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Mission Régionale D'appui Droit et Ville Ile-de-France Octobre 2008 Documents et ressources : L'aide aux victimes 4 ème édition, mise à jour et complétée

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Octobre 2008

Documents et ressources :

L'aide aux victimes 4 ème édition, mise à jour et complétée

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Ce document est constitué à partir d'une compilation d'articles parus dans les différentes rubriques du bulletin « Actualités », de 2002 à 2008. Une première partie présente globalement les axes de la politique publique relative à l'aide aux victimes, et quelques exemples relatifs à sa mise en œuvre locale. La seconde partie s'attache davantage à présenter une thématique par types de populations fréquemment repérées comme étant en position de vulnérabilité : femmes, enfants, personnes âgées et personnes handicapées. Cette quatrième édition, en dehors du travail d'actualisation effectué, intègre un certain nombre d'informations qui ont été publiées dans le bulletin « Actualités » de la Mission Régionale d'Appui Droit et Ville entre mars 2007 et septembre 2008. Elle constitue désormais un des éléments du volet « Documents et Ressources » des publications de la Mission Régionale d’Appui Droit et Ville. Liste page 93.

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SOMMAIRE

GENERALITES Constats / Textes ......................................................................................................................................... 9

Pour une nouvelle politique publique d'aide aux victimes : ............................................................. 9 rapport au Premier ministre - 1999 - ............................................................................................... 9 Les premiers résultats de la deuxième enquête de victimation en Île-de-France............................... 9 Victimation et sentiment d’insécurité en Ile-de-France, Synthèse des premiers résultats de l’enquête 2005 de l’IAURIF ..........................................................................................................................10 Troisième enquête de victimation en Île-de-France : les résultats, Notes rapides n° 411, lettre de l’IAURIF de février 2006 ................................................................................................................10 Quatrième enquête de victimation en Ile-de-France : Les Franciliens sont-ils plus en sécurité qu'avant ?, Note rapide Société, n° 452 .........................................................................................11 Une enquête de suivi auprès de 5000 victimes ..............................................................................11 DEUX ENQUÊTES SUR LES PERSONNES VICTIMES DE VIOLENCES..........................................12 Les victimes face à la justice : le sentiment de satisfaction sur la réponse judiciaire, Zakia Belmokhtar, Infostat Justice n° 98 .................................................................................................12

Action publique...........................................................................................................................................15

- Politique nationale ..........................................................................................................................15 Programme d'action du ministère de la justice en faveur des victimes - 2002 -................................15 Présentation du plan d'action d'aides aux victimes - 2004 - ............................................................18 Programme d’action du ministère de la Justice en faveur des victimes ..........................................18 Le Conseil National de l'Aide aux Victimes....................................................................................18 Les travaux du Conseil National de l'Aide aux Victimes .................................................................19 Le Conseil National de l'Aide aux Victimes : le renforcement d'une politique d'information des victimes.......................................................................................................................................21 Rapport du CNAV (Conseil national d'indemnisation des victimes) sur la prise en charge des victimes d'accidents collectifs ......................................................................................................22 Correspondants départementaux .................................................................................................22 Un dispositif expérimenté par le ministère délégué à la ville et à la rénovation urbaine : les SAVU (Services d’Aide aux Victimes en Urgence) ...................................................................................22 Évaluation du service d'aide aux victimes d'urgence de Marseille ..................................................24 Violences et santé : rapport du Haut comité de la santé publique ...................................................24 Quelle place pour la victime ?.......................................................................................................24 Circulaire du 20 mai 2005 de présentation des dispositifs relatifs à l’accueil des victimes dans le cadre du procès pénal..................................................................................................................25 L’accompagnement de la victime dans l’exécution de la décision pénale : le « bureau de l’exécution immédiate des peines » (BEX)......................................................................................................25 Aide aux victimes : deux groupes de travail ..................................................................................25 Décision du CIV du 9 mars 2006 concernant l’aide aux victimes.....................................................26 Une délégation aux victimes au ministère de l’intérieur..................................................................26 Textes .........................................................................................................................................27

- Politique régionale..........................................................................................................................29 L’aide aux victimes : l’Ile-de-France solidaire – Octobre 2007 .........................................................29 Justice de proximité, accès au droit, médiation, aide aux victimes : Les aides du Conseil Régional.29 Évaluation : un document de référence.........................................................................................30

- Le travail des professionnels.........................................................................................................31 Améliorer l’aide aux victimes à l’hôpital. Le compte rendu de la rencontre régionale du 6 décembre 2004 ............................................................................................................................................31 Conséquences des maltraitances sexuelles. Les reconnaître, les soigner, les prévenir ...................31 L' Unité Médico Judiciaire de Lagny..............................................................................................32

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Pour en savoir plus …..................................................................................................................36 La maltraitance : du phénomène de société au drame de santé publique .......................................36 Rapport au Premier ministre sur la médecine légale ......................................................................36 Maltraitances et violences ............................................................................................................37

Initiatives .....................................................................................................................................................37 Unité Médico-Légale (UML) du Centre Hospitalier de Versailles......................................................37 L’Aide aux Victimes dans les Commissariats de l’Essonne ...........................................................38 Un guide l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) : « Victimes d’accidents de la circulation. Quels sont leurs droits ? »............................................................................................................38 Un partenariat entre le Comité de Liaison de l’Aie aux Victimes en Ile-de-France (CLAVIF) et l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) ..........................................................................38 Conventions de partenariat ..........................................................................................................39 Aide aux victimes : accueil de proximité........................................................................................39 Assistance victimes 92 : une nouvelle impulsion en faveur des victimes dans les Hauts-de-Seine...39 Le partenariat entre le CARIF (Centre d'Animation, de Ressources et d’Information sur la Formation) Ile-de-France et le CLAVIF (Comité de Liaison de l’Aide aux Victimes en Ile-de-France ....................40

Guides pratiques.........................................................................................................................................41 Le guide d’information « les droits des victimes »..........................................................................41 Fiche pratique de l'aide juridictionnelle..........................................................................................41 Fiche pratique "porter plainte"......................................................................................................41 Victime ou témoin de racisme : comment agir ? ............................................................................41 L'aide aux victimes vue de l' Intérieur............................................................................................42 Le guide de la plainte ...................................................................................................................42 Accueil et orientation des victimes d’infractions pénales. ..............................................................42 Guide pratique 2008. Mairie de Paris .............................................................................................42 Se constituer partie civile .............................................................................................................42 Être victime, aides et recours........................................................................................................43 Aide juridique - aide juridictionnelle, aide à l'accès au droit et autres aides à l'intervention de l'avocat...................................................................................................................................................43

Références...................................................................................................................................................44 Mise à jour de L’annuaire des services d’aides aux victimes en Ile-de-France, CLAVIF, 2007............44 Les consultations d'aide aux victimes de psychotraumatisme et de maltraitance............................44 Les consultations d'aide aux victimes de psychotraumatisme et de maltraitance en Ile-de-France - (source AP-HP)............................................................................................................................45 Aide aux Victimes ........................................................................................................................47 INAVEM.......................................................................................................................................47 Vingtième anniversaire de l’INAVEM .............................................................................................47 L'aide aux victimes : 20 ans après.................................................................................................48 Les droits des victimes d'infraction, Robert Cario..........................................................................48 Les droits des victimes - Victimologie et psychotraumatologie ......................................................49 Victimologie et criminologie .........................................................................................................49 En ligne sur le site du Ministère de la Justice.................................................................................49 Les guides méthodologiques de la Justice ...................................................................................50 « Soutien et aide aux victimes », publication du Conseil de l’Europe ..............................................51

FEMMES

Constats / Textes ........................................................................................................................................53 Droits des femmes.......................................................................................................................53 Délégation régionale aux Droits des Femmes et à l'Egalité.............................................................54 Les Violences au sein du couple...................................................................................................54 Violences conjugales : 10 mesures pour l’autonomie des femmes.................................................54 5ème rencontre le l'Observatoire des violences envers les femmes (CG 93) ...................................55 Les violences volontaires sur femmes majeurs par conjoint ou ex-conjoint....................................55 LE POINT SUR... MARIAGES FORCES : DES LOIS ET DES SOLIDARITES ........................56

Action publique...........................................................................................................................................57 Aide aux victimes :.......................................................................................................................57 Une priorité aux victimes de violences conjugales et familiales......................................................57 Paris : actions préventives en matière de violences conjugales dans les C.S.A...............................58 Agir contre les violences conjugales ............................................................................................58

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Victimes de violences conjugales. Travail Police-Parquet en Seine-Saint-Denis..............................60 « Violences dans le couple. Réponses judiciaires et socio-éducatives ».........................................61 Lutte contre les violences conjugales ...........................................................................................61 Communication sur la politique en matière de lutte contre les violences faites aux femmes............61 Un point d’étape pour la commission nationale des violences envers les femmes, avril 2008..........62

Initiatives .....................................................................................................................................................62 La fédération nationale solidarité femmes.....................................................................................62 Violence faite aux femmes............................................................................................................63 Brochure « Osez en parler » .........................................................................................................63 L’association « Voix de femmes » .................................................................................................63 Les violences faites aux femmes ..................................................................................................64

Guides pratiques.........................................................................................................................................65 Victime de violences au sein du couple : vos droits.......................................................................65 Lutter contre la violence au sein du couple : le rôle des professionnels, 1er décembre 2005............65 Guide méthodologique « Les associations et la lutte contre les violences au sein du couple »........65 Un guide pratique de la ville de Paris.............................................................................................66

Références...................................................................................................................................................66 Violences conjugales, comment s'en sortir ? ................................................................................66 Violences conjugales : soigner l'homme violent ............................................................................67 Justice et femme battue. Enquête sur le traitement judiciaire des violences conjugales, François Dieu, Pascal Suhard.....................................................................................................................67 Justice et violences conjugales ....................................................................................................67 Informations sociales, n° 144 - L'amour et la famille.......................................................................68 Violences conjugales...................................................................................................................68 Un ouvrage d’Amnesty International sur les violences faites aux femmes ......................................69 L'hébergement et le relogement des femmes victimes de violence : un rapport de l’IGAS ...............69 Projet Pro Victima. Pour l’insertion sociale et professionnelle des victimes de violences.................70 ProVictima : programme du ministère de la justice pour les femmes victimes de violences conjugales...................................................................................................................................70 La victime sur la scène pénale en Europe, Geneviève Giudicelli-Delage, Christine Lazerges ...........71

ENFANTS

Constats / Textes ........................................................................................................................................73 L'enfant, la famille, la maltraitance.................................................................................................73 Étude sur l'accueil des mineurs dans les associations d'aide aux victimes Inavem.........................73 Textes .........................................................................................................................................73

Action publique...........................................................................................................................................75 Enfants victimes d’infractions pénales : Guide de bonnes pratiques ..............................................75 Pour un recueil respectueux de la parole de l’enfant......................................................................75

Initiatives .....................................................................................................................................................76 Premier DVD de prévention des violences sexuelles faites aux enfants..........................................76 L' Unité Médico-Judiciaire (U.M.J.) pour mineurs victimes de l'Hôpital Armand Trousseau (Paris)....77 En savoir plus..............................................................................................................................81

PERSONNES AGEES

Constats / Textes ........................................................................................................................................83 Maltraitance.................................................................................................................................83 La vieillesse maltraitée .................................................................................................................83 La victimisation des aîné(e)s ........................................................................................................83 www.personnes-agees.gouv.fr .....................................................................................................84 Maltraitances et personnes âgées.................................................................................................84

Action publique...........................................................................................................................................85 Maltraitance des personnes âgées : un comité de vigilance pour une cause nationale....................85

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Maltraitance des personnes âgées................................................................................................85 Solidarité vieillesse, 0 810 600 209 ................................................................................................86

Initiatives .....................................................................................................................................................87 Bien traiter les personnes âgées...................................................................................................87 Campagne de lutte contre la maltraitance envers les personnes âgées ..........................................87 Le téléphone pour lutter contre la maltraitance..............................................................................87 Opération AGE - ALMA ................................................................................................................88 Association Française de Protection et d' Assistance aux Personnes Âgées..................................88 Aînés violence écoute..................................................................................................................88 Un guide de signalement au Parquet des personnes vulnérables ..................................................89

Références...................................................................................................................................................90 Réseau National de Ressources en Sciences Médico-Sociales......................................................90 Une bibliographie ........................................................................................................................90

PERSONNES HANDICAPEES

Constats / Textes ........................................................................................................................................91 Maltraitance envers les personnes handicapées accueillies en institutions ....................................91

Initiatives .....................................................................................................................................................92 AFPAP - HANDICAP.....................................................................................................................92

Références...................................................................................................................................................92 Une bibliographie ........................................................................................................................92

PUBLICATIONS MISSION ....................................................................93 Présentation des publications disponibles auprès de la Mission Régionale d'Appui Droit et Ville.....93

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Généralités

Constats / Textes

Pour une nouvelle politique publique d'aide aux victimes :

rapport au Premier ministre - 1999 -

Marie-Noëlle LIENEMANN, Hélène MAGLIANO, Jacques CALMETTES Propositions pour la mise en oeuvre d'une politique publique d'aide aux victimes : - améliorer l'accueil des victimes et de leurs familles, du traitement des plaintes, - améliorer l'information des victimes sur les suites des plaintes, - mettre en place et dynamiser l'action sociale d'urgence en faveur des victimes et garantir l'ensemble des soins nécessaires aux victimes, - renforcer et garantir les droits des victimes dans la procédure, - garantir l'indemnisation des victimes, - adapter la prise en charge aux besoins spécifiques des victimes (victimes de catastrophes et d'accidents collectifs, victimes mineures, victimes de violences infra-familiales...), - mobiliser les services publics et les collectivités locales, - renforcer les capacités d'intervention des associations d'aide aux victimes, - mettre en place la coordination. Consulter le rapport (1999) : http://www.ladocumentationfrancaise.fr/brp/notices/994000991.shtml

Les premiers résultats de la deuxième enquête de victimation en Île-de-France

Marianne ANACHE et Hélène HEURTEL Note Rapide n°341 Sécurité et comportements n°4 - juillet 2003 10 500 franciliens, âgés de 15 ans et plus, ont répondu à la deuxième enquête sur l'insécurité, effectuée à la demande du Conseil Régional d'Ile-de-France. Le taux de préoccupation envers la délinquance et différents taux de peurs permettent de mesurer le sentiment d'insécurité. Les résultats contrastent avec ceux de l'enquête précédente. 37,5% d'entre eux sont aujourd'hui d'abord préoccupés par la montée du chômage. Alors qu'en 2001 39,2% plaçaient la lutte contre la délinquance en tête de leurs préoccupations, ils ne sont plus que 27,8% en 2003. Seuls les habitants du Val d'Oise et surtout de l'Essonne restent plus préoccupés par la délinquance que la moyenne des franciliens. Mais si le sentiment d'insécurité s'est généralement modifié, les peurs n'ont guère évolué et ne sont pas forcément liées au fait d'avoir subi une agression. Les victimes n'apparaissent pas plus préoccupées que les autres par la question de la délinquance. Les peurs diffèrent selon le département de résidence et restent importantes dans les transports en commun. Les vols sans violence ont augmenté tandis que les agressions directes sont en baisse http://www.iau-idf.fr/nos-etudes/themes/sous-themes/sous-theme/enquetes-de-victimation.html Source : La Lettre d'info du site de l'IAURIF N°18 de Septembre 2003

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Victimation et sentiment d’insécurité en Ile-de-France, Synthèse des premiers résultats de l’enquête 2005 de l’IAURIF

Quatre ans après la mise en place de la première enquête de victimation en Ile-de-France qui avait permis d’interroger les Franciliens sur leur sentiment d’insécurité et les victimations subies, l’Institut d’Aménagement et d’Urbanisme de la Région Ile-de-France (IAURIF) vient de renouveler l’expérience pour la troisième fois. Avec ces trois enquêtes sont désormais disponibles des informations sur la délinquance et la perception de la sécurité par la population au niveau régional au cours de ces six dernières années. Comme lors des deux enquêtes précédentes, un échantillon de 10 500 franciliens représentatifs de la population âgée de 15 ans et plus a été interrogé de mi-janvier à mi-février 2005 sur les actes subis lors des trois années précédentes. Les grands titres de cette enquête indiquent une victimation globalement stable, avec une hausse des cambriolages compensée par une baisse des vols de voitures. Cette stabilité est confirmée par département, sauf en Seine-Saint-Denis où est notée une forte augmentation des atteintes personnelles dans leur globalité (vols et agressions). Par ailleurs, il est noté que les recours suite à l’agression ou au vol ne sont pas toujours systématiques et que la préoccupation « sécurité » de la population baisse fortement malgré des peurs qui évoluent peu. On notera enfin que certaines populations cumulent une victimation élevée, une peur d’être agressées ou volées et une préoccupation « sécurité fortes et une vision relativement négative de leur quartier. http://www.iau-idf.fr/nos-etudes/themes/sous-themes/sous-theme/enquetes-de-victimation.html Étude réalisée par Hélène Heurtel, sous la direction de Marianne Anache, juillet 2005 Mission Études Sécurité Tél. : 01 53 85 75 60 Bulletin « Actualités » n° 98 du 18 octobre 2005

Troisième enquête de victimation en Île-de-France : les résultats, Notes rapides n° 411, lettre de l’IAURIF de février 2006

Le renouvellement à intervalle régulier des enquêtes de victimation (2001, 2003) permet de suivre l’évolution de l’insécurité en Île-de-France au moyen d’un certain nombre d’indicateurs. Les Franciliens ont-ils peur ? Quelles sont leurs principales préoccupations ? De quels types d’atteintes ont-ils été victimes ? De l’enquête 2005, il ressort que les Franciliens sont plus préoccupés par le chômage et la pauvreté que par la délinquance. Ils sont nombreux à avoir peur dans les transports en commun, mais se sentent plutôt en sécurité dans leur quartier. Globalement, le risque d’être victime d’atteintes personnelles a peu évolué et les atteintes envers les véhicules sont en baisse. La lettre de l’IAURIF est intégralement accessible sur : http://www.iau-idf.fr/nos-etudes/themes/sous-themes/sous-theme/enquetes-de-victimation.html Bulletin « Actualités » n° 107 du 10 avril 2006

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Quatrième enquête de victimation en Ile-de-France : Les Franciliens sont-ils plus en sécurité qu'avant ?, Note rapide Société, n° 452

La quatrième enquête régionale portant sur la victimation et le sentiment d'insécurité a été réalisée en janvier 2007. Elle permet de mesurer l'évolution de la délinquance et de l'insécurité perçue auprès des Franciliens et de caractériser les victimes. L'IAU île-de-France réalise tous les deux ans des enquêtes de victimation auprès des Franciliens âgés de 15 ans et plus. Ces enquêtes sont financées par le conseil régional d'Île-de-France dans le cadre de sa politique d'amélioration de la sécurtié des personnes et des biens. L'échantillon de l'enquête de 2007 a augmenté, passant de 10 500 Franciliens à près de 15 000. Les conseils généraux du Val-de-Marne et du Val-d'Oise ont choisi de financer des extensions départementales de l'échantillon habituel. La méthodologie de l'enquête de 2007 reste inchangée. Les interviews ont eu lieu par téléphone et les personnes interrogées ont été choisies de manière aléatoire. Ce document est directement accessible sur : http://www.iau-idf.fr/fileadmin/Etudes/etude_497/NR_452_Les_Franciliens_sont-ils_plus_en_securite_qu_avant.pdf

Une enquête de suivi auprès de 5000 victimes

A partir d’un questionnaire qui aborde 4 aspects constituant autant de phases du parcours des victimes, l’environnement de la victime, les contacts de la victime avec l’institution judiciaire ou ses représentants, la procédure suivie jusqu’à la décision et, enfin, les suites de celle-ci et les conditions d’indemnisation une enquête auprès de 5000 victimes d’infractions pénales qui ont obtenu une réponse pénale au cours du second semestre 2005 ont été interrogées par la société TNS SOFRES en mars et avril 2006. Les premiers résultats de cette enquête qui ont été publiés en janvier 2007 par la sous-direction de la statistique, des études et de la documentation du ministère de la justice en ce qui concerne l’accompagnement par les associations et les avocats révèlent d’abord que, si les hommes sont plus nombreux que les femmes à être victimes, ces dernières font majoritairement l’objet d’atteintes corporelles. Près d’une victime sur dix s’est tournée vers une association pour lui venir en aide (9,8 %). Les atteintes corporelles et les atteintes aux mœurs sont d’ailleurs les infractions qui conduisent le plus souvent les victimes à faire appel au soutien d’une association. Celles-ci prennent, en effet, trois fois plus contact avec une association que les victimes d’atteinte aux biens. Dans ces situations de fragilité accrue, la grande majorité des victimes confirme avoir reçu les informations appropriées qu’il s’agisse de la possibilité d’être assistées d’un avocat (66,3 %), ou d’obtenir des éclaircissements sur la procédure judiciaire. Par ailleurs cette enquête nous apprend que hors mesures alternatives aux poursuites près de trois victimes sur dix ont pris un avocat (28,9 %), qu’elles ont le plus souvent choisi (71,8 %) et que ce soutien varie beaucoup en fonction de l’infraction : les victimes d’une infraction portant une atteinte à la personne font trois plus souvent appel à un avocat (43,1 %) que les victimes d’une atteinte aux biens (13,2 %). « L’accompagnement des victimes : associations d’aide aux victimes et avocats » Janvier 2007 Zakia Belmokhtar DAGE Sous direction de la statistique, des études et de la documentation. Ce document est disponible sur demande auprès de Mme Marie-Hélène Barthe Tél. : 01 44 77 66 14 Bulletin « Actualités » n° 121 du 23 mars 2007

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DEUX ENQUÊTES SUR LES PERSONNES VICTIMES DE VIOLENCES

> Les violences subies par les personnes âgées de 18 à 75 ans Premiers résultats de l’enquête Événements de vie et santé (1/2), DRESS, Études et Résultat,n° 598, septembre 2007

Éditorial de madame Catherine CAVALIN : Près d’une personne sur deux déclare avoir subi au moins une violence au cours des deux dernières années écoulées : les violences verbales, les plus fréquentes, touchent près d’une personne sur cinq. Les jeunes apparaissent davantage exposés aux violences interpersonnelles de toutes natures, et les femmes sont significativement plus nombreuses que les hommes à rapporter des violences sexuelles, sur la durée entière de la vie. Certains types de violences sont très fréquemment répétés : plus de 40% des personnes ayant déclaré avoir été victimes d’une violence sexuelle au cours des deux dernières années indiquent que ces faits se sont répétés au moins deux fois. Près d’une fois sur deux, les violences physiques sont elles aussi répétées. Les femmes déclarent plus fréquemment que les hommes avoir subi des dommages

matériels, professionnels, psychologiques ou physiques importants ou bien encore des dommages en matière de santé, à la suite des violences subies dans les deux dernières années. L’auteur des faits de violence ayant entraîné ce type de conséquence est le plus souvent un homme seul, connu de la victime, faisant partie de sa famille ou de ses proches dans plus d’un quart des cas. Ces résultats sont issus de l’enquête Événements de vie et santé, menée en 2005-2006 auprès de 10 000 personnes âgées de 18 à 75 ans, et qui a pour objectif de mesurer les phénomènes de violence ressentis ainsi que leurs conséquences, au cours des deux années précédant l’enquête, mais aussi sur le long terme. Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) Cette enquête est directement accessible sur : www.sante.gouv.fr/drees/etude-resultat/er598/er598.pdf > Les premiers résultats de l’enquête de victimation 2007, Synthèse, novembre 2007 Extraits du rapport annuel de l’Observatoire national de la délinquance

Au premier trimestre 2007, l’INSEE a mené en partenariat avec l’Observatoire national de la délinquance (OND) une enquête appelée « cadre de vie et sécurité » auprès de plus de 17 000 ménages. Il s’agit d’une enquête de victimation, ce qui signifie que les personnes enquêtées sont interrogées sur les atteintes qu’elles ont pu subir récemment et leurs opinions en matière de sécurité. Les premiers résultats de cette enquête sont publiés dans le 3e rapport annuel de l’OND, dans deux articles dont les principaux résultats sont présentés dans le présent document. Par a taille et la représentativité de son échantillon ainsi que par le nombre et le type d’atteintes qu’elle aborde, l’enquête « cadre de vie et sécurité » 2007 est une avancée majeure pour la connaissance des phénomènes de violences et de vols.(éditorial de Alain BAUER,

Criminologue, Président du Conseil d'orientation de l'observatoire national de la délinquance) Source : ACP, n° 65, ARPENTER le champ pénal (26.11.07). Lettre d’information sur les questions pénales et criminologiques, de Pierre V. Tournier Cette synthèse est directement accessible sur : www.inhes.interieur.gouv.fr/fichiers/OND_Syntheseenqute07.pdf Bulletin « Actualités » n° 130 du 18 décembre 2007

Les victimes face à la justice : le sentiment de satisfaction sur la réponse judiciaire, Zakia Belmokhtar, Infostat Justice n° 98

L’objectif de cette première enquête auprès des justiciables a été de permettre à des victimes d’infraction d’exprimer leur degré de satisfaction sur la façon dont la justice leur a été rendue aux différentes étapes de la procédure judiciaire. Il s’agit ici de dépasser la seule question des représentations que tout individu peut avoir sur la justice pour centrer la réflexion sur les personnes qui y ont réellement été confrontées en qualité de victimes d’un délit. Globalement, une victime sur deux estime que justice lui a été rendue. Cependant la gravité de l'infraction est un facteur déterminant : lorsque l'atteinte est jugée peu grave, 61% des victimes estiment que justice leur a été

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rendue, elles ne sont plus que 46% en cas d'atteinte jugée grave et seulement 34 % quand le préjudice est considéré comme très grave. La médiation est la procédure qui donne le plus satisfaction, avec 55 % de victimes déclarant que justice leur a été rendue, devant le jugement (50 % de victimes "satisfaites") et les autres mesures alternatives (45 %). En cas de jugement, la satisfaction des victimes est d'autant plus élevée que l'auteur aura été condamné. Contrairement aux idées reçues, c'est sur la question de la rapidité que la satisfaction est la plus importante : quand elles estiment que "justice a été rendue", 70 % des victimes trouvent également qu'elle a été rapide, alors qu'elles ne sont plus que 35 % dans le cas contraire. INFOSTAT JUSTICE, n° 98, décembre 2007 Bulletin d’information statistique du ministère de la Justice directement accessible sur : www.justice.gouv.fr/art_pix/1_infostat98.pdf Bulletin « Actualités » n° 131du mardi 22 janvier 2008

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Action publique

Politique nationale

Programme d'action du ministère de la justice en faveur des victimes - 2002 -

Dominique PERBEN, Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, a présenté en Conseil des Ministres, le 18 septembre 2002, le programme d'action du Ministère de la Justice en faveur des victimes. Ce programme de 14 mesures s'articule autour de deux grands objectifs : replacer la victime au centre de l'institution judiciaire, et développer l'aide matérielle et psychologique qui lui est apportée. Trois mesures tendant à garantir les droits procéduraux des victimes d'infractions ont déjà été prévues dans la loi d'orientation et de programmation pour la Justice : information dès le dépôt de leur plainte sur leur possibilité de bénéficier de l'assistance d'un avocat ; aide juridictionnelle sans condition de ressources pour les victimes des crimes les plus graves ; ouverture d'une enquête pour rechercher les causes d'une disparition suspecte. Dans le même esprit de faciliter l'établissement des faits à l'origine du préjudice, la loi prévoit l'extension de la faculté pour les témoins de déposer anonymement. Les droits des victimes seront développés dans le cadre des procédures judiciaires par une meilleure accessibilité de l'information, une simplification des démarches pour assurer leur défense, mais aussi dans certaines procédures particulières, par une meilleure prise en compte de la parole de l'enfant. L'Etat doit se donner également les moyens d'assurer le nécessaire soutien financier et psychologique des victimes ainsi que leur indemnisation juste et rapide. Apporter une aide matérielle d'urgence, développer le Numéro téléphonique National d'Aide aux Victimes, améliorer l'indemnisation en rendant les mécanismes plus transparents et en favorisant leur harmonisation, mieux coordonner les interventions en matière d'accidents collectifs : telles sont les principales orientations de cette seconde série de mesures. Les 14 mesures en faveur des victimes 1. Information de chaque victime de son droit à obtenir l’assistance d’un avocat dès le début de la procédure.

La loi d’orientation et de programmation pour la justice a ainsi modifié les articles 53-1 et 75 du Code de procédure pénale en vue de faciliter les démarches de la victime et de rétablir l’équilibre entre cette dernière et l’auteur de l’infraction : désormais, la victime sera informée, dès son audition par les services enquêteurs, de son droit d’être assistée par un avocat, qu’elle pourra choisir ou qui sera, à sa demande, désigné par le Bâtonnier de l’ordre. Les frais d’avocat seront à la charge de la victime, sauf si elle remplit les conditions d’accès à l’aide juridictionnelle ou si elle bénéficie d’une assurance de protection juridique. 2. Octroi de l’aide juridictionnelle sans condition de ressources pour les victimes des crimes les plus graves : meurtres, empoisonnements, actes de tortures et de barbarie, violences graves, actes de terrorisme, viols. 3. Possibilité d’ouvrir une enquête judiciaire pour rechercher soit un mineur ou un majeur handicapé disparu, soit toute autre personne qui ne donne plus signe de vie dans des conditions inquiétantes ou suspectes, eu égard aux circonstances, à l’âge de l’intéressé ou à son état de santé (articles 74-1 et 80-4 nouveaux du Code de procédure pénale). 4. Attention particulière portée à la parole de l’enfant dans les procédures où sont allégués des abus sexuels, notamment dans le cadre de conflits familiaux.

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A la suite d'une étude menée par le Ministère de la Justice en 2001, permettant d’avoir une première approche des difficultés posées sur la gestion des procédures civiles ou pénales dans lesquelles sont allégués des abus sexuels sur des enfants, il est prévu que des travaux interviendront à l’effet : • de mieux détecter ces situations, souvent mal connues, notamment lorsqu’elles se déroulent dans le milieu familial • de développer la communication et l’information des familles et de l’ensemble des intervenants sur ces situations pour leur permettre de réagir rapidement • de former davantage les professionnels • de renforcer la coordination des actions mises en œuvre au plan judiciaire, médical et éducatif • de dégager des méthodologies pour l’écoute de l’enfant • de favoriser la médiation • de développer les dispositifs d’accueil des enfants et de leur famille 5. Meilleure prise en compte de la victime au stade de l’exécution de la peine. Une première mesure répondra à la nécessité de transposer en droit interne la décision-cadre du Conseil de l’Union Européenne du 15 mars 2001, consistant à informer la victime de la remise en liberté de la personne condamnée, notamment dans les cas où il existe un danger pour elle-même ou ses proches. 6. Développement par le Ministère de la Justice des permanences spécialisées d’avocats pour les victimes, en lien avec les associations spécialisées locales. 7. Amélioration de l’accessibilité et de la lisibilité des documents remis aux victimes, par :

- une information sur ses droits à tous les stades de la procédure - la diffusion d’imprimés relatifs aux conditions de saisine des Commissions d’Indemnisation des

Victimes d’Infractions (C.I.V.I.) sera plus systématique au cours des procédures d’instruction et au moment du jugement

- la Charte des Droits et Devoirs des Victimes, élaborée au sein du Conseil National de l’Aide aux Victimes, qui sera largement diffusée auprès du public.

- une attention qui sera spécialement portée aux courriers adressés par les procureurs de la République aux victimes, notamment lorsqu’il s’agit d’avis de classement sans suite, qui doivent exposer de manière claire et compréhensible les raisons pour lesquelles la plainte n’a pas abouti.

8. Recours aux nouvelles technologies afin d’assurer une meilleure information des victimes et faciliter la mise en œuvre de leurs droits. Dans un premier temps, le site Internet du Ministère de la Justice sera complété par une entrée "victimes" facilement identifiable. On y trouvera toute information pratique sur les démarches à entreprendre : comment déposer plainte, obtenir réparation ou saisir la Commission d’Indemnisation des Victimes d’Infraction par exemple… Dans un second temps, une réflexion sera entreprise sur la possibilité d’utiliser les nouvelles technologies pour permettre aux victimes de faire valoir leurs droits et leurs demandes. 9. Couverture de l’ensemble du territoire national par des associations d’aide aux victimes structurées. Outils essentiels de la mise en œuvre de la politique d’aide aux victimes, les 160 associations d’aide aux victimes, qui accueillent chaque année près de 180 000 victimes en assurant plus de 700 permanences grâce à 1 600 salariés et bénévoles, doivent être renforcées pour faciliter l’accès des victimes à toutes les formes d’aides. L'objectif est de compléter la couverture de l’ensemble du territoire national par des associations d’aide aux victimes structurées en leur donnant les moyens de tenir des permanences tant dans les tribunaux, notamment lors des audiences, que dans les commissariats et gendarmeries, ou dans les services accueillant du public et les collectivités locales. AMELIORER LA PRISE EN CHARGE EN URGENCE Un groupe de travail au sein du Conseil National de l’Aide aux Victimes sera très prochainement constitué pour élaborer des propositions visant à améliorer la prise en compte de la victime en urgence. Néanmoins, deux mesures peuvent déjà être proposées :

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10. Renforcement des dispositifs de réponse en urgence par un accès plus large au numéro national d’aide aux victimes (0 810 09 86 09), en lien avec les associations locales d’aide aux victimes. Ce numéro, dont la gestion a été confiée à l’INAVEM, permet à toute victime d’être écoutée dans le respect de son anonymat et de bénéficier d’une orientation personnalisée vers une assistance psychologique, une information sur ses droits et un soutien dans les démarches à effectuer. Cette initiative va de pair avec l’implantation progressive de Services d’Aide aux Victimes d’Urgence (S.A.V.U.) mis en place dans quelques agglomérations par le ministère de la Ville et de la rénovation urbaine. 11. Mobilisation d’une aide financière d’urgence pour aider les victimes les plus démunies à surmonter les difficultés matérielles immédiates auxquelles elles sont confrontées après les faits. Une aide financière d’urgence pourra également être mobilisée, en vue d’aider les victimes les plus démunies à surmonter les difficultés matérielles immédiates auxquelles elles peuvent être confrontées après les faits (ex: hébergement d’une victime de violences de voisinage ou de violences conjugales, qui ne peut rentrer immédiatement chez elle ; aide financière pour la prise en charge de frais de transport ; aide immédiate d’une victime d’un vol de sac à l’arraché...). 12. Des modalités d’indemnisation de la victime plus justes et plus transparentes. Un groupe d’experts au sein du Conseil National de l’Aide aux victimes sera chargé d'une part de faire des propositions l’élaboration d’un barème national, conçu comme un instrument de référence dans les modalités de fixation des indemnisations accordées aux victimes, et d'autre part de réfléchir à une définition plus claire des différents postes de préjudice, en distinguant précisément les préjudices strictement personnels qui reviennent à la victime, et ceux sur lesquels les organismes de sécurité sociale peuvent exercer leur recours. 13. Amélioration du fonctionnement des commissions d’indemnisation des victimes d’infractions, encore trop souvent méconnues du grand public et même des professionnels. Les Commissions d’Indemnisation des Victimes d’Infraction (C.I.V.I.) sont encore trop souvent méconnues du grand public et même des professionnels. L’information des victimes sur l’existence des C.I.V.I. et la manière de les saisir doit être améliorée. Une modification de leur dénomination est envisagée. Dans le même temps, leurs conditions de fonctionnement seront améliorées et des cycles de formations spécialisées seront mis en place afin de faciliter les échanges et l’harmonisation des pratiques. Le contentieux soumis à leur appréciation ayant beaucoup évolué suite à l’élargissement de leur sphère de compétence, un bilan de leur activité sera réalisé dans les prochains mois. Une information sur les C.I.V.I. est disponible sur : http://www.vos-droits.justice.gouv.fr/index.php?rubrique=10062&ssrubrique=10064&article=10122 14. Apport d’une réponse rapide et coordonnée en cas d’accidents collectifs. Lors des derniers grands accidents collectifs (Furiani, naufrage de Banyolès, accident de Pourtalès, explosion de l’usine AZF…), des comités de suivi des victimes ont été mis en place par le ministère de la Justice en lien étroit avec les autorités locales. L’objectif est de favoriser une amiable déconnectée des questions de responsabilité, une information claire sur les dispositifs d’aide proposés et l’accompagnement juridique et psychologique des victimes. Le Conseil National de l’Aide aux Victimes sera chargé de réfléchir à une mobilisation plus efficace des services compétents, en tirant les enseignements des dispositifs mis en oeuvre lors des précédentes catastrophes. Une réflexion interministérielle sera engagée sur la pertinence de l’élaboration de schémas-types d’intervention et la mise en place d’une cellule centrale de coordination. Des crédits complémentaires pourront être mobilisés sur le budget du ministère de la Justice pour apporter des moyens en urgence à l’association d’aide aux victimes localement compétente, chargée d’assurer la protection des droits des victimes.

