NUM6 UNIVERSITE NANGUI 140318 092005 1
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1 Année Universitaire
2015 - 2016
RÉPUBLIQUE DE CÔTE D'IVOIRE Union-Discipline-Travail
Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique
Numéro d'ordre :
U!'l:JVF.RSJTF. NANGUI ABROGOUA
UFR des Sciences de la Nature
MÉMOIRE DE MASTER
Protection des Végétaux et de l'Environnement Option : Entomologie médicale
' THEME:
Impact d'un insecticide de pulvérisation intradomiciliaire à
longue durée d'action sur les indicateurs bioécologiques de
la transmission du paludisme dans le district de Tiassalé
(Côte d'Ivoire)
Présenté par: KOUADIO N'ciheny Natacha Dominique
Soutenu publiquement le mardi 31/01/2017
Président : M. DOUMBIA Mamadou
Directeur : M. KOUDOU Benjamin G
Encadreur : M. KW ADJO Ko:ffi Eric
Examinateur : M. Til:IO Seydou
Maître de conférences (U.N.A)
Maître de conférences (U .N .A)
Maître-assistant (U .N .A)
Maître de conférences (U.N.A)
TABLE DES MATIÈRES ' TABLE DES MATIERES i
, DEDICACE iii REMERCIEMENTS iv
, LISTE DES ABREVIATIONS vi
LISTE DES FIGURES - vii
1 1 1 1
LISTE DES TABLEAUX vüi , ,
RESUME ix
INTRODUCTION 1 , , ,
PARTIE I : GENERALITES 3 1.1. Définition du paludisme 3
1.2. Parasites et vecteurs du paludisme 3
1.2.1. Parasites du paludisme 3
1.2.2. Vecteurs du paludisme 8
1.3. Lutte contre le paludisme 12
1.3 .1. Lutte contre les parasites du paludisme 12
1.3.2. Lutte contre les vecteurs du paludisme 12
1.4. lnsecticides 14
1. 4 .1. Insecticides d'origine naturelle 14
1.4.2. Insecticides d'origine synthétique 14
1.5. Résistance des vecteurs aux insecticides 17
1.6. Quelques caractéristiques indicatrices bioécologiques des vecteurs de la transmission
............................... , 17
1 . 7. Présentation générale de la zone d'étude 19
PARTIE II: MATERIEL ET MÉTHODES 21 2.1. Matériel d'échantillonnage 21
2.1.1. Matériel biologique 21
2.1.2. Matériel de terrain 21
2.1.3. Matériel de conservation d 'An. gambiae 23
2.1.4. Matériel d'identification et de dissection 23
2.2. Méthodes 25
2.2.1. Méthode de capture sur appât humain (CAH) 25
2.2.2. Méthodes de capture par aspiration (ASP) 27
2.2.3. Méthodes de capture par piège fenêtre (PF) 27
2.2.4. Identification des moustiques capturés 29
2.2.5. Dissection des ovaires des moustiques capturés 29
2.2.6. Conservation des moustiques disséqués 29
2.2.7. Taux de possession de moustiquaire imprégnée 29
2.2.8. Méthode de pulvérisation intradorniciliaire d'insecticide à longue durée d'action 30
2.2.9. Examen de l'abdomen des An. gambiae et la détermination de l'état de gorgement
···································································································································· 30 2.2.1 O. Traitement des données et analyses statistiques 31
TROISIEME PARTIE: RÉSULTATS ET DISCUSSION 33 3.1. Résultats 33
3.1.1. Taux de possession de moustiquaires imprégnées d'insecticide à longue durée
d'action (MILDA) 33
3.1.2. Inventaire de la faune culicidienne récoltée 33
3.1.3. Taux d'endophagie et d'exophagie 35
3.1.4. Cycle d'agressivité horaire et densité agressive 35
3.1.5. Taux de parturité des femelles d'An. gambiae 37
3 .1. 6. Etat de gorgement. 3 7
3.2. Discussion 40
CONCLUSION ET PERSPECTIVES 43 REFERENCES BIBLIOGRAPIDQUES 44 .ANNEXES I
11
1
1 1 1 1 1 1 1
DÉDICACE
À Dieu
Je te rends infiniment grâce, de ce que tu m'as accordée tout au long de ces années écoulées,
la force, Le courage, la patience et la santé nécessaire pour accomplir ce travail.
À toute ma famille, vos soutiens et encouragements ne m'ont pas manqué. Ce travail est le
vôtre. Que chacun de vous trouve en ces mots, l'expression de ma profonde reconnaissance.
•!• Mon père KOUADIO Kouakou Sébastien et à ma mère N'GUESSAN Akissi, dont le
soutien sur tous les plans ne m'a fait défaut à aucun moment de ma vie. Que Dieu vous
accorde une longue vie pleine de santé;
•!• Mon fiancé KOUAKOU Koffi pour son amitié, son soutien moral et financier. Qu'il
trouve dans cet ouvrage l'expression de ma profonde reconnaissance ;
•!• Mes enfants KOUAKOU Konan Alex Stanley et KOUAKOU Konan Livingstone,
reconnaissez ici mon profond amour.
lll
REMERCIEMENTS Ce travail est le fruit des efforts d'un bon nombre de personnes physiques et morales qui,
chacune à sa façon ont apporté une aide précieuse à sa réussite. Ma reconnaissance s'adresse
aux personnes suivantes, pour leur apport inestimable, leur expérience enrichissante et pleine
d'intérêt dans la réalisation de ce travail :
}> Le Professeur TANO Yao Président de l'Université Nangui Abrogoua (UNA), pour le
cadre d'étude propice qu'il a mis à ma disposition;
}> Le Docteur TIHO Seydou Maître de conférences, Doyen de l'UFR-SN de l'UNA, pour
m'avoir accepté comme étudiante en Master Protection des végétaux et de
l'environnement (PVE) et qui a accepté d'être l'examinateur de ce travail afin d'y
apporter d'importantes améliorations à travers ses remarques et suggestions ;
}> Le Docteur DOUMBIA Mamadou Maître de conférences, Responsable des Masters
Protection des Végétaux et de l'Environnement (PVE) de l'UNA qui malgré ses multiples
préoccupations a accepté de présider le jury de ce mémoire;
}> Je remercie le Docteur KOUDOU Guibehi Benjamin Maître de conférences, pour sa
disponibilité et pour sa confiance, d'avoir accepté d'être le directeur scientifique de ce
mémoire, pour tout son aide et ses encouragements.
Je remercie de même, tout le corps enseignant de l'Université Nangui Abrogoua (UNA), pour
toutes les connaissances dont ils m'ont enrichies, et sans lesquelles ce travail ne serait pas
possible:
}> Le Docteur KW ADJO Koffi Eric Maître-assistant à l'UNA, qui m'a accepté comme
stagiaire, pour sa disponibilité, son soutien, ses remarques et ses encouragements ;
}> Le Docteur KRA Kouadio Dagobert Maître-assistant à l'UNA, pour son soutien, sa
disponibilité et ses encouragements ;
Ma reconnaissance s'adresse également aux personnes suivantes, pour leur apport considérable
et leur expérience enrichissante, et pleine d'intérêt dans la réalisation de ce travail:
}> Le Docteur TCHICAYA Emile, chercheur associé au CSRS et Assistant à l'Université
Péleforo Gbon Coulibaly pour toute son investigation dans ce travail ;
> Le Docteur OUA TT ARA F Allassane, chercheur associé au CSRS, et Assistant à l'UNA
pour son assistance dans la rédaction de ce document particulièrement pendant l'analyse
statistique, pour sa rigueur et ses encouragements ;
> Le Docteur EDI Constant, chercheur associé au CSRS pour ses conseils.
IV
Je remercie Monsieur KONE Moussa, Technicien supérieur au laboratoire d'entomologie au
CEMV, pour son aide sur le terrain et ses conseils ;
Je remercie également Messieurs ZAHOULI Bi Zahouli Julien et LOUKOU Kouassi Bernard,
Doctorants à l'Université Félix Houphouët Boigny et Nangui Abrogoua, respectivement, et
chercheurs associés tous deux au CSRS, pour leur attention et le suivi de ce travail.
Je remercie Les autorités administratives et locales de Tiassalé pour Le local et Leur rôle de
facilitateur;
Je remercie tous les étudiants du Laboratoire d'Entomologie Agricole et les aînés en
Entomologie Médicale : YOKOL Y Firmin, TIA Bleu J. Philippe, DIBO Kacou J. Denis,
KADIO Kacou Ives et KOUAME Jackson pour leurs soutiens.
Je pense également à tous mes amis et promotionnaires de M2PVE 2015-2016 tout en
m'excusant de ne pas pouvoir les nommer ici. Que Dieu nous garde et nous donne un lendemain
meilleur.
Un grand merci à toute ma famille entière. L'aspect tortueux et plein d'embûches de notre
chemin ne vous a pas empêché de répondre toujours présent, par votre amour, votre prière et
votre soutien sans faille tant financier que moral Ce travail est le fruit de vos énormes
sacrifices.
Enfin, que tous ceux qui, de près ou de loin, ont contribué à la réalisation de ce travail acceptent
mes très sincères remerciements. Que Dieu vous bénis.
V
LISTE DES ABRÉVIATIONS s»:
ASP
Cl
C2
C3
C4
CAR
CDC*
CEMV*
CSRS*
CTA*
DA
DDT*
DEA*
HCH*
MILDA*
N
OMS*
PF
p/h/n
Ten
Tex
Tp
UNA*
Anopheles
Aspiration
Cluster 1
Cluster 2
Cluster 3
Cluster 4
Capture sur Appât Humain
Centers for Diseases Control and Prevention
Centre d'Entomologie Médicale et Vétérinaire
Centre Suisse de Recherches Scientifiques en Côte d'Ivoire
Combinaisons Thérapeutiques à base d'Artémisinine
Densité Agressive
Dichloro Diphényle Trichloroéthane
Diplôme d'Études Approfondies
Hexachlorocyclohexane
Moustiquaires Imprégnées d'insecticide à Longue Durée 'd' Action
Nombre
Organisation Mondiale de la Santé
Piège Fenêtre
piqure par homme par nuit
Taux d'endopbagie
Taux d'exophagie
Taux de parturité
Université Nangui Abrogoua
VI
LISTE DES FIGURES Figure 1 : Cycle biologique des plasmodies 6
Figure 2 : Différents stades du cycle biologique des Anophèles 11
Figure 3 : Formule moléculaire de la K-Othrine J 5
Figure 4: Matériels de capture sur appât humains 22
Figure 5 : Matériels pour l'aspiration des moustiques à l'intérieur des habitations .22
Figure 6 : Piège-fenêtre utilisés pour la capture des moustiques qui sortent des chambres 22
Figure 7 : Matériel pour la pulvérisation à l'intérieur et à l'extérieur des maisons 24
Figure 8: Matériel de conservation d'An. gambiae 24
Figure 9 : Matériel d'identification et de dissection des moustiques capturés 24
Figure 10 : Dispositif expérimental de capture des moustiques dans les différents clusters 26
Figure 11 : Capture sur appât humain 26
Figure 12 : Capture par aspiration 28
Figure 13 : Capture par piège fenêtre 28
Figure 14 : Cycle d'agressivité d'An. gambiae avant et après le traitement à
Niamanzra 36
vu
LISTE DES TABLEAUX Tableau I : Mesures de lutte contre ]es vecteurs du paludisme....................................... 13
Tableau Il: Composition spécifique de la faune culicidienne récoltée à Niamanzra
avant (août 2016) et après (novembre 2016) traitement d'insecticide..................... 34
Tableau III : Variations des taux d'endophagie et des taux d'exophagie des femelles
d' An. gambiae récoltées à Niamanzra..................................................... ..... 36
Tableau IV : Densité agressive d 'An. gambiae à Niamanzra avant et après
traitement.......................................................................................... 38
Tableau V: Paturité des femelles d'An. gambiae après et après
traitement. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 3 8
Tableau VI : Comportement alimentaire d'A. gambiae à Niamanzra avant et après
traitement......................................................................................................... 39
Vlll
RÉSUMÉ
1
Des travaux ont été réalisés à Niamanzra, village de Tiassalé dans le but d'évaluer l'impact de
la K-Othrine sur les vecteurs du paludisme et d'évaluer le taux de possession en moustiquaire
imprégnée d'insecticide à longue durée d'action (MILDA). La K-Othrine est u.n insecticide
homologué depuis 2008 dont la matière active est la deltaméthrine. Deux séances de capture
ont été réalisés en août et novembre 2016. Entre ces deux dates, une enquête ménage et une
pulvérisation intradomiciliaire d'insecticide (K-Othrine) ont été réalisés du 15 au 17 septembre
et du 25 au 27 octobre 2016. Les données entomologiques ont été collectés à partir des captures
des moustiques adultes sur appât humain, par aspiration et par piège fenêtre. Au total, 73,4 %
(n = 147) des ménages possèdent au moins une MILDA. La faune culicidienne est diversifiée
et abondante. La méthode de capture sur appât humains a permis de collecté 1530 espèces d'An.
gambiae avant le traitement, soit 90,0 % (n = 1698), contre 61,6 % (n = 1049) après le
traitement. La proportion d'An. gambiae collectée par aspiration à l'intérieur des ménages
avant et après le traitement était de 33,6 % (n = 42) et de 23,5 % (n = 8), respectivement. Avec
les pièges fenêtres, la proportion d'An. gambiae était de 16,0 % (n = 448) avant le traitement
et de 15,7 % (n = 121) après le traitement. Les taux moyens de parturité des femelles d'An.
gambiae avant et après le traitement étaient de 94,4 % (n = 805) et de 91,9 % (n = 444),
respectivement. La densité agressive moyenne d'An. gambiae avant le traitement était de 1,77
p/h/n et de 0,74 p/h/n après le traitement. L'effet de la K-Othrine appliqué à l'intérieur des
maisons protègerait la population de Niamanzra contre les piqûres d'Anopheles gambiae.
