o100 octobre 2008 sommaire · 2018-09-14 · les rencontres de SIG La Lettre, un cycle de...

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Une : Dix ans déjà ! ............................................1 Histoire : 10 ans de géomatique ......................2 à 5 Avenir : Quiz .........................................................6 Leur vision en 2000 ..................................6 Votre vision de l’avenir .......................7 à 9 Forum : GeoRezo fête aussi ses 10 ans ..............10 Contributions : Elargir la diffusion des référentiels...........11 Où étiez-vous le 15 octobre 2018 ?.........................................12 à 13 Réseaux sociaux et géomatique ............13 A quoi serviront nos métadonnées dans 10 ans ? ........................................14 Quel avenir pour les globes virtuels ?......15 Calendrier - Abonnement ......... 16 octobre 2008 www.sig-la-lettre.com sommaire Edito À LA UNE Dix ans déjà ! Ce numéro de SIG La Lettre est un peu spécial, puisqu’il est le 100 e . La timide aventure éditoriale, lancée en novembre 1998, est aujourd’hui devenue une institution dans notre petit monde de la géomatique. Ce numéro 100 nous donne l’occasion de revenir sur ce qui a fait la géomatique depuis 10 ans et de tirer des plans sur la comète, grâce à nos prédictions avisées. Mais SIG La Lettre ne se limite plus à vos 16 pages mensuelles préférées, elle va bien au-delà. Qui l’eut cru ? Vous voilà avec le numéro 100 de SIG La Lettre entre les mains. Cent numéros en 10 ans, soit 1 600 pages entièrement consacrées à l’information géographique : ses tendances, ses nouveautés, ses retours d’expériences et parfois, ses doutes et ses loupés. Pour ce numéro anniversaire, nous revenons sur les éléments marquants des 10 dernières années. Un retour en arrière qui vous permettra, nous l’espérons, de mesurer le chemin parcouru. Mais nous avons également choisi de laisser la parole à nos lecteurs. Avec pertinence et impertinence, ils nous livrent leur vision pour les 10 années à venir. SIG La Lettre sur la toile Ces 10 ans d’existence ne sont possibles que grâce à tous ceux qui soutiennent notre revue et nous accordent leur confiance, par leurs abonnements, les informations transmises ou leurs interpellations. A l’heure où la presse écrite cherche sa place dans le paysage médiatique, SIG La Lettre semble avoir trouvé la sienne, au cœur de l’information francophone sur la géomatique. Nous tenons plus que jamais à notre édition “papier” car nous savons que vous appréciez de la glisser dans votre sac. Il paraît même que certains oublient de la rapporter au bureau ! Mais nous sommes également de plus en plus présents sur Internet. Notre site évolue. Nous venons de renforcer notre partenariat avec GeoRezo afin de vous proposer des rubriques unifiées sur l’emploi et les appels d’offres, accessibles par nos deux sites. En outre, vous pouvez désormais lire les premières lignes des communiqués de presse directement sur le forum GeoRezo. Des rencontres bien réelles Depuis 10 ans, nous favorisons les liens entre les géomaticiens, où qu’ils soient et quel que soit leur métier. Au cœur d’une communauté virtuelle, SIG La Lettre souhaite également être au centre d’échanges bien réels, de rencontres “en chair et en os” qui font également la richesse de notre petit monde. C’est pourquoi nous lançons dès 2009 les rencontres de SIG La Lettre, un cycle de conférences et d’exposition de haut niveau dédié à la géomatique. Cette première édition, rendue possible grâce au soutien de l’Ecole Nationale des Sciences Géographiques de Marne-la-Vallée, se tiendra les 12, 13 et 14 mai prochains. Retenez la date dans vos agendas ! Comme vous pouvez le constater, SIG La Lettre, du haut de ses 10 ans, est bien décidée à grandir encore, à vous apporter toujours plus de services et à tout vous dévoiler du monde en perpétuelle évolution de l’information géographique. Un bel avenir nous attend ! numéro 100

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Une : Dix ans déjà !............................................1

Histoire :

10 ans de géomatique ......................2 à 5

Avenir :Quiz .........................................................6Leur vision en 2000 ..................................6Votre vision de l’avenir .......................7 à 9

Forum :GeoRezo fête aussi ses 10 ans ..............10

Contributions :Elargir la diffusion des référentiels...........11Où étiez-vous le 15 octobre 2018 ?.........................................12 à 13Réseaux sociaux et géomatique ............13A quoi serviront nos métadonnéesdans 10 ans ?........................................14Quel avenir pour les globes virtuels ?......15

Calendrier - Abonnement . . . . . . . . .16

o c t o b r e 2 0 0 8 www.sig-la-lettre.com

sommaire

EditoÀ LA UNE

Dix ans déjà !Ce numéro de SIG La Lettre est un peu spécial, puisqu’il est le 100e. La timide aventureéditoriale, lancée en novembre1998, est aujourd’hui devenueune institution dans notre petitmonde de la géomatique. Ce numéro 100 nous donnel’occasion de revenir sur ce qui afait la géomatique depuis 10 anset de tirer des plans sur lacomète, grâce à nos prédictionsavisées. Mais SIG La Lettre ne se limite plus à vos 16 pagesmensuelles préférées, elle vabien au-delà.

Qui l’eut cru ? Vous voilà avec le numéro100 de SIG La Lettre entre les mains.Cent numéros en 10 ans, soit 1 600pages entièrement consacrées àl’information géographique : ses tendances, ses nouveautés, ses retours d’expériences et parfois, ses doutes et ses loupés. Pour ce numéro anniversaire, nousrevenons sur les éléments marquants des10 dernières années. Un retour en arrière qui vous permettra,nous l’espérons, de mesurer le cheminparcouru. Mais nous avons égalementchoisi de laisser la parole à nos lecteurs.Avec pertinence et impertinence, ils nous livrent leur vision pour les 10 années à venir.

SIG La Lettre sur la toile

Ces 10 ans d’existence ne sont possiblesque grâce à tous ceux qui soutiennent

notre revue et nous accordent leurconfiance, par leurs abonnements, les informations transmises ou leursinterpellations. A l’heure où la presseécrite cherche sa place dans le paysagemédiatique, SIG La Lettre semble avoirtrouvé la sienne, au cœur de l’informationfrancophone sur la géomatique. Nous tenons plus que jamais à notreédition “papier” car nous savons que vous appréciez de la glisser dans votresac. Il paraît même que certains oublientde la rapporter aubureau !

Mais nous sommes également de plus enplus présents sur Internet. Notre siteévolue. Nous venons de renforcer notrepartenariat avec GeoRezo afin de vousproposer des rubriques unifiées surl’emploi et les appels d’offres, accessiblespar nos deux sites.

En outre, vous pouvez désormais lire les premières lignes des communiqués de presse directement sur le forumGeoRezo.

Des rencontres bien réelles

Depuis 10 ans, nous favorisons les liensentre les géomaticiens, où qu’ils soient et quel que soit leur métier. Au cœur d’une communauté virtuelle,SIG La Lettre souhaite également être

au centre d’échanges bien réels, de rencontres “en chair et en os” qui fontégalement la richesse de notre petitmonde.

C’est pourquoi nous lançons dès 2009 les rencontres de SIG La Lettre, un cycle de conférences et d’expositionde haut niveau dédié à la géomatique.Cette première édition, rendue possiblegrâce au soutien de l’Ecole Nationale des Sciences Géographiques de Marne-la-Vallée, se tiendra les 12, 13 et 14 mai prochains. Retenez la date dans vos agendas !

Comme vous pouvez le constater, SIG La Lettre, du haut de ses 10 ans, est bien décidée à grandir encore, à vous apporter toujours plus de serviceset à tout vous dévoiler du monde en perpétuelle évolution de l’informationgéographique.

Un bel avenir nous attend ! �

numéro

100

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HISTOIREChronologie

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Dix ans degéomatique

Voici une petite chronologie des 10 dernières années de lagéomatique, en France et dans le monde, à travers quelquesévénements marquants ouquelques annoncessignificatives. Un choix certessubjectif, mais qui donne unebonne idée des grandesévolutions du secteur.

1998�Institutions/politique

- Signature de la convention d’Aarhus qui facilite l’accès du citoyen auxinformations environnementales.

- Le sénateur Henri de Raincourt et ledéputé Dominique Caillaud demandentau gouvernement d’éclaircir la situationde l’information géographique en Franceet posent les bases politiques du RGE.

- La DGI arrête sa participation financièredans les conventions mais ne demandeplus d’équipement pour les mises à jour.Elle lance son appel d’offres pour lescannage des 600 000 feuilles nonconcernées par les conventions.

- L’INSEE propose de créer des IRIS 2000en remplacement des IRIS 5 000.

�Vie des entreprises/marché- GeoConcept pénètre le marché japonaispar le biais d’un distributeur : CTC.

�Satellites/positionnement- Lancement de SPOT 4.

�Logiciels et données- InterAtlas réalise sa première couverturede photographies aériennes en trèshaute résolution de l’Ile de France.

- L’île de la Réunion signe un accord avecl’IGN pour la constitution d’une BD Topoadaptée aux spécificités de l’île etfinancée par tous les acteurs duterritoire.

- Lancement de ArcView Image Analyst,fruit du rapprochement entre ERDAS et ESRI et d’ArcSDE.

- AutoCAD Map a été vendu en 50 000exemplaires depuis le début de sacommercialisation, 18 mois plus tôt.

- GeoConcept lance un module 3D.

�Internet/globes virtuels- Lancement du portail Infoterre duBRGM.

- Le grand Nancy ouvre ses premièresapplications en ligne en Intranet(GeoConcept). Il suit de près Nantes(MapInfo).

�Nos articles- Novembre, n°1 : Une : L’informationgéographique entre au Sénat.

1999�Institutions/politique

- Adoption de l’amendement Caillaudimposant un référentiel commun à tousles travaux à grande échelle.

- Première réunion des dynamiquesrégionales à Marseille où 50 personnesreprésentent 11 animations formées ouen cours de création.

- Lionel Jospin, Premier ministre, confieune mission au député Guy Lengagnepour préciser le rôle de l’IGN. Le rapportest remis le 30 septembre.

- Création du club export de l’Afigeo.

�Vie des entreprises/marché- Après une année de rachats intensifs(Sigeo, Clemessy, SG2) le groupe NMGse structure en filiales spécialisées (NMS,NMF, NMT).

- Intergraph et Carl Zeiss se rapprochentsur le marché de la photogrammétrie.

- GeoTech reprend la distribution deGeocomm (créé par EDF) auprès descollectivités locales.

- GeoConcept rachète Icare International(filiale de Fournier Grospaud).

- Geomedia rachète PC Vision.- Claritas rachète ADDE.- NMG propose une offre d’infogérance.- Oracle et MapInfo signent un accordmondial pour l’intégration de leurstechnologies sur le web.

- Création de Ionic Software en Belgique,de Geobs et d’Asterop (géomarketing)en France.

- Intergraph Corp. licence 200 salariés etAutodesk annonce une réductiond’effectifs de 10 %.

- IDC publie une étude sur les SIG etétablit le marché français à 230 millionsde francs. Esri détiendrait 27 % dumarché national devant ADDE (20 %),Bentley, Apic et GeoConcept.

�Satellites/positionnement- Lancement officiel de Galileo par lacommission européenne avec un budgetprévu de 3 milliards d’euros. Laconstellation doit être opérationnelle en2008 grâce à un financementpublic/privé.

- Lancement d’Ikonos-2. 1er satellite civil à 1m de résolution en panchromatique.

�Logiciels et données- Sortie de MapGuide V4 d’Autodesk.

- GeoConcept lance sa version 4.- Esri introduit le concept de Geodatabase(ArcInfo 8).

- L’IGN signe un accord de coédition avecADDE sur les AdressMap, ainsi qu’unaccord de distribution croisé avecNavteq.

- Le ministère de l’Equipement peaufineReports pour la création demétadonnées.

