risques d’inondation (PPRI) des vallées de l’Oise et de l ...
OASIS - Les petites toulousaines et autres...
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Plan PENDARIES 1918
(relevés des zones réellement submergées en 1875)
Zones sensibles les problèmes d’inondabilité
entrée SUD de TOULOUSE
(Projet PPRI 2010 fondé sur SOGREAH 2006)
Plan PENDARIES 1918
(relevés des zones réellement submergées en 1875)
Quelle submersion de référence?
La submersion réelle
Voir recommandation n 14
Étude interministérielle mai 2010
Mémoire du Comité du quartier CROIX DE PIERRE
sur le projet de PPRI 2010 de la ville de TOULOUSE
Zones submersibles projet PPRI 2010(relevés calculés par étude SOGREAH 2006)
Quelle coordination
PPRI/PPRT ?
Remblai
OASIS
Digue en terre
LANGLADEBatardeaux
RD 120SME
(SNPE
Matériaux
énergétiques
5 Ballastières
Quelles conséquences?
Maçonner les 600 ml
de digue en terre
de LANGLADE
Ne pas baisser le PHEC de 1m,
submersion réelle ou calculée ?
Secteurs 2.2 et Riverains de l’Oncopôle de TOULOUSE
Pour le Directeur Départemental des Territoires de la Haute-Garonne
dans le cadre de la concertation et de l’information du public
relative au projet de « Plan de Prévention des Risques Inondation de la ville de
Toulouse» du 13 septembre au 27 octobre 2010.
OBJET DU PRESENT MEMOIRE
déposé par le COMITE DU QUARTIER CROIX DE PIERRE
Siège social 2 rue Lafage 31300 Toulouse
Transmettre les observations et les questions:
des habitants du secteur 2.2 Croix de Pierre-Route d’Espagne,
des associations de la rue d’Orbesson et des Oustalous,
du représentant des Riverains du Cancéropôle,
Avec le soutien de :
l’ « Association Vélo de Toulouse »,
du Comité du quartier Papus- Tabar-Bordelongue,
du Comité du quartier Fontaine-Lestang,
Et des usagers des bords de Garonne,
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Le présent mémoire concerne la zone extra-digue des bords de Garonne du
secteur 2.2 et son environnement qui inclue l’Oncopôle de Toulouse.
Il a été établi pendant la phase de concertation et d’information du public en
septembre et octobre 2010, sur la base des exposés et des questions-réponses
diffusées suite aux réunions publiques des 13, 20 et 27 septembre et lors des
permanences de quartier des 13 et 25 octobre.
PLAN
INTRODUCTION
1ERE
PARTIE : LE PROJET DE PPRI DANS SA FORME,
11. CORRIGER L’ARRETE PREFECTORAL DIGUES en date du 11 janvier 2010
12. PUBLIER LE PORTER A CONNAISSANCE (PAC) qui approuve le plan
SOGREAH 2006.
13. POURQUOI UNE « CONCERTATION DU PUBLIC » SANS REGISTRE DE
CONSULTATION ?
14. CONSEQUENCES DU CHOIX DU DEBIT DE LA CRUE DE REFERENCE
QUI EST SOUS-ESTIME DE 1000 m3
par seconde ?
2EME
PARTIE : LE PROJET DE PPRI SUR LE FOND,
21. INONDABILITE
210. FIABILITE DU « DISPOSITIF DE SECURITE » CANCEROPÔLE
protégeant l’entrée de la RD 120 vers la ville
211. DANGER INONDATION POUR LE SITE SEVESO DE LA SME
212. MISE EN SECURITE DES 5 BALLASTIERES
22. RUPTURE de DIGUE
23. COTATION DES DIGUES
3
24. ZONES STRATEGIQUES
25. COULOIRS de CIRCULATION des EAUX EXTRA-DIGUE
26. CREATION DE ZONES NOIRES
27. CREATION DE « NIVEAUX REFUGE ADAPTES » AU DESSUS DES
PHEC
28. DEREGLEMENTATION ET PRIVATISATION DES BERGES DE
GARONNE ?
3EME
PARTIE : PREVENTION et BILAN des ACTIONS A MENER
31. Mesures de prévention contre le risque d’inondation de Toulouse par un effet
« amont-aval »
311. Demande d’une étude du CEMAGREF (Centre de recherches en sciences et
technologies de l’environnement) ou du CETMEF (Centre d’Etudes Techniques
Maritimes et Fluviales)
312. Demande d’identification et de réhabilitation de tous les couloirs de circulation
des eaux extra-digues,
313. Demande de réhabilitation des 600 mètres linéaires de digue en terre de
LANGLADE,
314. Demande de rétablissement des batardeaux qui interdisent toute arrivée d’eau
par la RD 120,
315. Demande d’une étude des conditions nouvelles d’intervention des services de
sécurité au profit du Cancéropôle
32. Mesures de prévention pour protéger l’environnement contre les effets d’une crue de
référence
321. Demande d’une étude par la DREAL des conditions nouvelles de mise en
sécurité et d’évacuation des matières dangereuses autorisées (1200 tonnes environ
de produits justifiant la mention AS pour « avec spécification ») sur le site de la
SME (classé SEVESO SEUIL HAUT AS),
322. Même type d’étude pour ce qui est de l’intervention des services de sécurité au
profit de cet industriel de la chimie du spatial, sur le site de la SME (classé
SEVESO SEUIL HAUT AS),
4
323. Entretien des digues
324. Création de portes blindées dans les points bas afin d’assurer la « vidanges »
des poches de rétention d’eaux extra-digues comme sur la place Curvale.
33. Mesures de prévention qui doivent figurer dans les documents d’urbanisme (PLU)
331. Constater qu’il convient de supprimer le Graphique de Détails (GDD)
qui autorise le programme immobilier OASIS en travers d’un chenal essentiel
pour la circulation des eaux extra-digues en cas de rupture de la digue en terre
de LANGLADE
332. En déduire les modifications qu’il faudra inclure dans le PLU de
Toulouse pour qu’un projet municipal ne soit pas appliqué en zone inondable
sans tenir compte des servitudes qui doivent en découler, en particulier dans
le quartier CROIX DE PIERRE/LANGLADE et CANCEROPÔLE/zone
d’activités NORD.
CONCLUSION
**
5
INTRODUCTION
La communication d’un projet de PPRI aux habitants de TOULOUSE au 2ème
semestre 2010 est une excellente nouvelle. Mais, il convient d’assurer la
cohérence de ce nouveau plan avec celui dont nous avons hérité. Les digues
sont en effet le résultat partiel du « Plan de défense contre les inondations
de la ville de TOULOUSE » qui répond à la fois à une logique technologique
et hydraulique des infrastructures à construire et, à une logique de
financements successifs par l’Etat et par la Municipalité.