Mots clés : Paludisme, pulvérisation intradomiciliaire, Anopheles gambiae, bioécologie,
Tiassalé, Côte-d'Ivoire.
IX
INTRODUCTION Le paludisme est une infection due à un parasite transmis à l'homme par un moustique
du genre Anopheles (Mouchet et al., 2004). Cette maladie, classée parmi les plus meurtrières
dans le monde, menace encore un tiers de l'humanité. En effet, le paludisme constitue un
problème majeur en santé publique dans les pays tropicaux en général et en Afrique sub
saharienne en particulier.
Le nombre global de cas clinique est estimé à 214 million dans le monde et la mortalité
associée est quant à elle estimée à 438 000 (OMS, 2016). En 2015, 89% de cas de paludisme
sont survenus en Afrique avec 91 % de décès (WHO, 2015). Les enfants de moins de cinq ans
et les femmes enceintes sont les plus touchés (OMS, 2013). En Côte d'Ivoire, le paludisme
constitue la première cause de mortalité, d'hospitalisation et de consultation cliniques dans les
services de pédiatries régionaux (Koudou et al., 2007 ; PNLP, 2014). Malgré des efforts
consentis par les différents acteurs, environ 3,5 millions d'enfants de moins de cinq ans et un
million de femmes enceintes sont exposés au paludisme à travers le pays. Cette maladie
constitue également la première cause d'absentéisme sur les périmètres agricoles, du secteur
privé et éducatif (Koudou et al., 2007). Les niveaux élevés du taux de prévalence du paludisme
se rencontrent surtout dans des zones rizicoles où des exploitations de cultures vivrières
intensives ont été mises en place (Koudou et al., 2009). Bien que le taux de prévalence
hospitalière du paludisme soit passé de 50, 17% en 2010 à 33% en 2014 selon un rapport du
ministère de la santé, la lutte contre le paludisme reste une préoccupation de premier rang.
Pour lutter contre le paludisme, plusieurs méthodes ont été adoptées. Au nombre des
moyens utilisés, les moustiquaires imprégnées d'insecticide à longue durée d'action (MlLDA)
constituent le moyen le plus efficace utilisées dans la lutte anti-vectorielle (Koudou et al.,
2011 ; Bhatt et al., 2012). Cependant, l'émergence et la propagation de la résistance des
vecteurs du paludisme tendent à compromettre son efficacité. Il est donc primordial, de
développer et tester de nouveaux insecticides alternatifs. Ce présent travail conduit à
Niamanzra s'inscrit dans la logique de lutte contre les vecteurs du paludisme. Ainsi, des
pulvérisations intradomiciliaire ont été réalisés en vue d'évaluer l'impact de la K-Othrine sur
les indicateurs bioécologiques de la transmission du paludisme dans le district de Tiassalé.
Trois objectifs spécifiques soutendent cette étude. Il s'est agi premièrement de déterminer le
taux de possession en moustiquaires imprégnées d'insecticide, ensuite faire l'inventaire de la
faune culicidienne et en fin, déterminer l'impact de la pulvérisation de la K-Othrine sur
quelques caractéristiques bioécologiques de la transmission du paludisme à Niamanzra.
1
Le présent mémoire s'articulera autour de trois parties. Ainsi, la première partie présente
une brève généralité sur le paludisme. Dans la deuxième partie, le matériel et la méthodologie
utilisés seront présentés. Enfin, les résultats présentés et discutés dans la dernière partie seront
suivis d'une conclusion et des perspectives.
2
PARTIE I : GÉNÉRALITÉS
1.1. Définition du paludisme Le paludisme (palu : marais) ou malaria (mauvais air) est une parasitose due à des
hématozoaires du genre Plasmodium, transmise à l'Homme par la piqure des moustiques
femelles du genre Anopheles (Anonyme, 1992).
1.2. Parasites et vecteurs du paludisme La transmission du paludisme nécessite la présence obligatoire de l'agent pathogène ou
le parasite (Plasmodium), le vecteur (Anopheles) et l'hôte (l'homme ou animal).
1.2.1. Parasites du paludisme Les parasites responsables du paludisme sont des protozoaires de la classe des
Sporozoaires du genre Plasmodium. Les plasmodiums sont des microorganismes dotés de la
faculté à occuper plusieurs habitats, d'où leur capacité de dissémination (Fakih, 2014). Le
terme plasmodium vient de plasmode qui désigne une cellule géante multi nucléés, capable de
se diviser en autant d'entité que de noyaux, stade par lequel passe ce parasite au cours de son
cycle. Le Plasmodium existe chez les hommes, les animaux et les oiseaux (Datry et Nozais,
1998).
•!• Systématique
L'agent pathogène du paludisme appartient à la position systématique suivante (Fakih,
2014):
Règne Animal
Embranchement Sporozoaires
Phylum Apicornplexa
Classe Coccidia
Sous classe Haematozoae
Ordre Haemosporididae
Famille Plasmodiidae
Genre Plasmodium
3
1 •!• Répartition des espèces plasmodiales dans le monde
Cinq espèces plasmodiales pathogènes existent pour l'Homme dont Plasmodium
falciparum (Welch, 1897), Plasmodium ovale (Stephens, 1922), Plasmodium malariae
(Laveran, 1881), Plasmodium vivax (Grassi et Felleti, 1890) et Plasmodium knowlesi (Sinton
et Mulligan, 1932).
-Plasmodium falciparum : Cette espèce est responsable des attaques graves du paludisme et
souvent mortelles, en particulier chez les personnes non immunisées. Elle produit un niveau
plus élevé de la parasitémie que les autres espèces. P. falciparum est présent à travers l'Afrique
tropicale et une partie del' Asie, le Pacifique occidental l'Amérique du Sud et du Centre, Haïti
et la République Dominicaine (Swierczynski et Gobbo, 2007 cité par Tchicaya 2012).
-Plasmodium vivax : Cette espèce provoque des rechutes fréquentes du paludisme, si l'infection
n'est pas correctement traitée. C'est le parasite prédominant en Asie et en Amérique du Sud et
Centrale, et est presque absent en l'Afrique (Swierczynski et Gobbo, 2007 cité par Tchicaya
2012).
-Plasmodium ovale : Tout comme P. vivax, il peut causer des rechutes du paludisme.
Cependant, le degré de parasitémie est généralement plus faible que dans les infections dues à
P. vivax (Swierczynski et Gobbo, 2007 cité par Tchicaya 2012). Il est présent particulièrement
dans les zones tropicales de l'Afrique de l'Ouest et peu souvent dans le pacifique Ouest
(Rozendaal, 1997).
-Plasmodium malaria : En comparaison avec les autres espèces, cette espèce produit
généralement une parasitémie très faible (Swierczynski et Gobbo, 2007 cité par Tchicaya
2012). Elle est rencontrée partout dans le monde mais a une distribution sporadique.
-Plasmodium knowlesi Sinton et Mulligan, (1932) représente le cinquième parasite du
paludisme chez l'homme (Figtree et al., 2010). Cette espèce a le Plasmodium lactate
déshydrogénasse (McCutchan et al., 2008). La lactate déshydrogénase (LDH) est une enzyme
glycolytique soluble, exprimée à concentration élevée au cours de la phase asexuée des
parasites du paludisme (Piper et al., 1999). La parasitémie est souvent supérieure à 5 000
parasites / µl de sang (< 2 %) et a les mêmes caractéristiques que P. malaria (Singh et
Daneshvar 2010). Elle est présente dans le Sud-Est de l'Asie.
Concernant la Côte d'Ivoire, on trouve généralement l'espèces P. falciparum,
P. malaria et P. ovale (Koudou, 2005).
4
•!• Cycle de développement du Plasmodium
Le cycle de développement implique l'homme (hôte intermédiaire) et le vecteur } 'Anophèles
femelle (hôte définitif). Ainsi, la multiplication asexuée se déroule chez l'homme et une
multiplication sexuée qui se déroule chez l'Anophèles femelle (figure l). Au cours du cycle
parasitaire les mérozoites se trouvent dans la circulation sanguine chez l'homme et les
sporozoites dans les glandes salivaires chez le moustique vecteur (Doerig et al., 2009).
5
A• Eup. inftc:IMUk A• Etap. diiiJ'IOltique Etape de l'anophèle
Etape humaine
Ooc:yste / A ..•... œ
Hép1uoc:yte ----- Hépatoc:yte ~ ~ ,. •.•. 111Jitc:I•
.': :..,.;'· Phise }i, • _•:: l'WWw......, "'1<" G"'• Jt><! • : ...,. .• 1: lkpatlqu.: ,._.:::~~-. ..:,. C& rnnt~- 0 A / , .!;~ ·:J-'· ..• , ) u
o-:.:;:. Le moustique ps/. (J --....__. wuepu dt sang Cyclt ex-.ry1hroc:ytall• lil>incion spereeeïre ! .->f1i I\ _ Rupture des ~luzontH
r a Cycle sporogomque
·:~· ... ... r,:,·.·: • 0 . :f:::!:_: .•
·e
,,. .. --------...- PhBesmpne Oo,,
Fkond1Uo11
Trophm>itt :immatuœ (U1nu1.1) -· \ .!., u,,.
0
Micropmétocyte su,, nag.lle
P.Ovall, P.Mùan»
Figure 1 : Cycle biologique des plasmodies Source : CDC 2002 ( Centre for diseases control), USA
6
>" Cycle asexué chez l'Homme
Le cycle asexué chez l'Homme comprend deux phases: la phase exo-erythrocytaire et la
phase endo-erythrocytaire .
./ Phase exo-erythrocytaire
L'homme est infecté par la piqûre de l'Anophèles femelle qui injecte avec sa salive, dans
le tissu sous-cutané plusieurs parasites sous forme de sporozoïtes (Fujioka et Aikawa, 1999).
Ces sporozoïtes circulent dans les capillaires sanguins afin d'atteindre les hépatocytes en moins
de 45 minutes (Tchicaya, 2012). Des sporozoïtes de P. vivax et P. ovale pénètrent dans les
hépatocytes et peuvent se transformer en hypnozoïte (parasites dormant). Les schizontes
hépatiques grossissent. L'éclatement du schizonte hépatique libère de nombreux rnérozoïtes
qui pour la plupart s'emboitent dans les capillaires sinusoïdes et passent dans la circulation
sanguine amorçant les premières schizogonies sanguines. Cette phase dure en moyenne huit
jours pour P. vivax, six jours pour P.falciparum, 13 jours pour P. malariae et neuf jours pour
P. ovale (M'Bouyé, 2009) .
./ Phase endo-erythrocytaire
Les mérozoïtes pénètrent dans les hématies et s'y transforment en trophozoïtes. La
multiplication des noyaux dont chacun s'entoure d'une plage cytoplasmique forme un
schizonte mûre ou corps en rosace qui en s'éclatant libère de nouveaux mérozoïtes. Après une
semaine environ, certains mérozoïtes vont se distinguer en commençant le cycle sexué du
parasite, les gamétocytes (M'Bouyé, 2009).
>" Cycle sexué chez l'anophèle
En prenant son repas sanguin sur un paludéen, ]'Anophèles femelle absorbe des
gamétocytes mâle et femelle qui assurent la poursuite du cycle. Dans l'estomac du moustique,
les gamétocytes se transforment en gamètes femelles et mâles. La fécondation du gamète
femelle par le gamète mâle donne un œuf mobile (ookinète) qui traverse la paroi de l'estomac
de !'Anophèles et se fixe au niveau de sa face externe formant J'oocyste dans lequel
s'individualisent les sporozoïtes. Libérés par l'éclatement de l'oocyste, ces derniers gagnent
les glandes salivaires de )'Anophèles qui les réinjecte à l'homme à l'occasion d'une piqûre
(RBM, 2006). Le cycle dit sporogonique dure chez l'insecte de 12 à 30 jours pour P.falciparum
(Mouchet et al., 2004).
7
1.2.2. Vecteurs du paludisme
•!• Systématique
Les anophèles appartiennent à la systématique suivante :
Règne Animal
Embranchement Arthropodes
Classe Insectes
Sous classe Ptérygotes
Ordre Diptères
Sous ordre Nématocères
Familles Culicidae
Sous famille Anophelinae
Genre Anopheles
•!• Vecteurs du paludisme en Afrique
En Afrique, les principaux vecteurs du paludisme appartiennent au complexe An.
gambiae s.l. et complexe An.funestus. Vu la grande importance du paludisme sur le continent
africain, ce sont sans doute les espèces de moustiques les plus étudiées au monde (Williams et
Pinto, 2012).
