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TG3 -‐ LES ESPACES MARITIMES : APPROCHE GÉOSTRATÉGIQUE Abréviation : EM pour espaces maritimes Objectif du cours :
-‐ évaluer l’organisation des échanges mondialisés entre sociétés, au travers de la problématique du fonctionnement et de la gestion des espaces maritimes
-‐ identifier, connaître et expliquer l’importance des interfaces maritimes et des enjeux pour le contrôle des couloirs de circulation maritime
Données initiales : A l’échelle du monde : 361 millions de km2 ; 70% de la surface terrestre (« planète bleue »)
-‐ Mers : ≈ 131 mers, dont 3 « fermées » (mers Morte, Caspienne et d’Aral) -‐ Océans : 5 océans, correspondant à 361 millions km2 dont 14 M km2 « gelés » en Arctique -‐ L’Antarctique : espace maritime certes, mais pas « mer » car c’est un continent gelé -‐ Détroits : ≈ ; 4 sont stratégiques (Ormuz, ), 2 sous forme de canaux (Panama, Suez) -‐ Détroit le plus fréquenté au monde : Malacca (100.000 navires marchands / an) ; 10,3 Mds barils
de pétrole / an (13 Mds à Ormuz). Détroit n°2 : la Manche (80.000 navires marchands / an) -‐ Etats-‐archipels : Japon, îles britanniques, Indonésie, Philippines -‐ Etats-‐péninsule : Arabie Saoudite ; Italie ; France -‐ Etats continents : Russie, Australie ; Danemark (Groenland) -‐ Etats transcontinentaux : USA, Russie, -‐ Micro-‐Etats stratégiques, certains sont enclavés : Luxembourg, Malte, Monaco, îles Caïmans,
Singapour, Hong-‐Kong, … Prérequis / notions :
-‐ Pôles -‐ Espaces intégrés -‐ Espaces en marge -‐ Espaces enclavés (sans accès maritime) : au nombre de 33
La mondialisation est arrimée à des territoires moteurs : -‐ Pays initiateurs : pays industrialisés -‐ Pays émergents -‐ Pays-‐ateliers
Le contexte de monde multipolaire ou zéropolaire explique la diversification des puissances et des acteurs et souligne l’absence de leadership possible / mis en œuvre
La mondialisation défavorise certains territoires : -‐ À l’échelle de pays : pays en retard, PMA -‐ À l’échelle de territoires régionaux ou locaux : populations sous le seuil de pauvreté (45% de la
population du monde vivant avec moins de 2 $ par jour) Les courroies de transmission du commerce mondial sont de deux types :
-‐ Métropoles décisionnelles de diverses tailles (les villes-‐monde, les mégalopoles, des mégapoles, des métropoles) : fonction de contrôle et de décision (sièges politiques, institutionnels, économiques), fonctions d’accumulation et de transfert (hommes, capital, connaissances, réseaux)
-‐ Océans et voies maritimes pour l’organisation du commerce de capitaux, de marchandises et de matières premières (80% de ce qui est physiquement transporté entre pays) : fonction de circulation, de mise en relation (interconnexion), de captation (ressources) et transformation (navires usines), de secret (paradis fiscaux) et de vol (piraterie, paradis fiscaux / centres financiers off-‐shore)
Accroche : Depuis les 14 points du président Wilson (1918), les relations internationales ont officiellement établi la liberté de circulation sur les espaces maritimes et océaniques comme une donnée incontournable du développement du commerce et de la paix. Qu’en est-‐il aujourd’hui ? Contextualisation : 70% de la planète sont recouverts d’étendues maritimes et océaniques, qui ont souvent fait l’objet de guerres entre puissances coloniales puis lors des guerres mondiales. Ces espaces encadrent les continents, eux-‐mêmes de plus en plus reliés par la mondialisation des échanges et des activités. Définition des termes du sujet : Par espaces maritimes, il faut entendre les océans et mers, mais aussi les interfaces littorales qui leur sont liées. Ces interfaces (ou façades) servent de point d’ancrage et d’intermédiaire entre les avant-‐pays maritimes et les arrière-‐pays continentaux. L’approche géostratégique doit privilégier les relations entre puissances et entre sphères décisionnelles du monde. Elle implique avant tout les problématiques d’organisation, d’aménagement, de contrôle et de conflits pour les territoires ; ici, ce sont les EM qui font l’objet de ces relations complexes et intenses. Problématisation : Dans quelle mesure les espaces maritimes expliquent-‐ils le fonctionnement asymétrique de la mondialisation ? Comment témoignent-‐ils des relations intenses, concurrentielles et conflictuelles qui nourrissent un espace pourtant ouvert et dynamique ? Le dynamisme des espaces maritimes est-‐il plus prometteur qu’inquiétant pour la planète ? Développement:/ annonce du plan : Après avoir détaillé les atouts stratégiques de ces espaces, nous évaluerons les enjeux dont ils sont l’objet ; nous terminerons par nous demander si ces espaces sont suffisamment bien gérés et contrôlés, et si une logique de bonne gouvernance s’y applique.
