Où sont les femmes? · 2017. 8. 23. · Bagnoles de nageurs Un sujet sur les bagnoles de nageurs...

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Il n’y a pas si longtemps que l’accès au sport n’est plus l’apanage dequelques privilégiés et encore moins longtemps que les femmes ontpu rejoindre les hommes dans la pratique sportive.

La synchro est reconnue exclusivement féminine par la FINA. Elleexiste officiellement au sein de notre Fédération depuis une soixantained’années mais a eu du mal à s’imposer, il faut bien le dire. Rendonshommage à nos pionnières ! « On ne prenait pas au sérieux une disciplinebonne pour le cinéma ! » En effet, c’est le film « Le bal des sirènes »avec Esther William qui l’a fait connaître.

Discipline jeune, elle apparaît pour la première fois aux championnatsdu monde à Belgrade en 1973 et aux Jeux Olympiques de Los Angelesen 1984. C’est enfin la reconnaissance, en tant que discipline sportiveet non plus comme un simple divertissement. Les petites filles qui ontvu les images à la télévision veulent faire de la synchro. Elles veulentdanser dans l’eau !

Il est vrai que la nat’ synchro est intimement liée à la musique, à ladanse, à la gymnastique. Elle est à la fois sport et spectacle. Sport : parles qualités athlétiques exigées, ses règlements et ses compétitions.Spectacle : par les chorégraphies de ses ballets (solos, duos et balletsd’équipe) les maillots pailletés, les visages maquillés, le bassin de lapiscine devenant une scène. Elle est aussi un art par la créativité,l’expression et l’émotion qui doivent passer.

Nos nageuses de haut niveau évoluent avec tant d’aisance, que vouspourriez croire que la discipline est facile. Détrompez-vous, ce n’est qu’unedifficulté supplémentaire. Elles doivent acquérir toutes les qualités d’unebonne nageuse, celles de la danseuse, celles de la gymnaste. Elles sonttoujours à la recherche de l’innovation, de la synchronisation, de la précisionet de la perfection du geste. En un mot de la beauté qui doit se dégagerde leur prestation afin de séduire !

Mais la natation synchronisée peut aussi être pratiquée pour le simpleplaisir qu’elle procure à tout âge. C’est le sport féminin par excellence !

Pour en savoir davantage sur cette discipline trop peu médiatisée, jevous recommande l’excellent ouvrage intitulé « La Natation Artistique ».C’est un superbe livre, avec de nombreuses photos, écrit par lejournaliste sportif Eric Lahmy.

Merci à toi Eric, merci à la Fédération Française de Natation pour sonsoutien à l’édition et merci aussi à nos grandes championnes qui ontfait l’histoire de la synchro et qui nous ont procuré tant de satisfactionset de joies.

Madeleine BernavonVice-présidente honoraire de la fédération

Ancienne présidente de la commission natation synchronisée

Édito

Natation Magazine n°114 (Novembre 2009) • Edité par la Fédération Française de Natation, 148 avenue Gambetta 75980 Paris Cedex 20 • Tél. : 01.40.31.17.70/Fax : 01.40.31.19.90 •www.ffnatation.fr • Numéro de commission paritaire 0909 G 8176 • Dépôt légal à parution • Directeur de la publication Francis Luyce • Rédacteur en chef Adrien Cadot • Ont collaboréà ce numéro Laure Dansart, William Curtis, Frédéric Decok, Eric Lahmy, Eric Huynh, Graham Mellor • Comité de rédaction Louis-Frédéric Doyez, David Rouger, Marie-Christine Ucciani,Christian Donzé et la Direction technique Nationale • Photographies Agence DPPI • Maquette et réalisation Teebird Communication • Impression 3i Services, 156 chaussée Pierre Curie59200 Tourcoing – Tél. : 03.20.94.40.62 • Régie publicitaire Horizons Natation, 148 avenue Gambetta 75980 Paris Cedex 20 – Tél. : 01.40.31.40.35 • Vente au numéro 5 euros • Publicitéset petites annonces au journal et tarifs sur demande à [email protected] • Affiche de la Nuit de l’Eau incluse dans ce numéro.

SommaireN°114

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La natation synchronisée : sport féminin par excellence

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Et aussi…04 Brèves07 Au four & au bassin08 Le chiffre du mois08 Agenda09 A Lire12 Actu - Bilan du « Savoir Nager » 200914 Actu - Coupe de France de water-polo16 Actu - Chartres et sa cathédrale aquatique18 Rencontre - Christine Arron30 Historique - Maîtres : croissance au beau fixe31 Interview - Guy Dupont32 Water-polo - Les championnats d’Europe B42 Découverte - Eric Lahmy présente les « Ballets Nautiques »44 Un peu d’Histoire - Le maillot de bain féminin45 Mon comité - Un appétit de Lyon46 Conseils - Bien manger après l’effort48 Ecol’eau - Piscine, tendance écolo 50 Hors lignes - Yannick Agnel

InsoliteBagnoles de nageursUn sujet sur les bagnoles de nageurs dans Natation Magazine ? Eh oui, carnos champions sont aussi des amateurs de grosses cylindrées. Nous avonsdonc rencontré Alain Bernard, Hugues Duboscq, mais aussi Michael Klim,Libby Trickett, Gary Hall Jr. et Milorad Cavic. En piste…

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Magazine

DossierOù sont les femmes ?Si la parité est une valeur en vogue, le sportconserve une image fortement masculine.Difficile pour le « beau sexe » d’allier féminitéet activité physique. Nous avons menél’enquête pour tenter de savoir si « womenattitude » et natation rimaient à l’unisson.

MaîtresChampionnats d’Europe de CadixEn 1945, Luis Mariano chantait « La belle deCadix ». Du 15 au 20 septembre 2009, les 358nageurs français engagés aux Euros desmaîtres ont, eux aussi, donné de la voix dansla cité espagnole. Retour sur la copieusemoisson tricolore !

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Brèves4

Natation Magazine | Novembre 2009 | N° 114

La sprinteuse Malia Metella, 27 ans, a annoncésa retraite sportive le mardi 3 novembre au siègeparisien de la Fédération Française de Natation.La Guyanaise, vice-championne olympique 2004sur 50 m et vice-championne du monde 2005sur 100 m, a reconnu « n’avoir plus envie des’entraîner ». Elle a affirmé que sa décision étaitmûrement réfléchie et qu’elle n’avait rien à voiravec un coup de tête. « Je n’ai pas remis les piedsdans une piscine depuis la demi-finale du 50 mlibre aux Mondiaux de Rome en août. Même pourle plaisir. Je me suis mise au footing. »Le « plus beau sourire » de la natation tricolore,comme certains médias aimaient à la présenter,compte désormais se consacrer à ses études dejournalisme qu’elle poursuit à l’Institution Euro-péenne de Journalisme de Levallois Perret. Pasquestion cependant de rompre totalement avecla grande famille de la natation. Ainsi, MaliaMetella sera du 4 au 6 décembre prochain lamarraine des championnats de France en petitbassin qui se disputeront à Chartres. Elle rejoindradonc Laure Manaudou et Alain Bernard, ce dernierfaisant l’impasse sur cette compétition, dans lestribunes chartraines.

Nat’ course : clap de fin pour Malia Metella

Thierry Corbalan (cf. photo avec Bixente Lizarazu), un hommede 50 ans amputé des deux bras, est devenu, le 27 septembre, lepremier handicapé à traverser à la nage le détroit de Bonifacio, largede 15 km, entre la Sardaigne et la Corse. Equipé d’une mono-palme,il s’est jeté à la mer à 7h30 à Santa Teresa di Gallura, au nord dela Sardaigne, et a mis un peu moins de cinq heures pour rejoindrela plage de Piantarella, sur la commune de Bonifacio, à 12h25.« Quand je suis dans l’eau, j’ai l’impression d’avoir des branchies,je ne ressens ni douleur, ni courbature », a-t-il confié à l’arrivée,précisant que cette traversée était dédiée à l’association « Bout devie » de Franck Bruno. « Je me suis lancé ce défi pour donner del’espoir aux personnes handicapées qui n’y croient plus. »

> JO 2016 : les Jeux à Rio

Rio de Janeiro organisera les JeuxOlympiques d’été en 2016. A Copenhague, début octobre, les111 membres du CIO ont tranchéen faveur de la cité brésilienne, audétriment de Madrid (Espagne).C’est la première fois de l’histoirequ’une édition des Jeux se dérouleraen Amérique du Sud. Le Brésil adéjà organisé la Coupe du mondede football en 1950 et sera l’hôtede l’édition 2014.

> Steffen et Biedermann honorés

Carton plein pour l’Allemagne aupalmarès des distinctions décernéespar la Ligue européenne pour lasaison 2009. Britta Steffen, championne du monde du 50 m etdu 100 m à Rome, et Paul Biedermann, qui l’a imitée sur 200 m et 400 m, ont été désignésnageurs de l’année.

> Sullivan poissard

Opéré de la hanche en janvier 2009puis forfait pour les championnatsdu monde de Rome en juillet à lasuite d’un virus tenace, le vice-champion olympique du 100 mEamon Sullivan a dû interrompremi-octobre son stage en altitude àFlagstaff (Arizona) pour se faireopérer en urgence de l’appendicite.

> Euros 25 m : libre choix

Le DTN Christian Donzé a indiquéle 28 septembre que les nageursfrançais engagés aux Euros d’Istanbul en petit bassin pourrontutiliser le matériel qu’ils souhaitent,y compris les combinaisons en toutpolyuréthane. « Nous ne donneronspas de consignes aux nageurs surle port ou non de la combinaisonlors des championnats d’Europe.Ce sera à chacun de décider àmoins qu’ils ne s’entendent entreeux sur une position commune »,a-t-il indiqué.

> Décès d’Alberto Castagnetti

Alberto Castagnetti, le commissairetechnique de l’équipe italienne denatation, est mort à l’âge de 66 ans. En charge de l’équipe italienne de natation depuis 1987et coach de Federica Pellegrini,Castagnetti est décédé le 12 octobreà Vérone quelques semaines aprèsavoir subi une opération au cœur.La championne du monde et olympique du 200 m nage libres’est déclarée « bouleversée » parcette nouvelle.

Amputé des bras, il nage de la Sardaigne à la Corse

La ville de Saint-Raphaël a finalement accepté

d’accueillir les championnats de France du 13 au 18 avril

2010. Une décision qui fait suite au désistement de Chalon-sur-

Saône. Saint-Raphaël avait déjà abrité les championnats nationaux

en 2007, compétition qui avait vu l’éclosion d’Alain Bernard sur 100 m

nage libre. Le poids financier de cette organisation oblige en

revanche la cité azuréenne à annuler le meeting

qu’elle organise chaque année.

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2010 à Saint-RaphaëlLes « France »

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Le mois prochain, Malia Metella sera

l’invitée spéciale de Natation Magazine.

Envoyez-lui vos questions à

[email protected]

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Natation Magazine | Novembre 2009 | N° 114

7Brèves6

Œufs brouillés aux pommes de terreQuantité : 4 personnesDifficulté : facileTemps de préparation : 10 minutesTemps de cuisson : 10 minutes

Ingrédients• 8 œufs• 100 ml de lait ½ écrémé• 800 g de pommes de terre cuite à la

vapeur (rate, roseval, belle de Fontenay, amandine)

• 4 cuillères à soupe de crème liquide allégée à 15 % de matière grasse

• 4 cuillères à soupe de parmesan râpé• 1 cuillère à soupe d’huile de tournesol• Sel fin• Poivre du moulin• Muscade râpée

RecetteMettre l’huile à chauffer dans une sauteuse et y verser les pommes de terre. Les faire revenirpendant cinq minutes pour les doser légèrement, puis verser les œufs et remuer pour les cuire.Rectifier l’assaisonnement.

La recette du mois

Source : « Menus et recettes pour le sportif », Marie-Pierre Oliviéri (diététicienne du sport) et Stéphane Cascua (médecin dusport), Editions Amphora Sports, 190 pages, 18,50 €.

Contrairement à 2001, oùils étaient cinq à briguer lasuccession de Juan AntonioSamaranch, il n’a fallu qu’unseul tour (88 voix sur 92) àJacques Rogge pour dé-crocher son deuxième, etdernier, mandat de présidentdu CIO le 9 octobre àCopenhague. Et pour cause :le chirurgien orthopédistebelge était seul en lice. Unplébiscite comme signe dereconnaissance de la partdu mouvement olympiquedu travail effectué parl’homme de 67 ans durantses huit premières années

de mandat (le second ne sera que de quatre ans), mêlant consensus et rigueur. Dès son arrivée,Rogge s’est attelé à rééquilibrer les comptes du CIO mis à mal par les précédentes olympiades.Mission réussie puisqu’en huit ans, le Comité a quadruplé ses réserves financières (400 millionsde dollars contre 105 en 2001). Côté engagement, il a fait de la lutte contre le dopage l’un de sesprincipaux chevaux de bataille. Cherchant également à réduire le gigantisme des JeuxOlympiques, il a obtenu des fédérations internationales de limiter les JO à 28 sports, 10 500athlètes et 300 épreuves maximum. Il a enfin instauré les Jeux Olympiques de la Jeunesse,dont la première édition aura lieu à Singapour en 2010.

Jeux Olympiques : Rogge rempile pour quatre ans Au four & au bassin

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L’Australien Ian Thorpe, quintuple médaillé d’orolympique, a retiré le 28 septembre la plainte qu’ilavait déposée pour diffamation contre le quotidienL’Equipe. Thorpe avait décidé de poursuivre en justicele quotidien après que l’un de ses journalistes eutrévélé, dans un article publié en mars 2007, qu’uncontrôle antidopage avait mis en évidence des tauxanormaux de testostérone et d’hormone lutéini-sante dans un échantillon d’urine du champion datantde mai 2006. D’après son manageur, David Flaskas, IanThorpe aurait décidé de renoncer au vu de la lenteur de laprocédure. « Cela traîne en longueur depuis plus de deuxans », a-t-il ajouté. L’agence australienne antidopage(ASADA) avait classé l’affaire fin août 2007 par« manque de certitudes scientifiques » et la Fédérationinternationale de natation (FINA) avait indiqué,quelques mois plus tard, qu’elle ne disposait pas de lapreuve que Thorpe s’était dopé.

> Plots de départLa LEN a décidé d’utiliser les nouveaux plots de départ, avec butée, lors des championnats d’Europe en petit bassin à Istanbul(10-13 décembre). Il s’agira de lapremière utilisation dans une compétition internationale majeurede ces plots « nouvelle génération ».La saison dernière, la FINA avaitrenoncé à les installer pour lesMondiaux de Rome. Elle avait déjàrefusé leur utilisation lors des JeuxOlympiques de Pékin.

> Torres sur le billardL’Américaine Dara Torres, triplemédaillée d’argent aux JO de Pékin(50 m et 4x100m nage libre, 4x1004 nages), a été opérée le 20 octobredu genou gauche. Son indisponibilitépourrait durer un an. A 42 ans, lavétérante des bassins voit peut-êtresa carrière prendre fin, même sielle n’a pas encore officiellementdécidé de sa participation aux Jeuxde Londres. Depuis 1984 et sa victoire sur 4x100 m aux JO de LosAngeles, Torres a remporté douzemédailles olympiques. Elle avaitdéjà failli tout arrêter à deux reprises,après Barcelone en 1992 puis Sydney en 2000, avant à chaque foisd’effectuer un retour triomphal.

> La charte des ERFANÀ l’occasion de la réunion du conseildes régions à Orléans le samedi 10 octobre, le président de la FFN,Francis Luyce, et chaque présidentde comité régional ont signé conjoin-tement la charte des ERFAN afind’uniformiser le fonctionnement dechaque école de formation régionale.

> Réforme olympiqueLe Comité international olympique(CIO) envisage de modifier le processus de candidature à l’organi-sation de JO dans le but d’enregistrerdes candidatures de meilleure qualitéet accessoirement d’alléger lescharges financières des villes. Lespartisans du projet, au premier rangdesquels le président Jacques Rogge,entendent « raccourcir voire sup-primer » la période de flou durantlaquelle une ville n’a pas officielle-ment le statut de candidate.

> Bernard et Duboscq kidnappésLe champion olympique Alain Bernardet Hugues Duboscq ont été kidnappésle dimanche 11 octobre sur l’Esplanade des Invalides à Paris.Pas de panique, l’enlèvement del’Antibois et du Havrais n’était pasréel. Il était organisé dans le cadredes journées de la sécurité nationale.Les deux nageurs-gendarmes ontété délivrés par leurs collègues duGIGN avant d’être exfiltrés par hélicoptère.

