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OBSERVATOIRE DES MOBILITES DIGITALES - RESULTATS DE L’ENQUETE NATIONALE 1


Table des matières 1. Une étude pour comprendre les évolutions et les enjeux de la mobilité digitale, aujourd'hui et

demain .................................................................................................................................................................... 3

1.1 Une double expertise au service d’un décryptage prospectif de la mobilité digitale .................. 3

1.2 Un dispositif méthodologique robuste, à l’écoute des Français ................................................ 3

2. Les Français dans la mobilité et le digital : les principaux faits marquants ........................................... 5

2.1 Les Français et la digi-mobilité ................................................................................................. 5

2.2 La socio-démographie significative de ces 6 groupes ............................................................... 6

3. Zoom : six profils au quotidien .................................................................................................................... 9

3.1 Caractéristiques de rythme de vie et d’attentes ........................................................................ 9

3.2 Quelle répartition territoriale pour ces groupes de Français ? ................................................ 12

3.3 L’utilisation des transports publics par les 6 sociotypes ........................................................ 13

4. Les scénarios de mobilité digitale de demain .......................................................................................... 13

4.1 Vers un écosystème de services en adéquation avec les attentes digitales des voyageurs .... 13

4.2 Faciliter le déplacement : un prérequis ................................................................................... 15

4.3 « Espaces bavards », « sécurité » et « guidage », trois innovations plébiscitées .................... 15

5. L’essentiel de l’étude en 5 points .............................................................................................................. 16


1. Une étude pour comprendre les évolutions et les enjeux de la mobilité digitale,

aujourd'hui et demain

1.1 Une double expertise au service d’un décryptage prospectif de la mobilité digitale

• Les Keoscopies

Depuis 7 ans, Keolis a lancé Keoscopie, un observatoire de la mobilité des français et de leurs

modes de vie. Il s’agit d’études nationales et locales sur les habitudes de vie et de déplacement des

voyageurs pour mieux comprendre les évolutions et les enjeux de la mobilité d'aujourd'hui et

demain. Keoscopie s’inscrit dans une démarche de remise en cause des idées reçues et des

certitudes : s’appuyer sur l’observation du réel pour construire des politiques de mobilité sur mesure,

en phase avec les exigences des citoyens.

• L’observatoire Netexplo

L’observatoire Netexplo est un observatoire mondial indépendant, créé en 2007 sous le patronage

du Sénat et du Ministère de l’économie numérique. Il étudie l’impact du digital sur la société et les

entreprises. A ce titre, il propose une analyse exclusive sur la révolution digitale et les nouveaux

usages émergents du numérique, via une recherche conduite par le réseau d’experts et

d’observateurs de Netexplo à travers le monde.

• Un observatoire commun des mobilités digitales Keolis & Netexplo

En 2015, un partenariat entre Keolis & Netexplo est noué et a pour vocation de :

o questionner de quelle manière le digital transforme le métier d’opérateur public

o construire des politiques de mobilité sur mesure

o nourrir la R&D

o développer de nouvelles solutions digitales adaptées aux attentes des voyageurs, en

s’appuyant à la fois sur l’observation du réel et l’exploration des innovations.

1.2 Un dispositif méthodologique robuste, à l’écoute des Français

• L’observatoire des Digi’mobilités

o Il se fonde sur une démarche inédite de grande ampleur conduite pendant 14 mois,

entre 2015 et 2016, par Keolis et Netexplo. Son objectif principal est le suivant :

comprendre les évolutions et les enjeux de la mobilité aujourd'hui et dans le

futur, sous l’angle de la diversité des usages du digital.


o L’observatoire est séquencé autour de 3 étapes chronologiques :

1. L’exploration mondiale des innovations digitales d’aujourd’hui et de demain

- 2000 innovations, dont les usages concernent ou pourraient s’appliquer à la

mobilité, ont été recueillies et analysées par les experts internationaux de

Netexplo, présents sur tous les territoires et continents.

- Les 200 innovations les plus pertinentes ont été ensuite sélectionnées à la fois par

Keolis et Netexplo.

