Numéro 36 : mars 2000 écohabitation oblige : le parc des ......2 Décohabitation oblige : le parc...

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INSTITUT NATIONAL DE LA STATISTIQUE ET DES ÉTUDES ÉCONOMIQUES DIRECTION REGIONALE DE MIDI-PYRENEES Téléphone : 05 61 36 61 36 Télécopie : 05 61 36 62 00 Adresse : 36, rue des Trente-Six-Ponts 31054 TOULOUSE CEDEX 4 Directeur de la publication : Benjamin Camus Rédacteur en chef : Bruno Mura Maquettiste : Madeleine Cambounet Imprimeur : Reprographie Moderne, 31770 Colomiers Dépôt légal : mars 2000 ISSN : 1262-442X CPPAP : 183AD SAGE : SIPAG3676 Numéro 36 : mars 2000 Prix : 15 F - 2,29 Source : Insee - Recensements de la population Evolutions comparées de la population des ménages et du parc des résidences principales 1962 1968 1975 1982 1990 1999 % 80 100 120 140 160 résidences principales population des ménages Evolution du taux d'occupation des résidences principales 1962 1968 1975 1982 1990 1999 Nombre de personnes par logement 2,2 2,4 2,6 2,8 3,0 3,2 3,4 France Midi-Pyrénées Décohabitation oblige : le parc des résidences principales croît plus vite que la population Entre 1975 et 1999, le parc des résidences principales de Midi-Pyrénées s’est accru trois fois plus vite que le nombre de leurs occupants. La taille moyenne des ménages se réduit donc. Les modes de vie évoluent : les générations ne partagent plus le même toit, le nombre d’enfants diminue, le divorce est devenu affaire banale et le choix de monoparentalité est de plus en plus répandu. Pour cent logements visités en 1975, on pouvait encore s’attendre à rencontrer 300 personnes ; aujourd’hui on risque d’en trouver près d’un quart en moins, soit 233. (base 100 en 1975)

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INSTITUT NATIONAL DE LA STATISTIQUEET DES ÉTUDES ÉCONOMIQUESDIRECTION REGIONALEDE MIDI-PYRENEES

Téléphone : 05 61 36 61 36Télécopie : 05 61 36 62 00Adresse : 36, rue des Trente-Six-Ponts31054 TOULOUSE CEDEX 4

Directeur de la publication :Benjamin Camus

Rédacteur en chef :Bruno MuraMaquettiste :Madeleine Cambounet

Imprimeur : Reprographie Moderne, 31770 Colomiers

Dépôt légal : mars 2000ISSN : 1262-442XCPPAP : 183ADSAGE : SIPAG3676

Numéro 36 : mars 2000

Prix : 15 F - 2,29

Source : Insee - Recensements de la population

Evolutions comparées de la population des ménageset du parc des résidences principales

1962 1968 1975 1982 1990 1999

%

80

100

120

140

160

résidences principales

populationdes ménages

Evolution du taux d'occupation des résidences principales

1962 1968 1975 1982 1990 1999

Nombre de personnes par logement

2,2

2,4

2,6

2,8

3,0

3,2

3,4

France

Midi-Pyrénées

Décohabitation oblige : le parcdes résidences principales croîtplus vite que la population

Entre 1975 et 1999, le parc des résidences principalesde Midi-Pyrénées s’est accru trois fois plus viteque le nombre de leurs occupants. La taille moyennedes ménages se réduit donc. Les modes de vieévoluent : les générations ne partagent plus le mêmetoit, le nombre d’enfants diminue, le divorce estdevenu affaire banale et le choix de monoparentalitéest de plus en plus répandu. Pour cent logementsvisités en 1975, on pouvait encore s’attendreà rencontrer 300 personnes ; aujourd’hui on risqued’en trouver près d’un quart en moins, soit 233.

(base 100 en 1975)

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Décohabitation oblige :le parc des résidences principales

croît plus vite que la population

Midi-Pyrénées a gagné un peuplus de 283 000 habitantsen un quart de siècle. Pour

répondre à cet apport de population,mais aussi aux nouveaux modes de vie,des logements se sont construits. En1999, on en dénombre 1 317 000, soit407 000 de plus qu’il y a 25 ans. Leparc des logements s’est accru trois foisplus vite que la population. Il ne s’agitpas là d’une bizarrerie car en fait cesdeux évolutions ne sont pas liées. Il peutmême y avoir, et c’est le cas sur unebonne partie de la région, augmen-tation du nombre de logements etdiminution du nombre d’habitants.