> Nat’ course : prolifique coupedu monde

Quatre records du monde ont étébattus lors de la première étape dela Coupe du monde en petit bassin,les 17 et 18 octobre à Durban (Afriquedu Sud). La Suédoise Therese Alshammar améliore la référencemondiale du 100 m 4 nages en 58’’51(ancien 58’’54). Elle a ensuite établiun nouveau record sur 50 m papillonen 24’’75 (précédent 24’’99). Sur 50 mbrasse, l’Américaine Jessica Hardya rafraîchi son propre chrono de 13centièmes en 29’’45. Enfin, soncompatriote Peter Marshall l’a imitéesur 50 m dos en touchant le muren 22’’75, soit 12 centièmes demoins que son propre record.

> Henry tourne la pageLe 30 septembre dernier, la Fédération Australienne de Natationa annoncé que Jodie Henry mettaitun terme à sa carrière. La nativede Brisbane, 25 ans, dispose de l’undes palmarès les plus éloquents dela natation féminine. Triple médailléed’or aux Jeux d’Athènes en 2004,dont celle du 100 m nage libre, lasprinteuse avait également empochél’or sur la distance reine lors desMondiaux de Montréal en 2005.

> Dijon n’organisera pas les N2D’un commun accord et suite à uneconcertation entre les différentspartenaires (la communauté decommunes du Grand Dijon, l’UCPAet le Comité régional de Bourgogne),il a été décidé que Dijon n’accueil-lerait pas les championnats deFrance N2 (9-11 avril 2010) compte-tenu du délai de livraison du nouveléquipement prévu pour la mi-mars.En revanche, la Bourgogne organi-sera bien la coupe de France denatation estivale à Sanvignes-les-Mines (28-29 août 2010) ainsi quele championnat national espoirs denat’ synchro à Chenôve (17-20 juin2010).

> Rostoucher à ToulouseNicolas Rostoucher a quitté le CNMarseille fin septembre pour poserses valises à Toulouse où il s’en-traînera sous la direction de LucienLacoste. Après son départ de Mulhouse en 2006, Nicolas Rostoucher avait rejoint PhilippeLucas à Canet-en-Roussillon avantde gagner Marseille pour travailleravec Emmanuel Poissier.

> Carnet RoseNatation Magazine et la fédérationFrançaise de Natation sont heureuxd’adressés leurs félicitations àAlena Popchanka et Frédéric Vergnoux. L’ancienne internationaletricolore et l’entraîneur du Lagardère Paris Racing ont eu lebonheur d’accueillir début novembrela petite Lika.

La sélection qui représentera la France au Qatar à l’occasion desGymnasiades du 8 au 11 décembre prochain comportera deuxGuadeloupéens. La Fédération Française de Natation (FFN) etl’Union Nationale du Sport Scolaire (UNSS) ont, selon des critèreschronométriques, sélectionné deux Guadeloupéens à l’occasionde la compétition organisée par la Fédération Internationale Scolaire(ISF). Laurent Geran, nageur du CN Baie-Mahault et actuelpensionnaire du Pôle Espoir fera notamment partie de cettesélection, à l’instar de Ganesh Pedurand. Les deux Guadeloupéensfont partie des 22 nageurs retenus par la Direction TechniqueNationale pour participer à l’un des plus grands rendez-vous sportifinternational des jeunes catégories. En compagnie de deuxMartiniquais, d’un Guyanais et d’un Calédonien, ils représenterontles 10 garçons (auxquels s’ajoutent les 12 filles) amenés àdéfendre les couleurs tricolores.

La natation guadeloupéenne en lumière

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Le brasseur japonais Kosuke Kitajima, double champion

olympique 2008 sur 100 et 200 mbrasse, a annoncé officiellementson retour à la compétition les 20 et 23 novembre prochainsau Tokyo Swimming Center.

Kitajima de retour

Dopage : Thorpe retire sa plainte contre L’Equipe

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> Le Chiffre du mois

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Natation Magazine | Novembre 2009 | N° 114

À lire

Pékin 2008. Regards croisés sur la performanceolympique et paralympiqueGilbert Avanzini, Thierry Maudet et Patrick Mignon287 pages, 35 €

Que retenir des Jeux Olympiques de Pékin ? Le titre d’Alain Bernardsur l’épreuve reine, les huit médailles d’or de Michael Phelps, lasuprématie du Jamaïcain Usain Bolt en athlétisme ou plus politi-quement l’ouverture de la Chine ? Difficile de dégager un événementou un athlète en particulier. D’autant que de nombreux articles etlivres ont été diffusés sur les Jeux olympiques et paralympiques de2008. Bien souvent, ils n’offrent qu’une analyse statistique desrésultats. Dans ce contexte, la démarche de l’INSEP n’en est queplus intéressante. A travers cet ouvrage composé de trente-six articleset illustré de nombreuses photographies, l’Institut national dusport a souhaité conserver la trace des moments forts de cetteolympiade mais aussi, en adoptant la méthode du « faisceaud’indices », croiser les regards des acteurs du monde sportif(athlètes, entraîneurs, cadres, institutionnels, chercheurs, etc.).Autant de témoignages et d’analyses qui permettront de mesurerla difficulté du chemin qui mène à la consécration...

COACHING DU SPORTIFJérôme Sordello (préface de Didier Deschamps)Éditions Amphora Sports (www.ed-amphora.fr)159 pages, 19 €

Quand on dit coach, on pense tout de suite à la verve de Philippe Lucas, aux bonnets de Guy Roux ou à AiméJacquet et sa célèbre causerie du film « Les yeux dans les bleus » retraçant l’épopée de l’équipe de France defootball lors de la coupe du monde 1998. Un Aimé Jacquet adepte de la formule choc, du verbe incisif, mais ausside la douceur, de la tendresse pour galvaniser les ardeurs d’un groupe tétanisé par l’ampleur de l’événement.Car pour parler à ses troupes, mieux vaut « muscler son jeu » et développer son sens de la psychologie. Avided’infos, n’hésitez pas à vous procurer l’ouvrage de Jérôme Sordello!

BALLETS NAUTIQUESEric LahmyFédération Française de Natation255 pages

Nous vous en avions parlé dans le précédent numéro de Natation Magazine (n°113, octobre 2009). Loin de nousl’idée d’enfoncer le clou avec véhémence, mais l’ouvrage d’Eric Lahmy, édité par la FFN, mérite un éclairagedigne de ce nom. En 255 pages, le journaliste et écrivain dresse un panorama exhaustif de la natationsynchronisée. Passionnés de synchro, fans de Virginie Dedieu, triple championne du monde du solo (2003, 2005et 2007), n’hésitez pas à vous procurer ce livre (bon de commande disponible page 49). Retrouvez égalementl’interview d’Eric Lahmy pages 42 et 43 de ce numéro.

POURQUOI LE BALLON DE RUGBY EST-IL OVALE ?Sylvie Lauduique-HamezEditions Hugo & Cie

Pourquoi le ring est-il carré plutôt que rond ? Pourquoi joue-t-on au football à onze ? Pourquoi les athlètes courent-ils dans le sens inverse des aiguilles d’une montre ? Pourquoi les jeux de mains sont-ils des jeux de vilains ?Pourquoi ce coq sur les maillots français ? Sylvie Lauduique-Hamez, journaliste de sport pendant 15 ans,compose dans ce livre une histoire du sport qui sort des sentiers battus et fourmillent d’anecdotes souventméconnues sur les traditions, les règles, les expressions, l’étymologie, les tenues, les marques ou l’origine dessports, du jeu de paume au football en passant par la « mintonette » et le « sphairistiké », ancêtres respectifsdu volley-ball et du tennis… A découvrir entre amis !

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Et aussi...

Coup de Coeur

Une info, une annonce,des questions ou des remarques ?Faites-en nous part [email protected]

AGENDA

> Phelps défie l’Europe

Le nageur américain MichaelPhelps, octuple champion olympiqueaux JO de Pékin, figurera dans unesélection américaine qui se mesureraà une équipe européenne les 18 et19 décembre à Manchester (nord), aannoncé la Fédération Britanniquede Natation le 21 octobre. L’équipede Phelps rencontrera une sélectionde nageurs britanniques, allemandset italiens au Manchester AquaticsCentre. Les deux équipes serontcomposées de 18 hommes et de 18 femmes. Les Fédérations deGrande-Bretagne, d’Allemagne etd’Italie enverront chacune sixathlètes.

> Manaudou sur les planches ?

D’après le Journal du Dimanche,l’ancienne championne de natationdevrait prochainement rejoindre lecasting de la pièce adaptée du filmde Patrice Leconte et miseen scène par PhilippeHersen : « Viens chez moi j’habitechez une copine ». Voyant en LaureManaudou « une vraie personnalité,une sensibilité et un physique »,le metteur en scène l’a contactéepour lui proposer un rôle. La jeune retraitée, qui a fait uneapparition dans le long-métrage d’Olivier Doran, Le Coach, seraitséduite par la proposition.

> Chinoise canon

Le 21 octobre, la Chinoise Liu Zigea pulvérisé le record du monde du200 m papillon en 2’01’’81 lors desJeux nationaux de Chine à Jinan,soit près de deux secondes demieux que le record précédent établi par l’Australienne JessicahSchipper le 30 juillet dernier lorsdes Mondiaux de Rome (2’03’’41).Agée de 22 ans, Liu a prévenuqu’elle pouvait encore progresser :« J‘ai encore de la marge pouraméliorer le record à l’avenir. Lemoindre petit progrès peut débouchersur un nouveau record du monde. »

> Dietrich pour le plaisir

A 22 ans, Cathy Dietrich a pris ladécision d’arrêter sa « carrière »de nageuse de haut niveau. Sa nonqualification pour les Jeux dePékin, puis son échec au Mondialde Rome ont eu raison de sa motivation. L’Obernoise nageradésormais pour son plaisir.

14-15 novembreNat’ course : Cinquièmeétape de la coupe dumonde 2009, Berlin (Allemagne)Nat’ course : Championnatsde France interclubs 2010,lieux à désigner au sein dechaque région

21 novembrePlongeon : Commissionplongeon

27-28 novembreNat’ course : Commissionnatation course (haut niveau et développement)

28-29 novembreNat’ synchro : Réunion desprésidents des commissionsrégionales de natation synchronisée

3 décembreFFN : Bureau élargi de laFFN, à Chartres (Eure-et-Loir)

4-6 décembreNat’ course : Championnatsde France en bassin de 25 mètres, Chartres (Eure-et-Loir)

4-12 décembreNat’ course : Gymnasiade,Doha (Qatar)

10-13 décembreNat’ course : Championnatsd’Europe en bassin de 25mètres, Istanbul (Turquie)

11-13 décembreNat’ course : Championnatde France jeunes (14-20 ans)en bassin de 25 mètres,lieu à désignerNat’ synchro : Championnatsd’hiver élite espoirs, juniorset seniors, à Angers(Maine-et-Loire)

18-19 décembreFFN : Séminaire desERFAN

15-16 janvierNat’ course : Commissionnatation course (haut niveau et développement)

16-17 janvierNat’ synchro : Commissionnatation synchronisée

22 janvierWater-polo : Commissionwater-polo (développement)

30-31 janvierMaîtres : Meeting nationalInterclubs, à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine)

Soit le nombre d’entraînement quotidien d’Alain Bernard. Une séance au lieu dedeux jusqu’au mois de janvier 2010 pour permettre au champion olympique derecharger des réserves dans lesquelles il a copieusement puisé la saison dernière.« C’est une année un peu particulière. J’ai décidé de m’entraîner une seule fois parjour jusqu’au mois de janvier surtout pour me ressourcer. L’année post olympiquea été très chargée sur le plan émotionnel », a reconnu l’Antibois. « J’étais prochede la rupture. J’ai vécu des moments où j’étais dépassé. Parfois je n’avais plusenvie de nager, de m’entraîner. Je me suis accroché tant bien que mal car il y

avait les championnats du monde à la fin de l’année. J’ai beaucoup pris surmoi. Je me suis rendu compte qu’il fallait que je prenne le temps de

souffler pour aller jusqu’aux JO de Londres en 2012. Cela me tientvraiment à cœur d’y aller. Pour moi le seul moyen d’y parvenir

c’était de faire ce petit break. Nager une fois par jour pendanttrois mois, je ne pense pas que cela nous mette une grosse pres-sion pour l’avenir. On en a beaucoup parlé avec Denis. On esttombé d’accord. Je m’entraîne du mieux possible. Je fais attentionà mon organisme avec visite chez l’osthéo et le kiné chaquesemaine. »

1

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Actu12

Natation Magazine | Novembre 2009 | N° 114

«SavoirNager»

2009 : indices à la

hausse

sait pas nager ! LaFrance ne peut accepterpareil état de fait. Il s’agit,en outre, d’un enjeusécuritaire majeur. Enapprenant à nager auxplus jeunes, on évitera denombreux accidents. »A l’occasion de cette

inauguration, l’an-cien responsable

des Sports tri-colores avaitfixé des objectifs ambitieux :« Nous tablons sur 3 000participants. La progressionest nette, elle démontre

notre engagement danscette voie éducative et sécu-

ritaire. D’ailleurs, en l’espacede deux ans, le Ministère aura

consacré environ 1 million d’eurosà cette opération pour accompagnerles éducateurs et mettre à disposition

les outils nécessairesau bon déroulement desexercices ». Des objectifsambitieux inspirés desbons résultats de lapremière édition du« Savoir Nager ». Entrejuillet et août 2008, alorsque le monde entierlorgnait avidement endirection des JeuxOlympiques de Pékin,1 541 enfants de 7 à 12

ans avaient bénéficié de cours denatation gratuit. Au total, 25 560séances ont été dispensées sur 63sites participants et pas moins de116 éducateurs ont été mobilisés (cf.encadré). Pas question donc de fairemoins bien en 2009 ! Les chiffresrecueillis par les correspondants dela Fédération Française de Natationindiquent que la deuxième édition du« Savoir Nager » a séduit un public

Au total, l’événement

a mobilisé 107structures, dontpas moins de 92

clubs FFN, et plusde 300 éducateurs.

20081 913 jours d’activités25 560 séances dispensées62 structures organisatrices24 régions, 45 départements et 61 villes1 541 participants116 éducateurs mobilisés25 enfants en moyenne par site47 % d’enfants âgés de 7 et 8 ansParmi les 1 107 enfants ayant passé le test du test Sauv’nage,731 enfants ont réussi le test qui atteste des compétences minimales permettant d’assurer leur propre sécurité dans l’eau.

20093 115 jours d’activités45 043 séances dispensées107 structures organisatrices24 régions, 61 départements et 101 villes2 637 participants+ de 300 éducateurs mobilisés25 enfants en moyenne par site44 % d’enfants âgés de 7 et 8 ansParmi les 1 935 enfants ayant passé le test du test Sauv’nage,1 228 enfants ont réussi le test qui atteste des compétencesminimales permettant d’assurer leur propre sécurité dans l’eau.

Natation Magazine | Novembre 2009 | N° 114

13

plus large, sans toutefois doubler sesrésultats comme la FFN et le ministèrel’espéraient. Cette année, 2 637 enfants de 7 à 12ans ont participé à l’opération. Majo-ritairement masculin (1 220 filles et1 417 garçons), le « Savoir nager »2009 a surtout touché des jeunes de7 et 8 ans (44 % des effectifs). Autotal, l’événement a mobilisé 107structures, dont 92 clubs FFN, et plusde 300 éducateurs. Si la moyenne dunombre d’enfants par site n’a pasévolué (elle stagne autour de 25 indi-vidus), on signalera que le nombre dediplômes Sauv’nage de l’ENF (Ecolede Natation Française) qui ont étédélivrés a, lui, singulièrement pro-gressé. En 2008, 1 107 enfants avaientpassé le test du Sauv’nage et 731avaient acquis les compétences mi-nimales permettant d’assurer leurpropre sécurité dans l’eau. Cetteannée, 1 228 jeunes ont été reçus sur1 935 inscrits. Si les chiffres n’ont pasdoublé, il convient néanmoins de saluerl’encourageante croissance de ce testélaboré entre 2006 et 2008 par le CIAA(Conseil Interfédéral des ActivitésAquatiques). « Le test est basé sur un50 mètres à parcourir en effectuant8 tâches », rappelle Patrick Gastou,DTN adjoint en charge du développementet de la formation). « Il s’agit de sauterdans l’eau et se laisser remonter sanspaniquer. L’enfant doit ensuite réaliserune flottaison ventrale, puis un équilibrevertical. Ensuite, il nage 15 à 20 mètres

et passe sous trois obstacles. Il effectueune flottaison dorsale, nage 15 à 20mètres sur le dos et finit son parcoursen allant chercher un objet à 1,50 ou1,80 mètres de profondeur. On peutdire qu’un enfant réussissant ce testest déjà un nageur ! »« Les chiffres ne mentent jamais »,tonnent les scientifiques et autresprofessionnels des sondages. On peutleur faire dire n’importe quoi, mais ilsreflètent toujours une réalité. Celle du« Savoir Nager » 2009 est édifiante :en l’espace de deux ans, c’est un fait,l’opération a progressé. Pas questioncependant de crier victoire. Il resteencore beaucoup à faire pour sécuriserles baignades, mobiliser l’opinionpublique autour de cet enjeu sécuri-taire majeur et pérenniser l’opération« Savoir Nager ».

