Observatoire Cetelem 2013 : le consommateur européen en mode alternatif

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    Le consommateureuropen en modealternatif

    2013

    fait

    main

    rcup

    achatgroup

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    SynthSe .....................................................................................................................................2

    tude .............................................................................................................................................8Mral s erps : as la jrs mllrs ...................................................................8La csmma alrav v ma cra ..............................................................18 crs rabl, csmmar rabl .......................................................................................29u csmma 100 % cc .......................................................................................36Csmmr rspsabl, ac q sacclr ..............................................................45

    Sommaire

    MthodoLogieLes analyses et les prvisions ont t ralises en dcembre 2012 par LObservatoire Cetelemen partenariat avec le cabinet dtudes et de conseil BIPE, sur la base dune enqute menepar TNS Sores en novembre 2012.Plus de 6 500 personnes interroges par Internet dans 12 pays dEurope : Allemagne (DE),Belgique (BE), Espagne (ES), France (FR), Hongrie (HU), Italie (IT), Pologne (PL),Portugal (PT),

    Rpublique tchque (CZ), Roumanie (RO), Royaume-Uni (UK) et Slovaquie (SK) avec deschantillons reprsentatis dau moins 500 individus des populations concernes.

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    La consommationalternative :nous nen sommes quau tout dbut

    Cela ait plusieurs annes que le consommateur europen sest mis en mode gestionde crise . Il nen a pas eu le choix, lui qui encaisse depuis quatre ans les consquences dune

    crise qui ne lui a laiss aucun rpit. Crise nancire, puis crise conomique, enn crise desdettes souveraines, rien ne lui a t pargn. Un chmage au plus haut dans la zone euro aeu raison de son moral. Les politiques dajustement budgtaire en cours dans la plupart despays europens auront raison de son pouvoir dachat qui, de toute vidence, devrait baisseren 2013. Face toutes ces contraintes, le consommateur europen nest pas rest passi.Au contraire, il a montr toute sa ractivit et sa capacit dadaptation. Bien sr, il a arbitrautant que possible ses dpenses et na pas hsit non plus couper celles qui lui parais-saient les moins utiles. En permanence la recherche de la meilleure aaire, il comparemticuleusement les prix et les ores avant de se dcider. Ceci lincite attendre lespromotions et les soldes.Mais ces leviers sont dj pleinement utiliss par les Europens, qui doivent aujourdhuitrouver de nouvelles solutions pour aire ace cette crise qui dure. Ces solutions existentet se trouvent dans la consommation alternative. Troc, produits doccasion, achats groups,location, achat au producteur, change de services sont autant de phnomnes quisont dj une ralit pour de nombreux Europens. Mais les volutions conomiques,technologiques et socitales nous ont penser, LObservatoire Cetelem, que nous nesommes quau tout dbut dun phnomne durable. La consommation alternative vaprendre une place de plus en plus importante dans nos vies au cours des prochainesannes, cest ce que nous disent les 6 500 personnes que nous avons interroges danscette dition 2013 de LObservatoire Cetelem.Fidle sa vocation initiale,LObservatoire Cetelem a donc men une tude prospectiveain de dtecter les grandes tendances de consommation des prochaines annes.

    Bonne lecture,

    Flavien Neuvy, responsable de LObservatoire [email protected]

    www.observatoirecetelem.com

    @obs_cetelem

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    2 LObservatOire CeteLem 2013- SYNTHSE

    Il na chapp personne que lEurope est en crise, encoremoins aux consommateurs. Une crise durable, que certainsdnissent comme systmique, tout comme est durable lejugement des consommateurs sur la situation de leur pays.Pour la cinquime anne conscutive, soit depuis 2008, pointde dpart de la crise nancire, ils accordent une note ten-danciellement la baisse la situation de leur pays, qui stablit un trs aible niveau moyen de 3,6/10 en 2013. Toutesles nations tudies par LObservatoire Cetelem 2013 ont le

    Le consommateureuropenen mode alternatif

    moral en berne ; la Rpublique tchqueet lEspagne connaissent les baissesles plus sensibles. LAllemagne resteen haut du classement avec une notede 5,9/10, trs loigne des 2,4 accor-ds par le Portugal. Plus que jamais,lcart, le goure devrait-on dire, estgrand entre les pays qui voient la vie enrose et ceux qui la vivent en noir.

    Un sentiment gnral de rise qui perdure

    Autre constante de LObservatoire Cetelem, la capacit desEuropens juger leur situation meilleure que celle de lanation o ils vivent. Ils lui accordent une note moyenne quifirte avec les 5 points, les Allemands se montrant une oisencore les plus optimistes, situation conomique oblige ! Deaon spectaculaire, les habitants dEurope du Sud semblenttmoigner par cette note dune prise en compte, voire duneacceptation passe de la situation critique de leur pays qui

    ne rejaillit pas directement sur leursituation personnelle. En Espagne, ledirentiel stablit + 2 au bncede la situation personnelle, + 1,7 pourlItalie et + 1,5 pour le Portugal. Notonsaussi que les habitants dEurope delEst sont globalement plus inquietsque ceux dEurope de lOuest.

    Une situation personnelle plus avorale

    Derrire cette aade globale relativement terne, les acettesconomiques lies la consommation ne sont gure plusbrillantes. Les Europens sont, au mieux, attentistes et rser-vs, au pire, rsigns voire mme dprims. 6 sur 10 dclarentquils nont pas les moyens de consommer, les habitantsdEurope du Sud tant les moins gns par cette situation.34 % ne pensent pas augmenter leurs dpenses dans lavenir.Et si 17 % ne pensent pas avoir les moyens de le aire, ils

    saccordent aussi dire quils nen ont pas envie. Ce dernierchire est multipli par deux quand il sagit dexprimer son

    intention daugmenter ses dpensesdans lavenir. 34 %, il connat unebaisse spectaculaire de 20 points parrapport lanne prcdente. Pour tousles postes traditionnellement cits dansLObservatoire Cetelem, dix pays ins-crivent leurs intentions la baisse.Mme le poste voyages et loisirs, qui

    reste en tte du classement, nest paspargn par ce dsaveu. Fg. 1

    Ni les moyens ni lenvie de onsommer

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    Fg. 1 -AUJOURDHUI, AVEZ-VOUS LES MOYENS DE cONSOMMER ?

    (en %)

    Source : LObservatoire Cetelem 2013.

    Je nai pas du tout les moyens de consommer

    Je nai pas vraiment les moyens de consommer

    Jai les moyens de consommer

    Cest le pourcentagedEuropens nayant pas

    vraiment les moyensde consommer.

    59 %

    M.12 pas

    3LObservatOire CeteLem 2013- SYNTHSE

    En attendant des lendemains deconsommation qui chantent, les Euro-pens se serrent la ceinture au prsent.87 % dentre eux souhaitent limiterleurs dpenses. Les Allemands sortentune nouvelle ois du lot avec seule-ment 70 % de consommateurs quiadopteront un plan de rigueur person-nel. Mais, la manire des ches degouvernement, ils ralisent des arbi-trages qui pargnent certains postesbudgtaires. Alimentation, sant,

    transports et tlcoms ne verront pasleur primtre conomique rduit. Lesdeux premiers peuvent tre considrs

    comme des onctions primaires intouchables. Le troisimeest corrl la situation du march ptrolier qui connat etconnatra une hausse des prix, ce dont les Europens ontbien conscience. Pour autant, ils ne peuvent se passer deleur vhicule, notamment pour aller trava iller. En apparenceplus surprenant, le quatrime qui associe tlphonie et Inter-net, a acquis une dimension utilitaire et sociale incontournable.Utilitaire, nous le verrons, pour matriser sa consommation.Sociale, car ils sont les nouveaux symboles de la russite ,notamment dans les pays dEurope de lEst.En toute logique, les intentions dpargne sinscrivent lahausse (40 vs 31 %), et ce, de aon signicative dans les pays

    dEurope de lEst traditionnellement peu sensibles aux co-nomies. En revanche, Espagnols et Portugais saccordent considrer que la crise ne leur ore pas le luxe dpargner.

    Quatre postes pargns par la rigueur

    DE ES IT PLUK SK BE FR PT CZHU RO

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    Cest le pourcentage dEuropensqui eront appel lentraide

    ou lchange dans les annesqui viennent.

    52 %

    Lentraide intresse aussi 1 Europen sur 2, particulire-ment ceux qui, comme les Italiens ou les Hongrois,connaissent des politiques daustrit draconiennes. Plustonnamment, lchange de services et le partage sontsouvent voqus pour consommer diremment. 19 % desPolonais sont ainsi prts partager leur tlviseur. Le airesoi-mme (ou aussi DIY, pour Do It Yourself), connat ga-lement un engouement sans prcdent et sans rontires.Cuisine (93 %), bricolage (77 %), rparations (64 %) ou

    encore couture/tricot (52 %) sont lesprincipaux objectis poursuivis. Enin,les ormules de location ou dabon-nement semblent devoir intresser unnombre grandissant dEuropensdans de multiples domaines. Sports/loisirs et bricolage pour le premier ;Sant, entretien et vhicule pour lesecond. Fg. 2

    De nouveau omportements pour une onsommationmoins fnanire

    Derrire cette volont de rduire ses dpenses se cachentdautres enseignements qui clairent pour partie les nou-veaux comportements des consommateurs europens.44 % des Europens acceptent cette situation et consi-drent que rduire ses dpenses est une habitude quoti-dienne. Pour beaucoup, particulirement chez les Belgeset les Allemands (plus de 50 %), cest mme un acte choisi.

    Ces deux rsultats semblent conrmer que les Europensont dnitivement adopt la crise comme lment cl deleur vie. Ils se recentrent alors naturellement sur des com-portements rationnels que nauraient pas renis les cono-mistes classiques, comportements aisant cho ceux

    observs il y a plus de vingt ans lacration de LObservatoire Cetelem.93 % sont la recherche du meilleurrapport qualit/prix lorsquils consom-ment. Mieux encore, 82 % sont enqute, avant toute chose, du prix leplus bas.

