Rations chez le cheval 1) Quelques rappels :

Herbivore monogastrique avec cuve de fermentation postérieure herbe, foin, paille, ensilage d’herbe préfané.

Ne va dans la cuve de fermentation que ce qui n’est pas digéré avant (fibre : cellulose, pectine, nutriments ayant

échappé à la digestion comme trop d’amidon). Multiplication des MO libération d’AGV qui sont des

métabolites d’excrétion pour les bactéries et absorbés par la paroi du GI. Les protéines microbiennes sont en

revanche perdues pour le Cheval.

Système moins efficient que les ruminants car :

-potentialité des nutriments digérés avant est perdue donc cuve moins performante.

-protéines microbiennes perdues.

Intérêt de la ration surtout pour le Cheval à l’intérieur ou faisant un effort de longue durée (endurance,

débardage…).

En liberté : pâture jusque 17h.

A l’intérieur : concentré met beaucoup moins de temps à être mangé (1/2h - 1h au lieu de 17h en liberté) et

moins de foin pb comportementaux.

Mieux de donner le foin puis 2h après le grain car ainsi le foin ayant besoin d’un séjour plus long au sein de la

cuve y reste plus que le grain bien digéré par l’estomac/intestin.

Sinon le foin pousse le grain dans la cuve de fermentation bcp d’AGV risque d’acidose. Quand le foin arrive

le pH est alors bas et l’activité cellulosique faible, le foin est moins bien digéré.

Si peu de grain et beaucoup de foin en même temps, incidence faible sur la dynamique digestive.

Métabolisme et contrôle hormonal différents. Donner de l’huile aux Chevaux d’effort à la place d’une partie du

grain (amidon) diminue le pic d’insuline postprandial.

2) Principes d’équilibre :

Par approche et non par équation car égalité en Energie mais inégalité en Matière azotée accepté car MA en

excès si on égalise l’énergie (pas possible autrement et pas grave) sauf chez le poulain, la jument suitée et le

cheval âgé.

% en aliments grossiers / concentré en fonction des besoins en Energie (entretien-effort intense). Jamais que du

concentré, obligation de donner du foin sinon colique par manque d’aliment de lest.

Attention !!! teneur dans la matière sèche dans les tableaux et dans l’aliment sur les sacs d’aliment !!!

UFC : teneur en énergie nette pour le Cheval Unité Fourragère Cheval. Elle est sa propre unité ou un rapport :

chez le Cheval et le Bovin, on exprime l’unité d’énergie en un rapport :

Teneur d’énergie de l’aliment

Teneur d’énergie nette d’un kilo d’orge

PBDC : Protéine brute digestible cheval

MADC : Matière azotée digestible cheval

Triticale, seigle, froment non utilisé, pulpe très peu.

Tourteaux +++ en protéine poulain, jument suitée…

Aliment composé : mélanges dont 1kg = environ 1UFC. Attention au PBDC et au Ca/P : aliment composé 2 est à

160 pour le PBDC c’est trop, il y a trop peu de Ca et le Ca/P est inversé.

Un Ca/P<1 utilisé pendant longtemps peut causer une boiterie erratique (un jour un pied, un jour l’autre) à cause

de la déminéralisation osseuse.

Attention au rapport Ca/P qui doit être >1.

Na éliminé par la sueur besoin de les restituer.

Zn : pose des problèmes

Sels de base utilisables (craie, sulfate de Mn, Zn, Cu, sel de cuisine). Mélange minéral : Ca/P + autres. Ca/P peut

varier selon les mélanges : mélange 16/4 160g Ca, 40g P très bas en P, c’est mieux pour équilibrer le reste

de l’aliment. Zn le plus limitant donc +++ c’est mieux.

Table de composition des aliments pour Chevaux (teneur dans la matière sèche) :

MS

(%)

UFC PBDC

(g)

Ca

(g)

P

(g)

Na

(g)

Mg

(g)

Cu

(mg)

Zn

(mg)

Mn

(mg)

Vit.A

1000UI

I. ALIMENTS GROSSIERS HUMIDES FRAIS

Herbe de prairie 17.5 0.73 66 7.4 3.9 1.3 2.2 10.5 39 111 100

Carottes 19.4 1.14 32 4.5 3.6 7.1 1.6 7.5 25 30 240

II. ALIMENTS GROSSIERS SECS

Foin 85 0.63 55 6.4 3.1 1.3 2 5.2 29 158 20

Foin de luzerne 85 0.57 90 15.3 2.4 1.5 1.8 7.3 25 29 28

Luzerne déshydr. 91 0.57 101 17 2.5 1.2 1.5 8.7 65 67 80

Paille 88 0.3 0 2 1 0.1 1 5 10 36 20

III. ALIMENTS GROSSIERS ENSILES

Maïs 28 0.81 33 2.4 2.5 0.3 1.0 4 32 30 0

Herbe 45 0.81 140 6.2 4.1 2.7 1.9 8 37 103 0

MS

(%)

UFC PBDC

(g)

Ca

(g)

P

(g)

Na

(g)

Mg

(g)

Cu

(mg)

Zn

(mg)

Mn

(mg)

Vit.A

1000UI

IV. ALIMENTS CONCENTRES

Orge 85.9 1.16 92 0.9 4 0.5 1.2 4 24 18 0

Avoine 86.8 1 98 0.9 3.8 0.7 1.8 4 26 38 0

Maïs 86.5 1.32 79 0.3 3.5 0.6 1.1 2 21 11 0

Epeautre 87.8 0.96 96 0.8 4.0 0.6 1.8 7 80 40 0

Son gros de blé 87.1 0.86 130 1.2 12.3 0.1 4.4 15 90 128 0

Pulpes séchées 89.4 0.85 50 17.5 1.2 1.1 2 8 17 66 0

Mélasse 77.5 1.06 83 3.5 0.3 8 1.4 14 31 9 0

T. soja

42-44

88.3 1.05 437 3.7 7 1 2.6 17 55 44 0

T. Lin 89.2 0.92 323 4.7 9.4 1.1 5.4 21 73 59 0

Al comp

CV1

85 1 120 9 5 2 1.5 17 116 96 20

Al comp

CV2

85 1 160 4.5 5 2 1.5 17 116 96 20

MS

(%)

