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OCDE IV. ÉVOLUTION DU MARCHÉ DU TRAVAIL ET STRATÉGIE DE L’OCDE POUR L’EMPLOI L’ampleur persistante du chômage demeure très préoccupante… L’ampleur persistante du chômage demeure un problème économique et social particulièrement sérieux pour nombre de pays de l’OCDE. Actuellement, quelque 35 millions de personnes – soit environ 7 pour cent de la population active – sont sans emploi dans l’ensemble de la zone (graphique IV.1). Beaucoup d’entre elles, notamment en Europe, se trouvent dans cette situation depuis un long laps de temps. Outre la perte de confiance en soi et l’éloignement de la vie active qui en résultent, ces chômeurs, et les personnes dont ils ont la charge, sont parfois menacés par la pau- vreté. Parallèlement, beaucoup d’autres ne cherchent même pas à trouver un emploi, Introduction 1972 74 76 78 80 82 84 86 88 90 92 94 96 98 12 11 10 9 8 7 6 3 5 4 2 1 0 1. Taux de chômage standardisés pour tous les pays à l’exception de la Grèce, l’Islande et la Turquie, pour lesquels les définitions nationales sont utilisées. 2. Non compris la Corée, la Hongrie, le Mexique, la Pologne et la République tchèque. 3. États-Unis et Canada. 4. Union européenne, Islande, Norvège, Suisse et Turquie. 5. Australie et Nouvelle-Zélande. Source : OCDE, Statistiques de la population active. En pourcentage OCDE 2 Amérique du Nord 3 OCDE Europe 4 Océanie 5 Japon 1972 74 76 78 80 82 84 86 88 90 92 94 96 98 12 11 10 9 8 7 6 3 5 4 2 1 0 1. Taux de chômage standardisés pour tous les pays à l’exception de la Grèce, l’Islande et la Turquie, pour lesquels les définitions nationales sont utilisées. 2. Non compris la Corée, la Hongrie, le Mexique, la Pologne et la République tchèque. 3. États-Unis et Canada. 4. Union européenne, Islande, Norvège, Suisse et Turquie. 5. Australie et Nouvelle-Zélande. Source : OCDE, Statistiques de la population active. En pourcentage OCDE 2 Amérique du Nord 3 OCDE Europe 4 Océanie 5 Japon 1972 74 76 78 80 82 84 86 88 90 92 94 96 98 12 11 10 9 8 7 6 3 5 4 2 1 0 Graphique IV.1. Taux de chômage standardisés dans les régions de l’OCDE, 1972-98 1 1. Taux de chômage standardisés pour tous les pays à l’exception de la Grèce, l’Islande et la Turquie, pour lesquels les définitions nationales sont utilisées. 2. Non compris la Corée, la Hongrie, le Mexique, la Pologne et la République tchèque. 3. États-Unis et Canada. 4. Union européenne, Islande, Norvège, Suisse et Turquie. 5. Australie et Nouvelle-Zélande. Source : OCDE, Statistiques de la population active. En pourcentage OCDE 2 Amérique du Nord 3 OCDE Europe 4 Océanie 5 Japon

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  • O C D E

    IV. VOLUTION DU MARCH DU TRAVAILET STRATGIE DE LOCDE POUR LEMPLOI

    Lampleur persistantedu chmage demeuretrs proccupante

    Lampleur persistante du chmage demeure un problme conomique et socialparticulirement srieux pour nombre de pays de lOCDE. Actuellement, quelque35 millions de personnes soit environ 7 pour cent de la population active sontsans emploi dans lensemble de la zone (graphique IV.1). Beaucoup dentre elles,notamment en Europe, se trouvent dans cette situation depuis un long laps de temps.Outre la perte de confiance en soi et lloignement de la vie active qui en rsultent,ces chmeurs, et les personnes dont ils ont la charge, sont parfois menacs par la pau-vret. Paralllement, beaucoup dautres ne cherchent mme pas trouver un emploi,

    Introduction

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    Graphique IV.1. Taux de chmage standardissdans les rgions de lOCDE, 1972-981

    1. Taux de chmage standardiss pour tous les pays lexception de la Grce, lIslande et la Turquie, pour lesquels lesdfinitions nationales sont utilises.

    2. Non compris la Core, la Hongrie, le Mexique, la Pologne et la Rpublique tchque.3. tats-Unis et Canada.4. Union europenne, Islande, Norvge, Suisse et Turquie.5. Australie et Nouvelle-Zlande.Source : OCDE, Statistiques de la population active.

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    Graphique IV.1. Taux de chmage standardissdans les rgions de lOCDE, 1972-981

    1. Taux de chmage standardiss pour tous les pays lexception de la Grce, lIslande et la Turquie, pour lesquels lesdfinitions nationales sont utilises.

    2. Non compris la Core, la Hongrie, le Mexique, la Pologne et la Rpublique tchque.3. tats-Unis et Canada.4. Union europenne, Islande, Norvge, Suisse et Turquie.5. Australie et Nouvelle-Zlande.Source : OCDE, Statistiques de la population active.

    En pourcentage

    OCDE2

    Amrique du Nord3

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    Japon

    1972 74 76 78 80 82 84 86 88 90 92 94 96 98

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    Graphique IV.1. Taux de chmage standardissdans les rgions de lOCDE, 1972-981

    1. Taux de chmage standardiss pour tous les pays lexception de la Grce, lIslande et la Turquie, pour lesquels lesdfinitions nationales sont utilises.

    2. Non compris la Core, la Hongrie, le Mexique, la Pologne et la Rpublique tchque.3. tats-Unis et Canada.4. Union europenne, Islande, Norvge, Suisse et Turquie.5. Australie et Nouvelle-Zlande.Source : OCDE, Statistiques de la population active.

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    Amrique du Nord3

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  • 156 - Perspectives conomiques de lOCDE

    dcourags par lampleur du chmage ou par les effets indirects non souhaits de cer-taines des mesures qui visent y remdier. Il ne suffit cependant pas de trouver unemploi et de le garder pour rsoudre tous les problmes. Les emplois prcaires et lapauvret dans laquelle vivent certains travailleurs sont une source grandissante deproccupation dans diffrents pays.

    mais elle peut tredurablement rduitepar tout un ensemblede rformes rsolues,

    inspires de la Stratgiepour lemploi

    Les problmes que posent le niveau lev du chmage, le dcouragement destravailleurs et la pauvret de certains individus ayant un emploi ne sont pas nou-veaux. En 1994, ils ont incit les pays Membres souscrire la Stratgie de lOCDEpour lemploi, qui propose un vaste ensemble quilibr de mesures visant y rem-dier (les principaux axes de laction mener sont prsents dans lencadr IV.1). Cesmesures ont t ensuite adaptes en fonction des caractristiques institutionnelles,sociales et culturelles de chaque pays, et les recommandations propres chacundeux ont t publies dans les tudes conomiques de lOCDE1. En 1997, un rapportprpar lintention des pays Membres (OCDE, 1997b) a tir un certain nombre deleons essentielles de la mise en uvre de la Stratgie pour lemploi. La principaledentre elles est que la stratgie peut durablement rduire le chmage notamment sielle est applique sur un vaste front. Les responsables de laction gouvernementaledoivent cependant persvrer parce quil faut un certain temps avant que les rformesnamliorent la situation du march du travail.

    laborer une politique macroconomique qui favorise lacroissance et qui, conjugue des politiques structurellesappropries, la rende durable, cest--dire dire noninflationniste.

    Amliorer le cadre dans lequel sinscrivent la cration etla diffusion du savoir-faire technologique.

    Accrotre la flexibilit du temps de travail (aussi bien court terme que sur toute la dure de la vie) dans lecadre de contrats conclus de gr gr entre travailleurset employeurs.

    Crer un climat favorable lentreprise en liminant lesobstacles et les entraves la cration et au dveloppe-ment dentreprises.

    Accrotre la flexibilit des cots salariaux et demain-duvre en supprimant les contraintes qui emp-chent les salaires de reflter les conditions locales et leniveau de qualifications de chacun, en particulier desjeunes travailleurs.

    Revoir les dispositions relatives la scurit de lemploiqui freinent lexpansion de lemploi dans le secteurpriv.

    Mettre davantage laccent sur les politiques actives dumarch du travail et les rendre plus efficaces.

    Amliorer les qualifications et les comptences de lamain-duvre en modifiant profondment les systmesdenseignement et de formation.

    Revoir les systmes dindemnisation du chmage et deprestations connexes et leurs interactions avec le sys-tme fiscal de sorte que les objectifs fondamentaux enmatire dquit de la collectivit soient remplis sans por-ter atteinte au bon fonctionnement des marchs du travail.

    Dvelopper la concurrence sur les marchs de produitsde manire rduire les tendances monopolistiques et attnuer lopposition entre travailleurs intgrs etexclus, tout en contribuant rendre lconomie plusnovatrice et plus dynamique.

    Encadr IV.1. La Stratgie de lOCDE pour lemploi

    1. Les recommandations spcifiques pour les diffrents pays taient galement fondes sur cinq examensthmatiques portant sur des aspects essentiels de la politique structurelle et raliss dans le contexte dela Stratgie pour l'emploi : 1) Renforcer l'efficacit des politiques actives du march du travail(OCDE, 1996a) ; 2) Valoriser le travail : fiscalit, prestations sociales, emploi et chmage (OCDE,1997a) ; 3) Interactions between structural reform, macroeconomic policy and economic performance(OCDE, 1996b) ; 4) Technologie, productivit et cration d'emplois (1996c ; 1998a) ; et 5) Stimulerl'esprit d'entreprise (1998d).

  • volution du march du travail et Stratgie de lOCDE pour lemploi - 157

    O C D E

    On trouvera dans le prsentchapitre la toute dernirevaluation de la situation dumarch du travail et desprogrs de la mise en uvre dela Stratgie pour lemploi

    Ces conclusions ont t renforces par un rapport plus rcent aux pays Membres(OCDE 1999). Le prsent chapitre rsume les principales constatations du rapport,dabord en examinant lvolution du march du travail depuis le dbut des annes 90,puis en plaant cette volution dans le contexte des progrs faits dans la mise enuvre de la Stratgie, et des rformes structurelles en gnral. Une attention particulireest accorde aux perspectives demploi de certains groupes spcifiques (jeunes, tra-vailleurs gs et certaines catgories de femmes) qui ont souvent connu un chmage et unnon-emploi suprieurs la moyenne, et la qualit des emplois qui leur sont proposs.