L’urbanisation de la ville étant permanente, sa « défense contre les
inondations » a toujours été un débat non moins permanent et, les ouvrages
actuels correspondent à une décision du Conseil Municipal en date du 8
juillet 1949, approuvant le « programme d’exécution des travaux de
défense de la ville contre les inondations » pour une somme de
4.541.000.000 francs.
Il est fondamental de rappeler que ces travaux ont été immédiatement
découpés en tranches cohérentes et que les travaux programmés et chiffrés
comprennent les digues et la transformation du barrage du BAZACLE
en « barrage mobile » qui a même initialement été placé en 1ère
tranche.
En 1951 ce barrage mobile a été confirmé.
De 1953 à 1956, les travaux des digues sont menés à bien, sans que le
barrage mobile voit le jour.
Le domaine public, dans son état actuel, est le résultat d’un programme de
défense contre les inondations qui est incomplet. Les conséquences de ce
déséquilibre entre les calculs initiaux et la situation actuelle n’ont pas fait
l’objet d’une diffusion qui permette une analyse complémentaire. C’est
pourtant bien l’une des raisons de la révision nécessaire des données qui ont
présidées au dimensionnement des digues de TOULOUSE. Le barrage
mobile du BAZACLE n’ayant jamais vu le jour, il conviendrait de recalculer
l’ajustement des dimensions des digues à la situation hydraulique réelle et
prévisible de l’après 2010.
Le domaine privé, lui aussi, doit adapter son développement futur à ces
conditions nouvelles. C’est tout l’intérêt de ce PPRI qui va en quelque sorte,
assainir les conditions de constructibilité en zones d’aléas. Sans pour autant
bouleverser injustement le paysage urbain actuel qui ne s’est pas construit
sans avoir l’aval des autorités.
C’est exactement le cas des huit maisons du lotissement DUBOUL qui ont
été construites avant les premiers travaux de la digue.
En matière de délais, l’intervalle de 7 ans entre l’approbation du programme
municipal de 1949 et la fin de la construction des diverses digues hétérogènes
a provoqué des distorsions entre ce programme public et la réalisation de
6
lotissements privés sur les berges de Garonne dont celui de la famille
DUBOUL qui a été autorisé par Arrêté Préfectoral dès le 7 décembre 1939.
Autre précision, les Elus de l’époque font état d’une crue de 1723 qui a
surclassé la crue de 1875. La menace naturelle est donc à priori plus forte
que celle pour laquelle les digues ont été construites
Nous allons nous efforcer de proposer, dans le présent mémoire, des mesures
concrètes de nature à élaborer des compléments de solutions pour que le
projet de PPRI qui sera mis à l’Enquête-Publique si possible en 2011, se
fonde sur des hypothèses allant dans le sens de la meilleure protection
possible des habitants de TOULOUSE soumis actuellement au risque
inondation.
Par nécessité, les exemples traités seront pris sur le seul territoire
administratif appelé : Secteur 2.2 Croix de Pierre-Route D’Espagne-Route
de Seysses-Avenue de Muret qui est précisé ci-dessous.
7
1ERE
PARTIE : LE PROJET DE PPRI DANS SA FORME,
Après étude, le projet de PPRI doit répondre aux diverses demandes ci-dessous :
11. CORRIGER L’ARRETE PREFECTORAL DIGUES (AP relatif aux
digues en date du 11 janvier 2010) pour les deux raisons 111 et 112 ci-
dessous :
111. la carte de présentation des digues « toutes maçonnées » est
fausse. Elle occulte au moins, les 600 mètres linéaires de digue en
terre de LANGLADE,
112. Le nombre des personnes protégées contre le risque de submersion
est sous-estimé.
De fait, il y a plus de 50 000 habitants sur le seul secteur 2 qui sont
concernés, et non pas 28 084 comme écrit sur la carte DDT ci-dessous.
La différence entre ces estimations vient du mode de calcul. Et plus précisément
de la limite de la zone submergée qui est basée sur le Plus Haut Niveau des Eaux
Connu (PHEC) de l’étude SOGREAH 2006, alors que la règlementation prévoit
de prendre comme référence « la population qui est protégée jusqu’au
déversement de la crue par-dessus le sommet de la digue, y compris les
déversoirs qui doivent être pris en compte à leur capacité nominale, donc à
pleine charge ».
Ce qui conduit à prendre manifestement la quasi-totalité du secteur 2
8
Pour les références règlementaires, voir le § 23.
12. PUBLIER LE PORTER A CONNAISSANCE (PAC) qui approuve le
plan SOGREAH 2006.
Selon les termes de la loi, il s'agit de l’opération par laquelle le préfet porte à la
connaissance de la commune les informations nécessaires à l'exercice de ses
compétences en matière d'urbanisme. Et, c’est l'article R 121-1 du code de
l'urbanisme qui précise le contenu du porter à connaissance.
A-t-il jamais été reçu par la ville ? Notons que ce PAC doit être envoyé dans un
délai maximum d’un an.
Faute de ce document, par lequel l’ETAT explique exactement ce qui doit être
exécuté, la signature du représentant du Préfet datant du jeudi 17 août 2006, le
PAC se périme le 18 août 2007.
Si la preuve de l’existence du PAC n’est pas apportée, le choix des
références SOGREAH 2006 devient illégal pour vice de procédure.
13. POURQUOI UNE « CONCERTATION DU PUBLIC » SANS
REGISTRE DE CONSULTATION ?
SECTEUR 2
(CORRIGE)
La population
protégée est > à
50 000 personnes,
non compris les
résidents saisonniers
(Hôpitaux, maisons
de retraite etc.…)
9
Même pour une procédure qui a démarré en 2002, il eut été judicieux, au 2ème
semestre 2010, de recueillir par écrit les avis des habitants de TOULOUSE. Le
choix du « tout internet » est excellent pour les jeunes générations, mais il est
fortement contestable pour les personnes du 3ème
âge qui ne sont pas branchées.
Il convient de ne pas oublier que ce sont eux les propriétaires actuels de la
plupart des habitations menacées par le risque inondation et que ce sont aussi
des électeurs.
La non mise à disposition d’un registre de consultation du public est regrettable.
Car, même si l’AP de démarrage du PPRI date de 2002, à une époque où ce
cahier n’était pas imposé, la transparence et la restitution des seules
interventions des trois réunions publiques est insuffisante. Les consultations en
mairie annexes ne faisant l’objet d’aucun CR, ni de la connaissance de l’identité
de ceux qui viennent exposer leur problème.