UFC

(g)

PBDC

(g)

Ca

(g)

P

(g)

Na

(g)

Mg

(g)

Cu

(mg)

Zn

(mg)

Mn

(mg)

Vit.A

1000UI

V. MINERAUX

Craie 100 0 0 380 0 0 0 0 0 0 0

M 16/4 100 0 0 160 40 30 30 500 4000 3000 500

Sel de cuisine 100 0 0 0 0 380 0 0 0 0 0

Sulfate de Cu 100 0 0 0 0 0 0 250.000 0 0 0

Sulfate de Zn 100 0 0 0 0 0 0 0 220.000 0 0

Sulfate de Mn 100 0 0 0 0 0 0 0 0 240.000 0

Fourrages :

-Foin : vieux foins ont moins d’Energie et plus de fibres qualité variable du foin. Paille a sa qualité qui varie

beaucoup moins donc certaines grosses structures remplacent parfois le foin par de la paille.

Couvre les besoins d’entretien d’un cheval sans activité.

-Foin de luzerne : légumineuse et non graminée. Apprécié par le Cheval si est de qualité (pas moisi, feuilles bien

conservées).

Source de Ca permet d’éviter le mélange minéral.

Important qu’il garde ses feuilles et qu’il soit bien sec (à la main ++++ ou travailler à la rosée mais attention au

moisi).

-Luzerne déshydratée : récoltée jeune, asséchée en unité de déshydratation et mise en pellets. Ou cubes : luzerne

séchée sur champs et compactée en cubes de 5cm de côté.

Sources de Ca, fibres mais ne résout pas le problème du peu de temps que le cheval met pour avaler sa ration.

Besoin de 16 à 18% de fibres toujours besoin de fourrage sauf si luzerne déshydratée dans le concentré. Mais

seul paille ou foin permet un comportement normal. De plus le Cheval ne veut pas toujours manger les pellets qui

sont très durs et blessent parfois les muqueuses résolution du pb en passant les pellets dans le concasseur ou

en les mouillant.

-Paille : alternative au foin si très grosses irrégularités de qualité.

Celle d’avoine +++ car assez feuillue, froment aussi appréciée. PAS d’orge car irritante (barbes) mais machines

actuelles éliminent les barbes.

Si trop mangée colique d’impaction, surtout si s’ennuie. Trop de paille ralenti la digestion enlever la litière

de paille.

Ne pas donner la paille tout de suite après la récolte (idem foin et céréales) car sucres (amidon, cellulose)

toujours sous forme de sucres simples donc très fermentescible colique. Attendre au moins 6 semaines.

Paille mélassée/bourre d’épeautre mélassée : 20% de mélasse + 80% de paille hachée ou de bourre (fibres) ou

encore de paillettes de lin (écorce des graines de lin de l’industrie textile).

-Ensilage d’herbe : ensilage chez le cheval pas forcément génial à cause de la qualité microbienne pb lié à la

nature du processus de conservation (fermentation anaérobie) AGV, acides organiques risquent d’être irritants

et MO embêtants (Clostridium botulinum botulisme).

Permet toutefois de distribuer du fourrage a des Chevaux allergiques à la poussière. Mais besoin d’une bonne

conservation (intégrité de l’emballage) pour conserver l’anaérobiose. Possibilité malgré tout de mauvaises

fermentations.

Si MS trop faible Cheval ne veut pas manger faire de l’ensilage d’herbe préfanée (>35-40% MS).

Contaminations possible : ammoniac (irritant), C. botulinum, toxines.

Présence de C. botulinum due à la présence de cadavres (rats, chats, lapins) et donc de leur intestin contenant C.

botulinum qui va ensemencer l’ensilage en C. botulinum même si on ne retrouve pas le cadavre. Si beaucoup de

C. botulinum, ils ne sont pas bloqués pas les autres bactéries faisant la fermentation (compétition).

Toxines ne sont pas toujours détectées à l’analyse.

-Ensilage de maïs : peu courant sauf si élevage mixte BV-CV. Commercialisé depuis peu en ballots. Se conserve

bien, généralement de bonne qualité, fermente et se conserve facilement, moins d’ennuis. Plutôt de

l’engraissement car très énergétique mais carencé en tous les minéraux.

Aliments concentrés :

Toujours céréales : avoine, maïs, orge ou épeautre. Donnent de l’amidon Energie +++

(maïs>orge>avoine>épeautre).

Ca/P inversé.

Avoine rend nerveux (Gaule) besoin ponctuel (+maïs).

Maïs le plus dense en énergie (Amérique) chevaux à gros besoins.

Orge engraissant (Afrique du Nord) bien pour l’intersaison d’un Cheval de compétition.

Epeautre réduction des coliques : céréale enveloppé (Belgique).

Attention aux céréales entières si Cheval habitué à manger lentement céréales mal mastiquées sont irritantes

pour l’estomac colique.

Epeautre plutôt laissée entière.

Maïs floconné.

Avoine-Orge floconné ou applati (mais problème de poussière).

Extrusion non utilisé chez le Cheval.

Coût : extrusion > floconnage > applati > entier.

Froment : contient du gluten colique à cause des pâtons.

Sous-produits :

-Son : très apprécié surtout si sous forme de paillettes car facilité d’ingestion.

Ca<<<P rapport Ca/p inversé. Etait très embêtant chez les meuniers qui récupéraient le son pour le donner à

leur Cheval, celui-ci développait des pathologies directement lié à ça : boiteries.

Emollient : favorise le transit digestif car contient des mucilages.

Mashes : peuvent être réalisés à base de son et lin (graine) et céréale dans l’eau cuit. On laisse refroidir.

Appétant, distribué après l’effort, aux chevaux âgés ou une fois par semaine.

-Pulpes séchées : gros risques d’obstruction œsophagienne due au gonflement avec l’eau (symptômes : ne mange

plus, ne boit plus sonde nasale avec un entonnoir d’eau pour mettre les particules en suspension et vidanger).