    Une notion de prix qui na jamais taussi foue entre low-cost, hard dis-count, soldes, Internet. En ce sens, ilaudrait parler de prix juste plutt quede prix bas. Fg. 3

    Le hoi de ne pas suir la rise

    DE ES IT PLUK SK BE FR PT CZHU RO

    Fg. 2 - DANS LES ANNES QUI VIENNENT, PENSEZ-VOUS FAIRE DAVANTAGE APPEL LENTRAIDE, LcHANGE DE PRODUITS OU DE SERVIcES/cOUPS DE MAIN,PLUTT QUE DE PAYER ?

    (en % des rponses Tout fait et Plutt )

    Source : LObservatoire Cetelem 2013.

    43

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    Dans un contexte toujours plus concurrentiel, les marquesrestent des repres, mais nont pas dautre choix que celuide sadapter. 58 % des Europens leur accordent leurconiance particulirement les Roumains , les Belges,les Portugais et les Italiens tant les plus sceptiques.En priorit, il leur aut relever le d des marques distributeursqui non seulement proposent des prix bas mais savent dsor-mais sadapter aux attentes et aux envies des consommateurs.Autre concurrence majeure, celle des magasinshard discount,paraitement intgrs dans le paysage consumriste par-ticulirement en Allemagne, au Portugal et en Pologne

    et plbiscits quelles que soient lesorigines sociales des consommateurs.Pour autant, la dimension nancirene rsume pas elle seule les actesdachat venir.Au i l des annes, les consomma-teurs ont pleinement compris le sensexact de lpicurisme qui conjuguerugalit et plaisir. 61 % sont ainsiprts acheter moins pour consom-mer mieux.

    Des marques qui doivent aire ae

    Fg. 3 - DANS LES ANNES QUI VIENNENT, RDUIRE VOS DPENSES SERA PLUTT

    (en %)

    Source : LObservatoire Cetelem 2013.

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    subi/involontaire,

    choisi/volontaire

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    DE ES IT PLUK SK BE FR PT CZHU RO

    Si cette consommation de crise nous ramne vers le pass,rminiscence dune rgle conomique o la conrontationde lore et de la demande devait aire merger le prix le plusjuste, el le rvle aussi des tendances promises sinstallerdurablement. En premier lieu, il convient de souligner le rleessentiel, dnitivement occup par Internet dans la

    consommation. Un outil qui augure des changements decomportement radicaux soprant une vitesse ulgurante.Ainsi 6 Europens sur 10 se connectent dsormais au moinsune ois par semaine, les champions toutes catgories restantles Britanniques. Si 78 % dentre eux ont dj eectu un achat

    sur Internet, 17 % rsistent encore etdclarent ne pas vouloir cder aux si-rnes du e-commerce. Les soucis descurit, plutt louest, et limpossibilitdtre au contact des produits, plutt lest, expliquent cette attitude. Internet

    est avant tout vant comme une sourceincomparable dinormation pour eec-tuer le meilleur achat possible. 78 % desEuropens utilisent ainsi, en amont deleurs achats, des comparateurs de prix.

    La onsration dInternet

    Cest le pourcentagedEuropens qui seront

    contraints de rduire leursdpenses dans les annes

    qui viennent.

    56 %

    M.12 pas

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    Autre enseignement, les consommateurs sappropr ientune conscience sociale qui, si elle se traduit vraimentdans les aits, est susceptible de grandes rpercussionssur la production et la distribution. 55 % des Europens sedclarent prts consommer responsable. Priorit despriorits : la limitation des consommations en eau et en

    nergie. 96 % sy engagent, un indice que les discours desclimato-sceptiques ne semblent pas vritablement porter.Autre engagement trs ort, la volont de consommer desproduits de saison pour 95 % des Europens et de consommer

    local pour 89 % dentre eux. Ce derniersouhait est particulirement marqudans les pays dEurope de lEst. Dansun autre registre, lachat dappareilslectromnagers durables est reven-diqu par 8 Europens sur 10.

    Plus anecdotique, ils seraient 29 % aire appel un coach pour prendreen charge leur alimentation. Fg. 4

    La onfrmation du onsommer responsale

    Fg. 4 - DANS LES ANNES QUI VIENNENT, QUE PENSEZ-VOUS FAIRE EN TERMESDE cONSOMMATION DURAbLE ?

    (en %, moyenne 12 pays)

    Source : LObservatoire Cetelem 2013.

    Fare attet mter ma

    csmmatdea, dectrct,

    de carrat

    Csmmer desprdts de sas

    Veer rdre mesdchets/ms jeter

    96

    95

    93

    91

    89

    89

    Prvgeres appares

    ectrmagersdraes, tte es garder psgtemps et

    avr des mdesms vats

    Prvger espemets

    techgesdraes, tte es garder psgtemps et

    avr des mdesms vats

    Prvger esprdts ca

    Et ils seront bientt 88 % le aire. Indice supplmentaire quiconrme la naissance dune consommation 2.0, 26 % des Euro-

    pens jugent quils seront de plus en plus lcoute des rseauxsociaux, 43 % des Britanniques exprimant ce point de vue.Internet sarme ainsi plus que jamais comme lunivers quivoit se rejoindre les aspirations individuelles et les compor-tements collectis, o le Moi, je rpond au Yes we can .40 % des Europens pratiquent ainsi les achats groups pourobtenir les meilleurs prix ; 61 % adopteront la mme dmarchedans un utur proche.Le rseau permet aussi loccasion de connatre un secondsoufe, puisque 60 % des personnes interroges ont prati-qu lexercice. Exercice trs stimulant en priode de tesde n danne lorsquil sagit de revendre les cadeaux quelon ne souhaite pas garder.

    Autre orme dutilisation dInternet poureectuer ses achats (relis cette ois

    un retrait physique en magasin), le driveest envisag par 43 % des consomma-teurs. Plus de 60 % des Polonais et desHongrois senthousiasment cette ide.Au plan technologique, lutil isation dessmartphones semble galement pro-mise un bel avenir. 33 % des Euro-pens sont prts les utiliser pourscanner un code au moment dache-ter et 30 % sen servir pour payer, la manire dune carte bancaire. Deuxides qui rebutent principalement lesBelges et les Franais.

    M.12 pas

    Cest le pourcentagedEuropens qui erontattention limiter leur

    consommation deau,dlectricit, de carburantdans les annes

    qui viennent.

    96 %

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    Qualit

    Prix

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    Si ces rsultats ont merger une espce de consommationalternative, en ligne avec les mouvements socitaux qui ontbouscul ces derniers mois les dmocraties europennes,dautres donnes enregistres conrment la proondeur decette mutation en cours. Ainsi, 60 % des Europens sou-haitent se mettre la recherche de circuits courts pour e-ectuer leurs achats. Plus radical encore, 75 % sont prts acheter directement aux producteurs, les habitants despays dEurope de lEst tant les plus enclins le aire (81 %).Des intentions qui, si elles se concrtisent, constitueront unvritable d pour la distribution dans son ensemble.

    Autre orme de consommation alter-native considre comme pertinente,le troc sduit plus de la moiti despersonnes interroges, et mme 75 %des Portugais.La rcup ait encore de plus nom-breux adeptes, plus en Europe delOuest quen Europe de lEst (82 vs61 %), les habitants de cette der-nire associant davantage cette pra-tique une orme de pauvret.

    La suppression des intermdiaires

    Fg. 5 - DANS LES ANNES QUI VIENNENT, QUELLE IMPORTANcE AURA POURVOUS cHAcUNE DE cES RAISONS DE cHOISIR UNE MARQUE ?

    (en % des rponses De plus en plus importante , moyenne 12 pays)

    Source : LObservatoire Cetelem2013.

    Ses prdts servces me

    garatsset rapprt

    at/pr

    Ee se prccped matede emp

    das m pas

    Ee se dveppett e respectatevremet

    72

    Je sas dveet es

    matres premresee tseet cmmetses prdts

    st ars

    Ee se prccpede prmes desat pe

    cmme st

    Ses prdts servces st

    vramet dretsde ce de

    ses ccrrets

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    50

    41

    Face ces bouleversements, les marques ont lobligationde soigner leur image et dadopter une posture socio-cologique compatible. Car si les consommateurs les choi-sissent dabord pour le bon rapport qualit/prix de leursproduits (72 %), ils revendiquent aussi deectuer ce choixsur des critres de respect de lemploi dans le pays o ils vivent(61 %), de respect de lenvironnement (58 %), dinormationsur les matires premires et les process de abrication

    (56 %), dimplication pour la sant (50 %).Mieux encore, ils entendent bien simposer comme de vri-tables partenaires auprs des marques en se montrant prts tester les produits avant leur mise sur le march (70 %).Derrire lensemble de ses rsultats,LObservatoire Cetelem2013 nous rappelle quil est toujours bon de se rrer aux

    origines des choses pour en apprciertoute la valeur. Celle du prix, dans sonsens le plus classique, qui articulelensemble des rapports conomiquesentre consommateurs, producteurs etdistributeurs. Celle de la durabilit, quiintgre indissociablement dans ladnition du dveloppement du mme

    nom des critres environnementaux,conomiques et sociaux.De quoi armer la naissance dunconsommateur durable qui matriseles ondamentaux de la consomma-tion. Fg. 5

    De nouvelles eigenes envers les marques

    M.12 pas

    Cest le pourcentage dEuropensqui choisiront une marque

    si ses produits ou services leurgarantissent un bon rapport

    qualit/prix.

    72 %

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    8 LObservatOire CeteLem 2013 - tude

    Une rise qui dure

    Moral des Europens :dans lattente de joursmeilleurs

    M.12 pas*

    DE ES IT PLUK SK BE FR PT CZHU RO

    * primtre pays constant.

    6,2

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    4,1

    4,1

    3,4

    3,

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    2,6

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    2,7

    2,6

    4,0

    4,0

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    3

    ,3

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    3,7

    3

    ,33

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    ,8

    3,6

    Fg. 1 - cOMMENT DcRIRIEZ-VOUS LA SITUATION GNRALE AcTUELLE DE VOTRE PAYSSUR UNE cHELLE DE 1 10 ?

    Source : LObservatoire Cetelem2013. Note sur 10 en 2012

    Note sur 10 en 2013

    La longue priode de stagnation que connaissent la plupart

    des conomies europennes ainsi que les problmes dedette souveraine dans la zone euro suscitent de vivesinquitudes et impactent directement les consommateurs.La perception de la situation actuelle de leur pays estainsi en baisse pour la cinquime anne conscutive etatteint une note moyenne de 3,6/10 (contre 3,8/10 lorsde LObservatoire Cetelem 2012 primtre paysconstant1). La correction est particulirement svre enEspagne et en Rpublique tchque (- 0,6 point dans lesdeux cas), tandis que les Allemands, dont la note reculede 0,3 point, aichent toujours la plus haute note de per-ception gnrale avec 5,9/10.