A. C.

(Ph.

SES

)

Si dans les sports collectifs un éducateur est susceptible d’accueillirjusqu’à 40 enfants par séance, ce n’est absolument pas envisageable en

natation. Pour des raisons pratiques, mais surtout de sécurité, on imaginemal un éducateur sportif encadrer une telle population. Voilà pourquoi, la

Fédération Française de Natation a privilégié la qualité en fixant à 12 maximumsle nombre d’enfants inscrits par groupes participants à l’opération « SavoirNager ». Par ailleurs, et toujours dans un souci qualitatif, les jeunes devaientprendre part à un cycle d’apprentissage de 20 séances, à raison d’une heure

quotidienne. Dans ces conditions, le bilan des participants (2 637) se révèleparticulièrement satisfaisant. Quant à celui du nombre de séances

dispensées (45 043), il reflète que l’opération a bel et bien séduitun public motivé et assidu, conditions sine qua none pour

acquérir des bases fondamentales d’appren-tissage du « Savoir Nager ».

Le diplôme du Sauv’nageComme le rappel Patrick Gastou, DTN adjoint en charge dudéveloppement et de la formation) « l’obtention du Sauv’nageest un gage pour les parents d’un enfant qui possède les com-pétences minimales permettant d’assurer sa propre sécuritédans l’eau. Le test est basé sur un 50 mètres à parcourir eneffectuant huit tâches ». Par ailleurs, le Sauv’nage est reconnupar le CISN (Conseil interfédéral des sports nautiques) commeun test suffisant pour pratiquer des activités nautiques.

Tâche n°1 : Enchaînement entrée dans l’eau et immersion.Réaliser une entrée dans l’eau simple avec impulsion, uneimmersion totale et une remontée passive.

Tâche n°2 : Flottaison ventrale. Réaliser un équilibre en positionventrale.

Tâche n°3 : Immersion orientée. Enchaîner un déplacementventral, un passage en immersion et une sortie de l’eau maîtrisée.

Tâche n°4 : Equilibre vertical. Rester en position verticale têtehors de l’eau durant 5 secondes.

Tâche n°5 : Enchaînement déplacement ventral et immersion.Enchaîner une succession de déplacements en surface et enimmersion.

Tâche n°6 : Flottaison dorsale. Réaliser un équilibre en positiondorsale.

Tâche n°7 : Déplacement dorsal. Nager sur le dos entre 15 et20 mètres.

Tâche n°8 : Exploration de la profondeur. Enchaîner uneimmersion, un déplacement vers le fond du bassin, unelocalisation et la saisie d’un objet et une remontée maîtrisée.

En 2009, 1 228 enfants ont été reçus au test duSauv’nage sur 1935 inscrits. En 2008, 1 107 enfants avaientpassé le test et 731 avaientacquis les compétencesminimales permettantd’assurer sa propre sécurité dans l’eau.

Dans le « jargon scientifique » on al’habitude de dire que « les chiffresne mentent jamais ». On peut

certes leur faire embrasser n’importequelle cause, mais ils reflètent toujoursune réalité. Celle de l’opération « SavoirNager » 2009 est pour le moinséloquente : tous les indices sont à lahausse, preuve que l’événement gagnedu terrain. Lancé à l’été 2008, le« Savoir Nager » « doit permettre àtous les enfants qui entrent en classede 6e de savoir évoluer seul dansl’eau », expliquait Bernard Laporte,alors Secrétaire d’Etat aux Sports, le29 mai dernier lors du lancement del’opération. « Nager, c’est un savoirde base, comme écrire, compter oulire. Les derniers chiffres que j’ai eusentre les mains sont alarmants : prèsd’un enfant sur deux de 7 à 12 ans ne

(Ph.

SES

)

Bilan comparatif des « Savoir Nager » 2008 et 2009

Qualité plutôt que quantité !

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Actu14

Natation Magazine | Novembre 2009 | N° 114

L’avantage avec la coupe deFrance de water-polo c’est quechaque équipe peut jauger son

nouvel effectif, ses nouvelles combi-naisons, tout en étudiant et en filmantses adversaires. Une répétition grandeurnature en quelque sorte, un avant-goûtdes joutes de la saison à venir. Lerésultat de l’édition 2009 est doncparticulièrement intéressant. Aprèsavoir empoché le titre élite au prin-temps dernier, le CN Marseille a doubléla mise en s’adjugeant la coupe deFrance après deux échecs successifsface à Montpellier en 2007 et 2008.Un crime de lèse-majesté définitivementeffacé grâce au succès des Marseillaisface à des Sétois accrocheurs quiaprès des débuts poussifs ont su sehisser jusqu’en finale.« Nous avons tenu une mi-temps aprèscela a été un peu trop difficile », a confiéau Midi Libre le Slovaque Marian Mihalka,entraîneur sétois et ancien gardiendes Dauphins. « On a donné lemaximum mais les remplaçants mar-seillais étaient supérieurs aux nôtres.Les joueurs du CN Marseille ont plus

d’expérience que nous et ils avaientégalement plus de rythme. Au niveaude la préparation, ils sont nettementplus avancés que nous d’autant quecette coupe de France nous a permisde disputer nos premières rencon-tres avec ce groupe un peu renouveléavec quatre départs et trois arrivées. »Malgré ce joli parcours assorti d’unepremière participation à la finale, lesDauphins de Sète n’ont pas changéleur fusil d’épaule en matière d’ob-jectifs : « Se maintenir dans le Top 4serait déjà très bien en sachant que laconcurrence ne manque pas. Mais pouraller chercher Marseille, ce sera trèstrès difficile », conclu Marian Mihalka.Outre Sète, on retiendra l’excellenteprestation de la « surprise » Douai.Sixième du championnat élite la saisondernière, les joueurs du Nord ontconfirmé leurs excellentes dispositionsen opposant une farouche résistanceaux Niçois (7-10) dans le match pourla troisième place. En revanche, onne peut pas en dire autant des hôtesmontpelliérains. Doubles tenants dutitre, les Héraultais se sont contentés

d’une décevante cinquième place,loin de leurs ambitions initiales. Battuspar Douai en quarts de finale, puisvainqueurs des matches de classement(5-8) contre Aix-en-Provence puisface à Aix-les-Bains (13-6), le groupede Fabien Vasseur sait à quoi s’entenir, lui qui reste toujours désireuxde bouleverser la hiérarchie •

Graham Mellor

Après avoir empoché le titre

élite au printempsdernier, le

CN Marseille a doublé la mise

en s’adjugeant lacoupe de France

après deux échecs successifs face à Montpellier

en 2007 et 2008.

Classement final1 Marseille2 Sète3 Nice4 Douai5 Montpellier6 Aix-les-Bains7 Aix-en-Provence8 Reims9 Strasbourg

10 Noisy-le-Sec11 Saint-Jean d’Angély12 Taverny

Marseille reprend la main

(Ph.

Car

los

Mor

eno)

NAT MAG N114:Mise en page 1 9/11/09 17:03 Page 15

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L’Odyssée, le nouveau complexeaquatique chartrain, a offi-ciellement ouvert ses portes le

28 septembre. Cette piscine, bien quele terme paraisse réducteur compte-tenu des dimensions du mastodonte,doit offrir aux habitants de Chartres,d’Eure-et-Loir et des départementslimitrophes un espace aquatique etludique de standing. Le résultat est à lahauteur de l’investissement, 47 millionsd’euros, et de la durée des travaux,trois années. Le parc aquatique del’Odyssée est non seulement le plusgros investissement lancé par ChartresMétropole, mais il est également etsurtout le plus grand complexeaquatique de France.Doté d’un bassin olympique, de troispiscines extérieures, d’une rivière àcontre-courant, d’un bassin à vaguesextérieur de 500 m², l’Odyssée a desallures de cathédrale aquatique. Maisavec ses gradins de 2 000 places, sapatinoire de 1 300 mètres carrés, safosse de plongée de 20 mètres deprofondeur, son espace de remise enforme et son bar-restaurant, le nouveaucomplexe aquatique chartrain faitvraiment figure d’exception dans lepaysage des équipements nationaux.Pas surprenant donc que la FédérationFrançaise de Natation ait jeté sondévolu sur l’Odyssée pour accueillirles championnats de France en petitbassin du 4 au 6 décembre prochain.« L’Odyssée se distingue par sadimension et sa qualité. Elle est la

plus grande de France », acquiesceJean-Pierre Gorges, député-maire deChartres. Le projet pharaonique estné en 2004, dans une démarche dehaute qualité environnementale (HQE)avec, par exemple, des bassins enInox recyclable, une production d’eauchaude sanitaire obtenue par panneauxsolaires, la récupération de chaleurdes fumées de combustion pour lechauffage.Autant d’atouts qui ont rapidementséduit les habitants du département.Depuis l’ouverture du complexe, lescaissières de l’Odyssée n’ont paschômé. Et les usagers ont parfois dûpatienter de longues minutes, dansune atmosphère tropicale, avant depouvoir obtenir leurs demandes derenseignements, remplir leur dossierd’abonnement ou obtenir une simpleentrée unitaire. Ainsi, la premièresemaine de fonctionnement a enre-gistré la bagatelle de 8 656 entrées etprès de 500 abonnements. « C’est vrai-ment un plaisir ! Après mes longueurs,je peux me relaxer dans le bassinludique », explique Pascal Lamy, unhabitant de Lucé, à L’Echo Républicain.Accompagnée d’une amie, Viriginie,est venue de Nogent-sur-Eure « Voirsi l’eau était plus chaude que lapremière fois. Mais elle est toujoursun peu froide. En revanche, le décorest très joli et original. On avaitvraiment besoin d’une piscine commecelle-ci. » •

Adrien Cadot

Actu16

Natation Magazine | Novembre 2009 | N° 114

8 656 entrées et près de 500abonnements

pour la premièresemaine de

fonctionnement.

L’Odyssée c’est quoi ?• Un espace aquatique

• Piscine olympique de 50 mètres,divisible en 2 bassins de 25 m et pouvant accueillir 2 000 spectateurs

• Piscine de récupération de 25 mètres

• Piscine de balnéothérapie et d’apprentissage

• Pataugeoire intérieure et extérieure

• Des bassins ludiques

• Un toboggan animé

• Une rivière sauvage

• Une piscine à vague extérieure de 500 m²

• Un espace plongée

• Une fosse de plongée

• Un bassin de tir sub aquatique

• Un espace patinoire

• Une patinoire ludique de 1 300m²sonorisée avec écran géant

• Un espace fitness

• Un sauna, hammam avec vue sur la cathédrale de Chartres

(Ph.

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NAT MAG N114:Mise en page 1 9/11/09 17:03 Page 17

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Natation Magazine | Novembre 2009 | N° 114

19Rencontre18

Natation Magazine | Novembre 2009 | N° 114

Christine, venant de Guadeloupe,on imagine que l’eau est unélément qui est loin de vous être

étranger. Question simple, commentavez-vous appris à nager ?C’était vers mes six ou sept ans auxSaintes, une petite île à côté de laGuadeloupe… En fait, j’ai appris à nageravec une cousine et je me souviensque ça m’effrayait un peu parce qu’ellem’emmenait là où je n’avais pas piedet il fallait que je me débrouille ! Mais,je m’en suis bien sorti parce qu’enfait, je n’ai jamais pris de cours denatation.

Et aujourd’hui, quelle est votre rapportà la natation, en dehors du fait qu’uneblessure, des micro-fractures defatigue à la hanche, vous oblige à untravail en piscine ?Disons que j’aime bien me baigner dansl’eau de mer. Mais, me dire que j’allaisaller à la piscine juste pour faire des lon-gueurs, ce n’était pas mon truc jusqu’ici.Sûrement parce que je fais déjà beau-coup de sport et que c’est largementsuffisant. Maintenant, après ma carrière,je crois que j’irai peut-être plus souventà la piscine, parce qu’il faudra que jecontinue de bouger pour m’entretenir.

C’est donc les blessures qui vous ontamené au bord des bassins ?Oui. Et puis aussi, parce que la natationest devenue pour moi un très bonmoyen de récupération en faisant desfootings dans l’eau pour éviter leschocs. Et comme j’ai commencé à m’ymettre en 2004-2005, à force, je suisdevenue une adepte (rires).

Sur quoi sont basées vos séancesdans la piscine de l’Insep à Paris ?Comme je ne pourrai pas reprendre lapiste, à priori, avant début décembre,on travaille essentiellement sur ce

que je ne peux pas faire sur la piste.C’est un gros travail foncier avec desséances d’une heure trente. Je travailled’ailleurs sous la direction d’uneancienne nageuse, Jacqueline Delord.Elle a beaucoup de travail avec moiparce qu’on réfléchit beaucoup à ceque je veux faire ! Et on met les chosesen commun avec mon entraîneurPierre-Jean Vazel. En tout cas, j’aiplaisir à faire ce travail en piscine, ence moment, parce que je sens que jeprogresse. Je nage avec différentsexercices de respiration, je fais ducrawl, de la brasse, du crawl-waterpolo aussi où il faut bien sortir lescoudes de l’eau et garder la tête biendroite. Et récemment, j’ai fait des 50 mcrawl en accéléré avec dix secondesd’apnée au début. Bref, c’est vraimentdu travail, ce n’est pas de la trempette !

Et, il y avait des chronos au bout deces cinquante mètres ?Oui, mais ce n’est pas important de lesavoir ! (rires)

C’est secret ? C’est en dessous de laminute au moins ?Oui, bien en dessous ! (rires)

Bon, reprenons notre sérieux… Est-ceque vous suivez la natation de hautniveau ?Oui, je regarde s’il y a un grand cham-pionnat. J’aime bien savoir où en sontles Français. Mais, je ne vais pasmentir, je ne regarde aucun sport defaçon très assidue.

Est-ce que vous avez eu, au moins,l’occasion d’aller voir les nageurs deplus près dans le Cube d’eau des JOde Pékin ?Non, je n’ai pas pu. Mais, j’ai croiséAmaury Leveaux en sallede massage à Pékin,Frédérick Bousquet aussi.On a pu discuter briève-ment. En tout cas, main-tenant que je les aicroisés en Chine, j’ai plustendance à regarderleurs performances encompétition.

Si vous aviez dû vousglisser dans la peaud’une nageuse de hautniveau, vous auriez choisi quellespécialité ?Si j’avais été nageuse, je me seraisspécialisée sur le sprint, le 50 m, maxi100 m. Je n’imagine même pas faireun 400 m dans l’eau. Déjà que sur unepiste c’est très dur alors je n’imaginemême pas ça dans l’eau… Quand, jepréparais mon DEUG STAPS, justeavant d’arriver en métropole, on devait

effectuer un 50 ou un 100 m et je mesouviens que j’avais trouvé ça horri-blement long même si je m’étais trèsbien préparée.

Passons à un autre sujet, la récenteretraite de Laure Manaudou à seule-ment 22 ans, elle vous inspire quoi àvous qui avez su « durer » jusqu’à 36ans aujourd’hui ? Et peut-être plus…Soyons clair, je n’ai pas vraiment étésurprise qu’elle arrête… Elle n’a pasvraiment eu d’enfance, il y a des mo-

ments de sa vie qui n’ontpas existé. C’est donctout à fait normal qu’elles’arrête aussi jeune. Jela comprends très bien.Pour moi, le sport doitrester un plaisir, et pourelle ça ressemblait tropà un enfermement cesderniers mois : nagermatin, midi et soir… Maispeut-être reviendra-t-elleun jour. Si elle arrive àretrouver un équilibre

dans sa vie, elle pourra à nouveaunager. Moi, ça me ferait plaisir. C’estune grande championne et les gensont encore envie de la voir nager.

Justement, un conseil à glisser àLaure, vous qui êtes revenue sur lespistes après avoir eu un enfant ?Tout est une question de motivation.Après ma grossesse, au moment où

je devais perdre trente kilos, j’y suisarrivé parce que je le voulais vraiment !Je voulais revenir. En attendant, je croisqu’elle doit vivre sa vie de femme, ilfaut qu’elle se reconstruise, qu’ellefasse ce qu’elle n’a pas pu fairelorsqu’elle était très jeune, qu’elleprofite de la vie tout simplement.