Pa un aliment pour Cheval (azote non protéique : urée non utilisable chez le CV avec sa cuve de fermentation

postérieure car protéines microbiennes non utilisables après le caecum, pectine composition chimique

inappropriée). Par contre, intérêt chez les Ruminants.

-Mélasse : sous produit de l’industrie sucrière. Aliment semi-liquide. Très appréciée.

20% dans la paille mélassée : paille hachée mélangée à la mélasse, commercialisée en sac. Même principe avec

les bourres d’épeautre, les paillettes de lin.

3 à 4% dans aliment composé : augmente l’appétence du mélange et colle les poussières. Pas plus sinon bloque la

machine.

-Tourteaux : sous produit de l’huilerie : graine d’oélagineux résidu après avoir extrait l’huile.

Peu utilisé car besoins en protéines faibles alors que les tourteaux en sont très riches.

Tourteau de lin contient des mucilages, anti-irritants sont préférés au tourteau de soja irritant pour la muqueuse

de l’intestin grêle.

Tendem tourteau de soja/avoine donné pour soi-disant combler des besoins plus élevés car le Cheval est

athlétique sauf que ça use le Cheval métaboliquement. Il va utiliser l’Energie du tourteau comme nutriment mais

doit alors éliminer l’N, faire fonctionner le cycle de l’urée, ce qui coute de l’Energie métabolique. Rein et foie se

fatiguent pour l’élimination et enfin les muqueuses sont érodées et absorbent ainsi moins les nutriments.

Cheval a des besoins en protéine faible en conditions normales, sauf jument suitée, poulain et cheval âgé.

Aliments composés du commerce :

Mélange d’ingrédients classiques (aliments concentrés). Uniquement complémentaire car teneur en fibre trop

faible.

Faibles en protéines : les commerçants ajoutent des tourteaux pour justifier l’achat d’aliment composé mais pas

trop !

Parfois problème de Ca : les aliments concentrés sont quasi toujours faibles en Ca

mais pas en P.

Aliment 1 : craie ajoutée pour augmenter le Ca sans augmenter le P.

Aliment 2 : pas de craie ajoutée Ca/P inversé boiterie erratique quasi

toujours liée à un pb de Ca.

Présentations possibles : JAMAIS SOUS FORME DE FARINE.

-Ingrédients séparés, on peut retrouver les aliments de base ;

-En pellets : peut contenir plein d’aliments qu’on ne peut pas distinguer, plein de trucs en petites quantités.

-Floconné ou extrudé : cumule traitement et présentation soit aliment mélangé puis passé dans l’extrudeur soit

matière première floconnée-aplatie-séchée.

g/kg MS PBDC Ca P

Al. comp CV1 120 9 5

Al. comp CV2 160 4.5 5

3) Besoins : normes simplifiées : CV léger : <450kg ; CV moyen : 450-650 kg ; CV lourd : >650kg

Ingestion

Kg/MS

Energie

UFC

Azote (g MADC)

CV léger

Azote (g MADC)

CV moyen

Azote (g MADC)

CV lourd

Entretien min.

Entretien max.

1 + 1 p

1.6 (p + 1)

2 + 0.5 p 70 p 65 p 60 p

Travail léger 1 + 1.4 p + 2 + 70/UFC sp. + 65/UFC sp. + 60/UFC sp.

Travail moyen 1 + 1.8 p + 4 + 75/UFC sp. + 70/UFC sp. + 65/UFC sp.

Travail lourd trait

Travail lourd ½ sang

1 + 2.2 p

1 + 1.7 p

+ 6 + 80/UFC sp. + 75/UFC sp. +70/UFC sp.

Gestation - 0.2 (mois – 7) + 0. 3x [(mois-

7)+(p+5)]

+ 150g/UFC sp.

Lactation + 0.25 L + 0.3 L + 150g/UFC sp.

p= Poids/100

Ex : azote pour travail léger : 70 x p + 70 x 2

Ca (g) P (g) Na (g) Mg (g)

Entretien 5 p 3 p 2 p 1 p

Travail (g/h) (1) + 2 + 1 + 2.5 + 0.2

Gestation (11 mois) + 15 + 9 + 5 + 5

Lactation (g/l) (2) 3 2 1 0.5

Cu : 5 à 8 mg/kg MS ; Zn : 50 à 75 mg/kg MS ; Mn : 50 à 100 mg/kg MS

(1) Travail lourd : surestimer le nombre d’heures (p.e. 8 h).

(2) Production laitière : 12-14 litres.

Application à un Cheval de 600kg p=6 :

Ingestion UFC MADC

Entretien 1 + 1 x 6 = 7 kg MS 1.6 (6 + 1) = 11.2 kg MS

2 + 0.5 x 6 = 5 65 x 6 = 390 g

Travail léger (1 heure) 1 + 1.4 x 6 = 9.4 kg MS + 2 = 7 + 65 x 2 = 520 g

Travail lourd (8 heures) 1 + 1.7 x 6 = 11.2 kg MS + 6 = 11 + 75 x 6 = 840 g

Ca (g) P (g) Na (g) Mg (g)

Entretien 5 x 6 = 30 3 x 6 = 18 2 x 6 = 12 1 x 6 = 6

Travail léger + 2 x 1 = 32 + 1 x 1 = 19 + 2.5 x 1 = 14.5 + 0.2 x 1 =

6.2

Travail lourd + 2 x 8 = 46 + 1 x 8 = 26 + 2.5 x 8 = 32 + 0.2 x 8 =

7.6

Principe général :

Par approche, c'est-à-dire fixer les proportions aliments grossiers-aliments concentrés (il faut toujours des

fourrages) car les besoins en protéine sont faibles et souvent dépassés donc on ne peut pas faire par équation.

-Besoins faibles :

Beaucoup d’aliments grossiers (70%)

Peu d’aliments concentrés (30%)

Par exemple cheval au repos, travail léger. En général ne pose pas de problèmes de Ca car foin apporte assez de

Ca.

