NOVEMBRE / DÉCEMBRE 2013 #72 NOVEMBRE / DÉCEMBRE 2013 MUSIQUE I THÉÂTRE I DANSE I ARTS...

24
#72 NOVEMBRE / DÉCEMBRE 2013 www.idem-mag.com MUSIQUE I THÉÂTRE I DANSE I ARTS PLASTIQUES I LIVRES I BD I ARTS NUMÉRIQUES I MADBDEN I DE STIJL & JULIE GORDON I MANU I LES IMPROSPECTUS I I MATHIEU BAUER I ZAT#7 I FABRICE TARRIN I C. GFELLER & B. SALIGNON I

Transcript of NOVEMBRE / DÉCEMBRE 2013 #72 NOVEMBRE / DÉCEMBRE 2013 MUSIQUE I THÉÂTRE I DANSE I ARTS...

Page 1: NOVEMBRE / DÉCEMBRE 2013 #72 NOVEMBRE / DÉCEMBRE 2013 MUSIQUE I THÉÂTRE I DANSE I ARTS PLASTIQUES I LIVRES I BD I ARTS NUMÉRIQUES I MADBDEN I DE STIJL & JULIE GORDON I MANU I

#72NOVEMBRE / DÉCEMBRE 2013

www.idem-mag.com

MUSIQUE I THÉÂTRE I DANSE I ARTS PLASTIQUES I LIVRES I BD I ARTS NUMÉRIQUES

I MADBDEN I DE STIJL & JULIE GORDON I MANU I LES IMPROSPECTUS I I MATHIEU BAUER I ZAT#7 I FABRICE TARRIN I C. GFELLER & B. SALIGNON I

Page 2: NOVEMBRE / DÉCEMBRE 2013 #72 NOVEMBRE / DÉCEMBRE 2013 MUSIQUE I THÉÂTRE I DANSE I ARTS PLASTIQUES I LIVRES I BD I ARTS NUMÉRIQUES I MADBDEN I DE STIJL & JULIE GORDON I MANU I
Page 3: NOVEMBRE / DÉCEMBRE 2013 #72 NOVEMBRE / DÉCEMBRE 2013 MUSIQUE I THÉÂTRE I DANSE I ARTS PLASTIQUES I LIVRES I BD I ARTS NUMÉRIQUES I MADBDEN I DE STIJL & JULIE GORDON I MANU I

Maquette : PP DesignDiffusion : !DEMLes manuscrits et documents envoyés ne seront pas retournés. Tous droits réservés. Toute reproduction même partielle est strictement interdite sauf accord de l’éditeur, des auteurs et des ayants-droits. © 2013 - !DEMDépôt légal à parution - ISSN en cours.Site web : Patrick Conte - [email protected]

Rédaction : 19, avenue de St Exupéry - 34670 Baillargues - Tél. : 04 67 66 25 32 Administration : 3, rue beau séjour - 34000 MontpellierTél. : 04 67 60 00 31 - Fax : 04 67 60 00 32Email : [email protected] / www.idem-mag.com Directeur de la publication : Amélie PrinsRédacteur en chef : Patrick Conte ([email protected])Rédaction : Jean-Yves Basty, Laurent Perez, Patricia Bussy, Sandy Berthomieu, Tatiana Tissot, Anne-Laure Ochando, Ramon Diaz, Raphaël Chatelet, Pascal Portuguès, Marc Bastide et Amélie Prins.

Sommaire #72Novembre / Décembre 2013

3

Nous étions partis pour vous offrir un numéro en novembre et un autre en décembre, comme chaque année et bien c’est raté ! Vous n’en aurez qu’un la faute à pas d’argent ! Malgré tous les efforts fournis à la recherche d’annonceurs, triste de constater qu’il est toujours aussi difficile de trouver un millier d’euros pour boucler un numéro qui sera donc resté à quai. Pourtant le magazine a bientôt 10 ans et semble apprécié de tous les acteurs en région, qu’ils soient institutionnels ou privés et c’en est d’autant plus rageant. Rageant pour toute une équipe passionnée qui se bat pour vous offrir en quelques pages un peu de culture vulgarisée jamais vulgaire et quant à moi, je vais devoir encore une fois jongler avec les attachés de presse musique, livres ou BD qui attendent des chroniques qui vont devoir être repoussées voire supprimées faute de place car l’actualité n’attend pas, elle ! Bref, nouvelle prise de tête ! Bon, vous me direz que je pourrais toujours rétorquer aux mécontents qu’ils n’ont qu’à demander à leur maison d’édition de lâcher un peu de fric dans le magazine de temps à autres ! Et vous n’aurez pas tort ! Même chose pour les acteurs culturels de notre belle région pour qui nous faisons une mise en avant de leurs productions ou programmation tout au long de l’année. Avec une présence en tant qu’annonceurs, ne serait-ce qu’une fois par an, de chacun d’entre eux, !DEM ne ferait plus de cauchemars à chaque numéro à sortir. Bref, c’est pas gagné, mais on ne lâchera rien, ne serait-ce que par respect pour nos fidèles lecteurs.

Le rédacteur en chefPatrick Conte

MUSIQUEMADBEN > 4 DESTIJL & JULIE GORDON > 5MANU > 6DUELS ROCK > 7SÉLECTION ALBUMS > 10-11

RÉCLAMEINTERMÈDES CONSUMÉRISTES > 2-8-9-13-15-17-22-23-24

THÉÂTRELES IMPROSPECTUS > 12

DANSEMATHIEU BAUER > 14

ARTS PLASTIQUESZAT #7 > 16

LIVRESC. GFELLER & B. SALIGNON > 18SÉLECTION LIVRES > 19

BANDES DESSINÉESFABRICE TARRIN > 20SÉLECTION BD > 21

Page 4: NOVEMBRE / DÉCEMBRE 2013 #72 NOVEMBRE / DÉCEMBRE 2013 MUSIQUE I THÉÂTRE I DANSE I ARTS PLASTIQUES I LIVRES I BD I ARTS NUMÉRIQUES I MADBDEN I DE STIJL & JULIE GORDON I MANU I

4

et un véritable mentor ! C’est donc plutôt l’occasion pour nous de papoter, boire quelques verres et faire la fête ensemble (sourire).

On t’a pas mal vu dans la région ces derniers mois (Tohu Bohu, Marsatac) : que penses-tu du public du sud ?Je garde un souvenir démentiel de mon passage en live à Tohu Bohu. J’ai vraiment bien accroché au public de Montpellier ! Les gens étaient hyper réceptifs et l’ambiance tout simplement mortelle !

Des projets en cours ?Pour parler de l’essentiel, nous sommes en train de terminer le mixage de mon projet de 1er album avant de le faire partir au mastering... 11 titres qui ont occupé mes six derniers mois, j’ai super hâte de finaliser ça car nous sommes dans la toute dernière ligne droite !

Propos recueillis par Marc Bastide

Fiche d’état civil ?Benjamin Leclercq alias Madben. Je vis actuel-lement à Paris et suis originaire du Nord. J’ai découvert la musique électronique à la fin des 90’s, où j’ai acheté mes premières platines et mes premiers vinyles début 2000... et je me suis mis à composer à partir de 2007.

Dans quel état d’esprit abordes-tu la perspective de jouer à I love Techno ?C’est simplement dingue de se retrouver programmé sur un évènement de cette ampleur ! Pour ne rien te cacher, I love Techno a été un des premiers fes-tivals techno auxquels j’ai pu participer en tant que public à la fin des années 90 en Belgique, à Gand. Ouvrir la Red Room (une des trois salles du festival NDLR) en live c’est hyper excitant, ça représente aussi beaucoup de répétition en studio car je vais proposer de nouveaux morceaux pour ce live… et également un peu de stress !Mais bon, j’ai eu une année 2013 assez chargée en terme de dates. J’ai donc eu la chance de jouer sur un certain nombre de grosses soirées et festivals... Je pense notamment à Astropolis, Tohu Bohu, Les Transmusicales, Panorama, Marsatac… ça devrait bien se passer !