    Comme lan dernier, la Roumanie sinscrit rebours desautres pays en attribuant une note suprieure (+ 0,3 point) celle de 2012. Le Royaume-Uni ait galement preuvedun meilleur moral (+ 0,3 point). Enn, pour les pays res-tants, la situation gnrale actuelle parat identique cellede lan dernier : France et Pologne maintiennent leur notede lan dern ier. Fg. 1

    Une Europe du Nord

    qui rsiste mieu

    Trois pays dEurope de lOuest arbo-

    rent un moral somme toute correct :

    les Allemands en tte pour la qua-trime anne conscutive, suivis par lesBelges (4,7/10) et les Britanniques(4,5/10). La vision positive des Alle-mands sexplique aisment : le marchdu travail rsiste bien la crise et assureun soutien la consommation prive.Ainsi outre-Rhin, le taux de chmage se

    maintient un niveau historiquementbas depuis prs de vingt ans ( 6,9 % enoctobre et novembre 2012).La position des Belges et des Britan-niques parat plus surprenante. La indanne 2011 avait t marque parun net recul de lactivit en Belgique,

    Un moralen erne

    4,7/10Cest a temee ees Erpesattret er statperseee 2013.

    3,6/10Cest a temee ees Erpesattret astat graede er pase 2013.

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    9LObservatOire CeteLem 2013 - tude

    Le moral des mnages

    ranais reste un aible niveau,

    mais il sest stabiliset ne se dgrade plus.

    et la croissance belge devrait tre

    lgrement ngative sur lanne 2012.Mais les mesures politiques ont teicaces en termes de cration dem-plois, maintenant un taux de ch-mage estim 7,5 %2 pour lanne2012, soit un niveau plus bas quecelui de 2007 avant la crise (7,9 %).Le Royaume-Uni est entr en rces-sion la in 2011, et le lent redmarrage pse sur la crois-sance britannique. Or, les consommateurs notent uneamlioration de la situation gnrale du pays (+ 0,3 pointpar rapport lan dernier). Un regain de moral auquelleet positi des Jeux Olympiques sur lactivit nest sans

    doute pas tranger. Fg. 3

    Dans la mouvane des leaders

    Entrans par ce trio de tte, dautres consommateursdEurope de lOuest et dEurope de lEst ont preuve dersistance avec un moral relativement pargn. Cest lecas desPolonais et des Franais notamment qui main-tiennent leur note de perception globale comme lan der-nier ( 4/10 et 4,1/10 respectivement).La constance des Franais a ceci de remarquable quel le

    sexerce pour la cinquime anne conscutive. Elle vade pair avec une croissance conomique ranaise quidonne une impression de rsistance dans un contexteeuropen morose, et malgr un march du travail qui sedtriore. Quant aux Polonais, leur pays a, pour le moment,bien travers la crise, aichant en 2011 et 2012 unecroissance suprieure aux autres pays europens.

    Le ralentissement, luvre depuis

    2012 dans le pays, na visiblementpas encore entam le moral de seshabitants.Aichant des notes un cran en des-sous, les Slovaques (3,7/10, en reculde 0,3 point) et les Roumains(3,6/10, mais en hausse de 0,3 point)appartiennent nanmoins cette

    mouvance de pays dont ltat desprit se maintient

    tant bien que mal, suivant en cela lEurope des leaders.Aprs une proonde rcession en 2009, la Slovaquie aconnu une reprise vigoureuse et plus rapide que dans laplupart des autres pays, mme si la progression du PIB

    est reste trs en de de ses niveaux passs.Le petit recul de moral quaichent les consommateursslovaques provient notamment dun march du travail quireste sous tension et des modrations salariales qui ontt dcides depuis 2011.Quant aux Roumains, leur petit regain de moral trouve sonorigine dans une situation qui, au regard des deux annesconscutives de rcession (- 7,1 % en 2009 et - 1,3 % en2010), parat nettement plus supportable, malgr unegrave crise politique lt 20123. Fg. 1

    1. primtre pays constant entre LObservatoire Cetelem 2012 et 2013,soit Europe de lOuest = DE, ES, FR, IT, PT, UK et Europe de lEst = HU, PL,CZ, SK, RO.

    2. In Regards conomiques, juillet 2012, une publication des conomistesde lUCL-IRES, Institut de recherches conomiques et sociales.

    3. lissue de laquelle le prsident roumain Traian Basescu a chapp denouveau la destitution, suite un rrendum boud par les lecteurs.

    2012 (estimations)

    2013 (prvisions)

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    Fg. 2 - PRODUIT INTRIEUR bRUT

    (en glissement annuel %)

    Source : BIPE, Eurostat.

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    10 LObservatOire CeteLem 2013 - tude

    6,8

    Fg. 3 - TAUx DE cHMAGE

    Source : BIPE, Eurostat, Consensus Forecasts.

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    2012 (estimations)

    2013 (prvisions)

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    7,

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    Tau dehmageau plus haut

    11,8 %Cest e tade chmage 2012, dasa ze er.

    Source : Eurostat.

    LEurope du Sud toujourssous tensionet out de ners

    Les consommateurs espagnols,italiens et portugais, malmens parla crise de la dette europenne et larcession qui rappent leurs cono-mies, sattribuent des notes parmi lesplus basses de LObservatoire Cetelem2013 : 2,5/10 en Espagne, 2,4/10 auPortugal et 3,2/10 en Italie.Le recul est plus sensible en Espagne(- 0,6 point) quau Portugal et en Italie(- 0,2 point). Les consommateursespagnols ont t durement rapps

    par une srie de mesures daustritadoptes en mars et en juillet 2012.De surcrot, la progression continuedu taux de chmage (plus de 25 %de la population active au chmage) etla modration des salaires ont srieu-sement dprim les Espagnols.Au Portugal galement, de nouvellesmesures daustrit sont annoncespour 2013, en plus de celles djmises en uvre en 2012 : hausse descotisations la Scurit sociale des

    salaris du public et du priv, avec encontrepartie baisse des cotisationspatronales pour avoriser lemploi dans

    un pays o le chmage dpasse dj les 15 % de la popu-lation active.En Italie, la persistance de la rcession conomique sest

    traduite par un chmage en orte hausse (autour des 10,6 %pour lanne 2012 contre 8,4 % en 2011).Au inal , les eorts histor iques ent repris par les gouver-nements pour redresser les comptes publics exacerbentle mcontentement des consommateurs dEurope du

    Sud et sapent leur moral, conduisant de vives tensionssociales et polit iques : grves gnrales en Espagne etau Portugal, clatement des coalitions politiques enItalie Fg. 3

    Zone de turulenes en Hongrieet Rpulique thque

    Les Hongrois (avec une note moyenne de 2,6/10) et lesTchques (3,3/10 contre 3,9/10 lan dernier) ne se sententpas tirs daaire. Leurs notes trs basses de perceptiongnrale sont dues la poursuite du ralentissement co-nomique en Europe centrale : les chires de croissance dudeuxime trimestre 2012 ont conirm la rcession dansces deux pays qui jusqualors rsistaient relativement bien la crise, aichant des taux de croissance du PIB positisdepuis 2010.Les perspectives de reprise sont par ailleurs atones,le ralentissement tant principalement li la aiblesse

    de la consommation prive, durablement atteinte par lessvres mesures daustrit mises en uvre. Do unebaisse de moral dans ces deux pays. Fg. 1

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    11LObservatOire CeteLem 2013 - tude

    Une situation personnelle plus enviale

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    Fg. 4 - cOMMENT DcRIRIEZ-VOUS LA SITUATION GNRALE AcTUELLE DE VOTRE PAYS/VOTRE SITUATION PERSONNELLE AcTUELLE SUR UNE cHELLE DE 1 10 ?

    Source : LObservatoire Cetelem 2013. Note pays

    Note personnelle

    * primtre pays constant.

    4,7

    Allemagne, Belgique et Royaume-Uni constituentle podium gagnant concernant lvaluation de la situationpersonnelle de leurs populations.

    Les Europens estiment au fnal

    tirer leur pingle du jeuComme lan dernier, dans tous les pays, les consomma-teurs estiment que leur situation personnelle est meil-

    leure que celle du pays. Lcart est plus accentu engnral dans les pays de lEurope de lOuest que dans ceuxde lEst : la moyenne Europe de lOuest est de 5/10 pour lasituation personnelle, contre 3,8/10 pour la situation gnrale(soit 1,2 point dcart lOuest contre 1 point dcart lEst).LAllemagne ait toujours gure dexception avec des notesde perception trs proches sur le plan personnel (6,1/10) etsur le plan gnral (5,9/10).Les pays dEurope du Sud (Espagne, Portugal et Italie)se singularisent avec des carts trs marqus, soulignant

    que le sort personnel des consommateurs nest pas tou-

    jours corr l au marasme conomique dans leque l leurpays est plong : ainsi, les Espagnols mettent 2 pointsdcart entre la note dvaluation personnelle et celle deperception gnrale du pays (4,5/10 pour la situationpersonnelle, contre 2,5/10 pour le pays), les Italiensatterrissent 1,7 point dcart (4,9/10 pour la situationpersonnelle contre 3,2/10 pour la situation du pays) et lesPortugais 1,5 point dcart !Ces carts sont bien le signe que les consommateurs euro-pens ont appris composer avec latonie conomiqueet quils sen accommodent tant bien que mal.Les consommateurs europens ont dvelopp au nal uneaptitude aire ront la crise, estimant parvenir tirer leur

    pingle du jeu. Fg. 4

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    Fg. 5 -AUJOURDHUI, AVEZ-VOUS LES MOYENS DE cONSOMMER ?