Depuis juillet 2008, en matière d’environnement, il est obligatoire de rendre
public tout ce qui touche à la procédure en cours, à tout moment de cette
procédure. Ce ne sera pas le cas à TOULOUSE pour un sujet aussi fondamental
qu’un PPRI.
Il est à remarquer l’obligation de rédiger un bilan de la concertation qui sera
joint au dossier d’Enquête-Publique relative au PPRI qui est prévue en 2011.
Cette pièce sera fondée sur une appréciation subjective de ce qui a été dit ou
demandé lors des consultations individuelles, alors qu’il eut été si simple de
proposer un registre de consultation du public.
Cette façon de faire met une ombre inutile et injuste, pour ce que nous
avons vu, sur la qualité d’écoute des personnes qui nous ont reçus lors des
entretiens en mairies annexes
14. CONSEQUENCES DU CHOIX DU DEBIT DE LA CRUE DE
REFERENCE QUI EST SOUS-ESTIME DE 1000 m3 par seconde ?
Pourquoi limiter la crue de référence à 7500 m3 sans aucune justification
comptable diffusée, alors que tout milite en faveur d’un relèvement de la côte de
référence :
la crue de 1723 a largement dominé celle de 1875. Elle aurait atteint la voute de l’église Saint-Nicolas, dans le quartier Saint-
Cyprien (référence Bulletin Municipal du 8 juillet 1949, page 568-intervention
de monsieur Saint-Antonin présenté en ANNEXE 2),
le plan PENDARIES de 1918 adopte un débit de référence 8500 m3.
(Voir la carte ci-dessous en fin de paragraphe). Pourquoi adopter 7500 m3 ?
Par précaution, il faut prendre 8500 m3, ce qui protègera mieux les habitants.
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le réchauffement climatique comme plusieurs intervenants l’ont fait
remarquer, en particulier celui de France Environnement,
l’imperméabilisation des sols, ce qui est une donnée admise et vérifiée
lors des inondations de Nîmes.
Encore une fois, les bienfaits de la modélisation SOGREAH 2006 sont en
contradiction totale avec les données historiques prouvées et avec les prévisions
des évolutions climatiques à venir.
En cas de doute, quels que soient les enjeux financiers, il conviendrait au
mieux de majorer le PHEC et, au minimum de ne pas le changer.
Or, le projet de PPRI 2011 fait exactement le contraire. Il baisse le PHEC
de près d’un mètre. Cela parait fort dangereux !
11
2EME
PARTIE : LE PROJET DE PPRI SUR LE FOND,
21. INONDABILITE
Il est demandé la révision de la référence SOGREAH 2006 qui est choisie à
partir de données calculées, en fonction des données et corrections ci-dessous :
absence du barrage mobile du BAZACLE qui entrait dans le calcul des
digues actuellement construites,
recommandation N°14 de mai 2010 sur la tempête XYNTHIA dans les
Charentes qui recommande fermement de respecter les références
hydro géomorphologiques.
Or, à TOULOUSE, ces références sont nombreuses, comme c’est très bien dit
dans le dossier internet du projet de PPRI de Toulouse. Ce qui correspond à
l’application de la recommandation interministérielle ci-dessous :
débit de crue porté à 8500 m3 comme rapporté par le plan
PENDARIES de 1918.
Ce monsieur était Ingénieur en Chef des Ponts et Chaussées et, il a signé
l’exemplaire N 21 du cahier format A2 dont sont tirées les diapositives le citant,
12
étude nouvelle sur les déversoirs, leur emplacement et leur débit
nominal, refus de l'oubli du plan PENDARIES de 1918 qui inonde clairement
l'hôpital MARCHANT et place le niveau d'eau amont au dessus des
arches du remblai SNCF.
Comment peut-on penser que, la rive gauche (secteur 2) s'étant urbanisée, plus la
création du remblai de la rocade, ces millions de m3 de terre, donc d'eau en
moins dans le lit majeur, ne vont pas donner une augmentation du niveau et
une augmentation de la vitesse sur le lit mineur ? Il convient donc bien de
majorer divers paramètres de l’étude SOGREAH 2006
étude de dangers imposée par le MEEDDM pour les digues de classes
A, B et C.
Le contenu de cette étude est précisé par un arrêté du 12 juin 2008 pris en
application du décret 2007-1735 du 11 décembre 2007.
Cette étude a pour objet de caractériser les risques intrinsèques à l’ouvrage ainsi
que ceux susceptibles de se manifester à l’occasion de phénomènes
exceptionnels tels que crues ou séismes et d’identifier les parades et moyens de
prévention et de protection permettant de maîtriser les risques.
Cette demande de révision de la référence SOGREAH 2006 est la priorité
n°2 du Comité du quartier Croix de Pierre car elle abaisse le PHEC de 1
mètre et assèche plus de 400 hectares dans la zone de l’hippodrome.
210. FIABILITE DU DISPOSITIF DE SECURITE CANCEROPÔLE
protégeant l’entrée de la RD 120 vers la ville : Ce dispositif étant fondé sur
13
les études SOGREAH 2006 ou antérieures, il est sous-estimé.
Plan PENDARIES 1918
(relevés des zones réellement submergées en 1875)
17
Plan PENDARIES 1918 - Zones du remblai SNCF et
problèmes d’inondabilité des entrées SUD de TOULOUSELe niveau amont arrive au dessus du sommet des ouvertures des arches
L’ouverture de la RD 120 est donc submergée
Il faut garder les batardeaux.
30
La RD 120 étant submergée historiquement et du fait du flot amont, l’eau peut
faire irruption vers la route d’Espagne. Il faut donc rétablir la procédure de mise
en place des batardeaux.
Hôpital MARCHANT
Passage RD 120
sous la voie SNCF
Toulouse - Bayonne
14
Le passage RD 120 sous la VF La diguette de la ZAC Cancéropôle
31
Vu la submersion de l’hôpital MARCHANT sur le plan PENDARIES de 1918, quelle
est la FIABILITE DU « DISPOSITIF DE SECURITE CANCEROPÔLE »
protégeant l’entrée de la RD 120 vers la ville ?
C’est la diguette ci-dessous. Il faut donc garder les batardeaux.
La RD 120 devant être protégée par le « dispositif de sécurité Cancéropôle » et,
vu la dimension de la diguette qui en résulte, ce dispositif a des chances d’être
sous-dimensionné.
En conclusion, par précaution et malgré les répercussions sur les circuits
d’intervention des services de sécurité, il convient absolument de
conserver le système ancien des batardeaux.