2. La sélection et l’élaboration de scénarios préférentiels pour Keolis

- Des ateliers de travail animés par Netexplo et composés de collaborateurs de

Keolis en France et à l’international ont été organisés avec pour objectifs de

projeter les 200 innovations sélectionnées dans le vécu de la mobilité et de

détourner les fonctionnalités en usages de déplacement pour imaginer les cibles

et tendances de voyages digitaux de la mobilité de demain.

- Le résultat de ces travaux a été l’identification de 15 parcours digitaux regroupés

en 4 scénarios, présentés sous forme de vidéos retraçant des modes de vie

optimisés par des services de « digi’mobilité ».

- Cette démarche est une mise en application directe de l’approche exploratoire de

Netexplo combinée au regard d’experts de Keolis.

3. Une grande étude nationale sur la mobilité et le digital

- Une étude quantitative effectuée sur le premier trimestre 2016 a permis de

confronter les scénarios issus de la phase exploratoire à l’observation du réel et

aux pratiques des citoyens eux-mêmes. Le questionnaire d’enquête réalisé

investigue et vérifie ainsi les pistes d’innovation retenues.

- Ce questionnaire comprend 171 questions couvrant :

� la connaissance des usages de la mobilité, des usages du digital et enfin du

digital en situation de mobilité

� la compréhension des attentes et des besoins de chacun en matière

d’assistance numérique

� les innovations digitales considérées comme prioritaires et projetées sous

l’angle du vécu et non de la technologie : chaque fonctionnalité a été traduite

et scénarisée en usage.

- L’étude, sous forme de sondage, a été conduite par l’institut TNS SOFRES :

� En offline par envoi postal de questionnaires afin d’éviter les biais d’une

enquête exclusivement online, et d’intégrer les différents niveaux de

familiarités digitales et d’équipements digitaux

� Auprès d’une taille d’échantillon encore jamais exploité sur ce type de

problématique : environ 3000 citoyens représentatifs, âgés de 13 à 85 ans,

sur la France entière, des territoires urbains aux territoires ruraux.


� S’adressant à tous les publics, quels que soient leur équipement digital (web,

smartphone, tablette, avec abonnement data ou non), leur pratique du digital

et leur utilisation avérée ou non des transports publics.

- Ce sondage comprend au final 2783 interviews d’une durée estimée à 1h30,

exploitées statistiquement par Netexplo et Keolis.

En définitive, la taille et l’angle de l’étude en font une démarche d’exploration des

tendances et usages unique : elle ne se focalise pas sur les voyageurs connectés mais

sur l’ensemble de la population française, en tenant compte de la diversité des profils.

Cette dimension permet de dépasser les biais liés à des individus déjà très « digitalisés » et de

dessiner les scénarios futurs intégrant les usages des individus qui rentreront plus tardivement

dans une pratique intensive du numérique.

2. Les Français dans la mobilité et le digital : les principaux faits marquants

2.1 Les Français et la digi-mobilité

• Une classification des Français a été opérée en fonction des deux thèmes qui polarisent le sujet

mobilité & digital:

o Premier thème : le niveau de service attendu dans les transports en commun (« Autonomie »

versus « Prise en charge »), mon indépendance versus mon confort de vie.

o Deuxième thème : la technologie (« High-tech » versus « Humain »), une mobilité complice versus

une mobilité assistée.

De cette hiérarchisation, 3 macro-groupes ont été établis, en fonction des usages et des

équipements. Ils sont divisés en 6 sous-groupes, dit socio-types :

o Groupe 1 : 31% de Digi’mobiles, suréquipés en numérique et grands utilisateurs du Web mobile. Ce

premier tiers est composé des représentants et ambassadeurs digitaux des villes intelligentes de

demain et sont déjà dans l’accélération digitale.

- Dont 21% d’Autonomes (en recherche de toujours plus de rapidité, de performance et de

flexibilité) et 10% d’Hyperactifs (une mobilité complice et communautaire).

o Groupe 2 : 39 % de Connectés, utilisateurs moyens équipés de smartphones mais très ancrés sur

le PC fixe, plutôt « Web Pratique ». Ce tiers intermédiaire, entre accélération et accession, évolue

mais craint de décrocher face aux innovations ; un accompagnement dans la transformation digitale

paraît nécessaire.