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Présentation du plan d'action d'aides aux victimes - 2004 -

Nicole Guedj a présenté mercredi 29 septembre 2004, en conseil des ministres, une communication relative à son plan d'action en faveur des victimes, qui affirme l'importance d'une politique globale, cohérente et durable d'aide aux victimes. Celui-ci fait suite à un travail de consultation et de concertation entrepris par le Secrétariat d'état auprès des associations, des professionnels et des bénévoles du secteur depuis la nomination de Nicole Guedj le 30 avril dernier, et s’organise autour des quatre orientations prioritaires suivantes : amélioration de l’accès des victimes au droit, octroi de justes réparations, développement des droits des victimes aux plans national et international et renforcement de la solidarité nationale à leur égard. Ce plan comporte une première série de mesures à développer rapidement, notamment :

- la création à la fin de cette année d’un portail téléphonique permettant un accueil personnalisé des victimes : " 08 VICTIMES" ;

- un système d’alerte en cas de disparition inquiétante d’enfant permettant la mobilisation très rapide de la population à travers des messages diffusés dans les médias, radios et télévisions ;

- une réforme visant l’harmonisation des systèmes d’indemnisation des victimes qui sont trop nombreux, complexes et souvent inégalitaires ;

- une série d’enquêtes triennales lancées à partir de 2005 pour mieux connaître la situation des victimes en France et l’organisation de six concertations interrégionales réunissant dans les six prochains mois les acteurs de l’aide aux victimes sur le terrain ;

- un renforcement de la coopération européenne et internationale permettant une réaction rapide en faveur des victimes de catastrophes partout dans le monde.

Source : Intranet justice

Programme d’action du ministère de la Justice en faveur des victimes

Un État d’avancement au 1er juin 2006 du programme d’action engagé en faveur des victimes par le Garde des Sceaux, le 18 septembre 2002 est disponible à l’adresse : http://www.justice.gouv.fr/index.php?rubrique=10044&ssrubrique=10275&article=12059 Ce plan se décline en quatorze points, autour de deux axes : - garantir la place de la victime à tous les stades de la procédure pénale - Faire bénéficier la victime d’une plus grande solidarité.

Bulletin « Actualités » n° 115 du 27 octobre 2006

Le Conseil National de l'Aide aux Victimes

Installé en septembre 1999, le Conseil national de l'aide au victimes, présidé par le Garde des sceaux, a pour mission d'évaluer les dispositifs mis en œuvre, d'établir un rapport annuel sur les mesures engagées et sur les formations, faire des propositions et coordonner les programmes de recherche.

Le second rapport annuel du conseil national d'aide aux victimes a été présenté le 19 mars 2002. Cinq points sont mis en avant :

- l'importance prise par le volet "aide aux victimes" dans l'exercice de la politique pénale des procureurs de la République,

- la mise en œuvre en octobre 2001 d'un numéro téléphonique national d'aide aux victimes (0810.09.86.09)

- la création au sein du ministère de la justice d'un service de l'accès au droit et à la justice, interlocuteur privilégié des associations d'aide aux victimes. Ce service a pour mission de concevoir les actions en faveur des victimes, de coordonner leur mise en œuvre et d'assurer le secrétariat du Conseil national d'aide aux victimes

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- le renforcement du réseau associatif afin de permettre à toute victime de bénéficier d'une prise en charge globale, égale et rapide

- l'élaboration d'une charte des droits et devoirs de la victime, texte solennel qui sera diffusé prochainement

Deux nouveaux axes de travail ont été définis pour l'année 2002 :

- un premier groupe de travail est instauré sur la situation des victimes des sectes

- le second s'intéressera à la place de la victime dans le procès pénal.

Par ailleurs, le rapport souligne la nécessité d'une formation spécifique de tous les professionnels appelés à rencontrer des victimes.

Enfin, est abordée dans ce rapport la nécessité de garantir à la victime qui en a manifesté le souhait un droit à l'information de la libération effective du condamné auteur (aménagement de peine ou remise en liberté définitive en fin de peine).

Décret n° 99-706 du 3 août 1999, Décret relatif au Conseil national de l'aide aux victimes

http://admi.net/jo/19990810/JUSD9930105D.html

Les travaux du Conseil National de l'Aide aux Victimes

Présentation des travaux : septembre 2002 - septembre 2003 Trois thèmes de réflexion pour l’année 2003 avaient été définis lors de la réunion plénière du CNAV du 19 septembre 2002 : · Groupe 1 : la prise en charge des victimes en urgence, · Groupe 2 : l’indemnisation du dommage corporel, · Groupe 3 : le suivi des victimes d’accidents collectifs. Ces thèmes correspondent à trois mesures clés du Programme d’Action en faveur des victimes présenté par le Garde des Sceaux, le 18 septembre 2002, en Conseil des Ministres. Trois groupes de travail consacrés à ces thèmes ont donc été mis en place, dont la présidence a été confiée respectivement à Madame Anne d’HAUTEVILLE, professeur à l’université de Montpellier, à Madame Yvonne LAMBERT-FAIVRE, professeur émérite à l’université de LYON III et à Monsieur Claude LIENHARD, avocat, directeur du Centre Européen de Recherche et de Documentation sur les Accidents Collectifs. Conseil National de l'Aide aux Victimes Constitués d’une dizaine de membres, spécialistes de la question abordée dans les différentes professions et institutions concernées (magistrats, avocats, associations de victimes et d’aide aux victimes, chercheurs, médecins, assureurs, administrations publiques…), ces groupes ont tenu plusieurs réunions tout au long de l’année 2003 et ont également procédé à l’audition de personnes qualifiées pour nourrir leurs réflexions. Le groupe de travail présidé par Madame D’HAUTEVILLE a été chargé de réfléchir à l’amélioration de la prise en charge des victimes en urgence, en intégrant notamment dans la discussion : - l’élaboration de protocoles d’accord entre les différents acteurs locaux, - le rôle complémentaire des associations d’aide aux victimes et des avocats, - un bilan de fonctionnement du Numéro National d’Aide aux Victimes et de son articulation avec les associations locales, - le dispositif des SAVU, - l’accès à une aide matérielle d’urgence. Les objectifs poursuivis par le groupe de Madame LAMBERT-FAIVRE étaient de réfléchir à l’élaboration d’un « référentiel indicatif national » mis à la disposition des professionnels chargés de l’évaluation des indemnités (magistrats, avocats, médecins, assureurs…), ainsi qu’à une définition plus claire des différents postes de

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préjudice, en distinguant précisément les préjudices strictement personnels qui reviennent à la victime, et ceux sur lesquels les organismes de sécurité sociale exercent leur recours. Enfin, la problématique suivie par le groupe présidé par Monsieur LIENHARD était de faire des propositions permettant de parvenir à une mobilisation plus efficace de tous les services publics intervenants, en tirant les leçons des dispositifs mis en œuvre lors des précédentes catastrophes. De manière plus précise, le groupe a été chargé de réfléchir à la mise en place d’une cellule centrale de coordination au ministère de la Justice, à l’intégration dans les plans de secours de la prise en charge des victimes par l’institution judiciaire, à la détermination du niveau le plus approprié du suivi dans la durée (niveau local ou national), ainsi qu’à l’élaboration de schémas type d’intervention et d’un guide méthodologique à l’usage des acteurs de terrain. Lors de la réunion plénière du 21 octobre 2003 les 3 groupes de travail ont remis leurs rapports. Les propositions formulées sont les suivantes : Groupe 1 : la prise en charge des victimes en urgence

Ce groupe de travail a retenu plusieurs propositions, regroupées autour de cinq grandes idées, permettant d’améliorer la prise en charge des victimes en urgence :

�Améliorer l’accueil de la victime dans tous les services où elle est susceptible de se rendre après une infraction,

�Instaurer une nouvelle forme d’aide pour les victimes, fondée sur une démarche active, �Développer l’intervention en urgence des associations d’aide aux victimes �Favoriser l’accès des victimes à une aide professionnelle de qualité et facilement identifiable, �Apporter une aide matérielle d’urgence en cas de nécessité.

http://www.justice.gouv.fr/index.php?rubrique=10044&ssrubrique=10279&article=11925 Groupe 2 : l’indemnisation du dommage corporel

Le groupe de travail a retenu deux mesures tendant, à l’égard des victimes, à établir une méthodologie d’indemnisation claire, et à l’égard des professionnels à proposer des instruments d’évaluation à la fois objectifs et souples. Trois instruments de travail sont proposés : - une nomenclature des composantes du dommage corporel - une table de concordance Une harmonisation des méthodes d’indemnisation grâce à un « Référentiel Indicatif National Statistique et Évolutif (RINSE) » Les 9 propositions du groupe de travail : 1. Clarification des concepts en distinguant le « dommage » corporel (= fait matériel causant une atteinte à l’intégrité physique et psychique) et les « préjudices » juridiquement indemnisables (atteinte à un droit patrimonial ou extra patrimonial). 2. Élaboration d’un barème médical d’évaluation des atteintes à la personne, unique pour tous les systèmes d’indemnisation. 3. Distinction entre les préjudices économiques sur lesquels s’exerce le recours des Caisses de sécurité sociale et les préjudices personnels dont l’indemnisation revient à la seule victime. 4. Adoption d’une nomenclature des postes de préjudices. 5. Indemnisation de la présence d’une tierce personne, nécessaire pour les grands handicapés, sous forme de rente indexée avec faculté de révision périodique. 6. Élaboration d’un référentiel indicatif national statistique et évolutif (RINSE) pour harmoniser les méthodes de calcul des indemnités 7. Publication annuelle d’un barème de capitalisation sur la base d’un taux d’intérêt officiel actualisé et des dernières évaluations statistiques de l’espérance de vie publiée par l’INSEE. 8. Élaboration d’une table de concordance entre les postes du préjudice corporel et les prestations versées par les Caisses de sécurité sociale avec imputation poste par poste. 9. Réaffirmation du caractère strictement subrogatoire du recours des Caisses de sécurité sociale et droit préférentiel de la victime sur les indemnités versées.

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Groupe 3 : le suivi des victimes d’accidents collectifs :

Le groupe de travail a retenu 15 propositions regroupées autour de trois grandes idées tenant aux registres de l’efficacité, du langage et de la protection. Coordonner dans l’urgence l’action des intervenants :

• création d’une cellule de coordination au ministère de la Justice, • amélioration de la liaison entre le Préfet et le Procureur de la République, • renforcement du rôle des associations d’aide aux victimes, • affirmation du rôle de la FENVAC auprès des partenaires institutionnels, • élaboration de schémas-types d’intervention et d’un guide méthodologique à l’usage des acteurs de terrain.

Mieux informer les victimes et leur famille :

• communication aux médias dans le respect de l’image et de la dignité des victimes, • mise en place d’une cellule d’accueil et d’information des familles, • mobilisation du Numéro National d’Aide aux Victimes en relais de la cellule de crise préfectorale, • organisation, à l’initiative du Parquet, d’une réunion d’information des victimes dans le mois suivant l’accident, • information régulière des parties civiles pendant l’instruction.

Améliorer la prise en charge des victimes dans la durée :

• redéfinition des comités de suivi de victimes (composition, modalités d’organisation et de fonctionnement, mise en place au niveau local ou national, rôles et missions), • clarification du régime des aides de solidarité,

• simplification des procédures d’indemnisation par les compagnies d’assurances

amélioration de la prise en charge des frais de santé, • élaboration de règles particulières pour la préparation et l’organisation des procès.

Source : Intranet Justice

Décret n° 99-706 du 3 août 1999, Décret relatif au Conseil national de l'aide aux victimes http://admi.net/jo/19990810/JUSD9930105D.html

Le Conseil National de l'Aide aux Victimes : le renforcement d'une politique d'information des victimes

Le Conseil national d’aide aux victimes (CNAV) qui est chargé notamment d’évaluer les dispositifs mis en place en faveur des victimes et de faire des propositions tendant à leur amélioration a tenu son assemblée plénière à la Chancellerie, le vendredi 8 décembre sous la présidence de Pascal Clément, Garde des Sceaux, ministre de la Justice. L’exposé des principaux résultats de l’enquête menée par le ministère de la Justice avec le concours de TNS-Sofres auprès de 5000 victimes d’infractions entre mars et avril 2006 a notamment retenu l’attention des participants. Principal enseignement de l’étude : une victime interrogée sur deux considère que justice a été rendue. L’étude offre également une vision fine du type d’infractions et du profil des victimes. Ainsi, les femmes sont victimes d’atteintes à leur personne dans 60% des cas, contre 42% pour les hommes, avec un écart particulièrement marqué pour les atteintes corporelles volontaires. Parmi les 23% de victimes ayant indiqué avoir reçu les coordonnées d’une association d'aide aux victimes par l’intermédiaire de la police, 26% ont souhaité prendre contact avec une association d'aide aux victimes.

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Le rapport du groupe de travail concernant « l’accompagnement de la victime dans la phase d’exécution de la décision » et les travaux du groupe sur « la justice restaurative » ont également été présentés au cours de ce Conseil. L’indemnisation et l’information de la victime constituaient les problématiques placées au cœur des réflexions des groupes. Ces travaux, forts riches de propositions, ne manquent pas d’indiquer que l’aide apportée aux victimes prend des formes diversifiées et surtout doit être adaptée à chaque situation, ce qui nécessite que les associations d’aide aux victimes soient en capacité d’y répondre. Enfin, la Chancellerie a proposé au CNAV de choisir « les victimes des accidents de la circulation » pour thème de réflexion en 2007. À cette occasion, a en outre été lancé Le guide d’information « les droits des victimes », présenté dans Actualités n° 117 et qui est téléchargeable sur la page : http://www.justice.gouv.fr/art_pix/1_guide_victimes20070206.pdf Source : Intranet, SADJPV

Rapport du CNAV (Conseil national d'indemnisation des victimes) sur la prise en charge des victimes d'accidents collectifs

Ce rapport consacré à la prise en charge des victimes d’accidents collectifs s’inscrit dans le cadre de la politique du Gouvernement en faveur des victimes. Les objectifs fixés par le garde des sceaux lors de la réunion plénière du CNAV du 19 septembre 2002, étaient de faire des propositions permettant de parvenir à une mobilisation plus efficace de tous les services publics intervenants, en tirant les leçons des dispositifs mis en oeuvre lors de précédentes catastrophes. De manière plus précise, le groupe de travail a été chargé de réfléchir à la mise en place d’une cellule centrale de coordination, à l’intégration dans les plans rouges de la prise en charge des victimes par l’institution judiciaire, à la détermination du niveau le plus approprié du suivi des victimes dans la durée (local ou national), ainsi qu’à l’élaboration de schémas-types d’intervention et d’un guide méthodologique à l’usage des juridictions et des associations. Ce travail s’inscrit dans la continuité des deux précédents rapports consacrés au même thème (rapport du groupe de travail de la Chancellerie en 1996, et rapport du CNAV en 2000), dont il a vocation à constituer la mise en oeuvre pratique. Ce document est accessible sur la page : www.justice.gouv.fr/index.php?rubrique=10047&ssrubrique=10049&article=11926

Correspondants départementaux

Le site du Ministère de l'Intérieur propose un dossier sur l'aide aux victimes, articulé autour d'informations pratiques d'une part (Où être conseillé et soutenu ? - Vos droits - Les associations d'aide - Faire une déclaration / porter plainte - Les services de secours, etc… ), et une présentation des différents dispositifs d'autre part, parmi lesquels figure la liste des correspondants départementaux "aide aux victimes". Celle ci est disponible tant en ce qui concerne les services de gendarmerie que les services de police. Chaque direction départementale de la sécurité publique a installé un correspondant départemental "aide aux victimes". Il a pour mission d’entretenir des relations avec les associations, d’organiser l’amélioration de l’accueil, de centraliser les renseignements utiles aux victimes, d’assurer le suivi des procédures pénales pour donner l’information sur le déroulement des enquêtes. http://www.interieur.gouv.fr/sections/a_votre_service/aide_aux_victimes/view

Un dispositif expérimenté par le ministère délégué à la ville et à la rénovation urbaine : les SAVU (Services d’Aide aux Victimes en Urgence)

Le ministre délégué à la ville et à la rénovation urbaine a décidé d’initier un dispositif expérimental d’amélioration de l’accompagnement des victimes d’infractions pénales et de leur famille. L’objectif du dispositif d’aide aux victimes d’urgence est d’assurer une permanence adaptée en temps réel auprès des victimes d’infractions pénales et de leur famille. L’intervention des services doit être la plus rapprochée possible de la commission des infractions en proposant une offre de services :

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- une présence systématique : Il s’agit d’aller au devant de victimes qui, sans l’existence de ce service, n’auraient peut être pas bénéficié de ce soutien. Il convient de rendre cette aide effective par une accessibilité à toutes les victimes en allant au devant d’elles et ouvrir la prise en charge à une population défavorisée qui ne côtoie pas les services classiques. En ce sens il s’agit de passer d’un système de gestion de la demande à une politique d’offre de service. - une aide immédiate : Il convient d’apporter une aide immédiate au moment où les victimes et leur famille sont particulièrement déstabilisées (le suivi devant être assuré par le service classique.) Il est essentiel que la victime s’exprime au plus tôt sur l’agression qu’elle a subi, pour éviter le sentiment d’abandon ou d’insécurité procédant bien souvent du manque d’écoute et de réponse rapide face aux infractions et réduire les risques sociaux et psychologiques. Les missions : - Il s’agit d’assurer une aide immédiate auprès des victimes en apportant une présence humaine ,en effectuant un travail d’écoute mais aussi d’analyse des besoins et attentes des victimes et de leur famille ainsi qu’un accompagnement dans les toutes premières démarches judiciaires, médicales, sociales ou matérielles. L’action doit être à la fois immédiate et concrète. - Le rôle est ponctuel et doit servir de tremplin à la prise en charge, le relais devant être pris par le service d’aide aux victimes classique. Les modalités de mise en œuvre : Il ne s’agit pas de la création d’un nouveau service au sens propre mais de l’adaptation du service existant pour assurer une présence adaptée en temps réel auprès des victimes en réexaminant les lieux d’implantation des services, en ajustant les heures d’ouverture aux besoins des victimes, en analysant la nature des besoins et des attentes des victimes lors d’un premier accueil. Autant d’ajustements pour rendre l’intervention professionnelle plus efficace. - L’association porteuse doit être une association d’aide aux victimes, celle ci prenant le relais de l’intervention du Service d’Aide aux Victimes d’Urgence. L’expérimentation doit s’appuyer sur le volontariat d’une structure d’aide aux victimes existantes en capacité d’expérimentation et d’évaluation et nécessite un travail de diagnostic mené en liaison avec l’ensemble des partenaires. - Le partenariat : à tous les stades la structure s’appuie sur un réseau de partenaires tant en ce qui concerne le montage du projet que la réalisation de l’action. Lors du montage et du suivi du projet l’existence systématique d’un comité de pilotage permet la réalisation du diagnostic, la quantification de l’impact, l’évaluation de la qualité du service rendu et l’ajustement de l’expérimentation. Pour la mise en oeuvre la structure s’appuie sur un réseau de partenaires susceptibles d’être mobilisés dans l’urgence. Ce service ne doit pas faire écran par rapport aux autres services qui selon les textes en vigueur et dans un souci d’efficacité à long terme ne doivent pas se désintéresser de l’aide aux victimes. Le service de l’Aide aux Victimes d’Urgence est bien un service supplémentaire prenant appui sur un réseau solide préexistant. Le partenariat comprend les élus des communes concernées, le Parquet, les services de police et de gendarmerie, l’hôpital, le barreau dans certains cas, les services sociaux… La politique de la ville traditionnellement très investie en matière d’aide aux victimes peut favoriser cette action collective et partenariale. Les victimes concernées : Il s’agit de victimes d’infractions pénales . Le comité de pilotage a parfois précisé les infractions devant être considéré comme prioritaires en raison de leur gravité ou alors pris en compte toute personne quelle que soit la nature de l’infraction pénale présentant un état de choc important ou en situation d’isolement . Notons que certains services interviennent dans les cas de suicide. L’existant : Actuellement 5 SAVU fonctionnent. Il s’agit de Valenciennes, Blois, Bordeaux, Mulhouse et Marseille. Une évaluation concernant l’expérimentation du dispositif , commandée par le ministère de la ville, a été réalisée. Les moyens : Il était nécessaire de doter les services de moyens leur permettant de répondre de façon plus pertinente aux attentes et aux besoins des victimes. Les services ont bénéficié d’une aide au démarrage avec des financements ministère de la ville et des collectivités territoriales.

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Évaluation du service d'aide aux victimes d'urgence de Marseille

L’aide aux victimes d’infractions pénales en urgence relève de dispositifs récents et relativement innovants mis en place actuellement dans cinq villes de France (Valenciennes, Blois, Mulhouse, Bordeaux, Marseille). Ils procèdent régulièrement à des bilans de leur fonctionnement et de leurs activités qui permettent des contrôles et des réajustements progressifs. Ce rapport de novembre 2003, établi par le CERF, sur le SAVU de Marseille se propose davantage de procéder à une évaluation d’un instrument de politique publique, encore expérimental et en construction progressive au niveau national, plutôt que de s’arrêter à un bilan récapitulatif d’activité. Ce rapport de 40 pages est disponible en ligne : http://i.ville.gouv.fr/divbib/doc/RAPPsavu.pdf

Violences et santé : rapport du Haut comité de la santé publique

Roland SAMBUC Ce rapport mène une réflexion sur les moyens d'améliorer la connaissance et la prévention des phénomènes liés à la violence (violences familiales, violence des adolescents, particulièrement en milieu scolaire, violence routière, violence contre les personnes âgées, violences sur les lieux de travail et dans les centres de soins, suicides) et de renforcer l'efficacité des politiques de santé publique dans ce domaine. En annexe, un rapport d'une enquête réalisée par l'Institut BVA, notamment sur l'opinion des Français en général face à la violence et celle des victimes et des témoins d'actes de violence. Consulter le rapport : http://www.ladocumentationfrancaise.fr/brp/notices/044000405.shtml

Quelle place pour la victime ?

« Depuis les années 80, la place de la victime dans la procédure pénale et dans le procès est sans cesse montée en puissance, jusqu’à la récente loi du 15 juin 2000 sur la présomption d’innocence ou le droit des victimes, point d’orgue du phénomène. La loi du 9 mars 2004 a parachevé le mouvement. Aujourd’hui, la victime est enfin pourvue de droits, et l’équilibre avec ceux du présumé coupable semble atteint. Certains pensent même que le déséquilibre est maintenant inversé : la victime aurait-elle trop de poids ? » Sous cette présentation la revue Actualité juridique Pénal publie dans son numéro de décembre 2004 un dossier qui comprend différents articles : dans « Les droits des victimes : état des lieux », Robert Cario développe le contenu de la triple série de droits que possèdent les victimes : droit à la reconnaissance, droit à l’accompagnement et droit à réparation, sous le titre « Présence de la victime dans le procès et sens de la peine » Denis Salas étudie la dualité qui s’inscrit dans deux niveaux de discours entre « la victime singulière, toute entière absorbée par la volonté de donner un sens à son malheur, et la victime invoquée, dans le discours politique, le récit médiatique, les revendications associatives », Alain Blanc dans « La question des victimes vue par un président d’assises » examine dans une recherche des équilibres internes au débat judiciaire, tout au long de la chaîne pénale, la réalité de la situation des victimes, le rôle des associations de victimes et son lien avec l’évolution du parquet et la fonction des grands principes de la procédure pénale. Le dossier se poursuit par une réflexion de C. Mormont sur « L’intervention psychologique auprès des victimes : questions éthiques » et une présentation du Service d’aide aux victimes en urgence (SAVU) par le Procureur de la République de Valenciennes et se termine par une interview de Nicole Guedj « Quelle politique pour les victimes ? ». Actualité juridique pénal 01 40 64 53 13 Courriel : [email protected] Sur cette question de la place de la victime le journal Le Monde du 14 décembre 2004 a publié une prise de position du Groupe Paroles constitué de 12 personnalités catholiques « La victime et le tribunal ». Quelques sites Internet : D.E.S.S. « Droit des victimes » : http://www.univ-pau.fr/RECHERCHE/DESSDV Le Journal International de Victimologie : http://www.jidv.com Justice réparatrice : http://www.restorativejustice.org Ministère de la justice : http://www.justice.gouv.fr

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Circulaire du 20 mai 2005 de présentation des dispositifs relatifs à l’accueil des victimes dans le cadre du procès pénal

Afin de garantir la reconnaissance et l’accompagnement de la victime lors du procès pénal, cette circulaire précise la place qui lui est réservée lors de l’audience pénale, la manière particulière dont elle est prise en compte, son accompagnement à l’audience et les cas particuliers des procès faisant suite à un accident collectif ou concernant un nombre important de victimes. Deux documents sont annexés à cette circulaire : - Une notice d’information pour les cas d’indemnisation par la Commission d’indemnisation des victimes d’infractions (CIVI) ; - Une convention-type entre association d’aide aux victimes et Ordre des Avocats du Barreau http://www.justice.gouv.fr/bulletin-officiel/98-01-CAB.pdf Bulletin « Actualités » n° 94 du 17 juin 2005

L’accompagnement de la victime dans l’exécution de la décision pénale : le « bureau de l’exécution immédiate des peines » (BEX)

Pour que la victime soit désormais associée à l’ensemble du processus judiciaire y compris au stade de l’exécution de la peine, a été instauré un « bureau de l’exécution immédiate des peines » (BEX). Présenté comme un véritable poste avancé du service de l’exécution des peines, le BEX vise à rationaliser le processus d’exécution. Il est destiné à prendre en charge le condamné dès la fin de l’audience. Le BEX a en outre pour objet d’orienter et d’informer les victimes sur les dommages et intérêts, les voies de recours sur l’action civile et les procédures d’indemnisation (recouvrement par voie d’huissier, saisine de la commission d’indemnisation des victimes d’infractions, etc.). Les principales missions du BEX sont les suivantes : - Accélérer la mise à exécution des peines prononcées par le tribunal dans la continuité de l’audience ; - Informer les personnes condamnées sur les peines prononcées, les voies de recours, les dommages et intérêts ainsi que les frais de justice ; - Avec l’accord du condamné, engager une première étape de l’exécution des peines selon la peine prononcée : remise du permis de conduire, paiement immédiat de l’amende et du droit fixe de procédure, convocation devant le juge de l’application des peines ou le service pénitentiaire d’insertion et de probation (courte peine d’emprisonnement, travail d’intérêt général, mise à l’épreuve) ; - Orienter et informer les victimes sur les dommages et intérêts, les voies de recours sur l’action civile, les procédures d’indemnisation (recouvrement par voie d’huissier, saisine de la commission d’indemnisation des victimes d’infractions…). L’expérimentation qui était menée depuis avril 2004 au sein des tribunaux de grande instance de Nantes, Orléans, Bordeaux, Périgueux, Libourne, Angoulême et Rouen, et qui a fait l’objet d’une première évaluation en octobre 2004, sera progressivement étendue à un plus grand nombre de juridictions. Pour en savoir plus, il est possible de consulter le dossier de presse de La deuxième concertation interrégionale de l’aide aux victimes : " La victime et le procès pénal " organisée par madame Nicole Guedj, Secrétaire d’Etat aux droits des victimes, dans le cadre des Concertations Interrégionales de l’aide aux victimes, à la Cour d’Appel de Versailles, le lundi 4 avril 2005. Il est accessible directement à l’adresse suivante : http://www.justice.gouv.fr/index.php?rubrique=10017&ssrubrique=10024&article=14330 Bulletin « Actualités » n° 91 du 15 avril 2005

Aide aux victimes : deux groupes de travail

Deux groupes de travail ont été installés au ministère de la Justice et seront animés par le Service de l’Accès au Droit et à la Justice et de la Politique de la Ville (SADJPV) : > L’accompagnement de la victime dans la phase d’exécution de la décision Ce groupe a été mis en place afin de répondre aux vœux du Conseil national de l'aide aux victimes qui a décidé que ses travaux annuels prolongeraient les avancées apportées par la loi du 9 mars 2004 concernant la reconnaissance des droits des victimes. En effet, cette loi a permis une meilleure prise en compte de la victime au stade de l'exécution des peines en prévoyant d'une part de prendre en considération les intérêts de la victime

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lors de la décision de mise en liberté du condamné et d'autre part, de prévenir la victime de la libération de cette dernière, sous certaines conditions. Toutefois, des améliorations peuvent être apportées en matière d'information et de protection des victimes ainsi qu'en matière d'indemnisation des victimes. Les travaux du groupe de réflexion porteront essentiellement sur ces thématiques. Composé de professionnels et de représentants des différentes directions de la Chancellerie concernées par ces sujets, le groupe devrait proposer, dans le courant de l'année prochaine, des pistes concrètes d'amélioration et poser les grandes lignes d'un guide à destination des victimes. > Le développement de la justice réparatrice Le groupe a pour objectif de compléter la notion de réparation de la victime. Celle-ci doit dépasser l'approche indemnitaire actuelle qui se résume souvent à une réparation pécuniaire, par une réparation d'ordre plus symbolique. Pour cela il faut prendre appui sur des conséquences que l'infraction a sur la victime et qui ne sont pas quantifiables, tel que le sentiment d'insécurité qui s'installe après une agression. Le groupe a défini plusieurs orientations : - Faire un audit des pratiques de justice réparatrice en France ; - S’inspirer des expériences étrangères ; - Élargir l'utilisation de ces pratiques à de nouveaux champs judiciaires ; - Faire des propositions concrètes d'application en France. Bulletin « Actualités » n° 103 du 17 janvier 2006 – Mission Régionale d'Appui Droit et Ville

Décision du CIV du 9 mars 2006 concernant l’aide aux victimes

Le comité interministériel des villes du 9 mars 2006 a prévu, afin de faciliter une détection et un traitement précoce d’un certain nombre de maux sociaux, que le nombre de travailleurs sociaux présents dans les commissariats passe d’une vingtaine à 50 en 2006. Par ailleurs, dans les 6 départements où sont nommés les préfets à l’égalité des chances, les associations pourront tenir des permanences quotidiennes au sein de l’hôpital et y intervenir en urgence, la police pourra y recueillir la plainte de la victime, et les victimes les plus démunies pourront être aidées financièrement. (source : la lettre de la DIV) http://www.ville.gouv.fr Bulletin « Actualités » n° 107 du 10 avril 2006 – Mission Régionale d'Appui Droit et Ville

Une délégation aux victimes au ministère de l’intérieur

Mise en place le 11 octobre 2005, la délégation aux victimes est une structure à vocation nationale et permanente, relevant du ministère de l’intérieur et de l’aménagement du territoire. Elle a plus particulièrement pour mission : - en interne, de proposer des actions, des méthodes et des outils adaptés à l’amélioration et la prise en compte des victimes dans les services relevant de l’autorité du ministre de l’intérieur et de l’aménagement du territoire. La délégation participe à la diffusion des bonnes pratiques, évalue ou fait évaluer par des audits l’application des mesures décidées. Elle assure le suivi du traitement des incidents et des réclamations et participe à l’animation du réseau des correspondants départementaux d’aide aux victimes de la police et gendarmerie nationales. Elle peut être consultée sur les programmes de formation initiale et continue des policiers et gendarmes. - en externe, d’entretenir des liens étroits et permanents avec l’ensemble des associations de victimes et d’aide aux victimes en analysant et relayant leurs attentes. Elle fait procéder à des enquêtes de satisfaction dans les services de police et unités de gendarmerie. Enfin, elle inscrit l’action du ministère de l’intérieur et de l’aménagement du territoire dans une démarche partenariale tant au niveau national qu’international. Son action fera l’objet, annuellement, d’un bilan d’activité. Placée à la Direction Générale de la Police Nationale, elle est composée d’une équipe de deux fonctionnaires de la police nationale et de trois militaires de la gendarmerie nationale. http://www.interieur.gouv.fr/sections/a_votre_service/aide_aux_victimes/view

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Délégation aux victimes 3-5 rue Cambacérès 75008 Paris Tél. : 01 49 27 38 54 Courriel : [email protected] Bulletin « Actualités » n° 98 du 18 octobre 2005

Textes

- Directive du conseil de l’union européenne du 29 avril 2004 relative à l’indemnisation des victimes de la criminalité. - Décision-cadre du Conseil du 15 mars 2001 relative au statut des victimes dans le cadre de procédures pénales (2001/220/JAI) http://enm.intranet.justice.fr/1_juridictions/formation_continue/coop-inter-mat-penale/decisioncadre15032001.htm LOIS - Loi n° 2008-644 du 1er juillet 2008 créant de nouveaux droits pour les victimes et améliorant l'exécution des peines. Le premier chapitre de ce texte est consacré aux droits des victimes et modifie le Code de Procédure Pénale en insérant, après l’article 706-15, un titre XIV bis ainsi rédigé : “De l’aide au recouvrement des dommages et intérêts pour les victimes d’infractions”. www.legifrance.gouv.fr/jopdf/common/jo_pdf.jsp?numJO=0&dateJO=20080702&numTexte=2&pageDebut=10610&pageFin=10614 - Loi n° 2006-399 du 4 avril 2006 renforçant la prévention et la répression des violences au sein du couple ou commises contre des mineurs. http://www.legifrance.gouv.fr/WAspad/UnTexteDeJorf?numjo=JUSX0508260L - Loi n°2004-204 du 9 mars 2004 portant adaptation de la justice aux évolutions de la criminalité. Cette loi a complété le dispositif législatif avec un renforcement de l’information des victimes (remise du procès-verbal de plainte à la demande de la victime, information systématique des motifs de classement sans suite), une meilleure prise en compte de ses intérêts au stade de l’exécution des peines et une amélioration de la procédure d’indemnisation devant les CIVI. http://www.legifrance.gouv.fr/WAspad/UnTexteDeJorf?numjo=JUSX0300028L - Loi du 2 janvier 2004 relative à l’accueil et à la protection de l’enfance http://www.legifrance.gouv.fr/WAspad/UnTexteDeJorf?numjo=SANX0300107L - Loi n° 2002-1138 du 9 septembre 2002 d’orientation et de programmation pour la justice. Cette loi est venue rééquilibrer les droits des victimes et ceux de la personne poursuivie, en prévoyant la possibilité pour les victimes d’obtenir la désignation d’un avocat dès le début de la procédure ainsi que l’octroi de l’aide juridictionnelle de plein droit pour les victimes des crimes les plus graves. http://www.legifrance.gouv.fr/WAspad/UnTexteDeJorf?numjo=JUSX0200117L - Loi n° 2002-307 du 4 mars 2002 complétant la loi n° 2000-516 du 15 juin 2000 renforçant la protection de la présomption d’innocence et les droits des victimes. http://www.legifrance.gouv.fr/WAspad/UnTexteDeJorf?numjo=JUSX0205314L - Loi du 15 juin 2000 renforçant la protection de la présomption d’innocence et les droits des victimes. Cette loi a renforcé les droits des victimes par des dispositions visant à leur information et à la garantie de leurs droits, à toutes les phases de la procédure pénale http://www.legifrance.gouv.fr/WAspad/UnTexteDeJorf?numjo=JUSX9800048L - Loin° 98-468 du 17 juin 1998 relative à la prévention et à la répression des infractions sexuelles ainsi qu’à la protection des mineurs. http://www.legifrance.gouv.fr/WAspad/UnTexteDeJorf?numjo=JUSX9700090L

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- Loi n°93-2 du 4 janvier 1993 portant réforme de la procédure pénale, qui a renforcé les droits des victimes dans le cadre de la procédure pénale. http://www.legifrance.gouv.fr/texteconsolide/PJEBO.htm - Loi du 6 juillet 1990 sur le régime indemnitaire autonome des victimes d’infractions pénales. http://www.legifrance.gouv.fr/WAspad/UnTexteDeJorf?numjo=JUSX9000033L - Loi n°85-677 du 5 juillet 1985 tendant à l’amélioration de la situation des victimes d’accidents de la circulation et à l'accélération des procédures d'indemnisation http://www.legifrance.gouv.fr/texteconsolide/AHEAB.htm - Loi du 3 janvier 1977 sur les commissions d’indemnisation des victimes d’infractions (CIVI). DECRETS - Décret n° 2007-1605 du 13 novembre 2007 instituant le juge délégué aux victimes. Ce décret, paru au JO du 15 novembre 2007, insère un titre XIV dans la troisième partie du CPP, après l'article D. 47-6 du titre XIII bis. www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000158449&dateTexte= - Décret n° 2005-564 du 27 mai 2005 pris en application de l’article 705-5-1 du code de procédure pénale et relatif à la procédure d’indemnisation amiable devant les commissions d’indemnisation des victimes d’infractions http://www.legifrance.gouv.fr/WAspad/UnTexteDeJorf?numjo=JUSJ0590006D - Décret du 2 avril 2003 relatif à l’amélioration des conditions d’accès à la justice pour les victimes http://www.legifrance.gouv.fr/WAspad/UnTexteDeJorf?numjo=JUSJ0390012D - Décret no 2002-999 du 17 juillet 2002 relatif aux dispositifs territoriaux de sécurité et de coopération pour la prévention et la lutte contre la délinquance NOR : INTX0205743D http://www.admi.net/jo/20020718/INTX0205743D.html - Décret n° 99-706 du 3 août 1999 relatif au Conseil national de l’aideaux victimes http://www.legifrance.gouv.fr/WAspad/UnTexteDeJorf?numjo=JUSD9930105D CIRCULAIRES - Circulaire du 8 Février 2008 sur le juge délégué aux victimes (JUDEVI) Cette circulaire est disponible sur notre site à l’adresse suivante : www.idf.pref.gouv.fr/droit_ville/documents/autres_documents/cir-Judevi-080208.pdf - Circulaire du 9 octobre 2007 relative aux droits des victimes dans le procès pénal et à leur mise en œuvre http://www.textes.justice.gouv.fr/art_pix/boj_20070005_0000_p007CircSADJPV_9Oct.pdf - Circulaire du 20 mai 2005 présentant des dispositifs relatifs à l’accueil des victimes dans le cadre du procès pénal : http://www.justice.gouv.fr/bulletin-officiel/98-01-CAB.pdf - Circulaire du 12 avril 2002 relative à la politique judiciaire de la ville http://www.justice.gouv.fr/bulletin-officiel/sadjpv86a.htm - Circulaire du 22 octobre 2001 relative à l’accueil des personnes victimes de violences Disponible à la Mission : [email protected] - Circulaire relative à la politique pénale d'aide aux victimes d'infractions pénales. 13 juillet 1998. http://www.vie-publique.fr/documents-vp/circ1307.pdf

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Politique régionale

L’aide aux victimes : l’Ile-de-France solidaire – Octobre 2007

Ce dossier de la lettre du préfet de région rend compte des orientations et initiatives prises en matière d’aide aux victimes, grâce à une coopération avec les collectivités territoriales : 205 communes, 10 hôpitaux et près de 60 commissariats possèdent désormais une permanence d’aide aux victimes. Télécharger le dossier : http://www.idf.pref.gouv.fr/droit_ville/documents/autres_documents/Lettre_prefet_dossier_153.pdf Bulletin Actualités n° 134 du 8 avril 2008

Justice de proximité, accès au droit, médiation, aide aux victimes : Les aides du Conseil Régional

1 - Investissements Le soutien du Conseil Régional en matière d'investissements est défini dans les délibérations du 4 décembre 1998 et du 23 septembre 1999 qui sont rappelées dans l'article 18 du Contrat de Plan Etat-Région signé le 12 juin 2000. L'article 15 de la délibération du 4 décembre 1998 indique : « Le Conseil Régional décide de participer au financement des équipements publics destinés à favoriser l’accès au droit des personnes et la médiation pénale, tels maisons de la justice et du droit, espaces de médiation et lieux d’écoute, bureaux d’aide aux victimes, points d’accès au droit, lieux de permanence des Agents locaux de médiation sociale. La construction ou l’aménagement de tels espaces par les communes ou d’autres maîtres d’ouvrage publics sera soutenue aux taux maximum de 80% du montant des travaux hors taxe dans les sites prioritaires de la politique de la ville, et au taux maximum de 45% dans les autres sites, sous réserve de rester en dessous d’un taux de 90% de subvention publique ». Par ailleurs la délibération du 23 septembre 1999 apporte dans son article 2 un complément en ce qui concerne les acquisitions : « Décide, en complément des articles 15 et 18 de la délibération du 4 décembre 1998 relative à l’amélioration de la sécurité en Ile-de-France, de financer au taux de 35% les acquisitions immobilières qui feront l’objet de travaux d’aménagement pour la sécurité des personnes et des biens et l’accès au droit des victimes. Le montant retenu subventionnable est plafonné à l’estimation des domaines. Ce taux pourra être porté à 45% dans les sites en politique de la ville pour les équipements de proximité, commissariats, bureaux de police ou de gendarmerie, maisons de justice ou points d’accès au droit ». La personne qui peut donner des renseignements complémentaires aux maîtres d'ouvrage qui souhaitent déposer un dossier auprès du Conseil Régional est Madame Sylvie SCHERER, chef de projet sécurité. Tél : 01 53 85 64 40.

