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Nutrition et vieillissement Nutrition et vieillissement Le rôle des métaux lourds dans les maladies et le vieillissement SOMMAIRE Le rôle des métaux lourds dans les maladies et le vieillissement 2 Nouvelles de la Recherche 5 Comment la nutrition prévient et traite les problèmes de santé les plus courants (6 e partie) 6 Quatre groupes sanguins, quatre types d’alimentation 11 Nouvelles de la Recherche 14 Nutrition et vieillissement 15 Stress oxydatif, protéines et vieillissement 19 Nouvelles de la Recherche 23 et 24 NUTRANEWS Science, Nutrition, Prévention et Santé Edité par la Fondation pour le Libre Choix www.nutranews.org JUILLET-AOÛT 2003 Les nutriments essentiels, notamment des antioxydants, jouent un rôle pri- mordial. Ils préviennent, en effet, le développement de certaines maladies dégénératives, préservant ainsi plus longtemps un vieillissement en bonne santé. p. 15 Par Ward Dean, MD Quatre groupes sanguins, quatre types d’alimentation Certains aliments, selon notre groupe sanguin, auraient une action positive ou néga- tive sur notre santé, notre énergie, notre poids et notre espérance de vie. p. 11 Le traitement par chélation avec l’EDTA est une thérapie qui offre, potentielle- ment, des bénéfices énormes pour pré- venir et traiter de nombreuses maladies dégénératives liées à l’âge. p. 2 D’après l’intervention du D r Dominique Rueff lors de la Journée de la Longévité à Paris, le 21 juin 2003 Par Bruno Lacroix

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Nutrition etvieillissementNutrition etvieillissement

Le rôle desmétaux lourdsdans les maladieset le vieillissement

SOMMAIRE■ Le rôle des métaux lourds dans les maladies et le vieillissement 2■ Nouvelles de la Recherche 5

■ Comment la nutrition prévient et traite les problèmes de santé les plus courants (6e partie) 6

■ Quatre groupes sanguins, quatre types d’alimentation 11■ Nouvelles de la Recherche 14

■ Nutrition et vieillissement 15■ Stress oxydatif, protéines et vieillissement 19■ Nouvelles de la Recherche 23 et 24

NUTRANEWSScience, Nutrition, Prévention et Santé

Edité par la Fondation pour le Libre Choix • www.nutranews.org

JUILLET-AOÛT 2003

Les nutriments essentiels, notammentdes antioxydants, jouent un rôle pri-mordial. Ils préviennent, en effet, ledéveloppement de certaines maladiesdégénératives, préservant ainsi pluslongtemps un vieillissement en bonnesanté. p. 15

Par Ward Dean, MD

Quatre groupes sanguins,quatre types d’alimentationCertains aliments, selon notre groupe sanguin, auraient une action positive ou néga-tive sur notre santé, notre énergie, notre poids et notre espérance de vie. p. 11

Le traitement par chélation avec l’EDTAest une thérapie qui offre, potentielle-ment, des bénéfices énormes pour pré-venir et traiter de nombreuses maladiesdégénératives liées à l’âge. p. 2

D’après l’intervention du Dr DominiqueRueff lors de la Journée de la Longévité àParis, le 21 juin 2003

Par Bruno Lacroix

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L’EDTA est un acide aminé synthéti-que, agent de conservation d’ali-ments, qui est utilisé depuis près de

50 ans pour traiter cliniquement l’intoxi-cation par des métaux lourds ou des mala-dies chroniques dégénératives et, en parti-culier, les maladies cardiovasculaires et lecancer.

Pourtant, les médecins les plus ortho-doxes ridiculisent souvent certains béné-fices revendiqués par le traitement par lachélation, dépréciant les préoccupationsde personnes soucieuses de leur santé quis’inquiètent des effets néfastes potentielsde métaux lourds comme le plomb, lemercure ou l’aluminium.

Aujourd’hui, un grand nombre d’articlesrécemment publiés dans de prestigieuxjournaux « institutionnels » confirme quede faibles niveaux de métaux, – même desniveaux jusqu’à présent considérés commesans danger – sont, en fait, dangereux. Cesnouvelles recherches décrivent les effetstoxiques de ces métaux lorsqu’ils s’accu-mulent avec le temps dans l’organisme.Elles indiquent également que le traite-ment par la chélation apporte des effetsbénéfiques en réduisant la charge de cestoxines dans l’organisme avec, pour résul-tats, une amélioration du fonctionnementphysiologique et une meilleure santé.

Le plomb augmente les maladies vasculaires, les cancers et la mortalité globale

L’empoisonnement par le plomb estreconnu depuis longtemps comme un ris-que pour la santé. Historiquement, leplomb a été utilisé dans un grand nombrede procédés industriels incluant la fabri-cation de batteries, de peintures et commeun additif dans l’essence. L’empoisonne-ment aigu au plomb ou saturnisme (forteexposition de courte durée) se manifestepar des douleurs abdominales ou « coliquedu plomb », des déficiences cognitives,une neuropathie périphérique, del’arthralgie (douleurs articulaires), unelibido affaiblie et une anémie. Il peut êtrediagnostiqué par la « ligne de plomb »caractéristique à la jonction des dents etdes gencives et par des niveaux élevés deplomb dans le sang (plus de 80 micro-grammes par décilitre)1.

Cependant, les effets d’une expositionchronique à de faibles niveaux de plombsont plus difficiles à déterminer. Une expo-sition de longue durée à de faibles niveauxde plomb peut avoir pour résultats uneaccumulation progressive de ce métal et ledéveloppement d’un certain nombre detroubles et maladies incluant des problè-mes d’apprentissage et de comportement,

des maladies cardiovasculaires ou rénales,une diminution de la fertilité, de l’hyper-tension ou des cancers2.

Pour déterminer les effets d’une expositionchronique à de faibles niveaux de plomb,les Drs Mark Lustberg de l’Ecole de Méde-cine de l’Université du Maryland et EllenSilbergeld de l’Université John Hopkinsont comparé des données rassemblées àpartir du recensement 2000 aux Etats-Uniset de la très vaste troisième enquête d’éva-luation de la santé et de l’alimentation(NHANES-III)3. D’après ces données, Lust-berg et Silbergeld ont estimé que, entre1976 et 1980, 29 millions de personnes(15 % de la population adulte de plus de20 ans) avaient des niveaux sanguins deplomb d’au moins 20 mcg/dl et qu’actuel-lement, aux Etats-Unis au moins 1,7 mil-lion de personnes ont des niveaux san-guins de plomb qui atteignent ces chiffres.

Pour comparer l’incidence des maladiesavec les faibles niveaux de plomb, les auteursont examiné le taux de mortalité des par-ticipants à l’enquête NHANES ayant desniveaux sanguins de plomb inférieurs à30 mcg/dl (30 mcg/dl étant le niveau nor-malement considéré comme toxique).

Ils ont constaté que des niveaux sanguinsde plomb aussi faibles que 20 à 29 mcg/dl

Le rôle des métaux lourds dans les maladies

et le vieillissementWard Dean, MD

La recherche confirme les bénéfices de la chélation par l’EDTA

Traduit d’un article paru dans le numéro d’avril 2003 de Vitamin Research News

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étaient associés à un accroissement de39 % de la mortalité quelle qu’en soit lacause. De plus, ces « faibles » niveaux deplomb étaient reliés à une augmentationde 46 % de la mortalité cardiovasculaire età une élévation monstre de 68 % de cellepar cancer.

Même de plus faibles niveaux sanguins deplomb allant de 10 à 19 mcg/dl étaient asso-ciés à une augmentation significative de17 % de la mortalité quelle qu’en soit lacause et de 46 % de celle par cancer com-parés à des niveaux sanguins inférieurs à10 mcg/dl (Fig. 1). Ainsi, il semble qu’il n’yait pas de niveau de plomb sans danger.Quelle que soit sa concentration, il contri-bue à augmenter la mortalité associée auxmaladies, particulièrement aux maladiescardiovasculaires et aux cancers.

Mercure et maladies cardiovasculaires

Jusqu’à ces derniers temps, l’idée de traiterdes maladies cardiaques par la chélation,un des mécanismes éliminant les métauxlourds, était méprisée par les institutionsmédicales. Mais il semble, une fois encore,que le champ des « médecines alternati-ves » ait été en avance sur son temps. Lesauteurs d’un article, paru dans le numérodu 28 novembre 2002 du New EnglandJournal of Medicine sous le titre Mercure,huiles de poisson et risques d’infarctus dumyocarde, déclarent : « Le mercure peutfavoriser l’athérosclérose et donc augmen-ter le risque d’infarctus du myocarde dedifférentes manières. Le mercure stimule laproduction de radicaux libres... et peut selier au sélénium (de telle sorte qu’il) ne seraplus en mesure de servir de co-facteur à laglutathion peroxydase. Le mercure peut...désactiver les propriétés antioxydantes duglutathion, de la catalase et de la super-oxyde dismutase. Le mercure est suscepti-ble d’induire la peroxydation lipidique etles niveaux de mercure constituent unesérieuse indication des niveaux de LDLoxydées. Les composés du mercure peu-vent aussi favoriser l’agrégation plaquet-

taire et la coagulation du sang, inhiber laformation et la migration des cellules endo-théliales ainsi qu’affecter l’apoptose et laréponse inflammatoire. Une augmentationde la fréquence des maladies cardiovascu-laires a été observée chez des travailleursexposés au mercure et, dans une étudelongitudinale, des niveaux de mercuredans les cheveux prédisaient la progres-sion de l’athérosclérose carotidienne. »4

Cet article a constaté que les niveaux demercure étaient directement associés aurisque d’infarctus du myocarde (crises car-diaques) et que cela contrecarrait partiel-lement les effets protecteurs du DHAapportés par la consommation de pois-sons. Le New England Journal of Medicinedéclare dans son éditorial : « L’idée que leméthyle de mercure contribue aux mala-dies cardiovasculaires est certainementune hypothèse qu’il est possible d’évalueret que l’on peut justifier par d’autres expé-rimentations. »5

Aluminium et fer

Une équipe de chercheurs belges a récem-ment publié un article qui confirme que l’alu-minium et le fer, au fil des années, s’ac-cumulent dans le cerveau et que tous deuxpeuvent en être éliminés grâce à un traite-ment par chélation. Les chercheurs exami-nent la capacité de différents agents chéla-teurs à éliminer ces deux métaux du cerveauet recommande une thérapie de longuedurée par chélation pour prévenir et traiterun certain nombre de maladies neuro-dégénératives liées au vieillissement.6

En raison de sa puissante capacité à favo-riser les liaisons croisées, l’aluminium aété impliqué comme l’une des causes dela maladie d’Alzheimer, de l’athéro-sclérose et du vieillissement. Dans sonouvrage Crosslinkage Theory of Aging (lathéorie du vieillissement par les liaisonscroisées), le professeur Johan Bjorkstenrecommande le traitement par chélationavec l’EDTA comme l’un des moyens lesplus efficaces de prévenir les liaisons croi-sées de l’aluminium et de retarder le vieil-lissement.7

Le traitement par chélation inverse les lésions rénales induitespar le plomb

Un des changements physiologiques leplus spectaculaire (et le mieux docu-menté) qui survient avec le vieillissement,est le déclin inexorable de la fonctionrénale (Fig. 2)8. De surcroît, les chercheursont montré qu’une exposition même à detrès faibles niveaux de plomb détériore defaçon significative la fonction rénale.9

Un groupe de médecins de l’UniversitéChang Gung de Taipei à Taiwan a conduitune intéressante étude pour déterminer sile traitement par chélation avec de l’EDTApar voie intraveineuse pouvait retarder la pro-gression d’une insuffisance rénale.10 A l’ori-gine, cette étude impliquait 202 patients(167 hommes et 35 femmes) âgés de 44 à68 ans, souffrant d’insuffisance rénalechronique (avec une créatinine sérique,un indicateur du fonctionnement desreins, située entre 1,5 mg/dl et 3,9 mg/dl).

Fig.1Des taux sanguins même«normaux» de plomb sontassociés à une augmentation de l’incidence de la mortalité par maladie cardiovasculaire, par cancer ou toutes causesconfondues.

