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2 REPUBLIQUE DU BENIN -*-*-*-*-*-*- NATURE TROPICALE 1 MUSÉE DES SCIENCES NATURELLES N° d'enreg. 95/218/MISAT/DC/DAI/SAAP - ASSOC du 26/09/1995 PROGRAMME DE CONSERVATION DU LAMANTIN D’AFRIQUE (Trichechus senegalensis) AU BENIN PROJET EDUCATION, CONSERVATION ET RECHERCHES SUR LE LAMANTIN D’AFRIQUE DANS LES ZONES HUMIDES DU SUD-BENIN RAPPORT D’ACTIVITES PAR Dossou-Bodjrènou S. J., Sagbo P., Boko J-M N° 002-PL-NT Cotonou, Décembre 2004 Siège Social : Lot 4477 "R" YAGBE 06 BP 1015, Akpakpa PK 3 Cotonou (Bénin) Tél: (229) 21 33 37 73 Fax: (229) 21 33 87 32 , Email: [email protected] ou [email protected] N° Compte: NT-ONG - 019 11 427 254 Bank of Africa Benin (BOA) Cotonou Centre Béninois pour le développement Durable Comité Néerlandais de l’IUCN, Amsterdam, (Pays-Bas) The Netherlands Foundation For International Nature Protection (Van Tienhoven Foundation)

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REPUBLIQUE DU BENIN -*-*-*-*-*-*-

NNAATTUURREE TTRROOPPIICCAALLEE1 MUSÉE DES SCIENCES NATURELLES

N° d'enreg. 95/218/MISAT/DC/DAI/SAAP - ASSOC du 26/09/1995

PROGRAMME DE CONSERVATION DU LAMANTIN D’AFRIQUE (Trichechus senegalensis) AU BENIN

PROJET EDUCATION, CONSERVATION ET RECHERCHES SUR LE LAMANTIN D’AFRIQUE

DANS LES ZONES HUMIDES DU SUD-BENIN

RAPPORT D’ACTIVITES

PAR Dossou-Bodjrènou S. J., Sagbo P., Boko J-M

N° 002-PL-NT Cotonou, Décembre 2004

Siège Social : Lot 4477 "R" YAGBE 06 BP 1015, Akpakpa PK 3 Cotonou (Bénin) Tél: (229) 21 33 37 73 Fax: (229) 21 33 87 32 , Email: [email protected] ou [email protected]

N° Compte: NT-ONG - 019 11 427 254 Bank of Africa Benin (BOA) Cotonou

Centre Béninois pour le développement Durable

Comité Néerlandais de l’IUCN, Amsterdam, (Pays-Bas)

The Netherlands Foundation For International Nature Protection (Van Tienhoven Foundation)

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PROGRAMME DE CONSERVATION DU LAMANTIN D’AFRIQUE (Trichechus senegalensis) AU BENIN

RAPPORT D’ACTIVITES ES

N° 002-PL-NT

Cotonou, Décembre 2004

Ce projet est financé par : • The Netherlands Foundation For International Nature Protection (Van Tienhoven Foundation)

• Koninklijk Instituut voor de Tropen (KIT) (Amsterdam, Pays-Bas) • Netherlands Committee for IUCN, Amsterdam, (Pays-Bas) • Centre Béninois pour le développement Durable (Bénin)

Pour plus d’informations, contacter Nature Tropicale ONG (Musée des Sciences Naturelles Lot 4477 "R" YAGBE 06 BP 1015 AKPAKPA PK 3

COTONOU (REP. du BENIN) Tél.: (229) 21 33 37 73 ou (229) 95 40 94 14 Fax (229) 21 33 87 32 Email : [email protected] ou [email protected]

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Sommaire Liste des acronymes ……………………………………………………………………………………………….. Remerciements ……………………………………………………………………………………………………… Résumé et recommandations ……………………………………………………………………………………..

I– Introduction …………………………………………………………………………………………………….....

II– Contexte de l’appui ……………………………………………………………………………………………...

III– Objectif du programme de sauvegarde du lamantin d’Afrique au Bénin ……………………………..

3 – 1 – Objectif principal …………………………………………………………………………………………….. 3 – 2 – Objectifs spécifiques …………………………………………………………………………………………. IV– Cadre d’étude ……………………………………………………………………………………………………. 4–1– Milieu d’étude …………………………………………………………………………………………………… 4–2 – Situation socio-écomomique …………………………………………………………………………………. 4–3 – Matériels et Méthodologie …………………………………………………………………………………….. Matériels ………………………………………………………………………………………………………………... ** Prospection des couloirs et sites d’intérêt ……………………………………………………………………….. ** Tournées de sensibilisation ………………………………………………………………………………………. V– Résultats obtenus ……………………………………………………………………………………………….. 5-1- Acquisition d’une barque motorisée …………………………………………………………………………… 5-2- Sensibilisation ……………………………………………………………………………………………………. 5-3- Travaux de terrain ………………………………………………………………………………………………. 5-4- Renforcement des capacités …………………………………………………………………………………… Installation des Comités de sauvegarde et formation des Ecogardes ………………………………………….. 5-5- Inventaire des habitats d’intérêts du lamantin d’Afrique au Bénin …………………………………………. 5-6- Evaluation des menaces ……………………………………………………………………………………….. 5-7- Problèmes majeurs et attentes des populations ……………………………………………………………. VI- Plan d’action pour une meilleure conservation du lamantin au Bénin ……………………………….. 6-1- Volet : Sensibilisation …………………………………………………………………………………………… 6-2- Volet : Recherches – développement et monitoring ………………………………………………………….. 6-3- Volet : Activités alternatives valorisantes du programme ……………………………………………………. 6-4- Volet : Lobbying …………………………………………………………………………………………………. 6-5- Partenariat, programme régional et international ……………………………………………………………. Conclusion et recommandation …………………………………………………………………………………... Principaux acteurs potentiels ……………………………………………………………………………………… Références bibliographiques et documents utiles …………………………………………………………………. Annexes …..……………………………………………………………………………………………………………

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Site de concentration du lamantin d’Afrique à Goukon (Commne des Aguégués)

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Liste des acronymes ABE: Agence Béninoise pour l’Environnement APE : Aménagement et Protection de l’Environnement (APE) CBDD : Centre Béninois pour le Développement Durable (CBDD) CEPEC: Peruvian Centre for Cetacean Research (CEPEC) Lima, Peru CMS: Convention sur la Conservation des espèces migratrices appartenant à la faune sauvage DE : Direction de l'Environnement (DE/MEHU) DFRN : Direction des Forêts et Ressources Naturelles (DFRN/MDR) DP : Direction des Pêches PL-NT: Programme Lamantin d’Afrique - Nature Tropicale ONG PFB : Point Focal Biodiversité (MEHU) LEA : Laboratoire d'Ecologie Appliquée (LEA / FSA) MAEP: Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche MEHU: Ministère de l’Environnement de l’Habitat et de l’Urbanisme NT-ONG: Nature Tropicale ONG NYA: New York Aquarium (NYA/WCS) ONG: Organisation Non Gouvernementale USGS: U.S. Department of the Interior, U.S. Geological Survey. WCS: Wildlife Conservation Society Remerciements La présente phase du Programme (1er semestre 2004) est mise en œuvre grâce à l’appui financier de «The Netherlands Foundation For International Nature Protection» (Van Tienhoven Foundation), l’appui technique du Comite Néerlandais de l’IUCN, l’Agence Béninoise pour l’Environnement (ABE), la Direction de Pêches. Nous voudrions particulièrement remercier Monsieur Jan Kamstra pour son souci permanent à soutenir la conservation de la nature au Bénin, Monsieur Paul Sieswerda de New York Aquarium (WCS) pour son soutien, le Dr. Buddy Powell et Bob Bonde pour leur engagement à participer à un programme régional de conservation du lamantin en Afrique de l’Ouest. En dehors des contributions de différents donateurs Institutionnels, ce projet a bénéficié du soutien de plusieurs autres personnes. Nous voudrions particulièrement témoigner notre reconnaissance aux communautés riveraines et pêcheurs du Fleuve Ouémé et des sites de concentration du lamantin d’Afrique pour leur esprit d’ouverture et leur volonté à participer activement à la sauvegarde de la biodiversité très menacée dans les zones humides du Sud- Bénin de même que Monsieur Gabriel Segnagbeto de l’ONG Agbo-Zêguê du Togo pour sa collaboration. Ce rapport doit être cité comme suit: Dossou-Bodjrènou S. J., Sagbo P., Boko J-M (2004)- Education, conservation et recherches sur le lamantin d’Afrique dans les zones humides du Sud-Benin – Rapport d’Activité N° 002-PL-NT – Nature Tropicale ONG – Décembre, 28 p