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2 - Fonctionnement Le principe est que dans le cadre de l'article 18 du Contrat de Plan Etat-Région 2000-2006, le Conseil Régional intervient dans les projets nécessitant des investissements et que l'État s'engage à assurer le fonctionnement des structures telles que Maisons de la Justice et du droit, Points d'accès au droit, Espaces de médiation, et Lieux d'écoute sous réserve bien entendu de la participation des collectivités locales. Cependant, le Conseil Régional a souhaité pouvoir, le cas échéant, au titre du fonctionnement, apporter un complément de financement à certaines initiatives qui lui sont apparues prioritaires au regard de leur situation géographique ou de leur domaine d'activité. En ce qui concerne la situation géographique, le Conseil Régional peut aider par des subventions de fonctionnement certains projets associatifs se trouvant dans des sites urbains suivis par la politique de la ville. Pour les domaines d'activité, le Conseil Régional soutient d'une part, des prestations assurées par les professionnels ou associations spécialisées dans le droit de la famille, l'accès au droit, et d'autre part le développement des permanences d'aide aux victimes, en prenant prioritairement en compte les sites de la politique de la ville et le programme d'aide aux victimes dans neuf Unités Médico-judiciaires de la région. Ces prestations peuvent se situer dans des MJD et des Points d'accès au Droit, dont le fonctionnement courant est par ailleurs assuré par le Ministère de la Justice. Pour de tels projets, il est toujours possible d'obtenir un dossier de demande de subvention auprès du Conseil régional Unité société. Service animation des quartiers et sécurité Tel : 01 53 85 64 40.

Évaluation : un document de référence

Une publication « Document et Étude » de la Mission régionale d’appui Droit et Ville intitulée « Évaluation des prestations de deux associations d’aide aux victimes » retrace les trois étapes de la démarche d’évaluation entreprise de 2002 à 2006 à l’initiative de la Mission régionale d’appui Droit et Ville avec le soutien financier de la Mission Ville de la Préfecture de Région Ile-de-France. Le but de ce travail était d’accompagner la mise en place sur les départements des Hauts de Seine et du Val d’Oise des conventions pluriannuelles d’objectif signées entre la Cour d’Appel de Versailles et les associations ADAVIP 92 et CIDFF 95-CIDAV. La première partie est la formalisation par le cabinet conseil COPAS, sous la forme d’un guide, des travaux réalisés par un groupe de travail comprenant des représentants du Ministère de la justice, de la Préfecture de Région, de la Cour d’Appel de Versailles, de la Mission régionale d’appui Droit et Ville et des deux associations d’aide aux victimes le CIDFF-CIDAV 95 et ADAVIP 92. Grâce à une confrontation des approches et à une réflexion collective fructueuse, un certain nombre d’éléments d’ordre méthodologique apportés par le consultant ont permis de dégager les composantes d’une part d’une démarche d’évaluation interne avec l’étude (référentiel/actions) des différentes étapes du parcours de la victime et d’autre part d’une approche évaluative externe avec l’identification de 10 indicateurs. La deuxième partie rend compte de la mission d’étude de « terrain » confiée au COPAS en ce qui concerne deux sujets identifiés par le groupe de travail : le système d’information des victimes dans les commissariats des Hauts de Seine, l’impact des permanences du CIDFF CIDAV dans différents lieux de proximité du Val d’Oise (Maison de la justice et du Droit, Centre social, Agence civile, maison de la citoyenneté). Réalisée dans de bonnes conditions étant donné l’esprit de coopération des différents interlocuteurs et la collaboration des parquets compétents cette étude a permis d’expliciter les conditions concrètes d’accueil, d’information et d’orientation des victimes d’infractions pénales et de formuler différentes suggestions précises. La troisième étape de cette démarche d’évaluation a été l’exploitation d’une enquête par questionnaire effectuée auprès des usagers des deux associations d’aide aux victimes partenaires à partir de trois groupes d’indicateurs de qualité concernant la mesure de la rapidité du service d’aide aux victimes, l’information délivrée, et la visibilité de l’association et de ses permanences. La restitution complète de ces différents travaux devrait donner aux juridictions, aux services de police et de gendarmerie, aux services hospitaliers spécialisés et aux associations d’aide aux victimes des Cours d’appel de Paris et de Versailles un certain nombre de repères utiles pour, le cas échéant, engager ensemble une évaluation des prestations offertes afin d’améliorer progressivement le service rendu à un public auquel il convient de porter, au quotidien, une particulière attention compte tenu, souvent, de la difficulté à vivre cette situation imprévue. Ce document est directement accessible sur : www.idf.pref.gouv.fr/droit_ville/documents/autres_documents/Evaluation_prestations_aide_victimes_2006.pdf Bulletin « Actualités » n° 116 du 22 novembre 2006

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Le travail des professionnels

Améliorer l’aide aux victimes à l’hôpital. Le compte rendu de la rencontre régionale du 6 décembre 2004

En 2002 sur la région Ile-de-France 56265 personnes victimes ont été prises en charge pour des constations médico-légales au sein des 8 dispositifs départementaux. Pour les victimes d’infractions pénales ce passage à l’hôpital au sein des Unités Médico-Judiciaires, qu’il s’agisse de recevoir des soins ou d’être examiné afin d’établir un constat médico-légal est bien évidemment un moment essentiel de leur parcours. Les associations d’aide aux victimes de la région Ile-de-France ont, en conséquence, avec le soutien du Ministère de la Justice et du Conseil Régional, dans le cadre des priorités définies dans le Contrat de Plan avec également, dans certains cas, l’aide financière du Conseil Général organisé des permanences auprès de ces structures médico-judiciaires afin d’accueillir, d’informer, de soutenir et d’orienter les personnes qui le souhaitent. Cette démarche qui est relativement récente pour la plupart des associations est réalisée selon des protocoles de travail et de collaboration variés. Compte tenu des enjeux en terme, d’une part, d’égalité d’accès à ce service public et, d’autre part, de qualité pour la justice, les responsables du Comité de Liaison des Associations d’Aide aux victimes de l’Ile de France (CLAVIF), de la Mission Régionale d’Appui Droit et Ville et de la Collégiale des médecins légistes ainsi que les magistrats en charge du dossier de l’aide aux victimes au sein de la Cour d’Appel de Paris et de Versailles ont organisé le 6 décembre 2004 à l’ENM une rencontre régionale sur le thème de l’aide aux victimes à l’hôpital. Cette manifestation qui a été introduite par Monsieur Yves BOT Procureur Général près la Cour d’Appel de Paris et Monsieur Jean Amédée LATHOUD Procureur Général près la Cour d’Appel de Versailles a rassemblé 160 personnes médecins-légistes, travailleurs sociaux, magistrats, responsables des services de police et de gendarmerie, cadres des hôpitaux, médecins, fonctionnaires et magistrats des administrations centrales… Ce document est disponible sur le site du DERPAD, à l’adresse suivante : http://www.derpad.com/ressources/aide_victimes.php Bulletin « Actualités » n° 88 du 18 février 2005

Conséquences des maltraitances sexuelles. Les reconnaître, les soigner, les prévenir

La 7ème Conférence de consensus de la Fédération Française de Psychiatrie s'est tenue les 6 et 7 novembre 2003 sur ce thème, avec le soutien de la Direction Générale de la Santé, et en partenariat avec les Sociétés Francophone de Médecine d'Urgence, l'INAVEM, la Société Française de Pédiatrie, le Collège National des Généralistes Enseignants Les textes des experts présents pour l'occasion sont en ligne. Sont abordés notamment l'histoire juridique et sociale de la maltraitance sexuelle et de sa prise en charge, les données épidémiologiques concernant la maltraitance sexuelle et ses conséquences sur la santé, les signes permettant d'envisager une maltraitance sexuelle récente ou ancienne, chez l’enfant, l’adolescent, l’adulte, la personne âgée, les personnes handicapées et les malades mentaux. Le registre des interactions entre les parcours médicaux, sociaux et judiciaires est abordé sous différents angles : accompagnement de la victime, effets potentiels du parcours judiciaire, l'expertise. Sont enfin envisagés les modes de prévention familiale et collective qui pourraient permettre de réduire le risque de maltraitance sexuelle et sa répétition. Accéder aux interventions des experts : http://psydoc-fr.broca.inserm.fr/conf&rm/conf/confvictime/experthtml/default.html

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L' Unité Médico Judiciaire de Lagny

L' Unité Médico Judiciaire de Lagny, mise en place à titre expérimental en mars 1998 au Val d'Europe, est installée depuis mai 1999 dans le bâtiment de l'Institut de Formation en Soins Infirmiers du Centre Hospitalier de Lagny - Marne-la-Vallée. Monsieur EPAIN, praticien hospitalier, en est le responsable. Il a accepté de recevoir la Mission Régionale d'Appui Droit et Ville, et de décrire le fonctionnement de cette unité fonctionnelle, rattachée aux urgences de l'hôpital.

Monsieur Epain, pouvez vous nous indiquer à quelles différentes missions doit répondre une Unité Médico Judiciaire telle que celle que vous dirigez ? Nous pratiquons les examens de victimes de violences physiques, y compris sexuelles et les maltraitances, ainsi que les examens psychiatriques et psychologiques de victimes et d'auteurs. Nous examinons également les personnes gardées à vue, ainsi que celle supposées transporter "in corpore" des stupéfiants. Il nous arrive aussi d'avoir à déterminer l'âge chez des mineurs. Les levées de corps, qui pourraient rentrer dans nos missions, ne sont pas effectuées, faute de moyens. A ma connaissance, il n'y a pas de texte particulier qui définisse ce qu'est une UMJ. C'est surtout au travers des rapports qui ont été écrits, en particulier le rapport du Conseil Supérieur de la Médecine Légale (C.S.M.L) qu'est apparue leur utilité, mais elles existaient déjà : la Seine et Marne est le dernier département d'Ile de France à s'en être doté, en 1998, alors que l'unité de l'Hôtel Dieu à Paris a été implantée aux environs de 1982. Le rapport de 1999 du C.S.M.L. propose toutefois quelques précisions sur ce que pourraient être les "bonnes" pratiques de la médecine légale, expertise d'évaluation non contradictoire, dans le cadre des demandes du Parquet ou des magistrats de l'instruction qui cherchent à être éclairés sur la nature des blessures, leur évolution, leur gravité, ou la compatibilité des blessures avec tel fait, tel événement. Par ailleurs, ce rapport met l'accent sur l'organisation de la recherche et sur l'enseignement de la médecine légale : ainsi, l'arrêté du 10 janvier 2000 a créé une capacité de troisième cycle d'études médicales en 2 années. Les premiers étudiants, dont je faisais partie, en sont sortis en septembre 2001, et à l'avenir, c'est probablement parmi ces médecins que seront recrutés les professionnels des UMJ. C'est le code de procédure pénale qui est le texte de référence, et demande ainsi qu'un certain nombre d'examens soient pratiqués par des médecins. Par ailleurs, la circulaire conjointe DH/AF 1/98/ n°137 du 27 février 1998, relative à la création de consultations médico-judiciaires d'urgence, a pour objectif d'homogénéiser et de rationaliser les conditions d'exercice de cette médecine légale. Dans cette perspective, le SROSS d'Ile de France recommandait en 1998 la mise en place d'une UMJ dans chaque ressort de TGI. L'UMJ se caractérise par une unité de lieu, un endroit repérable, où des médecins répondent aux réquisitions des magistrats, et par une homogénéisation de ces réponses. Pour un même tribunal, une même approche de l'examen médical est souhaitable. Pour l'Ile de France, les médecins ayant presque tous pratiqué à l'UMJ de l'Hôtel Dieu, cette harmonisation des pratiques se produit naturellement. Elle sera renforcée du fait que la formation en capacité nationale est effectuée, pour l'Ile de France, à Paris, par les mêmes professeurs. Comment les victimes sont-elles amenées à vous rencontrer ? Les victimes - ou les auteurs - que nous rencontrons pour examen sont porteurs d'une réquisition judiciaire. Habituellement, ces réquisitions sont nominatives, mais dans le cadre d'une UMJ, par souci de simplicité, ce ne sont pas les médecins qui sont requis, mais la structure. Et c'est la structure qui sera payée à l'acte, par frais de justice. La gestion financière est assurée, par convention avec le Parquet, par l'Hôpital de Lagny. La réquisition rentre dans le cadre d'une procédure pénale ; ce n'est pas sans importance, puisque c'est ce qui permet, par exemple, la mise en place de procédures d'indemnisation. Dans le temps de cette réquisition, nous travaillons comme expert : cette notion nous permet de prévenir les patients qu'il s'agit là d'un mode d'exercice médical différent de ce qu'ils connaissent habituellement, puisque nous ne sommes pas tenus, pour la partie de l'examen qui concerne la mission, au secret médical. Nous ne pourrions donc pas exercer cette mission dans un autre cadre, puisque notre compte rendu est une pièce versée à la procédure. Vous intervenez pour quel type de situations ? Nous intervenons pour tout type de réquisition, soit lors d'une enquête, soit à la demande d'un juge d'instruction, lorsque cette étape est déjà passée.

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L'essentiel de nos examens concerne des victimes de coups et blessures, qu'ils découlent d'une infraction violente, volontaire, d'accidents de la route, souvent involontaires, ou d'accidents du travail. Nous donnons un avis médical sur l'étendue des blessures, sur leur compatibilité avec les faits allégués à l'origine de l'infraction, les conséquences prévisibles, etc… Pourquoi ces examens ne sont-ils pas pratiqués aux urgences ? Par manque de formation de nos collègues. Nous pratiquons une médecine un peu à part : excepté peut être ce qui concerne les coups et blessures, les examens que nous réalisons ne sont pas enseignés en médecine générale. Et l'examen d'enfant, et plus particulièrement l'examen gynécologique d'enfant, pas davantage. Il est parfois très utile pour une victime de passer dans notre service : elle y est examinée par un professionnel qui a l'habitude du type de lésions qu'elle a subies, et qui cherche ce que des urgentistes ne rechercheront peut être pas avec le même systématisme. Une plaie du tympan, par exemple, n'est pas rare, mais n'est presque jamais détectée aux urgences, où les polytraumatisés focalisent davantage l'attention. Mais pour la victime, particulièrement en matière de violences conjugales, qui ne présente souvent que peu de contusions, il est important de constituer un certificat qui permette, le cas échéant de corroborer ses dires. Cela peut constituer, pour l'enquête, un faisceau d'arguments laissant fortement penser que c'est bien la personne qui vit avec la victime qui est l'auteur de ces violences. Nous avons également à apprécier la compatibilité de ce qui est rapporté avec ce qui apparaît à l'examen : telle blessure au couteau sera, par exemple, compatible ou non avec la description de l'agression faite par la victime. La médecine générale n'enseigne pas ces techniques d'évaluation. Délivrez vous des arrêts de travail ? Lorsque vous êtes blessé, la première chose à faire est de vous faire soigner. Le soin, et toute la partie administrative qui s'y rapporte, tels que l'arrêt de travail ou la déclaration initiale d'accident du travail, sont à faire rapidement. Mais dans ce cadre général, l'arrêt de travail relève de l'organisation sociale : ainsi, si vous êtes un enfant ou un retraité, vous n'aurez pas d'arrêt de travail. Il s'agit là de la partie "sécurité sociale" que tout médecin est habilité à faire, et que nous préférons ne pas avoir à mettre en œuvre, si possible, pour éviter toute confusion. La notion d'arrêt de travail pour la sécurité sociale et la notre, dans un cadre d'expertise, sont très différentes : nous utilisons le sigle d' ITT, Incapacité Totale de Travail, où "totale" ne veut pas dire complète, et où "travail" ne veut pas dire travail, tel qu'on le définit au sens social. Pour nous, ce terme se rapporte à la capacité physique de l'individu à vivre une vie normale. Ceci doit d'ailleurs être adapté en fonction de l'âge : la vie normale d'un bébé est plutôt dans la dépendance. L'ITT éventuellement délivrée sera alors liée à une modification de ce niveau de dépendance. L'UMJ de l'Hôtel Dieu a beaucoup travaillé la notion d'ITT : des études ont été réalisées afin d'évaluer quelle sera l'évolution habituelle de tel ou tel traumatisme, avec ou sans complication, et d'une manière générale, statistique, en combien de temps ce problème pourra être considéré comme résolu. Le nombre de jours d'ITT proposé se base en partie sur ces critères. Mais si nous sommes théoriquement tous égaux devant la loi, on peut assister, depuis que l'aspect psychologique lié au traumatisme est pris en compte, à de grandes différences d'appréciation dans la délivrance de l'ITT : pour une main cassée suite à une agression, il ne sera pas donné un même nombre de jours d'ITT pour un violoniste ou un vendeur, voire même entre deux violonistes. Quelles conséquences auront le nombre de jours d'ITT que vous fixez ? L' ITT est une notion juridique, et non médicale. Nous ne pouvons que proposer un nombre de jours d' ITT, que le magistrat retiendra ou non. L'intérêt du dispositif des UMJ est que les propositions sont suffisamment homogènes aujourd'hui pour que globalement le magistrat accepte les propositions qui lui sont faites, sans trop craindre que la partie adverse ne demande de contre expertise. Nous ne sommes plus à l'époque où une gifle pouvait être tarifée à trente jours ! Or, à partir de huit jours, si la proposition est retenue par le magistrat, l'infraction peut changer de catégorie, et passer du tribunal d'instance au tribunal correctionnel. Mais ce n'est pas le médecin qui décide si l'affaire sera correctionnalisée ou non. Les faits à l'origine de l'infraction, et les circonstances aggravantes qui peuvent être retenues pour les qualifier, sont tout aussi importants, et relativisent la place de l'ITT. Vos certificats sont donc d'une très grande importance. Nous devons bien sûr justifier nos propositions. Pour une ITT à 30 jours, où à 90 jours dans le cas de violences involontaires, l'argumentaire peut être développé sur six ou sept pages, avec une part importante accordée aux examens. Il faut parfois justifier d'une ITT de 120 jours après une agression !

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Dans ces cas précis, vous vous déplacez ?

Dans notre service, à 92% des cas, l'ITT délivrée est inférieure ou égale à 10 jours. Les ITT les plus importantes concernent souvent des accidents de la route, ou des accidents du travail, et souvent nous ne rencontrons ces victimes que des mois après l'événement. Nous devons alors faire un travail de reconstitution du dossier, en réclamant les examens et les certificats auprès de nos confrères. L'idéal serait de rencontrer ces victimes très rapidement, dès que leur état est stabilisé, pour constituer au mieux leur dossier, mais également pour faciliter leur prise en charge globale en tant que victime. Il est important qu'elles puissent rapidement rencontrer les associations d'aide aux victimes. D'une part pour faciliter la prise de conscience de leur statut de victime, et d'autre part pour anticiper sur la reconnaissance de ce statut : il faut en particulier les aider à établir un dossier correct et recevable, lorsqu'elles réclameront réparation, des mois ou des années plus tard. Et un tel dossier commence à se préparer très tôt. Il est important de souligner que lorsque nous rencontrons des victimes plusieurs mois après les faits, il n'est pas rare de constater des troubles psychiatriques, directement liés au stress, que nous n'aurions jamais du laisser se développer. Ces victimes ont perdu des mois de thérapie. C'est là un véritable problème de santé publique : par manque de formation, on laisse se développer ces troubles, qui sont mis sur le compte d'une réaction normale post traumatique. Mais lorsque des vies sont altérées à ce point là, il ne s'agit pas de réactions normales.

Le docteur Epain, responsable de l'UMJ de Lagny Quel est le prix de la consultation ? Les victimes arrivent avec une réquisition. Nous les examinons et le dossier est renvoyé à l'autorité requérante. Ils pourront le récupérer plus tard dans la procédure. C'est totalement gratuit, y compris en cas d'application du protocole VIH. A la suite d'agressions sexuelles récentes, qui doivent bénéficier d'un traitement préventif contre le VIH et les deux hépatites, si l'on est dans les temps, nous proposons ce protocole. Nous pratiquons les prises de sang, les infectiologues interviennent, et nous donnons les trois premiers jours de traitement de trithérapie. Après 72 heures, l'infectiologue refait le point avec le patient, sur l'évaluation des risques, et la tolérance au traitement. Dans le meilleur des cas, des prélèvements auront aussi pu être effectués sur l'agresseur présumé.

Qui paye alors le traitement et les examens ? Nous avons résolu la difficulté à notre manière, l'UMJ prenant en charge les trois premiers jours de trithérapie, sur les frais de justice, le reste du traitement relevant de la sécurité sociale. D'autres UMJ prennent tout en charge. Le débat mérite d'être porté, d'autant plus que d'autres examens posent le même type de difficulté. Nous ne sommes pas censés, dans le cadre d'une UMJ, faire des examens invasifs. Néanmoins, si du résultat d'un examen dépend une décision importante, nous le ferons pratiquer à l'hôpital. Il passera alors en frais de justice, ce qui est autorisé par la réquisition. Mais la justice n'est pas là pour soigner les gens… Il est important d'expliquer aux victimes qu'elles pourront demander réparation de la part des soins restée à leur charge : là encore, les associations d'aide aux victimes sont précieuses pour la constitution des dossiers. Le médecin ne peut qu'évoquer la question, mais les associations expliquent, et font le suivi le cas échéant. Comment se décide l'orientation vers le service d'aide aux victimes ? Une convention entre le Centre Hospitalier de Lagny et l'Association d'aide aux Victimes et Médiations Judiciaires (AVIMEJ) est signée depuis mars 2000. L'UMJ bénéficie de la présence quotidienne d'un juriste de cette association qui informe les victimes, et d'une psychologue à visée thérapeutique à raison de cinq demi journées par semaine.

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Un entretien avec le juriste est systématiquement proposé, et le plus souvent accepté : les victimes manquent d'information ; elles ne savent généralement pas grand chose de la procédure dans laquelle elles sont engagées. Ce contact peut être bref, mais donne un certain nombre d'informations, d'adresses, qui leur permettront de mieux comprendre, et d'anticiper la suite des évènements. En ce qui concerne la psychologue de l'AVIMEJ, sa disponibilité moindre conditionne en partie nos propositions. Mais nous pouvons également faire appel au service de l'hôpital en cas d'urgence. Par ailleurs, la psychologue en poste à l'UMJ travaille uniquement sur réquisition, pour examiner les victimes et les auteurs. Combien de victimes recevez vous ? Pour l'année 2001, environ 2300. Mais nous n'avons pas encore atteint notre chiffre de croisière, notre service étant relativement récent. Ce chiffre est appelé à progresser, puisque nous n'assumons pas, pour le moment, toutes les missions qu'une UMJ peut assurer : les levées de corps et l'examen des personnes en garde à vue ne sont pas systématiquement assurés. Faute de moyens, nous ne nous déplaçons pas, contrairement aux autre UMJ. En général, les auteurs, examinés en garde à vue, représentent une part importante de l'activité d'une UMJ. Pour notre part, nous ne rencontrons les gardés à vue que lorsqu'ils présentent des blessures associées, afin de produire un certificat relatif à ces blessures. Par ailleurs, psychologue ou psychiatre sont amenés à rencontrer les auteurs, dans le cadre d'une relative urgence, pour les agressions sexuelles, afin de préciser s'ils sont susceptibles d'être accessibles à un traitement. D'autres sont examinés assez tôt dans la procédure pour déterminer s'ils étaient pénalement responsables au moment des faits. Nous sommes également sollicités par les services de police lorsqu'ils appréhendent une personne en état de démence, qui relève d'une hospitalisation sous contrainte. Notre secteur géographique, en théorie et par convention, est celui du TGI de Meaux. Un secteur large, qui s'étend de Chelles à la Ferté Gaucher. Mais il nous arrive de plus en plus souvent de recevoir des plaignants adressés par le TGI de Melun, qui prend conscience de l'utilité d'un service spécifique tel que le notre. En fait, concernant les secteurs les plus éloignés, ne viennent jusqu'ici que les plaignants dans les affaires relativement graves, ainsi que les urgences, qui concernent généralement les affaires à caractère sexuel. Le type d'examen concernant les viols est très spécifique, et ces victimes nous sont généralement adressées. En dehors des heures ouvrables, ce sont les services d'urgences hospitalières qui reçoivent les victimes, ce qui n'est pas sans poser problème. Nous sommes le plus souvent obligés de recevoir à nouveau la victime le lendemain : si les prélèvements ont généralement été pratiqués, les autres examens n'ont pas toujours été réalisés. En outre, il est important que la victime puisse rencontrer les psy du service, ainsi que l'association d'aide aux victimes qui travaille auprès de l'UMJ. Faites vous appel à des spécialistes ? Les médecins qui travaillent dans les UMJ sont formés à la pratique de tous les examens. La spécialisation concerne uniquement la psychiatrie, et quelques examens sont pratiqués par des psychologues. Et éventuellement, comme dans n'importe quelle expertise, nous pouvons nous faire aider par un spécialiste sur un point précis. Il peut nous arriver de faire appel à un ophtalmologue, un ORL, ou encore un radiologue. Et la pédiatrie ? Cela dépend du fonctionnement des UMJ. N'oubliez pas que nous ne sommes installés que depuis peu de temps : auparavant, les services de pédiatrie étaient organisés, notamment lors de signalements liés à des hospitalisations d'enfants, pour réaliser tous les examens qu'il était possible de réaliser dans leur service, y compris l'intervention de psychologues et de pédopsychiatres, afin de proposer au Parquet un dossier médical solide. Globalement, ce fonctionnement continue, à l'exception de certains types de maltraitances, où nos collègues pédiatres utilisent nos compétences. Nous pouvons, par exemple, assez facilement identifier un objet à partir d'une marque de coup, et habituellement, nos collègues pédiatres préfèrent nous laisser pratiquer les examens gynécologiques sur les très jeunes enfants. Ce métier doit vous donner une vision particulière sur vos semblables ? Pour ma part, j'ai toujours exercé dans des services d'urgences. La partie violente des infractions ne m'est donc pas inconnue : bagarres, accidents de la route, meurtres sont le quotidien du SMUR. Mais nous envisageons de systématiser les rencontres des personnels avec nos psychologues. Travailler en UMJ n'est pas anodin, surtout pour le personnel d'accueil, qui n'y est pas forcément préparé, et dont le rôle est essentiel.

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Pour en savoir plus …

Le Conseil National de l'Ordre des Médecins autorise l'accès, sur son site Internet, à un certain nombre de rapports et documents. - Le guide "Exercice professionnel", accessible depuis la page d'accueil, présente un chapitre intitulé : "Le

médecin devant la justice". Les thèmes abordés : Réquisition ; Expertises médicales judiciaires ; Témoignage en justice : Ce que doit faire un médecin appelé à témoigner ; Perquisitions judiciaires ; Conduite à tenir en présence d'un infanticide, d'un suicide, d'un viol, d'un crime, de sévices à enfant.

- Signalons également, dans la rubrique Rapports et travaux, deux rapports :" Le Médecin auxiliaire de justice" (axé principalement sur la réquisition), et "Les sévices à enfants" (conduite à tenir pour le médecin traitant)

- Dans la rubrique "Les jeudis de l'Ordre", enfin, le compte rendu d'un débat sur la collaboration médico-judiciaire (Comment concilier secret médical et instruction judiciaire ? Conflit ou coopération sur le terrain ?)

- http://www.conseil-national.medecin.fr/

La maltraitance : du phénomène de société au drame de santé publique

Le conseil national de l'Ordre des médecins a souhaité réunir l'ensemble des acteurs de la santé, publics ou privés (professionnels de santé, responsables sociaux, associations, etc.) qui se mobilisent sur cette difficile question de la maltraitance. Parmi les acteurs de terrain, le médecin, et particulièrement le médecin généraliste, souvent témoin direct des actes de maltraitance, occupe une place centrale dans le dispositif. Se pose alors la question de la formation médicale, laquelle pêche dans l'aide et le soutien aux professionnels à appréhender ces situations difficiles et douloureuses. C'est aussi pour sensibiliser les professionnels et engager le dialogue avec l'ensemble des partenaires que l'Ordre des médecins a souhaité organiser, en avril 2002, une table ronde visant à apporter des premiers éléments de réponse pour une meilleure prévention. Le dossier qui en résulte est riche d'enseignements. Maltraitances aux personnes âgées, maltraitances conjugales, maltraitances aux enfants et sur les personnes handicapées sont abordées par des spécialistes de ces différents domaines. Ce dossier est accessible sur le site du Conseil National de l'Ordre des Médecins : http://www.conseil-national.medecin.fr/?url=colloque/article.php&offset=2

Rapport au Premier ministre sur la médecine légale

Olivier JARDE Le rapport d'Olivier Jardé fait référence aux aspects techniques et scientifiques de la médecine légale ainsi qu'aux règles procédurales applicables, en la matière, aux auteurs présumés d'infractions pénales et aux victimes. Malgré l'augmentation des effectifs hospitalo-universitaires de la discipline, des dysfonctionnements persistent : l'hétérogénéité des situations et l'absence de coordination de l'activité pèsent sur la disponibilité des compétences médico-légales, le traitement des victimes d'agressions et de sévices ou encore la qualité des autopsies. Sur la base de ce constat, la mission émet des recommandations parmi lesquelles la reconnaissance d'un service public de la médecine légale, la coordination d'une organisation régionale et la création de conventions types conclues entre les autorités judiciaires et sanitaires. Consulter le rapport : http://www.ladocfrancaise.gouv.fr/brp/notices/034000730.shtml

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Maltraitances et violences

Prise en charge du petit enfant, de l'adolescent, de l'adulte, de la personne âgée Dans nos sociétés confrontées à la violence, les soignants sont des témoins engagés puisqu’ils sont particulièrement appelés à traiter des victimes de tous âges et de toutes conditions, dont la souffrance est un problème physique et psychique autant que social. Cet ouvrage traite des différents types de maltraitances et violences, autour des axes suivants : - les maltraitances du très jeune enfant, de l’enfant, de l’adolescent ; - les violences sexuelles chez le jeune enfant, l’adolescente et la femme ; - les violences dans le couple ; – les violences au quotidien, délinquance et violences ; - les violences et maltraitances envers les personnes âgées ; - les violences et les soignants. Cet ouvrage de formation des soignants offre ainsi une analyse et une synthèse des problèmes et des actions envisagées pour la prise en charge des patients. Des cas concrets sont proposés pour illustrer cette prise en charge et, notamment, le rôle infirmier. Bernard Marc ; Stéphane Allard ; Laurent Boniol ; Liliane Boutin ; Anne Buisson ; Loïc Cadiou ; Marie Desurmont ; Franck Diboues ; Daniel Epain ; Patrice Ferré ; Louis Jehel ; Céline Level ; Josette L'Huillier ; Laurence Melique ; Chrystelle Schepens ; Ghislaine Simon-Julia Éditions Masson – 27 euros

Initiatives

Unité Médico-Légale (UML) du Centre Hospitalier de Versailles

L'ouverture de l'Unité Médico-Légale (U.M.L.) du Centre Hospitalier de Versailles est programmée pour le 1er janvier 2003 L'U.M.L. fonctionnera 365 jours/365 et 24 heures/24 et sera dotée d'une unité mobile L'U.M.L. dispose de locaux spécifiques et d'un personnel médical ou paramédical, qui lui est directement rattaché. L'unité médico-légale pourra en outre avoir recours aux moyens diagnostiques et d'examens du plateau technique du Centre Hospitalier de Versailles. Elle a compétence sur tout le département des Yvelines. Accueil des victimes : Rappelons qu'en plus du rôle plus connu de l' unité médico-légale en matière d'examen des cadavres, levées de corps, l'U.M.L. est chargée de l'accueil des victimes orientées par les services de police ou de gendarmerie avec, entre autre, l'établissement des certificats médicaux fixant la durée d'une éventuelle I.T.T., et/ou la consultation par un médecin psychiatre si besoin. Une association d'aide aux victimes tiendra une permanence pendant les heures d'ouverture de la structure. Autres domaines : L'Unité Médico-Légale intervient aussi dans le cadre des examens (y compris psychiatriques) des personnes gardées à vue ainsi qu'en matière d'hospitalisation d'office (l'UML pouvant établir le premier certificat médical permettant l'hospitalisation psychiatrique d'office). Adresse : Maison d'Espagne - 50 rue Berthier - 78000 Versailles Tél. 01 39 63 97 00 Directeur de l'unité : Docteur BRION Fabrice

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L’Aide aux Victimes dans les Commissariats de l’Essonne

Les permanences de MEDIAVIPP 91 dans les commissariats de police sont la traduction concrète du souhait de notre association d’être présente dans l’ ensemble des lieux fréquentés par les victimes. Profitant notamment du développement des points contacts et bureaux de police, nous avons ouvert quatre permanences depuis 2001 : le 5 janvier 2001 à Étampes, le 12 mars 2001 à Palaiseau, le 23 mai 2002 à Viry-Châtillon et la permanence au commissariat central d’Évry est venue compléter le dispositif le 09 septembre 2002. Avant même de préciser les termes de notre collaboration, notre présence sur place a permis aux services de police de mieux cerner l’activité de notre association et l’aide offerte au public. En effet, notre premier travail fût de participer à diverses réunions d’information, d’établir des contacts avec le personnel, puis de travailler ensemble sur la communication de nos coordonnées au public : remise systématique de nos brochures et des récépissés de dépôt de plainte mentionnant notre existence. Dans un deuxième temps, la prise en charge des victimes a pu se faire rapidement après leur dépôt de plainte, permettant de leur offrir au plus vite un lieu d’écoute, d’ information sur leurs droits et les suites de la procédure et une éventuelle orientation vers les psychologues de l’association. Concrètement, notre présence dans ces lieux permet de prendre contact directement avec un enquêteur ou un service spécialisé. Ainsi, à plusieurs reprises, nous avons facilité le dépôt de plainte de certaines victimes (en prenant par exemple contact avec la brigade des mineurs), relayé des informations avec leur accord (permettant notamment de localiser le mis en cause), aidé la victime à structurer ses propos et à préparer son audition. En outre, nos permanences permettent d’améliorer la prise en charge des policiers victimes d’infractions pendant ou hors de leur service. Enfin, l’accueil et l’orientation du public ne relevant pas de notre domaine de compétences est immédiate. L’accueillant de l’association peut ainsi informer et orienter précisément et rapidement le public présentant des demandes autres que pénales (divorce, travail, logement…). En conclusion, nous constatons que l’action de notre association dans ces commissariats, favorablement accueillie par les équipes policières, a notablement contribué à l’amélioration de l’accueil des victimes.