    Chmage

    Le chmage a recul depuisle pic de 1994, etpendant la majeure partiede la dcennie dansun petit nombre de pays

    Bien quayant lgrement recul depuis la rcession du dbut des annes 90, letaux de chmage de la zone de lOCDE dans son ensemble sera presque certainementplus lev la fin de la dcennie quil ne ltait au dbut. Nanmoins, les carts sesont creuss entre les pays (voir les tableaux figurant dans lannexe aux prsentesPerspectives). Aux tats-Unis, le chmage est tomb un niveau sans prcdentdepuis les annes 60, tandis quau Japon, il a lentement augment pour atteindre desniveaux sans quivalent depuis la fin de la seconde guerre mondiale (mme sil estencore nettement infrieur la moyenne de lOCDE). LEurope prsente untableau mitig, dans la mesure o certains pays qui se trouvent un stade relative-ment avanc du cycle (Royaume-Uni, Danemark, Irlande et Pays-Bas par exemple)ont vu leur chmage reculer, alors que dans la plupart des autres pays europens, ilna que lgrement baiss par rapport au pic de 1994 malgr la reprise de la produc-tion, son taux demeurant plus lev quau dbut de la dcennie. Les prvisions delOCDE prsentes dans ce numro des Perspectives tablent sur une nouvelle dcruemodre du chmage en Europe, et sur une certaine aggravation ailleurs, les principa-les rgions de lOCDE se trouvant des stades diffrents du cycle conomique.

    mais sa composantetendancielle a volu demanire sensiblementdiffrente selon les pays

    Une croissance conomique rapide ne peut rduire le chmage que pour autantque celui-ci soit de caractre conjoncturel, et la disparit des positions cycliques desdiffrents pays complique lvaluation des performances de chacun deux. Il est doncbon de considrer les facteurs autres que strictement conjoncturels qui influent sur lestaux de chmage. Il nexiste pas pour ce faire une mthode unique, accepte par tous,mais les diffrents indicateurs affichent des tendances trs semblables. La mesure duchmage tendanciel utilise par le Secrtariat2 et son volution depuis le dbut desannes 90 conduisent aux constatations suivantes (tableau IV.1) :

    Les tats-Unis, la Norvge et le Portugal ont maintenu leur chmage un fai-ble niveau au cours des annes 90 (et il a mme baiss aux tats-Unis).

    volution du march du travail depuis le dbut des annes 90

    2. Le chmage tendanciel est mesur par les estimations chronologiques du taux de chmage non accl-rateur des salaires (NAWRU) tablies par l'OCDE. Le NAWRU indique le taux de chmage qui, dansune anne donne, et en fonction de l'volution effective antrieure du chmage, serait associ untaux constant de hausse des salaires nominaux. On notera qu'il s'agit d'un indicateur court terme etque, dans l'ventualit d'un ajustement lent du march du travail des chocs exognes, un taux plusbas (ou plus lev) de chmage peut tre associ une hausse stable des salaires long terme. Nan-moins, le taux d'quilibre du chmage long terme ne peut pas tre atteint au cours d'une seule annesans dclencher des variations de la hausse des salaires. Voir OCDE (1999a), annexe 2.

  • 158 - Perspectives conomiques de lOCDE

    Dautres pays, notamment le Japon, lAutriche et la Suisse, ont enregistr unecertaine hausse du chmage tendanciel, dont le niveau demeure cependantlargement infrieur la moyenne de lOCDE.

    Certains pays o le chmage tendanciel tait relativement lev au dbut de ladcennie ont russi le faire sensiblement reculer : cest le cas du Royaume-Uni,du Danemark, de lIrlande, des Pays-Bas, de la Nouvelle-Zlande et, plus rcem-ment, de lAustralie, du Canada et de lEspagne. Cest cependant en Espagne quele chmage tendenciel est encore le plus lev, tandis que les taux observs auDanemark et aux Pays-Bas sont dsormais nettement infrieurs la moyenne delOCDE.

    A cela sajoutent un certain nombre de pays dans lesquels le chmage ten-danciel a atteint un niveau lev : la France, lItalie et la Grce figurent dansce groupe3. De plus, en Finlande et en Sude, la hausse du chmage effectifau lendemain des profondes rcessions du dbut des annes 90 sest partielle-ment traduite par une pousse du chmage tendanciel4.

    de mme que la frquencedu chmage chez les jeunes

    et les femmes

    Ces tendances gnrales du chmage se retrouvent, des degrs divers, dans lechmage de groupes particuliers de la population ainsi que dans la dure moyenne duchmage. Les pays affichant une sensible dcrue du chmage tendanciel ont souventenregistr une baisse tendancielle du chmage des jeunes et des femmes et une rduc-

    Tableau IV.1. Chmage tendanciel1 dans les pays de lOCDE :niveaux et variations au cours de la priode 1990-982

    Le chmage tendanciel

    a augment est rest stable a baiss

    Niveaudu

    tauxde

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    1. Les donnes de chmage tendanciel proviennent des estimations de lOCDE du taux de chmage non acclra-teur des salaires (NAWRU).Les NAWRU sont calculs en utilisant la dfinition courante du taux de chmage. Cependant pourlAllemagne, la Belgique et le Danemark on a utilis le taux de chmage standardis afin damliorer lacomparabilit avec les autres pays.

    2. Une variation est considre comme tant significative (en termes absolus) si elle est suprieure un carttype. Celui-ci a t calcul pour chaque pays sur la priode 1986-98. Les pays sont considrs comme ayantdes taux de chmage bas, moyen ou lev lorsquon les compare au taux de chmage tendanciel moyen de lazone de lOCDE en 1998 (6.9 pour cent). Les pays qui se situent lintrieur dun intervalle dun demi carttype par rapport la moyenne des pays de lOCDE ont t classs parmi les pays niveau de chmage intermdiaire.

    3. L'Allemagne a galement enregistr une forte hausse du chmage tendanciel, essentiellement lie auxproblmes particuliers poss par la runification et par le fort chmage qui en est rsult dans les Ln-der orientaux.

    4. Il est cependant trs difficile d'valuer l'volution du chmage tendanciel en Finlande, et dans unemoindre mesure en Sude, dans les annes 90, tant donn la soudainet de la hausse du chmageeffectif. Les estimations du NAWRU tablies par l'OCDE pour ces deux pays sont donc entouresdincertitudes plus grandes que celles des autres pays.

  • volution du march du travail et Stratgie de lOCDE pour lemploi - 159

    O C D E

    tion du chmage de longue dure (plus de 12 mois). En revanche, un chmage ten-danciel lev (ou croissant) a t gnralement associ un chmage lev (oucroissant) des jeunes et des femmes dge trs actif5, ainsi qu une forte frquencedu chmage de longue dure.

    Emploi

    La croissance de lemploia t un facteur dterminantdu recul du chmage

    Les mouvements des taux de chmage et demploi ont t troitement lis(graphique IV.2). En particulier, la plupart des pays dans lesquels le chmage a baissont galement enregistr de fortes hausses des taux demploi tendanciels. Et deuxseulement (Japon et Grce) des neuf pays qui ont accus une hausse sensible du ch-mage ont vu leur taux demploi global augmenter.

    grce la contributionnon ngligeable des formesatypiques demploi

    Dans un certain nombre de pays, on a constat une augmentation des formesdemploi dites atypiques (cest--dire du travail temporaire et du travail tempspartiel). En particulier, la tendance ascendante long terme du travail temps partielsest poursuivie dans la quasi-totalit des pays de lOCDE depuis le dbut des annes90, allant de pair avec une hausse du taux dactivit des femmes. Toutefois, les

    5. Les adultes dge trs actif sont ceux qui ont entre 25 et 54 ans.

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    Graphique IV.2. Variation des taux de chmageet demploi tendanciels, 1990-98

    En points de pourcentage

    Variation du taux de chmage tendanciel1

    Variation du taux demploi tendanciel3Coefficient de corrlation : -0.65

    t de Student : -3.81

    1. Les donnes de chmage tendanciel proviennent des estimations de lOCDE du taux de chmage non acclrateur dessalaires (NAWRU).

    2. Les variations du chmage tendanciel en Finlande et, un degr moindre, en Sude, doivent tre interprtes avecprcaution du fait des incertitudes concernant lvolution du NAWRU de ces deux pays. Voir le texte principal.

    3. Le taux demploi est dfini comme le ratio de lemploi total sur la population en ge de travailler, soit la populationge de 15 64 ans. Le taux demploi tendanciel a t estim de la faon suivante : i) pour chaque srie de lemploi(x), on a procd une rgression linaire sous la forme x = a + b * GAP, o GAP est la diffrence entre la productionrelle et la production relle lisse avec un filtre de Hodrick-Prescott (soit une estimation de lcart de production) ;ii) on obtient ensuite lestimation non conjoncturelle de chaque variable (x) sous la forme x = x-b * GAP ; iii) on utiliseenfin un filtre de Hodrick-Prescott pour lisser la srie x.

    Sude2

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    NorvgeBelgique

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    JaponGrce

    Suisse

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    FranceItalie

    AustralieEspagne

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    Graphique IV.2. Variation des taux de chmageet demploi tendanciels, 1990-98

    En points de pourcentage

    Variation du taux de chmage tendanciel1

    Variation du taux demploi tendanciel3Coefficient de corrlation : -0.65

    t de Student : -3.81

    1. Les donnes de chmage tendanciel proviennent des estimations de lOCDE du taux de chmage non acclrateur dessalaires (NAWRU).

    2. Les variations du chmage tendanciel en Finlande et, un degr moindre, en Sude, doivent tre interprtes avecprcaution du fait des incertitudes concernant lvolution du NAWRU de ces deux pays. Voir le texte principal.

    3. Le taux demploi est dfini comme le ratio de lemploi total sur la population en ge de travailler, soit la populationge de 15 64 ans. Le taux demploi tendanciel a t estim de la faon suivante : i) pour chaque srie de lemploi(x), on a procd une rgression linaire sous la forme x = a + b * GAP, o GAP est la diffrence entre la productionrelle et la production relle lisse avec un filtre de Hodrick-Prescott (soit une estimation de lcart de production) ;ii) on obtient ensuite lestimation non conjoncturelle de chaque variable (x) sous la forme x = x-b * GAP ; iii) on utiliseenfin un filtre de Hodrick-Prescott pour lisser la srie x.

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    Graphique IV.2. Variation des taux de chmageet demploi tendanciels, 1990-98

    En points de pourcentage

    Variation du taux de chmage tendanciel1

    Variation du taux demploi tendanciel3Coefficient de corrlation : -0.65

    t de Student : -3.81

    1. Les donnes de chmage tendanciel proviennent des estimations de lOCDE du taux de chmage non acclrateur dessalaires (NAWRU).

    2. Les variations du chmage tendanciel en Finlande et, un degr moindre, en Sude, doivent tre interprtes avecprcaution du fait des incertitudes concernant lvolution du NAWRU de ces deux pays. Voir le texte principal.