Laurent Garnier est la tête d’affiche de ce festival. Il joue souvent plusieurs de tes titres. Ça fait quel effet de jouer dans la même soirée que lui ?C’est la 3e fois depuis un an que je me retrouve programmé le même soir que Laurent. J’attends tou-jours ces dates avec une certaine impatience : selon moi, il est et restera toujours le «padre» de la techno en France, c’est donc une grosse source d’inspira-tion dans mon travail. Il est aussi devenu un ami

I LOVE TECHNO

C’est l’artiste dont tout le milieu électro parle depuis deux ans. Le Français Madben est la valeur montante d’une nouvelle vague techno racée et élégante. Il sera présent en live le 14 décembre à I Love Techno France, dont il partagera l’affiche avec de grands noms tels que Laurent Garnier, Sven Vath, Gesaffelstein ou Erol Alkan. Graine de star ?

INTERVIEW

Madben : Le nouvel électrochoc

Madben - Photo : Alban Gendrot

Page 5: NOVEMBRE / DÉCEMBRE 2013 #72 NOVEMBRE / DÉCEMBRE 2013 MUSIQUE I THÉÂTRE I DANSE I ARTS PLASTIQUES I LIVRES I BD I ARTS NUMÉRIQUES I MADBDEN I DE STIJL & JULIE GORDON I MANU I

5

Mondays, pour prendre les groupes des deux invités de cet album, il y a d’abord une question d’état d’esprit, celui d’un rock indé dansant, qui prend ses racines à Manchester. Je pense que le courant est passé à cause justement de cet état d’esprit : mélanger les genres sans a priori et faire un album rock et dansant.

Cette collaboration vous a-t-elle donné envie d’en monter d’autres ?Pascal : À la fin de l’enregistrement on est allé boire des coups en ville à Manchester avec toute l’équipe et j’ai demandé à Julie si ça la bran-chait de faire un album ensemble, ce qu’elle a accepté avec enthousiasme immédiatement. Julie Gordon & the Digital Orchestra est né ce soir-là. En avril dernier, j’ai attaqué les instrumentaux, je les ai envoyés à Julie et en mai elle m’a renvoyé les 12 titres avec les voix et les textes. On peut donc dire que ça fonctionne !

Propos recueillis par Marc Bastide

En concert le vendredi 29 novembre à la Salle Victoire 2 (20h - 8 EUR) à Montpellier.

www.victoire2.com

Vos univers musicaux peuvent, de prime abord, paraître assez éloignés. Comment vous est venue l’idée de cette collaboration ?Julie : J’ai été approchée par Steve Fenton de Calder Recordings à Manchester, qui m’a proposé de faire les chœurs sur plusieurs titres de l’album de De Stijl. Honnêtement, je ne savais pas trop à quoi m’attendre mais quand j’ai reçu les morceaux j’ai beaucoup aimé. Du coup, tout s’est déroulé très simplement : j’ai enregistré les chœurs et les ai envoyés au groupe… et il semble que ça correspondait à ce qu’ils attendaient de moi.Pascal : Nous voulions des chœurs féminins pour apporter une touche «dance» supplémentaire à nos titres, qui sont plutôt dans une mouvance cold-wave. C’est effectivement Steve Fenton, le propriétaire du studio où nous avons enregistré à Manchester, qui nous a mis en contact.

Qu’est-ce que l’approche artistique de chacun peut apporter à l’autre ? Qu’est ce qui vous réunit ?Julie : C’est vrai que mon parcours est plus jazz, soul, voire gospel. Le fait d’avoir chanté sur la plupart des «tubes» des Happy Mondays m’a cependant appris à avoir une approche vocale plus débridée, à «oser» des choses vocalement. Je pense que ma voix tempère le côté plus dur, plus froid, des compositions de Pascal. C’est ce mélange qui est intéressant, justement, une voix soul posée sur des rythmes plus synthétiques. Pour ma part j’en suis vraiment convaincue, et c’est pour ça que j’ai accepté de prendre ce qui, au départ, aurait pu paraître un risque. Pascal : Pour moi, qu’on fasse un rock froid à la Joy Division ou un funk-rock à la Happy

INTERVIEW

DE STIJL /JULIE GORDONLes Montpelliérains de De Stijl évoluent dans un esprit indie aux effluves cold wave (ils ont d’ailleurs collaboré avec Peter Hook de New Order et Yves Altana de The Chameleons). La chanteuse anglaise Julie Gordon est plus proche du monde de la soul mais a chanté avec les Happy Mondays et assuré les chœurs sur Something Wicked this Way Comes, le prochain album de De Stijl. Ils donneront un concert commun le 29 novembre prochain à la salle Victoire 2. Complémentaires ou antinomiques ? Interview croisée de Pascal (clavier et compositeur de De Stijl) et de Julie Gordon.

Chaud-froid indé

De Stijl - Photo : Maryline Chevallot

Page 6: NOVEMBRE / DÉCEMBRE 2013 #72 NOVEMBRE / DÉCEMBRE 2013 MUSIQUE I THÉÂTRE I DANSE I ARTS PLASTIQUES I LIVRES I BD I ARTS NUMÉRIQUES I MADBDEN I DE STIJL & JULIE GORDON I MANU I

temps sur scène, les albums ne sont quasiment qu’un prétexte à partir en tournée (rire) ! En fait, du coup, j’ai des petites notes plein la tête !

Les médias ont souvent tendance depuis Dolly à vous comparer aux rockeuses écorchées vives telles que PJ Harvey ou Kim Gordon de Sonic Youth. N’est-ce pas parfois un poids ?Cela pourrait l’être si les références n’étaient de taille. Que de belles références ! Et effecti-vement des influences, aussi. C’est PJ Harvey qui m’a donné envie de jouer de la guitare sur scène et son premier album, Dry, est toujours un de mes disques de chevet. Les Sonic Youth et les Pixies ont été très importants pour Dolly, aussi. Mais il est vrai que j’aime aussi entendre dire que Manu… c’est Manu ! (sourire)

Propos recueillis par Marc Bastide

Manu, La Dernière Étoile (TEKINI RECORDS)

Plus calme ?Apaisée, oui… peut-être un peu… enfin, pas tant que ça. Mon premier album a été pour moi une thérapie, mais le second est très intense, puissant. Les guitares sont moins distordues mais toujours présentes, juste sur un tempo plus lent. C’est peut-être ça qui donne l’impression que je suis maintenant plus calme, mais ce n’est pas vraiment le cas, et encore moins sur scène ! (rire)

Vous accordez une attention particulière aux textes, en Français…Oui. Pour cet album j’ai mis cependant du temps à avoir le déclic. J’ai arrêté de trop me regarder le nombril et je me suis enfin tournée vers l’exté-rieur ! J’ai pris des notes sur des carnets, sur mon smartphone, pas mal sur un dictaphone, égale-ment. J’ai été inspirée par des lieux, des gens. Je me souviens notamment de ce vieux mon-sieur en fauteuil roulant que je voyais toujours à l’accueil de l’EHPAD, avec ce regard oscil-lant entre la télé et la pendule, et cette tâche sur son gilet. J’ai essayé d’imaginer sa vie, sa solitude, les mots dans sa tête. J’ai essayé de m’en faire l’interprète. C’est devenu le titre «J’attends l’heure». «Le Paradis» m’a été ins-piré par le récit d’un ami étant retourné dans sa région natale, son émotion à redécouvrir son école - si grande dans ses souvenirs et si petite en réalité - et la maison de son enfance. Tout cela m’inspire des paroles mais aussi des sons, des mélodies. Je recommence d’ailleurs déjà à prendre des notes pour le prochain album, notamment lors des rencontres avec le public à la fin des concerts. Ce sont des moments pré-cieux pour moi car en fait j’aimerais être tout le

MANU

Si le nom de Manu ne vous dit rien, beaucoup d’entres vous se souviennent sûrement de Dolly, le groupe rock brut dont elle était la chanteuse. Cette jolie blonde poursuit maintenant une carrière solo dans une veine aux textes pleins d’émotion, que certains qualifient de plus folk. Assagie ? Ça reste à prouver.