Les logements sont en effet deplusieurs types. Certains attendent desoccupants. Ils sont libres pour la venteou pour la location. Ce sont les loge-ments vacants. Leur stock varie peu,tournant autour de 95 000 à 100 000.D’autres ne sont occupés qu’une partiede l’année. Ce sont les résidencessecondaires qui accueillent leurs proprié-taires, ou leurs locataires, pendant lesvacances ou pour les fins de semaines.Ce sont aussi les logements occasion-nels, pied-à-terre, le plus souvent à laville, de ceux qui résident trop loin deleur lieu de travail pour faire le chemintous les jours. Ces deux catégories,groupées car on ne faisait pas encorede distinction entre elles en 1975, ontconnu la croissance la plus forte. Leurnombre a presque doublé, passant d’unpeu moins de 80 000 en 1975 à plusde 150 000 en 1999.

Reste la partie la plus importantedu parc des logements, les résidencesprincipales, celles que les ménages

occupent la plus grande partie de l’année.Il faut rappeler à ce propos que tousles habitants ne vivent pas dans unlogement. En 1999, environ 65 000personnes vivaient en effet dans unecommunauté de Midi-Pyrénées, soitdans des établissements (internats,casernes, pénitenciers...), soit dans descollectivités (maisons de retraite, foyersd’étudiants...), ou bien dans des habi-tations mobiles.

Le parc des résidencesprincipales croît plus viteque la population

On pourrait s’attendre à ce quel’évolution du nombre de résidencesprincipales soit davantage liée à cellede la population les occupant, c’est-à-dire à la population des ménages, quene l’est l’évolution du parc, touslogements confondus, à celle de lapopulation totale. C’est sans compteravec l’évolution des modes de vie, avecla décohabitation. Entre 1975 et 1999,

le nombre de résidences principales deMidi-Pyrénées s’est également accrutrois fois plus vite que le nombre depersonnes les occupant. Ce résultat estévidemment global. En fait, près de lamoitié des communes de la région ontconnu un sort tout à fait différent.

Assez peu nombreuses, à peu prèsune sur dix, certaines communesenregistrent en effet une diminution deleur parc de résidences principales. Saufcas marginaux (cinq communes demoins de cent habitants), leur popula-tion diminue également. Il s’agitsurtout de communes rurales fort peupeuplées : la plupart d’entre elles avaientdéjà moins de 500 habitants en 1975et elles ne regroupent en 1999 que 4 %de la population des ménages de Midi-Pyrénées. Disséminées sur le territoirerégional, elles forment cependant depetites concentrations dans les Pyrénéesariégeoises, dans le nord du Lot, enAveyron et dans le Tarn. Il en estpourtant de plus importantes et qui

Le parc des résidences principales s'accroît trois fois plus vite que le nombre de ses occupants

Evolution du nombre de logements et de la population des ménages en Midi-Pyrénées

Source : Insee - Recensements de la population

*en moyenne annuelle

Logements

ensemble

1975

1982

1990

1999Evolution1975-1999*

909 880

1 020 941

1 174 590

1 317 079

+ 1,5 %

735 570

820 352

931 756

1 068 940

+ 1,5 %

79 561

107 582

143 018

150 472

+ 2,6 %

94 749

93 007

99 816

97 667

+ 0,1 %

2 207 674

2 263 872

2 367 678

2 486 659

+ 0,5 %

résidencesprincipales

résidencessecondaireset logementsoccasionnels

logementsvacants

Populationdes

ménages

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appartiennent à l’espace urbain midi-pyrénéen. Parmi elles, Mazamet etles anciennes minières Carmaux etDecazeville étaient les plus peuplées de1975. Après une réduction de la taillede son parc de résidences principalessurtout forte à la fin des annéessoixante-dix, Mazamet le voit se stabi-liser en cette fin de siècle bien que lapopulation diminue encore quelque peu.

Autre cas, et beaucoup pluscourant, l’augmentation du nombre derésidences principales s’est accompa-gnée d’une diminution de la popula-tion des ménages. Ces évolutions op-posées s’observent dans de nombreusesvilles (Tarbes, Castres, Rodez, Auch,Millau, Cahors... pour ne citer que lesplus importantes) et au-delà de leurcouronne périphérique.

