Nouvelles sources de financement pour les entreprises

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Parmi les objectifs de CroissancePlus, il en est un qui vise à favoriser la création de richesse et de valeur en France en améliorant le financement des entreprises de croissance. Aujourd’hui, le recours à un prêt bancaire reste une source essentielle de financement des PME mais face aux restrictions des conditions d’octroi, les entrepreneurs cherchent à diversifier leurs modes de financement, ce qui explique la nette progression des demandes adressées aux représentants des nouvelles sources de financement comme le Corporate venture.

En effet, le financement des PME à fort potentiel de croissance et/ou innovantes,pour lesquelles les perspectives de financement à long terme continuent d’être préoccupantes, est un sujet majeur. Déterminer les besoins de financement des PME en capital reste difficile.

C’est pourquoi le financement des PME est devenu ces derniers mois un enjeu majeur de la croissance en France. C’est également la principale préoccupation de nos entreprises de croissance. Devant les multiples sources de financement mises en place, les entrepreneurs sont souvent désarmés face aux problématiques de levées de fonds. Ce guide recense les différentes entrées dans la chaîne de financement d’une entreprise à tous les stades de son développement. A chaque étape de croissance correspond un type de financement précis. Il y a d’abord les financements pour la création et l’amorçage de l’entreprise, le capital-développement s’adresse aux entreprises ayant atteint leur seuil de rentabilité, enfin l’introduction en Bourse estun moyen d’accéder à une plus grande notoriété. Cependant, de nouvelles étapes se sont intercalées dans cette chaîne de financement et c’est la grande nouveautéde ce support.

Ce guide pratique a été pensé pour les entrepreneurs et offre de nombreux points d’entrée dans la chaîne de financement afin d’aborder la croissance de votre entreprise avec ambition.

Bonne lecture !

[ ]Stanislas de BENTZMANNPrésident de CroissancePlus

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Franck SEBAGAssocié EY[ ]

Le capital est le nécessaire accélérateur de croissaance des entrepprir seses : cléé de leur développement, il leur permet de grandir eet d’atteindre uunnee taillele critique ; clé de leur capacité d’investissement, il est ssouo rce de compépéétitivitété, et donc de croissance et d’emploi.

En France, le financement de nos start-up, PME et ETI see trouve aujourururd’huuii àun point de rupture. Ces dernières années, la crise est venue accentuer l’idéee que ce finannncemment était en panne. Raréfaction du crédit, réduction des appports de fondss ppropopres : les entrepreneurs souhaitant augmenter leur capital font ffaca e à de noommbrreuses difficultés. Les conditions exigées pour l’emprunt bancacaire se révvèèlennt trop rigoureuses pour que les entreprises en bénéficient pleinnement. CoConnfrorontés à des contraintes réglementaires strictes, les acteurs instituutionnels réédduiuissent leur exposition aux marchés et se font frileux. Ces dernièress années,, leses mmontants s levés par les fonds d’investissement restent dangereeusement t innféféf rieurs auxux montants investis. Par ailleurs, les incitations fiscales peermrmettantnt auxuxx particulieers de financer les entreprises sont régulièrement remisees en quuesestititition, selonn les choix et les impératifs budgétaires des gouvernemeennts.

Mais ce contexte difficile ne doit pas conduire au ddéécouraageeemment, caarr il inccite aussi les entrepreneurs et les investisseurs à diversisifier à ll’e’envvvvii les instrurumeennts et sources de financement – voire à en inventer ddee nouvveeauuxux. De pluus, ill ssemblele que la voix des entrepreneurs, qu’elle ait étéé pportée e ppaaarr des indidivvidudus ou ddddes collectifs relayés par les médias, se soit élevéee avecc ssuffffifisas mmenntt dede forceee pour faire réagir les pouvoirs publics et susciter deess initiatitivveeeessss salutairrees.. LLes ennntrtrtreeprises disposent désormais d’un guichet uniquuee pourur aacccccéder aauuxux ddifféérererents typees sss de financement public avec la BPI. Dees Assssisiseseses dde l’enntrtrepepreneneeuuriat tenuuueese début 2013 sont sorties des mesuress prommetetttteteuses, cocoommmee llele PEA PMMEME ou l’encadrement du crowdfunding. EEtt less mamamarrchés sesembmblentntt aavoir égagagalelement répondu à l’appel, avec le lannccemementntt récent t ddede la nnonouvellee ppplateformmee EnterNext pour faciliter l’introduductioonn enenen bourssee dedes PMPMMEE et ETII..

Entre le désengagement dde cecertrttaaiains typyppesese d’i’innvnveestisseueuurrsrs et l’apapppapa irititionn dde nouveaux acteurs, verss qqui lesess eeenntreprrisisseeses peueuvevent-eellllee e auaujourrd’d hhuhuii sse ttouourner ?? Face au risque de taaririssememenenntt de cererertattainnss mmmodess dedede ffinanncecemement, ququelles soontnt les alternatives ?? DDannss ununn eenvirononnnnenememenntnt commpplplexexe oùoù iill esestt souvuvent diffficicilile de s’y retrouver,r, CCrooisisssasanncncePlus s s eetet EEY Y oonontt coconçnçnçuu ce gguiuiidedde,, apappportant coconseilss eett témoiggnanagges cocoonncncrrets, cococommmmmee unune bobouusussos le ppouour r leleess eentrepreneneuurs cherrchchhanantt à auauggmenenteteteerr r lleleur capapapititital..

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Edito ……....................………...…………..........………….......……………..…………………………[02]

Avant-propos ……………...………..........………….......……………..…………………………[03]

Sommaire ….....…………...………..........………….......……………..…………………………[04]

Les sources de financement dites "traditionnelles"

Premiers paas :: lee capital d’amoro çage …...................................................................……....…[05]Love Money ....................................................................................................................................................[05]Business angels ...............................................................................................................................................[05]Autres fonds d’amorçage ...........................................................................................................................[08]

LeLe capital-investitissssemment ............................................................................................……....…[08]Le capital-risque .............................................................................................................................................[10]Le capital-développement ..........................................................................................................................[13]

Inntrtrodo ucction en boursesee (IPO)O) .....................................................................................……....…[15]

Les nouvelles voies du financement en capital

Finaancncn eme ent papartticicipatif (“crowddfufufundinng”g ) ..................... ......................................................[18]

“Super BBususu ininess Anngegelss” ............................. ... ....................................... .........................................[21]

“Corporate vvenne tuturer ” ............ .............................................. ......................................................................[24]

Finaaancnceme ent obligaataairire e ................. ....... ................................... .........................................................[[26]]Emprunts obligataires groupés .....................................................................................................................[26]Offre obligataire dédiée aux PME-ETI ........................................................................................................[27]

FoFonds d’investtisissesememem ntn étrangeersrs .............................................................................................................[[[28]]

LeLe rrene ououveveau des fi nananceec mements publics s .................................................. ... ...................................[30]

NoNouvuvelles s sosouru ces s dede fi nancemementnt : eett demain ? ................. ...........................................................[[[34]]]

Remerciements ….....................................................................................................……………[[35]]

Partenaires …..........................…………………………………... ... ………………………………………….……[36]

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s "Premiers pas : le capital d’amorçage

Ces fonds constituent le premier apport en capital d’unee entreprise. Parfois réunis avant même la création de l’entreprisee, ils sont généralement utilisés pour fi nancer tous les frais préalables àà la mise sur le marché du premier produit ou service de la société :: frais de recherche et développement, création de prototype, busineess plan, conseils juridiques, loyers, etc.

● Love money

Type de produit Prêt / Prise de participation

Stade d’utilisation du fi nancement Création / Amorçage

Cible TPE / PME

Montant accordé Besoins inférieurs à 500 K€

La source première de fi nancement pour les jeunes entrepriseess se trouve souvent auprès de leurs familles, amis et proches : c’est ce qu’u’on appelle la « love money ». Au tout début de l’aventure entrepreeneuriale, leses garanties que l’on peut apporter aux investisseurs sont lilimitées : faiaire appel à des fonds extérieurs est donc peu aisé. L’appoport fi nancierer deeson entourage proche, basé sur la confi ance, est aloors plus oppoportununun à ce stade. Ayant ainsi constitué leur capital social dde démarraragee, ,, , lesentrepreneurs peuvent ensuite se tourner vers les bbusiness angngels.

● Business angels

Type de produit Prise de particcipaipation mn mmiinoinoritaire

Stade d’utilisation du fi nancement Création / Amorçage

Cible TPETPE / PMEE

Montant accordé Besoins inférieurs à 500 K€

A qui s’adresser ? France Angels - www.franceangels.org

Investissantnt uunene ppparartt dede leur patrimoine à ttititrerere pprivé, les bubusiineness angelspepeuvuvenentt jojouer un rôle majeur en phasassee e dede créatioionn ddee llaa société popouurr soutenir des activités innovanntetetesss àà fort pototenenttielel.. CCet investisissesemementn précoce, non dénuéé dddeee iririsqsque, compmporortte ddananss la plupartt ddeseses ccas une didimemensnsnsioioionnn ««« cocoupup dde cœur ».. SoSouvuvennt t ananciciens entrepeprereneneururss ou cadreessdirigeants, ces inveveststisisseseururs soontnt eenn mesure d’apppporoorteterr, en compléémementnt dede ffonondsds een capip tatal,l, lleueur expérience,, unun sououtitieen opérationonnenell et uunnréréseseauau rrelelatatioionnel au profi t dde e lala socociéiétété. Les busisinenessss angngelelss soontnt généralement orgrgananisisésés en réréseseauauxx, par secteurur oouu par rérégigion, (F(Frarancn e AnAngells, pap r exexememplple,e, ffédédère 85 réseaauxux lloocaux)) qquiui ppere memettttene t t la mise en rellation d’investisseurs popotetentntieiells et d’d enentrtrepeprer neneururss.

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Alexia de Bernardy, Fondatrice de Filapi (garde d’enfants et centres de loisirs)

- A quelles sources de fi nancement votre entreprise a-t-elle eu recours ? Filapi a bénéfi cié de sources traditionnelles comme de nouvelles sources de fi nancement. En phase d’amorçage, nous avons réuni 40 business angels, dont certains ont investi jusqu’à 5 fois dans l’entreprise, lors de six augmentations successives de capital. Nous avons également fait appel aux sources publiques avec des subventions du programme

PM’up de la Région Ile-de-France et le FGIF (Fonds de garantie à l’initiative des femmes). Nous avons aussi bénéfi cié d’un prêt interentreprises par le biais d’une convention de revitalisation avec SANOFI via un prêt associé et bien sûr de plusieurs prêts bancaires. Qu’est-ce qui a motivé le choix de ces solutions ? Nous avons opté pour le multi-fi nancement pour tabler sur toutes les sources possibles. Par exemple, le business angel fi nançant le BFR et la prise de risque, le banquier fi nançant les travaux… Nous sommes aussi à la recherche permanente d’opportunités comme les conventions de revitalisation car le fi nancement est notre souci perpétuel. Filapi est en effet en phase de croissance continue depuis 7 ans.