- Les Addressmap d’ADDE sontdisponibles pour les villes de 50 000 ha.

- Les 7 premiers départements sontdisponibles en BD Ortho.

- L’IGN lance de la BD Topo Pays pourgagner 12 ans dans la production.

- Michelin se retire du marché de la ventede données.

�Internet/globes virtuels- Premiers services de localisation en ligneproposés par ADDE et Planfax.

- SNV signe un contrat avec FranceTelecom pour assurer la numérisationdes façades de la capitale.

- Skyline, éditeur israélien venu du mondemilitaire, spécialiste de la visualisation3D, participe au salon Mari 99.

- AOL rachète MapQuest.- Le groupement de recherche Cassinidevient le GDR Sigma.

�Nos articles- Premier article sur le libre centré sur Grass et Linux “y a t-il un avenir pour les SIG libres ?”

- Une sur la “localisation sur Internet :naissance d’un nouveau marché”.

2000�Institutions/politique

- L’IGN envisage de lancer un service derenseignements téléphoniques pour lesconducteurs d’Ile de France enpartenariat avec BCI, qui ne verra jamaisle jour.

- Lionel Jospin annonce la création d’unSIG (en fait une orthophoto) sur le littoralManche Atlantique suite à la marée noirede l’Erika.

- Le RGF 93 devient le système nationalde référence.

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- François Salgé remplace Jean-ClaudeLummaux en tant que secrétaire généraldu CNIG ainsi que de l’Afigeo.

�Vie des entreprises- Création de EMC3 et de Simalis.- ITI devient Mappy et intègre Wanadooqui rachète SNV.

- Création de Maporama parGeoConcept.

- Entrée en bourse de BCI Navigation.- NMG se retire du marché descollectivités locales.

�Satellites/positionnement- Premiers travaux de cartographie rapideau SERTIT à la suite de la tempête dedécembre 99 en utilisant des imagesradar.

- Fin de la mission SRTM visant àconstituer un modèle numérique deterrain de 80% des terres émergées. Les données ne seront disponibles que4 ans plus tard.

- Fin de la “selective availibity” sur le signalGPS.

- Mise en place de la charte “Espace etcatastrophes majeures” par le CNES,l’ESA et l’agence spatiale canadienne.

�Logiciels et données- Lancement de MapPoint 2001 parMicrosoft.

- Sortie de MapInfo 6.- Lancement de CartoExplorer quipropose les cartes topo de l’IGN surcédérom.

�Internet/globes virtuels- InterAtlas lance Shocky Map.- ESRI lance son “Geography Network”où des éditeurs et utilisateurs peuventdéposer leurs données.

�Nos articles- Une d’Avril : “Match retour pour lamission Lengagne, conservateurs : 1 -réformateurs : 0”

2001�Institutions/politique

- Accord entre l’IGN et le Ministère del’Aménagement du Territoire autour de la BD Carthage.

- Février : Le relevé de décision instaurantle RGE est officiellement publié.

- Signature de la plate-forme demutualisation de données en PACA

pour un montant de 28 millions de francset qui installe officiellement le CRIGEmême s’il n’a toujours pas d’identitéjuridique.

�Vie des entreprises- Création de Neotic (applications dans le domaine de l’agriculture), de Netagis(applications pour les collectivités,webmapping), de Bionatics (3D), deGaligeo (essaimage France Telecom),ainsi que de Camptocamp (SSLL).

- Rachat d’Eurogis par le groupe Ares.- ESRI France créé Cartosphère, filialedédiée aux données.

- Le salon Mari devient Geo-Evénement.- Introduction en bourse (marché libre)d’IDS.

- APIC reprend les activités géomatiquesdu groupe NMG (GeoCity et MSDR).

- NMF prend son indépendance etdevient Pixelius.

- Mauvaise année pour ESRI France quise sépare d’une trentaine decollaborateurs.

�Satellites/positionnement- Lancement de QuickBird 2 (61 cm derésolution en panchromatique).

�Logiciels et données- Affimétrie crée avec Experian les“mobitypes”, première qualificationsocio-économique des rues en fonctionde leur fréquentation.

- L’IGN et Tele Atlas signent un accord.- GeoConcept présente en avantpremière sa version Millenium qui inclut latechnologie “Smart Label”. Il lanceégalement des applications dédiées.

�Internet/globes virtuels- Mai : ouverture de www.via-michelin.fr.

�Nos articles- Une de janvier : “Troisième millénaire : lagéomatique sera communicante ou nesera pas !”.

- Dossier sur Internet, “la nouvelle mannedes SIG”, et les nouveaux acteurs de lalocalisation en ligne : entreprises citées :Compilo, Ismap, Maporama, Planfax,Mappy… tous n’ont pas survécu !

2002�Institutions/politique

- Lors de la réunion SIG LR, l’IGNprésente 39 projections associées auRGF 93. Parfois, certains projets nevoient heureusement pas le jour !

- Nouvel arrêté pour renforcer lacomposition et les missions des CDIG…avec un succès plus que mitigé !

- Lancement du partenariat Cigal enAlsace.

- Jean Poulit quitte la direction générale del’IGN. Il est remplacé par Bertrand Lévy.

�Vie des entreprises- Safège filialise ses activités eninformation géographique et crée Infeo.

- Hémisphère devient Alida, puis estracheté par Esri Inc.

- Création de Netency (Webmapping).

�Satellites/positionnement- Lancement d’Envisat (ESA).- Lancement de SPOT 5.

�Logiciels et données- Sortie de MapGuide 6.- Accord entre Star Informatique etArticque pour l’intégration deCartes&Données dans la gamme Star.

- Magellan Ingénierie porte sesapplications d’exploitation de donnéesroutières sous MapPoint de Microsoft.

- GeoConcept sort une version “Pocket”.

�Internet/globes virtuels- Microsoft rachète Vicinity.- Lancement de Geoclip par EMC3 : le débat SVG/Flash s’active.

�Nos articles- “Référentiel à Grande Echelle ou RisqueGénéral d’Enlisement !”, “CDIG : y-a-t-ilun pilote dans l’avion ?”

2003�Institutions/politique

- Disparition de Jean-Claude Lummauxqui avait été l’artisan du rapportLengagne

- Signature d’une convention departenariat entre l’IGN et le Conseilgénéral du Calvados pour intégrerl’orthophotographie du départementdans le catalogue BD Ortho.

- Michel Barbier remplace JacquesLargardère à la présidence du CNIG.

- Dominique Caillaud est élu président de l’Afigéo, il est secondé par YvesRiallant au poste de secrétaire général.La dissociation entre le CNIG et l’Afigéoprend forme.

�Vie des entreprises/Marché- Création d’Alkante, de Vérémès qui deviendra le distributeur de FME et développe des solutions en OpenSource (Veremap) et de Magellium(imagerie satellitaire et défense).

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- Création au Royaume-Uni deMapAction, la première ONG destinée à apporter des services de cartographienumérique.

- GeoImage créé SpacEyes chargé de commercialiser SpacEyes 3D.

- Redressement judiciaire pour Maporamaqui repartira avec de nouveauxactionnaires sous le nom de MaporamaInternational.

- Selon le cabinet d’études IDC, 80 à90 % des données spatiales sont géréessous Oracle.

- MapInfo rachète son partenaire VerticalMapper.

- Star Informatique rachète les partsdétenues par la Lyonnaise dans APICainsi que la majorité de celles détenuespar EADS.

�Satellites/positionnement- Lancement d’Orbview3 (1 m en panchromatique ).

�Logiciels et données- Sortie de la version 4 de Cartes &Données d’Articque.

- Bentley sort la version 8 de MicroStation.- Lancement d’Oracle 10g, la cartouchespatiale se diffuse rapidement.

- Ouverture de la première boutiqueentièrement dédiée aux GPS.

�Internet/globes virtuels- Les logiciels commencent à intégrer desservices WMS (MapGuide, GeoMedia...)

- A l’occasion du salon des maires, l’IGNprésente une application de navigationsimple dans la BD Ortho, qui est alorsdisponible sur 80 % du territoire.

- Le Conseil général du Loiret lance son atlas sur Internet en SVG.

�Nos articles- Unes : “ASP, ton univers impitoyable !”,“l’Information géographique à la rencontre du grand public”.

- Dossiers sur la dématérialisationcadastrale, les animations régionales...

2004�Institutions/politique

- Création du 1er syndicat intercommunalde l’information géographique (SIIG) quiregroupe 26 communes dans le Gard.

- L’Open GIS consortium devient l’OpenGeospatial Consortium.

- Décret définissant les missions de l’IGN,qui entérine le rôle essentiel de l’institutdans la constitution et la diffusion du RGE.

- Le Gers inaugure son pôletechnologique géomatique.

�Vie des entreprises/Marché- Création de Memoris, filiale du groupesFIT et de SCE.

- Acxiom rachète Claritas et reprend la distribution de MapInfo en France.

- Les anciens salariés d’Atthis fondentAgelid et reprennent GIPS (disparu depuis), le dernier SIG d’IBM.

- Le secteur de l’informationgéographique représenterait 527 millionsd’euros selon le cabinet Ieti Consultantset emploierait environ 10 000 personnesselon Dominique Caillaud.

�Logiciels et données- GeoConcept lance sa GeoschedulingSuite.

- ESRI lance la gamme ArcGis 9, ainsiqu’une application de géomarketingavec Atos Worldline et Mediapost.

- IBM DB2 se dote d’une extensionspatiale.

- Lancement d’EuroGlobalMap, premièrebase de données européenne couvrant30 pays au millionième répartie en 6 thèmes et 12 couches.

- Autodesk intègre le format DWF, qui vient concurrencer le PDF.

- L’IGN améliore ses Scan 25.- Navteq achève sa couverture détailléede la France en fin d’année, suiviquelques mois plus tard par Tele Atlas.

�Internet/globes virtuels- Lancement de la version 1.3 de WorldWind, le globe virtuel de la NASA.

- A l’occasion du Tsunami en Asie, denombreuses images satellites et cartescirculent pour la première fois sur la toile.Les géomaticiens du monde entier se mobilisent.

�Nos articles- “Un vent de liberté souffle sur les SIG”.- Dossiers sur le modèle gravitaire, sur la Suisse Romande, INSPIRE, les SDI...

2005�Institutions/politique

- La CNIL adopte une décision uniqued’autorisation pour le traitement desdonnées cadastrales dans un SIG.

- Publication de l’arrêté définissant lesconditions de constitution et de diffusiondu RGE.

- Publication de l’ordonnance relative à la liberté d’accès aux documentsadministratifs et à la réutilisation

des informations publiques (directiveeuropéenne de 2003).

- Rapport d’inspection sur le RGE.

�Vie des entreprises- Création de Gaia Mapping qui proposede mutualiser l’acquisitiond’orthophotographies de très hauterésolution aux collectivités et aux acteurspublics.

- Création de la fondation Mapserver qui devient rapidement l’OSGEO.

�Satellites/positionnement- L’OGE lance Teria, un réseau d’unecentaine de stations GPS permanentespour faciliter le GPS différentiel. D’autres réseaux seront constitués dans les années suivantes (Orpheon...).

�Logiciels et données- Autodesk Map 2006 inclut FDO chargéd’assurer la liaison avec les gestionnairesde bases de données.

- Corine Land Cover est disponiblegratuitement pour tous.

- Lancement de MapInfo 8.- Lancement de PhotoExplorer puis de GeoRando.

�Internet/globes virtuels- Premier billet sur le blog de Geo212“Geospatial air du temps”... actif jusqu’en mai 2008.

- Lancement aux Etats-Unis de GoogleMaps.

- Lancement de www.territoires.gouv.frqui propose 400 indicateurs spatialiséssur la France et l’Europe.

- Juin : Google lance Google Earth suiteau rachat de Keyhole. Les imagessatellites font également leur apparitiondans Google Maps.

- Juillet : Microsoft lance son site VirtualEarth.

