Novembre 2014 / Espaces.ca

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CHARLEVOIX TRAVERSÉE… SUR UN AIR DE FAMILLE LA « FEMME LA PLUS EN FORME » EST… QUÉBÉCOISE! [ÉQUIPEMENT] Idées-cadeaux à mettre sous le sapin Cinq appareils photos pour le plein air Trucs de Karibus pour « pimper » son équipement L’ASSIETTE DE L’ATHLÈTE FÉMININE TROP DE COURSES AU QUÉBEC? LE GRAND CANYON… EN HIVER! LE MAGAZINE PLEIN AIR ET AVENTURE #1 AU QUÉBEC | NOVEMBRE 2014 | GRATUIT | DESTINATIONS Escapades ski « tout-inclus » Du nouveau dans nos parcs Ski grandeur nature au Yukon Longue randonnée hivernale Et plus !

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Espaces est le plus important média de plein air au Québec. Notre mission : proposer aux adeptes d'activités de plein air, d'aventure, de voyages et de gastronomie, des médias et des événements qui contribuent activement à la réalisation de leurs intérêts.

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CHARLEVOIX TRAVERSÉE… SUR UN AIR DE FAMILLE

LA « FEMME LA PLUS EN FORME » EST… QUÉBÉCOISE!

[ÉQUIPEMENT]Idées-cadeaux à mettre sous le sapinCinq appareils photos pour le plein airTrucs de Karibus pour « pimper » son équipement

L’ASSIETTE DE L’ATHLÈTE FÉMININE

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espaces.ca NOVEMBRE 2014 3

SommaireNOVEMBRE 2014

04 En ligne

08 Espace libre

TOUS AZIMUTS10 À voir / Sens Unique 11 Simon Beck / Art sur neige12 Charlevoix : Traversée… sur un air de famille13 Québec plein air inc. / Kamik : « Les extrêmes

sont nos barèmes »14 Les essentiels16 Camille Leblanc-Bazinet / La « femme la plus

en forme » est québécoise!18 Catherine Glorieux / Fracture bolivienne

20 Les « bucherons » du plein air Quelles sont les nouvelles têtes de l’industrie du plein air au Québec ? Cinq entrepreneurs québécois se con�ent, tour à tour, sur le début de leur aventure.

24 Apprendre en plein air Les jeunes sont de plus en plus sédentaires et obèses. Les garçons manquent de motivation en classe. À l’école primaire Saint-Félix, dans le Bas-Saguenay, le remède passe en partie par le plein air dès le plus jeune âge.

CAHIER TONIK28 À la découverte de la « marche afghane »30 Trop de courses organisées au Québec?32 Pose Running : Courir sans se blesser 36 Conseils pour préparer sa saison de ski alpin38 À quand le marathon en moins de deux heures?40 L’assie�e de l’athlète féminine42 S’entrainer comme… Cendrine Browne

DESTINATIONS44 Le Grand Canyon… en hiver!46 Du nouveau dans nos parcs 48 Yukon : du ski grandeur nature50 Fin de semaine de ski « tout-inclus » 52 Vivre la longue randonnée hivernale

54 Chronique himalayenne : La Grande Traversée

56 Art de vivre

ÉQUIPEMENT58 Idées-cadeaux à me�re sous le sapin60 5 appareils photos pour le plein air62 Trucs de Karibus : « Pimp » ton équipement

64 Agenda de l’hiver

66 L’actualité, en 140 mots ou moins!

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46DU NOUVEAU DANS NOS PARCS

L’hiver est à nos portes et c’est le temps de commencer à plani�er vos activités pour la saison hivernale. Le réseau des Parcs du Québec propose des nouveautés pour pro�ter de l’hiver québécois avec une plus grande o­e tant au niveau de l’hébergement que des

activités. Laissez-vous tenter par ces quelques suggestions pour passer un bel hiver.

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LES NOUVELLES MALADIES DU PLEIN AIR

Depuis quelques années, de nouvelles maladies infectieuses apparaissent. Devrait-on avoir peur de s’aventurer en plein air?[recherche mot clé : maladies]

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RÉCUPÉRATION SPORTIVE : MOINS = MIEUX! Immersion dans un bain glacé, port de vêtements de compression, ingestion de composés antiin�ammatoires… les moyens ne manquent pas pour a�énuer la fatigue causée par l’entrainement et accélérer sa remise sur pied. Mais ce�e course e�énée à la récupération est-elle aussi béné�que qu’elle le parait?[recherche mot clé : moins = mieux]

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TESTÉ POUR VOUS : J'AI SOIFNous éliminons environ 2,5 litres d'eau par jour. La sensation de soif vient quand nous commençons à être déshydratés. La solution pour parvenir à boire su�samment est d'avoir de l'eau à notre portée. Les sacs d'hydratation perme�ent de boire davantage sans arrêter notre activité physique, grâce à leur tube à portée de la bouche. Ils sont amovibles, robustes et sans phtalates, ni bisphénol A.[espaces.ca/categorie/equipements][espaces.ca/categorie/equipements]

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N E V E R S T O P

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N E V E R S T O P

E X P L O R I N G MC

PA R TA G E Z V O S A V E N T U R E S : # T H E R M O B A LL

AUX QUATRE COINS DU MONDE

LA VE STE D E C H O IXLE N O U V E L I S O L A N T T H E R M O B A LL O F F R E LE S Q U A L I T É S T H E R M I Q U E S ,L A C O M PA C I T É E T L A S E N S AT I O N D U D U V E T M A I S D E M E U R E C H A U D LO R S Q U E

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8 NOVEMBRE 2014 espaces.ca

Après une avalanche au Chili, qui a fauché la vie au renommé skieur québécois Jean-Pierre Auclair, voilà qu’une autre s’est aba�ue au Népal sur des trekkeurs guidés, dont trois Québécoises. « Ils sont morts en faisant ce qu’ils aimaient », disent les uns. « Ils aimaient sortir de leur zone de confort », disent les autres. Si cela vous fait plaisir et permet de justi�er la raison de leur disparition, allez-y!

Pour ma part, je pense qu’il y a quelque chose de plus grand qui lie ces événements. Sortir de sa zone de confort, tout le monde le fait. En�n, tout le monde devrait le faire. Il m’apparait impossible de vivre une réelle aventure en demeurant dans ses habitudes. Et pourquoi poser des gestes quotidiens qui nous déplaisent? La vie est trop courte pour se morfondre sur son sort. À chacun le loisir de changer de direction si celle qu’il emprunte ne lui convient pas. J’aime ce que je fais dans mon quotidien autant que dans mes aventures. Si je meurs dans un accident de la route en me rendant au boulot, dira-t-on que je suis mort en « faisant ce que j’aimais »?

Ce que je veux dire, c’est que la décision de gravir une montagne pour y trouver la meilleure ligne de ski sur un terrain qui remplit parfaitement les conditions propices aux avalanches est assurément audacieuse. Mais j’aurais peut-être pris la même. Ce�e neige qui semble parfaite pour des virages a�irerait plus d’un skieur. Malgré ce

que l’on connait des avalanches, ce�e science de la neige est extrêmement di�cile à prédire. Plusieurs aventuriers experts en avalanche sont morts ces dernières années en sous-estimant les dangers.

Au moment d’écrire ces lignes, les �agments d’informations qui proviennent du Népal perme�ent de croire que la tempête qui a sévi et qui a fait de nombreux morts était prévisible. Plusieurs savaient depuis plusieurs jours qu’elle se dirigeait dans ce�e zone himalayenne. Pas qu’elle serait aussi intense, mais assurément qu’elle était menaçante. Certains randonneurs ont même décidé de ne pas bouger et de s’abriter en a�endant qu’elle soit passée. Après coup, ce�e décision était la bonne à prendre. Pourquoi des guides d’expérience ont-ils décidé d’inciter leurs clients à sortir d’une vallée en tentant de ba�re ce�e tempête de vitesse? Probablement parce qu’ils estimaient qu’ils le pouvaient. J’aurais peut-être pris la même décision.

Les choix que l’on prend dans sa vie nous appartiennent, que l’on soit athlète de haut niveau, guide chevronné ou client d’une compagnie d’aventures. L’erreur, lorsqu’elle survient, est humaine, puisque les tempêtes et les avalanches auront toujours lieu, qu’on soit sur leur chemin ou non. Est-ce qu’un aventurier à plus de chance de mourir d’une avalanche qu’un sportif de �n de semaine? Oui, bien sûr. Ces risques font partie de l’aventure. Tout comme un marathonien peut s’e�ondrer suite à son e�ort, ou qu’une chute survienne en escalade. S’exposer aux aléas de la nature fait partie de l’exploration de notre planète et de notre soif d’aller voir plus loin. Surtout : cela fait partie de la vie!

Nous allons tous mourir un jour. Il ne faut pas en avoir peur : tout le monde y passe. Mais il est impératif de s’en souvenir constamment. Chaque seconde de chaque heure de chaque jour nous rapproche un peu plus du moment fatidique. On ne sait habituellement pas quand cela se produira et c’est à nous, et uniquement à nous, que revient la tâche de prendre les multiples décisions nécessaires pour que ces précieux moments deviennent fantastiques. Mais peu importe : le hasard viendra toujours ajouter une couche d’imprévu aux décisions que l’on prend. Et c’est ce qui rend l’aventure humaine si fantastique!

Christian Lévesque, rédacteur en chefChristian Lévesque, rédacteur en chef @chrislevesque

///ESPACE LIBRE

ÉDITEUR : Stéphane Corbeil ([email protected])RÉDACTEUR EN CHEF : Christian Lévesque ([email protected])JOURNALISTE  : Antoine Stab ([email protected])COLLABORATEURS : Maxime Bilodeau, Véronique Champagne, Evelyne Deblock, Julien Déry, Nicolas Jolicoeur, Simon Lambert-Girard, Alexandre Normandeau, Nathalie Rivard, Guillaume Roy, Frédérique Sauvée, David Savoie.PHOTO DE LA PAGE COUVERTURE : Ski télémark en Utah (États-Unis) / ©©inkstockPUBLICITÉ : Richard Gamache, Directeur des ventes [email protected] / 450 672-0052, poste 402Jonathan Marco�e, Conseiller aux ventes Publications jmarco�[email protected] / 450 672-0052, poste 426David Mene, Conseiller aux ventes Publications [email protected] / 450 672-0052, poste 428Marie-Ève Raymond, Coordonnatrice aux ventes Publications [email protected] / 450 672-0052, poste 430

DESIGN : Sève création www.seve.ca RÉVISION : Hélène ParaireREVUE ESPACES 6 boulevard Desaulniers, bureau 500 Saint-Lambert (Québec) J4P 1L3 [email protected] www.espaces.ca

Tirage : 70 000 exemplaires distribués là où sont les amateurs de plein air. Le magazine ESPACES est la publication plein air ayant le plus grand tirage au Québec. Le magazine ESPACES est publiée six fois par année par Groupe Espaces, une division de Serdy Media.

PROPOSITIONS D’ARTICLES. ESPACES accueille avec plaisir et a�ention toute proposition d’articles et de photographies. Communiquez avec le rédacteur en chef pour en discuter. Le matériel non sollicité sera retourné si accompagné d’une enveloppe a·anchie. ESPACES n’est pas responsable des textes, photographies ou autre matériel envoyés à son a�ention. Si vous ne conservez pas le magazine ESPACES pour vos archives personnelles, veuillez vous assurer de la transme�re à un ami ou de la recycler. Les opinions exprimées sont celles des auteurs et ne sont pas nécessairement partagées par l’éditeur. Certaines activités présentées dans ESPACES comportent des risques importants de blessures pour ceux et celles qui les pratiquent. ESPACES et ses journalistes, collaborateurs, photographes et les autres membres de l’équipe ne recommandent pas la pratique de ces activités aux personnes qui n’en maîtrisent pas les techniques et habiletés requises. ESPACES n’est pas responsable des informations contenues dans les publicités. Toute reproduction du matériel publié dans ESPACES est interdite sans l’autorisation de l’éditeur. La forme masculine utilisée dans ce�e publication désigne aussi bien les femmes que les hommes. Dépôt légal Bibliothèque nationale du Québec 2014. Dépôt légal Bibliothèque nationale du Canada 2014.

Novembre 2014 :: Vol 20 :: No 2

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10 NOVEMBRE 2014 espaces.ca

TOUT AZIMUTSTOUT AZIMUTS

YANNICK GIRARD ET LOUIS ROUSSEAU ONT FAIT L’ACTUALITÉ DE L’ESCALADE EN FÉVRIER DERNIER EN RÉUSSISSANT LA PREMIÈRE ASCENSION HIVERNALE DE SENS UNIQUE, UNE VOIE TRÈS DIFFICILE SITUÉE DANS LE PARC DES HAUTES-GORGES-DE-LA-RIVIÈRE-MALBAIE, À CHARLEVOIX.Leur exploit a été filmé par Ian Bergeron, qui a présenté son court-métrage de 22 minutes lors du passage au Québec de la série Reel Rock Tour 2014. « Yannick Girard m’a approché il y a deux ans », raconte le réalisateur et fondateur du site EscaladeQuebec.com ainsi que du magazine Grimpe. « Il voulait faire un film pour mettre en valeur les parois de Charlevoix, qui n’ont rien à envier à personne. La qualité de l’aventure et des voies est au rendez-vous. Ce film permet aussi de placer Sens Unique sur la carte », dit le réalisateur.

La présentation du film s’est fait dans un contexte particulier : le décès de Yannick Girard, retrouvé mort à son domicile, le 10 juillet dernier. Une tragique nouvelle qui a bouleversé toute la communauté de l’escalade au Québec. « Pas un grimpeur n’avait une mauvaise opinion de Yannick, assure Ian Bergeron. C’était un très bon grimpeur, mais surtout une belle personne. Pas d’ego et toujours intéressé par la passion de chaque grimpeur, peu importe son niveau d’habiletés. »

« Son amour pour ce sport n’avait pas de limites, confie Louis Rousseau. Dans le monde de l’escalade, il y avait peu de monde aussi inspirant que Yannick. Cela a été un honneur de grimper avec quelqu’un d’aussi talentueux, dans sa façon de bouger et de penser la voie. Il était connu et reconnu au Québec et à l’extérieur de

la province. » Des qualités naturelles que confirme Jean-François Dion, un ami proche de Yannick, avec qui il a grimpé pendant de nombreuses années : « Yannick était capable de lire la voie, assis dans l’auto avec ses jumelles, avant de la grimper. Il avait l’âme d’un leader, la personne clef du groupe, toujours à motiver les autres. Il était en train de devenir un monument de l’escalade mixte. »

Ian Bergeron assure qu’il n’a procédé à aucun changement dans le montage du film. « À part l’ajout de quelques photos de lui à la fin. Je voulais laisser l’image du grimpeur, sans dramatiser. »

La tournée québécoise du Reel Rock Tour 2014 passera en novembre par Sherbrooke (le 5) et Trois-Rivières (le 20). Plus d’infos sur le site de la FQME (fqme.qc.ca). Le �lm sera aussi di�usé en ligne à la �n novembre.

À VOIR SENS UNIQUEPAR ANTOINE STAB

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Qui n’a jamais laissé son empreinte de raquette ou bien celle de sa silhouette en « ange » dans un épais banc de poudreuse fraiche? Simon Beck, un Anglais de 55 ans, s’est lancé dans un travail de plus grande envergure : celui de dessiner d’immenses œuvres d’art sur les versants des Alpes françaises. Le résultat est impressionnant et pourtant… totalement éphémère!

Les seuls instruments de l’artiste : un compas et des raque�es! Cet ingénieur et cartographe d’expérience s’inspire de formes géométriques pour les reproduire pas à pas à grande échelle sur le �anc enneigé d’une montagne. Son terrain de jeu préféré est la station des Arcs, en Savoie, où il a déménagé il y a une dizaine d’années. Pour toutes ses œuvres, il procède de la même façon : il recherche tout d’abord une vaste zone vierge, plate et régulière, le plus souvent entre des chalets de montagne, avant de dessiner schématiquement les lignes droites de son projet. Son compas l’aide à reproduire les mesures du croquis à grande échelle selon des points de repère qu’il se donne dans la nature et sur la neige. La suite est tout aussi mathématique, puisqu’un seul pas de travers pourrait déséquilibrer la symétrie de l’œuvre.

À la manière des crops circles dessinés dans les champs de blé, Simon Beck pousse le détail des formes géométriques à la perfection passant des journées entières à

la réalisation de ses projets. Une œuvre exige en moyenne une dizaine d’heures de travail et plus de 40 km de marche! Lorsqu’on lui demande ce qui anime sa passion, il répond que c’est avant tout un « défouloir physique » qu’il prolonge parfois jusqu’à la nuit grâce à sa lampe �ontale.

Toute la beauté de ce travail réside dans le fait que ses œuvres évoluent en fonction de l’angle d’où on les regarde ainsi que des conditions météo qui les a�ectent. La chaleur du soleil accentue le contraste de chacun de ses pas tandis que la neige soulevée par un blizzard peut recouvrir petit à petit le travail. Un art éphémère qu’il est le premier à avoir créé à une si grande échelle et qui lui vaut l’admiration de tous.

Après de nombreux appels reçus de la part de stations de ski européennes qui veulent elles aussi leur snow art, Simon Beck s’est associé récemment à la compagnie de vêtements Icebreaker a�n de reproduire ses créations sur une série de 20 chandails pour femmes, hommes et enfants. La collection est disponible au Québec depuis le mois d’octobre et la vente des produits permet de récolter de l’argent pour la lu�e contre le réchau�ement climatique.

La morale que l’on peut tirer de la belle histoire de cet artiste engagé, c’est que la nature est un véritable terrain de jeu et qu’il ne tient qu’à nous de la transformer en œuvre d’art éphémère. Tous à vos raque�es!

SIMON BECKART SUR NEIGEPAR FRÉDÉRIQUE SAUVÉE

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12 NOVEMBRE 2014 espaces.ca

En 1977, Eudore Fortin créait la Traversée de Charlevoix, l’œuvre d’une vie de dé�ichage et de balisage, tronçon après tronçon, pour en faire un sentier connu et reconnu au Québec. Trente-sept ans plus tard, le 6 septembre 2014, une nouvelle page de la Traversée a été écrite. Son neveu, Michel Fortin, court les 105 kilomètres qui le composent en 23 heures et 20 minutes et inscrit ainsi son prénom (!) dans une histoire de famille liée à la région de Charlevoix et à son arrière-pays. « J’entends parler de la Traversée de Charlevoix depuis très longtemps dans ma famille », explique ce chirurgien maxillo-facial à l'Hôpital de l'Enfant-Jésus (Québec). « C’est le coin de mes ancêtres. Mon père, mon grand-père et mon arrière-grand-père, tous du côté paternel, ont passé leur vie dans le parc des Grands-Jardins à guider pour la chasse et la pêche. Mon oncle a développé ce sentier. L’aspect familial est tellement fort que j’étais gêné de n’y avoir rien fait. Je voulais faire la suite des coureurs des bois », ajoute le coureur de 46 ans. Évidemment, l’oncle Eudore était très �er quand il a vu son neveu �anchir l’arrivée après 24 heures d’e�orts : « J’étais content de le voir réussir, même si je n’en ai jamais douté. J’avais con�ance en lui et ses capacités. Il a tout fait pour se préparer et il a réussi! À sa manière, il s’est réapproprié le sentier que j’ai créé! »

Avant l’accomplissement et la récompense, il y a eu d’abord toute une année de préparation minutieuse et intensive : cinq entrainements de course par semaine, du conditionnement physique et de la musculation en endurance, le suivi d’une nutri-tionniste, l’organisation des points de ravitaillement, la recherche de coureurs qui l’accompagneraient durant une partie du dé�, l’étude du terrain et de l’itinéraire grâce à l’expertise et aux conseils du « tonton ».

Puis, à 18 heures le 5 septembre dernier, il s’est lancé dans l’aventure. Un e�ort de 24 heures, face à des éléments climatiques qui ne l’ont pas aidé. Dans la nuit, vers trois heures, un orage éclate et une pluie torrentielle s’abat sur le coureur. « Ce n’était pas une simple pluie, mais une averse remarquablement forte. Je pensais que cela ne durerait pas trop longtemps... Cela a duré sans arrêt pendant deux heures! Mentalement,

ce fut un choc. J’arrivais quand même à maintenir ma température par la course ou la marche rapide, à garder mon objectif, malgré un sentier très glissant. »

Heureusement, les premiers rayons du soleil viennent regonªer le moral du coureur. « Ce fut comme une bou�ée d’oxygène. J’avais l’impression d’avoir dormi toute la nuit. L’e�et ressenti au lever du soleil a gommé toute la fatigue nocturne. J’étais plein d’énergie! » Les blessures n’arriveront qu’entre le 40e et le 50e km : des ampoules sous les pieds, qui se déchirent et s’ouvrent. « Après quelques minutes, j’étais comme anesthésié. Je n’avais plus de douleur, j’étais très confortable, sans sensibilité. J’ai été capable de courir très bien pendant le deuxième tiers du trajet. Mon corps réagissait très bien, même après tous ces kilomètres. Ça s’est gâté au kilomètre 90. Mes ampoules sont devenues très douloureuses, comme une sensation de brulure intense. Là, je n’étais plus capable de courir ni de marcher rapidement. »

Michel Fortin �nira tout de même à boucler les 105 kilomètres, après une dizaine de kilomètres lents et pénibles, mais poussé par l’envie de réussir ce dé� sportif tenté au pro�t de la Fondation de l’autisme de Québec (pour laquelle il a amassé plus 2 000 dollars de don!). « Michel est quelqu’un de tenace, qui ne lâche pas », con�e Eudore Fortin. « Il a tenu le coup, malgré ses ampoules et la fatigue. Les deux derniers kilomètres du sentier, c’est une route carrossable. Mentalement, il aurait pu craquer et abandonner, mais il est allé jusqu’au bout du sentier et de lui-même! »

Une performance qui force le respect et l’admiration, pas seulement de son entourage, mais aussi de la communauté des coureurs. Parmi eux, Pierre-Étienne Vachon, qui va aussi tenter la Traversée en courant à la �n octobre, après avoir collaboré avec lui dans la préparation technique et géographique : « Ce qu’a réalisé Michel est impressionnant! Je lui tire mon chapeau, car il a enduré des conditions épouvantables. Il s’est perdu trois fois. Il a fait preuve d’une ténacité incroyable. Il a montré à tous que c’était réalisable de le faire, malgré tous les échecs dans l’histoire. » Comme il l’a fait envers son oncle, d’autres coureurs vont désormais pouvoir suivre le chemin maintenant tracé par Michel Fortin.

TRAVERSÉE… SUR UN AIR DE FAMILLEPAR ANTOINE STAB

C’est l’un des sentiers les plus difficiles et longs au Québec. La TRAVERSÉE DE CHARLEVOIX est située entre le parc national des Grands-Jardins et celui des Hautes-Gorges-de-la-Rivière-Malbaie. Alors que les randonneurs le parcourent normalement en six à sept jours, Michel Fortin est le premier coureur à réussir en moins de… 24 heures!

TOUT AZIMUTSTOUT AZIMUTS

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L’histoire de Kamik remonte au début du siècle, alors que William Cook achète une première entreprise manufacturière en 1932. Le patriarche d’origine libanaise venait de jeter les fondements de Genfoot, une compagnie familiale qui rayonne aux quatre coins de la planète. Kamik, la marque maison, a été lancée en 1972.

Dès 1940, William Cook se rend au Japon pour développer des partenariats d’a�aires. Rapidement, il devient un spécialiste d’injection de caoutchouc et de couture de pièces en feutre. Il se met alors à fabriquer des chaussures d’hiver et transmet ce�e

entreprise aux générations suivantes. C’est son �ls, Gordon Cook, qui prendra la relève

en 1957. Dès les années 60, il continue la stratégie de son père en développant des partenariats en Chine et à Taiwan. En 2003, c’est au tour de Richard de prendre le �ambeau en tant que président de la compagnie. Plusieurs autres membres de la famille travaillent également pour Kamik.