1. Des espaces stratégiques au cœur de la mondialisation : A) Richesse des ressources :
• Ressources halieutiques : Principaux bassins (pêche intensive en foncé) Principaux acteurs et lieux
En 2006, les 10 premiers pays producteurs étaient la Chine, le Pérou, les États-‐Unis, l’Indonésie, le Japon, le Chili, l’Inde, la Fédération de Russie, la Thaïlande et les Philippines Les 4 principales zones de pêche : le Pacifique Nord-‐Ouest, le Pacifique Sud-‐Est, le Pacifique Centre-‐Ouest et l’Atlantique Nord-‐Est Les volumes exportés : « Les exportations mondiales de poisson et produits dérivés ont atteint 85,9 milliards de dollars en 2006. En termes réels, elles ont augmenté de 103,9 % entre 1986 et 2006, et de 32,1 % entre 2000 et 2006. » (ONU)
Principales pêches industrielles : anchois, lieu, hareng, thon (1er rang, la France), maquereau. http://www.un.org/depts/los/convention_agreements/reviewconf/FishStocks_FR_A.pdf
• Ressources minières et énergétiques traditionnelles : -‐ Ampleur : entre ¼ et 1/3 des réserves mondiales en pétrole et en gaz ; réalise 1/3 de la
production mondiale -‐ Production offshore profond : débute en 1947 (USA, Golfe Mexique), puis s’accélère dès
1971 (Royaume-‐Uni / mer du Nord ; États du Golfe Persique). Vont suivre des États africains du Golfe de Guinée (Nigéria, Gabon, Angola, …). Les chantiers récents sont ceux du Brésil (au large de Rio) et de la Russie (en Antarctique).
Golfe du Mexique : vue satellite des 3858 plateformes pétrolières et gazières sur le littoral américain du golfe
Mer du Nord : 450 plateformes sur les 15.000 mondiales
-‐ Echelle nationale / locale : Ex. Brésil ; forages dans la zone littorale de Rio de Janeiro (l’équivalent de 14 milliards de barils à extraire à plus de 3.000 mètres de profondeur) Ex. Nigéria : fleuve Niger et son embouchure sur le Golfe de Guinée
• Ressources pharmacologiques et néo-‐alimentaires :
-‐ Industrie des cosmétiques et des soins du corps très présente depuis les années 1950 -‐ Aquaculture en pleine expansion (à gauche) ; domination chinoise (à droite) (Wikiversité)
L’aquaculture a atteint 47% de l’offre piscicole en 2006.