    (en %)

    Source : LObservatoire Cetelem 2013. Je nai pas du toutles moyensde consommer

    Je nai pas vraimentles moyensde consommer

    Jai les moyensde consommer

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    En dpit dun limat peu propie la onsommationUne onsommation ontraintepar un manque de moyensPrs de 6 consommateurs europens sur 10 dclarent

    ne pas avoir vraiment les moyens de consommer ! Cetteproportion est dailleurs plus leve dans les pays dEu-rope de lEst (65 %). En outre, plus de 1 consommateursur 5 en Rpublique tchque, en Hongrie et au Portugalestime ne pas avoir du tout les moyens de consommer.La propension consommer est donc plus manieste

    en Europe de lOuest que dans les autres rgions. Sanssurprise, le trio de tte (Allemagne, Belgique, Royaume-

    Uni) se distingue avec un pourcentage plus lev que lamoyenne europenne des consommateurs qui considrentavoir les moyens de consommer. Fg. 5Un manque de moyens confrm, en partie, par la situa-

    tion fnancire du oyer. En moyenne prs de 1 Europensur 2 estime que ses revenus lui permettent tout juste

    de boucler son budget.

    Dtournant en quelque sorte le crdit la consomma-

    tion de sa onction premire, les consommateurs dEu-rope de lEst y ont davantage recours pour boucler leurbudget : les Roumains (30 %), les Polonais (25 %) et lesSlovaques (24 %) optent tout particulirement pour ce

    mode de nancement an dassurer leurs ns de mois. Cedtournement dusage du crdit la consommation, quelon retrouve galement en Italie et au Portugal, tmoignebien de dicults nancires relles dans ces pays.

    Au fnal, prs dun quart des Euro-

    pens (24 %)4 disent avoir des dif-

    cults car leurs revenus ne sufsent

    pas pour boucler leur budget.

    Nanmoins, la situation nancire desoyers europens nest pas entirementsombre, puisque plus de 1 Europensur 4 dclare tout de mme russir

    mettre de largent de ct ! Lesconsommateurs dEurope de lOuestsont champions dans cette catgorie,notamment les Britanniques (45 % des

    consommateurs dclarent parvenir mettre un peu ou pas mal dargent dect), les Belges et les Allemands (43et 42 % respectivement). La positiondes consommateurs au Royaume-Uniest surprenante car les taux dpargnedes mnages y sont traditionnellementles plus bas dEurope (6 % de tauxdpargne en 2011). En revanche lesdclarations des Belges et des Alle-mands sont tout ait cohrentes avecles taux dpargne des mnages

    constats habituellement dans cespays : prs de 17 % en moyenne enAllemagne et plus de 14 % chez lesBelges. Fg. 10 et 11

    Des mnagesau udgetlimit

    71 %Cest eprcetagedErpesaat pases mesde csmmercmme s eshateraet.

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    13LObservatOire CeteLem 2013 - tude

    Fg. 6 - JE NAI PAS VRAIMENT LES MOYENS DE cONSOMMER ET DE ME FAIRE PLAISIR

    (en %)

    Source : LObservatoire Cetelem 2013.

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    et a me cotevraiment

    mais a ne me gnepas particulirement

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    17 % des consommateurseuropens ont les moyens

    de consommeret de se aire plaisir,mais soutiennent quils

    nen ont pasparticulirement envie !

    Un dsir de onsommationentre rustration et manquedenvie

    Le manque de moyens entrave par-ois le dsir de consommation. Eneet, en moyenne 1 consommateureuropen sur 3 (32 %) dclare que le

    manque de moyens lui cote vrai-

    ment dans ses envies de consomma-

    tion. Les Europens de lEst sont lesplus enclins ressentir une certainerustration : Hongrois et Roumains (37 % chacun), Polonaiset Tchques (38 % chacun), et Slovaques (49 %) se sententexclus de la consommation en raison de ce manque demoyens.

    On remarque touteois que, dans chaque pays, une rangenon ngligeable de la population saccommode de ce

    manque de moyens et ne le vit pas comme une privation.En moyenne, plus de 1 consommateur sur 4 (26 %) dit nepas sourir dans ses dsirs de consommation, malgr unmanque de moyens patent. Cela est particulirement vraidans les pays dEurope du Sud (avec la moyenne la plusleve 32 % des consommateurs), et notamment chez lesEspagnols dont 40 % dclarent que ce manque de moyensne les gne pas particulirement ! Cette accommodation aumanque de moyens conrme que le consommateur euro-pen a dvelopp au nal une aptitude aire ront une

    situation conomique durablement dicile. Fg. 6La crise durable parat reiner quelque peu les envies desEuropens, dont le dsir de consommation semble smous-ser : en eet, seuls 13 % dclarent avoir les moyens de

    consommer et en proiter pleine-

    ment. Les consommateurs alle-mands et belges sont davantage

    enclins se aire plaisir et en pro-iter (26 % pour chacun).Un ait singulier semble extrmementrvlateur du nouvel tat desprit duconsommateur europen aprs plusde cinq annes de crise : en moyenne,17 % des consommateurs euro-

    pens ont les moyens de consom-

    mer et de se aire plaisir, mais

    soutiennent quils nen nont pas particulirement envie !Labsence de dsir se lit nettement chez les consommateursbritanniques (28 %), italiens (23 %) et ranais (21 %), et dansune moindre mesure chez les consommateurs espagnols

    (18 %), portugais (16 %) et roumains (16 %). Fg. 7En ait, une propension moins consommer assume

    et responsable ! Le manque denvie rsulte plutt dunchoix du consommateur et nest pas du tout mettre surle compte dun dsintrt des Europens pour la consom-mation. En eet, les motis avancs par les consommateursqui dclarent avoir les moyens de consommer mais nepas en avoir envie renvoient essentiellement une ap-proche raisonne de la consommation.En moyenne, 4 % des consommateurs europens ont lesmoyens de consommer, mais nen ont pas envie en raisondun sentiment de surquipement. Autre moti invoqu :

    lpargne !Fg. 8

    4. Somme des dclarants Nous vivons sur nos rserves dargent et Nousavons souscrit un (ou plusieurs) crdit(s) pour arriver boucler notre budget .

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    Fg. 8 - JAI LES MOYENS DE cONSOMMER, MAIS JE NEN AI PAS PARTIcULIREMENT ENVIE

    (en %)

    Source : LObservatoire Cetelem 2013.

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    je me suis lass(e)de consommer, amintresse de moinsen moins

    il aut moinsconsommer pour protgerla plante et notreenvironnement

    dans le contexteactuel, continuer consommer ne me paratpas trs moral

    jai assez deconort, je possdeassez de choses

    je prre mettrede largent de ct pourpargner, ou en vue dungros investissement

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    Fg. 7-

    JAI LES MOYENS DE cONSOMMER ET DE ME FAIRE PLAISIR(en %)

    Source : LObservatoire Cetelem 2013.

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    mais je nen ai pasparticulirement envie

    et jen prote

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    Ains i, 7 % des consommateurs europens nont pas enviede consommer car ils prrent pargner, parois dans laperspective de raliser un investissement plus important.

    Lpargne est davantage invoque en Europe de lOuest etdu Sud (pays qui traditionnellement ont des taux dpargnelevs) que dans les pays dEurope de lEst. Fg. 10Seule une range inime des consommateurs europens

    marque un rel dsintrt pour la consommation : 1 %admettent stre lasss de consommer et reconnaissentque cela les intresse de moins en moins.Un signal aible se dgage cependant des raisons invo-ques par les consommateurs qui auraient les moyens de

    consommer, mais qui ne le ont pas par manque denvie.Les autres motis invoqus renvoient en eet une visionthique, soulignant que continuer consommer dans le

    contexte actuel de crise ne leur parat pas trs moral ouquil aut limiter la consommation par respect pour la pla-nte et lenvironnement .Les arguments cologiques trouvent davantage de rso-nance en Europe de lOuest que dans les autres pays. Les mobiles thiques ou environnementaux appa-

    raissent bien secondaires, mais sinscrivent dans la

    mouvance dune consommation qui se veut choisie et

    responsable. Fg. 8

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    consommer en 2013 ?Prime la prudene

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    Fg. 9 - DANS LES 12 MOIS VENIR, PENSEZ-VOUS AUGMENTER VOS DPENSES ?

    (en % des rponses positives)

    Source : LObservatoire Cetelem 2013. En 2012

    En 2013

    * primtre pays constant.

    Les intentions dahat la aisseDans tous les pays de LObservatoire Cetelem 20135, lesintentions daugmenter les dpenses sont en recul par

    rapport celles de lan dernier, trs rvlatrices dunecertaine rilosit parmi les Europens. Fg. 9

    ave pour orollaire toujours plus dpargne

    Incertitudes conomiques et rilosit des consomma-

    teurs ont le jeu de lpargne, qui signe une nouvelle ois

    son grand retour en Europe.Les intentions daccrotre leur pargne sont en hausse chezla plupart des consommateurs europens, quand ils en ontles moyens. Deux pays dEurope du Sud ont exception :lEspagne et le Portugal o les intentions sont en recul parrapport celles envisages lan dernier.Ce recul contre-courant des autres pays sexplique par lasituation nancire trs critique des oyers portugais etespagnols qui taient plus nombreux dclarer que leursrevenus susaient tout juste boucler leur budget (respec-tivement 65 et 50 %), et trs nombreux galement devoirpuiser dans leurs rserves dargent (respectivement 6 et

    11 %) ou recourir aux crdits la consommation pourboucler les ns de mois (respectivement 10 et 6 %).

    On voit mal dans ces conditions com-ment les Portugais et les Espagnolspourraient trouver les moyens dpar-gner. Les taux dpargne le conrment :en chute de 7 points en Espagne entre2009 (18 %) et 2011 (11 %) selon lesestimations dEurostat. La baisse estmoins sensible au Portugal, mais lesconsommateurs avaient dj des tauxdpargne assez aibles. Fg. 10Les intentions daccrotre lpargne en2013 sont revues signicativement

    la hausse par rapport LObservatoireCetelem 2012 dans les pays dEuropede lEst, pourtant traditionnellementpeu enclins aux conomies : les Polo-nais notamment (+ 26 points par rap-port lan dernier), mais aussi lesRoumains (+ 19 points) et les Hongrois(+ 10 points). La correction trs netteeectue dans ces pays est bien lesigne que la prudence prime chez leconsommateur europen en qute

    de rassurance. Fg. 11

    5. Hors Belgique pour laquelle nous ne possdons pas depoint de comparaison avec LObservatoire Cetelem 2012.

    Uneonsommationau ralenti

    Ses 34 %des Erpest tetdagmeter ersdpeses e 2013,ctre 54 %a derer.