-Besoins élevés :

Beaucoup d’aliments concentrés (70%), mais jamais 100%.

Peu d’aliments grossiers (30%)

Par exemple cheval à l’entrainement, débardeurs. En général problèmes de lest, de Ca, de Na, de Zn.

Application pour un Cheval de 600kg avec un travail léger :

Capacité d’ingestion: 9,4kg MS 7,0 UFC 520g MAD

9,4kg MS/0,85 (pourcentage de MS dans le foin)=

11kg d’aliment sec

11kg x 0,70 = 7,7 ± 7,5 kg foin

11kg x 0,30 = 3,3 ± 3,5 kg concentré = avoine.

MS UFC MAD

7.5 kg foin 6.38 4.02 350

3.5 kg avoine 3.04 3.04 298

9.42 7.06 648

Les besoins sont très faibles et on les dépasse un peu surtout en MAD mais on le tolère.

Ca (g) P (g) Na (g) Mg (g) Cu (mg) Zn (mg) Mn (mg)

7.5 kg foin 40.8 19.8 8.3 12.8 33 185 1007

3.5 kg avoine 2.7 11.5 2.1 5.5 12 79 115

APPORTS

ABSOLUS

43.5 31.3 10.4 18.3 45 264 1122

Densité 4.7 29 122

BESOINS 32 19 14.5 6.2 5 à 8 50 à 75 50 à 100

OK OK -4.1 g OK OK OK

Pierre à lécher

4.1/1380 = 0.011 kg sel

= 11 g de sel

(50 - 29) x 9.4 = 197/220.000

0.0009 kg sulfate de Zn ± 1 g

On rajoute le sel et le Zn manquant à la fin.

Application pour un Cheval de 600kg avec un travail lourd :

Capacité d’ingestion : 11,2 kg MS 11,0 UFC 840g MAD

11,2 kg MS/ 0,85=

13,2 kg aliment soit ± 13 kg

13 kg x 0,3 = 3,9 kg ± 4 kg aliment grossier = foin

13 kg x 0,7 = 9,1 kg ± 9 kg concentré = céréales (4,5 kg avoine + 4,5 maïs floconné).

MS UFC MAD

Foin 4 kg 3.4 2.14 187

Avoine 4.5 kg 3.9 3.91 383

Maïs 4.5 kg 3.9 5.14 308

APPORTS 11.2 11.19 878

BESOINS 11.2 11.0 840

OK (1) OK

(1) On accepte un déficit pour un Cheval à besoins très élevés.

Ca (g) P (g) Na (g) Mg (g) Cu (mg) Zn (mg) Mn (mg)

Foin 21.8 10.5 4.4 6.8 18 99 537

Avoine 3.5 14.8 2.7 7.0 16 102 148

Maïs 1.2 13.6 2.3 4.3 8 82 43

APPORTS

ABSOLUS

26.5 38.9 9.4 18.1 42 283 728

Densité 4 25 65

BESOINS 46 26 32 7.6 5 à 8 50 à 75 50 à 100

↓↓ ↑OK ↓↓ OK OK ↓↓ OK

Inversion Ca/P

38.9 x 1.2 = 46.7

46.7 – 26.5 = 20.2/380

= 0.053 kg Craie soit 53g

32 – 9.4 = 22.6/380

= 0.059 kg sel soit 59 g

50 – 25 = 25

25 x 11.2 = 280/220000

= 0.00127 kg sulf. Zn

soit 1.27 g sulf. Zn

4 gros problèmes au niveau des minéraux : inversion du Ca/P, manque absolu de Ca, manque de Zn et manque de

Na.

-Ca : on calcule le Ca nécessaire selon le P apporté. Ici on prend un Ca/P de 1,2 et non de 1,5 car sinon on devrait

apporter trop de craie que le Cheval ne mangerait pas. Ca = P apporté x rapport Ca/P voulu : 38,9 x 1,2 = 46,7.

On apporte déjà 26,5 g de Ca 46,7 – 26,5 = 20,2 de Ca à apporter en plus. En terme de craie, cela donne :

20,2/380 = 0,053 kg de craie soit 53g.

Utiliser de la craie en grosses particules plus facile à ingérer car si particules trop fines, le cheval les fait voler en

respirant. Le problème des grosses particules est que le cheval peu trier. On peut aussi la mélanger à de la

mélasse mais c’est difficile à distribuer et c’est peu pratique. Le fabriquant d’aliment peut également la mélanger

sans problème dans un aliment composé.

-Zn : On calcule le Zn a apporter en plus : 50 – 25 = 25.

25 x 11,2 (MS dans la ration car 25 c’est en densité) = 280 280/220000 = 0,00127 kg sulfate de Zn soit 1,27g de

sulfate de Zn.

-Na : on ajoute du sel de cuisine, important pour Cheval qui travaille beaucoup car sueur riche en Na.

Pour Cu, Zn, Mn, tenir compte de la densité (MS de la ration). Comparer avec la ligne densité aux apports par la

ration. On fait alors : apports – besoins = déficit x 11,2 (MS)

Alternative foin-luzerne pour un Cheval de 600kg avec un travail lourd :

MS UFC MAD

Foin de luzerne 4 kg 3.4 1.94 306

Avoine 4.5 kg 3.91 3.91 383

Maïs floconné 4.5 kg 3.89 5.14 308

APPORTS 11.2 10.99 987

OK OK mais élevé

Ca (g) P (g) Na (g) Mg (g) Cu (mg) Zn (mg) Mn (mg)

Foin de luzerne 52.4 8.2 5.1 6.1 29 85 99

Avoine 3.5 14.8 2.7 7.0 16 102 148

Maïs floconné 1.2 13.6 2.3 4.3 8 82 43

APPORTS

ABSOLUS

57.1 36.6 10.1 17.4 49 269 290

Densité 4 24 26

BESOINS 46 26 32 7.6 5 à 8 50 à 75 50 à 100

OK OK 32 – 10 = 22/380

OK

58 g de sel

50 – 24 = 26 x 11.2 50 – 26 = 24 x 11.2

= 291/220000 = 269/240000

= 1.32 g sulf.Zn = 1.12 g sulf. Mn

Foin de luzerne apporte beaucoup de Ca (rapport Ca/P ok dans une ration avec foin de luzerne) mais est

déficitaire en Zn comme tous les foins on doit en rajouter pour éviter d’avoir des dépigmentations en lunette

et sur le chanfrein. Le foin de luzerne manque aussi de Mn.