~ Complexe Anopheles gambiae
Le complexe comprend sept espèces apparentées qui peuvent être groupées en espèces
d'eau douce: An. gambiae sensu stricto (Giles, 1902), An. arabiensis (Patton, 1905), Anopheles
bwambae (White, 1985) et An. quadriannulatus A et B (Théobald, 1903) et en espèces d'eau
saumâtre: An. me/as (Théobalt, 1903) et An. merus (Doenitz, 1902).
-Anopheles gambiae s.s. et Anopheles arabiensis
An. gambiae s.s. et An. arabiensis sont les principaux vecteurs du paludisme du complexe
et sont largement distribués géographiquement. An. gambiae s.s. est prédominant dans les
zones de savane et de forêt humides tandis que An. arabiensis préfère des environnements plus
arides. Les deux espèces colonisent des gîtes de reproduction temporaires, généralement petits,
peu profonds, ensoleillés et sans végétation. Les deux espèces occupent souvent le même gite
larvaire. An. gambiae s.s. se nourrit principalement sur l'homme (anthropophile). An.
arabiensis est généralement davantage zoophile. Ces espèces présentent cependant
d'importantes différences dans leurs préférences en matière d'hôtes et leur comportement
trophique sur tout le continent africain. A quelques exceptions près, An. gambiae s.s. est
8
généralement endophage et endophile ; tandis qu 'An. arabiensis montrent une plus grande
variabilité de comportements (Williams et Pinto, 2012).
-Anopheles quadriannulatus A et B
An. quadriannulatus A est strictement zoophile (Danis & Mouchet, 1991 ). Il est donc le
seul membre du complexe An. gambiae à ne pas transmettre le paludisme. Les sites de ponte
sont semblables à ceux des autres espèces d'eau douce du complexe (Williams et Pinto, 2012).
-Anopheles bwambae
An. bwambae est une espèce qui se développe dans l'eau venant des sources
hydrothermales à des températures de 33 à 36°C et présentant un pH légèrement plus élevé que
les sites d'eau douce colonisés par les larves d'An. Gambiae s.s. La distribution d 'An. bwambae
est restreinte à la forêt de Semliki en Ouganda. Cette espèce s'y trouve en permanence et à de
fortes densités dans la forêt où elle pique les hommes principalement à l'extérieur. Bien qu'elle
soit capable de transmettre le paludisme, ce n'est pas un vecteur très majeur du fait de sa
distribution limitée (Williams et Pinto, 2012).
-Anopheles melas et Anopheles merus
An. me/as et An. merus sont deux espèces du complexe adaptées à l'eau saumâtre. Elles
occupent toutes deux des habitats côtiers cernés de palétuviers (lagunes et marécages). Elles
diffèrent cependant dans leur distribution géographique. On trouve An. me/as sur la côte ouest
de l'Afrique tandis qu'An. merus se trouve exclusivement sur La côte Est. Ces deux espèces
sont considérées comme des vecteurs secondaires du paludisme (Williams et Pinto, 2012).
~ Complexe Anopheles funestus
Le complexe An. funestus comprend neuf espèces jumelles étroitement liées. Parmi
celles-ci, seule l'espèce An. funestus s.s., est un vecteur du paludisme dans toute l'Afrique.
Aucun des autres membres du groupe n'est vecteur du paludisme; il s'agit de: An. rivulorum
(en Afrique occidentale et orientale), An. leesoni (en Afrique occidentale et orientale), An.
confusus (en Afrique de l'Est), An. parensis (en Afrique de l'Est), An. vaneedeni (au nord de
l'Afrique du sud), An.fuscivenosus (au Zimbabwe), An. aruni (au Zanzibar) et An. brucei (au
Nigéria). Ces espèces sont principalement zoophiles (Williams et Pinto, 2012).
-Anopheles funestus s.s.
An. funestus s.s. est considéré comme le deuxième vecteur du paludisme en Afrique, après An.
gambiae s.s. Comme An. gambiae s.s., An. funestus s.s. est largement distribuée sur tout le
continent africain au sud du désert du Sahara. An.funestus s.s. se développe généralement dans
des plans d'eau relativement étendus et de nature permanente et semi-permanente munis de
9
végétation (marécages, mares, bords de lacs). C'est une espèce hautement anthropophile qui
pique surtout à l'intérieur des habitations ( endophage) (WiJliarns et Pinto, 20 l 2).
•!• Cycle biologique des Anophèles
Le cycle de vie des Anophèles comprend deux phases, à savoir une phase aquatique avec
six stades comprenant l'œuf, les larves (quatre stades) et la nymphe puis une phase aérienne
représentée par l'adulte ailé ou imago (Camevale et Robert, 2009) (figure 2).
~ Phase aquatique
Les anophèles pondent leurs œufs à la surface de l'eau. Ces œufs, munis de flotteurs
remplis d'air éclosent généralement des larves de stade un au bout de 24 à 48 heures après la
ponte selon la température (figure 2).
La larve se nourrit de micro-organismes et de matières organiques présentes dans l'eau
où elle se développe. Elle se pose parallèlement à la surface de l'eau pour pouvoir respirer car
elle n'a pas de siphon respiratoire. La larve subit trois mues consécutives au stade deux, trois
et quatre (figure 2).
La larve du stade quatre effectue la nymphose et donne une nymphe mobile qui a l'aspect
d'une virgule et qui ne se nourrit pas. Elle est munie de deux trompettes respiratoires au travers
desquelles elle respire quand elle est à la surface de l'eau. Le stade nymphal dure au moins 48
heures (Mouchet et al., 2004, Williams et Pinto, 2012).
~ Phase aérienne
L'adulte émerge généralement de la nymphe au crépuscule, marque un léger temps de
repos pour laisser son corps durcir et l'accouplement suit peu après l'émergence. En effet, les
mâles forment de grands essaims, généralement vers le crépuscule, et les femelles s'infiltrent
dans les essaims pour s'accoupler. Après l'accouplement, le moustique femelle va à la
recherche de repas de sang pour le développement de ses œufs. Ainsi, chez certaines espèces
un seul repas suffit au développement des œufs. Cependant, chez d'autres deux repas sont
nécessaires au moins pour le développement de la première série d'œufs. Le passage de l'œuf
à l'adulte d'anophèle peut durer de sept jours à 31 °C à 20 jours à 20°C (Williams et Pinto,
2012).
10
Adulte femelle ayant pris un repas de sang
I' ,,,, -,
!
Phase aérienne
Phase aquatique
Nymphe
/ Stades larvaires : L1 L2 L3 L4
~
Larve Figure 2 : Différentes étapes du cycle biologique des Anophèles Source : Williams et Pinto, (2012).
11
1.3. Lutte contre le paludisme
La lutte contre le paludisme consiste à briser le cycle biologique des parasites du genre
plasmodium. Cette lutte est possible à travers la lutte antiparasitaire et la lutte anti-vectorielle.
1.3.1. Lutte contre les parasites du paludisme Les médicaments sont la base du contrôle du paludisme. L'un des principaux facteurs qui
contribuent à l'augmentation de la morbidité et de la mortalité dues au paludisme est la
résistance généralisée de Plasmodium falciparum aux antipaludiques traditionnels tels que la
chloroquine, la sulfadoxine-pyriméthamine et l'amodiaquine (OMS, 2006). Face à la
pharmaco-résistance du Plasmodium, un nouveau groupe d'antipaludique (les dérivés de
l'artémisinine), en particulier l'artésunate, l'artéméther et la dihydroartémisinine sont de plus
en plus utilisés. Les parasites du paludisme possèdent une grande aptitude à développer une
résistance aux médicaments. Pour éviter cela, l'OMS recommande l'utilisation des
combinaisons thérapeutiques à base d'artémisinine (CTA). De nombreux pays d'Afrique et
d'Asie ont adopté les CTA comme traitement de première ligne (Ouattara, 2009). Cependant,
les CT A restent encore peu accessibles dans certains pays.
En Côte d'Ivoire, le PNLP a recommandé l'utilisation de l'artésunate associé à
l'amodiaquine et l'artémétber associé à la Jumefantrine.
1.3.2. Lutte contre les vecteurs du paludisme
La lutte anti-vectorielle constitue une importante composante de la stratégie mondiale de
lutte contre Je paludisme de l'Organisation Mondiale de la Santé. Elle demeure le moyen le
plus efficace pour prévenir la transmission du paludisme. Elle est basée sur des mesures visant
à réduire le contact homme-vecteurs et à réduire la densité des moustiques au stade infectant
(Williams et Pinto, 2012). Actuellement, la lutte contre les vecteurs du paludisme repose
essentiellement sur l'utilisation de MILDA et des insecticides contre les larves et les adultes
(Tableau I).
En Côte d'Ivoire, les outils de lutte utilisés et répandus pour prévenir la transmission sont
les MILDA. En effet, elles jouent un rôle de barrière en empêchant les moustiques de piquer
les personnes et de les infester avec le parasite.
12
Tableau I. Mesures de lutte contre les vecteurs du paludisme (OMS, 2006)
Pour la protection individuelle et Pour la protection
Méthode Mesure familiale communautaire Réduction du contact Mousciquaires imprégnées Mousciquaires imprégnées homme-moustique d'insecticide, and- d'insecticide,
moustiques, vêtement de zooprophylaxie protection, pose de grillage-moustiquaire dans
Lutte contre les les maisons et autres améliorations intérieures adultes Elimination des Moustiquaires imprégnées
moustiques adultes d'insecticide, Aspersions intra domiciliaires, pulvérisation spatiales, vaporisations à volume extrêmement réduit
Elimination des larves Assainissement péri- Aspersion de larvicides sur
Lucce contre les de moustique domestique les gîtes en eau. irrigation intermlttente, drainage, lutte
larves (gestion biologique des sources larvaires) Réduction des sources Drainage à petite échelle Assainissement de
l'environnement, gestion des eaux, drainage
1
13
1.4. Insecticides Les insecticides font partie des produits les plus utilisés contre les insectes. Ils ont un
effet excito-répulsif et létal sur les insectes. Les insecticides utilisés en santé publique sont
aussi bien d'origine naturelle que synthétique.
1.4.1. Insecticides d'origine naturelle Les insecticides d'origine naturelle tel que la nicotine, la roténone, les pyréthrines et les
produits pétroliers ont été les premiers insecticides naturels à être utilisés contre les insectes
ravageurs des cultures mais aussi les insectes nuisibles et vecteurs de maladies. Les pyréthrines
extraites du pyrèthre, immobilisent très rapidement les arthropodes par leur effet destructif
(Callec et al., 1985). Aussi, la molécule d'azadirachtine contenue dans les fruits et les feuilles
du neem provoque chez les insectes qui l'absorbent ou subissent son contact, des troubles de la
nutrition et une inhibition du développement qui aboutissent généralement à la mort (Kumar,
1991). Le règne animal fournit également des substances insecticides naturelles. Ainsi, le ver
marin Lumbricone reisheteropoda élabore une molécule appelée néréistoxine qui s'avère un
puissant neurotoxique vis-à-vis des insectes. Son mode d'action est principalement centré sur
l'inhibition de l'acétylcholinestérase et bloque la transmission synaptique au niveau du système
nerveux (Martinez-Torres et al., 1998).
1
1.4.2. Insecticides d'origine synthétique
•!• Pyréthrinoïdes
Avec l'avènement des molécules photostables, la famille des pyréthrinoïdes regroupe
maintenant des insecticides très actifs qui ne présentent aucun effet cumulatif sur
l'environnement, et pratiquement aucune action toxique sur les vertébrés supérieurs. Les plus
connus et les plus puissants de ces composés sont : la perméthrine, la deltaméthrine, la
cyperméthrine, l'alphaméthrine, la lambda-cyhalothrine. Les pyréthrinoïdes immobilisent très
rapidement les arthropodes par leur effet destructif La perméthrine possède un bon effet
répulsif sur les moustiques. Cet effet de répulsion s'ajoute à une action létale, ce qui renforce
l'efficacité de la moustiquaire imprégnée de perméthrine pour la prévention contre les piqures
de moustique (Callec et al., 1985). La K-Othrine utilisée dans cette étude appartient à cette
famille d'insecticide. Sa formule moléculaire est représentée par la figure 3.
14
Br ' /C=CH Br H
c~ co2 ·~ .. c, -h{"H H"
CN 0
c~
Figure 3 : Formule moléculaire de la K-Othrine cis, (S)-a-cyano- 3-phénoxybenzyle, ( 1 R, 3R)-3(2,2-dibromovinyle )-2,2-diméthyl Cyclopropane carboxylate.