Aujourd’hui, près de 600 employés travaillent à l’usine de Kamik, à Montréal, où l’on fait des injections de plastique et l’assemblage des produits. « C’est une très grande �erté d’assembler les produits ici. On est

là pour rester », souligne Michel Benoit, le directeur du marketing. Kamik emploie également 100 personnes à son usine de Li�leton aux États-Unis et une trentaine de dans une usine en Ontario. L’entreprise fait aussi a�aire avec plusieurs partenaires de fabrication en Asie et en Roumanie.

Kamik est aujourd’hui spécialisée dans la fabrication de chaussures et bo�es de plein air pour toutes les saisons. « Notre mission est d’encourager les gens à jouer dehors. Les extrêmes sont nos barèmes », mentionne Michel Benoit. Pratiques, e¤caces, résistants à l’eau et à des températures allant jusqu’à -50 °C, les produits Kamik sont reconnus pour leur qualité, ajoute ce dernier.

Les bo�es Kamik sont généralement vendues entre 50 et 200 $ et près de 50 % du marché de l’entreprise est destiné à chausser les enfants. « Les mères de famille aiment beaucoup nos produits, car elles ont l’impression de payer le juste prix pour un produit qui pourra être utilisé par les ¨ères et sœurs qui suivront », dit Michel. Benoit.

Kamik compte aussi séduire les parents grâce à l’innovation. Après avoir lancé plusieurs technologies novatrices comme le caoutchouc Ecologic, l’entreprise investit dans un studio de design et de création d’envergure internationale à Lachine. « Nous sommes à la recherche de talents pour nous aider à poursuivre notre croissance », souligne le directeur marketing. x

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LES ESSENTIELS///PAR CHRISTIAN LÉVESQUE

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16 NOVEMBRE 2014 espaces.ca

Le cross�t a une nouvelle reine : une Québécoise de 25 ans, qui étudie en génie chimique à l'Université de Sherbrooke. Le couronnement de Camille Leblanc-Bazinet s'est fait au terme des Reebok Cross�t Games cet été, où elle s'est hissée sur la première marche du podium pour devenir la « femme la plus en forme de la planète », selon le titre a�ribué par les organisateurs.

Le cross�t – pour ceux qui ne le savent pas encore – est une discipline qui combine plusieurs mouvements olympiques exécutés dans un certain laps de temps selon une séquence particulière. La discipline connaît un succès mondial depuis quelques années. Parmi les épreuves au programme : des overhead squats, 1 000 mètres de nage et grimper sur des cordes. « On dirait quasiment que ça ne s'est jamais passé », dit-elle en entrevue, près de deux mois après sa victoire. Clairement, Camille Leblanc-Bazinet puise dans une motivation sans �n. Au moment de terminer ses épreuves, la première chose qu'elle a dite à son entraineur de course, avec un mélange de protéines à la main, c'est qu'il fallait améliorer certains points.

Rien d'étonnant donc quand elle dit ne pas avoir eu le temps de savourer sa victoire, parce qu'il fallait terminer ses examens, mais surtout, qu’elle devait se reme�re à l'entrainement. « Je suis déjà en train de me préparer pour l'an prochain. Je ne pense pas que tu peux rester sur ce nuage trop longtemps! », dit-elle, parce qu'elle sait que tous ses adversaires vont aussi redoubler d'ardeur.

Avant sa victoire, son nom était surtout connu par les adeptes du sport, davantage aux États-Unis qu'ici. Aux jeux mondiaux du cross�t, la Québécoise s'était classée en 9e position en 2010 à sa toute première participation, et en sixième position en 2012.

La nouvelle championne du monde n'en fait d’ailleurs que depuis six ans : « J'avais pratiqué d'autres sports avant », explique la jeune femme. De la gymnastique dès son jeune âge, du soccer et du volleyball, notamment, mais le cross�t l'a tout de suite séduite. Après son premier entrainement, elle a vidé son compte en banque

pour se payer un abonnement annuel au gymnase local. Et après seulement une année d'entrainement, elle participait aux championnats mondiaux.

Depuis, elle a incité plusieurs membres de sa famille – dont sa mère – à embarquer dans ce�e discipline. Camille Leblanc-Bazinet apprécie surtout le sens de communauté que crée son sport : « J'ai tellement de plaisir à m'entrainer avec les gens », a�rme-t-elle, un sourire dans la voix. « Sou¡ir avec quelqu'un, je trouve ça le fun! »

Au moment de lui parler, elle était à San Diego, sa deuxième demeure. C'est là qu'elle s'entraine dès qu'elle le peut, quand ses semaines de congé d'école le lui perme�ent. De meilleures ressources s'y trouvent pour l'entrainement – sans compter la possibilité de nager dans l'océan ou de courir dehors l'hiver, pendant que le Québec est sous la neige. Elle reprendra ses cours universitaires en janvier. « L'école est quasiment un passe-temps. Je sais que c'est terrible à dire pour tous mes collègues de classe qui trouvent ça di�cile. Ça l'est pour moi aussi! », laisse-t-elle échapper. En moyenne, la jeune femme fait deux entrainements quotidiennement, passe deux à quatre heures au gymnase, cinq jours par semaine, et jongle avec un horaire serré pour réussir à tout faire. Il n'y a aucune perte de temps dans son agenda : elle prépare la veille son menu de la journée à venir. Heureusement, elle apprécie cet horaire spartiate.

Elle serait la seule Canadienne à être une athlète cross�t à temps plein. Sa victoire de cet été lui a valu une bourse de 275 000 $ – une cagno�e dont elle se servira pour acheter une maison avec son mari – et s’assurer une stabilité �nancière. « Ce que les gens ne voient pas, c'est que nous voyageons beaucoup pour aller chercher de l'expertise avec des coachs qui sont souvent aux États-Unis », précise-t-elle.

À 135 livres, sur un cadre de 5'2’’, Camille compte parmi les compétitrices les plus légères, mais elle peut malgré tout soulever des poids impressionnants : jusqu’à 230 livres à l'épaulé-jeté et 310 livres au squat!

Pour s'améliorer en cross�t, elle a beaucoup travaillé sa technique et a béné�cié, entre autres, des conseils de l'entraineur olympien Mike Burgener. « Je me suis rendu compte que j'étais vraiment proche des résultats mondiaux en haltérophilie », dit-elle. Sans oublier qu'entre deux compétitions, elle est parvenue à se classer au sein de l'équipe canadienne d'haltérophilie. Une autre raison pour laquelle les Jeux olympiques de 2016 se sont ajoutés à ses objectifs. La jeune femme n'envisage

La « femme la plus en forme de la planète » n'a aucune envie d'arrêter de faire du cross�t pour le moment, et songe à tenter sa chance en haltérophilie aux Olympiques de 2016. Et elle n’a pas l’intention de changer son mode de vie spartiate. Une chose est sûre : vous n'avez pas �ni d'entendre parler de Camille Leblanc-Bazinet.

/// ENTREVUE

CAMILLE LEBLANC-BAZINET

LA « FEMME LA PLUS EN

FORME » EST QUÉBÉCOISE!

PAR DAVID SAVOIE

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Il existe un homme authentique,

Il porte la flamme au cœur

Mais sa barbe faite de glace

Il a gravi les 46 sommets hivernaux

Son respect des sommets

Lui a mérité celui de ses pairs

Car son visage est imprégné

Des défis qu’il a relevés

Quel sera son choix demain?

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Partez à la découverte

Femmes Skadia 7823

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cependant pas de continuer la compétition jusqu'à 40 ans : « Je vais faire du cross�t toute ma vie », mais la journée où elle cessera la compétition, famille et enfants passeront avant tout, dit-elle.

LE NOUVEAU VISAGE DU CROSSFITCamille Leblanc-Bazinet est aussi devenue, par la force des choses, le nouveau visage de la discipline. Un statut dont elle se réjouit. Magazines, journaux et télévision se sont rués sur la nouvelle vede�e. Elle a également été nommée parmi les cinq athlètes féminines les plus in�uentes du Canada.

« Je me souviens quand j'étais petite, il n'y avait pas vraiment de modèle féminin qui représentait quelque chose d'aussi fort, quelque chose qui représente des femmes indépendantes, qui sont capables d'être à un niveau d'égalité entre les sexes. Je trouve ça le fun de pouvoir représenter une nouvelle façon de voir les �lles. J'espère pouvoir inspirer un maximum de gens en étant aussi authentique que je puisse. »

« Le but, ce n'est pas d'a�eindre ses objectifs dans la vie en étant toute maigre », ajoute-t-elle. À force de côtoyer des athlètes aux physiques plus musclés, elle dit que sa vision de ce qu'est une belle femme a changé avec le temps. Elle partage désormais son quotidien sur les réseaux sociaux. D'un naturel réservé, l'athlète ne me�ait pas beaucoup de contenu sur ses �ls Twi�er, Facebook et Instagram. Mais depuis peu – et surtout poussée par son agent –, elle y donne entre autres des trucs de nutrition ou d'entrainement, une autre façon pour elle d'inspirer les gens à se dépasser.

Toutefois, la discipline qu'elle représente est sous le feu de nombreuses critiques. Des entraineurs reprochent notamment au système de mal superviser les pratiquants, ce qui provoque des blessures, et des médecins ont soulevé les dangers de sou�ir de rhabdomyolyse – connue sous le sobriquet de « rhabdo » chez les adeptes – une condition où les muscles squele�iques se dégradent et libèrent leur contenu dans le sang après un e�ort intense.

Camille Leblanc-Bazinet est bien au fait de ces critiques. « La seule chose que j'ai vue, avec ce sport-là, c'est que ç'a sauvé des millions de vies, en faisant bouger les gens. » Dans une société où l'obésité est devenue endémique, elle peine à comprendre ces accusations. « On éduque les gens sur quoi manger, comment faire les mouvements adéquatement, ce qu'on ne voit jamais dans les gyms habituels ». Quant aux problèmes de santé que peuvent provoquer les e�orts intenses exigés au cross�t, elle estime que les cas de « rhabdo » les plus �équents surviennent en course. Elle n'a eu connaissance que d'un seul cas dans toute sa carrière. Fidèle à elle-même, Camille Leblanc-Bazinet ne chôme toujours pas. Elle s'entraine en ce moment pour des épreuves en équipe, qui se tiendront sous peu. Et des vacances au Costa Rica sont prévues avec son mari, en novembre – période où elle voudrait ne plus être dérangée par les journalistes.

@CamilleLbaz

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18 NOVEMBRE 2014 espaces.ca

mountainhardwear.comNous croyons que les meilleures aventures sont celles que l’on partage. Pour voir d’autres histoires et pour partager la vôtre, visiter FindingWinter.com

Photos: Blake Jorgenson #FindingWinter

RETROUVEZL’HIVER

Racontez-nous votre ascension. Cinq minutes avant l’accident, je me disais : « Wow, c’est la plus belle

grimpe de ma vie! ». C’était une voie extraordinaire, un mélange entre glace, roche et neige. J’avais des étoiles dans les yeux. J’étais en second de cordée. Il y a forcément moins de risques et d’engagements que lorsqu'on est le premier. J’avais vraiment l’occasion d’apprécier le paysage et l’escalade. Jusqu’au moment fatidique... À une quinzaine de mètres de la �n de la voie, nous étions dans un couloir avec de la glace et des pans rocheux de chaque côté. Il y avait donc peu de place, autant pour moi que pour mon autre compagnon de cordée. On installait un relais. Lui assurait le premier de cordée et moi je m’occupais de la gestion de la corde. Il y avait beaucoup de choses qui tombaient sur la voie à mesure que le premier grimpait. J’essayais de protéger ma tête et mon corps, de ces débris de glace, avec le pan de roche. Mais, pour garder mon équilibre, je devais laisser ma jambe gauche dans la voie. Et à un moment donné, paf! Une corniche de glace, d’environ 50 cm sur 50 cm, s’est détachée et est tombée directement sur ma jambe gauche.

Avez-vous tout de suite réalisé ce qu’il s’était passé? Non. Tout ce dont je me souviens, c’est d’avoir ressenti une douleur comme

je n’en avais jamais eu de ma vie. Je pendais dans le vide au bout de ma corde. Je hurlais. Je savais que quelque chose n’allait pas. Quand j’ai cessé de crier, j’ai réussi à me reme�re à la verticale et me�re ma jambe droite sur la glace. C’est au moment où j’ai essayé d’appuyer avec mon pied gauche que j’ai réalisé que cela allait vraiment mal. J’ai regardé mon compagnon, qui n’avait heureusement rien eu, et je savais que l’on était dans une fâcheuse posture.

Vous êtes médecin. Avez-vous mesuré l’ampleur de votre blessure? J’étais capable de bouger ma cheville, mais pas de tourner mon pied sur

les côtés. Je n’avais pas l’impression d’avoir d’écoulement de sang dans ma bo�e. J'étais incapable de me�re du poids sur ma jambe. Cela me faisait penser à une �acture. Mais, dans ces cas-là, on essaye toujours de rester optimiste. Peut-être que ce n’était qu’une simple entorse! Au-delà du diagnostic, je pensais surtout à la question de l’évacuation.

Pourquoi vouloir absolument compléter la voie même avec une jambe en vrac? J’aimerais vous parler d’héroïsme et de dévotion extrême, mais ce n’est

pas ça. Dans certaines voies d’escalade, on monte et on ne peut pas redescendre. C’est le cas avec celle-ci. Il fallait redescendre par une autre voie. Cela aurait été tellement compliqué de descendre par la même voie, techniquement plus di�cile et plus dangereux…

Comment se sont déroulés ces 15 mètres? C'était moche. C’était plus de l’acrobatie que de l’escalade. Je ne pouvais

pas planter mon pied gauche dans la glace car la douleur était épouvantable. Je montais avec mes deux piolets et ma jambe droite, assurée par le haut avec le premier de cordée. J’ai réussi à grimper plus ou moins « comme d’habitude », en remplaçant mon crampon gauche par mon genou. Je ne le referais pas, mais cela a marché pareil!

Comment s’est passée l’évacuation? Ce fut très di�cile physiquement et mentalement. Elle s’est faite en plusieurs

étapes. D’abord, la descente vers le col du glacier, en se trainant les fesses dans la roche, puis e¢ectuer la désescalade des parois à la force des bras et en boitant. Cela nous a pris quatre à cinq heures, contre 30 minutes en temps normal! C’était très dangereux, j’ai failli tomber plusieurs fois. Puis, on a retrouvé un ami guide, Jesus Catacora Monge, prévenu par notre cuisinier-porteur, Raimundo, qui était monté nous porter secours. La nuit est tombée. Il a fallu faire un rappel de 70 mètres, dans le vide, sur le dos de quelqu’un et dans le noir. Ce fut des minutes très longues. D’autres guides nous ont rejoints pour nous aider. Vers 23 heures, on a fait la descente du glacier, avec une trace simple à suivre, malgré les crevasses. Raimundo et un guide me portaient alors que j’étais assise sur une chaise en corde. Ils alternaient avec Jesus qui me portait, lui aussi, sur ses épaules grâce un système de harnais. Une fois arrivée en bas du glacier, je suis montée sur un cheval, qui n’avait pas du tout envie de travailler! Il m’a quand même ramenée au camp de base. Après que tout le monde ait eu mangé pour reprendre des forces, il fallait continuer à descendre, car j’étais en hypothermie, je grelotais et je sentais de moins en moins mes orteils. On a fait deux autres heures de cheval. Je commençais à m’endormir, à tourner vers la confusion. On est arrivé au Jeep, vers trois heures du matin. J’ai fait la route couchée sur la banque�e arrière, jusqu’à l'hôpital de La Paz, autour de cinq heures du matin, seize heures après mon accident. J’ai été opéré le lendemain (le 19 juin).

Avez-vous eu peur d’y rester? Oui, la peur était présente, mais je n’ai pas fait de crise de panique.

Je savais que la mort était possible, mais seulement en cas de complication de ma blessure, à cause d’une possible hémorragie. Je savais que mes deux compagnons de cordée ne m’abandonneraient jamais. J’avais con�ance en eux. Après coup, je réalise que toute seule, je serais morte. Ils m’ont sauvé la vie! J’ai été chanceuse d’être entourée de personnes expérimentées, au bon moment, car j’ai gouté aux dangers de la haute montagne.

Le 21 juin dernier, Catherine Glorieux grimpait, avec ses deux compagnons de cordée, la voie british du pic Wyoming (5 400 m), dans la chaine de montagnes du Condoriri, située dans la cordillère Royale, en Bolivie. Peu avant la �n de la voie, une corniche de glace se détache et tombe sur sa jambe. Double �acture du tibia et du péroné. L’alpiniste québécoise nous raconte son accident et les 16 heures d’évacuation épique pour rejoindre l’hôpital le plus proche...

CATHERINE GLORIEUX

FRACTURE BOLIVIENNE

PAR ANTOINE STAB

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Photos: Blake Jorgenson #FindingWinter

RETROUVEZL’HIVER

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20 NOVEMBRE 2014 espaces.ca

Des présentations s’imposent : il y a d’abord Gabriel Beauséjour. Économiste de formation, il a créé avec son ami Tristan Houle la compagnie Tantal ski qui fabrique des skis haute performance en carbone, conçus pour répondre aux conditions particulières de l’est de l’Amérique du Nord.

Autre « bucheron » dans le même domaine et avec la même ambition, la compagnie Xalibu Skis, fondée en 2012 par Maxime Bolduc, responsable à l’époque du département ski dans une boutique MEC, et Alexandre Vézina, venant d’une formation de lutherie et de design industriel. Ces deux passionnés de hors-piste vendent des skis tout-terrain fabriqués au Québec et pour le Québec.

Julien Nantais, moniteur et propriétaire d’école de planche à pagaie (stand up paddle board) a lancé, en 2014, sa propre compagnie de planche : Unda SUP.

Deux hommes travaillent pour leur part sur un concept de vélo urbain : La Machine. Il y a d’abord Christian Brault, vendeur dans la boutique Le Yéti à Montréal et Érick Desforges, diplômé en design industriel à l’Université de Montréal. D’un projet de �n d’études, l’idée s’est transformée, il y a quelques mois, en véritable entreprise.

En�n, il y a Mathieu Raymond. Cet ancien étudiant de l’Université Laval et coureur expérimenté de 800 mètres dans l’équipe du Rouge et Or, plonge tête première avec Math Sport dans la confection de souliers de course fait sur mesure et 100 % personnalisables.

Voilà pour les présentations. À présent, la parole est aux bucherons!

Pourquoi se lancer en a�aires?Maxime Bolduc (Xalibu) : « Avec Alexandre, on se disait que l’on n’avait pas de skis adaptés aux conditions de neige, très variables au Québec. On a donc voulu créer un ski tout-terrain. D’abord uniquement pour le plaisir, sans idée de commercialisation, puis on s’est rendu compte que nos skis réagissaient très bien et qu’ils étaient très appréciés. Alors, on s’est lancé! »

Érick Desforges (La Machine) : « Ce projet est né de la préoccupation des cyclistes sur le terrain. On s’est aperçu qu’il y avait un trou dans le marché pour le vélo urbain. L’industrie semble déconnectée des préoccupations des cyclistes urbains. Personne n’était reparti sur la table à dessin pour répondre à leurs besoins. On a donc voulu créer un meilleur objet, un vélo qui répond aux problématiques de vol, de sécurité et de transport de marchandises. »

Julien Nantais (Unda SUP) : « Certains modèles de planches des grandes marques ne sont pas adaptés aux cours d’eau du Québec. Il y avait donc une réelle demande. Il y a aussi des problèmes de service après-vente, qui t’oblige à renvoyer la planche à la compagnie mère, à l’étranger en cas de problème. Souvent, tu perds ta planche pour la saison, car ici, elle ne dure que trois mois de juillet à septembre... »

Les « bucherons »PAR ANTOINE STAB

Quelles sont les nouvelles têtes de l’industrie du plein air au Québec ? Ces gens ont lancé leur entreprise depuis quelques semaines, ou même quelques mois. Cinq entrepreneurs québécois se con­ent, tour à tour, sur le début de leur aventure. Cinq « bucherons » partis explorer et dé�icher de nouveaux territoires.

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DU PLEIN AIR

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Mathieu Raymond (Math Sport) : « Je dois porter des orthèses quand je cours. Comme coureur, je ne trouvais rien de convaincant dans l’o�e de souliers. Comme vendeur dans une boutique de course, je voyais que les clients avaient certains besoins particuliers auxquels on ne pouvait pas répondre. Les compagnies misent davantage sur la mode et le design que sur le confort. Moi, j’ai envie de proposer les deux dans un même soulier. »

Quels sont vos principaux dé s ou di�cultés?Gabriel Beauséjour (Tantal Ski) : « Percer dans le marché! Car même si l’on propose un produit de bonne qualité, le nom de la marque joue beaucoup. Après trois ans d’existence, on commence à se faire connaitre, mais ça reste compliqué. On a parfois le sentiment que la marque est plus importante que le produit. Pour faire sa place, il faut constamment faire de la promotion, être présent sur Internet, les réseaux sociaux, dans des articles, à des événements et des festivals. Au début, on se concentrait beaucoup sur la recherche et le développement, mais vient ensuite le temps de la connaissance et de la reconnaissance. Cela passe aussi par des partenariats avec l’industrie canadienne qui a les droits de distribution de marques internationales. C’est un moyen

de tirer la couverture vers nous, de s’approprier un peu de la notoriété de compagnies connues et installées depuis plus longtemps que nous. »

Julien Nantais (Unda SUP) : « Pouvoir répondre à la demande, avoir un inventaire conséquent et su�sant pour ne pas imposer un délai de production au client. La saison de paddle au Québec est courte. Cela crée une impulsivité chez les clients. Il faut pouvoir être en mesure de répondre rapidement à la demande. Et puis, c’est un sport encore jeune, qui a besoin de se démocratiser. Il faut faire de la pédagogie, expliquer en quoi nos planches sont di�érentes, comment et où les entreposer.

Érick Desforges (La Machine) : « Arriver avec un prix concurrentiel, tout en manufacturant localement, au Québec. Avec une main-d’œuvre locale, le prix de vente est plus important. Et si l’on y ajoute en plus la marge des détaillants, cela devient hors de prix pour un vélo urbain. Le dé� va être de changer les mentalités sur les modalités de vente. On veut développer notre propre modèle de vente, sans avoir recours aux détaillants traditionnels. »

Est-ce que le « made in Quebec » est un plus?Maxime Bolduc (Xalibu) : « Être Québécois, c’est sûr que ça donne un plus. Les gens accrochent davantage. Pour notre première production, on avait écrit made in Quebec en petit sur les skis. On nous disait de l’écrire en plus gros, car les gens pensent généralement que les produits d’une marque québécoise sont à coup sûr fabriqués à l’étranger. »

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marmot.com

L’athlète de Marmot, Hadley Hammer, prépare sa descente du San Juan Range. Les essentiels du hors piste précieusement gardés dans son sac Sidetrack 14.

Photo: Blake Gordon

L’athlète de Marmot, Hadley Hammer, prépare sa descente du San Juan Range.