�Nos articles- Une : “Google brouille les cartes”- Dossiers sur la qualité des données(“plus facile à dire qu’à faire”), sur lecadastre, sur l’information géographiqueà l’heure de la mondialisation...

2006�Institutions/politique

- Janvier : lors de ses vœux aux corpsconstitués, le président Jacques Chiracannonce l’ouverture prochaine d’un Géoportail.

- Décret imposant l’utilisation du RGF93d’ici 3 ans et précisant les altérationslinéaires acceptables.

- Décret imposant la transcription de la convention d’Aarhus dans le codede l’environnement.

- Patrice Denis remplace François Salgéau secrétariat général du CNIG.

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- La Confédération Helvétique vote une loicadre sur l’information géographique.

- Le CNIG publie sa centième fiche d’aideà la maîtrise d’ouvrage.

- L’IGN lance l’Evadeo (assistant denavigation) et Communaleo (SIG en lignepour collectivités).

- Novembre : adoption de la directiveeuropéenne INSPIRE par le Parlement et le Conseil européens.

�Vie des entreprises- Istar devient Infoterra, filiale à 100 %d’Astrium.

- Création de Waynasoft (SSLL).- Lancement de l’annuaire des Géo-- Entreprises par l’Afigeo, Georezoet SIG La Lettre.

- Experian rachète Adhoc Solution et lance une application de marketingbasée sur ArcGis.

- Intergraph quitte la bourse pour êtreracheté par un fond d’investissement.

�Satellites/positionnement- Naissance de GeoEye, rassemblant les activités d’Orbimage et de SpaceImaging, qui opère deux satellites à trèshaute résolution OrbView-3 (1 m en panchromatique) et Ikonos-2.

- Lancement du satellite coréen Kompsat-2 (1 m en panchromatique).

�Logiciels et données- Navteq annonce la disponibilité des attributs routiers sur la France.

- Sortie de MapGuide Entreprise, versionAutodesk du logiciel, tandis que saversion Open Source est prise en chargepar l’OSGEO.

- Sortie de GeoConcept 6.- Sortie de GeoMedia 6 d’Intergraph.

�Internet/globes virtuels

- Fin juin : lancement du Géoportail.Septembre : ouverture duGéocatalogue.

- Première conférence sur les globesvirtuels et leurs applications organiséesdans le cadre de Geo-Evénement.

- Lancement de l’interface 3D de VirtualEarth de Microsoft.

�Nos articles- Unes :”Libérez les données !”, “Un géoportail ou des géoportaux ?”.

- Dossiers sur les serveurs spatiaux, sur la photogrammétrie, sur lecatalogage, sur les logiciels libres, sur les petites communes...

2007�Institutions/politique

- Michel Wachenheim est nommédirecteur général de l’IGN mais quitte ses fonctions 4 mois plus tard.

- Le Japon vote une “loi fondamentalepour la promotion de l’utilisation des informations géographiques”.

- Le prix Lautrin Lud est remis à MichaelGoodchild, géographe spécialiste des SIG. Il fait son discours sur la néogéographie.

- Le Canada met gratuitement à disposition sa base de donnéestopographique allant du 1/50 000 au 1/250 000 selon les zones.

�Vie des entreprises- LaserScan devient 1Spatial.- Pitney Bowes rachète MapInfo.- Leica Geosystems Geospatial rachèteER Mapper puis IONIC Software...quelques mois plus tard le groupe prend le nouveau nom d’ERDAS.

- Articque rachète Geobs.- Tomtom lance une OPA sur TeleAtlas qui aboutira en mars 2008.

- Quelques mois plus tard, Nokia rachèteNavteq.

�Satellites/positionnement- Lancement du satellite indien Cartosat-2(résolution 1 m en panchromatique).

- Lancement de 2 satellites radar :Cosmo-Skymed (Italie) et TerraSAR-X(DLR).

- Lancement de WorldView-1 (résolution50 cm en panchromatique).

�Logiciels et données- Bentley lance Bentley Map ainsi que desapplications métiers.

- Sortie de MapInfo 9.- Fin 2007, la BD Topo couvre tout leterritoire (sauf la Guyane), la BD Adresseest également quasiment totalementdisponible. La BD Parcellaire couvre 93% du territoire.

- ESRI lance ArcGis Online.

�Internet/globes virtuels- La ville de Cannes propose sa maquette 3D haute résolution sur Internet.

- Ouverture du site de l’observatoire du littoral : www.ifen.fr/littoral.

- Lancement de MyMaps (mes cartes)sous Google Maps puis de StreetView.

- Lancement de la version 2 du GeoPortailpuis de son interface 3D.

�Nos articles- Dossiers sur le Lidar, sur la “geo-blogosphère”, la mobilité (“ le nouveleldorado ?”), GMES, sur les pièges de la convergence parcellaire...

- Unes : “Galileo sortira-t-il du trou noir ?”,“Grandes manoeuvres mobiles aux Pays-Bas”, “vers une géographievolontaire ?”

2008�Institutions/politique

- Mars : Patrice Parisé est nommédirecteur général de l’IGN.

- GMES devient officiellement Kopernikuset entre en phase opérationnelle.

�Vie des entreprises- Création d’Opti-Time mariage des activités de Magellan Ingénierie(ChronoMap...) et de Delia Systems(planification temps réel).

- Générale d’Infographie ferme son agence toulousaine.

�Satellites/positionnement- Avril : déblocage de la situation autourde Galileo. L’Europe renonce aufinancement privé partiel et rallonge sonenveloppe budgétaire. La constellationdevrait être opérationnelle en 2013.

- Astrium détient désormais 81 % desparts de SPOT Image à la suite du rachatdes parts du CNES.

- Lancement enfin réussi pour GeoEye-1(41 cm en panchromatique).

�Logiciels et données- Via Michelin renonce à construire ses propres assistants de navigation

- Autodesk lance sa gamme 2009.- GeoCible lance GeoCible Online.

�Internet/globes virtuels- Ouverture de www.cadastre.gouv.fr.- Lancement des API du Geoportail.- Le format KML devient un standard de l’OGC.

- ViaMichelin intègre les images satelliteset aériennes de Virtual Earth dans son site de calcul d’itinéraires.

�Nos articles- Une : “INSPIRE : l’heure de la mobilisation a sonné”.

- Article sur “3D, l’incontournablerévolution” ; “ les nouveaux cartographessans cartes”... �

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QUIZ

Leur vision en 2000Dans notre numéro de décembre99, nous avions demandé àquelques personnalités de nouspréciser leur vision de l’avenir del’information géographique pourles 10 ans à venir. Bien vu !

Jean-Paul Cornil�Fondateur de Star Informatique

“Aux Etats-Unis, par exemple, les SIG se sont d’abord préoccupés des abonnésavant de s’occuper des vannes. C’est le profit et le service qui pilotent lesapplications. Nous, nous voulons d’abordun plan topographique parfait avant de lediffuser à qui que ce soit. Les deuxattitudes sont excessives et nous devonstrouver une troisième voie.”

Carol Frachon�Fondateur d’ADDE (MapInfo)

“Dans mes rêves, l’INSEE fera unrecensement permanent de la population,diffusé sur Internet, libre de droit etdisponible à tous les niveaux d’agrégationà partir du bloc, le tout sur des fonds decarte que l’on pourra se procurer à desprix très faibles car tous les acteurspublics et privés auront pris consciencede l’enjeu qu’ils représentent pour le pays,à la fois d’un point de vue économique,social et politique. Des sociétés deservices sur Internet proposeront desanalyses à la demande, des cartespersonnalisées sur toutes sortes desujets. Si la deuxième partie de mon rêveest déjà en marche car des entreprisesproposent déjà ce genre de service, la première partie est un peu utopiste,n’est ce pas ?”

Jack Dangermond�Président et fondateur d’ESRI

“Les grandes forces qui influencent notresociété, comme l’accroissement de lapopulation, le développementéconomique, la protection des ressourcesnaturelles et l’évolution technologiquelaisseront une large part à l’informationgéographique. Plusieurs facteurs vontaccentuer cette présence et la faciliter.Tout d’abord, tout ce qui est sur terre seramesuré : les satellites haute résolution, lesGPS, les GSM… toutes ces informationsseront directement accessibles par lesréseaux. De plus, de nouveaux outils vont

émerger pour rendre compte de ce flot dedonnées. Il y aura des bulletinsgéographiques qui permettront de suivretel ou tel phénomène de façonsynthétique sur un territoire local, régional,national ou planétaire. On diffuserarégulièrement des cartes de suivisd’indicateurs de tous types”.

Georges Moon�Vice-président de MapInfo Corp.

“La diffusion des informations du SIG vaêtre la grande innovation des prochainesannées. En plus, même si elle se fait sousune forme simple, elle va développer del’intérêt et génèrera de la croissance pourdes outils pus traditionnels commeMapInfo, qui seront mieux utilisés. Je suissûr que de nouveaux utilisateurs vontdécouvrir les potentiels de l’analysespatiale…”

Antoine Lebard�L’un des créateurs d’Apic est

aujourd’hui président d’Alcer

“La grande révolution va être celle de ladiffusion de l’information géographique,sur des supports comme la téléphoniemobile. Mais cette diffusion va entraînerune banalisation dans les deux sens duterme : une popularité croissante et unappauvrissement de la reconnaissance.Dans 10 ans, nous utiliserons tous del’information géographique sans le savoir,grâce à notre téléphone. Qui va êtrefournisseur de ce marché ? Je ne sais pas !” �

L’AVENIRCitations

CITOYENS CAPTEURS

“Imaginé dans le cadre du programmeVilles 2.0, inspiré d’expériencesmenées à Londres, New York et SanFrancisco, le projet “Montre verte /Citypulse” se fixe un objectif simple :multiplier par 1000 le nombre de cap-teurs environnementaux dans la villeet, en faisant participer les citoyens à lamesure environnementale, les associerd’une manière directe à la constructiond’une ville durable” explique le site deVilles 2.0. La montre est dotée d’uncapteur GPS et de capteurs environ-nementaux (CO2 par exemple), elles’accompagne d’une plate-forme per-mettant la récupération des donnéeset la consolidation d’une base de don-nées spatiale ouverte à tous, quidécuplerait le nombre de capteurs offi-ciels. La néogéographie est bien enmarche. (www.villes2.fr)

A vous de jouer

Et dans 10 ans, à quoiressemblera le marché mondial et national de l’informationgéographique ? Nous vous proposons un petitquiz, qu’il vous suffit de remplir(rayez les proposition fausses) et de garder précieusement poursavoir si vous aviez vu juste.

• GALILEO, GPS et GLONASS serontopérationnels et compatibles pour tous les récepteurs.

• Vous aurez une puce GPS dans votremontre.

• Vous aurez une puce GPS dans votre pardessus.

• Les assistants de navigation seront obliga-toires dans chaque véhicule. Ils serontdirectement intégrés dans le rétroviseur et àcommandes vocales.

• Le plus grand acteur de l’information géo-graphique sera Google.

• ESRI aura été racheté par Microsoft, Googleou Oracle.

• Star-APIC et GeoConcept auront fusionné.

• INSPIRE sera opérationnel.

• Toute les terres émergées seront imagéesau moins une fois par jour par un satellite àmoins de 50 cm de résolution en couleurs.

• Toutes les collectivités locales disposerontd’un abonnement à un SIG en ligne compre-nant au moins le cadastre, une ortho à 20 cm de résolution, leurs réseaux sur les-quelles elles pourront saisir leurs données.

• Vous n’aurez plus de SIG. Tout fonctionnerapar abonnement depuis n’importe quel terminal.

• Vous pourrez savoir sur Internet qui est lepropriétaire de n’importe quel appartementou parcelle.

• L’IGN gèrera la base parcellaire et du bâti detoute la France en accord avec la DGI, quisera mise à jour en continu via le portailnational de l’Ordre des Géomètres Experts.

• Le directeur général de l’IGN sera unefemme “issue de l’immigration” n’ayant pasfait Polytechnique.

