Nouvelles N°1998

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POUR CHANGER DE CAP EN FRANCE ET EN EUROPE Jeudi 13 juin 2013 - N° 1998 - Hebdomadaire - 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX Prix : 0,80 euro

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Nouvelles N°1998 du 13 juin 2013

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Pour changer de caP en France et en euroPe

Jeudi 13 juin 2013 - N° 1998 - Hebdomadaire - 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX Prix : 0,80 euro

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2 • Les Nouvelles 13 juin 2013

ActUAlitéActUAlité

la PosteRassemblementMardi 18 juin, 17h, poste centrale de TalenceA l’appel du comité talençais de défense des services publics pour le maintien et l’augmentation des personnels, notam-ment dans les bureaux de Santillane et thouars.Ces actions s’accompagnent de courriers au maire, au député, au conseiller général, au directeur de la Poste, à la « commission de la Poste ».

conférence sociale 20/21 juinRassemblement à BordeauxMercredi 19 juin, à partir de 11h30, place Pey BerlandDans le cadre de la semaine d’action européenne impulsée par la confédération Européenne des Syndicats (cES), la cgt en Gironde appelle à une grande journée de mobilisation. Des bureaux d’embauches fictifs seront installés et un moment convivial sera organisé autour d’une plancha.Un an après la première conférence sociale, rassemblant les orga-nisations patronales et les confédérations syndicales de salariés où la CGT a pris pleinement sa place, pour exiger le changement de cap promis, chacune et chacun mesure l’écart entre les enga-gements d’alors et les actes d’aujourd’hui.Dans ce contexte de destruction des droits des salariés, de pau-périsation des populations, nous devons impérativement garder et donner espoir que d’autres solutions sont possibles pour sor-tir de la crise.Ce même jour, les organisations syndicales CFDT, CFTC, CGT, UNSA, membres de la CES, organisent un rassemblement à Pa-ris où elles seront reçues par le Président de la République afin qu’il porte les priorités des salariés lors du Conseil européen des 27 et 28 juin 2013.

Le Sénat a validé un texte visant à ancrer dans les institu-tions françaises une entité nou-velle -la métropole- conduisant à une régression démocratique en éloignant les citoyens et en réduisant leur souveraineté.Le projet de loi gouvernemental relatif à « la modernisation de l’action publique et l’affirmation des métropoles » a été adopté en première lecture par 182 voix contre 38, bénéficiant de l’appui « bienveillant » du groupe UMP. Pour l’ANECR « cette entité, sans financement propre mais dotée de vrais pouvoirs straté-giques au détriment des autres collectivités, constitue le cheval de Troie d’une austérité renforcée dans les territoires, et suscite une large opposition chez les élus locaux et les citoyens dès lors que le projet de loi est connu ».Cette opposition a pu trouver un large écho en séance plé-nière du Sénat, grâce notam-ment à l’action offensive et déterminée des sénateurs du groupe CRC, mais également celle de nombreux autres séna-teurs qui se sont fait le relais des nombreux élus locaux, des agents territoriaux, en état de résistance et porteurs d’alternatives sérieuses dans les territoires.Désaveu de la démarche antidémocratiqueL’article de loi visant à créer la métropole du Grand Paris a été rejeté (à 5 voix près), de même que l’amendement de la Ministre Lebranchu destiné à rétablir dans la loi la nouvelle tutelle que constitue le pacte de gouvernance que la commission des lois avait retiré du texte gouvernemental.Il s’agit d’un avertissement qui résonne comme un désaveu d’une démarche précipitée et d’une volonté de passage en force, en lieu et place du débat citoyen que mérite un enjeu de cette importance.

Après le résultat négatif du réfé-rendum en Alsace, ce rejet partiel dévoile ce que la mise à l’écart volontaire des citoyens et la sur-dité face aux élus locaux peuvent avoir de préjudiciable pour la prise en compte par la loi de l’intérêt général, pour la réponse aux besoins des habitants et aux grands défis d’aujourd’hui.Il montre le fossé entre des orientations décidées par le haut et les réalités du terrain, marquées en particulier par un attachement important et légitime à la commune.Le processus législatif en cours prend les choses à l’envers et vise à changer la RépubliqueLe premier des trois volets de la loi commence par installer la métropole en clef de voûte de nos institutions, au détriment de l’Etat et de son rôle de garant de l’égalité territoriale, et au détriment de la commune, foyer de démocratie et de citoyenneté. Puis, second étage de la fusée, la réforme abordera cet automne le rôle rétréci dévolu aux régions et aux départements. Et enfin, en troisième lieu sera abordé le véritable impact pour la vie des gens : les modifi-cations des compétences du fait que la réforme impose des regroupements en vastes inter-communalités, cela sans doute après les élections municipales de mars 2014…