B) Fonctions multiples des façades : A faire sur le site : http://www.magnard.fr/ressources/9782210108165/hg4_dra64/SCO_hg4_dra64/player.swf
-‐ Éléments de définition : la façade maritime fait partie des espaces maritimes car elle est un lieu d'échanges et de production où les pôles de la mondialisation se situent, dans des ensembles urbains et portuaires de plus en plus décisionnels. La façade sert de relais mais aussi de tremplin ; elle est un facteur de différenciation des territoires de la mondialisation. Elle possède trois caractéristiques : une interface, qui met en relation un arrière-‐pays continental (l’hinterland) et un avant-‐pays maritime (le foreland).
-‐ Les 4 plus grandes façades maritimes du monde : en Atlantique, le Northern Range (de Dunkerque ou du Havre à Hambourg, ≈ 700 km de long) et la façade atlantique de l'Amérique du Nord (du Saint-‐Laurent au golfe du Mexique) ; dans le Pacifique, la façade occidentale de l'Amérique du Nord (de Seattle à la Californie) et la façade de l'Asie orientale (de la Corée du Sud à Singapour)
-‐ Les quatre fonctions illustrées par l’exemple du port de Tianjin (Chine) Powerpoint sur http://hg-‐odyssee.eklablog.com/tg3-‐espaces-‐maritimes-‐facade-‐de-‐tianjin-‐a117582926
• Schéma type :
Source : http://lewebpedagogique.com/histoiregeotruffaut/tag/mondialisation-‐facades-‐maritimes-‐littoralisation/
C) Importance des flux :
• Espaces maritimes : principale courroie de transport de biens de la mondialisation -‐ 80% des flux de marchandises -‐ flux multipliés par 7 de 1950 à 2000 (usage des porte-‐conteneurs) -‐ 105.000 navires à grand tonnage, dont les (super-‐)vraquiers (11.200 pétroliers et méthaniers),
(super-‐) porte conteneurs (5.000 navires) -‐ « 40 millions de barils de pétrole traversent chaque jour les océans, et ce chiffre devrait
atteindre 67 millions en 2020 lorsque les Etats-‐Unis importeront plus de la moitié de leur pétrole au lieu du tiers actuellement » (source : Les Échos, 2007)
• Concentration des moyens : -‐ 21 États possèdent 80% de la flotte navale commerciale -‐ 25 ports canalisent 50% des flux maritimes
• Ports, détroits et canaux de la mondialisation : des flux très organisés. Schéma / croquis
2. Des espaces à forts enjeux politiques et économiques :
A) Complexité du droit de la mer : • Données géo-‐historiques :
-‐ Début des négociations sur le droit de la mer en 1973, sous l’égide de l’ONU -‐ 1982 : conférence de Montego Bay (Jamaïque) naissance de la Convention des Nations unies
sur le Droit de la Mer (CNUDM). Objectif : trouver un accord entre les États (133 ont ratifié la convention) pour délimiter les juridictions maritimes.
-‐ 1994 : attribution définitive des EM et application de la CNDUM (modifiée jusqu’en 2009). • Les limites de juridiction et de souveraineté :
-‐ 11 espaces maritimes coexistent, dont la haute mer (64% des océans, liberté totale de circulation, appropriation nationale impossible mais concurrence mondialement ouverte) et les grands fonds marins (« biens communs de l’humanité »)
-‐ La règle des 200 milles marins Les 12 premiers milles marins : sur 12 milles marins depuis la côte (soit 22,224 km), les États sont pleinement souverains Puis, établissement des ZEE (zones économiques exclusives) : de 12 milles à 200 milles. L’État y prélève ses ressources mais doit laisser libre toute circulation de navires.