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Niveaux sanguins de plomb (en mcg par dl)

Maladies cardiovasculaires

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Cancer

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Tous ces sujets avaient des concentrations« normales » de plomb dans l’organisme.Après leur avoir fait passé des tests de dépis-tage pour s’assurer qu’il n’y avait pas d’expo-sition professionnelle au plomb, les cher-cheurs ont observé le déclin de leurfonction rénale sur deux années.

Au bout de deux ans, les chercheurs ontidentifié 64 patients qui avaient des tauxde plomb situés dans le haut de la nor-male (entre 80 et 600 mcg) en utilisant untest de mobilisation par l’EDTA. Dans cetest, un gramme d’EDTA était administrépar voie intraveineuse et des urines étaientensuite prélevées les trois jours suivants.Ces 64 patients ont été enrôlés dans unephase au cours de laquelle la moitié d’en-tre eux (26 hommes et 6 femmes) a reçuun traitement par chélation (un grammed’EDTA calcique dans 200 ml de solutionsaline, administré par perfusion lente pen-dant deux heures, une fois par semaine).Après trois mois, la charge de plomb dansl’organisme des sujets du groupe traité parchélation a chuté d’une moyenne de150 mcg à 43 mcg et le taux de filtrationglomérulaire (une mesure directe du fonc-tionnement des reins) a augmenté d’envi-ron 12 %. (Fig. 3).

Les auteurs ont suivi le groupe témoin etcelui traité par chélation pendant 24 moissupplémentaires. Au cours de cette période,19 patients ont reçu une série de traite-ments complémentaires parce que leurcréatinine sérique était montée au-dessusde son niveau de pré-traitement. Aucunsujet n’a eu besoin de plus d’une sérierenouvelée de trois mois de traitement.Les auteurs ont fait remarquer à plusieursreprises l’innocuité et l’absence de toxi-cité de l’EDTA, ajoutant que celui-ci amé-liorait le fonctionnement des reins etralentissait la progression de l’insuffisancerénale d’au moins 24 mois. (Fig. 4)

Je pense que, si l’on considère les effetsnéfastes rapportés même avec de faiblesniveaux de plomb, l’amélioration de lafonction rénale aurait été encore plus

importante si le traitement avait été pour-suivi au-delà de cette première série deseulement 12 perfusions. D’après monexpérience, près de 10 traitements sontnécessaires avant qu’une amélioration dustatut cardiovasculaire intervienne. Laplupart des médecins pratiquant la chéla-tion recommandent une série de 20 à30 traitements (selon l’état du patient) sui-vie, d’une « phase d’entretien » établie surune base mensuelle. Ainsi, les specta-culaires améliorations montrées dansl’étude du NEJM se sont appuyées sur despatients recevant ce qui serait considéréaux Etats-Unis par la plupart des médecins

pratiquant la chélation comme une sérieminimale de traitement.

Des métaux lourds comme le plomb, lemercure ou l’aluminium sont impliqués,même à faibles doses, dans un certainnombre de maladies. Malheureusement,ces métaux étant omniprésents dans l’en-vironnement, il est difficile d’éviter totale-ment toute exposition. En conséquence, ilest probable que pratiquement chacund’entre nous ait une charge anormale d’unou plusieurs de ces éléments toxiques (leniveau « normal » de ces substances dansl’organisme est « zéro »). Le traitement par

Fig.2 Déclin avec le vieillissement de la fonction rénale mesurée par le déclin de la clairance de la créatinine. (Andres and Tobin, 1976)

Fig.3Charge de plomb dans l’organisme avant et après un traitement par la chélation.

Fig.4 Déclin de la fonction rénale chez des patientssouffrant d’insuffisance rénale et inversion parun traitement de chélation avec l’EDTA. (Lin, et al, 2003).

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Deux chercheurs ont passé en revue les don-nées existantes sur l’impact des isoflavones

de soja ou d’aliments à base de soja sur les bouf-fées de chaleur.Sur onze études portant sur des aliments à basede soja, une seule a montré une diminution signi-ficative des bouffées de chaleur. Les chercheursont noté que l’importance de l’effet placebo rendla plupart de ces études incapables de détecterde modestes effets. Dans quatre des six étudesconcernant des suppléments nutritionnels desoja, ils ont observé une diminution des symptô-mes de la ménopause. Mais, dans cette secondesérie d’essais, la fréquence des bouffées de cha-leur était généralement plus importante.Les chercheurs en ont conclu que l’efficacité desisoflavones augmentait avec la fréquence desbouffées de chaleur. Ainsi, des femmes ayantenviron 10 bouffées de chaleur quotidiennesvoyaient leur fréquence divisée par deux alorsque celles qui en avaient sept en avaient seule-ment trois de moins, après la supplémentationavec les isoflavones. ■(Journal of Medicine Food, Vol 6, Number 1, 2003)

Isoflavones de soja et bouffées de chaleur

1. Marsden, P.A. Increased lead burden- Cause or consequence of chronic renal insufficiency?New England J. Med, 2003, 4: 345-346.2. Lustberg, Mark, and Silbergeld, Ellen. Blood leadlevels and mortality. Arch Intern Med, 2002, 162;2443-2449.3. Pinkle, J.L., Brody, D.J., Gunter, E.W., et al. The decline in the blood lead levels in the UnitedStates. The National health and NutritionExamination Surveys (NHANES). Jama 1994, 272: 284-291.4. Gualler, E., Sanz-Gallardo, I., Van’t Veer, P., et al.Mercury, fish oils and the risk of myocardialinfarction. New England J Med. 2002, 347: 22,;1747-1754.5. Bolger P.M., and Schwetz B.A. Mercury andhealth. New England J Med, 2002, 347: 22, 1735-1736.6. Chrichton, Robert R., Florence Anne, Ward Roberta J. Aluminium and iron in the brain- prospects for chelation. Coordinationchemistry reviews, 2002, 228: 2, 365-371.7. Bjorksten J, Possibilities and limitations ofchelation as a means for life extension.J Advancement in Medicine, 1989, 2: 77-88.8. Rowe J.W., Andres R., Tobin J.D., Norris A.H.,and Shock N.W., The effect of age creatinineclearance in man. J Gerontol, 1976, 31, 155-163.9. Kim R., Rotnitsky A., Sparrow D., et al.A longitudinal study of low-level lead exposureand impairment of renal function: the NormativeAging Study. JAMA, 1996, 275: 1177-1181.10. Li, Ja-Liang, Lin-Tan, Dan-Tzu Hsu, Kuang- Hung and Yu Chu-Chen. Environmentallead exposure and progression of chronic renaldisease in patients without diabetes.New England J Med. 2003, 348: 4, 277-286.

Références

chélation avec l’EDTA, par voie orale ouintraveineuse, est un mode de traitementsous-utilisé qui offre potentiellement desbénéfices énormes pour prévenir et traiterde nombreuses maladies chroniques dégé-nératives liées à l’âge. Bien que le « testd’excrétion provoquée » soit le nec plusultra pour diagnostiquer des niveaux deplomb et de mercure, l’analyse des che-veux est acceptable. Elle est peu coûteuse,pratique et donne une indication pratique-ment correcte de la charge de l’organismeen plomb, mercure ou autres substancestoxiques. Aussi, bien que le DMSA soitconsidéré comme l’agent chélateur dechoix du mercure, l’EDTA est aussi un ché-lateur sûr et efficace du mercure commedu plomb. ■

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Nouvelles de la recherche

Bêta-carotèneet cancer du colon

Une faible consommation decaroténoïdes est associée àune augmentation du risque de développer un cancer colo-rectal. Il serait possibled’augmenter les niveaux deces caroténoïdes dans lespolypes pré-cancéreux ducolon et ainsi de diminuer lerisque de les voir devenircancéreux.Des chercheurs ont analysé lesconcentrations de plusieurscaroténoïdes dans deséchantillons de biopsiesintestinales provenant de7 hommes et femmes ayant despolypes dans le colon et de5 personnes sans polype. Les biopsies ont montré queles patients avec des polypesavaient des concentrationssignificativement moinsélevées de caroténoïdes queles patients sans polype. De plus, elles étaient plusfaibles dans les polypes quedans les tissus voisins nonatteints.

Dans la discussion de leursrésultats, les chercheursémettent l’hypothèse que les faibles concentrations decaroténoïdes étaient laconséquence d’une « déplétionlocale » peut-être causée parune augmentation du stressoxydant.(Clinical Nutrition, 2003; 22:65-70)

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Des chercheurs ont étu-dié 154 hommes avec

un diabète de type 2. Ilsont montré que ceux quiavaient de faibles niveauxde testostérone avaient plusde risque de développerdes plaques d’athérome,un risque de maladie car-diovasculaire et de conges-tion cérébrale. Une autreétude avait montré que leshommes souffrant d’une

maladie cardiovasculaireavaient 2 fois plus de ris-que d’avoir de faiblesniveaux de testostérone.Les chercheurs en ontconclu qu’une supplémen-tation en testostérone, chezdes sujets dont les niveauxde cette hormone sont fai-bles, peut prévenir lesmaladies cardiovasculai-res.(Diabetes care, June 62003)

Diabète et testostérone

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L’asthme est une maladie chronique desvoies aériennes supérieures dont les mani-festations sont complexes et diverses.C’est aussi la seule maladie chroniquedont la morbidité et la mortalité aient aug-menté au cours de ces 20/25 dernièresannées. La pollution et, notamment, l’ozo-ne, un puissant générateur de radicauxlibres, est certainement pour beaucoupdans la progression de cette pathologie.

Les résultats d’études épidémiologiquesrécentes montrent que les pics de pollu-tion coïncident souvent avec une augmen-tation de la fréquence des crises d’asthme.

L’ozone est un puissant oxydant qui sem-ble exercer ses effets toxiques à travers desréactions radicalaires. Les poumons seprotègent alors en mobilisant des anti-oxydants dans le liquide alvéolaire : gluta-thion, acide urique, vitamines C et E,…Lorsque ces défenses antioxydantes sontépuisées et débordées, un risque d’inflam-mation et de maladies respiratoires tellesque l’asthme apparaît.

Dans une étude1 publiée au début decette année, des chercheurs indiens ontdéterminé les niveaux sanguins d’anti-oxydants et d’oxydants de 38 hommes etfemmes avec un asthme bronchique et lesont comparés avec ceux de 23 sujets enbonne santé. L’analyse des échantillonsde sang a montré un déséquilibre oxy-dants/antioxydants chez les patientsasthmatiques.

Une étude conduite par une équipe dechercheurs de l’Ecole de santé publique etde médecine communautaire de l’Univer-sité Washington à Seattle aux Etats-Unis amontré qu’une supplémentation en vita-mines antioxydantes E et C pouvait avoirdes effets bénéfiques sur des patients asth-matiques. Au cours de l’étude, 17 patientsont reçu quotidiennement pendant cinqsemaines 400 UI de vitamine E et 500 mgde vitamine C puis, au cours de cinq semai-nes supplémentaires, un placebo. A la finde chaque phase de l’étude, les patientsont été exposés à de l’air contenant del’ozone pendant 45 minutes et, ensuite, àdu dioxyde de soufre pendant deux foisdix minutes. Après cinq semaines de sup-plémentation, et par rapport à la périodesous placebo, les tests ont montré uneamélioration importante de la fonction

pulmonaire. Deux ans plus tard, la mêmeéquipe a constaté que les niveaux plasma-tiques de vitamine C et de bêta-carotèneétaient inversement associés aux valeursdu pic du flux d’expiration.

Des chercheurs ont passé en revue 19 arti-cles scientifiques portant sur la vitamine Cet l’asthme. 13 d’entre eux rapportaient unbénéfice, certains même une rémissiontotale des symptômes tandis que 6 d’entreeux faisaient état de peu ou pas d’effetspositifs. Une autre revue incluant 11 étudesconstatait que six d’entre elles montraientqu’un traitement avec de la vitamine Capportait des améliorations significativesdans les mesures respiratoires et les symp-tômes de l’asthme. La vitamine C semblaitagir de façon dose-dépendante.