- Dont 14% de Suiveurs (en recherche de modernité pour plus de confort) et 25% Web

Assis (un besoin d’assistance pour plus de confort).

o Groupe 3 : 30% d’Offlines, peu équipés et peu utilisateurs d’internet. Ce dernier tiers est en

recherche d’accession au digital et requiert un soutien via le collaboratif et l’entraide.

- Dont 20% d’Isolés (en attente de prise en charge) et 10% de Fragiles (en assistance

humaine).


Sur ce schéma, figurent les trois groupes d’utilisateurs.

. Sur ce schéma, sont positionnés les 6 socio types.

2.2 La socio-démographie significative de ces 6 groupes

• Les Autonomes (21%) regroupent plutôt des cadres dynamiques :

o 53% sont des hommes,

o 65% sont âgés de 25-49 ans,

o 47% font partie des CSP+,

o Leur foyer se compose, pour 68%, de 3 personnes ou plus,

o 48 % ont au moins un enfant de moins de 13 ans.


• Les Hyperactifs (10%) se caractérisent principalement par des jeunes, étudiants ou en

recherche d’emploi :

o 40 % sont âgés de 13-24 ans,

o 54% sont des inactifs (étudiants ou en recherche d’emploi).

• Les Suiveurs (14%) ne possèdent pas de spécificité particulière ; cette catégorie est

transversale et intergénérationnelle :

o 56 % sont des hommes,

o 41% se situent dans les CSP-.

11%10%

31%34%

6% 7%

Répartition des âges

13 à 19 ans 20 à 24 ans25 à 34 ans 35 à 49 ans50 à 59 ans 60 ans et +

47%

26%

28%

CSP

CSP + CSP- Inactif

27%

13%14%

17%

15%14%

Répartition des âges

13 à 19 ans 20 à 24 ans 25 à 34 ans

35 à 49 ans 50 à 59 ans 60 ans et +

28%

18%54%

CSP

CSP + CSP- Inactif

44%

56%

Répartition par sexe

Femme Homme

20%

41%

39%

CSP

CSP + CSP- Inactif


• Les web assis (25%) se composent de jeunes seniors et seniors sans enfants à charge :

o 56% sont âgés de 50 et plus,

o 57% se trouvent dans un foyer sans enfants.

• Les isolés sont plutôt des hommes aux revenus plus modestes (20%) :

o 56 % sont des hommes,

o 41% se situent dans les CSP-.

• Enfin les Fragiles (10%), profil le plus senior, sont principalement des retraités vivant

seuls ou à deux et sans enfants à charge :

o 62% sont des femmes,

o 81% sont âgés de 60 ans et plus,

o 85% se trouvent parmi les inactifs (retraités),

o 58% des foyers se composent de 2 personnes et 33% sont seules,

o Pour 93% il n’y a pas d’enfants dans le foyer.

5% 3%12%

24%

20%

36%

Répartition par âge

13 à 19 ans 20 à 24 ans 25 à 34 ans

35 à 49 ans 50 à 59 ans 60 ans et +

26%

27%

47%

CSP

CSP + CSP- Inactif

7% 8%

12%

29%17%

27%

Répartition par âge

13 à 19 ans 20 à 24 ans 25 à 34 ans

35 à 49 ans 50 à 59 ans 60 ans et +

20%

41%

39%

CSP

CSP + CSP- Inactif


3. Zoom : six profils au quotidien

3.1 Caractéristiques de rythme de vie et d’attentes

L’Autonome (21%) vit à « deux cents à l’heure », c’est un hyperactif et un « hypermobile ». Véritable

2.0, il est le plus équipé du point de vue technologique :

o 90% de cette population sont équipés, principalement en smartphone. Avant tout mobinaute, il

est multi-device

o Son entourage est connecté, la moitié possède des équipements similaires aux siens

(smartphone 53% et tablette 49%)

o Son GPS est un atout clé, 57% l’utilisent régulièrement

o Enfin il a un accès internet multi, chez lui (95%), au travail (45%) et même sur les bornes wifi

(16%).