Et que vous a inspiré la récentepolémique sur les combinaisons qui aaccaparé la natation mondiale pendantplusieurs mois ?Même si j’ai regardé ça de loin, il estclair que les choses ont changé radica-lement. Alors, bien sûr les nageurs quiont battu récemment des records sonttrès forts, mais je pense que les com-binaisons en ont favorisé certains etdéfavorisé d’autres qui n’avaient pasle même matériel. La natation étaitdevenue plus une guerre technologiquequ’autre chose.

L’abandon des combinaisons en 2010ne peut donc que vous réjouir ?Oui, c’est très bien qu’on revienne àun peu plus d’équité, de justesse.Parce que là, c’était comme si on étaitentré dans une autre ère, c’est commesi en athlétisme, on inventait des pointesqui touchent plus vite le sol. Mais,attendons le retour à la compétition enmaillot de bain, là on pourra très vitefaire un bilan et savoir qui est qui •

Entretien réalisé par Frédéric Decock

Sprinteuse enathlétisme, Christine Arron leserait égalementen natation. « Jene me vois pasnager un 400 m »,confie-t-elle. « Un 50 m à la limite et un 100 mmaximum. »

(Ph.

DP

PI/

Phi

lippe

Mill

erea

u)

Depuis 2004,Christine Arrona pris l’habitudede travailler enpiscine afind’améliorer sarécupération.Cette année,contrainte pardes blessures,elle a intensifiéses exercicesen bassin.

Je crois queLaure doit vivresa vie de femme,il faut qu’elle sereconstruise,qu’elle fasse cequ’elle n’a pas pufaire lorsqu’elleétait très jeune.

S’il y a un grandchampionnat de natation, je regarde.J’aime bien

savoir où en sontles Français.

« Si j’avais éténageuse… »

A 36 ans, Christine Arron, aquitté provisoirement lespistes d’athlé pour rejoindre,ces dernières semaines, lebassin de natation de l’Insep. Car, la championned’Europe du 100 m (1998) etchampionne du monde durelais 4x100 m (2003), doitse remettre de micro-fractures à la hanche quiont pourri sa saison 2009 etl’ont empêché de s’aligneraux Mondiaux de Berlin enaoût dernier. L’eau était doncle meilleur élément pouraccélérer sa récupération etcontinuer un travail foncier,le tout sous la houlette deJacqueline Delord, anciennenageuse du TOEC et pensionnaire de l’équipe deFrance entre 1986 et 1996.Et le comble pour une « terrienne » comme Christine Arron, c’est qu’ellecommence à sérieusementy prendre goût… Entretien.

(Ph.

DP

PI/

Stép

hane

Kem

pina

ire)

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Natation Magazine | Novembre 2009 | N° 114

21Insolite20

Natation Magazine | Novembre 2009 | N° 114

(Ph. DPPI/Sébastien Boue)

Un sujet sur les bagnoles dans

Natation Magazine ? Et pourquoi

pas après tout ? Ce n’est pas

parce que nous avons l’apanage

de la natation qu’il ne nous est

pas possible de sortir de temps à

autres des sentiers battus.

A l’heure d’aborder une nouvelle

saison de natation course qui

trouvera son terme aux

championnats d’Europe de

Budapest, il nous a semblé

intéressant et pour le moins

original de demander aux

nageurs au volant de quel engin

ils aimaient s’asseoir. Au final,

vous le constaterez, le résultat

est étonnant et beaucoup, et non

des moindres, ont accepté de se

prêter au jeu avec un plaisir

non feint.

Bagnoles de nageurs

Dossier réalisé

par

William CURTIS (avec a.c.)

NAT MAG N114:Mise en page 1 9/11/09 17:31 Page 21

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Natation Magazine | Novembre 2009 | N° 114

23Insolite22

Natation Magazine | Novembre 2009 | N° 114

Alain BernardNé le 1er mai 1983 à Aubagne

Jeux Olympiques Pékin(2008)• médaille d’or : 100 NL• médaille d’argent : 4x100 NL• médaille de bronze : 50 NL

Championnats du monde Rome (2009)• médaille d’argent : 100 NL• médaille de bronze : 4x100 NL

Championnats du monde Melbourne (2007)• médaille de bronze : 4x100 NL

Championnats d’Europe Eindhoven (2008)• médaille d’or : 100 NL• médaille d’or : 100 NL• médaille de bronze : 4x100 NL

Le champion olympique de l’épreuve

reine « utilise tous les jours un Lexus

RX400 hybride. C’est une voiture perfor-

mante et peu polluante. Je roule aussi

parfois en moto, ma région s’y prête bien

et j’ai découvert la Smart, très pratique

en ville. » Autant dire que le colosse de

l’équipe de France, attaché aux questions

d’environnement, apprécie des montures

variées. « En ce moment, j’aime bien le

nouveau prototype hybride de Lexus... Ce

sera peut-être ma prochaine voiture ? »

« J’utilise tous

les jours un Le

xus RX400 hybrid

e.

C’est une voiture performante et peu polluante. »

Jeux Olympiques Atlanta (1996)• médaille de bronze : 4x100 4N

Jeux Olympiques de Sydney (2000)• médaille d’or : 4x100 NL• médaille d’or : 4x200 NL• médaille d’argent : 100 papillon• médaille d’argent : 4x100 4N

Jeux Olympiques d’Athènes (2004)• médaille d’argent : 4x200 NL

Championnats du monde Perth (1998)• médaille d’or : 200m NL• médaille d’or : 100 papillon• médaille d’or : 4x200 NL• médaille d’or : 4x100 4N• médaille d’argent : 4x100 NL• médaille d’argent : 100 NL• médaille de bronze : 50 NL

Championnats du monde Fukuoka (2001)• médaille d’or : 4x100 NL• médaille d’or : 4x200 NL

Père de deux enfants (Stella et Rocco),Michael Klim a opté pour un MercedesML350 noir. « Avec des enfants c’estvraiment pratique et en plus c’est unesuperbe voiture. J’ai ajouté des lecteursDVD pour les kids à l’arrière et quelquespetites modifications discrètes, jantes,amortisseurs réglables », soulignel’Australien. A titre d’invité exceptionnel,Michael à participé à plusieurs coursesautomobiles dans des championnatsaustraliens. De quoi lui donner des idéespour l’avenir : « Je rêve d’un Range RoverVogue Supercharged V8, avec des superbesjantes et peint d’un noir mat ».

Michael KlimNé le 13 juillet 1977 à Gdynia (Pologne)Naturalisé australien en 1989

« Je rêve d’un Range Rover Vogue Supercharged V8,

avec des superbes jantes et peint d’un noir mat. »

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25Insolite24

Natation Magazine | Novembre 2009 | N° 114 Natation Magazine | Novembre 2009 | N° 114

C’est de notoriété publique : HuguesDuboscq n’est pas le nageur le plusexcentrique de l’équipe de France.Pourtant, « Mister zen » dispose d’unevoiture classique, pour tous les jours dela semaine, et d’une pour le plaisir, le fun.Et en matière de plaisir, vous pouvez faireconfiance à ce Normand pur soucheadepte du surf, du bodysurf et du paddle-board. « Pour le fun, je conduis une Golfcabrio. C’est vraiment la voiture idéalepour décompresser, pour aller surfer etpenser à autre chose que la natation. »

Hugues DuboscqNé le 29 Août 1981 à Saint-Lô (Normandie)

Jeux Olympiques Pékin (2008)• médaille de bronze : 100 brasse• médaille de bronze : 200 brasse

Jeux Olympiques Athènes (2004)• médaille de bronze : 200 brasse

Championnats du monde Rome (2009)• médaille d’argent : 100 brasse

Championnats du monde Montréal (2005)• médaille de bronze : 100 brasse

Championnats d’Europe Eindhoven (2008)• médaille d’argent: 100 brasse• médaille de bronze : 200 brasse

Championnats d’Europe Madrid (2004)• médaille d’argent: 50 brasse• médaille d’argent: 100 brasse• médaille d’argent: 4x100 4N

Championnats d’Europe Berlin (2002)• médaille d’argent: 4x100 4N• médaille de bronze : 100 brasse

« La voiture idéale pour décompresser, pour aller

surfer et penser à autre chose que la natation. »

Jeux Olympiques Pékin (2008)• médaille d’or : 4x100 4N • médaille d’or : 100 papillon• médaille d’argent : 100 NL• médaille de bronze : 4x100 NL

Jeux Olympiques Athènes (2004)• médaille d’or : 4x100 NL• médaille de bronze : 50 NL

Championnats du monde Rome (2009)• médaille d’argent : 4x100 4N• médaille de bronze : 100 NL• médaille de bronze : 4x100 NL

Championnats du monde Melbourne (2007)• médaille d’or : 50 NL• médaille d’or : 100 NL• médaille d’or : 100 papillon• médaille d’or : 4x100 NL• médaille d’or : 4x100 4N

Championnats du monde Montréal (2005)• médaille d’or : 50m NL• médaille d’or : 4x100 NL• médaille d’or : 4x100 4N• médaille d’argent : 100 papillon• médaille d’argent : 4x200 NL

Championnats du monde Barcelone (2003)• médaille de bronze : 50 NL• médaille de bronze : 4x100 NL

Libby TrickettNée le 28 janvier 1985 à Townsville (Queensland, Australie)

Libby ne s’en cache pas : ce qu’elle aime

ce sont les engins de la marque Audi.

« En ce moment, je roule avec une Audi

Q5. C’est un plaisir de conduire ce genre

de voiture. Elle est spacieuse, mais sans

être monstrueuse. J’aimerais bien faire un

tour dans la RS8, toujours chez Audi, mais

peut-être pas en tant que conductrice car

cette machine est bestiale. » Si elle ne

roulait pas en Audi, la sprinteuse austra-

lienne se verrait bien en Porsche Cayenne,

excusez du peu ! « En Australie, il te faut

une grosse voiture confortable. C’est un

pays vaste avec beaucoup de routes, mais

si tu sors des trajets conventionnels rien

de mieux qu’un SUV (*). »

(*) Le SUV (abréviation de l’anglais Sport Utility Vehicle, en

français : Véhicule Utilitaire Sport) est un véhicule de loisirs

bicorps, pouvant posséder certaines capacités de roulage

hors route ou de remorquage.

« J’aimeraiS bien fair

e un tour dans la RS8,

toujours chez Audi, mais peut-être pas en tant

que conductrice car cette machin

e est bestiale. »

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Insolite

Natation Magazine | Novembre 2009 | N° 114

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Natation Magazine | Novembre 2009 | N° 114

Jeux Olympiques Pékin(2008)• médaille d’argent : 100 papillon

Championnats du monde Rome (2009)• médaille d’or : 50 papillon• médaille d’argent : 100 papillon

Championnats d’Europe Eindhoven (2008)• médaille d’or : 50 papillon

Gary Hall Jr.Né le 26 Septembre 1974 à Cincinnati (Ohio)

Milorad CavicNé le 31 mai 1984 à Anaheim (Californie)Double nationalité américaine et serbe

Jeux Olympiques Atlanta (1996)• médaille d’or : 4x100 NL• médaille d’or : 4x100 4N• médaille d’argent : 50 NL• médaille d’argent : 100 NL

Jeux Olympiques de Sydney (2000)• médaille d’or : 50 NL• médaille d’or : 4x100 4N• médaille d’argent : 4x100 NL• médaille de bronze : 100 NL

Jeux Olympiques d’Athènes (2004)• médaille de bronze : 4x100 NL

Championnats du monde Rome (1994)• médaille d’or : 4x100 NL• médaille d’argent : 100 NL• médaille d’argent : 50 NL

Championnats du monde Perth (1998)• médaille d’or : 4x100 NL• médaille d’argent : 4x100 4N

Réputé pour son sens de la provocation,Gary Hall Jr. demeure néanmoins l’un desplus grands sprinters américains. Fan devoitures, Gary est aujourd’hui l’une desfigures emblématiques et incontournablesdu Race Club de Miami. « J’ai une Jaguarblanche », signale le grand blond. « Pour-quoi blanche ? Parce que c’est plus facileà laver en Floride ! Les voitures noiresc’est vraiment classe, mais il y a tellementde poussière qu’il faudrait passer sa vie àles laver. D’ailleurs, toute la famille du RaceClub a adopté le blanc pour les voitures. »Celui qui réside à Islamorada (Floride),le paradis des fans de pêche sportive,possède également « Un Combi Volkswagende 1967 » avec lequel il a remporté denombreuses récompenses dans lesconcours VW américains, dont le« Bestoftheshow ». Pour l’anecdote onretiendra qu’il avait du hypothéquer sonCombi pour payer les frais de sa préparationaux JO de 2000. Depuis, le Combi est réservéaux sorties plaisir en famille, « mais pasquestion de rester sérieux au volant d’untel engin », conclu Gary Hall Jr.

« Les voitures noires c’est vraiment classe,

mais il y a tellement de p

oussière en Floride

qu’il faudrait passer sa vie à les laver. »

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« J’ai grandi aux Etats-Unis, et sans GPS c’est impossible

pour moi de circuler. Je suis totalement perdu ! »

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« Depuis que je suis en Europe je roule en

Ford Kuga », indique le vice-champion

olympique 2008 du 100 m papillon.

« J’adore cette voiture. C’est certainement

l’un des meilleurs SUV (*) pour les routes

sinueuses d’Italie et de Serbie. » Et sur

quel engin jetterait-il son dévolu s’il

changeait de modèle ? « Sans doute, un

BMW X6 Active Hybrid toutes options. Mais

si je pouvais choisir, j’opterais pour une

Lamborghini », lâche sans sourciller le

Serbe qui avoue être accroc au GPS.

« C’est l’accessoire idéal. J’ai grandi aux

Etats-Unis, et sans GPS c’est impossible

pour moi de circuler. Je suis totalement

perdu ! »

(*) Le SUV (abréviation de l’anglais Sport Utility Vehicle, en

français : Véhicule Utilitaire Sport) est un véhicule de loisirs

bicorps, pouvant posséder certaines capacités de roulage

hors route ou de remorquage.

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Natation Magazine | Novembre 2009 | N° 114 Natation Magazine | Novembre 2009 | N° 114

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de Natation, ont largement émailléles séries, demi-finales et finales desEuros 2009.

• Du bleu en vueSur les 26 titres français (98 podiums),l’inusable Jean-Claude Lestideau(Olympique Grande-Synthe), pourtanten avant dernière année de catégorie,s’est illustré en glanant la bagatellede quatre couronnes continentalessur 50, 100, 200 m papillon et 200 m 4nages. Le grand pourvoyeur françaisde médailles d’or aurait même puempocher les lauriers de la victoire

sur 50 m dos. Il dut néanmoins secontenter de l’argent en raison d’unplanning pour le moins chargé : le50 m dos se disputait juste après lafinale du 200 m papillon qu’il venaitde remporter. Au rayon des bonnesnouvelles, on signalera égalementqu’Olivier Borios (Toulouse AC) abattu le record du monde du 50 mbrasse en C6 (50-54 ans) en 30’’97.Chez les dames, c’est sans surpriseque Bénédicte Duprez (Neptune clubde France) a tenu le haut du pavé enrécoltant trois titres dans les troiscourses de dos, son épreuve de prédi-lection. A noter qu’à Cadix, le NeptuneClub de France est devenu pour lapremière fois le club le plus titré deFrance avec six titres européens.

• C’est flou pour 2011Alors que les championnats d’Europesont traditionnellement l’occasiond’annoncer le lieu du prochain rassem-blement continental (et pour la villehôte d’assurer sa promotion), les na-geurs sont cette fois repartis d’Espagnesans savoir où la Ligue Européenne deNatation (LEN) leur donnerait rendez-vous en 2011. En revanche, l’organi-sation des championnats du monde2010 a bien été confirmée à Göteborg.Elle devrait se dérouler sur deuxsites distincts. Un véritable cassetête pour les coachs. Pire, un sitesera réservé aux hommes et unautre aux femmes ! Une gabegie : lescouples de nageurs qui se rendront

• Des Bleus en nombreForte de ses 358 représentants, ladélégation tricolore a fait forte impres-sion. Quatrième contingent en termed’engagés, après l’armada espagnoleet les traditionnels allemands etitaliens, les tee-shirts bleus étaientomniprésents sur le bord du bassinibérique. La Grande-Bretagne, quienvoie traditionnellement un grandnombre de participants a cette fois vules Français lui brûler la politesse. Ducoup, et fort logiquement, les bonnets« France », conçus et fournis pas Tyr, lepartenaire de la Fédération Française

Après la Slovénie en 2007, les championnats d’Europe desmaîtres ont fait escale en Andalousie (Espagne) du 15 au20 septembre. Avec une participation toujours en hausse(plus de 4 000 participants, contre 3 300 à la précédenteédition) mais aussi et surtout une équipe de France plusnombreuse que jamais.