• Le recensement de la population en continusera publié gratuitement sur Internet auniveau le plus fin (1 000 habitants).

• Il y aura une chaire de géomatique au Collège de France.

• La géomatique sera l’un des “fondamentauxtechniques” enseignés dès la 6e à tous lesenfants.

• Grâce aux Plans de Prévention des Risqueset aux nouvelles lois sur l’environnement, ladensité de construction sur les zones inon-dables baissera de 10% par an.

• Vous lirez encore SIG La Lettre avec intérêtchaque mois sur votre e-Book.

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C’est vous qui le ditesAVENIR

Votre vision pour l’avenirNous avons demandé à noslecteurs de nous donner leur avissur certaines questions clés del’avenir des SIG, que ce soit entermes techniques,économiques, organisationnelsou humains. Voici un condenséde quelques réponses…

�Microsoft, Google et les autresvont-ils bientôt réaliser un chiffred’affaires dans l’informationgéographique plus important queESRI, MapInfo, etc. ?

Brice Gal (responsable SIG au SDIS deHaute-Savoie) : “Leur capacité financière,leur champ d’action est très large, leurcapacité à mobiliser un public large, àlever des capitaux en masse, en font despoids lourds de la démocratisation del’information géographique. Les éditeursspécialisés, pour le moment sontcondamnés à se limiter à un public deprofessionnels, alors que Microsoft etGoogle visent tout le monde. C’est unequestion… d’échelle !”

Laurent Lepiller (Directeur de PitneyBowes MapInfo France) : “Cela dépendde comment on interprète la réalisationd’un chiffre d’affaires dans l’informationgéographique. Au sens le plus immédiatde vente de données, services, logiciels,strictement géographiques, sans doutepas. Si on étend un tout petit peu ladéfinition aux activités liées à l’informationgéographique, ou qu’elle rend possible,alors oui certainement, si ce n’est déjà fait.N’oublions pas qu’ils ont réalisé desinvestissements plus importants dans cedomaine que qui que ce soit d’autre. Si oncherche l’acteur qui a le plus impacté lemonde de l’information géographique cesdix dernières années, c’est évidemmentGoogle…”

Marc Bannelier (directeur technique deGeoConcept) : “Ce que visent en prioritéGoogle Maps, Microsoft Virtual Earth etYahoo Maps, c’est de la publicité cibléegéographiquement pour concurrencer lesopérateurs de Page Jaune, mais aussil’affichage publicitaire localisé, la publicitédans la presse locale, etc. Cela expliqueles investissements extrêmementimportants, en achat de cartes, enproduction de données et en créationd’infrastructure Web. Pour autant, je ne

pense pas que le chiffre d’affaires générépuisse être assimilé à celui del’information géographique. C’est unchiffre d’affaires indirect, d’originepublicitaire.”

Franck Perdrizet (responsable SIG de laville de Montpellier) : “Si l’on considèrel’information géographique comme pointd’entrée vers un système économique del’immatériel dominé par Microsoft etGoogle entre autres, la part du chiffred’affaires laissée aux leaders traditionnelsde la géomatique dépendra de la capacitéde ces derniers à exister au niveau dugrand public. Cela se fera probablementau prix d’accords commerciaux scindant,au moins en apparence, les résultats desuns et des autres.”

Olivier Lamy (directeur de GeoCible) : “Il y a 10 ans, aurait-on fait les bonnesprévisions ? Nous n’avions pas vu venirGoogle et Microsoft. Ce que j’aimerais,c’est que les 10 prochaines années nousapportent également de belles surprises !”

Jean-Pierre Seval (responsable SIG du Conseil général du Var) : “Microsoft n’a pas lancé une OPA sur ESRI ?”

�Quel modèle économiquepourrait accélérer ledéveloppement de l’informationgéographique en France ?

Laurent Lepiller : “Cela revient às’interroger sur ce qui limiterait leditdéveloppement. Pour moi, le problèmecrucial reste toujours l’accès aux données“de base”. La mise à disposition dedonnées de référence reconnues commetelles est le point le plus important. Celasignifie qu’elles correspondent à desbesoins fondamentaux (en termes deprécision et de couverture), et que leurmise à disposition doit se faire sansbarrière à l’entrée, c’est-à-diregratuitement (ou quasiment) et sanscontrainte d’utilisation ou de rediffusion.Sinon, il y aura toujours autant deréférences que d’utilisateurs. Un peucomme aujourd’hui !”

Jean-Pierre Seval : “Le modèle de ladonnée publique libre (comme les routes)et du logiciel commercial (comme les voitures) ou des web services (comme les taxis).”

Brice Gal : “Les référentiels devraient êtrelibres de droit pour faciliter leur usage, leurvulgarisation, leur utilisation. Travaillantdans le domaine du secours, il me semblesouhaitable qu’un référentiel comme celuide l’adresse devienne facilementaccessible pour s’imposer. Cela aideraitson adoption par le plus grand nombre.Le véritable enjeu réside sur le choixpolitique d’entretenir un tel référentiel,avec un certain désintéressement (ausens financier) pour le bien de lacommunauté. On assiste audéveloppement du logiciel libre, pourquoipas l’information géographique libre, avecune mutualisation des remontéesd’information, une mise à jourcollaborative collective... sur le modèleéconomique de… la décroissance !”

Marc Bannelier : “Les applications SaaS(Software as a Service) devraientpermettre d’équiper à moindre coût lesclients, en proposant des applicationsclés en main, en location, hébergées chezun opérateur. Elles devraient doncpermettre d’ouvrir de nouveaux marchés,mais ce ne sera valable que pour desapplications relativement standardisées(gestion de cadastre, géomarketing,...).La location de données géographiques enmode hébergé devrait fortementaugmenter. Un moyen de les tenir à jour,et de ne payer qu’en fonction de laconsommation.”

�Quels sont les fonctions,interfaces… qui devraient évoluerdans les 10 prochaines annéesdans les logiciels SIGprofessionnels (ce qui estsouhaitable, ce qui est en coursde développement) ?

Jean-Pierre Seval : “Le géomaticiengrandit, il ne fait plus ses lignes, ses pointset ses polygones dans des couchescomme un bébé, il manipule des objets.”

Marc Bannelier : “De manière générale, deplus en plus de fonctionnalités vont migrervers des architectures “client léger” ou“client riche”, par opposition aux clientslourds actuels. En effet ces architecturesfacilitent le déploiement des applications,et permettent de vraiment démocratiser leSIG. Par ailleurs, la prise en compte desécrans tactiles, et l’intégration des globes,apporteraient un confort d’utilisation.”

Franck Perdrizet : “Le passage des SIG2D aux SIG 3D est loin d’être abouti,même du point de vue conceptuel. Lamise au point d’outils de gestion et demanipulation d’objets dans un espacedont la représentation 2D ne serait qu’uncas particulier, est source de �

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développements de réflexion et defonctions pour des années.”

Olivier Lamy : “J’espère qu’on ira vers dela vraie 3D, comme au cinéma, avec desécrans adaptés, pour s’immerger dans lesdonnées. Qu’on ne me parle plusd’interface, et qu’on ne me demande plusd’apprendre un logiciel !”.

Laurent Lepiller : “Si on prolonge lestendances actuelles, on peut s’attendre à une généralisation des interfaces“Google-like”, avec plus de fluidité denavigation ; toujours plus de connexionsaux sources de données variées ; plusd’intégration de fonctions connexes :dessin/CAO, traitement d’images,Modélisation GéoStatistique, visualisationet interaction 3D.”

Christophe Tuffery (ancien commercialchez Makina Corpus) : “Les interfacesnouvelles seraient du type “Where You AreIs What You Want” autrement appelée “Làoù vous êtes se trouve ce que voussouhaitez”. Il s’agit d’un parangon de lasociété de consommation et desopérateurs de réseaux mobiles quisouhaitent maintenant proposer auxinternautes/téléphonautes/consommateurs de consommer en tout point del’espace et à tout moment du moment. Et ce, à condition qu’on puisse lesgéolocaliser. Après l’hyperconsommation,voici venu le temps de la“géoconsommation”...”

�Quels seront, demain (et dans10 ans), les nouveaux métiers de l’information géographique ?

Jean-Pierre Seval : “Tout le mondeproduira et consommera de l’informationgéographique. Le géomaticientopographe, administrateur de donnéesse fera absorber par l’informatique. Le futur du géomaticien sera dans letraitement de la donnée. Manipulateursd’objets géographiques, il saura analyser,représenter… Emergera une nouvelle

race de cartographes qui produira descartes animées et en 3D, desanamorphoses, des hologrammes...”

Marc Bannelier : “Avec la généralisationdes extensions géographiques sur lesbases de données, le poste de DBAdeviendra DB géographique.”

Brice Gal : “L’aide à la décision, via desobservatoires, est une des tendances encours de “structuration”. On passe d’uneépoque d’émergence du SIG où lacollecte, l’organisation des donnéesprévaut (prévalait) à une phased’abondance, voire de surabondanced’informations géographiques, et oùl’enjeu est de gérer, et surtout d’analysercette masse d’informations. Les logicielsSIG seuls ne sont pas forcément adaptés,les analyses statistiques sont un boncomplément... L’avenir est là : despersonnes qualifiées, polyvalentes,capables d’être des conseillers/analystes.Des géographes par exemple, spécialisésen informatique et statistiques. Est-il utilede préciser que j’en suis un ?”

Laurent Lepiller : “Le développement del’information géographique ne passe paspar de nouveaux métiers, mais par desvrais profils de généralistes, maîtrisantraisonnablement l’informatique, lastatistique, la géographie, le traitement de l’information, et le métier dans lequel ilsopèrent. Pluridisciplinarité ou rien !”

Christophe Tuffery : “On sait quel’identification prévisionnelle des métiersde l’an 2000 réalisée en 1980 s’estrévélée fausse à 75%, il convient de restermodeste et prudent dans ce domaine.Il est probable que la diversification desmétiers de l’information géographiquefacilitera encore moins l’émergence d’unedéfinition unique et précise du terme degéomaticien qui recouvre déjà des réalitéstrès hétérogènes. Le terme même degéomaticien serait-il appelé à disparaîtreavant d’avoir même bien vécu ?....”

�Faut-il faire une loi pourl’information géographique et queldevrait en être le contenu ? Les conséquences ?

Marc Bannelier : “Les lois existantes surles bases de données informatiquessemblent largement suffisantes.”

Laurent Lepiller : “Quel tropisme françaisque de penser que les conditions d’unmarché doivent (ou peuvent) être dictéespar la Loi !”

Brice Gal : “Pourquoi pas, partant duprincipe que certaines données font partiedes biens universels destinés à exercerlibrement ses droits.”

Franck Perdrizet : “Une loi sur l’informationgéographique pourrait inclure quelquesarticles visant à préserver des espacesnumériques à l’abri de la logiquecommerciale. Le service public a un rôleimportant à jouer à ce niveau.”

Jean-Pierre Seval : “Oui. Il faut définir lesrègles de la dématérialisation du territoirecomme on a défini les règles sur ledomaine public, le domaine privé, lesprincipes de l’aménagement de l’espace(fabrication des objets, diffusion, propriété,réutilisation, vie privée..).. Un territoirevirtuel asservi au territoire réel en terme decontenu, d’accessibilité où tous lesaménageurs sont aussi bien responsablesde l’objet terrain que de l’objet modélisé...”

Christophe Tuffery : “ Il est clair qu’avantd’entamer une discussion sur un tel projetde loi, le législateur, dans sa grandemajorité, devrait d’abord apprendre cequ’est l’information géographique, sesprincipes, ses enjeux, notamment entermes de citoyenneté et d’expression dela démocratie, etc., ce qui va mériterbeaucoup de pédagogie de la part d’on nesait qui. Je me porte candidat pour faireoeuvre dans ce domaine, avec d’autres,auprès de nos édiles...Une loi sur l’information statistique existeen France depuis 1951. Elle a été modifiéeà de nombreuses reprises pour tenircompte de l’évolution des pratiques maisaussi des exigences démocratiques et deprotection du citoyen.Une loi équivalente dans le domaine del’information géographique devrait de lamême manière viser à promouvoir et fairereconnaître l’importance de l’informationgéographique. Elle devrait garantir unaccès facilité à cette information par leplus grand nombre pour de meilleurespratiques quotidiennes tout en veillant àgarantir le respect de la vie privée.”