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    16 LObservatOire CeteLem 2013 - tude

    Fg. 10 - TAUx DPARGNE DES MNAGES EN 2011

    (en % du revenu disponible)

    Source : Eurostat.

    Intentions dahat : une approheraisonne de la onsommation

    lanne 2013, mais seuls deux pays (Allemagne etHongrie) dclarent des intentions en hausse sur ceposte par rapport LObservatoire Cetelem 2012.Dpense plaisir par excellence, le poste voyageset loisirs est en eet en recul dans tous les autrespays !Le consommateur europen arbitre la main sur le

    porteeuille et recentre ses intentions dachat vers

    des produits plus accessibles, ncessitant un eortinancier moindre quun voyage (tel lesmartphone, dontles intentions dachat sont en hausse en Allemagne,France et en Pologne), ou reprsentant un investisse-

    ment malin permettant in fine de raliser des conomies.Sur ce dernier point, les intentions dachat dquipementpour bricoler/jardiner sont trs rvlatrices dune ten-dance la recherche de bons plans de consommation.Les tablettes numriques (qui ont leur premire appa-rition dans LObservatoire Cetelem) sont bien orientes,avec en moyenne 17 % des consommateurs europensqui envisagent den acqurir une dans les douze pro-chains mois.Ce nouveau produit technologique suscite lengouementdes consommateurs, car les prix, jugs encore levslanne dernire, sont devenus plus abordables avec

    larrive de nouveaux modles proposs par certainsabricants.Preuve une nouvelle ois que le consommateur a adopt uneapproche raisonne de la consommation en mettant en

    avant des rves et des envies sa porte.

    La onfrmation dun onsommateurattentiste

    Lattitude globalement plus prudente et raisonnable desconsommateurs trouve sa traduction dans les intentionsdachat par poste au cours de lanne 2013.Dix pays afchent des intentions dachat en baisse sur la

    plupart, voire la totalit, des produits et services proposschaque anne dans LObservatoire Cetelem. Les Espagnolset les Tchques eectuent les corrections les plus svresentre leurs intentions dachat 2013 et celles de lan dernier :tous les postes dachat sont en recul ! Les consommateurs

    en Allemagne, France, Portugal, Royaume-Uni, Hongrie, Pologneet Slovaquie sont plus prudents dans leurs intentionsdachat pour 2013 en aisant reculer entre 6 (en Roumanie) et11 postes dachat (au Portugal et en Slovaquie) par rapport LObservatoire Cetelem 2012. Lattitude prudente desconsommateurs des pays de lEst contraste avec le ort dsirde consommation auquel ces pays nous avaient traditionnel-lement habitus ! Il y a bien conrmation que le consommateureuropen adopte une approche raisonne de la consom-

    mation en temprant davantage ses envies ace un

    processus de reprise sans cesse enray. Taea p. 17

    Priorit au rves aessiles

    Les voyages et loisirs arrivent toujours en tte desintentions dachat des consommateurs europens pour

    FR

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    17LObservatOire CeteLem 2013 - tude

    DANS LES 12 MOIS VENIR, ENVISAGEZ-VOUS DAcHETER LES PRODUITS/SERVIcES SUIVANTS ?

    (en % des rponses Oui, certainement et Oui, probablement )

    DE BE ES FR IT PT UK HU PL CZ SK RO EU12

    2012 2013 2012 2013 2012 2013 2012 2013 2012 2013 2012 2013 2012 2013 2012 2013 2012 2013 2012 2013 2012 2013 2012 2013 2013

    Voyages et loisirs 57 59 - 51 51 44 52 48 52 50 30 27 64 60 36 40 48 45 51 36 46 35 60 54 46

    Appareils lectromnagers 38 35 - 49 26 23 30 29 34 39 32 23 45 41 34 30 41 35 52 38 47 35 55 49 36

    Travaux damnagement,rnovation

    49 47 - 26 19 15 37 36 23 30 22 17 23 50 38 31 38 42 47 24 39 29 50 47 33

    Meubles 40 36 - 22 32 23 29 29 30 37 28 21 33 31 23 20 38 31 46 31 38 27 36 37 29

    quipement TV,hi- ou vido

    32 29 - 15 22 16 21 18 25 27 22 12 25 20 17 12 32 28 28 17 27 19 37 32 20

    Smartphone 23 25 - 14 27 24 17 18 25 23 17 16 26 25 21 20 22 24 20 17 35 15 31 30 21

    quipement pour bricoler/

    jardiner

    23 21 - 23 21 10 25 22 23 25 12 13 30 31 19 20 26 20 36 26 27 22 25 25 21

    quipement de sport 17 15 - 10 21 17 13 10 19 22 15 10 11 10 13 13 19 16 25 20 27 16 21 19 15

    Micro-ordinateur pourvotre domicile

    20 20 - 13 14 11 15 12 24 23 12 8 21 15 15 10 21 23 17 16 19 17 15 20 16

    Voiture 12 11 - 13 15 13 18 16 23 23 12 9 19 15 8 6 23 15 17 9 13 8 14 19 13

    Bien immobilier 5 5 - 7 9 8 11 11 11 13 10 7 9 10 7 6 8 10 11 9 10 6 12 17 9

    Moto, scooter 3 4 - 2 6 4 4 3 11 10 5 3 3 3 4 1 6 5 4 3 1 2 2 5 4

    Voiture doccasion - 12 - 11 - 4 - 16 - 20 - 15 - 17 - 9 - 22 - 11 - 13 - 19 14

    Tablette - 17 - 16 - 9 - 15 - 23 - 16 - 20 - 11 - 21 - 12 - 12 - 21 17

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    Fg. 11 - DANS LES 12 MOIS VENIR, PENSEZ-VOUS AccROTRE VOTRE PARGNE ?

    (en % des rponses positives)

    Source : LObservatoire Cetelem 2013. En 2012

    En 2013

    * primtre pays constant.

    Source : LObservatoire Cetelem 2013.

    Les intentions dachat par produit, en baisse, confrment que lesEuropens anticipent une anne 2013 difcile pour leur budget.

    Projet n 1 Projet n 2 Projet n 3

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    La consommationalternativedevient monnaie courante

    La onsommation ollaorative pour ronilieronsommation, onomies et solidarit

    Si la crise est bien prsente aujourdhui, elle risque de sins-crire durablement dans lesprit des Europens et modiedj les comportements de consommation de demain.Consommer moins, arbitrer ses dpenses, autant de rfexesexacerbs par la crise conomique et qui structureront la

    consommation de demain.Consommer moins certes, mais surtout consommer mieux ; etquel meilleur alli quInternet pour optimiser son pouvoirdachat : aujourdhui comparateurs de prix et rseaux sociaux,demain m-commerce et m-paiement avec le mobile commeextension naturelle de son porte-monnaie. La technologiesera lun des grands acteurs de mutation des comportementsde consommation, en apportant des moyens de paiementnouveaux, des mutations des canaux de distribution, obligeantmarques et distributeurs sadapter sils ne veulent pas raterle train en marche.

    Consommer mieux, cest aussi consommer de aon plusresponsable. La prise de conscience environnementale nestpas nouvelle, la consommation comme engagement social, si !Et l encore, ces revendications viendront bousculer marqueset distributeurs qui ne devront plus de se contenter de suren-

    chrir dans leur communication laide de slogans marketing,mais bien dmontrer que les valeurs quelles vhiculent sonten accord avec celles prnes par les consommateurs.La conjonction dune prise de conscience environnementale,dune rvolution numrique latente, et de contraintes co-nomiques et sociales exacerbes par la crise conomiqueera ainsi clore demain un consommateur en mode alter-nati : de par les rquences et les montants dachat, maissurtout de par des schmas de consommation (dpossession,coopration, autoproduction) aujourdhui condentiels, maisqui deviendront demain monnaie courante.

    Dans ladversit, les consommateurs europens serrent lesrangs et sentraident. Conronts aux mmes dicults co-nomiques, concerns par les mmes rductions ou pour les

    plus chanceux par les mmes stagnations de leur pouvoirdachat, les consommateurs se serrent les coudes et ont preuvedune solidarit sans aille pour assumer leur consommation.

    Fg. 12 - DANS LES ANNES QUI VIENNENT, PENSEZ-VOUS FAIRE DAVANTAGE APPEL LENTRAIDE, LcHANGE DE PRODUITS OU DE SERVIcES/cOUPS DE MAIN, PLUTT QUE DE PAYER ?

    (en % des rponses Tout fait et Plutt )Source : LObservatoire Cetelem 2013.

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    Ils sont ainsi plus de la moiti des Europens considrerquils eront davantage appel lentraide lavenir, solida-

    rit qui revt nanmoins un caractre protiorme : partage,troc, achats groups Les consommateurs prennentconscience que, dans ladversit, lunion era leur orce.Une solidarit populaire et citoyenne, proportionnelle lampleur de la crise sociale qui traverse la socit : il esten eet notable que les consommateurs les plus prompts recourir lentraide se trouvent dans les pays du Sud(Italie, Portugal), mais aussi en France et en Hongrie,o les mnages sont en premire ligne des mesuresdaustrit, de la monte du chmage et de la progres-sion de la pauvret.Lentraide entre citoyens de tous bords et de toutes classesprendra des ormes varies et verra des modles dchange

    et de solidarit, aujourdhui encore plus ou moins marginaux,se diuser dans toutes les strates de la socit. Fg. 12

    Rup, tro, oasion : aire du neuave du vieuLre du consumrisme individuel a vcu et laisse la place une consommation davantage communautaire et altruiste.En eet, pourquoi se rendre dans de lointains et roids ma-gasins, acheter et accumuler des produits neus qui allge-ront en retour un peu plus le porte-monnaie, alors que le

    mme produit, peine utilis, peut tre mis disposition parson plus proche voisin ? En dautres termes, pourquoi ache-ter du neu quand on peut reaire du neu avec du vieux ?Ce principe de bon sens prend justement tout son sens avecla conjonction de trois phnomnes majeurs et durables : la crise qui incite les mnages faire preuve dopportu-nisme conomique pour continuer de consommer mieux,mais avec moins ;

    lavnement de lInternet social qui donne les moyens aux

    consommateurs de recrer du lien entre eux ;

    la prise de conscience environnementale qui encourageles consommateurs au recyclage plutt qu laccumulationdes produits aux dpens de la plante.Ainsi, ce qui pouvait tre assimil hier des comportementsde consommation extrmes et de premire ncessit sediusera demain auprs de tous.