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Résumé et recommandations (Executive Summary and Recommendations)

Le lamantin d’Afrique (Trichechus senegalensis), connu depuis le Nord du Sénégal jusqu’au sud de l’Angola est présent au Bénin. Cette espèce, contrairement à celle de Floride, des Indes ou de l’Amazonie, n’a bénéficié que de très peu d’attention en matière de recherches scientifiques ou de conservation. Alors, comme partout ailleurs, le lamantin d’Afrique est particulièrement menacé et se trouve en constante régression dans toute son aire de répartition et sa situation est très préoccupante. Les complexes Est et Ouest des zones humides du Sud-Bénin, déclarés comme sites Ramsar, regorgent de nombreux habitats très appropriés pour le lamantin d’Afrique, malheureusement ces derniers subissent de graves menaces. L’extinction imminente du lamantin d’Afrique écœure les autorités béninoises dont celles du Centre Béninois pour le Développement Durable (CBDD) et de l’Agence Béninoise pour l’Environnement (ABE) ainsi que le Comité Néerlandais de l’IUCN. Ces Institutions ont retenu d’apporter leurs contributions à la sauvegarde du lamantin d’Afrique dans les zones humides du Bénin. A la fin de l’année 2003, Van Tienhoven Foundation “The Netherlands Foundation For International Nature Protection’’ a accepté aussi soutenir les efforts de conservation du lamantin d’Afrique au Bénin. Les activités développées ont permis d’avoir un peu plus de précisions sur le statut du lamantin d’Afrique dans les zones humides du Sud-Bénin, de progresser dans l’élaboration et d’amorcer la mise en œuvre d’une stratégie consensuelle de conservation durable du lamantin d’Afrique dans les zones humides du Sud-Bénin, depuis la protection jusqu'aux actions de collectes de données scientifiques, en passant par les actions d'IEC (Information, Education et Communication) et de responsabilisation des communautés locales. Il est aujord’hui évident que le lamantin d’Afrique est bel et bien connu dans les zones humides du Sud-Bénin dont les habitats sont appropriés pour ces espèces. Pendant la crue entre Août et Octobre, les lamantins sont observés à plusieurs endroits sur le fleuve Ouémé alors que pendant la décrue, ils ne sont observés que sur des sites bien précis appélés ‘’gites’’ ou lieu de concentration où la profondeur du plan d’eau est superieur à 4 mètres. La principale menace sur le lamantin d’Afrique au Bénin reste la prédation humaine. Heureusement, le lamantin bénéficie des mythes qui font que traditionnellement sa chasse n’est pratiquée que par très peu de communautés spécialisées. La surexploitation de leurs habitats par les pêcheurs, le manque de rigueur dans l’application des reglémentations auxquels s’ajoute le niveau de vie très précaire des communautés locales agravent les menaces sur cette espèce au Bénin. Les possibilités de valorisation de cette espèce par l’écotourisme orienté vers son habitat et d’autres attactions dans les zones humides, l’intensification de l’information, la sensibilisation et la formation permettront certainement d’obtenir l’adhésion des communautés locales à sa protection.

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I– Introduction

La protection et la mise en valeur de l’environnement, le rétablissement des équilibres écologiques, la sauvegarde des ressources biologiques ainsi que leur exploitation rationnelle, sont des objectifs fondamentaux de différentes Conventions internationales. Aujourd’hui, les pays en voie de développement comme le Bénin s’efforcent de les atteindre avec la participation des communautés locales et la contribution de tous.

Mais en dépit de la protection intégrale que confère la loi à différentes espèces vulnérables comme les tortues marines, les loutres et le lamantin d’Afrique…, elles sont en réalité dans une spirale de destruction massive dans les zones humides du Sud-Bénin. Cette situation est vraisemblablement liée d’une part à l’ignorance des populations et d’autre part à la cupidité de certaines d’entre elles. Aussi, l’espèce serait une source de survie pour une frange non négligeable de ces populations. D’où alors, la préservation de ces espèces passe par un travail d’information, de sensibilisation du grand public mais aussi des appuis pour la réduction de la pauvreté.

Les lamantins sont inscrits en Annexe I de la Convention sur la Conservation des Espèces Migratrices appartenant à la faune sauvage (CMS) et à l’Annexe I de la CITES, Conventions internationales auxquelles le Bénin a adhéré. La mise en œuvre effective de ces conventions pour un développement durable reste limitée et parfois complexe en raison de l’insuffisance fréquente de volonté politique adéquate de certains gouvernements, mais aussi en raison de la quasi-inexistence d’une éducation environnementale sur la diversité biologique en direction des populations qui vivent avec ces ressources. II– Contexte de l’appui

Le lamantin d’Afrique (Trichechus senegalensis) est connu depuis le Nord du Sénégal jusqu’au sud de l’Angola (Bouveignes, 1952). Il est alors présent au Bénin. Cette espèce, contrairement à celle de Floride, des Indes ou de l’Amazonie, n’a bénéficié que très peu d’attention en matière de recherches scientifiques ou de conservation. Alors comme partout ailleurs, le lamantin d’Afrique est particulièrement menacé et se trouve en constante régression dans toute son aire de répartition.

Le niveau de pauvreté des populations locales riveraines des sites de concentration et couloirs de migration du lamantin d’Afrique, l’insuffisance de données scientifiques et de compétences locales spécialisées, le manque de partenariat entre des pays de l’aire de répartition accélèrent les menaces qui pèsent sur les espèces migratrices en général et le lamantin d’Afrique en particulier.

L’urgence était alors le renforcement de l’éducation des communautés à la base, la conservation et la recherche dans les zones humides du Sud-Bénin afin de donner une chance à ce gentil mammifère aquatique dont la survie pourra participer au maintien de l’équilibre écologique et favoriserait le développement d’un écotourisme qui pourra en grande partie profiter aux communautés locales.

Ainsi, plusieurs partenaires se sont associés à l’initiative de Nature Tropicale pour la sauvegarde de cette

espèce. Le présent rapport fait le point des activités développées et des résultats obtenus avec l’appui de Van

Tienhoven Foundation “The Netherlands Foundation For International Nature Protection’’.