Ex de rations : enquête de haras :

Kg Cheval CSO

Travail léger

Cheval CSO

Travail moyen

Foin graminée 3 3

Avoine 1 2

Al. Composé 11.5% MADC 3 4

Paille 3 2

Commentaires : excès en protéines : coute de l’Energie pour éliminer le N dans les urines.

Aliment composé doit être très faible en protéine et riche en minéraux.

MADC = matière azotée digestible cheval

PBDC = protéine brute digestible cheval

Kg Trotteur

Travail léger

Trotteur

Travail léger

Trotteur

Travail moyen

Trotteur

Travail moyen

Trotteur

Travail moyen

5X 2X 4X 2X 1X

Foin graminée 3 3 2.4 2.4 2.4

Foin luzerne 6 6 3.1 3.1 3.1

Avoine 3.3 2.2 6.6 3.3 3.3

Mash -- 2.8 -- 2.8 --

Mél. Minéraux 0.2 0.075 0.3 0.1 0.3

Mash : avoine 70%, orge 25%, graines de lin 5% + son : habituellement utilisé.

Commentaire : excès en protéines, vérifier le mélange minéral et spécialement le Ca, ajout du mashe diminue la

quantité d’avoine à distribuer.

Mashe : céréales (avoine et orge) mélangées et cuites avec des graines de lin et du son contenant des mucilages,

ce qui rend le mélange gélatineux et plus appétent.

Avoine 70%, Orge 25%, Graines de lin et Son 5%. On peut mettre du maïs mais long à cuire. Si maïs, mettre du

concassé.

Kg Galopeur

Travail moyen

Galopeur

Travail moyen

Galopeur

Travail moyen

Galopeur

Travail intense

Galopeur

Travail intense

Galopeur

Travail intense

2X 3X 2X 2X 3X 2X

Foin graminée 8 8 4 8 8 4

Foin luzerne -- -- 4 -- -- 4

Avoine 8 4.5 8 10 5 10

Mash -- 2.8 -- -- 2.8 --

Carottes 1 1 1 1 1 1

Paille 1 1 1 1 1 1

Commentaires : ration sur 3 périodes pour varier l’alimentation (attention ne doit pas être trop différent sinon

besoin de transitions). Ration pour le jour de repos avec moins d’avoine. Le kg de carotte est à considérer comme

une friandise.

Quantité d’avoine est énorme, excès en protéines. Absence de mélange minéral ?

Peu de relation entre les teneurs en minéraux des mélanges et le prix. On peut utiliser du mélange minéral pour

Bovin mais alors bien vérifier qu’il est riche et Ca et contient peu de P.

Exemples de rations calculées pour un cheval de selle de 550kg :

Kg Repos Travail moyen 2h Travail moyen 2h Travail intense 1h

Foin 10 -- 1.2 1.1

Paille -- 8.8 7.4 4.9

Al. Composé -- 7.2 -- 6.6

Orge -- -- 4.1 --

Avoine -- -- 2.3 --

Mél. Minéraux 0.050 -- 0.100 --

Utilisation possible de paille : plus facile à trouver, qualité constante dans le temps.

Pas de mélange minéral lorsqu’on utilise un aliment composé car intégré dedans. Aliment complémentaire et non

complet qui ne se trouve pas car difficile d’y mettre assez de fibres.

Cheval au repos : foin + mélange minéral surtout pour le Zn.

Dans toutes les céréales, Ca/P est inversé besoin d’ajouter du Ca chez le Cheval à l’effort sauf si on donne du

foin de luzerne de bonne qualité avec tiges + feuilles bien conservées.

Dans le rationnement du cheval, c’est l’empirisme total, le problème majeur étant l’apport en minéraux.

Exemple de question d’examen :

Etablir une ration pour un CV de 600kg avec un travail lourd. Question théorique sortir le tableau

(composants). On aura les formules des besoins et des apports par aliment retenir formules.

0,85 = teneur en MS du fourrage. Equilibrer les minéraux. Ca/P voulu = 1,2.

4) Rations chez le poulain :

Nouveau-né : colostrum.

Mamelle peu développée avec une petite citerne petites quantités mais souvent.

Colostrum : 250ml/h pendant les 6 premières heures. Permet d’assurer l’immunité.

Jeune poulain : lait

Tête 3 fois/heure (60-70 fois par jour). Tête 160 à 220g de lait par repas sur 2-3 min 14L/j environ, c’est plus

que la vache !!

Poulain de 6 mois :

Tête 1 fois/heure.

Conduite :

-Mamelles bien vidées : certaines juments donnent beaucoup plus : s’assurer que le poulain vide bien les 2

mamelles pour éviter une accumulation dans la mamelle, ce qui cause un FB- sur la production. Réduire la

quantité de concentré le temps que le poulain apprenne à vider les mamelles et re-augmenter lorsque le poulain

grandit.

-Trop peu de lait : d’autres juments produisent peu de lait : le poulain a alors tendance à manger trop d’aliment

composé pour son âge. Son TD n’est pas adapté risque de colique et en plus prend sur la ration de sa mère qui

produit encore moins.

-Composition peut varier : très peu d’effet tampon entre le TD et le lait changement de ration peut changer

quantité et qualité du lait.

Ex : chaleurs jument mange moins produit moins, poulain mange du concentré et boit moins quand les

chaleurs sont finies, regain de production, le poulain s’empiffre diarrhée.

Allaitement artificiel :

En raison d’une mort de la jument, d’une production insuffisante, d’un ictère post-partum, de la reprise de

l’activité (sport, travail).