INTERVIEW

Calmée... Un peu

6

Photo : Jipé Truong

Page 7: NOVEMBRE / DÉCEMBRE 2013 #72 NOVEMBRE / DÉCEMBRE 2013 MUSIQUE I THÉÂTRE I DANSE I ARTS PLASTIQUES I LIVRES I BD I ARTS NUMÉRIQUES I MADBDEN I DE STIJL & JULIE GORDON I MANU I

7

de les départager, par le biais de bulletin de vote préalablement distribués.

Tout à gagnerÀ la clef de cette compétition qui prendra fin en juin prochain, le label Warm-up (Stevo’s teen, Roultaboul, Mauresca...) offrira au vainqueur une semaine d’enregistrement studio, le pres-sage de l’album à 500 exemplaires, une sortie nationale et une distribution digitale mondiale. Les finalistes auront eux aussi droit cette année à une semaine d’enregistrement studio (au lieu de 3 jours habituellement) et le pressage de 500 CD. Les perdants ne seront pas en reste et recevront un lot de consolation par le partenaire Rockshop, et surtout, le plaisir d’avoir joué sur la scène la plus mythique de la région.

Propos recueillis par Anne-Laure Ochando

Conditions, règlement et inscriptions sur www.duelsrock.com

Des chiffres et des nomsCrée en 1998 par l’association 280 Communications en collaboration avec LA scène de Montpellier le Rockstore, on peut dire que les Duels Rocks sont un incontournable dans le paysage musical régional. Plus de 400 talents émergents ont participé à cette compéti-tion. Parmi eux, des noms qu’on n’oubliera plus, comme Julien Doré ou Indian Cow aussi appelé Skeleton Band. Pour les soutenir chaque année, un public de 6000 personnes se masse au fil des «battles» : étudiants, professionnels de la culture et passionnés de musique, c’est au total près de 75 000 personnes qui ont fait vivre cet évé-nement depuis ses débuts. Qu’ils soient finalistes ou carrément vainqueurs, 26 groupes ont sorti un album à portée nationale et/ou obtenu une signature avec des labels comme Highway ou Spayroll. On comprend pourquoi ça fait déjà quinze ans.

Le public est roiJustement cette quinzième édition parlons-en. Sur la cinquantaine de candidatures reçues jusqu’à lors, quinze ont été retenues. Encore une fois, l’éclectisme musical sera au rendez-vous. Côté métal on trouvera Black Apple, Eurydice, Detoxed. Du rock bien sûr, avec BlackBird, Gut Scrapers ou encore Blind Puppets. De l’électro aussi, assuré par Pleione 28, du punk, de la pop et même du glam avec le groupe Caregivers. De quoi ravir toutes les oreilles.Une fois par semaine donc, deux groupes tirés au sort s’affronteront au cours de shows de qua-rante cinq minutes environ. Et comme d’habi-tude, c’est le public qui aura la lourde mission

INTERVIEW

DUELS ROCK

Le coup d’envoi de la seconde poule de la quinzième édition des Duels Rock sera donné en novembre, au Rockstore bien entendu. Malgré des dates encore à confirmer, les quinze premiers groupes de la poule 2 ont été sélectionnés et les inscriptions restent ouvertes. Rock pop ou métal (mais le tremplin reste ouvert à tous les styles musicaux), la compétition est officiellement lancée pour tenter de remporter cet événement-tremplin de la nouvelle scène musicale locale.

L’immanquable compétition

U-Bun Too - Photo : Violaine Alvarez

Page 8: NOVEMBRE / DÉCEMBRE 2013 #72 NOVEMBRE / DÉCEMBRE 2013 MUSIQUE I THÉÂTRE I DANSE I ARTS PLASTIQUES I LIVRES I BD I ARTS NUMÉRIQUES I MADBDEN I DE STIJL & JULIE GORDON I MANU I
Page 9: NOVEMBRE / DÉCEMBRE 2013 #72 NOVEMBRE / DÉCEMBRE 2013 MUSIQUE I THÉÂTRE I DANSE I ARTS PLASTIQUES I LIVRES I BD I ARTS NUMÉRIQUES I MADBDEN I DE STIJL & JULIE GORDON I MANU I
Page 10: NOVEMBRE / DÉCEMBRE 2013 #72 NOVEMBRE / DÉCEMBRE 2013 MUSIQUE I THÉÂTRE I DANSE I ARTS PLASTIQUES I LIVRES I BD I ARTS NUMÉRIQUES I MADBDEN I DE STIJL & JULIE GORDON I MANU I

10

SÉLECTION ALBUMS MADE IN LR ROCK ELECTRO METISSES BLACKSONS FRANCOPHONICS JAZZ

EMPIRE OF THE SUN Ice on the duneLes Australiens n’ont jamais caché leurs intentions, celles de conquérir le monde avec leur électro-pop. Et ce 2e album ne devrait pas freiner leur conquête tant ces hymnes semblent être taillés pour remplir

les stades. Comme les Pet Shop Boys avant eux, ils ont gar-dé l’exubérance, les mélodies et les refrains (à reprendre à tue-tête) de la pop pour les frotter à une production actuelle et canaille. Tant de qualité devrait faire mouche. LP EMI

SIGUR ROS KveikurRescapé des sessions de Voltari de 2012, Kveikur présente la face sombre du trio islan-dais. Alors que leur musique tutoyait depuis vingt ans les cimes de l’enchantement, voici que Sigur Ros s’est plongé dans des ténèbres

beaucoup moins bienveillantes. Quasiment industriel, fait de guitares pulvérisées, ce septième album mérite d’être apprivoisé quand d’autres s’offraient plus facilement. L’Islande et ses tour-ments n’ont jamais été aussi bien dépeints. LP XL

ALICE IN CHAINS  The devil puts dinosaurs hereUn peu classés à tort dans la vague grunge dans les années 90 (comme Nirvana, ils sont de Seattle), Alice in Chains reviennent après 4 ans d’absence et, depuis déjà l’album précé-

dent, un nouveau chanteur. Guitares électriques, batterie sèche, rythmiques rock poisseuses et voix traînante, ce nouvel opus est certes sans réelle surprise, mais reste néanmoins diablement effi-cace. Nous n’en demandions pas plus. MB CAPITOL RECORDS

CONGO NATTY Jungle revolutionA bientôt 48 ans, l’Anglais Congo Natty démontre qu’il n’a rien perdu de son éner-gie. Ce nouvel album excelle dans ce mé-lange de ragga et de jungle qu’il maîtrise si bien. Pour l’occasion, il s’est entouré

de très grands, avec notamment Adrian Sherwood (Sinead O’Connor, Coldcut) ou Skip Mac Donald (Sugar Hill Gang) à la production, ainsi que d’une quinzaine de chanteurs et mu-siciens de la scène ragga et jungle. Déjà culte. MB BIG DADA