1
15
•!• Organochlorés
Les insecticides DDT, la dieldrine et l'hexachlorocyclohexane (HCH) ont été les
organochlorés les plus utilisés. Sous forme de concentré émulsionnable, ils agissent en milieu
aquatique, en particulier contre les larves. En poudre mouillable, ils ont une bonne rémanence
spécialement sur les murs. Le DDT fut le premier insecticide ayant provoqué une révolution
dans la lutte anti-vectorielle à cause de sa remarquable stabilité et son coût bas (Martinez
Torres et al., 1998). Actuellement, ils ont été retirés à cause de sa grande toxicité sur les
organismes non cibles. La dieldrine est très efficace néanmoins plus coûteux que le DDT, et
toxique pour l'homme. Le HCH, deux fois plus toxique et deux fois moins rémanent que le
DDT, n'avait guère de résultats satisfaisants. Les organochlorés agissent sur le système nerveux
aussi bien chez les vertébrés que chez les invertébrés. Ils provoquent chez l'insecte, l'apparition
de tremblement de corps et des appendices. Ensuite, dans un délai plus ou moins long suivant
les espèces, il se produit une paralysie totale (Callec et al., 1985). Il est important d'avoir une
autorisation avant son utilisation vu sa toxicité.
•!• Organophosphorés
L'apparition d'une résistance des vecteurs aux organochlorés a conduit à leur
remplacement par les organophosphorés et des carbamates. Toutefois, ces produits sont plus
coûteux, généralement toxiques pour l'homme, et ils ont fréquemment un effet rémanent plus
court que celui des organochlorés utilisés en santé publique. Parmi quelques centaines de
composés organophosphorés, le malathion est l'insecticide le plus utilisé dans les programmes
de lutte antipaludique. Les organophosphorés provoquent chez le moustique une excitabilité
suivie de tremblement des extrémités et une paralysie entraînant la mort (Callec et al., 1985).
•!• Carbamates Le groupe des carbamates est composé d'un grand nombre de molécules parmi lesquelles
les plus connues et les plus utilisées en santé publique sont le propoxur, le carbonyl, le
bendiocarb et le carbosulfan. Le propoxur est très efficace contre les insectes domestiques.
C'est un bon insecticide en traitement spatial extérieur contre les anophèles. Il est disponible
sous forme de poudre mouillable et de concentré pour émulsion. Tout comme les
organophosphorés, les carbamates sont des inhibiteurs des cholinestérases (Callec et ai., 1985).
16
1.5. Résistance des vecteurs aux insecticides La résistance aux insecticides résulte de l'interaction de la pression sélective, de la
variabilité génétique (mutation), du flux génétique et du cycle biologique de la population de
moustiques (Williams et Pinto, (2012). Ainsi, pour pouvoir employer efficacement les
insecticides dans la lutte anti-vectorielle, il faut que l'espèce de vecteur ciblée soit
effectivement sensible à ces produits dans les conditions d'utilisation sur le terrain. Les essais
de laboratoire ont permis d'observer couramment des résistances aux insecticides dans de
nombreuses populations de vecteurs partout dans le monde. Les différents mécanismes qui
permettent aux insectes de résister à l'action des insecticides peuvent être regroupés en trois
catégories : la résistance métabolique, la résistance par modification de la cible et la résistance
comportementale (Djogbenou et al., 2009)
La résistance métabolique est le mécanisme le plus commun chez les insectes en général.
Ce mécanisme repose sur les systèmes enzymatiques que tous les insectes possèdent pour
assurer la détoxication naturelle des éléments étrangers. Le second type de mécanisme de
résistance communément trouvé chez les insectes est la modification de la cible de
l'insecticide. Les principales cibles des insecticides sont les récepteurs ou les enzymes du
système nerveux. Les mutations au niveau de la cible impliquent des mécanismes de résistance
croisée pour tous les insecticides agissant sur la même cible (Djogbenou et al., 2009).
La résistance comportementale repose sur une modification du comportement de
l'insecte lui permettant d'éviter un contact avec la molécule d'insecticide. Elle est moins bien
connue que les autres mécanismes de résistance (Djogbenou et al., 2009).
1.6. Quelques caractéristiques indicatrices bioécologiques des vecteurs de la
transmission -Nuisance culicidienne: la nuisance est quantifiée, numériquement par le nombre de piqûres
reçues par homme par nuit. Elle est la principale raison de motivation de l'acceptation et de
l'utilisation des moustiquaires (Doannio et al., 2006).
-Comportement de piqûres: on parlera d'endophagie quand les anophèles femelles piquent
plus à l'intérieur des habitations, et d'exophagie quand elles piquent plus à l'extérieur. Ainsi,
le taux d'endophagie ou d'exophagie est le pourcentage de moustiques vecteurs capturés à
l'intérieur ou l'extérieur des maisons.
17
-Cycle d'agressivité ou rythme d'agressivité : c'est les différentes périodes ou phases
d'activités de piqûres des vecteurs.
-Comportement alimentaire : c'est le pourcentage des anophèles femelles en fonction de leur
état physiologique (à jeun, gorgée, semi-gravide et gravide).
-Densité au repos : c'est le nombre de femelles récoltées par chambre et par jour.
-Habitudes alimentaires ou préférences trophiques : les vecteurs se nourrissant de préférence
sur l'homme ou les animaux sont dits respectivement anthropophiles ou zoophiles. Ceux qui
s'alimentent indifféremment à la fois sur l'homme et les animaux sont qualifiés d'anthropo
zoophiles.
-Indice d'anthropophilie : c'est le nombre de repas de sang pris sur un homme par vecteur en 24
heures. Il est toujours inférieur à 1 (Mac Donald, 1957).
-Lieu de repos : les vecteurs endophiles sont ceux qui restent à l'intérieur des habitations après
la prise du repas sanguin, pour la digestion et la maturation des œufs. Ceux qui sortent des
maisons, sont qualifiés d'exophiles. La durée du repos post-repas à l'intérieur des maisons est
exprimée en jour et a pour formule : P = 1 + GIF (OMS, 2003).
G : nombre total de femelles semi-gravides ou gravides
F : nombre de femelles :fraîchement gorgées.
-Bioécologie des formes préimaginales (œuf, larves, nymphe) : Les principaux gîtes larvaires
sont des flaques d'eau pour An. gambiae, des cours d'eau à végétation dressée pour An.funestus,
des rives de rivières et de fleuves pour An. nili (Adja et al., 2006).
-Taux de parturité ou parité (TP) : C'est la proportion(%) des femelles pares (ayant pondu
au moins une fois) rapport au nombre total de femelles d'anophèles disséquées.
-Densité agressive ou taux d'agressivité (DA) : c'est le nombre moyen de moustiques
vecteurs d'une espèce donnée capturés par homme (captureur) et par nuit. Elle est exprimée en
nombre de piqûres par homme par nuit (p/h/n).
-Taux d'infestation ou indice sporozoïtique (ls ou s) : c'est le pourcentage des femelles à
glandes salivaires infestées de Plasmodium par rapport au nombre total de femelles testées.
-Taux d'inoculation entomologique (TIE ou he) : c'est le produit de la densité agressive (DA)
par l'indice sporozoïtique (Js ou s). Il est exprimé en nombre de piqûres infestées par homme
par unité de temps qui peut être l'année (pi/h/a), ou la nuit (pi/h/n). C'est l'indice le plus
suffisamment fiable et simple pour l'étude de la transmission du paludisme (Molineaux et
Gramiccia, 1980).
TIE = DA x s (Mac Donald, 1955; Mac Donald, 1957).
18
-Taux quotidien de survie (p) : c'est la probabilité journalière de survie dans une population
d'anophèles femelles.
p = (nombre de femelles pares/ nombre total de femelles disséquéesj+"
L : la durée du cycle gonotrophique
L est égale à 2,5 dans la région de Bouaké (Dossou-Yovo et al., 1998).
-Taux de survie pendant un cycle sporogonique, sa formule est : pn
n : durée du cycle sporogonique du Plasmodium chez un anophèle.
n est égale à 10 jours (Dossou et al., 1998c; Robert et Carnevale, 1984).
-Espérance de vie infestante (E.l) : c'est la probabilité du vecteur à atteindre l'âge épidémiologique
dangereux.
E.l = pn/-logp
-Capacité vectoriel (CV) : C'est le taux journalier de contact potentiellement dangereux entre
personnes par l'intervention du vecteur anopbelien. Elle représente l'indice de propagation du
paludisme.
CV= DAxaxp 1-logp (Garett-Jones, J 964).
a= A/ L, a: le nombre de sujets piqués par jour par une femelle d'anophèle,
A : taux d'anthropophilie ; L : durée du cycle gonotrophique.
-Indice de stabilité (/St ou S) : /St= a/slogsp (Mac Donald, 1955).
- Si /St est inférieure à 0,5 : le paludisme est dit instable,
- Si /St est compris entre 0,5 et 2,5 : le paludisme est de stabilité moyenne,
- Si !St est supérieur à 2,5 : le paludisme est considéré comme stable (Mouchet et Camevale,
1991).
1. 7. Présentation générale de la zone d'étude Notre étude a été réalisée entre août et novembre 2016 dans un village de Tiassalé au sud
de la Côte d'Ivoire. Le district de Tiassalé (50°53' latitude nord ; 04°49' longitude ouest), est
en zone sud forestière de Côte d'Ivoire. Tiassalé est distant de la capitale économique Abidjan
de 125 km. Le climat est de type tropical humide caractérisé par 4 saisons : une grande saison
sèche (décembre à mars), une petite saison de pluie (avril à juin), une petite saison sèche (juillet
à août) et une grande saison de pluie (septembre à novembre). La moyenne pluviométrique
annuelle se situe autour de 1739 mm avec une température moyenne annuelle de 26,6 °C.
L'humidité relative annuelle est très élevée, avec une moyenne annuelle de 90 % (station
19
météorologique de la SODEFOR, Société de développement de la forêt de Tiassalé). La ville
jouxtant le fleuve Bandama est située en bordure de l'axe routier Abidjan-Divo.
Tiassalé possède un basfond aménagé pour la culture du riz depuis 1967 par des riziculteurs
regroupés en coopérative. Le périmètre rizicole couvre une superficie de 35 hectares. Deux
variétés de riz (Bouaké 189 et Wita 9) de 120 jours y sont cultivées (Konan et al., 2009). Les
populations sont alimentées en eau par des puits traditionnels creusés, les forages, les robinets,
et des rivières (Ouattara et al., 2010). Niamanzra est un petit village enclavé et privé
d'électricité avec des maisons construites soit en dures, soit en banco crépi et la toiture couverte
de tôles ondulées. Ce village est entouré d'une rizière où l'on cultive le riz et les maraîchères.
20
PARTIE II: MATÉRIEL ET MÉTHODES
2.1. Matériel d'échantillonnage
Le matériel est composé de matériel biologique et de matériel de terrain.
2.1.1. Matériel biologique Le matériel biologique est essentiellement composé de moustiques adultes.
2.1.2. Matériel de terrain Le matériel de terrain est composé de différent matériel de capture des moustiques et de
matériel de pulvérisation.
•:• Matériel de capture sur appât humain
Le matériel de capture est composé pour chaque captureur de tubes à hémolyses, d'une
montre pour suivre les horaires de capture, d'une torche électrique, de coton hydrophile, de
sacs de collecte contenant plusieurs sacoches marquées des différentes tranches horaires et
des points de capture (figure 4).
•!• Matériel de capture par aspiration
Pour aspirer les moustiques à l'intérieur de la maison, l'on a besoin d'un appareil
électrique appelé aspirateur prokopact de marque rule et de model 140, d'une baguette servant
de support à l'aspirateur, des boites de capture pour le stockage des moustiques aspirés, d'une
torche pour éclairer la chambre, d'une batterie pour charger l'aspirateur, un stylo noir ou un
Bic feutre de couleur pour noter les informations nécessaires (le numéro du point de capture,
le nom du propriétaire, le nombre de dormeur dans la pièce et le nombre de moustiquaire
imprégnés disponible). Tous ces matériaux sont placés dans le sac saufla baguette (figure 5).
•:• Matériel de capture par Piège fenêtre (PF)
Les Pièges fenêtres étaient constitués d'une tulle de térylène, d'un cadre en fer, de quatre
ficelles, des tubes à hémolyse, de coton, d'un sac contenant des musettes numérotées d'un à
dix aussi bien que les pièges après installation, d'une toile de tissu et des attaches (figure 6).
21
Figure 4 : Matériel de capture sur appât humains
Figure 5 : Matériel pour l'aspiration des moustiques dans leurs lieux de repos
Figure 6 : Piège fenêtre placé à la fenêtre à l'extérieur des chambres à coucher
22
•!• Matériel de pulvérisation
Le matériel de pulvérisation comprend essentiellement des Equipements de Protection
Individuel (EPI : des gants, une combinaison, une paire de botte, des protèges nez, des protèges
bouche et yeux pour une protection complète du corps humain), de récipient pour le mélange
du produit, des barriques pour réserver de l'eau et un pulvérisateur à pression (figure 7).
2.1.3. Matériel de conservation d 'An. gambiae
Le matériel de conservation d 'An. gambiae est constitué de plusieurs lots de tube
Eppendorf, du gel de silice, de coton hydrophile, de petits sachets blancs et un congélateur
réglé à- 20°C (figure 8).
2.1.4. Matériel d'identification et de dissection
Le matériel d'identification et de dissection est composé de matériel d'identification des
moustiques adultes, de matériel de dissection des ovaires d 'An. gambiae et de détermination
de leur âge physiologique. Il est aussi composé de matériel de détermination du comportement
alimentaire des femelles d'An. gambiae.