Avez-vous obtenu les résultats attendus et atteint vos objectifs ? Oui, nous avons atteint notre objectif en matière de fi nancement car nous avons été très tenaces sur le sujet. Bien que nous ayons parfois été déçus par les banquiers, nous avons toujours fonctionné de manière à avoir plusieurs cordes à notre arc.

Quelles sont les diffi cultés que vous avez dû surmonter ? Il nous a fallu convaincre les investisseurs de fi nancer une innovation de service dans le monde de l’enfance ; cela est très complexe car il existe encore beaucoup de préjugés à dépasser sur ce marché perçu comme naïf. Nous avons donc opté dès le début pour une démarche très professionnelle, avec des objectifs ambitieux et une stratégie clairement affi chée de croissance. Le fait d’être une femme dans ce domaine a rendu la tâche encore plus diffi cile car cela créé un a priori supplémentaire, mais nous avons toujours atteint nos objectifs de fi nancement.

Et si c’était à refaire ?Je tâcherais d’anticiper la trésorerie d’un an, car tout cela prend énormément de temps ! Personnellement, cela a occupé 25 % de mon temps sur les 6 premières années de l’entreprise.

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Les business angels EN QUELQUES CHIFFRES

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On dénombre aujourd’hui un peu plus de 4 000 business angels en France, contre plusieurs dizaines de milliers au Royaume-Uni et centaines de milliers aux Etats-Unis. En France, les business angels consentent des investissements allant de 5 000 à 1 million d’euros, avec une moyenne de 114 000 € par entreprise en 2012. Ces cinq dernières années, les business angels ont investi près de 200 M€ dans 1 500 entreprises. En 2012, l’investissement global réalisé par les business angels s’est élevé à 40 M€ pour 352 entreprises, contre 44,5 M€ en 2011, contribuant néanmoins à la création de près de 2 600 emplois directs.

Si la loi TEPA a permis de multiplier les business angels en France, leur nombre et le montant de leur investissement unitaire restent encore en deçà des besoins en termes de fi nancement d’amorçage. Ils représentent pourtant une ressource fondamentale pour les jeunes créateurs d’entreprise.La collecte des fonds offrant une réduction d’ISF a connu une forte baisse en 2012 (-20 % par rapport à 2011), s’élevant à 237 M€ contre 571 M€ en 2008, année de mise en place du dispositif. Les capitaux levés par les Fonds d’investissement de proximité (FIP) et les Fonds commun de placement dans l’innovation (FCPI) sont en net repli, avec des montants moyens recueillis de respectivement 5,7 M€ et 4,3 M€ dans chacun des véhicules.

Localisation des entreprises fi nancées par les business angels

Secteurs d’activité des entreprises fi nancées par les business angels

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Source : FranceAngels, statistiques 2012

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● Autres fonds d’amorçage

Type de produit Prise de participation minoritaire

Stade d’utilisation du fi nancement Amorçage

Cible PME

Montant accordé Besoins inférieurs à 1 000 K€

A qui s’adresser ? AFIC – Association Française des Investisseurspour la Croissance - www.afi c.asso.fr

Lees fonddsss « early stage » cconcernent les entreprises en phase de démarrage dont les beb soininss sont inférieurs àà 1 million d’euros. Les entreprises à caractère innovant et techhnon logigig quq e sont les bénénéfi ciaires privilégiés de ce type de fonds.

Peuvenent t innteervenir à ce sttada e les « family offi ce », structures spécialisées dans la gestion duud ppata rimoine dess grandes fortunes familiales françaises. Les familles qui souhaiteentnt ppréréserver, voiree accroître, leurs investissements personels, peuvent investir danns deed ss PME (souveent de secteurs d’activité plutôt traditionnels), dans une perspectivee dde loong terme.

LaLa loi TEPA de 2200000 7 aa ouvert la popossibilité de déduire de l’ISF une partie des montants invevestis en capiitaatal dadans des PMEME européennes non cotées, via des véhicules dits « Hooldl ings ISF ». SoSoS uss réserve duu respect des critères fi scaux et d’un versement efeffectctifif des fonds, ccecet innvev stissemeentn peut apporter au souscripteur une réduction d’’imimpôôt t à hauteur deee 5550 %% des sommese investies. Les holdings ISF peuvent répondre à dees s beesosoins de fi nannnceccc mement dont lee montant peut être limité en fonction des hypothhèsè ess ; en sont exccclulluess lles activitésés fi nancières, immobilières et solaires. Le momm ntant glglobobala des réductitiionoo s ene matière dd’ISF est plafonné à 45 000€.

Le capital-investissement

LeLe cccapapital-investiissssemme enent, activvittitéé fi fi nancière qui perermemem t à unn oou plusieurs investtisisseseurur(s(s))d’entrtrerrer aau capital d’d’unnu ee société,é pppeue t répondre auxux bbbesese oio ns eenn cac pitaux propres d’une enntrtrtrepepe rir se.LeL capital-invvessestitissssement se ddécé lilinene notammemementnt sous la forme du cacapiipitatatall-ririsqsqueue ppour fi finanancn er le démamarrrragagage e de nouveelllleses eentntrereprises, etett ddduu cac pital-développement t popourur eenn fifi nanancncn erer la croissancee..

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Louis Godron, Président de l’AFIC (Association Française des Investisseurs pour la Croissance)

L’ENTREPRISE ET LE CAPITAL-INVESTISSEMENT, PLUS QU’UN PARTENARIAT : UN ENGAGEMENT !

Des entreprises soutenues par le capital-investissement Près de 5 000 entreprises sont actuellement accompagnées par le

capital-investissement. En 2012, le capital-investissement a soutenu 1 548 nouveaux projets d’entreprises en France, un record en Europe devant l’Allemagne (1 291 entreprises soutenues en 2012) et le Royaume-Uni (1 009 entreprises soutenues).Le montant de l’engagement fi nancier du capital-investissement dans ces projets s’est élevé à 6,1 milliards d’euros cette même année, pour un engagement moyen par entreprise de l’ordre de 4 millions d’euros. Le capital-investissement peut donc s’affi rmer comme un acteur économique à part entière, créateur de richesse dans l’entreprise et dont l’impact socio-économique s’inscrit au niveau national. Les entreprises accompagnées par le capital-investissement ont créé 76 000 emplois nets en 2011, leur chiffre d’affaires a progressé de 9,1 % (contre 6, 3 % pour les entreprises du CAC Mid & small)* et leurs effectifs de 5,2 % (contre 4,0 % pour les PME françaises d’après l’INSEE)*.

80 milliards d’euros investis dans les PME françaisesDeuxième source de fi nancement des entreprises derrière le fi nancement bancaire, quatrième source d’actionnariat des entreprises à côté de l’actionnariat boursier, de l’actionnariat familial et de l’actionnariat industriel, le capital-investissement en France est représenté par 271 sociétés, rassemblant 3 000 professionnels. Ils gèrent plus de 80 milliards d’euros investis dans environ 5 000 entreprises, parmi lesquelles plus de 80 % sont des PME et 18 % des ETI.

Un partenariat sur le long termeAu-delà des chiffres, il est important de souligner que le partenariat entreprise-capital investisseur dépasse le seul investissement fi nancier, s’agissant surtout d’une relation exceptionnelle à bien des égards. C’est un partenariat qui s’inscrit dans le temps, pour 5 ans en moyenne. Un temps précieux, consacré au développement d’un projet commun axé autour de l’entreprise, ses projets et ses ambitions, ses équipes, et surtout son avenir.

Quatre métiers pour une réponse adaptée aux entreprisesQuatre types de capital-investissement permettent de répondre effi cacement aux attentes des entreprises. Le capital-innovation accompagne les projets de création d’entreprise ; le capital-développement, les projets de croissance des entreprises matures ; le capital-transmission permet aux entrepreneurs d’assurer la survie de leur entreprise dans le cadre d’une cession ou d’un départ à la retraite ; enfi n le capital-retournement soutient les entreprises en diffi culté en leur apportant les moyens humains et fi nanciers pour rebondir.

Le capital-investissement : capital pour la croissance !Quel que soit le projet d’accompagnement, le cycle de vie de l’entreprise, la conjoncture - et tout particulièrement en période de crise économique, le capital-investisseur est une source indispensable de fonds. Mais il apporte également des compétences en matière de stratégie et de management, essentielles pour améliorer les performances de l’entreprise, préserver les actifs et les emplois. Le capital-investissement est capital pour la croissance !

* sociétés investies pour lesquelles l’AFIC possède l’information (50 % des entreprises en portefeuille environ en 2011)

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Geoffroy de Becdelièvre, PDG fondateur, PlanetVeo (Créateur de voyages sur mesure)

Quelles solutions de fi nancement avez-vous choisies et quels sont les avantages et inconvénients de ces solutions ? Quelle solution avez-vous choisie ? Nous venons d’être fi nancés par le fonds Iris Capital et Gimv, qui ont investi un peu plus de 15M€ en juin 2013. Nous avons choisi l’apport en capital (zéro dettes) qui nous permettait plus de souplesse.

Quels étaient vos objectifs et motivations ?L’objectif principal était de fi nancer notre développement et de réaliser un cash out pour les actionnaires historiques (VC et business angels).

Quels sont les avantages et inconvénients de cette solution ?Avantages : nous n’avons pas le risque de ne pas pouvoir rembourser les intérêts d’emprunts (contrairement aux LBO), ce qui est sécurisant dans un secteur très exposé aux risques économiques, environnementaux, politiques etc. Inconvénient : pas d’effets de leviers et dilution plus forte des actionnaires existants Avez-vous obtenu les résultats attendus et atteint vos objectifs ? Oui : ce fût une levée de fonds bien réalisée, et une valorisation correcte ! Quelles sont les diffi cultés que vous avez dû surmonter ?La lenteur du processus est la principale diffi culté à laquelle nous avons dû faire face.Sur un processus d’un an, il est diffi cile de maintenir une croissance élevée (Planetveo fait 80% de croissance annuelle en moyenne depuis 5 ans), et en parallèle il s’agit d’être « hyper disponible » aux fonds, avocats, conseils. Et si c’était à refaire ? Oui à 300% ! Mais je passerai plus de temps en amont avec la banque d’affaires pour bien cibler les partenaires pouvant être intéressés et donc faire un pré matching poussé.

Dans le passé, nous avons également fait des distributions d’actions gratuites à l’ensemble des collaborateurs, mais hélas l’évolution de la fi scalité les a rendues presque impossibles.

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● Le capital-risque

Type de produit Prise de pararticticipaip tioon mn minoin ritaire mais montéténtée ae ae auucapca ital possible

Stade d’utilisation du fi nancement Démarrage / Développement

Cible Activitéé inninnovao ntente etet/ou/ à forte croissanccee

Montant accordé Besoins supérieurs à 1 M€

A qui s’adresser ? AFIC –C – AsA sociation Française de deses InvIn estisseursspoupour la Croissancence - www.afi c.asso.fr

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Le capital-risque, ou « venturecapital », est sollicité pour le fi nancement de sociétés à fortecroissance et innovantes. Il offre à ces entreprises la possibilité de lever entre 1 M€ et 10 M€.L’activité de capital-risque est exercée par des sociétés de gestionspécialiséesqui utilisent les ressourcesdes fonds d’investissement (FCPI,FCPR, SCR FIP) dédiés à cettecatégorie d’entreprises.