�Le libre va-t-il prendre la placedes logiques commerciales dans le domaine de l’informationgéographique ?

Franck Perdrizet : “Cela peut être un fauxdébat, car il existe un commerce naissantautour du libre. Disons qu’actuellement lechoix du libre est celui de la maîtrise dudéveloppement de ses propres solutions.Encore faut-il avoir quelque chosed’original à développer, sinon les produitsdu marché peuvent bien servir.”

Marc Bannelier : “Le libre continuera àprogresser, surtout sur le segment deslogiciels généralistes. En revanche, leslogiciels plus orientés métier(géomarketing, optimisation de forces

Une “touch table” présentée lors d’uneconférence utilisateurs ESRI : l’une desinterfaces de demain ?

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mobile, gestion de cadastre....) devraientrester largement en sources fermés.”

David Jonglez (directeur deCamptocamp) : “Rappelons-nousl’annonce faite en février 2006 parAutodesk de “libérer” le tout nouveauMapGuide et de déposer cette briquelogicielle au sein de la fondation OSGeoainsi créée. Autodesk propose alors uneversion “Enterprise” de MapGuide OpenSource intégrant le moduled’administration auquel s’ajoute une offrede services. Dès lors, Autodesk s’estinscrit (en ce qui concerne le WebSIG)dans un modèle hybride et fut la premièresociété dans le secteur de la géomatiqueà oser cette innovation économique !Force est de constater, plus de 2 ansaprès cette première qu’aucun autreéditeur historique n’est venu rejoindre legiron de l’OSGeo, ni même partager cetteexpérience. Néanmoins, la quasi totalitédes éditeurs a engagé sur le plantechnique des développements intégrantdes briques Open Source ou interopérantavec ces dernières. Ainsi, la cohabitationentre technologies Open Source ettechnologies propriétaires est devenueune réalité, alors que la convergence desmodèles économiques semble encoreprématurée bien que fortement probabledans l’avenir. Il semblerait ainsi que, d’un côté, leséditeurs propriétaires s’orientent de plusen plus vers une offre de services etintègrent de nouveaux canaux dedistribution alors que les éditeurs OpenSource sont en quête de récurrence dans leurs revenus pour financer leursinvestissements de recherche etdéveloppement non mutualisés avec lacommunauté. Le modèle commun prendalors la forme d’un modèle orienté“services” agrémenté de souscription(logiciel libre) ou d’achat de licence(logiciel propriétaire). A noter également que le modèle deSoftware As A Services (SAAS), modèletrès prisé aux Etats-Unis particulièrementpar Google, vient effacer les querellesidéologiques historiques entre logicielspropriétaires et logiciels libres. En effet, du point de vue de l’utilisateur, peuimporte comment et avec quel logiciel leservice est rendu puisqu’il est consommépar location et accessible via unnavigateur Web. L’utilisateur consommeainsi un service et ne possède en aucuncas le logiciel. La problématique d’accèsau code source est ainsi évacuée.Dans le domaine de la géomatique, lescommunautés Open Source restent trèspuissantes et dynamiques, l’OSGeo

venant structurer et renforcer cesdernières. De fait, l’édition logicielle estdavantage répartie entre divers acteursvenant garantir la pérennité des logicielsmais ne facilitant pas le changement deparadigme économique pour ces derniersalors même que ces nouveaux modèlesoffrent une meilleure captation de valeurpour l’éditeur et assure ainsi sa viabilitééconomique. L’équilibre reste donc à trouver entre uneindustrialisation excessive de l’éditionlogicielle libre qui risque de voir disparaîtrel’essence même des communautés, etune approche purement empirique quireste délicate pour financer l’éditionlogicielle libre.”

�Dans 10 ans, quels seront les référentiels les plus utilisés en France ?

Laurent Lepiller : “Dans 10 ans, ons’interrogera toujours sur ce qui doitfigurer dans un référentiel en France. “

Franck Perdrizet : “Dans 10 ans, je penseque les orthoimages vraies de très hauterésolution et les modèles urbains 3Dseront les référentiels les plus utilisés.”

Brice Gal : “Le référentiel Adresse etl’orthophoto!”

�Le terme de géomatique aura-t-il disparu dans 10 ans, noyé dans la masse des métiersde l’information, ou sera-t-il aucontraire enfin reconnu ?

Laurent Lepiller : “Qui utilise ce terme, misà part le microcosme ? Il faut espérer qu’il ait disparu, et que l’informationgéographique ne soit rien de plus (maisc’est beaucoup) qu’une composantenaturelle et habituelle des systèmesd’informations.”

Franck Perdrizet : “J’ai dans mes archivesun fascicule de 1971 du Ministère del’équipement relatant une communication(automatisation du plan cadastral, etc.) à la commission permanente degéomatique (du comité central destravaux géographiques). Géomatique est

donc un vieux néologisme. Va-t-ildisparaître alors qu’il allait enfin êtrereconnu ? “

Brice Gal : “Il sera reconnu. En attestemon propre vécu au sein de macollectivité. J’étais pris pour undessinateur ou un cartographe, parfois un informaticien, de temps en temps ungéographe, puis un ingénieur, et de plusen plus, un mélange de tout ça : un géomaticien…”

Jean-Pierre Seval : “L’informationgéographique va pénétrer tous lessystèmes d’information et la géomatiquese diluera dans l’informatique. Mais diluern’est pas noyer. “

�Dans 10 ans, existera-t-il une Europe de l’informationgéographique ?

Franck Perdrizet : “J’imagine mal lagestion administrative et les échangescommerciaux au sein d’un tel espacesans se doter de l’infrastructurenumérique adéquate. Mais à cetteéchelle, 10 ans c’est court, quand onconsidère le temps nécessaire à uneseule nation, cartésienne de surcroît, pour son propre équipement.”

Jean-Pierre Seval : “Si l’Europenumérique existe l’informationgéographique aura sa place.”

Laurent Lepiller : “ Avoir des cartesdétaillées où les frontières d’un payscoïncident avec celles de ses voisins ?Oui, c’est déjà le cas. Avoir des acteursqui opèrent, de façon à peu près similairedans la plupart des pays ? Oui, c’est déjàle cas. Mais les cartes continueront à êtreéditées dans des langues différentes. Lesstructures administratives, les niveaux deprise de décision resteront différents, et laculture du traitement et de la diffusion del’information restera spécifique à chaquepays !” �

L’orthophoto en a encore pour longtemps...(document Gaia Mapping)

BRÈVES

�La CUS signe avec Star-ApicLa Communauté Urbaine de Strasbourg asélectionné Star-Apic pour assurer le renou-vellement de son SIG sous GeoCity, à la suited’une longue procédure de dialogue compé-titif. Le marché à bons de commande portesur un minimum de 1,5 million d’euros (exten-sible à 3 millions) afin de reprendre l’ensembledes données et des fonctions du SIG debase. Ce seront ensuite les applicationsmétiers qui migreront. L’architecture estorientée vers le déploiement de services etexploitera la 3D.

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CommunautéFORUM

BRÈVES

GeoRezo fêteaussi ses 10 ansAlors que paraissait le premiernuméro de SIG La Lettre, la “listegéomatique”, démarrée en avril1998, faisait déjà des émules. En 10 ans, GeoRezo s’est imposécomme un lieu d’échangesfrancophones essentiel sur la géomatique. Malgré l’espritmilitant des bénévoles quil’anime, GeoRezo est aujourd’huivictime de son succès et doitfaire des choix pour continuer à servir ses quelques 12 600membres inscrits.

Au début, la “liste géomatique” était unesimple “mailing list”. Très vite, le succès fut au rendez-vous. Dès 1999, la lettre fûthébergée en tant que site collectif.

Au cours des années, elle fit des petits :listes spécialisées sur telle ou telleproblématique, sur tel ou tel logiciel. En2004, l’association GeoRezo voit le jour,ce qui permet aux modérateurs de seretrouver régulièrement, de financer lecoût de l’hébergement grâce à leurcotisation et de faire évoluercollectivement le site. En 2005, unenouvelle version apparaît, sous forme deforums. Depuis, il propose toute une sériede thématiques d’échanges, une rubriquedédiée aux appels d’offres, aux offres etaux demandes d’emploi (la partie du sitela plus visitée), une banque de CV, unagenda des événements de la profession,une bibliographie, et même dernièrementun wiki afin de constituer une base deconnaissances sur la géomatique.

Un succès incontestable

Grâce à l’énorme travail de tri effectué cetété, vous pouvez désormais retrouver surle portail GeoRezo les 90 000 messagesqui ont été échangés depuis 10 ans,répartis sur 25 000 sujets. Un succès queles premiers animateurs n’avaientcertainement pas espéré !

Et l’association ne s’arrête pas là. Outreles nouvelles idées d’échanges (comme le wiki), elle participe également à ladémarche menée conjointement avecl’Afigeo et le CNIG pour la reconnaissancedes métiers de la géomatique. Sesanimateurs sont de plus en plus sollicitéspour intervenir dans des colloques, etsont devenus des référents dans ledomaine de la géomatique.

Bref, l’équipe de GeoRezo ne sait plus où donner de la tête !

Pour modérer les nombreux messages de la vingtaine de listes et espacesdédiés, mettre en ligne les différentsmodules du site, assurer le suivi techniquede toute cette activité, une trentaine de modérateurs s’y consacrentbénévolement. “Avec 2 000 membresréellement actifs, il y a régulièrement 80 à 90 personnes sur le site en mêmetemps, parfois plus, et une vingtained’offres et demandes d’emploi sontpubliées chaque semaine” se féliciteJean-Baptiste Henry, président del’association.

Une remise en questionpermanente

Mais ce succès est délicat à gérer, car lesressources techniques actuelles arriventen fin de vie et l’hébergement doitdésormais se faire sur un serveur dédié (et non plus partagé). Mais commentfinancer l’achat d’un serveur avecquelques centaines d’euros de cotisation ?Comment assurer la maintenance d’un telserveur avec les seules compétencestechniques d’animateurs bénévoles,même doués ? L’équipe envisageplusieurs alternatives : faire reconnaîtrel’association comme étant d’intérêtgénéral, faire appel à des mécènes,développer la publicité… Autant de choixquasi cornéliens. Espérons que GeoRezosaura nous prouver que le bénévolat n’estpas soluble dans le succès ! �

�Pour en savoir plus : http://georezo.net

VIE DU SITE

La modération n’est pasun long fleuve tranquilleA l’heure où nous écrivons, ils sont 28 àassurer la vie de GeoRezo. Certains tra-vaillent dans la fonction publique, d’autresdans le privé. Certains sont utilisateurs etd’autres plutôt du côté de l’offre. Mais tousont une caractéristique commune, ils pas-sent une à deux heures par jour (pourcertains, par nuit) à remplir leur mission. “Onn’imagine pas le nombre de messages qu’ily a derrière chaque annonce d’emploi parexemple” explique Renaud Mouche, quimodère la liste GeoConcept et s’occupe dela rubrique job. “Mais parfois, on voit passerdes choses très drôles. Comme ce géomati-cien “champion du monde de lancer depigne”. Un véritable engagement pour tousces passionnés, qui doivent, chacun à leurfaçon, gérer cette activité en plus de leurtravail rémunéré. Mais c’est un engagementque les employeurs comprennent bien. “J’aiexpliqué ma démarche à mon employeur,qui a bien compris que c’était intéressant,

car la modération de GeoRezo m’oblige àlire beaucoup de messages, me donne desidées et une vision d’ensemble qui me sontutiles au quotidien” explique Robin Prest,aujourd’hui secrétaire de l’association, quitravaille dans un bureau d’études environ-nement à Laon en Picardie. Participeractivement à la vie d’un tel site est mêmedevenu, au cours des années, un plus dansle CV des modérateurs. Ils disposent d’unevision d’ensemble et ont acquis de nou-velles compétences. Manifestement, ils ytrouvent beaucoup de satisfaction, mêmes’ils ratent régulièrement leurs feuilletonspréférés. Le petit groupe des modérateurs,en perpétuel renouvellement, est aussi ungroupe d’amis qui a plaisir à discuter, mêmes’ils se retrouvent très rarement tousensemble dans la même pièce. Seul petitdéséquilibre : la rareté des modératrices !Une implication moindre de la part des géo-maticiennes, même passionnées, car ellesont déjà trop d’activités au-delà de leur jour-née de travail, peut-être.