Jérôme BERTIN & Claude MEL Juristes à MEDIAVIPP 91

Un guide l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) : « Victimes d’accidents de la circulation. Quels sont leurs droits ? »

Publié par l’AP-HP et réalisé sur l’initiative des associations « Victimes et citoyens » et « Anne-Cellier » et de la Mission Handicaps, ce guide apporte des informations pratiques sur le parcours des victimes d’un accident de la route, de l’enquête à l’indemnisation en passant pas les procédures à suivre. AP-HP Mission Handicaps 3 avenue Victoria - 75004 Paris Tél. : 01 40 27 30 00 - Site : www.ap-hp.fr

Le guide est directement accessible sur : http://www.aphp.fr/site/offre_soins/handicaps.htm#droit_victimes Bulletin « Actualités » n° 94 du 11 juin 2005

Un partenariat entre le Comité de Liaison de l’Aie aux Victimes en Ile-de-France (CLAVIF) et l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP)

Une Convention cadre relative à l’accueil et à l’orientation des victimes d’infractions pénales et d’accidents de la circulation en Ile-de-France a été signée entre l’AP-HP et le CLAVIF afin de mieux répondre aux besoins des victimes. Cette collaboration vise spécialement à améliorer l’orientation des victimes par les services des hôpitaux de l’AP-HP en Ile-de-France vers les associations d’aide aux victimes du CLAVIF. Bulletin « Actualités » n° 94 du 11 juin 2005

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Conventions de partenariat

Deux conventions ont été rédigées dans le département des YVELINES pour consolider la politique départementale d'aide aux victimes. En juin 2004 les différentes associations (Centre d'information sur les droits des femmes et des familles des Yvelines, D.I.R.E., S.O.S. Victimes 78) ont dans un document cadre déterminé l'articulation de leurs interventions sur le plan territorial, au niveau de l'Unité médico-judiciaire, des maisons de la justice et du droit et des accidents collectifs. Une coordination régulière est organisée par le Parquet de Versailles qui est signataire de cette convention. Celle-ci a été diffusée à l'ensemble des services de police et de gendarmerie. Le 22 novembre 2004 les mêmes associations signeront en présence de Mme Nicole GUEDJ, Secrétaire d'Etat aux droits des victimes, une convention de partenariat avec l'ordre des avocats près la cour d'appel de Versailles. Ce document concerne en particulier l'orientation des victimes par les associations vers le barreau et l'orientation par le barreau vers les associations, la prise en charge de la défense des victimes, la communication. Les conventions sont disponibles auprès de la Mission Régionale d'Appui Droit et Ville. Bulletin « Actualités » n° 84 du 19 novembre 2004

Aide aux victimes : accueil de proximité

La Ville de Paris a, sur quatre arrondissements test, formé des agents d’accueil des mairies et des centres d’action sociale à l’accueil et à l’orientation des victimes. Cette action a pour objectif, d’une part, de densifier le maillage territorial des professionnels capables de proposer à la victime un accueil, une orientation ou un accompagnement le plus efficace possible et, d’autre part, d’instaurer une culture commune de travail entre tous les professionnels qui ont à connaître du cas d’une victime – Parquet, Police, Hôpitaux, services sociaux, mairie d’arrondissement – quelque soit l’institution à laquelle ils appartiennent. Ainsi constitué, ce réseau de professionnels, animé par le coordonnateur de Contrat de sécurité, se réunit deux fois par an sur chaque arrondissement concerné par l’expérimentation. Contact : Madame Séverine Dausseur, Chef du bureau du contrat parisien de sécurité et des contrats de sécurité d'arrondissement, Pôle prévention, Direction de la prévention et de la protection 32 quai des Célestins 75004 Paris Tél : 01 42 76 74 34 Bulletin « Actualités » n° 103 du 17 janvier 2006 – Mission Régionale d'Appui Droit et Ville

Assistance victimes 92 : une nouvelle impulsion en faveur des victimes dans les Hauts-de-Seine

Le 25 novembre 2005, dans la salle de l’assemblée départementale des conseillers généraux du département, a été signée une convention portant création d’un nouveau dispositif d’aide aux victimes de la délinquance, appelé « ASSISTANCE VICTIMES 92 ». La mise en œuvre et la gestion d’Assistance Victimes-92 ont été confiées à l’ADAVIP-92. Ce dispositif novateur, majoritairement financé par le Conseil Général des Hauts-de-Seine, s’est déployé au 1er décembre 2005 sur le département. Un comité de pilotage et de suivi, composé de représentant des différents signataires de la convention, est chargé notamment, d’évaluer Assistance victimes-92 et de l’adapter aux besoins des partenaires et des victimes. Assistance Victimes-92 comporte 2 volets:

- Un service d’assistance dit « statique » de permanences d’accueil pour les victimes dans les 25 commissariats de Police du département ; - Un service d’assistance aux victimes en urgence, « mobile », le SAVU-92, de soutien psychologique immédiat, assuré par des psychologues de l’ADAVIP-92, qui se déplacent à la demande du Procureur de la République,

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des services de Police et de Gendarmerie Nationale ou des médecins du Centre Médico-Judiciaire de l’hôpital R. Poincaré à Garches. Afin d’informer le public, 3 supports de communications (dépliant, affiche et notice d’information), conçus par le Conseil Général, ont été mis à la disposition des partenaires. La Lettre d’information d’Assistance Victimes-92, publication de l’ADAVIP-92, paraîtra tous les semestres. Elle est destinée aux partenaires d’Assistance Victimes-92 et à l’ensemble des professionnels intéressés par les victimes. Assistance Victimes 92 Tél. : 01 40 97 14 90 Site : www.hauts-de-seine.net Les coordonnées et les permanences de l'ADAVIP 92 : http://solidarite.hauts-de-seine.net/portal/site/solidarite/solidarite-vie-sociale-sante/894/02662fa77d1e7010VgnVCM100000860aa8c0RCRD.vhtml Bulletin « Actualités » n° 112 du 12 juillet 2006 – Mission Régionale d'Appui Droit et Ville

Le partenariat entre le CARIF (Centre d'Animation, de Ressources et d’Information sur la Formation) Ile-de-France et le CLAVIF (Comité de Liaison de l’Aide

aux Victimes en Ile-de-France

Le CLAVIF a signé le 17 mai 2004 une convention avec le CARIF, dans laquelle, le CLAVIF met à disposition du portail ACCEA, des notices d'informations juridiques, son répertoire des lieux d'accueil des victimes. En contre partie, le CARIF a livré au CLAVIF un site Internet et 8 sites pour les associations qui l’ont souhaité. Les sites suivants sont aujourd’hui en ligne : Le CLAVIF : http://www.aideauxvictimes-idf.org/ PAV75 : http://www.pav75.fr/ L’AAVIMSUD77 : http://www.aavimsud77.org/ SOS VICTIMES78 : http://www.sos-victimes-78.fr/ MEDIAVIPP91 : http://www.mediavipp91.org/ L’ADAVIP-92: http://www.adavip92.org/ L’ADAVIM: http://www.adavim.org/ SOSVICTIMES93: http://www.sosvictimes93.org/ Le CIDFF-CIDAV95: http://www.aideauxvictimes95.org/ CLAVIF Annexe du Palais de Justice 12 rue Charles Fourier 75013 PARIS Tél. : 01 45 88 41 00 / 01 40 97 14 90 Courriel : mailto:[email protected] Site : www.aideauxvictimes-idf.org Source : Rapport d’activité 2005 du CLAVIF Rappel : le Guide de l’évaluation des Associations d’aide aux victimes réalisé par le Copas (Conseil et Pratiques et Analyses Sociales) est directement accessible sur : http://www.idf.pref.gouv.fr/droit_ville/documents/autres_documents/Evaluation_prestations_aide_victimes_2006.pdf Bulletin « Actualités » n° 112 du 12 juillet 2006 – Mission Régionale d'Appui Droit et Ville

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Guides pratiques

Le guide d’information « les droits des victimes »

Ce guide a pour objectif d’accompagner la victime dans toutes ses démarches, à toutes les étapes de la procédure, de la plainte, à la demande d’aide juridictionnelle jusqu’à l’indemnisation. En effet, ce guide répond à l’ensemble des questions que la victime d’infractions se pose : Où se renseigner ? Comment faire valoir ses droits ? Que faire pour être indemnisé ? Diffusé à 150 000 exemplaires, il est disponible dans les tribunaux, les maisons de justice et du droit, les commissariats, les hôpitaux, les associations et les barreaux. Il est également téléchargeable ici. http://www.justice.gouv.fr/art_pix/1_guide_victimes20070206.pdf Bulletin « Actualités » n° 136 du 13 juin 2008

Fiche pratique de l'aide juridictionnelle.

Le Ministère de la justice publie une nouvelle fiche pratique sur l'aide juridictionnelle. Qu'est-ce que l'aide juridictionnelle ? A quelles conditions peut-on en bénéficier ? Comment présenter sa demande ? Quelles sont les conséquences ? Combien coûte un procès ? Autant de question abordées par cette fiche, accessible en ligne : http://www.vos-droits.justice.gouv.fr/index.php?rubrique=10062&ssrubrique=10207&article=11138

Fiche pratique "porter plainte"

Le ministère de la Justice a mis en ligne le 31 janvier 2003 une fiche pratique sur le dépôt de plainte. Elle informe notamment sur la procédure à suivre, sur les différents traitements possibles d'un dossier, une fois la plainte déposée : poursuites pénales, médiation, affaire classée sans suite… Sur le site Internet du Ministère de la Justice, sur la page : http://www.vos-droits.justice.gouv.fr/index.php?rubrique=10062&ssrubrique=10064 ou directement : http://www.vos-droits.justice.gouv.fr/index.php?rubrique=10062&ssrubrique=10064&article=14248

Victime ou témoin de racisme : comment agir ?

S'appuyant sur une longue expérience de soutien aux victimes de racisme, ce guide publié par le MRAP informe les victimes du contenu de la législation antiraciste, en rappelant les obstacles auxquels celles-ci peuvent être confrontées. Les nombreux conseils, tableaux synthétiques et modèles de plaintes en font un guide pratique pour les victimes, mais aussi pour les témoins, militants associatifs et syndicaux. En fin d'ouvrage figure une liste d'associations antiracistes, de lutte contre le harcèlement moral, de consommateurs, ainsi que d'organisations syndicales et d'organismes publics susceptibles d'apporter leur soutien aux victimes. MRAP - 43 boulevard de Magenta - 75010 - Paris - Tél : 01 53 38 99 99 - 9 Euros

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L'aide aux victimes vue de l' Intérieur

Sur le site du Ministère de l'Intérieur, un dossier relatif à l'aide aux victimes est proposé en ligne. Articulé autour d'informations pratiques et d'une présentation des différents dispositifs, ce dossier présente en particulier un chapitre consacré à l'aide aux victimes dans les commissariats de sécurité publique et dans les services de gendarmerie. On y trouvera également la liste des correspondants départementaux "aide aux victimes" (police et gendarmerie). http://www.interieur.gouv.fr/rubriques/b/b7_aide_aux_victimes

Le guide de la plainte

En ligne sur le site de la Préfecture de la Seine Saint Denis, ce guide établi par la direction départementale de la sécurité publique présente en quatre chapitres le "mode d'emploi" du porter plainte : - Comment déposer plainte - Les faits qui conduisent à la plainte - La protection et l'assistance du plaignant - Les suites d'une plainte Télécharger le guide : http://www.seine-saint-denis.pref.gouv.fr/d2-DDSP.htm puis "guide de la plainte"

Accueil et orientation des victimes d’infractions pénales.

Guide pratique 2008. Mairie de Paris

L’aide aux victimes est l’une des priorités de l’avenant au Contrat parisien de sécurité signé en février 2002 et de plusieurs contrats de sécurité d’arrondissement. Ainsi, un dispositif d’accueil de proximité des victimes a été expérimenté dans quatre arrondissements parisiens et sera bientôt étendu à d’autres arrondissements. À ce titre, des agents d’accueil des mairies et des services sociaux ont été formé au primo-accueil et à l’orientation des victimes et participent activement à une mise en réseau de l’ensemble des professionnels qui ont à connaître du cas d’une victime. Dans ce cadre, la Ville de Paris, qui pilotait le groupe de travail « Accueil de proximité des victimes d’Ile-de-France », a souhaité doter les membres des réseaux constitués dans les arrondissements et leurs partenaires d’un outil permettant d’optimiser l’accueil et l’orientation des victimes. Ainsi, le guide pratique de l’accueil et d’orientation des victimes d’infractions pénales a été conçu pour les membres des réseaux d’accueil et est diffusé par la Direction de la prévention et de la protection. Contact : Séverine Dausseur Tél. : 01 42 76 74 3 Courriel : [email protected] Bulletin « Actualités » n° 133 du 12 mars 2008

Se constituer partie civile

Que signifie «se constituer partie civile» ? Comment se constituer partie civile ? Quels en sont les effets ?. Une fiche pratique sur le sujet est directement accessible sur : http://vosdroits.service-public.fr/F1439.xhtml

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Être victime, aides et recours

La victime est au cœur d’un réseau complexe d’intervenants appartenant à des mondes très différents : policier, judiciaire, médical, psychologique et social. Les aides à sa disposition impliquent donc des compétences variées dont il lui faut connaître les règles et le langage. Et la victime ne sait pas toujours quels sont ses recours ni à qui s’adresser, elle doit de plus apprendre à différencier stress et traumatisme afin de mieux interpréter ses réactions psychologiques. Depuis quelques années en outre, l’aide aux victimes est devenue un véritable marché commercial au sein duquel des personnes peu scrupuleuses utilisent des techniques thérapeutiques douteuses. Comment, dans ces conditions, repérer les professionnels vraiment compétents ? S’adressant tant aux victimes qu’à leurs proches et aux professionnels de ce domaine, cet ouvrage explique :

- les différents types de victimes, et les traumatismes physiques et psychiques qui leur sont propres; - les psychothérapies possibles et les spécialistes à consulter en fonction du traumatisme subi ; - les droits des victimes, les diverses voies judiciaires pénales et civiles, et les dispositions légales actuelles. Grâce à ce guide technique étayé de nombreuses expériences de terrain, le lecteur cernera mieux les mondes complexes gravitant autour de la victime Carole Damiani, psychologue depuis 15 ans à l’association Paris Aide aux victimes, chargée de mission à l'INAVEM et secrétaire générale de l’ALFEST (Association de langue française des études du stress et du traumatisme), est l’auteur d’ouvrages et d’articles consacrés à l’accueil psychologique des victimes. Corinne Vaillant, avocate au Barreau de Paris depuis 20 ans, exerce son activité en droit des personnes. Elle assure la défense des intérêts des victimes d'infractions devant toutes les juridictions et participe à la formation des professionnels en ce domaine. Éditions Vuibert (01 44 08 49 00) - Collection Guid'Utile - Prix : 12 euros

Aide juridique - aide juridictionnelle, aide à l'accès au droit et autres aides à l'intervention de l'avocat

Cet ouvrage reprend les lois et décrets relatifs au régime de l'aide juridique institué par la loi de 1991. Celle-ci comprend trois volets: - l'aide juridictionnelle qui permet aux personnes physiques et à certaines personnes morales dont les ressources sont inférieures à un certain montant de bénéficier d'une aide totale ou partielle pour faire valoir leurs droits en justice, devant toute juridiction, en matière gracieuse ou contentieuse, en demande ou en défense, ainsi qu'en matière de transaction avant l'introduction de l'instance. On trouvera par exemple : - les règles d'organisation et de fonctionnement des bureaux d'aide

juridictionnelle; - la procédure d'admission et ses effets; - les modalités de rétribution des avocats et des auxiliaires de justice; - le recouvrement des frais avancés par l'État. - l'aide à l'accès au droit qui comporte l'information générale des personnes sur leurs droits et obligations et leur orientation, l'aide à l'accomplissement des démarches, la consultation juridique et l'assistance à la rédaction et à la conclusion d'actes. - les autres aides à l'intervention de l'avocat (garde à vue, médiation et composition pénales, assistance au détenu devant la commission de discipline ...) Les textes précisent, en outre, les attributions, la composition, ainsi que les règles de fonctionnement du Conseil national de l'aide juridique (CNAJ) et des Conseils départementaux de l'accès au droit (CDAD) Éditions du Journal Officiel – juillet 2004 I.S.B.N. : 2-11-075812-0- Prix : 11,52 €

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Références

Mise à jour de L’annuaire des services d’aides aux victimes en Ile-de-France, CLAVIF, 2007

Crée en 1999, le Comité de Liaison de l'Aide aux Victimes en Ile-de-France (CLAVIF) rassemble 14 services d’aide aux victimes qui animent 163 lieux d’accueil, repartis sur toute l'Ile-de-France. Ces associations font toutes partie de la fédération INAVEM (Institut National d’Aide aux Victimes et de Médiation). Le CLAVIF a pour mission de faire connaître et de promouvoir les services d’aide aux victimes en Ile-de-France, auprès du public, des relais et des institutions. La dernière mise à jour de l’annuaire du CLAVIF (2007) est directement accessible sur : http://admin.aideauxvictimes-idf.org/fichiers/entite_13/annuaireclavif2007public.pdf CLAVIF-PAV 12 rue Charles Fourier - 75013 PARIS Tél. : 01 45 88 41 00 / 01 40 97 14 90 Courriel : [email protected] Site : http://www.aideauxvictimes-idf.org

Les consultations d'aide aux victimes de psychotraumatisme et de maltraitance

Les syndromes psychotraumatiques

Au cours de leur vie, 5 à 10% des personnes présentent un état de stresse avec des symptômes invalidants. Dans près de 80 % des cas, d'autres troubles psychiques, comme la dépression ou l'anxiété, font suite à un stress post-traumatique Les évènements de la vie qui peuvent entraîner un état de stress post-traumatique sont principalement : - une agression physique, dont sexuelle, - un accident de la voie publique, - un incendie, une explosion, un attentat, - une catastrophe naturelle, - une exposition à des zones de combat, - tout événement pendant lequel une personne a été confrontée à une menace pour sa vie ou celle d'un proche.

- La prise en charge multidisciplinaire des victimes de psychotraumatisme L'objectif est la plupart du temps un objectif préventif pour éviter que n'apparaissent (plusieurs semaines ou mois plus tard) les symptômes de l'état de stress post-traumatique. Quand les symptômes sont déjà présents, il s'agit d'un traitement curatif. Différents professionnels interviennent autour de la victime pour l'aider à surmonter le traumatisme dans tous ses aspects (médical, psychologique, juridique, etc.) :

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- médecins spécialisés (psychiatres le plus souvent), - psychologues, - juristes, - assistants sociaux. La prise en charge peut s'effectuer en relation avec des associations d'aide aux victimes.

- La maltraitance La maltraitance est définie comme le fait de subir de la part d'une personne connue, des agressions répétées, de nature psychologique, physique ou sexuelle. Elle entraîne souvent une souffrance psychique importante. Les situations les plus souvent rencontrées sont : - des violences conjugales, - des agressions sexuelles intra-familiales, - un harcèlement moral ou sexuel en milieu professionnel, - la maltraitance d'une personne âgée.

Les consultations d'aide aux victimes de psychotraumatisme et de maltraitance en Ile-de-France - (source AP-HP)

POUR ADULTES

Paris Hôpital Bichat - Claude Bernard Consultation de psychiatrie du Pr LEJOYEUX 46 rue Henri Huchard 75018 PARIS Tél. : 01 40 25 82 63 Site : http://www.aphp.fr Hôpital Cochin Consultation de Psychiatrie 27 rue du faubourg Saint Jacques 75014 PARIS Tél. : 01 58 41 24 16 Site : http://www.aphp.fr Hôpital Hôtel Dieu Consultation pour victimes de psychotraumatisme 1 place du Parvis Notre Dame 75004 PARIS Tél. : 01 42 34 82 10 - 01 42 34 84 35 Site : http://www.aphp.fr Hôpital Saint Antoine Consultation de Psychiatrie 184 rue du faubourg Saint Antoine 75012 PARIS Tél. : 01 49 28 26 45 Site : http://www.aphp.fr Hôpital Tenon Consultation pour les victimes de psychotraumatisme 4 rue de la Chine 75020 PARIS Tél. : 01 56 01 71 82 Site : http://www.aphp.fr

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Petite et grande couronne Hôpital Corentin Celton Polyclinique Consultation d'aide aux victimes 4 parvis de Corentin Celton 92130 ISSY LES MOULINEAUX Tél. : 01 58 00 40 88 Site : http://www.aphp.fr Hôpital Louis Mourier Consultation de psychiatrie 178 rue des Renouillers 92700 COLOMBES Tél. : 01 47 60 64 13 - 01 47 60 64 16 Site : http://www.aphp.fr Hôpital Avicenne "Consultations pour adultes" Consultation de psychotraumatisme (Pr Moro, Dr Baubet, Mlle Marichez) 125 rue de Stalingrad 93009 BOBIBNY CEDEX Tél. : 01 48 95 54 74 Site : http://www.aphp.fr Hôpital Bicêtre Consultation de psychiatrie 78 rue du Général Leclerc 94270 LE KREMLIN BICETRE Tél. : 01 45 21 22 78 Site : http://www.aphp.fr Hôpital Henri Mondor Consultation de psycho-traumatisme 51 avenue du Maréchal de Lattre de Tassigny 94000 CRETEIL Tél. : 01 49 81 21 11 Site : http://www.aphp.fr POUR ENFANTS ET ADOLESCENTS

Paris 15ème Necker - Enfants-malades 23, rue Tiphaine - Métro La Motte Piquet - Grenelle Centre médico-psychologique Tél. : 01 45 75 47 02 12ème Armand Trousseau 26 avenue du Docteur Arnold-Netter - Métro Bel-air, Picpus Consultation de pédopsychiatrie Dr Vila Tél. : 01 44 73 64 10

Petite et grande couronne 93 Avicenne 125, rue de Stalingrad - Bobigny - Métro La Courneuve Consultation de psychopathologie Dr Baubet - Pr Moro Tél. : 01 48 95 54 74

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Mission Régionale d'Appui Droit et Ville - 129 rue de l'Université -75007 - Paris 47

Aide aux Victimes

L’Inavem, Institut national d’aide aux victimes, a dorénavant son propre site Internet. 150 associations au plan national sont aujourd'hui coordonnées par cette institution, créée en 1986, à l’occasion du premier regroupement de la cinquantaine d’associations d’aide aux victimes préexistante. Plusieurs ministères contribuent au financement de l'Inavem, le ministère de la Justice notamment. Le ministère de la Justice, la Délégation Interministérielle à la Ville et l'Association des Maires de France sont en outre membres de droit du conseil d'administration de l'Inavem.

Les principaux objectifs de l’Inavem sont : • la définition et l’évaluation des missions d’aide aux victimes, • la coordination et le soutien aux associations d’aide aux victimes, • l'information et la sensibilisation des professionnels et du public à l'aide aux victimes Le site de l’Inavem : http://www.inavem.org

INAVEM

L'institut national d'aide aux victimes et de médiation a lancé son site Internet pour faciliter l'information de tous les publics, associatif, institutionnel, partenaires et autres professionnels : aide et droit des victimes, formation, documentation, colloques, annuaire des associations. Accéder au site : http://www.inavem.org/

Vingtième anniversaire de l’INAVEM

C’est au Sénat le 13 mars dernier que l'Institut National d’Aide aux Victimes Et de Médiation a fêté ses 20 ans d’engagement au service des victimes. En ouverture du colloque, le Président de l’INAVEM, Hubert Bonin, qui accueillait le garde des Sceaux, Pascal Clément, a rappelé les dernières actions menées par le ministère de la Justice, dans ce domaine, avec notamment la mise en place de la plate-forme téléphonique du 08 victimes, la procédure Alerte-enlèvement et le référentiel d’aides aux victimes. Tandis que le ministre de la Justice a rappelé dans ses grandes lignes l’évolution du dispositif législatif, soulignant également "l'engagement du ministère de la Justice aux côtés des associations d'aide aux victimes" dont les crédits alloués ont progressé de 58 % en 5 ans (de 4,6 millions d'euros en 2002 à 7,3 millions en 2007). Hubert Bonin a, pour sa part, rappelé le cheminement historique de ce que recoupe la notion « d’aide aux victimes », saluant ainsi les intervenants de terrain qui sont confrontés quotidiennement à la souffrance et à la douleur des victimes. Cette manifestation a été ponctuée par de nombreuses interventions, dont celles de Robert Badinter, sénateur des Hauts-de-Seine et ancien garde des Sceaux (1981-1986), de Marie-Pierre de Liège, ancienne chef de bureau de l'aide aux victimes et de la prévention au ministère de la Justice, Présidente de la Chambre sociale à la Cour d’appel de Paris et de Claude Lienhard, Président-fondateur de l'INAVEM, puisqu’il y a 20 ans, chacun a participé à la mise en place de l’aide aux victimes. Au cours de son propos, Robert Badinter a mis en garde l'auditoire contre le risque d'une "Justice qui deviendrait une thérapie pour la victime afin qu'elle fasse son deuil", rappelant qu'elle a ses obligations, notamment celle de la sanction juste. C'est d'ailleurs ce que Marie-Pierre de Liège a affirmé "la solidarité ne se partage pas !", soulignant le risque "d'une société trop psychiatrisée". Marielle Thuau, chef du service de l'accès au droit et à la Justice et de la politique de la ville, est intervenue pour présenter une "enquête de suivi auprès des victimes d'infractions", réalisée en 2006. L'après-midi, animé par le journaliste Christophe Hondelatte, fut consacré aux enjeux de l'aide aux victimes vus par la défenseure des enfants, Dominique Versini et le médiateur de la République représenté par son directeur de Cabinet, Christophe Leroux.

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Mission Régionale d'Appui Droit et Ville - 129 rue de l'Université -75007 - Paris 48

Christine Lazerges, Professeure de droit pénal à Paris I, déléguée nationale au PS sur les questions de Justice, Jean-René Lecerf, Sénateur du Nord, secrétaire national de l'UMP en charge de la Justice et François Zocchetto, Sénateur UDF de la Mayenne, sont intervenus pour présenter le point de vue des candidats à la présidentielle puis ont échangé avec la salle. La question, au cœur de ces échanges était : « quel avenir pour l'aide aux victimes ? » Pour clore cette journée, Hubert Bonin a invité fortement le réseau à « se tourner résolument vers l’avenir ».« C’est la réparation de la victime à tous les niveaux qui est la préoccupation essentielle ; le mot d’ordre : humanité et compétence. » Il ressort du débat et des controverses, un constat commun « la légitimité du choix politique initial, associant service public de la justice et un réseau associatif habilité porteur de la politique publique d’aide aux victimes. Il y a la volonté d’aller vers la sécurisation du dispositif sur le plan financier, il faut préserver la médiation pénale. Et beaucoup reste à faire dans l’effectivité… ». Source : site internet du ministère de la Justice Bulletin « Actualités » n° 122 du 6 avril 2007

L'aide aux victimes : 20 ans après

Autour de l'œuvre de Micheline Baril Sous la direction de Roberto Cario et Arlène GAUDREAULT

C'est à l'initiative de Robert Badinter que l'aide aux victimes a connu, dès 1982, un essor significatif en France. Centrées autour de l'œuvre de Micheline BARIL, pionnière de la victimologie et de l'aide aux victimes au Québec, les contributions rassemblées dans cet ouvrage évaluent les principales avancées, dont la cohérence repose sur l'existence d'un réel partenariat local, étayé par les politiques nationales d'ensemble. Pour significatives que soient les évolutions quant à la reconnaissance et à l'accompagnement des victimes d'infractions, un long chemin reste néanmoins à parcourir, relativement à leur mise en œuvre effective Editions L'Harmattan 12 € - http://www.editions- harmattan.fr

Les droits des victimes d'infraction, Robert Cario

Le point sur des questions d'une actualité brûlante : approches juridique, sociale et politique Depuis une vingtaine d'années, les droits des victimes sont mieux pris en compte. Grâce à plusieurs lois importantes, l'indemnisation et la réparation au sens large (place de la victime dans le procès pénal, écoute, prise en charge...) sont aujourd'hui acquises et de nombreux dispositifs et structures existent (services d'aide aux victimes, cellules d'urgence, associations de victimes etc.) qui concourent à améliorer la situation des victimes et à diminuer leurs souffrances. Mais, depuis peu, on assiste à un double mouvement, sécuritaire et " victimaire ", dont les dérives pourraient remettre en cause certaines de ces avancées. Certains prônant une répression renforcée pour protéger la société, d'autres dénonçant la survalorisation du statut de victime. Dans un débat d'une actualité autant juridique que

politique, ce dossier aidera à faire la part des choses, en éclairant certaines questions essentielles : comment définir les victimes ? Quels sont les rôles et les limites de chacun des acteurs (appareil judiciaire, services d'aide, associations...) ? Quelles évolutions juridiques sont-elles envisageables, et notamment en matière de droit de la prescription et d'irresponsabilité pénale qui reviennent sur le devant de la scène ? Comment concilier le droit des victimes et celui des auteurs d'infractions à un procès équilibré ? La Documentation française Problèmes politiques et sociaux, n° 943, décembre 2007 Prix : 9,49 € Bulletin « Actualités » n° 131 du 22 janvier 2002

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Les droits des victimes - Victimologie et psychotraumatologie

Les victimes sont des personnes en souffrance, auxquelles on reconnaît aujourd'hui un statut juridique. A ce titre, elles ont droit à une prise en charge judiciaire, sociale et médico-psychologique. Droits des victimes apporte des réponses pratiques et humaines à ceux qui, professionnels et institutions, sont chargés de les accompagner dans leur reconstruction. Afin d'orienter au mieux les victimes dans le vaste réseau d'accueil et d'assistance victimologique, les professionnels : juristes, corps médical, travailleurs sociaux, permanents ou bénévoles d'associations, devraient, dès la première rencontre, pratiquer une évaluation qui éviterait d'ajouter de nouveaux traumatismes à ceux qu'elles ont déjà subis. Droits des victimes traite tant des expertises pénales et civiles, que des différentes mesures d'accompagnement judiciaire, mais également des aides médicales et psychologiques, afin de favoriser, outre la reconnaissance et la réparation des dommages endurés, la reconstruction des victimes en tant que personnes sociales. Droits des victimes est aussi un outil de réflexion pointant certains dysfonctionnements et proposant des améliorations ; c'est ainsi que l'audition judiciaire des victimes est abordé de même que l'éthique des pratiques dans l'expertise pénale et civile des victimes. Droits des victimes est l'ouvrage indispensable aux proches, professionnels ou encore aux institutions qui participent à cette difficile prise en charge des personnes en souffrance. Les auteurs : - Gérard Lopez, psychiatre, expert près la cour d'appel de Paris. - Serge Portelli, magistrat, Vice-Président du tribunal de grande instance de Paris. - Sophie Clément, magistrat, Vice-Présidente, chargée des fonctions de l'instruction au tribunal de grande instance de Paris

Editions Dalloz - Collection États de droits - 1re édition - 390 pages - 25 euros ISBN : 2247045650

Victimologie et criminologie

Philippe Bessoles / Christian Mormont / Collectif La victimologie se définit comme le champ de recherche fondamentale et appliquée du traumatisme individuel ou collectif d'origine naturelle ou provoquée. La psychocriminologie circonscrit les mêmes champs de recherche au sujet des comportements violents, délictueux et criminels. L'approche clinique de ces deux disciplines évalue les enjeux psychiques à l'œuvre sur le plan sémiologique, diagnostic, pronostic et thérapeutique. La victimologie et la psychocriminologie entretiennent des liens de recherche avec la médecine légale clinique et le droit pénal. Le suivi post-pénal, l'injonction thérapeutique, la clinique expertale sont des lieux où le psychologue clinicien, le médecin légiste et le magistrat illustrent cette convergence de travail.

Editions Champ Social - 21 € Bulletin « Actualités » n° 82 du 8 octobre 2004

En ligne sur le site du Ministère de la Justice

Dans la rubrique "Les fiches de la Justice" :

• Les droits des victimes dans la procédure pénale septembre 2003 Au sommaire :

o Le droit de déclencher les poursuites ou de s’y associer o Le droit d’être informé o L’indemnisation des victimes d’infractions pénales o Les associations d’aide aux victimes o La protection de l’image des victimes

http://www.vos-droits.justice.gouv.fr/index.php?rubrique=10062&ssrubrique=10064&article=11176

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• Vous êtes victime d’une infraction mars 2008

Au sommaire : o A qui vous adresser pour savoir quoi faire ? o Comment faire valoir vos droits ? o Évaluation du préjudice o Comment faire pour être indemnisé ? o Comment recouvrer les dommages et intérêts ?

http://www.vos-droits.justice.gouv.fr/index.php?rubrique=10062&ssrubrique=10064&article=14239

• L'aide juridictionnelle – janvier 2008 o Qui peut en bénéficier ? o Quelles sont les conditions de ressources ? o Le calcul des ressources

http://www.vos-droits.justice.gouv.fr/index.php?rubrique=10062&ssrubrique=10207&article=11139

• La demande d'aide juridictionnelle Mars 2008 o Le dossier o Quelles sont les décisions ?

http://www.vos-droits.justice.gouv.fr/index.php?rubrique=10062&ssrubrique=10207&article=11138

• Vous portez plainte Oct 2006 o Pourquoi porter plainte ? o Comment porter plainte ? o La plainte o Adresses utiles o Modèle de lettre

http://www.vos-droits.justice.gouv.fr/index.php?rubrique=10062&ssrubrique=10063&article=11183

Les guides méthodologiques de la Justice

Outils de travail techniques présentant les modalités d'application d'une réforme ou une politique judiciaire, des dispositifs méthodologiques particuliers

• Guide méthodologique : " Enfants victimes d'infractions pénales : guide des bonnes pratiques " (format pdf) - Janvier 2004 http://www.justice.gouv.fr/art_pix/guide_enfants_victimes.pdf

• Les dispositions pénales en matière de lutte contre le racisme et les discriminations (format pdf) - Octobre 2003 http://www.justice.gouv.fr/art_pix/guideracisme.pdf

• Administrateur Ad hoc : Représentation judiciaire et accompagnement des enfants victimes d’infractions sexuelles - Février 2003 http://www.justice.gouv.fr/art_pix/adminadhoc0203.pdf

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« Soutien et aide aux victimes », publication du Conseil de l’Europe

La justice véritable dépend non seulement de l'aptitude des États à poursuivre les auteurs d'un crime mais aussi de leur capacité à rétablir la situation d es victimes. Depuis plus de cinquante ans, le Conseil de l'Europe contribue à la construction d'un espace juridique commun fondé sur le respect des droits de l'homme, la démocratie et l'État de droit. La lutte contre la criminalité est au coeur de ces efforts. Depuis les années 1980, le Conseil de l'Europe a intégré dans ses travaux le sort réservé aux victimes et a produit et mis à jour une série d'instruments juridiques visant à aider les États à répondre aux besoins des victimes. Ce livre rassemble ces normes et vise à constituer un document de référence accessible et exhaustif.