V IVRE L’AVENTURE

Mathieu Raymond (Math Sport) : « Quand j’ai lancé l’idée de l’entreprise, on me répondait souvent : « Au Québec, on ne crée pas ça! » J’ai monté le plan d’a aires, j’ai gagné des concours entrepreneuriaux et j’ai été capable de démontrer que c’était possible. Depuis, j’’ai été agréablement surpris de la réponse et du soutien des Québécois et des Canadiens, parce que mon idée et mon plan de développement tiennent la route. »

Érick Desforges (La Machine) : « Je sens chez les consommateurs l’envie d’acheter localement, pas juste parce que l’on est Québécois, mais aussi pour des raisons de développement écologique et durable, avec l’assurance que cela pro�te à des emplois rémunérés de façon juste et équitable. »

Gabriel Beauséjour (Tantal Ski) : « Certaines grosses compagnies du Québec l’utilisent davantage comme argument marketing, alors qu’elles produisent à l’extérieur. Pour nous, cela amène une valeur en plus à l’image de l’entreprise, avec la reconnaissance et du respect. Mais on n’observe pas un e et concret sur les ventes. On est sûrement trop petit. Peut-être avec le temps, quand on sera plus gros. »

À quoi ressemble le futur pour vous?Maxime Bolduc (Xalibu) : « Le dé� principal et ultime est qu’à terme, on puisse en vivre. La compagnie est encore jeune et ne nous permet pas de dégager des salaires. Tout est réinvesti dans l’entreprise. Il est encore très di�cile de vivre uniquement avec la vente de ski hors-piste. C’est un marché di�cile avec de gros compétiteurs, mais il se développe avec un fort engouement pour la pratique des nouveaux secteurs, et pas seulement dans les Chic-Chocs. »

Julien Nantais (Unda SUP) : « Je suis con�ant! On va lancer de nouveaux modèles de planches pour la saison 2015 et développer nos propres pagaies. Ce£e activité va continuer de grandir. Ce n’est pas juste une mode saisonnière. La planche est un complément parfait pour tous les autres sports, qui fait travailler la coordination, l’agilité et les muscles stabilisateurs. En plus, c’est praticable par tout le monde, petits et grands. On peut aller chercher une clientèle très large. »

Érick Desforges (La Machine) : « Nous visons une production à l'hiver pour une mise en marché dès l'été prochain. Il y a au Québec, présentement, une e ervescence très intéressante. On en est �er et on a envie de surfer sur ce£e vague en faisant des collaborations avec d’autres personnes, dans la publicité, de la vidéo, de la création graphique... La relève québécoise est bouillonnante de créativité, mais encore trop peu connue. Je suis certain que ce vivier va émerger dans les prochaines années. »

Quel conseil donneriez-vous aux futurs entrepreneurs?Gabriel Beauséjour (Tantal Ski) : « Faire ses devoirs et bien connaitre son industrie. Avec Tristan, à nous deux, on a cinquante années d’expérience combinées dans le ski. On mange du ski depuis notre enfance. Il faut s’accrocher et ne pas se décourager. C’est une bataille de tous les jours!»

Maxime Bolduc (Xalibu) : « Pour se lancer, il faut de la passion et une bonne dose de patience, croire en son produit. Ne pas hésiter à chercher de l’aide, à trouver des partenaires, des compagnons de route. Souvent, les gens pensent que la concurrence est malsaine. Mais, dans le petit marché québécois, il faut s’entraider. »

Mathieu Raymond (Math Sport) : « Innover! On ne peut pas reprendre les rece£es du passé. Si je fais comme Nike, je vais perdre à tous les coups. Il faut aller plus loin, travailler sur un produit qui rassemble plusieurs compétences et domaines. Pour moi, c’est la convergence de la course avec la formule orthopédique sur mesure, en faisant appel aux experts de chaque composante pour livrer un produit original et e�cace. »

La Machine : facebook.com/velolamachine et deforj-brault.tumblr.comMath Sport : mathsport.caTantal Skis : tantalskis.comUnda SUP: undasup.comXalibu : xalibuskis.com

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L’athlète de Marmot, Hadley Hammer, prépare sa descente du San Juan Range. Les essentiels du hors piste précieusement gardés dans son sac Sidetrack 14.

Photo: Blake Gordon

L’athlète de Marmot, Hadley Hammer, prépare sa descente du San Juan Range.

V IVRE L’AVENTURE

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Photo : Salomon

MERCI BONSOIR

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LES JEUNES SONT DE PLUS EN PLUS SÉDENTAIRES ET OBÈSES. LES GARÇONS MANQUENT DE MOTIVATION EN CLASSE. À L’ÉCOLE PRIMAIRE SAINT-FÉLIX, DANS LE BAS-SAGUENAY, LE REMÈDE PASSE EN PARTIE PAR LE PLEIN AIR DÈS LE PLUS JEUNE ÂGE.

UTILISER LE PLEIN AIR COMME OUTIL ÉDUCATIFLa cloche vient de sonner à l’école Saint-Félix. Au lieu d’aller s’asseoir dans

une classe pour son prochain cours de �ançais, Gabin Debeauppe, 7 ans, et ses camarades de classe de 2e année empruntent le sentier derrière leur école primaire pour aller étudier les champignons.

En plus des deux périodes d’éducation physique hebdomadaires, tous les élèves de l’école passent un après-midi par semaine pour apprendre en plein air. Les cours restent les mêmes. Au lieu d’apprendre entre quatre murs, les cours de science, de mathématiques, de �ançais et autres, sont donnés dans la nature. « C’est une autre approche », explique Chantale Ouellet, enseignante en éducation physique et plein air.

Il y a quelques années, la clientèle de l’école primaire de Saint-Félix-d’Otis a graduellement diminué de 80 à moins de trente élèves. Pour le petit village de 1 050 habitants, il fallait trouver une solution pour sauver l’école. Un sondage présentant di�érentes options pour a�irer de la nouvelle clientèle a été distribué aux parents et « c’est le plein air qui a gagné le jackpot », lance �èrement Chantale Ouellet.

Dans le cadre de leurs cours, les jeunes de ce�e école font du compost, des plates-bandes de �eurs. Ils étudient les papillons, la survie en plein air. Ils font des sorties d’escalade, de raque�e, de ski de fond ou de la randonnée. Chaque année, une expédition est également plani�ée. La première année, les élèves ont fait une sortie en canot-camping et l’an dernier, ils ont eu une initiation au camping d’hiver. « C’est une excellente façon de leur apprendre le principe de thermorégulation par exemple. Ou encore de leur montrer quels vêtements sont les plus adéquats l’hiver », explique l’enseignante.

Deux ans après le démarrage du programme, 52 élèves �équentent aujourd’hui l’école primaire. Selon Chantale Ouellet, il est di�cile de savoir si

ce�e augmentation provient de l’augmentation du taux de natalité ou du pouvoir d’a�raction du programme, mais une chose est sûre, toute la communauté adhère au virage plein air. Dès les premiers instants, la municipalité a soutenu le projet en investissant 5 000 $ annuellement pour le transport des élèves. De plus, la localité a construit des modules d’hébertisme et une tyrolienne pour les élèves de l’école dans le cadre de ce nouveau programme.

Le projet éducatif intéresse à un tel point la communauté, que certaines personnes qui envisageaient de partir sont restées. Et l’école exerce même un potentiel d’a�raction. La famille du jeune Gabin a d’ailleurs choisi l’école Saint-Félix à cause de son programme de plein air. « On veut que nos enfants prennent l’habitude d’aller dehors, peu importe la température, explique sa mère, Amélie Ferrant, une Française d’origine. À notre époque, on doit lu�er constamment contre la console de jeu pour que les jeunes aillent plus souvent dehors. C’est stimulant de voir que l’école va dans le même sens. » Et ses enfants adorent ça! Lucia, 9 ans, adore jouer dans les bois et faire du vélo durant les heures de classe. « On apprend beaucoup mieux en jouant », dit-elle. Pour sa part, Gabin aime mieux l’école depuis qu’il participe au programme de plein air. Même le dernier rentré en classe, Charlie, 4 ans, en pro�te déjà à la maternelle. « Ça crée une complicité entre l’enseignant et les élèves », croit la mère de quatre enfants.

LE DROIT AU PLEIN AIR En 2012, l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) a reconnu le droit de chaque enfant à la nature dans sa vie, après que des pressions furent exercées par le réseau Enfant et nature. Ce réseau, basé aux États-Unis regroupe des intervenants de 76 pays et vise à rétablir le contact entre tous les enfants et la nature. « Nous vivons une épidémie d’obésité. Les jeunes sont sédentaires et ils ne font pas beaucoup d’exercice. Ils souffrent en fait d’un trouble du déficit de nature », explique Cheryl Charles, l’initiatrice du réseau. La solution : ouvrez les portes et allez jouer dehors! « Quand ils vont dehors, ils sont plus actifs. Dès la tendre enfance, les stimulants extérieurs sont bénéfiques à l’apprentissage. En bref, les enfants sont plus heureux, plus en santé, plus intelligents, plus créatifs et plus confiants », dit-elle. Que demander de plus!

APPRENDRE EN PLEIN AIR PAR GUILLAUME ROY

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Photo : Salomon

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APPRENDRE EN PLEIN AIR PAR GUILLAUME ROY

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POURQUOI ÉTUDIER EN PLEIN AIR?L’école Saint-Félix a misé sur le plein air pour

distinguer son o�e de service, mais aussi pour motiver les jeunes. « Ça stimule beaucoup les garçons, croit Sébastien Rojo, chargé de projet pour l’INAQ. Par exemple, un jeune peut apprendre la trigonométrie en tendant les cordes d’une tente. Il peut alors voir concrètement à quoi sert son apprentissage. » Un des objectifs de l’établissement était justement d’accrocher les jeunes à l’école dès leur plus jeune âge. Et ce qui marche pour les garçons fonctionne aussi pour les �lles : « Les enfants tripent! Ils ont toujours hâte à leur cours de plein air. C’est aussi plus facile pour eux de retenir la matière quand ils apprennent dans la nature », soutient Chantale Ouellet. Le sujet est si intéressant qu’Andrée Lessard,

une chercheuse au département de l’éducation de l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC), a lancé une étude sur la compréhension du pro�l motivationnel des garçons au primaire. Elle s’intéresse plus particulièrement à l’enseignement du �ançais dans un cadre éducatif en plein air. « Le but principal du projet est de trouver ce qui pousse les garçons à lire », dit-elle.

Sur les 15 garçons rencontrés lors du lancement de l’étude, le projet plein air était une très grande source

d’inspiration pour 14 d’entre eux. Les données recueillies après la deuxième année sont en cours d’analyse et les résultats de l’étude seront connus plus tard ce�e année. À terme, la chercheuse compte dégager des pistes d’intervention intéressantes pour aider les enseignants à stimuler les élèves à la lecture. « Le plein air semble motiver les jeunes. Par exemple, les garçons réalisent l’importance de la lecture quand vient le temps de lire les consignes pour être capable d’adopter de bonnes techniques de survie », commente Andrée Lessard.

Les études démontrent que la lu�e contre le décrochage doit commencer très tôt dans le curriculum scolaire, estime la chercheuse. « Des

recherches prouvent que 80 % des élèves qui ont doublé leur 1re année vont décrocher. À cet âge, 14 % plus de garçons que de �lles doublent leur année », dit-elle.

UN PROGRAMME ACCESSIBLEInspiré par le programme sport et plein air o¢ert à

l’école Saint-Charles-de-Bourget, à Jonquière, l’école Saint-Félix a monté son propre programme de plein air, nature et développement durable, en partenariat avec la coopérative INAQ (Intervention par la nature et l'aventure-Québec). « Nous avons rebâti le programme à neuf sans changer le curriculum. Les élèves ont le même nombre d’heures de math, de �ançais et de science », note l’enseignante Chantale Ouellet. L’école n’a donc pas eu besoin de faire une demande spéciale au ministère. « L’idée, c’est de faire de l’éducation par l’aventure, explique Sébastien Rojo. On veut transme�re les connaissances du programme de formation de l’école québécoise (PFEQ) par le biais des activités plein air. L’apprentissage en plein air permet également de favoriser l’estime de soi et la dynamique de groupe, ajoute ce dernier ».

Il a quand même fallu convaincre la commission scolaire de libérer une demi-tâche de professeur pour l’organisation des sorties en plein air, car deux professeurs accompagnent les élèves lors de celles-ci.

Pour que ça fonctionne, tout le personnel doit croire au programme : « Tout le monde a été emballé par le projet. Les professeurs ont dû s’adapter pour transme�re les mêmes connaissances autrement », souligne Chantale Ouellet.

Désormais, plusieurs directions d’école s’informent sur le programme dans le but d’o�ir un projet similaire dans leurs institutions primaires. Plusieurs écoles secondaires de la province o�ent aussi une concentration en plein air. Une excellente façon d’inciter les jeunes à rester à l’école!

PENDANT CE TEMPS, EN SCANDINAVIE L’intérêt pour l’apprentissage en plein air se fait sentir aux quatre coins de la planète. En Europe, le concept scandinave Udeskole (école en plein air) lancé dans les années 1980, éveille les jeunes de 7 à 16 ans à l’importance de la nature. Selon ce concept, les élèves doivent régulièrement participer à des activités extérieures obligatoires. Ils apprennent en utilisant l’environnement local. Par exemple, ils apprennent à calculer le volume d’un arbre en mathématique ou à écrire des poèmes sur la nature. Une approche très similaire à celle de l’école Saint-Félix. Différents pays, même combat!

Le projet éducatif intéresse à un tel point la communauté, que certaines personnes qui envisageaient de partir sont restées. Et l’école exerce même un potentiel d’attraction.

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TROP DE COURSES ORGANISÉES AU QUÉBEC?

CONSEILS POUR PRÉPARER SA SAISON DE SKI ALPIN

L’ASSIETTE DE L’ATHLÈTE FÉMININE

S’ENTRAINER COMME… CENDRINE BROWNE

p.28À la découverte de la« marche afghane »

p.32Posep.32Posep.32

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À QUAND LEMARATHONEN MOINS DEDEUX HEURES?

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AMÉLIOREZ VOS RANDONNÉES

À LA DÉCOUVERTE DE LA « MARCHE AFGHANE » PAR JULIEN DÉRY

Une marche plus performante, une meilleure endurance, ainsi qu’une conscience renforcée de soi et de la réalité qui nous entoure? C’est ce que font les nomades depuis des années!

LE JOUR DE PÂQUES 2013 a changé ma vie. Une diversion imprévue m’amena à parcourir, lentement, mais sûrement, le cimetière du Mont-Royal. Étant seul, j’ai orienté ma marche di�éremment, tout en pro�tant de l’atmosphère sereine du lieu. Et le fait d’utiliser mon mental a bon escient m’a transformé. J’ai vécu une véritable méditation en mouvement. Des centaines de tombes dé�laient à mes côtés pendant que ma conscience s’émouvait à mesure que j’avançais. Une respiration rythmée au nombre de mes pas, le mental concentré sur l’air entrant et sortant, mes enjambées s’ajustaient plutôt bien à ce�e marche susceptible d’éveiller mes sens. Et des esprits vagabonds de personnes disparues semblaient me chuchoter à l’oreille : « Avance en comptant tes pas, et surtout, respire bien par le nez… jusque dans ton bas-ventre ». Mon parcours s’avéra plus intense qu’à l’habitude. Le moral était plutôt bon, en harmonie avec cet « instant présent » si souvent recherché. En rétrospective, je venais d’explorer une nouvelle façon de faire de la randonnée. À mes yeux une porte mystérieuse venait de s’ouvrir : celle du « sou�e » s’harmonisant au plaisir de bouger consciemment, avec lucidité. Je me suis alors senti nourri par une subtile énergie. Durant les mois qui suivirent, je découvrirais avec bonheur

qu’il s’agissait d’une approche optimale de marcher en santé. Puis avec la pratique, j’ai réussi de bien meilleures performances.

Avant ce�e « résurrection de la Pâque », l’éveil avait débuté par une recherche dans Internet à propos de ce fameux « sou�e » si important dans toute activité physique. Le Dr Edouard Stiegler �t, dans les années 80, une découverte notable chez une tribu nomade d’Afghanistan : des caravaniers en transhumance parcouraient de très longs chemins, parfois sur des terrains forts accidentés. On parle ici d’une distance observée de 700 km en 12 jours et sans fatigue apparente ou signe d’épuisement. Mais d’où leur venait ce�e capacité, ce�e endurance particulière? Eux qui à côté de leurs chameaux chargés marchaient pour faire du commerce. Quelle était donc ce�e intrigante coutume transmise depuis des générations chez ces nomades afghans? Ce peuple voyageur en faisait beaucoup plus, avec moins d’e�ort. Un mot d’importance facilite pourtant la compréhension de ce type de performance : RESPIRATION. Mais pour que l’expérience soit complète, le Dr Stiegler observa également qu’il fallait encore « synchroniser et adapter » celle-ci à di�érents rythmes de marche en fonction du sol parcouru (plat, dénivelé, etc.).

Cet « art de marcher » est aussi un « art de vivre » au quotidien qui représente une intime relation avec son environnement. Bien que la science moderne n’a pas encore statué sur le phénomène, la démarche et la tradition issue d’Asie centrale suggèrent une capacité respiratoire ampli�ée. En marchant avec un esprit a�entif aux inspirations et aux expirations (en mode nasal uniquement), il est permis de croire à un meilleur apport d’oxygène.

Peu connue au Québec, la technique de ce type de marche est simple et implique la synchronisation du sou�e et du pas. Avec une respiration ample et profonde combinée à une concentration du mental, vous obtenez une activité à la fois physique et spirituelle. Performante pour les randonnées au long cours et l’e�ort soutenu, elle s’adapte à diverses activités physiques.

Puis il y a ces phrases à se dire : « j’ai / con / �ance, je / suis / bien ». Ou alors en récitant un mantra tel que : « Om / Na / mah, Shi / va / ya ». Ce sont des mots porteurs qui remplacent avantageusement le comptage des pas, comme dans le rythme « 3 / 3 ». Il en est de même pour un ensemble de rythmes et de mots positifs variés, lesquels ont chacun leur spéci�cité ou raison d’être. Le rythme

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de base en terrain plat est : « 3.1 / 3.1 », et pour di�érents objectifs de marche ce sera « 3 / 3 » (légère pente), « 2 / 2 » (escalier / pente plus raide), « 4.2 / 4.2 » (rythme cardiaque), « 3 / 5 » (plat / descendant), etc. Mais il y a aussi une quantité d’autres rythmes à intégrer, et à jumeler à des connaissances de base.

En fait, j’ai même essayé la technique en faisant du vélo – eh oui, les coups de pédale, la pente ou le plat, le braquet utilisé (vitesse) combiné à la respiration nasale, ça existe aussi! Pareillement en patins à roues alignées : il su�t de trouver son propre rythme, de se concentrer sur les pas ou l’élan, puis d’observer ces moments qui nous aident à être présents en temps réel.

Concrètement, un bien-être vivi�ant dynamise ce�e pratique. L’air ingéré forme une énergie essentielle à la vie comme le sont aussi l’eau et les aliments qu’on avale. Peu importe où l’on se trouve sur Terre, la « respiration nasale » apparait comme étant la manière saine et e�cace d’absorber, puis de faire circuler l’oxygène en nous. Lorsque la respiration est modulée au nombre de pas comptés et adaptée en fonction de la dénivellation du terrain, l’expérience démontre une marche plus performante, une meilleure endurance, ainsi qu’une conscience renforcée de soi et de la réalité qui nous entoure. La méthode de la « marche afghane » telle qu’enseignée de nos jours (et selon mes propres essais sur le terrain) combine toutes ces vertus.

Selon Sylvie Alice Royer, fondatrice de Marche afghane Québec, il s’agit d’un exercice complet, à

la fois physique et mental. À la base, on parle de performance, de vitesse de randonnée et d’endurance à l’instar des caravaniers afghans dont elle s’est notamment inspirée. C’est également une marche a�entive qui apporte une intériorité bienfaisante, un détachement conscient qui nous amène d’abord vers soi-même, puis une véritable ouverture sur le monde.

C’est devenu pour moi une méditation active, mon « yoga en marchant », puisque ce type de marche permet une endurance physique étonnante. En réalité, les bienfaits ressentis résultent d’une « suroxygénation » induite par une « respiration nasale rythmée aux mouvements ». Pour ma part, inspiré par un nouveau « sou�e », je me suis mis à marcher avec un esprit plus con�ant, et avec

des objectifs a�eignables à réaliser. Sur le Sentier des Caps, au bord du majestueux Saguenay, mes 28 kilomètres en 7 h 30 de marche le même jour m’ont carrément monté à la tête. J’y ai découvert une force tranquille auparavant insoupçonnée chez moi. J’aurais aimé connaitre ce�e approche depuis longtemps, elle est à la fois simple et puissante, e�cace et apaisante. En fait, elle ne demande que de respirer et compter, tout en évaluant le terrain parcouru. De plus, elle s’applique partout où le mouvement s’impose : en ville, en campagne, en entrainement pour d’autres sports, etc. Imaginez maintenant en raréfaction d’oxygène! Quinze ans plus tard, je referais volontiers l’Aconcagua, car je détiens désormais un petit quelque chose en plus, une étincelle de conscience inspirée par des rythmes respiratoires adaptés aux circonstances.

En août 2013, ce fut au tour de la Grande boucle sur 25 kilomètres en sept heures au Massif du Sud (Bellechasse). Là encore, un calme intimement lié à ma fonction respiratoire m’a rendu �er et bienveillant. Ce jour-là m’a apporté, malgré la pluie et la pente parfois raide, une source euphorique de satisfaction personnelle. Le fait est qu’à chaque fois, et bien au-delà de la performance physique, je deviens reposé mentalement. C’est peut-être le début d’une quête de soi. L’être intérieur chemine autant, sinon plus, que le corps qui bouge.

À l’aube de la soixantaine, je suis maintenant convaincu d’accéder à un niveau supérieur de randonnée pédestre avec ce�e technique. Ma respiration cadencée est pro�table, et mes performances me plaisent davantage. L’année dernière, sur toutes sortes de terrains, je me suis senti tel un yogi détaché du monde, tel un heureux aventurier à la recherche de dé�s en pleine nature. Mais le plus incroyable est le fait qu’à mon retour à la maison, je ressens un immense réconfort qui se prolonge et perdure. J’en béné�cie avec un sens épanoui d’accomplissement personnel. Mes étonnants « rêves marchés » m’amènent à m’ancrer sciemment, à revivre puis à espérer. Marcher est devenu un automatisme, un ressourcement en toute simplicité. Aujourd’hui, ce�e « marche des afghans » représente une superbe liberté d’expression. La même qui m’amène à l’épicerie du coin ou au centre-ville en semaine; et celle qui me transporte allègrement dans un parc rempli de kilomètres à dévorer la �n de semaine. Puis il y a ce�e très longue randonnée que je prépare en secret. À mes yeux ce sera sans doute la plus authentique et mémorable de mes expéditions. En tous cas, celle où je serai au sommet de ma forme.

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Peu connue au Québec, la technique de ce type de marche est simple et implique la synchronisation du souffle et du pas.

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COURSE À PIED

TROP DE COURSES?PAR VÉRONIQUE CHAMPAGNE

« On va se piler sur les pieds! En fait, on a déjà commencé à se piler sur les pieds! », s’inquiète

Jean-Pierre Champagne, responsable du circuit Endurance depuis plus d’une vingtaine d’années.

« La croissance est à peu près linéaire pour les événements de course traditionnels, et carrément exponentielle pour celles thématiques comme les courses à obstacles. Et ça ne ralentit pas encore! », con�rme Réjean Gagné, fondateur de ISKIO.CA. « Ce�e évolution ne se fait pas sans heurts, c’est évident. On sent des �ictions entre les groupes. Logiquement, on devrait assister à une certaine cannibalisation dans les années à venir », con�e le mordu de statistiques.

COMPÉTITION HORS ROUTECe�e explosion des réunions d’amoureux du dépassement de soi suit pourtant la demande. En 2013, on comptait 215 000 coureurs et participants aux divers rencontres québécoises, contre 103 100

deux ans plus tôt. En 2014, on estime à au moins 250 000 le nombre de coureurs assoi�és d’asphalte qui aura terminé une des courses à pied au calendrier québécois.

L’o�e suit la demande, mais va-t-elle trop loin?

Frédéric Houde, directeur du circuit des Courses Gourmandes le croit: « Oui, il y a trop d’événements. Même nous, on est passé de trois à six ce�e année, dont trois en même pas un mois et rapprochés géographiquement. Les gens doivent choisir : on ne s’aide pas! »

« Dans mon propre circuit, on avait trois courses la même journée. Ça, ça commence à me chatouiller. Les con§its de date sont un vrai problème. Les coureurs s’éparpillent », témoigne Jean Claude Arsenault, directeur du Circuit provincial. Bien qu’aucun organisateur ne pense que cet engouement

pour la course à pied ralentisse drastiquement dans les prochaines années, plusieurs s’inquiètent de la motivation des organisateurs à suivre le rythme de la diversité.

C’est que les circuits de course à pied lancent de plus en plus d’événements pour s’inscrire au calendrier, mais bien que leur nombre de participants totaux soit en croissance, on remarque ce�e année (et pour une première fois dans les cinq dernières années) l’absence de croissance, voire même des baisses de participation à certaines rencontres ponctuelles.