Ne jamais donner du lait de vache : teneur en caséine (protéine) x 2-3 chez la

vache caillé très volumineux dans l’estomac du poulain cause des coliques

(28g/l vs 10g/l).

Teneur en MG trop haute aussi : x4

Lactose trop faible (50 pour la vache, 65g/kg pour la jument).

-Lait de vache maternisé :

Lait : 700ml

Eau : 260ml

Lactose ou glucose : 30g

CaCO3 : 5g (lait dilué : plus assez de Ca)

Levure de boulanger : 5g (apporte oligo-éléments et probiotiques)

-Lait de chèvre : est celui qui se rapproche le plus de celui du lait de jument.

-Milk replacer poulain : lait en poudre de vache modifié. Diluer sans grumeaux avec de l’eau chaude. Environ

110g/l d’eau.

Distribution :

Biberon avec tétine pour agneau au début puis pour veau.

Apprendre à boire au seau (pas le pb de la fermeture de la gouttière œsophagienne comme chez le veau).

En sec après incorporation dans l’aliment composé (encore une fois pas besoin du reflexe de fermeture de la

gouttière).

Libre disposition (risques de fermentation).

Louve automatique (coûte cher).

Propreté très importante, éducation par un congénère également extrêmement importante : apprendre à

pâturer, comportement cheval et non humain, pour apprendre à boire, pour apprendre à ingérer l’aliment

composé.

Vache Jument

MS 135 105

Protéine 35 21

Caséine 28 10

Matière grasse 40 14

Lactose 50 65

Aliment complémentaire solide :

Dès la 2ème semaine.

Très appétant : céréales (maïs, orge, avoine floconnées, épeautre) son traitées pour faciliter la digestion

enzymatique. Epeautre apporte les fibres en même temps que les HDC.

Tourteau de lin : mucilages moins irritant pour les muqueuses, apporte des protéines.

Poudre de lait.

Mélasse : appétant, diminue les poussières.

Conduite : en libre disposition dès le départ. Mangera peu au début. Avec du foin et de l’eau (importante, permet

d’ingérer plus d’aliment sec). Auge et râtelier proches de la jument mais inaccessibles à celle-ci pour

apprentissage.

Sevrage :

Vers 6 mois environ.

3 mois si la jument travaille important qu’il soit déjà autonome pour l’aliment sec.

Age Aliment composé Foin

0 – 6 mois Ad libitum Ad libitum

6 – 12 mois 1.5% PV 0.5% PV

12 – 18 mois 1.0% PV 1.0% PV

18 – 24 mois 0.5% PV 1.5% PV

Proportions à moduler en fonction de l’état d’embonpoint pour prévenir les pathologies de développement.

Si ad libitum tout le temps, va grandir et grossir trop et trop vite pathologies de croissance (cartilages de

croissance, membres, articulations…)

Post-sevrage :

Aliment avec à peu près les mêmes composants que les autres.

Industries surtout les grosses firmes utilisent beaucoup de sous-

produits d’autres industries (éthanol, whisky…) qui sont bon

marché.

Avoine : privilégier l’avoine floconnée pour le jeune.

Orge : floconné (aplati : fait des particules fines que le cheval ne

mange pas).

Son : mucilages.

Luzerne déshydratée : en pellets.

Tourteau de lin : poulain, juments suitées et vieux chevaux ont

des besoins en protéines plus élevés ajout de tourteau.

Mélange minéral riche en Ca + craie car autres composants faibles en Ca.

Mélasse limitée car sinon ne sortira pas de la machine. Jusque 4% possible car grand volume/poids donc on peut

mettre plus que 3%.

5) Rations chez le cheval âgé :

Modifications fonctionnelles : usure générale.

-Dégradation nerveuse :

Changement du comportement alimentaire.

Baisse de la soif.

Déclin de l’appétit.

Amaigrissement.

-Métabolisme et contrôle hormonal :

Anabolisme (synthèse) protéique réduit et catabolisme non modifié. Production enzymatique diminuée

(digestion, métabolisme Ca-P) renouvellement de l’os perturbé et sensibilité aux fractures.

Fonte musculaire.

Aliments Pourcentage

Avoine aplatie ou avoine floconnée 13%

Orge aplatie ou orge floconnée 13%

Maïs floconné 13%

Epeautre entière 10%

Son 10%

Luzerne déshydratée 10%

Tourteau de lin 20%

Mélasse 4%

Mélange minéraux 16/4 1%

Craie 1%

Modifications organiques : multiples :

Usure des dents : grains moins mâchés donc attaque enzymatique moins possible et moins bonne digestion.

Diminution de la production d’HCl dans l’estomac.

Adaptation des rations :

Principe : besoins d’entretien mais augmentés.

Protéines : 10% 13%

Fibres : 16-18% 20-24% (transit)

Oligo-éléments et vitamines liposolubles augmentées.

Application :

-Fourrage : composant majeur : herbe jeune et foin jeune (aliments moins fibreux). D’habitude, le Cheval préfère

un aliment plus fibreux mais le cheval âgé a moins de dents moins fibreux blesse moins les muqueuses donc

préfère herbe et foin jeunes.

Racines : carottes, betteraves fourragères.

Pulpes de betteraves ré-humidifiées : le fait de les ré-humidifier diminue les risques d’obstruction œsophagienne.

(Contrairement au mouton qui lui fait avec ces pellets des erreurs de lieu, les pellets se collent sur une zone

tussigène tousse et meurt asphyxié.)

Mieux vaut une alimentation déséquilibrée plutôt qu’il ne mange pas. Betteraves fourragères pratiques cas se

conserve tout l’hiver, carotte fraiches disponibles toute l’année (consommation humaine).

-Concentré : 4 céréales classiques + son.

Présentation : trempées, germées, floconnées, extrudées au lieu d’être applaties.

Trempage : aliment dans un seau qu’on recouvre d’eau.

Germination : prend les céréales sur un plateau, on met de l’eau à T° suffisamment élevée germe. Amylolyse

consomme l’amidon et les transforme en maltose par l’amylase du grain lui-même. Développement des racines et

graines à partir des réserves de maltose. Hydrolyse de l’amidon les rend plus faciles à assimiler pour le Cheval.

