NOVEMBRE 2013 CATALOGUE N°9 AUTOGRAPHES - … · Keith Haring : pièce autographe signée « Keith...

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17 rue Jacob 75006 Paris - Métro Saint-Germain-des-PrésLe lundi : 14 h - 18 h - Du mardi au samedi : 10 h 30 - 13 h et 14 h - 18 h 30

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AUTOGRAPHES - PHOTOGRAPHIES

catalogue n°9

152Louis-Ferdinand Céline avec ses chiens. Vers 1955.

62Keith Haring : pièce autographe signée « Keith » avec dessin.

CONDITIONS DE VENTE

• L’authenticité des documents est garantie.• Les prix sont nets.• Le port recommandé et l’emballage de

protection pour un envoi standard en France sont facturés forfaitairement 9 euros.

• Nous respectons l’ordre d’arrivée des commandes. Vous pouvez demander par e-mail, téléphone ou par fax, la réservation de l’autographe. Dès réception de notre réponse (sous 24 heures) vous recevrez l’accord de réservation.

• Les commandes passées par téléphone, e-mail ou par fax, devront être confirmées par écrit avec leur règlement sous trois jours ; passé ce délai, nous ne garantissons plus la réservation du document.

• Conformément à la loi française, les documents pouvant quitter le territoire ont besoin d’un certificat de sortie de bien culturel délivré par la Direction des Archives de France puis sont soumis aux formalités douanières. Ces démarches administratives pourront retarder l’envoi de la commande.

• Une facture vous sera délivrée.• Nous acceptons le règlement des sommes

dues par carte bancaire (paiement à distance), chèque libellé à l’ordre de Librairie Signatures ou par virement sur compte bancaire Crédit Agricole :RIB : 18206 00021 40447075001 32IBAN : FR76 1820 6000 2140 4470 7500 132BIC : AGRIFRPP882

Autographes – Manuscrits – Photographies modernes17 rue Jacob 75006 Paris - Métro Saint-Germain-des-Prés

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catalogue n°9 • novembre 2013

Nous achetons des lettres, des pièces manuscrites autographes de personnages célèbres, des correspondances, des collections, des

photographies (1880-1960) et des envois autographes.

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Nous répondrons rapidement à vos propositions. Nous pouvons également nous déplacer en France pour les pièces

d’importance ou les ensembles conséquents.

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AUTOGRAPHES

Abréviations utilisées dans le catalogue

L.A.S. lettre autographe signée, entièrement de la main de l’auteur.

P.A.S. pièce autographe signée, entièrement de la main de l’auteur.

B.A.S. billet autographe signé, entièrement de la main de l’auteur.

C.A.S. carte autographe signée, entièrement de la main de l’auteur.

C.P.A.S. carte postale autographe signée, entièrement de la main de l’auteur.

L.T.S. lettre tapuscrite signée.

M.A. manuscrit autographe entièrement de la main de l’auteur.

M.A.S. manuscrit autographe signé entièrement de la main de l’auteur.

N.A.S. notes autographes signées, entièrement de la main de l’auteur.

L.A. lettre autographe non signée.

P.A. pièce autographe non signée.

B.A. billet autographe non signé.

L.S. lettre signée, texte d’une autre main ou dactylographié.

P.S. pièce signée, texte d’une autre main ou dactylographié.

D.S. document signé, texte d’une autre main ou dactylographié.

M.M.A. manuscrit musical autographe.

M.M.A.S. manuscrit musical autographe signé.

s.l. sans lieu.

s.d. sans date.

s.l.n.d. sans lieu ni date.

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LITTÉRATURE

1ANDERSEN Hans Christian (1805-1875), romancier, dramaturge, conteur et poète danois. Poème A.S. Leipzig, 19 février 1846. 1 p. in-12 carré. En danois. Léger manque au coin supérieur gauche.

« Vous nous avez donné la richesse de Byron,Gloire venu de l’île au charbon [l’Angleterre],

(…)Voir la vie comme un conte de fées

Avec soleil et avec bonheur. »

Contribution à un recueil qui appartenait à Adolf Böttger (1815-1970), poète allemand traducteur de l’œuvre de Lord Byron, qu’Andersen rencontra à Leipzig. Rare.

n 3 800 €

2AYMÉ Marcel (1902-1967), écrivain.3 L.A.S. adressées à « Madame Suzanne » [Suzanne Arnoux de la Société des Auteurs, Compositeurs et Éditeurs de musique]. S.l., 19 janvier 1962, 11 octobre 1962 et 11 juillet 1965. 1 p. in-8 chaque avec tampon de date de réception et trous d’épingle dans la marge pour la dernière lettre.

19 janvier 1962 : il donne son accord à une ristourne en faveur de la Sacem de 0,11 % sur les droits produits par les représentations de la pièce Les Maxibules. 11 octobre 1962 : il autorise la représentation de la pièce La Tête des autres par le sanatorium d’étudiants du Plateau d’Assy. 11 juillet 1965 : il accepte la prolongation du contrat concernant la représentation de ses adaptations Le Placard à Montréal, et Vu du Pont au Théâtre de l’Atelier de Genève.

n 450 €

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librairie signatures • catalogue n°9

3 BARBEY D’AUREVILLY Jules (1808-1889), écrivain.L.A.S. adressée à « Monsieur Blaisot ». S.l., « jeudi 18 octobre ». 1 p. in-8 à l’encre rouge.

Il envoie sous pli l’errata d’un volume auquel il collabore : « Faites-le exécuter, j’irai le lire chez vous ! Ou plutôt envoyez-moi l’épreuve, avec les deux exemplaires de la dédicace & de la préface que je vous ai demandés pour les journaux. »

On joint la copie d’une dédicace à Désiré Nisard : « le conteur au critique ! l’ami à l’ami ». Belle signature.

n 1 200 €

4 BARNEY Natalie Clifford (1876-1972).L.A.S., « Natalie », adressée à un « grand ami » [Jean Denoël]. Nice, 1er mars 1963. 2 p. in-8 à en-tête de l’Hôtel d’Angleterre et de la Grande-Bretagne.

À propos d’un déjeuner chez Florence Gould (1895-1983), de tableaux de Max Jacob et d’un numéro de la revue Adam qui lui est consacré. Elle demande à son correspondant : « vous qui avez fait paraître des revues croyez-vous pouvoir obtenir de Florence Gould qu’elle encourage celle-ci ? (…) Je suis aussi sur la piste d’un tableau de lui [Max Jacob] que Paul Géraldy a hérité d’un monsieur T. et aussi d’un portrait de notre cher Max peint par Kiesiling [sic] que possède une madame Drouot (…) Mais pour revenir à cette revue « adam » puisse-t-elle vous plaire au point d’aider à la soutenir ? RSVP et toujours votre d’amitié fidèle et attentive. » Adam International Review – acronyme de Arts, Drame Architecture et Musique – était un magazine publié en anglais et en français. Éditée d’abord à Bucarest puis à Londres, la revue connut différents revers malgré les noms prestigieux qui y écrirent (H G Wells, G. B. Shaw, Thomas Mann…).

n 450 €

5 BEAUVOIR Simone de (1908-1986), écrivain.L.A.S. adressée à un littérateur. Rome, s.d. [début des années 70]. 1 p. et ½ petit in-4 à l’en-tête de l’hôtel Albergo Nazionale.

Franche critique d’un fragment de roman envoyé par son correspondant :« Le plus grand défaut c’est que ce n’est pas intéressant. Les personnages sont creux et cette histoire de lettres brûlées ou non semble oiseuse (…) si vous voulez écrire il vous faut trouver quelque chose à dire qui en vaille la peine. »

n 380 €

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autographes • littérature

6BECKETT Samuel (1906-1989), écrivain, poète et dramaturge irlandais.C.V.A.S. adressée à Claes-Göran Uggla. Paris, 16 août 1975. 1 p. avec enveloppe. En anglais.

Il remercie son correspondant pour son article sur O’Brian « dont je n’étais pas l’ami ».Belle signature.

n 680 €

7BÉRANGER Pierre-Jean (1780-1857), écrivain et chansonnier.L.A.S. adressée à M. PELOUZE. [Tours], 15 octobre [1838]. 3 p. in-8, suscription au verso du dernier feuillet, marques postales (papier légèrement froissé).

Très belle et longue lettre à son ami, l’industriel Edmond Pelouze, le père du chimiste Jules Pelouze, évoquant des sujets variés, parlant du docteur Pierre BRETONNEAU, des sculpteurs DANTAN et DAVID, et d’un CHATEAUBRIAND désespérant de la société.Il le remercie de l’intérêt qu’il prend à sa santé, précisant qu’il a le meilleur médecin de France, son ami Bretonneau. Puis Béranger dénonce le portrait que Dantan a fait de lui, expliquant qu’il a été réalisé sans son accord, et que David, pour qui il n’avait pas non plus voulu poser, a eu la délicatesse, lui, de ne pas exposer publiquement son œuvre. Enfin, il met en garde son ami contre les réputations infondées, simple affaire de commerce, comme il le dit souvent à Chateaubriand « qui lui aussi désespère de la société, dans ses moments de tristesse et il en a malheureusement beaucoup. »

n 250 €

8BERGSON Henri (1859-1941), philosophe. L.A.S. adressée à [Jean RICHEPIN]. Paris, le 23 mai 1911. 2 p. ½ in-12 carré.

En réponse à une demande de soutien au manifeste Pour la Culture Française. S’il est en faveur de la démarche de Jean Richepin : « Inutile de vous dire que j’approuve entièrement les termes de votre manifeste : je suis pour la culture française, pour le latin et même pour le grec », il décline cependant la demande qui lui est faite : « …j’ai dû me faire une règle absolue de n’entrer dans aucun Comité d’Honneur, – plus généralement dans aucun comité d’aucune espèce : vous avez sûrement remarqué que mon nom ne figure nulle part. »En mai 1911, Jean Richepin lance le Manifeste Pour la Culture Française en adoptant le système des envois individuels pour solliciter les adhésions des intellectuels français. Publié par de nombreux quotidiens, le Manifeste reçut les adhésions officielles d’Henri de Régnier, André Gide, Henri Poincaré, Charles Péguy, etc.

n 580 €

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9 BLOY Léon (1846-1917) romancier et essayiste.22 L.A.S. adressées à Joseph UZANNE, Léopold LACOUR ou Henri BARBOT. 2 février 1894 - 15 janvier 1906. 37 p. in-8, 4 enveloppes et une adresse ; montées en tête de l’ouvrage de Paul CARTON, Un Héraut de Dieu. Léon Bloy. Brévannes, chez l’auteur, 1936. Vol. grand in-8 relié, bradel demi-maroquin bleu à coins, dos titré et orné d’un fleuron doré, tête dorée.

Très remarquable ensemble de lettres réunies par le docteur Carton (1875-1947), passionné d’occultisme et de graphologie, qui les a utilisées pour rédiger sa monographie, et pour certaines reproduites dans son livre.

– 12 L.A.S. à Joseph UZANNE (1851-1931). Juillet 1902 - janvier 1906. Uzanne frère du peintre Octave Uzanne, était directeur de la publicité et rédacteur en chef des notices biographiques des Albums Mariani. Ces albums faisaient la publicité du fameux vin Mariani, réalisé à partir de vin de Bordeaux et d’extrait de feuilles de coca. Correspondance relative à la participation de Bloy à un album et à un prêt qu’il sollicite auprès du riche Angelo Mariani.

– 7 L.A.S. à Léopold LACOUR, 2 février - 4 avril 1894. À propos d’un projet de ballon voyageur, conçu par son ami et voisin Abel

HUARD, par lequel Léon Bloy espère gagner de l’argent. Ont été jointes deux lettres de Huard à Lacour, sur le même sujet.

– L.A.S. à ses amis M. et Mme René MARTINEAU. 25 juillet 1902. Belle lettre dans laquelle Bloy parle de ses difficultés éditoriales et de ses relations avec VALLETTE du Mercure de France. Il continue à se plaindre du milieu littéraire, évoquant la figure de son ami BARBEY D’AUREVILLY.

– 2 L.A.S. à Henri BARBOT. Lagny, 12 mai 1903 et Paris, 30 mai 1904. Dans la première lettre au ton extrêmement mystique (citée de façon quasi exhaustive dans son Journal Quatre ans de captivité à Cochons-sur-Marne sous le titre de « Lettre à un condamné à mort »), Léon Bloy revient sur sa première rencontre avec Barbot, un ami des Martineau converti depuis peu à la foi chrétienne.

À cette exceptionnelle correspondance de Bloy, on a joint une enveloppe autographe à l’adresse de Paul LÉAUTAUD [20 juillet 1914], une carte de visite de Bloy, un faire-part de changement d’adresse, une rare et belle lettre autographe signée « Ernest » [Ernest HELLO], une P.A. de l’éditeur tchèque Josef FLORIAN, 4 L.A.S. de Jacques MARITAIN, le filleul de Bloy, adressées à Carton à propos de ses recherches sur l’écrivain, et enfin une intéressante correspondance concernant ces mêmes travaux de Carton et son Héraut de Dieu.

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Un petit dossier joint, sur pages volantes, comprend 25 lettres ou copies de lettres à ou de Carton, 1945-1946, à propos de son autre ouvrage Apprentissage de la santé, ainsi qu’un ensemble de coupures de presse sur le centenaire de Léon Bloy en 1956 et un article imprimé, en allemand, par Edmund Schramm, avec un envoi de cet auteur à Paul Carton.

n 9 200 €

10BOURGET Paul (1852-1935), écrivain.M.A.S., « Le Reliquaire ». S.d. 5 p. in-8, avec annotations au crayon bleu de typographe, montées et cousues sous chemise cartonnée.

Poème de jeunesse, long de 150 vers, recueilli dans Poésies 1872-1876 (Lemerre, 1885). Bourget y trace le portrait nostalgique d’une veuve, ayant conservé plusieurs paires de gants, témoins des étapes de sa vie…

n 380 €

11BOYLESVE René (1867-1926), écrivain, membre de l’Académie française.L.A.S. adressée à un confrère. [Paris], 28 décembre 1906. 1 p. in-8 à son adresse imprimée du 27, rue des Vignes.

Superbe lettre à propos de Shakespeare et de l’essai de Tolstoï sur le dramaturge anglais. Boylesve, confessant qu’à vingt ans Shakespeare l’ennuyait, prend aujourd’hui la défense d’un auteur dont il vante la modernité et le génie poétique, notamment à travers Hamlet, « œuvre prodigieuse, j’y vois une divination de l’âme dite “moderne”. C’est l’œuvre profonde la plus proche de nous que je connaisse (…) Si l’attaque de Tolstoï devait avoir pour résultat de faire examiner d’un peu plus près l’œuvre de Shakespeare, de corriger les fanatiques et de susciter quelques jugements sincères, il ne faudrait pas la regretter. » Dans son pamphlet contre Shakespeare, paru en 1903 et traduit en français sous le titre de Shakespeare et le drame, Tolstoï parle d’imposture et de gloire infondée.

n 80 €

12BRETON André (1896-1966), écrivain et poète surréaliste. L.A.S. adressée à un libraire. Paris, 10 janvier 1954. ½ p. in-4. Avec enveloppe.

André Breton s’intéresse à la magie :« Il fait un peu froid pour aller vous voir, je le déplore. Voudriez-vous avoir l’amabilité de m’adresser contre ce petit chèque : Dr J. Maxwell : La Magie 1922, s’il est en bon état (au cas contraire j’attendrais). »

n 780 €

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13 CAMUS Albert (1913-1960), écrivain, journaliste et essayiste.L.A.S. adressée à Marguerite Rau. Cannes, 13 février 1950 [cachet postal]. 1 p. in-8 oblong. Avec enveloppe.

Charmante lettre en réponse à une admiratrice : « Vous trouverez, comme vous le désirez, ma signature au bas de cette page. Je vous prie de croire, en même temps, à mes sentiments respectueux. »

n 2 200 €

14 CHATEAUBRIAND François-René de (1768-1848), écrivain.L.A.S. S.l., 12 octobre 1821. 2 p. in-8.

Concernant la construction de la chapelle de l’infirmerie Marie-Thérèse, institution fondée par Céleste de Chateaubriand. « Il n’appartient, Monsieur, qu’aux premiers talents d’avoir tant de grâce et tant de bonté mais sentant tout ce qu’elle vous doit Mde de Chateaubriand n’a pas trop pressé l’achèvement de la chapelle, pour vous laisser le loisir de mettre la dernière main à votre chef-d’œuvre.»…

n 1 800 €

15 CHATEAUBRIAND François-René de (1768-1848), écrivain.M.A. Les Mémoires d’Outre-tombe. 2 p. in-8 étroit oblong, numérotées 112 et 113.

Passage relatif à l’arrivée et la description du château de Combourg (tome I, livre 2). « La voiture s’arrêta au pied du perron. Mon père vint au-devant de nous. La réunion de la famille dans un lieu où il vivait selon ses goûts adoucit tellement son humeur pour le moment qu’il nous fit la mine la plus gracieuse. Nous montâmes avec lui le

grand perron. Nous entrâmes dans un vestibule vouté et de ce vestibule dans une petite cour intérieure. Cette cour était formée par la courtine ou le corps de logis de l’entrée, par un autre corps de logis parallèle à celui-ci qui réunissait également deux tours mais plus petites que les premières et par deux autres courtines qui liaient la grande et la grosse tour aux deux plus petites tours, le château entier présentant la forme d’un char à quatre roues. »… On relève quelques ratures. Le texte présente des variations que l’on retrouve dans les manuscrits de 1826 et 1834.

n 4 800 €

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16CHAUDES-AIGUES Jacques-Germain (1814-1847), journaliste et écrivain.38 L.A.S. ou B.A.S. adressés à Hippolyte DELAUNAY. S.l.n.d. [Paris et Londres, vers 1838-1847 ?]. 40 p. in-12 ou in-8, quelques-unes à l’en-tête de L’Artiste, Revue des Beaux-arts, de la Littérature, des Théâtres, etc.

Belle correspondance d’un publiciste actif, collaborateur de L’Artiste dirigé par Ricourt et Delaunay, puis par Delaunay seul à partir de 1839. Où il est question de plusieurs de ses articles, notamment sur Hoffmann, Walter Scott, Schiller ou Rachel, du paiement de ses chroniques sur la littérature et les arts qui tarde parfois, etc. Lors d’un séjour à Londres, où il rend compte notamment d’une exposition à la National Gallery, ses relations avec Delaunay se tendent quelque peu, et déçu d’une certaine lettre de Delaunay, il estime qu’il n’y aura plus entre eux que « des rapports d’ouvrier à marchand ». Par la suite, ses billets retrouvent un ton plus chaleureux, lorsque malade, il réclame la visite de ses amis : « la solitude est, je vous jure, le pire des médecins »

ON JOINT quelques notes biographiques ainsi qu’une autre L.A.S. adressée à Louis DESNOYERS, directeur littéraire du Siècle, [août 1839], à son retour de Londres.

n 580 €

17DICKENS Charles (1812-1870), romancier anglais.L.A.S. adressée à Lord ASHLEY. Devonshire Terasse, 23 novembre 1850. 2 p. in-12. En anglais.