    La rcup ait des adeptes

    Des meubles rcuprs aux encombrants pour dcorerson appartement la mode vintage sans dbourser un sou,aux vtements pour bbs dposs par des amilles gn-reuses aux points de collecte : la rcup est une ide qui adj sduit prs des deux tiers des Europens Et qui

    continuera de aire des adeptes dans les annes quiviennent, avec trois quarts dEuropens intentionnistes !Certes, la rcup peut sembler encore incompatible avecla consommation ostentatoire parois perceptible dans lEst(ils sont un peu moins de la moiti en Rpublique tchqueet en Slovaquie sy intresser). Il nen reste pas moinsque ce mode de consommation collaborati rassemble lesconsommateurs ibriques et germaniques, bien quils nepartagenta priorini les mmes urgences conomiques niles mmes valeurs culturelles. Fg. 13

    Loccasion : un rexe pas si neu

    La rcup nest pas la seule alternative de recyclage ace la consommation tout va. Le march de loccasion, quidepuis des dcennies trouve un cho particulier aux oreillesde consommateurs avides de brocantes et vide-greniers,dcouvre avec Internet une caisse de rsonance sans pr-cdent. Acheter un produit doccasion est encore le meil-leur moyen de raliser la bonne aaire, en particulier enpriode de vaches maigres. Sil a longtemps t diicile de

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    Fg. 13 - DANS LES ANNES QUI VIENNENT, PENSEZ-VOUS FAIRE DE LA RcUP ?

    (en %)

    Source : LObservatoire Cetelem 2013. Le ont dj

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    trouver prs de chez soi le produit doccasion que lonrecherchait, le dveloppement de sites Internet spcialiss(ebay.r, leboncoin.r en France, gumtree.co.uk au

    Royaume-Uni) a, au cours des quinze dernires annes,rendu aux consommateurs la tche bien plus acile, enmettant en relation la demande avec une ore mondiali-se ou linverse ultralocale.L encore, rien de bien neu cet engouement des Euro-pens pour loccasion. Les sites Internet prennent simple-ment le relais des vide-greniers de leur enance. Pourtant, lepas technologique quore Internet en termes de rechercheen temps rel, dubiquit de linternaute, de sociabilit entreconsommateurs permettra au march de loccasion dedevenir un vritable rfexe de consommation.Un rlexe ds aujourdhui pour 59 % des Europens, maisun rfexe qui sintensiera encore dans les annes venir

    pour plus des deux tiers dentre eux. Fg. 14

    Le troc : le mode de consommation le plus vieux

    au monde remis au got du jour

    Alternative plus radicale encore au systme marchand, letroc de biens apparat plus en retrait dans les comporte-ments actuels des consommateurs europens (prs duntiers dentre eux la dj pratiqu). Pour autant, lopportu-nisme conomique et cologique, mais aussi le plaisir delchange convaincront plus de la moiti dentre eux dyavoir recours lavenir (part dintresss qui atteint mmeles 75 % chez les Portugais).

    Comme pour loccasion, lclosion de sites Internet de trocacilite un peu plus lmergence de cette pratique qui inciteles consommateurs se dtourner encore davantage descircuits traditionnels en saranchissant de tous les inter-mdiaires Y compris de lintermdiaire montaire !Saranchir des intermdiaires pour nalement mieux se rap-procher entre consommateurs : on la compris, sil est avanttout guid par la recherche de la bonne aaire, le consomma-

    teur ne boude pas son plaisir de recrer du lien social et deredonner du sens sa consommation, le tout en prenant sesdistances avec des distributeurs en lesquels sa conance

    sest rode mesure que la crise aisait son chemin.Fig. 15

    Lunion ait la ore : se regrouperpour mieu peser

    Solidaires dans ladversit, les consommateurs prennentconscience que leur avenir passe par lunion des orces.Lide dune consommation cooprative dans laquelle lesconsommateurs se regroupent pour mieux peser sur lesdistributeurs et abricants ne date l encore pas dhier : lesassociations de consommateurs existent partout en Europedepuis des dcennies. Pourtant, la consommation coopra-

    tive revt aujourdhui, et prendra demain des ormes toujoursplus novatrices, toutes plbiscites par le consommateur,au travers de lachat group et autres modes de partage.

    Lachat group ou lunion pour mieux peser

    mesure que lore stoe et que les abricants jouent le jeu,les consommateurs europens adoptent de manire crois-sante la mode de lachat group. Dmocratis par des sitesInternet comme groupon.r, ce mode dachat permet auxconsommateurs de bncier de taris attractis conditionde constituer un groupe dacheteurs assez nombreux.Sil remporte globalement la majorit des surages dans les

    intentions des Europens, les disparits sont grandes entrepays du Nord (Allemagne et Royaume-Uni) davantage rti-cents, et pays du Sud (Italie et Portugal en tte) particuli-rement ans des groupements dacheteurs. Fg. 16

    Le partage ou la consommation au pluriel

    lheure de la consommation collaborative, la consomma-tion ne se conjugue plus au singulier. Se regrouper pour

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    Fg. 14 - DANS LES ANNES QUI VIENNENT, PENSEZ-VOUS AcHETER DES PRODUITSDOccASION (SUR INTERNET, EN VIDE-GRENIERS, EN bROcANTES) ?

    (en %)

    Source : LObservatoire Cetelem2013. Le ont dj

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    Fg. 15 - DANS LES ANNES QUI VIENNENT, PENSEZ-VOUS FAIRE DU TROc ?

    (en %)

    Source : LObservatoire Cetelem 2013. Le ont dj

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    LE PARTAGE AUTOMObILE EN FRANcE

    Je ne connais pas

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    Je nutilise pas,

    mais je suis plutt

    intress(e)

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    Je nutilise pas

    et je ne suis

    pas intress(e)

    64 %

    Je ne connais pas

    18 %Je nutilise pas,

    mais je suis plutt

    intress(e)

    9 %

    Jutilise

    1 %

    Je nutilise paset je ne suis

    pas intress(e)

    72 %

    Concernant le covoiturage vous diriez... Concernant lauto-partage priv, qui consiste emprunter

    le vhicule dun tiers moyennant une contrepartie

    financire, vous diriez...

    Lauto-partage : 1 % dutilisateurs

    aujourdhui, 5 % demain

    Le covoiturage : 10 % dutilisateurs

    aujourdhui, 20 % demain

    acheter des produits ou se rassembler pour partager le cotdun produit : toujours mues par ces mmes problmatiquesde responsabilit conomique, cologique et socitale, descommunauts de consommateurs se mettent en place auxcts des coopratives dacheteurs.

    En qute de solidarit, de sociabilit et de responsabilit, lesconsommateurs sont plus que jamais intresss par lide departage, mme si leur intrt se porte encore majoritairementsur des produits dusage occasionnel. Un quart dentre eux estainsi dispos partager plutt qu acheter pour soi des outilsde bricolage ou de jardinage. Le partage automobile ait luiaussi son chemin, et va jusqu sduire 19 % des Espagnols.Les solutions de partage closent ainsi un peu partout en Europe,

    proposant de mettre en relation lesconsommateurs entre eux : buzzcar.com en France revendique quelque13 000 membres prts partager leurvhicule ; 5 mill ions de voyageurs par-

    tagent galement leur propre canapvia le rseau mondial couchsurng.org.Il ny a gure de doute ce que la vredu partage gagne bientt dautres uni-vers de consommation, tels que les v-tements ou llectronique (dj 19 % dePolonais prts partager leur cran detlvision !). Taea p. 22

    Source : BIPE.

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    22 LObservatOire CeteLem 2013 - tude

    Source : LObservatoire Cetelem2013.

    M.12 pas

    DE ES IT PLUK SK BE FR PT CZHU RO

    34

    41

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    40

    63

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    61

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    50

    70

    42

    61

    Fg. 16 - DANS LES ANNES QUI VIENNENT, PENSEZ-VOUS AcHETERSUR DES SITES DAcHATS GROUPS ?

    (en %)

    Source : LObservatoire Cetelem 2013. Le ont dj

    Le eront de plusen plus ou autant

    63

    Preuve de lintrt venir des Europens dans le partagecomme alternative lachat, ils sont prs d1 sur 2 sedclarer intresss par lachat de produits en commun lavenir. Une ois de plus, on retrouve les Europens du Sud(Espagne, Portugal, Italie) et les Polonais parmi les pluspartageurs. Fg. 17

    Lhange de petits serviespour de grosses onomies !

    Lentraide par la consommation collaborative prend aussi laorme de bourses dchange de petits services que lon serend entre amis ou voisins. Pourquoi payer une ortune pour

    la rparation de son lave-vaisselle quand son voisin se pro-pose de vous rendre ce petit service sans un sou en retour ?Cette pratique est encore marginale : seuls 17 % dclarentdj pratiquer lchange de services pour de la rparation.Pour autant, bien que de nombreux reins persistent pourles 40 % qui ne le eront jamais (manque de conance ou detemps consacrer de petits services, mais aussi peut-tre

    une certaine pudeur), prs dun tiers des Europens pourraientcommencer sy mettre.Ils sont ainsi plus de 40 % penser quils auront de plus enplus recours lchange de services pour de la rparationdans les annes venir. Dautres domaines suscitent unintrt certain : baby-sitting, bricolage, jardinage Autantdactivits pour lesquelles il est ais de donner un coup de

    SERIEZ-VOUS PRT PARTAGER PLUTT QU AcHETER LES AFFAIRES SUIVANTES ?

    (en %)

    DE BE ES FR IT PT UK HU PL CZ SK ROMoyenne12 pays

    Matriels de bricolage/de jardinage

    25 30 23 29 23 24 18 22 33 25 22 15 24

    quipements sportis/de loisirs

    15 15 20 13 16 20 12 19 28 19 17 10 17

    Voitures, deux-roues 16 17 19 14 12 11 9 10 15 15 9 7 13

    TV, hi-, produitstechnologiques

    12 11 16 11 13 16 10 14 19 15 12 7 13

    Appareils lectromnagers 4 10 13 7 15 12 12 11 18 8 8 5 10

    Dcoration, ameublement 7 9 13 7 13 13 6 9 18 10 10 6 10

    Vtements, chaussures,

    accsoires

    5 9 13 7 11 13 6 10 14 7 7 5 9

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    70

    Do It Yourself

    64 %des Erpespeset rparere-mmesers apparesectres dases aes veet.