    3. Le taux demploi est dfini comme le ratio de lemploi total sur la population en ge de travailler, soit la populationge de 15 64 ans. Le taux demploi tendanciel a t estim de la faon suivante : i) pour chaque srie de lemploi(x), on a procd une rgression linaire sous la forme x = a + b * GAP, o GAP est la diffrence entre la productionrelle et la production relle lisse avec un filtre de Hodrick-Prescott (soit une estimation de lcart de production) ;ii) on obtient ensuite lestimation non conjoncturelle de chaque variable (x) sous la forme x = x-b * GAP ; iii) on utiliseenfin un filtre de Hodrick-Prescott pour lisser la srie x.

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  • 160 - Perspectives conomiques de lOCDE

    variations dun pays lautre de la frquence du travail temps partiel restentconsidrables : les taux vont de 29 pour cent aux Pays-Bas moins de 10 pour centen Rpublique tchque, en Finlande, en Grce et en Espagne (graphique IV.3).

    Lemploi temps partiela jou un rle positif dans

    la plupart des pays

    Ces dernires annes, la croissance de lemploi temps partiel a apport unecontribution nette positive la croissance de lemploi total dans un grand nombre depays de lOCDE. Elle a partiellement compens le recul de lemploi temps pleindans un certain nombre dentre eux (surtout ceux o le chmage sest aggrav,

    1985 1997

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    Graphique IV.3. Emploi temps partiel et temporaire, 1985-97En pourcentage de lemploi total

    Emploi temps partiel1% de lemploi

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    Emploi temporaire9% de lemploi

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    1. Voir OCDE, Perspectives de lemploi, 1998, tableau E.2. 1987 et 1997.3. 1986 et 1997.4. 1985 et 1996.5. Les donnes pour 1985 ne sont pas entirement comparables celles de 1997 du fait dune rupture dans les sries. Voir OCDE, Perspectives de lemploi, 1995, tableau E

    pour plus de dtails.6. Emploi salari.7. Le travail temps partiel est dfini selon les heures effectivement travailles au lieu des heures habituelles.8. Le travail temps partiel est dfini comme tant moins de 35 heures.9. Les donnes concernent les salaris. Voir OCDE, Perspectives de lemploi, 1996, tableau 1.5 pour les dfinitions sur lemploi dans chaque pays.Source : OCDE, Perspectives de lemploi, 1998.

    1985 1997

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    Graphique IV.3. Emploi temps partiel et temporaire, 1985-97En pourcentage de lemploi total

    Emploi temps partiel1% de lemploi

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    tats-U

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    6

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    Emploi temporaire9% de lemploi

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    1. Voir OCDE, Perspectives de lemploi, 1998, tableau E.2. 1987 et 1997.3. 1986 et 1997.4. 1985 et 1996.5. Les donnes pour 1985 ne sont pas entirement comparables celles de 1997 du fait dune rupture dans les sries. Voir OCDE, Perspectives de lemploi, 1995, tableau E

    pour plus de dtails.6. Emploi salari.7. Le travail temps partiel est dfini selon les heures effectivement travailles au lieu des heures habituelles.8. Le travail temps partiel est dfini comme tant moins de 35 heures.9. Les donnes concernent les salaris. Voir OCDE, Perspectives de lemploi, 1996, tableau 1.5 pour les dfinitions sur lemploi dans chaque pays.Source : OCDE, Perspectives de lemploi, 1998.

    1985 1997

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    Graphique IV.3. Emploi temps partiel et temporaire, 1985-97En pourcentage de lemploi total

    Emploi temps partiel1% de lemploi

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    1. Voir OCDE, Perspectives de lemploi, 1998, tableau E.2. 1987 et 1997.3. 1986 et 1997.4. 1985 et 1996.5. Les donnes pour 1985 ne sont pas entirement comparables celles de 1997 du fait dune rupture dans les sries. Voir OCDE, Perspectives de lemploi, 1995, tableau E

    pour plus de dtails.6. Emploi salari.7. Le travail temps partiel est dfini selon les heures effectivement travailles au lieu des heures habituelles.8. Le travail temps partiel est dfini comme tant moins de 35 heures.9. Les donnes concernent les salaris. Voir OCDE, Perspectives de lemploi, 1996, tableau 1.5 pour les dfinitions sur lemploi dans chaque pays.Source : OCDE, Perspectives de lemploi, 1998.

  • volution du march du travail et Stratgie de lOCDE pour lemploi - 161

    O C D E

    notamment lAllemagne, la France et lItalie). Et elle a aussi contribu de manirenon ngligeable lexpansion de lemploi dans les pays o le chmage est en baisse,comme lIrlande, les Pays-Bas et la Nouvelle-Zlande.

    mais il ne constitue parfoisquun pis aller

    En fonction de la situation gnrale du march du travail, laugmentation delemploi temps partiel a revtu un caractre trs diffrent selon les pays, refltantdans certains un choix dlibr des travailleurs (temps partiel volontaire ) etconstituant dans dautres un pis aller du fait de labsence demplois temps plein. Aucours de la reprise qui a suivi la rcession du dbut des annes 90, le travail tempspartiel involontaire a reprsent une forte proportion de lemploi total temps partieldans un certain nombre de pays o le chmage est lev et persistant. Entre 1993 et1997 par exemple, la croissance des postes temps partiel involontaire a t au moinsaussi forte que celle de lemploi temps partiel volontaire en Allemagne, en France,en Italie, en Grce et en Espagne, tous pays caractriss par un chmage lev oucroissant. Dans la plupart des autres pays, laugmentation du temps partiel a t pres-que exclusivement volontaire.

    Le travail temporaire devientune composante importante delemploi dans certains pays

    Le dveloppement du travail temporaire a souvent suscit certaines inquitudesquant la qualit des emplois crs dans les pays de lOCDE6. Bien que moins de15 pour cent des salaris exercent un emploi temporaire dans la plupart des pays de lazone, il existe un certain nombre dexceptions : en particulier lAustralie, la Finlande,et surtout lEspagne o un tiers environ des salaris sont employs titre temporaire(graphique IV.3).

    et rsulte en partie desefforts faits par les employeurspour contourner lesdispositions rigides visant protger lemploi destravailleurs permanents

    Tout comme le travail temps partiel, le travail temporaire a largement contri-bu la croissance de lemploi dans de nombreux pays Membres depuis le dbut desannes 90. Il a compens le dclin (ou la stagnation) de lemploi permanent dans cer-tains pays o svit un chmage lev ou croissant (notamment lAllemagne, laFrance, lItalie, lAutriche et la Sude), tandis que la croissance de lemploi sest par-tage plus galement entre lemploi temporaire et lemploi permanent dans les paysdont le march du travail sest amlior (ou connat une situation satisfaisante). Ledplacement vers lemploi temporaire observ dans certains pays tient peut-tre ceque les employeurs cherchent contourner les strictes rglementations applicables lemploi permanent, encourags en cela, dans un certain nombre de pays, par un nou-vel assouplissement des rglementations rgissant les contrats de dure dtermine etles agences de travail temporaire (voir ci-aprs).

    Taux dactivit

    Les taux dactivit sont restsassez stables depuis le dbutde la dcennie, affichantdes carts persistantsdun pays lautre

    Le pourcentage de la population dge actif qui participe au march du travailvarie fortement selon les pays de lOCDE, et ces diffrences sexpliquent dans unecertaine mesure par la situation gnrale du march du travail. Ainsi, certains despays o le chmage est lev ont des taux dactivit particulirement faibles (parexemple lItalie, la Grce et lEspagne), tandis que lon observe souvent des tauxdactivit plus levs dans des pays qui, du moins jusqu une date rcente, ont connude longues priodes de chmage faible et stable (Japon, Norvge, Sude, Suisse ettats-Unis). Nanmoins, les tendances des taux dactivit au cours de la prsente

    6. Le travail temporaire est normalement dfini comme un travail sous contrat de dure dtermine, par opposi-tion au contrat de travail permanent pour lequel il n'existe pas de date d'expiration. L'emploi sous contrat tem-poraire implique souvent des obligations lgales diffrentes pour les employeurs ; en particulier, certainsaspects de la lgislation relative la protection de l'emploi ne s'appliquent pas aux contrats temporaires.

  • 162 - Perspectives conomiques de lOCDE

    dcennie ne refltent que partiellement lvolution du chmage. Si, aux Pays-Bas eten Nouvelle-Zlande, la dcrue du chmage est alle de pair avec une augmentationsensible des taux dactivit, et si, en Italie, en Finlande et en Sude, des taux dacti-vit faibles ou en baisse ont t associs des taux de chmage levs et croissants,dautres pays ont conserv des taux dactivit gnralement stables malgr de sensi-bles variations du chmage.

    Les taux demploides diffrents groupes prsents

    sur le march du travaildivergent, notamment dans

    les pays fort chmage

    Les chiffres agrgs de loffre et de la demande de main-duvre dissimulentdes disparits importantes entre les diffrents groupes de la population dge actif,disparits qui sont souvent particulirement accuses dans les pays o les ressourcesglobales de main-duvre sont fortement sous-utilises. Lanalyse des taux demploiapporte dutiles enseignements cet gard. Elle tend montrer que les hommes dgetrs actif ce que lon appelle souvent le noyau stable de la population active ont des perspectives demploi trs comparables dans tous les pays de lOCDE. Enrevanche, les perspectives demploi dautres groupes, savoir les femmes dge trsactif, les jeunes et les travailleurs gs, sont trs diffrentes et expliquent lessentielde la disparit internationale des taux agrgs demploi (graphique IV.4). Ces diff-rences sont en partie le reflet de facteurs sociaux et culturels. Nanmoins, notammentdans les pays fort chmage, les jeunes, les femmes dge trs actif et les personnesges ainsi que les travailleurs peu qualifis en gnral sont particulirementaffects par le chmage, ou peuvent mme ne pas rechercher un emploi en raison desperspectives mdiocres que leur offre le march du travail. De plus, les personnes quichoisissent dautres activits quun emploi rmunr peuvent y tre partiellement pous-ses par les incitations financires qui rsultent des systmes dimposition et de transfert.

    Les jeunes passent plusde temps dans le systmeducatif mais sont dans

    le mme temps dcouragspar le niveau lev du chmage

    La baisse des taux demploi des jeunes, et plus particulirement des moins de20 ans, sexplique en partie par laugmentation des taux dinscription dans lensei-gnement secondaire et suprieur. Nanmoins, la situation varie fortement selon lespays, certains ayant des taux dinscription relativement bas, cependant que les jeunesdont le niveau dinstruction est le plus faible peuvent tre peu tents ou nont gure lapossibilit de poursuivre des tudes ou dentrer dans la population active. Dans cesconditions, un taux de chmage lev constitue pour les jeunes travailleurs, notam-ment ceux dont le niveau dinstruction est faible, une puissante contre-incitation entrer sur le march du travail. Les mesures visant rduire le chmage global sontdonc probablement le meilleur moyen daccrotre lemploi des jeunes. Le dcourage-ment des jeunes est cependant une constante que lon retrouve dans des pays dont lemarch du travail prsente des caractristiques trs diffrentes, ce qui donne penserque certains types dexclusion conomique ne peuvent tre corrigs par de vastesrformes du march du travail et sont le reflet de problmes sociaux plus profondsauxquels il faut remdier par des mesures mieux cibles.