-‐ Les 33 États enclavés (= sans accès maritime) sont en principe handicapés • Les litiges de type classique :
-‐ Les pavillons de complaisance : « le pavillon d'un navire pour lequel la propriété réelle et le contrôle se situent dans un pays autre que celui du pavillon sous lequel il est immatriculé »
-‐ La surpêche en Afrique : http://www.lanouvelletribune.info/international/annonces/23850-‐afrique-‐de-‐l-‐ouest-‐greenpeace-‐denonce-‐la-‐surpeche-‐des-‐navires-‐chinois
B) La « course à la mer » : les EM, lieux de conflits • La mondialisation : une autre forme de concurrence maritime et océanique La mondialisation a modifié les règles d’échanges entre pays mais se sert de ces espaces comme de clés pour une puissance voulant mettre en œuvre son l’influence et sa stratégie de conquête de marchés. • Les zones actuelles à risques / de conflits :
Les détroits et les îles sont les zones les plus conflictuelles : menaces de blocus, délimitations des ZEE historiques, proximité des zones de conflits armés (Suez, Ormuz, …)
-‐ Russie et Norvège : revendications croisées sur des territoires en Arctique -‐ Danemark et Canada : délimitation des ZEE depuis le Groenland -‐ Japon et Chine : îles Senkaku / Diaoyu -‐ Chine et Asie du sud-‐est : îles Spratly et Paracel -‐ Brunei et Malaisie : contours des ZEE respectives -‐ Argentine et Royaume-‐Uni : Malouines
• Schéma : « Les espaces maritimes dans la mondialisation : convoitises et conflits » (Fonds de carte : synthétiser cartes du manuel + blog) à rendre / en AP.
C) Les puissances militaires de la mer :
• Un rapport très déséquilibré à l’échelle du monde : -‐ 40 pays possèdent 98% de la flotte militaire totale (2.000 navires) -‐ 10 pays possèdent 84% -‐-‐-‐-‐-‐-‐-‐-‐-‐-‐-‐-‐-‐-‐-‐-‐-‐-‐-‐-‐-‐-‐-‐-‐-‐-‐-‐-‐-‐-‐-‐-‐-‐
• Puissance actuelle : les USA -‐ 40% du tonnage militaire mondial -‐ 7 flottes navales réparties dans le monde : -‐ 225.000 marins en poste -‐ 18 sous-‐marins nucléaires (dotés de missiles stratégiques de longue portée, les SNS)
• Puissances secondaires : -‐ Russie -‐ UK -‐ France
• Puissance en devenir : Chine -‐ 5% du tonnage mondial -‐ 1er porte-‐avion mis en service en 2012 -‐ Ambition : reprendre la main sur le Pacifique
• Puissances en gestation ? -‐ La rivalité Inde – Pakistan – Iran sur l’océan indien… -‐ Taïwan Vs. Chine -‐ La Corée du sud -‐ La Turquie
3. Des espaces sous contrôle ?
A) Un environnement naturel en grand danger : • Surpêche, surexploitation, pollutions d’usage sur les milieux marins :
-‐ Industrialisation des moyens de pêche, révélées par les 132 millions de tonnes consommées par an en 2014 (contre 20 millions en 1950), dont 20 à 26 millions de tonnes pêchées illégalement
-‐ Raréfaction des ressources : « Selon la FAO en 2010, 2/3 des espèces sont surexploitées dans le monde ; Greenpeace soutient que ce sont 40% de la surface mondiale des océans sur lesquelles il faudrait arrêter de pêcher complètement et soustraire à toute activité humaine » (Planetoscope.com). L’ONU estime que 80% des zones de pêche sont surexploitées par les 21 millions de navire de pêche, dont 90% se concentrent sur les façades d’Asie.