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211. DANGER INONDATION POUR LE SITE SEVESO DE LA SME.
Quelle est la crue de référence que doit prendre l’industriel pour ses études de
dangers ?
Ce choix imposé nécessitera :
1. La révision de l’étude du danger inondation de l’industriel qui, après
concertation DDT/DREAL, prendra pour référence la crue de 1875 et
non plus la rupture du barrage de CAP de LONG,
2. La coordination entre les besoins Transport de Matières Dangereuses
(TMD) de la SME et les prescriptions du Plan Communal de Sauvegarde
qui gère le réseau routier au cours de la phase d’alerte inondation,
3. La révision des itinéraires utilisables en cas d’intervention des pompiers
sur le site SME,
A ce jour, l'industriel prend la rupture du barrage de Cap de long comme danger
inondation. Vu par lui, il a 8 heures pour protéger ou évacuer ses stocks, face à
une vague de 3 mètres de haut.
Si c'est effectivement la crue de 1875 qui s'impose, le même industriel n'aura
plus que 3 heures pour amener des camions vides et 6 heures pour évacuer avant
la fermeture de la route d'accès. Le tout pour une submersion de 5 mètres au
moins, ce qui change la nature du problème de la mise en sécurité des cuves
arrimées sur place, surtout quand on examine sa position géographique sur la
carte CIZI ci-dessous.
La carte des risques INONDATIONS sur le site SME
Cartographie informative des zones inondables (CIZI/DIREN/2001)
Hauteurs d’eau
(1 à 3 mètres)Occurrence
«Crue fréquente »
(5 à 15 ans)
Occurrence
« exceptionnelle »
16
212. MISE EN SECURITE DES 5 BALLASTIERES. Il faut éviter la
dispersion des milliers de tonnes de bandelettes de nitrocellulose immergée dans
les 4 ballastières à ciel ouvert et protéger la ballastière 0 de tout affouillement
intempestif. Il convient de noter que la Clinique Universitaire du Cancer se
trouve à moins de 500 mètres de là, en zone d’aléas faible selon la référence
SOGREAH 2006
Plan PENDARIES 1918
(relevés des zones réellement submergées en 1875)
Zones sensibles les problèmes d’inondabilité
entrée SUD de TOULOUSE
(Projet PPRI 2010 fondé sur SOGREAH 2006)
16
22. RUPTURE de DIGUE
Il est demandé d’étudier en priorité la rupture de la digue en terre de
LANGLADE qui est le scénario initial de rupture de digue le plus probable du
fait même que cette digue est en terre.
Le schéma de principe ci-dessous représente bien les flux extra-digue.
SME
BALASTIERES
C.U.C
17
INONDABILITÉ
SECTEUR 2.2
Rupture
de la digue de LANGLADE
qui est en terre sur 600
mètres linéaires
AXES de débordement
sur rupture de la digue
de LANGLADE
Etablissements
scolaires
Talus EDF+
Remblai OASIS=
BARRAGE et modifications
des flux
hydrauliques
RD 120
3
2
1
7
6
54
1
Cela nous conduit à refuser :
1. Toute construction telle que le projet OASIS dont le remblai est en
travers du chenal de circulation des eaux extra-digues,
2. Toute extension de la zone stratégique de l’avenue de MURET
« jusqu’à la rue des ONDINES » tant que le danger de rupture de la
digue en terre de LANGLADE persiste.
Le projet initial de PPRI à soumettre à l’enquête-publique ne doit donc
pas comporter cette zone dérogatoire qui répond à des enjeux dangereux
pour les riverains amont, latéraux puis aval
Cette demande est la priorité n°1 du Comité du quartier Croix de Pierre
Elle sera plus largement développée dans le chapitre 24 à venir
18
23. COTATION DES DIGUES EN CLASSE « A »
Il est demandé le classement des digues du secteur 2 en classe « A », suite à la
correction des références règlementaires et démographiques erronées de l’AP du
11 janvier 2010.
Il faut admettre que ce ne sont pas les Plus Hautes Eaux Connues qui doivent
être pris en compte pour le calcul de la population protégée (circulaire du 8
juillet 2008 – annexe 1), mais la population qui est protégée jusqu’au
déversement de la crue par-dessus le sommet de la digue, y compris les
déversoirs qui doivent être pris en compte à leur capacité nominale, donc à
pleine charge (référence : Circulaire du 16 avril 2010 relative aux études de
dangers des digues de protection contre les inondations fluviales. BO du
MEEDDM du 10 juin 2010 page 83).
Les populations protégées sont à dénombrer en majorant le vrai PHEC, et bien
sûr, pas en se fondant sur le PHEC calculé, ainsi que rejeté par la résolution n°
14 citée au § 21 ci-dessus.
Au total, en adoptant la limite des eaux atteinte en secteur 2, par le plan
PENDARIES 1918 puis, par la CIZI/DIREN 2001 qui le reprend fidèlement
dans ce secteur, ce sont plus de 60 000 personnes qui sont dites « protégées ».
Les digues du secteur 2 sont de classe « A ». Ce qui aura l’avantage de
faire vérifier tous les calculs et hypothèses par le Comité Technique
Permanent des Barrages et Ouvrages Hydrauliques (CTPBOH) qui est un
organisme de contrôle National
Cette demande classement des digues en classe « A » fait partie de la
priorité n°2 du Comité du quartier Croix de Pierre
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24. ZONES STRATEGIQUES
Il est demandé l’abandon de la programmation de « l’extension de la zone
stratégique de l’avenue de MURET jusqu’à la rue des ONDINES ».
Ce REFUS DE CREER LA ZONE STRATEGIQUE place CURVALE et
rue des ONDINES est fondé sur les constats suivants:
le renforcement de la digue au droit d'OASIS est théorique et soutenu
par un promoteur, non pas en référence à une faiblesse avérée sur ce
secteur (la DDT n’en parle pas), mais à un espoir de servir de zone
refuge.
Or, le meilleur refuge à coût zéro, c'est une évacuation complète et bien
conduite, surtout pour une crue à caractère torrentiel qui monte à 50 cm/heure
pendant 48 heures. Voir le § 27 sur ce sujet.
le remblai du GDD (Graphique De Détails) « Oasis » couvre 12458 m²
et obstruera le chenal de circulation des eaux extra-digue, provoquant une
inondabilité amont qui passera de 4/5 hectares à plus de 20,
le remblai du GDD provoquera de fortes perturbations latérales et aval
une fois l'obstacle franchi. D'où la menace grave sur les 7 établissements
scolaires énumérés sur la diapositive ci-dessous.