C’est sur ces couronnes, plus oumoins étendues, et surtout autour deToulouse, sur une zone relativementvaste qui englobe Montauban, débordesur le Gers, le Tarn et l’Ariège mais quioublie quasiment tout le sud de laHaute-Garonne, que le nombre derésidences principales et celui de leursoccupants ont connu des évolutionspositives. Mais même là, la croissancedu parc a été plus rapide que celle desa population. La taille moyenne desménages s’est donc réduite.

La décohabitationse poursuit

Les modes de vie, les structuresfamiliales changent. Déjà en 1975, onne cohabitait plus guère avec les grands-parents. Mais ces derniers se retiraientplus fréquemment dans des maisons deretraite qu’en cette fin de siècle où lespolitiques de maintien à domicileproduisent des ménages de petite taille :deux personnes âgées ou, bien plussouvent, une seule. Même si les jeunesrestent plus longtemps à la chargefinancière de leurs parents, allongementde la scolarisation oblige, ils sont beau-coup plus nombreux qu’il y a quelques

années à s’en séparer pour occuper unlogement « en ville » qui les rapprocheradu lieu de leurs études. La plupart dutemps ils vivront également seuls dansleur appartement(1). Suite à la banalisa-tion du divorce, les familles se décom-posent adoptant de plus en plussouvent le mode monoparental. Labaisse de la natalité s’ajoute à ces diversescauses de décohabitation pourréduire le nombre moyen d’occupantsdes logements.

Pour l’ensemble de la région,l’effet de cette décohabitation sur lacroissance du parc des résidences princi-pales peut être évalué à 72 %. Eneffet, si la population des ménagesprésents en 1999 avait conservé la taillemoyenne observée en 1975, seulement93 000 résidences principales supplé-mentaires auraient suffi pour couvrir lesnouveaux besoins engendrés par la

croissance démographique. Les 240 400autres ajoutées au parc satisfont doncaux nouveaux modes de vie citésplus avant. Pour les départements midi-pyrénéens où la population des ména-ges s’est réduite entre 1975 et 1990(Ariège, Aveyron, Gers et Hautes-Pyrénées), il est évident que la croissancedu parc des résidences principales estentièrement imputable à la réductionde la taille des ménages. Pour les autres,on peut estimer qu’elle y a participéentre 51 % pour la Haute-Garonne et95 % pour le Tarn.

Le phénomène de réduction de lataille des ménages n’est évidemment passpécifique à Midi-Pyrénées. Cependant,il est dans cette région un peu plus

(1) A noter que, outre les logements ordinaires, lesrésidences principales comprennent les piècesindépendantes louées, sous-louées ou prêtées à desparticuliers.

Méditerranée

ANDORREESPAGNE

Tarbes

Auch

Foix

Toulouse

Montauban

CahorsRodez

Albi

Pyrénées-Orientales

Lozère

Landes

Dordogne

Gironde

Aude

Hérault

Cantal

Lot-et-Garonne

Baisse ou stabilité du nombre de résidences principales

avec croissance de la population des ménages

avec baisse de la population des ménages

© Insee 1999 - IGN 1999

Source : Insee - Recensements de la population

Logements et population : des évolutions parfois contrairesEvolutions comparées du parc des résidences principales

et de la population des ménages entre 1975 et 1999

Augmentation du nombre de résidences principales :

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marqué que dans les autres. En Midi-Pyrénées, le nombre moyen d’occupantspar logement s’est en effet réduit de0,68 depuis 1975 tandis que sur l’en-semble de la France métropolitaine, il nebaissait que de 0,47 personne (c’est enCorse qu’il a connu la plus faible dimi-nution : - 0,22 occupant par logement).

Tous les départements de la régionprésentent une décohabitation plusimportante qu’en moyenne nationale.Le Gers en particulier, avec une baissede 0,82 personne par ménage, est ledépartement où le desserrement a étéle plus net. Si on classe les départementsde métropole selon la réductionmoyenne du nombre d’occupants parlogement entre 1975 et 1999, enpartant de celui qui a connu la décoha-bitation la plus importante, il vient entête et seul le département de l’Ariègedépasse le premier quart du classement(- 0,58 personne).