Concernant le passage d’un écrit que lui a transmis son correspondant : « J’ai lu le passage que vous avez si gentiment indiqué avec horreur mais, je suis désolé de le dire, sans surprise. » Il conclue en post-scriptum : « Je ne dis rien de ma détermination sur toutes les raisons d’apporter à cette grande cause toute l’aide que je peux ».Sans doute, Dickens fait-il allusion à la lutte qu’Anthony Ashley-Cooper (1801-1885), 7e comte de Shaftesbury, élu député en 1826, mena pour la protection des enfants, notamment dans le monde du travail, et leur éducation. Dickens fut un donateur et acteur de premier plan pour aider à la création d’écoles gratuites pour les plus démunis.

n 3 600 €

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18 DORGELÈS Roland (1885-1973), écrivain.C.A.S. [Paris], s.d. 1 p. in-12 à son adresse rue de Petrograd et vignette illustrée Académie Goncourt 1903.

« Entendu, vieux misérable – Je vous attends le jeudi 17 à déjeuner, Henri et toi. Si tu peux, décide Zavie à t’accompagner »… Cette curieuse carte pourrait faire allusion à une réunion du Bassin de Radoub, une association d’amis, dont faisait partie notamment Dorgelès, Henri Béraud, Émile Zavie Pierre Benoît et Mac-Orlan, et qui « récompensait » avec humour le plus mauvais livre couronné par un jury littéraire au cours de l’année écoulée.

n 550 €

19 DOYLE Arthur Conan (1859-1930), écrivain et médecin écossais.L.A.S. adressée à Ronald Barnes, 3ème baron Gorell. Lyndhurst, « 12 juillet ». 1 p. in-8. À l’en-tête imprimé de son adresse de Bignell Wood.

« Oui, nous avons publié pour Miss Puxley. (…) Il y a eu 3 éditions limitées, et je pense que la dame a eu 10£ ou 12£ en royalties ce qui représente une bonne affaire pour un livre à un shilling. Je vous l’explique car j’ai comme le sentiment que, comme tant de dames dans les affaires, elle se sent lésée. Elle ne l’a pas vraiment dit, mais je le ressens. »Ronald Barnes, 3ème baron Gorell, était à l’époque le rédacteur en chef du célèbre Cornhill Magazine.

n 1 800 €

20 EHRENBOURG Ilya Grigorievitch (1891-1967), écrivain et journaliste russe.L.A.S. adressée à « un cher ami ». Paris, « le 24 septembre ». 1 p. in-4 à son adresse imprimée du Boulevard Saint Marcel.

« J’ai lu votre article (…) dans le Progrès Civique et je suis très ému. C’est une vraie joie pour moi ! Je serai heureux de vous revoir un jour. Peut-être voudriez-vous un jour déjeuner ensemble ? »

n 850 €

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21GIDE André (1869-1951), écrivain.L.A.S. S.l., 20 juin 1926. 1 p. in-8.

À son correspondant qui cherche un portrait de Joseph Conrad : « Hélas ! non, Monsieur – si invraisemblable que cela puisse paraître, je n’ai ici aucune bonne photographie de Joseph Conrad. »Il lui conseille de s’adresser à Gabriel Jean Aubry, ami et secrétaire de Conrad.

n 680 €

22HUGO Victor (1802-1885), poète, dramaturge et écrivain.B.A., signé de ses initiales, adressé au baron TAYLOR. S.l.n.d. ½ p. in-8. Avec adresse.

« À vous, mon constant ami. »Isidore TAYLOR (1789-1879), issu d’une famille irlandaise, s’établit en France sous la Révolution. Artiste, savant, administrateur de grandes institutions culturelles, il consacra sa vie à l’art. Nommé directeur de la Comédie-Française en 1825 il fit montre d’une ouverture d’esprit qui permit à Victor Hugo d’y représenter Hernani en février 1830.

n 850 €

23KEROUAC Jack (1922-1969), écrivain et poète américain.C.A.S. avec poème autographe adressée au docteur Dan De Sole. [Hyannis, Massachussets, 26 septembre 1966]. 2 p. in-12 au crayon. Marque postale. En anglais.

Beau poème à la manière d’un Haiku au recto, en marge de l’adresse : « what is life? / when you get / formal / a cow / moos / in Japan »[qu’est la vie? / quand on devient / conforme / un meuglement / de vache / au Japon]

Au verso, un mot écrit à Dan De Sole, médecin rencontré via son ami Tony Tampas, qui l’aida à combattre son alcoolisme : « si tu viens à Brockton Stella gardera la maison de Hyannis, Tony sera à Lowell où je le rencontrerai samedi 1er ou dimanche deux octobre de manière à ce qu’il nous ramène à Hyannis pour récupérer Stella.»… Rare.

n 3 800 €

24LECONTE DE LISLE Charles-Marie (1818-1894), poète.L.A.S. adressée au poète Frédéric BATAILLE. Paris, 19 janvier 1889. 1 p. in-8, enveloppe (timbre découpé).

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À l’auteur des Poèmes du soir, recueil qu’il a lu avec un vif intérêt. « Je regrette que vous ayez présenté votre livre au concours Archon Despérouses qui sera très probablement partagé entre trois recueils à peu près désignés déjà. Vous feriez mieux, à mon sens, de vous réserver pour l’année prochaine »…

Décerné par l’Académie française depuis 1834, le prix Archon-Despérouses qui récompense une œuvre poétique a notamment été décerné à Heredia, Gabriel Vicaire ou Fernand Gregh.

n 350 €

25 LOTI Pierre (1850-1923), écrivain.M.A.S. La Procession du Vendredi Saint en Espagne. 2 p. in-4 montées sur onglets. Reliure demi-chagrin bordeaux à coins, dos lisse.

Ce manuscrit a été imprimé dans l’ouvrage Le Château de la Belle-au-Bois-Dormant paru en 1910 chez Calmann-Lévy. On relève une variante par rapport au texte imprimé : « …les mêmes saints et les mêmes saintes en bois peint, promenés sur des brancards, – symboles d’une foi qui bientôt sera morte… »

ON JOINT une édition illustrée du Château de la Belle-au-Bois-Dormant (suivi de) Le gai Pèlerinage de Satin-Martial. Paris, Ferroud, 1930. Gravures sur bois de Fred-Mornay. 1 volume in-8 broché. 1 des 1200 ex. sur Arches.

n 1 100 €

26 LOTI Pierre (1850-1923), écrivain.L.A.S. adressée à un amiral. S.l.n.d. [1892]. 3 p. in-12 oblong. À sa devise.

À propos de sa réception à l’Académie française, le 7 avril 1892 par Alfred Mézières. Il annonce à son correspondant : « Il y a bien deux mois que la liste des places dont je puis disposer est close et que j’en refuse à mes plus anciens amis. Je suis tout heureux que vous me demandiez une chose un peu difficile. J’éliminerai quelqu’un et vous porterai la place de la baronne en même temps que la vôtre. » Et de préciser : « J’aurais une grande joie si vous vouliez bien venir en marin ; j’ai fait la même demande aux autres amiraux (…) je me sentirai moins perdu si je vois des uniformes dans la salle. »

n 750 €

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27LOUŸS Pierre (1870-1925), poète et romancier.L.A.S. illustrée, adressée à son demi-frère Georges LOUIS. S.l.n.d. 4 p. in-8. À son adresse imprimée du 49 rue vineuse.

Belle lettre dans laquelle Pierre Louÿs exprime sa joie d’avoir enfin trouvé un appartement dont il dessine le plan et la localisation. « Enfin ! Après quatre mois de recherches et quelque chose comme quatre-vingt-dix appartements visités en vain, j’ai trouvé exactement ce que je rêvais : Dans une vieille, et solide maison empire, trois pièces au troisième avec beaucoup d’air et de lumière (…) L’appartement a été occupé onze ans par un « académicien » m’a dit la vieille concierge. M. Julian – l’académicien Julian ! Tu comprends ! (…) C’est à deux pas de la Bibliothèque, à deux pas de mon éditeur, c’est vraiment commode. Je suis bien soulagé. »

C’est au début de l’année 1894 que Pierre Louÿs s’installe dans ce trois pièces de la rue Grétry dans lequel il recevait les mercredis. C’est à cette adresse mythique que le 31 mai 1894, Claude Debussy jouera la première partie de son opéra Pelléas et Mélisande.

n 1 200 €

28MAUPASSANT Guy de (1850-1893), écrivain.L.A.S. « Dimanche » [Paris, vers 1882-1884]. 1 p. in-12. À l’adresse du « 83, rue Dulong ».

« Je ne sortirai point demain lundi et je serai très heureux de vous voir si vous voulez bien prendre la peine de monter jusque chez moi. Il me serait également très facile de me rendre cité Gaillard si je savais à quelle heure on ne vous dérange point. »

n 1 300 €

29MERRILL Stuart (1863-1915) poète symboliste d’origine américaine.L.A.S. adressée à Catulle MENDÈS. Paris, 12 janvier 1900. 3 p. in-8.

Il vient de lire les Braises du Cendrier : « Me voici immortel par votre souci de la rime riche. Vive donc le Parnasse, mais vive, au-dessus de nos petites écoles, la Poésie, qui éclate dans votre livre. (…) Vous êtes un merveilleux exemple de passion lyrique, se renouvelant sans cesse au cours des années »…

n 250 €

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30 MILLER Henry (1891-1980), écrivain américain.3 C.P.A.S. adressées à Conrad MORICAND (Corinthe – New York – Londres, 24 décembre 1939, 1 avril 1940 et 27 décembre, 3 p. in-12) et 2 L.A.S. adressées à Théophile BRIANT (Big Sur, 2 août et 29 septembre 1955, 2 p. in-folio).

Ensemble sur Conrad Moricand et la rédaction du chapitre qui le concerne dans le roman Big Sur et les Oranges de Jérôme Bosch.C’est en 1936 qu’Anaïs Nin présente l’astrologue Conrad Moricand à Henry Miller qui découvre alors un personnage bohème et fascinant. « Pas assez dit dans ma lettre de ce même jour de l’exactitude merveilleuse de votre image

potentielle de Katsimbalis que je prétends de connaître au fond. J’en parlerai encore dans une prochaine. » (1 avril 1940). Henry Miller invite Conrad à Big Sur, son petit coin de paradis, le prenant à sa charge. Leur amitié se détériore et Miller finit par se débarrasser de son hôte. En août 1955, travaillant à son prochain roman, Miller demande au poète breton Théophile Briant : « Il y aura un longue chapitre sur Conrad Moricand – au fait, je l’ai moitié achevé déjà mais je ne trouve pas l’heure, date et lieu de naissance de Moricand. Pouvez-vous me les donner ? » En septembre de la même année, Miller a bouclé la rédaction du chapitre sur Moricand : « Je ne crois pas que tout ce que je dis à propos Moricand vous plaira. J’ai essayé d’être juste. N’oubliez pas que chacun se montre un côté différent à l’autre. Ils se sont passées des choses presque incroyables – entre nous deux. Le bon et le mauvais. Parfois, il me semble que le portrait que j’ai donné est Joyesque »…

n 1 500 €

31 MORAND Paul (1888-1976), écrivain et diplomate.Ensemble de 4 L.A.S., 3 C.A.S., 1 C.P.A.S. adressées au peintre Maurice BRIANCHON et sa femme. 18 novembre 1943 – 18 avril 1974. 7 p. in-12, 1 p. in-4 et 2 p. in-8. En-têtes imprimés du Ministère des Affaires Étrangères, de l’Hôtel de Crillon, du Lion Hotel, de l’Académie Française.

Belle correspondance qui illustre l’amitié que portait Paul Morand à Maurice Brianchon qui fut l’élève de son père à l’École nationale supérieure des arts décoratifs. – Le 18 novembre 1943, il s’excuse de n’avoir pu visiter l’atelier de Brianchon pris par l’obligation de se rendre à la première du Soulier de Satin. – Le 30 mai 1944 : il fait parvenir à Mme Brianchon du miel « arraché à la gourmandise de l’ours des Karpathe » et ajoute : « Dites à B. que j’ai installé sa vue de la gare de Passy sous la neige à 1000m

dans les sapins de Transylvanie. » – Le 23 février 1952, il s’excuse de n’avoir pu passer prendre un tableau de son père que Mme Brianchon a récupéré au pavillon de Marsan. – le 12 juin 1954, il propose un déjeuner avec l’actrice Josette Day. – Le 22 juin 1963, il remercie Brianchon de lui avoir transmis un carnet de notes : « …quel document ; on vit dans votre intimité et on vous en aime davantage. » – Il transmet ses vœux pour l’année 1964 : « Jeunesse, santé, gloire, talent, que vous souhaitez d’autre, que déjà vous

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n’ayez ? » – le 25 octobre 1968, il assure « Je me félicite de rentrer habiter Paris et de vous voir plus souvent. » – Le 18 mars 1974, pour l’anniversaire de Maurice Brianchon : « 50 ans – et quelles années ? – de peinture – et quelle peinture… »

ON JOINT le faire part de mariage de Paul Morand avec la Princesse Hélène C. Soutzo.

n 1 800 €

32QUENEAU Raymond (1902-1976), écrivain.L.A.S. adressée à Jean BLANZAT. S.l., Vendredi. ½ p. in-8 à en-tête de la Nrf.

Lettre de condoléances. « Cher, cher Blanzat. C’est affreux. Que vous dire sinon que je pense à vous avec toute mon amitié, toute mon affection »…

n 200 €

33SALMON André (1881-1969), écrivain, poète et journaliste.L.A.S. adressée à Marcel ASTRUC. S.l.n.d. « Samedi » [vers 1921]. 1 p. in-8 carré.

Jolie lettre concernant les épreuves de Figurante, conte paru dans la revue Feuillets d’Art en 1921 :« Je vous retourne sans délai mes épreuves, heureux de voir paraître mon conte au prochain numéro de Feuillets d’Art ; votre appréciation trop flatteuse me touche infiniment et votre sympathie m’est précieuse. Si je me suis servi longtemps de personnages populaires, c’est qu’ils m’aidaient mieux à établir le grand drame violent et piteux dont je rêve, mais ce n’est pas par goût d’un pittoresque démocratique. »…

n 200 €

34SAND George (1804-1876), romancière et femme de lettres.L.A.S. adressée à Félix Bonnaire, directeur de la Revue de Paris. S.l.n.d. [Paris, 1840].1 p. in-8. Adresse au verso.

À propos des corrections d’une nouvelle de Pelletan parue dans le numéro du 8 mars 1840 de la Revue de Paris. «Je vous renvoye la nouvelle de Pelletan corrigée par moi avec une attention et une conscience que je n’ai pas pour moi-même. Il n’y a plus qu’à la mettre en page. » Elle ajoute : « Je voudrais voir Buloz aujourd’hui, soit chez moi ce soir, soit au théâtre s’il passe par là à l’heure de ma répétition. Dites-lui que c’est à propos du prochain n° de la revue. »

n 1 800 €

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35 SIMENON Georges (1903-1989), écrivain.3 L.T.S. adressées à Mme Françoise JAUBERT. 5 août 1986, 22 janvier 1987 et 1er avril 1987. 4 p. in-8, à son en-tête et adresse à Lausanne, 2 enveloppes.

À propos du compositeur Maurice Jaubert, mort au front en juin 1940 et auteur d’un grand nombre de musiques de films, pour Jean Vigo, Julien Duvivier ou Marcel Carné. Simenon évoque l’amitié spontanée qui les réunissait, remerciant sa correspondante pour l’envoi de documents et de photographies qui lui ont donné « une bouffée d’une époque à laquelle, si vous étiez petite fille, j’étais loin de penser qu’un jour je deviendrais un vieillard de quatre-vingt ans. » Adhérent de l’Association Maurice Jaubert, Simenon autorise la fille du compositeur à utiliser à son gré une lettre concernant son roman Quartier nègre ( paru en 1935, Quartier nègre fut adapté pour le théâtre par Simenon lui-même et la pièce créée à Bruxelles en décembre 1936, avec une musique de Maurice Jaubert).

n 850 €

36 SULLY PRUDHOMME René-François-Armand Prudhomme, dit (1839-1907) poète.L.A.S. « Chatenay (Seine) », 16 avril 1902. 1 p. in-12. Adresse et timbre postal au verso.

Il se prépare à rencontrer le roi de Suède : « Le roi m’a fait savoir par le secrétaire perpétuel de l’académie suédoise qu’il désirait me voir lors de son second passage à Paris » Grippé et « obligé d’avoir recours à un narcotique pour dormir la nuit », le poète s’inquiète de ne pouvoir exprimer, comme il le souhaite, sa gratitude au roi par un hommage littéraire : « Réussirai-je ? Serais-je capable de buriner un sonnet dans mon état de santé présent ? Je n’en puis répondre, mais je vais me mettre à l’œuvre. »

n 550 €

37 TOLKIEN John Ronald Reuel (1892-1973), écrivain, poète et philologue anglais connu pour sa célèbre trilogie fantasy Le seigneur des Anneaux.L.A.S. adressée à J.L.N. O’Loughin. Oxford, 18 janvier 1948. 2 p. petit in-12 oblong. À l’en-tête imprimé du Merton College. Avec enveloppe. En anglais.

Lettre amicale de Tolkien alors en pleine rédaction du Seigneur des Anneaux.

Il envoie ses remerciements à son correspondant pour un colis reçu. Il s’excuse d’avoir laissé filer le temps et précise : « Vous savez combien les vacances de Noël s’évaporent, et j’ai

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été frappé d’une forme de grippe intestinale le jour même de Noël… ». Il s’épanche sur ses difficultés à concilier ses activités d’écrivain et celles d’enseignant, ne se sentant pas prêt à reprendre les cours : « Je suis soit fatigué soit contrarié et je pense qu’Oxford est un endroit dont il ferait bon s’échapper ! »Peu courant.

n 5 800 €

38TWAIN Samuel Langhorne Clemens dit Mark (1835-1910), écrivain américain.L.A.S., « S.L. Clemens ». Hartford, 8 juillet 1884. 1 p. in-8 avec enveloppe. En anglais. Trace d’agrafe dans la marge supérieure ne gênant pas la lecture.

À propos de son livre de voyage A Tramp Abroad. Répondant à une question de son correspondant, il relate la rencontre avec une jeune allemande : « Non, c’était au Plow In, à Ottenhöfer. Elle avait à peu près 18 ans, c’était la fille du propriétaire. Il n’y avait rien d’Allemand dans ses formes, ses traits, son maintien ; ils étaient résolument américains – mais elle était Allemande, pure souche (…) elle me semblait extraordinairement belle. »

A Tramp Abroad (paru en 1880) est le troisième des cinq livres de voyages écrits par Mark Twain. Il fait référence dans le recueil, comme dans cette lettre, à son arrêt au Plow In d’Ottenhöfer.

Pièce encadrée avec un portrait photographique de l’auteur au format carte de cabinet par Napoleon Sarony (87, Union sw. NY).

n 4 800 €

39VALÉRY Paul (1871-1945), écrivain, poète et philosophe.L.A.S. adressée au poète belge André FONTAINAS. Gênes, 22 octobre 1895. 4 p. in-12.