« On l’entend dans le milieu, et ça se sent. On met beaucoup d’énergie à les organiser et on s’essou«e : est-ce que ça vaut la peine de me�re en place autant d’événements qui ne rapportent pas? », questionne Frédéric Houde, directeur des Courses Gourmandes, qui prévoit d’ailleurs réduire son nombre de courses en 2015.

EN 2013, ON COMPTAIT 110 NOUVEAUX ÉVÉNEMENTS DE COURSE À PIED AU QUÉBEC POUR UN TOTAL DE 458 RENCONTRES DE COUREURS. EN 2014, LE TOTAL DEVRAIT ÊTRE DE 570. Y EN A-T-IL TROP?

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que de la fabrication offrant ainsi une performance inégalée dans les conditions extrêmes.

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PLUS POUR LE COUREUR?Sans surprise, les coureurs sont les grands gagnants dans ce portrait. Rares sont ceux qui se plaignent d’avoir l’embarras du choix! Il y a bien quelques nostalgiques qui s’ennuient des grands rendez-vous rassembleurs « d’antan » (il y a à peine cinq ans!), mais la plupart se réjouissent d’une telle diversité dans le choix des épreuves pour meubler leur saison de course à pied.

Il est désormais possible pour un coureur de piger dans le calendrier de courses à pied pour trouver un événement à la date qu’il souhaite, à un emplacement qui lui apparait pratique et au concept qui lui convient. Il y a de tout pour tous : des courses à obstacles avec zombie aux courses sur route rapide et sans chichi.

Et quand on dit qu’il y a de tout, c’est qu’il y a vraiment de tout! Ce�e jungle fait quelques mécontents dans

le grand bassin de coureurs. Certains s’aperçoivent après coup que les 10 kilomètres auquel ils avaient participé tiraient plutôt vers neuf ou que leur course n’a pas été chronométrée.

« Il y a beaucoup d’événements, mais leur qualité varie énormément. Tout le monde se lance dans l’organisation de courses à pied, sans nécessairement connaitre ça. Il y a pas mal d’improvisation», remarque Réjean Gagné.

Judith Lefebvre, coordonnatrice provinciale en course sur route à la Fédération d’athlétisme du Québec a remarqué cet amateurisme, mais aussi une volonté de bien faire les choses : « Beaucoup plus d’organisations utilisent nos services de soutien, surtout pour la logistique technique. »

Épreuves populaires dans le boom des années 80 : Maski-courons avec 8 400 coureurs (1981) Marathon de Montréal avec 8 037 marathoniens (contre 2 915 marathoniens en 2013)

PALMARÈS DES COURSES À PIED LES PLUS POPULAIRES AU QUÉBEC EN 2013 :1. Marathon Oasis de Montréal (25 641 coureurs)2. Marathon des Deux-Rives SSQ de Québec (9 518 coureurs)3. Banque Scotia 21 k de Montréal (4 454 coureurs)4. Classique du Parc Lafontaine (4 250 coureurs)5. Tour du lac Brome (3 986 coureurs)

NOMBRE D’ÉVÉNEMENTS SANCTIONNÉS PAR LA FÉDÉRATION D’ATHLÉTISME DU QUÉBEC EN 2012 : NOMBRE D’ÉVÉNEMENTS SANCTIONNÉS PAR LA FÉDÉRATION D’ATHLÉTISME DU QUÉBEC EN 2014 :

570 nombre d’événements de course

à pied en 2014 au Québec.

l’année à laquelle il y a eu le plus faible nombre de courses (environ 70).

150 À 200 LE NOMBRE D’ÉVÉNEMENTS DE COURSE À PIED DANS LES ANNÉES 80.

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Créé en Russie dans les années 70 par le Dr Nicholas Romanov, spécialisé en sciences du sport, le Pose Running permet de courir plus e�cacement et d’améliorer ses performances tout en diminuant les risques de blessures. Au Québec, quelques personnes, dont Peter Korsos, transme�ent leur passion pour ce�e méthode à une horde de plus en plus grande de coureurs. C’est le cas aussi de Dorys Langlois qui intègre le Pose dans les entrainements de ses coureurs.

Qu’est-ce que la méthode Pose?La technique Pose Running est composée de trois éléments : la « pose », « l’a�errissage » et « le rebondissement ». Une fois maitrisée, ce�e technique permet de réduire l’impact sur ses genoux de 50 %, d’améliorer ses performances à l’entrainement et en compétition, de diminuer ou prévenir les blessures reliées à la course et d’éliminer (dans plusieurs cas) le besoin d’utiliser des orthèses dans ses souliers de course.

Toutefois, la méthode Pose Running, c’est bien plus qu’une simple technique de course : car pour courir mieux, plus loin et plus vite, il faut aussi augmenter sa �exibilité, son agilité et sa force a�n que le corps travaille e�cacement. On y ajoute des exercices éducatifs que l’on appelle des drills pour que le corps s’imprègne des bonnes sensations.

Les bases Peter Korsos explique que l’on reconnait tout de suite un coureur Pose à sa « pose » : 1. Son corps fait un S avec les genoux légèrement �échis en tout temps (la pose);2. Ses chevilles sont inclinées vers l’avant pour pouvoir utiliser la gravité à son avantage au lieu d’essayer de la comba�re;3. Son a�errissage se fait tout en douceur sur la plante des pieds, juste sous le corps et il dépose ensuite le talon. (le Fall);

4. Il tire son pied vers le haut rapidement, dès qu’il touche au sol, sous ses hanches et non derrière les fesses (le Pull);5. Sa cadence est rapide, soit environ 180 foulées par minute ou plus.

Le Dr Romanov vient justement de publier un livre sur le sujet : �e Running Revolution: How to Run Faster, Farther, and Injury-Free for Life. Son lancement coïncide avec l’arrivée de l’hiver au Québec. Aussi bizarre que ça puisse paraitre, c’est une excellente saison pour s’initier à la méthode Pose selon Peter Korsos, et ce, sans crampons. « En hiver, si le coureur ne lève pas ses pieds assez vite au contact de la glace ou de la neige et qu’il est mal positionné, il tombe! Comme ça prend en moyenne de trois à six mois pour maitriser le Pose, on a donc tout l’hiver pour travailler sur les fondations, la course et les exercices répétitifs (drills) jusqu’à ce qu’ils deviennent des automatismes et on pourra ainsi amorcer notre saison de course en lion au printemps! », dit Peter Korsos.

Si l’on s’y initie en été, on troquera tout simplement la glace pour quelques exercices pieds nus (ou souliers minimalistes) pour mieux sentir où est le poids de son corps ainsi que la pression sous ses pieds. Plusieurs coureurs utilisent un modèle hybride de Pose, en y intégrant la plupart de ses principes. C’est le cas de Joan Roch qui n’y voit que des avantages et qui a retrouvé le plaisir de courir depuis qu’il a changé sa technique et ses souliers pour des minimalistes. Il a même réussi à augmenter sa cadence à 195 foulées par minute. Il n’a�aque plus du talon et est capable de courir plus longtemps et e�cacement, sans se blesser. Il réussit à garder la même foulée du début à la �n d’une course, même lorsqu’il fait des ultramarathons dont le plus long a été de 160 km!

Une solution pour les coureurs blessésLa méthode Pose se présente aussi comme une solution pour courir sans douleur ou tout simplement pour juste continuer de courir. Peter Korsos voit une énorme di¦érence chez ses clients après seulement quelques séances. Grâce à Pose, certaines personnes qui pensaient devoir troquer la course à pied pour d’autres sports courent mieux, plus vite et plus longtemps. Et ce, sans douleur! Caroline Blouin en est un bon exempleª: après une intervention au genou, ce�e athlète qui pratiquait une multitude de sports s’est fait dire par ses médecins qu’elle n’avait aucune chance de pouvoir recommencer à courir et qu’elle devait avoir

TECHNIQUE DE COURSE

COURIR SANS SE BLESSER AVEC LE POSE RUNNINGPAR NATHALIE RIVARD

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des injections de cortisone pour diminuer la douleur. Elle n’a pas accepté le verdict et a suivi des cliniques Pose avec Peter Korsos. Elle a �nalement rallié son médecin à sa cause. Elle s’est mise au triathlon et se classe régulièrement dans les trois premières de sa catégorie, incluant des demi-Ironman. Et elle n’a pas eu besoin d’injections de cortisone depuis six ans!

La performance sportive En plus de réduire le risque de blessures, Pose Runningest très e�cace pour développer ses performancessportives. Que ce soit pour améliorer son temps sur un5 km ou un marathon, on voit des résultats tangiblesrapidement mentionne David Pacciolla, un adepte de PoseRunning depuis deux ans qui était régulièrement a�ectépar des périostites. Avec une formation en ingénieriemécanique, ce coureur aime comprendre les principesbiomécaniques et la physique derrière les mouvements.Comme ce�e méthode a été développée selon desprincipes scienti�ques, il a tout de suite pu constaterson e�cacité, tellement qu’il pense sérieusement àdevenir instructeur. Juste la première année, il a réussià retrancher une minute par kilomètre à ses courses, cequi représente environ 21 minutes de moins sur un demi-marathon et il continue de progresser rapidement, sansvoir réapparaitre le spectre des périostites.

• À lire : �e Running Revolution du Dr Nicholas Romanovet Kurt Burngardt• Voyez les vidéos de la série Become a Be er Runner surPoseTV (YouTube)• Pour savoir quand auront lieu les prochaines cliniques Pose Running au Québec ou pour une consultation privée,contactez Peter Korsos sur www.runpose.com ou un desentraineurs certi�és sur le site de www.posemethod.com

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PAR ANTOINE STAB

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FRANCIS ROYAL, ENTRAINEUR DE L’ÉQUIPE FÉMININE DE SKI QUÉBEC, PARTAGE SON SAVOIR POUR OPTIMISER VOS JOURNÉES DE SKI ET SURTOUT PRÉVENIR LES RISQUES DE BLESSURES.

SE PRÉPARER TOUTE L’ANNÉE EN ÉTANT ACTIF« Même pour le ski alpin récréatif, la préparation pour un skieur qui voudrait en pro�ter toute la saison devrait commencer le plus tôt possible, soit quasiment dès l’été. Il faut favoriser une préparation plus générale en améliorant l’endurance musculaire et cardio-vasculaire, pour avoir un bon volume de ski et avoir l’énergie nécessaire dans les jambes. Si l’on commence à se préparer trop tard, on sera en mode ra�rapage tout l’hiver. » L’entraineur recommande plusieurs activités estivales qui sont transférables au ski a�n d’améliorer la mobilité, l’agilité, la coordination, l’équilibre et les ré�exes : la course à pied en sentier, le vélo de montagne, les sports aquatiques qui demandent de l’équilibre (planche à voile, paddle board) ou encore la natation (idéale pour les gens qui sont en retour de blessures).

FAIRE DU RENFORCEMENT MUSCULAIRE « En automne, il faut faire des exercices plus spéci�ques au ski alpin. Pour protéger les genoux, les hanches, le dos, cela passe par le travail des muscles et des articulations. Ce�e préparation vase faire dans un travail musculaire de mobilité.

EXERCICES À FAIRE (TROIS SÉRIES DE 12 À 20 RÉPÉTITIONS)

Genoux

Pour les quadriceps et les fessiers, des fentes avant avec ou sans poids.

Des �exions sur jambes (squats) en portant les bras en avant du corps ou en tenant un ballon lesté à la poitrine.

Pour les ischions-jambiers, une �exion au niveau des hanches sur une jambe et une inclinaison du torse vers l’avant tout en allongeant l’autre jambe vers l’arrière.

Pour les fessiers, soulèvement et extension de la hanche en position couchée.

Dos

Di�érents types de planche pour les muscles stabilisateurs. Maintenir la position 30 secondes, en conservant l’alignement des segments.

Faire la position du « Superman », en soulevant jambes et bras tout en contractant les muscles postérieurs (12 à 20 répétitions lentes et contrôlées).

La position bird-dog : à quatre pa�es, la colonne bien droite, on étend une jambe et le bras opposé en stabilisant les hanches, puis on alterne.

Les deux mains au sol, les pieds sur un ballon, série de �exions et d’extensions des jambes. »

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ENTRAÎNEMENT

À QUAND LE MARATHON EN MOINS DE DEUX HEURES?PAR MAXIME BILODEAU (@BILODMA)

Berlin, le 29 septembre 2013. Après plus de deux heures d’effort soutenu, le coureur kényan Wilson Kipsang Kiprotich vire seul sur l’avenue Unter den Linden (littéralement « sous les tilleuls »). Il voit alors la porte de Brandebourg se profiler à une centaine de mètres devant lui. À ce moment, l’athlète de 32 ans sait qu’il ne lui reste que quelques minutes de souffrance avant de gagner le marathon de Berlin… et la bourse de 500 000 $ qui vient avec.

Le voici qui arrive enfin. Le rictus au visage, Kipsang traverse triomphalement la ligne d’arrivée : il stoppe le chronomètre à 2 h 3 min 23 s. Ce temps lui vaut non seulement la victoire, mais, plus important encore : le record du monde. Cette année, son compatriote Dennis Kimetto a baissé ce temps à 2 h 02 min 57 s.

Comme à chaque fois que le record du monde sur 42,195 km est abaissé, le débat sur l’atteinte du seuil mythique de 2 h est relancé. Chacun y va de ses prédictions quant au devenir du fossé qui sépare l’Homo sapiens de ce record : « Nous verrons un marathon couru en moins de deux heures entre 2022 et 2035 », affirment les uns. « Non, si jamais ce cap est un jour franchi, ce ne sera pas avant 50, 60, voire 70 ans », rétorquent les autres.

EN 2028… PEUT-ÊTREFrançois Péronnet est l’un de ceux qui prédisent que le « sub-2 hours marathon » sera couru dans les prochaines décennies. Pour appuyer ses dires, le professeur à la retraite du département de kinésiologie de l’Université de Montréal (UdeM) se réfère à un modèle mathématique qu’il a mis au point en 1989. Avec son collègue de l’époque, Guy Thibault, il s’était amusé à extrapoler l’amélioration des performances sur différentes distances de course. Le duo a étudié l’évolution des records mondiaux depuis le début du 20e siècle en prenant soin de modéliser les qualités physiques du « coureur parfait » de chaque saison. « Une approche unique », se rappelle-t-il, 25 ans plus tard.

Dès 1989, leur modèle prévoyait l’atteinte d’un temps de 2 h 5 min 23 s au marathon en l’an 2000, une

LE MARATHON EN MOINS DE DEUX HEURES EST-IL POUR BIENTÔT? LES EXPERTS SONT DIVISÉS SUR LA QUESTION. CERTAINS PRÉTENDENT QUE C’EST UNE QUESTION D’ANNÉES ALORS QUE D’AUTRES PARLENT DE DÉCENNIES.

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prophétie qui s’est réalisée de près (2 h 5 min 42 s en 1999). En outre, les records prédits sur 5 000 m et sur 10 000 m se sont avérés, en vertu de chronos de 26 min 22 s (1998) et de 12 min 39 s (1998) qui ont été réalisés sur ces distances avant le nouveau millénaire. « Si nous avons réussi à prédire correctement les performances en 2000, cela prouve, en toute honnêteté, que notre modèle n’est pas si mauvais », souligne François Péronnet.

C’est pourquoi le physiologiste de l’exercice pense que le marathon en moins de deux heures pourrait être couru dès 2028, date à partir de laquelle son modèle prédit un temps de 1 h 59 min 36 s « Déjà, le record du monde de 9 s 58 sur 100 m établit par Usain Bolt en 2009 est conséquent avec notre prédiction de 9 s 57 en 2028 », lance-t-il. Tout en admettant que le parallèle tient difficilement la route : « Les qualités physiologiques requises et les occasions pour battre les records sur 100 m sont diamétralement opposées à celles d’un marathon. »

DES SIGNES AVANT-COUREURSLorsqu’il est question de modèles basés sur des projections mathématiques, Richard Chouinard, responsable de la formation pratique au département de kinésiologie de l’Université Laval, les prend toujours avec des pincettes : « Quelqu’un a déjà prédit, en se basant sur la progression des records du monde féminin sur marathon, que les femmes courraient un jour la distance plus vite que les hommes. Or, ces dernières ne s’alignent sur cette épreuve que depuis le début des années 1960. C’est donc tout à fait normal que les records féminins aient progressé plus vite que ceux masculins! », s’exclame celui qui a été un athlète en course de fond de 1971 à 1981.

Selon lui, il est prématuré de parler du marathon en moins de deux heures alors que le cap de 2 h 3 min vient tout juste d’être franchi. S’il est sûr que le record va encore s’abaisser pour atteindre « probablement » 2 h 2 min, il ne s’aventure pas plus loin : « De toute façon, nous allons avoir des signes avant-coureurs de l’arrivée du seuil mythique de deux heures. Les temps sur les distances inférieures vont devoir s’abaisser avant », pense l’entraineur du Club de course à pied de l’Université Laval.

Pourquoi? En se reportant aux tables de l’Association internationale des fédérations d’athlétisme (IAAF), explique Richard Chouinard, il est possible d’établir des équivalences de temps entre les différentes distances. Cela donne une bonne idée des performances qui devront être accomplies sur les distances inférieures afin de pouvoir commencer à penser à 2 h sur une distance de marathon. Par exemple, selon l’IAAF, des temps de 25 min 40 s sur 10 000 m et de 12 min 21 s sur 5 000 m équivalent à 1 h 59 min 58 s sur marathon. Pour l’instant, le record du monde sur 10 000 m est de 26 min 17 s, tandis qu’il est de 12 min 37 s sur 5 000 m.

ANATOMIE D’UN RECORD DU MONDEUne des principales barrières qui ralentit la progression du record du monde des marathons est le besoin que de nombreux facteurs s’alignent parfaitement au moment de la course. Car ne fracasse pas un record qui veut, surtout lorsqu’il est question d’une course à pied de 42,195 km!

En plus du parcours qui doit être plat, pas trop venteux et homologué pour l’IAAF, le thermomètre se devra d’osciller entre dix et quinze degrés Celsius. À cela s’ajoute l’obligation qu’un peloton relevé soit présent, que des meneurs d’allure (lièvres) soient engagés et qu’un effort concerté soit mené jusqu’au bout. Bien sûr, les bourses offertes à ceux qui prendront part aux tentatives devront être conséquentes. De la même manière qu’on n’appâte pas les mouches avec du miel, on ne leurre pas les détenteurs de records mondiaux avec des couronnes de laurier!

Plus important encore, celui qui réussira cet exploit devra posséder des qualités physiques hors du commun. Son Vo2 Max (la grosseur de son moteur) frôlera les 90 mlO2/kg/min-1. Son endurance (le taux d’exploitation de son moteur) avoisinera les 87 à 88 %. Son économie de course (la variation de son taux d’exploitation de son moteur) sera très stable. Bref, ce sera un être d’exception. Si l’on se fie aux dernières décennies en course de fond, il y a de fortes chances que ce dernier soit originaire du Kenya ou de l’Éthiopie.

LE POUVOIR DE L’ARGENTJean-François Harvey, ostéopathe, kinésiologue et auteur du livre Courir mieux, est persuadé qu’on y arrivera. Mais si les prophètes de records ne tiennent pas compte des facteurs socioéconomiques dans leurs prédictions du marathon en moins de deux heures, ils passent à côté de la plaque : « Une analyse des choses purement physiologique et biomécanique est très réductrice », pense-t-il. Lors de ses nombreux voyages dans la province de la vallée du Rift, au Kenya, Jean-François Harvey a pu échanger à quelques reprises avec des entraineurs locaux, dont l’Italien Renato Canova. Les conversations qu’il a eues avec eux lui laissent croire que c’est avant tout pour des raisons économiques que les temps s’abaisseront : « Les coureurs est africains planifient leur saison en fonction du potentiel de gains d’argent. Comme les dollars se trouvent aujourd’hui dans les marathons, plusieurs se spécialisent dans cette discipline, et ce, de plus en plus jeune », analyse-t-il. Selon cette logique, la hausse du bassin de bons marathoniens devrait entrainer les records à la baisse.

Mais là ne s’arrête pas le pouvoir de l’argent. Jean-François Harvey soutient que c’est une question de quelques années avant que le dopage se généralise au sein des marathoniens, accélérant davantage la baisse des temps sur la distance : « S’ils ne sont pas reconnus pour se doper [ils n’en ont pas les moyens], ces coureurs sont néanmoins très influençables lorsqu’on leur fait miroiter la possibilité de s’enrichir, fait-il valoir. Il ne manque plus que des agents d’affaires avides pour leur proposer des produits dopants, et le tour est joué ».

À noter que trois coureurs kényans, dont un possède un record personnel de 2 h 5 min sur marathon, ont été contrôlés positifs à diverses substances en février 2013. Preuve du phénomène ou simple hasard? « De l’argent, ils n’en ont pas! insiste Jean-François Harvey. À un tel point que les entraineurs de là-bas ont coutume de dire qu’un coureur qui mange trois fois par jour est dopé ». C’est tout dire.

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Pour a�eindre les mêmes performances que les hommes, faudrait-il adapter l’assie�e des femmes?

Les femmes sont de plus en plus présentes dans le sport de haut niveau. Malgré leur évolution très rapide dans les records de performance, il existe toujours une di�érence de 10 à 15 % entre les performances des hommes et des femmes. Généralement plus petites et moins musclées que les hommes, elles ont aussi moins de testostérone et ont des menstruations chaque mois. Pour a�eindre les mêmes performances que les hommes, faudrait-il adapter l’assie�e de l’athlète féminine?

Le corps d’une athlète est exposé et jugé. La perfection est de mise pour performer. L’importance que les athlètes accordent à leur corps est parfois démesurée, voire malsaine. Ce�e lu�e vers le corps idéal est souvent empreinte de sou�ances avec des privations alimentaires. Pour une athlète, il n’est pas rare d’avoir un bilan énergétique négatif, de par une sous-alimentation ou un surentrainement. De faibles apports caloriques sur une longue période de temps peuvent conduire à des problèmes de santé immédiats et durables, tout simplement parce que le corps n’a pas su�samment d’énergie pour rester en bonne santé.

Si l’athlète dépense plus d’énergie qu’elle n’en consomme, le niveau d’œstrogènes diminue de telle sorte que le cycle menstruel devient irrégulier (35 à 90 jours entre les règles). Lorsque les règles cessent totalement pendant trois mois consécutifs, on parle

d’aménorrhée. Cet arrêt supprime l’e�et protecteur des œstrogènes sur l’os et rend ces femmes vulnérables à la perte de calcium. Ce qui entraine une réduction de la densité osseuse et l’ostéoporose. Les os se �agilisent, exposant l’athlète aux �actures de stress et à l’arrêt de ses compétitions. Une femme qui a ses règles régulièrement peut gagner entre 2 et 4 % de masse osseuse par année entre l’âge de 9 et 30 ans. Ensuite, la masse osseuse se stabilise avant de diminuer progressivement avec la ménopause. Une femme en aménorrhée peut perdre environ 2 % de masse osseuse par année qu’aucun médicament ne peut rétablir adéquatement. Les conséquences d’un apport calorique inadéquat sont donc énormes.

De plus, un dé�cit énergétique est généralement accompagné d’une dé�cience en micronutriments essentiels à l’athlète, tels que le magnésium, le zinc, le calcium et la vitamine B12.

Plusieurs études ont démontré qu’il faut un apport minimal de 30kCal/Kg de poids pour maintenir les fonctions menstruelles. À taille, poids et âge égal, la femme dépense théoriquement moins d’énergie que l’homme. Ce�e di�érence s’explique principalement par une masse musculaire souvent moins importante que l’homme. Inutile toutefois de penser que l’homme peut manger deux fois plus que sa conjointe, car ce�e di�érence est de l’ordre d’à peu près 300 kcal, soit l’équivalent d’une collation.

La phase du cycle menstruel peut également in¢uencer les besoins nutritionnels. La dépense énergétique au repos peut augmenter d’environ 7 % dans la phase lutéale (estimée à 18-29 jours après les dernières menstruations) comparée à la phase folliculaire.

