NUMÉRO - essentiel-sante-magazine.fr · Raphaël Enthoven Léa Drucker Florence Servan-Schreiber...

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Marcel Rufo Thierry Marx Claudie Haigneré Raphaël Enthoven Léa Drucker Florence Servan-Schreiber NUMÉRO Magazine trimestriel de l’Union Harmonie Mutuelles – Juin 2018 - n° 50 Pages spéciales Mutuelle La Choletaise

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Marcel Rufo

Thierry Marx

Claudie Haigneré

Raphaël Enthoven

Léa Drucker

Florence Servan-Schreiber

N U M É R O

Magazine trimestriel de l’Union Harmonie Mutuelles – Juin 2018 - n° 50Pages spéciales Mutuelle La Choletaise

Ce numéro comporte des encarts : « Assemblées d’adhérents 2018 Armagnac-Bigorre » pour le cahier Sud-Ouest (32 et 65) et un encart « Protection solaire » pour les cahiers Auvergne-Rhône-

Alpes (dpts 69, 74) ; Bretagne (dpts 22, 35, 56, 29) ; Bourgogne-Franche-Comté (dpts 89, 21, 58) ; Centre-Val de Loire (dpts 18, 41, 36, 37) ; Grand Est (dpts 54, 55, 57) ; Harmonie Fonction Publique

hors Garantie Personnel Hospitalier (dpts 50, 56, 83) ; Harmonie Fonction Publique Garantie Personnel Hospitalier (dpt 83) ; Atlantique (dpts 44, 49, 53, 72, 85, 17, 79, 86) ; Sud-Ouest (dpts 09, 34,

81). Ce numéro d’Essentiel Santé Magazine numéro 50 comprend 25 pages et 9 pages spéciales (numérotées de I à IX) pour les Mutuelles suivantes : Harmonie Mutuelle et Harmonie Fonction

Publique et 6 pages spéciales (numérotées de I à VI) pour la Mutuelle La Choletaise.

Magazine trimestriel (4 numéros par an) édité par Harmonie Mutuelles (union livre III du Code de la mutualité). Siret : 479834012000 11.

8, bd de Beaumont – CS 11241 – 35012 Rennes Cedex. Directeur de publication : Joseph Deniaud. Directrice communication et presse : Peggy Goetzmann.

Rédacteur en chef : Jean Chezaubernard. Rédactrices en chef adjointes : Cécile Fratellini et Angélique Pineau. Coordinatrice des pages spéciales : Cassandra Poirier.

Secrétaire de rédaction : Hélia Chadeffaud. Pages spéciales : Atlantique. Auvergne-Rhône-Alpes. Bourgogne-Franche-Comté. Bretagne. Centre-Val

de Loire. Grand Est. Île et Hauts-de-France. Méditerranée. Normandie. Sud-Ouest. Harmonie Fonction Publique. Mutuelle La Choletaise.

Tirage : 2 657 295 exemplaires. Le numéro : 0,54 € TTC. L’abonnement : 2,16 € TTC. Publication membre de l’ANPM, du SPS et de la FNPS. Réalisation : Unédite. Portraits en couverture et en page 2 : Pascal Le Segretain / Getty Images/AFP, Rindoff Petroff/Hekimian / Getty Images/AFP, ESA-Nadia Imbert-Vier, Roberto Frankenberg,

DR, Yves Dejardin. Impression : Imaye Graphic, boulevard Henri-Becquerel, Z.I. des Touches, BP 2159, 53021 Laval Cedex 9. Origine du papier : France. Taux de fibres

recyclées : 100 %. Certification : PEFC. Eutrophisation : Ptot = 0,004. Commission paritaire : 0922 M 08162. ISSN : 1771-2718. Dépôt légal : à parution.

04 ACTUALITÉS

• Les Français toujours aussi généreux. • Les décès par cancer en baisse. • Autisme : les nouvelles mesures

du gouvernement. • Une application pour traquer les substances

à risques.

06 VRAI/FAUX

Le rire, une vraie thérapie ?

08 EN PRATIQUE

• Mieux vivre sa maladie avec l’éducation thérapeutique.

• Donner des jours de repos à un collègue aidant. • Pour un été en bonne santé ! • Les bons réflexes pour sauver des vies.

Dossier

ÊTRE OPTIMISTE NOUS FAIT DU BIEN

Et si, pour une fois, on voyait le verre à moitié plein ? Pas juste pour être plus facile à vivre pour les autres, mais aussi parce que se montrer positif serait bon pour notre santé, notre bien-être. Six personnalités nous donnent leur avis sur l’optimisme.10

50e NUMÉRO !Essentiel Santé Magazine fête ce mois-ci

son 50e numéro. Un anniversaire qui aurait

pu nous conduire au bilan, à regarder ces

douze années passées dans le rétroviseur.

Mais nous avons préféré aller de l’avant !

Depuis toujours, à travers nos articles,

nos interviews, nos reportages, nous

essayons de vous montrer des initiatives,

de parler de personnes qui proposent

des solutions d’avenir aux problèmes

actuels. Sans nier pour autant leur

existence. Cette fois-ci, nous avons décidé

d’y consacrer un numéro entier.

Ce 50e numéro est donc 100 % positif.

Bonne lecture !

2 Essentiel Santé Magazine - Union Harmonie Mutuelles - Juin 2018

Reconnaître l’empreinte mutualiste

Joseph Deniaud Président de l’Union Harmonie Mutuelles

Le débat public est engagé sur la place de l’entreprise dans la société. Cette question est portée à travers le projet de loi « loi Pacte ». Il s’agit de faire valoir une responsabilité sociale et environnementale des entreprises.Ce débat nous concerne tous. Harmonie Mutuelle, et encore plus le Groupe VYV, est un ensemble d’activités assurantielles et d’offres de soins et de services, gérés le plus souvent par des entreprises sous statut mutualiste, régi par le code de la Mutualité. Leur spécificité : agir pour l’intérêt général. Et notre action va bien au-delà des ambitions affichées dans le projet de loi.Ce débat sociétal est l’occasion pour toutes les structures et les entreprises de notre Groupe d’ancrer encore plus notre projet social dans la réalité. Cela concerne la qualité de service rendu à nos adhérents, la participation collective aux décisions par un système de représentation performant, le respect des parties prenantes de l’entreprise, l’ancrage dans les territoires…Comme toute entreprise, nous n’échappons pas aux contraintes économiques, aux réglementations sans cesse changeantes. Mais notre promesse, la promesse du Groupe VYV, est d’incarner tout à la fois la performance économique et sociale et de porter un projet solidaire. Nous ne demandons rien d’autre que la reconnaissance de notre spécificité.

18 REPORTAGE Déchets alimentaires : une nouvelle vie Transformer nos biodéchets en ressources

grâce à l’économie circulaire.20 INNOVATION

Des services de santé « mobiles ».22 ÉCONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE

Ils veulent éradiquer le chômage de longue durée.

Appel à témoignages

Dans son prochain numéro et sur son site internet, Essentiel Santé Magazine sera amené à traiter de nouveaux sujets santé et société qui vous concernent. C’est pourquoi nous souhaiterions recueillir votre avis ou votre expérience en la matière.

Faites-nous part de vos témoignages :

par e-mail à essentielsantemagazine

@harmonie-mutuelles.fr

ou par courrier àEssentiel Santé Magazine Union Harmonie Mutuelles 143, rue Blomet 75015 Paris

Harcèlement scolaireVos enfants ou petits-enfants en ont-ils déjà été victimes ?

Circuits courts Vous arrive-t-il d’acheter directement chez un producteur ?

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I-VI MUTUELLE

Retrouvez toute l’actualité.30 INTERACTION

Vos courriers, vos commentaires.

3 Essentiel Santé Magazine - Union Harmonie Mutuelles - Juin 2018

Édito

Actualités

Les décès par cancer en baisseIl est estimé à 150 000 en 2017. Mais le nombre de décès par cancer diminue selon les premiers résultats du rapport de l’Institut national du cancer (Inca). Amorcée depuis 1980, cette baisse se poursuit, quel que soit le sexe (- 1 % par an pour les femmes et - 1,5 % par an pour les hommes). Ce sont le cancer du poumon chez l’homme et le cancer du sein chez la femme qui restent les plus meurtriers.

4 Essentiel Santé Magazine - Union Harmonie Mutuelles - Juin 2018

2018-2022

Autisme : les nouvelles mesures du gouvernement La nouvelle stratégie pour l’autisme

2018-2022 a été dévoilée par le

gouvernement le 6 avril dernier.

Plus de 340 millions d’euros

y seront consacrés. Un des premiers engagements est de remettre la science au cœur de la politique publique de l’autisme en essayant de mieux comprendre les causes de cette maladie. Scolariser la totalité des enfants autistes en maternelle est également un des objectifs. Comment ? En triplant le nombre d’unités d’enseignement

en maternelle et en formant et accompagnant les enseignants. Parmi les autres engagements : repérer plus tôt en renforçant les visites des 9e et 24e mois chez le médecin traitant, mettre en place un forfait d’« intervention précoce » afin d’aider les familles financièrement lorsqu’elles ont recours à des professionnels (ergothérapeute, psychomotricien…) avant que le diagnostic ne soit établi, créer une plateforme de répit dans chaque département…

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COSMÉTIQUES

Une application pour traquer les substances à risques

SOLIDARITÉ

Les Français toujours aussi généreux

Shampooing, déodorant, crème hydratante, dentifrice… Pas toujours évident

de s’y retrouver parmi la liste d’ingrédients (souvent longue) des produits d’hygiène et de beauté. L’association de consommateurs UFC-Que Choisir a lancé récemment QuelCosmetic*. Cette application gratuite pour mobile permet de connaître les perturbateurs endocriniens, allergènes et autres substances irritantes. Il suffit de scanner le code-barres du produit ou de taper son nom et l’application vous indiquera s’il contient des ingrédients potentiellement dangereux pour la santé, selon que vous êtes une femme enceinte ou un bébé, un enfant ou un adolescent ou bien un adulte. Le résultat s’affiche clairement grâce à des pictogrammes : du A vert (aucun risque identifié à ce jour) au D rouge (risque significatif). Plus de 6 000 produits cosmétiques y sont déjà recensés. * Application téléchargeable sur Google Play et l’App Store.

On les dit individualistes. Et pourtant, les Français sont bel et bien solidaires. Dons, legs, mécénat d’entreprise…

Ils expriment leur générosité de différentes manières. Pour la première fois, l’Observatoire de la philanthropie Fondation de France vient de publier un Panorama national des générosités. On y apprend que le montant total de l’engagement des Français est estimé à 7,5 milliards d’euros en 2015. Une tendance en hausse ces dernières années. Les dons de particuliers faisant l’objet d’une déduction sur l’impôt sur le revenu ont par exemple progressé de 70 % en 10 ans. Et de nouvelles formes de dons s’installent comme le financement participatif.