Les caractéristiques :

o Il a besoin d’un coach digital, un GPS de poche

o Il attend de la simplicité, de la fiabilité, de la performance et de l’anticipation

o Il est très ouvert à l’intelligence artificielle et à la robotisation.

Menant une vie bien remplie, il confie au digital le soin d’optimiser les corvées et tâches répétitives. Il est

pressé et cherche à se débarrasser de toutes les contraintes fonctionnelles possibles. Le numérique

prend donc chez lui la place d’un assistant « intelligent », sachant s’adapter pour lui apporter des

solutions simples et efficaces, et « coacher » ses performances.

Il est plutôt présent dans les périphéries de métropoles et les zones semi-rurales. En majorité

automobiliste, l’utilisation de son véhicule est statutaire et représente confort et liberté. Pour lui, les

transports en commun sont à emprunter par obligation mais il pourrait devenir un utilisateur occasionnel

si le digital lui en facilitait l’usage et l’accès.

L’Hyperactif (10%) est un natif du digital, inscrit dans son ADN. Nomade et changeant dans ses

usages, il s’adapte immédiatement à son environnement en temps réel, tant dans ses pratiques digitales

1% 1%1%

3% 12%

81%

Répartition âge

13 à 19 ans 20 à 24 ans 25 à 34 ans

35 à 49 ans 50 à 59 ans 60 ans et +

2% 13%

85%

CSP

CSP + CSP- Inactif


que dans son utilisation des transports publics (itinéraires, modes de déplacements collectifs, multi

applications).

La technologie est présente dans son quotidien :

o 90% d’entre eux sont équipés en digital, 69% sont des mobinautes

o 40% n’utilisent jamais de GPS

Ses caractéristiques :

o Dépendant au smartphone, à ses applications, aux réseaux sociaux et à ses communautés

online

o Il est en attente d’un complice numérique, une application interactive et susceptible de le

surprendre

o Il est en recherche d’expérimentations et d’innovations.

Sa communauté est son atout. Il aime se déplacer et tient peu en place. De nature ouverte et curieuse, il

s’adapte et réagit très vite. Son smartphone et sa communauté sont autant d’atouts contribuant à sa

volonté d’aventure. Le digital, sous forme d’application, devient son complice et l’assiste au quotidien.

Le plus souvent, l’Hyperactif est un trentenaire actif d’Ile-de-France ou de métropoles utilisant plusieurs

modes de transports en commun et ouvert aux solutions collaboratives.

Le Suiveur (14%) a peur du déclassement et désire accéder à une forme de modernité pour des

raisons identitaires et statutaires.

Ne possédant aucune spécificité discriminante, il est dans la moyenne nationale en termes d’usages

numériques, de présence territoriale et de caractéristiques sociodémographiques. Il s’agit d’un profil

attitudinal et transverse.

Son équipement digital est dans la moyenne :

o Près de 60% d’entre eux sont équipés

o Son équipement smartphone est dans la moyenne française ; idem pour le GPS

o Enfin, il a un accès internet chez lui (88%, également dans la moyenne française).

Les Caractéristiques :

o Il a besoin d’une prise en charge digitale gratuite, simple, accessible, High-tech comme Low-

tech.

Pour le Suiveur, la mobilité est synonyme de contraintes, d’inconfort et de stress. Il a besoin de soutien

et d’attentions constantes. Il veut rester dans la norme, « dans le coup » et a peur d’être dépassé. Le

service est un signe de reconnaissance, un élément important dans ses choix de marques ou de

fournisseurs.

Le Web Assis (25%) souhaite que le digital soit au service de l’amélioration des liens sociaux et de la

dimension humaine, notamment dans la mobilité. Il redoute la fracture sociale. En repli sur son foyer, il

est peu ouvert au changement.

Son équipement technologique est élémentaire, du type 1.0 :

o 50% sont néanmoins équipés, notamment en téléphone mobile sans abonnement data

o 92% ont un accès internet.



o Il est en attente d’un digital pour tous, simple, gratuit et Low-tech,

o Il reste très méfiant envers le digital « gadget »

o Il a besoin d’un digital qui réinvente le dialogue et le lien humain.