F.M. The organ kingSur ce 2e album de François Maurin, la nostalgie est palpable. Les cordes, cuivre et claviers qui entourent sa voix éthérée nous déposent tout droit dans le jardin anglais de notre enfance. Un voyage sidéral dans

les années 70, version Genesis, soutenu par la contrebasse ou l’orgue à tuyaux. Un univers brit pop à l’ancienne pour toute la famille, parfait pour Noël ! PB

BLEU CITRON / L’AUTRE DISTRIBUTION

DAUGHN GIBSON Me moanDéroutant crooner que ce Daughn Gib-son, natif de Pennsylvanie. Capable dans un même geste de convoquer Nick Cave et sa mélancolie languide, le blues origi-nel (“Kissin’ on the blacktop”), Dead Can

Dance et ses intonations exotiques (“Mad ocean”), jusqu’à flirter avec le précipice FM (“Into the sea”). Si ce grand écart pourrait dérouter, il conserve néanmoins le charme d’un voy-age unique dont la voix de baryton de son auteur reste le meilleur instrument. LP SUB POP

ROSE WINDOWS The sun dogsVéritable tribu hippie, les huit musiciens de Rose Windows remonte le temps avec un premier album qui aurait pu chercher des poux aux premiers Black Sabbath et Doors. Portés par des guitares puissantes, ils retrou-

vent l’ambition et les atmosphères embrumées de leurs aînés tout en faisant parfois entrer la lumière comme les Fleet Foxes avant eux. Pourtant anachroniques, ces compositions toutes at-tachantes augurent des lendemains qui chantent. LP SUB POP

L’HOMME PARLE En avant !La pochette de ce 2e album donne le ton ! Ce groupe nîmois n’a rien perdu de son es-prit rebelle, en témoigne une référence aux Femen. Des textes engagés sur l’actu, la malbouffe et la consommation. Des paroles

qui résonnent comme des slogans : « cuisiner c’est résister ». Un titre qui reflète le thème de l’opus et non la musique con-servant sa recette originelle. 14 titres à la mélodie festive pour débattre dans la bonne humeur ! SB ACTIVIST

KIRIN J CALLINAN EmbracismEcorchés vifs de tous pays, Kirin J Cal-linan pourrait être votre nouvel étendard. Cet Australien semble refuser toute idée du confort, tant son rock aux connotations 80’s rejette tout compromis. Sans cesse en

mouvement, cette musique mal léchée recherche tour à tour dans le rock industriel ou dans des ballades en trompe l’oeil, un terrain de jeu pour cracher son venin. Le ciel est bien bas sur Sydney. LP TERRIBLE RECORDS

ABOUT GROUP Between the wallsÀ l’origine de ce groupe : un jeu d’improvisation... Quatre instrumentistes de talents et d’horizons différents mêlent leurs influences pour produire un 3e al-bum, après 2 ans d’absence. Le contraste

et les écarts musicaux se fusionnent donnant un ensemble singulier. Proche du free jazz, les symphonies et cacopho-nies composent chaque morceau. L’atmosphère se rap-proche d’un studio d’enregistrement ou d’une répétition. Tout un concept ! SB DOMINO

Page 11: NOVEMBRE / DÉCEMBRE 2013 #72 NOVEMBRE / DÉCEMBRE 2013 MUSIQUE I THÉÂTRE I DANSE I ARTS PLASTIQUES I LIVRES I BD I ARTS NUMÉRIQUES I MADBDEN I DE STIJL & JULIE GORDON I MANU I

11

SÉLECTION ALBUMS MADE IN LR ROCK ELECTRO METISSES BLACKSONS FRANCOPHONICS JAZZ

SEBADOH Defend yourselfAprès le retour des Pixies, Pavement et Di-nosaur Jr, voici qu’un autre héros des 90’s revient sur le devant de la scène. Vingt ans après Bakesale qui les avait consacré pe-tits princes de l’indie-rock, le trio originel

reprend la formule guitare-basse-batterie pour retrouver le chemin de son rock fragile de slacker fait d’orages élec-triques et de ballades douces-amères. Le temps n’a décidé-ment pas de prise sur le talent. LP DOMINO

EDITORS The weight of your loveQuatrième album pour le groupe cold-pop anglais et nouveau changement de direc-tion. Un nouvel album plus commercial mais qui paradoxalement perd en mé-lodies (on regrette les riffs accrocheurs de

Chris Urbanowicz). Il reste quand même la superbe voix de Tom Smith et la section rythmique toujours aussi ac-crocheuse. Un album qui décevra un peu les fans mais qui permettra peut être au groupe d’élargir son public. PP PIAS

VS Cities R realAmbitieux programme pour les Normands qui s’embarquent sur un album étrange et habité. On parcourt des territoires dra-matico-oniriques, des morceaux amples et progressifs, qui alternent entre ambiances

atmosphériques et montée en puissance des éléments. Le feu sous la glace en somme pour un chapelet de 12 titres à faire pâlir Archive, Radiohead ou TalkTalk. La relève au pays des Froggies ? PB FROZEN REC. / MUSICAST

THE VAN JETS HaloQuatrième album des avions de chasse belges mais cette fois-ci changement d’altitude. Après avoir tutoyé les cimes rock outre-Quiévrain, les voilà bien décidé à atteindre d’autres sommets en confiant

la production aux studios Philippe Zdar. Au talent mé-lodique originel vient cette fois s’ajouter une production plus actuelle, plus sexy, aux intonations résolument pop qui devrait les propulser encore plus haut. LP PIAS

VIEUX FARKA TOURE Mon pays Fils du légendaire guitariste Ali Farka, Vieux, parce qu’il est l’aîné, continue son bonhom-me de chemin et nous donne des nouvelles du Mali. Après des productions aux arrange-ments plus modernes, on sent un retour au

traditionnel blues du Sahara, avec l’héritage de son père, dont il reprend un titre (“Safare”) et des mélodies de la région de Mop-ti. L’esprit de la kora classique, comme celle de Toumani Diabaté et la voix chaude de VFK irradient l’album. PB SIX DEGREES

VON PARIAHS Hidden tensionsLes Nantais de Von Pariahs possèdent tout ce que les groupes de rock devraient avoir : ils ont en eux ces années de frustration passées à façonner leur rock garage, à canaliser cette fureur qui ne demandait qu’à exploser. Mais

cette colère n’est pas que primale, elle devient aussi passion-nante lorsqu’elle se teinte de noirceur en flirtant avec certaines atmosphères post-punk. Il ne devrait y avoir que des premiers albums. LP YOTANKA / DIFFER-ANT

ARCTIC MONKEYS AMComme on pouvait s’en douter à l’écoute du single qui a précédé sa sortie, ce nou-vel album des Arctic Monkeys est un très grand cru ! Mélodies imparables, ryth-miques qui donnent envie de bouger, son

clair et puissant... Bref, tous les ingrédients du dance-rock sont là, même si parfois, le groupe se laisse aller à des morceaux plus atmosphériques, avec le même talent et pour notre bonheur. PP DOMINO / PIAS

FRANZ FERDINAND Right thoughts, right words, right actionAlors que leurs trois premiers albums ressem-blent à des compilations de singles, le groupe de Glasgow prend de gros risques artistiques avec ce 4e opus où il s’essaye à quelques ex-

périmentations, notamment avec des claviers et des mélodies de voix moins évidentes. Moins commercial mais plus auda-cieux que ses prédécesseurs, ce RTRWRA mérite de créditer le groupe d’un respect supplémentaire. PP DOMINO / PIAS