20
Rampe de descente avec point de rebroussement à 180° de
vingt mètres suivi de deux virages à 90°, diminuant de près de
50% la seule surface verte significative de la résidence, le tout au
pied d’une tour de 36m
Inondabilité Secteur 2.2
AXES de débordement
• En permanence (Talus EDF)
1. Le centre de la Petite Enfance
Croix de Pierre-Papus-Tabar-Fer a Cheval,
• En plus (Talus+remblai OASIS)
2. La maternelle des Oustalous,
3. Le lycée GALLIENI,
4. La maternelle d’Application
Maurice BECANNE,
5. L’école Primaire d’Application de l’avenue de Muret,
6. Le collège Maurice BECANNE,
7. Le lycée DEODAT de SEVERAC.
Etablissements scolaires
concernés
Talus EDF+
Remblai OASIS=
BARRAGE et modifications
des flux
hydrauliques
RD 120
3
2
1
7
6
54
Le remblai du GDD provoquera une modification de l’espace public
attenant à la digue, au profit des intérêts privés d’un promoteur.
Le tracé de la piste cyclo-piétonne actuellement en vigueur sur le GDD n’est pas
compatible avec le passage des Personnes à Mobilité Réduite (PMR) car, au
tracé rectiligne actuel de la piste cyclo-piétonne, il substitue une descente en
baïonnette à plus de 7.1 % de moyenne au lieu des 3.1 % actuels.
Partie SUD-EST du graphique de détails.
Le remblai du GDD provoquera aussi le passage d’une voie de
circulation accessible au public sur un terrain privé. Ce qui est rejeté
unanimement, tant par les riverains que par l’Association Vélo de
Toulouse.
AVANT APRES
21
le remblai du talus EDF actuel provoque un dénivelé de 2 mètres
entre le sol naturel et le pied de l’immeuble BOUTINON et donc une
retenue d’eau de 4/5 hectares en amont, sur cette profondeur de 2 mètres.
8
Détail montrant la hauteur supplémentaire du remblai « OASIS »
à NGF 144,06 par rapport au talus « EDF » existant !
Hauteur chaussée
NGF 138,7à l’arrière de
l’immeuble Beaulieu (NGF a peu
prés égal à celui de la Place
Curvale …)
+ 2m
+ 5m
Hauteur d’eau
NGF 140,9 avec
TALUS EDF actuel
Hauteur d’eau
NGF 144,06 si
REMBLAI OASIS
Dénivelé remblai OASIS + Talus EDF sur sol naturel(augmentation de 2 à 5 mètres en pied d’immeuble
BOUTINON)
Le remblaiement du déversoir de la rue des ONDINES est
incompatible avec sa fonction même
Les huit maisons qui sont construites coté pair de la rue des Ondines, donc entre
la rue et la Garonne, font toutes partie d’un lotissement autorisé par arrêté
préfectoral du 26 mai 1936 suite à une démarche règlementaire, légale et datant
d’AVANT la construction de la digue.
C’est la famille DUBOUL qui a créé le lotissement dont les huit maisons de la
rue des ONDINES font partie et, il est joint en annexe 3 la copie de la décision
du Conseil Municipal de Toulouse qui, en mai 1936, a autorisé le projet de
lotissement présenté par monsieur Léopold DUBOUL, porte-fort des consorts
DUBOUL.
Il convient de noter aussi que les maisons étaient toutes construites dès 1952
alors que la construction des digues s’est étalée de 1953 au 13 mars 1956. Ces 8
maisons ont toutes des PC approuvés avant cette date de fin de construction des
digues, une seule a été reconstruite tout juste après : Permis de Construire (PC)
approuvé de 1956.
22
Ces maisons étaient donc déjà là à la conception/réalisation du déversoir amont
des digues de Toulouse, digue qui a été d’ailleurs logiquement surdimensionnée
au droit de ce déversoir.
Tout remblaiement à l’arrière du déversoir aurait été, ou serait avec le
classement de cette zone en « Zone stratégique », incompatible avec la
fonction même de ce déversoir.
Enfin, la libre circulation des eaux extra-digue est bien assurée dans la rue des
Ondines ainsi que le prouve la photo ci-dessous.
Il n’y a donc pas lieu de perturber cette zone en modifiant une situation
qui est à la fois légale et conforme à la libre circulation des eaux extra-
digue qui seraient générées par la rupture de la digue en terre de
LANGLADE
25. COULOIRS de CIRCULATION des EAUX EXTRA-DIGUE : 251. Demande d’interdiction, sans aucune dérogation, de toute
construction dans ces couloirs, surtout en aléas très forts.
252. Demande d’évaluation des encombrements divers présents
dans ces couloirs,
Les deux schémas qui suivent situent bien :
Couloir d’arrivée des eaux par la rue des ONDINES
SUD
NORD
Place CURVALE
Rue des
ONDINES
S
23
le chenal (figurant en bleu) de circulation des eaux extra-digue en cas de
rupture de la digue en terre de LANGLADE,
le trajet (figurant en jaune) de déviation de ces eaux quand elles butteront
sur le remblai OASIS qui obstruera leur route encore libre en 2010.
Le projet de cœur de quartier
sur fond de cadastre(incluant le PROJET d’habitat
INTERGÉNÉRATIONNEL)4 points importants
Point 1 :UB2 + : UB2 densifié à 22 m
« R + 7 »parcelles n 746, 747, 749 et 750
Point 3 :Zone réservée HABITAT
INTERGÉNÉRATIONNEL(parcelles 745, 751 et 752
5000 m² constructiblessur 6000 m² avec espaces verts)
Point 2 :Maintien zone
verte (ex- Espace Boisé Classé)parcelles 745, 748 et
749
12 arbresplus
agrandissement pour couloirs de crue extra-digue
parcelles 745, 748 et 752
16 arbres
= arbres
QUESTIONPérimètre d’études 2008ou périmètre de sursis
à statuer 2010 ?
Point 4 :UA3 + : Zonage UA3
densifié à 18 m (R + 5)parcelles n 739 et partie 740
Zone de 5000m² : emprise des Bâtiment s « habitat intergénérationnel »
(ouvert sur le jardin de la zone nature)
UB2
UA3+
UA3
UB2 +
24
INCOMPATIBILITE REMBLAI OASIS et CHENAL EXTRA-DIGUE
26. CREATION DES ZONES NOIRES.
La création de ces zones est de nature à permettre de démolir des constructions
existantes. Cependant, elles nécessitent d’instaurer des Servitudes d’Utilité
Publique (S.U.P) et, dans le cas des expropriations pour inondabilité, ce n’est
possible que pour réaliser l’un des trois buts développement durable prévus par
le Code de l’Environnement et surtout pas pour y installer des remblais ou, pour
y construire des habitations.