    23LObservatOire CeteLem 2013 - tude

    Une onsommation aire soi-mme

    M.12 pas

    DE ES IT PLUK SK BE FR PT CZHU RO

    21 2

    5

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    66

    2

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    51

    29

    48

    Fg. 17 - DANS LES ANNES QUI VIENNENT, PENSEZ-VOUS AcHETER EN cOMMUN ?

    (en %)

    Source : LObservatoire Cetelem2013. Le ont dj

    Le eront de plusen plus ou autant

    56

    main en change dun petit service enretour. Les arguments sont nombreuxpour les adeptes de lchange de

    services : valorisation de ses comp-tences ou de son temps libre, co-nomies acilement ralises, et plaisirde rendre service et de se sociabiliser.

    Pratiquer lchange de services, nest-ce pas dj saran-chir de son prestataire habituel, quil sagisse de sa emmede mnage, de son plombier ou de son garagiste ? Le

    consommateur durable de demain reprend la main sur saconsommation et (surtout) sur son porteeuille, et pratiqueallgrement lautoproduction. Cest meilleur, moins cher, etautrement plus valorisant ! Fg. 18

    Le ait maison sonne comme un retouraux ondamentaux de la consomma-tion. Produire ce que lon consommeet consommer ce que lon produit,

    quoi de plus naturel pour disposer deproduits sur mesure moindre cot etdans le respect de lenvironnement.Lcoconsommateur, soucieux dco-logie et dconomies, passe lacte etprend en main sa propre consomma-tion. Rparer son matriel lectroniqueou simpliquer auprs des marquespour aire entendre sa voix : pour dispo-ser dcoproduits, Do It Yourself, carpersonne ne le era mieux que vous.

    Faire soi-mme et aireensemleTout autant acte conomique que phi-losophique et politique, le phnomnedu aire soi-mme (ou DIY) derle

    et connat un engouement sans prcdent et sans ron-tires auprs du consommateur durable. Ce consomma-teur est las des produits standardiss lobsolescenceprogramme. Il est en outre miant vis--vis de cette

    nourriture prpare industriellement et dont les valeursnutritionnelles et environnementales sont de plus en plusremises en cause (lgumes saturs de pesticides, platsprpars trop sals ou trop sucrs).Si les marques ne peuvent lui ournir des produits quirpondent ses exigences, lalternative est alors dese servir soi-mme. les entendre on compte dj enEurope 68 % de bricoleurs et de jardiniers du dimancheet mme 40 % de tricoteurs de vtements. Sans doute unbrin prsomptueux, ils sont tout de mme systmatique-ment plus nombreux penser sy mettre ou aire davan-tage soi-mme, ce que lon demande encore aujourdhui

    aux marques de aire. Les Slovaques se projettent commedinvtrs bricoleurs, linstar des Hongrois et des Fran-ais, tandis que peu ou prou tout le monde se met djderrire les ourneaux et sy mettra encore davantagedemain.La bonne cuisine amiliale italienne et la gastronomie ran-aise nen seront que mieux prserves.

  • 7/29/2019 Observatoire Cetelem 2013 : le consommateur europen en mode alternatif

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    77 64 5293

    CuiSinE

    JARDinAGE,

    bRiColAGE

    RPARATionSMATRiEl

    (lECTRoMnAGER,inFoRMATiquE)

    CouTuRE,TRiCoT

    41 39 35 3144

    RPARATionSlECTRoMnAGER,

    inFoRMATiquE

    RPARATionSVoiTuRE,

    DEux-RouES

    bRiColAGE,JARDinAGEbAby-SiTTinG

    MnAGE,REPASSAGE

    24 LObservatOire CeteLem 2013 - tude

    Fg. 19 - DANS LES ANNES QUI VIENNENT, QUE PENSEZ-VOUS FAIRE VOUS-MMEPOUR VOTRE PROPRE USAGE ?

    (en %, moyenne 12 pays)

    Source : LObservatoire Cetelem2013.

    Pour autant, si la qualit et le moindre cot des produitssont essentiels dans cette dmarche, il aut galement yvoir le plaisir de crer soi-mme, pour soi. Rparer sa voi-

    ture de ses propres mains, redonner une seconde vie sonordinateur, cuisiner pour sa amil le de bons plats avec desproduits maison , quoi de plus gratiant ?Cette volont est par exemple lorigine du mouvementdes jardins communautaires que lon voit pousser dansles grandes mtropoles europennes. Redonner du vert

    la grisaille citadine, se rapproprier son espace de vie etrecrer du lien social dans ces villes trop anonymes leurgot sont ainsi les motivations premires des adeptes du

    mouvement des incredible edible .Ces bnvoles mettent gratuitement la disposition detous, les ruits et lgumes cultivs dans ces potagers enpartage. Le mouvement, parti de Grande-Bretagne, gagneaujourdhui les autres pays dEurope et le monde, de lAlle-magne au Japon, en passant par le Qatar.

    Fg. 18 - SERIEZ-VOUS PRT REcOURIR AUx bOURSES DcHANGES POUR LES SERVIcES SUIVANTS ?

    (en % de ceux qui le feront autant ou de plus en plus, moyenne 12 pays)

    Source : LObservatoire Cetelem2013.

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    25LObservatOire CeteLem 2013 - tude

    Fg. 20 - cERTAINES MARQUES cOMMENcENT ASSOcIER LEURS cLIENTS LLAbORATIONDE LEURS PRODUITS/SERVIcES (TESTS DE NOUVEAUx PRODUITS, PRISE EN cOMPTE DELEUR AVIS). SERIEZ-VOUS INTRESS(E) PAR cE TYPE DE RELATION AVEc LES MARQUES ?

    (en % des rponses Tout fait et Plutt )Source : LObservatoire Cetelem 2013.

    M.12 pas

    DE ES IT PLUK SK BE FR PT CZHU RO

    65

    70

    68

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    64

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    61

    82

    70

    Si cette communaut sans rontires et aux revendications peas & love prne lautosusance pour tous au traversdu don des produits ainsi cultivs, les motivations sociales

    et le plaisir originel de crer quelque chose de ses propresmains sont tout aussi importants : le plaisir de aire soi-mme, en communaut, pour les autres. Et si de surcrotcest bon pour la plante, tout le monde est gagnant !Le ait que le mouvement se soit rpandu au travers dunbuzzsur Internet sonne comme un symbole : les rseauxsociaux sont tout autant la caisse de rsonance de cescommunauts du aire soi-mme que les outils de partagede linormation. Car on ne nat pas cultivateur de tomatesni mcanicien. Grce aux orums et communauts deconsommateurs durables, linternaute qui dsire aire lui-mme peut se ormer et sinormer. Il ne sagit ds lorsplus seulement de aire soi-mme, mais de aire ensemble.

    Responsabilit cologique, sociale et socitale, enjeux co-nomiques et technologiques : toutes les dimensions duconsommateur durable sont runies autour de ce phno-mne, pourtant si ondamental, du aire soi-mme. Fg. 19

    Et aire entendre sa voi auprs des marquesCette rlexion du consommateur durable sur son rle dansle cycle de production prend galement tout son sens dansla relation quil entretient avec les marques. Longtempspassi, il veut aujourdhui tre cout, et il le dit en testant

    de nouveaux produits, en mettant son avis

    Et tre cout des marques, voil cequattendent 70 % des Europens,des revendications plus marques

    encore en Italie et en Roumanie oplus de 80 % des consommateurs sedisent tout ait intresss par ce typede relation.Le laisser mettre son grain de sel dansla conception mme des produits quilachtera demain, cest remettre leconsommateur au cur des marques,au centre de sa consommation.Passe luniormisation de produitsstandardiss, laspiration tend au-jourdhui (et davantage demain) versdes produits personnaliss, daut

    dtre individualiss : la relationconsommateur-marque est dsormaisune relation double sens.Le consommateur durable de demainnest plus concevoir comme unsimple client, mais comme un vri-table partenaire des marques.L encore, les orums et rseaux so-ciaux aciliteront grandement cettenouvelle relation, plus associative etsymtrique, en orant un canal privi-lgi de communication et de tests de

    produits. Fg. 20

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    consommer sans possder

    Vtemets,chassres,accessres

    Apparesectrmagers

    5 5

    Fg. 21 - DANS LES ANNES QUI VIENNENT, DIRIEZ-VOUS QUE VOUS PRFREREZPOUVOIR LOUER PLUTT QUAcHETER LES PRODUITS SUIVANTS ?

    (en %, moyenne 12 pays)

    Source : LObservatoire Cetelem2013. Abonnement oulocation longue dure

    Louer au couppar coup

    TV, h-,rmate,

    prdtstechges

    Dcrat,ameemet

    Vtres,de-res

    10

    7

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    7

    9 10

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    11

    33

    pemetssprts/de srs

    Matrede rcage/de jardage

    Le consommateur durable est galement lantithse du

    collectionneur. Entasser des produits que lon nutiliseraquoccasionnellement est non seulement un luxe que lonne peut plus se permettre, mais aussi un comportementpeu compatible avec les valeurs de responsabilit environ-nementale montantes.Et on la vu : lheure du partage, consommer ne rime plusavec possder. Petit petit, lusage se substitue la pos-session et les ormes de location ou dabonnement deviennentdes alternatives crdibles la surconsommation.

    Tous loataires !