    Une transition sans heurtde lcole la vie active

    est essentielle

    Les pays qui ont russi faciliter le passage de lcole la vie active ont surtoutcherch aider les jeunes acqurir des qualifications professionnelles reconnues ausortir de lenseignement obligatoire et proposer des programmes de rinsertion ceux qui avaient interrompu leur scolarit. De plus, lacquisition dune forme ou uneautre dexprience professionnelle paralllement la poursuite dtudes semble

    Disparit grandissante de la situation des diffrents groupesde population

  • volution du march du travail et Stratgie de lOCDE pour lemploi - 163

    O C D E

    renforcer les bnfices de lenseignement, en permettant aux jeunes qui quittentlcole dtre mieux arms pour entrer sur le march du travail. Ceci vaut pour lespays qui proposent depuis longtemps des programmes dapprentissage dans le cadredun systme dual (Allemagne, Autriche, Danemark et Suisse)7, ainsi que pour cer-tains pays anglophones o il est courant que les jeunes associent de manire infor-melle des tudes et une activit du fait de lexistence dun march du travail tempspartiel trs dvelopp (tats-Unis, Royaume-Uni, Canada, Australie, par exemple).

    mais la qualit des emploisofferts aux jeunes est tout aussiimportante

    Les jeunes ont t aussi plus affects que les autres groupes par les mesuresadoptes pour accrotre la flexibilit du temps de travail et des contrats dembauche,notamment dans les pays o le chmage est lev et persistant. Laugmentation du

    0 10 20 30 40 50 60 70 80 90

    Graphique IV.4. Dcomposition des taux demploidans les pays de lOCDE, 19981

    Contribution au taux demploi total (emploi/population en ge de travailler) des :Hommes adultes (25-54)Travailleurs gs (55-64)

    Femmes adultes (25-54)Jeunes travailleurs (15-24)

    Italie2, 3

    Espagne

    Grce3

    Belgique3

    France

    Core

    Irlande

    Luxembourg

    Allemagne

    Finlande

    Australie

    Portugal

    Canada

    Nouvelle-Zlande

    Japon

    Pays-Bas

    Royaume-Uni3

    Sude

    tats-Unis

    Danemark

    Norvge

    1. La contribution de chaque groupe dmographique au taux demploi total a t calcule en multipliant le taux demploidu groupe par sa contribution la population dge actif.

    2. Adultes : 25-59 ans ; travailleurs gs : 60-64 ans.3. 1997.Source : OCDE, Statistiques de la population active et Perspectives de lemploi, 1999 ( paratre).

    Pourcentage0 10 20 30 40 50 60 70 80 90

    Graphique IV.4. Dcomposition des taux demploidans les pays de lOCDE, 19981

    Contribution au taux demploi total (emploi/population en ge de travailler) des :Hommes adultes (25-54)Travailleurs gs (55-64)

    Femmes adultes (25-54)Jeunes travailleurs (15-24)

    Italie2, 3

    Espagne

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    Royaume-Uni3

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    1. La contribution de chaque groupe dmographique au taux demploi total a t calcule en multipliant le taux demploidu groupe par sa contribution la population dge actif.

    2. Adultes : 25-59 ans ; travailleurs gs : 60-64 ans.3. 1997.Source : OCDE, Statistiques de la population active et Perspectives de lemploi, 1999 ( paratre).

    Pourcentage0 10 20 30 40 50 60 70 80 90

    Graphique IV.4. Dcomposition des taux demploidans les pays de lOCDE, 19981

    Contribution au taux demploi total (emploi/population en ge de travailler) des :Hommes adultes (25-54)Travailleurs gs (55-64)

    Femmes adultes (25-54)Jeunes travailleurs (15-24)

    Italie2, 3

    Espagne

    Grce3

    Belgique3

    France

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    Irlande

    Luxembourg

    Allemagne

    Finlande

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    Nouvelle-Zlande

    Japon

    Pays-Bas

    Royaume-Uni3

    Sude

    tats-Unis

    Danemark

    Norvge

    1. La contribution de chaque groupe dmographique au taux demploi total a t calcule en multipliant le taux demploidu groupe par sa contribution la population dge actif.

    2. Adultes : 25-59 ans ; travailleurs gs : 60-64 ans.3. 1997.Source : OCDE, Statistiques de la population active et Perspectives de lemploi, 1999 ( paratre).

    Pourcentage

    7. Il ressort cependant de donnes rcentes qu'en priode de changement technologique rapide, les pro-grammes d'apprentissage classiques ont plus de mal offrir aux stagiaires les qualifications dont ilsont besoin. Voir OCDE (1999).

  • 164 - Perspectives conomiques de lOCDE

    travail temps partiel des jeunes peut en partie sexpliquer, on la vu, par le dsir dece groupe de population dassocier une activit la poursuite dtudes. De mme, letravail temporaire peut faciliter ladquation des offres et des demandes demploi endonnant une premire exprience professionnelle aux jeunes tout en permettant auxemployeurs de slectionner les candidats qui rpondent le mieux leurs besoins.Cependant, lorsque lemploi permanent est strictement rglement, les entreprisespeuvent aussi recourir des contrats temporaires pour accrotre la flexibilit de leurseffectifs au cours du cycle, ce qui peut avoir des effets ngatifs sur les perspectivesdemploi des jeunes plus long terme. Dans ces conditions, un emploi temporairenouvre pas ncessairement la voie de meilleurs emplois mais marque plutt ledbut dune vie de prcarit permanente, avec des consquences potentiellementngatives pour la formation du capital humain et lexprience professionnelle desintresss. En consquence, si elles ne saccompagnent pas dun assouplissement dela protection dont bnficient les travailleurs permanents, les mesures visant accro-tre la flexibilit de lemploi par un allgement des rglementations rgissant lescontrats temporaires risquent daggraver le cloisonnement des marchs du travail.Les pressions salariales risquent en outre de sintensifier, le dveloppement descontrats temporaires renforant encore la scurit de lemploi des travailleurspermanents8.

    Les perspectives demploides jeunes sont en outreaffectes par lexistence

    de planchers de salaire levs

    Les perspectives demploi des jeunes sont en outre potentiellement sensiblesaux planchers de salaire. Dans la plupart des pays de lOCDE, il existe une forme ouune autre de salaire minimum, fix soit par les pouvoirs publics, soit par ngociationcollective. Le niveau du salaire minimum varie fortement dun pays lautre, et lonconstate que lorsquil est trop lev, il peut avoir des effets de dsemploi, notammentparmi les jeunes travailleurs (OCDE, 1998f).

    Les travailleurs gs prennentplus tt leur retraite,

    notamment dans les payso le chmage est lev

    et o existent de puissantesincitations financires

    la retraite

    A lautre extrmit de la pyramide des ges, les travailleurs gs se sont retirsplus tt du march du travail au cours des deux dernires dcennies, notamment dansles pays o le chmage tait lev. Jusqu ces derniers temps, les politiques mises enuvre dans de nombreux pays tendaient renforcer les incitations financires laretraite anticipe en abaissant lge douverture des droits la pension de vieillessedans des conditions favorables9. De plus, les travailleurs gs au chmage quinavaient pas encore droit une pension vieillesse ont en fait eu recours dautresprestations non lies lemploi (indemnisation du chmage et pensions dinvalidit,par exemple) pour faire la jonction entre les revenus salaris et la retraite.

    Les efforts faits pourredistribuer des emplois

    des travailleurs gsaux travailleurs jeunes

    se sont rvls inefficaceset potentiellement coteux

    Les incitations la retraite anticipe ont aid attnuer quelques-uns des effetsdu progrs industriel sur les gnrations ges et peuvent avoir rduit des poches defort chmage dans certaines localits. Dans un contexte plus large, certains pays ontjustifi cette stratgie en y voyant un moyen de crer des emplois pour les jeunestravailleurs, grce une redistribution des emplois des plus gs vers les plus jeunes.Nanmoins, la baisse des taux demploi une extrmit de la pyramide des ges na

    8. Saint Paul (1996) examine les effets exercs sur le niveau et la dynamique de l'emploi par la libralisa-tion des contrats temporaires, lorsque les contrats permanents continuent d'tre rgis par des rgle-mentations rigides. Il incline penser que les effets d'une telle rforme sur les niveaux de l'emploi sontambigus, et que l'instabilit de l'emploi au cours du cycle risque de saggraver. Une telle rforme ren-force aussi la scurit de l'emploi des travailleurs permanents tandis que les salaris ayant des contratstemporaires supportent le poids de l'ajustement du march du travail et ont beaucoup moins de scu-rit en matire d'emploi.

    9. Voir le chapitre VI, Le dpart la retraite , des Perspectives conomiques de l'OCDE, n 63,juin 1998.

  • volution du march du travail et Stratgie de lOCDE pour lemploi - 165

    O C D E

    pas entran une augmentation ou une tendance ascendante des taux demploi lautre extrmit. De fait, en rgle gnrale, les pays dans lesquels les taux demploides travailleurs gs sont levs enregistrent aussi des taux demploi levs pour lesjeunes. De plus, cette stratgie de redistribution est de plus en plus en contradictionavec la ncessit damliorer la viabilit financire des systmes publics de pensioncompte tenu du vieillissement dmographique, la meilleure solution cet gard tantdencourager les individus travailler plus longtemps (voir OCDE, 1998e).