5Essentiel Santé Magazine - Union Harmonie Mutuelles - Juin 2018

LES AVANTAGES DE LA GARANTIE ÉDÉO

1. Une garantie dépendance qui apporte des aides financières pour rester à domicile le plus longtemps possible ou être hébergé dans un établissement spécialisé. 

2. Des services personnalisés : aide à domicile, assistance téléphonique 7j/7, soutien psychologique, formation au rôle d’aidant.

3. Des ateliers de prévention « bien vieillir » pour nos adhérents.

GARANTIE DÉPENDANCE

41 % des dépenses restent en moyenne à la charge de la personne en cas de perte d’autonomie.*

NOTRE ENGAGEMENT MUTUALISTE est de vous proposer des solutions pour faire face à la perte d’autonomie.

LE SAVIEZ-VOUS ?

Edéo est un contrat d’assurance collective à adhésion facultative. Assureurs des garanties : Mutex, Société anonyme, au capital de 37 302 300 euros. Entreprise régie par le Code des assurances - RCS Nanterre 529 219 040. Siège social : 125 avenue de Paris - 92327 Châtilloncedex. IMA Assurances. Société anonyme au capital de 7 000 000 € entièrement libéré, entreprise régie par le Code des assurances, dont le siège social est situé 118, avenue de Paris - CS 4000 - 79003 Niort Cedex 9, immatriculée au Registre du Commerce et des Sociétés de Niort sous le numéro 481 511 632, soumise au contrôle de l’ACPR - 61, rue Taitbout 75436 Paris Cedex 09. Distributeurs : Harmonie Mutuelle, mutuelle soumise aux dispositions du livre II du Code de la mutualité, immatriculée au répertoire Sirene sous le numéro Siren 538 518 473. Numéro LEI 969500JLU5ZH89G4TD57. Siège social : 143, rue Blomet - 75015 Paris. * Source : Drees – Compte de la dépendance – Dossier Solidarité et Santé n°50 – février 2014. Harmonie Fonction Publique : Mutuelle soumise aux dispositions du livre II du code de la Mutualité, immatriculée au répertoire SIRENE sous le N° Siren 790 314 017. Numéro LEI 969500J9QJY8E7PWL613. Siège social : 8, rue du Helder - 75009 Paris.

EN SAVOIR PLUS Pour les adhérents Harmonie Mutuelle :

• bien-vieillir.harmonie-mutuelle.fr • au 0 980 982 850 (appel non surtaxé) Pour les adhérents Harmonie Fonction Publique : • harmonie-fonction-publique.fr • au 0 800 007 101 (service & appel gratuits)

Près de 2�000 délégués s’engagent pour vous.PRÉVENTION • SANTÉ • PRÉVOYANCE

Rire est bon pour la santé.

VRAISi le rire ne guérit pas les maladies, il améliore quand même votre santé. Et ce dans plusieurs domaines. Rire, c’est faire de l’exercice en quelque sorte car une douzaine de muscles travaillent quand nous rions. « Rire est une gymnastique douce que j’aime appeler “jogging stationnaire”. Il peut être efficace pour retrouver le sommeil, pour traiter la constipation, pour favoriser l’élimination du cholestérol… Comme on oxygène davantage l’organisme, le rire sert également de stimulation cérébrale », précise Henri Rubinstein, neurologue spécialiste de l’exploration du système nerveux.

Plus on vieillit, moins on rit.

VRAIQuand on est enfant, on rit environ 300 fois par jour contre une quinzaine de fois quand on est adulte.Eh oui, plus on vieillit, plus on perd cette faculté à rire facilement. Pourtant, comme le souligne le Dr Rubinstein : « Plus on vieillit, plus on doit rire. Le rire est une façon de rompre l’isolement, c’est un moyen de communication. Le rire a une fonction sociale. Chez l’enfant, le rire n’est pas inhibé par les convenances sociales. Mais cela change quand on grandit. Les personnes âgées ont des dizaines d’années de répression du rire ».

LE RIRE, UNE VRAIE THÉRAPIE ? Vous rappelez-vous votre dernier fou rire ? Il date un peu… En découvrant tous les bienfaits du rire sur votre organisme, vous allez sûrement essayer d’y remédier !

Par Cécile FratelliniIllustrations : Bérengère Staron

Vrai/faux

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Le rire aide à lutter contre le stress.

VRAIQuand nous rions, le système nerveux central et les glandes endocrines produisent des substances relaxantes. « C’est comme si le rire était l’antidote au stress. Quand on est trop stressé, un bon fou rire à la machine à café peut redonner de l’énergie. Quand on arrive à mettre du rire dans les moments de stress, on arrive à rester équilibré », explique Corinne Cosseron, fondatrice de l’École internationale du rire.

6 Essentiel Santé Magazine - Union Harmonie Mutuelles - Juin 2018

À LIRE AUSSIsur essentiel-sante-magazine.fr

Le rire ne peut rien contre la douleur.

FAUXLe rire augmente la tolérance à la douleur. Quand on rit, on libère des endorphines qui sont notre morphine naturelle sans effet secondaire. « Par exemple, le passage des clowns de l’association le Rire Médecin dans les chambres des enfants à l’hôpital permettrait de diminuer les médicaments antidouleurs de 30 % environ », indique le Dr Rubinstein. Ainsi, une centaine de clowns de l’association se rendent régulièrement au chevet des enfants hospitalisés pour les distraire et améliorer leur quotidien. Ils sont présents dans 15 hôpitaux différents (Angers, Marseille, Nancy, Paris…).

POINT DE VUE

« Chez les enfants, le rire fait partie de la thérapie »

L’humour, on peut l’utiliser avec les enfants. C’est ce qui se passe avec le Rire Médecin où des clowns viennent dans les services de pédiatrie. Un enfant malade est assez déstabilisé parce qu’il n’est plus chez lui. L’insouciance, le sourire et le rire font partie de la thérapie, en dehors des cas dramatiques bien évidemment. L’objectif est de montrer que la vie ce n’est pas la maladie, la vie ce n’est pas l’hôpital et que quand l’enfant sortira, tout reprendra le cours normal. Dans la relation avec mes patients, plutôt que de parler du rire, on peut parler de décontraction et de sourire. Dès que je peux détendre la consultation parce que ce n’est pas si grave, je le fais. Sur un plan thérapeutique, j’utilise le rire quand je sens des patients très angoissés alors qu’ils n’ont rien. Et puis il y a les hypocondriaques. Pour eux, c’est une vraie souffrance, donc on ne peut pas toujours rire. Mais, une fois qu’on les a détendus parce qu’on leur a dit qu’il n’y avait rien de grave, on peut se permettre un petit sourire et leur parler des angoisses de la maladie.

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Michel Cymes, médecin

• L’interview de Corinne Cosseron, rigologue.

• Notre reportage à Nantes avec le Rire Médecin.

• Notre reportage à Albi dans un club du rire.

5On ne peut pas rire sur commande.

FAUXOn peut apprendre à rire. Il existe même des clubs du rire où l’on pratique le yoga du rire par exemple. Le rire y est déclenché par des exercices physiques. On y rit souvent sans raison avec des inconnus. « On peut se forcer à rire. Peu importe ce qui déclenche le rire, il se passera la même chose dans le corps. Il faut faire confiance au rire qui est en nous, ne pas le retenir ou le limiter », rappelle Henri Rubinstein. Certains clubs proposent également de la rigologie, technique inventée par Corinne Cosseron. « L’objectif est de se reconnecter authentiquement à sa joie de vivre. On ne se force pas. Notre état naturel est un état de bien-être, d’optimisme et de joie de vivre. Le rire n’est pas un but mais un outil éventuel parmi plein d’autres », explique-t-elle.

7 Essentiel Santé Magazine - Union Harmonie Mutuelles - Juin 2018

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EN VIDÉOsur essentiel-sante-magazine.fr

Retrouvez l’intégralité de cet entretien.

L’interview de Delphine Franck pour en savoir plus.

À LIRE AUSSIsur essentiel-sante-magazine.fr

À LIRE AUSSIsur essentiel-sante-magazine.fr

Delphine Franck, administratrice de l’Association française des diététiciens nutritionnistes (AFDN)

En pratique

On peut désormais offrir ses jours de repos à un collègue qui assiste un proche – conjoint, concubin, parent… – dont l’autonomie est très réduite, à cause de l’âge ou d’un handicap. C’est une possibilité qui existe déjà depuis 2014 pour les parents d’un enfant gravement malade. Il s’agit de céder, avec l’accord de son employeur, des jours de « RTT », de récupération ou encore de congés annuels (pour ces derniers, une semaine maximum). Le don est anonyme et sans contrepartie. Quant à l’aidant qui en bénéficie, il continue d’être payé normalement pendant son absence. Le dispositif concerne le secteur privé et doit être transposé dans la fonction publique.

SANTÉ AU TRAVAIL

DONNER DES JOURS DE REPOS À UN COLLÈGUE AIDANT

En été, les fortes chaleurs obligent à bien s’hydrater. La consommation d’eau doit être suffisante. Attention à l’alcool bien sûr et, dans une moindre mesure, aux jus de fruits qui, même étiquetés « 100 % pur jus », apportent beaucoup de sucres ! L’avantage de consommer les fruits entiers est qu’ils sont plus nourrissants grâce aux fibres qu’ils contiennent, on arrive donc plus vite à satiété. C’est l’encas à privilégier en été. À cette saison, il faut par ailleurs se méfier de l’abus de sel, qui est très présent dans la charcuterie, les biscuits « apéritifs », les condiments… mais aussi le pain !

On peut choisir des cacahuètes et des noix moins salées, faire des sauces au fromage blanc… Concernant la cuisson au barbecue, il convient de surveiller que la viande n’est pas « carbonisée », car des composés chimiques nocifs se forment alors à la surface. Une bonne alimentation ne suffit pas, profitez aussi de l’été pour bouger !

L’éducation thérapeutique aide les patients à comprendre ce qui leur arrive, à s’impliquer davantage dans les décisions concernant leur santé. Elle s’adresse en particulier aux personnes porteuses d’une maladie chronique, pour leur permettre de mieux vivre avec. Les programmes d’éducation thérapeutique sont souvent organisés à l’hôpital ; ils sont prescrits par un médecin. Après avoir défini les actions de soutien dont la personne a besoin, on planifie des consultations individuelles (avec un diététicien, un psychologue…) ou des ateliers collectifs : reprise d’une activité physique, séance d’information médicale sur un traitement, groupes de parole… La plupart du temps, les programmes sont gratuits pour les bénéficiaires. Pour y accéder, renseignez-vous auprès des médecins traitant ou hospitalier, des associations de patients…

SANTÉ

Mieux vivre sa maladie avec l’éducation thérapeutique

ALIMENTATION

Pour un été en bonne santé !