-‐ Surexploitation des milieux naturels confrontés au tourisme de masse : pression sur les zones de corail, rejets chimique, « soupe de plastique »
Enjeu géostratégique lié : raréfaction / dégradation / destruction des ressources augmentation des rivalités pour le contrôle des espaces maritimes ; luttes idéologiques et politiques sur le futur de la planète • Accidents et catastrophes technologiques :
-‐ Les plus tristement célèbres : pétrolier Erika (1975, Bretagne), pétrolier supertanker Amoco Cadiz (1978, Bretagne), pétrolier Prestige en 2002 (du Portugal à l’Aquitaine), explosion de la plateforme Deepwater Horizon (Golfe Mexique, 2010)
-‐ Les Golfes et baies : des espaces très touchés. Golfe du Mexique en 2010 suite à l’accident Deepwater (nappe totale de + 24.000 km3, fuite équivalente à 70.000 barils par jour, et au total au moins 320.000 litres déversés) Baie de Rio : 350.000 tonnes de pétrole répandues en 2001 Golfe Persique : déversement de 250.000 tonnes de pétrole dans les années 1980 (plateforme iranienne)
L’Erika, 1999 Le Prestige, 2002 Deepwater, vue satellite, 2010
• Les convoitises sur l’Antarctique :
-‐ continent inhabité : le seul au monde -‐ statut spécifique : sanctuaire de la paix et des sciences ; traité de Washington (1959) -‐ le protocole de Madrid (1991) interdit pour 50 ans les recherches / exploitations industrielles -‐ retour des ambitions nationales : Australie, France -‐ motivations : ressources minières et énergétiques ; pêche intensive du krill (crevette)
• Les signes du réchauffement et de l’inconscience des sociétés humaines :
-‐ Le « détroit du nord » (ou l’« autoroute maritime polaire ») : né(e) du réchauffement du climat affectant le pôle nord ; accessible 7 mois dans l’année, fait « économiser 7.000 km » en évitant le détour par le canal de Panama
-‐ L’acidification des océans : diminution grave du pH (potentiel en Hydrogène) des océans
B) Des capacités de gestion et de contrôle encore limitées :
• Les techniques de surveillance des EM : -‐ Le satellite -‐ La détection des nappes de fioul (dégazages maritimes sauvages) : radars -‐ Les patrouilles maritimes : ex. vers la Guadeloupe, en Méditerranée
• (EDC) Les migrants en Méditerranée : entre surveillance, indifférence et mauvaise gestion
-‐ Des afflux surdimensionnés ? Echange en classe. -‐ « Mare Nostrum »
C) Des espaces maritimes laissés hors de contrôle ou dangereux :
• Les zones d’ombre de la mondialisation : -‐ Carte piraterie / paradis fiscaux à analyser : http://hg-‐odyssee.eklablog.com/tg3-‐espaces-‐
maritimes-‐conflits-‐et-‐tensions-‐a117583786 -‐ Les espaces maritimes restent difficiles à contrôler du fait même de l’absence de frontières
visibles, d’identification aisée des navires (traçabilité GPS ou des origines des pavillons attribués)
• Les trafics illicites et de drogue via les espaces maritimes : -‐ espaces les plus touchés : Caraïbes, Golfe du Mexique, Golfe de Guinée, détroit de Malacca -‐ échelle transocéanique : flux partant de l’Amérique latine + bassin caraïbe Afrique (golfe de
Guinée) et Europe -‐ échelle continentale : cabotage sur les littoraux américains USA (Floride) -‐ échelle régionale / locale : mer des Caraïbes investie par les trafiquants de cocaïne (50% de la
production sont réalisés en Colombie, puis utilisation des littoraux colombiens et vénézuéliens pour aller vers les îles, via les hors-‐bord, go-‐fast de la mer)
• La piraterie maritime, en fort développement
-‐ L’ampleur de la piraterie: 339 actes recensés en 2006 ; -‐ Techniques de l’abordage ou du minage (mines flottantes pour obstruer le trafic) -‐ En Asie du sud-‐est : Malacca le plus convoité -‐ Dans le golfe de Guinée : vol de ressources énergétiques, abordage de navires et vol de