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III– Objectif du programme de sauvegarde du lamantin d’Afrique au Bénin

3 – 1 – Objectif principal L’objectif principal est de finaliser et d’amorcer le processus de mise en œuvre d’une stratégie de conservation durable du lamantin d’Afrique dans les zones humides du Sud-Bénin, depuis la protection jusqu'aux actions de collectes de données scientifiques, en passant par les actions d'IEC (Information, Education et Communication) et de responsabilisation des communautés locales. 3 – 2 – Objectifs spécifiques • Conscientiser les autorités locales (administratives, chefs coutumiers et les communautés de pêcheurs) ; • Informer et éduquer les groupes cibles sur la nécessité de conservation de la biodiversité ; • Installer des comités de sauvegarde du lamantin d’Afrique dans les villages riverains ; • Démarrer la collecte des données sur le lamantin et amorcer un programme de suivi en vue de la conservation

du lamantin d’Afrique au Bénin ; • Proposer une stratégie de conservation durable du lamantin d’Afrique au Bénin à travers un Plan d’Action de

conservation avec la participation des communautés locales. IV– Cadre d’étude 4–1– Milieu d’étude

La République du Bénin est située dans le Golfe de Guinée entre les parallèles 6°30’ et 12°30’ de latitude nord et le méridien 1° et 3°40’ de longitude Est. Limitée au nord par le Niger et le Burkina Faso, à l’ouest par le Togo et à l’est par le Nigeria, elle a une superficie de 112 622 km². Son littoral mesure seulement 121 km. La population humaine est d’un peu plus de 6 millions d’habitants, soit une densité de 53 habitants au km². L’Indicateur du Développement Humain (IDH) est passé de 0,111 en 1992 à 0,368 en 1997. Malgré cette amélioration notable des conditions de vie des populations, celles-ci restent cependant pauvres à 34% selon les données statistiques monétaires. Cette population est à majorité féminine et jeune, avec un taux de fécondité de 6 enfants par femme. L’urbanisation du littoral et l’occupation des zones humides du Sud-Bénin, très forte depuis une trentaine d’années, est la conséquence d’un exode massif des ruraux vers les centres urbains côtiers. Les femmes font l’objet de nombreuses disparités dues aux pesanteurs traditionnelles et au "Code coutumier du Dahomey" caduque, mais toujours appliqué ce qui tend à les éloigner des accès à l’instruction, à l’information et à l’emploi. Des efforts d’intégration des femmes dans les processus de développement sont perceptibles.

Le Bénin est classé parmi les 11 pays les plus pauvres du monde et 37% des revenus de la population sont consacrés à la nourriture.

Depuis l’an 2000, le Bénin a fait inscrire deux Complexes des zones humides du Sud- Bénin comme sites Ramsar. Ces deux sites portent les références 1017 et 1018. Le Complexe Est composé de la Basse Vallée de l’Ouémé, la lagune de Porto-Novo, le Lac Nokoué, avec une superficie de 91 600 Ha est situé entre 6°21’48’’N – 6°57’N et 2°20’E – 2°45’E. Le Complexe Ouest composé de la Basse Vallée du Mono et Couffo, la lagune Côtière, le Chenal Aho, le Lac Ahémé, avec une superficie de 47 500 Ha est situé entre 6°16’48’’N – 6°57’N et 1°40’E – 2°20’E)

Les zones couvertes par l’étude sont entièrement situées dans les complexes Est et Ouest des zones humides du Sud- Bénin. Il s’agit d’une partie de la zone côtière qui comprend la partie Sud du bassin sédimentaire côtier et le domaine margino – littoral du Bénin. La zone côtière est comprise entre les parallèles 6°10 et 6°40 de Latitude Nord et les Méridiens 1°40’ et 2°45’ de Longitude Est. Le milieu d’étude couvre six (6) départements du Sud-Bénin et 20 Communes et Municipalités sur les trente (30) que compte la zone (figure n°2). Il s’agit de : Ouémé (Porto-Novo, Sèmè-Kpodji, Aguégués, Dangbo, Adjohoun, Bonou, Adjarra, Avrankou Atlantique (Abomey-Calavi, Ouidah, Sô-Ava) – Littoral (Cotonou) - Mono (Lokossa, Grand-Popo, Athiémé) Couffo (Aplahoué, Djakotomey, Dogbo) - Zou (Ouinhi, Zagnanado)

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Situation de la zone d’étude (Zones humides du Sud – Bénin)

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4–2 – Situation socio-ecomomique La zone méridionale du Bénin qui ne représente que 10% du territoire national abrite 53% de la

population totale estimée à 6 millions d’habitants. Selon l’INSAE (1994), la densité moyenne est de 43 habitants/km². Dans les départements de l’Atlantique et du littoral situés dans les zones humides du Sud – Bénin, on observe la plus forte densité qui est évalué à 322 habitants/km².

L’expérience de vie est d’environ 55 ans d’âge et le niveau de vie de la population est très bas au Bénin en général. Dans les zones humides du Sud – Bénin, le taux d’analphabétisme est élevé (70%) ; les succès scolaires sont encore limités. Les ethnies dominantes sont les Fon, Goun, Wémè, Toffin, Kotafon, Houéda, Nago, Holli, Ouatchi, Saxwé et les Xwla. La population rurale fait plus de 78% de la population totale. Avec un poids démographique non négligeable, l’incidence de la pauvre.

Les zones humides côtières comme celles de la Vallée de l’Ouémé et du Mono disposent d’énormes potentialités socio- économiques. Les principales activités socio-économiques sont l’agriculture et la pêche. La cueillette est la forme la plus fréquente. Les femmes font la transformation des produits agricoles et pratiquent le petit commerce. Les ressources biologiques constituant la base de toutes les activités sont utilisées de façon non durable. Aujourd’hui, la baisse du niveau de vie, la malnutrition, la délinquance juvénile et l’exode rural sont les vécus quotidiens des pêcheurs artisanaux et riverains. Les femmes représentent une frange importante des utilisateurs des ces ressources au Sud du Bénin. Elles sont dans des situations précaires ; ce qui compromet l’avenir du milieu et des populations.

Le commerce illicite des produits pétroliers occupe une frange non négligeable de la population avec ses conséquences d’incendies et de pollution des écosystèmes. La présente étude prend spécialement en compte les populations dont les activités portent tout au moins sur une partie du complexe Est et du complexe Ouest. 4–3 – Matériels et Méthodologie Matériels * Acquisition d’une barque motorisée et d’une charrette * Gilets de sauvetage * Matériels audiovisuels, jumelles et GPS * Réalisation du matériel de sensibilisation

- Panneaux d’information et de sensibilisation - Prospectus - Banderoles

** Prospection des couloirs et sites d’intérêt - Circuit Djassin-Aguégué-Avagbodji-Hêtin-Dako-Adjohoun-Bonou – Ouinhi - Zangnanado - Circuit Fleuve Sô : Sô Ava - Sô Tchanhoué - Circuit Lagune côtière : Ouidah – Guézin - Grand Popo - Circuit Athiémé – Lokossa - Aplahoué ** Tournées de sensibilisation - Journée Mondiale des zones humides (Autorités locales, pêcheurs, enseignants et élèves de plusieurs établissements scolaires). - Sensibilisation à travers les média

Femme mareyeuse triant des frétins (pétits poissons) pêchés en décrue à Sagon

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Barque et Charrette de transport

- Installation des comités de sauvegarde et clubs environnementaux dans les différentes localités - Installation des panneaux d’information et de sensibilisation - Collectes des données avec les écogardes et écovolontaires - Suivi des activités de terrain

Pour la mise en oeuvre de cette phase du programme, plusieurs moyens ont été utilisés pour sensibiliser les populations. Il s’agit notamment des média, panneaux de sensibilisation, prospectus, banderoles… Par ailleurs, les sorties de terrain et les rencontres de proximité avec les populations et la formation des comités de sauvegarde et des clubs environnementaux (qui servent de relais sur le terrain) viennent renforcer la première approche. Il a été opportun et indispensable d’entreprendre des activités de recherche-développement afin d’accumuler des données pour une meilleure gestion du lamantin d’Afrique et de ses habitats particulièrement en danger au Bénin. En effet, les sorties scientifiques pour l’observation de lamantin d’Afrique avec ou sans jumelles ont permis de confirmer ou d’infirmer les données existantes. Les populations locales et surtout les écogardes ont joué un rôle déterminant dans la collecte des données et des informations. V– Résultats obtenus 5-1- Acquisition d’une barque motorisée

Grâce à l’appui de Van Tienhoven Foundation, une barque motorisée en résine de polyester

(5.10x1.54m) a été acquise afin de permettre de faire régulièrement des tournées dans les zones humides, couloirs et sites d’intérêt pour le programme. Cette barque est dotée d’un moteur hors bord (Yamaha) de 25 CV, de deux bancs moussés, d’une charpente démontable en fer consistant à recevoir une bâche (pare-soleil) taillée sur forme. Cette barque a la capacité de dix (10) personnes et est dotée d’une charrette devant servir pour son transport par la route.