YOUNG BLOOD BRASS BAND Pax VolumiComme toutes les fanfares, ils sont au moins dix permanents, ils usent et abusent de la trompette, du cor, des cuivres, en gé-néral mais là s’arrête toute comparaison, car les New-Yorkais n’ont pas leur pareil pour

déchaîner la salle avec un mix de hip hop, rap, punk, jazz, r’n’b, soul, le tout malaxé dans la machine du brass band. L’avantage, c’est qu’ils s’intégrent à toutes les scènes et Talib Kweli, Mike Ladd ou ?uestlove les adorent ! PB TRU THOUGHTS / DIFFER-ANT

THE NATIONAL Trouble will find meDéjà le sixième album pour The Nation-al qui, si ils ne sont pas très connus du grand public, commencent à devenir un groupe bien installés dans la scène indie rock arty. Ce nouvel album est dans la ve-

ine des précédentes productions : un rock mélancolique, atmosphérique et malgré tout mélodique. Les fans y trouve-ront leur compte et pour les autres, il n’est jamais trop tard pour faire une belle découverte. PP 4AD / PIAS

Page 12: NOVEMBRE / DÉCEMBRE 2013 #72 NOVEMBRE / DÉCEMBRE 2013 MUSIQUE I THÉÂTRE I DANSE I ARTS PLASTIQUES I LIVRES I BD I ARTS NUMÉRIQUES I MADBDEN I DE STIJL & JULIE GORDON I MANU I

ce jeu d’acteur. Si, durant ces ateliers, ils sont habil-lés en civil, sur scène, chemises et pantalons noirs sont de rigueur. Seule la couleur de la cravate diffère. Sans doute un moyen de plus de ne pas vous perdre dans le «qui est quoi».

Le vent en poupeEn 2010, ils étaient une dizaine à prendre des cours à la Maison Pour Tous Boris Vian et à ne plus en être satisfaits. C’est alors que débute l’aventure Improspectus, avec une première sur la scène du Red Turtle. Il faut croire que ce fut un tabac, car depuis, pour la troupe tout roule. Sans crou-

ler sous les invitations, il n’ont en tout cas pas besoin de démarcher et sont régulièrement conviés dans des bars, des Maison Pour Tous et autres lieux de rencontres et de partage. Chapeau les artistes !

Propos recueillis par Anne-Laure Ochando

Le 8 novembre à la Maison Pour Tous Voltairele 14 novembre à la salle Jean-Moulin

le 21 novembre à la Laiteriele 27 novembre au pub le Shakespeareet sur www.improspectus-montpellier.fr

12

Génie théâtralDans un endroit convivial, l’hôte ou le public du lieu décide d’un thème. Un comédien de la troupe se lève, se lance et c’est parti pour deux heures d’impro totale, qui fait rire en plus. C’est ça les improspectus !Cette troupe aux seize visages est formée d’ama-teurs sacrément doués, triés sur le volet. Dans la vie ils sont prof, informati-cien, architecte, banquier, libraire... Mais sur scène ils peuvent être n’importe qui, ou n’importe quoi : un homme, une femme, un enfant, un chien, un meuble, un arbre. Il suffit d’un mot et ils montent sous vos yeux une histoire composée d’un début, d’un développement et d’une fin. Souvent sans le moindre caucus, vous savez : ces vingt secondes de concertation avant le grand plongeon. Époustouflant et drôle.

«Écoute, adaptation et jeu d’acteur»Amateurs oui, mais pas débutants. Avant leur recrutement, les membres devaient avoir au moins un an d’improvisation théâtrale derrière eux. Pour tenir son rôle jusqu’au bout, l’écoute est la pre-mière des qualités. Ensuite c’est l’adaptation. Il n’y a pas de décor, pas de récit. Tout doit être créé sur scène. Les personnages, l’histoire, le décor, doivent être suggérés au public par le jeu d’acteur, le mime. C’est à la Maison Pour Tous Voltaire que la troupe qui en a fait son fief, se réunit de manière hebdomadaire pour travailler et parfaire

LES IMPROSPECTUSLa troupe des talents impromptus

Depuis sa création en mars 2010, cette troupe montpelliéraine de théâtre d’impro-visation, tourne discrètement mais sûrement ici et ailleurs en France. En vue des quatre dates prévues en novembre à Montpellier, Idem a rencontré deux des membres fondateurs, dont Cyril, le président de l’association et Sébastien.

INTERVIEW

Page 13: NOVEMBRE / DÉCEMBRE 2013 #72 NOVEMBRE / DÉCEMBRE 2013 MUSIQUE I THÉÂTRE I DANSE I ARTS PLASTIQUES I LIVRES I BD I ARTS NUMÉRIQUES I MADBDEN I DE STIJL & JULIE GORDON I MANU I

Chez Vincent

®

• PIZZAS CUITES AU FEU DE BOIS • PLATS DU JOUR •• ANTIPASTI • PÂTES FRAÎCHES • VENTE À EMPORTER •

CUISINE ITALIENNEAUTHENTIQUE

PRODUITS

FRAIS

Ouvert tous les jours midi et soir sauf le lundi Quartier des Beaux-Arts - 23, place Emile Combes 34090 Montpellier

04 67 79 64 62

phot

o no

n-co

ntra

ctue

lle •

cré

atio

n gr

aphi

que

: ww

w.a

mel

iepr

ins.

com

- Maison fondée en 1971 -

Page 14: NOVEMBRE / DÉCEMBRE 2013 #72 NOVEMBRE / DÉCEMBRE 2013 MUSIQUE I THÉÂTRE I DANSE I ARTS PLASTIQUES I LIVRES I BD I ARTS NUMÉRIQUES I MADBDEN I DE STIJL & JULIE GORDON I MANU I

Ils l’avaient promis, ils l’ont fait ! Après un bon lifting et la mise en conformité de la salle (insonorisation, accessibilité pour les personnes à mobilité réduite, nouveaux WC, etc.), le Rockstore crée la sur-prise avec des choix plus éclectiques. Non, vous ne verrez pas les ballets de Tchaïkovski dans la rue de Verdun – quoique ! – mais des spectacles différents, du transgressif à la jonction des genres. L’œuvre de Mathieu Bauer, Please Kill Me, qui mêle littérature, musique, danse, vidéos, entre dans cette nouvelle catégorie. Mais le fil conducteur reste inchangé. Le sujet princi-pal : le rock’n’roll «… tel-lement génial que des gens devraient mourir pour lui », balançait Lou Reed dans les années 70. Quelques décennies plus tard, un jeune metteur en scène français s’en inspire : «Cette remarque, tirée du livre d’entretien Please Kill Me, donne la mesure de ce qui est en jeu dans ce spectacle, sur les traces d’Iggy Pop, Jim Morrison, Richard Hell, Dee Dee et Joey Ramone, Sid Vicious…». Cette pièce, créée au Nouveau Théâtre de Montreuil en 2011, est adaptée du recueil de souvenirs de Legs McNeil (cofondateur du magazine Punk) et de Gillian McCain. Elle nous plonge dans le New-York underground des années 60/80.

Programmée dans la saison du 13 Vents, cette pièce de théâtre musicale chorégra-phiée se joue hors les murs. Au Rockstore exactement. Pour une leçon magistrale de punk américain, les parents peuvent venir avec les ados.

MATHIEU BAUERPlease Kill Me

Virée nocturne dans le non futur USRéincarnés par Matthias Girbig, Kate Strong, comédiens et danseurs, qui jouent plusieurs rôles, avec Mathieu Bauer à la batterie, les «rock

legends» ont la parole : «Avec leur gouaille et leur verve redoutable, leur humour pince-sans-rire, ces acteurs de la scène punk ressuscitent pour nous les anecdotes les plus délirantes des différentes époques de leur vie. Ils font revivre ces personnages attachants et/ou détes-tables, à tel point qu’on a l’impression de parta-ger avec eux ce quoti-dien insensé de galères en tous genres. On étouffe de rire à l’évocation des frasques d’Iggy Pop déchaîné ou d’un impayable Dee Dee

Ramone. On ravale ses larmes à la fin calami-teuse d’un Johnny Thunders ou d’un Jerry Nolan». Avertissement, ce retour sur l’idée du no futur distille sa dose de cynisme destroy, d’anticonfor-misme et d’expériences limites.