Dans les situations de financement par le capital-risque, la croissance est au cœur du partenariat entre l’entrepreneur et l’investisseur,l’investissement étant prioritairement destinés à fi nancer celle-ci. Le partenaire fi nancier apporte son soutien pour favoriser la réalisationdu projet d’entreprise et il est associé dans les décisions structurantes.

Le capital-risque EN QUELQUES CHIFFRES

Les investissements dans le secteur du capital-risque en France sont à leur plus bas niveau depuis 2005. En 2012, les montants investis en capital-risque ont encore connu un repli de -26%, s’élevant à 443 M€ contre 597 M€ en 2011 (365 entreprises soutenues contre 371).

Ce type de fi nancement est particulièrement fragile en France : les FCPR (Fonds commun de placement à risque) souffrent du désengagement des institutionnels, autant freinés par les mauvaises performances du capital-risque (-1,5 % en 2011) qu’échaudés par les nouvelles normes prudentielles de Bâle III et Solvabilité II. Quant à l’incitation fi scale en faveur des dispositifs FIP et FCPI, elle a été largement revue à la baisse, passant de 25 % à 22 % en 2011, puis à 18 % en 2012. Autre tendance observée dernièrement : le capital-risque français va de moins en moins aux investissements d’amorçage de jeunes start-up (destinés aux études de marché, à la R&D…) et de plus en plus à des sociétés plus matures qui en sont au moins à leur 2e levée de fonds.

Sources : AFIC, EY

Edouard Rencker, Président Directeur Général, Makheia (groupe de communication indépendant)

A quelles sources de fi nancement votre entreprise a-t-elle eu recours ?

En 2011, nous étions à la recherche de fi nancement pour accompagner la croissance du groupe, et notamment pouvoir fi nancer des acquisitions afi n d’accélérer la mutation de nos métiers. Nous avons

levé 1,5 millions d’euros par voie de placement privé auprès de fonds d’investissement de proximité gérés par BNP Paribas Private Equity.

Quels ont été les avantages et inconvénients des solutions choisies ?Nous avons analysé et étudié les différentes modalités de fi nancement qui s’offraient à nous : endettement bancaire, augmentation de capital, fonds ISF... Après avoir « épuisé » les solutions bancaires classiques qui s’avéraient longues, diffi ciles - et peu transparentes sur les modalités d’acceptation ou de refus du dossier- nous avons décidé de choisir d’autres modes de fi nancement. Dès lors, nous nous sommes fait accompagner par une banque d’affaires qui nous a conseillé sur deux aspects majeurs : le choix et les enjeux des différents fi nancements, et l’organisation des présentations et « road shows » indispensables à la

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recherche de fonds. Après avoir constitué un dossier présentant, outre l’historique et la stratégie de l’entreprise, nos besoins de fi nancement et les « effets » attendus, nous avons présenté notre stratégie à une vingtaine d’investisseurs potentiels.

Avez-vous obtenu les résultats attendus et atteint vos objectifs ?Nous avons assez rapidement trouvé un partenaire, BNP Paribas Private Equity, et discuté des modalités d’une augmentation de capital. En moins de 6 mois, nous avions les fonds et avons pu, dans les semaines qui ont suivies, réaliser notre première acquisition (une agence web spécialisée dans les applications tactiles et mobiles). Depuis, nous avons fait une autre acquisition dans le domaine du conseil en stratégie corporate.

Quelles sont les diffi cultés que vous avez dû surmonter ? Nous avons eu peu de diffi cultés, sauf l’exigence « extrême » à démontrer sur la qualité du dossier, tant fi nancier que stratégique et la nécessité de présenter avec une grande rigueur la stratégie de l’entreprise. Le processus spécifi que d’une augmentation de capital « réservée » n’est pas particulièrement complexe, mais il faut le confi er à un avocat spécialisé. Seule conséquence à anticiper, tant en termes de communication que de gestion, la dilution des actionnaires consécutive à l’augmentation de capital. Nous avons gagné, en contrepartie, l’arrivée au capital d’un actionnaire de référence : BNP Paribas. C’est le gage pour le groupe d’une « image fi nancière » rigoureuse et fi able, d’une certaine maturité.

Sources : AFIC, Activité du capital-investissement 2012

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● Le capital-développement

Type de produit Prise de participation minoritaire mmais montée au capital possible

Stade d’utilisation du fi nancement PME / ETI matures, cotées ou non

Cible Sociétés ayant atteint un seuil de rentntabilité etdégageant des profits

Montant accordé Besoins supérieurs à 5 M€

A qui s’adresser ? AFIC – Association Française des Investtiisseurs pour la Croissance - www.afi c.asso.fr

Principal levier des entreprises en expansion, ce mode de fi naancement s’adrereesss e aux sociétés matures, cotées ou non, ayant atteint un seuil de reentabilité. Ce segment du capital-investissement joue un rôle primordial poour l’apport en n foonddsspropres aux PME. Il peut permettre de lever des fonds d’un moontant supérieieurur à 55 M€, destinés à augmenter les capacités de production ou déveelopper de noouvveaaux produits et services.

Le capital-développement intervient majoritairement auprès dee PPMPME et d’entreprises ayant leur centre de décision en France. En 202011, 84 % dees eenntntrer prises ayant bénéfi cié de cette source de fi nancement sont ddes PME (chihiffree dd’affairesinférieur à 50 millions € et effectif inférieur à 250 salariésés)). 90 % ont leleurr ssièiège socialen France, et près de 60 % sont implantées en régionnss1. Le capital-développement investit dans des secteurrss d’activité ddivererere sifi és et affi chheeune prédominance dans l’industrie, les activittéés spéciallisiséées,s,s, scientifi quess et techniques, de l’information et de la communiccaation.

Le capital-développement EN QUELQUES CHIFFRES

Parmi les 1 548 entreprises soutenues par le capital-investissement en 2012, 871 ont bénéfi cié du soutien du capital-développement, pour un montant total de 1,95 Mds€. Malgré un net recul par rapport à 2011, cette source de fi nancement s’est montré la plus résistante face aux cycles économiques : sur la période 2008-2012, le capital-développement a vu ses investissements progresser en moyenne de 23 % en nombre d’entreprises et de 18 % en montants investis.

Le capital-développement français a affi ché une performance de +6 % sur l’année 2012, très supérieure aux indices boursiers quelles que soient les périodes de référence. Sa performance est également bien supérieure à celle du capital-développement en Europe, qu’il s’agisse de la moyenne européenne (+3 %) ou des performances enregistrées dans les principaux pays de la zone euro (Allemagne : -2,7 %, Espagne : -2,1 %, Italie, -7,6 %).

Sources : AFIC, Grant Thornton, EY

1 ] Source : AFIC

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Alexandre Pham, Co-président d’Alphyr (intérim et recrutement en franchise)

De quelles sources de fi nancement votre entreprise a-t-elle bénéfi cié ? Quels sont les avantages et inconvénients de ces solutions ?Notre société a obtenu en 2011 un fi nancement de 1,5 million d’euros sous la forme d’obligations convertibles, souscrites par le fonds A Plus Finance. Nous avons complété ce fi nancement par un prêt participatif d’Oséo à hauteur d’1 million d’euros, souscrit en 2012.

Créée en 2009, notre société ne disposait pas d’actifs tangibles permettant de donner des garanties suffi santes aux banques, et nous n’avions pas assez d’historique pour démontrer notre capacité de remboursement. Les associés ne souhaitaient pas non plus se porter caution personnelle ou nantir leurs biens. Nous n’avions donc pas accès à un fi nancement bancaire à la hauteur de nos besoins. Nous avons alors fait appel à un cabinet de levée de fonds, qui nous a permis d’obtenir plusieurs offres de fi nancement, sous la forme d’augmentation de capital ou d’obligation convertible.

Le schéma est le suivant : l’obligation convertible a une échéance de cinq ans. Au bout des cinq ans, Alphyr a la possibilité de rembourser l’emprunt ou, si elle ne rembourse pas, permet au fonds d’investissement de prendre une part minoritaire dans son capital sous la forme d’augmentation de capital. L’obligation convertible est par ailleurs porteuse d’intérêts, dont une partie est payable au semestre et une partie est capitalisée. Bien que le taux d’intérêt soit très élevé par rapport à de la dette bancaire, le taux de rendement exigé reste bien inférieur aux rendements attendus par des investisseurs en capital. Nous avons aussi l’option, si notre situation de trésorerie le permet, de rembourser l’obligation et de conserver le contrôle du capital.

Avez-vous obtenu les résultats attendus et atteint vos objectifs ?Le fi nancement a été un succès pour nous. Il nous a permis de nous développer de façon sereine et de rassurer nos partenaires, surtout en période de crise. Par ailleurs, nous avons pu lever 1 million d’euros supplémentaire de la part d’Oseo sous la forme de prêt participatif avec un taux plus intéressant.

Quelles sont les diffi cultés que vous avez dû surmonter ?La solution mise en place pour notre entreprise est similaire à une levée de fonds en capital. Le fonds se livre à une due diligence poussée de la société et suit son investissement régulièrement. La relation est toutefois beaucoup moins « invasive » que celle d’un investisseur en capital : le fonds étant créancier de la société et non actionnaire, il ne s’ingère pas dans les décisions opérationnelles. Enfi n, son seul objectif est de s’assurer que l’on remboursera sa créance. Il n’est pas particulièrement regardant si l’on est en-dessous du budget indiqué initialement, tant que l’on génère du cash !En revanche, la société doit respecter des covenants semestriels et doit par conséquent s’astreindre, sauf dérogation, à maintenir une rentabilité suffi sante au cours de son développement. Et si c’était à refaire ?Je pense que c’est un choix très intéressant pour des sociétés rentables, en croissance et qui n’ont pas accès à des fi nancements bancaires satisfaisants.

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Introduction en bourse (IPO)

Type de produit Prise de participation minoritaire mmais montée au capital possible

Stade d’utilisation du fi nancement PME / ETI matures, cotées ou non

Cible Sociétés ayant atteint un seuil de rentntabilité etdégageant des profits

Montant accordé Besoins supérieurs à 5 M€

A qui s’adresser ? AFIC – Association Française des Investtisisseurs pour la Croissance - www.afi c.asso.fr

Parmi les sources de fi nancement, l’introduction en boursee (IPO) peut vveenir prendre le relais des investisseurs historiques de type capitaal-risque et caappiitat l-développement. Procédure assez complexe, porteuse de ceertaines contrtraaiinnteses fi nancières et d’obligations légales et réglementaires, ellee peut idéaallemmennt répondre aux besoins des entreprises souhaitant lever des foonds importaantsts. ElElle peut aussi permettre aux PME et ETI d’accéder aux marchééss fi nanciers een llevvant des montants à partir de 10 M€.