Surprenante déclinaison épistolaire dans laquelle Valéry pose différentes « suppositions, commentaires, hypothèses et corollaires » en réponse à la lettre de son ami. « Nous en déduirons qu’il faut nous attendre à apercevoir dans notre cercle même d’expérience quotidienne, un changement ; lequel, sans affecter brusquement l’ensemble de manières habituelles de voir, de lire et de penser que nous transportons dans ce cercle,

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tendra à le déplacer, sensiblement à la longue jusqu’à irrévocablement dissiper l’ordre naguère si permanent de la consommation de nos après-midis d’hiver.»…

n 1 300 €

40 VERLAINE Paul (1844-1896), poète.Dédicaces (Dessin de A.-F. Cazals, gravé par Maurice Baud). Paris, Bibliothèque artistique et littéraire, 1890. In-12. Broché, couverture bleue (minimes lacunes au dos partiellement fendu, petite tache de rouille au premier plat).

Édition en partie originale non mise dans le commerce, limitée à 350 exemplaires sur vergé. Un des 250 numérotés, n°180, après les 100 premiers paraphés par l’auteur. Complet du frontispice tiré sur Japon daté de 1889. Ce recueil présente 41 poèmes dont certains parus auparavant dans Amour.

Avec un envoi autographe signé « à Alexandre Tausserat / bien sympathiquement / Paul Verlaine »Alexandre Tausserat (1858-1921), journaliste et écrivain, collaborait aux mêmes journaux que Verlaine comme La Plume ou le Lutèce.

A été monté sur un feuillet rapporté, en tête de volume un B.A.S. (Paris,

29 septembre 1891, à l’adresse de la rue Descartes) par lequel Verlaine donne procuration à son amie Eugénie Krantz pour toucher le prix d’un article « et dix francs, solde du montant payé en acompte d’un autre article, parus dans le Courrier Français » (1 p. in-16, avec une rature).Belle pièce.

n 9 800 €

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BEAUX-ARTS

41ABEL-TRUCHET Louis (1857-1918), peintre.9 L.A.S. adressées à Gustave KAHN et 3 L.A.S. à Mme G. Kahn. 15 p. in-8 ou in-12, dont 5 avec adresses au verso (timbres et marques postales).

Il le remercie pour ses articles : « Quelle joie il y a à montrer à des yeux de poète de pauvres essais dont il sait tirer de si magnifiques descriptions ». Il est question de la Légion d’honneur obtenue par Kahn, de l’encadrement d’une toile, d’un bal costumé organisé par la Revue des Revues, d’une invitation à venir « boire un coup » en compagnie du guitariste espagnol Miguel LLOBET ou encore d’un concert antydreyfusard qu’Abel-Truchet se dit prêt à servir. Il informe Mme Kahn qu’il a démissionné de sa fonction de trésorier et de membre du Comité du Salon d’Automne : « je ne puis donc rien pour KLINGSOR qui me paraît homme à se débrouiller facilement ». Enfin, il donne des nouvelles de sa femme.

n 180 €

42ARP Jean (1886-1966), peintre et sculpteur, co-fondateur du mouvement Dada.C.S. adressée à Maurice BRIANCHON. S.l., 26 novembre 1960. 1 p. in-8 sur un double feuillet présentant en regard du texte une lithographie abstraite grise et noire.

« à mon “parrain” Maurice Brianchon en souvenir du 26 novembre 1960 avec l’expression de ma reconnaissance sincère. »

ON JOINT le faire-part de mariage de l’artiste avec Marguerite Hagenbach, et une carte avec texte imprimé expliquant que l’état de santé de Marguerite Arp empêche le couple d’envoyer des cartes de vœux pour Noël.

n 650 €

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43 BEER Franz (né à Vienne en 1929), peintre.7 L.A.S. adressées à Gisèle REAL. Paris, Valras-Plage ou Meudon, 9 juin 1954-12 novembre 1958. 70 p. in-8 ou in-4, la plupart à l’encre rouge, avec 6 enveloppes.

Correspondance rédigée en allemand puis en anglais. Le peintre s’adresse à la directrice de la Galleria Cittadella à Ascone qui organisa ses premières grandes expositions personnelles. Il lui fait part de ses soucis financiers, recommandant une amie Suzy Guigini qui elle aussi connaît la misère, mais aussi de l’avancée de son travail – il a peint 50 tableaux depuis leur dernière rencontre – citant les peintres Jean-Paul Riopelle et Antoni Tapiès, évoquant des voyages possibles en Italie. Il demande à sa galeriste et amie d’intervenir auprès des parents de sa compagne Claire, enceinte, qui s’opposent à leur union. Une lettre de Gisèle Réal adressée aux parents de Claire, écrite en allemand le 14 mai 1955, vantant les talents et les qualités de Beer, est jointe à la lettre de ce dernier.

ON JOINT un dossier de cartes et de dessins, la plupart adressés à Gisèle Real : Lübcke (dessin à l’encre signé), Léo Maillet (lithographie originale, exemplaire numéroté d’un catalogue d’exposition avec envoi a.s. et carte signée par son fils et son épouse), Jean-Pierre Rémon (carte postale a.s.), Albert Yersin (eau-forte signée).

n 1 000 €

44 BONHEUR Rosa (1822-1899), peintre et sculpteur.L.A.S. adressée à un fournisseur. By, 9 septembre 1882. 3 p. in-8 (collation ancienne d’un libraire à l’encre rouge en marge).

À propos d’une commande de toile et de couleurs. La taille de la toile qu’elle vient de recevoir lui convient mais pas le tissu lui-même, insuffisamment solide. Elle souhaite la prochaine fois avoir des échantillons. Puis elle dresse la liste des couleurs dont elle a besoin, de 2 à 8 tubes chaque.

n 350 €

45 BRASSAÏ Gyula Halász dit (1899-1984), photographe.C.P.A.S., « Les Brassaï », adressée au journaliste Pierre DESCARGUES et sa femme. New York, 23 novembre 1968. 1 p. in-12 oblong au stylo à bille rouge. Au recto, une photo en couleurs représentant la Vème avenue.

Le couple s’est rendu à New-York pour une double exposition : « Comme

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autographes • beaux-arts

j’avais ici une exposition de photos au Museum of Modern Art et une exposition de sculptures sur Madison Ave, nous sommes venus. J’espère vous voir bientôt à Paris. »

n 480 €

46BRAYER Yves (1907-1990), peintre.L.A.S. adressée au peintre Edmond HEUZÉ. Les Saintes Maries de la Mer, 28 juillet 1947. 2 p. in-4 à son adresse parisienne rue Monsieur-le-Prince.

Il séjourne en Camargue. …« Je travaille le matin de très bonne heure. Le reste de mon temps, je suis fourré dans les manades de chevaux (…) Le pays a beaucoup de gueule et très prenant par son aspect désertique et dépouillé où les harmonies dans les gris dominent. (…) C’est différent de la Provence où les motifs se composent dans la page immédiatement »…

n 250 €

47CHÉRON Georges (? - 1931), marchand d’art et galeriste. L.A.S., également écrite par trois autres signataires, adressée au peintre Edmond HEUZÉ. Paris, 12 août 1919. 2 p. in-8 à en-tête de la galerie Chéron.

Lettre amicale rédigée à quatre mains. L. DEVRAIGNE évoque d’abord le déjeuner qui vient d’avoir lieu à la galerie, regrettant la parole ardente et convaincue d’Heuzé. Puis c’est le peintre Georges DORIGNAC qui prend la plume pour saluer son ami, suivi de Claire CHÉRON, et enfin de Chéron lui-même : « Dans la rue de la Boétie, il n’y a guère que moi qui suis encore ouvert. Les affaires sont complètement mortes. Je ne vois personne, personne. J’espère que vous nous préparez de fort belles peintures dont on parlera cet hiver. (…) n’oubliez pas que je suis votre détecteur »…

C’est en 1915 que Chéron, ancien négociant en vins à Béziers, avait ouvert rue de la Boétie à Paris la Galerie des Indépendants – qui prit bientôt son propre nom – et où il exposa notamment Modigliani, Soutine et Foujita.

n 120 €

48COROT Jean-Baptiste Camille (1796-1875), peintre.L.A.S. S.l.n.d. 1 p. in-12. Petite déchirure ne gênant pas la lecture. Pièce encadrée.

Concernant un tableau qu’il doit livrer : « Je dois vous expédier le tableau que je vous destine, le 12 février comme vous paraissez le désirer.»Belle pièce.

n 1 800 €

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49 DALI Salvador (1904-1989), peintre surréaliste espagnol.P.A.S. avec dessin. Au verso de la page de garde de l’ouvrage consacré au peintre publié par Draeger en 1968. 1 p. in-folio, au feutre. Pièce encadrée.

Belle dédicace, « A Denise / Dali / 1975 », surmontée de la fameuse couronne dalinienne.

n 4 800 €

50 DEGAS Edgar (1834-1917), peintre.L.A.S. adressée à un ami [le peintre et sculpteur Albert Bartholomé]. Bruxelles, « mardi matin », s.d. 4 p. in-8 (légères rousseurs).

Important document dans lequel le peintre évoque d’abord, citant La Fontaine et Les Mille et nuits, son séjour en Belgique : « vous avez raison de dire que de loin tout se grossit, malgré la perspective, et selon La Fontaine qui dit : «Ce n’est rien, c’est une femme qui se noie». Au travers de cette obsession, je vois du pays, je me durcis la plante des pieds, je pense à votre ville pétrifiée avec ses habitants (voyage de Zobeïde) ». Il explique ensuite qu’il a écrit une longue lettre « à cette mère niaise ou menteuse comme dans la dépêche. Elle est désolée, elle croyait avoir un ami sûr, un gentleman (puisque notre mot gentilhomme ne signifie plus rien, pourquoi ces cochons hypocrites anglo-saxons conservent-ils le leur ?). Elle ajoute qu’elle ne sait pas si sa fille, fort indépendante, lui obéira – Un tas de blagues tristes, quoi ! Quant au

gentleman, je compte bien que nous allons le semer ». Degas ajoute qu’on peut compter sur sa présence dans le cortège, samedi.

n 11 000 €

51 DELACROIX Eugène (1798-1863), peintre.L.A.S. adressée à son amie et peintre Madame CAVÉ. S.l.n.d. « Le 17 » [1849]. 1 p. ½ in-8. Cachet de cire rouge.

Il la prie de lui renvoyer la première copie d’un rapport, qu’il compte lire à la Commission : « … celui du ministre ne sera recopié qu’après que ces Messieurs en auront eu connaissance et seront censés l’avoir approuvé. Si je ne trouve rien à changer sur cette

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première copie j’écrirai de suite à M. Pillet pour qu’il nous convoque. S’il y avait des changements j’irais vous les lire demain soir mercredi. Je viendrai après votre dîner : je préfère dans ce moment mes petites habitudes en vous demandant bien pardon ; je vous ai dit hier que j’évitais de parler trop et j’évite les longues séances même agréables. »…

n 2 200 €

52DENIS Maurice (1870-1943), peintre.L.A.S. adressée à un peintre [William BOUGUEREAU ?]. S.l.n.d. [vers 1912]. 2 p. in-12.

Intéressante lettre, demandant à son correspondant de contribuer au financement du monument en hommage à Paul Cézanne. « Les amateurs et les marchands auraient dû faire les frais de ce monument, ce sont les peintres qui doivent trouver eux-mêmes de l’argent pour glorifier l’homme qui a fait gagner des fortunes à certains spéculateurs. Si nous tenons tant au monument, c’est pour Maillol. Il n’a guère de commandes officielles, et voici l’occasion pour lui d’orner une place d’Aix-en Provence avec une de ces lourdes femmes si belles qui sont comme des fruits de Cézanne »…

Commandée en 1912, cette œuvre de Maillol ne fut achevée qu’en 1925. Refusée par la ville d’Aix, elle fut acquise pour la ville de Paris et installée au jardin des Tuileries, avant d’être remplacée par une fonte. L’original est affecté au Musée d’Orsay.

n 480 €

53DIGNIMONT André (1891-1965), peintre et illustrateur.Ensemble de trois pièces.

– C.P.A.S. adressée à Mme Maurice Brianchon Paris, 9 septembre 1947. 1 p et ½ in-12 oblong. Il s’inquiète de la santé de son ami peintre qui a passé l’été à la clinique de Quimper.

– L.A.S. Paris, 22 novembre 1958. Lettre de condoléances : « nous sommes profondément bouleversés par la nouvelle du nouveau deuil qui vient de vous frapper ».

– Amusante carte de vœux dessinée par l’artiste pour l’année 1958.

n 320 €

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54 DUCORNET Louis-César-Joseph (1806-1856), peintre, « né sans bras » ainsi qu’il signait ses tableaux.12 L.A.S. adressées à divers correspondants. Paris, 10 février 1832 - 19 mai 1855. 24 p. in-8, dont 5 avec suscriptions et marques postales (petit cachet de collection sur la seconde lettre à Dantan).

Très intéressant ensemble émanant de cet artiste-peintre, né sans bras et sans fémurs, qui reçut les leçons de Watteau et de Guillaume Guillon Lethière et qui obtint plusieurs médailles pour son œuvre, peinte avec les pieds. – Paris, 10 février 1832. À son ami le statuaire DANTAN dont il désire publier un portrait lithographié dans le journal L’Artiste. – 11 janvier 1841. Au peintre Léon COGNIET, lui rappelant sa promesse de venir lui donner son avis sur une œuvre « avant d’y mettre la dernière main » [mot souligné par lui] – 8 mars 1842. Il présente ses excuses au directeur des Musées royaux, pour n’avoir pu terminer plus tôt le travail qui lui a été confié. – 17 octobre 1845. Il invite son correspondant à venir voir le tableau qu’il vient d’achever. – S.d. [1846 ?]. Au peintre VIGER-DUVIGNEAU, le priant de venir voir les copies de ses portraits. – S.d. [1848]. À DANTAN : il lui demande de venir chez lui afin qu’ils puissent parler de la souscription qui vient d’être ouverte pour élever une statue équestre à Falaise en l’honneur de Guillaume le Conquérant. – 7 juillet 1849. À un correspondant hollandais avec lequel il souhaite s’entretenir du mouvement des arts en France. – 7 février 1850. À l’homme de lettres Edouard Plouvier, à propos d’un article de ce dernier qu’il espère voir paraître, illustré par l’un de ses bois. – 28 novembre 1853. Où il est question d’une affaire d’esquisse pour laquelle il compte sur le soutien de la maréchale Vaillant et non sur le comte NIEUWERKERKE que Ducornet juge sévèrement. – 8 janvier 1854. L’Empereur a bien voulu lui confier l’exécution d’un tableau sur les fonds de sa cassette. – 17 avril 1855. Il se recommande à la Maréchale Vaillant afin que son tableau [Edith au col de cygne] obtienne une place favorable dans les galeries de l’exposition. – 19 mai 1855. Il se plaint auprès de M. de Saint-Amour que son œuvre soit placée trop haut et presque dans l’ombre.

n 1 100 €

55 DUNOYER DE SÉGONZAC André (1884-1974), peintre.L.A.S. adressée au graveur Albert YERSIN. Saint-Tropez, 25 mai 1972. 2 p. in-8 sur deux cartes postales illustrées d’œuvre de Manet.

Il lui redit sa profonde sympathie pour son beau talent… « Je serai enchanté d’avoir une gravure de vous – elle s’ajoutera à celles que j’ai déjà et que j’aime et admire »…

n 280 €

56 EPSTEIN Jacob (1880-1959), sculpteur américain.10 L.A.S. adressées à David Hardman, secrétaire du Sir Stafford Cripps Memorial Trust. Londres, 28 octobre 1953 - 10 juin 1954. 17 p. ½ in-8. Toutes à l’en-tête imprimé du 18 Hyde Park Gate. En anglais.

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Passionnant ensemble concernant la commande du bronze de l’homme politique Stafford Cripps (1889-1952), figure du Parti Travailliste britannique, qu’Epstein réalisa pour la cathédrale Saint Paul de Londres. Avec deux grandes photographies de presse du dévoilement du buste de Saint-Paul, dont l’une montrant Clément Attlee debout à côté du bronze. – 28 octobre 1953 : « J’aimerais avoir votre opinion sur les lignes sur lesquelles je suis en train de construire l’œuvre (…) je reste pour l’instant un peu incertain à l’idée de la montrer à Lady Cripps qui bien sûr aura une anxiété non illégitime à ce propos... » – 3 novembre 1953 : « Demain je montre le buste à Lady Cripps non sans appréhension! Je pense que j’ai saisi Sir Stafford avec juste esprit. Je n’ai pas arrêté de travailler dessus depuis que vous l’avez vu. » – 3 mars 1954 : « J’ai été aujourd’hui à la fonderie et plus j’y pense moins j’aime l’idée de verres sur le buste. Après tout, Dieu a fait Sir Stafford sans lunettes. » – 11 mars 1954 : « J’ai vraiment fini le buste, et tout ce qui reste à faire maintenant, c’est le socle. » – 27 Mars 1954 : « La réception à la fonderie était, je pense, curieuse. L’ecclésiaste a parlé comme si nous étions en train de commettre un crime... » – 10 mai 1954 : « j’aurais voulu voir le bronze en place sur son piédestal avant qu’il soit dévoilé pour avoir un avis sur place. » – 10 Juin 1954 : « Merci pour les photos d’une grande manifestation dont on nous a poussé dehors après une demi-heure… »

n 2 800 €

57ERNI Hans (né en 1909), peintre et graveur suisse.L.T.S. avec dessin, adressée à Jean-Robert DELAHAUT. Lucerne, 15 novembre 1958. 1 p. in-4.

Au directeur de Terre d’Europe, à propos de tirés à part du numéro 6 de la revue. Il lui envoie sa signature accompagnée d’une colombe, destinée à la couverture, et qu’il souhaite voir reproduite en noir. Son temps est pris par la préparation d’une exposition à New York, celle de Bruxelles est remise en décembre. Sa signature, à la mine de plomb, est ornée du dessin d’un profil de femme, couvrant la moitié de la page.

n 550 €

58FINI Leonor (1908-1996), peintre et écrivain.L.A.S. adressée à Jean-Jacques SERGENT. [Paris, le 7 octobre 1968]. 3 p. in-4. Avec enveloppe.

En réponse à son correspondant qui cherche des lithographies elle évoque deux livres qu’elle a illustrés : Les Sept Péchés Capitaux de Jacques Perret et Histoire d’O de Pauline Réage. « Vers la fin du mois sortira une importante monographie sur moi

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édité à la Guilde au livre – édition Suisse – adresse rue du Bac mais cela le trouverez à différentes librairies. Livres de luxe : je dispose d’un exemplaire lithos originales du livre Les Péchés capiteaux [sic] ed. Diane de France. Lithos vous en trouverez à la Guilde de la Gravure rue de Seine. Prochainement réapparaitra « Histoire d’O » ed. Tchou. »

n 350 €

59 FOUJITA Léonard (1886-1968), peintre.L.A.S. adressée à l’Argus de la presse. Paris, 26 juin 1961. 1 p. in-8.

Il met fin à son abonnement : « Je vous remercie pour votre service pandant [sic] assez longue période… »

n 380 €

60 GROMAIRE Marcel (1892-1971), peintre, graveur et illustrateur.L.A.S. Gobelins, 25 juin 1928. 1 p. in-4.

Listes et dimensions de quatre gravures (L’Auto, Le Bar, Cowboy au cinéma et Rugby) que Gromaire prévoit d’exposer en novembre. Il assure : « Comme convenu, je vous porterai les épreuves dans la 1ère quinzaine d’octobre à mon retour à Paris. »

n 250 €

61 GUIGUET François (1860-1937), peintre.10 L.A.S. adressées à Gustave KAHN. 1903-1909 et s.d. 13 p. in-8, in-12 ou in-16, quelques-unes sur papier deuil.