    Les femmes dge trs actifsont de plus en plus prsentessur le march du travail

    A la diffrence des jeunes et des travailleurs gs dont le taux dactivit est enbaisse, les femmes dge trs actif ont continu dintgrer plus massivement les mar-chs du travail de la plupart des pays de lOCDE. Nanmoins, lampleur et lintensitde la participation des femmes la vie active continuent de diffrer largement selonles pays, comme en tmoignent les diffrences persistantes de leurs taux dactivit.Les femmes actives occupent souvent des emplois temps partiel, frquemment parchoix, et le dveloppement du march des emplois de ce type contribue donc encourager un plus grand nombre de femmes entrer dans la population active. Lesmesures rcemment prises par certains pays pour accrotre lattrait du travail tempspartiel par une drglementation et des ajustements des incitations financires dcou-lant de la fiscalit et des transferts intressent donc tout particulirement les femmes.

    bien que les conditionsmatrielles dexistencede certaines dentre ellesne se soient pas amliores

    Nanmoins, les conditions matrielles des mnages dont le chef est une jeunemre de famille nayant que des liens marginaux avec le march du travail ne se sontpas ncessairement amliores : leurs revenus disponibles relatifs et, dans certainscas, absolus ont baiss dans un certain nombre de pays de lOCDE. Ces mnages sontsouvent fortement dpendants des systmes de transfert qui nvoluent pas toujoursau mme rythme que les revenus des personnes qui peuvent consacrer plus de temps une activit marchande. Face cette situation, un certain nombre de pays recher-chent le moyen de valoriser le travail des parents clibataires en modifiant les syst-mes dimposition et de transfert et en encourageant la recherche active demploi (voirci-aprs).

    Les perspectives demploiet le potentiel de gainsdes travailleurs peu qualifissont mdiocresdans la plupart des pays

    Les difficults que rencontrent sur le march du travail les individus peu quali-fis concernent tous les groupes dge, et les femmes aussi bien que les hommes.Leur taux de chmage est trs lev (notamment en Europe), et ils risquent plusque les autres de ne pouvoir trouver que des emplois bas salaire (notamment enAmrique du Nord et au Royaume-Uni). Les diffrences observes au plan interna-tional de la part des travailleurs actifs peu qualifis au chmage ou occupant desemplois bas salaire sont le reflet dun certain nombre de facteurs conomiques etsociaux, notamment de la dispersion des gains et des caractristiques des systmes detransferts sociaux. Ainsi, lexistence de planchers de salaire levs peut empcher lestravailleurs peu qualifis dintgrer le march du travail, et une longue priode dechmage peut rduire encore plus leur capital humain et, par l mme, leurs chancesde remploi. Dans le mme temps cependant, les travailleurs qui ne trouvent que desemplois bas salaire peuvent estimer que leurs perspectives conomiques et socialesne sont gure meilleures que celles des chmeurs chroniques.

    bien quun bas salairene conduisepas ncessairement la pauvret

    Nanmoins, la frquence des bas salaires varie plus fortement dun pays lautre que le revenu disponible par habitant, l encore en raison des effets redistribu-tifs des systmes dimposition et de transfert. De plus, la frquence de la pauvret estgnralement plus forte dans les mnages sans emploi que dans les mnages dont unmembre a une activit. Le fait est que les liens avec le march du travail (le nombrede membres du mnage ayant un emploi) est le principal facteur qui dtermine la

  • 166 - Perspectives conomiques de lOCDE

    situation relative de revenu des mnages : les mnages ne comptant aucun travailleurse situent souvent au bas de lchelle des revenus et ont les taux de pauvret les pluslevs10.

    Bon nombre de pays ont misen uvre des rformes

    structurelles depuis le dbutdes annes 90

    Quelle corrlation peut-on tablir entre les volutions du march du travail ana-lyses dans la prcdente section et leffort de rforme entrepris par plusieurs paysdepuis le dbut des annes 90 ? Le graphique IV.5 illustre les progrs de la mise enuvre des rformes en prsentant la suite donne aux recommandations dans troisdes quatre grands domaines daction de la Stratgie pour lemploi : i) le march dutravail ; ii) lducation et la formation ; et iii) le contexte dans lequel oprent lesentreprises et iv) la politique macroconomique. Pour apprcier les progrs accom-plis, dans les premiers trois domaines on a class les recommandations en diffrentsgroupes, selon quelles avaient t totalement suivies, partiellement suivies, pas sui-vies du tout, ou que les mesures prises taient alles leur encontre11. Lorsquedimportantes rformes avaient t opres avant que ne soient diffuses les recom-mandations de la Stratgie pour lemploi (rendant de ce fait inutiles des mesures sup-plmentaires), elles ont t prises en compte dans le calcul des taux de suivi.

    Malgr les difficults inhrentes ce genre dexercice12, le graphique 5 permetde constater que, dans lensemble, les pays de lOCDE ont dploy dimportantsefforts pour procder des rformes structurelles, bien que les mesures prises diff-rent par leur porte et leur rythme dexcution (encadr IV.2)13.

    Certains pays ont hsit se lancer dans des rformes

    touchant le noyau stablede la population active,

    prfrant cibler leur actionsur les groupes qui se situent

    la marge

    Dans le domaine du march du travail, les progrs ont t ingaux. En particu-lier, un certain nombre de pays o le chmage est lev et persistant ont hsit entreprendre des rformes touchant le noyau stable de la population active. Ainsi, deschangements relativement peu nombreux ont t apports la lgislation sur la pro-tection de lemploi des travailleurs pourvus de contrats rguliers, alors que la plupartdes pays ont assoupli les dispositions applicables aux contrats temporaires (contratsde dure dtermine et agences de travail temporaire). Un certain nombre de pays ontpris des mesures pour renforcer la dcentralisation des ngociations salariales, mais

    10. Ces points ont t tudis plus en dtail dans le dernier numro des Perspectives conomiques del'OCDE (dcembre 1998), chapitre VI, Dynamique de la pauvret dans quatre pays de lOCDE .Voir aussi Burniaux et al. (1998).

    La mise en uvre de la Stratgie pour lemploi : les progrsaccomplis et les leons tirer de lexprience des pays

    11. Pour apprcier les progrs faits par les diffrents pays dans la mise en oeuvre de la Stratgie pourlemploi, on sest fond sur les recommandations figurant dans les tudes conomiques de lOCDE.Voir OCDE (1999) pour plus de dtails.

    12. Il est en particulier difficile de dterminer dans certains cas jusqu' quel point une recommandation at suivie par un pays. De mme, les recommandations n'ont pas toutes la mme porte et la mmeimportance. Pour tenir compte de ces diffrences, on a reclass les recommandations initiales en unnombre plus restreint de recommandations thmatiques. De plus, l'intrieur de chacun de ces domai-nes d'action, on a donn davantage d'importance aux recommandations concernant l'orientation gn-rale de la politique qu' celles qui visent des aspects spcifiques. Voir OCDE (1999) pour plus dedtails.

    13. Le graphique a t tabli sur la base du pourcentage pondr des recommandations qui ont t suivies.Les coefficients de pondration ont t attribus selon la mthode expose dans la prcdente note.

  • volution du march du travail et Stratgie de lOCDE pour lemploi - 167

    O C D E

    -15 -10 -5 0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60 65 70

    0 10 20 30 40 50 60 70 0 10 20 30 40 50 60 70

    Politiques du march du travail1

    Politiques en matire denseignement et de formation Politiques concernant les entreprises

    Revoir le salaire minimum

    Accrotre la flexibilit des salaires relatifs

    Assouplir les dispositions gnrales relatives la scurit de lemploi

    Assouplir les dispositions relatives la scurit de lemploi dans les contrats permanents

    Rformer le niveau et la dure dindemnisation du chmage

    Rendre plus rigoureux les autres rgimes de non-emploi

    Dcentraliser la formation des salaires

    Assouplir la rglementation relative la dure du travail

    Mieux cibler les politiques actives du march du travail

    Rduire les prlvements obligatoires sur lutilisation de main-duvre

    Rduire les prlvements obligatoires sur les bas salaires

    Rformer les conditions dadmission dans les rgimes dindemnisaton du chmage

    Rformer les services publics de lemploi

    Assouplir les dispositions relatives aux contrats temporaires

    Taux de mise en uvre (%)

    Graphique IV.5. Mise en uvre des recommandations relatives la Stratgie pour lemploi

    1. Les taux de mise en uvre dans ces domaines comprennent des rformes significatives qui ont dbut avant les recommandations de la Stratgies pour lemploi, ce quiimplique quaucune action supplmentaire na t demand.

    2. Petites et moyennes entreprises.

    Rformer la qualit de lenseignement tertiaireet les conditions dinscription

    Modifier la dure de lenseignement tertiaire

    Amliorer lenseignement de base

    Amliorer les liens de lenseignement tertiaireavec les entreprises

    Amliorer la qualit du 2e cyclede lenseignement secondaire

    Renforcer le 2e cycle de lenseignementtechnique secondaire

    Rduire les impts pesant sur les PME2

    Amliorer lorientation gnrale de la politiquede concurrence

    Rformer les entreprises dtat

    Amliorer le cadre du capital-risque

    Promouvoir la concurrence dans certains services

    Encourager les crations dentreprises

    Rduire les interventions et aides publiques

    Amliorer la diffusion de la technologie

    Taux de mise en uvre (%) Taux de mise en uvre (%)

    -15 -10 -5 0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60 65 70

    0 10 20 30 40 50 60 70 0 10 20 30 40 50 60 70

    Politiques du march du travail1

    Politiques en matire denseignement et de formation Politiques concernant les entreprises

    Revoir le salaire minimum

    Accrotre la flexibilit des salaires relatifs

    Assouplir les dispositions gnrales relatives la scurit de lemploi

    Assouplir les dispositions relatives la scurit de lemploi dans les contrats permanents

    Rformer le niveau et la dure dindemnisation du chmage

    Rendre plus rigoureux les autres rgimes de non-emploi

    Dcentraliser la formation des salaires

    Assouplir la rglementation relative la dure du travail

    Mieux cibler les politiques actives du march du travail

    Rduire les prlvements obligatoires sur lutilisation de main-duvre

    Rduire les prlvements obligatoires sur les bas salaires

    Rformer les conditions dadmission dans les rgimes dindemnisaton du chmage

    Rformer les services publics de lemploi

    Assouplir les dispositions relatives aux contrats temporaires

    Taux de mise en uvre (%)

    Graphique IV.5. Mise en uvre des recommandations relatives la Stratgie pour lemploi

    1. Les taux de mise en uvre dans ces domaines comprennent des rformes significatives qui ont dbut avant les recommandations de la Stratgies pour lemploi, ce quiimplique quaucune action supplmentaire na t demand.