Chaque étape d’une IPO doit faire l’objet d’une vigilaannce particululièi reree eet d’un accompagnement spécifi que, du lancement du projet àà la cotatioon, eeen passant par la préparation du dossier, son instruction et la phasee dd’introductctioion.. LLa durée du projet et ses chances de réussite seront conditionnéess par le niveeaau dddeee préparation n de l’entreprise, son environnement juridique, les conddiitions de maarchéhééhé et la capacititéé à trouver les ressources internes et externes permetettant de memener r r àà à bien le projojetet.

Outre financer la croissance, l’introducctitioon en boouurse ppeut avoir plplussieieursobjectifs : consolider les fonds propress,, ddiversifier leles sooouuurces de finannceemment, accroître la notoriété de l’entrepepririse ou offrririr unenene sortie aux ininvevestisseururss historiques. Elle peut aussi avooirir un impactct impppoorortant sur la mmootitivvation ddees salariés de l’entreprise et susurr l’optimisatitionon deee ssoson organisationonn.

Les marchéés s fifi nananciers peuveentnt égaaleleemment être une ssosouurce impmporortatante de refifi nancement pour les socciéiététés dééjàjàjà ccootées.

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EnterNext : un dispositif remanié pour favoriser les introductions en bourse des PME-ETI

Facee auu constat de marcchés insuffisamment accessibles aux PME et ETI, une nonouuvelle filiale de NYSSE Euronext a été lancée en 2013, s’adressant aux capitataliil ssations inférieures àà 1 milliard d’euros. Objectif affiché de cette filiale apa peléée e EnterNext : tripleler les introductions en bourse sur le segment PME-ETE I d’iccci i i à trois ans. Cetttet source de financement pourrait concerner 750eentrepriiirisses s actuellementt cotées sur Euronext ou Alternext.

Euroronextxt sse décomposee actuellement en trois compartiments d’entreprisesseloonn l’immpportance de leuur capitalisation : compartiment A supérieur à 1 milliardd’euroros, cccomo partiment B supérieur à 150 millions d’euros, compartiment C pour leses ccapapitalisations innférieures.

EnterNexext t ofo frfrira la possibib lité aux entreprises, sous certaines conditions de communicicaatioon financièree notamment, d’être introduites en bourse à la fois sur le marchchhéé rééglementé ((coc mpartiments B et C d’Euronext) et sur le marché oro ganisé (Allteernexe t).

Poouru encouragegeer soson dévelooppp ement, le groupe NYSE Euronext a indiqué la ddotation de «« resessources huhumaines propres » à sa nouvelle filiale afin d’d acccompagner l’l’l’aca cècès des entrtreprises aux marchés financiers, notamment enn réggioion. De mêmeee, dedes mesures s tarifaires incitatives sont prévues pour les entreepriseses : les frais dededee cootation y seeront abaissés de 10 %, ceux de transfert de 50 %.% EEnfn in, en termeees ss dee financemement, le budget initial de 18 M€ dédié à cecec tte filiiala e rereprésente unenene aaugugmentatioion de 15 % par rapport aux moyens acactutuellemeentn mmis en œuvre e papp r EuEuronext pouour les PME et ETI.

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Les IPO EN QUELQUES CHIFFRES

En 2012, 12 nouvelles introductions en bourse ont été réalisées sur NYSE Euronext Paris (6 sur Euronext et 6 sur Alternext). Il s’agit du même nombre d’opération qu’en 2011, mais pour un montant de 260 M€ de capitaux levés (contre 122 M€ l’année précédente).

Introductions en bourse NYSE Euronext Paris – Nombre d’opérations

Introductions en bourse NYSE Euronext Paris – Capitaux levés (M€)

Source : EY

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l Financement participatif (“crowdfunding”)

Type de produit Prise de participation

Stade d’utilisation du fi nancement Création / Amorçage

Cible TPE / PME

Montant accordé Variable

A qui s’adresser ?http://fi nanceparticipative.org (collectif deplateformes)www.amf-france.org

Fruit d’une muutation progressive de l’écosystème du fi nancement desPME, sur fond dde crise fi nancière et de montée en puissance des nouvellestetechnologies, lee crowdfunding met les particuliers à contribution, via Internet, poour lever des mmontants modestes permettant notamment de fi nancer desjejeuunes pousses eentrepreneuriales.

AuAuA x EEtats-Unis, deepup is maintenant plusieurs années, des start-up fi nancent leeurur lanancement et lel ur développement par le biais de ces plateformes de fi naancn emement participipatif. Les avantages du crowdfunding sont nombreux : les leevévév ess de fonds peeuvent se faire rapidement et la démarche permet de testerr ll’i’intérérêt du marchéhé pour le produit. La jeune entreprise peut également gagnerr eeen vivisibilité et aiainsn i attirer, dans un second temps, les investisseurs traditionneele s. SSigigne que llaa recette pourrait connaître le même succèsqu’outre-Atltltlana tiiquque, les poiidsds lourds américains du secteur (Indiegogo ou KiK ckstarter) comomommeencn ent à se ddéployer en Europe, en s’installant à Londres. A A tit tre indicatif, eeen nn momoini s de 4 ansns, , Kickstarter a fi nancé 30 000 projets pour plp uss dde 350 millionsss ddde dodollars.

En Fraanccn e,e, le crowdfundididingn ttémémoigne déjàjà dd’un fort potentiel, avec une trtrentaine e deded pplateformes (dodoontnt Uluulele,, Wiseed, KiissssKiKissBankBank, Babyloan...) ayyayanant permmisis uunen collecte cumumumulélée d’d’ene viron 40 MM€€ popour 60 000 projets. Si cce e momode de fi fi nanancement était t inninitititiaialemementn plutôt cantonnnéné aau secteur culturelel – pproducttioionnn mum sicale notammmemem ntnt aveecc MyMajorCompany – iillcommencece àà bbénéfi cieier rr àà de jeunes PME ououu dddeses micicroro-eentrepreneurs et rereprp ésente àà nn’een n papas doutterer uuunene belle piste d’aveniinirr popopourur ll’enttreeprpreneneueuriat auau sssenens large. Le fi finanancceme ent du BBBFRFRFR een crowdfunding sera bibienentôtôtôtt popossssibible. Preuveve sssupupplp émentairire e dedd ll’e’essssor du crcrowowowdfdfd unding français, des entreprprisiseses du secteururoontntn ccrér é l’associiatatioion FiFinanancemenntt PaPaPartrtrticicipatif France (FPF), avec unun double obbjejectctctifif :: rreprésentterr lleses actcteueursr de ce mmodododeee deded fi nancement auauprrèsès ddes autoritésés eett t fafairire e progresserer llaa rérégllg ememenentat tion en vigueueurr afiafiafinnn dddeeel’adadapapteter r auaux x différentes s foformmrmeses dde fi nance papartrticicipipattivivee.

A l’ococcacasis on dde e la cclôlôtuturer des Assisiseses dde l’l’EnEntrtrepe reneuriat, les pououvovoirirsspublics ontt anannonccéé lala misise e en place prochchaiainen dd’u’unn cacadrdre juridique sécurisé pour favooririseser l’’esessosorr ded la fi finanancnce participativi ee enen FFrarancnce.e DDansl’l inintetervalle, l’AMF et l’AACPCP oontnt rédédigigéé unun gguiidede pperermemettant aux porteurs de

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projet de connaître les règlementations qui s’appliquent aaujourd’hui en fonctionn ddes modalités choisies.

Mais il manque encore au crowdfunding un cadre harmonisé een Europe. En effet, si pparr exemple le prêt rémunéré en ligne de pair à pair est libre en GGrar nde-Bretagne, cetttte e voie de développement nécessite en France l’obtention d’unee licence bancaire. FiFinn2012, une trentaine de plateformes ont adressé conjointementnt une demande à llaaCommission européenne en vue d’obtenir un statut unifi é de « couurtier en fi nancemeeennnt participatif » et une réglementation permettant de favoriser l’eessor du secteur. LLLLaaCommission vient d’ouvrir un chantier sur le sujet.

Arnaud Poissonnier, Fondateur et Président de Babyloan (1er site européen de microprêts solidaires)

Babyloan s’est spécialisée dans les nouvelles sources de fi nancement : lesquelles et pourquoi ?Babyloan est une plateforme de crowdfunding de microcrédit, c’est-à-dire qu’elle permet aux internautes de fi nancer par le prêt des micro-entrepreneurs en phase de lancement ou de développement de leur activité. C’est à la fois un outil de solidarité et de fi nancement

effi cace de la micro-activité. Nous nous sommes spécialisés dans ce type de fi nancement car au-delà de notre culture philanthropique, nous sommes convaincus que l’insertion par l’entrepreneuriat et l’un des outils les plus effi caces de la lutte contre le chômage. Cette approche doit être fi nancée notamment par des sites comme les nôtres.

Quels sont vos objectifs et motivations ?L’objectif à terme est de créer une véritable banque citoyenne universelle, autour de laquelle les internautes du monde se fédèrent pour prêter de l’argent à des porteurs de projets en France et dans le monde. Nous comptons aujourd’hui 25 000 membres prêteurs qui ont fi nancé 14 000 projets en près de cinq ans ; notre objectif et d’en fi nancer 100 000 à l’horizon de 3 ans.

Quels sont les avantages et inconvénients de ces solutions ?L’avantage est de permettre aux porteurs de projets habituellement rejetés par les banques de trouver des fi nancements alternatifs. La limite de ces plateformes tient au timing de leur montée en puissance qui, même s’il est impressionnant, n’est pas encore suffi sant pour répondre aux besoins des projets.

Avez-vous obtenu les résultats attendus ? Babyloan, parmi une petite trentaine de plateformes de ce type dans le monde, est devenue la plus grande communauté européenne de prêt solidaire et la seconde au monde, ce qui évidemment est un succès. Cependant les demandes de nos partenaires sur le terrain (les institutions de microfi nance) sont telles que nous pourrions quadrupler notre taille sans aucun problème. Reste donc à convaincre davantage de Français de prêter. Nous allons par ailleurs aller plus loin en lançant, dans les prochains mois sans

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doute, des applications de fi nancement d’entrepreneurs des cités et plus largement du secteur de l’économie sociale et solidaire, actuellement en grande peine de fi nancement.

Quelles sont les diffi cultés que vous avez dû surmonter ? Les diffi cultés rencontrées sont de deux ordres. Le premier tient au marketing et à la communication : nous sommes en France la seule plateforme qui communique activement auprès du grand public sur le prêt solidaire, nous sommes donc les seuls à évangéliser ce bel outil, cela prend du temps. La seconde contrainte est d’ordre réglementaire. Nombre de réglementations en France et en Europe sont des freins à notre activité ; pire, certains pays en Europe refusent la diffusion de nos plateformes au prétexte des règlementations locales relatives à l’appel public à l’épargne et à l’activité bancaire. Babyloan enfi n est une start-up Internet sociale, or en France le caractère d’entreprise sociale est une contrainte en termes de levées de capitaux. Les outils destinés à « l’impact investing » devraient être améliorés et promus.