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Brigitte Sandrin, directrice de l’Association française pour le développement de l’éducation thérapeutique (Afdet)

Par Aurélia Descamps

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CITOYENNETÉ

Les bons réflexes pour sauver des vies

Comment réagir face à une personne

victime d’un malaise, d’un étouffement

ou encore d’une hémorragie ? La formation aux gestes de premiers secours la plus répandue s’appelle « PSC1 », pour « prévention et secours civiques

de niveau 1 ». Accessible dès l’âge de 10 ans, elle est parfois effectuée dans le cadre scolaire, mais vous pouvez aussi vous y inscrire de votre propre initiative. Pour cela, contactez l’un des organismes agréés en la matière, comme la Croix-Rouge française, la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France, les associations de secourisme*… La formation dure sept heures et coûte en moyenne 60 euros.Il existe aussi une sensibilisation aux « gestes qui sauvent » qui ne prend que deux heures maximum. Elle peut être gratuite ou payante (une dizaine d’euros). * Liste complète sur : http://www.gouvernement.fr/risques/se-former-aux-premiers-secours

41 % des actifs en emploi trouvent que le travail favorise le développement de leurs capacités et de leur bien-être. Ils ont le sentiment d’être utiles aux autres, d’étendre leurs compétences professionnelles, d’être reconnus… Ce sont le plus souvent des cadres, des hommes, des fonctionnaires.Source : Dares (ministère du Travail), mars 2018.

9Essentiel Santé Magazine - Union Harmonie Mutuelles - Juin 2018

Dossier

Thierry Marx est chef étoilé du Mandarin Oriental, chef de L’Étoile du Nord, de La Boulangerie à Paris et d’une brasserie à Lyon. Depuis de

nombreuses années, il est engagé dans l’aide à la réinsertion sociale en milieu carcéral puis dans la formation avec Cuisine Mode d’Emploi(s) et la Boulangerie Mode d’Emploi(s).

Et si, pour une fois, on voyait le verre à moitié plein ? Pas juste pour être plus

facile à vivre pour les autres, mais aussi parce que se montrer positif serait bon

pour notre santé. Alors, l’optimisme, vous vous y mettez quand ?

Dossier coordonné par Angélique Pineau et réalisé avec

C hômage, terrorisme, guerres, pauvreté, dérèglement climatique… Certes, tout n’est pas rose et le monde ne tourne pas aussi rond qu’on

le voudrait. Mais va-t-il aussi mal qu’on l’imagine parfois ? Était-ce vraiment mieux avant ? Peut-être. Ou pas. Le philosophe Michel Serres, lui, a tranché. Dans son dernier livre, il fustige les « Grands-Papas Ronchons » nostalgiques. Et il n’est pas le seul. L’optimisme a visiblement le vent en poupe. Début janvier, le journal Le Monde titrait l’un de ses articles « 2018, année optimiste ? », listant toutes les raisons de se réjouir et d’espérer pour l’avenir. Et le clan des « verres à moitié plein » gagne un peu de terrain sur celui des « verres à moitié vide » (lire encadré ci-contre).Dans ce dossier, loin de nous l’idée d’être naïfs, de nier les problèmes que rencontre notre société ni les difficultés individuelles que chacun peut vivre dans sa vie personnelle

L’optimiste essaye de réaliser ses rêves

Mon optimisme passe par mon travail parce que je l’ai choisi. Cela change la façon de voir l’effort. Tout jeune, un CAP en poche, je suis parti à la recherche

d’un travail en cuisine. Après avoir essuyé un refus chez Bernard Loiseau – qui ne m’a d’ailleurs pas laissé repartir le ventre vide –, je me suis présenté chez Taillevent qui m’a demandé d’où je venais. « De chez Bernard Loiseau », ai-je répondu. Et c’est ainsi que je suis devenu commis. Il faut savoir saisir une chance et s’extraire de la difficulté dans laquelle on se trouve parfois. Si l’optimiste essaye de réa-

ÊTRE OPTIMISTE NOUS FAIT DU BIEN

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11 Essentiel Santé Magazine - Union Harmonie Mutuelles - Juin 2018

P our moi, l’optimisme est l’élan qui nous pousse à aller de l’avant. Comme le disait Winston Churchill, « un pessimiste voit la

difficulté dans chaque opportunité, un optimiste voit l’opportunité dans chaque difficulté ! ».En juillet 1969, à 12 ans, j’assiste, émerveillée, aux premiers pas de l’homme sur la Lune et rêve d’aller dans l’espace. Plus tard, rhumatologue à l’hôpital Cochin, je réponds à un appel à candida-ture de l’Agence Française de l’Espace qui recru-tait des astronautes. C’était inespéré, j’ai eu l’optimisme de penser que c’était ma chance et ma destinée ! Dans l’aventure spatiale multiculturelle, j’ai pris conscience que nous serions plus forts en mettant nos intelligences individuelles au service d’une intelligence collective. Et bien qu’Edgar Morin écrive que la science « nous pose de plus en plus de graves problèmes quant à l’action qu’elle détermine et à la société qu’elle transforme », je pense qu’il faut se laisser porter par un optimisme intelligent, responsable, anticipateur, nourri d’une réflexion éthique autour de valeurs huma-nistes, pour orienter et choisir les futurs souhai-tables à notre humanité !Encore faut-il y ajouter la force de la volonté. Car comme l’a dit Jean Monnet, « je ne suis pas opti-miste, je suis déterminé » !

Propos recueillis par Angélica Tarnowska

L’élan qui nous pousse à aller

de l’avant

liser ses rêves, alors je corresponds bien à cet état d’esprit. Issu des quartiers populaires de Ménilmontant, à Paris, j’ai appris le goût des choses simples et des bons pro-duits dans mon enfance. J’ai su apprécier le pain du dimanche, le beurre salé, et les sardines à l’huile des fins de mois difficiles. Le partage et la convivialité favorisent l’échange et le sourire. La cuisine est le moyen le plus universel d’aller vers les autres. Quant à mon engagement, il est avant tout humain et so-cial. En enseignant dans les maisons d’arrêts ou en déve-loppant la formation Cuisine Mode d’Emploi(s) à Paris et en province, j’essaye de donner un nouveau souffle aux personnes tombées en marge de la société afin qu’elles retrouvent confiance en elles et se lancent dans un ave-nir nouveau et meilleur. Je veux faire en sorte que les gens aient des projets. Ce n’est que du positif. Au cœur de mon emploi du temps quotidien, se trouvent deux heures de sport. J’y puise mon énergie physique et mon calme mental. C’est un moyen de se recentrer sur soi, sur le présent, sur la vie.

Propos recueillis par Aurèle Cariès

ou professionnelle. Mais nous avons eu l’idée, pour fêter le 50e numéro d’Essentiel Santé Magazine, de vous parler de l’optimisme et de demander à des personnalités ce qu’elles en pensaient, si elles le pratiquaient dans leur vie. Nous avons aussi cherché à savoir quels pouvaient être les effets de cette pensée positive sur notre santé et celle des enfants malades ou encore sur le travail. Et l’optimisme semble avoir de vraies vertus. Il ferait du bien, au corps comme à l’esprit.

Les Français de plus en plus optimistes ?Ils ont la réputation d’être d’insondables pessimistes. Et, pourtant, ils le seraient de moins en moins ! Fin 2017, six Français sur dix se disent optimistes concernant leur avenir (ils n’étaient que 51 % six ans plus tôt). Et 80 % sont satisfaits de leur situation actuelle. En revanche, l’avenir de leurs enfants ou des générations futures les inquiète davantage : ils ne sont que 4 sur 10 à être optimistes sur ce point. Mais là encore, c’est un peu plus qu’auparavant.Source : Baromètre d’opinion de la Drees, 2018.

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Claudie Haigneré est médecin et spationaute. Première femme française à aller dans l’espace, ancienne ministre (2002-2005), elle est directrice d’Universcience et conseillère à l’Agence Spatiale Européenne.

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Dossier

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Dossier

Essentiel Santé Magazine - Union Harmonie Mutuelles - Juin 2018

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L’optimisme, c’est la ré-serve d’espérance, le contraire de la nostalgie,

en quelque sorte. Quand on ne va pas bien, penser qu’on ira mieux plus tard par exemple. C’est une maison qui se construit toute la vie et qu’il faut entre-tenir. L’optimisme, c’est aussi être dans les projets : j’ai un ami de 78 ans qui a décidé de vendre sa maison pour s’ache-ter un bateau et remonter le canal du Midi. Autre exemple, j’ai reçu récem-ment un petit garçon, malheu-reux et agressif parce qu’il venait de perdre le grand-père qu’il adorait. Je lui ai suggéré de faire un cahier de toutes les belles choses vécues avec son aïeul. Il est reparti soulagé, l’avenir s’était éclairé. Le pes-simiste, lui, est dans le pré-sent. Ou, pire, dans le passé.Personnellement, je me consi-

dère comme relativement opti-miste, je suis un psy qui n’est pas triste, ce qui est déjà pas mal ! Car, dans ce métier, on peut être attaqué, atteint par les malheurs vécus et rappor-tés par nos patients. Mais j’ai construit en moi quelqu’un d’optimiste.Et je déteste qu’on dise à une personne malade d’un cancer : « Ça irait mieux si tu avais le moral ». Il faut différencier le corps et l’esprit. Je ne crois pas à ce lien et je pense qu’un tel discours relève souvent de la crainte ou de la défense. Il faut se méfier des démago-gues. D’ailleurs, toute publica-tion qui prétend donner la recette du bonheur me rend suspicieux.

Propos recueillis par Nathania Cahen

L’optimisme est une maison qui se

construit toute la vie

* Auteur de Le Dictionnaire amoureux de l’enfance et de l’adolescence.

Marcel Rufo* est pédopsychiatre. Il a, entre autres, dirigé le service psychiatrique de l’enfant et de l’adolescent de la Timone à Marseille et la maison de Solenn de l’hôpital Cochin à Paris.

Existe-t-il des « hormones du bonheur » ?Depuis les années 1970, l’investigation biologique et l’imagerie cérébrale identifient ces fameuses hormones et s’invitent dans un débat jusqu’alors réservé aux philosophes et aux psychologues.« La particularité de ces hormones du bien-

être, souligne le psychiatre et addictologue

Michel Lejoyeux*, est qu’elles sont à notre

portée, contrairement aux autres. On peut,

par son comportement et son hygiène de vie,

stimuler sa propre production de sérotonine

(hormone de la bonne humeur), d’endorphine

(sorte de morphine naturelle) et d’ocytocine

(hormone de l’attachement et de la sécurité

intérieure). » Une étude de l’Université McGill,

publiée en 2011 dans Nature Neuroscience, montre ainsi combien la musique stimule

la production de dopamine, qui entraîne

une sensation de bien-être. La lumière du jour,

via l’hypothalamus, augmente la sérotonine.