    2. Petites et moyennes entreprises.

    Rformer la qualit de lenseignement tertiaireet les conditions dinscription

    Modifier la dure de lenseignement tertiaire

    Amliorer lenseignement de base

    Amliorer les liens de lenseignement tertiaireavec les entreprises

    Amliorer la qualit du 2e cyclede lenseignement secondaire

    Renforcer le 2e cycle de lenseignementtechnique secondaire

    Rduire les impts pesant sur les PME2

    Amliorer lorientation gnrale de la politiquede concurrence

    Rformer les entreprises dtat

    Amliorer le cadre du capital-risque

    Promouvoir la concurrence dans certains services

    Encourager les crations dentreprises

    Rduire les interventions et aides publiques

    Amliorer la diffusion de la technologie

    Taux de mise en uvre (%) Taux de mise en uvre (%)

    -15 -10 -5 0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60 65 70

    0 10 20 30 40 50 60 70 0 10 20 30 40 50 60 70

    Politiques du march du travail1

    Politiques en matire denseignement et de formation Politiques concernant les entreprises

    Revoir le salaire minimum

    Accrotre la flexibilit des salaires relatifs

    Assouplir les dispositions gnrales relatives la scurit de lemploi

    Assouplir les dispositions relatives la scurit de lemploi dans les contrats permanents

    Rformer le niveau et la dure dindemnisation du chmage

    Rendre plus rigoureux les autres rgimes de non-emploi

    Dcentraliser la formation des salaires

    Assouplir la rglementation relative la dure du travail

    Mieux cibler les politiques actives du march du travail

    Rduire les prlvements obligatoires sur lutilisation de main-duvre

    Rduire les prlvements obligatoires sur les bas salaires

    Rformer les conditions dadmission dans les rgimes dindemnisaton du chmage

    Rformer les services publics de lemploi

    Assouplir les dispositions relatives aux contrats temporaires

    Taux de mise en uvre (%)

    Graphique IV.5. Mise en uvre des recommandations relatives la Stratgie pour lemploi

    1. Les taux de mise en uvre dans ces domaines comprennent des rformes significatives qui ont dbut avant les recommandations de la Stratgies pour lemploi, ce quiimplique quaucune action supplmentaire na t demand.

    2. Petites et moyennes entreprises.

    Rformer la qualit de lenseignement tertiaireet les conditions dinscription

    Modifier la dure de lenseignement tertiaire

    Amliorer lenseignement de base

    Amliorer les liens de lenseignement tertiaireavec les entreprises

    Amliorer la qualit du 2e cyclede lenseignement secondaire

    Renforcer le 2e cycle de lenseignementtechnique secondaire

    Rduire les impts pesant sur les PME2

    Amliorer lorientation gnrale de la politiquede concurrence

    Rformer les entreprises dtat

    Amliorer le cadre du capital-risque

    Promouvoir la concurrence dans certains services

    Encourager les crations dentreprises

    Rduire les interventions et aides publiques

    Amliorer la diffusion de la technologie

    Taux de mise en uvre (%) Taux de mise en uvre (%)

  • 168 - Perspectives conomiques de lOCDE

    Cet encadr prsente les modifications les plus importan-tes des politiques structurelles dans les pays Membres aucours des annes 90 et daprs lvaluation effectue dans lerapport de 1997 (Remise en uvre de la Stratgie de lOCDEpour lemploi : lexprience des pays Membres) et lappr-ciation des dveloppements des politiques plus rcentes dansle rapport de 1999 aux ministres (La Stratgie de lOCDEpour lemploi : valuation des performances et des politi-ques, 1999) Transferts et impts. Les niveaux dindemnisation du ch-mage ont t rduits en Autriche, au Canada, en Irlande,aux Pays-Bas, en Norvge et en Espagne, tandis que leniveau des allocations et des autres prestations socialeslies au chmage a t augment en Italie ( partir toutefoisdun niveau trs bas), en Grce et en Irlande. La duremaximale de versement des prestations a t rduite auRoyaume-Uni, au Canada, en Islande et en Norvge, alorsque la Suisse la augmente. De nombreux pays ont durciles critres douverture des droits prestation ou de dispo-nibilit pour un emploi, ainsi que les rgles concernantles icenciements temporaires. Certains pays, dontlAllemagne, lItalie, la Belgique et le Danemark, ont misen uvre ou prvoyaient dintroduire des modifica-tions des systmes de prretraite, tandis que dans un certainnombre de pays des dcisions ont t prises ou sont envisa-ges afin de relever lge lgal douverture des droits auxpensions de vieillesse (exemples : tats-Unis, Japon, Italie,Royaume-Uni (femmes), Nouvelle-Zlande et Portugal(femmes). Paralllement, les conditions daccs aux rgi-mes dinvalidit ou de congs de maladie ont t durciesen Allemagne, en Italie, en Autriche, aux Pays-Bas, enNorvge et en Espagne. Des mesures ont t galementprises pour rduire le coin fiscal global sur lutilisation dela main-duvre dans dix des vingt-cinq pays Membrespour lesquels des donnes sont disponibles, et plus parti-culirement en Allemagne, en Irlande, aux Pays-Bas et enNouvelle-Zlande. De surcrot, les taux de limpt sur lerevenu ou les cotisations de scurit sociale pour les tra-vailleurs bas salaires ont t rduits en Allemagne,en France, au Royaume-Uni, au Canada, en Autriche, enBelgique, au Danemark, en Irlande, aux Pays-Bas, auMexique et en Nouvelle-Zlande, tandis que des mesuresvisant rduire les piges du chmage par le recours des prestations subordonnes lexercice dun emploi ontt introduites ou tendues dans les pays anglophones.

    Lgislation relative la protection de lemploi. LaFinlande et lEspagne sont les seuls pays qui ont nota-blement assoupli la protection de lemploi pour les tra-vailleurs permanents, partir toutefois de dispositifstrs rigides. En revanche, la lgislation a t durcie enFrance et au Luxembourg. La plupart des pays Membresont assoupli les rglementations sur les contrats duredtermine et les agences de travail temporaire. En par-ticulier, lItalie, lEspagne et la Sude ont autoris lerecours aux agences de travail temporaire, tandis que lesrestrictions visant les contrats dure dtermine ontt assouplies en Italie, en Belgique et renforces enFrance et en Espagne.

    Flexibilit du temps de travail. Les rglementationsrestreignant les heures de travail inhabituelles ont tassouplies en France, en Autriche, en Belgique, enFinlande, en Grce et en Espagne, mais des mesuresvisant dcourager les heures supplmentaires ont tinstaures en France et en Finlande. Paralllement,la dure hebdomadaire du travail a fait lobjet dunplafond global lchelle de lUnion europenne. Lergime du travail temps partiel a t assoupli enAllemagne, en France, en Italie, en Autriche, en Grce,en Espagne et en Suisse, et des incitations fiscales autravail temps partiel ont t cres en France, en Italieet en Espagne. La France a toutefois adopt une loiramenant la dure normale de travail hebdomadaire 35 heures, et une mesure similaire est ltude en Italie.

    Formation des salaires. Une rforme majeure du systmedes relations du travail a t ralise en Nouvelle-Zlandeavec la loi sur les contrats demploi de 1991, qui a fait dumarch du travail de ce pays lun des moins rglementsde la zone de lOCDE. LAustralie a galement favorisles ngociations lchelon de lentreprise, de mmeque le Royaume-Uni, qui a complt en 1993 les rfor-mes de la lgislation des relations professionnellesmises en uvre dans les annes 80. Dans les paysdEurope continentale, les rformes ont t gnrale-ment plus progressives : les ngociations entre parte-naires sociaux sont restes llment cl de la dtermi-nation des salaires, mais on sest efforc damliorer lacoordination entre les diffrents niveaux de ngociation(national, sectoriel, dentreprise). Un certain nombre depays europens ont galement mis en place des accordssur la politique des revenus : cest le cas notamment desPays-Bas et de lIrlande depuis les annes 80. LItalie,le Danemark, lEspagne et , plus rcemment, lePortugal se sont orients vers une dcentralisation dela dtermination des salaires, les accords nationaux sebornant fixer laugmentation des salaires de base.Dimportantes rductions relatives des salaires mini-mums obligatoires ont eu lieu aux Pays-Bas, tandisque les tats-Unis et la Nouvelle-Zlande ont aug-ment rcemment leurs salaires minimums, partirtoutefois de niveaux relativement bas. Par ailleurs, leRoyaume-Uni et lIrlande envisagent dinstaurer unsalaire minimum statutaire, mais dans le premier paysil est prvu un taux infrieur au minimum pour les jeu-nes travailleurs.

    Politique active du march du travail. Le changement leplus notable de lorientation des programmes actifs dumarch du travail est le renforcement du ciblage surlaide la recherche dun emploi (surtout dans les paysanglophones, en Autriche, en Belgique, en Finlande eten Suisse). Plusieurs pays ont fait des efforts pour am-liorer lvaluation des programmes actifs (cest le cas enparticulier du Royaume-Uni et de la Belgique), tandisque le ciblage des programmes au profit des travailleursdfavoriss a t nettement renforc au Canada, enFinlande, au Luxembourg, aux Pays-Bas et en Suisse.Parmi les rformes notables des politiques, lAustralie a

    Encadr IV.2. Principales rformes de politique structurelle dans les annes 90

  • volution du march du travail et Stratgie de lOCDE pour lemploi - 169

    O C D E

    rendu le march des services de lemploi entirementcontestable, et les monopoles publics sur les services deplacement ont t supprims en Allemagne, en Italie, enAutriche, au Danemark, en Finlande et en Espagne.

    ducation et formation. La dure de la scolarit obliga-toire a t prolonge en Belgique, en Rpublique tchque,au Mexique, en Nouvelle-Zlande et en Norvge,tandis que des valuations nationales aux principaux sta-des ont t instaures en France, en Angleterre, enNouvelle-Zlande, en Sude et en Espagne. Les rformesvisant mettre en place des cadres clairs pour lesprogrammes ont t acclres dans les pays dotsde systmes dducation dcentraliss (par exempleles tats-Unis, le Royaume-Uni, lAustralie et laNouvelle-Zlande). Dans ces pays et dans dautres, lescoles secondaires se sont vu accorder une plus grandeautonomie de gestion. Plusieurs mesures ont t prisespour amliorer la qualit de lenseignement professionnelet technique et de la formation dans la plupart des paysanglophones, en Finlande, aux Pays-Bas et en Espagne.Des systmes fonctionnels associant le travail et les tu-des ont t gnraliss ou renforcs dans un certainnombre de pays, notamment les tats-Unis, lItalie, leRoyaume-Uni, le Canada, lAustralie, les Pays-Bas, lePortugal et lEspagne. La France, les Pays-Bas, laNorvge et lEspagne ont cr des incitations financirespour encourager les employeurs offrir des placesdapprentissage, incitations qui constituent aussi un l-ment important du programme Modern Apprenticeshipsau Royaume-Uni. Plusieurs pays ont galement entreprisde rformer lenseignement tertiaire en rvaluant lecontenu des tudes qui a t dans certain cas modifi etdiversifi (notamment avec la mise en place de program-mes plus courts, soit autonomes, soit formant la premiretape dun programme plus long), surtout pour mieuxprparer les tudiants lvolution des parcours profes-sionnels (Japon, tats-Unis dans plusieurs tats fdrs,Danemark, Finlande, Portugal, Sude, Royaume-Uni,France, Allemagne) ; en rendant plus aises les voiesdentre et les diverses passerelles, avec des rgimes sou-ples dadmission et des systmes dunits de valeur trans-frables, de manire permettre aux tudiants de mieuxdterminer les options et formules dtudes dont ils ontbesoin (tats-Unis, Japon, France, Belgique : commu-naut flamande) ; en modifiant les mcanismes de gou-vernement des tablissements, notamment pour favoriserle dveloppement des contacts et les nouveaux partena-riats avec les entreprises et les collectivits locales(Autriche, Finlande, France, Nouvelle-Zlande) ; enfin,en instaurant ou en renforant les incitations ou processusncessaires pour amliorer lefficacit de lenseignementet les rsultats scolaires, en partie au moyen de mcanis-mes de financement tels que les redevances dutilisation,les prts et les financements en fonction des rsultatsau profit des tudiants ou des prestataires (Australie,Nouvelle-Zlande, Japon, tats-Unis dans certains tats,Danemark, Belgique, dans la communaut flamande,Finlande, France, Allemagne, Pays-Bas, Portugal, Sude,Royaume-Uni).