Son foyer représente une solution de repli et il aspire à vivre avec son temps mais sans risque

d’instabilité. Il tend à un dialogue et des interactions plus « humaines » et « en face à face ». Le digital

doit remettre le contact humain au cœur du dispositif, à travers des écrans et devices accessibles à

tous. Il éprouve une certaine méfiance envers un digital « intrusif » dont il se protège.

Le Web assis est principalement un senior (56% de 50 ans et plus) habitant les grandes villes ou en

périphérie et utilisant occasionnellement les transports publics.

Le Fragile (10%) vit une mobilité restreinte à quelques trajets familiers et obligatoires (santé, famille,

administration). Il est traditionnaliste et attaché aux rituels du quotidien.

75% d’entre eux ne sont pas équipés en digital :

o 33% d’entre eux ne possèdent aucun device

o 71% n’utilisent jamais de GPS.

C’est une population essentiellement équipée 1.0 :

o 57% d’entre eux utilisent un téléphone mobile sans forfait data

o 27% ont un accès internet à domicile.

Leur entourage leur ressemble : 45% possèdent un téléphone mobile classique et 46% aucun device.


o Il a besoin de confort physique et psychologique

o Il souhaite une présence humaine d’agents du transport public.

Traditionnaliste, le Fragile est ancré dans ses habitudes et reste fidèle à ses marques. Il bouge par

obligation ou pour rejoindre sa famille. La mobilité est réduite au maximum en empruntant les mêmes

trajets et les mêmes moyens de transports. Il recherche le confort psychologique grâce à l’attention

d’agents du transport public, qui le rassurent en situation de fatigue, de désorientation, et de stress.

Il s’agit majoritairement de retraités et d’inactifs, vivant en zones pavillonnaires proches des villes.

L’Isolé (20%), est conservateur et peu ouvert aux nouvelles technologies.

Il est équipé 1.0 :

o 60% sont équipés mais majoritairement en web 1.0

o 42% ont un téléphone mobile sans abonnement data,

o Le GPS est utilisé occasionnellement par 38% d’entre eux.


o Il a besoin de sécurité et de contacts humains activables avec ou sans digital.

L’Isolé a une mobilité contrainte à la voiture, par un manque de transports collectifs disponibles ; il vit la

mobilité comme une angoisse par manque de contact humain. Il est très conservateur : prudent, il se


replie sur ses habitudes et est peu ouvert aux technologies. Ses trajets sont familiers, il redoute les

impromptus comme la météo, l’état de la route ou la foule. Il se sent otage de l’isolement.

Les Isolés sont des actifs aux revenus modestes, résidant en milieu rural et semi-rural.

Ces six groupes, au cœur de la démographie française, ont des attentes très différentes, en

partie dictées par leur mode de vie. Ce qui les rassemble pourtant c’est une recherche de

services combinant digital et humain.

3.2 Quelle répartition territoriale pour ces groupes de Français ?

Pour les besoins de cette étude, les départements et régions françaises ont été classifiés en 7

catégories territoriales : les départements à dominante rurale, les « petites villes », les « villes

moyennes », les départements mixtes intégrant de « grandes villes », les métropoles, la grande

couronne et le cœur Ile-de-France.

4 typologies sont présentes dans toutes ces catégories : les Autonomes, les Suiveurs, les Web Assis et

les Fragiles.

A l’inverse, les Hyperactifs, possédant un ADN digital habitent principalement en Ile-de-France.

o 1 sur 3 habite en Cœur IDF

o 1 sur 2 habite en IDF (cœur + grande couronne)

50%

22%

18%

8% 2%

Répartition des Hyperactifs

IDF (cœur + grande couronne) Dpt

avec métropoleDpt

avec grandes villes

Dpt dominante rurale

Dpt

Mixte


Concernant les Isolés, peu ouverts au digital, 1 sur 3 habitent dans les départements à dominante

rurale.

3.3 L’utilisation des transports publics par les 6 sociotypes

• Une utilisation des transports en commun différente selon les catégories.