Les Bleus de Cadix

Preuve de labonne santé des maîtres tricolores :même cantonnésaux clubs les relais français se sont imposés.

Maîtres

Championnats d’Europe Masters

Cadiz, 15-20 septembre

Sylvie Allery - C4 (40-44 ans) Lagardère Paris Racing50 m dos 31’’97100 m dos 1’08’’21

Patrick Berger - C7 (55-59 ans)AC Boulogne-Billancourt200 m papillon 2’31’’29

Olivier Borios - C6 (50-54 ans)Toulouse Athletic Club50 m brasse 30’’97

Salima Bouayad Agha - C6 (50-54 ans)Neptune Club de France 200 m NL 2’32’’21

Fabien Czachor - C2 (30-34 ans)Chassieu Natation200 m papillon 2’12’’51

Christel Debruyne - C4 (40-44 ans)Montpellier ANUC50 m brasse 35’’93

Bénédicte Duprez - C7 (55-59 ans)Neptune Club de France50 m dos 36’’01100 m dos 1’19’’24200 m dos 2’51’’54

Sylvain Galango - C3 (35-39 ans) AC Boulogne-Billancourt200 m papillon 2’13’’79

Roger Halimi - C13 (85-89 ans) SCN Choisy-le-Roi50 m NL 41’’7050 m dos 52’’22

Jean-Claude Lestideau - C8 (60-64 ans) - Olympique Grande-Synthe50 m papillon 29’’71100 m papillon 1’09’’72200 m papillon 2’55’’34200 m 4N 2’41’’53

Duncan McCreadie - C8 (60-64 ans)AC Boulogne-Billancourt400 m NL 4’56’’41

Bruno Soulas - C6 (50-54 ans)Saint-Nazaire Atlantique50 m NL 25’’89100 m NL 57’’34

Olivier Vahe - C3 (35-39 ans)CN Le Havre400 m NL 4’15’’39

AC Boulogne-Billancourt4x50 NL féminin - R4 – 2’05’’524x50 4N féminin - R4 – 2’22’’39

Lagardère Paris Racing4x50 m 4N mixte - R4 - 2’08’’39

Neptune Club de France4x50 m NL fémininR1 – 2’01’’854x50 m 4N masculinR1 – 1’51’’43

>>>LES CHAMPIONS

D’EUROPE FRANÇAIS

en Suède seront séparés toute lasemaine et ne pourront se soutenir ets’encourager pendant leurs épreuvesrespectives. En outre, avec deux foisplus de participants masculins, la piscinequi accueillera la gent masculine seranécessairement plus bondée. Il eûtsans doute été plus judicieux de mettreles catégories impaires (tous sexesconfondus) dans un bassin et lescatégories paires dans l’autre.

• Relais français à l’indexComme aux Mondiaux de Perth(Australie) l’an passé, la FFN a soutenules relais français construits par région(Ile-de-France, Pays de Loire) en lesvalidant et en les transmettant à laLEN. Une pratique habituelle chez nosvoisins européens (Grande-Bretagne,Israël, Finlande, Suède) qui permet àces nations de truster les podiums enrelais. Sur réclamation, la Ligueeuropéenne a finalement refusé cesrelais régionaux français... sans fairede même pour ceux des autres payseuropéens ! La solution passerasans doute par la création de clubsrégionaux « factices » auxquels lesnageurs d’une région devront adhérerpour prendre part à ces relais régio-naux. Mais preuve de la bonne santé desmaîtres tricolores : même cantonnésaux clubs les relais français se sontimposés à plusieurs reprises cetteannée (cf. liste des champions d’Europe).Un signe encourageant pour l’avenir. •

A Cadix, Eric Huynh

La synchro s’illustreElles étaient deux engagées auxEuros 2007 de Kranj. Deux ansplus tard, ce n’est pas moins de 19synchros qui avaient fait le dépla-cement à Cadix. L’occasion pourCéline Lobello de donner à laFrance sa première médaille ennatation synchronisée masters !Elle termine, en effet, à une trèsjolie seconde place en solo C1(25-29 ans) au terme de pro-grammes imposés et libres de trèshaut niveau. Et alors que depuisplusieurs années déjà, la natationdes maîtres rapporte aux clubs despoints pour le classement fédéral,ce n’est encore pas le cas en natationsynchronisée. Souhaitons que lesperformances et la participation enhausse inversent cette tendance.

L’inusable Jean-Claude

Lestideau (Olympique

Grande-Synthe)s’est adjugé quatre

titres européenssur 50, 100, 200 m

papillon et 200 m 4 nages.

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Céline Lobelloa recolté la première médaillemaster en natationsynchronisée :l’argent du soloen C1 (25-29 ans).

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Natation Magazine | Novembre 2009 | N° 114 Natation Magazine | Novembre 2009 | N° 114

Avec 98 podiums aux Championnats d’Europede Cadix, on peut dire que les maîtres françaisn’ont pas chômé… De quoi être fier de cette discipline méconnue car encore jeune, maisdont le succès, aux vues des demandes d’inscriptions, ne se dément pas.

Croissance au beau fixe

Les compétitionset les interclubssont toujours l’occasion de se retrouver avecconvivialité, maissans négliger laperformance.

Maîtres

Si le succès est incontestable pour lanatation course et les adeptes de l’eaulibre, les autres disciplines ne sont pasen reste. La synchro, le water-polo etle plongeon aussi ont leur lot de passion-nés qui souhaitent retrouver l’ambiancedes compétitions, l’adrénaline de laconcurrence, le plaisir de performer, derester en forme mais aussi de passerdes moments chaleureux autour deleur sport fétiche. Six régions ont créédes sections maîtres en natation syn-

chronisée et une section water-polos’est ouverte en Midi-Pyrénées. Lenombre encore restreint de compé-titeurs en plongeon n’a pas permisl’ouverture d’une section, mais ils sonttous de même quatre à être rentrésmédaillés des championnats d’Europede Cadix. A cet engouement s’est grefféela Fédération Handisport qui participede plus en plus aux championnatsmaîtres •

Laure Dansart

L’année 1979 restera commel’apogée de la révolution punkdans le monde. En natation aussi,

la fin des années 70 est synonyme dechangement. A l’aube d’une nouvelledécennie, la Fédération française décidede créer un programme de natations’adressant aux nageurs ayant achevéleur carrière mais souhaitant tout demême se retrouver de temps à autre au-tour d’un bassin. Intitulé « programmedes toujours jeunes », le comitéd’Auvergne, précurseur dans ledomaine, instaure alors des compé-titions réservées aux plus de 25 ans.A partir de 1988, des rencontresnationales sont organisées à Vichy,parrainées tour à tour par d’ancienschampions tels qu’Henri Sérandour en1990, Jean Boiteux en 1991 ou GilbertBozon en 1992. « Pendant une période,nous avions entre 80 et 135 partici-pants par an chez les maîtres. Avecnotamment Pierre Broustine (médecinqui a créé l’activité), Henri Sérandour(président de la FFN et CNOSF), MoniqueBerlioux (ancienne entraîneur de KikiCaron). Les maîtres rassemblaient lagrande famille de la natation », sesouvient Guy Dupont, président de lacommission maître à la FFN.D’une cinquantaine de clubs à ses débuts,les compétitions maîtres rassemblentdésormais 400 clubs enthousiastes etdynamiques. En 2008, 8 432 nageursont participé aux compétitions du top10. Un succès qui ne dément pas :« Nous avons du resserrer la grillequalificative en raison du nombretoujours croissant de nageurs souhai-tant intégrer les compétitions masters.Jamais le nombre de licenciés n’a étéaussi élevé », s’exclame Guy Dupont.Avec une mixité exemplaire (43 % defemmes, 57 % d’hommes), une moyenned’âge de 41 ans, les maîtres permettentde poursuivre sa passion dans uncadre garanti par la FFN, mais aussitrès convivial. « Dans les compétitions,on se souvient plus des à-côtés que del’aspect sportif en lui-même », confiaitHenry Vidil à Natation Magazine en 2008.

Les maîtres sont une catégorie relati-vement « nouvelle ». Que symbolise-t-elle pour vous ?Je porte une très grande affection auxmaîtres. Les compétitions et lesinterclubs sont toujours l’occasion dese retrouver avec convivialité, maissans négliger la performance !

Quelle est la direction que voussouhaitez donner à cette discipline ? Le sport santé reste notre objectifpremier. Proposer une activité sportiveadaptée aux différents niveaux. EnFrance, 14 millions de personnes pra-tiquent la natation ! Les concepts de« Nager plaisir », « nager santé », « nagerbien-être », « nager performances »doivent se retrouver chez les maîtres.La FFN souhaite encourager la pratiquede la natation sous toutes ses formes,quelque soit l’âge des pratiquants. Lescinq disciplines sont concernées,mais certaines sont plus difficiles àmettre en place que les autres, comme

le water-polo, car il faut constituerdes équipes stables.

Les prétendants sont-ils nombreux ?Ces dernières années, il y a eu uneforte augmentation des demandespour rejoindre les maîtres. A Angers,il y a eu 2 400 nageurs, nous noussommes retrouvés submergés par lesdemandes ! Nous avons donc décidéde resserrer la grille de qualification.Car chez les maîtres, il y a du niveau !Beaucoup sont d’anciens nageurs quiont envie de prolonger leur carrièresportive.

Quel est le profil du nageur maître ?Les hommes sont un peu plus nombreuxque les femmes, mais de peu. Ainsiparmi les 8 432 maîtres, il y 4 800hommes pour 3 600 femmes, avecune moyenne d’âge de 41 ans pour leshommes contre 42 ans chez lesfemmes… Ils continuent pour des raisonsde bien-être physique qu’ils veulent

conserver. Continuer à concourir,c’est continuer à vivre ! J’ai l’exempled’un homme de 90 ans qui s’est battucontre trois cancers et il n’a jamaislâché les maîtres. A Vienne, il a mêmebattu le record d’Europe ! Une femmequi nage avec le pôle France à Mulhousem’a déclaré récemment que la natationreprésentait désormais les troisquarts de sa vie !

Quelles sont les grandes nations dela discipline ?Les Allemands sont en tête. Ils ont eu7 010 nageurs de qualifiés aux Eurosde Cadix. Nous, nous étions 340. Etpuis viennent les Anglais, les Japonais,les Italiens, les Américains… Onretrouve sensiblement le même clas-sement que pour la natation « jeune ».

Que pensez-vous de la médiatisationdes compétitions maîtres ?Nous regrettons évidemment d’être sipeu médiatisés. La presse locale enparle parfois, mais la catégorie maîtrene séduit pas les médias. C’est pourtantune discipline qui rassemble de grandsnoms de la natation. Il existe aussiune multitude de meetings labellisés.Prochainement, les meilleurs tricoloresse retrouveront aux championnats deFrance ainsi qu’aux championnats dumonde à Göteborg (Suède), de beauxchallenges et de bons moments enperspective ! •

Recueilli par L. D.

Avec une mixitéexemplaire

(43 % defemmes, 57 %

d’hommes), unemoyenne d’âge

de 41 ans, les maîtres

permettent depoursuivre sa

passion dans uncadre garanti

par la FFN.

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« Beaucoup de bonheur »

Guy Dupont, président de la commission maître à la FFN,nous raconte le plaisir qu’il prend à superviser la croissanceet l’expansion des maîtres en France.

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Natation Magazine | Novembre 2009 | N° 114

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Natation Magazine | Novembre 2009 | N° 114

32 Water-polo

Six victoires, une défaite, 86 butsmarqués, 49 encaissés... Le bilandes poloïstes tricolores aux

championnats d’Europe B de Lugano(5-13 septembre) est convaincant.Pourtant, à l’heure de relever lescompteurs, les Bleus peuvent regretterde ne pas avoir atteint leur objectifinitial : conquérir le titre des Euros B.« C’est une déception, car la Franceétait venue pour le titre et seulementle titre », reconnaît Dominique Delon,adjoint au DTN en charge de ladiscipline à la Fédération française.« Vice-championne d’Europe dugroupe B à Manchester en 2007 sousla conduite de Franck Missy, elle se

retrouve à la même place en 2009sous la conduite du nouvel entraî-neur, Petar Kovacevic. » Les Bleus,dont l’effectif a été largement rema-nié en prévision de cette échéance,n’auraient donc pas progressé enl’espace de deux ans ? « Je ne le croispas », coupe Dominique Delon. « LesFrançais ont accompli des progrèstechniques, mais il faut travailler lagestion des matches à enjeu. On peutégalement se satisfaire de l’intégrationde jeunes joueurs. »Reste qu’un léger sentiment d’amer-tume persiste car la finale face à unadversaire turc qu’ils avaient battu enmatchs de poule (10-5), était à la portée

des Français. Jusqu’à mi-match, lesjoueurs du Monténégrin Petar Kovacevicont fait jeu égal (4-4). Emoussés phy-siquement et moins agressifs, les tri-colores ont subi la loi des Turcs endeuxième période. « Les Turcs avaientbesoin de reconnaissance, ils ont suprofiter d’une finale « ouverte » pourfaire basculer le match en leurfaveur », observe le DTN adjoint.« La Turquie n’était jamais montée surun podium international, excepté auxUniversiades d’Izmir en 2005. C’estune équipe qui a réalisé un parcourssans faute jusqu’au dernier jour. Desprogrès notables et une prochaine

participation à la Ligue Mondiale 2010(comme la France, Ndlr) prouvent sonintention de rejoindre peu à peu lepeloton de tête européen et mondial. »En dépit de cet ultime revers, lesBleus peuvent être satisfaits de leurparcours. A commencer par leurcapitaine Frédéric Audon, meilleurbuteur tricolore (15 réalisations) etmeilleur joueur de la finale (3 buts).Outre son investissement personnel,le Marseillais n’a jamais hésité àmettre son expérience au servicedes jeunes éléments du collectifnational. « Cette médaille d’argentlaissera un souvenir mitigé à la

Les éditions des championnats d’Europe B passent et se ressemblent pour les poloïstesfrançais. En 2007, les Bleus avaient trébuchéface au Monténégro en finale des Euros B. Enseptembre dernier, à Lugano (Suisse), l’équipede France a de nouveau raté la première marchedu podium face à la Turquie, un adversaire qu’ilsavaient pourtant dominé en matches de poule.Place désormais aux qualifications pour lechampionnat d’Europe A que les Bleus disputeronten avril 2010.

En attendant ZagrebC’est une déception, car laFrance était venuepour le titre et seulement le titre. (Dominique Delon)

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Capitaine courage de l’équipe de France,le Marseillais FrédéricAudon a une nouvellefois tenu son rang avec panache. Il termine meilleur buteur (15 réalisations)tricolore et meilleurjoueur de la finale (3 buts).

Eurosmode d’emploiLes championnats d’Europe B deLugano étaient les derniers sous laforme actuelle qui perdure depuis1993 (Sheffield) et la scission desorganisations entre le water-poloet les autres disciplines de la LEN.La Ligue Européenne de Natationva réformer le système (Euros A +Euros B) et le transformer à l’issuedes championnats d’Europe A deZagreb (2010) en un système dequalification par poule et matchesaller-retour, d’une phase finaledes Euros A à une autre (étalée sur18 mois de compétition).

Les Français ont accompli des progrès techniques, mais il faut travailler la gestion des matches à enjeu.On peut également se satisfaire de l’intégration dejeunes joueurs.(Dominique Delon)

”(suite page 34)

Mathieu Peissondans ses œuvres.La pointe tricolorea fait jouer sa puissance et sonexpérience tout aulong des Euros Bde Lugano.

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Water-polo

l’Equipe de France doit encores’améliorer. Le staff doit s’étoffer defaçon pérenne et le lobbying auprèsdes instances internationales s’in-tensifier. Le tournoi de qualificationd’avril 2010 nous donnera l’occasionde mesurer de façon certaine lesprogrès d’une équipe qui aspire àretrouver le groupe A. D’ici là, les sixmatches de la Ligue Mondiale contre leMonténégro (17 novembre à Bordeauxet le 23 février, Ndlr), l’Italie (le 8décembre à Nancy et le 16 mars 2010,Ndlr) et l’Allemagne (le 20 avril enFrance dans un lieu à confirmer et le26 janvier, Ndlr) seront autant d’étapeset d’occasions de réunir cette équipede France qui doit encore franchir uncap pour espérer se qualifier pour leschampionnats d’Europe A de Zagreben 2010.» •

Adrien Cadot

A Lugano, la France, la Slovénieet les Pays-Bas étaient les trois nations ayant déjà disputé leschampionnats d’Europe A au

cours des 10 dernières années.Deux sur trois sont sur le

podium 2009.