Pour se procurer cet ouvrage : Les Éditions du Conseil de l'Europe Palais de l'Europe 67075 Strasbourg Cedex Tél. : +33 (0)3 88 41 25 81 Courriel : [email protected] Site : http://book.coe.int 280 p., 23 € + 10% de frais de port. Bulletin « Actualités » n° 115 du 27 octobre 2006

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Femmes

Constats / Textes

Droits des femmes

Le site du ministère des Affaires sociales, du Travail et de la Solidarité propose quatre dossiers thématiques sur les droits personnels et sociaux des femmes. On y trouve entre autre : Santé des femmes

- Campagne nationale d'information : La contraception. - Interruption volontaire de grossesse - Guide destiné aux mineures - Guide destiné aux femmes majeures - Commissions régionales de la naissance (CRN) : 1ère journée nationale - 31 janvier 2002 - Campagne de prévention du sida auprès des femmes

Violences envers les femmes

- Lutte contre la traite et l'exploitation sexuelle des êtres humains : programme de madame Nicole Ameline (26 novembre 2002)

- Actes des Assises nationales contre les violences envers les femmes - Janvier 2001 - Commissions départementales d'action contre les violences faites aux femmes - Expérimentation relative à l'insertion ou à la réinsertion professionnelle des femmes

victimes de violences au sein des lieux d'accueil - La démarche de qualité dans les lieux d'accueil, d'écoute, d'information et d'orientation des

femmes victimes de violence - Les femmes victimes de violences conjugales, le rôle des professionnels de santé Rapport

Roger HENRION (Février 2001) - Le praticien face aux violences sexuelles : Guide - Bibliographie sélective d'ouvrages sur les violences envers les femmes

Femmes et vie associative

- Actes du séminaire " les enjeux de la participation des femmes à la vie associative" du 26 avril 2001

Lutte contre l'exclusion des femmes

- Les femmes de l'immigration face aux discriminations sexistes, racistes et culturelles", intervention de Madame Brigitte Grésy (22 novembre 2001)

- Colloque "Femmes et Précarité" (03/02/2000) Accéder aux dossiers : http://www.social.gouv.fr/femmes/gd_doss/ind_droits.htm

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Délégation régionale aux Droits des Femmes et à l'Egalité

Une liste de documents, produits par la Direction Régionale aux Droits des Femmes et à l'Egalité sont disponibles auprès des Chargées de mission départementales aux Droits des Femmes et à l'Egalité. Cinq thèmes y sont développés : • Les données générales (Politique de l'Etat pour lutter contre les violences faites aux femmes - application en

Ile de France ; Violence sexiste : données de base…) • La formation à la prise en charge des situations de violence dans le couple (Mécanismes de la violence

conjugale ; Repérage et dépistage des situations de violence conjugale ; Face à la violence d'un conjoint, renforcer les capacités des femmes à y mettre fin...).

• Les violences sexuelles (Actes de la 1ère et 2ème journées régionales ; Créer et animer des groupes de parole ; Viols et autres agressions sexuelles ; Violences sexuelles - Prise en charge et prévention en milieu scolaire…).

• La prévention des mutilations sexuelles féminines (Affiche et plaquette ; présentation matériel pédagogique…).

• La prévention de la violence sexiste à l'adolescence (Mariages forcés : Aspects culturels - recours législatifs ; Actions de prévention de la violence dans les relations amoureuses des jeunes…)

• Le matériel d'information (Présentation du matériel, Affiches, Dépliants…) Jocelyne MONGELLAZ déléguée régionale Courriel : [email protected] Délégation régionale aux Droits des Femmes et à l'Egalité Préfecture de région - 29 rue Barbet de Jouy - 75007 PARIS Tél. : 01 44 42 62 20

Les Violences au sein du couple

Ministère de la justice; Secrétariat d'Etat aux droits des femmes et à la formation professionnelle Présentation sous forme de fiches des orientations générales de la politique de lutte contre la violence au sein du couple menées en France et aperçu européen : la coordination interministérielle, la législation applicable (loi du 15 juin 2000), la prise en compte de la réalité des violences conjugales dans la réforme du droit de la famille et du divorce, les préconisations au plan pénal de la circulaire interministérielle du 8 mars 1999, le rappel sous forme de synthèse du rapport d'étape sur le sujet, les condamnations prononcées en matière de violences entre conjoints et concubins, les actions phares mises en place par les juridictions et les associations, l'étude du Ministère de la justice sur le traitement judiciaire des procédures, l'enquête nationale du Secrétarait d'Etat aux droits des femmes sur les violences envers les femmes en France, l'analyse comparative des législations européennes en matière de violences au sein du couple, les statistiques et le fonctionnement de la permanence téléphonique "Violence conjugale femmes info service" et la brochure d'information du ministère de la Justice. En annexes, texte de la circulaire interministérielle du 8 mars 1999, données sur le traitement judiciaire et thérapeutique et programme d'action de la campagne européenne "Violence contre les femmes : tolérance zéro". Consulter le rapport : http://www.ladocumentationfrancaise.fr/brp/notices/014000720.shtml

Violences conjugales : 10 mesures pour l’autonomie des femmes

La ministre de la Parité et de l’Egalité professionnelle, Nicole Ameline a présenté mercredi 24 novembre 2004 en Conseil des ministres, le plan de lutte contre les violences faites aux femmes. Il prévoit dix mesures concrètes pour accompagner les femmes victimes de violence dans le cadre d’un parcours sécurisé, et comprend notamment : En matière d’hébergement, plusieurs dispositifs répondront à la diversité des situations ; ainsi, un accès prioritaire aux 1800 places supplémentaires créées d’ici 2007 en centre d’hébergement et de réinsertion sociale (CHRS) sera accordé aux femmes victimes de violences. En matière de ressources, une information spécifique sur les minima sociaux auxquels peuvent prétendre ces femmes sera diffusée avec l’appui des caisses d’allocations familiales. Les femmes victimes pourront bénéficier d’un soutien financier via le RMI ou l’allocation personnalisée pour personnes isolées. Les moyens financiers des associations seront en outre renforcés. En ce qui concerne l’accompagnement professionnel des femmes victimes de violences, les partenaires sociaux seront saisis de la question du chômage involontaire des femmes qui ont changé de lieu de résidence pour se mettre à l’abri des violences conjugales. Pour faciliter la reprise d’un emploi, un accès prioritaire à la formation professionnelle leur sera garanti indépendamment des conditions d’âge ou d’ancienneté.

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En matière de sécurité des victimes : l’éloignement du conjoint violent sera rendu possible dans le cadre du contrôle judiciaire. Les peines seront renforcées contre les auteurs de violences : constituera une circonstance aggravante la qualité d’ancien conjoint ou concubin. Cette circonstance aggravante sera étendue aux autres formes de violences que sont le meurtre et les agressions sexuelles. L’éviction du conjoint violent est une mesure qui sera mise en application dès le 1er janvier 2005. En matière de repérage : le repérage et la prise en charge des victimes seront facilités par la constitution d’un réseau, en coopération avec les forces de police. En matière scolaire : favoriser la mixité dans le système scolaire et le respect de soi et de l’autre par l’apprentissage des valeurs de la citoyenneté. En l’état actuel du droit, la loi française reconnaît les violences faites aux femmes : - La loi relative au divorce du 26 mai 2004, prévoit un dispositif sur l’éviction du conjoint violent afin d’éviter d’ajouter l’errance la souffrance des femmes a expliqué Nicole Ameline. - La loi portant création de la Haute Autorité de lutte contre la discrimination et pour l’égalité (Halde) votée au Sénat mardi 23 novembre 2004, comporte des mesures pour lutter contre les discriminations faites aux femmes. Comme l’a indiqué la ministre, cela signifie la reconnaissance du "droit au respect et à la dignité". Bulletin « Actualités » n° 85 du 7 décembre 2005

5ème rencontre le l'Observatoire des violences envers les femmes (CG 93)

Le compte rendu de la cinquième rencontre e l'observatoire des violences envers les femmes du Conseil général de la Seine-Saint-Denis reprend d'une part les résultats de l'enquête menée auprès de 1600 jeunes filles de 18 à 21 ans en Seine-Saint-Denis et d'autre part les interventions et les débats qui se sont déroulés le 6 mars 2007 sur les conséquences des comportements sexistes et violents sur les enfants et les jeunes. Pour obtenir ces actes : Mme Ernestine Ronai : [email protected] - Tél : 01 43 93 41 95 Bulletin « Actualités » n° 134 du 8 avril 2008

Les violences volontaires sur femmes majeurs par conjoint ou ex-conjoint

Grand angle, le bulletin statistique de l’Observatoire national de la Délinquance indique que plus de 47 500 faits de violences volontaires sur femmes majeures par conjoint ou ex-conjoint ont été enregistrés par la police et la gendarmerie en 2007, soit 31 % de plus qu’en 2004. Pour l’ensemble des départements, y compris ceux d’outre-mer, 18,7 faits de violences par conjoint ou ex-conjoint pour 10 000 femmes majeures ont été constatés en 2007. Ce taux, inférieur à 10 pour 10 000 dans une douzaine de départements avoisine 50 pour 10 000 en Seine-Saint-Denis et en Guyane

L’éditorial de ce numéro rappelle que “bien plus que le nombre de faits constatés ou la proportion de personnes victimes d’un type d’atteintes une année particulière, ce sont les évolutions de ces grandeurs sur plusieurs années auxquelles s’intéresse l’OND. Ce qui nécessite de s’assurer de la possibilité de comparer les données d’une année sur l’autre, par vérification de la continuité statistique des modes de collecte. L’OND rappelle que l’évolution à court ou à moyen terme du nombre de faits constatés par la police et la gendarmerie ne doit jamais être confondue avec l’évolution de la délinquance commise. Les faits constatés correspondent à ce que la police et la gendarmerie connaissent de la délinquance commise. En complément, grâce aux enquêtes de victimation, on peut mesurer la fréquence des atteintes à travers l’interrogation directe d’un échantillon de la population. Il est alors possible de mesurer la part des atteintes qui ont été suivies d’une plainte.” Ainsi “Interpréter ces données comme si elles établissaient une hiérarchie départementale de la fréquence des violences sur femmes par conjoint serait un contresens, car, en cette matière, une politique active d’accueil et d’information des victimes permet d’augmenter le nombre de plaintes. À lui seul, cet indicateur ne permet pas de savoir si ce sont les violences subies qui augmentent ou leur révélation sous forme de plaintes. Dans les années à venir, l’OND disposera, grâce aux enquêtes « cadre de vie et sécurité » d’informations pour estimer ce qui relève de l’un ou de l’autre.” Ce numéro n° 14 de Grand angle (juillet 2008) est directement accessible sur : www.inhes.interieur.gouv.fr/fichiers/OND_GrandAngle_14.pdf Institut national des hautes études de sécurité. Département de l’Observatoire national de la délinquance Les Borromées, 3 avenue du Stade de France 93218 Saint-Denis-La-Plaine cedex Tél. : 01 55 84 53 00 Bulletin « Actualités » n° 137 du 10 juillet 2008

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LE POINT SUR... MARIAGES FORCES : DES LOIS ET DES SOLIDARITES

L'article 16 de la Déclaration universelle des droits de l'homme proclame que « Toute personne a le droit de se marier et de fonder une famille sans aucune restriction quant à la race , la nationalité ou la religion. Le mariage ne peut être conclu qu'avec le libre et plein consentement des futurs époux. » Le planning familial pouvait cependant, en 2004, déclarer au sujet des mariages forcés que «les jeunes femmes vivant en France et nées de parents migrants ne trouvent pas dans la société d'accueil les appuis nécessaires et suffisants pour argumenter, contester ou rompre avec les codes représentés par les parents et obtenir l'accès à leurs droits individuels». Si le chiffre de 70 000 mariages forcés a été utilisés par erreur à l'occasion de la préparation de la loi d'avril 2006 comme le souligne l'association pénombre il n'en reste pas moins qu'il s'agit d'un phénomène particulièrement préoccupant selon la Commission consultative des droits de l'homme qui indique que les mariages forcés « résultent de violences morales, psychiques et ou physiques intra familiales (menaces, harcèlement, séquestrations, violences etc...) qui rendent l'appréciation et la preuve d'un vice du consentement très difficiles. La victime mineure ou jeune majeure hésite à porter plainte car elle subit des pressions familiales, connaît mal ses droits, doit pour les faire valoir s'exclure de son entourage immédiat et en être séparée, au risque parfois de sa vie.» Toutefois différentes initiatives d'ordre législatif complétées par de nombreuses actions de soutien et d'information portées par des réseaux militants et des relais institutionnels permettent aujourd'hui de mettre en place une politique plus efficace. La loi n° 2006-399 du 4 avril 2006 renforçant la prévention et la répression des violences au sein du couple et commises contre les mineurs a porté l'âge requis pour se marier à 18 ans. Pour une personne mineure un mariage n'est possible, au regard du droit français, qu'avec le consentements des parents mais également l'autorisation du procureur de la République. Le viol au sein du couple est sanctionné depuis 1990 et depuis la loi du 4 avril 2006 le fait qu'un viol ait lieu dans le cadre du mariage est considéré comme une circonstance aggravante. Cette loi permet également au procureur de la République d'engager une action en nullité de mariage en cas d'absence de consentement libre des époux ou de l'un d'entre eux. Par ailleurs, la loi du 14 novembre 2006 a renforcé le contrôle de la validité des mariages célébrés en France ou à l'étranger avec des dispositions spécifiques concernant l'audition des futurs époux majeurs et mineurs en France ou à l'étranger. Sur ce dernier point des mesures avaient déjà été adoptées dans la loi du 4 avril 2006. S'agissant des mariages contraints à l'étranger une fiche très complète dans la série “Etre victime à l’étranger” intitulée “Vous êtes victime d’un mariage forcé” vient d'être réalisée par le Ministère de la justice. Par ailleurs différentes infractions permettent de sanctionner les mariages forcés : violence physique, violence aggravée par ascendant légitime, par personne ayant autorité, les menaces sous contraintes, l'enlèvement, la séquestration. Une mesure de protection peut être prise au titre de l'article 375 du code civil par le juge des enfants et, en cas d'urgence, s'il y a une situation de danger, par le parquet. Toutefois pour les associations spécialisées si la loi peut faire évoluer les consciences, surtout quand il s'agit de violences caractérisées, elle est souvent insuffisante et il convient avant tout, d'une part, de sensibiliser l'opinion publique et, d'autre part, de soutenir et d'informer les personnes concernées. C'est dans cette perspective que des journées de travail comme la rencontre du 17 octobre 2008 de Voix de femmes ou que des campagnes de sensibilisation sont organisées comme à Paris par la Mairie (2005 « Mariages forcés : Pour en parler, aider et agir » 2006 diffusion d'une brochure disponible au 01 42 76 64 18). Le Conseil général de la Seine Saint Denis a, quant à lui, mis en place un protocole d'aide aux personnes victimes de la pratique du mariage forcé : outre un accompagnement social, psychologique et juridique, le Conseil général assure une prise en charge, un soutien financier et une aide à la recherche d'hébergement. Cette démarche s'ajuste à la situation de la victime selon que celle-ci est mineure, jeune majeure ( jusqu'à 21 ans) ou a plus de 21 ans. En ce qui concerne l'information des progrès importants ont été faits depuis le temps qui n'est pas très éloigné où le numéro du téléphone portable d'une ou deux personnes était l'unique secours. Désormais plusieurs sites associatifs traitent le sujet : - le Groupe pour l'abolition des mutilations sexuelles GAM ; - SOS FEMMES ; et un site spécialisé mariage forcé vient d'être mis en ligne à l'initiative du Mouvement français du planning familial et, s'adressant à un public jeune, donne toutes les informations utiles et pratiques. Par ailleurs, la Délégation Régionale aux Droits des Femmes et à l’égalité d’Ile-de-France possède sur son site www.avecegalite.com/ une rubrique sur les mariages forcés : www.avecegalite.com/Les-mariages-forces.html

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Action publique

Aide aux victimes :

Lors du Conseil des ministres du 21 janvier 2003, Nicole Ameline, ministre déléguée à la Parité et à l'Egalité professionnelle, a présenté une série de mesures engagées par le Gouvernement, destinées à lutter contre toutes les formes de violences faites aux femmes : - en matière de violences conjugales et familiales, en facilitant l'éviction du conjoint violent du domicile

conjugal - en matière de discriminations à caractère sexiste, en veillant à la non-discrimination en raison du sexe ou du

comportement sexuel - en matière de violences subies par les jeunes filles et les femmes issues de l'immigration, en renforçant leur

accès aux droits et en menant des actions pilotes dans des quartiers particulièrement concernés - en matière de prostitution, en mettant en œuvre le programme de lutte contre l'exploitation de la prostitution,

qui comprend des mesures de prévention et des mesures d'assistance et d'aide à la réinsertion professionnelle et sociale

- en matière de violences au travail, en veillant au respect des dispositions sur le harcèlement sexuel ou moral et contre les différentes formes d'esclavage contemporain, les ateliers clandestins et l'esclavage domestique

A sa sortie du Conseil des ministres, Nicole Ameline a précisé que son ministère entendait également, en coopération avec le ministère de la Justice, "faire en sorte que les parquets puissent se saisir très rapidement des plaintes déposées". Elle a également annoncé qu'une campagne d'information et de sensibilisation serait lancée au deuxième trimestre 2003, sur le thème de l'égalité entre les hommes et les femmes, de la dignité de la personne et du respect de l'autre.

Une priorité aux victimes de violences conjugales et familiales

Dans un communiqué de presse du 8 mars 2004, à l’occasion de la journée internationale des femmes, Dominique PERBEN souhaite mettre les victimes de violences conjugales et familiales au cœur de son programme d’action en faveur des victimes. Ainsi, il a demandé au Conseil National de l’Aide aux Victimes qu’il préside la constitution d’un groupe de travail sur ce thème. Ce groupe de travail devra lui faire des propositions avant l’été afin de mieux lutter contre les violences faites aux femmes, prévenir les récidives, et éviter ainsi la banalisation qui accompagne si souvent ces actes de délinquance. Dominique PERBEN souhaite également qu’un guide de "bonnes pratiques" soit élaboré et diffusé à l’ensemble des juridictions et que le partenariat entre l’institution judiciaire et les associations concernées soit renforcé. Ce groupe de travail, qui s’est réuni pour la première fois le 25 février dernier, est composé de magistrats représentants des délégations aux droits des femmes et de l’égalité, de médecins, de policiers et de gendarmes ainsi que d’associations de soutien aux femmes victimes de violences

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Paris : actions préventives en matière de violences conjugales dans les C.S.A.

Les violences envers les femmes sont l’une des priorités de l’avenant au Contrat parisien de sécurité signé le 27 février 2003. Comme le stipule celui-ci, 30% de l’ensemble des procédures de violences enregistrées à Paris concernant des faits de violences conjugales, l’Etat et la Ville de Paris ont pris une première série de mesures : ⇒ Mise en place de référents « violences intra familiales » dans les commissariats, soit 75 policiers répartis

dans les vingt arrondissements ; ⇒ Déclinaison parisienne de la campagne nationale « Brisez le silence » en partenariat entre la Ville de Paris et

la Préfecture de Police ⇒ Réservation de résidences sociales destinées aux femmes victimes de violences dans le cadre du 12ème

plan départemental d’insertion L’avenant envisage la possibilité que ces mesures soient complétées dans le cadre de l’élaboration d’une convention spécifique qui pourra notamment examiner les conditions de création d’un centre d’hébergement d’urgence. Par ailleurs, une convention sera consacrée à la prostitution et comportera un volet sur les violences dont sont victimes les prostituées. ⇒ Le seul contrat de sécurité d’arrondissement signé et comprenant une fiche action sur les violences faites

aux femmes est le 18ème. Cette fiche action intitulée « Traitement des violences intra-familiales » a pour objectif d’assister les familles par l’intervention d’une structure pluridisciplinaire de médiation familiale.

⇒ En outre, il existe cinq projets de Contrat de sécurité d’arrondissement comprenant une ou plusieurs fiches actions relatives aux violences intra-familiales (dans les 8ème, 10ème, 12ème, 19ème et 20ème arrondissements).

Contact : [email protected] 32, quai des Célestins - 75004 Paris Tél. : 01 42 76 73 53 télécopie : 01 42 76 77 65

Agir contre les violences conjugales

> Une rencontre au PAD PARIS 20ème

La lutte contre les violences au sein du couple mobilise de nombreux acteurs : professions médicales, services de police, services sociaux, institutions judiciaires et associations. Les violences conjugales affectant toutes les catégories de la société, la lutte contre ce phénomène appelle la mobilisation de tous ces partenaires, qui doivent apprendre à travailler ensemble. Le colloque organisé au Point d’accès au droit du 20e arrondissement, intitulé « L’accès au droit des femmes : quelles réalités ? Contributions pour une meilleure effectivité de l’accès au droit des femmes », qui réunissait le 9 mars dernier des intervenants concernés par cette question, a rappelé à cet égard la nécessaire mutualisation des dispositifs et moyens existants. C’est pour renforcer cette cohésion que le Point d’accès au droit du 18e arrondissement et la mairie d’arrondissement, sous l’impulsion de l’Observatoire de l’Égalité Femmes-Hommes, ont institué un réseau local pluridisciplinaire pour les femmes victimes de violences. Celui-ci a permis la mise en place d’un parcours de prise en charge des victimes et la création d’un annuaire de divers référents compétents sur ces questions. En 2006, ce réseau a permis de prendre en charge 30 personnes. Cette initiative améliorant significativement la défense des victimes de violences conjugales, il apparaîtrait souhaitable de l’étendre à l’ensemble des arrondissements parisiens. L’extension d’un tel dispositif peut s’appuyer sur l’existence d’un arsenal législatif spécifique. En effet, depuis 1994, le code pénal reconnaît la gravité particulière des « violences au sein du couple », entendues comme un processus au cours duquel un des deux partenaires cherche, par divers moyens, à dominer l’autre. La qualité de conjoint ou concubin et, depuis la loi du 4 avril 2006, de partenaire de Pacs ou d’ancien conjoint ou concubin, constitue une circonstance aggravante.

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Désormais, le juge peut prononcer l’interdiction d’entrer en relation avec la victime ou de se rendre à son domicile (domicile conjugal compris) comme peine complémentaire. Il s’agit ainsi de signifier clairement à l’auteur des violences que c’est à lui qu’il appartient de déménager. Cette disposition, louable en son principe, contredit pourtant le discours selon lequel le déménagement de la victime peut constituer en soi une thérapie. Encore faut-il pour cela que les pouvoirs publics maintiennent les efforts entrepris pour augmenter le nombre de places en foyers ou structures d’accueil. Le colloque du 9 mars 2007 a notamment permis de mettre en lumière les dernières évolutions législatives en matière de traitement des violences conjugales. D’une manière plus générale, les débats ont été l’occasion de rappeler le rôle indispensable de la justice dans la reconnaissance et les processus de reconstruction des femmes victimes de violences au sein de leur couple. Le Point d’Accès au Droit du 20e 15 cité Champagne 75020 Paris Tél. : 01 53 27 37 40. Contact : Mme Marianne YVON Courriel : [email protected] Source : Droits d’urgence Bulletin « Actualités » n° 127 du 14 septembre 2007 > Une journée de travail à Cergy-Pontoise Les actes du colloque « lutter contre les violences conjugales, le rôle des professionnels » qui a été organisé par la Ville de Cergy le 26 juin 2006 et a rassemblé plus de 300 personnes est désormais disponible. Cette journée a permis d’aborder en séance plénière les processus à l'œuvre dans les violences conjugales, la présentation du dispositif et les premiers enseignements d'un groupe de parole des auteurs de violence sous main de justice, le cadre de la loi et la politique judiciaire de traitement des violences ainsi que le travail en réseau des acteurs spécialisés. Par ailleurs différents ateliers, sur la prévention de la violence, l'accompagnement juridique des victimes dans la phase judiciaire, se reconstruire pour faire cesser la victimation et sur les conséquences sur les enfants ont eu lieu et ont fait l'objet d'un compte rendu complet. Contact : Virginie CATTO Tél. : 01 34 33 46 82 Courriel : [email protected] Bulletin « Actualités » n° 127 du 14 septembre 2007 > Prise en charge et coordination des actions dans le Val-de-Marne Les actes de la deuxième journée médico-légale du service de consultation médico-judiciaires du Centre hospitalier intercommunal de Créteil qui s’est tenu le 22 juin 2007 sont disponibles. Lors de cette rencontre le thème de la prise en charge et de la coordination des acteurs dans le Val-de-Marne a été abordé par des interventions traitant d’une part du parcours judiciaire d’une victime de violence conjugale et d’autre part de la prévention et de l’accompagnement médico-social. Centre intercommunal de Créteil - Service de consultations médico-judiciaires. Tél. : 01 45 17 52 85 Bulletin « Actualités » n° 127 du 14 septembre 2007 > Comité de Veille sur les Violences Conjugales (77)

Les objectifs de ce comité de veille sur le territoire de Pontault-Combault sont : - d’aider les femmes à rompre le silence ; - d’améliorer l’accueil, l’information et l’accompagnement des femmes victimes de violences afin de les appuyer dans leur parcours et leur permettre d’engager les démarches les plus appropriées ; - de sensibiliser les professionnels l’opinion publique à ces atteintes inacceptables.

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Ce dispositif vise à constituer un réseau de professionnels et d’intervenants multidisciplinaire (juridique, social, médical, …) confrontés à la problématique des violences conjugales pour faciliter la circulation d’information, la connaissance des actions menées sur le territoire et permettre un échange de pratiques. Il s’agit de favoriser un décloisonnement entre les professionnels et de permettre à chacun d’appréhender les difficultés auxquelles sont confrontés les uns et les autres, les possibilités et limites de leur action afin de rechercher en commun les moyens pour y remédier notamment en renforçant le travail en partenariat et en facilitant les temps d’échange. Enfin, différentes mesures sont proposées aux autorités administratives et judiciaires pour améliorer la situation des femmes victimes de violences conjugales et faciliter l’intervention des professionnels, notamment par l’intermédiaire de la Commission Départementale d’action sur les violences faites aux femmes et travail en lien avec le parquet. CIDFF de Seine et Marne 2 bis rue du Parc 77185 LOGNES Tél. : 01 60 05 84 79 - Courriel : [email protected] Contact : Rébecca DETREZ, juriste chargée de projet Colette BENOIT, Directrice Bulletin « Actualités » n° 128 du 17 octobre 2007

Victimes de violences conjugales. Travail Police-Parquet en Seine-Saint-Denis

1Un travail spécifique vient d’être engagé à l’égard des victimes de violences conjugales par la Direction départementale de la sécurité publique et le parquet. Il va dans le sens des instructions récentes du garde des sceaux et du ministre de l’intérieur. Le problème des violences conjugales est un problème majeur en Seine-Saint-Denis : il s’est traduit en 2004 par l’établissement de 1 600 procédures pénales traitées par le parquet alors que par ailleurs plus de 6 000 des interventions de police au domicile des particuliers sont fondées sur des différents familiaux. Le policier devra désormais s’attacher à sensibiliser la victime sur la différence entre une main courante et un dépôt de plainte. Quarante-huit heures après la déclaration, le policier devra reprendre contact avec elle pour voir comment la situation a évolué. Un système de contrôle des mains courantes a été également instauré. Dans les sites pourvus de groupes locaux de traitement de la délinquance fondés sur le principe de la systématisation de la réponse pénale (il y a cinq GLTD en Seine-Saint-Denis), les mains courantes seront systématiquement contrôlées et exploitées par le parquet. Dans les autres cas, le directeur départemental de la sécurité publique a donné comme instructions aux commissaires de police de faire assurer un suivi des déclarations prises sur la main courante informatisée en respectant les trois modalités suivantes : - en convoquant le mis en cause qui sera entendu et averti des suites judiciaires susceptibles d’être données en cas de réitération des faits ; - en prenant attache avec la victime, dans les 48 heures de sa déposition, pour connaître l’évolution de la situation familiale ; - en assurant un suivi des main courantes établies à l’occasion de déplacement sur les lieux d’un différend familial même si celui-ci n’est pas suivi d’un dépôt de plainte : convocation du mis en cause, audition sur main courante. Il leur a été demandé faire diligenter des enquêtes sur les faits graves ou réitérés qui ne relèvent pas de la main courante. Les officiers et agents de police judiciaire appelés à traiter ces affaires ont reçu pour instructions de rendre compte téléphoniquement au parquet des faits caractérisés qui n’auraient pas fait l’objet d’une plainte, afin de recevoir des instructions.

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Source : Intervention de monsieur François Molins, Procureur de la République près le TGI de Bobigny, sur « Le parquet et la victime » lors de la concertation interrégionale de l’aide aux victimes, à Versailles, le 4 avril 2005. Le texte complet de l’intervention est disponible sur demande à la Mission. Bulletin « Actualités » n° 93 du 20 mai 2005

« Violences dans le couple. Réponses judiciaires et socio-éducatives »

Les actes des Xe Rencontres nationales de la fédération Citoyens et Justice qui reprend les interventions faites le 8 juin 2006 à Bordeaux par les professionnels intervenant tant auprès des victimes que des auteurs viennent d’être publiées sur le site internet de Citoyens et Justice. Ils sont téléchargeables sur la page : http://www.citoyens-justice.fr/fichiers/ActesRencontres_Bdx2006_web.pdf Bulletin « Actualités » n° 121 du 23 mars 2007

Lutte contre les violences conjugales

Le Sénat publie, dans « Les documents de travail du Sénat », dans la série Etude de législation comparée, n° 144, de février 2005, un document sur « La lutte contre les violences conjugales ». On pourra notamment y voir que dans les sept pays étudiés (France, Allemagne, Angleterre et Pays de Galle, Autriche, Belgique, Espagne), des mesures extrêmement variées ont été prises pour lutter contre ce type de violence. Disponible sur le site du Sénat, dans la rubrique « Etude de législation comparée » : www.senat.fr Bulletin « Actualités » n° 90 du 29 mars 2005

Communication sur la politique en matière de lutte contre les violences faites aux femmes

A l’occasion de la journée internationale pour l’élimination des violences à l’égard des femmes a été présenté, le 23 novembre 2005, par la ministre déléguée à la Cohésion sociale et à la Parité, un plan d’action globale contre les violences faites aux femmes, qui a dégagé quatre axes : - La palette des dispositifs d’hébergement des femmes va être élargie grâce à l’expérimentation d’un accueil à titre onéreux dans des familles, par extension du dispositif jusqu’ici réservé aux personnes âgées et handicapées ; - La coordination des différents professionnels de santé concernés par la prise en charge des femmes victimes de violences va être améliorée par la création de réseaux d’accueil dans trois sites hospitaliers dès janvier 2006 à titre expérimental ; - Afin d’assurer une meilleure protection des victimes, un renforcement des sanctions contre les auteurs sera introduit dans un prochain texte législatif, étendant la circonstance liée à la qualité de conjoint de la victime aux anciens conjoints, concubins et pacsés et aux cas de meurtres, de viols ou d’agressions sexuelles ; - Enfin une brochure sera diffusée à l’ensemble des professionnels concernés, destinée à les appuyer dans leur accompagnement des femmes victimes de violences. Bulletin « Actualités » n° 101 du 13 décembre 2005 – Mission Régionale d'Appui Droit et Ville

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Un point d’étape pour la commission nationale des violences envers les femmes, avril 2008

La Commission nationale contre les violences envers les femmes, présidée par Valérie Létard, s’est réunie en plénière le mardi 18 mars pour faire le point sur l’état d’avancement des actions conduites et à venir, dans le cadre du deuxième Plan global 2008-2010 de lutte contre les violences faites aux femmes, lancé par la ministre le 21 novembre dernier. Les principaux chantiers de ce plan ont été rappelés Recommandations à destination des pouvoirs publics et des professionnels sur la problématique des enfants exposés aux violences conjugales ; diffusion d’une plaquette d’information et de sensibilisation à destination des auteurs de violences en vue de la prévention de la récidive, l’établissement d’une Charte destinée à fédérer les structures d’accompagnement des auteurs de violences. S’agissant des femmes victimes de violence, deux projets ont été présentés pour faciliter leur accompagnement et leur hébergement avec la mise en place de personnes référentes dans chaque département et l’expérimentation de 100 familles d’accueil sur l’ensemble du territoire. Ces projets devraient être financés par les crédits du fonds interministériel de prévention de la délinquance. Des instructions ont été données en ce sens aux préfets de départements par la circulaire d’orientation du 21 février dernier. Bulletin « Actualités » n° 136 du 13 juin 2008

Initiatives

La fédération nationale solidarité femmes

C’est un réseau national, regroupant depuis 20 ans les associations féministes engagées dans la lutte contre toutes les violences faites aux femmes, notamment celles qui s’exercent au sein du couple et de la famille. Leurs missions :

- faire reconnaître les violences faites aux femmes comme un phénomène de société : il est une des manifestations de l’inégalité persistante entre les hommes et les femmes.

- Etre une force de proposition auprès des pouvoirs publics, faire évoluer les lois et les mentalités, interpeller l’opinion publique.

- Favoriser des échanges, des réflexions, des partenariats, des recherches afin d’améliorer les réponses apportées.

- Favoriser la prise de conscience des conséquences des violences conjugales sur les enfants témoins. - Développer une fonction d’observatoire sur les violences conjugales.

Leurs actions :

- Ecoute, information, orientation par le service téléphonique national : Violence Conjugale Femme Infos Service.

- Ecoute, accueil, orientation, accompagnement, hébergement, des femmes avec ou sans enfants dans les associations du réseau.

- Sensibilisation, formation auprès des professionnels (secteur social, justice, santé, éducation…) et du grand public.

- Prévention des comportements sexistes. Cette brochure présente les expériences de 10 années du service d’écoute, son fonctionnement et sa pratique.

Elle est destinée aux professionnels et aux partenaires. Coordonnées de la fédération : 32-34 Rue des Envierges 75020 Paris Tél : 01 40 33 80 90 - Fax : 01 40 33 12 14 [email protected] Site internet : http://perso.wanadoo.fr/solidaritefemmes/violences/vcfis.htm Bulletin « Actualités » n° 88 du 18 février 2005

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Violence faite aux femmes

L’association Civisme et Démocratie - CIDEM - lance une campagne de sensibilisation sur la violence faite aux femmes, en partenariat avec le Ministère délégué à la ville et à la rénovation urbaine. Cette campagne a pour principaux objectifs : - sensibiliser et informer de la détérioration de la condition de la femme - prendre le relais des médias, et palier un phénomène éphémère par essence, pour soutenir une vague de fond qui touche, au cœur de la cité, aux valeurs de la République - contribuer à la formation des animateurs et éducateurs au contact des jeunes, afin de leur permettre de mieux connaître la violence faite aux femmes et aux jeunes filles, de savoir repérer et agir en conséquence. Différents outils de sensibilisation ont été élaborés : - un CD-ROM, comprenant des outils pour créer un espace de parole et de prise de conscience, un centre de ressources - une affiche de sensibilisation "Violence faite aux femmes. N’acceptons pas l’inacceptable" - un dépliant d’information à diffuser aux animateurs, éducateurs. Il informe sur les conduites à tenir et les contacts utiles pour réagir (numéros de téléphone d’information …) Pour commander : [email protected]

Brochure « Osez en parler »

Reprenant les éléments essentiels d’ordre pratique utiles en situation de violence conjugale, ce document de 16 pages est disponible auprès de la Fédération Nationale Solidarité Femmes qui l’édite. Il rappelle le numéro destiné aux victimes de ces violences : 01 40 33 80 60. Fédération Nationale Solidarité Femmes 32-34 rue des Envierges 75020 Paris Tél. : 01 40 33 80 90 Courriel : [email protected] Site : www.solidaritefemmes.asso.fr Bulletin « Actualités » n° 94 du 11 juin 2005

L’association « Voix de femmes »

Cette association a pour but d’aider toute personnes qui se trouve confrontée à un mariage forcé en proposant un lieu d’accueil, d’écoute d’accompagnement et de soutien pour les victimes. Elle a en outre pour objectif de sensibiliser, d’informer et de former à la prévention des pratiques de mariages forcés. Voix de femmes propose ainsi les actions suivantes : - Un lieu ressources d’information et de documentation interculturel ; - Sensibilisation, information et action de formation ; - Accueil et écoute ; - Soutien et accompagnement. Parmi les outils utilisés, le film L’été de Noura, un court métrage de 18 minutes de Pascal Tessaud, dont l’usage est pour l’instant propre à l’association pour accompagner les actions qu’elle organise. Voix de femmes Maison de Quartier des Linandes Place des Linandes beiges 95000 Cergy Tél. : 01 30 31 55 76 Courriel : [email protected] Bulletin « Actualités » n° 101 du 13 décembre 2005 – Mission Régionale d'Appui Droit et Ville

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Les violences faites aux femmes

Une femme sur cinq victimes de violences physiques domestiques n'a jamais porté plainte, ni parlé de ces agressions à qui que ce soit (policier, médecin, ami ou association), révèle une enquête de l'lNSEE, réalisée entre janvier et mars 2007, et rendue publique jeudi 21 février.