Correspondance relative aux articles de Kahn sur son travail, dans La Nouvelle Revue ou dans La Gazette des Beaux-Arts. Il aimerait bien que soit mentionné le soutien de M. Ed Aynard [alors directeur de la Commission d’Administration des Musées], grâce auquel il a pu étudier à l’École des Beaux-Arts de Lyon après être sorti de l’atelier de menuiserie de son père. En 1909, il est question des séances de pose pour son portrait de Mme Kahn, exposé au Salon de la Société Nationale des Beaux-Arts, et qu’il tient, après ce Salon, à la disposition de Kahn. Il félicite Kahn pour l’obtention de sa Légion d’honneur…

n 450 €

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62HARING Keith (1958-1990), dessinateur, peintre, sculpteur et activiste américain.P.A. avec dessin signée « Keith ». 1 p. in-4 au feutre noir.

Belle pièce, ornée du célèbre pictogramme à l’ange, dans laquelle Haring donne son adresse newyorkaise et demande : « Send me your picture. Keith ».

n 3 800 €

63HUGO Valentine (1887-1968), peintre.Carnet autographe. Paris, 2 avril - 30 juin 1956. Carnet à spirale in-16 présentant des notes sur 70 p., la plupart au crayon (annotations postérieures d’une autre main sur la couverture et sur 2 des premiers feuillets).

Exceptionnel document intime. Valentine Hugo a utilisé ce petit carnet correspondant au 2ème trimestre 1956 pour noter à la fois visites et sorties, mais également quelques notes de travail, des sensations, des commentaires sur sa situation financière, et surtout le compte-rendu de divers rendez-vous. L’on retrouve à plusieurs reprises les noms de Christian Zervos, directeur des Cahiers d’art, de Sonia Delaunay, de Georges Huguet, de Jean Paulhan, mais surtout très souvent de son grand ami Constantin BRANCUSI.C’est lors de ce printemps 1956, que le sculpteur roumain, alors âgé de 80 ans et récemment naturalisé français, a conclu un accord avec l’État français, léguant son atelier parisien de l’impasse Ronsin, menacé d’expropriation et de démolition, en échange de pouvoir y résider jusqu’à son décès (qui surviendra un an plus tard) et que son contenu en soit préservé. On relève également des dates de concert ou de spectacles auxquels elle se rend. À la date du 9 juin : « Marie Laurencin est morte hier d’une crise cardiaque ». Sur les pages correspondant aux 17 et 18 juin, elle relate une visite chez Zervos où elle retrouve René Char, puis il est question d’une photographie de la mère d’Erik Satie, dont elle dessine la silhouette « si jolie et si fine » et qu’elle montre à Brancusi, ce dernier lui trouvant une ressemblance avec sa propre mère. La dernière annotation est datée au 30 juin : « travail R.R. »

n 2 500 €

64LHOTE André (1885-1962), peintre et théoricien.L.A.S. [adressée à Marcel GUIOT]. Mirmande, 5 août et 16 août 1951. 2 p. in-8.

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Concernant les œuvres qu’il prépare pour l’exposition Voyage en Egypte :« Je pense que vous avez quitté Paris et que vous êtes déjà à Bandol, où j’espère tout de même vous vous montrez (sinon vous remettre tout le lot) les aquarelles et gouaches du « Voyage en Egypte » Ce peut-être le titre ? (…) Il me faudra également des gouaches pour les huiles qu’il faut ajouter (en petite quantité et du petit format). En effet tant que je ne serai pas entré dans le circuit des grands marchands internationaux, les grandes toiles, (sauf exceptions) me resteront sur les bras. »

À l’issue de la seconde guerre mondiale, André Lhote enseigne la peinture en Belgique, Angleterre, Italie et en Égypte, pays qu’il découvre en 1950. Il publiera dès l’année suivante un livre sur Les Chefs d’œuvres de la peinture Égyptienne (collection Arts du monde, Hachette, 1951).

n 300 €

65 LOP Ferdinand (1891-1974), écrivain, dessinateur et humoriste. Dessin original signé avec envoi A.S., daté 1936. 23 x 23, 5 cm.

Beau dessin à l’encre et au lavis, représentant une maison à colombages au milieu des arbres, avec au loin, un clocher d’église caché par les feuillages.

ON JOINT un dossier de documents, reflétant la personnalité loufoque de ce perpétuel candidat aux élections présidentielles et législatives : – Un exemplaire de la revue La Chaise curule fondée et dirigée par Lop, numéro du 15 février 1937 (in-8 broché de 16 p.). – Un bulletin de candidat aux élections législatives partielles de Paris au nom de Lop. – Tract pour une conférence de Lop. – Trois coupures de presse.

n 250 €

66 MAINSSIEUX Lucien (1885-1958), peintre.2 L.A.S. adressées au peintre Edmond HEUZÉ. Crozant, 10 août et 5 septembre 1920. 4 p. in-8 et 2 p. in-4 à en-tête (biffé) du Grand Hôtel des Colonies à Cagnes, enveloppes.

Intéressantes lettres à propos des galeries susceptibles de les accueillir. Mainssieux rapporte les termes de sa lettre au galeriste André Pesson [qui vient de céder ses locaux à Berthe Weill], à qui il reproche de s’occuper davantage de ses « actionnaires » que des artistes qui l’ont pourtant fait connaître. Il relate, sous le sceau de la confidentialité, que Sandberg [le néerlandais Willem Sandberg, futur

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directeur du Stedelijk Museum d’Amsterdam] aurait désiré acquérir la galerie Druet. Il évoque encore Jules FLANDRIN, vraiment chic avec lui, qui a acheté une de ses œuvres pour en faire don au Musée de Grenoble. En septembre, Mainssieux informe son ami de la possible ouverture d’une splendide galerie, en face de l’Elysée, « qui accepterait notre groupe au complet qui s’augmenterait d’Anders Osterlind simplement, tous frais d’exposition payés, impression, réclame, etc. (…) On a un fort capital dès à présent, et nous serions absolument maîtres de la galerie »…

n 120 €

67MARCEL-LENOIR Jules Oury dit (1872-1931), peintre.Dessins originaux sur une enveloppe autographe, adressée à Joseph UZANNE, directeur des Albums Mariani, de format oblong in-8 avec timbres et marques postales à la date du 23 février 1905.

Deux dessins légendés, à l’encre, dont un rehaussé aux crayons de couleur. En regard de l’adresse, Marcel-Lenoir a griffonné une foule devant laquelle se dresse un personnage vêtu de vert, tenant un verre à la main, avec le mot « sagesse » inscrit au bas du croquis, et dans un bandeau : « Grâce au vin Mariani, la France est dotée d’un chef d’œuvre ». Au dos de l’enveloppe, une bouteille auréolée d’une couronne légendée : « Plus de neurasthénie avec le vin Mariani », et accompagnée d’une phrase de légende : « Si Pons en avait bu, il ne serait pas mort ».

Joseph Uzanne, frère du peintre Octave Uzanne, travaillait pour la maison Mariani comme directeur de la publicité et rédacteur en chef des notices biographiques des Albums Mariani. Ces albums faisaient la publicité du fameux vin Mariani, réalisé à partir de vin de Bordeaux et d’extrait de feuilles de coca, à travers les éloges de ses consommateurs au nombre desquels on comptait notamment le pape Léon XIII, de nombreux souverains et hommes d’État, des scientifiques mais aussi des écrivains comme Jules Verne ou Émile Zola.

n 180 €

68MEISSONIER Ernest (1815-1891), peintre et sculpteur.L.A.S. adressée à Mlle Giraud. Paris, 10 janvier 1870 [pour 1871]. 1 p. in-8 à en-tête de la Garde Nationale du département de la Seine (pli fendu au second feuillet). Enveloppe à son chiffre.

Pendant le siège de Paris, à la sœur du peintre Victor GIRAUD [qui devait mourir le 20 février suivant]. Meissonnier s’inquiète des bombardements, ne pouvant offrir

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aux Giraud un asile sûr. Il fait part du télégramme qui lui a donné des nouvelles de sa propre famille, installée à Nice, de son fils Charles ou des petites Steinheil qui vont bien. Il cite également les noms de prisonniers comme celui de son élève Maurice Courant.

n 380 €

69 MUSSET Paul de (1804-1880), écrivain ; frère aîné d’Alfred de Musset.L.A.S. adressée au peintre Gustave RICARD. S.l., 4 avril 1870. 1 p. in-8.

En faveur de sa petite cousine, Berthe de Rayssac (1846-1892), que Ricard a promis de recommander auprès de M. ZIEM. Il lui rappelle les deux numéros des œuvres qu’elle propose au Salon. RICARD transmet cette lettre au peintre Félix Ziem, en écrivant sur le second feuillet : « vous voyez de qui il s’agit, du sexe charmant et de mes très bonnes amitiés, laissez-moi pour cette exception requérir un brin de zèle d’ami auquel l’art n’a pas à perdre »…

ON JOINT un portrait gravé sur bois de Gustave Ricard par Charles Chaplin.

n 220 €

70 NADAR Félix Tournachon dit (1820-1910), caricaturiste, aéronaute et photographe.L.A.S. adressée au libraire A. DUREL. Paris « 51, rue d’Anjou », [vers 1875/1880]. 1 p. in-8 au verso d’une quittance de loyer.

Demande d’acquisition d’ouvrages de BAUDELAIRE et de SWIFT. « Prière à M. Durel de remettre sous condition au porteur que j’enverrai les n° 554. Baudelaire / 934. Swift / 935. Swift. Je lui renverrai immédiatement ce que je ne prendrais pas. Je regrette de n’avoir trouvé personne en venant ce matin parce que cette double course supplémentaire serait évitée et l’affaire plus tôt conclue. »Belle pièce.

n 1 100 €

71 NOLDE Emil (1867-1956), peintre allemand.L.T.S. adressée à M. Karstens. Seebüll, 15 avril 1947. 1 p. in-8 oblong. En allemand.

« Je n’ai pas réussi à dessiner, car d’autres pensées ont pris le dessus. Quelle jolie région que celle dont vous vous occupez ! Je vous envoie un petit dessin d’une roulotte de bohémien,

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vous n’en avez pas beaucoup dans votre recueil. Peut-être pouvez-vous m’en envoyer un du vôtre quand il sera imprimé ? ». Il ajoute en post-scriptum : « Je vous prie de ne pas parler de ce petit cadeau, car les demandes se font bien trop nombreuses. »

n 580 €

72PICABIA Francis (1879-1953), peintre, graphiste et écrivain.L.A.S. adressée à de « chers amis ». Paris, 15 août 1947. 1 p. in-4.

… « la peinture qu’il nous faudrait n’est compatible ni avec la physiologie ni avec la psychologie ; mais elle est la seule qui satisfasse notre physiologie, notre psychologie. Il faut peut-être que nos actes soient sans portée pour se répercuter jusqu’au fond de notre cœur, il y a une dissonance entre les lignes et les tons que notre cœur leur assigne »…

Lettre possiblement adressée à Germaine Everling, compagne de Picabia durant l’époque Dada : « Votre lettre Germaine nous a fait le plus grand plaisir : M. E. travail t il bien ? »

n 950 €

73ROCKWELL Norman (1894-1978), peintre américain.L.T.S. adressée à M. Fleming. Stockbridge (Massachussets), 5 mai 1970. 1 p. in-8 sur papier en-tête.

À propos de la réalisation d’un timbre postal en hommage aux boy-scouts : « votre ami avait raison. J’ai fait un autre timbre U.S. Je crois qu’il a été utilisé comme mémorial du 50ème anniversaire de Boys Scouts d’Amérique. Il montre la tête et les épaules d’un boy-scout qui salue. »

n 350 €

74RODIN Auguste (1840-1917), sculpteur.Carte-télégramme signée adressée à Gustave GEFFROY. [Paris, 1888]. 1 p. in-12 étroit oblong. Marques postales.

Rodin ne va pas chez Van Gogh : « Mon cher ami, Je ne pourrai me trouver chez Van Gogh qu’à 6 heures. Je suis obligé de rester aujourd’hui à l’atelier. Votre ami Rodin. »

n 1 300 €

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75 SIGNAC Paul (1863-1935), peintre.L.A.S. adressée à un « cher confrère ». 7 janvier 1924. 1 p. in-8 à l’en-tête de la Société des Artistes Indépendants.

« Je suis très touché de l’envoi de vos excellents vœux ; je vous adresse les miens bien cordialement : bonne santé, bonne vie, belle peinture et beau succès à nos prochains Indépendants. »

n 1 100 €

76 VERNET Horace (1789-1863), peintre.L.A.S. adressée à son cousin. Paris, 4 juillet 1855. 1 p. in-8 (onglet d’ancien montage au pli central).

… « Je vous autorise à faire une copie de mon tableau représentant la bataille de Bouvines. (…) Je vous envoie cette permission pour vous éviter la peine de venir la chercher vous-même (…) je ne suis pas assez égoïste pour vous déranger de vos travaux »…

La Bataille de Bouvines, peinte par Vernet en 1827, est une huile sur toile de 5,10 m de haut sur 9,58 m de long, actuellement exposée dans la galerie des batailles au château de Versailles.

n 380 €

77 VILLON Jacques (1875-1963), peintre et graveur.L.A.S. adressée à Marcel GUIOT. S.l., 31 octobre 1955. 1 p. in-8.

Il liste des modifications concernant la préface qu’il écrit pour le catalogue de l’exposition du graveur Christian d’ESPIC (1901-1978) à la Galerie Marcel Guiot, en 1956 ; et il rédige le texte retouché : « Mon ami d’Espic n’habite pas Paris. Il œuvre loin des modes passagères et, par cela même, plus près du grand souffle qui doit rythmer la respiration des artistes… »

n 250 €

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78VLAMINCK Maurice de (1876-1958), peintre.L.A.S. adressée à un « cher ami ». S.l., 1 février 1949. 1 p. in-4.

Il remercie son correspondant pour un article : « c’est une surprise agréable et cela me ramène loin en arrière. Malgré la vie imbécile et cruelle de cette époque les années passent rapidement (…) Coïncidence curieuse je viens justement de rehausser de couleurs les dessins dans un exemplaire de luxe de “Grosse Normandie”. »

n 750 €

79WEISSER Charles (1864-1940), peintre.15 L.A.S. adressées à Frédéric BATAILLE. 16 août 1890 - 29 juin 1919 et s.d. 28 p. in-8 ou in-12, dont deux sur cartes-lettres, une sur carte postale illustrée en noir avec adresse, et une au verso d’un portrait gravé (autoportrait, décembre 1889), deux enveloppes.

Belle correspondance amicale entre deux francs-comtois, l’un peintre de genre et l’autre, homme de lettres et professeur. En 1890, Weisser résume les grandes dates de sa formation, dans l’atelier de Gérôme, les titres de ses premières œuvres exposées aux Salons, précisant que désormais « je me lance dans les scènes de la campagne. Que voulez-vous que je vous dise de plus ? Les biographies c’est de la blague, toujours la même chose – déjà artiste au berceau, pas encore au monde, et faisant des choses merveilleuses. Inutile. Du reste je vous le répète je ne vois pas pourquoi on veut parler de moi, attendu que je ne suis encore rien. » Il est question des dessins qu’il exécute pour un Cours pratique d’arithmétique, rédigé par Bataille, des toiles sur lesquelles il travaille à Paris ou à Montbéliard où il se rend à plusieurs reprises. -En 1917, il fournit à la passion mycologique de son correspondant les échantillons des champignons ramassés lors d’un séjour dans la Creuse. En juin 1919, il se réjouit de la paix enfin signée, décrivant la foule en liesse réunie sur les grands boulevards de Paris : « les poilus embrassaient à pleine bouche les petites femmes qui s’y prêtaient ma foi d’assez bonne grâce. C’étaient des sarabandes et des bals improvisés. Tout le monde était heureux et on oubliait un moment l’angoisse de la vie chère »…

n 480 €

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80 ZIEGLER Jules-Claude (1804-1856), peintre, céramiste et photographe.7 L.A.S. adressées à divers correspondants. 1834-1849, et s.d. 13 p. in-4 ou in-8, dont deux avec suscriptions au verso.

Bel ensemble émanant d’un ancien élève d’Ingres, céramiste novateur et pionnier de la photographie. – S.d., à M. Scoelcher [Victor SCHOELCHER ? alors critique d’art pour L’Artiste], à propos d’un rendez-vous : « Bulloz vous élude, tenez le de plus près » – S.d., au lithographe Feillet, lui recommandant M. Langer, un homme qui exécute notamment parfaitement les fonds arborés ou les draperies à l’antique. – [8 décembre 1834], à Alphonse de CAILLEUX, directeur adjoint du musée du Louvre. Il sollicite l’accès au garde-meuble afin de trouver éventuellement des éléments pour un tableau. – 5 juin 1835, au sujet d’un atelier qu’il désire garder, priant son correspondant de ne pas l’en priver : « Je ne serai peut-être pas un pot de terre toute ma vie » – 5 janvier 1836, au comte de MONTALIVET dont il sollicite l’avis sur le travail en cours qu’il réalise pour l’église de la Madeleine à Paris [commandée par Thiers, ministre de l’Intérieur, cette œuvre, achevée en 1838, prit place dans l’abside de l’église]. – 6 juillet 1839, à l’Intendant général de la liste civile à qui il demande un entretien au sujet des droits de gravure pour son tableau de Saint-Luc [Saint Luc peignant la Vierge, aujourd’hui conservé au musée de Dunkerque]. – 12 décembre 1848, à un ami, pour régler des soucis financiers. – 8 mai 1849, à propos d’une éventuelle présidence de la Société des Artistes Français, charge qu’il ne pourrait accepter que le temps de la réoganisation de la dite société.

ON JOINT une lithographie gravée par Célestin Nanteuil d’après La fin du combat de Ziegler.

n 580 €

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MUSIQUE & THÉÂTRE

81BAKER Joséphine (1906-1975), meneuse de revue.L.A.S.,« Jos », adressée à Henri Rey. [New-York], 9 avril 1964. 2 p in-12. A l’en-tête de l’hôtel Navarro. Avec enveloppe.