Chez des adultes2, une relation protectricea été observée entre la consommation desélénium et l’asthme dans une vaste étudede population en cas contrôlés. Dans unpetit essai3 en double aveugle, une sup-plémentation quotidienne avec 100 mcgde sélénite de sodium (une forme de sélé-nium) pendant 14 semaines a eu pour résul-tat une amélioration clinique chez sixpatients sur onze contre seulement un surdix dans le groupe placebo.

Les niveaux de magnésium sont fréquem-ment faibles chez les asthmatiques. Uncertain nombre de données suggèrentqu’une consommation de magnésium ali-mentaire serait associée à une meilleure

Comment la nutritionprévient et traite les problèmes

de santé les plus courants Asthme, diminuer la fréquence des crises

et améliorer la capacité respiratoire

[ 6e partie ]

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La dégénérescence maculaire liée à l’âge(DMLA) est une maladie dégénérative del’œil. Elle touche plus précisément larétine, la zone permettant la lecture, lavision fine et la reconnaissance des visa-ges. C’est la première cause de cécité chezles personnes de plus de 65 ans.

Plusieurs études épidémiologiques mon-trent que les vitamines antioxydantes C etE, des caroténoïdes et certains minérauxauraient un effet protecteur contre cettepathologie dégénérative. Trois études épidé-miologiques indiquent ainsi que les sujetsayant des niveaux plasmatiques élevés devitamine E ont un risque au moins 50 %plus faible de développer une DMLA. Uneétude réalisée sur 2 584 habitants de la villede Sète, en France, montre que des niveauxplus élevés d’alpha-tocophérol (une formede vitamine E) sont inversement reliés audéveloppement et à la progression de laDMLA. La Baltimore Longitunal Study ofAging souligne que le tocophérol ou unecombinaison antioxydante incluant toco-phérol, caroténoïdes et vitamine C exer-cent une action protectrice. Une étuded’intervention a examiné l’effet d’une sup-plémentation avec des doses importantesd’antioxydants sur la progression de la

DMLA. 3 640 personnes âgées de 55 à80 ans avec une DMLA diagnostiquée ontreçu une supplémentation pendant un peuplus de six ans avec un mélange d’anti-oxydants (500 mg de vitamine C, 400 UIde vitamine E, 15 mg de bêta-carotène ou80 mg de zinc associés à 2 mg de cuivreou le mélange d’antioxydants avec le zincou un placebo). Comparée au placebo, lasupplémentation en zinc seul ou en zincassocié aux antioxydants réduisait respec-tivement le risque de progression de lamaladie de 30 et 34 %.8

Le zinc est présent dans l’épithélium pig-mentaire de la rétine où il joue un rôleimportant dans différents systèmes enzy-matiques. De faibles niveaux alimentaires

de zinc semblent liés à une augmentationdu risque de développer une DMLA. L’éva-luation de 1 968 sujets participants à laBeaver Dam Eye Study a montré que lessujets consommant les quantités les plusimportantes de zinc avaient moins de ris-que de développer une DMLA que ceuxqui en prenaient de faibles quantités.

Une étude en double aveugle contrôléepar placebo a examiné l’effet d’une sup-plémentation orale en zinc sur la progres-sion de la maladie. 151 sujets âgés de 42à 89 ans, atteints d’une DMLA, ont reçuquotidiennement 100 mg de zinc ou unplacebo. Pendant les 12 à 24 mois de suivi,le groupe traité par le zinc a perdu signifi-cativement moins d’acuité visuelle quecelui sous placebo.

La région maculaire de l’œil est recou-verte par le pigment maculaire composéde deux pigments jaunes, la lutéine et lazéaxanthine. Les chercheurs travaillentactuellement à démontrer que ce pigmentmaculaire protège contre la DMLA et que,par suite, augmenter sa densité en ingérantdavantage de lutéine et de zéaxanthineaura pour résultat une diminution de l’inci-dence de cette pathologie. D’ores et déjà,

fonction pulmonaire et une diminution dela réactivité bronchique. Ainsi, dans un essaipréliminaire, 18 adultes asthmatiques ontpris 300 mg de magnésium chaque jourpendant un mois et ont constaté uneréduction de leur réactivité bronchique.4

La Quercétine, un flavonoïde que l’onretrouve dans la plupart des plantes, exerceune action inhibitrice sur la lipoxygénase,une enzyme qui participe au déclenche-ment des symptômes de l’asthme.

L’herbe indienne Boswella serratta est utili-sée pour ses propriétés anti-inflammatoires.

Une étude5 d’une durée de six semaines,en double aveugle et contrôlée par pla-cebo a porté sur 80 individus avec unasthme relativement léger. Les patients ontreçu trois fois par jour une dose de 300 mgd’un extrait de Boswella. Le traitement adiminué la fréquence des crises d’asthmeet a amélioré les mesures objectives de lacapacité respiratoire.

Une étude en double aveugle montre quel’huile de poisson réduit les réactions auxallergènes qui peuvent déclencher descrises chez certains asthmatiques.6 Desdonnées indiquent que les enfants qui

mangent des poissons gras ont beaucoupmoins de risque d’avoir de l’asthme. Deplus, dans une étude en double aveugle,des enfants recevant 300 mg d’huile depoisson (apportant 84 mg d’EPA et 36 mgde DHA) ont vu les symptômes de leurasthme s’améliorer significativement. Bienque les données supportant l’utilisationd’huile de poisson restent encore quelquepeu contradictoires, une consommationplus importante de poisson associée à unesupplémentation en huile de poissondevraient être envisagés plus souvent,particulièrement dans le cas d’enfantsasthmatiques.7 ■

La dégénérescence maculaire liée à l’âge,retarder son apparition et son développement

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un grand nombre de données soulignentl’effet protecteur de ce pigment. Cet effets’exercerait notamment grâce à la capa-cité de ces deux caroténoïdes à filtrer lalumière bleue visible et à s’opposer auxdommages radicalaires.

Une étude a montré que les concentra-tions de lutéine et de zéaxanthine étaienten moyenne 30 % plus faibles dans lesyeux de patients atteints de DMLA quedans ceux ne souffrant pas de cette mala-die. Le principal auteur de l’étude, lePr Richard Bone, de l’Université Interna-tionale de Floride, commente ainsi cesrésultats : « Nous avons maintenant unepreuve importante qui nous amène prati-quement à déclarer que de faibles niveauxde lutéine et de zéaxanthine dans la rétinepeuvent constituer l’un des facteurs derisque de la DMLA. Par conséquent,comme il n’y a pas de traitement pourcette maladie, des suppléments de lutéinepourraient apporter une certaine protec-tion à la population vieillissante ».

Plusieurs études ont également mis en évi-dence qu’une alimentation riche en lutéineétait associée à une diminution du risquede DMLA. De plus, la consommation desuppléments nutritionnels contenant de lalutéine augmente les niveaux de ce caro-ténoïde dans le sang et dans la macula.

Des chercheurs9 ont comparé l’absorptionde différentes doses de lutéines et dezéaxanthine dans le sang et dans la macula(2,4 mg de lutéine, 5, 20 et 30 mg delutéine provenant d’esters de lutéine et30 mg de zéaxanthine). Quatre expérien-ces ont été réalisées avec des sujets jeunes,d’âge moyen ou âgés, hommes et femmes.Le nombre de sujets impliqués dans cesexpériences variait de 2 à 21 et la durée dela supplémentation de 60 jours à 6 mois.

Quelle que soit la dose de supplémenta-tion, les niveaux de lutéine sanguins ontaugmenté chez tous les sujets. Les niveauxmaculaires se sont élevés chez un certainnombre de patients, essentiellement chez

ceux prenant les doses les plus élevées delutéine. L’accumulation de la lutéine dansla macula variait énormément d’un sujet àl’autre et même d’un œil à l’autre chez lemême patient. Cette étude souligne doncqu’une supplémentation avec des dosesimportantes de lutéine peut augmenter ladensité du pigment maculaire et, ainsi, dimi-

nuer le risque de développer une DMLA.

Des nutriments comme le ginkgo biloba,l’extrait de pépins de raisin ou de myrtille,la vinpocétine, en améliorant la circula-tion micro-capillaire dans l’œil, peuventcontribuer à freiner la détérioration de lamacula. ■

Diabète : un impératif,contrôler la glycémie

Le diabète se caractérise par un excès desucre dans le sang. Le glucose, le sucreutilisé par notre organisme est la princi-pale source d’énergie des muscles et ducerveau. Indispensable au bon fonction-nement de nos cellules, il devient toxiquelorsqu’il est en excès.

Le taux de glucose sanguin ou glycémieest régulé par une hormone, l’insuline. Lediabète est la conséquence d’une produc-tion inadaptée d’insuline qui est alors inca-pable de contrôler la glycémie.

Le diabète de type 1 ou insulino-dépendantest caractérisé par une absence de pro-duction d’insuline et survient générale-ment avant l’âge de 20 ans. Le diabète detype 2 ou non insulino-dépendant sedéclare le plus souvent après 50 ans etrésulte d’un affaiblissement de la sécré-tion d’insuline alliée à une diminution dela sensibilité des tissus aux effets de l’insu-line (insulino-résistance).

Le taux normal de glucose dans le sang estd’environ 1 g/l le matin à jeun. Le diabètese définit par une élévation permanente dece taux, supérieur ou égal à 1,26 g/l, ouhyperglycémie chronique. L’excès de glu-cose dans le sang est à l’origine de nom-breuses et graves complications du diabètequi peuvent toucher les reins, les yeux, lessystèmes nerveux ou cardiovasculaires.

Un grand nombre de travaux scientifiquesont évalué des stratégies d’interventions

susceptibles d’aider, à côté des médica-ments standards et d’une alimentationadaptée, à améliorer le contrôle de la gly-cémie et à diminuer la fréquence et la sévé-rité des complications.

L’instabilité des taux de glucose sanguinétant associée à une augmentation dustress oxydatif, des études ont examiné leseffets bénéfiques potentiels de certainsantioxydants comme la vitamine E, lesélénium ou la N-acétyl cystéine. D’autrestravaux ont examiné les effets de la vita-mine E, de l’acide alpha-lipoïque ou d’ex-traits botaniques sur le contrôle de la gly-cémie chez l’animal et chez l’hommeatteints de diabète.

On a largement montré, chez l’animalcomme chez l’homme atteints de diabète,qu’une supplémentation en vitamine E

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NUTRANEWSScience, Nutrition, Prévention et Santé

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diminue le stress oxydant. Ainsi, dans uneétude portant sur 35 patients avec un dia-bète de type 1, les niveaux plasmatiquesde malon dialdéhyde, un marqueur dustress oxydatif, diminuaient de façon signi-ficative après une supplémentation avec100 UI quotidiennes de vitamine E. Lesniveaux plasmatiques de malon dialdé-hyde et d’autres marqueurs du stress oxy-datif étaient également nettement abaissésaprès une supplémentation quotidienneavec 100 UI de vitamine E pendant30 jours dans une étude contrôlée par pla-cebo portant sur 29 sujets atteints de dia-bète de type 1. La vitamine E a égalementun effet bénéfique sur l’équilibre glycé-mique. Vingt-quatre hommes souffrantd’hypertension ont reçu quotidiennement600 mg de vitamine E ou un placebo. Lasupplémentation en vitamine E a aug-menté la sensibilité à l’insuline et accru lesconcentrations cellulaires en magnésium.Ce dernier protégerait des lésions oxydati-ves et normaliserait les niveaux de glucosecirculant.10

Les personnes souffrant de diabète onttendance à avoir de faibles niveaux demagnésium. Une recherche en doubleaveugle indique qu’une supplémentationapporte une solution efficace à ce problème.

La N-acétyl-cystéine agit en synergie avecles vitamines antioxydantes E et C chez lesdiabétiques. Ensemble, ces trois nutri-ments réduisent les niveaux sanguins deglucose chez des souris diabétiques. Letraitement antioxydant réduit l’apoptosedans les cellules bêta sans changer leurrythme de prolifération, soutenant l’hypo-thèse qu’en cas d’hyperglycémie, l’apop-tose induite par le stress oxydant diminuela masse des cellules bêta.11

Chez des diabétiques de type 2, l’acidealpha-lipoïque a un effet mimétique del’insuline et améliore l’utilisation du glu-cose. Ainsi, la consommation stimulée parl’insuline de glucose par les muscles étaitidentique chez des rats diabétiques traitéspar l’acide alpha-lipoïque que chez des

animaux en bonne santé. Elle était moinsimportante chez des animaux diabétiquesnon traités. Plusieurs essais ont montréqu’une supplémentation quotidienne avec600 à 1200 mg d’acide alpha-lipoïqueaméliore la sensibilité à l’insuline et lessymptômes de neuropathie diabétique.