Il y a aussi une légère di�érence dans l’utilisation des substrats chez la femme. Elles utilisent moins de protéines et de glucides durant l’exercice, mais davantage les lipides. Elles possèdent une meilleure capacité à emmagasiner et oxyder les triglycérides en raison de la présence plus importante de �bres musculaires de type 1. Pour sa part, l’homme est composé de davantage de �bres de type 2 et développe ainsi plus facilement de la force. Les �bres de type 2 sont plus sollicitées pour réaliser des exercices anaérobies (sans oxygène). D’ailleurs, les femmes sont naturellement de 5 à 15 % moins fortes que les hommes si l’on considère la force en valeur relative (force absolue/poids du corps), mais il n’y aurait pas de di�érence si la force était exprimée par rapport à la masse musculaire (force absolue/masse musculaire). Reste que les femmes ne peuvent augmentent leur volume musculaire autant que les hommes en raison de leur plus faible taux de testostérone.

Evelyne Deblock a complété son diplôme de baccalauréat en nutrition à l’Université de Montréal et détient une maitrise en nutrition sportive. Elle est membre de l’Ordre professionnel des diététistes du Québec (OPDQ) et a toujours travaillé auprès d’une clientèle sportive. [email protected]

NUTRITION

L’assiettede l’athlète

fémininePAR EVELYNE DEBLOCK, M.SC., DT.P. NUTRITIONNISTE DU SPORT

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FEMME DE RÊVECombien de glucides consommer? Les glucides sont nécessaires pour fournir de l’énergie et maintenir les niveaux de glycogène. Toutefois, la femme utilise moins de glycogène que l’homme pendant l’exercice et en produit moins pour un même apport en glucides. L’athlète féminine n’a donc pas besoin d’autant de glucides que l’homme, mais doit viser au moins 45 % de son apport énergétique total. Elle doit privilégier des glucides à faible index glycémique, qui sont aussi riches en �bres, en fer et en vitamines du groupe B, comme les ­uits, les légumes, le riz brun, les pains de grains entiers, l’avoine, les légumineuses, la patate douce.

Combien de protéines consommer? Les protéines perme�ent de réparer les tissus musculaires et favoriser la satiété. Pour promouvoir la croissance musculaire, il faut favoriser des petites quantités de protéines de haute qualité (entre 15 et 30 g) aux trois heures environ, incluant avant et après l’exercice. Les besoins en protéines d’une athlète varient en fonction du poids et du type d’entrainement, mais se chi�ent entre 1,2 à 1,8 g/kg de poids corporel. Les sources de protéines à privilégier sont la protéine de lait (whey), les œufs, le poisson, la viande chevaline, le bison, le poulet ou le soja. Un apport insu�sant en protéines mènera à une diminution de la masse musculaire, des carences probables en fer, zinc, vitamines du groupe B et un ralentissement de la guérison des blessures.

Combien de lipides consommer? Beaucoup de femmes limitent leur consommation de gras en croyant que ce nutriment nuira à leurs performances et augmentera la prise de gras corporel. Pourtant, si l’apport en gras n’est pas optimal, les triglycérides intramusculaires seront rapidement épuisés et limiteront les performances. En plus de fournir une source d’énergie importante (9 kcal/g), les lipides contribuent à maintenir les taux d’hormones sexuelles et peuvent prévenir des perturbations du cycle menstruel. De plus, si l’apport en lipides est inférieur à 15% de l’apport énergétique total, il y a de fortes chances que l’apport en gras essentiels (oméga-3 et 6) soit insu�sant.

Pour a�eindre des apports su�sants en lipides, l’athlète féminine doit viser à incorporer de 25 à 30 % de son apport calorique total sous forme de gras, incluant 1,1 g d’oméga-3 par jour. Les aliments choisis devraient fournir principalement des lipides insaturés, comme ceux de l’huile végétale (olive, canola), de l’avocat, du jaune d’œuf, du poisson, des noix et graines. Les sources de bons gras fourniront en plus des vitamines liposolubles comme la vitamine A, D, E, K et des antioxydants.

Quels vitamines et minéraux consommer?Les apports nutritionnels en énergie et macronutriments peuvent varier en fonction du sexe, tout comme les apports en micronutriments. Une femme a besoin de plus de calcium, de vitamine D et de magnésium pour favoriser le maintien de sa masse osseuse in�uencée par les taux d’œstrogène. Une diète riche en calcium pourrait aussi contribuer à réduire les symptômes prémenstruels. Le poisson en conserve, le tofu, le ­omage, et les noix sont des aliments à ne pas négliger pour la santé osseuse. Les besoins nutritionnels en fer sont aussi accrus chez la femme en raison des pertes de sang lors des menstruations. D’ailleurs, l’anémie est la carence nutritionnelle la plus répandue chez les athlètes féminines. Elles doivent donc consommer plus souvent des viandes rouges, des ­uits de mer, des légumineuses, des céréales enrichies, des graines de citrouille et des légumes verts feuillus.

L’acide folique constitue une vitamine essentielle qui permet de réduire les risques de malformation du tube neural. Elle est par conséquent très importante pour toute femme en âge de procréer. Les légumineuses, les légumes verts et les céréales enrichies sont autant d’aliments à intégrer dans l’assie�e pour assurer un apport adéquat en ce�e vitamine.

En�n, quel que soit notre sexe, les besoins quotidiens pour chacun des nutriments varieront en fonction de votre condition de santé et de votre niveau d’activité physique. Une chose est sure : les femmes n’ont pas �ni d’impressionner avec leurs performances sportives. En ajustant leur assie�e avec plus de protéines maigres, de glucides à faible index glycémique et de lipides insaturés, tout en incluant des aliments riches en calcium, vitamine D, fer et vitamines du groupe B, ces athlètes féminines dépasseront peut-être un jour les records détenus par des hommes!

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ENTRAÎNEMENT

À QUOI RESSEMBLE VOTRE ROUTINE D’ENTRAINEMENT?Avant tout, il faut savoir que les plus grosses charges d’entrainement des athlètes se font en été, avec beaucoup de volume. Entre 10 et 20 heures par semaine, surtout en ski à roule�es, pour imiter au mieux le ski de fond. Mais on pratique aussi d’autres sports, comme la course à pied – pour le cardio – et le vélo, une activité complémentaire pour les jambes. On fait également pas mal de musculation, pour le renforcement général. Et le yoga nous permet de travailler les muscles stabilisateurs qui sont importants en ski de fond. En hiver, on se remet à skier sur la neige pour retrouver les sensations, mais on passe moins d’heures dessus, à cause des compétitions. On mise plus sur la récupération, toujours accompagnée d’exercices de musculation, mais de façon moins intense.

AVEZ-VOUS UN TYPE D’ENTRAINEMENT À CONSEILLER AUX AMATEURS?Cela dépend du niveau des fondeurs. Pour les débutants, je conseille de commencer par le style classique, plus facile à apprendre. En fait, je recommande à tous de suivre des cours, surtout pour le pas de patin qui demande beaucoup de coordination. En ski de fond, la technique est quelque chose de très important.

QUELS SONT VOS LIEUX D’ENTRAINEMENT PRÉFÉRÉS?J’en ai plusieurs au Québec : le mont Sainte-Anne, qui o�e des pistes pour tous les niveaux. La piste 23 est très intéressante avec beaucoup de dénivelés. Le centre de ski de fond de Gatineau est plein de coteaux. J’aime aussi beaucoup le

secteur Far Hills au parc régional de Val-David-Val-Morin, avec son lac en plein milieu, que l’on peut traverser. C’est magni�que! Au Canada, j’aime me rendre à Silverstar, en Colombie-Britanique : c’est un très beau village, qui ressemble à l’idée que je me fais de celui du père Noël! Avec, en plus, un grand de terrain de jeu pour le ski de fond et des pistes fort variées.

QUELLE EST VOTRE ROUTINE ALIMENTAIRE D’ATHLÈTE?Je mange toujours la même chose avant l’entrainement ou la compétition, car il est important que le corps soit habitué à ce qu’il absorbe. Ce sont surtout des glucides pour l’énergie : des toasts, des �uits et un bol de céréales. Pendant l’e�ort, je bois de l’eau avec de la poudre : un mélange d’électrolytes et de glucides, car il est prouvé que ça améliore l’endurance et l’e�ort. Si la séance dure plus de trois heures, il est bon de manger des barres tendres spéciales pour le sport. Après l’e�ort, c’est glucides et protéines. Un bon mélange pour récupérer : un lait au chocolat et un smoothie.

COMMENT ARRIVE-T-ON À SE MOTIVER À ALLER SKIER AUTANT?Je crois qu’il faut, avant tout, avoir des objectifs précis. Que l’on soit professionnel ou amateur, ça passe par la compétition, ça aide à se lever le matin et partir s’entrainer, même les jours où l’on n’a pas le gout! Personnellement, la musique m’aide aussi à trouver la force et l’énergie, dans les moments où j’en manque et que j’en ai besoin.

QUELLE MUSIQUE ÉCOUTEZ-VOUS?Surtout des chansons rythmées : Levels, Wake me up, Hey brother, toutes des tounes d’Avicii! Aussi Summer de Calvin Harris, Demons d’Imagine Dragons.

UN ÉVÉNEMENT DE SKI DE FOND QUE VOUS AIMEZ?J’ai commencé le ski de fond sur le tard, donc j’ai participé à peu d’événements amateurs. J’ai quand même pris part deux fois au Loppet Viking de Morin-Heights. C’était vraiment fun, avec un beau parcours, assez di¤cile. Une belle expérience!

QUELLE EST LA PIÈCE D’ÉQUIPEMENT QUI VOUS SUIT PARTOUT?Ma montre Polar RC3 GPS. Elle me permet de recueillir tout un tas de données : kilomètres parcourus, �équence cardiaque, énergie dépensée... C’est un outil génial pour analyser en détail ma séance et mes performances.

QUE FAITES-VOUS À PART LE SKI DE FOND?En hiver, j’ai peu de temps en dehors du ski de fond, mais je fais un peu de raque�e pour pro�ter du plein air, de façon plus décontractée. Je suis une ancienne nageuse et je continue à faire régulièrement des longueurs. C’est excellent pour travailler les épaules et le haut du corps. Tout comme le kayak en été.

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S’ENTRAINER COMME… CENDRINE BROWNEPAR ANTOINE STAB

La Québécoise Cendrine Browne, 21 ans et originaire de Saint-Jérôme, est l’une des jeunes fondeuses les plus prometteuses au pays. Elle dévoile de quoi est composé le quotidien d’une sportive professionnelle et livre ses conseils pour le reste des mortels.©

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F in novembre, nous sortons nos kayaks pour descendre la rivière aux Chiens sur la Côte-de-

Beaupré. La rivière est sauvage et la descente, excitante. Les 10 km de rapides (R4) nous préparent pour le crux du parcours: une magni­que double chute de 8 mètres. La neige qui tombe nous rappelle que la saison est terminée. En regagnant la chaleur de nos foyers, nous réalisons qu’elle pourrait s’étirer. L’idée de descendre le Grand Canyon était née!

Il y a longtemps que nous rêvions à ce�e descente, mais la complexité de l’organisation avait toujours repoussé le projet. Dans le passé, la liste d’a�ente pour obtenir un permis a�eignait 20 ans! En 2006, une loterie annuelle a été mise en place. À la dernière minute, il est donc impossible d'obtenir un permis. Mais une semaine plus tard, la chance nous sourit : une équipe qui devait partir le 6 décembre annule son voyage. À 10 jours d'avis, la préparation de l'expédition devient notre nouveau dé­!

La descente du canyon cumule 360 km et est habituellement e�ectuée en 20 jours en ra�ing. Ces embarcations perme�ent des expéditions très confortables qui incluent barbecue, douche, toile�e et chaises portables, alcool à profusion ainsi que des repas gastronomiques. A­n d’être de retour pour les Fêtes, nous sommes limités à 12 jours et nous choisissons la simplicité de nos kayaks. Il est impératif de minimiser l’équipement : le barbecue est remplacé par le feu de camp, adieu les steaks et bonjour la nourriture lyophilisée et les barres énergétiques! Le sable des plages tient lieu de chaises et notre petite tente devient notre toit.

Avec plus de 24 000 visiteurs qui descendent la rivière annuellement, le parc exige une éthique Sans trace stricte. Nous devons vite bricoler, selon les normes du parc, un foyer démontable ainsi qu'un récipient étanche pour rapporter nos cendres et besoins naturels. Les kayaks doivent même être modi­és a­n de perme�re le transport de tout notre matériel. Notre équipe est forte de l'expérience acquise durant plusieurs expéditions en alpinisme, kayak de mer, randonnée, canot, haute montagne et ski de randonnée. La rivière Magpie Ouest, sur la Côte-Nord, a été notre école pour les expéditions de kayak de rivière. Depuis la construction des grands barrages dans les années 60, la Magpie reste l'une des dernières longues rivières avec des rapides de di�culté élevée (classe 4 en moyenne).

Le départ pour le Grand Canyon s’e�ectue le soir du 3 décembre. Quarante-huit heures de conduite

nous a�endent pour a�eindre l'Arizona à temps pour l'entrevue obligatoire avec un garde-parc. Le matin du 6 décembre, celui-ci véri­e notre équipement et nous renseigne sur les règlements, la faune et la ¢ore. Il nous dit de ne pas oublier de secouer nos vêtements avant de les en­ler a­n d'éviter que les scorpions nous accompagnent dans notre randonnée et il nous indique la procédure d'évacuation en cas de morsure de serpent. Heureusement, ces rencontres sont rares en hiver, mais il est tout de même possible d'observer de nombreux animaux : aigles à tête blanche, hérons, condors et parfois souris, lapins, cerfs et félins. Cent quarante-quatre ans après la première descente du Grand Canyon, nous nous élançons en­n sur les traces de l’équipe de John Wesley Powell. Tout semble irréaliste : deux semaines plus tôt, ce voyage n'était qu'un vieux rêve.

Dès le départ, une gorge constituée de roches calcaires et de grès rouges nous encercle. La hauteur n’est que d’une centaine de mètres, mais déjà nous sommes engagés. Avant la sortie à Diamond Creek, il n’est plus possible de sortir sans obtenir une aide aéroportée.

Les 110 premiers km de la rivière perme�ent de reculer de 1,5 milliard d’années dans l’histoire géologique de la région du plateau du Colorado. Di�cile de conjuguer de meilleure façon nos intérêts scienti­ques et sportifs. Dès ces premiers kilomètres, nous sommes impressionnés par la taille des rapides qui ne sont même pas indiqués sur notre carte. Le rythme est donné pour ce qui suivra! Le premier de taille, nommé Badger Creek, nous permet de comprendre la cotation des rapides. Celle-ci n’est pas classée de 1 à 6, mais de 1 à 10 et clairement établie en fonction d'une descente en ra� de 18 pieds!

Le premier soir, nous plantons la tente sur une grande plage de sable. Ces nombreuses plages se construisent par l'érosion des roches sédimentaires. La rivière transporte et dépose ces sédiments dans les contre-courants. La nuit, le ciel étoilé est magni­que. La température est de -5 °C, mais facilement tolérable compte tenu de l’air sec de ce�e région désertique. Ce�e température est exceptionnellement ¬oide pour l’endroit; en général, le gel a�eint rarement le fond du canyon.

Par contre, ces températures hivernales sont su�santes pour faire fuir les amateurs d’eaux vives. Seulement 4 % des visiteurs descendent la rivière au cours des mois de

décembre à février. À ce�e période, les chances d’obtenir un permis à la loterie annuelle sont de plus de 90 %. En été, elles diminuent à moins de 1 %. Les expéditions commerciales (entre autres, à bord d'immenses ra�s à moteur) pullulent sur la rivière. Il est alors nécessaire de s'entendre avec les autres expéditions sur le partage des sites de camping et de randonnée. En hiver, le Grand Canyon se rapproche de l'intimité des rivières québécoises!

La deuxième journée, la pluie se met de la partie. Avant la tombée du jour, nous trouvons une plage protégée par un surplomb rocheux et nous passons la soirée sur le bord du feu, à l'abri de la pluie. Le lendemain matin, nous nous réveillons avec une surprise : les hauteurs du Grand Canyon sont enneigées! La succession de couleurs du panorama est magni­que : l'eau bleu turquoise de la rivière, les parois rouges nappées de blanc en hauteur et un ciel bleu sans nuages. L'exploration des berges s'avère tout aussi intéressante que la rivière. Au 82e km, nous prenons le temps de monter à Nankoweap Granaries pour aller visiter les caves de l'ancien peuple Anasazi. Le point de vue sur la rivière est impressionnant. Pendant notre absence, un corbeau a ouvert un de nos sacs au sec et volé la nourriture, mais nous nous consolons avec les bières laissées à notre intention par une autre expédition.

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LE GRAND CANYON… EN HIVER!PAR SIMON LAMBERT-GIRARD, ALEXANDRE NORMANDEAU ET NICOLAS JOLICOEUR

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ÉQUIPEMENT ESSENTIELApporter l’équipement de base pour chaque sport de pagaie

HYPOTHERMIEApprendre à la reconnaître et en traiter les symptômes en attendant les secours

ALCOHOL ET PAGAYAGEIls ne font pas bon ménage

Au 125e km, nous entrons dans Granite Gorge. Les parois sont très abruptes et tombent directement dans la rivière. Impossible de portager et il est di�cile d’évaluer les rapides à partir de la berge. À ce point, la rivière a creusé son parcours jusqu'à la roche-mère constituée de schiste et d'intrusions de granite. L’expression « les portes de l'enfer » prend ici tout son sens. Après la descente du rapide Sockdolager, nous rencontrons un ra� renversé et un kayakiste en détresse. Ses deux comparses ont chaviré dans le rapide en amont et ont nagé jusqu'à la rive pendant que lui tentait de récupérer l’embarcation. Résultat : l'un des deux nageurs, près de l'hypothermie, a subi une luxation de l'épaule. Nous les aidons à rejoindre Phantom Ranch d’où ils pourront évacuer la rivière à pieds le lendemain. L'équipement sera expédié par mules et par hélicoptère. À cet endroit, le plateau du Colorado culmine à 1 500 m.

La section qui suit inclut la séquence la plus di�cile de la rivière. Horn Creek, Granite, Hermit et Crystal sont tous classés entre 7 et 10. Nous sommes comblés par de tels rapides, constitués de vagues de plus de trois mètres et d'immenses trous à éviter. Les 600 m de dénivelé de la rivière sont répartis uniformément sur les 360 km, aucun portage n'est nécessaire. Il y a toujours du courant sur les planiols (portion de rivière calme), l’idéal pour la descente en kayak. En général, l'hiver, le niveau d'eau varie entre 6 000 et 12 000 pieds cubes par seconde (cfs), alors que le débit maximum annuel est d'environ 25 000 cfs.

Au 9e jour se présente le di�cile rapide Lava Falls. Ce�e fois, nous choisissons la ligne facile, perme�ant

d’éviter les immenses trous et les vagues déferlantes qui sont causées par la verticalité de la rive droite de la rivière. À cet endroit, le canyon change une fois de plus de visage, faisant apparaitre une autre face�e géologique. Plusieurs éruptions volcaniques, datant de quelques millions d'années, ont déposé ici d'importantes couches de lave. Il est possible de marcher jusqu'au sommet d'un ancien volcan qui révèle une vue imprenable sur la rivière, le canyon et les champs de lave noire.La descente de la rivière Colorado ne saurait être complète sans la découverte, à pieds, du canyon et de ses a�uents. À Matkatamiba, nous avons exploré les entrailles d'un petit canyon en calcaire. Sa remontée relève davantage du canyoning que de la randonnée. Quant à lui, le canyon Havasu o¢e une belle randonnée le long d'un ruisseau turquoise. Chaque jour, des randonnées nous perme�ent de visiter des gro�es, sites archéologiques, mines ou chutes d'eau. En moyenne, nous pagayons quatre à cinq heures par jour (30-35 km), entrecoupées de deux heures de randonnée. Le soleil hivernal limite la clarté de huit heures à 17 heures. Pour les amateurs d'escalade, plusieurs possibilités s'o¢ent également à vous.

Les deux derniers jours sont plus calmes. Nous nous laissons dériver en admirant la beauté de cet environnement. Au point de sortie, nous a�endons notre voiture. Le conducteur engagé arrive au volant de celle-ci avec un réservoir d’huile complètement défoncé. Impossible de repartir : il faudra être remorqué. Nous sommes en plein milieu du désert, à 50 km du village indien le plus proche. Le retour au Québec sera £nalement beaucoup plus compliqué que prévu...

En dé£nitive, le Grand Canyon aura comblé nos a�entes. Il s'agit d'un incontournable pour les amateurs d'eaux vives, des sciences de la terre ou de la randonnée. Alors, à quand votre propre descente hivernale du Grand Canyon?

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DU NOUVEAU DANS NOS PARCS PAR NATHALIE RIVARD

L’hiver est à nos portes et c’est le temps de commencer à plani�er vos activités pour la saison hivernale. Le réseau des Parcs du Québec propose des nouveautés pour pro�ter de l’hiver québécois avec une plus grande o e tant au niveau de l’hébergement que des activités. Laissez-vous tenter par ces quelques suggestions pour passer un bel hiver.

LE RÉSEAU DES CHALETS EXP S’AGRANDIT. Ces chalets très populaires réinventent l’expérience du « chalet » en nous faisant sentir en parfaite symbiose avec la nature. Chaque XP étant adapté à la personnalité du parc où il est situé, notre expérience est à chaque fois unique. Du confort, de grandes fenêtres qui donnent l’impression d’être dehors tout en étant bien au chaud,

des cuisines bien équipées, du chau�age et même de l’eau chaude. Tout pour plaire aux amateurs de plein air qui veulent se dépayser tout en pro�tant du confort après leur journée au grand air. On les retrouve déjà dans les Parcs nationaux du Mont-Tremblant, de la Jacques-Cartier, des Monts-Valin et du Mont-Mégantic et le réseau compte maintenant de nouveaux chalets XP dans d’autres parcs comme :

• Parc national des Grands Jardins Cinq chalets XP pour deux personnes près du centre de services du Mont-du-Lac-des-Cygnes. Ils font partie de l’expérience « Cran rocheux » quatre saisons, tout équipés.• Parc national du Mont MéganticSept nouveaux chalets XP dans le secteur de Franceville avec Expérience de ciel étoilé, dont cinq pouvant accueillir deux personnes et deux pour quatre personnes.

Le réseau lance aussi les nouveaux chalets Compacts, plus petits que les chalets traditionnels et qui servent d’alternative moins chère pour les couples ou les familles. On les trouve au Parc national du Mont-Tremblant et au Parc national d’Oka.

BOUGER DANS LES PARCS CET HIVERVoici quelques activités qui devraient vous plaire :

Randonnées aux flambeaux Il y a quelque chose de magique dans le fait de marcher dans la nature éclairée par seulement de �ambeaux. Certains parcs l’ont compris et vous o ent des forfaits très intéressants :• Forfait Flambeaux avec souper, raquette et soirée d’astronomie au Parc national du Mont-Mégantic. Vous aurez des étoiles dans les yeux!• Plus près de Montréal, au Parc national des Îles de Boucherville on o e des sorties aux �ambeaux en raquettes avec dégustation de bouchées de chocolat jumelées à une activité découverte sur l’adaptation des animaux à l’hiver. Réservations obligatoires au 450-928-5088.• En Estrie, le Parc national du Mont-Orford vous offre cinq soirées aux �ambeaux dont deux thématiques :• 23 janvier – 14 février et 6 mars : Soirée Choco-Flambeaux, vivez la magie d’un sentier enneigé éclairé aux �ambeaux avec fondue au chocolat du restaurant Fondissimo près du feu. Une belle suggestion pour la St-Valentin. Réservations requises : 819-843-9855.• 31 janvier et 28 février : La quête de Frodor, plongez dans un monde mystérieux et terminez la soirée autour d’un feu de camp et du chocolat chaud. Une activité pour toute la famille. Réservations requises au 819-843-9855. Coût : 5 $/enfant, 10 $/adulte, 15 $/famille avec un adulte et enfants de 6 à 17 ans ou 20 $/deux adultes avec enfants de 6 à 17 ans.

DU VÉLO EN HIVERPour les amateurs de vélo de montagne, le Parc national d’Oka vous propose le Fat Bike, des vélos à pneus surdimensionnés qui peuvent rouler autant sur le sable que la neige. Ne vous laissez plus arrêter par la neige et roulez en toute saison.