Elle est d’autant plus stimulante qu’on la reçoit

tôt le matin.

Les adeptes de la grasse matinée trouveront

le mode d’emploi de leur reconversion dans

le best-seller Le Miracle du matin** d’Hal Elrod,

qui invite à se lever pour une séance de yoga

ou de jogging. Rien de tel en effet que l’exercice

quotidien pour booster votre bonne humeur.

Six minutes de marche rapide par jour (soit

653 mètres) permettent d’augmenter de 30 %

nos endorphines et de diminuer d’autant les

émotions négatives, en particulier le cortisol,

hormone du stress.

Enfin, le Dr Henri Rubinstein, neurologue

français, explique qu’une minute de rire est

comparable à 45 minutes de relaxation (lire aussi notre vrai/faux en pages 6-7). En riant,

l’organisme libère des endorphines, à l’effet

antidépresseur et anxiolytique. Depuis, plus

de 65 pays ont développé leur club de thérapie

par le rire. Angelica Tarnowska* Les Quatre Saisons de la bonne humeur, Éditions Poche. ** Le Miracle du matin, Éditions First.

FREE

PIK

13 Essentiel Santé Magazine - Union Harmonie Mutuelles - Juin 2018

Si vous êtes profondément optimiste, alors… Votre devise est :

« Il n’y a pas de problèmes, il n’y a que des solutions. »

Vous faites rempart au stress en anticipant les situations et en imaginant que « tout va bien se passer ».

Vous êtes entêté(e). Travail et persévérance ne vous font pas peur car vous croyez en ce que vous faites.

Quelle que soit la difficulté rencontrée, vous analysez objectivement la situation et trouvez

une issue positive. Cette lueur d’espoir vous aide à avancer.

Vous donnez facilement votre confiance, avec parfois un espoir exagéré et des déceptions. Mais la réalité n’affecte jamais très longtemps votre nature optimiste.

En cas d’échec, vous rebondissez. L’expérience est votre moteur.

Vous encouragez et soutenez votre entourage. Mais vous avez aussi besoin de l’amour de vos proches pour continuer à optimiser.

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La sédentarité : le manque d’activité physique provoque des dysfonctionnements physiologiques.

La contrariété : les difficultés, les incertitudes limitent nos actions dans le temps.

La charge mentale : les enfants (ou petits-enfants), les courses, les rendez-vous, le ménage, l’administratif… Trop c’est trop !

Le rythme excessif : les e-mails, les réunions, les demandes urgentes, la charge accrue de travail, les activités de toute la famille…

Le stress : tensions, manque de sommeil, baisse d’énergie, la vitalité est atteinte.

Se faire confiance et faire de son caractère une force. Choisir de voir le bon côté de la vie sans nier la pénibilité.

Vieillir sans en souffrir et en tirer les fruits de la sagesse. Entretenir son corps et protéger sa santé.

Ne pas faire reposer notre avenir sur les autres mais se sentir autonome et responsable.Aller de l’avant, choisir de faire plutôt que de subir.

Avoir le sens des valeurs : respect, droit collectif. Travailler sans subir les détracteurs.

Transformer en force les difficultés de la vie. Être réaliste ne veut pas dire défaitiste. Se donner le temps de réfléchir, et mûrir ses projets.

Apprécier et reconnaître les bienfaits de ce qui est à notre portée. Se faire plaisir avec des choses simples, profiter de l’instant. Aimer ce que nous offre la nature.

L’anticommunication : les journées sont courtes, les plannings chargés, la fatigue s’accumule, la non-communication s’installe.

14

Dossier

Essentiel Santé Magazine - Union Harmonie Mutuelles - Juin 2018

������������ ��������� ��������� ��� ���Bienveillance, responsabilité, écoute, esprit d’équipe… des valeurs propices à l’épanouissement professionnel.Réalisée en 2016, une étude IFOP « Les Français et le

bonheur au travail » pointe que 75 % des actifs se disent

heureux dans leur travail (ils étaient 72 % en 2012).

Parmi les raisons invoquées, la liberté et l’autonomie

arrivent en tête (46 %), puis la passion et l’intérêt

pour son métier (45 %) avant les conditions de travail.

Le mal du siècle a pour nom burn-out et, en France,

on évalue à quelque trois millions les salariés qui en sont

menacés. Chez Wisecom par exemple, plateforme

d’appels parisienne qui compte 200 salariés, ceux qui

traitent les réclamations doivent faire preuve de beaucoup

de calme et de sang-froid, ceux qui prospectent doivent

batailler pour obtenir le bon interlocuteur puis

pour pouvoir dérouler leurs arguments. S’y greffe

la récurrence de certaines tâches comme de téléphoner

ou de répondre à une certaine cadence. « Nous avons

donc réfléchi à une amélioration du quotidien et du

bien-être au travail, confie Paola Fabiani, présidente

de cette entreprise. Un espace de repos, des séances

hebdomadaires de sophrologie. Mais aussi des plannings

aménagés et une journée de télétravail tous

les 15 jours pour les salariés de plus d’un an. »

Dans cette quête du mieux-être au travail, un nouveau

métier a fleuri : « chief happiness officer ». L’objectif

est d’identifier les besoins et les souffrances des salariés,

et d’y trouver des solutions. La reconnaissance (du travail,

des idées, des différences) est au cœur du processus.

Le résultat ? Chaque mesure améliorant le bien-être

a un impact positif direct sur le fonctionnement de

l’entreprise. Nathania Cahen

S i l’optimisme consiste à parier béatement sur la bienveillance des événements qui ne dé-

pendent pas de soi, alors il n’existe aucune philosophie de l’optimisme, contrairement à une philosophie du courage ou de l’obstination. Mais si l’optimisme est de s’attacher à regar-der toute chose sous l’angle le plus favorable, alors une « philosophie de l’optimisme » est pensable et tient dans l’anecdote suivante : des ju-meaux – l’un, optimiste, l’autre non – reçoivent pour leur anniversaire un cadeau chacun : le pessimiste reçoit une bicyclette, l’optimiste reçoit du crottin de cheval. Le premier se désole en songeant à la mobylette qu’il n’au-ra pas. Le second se réjouit à l’idée du cheval qu’il possède, mais dont il ignore où il se trouve…L’optimisme se déconstruit aisément. Qui se débarrasse du goût de croire que le monde, inévitablement, finira par tourner en sa faveur, gagne en

liberté ce qu’il perd en certitude. L’enjeu est de devenir ce qu’Albert Camus désigne comme ces « âmes claires qui pensent clair et n’es-pèrent plus ». Ce qui se cultive, en revanche, et se travaille, c’est le refus de baisser les bras devant l’injustice ou la souffrance. Est-ce de l’optimisme, ça ? Peut-être. En tout cas, l’erreur est de croire que l’optimisme est indispensable au combat.

Propos recueillis par Aurèle Cariès

L’optimisme n’est pas indispensable au combat

Agrégé de philosophie, issu de l’École Normale Supérieure,

Raphaël Enthoven est auteur de nombreux ouvrages

philosophiques* et actuellement chroniqueur sur Europe 1.

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* Dernier ouvrage paru : Morales provisoires, Éditions de L’Observatoire.

15 Essentiel Santé Magazine - Union Harmonie Mutuelles - Juin 2018

L a psychologie positive est l’étude scientifique de l’épa-nouissement, c’est-à-dire des

forces et des qualités qui per-mettent aux individus et aux organisations de s’épanouir. L’optimisme est une de ces forces, une façon d’interpréter la vie. À ne surtout pas confondre avec de la naïveté ! La personne opti-miste est tout à fait lucide sur les difficultés des situations. Elle circonscrit ce qu’il se passe, l’analyse pour en faire quelque chose, rebondir.L’optimisme est conditionné par différents facteurs : 50 % corres-pondent à une prédétermination des gènes responsables de la sé-crétion des neurotransmetteurs (dopamine, endomorphine…). 10 % complètent ce terrain par des éléments extérieurs combinés tels que l’environnement, les évé-nements, le travail, le quotidien.

Restent 40 % sur lesquels nous pouvons agir. C’est là que l’inter-prétation des événements et notre capacité à comprendre ce que nous ressentons viennent se lo-ger. C’est pourquoi il ne tient qu’à nous de cultiver notre optimisme et de tendre vers le meilleur. Je dis toujours que le bonheur ne s’apprend pas mais se travaille. Par exemple, nous avons tort de croire que notre santé dépend uni-quement de nos gènes et qu’elle est prédéterminée. Les études ac-tuelles montrent combien nos conditions de vie et les émotions sont des facteurs influents.Cultiver un art de vivre, manger sainement et équilibré, dormir « ce qu’il faut », bouger, s’écou-ter, nous donnent des forces. La joie, l’amour, le bien-être, la séré-nité sont des émotions immuno- stimulantes.

Propos recueillis par Aurèle Cariès* DVD Et les mistrals gagnants, Nour.** Le courage des lucioles, Éditions Philippe Rey.

Le bonheur ne s’apprend pas mais se travaille

L’importance de la joie chez les enfants malades Ils sont atteints de graves pathologies. Pourtant la joie et la malice continuent d’illuminer les visages de ces enfants malmenés par la maladie.Anne-Dauphine Julliand n’ignore pas

grand-chose de ces moments de grâce.

Réalisatrice du documentaire Et les mistrals gagnants*, elle est aussi la maman

de deux enfants emportées par la même

maladie neurodégénérative. « J’ai toujours

été frappée de constater que mes filles

n’avaient pas changé leur manière de voir

la vie, de s’amuser, de rire. Paralysée

sur son lit, Thaïs trouvait encore l’énergie

de jouer à cache-cache avec le drap. »

Rafika en est encore émue. Grâce à

l’association Sourire à la vie, sa fille, Neïla,

atteinte d’une grave leucémie à l’âge de

11 ans, a pu partir en Laponie après 7 mois

à l’hôpital pour enfants de la Timone,

à Marseille. « Je l’ai retrouvée avec des

étoiles dans les yeux. Elle m’a dit : maman,

j’ai oublié la maladie. L’équipe a réussi

là où j’échouais, parce que je n’avais pas

la distance ou l’énergie nécessaires. »

Bénévoles en blouse rose, en habit

de clown ou sans tenue particulière

s’efforcent d’offrir un répit aux enfants,

aux fratries, aux familles. « Avec une bonne

dose d’empathie distanciée, de résilience,

d’enthousiasme », glisse Caroline Simonds,

qui a fondé l’association le Rire Médecin

(100 comédiens clowns salariés et

80 000 interventions par an).