Patricia Bussy

Jeudi 05/12 et vendredi 06/12 au Rockstore20, rue de Verdun – Montpellier.

Billets de 10,50 à 24 EUR.Théâtre des 13 vents

www.theatre-13vents.com

14

FOCUS

Page 15: NOVEMBRE / DÉCEMBRE 2013 #72 NOVEMBRE / DÉCEMBRE 2013 MUSIQUE I THÉÂTRE I DANSE I ARTS PLASTIQUES I LIVRES I BD I ARTS NUMÉRIQUES I MADBDEN I DE STIJL & JULIE GORDON I MANU I

PAO pub

CM

JN

Page 16: NOVEMBRE / DÉCEMBRE 2013 #72 NOVEMBRE / DÉCEMBRE 2013 MUSIQUE I THÉÂTRE I DANSE I ARTS PLASTIQUES I LIVRES I BD I ARTS NUMÉRIQUES I MADBDEN I DE STIJL & JULIE GORDON I MANU I

« Do it Yourself »

Depuis les dernières festivités en avril, c’est un rendez-vous pluri-artistique que les montpelliérains sont impatients de retrouver  ! La ZAT investit le quartier Boutonnet / Beaux-Arts pour cette nouvelle édition annoncée les 10 et 11 novembre. Tout le monde l’a noté dans son agenda ?

FOCUS

ZONE ARTISTIQUE TEMPORAIRE #7

16

motion» pour produire un film collectif qui sera diffusé pendant le week-end. Trois exemples, parmi tant d’autres qui regroupent les gens autour de l’art.

Les irréductibles«Point de vue / Point de vie» sont de courts films captant les émotions, la personnalité et l’am-biance d’un quartier. Réalisées pour chaque ZAT, plus de 40 vidéos composent les archives, telle la mémoire origi-nale d’une ville inven-tive. Depuis la genèse du projet, Dimoné crée une musique et un clip devenant l’hymne du quartier. Après «Pas Manhattan» pour La Paillade, nous sommes curieux d’entendre son prochain morceau inso-

lite. Enfin, au fil des éditions, le street art prend de l’envergure, on se souvient de la maison des artistes «Parcours». Une nouvelle fois, les murs des rues deviennent le support des interventions artistiques du collagiste AL Sticking.Je zate, il zate, nous zatons, vous zatez ?!

Sandy Berthomieu

ZAT#7Les 10 & 11 novembre 2013

Quartier Boutonnet / Beaux-arts à Montpellierhttp://zat.montpellier.fr

C’est parti…Tout d’abord, la liste d’artistes invités et le nombre de manifestations programmées sont toujours plus impressionnantes. Une centaine de spectacles, d’expositions, de concerts est prévue pour ces deux jours de fête, où l’accès est toujours entièrement gratuit. Depuis 3 ans, la création contempo-raine s’invite dans l’espace public de la ville, pour la redécouvrir. La ZAT avec son caractère temporaire crée des rencontres et dialogues avec la population de chaque quar-tier. Une vocation parfaite-ment réussie !

Des projets participatifsUne thématique explicite, à travers le «faire soi-même» où le public est au cœur de ce nouvel épisode. Un visiteur, qui depuis le départ, n’est pas un simple observateur mais bel et bien un acteur, autrement dit un créateur. Cette fois-ci, les habi-tants ont donné de la voix, pour réaliser «We can be heroes !». Conçue par le Groupenfonction, cette performance se compose de musique pop, de micros installés dans la rue et de volontaires voulant connaître leur quart d’heure de gloire ou simplement partager un bon moment ! D’autres personnes curieuses de culture ont rejoint la Compagnie Grand Magasin pour imaginer une performance atypique, prometteuse et prévi-sionnelle. La ZAT c’est aussi l’occasion d’apprendre et de s’éveiller aux cours d’ateliers. Le groupe Kino Motion initie le public à la technique du «stop

Page 17: NOVEMBRE / DÉCEMBRE 2013 #72 NOVEMBRE / DÉCEMBRE 2013 MUSIQUE I THÉÂTRE I DANSE I ARTS PLASTIQUES I LIVRES I BD I ARTS NUMÉRIQUES I MADBDEN I DE STIJL & JULIE GORDON I MANU I
Page 18: NOVEMBRE / DÉCEMBRE 2013 #72 NOVEMBRE / DÉCEMBRE 2013 MUSIQUE I THÉÂTRE I DANSE I ARTS PLASTIQUES I LIVRES I BD I ARTS NUMÉRIQUES I MADBDEN I DE STIJL & JULIE GORDON I MANU I

FOCUS

En suivant ce raison-nement, cela veut dire que cette quête n’abou-tit pas ? Effectivement, cette attente n’aura jamais de rencontres, c’est donc une attente infinie.

Doublement artistique, cet ouvrage mêle la poésie et la photo numérique ?Le texte est plus facile à faire, car il déplie le sujet. Alors que les images ne doivent pas renvoyer à la réalité, mais à l’image de la réalité. Elles doivent indiquer ce point d’at-tente. Finalement, le sujet de cette création, c’est la question suivante : com-

ment figurer l’absence ? Ce livre répond à cet enjeu dans la polysémie et dans la poly-photographie !

Quelles sont les actualités de ce projet ?C’est un travail qui s’expose dans différents contextes. En ce moment, les photographies sont visibles à Dijon dans une église, pour l’expo collective Une spiritualité au féminin, où un catalogue a été produit. À Montpellier, un projet d’exposition est en cours d’élaboration avec la galerie AL/MA.

Propos recueillis par Sandy Berthomieu

www.catherinegfeller.comUne spiritualité au féminin, Ed. Paris, 2013

L’attente infinie, Séville en vierges, Ed. Cerf, 2012

Ce projet porte-t-il sur le mys-tique ?Non, ce travail n’a pas un caractère religieux, il l’est par le motif mais pas dans le fond ! Le sujet c’est le mouvement de la procession, la foule qui bouge, le rapport à ce rituel… En Espagne, les sculp-tures des Vierges deviennent un support important pour la population. À Séville, il y en a 52 ! Chacune repré-sente un affect, une sensation, une joie, certaines pleurent… C’est de l’humanité.

Comment s’est déroulée cette série photographique ?Pour ce travail, au lieu de prendre les images des Vierges dans les églises, j’ai attendu le moment où elles en sortent pour y revenir après la procession. Je les ai suivies dans cette boucle. Les images sont floues et bougent comme des personnes qui assistent à ce défilé. La photo, c’est le prolongement de l’œil qui traverse le brouhaha, les chants, les pas, les cris…

Pouvez-vous m’expliquer le titre de votre écrit, L’attente infinie ?Chaque année il y a une nouvelle procession, à la même date, sur le même chemin et avec les mêmes Vierges. C’est compliqué à comprendre, mais le futur se répète. Au lieu d’être une capture d’un événement du passé qui se reproduit dans le présent, ce rite est une attente qui se répète. La quête d’une rencontre…

C. GFELLER & B. SALIGNONQuand l’art rencontre le spirituel

Depuis une trentaine d’années, Bernard Salignon s’intéresse à Séville, il la parcourt et s’en inspire. A ses côtés, l’artiste Catherine Gfeller capte l’ambiance d’une fête sacrée : La procession des Vierges. Rencontre philosophique autour de ce thème déroutant qui se concrétise en exposition et en publication de livre d’art.