Une République « chapeautée par les métropoles »Tel est le fruit d’une logique perverse, loin de toute préoccu-pation urbaine et humaine. Ce choix est porté par le Président de la République comme un gage apporté à la « rigueur » budgé-taire attendue de la France par la Commission de Bruxelles, puisqu’il y a quelques semaines, François Hollande donnait à M. Barroso des contreparties au sursis accordé pour atteindre les 3% de déficit : la relance d’un débat sur les retraites et le fait qu’il allait « s’occuper des col-lectivités »…Débat citoyen et parlementaireSeul un grand débat citoyen peut permettre d’ouvrir le chemin vers les avancées nécessaires s’agissant de l’avenir de nos institutions, sur d’autres orientations que celles engagées par le gouvernement, en particulier la question cruciale de leur démocratisation et du développement des services publics sur tout le territoire.C’est pourquoi l’ANECR conti-nue d’exiger la suspension du processus décisionnel en cours.La bataille est loin d’être termi-née, elle sera menée pied à pied avec un débat parlementaire qui va se prolonger avant et après les élections municipales et la rencontre des besoins concrets de nos concitoyens au fil du calendrier législatif.

L’ANECR appelle élu-e-s, ci-toyen-ne-s, agents territoriaux, organisations syndicales et associatives, à ne rien lâcher, à se mobiliser, à s’approprier plus encore ce débat dans tous les territoires, à le déployer en grand dans les semaines et les mois qui vont suivre.

Réforme territorialePremier volet adopté par le SénatL’ANECR appelle à poursuivre le débat parlementaire et à y associer les citoyens avant et après les municipales

les votes :Groupe socialiste : 122 pour, 4 contreGroupe UMP : 32 pour, 92 abstentions, 7 contre

Groupe Communiste, Républicain et Citoyen : 19 contreGroupe écologiste : 12 abstentionsGroupe Union des Démocrates et Indépendants : 10 pour, 2 contre, 20 abstentionsGroupe RDSE : 17 pour, une abstentionSénateurs ne figurant sur aucun groupe : 1 pour, 6 contre

En manifestation le 30 mai devant le Sénat à l’ouver-ture des débats.

industrie Electriques et Gazières (iEG) de la GirondeDans l’actionA l’appel du syndicat cGt Energies Gironde, le 13 juin, des arrêts de travail, un rassemblement et une manifestation ont marqué le refus des salariés et retraités des iEG de l’austéritéDepuis plus d’un an, ils se mobilisent pour combattre les poli-tiques d’austérité menées par leurs directions et les gouverne-ments successifs, que ce soit sur les salaires, les pensions et les projets industriels déterminants pour l’emploi et les conditions de travail et de vie.A l’appel de la FNME-CGT, le syndicat CGT Energies Gironde et le syndicat multi-professionnels du Blayais se sont rendus en manifestation à la fédération du Parti Socialiste où une entrevue était demandée.leurs revendications :- arrêt des attaques contre le tarif particulier- assurance de la pérennité du financement de leurs Activités Sociale via le 1%- augmentation des salaires et pensions via une plus juste répar-tition des richesses au vu des résultats colossaux des entreprises de la Branche- maintien des sites de production de proximité-  interdiction des licenciements économiques dans la branche des IEG- maintien du système actuel des concessions électricité, gaz et hydraulique- arrêt de filialisation de pans entiers de leurs entreprises-mise en place d’un pôle public de l’énergie constitué d’entre-prises nationalisées

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EditorialA c t U A l i t é

Mort de clément MéricResponsabilitéMourir sous les coups des fascistes en France en 2013 n’aurait jamais dû se produire. il s’agit de comprendre pourquoi c’est pourtant arrivé.Sans doute, la banalisation des discours de haine, de rejet de l’autre, de repli sur soi, les discours racistes, xénophobes, anti-sémites, homophobes que l’on entend depuis des mois, depuis au moins la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy et de Marine Le Pen, créent un climat politique, une matrice idéolo-gique qui permet à la haine et la barbarie de resurgir. Le dis-cours du FN, d’une grande partie de l’UMP, y compris parfois d’hommes et de femmes réputés de gauche, qui sur les étran-gers, qui sur les homosexuels, les noirs, les arabes, les pauvres libèrent ceux qui, dans notre société déchirée et fragmentée, combattent la liberté, la démocratie, la solidarité, le partage des pouvoirs, donc des richesses, des savoirs et de la culture.Des groupes néo nazis défilent au grand jour avec les oppo-sants au mariage pour tous, ont mené les campagnes de can-didats FN aux législatives. Et si ils l’ont fait c’est qu’on leur a permis.Pour justifier cela, il y a la banalisation du discours. Répéter en boucle les mêmes horreurs, le débat à l’assemblée contre le mariage pour tous en aura été un exemple nauséabond.Assimiler l’extrême droite à l’extrême gauche y participe égale-ment. Quel exemple avons-nous ces 40 dernières années d’un crime commis par des militants d’extrême gauche ? Aucun.L’UMP s’honorerait en ne sombrant pas dans la démagogie et le mensonge à des fins purement politiciennes. En réaffirmant qu’il n’y a pas d’accord possible entre le FN et la droite républi-caine. En dénonçant les propos de dirigeants du Front National, de Frigide Bargeot, de Christine Boutin quand ils « dérapent ».Et puis, il y a ceux, qui tentent de récupérer ce fait pour taper encore plus durement sur la politique du gouvernement y com-pris à gauche. Certes le PS au pouvoir porte sa responsabilité de la situation sociale, économique et politique qui s’aggrave au fur et à mesure que notre pays s’enfonce dans la crise et l’austérité. Mais on ne peut imputer à qui que ce soit à gauche, la responsabilité de la montée des groupes néonazis.Je le dis avec gravité, face au fascisme et à la barbarie, pas de vaines polémiques, pas de stupides amalgames : rassemble-ment, rassemblement de tous les progressistes, des républi-cains, rassemblement des travailleurs, rassemblement de la jeunesse… rassemblement !