Psychologue en pédiatrie à l’hôpital

Raymond-Poincaré de Garches, Muriel

Derome** regrette le déni (de la douleur,

de la maladie, de la mort), quand il faudrait

être dans l’écoute et l’empathie. « Je me

souviens d’un petit garçon de 5 ans, très triste

car personne ne répondait à ses questions

sur sa maladie, sur la mort. Le jour où cette

conversation a eu lieu, où on lui a dit la

vérité, il est reparti soulagé, en chantant

“pirouette cacahuète”. » Nathania Cahen

Florence Servan-Schreiber est conférencière, chroniqueuse et auteure à succès de Power Patate,3 kifs par jour et La Fabrique à Kifs*.

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* Éditions Marabout.

16

Dossier

Essentiel Santé Magazine - Union Harmonie Mutuelles - Juin 2018

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J’ aperçois d’abord le verre à moitié vide avant de le voir à moitié plein mais je me laisse moins aller au pessimisme depuis que je suis devenue

maman. Mettre un enfant au monde, c’est se prolonger, prendre un pari sur l’avenir donc se tourner vers lui et être tenu d’organiser un présent rassurant et chaleu-reux pour donner à son fils ou à sa fille un maximum d’atouts. Si ma fille déclare qu’il y a une sorcière dans sa chambre, il est clair qu’on doit la faire déguerpir. Un enfant a besoin d’être entouré d’optimisme, de recevoir des sourires en cadeau.Tous les parents se projettent dans leurs enfants. Dans le film La Consolation, j’incarnais le rôle d’une mère, femme perverse et dangereuse pour sa fille. Ce rôle m’a amenée à réfléchir à ce que je projette sur ma propre fille. Je me surprends parfois à me dire que j’adorerais qu’elle soit danseuse étoile à l’Opéra ou une grande mathémati-cienne. On peut rêver pour ses enfants mais on n’a pas le droit de leur enlever leur liberté de choix.Pour Nathalie que j’incarne dans Place publique, film ré-alisé par Agnès Jaoui, j’ai cherché le lien qui me reliait à cette réalisatrice d’émission à la télévision, une battante que rien n’arrête. Pour que j’accepte un rôle, il me faut un ensemble de choses, le réalisateur, les comédiens, une bonne histoire, un peu trouble, qui permette la réflexion sans faire de la morale. C’est pour moi le meilleur remède au pessimisme, c’est ce qui me donne l’envie de réussir ce que j’ai entrepris.

Propos recueillis par Françoise Cariès

Bibliographie « optimiste » Prolongez la lecture sur notre site internet ! Sur essentiel-sante-magazine.fr, vous retrouverez les interviews dans leur intégralité de toutes les personnalités qui témoignent dans ce dossier. À lire aussi : les articles sur les hormones du bonheur, l’importance de la joie chez les enfants malades et le bien-être au travail dans leur version longue.

Léa Drucker est comédienne, au théâtre comme au cinéma. Actuellement sur grand écran dans Place publique, un film réalisé par Agnès Jaoui.

Un enfant a besoin d’être entouré d’optimisme

La Force de l’optimisme,Martin Seligman et Jacques Lecomte, Éditions Pocket

Pour être bien dans mon corps, Collection pour les Nuls, Éditions First

Cultiver l’optimisme, booster ses émotions positives et planter les graines du bonheur,Aurélie Pennel et Delphine Luginbuhl, Éditions Eyrolles

Un bain de forêt, Éric Brisbare, Éditions Marabout

Pour garder le sourire, Collection pour les Nuls, Éditions First

Vivre vraiment, Maud Fontenoy, Collection L’optimiste, Éditions First

Pour créer des temps d’échanges et de débats, la rédaction propose également des Agoras mutualistes.

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18 Essentiel Santé Magazine - Union Harmonie Mutuelles - Juin 2018

Moulinot possède 25 camions fonctionnant au biogaz. De quoi collecter l’équivalent des restes de 150 000 repas par jour.

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tournée qui, après plusieurs haltes (notamment devant la succursale d’un grand groupe de nourriture rapide et un hôtel 5 étoiles), se ter-minera dans un centre de réception et de traitement des biodéchets* à Saint-Denis, en région pari-sienne (93). Les déchets seront ensuite transformés en biogaz dans des usines de méthanisation. Deux autres filières sont utilisées. Les drèches (résidus dérivés de l’orge et issus de la fabrication de

En ce matin de mars, Patrick Jovené, le responsable technique de l’entre prise

Moulinot, est accueilli dans un collège parisien. Il en ressort peu après, les bras chargés de trois gros sacs. À l’intérieur, les déchets alimentaires issus des repas ser-vis la veille par la cantine scolaire. Une fois chargés à l’arrière d’un camion, les sacs sont aussitôt pesés puis hissés dans la benne du véhi-cule. C’est le point de départ d’une

la bière) font le bonheur d’éleveurs qui l’utilisent comme nourriture animale. Enfin, Moulinot a ouvert à l’automne dernier sa propre plate-forme de lombricompostage en Essonne. De quoi donner vie au concept d’économie circulaire : le terreau obtenu bonifie les terres des maraîchers qui approvisionnent les clients de l’entreprise.

UNE ÉCONOMIE CIRCULAIRE ET SOLIDAIREPatrick Jovené est, historiquement, le premier salarié de l’entreprise. « Je suis arrivé en 2014. J’étais alors au chômage et j’ai répondu à une annonce pour un poste de conduc-teur de véhicule léger. À l’époque, il s’agissait seulement d’une opération pilote impliquant 80 restaurateurs parisiens. » Un exemple solidaire parmi d’autres puisque, en moins de quatre ans, plus de 30 salariés sont venus grossir les rangs. Tous étaient auparavant en re-cherche d’emploi ou en insertion. Stephan Martinez, le P-DG, en fait un principe de recrutement : « Nous les accueillons pour leur donner un métier et leur faire signer un CDI ». Un engagement qui a valu à Mou-linot Compost & Biogaz de recevoir le label ESUS (entreprise solidaire d’utilité sociale).

DÉCHETS ALIMENTAIRES : UNE NOUVELLE VIEIl est désormais possible pour les restaurateurs de valoriser leurs déchets alimentaires. Biogaz, engrais, terreau, nourriture animale… Rencontre avec les équipes de l’entreprise Moulinot, spécialiste du traitement des biodéchets*.

Par Matthieu Perotin

19Essentiel Santé Magazine - Union Harmonie Mutuelles - Juin 2018

Patrick Jovené veille à l’organisation du planning des conducteurs.

C’est au Canada que le lombricompostage a donné lieu aux premières applications industrielles.

La plateforme ouverte récemment par Moulinot doit produire à terme 2 000 tonnes de compost.

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La réflexion commence en 2007 pour Stephan Martinez, fondateur de l’entreprise, lorsqu’il cherche un moyen pour recycler les cinq tonnes de rebuts alimentaires qui sortent chaque année de son restaurant parisien. Destination : l’enfouissement ou l’incinération. « Après m’être documenté sur le lombricompostage, c’est-à-dire l’utilisation de vers de terre en vue de transformer les déchets en engrais, j’ai mené l’expérience dans ma propre cave. J’en suis sorti opti-miste quant à la possibilité de déve-lopper la filière. »

UN MODÈLE À DUPLIQUERDepuis, et alors que l’utilité du compost n’est plus à démontrer, le modèle a vocation à se multiplier un peu partout en France. Stephan Martinez rencontre de nombreux porteurs de projets intéressés par sa démarche. « Se faire connaître localement, déployer des outils adaptés, aider leurs clients dans les démarches administratives : c’est sur ces aspects que ces entreprises de l’économie circulaire comme Moulinot doivent convaincre. »Pour une grande partie des restau-rateurs qui ont choisi de faire traiter ainsi leurs déchets alimentaires, la plus-value écologique est au cœur

de leur choix. « Cuisiner des produits de saison vendus en circuits courts, les utiliser dans leur intégralité pour ne pas gaspiller, rémunérer les four-nisseurs au juste prix… Quand on adopte ces pratiques, il me semble logique de vouloir offrir un débouché durable aux déchets organiques », résume François Pasteau, chef du restaurant L’Épi Dupin, à Paris. Ce dernier a lui-même reçu le Trophée « Solution Climat » de la COP 21.Pour Françoise Dedic, responsable des prestations de services pour les Hôpitaux universitaires de Paris Ouest, l’un des intérêts de la presta-tion réside dans l’outil de traçabilité associé : « Nous connaissons les quantités collectées, nous disposons des récapitulatifs, ce qui nous aide à communiquer sur les résultats obte-nus grâce au tri et à l’utilisation de nos biodéchets, mais aussi à mener des actions de sensibilisation pour diminuer le gaspillage alimentaire ». Le développement de cette acti-vité devrait très vite connaître une croissance majeure puisque, loi Grenelle 2 oblige, les producteurs de plus de 10 tonnes par an de bio-déchets doivent, depuis 2016, trouver une solution de traitement.

* Biodéchets : partie biodégradable des déchets ménagers (déchets alimentaires, déchets verts, papier et carton).

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Nous accueillons nos équipiers pour leur donner un métier et leur faire signer un CDI. Stephan Martinez, fondateur de Moulinot

4 500 tonnes de biodéchets transportés par les camions Moulinot en 2017.

400 c’est le nombre de clients que compte l’entreprise (restaurants, structures hospitalières, restauration collective…).

Innovation

On connaissait les services de soins infirmiers et l’hospitalisation à domicile… Mais d’autres se développent comme les opticiens à domicile, le bus dentaire ou le « mammobile » qui sillonnent les villes ou les campagnes à la rencontre des patients.

Par Cécile Fratellini

Deux « mammobiles » de l’AMHDCS (association Montpellier- Hérault pour le dépistage du cancer du sein) sillonnent les routes de l’Hérault. Les femmes peuvent ainsi venir se faire dépister tout près de chez elles et n’ont pas besoin de faire des kilomètres pour rejoindre un centre d’imagerie médicale. Un médecin pratique l’examen qui dure environ 20 minutes. Quelques jours après, la patiente ainsi que son médecin reçoivent les résultats. Même chose dans l’Orne où le « mammobile » (notre photo) mis en place en 1992 par le Département permet chaque année à 6 500 femmes de se faire dépister. En 2017, le « mammobile » a même franchi à deux reprises les portes du département pour se rendre dans l’Eure et le Calvados.