Les départements où la taille desménages était relativement élevée en

Evolution du nombre moyen de personnes par logement entre 1975 et 1999

de moins de 0,25 personnede 0,25 à 0,50 personnede 0,50 à 0,75 personnede 0,75 à 1 personnede 1 personne ou plus

© Insee 1999 - IGN 1999

Source : Insee - Recensements de la population

Augmentation

Diminution

Nette réduction de la taille des ménages dans tout le sud-ouest de la France

Comme dans tout le quart sud-ouestde la France, les communes midi-pyrénéennes ayant accru le nombremoyen d’occupants de leurs loge-ments font figures d’exception. On enrelève seulement une centaine surl’ensemble de la région (soit 3 % descommunes, taux deux fois moindreque sur l’ensemble de la France) dontune quarantaine sont ariégeoises. Cesont généralement des communes detrès petite taille, la plupart ont moinsde 200 habitants, et l’agrandissementde la taille de leurs ménages est leplus souvent infime.

Source : Insee - Recensement de la population

Moins de trois personnes par logement en moyennedans tous les départements

Taux d'occupation des résidences principales par département

de 2,58 à 2,75

de 2,48 à 2,58

de 2,38 à 2,48

de 2,28 à 2,38de 2,18 à 2,28de 1,86 à 2,18

Nombre moyen de personnespar logement

© Insee 1999 - IGN 1999

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personne en 1999 tandis qu’à l’autrebout de l’échelle, la Moselle, lesLandes et le Gers ont laissé places auxfranciliens Val-d’Oise et Seine-et-Marnequi sont aujourd’hui les deux seulsdépartements où les résidences princi-pales abritent plus de 2,7 personnes enmoyenne. Alors qu’en 1975, un dépar-

tement sur trois présentait encore untaux d’occupation supérieur à troispersonnes, il n’en est plus un seul en1999.

Globalement, espace rural etespace urbain connaissent une réduc-tion de la taille des ménages du mêmeordre de grandeur. Les pôles urbains,et surtout leur ville centre, restent doncles communes où le taux d’occupationdes résidences principales est le plusfaible tandis que les communespériurbaines continuent à être celles oùla taille des ménages est la plus forte.L’écart entre ces deux extrêmes reste del’ordre d’une demi-personne.

Des ménages de petitetaille au cœur des villes

Dans les grandes villes, les ména-ges sont généralement de petite taille.Inférieur à deux dans Toulouse, Tarbeset Rodez, le taux d’occupation des rési-dences principales dans les chefs-lieuxdes départements de Midi-Pyrénées nes’écarte significativement de ce seuilqu’à Montauban où il approche les 2,3.Autour de ces villes, sur des couronnesplus ou moins étendues, la taille desménages augmente à mesure que l’ons’écarte des centres urbains. Passée unecertaine distance, en général une

Espace urbain ou espace rural : même réduction de la taille des ménages

Source : Insee - Recensements de la population

Population des résidences principales Nombre de résidences principales Nombre de personnes

par ménage

Espace urbain - pôles urbains - couronnes périurbaines - communes mulipolarisées

Espace rural - communes sous faible influence urbaine - pôles ruraux - communes sous influence des pôles ruraux - communes rurales isolées

Midi-Pyrénées

429 188359 95261 5887 648

306 38285 45949 90525 415

145 603

735 570

2,292,202,702,59

2,382,482,252,482,35

2,33

1 258 7461 029 116

204 49225 138

948 928270 352145 85779 951

452 768

2 207 674

1 556 6961 201 628

326 17928 889

929 963291 203142 75386 408

409 599

2 486 659

+ 0,9+ 0,6+ 1,9+ 0,6

- 0,1+ 0,3- 0,1+ 0,3- 0,4

+ 0,5

678 960546 857120 94711 156

389 980117 44063 41634 831

174 293

1 068 940

2,932,863,323,29

3,103,162,923,153,11

3,00

+ 1,9+ 1,7+ 2,7+ 1,5

+ 1,0+ 1,3+ 1,0+ 1,3+ 0,7

+ 1,5

19991975 Evolution1975-1999

19991975 19991975Evolution1975-1999

1975 sont souvent ceux où elle s’est leplus réduite depuis ; ce qui conduit peuà peu à l’uniformisation entre dépar-tements. En effet, l’écart entre les tauxd’occupation extrêmes s’est amoindripassant de 1,25 à 0,88. Paris reste ledépartement où les logements sont lesmoins peuplés avec seulement 1,87

ANDORREESPAGNE

Méditerranée

Lozère

Landes

Dordogne

Gironde

Aude

Hérault

Cantal

Lot-et-Garonne

LOT: 2,28

AVEYRON : 2,33

TARN : 2,39

HAUTE-GARONNE : 2,29

ARIEGE : 2,31HAUTES-PYRENEES: 2,31

GERS : 2,36

TARN-ET-GARONNE : 2,44

© Insee 1999 - IGN 1999

Source : Insee - Recensements de la population

Personnes âgées vivant seules en Ariège ou jeunes étudiants vivants seuls à Toulouse produisent des ménages de toute petite taille