Pour les violences sexuelles, la proportion des victimes qui restent dans le silence atteint un tiers des cas, selon l'étude menée, dans des conditions inédites de confidentialité, auprès de 17 500 personnes par l'Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE). Environ 43 % des femmes ayant été violées par leur conjoint refusen t même de parler à qui que ce soit de ce qu'elles ont subi. "Et, quand la victime se confie, c'est rarement à la police", ajoutent les auteurs de l'enquête. Les forces de l'ordre ne reçoivent ainsi que 12 % des victimes (plainte ou main courante) pour les violences conjugales et 8 % pour les violences sexuelles. Le rôle de l'écoute Mais quand ces femmes décident de se confier, c'est plus souvent à un ami ou à un proche (à 47 % pour une agression hors ménage, 42 % dans le ménage) qu'en se tournant vers un professionnel ou une association (19 % dans les deux cas). "Tout se passe comme si elles cherchaient davantage à être comprises et soignées que vengées, comme si elles n'avaient pas confiance dans les chances de voir leur agresseur puni", commentent les auteurs de l'étude. Au total, 6 % des femmes âgées de 18 à 59 ans disent avoir été l'objet d'insultes sexistes, 2,5 % avoir été agressées physiquement et 1,5 % avoir subi un viol en 2005 ou 2006, selon les témoignages recueillis par les statisticiens. "Une fois sur deux, c'est le conjoint qui est l'auteur des violences envers la femme à l'intérieur du ménage. C'est même le cas trois fois sur quatre quand il s'agit de violences sexuelles", ajoute l'INSEE. Un viol sur cinq est perpétré par l'ancien conjoint et la moitié des victimes connaissaient leur agresseur. Source : ASH Pour en savoir plus : Le numéro d’Insee Première n° 1180 de février 2008 est directement accessible sur : www.insee.fr/fr/ffc/ipweb/ip1180/ip1180.html

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Guides pratiques

Victime de violences au sein du couple : vos droits

Mise à jour en juillet 2007, cette fiche, téléchargeable sur le site du Ministère de la Justice, aborde différentes questions : quelles sont les violences punies par la loi ? que faire ? quelles sont les suites de la plainte ? quelles mesures peuvent être prises pour vous protéger ? à qui s’adresser ? Consulter la fiche : http://www.vos-droits.justice.gouv.fr/index.php?rubrique=10062&ssrubrique=10064&article=11177

Lutter contre la violence au sein du couple : le rôle des professionnels, 1er décembre 2005

Fruit d’une réflexion menée par les pouvoirs publics, cette publication s’inscrit parmi les priorités d’action gouvernementale en matière de lutte contre les violences au sein du couple. Elle s’adresse aux professionnels confrontés, dans le cadre de leur pratique, à ces situations de violences et qui s’interrogent sur le comportement à adopter. Cette brochure rappelle en premier lieu leur responsabilité dans la prévention des actes de

violence au sein du couple. Elle est intégralement accessible sur : http://www.femmes-egalite.gouv.fr/grands_dossiers/dossiers/violences/docs/guide.pdf Bulletin « Actualités » n° 104 du 6 février 2006 – Mission Régionale d'Appui Droit et Ville

Guide méthodologique « Les associations et la lutte contre les violences au sein du couple »

En complément du Guide de l’action publique « La lutte contre les violences au sein du couple » publié en septembre 2004, un deuxième ouvrage réalisé dans le cadre d’un groupe de travail piloté par le Service de l’accès au droit et à la justice et de la politique de la ville du Ministère de la Justice (SADJPV) vient d’être édité. Intitulé « Les associations et la lutte contre les violences au sein du couple », ce guide est présenté sous forme de fiches pratiques décrivant des actions innovantes ou représentatives des mesures qui peuvent être mises en œuvre pour soutenir les femmes victimes de violence, intervenir auprès des auteurs ou former

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les acteurs locaux. Les fiches donnent les informations sur les personnes ressources, les partenariats, le contenu de l’action et les financements. Il est possible d’obtenir ce guide auprès du Service Central de l’Information et de la Communication (SCICOM) du Ministère de la Justice : 01 44 77 71 29 (diffusion). Contact SADJPV : Mme Moirond Braud Tél. 01 44 77 60 60 Courriel : [email protected] Bulletin « Actualités » n° 121 du 23 mars 2007

Un guide pratique de la ville de Paris

L’aide aux victimes est l’une des priorités de l’avenant au Contrat parisien de sécurité signé en février 2002 et de plusieurs contrats de sécurité d’arrondissement. Ainsi, un dispositif d’accueil de proximité des victimes a été expérimenté dans quatre arrondissements parisiens et sera bientôt étendu à d’autres arrondissements. À ce titre, des agents d’accueil des mairies et des services sociaux ont été for mé au primo-accueil et à l’orientation des victimes et participent activement à une mise en réseau de l’ensemble des professionnels qui ont à connaître du cas d’une victime. Dans ce cadre, la Ville de Paris, qui pilotait le groupe de travail « Accueil de proximité des victimes d’Ile-de-France », a souhaité doter les membres des réseaux constitués dans les arrondissements et leurs partenaires d’un outil permettant d’optimiser l’accueil et

l’orientation des victimes. Ainsi, le guide pratique de l’accueil et d’orientation des victimes d’infractions pénales a été conçu pour les membres des réseaux d’accueil et est diffusé par la Direction de la prévention et de la protection. Séverine Dausseur Tél. : 01 42 76 74 3 Courriel : [email protected] Bulletin « Actualités » n° 128 du 17 octobre 2007

Références

Violences conjugales, comment s'en sortir ?

Le numéro 660, du 3 avril 2003, de la revue Lien Social, propose un dossier sur ce thème, en trois articles : - Violences conjugales, comment en sortir ? Les explications de Maïté Albagly, du planning familial - Un lieu d’accueil spécifique pour les femmes battues. Le foyer Louise Labé à Paris - Les analyses de Liliana Gonzales, psychanalyste et de Marlene Frich, conseillère conjugale et familiale et

thérapeute

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Un lien est proposé vers le compte rendu de l’enquête Enveff (Enquête nationale sur les violences envers les femmes en France), enquête nationale commanditée par le Service des Droits des femmes et le Secrétariat d'État aux Droits des Femmes et à la Formation Professionnelle et publiée en décembre 2000. Ce dossier est consultable en ligne : http://www.lien-social.com/spip.php?article458&id_groupe=5

Violences conjugales : soigner l'homme violent

Le numéro 700 du 11 mars 2004 de la revue Lien Social consacre son dossier à ce thème, avec deux articles en ligne : Violences conjugales : soigner l’homme violent Selon Michela Marzano, philosophe, chercheuse au CNRS : "À la base de la violence il y a une crise existentielle profonde qui pousse l’auteur à considérer la femme comme rien" http://www.lien-social.com/spip.php?article212&id_groupe=5 Un centre d’accueil pour auteurs de violences conjugales L’association de lutte contre les violences conjugales aide les hommes à mettre des mots sur leur comportement et à le modifier. Une intervention qui apparaît comme un complément indispensable à la protection des victimes. Le fait de s’engager dans une thérapie accroît le contrôle qu’a le patient sur lui-même. En effet, pour l’équipe soignante, les limites posées par la loi sont indispensables, mais il faut aussi intervenir au niveau des processus psychologiques http://www.lien-social.com/spip.php?article597&id_groupe=5

Justice et femme battue. Enquête sur le traitement judiciaire des violences conjugales, François Dieu, Pascal Suhard

La situatio n de la "femme battue", que recouvre la notion moins crue de "violences conjugales", est un sujet qui suscite des débats passionnés. Comment ces violences sont-elles traitées par le parquet ? Qui les commet ? Quel est le délai de traitement des procédures ? Pourquoi y-a-t-il des classements sans suite ? Le rappel à la loi est-il une alternative crédible ? Pour quelles raisons le tribunal prononce-t-il une peine de prison assortie d'un sursis simple ? Edition L’Harmattan avril 2008 • 136 p., Prix : 13 €

Bulletin « Actualités » n° 136 du 13 juin 2008

Justice et violences conjugales

L'ambition de ce recueil de textes publié par la Fédération nationale solidarité femmes est d'amorcer une réflexion approfondie sur tous les problèmes juridiques soulevés par la dénonciation des violences conjugales. 112 pages, Prix : 5 euros

Renseignement : Tél. : 01 40 33 80 90 Courriel : [email protected] Adresse : c/o FNSF, 32-34 rue des Envierges 75020 Paris courriel : [email protected] Site : http://solidaritefemmes.asso.fr Bulletin « Actualités » n° 101 du 13 décembre 2005

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Informations sociales, n° 144 - L'amour et la famille

Parmi les articles au sommaire de ce numéro d’Informations sociales, Actualités vous signale plus particulièrement deux articles : - Au nom de l’amour, les violences dans le couple. Résutats d’une enquête statistique nationale, de Maryne Jaspard. La violence est distincte de la dispute ou du conflit. Elle suppose un rapport de force, accompagné d’agressions physiques ou mentales, afin de faire céder l’autre, le plus souvent la femme. Selon l’enquête réalisée en 2000, 9 % des couples vivent une situation de violence conjugale. Parmi les causes, l’adultère de la femme déclenche une agressivité maximale. La vulnérabilité (économique, sociale, psychologique) accroît le risque de devenir victime. - Quelle prise en charge pour les auteurs de violences conjugales ? D’un arsena vl répressif à un accompagnement dans la durée, de Caroline Helfter. Quand, de havre de paix, le foyer familial se transforme en enfer, il est évidemment capital de protéger les victimes et de sanctionner les agresseurs. Mais répondre efficacement à la violence masculine suppose, aussi, d’essayer de prévenir sa réitération par une prise en charge adéquate des auteurs. Selon quelles modalités ? Publication de la CNAF, prix : 5 euros. Pour en savoir plus et commander le numéro : www.caf.fr/, onglet “Médias”, rubrique “Informations sociales” Bulletin « Actualités » n° 132 du 12 février 2008

Violences conjugales

Des textes - La loi du 4 avril 2006 concernant la prévention et la répression des violences au sein du couple consacre la jurisprudence de la Cour de cassation relative au viol entre époux tant dans son principe qu’au regard des questions de preuve qu’elle soulève par l’insertion d’un nouvel alinéa à l’article 222-22 du Code Pénal. Elle étend la circonstance aggravante aux faits commis d’une part par le conjoint, concubin ou par le partenaire lié à la victime par un PACS et d’autre part par l’ancien conjoint, concubin ou par l’ancien partenaire lié à la victime par un pacte civil de solidarité (article 132-80 du code pénal). La nouvelle loi prévoit le recours à tous les stades de la procédure à des mesures d’éloignement et à une prise en charge sanitaire, sociale ou psychologique du conjoint, concubin ou du partenaire lié par un PACS en complétant diverses dispositions du code de procédure pénale. Elle organise en particulier la possibilité d’une continuité du suivi entre le contrôle judiciaire et la mise à l’épreuve (nouvel alinéa de l’article 471 du CPP). Elle précise également qu’un rapport sur la politique nationale de lutte contre les violences au sein des couples sera déposé tous les deux ans sur le bureau des assemblées parlementaires. Pour rappel (n° 107, p. 11), la loi du 4 avril 2006 est directement accessible sur : http://www.legifrance.gouv.fr/WAspad/UnTexteDeJorf?numjo=JUSX0508260L - La circulaire du 19 avril 2006 du Ministre de la justice présente les dispositions du droit pénal et de procédure pénale de la loi du 4 avril 2006 concernant les violences au sein du couple. Elle fixe par ailleurs aux parquets les orientations utiles pour améliorer la réponse pénale apportée aux faits de violences au sein du couple : choix d’un traitement en temps réel des procédures, possibilité de désigner un magistrat référent, rappel aux OPJ que l’absence de plainte ne fait pas obstacle à ce que des poursuites soient exercées, explicitation du choix des modes de poursuites. Enfin elle incite au développement de partenariats entre l’autorité judiciaire et les autres acteurs concernés afin d’améliorer la prise en charge de la victime et de l’auteur des violences au sein du couple. La circulaire du 19 avril 2006 présentant les dispositions de droit pénal et de procédure pénale de la loi n° 2006-399 du 4 avril 2006 renforçant la prévention et la répression des violences au sein du couple ou commises contre les mineurs est directement accessible sur : http://www.citoyens-justice.fr/fichiers/Circulaire%20Violences%20conjugales_19-04-2006_.pdf - Le ministère de la justice a édité un guide pratique « La lutte contre les violences au sein du couple » en septembre 2004. Il est destiné aux professionnels. http://www.justice.gouv.fr/publicat/fiches2.htm

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Des initiatives - Les Xèmes rencontres nationales de l’association Citoyens et justice seront consacrées au thème des « Violences dans le couple réponses judiciaires et socio-éducatives ». Seront abordés les sujets suivants : les mécanismes de la violence dans le couple, l’évolution récente des textes, les actions originales mises en œuvre par les associations, l’articulation entre les réponses judiciaires et socio-éducatives, les expériences de certains pays d’Europe . Elles auront lieu à Bordeaux le 8 juin 2006 à l’École Nationale de la Magistrature. Renseignements et inscription : ARESCJ Tel : 05 56 48 35 74 [email protected] - La ville de Cergy-Pontoise organise une journée de sensibilisation sur les violences conjugales le lundi 26 juin 2006 avec des travaux en ateliers. Renseignements : Virginie Catto, chargée de mission Prévention Sécurité Tél. : 01 34 33 46 82 Courriel : [email protected] Le rapport « Auteurs de violences au sein du couple : prise en charge et prévention » Roland Coutanceau, ministère de la Cohésion sociale et de la Parité, 2006, est directement accessible sur : http://lesrapports.ladocumentationfrancaise.fr/BRP/064000270/0000.pdf Bulletin « Actualités » n° 109 du 19 mai 2006

Un ouvrage d’Amnesty International sur les violences faites aux femmes

« Considérée pendant longtemps et par beaucoup comme une affaire privée qui ne relève que de l'intime, la violence faite aux femmes est pour Amnesty International une affaire d'Etat ». C'est pour dénoncer ce qui demeure « l'un des plus grands scandales en matière de droits humain » que l'organisation y consacre un ouvrage, intitulé Les violences faites aux femmes en France, une affaire d'Etat. Face aux violences conjugales, l'ONG constate en particulier que « la réponse qui leur est faite, en particulier par la justice, reste timide », et que l'accès aux droits des femmes victimes s'apparente encore trop souvent à un parcours semé d'embûches. Jugeant ainsi que les mesures et dispositions relatives à la lutte contre la violence au sein du couple sont « disparates, morcelées et appliquées de façon hétérogène sur le territoire national », Amnesty International formule plusieurs recommandations parmi lesquelles celle d'inclure le délit de violences habituelles pour ce type d’agressions, ainsi que d'étendre la circonstance aggravante aux partenaires pacsés et aux ex-conjoints/concubins/pacsés. Elle émet en outre « de sérieuses réserves quant au recours à la médiation pénale » dans les cas de violences conjugales. Cet ouvrage comprend également une bibliographie et des adresses d'associations qui en font « un guide pour agir », ainsi qu'un reportage photographique, reproduit en fin de document, de Lizzie Sadin sur la violence conjugale. Amnesty International lance aussi en février une campagne de sensibilisation, constituée d'une affiche et de spots diffusés à la télévision et dans les cinémas. Editions Autrement, février 2006, 208 pages, 15 euros. Source : ASH Bulletin « Actualités » n° 105 du 28 février 2006

L'hébergement et le relogement des femmes victimes de violence : un rapport de l’IGAS

Le rapport présente un état des lieux, formule un diagnostic et propose des mesures d'amélioration des différents types de réponses proposées pour l'hébergement et le relogement des femmes victimes de violence. Ces propositions sont regroupées en huit thèmes et englobent non seulement le chaînage des réponses à apporter d'urgence aux victimes dans des situations de crise, mais aussi le développement de nouveaux types de réponses fondées sur un renforcement de la détection des situations de violences conjugales le plus en amont possible, et la recherche, dès ce stade, de solutions de lieux de vie pour les victimes les moins traumatisantes possible. Ce rapport est directement accessible sur : http://lesrapports.ladocumentationfrancaise.fr/BRP/064000268/0000.pdf Auteurs : Bernard de Korsak, Anne-Marie Léger Inspection générale des affaires sociales - Conseil général des ponts et chaussées, 2006, 83 p. Bulletin « Actualités » n° 107 du 10 avril 2006

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Projet Pro Victima. Pour l’insertion sociale et professionnelle des victimes de violences

Le projet « Pro Victima », cofinancé par le Fonds Social Européen (programme Equal) et le Ministère de la Justice, tend à faciliter l’insertion professionnelle des victimes de violences, plus particulièrement des femmes, par la mise en réseau de façon pérenne des associations d’aide aux victimes et des structures d’accès à l’emploi, en lien avec la Justice.

Ce projet, coordonné par l’INAVEM, se réalise au niveau national en partenariat avec le Ministère de la Justice, le CNIDFF, la FNSF et la MAIF. Il est né du constat que toute violence occasionne des dommages physiques et/ou psychiques dont les effets ont une incidence sur la situation sociale et professionnelle des victimes concernées, notamment dans le cadre des violences conjugales. Conscients que ces caractéristiques spécifiques doivent être prises en compte pour améliorer l’accompagnement vers l’emploi des victimes de violence, les partenaires du projet Pro Victima ont souhaité renforcer la concertation jusqu’ici restée locale entre les acteurs du secteur de l’aide aux victimes, de l’accès à l’emploi et de la Justice, partager leurs analyses et mettre en avant les dispositifs les mieux à même d’aider les victimes à retrouver leur autonomie et réussir leur insertion professionnelle. Aussi, les activités envisagées dans le projet peuvent se décomposer en trois étapes principales : - la mise en réseau aux niveaux local et national des acteurs de l’aide aux victimes, ceux de l’insertion professionnelle ainsi que les institutions de la Justice. Là où cette mise en réseau existe, les partenariats seront renforcés ou étendus ; - la formation des professionnels de l’aide aux victimes aux problématiques de l’accès à l’emploi et réciproquement, avec un accent mis sur le cas de femmes victimes de violences conjugales ; - la conception et l’expérimentation d’outils de travail et d’approches de la problématique conjoints facilitant ou améliorant la coopération des réseaux d’aide aux victimes et de l’accès à l’emploi. Il est apparu nécessaire d’associer les acteurs de terrain et d’enrichir les expériences de chacun par un diagnostic des synergies existant entre le champ de l’insertion et celui de l’aide aux victimes. Les premières actions permettront d’identifier les besoins en formation des professionnels de ces deux secteurs et des professionnels de la Justice au contact des publics fragilisés. Elles sont programmées fin 2005 - début 2006. Un questionnaire est par ailleurs en cours de diffusion. Contact : Institut National d'Aide aux Victimes et de Médiation (INAVEM) 1 rue du Pré Saint Gervais 93691 Pantin cedex Tél. : 01 41 83 52 25 Télécopie : 01 41 83 42 24 Site : www.inavem.org Bulletin Actualités n° 100 du 25 novembre 2005 – Mission Régionale d'Appui Droit et Ville

ProVictima : programme du ministère de la justice pour les femmes victimes de violences conjugales

Les violences conjugales ont un effet direct sur la situation sociale et professionnelle des victimes. Pariant sur l’emploi pour aider les femmes victimes de maltraitances familiales, le ministère de la Justice a initié et cofinancé un programme européen de dimension nationale : ProVictima. "améliorer la coordination des acteurs qui contribuent à aider les femmes violentées" a affirmé Rachida Dati, à l'occasion du déjeuner avec les associations consacrées aux femmes victimes de violences, le 23/11 à la Chancellerie. En œuvre depuis 2005, ProVictima a rapproché les structures locales d’aide aux victimes avec celles de l’accès à l’emploi. S’engageant ensemble pour une même cause, plus de 500 professionnels pluridisciplinaires ont été sensibilisés à la problématique des freins spécifiques à l’accès ou au maintien à l’emploi des victimes de violences conjugales. Egalement, près de 60 de ces femmes victimes ont été associées à certaines des expériences. Elles ont rappelé les difficultés nées de la dispersion et du cloisonnement des structures de soutien. Mise en réseau des professionnels de la justice, de l’emploi et de l’aide aux victimes, formations mutuelles et croisées de ces derniers et enfin créations d’outils et de méthodes de réinsertion professionnelle, sont les trois orientations retenues dans les actions de ProVictima.

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Aujourd’hui, alors même que le programme est abouti dans sa phase de réalisation, 21 actions vont connaître une véritable promotion en 2008. Demain, des propositions issues de ces expériences seront portées au niveau interministériel, assurant ainsi un déploiement sur l’ensemble du territoire. Bénéficiant d’un financement de l’union Européenne, Pro-victima a mobilisé plus particulièrement trois fédérations d’aide aux victimes. L’institut national d’aide aux victimes et de médiation (INAVEM), le centre national d’information pour le droit des femmes et de la famille (CNIDFF) et la fédération nationale solidarité femmes (FNSF)ont soutenu les associations locales intervenant au niveau des 9 cours d’appel, où s’est déroulé le programme. En complément de cette présentation, on pourra trouver sur le site une interview de monsieur Max Longeron, chargé du programme ProVictima auprès du ministère de la Justice : www.justice.gouv.fr/index.php?rubrique=10030&article=13770 Bulletin « Actualités » n° 130 du 18 décembre 2007

La victime sur la scène pénale en Europe, Geneviève Giudicelli-Delage, Christine Lazerges

La place de la victime sur la scène pénale fait débat partout en Europe aussi bien pour les chercheurs en droit et en politique criminelle que pour l'ensemble des citoyens. Cet ouvrage de droit comparé offre au lecteur trois entrées pour comprendre l’attention nouvelle pour les victimes d’infractions pénales. Il lui propose d'abord des " Figures nationales " (Allemagne, Angleterre, Belgique, Espagne, France et Italie), avant de le conduire dans un deuxième temps par des " Eclairages supranationaux " à réfléchir aux fondements européens et communautaires du droit des victimes qui ne sont pas étrangers au statut particulier de la victime devant les juridictions pénales internationales. Enfin, dans la troisième partie de l'ouvrage, sous le titre " Regards croisés ", trois approches ont se mblé s'imposer, la première anthropologique, la seconde et la troisième plus juridiques. Il en est ainsi de l'action pénale et de la question

lancinante de l'indemnisation et/ou de la réparation. La souffrance intime (les victimes est partout présente dans les textes constituant ce livre avec l'idée-force si bien exprimée par Paul Ricœur : " Derrière la clameur de la victime se trouve une souffrance qui crie moins vengeance que récit. Editeur : PUF Mai 2008, 296 p., 20 €

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Enfants

Constats / Textes

L'enfant, la famille, la maltraitance

Inès Angelino : Responsable pédagogique et formatrice à la fédération des relais enfants-parents

À partir de nombreuses évocations cliniques sont retracés et analysés les parcours sociaux, judiciaires et thérapeutiques de l'enfant maltraité et de ses parents. Non limité à l'inceste et aux violences sexuelles, l'ouvrage aborde dans sa globalité le problème de la violence parentale et de sa genèse. Il analyse le rôle des intervenants professionnels et décrit par le menu le fonctionnement des interventions administratives et judiciaires et ses conséquences sur l'enfant et ses parents. Un ouvrage pragmatique qui illustre la maltraitance comme dysfonctionnement de la parentalité. DUNOD - Collection Enfances - 2002 - 2e édition, Prix : 24 €

Étude sur l'accueil des mineurs dans les associations d'aide aux victimes Inavem

Dans le cadre de la participation de l'Inavem au groupe de travail diligenté par le ministère de la Justice et la Délégation interministérielle à la famille, l'Inavem a souhaité mieux connaître les actions des 150 associations, membres de son réseau national, s'adressant aux mineurs victimes d'une part et aux parents d'enfants disparus d'autre part. L'objectif de cette étude a été de quantifier le nombre des mineurs et familles de mineurs reçues au sein du réseau ainsi que de qualifier et d’identifier les différentes réponses des associations d’aide aux victimes. Le souhait de l'Inavem est que cette étude contribue à soutenir les réflexions du groupe de travail des fugues, enlèvement et disparition d’enfants, ainsi que le projet de la Fondation pour l'Enfance qui prévoit la mise en place de dispositifs téléphoniques pour les enfants fugueurs et les familles d'enfants disparus.

Textes

Loi 98-468 du 17 Juin 1998, Loi relative à la prévention et à la répression des infractions sexuelles ainsi qu'à la protection des mineurs http://www.legifrance.gouv.fr/texteconsolide/PJECZ.htm Circulaire du 1er juin 1999 relative à la prévention et à la répression des infractions sexuelles et à la protection des mineurs. Nº NOR: JUS-D-98-30117 C – Dispositions améliorant la situation des mineurs victimes :

3.1. Dispositions insérées dans le nouveau titre XIX du Livre IV du code de procédure pénale 3.1.1. Expertise des mineurs victimes

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3.1.2. Information du juge des enfants 3.1.3. Intervention de l'administrateur ad hoc 3.1.4. Audition des mineurs victimes 3.1.4.1. Enregistrement des auditions des mineurs 3.1.4.2. Accompagnement du mineur par un tiers

3.2. Autres dispositions améliorant la situation des victimes

3.2.1. Constitution de partie civile des associations spécialisées 3.2.2. Motivation des classements sans suite 3.2.3. Non révélation des atteintes sexuelles sur mineur 3.2.4. Prescription de l'action en responsabilité civile 3.2.5. Règles concernant la diffamation

http://www.justice.gouv.fr/publicat/circsex.htm#1 Circulaire DGS/DH n° 2000-399 du 13 juillet 2000 relative à l'extension aux mineurs victimes de toutes formes de maltraitance des dispositions de la circulaire n° 97-380 du 27 mai 1997 relative aux dispositifs régionaux d'accueil et de prise en charge des personnes victimes de violences sexuelles NOR : MESP0030320C (Texte non paru au Journal officiel) Circulaire DAS/DSF 2 n° 98-275 du 5 mai 1998 relative à la prise en compte de situations de maltraitance à enfants au sein des établissements sociaux et médico-sociaux http://www.sante.gouv.fr/adm/dagpb/bo/1998/98-21/a0211351.htm Instruction interministérielle cabinet/DGAS n° 2001-52 du 10 janvier 2001 relative à la protection de l'enfance http://www.sante.gouv.fr/adm/dagpb/bo/2001/01-06/a0060393.htm Circulaire DHOS/E 1 n° 2001-503 du 22 octobre 2001 relative à l'accueil en urgence dans les établissements de santé des personnes victimes de violences ainsi que de toutes personnes en situation de détresse psychologique http://www.imf.asso.fr/dossier_internet/articles/maltraitance/abus%20sexuels/circulaire22-10-2001.pdf Circulaire cabinet n° 2002-97 du 14 février 2002 relative aux suites de la campagne de prévention des maltraitances et des violences sexuelles sur mineurs et à la prise en charge des mineurs victimes http://www.sante.gouv.fr/adm/dagpb/bo/2002/02-13/a0131258.htm Circulaire DGA 5/SD 2 n° 2002-265 du 30 avril 2002 relative au renforcement des procédures de traitement des signalements de maltraitance et d'abus sexuels envers les enfants et les adultes vulnérables accueillis dans les structures sociales et médico-sociales http://www.sante.gouv.fr/adm/dagpb/bo/2002/02-23/a0232164.htm

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Action publique

Enfants victimes d’infractions pénales : Guide de bonnes pratiques

Du signalement au procès pénal Le 13 février 2003, lors de l’examen par l’Assemblée nationale de la proposition de loi relative à la création d’une délégation parlementaire aux droits des enfants, Dominique Perben, Garde des Sceaux, Ministre de la Justice a annoncé la mise en place d’un groupe de travail chargé d’élaborer un guide de bonnes pratiques et de références utiles pour mieux accompagner les enfants victimes d’infractions pénales. Ce groupe de travail s’inscrit dans la continuité des réflexions menées par la Direction des Affaires Criminelles et des Grâces sur ces problématiques, qui ont donné lieu notamment à la parution en février 2003 d'un guide relatif à l’administrateur ad hoc, dont la mission vise à la fois la représentation juridique et l'accompagnement du mineur victime d'infractions pénales.

L'objectif de ce nouveau guide est de mettre en valeur les bonnes pratiques permettant d'accroître l'efficacité des circuits d'information, de constatation et de prise en charge des mineurs victimes d'infractions pénales et de les étendre au plan national. Il s'agit aussi d'éviter que certains enfants ne risquent, en raison de dysfonctionnements, d’être privés de la protection dont ils ont besoin et à laquelle ils ont droit.

Au sommaire : - Comment signaler un enfant en danger - A qui signaler - Comment recueillir efficacement la parole de l'enfant victime - Comment réaliser la prise en charge thérapeutique de l'enfant victime - Comment améliorer les expertises réalisées sur l'enfant

- Comment accompagner l'enfant victime jusqu'au procès pénal - Préconiser et pérenniser des actions pertinentes - Où s'adresser pou obtenir des informations

Télécharger le guide sur la page : http://www.justice.gouv.fr/index.php?rubrique=10044&article=11953

Pour un recueil respectueux de la parole de l’enfant

La revue lien social consacre le dossier de son numéro 678, du 18 septembre 2003, à la difficulté particulière que rencontrent les professionnels face aux révélations de maltraitance ou d’abus sexuels. Pas toujours faciles à gérer pour celle ou celui qui les reçoit. Sa vigilance peut être mise à défaut et la qualité de l'écoute ainsi malmenée. Le premier article fait le point sur les précautions à prendre et les attitudes à adopter. Par ailleurs, ce dossier présente une interview de Nicole Taieb-Flicstein. Pour cette psychanalyste pour enfants, membre de la société psychanalytique de Paris, de quelque façon qu'on s'y prenne, tout signalement entraîne un bouleversement psychique pour l'ensemble des personnes concernées. De plus, un enfant éprouve souvent de l'amour pour ses bourreaux. " Il faut aussi avoir toujours à l’esprit la culpabilité de cet enfant maltraité mais qui se sent coupable " rappelle Nicole Taieb-Flicstein. C'est pour cela, préconise-t-elle, que prendre du temps pour signaler est indispensable. Mais ni trop de temps ni pas assez et parfois il faut le faire... immédiatement. Un impératif en tous cas : " Ne pas agir seul. Consulter le dossier : http://www.lien-social.com/spip.php?article249&id_groupe=4

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Initiatives

Premier DVD de prévention des violences sexuelles faites aux enfants

Le vendredi 23 janvier 2007 a été présenté au Ciné Théâtre 13, le premier DVD de prévention des violences sexuelles faites aux enfants : « Dire Non ». Réalisé à l’initiative de l’association Limpid, grâce au soutien du Conseil général de l’Essonne et de la DDPJJ, et en partenariat avec la Police nationale, la Gendarmerie, la DDASS et les associations mobilisées pour la lutte contre les agressions sexuelles dont sont victime les enfants, ce film est le premier document de ce type à aborder, dans une démarche pédagogique, le thème des violences sexuelles faites aux enfants. D’une durée totale de 25 minutes, spécialement conçu pour les enfants et les pré-adolescents, ce document constitué de trois films a, comme le rappelle Séverine Deluc, sa réalisatrice, trois objectifs : « - La réduction de la survenue des violences sexuelles en fournissant une information claire et utiles aux enfants. - L’atténuation des traumatismes en favorisant un accès plus rapide à la révélation. Il s’agit de prévenir les risques de répétition des faits en cassant la loi du silence le plus tôt possible. - Alerter les enfants qui n’ont jamais été victimes d’agressions sur les dangers liés à cette thématique, sans pour autant les effrayer par une stigmatisation outrancière de leur entourage ». Le DVD est, dans un premier temps, diffusé dans le département de l’Essonne (centre de loisirs, foyers habilités, établissement de soins, Institut départemental de l’enfance et de la famille…). Il est accompagné d’un livret pédagogique qui résume les conseils nécessaires et messages clés à l’attention des jeunes et de leurs éducateurs, pour que chacun sache quoi faire, quoi dire. Pour en savoir plus : DDPJJ de l’Essonne 24 rue du Grand Vaux - BP 27 91360 Epinay-sur-Orge Tél. : 01 69 10 24 00 Courriel : [email protected] Association Limpide Tél. : 08 70 22 51 49 Courriel : [email protected] - Site : www.associationlimpid.org Source : Intranet DPJJ, extraits

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L' Unité Médico-Judiciaire (U.M.J.) pour mineurs victimes de l'Hôpital Armand Trousseau (Paris)

L'Unité Médico-Judiciaire (U.M.J.) pour mineurs victimes de l'Hôpital Armand Trousseau a ouvert ses portes le 1er septembre 2003. Cette unité, ouverte du lundi au vendredi de 9 heures à 17 heures, a pour vocation d'accueillir, d'examiner, et d'effectuer les prélèvements médico-légaux nécessaires pour les mineurs adressés sur réquisition par les autorités judiciaires ; sa zone de compétence géographique se limite à Paris intra-muros. Madame Caroline REY, pédiatre et médecin légiste, est à l'origine de ce projet. Directrice de cette unité, elle a accepté de répondre à nos questions. Pouvez vous, Madame REY nous rappeler ce qu'est une UMJ ? Une Unité Médico-Judiciaire est destinée à accueillir, examiner et réaliser les prélèvements nécessaires sur des victimes d'infractions pénales, sur réquisition uniquement. A cette première mission s'est rattachée par la suite celle des examens de compatibilité de garde à vue. Mais la mission première reste l'accueil des victimes, uniquement après qu'une procédure ait été engagée. N'est-il pas compliqué, parfois, de passer des agresseurs supposés aux victimes ? Il m'est effectivement arrivé dans le cadre de mon activité passée auprès de l'U.M.J d'Evry, d'éprouver quelques difficultés à rencontrer dans le cadre de leur garde à vue les auteurs présumés des infractions pour lesquelles j'avais eu à examiner précédemment les mineurs victimes. Mais nous sommes en général assez nombreux pour répartir les taches. Et nous travaillons sur réquisition, notre mission relève donc d'un cadre extrêmement précis, ce qui facilite grandement notre travail. Pourtant, ce qui me paraît par contre plus compliqué à gérer dans la rencontre avec les gardés à vue, qu'il m'arrive encore d'avoir à examiner dans le cadre des permanences que j'assure encore à l'U.M.J. de l'Hôtel Dieu, c'est que nous avons généralement affaire à des personnes en situation de précarité. Il s'agit d'une population qui ressemble beaucoup à la population carcérale, et qui est en grande difficulté sanitaire. Nous avons des difficultés à orienter les personnes qui se trouvent en situation de garde à vue, et qui ne sont donc par définition pas libres de leurs mouvements : certaines ont un traitement qu'elles ne prennent plus, ou n'ont plus revu leur médecin depuis longtemps, d'autres ont des problèmes dentaires, des abcès, etc.. On colmate un peu les brèches mais tout cela n'est pas très satisfaisant du point de vue d'un travail médical. Cette population est en difficulté sur beaucoup de plan, dont le plan sanitaire. La position du médecin, même s'il agit dans le cadre d'une réquisition, reste d'orienter les personnes qu'il reçoit vers des soins appropriés s'il estime qu'il y a un manque ou une difficulté du point de vue sanitaire, qu'elle soit psychique ou somatique. Vous ne recevez pas de gardés à vue mineurs dans ce service. Il s'agit d'un choix délibéré de notre hôpital, qui est un hôpital pédiatrique. L'installation d'une unité Médico-Judiciaire faisait déjà très peur à l'administration qui n'est pas habituée à ce type de population, aussi l'accueil de mineurs délinquants ou gardés à vue n'était-il absolument pas envisageable. De plus, il existe sur Paris une organisation d'unités mobiles rattachées à l'Hôtel Dieu, qui se rendent plusieurs fois par jour dans les commissariats et qui rencontrent les majeurs et les mineurs (on dénombre 6000 à 7000 mineurs, auteurs présumés, par an sur Paris). Cette organisation satisfait la préfecture de police, car les services de police ne se trouvent plus dans l’obligation de conduire les personnes en garde à vue à l’hôpital. Il n'en reste pas moins que s’agissant de mineurs, surtout s'ils sont en garde à vue, nous devons les considérer comme des jeunes qui nécessitent qu'on s'occupe d'eux d'une manière spécifique Les médecins qui interviennent dans les unités mobiles le font de manière indifférenciée pour les mineurs et les majeurs. Ils ne sont pas spécialisés. Il n'y a par exemple pas de pédiatres, ni de médecins d'adolescents. Et si un examen spécifique apparaissait nécessaire pour un mineur dans le cadre d'une garde à vue, pourrait-il vous être amené ? Toute personne qui a besoin en garde à vue d'examen complémentaire, ou qui est en situation de détresse médicale, doit être conduit à l'hôpital. S'agissant des mineurs ils sont en général conduit à l'Hôtel Dieu. En cas de décision du Parquet de Paris de faire examiner des mineurs en garde à vue sur le site de Trousseau, nous serons prêts à effectuer cette mission.