Chez l’animal, le sélénium améliore la tolé-rance au glucose et a démontré d’autreseffets similaires à ceux de l’insuline. Chezdes souris diabétiques avec une hyper-glycémie et des niveaux abaissés de gluta-thion, le sélénium renverse la situation, lafaisant pratiquement revenir à la normaledans la plupart des cas. Après huit semai-nes de supplémentation avec du sélénium,les niveaux sanguins de glucose étaientaméliorés tout comme la fonction cardia-que chez des rats diabétiques.

Le chrome est un nutriment indispensableau bon fonctionnement de l’insuline. Desdéficiences en cet élément trace essentielproduisent des symptômes similaires àceux du diabète et des maladies cardio-vasculaires. A l’inverse, une supplémenta-tion avec du picolinate de chrome amé-liore la sensibilité à l’insuline chez lessujets hyperglycémiques, diabétiques ethyperlipidémiques. Des sujets ont reçudeux fois par jour pendant quatre mois,100 ou 500 mcg de picolinate de chromeou un placebo. La dose de 100 mcg deuxfois par jour a provoqué des améliorationssignificatives du système insuline/glucoseet celle de 500 mcg des améliorations trèssignificatives.12

Le sulfate de vanadyle, une forme de vana-dium, peut améliorer le contrôle de la gly-cémie chez des diabétiques de type 2 maisn’est d’aucune aide pour ceux de type 1.Sur une période de six semaines, un petitgroupe de diabétiques de type 2 a reçu 75à 300 mg de sulfate de vanadyle par jour.Dans les groupes recevant 150 à 300 mgde sulfate de vanadyle, le métabolisme duglucose était amélioré, la glycémie à jeundiminuée et d’autres marqueurs d’un tauxde sucre sanguin élevé réduit13.

Chez des rats diabétiques, Gymnenasylvestre, une herbe ayurvédique, réduitsignificativement la glycémie, remonte lestaux sériques d’insuline à jeun presque àdes niveaux normaux et multiplie pardeux le nombre d’îlots de Langerhans etde cellules bêta. Une étude in vivo a indi-qué que le Gymnena sylvestre réduiraitplus efficacement que l’insuline le contenudes foies diabétiques en glycogène. Chezdes patients diabétiques, il stimule l’insu-line endogène, probablement par la régé-nération des cellules bêta. Vingt-septpatients traités par insuline ont reçu quo-tidiennement 400 mg d’un extrait deGymnena sylvestre.14 Cette supplémenta-tion a diminué leurs besoins en insuline deprès de 50 % et a pratiquement fait revenirà la normale les taux de lipides sériques.De plus, les patients ont rapporté uneamélioration de leur humeur et de leurforme physique.

En Inde, les diabétiques consommentrégulièrement du melon amer (Mormo-dica charantica) en raison de ses effetsanti-diabétiques. A la différence d’autresagents diminuant la glycémie, le melonamer interviendrait à l’extérieur du pan-créas en ralentissant le transport du glucosehors de l’intestin grêle. De nombreusesétudes soutiennent son effcacité à dimi-nuer la glycémie.

L’herbe Galega officinalis, est une sourcenaturelle d’aminoguanidine, capable deprévenir la formation de produits de glyca-tion avancée voire, même, de détruire cer-taines liaisons croisées. Elle était déjà uti-lisée dans l’Europe médiévale pour traiterles diabétiques. Dans une étude, un extraitde Galega officinalis diminue de 32 % laglycémie de rats diabétiques.15 La Galegaofficinalis abaisse les niveaux sanguins desucre chez l’homme en bonne santé commechez le diabétique.

Une étude16 en double aveugle, contrôléepar placebo, réalisée à l’Université de Oulu,en Finlande, et portant sur 36 patientssouffrant d’un diabète de type 2, montre

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1. Increased oxidative stress and altered levels of antioxidants in asthma. J Allergy Clin Immunol.2003 Jan; 111(1): 72-8.2. Dietary antioxidants and asthma in adults.Eur Respir. J, 1999; 14 (suppl 30): 141S.3. Supplementation in intrinsic asthma.Allergy. 1993; 48: 30-36.4. Magnesium supplementation decreases airwayresponsiveness among hyperactive subjects.Magnesium bulletin, 1997; 155: 271-6.5. Effects of Boswellia serrata gum resin in patientswith bronchial asthma: results of a double-blind,placebo-controlled, 6-week clinical study.Eur J med res. 1998; 55: 235-241.6. The effects of dietary supplementation with fishoil on asthmatic response to antigen.J Allergy Clin Immunol 1988; 81:183 (Abstract 57).7. Dietary supplementation with fish oil rich inomega-3 polyunsaturated fatty acids in children with

bronchial asthma. Eur respir J, 2000; 16: 861-5.8. A randomised placebo-controlled, clinical trial of high-dose supplementation with vitamin C and E,beta carotene and zinc and age-related maculardegeneration and vision loss. Archives of Ophthalmology, 2001; 119(10); 1533-1534.9. Lutéin and zeaxanthin dietary supplements raisemacular pigment density and serum concentrationsof these carotenoids in humans.Journal of Nutrition, 2003; 133: 992-998.10. Effects of vitamin and glutathion on glucosemetabolism: role of magnesium.Hypertension, 1999; 34 (4pt 2): 1002-6.11. Beneficial effects of antioxidants in diabetes:possible protection of pancreatic beta-cells againstglucose toxicity. Diabetes, 1999; 48(12): 2398-406.12. Nutritional factors influencing the glucose/insulinsystem: chromium. J Am Coll Nutr, 1997; 16(5): 404-10.13. Metabolic effects of vanadyl sulfate in humans

with non-insulin-dependant diabetes mellitus:in vivo and in vitro studies. Metabolism 2000; 49: 400-10.14. Effect of gymnema sylvestre leaf extract in the control of blood glucose in insulin-dependantdiabetes mellitus. J Ethnopharmacol.1990; 30(3): 281-94.15. Galegin in the goat’s rue herb: its toxicity,antidiabetic activity and content determination.Acta Pharm Jugosl. 1982; 32(3); 219-23.16. Ginseng therapy in non-insulin-dependantdiabetic patients. Diabetes Care, 1995; 18: 1373-5.17. Effect of fenugreek seeds on blood glucose andserum lipid in type 1 diabetes mellitus patients.Phytothe Res 1990; 4: 195-7.18. Antidiabetic activity of a standardized extractfrom lagerstroemia speciosa leaves in type IIdiabetics. A dose-dependence study.J Ethnopharmacol., 2003 Jul; 87(1): 115-7.

Références

que 200 mg de ginseng coréen adminis-trés quotidiennement pendant huit semai-nes améliore l’humeur et l’activité phy-sique tout en diminuant les taux deglycémie à jeun et le poids corporel.

Les graines de fenugrec (Trigonella foenumgraecum) sont constituées de près de 50 %de fibres dont 20 % de mucilage. Diffé-rentes études indiquent que, chez despatients diabétiques, le fenugrec abaissela glycémie a jeu et post-prandiale.17

L’acide corosolique, extrait des feuilles deLagerstroemia speciosa, abaisse très effi-cacement la glycémie. En 1998, une étudecroisée contrôlée par placebo a été réali-

sée au Japon par une équipe de l’écolemédicale Jikeikai de Tokyo. 24 sujets,atteints d’un diabète léger de type 2, inca-pables de tolérer une charge élevée deglucose, avec une glycémie à jeun attei-gnant 100 mg/dl ont reçu trois fois par jouraprès les repas, un extrait standardiséd’acide corosolique ou un placebo. Enquatre semaines de traitement, la glycé-mie des sujets traités a été diminuée sansaucun signe d’effet secondaire.

L’année suivante, une autre étudeconduite par le Dr William Judy à l’Institutde recherche biomédicale du sud-ouest, àBrandenton en Floride, confirme ces résul-tats. 12 sujets avec un diabète léger de

type 2 ont été enrôlés dans cet essai qui aduré 22 semaines. Ils ont été divisés entrois groupes qui ont respectivement reçu16, 32 ou 48 mg par jour d’acide corosoli-que. A la fin du traitement, la glycémieavait chuté de 4,9% avec la dose de16 mg, de 10,7 % avec 32 mg et de 31,9 %avec 48 mg. Ces résultats ont donc montréque plus la dose quotidienne d’acidecorosolique était importante, plus la chutede la glycémie l’était également.

Dans un essai clinique randomisé, des patientssouffrant de diabète de type 2 ont reçu quo-tidiennement pendant deux semaines 32 et48 mg d’acide corosolique. Les niveaux deglycémie ont chuté de 20 à 32 %.18 ■

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Depuis de nombreuses années, l’im-mense potentiel de la nutrition aété profondément limité par l’inca-

pacité de la science moderne à apporterdes solutions diététiques personnalisées àchaque individu. Aujourd’hui, les scienti-fiques ont une approche physiologiquenouvelle d’une nutrition adaptée à cha-cun. Cependant, une controverse existeconcernant la définition d’une alimenta-tion saine. Quelques experts ont long-temps soutenu la thèse d’un régime pau-vre en graisses et protéines et riche englucides comme seul capable de combat-tre les maladies modernes telles quel’athérosclérose, l’hypertension, l’obésitéou d’autres maladies dégénératives. D’au-

tres, au contraire, revendiquent une ali-mentation avec plus de graisses, riche enprotéines et pauvre en hydrates de car-

bone comme constituant la seule voie effi-cace de perdre du poids et de protéger lasanté cardiovasculaire.

Contrairement à ce que nous avons tousété conditionnés a croire, l’effet de l’ali-mentation dépend de la capacité de cha-cun à la métaboliser. Le même régime peutavoir des effets opposés chez des person-nes ayant des caractéristiques métaboli-ques différentes. Le naturopathe Peter J.D’Adamo est peut-être l’un des pionniersdans ce domaine avec sa théorie des grou-pes sanguins et des lectines. Il met enavant l’individualité et la constructiongénétique, facteurs clés de la définitiond’une alimentation personnalisée.

De nombreux facteurs influencent l’équi-libre biochimique unique d’une personneet ses besoins nutritionnels. Notre groupesanguin (O, A, B ou AB) en serait la clé.Certains aliments, selon notre groupe,auraient une action positive ou négativesur notre santé, notre énergie, notre poidset notre espérance de vie. Les responsa-bles majeurs seraient les lectines (du latinchoisir) que l’on trouve dans les végétauxet les animaux et qui, dans notre orga-nisme, vont être attirées par certaines cel-lules plutôt que par d’autres. Ces subs-tances (protéines) sont susceptiblesd’interagir avec les antigènes de surfacedes cellules de l’organisme pour provo-quer un processus d’agglutination. La plu-part des aliments contiennent des lectinesdont certaines sont capables d’agresser ungroupe sanguin en raison de leur ressem-blance avec les antigènes d’un autre

groupe. Par exemple, les lectines du laits’apparentent aux antigènes du groupe B.Donc, dès qu’une personne des groupes Oou A absorbe du lait, son organisme pro-voque une agglutination pour les rejeter.Les systèmes nerveux, cardiovasculaire,digestif ou hormonale peuvent alors êtreaffectés.

Généralement, 95 % des lectines sontneutralisées par l’organisme. Toutefois,près de 5 % traversent la barrière intesti-nale pour arriver dans le sang où ellesattaquent et détruisent les globulesblancs et rouges engendrant ainsi, à longterme, un certain nombre de problèmesde santé.

Certaines lectines, selon les groupes san-guins et les aliments, ont des effets mimé-tiques de l’insuline et vont donc accroître

certains problèmes de santé :– Fringales, grignotages, maux de tête– Prise de poids en graisse et en eau– Augmentation du cholestérol LDL– Humeur désagréable, tendance à la

mélancolie– Hypoglycémie, « coup de pompe ».