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5-2- Sensibilisation Plusieurs moyens ont été utilisés pour sensibiliser les populations : - Panneaux : Quatre (4) panneaux géants de sensibilisation ont été réalisés et installés sur différents sites d’intérêt. Ces panneaux portent des messages aussi bien en Français qu’en langues locales avec en gros plan le dessin de l’animal. - Prospectus : Un prospectus élaboré, édité et diffusé. C’est un moyen qui permet de fournir des informations

essentielles sur le lamantin d’Afrique ; il est distribué à toutes les occasions afin d’informer différents groupes cibles. - Banderoles : Elles ont été utilisées pendant les séances de sensibilisation et les sorties de terrain. Elles portent des messages de plaidoyer pour la sauvegarde de l’animal. - Média : Quatre (4) émissions radiodiffusées surtout sur les radios de proximités ont permis d’atteindre le grand public. Diffusés en Français et aussi en langues locales, les

messages ont porté sur les zones humides en général, la protection du lamantin d’Afrique en particulier. Des séances d’information et de sensibilisation ont été organisées au profit de différents groupes cibles (communautés de pêcheurs, autorités locales et écoles riveraines). Ces séances ont été des occasions aussi pour les participants d’échanger des informations et de collecter des données sur l’évolution de la situation environnementale dans les milieux. Les médias de proximité (Radio Gerdes Afrique) ont été mis a contribution pour le relais des activités en langues locales. Au cours de ces différentes séances de sensibilisation dans certains villages, il a été procède à la mise en place des Comités de sauvegarde de la biodiversité avec pour mission de participer activement à la conservation du lamantin d’Afrique ; et des Clubs environnementaux dans les écoles et collèges. 5-3- Travaux de terrain

Plusieurs sorties de terrain, des rencontres de proximité avec les populations locales, la mise en place des comités de sauvegarde et des clubs environnementaux sont opérées. En effet, plusieurs acteurs locaux dotés de dynamisme louable ont été identifiés et regroupés en comités de sauvegarde. Ces acteurs bénévoles sont pour la plupart des pêcheurs et des anciens braconniers de lamantin qui aspirent à la reconversion en écogardes. Il y en a parmi ceux-ci des plongeurs identificateurs de nid de lamantin.

Au niveau des établissements scolaires (écoles primaires et collèges) des villages riverains des couloirs

de migration du lamantin, les activités se sont aussi intéressées à la jeunesse. Des jeunes acquis à la cause de la sauvegarde des espèces menacées de disparition sont constitués en clubs environnementaux.

Des sorties à l’occasion des journées relatives à l’environnement, en l’occurrence la journée mondiale

des zones humides, ont permis d’échanger avec les autorités politico administratives locales qui ont été acquises à la cause de la sauvegarde.

Des travaux scientifiques ont confirmé l’existence du lamantin d’Afrique dans la Vallée de l’Ouémé conformément aux rapports antérieurs. En effet, plusieurs observations de lamantin ont été faites. Sur le site de

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Navêli (entre Bêmbê et Kessounou), sur un espace d’environ 2500 m2 et dans l’intervalle de deux heures (entre 7h30 et 9h30) douze (12) apparitions dont un (01) par jet d’eau, cinq (05) de dos et six (06) par le museau ont été observés. Il faut remarquer que les variations journalières du niveau d’eau (Acha : bas niveau ; Ayo : haut niveau ; Ayo-gbo : plus haut niveau) influent sur l’apparition du lamantin à la surface de l’eau. Les activités de pêche sont aussi liées à ces variations. Les mois de Juin et Juillet sont plus favorables à l’observation du lamantin. Les pêcheurs en rencontrent pratiquement tous les jours. Les bruits empêchenet l’apparition du lamantin à la surface de l’eau car très craintif.

A Sagon (Ouinhi) proche de Zangnanado, pendant la periode de décrue, les lamantins se refugient dans

des plans d’eau très peu profonds (moins de 1,5 mètres). Par endroits, on note de grandes plages de sable lagunaire et des sections du fleuve Ouémé totalement assechées où la traversée se fait à pieds. Ce phénomène qui s’observe par endroit entre Adjohoun et Zangnanado pourrait être aggravée par un éventuel draguage du fleuve en aval. Ceci entrainerait l’assèchement plus accru des sites de concentration des lamantins, la détérioration de leurs habitats voire des proies faciles pour les braconniers. 5–4– Renforcement des capacités Installation des Comite de sauvegarde et formation des Ecogardes

Il est à noter que l’éducation environnementale n’est pas formelle dans le programme scolaire au Bénin. Le thème Comités de sauvegarde de la biodiversité (Ecogardes) et Clubs environnementaux (Ecovolontaire) est totalement un nouveau concept pour les communautés et les établissements scolaires visités dans ces milieux. Au total 8 Comités et 4 Clubs environnementaux ont été installés dans 8 Villages le long du fleuve Ouémé et principalement les villages riverains des sites de concentration du lamantin d’Afrique.

Le principe est basé sur la responsabilisation des communautés sur une gestion rationnelle et durable des ressources biologiques de leurs milieux à l’heure de la décentralisation. Des séances informelles de formation ont été animées au profit des Ecogardes (membres des Comités) et Ecovolontaires (membres des Clubs). Elles ont porté sur les techniques de conservation du lamantin (observation en habitats naturels, collectes de données essentielles), les techniques d’information et de sensibilisation, l’identification des activités alternatives génératrices de bénéfices (écotourisme, aquaculture, petits élevages).

Sur les huit Comités installés, un accord a été conclu avec un seul pour la mise en place d’une ligne téléphonique pour la communication en temps réel dans le cadre du programme. Cette ligne est aussi prévue pour être exploitée par les

Assèchement de site de concentration du lamantin d’Afrique à Sagon (Ouinhi) pendant la décrue

Sensibilisation des communautés sur les zones humides

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communautés pour leur désenclavement. L’option Cellulaire fixe qui fonctionne sur l’énergie solaire a été retenue à la place d’un téléphone mobile pour des raisons de manque d’électricité pour la charge périodique des portables conventionnels.

Dix (10) jaquettes à l’effigie des espèces menacées ont été confectionnées au profit des Ecogardes. Il est envisagé l’acquisition d’une barque (pirogue) artisanale et une pagaie pour le comité de Tokpli pour le suivi et la collecte des données. 5-5- Inventaire des habitats d’intérêts du lamantin d’Afrique au Bénin

Le lamantin d’Afrique est connu sous le nom de «Gningbin-gningbin», «Togni» ou «Tolo» en Wémè, «Tognoun» en Goun, Tori ou Toffin et «Tognin» ou «Egnon» en Mina, Pedah ou Popo, «Gnihouin-Gninhouin» (Mahi).