Et si c’était à refaire ? On referait tout et tout de suite ! C’est une aventure tellement passionnante et utile. Aux jeunes entrepreneurs qui lancent une nouvelle activité, j’ai coutume de leur suggérer de n’avoir peur de rien. Je leur conseille aussi de structurer leur plan de fi nancement de manière à pouvoir fi nancer leur montée en puissance sur une période plus longue de deux ou trois ans par rapport à leurs prévisions initiales...

Valérie Milward, Présidente Associée, RestoVisio (guide vidéo hôtels restaurants)

Quelles solutions de fi nancement avez-vous choisies et quels sont les avantages et inconvénients de ces solutions ?Le crowdfunding est dans les gènes de RestoVisio. Parce que l’on est attiré par tout ce qui est nouveau et que de nombreuses personnes nous ont demandé d’être actionnaires, cette solution était la bonne. En plus, au sein de l’équipe, la notion de « partage » est essentielle et

nous voulions partager notre aventure! Le crowdfunding ça fonctionne bien dans d’autres pays, alors pourquoi pas en France ! Et surtout je soutiens tout ce qui peut permettre à la France d’entreprendre. Nous avons réalisé notre levée de fonds avec la plateforme Anaxago. Le crowdfunding permet d’apporter une certaine diversité d’actionnaires qui rééquilibre les relations entre entrepreneurs et investisseurs. Mes actionnaires sont constamment à mes côtés, ils ont chacun une mission et m’apportent tous quelque chose.

Quels sont les avantages et inconvénients de cette solution ?Il s’agit d’un projet très récent donc on ne perçoit pas encore d’inconvénients, mais la législation peut encore changer. Les seuls freins étaient la mise en place du processus conforme aux obligations et la possible évolution de la législation.

Avez-vous obtenu les résultats attendus et atteint vos objectifs ?Nous avons clôturé une première tranche très récemment mais nous ne sommes pas fi xés de

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délais, même si nos objectifs ont été atteints. J’ai également un board d’experts, composés d’entrepreneurs dont certains sont membres de CroissancePlus et des actionnaires très impliqués. J’ai deux fonds atypiques, Risques & Sérénité une fi nancière familiale, mon premier et principal investisseur qui a une expérience dans la restauration et Linossier participations. Chaque actionnaire a une mission, ils sont constamment à mes côtés. Je ne prends d’ailleurs un actionnaire que s’il peut m’apporter « un vrai plus ». Quelles sont les diffi cultés que vous avez dû surmonter ? Attention à être prudent vis-à-vis des personnes avec lesquelles vous vous associez. Le crowdfunding est une nouvelle technique de fi nancement qu’il faut découvrir progressivement et avec vigilance. Mais c’est aussi un formidable booster.

Et si c’était à refaire ? Je recommanderais à 100 % cette méthode de fi nancement. C’est génial autant pour les entrepreneurs que pour les investisseurs !

“Super Business Angels”

Type de produit Prise de participation minoritritaire

Stade d’utilisation du fi nancement Amorçage / Développement

Cible TPE / PME

A qui s’adresser ?Isai - www.isai.frKima Ventures - www.kimaventures.comJaïna Capital - www.jaina.fr

Les « Super Business Angels » sont le plusus ssouvent dess eentrereepppreneurs ayantnt déjéjàà menéné avec succès de grandes aventureses entrepreneueurialaleseses et qui utilisentt ununee partiee ddde e leurs deniers personnels pour r enenttrer au capipitatall dee jjjeeueunes sociétés pproroommetteusesess.. CCes dernières années, on aa ppuu ttrouver par exexemplplpleee ce type d’inveeststisissseurs (aaprprrèèsès avoir fait carrière chchezez PPayPal, LinkedIInn oou Yahahhooooo) dans les preemimimierers tours d’d’enentreprises tetelllleses que Groupon ou Twititteterr, ou crcréaéaéannt des fonds pououurr inintervennirir dddanans Skype ouu Facebook.

En Frarancnce,e, llee phphphénénomo ène a émergé il y a a qququelelques annnnéeess sos us la formrmeee deded fonds d’d’enentrtrepreneurs mis en place parar dddeeses chefs dd’e’enttrerepprise ayanntt ddédéjàjà fait leurs preuves, comme le créateururr dddee FrF ee (Kimama Venentuture créé papar r XaXXavier Niel) ou u lele fondateur de MMeeeetititiccc (J(J(Jaïaïna Capitalal pparar MMararcc SiS moncini)i).. JaJaJaïnïnïnaa,a, ssstrtrtrucuctuture dotée de 3030 MM€ dede ffononds propreses eenn jujuiin 2013, a ppouour obobjejectc if d’investir 100 MM€€ dadans deses sstata trt-up du webb,, eenn FFrrance mais aausu isi à ll’é’éttrangeger.r LLe ffondds Isai, crérééé fifi nn 202008 par Pierre e KoKoscciuiusksko-Morizet (P(Priricce Minnisisteter)), , GeGeofo froy RoRouxux dde BéBézieux (Virgin Moobibilele)), Stétéphphane Treppopoz z (S(Sara enenzaza)) et OOururieiel Ohayon (ex-TechCrunchch.f.fr)r), etet pprérésisidédé ppaar Jean-DaDavividd ChChamboboreredon,n, aa aujourd’hui sous geg sts ioionn 7070 MM€€.

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Pourur le momoment, surtout présenents dans le secteur de l’Internet, ces acteurspoururrar iennt occuper en Francee une place croissante auprès des jeunes pousses, notaammmm eent pour financer leess phases d’amorçage.

Jean-David Chamboredon, Président Exécutif Isai Gestion SAS (le fonds des entrepreneurs internet)

En tant que gérant du fonds d’entrepreneurs Isai, vous fi nancez les entreprises de croissance : comment et à quels stades vous impliquez-vous dans la chaîne de fi nancement ?

Isai intervient via deux fonds dans deux « zones » mal couvertes de la chaîne de fi nancement:• un fonds de capital-risque post-amorçage pour les tours de l’ordre de 750 k€ - 1,5 M€.

Ce type d’opérations se situe dans la zone à mi-chemin entre « angel/seed round » et « Series A round » souvent appelée « vallée de la mort » ;

• un fonds de capital-développement/OBO dédié au secteur Internet et exécutant des transactions de 1 M€ à 5 M€. Ce positionnement est justifi é par la faible « culture Internet » des acteurs généralistes du capital développement/OBO.

Quels sont les avantages et inconvénients de ce type de fi nancement ? Accueillir Isai à son capital, c’est d’abord bien entendu augmenter les ressources fi nancières de son entreprise. C’est également accueillir un partenaire qui connaît très bien le secteur et peut mobiliser des entrepreneurs « qui l’ont déjà fait » (les fonds Isai sont majoritairement souscrits par des entrepreneurs du web). Ce partenaire est à la fois encombrant et bienveillant... un entrepreneur qui ne souhaiterait pas ce type d’accompagnement mais juste un partenaire fi nancier ne doit pas s’adresser à Isai.

Quelles sont vos recommandations pour les entrepreneurs ?Isai aime investir dans des projets conduits par une équipe (pas de « one man show »), avec un modèle de business effi cace capitalistiquement (permettant une ambition progressive) et une capacité de différenciation solide (pas de « copycat »). Comme tout investisseur connaisseur de son secteur, nous recommandons aux entrepreneurs nous approchant de partager honnêtement avec nous les challenges qui sont les leurs. Aucun succès entrepreneurial n’est facile ou garanti, nous le savons...

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Frédéric Mazzella, PDG de Blablacar (site de covoiturage)

Quelles solutions de fi nancement avez-vous choisies et quels sont les avantages et inconvénients de ces solutions ?

« Si par nouvelle source de fi nancement vous entendez le fonds ISAI, alors oui nous avons fait appel à eux. Mais nous avons également travaillé avec Accel Partners London, capital risqueur plus « traditionnel », notamment investisseur de Facebook, Dropbox, Spotify, Prezi, Kayak, , Rovio...

Quelle solution avez-vous choisie ? Nous sommes allés chercher du fi nancement auprès de capitaux-risqueurs spécialisés dans notre domaine d’activité, l’internet.Les avantages :

• disposer de conseils très pertinents (et contemporains) par rapport à notre activité que les capitaux-risqueurs connaissent très bien, et qui nous aident à grandir ;

• des fi nancements importants, obtenus rapidement, nous permettant de nous concentrer sur notre activité et non sur la recherche permanente de fonds.

Les inconvénients : Je n’en ai pas encore vu...

Avez-vous obtenu les résultats attendus et atteint vos objectifs ?Oui. Plus que le business plan, nos investisseurs regardaient surtout 3 choses :

1. Y avait-il vraiment un marché ?2. Quel business model pouvait fonctionner ?3. Formions-nous l’équipe qui allait réussir à exécuter les ambitions ?

Ensuite, le business plan n’était qu’une conséquence des hypothèses de départ avec beaucoup de chiffres en découlant, et n’offrait donc pas d’intérêt particulier étant donné le nombre d’incertitudes qu’il y avait sur le parcours. Le plan marketing quant à lui découlait des choix stratégiques. Les éléments importants étaient la manière avec laquelle nous comptions attirer nos premiers membres dans chaque nouveau pays, et l’investissement que cela pouvait représenter. C’est particulièrement sur la dernière levée qui portait sur l’expansion internationale que le plan marketing a eu son importance puisque la stratégie devait faire en sorte que le service soit utilisé rapidement par suffi samment de monde pour qu’il soit intéressant (atteindre la liquidité de la place de marché) et grandisse naturellement ensuite.

Quand on a une idée dans l’internet, il faut rapidement faire un premier prototype, et le livrer aux internautes. Les premiers utilisateurs seront vos meilleurs amis, car ils vous indiqueront les améliorations à apporter. Essayer de choyer un produit pendant des mois avant d’en sortir une première version est dangereux et est souvent une perte de temps. Il vaut mieux initialement sortir rapidement un produit imparfait et écouter les conseils des utilisateurs pour l’améliorer, qu’essayer de deviner en amont quelles seraient ces demandes alors que l’on n’a pas encore d’utilisateurs.

Quelles sont les diffi cultés que vous avez dû surmonter ? La principale diffi culté était de trouver initialement des investisseurs qui croyaient notre histoire possible. Il ne s’agissait pas de créer un business dans un marché existant, et encore moins de copier un business existant quelque part pour le déployer ailleurs. Il s’agissait véritablement de convaincre à la fois qu’il existerait un marché du covoiturage dans les années à venir (alors que ce marché n’existait nulle part), que nous trouverions un business model permettant de s’adapter

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à cette opportunité et cette ambition, et enfi n que nous étions les bons entrepreneurs pour réaliser tout cela. Bref, cela faisait beaucoup d’inconnues, et au fi nal ce sont des investisseurs extrêmement expérimentés auprès des startups internet qui ont su nous suivre, car ils avaient eux-mêmes des repères leur permettant de se convaincre que l’histoire que nous racontions pourrait se produire.