Les Hyperactifs sont les premiers utilisateurs et abonnés des transports publics. 68% d’entre eux

sont des utilisateurs hebdomadaires voire abonnés et 13% des occasionnels.

Les Autonomes, préférant leur voiture, sont uniquement 14% à utiliser les transports en commun

chaque semaine. 13% sont des occasionnels et 16% sont abonnés aux transports en commun.

Les Web assis sont composés à 11% d’utilisateurs hebdomadaires, 16% occasionnels et 13% sont

abonnés aux transports en commun.

Les Suiveurs sont composés à 23% d’utilisateurs hebdomadaires et jusqu’à 36% en intégrant les

occasionnels. 25% d’entre eux sont abonnés aux transports en commun.

Les Fragiles, dont les déplacements sont restreints, sont constitués à 10% d’utilisateurs

hebdomadaires, 25% d’occasionnels et 13% d’abonnés aux transports publics.

Les Isolés, dont les principaux déplacements se font en voiture ont un usage du transport public très

réduit. Moins de5% sont des utilisateurs occasionnels et 5% uniquement sont abonnés aux transports

publics.

4. Les scénarios de mobilité digitale de demain

4.1 Vers un écosystème de services en adéquation avec les attentes digitales des voyageurs

15 scénarios de services ont été imaginés durant la seconde phase de l’observatoire (détaillée en

chapitre 1.2, « la sélection et l’élaboration de scénarios préférentiels pour Keolis »). A travers une

8%

22%

30%

33%

7%

Répartition des Isolés

IDF (cœur + grande couronne) Dpt

avec métropoleDpt

avec grandes villes

Dpt dominante rurale

Dpt

Mixte


cinquantaine de questions détaillées, ils ont été soumis aux répondants sous l’angle du vécu et non de

la technologie.

1. « Pas à Pas » : je suis guidé step by step tout au long de mon parcours (itinéraires au choix,

meilleur itinéraire), sur mon ordinateur en amont, puis pendant mon voyage sur des écrans publics

digitaux (bornes, écran interactifs) ou sur mon smartphone.

2. « Guide des quartiers » : j’obtiens instantanément des informations pratiques (carte interactive ou

annuaire téléchargés) sur n’importe quel quartier ou ville où je me trouve, sur mon smartphone.

3. « Help par SMS » : je reçois dans l’instant une réponse par SMS à n’importe quelle question

concernant mon déplacement et sur tout type de téléphone (service Low-Tech).

4. « Help en Tchat » : je dialogue par Tchat avec un membre de la communauté « transports

publics » en ligne - un agent, un conseiller du service client ou un ambassadeur voyageur - via mon

smartphone ou via une borne digitale en station. Il répond à mes questions concernant un

déplacement en cours ou à venir.

5. « Bornes Help » : une borne de dialogue - digitale, visiophone ou appel (Low-Tech) - me permet

d’entrer en relation avec un agent pouvant m’apporter renseignement et aide en cas de besoin.

6. « Voyageurs ambassadeurs » : des voyageurs ont accepté de contribuer à l’amélioration des

déplacements de tous les usagers voyageurs en intégrant une communauté digitale d’entraide ; ils

interviennent via leur smartphone, par téléphone ou directement durant leur déplacement.

7. « Espaces bavards » : le mobilier urbain est connecté, il devient un support d’information digitale

et de relation client. Je reçois les informations (horaires, correspondances, trafic, ressources à

proximité…) soit en push sur le smartphone (on me reconnait et me géolocalise) ou directement sur

des écrans publics interactifs dans les bus, les tramways, les stations, sur les abribus, …...

8. «Achat et paiement à l’usage en ligne ou sur smartphone » : via un système de paiement en

ligne, je règle mes frais de transport, pour moi et / ou ma famille, au réel en fin de mois.

9. « Ecosystème / quartiers » : l’agglomération et les transports publics collectent des données et

me poussent des informations (circulation, sécurité, météo, qualité de vie) en temps réel, via mon

smartphone ou en affichage interactif sur un mobilier urbain, durant mon trajet.

10. « Itinéraire selon la météo » : j’adapte mon parcours en fonction des informations météo, via mon

application Smartphone, un site web ou les bornes interactives du mobilier urbain.