    Louer plutt quacheter, un mode de consommation qui estpourtant encore peu rpandu. Il est vrai que les Europensrestent encore attachs porter leurs propres vtements,lesquels sont dautant plus intimes qui ls sont le refet de leurpropre personnalit. De mme, cela peut paratre incongrude louer le lave-vaisselle que lon utilise quotidiennement etqui ait partie intgrante de sa cuisine. Bien que minoritaire,cette tendance se gnralisera pourtant volontiers en ce quiconcerne les quipements dusage plus occasionnel telsque les quipements sportis, de bricolage ou de jardinage :un tiers des Europens prreront lavenir les louer aucoup par coup plutt que de les acheter et plus de 10 %

    prreront mme louer ce matriel de aon durable.Les enseignes ne sy sont pas trompes et proposent dsaujourdhui de telles ormules de location.Dans lautomobile, le concept de la location de courtedure et par abonnement a dj ait son chemin : Autolib Paris (37 000 conducteurs, dont 15 000 abonns en un an)

    ou encore Zen Car Bruxelles. Et lide

    de location de courte dure prend toutson sens dans des villes satures opossder sa propre automobile est unluxe. De manire gnrale, les Euro-pens sont tout de mme davantageintresss par une location occasion-nelle que par une location de longuedure, mme si 13 % prreraient lavenir payer leur vhicule en locationlongue dure : les arguments sontnombreux, entre praticit dune orecls en main entretien et rparationcompris et simplicit de ne pas avoir

    recourir un crdit classique ni seposer la question de la revente duvhicule. Et mme sils sont encorelargement minoritaires, ils sont tou-jours prs de 10 % prrer payerleurs quipements lectroniques,sportis et de bricolage sous ormedabonnement. Italiens et Portugaisse dtachent assez nettement avec59 % de consommateurs prrantpar exemple louer plutt quacheterleur matriel de loisi rs (43 % en

    moyenne). On compte mme 35 %dItaliens qui prreront louer leurmobilier et 61 % de Portugais en cequi concerne les quipements debricolage et jardinage (contre enmoyenne respectivement 19 et 41 %).

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    80

    90

    Des soins de sant,dans une spcialit

    prdfnie

    Des servicesdentretien/demaintenance

    Lutilisationde plusieurstypes devhicule

    Des servicesdentretien domicile

    Des coursparticuliersdans une

    matire pour

    votre enant Des servicesde surveillance/gardiennage

    27LObservatOire CeteLem 2013 - tude

    Fg. 22 - SERIEZ-VOUS PERSONNELLEMENT INTRESS(E) PAR LES AbONNEMENTS SUIVANTS ?

    (en % des rponses Intress(e) et Trs intress(e) , moyenne 12 pays)Source : LObservatoire Cetelem2013.

    M.12 pas

    DE ES IT PLUK SK BE FR PT CZHU RO

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    Fg. 23 - DANS LES ANNES QUI VIENNENT, PENSEZ-VOUS REVENDRE DES ObJETS/AFFAIRESDONT VOUS NAVEZ PLUS VRAIMENT bESOIN ?

    (en %)

    Source : LObservatoire Cetelem 2013. Le ont dj

    Le eront de plusen plus ou autant

    78

    Les intrts sont donc bien l, avec nalement peu de dis-parits entre Europe de lEst et Europe de lOuest. Fg. 21

    Des onsommateurs au aonns prsentsAu-del de la location de biens, lide dun abonnement desservices, pour lesquels le consommateur payait jusquici lacte, ait son chemin. Foraits sant, rparations, services la personne : ces ormes dabonnements alternatis sduisentune partie non ngligeable des Europens, des niveauxcertes variables en onction des secteurs et des pays.

    Ainsi, si 43 % des Europens se disent intresss par desabonnements dans le domaine de la sant, seuls 27 % desFranais y montrent de lintrt. Cette ore perd sans doute

    de son attractivit au vu de leur systme de protectionsociale particulirement gnreux. Fg. 22 linverse, plus au sud et plus lest, ce sont entre 54 et59 % des Italiens, Portugais, Hongrois et Polonais qui yvoient une solution conomique davenir en ces temps decrise. Ce sont dailleurs ces mmes consommateurs polo-nais, italiens et portugais qui plbiscitent les ormulesdabonnement des services dentretien, de cours parti-culiers ou de gardiennage.

    43 29 33 27 28 18

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    DE BE ES FR IT PT UK HU PL CZ SK RO Moyenne12 pays

    Matriel de bricolage/de jardinage

    17 11 16 13 15 15 10 13 15 14 15 11 14

    quipements sportis/de loisirs

    10 7 13 10 14 16 7 14 15 17 11 8 12

    Voitures, deux-roues 12 6 15 8 16 12 5 13 15 15 9 12 11

    TV, hi-, produitstechnologiques

    11 6 11 8 12 11 8 13 14 11 8 10 10

    Appareils lectromnagers 10 6 13 6 14 12 7 12 13 8 8 8 10

    Dcoration, ameublement 8 6 13 6 11 13 6 9 12 6 6 8 9

    Vtements, chaussures,accessoires

    4 6 9 5 9 8 4 5 9 7 5 7 6

    ... Et transormer des ontraintes en opportunits !Face aux contraintes multiormes qui psent sur le

    consommateur, lalternative est pour lui de se dtacherdes canaux traditionnels pour mieux se rapprocher de saconsommation. Pourtant, la vritable alternative nest-ellepas inalement de transormer ces mmes contraintes enune opportunit conomique, sonnante et trbuchante ?Certes, les canaux de loccasion et de la location sont desmoyens de se procurer ou dutiliser des biens moindre

    cot, dans le respect cologique le plus total. Mais ils sont

    surtout un moyen pratique darrondir ses ins de moispour prs de 60 % des Europens aujourdhui, pour 75 %dentre eux demain. De mme, revendre ce que lon asoi-mme produit ou se aire payer pour des prestationsoccasionnelles de rparation ou de bricolage sont desmoyens pour les consommateurs de garnir leur porte-monnaie.

    SERIEZ-VOUS PRT METTRE EN LOcATION LES AFFAIRES SUIVANTES ?

    (en %)

    Source : LObservatoire Cetelem2013.

    Ce nest pas un hasard si ces pratiques alternatives de consommation prennent corps aujourdhui. Le consommateurest conront depuis plusieurs annes dirents courants : conomique (contraintes budgtaires et arbitrages deconsommation exacerbs par la crise) technologique (rvolution numrique qui bouleverse les modes de consommationet rapproche les consommateurs) et environnemental (prise de conscience que, par sa propre consommation, il peutdurablement aecter lquilibre environnemental et social).Cest bien la conjonction de ces courants latents, mais durables, qui ont merger un consommateur en mode alternati.

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    29LObservatOire CeteLem 2013 - tude

    3

    crise durable,consommateur durable

    Aritrer plutt que ouper ses dpenses,lart de se serrer la einture

    M.12 pas

    DE ES IT PLUK SK BE FR PT CZHU RO

    52

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    67

    87

    Fg. 24 - DANS LES ANNES QUI VIENNENT, QUEL cOMPORTEMENT DE cONSOMMATIONADOPTEREZ-VOUS ?

    (en % des rponses Tout fait et Plutt )

    Source : LObservatoire Cetelem 2013. Plutt que deconsommer, je mettraide largent de ct pourme protger ace lavenir

    Je limiterai mesdpenses ce qui estvraiment utile, voire essentiel

    86

    La crise conomique est un acteur dacclration des chan-gements de comportement : consommer moins, consom-mer mieux, et donc, consommer autrement. Car sil est unait indniable, cest que lenvie de consommer nest pas

    morte, loin de l. Les mnages europens doivent alors sanscesse sadapter, sans rien cder de leurs revendicationspremires : une exigence perptuelle de qualit, sansconcession sur les prix.

    Lanne 2008 marquait lmergence de la crise, mais aus-si les prmices darbitrages et de nouveaux comporte-ments de consommation. En 2012, les consommateurseuropens ont intgr laspect durable de la crise cono-mique qui touche leur pays, et ils agissent en consquence.

    Pour perdurer ace cette crise mondiale, les consomma-teurs sont prts se serrer la ceinture.En moyenne, 87 % dentre eux dclarent envisager de limi-ter leurs dpenses l essentiel dans les annes venir. LesAllemands, qui traditionnellement se sont toujours sentisrelativement protgs ace cette crise, sont seulement70 % adhrer cette proposition.Pour beaucoup dEuropens galement, avenir rime avecpargne : ils sont 67 % envisager de couper dans leur

    consommation, ain de pouvoir mettre de largent de ctpour se protger. Les Allemands, encore une ois, ne sontpas totalement prts aire cet arbitrage, ni les Polonaisdailleurs. Lide dune le verte de prosprit, commetait qualiie la Pologne par son gouvernement en 2009,

    nest donc pas encore totalement errone.Une bonne nouvelle nanmoins, lenvie de consommerrsiste tant bien que mal.Portugais, Hongrois et Roumains en tte, ce sont tousles Europens qui envisagent de limiter leurs dpensesplutt que de les couper totalement. Globalement, lesEuropens semblent donc prrer consommer moins,ou moins cher, ne plus consommer du tout. Fg. 24

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    433925 44 18 49 46 47 20

    IIIIII

    IIIIIII

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    Vacan

    cesle

    ctromn

    ager

    Vtements

    Fra

    isdesant

    Produits

    alim

    entaires

    Ma

    trieldebricola

    ge

    30 LObservatOire CeteLem 2013 - tude

    Des postes de dpense plas en aritres

    Fg. 25 -AU cOURS DES DERNIERS MOIS, AVEZ-VOUS RDUIT LES POSTES SUIVANTS ?

    (en % des rponses positives, moyenne 12 pays)

    Source : LObservatoire Cetelem2013.

    Les consommateurs europens se sont mis depuisplusieurs annes en mode gestion de crise. Ils ontmultipli les arbitrages en baissant certaines dpenses,

    voire en les supprimant purement et simplement.

    Les annes de crise ne sont malheureusement plus des v-

    nements exceptionnels, ce sont plutt les annes de crois-sance qui le sont. Ds lors, les consommateurs europensont su changer leurs modes de vie. Des arbitrages ont dtre raliss au quotidien, et aucune dpense na tpargne. Les derniers mois en ont t le relet : la plupartdes postes ont diminu pour plus de 39 % dEuropens.Vacances et lois irs, mais aussi quipement de la maisonsont sacriis en premier lieu.Seuls quatre postes de dpense ont t pargns. Parmiceux-ci, on trouve en premier lieu des dpenses vitales : lali-mentaire, videmment, mais aussi les rais de sant. Cesderniers conservent logiquement une place de choix dans lebudget des Europens, qui pour la plupart nont pas encore

    eu les rduire. Les rais de sant sont en eet rquemmentpris en compte dans les oraits de mutuelles en complmentde la prise en charge de ltat.

    Mais quidde lavenir, avec la n annonce de ltat-providence ?

    En France, la part des dpenses consacres la sant nontpas cess daugmenter depuis un grand nombre dannes,et cette volution devrait perdurer dans les annes venir.Les transports ont galement partie des dpenses prser-ves au cours des dernier