Les autres diffi cultés rencontrées sont ensuite plus techniques, car il s’agit d’être capable d’articuler la vision avec tous les angles d’observation : positionnement image, angle fi nancier, angle humain avec le dimensionnement de l’équipe, angle internationalisation, angle technique et robustesse, etc.

Et si c’était à refaire ? Le seul moyen de savoir si un bateau fl otte, c’est de le mettre à l’eau !

“Corporate venture”

Type de produit Prise de participation minoritaire

Stade d’utilisation du fi nancement Sociétés en croissance

Cible TPE / PME

Faacec àà la raréfactioonnn duu fi nancemeent en capital-risque, les fonds de corporate ventnturu e mom ntent en pppuisssana ce. Cetttte e catégorie d’investisseurs représente une opportrtunu itté é réciproque, auaa tatant pour les s grands groupes auxquels ces fonds sont adaa ossés quq e e pop ur les start-u-uup pp enen recherchehe de fi nancement.PoPoourur les grarandds groupes, invnvnvestitir r en minorititaia re dans des petites sociétés en croioissss ana ce prérésees ntnte des intérêtststs mulltitiplp es : s’assururere une veille stratégique, s’ouvrir à dess prrp oco édés iinnn ovovants, intégrererr uune nnouvelle dimemension entrepreneuriale dansla culturere dd’entreprrisise.e.e Pour la PMME,E, llee fof nds cocorprporo ate est en pprereremim err llieieu synonymee dd’apport fi nancier ; mamm is il lui permmette éégag lemeentntn dde développerer sssono actctivivité, d’élargir ssonon rréseau, de réépopopondndre à des aapppppelelss d’offrree enene bénéfi ciant d’u’unnn acaccompmpaga nement sectot ririelel eett technonoololologigg que.

SiS le corporatateee veventure resttee enncocore margiiginanan l l dans le paysage dudu cccapapapititalal-rrisisquque frf anançaç is, le phéhénonomèmène prendd ssana s coconteste dddeee l’l ampleur. Le marché ffrançnçaiaissdudu ccorrpoporate ventuurere eeestst aaujourd’hhuiui éévaaluluéé à 10 %% ddduuu cacac pital-risque, avec une vingtatainine dede sstructures d’d’ininvevev ststissementt oopépératitiononnen lles2.

2] Observatoire PME Finance

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Quelques exemples de fonds Corporate français :

Type de fonds Nom Acteurs Spécialité Dotation

Association

OP VenturesOrange /

Publicis / Iris Capital

Numérique 300 M€

Aster Capital

Alstom / Solvay / Schneider

Electric / European

Investment Fund

Cleantech 107 M€

ElectranovaCapital

EDF/ Allianz /Idinvest Partners

Energie etcleantech 60 M€

Technocom 2

Seb Alliance / Orange /

Alcatel-Lucent / Soitec /

Fonds national d’amorçage

(CDC Entreprises)

Numéérique 31311 M€

Ecomobilité Ventures

SNCF / Total /Orange Mobilité durable 25 M€

VéVéhicule propre

Blue Orange Suez

Nouvuvuvelles teechchchnologies

dedede l’eau et des déchets

550 M€

SFR Développement SFR

Téléphonie,Internet,

communicationdistribution,

santé, nouveauxcontenus.

40 M€ investisdepuis 2006

Total Energygygy VeVeVentntnturures ToTotatall Energie/

cleantntececchh N/AA

Nouvvvelles

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Sources : AFIC, Activité du capital-investissement 2012

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Ceertrtese leses montants disponibibles en France sont encore modestes en compmparaiaison de ce qui existee aux Etats-Unis. En 2010, 1,5 milliard de dollars ont été ininveesstis en corporate veennture, contre 40 millions en France. Le seul fonds Intell CCapip tal a investi 10 Mdsds$ ces dix dernières années ; l’enveloppe du fondsOP VVeenttures, la plus consééqquente à ce jour, s’élève à 300 M€.

Trois seseecteurs concentreent particulièrement ce type de financement : l’l éconooomie numérique, lees sciences de la vie et les énergies propres. Mais l’on pepeut imammamaginer que de nnombreux autres pourraient à terme être concernés papar cet ooutil qui est autaant une source de création de valeur pour les grandsgrooupess quq ’une nouveelll e alternative pour les entrepreneurs en quête de finaancn emmmene t.

Financement obligataireFace au déésseengn aagement relalatif des banques du fi nancement de l’économie, lesene treprises reccoourrene t désormaais de plus en plus à des mécanismes désintermédiés, nootamment less émé isissions obligaataires. Maaisi si le marchéé é obliligag taire connstitue une source de fi nancement importante et effi caacec pour les grgrgranded s entrepririses s en France, il joue encore un rôle trop limité poouru le e fi nancemennttt dess ETE I et il estt quq asiment absent de celui des PME.

● Emprunts obligataires groupés

Type de produit Empmprunt obligataire

Stade d’utilisation du fi nancement Développement

Cible PMEE /// ETIET cotéetées

Montant accordé De 3 M€ à 20 M€

Afi n d’a’avovov iri plus faciilelememem ntn accèsès aauu marché obliggattataiaia rere, les s enentrt epprises quin’empruntetentntn iindn ividuelllememenent t que deede ffaibles montants ononttt totoutu inttérérêtêt àà sese regrouper pppououour r émettre dedes obobligag tionnss enene créant un véhiculle dédédididiéé.é. CCeereregrgrououpep ment peueut tt réréduire sensnsibiblelemementnt le coûtûtût uunin taire d’émission pour lesentrtrepepriiseses s concernééeses eet tt mum tualiser lle e ririsqsquee ppour les inveveestststisisi seseurs.

C’C’esestt dad nss ccete te llogogique qu’a a ététééé mimis s en placee llee fof ndds s MiMicac do France 202018818, à l’initiaiatitiveve connjojointe dd’A’Accola, Invesesteteamam,, MiM ddleNext eett PoPortr zamppararcc GeGests ion. Quatorze valaleueursrs moyoyenennes frfrana çaises cototéeées s sese ssonont regroupééess ppouourr émémetettre ded s obligations, achchetetéess papar r un FFonondsd communn dede pplacecemementn ((FCP) créé à cet efeffefet,t, ddont les parts sontnt ssououscriitetes s pap r dedess ininvevestisseurs prrofofesessisiononnelsls. SiSi ll’oobjbjecectif initial dede ttaiailll e globale de ce fofondnds s obobliligagatataire ététaiaitt dede 300 millions d’d’eueuroross, iill s’s esestt

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élevé au fi nal à 60 millions d’euros. En juin 2013, un deueuxième fonds obligataairire « Micado 2019 » a été annoncé avec une douzaine d’innvev stisseurs institutionnneels. L’objectif de l’opération est de recueillir de 60 à 100 mimillions d’euros. Pour llese entreprises émettrices, les fi nancements s’élèveront de 4 à 5 5 millions avec l’intéérêrêt d’être remboursable in fine dans 6 ans.

De son côté, le groupement d’emprunts GIAC, bien qu’exisstant depuis 1961, aaarelancé en juillet 2012 le fi nancement des PME avec un fonnds de 80 M€, levvééé, en partenari at avec Oséo, auprès de BPCE, CDC Entreprisess, Natixis et Neufliiizzez Vie. C’est la septième opération du genre pour le groupemeent d’emprunts eeet, face à l’intensifi cation des demandes, la constitution d’un procchain fonds est ddéjéjàprévue pour la fi n de l’année 2013. GIAC propose aux PME en qquête de fonds ppoour se développer un fi nancement sur le long terme (huit à dix anns), à taux moddééré, avec un différé d’amortissement en capital de trois à cinq anss.

● Offre obligataire dédiée aux PME – ETI

Type de produit Emprunt obligataire

Stade d’utilisation du fi nancement Développement

Cible PME / ETI

Montant accordé NYSE Euronext - europeanequities.nyx.com

NYSE Euronext, de son côté, propose désormais uun nouvel ououtil popopour permettree auxux PME et ETI de lever de la dette auprès des pparticuliers,, ll’’IBOOO (Initial Bond OOffferer). Cette nouvelle offre obligataire dédiée s’adadresse aux enentrepepeprises souhaitaannt éélalargir leurs sources de fi nancement tout en rédéduisant leur ddépeeenndndance vis-à-vvisis dduu crédit bancaire. Elle leur permettra aussi dede renforcerr lleeur vivivi isisibilité et de s’a’adrdreesser à uunn public élargi. Les sociétés cotées sur leess marchés euuroropéenennsss de NYSE Euroonneextxt, mais aausussisi les sociétés non enccororee cotées, poururroront aaininnsisisi accéder dirececteteemment eet t llaargrgement auaux x ininveveststisisseseurs individuels,, ggrârâce àà llaa mise en œuvrvree e dd’une cacampmpagne decommunication cibléeée.. AA fi n jujuininn 22201013, ce disposittifif aaa permis àà ttrtroiois PME cotétéeseses françaises ((AgAgroroGéGénéraratitiononn,, CaCapelli et Homair VaVaacacances)) d’d emeemprunter 36 mmililllililioonsd’d’euros depupuisis uunn n aanan.

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Fonds d’investissement étrangers

Type de produit Prise de d participation

Stade d’utilisation du fi nancement Amorçage / Développement

Cible TPE / PME, cotéotée ou non

Montant accordé Besoins supérieurs à 50 M€

De plus enne plus, leses «« ppépites » de l’’l’enene trepprereneuriat franançaçais se tournent vers desfi nancemenentsst eextra-eurroppopéeé ns pour des bebeesosos ins susupép rieurs à 50 0 M€M€. Parmi les exemples réréécents de ce moom uvuvemennt,t, oonn pourra citer la lelelevévée dede ffono ds de 150 0 M€M€ dde e la banque d’d’immimagges Fotoliaa aaupupu rèrès du fononndsds américain KKRR, ououo cellele dde e 100 M€ de DeD ezezerer vviaia Acceessss IIIndndustries, fonndsds aappp artenaaantntn aau milliardaire rusussooso-a-amém riicacainin Len Blavatnik.

PlP usieurs fondnddss d’d’ini vestissemementt éétrt angerss sssememe blent à l’écoute ddee cececess bebesosoins tet cocommm encent àà sse e totourner verss ll’EEururopope e avec dddee e nonouvelles offres. Ainsi l’amméréricicaiiainnAcAccecec ll PaPartners a annnonnoncécéc pour 20133 lle e lancnceme ent d’d’ununn nnnououveau fonds dans lequel 500 0 mimillllioionsns dde e dollars seeroronttnt ddédédiés aux ststarart-t-up eeururopopéenness. CeCeCess s deded rnières années, AcAccec l a dédéjàj invnvesestit 60 M$ enn FrFranana cece,, notammenentt dad nsns SShohowrw oomprivéé eettt BlBlBlababablalalacacar,r, avecec ddese dototatatioi nss ddanans s certains ccasas iiinfnfn érérieieures à 20 M€M€.