11. « Full profiling perso » : une banque de données où sont stockées des informations personnelles

(destinations, préférences) permettant de reconnaitre le voyageur, de lui proposer une information

personnalisée et un service adapté, en temps réel.

12. « Reconnaissance faciale » : un système de reconnaissance faciale automatique (badge, capteur,

smartphone) est installé, me détecte et me permet d’obtenir une information personnalisée et un

service adapté en temps réel.

13. « Robots Help » : des robots d’information (trafic, itinéraires, fonction sécuritaire…) à l’aspect

humain dans les gares, stations ou espaces publics me renseignent.

14. « Help Handicaps » : un accompagnement et des conseils personnalisés me sont prodigués selon

mes handicaps via mon smartphone, une oreillette etc.

15. « SOS Sécurité » : un système de type bornes digitales interactives, smartphone, vidéo-

surveillance, intervention robotique, visioconférence, etc. d’assistance à la personne est à ma

disposition en cas de danger ou de sentiment d’insécurité.


4.2 Faciliter le déplacement : un prérequis

L’étude confirme que la recherche d’itinéraire & l’information voyageur, l’achat et la validation intégrés sur

smartphone sont prioritaires, en revanche ils sont perçus comme des fondamentaux et un minimum

requis pour faciliter et simplifier l’usage du transport public dès à présent.

4.3 « Espaces bavards », « sécurité » et « guidage », trois innovations plébiscitées

Trois grandes thématiques sont plébiscitées et universelles quels que soient les 6 groupes et profils de

mobilité digitale : les espaces bavards (mobilier urbain connecté), la sécurité et le guidage.

1. Les « Espaces bavards » se distinguent : du Low-tech au High-tech avec à un

environnement et un mobilier urbain connecté & interactif

Sur mon smartphone, j’ai téléchargé mon application dédiée au transport public. A proximité

d’un mobilier connecté (dans le métro, tramway, bus ou même dans une station de vélos en

libre-service), je suis reconnu. Des informations personnalisées et géolocalisées me sont alors

envoyées par notification sur mon smartphone.

Avec ou sans smartphone, je peux également interagir avec ce mobilier, m’identifier ou non,

chercher des informations et réponses à mes questions, mes itinéraires, … Les réponses sont

personnalisées ; s’agissant d’un itinéraire, je peux imprimer ou le transférer sur mon

smartphone.

2. La sécurité, du « SOS Sécurité » sur smartphone aux « bornes Help » interactives : du

High-tech au Low-tech mais sans oublier l’humain.

« SOS Sécurité ». Je sors tard le soir en transports en commun. Je ne suis guère rassuré.

Heureusement sur mon smartphone un bouton d’alerte est disponible. En l’activant plusieurs

possibilités s’offrent à moi : être géolocalisé, alerter des agents du transport public ou la

communauté de voyageurs connectés, appeler un centre de sécurité et être mis en contact

avec un agent.

« Bornes Help ». Bien plus de présence humaine me plairait. Une information nécessaire, un

sentiment d’insécurité, des « bornes de dialogue » digitales sont à disposition. Un simple

bouton pour entrer immédiatement en contact et échanger avec un agent par appel, en visio,

vidéo ou en tchat.

3. Le guidage

L’exigence de guidage dgital regroupe à la fois :

- les fonctionnalités de GPS du transport public, pour un accompagnement mutlimodal, et

pas à pas

- le « Help par SMS » accessible à tous

- et les « Guide des quartiers ».


5. L’essentiel de l’étude en 5 points

1. Un observatoire des mobilités digitales conduit via une méthodologie robuste, par séquence de

découvertes

• Un objectif prospectif & opérationnel à la fois : comprendre les évolutions et enjeux de la

mobilité aujourd’hui et demain, sous l’angle des usages du digital et assorti de solutions

innovantes qui répondent aux attentes exprimées.

• Une étude nationale d’une ampleur inédite auprès de tous les profils de Français quels que

soient leur équipement digital ou leurs usages des transports en commun ; près de 3000

répondants de 13 à 85 ans, de tous les territoires français.