Le saviez-vous ?

majorité des joueurs et à l’encadrement.Il faut à présent regarder devant nouset tout mettre en œuvre pour êtreprésent dans les prochaines grandeséchéances européennes et mondiales »,acquiesce Dominique Delon.« Cette expérience « malheureuse »d’une finale perdue contre un adversairelargement à notre portée doit nousinciter à poursuivre le travail engagé,dans l’eau mais aussi hors de l’eau »,poursuit le DTN adjoint en charge duwater-polo. « L’environnement de

Le Niçois Rémi Saudadier, à l’instar de Ugo Crousillat auteur de neuf réalisations, incarne la nouvelle génération qui émerge progressivement en équipe de France.

Le tournoi de qualificationd’avril 2010 nous donnera l’occasion de mesurer de

façon certaine les progrèsd’une équipe qui aspire à

retrouver le groupe A.(Dominique Delon)

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Les buteurs :

1. Audon (15) ; 2. Tromler (11) et Bodegas (11) ; 4. Simon (10) ; 5. Crousillat (9) et Peisson (9) ; 7. Marzouki (7) ; 8. Van Der Meulen (6) ;9. Jablonski (5) ; 10. Saudadier (2) et Laversanne (1).

Le parcours des BleusMatches de poule

France Turquie : 10-5 (5-1/3-0/1-3/1-1)

France Slovénie : 13-12(3-3/2-3/4-3/4-3)

France Biélorussie : 10-7(3-0/3-2/3-3/1-2)

France Danemark : 21-6(5-4/5-0/5-1/6-1)

France Ukraine : 18-7 (3-0/5-3/2-1/8-3)

Demi-finale

France Pays-Bas : 9-4(2-1/5-1/1-0/1-2)

Finale

France Turquie : 5-8 (2-2/2-2/0-1/1-3)

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Où sont les femmes?Une évidence s’impose : le sport a un sexe, et il est masculin.(Catherine Louveau dans La sociologie française et la pratique sportive, 1875-2005 :essai sur le sport, forme et raison de l’échange sportif dans les sociétés modernes)

L’image du sportif renvoie souvent aux notions de musculature, de compétitivité ou deforce, qui sont l’apanage de ce que l’on attribue traditionnellement à l’homme. La femme,elle, a longtemps été écartée des pratiques sportives, ou au mieux tolérée dans les disciplines dites « artistiques », telles que la danse, le patinage ou la gymnastique. L’histoire nous montre la complexité de l’acceptation du sport féminin, qui a été tour àtour autorisé et interdit pour des raisons culturelles mais aussi natalistes et politiques !Aujourd’hui, les clubs ne sont plus fermés aux prétendantes féminines : la parité est demise. Pourtant, être une femme et être sportive n’est pas une combinaison facile à revêtir. Partant de ce postulat, nous avons tenté de savoir si féminité et natation rimaientà l’unisson.

Dossier réalisé par Laure Dansart et Adrien Cadot

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L’ItalienneAlessia Filippis’étire avantde prendre ledépart du1 500 m nagelibre aux Mondiaux deRome : qui adit que la natationn’était pas féminine etsexy ?

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Àl’heure d’aborder la question dela place des femmes dans lesport, et plus particulièrement

en natation, nous nous sommesheurtés à différents obstacles. Acommencer par la notion de féminitéqu’il nous a fallu définir correctement(cf. encadré). Pour certains, le beach-volley incarne idéalement la féminitésportive : de belles et longilignesdemoiselles, bronzées, étriquées dansdes bikinis sexy… Une image d’Epinalqui remporte un franc succès, mais qui

demeure néanmoins tropcaricaturale, trop prochedes clichés machistes.En effet, commentpeut-on décemmentréduire les volleyeuseset les sportives engénéral à un simplestatut de faire-valoirvisuel. La performancen’entre-t-elle pas enligne de compte ? LaureManaudou, il faut l’ad-mettre, a séduit laFrance par ses résul-tats autant que par sa

plastique. Pourquoialors le sport féminina-t-il mis autant detemps à décrocherses lettres de no-

blesse ?Dans la Grèce antique, lesfemmes participaient auxcompétitions sportives. Jave-lot, lancer de poids et lutteétaient pratiquées par desjeunes filles. Courtementvêtues, voire nues, elles n’en

demeuraient pas moins desathlètes. « On cherchait à leur

ôter toute délicatesse et toutetendresse efféminée en endur-

cissant leur corps, en leur im-posant de s’exhiber nue dans

les fêtes et les cérémonies.Le but était de faire des

robustes vierges sanscomplications sentimen-

tales qui s’accouplerontau mieux », expliquel’historien Henri-IrénéeMarrou dans sonouvrage « Histoire del’Educat ion dansl’Antiquité ». Avec ladisparition de l’Empireromain au Ve siècle, lavision du corps féminindevient source depêché. Il faut le cacher !Il ne se dévoilera plus,hormis comme objet

d’art ou de médecine.Pour autant, les femmes

ne resteront pas mollas-sonnes. Au XIIe siècle,

l’impératrice Mathilded’Anjou de Plantagenêtmarque son époque en

devenant la première dameà abandonner la position

amazone pour monter à chevalcomme les hommes. Au XVIe

siècle, Catherine de Médicisencouragera, de son côté, lesmaîtresses d’escrime. Toutefois,ces comportements demeurentmarginaux. Le sport féminin

n’est tou jours pasd’actualité. La plupart dutemps, les femmes secontentent d’accompa-gner leurs maris dansleurs « activités » : chasse,patinage, équitation, ski,etc.Vers la moitié du XIXe,les bienfaits des bolsd’air et des bains de merfavorisent l’apparitiondes traités de gymnas-tique et contribuent àune transformation despratiques sportives. EnFrance, une percées’opère dans la jeunessedes beaux quartiers,mais le sport reste uneaffaire d’homme !Pierre de Coubertin, en

1896, déclaraitd’ailleurs : « Techniquement les foot-balleuses et boxeuses qu’on a déjàtenté d’exhiber ça et là ne présententaucun intérêt, ce seront toujoursd’imparfaites doublures (…) Peut-êtreles femmes s’apercevront bientôt quecette tentative ne tourne pas au profitde leur charme ni même de leursanté. Par contre, il n’est pas sansintérêt que l’épouse puisse participerdans une assez large mesure auxplaisirs sportifs de son mari et que lamême soit à même de diriger intelli-gemment l’éducation sportive de sesfils ».

Pendant la Première guerre

mondiale, lesfemmes restées àl’arrière assurentle fonctionnement

de l’économie française. On nepourra plus leur

enlever leur nouvelle place

sociale la guerreterminée.

Qu’est-ce que la « féminité » ?Etre « féminine », voilà un qualificatif bien subjectif !Selon les pays, les époques, que l’on accepte un sensanthropologique, sociologique ou comportementaliste,souvent son sens varie. Sans entrer dans des considé-rations trop pointues, nous pouvons partir du postulatselon lequel certains types de caractères sontattribués plus généralement aux femmes qu’auxhommes. En règle générale, on retrouve l’idée de la grâce,de l’élégance et de la finesse. Une femme dégagerait unecertaine douceur, aurait un corps harmonieux et depréférence voluptueux. On opposera féminine à virile…« L’inverse du côté rude et mal dégrossi de l’homme » ensomme. Comment conserver sa féminité lorsque l’ondoit nager, courir, être en sueur, avoir des vêtementspratiques destinés d’abord au confort de l’athlète ?Les danseuses n’ont en général pas de mal à garderleur « féminité », car ce trait est un élément importantdans l’exercice de leur sport. Il en va de même pour lanatation synchronisée, mais ce n’est pas le cas detoutes les disciplines.

(suite page 38)

Avec la longiligne Laure Manaudou,championne dumonde 2004 du400 m, le mythedes « épaules dedéménageurs » a du plomb dans l’aile.

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Tandis que le père du sport françaisréduisait sensiblement le champ d’actiondes femmes, une brillante rameuse,Alice Milliat, les défendait avec obstina-tion. En 1917, elle fonde la FédérationFrançaise Sportive Féminine. En 1919,Pierre de Coubertin, fidèle à sesconvictions, refuse d’inclure desépreuves féminines au programmedes Jeux Olympiques : « Une Olym-piade de femelles est impensable,impraticable, inesthétique et incor-recte. Le véritable héros olympique,c’est l’adulte mâle ! ». En 1921, AliceMilliat riposte en créant les premiersJeux mondiaux féminins. De son pointde vue, la femme ne perd pas sonidentité féminine en pratiquant une acti-

vité sportive : « Nous avons conscienced’avoir travaillé au mieux-être de lafemme, d’avoir aidé à en faire un êtresain moralement et physiquement,n’ayant pas crainte de ses responsabi-lités mais prête aussi à faire respecterses droits dans tous les domainessans perdre la grâce qui a toujoursfait son charme ». Son opiniâtretéfera mouche, aidée par la nouvelleplace que les femmes s’octroieronten faisant fonctionner l’économie dupays lors de la Première guerremondiale (1914-1918).En 1920, les médecins préconisentaux femmes l’éducation physique,pour renforcer les muscles nécessairesà la procréation. Seuls les sports

considérés comme « élégants » ou« gracieux » sont praticables par lebeau sexe. En 1941, le régime de Vichypublie une liste des sports interditsaux femmes. Une sombre parenthèsequi n’endiguera que temporairementla percée sportive des femmes. Après1950, d’autres disciplines leur sontouvertes, à l’image notamment de la« nage synchronisée ». Pour les femmesde bonne famille, les choses sontplus simples : elles ont accès au ski,au tennis, au badminton ou au golf. Anoter que selon certains historiens,« Golf » signifiait « Gentlemen Only,Ladies Forbidden ».Aujourd’hui, corrélativement auxchangements sociétaux, les femmes

semblent enfin avoir conquis leurplace sportive, non pas en tant que« petits hommes », mais bien commefemmes. Elles ont prouvé qu’ellespouvaient l’emporter lorsqu’elles semesuraient directement à leurs ho-mologues masculins, comme EllenMcArthur, en voile, ou Jutta Klein-schmidt, vainqueur du Paris-Dakar2001. La gente féminine a égalementdémontré qu’elle pouvait réussir dansdes sports dits « d’homme ». LesFrançaises Sophie Girard (cham-pionne du monde de boxe française),Laurence Fischer (championne dumonde de karaté) et Anna Gomis(quadruple championne du monde etd’Europe de lutte) ont prouvé que les

Le saviez-vous ?Le terme « championne »

n’est formellement attesté en langue française

qu’en 1922.

Selon un sondageIfop de mai 2007, le sport de LaureManaudou seraitmême le troisièmepréféré et pratiquépar les Françaises.

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La triple championne dumonde en solo Virginie Dedieu alongtemps incarnéla grâce et l’élégance d’unesportive attachée àsa féminité. Aujourd’hui encore,elle demeure uneréférence.

TémoignageApolline Dreyfuss (natation synchronisée) :« La féminité ce n’est pas s’habiller en jogging,c’est plutôt mettre en valeur ses atouts féminins,faire un minimum d’efforts dans sa tenue, sonmaintien, son apparence… C’est surtout une attitude.En synchro, nous cultivons notre féminité. On peutmême dire qu’on exploite notre côté féminin,puisqu’on attend de nous d’être gracieuses, souples, élégantes en plus de la réalisation des figures. C’est un sport artistique, qui nécessite desattitudes féminines. Les danseurs et les patineurshommes eux aussi doivent avoir ces côtés « féminins ». En synchro, ce n’est pas juste une coquetterie de se faire des faux ongles ou d’accorder son maillot avec ses boucles d’oreilles.Nous cherchons à nous montrer sous notre meilleur jour. La grâce, la beauté, l’idée de perfection, c’est ce que nous devons dégager ! Virginie Dedieu incarne à merveille cette idée deféminité. Ses chorégraphies étaient pleines desensualité et elle utilisait parfaitement ses atoutsde femme. A mon sens, le sport en général n’estpas incompatible avec l’expression de la féminité.Même une femme musclée peut être féminine.Laura Flessel, par exemple, bien que pratiquant unsport d’affrontement est vraiment super belle !Dans tous les cas, une femme féminine et qui lereste dans son sport, ce n’est pas contradictoire. Si elle se sent mieux en étant apprêtée, alors tantmieux, car se sentir bien est tout de même unecondition sine qua non de la performance. »

Les duettistes del’équipe de FranceApolline Dreyfuss,au second plan, et Lila Messeman-Bakirassument et cultivent leur féminité pour enrichir leurs chorégraphies etmarquer l’espritdes juges.

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lienne Dan Fraser, à avoir fait la unedes magazines à une époque où lessportives ne jouaient que très rare-ment les premiers rôles. Bien sûr, etil serait hypocrite de ne pas le souli-gner, leurs charmes n’étaient pasétrangers à cette reconnaissance,mais la performance sportive demeu-rait le socle de cette médiatisation.

Plus tard, la Hongroise KrisztinaEgerszegi, l’Américaine Janet Evans,l’Allemande Franziska van Almsick,la Néerlandaise Inge De Bruijn, l’Ita-lienne Federica Pellegrini ou lesFrançaises Laure Manaudou, RoxanaMaracineanu, Solenne Figues, MaliaMetella et Coralie Balmy ont pris lerelais. Entre 2004 et 2007, avantl’éclosion d’Alain Bernard, les médiastricolores ont longtemps pointé ledéséquilibre des forces de la natationfrançaise, regrettant que l’équipe deFrance masculine ne s’inspire par desexploits de la bande à Manaudou. Etplus généralement encore, au niveaudu grand public, on constate que la na-tation n’a rien d’une discipline exclusi-vement masculine. Selon un sondageIfop de mai 2007, le sport de LaureManaudou serait même le troisièmepréféré et pratiqué par les Françaises.« Logique », répond la diététiciennemarseillaise Carole Guilhelhmo, « carla natation est une des disciplinesclassées dans les sports à dépensesénergétiques les plus élevées. De ce

fait, les nageuses conservent engénéral, un faible taux de massegraisseuse, et donc peuvent se vanterd’avoir un corps longiligne et athlé-tique sans se priver. »Si la parité semble respectée en natation,certains clichés ont la vie dure. Ainsi,elles sont encore nombreuses àassocier « natation » et « épaules dedéménageurs », redoutant de perdreleur féminité en multipliant leslongueurs de bassin. « C’est unefausse idée populaire », confirmeCarole Guilhelhmo. « Certainesnageuses ont certes de plus largesépaules, soit du fait de leur propremorphologie, soit par leur choix d’undéveloppement musculaire important.Cependant, à l’arrêt de ce programme,il est probable que l’effet « épaulescarrées » disparaisse. La natation n’estdonc pas LE sport qui développe lesépaules, bien au contraire. C’est unsport mixte, je dirais même que c’estune discipline féminine dans le sens oùelle constitue un bon compromis entreplaisir, ligne et santé. » •

sports de combat n’étaient pas lachasse gardée du chromosome Y. Ets’il reste encore des disciplines uni-quement masculines comme le sabre(escrime) ou à grande majorité mas-culine (comme le rugby), les femmesaussi ont des sports bien à elles,comme la natation synchronisée.

Mais si les femmes sont de plus enplus nombreuses à pratiquer un sport(79 % selon un sondage Ifop de mai2007), elles restent très peu considéréesen tant que sportives. On notera d’ail-leurs que la couverture du n°20 000de l’Equipe (10 avril 2009) recense 23sportifs qui ont marqué le sport,dont… 2 femmes seulement. Tout unsymbole : celui d’une époque qui prônela mixité et la parité mais qui peine àentériner cette louable et souhaitableavancée dans les faits.Etrangement, la natation ne semblepas souffrir d’un excédent de testosté-rone. En France, comme sur la scèneinternationale, elles sont nombreuses,comme Christine Caron ou l’Austra-

Une femme sur 10 pratique régulièrement une

activité sportive. Sur 3 sportifs licenciés, il y a 2 hommes

pour 1 femme dans les clubs. Les licenciés étant essentiellement

des adolescentes ou des jeunes filles. De manière générale, on

constate que plus de 8 femmes sur 10 ne s’adonnent à aucune

activité sportive. La natation fait figure de bonne élève :

56 % de ses licenciés sont de sexe féminin.

Le saviez-vous ?Le saviez-vous ?