Aliment composé pour cheval âgé :

Présentation le tout en extrudé ou en éléments séparés avec un traitement

spécifique des aliments.

6) Le cheval athlète :

Besoins énergétiques :

Beaucoup d’aliment concentré et moins de fourrage, on joue sur le quantitatif.

-Aspect quantitatif : calcul des rations.

UFC : épeautre pénalisé en énergie par la teneur élevée en fibres malgré une valeur théorique élevée. Permet une

régulation du transit.

Favoriser les concentrés par rapport aux fourrages.

-Aspect qualitatif : choix d’aliments spécifiques.

Maïs : le plus dense en énergie.

Avoine : la plus échauffante.

Orge en fin de compétition (en plus est moins chère) car plutôt engraissant et moins énergisant que l’avoine.

Nature des nutriments : amidon, matière grasse, cellulose.

Aliments Pourcentage

Orge 44%

Tourteau de lin 12%

Graines de lin 8%

Luzerne déshydratée 10%

Son 10%

Pulpes de betteraves 10%

Mélasse 3%

Mélange de minéraux 3%

Nature des fibres musculaires :

-Fibres de type 1 : contraction lente, métabolisme oxydatif aérobie. Utilise les acides gras et les lipides comme

substrats. Travail modéré mais de longue durée.

-Fibres de type 2 A : contraction rapide, métabolisme oxydo-glycolytique. Travail important de durée

intermédiaire.

-Fibres de type 2 X : contraction rapide, métabolisme glycolytique anaérobie. Utilise amidon et glucose comme

substrats. Effort très important-sprint final.

Modification métaboliques :

-Effort brutal et bref : utilise le glucose en grandes quantités car c’est une molécule facilement assimilable, avec

induction de :

Acidose lactique intramusculaire : appel d’eau, gonflement douloureux, élévation de l’hématocrite et

rhabdomyolyse aigue.

Acidose lactique sanguine : auto-production d’acide lactique, hémolyse, déminéralisation osseuse pour apporter

Ca et Mg ostéofibrose du sportif.

Hypercatabolisme azoté : métabolisme à l’extrème, destruction des protéines musculaires.

-Sprint long-demi fond (course 3-4 minutes) : utilisation de molécules stockées dans les muscles = glycogène.

Glycogène hépatique sera utilisé pour remplacer le glycogène musculaire.

Début : anaérobie car retard de l’activité cardiovasculaire.

Milieu : aéro-anaérobie utilise les AG et le glycogène.

Fin : anaérobie pour le sprint.

-Endurance : effort pendant des heures : utilisation des acides gras longs.

Ces AG ont pour origine la lipolyse et les suppléments alimentaires + AGV du gros intestin.

Problèmes potentiels :

-Epuisement des ressources de glycogène :

Glycogène hépatique : hypoglycémie avec fringale, tachycardie, chancellement, perte de conscience suite à un

mauvais entrainement.

Glycogène musculaire : lésions tendineuses, crampes.

-Déshydratation-modification des électrolytes :

Troubles circulatoires mauvaise oxygénation des tissus.

Trouble du métabolisme aérobique épuisement du glycogène, accélération de la production d’acide lactique

(acide lactique actif osmotiquement donc pompe de l’eau dans l’appareil circulatoire).

Rhabdomylise, sueur hyperionique (grosses pertes d’ions), déshydratation hypoionique.

Solution réhydratante avec :

Na : rétention d’eau

K : faiblesse musculaire

Ca, Mg.

Le Cheval n’a souvent pas soif même s’il est déshydraté.

Nutriments :

-Cellulose : nutriment classique pour les herbivores. Besoin de 15 à 18% pour le transit et éviter une stase qui

entrainerait un dysmicrobisme. Sa fermentation dans le caecum produit des AGV dont C2, utile chez le cheval

d’endurance.

-Amidon : source de glucose. Il faut fractionner les apports (3 fois par jour idéalement) pour permettre à

l’amylase qui est limitée de bien agir, sinon cela fait des fermentations dans le gros intestin, avec risque de dérive

de flore.

Trop de céréales brûlent les intestins. Augmenté par le tendem avoine/tourteau de soja : les 2 sont naturellement

irritants, ont tendance à érafler les papilles et diminuer l’assimilation. Avec la brûlure, l’intestin absorbe encore

moins.

Fermentation dans le gros intestin : produit de l’acide lactique ce qui entraine des amines et des fourbures et la

production d’endotoxines. Il faut donc donner d’abord le foin puis le concentré pour éviter que le foin ne pousse

le concentré dans le gros intestin.

Traitements potentiellement profitable : céréales aplaties, floconnée, extrudées. Orge plutôt floconné qu’aplati

car sinon pb d’émiettage dans le sac et dans l’auge.

Le apporte en amidon : régulier par le glucose stocké et le glycogène du foie ; brutal et important par le glycogène

des muscles et le catabolisme anaérobique.

-Glucose et sucres facilement assimilables : jamais avant l’effort : risques d’hyperinsulinémie (pic d’insuline

hypoglycémie inhibition de la lipolyse).

Pendent l’effort : retarde la fatigue.

Après l’effort : reconstitution du stock de glycogène musculaire et hépatique.

-Lipides : densité énergétique élevée, généralement bien appétés, très digestibles. Substitution en partie à

l’amidon.

Intéressant pour les acides gras essentiels oméga-3 et oméga-6 et comme vecteurs de vitamines liposolubles.

Participent au métabolisme aérobique.

Leur ajout limite la poussière dans les aliments composés.

Besoin d’une transition-adaptation : enzyme inductible en fonction de la présence de l’ingrédient. Digestive : 1 à 2

semaines. Métabolique : 10 à 12 semaines.

-Protéines : besoins faibles même lors de travail. Un excès en protéine entraine un dysmicrobisme putréfiant.

Catabolisme des AA : C=source d’énergie ; N=éliminé sous forme de NH3-urée, ce qui consomme de l’énergie.

Un excès entraine des performances sportives moindres et une usure.