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D'ailleurs, à ce propos, une conférence de consensus est en préparation sur le thème de la garde à vue. Elle se tiendra les 2 et 3 décembre prochains au Ministère de la Santé (Salle Laroque), et on y parlera des mineurs, mais également de la grossesse en garde à vue, des missions précises des médecins dans ce cadre particulier, etc.. Il apparaît tout à fait nécessaire de réfléchir à cette spécificité, et d'aboutir à un certain nombre de recommandations médicales et professionnelles sur ce sujet.

Madame Caroline REY dirige l'Unité Médico-Judiciaire (U.M.J.) pour mineurs victimes de l'Hôpital

Armand Trousseau

Comment l'idée d'une U.M.J. spécifique pour les mineurs est elle née ? L'idée était bien sûr dans l'air du temps. En 1995, j'avais décidé de me former au Médico-Judiciaire, et j'assurais chaque mercredi des permanences à l'U.M.J. d'Evry. Etant pédiatre de formation, les examens des enfants m'ont naturellement été réservés, et peu à peu, la brigade des mineurs d'Evry a rempli toutes les plages horaires dont je disposais. Au bout de deux ans, ma consultation était pratiquement uniquement dédiée aux mineurs. C'est de ce constat qu'est venue l'idée de constituer une consultation Médico-Judiciaire réservée aux mineurs. Par ailleurs, l'Hôpital Trousseau, qui travaille depuis près d'un demi-siècle dans le dépistage et la prise en charge des enfants victimes de maltraitance, avait conçu un projet de prise en charge des jeunes victimes sous la forme d’une Unité d'Accueil des Jeunes Victimes (UAJV), qui fonctionne différemment d'une U.M.J.: Il s'agit d'une unité fonctionnelle offrant une prise en charge pluridisciplinaire (médicale, psychologique et sociale) aux mineurs victimes (ou en situation de risque) de violences physiques, psychologiques ou sexuelles. Elle évalue par ailleurs les situations de risque ou de maltraitance avérée des enfants de 0 à 15 ans. A l'issue de cette évaluation, réalisée sur rendez-vous, peuvent être mises en œuvre un certain nombre d'actions concrètes : signalement ou organisation d'un suivi par exemple. La direction de l'hôpital a trouvé intéressant de soutenir auprès du siège de l'Assistance Publique un projet bicéphale, dans lequel se juxtaposeraient cette Unité d'Accueil des Jeunes Victimes et une Unité Médico-Judiciaire Mineurs. C'est ainsi que ces deux services ont pu ouvrir le 1er septembre 2003, mais il aura fallu environ trois ans de travail, de projets architecturaux, de négociations sur les effectifs, de contacts avec les différents partenaires, etc., pour aboutir à cette réalisation. Nous avons pu bénéficier de locaux remis à neuf et agencés à notre demande. Les jeunes peuvent ainsi bénéficier d'une douche, très utile après les examens consécutifs à des violences sexuelles, et un petit espace est réservé aux jeux pour les enfants. Quelles sont les missions particulières, les spécificités d'une telle Unité Médico-Judiciaire ? Du point de vue des missions, il s'agit d'assurer des examens et des prélèvements médico-légaux de bonne qualité, tout en développant un accueil spécifique des mineurs, notamment les plus jeunes. Nous avons également à assurer la conservation des dossiers et de ces prélèvements dans les meilleures conditions possibles de sécurité. Mais l'information des mineurs et de leur famille, en ce qui concerne les possibilités d'accompagnement dans les suite de l'examen pratiqué ici, fait également partie de nos missions. Nous leur indiquons les possibilités de soutien psychologique, social, ou d'information juridique. Nous avons enfin pour mission le développement de la médecine légale pédiatrique, dans ses aspects cliniques, d'enseignement et de recherche. Quant aux spécificités, elles sont de deux ordres : un accueil tout d'abord. Un accueil particulier, non seulement du jeune, mais également de la famille, de l'entourage. Nous avons la chance d'avoir dans notre service une infirmière puéricultrice, qui a été spécialement formée à l'accueil des victimes, et qui sait créer un environnement sécurisant lorsque nous recevons les enfants. Nous essayons de donner des rendez-vous, qui respectent le

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rythme des jeunes. Pour les très jeunes enfants, nous évitons par exemple les rendez-vous au moment de la sieste. Et nous essayons de tenir compte des disponibilités de la famille, pour être le moins perturbant possible envers l'enfant. Nous ne pensons pas que l'examen en lui-même soit traumatisant, - il s'agit là à mon sens d'un fantasme très répandu - mais le fait de proposer de bonnes conditions d'accueil, ou de respecter les heures des rendez-vous donnés, concoure déjà à ce qu'il se sente un peu mieux. Dans certaines U.M.J., l'attente dure parfois plusieurs heures, après un premier passage au commissariat, l'obtention d'une réquisition, et tout cela sans trop comprendre ce pour quoi il faut attendre. Ce que nous essayons de faire ici pour les enfants s'apparente donc davantage à du sur-mesure. Et certains détails ont leur importance : ainsi lorsque un très jeune enfant arrive pour un examen, l'infirmière puéricultrice pose sur ses bras des patchs de pommade analgésique. Cet anesthésique local va agir pendant le temps de l'entretien avec le parent, de l'examen clinique de l'enfant, et si finalement une prise de sang s'avérait nécessaire, elle pourra se réaliser sans douleur. Les parents sont très sensibles à ce genre d'attention. Dans le même ordre d'idée, nous communiquons nous même à la Brigade des Mineurs et aux autres service de police de la capitale le certificat que nous établissons : ainsi la famille n'a pas à retourner au commissariat pour y déposer ce document pièce. Au cas par cas, nous tentons de respecter les rythmes de l'enfant., mais les adolescents ont également leurs préférences. Ainsi le mercredi est une journée particulièrement bien remplie, puisque beaucoup de jeunes viennent chercher les résultats de leurs prélèvements. La seconde spécificité est de nature médicale, avec en terme d'examen certaines particularités, puisque nous sommes confrontés aux mauvais traitements pédiatriques classiques, très différents de ce que l'on rencontre chez les adultes. Il existe des particularités pédiatriques de certaines lésions, qui méritent d'être connues, reconnues et diagnostiquées. Et concernant l'examen des victimes d'agression sexuelle, il existe des particularités et des variations anatomiques, notamment gynécologiques, qu'il importe également de bien connaître. Une spécificité médicale donc, et une spécificité dans la notion d'accueil de cette population particulière. Nous accueillons tous les âges, de 0 à 18 ans. Il est certes encore tôt pour établir des statistiques, mais en matière d'agressions sexuelles notamment, nous constatons sur les premiers mois de fonctionnement que toutes les tranches d'âge sont touchées de façon équivalente. Nous dénombrons autant de victimes entre 0 et 5 ans et entre 5 et 10 ans qu'entre 15 et 18 ans. La tranche d'âge 10 – 15 ans semble toutefois un peu supérieure. Nous devons donc nous adapter à chaque âge : l'accueil d'un adolescent est également particulier, sans commune mesure avec ce que nous pratiquons avec un très jeune enfant. La place des parents par exemple est très différente, et le choix est donné au jeune d'être examiné en ou hors présence de la personne qui l'accompagne. En effet, nous insistons toujours pour que le jeune soit accompagné, de préférence par les parents, en tous cas par un proche, et à minima par un policier. Vous intervenez sur réquisition. Avez vous quand même besoin de l'autorisation de la famille ? Légalement, non. Mais nous la demandons, et nous la recherchons. C'est la raison pour laquelle nous avons établi un document établissant le consentement écrit des parent à des clichés photographiques et à des prélèvements biologiques sur leur enfant.. Il s'agit là pour nous d'expliquer aux familles, à la lecture de cet imprimé, pourquoi nous souhaitons prendre ces photos, notamment gynéco ou anales, pourquoi nous souhaitons réaliser des prélèvements, et nous leur demandons de consentir à ces examens, alors que nous n'aurions pas réellement besoin de cet accord. La réquisition pourrait suffire. Mais pour nous, il est important de redonner une place aux parents. Nous rencontrons parfois des situations où un signalement est parti de l'école, une maman a été convoquée au commissariat sans savoir pourquoi, avec le sentiment que tout lui échappe, et le fait que nous lui demandions ici son avis pour des points précis contribue à lui redonner sa position de responsabilité vis à vis de son enfant. En pratique, très peu de personnes s'opposent aux prélèvements ou aux photos. Seul un père est resté inflexible. Mais la plupart du temps, si nous prenons le temps d'expliquer notre démarches, les oppositions se lèvent, et la plupart des parents apprécient que nous leur demandions leur avis. Nous tenons réellement compte de cet avis des parents, et également de celui des enfants. A mon sens, redonner cette place aux parents fait partie du rôle d'une U.M.J. Mineurs. Il est important également d'expliquer les procédures en termes simples. La notion d'ITT (Incapacité Totale de Travail) par exemple, n'est pas directement compréhensible dés lors qu'elle est appliquée à des enfants. Nous avions espéré que cette dénomination serait modifiée en 1994, avec le nouveau code pénal. Mais l'appellation reste toujours aussi obscure : l'ITT pénale est souvent confondue avec un arrêt de travail ou de scolarité, ou une Incapacité Temporaire Totale, notion utilisée au civil. C'est pourquoi nous remettons aux parents un document, en même temps que le certificat précisant la durée d'ITT, qui précise que l'ITT représente le temps durant lequel une victime de violences sera dans l'incapacité d'effectuer les actes essentiels de la vie courante. Même un nourrisson peut en bénéficier, puisque ce certificat doit avant tout exprimer le retentissement fonctionnel des lésions que présente la victime, qu'elles soient de nature physique ou psychologique. Que pensez vous de l'expérience de Chalons, où les services intéressés s'organisent pour une audition commune et unique de l'enfant, filmée ?

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L'audition du mineur victime peut être filmée depuis la loi dite GUIGOU du 17 juin 1998, là également avec l'accord des intéressés. A l'Unité Médico-Judiciaire, nous ne refaisons pas l'audition de l'enfant : nous procédons à l'examen médical en lui expliquant pourquoi nous le faisons, en lui rappelant l'audition, mais nous ne le ré interrogeons pas, pour rester cohérents avec les dispositions de cette loi, qui préconise d'éviter autant que possible les interrogatoires multiples. Mais nous avons par contre un contact direct avec l'Officier de Police Judiciaire qui a procédé à l'audition, et qui nous fournit les éléments dans la réquisition d'examen médical : "L'enfant dit avoir subi, etc.…"., ce qui oriente nos examens. Un certain nombre de villes de moyenne importance, telles que Besançon, Saint-Nazaire, Béziers, Mâcon ou Chalons, se sont organisées pour améliorer à la fois l'audition et l'examen de l'enfant. La démarche est tout à fait positive. Une ou deux pièces sont aménagées à cet effet au sein des services de pédiatrie. Il est procédé à l'audition de l'enfant dans ces locaux, et une glace sans tain permet au médecin d'assister à l'entretien, et lui évite d'avoir à reposer les mêmes questions à l'enfant. Tout se fait dans le même temps. Dans ces services, le nombre d'affaires se limite à une ou deux par semaine au maximum ; il est donc normal de réunir les professionnels intéressés lorsqu'ils sont sollicités par une affaire. Nous ne pouvons pas pratiquer de la même façon ici : il arrive fréquemment – c'est le cas aujourd'hui - que nous recevions trois ou quatre victimes d'agression sexuelle dans la journée, ce qui se traduirait, si nous adoptions le principe de l’audition suivie immédiatement de l’examen médical à l’hôpital, par une présence policière importante dans nos locaux, ce qui entraînerait une certaine confusion dans cet espace relativement restreint. Le schéma utilisé en province me semble excellent, mais est difficilement applicable dans les grandes agglomérations. Et les relations étroites que nous entretenons avec la brigade de protection des mineurs chargée de l’ensemble des infractions sexuelles sur les mineurs à Paris, ainsi que le fait que nous soyons un service très spécialisé dans ce domaine, compensent me semble-t-il cet inconvénient. Quel est le délai habituel entre l'audition filmée et le rendez-vous pour examen dans vos locaux ? L'urgence médico-légale est différente de l'urgence policière. Un auteur présumé en garde à vue, des procédures à établir présentent un caractère d'urgence pour les policiers, mais nous n'avons pas tout à fait les mêmes contraintes. Pour nous, la seule véritable urgence médico-légale est le flagrant délit : des adolescents qui nous sont amenés pour des examens avant qu'ils soient auditionnés, parce que les prélèvements à pratiquer en vue d'une éventuelle identification de l’auteur ne peuvent pas attendre. Les services de police font bien le distinguo entre ce qui relève de l'appréciation d'une urgence pour eux et pour nous. En général, lorsque les faits sont anciens, nous essayons, en tous cas pour les très jeunes victimes, de faire en sorte que l'examen n'ait pas lieu directement après l'audition : deux ou trois heures passées dans les locaux de la police, suivis d'un examen médical, et quelquefois d'un entretien psy .. le tout dure une journée ! Nous essayons donc de différer au lendemain, sauf urgence procédurale, garde à vue, ou prélèvements particuliers, pour ménager un temps de repos pour l'enfant., et pour les parents, qui eux aussi ont besoin de cette respiration. Qui décide de la nécessité d'une expertise psychiatrique ? Toutes les réquisitions relèvent de l'appréciation de l'Officier de Police Judiciaire et du Parquet. Mais l'offre crée la demande, et depuis notre ouverture, il est connu que nous bénéficions ici de la présence de pédopsychiatres capables de fournir une expertise sur le retentissement psychologique d'une agression. Les demandes augmentent donc régulièrement, et certains départements franciliens font même parfois appel à nous dans ce sens. En Seine et Marne par exemple, les rendez-vous proposés actuellement en expertise psy sont à trois mois. Ce qui paraît un peu lointain pour estimer le retentissement d'une agression sur un jeune enfant. Et les parents auteurs ? Le phénomène n'est peut être pas aussi fréquent qu'on l'imagine, mais notre service est trop récent pour que nous puissions donner des statistiques précises sur cette question. Nous constatons cependant, en ce qui concerne les plus jeunes enfants, que beaucoup de parents sont mis en cause par leur ex conjoint., dans des processus de séparation qui se passent mal. Mais je suis par ailleurs étonnée du nombre d'agressions sur enfants commises par des personnes n'appartenant ni à la famille, ni au cercle des proches. Une ville telle que Paris, et c'est peut être là une particularité, connaît un grand nombre d'agressions sur des enfants commises par des personnes inconnues de l’enfant. Quels sont les liens entre les spécialistes de la médecine légale et les médecins généralistes ou urgentistes. Il a été créé une capacité de pratique médico-judiciaire, qui s'obtient en deux ans de formation, et il existe également le Diplôme d'Etudes Supérieures Complémentaire (le DESC) de médecine légale, plutôt réservé aux médecins spécialistes. En pratique, beaucoup de médecins urgentistes, en province notamment, se dotent de la capacité de pratique médico-judiciaire, et sont ainsi à même de répondre à des réquisitions. Il faut ajouter que

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l’obtention de cette capacité de pratique médico-judiciaire permet d’ouvrir le concours de praticien hospitalier en médecine légale à ceux qui en sont titulaires. Les associations d'aide aux victimes interviennent-elles dans le service ? Nous avons bien sûr rencontré Paris Aide aux Victimes, et bon nombre d'associations dans ce domaine : j'imaginais organiser un roulement entre diverses associations qui auraient pu donner du conseil. Mais nous manquons de place pour installer les professionnels de ces associations dans nos locaux. En fonction des besoins exprimés par les personnes que nous recevons, nous les orientons nous même vers des associations, en particulier l'I.N.A.V.E.M., vers des psychologues ou des travailleurs sociaux. Tout cela au cas par cas, en fonction de leur choix, vers l'hôpital ou vers des privés, et en fonction du lieu d'habitation des personnes, au plus proche de leur domicile. Nous utilisons pour cela quotidiennement le CD Rom du DERPAD (Dispositif Expert Régional pour Adolescents en Difficulté – 01 53 42 36 15), qui a le mérite d'être gratuit et régulièrement mis à jour. A ma connaissance, c'est le seul outil qui permette, par exemple, de trouver un psychothérapeute pour un jeune sourd au plus près de son domicile. Quelles sont les perspectives de ce service ? Nous sommes prêts à accueillir des mineurs d'autres départements d'Ile de France, du ressort de la Cour d'appel de Paris, particulièrement pour des examens en matière d’infractions sexuelles. Cela impliquerait nécessairement des moyens supplémentaires en personnel et en locaux qui devraient être alloués à notre unité. Les services demandeurs sont prêts à parcourir de nombreux kilomètres pour bénéficier d'un examen pratiqué dans de bonnes conditions. Par ailleurs, nous portons un effort particulier à l'accueil des mineurs isolés, qui nous sont amenés le plus souvent pour une détermination d'âge. Nous sommes actuellement en train d’élaborer, en partenariat avec le Parquet de Paris, des traductions à leur usage d'un document leur présentant les différentes phases de l’examens qu'ils vont subir pour la détermination d'âge : l'examen génital en particulier ne va pas toujours de soi. Enfin, nous demeurons soucieux des mineurs en garde à vue qui, du fait de leur âge, sont des personnes particulièrement vulnérables, indépendamment des infractions qu’ils ont pu commettre.

En savoir plus

Sur l'expérience de Béziers

(protocole relatif à la prise en charge en milieu hospitalier de mineurs victimes d'infractions à caractère sexuel) : Circulaire cabinet n° 2002-97 du 14 février 2002 relative aux suites de la campagne de prévention des maltraitances et des violences sexuelles sur mineurs et à la prise en charge des mineurs victimes - NOR : MESC0230078C (Texte non paru au Journal officiel) http://www.sante.gouv.fr/adm/dagpb/bo/2002/02-13/a0131258.htm

Sur la notion de préjudice et d'ITT http://psydoc-fr.broca.inserm.fr/conf&rm/conf/confagrsex/EPE/prat_violsex5.html http://www.inserm.fr/ethique/cours.nsf/0/2fb76f1134f0aa1380256bc9003ffc95?OpenDocument

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Personnes âgées

Constats / Textes

Maltraitance

Protection des personnes vulnérables : lutte contre la maltraitance et protection juridique des majeurs Le Ministère des Affaires Sociales propose en ligne un dossier, actualisé en 2007, sur la maltraitance des personnes vulnérables (personnes âgées, personnes handicapées), et la protection juridique des majeurs. Une série de liens permet de faire un tour d'horizon complet des textes, rapports et directives en la matière (Actualités - Dispositif existant – Référence http://www.travail-solidarite.gouv.fr/espaces/personnes-agees/grands-dossiers/maltraitance/maltraitance-adultes-vulnerables-realite-complexe.html?var_recherche=maltraitance%20des%20personnes%20ag%E9es

La vieillesse maltraitée

La violence contre les personnes âgées constitue un véritable problème de société mis en lumière depuis quelques années par Robert Hugonot fondateur notamment du premier réseau d’écoute spécialisé sur ce thème. L’ouvrage constitue un inventaire critique des formes de cette violence et des solutions à mettre en œuvre pour y remédier. Un grand nom de la gérontologie française et internationale fournit les pièces d’un dossier “sensible”. DUNOD Collection Action Sociale - 2003 - 2e édition ISBN : 2100068024 - Prix : 27 € Retrouvez l'interview de l’auteur dans "Le Magazine dunod.com" :

http://www.dunod.com/pages/magazine/interview3.asp?choix=1&Id_interview=118&ref=_accesFP

La victimisation des aîné(e)s

Négligences et maltraitances à l'égard des personnes âgées. Sous la direction de L'Institut National d'Aide aux Victimes et de Médiation (INAVEM) Collection Sciences criminelles

La solitude, voire l'isolement des aîné(e)s, leur vulnérabilité psychologique ou physique peuvent empêcher tout signalement de leur part, aux autorités compétentes ou aux associations d'aide aux victimes, des situations inadmissibles qu'ils subissent. Une prise de conscience nationale du phénomène s'annonce d'urgence. Elle passe par une large sensibilisation de tous à l'existence de telles victimisations et par la mise en place de programmes adéquats de prévention. Elle implique enfin la formation de tous les professionnels du social, du médical et du droit. Co-édition l'Harmattan - Inavem - 282 pages • 22,90 €

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www.personnes-agees.gouv.fr

Hubert FALCO, Ministre délégué aux personnes âgées, a procédé au lancement du nouveau site Internet du Gouvernement : www.personnes-agees.gouv.fr le 28 septembre 2005. Ce nouvel outil, relais de la politique gouvernementale en faveur des personnes âgées, se veut accessible et utile à tous ; usagers, familles, aidants, professionnels du secteur, jeunes et moins jeunes en recherche d’orientation professionnelle… Ce site a l’ambition d’offrir une information pratique et complète qui s’enrichira au fil du temps et des besoins de chacun. Un chapitre de ce site est consacré à la maltraitance des personnes âgées, avec au sommaire : - Le dossier "Maltraitance"/ Actualisation mars 2004 - Un premier bilan de l’expérimentation menée dans 5 départements (mars - septembre 2004) - Comité

National de Vigilance Contre la Maltraitance des Personnes Agées - La plaquette "Lignes de vie - Lignes de conduite" - La protection juridique des majeurs / Actualisation mars 2004 Le site : http://www.personnes-agees.gouv.fr Bulletin « Actualités » n° 83 du 22 octobre 2005

Maltraitances et personnes âgées

Les actes de la journée d’étude organisée sur ce thème la mardi 24 avril 2006 par le CLICOSS 93, l’association Sillage et la Ville de Saint-Denis sont parus. Ils sont disponibles, au prix de 10 euros, auprès du : CLICOSS 93 22 rue Hector Berlioz 93000 Bobigny Tél. : 01 48 32 93 98 / 94 98 Courriel : [email protected] Bulletin « Actualités » n° 119 du 16 février 2007

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Action publique

Maltraitance des personnes âgées : un comité de vigilance pour une cause nationale

Le secrétaire d'Etat aux personnes âgées, Hubert Falco, a installé un Comité de vigilance national contre la maltraitance des personnes âgés, mardi 19 novembre. Déclarée cause nationale, cette violence toucherait 5 % des personnes âgées de plus de 65 ans et 15 % des plus de 75 ans. Le Comité de vigilance national, instance consultative, présidée par Hubert Falco, est constitué de 28 membres venant de divers horizons professionnels ou associatifs : aide sociale, univers médical, structures publiques ou privées d'accueil des personnes âgées, représentant des pouvoirs publics. Ce comité devra "concourir à la définition, à la mise en œuvre et au suivi de la politique de prévention et de lutte contre la maltraitance" au plan local et national. Une programmation définitive de ses priorités sera établie dès fin janvier 2003. Le réseau d'écoute téléphonique Alma, qui compte 16 antennes régionales et une trentaine d'antennes départementales, souligne la diversité de forme des maltraitances :

- les maltraitances psychologiques, 29% des signalements, touchent davantage les personnes maintenues à domicile ;

- les maltraitances financières concernent 21 % des cas, sous la forme de spoliation d'argent, ou biens mobiliers et immobiliers ;

- les maltraitances physiques , les négligences graves constituent, elles, 30 % des cas.

Maltraitance des personnes âgées

Face au développement de toutes les formes de violence auxquelles sont confrontées les personnes âgées, violence physique, violence morale et psychologique, violence financière (spoliation - vol de bien - privation de revenus), violence médicamenteuse, violence active (privation de liberté ou de soins), violence - négligence passive (isolement - perte de contact humain), le Secrétaire d'Etat aux personnes âgées, Monsieur Hubert Falco, souhaite faire de la lutte contre la maltraitance un axe majeur de son action. A ce titre, un certain nombre de mesures concrètes seront conduites prochainement. Elles visent à : - renforcer l'écoute des personnes âgées en établissement et à domicile, - généraliser l'accès à un numéro vert dans chaque département, - lancer une campagne nationale de sensibilisation à la maltraitance des personnes âgées, encourager la

participation active des associations bénévoles, - renforcer les procédures de traitement des signalements des violences, - mettre en place des contrôles systématiques par des équipes formées spécifiquement à cet effet, - renforcer les exigences de qualité pour l'ensemble des prestations et structures destinées aux personnes

âgées, - la formation des personnels, - la mise en place d'équipes d'interventions itinérantes 24h/24, - développer une véritable dynamique de prévention et de gestion des risques de maltraitance aux personnes

âgées.

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La mise en œuvre de ce plan de lutte contre la maltraitance nécessite la reconnaissance à un véritable droit à la dignité et le renforcement des sanctions pénales pour toute violence sur personne âgée. Dans ce cadre, un Comité de vigilance contre la maltraitance des personnes âgées sera installé par le Secrétaire d'État aux personnes âgées le 19 novembre prochain.

Solidarité vieillesse, 0 810 600 209

Ce numéro azur (au prix d’un appel local) est le numéro régional d’Ile-de-France pour la détection, la prise en charge et la prévention des situations de maltraitance envers les personnes âgées. Du lundi au vendredi, de 9h à 17h, des psychologues écoutent, conseillent, orientent les particuliers et les professionnels confrontés à une suspicion de maltraitance ou à une maltraitance avérée. Ils transmettent les dossiers de maltraitance aux partenaires départementaux concernés qui ont la responsabilité de prendre en charge et d’assurer le suivi de ces situations. Gérée par l’Association Francilienne pour la Bientraitance des Aînés et/ou Handicapés (AFBAH), Solidarité Vieillesse a aussi un site : www.solidaritevieillesse.org Bulletin « Actualités » n° 92 du 29 avril 2005

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Initiatives

Bien traiter les personnes âgées

La Fédération nationale des associations de directeurs d'établissements et services pour personnes âgées (Fnadépa) organise un colloque intitulé "Bien traiter les personnes âgées. Nous sommes tous concernés". Plusieurs sujets seront étudiés : maltraitance et maltraitants, prévenir la maltraitance, adapter son management, communiquer avec les usagers. Le 10 mars 2003, Assemblée nationale, 101, rue de l'Université, Paris 7e salle Victor-Hugo Contact : Fnadépa Tél : 04 91 14 00 40

Campagne de lutte contre la maltraitance envers les personnes âgées

L' Afpap, association française de protection et d'assistance aux personnes âgées est membre permanent du "Comité national de vigilance contre la maltraitance des personnes âgées" (Arrêté du 16 novembre 2002 au Journal officiel du 6 décembre 2002 ). Association loi 1901 à but non lucratif, L'Afpap a pour objet la protection, l'assistance et l'information auprès des personnes âgées. Cette association diffuse l'information sur les droits des personnes âgées auprès des professionnels du secteur médico-social et des familles. Pour plus de renseignements sur l'opération "Lutte contre la maltraitance des personnes âgées", vous pouvez contacter l'association par e-mail à l'adresse suivante : [email protected] ou consulter son site Internet : http://www.afpap.org

Le téléphone pour lutter contre la maltraitance

Victimes ou témoins sont invités par la secrétaire d'Etat à la solidarité, Valérie Létard, à appeler le 3977 (coût d'un appel local), numéro national d'assistance et d'orientation joignable du lundi au vendredi de 9 h à 19 h. La notion de maltraitance des personnes âgées et des personnes handicapées "renvoie à une diversité de situations allant de la violence à la négligence par défaut de bientraitance". Elle peut s'exercer à domicile aussi bien qu'en institution. Mais le phénomène est très difficile à quantifier, selon le secrétariat d'Etat à la solidarité, qui estime cependant que les victimes sont des femmes à 70 %, au vu des données recensées par les deux services téléphoniques existant précédemment, qui ont reçu en 2006 quelque 13 600 appels dont une moitié de cas de maltraitance. Dotée d'une équipe pluridisciplinaire composée de travailleurs sociaux, de juristes ou de psychologues..., la plate-forme nationale est chargée d'écouter, soutenir et orienter les appelants, avant de transmettre aux centres locaux tout appel nécessitant une analyse, des conseils ou des informations relevant de référents de proximité. Encore partiel, le réseau des plates-formes départementales sera complété progressivement pour être généralisé en 2010. La campagne de communication est sur le site : www.travail-solidarite.gouv.fr Source : ASH

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Opération AGE - ALMA

Liés par convention depuis 1999, l'Association Gérontologique de l'Essonne et Allô maltraitance personnes âgées se sont fixés, entre autres objectifs, la détection, la prise en charge et la prévention de la maltraitance à l'encontre des personnes âgées (Opération AGE - ALMA), ainsi que l'accès au droit des personnes âgées. Une équipe pluridisciplinaire, dans le cadre d'un comité technique permanent, étudie les dossiers préparés par une psychologue coordonnatrice, et formule des propositions adaptées, dans le cadre des appels reçus à Allô maltraitance personnes âgées : 01 64 99 81 73. Les renseignements juridiques sont accessibles au 01 64 99 79 85.

Association Française de Protection et d' Assistance aux Personnes Âgées

L'AFPAP est une association de lutte contre la maltraitance envers les personnes âgées en institution qui, depuis sa création, a non seulement un rôle d'écoute et de conseil mais aussi une action auprès des personnes âgées, des familles et des professionnels, par le biais d'une assistance téléphonique gratuite en numéro vert, 0800.020.528 du mardi au jeudi inclus, de 10h00 à 12h00 et de 14h00 à 16h00. L' AFPAP, association loi 1901, propose également un site Internet d'assistance aux personnes âgées et aux familles dans le cadre de la lutte contre la maltraitance. L'association a pour objet la protection, l'assistance et l'information auprès des personnes âgées. Elle diffuse l'information sur les droits des personnes âgées auprès des professionnels du secteur médico-social et des familles. L' AFPAP a été membre permanent du "Comité national de vigilance contre la maltraitance des personnes âgées" en 2002 et 2003. http://www.afpap.org/index_afpap.htm

Aînés violence écoute

La Région Ile-de-France a lancé lundi 26 janvier un numéro azur régional contre la maltraitance des personnes âgées, le 0 810 600 209. Cette ligne Aînés violence écoute a pour objectif de servir d'"interface entre les personnes âgées en situation de maltraitance, ou leur entourage familial et amical, et les différentes institutions pouvant intervenir pour résoudre cette situation", explique la Région. La Région Ile-de-France a décidé de participer au financement du numéro Azur Aînés Violences Ecoute, de l’association francilienne pour la Bientraitance des Aînés et/ou handicapés. Une permanence d’écoute est ouverte du lundi au vendredi de 9H à 17H. Hébergée par l’AP/HP à l’Hôpital Brousse de Villejuif, les écoutants sont là pour recueillir les témoignages de victimes ou de proches, conseiller et transmettre aux structures départementales chargées du traitement et suivi des situations. Ce numéro est mis en place avec l’aide de caisses de retraite : AGIRC/ARRCO, AG2R, CNAV, CRAMIF, MSA et de la DRASSIF, avec le soutien des Conseils généraux d’Ile-de-France. La Région Ile-de-France a, par ailleurs, financé une affiche, destinée à être diffusée dans les services sociaux et municipaux de la Région Ile-de-France. 10 000 affiches seront imprimées dont 2 exemplaires envoyés dans chacune des mairies d’Ile-de-France. Le rapport du Programme régional de Santé pour les personnes âgées le dit clairement : " Dès que l’on communique au niveau des professionnels et du public, que l’on explique la notion de maltraitance et que l’on explique clairement qu ‘elle n’est pas une fatalité pour la personne âgée et qu’elle doit être révélée, le nombre de signalements s’accroît considérablement et tout particulièrement à partir du public des personnes âgées elles-mêmes." Sensibiliser est donc essentiel. Il s’agit d’aider à la prise de conscience et de donner des réponses permettant de mettre fin à des situations de maltraitances.