La natation est unsport mixte, je diraismême que c’est unediscipline fémininedans le sens où elleest constitue un boncompromis entreplaisir, ligne etsanté. » (Carole Guilhelhmo)

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Diane Bui-Duyet en combinaisonrouge lors des championnats du monde de Rome : « Je n’essaiepas spécialement d’être féminine,mais je fais le nécessaire pour metrouver jolie ».

Dates repères1882 : La gymnastique

devient obligatoire dans les écoles de filles.

1909 : Naissance des clubsféminins.

1912 : Création de l’Unionfrançaise de Gymnastique Féminine.

1917 : Alice Milliat fonde laFédération FrançaiseSportive Féminine

1919 : Pierre de Coubertinrefuse d’inclure desépreuves féminines auprogramme des JeuxOlympiques

1921 : Organisation des premiers Jeux mondiaux féminins

1928 : Le CIO prononce l’admission des femmes aux JO d’Amsterdam. Vingt-et-une nations y enverront une équipe féminine.

TémoignageDian Bui Duyet (natation course) : « Pour moi,être féminine, c’est être gracieuse, dégagerune certaine beauté et une élégance. Je trouve ça normal pour une femme d’entretenirça. Tout le monde cherche à s’embellir, les nageuses également ! Quand je regarde lesdifférents sports, j’ai remarqué que depuisquelques années, on voit de plus en plus desportives qui cultive cette féminité, alors qu’à une époque, elles avaient plutôt tendance à essayer d’effacer ce côté, peut-être pour éviter qu’on les prenne justement pour des femmes. Les mentalitésont évolué, et en athlétisme, cela se voit : faux ongles, bijoux, coiffures travaillées. En natation, pour le maquillage, c’est peine perdue, même waterproof, le maquillagecoule ! Mais nous avons de plus en plus dechoix au niveau des combinaisons. Leur formereste la même, mais on a pu le voir aux derniers Mondiaux, la couleur se fraie un chemin. C’est un peu notre façon d’être féminine. Et puis, dans l’eau nous avons unbonnet, mais en dehors du bassin, on faitquand même attention à notre coiffure ! A cela s’ajoute les boucles d’oreille et les ongles… Personnellement, je n’essaie pas spécialement d’être féminine, mais je fais lenécessaire pour me trouver jolie ! Certes on ne demande pas à une nageuse d’être féminine. Mais en tant que femme, bien quel’on passe sa vie dans l’eau, on peut parfoistrouver ça important de se sentir jolie. »

Les femmes aux Jeux OlympiquesLes femmes participent à un grand nombre de discipline.Elles repoussent les limites de la performance, réduisantainsi l’écart avec les hommes. A noter que le CIO vientde leur refuser l’accès au saut à ski pour les prochainsJeux d’hiver à Vancouver.

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Jeux

d’Athènes (1

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Rome (1

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Moscou (1

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Sydney (2000)

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Pékin (2008)

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« Si cette fille est un génie méconnu,

En septembre, la Fédération Française de Natationa publié « Ballets nautiques », un ouvrage del’écrivain et journaliste Eric Lahmy, richementillustré, qui couvre l’histoire et les résultats dela natation synchronisée depuis les origines. Il nous raconte ici la genèse de ce livre, qui, outreson caractère agréable, fait référence, et dontle facteur déclenchant fut Virginie Dedieu.

D’où vous est venue l’idée d’écrire celivre ?En 2001, j’ai été invité à un colloquede l’Insep sur le sport féminin. Lesorganisatrices estimaient que j’avaisété en pointe, à « L’Equipe », sur lesport féminin. A un moment, j’ai parlénatation. On peut difficilement êtremisogyne dans la na-tation, où la moitié despratiquants sont desfemmes, et dont certainessont si valeureuses quetrès peu d’hommespeuvent se vanter de lesbattre. Pour moi, lesport féminin égalait lesport masculin. Mêmesi, médiatiquement…

Mais la natation synchronisée ?C’était l’époque où Zidane régnait surle sport français, et j’étais impres-sionné par sa couverture de balle, labeauté de ses mouvements, cettecapacité qu’il avait de ne jamais rienlâcher – je n’ai jamais vu quelqu’unenlever le ballon à Zidane – et j’ai faitune comparaison entre lui et VirginieDedieu. Pour moi, ce sont les plusbeaux champions du sport français. En

faisant cette comparaison, j’avaisvoulu frapper. Zidane était une starmondiale et Virginie Dedieu unequasi-inconnue. Les jours suivants,j’ai réfléchi à ce que j’avais dit làspontanément. Si cette fille est un génieméconnu, pourquoi ne pas écrire unlivre à son sujet ?

Qu’en a-t-elle pensé ?J’ai trouvé son adresseet je lui ai écrit, je crois,pour lui dire ce que jevoulais faire. Six moisaprès, j’avais presqueoublié ce projet, quandmon téléphone a sonné :c’était Virginie.

Et ?On s’est vu. C’est unepersonne très gentille,

humble, sympathique, mais aussi trèsintelligente et profonde. Elle avait mistout ce temps pour me répondre,parce qu’elle voulait réfléchir, êtresûre. D’un autre côté, écrire sabiographie à 22 ans ne l’intéressaitpas. J’étais d’accord ; mais je pensaisintéressant de « laisser une trace ».Ça l’a frappée. « Charlotte Massardier(son entraîneur, Ndlr) a employé cette

expression », m’a-t-elle dit. On s’estretrouvé comme ça sur la mêmelongueur d’onde.

Comment avez-vous procédé ?On se voyait, je lui posais des ques-tions, j’enregistrais notre conversation.Comme elle n’avait pas beaucoup detemps, j’allais à l’Insep, ou chez elle,ou au restaurant. Certains entretiens,j’ai eu un mal fou à décrypter ses pa-roles sur un fond de bruits d’assietteset de fourchettes, avec les conversationsdes tables voisines. Cela a fini pardonner ce que j’ai appelé « Le Tao deVirginie ». Le titre peut paraîtreprétentieux, mais je trouvais que cettefille peu ordinaire proposait réellementune « voie » pour tous les sportifs. Jen’ai presque rien réécrit, et vousserez impressionné comme je l’ai étépar son fonctionnement intellectuel, sacapacité de formuler spontanément.

Mais il n’y a pas que ça, dans cetouvrage…Un jour, on travaillait depuis uneheure ou deux, et je lui ai dit : « Là, jene sais plus quelles questions vousposer. » Je ne connaissais pas suffi-samment la synchro pour aller plusloin dans l’entretien et lui poser lesbonnes questions. Pourtant j’avaisécrit sur la natation synchroniséedepuis 1973, quand le sport est arrivéaux premiers championnats dumonde, et j’avais suivi l’épopée deMuriel Hermine. Mais ce n’était pasassez. Alors j’ai cherché à faire le tourde la question. J’ai cherché dansl’histoire, dans la technique, dans laterminologie, et dans tous les résultatsdepuis les origines, et tout ce que jetrouvais amenait d’autres questions : lesmystères des origines, par exemple…

Vous avez baptisé le livre « Balletsnautiques. » Pourquoi pas « natationsynchronisée » ?Comme Monique Berlioux, cette diri-geante remarquable sans laquelle,sans doute, la synchro ne serait jamaisdevenue olympique, je n’aime pastrop l’expression « natation synchro-nisée ». Bon, c’est incontournable,cela s’appelle comme cela. Mais lelivre ne parle pas seulement du sport,il raconte les débuts, le désir de faire de

jolies choses dans l’eau, la dimensionartistique, ce que cherchaient lesgrandes initiatrices du mouvementcomme Annette Kellermann ou BeulahGündling. Kellermann a été l’une desplus incroyables sportives de sontemps, mais je suis sûr qu’elle neprétendait pas « faire du sport »quand elle dansait. Je me souviens den’avoir pas pu dormir une minutedans la nuit qui a suivi la victoire deDedieu au mondial de Madrid, en2003. Et deux ans plus tard, j’étais àMontréal et j’ai failli ne pas assister àsa seconde consécration, tellementj’étais tendu. Finalement, c’est mafemme qui m’a décidé, et, bien entendu,comme d’habitude, Virginie a étéépoustouflante.

Qu’est-ce qui vous a plu le plus, et lemoins, dans la rédaction de ce livre ?Je pourrais dire que j’ai aimé établirl’historique des ballets, apprendre parexemple que des danses aquatiquesavaient été exécutées sous la Romeimpériale, ou en Inde, à Mohenjo-Daro,des siècles avant Jésus-Christ. Medocumenter sur l’histoire, puis l’écrire,a été un plaisir. Le plus difficile a étéen revanche d’établir les résultats deschampionnats de France, d’Europe etdu monde, car cela a signifié des cen-taines d’heures à potasser dans devieux papiers. Mais au fond, j’ai le

plus aimé rencontrer les gens de lasynchro. Virginie Dedieu, bien sûr, maistous et toutes les autres en vérité.Revoir Muriel Hermine, Anne Capron,Pascale Meyet, les Schuler et SuzanneBentaberry, découvrir l’existence deRia Gerner, d’Anne Chantrel et deServane Zanotti, écouter CharlotteMassardier ; un soir, je me suis retrouvéattablé à Fort Lauderdale, en Floride,avec les quatre dernières présidentesde l’US Synchro, dont la légendaireDawn Pawson Bean : Bruce Wigo, leprésident de l’International SwimmingHall of Fame, avait arrangé ça.

Que faisiez-vous à Fort Lauderdale ?Je savais que le Hall of Fame disposaitd’un fonds important. Ma chance a étéque Francis Luyce a décidé de financerle livre. Sans lui, mon texte seraittoujours dans les limbes ! Son aide atout débloqué, qu’il en soit remercié.J’ai été envoyé tous frais payés par laFFN et j’ai passé huit jours littéralementenfermé dans le Hall of Fame àramasser des documents, que le DrIvonne Schmitt scannait patiemmentau fur et à mesure. Wigo m’avait ditde venir à ces dates parce qu’ellescorrespondaient à la fête d’intronisationdes champions au Hall of Fame. Monseul regret est de n’avoir pas vuEsther William. Elle était malade etn’a pas pu se déplacer •

Retraçant l’histoire de lasynchro depuis ses origines,l’ouvrage édité par la fédération française et rédigé par le journalisteEric Lahmy constitue d’ores et déjà une référenceincontournable pour éclairer cette discipline méconnue en France.

pourquoi ne pas écrire un livre à son sujet ? »

Triple championne dumonde du solo en synchro, performance jamais égalée à ce jour, VirginieDedieu restenéanmoins unesportive faiblement médiatisée enFrance. Eric Lahmy tente d’y remédieren publiant « Ballets Nautiques ».

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Pour moi, Zinédine Zidane et

Virginie Dedieusont les plus

beaux championsdu sport français.

Je me souviens de n’avoir pas pudormir une minute dans lanuit qui a suivi lavictoire de Dedieuau mondial de Madrid, en 2003.

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Comité Lyonnais

Natation Magazine | Novembre 2009 | N° 114

45Un peu d’histoire44

Natation Magazine | Novembre 2009 | N° 114

Denis Perret préside le Comité Lyonnais depuismaintenant 13 ans. Un chiffre qui semble luiporter bonheur puisque depuis son arrivée

en 1996 le nombre des licenciés lyonnais n’a cesséde croître. Il se retrouve aujourd’hui à la tête dudeuxième comité régional français, derrière l’Ile-de-France. La région, forte de ses 47 clubs, faitfigure de modèle, d’exemple à suivre, portée parcet homme qui a toujours eu les pieds bien ancrésau bord de l’eau. Nageur, entraîneur, membre duComité depuis ses 26 ans -il en aujourd’hui 52-Denis Perret peut enfin souffler et admirer le travailaccompli.En termes purement comptables, difficile de nepas s’extasier devant la progression exponentielledu nombre de licenciés dans la région lyonnaise.Une croissance spectaculaire qui fait passer larégion de 6 657 licenciés en 1998-1999, à 10 266en 2001-2002, pour titiller aujourd’hui les sommetsavec 21 082 licenciés. De quoi rendre fier DenisPerret et l’ensemble du Comité Lyonnais : « Faireque tous les pratiquants, dans tous les clubs de larégion, soient licenciés, est un véritable challenge.En judo ou en football, tous les pratiquants sontlicenciés. Dans le vaste univers de la natation, lespratiques sont tellement multiples qu’il est plusdur de licencier tout le monde. Pourtant, il n’y a pasde raisons que le judo fasse 500 000 licenciés etpas nous. » « Les clubs licencient le gamin quifait de la compétition en club, mais pas lespersonnes âgées qui s’adonnent à l’aquagym une

fois par semaine. Pourquoi ? », s’interroge ledirigeant lyonnais. Alors pour motiver un peu sestroupes, impliquer les clubs dans la licenciation,l’idée lui est venue de « ménager la carotte et lebâton ».« Pour licencier, il faut aller à la rencontre desclubs », explique Denis Perret. « Il n’y a pas de raisonque « le haut » soit coupé du « bas ». Il n’est pastoujours facile et automatique de licencier lespratiquants loisir et cela tient trop souvent à laseule implication des présidents de clubs. Alors nousavons mis en place un système de rémunérationpar palier pour les clubs qui faisaient l’effort delicencier tous leurs pratiquants. Ainsi, l’annéedernière, ce sont 55 000 euros qui sont revenusaux clubs ayant réussi leur pari ». Une « primede reconnaissance » du travail fourni qui a motivétous les clubs de la région, sauf deux, jouant à leurmanière le revival du dernier des Canuts. MaisDenis Perret ne désespère pas de les faire rentrerdans le giron fédéral. « Nous sommes passés de la quatorzième placedu classement national des comité régionaux àla deuxième », poursuit le dirigeant. « Noussommes très fiers de cette remontée. Et puis, aufinal, notre licence est l’une des moins chères etnous avons pu remplacer les tableaux dechronométrages caduques, acheter un bus pouremmener les enfants aux compétitions, refairenos locaux. » •

Laure Dansart

Une croissance spectaculaire qui faitpasser la région de6 657 licenciés en1998-1999, à 10 266en 2001-2002, pour titiller aujourd’hui les sommets avec21 082 licenciés.

Un appétit de Lyon

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Comme tout le monde, vous parlezsans doute des « Interclubs ». Enréalité, il faudrait dire : les cham-

pionnats de France interclubs de na-tation. Bon, il faut l’admettre, l’intituléest un peu ronflant. Autant faire simple,comme pour présenter cette compéti-tion qui rassemble, l’espace d’unweek-end, les clubs FFN. L’organisa-tion se déroule à l’échelon régional etaboutit à un classement national. Pourêtre classé, un club doit obligatoire-ment disputer la compétition dans sarégion. Chaque équipe est composéede dix nageurs et toutes les épreuvesinscrites au programme doivent êtrenagées dans un bassin de 25 mètres.Jusque-là c’est clair, mais concrètementquel intérêt revêt cette épreuve ? « Pourles clubs c’est un rendez-vous incon-tournable », explique Patrick Deleaval,DTN adjoint en charge de la natationcourse. « Les clubs mobilisent leursnageurs et constituent des équipesafin de capitaliser des points pour leclassement national des clubs. Ceclassement n’a rien d’anodin, il permetaux structures FFN d’aller ensuitedémarcher les collectivités pourobtenir des moyens. » Mais réduireles Interclubs à ce seul objectif pécunieret matériel serait une erreur. « LesInterclubs c’est un peu la fête de la

natation », poursuit Patrick Deleaval.« Durant tout un week-end, tous lesclubs de la fédération mobilisentleurs licenciés : les grands comme lespetits. C’est un moment très convivial.On nage entre amis ou en famille. »Il n’empêche, les Interclubs n’ont riend’une partie de campagne. Il s’agitbien d’une compétition. Créés en 1945,mais interrompus après l’édition de1946, les Interclubs vont reprendreen 1970, sans interruption cette foisjusqu’à nos jours. Logiquement, lacompétition échappe rarement auxgrosses écuries tricolores. Ainsi, en2008 le CN Marseille l’avait emportéchez les hommes tandis que leLagardère Paris Racing s’imposaitchez les femmes.En 2009, vous l’aurez remarqué, lerendez-vous des nageurs FFN arompu avec la tradition. « Depuis lestrois dernières olympiades, les Inter-clubs se disputaient le troisièmeweek-end de décembre », rappellePatrick Deleaval. « Cela permettaitaux nageurs de clore un gros trimestrede travail par une compétition attrayante.Cela permettait surtout de ne pas entreren collision avec les rendez-vousinternationaux du début de saison enbassin de 25 mètres (coupe du monde,championnats de France et Euros,

Le papillonneur de l’équipe de France Romain Sassot, nageur vedette du Lyon Natation, appartient aux 21 082 licenciés duComité Lyonnais.