Il n’est donc pas envisageable pour la ville, une fois repris la responsabilité des digues, de vouloir imposer des « zones noires » en
dehors des trois cas prévus par le Code de l’Environnement.
27. SUPPRIMER LA NOTION DE « ZONES REFUGE SUR
ELEVEES»
Il s’agit de clarifier la notion de « zone refuge surélevée » qui, dans le cas d’une
crue de type torrentiel en zone urbaine comme à TOULOUSE, pourrait laisser
croire qu’un immeuble peut servir de refuge à des habitants en difficulté dans la
rue ou dans des maisons particulières. En dehors de l’application des mesures
d’évacuation quand les autorités le demandent, il est dangereux de laisser
supposer qu’en cas d’arrivée des eaux, l’on pourrait se risquer à tenter
d’atteindre ces zones.
COULOIRS de
CIRCULATION des
EAUX EXTRA-DIGUE :
Légende commune
aux deux schémas
25
Quand l’eau est arrivée, il n’est plus question de chercher refuge ailleurs que
dans ses propres murs, en grimpant dans les étages, voire sur le toit. Les
prescriptions du projet de PPRI dans ce sens sont très claires.
La notion ci-dessus n’est pas facile à appréhender et, il faut écrire clairement
que ces zones refuge sont d’un usage lié aux habitants d’un bâti individuel ou
collectif qui doivent d’ailleurs être modifiés en conséquence.
L’accueil de voisins ou de passants est tout à fait occasionnel et, un bâtiment ne
saurait se justifier par une quelconque mission « refuge » mis à disposition du
public. C’est une notion illusoire une fois les eaux arrivées et, ce ne doit pas être
un prétexte de type « électoral » comme cela a déjà été dit par excès
d’humanisme pour les personnes menacées
28. DEREGLEMENTATION ET PRIVATISATION DES BERGES
DE GARONNE ?
Il est assez perturbant de procéder à une analyse des dérogations qui seront
légalisées si le projet de PPRI est adopté « en l’état ».
Pour en juger, veuillez vous reporter à l’ANNEXE 4 qui vous propose une
analyse d’un extrait du projet de règlement du PPRI pour les zones protégées
par des digues (PDF) (sur le site toulouse-.inondation.org) page 12/57
"Règlement des zones stratégiques".
26
3EME
PARTIE : PREVENTION et BILAN des ACTIONS A MENER-
DEMANDES et OBSERVATIONS
31. Mesures de prévention contre le risque d’inondation de Toulouse par un
effet « amont-aval »
311. Demander une étude de l’Etablissement Public CEMAGREF ou du Centre
d’Etudes Techniques Maritimes et Fluviales (CETMEF) sur la simulation de la
rupture de la digue en terre de LANGLADE et l’écoulement des eaux extra-
digue qui menacent la sécurité des biens et des personnes en aval, dans les cas
suivants :
1 dans l’état actuel de la topographie,
2 en tenant compte du remblai placé en travers du couloir de circulation
des eaux, sur le site du projet de programme immobilier OASIS, inscrit
dans le PLU actuel de Toulouse.
312. Demande d’identification et de réhabilitation de tous les couloirs de
circulation des eaux extra-digues,
313. Demande de réhabilitation des 600 mètres linéaires de digue en terre de
LANGLADE,
314. Demande de rétablissement des batardeaux qui interdisent toute arrivée
d’eau par la RD120,
315. Demande d’une étude des conditions nouvelles d’intervention des services
de sécurité au profit du Cancéropôle, puisqu’ils ne pourraient plus passer par la
RD 120 des heures avant l’arrivée des eaux, à cause des délais de mise en place
des batardeaux,
316. Demande d’annulation de « l’extension de la zone stratégique avenue de
MURET jusqu’à la rue des ONDINES » tant que :
1. la digue en terre de LANGLADE n’est pas maçonnée,
2. La fonction de régulation des DEVERSOIRS n’est pas prise en
compte,
3. l’annulation du Graphique de Détails (GDD) autorisant le programme
immobilier OASIS n’est pas entérinée par un vote du Conseil
Municipal de la ville de Toulouse. Ce GDD induit en effet la
27
construction d’un remblai de 12458 m2 exactement en travers du
chenal actuel d’évacuation des eaux extra-digue, en cas de rupture de
la digue en terre de LANGLADE ou de sur verse Garonne vers ce
chenal, au droit du déversoir de la rue des Ondines.
32. Mesures de prévention pour protéger l’environnement contre les effets
d’une crue de référence
321. Demande d’une étude par la DREAL des conditions nouvelles de mise
en sécurité et d’évacuation des matières dangereuses autorisées (1200
tonnes environ de produits justifiant la mention AS pour « avec
spécification ») sur le site de la SME (classé SEVESO SEUIL HAUT
AS),
322. Même type d’étude pour ce qui est de l’intervention des services de
sécurité au profit de cet industriel de la chimie du spatial,
323. Entretien des digues : cela participe à la protection de l’environnement
Il faut enlever les arbres qui poussent sur et dans les interstices
des digues,
Il faut valider et chiffrer pour 2011 les travaux de remise en état
de la totalité des digues,
324. Nous demandons la création de portes blindées dans les points bas afin
d’assurer la « vidange » des poches de rétention d’eau extra-digues
comme sur la place CURVALE.
33. Mesures de prévention qui doivent figurer dans les documents
d’urbanisme
En référence à la loi sur l'eau de 1992 et au décret 2007-397 du 22 mars
2007, § 3.2.2.0 et 2.1.5.0 sur les constructions en remblais en zone extra-
digue nous demandons de clarifier la situation du Secteur 2.2 en toute
transparence et, de statuer sur les deux points suivants :
1. détruire le talus EDF et le mur de 2 mètres érigé au droit des
garages de l’immeuble BOUTINON, afin de protéger les "villas
baignoires" actuelles d'une submersion partielle abimant le bâti,
28
Dénivelé Talus EDF-sol naturel(2 mètres en pied d’immeuble BOUTINON, derrière la baraque de
chantier blanche à 3 étages)
9
Dénivelé2 mètres
2. créer une porte blindée de "vidange" d'après crue, seule apte à
évacuer les eaux de sur-verse ou de rupture de digue qui, si elles
restaient sur place, mettraient en péril les fondations de tout le bâti
concerné. Voir le § 324.
La carte ci-dessous illustre bien l’effet barrage du talus EDF puis du remblai
OASIS si ce programme n’était pas supprimé.