Les lectines rencontrent d’abord les cellu-les du système digestif. Elles produisent, aucours de la digestion, une certaine quantitéd’indoles et de polyamines (putrescine,spermidine et cadavérine). Les lectines deblé intensifient la production de poly-amines chez tous les groupes sanguinsd’où une diminution de la digestibilité etde l’utilisation des protéines dans l’intestin.Les lectines se détectent par le test d’Indi-can qui les mesure dans les urines (l’Indi-can est un produit issu de la dégradationdes protéines dans l’intestin).

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1-Groupes sanguins & lectines

Quatre groupes sanguins,quatre types d’alimentation

Par Bruno Lacroix

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a-Le Groupe O Le groupe O est le plus ancien et le plusrépandu des groupes sanguins circulantdans les veines de l’homme d’aujourd’hui.Il est apparu il y a environ 50 000 ans. 50à 55 % de l’Humanité serait du groupe O.

Ce groupe est peu présent en Asie mais seretrouve un peu partout dans le monde.D’après une étude scientifique allemandedatant de la fin des années 60, il y auraitplus de personnes du groupe O dépassantl’âge de 75 ans que dans lesautres groupes.

C’est le groupe sanguin quiréagit le plus efficacement auxmodifications des habitudesalimentaires en raison d’une« reprogrammation » nutrition-

nelle de son codegénétique adapté ini-tialement aux protéi-nes maigres (viandesmaigres et poissons)et aux glucides debasse densité (fruitset légumes). Les per-sonnes de ce groupedigèrent et métabo-lisent bien les pro-téines car elles dis-posent d’un bontaux d’acidité gas-

trique (HCL) et de l’enzyme intestinale« phosphatase alcaline ». Toutefois, lespersonnes du groupe O ont une tendanceà l’hypothyroïdie ainsi qu’aux dépressionsbipolaires (maniaco-dépressives) et pro-fondes.

b-Le Groupe A Le groupe A estapparu plus tard, il ya 10000 à 20000ans.Il représente aujour-d’hui près de 30 à35 % de la popula-tion mondiale.

A partir du néo-lithique, l’hommese sédentarise. Duchasseur-cueilleursolitaire qu’il était, ildevient cultivateur et éleveur d’animaux.L’alimentation change au profit des céréa-les et des légumineux tandis que le niveaud’activité physique diminue. Les varia-tions alimentaires et l’augmentation de lapopulation accroissent considérablementles infections. Parallèlement, la physio-logie de l’homme se modifie. Un nouveautype de sang apparaît alors : le groupe A.Le nombre de personnes du groupe A est

très élevé en Amérique du Nord, au Japon,en Europe de l’Ouest et autour de la merMéditerranée, notamment près de l’Adria-tique.

Les personnes de ce groupe, génétique-ment mieux adaptées aux glucides, peu-vent se permettre d’en consommer de plusgrandes quantités que celles du groupe O.Toutefois, elles digèrent moins bien lesprotéines, leurs taux d’acidité gastrique(HCL) et d’enzyme intestinale « phospha-

tase alcaline » étant faibles. Elles ontgénéralement des concentrationsde graisse corporelle plus faiblesque la moyenne et possèdent unFTG (Facteur de Tolérance aux Glu-cides) plus élevé que la normale.Leur taux de cortisol génétiquementélevé les prédispose aux risquescardiovasculaires et aux cancersainsi qu’aux TOC (Troubles Obses-sionnels Compulsifs). Elles suppor-tent mal les situations de stress.

NUTRANEWSScience, Nutrition, Prévention et Santé

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2-Chaque groupe sanguin possèdedes caractéristiques bien spécifiques

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c-Le Groupe B Le groupe B est apparu il y a 5 000 ou10 000 ans et représente aujourd’hui 10 à15 % de la population mondiale.

Il s’est développé en réponse aux change-ments climatiques, conséquence desdéplacements vers le nord de l’Eurasie.Les concentrations du groupe B sont plusimportantes dans la communauté juiveainsi qu’en Europe de l’Est et en Asie cen-trale (Mongolie, Russie, Inde, Chine duNord, etc.) que dans le reste du monde. Legroupe B est le seul groupe sanguin vrai-ment adapté aux produits laitiers.

Le programme nutritionnel idéal des per-sonnes du groupe B est équilibré et auto-rise un immense éventail d’aliments.

Toutefois, comme les personnes du grou-pe O, elles doivent éviter le gluten, la glia-

dine (protéines) dugerme de blé et lesproduits à base deblé complet (ralen-tissement du méta-bolisme et de ladigestion des pro-téines).

Contrairement auxgroupes sanguins Oet A, le groupe Bsupporte relative-ment bien les pro-duits laitiers allégésconsommés enquantité modérée

mais tolère mal le poulet, le maïs et le sar-rasin.

d-Le Groupe AB Ce groupe sanguin,plus récent, n’existepas depuis plus de1 000 ans et ne repré-sente guère plus de2 à 5 % de la popu-lation dans le monde(sauf en Inde où laproportion atteint8,5 %). Les person-nes appartenant à cegroupe, qui consti-tue un mariage destrois autres, ont l’avantage d’être des rece-veurs universels. Le groupe AB est com-plexe car il peut ressembler au groupe Acomme au groupe B et même, parfois, parcertains aspects, au groupe O.

Les personnes de ce groupe possèdent unmélange des codes génétiques des indivi-dus des groupes A et B. La consommationde viandes doit être modérée parce qu’el-les possèdent un faible taux d’acide gastri-que et d’enzyme intestinale « phosphatasealcaline ». Au même titre que les person-nes du groupe B, le poulet, le maïs ou lesarrasin ne leur conviennent pas. Commecelles des groupes O et B, elles doiventéviter le gluten, la gliadine du germe deblé et les produits à base de blé complet.Les produits laitiers allégés sont, parcontre, recommandés. Enfin, comme cel-les du groupe O, elles ont une tendanceaux dépressions bipolaires en raison d’unetrop faible activité de l’enzyme anti-stresssituée dans le cerveau : la MAO (mono-amine oxydase).

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JUILLET-AOÛT 2003

On peut penser que les nutritionnistes del’avenir, tout comme les guérisseurs anti-ques l’ont fait avant eux, s’appuieront surl’individualité biochimique, plus signifi-cative que les maladies et la pléthore desymptômes qui les accompagnent. Auquatrième siècle avant Jésus-Christ, le

médecin grec Hippocrate, qui avait inventé unsystème encore très rudimentaire pourcatégoriser des patients selon leur typemétabolique, disait qu’« il est plus impor-tant de connaître quel genre de patient atelle maladie que quel genre de maladie atel patient »… ■

C. J

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Conclusion Pour ceux qui désirent en savoir plus : Peter J. D’Adamo, 4 groupes sanguins, 4 régimes,aux éditions Michel Lafon.Karen Vago et Lucy Degrémont, Mangez mieuxselon votre groupe sanguin, aux Editions del’Homme.

P. L

iber

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idil

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Un très grand nombrede recherches indique

que le déclin cognitif lié àl’âge est partiellement lerésultat de lésions radi-calaires sur les cellulescérébrales. Plusieurs étu-des ont suggéré qu’uneconsommation importanted’antioxydants pourraitralentir ce déclin cognitif liéau vieillissement. En parti-culier, une étude avait cons-taté que de très fortesdoses de vitamine E retar-daient la progression de lamaladie d’Alzheimer.Des chercheurs ont testé lafonction cognitive de près de15 000 femmes âgées de 70à 79 ans participant à laNurses’ Health Study. Lestests incluaient la mémoire,la mémorisation immédiateet retardée de listes de motset des tests d’aisance ver-bale. Par exemple, dans l’undes tests, on a demandé aux

femmes de citer, en une mi-nute, le plus de noms d’ani-maux possible (les réponsesallaient de 2 à 38 noms d’ani-maux). Les scores des testsont été comparés à ceux desujets prenant des supplé-ments de vitamines C et E.Les femmes qui prenaientdes suppléments de vitami-nes C et E depuis au moinsdix ans avaient des perfor-mances cognitives significati-vement meilleures que celles

qui n’en avaient jamais pris.Les bénéfices étaient moinsimportants chez les fem-mes n’ayant pris que de lavitamine E et aucun bénéfi-ce n’était associé à la seulevitamine C. Les analysesont également montré unetendance des bénéfices àaugmenter avec la durée dela supplémentation. Ils étaientégalement plus importantschez les femmes consom-mant peu de vitamine E

dans leur alimentation.Cette étude montre que lesfemmes qui ont pris dessuppléments nutritionnelsde vitamines E et C pendantau moins dix ans conser-vaient une bien meilleurefonction cognitive dans leurssoixante-dizièmes annéesque celles qui n’en avaientpris aucune ou une seuledes deux. ■(American Journal of ClinicalNutrition, 2003; 77: 975-984.)

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Acétyl-L-carnitineet maladied’Alzheimer

Une analyse d’essais cliniquesen double aveugle, randomisés et contrôlés surl’acétyl-L-carnitine a concluque cet agent neuroprotecteurpouvait être bénéfique pourdes patients atteints de maladied’Alzheimer avec de légèresperturbations cognitives. Des chercheurs du collègeimpérial de l’Université deLondres ont analysé un certainnombre d’études investiguantles effets de l’acétyl-L-carnitinesur une maladie d’Alzheimerlégère s’étant déclarée defaçon précoce et sur destroubles cognitifs légers. Ces études ont duré 3, 6 ou12 mois et les dosesquotidiennes variaient de 1,5 à 3 grammes.Les scientifiques ont conclu de cette analyse que l’acétyl-L-carnitine étaitsignificativement plus efficacequ’un placebo et apportait deseffets bénéfiques aux sujets del’étude. De plus, ces bénéficesintervenaient dans les premierstrois mois de l’évaluation et se renforçaient avec le temps.(Int Clin. Psychopharmacol.2003 Mar; 18(2): 61-71)

Les individus obèses ont des niveaux plusbas d’hormone de croissance que ceux

de poids normal. Une équipe de chercheursde l’Ecole de Médecine de l’Université deSaint Louis, dans le Missouri aux Etats-Unisa suivi pendant 9 mois 39 volontaires ayantpratiquement 40 % de surpoids. Tous ren-contraient mensuellement un diététicien etétaient encouragés à perdre progressive-ment du poids en faisant de l’exercice phy-sique et en réduisant leur consommationquotidienne de 500 calories. 23 d’entre euxse sont injectés chaque soir de l’hormone decroissance et 17 un placebo.Le poids corporel, la masse grasse et lepoids métabolique au repos ont été mesu-rés chez tous les sujets.Selon le Dr Albert, coordinateur de l’étude,

les sujets prenant de l’hormone de crois-sance ont perdu en moyenne 2,4 kg et cetteperte de poids était entièrement due à uneperte de masse grasse. La diminution degraisse la plus importante était située dansla région abdominale. Le cholestérol HDL aégalement été amélioré de 19 %. Le cho-lestérol LDL, les triglycérides, le glucose,l’insuline, la sensibilité à l’insuline ou lapression sanguine n’ont subi aucune modi-fication. Un des participants a eu un œdèmeet a du interrompre le traitement. Le Dr Albert a conclu de cette étude que defaibles doses d’hormone de croissance pour-raient être utiles et être incorporées dansdes programmes de perte de poids. ■(Endocrine Society 85th Annual Meeting,abstract OR20)

Hormone de croissance et obésité

Nouvelles de la recherche

Vitamines E et C et fonction cognitive

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Nous sommes en permanence expo-sés à des agressions oxydatives quis’exercent sur tous les éléments de

notre organisme et impliquent des méca-nismes de réparation permanents dontl’origine se trouve dans l’ADN. Le stressoxydatif induit par ces agressions peutconduire à une accumulation ou à une

amplification des erreurs de réparation.C’est là que des nutriments essentiels,notamment des antioxydants, jouent unrôle primordial, prévenant le développe-ment de certaines maladies dégénératives,préservant ainsi plus longtemps un vieillis-sement en bonne santé.