7) Chevaux et matière grasse :

Evolution des concepts :

Herbivore au pâturage vs concentré en box.

16h consacrés à l’ingestion d’herbe vs 2 repas par jour avec 10min/kg de grains ennui et trouble du

comportement.

Cheval lourd de traction vs cheval léger de loisir et/ou de compétition.

Problèmes d’une ration très riche en aliments concentrés :

Aliment concentrés = céréales = amidon + sucres simples.

Les sucres simples se retrouvent aussi dans l’herbe, certains ray-grass sélection d’herbes moins riches en

sucres solubles pour les chevaux.

Si plus de 2,5kg de céréales : augmentation de l’incidence des coliques et des fourbures.

Problème digestif : changement du site et du mode de digestion.

Amylase pancréatique faible. Réduction de la digestion dans l’intestin grêle l’amidon migre dans le gros

intestin, ce qui cause des fermentations excessives (pH bas, flore modifiée, amines).

Ces problèmes entrainent des troubles comme les fourbures et les coliques.

Problème de transit : la durée du repas avec les concentrés est limitée. Le séjour dans l’estomac est court, ce qui

entraine une longue période avec l’estomac vide exposition de la muqueuse gastrique à l’acidité sans

protection Ulcères.

Problème métabolique : pic de glycémie avec répercussion sur l’insuline, l’hormone de croissance et l’IGF1

dépôts de graisse.

Pathologies du développement : des jeunes chevaux à qui on donne des rations pour athlète développent des

modifications au niveau des cartilages de conjugaison, des problèmes de cascade hormonale et un excès

d’énergie sous forme protéique.

Alternatives à l’amidon et aux sucres simples :

Protéines : NON car besoins faibles. Utilisation de l’excès d’apport pour faire de l’énergie grâce au squelette

carboné. L’atome d’azote est éliminé (NH3, urée) mais demande pour cela de l’énergie. Un excès d’urée revient

dans le gros intestin avec risque de dysbactériose. Brûlure des intestins si utilisation de tourteau de soja et cout

des matières premières élevé.

Fibres : peu efficient. Digestion microbienne dans le gros intestin donc peu de récupération des nutriments

dégagés. Foin, paille, éventuellement pulpes séchées. Toutefois essentielles dans la ration.

Graisse, matière grasse, acides gras : concept récent. Densité très élevée en énergie, incorporation à raison de

quelques %. Sous forme de :

-huile : soja, maïs, germes de maïs (USA), tournesol, poisson (AG à très longues chaines), lin, coco (bon produit

mais peu utilisé : AG à chaines moyennes facilement absorbés sans faire intervenir trop d’enzymes), arachide.

-oléagineux : graines de lin mais apport en protéines.

Capte les poussières et donnent une belle présentation de l’aliment.

Eléments spécifiques :

Effets de la matière grasse sur l’appétence : bien appété si pas d’excès. Attention à l’huile avec AG non saturés :

ajout d’antioxydants pour éviter la rancidité oxydative.

Effets sur la digestion et le transit :

-huile : augmentation de la digestibilité de la matière grasse, éventuellement réduction de la digestibilité des

fibres et des protéines.

-oléagineux : libération de l’huile après hydrolyse de la paroi fibreuse.

Réduction de la vidange gastrique suite à l’augmentation de la production de cholecystokinine : effet positif pour

lutter contre les ulcères gastriques, meilleure efficience digestive par étalement de l’accessibilité des nutriments.

Transition, adaptation :

Digestive : 1 à 2 semaines

Métabolique : 10 à 12 semaines.

Métabolisme :

Réduction postprandiale en glucose et en insuline car taille du repas est réduite et le temps de transit est

augmenté.

AG en oxydation aérobique : épargne du glucose et moindre production d’acide lactique. Effet d’épargne du

glycogène plus disponible pour le sprint final.

Relation avec les vitamines :

-graisses : vecteurs de vitamines liposolubles A, D, E, K.

-huiles végétales : importantes sources de vitamine E naturelle qui a un rôle antioxydant membranaire.

Sources d’acides gras essentiels :

AG oméga-3 : huile de lin, (herbe).

AG oméga-6 : huile de maïs, huile de soja, huile de tournesol.

Supplémentation en huile de lin :

Al. Composé g/kg Témoin Huile de lin

Épeautre entière 475 475

Orge aplatie 475 395

Huile de lin - 80

Mélasse 30 30

Mél. minéraux 20 20

Composition g/kgMS

Protéine 108 101

Ext. éthéré 20 96

NDF 302 283

ADF 121 115

UFC 1.06 1.23

Ration 50% foin – 50% concentré :

Coefficient de digestibilité apparente : Acides gras libres dans le plasma :

% Témoin Huile de lin

Mat. sèche 64.1 66.5 *

Mat. org. 67.3 70.2 +

Protéine 76.9 79.1 NS

Ext. éthéré 57.3 83.7 ***

ADF 46.7 50.1 NS

NDF 50.7 53.0 *

Glucose, acides gras libre et insuline :

Témoin Huile de lin

Glucose

(mmol/l)

5.15 5.21 NS

Ac.gras libres

(mmol/l)

0.17 0.19 NS

Insuline

(µu/ml)

31.30 17.00 *

Ration avec huile de lin :

-Moins d’amidon : moins de fermentations dans le gros intestin, moins d’amines donc moins de fourbures.

-Plus d’acides gras : plus d’AGE oméga-6 et oméga-3, moins d’acide arachidoniques système moins pro-

inflammatoire.

-Moins d’insuline : moins de pathologies du développement du jeune poulain à forte croissance.

mg/100ml Témoin Huile de lin

C14:0 0.40 0.27 ***

C16:0 15.86 15.97 NS

C16:1 n-7 1.39 0.76 ***

C18:0 20.70 27.89 ***

C18:1 n-7 + n-9 12.93 11.38 *

C18:2 n-6 63.26 83.98 ***

C18:3 n-3 2.08 3.61 ***

C20:0 0.60 0.75 ***

C20:4 n-6 1.13 0.94 ***