Concernant le château des Milandes, célèbre propriété de Joséphine Baker dans le Périgord où elle avait fondé un « village du Monde, Capitale de la fraternité » afin de montrer que des enfants de nationalité et de religion différentes pouvaient vivre ensemble. Séparé de Jo Bouillon avec qui elle avait lancé cette entreprise, Joséphine Baker croule sous les dettes et tente de sauver la propriété. À son ami Henry Rey qui vient de séjourner au château, elle écrit : « Tu sais que tu peut aller quand tu veux mais Henri il faut vite t’arranger car j’en ai besoin de vos deux pour la comité au Milandes. » En tournée à New-York, elle précise : « je ne peut pas y être à cause de l’argent car avec le succès que j’ai ici cela serai la follie de ne pas profiter n’est pas ? J’ai pour cet année et l’année prochaine car j’ai un contrat pour les deux saison ensuite nous n’auron plus de souci. Mais en attendant il faut tenir. »

n 180 €

82BARTÓK Béla (1881-1945), compositeur et pianiste hongrois.Carte-lettre signée adressée au musicologue Henry Prunières. Budapest, 11 juin 1931. 1 p. in-12 oblong. Adresse et marques postales au verso.

« Je suis désolé mais je ne peux répondre à votre petit questionnaire. D’ailleurs, ce sont des questions très grandes et si importantes. Il faudrait écrire des traités pour bien répondre : ce qui m’est impossible puisque le temps me manque ; et pour vous la réponse serait trop longue. Je ne comprends pas bien la troisième des questions ; à mon avis, la langue musicale du 18 siècle n’était pas internationale »…

n 2 800 €

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83 BERLIOZ Hector (1803-1869), compositeur.L.A.S. adressée à monsieur du Beauchin. S.l.n.d. 1 p. in-8 à l’en-tête du Conservatoire Impérial de Musique et de Déclamation.

À la demande de Jules Janin, il recommande une jeune élève qui souhaite entrer au conservatoire de Paris : « Je suis venu de la part de J. Janin vous prier de recommander à la bienveillance de M. Aubert Melle Joly (élève de Mr Gialiani) qui voudrait entrer dans la classe de Mr Duvernoy. Soyez assez bon pur vous intéresser à ma recommandation ricochante. » Mlle Joly est probablement Marguerite OLAGNIER (1844-1906), chanteuse connue pour avoir composé un opéra exotique Le Saïs, créé au théâtre de la Renaissance en 1881.

ON JOINT un portrait gravé du compositeur (Augener et Cie Londres).

n 4 800 €

84 BIZET Georges (1838-1875), compositeur.L.A.S. adressée à « un cher monsieur ». Paris, 6 mai 1857. Sur papier bleu à ses initiales gaufrées.

En pleine préparation de son concours à l’Institut qui lui permettra de remporter le Prix du Rome en juillet avec la cantate Clovis et Clotilde : « Si je ne vous ai pas remercié de l’envoi de votre bel ouvrage, c’est que j’étais en loge pour le concours d’essai à l’Institut. Je rentre chez moi et trouve votre solfège merci, mille fois, d’avoir pensé à moi, croyez bien à ma reconnaissance. Je regrette infiniment de ne pas être plus en position de pouvoir louer votre œuvre, soyez assuré que le peu que je puis faire sera fait, je n’aurais pour cela qu’à montrer votre Solfège , il fera sa propagande seul et sans le secours de personne. »Rare.

n 6 500 €

85 BRAHMS Johannes (1833-1897), compositeur, pianiste et chef d’orchestre allemand.L.A.S. adressée au professeur Bischoff. Vienne, décembre 1875. 2 p. ½ in-8 en allemand. Avec enveloppe.

Concernant une cérémonie à laquelle Brahms accepterait de participer, heureux de séjourner dans «l’agréable ville » de Graz. Il espère cependant que la manifestation aura lieu au printemps précisant : « De la mi-Janvier à mi-Février, je serai en Hollande, etc, et la mi-Mars, je serai à Breslau, etc. (…) Peut-être M. Thiériot aurait la gentillesse de me donner les détails concernant le programme et la date. J’essaierai de prendre les

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autographes • musique & théâtre

deux en considération et j’espère avoir la chance d’être là pour votre célébration. »Il s’agit probablement de la cérémonie donnée en 1876 pour le 60ème anniversaire de l’école de musique Graz (aujourd’hui la Kunstuniversität de Graz). Ferdinand Thiériot, grâce à l’appui de Brahms d’ailleurs, fut embauché en 1870 comme directeur artistique de la Société Musicale de Styrie présidée par Ferdinand Bischoff.

n 5 500 €

86BRUANT Aristide (1851-1925), chansonnier.L.A.S. adressée à l’éditeur H. GEFFROY. Paris, 25 juin 1900. 1 p. ½ in-12 obl., à en-tête illustré par Steinlen et à l’adresse du 10 boulevard Beaumarchais [adresse du café-concert L’Époque].

Il réclame la livraison n° 77 de ses Chansons et monologues, en place de la livraison sur Japon n°78 qu’il a reçu par erreur et fait renvoyer.

ON JOINT un prospectus pour Le Mirliton, illustré par Toulouse-Lautrec (1885), du discours prononcé à l’occasion de l’inauguration de la plaque commémorative apposé au 17 rue Christiani où mourut Bruant, et une coupure de presse.

n 650 €

87COCTEAU Jean (1889-1963), poète, dramaturge et cinéaste.L.A.S. illustrée d’un dessin. S.l.n.d. [1950]. 2 p. in-4 sur papier en-tête des Éditions des poteries de Jean Cocteau.

Splendide document relatif au projet de costume de Tamara Toumanova qui tint le rôle-titre de Phèdre. Ce ballet écrit par Jean Cocteau sur une musique de Georges Auric et avec une chorégraphie de Serge Lifar, qui tenait le rôle d’Hyppolite, fut donné pour la première fois à l’Opéra Garnier le 14 juin 1950.Cocteau, qui signe aussi les décors et les costumes, exprime sa demande : « Indispensable de rafraîchir tous les costumes et perruques. Merci Renée. Poulenc m’a dit que le costume de Denise est une merveille. »

Puis, au verso, il exprime avec précision ses désidérata dans un dessin aux crayons de couleurs que viennent compléter différentes notes au stylo à bille bleu : « Petit diadème de diamants et en demi-lune / Perruque noire à boucles de style Knossos /Maquillage blanc clown et lèvres brunes / Collier de diamants en haut du cou (…) Pour Renée, Jean Cocteau. Toumanova Phèdre. »

n 4 800 €

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88 DAVID Félicien (1810-1876), compositeur.M.M.A., « La mort et l’espérance / Chœur / 1er ténor ». 4 p. petit in-folio sur papier vergé teinté. Avec une P.A.S. d’authentification du violoniste Jules ARMINGAUD (1820-1900), en marge.

Partition pour ténor de l’un des Hymnes pour voix d’hommes, composés entre 1831 et 1832, à l’intention des frères saint-simoniens de Ménilmontant.

n 1 200 €

89 DEBUSSY Claude (1862-1918), compositeur.L.A.S. adressée à Gabriel MOUREY. [Paris], 29 mars 1909 « 5h ½ ». 2 p. in-12. Sur papier bleu à l’adresse imprimée du 80, avenue du bois de Boulogne.

Belle lettre dans laquelle Debussy montre son désir d’écrire une œuvre féérique et évoque trois projets de collaboration, Huon de Bordeaux, Le Marchand de Rêves et Le Chat Botté au final tous les trois avortés. « Henri de Bordeaux c’est très bien mais nous retombons chez des personnages à casques et à légende toute faite. J’aimerais mieux notre idée de « marchand de rêves » cela ne

fixant rien permet tout ; et c’est justement ce qu’il nous faut, car : il-y-a plus de féérie dans notre époque que Monsieur Clémenceau ne le suppose ! Il s’agit simplement de la trouver. Je vous ai parlé du Chat botté parce que c’est une base solide et connue, qui rendraient [sic], plus vite perceptible au public, la transformation que l’on y apporterait. N’abandonnez pas votre idée pour cela et venez en causer quand vous voudrez, en me prévenant, car j’ai une semaine assez encombrée. »

La collaboration entre les deux hommes se concrétise en 1912 avec Syrinx, courte pièce pour flûte seule de Debussy, qui illustre la dernière mélodie que joue le dieu Pan avant de mourir, dans la pièce Psyché de Gabriel Mourey.

n 3 200 €

90 DROUET Juliette (1806-1883), actrice française, célèbre maîtresse de Victor Hugo.L.A.S., « Juliette », adressée à Victor HUGO. S.l., « 20 août lundi matin 11 h 1/2 » [1849 ?]. 4 p. in-8. Papier légèrement bruni.

Longue et affectueuse lettre à son « petit homme ». Elle s’est apprêtée, dans l’espoir qu’il va venir travailler auprès d’elle et lui apporter à copier. « C’est une si rare et si bonne aubaine pour moi que je ne me sens pas de

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joie de la pensée que je vais enfin en avoir une petite aujourd’hui, d’aubaine (…) Quel bonheur !!! Je ne connais au-dessus de celui-là que le bonheur d’être avec vous sur quelque grande route avec un ruban de queue de flânerie de un ou deux mois. Malheureusement ce bonheur-là est devenu impossible pour nous depuis bien longtemps et je doute qu’il le redevienne jamais (…) la pensée d’assister mercredi à ton discours me fait battre le cœur et je voudrais y être déjà (…) C’est pourtant encore bien long mercredi mais c’est égal. La certitude de te voir et de t’entendre me cause une joie anticipée dont tu ne peux pas te faire une idée à moins que tu ne saches à quel point je t’admire et je t’aime.»

Du 22 août au 24 août 1849, se tint à Paris le 2e Congrès international de Paix présidé par Victor Hugo qui y prononça un célèbre discours d’ouverture dans lequel il dresse le grand dessein pacificateur de futurs « États-Unis d’Europe ». Belle lettre.

n 3 800 €

91GOUNOD Charles (1818-1893), compositeur. M.M.A.S. 8 mesures de l’ouverture de Faust « Adagio ». 1 p. oblong sur papier imprimé à décors latéraux verts présentant trois personnages (l’un lisant une partition, l’autre jouant de la guitare et le troisième chantant).

Plaisante partition manuscrite de l’ouverture du plus célèbre opéra de Gounod, présentée ici dans une transcription pour 2 violons, alto et violone, et dédicacée à Monsieur Wittering.

n 1 200 €

92HONEGGER Arthur (1892-1955), compositeur suisse.L.A.S. adressée à Albert Levêque. Paris, [18] octobre 1948. 1 p. in-4, avec enveloppe.

« J’ai lu avec grand intérêt les commentaires et les indications techniques de votre nouvelle édition du ‘’Clavecin bien tempéré’’. Très souvent j’y ai trouvé exprimé mon sentiment personnel sur ces pièces magnifiques, ce n’est peut-être pas un compliment mais c’est vous dire que votre travail m’a beaucoup touché »…

Albert Levêque (1900-1970), élève de Cortot, était un grand spécialiste et interprète de Bach.

n 580 €

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93 LISZT Franz (1811-1886), pianiste et compositeur hongrois. C.A.S. adressée à M. Sax. [vers mars/avril 1866]. 1 p. ½ in-16 oblong.

Commande de photographies : Franz Liszt « prie Monsieur Sax de vouloir bien lui procurer aussitôt que possible : 20 de ses petites photographies d’Erwin [Hanfstaengel] / 4 des grandes /2 grandes photographies de Munier et une dizaine des petites ; et enfin de choisir chez M. Petit une douzaine de petites photographies, parmi celles qui lui sembleront les mieux réussies. »

Comme d’autres figures célèbres de son temps, Liszt répond à la demande du public en distribuant des portraits photographiques, au format carte de cabinet ou carte de visite comme la photo JOINTE – en pied, de profil – réalisée par Pierre Petit, photographe évoqué dans ce billet.

n 4 200 €

94 MAHLER Gustave (1860-1911), compositeur, pianiste et chef d’orchestre autrichien.L.A.S. adressée à Leo SLEZAK (1873-1946). Maiernigg am Wörthersee, 30 août [1903]. 1 p. in-12. En allemand.

Belle lettre du compositeur au ténor Leo Slezak avec lequel il collabora au Wiener Staatsoper, l’opéra de Vienne. À la demande de Mahler qui le fit venir dans la capitale autrichienne, Slezak y entame une brillante carrière de Heldentenor (ténor héroïque).

Dans cette lettre écrite de sa maison de Maiernigg dans laquelle il se retirait l’été pour composer, Mahler

évoque la performance de Slezak dans sa reprise du rôle de Radamès dans l’opéra de Verdi Aïda, joué le 20 août 1903 à Vienne sous la direction de Bruno Walter. « Selon vos souhaits, j’ai pu fixer votre première réapparition le 20 Août (dans Aïda), et cela m’a fait plaisir de pouvoir vous faire cette faveur. J’espère que vous avez passé un été très agréable et que vous reviendrez revigoré et renforcé. Cette année, de belles et intéressantes tâches vous attendent, qui vous apporteront certainement de nouveaux succès. »

n 7 500 €

95 MARAIS Jean (1913-1998), acteur.L.A. S., «Jeannot », adressée à Jean COCTEAU. « Ce 22 décembre 1945 ». 2 p. in-8. Enveloppe autographe avec cachet militaire.

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Émouvante lettre de Jean Marais à son compagnon alors qu’il est auprès du Général Leclerc, en tant que conducteur de camion pour le ravitaillement des troupes au front. « Mon Jeannot, Hier rien n’allait, le froid, la neige, une neige méchante qui se colle aux vitres et transforme les routes en atroce Luna Parc (…) Les moments où j’écris et où je te lis sont mes heures les plus heureuses. Aujourd’hui tout était soleil. J’avais tes gants merveilleux aux mains qui me réchauffent le cœur (…) Merci mon Jeannot de t’occuper tant et si bien de tout ce que je demande et Dieu sait que je suis gourmand et que je demande beaucoup. »

n 1 200 €

96OFFENBACH Jacques (1819-1880), compositeur et violoncelliste. B.A.S. S.l.n.d. « dimanche ». ½ p. in-8 à l’en-tête du théâtre des Bouffes-parisiens.

« Cher ami, Venez me voir demain lundi entre 5 et 6 hre. À vous »

ON JOINT un portrait photographique du compositeur au format carte postale.

n 850 €

97OUVRARD Gaston (1890-1981), chanteur comique.2 L.A.S., la première adressée à M. Merlin. Ris-Orangis, 28 septembre 1968 et 9 octobre 1970. 1 p. in-4 chacune dont une à son en-tête.

– Il confirme un rendez-vous au Musée de la Chanson, avenue des Champs-Élysées à Paris. – Ayant un contrat avec l’Olympia jusqu’au 25 octobre suivant, sa santé ne lui permet pas d’autre engagement avant cette date : « Mon médecin (…) m’a donné le “feu vert” pour l’Olympia, mais à la condition absolue que je n’en ajoute pas ». Vedette de café-concert et spécialiste du comique troupier, Ouvrard composa notamment la célèbre chanson Je n’suis pas bien portant : « j’ai la rate qui s’dilate, j’ai le foie qu’est pas droit »…

n 80 €

98PUCCINI Giacomo (1858-1924), compositeur italien. L.A.S. adressée à Ottilia Ocks. Milan, 26 décembre 1895. 4 p. in-8, avec enveloppe. En italien.

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Belle lettre d’intérêt musical. Puccini veut aider un ami pour un opéra en Belgique.« J’ai appris avec grand plaisir que les affaires concernant l’opéra de notre pauvre ami se présentent bien. Je souhaite que ce soit un triomphe et que la famille, au moins, y trouve un réconfort. » Pour défendre au mieux les intérêts de son ami, il veut soumettre les contrats de négociations concernant l’opéra à « la sagacité expérimentée » de RICORDI et demande à recevoir les documents Casa Ricordi, la maison d’édition de l’homme d’affaires. Il ajoute en post-scriptum qu’il s’occupera auprès de Ricordi de faire publier l’article sur Jean-Marie.

n 2 500 €

99 RAVEL Maurice (1875-1937), compositeur. L.A.S. adressée à « un cher ami ». S.l.n.d.« mardi 27 mai ». 2 p. in-12.

« Voudriez-vous jouer ma cantate à l’Institut ? (vers la fin Juin, je ne sais au juste à quelle date). Vous me rendriez là un service inapréciable [sic]. Je vous serais bien obligé de m’écrire immédiatement si je puis compter sur vous. Vous abrégeriez d’autant mes transes. Merci d’avance, et une cordiale poignée de mains. »

Maurice Ravel devait se présenter cinq fois au concours du Prix de Rome, sans jamais

décrocher la récompense suprême. En 1900, il fut éliminé dès les premières épreuves. Il soumet trois cantates les trois années suivantes : Myrrha en 1901 (avec laquelle il obtient un deuxième Second Grand Prix), Alcyone en 1902 et Alyssa en 1903. Il ne se présentera pas en 1904 et fera une dernière tentative en 1905, échec qui aboutira à un véritable scandale puisqu’il ne sera pas admis à concourir.

n 2 800 €

100 RIP Georges Thenon dit (1884-1941), dessinateur et librettiste. L.A.S. adressée à Albert ACREMANT. [Paris], mercredi 7 [août 1912]. 2 p. in-8, avec enveloppe.

À un journaliste de l’Excelsior, illustrée d’un petit portrait à la plume. À propos d’une affaire pour laquelle Acremant s’est entremis, ce pour quoi Rip le remercie, entre Pierre Laffitte, fondateur de l’Excelsior, et les directeurs du Café des Ambassadeurs, Cornuché et Chauveau : « Lafitte m’a dit ses griefs contre Cornuché et Chauveau : il paraît que ces messieurs qui gagnent tout ce qu’ils veulent à Deauville ont offert, en tout et pour tous, 7 000 francs de publicité à la presse. Tandis que ceux de Trouville en ont offert cinquante mille et ils ne gagnent pas un franc. J’ai comme une idée que ces derniers sont des cons ».

n 120 €

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101SAINT-SAËNS Camille (1835-1921), compositeur.L.A.S. [Paris], 4 novembre 1911. 3 p. in-8 sur un double feuillet à son adresse rue de Courcelles.

À propos du succès du quotidien L’Excelsior. « Le public l’a immédiatement adopté, on le voit dans toutes les mains. C’est qu’il est tout à la fois instructif par son texte et amusant par ses images prises sur le vif ; et il n’y a pas que les enfants pour aimer les images »… Pionnier du photojournalisme, fondé par l’éditeur Pierre Laffitte en 1910, L’Excelsior fut le premier journal à utiliser abondamment l’illustration photographique pour traiter des informations aussi bien sportives que littéraires ou politiques.

n 380 €

102SCHOENBERG Arnold (1874-1951), compositeur et théoricien autrichien.L.T.S. adressée à Emil HILB (1890-1969). Brookline (Massachussetts), 24 mars 1934, 1 p. grand in-8. À son en-tête imprimé. En allemand.

Affaibli, il regrette de ne pouvoir se rendre à New York le 1er avril où est organisé au Carnegie Hall un concert hommage à Albert Einstein dont les recettes doivent aider l’installation d’enfants juifs allemands en Palestine. Il explique « Je ne suis pas en forme (ce climat) et très fatigué… ». Désolé de ne pouvoir contribuer à cet évènement, il ajoute : « Mais je me tiens à votre disposition pour cette même cause après le 8 avril et cela me réjouirait, si je trouvais l’occasion d’apporter mon aide à tous ces malheureux. » Il conclue : « Par ailleurs je vous demande de transmettre mes meilleurs sentiments aux prof. Einstein et au Prof. Godowsky. » Le compositeur et pianiste polonais Léopold Godowsky, ami d’Einstein, et le compositeur Emil Hilb était en charge de l’organisation de ce concert. Rare.

n 2 200 €

103SCOTTO Vincent (1874-1952), compositeur d’opérettes et de chansons.L.A.S. adressée à Albert ACREMANT. Paris, 5 juin 1924. 4 p. in-8 oblong. À son en-tête.