•!• Matériel d'identification
Le matériel est constitué d'une loupe binoculaire de type« PA.RALUX, ZEISS», d'une
clé de détermination de Mattingly (1971) et celle de Gillies et De Meillon (1968), et d'une
fiche d'enregistrement des résultats d'identification des moustiques (figure 9).
•!• Matériel de dissection des ovaires d 'An. gambiae et détermination de leur
âge physiologique
Le matériel était constitué d'éther, de lames porte-objets (sur lesquelles sont inscrites le
numéro des anophèles, le point et lieu de capture et les tranches horaires de capture), d'un
portoir, d'un marqueur, d'une loupe binoculaire de type« ZEISS », de deux aiguilles de
dissection, d'eau distillée, d'alcool à 70°, de mouchoirs en papier et de microscope optique de
type« LEICA » (figure 9).
23
Figure 7 : Matériel utilisé pour la pulvérisation des maisons
Figure 8 : Matériel de conservation des spécimens d 'An. gambiae
Figure 9 : Matériel d'identification et de dissection des moustiques capturés
24
•!• Matériel de détermination du comportement alimentaire des anophèles
femelles vectrices
Le matériel est constitué d'une loupe binoculaire de type« PARALUX » et d'une fiche
de détermination présentant l'aspect de l'abdomen des femelles vectrices (fiche de capture par
aspiration et par piège-fenêtre).
2.2. Méthodes Niamanzra est un village situé dans le district de Tiassalé. Il a été retenu pour mener cette
étude pour son emplacement à proximité des zones de riziculture irriguée. En effet les rizières
irriguées représentent une source de prolifération de l'espèce An. gambiae (Koudou et al.,
2007). Comme dispositif expérimental, le village a été scindé en 4 quartiers appelés clusters.
Chaque cluster comprenait au moins 36 ménages. La taille de la population pourrait être
estimée à 500 habitants (personnes ayant plus de 15 ans). La superficie a été estimée à 3000
mètre carré (3000 m2). Selon la méthode de capture, un certain nombre de maison (point de
capture) ont été choisies de manière aléatoire pour les séances de capture.
2.2.1. Méthode de capture sur appât humain (CAH) Tous les captureurs ont été soumis à un traitement antipaludique. Ils ont également été
vaccinés contre la fièvre jaune. Les captures étaient nocturnes et se sont déroulées en août et
novembre 2016. Les captureurs ont été disposés dans des maisons choisies de façon aléatoire.
Le village a été divisé en 4 parties ( clusters) et 3 points de capture ont été identifiés dans chaque
cluster ( figure 11 ). Les captures se sont déroulées durant 3 nuits successives de 18 heures à 06
heures du matin. Au niveau de chacune de ces maisons, la capture a été réalisée par un captureur
à l'intérieur et à l'extérieur. Les captureurs changeaient de cluster ou de point de capture après
une nuit de capture afin d'éviter tous les biais dans les récoltes. En effet, pour plus d'efficacité
et limiter les biais liés à I'habilité de chaque captureur, une rotation a été faite. Une première
équipe de six personnes a capturé les moustiques de 18 heures à 00 heures sur la surveillance
d'un superviseur, et une seconde équipe de six captureurs de 00 heures à 06 heures du matin
surveillée par un autre superviseur. Ainsi, pour chaque cluster les moustiques ont été capturés
par 12 volontaires, assistés par deux superviseurs. Les captureurs ont été préalablement formés
à la méthode de capture des moustiques. Ainsi, cette technique d'échantillonnage nocturne des
moustiques sur appât humain consistait pour le captureur à s'asseoir dans 1 'obscurité les jambes
dénudées jusqu'aux genoux et à collecter tout moustique venant se poser sur lui dans des tubes
à hémolyse sans se faire piquer. Les tubes à hémolyse contenant les moustiques étaient bouchés
25
avec du coton hydrophile et étaient conservés individuellement par tranches horaires ( figure
10). Le captureur ne devaient pas fumer de la cigarette, n'y boire de l'alcool, n'y même se
parfumer le corps.
1! !I! • • • • • • • • • • • • ! Maison
D Cluster
Figure 10 : Dispositif expérimental de capture des
moustiques dans les différents clusters
Figure 11 : Capture sur appât humain à Niamanzra village du district de Tiassalé en
2016
26
2.2.2. Méthodes de capture par aspiration (ASP) Les captures par aspiration intradomiciliaire ont été réalisées dans les quatre clusters du
village. Chaque cluster comprenait dix maisons choisies de façon aléatoire. Les captureurs
aspiraient seulement là où étaient placés les pièges durant trois jours consécutifs. Les
aspirations étaient effectuées très tôt le matin avant l'ouverture des fenêtres. Le captureur dans
la chambre, muni de son aspirateur électrique couplé d'une boite de capture, secouait les
vêtements, et tout autre objet pouvant servir de lieu de cachette aux moustiques. Il possédait
une torche lui permettant d'éclairer toute la pièce de la maison. Le captureur aspirait les
moustiques dans tous les coins de la chambre. A la fin de l'aspiration, le captureur prenait soin
de fermer la boite de capture pour ne pas laisser les moustiques s'échapper avant d'éteindre
l'aspirateur. Ensuite, il notait le numéro de la maison dans laquelle il a aspiré (le numéro du
point de capture) y compris le nombre de dormeurs, le nom du propriétaire de maison et si
possible le nombre de moustiquaires imprégnés disponibles sur la boite de capture (figure 12).
2.2.3. Méthodes de capture par piège fenêtre (PF) Dans chaque cluster, dix maisons ont été choisies de façon aléatoire pour l'installation
des pièges fenêtres. Les pièges ont été placés aux fenêtres des maisons durant trois jours
consécutifs. Pour chaque maison choisie, ne peut être posé qu'un seul piège, de sorte à couvrir
toute la zone d'étude. Placés sur les fenêtres, munies d'une ouverture, les pièges fenêtres
constituent la principale issue de sortie pour les moustiques présents dans la maison. Le
système est conçu de sorte que tous les moustiques qui y entrent ne puissent plus en ressortir.
Les moustiques ont été collectés tous les trois jours tôt le matin dans des pièges. Les pièges
fenêtres et les musettes étaient numérotés d'un à dix. Ainsi, chaque musette correspondait à un
piège. Une séance de formation a été donnée pour la bonne réalisation des captures. En effet,
chaque captureur, muni d'un tube à hémolyse ouvrait le piège, introduisait sa main à l'intérieur
de la cage et posait son tube sur un moustique. Une fois le moustique à l'intérieur du tube, il le
bouchait avec du coton puis le déposait dans la musette correspondant au numéro du piège. Il
procédait de la même manière jusqu'à la fin des captures. Le piège fenêtre était par la suite
refermé. Les musettes ont été rangées par ordre de croissance (figure 13).
27
Figure : 12 Capture par aspiration des moustiques
Figure: 13 Capture par piège-fenêtre à Niamanzra des moustiques
28
2.2.4. Identification des moustiques capturés La détermination des critères morphologiques s'est faite à partir de la clé de
détermination de Mattingly (1971) pour les Culinae et celle de Gillies et De Meillon (1968)
pour les Anophelinae. Les moustiques capturés sont regroupés en genres et en espèces, à l'aide
de la loupe binoculaire au grossissement 40. L'effectif de chaque espèce a été reporté sur une
fiche de détermination.
2.2.5. Dissection des ovaires des moustiques capturés La détermination de la parturité s'est faite par la dissection des ovaires. Elle a consisté à
extraire les ovaires dans de l'eau distillée, sous une loupe binoculaire au grossissement 40.
Après la dissection, les ovaires ont été séchés à la température ambiante pendant cinq à dix
minutes. L'observation s'est faite au microscope au grossissement 40. La détermination de
l'âge physiologique des femelles de moustiques était fondée sur l'aspect des trachéales selon
les critères de Detinova ( 1963). En effet, les extrémités des trachéales d'une femelle pare (ayant
pondu au moins une fois) sont complètement déroulés tandis que chez la femelle nullipare,
elles sont en pélotes. L'état physiologique des femelles a été reporté par tranche horaire sur
une fiche de dissection. Le taux de parturité (TP) est le pourcentage des vecteurs
potentiellement ou épidémiologiquement prêt à transmettre le paludisme. Il s'exprime en
pourcentage(%) et se détermine selon la formule suivante :
TP = (nombre de femelles pares/ nombre total de femelles à ovaires disséqués) x 100.
2.2.6. Conservation des moustiques disséqués A la fin de la lecture de la parturité, les An. gambiae disséquées nécessitent une
conservation. Cette conservation a consisté à mettre l'espèce An. gambiae dans un tube
Eppendorf contenant déjà deux à trois grains de gel de silice en dessous couvert du coton. Une
fois An. gambiae placée à l'intérieur, le tube était fermé et mis dans un sachet blanc contenant
une fiche de conservation. Sur cette fiche étaient mentionnées ; la date, la localité, le numéro
du cluster, le lieu (intérieur ou extérieur), la tranche horaire, la mention« An. gambiae » et la
parturité.
2.2.7. Taux de possession de moustiquaire imprégnée L'enquête s'est déroulée du 15 au 17 septembre 2016 avec l'aide d'un guide. L'enquête
a été effectuée avec le consentement des ménages. Elle a consisté à recenser des ménages dans
29
Je but d'évaluer le nombre de MILDA dans les différents ménages. En effet, au moins 35
ménages ont été choisis (selon la présence et la disponibilité du chef de famille) dans chaque
cluster. Cette enquête s'est faite parallèlement avec le recensement de la population. Elle a
consisté à soumettre le chef du ménage à un questionnaire selon son consentement. Le
formulaire d'enquête comporte plusieurs parties : les caractéristiques socio-économiques des
populations (profession, niveau d'étude, type d'habitat. .. ), leur niveau de connaissance sur les
moustiques, la présence et l'utilisation des moustiquaires comme moyens de protection contre
les piqûres des moustiques. Cependant, nous nous somme intéressé à la présence des
moustiquaires reçues par chaque ménage. L'enquête a eu lieu bien avant la pulvérisation des
maisons (du 25 au 27 octobre 2016).
2.2.8. Méthode de pulvérisation intradomiciliaire d'insecticide à longue
durée d'action Dans le cadre de lutte contre les moustiques adultes, il est nécessaire de prendre des
mesures de sécurités (le port des vêtements adéquats pour la pulvérisation, recouvrir tous les
aliments et matériels de cuisine, les meubles) avant l'application du produit afin d'éviter toute
contamination. Le taux de dilution était de deux sachets (20 g) de K-Othrine WG 250 pour dix
litres d'eau pour les surfaces non poreuses. Le taux d'application était de quatre litres
d'insecticide dilué pour 200 m2 et le taux nominal de dépôt était de 20 mg/ m2•
La pulvérisation se fait de façon homogène, verticalement, en pulvérisant tous les murs
internes du haut vers le bas et en traitant également la toiture. La pulvérisation à Niarnanzra
s'est effectuée en tenant compte de différents taux de couverture de traitement. Ainsi, le cluster
1 avait bénéficié d'un traitement à 100 % (toutes les maisons ont été traitées). Cependant, le
cluster 2 a été traité à 50 % (50 % des maisons ont été traitées). Concernant le cluster 3, le taux
de couverture de traitement était de 25 % et enfin le cluster 4 était le témoin (aucune maison
n'a été traitée).
2.2.9. Examen de l'abdomen des An. gambiae et la détermination de l'état de
gorge ment L'abdomen des femelles d'An. gambiae a été examiné sous une loupe binoculaire de type
« ZEISS». Elles ont été séparées suivant l'aspect morphologique et la coloration de leur
abdomen ; femelles à jeun, femelles gorgées, femelles semi-gravides et femelles gravides. Le
30
stade de digestion du sang et de développement des œufs ( stade gonotrophique) déterminent la
coloration et la forme de l'abdomen du moustique:
-les femelles à jeun, présentent un abdomen très plat.
-chez les femelles gorgées, l'abdomen apparait rouge-clair ou sombre à cause du sang
ingéré. Les ovaires occupent une petite place à l'extrémité de l'abdomen. De couleur
blanchâtre, ils occupent deux à trois segments au plus, sur la face ventrale et environ quatre à
cinq segments sur la face dorsale de l'abdomen.
-quant aux femelles semi-gravides, le sang est de couleur sombre presque noire et
occupent trois à quatre segments sur la face ventrale et six à sept segments sur la face dorsale
de l'abdomen dont les ovaires occupent la plus grande partie.
-chez les femelles gravides, le sang est réduit à une petite tache sombre, sur la face
ventrale, les ovaires occupant le reste de l'abdomen.
2.2.10. Traitement des données et analyses statistiques
•!• Traitement de données
Le cycle d'agressivité horaire des vecteurs est déterminé après l'identification des
moustiques par tranche horaire de capture. Ainsi, la période de la nuit où les vecteurs sont les
plus agressifs est connue.
La densité agressive est Je nombre moyen de moustiques par dormeur ou le nombre de
vecteur par unité de temps bien précis dans une localité. Elle permet d'évaluer les risques de
contracter la maladie dans un lieu donné lorsqu'elle est au taux d'infection des vecteurs. Il
s'exprime en piqûre par homme par nuit (p/h/n).