�Des GPS dans toutes les voituresC’est sans doute l’une des tendances de fonddu dernier salon de l’automobile. Les assis-tants de navigation se banalisent etcommuniquent de mieux en mieux, de façon àfournir des informations contextuelles surl’état des routes. Ainsi, avant la fin de l’année,SFR fournira un état du trafic, grâce auxremontées des déplacements des utilisateursde son réseau. Des fonctionnalités de ce typevont se répandre et faire de l’assistant denavigation le cœur d’une offre de serviceslocalisés de plus en plus complets (travaux,météo, bouchons, POI de toutes sortes…).Mais attention, si les smartphones hériterontde ces nouveautés au fur et à mesure de leurmise sur le marché (moyennant finance sansdoute), les PND dédiés devront disposerd’une carte SIM en plus du GPS. Reste laquestion de la mise à jour des cartes. Sur cepoint, les fournisseurs comme Tomtom, Gar-min et Navigon proposent désormais desoffres d’abonnement garantissant un certainnombre de mises à jour.

�Primagaz distribue ses bouteilles avec OrtecPrimagaz dispose d’une flotte de 120 véhi-cules au service de ses 40 000 clientsfrançais. Pour optimiser ses livraisons et anti-ciper la consommation afin de lisser lesvolumes livrés, l’entreprise vient de choisirOrtec et ses solutions de planification.

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Elargir la diffusion des référentiels, une clé pour une meilleuregouvernanceDepuis sa création, le SyndicatProfessionnel de la Géomatique(SPDG) milite pour une diffusionélargie des référentielsgéographiques en France. Dansce but, il a rencontré récemmentl’Agence du PatrimoineImmatériel de l’Etat, ce qui lui apermis de préciser les raisons desa position. Cette position devra-t-elle toujours faire l’objet d’unmilitantisme actif dans 10 ans ?

“Notre attachement à une diffusion bienplus large de l’information géographiquene vise pas seulement à faciliter ledéveloppement du marché de lagéomatique. Elle devrait permettred’améliorer de nombreuses décisions(environnementales, économiques,d’aménagement…) qui seront alors plusdurables, et ceci au bénéfice de toute lanation.

Une série de mesures nécessaires

• Une plus large utilisation de cetteinformation, non seulement par lesservices de l’Etat mais aussi parl’ensemble des acteurs de la vieéconomique et sociale de la nation,notamment les collectivités territoriales,les entreprises et les citoyens.

• La diffusion des données gratuitement(sur Internet) ou au coût de mise àdisposition, notamment pour lesdonnées de référence telles que leslimites administratives, les donnéescadastrales, les cartes et images deréférence, les adresses, les réseaux, ladescription de l’environnement…

• Une simplification des licences pourfaciliter l’utilisation et la création de valeurpar la réutilisation des données.

• Une centralisation des informations parl’Etat, y compris celles concernant lepatrimoine matériel des services publics(ex. : hôpitaux, adresses…).

• Des critères de mesure du succès detout créateur public d’information sur levolume diffusé.

De nombreux bénéfices directs et indirects

• Directs, par des prises de décision plusfaciles, plus rapides, et plus pertinentesen matière environnementale,économique ou sociale. Actuellement de nombreux maires font des erreurs du fait du manque de donnéescartographiques, existantes pour laplupart, mais qui sont trop chères bienque financées par le contribuable. Il enest de même pour des acteurs quipeuvent avoir une forte influence surl’environnement, comme lesagriculteurs, et qui pourraient améliorerleurs décisions avec des informationsplus facilement disponibles.

• Directs, par des économies trèsimportantes sur du travail improductif de nombreux agents de l’Etat. Parmi lesproducteurs d’information ou lesutilisateurs, de hauts fonctionnairesconsacrent du temps à des négociationsinterminables sur les droits, à la créationde structures pour des achats groupés(qui durent souvent des années, avecdes réunions de responsables trèsfréquentes). Il pourrait être consacré àd’autres tâches plus productives.

• Directs, par la réorientation desressources actuellement consacrées à des activités commerciales desorganismes publics, à des activités deproduction, d’accentuation del’amélioration de la qualité, et depromotion pour la plus grande diffusiondes données.

• Directs, car elle est une conditionessentielle au développement desactivités économiques dans le secteurde l’information géographique. Toutesles études montrent que les pays qui ont mis en œuvre cette politique, commeles pays scandinaves, l’Espagne et lesEtats-Unis ont des secteursgéomatiques plus développés que laFrance où les tarifs sont trop élevés etles licences trop restrictives etcomplexes. C’est sur ce constat étayépar de nombreuses études macro etmicro-économiques que la commissioneuropéenne a lancé Inspire et GMES(Kopernikus).

• Indirects, en raison de l’opportunitédonnée à de nombreux acteurs, publicscomme privés (entreprises ouparticuliers), de lancer des initiatives

créatrices de valeur ou de nouvellesactivités économiques autour de cesdonnées. C’est en permettant au plusgrand nombre de trouver des idées et de les exprimer que nous multiplieronsles chances qu’une innovation soit ungrand succès, éventuellementd’envergure mondiale.

• Indirects puisque les recettes fiscalessupplémentaires générées par unemeilleure activité de ce secteur, seraientbien supérieures aux recettescommerciales engendrées par lacommercialisation de ses données parl’Etat. Ces mêmes études, à l’origine des décisions de la CommissionEuropéenne le montrent.

Bien sûr, ces bénéfices ne peuvent êtreque le fruit d’une adoption de tarifsexclusivement réduits aux frais de mise à disposition, eux-mêmes les plus réduitspossible, et de licences ouvertes.

A notre sens, la réalisation de ces objectifsde développement passe parl’élargissement des missions de servicepublic des producteurs nationauxd’information géographique et par larévision de leur modèle économique. En particulier, des choix plus clairs doiventêtre faits pour différencier les informationsà caractère public, devant être financées à 100% et diffusées le plus largementpossible, et les informations nonprioritaires pour un financement publiccompte tenu de l’état des financespubliques et de la capacité desentreprises privées à les fournir.” �

�SPDG : http://spdg-geomatique.org

POLITIQUESyndicat

BRÈVES

�Lancement officiel d’EdugeoXavier Darcos et Nathalie Kosciusko-Morizetont choisi le lycée Henri IV à Paris pour lancerofficiellement Edugeo, la partie du Géoportaildédiée à l’enseignement. Outre le télécharge-ment de cartes et de données sur une zonespécifique à chaque académie, Edugeo dis-pose d’un outil de création de croquisgéographiques. Présenté également pendantle Festival International de Géographie deSaint-Dié des Vosges, Edugeo fait cependantgrincer les dents de quelques professeurs, àcause de son prix. En effet, si le ministère del’Education a financé le développement del’application, l’IGN fait payer un abonnementaux établissements scolaires, qui revient envi-ron à 50 centimes par élèves (pouvantdescendre jusqu’à 30 centimes). L’institutmise manifestement sur les Conseils géné-raux et régionaux pour financer desabonnements à l’échelle de leur territoire.Edugeo sera-t-il un succès à l’heure où deplus en plus de ressources et d’outils sont enligne gratuitement sur Internet ? Les abonne-ments souscrits d’ici un an nous donneront laréponse.

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SPATIALAir du temps

Où étiez vous le15 octobre 2018à 9h48 ?Nous sommes le lundi 15 octobre2018, le temps est clair, levez lesyeux et souriez. Vu le nombred’images satellitaires qui nousentourent dans la vie courante,une flottille de satellitesd’observation doit passer audessus de nos têtes. Mais est-cebien sûr ? Que s’est-il passé enmoins de 10 ans ? ThierryRousselin nous proposeplusieurs scénarios.

Scénario n° 1 : la Guerre des Etoiles…

Vous ne les voyez pas mais désormais,plus de 300 satellites d’observationorbitent quotidiennement autour de laterre. Plus de 300 ! La bascule s’estopérée en 2008-2009. Pendant que lesEtats et les agences poursuivaient leursprojets traditionnels d’observation spatialeet s’auto félicitaient de la mise en placedes Sentinel du projet Kopernikus,l’engouement du grand public pourl’imagerie aiguillonné depuis 2005 par les globes virtuels, Google Earth en tête, a donné des idées à certains. La conjonction d’une forte demandesociétale et de l’irruption de nouveauxinvestisseurs étrangers au petit monde du spatial a soudainement rendu possibledes choses prétendument impossibles.

Voilà comment deux constellations deplus de 100 satellites chacune acquièrentdésormais chaque jour une image couleurmétrique de chaque coin de la planète.

En cette année 2018, il est temps de faireun premier bilan. Malheureusement,comme pour toute rupture technologique,il y a eu de la casse ! La premièreconstellation Blue Planet, issue destravaux précurseurs du CNES (le projet e-Corce, vous vous souvenez ?) a faitfaillite quelques mois après sa mise enorbite en 2014. Elle fait le bonheur desmilitaires européens qui l’ont rachetée,récupérant pour une bouchée de pain une composante inattendue de leurprogramme MUSIS. La deuxième est laconstellation YesWeCan (satellites YWC1à YWC104) décidée par le PrésidentObama en 2010 et mise en orbite en2015. Opérée au quotidien par un nouvelopérateur commercial (issu du monde destélécoms) pour le compte de la NGA et dela joint venture Google Foundation /NASA, elle recueille les images via plus de100 stations sol disséminées à la surfacedu globe. Un mécanisme complexe luipermet d’alimenter aussi bien lesdemandes prioritaires des militaires queles couvertures du globe virtuel et lesservices à valeur ajoutée de différentsopérateurs mondiaux ou régionaux. Maisalors, que reste-t-il aux autres satellitesd’observation ? Tout le reste : les donnéesscientifiques, les bandes spectralesparticulières (radar et hyperspectrales), les services dédiés à des communautésprofessionnelles spécifiques, mais aussil’accès national à la capacitéd’observation pour de nouveaux Etats.Les victimes de cette nouvelle donne ontété les opérateurs traditionnels, coincésentre le marteau et l’enclume : les françaisont ainsi pleuré la fermeture de SpotImage en 2016 après 30 ans de bons etloyaux services (rendue inéluctable suite à l’arrêt en 2012 du dernier satellite Spot5et à l’échec commercial de Pléiades).