Comité Lyonnais Président : Denis Perret

Licenciés : 21 082

Adresse : 24, av. Joannès-Masset,Bât. 5, 69000 Lyon

Tél. : 04 78 83 13 99Fax : 04 78 83 85 08

E-mail : [email protected]

(Ph.

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.)

Ndlr). Cette année, ils ont été avancésau week-end du 14 et 15 novembre.Pourquoi ? Car lorsque la commissionsportive a planché sur le calendrierdu début de saison 2009-2010, elle aconstaté qu’il n’y avait plus de placeen décembre : les « France » deChartres, les Euros d’Istanbul et le« Duel in the Pool » auquel les Françaisétaient initialement invités. »Un changement de calendrier plutôtbien accueilli, même si la FINA avaitfinalement programmé une étape decoupe du monde à Berlin les mêmesjours. L’élite du CN Marseille et duLagardère n’a donc pas pris part auxfestivités, sans toutefois perturber leclassement national des clubs. « Onse rapproche de quelque chose decohérent. Cela m’intéresse plus cettefois-ci », confessait Lionel Horter,directeur du collège des entraîneursnationaux, le 4 novembre auxDernières Nouvelles d’Alsace. « Lesinterclubs sont en train de devenir unecompétition d’animation, qui permetune mise en place technique. » Autreavantage non négligeable de cettenouvelle formule : les clubs devrontmettre leurs jeunes plus tôt dans lebain. Il en va de l’intérêt de la natationfrançaise •

Adrien Cadot

Interclubs : mobilisation générale !

Les clubs mobilisent leurs

nageurs et constituent deséquipes afin decapitaliser des

points pour le classement

national desclubs.

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Détail desépreuvesNage libre : 50, 100,200, 400, 800 m NL(dames), 1500 m NL(messieurs)

Dos : 100, 200 m

Brasse : 100, 200 m

Papillon : 100, 200 m4 nages : 200, 400 m

Relais : 4x100 m 4N,10x100 m NL

Toutes les épreuvessont disputées classement autemps

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Natation Magazine | Novembre 2009 | N° 114

47Conseils46

Natation Magazine | Novembre 2009 | N° 114

S’hydraterPendant l’effort, le corps a perdu de l’eau, maisaussi des sels minéraux. Il faut lui redonner ceséléments essentiels pour éviter l’accumulationdes déchets produits au cours de l’effort(toxines), qui sont en partie responsables descrampes et courbatures.

Conseil n°1 : Boire ! De l’eau, idéalementriche en sodium, la Vichy Saint-Yorre…

Conseil n°2 : Après un effort prolongé, laréhydratation prend plusieurs heures. Or, lasensation de soif s’estompe beaucoup plusrapidement. Il importe donc de se souvenir deboire régulièrement par petites doses.

Refaire ses réserves de sucreLa pratique du sport, c’est un lieu commun,entame les réserves de sucre. Il est donc capitalde reconstituer dans les meilleurs délais cesréserves.

Conseil n°3 : Ne vous ruez pas sur les barreschocolatées, trop riches, trop grasses ! Il vautmieux manger des aliments riches en glucidesplutôt que caloriques. Privilégiez donc lesaliments à Indice Glycémique (cf. tableau)élevé : fruits secs, jus de fruit, barres éner-gétiques, yaourt à boire…

Conseil n°4 : Deux heures après l’effort,l’organisme devrait récupérer 1 gramme d’hy-drates de carbone par kilo de poids corporel.Compte-tenu de votre poids, n’abusez pasnon plus des aliments à Indice Glycémiqueélevés.

Conseil n°5 : La vitamine C (présente dansles fruits et les légumes par exemple), aide àfaciliter le processus de récupération tout enreconstituant vos réserves de sucre. N’hésitezdonc pas à consommer fruits et légumes quien contiennent abondamment.

Renforcer son stock énergétiqueLe soir, et surtout si l’on prévoit de refaire dusport le lendemain, il est important de renforcerson stock énergétique.

Conseil n°6 : Consommez de préférence dessucres lents (riz, pâtes, pommes de terre).

Conseil n°7 : La consommation de viande nedoit pas être excessive. En effet, la dégradationdes protéines conduit à des composés uriquesnocifs qui s’ajoutent à ceux provoqués parl’exercice musculaire.

Conseil n°8 : Eviter les aliments réputésacides (épinards, agrumes…), pour ne pasagresser le système digestif, devenu sensible,surtout si l’effort a été intensif et long.

Nicolas Aubineau, diététicien spécialisé dans la nutrition et l’entraînement du sportif, et Sébastien Peltier, docteur en nutrition,sont des athlètes confirmés : course à pieds, kitesurf, natation, tenniset marathon ne sont que quelques unes des disciplines qu’ils affectionnent. Pour eux, nutrition et performance ne font qu’un.

Les besoins nutritionnels avant etaprès un effort sont-ils identiques ?La phase d’effort (entraînement oucompétition) est à distinguer de laphase de récupération. Les besoinsdiffèrent et par voie de conséquence,des apports spécifiques sont à prendreen compte lors de ces deux périodes.Trop souvent négligée après l’épreuve,l’alimentation a pourtant un rôleessentiel dans la réhydratation, larecharge des réserves glycogéniques(réserve de glucide dans le foie et lesmuscles, Ndlr), protéiniques, l’élimina-tion des toxines de fatigue (acidelactique, Ndlr), de la charge thermique,et ce, le plus rapidement possible.

Comment décririez-vous cettepériode de récupération ?C’est un moment tout aussi importantque les périodes d’attente et d’effort. Ils’agit pour le nageur de se « recharger »quantitativement et qualitativement.Il s’agit de se réhydrater et de re-minéraliser l’organisme (sodium,potassium notamment), d’assurer laresynthèse des stocks de glycogène

musculaire et hépatique, de favoriserla reconstruction musculaire, l’élimi-nation des déchets, et l’équilibre acido-basique. Pour lutter contre l’acidose, ilest recommandé de consommer desboissons alcalinisantes. Ces boissonspourront contenir des citrates bientolérés sur le plan digestif. Laconsommation de glucides après uneffort est particulièrement importantepour la resynthèse des stocks de gly-cogène. En pratique, nous conseillonsaux nageurs un apport de glucose etde fructose : le glucose servantmajoritairement à la resynthèse duglycogène musculaire, le fructosedavantage à la resynthèse du glycogènehépatique.

Existe-t-il un moment propice pourconsommer un aliment de récupérationaprès un effort ?Cette consommation doit se faire justeaprès l’effort et le plus tôt possible. Eneffet, plus cette consommation estrapide et plus la quantité de resynthèse

Bien manger avant l’effort (cf. Natation Magazine n°113), c’estimportant. Mais il nefaut pas non plus négliger l’après performance. Avoir uncorps en bonne santé,c’est un corps qu’il fautsoigner après lui enavoir demandé beaucoup !

Bien mangeraprès l’effort

Classement des aliments selon leurindice glycémique (IG)

Sucres rapides Glucose : 100Pommes de terre au four : 95Purée flocons : 90Carottes et navets cuits : 85Gâteau de riz : 85Riz blanc : 85Potiron : 75Baguette, croissant : 70Dattes, sucre (saccharose) : 70Banane, mûre, melon : 60Miel : 60

Sucres intermédiairesSemoule couscous : 50Kiwi, mangue : 50Pâtes et riz complets : 50Patate douce : 50Petit-pois (boîte) : 45Ananas : 45Orange pressée, raisin : 45Pain de seigle : 45Haricots rouges : 40Figues sèches : 40

Sucres lentsPomme, nectarine, prune, orange,abricot sec : 35Haricots blancs, quinoa : 35Mandarine, pamplemousse : 30Lentilles brunes, pois chiches : 30Haricots verts, carotte crue : 30Fraise, cerise, framboise : 25Pois cassés, flageolets : 25Aubergine : 20Fructose : 20Choux, brocoli, courgette : 15Rhubarbe : 15Endive, concombre, fenouil : 15Radis, poireaux, poivrons : 15

A

B

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L’alimentation de récupération est tout aussi importante que celle précédant l’effort

est importante. On parle souvent de« fenêtre métabolique » qui représenteles heures qui suivent immédiatementl’effort. C’est la période durant laquellela restauration de l’équilibre physio-logique est optimisée.

Je souhaite prendre du muscle : est-ilnécessaire de manger des protéinesaprès un effort ?On recommande la consommation deprotéines après un effort de longuedurée afin de limiter le catabolisme etde favoriser l’anabolisme des protéines.En d’autres termes, l’apport de pro-téines doit permettre de favoriser laconstruction musculaire. Cependant,il faut faire attention aux excès quipeuvent avoir un effet contraire. Lesportif doit donc rechercher un apportadéquat : ni trop, ni trop peu. Un apportde 10 à 20 grammes de protéinessemble être optimal, en fonction del’intensité et de la durée de l’effort •

Recueilli par Laure Dansart

Trop souvent négligée aprèsl’épreuve, l’alimentation a pourtant un rôle essentieldans la récupération.

Le diététicien Nicolas Aubineau rappelle queles heures qui suivent un effort sont cruciales.C’est lors de cette « fenêtre métabolique »que notre organisme restaure son équilibrephysiologique.

(Ph.

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.)

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Ecol’eau48

Natation Magazine | Novembre 2009 | N° 114

Vous en avez certainement en-tendu parler, mais concrètementc’est quoi une piscine écolo ?

Naturelle, bio ou écologique, peu im-porte son nom puisque le principereste toujours le même. Pour fairesimple, une piscine écolo c’est unbassin sans chlore, dénuée de pro-duits chimiques, où seuls les planteset les minéraux sont utilisés pournettoyer et purifier l’eau. L’idée a étédéveloppée en Autriche par un petitgroupe de personnes souhaitantretrouver les bienfaits des eauxnaturelles des stations thermales.En 1985, l’Autrichien Peter Petrich,fondateur de la société Biotop, est lepremier à se lancer sur le marché. Ilperfectionne alors le système defiltration en concevant un biosystèmede nettoyage plus performant. Dèsson lancement, la piscine écoloconnaît un grand succès. Séduites parle challenge, plusieurs entreprisesvont s’engager dans la même voie,comme la société allemande Bionova,qui inaugure en 1990 la première piscinenaturelle publique en Autriche.

Comment ça marche ? « Inspirée desruisseaux de montagne, la piscineécolo nécessite la création de deuxbassins, l’un réservé à la baignade,l’autre à un espace de régénération

de l’eau par les plantes », apprend-t-onsur l’un des nombreux blogs consacrésà cette question sur la Toile. « Sousle bassin de baignade, un système depompes, enterré et insonorisé, aspirel’eau pour la faire passer dans le bassinde filtration. Composée de graviers etde plantes comme le jonc ou la laîche,l’eau y est débarrassée des particulesorganiques grâce à des plantes, ditesmacrophytes, qui s’en nourrissent vialeurs racines. Après épuration, l’eausuit le circuit pour arriver à une cascade,composée de pierres de source, per-mettant son oxygénation. Elle finirason parcours dans le bassin de régé-nération peu profond, où l’eau pourrase réchauffer naturellement de 5 et6°C au contact des galets, pour enfinterminer sa course dans le bassin debaignade. Cette circulation s’effectueenviron 1 à 2 fois par jour et permetd’avoir une eau limpide dépourvuede produits chimiques. Favorisant demême un véritable retour à la nature,avec la naissance d’une faune toutautour de l’étang. »

Combien ça coûte ? Tout ce qui estnaturel est plus cher. Il vous faudracompter entre 500 et 700 euros le m².Cela comprend les travaux deterrassement jusqu’à la mise en eau.Avec cet investissement plus important

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dès le départ, vous ferez des économiessur le coût de l’entretien par rapport àune piscine classique.

Comment assurer une bonne qualitéde l’eau ? Prenez d’abord l’habituded’entretenir votre équipement. Il estensuite fortement déconseillé d’ymettre des poissons, cela favoriseraitla venue d’oiseaux qui risqueraientd’endommager le recouvrement. Ilest aussi déconseillé d’y faire trem-pette avec vos animaux de compa-gnie. Ces derniers risquent, en effet,de déposer des bactéries que lesplantes ne pourraient pas filtrer.Enfin, il est conseillé de faire installerune douche près de la piscine, pourque chaque personne puisse sedébarrasser des impuretés avant derentrer dans l’eau •

A. C.

Les entreprises autrichiennes Biotop,Bionova et la société Suisse Bioteich

sont les leaders mondiaux de la piscinenaturelle, chacune ayant leurs propres

prestations tout en déclinant lemême principe d’une piscine

sans produits chimiques.

Le saviez-vous ?

(Ph.

D.R

.)

tendance écoloPiscine,

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Page 26: Où sont les femmes? · 2017. 8. 23. · Bagnoles de nageurs Un sujet sur les bagnoles de nageurs dans Natation Magazine? Eh oui, car nos champions sont aussi des amateurs de grosses

Hors lignes50

Natation Magazine | Novembre 2009 | N° 114

Le dernier film que vous avez vu ?«Ocean Eleven». Je l’avais déjà vu,mais j’ai voulu le montrer à monfrère. J’aime les films d’action,mais comme en musique, j’apprécie tous les styles.

Dernier livre lu ?« Le meilleur des mondes »,d’Aldous Huxley. Je lis pas malde livres, notamment parce queje prépare le Bac de français !Mais aussi pour mon propreplaisir, surtout les romans d’anticipation, de sciences fiction,j’en lis depuis tout petit. Celam’aide à m’évader !

Dernier fou rire ?Lorsque je revois mon père !Mes parents sont séparés, c’esttoujours une joie de se retrouver.

Votre pêché mignon ?Le Nutella… Je n’arrive pas àm’en passer !

Un plat que vous ne pouvez pasavaler ?(Il réfléchit) Sincèrement, il n’y arien que je n’aime pas. Mes parents m’ont appris à respecterce qu’il y a dans l’assiette. Defait, je pense que c’est unechance de pouvoir manger à sa

faim, et terminer mon assiettesans faire la grimace fait partiede mon éducation.

Votre passe-temps favori ?J’adore écouter de la musique :du jazz, du reggae, de la pop, duclassique. J’aime aussi aller surFacebook, cela me permet derester en contact avec mes amis,surtout ceux qui sont dans leSud, à Nîmes et que je n’ai pasle temps de voir.

A part la natation, quel sportappréciez-vous ?J’adore le tennis qui est « le »sport familial. Dans ma famille,tout le monde y joue, j’ai commencé à taper dans lesballes bien avant de rentrer dansune piscine. Maintenant je continueà pratiquer, à mon petit niveau,dès que j’en ai l’occasion. Il y aaussi le vélo, que je trouve trèsproche de la natation. Et je suisla plupart des grands rendez-vous,dans tous les domaines sportifs.

Quelle personnalité aimeriez-vous rencontrer ?J’aimerais bien avoir l’occasionde discuter avec Yannick Noah,c’est quelqu’un de très cool, je

suis assez admiratif de son étatd’esprit. C’est un grand sportif,et il ne se prend pas la tête. Ilfait ce que j’essaie de faire également, c’est-à-dire prendrela vie du bon côté ! Du côté deschanteurs, Mickael Jackson aurait été une bonne rencontre…mais pour en prendre un encorevivant, je dirais Johnny Halliday !

Qu’auriez-vous fait dans la viesi vous n’aviez pas été nageur ?De grosses études pour avoir untrain de vie respectable. GenreSciences Po ou l’ENA… pas uneécole d’ingénieur parce que jesuis un littéraire, et la politiqueet tout ce qui en découle m’intéresse. Ou écrivain. Peut-être que cela arrivera un jour !

Si vous gagnez au loto, vous acheter quoi ?Je donne une partie de l’argent àma famille proche pour les libérerde leurs soucis. Je crois que jegarderais mon quotidien. Leluxe, ce n’est pas pour moi •

Recueilli par Laure Dansart

Yannick Agnel est un garçon discret. Paradoxalement,le Niçois se fait de plus en plus remarquer sur lascène nationale. D’abord parce qu’il est le seul nageur qui apparaît sur les plots de départ vêtu d’unsimple maillot de bain. Ensuite parce que le Sudiste asigné en 2009 les meilleures performances françaises17 ans des 100, 200 et 400 m nage libre. Enfin, parceque le grand Yannick (2 mètres) est devenu avec unsimple jammer (pantalon de combi, Ndlr) championd’Europe junior du 400 m nage libre en 3’48’’17, àPrague le 8 juillet 2009.

Yannick Agnel

(Ph.

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«Prendre la vie

du bon côté»

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