Des déficiences en sélénium reliées à différentes pathologies

Un grand nombre d’études récentes souli-gne les liens existant entre des déficiencesen sélénium et certaines pathologies liéesau vieillissement. L’étude EURAMIC metainsi en évidence une corrélation inverseentre le taux de sélénium dans l’ongle dugros orteil et le risque d’infarctus du myo-carde. Par l’intermédiaire de la glutathionperoxydase, le sélénium combat la lipo-peroxydation et réduit l’agrégation pla-quettaire.

Le bon fonctionnement du cerveau sem-ble lui aussi tributaire d’un apport suffisanten sélénium. Celui-ci est indispensablepour lutter contre le stress oxydatif desneurotransmetteurs ainsi qu’à la gluta-thion peroxydase au niveau de la subs-

Si l’on propose à des populations vieillissantes « en bonne santéapparente », en d’autres termes sans maladie connue, de réaliser un bilan de leur équilibre nutritionnel, on trouve fréquemment desdéficiences en nutriments essentiels. De plus, le vieillissement joue un rôlenéfaste sur le statut vitaminique qu’il appauvrit. Les nutriments essentiels sont pourtant indispensables à la préservation de la santé, et à la qualité de la longévité.

Nutrition et vieillissementD’après l’intervention du Dr Dominique Rueff

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La Journée de la Longévité,organisée le 21 juin dernier,dans les locaux de la facultéde médecine de la Salpetrièreà Paris, était la premièremanifestation publique de la Société Française deMédecine et de Physiologiedu Vieillissement (SFMPV). Les exposés qui ont ponctuéla journée (Les théories duvieillissement, Existe-t-il desmarqueurs du vieillissement ?Influences hormonales sur le vieillissement, Stressoxydatif, protéines etvieillissement, importance de la nutrition sur levieillissement, Ménopause :

le THS a-t-il une influencesur le vieillissement ?Andropause : testostérone etvieillissement,…) ont permisde constater que la médecinedu vieillissement peut avoirune spécificité et qu’elle se situe à l’interface dedisciplines fondamentales.L’objectif de la SociétéFrançaise de Médecine et dePhysiologie du Vieillissementest de compléter et devalider les connaissancesdans le domaine de laphysiologie du vieillissementet de former desprofessionnels intéressés.Son rôle sera de défendre

une vision différente de la personne vieillissanteen bonne santé et detravailler sur l’optimisation du vieillissement.La SFMPV organisera, l’an prochain, tout au longde l’année, des ateliers pour ses membres. Des documents de synthèseseront envoyés aprèschaque journée.

Société Française deMédecine et de Physiologiedu Vieillissement7, rue de l’Yvette,75016 Paris.Tél. : 01 42 24 03 26.Fax : 01 42 88 89 55.

La Journée de la Longévité

Dans le cadre de la Journée de la Longévité, Paris, 21 juin 2003.

Page 16: NUTRANEWS · Nutrition et vieillissement Le rôle des métaux lourds dans les maladies et le vieillissement SOMMAIRE Le rôle des métaux lourds dans les maladies et le vieillissement

L’Etude Alzheimer’s disease cooperativestudy montre que de fortes doses de vita-mine E (2 000 UI) ralentissent la progres-sion de la maladie d’Alzheimer et, même,améliorent l’état de certains patients aupoint qu’ils soient à nouveau en mesurede prendre eux-mêmes leur un bain et dese coiffer.

Le tocotriénol est l’une des formes de lavitamine et provient essentiellement duriz complet et de l’orge et de l’huile depalme. Sa particularité réside dans le faitqu’il pénètre la barrière cérébrale et pro-tège les cellules du cerveau du radical per-oxynitrate. Selon un certain nombre depublications récentes, aux Etats-Unis, letocotriénol semblerait être un antioxydantmajeur et posséder des propriétés spéci-fiques, complémentaires de celles desautres formes de vitamine E.

Outre la vitamine E, un certain nombre denutriments seraient essentiels à la préser-vation de la mémoire et à la prévention dela maladie d’Alzheimer. C’est notammentle cas des vitamines B12, B1 et B3, du fer,du zinc, du cuivre, de l’aluminium et decertaines hormones comme, par exemple,la pregnénolone, les hormones thyroï-diennes T3 et T4.

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tance grise, le cerveau ne disposant pas decatalases efficaces. Selon une étude fran-çaise menée à l’hôpital de la Salpetrière,à Paris, on observe une accélération dudéclin des fonctions cognitives chez lesvieillards dont les taux plasmatiques desélénium sont faibles.

Chez des patients atteints d’Alzheimer, lesconcentrations cérébrales en séléniumn’atteignent pas 60 % de celles des castémoins. Le sélénium semble intervenirdirectement sur l’humeur à travers la dopa-mine. En effet, chez des rats expérimenta-lement carencés en sélénium, une baissesignificative de la glutathion peroxydasemais, aussi, de la dopamine a été obser-vée. Une étude britannique en doubleaveugle a démontré qu’une supplémenta-tion avec 100 mcg par jour de séléniumréduisait l’anxiété et diminuait la fatigueainsi que certains états dépressifs.

Une étude portant sur 1 312 sujets montrequ’une supplémentation quotidienne avec200 mcg de sélénium réduit le risque decancer de la prostate de 63 %, du cancerdu colon de 58 % et du cancer du pou-mon de 46 %.

Les virus profitent d’une mauvaise nutrition

Des chercheurs ont vérifié qu’une défi-cience en sélénium pouvait rendre desvirus beaucoup plus virulents. Ils ont ainsiconstaté que chez des souris ayant un

régime appauvri en sélénium ou en vita-mine D, la souche inoffensive du virus cox-sackie devenait pathogène pour le cœur.Un phénomène identique a été constatésur l’un des virus de la grippe de type Aainsi que des mutations sur le génome devirus prélevés dans des poumons de sou-ris en manque de sélénium.

La vitamine E, un antioxydant majeur

D’autres substances antioxydantes et,notamment, la vitamine E, sont égalementtrès intéressantes.

La prise de vitamine E diminue le risque demaladies coronariennes en réduisantl’agrégation plaquettaire. L’étude CHAOS,une étude contrôlée sur la vitamine Emenée auprès de 2 000 patients atteints demaladies coronariennes, a ainsi montréque cette vitamine réduisait de 75 % le ris-que de crises cardiaques. Le Dr Mitchinson,principal chercheur de cette étude, attri-bue la poussée quasiment épidémiqued’athéroscléroses dans les pays industria-lisés à la consommation de graisses oxy-dables et à la présence de pro-oxydantsdans l’environnement. Il considère la vita-mine E comme un atout majeur pour ten-ter d’éradiquer cette épidémie.

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Les vitamines B

Les déficiences en vitamines B1, B5 et B6sont des facteurs de dépression et d’asthé-nie. Les folates et la vitamine B12 sont,eux, des facteurs d’anémie, de fatigue etde dépression. Les vitamines B6, B9 et B12contribuent à diminuer les niveaux d’homo-cystéine. Celle-ci est un important facteurde risque cardiovasculaire comparable àcelui induit par le tabagisme ou une hyper-lipidémie. Le risque cardiovasculaire estplus que doublé chez les personnes dontles niveaux d’homocystéine sont les plusélevés. De plus, ils potentialisent les aut-res facteurs de risque vasculaire. Les per-sonnes consommant des vitamines B6 etB12 ainsi que de l’acide folique semblentavoir un risque réduit de maladie cardio-vasculaire probablement en raison de fai-bles niveaux d’homocystéine.

La vitamine B3, sous forme de coenzymeNAD, est un élément du NADH transpor-teur d’électrons et participe ainsi au proces-sus de production d’énergie mitochondrial.

Accroître l’espérance de vie avec de la vitamine C

Consommer 300 à 400 mg de vitamine Cchaque jour accroît l’espérance de vied’environ six ans chez l’homme et d’un anchez la femme. C’est ce que nous disentles résultats d’une étude réalisée parJames E. Enstrom et publiée en mai 1992dans Epidemiology. Ils indiquent égale-ment que les grands consommateurs devitamine C de sexe masculin ont une mor-talité globale 42 % inférieure à celle de fai-bles consommateurs ainsi qu’une morta-lité cardiaque 45 % plus faible.

De multiples études ont constaté l’intérêtpréventif et en traitement adjuvant d’unesupplémentation en acide ascorbique surles pathologies cardiovasculaires. Uneprise prolongée de vitamine C fait chuterde façon significative les triglycérides quipeuvent être, à eux seuls, responsables demaladies cardiovasculaires.

Le vieillissement entraîne une incidencecroissante de la cataracte. La vitamine C peutdiviser par deux, voire par quatre, le risquede développer cette maladie oculaire.

Omega-3 et maladies cardiovasculaires

Il faut aussi parler de la consommationd’acides gras polyinsaturés de la familledes oméga 3 : acide linolénique (huiles decolza et de soja) et EPA/DHA (huiles depoisson) qui semblent apporter une pro-tection contre l’infarctus. Une étudemenée par Serge Renaud chez 600 coro-nariens, a comparé un régime classique« prudent » (riche en acide linoléique :huiles de tournesol, maïs) au régime cré-tois (avec de l’huile d’olive – acide oléi-que – et de l’huile de colza-acide lino-lénique). Elle montre, au bout de 27 mois,une réduction de 73 % des infarctus nonmortels et aucune mort subite dans legroupe « crétois ».

Une étude de prévention secondaire indi-que qu’une consommation de poisson,même modérée, est associée à une réduc-tion rapide de 30 % de la mortalité parinfarctus du myocarde, le nombre d’in-farctus du myocarde non mortels n’étant

pas diminué. Cette consommation de pois-son semble surtout associée à une réduc-tion des arythmies et arrêts cardiaques.

Dix sujets en bonne santé âgés de 70 à83 ans ont été supplémentés pendant42 jours avec une capsule d’acide grasoméga 3 (150 mg de DHA et 30 mgd’EPA), le groupe placebo prenant unecapsule contenant 600 mg d’huile de tour-nesol. Dans le groupe supplémenté, unediminution significative de la tension sys-tolique, de l’agrégation plaquettaire, de laformation de malondihaldéhyde ainsiqu’une activation de la formation dethromboxane B2 ont été observées.

La Coenzyme Q 10, une clé du vieillissement

La Co Q10 ou ubiquinone joue un rôleextrêment important dans la productiond’énergie au sein de nos « centrales éner-gétiques cellulaires » que sont les mito-chondries. C’est également un anti-oxydant particulièrement actif. Son effetprotecteur vis-à-vis des maladies cardio-vasculaires est connu, en particulier, dansles cas d’hypertension, de troubles durythme cardiaque ou d’hypertrophie ven-triculaire.

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Lycopène, lutéine,…des caroténoïdes aux effets prometteurs

Les études sur les effets préventifs du lyco-pène contre les dégénérescences prosta-tiques sont nombreuses. L’une des pre-mières d’entre elles, réalisée par leDr Edward Giovannuci, a montré que leshommes qui mangeaient des tomates oudes produits à base de tomates dix fois parsemaine avaient 45 % moins de risque decancer de la prostate.

Quant à la lutéine, un autre membre de lagrande famille des caroténoïdes, une étudecomparative portant sur 1 993 patientsatteints d’un cancer du colon et 2 410 per-sonnes sans cancer indique qu’elle dimi-nue de 17 % le risque de cancer, cette dimi-nution atteignant 34 % pour les plus jeunes.

Minéraux et oligo-éléments

Sodium et potassium qui régularisentl’équilibre acido-basique, calcium, zinc,sélénium, chrome ou cuivre mais aussirubidium ou lithium jouent également unrôle important dans un vieillissement enbonne santé.

Le zinc intervient comme cofacteur dansde très nombreuses réactions enzymati-

ques. Il exerce également une actionimmuno-modulatrice et a des effets anti-radicalaires. Chez les personnes âgées, lemétabolisme du zinc est perturbé et celase traduit notamment par une diminutiondu goût, un ralentissement de la cicatrisa-tion et, probablement, par le développe-ment de certaines pathologies.