Lettre amicale à un journaliste du quotidien L’Excelsior. A propos d’un chèque oublié dont il relate les aventures, protestant de son amitié pour Acremant : « j’aime vous voir même lorsque vous me faites des reproches et que j’aime vous lire même lorsque vous

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m’engueulez !!!! ». Puis il évoque le sort de sa chanson Tarentella [sur des paroles de Murolo] qu’il dit ne vouloir retoucher que selon le théâtre à qui elle est destinée.

n 120 €

104 SPONTINI Gaspare (1774-1851), compositeur.L.A. adressée à M. PRADIER de l’Institut. « De la Muette », s.d. [1849]. 1 p. petit in-4, suscription au second feuillet.

Curieuse lettre à propos de son buste par le sculpteur James Pradier, commandé par la ville de Jesi. « Agrandissez mon buste, je vous en conjure, puisque mon mérite n’est pas grand. J’y tiens indispensablement, puisque la commune et la magistrature de Jesi l’exigent absolument, et que tous les exemplaires que je veux donner dans tous les pays, même ceux en plâtre, doivent plus que nature [être] agrandis »…Ce buste en marbre de Spontini est aujourd’hui conservé au Théâtre Pergolèse de Jesi, proche du village natal de Spontini dans la province d’Ancône.

ON JOINT un programme imprimé d’une représentation de l’opéra La Vestale, donnée en 1909 à l’Opéra de Paris.

n 580 €

105 STRAVINSKY Igor (1882-1971), chef d’orchestre et compositeur russe.Pièce tapuscrite signée en partie autographe. Hollywood, 28 novembre 1955. 1 p. in-4. En-tête de l’Assemblée générale extraordinaire de la société des auteurs et compositeurs dramatiques.

Document administratif relatif à l’assemblée extraordinaire de la S.A.C.D. du 25 octobre à laquelle Stravinsky ne peut se rendre. Nom et adresse autographes. Belle signature.

n 800 €

106 THOMAS Ambroise (1811-1896), compositeur.L.A.S. adressée au vice-président du Conservatoire. 3 mars 1866. 1 p. petit in-4.

A l’occasion de la réception de Prévost-Paradol à l’Académie française, également signée par le pianiste Georges KASTNER. Les deux musiciens, qui souhaitent assister à la réception annoncée pour le jeudi suivant, sollicitent de leur correspondant que la séance du Conservatoire soit remise à un autre jour.L’élection du journaliste et essayiste Lucien-Anatole Prévost-Paradol à l’Académie française contre son aîné Jules Janin, provoqua une certaine polémique, due à sa relative jeunesse et à une production littéraire encore peu importante, mais lui réserva un véritable succès mondain.

n 160 €

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HISTOIRE & SCIENCES

107ALEXANDRE II (1818-1881), empereur de Russie. L.S. Saint-Pétersbourg, 13 avril 1862. 1 p. in-folio sur un double feuillet, à son en-tête grand sceau sous papier. Avec traduction française jointe sur un feuillet imprimé avec le nom du destinataire complété à la main.

Nomination comme chevalier de seconde classe de l’ordre impérial et royal de Saint-Stanislas, au bénéfice de M. PELOUZE, membre de l’Institut et Président de la Commission des monnaies.Chimiste de renom, Théophile-Jules Pelouze (1807-1867) était membre de l’Académie des Sciences depuis 1837 et avait créé un laboratoire privé où il forma de nombreux élèves, dont le jeune Alfred Nobel. Belle pièce.

n 3 200 €

108ARAGO François (1786-1853), astronome, physicien et homme politique.L.A.S. adressée au maire de Blois. Paris, 21 juin 1839. 1 p. in-4, suscription au verso, marques postales.

À propos du monument commémoratif à Denis PAPIN que la ville de Blois a décidé d’ériger. Arago s’inscrit dans la première liste des souscripteurs pour la somme de 50 francs, soucieux d’honorer la mémoire d’un homme de génie « qui déposa dans ses ouvrages il y a déjà un siècle et demi, les germes féconds des machines à vapeur actuellement en usage, qui doit aussi, incontestablement, être considéré comme l’inventeur des bateaux à vapeur. »…

n 580 €

109BARBÈS Armand (1809-1870), homme politique républicain.L.A.S. La Haye, 19 juin 1868. 5 p. in-8 sur papier bleu.

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Très belle lettre d’exil, sur la liberté, à un poète républicain [Léon LAURENT-PICHAT ?]. Il le remercie de l’envoi d’un livre, « œuvre vraiment patriotique et de force à secouer nos torpeurs (…) Vos vers sont très souvent bien sombres. On sent qu’ils sortent d’une âme indignée et d’un cœur qui saigne sans cesse. (…) Vous nous annoncez cependant que le jour va venir. Je le crois comme vous. » Barbès craint cependant pour la liberté ce que peuvent en faire les partis libéraux, la dévoyer et l’abâtardir, « les Guizot, les Thiers et tant d’autres avec l’orléanisme par derrière, sont là pour nous le rappeler. La mission de la France est de donner l’égalité au monde, la liberté ne saurait manquer après ; j’entends la vraie liberté, qui ne peut exister que parmi des égaux » Condamné à la prison à vie après l’invasion de l’Assemblée par des manifestants républicains le 15 mai 1848, libéré en 1854, Barbès avait choisi de s’exiler à la Haye où il mourut le 26 juin 1870.

ON JOINT deux coupures de presse à propos de l’étude graphologique de l’écriture de Barbès.

n 480 €

110 BESSIÈRES Jean-Baptiste (1768-1813), duc d’Istrie ; maréchal d’Empire.P.S. Paris, 29 août 1806. 1 p. petit in folio obl. sur vélin, à encadrement et vignette gravés Garde impériale - Gendarmerie à cheval, sceau sous papier.

Brevet de congé de retraite délivré à Jean-Baptiste Couronne, né en 1774 et qui servi avec honneur et distinction dans la Gendarmerie à cheval depuis le 10 pluviôse X (30 janvier 1802).Bessières appose sa signature comme colonel général de la Garde Impériale. Le document est également signé par l’Inspecteur des Revues et les membres du Conseil d’administration. Au verso, extrait conforme des états de service du gendarme Couronne depuis l’an II et attestation du versement qui lui était dû « pour son décompte de linge et chaussure ».

n 280 €

111 BISMARCK Otto Eduard Leopold von (1815-1898), homme politique prussien puis allemand.L.S. adressée à « Madame la Générale de Bentheim, Excellence de Flensbourg ». Berlin, 10 mai 1866. ½ p. in-4, avec enveloppe. En Allemand.

En remerciement de son « appel au secours » du 08 mai, au lendemain d’un attentat : « Votre participation amicale, chère amie bienveillante, à l’occasion de mon appel au secours par télégramme du 8 mai dernier m’a énormément fait plaisir et m’oblige à un remerciement sincère et intime. Je vous

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autographes • histoire & sciences

prie d’accepter mes remerciements, ainsi que les dames qui ont participé avec vous. »Bismarck, instigateur de la guerre austro-prussienne de 1866 qui oppose l’Empire d’Autriche et le Royaume de Prusse pour la suprématie en Allemagne, est agressé le 07 mai 1866 par Ferdinand Cohen-Blind. Ce dernier, persuadé que la mort du ministre-président de Prusse empêchera la guerre, lui tire dessus. Bismarck ressort miraculeusement de cet attentat avec seulement quelques égratignures.

n 850 €

112BRANLY Édouard (1844-1940), physicien et médecin français.P.A.S. 30 décembre 1924. 1 p. in-12.

« Les rapides progrès de la radiotélégraphie et de la radiotéléphonie sont dus à la liberté d’exploitation. On conçoit que, pour vivre, l’État établisse des impôts, mais la Science, aussi bien pratique que théorique, ne peut être la propriété exclusive de personne. »

n 350 €

113BRILLAT-SAVARIN Jean Anthelme (1755-1826), magistrat et gastronome.L.A.S. adressée à M. Bonnard, procureur au Parlement à Dijon. Belley, n.d. [1780 d’après une note au crayon]. 2 p. petit in-4. Adresse avec marque postale au dos.

Concernant un arrêt obtenu par le procureur Bonnard, pour Mademoiselle de Clermont contre sa belle-sœur. « Mademoiselle de Clermont m’a prié de vouloire vous écrire, afin que vous luy fassiés parvenir par la voye de la messagerie, l’arrest que vous avés obtenu en sa faveur contre Mde Clermont sa belle sœur. Je viens m’acquitter auprès de vous de cette commission joignant mes instances à celles de la Delle Josephte Marie de Clermont. S’il vous est dû, monsieur, des avenus et vacations dans cette affaire, il faudra avoir la bonté d’en envoier l’état »…

n 580 €

114CARNOT Lazare Nicolas Marguerite (1753-1823), homme politique et général.L.A.S. adressée à la citoyenne Pasquet-Falaignac. Paris, 29 prairial an 3 [17 juin 1794]. 1 p. ½ petit in-4. Adresse et trace de cachet rouge.

Lettre personnelle d’un père de famille attentionné. Il remercie d’abord pour l’envoi de pain : « actuellement, j’ai quelque facilité pour en avoir, j’ai fait venir de la farine de mon pays et je fais faire du pain, lorsque celui qu’on distribue dans la section ne suffit pas à ma petite famille. (…) Ma femme est infiniment sensible à votre souvenir pour elle et

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son marmot. Elle vient de le sevrer (…) elle avait pris cette résolution malgré la venue des dents dont l’enfant souffrait beaucoup (…) elle-même a été assez sérieusement malade et ce n’est pas sans difficulté qu’elle est venue à bout de le faire passer. »

n 850 €

115 CHARCOT Jean-Martin (1825-1893), neurologue et anatomiste.L.A.S. 18 avril 1892. 2 p. in-12 à l’en-tête du 217, Boulevard St-Germain.

En réponse à un « monsieur » sur l’usage de l’hypnotisme à la Salpétrière : « Nous sommes en ce moment en vacances et je ne fréquente ces jours ci à l’hôpital que fort irrégulièrement. Cependant mardi matin j’irai à la Salpêtrière vers 9h ½ , 10h pour y voir quelques malades (…) Je tiens à vous prévenir que l’hypnotisme n’est appliquée à notre clinique, comme moyen de traitement que dans des circonstances très particulières et plutôt rares et que nous sommes plutôt adversaires à la généralisation, illégitime suivant nous, de cette méthode à tous les cas de pathologie nerveuse. »En 1882 la faculté de Médecine de Paris crée pour Charcot une chaire de Clinique des maladies du système nerveux. Charcot y met au point la description de la « grande hystérie » et complète cette description par le recours à l’hypnose, comme moyen de reproduire expérimentalement la crise hystérique.

n 750 €

116 CHARLES IV (1634-1675), duc de Lorraine.P.S. Nancy, 2 novembre 1665. 1 p. in-folio sur vélin.

Lettre de foi et hommage de Maximilien JAPPIN de la Tour, baron de Bouville et de Farcheville pour ses biens de Génicourt-sur-Meuse.

n 380 €

117 CHARLES X Charles-Philippe de Bourbon (1757-1836), roi de France.L.S., « Charles Philippe » de la main de son secrétaire, adressée au baron de SCHÖNAU. Versailles, 12 juin 1786. 1 p. in-folio sur papier au filigrane « Pro Patria », avec n° de collation de l’époque révolutionnaire.

Le comte d’Artois appuie l’ordre donné par le roi, son frère, concernant le sieur Jean-Baptiste Martin, nommé capitaine de fusiliers dans le régiment suisse commandé par Schönau.

n 250 €

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118[CHARLES X Charles-Philippe de Bourbon (1757-1836), roi de France.]Dossier relatif au sacre du roi Charles X, le 29 mai 1825, dans la cathédrale de Reims.

– L.A.S. de Joseph de Montesquiou, vicomte de FÉZENSAC, lieutenant-général, adressée au comte de LA PRUNARÈDE. Paris, 25 mai 1825. Ayant été désigné par le ministre de la Guerre pour assister au sacre, Fézensac demande à être inscrit pour un retour dès le 30 mai (1 p. ½ in-4).

– L.S. du sous-préfet de Reims adressée à l’inspecteur des Postes et Relais. Reims, 26 mai 1825. Il l’informe du passage de la duchesse de BERRY au relais de Sillery afin qu’on tienne prêts les 20 chevaux nécessaires au service de son Altesse qui doit arriver à Reims le lendemain (1 p. in-4, en-tête).

– L.A.S. de François BARBÉ-MARBOIS [adressée au marquis de Vaulchier, directeur général des Postes et des Douanes]. Reims, 29 mai 1825. Il désire avoir trois chevaux de diligence pour pouvoir partir le mardi 31 à 5 h. du matin (1 p. in-4).

– L.A.S. du duc de Rochechouart de MORTEMART adressée au Directeur de la poste aux chevaux [le comte de La Prunarède]. Reims, 29 mai 1825. Il lui demande de viser son ordre de retour, partant de Reims le 1er juin, après le Roi (1 p. in-8, en-tête Gardes à pied du Corps du Roi).

– L.A.S. de l’intendant de la Chambre du Roi adressée au comte de La Prunarède. Il envoie les feuilles de poste du duc de Duras, du duc d’Aumont, du baron Lemaine, ainsi que la sienne et celle de M. d’Equilly (1 p. in-4).

Les fêtes du sacre se tinrent sur plusieurs jours, Charles X étant parti de Compiègne le 27 mai : le 28 mai, il y eut la cérémonie des vêpres, le 29 mai, ce fut l’intronisation par l’archevêque de Latil, le lendemain le roi assista à la remise de récompense aux chevaliers de l’ordre du Saint-Esprit, et enfin le 31 mai, eut lieu le rituel du toucher des écrouelles.

n 480 €

119CLARKE Henri-Jacques-Guillaume (1765-1818), duc de Feltre, général et homme politique.P.A.S. « Cl ». [Paris, 11 avril 1808]. 1 p. petit in-4, datée d’une autre main.

Ministre de la Guerre, Clarke commente une réponse faite par ses services à l’archevêque de Besançon concernant un prisonnier de guerre et qui n’est pas « tout à fait ce que je voudrais qu’elle fut. 1° parce qu’il paraît qu’on doit une solde arriérée &c. à M. Animoff et que quoique ce soit à la marine à la payer, il est nécessaire d’indiquer à cet étranger les moyens d’obtenir ce qui lui est dû. 2° parce que sa qualité de prisonnier de guerre l’éloignait d’un poste actif aux armées »

n 250 €

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120 DE GAULLE Charles (1890-1970), homme d’état, Président de la République française.L.T.S. adressée à M. LEJEUNE. Paris, 9 janvier 1945. 1 p. in-4. À son en-tête.

Émouvante lettre, presque quatre mois jour pour jour avant l’armistice de mai 1945 :…« J’ai été très sensible à la lettre que vous m’avez adressée et je tiens à vous en remercier. Vos vœux sont les miens. Ils sont ceux de tous les Français qui n’ont qu’un désir : la Victoire. »…

n 1 800 €

121 DREYFUS Alfred (1859-1935), officier français.C.A.S. adressée à une « Mademoiselle ». S.l. , 13 août 1909. 1 p. in-16 oblong.

Rare réponse de Dreyfus à une admiratrice : « Quoique d’habitude et pour ne pas tomber dans la banalité, je ne réponds pas aux demandes du genre de celle que vous me faites, la vôtre est conçue en termes si simples et si cordiaux, que je déroge à mes principes. »

n 850 €

122 DUBOIS Paul-François (1793-1874), journaliste et homme politique.Important dossier de 6 pièces et lettres concernant la peine de censure et de prison qu’il encourut quelques semaines avant la Révolution de 1830.

– P.S. par deux membres du Conseil royal de l’Instruction publique de l’Université de France. [Paris], 21 mai 1830 (3 p. in-fol., en-tête et sceau à sec). Extrait du registre des délibérations du Conseil statuant à la peine de censure contre Dubois, qui vient d’être condamné par le tribunal correctionnel pour deux articles publiés dans Le Globe sur la France et les Bourbons, présentant des expressions offensantes pour la personne du Roi et les membres du gouvernement.

– L.S. du comte de GUERNON-RANVILLE, ministre des Affaires ecclésiastiques et de l’Instruction publique, adressée à M. Dubois. Paris, 27 mai 1830 (1 p. in-fol., à en-tête de son ministère). Il lui envoie copie du jugement énoncé par le Conseil royal.

– L.A. de P.-F. DUBOIS. [Sainte-Pélagie, 28 mai 1830] (2 p. petit in-4). Minute d’une lettre au directeur de la prison, rédigée le lendemain de son incarcération, indiquant le nom des personnes susceptibles de le visiter.

– L.A.S. du même adressée au ministre de l’Instruction publique (brouillon). Sainte-Pélagie, 28 mai 1830 (3 p. ½ petit in-4). Il a reçu sa lettre et le jugement (ci-dessus mentionnés) au moment même où il partait pour Sainte-Pélagie. Il proteste avec véhémence contre les termes « d’offense sur la personne du roi ».

– P.A. du même. Paris, 3 juin 1830 (1/2 p. in-fol.). Il rédige un certificat médical le

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concernant, au nom du médecin qui lui a diagnostiqué une pleurite chronique dès 1824, afin de solliciter son transfert dans une maison de santé.

– L.A.S. du même (initiales). S.l.n.d. [fin juin 1830] (2 p. in-8 à en-tête du journal Le Globe). Espérant très prochainement être transféré dans un établissement à Chaillot, il remercie son correspondant pour une intervention qui lui évite trois mois de maladie et d’oisiveté.Professeur de rhétorique et publiciste, c’est en 1824 que Paul Dubois avait fondé Le Globe, journal littéraire devenu rapidement l’un des principaux organes politiques de l’opposition libérale et dont les propos lui valurent cette peine de prison. Sorti de la maison de santé où il purgeait sa peine à la faveur de la Révolution de juillet 1830, Dubois abandonna rapidement la direction du journal.

n 350 €

123DUROC Géraud Christophe Michel du Roc de Brion dit Michel (1772-1813), duc de Frioul, maréchal d’Empire.L.A.S. à l’adjudant DUGOMMIER, à Utrecht. Plaisance, 9 messidor an 13 [28 juin 1805]. 1 p. in-4.

Au fils du général Dugommier, à propos d’une réclamation contre le préfet de la Guadeloupe. Il lui conseille d’écrire à l’Empereur, « la manière la plus sûre d’obtenir justice », ainsi qu’au ministre de la Marine.

n 450 €

124EINSTEIN Albert (1879-1955), physicien, prix Nobel en 1921. Portrait gravé dédicacé et signé à l’actrice Dagmar GODOWSKY (1897-1975). 1934. Gravure de J.J. Müller. 1 p. petit in-4.