Sébastien Laborde

« La bête immonde a ouvert un oeil. La haine, le rejet de l’autre et le fascisme ne sont pas des opinions comme les autres et doivent être combattus sans relâche» a réagi, Sébastien La-borde, secrétaire départemental du PCF 33, à l’annonce de la mort du jeune Clément sous les coups de militants d’extrême droite.La fédération de la Gironde du PCF appelait au rassemblement le soir-même à Bordeaux place Jean-Moulin de toutes les forces démocrates et républicaines avec une déclaration : « Une nouvelle fois l’extrême droite révèle son véritable visage, celui de la haine et de la barbarie.La mort de Clément, jeune homme de 18 ans, sous les coups de militants d’extrême droite est un drame tragique et révoltant. Nos premières pensées vont à ses parents et à sa famille. Au nom des communistes français, nous leur adressons toutes nos condoléances.

La haine et la v iolence fasciste qui sont à l’ori-gine de cet acte odieux doivent être combattues sans relâche et les groupuscules d’extrême droite dissous. »Sophie Elorri, membre du comité exécutif du PCF 33, responsable de la commission «Droits et Libertés», y est intervenue au nom des communistes girondins.Pour l’ARAC (association répu-blicaine des anciens combattants et victimes de guerre, des combattants pour l’amitié, la solidarité, la mémoire, l’antifascisme et la paix) « rien ne sau-rait justifier un acte, qui a conduit à l’assassinat d’un jeune militant antifasciste » et l’association appelle l’Etat, le gouvernement, le Ministre de l’Intérieur, « à prendre toutes leurs responsabilités pour mettre fin à de tels agissements, au racisme, à la haine, à combattre, et à dissoudre les groupuscules d’extrême droite.

Elle appelait à être présent partout en France « où des actions et des initiatives auront lieu pour expri-mer la résistance et les combats contre l’extrême droite ».L’Union Départementale CGT de la Gironde a souligné que « ces actes de violences qui se multi-plient ces derniers mois viennent d’atteindre leur paroxysme, la mort de ce jeune est le résultat de la haine que développe le Front National ».« Même si aujourd’hui il s’en défend, il en est pleinement res-ponsable » car « en surfant sur la crise sociale, il appelle à la division entre les hommes et les femmes, entre ceux qui ont un emploi ceux qui n’en ont pas, entre les salariés du public et ceux du privé, stigmatisant continuellement les salariés venus de pays étrangers.Son acharnement contre le ma-riage pour tous avec des appels à manifester même lorsque la loi est votée, en diffusant des informa-tions fausses et graves, a participé aussi à la montée de cette haine et de cette violence ».L’organisation syndicale a elle aussi exigé que le gouvernement actuel prenne des mesures « non seulement pour permettre le plein emploi, l’augmentation des salaires, mais encore arrêter de traiter comme des criminels nos camarades syndicalistes et pour ce faire doit voter la loi d’amnistie ».Nombreux hommagesAprès les rassemblements de jeudi soir, des dizaines de milliers de personnes se sont retrouvées samedi dans toute la France pour rendre hommage à Clément Méric, à Paris, Nantes, Tou-louse, Lyon, Limoges, Perpignan, Orléans, Rodez. L’indignation a franchi les frontières comme à Madrid au son de « No Pasaran ! » ou encore à Moscou.La réaction du gouvernementLa dissolution du groupuscule d’extrême droite, les Jeunesses nationalistes révolutionnaire, interviendra lors du Conseil des ministres du 26 juin. Le chef du gouvernement a également demandé au ministre de l’Inté-rieur de poursuivre l’examen des conditions dans lesquelles d’autres associations ou groupements de fait pourraient faire l’objet de la même procédure.