L’avenir du fi finanancncemme enent t des enentreprises devrvraa auaa ssssii cocompter avec lleses aactcteueursrs prprovenant des marcchéhéss émé ergegentn s. Laa CICICC (China Invesestmtmene tt CoCorprpororatation), principalfonddss sosouverain chinois, pprérévovoitit ainnsisi dde multipiplilierer sses investissemmenentsts ddana s dedess PMPMEEeuropééenennenes s àà forte croissance vviaia lle e fofondndss A A CaC pip tall.

Fooncnctionneemem nt de l’IBO :

Emetteurs cotés

Négociation

Intermédiaires

Investisseurs

Souscription

Centralisation

Communication Financière

Prospectus

Pas d’obligation additionnelle

Emission standardisée

Notation obligatoire

Admission au Trading

Option : Contrat de liquidité

Conseil Financier / PSI

Avocats / Audit

Agence de Com.

E-brokers / Brokers

Grand Public

Private Equity Family Offi ce

Institutionnels

Souscription auprès des e-brokers / Banques

Principe de souscription : identique à celui d’une IPO

Campagnes de publicité dédiées pour l’investisseur individuel

Information de souscription disponible sur le site de l’émetteur

PSI

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Parmi les autres fonds souverains ayant fait une entrée reemarquée dans le payssaage français du fi nancement des entreprises, la Qatar Investstmem nt Authority (QIA). Fin novembre 2012, la QIA s’est alliée à la CDC pour fi nancer leles PME françaises via uun véhicule de 300 millions d’euros abondé à parité.

Nicolas d’Hueppe, Directeur général de Cellfi sh Media

Quelles solutions de fi nancement avez-vous choisies et quels sont les avantages et inconvénients de ces solutions ?En 2006, nous avons réalisé une levée de fonds auprès de fonds canadiens (Desjardins, Caisse des dépôts du Québec & FTQ), pour un montant de 60 M$.

L’enjeu était d’accéder à des fonds capables de mobiliser une somme importante dans le digital et de profiter de connexions

business dans les télécoms en Amérique du nord. Avez-vous obtenu les résultats attendus et atteint vos objectifs ? L’apport de ces fonds a été essentiel financièrement mais également dans le management où ils nous ont beaucoup apporté dans la structuration de la société et dans la diffusion d’une culture de management nord-américaine. Quelles sont les diffi cultés que vous avez dû surmonter ?Les difficultés ont essentiellement été juridiques, les USA étant un pays particulièrement procédurier. Et si c’était à refaire ? On referait. L’apport de fonds étrangers peut faciliter le plan d’internationalisation de l’entreprise. Dans le digital, mais également dans des secteurs comme le software, il est primordial d’être bien connecté aux USA au-delà d’un certain seuil de développement. L’entrée d’investisseurs nord-américains peut être une aide précieuse.

Thierry Timsit, Directeur général délégué, Astorg Partners (Fonds de capital-investissement)

En tant que gérant du fonds Astorg Partners, vous fi nancez les entreprises de croissance : comment et à quels stades vous impliquez-vous dans la chaîne de fi nancement ?Nous intervenons le plus souvent au moment de la transmission des entreprises familiales, en apportant des solutions sur mesure pour permettre à l’entrepreneur de réaliser tout ou partie ou partie

de son patrimoine professionnel, le plus souvent en associant l’équipe de direction qui l’accompagne. Nous pouvons aussi intervenir en capital développement, pour financer les phases «transformantes» de croissance organique ou externe.

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Quels sont les avantages et inconvénients de ce type de fi nancement ?Notre mode d’intervention présente de nombreux avantages : nous adaptons précisément la structure de financement aux objectifs patrimoniaux (combinaison de fonds propres et quasi-fonds propres, calendrier de transmission en biseau, etc…) ou managériaux (association de l’équipe de management à la reprise) de l’entrepreneur; nous définissons, avant l’opération et conjointement avec le dirigeant, une stratégie et une feuille de route consensuelle, qui assure un bon alignement entre actionnaire et management; nous assurons l’indépendance et la pérennité des entreprise que nous accompagnons. Pour finir, en apportant nos réseaux d’affaire et notre savoir-faire de management, en plus de nos financements, nous permettons aux entreprises de franchir un cap : de taille, d’institutionnalisation ou de présence internationale.Pour l’entrepreneur, ces avantages sont acquis au prix d’un partage du capital, donc du pouvoir, et d’une communication financière plus contraignante. Quelles sont vos recommandations et avertissements pour les entrepreneurs ?Un investisseur en capital est un associé et non un banquier de l’entreprise : l’intuitu personae est donc essentiel. L’entrepreneur doit être sûr d’accepter les contraintes liées à l’entrée d’un tiers à son capital, et conscient des objectifs de rendement et de durée de détention des fonds, souvent différents de ceux d’actionnaires fondateurs. Il doit s’assurer de l’adéquation du fonds en taille, style d’investissement, couverture géographique, avec son projet.

Le renouveau des fi nancements publics

Type de produit Subventiotion /n Prêt / Avance / Prise de participatioonn

Stade d’utilisation du fi nancement Tous les stades de développement

CiblePettiteites et moyennes eentrnt eprises innovantes, indin ustrierielles ou souhaitantnt ses développer àl’il’intentent rnatioonalna

Montant accordéBanque Publique d’investissement – BPIhttp://www.bpifrance.frhttp://investissement-avenir.gouvernement.fr

L’Étatt aa hhhisistoriquemenntt ofofo fefert aux PPMEMEM uun grand nombree dddee e didisposititififss pop ur augmenter leur capitittallal :: ssubventions, foofondnds s régionnauuaux,x, pprêts Oséo… Le fifi nanancncncemementt pupublblicic ppeut aia nsi intervennirir àà tous les sttadadess dde déveelooloppppppement de l’entreprisisee :: amama ororçaçageg , dédéveveloppementt ettet ttraransmission.n CCCes aaides insstitititutututititiono nelles, complémentaiireess dede l’l’ininveveststisissesement privéé, sosontntn ddestinées àà êêtrt e mimiseses en œuvuvrerere aavant, ou en parallèle de la levvéeée dde fofondn s. Mais lal mmululu titiplp ication dedess opopéré atateueurs et des dididispspsposososititififs a rendu cesdedernrnièress anannéén eses llee système cocomppmplelexexe et peu lisisiblblee popourr lleses eentrepreneurss.

Dans ce coontntexextee, lala Banququee pup blique dd’i’invnvesstitissssemement (Bpifrancece)) aa été créééée e enen 2013 avec pour aambmbitioionn d’d appoportrterer plus de ccohohéérérencece aaux dispositifs exii tstanantsts eett dede devenir l’un des piililierers s d’unne e plplatefeforormem unifi ée du fifi nanancncemenentt dedes s PME et des ETI. SSonon oobjectif annoncé : ininvevests ir eenvnvirirono 12 mimilllliaiardrds d’euros d’d’icicii àà 20201717 dddans llesentrepriiseses s frfranançaç ises.

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Bpifrance, en regroupant OSEO, CDC Entreprises, FSI et FSSII Régions, offre des soluttiions de fi nancement pour chaque étape de la vie de l’entrepririsse :

• Premiers besoins : amorçage, garantie, innovation ;;• Soutien de la croissance : capital-risque et dévelopoppement, « build-upp »,

co-fi nancement, garantie ;• Développement et internationalisation : capital développement eteet

transmission, co-fi nancement, crédit export, accompaaggnement ;• Rayonnement des grandes entreprises et stabilisation du capital : capitatatal

transmission, co-fi nancement crédit export, accompaggnen ment.

Bpifrance a effectué récemment sa première opération d’immportance danss le domaine du capital risque en investissant 11M€ (sur un tour de taable total de 244 MM€) dans la société française Withings. Bpifrance Investissement (exx-FSI) a égalemmement annoncé sa participation à l’augmentation de capital de SupeperSonic Imaginne – àà hauteur de 14 M€ – destinée à accélérer le déploiement commeercial internatioonaal dudu groupe ainsi que ses efforts de R&D.

Bpifrance joue également un rôle fondamental dans la mise en œœuvvrree des Investissements d’avenir, et s’est ainsi vue confi er par l’Etat ddivers fondss dédéddiéi s au fi nancement des PME et ETI :

• Contrats de développement participatif (1 Md€) ;;• Financement des entreprises innovantes : Prêts vveerts bonifi és s (500000 MM€), Fonds

Ambition Numérique (300 M€), Fonds Ecoteecchnologiess (155000 M€), Fonds Biothérapies innovantes et maladies rares (50 0 M€);

• Fonds National d’Amorçage (FNA - 600 M€€) ;• Aide à la réindustrialisation (200 millions d’d’euros) ;• Appel à projets R&D structurants des ppôôles de coommpétététititivité (300 M€)€) ;;• Renforcement de la compétitivivitété des PMEME et t ddes fi lières indndussttrielles

stratégiques, suite aux Etats géénénéraux de l’innddustriiee,e, appel à projejetts ((30300 M€) ;;• Fonds propres de Bpifranancce Financeemmentt ppour renforceerr saa capaccitité é

d’intervention au profiofitt ddes entreprisiseses (14400 0 MM€).

Nicolas Dufourcq, Directeur général de Bpifrance (Banque publique d’investissement)

Quels vont être les nouveaux apports de Bpifrance ?Entreprise publique, Bpifrance est le fruit du rapprochement des métiers de financement d’OSEO (innovation, garantie, financement) et d’investissement exercés par le FSI, FSI Régions et CDC entreprises. Bpifrance est le bras armé de l’Etat au service de la compétitivité et de la croissance des entreprises. C’est une

force de frappe considérable mise à la disposition des entreprises. Il répond à une ambition nationale de premier plan portée par le Président de la République : aider les entreprises à innover, investir, grandir et exporter.

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Alexandre Crosby, Associé Fondateur et Directeur des Opérations, Carbox (autopartage B2B)

Quelles solutions de fi nancement avez-vous choisies et quels sont les avantages et inconvénients de ces solutions ?Nous avons privilégié le programme PM’up qui est porté par la région Ile-de-France pour accompagner les PME sur une durée de trois ans. Ce programme est particulièrement avantageux car l’enveloppe peut monter jusqu’à 250 K€. Un autre intérêt est de prendre en charge des

dépenses de personnel, de conseil… bref, de structuration de la société, ce qui pour une Jeune Entreprise Innovante offre une parfaite complémentarité avec les programmes plus courants de fi nancement de l’innovation (CIR, AIR, Oséo Innovation…).

Avez-vous obtenu les résultats attendus et atteint vos objectifs ? Il est un peu tôt pour y répondre car nous sommes en phase fi nale.

Auprès de quelles entreprises Bpifrance intervient-il ?Bpifrance a vocation à intervenir auprès d’un spectre très large d’entreprises, allant des start up aux ETI et elle est le grand partenaire public des PME, tout au long de leur développement. Bpifrance aura également la possibilité de stabiliser l’actionnariat de grandes entreprises.