Albert Einstein et le pianiste polonais Léopold Godowsky, père de Dagmar, se rencontrèrent en 1933. Le compositeur fut chargé de superviser le concert hommage à Einstein donné au Carnegie Hall le 1 avril 1934, année de la dédicace.

n 2 800 €

125FREUD Sigmund (1856-1939), médecin neurologue autrichien, fondateur de la psychanalyse.C.A.S. adressée à l’avocat Benjamin MENDELSOHN. « 20 Maresfield Gardens », Londres, 19 octobre 1938, 1 p. in-12 oblong. En-tête du 39, Elsworthy Road (adresse barrée). En allemand. Avec enveloppe.

Important document : Freud vient de fuir l’annexion nazie de l’Autriche et s’installe à Londres. Il remercie son correspondant pour son « aimable lettre » et confesse :

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« Je suis heureux d’être en Angleterre, en fait. »En 1937, Benjamin Mendelsohn (1900-1998), avocat pénaliste et criminologue roumain, est le premier à s’intéresser aux victimes. Il baptisera « victimologie » cette science naissante.

n 8 800 €

126 HENRI III (1551-1589), duc d’Anjou, futur roi de France.L.S. avec trois mots autographes, adressée à François de Montpezat, seigneur de Laugnac et gouverneur de L’Agenais. S.l., 03 décembre 1569. 1 p. in-4. Adresse au dos et trace de cachet.

Chef des armées du roi Charles IX, son frère, Henri III combat les troupes protestantes de Coligny et de Condé. Il félicite François de Montpezat, seigneur de Laugnac, pour sa victoire à Puymerol (Lot-et-Garonne) : « …je ne vous ferai aultre respons à voz lettres que pour vous assurer avoir vu à grand plaisir le debvoir que vous avez faict pour la conservation de la ville de Puymirol, vous priant de vous maintenir tousjours en la mesme volonté pour le service du roy monseigneur et frère que vous avez faict jusques icy. »Henri III ajoute de sa main « votre bon amy » et signe.

n 1 200 €

127 HENRI IV (1553-1610) Roi de France.P.S. Au camp devant Le Mans, 6 décembre 1589. Vélin petit in-folio obl., découpes en marge inférieure.

Important document, établi pendant les guerres de la Ligue, donnant charge du gouvernement civil et militaire de la ville de Blois à M. de Châtillon, en l’absence de M. de Montigny.François de Coligny seigneur de CHÂTILLON (et fils de l’amiral de Coligny tué lors de la Saint-Barthélémy), ainsi que François de La Grange d’Arquian dit le maréchal de MONTIGNY (1554-1617), fut l’un des plus actifs partisans du roi contre les ligueurs.

n 1 100 €

128 HUMBOLDT Alexander von (1769-1859), naturaliste, géographe et explorateur allemand.L.A.S. S.l.n.d. « ce samedi ».1 p. et ½ in-16.

« J’ai dans ce moment la bonne nouvelle que je peux rester jusqu’au 20 mars pas plus longtemps. Au nom de tous les Saints, dites à M. Spisser que je pars le 15, il serait cruel de ne pas pouvoir avoir les dernières épreuves. Voici deux feuillets que je trouve et que j’ai oublié de placer dans le T I après Mr de Verneuil. La page est exacte. »…

n 850 €

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129JOURDAN Jean-Baptiste (1762-1833), général de la Révolution et de l’Empire.L.A.S. adressée à un camarade. 27 floréal an 7 [16 mai 1799]. 2 p. in-12 sur un double feuillet.

Intéressante lettre à propos d’un mémoire militaire du général SCHERER, avec lequel Jourdan se désolidarise. « Il m’a paru qu’en Italie comme sur le Rhin, la principale cause de nos revers est dans la grande disproportion de nos forces avec celles de l’ennemi. (…) on n’aurait pas dû déclarer la guerre avant d’être en état de la faire ». Et il se propose de soumettre à son ami son propre mémoire qu’il a l’intention de publier : Précis des opérations de l’armée du Danube sous les ordres du Gl Jourdan, afin de recueillir ses impressions.

n 480 €

130LAMARTINE Alphonse de (1790-1869), écrivain et homme politique. M.A.S. [Paris, 8 juillet 1851]. 6 p. in-4. À son chiffre couronné.

Mise au net de son discours prononcé à l’Assemblée nationale du 8 juillet 1851, sur le rapport de Tocqueville à propos de la révision de la Constitution, prélude au Coup d’État du 2 décembre 1851.Lamartine rend hommage au talent et à l’impartialité de l’écrivain politique qu’est M. de Tocqueville. Il applaudit à la conclusion. « Les conclusions sont excellentes. C’est un appel à la légalité obéie par tous et pour tous ; c’est un anathème anticipé au nom de tous les partis à toute tentative illégale contre la République, qui veut bien qu’on la discute, mais qui ne permettra à personne de la violer tant qu’elle sera la nécessité, le droit et la loi » D’après la Constitution de 1848, le prince président, futur Napoléon III, dont le mandat prenait fin à la mi-mai 1852, n’était pas rééligible et devait quitter l’Élysée. Pour se maintenir au pouvoir, il lui fallait obtenir de l’Assemblée la révision de la Constitution Mais le 21 juillet 1851, au bout d’un mois de débat, l’Assemblée se prononcera contre la réforme.

n 3 500 €

131LATTRE DE TASSIGNY Jean de (1889-1952), maréchal de France.L.S. dactylographiée adressée au peintre Edmond HEUZÉ. Paris, 29 novembre 1948. 1 p. in-4 à son en-tête.

Lettre de félicitations après la réception d’Heuzé à l’Académie des Beaux-arts. « Vous voilà Immortel ! J’en suis ravi (…) Ma joie n’a qu’une ombre : à en croire

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“Bonjour Dimanche”, vous avez gardé un si mauvais souvenir de mes invitations passées qu’il me faut renoncer à l’espoir de vous recevoir à l’avenir »…

ON JOINT une carte postale illustrée par le portrait photographique du général Delattre, avec au verso, une dédicace signée par Mme Delattre de Tassigny « à l’illustrissime portraitiste Heuzé »…

n 250 €

132 LOUIS-PHILIPPE Ier (1773-1850), Roi des Français de 1830 à 1834. L.S. adressée à M. Abraham DUBOIS. Palais des Tuileries, 20 novembre 1835. 1 p. in-4. Petites déchirures sur la marge droite.

Convocation à la session d’ouverture des Chambres des Députés le 29 décembre 1835, contresignée par Adolphe THIERS, ministre de l’Intérieur.Hippolyte Abraham Dubois (1794-1863), élu député d’Avranches en 1832, centriste puis bonapartiste, était également maire de Granville et conseiller à la Cour des Comptes.

n 120 €

133 LOUIS XIII (1601-1643), Roi de France.P.S. Paris, 1613. 1 p. in-folio oblong sur vélin (quelques froissements).

Commission accordée au sieur Saint-Rémy Courtin pour services rendus au feu roi [Henri IV] et son attachement à la couronne, contresignée par Antoine de LOMÉNIE, secrétaire d’État de la Maison du roi. La date n’est pas précisée mais le scripteur ajoute que le roi a voulu signer de sa main cette ordonnance.

n 850 €

134 LOUIS XIV (1638-1715), Roi de France.P.S. de la main de son secrétaire. Fontainebleau, 22 août 1683. 1 p. in-fol. sur un double feuillet papier vergé filigrané à la couronne de laurier.

Ordre de route pour une compagnie se rendant de Moulins à Romans pour rejoindre le bataillon de Tournier, fusiliers du roi.

n 200 €

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135LOUIS XV (1710-1774), Roi de France.P.S. de la main de son secrétaire, en partie imprimée. Versailles, 8 janvier 1743. 1 p. in-4 ob. sur vélin (angle du cachet découpé, plis marqués).

Brevet pour une charge de cornette dans la compagnie des chevaux-légers de Farges, accordée au soldat Reboulet. Pièce contresignée par le conseiller d’Etat René Voyer Paulmy d’ARGENSON.

n 380 €

136LOUIS XV (1710-1774), Roi de France.L.S. de la main de son secrétaire, adressée au Conseil supérieur de Bastia. Fontainebleau, 9 octobre 1768. 1 p. in-fol. sur un double feuillet papier vergé filigrané, avec adresse au verso (mouillures).

Quelques mois après que la république de Gênes cède la Corse à la France. Le roi fait envoyer à Bastia les lettres patentes et le règlement concernant « l’établissement de deux sièges d’amirautés dans l’isle de Corse ». La lettre est contresignée par le duc de Praslin, alors secrétaire d’État à la Marine.

n 300 €

137LOUIS XVI (1754-1793), Roi de France.Lettre avec quatre mots autographes. Bureau des Fonds, 19 avril 1789. 1 p. in-folio.

Rapport d’une requête demandée par Mme la Marquise de Querieux. Vivant uniquement sur la pension de son mari, elle implore auprès de sa Majesté le rétablissement d’une gratification annuelle qu’elle obtint de la Loterie Royale de France avant que cette indemnisation ne lui soit supprimée. La requête est appuyée par Madame Adélaïde (1732-1800), quatrième fille de Louis XV. Au bas du document, le Roi a tranché : « Ne se peut pas ».

n 1 800 €

138LOUIS XVI (1754-1793), Roi de France.P.S. de la main de son secrétaire. Versailles, janvier 1777. 1 p. in-plano sur vélin (découpée au cachet, plis marqués, taches brunes au verso).

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Duplicata des lettres de naturalité délivrées à Charles Sébastien Antoine Ferrero Fieschi, marquis de Crèvecœur. Cadet d’une compagnie italienne au service de Charles III d’Espagne et marié à Adélaïde de Béthune, le marquis de Crèvecœur reçoit ces lettres patentes qui lui permettront de résider, lui et son épouse, hors du royaume de France tout en continuant de jouir de tous leurs biens. La pièce est contresignée par AMELOT, secrétaire d’État à la Maison du Roi.

n 180 €

139 LOUIS XVIII (1755-1824), Roi de France.P.S. (griffe). Château des Tuileries, 21 mars 1820. 1 p. in-plano sur vélin à vignette et encadrement gravés, sceau sous papier.

Brevet de Légion d’honneur, contresigné par le Grand Chancelier Macdonald. Michel Marchand, capitaine d’ouvriers d’artillerie à la retraite, est nommé chevalier de la Légion d’honneur, ce rang lui étant accordé à compter du 28 juin 1805.

n 450 €

140 MAINTENON Françoise d’Aubigné, Madame de (1635-1719), gouvernante des enfants naturels de Louis XIV, devenue son épouse morganatique ; fondatrice de la maison d’éducation de Saint-Cyr. L.A. signée d’un paraphe, adressée à Mlle d’AUMALE. S.l.n.d. 1 p. ½ in-4, suscription au verso dernier feuillet.

Belle lettre d’amitié à une ancienne élève devenue sa secrétaire et sa confidente, Marie-Jeanne d’Aumale. Elle la remercie pour un présent : « tout ce qui me marque vostre attention m’est tres sensible cest aussy de quoy je vous remercie Mme la supérieure et vous de tout mon cœur, j’aurois bien fait de laisser mes ouvrages dans l’éloignement, ils s’aplatissent en se rapprochant, adieu Mesdames et ma tante Pivert dont je suis tres inquiette je me sentirois le cœur moins pressé ».

n 900 €

141 NAPOLÉON Ier (1769-1821), Empereur des Français.L.S., « Nap », adressée au Général CLARKE, ministre de la guerre. Milan, 17 novembre 1807. 2 p. in-4. Annotations de bonne réception de la lettre en bas de la seconde page.

Concernant la mise à la retraite, la réforme ou la destitution de différents corps de troupes … « j’ai donné l’ordre que tous les nouveaux qui eut été désignés pour la retraite ou la réforme dans la dernière revue que le Général Charpentier a passé des corps qui sont en Italie, se rendissent à Chambéry (…) Faites

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leur expédier sur le champ leurs brevets, afin qu’ils se rendent sans délai chez eux». Il souhaite également destituer plusieurs officiers de canonnier garde côte : « Prenez des renseignements de votre côté, comparez le avec ceux du ministre de la Police, & proposez moi un décret pour chasser tous les mauvais sujets. » Enfin, il souhaite obtenir un rapport sur l’organisation des gardes nationales : « faites-moi connaitre qui a nommé ces officiers, si j’ai ratifié ces nominations. Enfin prenez de votre côté des notes sur les services et les opinions de chacun d’eux. » Au bas de la seconde page, une note autographe datée du 21 janvier 1808 précise que le ministre a transmis à deux sénateurs, dont le général Rampon, les états nominatifs des officiers des Gardes Nationales du département de la Seine inférieure et du département de la Somme.

n 2 500 €

142PASTEUR Louis (1822-1895), scientifique.L.A.S. adressée à un médecin. Paris, 24 avril 1876. 1 p. in-8.

Il le remercie pour l’envoi d’une brochure sur la sériciculture et lui assure : « Vous avez vraiment, permettez-moi de vous le dire, l’esprit scientifique et je félicite les malades de la ville d’Apt de pouvoir recourir aux soins d’un médecin tel que vous (…) Sur tous les points, je crois, sans exception je suis complètement d’accord avec vous. »Au 19e siècle, l’intensification en France de la sériciculture s’accompagna d’une multiplication des maladies. Le Ministre de l’Agriculture, Béhic, confia l’étude de ces maladies à Louis Pasteur. Après 5 ans de travaux, Pasteur proposa une méthode de prophylaxie et publia en 1870 un livre intitulé Étude sur la maladie des vers à soie.

n 3 800 €

143PATY DE CLAM Armand du (1853-1916), lieutenant-colonel ; graphologue amateur, il avait été chargé de l’instruction préliminaire de l’affaire Dreyfus.L.A.S. adressée à un ami. Innsbruck, 19 septembre 1908. 3 p. petit in-8.

Après le procès en Cour d’Assise du journaliste Louis Grégori qui a tiré sur Alfred Dreyfus, lors de la cérémonie du transfert des cendres de Zola au Panthéon, le 4 juin 1908. Du Paty du Clam, antidreyfusard de la première heure, y a fait une déposition : « J’ai eu quelque douceur à la dire et à voir les convulsions épileptiques des habillés en rouge (…) L’important c’est que j’ai pu lancer, en présence de Dreyfus qui n’a pas protesté, ces paroles si graves de Casimir Périer que la Cour de Cassation avait soigneusement étouffées : “Dreyfus était pour plusieurs motifs l’objet de soupçons. On le surveillait !” avant le bordereau. Ces paroles contiennent en germe toute la reprise de

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l’affaire. C’est sur elles qu’il faut attirer l’attention des endormis et des endormeurs. Car c’est de l’affaire que les tyrans crèveront »…

n 120 €

144 QUINET Edgar (1803-1875), historien et homme politique.L.S. comme colonel de la 11e légion de la Garde Nationale de Paris adressée au maire de Paris. Paris, 9 juin 1848. 1 p. in-4, en-tête Garde Nationale de Paris / Onzième Légion.

Intéressante lettre sur la Garde Nationale, écrite quelques jours avant la révolte ouvrière de juin 1848. Il demande à son correspondant de mettre à disposition du capitaine d’habillement de sa légion un employé municipal afin de le seconder dans la tâche importante et compliquée de l’habillement des Gardes nationaux.

n 120 €

145 RENOUVIN Pierre (1893-1974), historien. 4 L.A.S. adressées à son ami Georges KAUFFMANN. Paris, 7 janvier 1915 - 1er juillet 1918. 15 p. in-8 ou in-12, dont une sur carte Correspondance spéciale pour les armées.

Émouvante correspondance de guerre, à un camarade de la Sorbonne, mobilisé, et qui sera tué sur le front dans les dernières semaines de la guerre. En 1915, Kauffmann est élève-officier de réserve à Laval et Renouvin, qui espère le voir revenir après la victoire indemne de toute grave blessure, lui donne des nouvelles de leurs amis dont un nommé Fisher, tué d’une balle dans la tête. En novembre 1917 [après avoir lui-même été blessé et démobilisé], il évoque les rapports de force entre belligérants : « Sans doute notre effort est tel que nous méritions de jouer, dans l’Alliance, le rôle que joue l’Allemagne dans le camp opposé. Mais ce rôle, il est douteux que nous puissions le tenir, précisément parce que nous faisons un effort trop grand. (…) Dans le camp adverse, au contraire, Berlin a su imposer à ses alliés des sacrifices presque égaux aux siens. » Le mois suivant, très pris par la préparation de ses cours, il espère que les séjours en ligne sont devenus plus courts et regrette que son ami n’envisage pas de préparer l’agrégation après la guerre. En juillet 1918, il envoie à son camarade des renseignements sur l’histoire des drapeaux de bataillons militaires depuis 1803, en dessinant plusieurs de ces fanions.

ON JOINT deux L.A.S. adressées à Mme Renouvin, après la mort de son fils, évoquant le peu d’illusions que Georges se faisait sur l’avenir, conscient du sacrifice qui l’attendait, mais allant à l’attaque avec toujours plus de bravoure.

n 400 €

146 RICHELIEU, Armand Jean du Plessis, duc de (1585-1642), homme d’État.L.S. 18 août 1641. 2 p. in-fol. sur un double feuillet.

Important document historique concernant l’Assemblée générale du Clergé qui s’est ouverte à Mantes le 15 février 1641. Il est probable que Richelieu s’adresse ici

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à l’un de ses commissaires des comptes, approuvant le compte-rendu de ses dépenses, le complimentant sur sa diligence et sur la façon dont certaines affaires ont été traitées. Il précise notamment, au sujet de la déclaration accordée en faveur des fermiers et receveurs du clergé, qu’il n’y a pas de raison d’y ajouter les impôts de subsistance : « j’escrits sur ce sujet à Mr de Chartres [Léonor d’Estampes de Valençay, évêque de Chartres et fidèle de Richelieu] ainsy que vous l’avez désiré et vous envoie ma lettre ». Il a appris avec grand déplaisir l’émotion suscitée à Grenoble « sur le sujet de l’establissement de la subvention générale dans la ville », en ajoutant qu’il n’a rien de plus à y faire, non plus qu’en Bourgogne, que des mesures seront prises pour faire payer la généralité de Tours, etc.

Ces Assemblées générales du clergé, dont la précédente s’était tenue en 1635, réglaient non seulement des questions théologiques mais aussi et surtout les rapports financiers entre l’Église et le roi. Et celle qui se tint en 1641 fut l’occasion de nombreux désaccords entre Richelieu, qui souhaitait obtenir davantage de subsides de la part des différentes provinces ecclésiastiques, et certains archevêques qui voulaient eux éviter l’aliénation de leurs biens.

n 2 200 €

147SANTERRE Antoine-Joseph (1752-1809), général de la Révolution.L.A.S. adressée au ministre de la Guerre. Paris, 25 germinal an 4 [14 avril 1796]. 1 p. in-4.