Un « mammobile » pour le dépistage du cancer du sein

DR

Depuis avril 2017, Tifaine Weis-seldinger parcourt les routes du

Bas-Rhin, avec son ordinateur portable et ses valises contenant environ 200 paires de lunettes pour hommes et femmes. Tifaine est opticienne à domicile. Ce service proposé par les Opticiens Mutualistes est déjà mis en place en Bour-gogne, en Gironde, autour de Limoges… L’accès aux services optiques pour les personnes ayant des problèmes de mobilité est ainsi facilité. Le principe est simple : il suffit de prendre rendez-vous en expliquant ses besoins et même ses envies. « Certains ont vu une monture sur internet qui leur plaisait. Ils nous envoient la photo et quand nous venons, nous proposons des modèles équivalents », raconte Tifaine Weisseldinger. La jeune femme se rend soit dans les résidences pour personnes âgées, soit au domicile de ceux qui ont besoin de lunettes ou qui veulent en changer. « Ce sont surtout des personnes âgées ou des personnes qui n’ont pas de moyen

de transport », explique-t-elle. Et tout se déroule comme au magasin : choix des lunettes, pratique du tiers payant, pas de frais de déplacement… Une à deux semaines après la première visite, l’op-ticienne revient avec la paire de lunettes et l’ajuste. Des outils de basse vision sont également proposés. Les personnes peuvent même les tester pendant quelque temps à leur domicile.

DES TESTS AUDITIFS À DOMICILEDirection maintenant l’ouest de la France où ASPPA santé, créé par les Mutuelles de Vendée, propose également ce service d’opticien à domicile. Mais pas unique-ment. Ils y ajoutent l’audition et le den-taire. Un test auditif non médical peut ainsi être réalisé à domicile tout comme le nettoyage des appareils auditifs. « Si l’on constate une perte d’audition, nous orientons la personne vers un spécialiste pour un bilan complet. L’objectif de tous ces services est vraiment de donner aux personnes en perte d’autonomie accès à la santé », explique Lilian Genouel, coor-dinateur du service ASPPA santé. Pour le dentaire, les chirurgiens-dentistes se déplacent uniquement dans des struc-tures pour personnes âgées afin de réaliser des bilans bucco-dentaires. Si des soins sont nécessaires, un rendez-vous dans une structure dentaire environnante, avec des créneaux horaires aménagés pour limiter l’attente, est proposé au patient.

DES OPTICIENS À LA MAISON

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DES SERVICES DE SANTÉ « MOBILES »

20 Essentiel Santé Magazine - Union Harmonie Mutuelles - Juin 2018

Un bus dentaire pour les plus défavorisésDes chirurgiens-dentistes bénévoles vont à la rencontre des populations défavorisées, dans un bus, aménagé comme un cabinet dentaire habituel. En région parisienne, près de 2 000 patients bénéficient chaque année de ce service. L’association du « Bus social dentaire » a été créée en 1996 par le Conseil de l’Ordre. « Nous allons voir les personnes en situation de grande précarité, en fin de droits ou sans couverture sociale. Les soins d’urgence sont réalisés entièrement gratuitement, sans feuille de soins. Mais nous ne réalisons pas la pose de prothèses ou d’implants. Quand le cas se présente, nous essayons de réorienter le patient dans le circuit général des soins », explique le Dr Paul Samakh, chirurgien-dentiste à la retraite, président de l’association.

DU LUNDI AU VENDREDIUn planning est établi du lundi au vendredi. Le bus se déplace dans les Hauts-de-Seine, le Val-de-Marne, la Seine-Saint-Denis ainsi que le XIIe arrondissement de Paris. « Le bus ne s’arrête pas n’importe où. Il faut une autorisation de la préfecture, une arrivée d’eau et de l’électricité », ajoute le Dr Paul Samakh. Trois salariés (une coordinatrice, une assistante sociale et un conducteur) ainsi que 35 chirurgiens-dentistes bénévoles (en retraite ou en activité) font « tourner » ce bus. L’association travaille en lien avec plusieurs associations humanitaires dont Médecins du Monde, la Croix-Rouge et les Restos du cœur afin d’informer les patients du jour et du lieu de la venue du bus.

DR

Retisser un lien entre les personnes qui vivent dans la rue et le réseau médico-social. C’est l’objectif du Samu social

de jour de Nice. Ce service a une particularité : il est géré par la Mutualité Française PACA SSAM. Tous les jours, des équipes (infirmier, psychologue, assistante de service social, accueil-lante sociale et des bénévoles les week-ends et les jours fériés) arpentent les rues de Nice. « C’est un travail de fourmi. Nous essayons de créer du lien mais cela peut prendre des mois voire des années. Nous allons au rythme des personnes rencontrées. Nous ne faisons rien contre leur volonté. Nous partons du prin-cipe que rien n’est impossible », explique Christelle Giuliani, coordinatrice du Samu social de jour de Nice.

UNE RELATION DE CONFIANCESalariés et bénévoles sont présents pour accompagner à l’accueil de nuit les personnes qui vivent dans la rue mais également dans leurs démarches ou pour une consultation médicale. « Côté santé, l’infirmière évalue la situation et prend rendez-vous si nécessaire dans une structure adaptée. Côté démarches, on essaie de voir s’ils ont une couverture sociale et s’ils n’ont pas de domiciliation, on peut les accom-pagner au centre communal d’action sociale (CCAS) », ajoute Christelle Giuliani. Au fil du temps, une relation de confiance s’établit. Une per-sonne peut refuser de l’aide un jour et l’accepter le lendemain. C’est pourquoi les équipes du Samu social ne s’arrêtent pas au premier refus et reviennent régulièrement auprès des per-sonnes sans domicile fixe. Plus de 700 personnes ont été aidées en 2017 dont 153 régulièrement.

UN SAMU SOCIAL MUTUALISTE

DR

21Essentiel Santé Magazine - Union Harmonie Mutuelles - Juin 2018

Économie sociale et solidaire

À Colombelles, près de Caen, d’anciens demandeurs d’emploi ont retrouvé un travail. Et ils contribuent à apporter des services aux habitants, comme ici avec ce bazar-droguerie.

expérimentée en France, dans dix territoires « zéro chômeur de longue durée ». Ruraux ou urbains, ils comptent entre 5 000 et 10 000 habitants. Et ils n’ont que quelques années pour démontrer que ce n’est pas qu’une utopie.Depuis début 2017, dix entre-prises à but d’emploi (EBE) ont été créées. Elles embauchent en CDI et à temps choisi des per-sonnes au chômage depuis plus d’un an, payées au SMIC. À condi-tion qu’elles résident sur le ter-ritoire depuis au moins six mois et qu’elles participent au lance-ment d’une activité, nouvelle et utile aux habitants. Sans pour autant concurrencer les entre-prises existantes. « Car il ne faut évidemment pas créer de l’em-ploi d’un côté et en détruire de l’autre », insiste Patrick Valentin,

à l’origine de l’idée avec ATD Quart-Monde et actuel directeur du Fonds d’expérimentation.

2 000 CHÔMEURS DE MOINS EN 2020C’est d’ailleurs grâce aux reve-nus de ces activités que les EBE financent en partie les salaires. L’autre partie (la plus impor-tante) est versée par l’État. « On veut montrer qu’il est possible, sans surcoût pour la collectivité, de proposer à tous les deman-deurs d’emploi de longue durée un emploi à durée indéterminée. En moyenne, une personne au chômage revient à 18 000 euros par an à l’État (en tenant compte des dépenses directes et indi-rectes et des coûts induits par la privation d’emploi). Soit presque le montant d’un SMIC », explique

Économie sociale et solidaire

E t si on utilisait le coût du chômage pour financer des emplois à la place ?

Une idée un peu folle de prime abord, voire un peu simpliste. Et pourtant. Elle est aujourd’hui

DR

Les territoires « zéro chômeur de longue durée » expérimentent une solution inédite : salarier des demandeurs d’emploi en CDI, tout en développant des activités utiles à la population locale.

Par Angélique Pineau

ILS VEULENT ÉRADIQUER LE CHÔMAGE DE LONGUE DURÉE

Les dix territoires « zéro chômeur de longue durée » en France Jouques (13), Colombelles (14), Pipriac et Saint-Ganton (35), communauté de communes Pays de Colombey et du Sud Toulois (54), communauté de communes Loire, Nièvre et Bertranges (58), métropole européenne de Lille (59), Thiers (63), Villeurbanne (69), Paris 13e, Mauléon (79).

22 Essentiel Santé Magazine - Union Harmonie Mutuelles - Juin 2018

DANS LE CALVADOSUne entreprise « ATIPIC »Née sur le territoire « zéro chômeur de longue durée » de Colombelles, près de Caen, ATIPIC est l’une des dix entreprises à but d’emploi de France.

Isabelle, Gwladys, Éric, Julien, Tatiana et les autres salariés d’ATIPIC n’en reviennent toujours pas. Au départ, ils ont même pensé à une mauvaise blague. Car quand on est au chômage depuis longtemps, se voir offrir un CDI, même payé au SMIC, est un peu inespéré. Mieux : on leur a demandé de créer leur poste, en fonction de leurs compétences et de leurs envies, et de choisir leur temps de travail. Ils étaient 13 salariés au lancement de cette entreprise à but d’emploi, en avril 2017. Ils sont près de 40 aujourd’hui.Comme les neuf autres territoires « zéro chômeur de longue durée », Colombelles a obtenu le droit du ministère du Travail de participer à cette expérimentation nationale. Mais ce n’est pas sans contrepartie.

D’ici à 2020, ATIPIC doit embaucher 100 personnes et créer des activités utiles à la commune et à ses 6 500 habitants.Ce sont les salariés qui sont à l’initiative des projets. C’est ainsi que Julien, menuisier de formation et amoureux de jardinage, a eu envie de construire des bacs pour mettre des fleurs et des aromates au pied de certains immeubles de la ville. Un service facturé à l’organisme gestionnaire. ATIPIC propose également de la rénovation de logements, de la conciergerie d’entreprise, l’accompagnement des personnes en situation de handicap à leurs rendez-vous médicaux… Elle a même repris un bazar-droguerie, qui allait fermer, en plein centre-ville. Des ex-chômeurs tiennent la boutique et y développent des services : dépôt-vente de matériel de puériculture, réparation de vélos, vente de cosmétiques bio… Une ferme maraîchère de 7 hectares devrait elle aussi voir le jour afin d’y cultiver des produits « sains », vendus en circuit court.

Laurent Grandguillaume, pré-sident de l’association Territoires zéro chômeur de longue durée et ancien député à l’origine de la loi qui a rendu cette expérimenta-tion possible.Pour être à l’équilibre, chaque entreprise à but d’emploi doit générer environ 4 000 euros par an pour chacun de ses salariés. Ce qui n’est encore que rarement le cas aujourd’hui. « Il faut du temps pour que les services proposés se fassent connaître et que les habi-tants s’en emparent », constate Laurent Grandguillaume.En tout cas, en un peu plus d’un an, les dix EBE ont déjà embau-ché plus de 450 ex-demandeurs d’emploi. L’objectif ? Salarier tous les chômeurs de longue durée de ces dix territoires d’ici à 2020, soit 2 000 personnes au total. Et 50 nouveaux territoires se disent intéressés pour tenter l’aventure, dès l’année prochaine. Eux aussi espèrent bien prouver que venir à bout du chômage de longue durée est certes une utopie, mais une « utopie réaliste ».