Quels types de financement propose Bpifrance, et quels en sont les avantages ?Les interventions de Bpifrance prennent plusieurs formes :

• le financement de l’innovation ;• la garantie des prêts et des investissements en fonds propres ;• le financement de l’investissement, des PME et ETI, en partenariat avec les

banques et le financement du cycle d’exploitation ;• l’investissement en fonds propres et en quasi-fonds propres, directement et

via des fonds partenaires, dans les PME, les ETI et les grandes entreprises ;• la distribution de l’ensemble des produits financiers à l’export, notamment

ceux d’Ubifrance et de Coface, via Bpifrance export.

Bpifrance, en partageant le risque aux côtés de ses partenaires privés et publics, en particulier les régions, apporte un continuum de financement aux entreprises, du court terme jusqu’aux fonds propres, à chaque étape de leur cycle de vie, de leur création à leur transmission. Son rôle est de combler les défaillances du marché et de proposer aux entrepreneurs les réponses les plus adaptées à leurs besoins avec un objectif constant : assurer à ses interventions le maximum d’effet d’entraînement sur l’initiative privée, avec le souci du meilleur emploi de chaque euro public mobilisé.Agissant dans les régions, Bpifrance s’appuie sur un réseau décentralisé de 37 implantations régionales, au contact direct de ses clients entrepreneurs : 90 % des décisions sont prises dans les territoires.

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Quelles sont les diffi cultés que vous avez dû surmonter ?Comme pour tous ces programmes, il y a un temps de production du dossier non négligeable mais fi nalement assez limité. Le dossier peut être rempli par un manager n’ayant pas de connaissances techniques spécifi ques, à la différence des autres programmes de fi nancement de l’innovation. La récupération des subventions nécessitera en revanche une organisation à mettre en place dans la production des justifi catifs.

Et si c’était à refaire ? Nous nous faisons généralement accompagner par un conseil pour l’obtention des subventions ou des fi nancements. Or dans le cas du programme PM’up et compte tenu des raisons évoquées ci-dessus, il est très simple pour un manager de gérer le dossier en autonomie et je n’aurais donc pas dû faire appel à mon conseil, dont la valeur ajoutée a été faible au regard du coût.

Thibaut Bechetoille, PDG de Qosmos (logiciels de Network intelligence)

Quelles solutions de fi nancement avez-vous choisies et quels sont les avantages et inconvénients de ces solutions ?Qosmos a bénéficié de plusieurs sources de financements : des aides OSEO, du crédit d’impôt recherche et des aides Jeune Entreprise Innovante.

Plusieurs solutions ont été choisies : • Subvention directe de la part d’Oséo ; • Prêt remboursable OSEO ;• ou CIR.

Les objectifs étaient d’anticiper nos investissements afin d’accélérer la croissance de Qosmos. L’avantage est de diversifier nos sources de financement mais les dossiers sont très procéduriers donc assez consommateurs de temps pour les équipes.De plus, en 2011, Qosmos a fait un tour de table de 20 M€ en partie en secondaire (sortie de l’investisseur intial, Sofinnova) et en partie en nouvel investissement dans la société. Le FSI (BPI France aujourd’hui) participe ainsi au développement d’un leader dans les technologies de Network Intelligence. Cet investissement en capital permet à Qosmos de se développer aux US et en Asie, d’investir dans le développement de ses produits et potentiellement de pouvoir réaliser des acquisitions ciblées.

Avez-vous obtenu les résultats attendus et atteint vos objectifs ? Oui, nos demandes ont abouti favorablement et nous ont permis d’anticiper certains investissements ou recrutements.

Quelles sont les diffi cultés que vous avez dû surmonter ? Le plus important a été pour nous de justifier l’utilisation précise, les dates et les montants investis avec l’aide reçue ou à recevoir.

Et si c’était à refaire ? Demander plus et anticiper les freins et retards liés à la validation de notre demande.

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34343 ] Dynamiser l’épargne fi nancière des ménages pour fi nancer l’investissement et la compétié tiviti té té

http://www.ladocumentationfrancaise.fr/rapports-publics/134000211/index.shtml

Nouvelles sources de fi nancement : et demain ? Plan d’épargne en actions - PME Parmmi i les s mesures issues des AAssises de l’Entrepreneuriat, le lancement d’un « PEA-PME » » deed vrait permettre d’orrieienter l’épargne vers les petites et moyennes entrepriseseuropépéeene nes d’une capitaliisas tion boursière inférieure à 1 milliard d’euros.CeC dispopoositif, qui devrait êtree débattu dans les prochains textes budgétaires afi n d’être lalancé enenn 2014, permettra dde relancer l’intérêt pour l’épargne longue en actions de PMPME et ddd’’accompagner leses petites valeurs qui créent de la richesse et des emplois.

Fonds de prêts à l’économieLe preremierer ffono ds de prêts àà l’économie, lancé en juillet 2013 sous le nom de « Novo », vise à aaccoorrded r 1 milliard dd’euros de prêts aux entreprises de taille intermédiaire. Il est organiséé enn ddeux comparttimi ents (Novo 1 et Novo 2), dont la gestion a été confi ée à Tikehau u etet BBNP Paribas IP.P. Aux côtés de la Caisse des Dépôts, qui investit à la fois en propre etet viaia les fonds dd’épargne qu’elle gère (Livret A), dix-sept compagniesd’assuranceess oontt souscrit à cee fonds. ReR ndu possibbleele pparr une réformee du Code des assurances, Novo diversifi e les sources de fi fi nnancement enenn perermettant auux x assureurs de prêter plus simplement aux entreprisesdee taille moyennnne e nonon cotées. LeLes prêts, compris entre 10 et 50 millions d’euros, ont vocacation à fi nanceceer r dees investissemments « de croissance » et leur durée sera comprise enentre 55 et 7 ans.

Contrats « euro-croissance »LeLeL s contraatstseeururo-croissancesssonoo t dedes contratssdd’assurance-vie de nouvellegénération, dedeststs ininés à mmieieuxux contribuer auu fififi nanncec ment de l’l’écé onomie française. Cette mesure, qui fafaititit ppartie dedes s reecoc mmandatiiononons duu rrapport des ddéputés Berger et Lefebvre, remis en avrilil 222010133, poururrar itit être incluse dadadansn lee prprojet de loii ded fi nances 2014. L’épargne présentee ssurru cce typepe dddee contrat s’orieentntntere aitt ene partie versrs llese entreprises de taille intermédiaire e afiafia nn d’acccoommpap gner le déveelololoppppp emmene t de l’industrtrieie ffrançaise.

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CroissancePlus et EY remercient tous les membres dee la commissionCréation & Financement de CroissancePlus ainsi que les eentrepreneursqui ont accepté de témoigner dans ce guide : Thibaut Bechetoille, Geoffroy de Becdelièvre, Alexia dee BernardyAlexandre Crosby, Nicolas d’Hueppe, Valérie Glotin-Milwardrd, FrédéricMazzella, Alexandre Pham, Arnaud Poissonnier et Edouard RRencker.

Nous tenons à remercier également Jean-David Chamboreddon (Isai)Nicolas Dufourcq (bpifrance), Louis Godron (AFIC) et Thierrry Timsi(Astorg Partners).

Merci aux équipes de CroissancePlus et d’EY qui ont contribbué à lacoordination et à la rédaction de ce guide.

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Quelques mots sur EY :

EY est un des leaders mondiaux de l’audit, du conseil, de la fi scalité et du droit, dees transactions. Partout dans le monde, notre expertise et la qualité ded nos services contribuent à créer les conditions de lal confi ance ddans l’économie et les marchés fi nanciers. Nous faisons ggrandir les talentn s afi nqu’ensemble, ils accompagnent les organisations veers une croissaance pérenne. C’est ainsi que nous jouons un rôle actif ddaans la construcuction d’un monde plus juste et plus équilibré pour noséqéquuipep s, nos clieents et la société dans son ensemble.www.ey.com/fr

Contacts Franckckk Sebebag, Associié é EYRudolpheheh Penennec, Respponsable Marketing

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Quelques mots sur CroissancePlus :

Premier réseau français des entrepreneurs de croissance,e CroissancePlus réuunin t une nouvelle génération de 350 entrepreneurs innovaants afin de réformemer rl’environnement économique, social, juridique et fiscal, et t favoriser la créatioonnd’entreprises et d’emplois en France.Présidée par Stanislas de BENTZMANN, CroissancePlus agit au quotidieenn comme force de propositions et de lobbying en formulaant de nombreuseees srecommandations auprès des pouvoirs publics et des leadeers d’opinion.

Lieu d’échanges et de Networking, CroissancePlus s’imposee également dadaansn le débat public à travers l’organisation de nombreux événnements autourur dde personnalités politiques et économiques de tout premier pllana .Porter toujours plus haut l’esprit d’entreprise et faire enttendre la voixx deess entrepreneurs dans les medias, telle est la volonté de CroissancePlus quui accompagne les dirigeants d’entreprise dans leur développpement en FFrraanncce et à l’international.

Les missions de CroissancePlus :

1. Etre une force de propositions reconnue des pouvoirs publicsLes propositions de CroissancePlus émanent d’hommmes et de femmmeeses de terrain, de commissions et groupes de travail qui se réunnisissent régullièièreemmment dans les sdomaines suivants : création et fi nancement / juriddique et fi scacal / soosocial et emploioi // recherche innovation et propriété intellectuelllele / relationsns Graaaannds groupes-PMPME / international / Croissance partagée et éduducation et cuculturururee entrepreneururialee. Propositions et Livre blanc consultabbles sur www.croissanceplus.com.

2. Constituer un réseau performant d’entrepreneursCroissancePlus est égalemement un lieueu receccoonnu d’échananngeges et ddde e rencontres permettant t dede développpeper dedeess synergies enntrtrrepepreneururiiaaleles, des compétenceess tetechniques ouu totout ssimimimplement parttaaggeer exppérérieieencnce et bonnes ppraratitiqques.

Les nombreux événenemements - grgrgranandds déjeuners, dîdîneneers-débatatss,, ppetits-déjeunneererss thématatiqiqueuess, Be too BBBe,e, ddéjeuners mensusueelelss busineesss eetctc… sont aaututant d’occcacasisiononss d’d’d acacccueillir des personnallitittésésés dde tout ppremimier plan etet cconono trtribuer àà lala nn totoriété de CroissancePlus eettt ddede ses memembbreses. Parmi les invités de CroissancePlus : Jeaan-n-MMarcrc AAyrault, Miichchhelel SSapin, Arnaaudud Montebourg, Nicocolelele BBBriririccq, Fleur Peellllereriin, ChChriristine Lagaardrde,e, MManuel Vallss, Jeaan-n-ClClClauauaudedede MMMaiailllly, Gilles Pélissssonon, Piererrere LLaurent, FrFraannçoçoisis Fillon, HHerervvé NNovovele li, Nicolas de Tavaverernonostst, Franançoçoiis Hollande,, LLuucc CChhatel, Niccololee Notatatt, XXavvieier rBBe trtra dnd, Franckck RRibibououdd, Claude Béébébéaar,, FrFraançois Chérèrèqque, BBerernnardrd TThihibab ult etet dd’a’a tutres personnalités.....

Pour en savoir plus, www.croissanceplus.com

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Ne pas jeter sur la voie publique