Intéressante requête relative à l’un de ses chevaux que le général HUMBERT lui a pris lors de son emprisonnement deux ans plus tôt, et qui a été tué sous le général HOCHE. Santerre réclame son dû : « Veuillez, citoyen ministre, ordonner au Gal Humbert de me payer 1500ll en mandat ou me remettre un cheval de même valeur, j’ai un besoin indispensable de ce cheval pour une affaire »…

Menacé par Robespierre et arrêté après les défaites subies en Vendée, Santerre avait été emprisonné plusieurs mois aux Carmes en 1794 jusqu’au 9 Thermidor. Après cette date, il ne fut pas réemployé dans l’armée et vécut du commerce des chevaux et de diverses spéculations.

n 400 €

148SARRAIL Maurice (1856-1929), général.4 NOTES AUTOGRAPHES. 25 février - 18 avril 1917.

Dossier concernant l’Armée française d’Orient au camp de Salonique, commandée par le général Sarrail.

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– Deux minutes autographes adressées au Président du Gouvernement provisoire, avec une lettre lithographiée, datée de Salonique, 25 février 1917 : Sarrail dénonce les prix exagérés pratiqués par certains négociants sur les denrées de première nécessité, et menace la police grecque de faire intervenir la police et la gendarmerie françaises (1 p. in-8 et ½ p. in-fol., trace d’attache métallique sur le premier feuillet, et 1 p. in-folio, avec cachet encre de réception).– Apostille autographe signée sur une lettre du sous-lieutenant Ripeau, commandant le camp des prisonniers politiques grecs à Zeitenlik, 15 avril 1917. À propos d’une demande de détenus qui réclament leur remise en liberté comme simples soldats

(1 p. in-8). Avec la pétition signée de ces 31 prisonniers, en grec, accompagnée de la traduction française. – Apostille autographe signée sur un rapport du chef d’escadron Gillet daté de Zeitenlik le 18 avril 1917. Au sujet des officiers grecs internés dans le camp de Zeitenlik, qui refusent de travailler, exigeant l’application des règles internationales des prisonniers de guerre. Sarrail recommande de les contraindre à travailler, individuellement et par la force (2 p. ½ in-fol.).

n 350 €

149 SÉGUR Philippe Henri, marquis de (1724-1801), petit-fils du Régent ; maréchal de France.L.S. adressée à M. FEYDEAU DE BROU, Intendant de Bourgogne. Versailles, 20 septembre 1782. 1 p. in-folio.

Il transmet la demande de M. Bouzon, recteur de l’école de Trévoux, qui réclame le paiement des honoraires de sa fonction ainsi qu’une médaille d’or en récompense de son zèle et de ses succès. Il précise que Sa Majesté n’a entendu faire participer à cette distinction « que ceux des professeurs des écoles militaires qui s’en rendroient susceptibles »

n 150 €

150 TALLEYRAND Charles-Maurice de (1754-1838), homme d’État et diplomate.P.S., « Charles-Maurice » comme Grand Vice-Électeur. Schönbrunn, 24 juin 1809. 1 p. in-folio en partie imprimée, en-tête Extrait des minutes de la Secrétairerie d’État / Collèges Électoraux, sceau à sec.

Brevet impérial établi par le ministre de l’Intérieur, le comte Hugues MARET, également signé par le comte de MONTALIVET et par le Grand Chancelier comte de LACÉPÈDE. Il est statué que le sieur Marchand, ancien capitaine d’artillerie, fera partie du collège électoral de l’arrondissement de Verdun, département de la Meuse.

n 650 €

PHOTOGRAPHIES

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LITTÉRATURE

151 BEAUVOIR Simone (1908-1986), écrivain, philosophe. Simone de Beauvoir au café de Flore par BRASSAÏ (1899-1984). Tirage argentique d’époque. 1945. Tampon du photographe au dos. H 29 x L 18,9 cm.

n 4 500 €

152 CÉLINE Louis Ferdinand (1894-1961), écrivain. Céline avec ses chiens. Tirage argentique d’époque. Vers 1955. Dos nu. H 16,5 x L 16,5 cm.

n 1 400 €

153 COLETTE (1873-1954), écrivain. Tirage argentique d’époque. Début 1950. Tampon Interpress au dos. H 18 x L 11,2 cm.

n 180 €

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photographies • littérature

154DE UNAMUNO Don Miguel (1864-1936), poète et philosophe espagnol. Tirage argentique d’époque. Vers 1930. Étiquette de l’agence Trampus légendée au verso. H 17,6 x L 11,5 cm.

n 200 €

155DURAS Marguerite (1914-1996), écrivain. Portrait publié à l’occasion du tournage ou de la sortie de son premier film La Musica en tant que metteur en scène. Tirage argentique d’époque. 1966-1967. Étiquette de presse collée au dos. H 18 x L 13 cm. À noter la présence d’un petit carré blanc en bas à droite faisant partie du tirage de la photographie.

n 130 €

156GIONO Jean (1895-1970), écrivain. Tirage argentique d’époque. Années 40. Attribution : Roger Parry. H 23,8 x L 18 cm.

n 580 €

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157 HEMINGWAY Ernest (1899-1961), écrivain, journaliste américain. Tirage argentique d’époque par Jean-Philippe Charbonnier. Vers 1950. Tampon du photographe au dos. Belles dimensions : H 24,9 x L 19,7 cm.

n 900 €

158 HUGO Victor (1802-1885), écrivain, avec sa famille. Portrait stéréoscopique sur papier albuminé. Sont présents dans le groupe situé dans le jardin de Hauteville House : Victor Hugo ; Mme Victor Hugo, née Adèle Foucher ; Charles Hugo, fils de Victor Hugo ;

François-Victor Hugo, fils de Victor Hugo ; Auguste Vacquerie ; Mme Hippolyte Lucas ; Alphonsine de Saint-Amand. Vers 1870-1880. Le cliché est attribué par le musée d’Orsay à Leballeur. Chacune des stéréos : H 7,2 x L 7 cm.

n 1 600 €

159 MALRAUX André (1901-1976), écrivain. Tirage argentique d’époque. 1933. Attribution à Gisèle FREUND. Inscription d’époque au dos : « AM au moment Condition humaine » et indication d’une année : 1933. H 17,5 x L 12,3 cm.

n 1 300 €

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photographies • littérature

160MISTRAL Frédéric (1830-1914), écrivain, membre fondateur du Félibrige. Tirage argentique d’époque. 1913. Indication manuscrite au dos : « F. Mistral et la reine du Félibrige [Marguerite Priolo] écoutant le discours de M. Jean Gounaud ». Photographe : Llorca , tampon au dos. H 11,8 x L 15,5 cm.

n 130 €

161PRÉVERT Jacques (1900-1977), poète. Tirage argentique d’époque. Vers 1960. Tampon de presse Keystone au dos et traces d’utilisation éditoriale. H 18 x L 13 cm.

n 550 €

162QUENEAU Raymond (1903-1976), écrivain. Queneau à sa table de travail par Maurice Zalewski. Tirage argentique d’époque. 22 mars 1951. Tampon du photographe au dos. H 15,7 x L 14,2 cm.

n 250 €

163SIMENON Georges (1903-1989), écrivain. Simenon à son bureau avec ses pipes par François Gonet. Tirage argentique d’époque. Fin des années 60. Tampon du photographe au dos. H 20,5 x L 25,4 cm.

n 450 €

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BEAUX-ARTS

164 ABBÉMA Louise (1858-1927), peintre. Beau portrait de l’artiste portant sa légion d’Honneur par Henri MANUEL (1874-1947).Tirage argentique d’époque. Vers 1910. Tampon du photographe au dos. Belles dimensions : H 24 x L 17,8 cm avec marges.

n 250 €

165 BRAQUE Georges (1882-1963), peintre. L’artiste dans son atelier parisien. Tirage argentique d’époque. Étiquette « Film Images Inc. » au dos. Milieu des années 50. H 18,2 x L 13 cm.

n 350 €

166 CALDER Alexandre (1898-1976), sculpteur. L’artiste au milieu de ses œuvres. Tirage argentique d’époque. Sans doute en 1970, date de sa retrospective au Whitney Museum of American Art (New York). Etiquette et tampon Keystone au dos. H 23,7 x L 18,1 cm.

n 600 €

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photographies • beaux-arts

167CÉSAR (1921-1998), sculpteur. Portrait par Étienne Hubert. Tirage argentique d’époque, milieu des années 60. Tampon du photographe au dos et indications de montage. H 18,2 x L 23,5 cm.

n 180 €

168DALI Salvador (1904-1989), artiste. Portrait de l’artiste en double exposition réalisé par Daniel FARSON. Tirage argentique d’époque. 17 novembre 1951, à Port Lligat. Étiquette légendée au verso. H 25,5 x L 19,2 cm.

n 800 €

169FLANDRIN Jules (1871-1941), peintre. Portrait au format carte de visite. Tirage sur papier albuminé. Vers 1860. Auteur : Mayer & Pierson.

n 250 €

170FLAUGERGUES Philiberte de (1885 - v. 1977), photographe. Artiste femme dans son atelier. Tirage argentique sépia d’époque. Vers 1920. Signé par l’auteur sur le recto. H 29,1 x L 21,4 cm. Extrait de la notice du musée des Arts décoratifs : « Philiberte de Flaugergues est l’une des plus fascinantes, mais en grande partie oubliée, femmes photographes du début du 20e siècle ».

n 200 €

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171 LE CORBUSIER (1887-1965), architecte, peintre. Tirage argentique d’époque. Milieu des années 30. Tampon Keystone au dos. H 18 x L 13 cm.

n 800 €

172 MANGUIN Henri Charles (1874-1949), peintre. Portrait signé par l’artiste : « Amicalement H. Manguin ». Au dos inscription d’une autre main : « Saint-Tropez. Manguin à Antoinette Sachs ». Vraisemblablement l’artiste Antoinette Sachs (1896-1986). H 21,4 x L 16 cm.

n 200 €

173 MATHIEU Georges (1921-2012), artiste peintre. Portrait par G. Xhardez. Tirage argentique d’époque. Vers 1950. Inscription d’une numérotation sur la marge blanche haute. Tampon du photographe au dos. H 24 x L 18 cm.

n 500 €

174 MOORE Henry (1898-1986), sculpteur. Portrait réalisé par le photographe britannique Howard COSTER (1885-1959). Tirage argentique d’époque. 1944. Tampon au dos. H 21,5 x L 16,7 cm.

n 2 400 €

71

photographies • beaux-arts

175PICASSO Pablo (1881-1973) avec Hélène Parmelin (1915-1998), critique d’art, femme d’Edouard Pignon. Tirage argentique d’époque par André Gomès. Début des années 50. Tampon au dos. H 23,8 x L 30 cm.

n 600 €

176SOULAGES Pierre (1919-), artiste peintre. Portrait de l’artiste par Willy MAYWALD (1907-1985). Tirage argentique d’époque. Vers 1950. Tampon du photographe au dos. H 26,6 x L 24 cm.

n 900 €

177UTRILLO (1883-1955), peintre et VALORE Lucie (1878-1965), peintre et épouse de Maurice Utrillo. 2 tirages argentiques d’époque, début des années 50 par Paul Fachetti (attribution). Petit manque de matière argentique sur le bord gauche du tirage d’Utrillo. Chaque : H 11 x L 8,2 cm.

n 1 100 €

72


MUSIQUE, THÉÂTRE, DANSE & CINÉMA

178 BARDOT Brigitte (1934-), actrice. Tirage argentique d’époque. Début des années 50. Par Marc ALLÉGRET (1900-1973). Tampon de l’adresse du photographe au dos (11 bis rue Lord Byron). Traces de matière au dos dues au décollement. H 23 x L 18,3 cm.

n 550 €

179 BERNHARDT Sarah (1844-1923), actrice. 3 photographies. Visite de l’actrice au front en mai 1916 en Woëvre (région Lorraine) photographiée sur la terrasse du château de Boucq ainsi qu’à Dieulouard devant la Maison des Moines. Tirages argentiques d’époque : H 10 x L 13,5 - H 10 x L 17,5 - H 8 x L 14,5 cm, parues en 1916 et 1917. Traces de publication au dos.

n 1 350 €

73

photographies • musique, théâtre, danse & cinéma

180CHAPLIN Charlie (1889-1977), acteur, réalisateur. Beau portrait par Gimenez. Tirage argentique d’époque. Années 50. Tampon du photographe au dos. H 17,8 x L 12,9 cm.

n 250 €

181COCTEAU Jean (1889-1963) et BRYNNER Yul (1920-1985). Scène du film le Testament d’Orphée réalisé par Jean Cocteau. Photographie par Lucien CLERGUE (1934-). Le tirage est annoté, signé et daté (sept. 1959) au dos par Lucien CLERGUE. H 12,7 x L 17,9 cm.

n 600 €

182ELWART Antoine (1808-1877), compositeur, musicologue. Portrait au format carte de visite (H 8,5 x L 5,5) par Nadar. Vers 1860. Tirage sur papier albuminé. Rare.

n 180 €

74


183 LABICHE Eugène (1815-1888), dramaturge. Portrait au format carte de visite par Nadar. Vers 1860. Tirage sur papier albuminé.

n 350 €

184 LIFAR Serge (1904-1986), danseur, DARSONVAL Lycette (1912-1996), danseuse. Tirage argentique d’époque, presse, daté du 23 juin 1949. Tampon Maurice Zalewski au dos. H 23,6 x L 18 cm.

n 400 €

185 MESSAGER André (1853-1929), chef d’orchestre. 2 photographies. Tirages argentiques d’époque, l’une de l’agence Harlingue (tampon au dos), l’autre de Henri Manuel (tampon sec sur le recto). Dimensions : H 17,7 x L 12,7 cm.

n 150 €

75

photographies • musique, théâtre, danse & cinéma

186MONROE Marilyn, MONTAND Yves, SIGNORET Simone. Célèbre portrait de groupe pris à l’occasion de la conférence de presse de la sortie du film Le Milliardaire (Let’s make love). Tirage argentique d’époque. 1960. Hollywood. Tampon AFP au dos. H 13 x L 17,8 cm.

n 350 €

187PADEREWSKI Ignacy Jan (1860-1941), compositeur, pianiste polonais. Tirage argentique d’époque monté sur carton, signé par le compositeur et par le photographe Joseph BRUGIÈRE (1879-1945), également sur le recto. H 24,3 x L 19 cm.

n 950 €

188PIERNÉ Gabriel (1863-1937), organiste, compositeur, chef d’orchestre. 3 photographies : 2 le représentant dirigeant au pupitre, l’autre dans sa bibliothèque. Tirages argentiques d’époque. Vers 1920. Auteurs : Agence générale d’informations, Henri Manuel. H 17,5 x L 12,8 et H 23 x L 18 cm. 2 tirages ont des traces de trou d’épingle.

n 180 €

76


189 PRUDENT Émile (1817-1863), pianiste, compositeur. Portrait au format carte de visite par Nadar. Tirage sur papier albuminé. Vers 1860. Marge basse du carton de montage légèrement coupé.

n 180 €

190 SOREL Cécile (1873-1966), comédienne. Photographie signée par l’actrice. Tirage sur papier albuminé, dont le carton de montage a été coupé sur les quatre bords. Photographe : Reutlinger. H 16,1x L 10,5 cm hors bordure du carton.

n 100 €

77

photographies • histoire & sciences

HISTOIRE & SCIENCES

191[AMERICANA]. Hommes politiques et généraux américains - LINCOLN Abraham (1809-1865) ; 2 photographies sur papier albuminé au format carte de visite (H 10,5 x 6,2 cm). L’une est une mosaïque figurant 53 hommes d’État (dont Lincoln) et généraux de la guerre civile tous identifiés, vers 1860-1870 ; l’autre est le portrait d’Abraham Lincoln d’après dessin (par Jules Deplanque photographe).

n 500 €

192BURGER-VILLINGEN Robert (1865- ?). Phrénologue allemand. Inventeur du « plastomètre » (photographie) mesurant la topographie du visage humain pour en comprendre l’âme et en déterminer la pureté aryenne. Vers 1930. Tirage argentique d’époque. Étiquette légendée en anglais et tampon au dos. H 18,3 x L 24,4 cm.

n 200 €

193DE GAULLE Charles (1890-1970), KENNEDY John Fitzgerald (1917-1963) et leur épouse respective Yvonne et Jackie. Tirage argentique d’époque. Le 1er juin 1961 (visite à Paris du couple Kennedy). Tampon de l’agence Dalmas au dos. H 21 x L 27,3 cm.

n 600 €

78


194 EINSTEIN Albert (1879-1955), physicien. Tirage argentique d’époque. Vers 1921-1922. Anonyme. Provenance : archives du physicien Paul Langevin (1872-1946) qui reçut Einstein au Collège de France en 1922. H 22,5 x L 16,5 cm hors papier de montage.

n 1 800 €

195 FLAMMARION Camille (1848- 1925), astronome. Portrait par BOISSONNAS et TAPONIER (1869-1930). Tirage argentique d’époque monté sur carton. 1906. Avec dédicace et signature de Flammarion : « Au grand artiste Taponnier, habile collaborateur du soleil. Admiration et sympathie. » Quelques traces de manipulation sur le recto. H 33 x L 24,5 cm.

n 1 000 €

196 GARIBALDI Giuseppe (1807-1882), patriote italien. 1861. Tirage sur papier albuminé. Tampon à froid sur le carton de montage « Fratelli Bernieri Torino ». Belles dimensions : H 26 x 20, 4 cm (hors feuille de montage). État excellent.

n 1 200 €

79

photographies • histoire & sciences

197JAURÈS Jean (1859-1914), homme politique. Tirage argentique d’époque dont le fond a été retouché à la gouache blanche pour en accentuer le contraste à l’impression. Au dos, inscription : « juin 1914 ». H 17,9 x L 12,9 cm.

n 150 €

198KOSSEL Albrecht (1853-1927), médecin allemand. Prix Nobel de médecine en 1910. Tirage argentique d’époque. Tampon « Maison Harlingue » au dos. H 16,5 x L 11 cm.

n 100 €

199LESSEPS Ferdinand de (1805-1894) et sa seconde épouse Louise-Hélène Autard de Bragard. 2 photographies au format carte de visite. L’une figurant Ferdinand de Lesseps est dédicacée et signée : « A ma gentille et aimable cousine Jehanne de Gontaut ». Photographe : Reutlinger. L’autre figure sa femme Louise Hélène Autard de Bragard. Vers 1868. Photographe : Reutlinger.

n 550 €

200TARDIEU André (1876-1945), homme politique, collaborateur de Clemenceau. Tirage argentique d’époque par Henri Manuel (tampon sec). Photographie signée avec un aphorisme autographe d’André Tardieu : « C’est par l’union de tous que nous avons gagné la guerre. C’est par l’union de tous que nous gagnerons la paix ». H 38,5 x L 27,5 cm. Bords du carton de montage à certains endroits fatigués et pliés. Beau document.

n 250 €

152Louis-Ferdinand Céline avec ses chiens. Vers 1955.

62Keith Haring : pièce autographe signée « Keith » avec dessin.

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17 rue Jacob 75006 Paris - Métro Saint-Germain-des-PrésLe lundi : 14 h - 18 h - Du mardi au samedi : 10 h 30 - 13 h et 14 h - 18 h 30

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AUTOGRAPHES - PHOTOGRAPHIES

catalogue n°9

NOVEMBRE 2013 CATALOGUE N°9 AUTOGRAPHES - … · Keith Haring : pièce autographe signée « Keith...

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