EN VIDÉOsur essentiel-sante-magazine.fr

Notre reportage au sein de l’entreprise ATIPIC, à Colombelles.

Sylvain Tatiana

Isabelle et Gwladys Isabelle et SophieJulien et Éric

23 Essentiel Santé Magazine - Union Harmonie Mutuelles - Juin 2018

I

Mutuelle

POUR

CONTACTER

VOTRE

MUTUELLE

LE MOT DU PRÉSIDENT

Pour un vrai panier de soinsAvec votre mutuelle, nous sommes, vous êtes en confiance. Et cela perdure depuis de longues années.

Mais confiance suppose aussi une certaine vigilance et un certain lien avec votre mutuelle. N’hésitez donc pas à contacter vos conseillers pour avoir des précisions sur le coût de certains soins (équipements optiques, prothèses dentaires, dépassement d’honoraires…) avant de donner votre accord par exemple.

Dans le cadre de son congrès national qui aura lieu à Montpellier en juin, la Mutualité Française entend mettre en débat l’élaboration d’un vrai panier de soins. Car celui existant doit être revu plutôt qu’imposé sans concertation à tous les acteurs de la santé. Nous en partageons le vœu !

Jean-Marie Veigneau Président de la Mutuelle La Choletaise

De même, des pistes de réflexion doivent être engagées avec tous les acteurs, sur des restes à charge raisonnables, à ne pas confondre avec une prise en charge de tous les soins sur le dentaire et l’audioprothèse ou bien encore l’optique pour ne citer que ces exemples…

Bien entendu votre mutuelle n’est pas absente des débats et sera force de propositions en permanence.

Nous formons donc le vœu en ce début de second semestre d’un tour de table raisonné entre tous les acteurs de santé plutôt que de grandes déclarations médiatiques qui ne règlent en rien les problèmes.

Votre président, Jean-Marie Veigneau

PAR COURRIER

À l’adresse postale qui figure sur

votre carte mutualiste.

EN AGENCE

Vos conseillers sont à votre disposition pour

répondre à vos questions et vous accompagner.

PAR TÉLÉPHONE (préparez votre numéro d’adhérent)Vos conseillers : 02 41 49 16 00

du lundi au vendredi de 9 h 15 à 12 h 30 et de 13 h 30 à 18 h.

PAR E-MAIL

[email protected]

SUR INTERNET

www.mutuellelacholetaise.fr

« Des pistes de réflexion doivent

être engagées avec tous les

acteurs sur des restes à charge raisonnables. »

Essentiel Santé Magazine - Mutuelle La Choletaise - Juin 2018

DR

II

Que vous soyez assuré ou professionnel de santé, pensez à créer votre espace adhérent sur le site de la mutuelle www.mutuellelacholetaise.fr

TOUTES VOS INFORMATIONS EN LIGNE AVECVOTRE ESPACE ADHÉRENT

En créant votre espace adhérent, vous visualisez le paiement de vos frais de santé, qu’ils vous soient remboursés directement ou versés à un professionnel de santé.

Vous pourrez ainsi vérifier les règlements effectués par la mutuelle (pharmacie, optique, hospitalisation...) et contacter le service recours au 02 41 49 56 87 si vous constatez des anomalies.

Vous constatez une anomalie ?

Pour quoi faire ?

Détail de votre

garantie

et de prestations

annexes Accès et

modification de

vos coordonnées

personnelles

Consultation et

historique de vos

remboursements

Alerte sur votre

boite e-mail

à chaque nouveau

remboursement

Paiement de

votre cotisation

en ligne

Essentiel Santé Magazine - Mutuelle La Choletaise - Juin 2018

III

Mutuelle

Afin de garantir toujours plus de proximité, votre mutuelle s’est dotée d’une agence mobile. Des permanences seront proposées dans les communes avoisinantes et auprès des entreprises qui en feront la demande.

PROXIMITÉ

Une agence mobile

Depuis le début de cette année, votre mutuelle a choisi de réaffirmer pleinement son

engagement auprès de vous et de tous ceux qui voudraient nous rejoindre. Notre nouveau logo et sa signature « Ici, au plus proche de votre santé » en sont les illustrations. En effet, ils rendent plus concrets encore le lien de proximité, humain comme géographique, que nous entretenons avec vous pour mieux vous accompagner et vous protéger.Cet engagement de proximité est d’abord géographique. Dans les agences comme dans les locaux du nouvel Espace Santé Social et SolidaritéS (E4S) de Cholet, rue de la

Sarthe, toutes les conditions sont réunies pour vous recevoir, vous écouter et vous conseiller. Chaque jour, 42 professionnels de la santé et de la prévoyance accompagnent 48 000 d’entre vous.

Porter les valeurs mutualistesCette nouvelle identité visuelle s’inscrit également dans le cadre d’une volonté de continuer à faire vivre notre structure qui porte les valeurs mutualistes. Pour cela, votre mutuelle se professionnalise au quotidien dans ses pratiques et dans son image face à un secteur de l’assurance santé concurrentiel et en perpétuelle évolution.

Le nombre d’enfants et d’adolescents en surpoids augmente chaque année. Le sport, le yoga et la diététique peuvent aider les jeunes face à ce problème de santé majeur.

Arrêter les sodas, baisser la consommation de gâteaux, bouger plus… Les conseils pour éviter de prendre du poids sont nombreux. Mais la théorie ne remplace jamais l’expérimentation, surtout auprès des plus jeunes.Imaginez plutôt des ateliers de près de deux heures pendant lesquels des adolescents peuvent découvrir le yoga mais aussi la gymnastique douce, les bons gestes de l’entretien physique et du maintien de la souplesse. Le tout complété par la confection d’un repas ou d’un encas froid équilibré grâce aux bons conseils d’une diététicienne.

Une expérimentation concrète et ludiqueC’est ce type d’action de prévention autour de l’obésité et du surpoids des jeunes que votre mutuelle a organisé avec l’association La Jeune France de Cholet, en lien avec la Mutualité Française Pays de la Loire. Des ateliers de découverte d’activités physiques ont ainsi été proposés, à raison d’un atelier par semaine sur une période de cinq à six semaines. Ces ateliers, intitulés « Découverte d’activités physiques », ont été animés par des éducateurs sportifs de l’association La Jeune France. Cette action de prévention a remporté un vif succès auprès des bénéfi ciaires.

ADOLESCENTS

Des ateliers pour prévenir l’obésité

NOUVEAUTÉ

Un logo pour être plus proche de vous

Essentiel Santé Magazine - Mutuelle La Choletaise - Juin 2018

IV

Certains d’entre vous, particuliers et entreprises, ont signalé faire l’objet de démarchages téléphoniques et à domicile abusifs, au nom de la mutuelle. Dans le cadre de ces interventions frauduleuses, il est souvent demandé de communiquer des coordonnées bancaires et d’approuver par accord verbal un changement de garantie. Vous ne devez pas répondre à ces sollicitations.

Ne transférez jamais vos données personnelles (coordonnées bancaires, numéro de Sécurité sociale…) surtout par téléphone.En cas de doute, n’hésitez pas à contacter votre conseiller en vous déplaçant dans votre agence ou encore en appelant le 02 41 49 16 00.Enfin, n’oubliez pas que vous disposez toujours d’un délai de 14 jours pour vous rétracter.

SÉCURITÉ

Attention aux faux démarchages !

Où nous contacter ?

44 49

76

7985

SIÈGE SOCIAL1, rue de la Sarthe CS 6060549306 Cholet CedexAccueil téléphoniquedu lundi au vendredi de 9 h 15 à 12 h 30 et de 13 h 30 à 18 h.

Tél. : 02 41 49 16 00

AGENCE 44Saint-Herblain

C.C. des Thébaudières67, avenue des Naudières44800 Saint-HerblainDu mardi au vendredi de 9 h 15 à 12 h 30 et de 13 h 30 à 18 h 00 (jusqu’à 18 h 30 sur rendez-vous le mardi et jeudi). Le samedi de 9 h 30 à 12 h 20.

Tél. : 02 40 94 11 31

AGENCES 49Beaupréau

7 bis, rue Maréchal-Foch49600 Beaupréau-en-MaugesDu mardi au vendredi de 9 h 15 à 12 h 30 et de 13 h 30 à 18 h 00 (jusqu’à 18 h 30 sur rendez-vous le mardi et jeudi). Le samedi de 9 h 30 à 12 h 20.

Tél. : 02 41 63 34 05

Cholet

Espace Santé Social et SolidaritéS1, rue de la Sarthe49300 CholetDu mardi au vendredi de 9 h 15 à 12 h 30 et de 13 h 30 à 18 h 00 (jusqu'à 18 h 30 sur rendez-vous le mardi et jeudi). Le samedi de 9 h 30 à 12 h 20.

Tél. : 02 41 49 16 00

AGENCE 76Grand-Quevilly

Mutuelle des Coopérateurs5, avenue John-Fitzgerald-Kennedy76120 Le Grand-QuevillyDu mardi au vendredi de 9 h 15 à 12 h 30 et de 13 h 30 à 18 h 00 (jusqu’à 18 h 30 sur rendez-vous le mardi et jeudi).Le samedi de 9 h 30 à 12 h 20.

Tél. : 02 35 69 47 13

AGENCE 85Mortagne-sur-Sèvre

2, rue Nationale85290 Mortagne-sur-SèvreLe mardi de 9 h à 12 h 30 et de 13 h 30 à 18 h 00.Du mercredi au samedide 9 h à 12 h 30.

Tél. : 02 51 63 05 33

Depuis le 1er janvier 2018, votre numéro de téléphone pour joindre le service d’assistance de votre mutuelle a changé. Vous devez désormais composer le 09 69 32 94 38.

POUR CONTACTER VOTRE MAGAZINE

Essentiel Santé Magazine – Union Harmonie Mutuelles – 143, rue Blomet – 75015 Paris [email protected]

Service d’assistance

CHOLET

Votre agence déménageL’agence de Cholet de votre mutuelle précédemment située au 11, rue Clemenceau a désormais rejoint le siège social de La Choletaise. Son équipe vous attend à l’Espace Santé Social et SolidaritéS, situé au 1, rue de la Sarthe à Cholet.

Avec la pharmacie mutualiste du Puits de l’Aire, votre mutuelle, avec la MFAM, vous invite au cours du mois de juin à une campagne de prévention du diabète. Pour en savoir plus, merci de bien vouloir envoyer un e-mail à [email protected] ou de vous rendre à votre agence, 1 rue de la Sarthe, à Cholet.

DIABÈTE Campagne prévention

Essentiel Santé Magazine - Mutuelle La Choletaise - Juin 2018

ISTO

CK

nos partenaires pour que nos solutions répondent à la diversité de ce que vivent nos adhérents et les entreprises que nous protégeons et accompagnons.