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UNE PLUS GRANDE ACCESSIBILITÉ POUR LES PERSONNES À MOBILITÉ RÉDUITEPour les personnes à mobilité réduite, le Parc national d’Oka est maintenant équipé de L’hippocampe, un équipement qui permet d’explorer le milieu naturel et les sentiers pédestres sur neige en hiver, grâce à un ski disposé sous la roue avant. Les personnes en fauteuils roulants pourront donc accompagner leurs amis à la découverte du parc. L’hippocampe est o�ert gratuitement au centre de services Le Li�oral.

RANDONNÉES-CAUSERIES THÉ ET VIENNOISERIESVous avez le goût de vous évader pour un après-midi à seulement quelques minutes de Montréal?

Le Parc national du Mont-Saint-Bruno vous propose des randonnées-causeries thé et viennoiseries avec un guide interprète. Réservations obligatoires au 450-653-7544.

POUR LES AMATEURS DE SKI DE FOND ET DE RAQUETTEProcurez-vous l’abonnement illimité pour la saison, valide sept jours sur sept dans sept centres pour seulement 167 $/adulte et 83,50 $ pour les enfants. Vous devez toutefois avoir votre carte d’accès du Réseau ou payer les �ais d’accès à chaque sortie.

• Le domaine skiable de l’Auberge de la Montagne des Chic-Chocs a été en partie réaménagé. De plus, le Mont Tarzan et la boucle du lac Versant plairont aux amateurs de raque�es et de Ski Hok, un hybride entre la raque�e et le ski de randonnée qui vous permet de descendre comme en ski dans les sous-bois car ils sont courts, tout en pro�tant de l’adhérence nécessaire dans les montées.• Le sentier de la Malard dans le Parc national du Mont-Tremblant sera ouvert aux passionnées après une fermeture de deux ans. Il fait partie d’un réseau de

43 km de ski de fond parmi les plus beaux au Québec• La beauté des glaces : Venez explorez les impressionnants paysages du Parc national d’Aiguebelle où on retrouve des parois glacées d’une trentaine de mètres de hauteur arborant des coulées glacées aux re¡ets multicolores. Vous pourrez ensuite dormir au chaud dans le camp rustique La Guêpe.

GÉOCACHING HIVERNALInitiez-vous au géocaching hivernal avec un nouveau parcours dans le Parc national du Mont Orford qui vous perme�ra de vous familiariser avec la ¡ore et la faune du parc. Empruntez le sentier de la Choue�e, une belle randonnée de niveau intermédiaire de quatre kilomètres avec un point de vue sur l’étang aux Cerises, la colline des Pins et le Mont Chauve. Vous pouvez louer des GPS sur place ou encore utiliser votre propre téléphone intelligent. L’activité est o�erte tous les jours pendant les heures d’ouverture du site.

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Immense. C’est le mot qui me vient à l’esprit quand je me remémore le Yukon. Ce ne sont évidemment pas les superlatifs qui manquent pour raconter ce que l’on y ressent. Mais l’immensité résume parfaitement mon expérience de ski dans ce�e région.

Immense par la topographie des lieux : un territoire d’environ 480 000 km2, soit presque aussi grand que la France, mais avec seulement 33 000 habitants. Ce qui donne un ratio de 0,07 habitant par km2. Pas étonnant que certains choisissent de s’y installer pour se « faire oublier », loin des tourments de la vie en ville. Et comme 75 % des Yukonnais résident à Whitehorse, la capitale, on prend pleinement conscience qu’ici, c’est mère Nature qui est la patronne. Reine d’un royaume à 80 % vierge de toute présence humaine, abritant des montagnes qui a�eignent 5 000 mètres d’altitude, des vallées et des plateaux tapissés de forêts, de rivières et d’une faune sauvage abondante, été comme hiver. « Larger than life » comme l’annonce la devise de Tourisme Yukon.

Claude Vallier, un Français originaire des Alpes, est un ancien gendarme spécialisé en recherche et sauvetage, qui a notamment o�cié à Chamonix, à l’ombre du mont Blanc. Il a traversé l’Atlantique avec sa famille et sa passion du ski en montagne pour s’établir au Yukon. Malgré un potentiel immense, le ski de randonnée est encore très peu développé dans la région. Dans son livre White Pass à ski, itinéraires à ski au Yukon et Alaska, il relate : « Il y a quelques années, quand j’ai emménagé au Yukon, j’ai cherché à me renseigner sur la possibilité de ski de randonnée aux alentours, mais sans trouver beaucoup d’informations. (...) Alors j’ai exploré le secteur, sommet après sommet. J’ai eu la chance de trouver parfois de belles pentes, j’ai aussi e�ectué de longues et fastidieuses approches pour skier des pentes peu intéressantes. Mais j’ai surtout trouvé de beaux sommets parfaitement adaptés à la pratique du ski, du télémark ou bien du snowboard. » Il fait o�ce de �gure d’autorité du ski de randonnée au Yukon. Il était donc le compagnon idéal pour m’accompagner et me faire découvrir les trésors de la région et… se mesurer aux pentes!

Au départ de Whitehorse, nous prenons la route en direction du village de Haines Junction, à deux heures de route vers l’ouest, puis deux autres heures vers le sud pour Haines Pass : une voie d’accès entre le Yukon et sa voisine du sud, la Colombie-Britannique. Il s’agit de l’une des quatre zones où Claude a dé§iché les potentialités de randonnée. Elles sont... immenses! Je ne sais plus où donner de la tête. Je me sens comme un enfant dans un magasin de jouets. De part et d’autre de la route, les montagnes nous font face. On avance à travers le massif à la recherche du couloir parfait, avec les meilleures conditions possible : du soleil, pas de vent, de la belle neige.

Une fois garés le long de la route (aucun risque de contravention ici!), nous n’avons pas encore chaussé nos skis qu’un minibus scolaire s’arrête à notre hauteur. À l’intérieur, deux Américains d’Alaska nous demandent si tout va bien. C’est une tradition, une règle bien ancrée dans les moeurs au Yukon : dès que l’on croise une voiture à l’arrêt, on ralentit pour voir si tout est correct. Le village le plus près est à 1 h 30 de route et le cellulaire ne fonctionne pas ici (aucun risque d’être dérangé par un appel ou un courriel!), alors la solidarité est primordiale.

Ces deux Américains sont aussi des skieurs en quête d’un endroit tranquille pour la journée. Nous étions deux, nous voici quatre fourmis à spatules, partant à l’assaut de la montagne. Je ne le sais pas encore, mais notre montée va durer trois heures. Il faut bien la mériter ce�e descente! Je suis les traces de Claude qui prend de plus en plus d’avance sur moi. Pas de doute, on est bien sur son terrain de jeu quotidien. Le mien, c’est le mont Royal, en courant. Alors forcément, ce n’est pas le même dénivelé! Mais, le ski de randonnée n’est pas une course : c’est surtout un rythme à prendre, celui qui vous fera avancer et tenir la distance. Je progresse tranquillement, mais sûrement. J’évite de regarder le sommet, car rien n’est plus démoralisant que de considérer ce qu’il reste encore à faire. En revanche, autour de moi, c’est stimulant : des montagnes et des sommets partout. Je réalise pleinement où je suis avec un plaisir fou. J’ai beau avoir chaud et, par moment, le

sou¯e court, je n’échangerais ma place pour rien au monde. Mon idée du bonheur en somme!

Le meilleur est encore à venir : arrivés au sommet, après une pause à admirer le spectacle, on enlève les peaux, on en�le le casque et on s’élance pour la descente. Trente minutes de glisse pure, libre et sans entrave. La récompense du voyage, des e�orts de la montée, de la sueur et des zigzags quand la pente se faisait trop forte. Je touche du bout de mes spatules ce dont certains skieurs professionnels expérimentés, accrocs à la poudreuse et aux pentes vierges, m’avaient parlé : ce plaisir charnel que l’on ressent à évoluer dans ce�e neige folle; ce sentiment de liberté, d’être dans une bulle bien loin des tracas quotidiens. Il faut quasiment se forcer pour ne pas s’engager pleinement dans la descente et perdre le contrôle de soi-même face aux éléments. Il faut constamment se rappeler que la montagne est une beauté §oide, grisante et addictive, qui sait se montrer bienveillante avec les prudents et les raisonnables, mais intraitable avec ceux qui dépassent ses limites. Adopter des comportements sécuritaires est un impératif non négociable.

Le lendemain matin, après une nuit calme et reposante en cabine, Claude et moi repartons pour une deuxième journée de ski. Les mêmes mouvements de spatule s’accompagnent des mêmes sensations de bien-être et

YUKON

DU SKI GRANDEUR NATURE

PAR ANTOINE STAB

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ÀÀ FAIRE AUSSI AU YUKON AU YUKON AUEN HIVEREN HIVEREN

Avec plus de six mois de neige par année, ce n’est pas les activitésqui manquent et le territoire est si vaste qu’il faudrait plusieurs pages

pour vous référencer tout ce qu’il y a y a y à faire. Alors, à défaut d’êtreexhaustif, en voici quelques-unes.

Chiens de traineau : ils font partie du paysage historique du Yukon, au mêmetitre que l’or ou que l’industrie du bois! De nombreux pourvoyeurs proposent des

excursions en a�elage sur une ou plusieurs journées, pour tous les niveaux. Parmi eux,Alayuk AdventureAlayuk AdventureAlayuk (alayuk.com/) géré par Marcelle Fressineau (guide avec plus de25 ans d’expérience et plusieurs participations à compétitions, dont la mythique YukonQuest, la course la plus di�cile au monde) et son équipe de passionnés. Sensations deglisse et de vitesse garanties!

Raque�e : une autre belle façon de découvrir les richesses naturelles de ceterritoire, le plaisir de la glisse en moins. La compagnie Cabin Fever Adventures(cabinfeveradventures.com) (propose des excursions de six à huit heures en raque�edans la nature et la possibilité de compléter ce�e activité par de la pêche blanche.

Ski alpin : malgré tous les avantages qu’apporte le ski de randonnée et l’immensité duterritoire, il est aussi possible de faire du ski alpin en station, notamment au Mont Sima(mountsima.com), situé à une dizaine de minutes de Whitehorse, qui compte une douzainede pistes avec 350 mètres de dénivelé.

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Ce reportage a été réalisé grâce à l’Association �anco-yukonaise (www.a�.yk.ca),ClaudeClaudeClaudeClaude Vallier Vallier (yukonbackcountryskiing.com/�/) (yukonbackcountryskiing.com/�/) et et Dyna�t Dyna�t (dyna�t.com). (dyna�t.com).

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de plaisir. On monte, on regarde, on redescend et on prote! Il est malheureusement l’heure de qui�er Haines Pass et retourner à Whitehorse. Seul regret de ce trop court séjour : n’avoir pu observer de mes yeux les aurores boréales, ces danseuses de la nuit aussi imprévisibles que majestueuses, qui arrivent à vous garder éveillé toute la nuit, même après une intense journée de ski. L’hiver, le Yukon, un ciel dégagé... Toutes les conditions étaient pourtant réunies pour que le spectacle se déroule. Je ne sais pas de quoi l’avenir sera fait, mais j’ai la ferme intention d’y revenir. On s’habitue si vite aux belles choses, surtout quand elles sont grandioses!

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SKI tout-inclusPAR FRÉDÉRIQUE SAUVÉE

On véri�e la météo, on se négocie un jour de congé et hop, à nous la longue �n de semaine de glisse et de poudreuse! Nous vous proposons trois séjours sur mesure au Québec à choisir en fonction du budget que vous souhaitez y consacrer.

Petit budgetLe Valinouët (moins de 400 $/pers)

Le nom du Valinouët vous dit quelque chose, mais vous seriez incapable de le situer sur une carte? C’est normal : ce�e station est un petit paradis que ses plus �dèles skieurs souhaitent conserver secret, histoire de garder toute la belle neige rien que pour eux! Alors, ça reste entre nous, OK?

L’an dernier, 662 cm de neige sont tombés sur les pentes de ce�e station! Plus de six mètres de poudreuse naturelle qui sont venus tapisser les deux versants de la station du Valinouët, nichée au creux du massif des Monts-Valin, à 45 km au nord-est de Chicoutimi. Et c’est comme ça chaque année en raison du microclimat qui plane au-dessus de la région. On peut ainsi pratiquement garantir du ski au beau milieu d’une forêt de fantômes et de sapins momi�és par la neige. Parmi les autres charmes de ce�e petite station du Saguenay, on apprécie son village de style alpin situé au pied des pistes avec une profusion de petits chalets aux toits colorés. Le secteur est aussi doté de quelques très beaux sentiers de raque�e et de ski de fond et d’activités d’après-ski pour toute la famille. Bref, de quoi passer trois jours de plaisirs enneigés pour un budget raisonnable.

S’y rendre : entre 70 et 100 $ d’essenceLa station du Valinouët est située à 500 km de Montréal, 250 km de Québec. Une destination de longue �n de semaine qui nécessite un sérieux budget pour l’essence. Mais quel dépaysement de se retrouver au cœur de ce�e région montagneuse, isolée en pleine nature, loin

des skieurs du dimanche de la région de Montréal. Envisagez de faire le trajet la veille de votre �n de semaine pour pro�ter des pistes dès le matin. Skier : forfait deux jours : 76 $/ adulteLa station est dotée de 27 pistes réparties sur deux versants, le principal et le nord-ouest plus sauvage, pour un dénivelé skiable de 350 mètres. On trouve également trois sous-bois et plusieurs pistes à bosses ainsi que de belles pistes larges pour les débutants et intermédiaires. Les pistes ferment à 15 h 30; prévoyez de skier tôt en journée pour pro�ter au maximum de votre billet.Après-ski : 15 $/pers pour un ou deux pichets de bière ou de sangria au bar Le Yéti, au deuxième étage du chalet principal. Se loger : 135 $ taxes incluses par personne / nuit (forfait skieur)Parmi les divers hébergements de la région, l’auberge Carcajou, à 20 km de la station, propose un forfait incluant une nuit, le déjeuner, un billet journalier de remontée ainsi qu’un souper gourmet au restaurant de l’auberge. Il peut être intéressant d’acheter deux jours de forfait pour béné�cier d’un séjour presque tout-inclus.Sans les skis : 10 $ pour l’accès au sentier de raque�e (5 km) du sommet de la station, glissades en tube gratuites à l’achat d’un billet de ski journalier, 45 $/pers l’accès aux bains de l’Éternel spa.Se sustenter : 15 $/pers pour un lunch au resto/pub La Remontée au sommet de la station.Infos : valinouet.qc.ca • aubergecarcajou.com • leternelspa.com

Moyen budget Le Massif de Charlevoix (autour de 800 $/pers)

La station du Massif de Charlevoix fera vivre aux skieurs une expérience unique, en commençant par l’arrivée en train aux pieds des pistes, une glisse de rêve face au Saint-Laurent, suivie par une nuitée mémorable au très bel Hôtel La Ferme, à Baie-Saint-Paul. Un séjour à compléter en fonction de ce que l’on veut se payer : luge, spa et autres activités au programme sur place.

S’y rendre : entre 35 $ et 105 $Trois choix s’oªent aux skieurs : la voiture, l’autobus ou le train! La nave�e ferroviaire de Charlevoix est de loin la plus charmante et e«ectue des liaisons régulières (cinq aller-retour par jour) entre l’Hôtel La Ferme à Baie-Saint-Paul et le pied de la station du massif (gare de la Grande-Pointe) d’où l’on s’envole directement vers les pistes par un télésiège. Un forfait permet également

de jumeler le trajet en train depuis Québec jusqu’à l’hôtel à une ou deux nuitées sur place.Skier : 75 $/pers. par jourAvec son superbe panorama sur le °euve Saint-Laurent et ses bonnes conditions d’enneigement, la station Le Massif est une belle destination pour skier en famille. Elle oªe 52 pistes et sous-bois, pour tous les niveaux, ainsi qu’un domaine skiable hors-piste pour les mordus de poudreuse. Après-ski : 10 $ pour un apéritif ou un verre de vinLe bar Le Bercail de l’Hôtel La Ferme a été nommé « bar préféré des Canadiens » par le magazine En Route d’Air Canada. Il fait bon s’y réchau«er d’une boisson au coin du feu lors d’une belle soirée d’hiver.Se loger : à partir de 85 $/pers en dortoir de luxe, à partir de 230 $/pers en chambre individuelle à l’Hôtel La Ferme.Cet hôtel maintes fois récompensé pour son architecture contemporaine, respectueuse de l’environnement et innovante propose plusieurs types de chambres en fonction des budgets et des envies. Les prix démarrent avec un lit ultradouillet dans un dortoir pour quatre (qui ne ressemblent en rien à une auberge de jeunesse), idéal pour les groupes d’amis ou les voyageurs en solo. Les autres chambres sont réparties dans di«érents pavillons et oªent toutes un confort et un standing de haut niveau. Encore une fois, pensez au forfait train+hôtel (645 $ pour deux personnes)!Sans les skis : autour de 50 $ pour une à deux activités.De tout pour tous les goûts : le spa du Verger à essayer sans hésiter (à partir de 20 $ pour les clients de l’hôtel), la piste de luge de 7,5 km pour deux bonnes heures de rigolade ou encore des pistes de randonnée en raque�e ou ski de fond à la base comme au sommet de la montagne en collaboration avec le Sentier des Caps. Se sustenter : de 10 $ à 25 $Sur place, à la station du Massif, il y a la cafétéria du sommet et son menu de charcuteries, de poissons, de pizzas et de pâtisseries préparés par un vrai chef ou le Café du coin (c’est son nom) et son oªe de sandwichs.Infos : lemassif.com • reseaucharlevoix.com

Gros budget Héli-ski dans les Chic-Chocs (autour de 1 200 $/pers)

Ceux qui cherchent une expérience de ski di�érente sans avoir à se rendre dans les Rocheuses de l’Ouest canadien, ce�e proposition est pour vous! Envolez-vous à bord d’un hélicoptère vers les plus hauts dénivelés skiables de l’est de l’Amérique du Nord pour une �n de semaine de glisse inoubliable.

Le Chic-Chac de Murdochville a ouvert aux skieurs un nouvel environnement de glisse sauvage quasi illimitée grâce à son service d’héliski, depuis l’hiver dernier. Ensevelie sous cinq à sept mètres de neige ¸aiche chaque année, ce�e région des Chic-Chocs située à l’est de la Gaspésie est un terrain de jeu hors piste à ne pas manquer. Le forfait de l’auberge Chic-Chac comprend une journée d’héliski aux monts York, Porphyre et Lyall, des terrains pentus aménagés de plateformes

Valinouët

Massif de Charlevoix

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pour simuler des falaises naturelles. En ce e journée mémorable, le pilote d’hélicoptère est votre chau�eur personnel, il ne demande qu’à vous conduire à votre sommet préféré pour vous déposer en skis et vous souhaiter une bonne glisse. Le forfait est complété par une journée de catski avec remontée en chenille es et une journée libre a�n de pro�ter de la neige gaspésienne en raque e ou en ski de fond par exemple.

S’y rendre : 100 $ à 150 $ d’essenceIl faut compter 830 km de route depuis Montréal, près de 600 km depuis Québec. Du temps, de la fatigue et du carburant sont à consiérer dans votre plani�cation. Mais rassurez-vous, ce séjour d’héliski dans les Chic-Chocs vaut largement son pesant d’or! Pour se rendre encore plus rapidement dans la région, il existe l’option aérienne avec l’aéroport de Gaspé situé à moins de 100 km de Murdochville et des vols réguliers d’Air Canada au départ de Montréal et de Québec.Skier : 725 $ la journée d’héliskiUn petit cadeau mémorable à se payer une fois dans sa vie! 725$, ça fait cher la journée, mais l’expérience cumulée du vol en hélicoptère, de l’a errissage au sommet d’une montagne vierge et de la merveilleuse glisse qui s’en suit mérite largement son investissement. N’oubliez pas votre GoPro a�n d’immortaliser ces moments. Si vous souhaitez pro�ter des lieux pour compléter le séjour avec une journée de catski, l’auberge Chic-Chac propose un forfait de trois nuits en chambre confort avec tous les repas compris pour 1 035 $. Après-ski : Rien de tel qu’une bière locale Pit Caribou bien �aiche, dégustée dans l’ambiance conviviale de l’auberge elle-même ou bien au chalet de la station de ski du Mont-Miller lors du 4 à 7 festif du samedi.Se loger : de 36 $ à 53 $/ pers.Ce séjour est le seul des trois présentés dans cet article dont le logement coute bien moins cher que l’activité de ski elle-même! Le Chic-Chac est une auberge sympathique qui abrite des chambres de deux à quatre personnes à choisir entre l’option « économique » et « confort ». Dans les deux cas, on est loin de l’hôtel cinq étoiles, mais c’est bel et bien la glisse et le plaisir entre amis que l’on est venu chercher au �n fond des Chic-Chocs, pas le luxe!Sans les skis : 10 $ à 30 $ de location si vous n’avez pas votre équipement.Raque e et ski de fond hors-piste sur tout le territoire. Spa sur place à l’auberge.Se sustenter : 10 $ le déjeuner, 17,50 $ le dîner et 22,50 $ le souper au restaurant de l’aubergeInfos : chic-chac.ca • murdochville.com

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DESTINATIONS ///

L’AVENTURE ACCESSIBLEIl est vrai qu’une longue randonnée hivernale demande un peu plus de plani�cation

qu'une randonnée estivale. Mais à peine, si l'on met de côté la nuit sous la belle étoile.Le nerf de la guerre en hiver? Rester au sec pour ne pas a�raper �oid. Durant

plusieurs journées, cet objectif se réalise avec des vêtements qui sèchent rapidement, une première couche de vêtements propres pour chaque jour d’expédition et plusieurs options de couches supplémentaires dans le sac à dos a�n de s’adapter à la météo changeante sommet après sommet ou même en cours de montée.

« Une fois, on est parti en expédition deux jours : la première journée, il faisait soleil et moins 25oC, puis nous avons eu du verglas le lendemain. Il faut être prêt à tout », raconte Pierre Du�, un adepte qui randonne depuis une quarantaine d’années. Passer d’un extrême à l’autre est néanmoins exceptionnel. Un des avantages indéniables de la randonnée hivernale : il ne pleut (pratiquement) jamais. « Quand le ciel se couvre et devient tout gris, on ne craint pas la pluie. Si ça se met à tomber, ce sera juste plus beau avec la neige », dit le randonneur.

Partir en expédition l’hiver, c’est partir à l’aventure. Le climat nous entoure des pieds à la tête, tellement qu’on s’y sent particulièrement vulnérable. En même temps, on s’y sent à notre place, en se déplaçant sans bruit, un pas à la fois, dans un environnement d’un calme contagieux. La nature comme un tableau vierge monochrome où les sens parviennent à se concentrer sur ce qui les entoure, doucement : une aventure zen bienvenue après un quotidien aux mille stimulations!

« Quand on arrive au refuge le soir, c’est un peu comme le trophée de notre journée. Ce n’est pas un hôtel cinq étoiles, mais ça ne pourrait pas être mieux. Tu alimentes ton feu, te fais une bonne bou�e, et tu savoures, tout simplement », raconte Carole Roy. L’apothéose du confort bien mérité, une chaleur bien méritée après une journée où l’e�ort nous a gardés à la bonne température, pas après pas. Mais l’aventure n’est pas terminée. « Les loups qui hurlent, tout autour de notre refuge. Si près. Je m’en souviendrai toujours… », témoigne Pierre Du�. Et on recommence le lendemain.

VIVRE LA LONGUERANDONNÉEHIVERNALEPAR VÉRONIQUE CHAMPAGNE

FAIRE UNE PAUSE DE RANDONNÉE DURANT L’HIVER?PAS QUESTION!Autour, au parc national des Monts-Valins, tout était blanc.Dix adultes s’y étaient donnés rendez-vous, dix enfantss’y sont retrouvés. Des heures de randonnée hors piste àlaisser leurs traces dans un paysage féérique bien loin descontraintes quotidiennes, des heures à rire. « En randonnéel’hiver, tu ne penses plus à rien. C’est le calme total. L’air estencore plus pur. C’est zen », décrit Carole Roy, adepte derandonnées hivernales. « On ne devrait pas se laisser intimiderpar l’hiver », lance l’aide-guide.