Les acides aminés, des nutrimentsfondamentaux indispensables

Constituants des protéines, agents destructure des muscles mais, aussi, des neuro-transmetteurs, des chromosomes et desrécepteurs de certaines hormones,… Ilsinterviennent également notammentchaque seconde dans la fabrication dequelque 2,5 millions de globules rouges,environ tous les quatre jours dans le rem-placement des plaquettes et entérocytes,tous les huit ou dix jours dans le renou-vellement de la plupart des leucocytes…

L’organisme ne peut pas ou mal synthéti-ser les acides aminés qui doivent êtreapportés en quantités suffisantes par l’ali-mentation et la supplémentation. Six d’en-tre eux, la lysine, la leucine, l’isoleucine,la thréonine, le tryptophane et la valinesont absolument indispensables. Laméthionine peut éventuellement être rem-placée par la cystéine, et la phénylalaninepar la tyrosine. L’arginine et l’histidinesont nécessaires en période de croissance. L’arginine, l’ornithine et la lysine sont des

précurseurs de l’hormone de croissancequi assure la croissance et la régénérationdes tissus tout en favorisant l’utilisationénergétique des réserves de graisse. L’argi-nine a de multiples rôles. Elle intervient enparticulier dans la sensibilité à l’insuline.Ainsi, dans une étude en double aveugleportant sur 2 patients souffrant d’un dia-bète de type 2, l’arginine augmente signi-ficativement de 34 % l’élimination du glu-cose, améliore la sensibilité hépatique àl’insuline tout en diminuant la productionendogène de glucose.

La lysine, quant à elle, est indispensable àla formation du collagène et, par suite, àla cicatrisation ainsi qu’au métabolismedes os et des cartilages.

La carnosine lutte contre la glycation

La carnosine est l’association de deux aci-des aminés, l’histidine et l’alanine. Ellelutte contre la caramélisation de l’orga-nisme qu’est la glycation, un des grandsmécanismes de la dégradation des protéi-nes et du vieillissement. Meilleur agentanti-glycation que l’aminoguanidine, elleempêche le développement de liaisonscroisées dans le collagène.

Avec les années, le taux de carnosinedécroît et à 70 ans, il a diminué de plus de63 % dans les muscles, expliquant, en par-tie, la fonte musculaire.

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La carnosine fait partie du petit groupe desubstances capables d’allonger la duréede vie des mammifères : des souris sup-plémentées avec de la carnosine ont vécu20 % plus longtemps que des animauxtémoins. Elles avaient aussi une apparenceplus jeune.

La carnosine permet également, chez dessouris soumises à un stress intense, deréduire de 85 % la peroxydation des lipi-des cérébraux et de multiplier par six l’ac-tivité antioxydante, dans leur cerveau, dela superoxyde dismutase (SOD).

Restriction calorique et mélatonine

La restriction calorique et la mélatonine

sembleraient être les deux seules voies àavoir démontré leurs capacités à optimiserle vieillissement et prolonger la duréemaximum de vie.

Dans un article publié en mars 2001 dansla revue Nature, des chercheurs du MITindiquaient que le gène d’une levure (SIR-2)déjà impliqué dans le processus de sa pro-pre durée de vie, jouait également un rôledans celle d’un vers nématode.

Le gérontologue Georges Marin a bien dif-férencié les mécanismes de vieillissement« privé » lié à une espèce du vieillissement« public » intéressant toutes les espèces. Ila également montré que la restriction calo-rique sans carence nutritionnelle était,

dans toutes les espèces, la seule méthodesusceptible de prolonger la vie.

Ces résultats semblent actuellement enrapport avec une activation et une muta-tion du gène SIR-2 : en cas de restrictioncalorique, les vers se reproduisent avecune copie supplémentaire du gène (SIR-2.1)qui s’opposerait à l’hyperinsulinisme.

Par ailleurs, on sait que les taux circulantsde mélatonine diminuent avec l’âge. Chezle singe rhésus, la restriction caloriquemaintient les taux de mélatonine induisantla question : les taux de mélatonineseraient-ils des marqueurs du vieillisse-ment et leur compensation une véritableaction anti-vieillissement ? ■

BULLETIN D’INSCRIPTION

Je souhaite participer à la conférence de Dr. John R. Lee, le 26 septembre 2003

Nom : . . . . . . . . . . . . . . . . .Prénom : . . . . . . . . . . .

Profession : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Adresse : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Tel : . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Fax : . . . . . . . . . . . . . .

Email : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Réponse impérative avant le 10 septembre. Après cette date les places ne seront pas garanties.

Participation 50 euros avant le 10 septembre, 55 euros après le 10 septembre s’il reste des places.

Envoyez votre règlement et ce bulletin dûment rempli à l’adresse suivante :

Mme Barbier, APEH (Association pour la Promotion de l’EquilibreHormonal), 2 allée du Roussillon, 78140 VELIZY. Tel : 01 34 65

37 33 - Fax : 01 47 09 83 55 - Portable : 06 70 16 41 63 -Email : [email protected]

Vendredi 26 septembre 2003, de 14 à 19 heuresà l’ Hôtel Méditel

28, Boulevard Pasteur, 75015 Paris, Salle ABC

EQUILIBRE HORMONAL NATUREL

Dr. John R. Lee

présentera les dernières études scientifiques montrant l’importance d’équilibrer ses hormones

de manière naturelle

Le Dr. John R. Lee, mondialement connu pour son travail sur la progestérone naturelle, est l’auteurrenommé des livres suivants : Equilibre Hormonal et Progestérone Naturelle, Guérir la Ménopause, ToutSavoir sur la Préménopause, Tout Savoir sur le Cancer du Sein. Depuis de nombreuses années il aobservé les méfaits des hormones de synthèse et de la pollution sur la santé des femmes (et surcelle des hommes aussi d’ailleurs). La redécouverte et l’utilisation des hormones naturelles, entre autrela progestérone, alliés à la nutrition, lui ont permis de donner une réponse éclairée à leurs problèmes :du syndrome prémenstruel à la ménopause, en passant par le cancer du sein et de la prostate.

Nos remerciements pour leur aide à : Editions Sully, Higher Nature Esox, Smart City, Natpro.Cette conférence s’adresse à la fois aux professionnels de la santé et aux non professionnels.

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L’épiphise produit de la mélatonine.

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L’altération des protéines

Les dommages sont provoqués, pour unepart importante, par des espèces réactivesdérivées de l’oxygène comme l’anion super-oxyde, le peroxyde d’hydrogène ou leradical hydroxyle. Ces espèces réactivesde l’oxygène entraînent des problèmes deperoxydation lipidique, des dommagessur l’ADN et des oxydations des protéines.

Tout un ensemble de processus capablesde modifier les protéines par l’oxydationexiste. Il y a, notamment, les systèmesd’oxydation catalysés par les métaux com-me le fer ou le cuivre. Des espèces radi-calaires très réactives, notamment desradicaux hydroxyles, sont ainsi généréespar une réaction de Fenton.

Presque tous les acides aminés composantles protéines peuvent être oxydés par desespèces réactives de l’oxygène. Les acides

aminés soufrés (cystéine et méthionine) etaromatiques (tyrosine et tryptophane)étant les plus sensibles. Leur oxydationgénère des groupements hydroxyles etcarbonyles sur les protéines et peut égale-ment induire des modifications plusimportantes comme des réticulations intraou intermoléculaires. Sur ces oxydationsque l’on peut qualifier de directes peuventse greffer d’autres réactions secondairesdont les conséquences ne sont pas forcé-ment moins importantes. Ce sont, entreautres, l’oxydation des lipides qui vontalors libérer des produits de peroxydationlipidique comme le dihaldéhyde malo-nique, particulièrement réactifs avec desacides aminés comme la cystéine ou lalysine. A leur tour, ils vont former ce quel’on appelle des additions de Michael.

D’autres phénomènes comme la glycationvont également altérer des protéines.Dans ce cas, des résidus de lysine ou

d’arginine vont réagir avec des sucresréducteurs comme le glucose pour former,dans un premier temps, des produits ditd’Amadori. A ce stade, si des oxydationssubséquentes viennent se greffer sur cemécanisme primaire, un processus deglycosylation donne lieu à la formationd’AGEs ou Advanced Glycated End Pro-ducts dont les archétypes sont la n-carbo-xyméthyl-lisyne (CML) et la pentosidineque l’on voit s’accumuler avec le vieillis-sement et, de façon accélérée, dans despathologies comme le diabète.

Des entités en perpétuelrenouvellement

Les protéines sont en perpétuel renouvel-lement. Cela signifie que parallèlement àla synthèse existent des processus dedégradation. La vitesse de renouvellement

Au cours du vieillissement, on assiste à uneaccumulation progressive de protéinesendommagées. Cette accumulation peut êtreimputée à une production accrue de protéinesmodifiées par les radicaux libres, à une baisse del’activité des enzymes ou protéases assurant leurdégradation ou, encore, à une combinaison deces deux mécanismes.

Stress oxydatif,protéines

et vieillissementD’après l’intervention du professeur Bernard Friguet(Laboratoire de biologie cellulaire du vieillissement Paris VII)

Dans le cadre de la Journée de la Longévité, Paris, 21 juin 2003.

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Page 21: NUTRANEWS · Nutrition et vieillissement Le rôle des métaux lourds dans les maladies et le vieillissement SOMMAIRE Le rôle des métaux lourds dans les maladies et le vieillissement

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est très différente selon les protéines quiont des demi-vies, allant de quelques minu-tes à un jour pour les protéines intracellu-laires, beaucoup plus longues pour desprotéines extracellulaires comme l’hémo-globine. Les protéines à demi-vie courtesont généralement impliquées dans desphénomènes de régulation.

Les chercheurs ont regardé de quellefaçon la demi-vie des protéines évoluaitavec l’âge. Ils ont constaté que le vieillis-sement freine leur renouvellement. Dansle même temps, les protéines endomma-gées s’accumulent. Il était donc importantde savoir quel système intervenait dans lerenouvellement des protéines et, surtout,

quel autre prenait en charge les protéinesaltérées que l’on voit s’amasser.

Dégradation ou réparation

Les protéines modifiées, que ce soit parl’oxydation ou la glycation, sont générale-ment affectées dans leurs fonctions ou,parfois même, complètement inactivées etdoivent alors être éliminées de la cellule.

Leur élimination est assurée principale-ment par un grand complexe protéo-lytique constitué de plusieurs activitéspeptidases appelé protéasome. Ce com-plexe, découvert il y a maintenant unevingtaine d’années joue un rôle primor-dial dans un grand nombre de processusbiologiques essentiels comme le renou-vellement continu des protéines, la pré-sentation des antigènes, les réactionsinflammatoires ou la progression du cyclecellulaire.

A côté de ce système d’élimination, exis-

tent des mécanismes enzyma-tiques capables de réduire cer-tains produits d’oxydation des aci-des aminés soufrés et de permettreainsi la réparation de la protéineoxydée. Par exemple, le peptideméthionine sulfoxyde réductaseest une enzyme qui réduit, au sein

des protéines, la méthionine sulfoxyde, unproduit de l’oxydation de la méthionine.

Le protéasome, élément essentiel de la dégradation des protéines

La maintenance des protéines au cours duvieillissement et confrontées au stress oxy-dant est très dépendante du protéasome.

Le protéasome, mot résultant de l’associa-tion de « protéase » et de « some » qui signi-fie particule ou organite, est un complexeprotéique de forme cylindrique. Il est com-posé de nombreuses sous-unités dont deuxformes, le protéasome 20 S et le protéa-some 26 S ont été identifiées. Il exerce troisactivités protéolytiques : peptidylglutamyl-peptide hydrolase, trypsine-similaire etthermolysine-similaire.

Les cibles préférentielles du protésomesont les protéines intracellulaires norma-les, qu’elles soient à demi-vie courte oulongue, mais aussi les protéines anorma-les. Avant que le protéasome n’entre enaction, un marquage de la protéine àdégrader par l’ubiquitine est indispensa-ble. L’ubiquitine est un petit peptideconstitué de 76 acides aminés. On laretrouve dans toutes les cellules, d’où sonnom. Elle se fixe sur les protéines à dégra-der (par liaisons covalentes au niveau desrésidus de lysine des protéines). Une foisla protéine poly-ubiquitée, elle peut êtrereconnue par le protéasome qui ladégrade en acides aminés et en peptidescourts. L’ubiquitine est alors relâchée etpeut être réutilisée. L’ensemble de cetteréaction nécessite l’intervention de plu-sieurs enzymes, protéines porteuses etco-facteurs. Elle consomme également degrandes quantités d’ATP.