DA= (Nombre de moustiques femelles capturées/ Nombre de dormeurs)
Le Taux de gorgement (TG) correspond au nombre de moustiques gorgés et semi-gravide
sur le nombre total de moustiques collectés. Le Taux de gorgement donne les indications sur
l'efficacité d'un traitement intradomiciliaire ou d'une méthode de lutte contre les vecteurs.
Cependant, il ne donne pas de directions claires sur la transmission du paludisme car l'An.
gambiae peut ne pas achever la digestion de son repas sanguin.
TG= (nombre de moustiques gorgés et semi-gravide/ nombre total de moustiques collectés)
Le comportement de piqûre des vecteurs du paludisme consiste à déterminer les
habitudes trophiques des moustiques sur un hôte à l'intérieur (endophagie) ou à l'extérieur
( exophagie) des habitations :
31
Taux d'exophagie = (Nombre de femelles capturés à l'extérieur des cases/ Nombre total de
femelles capturées) XI 00.
Taux d'endophagie = (Nombre de femelles capturés à l'intérieur des cases/ Nombre total de
femelles capturées) XIOO.
•!• Analyses statistiques
Les données ont été saisies avec Je logiciel Excel 2013 et analysées avec le logiciel
STATA 12. Les données catégoriques (l'état de gorgement) ont été traitées avec le chi2 ou
ficher exact test quand une cellule a une valeur inférieure à 5. Les données quantitatives (les
effectifs de la densité agressive obtenue avant et après le traitement) ont été comparées en
utilisant le test non paramétrique de kruskal wallis suivi d'une comparaison paire par paire par
le test post hoc de bonferoni (les tests sont exécutés grâce au Dunn's test) (Dinno, 2015). Le
test de Wilcoxon man whitney a été utilisé pour comparer les données avant et après traitement
pour chaque cluster.
32
TROISIEME PARTIE: RÉSULTATS ET DISCUSSION
3.1. Résultats
3.1.1. Taux de possession de moustiquaires imprégnées d'insecticide à
longue durée d'action (MILDA) L'enquête ménage a été réalisée dans 147 ménages. Au total 73,4 % (n = 147) des
ménages possèdent au moins une MILDA correspondant à une moyenne de 2,5 (2, 13-2,87)
MILDA/habitations, contre 26,5 % des ménages exempts de MILDA.
3.1.2. Inventaire de la faune culicidienne récoltée Un total de 3475 moustiques ont été capturés sur appâts humains, par aspiration et par
piège fenêtre au cours de deux séances effectuées en août et septembre 2016. Avant le
traitement, 2271 moustiques ont été récoltés et 1204 moustiques après le traitement. Ces
moustiques se répartissent en quatre genres Anopheles, Aedes, Culex et Mansonia dont 12
espèces avant la pulvérisation et en six genres Anopheles, Aedes, Coquellettidia, Culex,
Eretmapodites et Mansonia dont 11 espèces après la pulvérisation. Les captures révèlent une
prédominance de l'espèce An. gambiae au sein de la faune totale et du genre Anopheles avant
le traitement (72,4 %, n = 2271) et après le traitement (55,9 %, n = 1204) soit un taux de
réduction de 16,5 %.
La proportion du genre Aedes était de 0, 1 % (n = 2) avant la pulvérisation et nulle après
traitement. Cependant, deux autres genres ( Coquellettidia et Eretmapodites) ont été identifiés
après le traitement avec une proportion de 0,1 % (n = 1). Les proportions des genres Culex et Mansonia étaient de 21,8 % (n = 497) et 04,9 % (n
= 112), respectivement, avant le traitement puis de 40,7 % (n = 490) et de 02,5 % (n = 30),
respectivement, après traitement (Tableau Il).
•!• Capture sur appâts humains
La méthode de capture sur appât humain a permis de collecter 1698 moustiques avant le
traitement et 1049 moustiques après le traitement sur l'ensemble des quatre clusters. Les
moustiques récoltés appartenaient à quatre genres Anopheles, Aedes, Culex et Mansonia avant
le traitement et à six genres Anopheles, Aedes, Culex, Coquellettidia, Eretmapodites et
Mansonia après le traitement (Tableau Il) ..
33
Tableau II : Composition spécifique de la faune culicidienne récoltée à Niamanzra avant (août 2016) et après (novembre 2016} traitement d'insecticide
Avant traitement Après traitement CAH ASP PF Total CAH ASP PF Total Genre Espèce Il(%) Il(%) Il(%) Il(%) Il(%) Il(%) Il(%) Il(%)
An. gambiae 1530 (90,05) 42 (33,60) 72 (16,07) 1644 (72,39) 647 (61,67) 8 (23,52) 19 (15,70) 674 (55,98) Anopheles
An. pharoensis 0( 0 0 0 1 (0,09) 0 0 1 (0,08) An. ziemanni 5 (0,29) 0 0 5 (0,22) 0 0 0 0 Ae. aegypti 8 (0,47) 0 2 (0,44) 10 (0,44) 5 (0,47) 1 (2,94) 1 (0,82) 7 (0,58)
Aedes Ae. palpalis 2 (0,11) 0 0 2 (0,08) 0 0 0 0 Ae. vittatus 1 (0,05) 0 0 1 (0,04) 0 0 0 0
Coquellettidia Cq. cristata 0 0 0 0 1 (0,09) 0 0 1 (0,08) Cx. annulions 2 (0,11) 0 0 2 (0,08) 2 (0,19) 0 0 2 (0,15) Cx. nebulosus 8 (0,47) 0 0 8 (0,35) 0 0 0 0
Culex Cx cinereus 12 (0,70) 80 (64,00) 371 (82,81) 463 (20,38) 349 (33,26) 25 (73,52) 101 (83,47) 475 (39,45)
Cx. 19 (1,11) 3 (2,40) 1 (0,22) 23 (1,01) 4 (0,38) 0 0 4 (0,33) quinquefasciatus Cx. tigripes 0 0 1 (0,22) 1 (0,04) 9 (0,85) 0 0 9 (0,74)
Eretmapodites Er. chrysogaster 0 0 0 0 1 (0,09) 0 0 1 (0,08)
Mansonia Ma. africana 105 (6,18) 0 1 (0,22) 106 (4,66) 29 (2,27) 0 0 29 (2,40) Ma. uniformis 6 (0,35) 0 0 6 (0,26) 1 (0,09) 0 0 1 (0,08)
Total - 1698 (100) 125 (100) 448 (100) 2271 (100) 1049 (100) 34 (100) 121 (100) 1204 (100) CAH: capture sur appât humain ASP : aspiration PF: piège-fenêtre n: nombre % : pourcentage
34
Parmi les Anopheles collectées, An. gambiae était dominante avec une proportion de 90,0
% (n = 1530) avant le traitement et de 61,6 % (n = 1049) après le traitement, soit une baisse de
28,7%.
•!• Capture par aspiration intradomiciliaire
L'ensemble des quatre clusters ont réuni 159 moustiques dont 125 ont été collectés avant
et 34 après le traitement. Ces moustiques étaient essentiellement répartis en deux genres
(Anopheles et Culex) avec une prédominance des Culex. Le nombre d'An. gambiae collecté par
aspiration intradomiciliaire avant et après le traitement était 42 et 8 soit 33,6 % et 23,5 %
respectivement avec une réduction de 10, 1 %.
•!• Capture par piège fenêtre
L'ensemble des moustiques récoltés par piège fenêtre était de 569; 448 avant et 121
après le traitement. Deux genres ont été identifiés Anopheles et Culex avec une prédominance
des Culex. La proportion d'An. gambiae obtenue par piège fenêtre était de 16,1 % (n = 448)
avant le traitement et de 15,7 % (n = 121) après le traitement.
3.1.3. Taux d'endophagie et d'exophagie Avant le traitement, 798 et 732 femelles d 'An. gambiae ont été capturées respectivement
à l'extérieur et à l'intérieur des maisons. Les taux moyens d'endophagie et d'exophagie,
respectifs, ont été évalués à 48, l, % et 51,9 % (n = 1530). Après le traitement, 288 et 359
femelles d 'An. gambiae ont été capturées respectivement à l'intérieur et à l'extérieur des
maisons. Les taux moyens d'endophagie et d'exophagie, respectifs, ont été évalués à 47,7 % et
52,2 % (n = 647). Ainsi, les femelles d'An. gambiae se nourrissent aussi bien à l'intérieur qu'à
l'extérieur des maisons (tableau III).
3.1.4. Cycle d'agressivité horaire et densité agressive •!• Cycle d'agressivité horaire
L'agressivité d 'An. gambiae avant le traitement a varié entre 5 et 250 p/h/heure avec un
pic à 02 heure à 03 heure. Elle était élevée de 00 heure à 06 heure.
Après le traitement, l'agressivité d 'An. gambiae a varié entre 10 et 107 p/h/heure avec
un pic de 01 heure à 02 heure. Elle était élevée de 00 heure à 04 heure (figure 14).
35
Tableau m: Variations des taux d'endophagie et d'exophagie des femelles d 'An. gambiae récoltées à Niamanzra
Avant traitement Après traitement
Cluster Intérieur Ten Extérieur Tex Intérieur Ten Extérieur Tex (%} {%} (%} (%)
1 148 47,89 161 52,10 109 49,09 113 50,90
2 210 45,58 254 54,74 91 36,25 160 63,74
3 166 50,92 160 49,07 41 62,12 25 37,87
4 208 48,26 223 51,74 47 43,51 61 56,48
Total 732 798 288 359
Moyenne 48,16 51,91 47,74 52,24
Ten: taux d'endophagie Tex:: taux d'exophagie % : pourcentage
~ ..0 e 0 :z
400
350
300
250
200
150
100 1 1 50 1 0 - • 1 ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~/ ~ ~ ~V ~J ~ ~ ~V ~J ~ ~ ~
~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ v v ~ ~ ~ ~ ~ ~ Tranches horaires
•Avant traitement • Après traitement
Figurel4 : Cycle d'agressivité horaire d 'An. gambiae avant et après traitement à Niamanzra
36
•!• Densité agressive
La densité agressive avant le traitement était estimée à 1,77 p/h/n. dont 1,69 p/h/n à
l'intérieur et 1,84 p/h/n à l'extérieur. Après le traitement la densité était de 0,74 p/h/n. avec
0,66 p/h/n à l'intérieur et 0,82 p/h/n à l'extérieur. Les analyses statistiques ont montré une
différence significative entre la densité agressive moyenne d'An. gambiae obtenue avant Je
traitement (x2 = 22.773, p = 0.0001) et celle obtenue après le traitement (x2 = 34.477, p =
0.0001) (Tableau TV).
3.1.5. Taux de parturité des femelles d'An. gambiae
Les taux moyens de parturité des femelles d'An. gambiae avant et après le traitement
obtenu par la méthode de capture sur appât humain étaient de 96,3 % (n = 636) et de 89,1 % (n
= 429) respectivement (Tableau V).
3.1.6. Etat de gorgement •!• Méthode de capture par aspiration
Au total 153 femelles d'An. gambiae ont été capturées avant le traitement dont deux
étaient à jeun, 67 étaient gorgées et 84 étaient gravides. Tandis qu'après le traitement, ce
nombre a baissé considérablement en passant de 153 à 33. Les femelles d 'An. gambiae gravide
étaient au nombre de 32 et une selle femelle semi-gravide a été capturée. Aucune femelle à
jeun et gorgée n'a été capturée (Tableau VI).
•!• Méthode de capture par piège fenêtre
Avant le traitement, 73 femelles d'An. gambiae ont été récoltées dont 20 étaient à jeun,
30 étaient gorgées, neuf semi-gravides et 14 gravides. En revanche 19 femelles ont été
collectées après le traitement dont 10 semi-gravides et 9 gravides. Aucune femelle à jeun et
gorgée n'a été capturée (Tableau VI).
Pour ces deux méthodes de capture, il y avait une différence significative entre le taux de
gorgement obtenu dans les clusters 1 et 2 avant et après le traitement (Fisher exact< 0,001).
Par contre, au niveau du Cluster 3 et 4, il n'y avait pas de différence significative entre les états
de gorgement avant et après le traitement (Fisher exact= 1,00).