cargaisons -‐ Au large de la Somalie : commerce des otages ; parfois mélange avec revendications terroristes
(l’USS Cole en 2000, le pétrolier français Limburg en 2002) • La lutte contre ce fléau :
-‐ Mobilisation de certains États ou d’institutions : opération Ocean Shield de l’OTAN (2009) en Somalie ; la Russie s’y implique également (2 navires patrouillent en permanence en Somalie) ; la Chine développe ses bases militaires en Asie (stratégie du « collier de perles ») ; la France s’appuie sur la base militaire de Djibouti pour aider à contrôler Bab-‐el-‐Mandeb
-‐ À l’échelle de l’UE : opération Atalante lancée en 2008 pour freiner la piraterie dans la Corne de l’Afrique (au large de la Somalie) ; coordination et solidarité budgétaire
-‐ Nécessité de créer un espace mondial mieux coordonné : besoin de bonne gouvernance et de leaderships dans ce domaine
Conclusion Les espaces maritimes mondiaux reflète des logiques typiques de la mondialisation : lieux essentiels de transit des marchandises, ils attestent des trafics marchands en pleine expansion. Ils participent à la mise en relation des économies mondiales, de leurs villes et de leurs sociétés. En favorisant la littoralisation des activités et des structures de décision, ils participent de la sélectivité des territoires (hiérarchisation des territoires de la mondialisation). Toutefois, ils sont des espaces en danger : leur caractère stratégique augmente les pressions entre puissances et réseaux, officiels ou criminels. Les espaces maritimes sont des lieux si disputés que leur sécurité apparaît aujourd’hui très vulnérable. Ils témoignent du besoin grandissant de leadership(s) dans un monde zéropolaire. Peut-‐on envisager ce leadership régulateur comme le résultat d’une prise de conscience collective rapide, ou doit-‐on le voir comme une conséquence de graves dysfonctionnements qui, dès qu’ils auront affectés les circuits marchands de la mondialisation, seront perçus comme vraiment inéluctables ?
Ressources :
-‐ Wikiversité : http://fr.wikiversity.org/wiki/Approche_géostratégique_des_espaces_maritimes_d'aujourd'hui/Ressources_à_exploiter
-‐ Données scientifiques et disciplinaires : http://www.carto-‐presse.com/?p=593 http://archives-‐fig-‐st-‐die.cndp.fr/actes/actes_2007/poirson/article.htm http://www.un.org/depts/los/convention_agreements/reviewconf/FishStocks_FR_A.pdf http://www.educapoles.org/fr/education_material/teaching_dossier_detail/edd_le_statut_geopolitique http://www.relais-‐sciences.org/odb/poles_loupe.php?page=antarctique_02&cat=6 http://www.connaissancedesenergies.org/fiche-‐pedagogique/plateformes-‐petrolieres http://www.planetoscope.com/eau-‐oceans/199-‐peche-‐et-‐prises-‐mondiales-‐de-‐poissons.html http://www.geolinks.fr/geopolitique/antarctique/lantarctique/ http://aquaculture-‐aquablog.blogspot.fr/2014/01/news-‐peche-‐monde-‐asie-‐afrique-‐oceanie.html http://benharoushg.canalblog.com/archives/2014/12/17/31158456.html
-‐ Actus : http://www.20minutes.fr/planete/1475871-‐20141106-‐bresil-‐mystere-‐poissons-‐morts-‐baie-‐rio-‐intrigue-‐scientifiques http://www.lanouvelletribune.info/international/annonces/23850-‐afrique-‐de-‐l-‐ouest-‐greenpeace-‐denonce-‐la-‐surpeche-‐des-‐navires-‐chinois http://la-‐chronique-‐agora.com/petrole-‐bresilien-‐importance-‐de-‐offshore/ http://www.ecolopop.info/2008/01/offshore-‐en-‐mer-‐du-‐nord-‐du-‐petrole-‐aux-‐eoliennes/1716 http://www.lesechos.fr/29/10/2007/LesEchos/20035-‐140-‐ECH_la-‐surveillance-‐des-‐detroits-‐surcharges-‐devient-‐une-‐preoccupation-‐cruciale.htm
-‐ Géopolitique à venir ? http://zebrastationpolaire.over-‐blog.com/pages/_The_Great_Arctic_War_La_Guerre_au_dessus_du_continent_blanc_vue_par_un_thinktank_Etasunien-‐556048.html https://daniellesabai.wordpress.com/2011/02/26/conflits-‐en-‐mer-‐de-‐chine-‐du-‐sud/