Taux d'occupation des résidences principales dans les communes de Midi-Pyrénées en 1999

de 2,8 à 4,0

de 2,6 à 2,8

de 2,4 à 2,6

de 2,0 à 2,4moins de 2,0

Nombre de personnespar ménage

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quinzaine de kilomètres mais un peuplus pour Toulouse, elle se réduit rapi-dement. Cette distance pourrait êtrecelle que les ménages constitués defamilles avec enfants acceptent deparcourir pour s’offrir la possibilité del’habitat individuel, de l’espace, ducalme sans pour autant trop se priverdes avantages de la ville.

Au cœur même des villes, lescentres abritent souvent des ménagesde plus petite taille que les quartiers pé-riphériques. La capitale régionale illus-tre bien ce phénomène. A Toulouse,dans une zone ceinturée par les grandsboulevards, le taux d’occupation desrésidences principales est inférieur à 1,6.En s’éloignant de ce centre, il reste par-ticulièrement faible dans toute la zonesituée au sud de la ville, entre Garonneet Canal du Midi et surtout dans lequartier étudiant de Rangueil. La zoneIRIS-2000® qui englobe l’UniversitéPaul Sabatier atteint presque le tauxminimal observable(2) : 1,3 personne parlogement. Il s’élève en revanche dansles autres directions surtout vers leMirail où quelques grands quartiers(Bellefontaine, Reynerie et Bagatelle com-prennent quelques zones IRIS-2000®

dans lesquelles la taille moyenne desménages est restée supérieure à trois.Cette situation reste quand mêmemarginale puisqu’elle ne concerne que3 % de la population des ménagestoulousains.

Christiane PETIBON

(2) Par définition, le taux d’occupation des rési-dences principales ne peut pas être inférieur à 1puisque un logement inoccupé ne peut bénéficierde cette appellation.

1,8

2,0

2,2

2,4

2,6

2,8

3,0

3,2

3,4

3,6

35 km30 km25 km20 km15 km5 km 10kmToulouse

En s'éloignant de Toulouse, la taille des ménages s'accroîtpuis se réduit au-delà de 20 km

Source : Insee - Recensements de la population de 1975 et 1999

Nombre de personnes

1975

1999

Taux d'occupation des résidences principales selon l'éloignement de Toulouse

Zones d'activités sud

Croix-de-

Pierre

Sauzelong-Rangueil

Jules Julien

Croix-Daurade

Barrière-de-Paris

Capitole

Arnaud Bernard

Saint-Georges

Saint-Etienne

Carmes

Saint-Cyprien

Amidonniers

CompansLes Chalets

Matabiau

Saint-Aubin-Dupuy

Le Busca

Saint-Michel

Ramier

Patte d'Oie

Sept Deniers Minimes Bonnefoy

Marengo-Jolimont

Guilhemery

Côte Pavée

Pont-des-DemoisellesSaint-

AgneEmpalot

Papus

Faourette

Fontaine-Lestang

Bagatelle

ArènesFer-

à-ChevalLa Cépière

Casselardit

Ginestou

Lalande

Les Izards

Gramont

Roseraie

Juncasse-Argoulets

Soupetard

Château-de-l'Hers

La Terrasse

Montaudran-Lespinet

Rangueil-CHR-Facultés

Pouvourville

LafourguetteBellefontaine

Reynerie

Mirail-Université

Saint-Simon

Basso-Cambo

Les Pradettes

Lardenne

Saint-Martin-du-TouchPurpan

© Insee 1999 - IGN 1999

Source : Insee - Recensement de la population

2,5 et plusde 2,2 à 2,5de 1,9 à 2,2de 1,6 à 1,9moins de 1,6

Taux d'occupation des résidences principales dans les zones IRIS-2000®

Taux d'occupation des résidences

principalesdes IRIS-2000®

La taille des ménages s'accroît en s'écartant des centres villes :l'exemple de Toulouse

Contours des grands quartiers

Les quartiers, au nombre de 60 à Toulouse, sont des regroupements de zones IRIS-2000® (Ilots Regroupés pour l'Information Statistique).Les IRIS-2000®, au nombre de 149 à Toulouse, constituent la brique de base de diffusion du Recensement de la population de 1999. Ils correspondent la plupart du temps àune zone d'habitat d'environ 2 000 habitants.