Au Bénin, le lamantin est signalé surtout en eau douce. Mais il est à noter qu’un lamantin a été tué en 1998 en mer côtière par les pêcheurs et sa peau est conservée au Musée des Sciences Naturelles à Cotonou. Ce dernier aurait atteint la mer par l’embouchure «Bouche du Roy». La présence d’un barrage de granite au terminus du chenal de Cotonou rend pratiquement impossible les déplacements de cette espèce du lac Nokoué vers le milieu marin. Cependant, aucune étude de dénombrement et de description de l’habitat de lamantin dans les zones humides du Sud- Bénin n’a été réalisée (ABE 2002), sauf celle de Chikou et al. (2002), et les travaux en cours de réalisation par Nature Tropicale ONG.

Dans les zones humides

du Sud – Bénin, le lamantin de l’Afrique de l’Ouest est présent aussi bien dans la Vallée de Ouémé que dans la Vallée du Mono. Les effectifs des populations se résument à quelques dizaines d’individus seulement (ABE 2002, Chikou et al. 2002). Ces informations aujourd’hui disponibles restent encore à confirmer.

Les sites de concentration ou gîtes du lamantin d’Afrique dans les deux (2) Vallées pendant la décrue sont variés. La figure ci-contre indique les lits du lamantin dans les communes du Sud – Bénin. Le lamantin d’Afrique fréquente également pendant la crue (fin Août à Novembre) d’autres zones telles que le lac Nokoué et les lagunes environnantes puisque qu’un individu mort a déjà été retrouvé dans le chenal de Cotonou (Chikou et al. 2002).

Sites de concentration et couloirs de migration du lamantin d’Afrique dans les zones humides du Sud - Bénin

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5-6- Evaluation des menaces Dans les complexes Est et Ouest des zones humides du Sud – Bénin, la capture et l’exploitation du lamantin d’Afrique sont régies par un ensemble d’interdits et totems. La capture du lamantin relève beaucoup plus des fonctions de groupes spécifiques de pêcheurs préparés, formés et instruits sur toutes les mœurs, coutumes et techniques afférentes. Le lamantin apparaît comme un animal puissant ainsi établi par Dieu selon les légendes. Sa capture nécessiterait des rites traditionnels préalables dont l’utilisation des gris-gris par les pêcheurs spécialisés. On rapporte que la femelle ne peut et ne doit être tuée en état de gestation. Dans ce cas, les chefs d’équipes se prennent des dispositions mystiques avant d’aller en contact avec l’animal. S’il s’agit d’une femelle en état de gestation, l’animal même indique d’autres individus susceptibles d’être abattus ainsi que leur localisation précise. Si c’est un mâle, l’entretien se solde par une fuite systématique de l’animal, qui peut ainsi être poursuivi et abattu. Bien qu’il n’y ait pas une filière organisée de capture et d’exploitation de lamantin d’Afrique dans les zones humides du Sud –Bénin, il existe cependant, de sérieuses menaces. Plus spécifiquement, il s’agit du braconnage (chasse), et de la dégradation des habitats (surtout par le dragage) qui pourrait entrainer de graves problèmes en amont du fleuve Ouémé. 5-7- Problèmes majeurs et attentes des populations

Malgré la sensibilisation faite par divers moyens, certaines populations continuent de mener diverses pressions sur l’écosystème voire sur l’animal. A titre d’exemple, dans la localité de Gangban (Commune d’Adjohoun), deux lamantins ont été tués le 22 Juin 2004.

Certes, les populations acquises à la cause de la sauvegarde souhaitent voir développer dans leurs localités

des activités alternatives à la pêche qui est infructueuse, la mise en place d’infrastructures socio- communautaires, une filière spécialisée d’écotourisme pouvant assurer la protection et le développement des lamantins. VI- Plan d’action pour une meilleure conservation du lamantin au Bénin Les activités développées au cours de cette phase ont permis d’approfondir les réflexions et de préciser les actions à exécuter à court, moyen et long terme en vu d’apporter une contribution appréciable à la sauvegarde du lamantin d’Afrique dans les zones humides du Sud – Bénin avec l’appui des communautés locales. 6-1- Volet : Sensibilisation

Il s'avère indispensable de poursuivre l’information, l’éducation et la sensibilisation des différentes populations des villages riverains des habitats du lamantin d’Afrique dans les zones humides du Sud-Bénin. • organisation de séances d’information et sensibilisation au profit des autorités locales, administratives,

scientifiques en vue de la popularisation des textes de lois relatifs à la protection de la biodiversité. • organisation de séances de sensibilisation des groupes cibles dans les zones de concentration des

lamantins : - pêcheurs et riverains des lagunes et fleuves ; - autorités communales, notables, femmes, éducateurs, élèves, écoliers et étudiants avec installation

et ou renforcement des Comités de Sauvegarde des clubs environnementaux dans les établissements scolaires ;

- Production des matériels d’IEC (bandes dessinées, prospectus, posters etc…) • confection et installation de panneaux de sensibilisation dans les villages riverains des habitats ; • animation des séances de sensibilisation par les médias de proximité ; • installation des comités de sauvegarde des lamantins ; • organisation des formations pratiques des Ecogardes (membres des Comités de Sauvegarde) sur les

techniques de sauvegarde des lamantins et initiation aux activités alternatives génératrices de revenus valorisantes pour le programme;

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• réalisation des expositions temporaires sur les ressources biologiques aquatiques dont les lamantins en collaboration avec les membres des Clubs environnementaux ;

• réalisation d’une collection de référence (photos, vidéos, maquettes ….) sur le lamantin à exposer au Musée Nature Tropicale pour les besoins de sensibilisation, recherche et formation ;

• réalisation d'un film documentaire sur le lamantin (il retracera les différentes étapes de la vie de ces animaux aquatiques et autres événements portant atteinte à la vie de ces animaux. Il indiquera également le comportement à adopter vis-à-vis de ces espèces animales).

6-2- Volet : Recherches – développement et monitoring

Les activités de recherche-développement à court, moyen et long terme permettront certainement d’accumuler des données pour une meilleure gestion du lamantin et de ses habitats particulièrement en danger au Bénin. L’urgence devra porter sur les travaux devant permettre d’identifier et de caractériser tous les sites de concentration et leur balisage pour en faire des zones surveillées. Aussi, faudra-t-il disposer de données fiables sur la dynamique des populations de lamantins et les aspects socio-économiques. Une base de données technique et scientifique permettra alors d'établir un plan de valorisation durable de cette richesse faunique. Les recherches porteront essentiellement sur : • Etude des aspects socio-économiques des lamantins dans les zones humides du Sud-Bénin (elle a pour

objectifs l'identification de tous les paramètres sur les plans social et économique) ; • Identification et distribution géographique des populations des lamantins dans les zones humides du Sud-Bénin; • Dénombrement des populations : Il consistera au recensement des lamantins et à l’identification des sites de

concentration et de reproduction. Cette étude vise à renforcer les connaissances sur le lamantin au Bénin et de maîtriser les zones de fréquentation. Elle va nécessiter l’organisation de séances de collectes et d’enregistrement de données dans les zones humides du Sud-Benin. Les techniques envisagées pour ce dénombrement sont : (sondage aveugle, comptages directs des effectifs en plongées, comptage sur les aires de pâturages, le PIT Tag et la télédétection, repérage par photo infrarouge et vidéo immergée). Ainsi, il sera procéder à :

- L’identification, mensurations et marquages des lamantins; - La localisation des lits, zones de concentration et sites d’observations des lamantins ;

• Suivi migratoire et suivi écologique des lamantins (alimentation, reproduction, relation avec les autres animaux etc…)

• Etude génétique des «populations» des lamantins dans l’ensemble de l’Afrique de l’Ouest; • Statut des populations de lamantin d’Afrique dans le Golfe de Guinée… • Approfondissement de la prospection des habitats ;

Enfin, compte tenu du temps relativement long de la maturation à l’âge de la reproduction des lamantins, du niveau de vie des populations cibles et de leur degré d’analphabétisme, les différentes actions de conservation doivent être soutenues pendant plusieurs années avant que les bénéfices ne profitent réellement les populations concernées. 6-3- Volet : Activités alternatives valorisantes du programme

L'introduction et le développement de certaines activités génératrices de revenus dans les villages cibles contribueront au renforcement de l'intérêt que les populations cibles pourraient porter aux innovations du programme.