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JUILLET-AOÛT 2003

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Pourquoi les protéines altéréess’accumulent-elles ?

Au cours du vieillissement, on observeune accumulation de protéines altérées.On a vu précédemment que des systèmesenzymatiques sont chargés de l’assainis-sement cellulaire en réparant ou éliminantles protéines endommagées.

Une diminution avec l’âge de l’activité duprotéasome expliquerait cette accumula-tion de protéines altérées. Elle serait égale-ment imputée à une augmentation de laproduction de protéines modifiées parl’oxydation ou la glycation. Ces deuxmécanismes pourraient également s’êtrecombinés. De même, une diminution del’activité des processus de réparation joue-rait peut-être aussi un rôle, même mineur.L’expression de la méthionine sulfoxyderéductase s’altère au fil des années. Celapeut contribuer à l’accumulation liée àl’âge des protéines oxydées et ainsi pertur-ber l’homéostasie générale de la cellule.

Avec le vieillissement

En utilisant divers types cellulaires et tissu-laires, l’équipe de chercheurs du Profes-seur Friguet a montré que l’activité duprotéasome était diminuée avec l’âge,apportant ainsi une explication à l’ac-cumulation des protéines anormales.

Travaillant sur du protéasome purifié àpartir de foies de rats jeunes (8 mois) et derats âgés (24 mois), les chercheurs ontmesuré les trois activités de dégradationdu protéasome : peptidylglutamyl-peptidehydrolase, trypsine-similaire et thermolysine-similaire. Ils ont montré que l’une des acti-vités de ce complexe multi-enzymatiquediminuait d’environ 50 % chez les ani-maux les plus vieux. Deux des trois activi-tés étudiées étaient elles-mêmes sensiblesà l’oxydation. Cette baisse d’efficacitén’est cependant plus observée dans unprotéasome provenant de rats âgés quiont été soumis à une diminution d’apportprotéique. Cette baisse, tout comme la

restriction calorique,est connue pour ralentirle processus de vieillis-sement. Ces résultatsindiquent donc qu’avecl’âge le protéasomedégrade moins facile-ment les protéines etque cette modificationde ses activités pour-raient être le résultatd’une augmentation del’oxydation du protéa-some lui-même.

Dans une étude, réalisée par cette mêmeéquipe, le protéasome 20 S a été purifié àpartir du cœur de rats Fisher 344 (8 et24 mois) et testé pour trois activités peptida-ses. Des expériences précédentes avaientpermis de montrer que les activités trypsine-like et peptidylglutamyle peptide hydro-lase diminuaient avec l’âge et que leprofil de certaines unités du protéasomeétait modifié. Les dommages oxydatifsétant connus pour jouer un rôle importantdans l’inactivation des enzymes au coursdu vieillissement, les changements struc-turaux et fonctionnels du protéasome ontété analysés après ischémie-reperfusion. Ila en effet été montré que la reperfusionmyocardiaque s’accompagne d’une aug-mentation des dommages oxydatifs sur lesprotéines. Seule, l’activité trypsine-likeétait affectée. Le profil électrophorétiquede six des sous-unités du protéasomeétaient modifiées, parmi lesquelles troisétaient différentes de celles affectées par levieillissement. Ces résultats indiquent quebien que le protéasome et certaines de ses

sous-unités soientdes cibles du vieil-lissement et del’ischémie-reperfu-sion, dans ces deuxcas, son inactiva-tion provient demécanismes dif-férents.

Protéasome et glycation

Des travaux ont cherché à tester la sus-ceptibilité à la dégradation par le protéa-some d’une protéine modèle : la glucose-6-phosphatase déhydrogénase modifiéepar des processus de glycation faisant inter-venir la CML et la pentosidine. Contraire-ment à la glucose-6-phospatase déhydro-génase oxydée, les deux formes glyquéesde l’enzyme ne sont pas dégradées par leprotéasome. Ayant une meilleure stabilité,ces deux molécules glyquées résistent à laprotéolyse. Ces résultats pourraient appor-ter une explication à l’accumulation, avecles années, des protéines glyquées et àl’inhibition du protéasome qui intervientavec le vieillissement. ■

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Vitamines E et Cet plaques d’athérome

440 adultes âgés de 45 à65 ans avec un choles-

térol élevé ont reçu, de façon aléa-toire, quotidiennement, 272 UI devitamine E, 500 mg de vitamine C àlibération retardée, une combinaisondes deux ou un placebo pendanttrois ans.Après cette première période, lessujets prenant de la vitamine E ou dela vitamine C ont commencé à pren-dre une combinaison de ces deuxnutriments pendant trois années sup-plémentaires. L’épaisseur de la caro-tide, au niveau du cou, a été mesu-rée par ultrason au début de l’étudepuis tous les six mois.A la fin des six ans de traitement, laparoi artérielle des sujets prenant desvitamines E et C combinées étaitmoins épaisse que celle de ceuxsous placebo. Les hommes ont sem-blé tirer davantage de bénéfices de lasupplémentation que les femmes.

Les auteurs de l’étude ont supposéque les hommes devaient avoir, audébut de l’étude, des niveaux san-guins de vitamines C et E plus faiblesque ceux des femmes. Un effetencore plus important a été observéchez ceux qui fumaient des ciga-rettes ou avaient déjà des plaquesd’athérome avant le début du traite-ment. ■

(Circulation, 2003; 107: 947-53)

Nouvelles de la recherche

La préparation fermentée de papaye (FPP)est un supplément nutritionnel entièrementnaturel, absolument exceptionnel par sespropriétés anti-oxydantes et immunosti-mulantes confirmées par des années derecherche et d’utilisation clinique.Développé depuis 1969, le FPP est réaliséà partir de papayes de Carica, nongénétiquement modifiées et cultivéesbiologiquement à Hawaï, qui subissentensuite une longue fermentation naturelle,sans additif ni conservateur, dans uneusine japonaise sous contrôle de qualitéISO 9002.Les propriétés remarquables du FPP ontattiré l’attention de nombreux chercheursréputés dans le monde entier (Cf. à ce sujetl’article de fond dans Nutranews, mai2002) dont le Pr. Lester Packer del’Université de Berkeley (Californie) et lePr. Luc Montagnier (co-découvreur duvirus du SIDA), qui en a fait l’éloge lors

d’une conférence le 26 octobre 2000 à laMaison du Japon à Paris, déclarant : « LeFPP a des propriétés remarquables pourlutter contre le stress oxydant et pourstimuler le système immunitaire ». Le FPP possède une puissante activitéanti-oxydante (20 fois supérieure au moinsà celle de la vitamine E) et uneremarquable capacité immunostimulantemesurable sur de nombreux paramètres. Ilagit subsidiairement comme anti-inflammatoire et chélateur des métauxlourds.Le FPP est remarquablement dénué detoxicité et d’effets secondaires, ce quipermet de le recommander dans un grandnombre de pathologies à composanteoxydative et immunitaire. Des publica-tions confirment l’utilité clinique du FPPen cas de SIDA, en immunologie, cardio-logie, diabétologie, hématologie, hépato-logie, gastro-entérologie, neurologie,oncologie, pneumologie et rhumatologie.Mais au Japon, beaucoup de bien portantsutilisent aussi le FPP à titre préventif oucomme produit anti-vieillissement.

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A titre préventif prendre un sachettous les soirs avant de se coucher.

Ouvrir le sachet et placer la poudresous la langue, l’y laisser jusqu’à dissolution.

En cas de besoin ou sur recommandation d’un thérapeute, la prise peut êtreaccrue jusqu’à deux ou trois sachets par jour, pendant deux jours. En ce cas,toujours prendre le FPP en dehors des repas.

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Editeur : Fondation pour le Libre ChoixDirecteur de la Publication : Linus Freeman - Rédacteur en Chef : Yolaine CarelParution mensuelle - Abonnement (12 numéros) : 30 euros© 2003 Fondation pour le Libre Choix - Tous droits de reproduction réservés

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L-théanine et immunité

Une étude a été définie pourexaminer de quelle manière laL-théanine, une substanceextraite du thé, affecte lescellules T, des globules blancsqui aident l’organisme à résister aux infections virales,bactériennes, parasitaires oufongiques. Les cellules Tdéfendent égalementl’organisme contre les cellulestumorales. Les bactéries, les virus et autres organismesnuisibles, tout comme lescellules saines, ont toutes des antigènes ou cellules« étiquettes » que les cellules Tutilisent pour déterminer si elles sont face à desenvahisseurs étrangers ou àdes habitants normaux. Le théet d’autres phyto-composantsproduisent également desantigènes. Les chercheurs ont exposé descellules T, in vivo et in vitro,à du thé avec de la L-théanine.Ensuite, ils les ont mises enprésence de bactéries. Ils ontdécouvert que, traitées par la L-théanine, les cellules avaientune meilleure réponseimmunitaire lorsqu’elles étaientconfrontées à des bactéries etqu’elles reconnaissaient plusfacilement les antigènesétrangers. La L-théaninedéclenchait également lalibération dans les cellules de lactoferrine destructrice de virus.(Proc Natl Acad Sci USA. 2003May 13; 100(10): 6009-14)

Les diabétiques sont beau-coup plus vulnérables aux

infections que les non diabé-tiques. Cette augmentation durisque d’infections pourraitêtre liée à des déficiencesnutritionnelles susceptiblesd’entraîner un affaiblissementde la fonction immunitaire.Une étude a inclu 130 hom-mes et femmes âgés de 45 à65 ans qui ont pris quoti-diennement pendant 12 moisun supplément nutritionnelcontenant des multivitamineset des multiminéraux ou unplacebo. Un tiers des sujets

souffraient d’un diabète detype 2 et les deux autres tiersétaient en surpoids ou obèses. Après 12 mois, 17 % dessujets diabétiques supplé-mentés ont rapporté des infec-tions (rhumes, grippes ouinfections gastro-intestinales)contre 93 % de ceux sous pla-cebo. De plus, aucun patient diabé-tique supplémenté n’a man-qué une journée de travailalors que 89 % de ceux sousplacebo ont perdu au moinsune journée. Les supplémentsn’avaient pas d’influence sur

le risque d’infections chez lessujets non diabétiques.Cette étude montre de façontrès claire que la consomma-tion quotidienne d’un supplé-ment nutritionnel contenantdes multivitamines et desmultiminéraux diminue signi-ficativement le risque de rhu-mes, de grippes et d’infec-tions gastro-intestinales chezles patients diabétiques. ■

(Annals of Internal Medicine,2003; 138: 365-371)

Une récente étude indiqueque la consommation de

poisson riche en Oméga 3aide à réguler le rythme car-diaque. Elle suggère que cesacides gras polyinsaturés sontbénéfiques pour des sujetsavec des arythmies et apportede nouvelles preuves de leuraction cardio-protectrice. Des chercheurs ont examiné

les effets des acides grasOméga 3 sur des cellules car-diaques de rats sur le point denaître. Les cellules agissaientexactement comme un cœurentier et battaient rythmique-ment. Les auteurs de l’étude ontdécouvert que les acides grasOméga 3 prévenaient les batte-ments de cœur irréguliers. Ils

exerçaient cette prouessecardio-protectrice enbloquant les courantsexcessifs de sodium etde calcium qui peuventdéclencher des déchar-ges électriques ellesaussi excessives. Cesdécharges électriquespeuvent provoquer desrythmes cardiaques irré-guliers.

Une première étude avait exa-miné les effets des Oméga-3sur 2 033 hommes souffrantd’une maladie cardiaque etétait arrivée à une conclusionsimilaire. Dans cette étude,les chercheurs avaient cons-taté que les hommes qui man-geaient du poisson au moinsdeux fois par semaine avaientun taux de mortalité 29 %plus faible que ceux qui n’enconsommaient pas. Ils ontpensé que leurs résultats sug-géraient que l’huile de pois-son aide à prévenir les batte-ments irréguliers du cœur carau moins la moitié des atta-ques cardiaques est causéepar des battements irréguliersdu cœur. ■(Circulation 2003 June 3; 107(21): 2646-52)

Multivitamines, multiminéraux et risque de rhume ou de grippe

Oméga 3 et régulation du rythme cardiaque

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