37
Tableau IV : Densité agressive d 'An. gambiae à Niamanzra avant et après pulvérisation
Avant traitement Après traitement
Nombre Densité agressive Nombre Densité agressive
INTERIEUR capturé (p/h/n) capturé (p/h/n)
Cl 148 1,37 (1,04-1,82) 109 1,00 (0,83-1,22)
C2 210 1,94 (1,75-2,53) 91 0,84 (0,96-1,35)
1 C3 166 1,53 (1,11-1,89) 41 0,37 (0,11-0,49)
C4 208 1,92 (1,60-2,38) 47 0,43 (0,30-0,69)
Total 732 - 288
Moyenne - 1,69 (1,37-2,15) - 0,66 (0,55-0,93)
EXTERIEUR
Cl 161 1,49 (1,04-1,82) 113 1,04 (0,83-1,22)
C2 254 2,35 (1,75-2,53) 160 1,48 (0,96-1,35)
C3 160 1,48(1,11-1,89) 25 0,23 (0, 1 1-0,49)
C4 223 2,06 (1,60-2,38) 61 0,56 (0,30-0,69)
Total 798 - 359
Moyenne - 1,84 (1,37-2,15) - 0,82 (0,55-0,93)
() Intervalle de confiance à 95 % C 1 : cluster 1 C 2 : cluster 2 C 3 : cluster 3 C 4 : cluster 4
DA (p/hln): densité agressive (piqure par homme par nuit)
Tableau V: Paturité des femelles d'An. gambiae avant et après traitement Avant traitement Après traitement
Cluster n p Tp(¾) n p Tp¾) 1 251 246 98,00 208 202 97,11
2 158 145 91,77 80 79 98,75
3 114 109 95,61 60 46 76,67
4 113 113 100 81 68 83,95
Total 636 613 - 429 395
Moyenne - - 96,34 - - 89,12 n : nombre disséqués % : pourcentage Tp : Taux de parturité p :pare
38
••
Tableau VI: Comportement alimentaire d'An. gambiae avant et après traitement
Aspiration Piège fenêtre
A jeun Gorgée Semi- Gravide Total A jeun Gorgée Semi- Gravide Total gravide gravide
Cluster n (%) n (%) n (%) n (%) n (%) Il(%) Il(%) n (%)
1 0 6 (15,78) 0 32 (84,21) 38 15 (60,00) 3 (12,00) 2 (8,00) 5 (20,00) 25
2 1 (2,56) 27 (69,23) 0 11 (28,20) 39 2 (6,66) 24 (80,00) 3 (10,00) 1 (3,33) 30 Avant 3 0 31 (68,88) 0 14 (31,11) 45 1 (9,09) 3 (27,27) 3 (27 ,27) 4 (36,36) 11 traitement
4 1 (3,22) 3 (9,76) 0 27 (87,09) 31 2 (28,57) 0 1 (14,28) 4 (57,14) 7
Total 2 67 0 84 153 20 30 9 14 73
1 0 0 0 0 0 0 0 6 (54,54) 5 (45,45) 11
2 0 0 1 (20,00) 4 (80,00) 5 0 0 4 (57,14) 3 (42,85) 7 Après 3 0 0 0 5 (100) 5 0 0 0 0 0 traitement
4 0 0 0 23 (100) 23 0 0 0 1 (100) 1
Total 0 0 1 32 33 0 0 10 9 19
n: nombre % : pourcentage
39
3.2. Discussion L'étude conduite à Niamanzra dans le district de Tiassalé, avait pour but d'évaluer
l'impact de la K-Othrine sur les indicateurs bioécologiques de la transmission du paludisme.
Jusqu'à l'hors, les MlLDA ont été l'un des outils les plus efficaces et les plus utilisé dans les
pays où le paludisme est endémique, (Bhatt et al., 2012). L'enquête ménage réalisée, donne un
taux de possession élevé. Malheureusement, cette possession des MILDA n'influence pas la
présence de nombreux moustiques à l'intérieur des habitations. En effet, les MILDA sont
efficace que lorsqu'elles sont normalement utilisées par conséquent elles nécessitent une
utilisation adéquate et une couverture élevée (Koudou et al., 2010). En Côte d'Ivoire, le taux
d'utilisation des MILDA demeure encore faible (30-35%) (PNLP, 2015) comparé au taux
minimum fixé par l'OMS. Ainsi, l'OMS estime que pour obtenir une protection contre les
moustiques avec des MILDA, il faut un taux de couverture de la population d'au moins 80%
(OMS, 2013). Ce faible taux de couverture pourrait s'expliquer par le déplacement de certaines
personnes ayant reçu des MILDA (le transfert de certaines MILDA) vers d'autres localités
surtout les écoliers. Ce résultat est similaire à une étude réalisée à Grand-Bassam en Côte
d'Ivoire par Kouadio (2012). En effet, il a observé qu'après une séance de distribution certaines
personnes ayant reçu les MILDA ont quitté les villages au profit de la ville. Aussi, le faible
taux obtenu à Niamanzra s'expliquerait par le fait que certaines personnes (chefs de ménage)
pensant à la nouvelle distribution de MILDA, nient sa présence dans le ménage. En
conséquence, ce taux de couverture exposerait la population de ladite localité aux piqûres de
moustiques vecteurs des maladies telles que le paludisme.
La faune cuJicidienne capturée par l'ensemble des trois méthodes (capture sur appât
humain, capture par aspiration et par piège fenêtre) montre une grande diversité et une forte
abondance de moustiques adultes à Niamanzra. La richesse spécifique et l'abondance des
moustiques pourrait s'expliquer par l'emplacement, à proximité du village, des zones de
production rizicole. Ce résultat est conforme à une étude réalisée en Côte d'Ivoire par Doannio
et al. (2006). En effet ces zones constituent des gîtes larvaires propices à la pullulation des
moustiques. En outre, l'inventaire de la faune culicidienne a présenté une diversité et une
abondance du genre Anopheles, en particulier une prédominance de l'espèce An. gambiae. Ce
résultat pourrait s'expliquer par le fait que cette espèce se développe plus dans les zones de
riziculture irriguée. Cette observation est similaire aux résultats de Briet et al. (2003), de Dolo
et al. (2004), de Koudou et al. (2007) et de Konan et al. (2009). Selon ces auteurs, la
diversification et la prédominance du genre Anopheles, surtout la prépondérance d 'An. gambiae
40
est due, à des aménagements agricoles irrigués. En effet, en riziculture irriguée, l'exploitation
interrompue de ces parcelles, ainsi que les chevauchements réguliers des cycles culturaux et de
différents stades phénologiques des plants favorisent une grande disponibilité et une
pérennisation des biotopes propices au développement larvaire de cette espèce (Tchicaya,
2012). La présence du genre Culex ( notamment les Culex cinereus) à N iamanzra se justifierait
par la mauvaise gestion des eaux usées provenant des douches. Cette observation est contraire
aux résultats de Zahouli (2012) qui a observé que la mauvaise gestion de ces eaux entraine la
pullulation des culex (notamment les Culex quinquefacsiatus). La présence du genre Mansonia
serait due à la présence de végétations Aquatiques (Betsi, 2003 ; Tchicaya, 2007). En effet,
d'après ces auteurs, les larves s'accrochent et respirent aux dépens de racines des plantes
aquatiques qui se développent dans les mares et marécages. Le genre Aedes présente une faible
abondance qui s'expliquerait par le fait que les heures nocturnes de capture ne correspondent
pas aux périodes de l'activité majeure des populations de ce genre. Une forte densité et une
grande diversité de Culicidae ont été obtenues par CAH, ASP et PF. En effet, I'utilisation de
plusieurs méthodes constituerait un moyen efficace pour mesurer l'activité de piqûre des
moustiques sur l'homme. La haute performance des CAH pour An. gambiae se traduit par
l'importance de l'attraction olfactive et trophique de cette espèce, de préférence antbropophile
(Dossou-Yovo et al., 1998).
L'état de gorgement obtenu après le traitement par les méthodes de capture par aspiration
et piège fenêtre des femelles d'An. gambiae était semi-gravide et gravide. La proportion des
femelles d'An. gambiae gorgées était nulle. L'absence de femelle d'An. gambiae gorgée après
le traitement résulterait de l'effet destructif de la K-Otbrine appliqué. En d'autre termes, l'effet
destructif de la K-Otbrine protégerait la population contre les piqûres des vecteurs du
paludisme. Nos résultats sont conformes avec ceux de Callec et al. (1985), qui ont montré que
les insecticides appartenant à la famille des pyrétbrinoïdes immobilisent très rapidement les
arthropodes par leur effet destructif.
Les cycles d'agressivité horaire des femelles endophages, exophages, et le rythme global
d'activité de piqûres d 'An. gambiae, ont été caractérisés par un pic au milieu de la nuit au
moment où les populations sont endormies et sont plus exposées. Ce résultat est conforme aux
études réalisées dans la région de Bouake en Côte d'Ivoire par Dossou-Yovo et al. (1999) et
au Nord de la Cote d'Ivoire par Doannio et al. (2002). En effet, le comportement agressif de
cette espèce prouve à quel point elle est inféodée aux odeurs corporelles des hommes.
Les taux moyens de parturité d'An. gambiae étaient très élevés avant et après le
traitement. Les taux de parturité élevés traduiraient le vieillissement des populations
41
anophéliennes. Ces observations concordent avec les résultats de Y obo (2009) qui a obtenu des
taux de parturité de 75% pour An. gambiae à Bouaké. En effet, les températures comprises
entre 18° Cet 30 ° C0 sont favorables à la longévité des populations d'An. gambiae. En outre,
les fréquences élevées des femelles pares se justifierait également par la proximité des gîtes de
ponte des habitations (Doannio et al., 2006). Par ailleurs, la baisse de la densité d 'An. gambiae
obtenue après le traitement serait due à l'effet de la K-Othrine appliquée. L'effet destructif des
insecticides de la famille des pyréthrinoïdes a été rapporté par Callec et al. (1985). Les résultats
obtenus après le traitement, révèlent que le taux de couverture de traitement des différents
clusters n'influence pas la densité d 'An. gambiae. Autrement dit, la densité d 'An. gambiae
varie indépendamment dans les clusters, peu importe le taux de couverture de traitement
appliqué. Plusieurs raisons expliqueraient ce fait. En effet, le travail des captureurs pourrait
influencer Les résultats obtenus (résultats biaisés par les captureurs). Les clusters étant séparés
par des lignes imaginaires, les espèces pourraient interagir entre les différents clusters. En
outre, l'effet de masse de la K-Othrine traité pourrait avoir un impact sur la densité des vecteurs
dans les autres clusters.
42
CONCLUSION ET PERSPECTIVES Initiée dans le but d'évaluer l'impact de la K-Othrine sur les vecteurs du paludisme à
Niamanzra, il ressort de cette étude que 26, 5 % des ménages interrogés ne possèdent pas de
MILDA pour leur protection contre les piqûres des moustiques. Les trois méthodes de capture
utilisées ont permis d'identifier une diversité d'espèces de moustiques avec une abondance du
genre Anopheles et en particulier celle de l'espèce An. gambiae principal vecteur du paludisme
en Côte d'ivoire. La baisse de la densité du genre Anopheles observée après le traitement traduit
l'effet destructif de la K-Othrine appliquée. En outre, cet effet de destruction est parallèlement
confirmé par le faible taux de gorgement et la densité agressive après le traitement, permettant
ainsi la protection de la population contre les piqûres des moustiques. L'effet de la K-Othrine
appliqué à l'intérieur des maisons protègerait la population de Niamanzra contre les piqûres
d'Anopheles gambiae.
Cependant, le taux de couverture de pulvérisation n'a aucune influence sur les résultats
obtenus dans les différents clusters.
Au regard des résultats obtenus lors de la présente étude, il est nécessaire de :
-faire d'autres études (taux d'infestation, taux d'inoculation ... ) afin de déterminer le niveau de
transmission du paludisme à Niamanzra;
-étudier les gîtes larvaires potentiels rencontrés autour du village ;
-s'assurer de la disponibilité des MILDA sur toute l'étendue du territoire Ivoirien et
d'intensifier les campagnes de sensibilisation sur l'utilité de l'utilisation des MILDA dans la
lutte contre le paludisme.
-proposer de nouve11es méthodes de surveillance des captureurs afin d'éviter d'éventuels biais
dans les résultats.
43
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de DEA en Entomologie Générale, UFR Bioscience, Université de Cocody, Côte d'Ivoire, 117
p.
50
ANNEXES
Annexe 1 : Fiche d'identification des espèces de Culidae
FICHE D'IDENTIFICATION DES ESPECES DE CULIDAE Date: / I / / 1 District sauiatire : Localité : 1 N° Clustcr: 1 N° Point de capture:
Nom captureur intérieur: NO: Nom captureur intérieur: No: N° Mission: -- Nom captureur extérieur : NO: Nom caprureur extérieur : No:
Espèces de Culicidae 18-19 19-20 20-21 21-22 22-23 23-24 00-01 01-02 02-03 03-04 04-05 05-06 Total TOTAUX Intérieur Extérieur Intérieur Extérieur Intérieur Extérieur Intérieur Extérieur Intérieur Extérieur Intérieur Extérieur Intérieur Extérieur Intérieur Extérieur Intérieur Extérieur
TOTAUX Observations: _
I
Annexe 2 : Fiche de dissection des ovaires des vecteurs (intérieur)
FICHE DE DISSECTION DES OVAIRES DES VECTEURS Date: / / / / N° Fiche: 1 N° Mission :
District sanitaire: Localité:
Cluster : Point de Capture :
Espèce vectrice :
INTERIEUR Tranche NO Pare Nullipare Tranche NO Pare Nullipare horaire horaire
Total disséqué : Pare: NuUipare: Taux de parturitê : %
II
Annexe 3 : Fiche de dissection des ovaires des vecteurs (extérieur)
FICHE DE DISSECTION DES OVAIRES DES VECTEURS Date: / / / / N°Fiche: \ N° Mission :
District sanitaire: Localité:
Cluster: Point de Capture :
Espèce vectrice :
EXTERIEUR Tranche No Pare Nullipare
Tranche No Pare Nullipare horaire horaire
.