Des priorités d’activités génératrices de revenus seront identifiées de concert avec les populations. Parmi

celles déjà connues, le mini-élevage ou l’élevage non conventionnel (pisciculture, aulacodes, escargots, apiculture, cuniculture (élevage des lapins), l’aviculture (élevage des poulets, canards, cailles et pigeons etc…) et les cultures maraîchères peuvent être encouragées dans ces villages.

Le développement de l’écotourisme dans les zones humides, source de nouveaux emplois, est un volet

très déterminant pour l’intérêt que les populations peuvent tirer de la protection du lamantin. Ce tourisme

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nécessite la formation des guides spécialisés. Ils auront pour mission d’aider les touristes à visiter les sites pour observer avec beaucoup plus de chance les lamantins.

La mise en place de certaines infrastructures socio-communautaires, telles que les latrines publiques,

centres de santé, écoles, aménagement de voies d’accès et l’adduction d’eau potable etc … dans les villages riverains apportera certainement un intérêt aux populations dans la protection durable des ressources biologiques menacées.

L’artisanat de substitution permettra de proposer aux touristes des objets d’art sculptés dans le bois à

l’image des lamantins. Divers autres gadgets, tels que les T-shirts à l’effigie des lamantins, des porte-clés et nappes peuvent être confectionnés et commercialisés. Ce faisant, ces articles participeront à la sensibilisation de façon permanente des populations et des touristes, mais aussi amélioreraient les revenus de ces artisans. 6-4- Volet : Lobbying • Entrée en vigueur d’un Arrêté ministériel spécifique de protection des lamantins d’Afrique au Bénin; • Renforcement du suivi et l’application des Conventions Internationale ratifiées par le Bénin (CMS CDB,

CITES…); • Classement des sites prioritaires de conservation en aires protégées communautaires dans les zones

humides du Sud-Bénin ; 6-5- Partenariat, programme régional et international

Le lamantin d’Afrique (Trichechus senegalensis) ou African Manatee est connu depuis le nord du Sénégal jusqu’au sud de l’Angola (Bouveignes, 1952).

Dans la plupart des pays de son aire de répartition, des cours d’eau constituent les frontières communes

par endroit. Il n’est pas exclu que cette espèce soit le patrimoine de plusieurs communautés riveraines de ces cours d’eau, voire de l’humanité.

Contrairement aux lamantins de Floride ou de l’Amazonie, le lamantin d’Afrique a bénéficie de très peu

d’intérêt, de la part des scientifiques dans son habitat naturel pendant plusieurs décennies. Il se trouve dans une spirale de massacre permanant de la part de toutes les communautés locales malgré les tabous qui entoure sa chasse.

Visite Ecotouristique des responsables d’ONG sur le site de concentration du lamantin d’Afrique à Goukon (Commne des Aguégués)

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Depuis environs deux décennies, des actions de recherches et de conservation du lamantin d’Afrique sont amorcées dans certains pays de son aire de répartition (Ghana, Niger, Sénégal, Côte d’Ivoire, Tchad et Gabon). Pour certains, les actions sont plus ou moins avancées (suivi par télédétection en Côte d’Ivoire), mais dans d’autres pays, seul l’état des lieux est assuré. Pour le moment, aucun échange formel ne se fait entre les différents partenaires africains.

L’initiation et le renforcement d’une coopération entre tous les pays de l’aire de répartition des lamantins africains à travers des réseaux d’échanges permettront de mieux coordonner les actions de conservation et de gestion de ces ressources et de leurs habitats. Des contacts plus ou moins avancés ont été pris avec le Togo (ONG Agbo-Zegue), et la Côte -d’Ivoire (Projet Lamantin du WCS) et le Sénégal en vue des échanges sous régionaux.

La nécessité se fait alors sentir pour la mise en place d’un programme régional pour mieux conserver les

lamantins dans les pays du Golf de Guinée (Koen $ Perrin, 2001). Compte tenu du caractère trop jeune des programmes dans la sous-région, l’établissement de partenariats avec des pays de vieille tradition de protection des lamantins, tels que la Floride aux Etats-Unis d’Amérique et la Caraïbes etc... permettront des échanges fructueux sur la conservation du lamantin d’Afrique. Un accord de principe est obtenu de Wildlife Conservation Society (WCS) via le Dr. James A. Powell, Ph.D. (Buddy), du Aquatic Conservation, Wildlife Trust et de Robert k. Bonde, Biologiste du Florida Caribbean Science Center, USGS Science for a changing World, U.S. Department of the Interior, U.S. Geological Survey. Les actions prioritaires retenues sont la formation pour la conservation, les recherches scientifiques notamment en biologie moléculaire et génétique, le développement de l’écotourisme comme alternative à l’exploitation abusive de l’habitat de l’espèce. Conclusion et recommandation

L’acquisition d’une barque motorisée facilite désormais en partie le suivi des activités sur le terrain. Ceci est renforcé par l’implication des populations dans le processus de protection du lamantin d’Afrique dans les zones humides du Sud - Bénin.

Les prospections effectuées ont permis d’avoir des résultats qui ébauchent l’établissement d’un actogramme sur le lamantin d’Afrique surtout dans la Vallée de l’Ouémé. Il convient dès lors de multiplier les actions afin de maintenir les populations dans ce processus participatif. Par ailleurs, il urge de doter le Musée Nature Tropicale de matériel adéquat pour les activités de prospection des sites et des appuis conséquents aux communautés locales des zones humides du Sud – Bénin. . Principaux acteurs potentiels Plusieurs acteurs susceptibles d’apporter leurs contributions au programme de conservation du lamantin d’Afrique au Bénin et dans la sous- région ont été identifiés. Il s’agit entre autre de : * Nature Tropicale ONG * Direction de l'Environnement (DE/MEHU) * Point Focal Biodiversité (MEHU) * Agence Béninoise pour l’Environnement (ABE) * Université Nationale du Bénin (Département Aménagement et Protection de l’Environnement, Laboratoire d'Ecologie Appliquée) * Direction des Pêches (DP/MDR) * Direction des Forêts et Ressources Naturelles (DFRN/MDR) * Corps de la Paix des Etats Unis d’Amérique * Secrétariat CMS * Agbo-Zegue ONG (Togo) * Projet Lamantin (Côte-d’Ivoire) * University of Ghana (Campus Legon) * Peruvian Centre for Cetacean Research (CEPEC) Lima, Peru * New York Aquarium (WCS) * Wildlife Trust - * Department of Physiologocial Sciences (University of Florida) USA

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ANNEXES

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Annexe 2 : Planning des activités

N° Activités

Echéances Observations

01 Acquisition d’une barque motorisée 1ère quinzaine de Janv 2004

Pour les sorties et suivi sur le terrain

02 Réalisation du matériel de sensibilisation - Panneaux - Prospectus - Banderoles

31 Déc 2003 15 janv 2004 15 janv 2004

** Installation sur les sites à identifier ** Prospectus à distribuer lors des séances de sensibilisation ** Banderoles à installer lors des séances de sensibilisation

03 Prospection de sites d’intérêt Circuits : 1-Djassin-Aguégué-Avagbodji-Hêtin-Adjohoun-Bonou 2- Fleuve Sô : Sô Ava - Sô Tchanhoué 3-Lagune côtière : Ouidah – Guézin - Grand Popo