7
Talus EDF + OASIS = BARRAGE
Digue en béton
Digue en terre
(5 à 600 m)
classée « non résistante
à la crue de référence »
Villas baignoires
Talus EDF =
+ 2 m de submersion
Secteur 2.2 EST inondé
Talus EDF + OASIS =
+ 5 m de submersion
Triplement de
du
nombre des
habitants
soumis au
risque
inondation
29
331. Constater qu’il convient de supprimer le Graphique de Détails qui est voté
par le Conseil Municipal du 1er mars 2007. Ce vote autorise le programme
immobilier OASIS, au mépris de la loi sur l’eau déjà citée qui impose, vu les
dimensions du projet, deux procédures d’enquête-publique, car il :
1. Sera érigé sur une surface au sol de 12458 m². Ce qui imposerait aussi une
demande d’autorisation avec Enquête-publique (obligatoire dès le seuil de
10000 m²) puisqu’ici, l’enveloppe de l’emprise au sol est de 12458 m²,
2. Triplerait le nombre d’habitants exposés au risque inondation en
provoquant une propagation de ce risque sur plus de 20 hectares en amont
du barrage constitué par le remblai. Ce qui imposerait aussi une demande
d’autorisation avec Enquête-publique (obligatoire dès le seuil de 20
hectares),
332. En déduire les modifications qu’il faudra inclure dans le PLU de
Toulouse pour qu’un projet municipal ne soit pas appliqué en zone
inondable sans tenir compte des servitudes qui doivent en découler, en
particulier dans le quartier CROIX DE PIERRE/LANGLADE et
CANCEROPÔLE-zone d’activités NORD.
Les références sur le site internet Adaptation du PLU au risque d’inondation
sont à modifier:
en supprimant « l’extension de la zone stratégique de l’avenue de
MURET jusqu’à la rue des ONDINES », page 64/95,
en corrigeant les paramètres et donc les dispositions insuffisantes prises
pour la zone du Cancéropôle dans l’étude SOGREAH version 4, 2004,
état aménagé, page 66/95. Ceci étant directement lié à la demande de
rétablissement des batardeaux sur la RD 120
30
CONCLUSION
Compte tenu de la situation réelle sur le terrain, le comité du quartier Croix de
Pierre tient à prévenir toutes les dérives prévisibles quant à l’exploitation d’un
document aussi important que le PPRI de TOULOUSE.
En première urgence, pour le Comité, il n’est pas question d’accepter
« l’extension de la zone stratégique de l’avenue de MURET jusqu’à la rue
des ONDINES » tant que les 600 mètres linéaires de la digue de LANGLADE
ne seront pas maçonnés.
Toute mention de cette extension doit être supprimée.
Cette attitude correspond au triple constat suivant :
1. Le PLU en vigueur pérennise depuis le 1er mars 2007, sur l’emprise ex-
LINDE, un Graphique De Détails (GDD) qui autorise la construction du
programme dit OASIS de 25 000 m² SHON dont la moitié des immeubles
de 13 étages, sont positionnés à une dizaine de mètres de la digue.
REMBLAI
OASIS
(Graphique de
détails)
de 12458 m²
faisant barrage à
la circulation
des eaux extra-
digues
Ce qui aura pour effet de créer un vrai barrage à hauteur de digue, de plus de
4 mètres de haut et de 122 mètres de long sur 100 de large, en plein en travers
du chenal de circulation des eaux extra-digue en cas de rupture de la digue en
terre de LANGLADE.
31
INONDABILITÉ
SECTEUR 2.2
Rupture
de la digue de LANGLADE
qui est en terre sur 600
mètres linéaires
AXES de débordement
sur rupture de la digue
de LANGLADE
Etablissements
scolaires
Talus EDF+
Remblai OASIS=
BARRAGE et modifications
des flux
hydrauliques
RD 120
3
2
1
7
6
54
1
2. Les huit maisons de la rue des ONDINES ne perturbent en rien la
circulation du flux hydraulique qui passe librement par la rue des
ONDINES et, elles ont une existence parfaitement règlementaire qui
remonte à l’Arrêté Préfectoral d’autorisation du lotissement DUBOUL
signé le 7 décembre 1936. Elles sont toutes là, construites (1 reconstruite
en 1956), avant le 13 mars 1956, date de fin des travaux de mise en place
de la digue.
Il n’y a donc aucune raison de menacer leur existence ou de suspecter les
propriétaires actuels d’avoir usé d’un quelconque passe-droit.
3. C’est la rupture de la digue en terre de LANGLADE qui serait la plus
dangereuse pour la sécurité des biens et des personnes, des
Etablissements Recevant du Public (ERP) et des établissements scolaires.
La liste des 7 établissements concernés, à savoir, trois maternelles, deux écoles
primaires, un collège et deux lycées figure au § 24.
En deuxième urgence, pour le Comité, il convient de corriger diverses
approximations concernant la forme et de répondre à plusieurs demandes
concernant le fond de ce dossier relatif à un projet de PPRI qui est pourtant
travaillé depuis 2002.
32
Il ne peut être signé en l’état et, bien des questions posées demanderont des
délais. C’est plus un gage d’acceptation rapide qu’une perte de temps.
Parmi ces interrogations,
a. la plus importante ne dépend pas de la situation actuelle. Il s’agit
d’évaluer les conséquences de la non réalisation du « barrage
mobile du BAZACLE» qui devait accompagner, voire précéder
la réalisation des digues actuelles sur la cohérence du projet de
PPRI?
b. Les autres conduisent à évaluer les conséquences pratiques de
plusieurs études complémentaires à faire ?
Finalement, en attente depuis 8 ans, le projet de PPRI reçoit une bonne
impulsion en cette fin 2010. Le projet s’appliquant sur un état des lieux
historique peu satisfaisant, il convient de réaliser le maximum des travaux et des
études indispensables avant de l’adopter.
Faut-il citer l’œuvre de Michel FOUCAULT pour affirmer qu’un dispositif
comme celui du projet de PPRI que nous analysons aujourd’hui est en fait un
plan qui mêle pouvoir, savoir et action. De plus, il régule la liberté. C’est
pourquoi il convient de l’étudier à fond et en toute transparence pour que le
public y adhère.
Le Comité du quartier insiste sur ce qui n’est pas un simple détail. Il s’agit de sa
demande de création de portes blindées « de vidange » des zones
d’accumulation des eaux de circulation extra-digue. Cela représenterait un
confort pour la population qui est coupée de son fleuve depuis 54 ans.