Sur quelles structures le Groupe VYV s’appuie-t-il pour développer cet éventail d’offres et de services élargi pour les adhérents ?C.T. : Sur l’épargne retraite par exemple, nous fabriquons nos réponses avec Mutex pour les travailleurs indépendants (contrats Madelin), avec l’UMR pour les fonctionnaires (contrats retraite à points) ou encore la CARAC. Le Groupe VYV a éga-lement annoncé mi-avril un partenariat avec la MAIF sur l’assurance vie. Nous construisons autour de partenaires recon-nus pour la pertinence de leurs offres et des services. Le logement est essentiel dans la vie, alors que certains rencontrent de réelles difficultés pour y accéder. C’est pourquoi Harmonie Mutuelle a souhaité, à travers

GROUPE VYV

Catherine Touvrey, directrice générale d’Harmonie Mutuelle et directrice Assurance et protection financière du Groupe VYV, revient sur les nouvelles protections conçues pour accompagner les adhérents dans leur parcours de vie.

Il est parfois peu aisé de se projeter dans des situations de la vie difficiles et éminem-ment intimes. Il faut pourtant se constituer une épargne de précaution, protéger ses proches en cas de décès, anticiper les conséquences d’un arrêt de travail ou d’une invalidité, la reprise d’activité, pour soi et pour son entourage. Ceci est d’autant plus important que l’État et la Sécurité sociale ne répondent pas à tout. Entre la solidarité nationale et la so-lidarité familiale, le Groupe VYV s’attache donc à ce que ces nouvelles protections puissent être accessibles à tous. Nous agissons pour une santé plus globale. Car la santé se traduit aussi bien par une ali-mentation saine qu’un budget qui subit le moins possible le coût de la protection tout en garantissant sa qualité, par l’accès à un logement ou un pouvoir d’achat (et celui de ses proches) préservé lors du passage à la retraite ou en cas de perte d’autonomie.Pour cela, le Groupe s’appuie sur les ex-pertises disponibles en son sein et chez

Garantir une protection sociale pour tous SY

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Comment définiriez-vous la stratégie du Groupe sur ces activités ?Catherine Touvrey : Les parcours de vie sont de plus en plus variés. Qu’ils soient choisis ou subis, ils nécessitent de la sécurité. Le Groupe VYV accompagne les adhérents pour traverser les différentes étapes et les rup-tures de la vie aussi sereinement que pos-sible, pour ne pas laisser s’accroître les inégalités et les situations dans lesquelles ils se retrouveraient sans protection.Le Groupe VYV garantit la force d’un col-lectif de mutuelles qui réinventent des protections utiles à tous et adaptées à chacun, à travers des offres d’assurance et de protection financière, des services d’accompagnement, de prévention, de soins, etc. L’un de nos principaux défis est aujourd’hui de faire connaître toutes ces solutions pour sécuriser nos adhérents dans la diversité de leurs situations de santé, mais aussi leurs situations profes-sionnelles et personnelles.

Mutuelle

V Essentiel Santé Magazine - Mutuelle La Choletaise - Juin 2018

l’assurance emprunteur, faciliter et sécu-riser son acquisition. Parce qu’elle est mutualiste, adaptée aux situations per-sonnelles, notre offre est plus économique (jusqu’à 10 000 € économisés sur la durée d’un prêt) et permettra à des milliers de ménages d’accéder à la propriété. En outre, avec le vieillissement de la po-pulation, la dépendance est devenue un

enjeu pour chaque famille. Le financement d’une prise en charge à domicile, d’un aménagement adapté de ce dernier, et l’assurance d’avoir un interlocuteur en cas de problème sont des réponses pour la personne dépendante et ses proches, sou-vent aidants. Et parce qu’on ne s’improvise pas aidant et que cela peut être difficile à vivre, Harmonie Mutuelle a mis en place un accompagnement, une plateforme et une assistance dédiés qui seront mis à disposition des mutuelles du Groupe.

Quels sont pour vous les enjeux à venir ?C.T. : Notre stratégie est claire : être une véritable fabrique de protection sociale, un entrepreneur du mieux vivre en prenant

en compte l’ensemble des dimensions de la santé en termes d’offres et de services.Cela suppose pour nous de continuer à innover pour nos adhérents et nos entre prises clientes sur des chantiers importants comme la qualité de vie au tra-vail, la prévention dans et hors du cadre professionnel, l’accompagnement dans le système de santé, la santé environnemen-tale, digitale, etc.Cela suppose aussi d’agir auprès du gou-vernement au profit de ceux que nous protégeons. L’actualité riche des prochains mois autour notamment de l’épargne re-traite, l’assurance vie mais aussi la dépen-dance, comme l’a récemment annoncé la ministre de la Santé Agnès Buzyn, nous en donnera l’occasion.

« Le Groupe VYV accompagne les

adhérents pour traverser les différentes étapes et les ruptures de la vie. »

VI

CHOLET

Location de salles à l’Espace Santé Social et SolidaritéS

Vous appartenez à une association ou à une fédération et vous cherchez un lieu pour réunir vos collègues ? Votre entreprise a besoin de rencontrer ses clients ou de rassembler ses collaborateurs ? Les salles de réunion et de conférence de l’Espace Santé Social et SolidaritéS (E4S) à Cholet (1 rue de la Sarthe) ont été spécialement conçues pour ce type d’évènements.

Une capacité de 10 à 100 personnesGrâce à leurs cloisons amovibles, les salles s’adaptent à de nombreuses configurations. L’Espace Santé Social et SolidaritéS propose l’accès à deux salles de réunion pouvant accueillir entre 10 et 14 personnes. La salle de conférence, quant à elle, grâce à sa modularité, peut s’adapter à un public allant de 20 à 100 personnes. Idéale pour les assemblées générales grâce à son équipement vidéo et sono. Toutes les salles comprennent un vidéoprojecteur, un équipement de visioconférence et un tableau interactif.

Pour en savoir plus, n’hésitez pas à contacter le 02 41 49 16 00 ou envoyer un mail à [email protected]

PUBLIREPORTAGE

Essentiel Santé Magazine - Mutuelle La Choletaise - Juin 2018

Interaction

30 Essentiel Santé Magazine - Union Harmonie Mutuelles - Juin 2018

Pour nous faire part de vos témoignages, écrivez-nous à : [email protected] ou par courrier à Essentiel Santé Magazine Union Harmonie Mutuelles – 143, rue Blomet – 75015 Paris

FOTOLIA

Posez vos questions et réagissez, en ligne ou par courrier.

Vos courriers vos commentaires

Documents de santé « Dans le numéro de mars 2018, vous présentez une fiche sur les documents de santé à conserver. Je m’interroge sur la durée de conservation de 30 ans pour les factures d’hôpitaux public ou privé. Je trouve cette durée très longue, sachant qu’il me semble que la prescription quadriennale s’applique pour les hôpitaux publics. »

Jocelyne L.

Vous avez raison. L’article 1 de la loi n° 68-1250 du 31 décembre 1968 relative à la prescription des créances sur l’État, les départements, les communes et les établissements publics dispose que la prescription quadriennale s’applique bel et bien aux établissements publics de santé. Toutefois, pour concevoir cette infographie, nous nous sommes basés sur les recommandations du service d’information des administrations publiques. En effet, ce dernier conseille aux citoyens de conserver les documents relatifs aux frais de séjour en établissement public hospitalier pour une durée de 30 ans. Pour ce qui est des établissements privés, cette durée peut varier d’un établissement à l’autre et en fonction des cas. Dans un souci de clarté (et de précaution), nous avons choisi d’opter pour le conseil du service d’information des administrations publiques à tous les hôpitaux (publics et privés).La rédaction

Optimisme

« Optimiste : non. Tout à fait pessimiste quant à l’avenir. Les retraités et autres personnes non connectées sont de plus en plus isolés. Par contre, j’apprécie de recevoir votre magazine, c’est une note positive. »

Maryse H.

« Je voulais vous dire que je suis plutôt optimiste quant à l’avenir. »

Julia M. (9 ans)

MDPH« En page 12 du magazine de mars, dans l’article concernant la RQTH (Reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé) vous parlez de la MDPH (Maison départementale pour les personnes handicapées). Il y a quelques années maintenant que cette appellation n’existe plus. »

Brigitte D.

Les maisons départementales des personnes handicapées (MDPH) n’appartiennent pas au passé, comme en témoigne l’article L. 146-3 du Code de l’action sociale et des familles, toujours en vigueur. Ce sont notamment elles qui gèrent les demandes de RQTH évoquées dans l’article du dernier numéro d’Essentiel Santé Magazine.Mais les départements ont désormais la possibilité de regrouper sous le label « Maison de l’autonomie » (MDA) leur MDPH avec d’autres services relatifs aux personnes handicapées et aux personnes âgées. Ainsi, vous trouverez des départements avec une MDPH seule (16, 86, 33, 72, 87, 73…) et d’autres qui l’ont intégrée à une MDA (49, 48, 56…).La rédaction

GARANTIE DÉCÈS

NOTRE ENGAGEMENT MUTUALISTE est d’accompagner et de protéger financièrement vos proches dans les moments les plus difficiles.

LE SAVIEZ-VOUS ?

3 415 €, c’est le forfait versé sous conditions(1) par la Sécurité sociale à votre famille en cas de décès.

LES AVANTAGES DE LA GARANTIE COVERTO

1. Jusqu’à 200�000 € versés aux proches en cas de décès ou de perte totale ou

irréversible d’autonomie.

2. Accompagnement pour les aider dans les démarches administratives.

3. Souscription simplifiée pour les moins de 55 ans.

EN SAVOIR PLUSPour les adhérents Harmonie Mutuelle :• harmonie-mutuelle.fr/coverto• 0 980 982 850 (appel non surtaxé)

Pour les adhérents Harmonie Fonction Publique :• harmonie-fonction-publique.fr• 0 800 007 101 (service & appel gratuits)

(1) Montant effectif au 01/04/2017. Conditions sur ameli.fr. Coverto est un contrat d’assurance collective à adhésion facultative assuré par Mutex. Mutex Société anonyme au capital de 37 302 300 €. Entreprise régie par le Code des assurances. RCS Nanterre 529 219 040. Siège social : 125 avenue de Paris - 92237 Chatillon cedex. LEI N° 969500QPFPSQ2NP5N926. Harmonie Mutuelle, mutuelle soumise aux dispositions du livre II du Code de la mutualité. N° Siren 538 518 473, N° LEI 969500JLU5ZH89G4TD57. Harmonie Fonction Publique, mutuelle soumise aux dispositions du livre II du code de la Mutualité, immatriculée au répertoire SIRENE sous le N° Siren 790 314 017. Numéro LEI 969500J9QJY8E7PWL613

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