    Concurrence sur les marchs de produits. Les barrirestarifaires et non tarifaires dans la plupart des pays delOCDE ont t considrablement rduites dans le contextedes accords commerciaux internationaux et rgionaux. Desurcrot, des rductions unilatrales des barrires commer-ciales ont eu lieu en Australie, en Nouvelle-Zlande et enSuisse. Divers aspects du droit de la concurrence ont trenforcs dans un grand nombre de pays. Des mesuresvisant assouplir. le rgime gnral des autorisations ontt prises aux Pays-Bas, et les obstacles la concurrenceinterrgionale sont actuellement attnus au Canada,en Australie et en Suisse. Quelques pays (Allemagne,Finlande et Suisse) ont pris des initiatives pour faire jouerdavantage la concurrence dans les professions librales(avocats, architectes, etc.) et les secteurs artisanaux, quisont normalement soumis une rglementation lentreet un contrle de lexploitation, imposs par la loi ou pardes organismes professionnels. Certains progrs ontt galement raliss sur les recommandations visantla libralisation des horaires douverture des magasins(Allemagne, Italie, Autriche, Belgique, Danemark,Finlande, Grce et Pays-Bas) et le Japon a assoupli les res-trictions applicables aux grandes surfaces, alors que laFrance les a durcies. La concurrence dans le secteur finan-cier doit sintensifier au Japon, au Mexique et dans les paysde lUnion europenne, tandis quune certaine libralisa-tion des services spcialiss a eu lieu en Australieet en Irlande. Les premires initiatives pour unelibralisation accrue ont t prises dans les tlcommuni-cations (tats-Unis, Royaume-Uni, Australie, Finlande,Sude), llectricit (Royaume-Uni, Australie, Finlande,Norvge, Sude) et les chemins de fer (Allemagne,Royaume-Uni, Danemark, Mexique, Sude), tandis quunelibralisation lchelle de lUnion eruopenne se drouledans les secteurs des tlcommunications, des transportsariens et de llectricit.

    Innovation et technologie. Un certain nombre de pays,notamment le Japon, la France, lAutriche, la Core et leMexique, ont pris des initiatives importantes pour rfor-mer la politique en matire dinnovation. La plupart deces actions ont vis stimuler la diffusion de la technolo-gie et faciliter la croissance des entreprises fondessur les nouvelles technologies. Quelques pays (Japon,Finlande et Core) se sont employs accrotre consid-rablement les dpenses publiques au titre de la R-D.Dautres, notamment le Royaume-Uni, lAutriche, laRpublique tchque et la Nouvelle-Zlande, prvoientdaccrotre les dpenses publiques dans ce domaine, maisleurs efforts sont moins ambitieux. Parmi les modifica-tions des rgimes daide la R-D, il convient de citer larforme du crdit dimpt au titre de la recherche enFrance et au Mexique, ainsi que la mise en place rcentedun nouveau crdit dimpt la R-D au Portugal. LaFrance a galement cr de nouveaux rseaux thmati-ques de recherche, fonds sur des partenariats secteurpublic / secteur priv, qui visent stimuler linnovationet accrotre lefficacit de laide publique. Plusieurspays ont galement lanc des initiatives pour amliorerlaccs des entreprises au financement et au capital-risque :

    Encadr IV.2. Principales rformes de politique structurelle dans les annes 90 (suite)

  • 170 - Perspectives conomiques de lOCDE

    la plupart ont t rticents rformer le salaire minimum ou, plus gnralement, laisser slargir lventail des gains. De plus, seuls quelques pays ont sensiblementrduit le niveau et la dure maximale dindemnisation du chmage et des autres pres-tations de non-emploi. En revanche, nombreux sont ceux qui ont sensiblement durciles conditions douverture des droits ces prestations.

    bien que lon ait observune tendance plus gnrale

    venir en aideaux travailleurs bas salaire

    Un certain nombre de pays ont pris des mesures plus rsolues pour rduire lescots de main-duvre ou renforcer les incitations au travail des travailleurs bassalaires et inexpriments, conscients des graves problmes quils rencontrent sur lemarch du travail. Les impts sur les bas salaires ont t abaisss dans plusieurs pays(encadr IV.2), bien quils demeurent levs pour les autres catgories de travailleursdans nombre de pays europens. Les dispositifs de prestations lies lexercicedun emploi ont t dvelopps dans certains pays anglophones, et des efforts ont tsouvent faits pour mieux cibler les programmes actifs du march du travail sur lestravailleurs ayant connu de longues priodes de chmage et dont les chances deremploi sont faibles.

    Un effort particulier a t faitpour amliorer la qualit de

    lenseignement secondaire parrapport aux autres niveaux

    denseignement

    Dans le domaine de lducation et de la formation, bon nombre de pays ont pro-cd des rformes de lenseignement secondaire, notamment en renforant les liensentre lenseignement professionnel et lenseignement gnral. Les recommandationsconcernant la rforme de lenseignement de base ont t relativement moins suivies,ce qui peut partiellement sexpliquer par les importants efforts dj faits dans plu-sieurs pays avant la diffusion des recommandations de la Stratgie pour lemploi. Lesrformes opres ce niveau ont essentiellement vis amliorer linfrastructureducative et les taux de scolarisation des groupes marginaux. Les recommandationsconcernant lenseignement tertiaire ont t elles aussi moins suivies que celles relati-ves lenseignement secondaire. On constate cependant de sensibles diffrences dunpays lautre cet gard.

    en mme temps que desefforts taient faits pour

    faciliter la transition de lcole la vie active

    Un certain nombre de pays se sont efforcs damliorer le passage de lduca-tion la vie active en facilitant laccs au travail temps partiel. La place accorde la formation en entreprise dans le cadre de lenseignement professionnel secondaire at par ailleurs largie dans nombre de pays. De plus, un certain nombre de pays ontcherch crer ou dvelopper des programmes dapprentissage pour les jeunes.

    rformes gnrales des marchs financiers (Allemagne),rformes des marchs dactions (Allemagne, Autriche) etmesures destines faciliter laccs au capital-risque(Allemagne, France, Autriche, Belgique, Sude). Parmiles initiatives rcentes en matire de diffusion des techno-logies, on peut citer les incitations au dveloppementdorganismes de transfert de technologie (Autriche) et lesmesures visant renforcer lexploitation des brevets et en promouvoir la commercialisation (Japon, Autriche,Belgique).

    Esprit dentreprise. Un certain nombre de pays ont misen route ou prvoient de lancer des rformes destines allger les formalits administratives pour la cration

    dentreprises (Allemagne, France, Italie, Royaume-Uni,Australie, Autriche, Finlande, Mexique, Pays-Bas,Portugal et Espagne). LAllemagne a en outre tendu lesdispositions exemptant les trs petites entreprisesdes obligations relatives la protection de lemploi. Desmesures visant assouplir les contraintes de financementdes petites et moyennes socits ont t prises dans denombreux pays, notamment le Japon, lAllemagne, laFrance, lItalie, le Royaume-Uni, le Canada, lAustralie, leDanemark, la Finlande, les Pays-Bas, la Nouvelle-Zlande,la Norvge et la Sude. En Allemagne, en France et enAutriche, des initiatives ont t prises pour renforcer lesliens entre les PME et les centres de recherche.

    Encadr IV.2. Principales rformes de politique structurelle dans les annes 90 (suite)

  • volution du march du travail et Stratgie de lOCDE pour lemploi - 171

    O C D E

    Des progrs ont t galementfaits concernant lamliorationdu cadre dans lequel oprentles entreprises, mais il resteencore beaucoup faire pourintensifier la concurrenceet rduire la chargefiscale des PME

    Certains progrs ont t faits dans la plupart des domaines touchant lenvironne-ment des entreprises14. Plusieurs pays ont mis en uvre les rformes recommandespour amliorer la mise au point et la diffusion de nouvelles technologies, rduire lesinterventions et les subventions de ltat et encourager la cration dentreprises. Deplus, les pays auxquels une recommandation dans ce sens avait t adresse se sontefforcs dintensifier la concurrence dans certains secteurs de services. De nouvellesmesures sont cependant encore ncessaires dans ces diffrents domaines ; dans le casdu droit de la concurrence par exemple, des rformes de grande ampleur restent oprer. Par ailleurs, les recommandations visant allger la charge fiscale des petiteset moyennes entreprises (PME) ont eu un taux de suivi relativement faible, la raisonprobable en tant que les importants efforts dassainissement budgtaire entreprisdans le pass rcent ne laissaient gure de marge de manuvre pour des rductionsdimpts.

    Rformes de politique structurelle et volution du marchdu travail

    Les pays qui ont procd des rformes ont vu leurmarch du travail samliorer

    Compte tenu du caractre approximatif de lindicateur des taux de suivi, legraphique IV.6 tend montrer que les pays qui ont pris des mesures en rponse unpourcentage lev des recommandations de la Stratgie pour lemploi concernant lapolitique du march du travail ont souvent vu la situation de ce dernier samliorer15.En particulier, la plupart des pays ayant enregistr une forte baisse du chmage tendan-ciel et une amlioration de la situation globale du march du travail (Royaume-Uni,Canada, Australie, Danemark, Irlande, Pays-Bas et Nouvelle-Zlande) ont t parmi lesplus dtermins mettre en uvre la Stratgie pour lemploi. De plus, ils se sont sou-vent attaqus la rforme de dispositifs essentiels pour le fonctionnement du marchdu travail, notamment lindemnisation du chmage, les impts sur la main-duvre etle processus de formation des salaires (voir encadr IV.2). En revanche, la majorit despays confronts un chmage tendanciel lev ou croissant se sont jusqu prsentmontrs peu disposs appliquer globalement les recommandations relatives au mar-ch du travail formules dans la Stratgie pour lemploi.