Chacun est à même de jauger l’importance et le caractère hautement symbolique
de cette restitution du lien Ville-Fleuve qui est demandée par tous et appuyée
par nombre d’architectes urbanistes de la ville.
N’est-ce pas le moment de réhabiliter le lien historique entre la ville et son
fleuve, la GARONNE ?
**
33
ANNEXE 1 Le 13 juin 2010
DECRET Décret n°2002-202 du 13 février 2002 modifiant le décret n° 93-743 du 29 mars 1993
relatif à la nomenclature des opérations soumises à autorisation ou à déclaration en application de l’article 10 de la loi n° 92-3 du 3 janvier 1992 sur l’eau.
NOR: ATEE0200009D
Version consolidée au 16 février 2002
Le Premier ministre, Sur le rapport du ministre de l’aménagement du territoire et de l’environnement, Vu le code de l’environnement, notamment ses articles L. 211-1 à L. 211-3 et L. 214-1 à L. 214-6 ; Vu le décret n° 93-743 du 29 mars 1993 modifié relatif à la nomenclature des opérations soumises à autorisation ou à déclaration en application de l’article 10 de la loi n 92-3 du 3 janvier 1992 sur l’eau ; Vu l’avis de la mission interministérielle de l’eau en date du 22 juin 2001 ; Vu l’avis du Comité national de l’eau en date du 11 juillet 2001 ; Le Conseil d’Etat (section des travaux publics) entendu, Article 1 A modifié les dispositions suivantes : · Modifie Décret n°93-743 du 29 mars 1993 - art. ANNEXE (M) Article 2 A modifié les dispositions suivantes : · Modifie Décret n°93-743 du 29 mars 1993 - art. ANNEXE (M) Article 3
Modifié par le décret du 25 mars2008
et R 214-1 rubrique 3.2.2.0 sur les remblais
34
ANNEXE 2
(Référence Bulletin Municipal du 8 juillet 1949, page 568-intervention de
monsieur Saint-Antonin)
35
ANNEXE 3
(Référence Bulletin Municipal de mai 1936, page 130, approuvant le
lotissement DUBOUL)
36
ANNEXE 4 : ANALYSE D’UN EXTRAIT du "Règlement des zones
stratégiques" (sur le site toulouse-.inondation.org) page 12/57
1
2
3
4
37
En première analyse, ne s’agit-il pas d'une privatisation des berges de Garonne ?
En effet, le projet de règlement du PPRI pour les zones protégées par des
digues (PDF) (sur le site toulouse-.inondation.org) page 12/57 "Règlement des
zones stratégiques" organise:
1. une dérogation de dérogation par entente successive Etat-ville (la zone
stratégique permettra de construire des immeubles seulement si la ville est
propriétaire) puis ville-promoteur (pour devenir propriétaire, la ville doit
prouver que la digue a été réparée et, elle est autorisée à faire réaliser ces
travaux "sous son contrôle")
2. d'un scénario officialisé, donc légalisé et soumis à de multiples conditions
pour que l'Etat ne paye rien:
la ville ne sera propriétaire que du "tronçon de digue de structure
homogène situé au droit de l'espace stratégique",
le transfert n'interviendra qu'après réparation de la digue,
la réparation est déléguée à la ville en tant que gestionnaire. Si elle réalise
les travaux, c'est la ville qui payera. C'est donc le citoyen qui payera au
travers de ses impôts locaux,
la réparation peut être réalisée "sous le contrôle" du gestionnaire. C'est
donc le secteur privé qui payera. C'est donc le citoyen acheteur des futurs
appartements donnant sur la Garonne qui payera au travers du prix des
appartements. En fait, c'est une privatisation des berges de Garonne,
la façade minimale à conforter aura 60 mètres linéaires, sauf si elle est
réalisée en continuité d'un renforcement existant. Ce qui veut dire que
"le prolongement de la barre Beaulieu / Boutinon / Belle-Rive est
créé". Les berges de la Garonne à TOULOUSE vont, à terme, se
transformer en un long mur de béton de 38 mètres de haut. C'est imposer
de fait ce type de paysage urbain collectif aux toulousains,
au détriment des constructions existantes et situées au delà des 30 mètres
de largeur des zones stratégiques. C'est une atteinte unilatérale à
l'espace vital et à la qualité de l'environnement des riverains actuels,
3. c'est aussi la porte ouverte à un simple remblaiement entre l'immeuble et
la digue, sous couvert de la renforcer. Minimum de travaux pour un
profit maximum.
4. hors des portions de berges destinées à l'habitat, c'est l'autorisation de
construire ou de restaurer des bâtiments collectifs d'activités, à la
même condition de base: conforter la digue.
38
5. les interdictions sur les établissements sensibles (prisons, secours, soin ou
santé avec hébergement) sont moins claires et doivent faire allusion à des
projets inconnus du grand public,
6. le cas des fondations superficielles est prévu, sous réserve de mettre en
place des dispositifs anti-affouillement. Ce pourrait être un
encouragement à la médiocrité et une autorisation de reprise de locaux
ou de simples fondations anciens et insalubres pour y créer des
constructions à usage d'habitation et/ou d'activités. La chasse aux ruines
situées en bord de Garonne est ouverte. 7. Toutes ces « dispositions étant prises pour ne pas augmenter la
vulnérabilité au voisinage des secteurs renforcés ». Honni soit qui mal y pense
Au final, il est regrettable de constater que le projet de PPRI de Toulouse mis
en communication du public au 2ème semestre 2010, semble bien organiser
la dérèglementation et la privatisation des berges du fleuve au profit de
ceux qui auront les moyens de se payer un appartement donnant
directement sur la Garonne.
Ce constat n’est pas nouveau, car la manœuvre a été initiée par des équipes
spécialisées bien avant 2005, date à laquelle le Comité du quartier Croix de
Pierre a commencé à relever et à étudier la menace du Graphique De Détails
(GDD) pour la propriété privée et la dangerosité pour le voisinage, du
programme immobilier dit « OASIS » que le GDD tentait de « légaliser ».
Ne serait-il pas temps :
1. au mieux, d’exiger du Conseil de Communauté qu’il vote
l’annulation du Graphique De Détails autorisant la construction de ce
programme OASIS qui obstrue le chenal de circulation des eaux extra-
digue en cas de rupture de la digue en terre de LANGLADE,
2. au minimum, de retirer toute mention visant à créer « l’extension de
la zone stratégique de l’avenue de MURET jusqu’à la rue des
ONDINES ».
Le Comité du quartier Croix de Pierre, soutenu par ses partenaires
associatifs, propose fermement que ces deux corrections citoyennes soient
imposées par l’Etat.