ToµI disséqué : Pare: Nullipare: Taux de parturité : %
Ill
Annexe 4 : Fiche d'identification des espèces capturées par aspiration et piège-fenêtre
Mois .....................•..... Date Nombre de dormeur ...•.....•..•••.••.
Cluster Site Jour Type de capture ...•......•..•..•...
Cluster Mson Net Ndm NO Genre Espèce Etat gor Disq Pare Nulli r mstq 2emeot pare
~· ' .
IV
Annexe 5 : QUESTIONNAIRE DE SUIVI DE LA DURABILITE DES
MOUSTIQUAIRES DANS DES CONDITIONS OPERATIONNELLES
Numéro de l'enquête I __ I
Numéro d'identification de la moustiquaire I __ I __ I __ I __ I (A remplir
par le superviseur)
0.1 Code enquêteur I __ I __ I
0.2 Date Jour/ mois/ année I_I_I / I_I_I / I_I_I_I_I
0.3 Nom du village I I
0.4 Numéro d'identification de la concession I __ I __ I I
0.5 Numéro d'identification du ménage I __ I __ I
A remplir par le superviseur à la fin de la journée
0.6 Code du superviseur I __ I __ I
Commentaires _
V
Je confirme que le questionnaire a été correctement renseigné
Date : I __ I __ I / I __ I __ I / I __ I __ I __ I __ I
Nom ! _
I -----
Signature ! _
___ I
A remplir lors de la saisie des données
Opérateur de saisie des données 1 Opérateur de saisie des données 2
Date Date
I_I_I / I_I_I / I_I_I / I_I_I /
I _I_I_I_ I I _I_I_I_ I
Signature Signature
VI
Section 1: le voudrais vous poser quelques questions sur votre ménage (Chef de ménage ou adulte> 18 ans)
Q# Questions &
filtres
Catégorie de codage I Réponse ( entrer catégorie de codage)
1.1 Qui répond aux
questions?
1. 0ui
O Non
Parent ou responsable des
utilisateurs de la
moustiquaire I __ I
Autre adulte dans le ménage 1 __ 1
1.2 1 Quel est le niveau 1. ... Aucun 11 __ 1
d'éducation du chef 2 .... Ecole Religieuse de ménage? 3 .... Ecole primaire 1 Autre
4 .... Ecole secondaire
5 .... Supérieur ,_
6 .... Autre, préciser
1.3 1 Y'a-t-il l'électricité 1. ... 0ui 11_1 dans votre ménage? O .... Non
1.4 1 Quel est le principal 1. ... Votre propre 1 -- I
type de toilette toilette avec chasse Autre
utilisé dans votre 1 d'eau
ménage? 12 .... Toilette avec chasse d'eau en
commun
3 .... Votre propre
1 atri ne à fosse 4 .... Latrine à fosse en
commun
5 .... En brousse ou au
champ
6 .... Autre
VII
1.5 Quel est la !. ... L'eau courante à la I -- I
principale source maison Autre
d'eau à boire du 2 .... Puits protégé dans
ménage? la maison
3 .... Puits non protégé
dans la cour de la
concession
4 .... Puits ouvert dans
la cour de la
concession
5 .... Puits protégé dans
la cour de la
concession
6 .... Puits public non
protégé
7 .... Puits public
protégé
8 .... Robinet dans la
cour
9 .... Citerne mobile
10 ... Eau en bouteille
11. .. Robinet public
12 ... Eau de pluie
13 ... Eau de surface
14 ... Eau de source
15 ... Autre
1.6 Combien de Adultes > 15 ans
personnes ont-elles I __ I __ I
dormi dans le 5-15 ans I __ I __ I
ménage la nuit < 5 ans I __ I __ I
dernière?
VIII
1.7 Combien de 1_1_1 couchettes ont été
utilisées la nuit
dernière dans votre
ménage?
(les couchettes à l'intérieur et les
places temporaires
sont inclues)
1.8 Combien de 1_1_1 moustiquaires
prêtes à être
utilisées y'a-t-il
dans votre ménage?
(Demandez à savoir
s'il y'a des
moustiquaires en
réserve)
Section 2: Utilisation et manipulation de la moustiquaire
2.1 Avez-vous déjà l. .. Oui l -- I
utilisé cette O ... Non, pourquoi? -
moustiquaire >Fin questionnaire
pour dormir?
2.2 Avez-vous utilisé 1. ... 0ui -> Aller à 2.4 I -- I cette O .... Non
moustiquaire
pour dormir la
nuit dernière?
IX
1 2.3 Si non, pourquoi 1. ... 0ui A cause de la chaleur
la moustiquaire O .... Non 1 -- 1
n'a pas été N'aime pas l'odeur 1 __ 1
utilisée la nuit Sensation d'être enfermé
dernière? 1 11 __ 1
Pas de paludisme
actuellement 1 -- 1 Pas de moustiques 1 __ 1
La moustiquaire est trop
endommagée ou vieille
1 -- 1
La moustiquaire n'est pas
disponible I __ I
Utilisation d'une autre
moustiquaire 1 __ 1
L'utilisateur ne dort pas
dans le ménage 1 __ 1
1 Autre
1 1 1 11_1 Ne sait pas 1 __ 1
2.4 1 La semaine 1. ... Chaque nuit (7 l1_1
passée, combien nuits)
de fois les 2 .... Plusieurs nuits (5-
moustiquaires 6 nuits)
avaient été 3 .... Quelques nuits (1-
utilisées? 4)
4 .... N'a pas été utilisée
(0 nuits)
9 .... Ne sait pas
1 X
2.5 Combien de I -- I
personnes ( > 15
ans) ont dormi
sous la
moustiquaire la
nuit dernière?
2.6 Combien I -- I
d'enfants ( 5-15
ans) ont dormi
sous la
moustiquaire la
nuit dernière?
2.7 Combien I -- I
d'enfants ( < 5
ans) ont dormi
sous la
moustiquaire la
nuit dernière?
2.8 Pendant quelles 1. .. Toute l'année I -- I
périodes de 2 .... Seulement en
l'année ces saison de pluie
moustiquaires 3 .... Seulement en
sont-elles saison sèche
utilisées? 9 .... Ne sait pas
2.9 Cette 1. ... Utilisée au champ I -- I moustiquaire a-t- 2 .... Utilisée à la plage Autre
elle été utilisée 3 .... Utilisée en forêt
en dehors de la 4 .... Utilisée au -- maison campement
principale? Si oui, 5 .... Autre, préciser
où?
XI
6 .... Pas utilisée ailleurs
->Aller à Q. 2.11
9 .... Ne sait pas ->Aller
à Q. 2.11
2.10 Pendant quelle
période de
1. .. Toute l'année
2 .... Seulement
l'année cette I pendant la saison des moustiquaire est pluies
utilisée en dehors 3 .... Seulement
de la maison? pendant la saison
sèche
9 .... Ne sait pas
I __ I
2.11 Cette l. .. Oui
moustiquaire a-t- 1 O ... Non
elle été utilisée
sur les types de
couchettes
suivantes?
Couchette en roseau I __ I
Branches de bambou I __ I
Herbe I __ I
Matelas en mousse I __ I
Cadre de lit en bois (sans
trou) I __ I
Cadre de lit en bois (avec trou) I __ I
Cadre de lit en métal I __ I
Sol ou terre nue I __ I
Autre, préciser I __ I
2.12 Rangez-vous la
moustiquaire
durant la nuit?
l. Oui
O Non
9 Ne sait pas
I __ I
XII
2.13 La moustiquaire l. ... Oui
a-t-elle été déjà O ...• Non ->Aller à I -- I
lavée? Q.3.1
9 .... Ne sait pas ->Aller
à Q.3.1
2.14 Quelle est la 1. .. 1 semaine I -- I
dernière fois que 2 .... 1 semaine à 1
vous avez lavé la mois
moustiquaire? 3 .... 1-3 mois
4 .... 3-6 mois
5 .... > 6 mois
9 .... Ne sait pas
2.15 Quel type de l .... Aucun I -- I
savon avez-vous 2 .... Savon local
utilisé? 3 .... Détergent en
poudre
4 .... Mix (savon et
détergent)
5 .... Javel
9 .... Ne sait pas
2.16 Combien de 1 .... N'a pas été I -- I
temps la trempée
moustiquaire a-t- 2 .... < 1 h
elle été trempée? 3 ..... > 1 h
9 .... Ne sait pas
2.17 La moustiquaire l. ... Oui I -- I
a-t-elle été lavée O .... Non
énergiquement 9 .... Ne sait pas
ou frottée/battue
contre une
XIII
surface ( caillou,
avec un bâton)?
2.18 Où la
moustiquaire a t
elle été séchée?
1. Dehors au soleil
2 Dehors à l'ombre
3 A l'intérieur
9 Ne sait pas
I __ I
Section 3: Conditions de la moustiquaire
3.1 Le mois dernier 1 1. ... 0ui
avez-vous
enregistré
l'apparition de
nouveaux trous
O Non
9 Ne sait pas
I __ I
3.2 Quelles sont les
causes de ces
nouveaux trous?
1. ... 0ui
O ...• Non
Déchiré ou fendu quand
elles ont été accrochées à un objet I __ I
Brûlure I __ I
Causé par un animal I __ I
Enfant I __ I Autre I .I,
préciser
Ne sait pas I __ I
3.3 Comment est la
moustiquaire
trouvée sur place?
(Observer)
!. ... Suspendue sur le
lieu de couchage
2 .... Suspendue grâce à
un noeud
3 .... Suspendue
accrochée
4 .... Visible mais pas
suspendue
5 .... Conservée loin
I __ I
XIV
3.4 Sur quel type de 1. ... Couchette en I -- I
couchette la roseau Autre
moustiquaire était 2 .... Bambou coupé
suspendue? 3 .... Herbe -- (Observer) 4 .... Matelas en mousse
5 .... Cadre de lit en
bois
(sans trous)
6 .... Cadre de lit en
bois
(avec trous)
7 .... Cadre de lit en
métal
8 .... Aucun
9 .... Autre, préciser
3.5 Où la moustiquaire 1. ... A l'intérieur I -- I
a-t-elle été trouvée? 2 .... A l'extérieur->
(Observer) Aller à Q.3. 9
3.6 Quel est le principal 1. ... Sol ou sable I -- I
type de revêtement 2 .... Bois, paille, Autre
du sol de la bambou
chambre où la 3 .... Ciment (y compris
moustiquaire a été le vinyl)
trouvée? 4 .... Ciment
(Observer) 5 .... Tapis
6 .... Autre, préciser
3.7 De quoi sont 1. ... Brique en terre I __ I __ I
constitués les murs 2 .... en terre avec Autre
de la salle où la cadre en bois (banco)
2 .... en dur --
XV
moustiquaire a été 3 .... Brindille
trouvée? 4 .... Bois
(Observer) 5 .... Paille
6 .... Bambou
7 .... Tôle ondulée
8 .... Chaux-plâtre
9 .... Pas de mur (utilise
à l'extérieur)
10 ... Autre, préciser
3.8 A partir de quels l. ... Herbe chaume I -- I
matériaux est 2 .... Tôle ondulée Autre
fabriqué le toit ou le 3 .... Dur
plafond de la 4 .... Tapis en roseau -- chambre où a été 5 .... Bois
trouvée la 6 .... Carreaux
moustiquaire? 7 .... Autre, préciser
(Observer)
3.9 Utilisez-vous du feu l. ... Oui Feu de bois I -- I
pour préparer, O .... Non Feu de charbon de bois
chauffer ou éclairer I -- I
le lieu où se trouve Cire de bougie I __ I
la moustiquaire? Lampe à huile avec verre I -- I
Lampe à huile sans verre I -- I
Autre, préciser I __ I
--
XVI
3.10 1 Quel genre de trous 11. ... 0ui
sont observés? O .... Non
Déchirure horizontale en
bas I __ I
Trous au point d'accrochage I __ I
Couture ouverte I __ I
Trous causés par brûlure I __ I
Trous causés par les
rongeurs I __ I
Toute la section manquante I __ I
3.11 j Nombre de trous de
taille 1, plus petit
qu'un pouce (0.5-2
cm)
Toit I __ I __ I
Supérieur I __ I __ I
Inférieur I __ I __ I
Couture I __ I __ I
3.12 j Nombre de trous de
taille 2, plus gros
qu'un doigt et plus
petit qu'un poing
(2-10 cm)
Toit I __ I __ I
SupérieurI __ I __ I
Inférieur I __ I __ I
Couture I __ I __ I
3.13 j Nombre de trous de
taille 3, plus gros
qu'un poing et plus
petit qu'une tête
(10-25 cm)
Toit I __ I __ I
SupérieurI __ I __ I
Inférieur I __ I __ I
Couture I __ I __ I
3.14 j Nombre de trous de
taille 4 plus grande
qu'une tête (> 25
cm)
Toit I __ I __ I
Supérieur I __ I __ I
Inférieur I __ I __ I
Couture I __ I __ I
3.15 1 Nombre de trous réparés
Cousus I __ I __ I Noués I __ I __ I Rapiécés I I I
XVII