18

© Catherine GFELLER, Belles de nuit IV

Page 19: NOVEMBRE / DÉCEMBRE 2013 #72 NOVEMBRE / DÉCEMBRE 2013 MUSIQUE I THÉÂTRE I DANSE I ARTS PLASTIQUES I LIVRES I BD I ARTS NUMÉRIQUES I MADBDEN I DE STIJL & JULIE GORDON I MANU I

SÉLECTION

19

P.TERRASON & P.MIKAÏLOFFTéléphone (ça, c’est vraiment eux)Un livre passionnant où, durant 150 pages, le journaliste musical Pierre Mikaïloff retrace l’histoire du plus grand groupe de rock fran-çais des années 80 à l’aide de témoignag-es inédits et d’anecdotes peu connues.

À noter également, les superbes et très nombreuses photos de concerts ou de studio de Pierre Terrasson. Un très bel ouvrage, même pour ceux qui ne sont pas spécialement fans du groupe. MB HUGO & CIE

ROBERTO AMPUEROQuand nous étions révolutionnairesQuand l’actuel Ministre de la culture au Chili, ancien exilé, se souvient des années de lu-tte contre le régime de Pinochet, on redoute quelque morale politique. Pourtant, ces mé-moires n’ont rien de dogmatique. Elles racon-

tent la vie des militants qui, confrontés à la répression, ont dû fuir. À Cuba, face à une autre dictature, il va déchanter. Ses idéaux gauchistes en prennent un coup, mais il ne plie pas... PB JC LATTES

CLAUDE BOUDENNELe syndrome du sycophanteUne thématique de l’ombre, rarement révélée sous forme autobiographique. L’auteur est un ancien infiltré non-reconnu par les institu-tions. Pourtant son but est le même : enrayer les réseaux de trafic de cannabis. Il raconte

son parcours avec tous les obstacles à jouer un personnage, comment il entre dans ce milieu et sa sortie étonnante, 15 ans plus tard. Un récit qui transpire d’honnêteté et de fran-chise. SB SOCIÉTÉ DES ÉCRIVAINS

HENRI DELBARDJardins de FranceEn ce mois d’automne, rien de mieux qu’une revue végétale ! De la botanique à l’art floral, des conseils jardinages à la recherche, tout y passe, même le pot de fleurs déco. Toute-fois, il ne s’agit pas d’un livre des tendances

fleuries, mais d’articles spécialistes de la flore. Saviez-vous que le sapin de Noël remonte à une pratique païenne du VIIe siècle ? Bref, une édition cultivée et semée d’histoires, prenez-en de la graine ! SB SNHF

WILLIAM GIBSONHistoire ZéroRetour du pape du cyberpunk anglais avec ses personnages fétiches. Dans sa nouvelle panoplie, une ex-rockeuse recyclée dans le monde de la mode, un chef d’agence qui fraye avec l’armée et les secrets défenses, un

ex-junkie devenu espion industriel, et d’autres zèbres en-core. Entre Londres et Paris, Gibson nous fait le portrait des tendances du futur. Au pays des fashion-killers, son thriller nous rhabille pour l’hiver. PB LE DIABLE VAUVERT

STÉPHANIE JAEGERLes tribulations de Stephy J.Le nouvel ouvrage de la perpignanaise Stéph-anie Jagger est écrit sous forme de chro-niques de la vie quotidienne. On se retrouve parfois dans ces tranches de vie quotidienne et même si l’angle d’approche est féminin, le

lectorat masculin y trouvera aussi son compte, ne serait-ce que pour “cultiver” sa connaissance de la psychologie fémi-nine. PP ÉDITIONS LTSJ

FLORENT LABRUYÈRELe vide, le plein, un fait de l’Architecture ?L’auteur étudie l’architecture, avec un grand A ! De la genèse d’un projet à l’habitation, ce travail déploie des concepts fondamen-taux de cet art technique. Chaque élément est détaillé par chapitre tels que les murs, les

ouvertures ou encore le contexte. Une approche théorique s’appuyant sur un exemple d’édifice précisément analysé, pour conclure ce livre harmonieusement plein. SB

SOCIÉTÉ DES ÉCRIVAINS

GABRIEL CAZORLAVers Compostelle par la Voie du PiémontSi le chemin que font à pied les pèlerins vers Saint Jacques de Compostelle est un thème déjà vu, l’auteur l’aborde d’une façon nou-velle, avec un style simple et une approche dénuée de tout mysticisme mais profondé-

ment humaine. À noter : le très joli portfolio de photogra-phies du quotidien glanées au cours du voyage et souvent pleines d’humour et de tendresse. Un beau récit sur l’amitié.MB SOCIÉTÉ DES ÉCRIVAINS

CÉLINE OLIVIERLes amants de la colèreUn mari, des enfants, une vie menée au qua-tre coins du monde. Marie n’est pas heureuse. Elle, l’amoureuse, la simple, l’humaine. Lui, l’ambitieux, le matérialiste, le dégoûtant. Pour le punir elle prend des amants. Éternelle insat-

isfaction ou réelle souffrance ? Vingt ans d’union, la maladie et l’envie de suicide décideront Marie à divorcer d’un mari qui malgré ses défauts, endosse plus que ce qu’il ne devrait. ALO

SOCIÉTÉ DES ÉCRIVAINS

CLAUDE BEZIAUMes sourires du monde« Découvrir le monde ! » Telle est la tâche que se donne ce photoreporter en voyageant sur les cinq continents durant une vingtaine années. Au fil des pages, on partage les émotions de ce journaliste, les réalités du

métier, ses difficultés et ses joies. Les images qu’il rap-porte reflètent l’humanité à travers le sourire, universel. Sa conclusion est touchante et questionne. Souriez, vous êtes photographiés :-). SB SOCIÉTÉ DES ÉCRIVAINS

Page 20: NOVEMBRE / DÉCEMBRE 2013 #72 NOVEMBRE / DÉCEMBRE 2013 MUSIQUE I THÉÂTRE I DANSE I ARTS PLASTIQUES I LIVRES I BD I ARTS NUMÉRIQUES I MADBDEN I DE STIJL & JULIE GORDON I MANU I

INTERVIEW

Dessinateur lémurien

Vous avez sorti plusieurs albums différents, aucune suite n’est prévue pour l’instant ?Non car le marché est difficile : pour les édi-teurs si tu ne vends pas un minimumde 10 OOO exemplaires, les contrats ne sont pas reconduits. J’ai vendu aux alentours de 7000 albums et

me suis vite rendu compte que c’était une politique com-mune à tous les édi-teurs actuellement. Ceci étant sans commune mesure avec Le tombeau des Champignac qui fut bien plus lucra-tif ! La reconnais-sance du public se fait surtout sur Maki ou Journal intime d’un lémurien, per-sonnages les plus souvent demandés lors de dédicaces.

Propos recueillis par Philippe Fauquier

Charlotte Gainsbourg mon amour (Ed. Delcourt)

Sur quoi travaillez-vous actuellement ?Un projet qui nécessite au minimum un an de travail, qui ne sera pas la suite du Journal intime d’un lémurien (Éditions Delcourt 2008) ; top secret et inédit dont la prépublication se fera dans le magazine Spirou prévu dans 4 à 5 mois.

Comment s’est passée votre collaboration avec le scénariste Yann (Le Pennetier) ?Lorsque j’étais ado-lescent, j’admirais le travail de scénariste de Yann, ses nombreuses collaborations avec les plus grands tels Yves Chaland, Conrad etc. Je fus donc enchanté de pouvoir travailler avec lui sur une série aussi prestigieuse que Spirou et Fantasio.