Scénario n°2 : le tout à l’ego…

Vous ne les voyez pas, mais de petitsdrapeaux défilent en procession dans

le ciel. Et oui, les belles utopies desystèmes d’observations mondiaux desannées 2000 ont été renvoyées auxcalendes grecques et les multiples projetsde partenariats publics privés (PPP) sesont fracassés sur le mur de la récessionéconomique des années 2009-2012.Faute de financements pour les projetsinnovants, les seuls programmesd’observation qui se sont développésexpriment la souveraineté des Etats quicherchaient à manifester leur présenced’en haut. Aujourd’hui, plus de 35 paysont désormais “leur” systèmed’observation civil (ou prétendu tel). Cette tendance a été favorisée par la fortebaisse du coût d’accès à l’espace.D’abord centrés sur l’observation de leurpropre territoire ou de leurs cibles d’intérêtfavorites, ces programmes nationauxn’ont jamais cherché à avoir une politiquecohérente d’observation du reste duglobe (mises à part des coordinationslimitées pour faire face à des catastrophesdans le cadre de GEOSS) et restent sousla tutelle d’agences nationales peusensibilisées à la notion de service. Ils ont également asséché le marchécommercial. L’autosuffisance enobservation chinoise, indienne, sud-africaine, brésilienne ou argentine a ruinéles espoirs des anciens opérateurs àvocation mondiale (type Digital Globe ou Spot Image) qui prévoyaient de vendrede gros volumes dans des zones oùl’observation commerciale avait prospérédans les années 2000. Pour survivre, cesopérateurs se sont eux même recentréssur la satisfaction des besoins desautorités… du pays de leur petit drapeau.Le paradoxe est qu’il y a aujourd’huibeaucoup plus d’images qu’il y a 10 ans,mais que la qualité de ce qui estaccessible a plutôt régressé.

Scénario n°3 : enfin, l’équilibre !

Vous ne les voyez pas mais les orbitespolaires voient désormais coexisterplusieurs types de systèmesd’observation. D’un côté émergent lessystèmes nationaux des nouveaux géantstels que la Chine, l’Inde, le Brésil ou laRussie qui s’est lancée dans un

programme spatial ambitieux en2011 autour de la mise en valeuréconomique de la Sibérie.Puissants, ces systèmescouvrent l’ensemble des bandesspectrales et des résolutions,assurent aussi bien les besoinsde défense et de sécurité duterritoire que ceux du marchécivil. En proposant les données

BRÈVES

�GMES devient KopernikusLe 16 septembre, GMES est devenu officielle-ment Kopernikus, comme l’a annoncé GünterVerheugen, le vice-président de la Commis-sion européenne. Le programme entre ainsien phase opérationnelle même si tous lesnuages qui voilent le ciel de Kopernikus nesont pas levés, loin s’en faut. Le financementest toujours mal assuré, alors que le lance-ment des satellites Sentinel n’est pas remis encause. Les ministres présents ont insisté surun premier niveau de service gratuit acces-sible à tous, une base pour des offres plusélaborées et payantes, dédiées à des com-munautés professionnelles spécifiques.

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localement au coût marginal, ils ontasséché en 10 ans toute perspective de développement des opérateurscommerciaux occidentaux.

Mais ceux-ci ont également fait leurrévolution. Instruits par la réussite dupartenariat public privé RapidEye lancé en 2008, qui a rapidement décollé endéveloppant des produits innovants pourles assureurs et financiers des marchésagricoles, de nouveaux entrants ont vul’opportunité d’un retour surinvestissement élevé pour une mise initialelargement inférieure à 200 Millionsd’Euros 2008. Les acteurs traditionnelsont ainsi fait leur mue : Digital Globe avecses WorldView 3 et GlobeView1, SpotImage avec ses Spot6 et le tout nouveauSpot7 lancé cette année, ont fait évoluerleur modèle économique. Ils visentdésormais chacun des nichescommerciales à forte marge, et proposentdes services d’accès à l’archive dédiés àdifférents métiers (il était temps decapitaliser sur l’existence de 20 à 30 ansd’archives). Mais ils livrent aussi leurcouverture d’intérêt grand public auxnouveaux opérateurs de services (qui ontdésormais pris le pas sur l’ancien géantGoogle) et aux fondations privées(désormais les seules à mettre desmoyens réels sur l’observation hauterésolution ou très haute résolution despays pauvres sans ressourcesénergétiques).

De plus, la prise de conscience desenjeux planétaires permet le maintien à un bon niveau de la flotte d’instrumentsd’observation scientifiques publics dontl’emploi est désormais mieux coordonnéau niveau international. La mise àdisposition de ces images couplées àcelles des systèmes nationaux permet de satisfaire les besoins des programmesrégionaux, au point qu’on parle déjà d’unKopernikus2 pour 2022 qui serait plusambitieux que l’actuel. Affaire à suivre…

Big Brother ?

Vous ne le voyez pas, mais depuis cematin, un satellite d’observation à trèshaute résolution vous regarde depuis son orbite géostationnaire à 36 000 km…allez souriez, c’est pour la photo…

Lequel de ces scénarios correspond à laréalité 2018 ? Tous les détails dans lenuméro 200 de SIG La Lettre consultablesur vos e-glasses ce lundi 15 octobre2018 au matin (heure de Montpellier).” �

Thierry Rousselin

Consultant en information géospatiale et amateur de science-fiction

Réseaux sociauxet géomatiqueEt si nous cartographions les réseaux sociaux ? L’idée est a priori incongrue et c’estStéphane Rasse, deux foisvainqueur des “géoloufoques”qui nous propose sa vision durapprochement possible entreFacebook et la géomatique. Est-ce aussi loufoque que ça en a l’air ? A vous de juger.

“Ces dernières années ont vu le boomdes réseautages sociaux ouprofessionnels sur Internet. Il s’agit dedrôles de sites où on déclare avoir desamis ou des connaissances et quipermettent de retrouver des personnesperdues de vue et plein d’autres chosesencore que je n’ai pas comprises ouassimilées.

Quel rapport avec la géomatique ?

Laissez-moi d’abord vous rappeler cettethéorie dont vous avez peut être, ou sansdoute, entendu parler : entre deuxindividus A et B pris au hasard sur Terre (et selon toute vraisemblance qui ne seconnaissent pas), on peut établir unechaîne de connaissances de la manièresuivante : A connaît Machin, Machin,connaît Chose, Chose connaît…, et Trucconnaît Bidule qui connaît B. Surtout, il aété établi que la longueur de la chaîne nedépassait probablement jamais sixindividus (A et B exclus), ce qui est tout à fait impressionnant.

J’en reviens à la géomatique. Finalement,un réseautage social ou professionnels’apparente tout à fait à des villes ou deslieux connectés par des routes. Lesindividus eux sont reliés par un niveau deconnivence : je connais Chose, je suis lemeilleur pote de Chose, etc. Tout commeles villes se touchent ou sont plus oumoins distantes, les individus sont plus oumoins proches les uns des autres, et dansla majorité des cas, ne se connaissent pasdu tout, ce dernier point indiquantqu’entre deux individus pris au hasard, on ne connaît généralement pas a priori leplus court chemin les reliant. Tout comme

on ne connaît pas a priori le plus courtchemin entre tel village d’Estonie et telvillage du Portugal.

Calcul d’itinéraires entre individus

Voici donc naturellement notre premierdébouché pour la géomatique : le calculd’itinéraires entre individus va permettrede vérifier si la théorie ci-dessus estvérifiée. Dès lors que tous les habitants de la Terre se seront inscrits sur au moinsun réseautage et auront alimenté la listede leurs connaissances, on pourratransposer les algorithmes de calculd’itinéraires classiques pour faire larecherche du chemin le plus court entredes individus. Le calcul d’itinéraires entreindividus saura passer d’un réseautage à l’autre, explorera toutes les directionspossibles, prendra en compte descontraintes (par exemple exclure unchemin passant par un homme politiqued’un parti adverse) etc.

Evidemment, il y a d’autres applicationsbien plus utiles, intéressantes sinonamusantes. Au fond, qu’est-ce qui reliedeux individus ? Soit ils ne se connaissentpas, soit ils sont juste des connaissancesl’un pour l’autre, soit ils sont amis, voiretrès amis, ou simplement collègues,voisins, se croisent pendant leur jogging,etc. J’espère que les fournisseurs deréseautage débrideront un peu leurimagination et permettront de dire si onest fâchés, plus fâchés mais encore enfroid, amoureux, amoureux mais l’autre ne le sait pas, admirateur, fan, si onconnaît mais on déteste… et la liste estlongue. Imaginons alors qu’on ait besoind’être introduit auprès de quelqu’un donton ne connaît que le nom : dans le calculd’itinéraires entre individus, on chercheraà privilégier les liens forts quitte à avoir une chaîne plus longue : je connais bienMachin qui est super pote avec Chose,donc Machin va me recommander à Chose. Les magazines “people”évidemment chercheront les itinérairesempruntant des chemins pavés derelations amoureuses et autres petitspotins. Et on peut imaginer des tasd’autres choses encore…

Voilà, je pense que c’est vraiment vers çaet rien d’autre qu’évoluera la géomatiquedans les années à venir car les gensaujourd’hui semblent malheureusementbien plus curieux de savoir qui ilsconnaissent que de comprendre où ilssont !” �

Stéphane Rasse

Géomaticien respectable et néanmoins imaginatif

Itinéraires alternatifsCARTOGRAPHIE

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que la polyligne correspond à une route etnon à un cours d’eau en parcourant lesattributs…). Cette (r)évolution permettrades recherches bien plus efficaces que deparcourir des métadonnées jamais assezcomplètes. Il suffit aujourd’hui de comparer l’analysede métadonnées documentaires et unerecherche full-texte dans des livres : la puissance est dans la recherche full-texte !

Dans cet avenir “sémantique” lesmétadonnées ne seront peut-être pasoubliées. Elles pourraient apporter lesinformations impossibles à déduireautomatiquement, comme les plagesd’utilisation d’une couche de données ou les relations entre les données et lesservices d’accès…. Mais pour cela, unecondition s’impose : les standards ISOdoivent évoluer vers une meilleure

structuration technique pour quenos géo-informaticiens puissentles exploiter. Par exemple, lanorme ISO 19115 ne précise pascomment spécifier une plaged’échelle d’utilisation. Chacun y va de sa règle de mise en œuvreet une exploitation informatiquedevient impossible.

Un patrimoine à préserver

L’utilisation de nos métadonnéesse recentrera donc sur un outil deconnaissance et de préservationdu patrimoine de données :généalogie, processus qualité etcaractéristiques techniques deproduction seront toujoursorganisés dans des cataloguespublics ou internes. Cesinformations constitueronttoujours une richesse essentiellepour les futurs utilisateurs (ethistoriens) de nos donnéesactuelles.

Sur ce constat, doit-on continuerà remplir nos bases demétadonnées ? Oui, si nousfaisons l’effort de les saisircorrectement en dépassant lesbesoins d’aujourd’hui (la seuledécouverte) pour constituer unevéritable mémoire informationnellede demain. Oui encore pourprofiter de ce contexte favorableafin d’organiser nos catalogues,en souhaitant que l’informatiquepuisse en tirer le meilleur.” �

Pierre Lagarde

Chef de projet Systèmesd’Information au BRGM, spécialiste

des métadonnées en tous genres

Quels usages aujourd’hui ?

Pour envisager le futur de nosmétadonnées, reprenons les trois grandsusages d’aujourd’hui :

Faire connaître son patrimoine en ledécrivant plus ou moins sommairement.L’objectif est de référencer sesinformations géolocalisées, notammentsur le web pour être trouvé par lesmoteurs de recherche. La métadonnéen’est généralement qu’un “passage” versla donnée. Notons au passage que lanorme ISO 19115 semble souvent biencomplexe dans cet objectif.

Inventorier et caractériser son patrimoinede données géomatiques, éventuellementdans un processus de qualité. Etrecapable de trouver qui a saisi cet attribut20 ans plus tôt, connaître le processus de qualification, mais aussi s’assurer quel’utilisateur exploite la donnéefournie dans les bonnesplages d’application… On estdans le cœur des normes ISO.

Permettre au systèmed’information d’être intelligentet de gérer nos données etnos géoservices. A la manièredes métadonnées qu’ontrouve dans les robots desauvegardes informatiques(“retrouve-moi en quelquessecondes le fichier X tel qu’il aété archivé en 1998”), lespremiers usages“informatiques” desmétadonnées apparaissent :utilisation des métadonnéespour trouver le meilleur serviceweb WMS d’affichage (un desobjectifs des règles INSPIRE),fourniture automatique deslibellés compréhensibles desattributs d’une couche,….Malheureusement, les limitesactuelles des standards ISO sefont rapidement sentir.