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EXPÉRIENCE MARQUANTE À METTRE À L’AGENDA CET HIVERLe temps d’une �n de semaine de randonnée hivernale, les sensations sont telles

que le moment présent prend toute la place. Décrochage garanti. Les journées plus courtes ont du bon : elles rendent possible l’expérience de vivre un coucher de soleil en montagne avec une excursion d’une journée. « On prévoit le coup en partant vers midi, on grimpe pour arriver au sommet vers 15 h-15 h 30, puis on admire le coucher de soleil. La descente à la �ontale est aussi une expérience surréelle. Le noir tout autour, le blanc tout autour, et nos pas dans le calme. Souvent, on plani�e de telles randonnées les soirs de pleine lune. C’est magique! », raconte Carole Roy, aussi responsable de la plani�cation des voyages à Détour Nature. En longue randonnée, on pro�te en plus des levers du soleil, moins matinaux que durant la belle saison. On aime regarder la journée se réveiller, café ou bâtons de marche en main.

POUR S’Y RETROUVER AU QUÉBECLa Fédération de la marche du Québec a lancé l’automne dernier le site Balise (baliseqc.ca), un répertoire de randonnées toute saison. La base de données est colossale et l’outil de recherche simple et précis pour dénicher les endroits où faire de la randonnée hivernale ou de la raque¢e selon des critères comme la région, la location de raque¢es, l’admissibilité des chiens, la présence de refuge, les �ais d’accès, etc. Les résultats s’a¤chent sur une carte, question de bien situer notre prochain terrain d’aventure. Chaque endroit de randonnée possède une �che descriptive complète qui comprend toutes les informations pratiques, y compris la liste des sentiers (leur longueur, leur niveau, leur pro�l), les horaires, les tarifs, les cartes et même les coordonnées GPS. C’est la bible numérisée des livres de la Fédération de la marche du Québec. Un site pratique pour varier et découvrir de nouveaux terrains de randonnées hivernales.

CONSEILS DE PROS OPTER POUR LE MULTICOUCHE! Encore? Oui, encore! C’est l’erreur numéro un : on regarde le thermomètre, on a peur, on oublie. Résultat : on s’habille comme si on allait a¢endre l’autobus en plein air et on surchau§e après dix minutes d’e§ort. En haut de -25oC, on choisit un manteau léger et bien aéré, sous lequel on met une première couche et un petit polar. En cas de doute, ou si un haut sommet est au programme, on apporte une couche supplémentaire dans notre sac à dos. Ce qu’on traine en double? Des mitaines et des bas. « Il vaut mieux l’avoir en trop que l’avoir en moins », dit Carole Roy.

NE PAS OUBLIER DE S’HYDRATER« On a tout aussi besoin d’eau l’hiver. On fait un e§ort considérable, on doit rester bien hydraté », prévient Pierre Du§. Pratique : l’eau nous entoure, peu importe le sentier. Il vaut mieux faire fondre et bouillir la neige avant de boire son eau, pour éliminer tout agent indésirable et pour éviter de se re�oidir en tentant d’assécher sa soif.

RÉSERVER, RÉSERVER, RÉSERVERSi l'on ne souhaite pas une nuit surprise à la belle étoile, on doit penser à réserver sa place en refuge. « Les refuges sont beaucoup plus utilisés l’hiver que l’été. Il faut s'y prendre un peu d’avance », prévient le randonneur.

Les lean-to ou appentis, ces refuges ouverts, sont à considérer si les refuges ne sont pas disponibles sur votre itinéraire. Leur toit et les murs protègent du vent, et le sol permet d’éviter de devoir pelleter sa place pour y nicher son sac de couchage (ne jamais se coucher directement sur la neige! La chaleur de notre corps la fera fondre et on se retrouvera trempé).

NE PAS SUIVRE DES TRACES AVEUGLÉMENTOn risque de faire les mêmes erreurs que ceux qui sont passés avant nous ou de suivre leur itinéraire sans penser au nôtre.

ATTENTION À LA NOIRCEURLes journées sont courtes pendant l’hiver, et le soleil, paresseux. Il vaut mieux partir plus tôt pour éviter d’être surpris par la noirceur hâtive de �n d’après-midi. Toujours apporter une lampe �ontale pour les imprévus.

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Nous tournons notre projecteur sur la Grande Traversée de l’Himalaya, l’une des plus longues pistes de randonnée en montagne au monde. Malgré les récentes avalanches meurtrières dans la région, l’endroit est parfait pour contempler les montagnes avoisinantes. Sur les 1 700 kilomètres qui coupent le Népal d’ouest en est, cette traversée est répartie en 10 sections.

Extrême ouest du Népal [section 1]DU LAC RARA AU PARC NATIONAL DE KHAPTADUn trek qui o�e une grande variété de paysages contrastés, à travers des forêts denses, des paysages alpins et la campagne népalaise, dans des villages montagnards encore peu touchés par le développement touristique à cause de leur isolement. Les montagnes environnantes se re�ètent dans les eaux claires lac Rara, plus large plan d’eau du Népal. Le parc national de Khaptad est un trésor bien caché, notamment pour y observer une faune sauvage et une �ore foisonnante.Durée : 13 joursNiveau : modéréSaison : automne à printempsHébergement : tente et gîte simple

Humla [section 2], Rara et Jumla [section 3] Une région isolée qui échappe encore aux turpitudes du monde moderne : des villages inaltérés par le temps, aux traditions hindouistes, bouddhistes ou chamaniques encore très imprégnées et vivantes dans le quotidien de ses habitants, reliés entre eux par un sentier qui suit l’ancienne route des pèlerinages et du commerce de sel jusqu’à la �ontière tibétaine, le long des versants boisés qui surplombent la rivière Karnali, la plus longue du Népal.Durée : 25 joursNiveau : di�cileSaison : printemps et automneHébergement : tente et camping

Dolpa [section 4]La traversée du Haut Dolpo est un dé� physique : 19 jours dans des paysages vertigineux de haute montagne et le passage de cinq cols au-dessus de 5 000 m d’altitude. La région n’est ouverte aux étrangers que depuis 1989. Vingt-cinq ans plus tard, elle reste encore peu �équentée par les randonneurs, qui se pressent surtout chez sa voisine des Annapurnas. L’esprit des lieux ne manque pourtant pas d’a�raits, notamment la découverte de l’ancien culte Bön : une religion qui mêle pratiques animistes aux éléments mythologiques, portée sur la vénération des ancêtres et des esprits.Durée : 19 joursNiveau : di�cileSaison : printemps, automneHébergement : tente et camping

Annapurna et Mustang [section 5]La plus célèbre destination de trekking du Népal. Un classique, mais victime de son succès avec des milliers de randonneurs chaque année et la construction de routes carrossables autour du massif montagneux... La variante des vallées du Naar Phu, région ouverte au tourisme seulement depuis 2002, et la région du Mustang permet toutefois d’éviter ce�e modernisation et d’évoluer dans des endroits culturellement riches, aux origines tibétaines. C’est ici que l’avalanche meurtrière du mois d’octobre 2014 s’est produite.Durée : 23 joursNiveau : modéréSaison : printemps, automneHébergement : lodge ou tente

Manaslu et Ganesh [section 6]À force de dire et d’écrire que le tour du Manaslu (8 163 m d’altitude) recèle de somptueux atouts, tout

PRÉSENTÉE PAR///CHRONIQUE HIMALAYENNE

Chronique himalayenneLa Grande Traversée de l’Himalaya PAR ANTOINE STAB

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en étant moins populaire que d’autres régions, cela va devenir de moins en moins véridique. Mais ce n’est pas encore le cas pour l’achalandage et les ressources y sont nombreuses : une variété géographique et une mixité culturelle riche entre les villages hindouistes des plaines, ceux tibétains davantage en altitude, au pied de la face nord du géant Manaslu.Durée : 12 à 18 joursNiveau : modéré-dicileSaison : printemps et automneHébergement : lodge et gîte

Langtang et Helambu [section 7]Ce�e section du Great Himalaya Trail nécessite des compétences plus larges que celles du simple randonneur, notamment une certaine maitrise technique en alpinisme pour le passage du col Tilman (5 308 mètres d’altitude), imposant l’utilisation de cordes et crampons, puis la descente par plusieurs glaciers gigantesques. Mais, une fois arrivée dans la région du Langtang, la vallée se fait plus accueillante, avec la rivière du même nom et ses gorges boisées.Durée : 20 joursNiveau : dicileSaison : printemps, automneHébergement : tente et camping

Everest et Rolwalling [section 8], Makalu Barun [section 9]Traversée du Makalu à l’Everest par les 3 Cols.C’est le plus haut et le plus exigeant tronçon du Great Himalaya Trail (et aussi le plus exigeant que l’on puisse trouver au Népal) avec notamment le passage de trois cols à plus de 5 000 mètres d’altitude. La récompense est à la hauteur des e�orts endurés : les eaux cristallines et pures des vallées de l’Arun et du Barun, la luxuriance �orale (environ 3 000 variétés de plantes à �eurs) et la diversité de la faune (440 espèces d’oiseaux et 75 types de mammifères) dans la vallée du Makalu Barun, les points de vue spectaculaires sur les plus hauts sommets du monde (Everest, Makalu, Lhotse).Durée : 26 joursNiveau : très dicileSaison : printemps, automneHébergement : tente et camping

Kanchenjunga [section 10]Ce nom signi�e « les cinq maisons trésors de neige » en tibétain. Le Kanchenjunga représente, avec ses 8 586 mètres d’altitude, le troisième plus haut sommet au monde. Ce�e région constitue un condensé du Népal dans ce qu’il a de meilleur : un dénivelé vertigineux qui vous fera passer de 500 à 5 000 mètres d’altitude, des paysages et des écosystèmes variés (tropical, forestier avec des pins géants, de haute montagne), des in�uences religieuses diverses (hindouistes dans les basses terres, bouddhistes en altitude) et des communautés locales conscientes de la nécessité de préserver ce�e richesse naturelle avec la gestion d’une zone protégée (le Kanchenjunga Conservation Area) en partenariat avec l’organisme WWF.Durée : 26 joursNiveau : modéré-dicileSaison : printemps, automneHébergement : tente et camping

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HAM-SUD | AUBERGE LA MARA PAR ANTOINE STAB

C’est un coin de paradis caché, tout près du village de Ham-Sud, petite localité de 225 habitants dans les Cantons-de-l’Est, au bout d’une route en pierres et en terre. Une halte de paix à l’écart des turpitudes de l'urbanité, mais au cœur d’un beau terrain de jeu pour le plein air. Un lieu de calme, à l’abri des regards, dans un cadre verdoyant et luxuriant, où le temps semble s’écouler comme un long �euve tranquille. Bienvenue à l’Auberge La Mara!NID DOUILLETFondée en 1996, l’auberge fut construite à partir de trois bâtiments, datant des 18e et 19e siècles, voués à la démolition. Refaite avec 90 % de matériaux récupérés, elle compte aujourd’hui, un vaste hall d’entrée, un grand salon avec foyer et piano, et cinq chambres — au style ancien, mais avec tout le confort moderne, toutes dotées de grands lits — et d’une salle de bains. La chambre la plus vaste, « le studio », peut accueillir jusqu’à six personnes.

En�n, une salle à manger a été également aménagée, pour se restaurer sur place, avec une vue imprenable sur les jardins et l’étang. Car ce qui a�ise l’intérêt et la curiosité de ce�e auberge, c’est surtout ce qui se passe à l’extérieur. On est porté à regarder par la fenêtre pour admirer le festival �oral : un jardin à l’anglaise, c’est-à-dire où on laisse la nature s’exprimer comme elle est. Seul un potager vient troubler l’illusion désordonnée de mère Nature. Même les animaux béné�cient de ce�e liberté. Si vous déambulez dans le jardin, vous tomberez forcément en face d’oies, de poules, de chiens, et de chats. Sans oublier les écureuils et les oiseaux qui semblent moins!

En hiver, la quiétude et le vert laissent place au blanc neigeux. Une tranquillité et une douceur qui se ressentent également chez le propriétaire des lieux, Robert Lamoureux. Il y a 18 ans, après trente ans d’expérience dans la restauration et avoir été propriétaire de deux restaurants (dont l’un à Montréal) et chef-exécutif dans une auberge, il a fait le choix « d’une meilleure qualité de vie, sans travailler 18 heures par jour » en ouvrant ce�e auberge. En l’écoutant parler de sa voix calme, on a du mal à penser qu’il regre�e son choix!

Prix : à partir de 97 $ (prix par personne en occupation double, taxes et service en sus) pour la saison hivernale. Di©érents forfaits sont également proposés, en fonction des saisons et des prestations souhaitées (restaurant, activités sportives, culturelles et ludiques).INFO 819 877-5189 • aubergelamara.comBONNE TABLESUR PLACELe restaurant de l’auberge (65 couverts) propose une cuisine et une carte aux saveurs locales et 100 % biologiques. Tout ce que l’on mange dans ce restaurant provient de producteurs de la région : partenariats avec des fermes du coin pour l’agneau fumé (Ham-Sud), le ªomage de chèvre (Wo�on), les légumes biologiques (Saint-Camille), mais aussi des produits cueillis dans les jardins et le potager de la propriété, dont une quarantaine de variétés de �eurs comestibles, des �nes herbes ou des laitues. La carte s’adapte aux exigences de la saison. Mais la qualité et la gourmandise sont toujours au rendez-vous.

ACTIONSUR PLACELes sentiers perme�ent de vagabonder et découvrir le domaine privé, son boisé, son étang et ses ruisseaux. Sans aucune di¬culté et bien aménagé, c’est davantage une balade qu’une randonnée, mais on prend plaisir à y évoluer, en toute sérénité. En hiver, on peut y faire de la raque�e.AUX ALENTOURSÀ quelques kilomètres seulement, le mont Ham est perché à 713 mètres d’altitude et domine la région. Fort de cet a�rait géologique et de la vue à 360 degrés au sommet, un parc régional a vu récemment le jour au printemps 2014 : le parc régional du mont Ham. Il compte une dizaine de sentiers, de niveau débutant à expert sur 21 kilomètres. En hiver, il est possible de faire du ski de fond sur un sentier de 12 km et de tenter l’ascension du sommet en raque�es. montham.ca

Plus au sud, à une vingtaine de kilomètres, la Forêt habitée de Dudswell dispose de plusieurs sentiers de randonnée sur 12 km dans un massif forestier surplombant le lac d’Argent. L’hiver, on peut également pratiquer la raque�e et le ski de fond sur des sentiers balisés et accessibles à toute la famille. tourismeculturedudswell.com

Un peu plus loin, à une heure de route, mais incontournable : le parc national de Frontenac avec ses sentiers de randonnée, vélo, canot-kayak et surf à pagaie sur le Grand lac Saint-François (troisième lac en importance au sud du Saint-Laurent). Les services proposés sont beaucoup plus limités : essentiellement de la raque�e sur une dizaine de kilomètres. h�p://www.sepaq.com/pq/�o/

Auberge La Mara

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58 NOVEMBRE 2014 espaces.ca

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ION Dire que la lampe �ontale Ion de Black Diamond est petite est un doux euphémisme : 48 grammes à la pesée! On peut di�cilement faire moins. Compacte, elle o�e toutes les caractéristiques que l’on a�end d’une lampe �ontale : luminosité de 80 lumens, deux ba�eries AAA au lithium, cinq niveaux d’intensité avec une DEL super-brillante, une DEL rouge et un mode clignotant, autonomie de 200 heures. Avec ce petit quelque chose en plus qui fait tout son charme. Pas de boutons pour l’allumer ou l’éteindre, ni même pour gérer l’intensité de la lumière : tout fonctionne à partir de la surface tactile. Ion a donc le défaut de sa qualité : si vous comptez l’utiliser cet hiver, il vous faudra d’abord enlever vos gants.BLACK DIAMOND, Ion | 24 $ | blackdiamondequipment.com

ZEPHYR FIRE Conçue pour la course à pied, la Zephy Fire est une lampe de poche (compacte et légère) qui se porte à la main sans e�ort. Un bracelet anti-humidité ajustable permet à votre main de rester détendue en courant, dans une position neutre, tout en maintenant un angle de projection vers le bas de 24 degrés. En plus d’accroitre la visibilité du coureur, c’est aussi un élément sécuritaire pour les autres : à l'arrière, un clignotant rouge avertit de votre présence sur la route ou un sentier sombre, un fort signal sonore fait de même en cas de besoin. Rechargeable à l’aide d’un port USB, ce�e lampe se décline en deux modèles : la 100 pour un éclairage maximal de 113 lumens ou la 300 pour 359 lumens.NATHAN, Zephyr Fire | 65 $ pour le 100, 75 $ pour le 300 | nathansports.com

CASCADE WEEKENDER Du porte-document au sac de voyage en passant par le sac à bandoulière et le sac de sport, la gamme Cascade de Mountain Equipment Co-op est davantage pour la ville que pour la forêt. Produits conçus en polyester ciré, ils pourront sans di�culté remplir leur tâche durant vos déplacements, en voyage ou autre. Coup de cœur pour le sac Cascade Weekender, su�samment grand, mais pas trop (29 litres), qui comprend de nombreuses poches de rangement (intérieures et extérieures). Un sac utile autant pour le travail que pour un court séjour au chalet. MOUNTAIN EQUIPMENT CO-OP, Cascade Weekender | 79 $ | mec.ca

COUDIÈRE AVANT-BRAS NIKE+ Une façon plutôt inusitée d’apporter son téléphone intelligent pour courir. Fabriquée avec un tissu extensible antitranspiration, ce�e coudière d’avant-

bras dispose d'une poche transparente conçue pour contenir un iPhone 5, mais est compatible avec n'importe quel téléphone de taille similaire. Résistante à l’eau, elle dispose de coutures plates pour réduire les �o�ements, ainsi que d’une manche�e élastique ré©échissante au poignet pour une utilisation dans des conditions de faible luminosité.

NIKE, coudière avant-bras Nike+ | 34 $ | nike.com

GEARTIE C’est souvent les plus petites choses, qui sont les plus utiles. Le GearTie est un système de «xations e�caces composé de câbles en fer pliables et gainés de caoutchouc. Ceux-ci sont étanches, résistent aux ultra-violets, et sont utilisables autant à l’intérieur qu’à l’extérieur. Robustes, ils peuvent se tordre dans les tous les sens et garder leur forme pour a�acher tout ce dont vous avez besoin. La polyvalence de ce produit vous sauvera de bien des misères. NITE IZE, GearTie | à partir de 6,99 $ | niteize.com

LE SKI DE FOND L’ouvrage de notre collaboratrice Stéphanie Drolet, jeune retraitée des compétitions de ski de fond, est préfacé par Pierre Harvey. Voici donc un livre complet sur un sport pratiqué par 466 000 personnes au Québec. L’auteur passe en revue toutes les composantes de ce sport : l’histoire, la technique, des programmes d’entrainements, l’équipement, le fartage et les destinations au Québec. Avec de nombreuses photos, il devrait plaire à tous les fondeurs. ÉDITIONS CARACTÈRE, Le ski de fond par Stéphanie Drolet | 22,95 $ | tcmedialivres.com

fonctionne à partir de la surface tactile. Ion a donc le défaut de sa qualité : si vous comptez

ROBETOWL PERSONAL Dans le monde du plein air et du voyage, on apprécie la polyvalence. Pourquoi avoir plusieurs gadgets pour chaque chose s’il en existe un seul pouvant en faire autant et même plus? Preuve en est avec ce peignoir et servie�e deux en un, conçu à partir de la technologie PackTowl, une «bre légère, antimicrobienne, lavable en machine et surtout capable d’absorber quatre fois son poids en eau et séchant rapidement. Ce peignoir, qui pèse 500 grammes sur la balance, est disponible en plusieurs tailles et coloris (gris et violet).PACKTOWL, RobeTowl Personal | 70 $ | cascadedesigns.com/packtowl

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100 $COMFORTPLUS La marque australienne d’équipement de plein air Sea to Summit lance une nouvelle série de matelas de sol avec diérents niveaux de confort (du plus léger au plus confortable) et d’isolation : Ultralight, Comfort light, Comfort plus. Ces matelas o�ent légèreté, technicité et performance

grâce à plusieurs innovations : des cellules d’air à chambres indépendantes perme­ent une plus grande surface de contact. Pour les versions isolées, des �bres synthétiques à l’intérieur et l’extérieur du matelas réduisent les pertes thermiques et ré�échissent la chaleur vers le corps. Présentés l’été dernier pour la saison estivale 2015, ces tapis de sol sont disponibles dès maintenant.SEA TO SUMMIT, Comfort Plus | 149 $ | seatosummit.com

MULTISPORT CARDIO Di�cile de se démarquer dans un secteur avec beaucoup de choix proposés par les fabricants. Pourtant, la marque TomTom (spécialisée dans les GPS pour l’automobile) arrive à le faire avec sa montre Multisport Cardio. Fonctionnalité intéressante : son capteur cardio�équencemètre directement au poignet calcule les variations du rythme cardiaque grâce à un faisceau lumineux. Cela évite ainsi le port de la ceinture thoracique qui peut s’avérer gênant à la longue. Ce­e montre vous sera utile aussi bien pour la pratique de la course à pied, du vélo et de la natation. Une montre pour triathlète!TOMTOM, Multisport Cardio | 339 $ | tomtom.com

KETTLECHARGEKETTLECHARGEKETTLECHARGEKETTLECHARGEKETTLECHARGEKETTLECHARGEKETTLECHARGEKETTLECHARGEKETTLECHARGEKETTLECHARGEKETTLECHARGEKETTLECHARGEKETTLECHARGEKETTLECHARGEKETTLECHARGE En 2013, la �rme BioLite avait retenu l’a­ention avec le CampStove, un réchaud à bois qui peut en même temps recharger les piles des appareils électroniques. La compagnie américaine continue d’innover dans les solutions d’énergiques avec le Ke­lecharge : en faisant chauer votre eau sur un réchaud, la petite bouilloire (19 x 19 x 20 cm et moins de 1 kg) va aussi charger vos appareils électriques via USB. Sinon une pile dans la poignée permet de conserver l’énergie en réserve. Avec 10 wa­s d’énergie accumulée, vous pouvez recharger l’équivalent d’une pile d'appareil photo. Face à la multiplication des gadgets électroniques dans notre quotidien, cet objet pourrait devenir rapidement un incontournable.BIOLITE, Ke�lecharge | 155 $ | biolitestove.com

ROUTE À la fois utilisable pour le ski, la planche à neige et le vélo, la marque américaine a aussi pris en compte les excuses des « anticasques » : trop lourd et trop chaud. Avec ces 320 grammes, ce casque est le plus léger sur le marché et comporte de nombreuses grilles d’aération pour bien respirer. Toutes ces composantes ne comprome­ent pas l’exigence sécuritaire du casque, avec sa coquille en polycarbonate et l’intérieur en polystyrène.K2 SKI, casque Route | 149 $ | k2skis.com

LITTLE NUTTY GEN 3 Un casque parfait pour votre enfant de cinq ans et plus, qui se sent l’âme d’un cycliste-cascadeur, sans en avoir les ré�exes et l’expérience... En le portant, vos jeunes seront bien protégés (une coquille en ABS durable et l’intérieur en mousse) et auront un style branché. Nutcase propose une vaste gamme de coloris et de motifs imprimés qui procurent un eet certain : pastèque, carapace de tortue, boule de billard, pâquere­es, etc. Le casque comporte également plusieurs éléments ré�échissants pour être bien visible la nuit.NUTCASE, Li�le Nu�y Gen 3 | 64 $ | nutcasehelmets.com

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60 NOVEMBRE 2014 espaces.ca

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un événementPROPULSÉ par

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PAR ANTOINE STAB

FACE À LA MULTITUDE DE CAMÉRAS SUR LE MARCHÉ, POUR TOUS LES USAGES ET À TOUS LES PRIX, IL EST PARFOIS DIFFICILE DE S’Y RETROUVER ET DE FAIRE LE BON CHOIX. VOICI CINQ APPAREILS SPÉCIALEMENT CONÇUS POUR VOUS SUIVRE EFFICACEMENT DANS VOS PROCHAINES AVENTURES.