    Une stratgie densemble estsouhaitable

    Le graphique IV.6 semble galement indiquer quun taux de suivi relativementlev peut tre ncessaire avant que se manifeste une baisse notable du chmage.Lune des raisons de ce phnomne est que les politiques (et les institutions) du mar-ch du travail ont des effets complmentaires sur ce dernier, et que les rformesmenes dans plusieurs domaines se renforcent donc mutuellement16.

    Cest sans doute aussi en raison de leur envergure que les rformes engages parles pays qui ont mis en uvre un pourcentage lev de recommandations ont reu unaccueil favorable de la population. Les rformes menes sur un large front ont

    14. LOCDE a galement ralis deux examens thmatiques sur ces questions (OCDE, 1996c, 1998a).15. Le graphique est ax sur les rformes du march du travail tant donn que les mesures prises dans les

    domaines de lducation et de lenvironnement des entreprises sont trop rcentes pour avoir eu unesensible incidence sur l'emploi. C'est notamment le cas des rformes du systme ducatif, dont leseffets sur le march du travail ne se concrtiseront vraisemblablement qu' moyen ou long terme.

    16. Coe et Snower (1997) apportent une justification thorique aux complmentarits des politiques et desinstitutions du march du travail. Elmeskov, Martin et Scarpetta (1998) fournissent un certain nombred'explications conomtriques prliminaires ces complmentarits. Ils estiment notamment que lesrglementations visant protger l'emploi et les impts sur l'utilisation du travail peuvent avoir uneffet de dsemploi plus significatif dans les pays o les ngociations sont menes au niveau de la bran-che sans gure de coordination et o les salaires ne s'ajustent pas totalement l'alourdissement descots de main-d'uvre.

  • 172 - Perspectives conomiques de lOCDE

    concern la plupart des travailleurs y compris ceux qui jouent un rle dterminantdans le processus de ngociation de salaire et pas simplement les groupes lamarge, comme cest souvent le cas des rformes parcellaires. De plus, la participationdirecte des partenaires sociaux la conception et la mise en uvre des rformesdans certains pays a probablement contribu crer un environnement favorable. Demme, les rformes du march du travail dans les pays ayant des taux levs de suiviont t souvent accompagnes de mesures visant intensifier la concurrence sur lesmarchs de produits. De ce fait, la modration des salaires qui a t en gnral lunedes composantes du processus dajustement du march du travail sest souvent tra-duite par une baisse des prix plus que par une augmentation des rentes des producteurs.

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    Graphique IV.6. Suivi de la mise en uvre des rformesdu march du travail et des performances, 1990-981

    Taux demploi tendanciel du secteur des entreprises2Variation 1990-98

    Taux demploi tendanciel (%)

    Coefficient de corrlation : 0.59t de Student : 3.10

    Taux de mise en uvre (%)

    Japon

    FranceNorvge

    PortugalSude

    Allemagne

    Espagne

    GrceBelgique

    Suisse

    ItalieAutriche

    Danemark

    Canada

    Irlande

    Pays-Bas

    Australie Royaume-UniNouvelle-Zlande

    Taux de chmage tendanciel3Variation 1990-98

    Taux de chmage tendanciel (%)

    Coefficient de corrlation : -0.51t de Student : -2.51

    Taux de mise en uvre (%)

    JaponFrance

    Norvge Portugal

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    ItalieAutriche

    DanemarkCanada

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    Pays-Bas

    AustralieRoyaume-Uni

    Nouvelle-Zlande

    1. Les tats-Unis ont t exclus de lchantillon cause du faible nombre de recommandations reues dans des domainesspcifiques. La Finlande a t exclue du fait de laccroissement brutal du chmage au dbut des annes 90, ce qui rendtrs difficile lvaluation du dveloppement de sa composante tendancielle ainsi que de lemploi tendanciel. Si ces deuxpays avaient t ajouts lchantillon, le coefficient de corrlation entre la mise en uvre et lvolution du chmagetendanciel serait rest statistiquement significatif, ce qui naurait pas t le cas de lemploi tendanciel.Voir OCDE (1999a) pour plus de dtails.

    2. Les taux demploi tendanciel du secteur des entreprises ont t calculs sur la base dune rgression sur lcart deproduction (voir graphique IV.2).

    3. Les donnes de chmage tendanciel proviennent des estimations de lOCDE du taux de chmage non acclrateur dessalaires (NAWRU).

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    Graphique IV.6. Suivi de la mise en uvre des rformesdu march du travail et des performances, 1990-981

    Taux demploi tendanciel du secteur des entreprises2Variation 1990-98

    Taux demploi tendanciel (%)

    Coefficient de corrlation : 0.59t de Student : 3.10

    Taux de mise en uvre (%)

    Japon

    FranceNorvge

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    ItalieAutriche

    Danemark

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    Australie Royaume-UniNouvelle-Zlande

    Taux de chmage tendanciel3Variation 1990-98

    Taux de chmage tendanciel (%)

    Coefficient de corrlation : -0.51t de Student : -2.51

    Taux de mise en uvre (%)

    JaponFrance

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    ItalieAutriche

    DanemarkCanada

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    Pays-Bas

    AustralieRoyaume-Uni

    Nouvelle-Zlande

    1. Les tats-Unis ont t exclus de lchantillon cause du faible nombre de recommandations reues dans des domainesspcifiques. La Finlande a t exclue du fait de laccroissement brutal du chmage au dbut des annes 90, ce qui rendtrs difficile lvaluation du dveloppement de sa composante tendancielle ainsi que de lemploi tendanciel. Si ces deuxpays avaient t ajouts lchantillon, le coefficient de corrlation entre la mise en uvre et lvolution du chmagetendanciel serait rest statistiquement significatif, ce qui naurait pas t le cas de lemploi tendanciel.Voir OCDE (1999a) pour plus de dtails.

    2. Les taux demploi tendanciel du secteur des entreprises ont t calculs sur la base dune rgression sur lcart deproduction (voir graphique IV.2).

    3. Les donnes de chmage tendanciel proviennent des estimations de lOCDE du taux de chmage non acclrateur dessalaires (NAWRU).

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    Graphique IV.6. Suivi de la mise en uvre des rformesdu march du travail et des performances, 1990-981

    Taux demploi tendanciel du secteur des entreprises2Variation 1990-98

    Taux demploi tendanciel (%)

    Coefficient de corrlation : 0.59t de Student : 3.10

    Taux de mise en uvre (%)

    Japon

    FranceNorvge

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    Allemagne

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    ItalieAutriche

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    Australie Royaume-UniNouvelle-Zlande

    Taux de chmage tendanciel3Variation 1990-98

    Taux de chmage tendanciel (%)

    Coefficient de corrlation : -0.51t de Student : -2.51

    Taux de mise en uvre (%)

    JaponFrance

    Norvge Portugal

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    ItalieAutriche

    DanemarkCanada

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    AustralieRoyaume-Uni

    Nouvelle-Zlande

    1. Les tats-Unis ont t exclus de lchantillon cause du faible nombre de recommandations reues dans des domainesspcifiques. La Finlande a t exclue du fait de laccroissement brutal du chmage au dbut des annes 90, ce qui rendtrs difficile lvaluation du dveloppement de sa composante tendancielle ainsi que de lemploi tendanciel. Si ces deuxpays avaient t ajouts lchantillon, le coefficient de corrlation entre la mise en uvre et lvolution du chmagetendanciel serait rest statistiquement significatif, ce qui naurait pas t le cas de lemploi tendanciel.Voir OCDE (1999a) pour plus de dtails.

    2. Les taux demploi tendanciel du secteur des entreprises ont t calculs sur la base dune rgression sur lcart deproduction (voir graphique IV.2).

    3. Les donnes de chmage tendanciel proviennent des estimations de lOCDE du taux de chmage non acclrateur dessalaires (NAWRU).

  • volution du march du travail et Stratgie de lOCDE pour lemploi - 173

    O C D E

    mais il faut du tempspour que les effets des rformesdeviennent visiblessur le march du travail

    Il apparat galement quil faut un certain temps avant que les rformes structu-relles ne se traduisent par une amlioration du march du travail. Les travailleurs etles entreprises doivent sadapter aux nouvelles conditions cres par les rformes, etlajustement peut se rvler coteux court terme. De fait, certains des pays ayantenregistr une baisse sensible du chmage tendanciel et une amlioration globale dumarch du travail (Royaume-Uni, Danemark, Irlande et Pays-Bas) ont commenc mettre en uvre des rformes ds le dbut des annes 80, et mme en Australie et enNouvelle-Zlande, les rformes essentielles remontent aux annes 80. En revanche,dans dautres pays qui nont entrepris dimportantes rformes quau dbut ou aumilieu des annes 90 (Canada et Espagne, par exemple), le chmage tendanciel nacommenc reculer que trs rcemment et dautres caractristiques du march dutravail ne se sont pas encore amliores.

    Il importe que le cadremacroconomique permetteune croissance forte,quilibre et durable

    La Stratgie pour lemploi soulignait la contribution que peut apporter la politi-que macroconomique lamlioration du march du travail en assurant un cadresolide, fond sur des finances publiques saines et la stabilit des prix. Ces conditionspeuvent affecter le chmage et lemploi par le biais dune baisse des taux dintrtrels. Une telle baisse tendra rduire les cots de production et encourager laccu-mulation de capital et la productivit du travail ; condition que les salaires rels nesalignent pas totalement sur la productivit, il en rsultera alors une dcrue du ch-mage17. Des conditions macroconomiques plus stables permettent aux entreprises deplanifier lavenir en tant davantage assures que les rformes ne seront pas brutale-ment inverses ou suspendues, et elles donnent aux gouvernements et aux autoritsmontaires une marge de manuvre plus grande pour faire face aux chocs imprvus.Le graphique IV.7 illustre certains des effets des fluctuations macroconomiques surle march du travail. Il montre que les pays qui ont russi contenir ces fluctuations reprsentes par les modifications de la variabilit des taux effectifs de chmage ont gnralement pu viter de fortes hausses du chmage tendanciel estim. Enrevanche, les pays ayant enregistr damples fluctuations macroconomiques ont

    17. Voir OCDE (1997) o sont plus longuement examins les liens entre la politique macroconomique etla situation du march du travail. Voir aussi Phelps (1994) et Blanchard (1997).

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    Graphique IV.7. Variabilit conjoncturelle et chmage tendanciel, 1990-98Variation du chmage tendanciel1 1990-98

    1. Les donnes de chmage tendanciel proviennent des estimations de lOCDE du taux de chmage non acclrateur dessalaires (NAWRU).

    2. Mesure par lcart type de la variation annuelle des taux de chmage.

    Variation de la variabilit2 des taux de