3ième semaine de Janv 2004

Différents sites d’intérêt identifiés et confirmés

04 Bilan Prospection de sites Distribution de courriers aux autorités locales

4ième semaine de Janv 2004

Pré – identification des villages et les écoles où les comités de sauvegarde et clubs seront installés

05 Journée Mondiale des zones humides Tournées de sensibilisation Autorités locales, pêcheurs, directeurs d’écoles… Sensibilisation à travers les média

02 Février 2004 Févier 2004

Autorités à divers niveaux sensibilisées

06 Installation des comités de sauvegarde et clubs environnementaux dans les différentes localités Installation des panneaux

Mars 2004 Villages et écoles retenus sont dotés chacun de comités de sauvegarde et clubs environnementaux

07 Bilan sur les séances de sensibilisation et d’installation des comités et clubs

1ère semaine Avril 2004

Permettre de sélectionner les participants à la formation et aux collectes des données

08 Préparation de la formation documentation et élaboration de la stratégie

2ième – 3ième semaine Avril

2004

Exploitation de la bibliographie

09 Formation pratique proprement dite 4ième semaine d’Avril 2004

** Biologie et techniques de conservation ** Pré- identification des activités alternatives spécifiques aux milieux

10 Officialisation de la matérialisation des sites d’intérêt avec les autorités locales Collectes des données avec les écogardes et écovolontaires

1ère et 2ième semaine Mai

2004

** Visites des sites par les autorités locales (politiques, administratives, chefs religieux et leaders) et membres des comités et clubs environnementaux

11 Suivi et bilan des activités 3ième semaine Mai 2004

Récapitulatifs

12 Rédaction du rapport final 4è semaine de Mai

Rapport disponible

13 Validation du rapport et diffusion 1ère semaine Juin 2004

Rapport définitif disponible

14 Suivi : poursuite des activités avec la collaboration des Ecogardes ** Elaboration d’un nouveau projet de suivi et conservation à court moyen et long terme suite aux conclusions du présent projet ** Elaboration des projets d’appuis aux Comités et Clubs et sur des activités alternatives.

Juin 2004 A soumettre à différents partenaires (techniques, financiers et autres)

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Annexes3 : Sorties de terrain Dates Participants Activités Personnes ressources

rencontrées Observations

10 03 04 Joséa, Jacques-Marie, Patrice, Pascale, Bernard

Inauguration barque motorisée, visite du site de Azongbogoli et sensibilisation des pêcheurs intervenant sur le site

Zannou Marc et autres Prises de profondeur de l’eau - lit du fleuve au niveau du site: 5,60m ; 6,90m ; 6,55m -Berge : 3,00m

15 03 04 Joséa, Jacques-Marie, Pascal, Bernard

Rencontre du Directeur du CEG Avagbodji, installation de panneau sur les sites de Goukon et de Azongbogoli

18 03 04 Jacques-Marie, Pascal

Rencontre et sensibilisation à l’EPP Hozin A et B, EPP Avagbodji A et B, CEG Avagbodji

Directeurs et enseignants des divers établissements

25 03 04 Jacques-Marie, Bernard

Rencontre et sensibilisation à l’EPP Hêtin Sota I : A et B, EPP Hêtin Sota II, Houédomè I A et B puis rencontre de personne ressource

Directeurs et enseignants, Madogni Dossou Gilbert

02 04 04 Joséa, Jacques-Marie, Bernard

Descente sur le site de Tokpli Dako et entretien avec les pêcheurs

Hounkanrin Latifou (Agbonou), Akokpo Nestor (Danko), Dadjihou Houènadjè, Houton Adjihou, Houedoté Houndo Adoto

Au mois de Juin : observation aisée du Lamantin

29-30/06/ 04 Jacques-Marie, Pascal, Barthélémy, Bernard

Descente sur les sites de Tokpli Dako et de Azongbogoli et entretien avec les populations riveraines (pêcheurs)

-Fassinou Gilbert (Agonguê) Mêdjè Justin (Agonguê) Kpatinvo Sègbégnon (Agonguê) Hêdé François (Tokpli) Attikpo Hubert (Tokpli) -Dannou Houessou Lucien Bodjrènou Dansou Boko Alèmou Kougblenou Joseph Semado Thimoté -Afadonougbo Karim (Agbonou) Houenadjè Dah Akpodjinou Martin Todedji Salomon (Adikoli) Falilou (Lokpodji) -Hêtin Damè Bossa Gabriel Hounkanrin Moïse Loko Jonas Bognaho Enock Tchehounso François

Plusieurs Observations de Lamantin sur le site d’Azongbogoli

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FICHE D’ADHESION CLUB NATURE

L'éducation environnementale participe à l'éducation du citoyen sur l'utilisation durable de son environnement. Pour apprendre et agir en faveur de notre patrimoine environnement, de la diversité biologique et son utilisation durable, créer votre

CLUB NATURE Les Clubs NATURE sont un instrument de vulgarisation de la logique "Connaître mieux pour mieux protéger, mieux préserver pour mieux exploiter l'environnement et le biodiversité". Le Club consiste en des groupes de jeunes intéressés par une meilleure connaissance, la protection et l'utilisation durable de la diversité biologique (faune et flore) et de l'environnement.

Joignez-vous à nous pour le succès de la cause Je souhaite faire enregistrer le jeune groupe de mon école/collège/établissement/ communauté 3(*) comme membre du Club "Nature". ►☻Nom du Club ……………………............................................................................................................................ ►☻Coordonnateur du Club Nom : …………………………………………………..Prénom :…………………………………Age :……………… Occupation :…………………………................................................................................................................................ ►☻ Adresse complète du Club……………………………………………………………………..…………………. Téléphone (facultatif) : ………………………………………Email (facultatif) : ………………...……………………. Nombre de membres :……………………………………………………………………………..……………………... ►☻ Votre Club : Dépend-il d’une structure ? O Oui O Non Si oui, laquelle ? ………..………………………………………………………………………………………………... Qui est le responsable de la structure ? Nom : ……………………………………………Prénom :……………………………….Titre : ……………………... ►☻ Activités de votre Club Quels sont les principaux problèmes environnementaux dans votre milieu ?............................................................ …………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………… Quels sont les actions prioritaires que vous pensez mener ?......................................................................................... …………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………… Quelles actions avez-vous déjà réalisées ? (pour les Clubs existants) …................................................................................. …………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………… O Je joins la liste des membres du Club, leur date de naissance de même que leurs occupations (sur feuille séparée) O Je joins la liste des responsables : Coordinateur, Secrétaire. Signature du Responsable Légal

Veuillez retourner ce bulletin d'adhésion dûment rempli à l'adresse ci-dessous :

Siège Social : Lot 4477 "R" YAGBE 06 BP 1015 AKPAKPA PK 3 COTONOU (REPUBLIQUE DU BENIN)

Tél.: (229) 21 33 87 32 / (229) 21 33 37 73 / (229) 95 40 94 14 Fax (229) 21 33 87 32, Email : [email protected] // [email protected] www.ifrance.com/ntong-benin, N° Compte: NT-ONG - 019 11 427 254 Bank of Africa Benin (BOA) Cotonou

3 (*) Compléter ou biffer les mentions inutiles

REPUBLIQUE DU BENIN -*-*-*-*-*-*-

NATURE TROPICALE MUSÉE DES SCIENCES NATURELLES

Association à but non lucratif régie par la loi du 1er Juillet 1901 N° d'enreg. 95/218/MISAT/DC/DAI/SAAP - ASSOC du 26/09/1995

NT-ONG

MEMBRE DE

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CLUB "NATURE TROPICALE" !!La compétence de chacun, l'implication de tous!!