COMPACTS

HYBRIDE

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COOLPIX AW120Autre appareil, mais avec les mêmes caractéristiques propres aux « baroudeurs » : résistance aux chutes de deux mètres, à la poussière et aux températures jusqu'à -10°C, étanche à 18 mètres de profondeur, intégration du GPS et du Wi-Fi. Il a cependant quelques petites particularités intéressantes pour les gens de plein air. Des détails en plus comme une boussole, un altimètre et un profondimètre. L’amplitude de son zoom est également un atout, grâce à un objectif 25-140 mm qui le rend très polyvalent. Il est aussi possible de prendre des photos panoramiques avec un balayage rapide à 360 degrés.NIKON, Coolpix Aw120 | 229 $ | �.nikon.ca

TG-3Étanche jusqu’à 15 mètres sous l’eau, résistant aux chutes de deux mètres et à l'écrasement sous 100 kilogrammes, le TG-3 rentre parfaitement dans ce©e catégorie. Sa principale force vient de sa lentille lumineuse, qui oªe plus de possibilités pour compenser en situation de faible ou basse lumière. En général, les appareils compacts sont limités au niveau des possibilités, car les restrictions quant à la grosseur de l’appareil empêchent d’avoir des zooms optiques très puissants. Mais, l’ajout d’un adaptateur permet d’accessoiriser le TG-3, et notamment avec des objectifs tels que le �sheye. En plus du GPS et du Wi-Fi, l’appareil possède également un mode macro des plus e«caces avec une grande puissance de grossissement.OLYMPUS, TG-3 | 349 $| olympuscanada.com

X-E2Une appellation digne d’un vaisseau de La guerre des étoiles! Ne vous ®ez pas à son nom : avec le X-E2, on est dans le style rétro et la construction soignée, mais avec les performances d’un appareil moderne. L’atout numéro de cet hybride, c’est la qualité de son capteur, le Fuji X-Trans, qui limite le risque de fausses lumières et boni®e la qualité des couleurs. La dé®nition d’image est comparable aux Re¯ex, mais l'appareil lui-même est plus compact et léger, grâce à un boitier en alliage de magnésium. Bref, un compagnon idéal pour les voyages et les sorties au long cours, résistant aux pluies de faible intensité, également doté du Wi-Fi, pour transférer une ou plusieurs images sur son téléphone intelligent ou par courriel. De l’avis des vendeurs spécialisés, c’est aussi un produit populaire, qui oªe un bon choix d’objectifs, ®xes et zooms, pour laisser libre cours à votre créativité et vos envies, que vous soyez un débutant ou un photographe avancé.FUJIFILM, X-E2 | 999 $ | �ancais.fuji�lm.ca

ALPHA 6000Sony est connu pour développer une gamme d’appareils hybrides de très bonne qualité. Preuve en est, une fois de plus, avec l’Alpha 6000, un appareil de niveau

expert qui dispose de sérieux atouts dans sa manche, mais sans un prix trop prohibitif : un boitier APS-C compact, passe-partout, très ergonomique et seulement 285 grammes à la pesée. Un capteur à autofocus vif et très e«cace, avec 24 millions de pixels au compteur, très performant aussi bien dans les hautes et basses lumières. Une sensibilité de 100 à 25 600 ISO. L'absence de miroir (« mirrorless ») permet également

à l’appareil de prendre des clichés en mode rafale, avec une cadence très rapide, tout en conservant le suivi autofocus. Des fonctionnalités qui se retrouvent normalement dans des Re¯ex de niveau professionnel. Il vient avec un écran inclinable et une connexion Wi-Fi/NFC, pour notamment contrôler à distance le boitier à partir d'un téléphone intelligent ou d'une table©e.SONY, Alpha 6000 | 799 $ | store.sony.ca

D5300Dans la famille de marque Re¯ex, il existe une grande variété de boitiers. Les modèles grand public peuvent aussi être légers et e«caces comme le Nikon D5300 qui a de beaux atouts : compact, ergonomique, mais avec une bonne prise en main, 24 millions de pixels avec une belle clarté et une belle richesse de couleurs, une excellente réactivité grâce au processeur Expeed 4 très rapide, un écran articulé (mais non tactile), le GPS et le Wi-Fi intégrés pour la localisation et le déclenchement à distance avec votre cellulaire. Avec toutes ces caractéristiques, ces appareils surpassent un compact ou un hybride, plus limités, car plus polyvalents et gérant beaucoup les di´érents niveaux de lumières.NIKON, D5300 | 769 $ | �.nikon.ca

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un événementPROPULSÉ par

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Quand vient le temps de préparer une expédition hivernale de longue durée, le matériel vendu en magasin ne fait pas toujours le poids. L’hiver dernier, les membres de l’expédition Karibu ont passé plus de 130 jours sur leurs skis de fond pour traverser le Québec, en cherchant constamment à améliorer leur condition. Voici leurs trucs pour que vous passiez un séjour plus agréable lors de votre prochaine sortie en camping d’hiver.

TRAINEAU PELICAN SNOW TREK 75Pour transporter du matériel et pour diminuer la manutention de l’équipement, les Karibus ont opté pour de gros traineaux Snow Trek 75 de Pelican. Ces derniers ont d’abord été traités au Nanolex (une pellicule protectrice contre la pluie et la neige mouillée) pour

faciliter la glisse. A�n de réduire le poids du traineau de 34 à 22 livres, Bruno-Pierre Couture, l’ingénieur du groupe, a coupé 20 centimètres du haut pour y a�acher une toile imperméabilisée. Ces modi�cations ont permis à l’équipe de transporter beaucoup d'objets volumineux. Par exemple, les aventuriers n’avaient pas à défaire complètement la tente chaque soir. Les matelas de sol restaient toujours gon�és et les sacs de couchage n’étaient pas serrés dans des sacs. Plusieurs tâches quotidiennes ont ainsi été allégées. En me�ant tout le matériel sur de gros traineaux, les Karibu n’avaient pas à porter de sac à dos, ce qui amoindrit les risques de suer à l’e�ort.

TUYAUX DE PLOMBERIEAu lieu d’utiliser de la corde, Bruno-Pierre et Marie-Andrée ont pris des tuyaux de plomberie pour tirer leurs traineaux. Souples et légers, ces tuyaux peuvent courber tout en maintenant la ligne lors d’une descente.

LES PIEDS AU CHAUD« Un mou�on ordinaire ne su�t pas lorsqu’on passe beaucoup de temps à l’extérieur, les deux pieds dans la neige », dit Sébastien Dugas. Pour ajouter des couches isolantes, un matelas de sol en Evazote sera votre meilleur ami. « Il su�t de découper une ou plusieurs épaisseurs de matelas de la forme de votre semelle et de les insérer au fond du mou�on », explique Jacob Racine. Plus vous choisirez un matelas épais, meilleure sera l’isolation. Pour davantage de chaleur, portez un chausson de bo�es supplémentaire, conseille Marie-Andrée Fortin. L’utilisation d’un surmou�on gardera toute l’humidité dans le chausson et le givre se formera sur les parois intérieures.

LES BOTTES AU SECEn camping d’hiver, l’humidité est le pire ennemi. Pour éviter qu'elle n'entre dans les bo�es, qui seront des blocs de glace le soir venu, il est préférable de placer des sacs en plastique ou des bas coupe-vapeur sur vos pieds. Ceux-ci seront mouillés, mais les bo�es resteront au sec. « Le matin, ça prend moins de temps pour les réchau�er », lance Jacob.

FOURRURE COUPE-VENT Pour plus de confort, les Karibus recommandent de coudre une lanière de fourrure sur le col de votre manteau. « Les poils bloquent le vent, ce qui fait que je n’avais pas besoin de porter un masque en néoprène. Ça crée moins d’humidité sur la peau et c’est plus confortable », estime Jacob. « La fourrure capte le vent et fait en sorte qu'il voyage d’un côté à l’autre sans passer sur le visage », renchérit Marie-Andrée.

GANTS MAGIQUESEn plus de mieux vous protéger contre le ©oid, une paire de sous-gants vous perme�ra de manipuler aisément les objets. « Mais ça ne vaut pas la peine de payer 30 $, estime Bruno-Pierre. Des gants magiques à 75 cents sont très e�caces! »

ISOLATION 101Les fameux matelas de sol en Evazote servent aussi à isoler le matériel et à protéger les mains. Si un objet est en métal, vaut mieux l’isoler que de se geler. Les isolants à gourdes ne font pas le travail à -30°C. Et les thermos perdent de leurs propriétés lorsqu’ils sont bossés. C’est ainsi que les pelles, les gourdes, les thermos, les bonbonnes de naphte sont enveloppés de tapis de sol.

TRUCS DE KARIBUS

« PIMP » TON ÉQUIPEMENT TEXTE ET PHOTOS PAR GUILLAUME ROY

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Les matelas peuvent également servir de coussins sur la ceinture abdominale aachée au traineau. Pour garder votre nourriture au chaud, vous pouvez également « pimper » votre bol. Selon Sébastien Dugas, il n’y a pas de bols isolés vraiment performants. Il a préféré isoler une grosse tasse GSI de 750 ml, avec un couvercle qui se visse. « C’est l’idéal pour bien réhydrater la bou�e et la garder au chaud plus longtemps », dit-il.

PLATEAU POUR BRULEURA�n de réduire les manipulations et accélérer la préparation des repas, les Karibus ont construit une plateforme pour leurs bruleurs. Vissée sur une base solide et stable, la plateforme était aussi dotée d’un coupe-vent.

TENTE MINUTELa tente tunnel des Karibus a été adaptée pour être montée plus rapidement. Les arceaux, qui sont normalement démontés, ont été aachés ensemble avec du TuckTape. Seul l’arceau du centre est demeuré amovible. Lors du démontage, il su�sait de détacher l’arceau central, rouler la tente et la mere sur le traineau. Dans le but d'accroitre l’isolation de la tente, il faut tasser de la neige au pied du double toit. « Ça empêche le vent de rentrer et il fait plus chaud d’environ 10 degrés à l’intérieur », explique Bruno-Pierre.

SACS COUPE-VAPEURPour une expédition hivernale de longue durée, l’insertion d’un sac coupe-vapeur dans le sac de couchage est presque indispensable. Sans coupe-vapeur, le sac de couchage prend l’humidité et perd son potentiel isolant après seulement quelques jours.

RÉPARATION 101Pour être prêt à faire face à tous les imprévus, un kit de réparation en tout genre est de mise. Broche en laiton, corde, boulon, Ty-Rap et TuckTape feront partie de votre trousse de réparation 101.

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NOVEMBRE1ER NOVEMBRE // LA COURSE DU PORTAGEURAuberge du Portage, Notre-Dame-du-PortageCet événement familial revient avec la même mission que les années précédentes : me�re en avant les bienfaits de l’activité physique et inscrire son action dans la communauté locale en reversant une partie des inscriptions à l’école de Notre-Dame-du-Portage. Les coureurs et les marcheurs du 1, et des 5 et 10 kilomètres emprunteront la route panoramique du Fleuve dans le village. (418 867-5294 • courseduportageur.org)

2 NOVEMBRE// COURSE D’OKA Parc national d’OkaDans le magni�que décor du parc d’Oka, au moment où la nature s’endort pour un long hiver, parcourez les sentiers et chemins à la recherche des dernières sensa-tions de course d’automne. L’accès au parc est gratuit pour les participants. Cinq épreuves vous a�endent : la course de 21,1 kilomètres (65 $), de 10 km (50 $), de 5 km (45 $) et la marche de 5 km (45 $) ou de 10 km (50 $). De quoi suer à grosses gou�es sous la tuque! (runningroom.com)

2 NOVEMBRE// MARATHON ING DE NEW YORKVille de New YorkLa course la plus importante pour tous les marathoniens du monde avec plus de 100 000 participants chaque année et qui fait partie du World Marathon Majors (qui regroupe cinq marathons avec Boston, Londres, Berlin et Chicago). Un départ spectaculaire sur le Verrazano Bridge reliant Staten Island à Brooklyn, pour ensuite �ler à toute enjambée vers le Queens, le Bronx, Manha�an et Central Park, lieu d’arrivée des 42,195 kilomètres dans la Grosse Pomme. Une sacrée expérience de coureurs, aux sons des cris d’encouragements des millions de spectateurs massés tout le long du parcours. (nycmarathon.org)

9 NOVEMBRE// FESTINEIGE MEC LongueuilLa coopérative Mountain Equipment Co-op organise dans sa boutique de Longueuil des ateliers, et invite des exposants, des conférenciers et les quatre aventuriers québécois du Projet Karibu qui vous raconteront les mille et une histoires qu’ils ont vécues durant leur traversée du Québec sur 2 000 kilomètres de Montréal à Kuujjuaq en 130 jours. (evenements.mec.ca)

9 NOVEMBRE// LA COURSE BIO EN SENTIERFerme Le Crépuscule, YamachicheSi ce 9 novembre vous vous lancez dans la Course Bio en Sentier, a�endez-vous à « manger » de la gadoue sur le parcours. D’origine amérindienne, le mot yamachiche signi�e « rivière vaseuse ». C’est donc un retour à la terre que propose la ferme Le Crépuscule avec trois distances : 2,5, 5 et 10 kilomètres, sur une boucle de 2,5 kilomètres dans un cadre champêtre et sur des terres boisées. Un spectacle musical traditionnel, des jeux pour les enfants et des visites de la ferme sont aussi au programme. (819 296-1321 • fermelecrepuscule.com)

DÉCEMBRE3 DÉCEMBRE// SOIRÉE PORTES OUVERTES KARAVANIERSMontréalL’agence de voyages d’aventure Karavaniers ouvre ses portes le 3 décembre, de 17 h à 22 h, pour que vous puissiez y rencontrer ses spécialistes et guides qui parleront de l'Asie, de l’Himalaya, de l'A©ique, du Moyen-Orient, de l'Amérique Latine, des terres polaires, de l'Europe, de kayak et de randonnée... Ce�e soirée n'est pas une conférence, mais une rencontre selon le thème qui vous intéresse. (514 281-0799 • karavaniers.com)

5 ET 6 DÉCEMBRE// EMPIRE CITY TROOPERSRue Saint-Denis, MontréalAnciennement l’Amnesia Shack A�ack, ce�e com-pétition évolue et devient l’Empire City Troopers : si le challenge urbain se tient toujours au Quartier Latin, seuls les planchistes pourront dorénavant y participer et faire de la rue Saint-Denis (entre Ontario et Sherbrooke) leur terrain de jeu. La bourse qui récompensera les meilleurs a été boni�ée pour at-teindre 20 000 $. De quoi a�irer des planchistes du Canada et de l’international. L’événement est ouvert également aux amateurs. Donc si vous vous sentez d’a�aque pour a¬onter le parcours comprenant plusieurs modules, vous êtes les bienvenus. L’an dernier, plus de 12 000 personnes ont assisté à ce�e compétition, pour admirer le style et la technique des meilleurs planchistes (et des skieurs, à l’époque).

AGENDA DE L’HIVER/// PAR L'ÉQUIPE ÉDITORIALE

SOYEZ DANS L’AGENDA Vous organisez une activité spéciale, un événement de plein air ou souhaitez nous en suggérer un? Annoncez-le directement à notre communauté sur www.espaces.ca

9 NOVEMBRE// DEMI-MARATHON DES MICROBRASSERIESMont-Saint-GrégoireL’an dernier débarquait un nouveau circuit de course en Montérégie qui allait rapide-ment devenir un incontournable au Québec : Les Courses Gourmandes, des épreuves de course à pied (1, 5, 10, 21 et 30 kilomètres) qui font la belle part à la découverte du territoire et des produits locaux et des dizaines de producteurs agroalimentaires du coin. Ce 9 novembre, ce sera au tour du houblon et de la bière d’être à l’honneur. Santé! (438 397-5979 • lescoursesgourmandes.ca)

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Parc des AppalachesBienvenue aux chiens !

Après l’effort, le confort...

5 AU 7 DÉCEMBRE// 24 H DE SKI DE TREMBLANTMont-TremblantVoici la quatorzième édition de ce rassemblement de fondeurs qui se dépensent à tour de rôle, à relais pendant 24 heures. Une dépense d’énergie sans compter, si ce n’est quand il s’agira de connaitre la somme d’argent récoltée au pro�t de plusieurs associations ou fondations qui agissent pour la cause des enfants. Cet événement est jumelé à la sixième édition du 24 h de marche Tremblant, sur le même modèle : marcher en relais 24 h pour collecter des fonds au pro�t des causes infantiles. Des activités et plusieurs concerts seront également donnés dans le village piétonnier de Tremblant. (1 855 260-7484 • 24htremblant.com/ski)

6 DÉCEMBRE// LA COURSE DU PÈRE NOËLMontréal, Québec et SherbrookeQuelques jours avant le repas du réveillon et les cadeaux sous le sapin, faites-vous un autre plaisir, plus sportif, en courant les 5 km ou le 1 km (course des lutins) du père Noël, que vous soyez seul, en famille ou en équipe, et que vous résidiez à Québec (Base de plein air de Sainte-Foy), à Montréal (parc du Mont-Royal) ou à Sherbrooke (Pavillon Armand-Nadeau du parc Jacques-Cartier). Cet événement est organisé dans 39 villes du Canada. C’est aussi l’occasion de récolter des dons pour l’Armée du Salut. Alors, courez, et le père Noël vous en sera sûrement reconnaissant… (santashuffle.ca)

17 DÉCEMBRE// JOURNÉE ANNIVERSAIRE DU MONT SUTTONMont SuttonChaque année, la station du Mont Su�on célèbre son anniversaire le 17 décembre. Mais, la particularité de ce�e fête est que le cadeau est donné aux skieurs : la journée de ski vous coutera seulement cinq dollars, soit le prix appliqué lors de la naissance de la station en 1960! Une occasion en or de découvrir ou redécouvrir ses pistes à tout petit prix. Soyez sûr de votre coup et ne loupez pas ce�e date, car le 18 décembre et les autres jours de la saison hivernale, les prix reviennent à ceux de notre époque! (450 538-2545 • montsutton.com)

30 ET 31 DÉCEMBRE// LA COURSE ANNUELLE DE LA RÉSOLUTIONMontréal, Québec et SherbrookeLa dernière course du calendrier de l’année 2014. Une épreuve de 5 kilomètres organisée dans une cinquantaine de villes au Canada et aux États-Unis. Au Qué-bec, si vous comptez digérer le (ou les) repas du réveillon de Noël, avant celui du Nouvel An, c’est à Montréal (Quai King Edward, le 30 décembre), à Québec (Coin des Coureurs de Québec, le 31 décembre) ou à Sherbrooke (Coin des Coureurs de Sherbrooke, le 31 décembre) qu’il faudra vous rendre, pour braver le ©oid et la neige, mais �nir l’année en beauté. (resolutionrun.ca)

15 DÉCEMBRE// LA JOURNÉE DES PÈRES NOËLLe massif de Charlevoix, Petite-Rivière-Saint-FrançoisLa station de ski charlevoisienne propose un deal des plus intéressants : les skieurs qui seront déguisés en père Noël ne payeront que 15 dollars pour le billet de journée. Et en plus d’économiser, ils feront une bonne action : tous les pro�ts seront remis à Horizon Charlevoix, un organisme local facilitant l’accès aux sports de plein air amateurs pour les jeunes de la région. On devrait à coup sûr voir du rouge du côté du massif, c’est une évidence! (418 240-4114 • 877 536-2774 • lemassif.com)

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HEATMAP DE STRAVAPour vous mesurer à d’autres sportifs, rien de mieux que l’application

Strava. Et pour savoir où aller courir ou rouler, visitez la carte HeatMap. Intéressant d’un point de vue sociologique pour voir quelles routes ou

sentiers sont les plus utilisés, mais cela donne aussi une foule d’idées de sorties sportives. h�p://labs.strava.com/heatmap

ou moins!PAR L’ÉQUIPE ÉDITORIALE

DES RAQUETTES… GONFLABLES!Légères (2x 580 g), compactes et polyvalentes, ces raquettes gonflables de la compagnie Smallfoot sont pratiques à avoir dans le fond de son

sac pour les faire « apparaitre », lorsque nécessaire. Elles s’adaptent à toutes

les bottes, mais elles ne sont pas données :

300 $ la paire.

NOUVEAU LOGO POUR ALTITUDE-SPORTS.COMPas mal le nouveau logo conçu par l’équipe d’Altitude Sports! Pour sortir des sentiers traditionnels du plein air, la marque se renouvelle pour me�re l’accent sur l’aspect humain et haut de gamme. « Nous voulions créer un signe distinct facilement identi�able qui parle à tout le monde », dit Ma�hieu

Lerouxel, designer graphique chez Altitude-sports.com. « Il fallait présenter une identité visuelle a�rayante autant pour le skieur hors-piste que pour la fashionista qui passe la �n de semaine à New York ». On aime!

ou moins!ENENENouENouououENouENouENouououENou 140 140 140ou 140ououou 140ou 140ou 140ououou 140ou MOTS MOTS MOTSou MOTSououou MOTSou MOTSou MOTSououou MOTSou moins! MOTS moins! moins! moins! MOTS moins! MOTS moins! MOTS moins! moins! moins! MOTS moins!PAR L’ÉQUIPE ÉDITORIALE

NOUVEAU SENTIER À SHEFFORDLe sentier rustique du parc des Montagnards est maintenant ouvert. Malgré ses maigres deux kilomètres, il permet une ascension de 178 mètres pour mener à l’un des sommets du mont Shefford pour offrir une vue vers le lac Brome et la réserve naturelle des Montagnes-Vertes. Le développeur de sentiers Jean Lacasse a assuré la gestion des travaux et le respect des écosystèmes, de la topographie et de l’expérience du randonneur. Il est aussi possible de s’y rendre en raquette, mais vous ne pourrez pas y balader votre chien.

MEC VEUT FAIRE BOUGER LES JEUNESPour inciter les 60 % de jeunes de 20 à 34 ans qui sont considérés comme modérément actifs à oublier leurs écrans et à être actifs en plein air, Mountain Equipment Co-op (MEC) lance le programme Génération plein air MEC. Inspiré du Outdoor Nation, fondé aux États-Unis, MEC propose trois sommets d’une fin de semaine (Vancouver, Toronto et Montréal

à l’été 2015) et espère réunir 450 jeunes de 18 à 27 ans afin de recueillir les meilleures idées de projets. Les trois meilleures idées de chaque sommet (choisies au vote par les jeunes) obtiendront 30 000 $ de financement de la part de MEC pour favoriser l’engagement des jeunes en plein air. Les sessions de travail seront entrecoupées d’activités de plein air, d’ateliers pratiques et de conférences inspirantes ainsi que de la possibilité de camper avec du matériel fourni par Mec.

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LOUIS GARNEAU RENFORCE SA PRÉSENCE AUX ÉTATS-UNISAvec un investissement de 8 millions de dollars, la compagnie québécoise se dote d’un nouveau bâtiment de 60 000 pieds carrés pour améliorer ses activités de production, de distribution, de marketing et soutenir sa croissance en sol américain. « Nos produits sont disponibles dans plus de 2 000 points de vente », signale Louis Garneau. « On voit en Floride autant, sinon plus qu’au Québec, de cyclistes qui portent nos vêtements et accessoires. » L’entrepreneur assure que le tout ne se ferait pas au détriment de l’usine de Saint-Augustin-de-Desmaures.

La première �xation à intégrer un standard DIN 13992:2007arrive sur le marché du ski hors-piste pour combiner une montéee¡cace et une descente en toute con�ance. Avec la �xation Kingpinde Marker, vous pourrez monter les pentes en toute légèreté, etles redescendre avec un DIN allant jusqu’à 13! Compatible avecpratiquement toutes les bo�es de touring de type Pintech, elles nepèsent que 730 grammes. De quoi se donner le gout de réserverune semaine de ski dans les Chic-Chocs. A�endez toutefois : ellesne seront disponibles en quantité limitée qu’à la mi-décembre. Etle prix n’est pas encore dévoilé! Deux modèles seront o¥erts :valeur DIN 5-10 ou 6-13.

STANDARD DIN POUR LE SKI HORS-PISTE

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banffquebec.caTournée Banff au Québec

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Will Gadd escalade les chutes Louise dans le parc national Banff © Kennan Harvey

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