Depuis quelques années, Montpellier est devenue ville d’adoption pour un grand nombre de dessina-teurs, vous qui êtes originaire de la région pari-sienne, qu’en pensez-vous ?J’habite aujourd’hui à Narbonne, après avoir passé deux ans à Montpellier où j’aimais me pro-mener à vélo dans le centre ville et ses rues pié-tonnes. Travailler à la terrasse d’un café, du côté de la place du marché aux fleurs, les filles sont ravissantes et légèrement vêtues. J’en avais sur-tout assez de Paris, de sa pluie et sa circulation.

Après s’être fait connaître du grand public en 2007 avec Le tombeau des Champignac, les aventures de Spirou et Fantasio, le dessinateur originaire de la région parisienne a sorti plus récemment : Charlotte Gainsbourg mon amour (Éditions Delcourt).

20

FABRICE TARRIN

Page 21: NOVEMBRE / DÉCEMBRE 2013 #72 NOVEMBRE / DÉCEMBRE 2013 MUSIQUE I THÉÂTRE I DANSE I ARTS PLASTIQUES I LIVRES I BD I ARTS NUMÉRIQUES I MADBDEN I DE STIJL & JULIE GORDON I MANU I

SÉLECTION

21

PALMIOTTI - GRAY - WINSLADEMonolith T1 - La voix dans le murAlice Cohen, fauchée et en manque, reçoit en héritage de sa défunte grand mère, une maison dans un quartier délabré de Brook-lyn ; mais une clause lui interdit de la vendre.

Alice réalise très vite que derrière un des murs de la cave se cache une créature monstrueuse. Winslade, dessinateur de Daredevil, livre un premier épisode hyperréaliste digne des meilleurs DC Comics. PF DELCOURT

PECAU - DIM. DParis maléfices T1 - La malédiction de la tour St JacquesUn proche du ministre de la culture est as-sassiné à Paris de nos jours. Le commissaire Théo fait appel au jeune Victor, spécialiste

des sciences occultes afin de résoudre l’enquête étroite-ment liée aux symboles de la tour St Jacques. Une plongée dans le Paris mystérieux d’autrefois;dans la lignée d Adèle Blanc Sec et du Da Vinci Code. PF DELCOURT

MAËL OLIVIER MORELRevenantsDe retour d’Irak, les soldats américains souf-frent de stress post-traumatique. Après le film documentaire diffusé sur Arte en 2011, Olivier Morel signe ici un vibrant plaidoyer

contre la guerre entre pudeur et émotions. Destins croisés d’hommes et de femmes qui, physiquement, en sont reve-nus, mais l’essentiel d’eux-mêmes est restés là-bas. Cette ré-alité est que notre société abandonne ces vétérans, gueules et corps cassés à leur traumatisme. PF FUTUROPOLIS

GRÉGORY PANACCIONEÂme perdue. Récit complet. Roman graphique de 240 pages quasi muet. Le héros, sorte de petit Gremlin, part à la recherche de son identité dans un univ-ers qui lui est totalement inconnu. D’abord

terrorisé, affamé, dans ce monde étrange, l’aventure ple-ine de légèreté et d’insouciance se révèlera un voyage onirique. PF DELCOURT

MATTHIEU BONHOMMEEsteban T5 - Le sang et la glaceNotre héros, évadé avec l’équipage du Lévia-than de la prison du bout du monde à Ush-uaïa, se retrouve au cœur d’une tempête. Ils s’échouent sur les rivages d’une terre glacée,

habitée par des Indiens. Au même moment le gouverneur sur la piste des évadés et de sa femme prise en otage y débarque aussi. L’aventure continue, plus haletante que jamais. PF DUPUIS

LUPANO RODGUEN DELCOURTMa révérenceL’histoire du braquage d’un fourgon blindé par deux bras cassés. Vincent, trentenaire amoureux et Gaby Rocket, rocker sur le re-tour. On ne s’improvise pas braqueur de

fourgon et l’aventure tourne rapidement au tragi-comique. Fort d’une expérience personnelle dans le milieu de la nuit, Wilfrid Lupano, nous livre son premier roman graphique qui est le reflet de notre époque, une œuvre originale dense et riche de sens. À lire absolument. PF DELCOURT

VEHLMANN - SAGOTPaco les mains rouges T1Guyane années 30, le bagne et son monde sans foi ni loi, la débrouille et les embrouilles. Le témoignage bouleversant d’un instituteur condamné à perpétuité et envoyé au bagne

de Cayenne. Le récit d’une survie avec ses codes sombres et oppressant à l’autre bout du monde. Vous sortirez mar-qué tel un tatouage après la lecture de ce premier épisode prévu en deux tomes. À lire absolument. PF DARGAUD

MARIOLLE - BOURGOUINBlue note - Les dernières heures de la prohibitionPremier volet d un dyptique sur fond de fin de prohibition. Deux destins, celui d’un box-eur et d’un musicien de jazz dans le New

York des années 30. Tous deux manipulés par la mafia lo-cale sur fond de contrebande d’alcool. Mikaël Bourgouin au dessin livre un thriller sombre au découpage original, une ambiance à la Scorcese. Une réussite du genre. PF

DARGAUD

LATOUR - GIN - SCHELLEL’homme de l’année. 1815Les campagnes Napoléoniennes, la vie de garnison pour deux soldats que tout oppose : Gaillard, exemplaire et très ambitieux, et le tambour Mariolle, héros malgré lui, haut de

deux mètres. Sur fond de la plus célèbre défaite française, le cri d’un grognard repris en cœur par les autres soldats acculés : «Merde» . Inspirée de faits réels, ce «one shot» raconte la vie de Dominique Gaye Mariolle qui servit de modèle pour une statue au carrousel à Paris. PF DELCOURT

DUMONTHEUIL / DABITCHLa colonne T1 - Un esprit blancUn épisode tragique dans l’histoire de la col-onisation, une expédition au Tchad en 1899 qui sème la mort au nom du drapeau fran-çais. Des hommes enrôlés de force parmi les

populations qui, au nom du drapeau tricolore, tuent leurs compatriotes. Les dessins de Nicolas Dumontheuil avec ses couleurs directes donnent au récit de cette colonne infer-nale une force d’évocation stupéfiante. PF FUTUROPOLIS

Page 22: NOVEMBRE / DÉCEMBRE 2013 #72 NOVEMBRE / DÉCEMBRE 2013 MUSIQUE I THÉÂTRE I DANSE I ARTS PLASTIQUES I LIVRES I BD I ARTS NUMÉRIQUES I MADBDEN I DE STIJL & JULIE GORDON I MANU I

DE STIJL

WWW.DESTIJL.INFO

EN CONCERT

S A M14 DÉC2013

20h30 auCHAT NOIRROUJAN (34)à

VEND06 DÉC2013

21h au

NIMES (30)àBADABING

VEND29 NOV2013

21h à

MONTPELLIER (34)àVICTOIRE 2

VEND24 JAN2014

20h auROCKSTOREMONTPELLIER (34)à

en 1ère partie de Peter Hook and the Lights

Something Wicked this Way Comes feat. Peter Hook & Julie Gordon

NOUVEL ALBUM

Page 23: NOVEMBRE / DÉCEMBRE 2013 #72 NOVEMBRE / DÉCEMBRE 2013 MUSIQUE I THÉÂTRE I DANSE I ARTS PLASTIQUES I LIVRES I BD I ARTS NUMÉRIQUES I MADBDEN I DE STIJL & JULIE GORDON I MANU I
Page 24: NOVEMBRE / DÉCEMBRE 2013 #72 NOVEMBRE / DÉCEMBRE 2013 MUSIQUE I THÉÂTRE I DANSE I ARTS PLASTIQUES I LIVRES I BD I ARTS NUMÉRIQUES I MADBDEN I DE STIJL & JULIE GORDON I MANU I