L'éducation environnementale participe à l'éducation du citoyen sur l'utilisation durable de son environnement. Le Musée des Sciences Naturelles "Nature tropicale ONG" est une Association à but non lucratif créée en Avril 1995, autorisée sous le n° 95/ 218/ MISAT/ DC/ DAI/ SAAP – ASSOC du 26/09/1995. Elle est publiée au journal officiel du Bénin 106e Année n° 24 du 15/12/1995. La devise est : "Connaître mieux pour mieux protéger, mieux préserver pour mieux exploiter l'environnement et le biodiversité" La mission de Nature Tropicale ONG est de promouvoir la conservation et l’utilisation rationnelle de la diversité biologique à travers l’information, l’éducation et la sensibilisation des différents acteurs et surtout de la jeunesse. Depuis 2004, Nature Tropicale ONG est admise comme première ONG béninoise membre de l’Union Mondiale pour la Nature (UICN). Les objectifs de l'Association s'inscrivent dans un cadre didactique, éducatif, touristiques et scientifique. Ses activités sont basées sur : * l’éducation environnementale, * la production et la diffusion de matériels didactiques de sciences naturelles, * la formation des jeunes sur la gestion et l’utilisation durable de la diversité biologique Ainsi depuis Mai 1996, l'Association a installé le Musée des sciences Naturelles qui propose au public de tous âges, des produits de qualité permettant l'observation, la compréhension et l'appréciation du monde naturel dans un esprit pédagogique et positif. Ce Musée regroupe des collections zoologiques dans cinq (5) départements spécialisés: *Aquariologie: Poissons tropicaux d'eau douce et d'eau de mer; *Zoologie: (Taxidermie/ Ostéologie) des espaces reconstitués renfermant des collections de poissons, amphibiens, reptiles, oiseaux et mammifères naturalisés; *Entomologie: des collections d'insectes utiles comme nuisibles; *Bibliothèque / Vidéothèque: de la documentation spécialisée, sur l'environnement, les sciences naturelles et la diversité biologique; *Promotion du mini-élevage: de la documentation pratique pour la formation et vulgarisation du mini-élevage pour un développement durable sur les tropiques.

QU'EST-CE QUE LE CLUB "NATURE TROPICALE"? Les club "NT" est un instrument de vulgarisation de la logique "Connaître mieux pour mieux protéger, mieux préserver pour mieux exploiter l'environnement et le biodiversité" Le Club consiste en des groupes de jeunes intéressés par une meilleure connaissance, la protection et l'utilisation durable de la diversité biologique (faune et flore) et de l'environnement.

QUE FONT LES CLUBS?

Les Clubs travaillent en toute indépendance en fonction des spécificités de leurs milieux. Les Clubs peuvent bénéficient des appuis particuliers de la part du Musée des Sciences Naturelles. Le succès des Clubs dépend de l'enthousiasme, l'esprit d'initiative de créativité et du travail de ses membres. Les Clubs peuvent organiser: * Ateliers nature et patrimoine * Escapades nature avec des divertissement sur la conservation des milieux * Camps de vacances: offrent aux membres de l'opportunité d'échange avec d'autres Clubs sur la nature et l'environnement * Visites guidées et d'études dans les zoos, Musées spécialises et les réserves de la sous-région * Expositions, rencontres, films, correspondances, conférences et compétition entre les Clubs. * Protection de milieux, plantation d’arbres, maraîchage, mini-élevage…

COMMENT CREER UN CLUB? Etes-vous intéresse par la protection et l'utilisation durable de la diversité biologique? Connaissez-vous quelques amis qui ont les mêmes sentiments que vous? Certains de vos amis ont des attitudes négatives en direction de la nature par ignorance? Ils peuvent changer d'attitudes et devenir des Eco Citoyens et de bon protecteurs et conservateurs de la nature. Donnez- vous la main et former votre Club "Nature Tropicale". L'âge minimum des membres est de sept ans (7) et le nombre pour la reconnaissance du Club est de dix (10) personnes au démarrage. De nouveaux membres peuvent se joindre plus tard. Discuter de votre hobby avec les responsables de votre établissement et inviter un de vos enseignants (un adulte) à vous parrainer et se chargera de vous aider à remplir le bulletin d'adhésion.

Siège Social : Lot 4477 "R" YAGBE 06 BP 1015 AKPAKPA PK 3 COTONOU (REPUBLIQUE DU BENIN)

Tél.: (229) 21 33 87 32 / (229) 21 33 37 73 / (229) 95 40 94 14 Fax (229) 21 33 87 32, Email : [email protected] // [email protected] www.ifrance.com/ntong-benin, N° Compte: NT-ONG - 019 11 427 254 Bank of Africa Benin (BOA) Cotonou

À usage interne seulement

Dossier no :__-__-__-__-__-__-_

Date reçue :_________________

Contribution approuvée__________

REPUBLIQUE DU BENIN -*-*-*-*-*-*-

NATURE TROPICALE MUSÉE DES SCIENCES NATURELLES

Association à but non lucratif régie par la loi du 1er Juillet 1901 N° d'enreg. 95/218/MISAT/DC/DAI/SAAP - ASSOC du 26/09/1995

NT-ONG

MEMBRE DE

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PROGRAMME DE SAUVEGARDE DES ESPECES MENACEES AU BENIN

FICHE D’OBSERVATIONS DU LAMANTIN D’AFRIQUE

Nom et Prénom de l’observateur :

OBSERVATIONS Dos Museau Jet d’eau Souffle Autres

Dates et

Heure

Distance de vue estimée

Notes Particulières

Dates et

Heure

Distance de vue estimée

Notes Particulières

Dates et

Heure

Distance de vue estimée

Notes Particulières

Dates et

Heure

Distance de vue estimée

Notes Particulières

Dates et

Heure

Distance de vue estimée

Notes Particulières

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PROGRAMME DE SAUVEGARDE DES ESPECES MENACEES AU BENIN FICHE D’OBSERVATIONS DU LAMANTIN D’AFRIQUE

Musée Nature Tropicale ONG, Cotonou – Bénin Observateur : Confirmation par PI/ oui/ non Plateforme : PI : Effort : actif/ hors Numéro d’observation : Date : Distance radiale estimée : Heure : Angle d’observation initiale : Localité :

N Direction bateau : Position GPS : (dd) E Vitesse bateau : GROUPE NOMBRE ESTIME D’INDIVIDUS Minimum :

Composition (adultes, juvéniles, nouveaux-nés)

Meilleur : maximum:

Cohésion (sub-groupes, etc.)

DESCRIPTION MORPHOLOGIQUE ESPECE : Confirmée// tentative COMPORTEMENT Vitesse de mouvement : Direction de mouvement : Bowriding’ (oui/ non) : Association avec d’autres espèces : ENVIRONNEMENT profondeur d’eau : AIR EAU Visibilité Faible – moyenne – excellente Houle : Vent – force Etat du plan d’eau (Beaufort) : Vent- direction Température de surface (Celsius) : COMMENTAIRES Photos : OUI – NON # Roll : # Frames : Biopsie : OUI- NON Enregistrement de\sons : OUI- NON CROQUIS DES CARACTERISTIQUES OBSERVEES Nom/adresse de l’observateur principal : Programme de sauvegarde des espèces menacées au Bénin (Lamantin d’Afrique, Tortues marines, Baleines et Dauphins) appuyé par Van Tienhoven Foundation, Netherlands Committee IUCN, CBDD, ABE. Partenaires techniques: Musee des Sciences Naturelles, Nature Tropicale, CEPEC Lima

(Peru), WCS, New York Aquarium, University of Florida, Sirenia Project in Gainesville, Conservation Wildlife Trust, Florida (USA); CNO/CBRST; Laboratoire d’Ecologie Appliquée, FSA-UAC, Direction des Pêches (Bénin)

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