• Une étude qui fait suite à une démarche approfondie de repérage des innovations digitales au

plan mondial : près de 2000 au départ, puis 200 parmi les plus pertinentes et prioritaires,

regroupées au final en scénarios de voyages digitaux de demain.

2. Des données mises en perspective pour embrasser et comprendre tous les profils de Français

• Un observatoire s'intéressant aux Français sous l’angle double de la mobilité et du digital ce qui

conduit à une classification des profils de Français en fonction de leurs attentes vis-à-vis de la

de la technologie et de la dimension humaine d’une part, mais aussi de leur mode de

déplacement - de la plus grande autonomie à un besoin de prise en charge d’autre part

• Ces données ont été enrichies avec les données de typologies de territoires en France, des

zones les plus urbaines aux plus rurales

• Des données dont les croisements et la mise en perspective viennent enrichir la

compréhension précise des attentes des Français en matière de mobilité digitale.


3. Trois grands groupes à la répartition équilibrée qui remettent en question l’idée reçue d’un

« voyageur tout numérique univoque »

• L’étude vient nuancer l’idée reçue du « tous numériques » : elle démontre que les Français

ne sont pas tous des voyageurs numériques dans une seule et même catégorie

homogène.

• Trois groupes se distinguent avec une répartition quasiment identique, d’un tiers, un tiers,

un tiers : les Digi’mobiles, les connectés et les offline. Ces groupes sont structurés en

fonction d’un double enjeu : l’accélération digitale d’un côté et l’accession au digital, encore

hétérogène, de l’autre.

• Les Digimobiles sont les représentants et ambassadeurs de la ville intelligente». Ils sont

déjà dans l’accélération digitale ; les Connectés se situent entre accélération et accession,

ils évoluent pour ne pas décrocher face aux innovations et ont besoin d’accompagnement

dans cette transformation ; enfin, les Offlines sont les moins « digitalisés » et nécessitent

un soutien plus prononcé notamment via du collaboratif et de l’entraide, mais également

une approche Low-tech et humaine.

4. Six sociotypes qui dérivent des 3 groupes, afin de dresser une segmentation plus fine encore

des Français dans la mobilité et le digital

• Les trois groupes identifiés (Digi’Mobiles, Connectés et Offlines) ont été découpés en 6

sociotypes : Autonomes, Hyperactifs, Suiveurs, Web assis, Fragiles, Isolés.

• Chacun de ces sociotypes répond à des caractéristiques propres en matière de familiarité

digitale, usage du transport public, style de vie, comportements dans le déplacement mais

aussi en fonction de leurs territoires d’implantation. Ils manifestent des attentes variables

en termes de bénéfices et d’assistance dans la mobilité.

• Cette segmentation conduit aussi à une sous-segmentation encore plus fine encore en 11

sous-catégories, pour une analyse opérationnelle plus précise et propre à une déclinaison

hyper locale et pour une analyse territoriale pour des solutions sur mesure.

5. Des réponses sous forme de scénarios qui font la part belle à l’humain plutôt qu’à la technologie

• L’étude confirme que la recherche d’itinéraire et l’information, l’achat et la validation

intégrée sur smartphone sont des fondamentaux et un minimum requis. Elle indique

également qu’une réponse digitale est possible pour le plus grand nombre, si l’on adresse

correctement les distinctions identifiées entre accélération du digital pour les uns et

accession au digital pour les autres. Ceci implique de penser High-Tech mais aussi Low-

Tech et de combiner la technologie et l’humain.

• Le digital doit dès lors faire la part belle au smartphone mais également intégrer des

mobiliers urbains connectés. Il facilite les interactions et l’entraide, permet de créer du lien

et de nuancer les contours d’une fracture numérique qui isole.

• Trois fonctionnalités clés sont universelles quels que soient les sociotypes de mobilité

digitale : le guidage, l’environnement « bavard » (le mobilier urbain connecté) et la sécurité.


L’Observatoire des mobilités digitales sera prolongé avec la déclinaison à venir des Digi’mobilités pour des

solutions sur-mesure dans chaque ville des 13 smart cities présentées ci-dessous.

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