Des finalités renouvelées

Dans les dix prochainesannées, l’évolutioninformatique devraitbouleverser ces trois finalités. Il est plus que vraisemblableque les moteurs de rechercheseront capables decomprendre directementl’information géomatique (lire le fichier de données, en comprendre les relations,déduire automatiquement

A quoi servirontnos métadonnéesdans 10 ans ? Quand le web sémantique sera la règle, existera-t-il encoreune place pour les métadonnéesque nous aurons laborieusementrenseignées ? Pierre Lagarde,chef de projet systèmesd’informations au BRGM pose la question et explique à quoiserviront les métadonnées.

“Les métadonnées sont à la mode… effet réglementaire (Directive INSPIRE),volonté de mieux connaître ou de mieuxfaire connaître son patrimoine de donnéesgéomatiques à travers des portails et descatalogues sur Internet... Qu’importe lesraisons, tous les producteurs de donnéesse lancent dans la compréhension desstandards de métadonnées ISO (19115,19139, 19119, 19110,…), l’utilisation oula création d’outils de catalogages(Géosource, MDWeb, ArcCatalog,…) et la publication sur Internet de leurscatalogues.

Le catalogueauvergnat recense de nombreusesmétadonnées surchaque couched’informationsdisponible. Dans 10ans, sera-t-il toujoursaussi complet et àjour ? A quoi et à quiservira-t-il vraiment ?

MÉTADONNÉESUtilité

BRÈVES

Matériel

�Trimble achète TopoSysTrimble est entré en phase finale pour lerachat de l’allemand TopoSys, spécialiste deslevés laser aéroportés (Lidar). Depuis plu-sieurs années, la petite équipe de TopoSys(une vingtaine de personnes) a construit sapropre chaîne matérielle qu’elle commercia-lise dans le monde entier. Par ce rachat,Trimble met un pied dans un domaine com-plémentaire des GPS qui font sa réputation.Le rachat devrait être effectué d’ici la fin del’année pour un montant non communiqué.

�APEI s’équipe d’une caméraDMCDéjà équipé d’une caméra ADS40 de Leica,APEI vient d’acquérir la première caméraDMC de Z/I Imaging installée en France, selonun communiqué d’Intergraph. L’équipe dephotogrammètres de Moulins qui possèdeplusieurs avions, se positionne ainsi claire-ment sur le marché du numérique.

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GLOBES VIRTUELSFutur

Quel avenir pour les globesvirtuels ?L’avenir des globes virtuelssemble plus que prometteur. Ils sont en train d’imposer unenouvelle façon d’explorer lemonde, depuis son fauteuil.Sylvain Beaujault, françaisémigré aux Etats-Unis nousdonne son point de vue.

De la Terre à la Lune

“ Quel(s) avenir(s) pour les globes virtuels?Il est facile d’imaginer sans prendre tropde risques, que demain le Geoweb et lesglobes virtuels ne feront plus qu’un. A l’instar des jeux vidéos actuels, lesglobes virtuels soigneront leur apparence :environnements réalistes depuis lesbâtiments et leurs intérieurs,environnement végétal, couleur du ciel,couverture nuageuse, etc.

Ils seront également très précis dans leursmodèles numériques de terrain grâce àl’utilisation des technologies LIDAR. Enfinles fonds sous-marins seront eux aussiaccessibles. Pourquoi d’ailleurs s’arrêter à la Terre puisque la NASA a décidé deretourner sur la Lune ? Le système terre-lune sera disponible et voir la Terre (ou la

Lune) depuis la station spatiale se fera en un clic. On peut penser d’ailleurs (à moyen ou long terme) que la suitelogicielle d’ESRI disposera avant toutd’une interface 3D donnant la possibilitéde projeter les données en 2D en cas debesoin, pour des projets spécifiques.

Toujours plus de services

Les services d’aujourd’hui serontoptimisés. Ainsi, les trajets d’un point A à un point B prendront en compte lesaccidents de voiture et autres inondationsen s’appuyant sur des modèlesnumériques de terrain de grande qualité.En terme de services encore, cet universtout 3D devrait permettre de commanderune pizza et de suivre sa course “commesi vous y étiez” quasiment en temps réel...L’intérêt est limité, mais l’engouementpour ce genre de gadget est certain.Télécharger ses photos de paysages etles voir “en vrai”, projetées a l’échelle 1dans le globe virtuel un peu à la manièrede Photomatch dans Google SketchupPro sera un “must”, d’autant plus quel’affichage sera en très haute définition,tout comme le projecteur dans le salon,ou l’écran tactile qui permettra demanipuler la Terre du bout des doigts... un vieux rêve finalement !

Puisque les adresses des pages jaunesseront toutes géo-référencées (avec desfrais d’abonnement plus élevés pour lesprofessionnels), il sera alors encore plusfacile de se rendre chez un ami ou à unrendez vous. Tout cela est trèssympathique mais pour les entreprisescela sera surtout l’occasion d’optimiserleur géomarketing et de mieux déployerleurs forces de ventes. Elles pourrontégalement organiser des géo-visio-conférences. Avant d’aller jouer au golf, il sera possible de visualiser le parcoursavec des outils de type simulation et par la même occasion de faire un détour parle restaurant, consulter la carte et réserverune chambre pour quelques jours. Lesglobes virtuels seront donc encore plusmultimédia et orientés sur les services.

Un véritable marché

Dans ce contexte de valeur ajoutée, ce sera la publicité qui permettra undéveloppement grand public à trèsgrande échelle. On peut imaginer desspots de publicités basés sur lalocalisation géographique de l’adresse IPde l’ordinateur ou des lieux visités. Peut-être même la naissance de la Géo-pub ?Peut être, et tout le monde y trouvera soncompte en terme de revenus : leconcepteur du globe virtuel avec des

millions de licence (c’est déjà le cas...) etdes extensions payantes (les compagniesleader en SIG ont bien compris laformule), les fournisseurs de données etd’accès, les entreprises de services(agences immobilières…), les chaînes derestauration, les annonceurs… et la listeest longue.

Ils seront également utilisés par desuniversités et des centres de recherches.Ce sera un gage de qualité à moins queces établissement ne migrent leursdonnées et applications sur des plates-formes différentes. Ce qui est encoreaujourd’hui en gestation ou a l’état deprojet R&D.

Des risques et des freins

Ces océans d’informations devront êtregérés par un réseau de serveurs trèspuissants mais aussi relayés par unréseau de fibres optiques afin quel’utilisateur puisse utiliser l’interface. La confidentialité des données risque de poser des problèmes, ce qui est déjà le cas aujourd’hui, avec les fichiersKML/KMZ que Google veut rendreaccessibles à tous. Il y a bien des moyenspour les sécuriser, mais attention à ne pasrendre l’utilisation et la manipulation desfichiers trop complexes.

Enfin, les choix politiques des paysjoueront un rôle dans la globalisationextrême ou non des globes virtuels.

Le désir de développer son propre globevirtuel pour rendre accessibles sesdonnées (comme l’a fait NASA avecWorldWind), pour un meilleur contrôle des données (au risque de s’isoler destechnologies toujours galopantes) ou par souhait ne pas utiliser une technologieétrangère (comme cela existe déjà parfoisavec la peur du grand méchant Google)jouera un rôle dans le développement ounon de ces outils. Peut-être ne restera-t-ilqu’un outil car à l’échelle d’une diffusionmondiale, il n’y a déjà plus que quelquesglobes virtuels encore dans la bataille.” �

Sylvain Beaujault

Géomaticien (de retour en France)

EN LIGNE

L’arrivée des mash-upsAvec les globes virtuels, sont égale-ment apparus les mash-ups, quiutilisent les services de cartographiedes globes virtuels pour présenter dif-férentes données thématiques. Le 16septembre, le blog RenaLId.comrecensait ses 20 préférés… Et vous,avez-vous choisi les vôtres ?

�www.renalid.com/2008/09/16/les-20-meilleurs-mashups-france-google-maps/

Dismoiou, l’un des mashups présentépar Renallid

KML sur la propagation de la grippe aviairedéveloppé par des scientifiques et unjournaliste (site de Declan Butler)

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�� Supplément livraison hors France métropolitaine : 40 EUR TTC par an

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Tél. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Fax . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .E-mail. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Veuillez trouver ci-joint mon règlement d’un montant total de :

�� Par chèque bancaire ou postal à l’ordre de Rouge Vif impératif pour toute commande hors France Métropolitaine

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Date . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Signature et cachet (obligatoires) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

CALENDRIER

abonnez-vous oct 08

�19-21 novembre : 9e Foruminternational des statistiques du tourismeà Paris

�25 novembre : Journée infrastructureset territoire organisée par Autodesk à la cinémathèque de Paris-Bercy

�27 novembre : Conférence des utilisateurs de Veremap.pro à Lyon

�25 au 27 novembre : Salon des Maireset des Collectivités Locales à Paris

�26 novembre 2008 : Table ronde sur “Les nouvelles applications de l’information géographique et lescollectivités locales : les évolutions du marché” organisée par le SPDG

�28 novembre : Conférencefrancophone des utilisateurs de FME à Lyon

�20 et 21 janvier 2009 : Colloque“Techniques Laser pour l’étude desenvironnements naturels et urbains”

�04 au 06 février 2009 : IMAGINA à Monaco

�16 octobre : Journée d’information sur INSPIRE à Lattes (34) organisée par SIG-LR

�16 octobre : WebSIG et Géo-Décisionnel : Etat de l’art en Open Sourceorganisé par Camptocamp à Toulouse

�15 et 16 octobre : Club UtilisateursCollectivités de GeoMap à Aix-les-Bains

�20 octobre : Séminaire sur lesperspectives d’évolution des marchésspatiaux à Paris

�23 octobre : Séminaire technique enGéomatique à l’INSA de Lyon : “ServicesWEB Géomatiques et Architectures SIG”avec le cabinet IETI Consultants

�12 novembre : Journée d’informationsur INSPIRE organisée par le CNIG à la Grande Arche de la Défense

�13 novembre : Ateliers du SIGPyrénées à Auch

�20 novembre : GeoWorld Expo 2008,la rencontre utilisateurs organisée par GeoConcept

Le prix de l’abonnement à SIG La Lettre est imputable au budget formation permanente de l’entreprise (Circulaire n°471 du 17.08.1989) SIG La lettre paraît tous les mois (10 numéros par an). Directeur de la publication : Vincent Baculard. Rédacteur en chef : Françoise de Blomac. Secrétariat de rédaction : Sandrine Canavaggio. Rédacteur-Réviseur : Dorothée Andrivon. Tous les articles non signés ont été écrits par Françoise de Blomac. Edité par Rouge Vif SARL au capital de 60 979 Euros. RCS Versailles 345 174 221. Siège social : 33 avenue Gabriel Péri - 78190 Trappes - Tel : 01 39 38 22 77 - Fax : 01 39 38 22 88. Commission paritaire : 0210T78577.Impression : Imprimerie Abelia - 49071 Beaucouzé cedex - ISSN 1294-4343. Dépôt légal oct 08. Tirage : 700 ex. Rédaction : 157 Chemin des Processions - 34730 St Vincentde Barbeyrargues - Tél : 04 99 62 04 48 - Email : [email protected]. Conformément à la loi du 11/03/1957, toute reproduction même partielle de SIG la lettre, sansautorisation de la direction, serait considérée comme illicite. Ses auteurs s’exposeraient aux sanctions prévues par les articles 425 et suivants du Code Pénal.

Attention, les conditions d’inscription varient en fonction des organisations. Informations complémentaires sur ces événements sur www.sig-la-lettre.com

12 au 14 mai 2009

1re édition des Rencontres de SIG-la-Lettreorganisées à l’ENSG de Marne-la-Vallée.

• Des conférences scientifiques, techniques,organisationnelles, et la présentation de retoursd’expériences.

• Des rencontres avec les industriels.

Un moment idéal pour se former et s’informer...

ENSG12-14 mai

2009

Les RENCONTRES de SIG-la-Lettre