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Une mesure difficile du problème En 2001 plusieurs enquêtes ont été menées par le groupe de travail du Programme régional de santé, auprès des services déconcentrés de l’Etat, conseils généraux, services sociaux de l’AP-HP de Paris, services sociaux de la CRAMIF et du bureau des études de la Direction des affaires criminelles du ministère de la Justice. Les départements : plus de 200 situations recensées en 1999 Paris, Seine Saint-Denis et Val d’Oise : moins de 10 situations de maltraitance Seine et Marne, Hauts-de-Seine : de 10 à 20 Yvelines : de 20 à 50 Essonne et Val-de-Marne : plus de 50 A domicile : signalements des services sociaux des infirmiers, de la famille ou des voisins. En établissements : signalements de la famille et en second lieu du personnel de l’établissement. Les services sociaux AP-HP et CRAMIF : 950 cas identifiés Dans les 30 établissements de court et long séjours de l’AP/HP qui ont répondu à l’enquête (sur 37 au total) 516 cas de maltraitance, soupçonnée ou avérée ont été déclarés sur près de 100 000 personnes de plus de 60 ans admises dans les services hospitaliers de l’AP-HP. 29 signalements ont été adressés au Procureur de la République et 172 demandes de protection juridique ont été transmises. Pour les services sociaux de la CRAMIF : sur 271 travailleurs sociaux, avec un taux de réponse au questionnaire de 70 %, 120 n’ont pas été confrontés à une situation de maltraitance. 434 situations de maltraitance soupçonnée ou avérée ont été relevées, dont 73 ont été portées à la connaissance des services judiciaires pour envisager une protection et 20 signalements ont été transmis au Procureur de la République. Le ministère de la Justice : les statistiques concernent les « infractions d’abus de vulnérabilité des personnes majeures ». Elles amalgament donc l’âge, l’infirmité, la déficience physique ou psychique ou une grossesse. On note une évolution importante des délits qui sont passés de 702 en 1994 à 1 835 en 1998. Mais il faut intégrer le nouveau code pénal (94) qui a intégré le délit d’abus d’ignorance ou de faiblesse, celui-ci passant par exemple de 8 à 386. Les vols sont passés de 104 à 337 et les escroqueries de 9 à 68 cas. On le voit, la mesure est difficile, d’autant que la perception de la maltraitance est très variable d’un individu ou d’une institution à l’autre. Source : service de presse du Conseil Régional – Sandrine KOCKI – 01 53 85 66 50 Contact au Conseil Régional : Mme CALVAT – 01 53 85 55 80

Un guide de signalement au Parquet des personnes vulnérables

Il a été réalisé dans le département du Val de Marne, à la suite d’un travail commun entre le Conseil Général, la Direction des Affaires Sanitaires et Sociales, la CRAMIF, l’UDAF, les services de la psychiatrie adulte et d’une association tutélaire en lien avec le parquet du TGI de créteil. Le document, qui s’adresse aux professionnels est disponible auprès de : Mme Mesureur au 01 43 99 75 71, responsable du service Accueil Information de la Direction des interventions en faveur des adultes (D.I.F.A.) du Conseil Général du Val de Marne. Bulletin « Actualités » n° 87 du 21 janveir 2005

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Références

Réseau National de Ressources en Sciences Médico-Sociales

Accessible depuis le site de l'Académie de Créteil, le RNRSMS propose une sélection de sites, de pages, et d'articles de périodiques sur la maltraitance des personnes âgées. http://www.ac-creteil.fr/sms/signets_malpa.htm

Une bibliographie

ALMA 76 propose un certain nombre d'informations relatives à la prévention de la maltraitance des personnes âgées : une revue de presse (la maltraitance vue au travers des médias), Une bibliographie sur la maltraitance, des sites Internet, les chartes, les différents codes, les textes officiels, les déclarations, de la documentation. http://perso.wanadoo.fr/sgn/alma76/alma76.htm

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Personnes handicapées

Constats / Textes

Maltraitance envers les personnes handicapées accueillies en institutions

Sénat - Rapport 339 - commission d'enquête Jean-Marc JUILHARD La commission d'enquête présente tout d'abord les formes diverses et multiples que peut revêtir la maltraitance envers les personnes handicapées accueillies en établissements, phénomène difficile à définir et à mesurer. Elle tente d'en dégager les causes principales (chapitre premier). Elle expose ensuite les forces et les faiblesses du dispositif de lutte contre la maltraitance qui demeure encore trop souvent contraint par une pesante loi du silence, par une législation pas toujours cohérente sur le secret professionnel, par une répartition des compétences de contrôle insuffisamment précise et par une justice pas toujours suffisamment à l'écoute des personnes handicapées (chapitre II). Enfin, pour répondre à la raison principale de sa création, la commission d'enquête propose plusieurs orientations pour une politique de prévention, portant sur une meilleure connaissance du handicap et des personnes handicapées et sur une prise en charge mieux adaptée de ces derniers dans les établissements, au sein desquels une dynamique de bientraitance pourrait se dégager grâce en particulier à leur ouverture optimale sur l'extérieur et à un approfondissement de la formation de toutes les parties prenantes, spécialement personnel et intervenants extérieurs (chapitre III). Consulter le rapport (2 tomes) : http://www.senat.fr/rap/r02-339-1/r02-339-1.html http://www.senat.fr/rap/r02-339-2/r02-339-2.html

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Initiatives

AFPAP - HANDICAP

AFPAP - HANDICAP est une association loi 1901 à but non lucratif, qui a pour objet la protection, l'assistance et l'information auprès des personnes handicapées. L'association diffuse l'information sur les droits des personnes handicapées auprès des professionnels du secteur médico-social ainsi qu'auprès des familles. L'association AFPAP - HANDICAP, a également un rôle d'écoute et de conseil auprès des personnes handicapées et des familles par le biais d'une assistance téléphonique gratuite, dans le cadre de la maltraitance ou de harcèlement moral envers les personnes handicapées (Numéro Vert 0800.020.528 ) L'association AFPAP - HANDICAP est amenée à rendre compte de tout manquement aux conditions d'accueil et d'hébergement auprès des autorités d'Etat compétentes, afin de définir les actions et les aménagements à effectuer, pour préserver l'intégrité physique et morale des personnes handicapées. Nous apportons un soutien aux victimes de maltraitance et nous nous assurons du suivi et de l'aboutissement des plaintes. http://www.afpap.org/

Références

Une bibliographie

Une bibliographie généraliste sur le handicap, mais dans laquelle figure aussi des références telles que l'ouvrage de Hilary BROWN , Protection des adultes et des enfants handicapés contre les abus (édition 2002). Conseil de l’Europe, octobre 2002. 132 p. 17 euros http://www.etudes-francaises.net/dossiers/handicap.htm

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Publications Mission

Présentation des publications disponibles auprès de la Mission Régionale d'Appui Droit et Ville

Ces documents sont communiqués par courrier électronique ou par courrier uniquement lorsqu’il n’y a pas de version électronique. Les demandes sont à adresser à : [email protected] en précisant bien toutes vos coordonnées. La majorité des publications sont téléchargeables sur le site de la mission :

www.ile-de-france.pref.gouv.fr (rubrique Mission Droit et Ville)

Toutes les publications de la Mission sont gratuites. LES PUBLICATIONS GENERALISTES :

LLEE RREEPPEERRTTOOIIRREE RREEGGIIOONNAALL

« Justice de proximité, accès au droit et résolution amiable des conflits » MAI 2008

Destiné aux élus, aux responsables des services de la politique de la ville ou de prévention des municipalités, aux travailleurs sociaux, aux responsables associatifs ... Ce document réalisé et diffusé grâce au soutien de la Préfecture de la région d'Ile-de-France, du Conseil Régional et du Ministère de la Justice, est disponible sur le site internet de la Préfecture de la région d’Ile-de-France : www.ile-de-france.pref.gouv.fr (rubrique Mission Droit et Ville /Chapitre Répertoire) Il présente, pour chacun des huit départements franciliens :

les juridictions de proximité (tribunaux d'instance, juges de proximité, conseils de prud'hommes) ainsi que les maisons de la justice et du droit.

les dispositifs de proximité (points d'accès au droit, relais d'accès au droit), les ressources des professionnels (permanences des avocats), les réseaux associatifs ou institutionnels d'information juridique (famille, logement, consommation, droit des étrangers, droit du travail ...) ainsi que les permanences d'aide aux victimes.

les dispositifs de médiation. Par ailleurs, différentes définitions et présentations concernant l'accès au droit, le Conseil Départemental de l'Accès au Droit (CDAD), les maisons de justice et du droit, les points d'accès au droit, les relais d'accès au droit... précisent ce service public qui progressivement se met en place en Ile-de-France en particulier dans le cadre du contrat de plan 2000-2006. Cette publication a pour objectif d’en permettre le développement par les informations ainsi mises à la disposition des différents acteurs. Contacts : Marie-Claude VENANT - Courriel : [email protected] et Secrétariat - Courriel : [email protected] Téléchargeable sur le site de la préfecture de région : www.ile-de-france.pref.gouv.fr (rubrique Mission Droit et Ville)

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Mission Régionale d'Appui Droit et Ville - 129 rue de l'Université -75007 - Paris 94

Bulletin électronique "Actualités" - Réseau Droit et Ville - Ile de France Mensuel d'information édité par la Mission Régionale d'Appui Droit et Ville. Cette publication permet de se tenir informé des nouveautés dans les domaines de l'accès au droit, de la justice de proximité, de la médiation, de l'éducation, de la lutte contre les discriminations, la prévention de la délinquance… Un certain nombre d'événements spécifiques à l'Ile-de-France y sont présentés. Ce bulletin, de 8 à 12 pages, est disponible en format pdf. - Téléchargeable sur le site de la préfecture de région : www.ile-de-france.pref.gouv.fr (rubrique Mission Droit et Ville) Abonnement gratuit sur simple demande par mail. PUBLICATIONS PAR THEME :

AACCCCEESS AAUU DDRROOIITT EETT AA LLAA JJUUSSTTIICCEE

DOCUMENTS ET ÉTUDES1 :

"La lutte contre les discriminations. Aspects juridiques" (Formation) – 8 novembre 2007 "La préfecture de région, La HALDE, la direction régionale de l’ACSE, le conseil régional, la mission régionale d’appui droit et ville ont organisé le 8 novembre 2007 dans les locaux du conseil régional une formation juridique sur la lutte contre les discriminations afin de clarifier différents concepts voisins et de préciser le contenu et les modalités de cette politique publique émergente. Le compte-rendu de cette journée reprend les différents thèmes abordés : les termes à distinguer de la discrimination et définition de la discrimination, la présentation des politiques publiques et du droit applicable en matière de lutte contre les discriminations, les travaux de 2 des trois ateliers : logement et traitement juridique de la discrimination Le document est disponible sur le site de la mission : www.ile-de-france.pref.gouv.fr (rubrique Mission Droit et Ville – Egalité – documents de la mission)

Accès au droit et à la citoyenneté des jeunes – CIDJ – 7 juin 2007 Le 7 juin 2007 les premières rencontres régionales de l'accès au droit et à la citoyenneté des jeunes ont eu lieu à Paris au Centre d'Information et de Documentation jeunesse. Elles ont rassemblé 1200 personnes environ et 350 d'entre elles ont assisté aux ateliers qui avaient été mis en place pour rendre compte des nombreuses initiatives prises en Ile de- France. Ces ateliers qui avaient pour thème : " Mineur, majeur, accès au droit"; " Villes et citoyenneté"; "Médiations Ecole/familles " et "Accès au droit et à la citoyenneté : un levier pour l'action éducative" viennent de faire l'objet d'un compte rendu qui est désormais disponible. Il contient des informations sur les actions mises en place, un résumé des débats et les références des initiatives ainsi qu'une bibliographie. Ce document est directement accessible sur : Le document est disponible sur le site de la mission : www.ile-de-france.pref.gouv.fr (rubrique Mission Droit et Ville – Accès au droit)

L’accès au droit des jeunes : Séminaire régional interinstitutionnel – 22 & 23 novembre 2006

Le compte rendu de la formation régionale organisée les 22 et 23 novembre 2006 à Paris par la Mission régionale d’appui Droit et Ville et la Préfecture de région Île-de-France avec la collaboration de la mission d’information sur la pauvreté et l’exclusion sociale (MIPES) et le centre de ressources « Profession Banlieue » reprend de manière synthétique les interventions des juristes, responsables au sein des collectivités territoriales, chercheurs, responsables associatifs et responsables d’établissements scolaires. Les différents sujets abordés ont été :

- la situation des jeunes en Île-de-France (données statistiques régionales, enquête qualitatives), 1 Les « documents et études » sont des comptes-rendus de travaux réalisés au niveau régional (étude, groupe de travail, rencontre régionale…).

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Mission Régionale d'Appui Droit et Ville - 129 rue de l'Université -75007 - Paris 95

- le contexte actuel (les responsabilités de l’action publique, les obstacles à l’accès au droit, les orientations de la politique publique), - la réalité des rapports des jeunes au droit et aux institutions : « Informer, conseiller » le point de vue de praticiens, « le droit des jeunes ne va pas de soi », - l’accès au droit des jeunes : approches collectives, « Quelles coopérations pour développer une politique départementale d’accès au droit et à la citoyenneté des jeunes ? »

Le document est disponible sur le site de la mission : http://www.idf.pref.gouv.fr/droit_ville/presentation.htm Rubrique : thème de travail/accès au droit/Pour en savoir plus.

Création d’un point d’accès au droit et d’un relais d’accès au droit dans deux centres sociaux des Hauts-de-Seine Compte rendu méthodologique : Mise en place – Fonctionnement – Évaluation

Avril 2006 Ce document retrace, en les explicitant sur le plan méthodologique, les différentes étapes (diagnostic, mise en place, évaluation) qui ont été nécessaires pour la création d’un point d’accès au droit au sein du Centre social et culturel des Fossés Jean de Colombes et d’un relais d’accès au droit au centre social et culturel SFM de Clichy. Il s’agissait de construire une complémentarité pertinente et solide entre l’accompagnement social et l’information juridique et créer ainsi, en prenant en compte l’attente des personnes concernées, les conditions d’une approche efficace des différentes dimensions d’une politique locale d’accès au(x) droit(s) : droits fondamentaux, droits sociaux droits et obligations de la vie quotidienne pouvant le cas échéant être débattus devant les juridictions judiciaires ou administratives (droit de la famille, du logement, du travail, de la consommation, lutte contre les discriminations, droit des étrangers). Tous les éléments de méthode et outils d’évaluation (convention type relative à la création d’un point d’accès au droit, questionnaires d’évaluation auprès des usagers, grilles des entretiens d’évaluation auprès des usagers…) de cette expérience des Hauts-de-Seine sont proposés dans les annexes de ce document. Téléchargeable sur le site de la préfecture de région : www.ile-de-france.pref.gouv.fr (rubrique Mission Droit et Ville/ chapitre accès au droit)

L’accès au(x) droit(s) : un vecteur de l’insertion pour les jeunes Les actes de la journée du 10 novembre 2005

Cette rencontre organisée à l’Ecole Nationale de la Magistrature, par la Mission régionale d’appui Droit et Ville et le Réseau national pour l’accès au(x) droit(s) des enfants et des jeunes avait pour objectif d’analyser les différentes initiatives qui, en Ile-de-France, ont été localement, depuis plusieurs années, mises en place pour un public de jeunes en difficulté de 16 à 25 ans afin de favoriser leur prise de conscience en tant que sujets de droit, leur connaissance des droits et des obligations, et, surtout par un accompagnement, leur appropriation pour devenir des personnes, «en capacité d’agir» dans une société qui devra évoluer pour les accueillir. Ainsi différents aspects d’un accès effectif au droit pour des jeunes en difficulté sont abordés au niveau de ses enjeux, en tant qu’outil d’insertion, en ce qui concerne les rapports entre le statut administratif et l’insertion ou encore au travers des initiatives de plusieurs «villes éducatrices» en Ile-de-France et des partenariats mis en place dans le département du Val de Marne pour encourager l’accès au droit et à la citoyenneté en milieu scolaire ou dans la cité. Ce compte-rendu reprend l’ensemble des exposés des professionnels, juristes, travailleurs sociaux, responsables associatifs, directeurs de structures de proximité ou de Pôle départemental de ressources, éducateurs et directeurs de la Protection Judiciaire de la Jeunesse, chef de projet … Ces interventions, souvent suivies d’un débat, ont été introduites par Mme Nathalie Riomet chef du bureau de l’accès au droit et de la politique de la ville au Ministère de la Justice et mises en perspective par Mr Pierre-Jean Andrieu du Commissariat au plan. Téléchargeable sur le site de la préfecture de région : www.ile-de-france.pref.gouv.fr (rubrique Mission Droit et Ville)

Accès au droit et prévention des expulsions locatives : les actes de la journée du 21 octobre 2003

Dans le cadre du droit fondamental à l'accès à un logement décent, l'accès aux droits sociaux qui favorisent le règlement du loyer ou le maintien dans les lieux d'une part et l'accès au droit, au sens des obligations résultant de

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la loi et du contrat d'autre part, sont, au quotidien, des éléments essentiels de la politique de prévention des expulsions locatives. Dans la continuité et à la croisée des travaux réalisés d'une part par la Mission Régionale d'Appui Droit et Ville (Rencontre régionale du 8 mars 2002 et dossier "Accès effectif au droit et prévention des expulsions" décembre 2002), et d'autre part par la Mission d'Information sur la Pauvreté et l'Exclusion Sociale (groupe de travail sur l'accès aux droits et dossier "État de la pauvreté et de l'exclusion sociale en Ile de France"), une rencontre régionale des acteurs institutionnels et associatifs intervenant dans le champ de la prévention des expulsions a été organisée le 21 octobre 2003, dans les locaux du Conseil Régional. Sur le thème "Accès au droit et prévention des expulsions" il s'agissait de mieux faire connaître les expériences, les documents et les études réalisés en Île-de-France sur ce sujet. La MIPES et la Mission "Droit et Ville" présentent une synthèse de cette journée, qui rend compte de l'approche globale de cette problématique "Accès au droit et prévention des expulsions", telle qu'elle se décline sur le territoire francilien. Cette publication a été rendue possible grâce au soutien du Ministère de la Justice et du Conseil Régional d'Ile de France. Téléchargeable sur le site de la MIPES : http://www.idf.pref.gouv.fr/mipes/documents/droit_prevention_expulsions_0104.pdf DOCUMENTS ET RESSOURCES2 :

Répertoire « Lutte contre les discriminations » Contacts régionaux et départementaux- Janvier 2008

Les compétences des différentes institutions en matière de lutte contre les discriminations sont relativement compliquées. Afin de faciliter le repérage des principaux acteurs institutionnels et associatifs la Mission régionale d'appui Droit et Ville vient de réaliser un document présentant les contacts régionaux et départementaux classés sous trois rubriques : la prévention, l'accès au droit, le traitement. Cette première édition parue en janvier 2008 est destinée à être enrichie par ses utilisateurs. Elle sera actualisée en octobre 2008. Téléchargeable sur le site de la préfecture de région : www.ile-de-france.pref.gouv.fr (rubrique Mission Droit et Ville / répertoire).

L’accès au(x) droit(s) des jeunes en Ile-de-France : Répertoire régional (Ressources) – Avril 2007

Ce recensement, spécifique au public jeune, s’est déroulé en parallèle, d’une part, de l’organisation d’une journée à l’Ecole nationale de la magistrature en novembre 2005 intitulée « L’accès au(x) droit(s) : un vecteur d’insertion pour les jeunes » et, d’autre part, de la mise en place d’un espace situé au Centre d’information et de documentation jeunesse (CIDJ) à Paris de coopération des professionnels sur ce thème où seront également assurées des prestations en direction des jeunes. Ce répertoire régional sur l’accès au(x) droit(s) des jeunes rassemble d’abord des définitions relatives à l’accès au droit des jeunes. Parce que l’accès au droit des jeunes reste un domaine d’action publique émergeant, il est souvent important de rappeler ses grandes composantes : la citoyenneté, l’éducation, l’insertion, la prévention, l’accès à la justice. Ensuite des outils ont été référencés : les jeux, les logiciels, les expositions, les guides, les outils en ligne. Soit presque 40 outils au total. Enfin, une bibliographie complète. Par sa démarche concrète son objectif est principalement d'une part de faciliter le travail d'orientation des professionnels qui, au contact d'un public de jeunes de 16 à 25 ans, ne sont pas juristes ni familiarisés avec les ressources pouvant exister pour faciliter l'accès au droit des jeunes et d’autre part de fournir les indications nécessaires pour construire des animations dans les domaines de l'accès au droit et à la citoyenneté. Téléchargeable sur le site de la préfecture de région : www.ile-de-france.pref.gouv.fr (rubrique Mission Droit et Ville / accès au droit – documents de la mission).

2 Les «documents et ressources» regroupent des informations provenant en grande partie des différentes rubriques du bulletin « Actualités ».

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Accès au droit : pour un service public local. Quatrième édition, mise à jour et complétée - Septembre 2006.

Les enjeux de cette politique publique sont multiples :

- enjeu de responsabilisation, de citoyenneté par la prise de conscience par les habitants de leurs droits et de leurs obligations et par les institutions de leur rôle fondamental pour assurer l’effectivité des droits

- enjeu de solidarité et de soutien aux plus démunis - enjeu de paix sociale pour prévenir les conflits et garantir s’il ya conflit un choix éclairé entre la saisine

de la justice et d’autres modes de résolution des litiges : médiation, conciliation…

Ce document qui comprend trois volets, la politique publique d’accès au droit, sa mise en œuvre locale, la présentation des dispositifs a pour objectif de mieux faire connaître les axes de cette nouvelle politique publique et les soutiens possibles pour les collectivités locales. Il distingue les dispositifs, qui, n’étant pas inclus dans l’organisation judiciaire, n’accueillent pas d’activité judiciaire et sont simplement consacrés à l’accès au droit (relais d’accès au droit, points d’accès au droit) des lieux de justice de proximité qui ont également vocation à développer l’accès au droit (Tribunal d’Instance, Maison de la Justice et du Droit). Différentes annexes concernant la méthodologie, les initiatives, la mise en perspective, la bibliographie et les guides et repères complètent cet ouvrage destiné à évoluer. Cette quatrième édition, en dehors du travail d’actualisation effectué, intègre un certain nombre d’informations qui ont été publiées dans le bulletin "Actualités" de la Mission Régionale d’Appui Droit et Ville en 2006. Elle constitue désormais un des éléments du volet « Documents et Ressources » des publications de la Mission Régionale d’Appui Droit et Ville. Liste p°220. Téléchargeable sur le site de la préfecture de région : www.ile-de-france.pref.gouv.fr (rubrique Mission Droit et Ville) BULLETIN « ACTUALITÉS » :

- Actualités Hors série n° 7, Les Maisons de la Justice et du Droit. Bilan 2006, mars 2008, format pdf - 5 pages

Actualités supplément du bulletin n°130 sur Les fichiers de police judiciaire, décembre 2007, - format pdf - 4 pages

- Actualités supplément du bulletin n°126 : Pour une articulation de l'accès au droit et des médiations – juillet 2007 format pdf – 4 pages

- Actualités supplément du bulletin n°122 : "Accès au droit et à la citoyenneté - Partenariat et emplois aidés" - avril 2007 format pdf - 4 pages

- Actualités supplément du bulletin n°119 : "Accès au droit et lutte contre les discriminations" février 2007 - format pdf - 4 pages 70 Ko

- Actualités bulletin n°116 : "Maisons de justice et du droit en 2005" novembre 2006 - format pdf - 14 pages

- Actualités supplément du bulletin n° 115 : "Accès au droit : une dynamique régionale" octobre 2006 - format pdf - 4 pages 1,5 Mo

Téléchargeables sur le site de la préfecture de région : www.ile-de-france.pref.gouv.fr (rubrique Mission Droit et Ville) – Onglet « Accès au droit »

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AAIIDDEE AAUUXX VVIICCTTIIMMEESS

DOCUMENTS ET ÉTUDES :

Lettre du Préfet de région Ile de France L’aide aux victimes : l’Ile-de-France solidaire – Octobre 2007

Ce document rend compte des orientations et initiatives prises en matière d’aide aux victimes, grâce à une coopération de plus en plus étroite avec les collectivités territoriales : 205 communes, 10 hôpitaux et près de 60 commissariats possèdent désormais une permanence d’aide aux victimes. Téléchargeables sur le site de la préfecture de région : www.ile-de-france.pref.gouv.fr (rubrique Mission Droit et Ville) – Aide aux victimes – Documents de la mission.

Évaluation des prestations de deux associations d’aide aux victimes (92 95) Guide d’évaluation – Segments d’activité – Satisfaction des usager - Octobre 2006

En 2002 une mission d’évaluation des associations d’aide aux victimes d’Île-de-France a été confiée par la Mission « Droit et Ville » et par la Préfecture de Région d’Ile-de-France au Cabinet COPAS. Des conventions pluriannuelles entre les Cour d’Appel de Paris et Versailles et les associations d’aide aux victimes de certains départements (75, 77, 92, 93, 95) ont en effet été signées. Ces conventions comportent un volet évaluatif négocié en fonction des objectifs fixés conventionnellement. Ce document en 3 parties propose une analyse poussée et concrète sur l’évaluation des prestations de deux associations d’aide aux victimes : le CDIFF du Val d’Oise et l’ADAVIP des Hauts de Seine. 1ère partie : Le guide d’évaluation. Il a pour objectif : - de formaliser les démarches d’évaluation, telles qu’elles ont été entreprises dans le cadre de ce travail - de proposer des méthodes et des repères qui tiennent compte de la spécificité de ce secteur d’activité. 2ème partie : L’évaluation de l’articulation entre les circuits d’information des victimes et leur prise en charge effective. 3ème partie : Première enquête par questionnaire auprès d’usagers de deux associations d’aide aux victimes. Disponible par courriel - format Word - 77 pages - 862 ko. Téléchargeable sur le site de la préfecture de région : www.ile-de-france.pref.gouv.fr (rubrique Mission Droit et Ville) – Onglet « Accès au droit »

Aide aux victimes : Améliorer l’aide aux victimes à l’hôpital : Organisation et enjeux

Compte rendu de la journée du 6.12.2004 à l’ENM En 2002 sur la région Ile de France 56265 personnes victimes ont été prises en charge pour des constatations médico-légales au sein des 8 dispositifs départementaux. Pour les victimes d’infractions pénales ce passage à l’hôpital au sein des Unités Médico-Judiciaires, qu’il s’agisse de recevoir des soins ou d’être examiné afin d’établir un constat médico-légal est bien évidemment un moment essentiel de leur parcours. Les associations d’aide aux victimes de la région Ile de France ont, en conséquence, avec le soutien du Ministère de la Justice et du Conseil Régional, dans le cadre des priorités définies dans le Contrat de Plan avec également, dans certains cas, l’aide financière du Conseil Général organisé des permanences auprès de ces structures médico-judiciaires afin d’accueillir, d’informer, de soutenir et d’orienter les personnes qui le souhaitent. Cette démarche qui est relativement récente pour la plupart des associations est réalisée selon des protocoles de travail et de collaboration variés. Compte tenu des enjeux en terme, d’une part, d’égalité d’accès à ce service public et, d’autre part, de qualité pour la justice, les responsables du Comité de Liaison des Associations d’Aide aux victimes de l’Ile de France (CLAVIF), de la Mission Régionale d’Appui Droit et Ville et de la Collégiale des médecins légistes ainsi que les magistrats en charge du dossier de l’aide aux victimes au sein de la Cour d’Appel de Paris et de Versailles ont organisé le 6 décembre 2004 à l’E.N.M une rencontre régionale sur le thème de l’aide aux victimes à l’hôpital. Cette manifestation qui a été introduite par Monsieur Yves BOT Procureur Général près la Cour d’Appel de Paris et Monsieur Jean Amédée LATHOUD Procureur Général près la Cour d’Appel de Versailles a rassemblé 160 personnes médecins-légistes, travailleurs sociaux, magistrats, responsables des services de police et de gendarmerie, cadres des hôpitaux, médecins, fonctionnaires et magistrats des administrations centrales… Ce document est disponible par Courriel – format Word – 64 pages (315 ko). Télécharger le document sur le site du DERPAD : http://www.derpad.com/documents/Aide_victimes_hopital.php

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DOCUMENTS ET RESSOURCES :

L'aide aux victimes Octobre 2008

Ce document est constitué à partir d'une compilation d'articles parus dans les différentes rubriques du bulletin "Actualités". Une première partie présente globalement les axes de la politique publique relative à l'aide aux victimes, et quelques exemples relatifs à sa mise en œuvre locale. La seconde partie s'attache davantage à présenter une thématique par types de populations fréquemment repérées comme étant en position de vulnérabilité : femmes, enfants, personnes âgées et personnes handicapées. Ce document est disponible par Courriel – format pdf – 1 MO – 97 pages

Annuaire des services d’aide aux victimes en Ile-de-France Comité de Liaison de l’Aide aux Victimes en Ile-de-France (CLAVIF) – édition 2007

Les services d’aides aux victimes ont pour mission : - l'accueil et l'écoute : ils proposent une écoute et un soutien aux personnes victimes d’agressions,

d’agressions sexuelles, de viol, d’accident de la circulation, d’atteinte aux biens etc. - l'information : ils contribuent à l’accès au droit et proposent une information notamment sur le

fonctionnement de la justice, les procédures, les voies de recours et l’indemnisation des victimes. - l'orientation : ils dirigent les victimes si nécessaire vers les structures concernées : Tribunaux, Police,

Gendarmerie, Avocats, Médecins, Travailleurs sociaux, Psychologues... - la médiation : certains services d’aide aux victimes proposent une médiation.

Cet annuaire reprend toutes les permanences des services d’aide aux victimes d’Ile-de-France Téléchargeable sur le site du CLAVIF : http://www.aideauxvictimes-idf.org Ou directement http://www.aideauxvictimes-idf.org/p_466.html?id=466

MMEEDDIIAATTIIOONN

DOCUMENTS ET ÉTUDES :

MEDIATION : RÉGLER À L'AMIABLE LES CONFLITS QUOTIDIENS

Lettre du préfet de région - juillet août 2008 - format pdf - 4 pages - 580 ko Téléchargeable sur le site de la préfecture de région :

www.ile-de-france.pref.gouv.fr (rubrique Mission Droit et Ville – Accès au droit – documents et ressources)

MEDIATION ET HABITAT

COMPTE RENDU DE LA RENCONTRE REGIONALE ILE DE FRANCE DU 30 SEPTEMBRE 2004

Espace public, espaces communs, espace privé sont les scènes multiples d'un rapport à autrui, de l'anonymat à la vie familiale en passant par la co-existence et la communauté, composent l'habitat. C'est donc un terrain particulièrement riche pour le développement des multiples formes de médiations qu'il s'agisse de faire lien ou de faciliter le règlement d'un conflit. La médiation comme processus de création ou de réparation du lien social ; En second lieu la médiation représente la possibilité pour des personnes en conflit, de s'adresser à un tiers pour les aider à trouver une solution. Enfin, lorsque la justice civile ou pénale est saisie, la conciliation ou la médiation sont, pour de nombreux litiges liés à l'habitat, des modalités adaptées compte tenu de la nature du problème posé (loyer, charges…) ou des relations entre les personnes (problème de voisinage, copropriétés…) Les objectifs de la rencontre du 30 septembre 2004 ont été de rendre compte de différentes pratiques conventionnelles ou judiciaires de médiation, et de conciliation, dans le domaine de l'habitat en Ile de France, afin de s'interroger sur les mesures concrètes susceptibles d'encourager leur développement et de proposer des orientations pour un travail partenarial au niveau de la région Ile de France.

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Mission Régionale d'Appui Droit et Ville - 129 rue de l'Université -75007 - Paris 100

Le public visé était donc d'une part des personnes engagées dans des pratiques de médiation ou de conciliation (avocats, conciliateurs, magistrats, médiateurs…) et des intervenants spécialisés dans le domaine de l'accès au droit lié à l'habitat et d'autre part les acteurs professionnels et associatifs du secteur habitat ainsi que les décideurs politiques ou administratifs des collectivités territoriales. Denis MOREAU, Chef de la Mission droit et Ville, Michel CASTELLAN, Chef de la Mission d'information sur la Pauvreté et l'Exclusion Sociale en Ile de France Téléchargeable sur le site de la MIPES : http://www.idf.pref.gouv.fr/mipes/documents/document_mediation_habitat.pdf

La médiation familiale : du partenariat à une politique publique renouvelée

compte rendu de l'Atelier du 20 Mars 2003 - Nanterre Dans le cadre des Ateliers des médiations en Ile de France, l’atelier du 20 mars 2003 sur "la médiation familiale" était organisé par la Mission droit et ville, l’Association pour la médiation familiale - groupe Paris Île-de-France, et l’Union Départementale des Associations Familiales 92. L’objectif de cette journée était, pour encourager le développement de la médiation familiale en Île-de-France, en particulier la médiation spontanée (c’est-à-dire à la demande des personnes), d’examiner quels types de partenariat se sont mis en place entre les acteurs de la médiation familiale et les autorités publiques au plan local (caisses d’allocations familiales, conseils généraux, municipalités….) et quels enseignements on peut en tirer concernant la mise en œuvre d’une véritable politique publique de médiation familiale, locale, concertée tant du point de vue de la puissance publique (État, collectivités territoriales) et des institutions que de celui des associations et des médiateurs familiaux. N'ont donc pas été pas évoquées les questions relatives à la médiation pénale familiale, celles concernant les interventions destinées à favoriser les relations entre les familles et les institutions et enfin, et les différentes questions relevant de la pratique de la médiation familiale qui font l’objet d’autres débats. L'UNAF, le Tribunal de Grande Instance des Hauts-de-Seine, la Caisse d'Allocations Familiales des Hauts-de-Seine, le Conseil général des Hauts-de-Seine, la Fédération Nationale de la Médiation Familiale, et l’Association Française des Centres de Consultation Conjugale ont soutenu cette initiative. Ce document est disponible par Courriel - format Word - 336 ko - 77 pages Téléchargeable sur le site de l'UNAF : http://www.unaf.fr/article.php3?id_article=571

Médiation - Référentiel : bases de réflexion et de clarification Dans le but de parvenir à l’élaboration d'éléments communs de clarification concernant les médiations, ce document a été réalisé par un groupe de travail réuni d'avril 2001 à mai 2002 par la Mission Régionale d’Appui Droit et Ville. Son objet est de clarifier la médiation, son esprit, ses règles et ses moyens d’action, afin de la situer parmi les réponses pertinentes que notre société peut apporter pour préserver le lien social et régler les conflits de la vie quotidienne. A travers la réflexion en commun d’acteurs aux vocations, expériences et approches différentes, il s’est agi de dégager la spécificité de la médiation et d’en classifier les différentes formes, conventionnelles ou judiciaires, afin de déterminer le rôle spécifique qu’elle peut jouer dans la restauration de liens apaisés entre les individus. Téléchargeable sur le site de la préfecture de région : www.ile-de-france.pref.gouv.fr (rubrique Mission Droit et Ville) DOCUMENTS ET RESSOURCES :

Médiations sociales ; Conciliation et médiation judiciaires Septembre 2008

Ce document est constitué à partir d'une compilation d'articles parus dans les différentes rubriques du bulletin "Actualités". Il a été complété par des extraits du dossier "Médiation - Référentiel : bases de réflexion et de clarification", publié en juillet 2002 par la Mission Régionale d'Appui Droit et Ville, par les références de textes législatifs ou réglementaires, et par quelques extraits de la bibliographie publiée dans l'excellent dossier du Centre de Documentation de l'Urbanisme (CDU) – "Ville et médiation".

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Mission Régionale d'Appui Droit et Ville - 129 rue de l'Université -75007 - Paris 101

Téléchargeable sur le site de la préfecture de région : www.ile-de-france.pref.gouv.fr (rubrique Mission Droit et Ville) BULLETIN « ACTUALITÉS » :

- Actualités supplément du bulletin n°129 sur les conciliateurs : Les conciliateurs de justice - novembre 2007 - format pdf - 5 pages

- Actualités hors série n°6 : Mélia, Centre de thérapie familiale et sociale pour les familles et les professionnels du sanitaire et social. – novembre 2007 – format pdf 5 pages.

- Actualités supplément du bulletin n°126 : Pour une articulation de l'accès au droit et des médiations – juillet 2007 format pdf – 4 pages

Téléchargeable sur le site de la préfecture de région : www.ile-de-france.pref.gouv.fr (rubrique Mission Droit et Ville – Onglet Actualités)

PPAARREENNTTAALLIITTEE DOCUMENTS ET ÉTUDES :

Synthèse de la journée de travail « Institution, famille, autorité parentale » ENM, 18 janvier 2000

On retrouve dans la synthèse de cette journée :

- La présentation des résultas d’une recherche sur « les enjeux de la parentalité » - Les propositions d’un groupe de travail de la CNAF pour définir une politique d’accompagnement

des parents. - Les réflexions sur l’exercice de la responsabilité individuelle et collective (à partir de l’expérience du

centre Georges Brassens et de sa maison des parents à Pierrefitte). - Des initiatives dans le soutien des parents : (l’espace Droit – Famille à Créteil, la Maison des

Parents à Stains, la Maison des parents à Pierrefitte, les groupes de parole dans les services PJJ (CAE de Voisins le Bretonneux, et CAE de Pierrefitte).

Pas de version électronique, disponible par courrier à la Mission.

CCOONNTTRRAATT DDEE PPLLAANN EETTAATT--RREEGGIIOONN ((CCPPEERR)) Contrat de Plan Ile-de-France

Bilan 2000 – 2006 Juillet 2006

Le contrat de plan et les dispositifs contractuels locaux (contrats d’agglomération, contrats de ville, contrats locaux de sécurité….) prennent en compte un impératif de cohésion sociale et d’intégration urbaine, en particulier dans le cadre de la politique de la ville, mais aussi par l’implication directe des différents départements ministériels dont celui de la justice. La circulaire du 28 août 1998 du Ministère de la justice avait souligné l’importance que "la justice participe pleinement au nouveau programme de contrats de plan (2000-2006) en raison notamment du rôle qu’elle à jouer en faveur de la cohésion et de la justice sociale" et précisé "que la réflexion pourra porter sur la justice de proximité qui recouvre des interventions aussi diverses que la création de maisons de justice et du droit, la mise en place et le soutien des dispositifs œuvrant en matière d’aide aux victimes ou d’accès au droit". Ce bilan, élaboré par la Mission Régionale d'Appui Droit et Ville, s'articule autour de quatre axes :

- Favoriser la présence judiciaire de proximité - Développer une politique publique d'aide aux victimes - Une responsabilité partagée : un accès au droit pour tous - Impulser des actions d’insertion et de prévention en direction de certains publics fragilisés,

notamment les publics pris en charge par la Protection Judiciaire de la Jeunesse, ou la Direction régionale des services pénitentiaires de Paris

Des orientations pour les années 2007-2010 sont proposées. De nombreuses annexes illustrent cette synthèse. Ce document est disponible en deux parties : 1ère partie/Analyse (387 ko – 40 pages) et 2ème partie/Annexes (5283 ko – 81 pages) par Courriel - format Word

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Mission Régionale d'Appui Droit et Ville - 129 rue de l'Université -75007 - Paris 102

LA MISSION REGIONALE D'APPUI DROIT ET VILLE

Faciliter l'élaboration d'une politique régionale commune La Mission Régionale d’Appui Droit et Ville a été créée en juin 1998 auprès des cours d’appel de PARIS et de VERSAILLES. Elle est rattachée au Service de l'Accès au Droit et à la Justice et de la Politique de la Ville du ministère de la Justice. Ses missions :

• favoriser la concertation entre les composantes de l'institution judiciaire et ses partenaires

(juridictions, services de l'Etat, administrations, collectivités territoriales, associations ) sur des thèmes prioritaires comme la connaissance de la justice, la prévention et le traitement des petits désordres sociaux, l'accès au droit …

• soutenir les projets des chefs de juridiction et des chefs des services déconcentrés du

ministère de la justice en matière de politique judiciaire de la ville.

• Identifier et mettre en relation les professionnels et les différents réseaux associatifs concernés par l’information juridique pour faciliter la mise en place d'un service public local de l'accès au droit déterminé par les C.D.A.D.- Conseils Départementaux de l’Accès au Droit (institués par la loi du 18 décembre 1998), en relation avec les collectivités locales et les diverses institutions concernées

• faire mieux connaître aux partenaires de l'institution judiciaire le dispositif de justice de

proximité, son fonctionnement, ses diverses missions et ses orientations en particulier grâce au bulletin "Actualités" et aux compte rendus des réunions régionales thématiques organisées par la mission

La mission travaille en liaison avec la préfecture de région, le Conseil régional, les cours d'appel de Paris et de Versailles en particulier dans le cadre du contrat de plan Etat-Région. Un travail de mise en réseau La Mission ne se substitue en rien aux institutions, aux associations et autres partenaires dans leurs rôles et leurs compétences respectives. Elle s’attache à faciliter les rencontres nécessaires à l’élaboration de projets communs, à mutualiser les expériences et promouvoir les innovations particulièrement pertinentes. Mission Régionale d'Appui Droit et Ville Chef de la mission : Denis MOREAU Magistrat Chargés de mission : Marie-Claude GOURVENEC, Conseillère d'Insertion et de Probation

Pascal POUYAUD, Educateur de la Protection judiciaire de la Jeunesse

Secrétariat : Madeleine ALLEMAND

Mission Régionale d'Appui Droit et Ville 129 rue de l'Université 75007 Paris

Tél : 01 45 51 80 04 - Fax : 01 45 55 50 82 Courriel : [email protected]