Dramel’oeil entr’ouvert de la bête L’annonce du cap franchi des 5 millions de chô-

meurs, avec les 40 000 privés d’emploi supplé-mentaires du mois d’avril, marque l’enfoncement de notre pays dans la crise. Chaque jour ou presque, il suffit d’ouvrir notre quotidien régio-nal pour voir l’hécatombe (vendredi, c’était les 70 suppressions d’emplois à Belin Beliet avec la liquidation de la SEGEM… et mardi, c’était les 83 suppressions à Oxbow Mérignac-Canéjan).Pourtant, malgré des luttes et des rassemble-ments, peu mis en avant dans les médias, le gouvernement non seulement n’écoute pas mais accélère dans le sens des politiques d’austérité. Pire, sur le dossier des retraites, ses membres épousent carrément le discours de la droite avec le fameux « quand on vit plus longtemps, on peut travailler plus longtemps » feignant d’oublier que c’est plutôt l’inverse, à savoir que c’est la retraite à 60 ans qui a permis de vivre plus longtemps. Alors, pas question de les « lâcher » sur cette bataille idéologique : l’austérité ne réglera rien ! L’exemple de la Grèce prouve, s’il était encore nécessaire, que l’austérité est aussi injuste so-cialement qu’inefficace économiquement. En 2009, c’est une dette représentant 120% du pro-duit intérieur brut qui a justifié une cure d’aus-térité sans précédent. Sauf qu’en 2012, la dette représente 170% du PIB du fait de la récession, c’est-à-dire du fait de la suppression d’une ré-ponse aux besoins de la population ! Alors ? On continue de « saigner » le malade, ce que préconisent les libéraux, qu’ils soient « so-ciaux » ou « ultras » au risque de l’achever ? Ou on travaille au rassemblement le plus large contre les différentes formules de compétitivité qui ne visent qu’au dumping social, c’est-à-dire à la mise en concurrence des salariés entre eux ?Mais comment faire contre le gouvernement, contre « leur » Europe ? Et bien, donnons à voir ce qui se construit et travaillons à amplifier ce mouvement : Depuis l’appel de la Confédération Européenne des Syndicats à des actions sur le thème « faire face aux urgences sociales, rompre avec l’aus-térité » (pour peser sur le sommet européen des 27 et 28 juin 2013) jusqu’au titre du manifeste des associations, syndicats, ONG et partis pro-gressistes réunis en alter sommet à Athènes le week-end dernier « Mettons un terme à l’austé-rité et exigeons une véritable démocratie », des choses inédites se mettent en place. Des militants divers, de cultures très diffé-rentes, issus d’expériences militantes diverses, se rencontrent, construisent les ébauches de réponses sur « la dette », outil de matraquage idéologique, sur « le pouvoir des banques » à contester !La tenue des Assises citoyennes pour le change-ment le 16 juin, et surtout le début de réponses positives de militant-e-s, individuellement ou en tant qu’associations, organisations, de travailler à cette démarche, est porteur d’espoirs.

Pas question de lâcher !

Michel Dubertrand

membre du comité exécutif du PCF 33

Section de Bordeaux

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St SymphorienDésir d’action, pour changer vraimentLe 6 juin, une réunion publique qui débouche sur des propositions afin d’élargir le débat et mobiliser les citoyens

M O B i l i S At i O N S E N G i R O N D E

Les communistes du canton de st-Symphorien organisaient une réunion publique à laquelle une vingtaine de personnes ont parti-cipé en présence de Pierre Augey, conseiller général, et Julien Ruiz qui a introduit la rencontre en indiquant que « nous sommes à un moment de l’Histoire où tout peut basculer… » Et poursuivant : « Pour nous, l’enjeu essentiel de la période est de construire une dynamique citoyenne et sociale pour changer de cap. Un an après l’élection de Francois Hollande le changement n’est pas au rendez vous. Mises à part quelques avancées sur les sujets sociétaux, l’essentiel des orientations s’inscrit dans l’austérité. Austérité budgétaire, en touchant désormais les collectivités locales, puis austérité sociale, salariale. La baisse nette du pourvoir d’achat et de la consommation des ménages est une rupture dans la situation qui va accentuer la récession. » « La boîte à outils de F.Hollande est singulièrement mal et peu équipée pour sortir de la crise, et ressemble plus a une trousse de bricolage » dira Julien Ruiz, « mais la situa-tion, bien que difficile, est ouverte. Les citoyens vivent la période de la faillite des stratégies néoli-bérales, perçoivent de plus en plus l’austérité comme une impasse, recherchent des issues. De nombreux

intellectuels, économistes le disent. Ainsi Paul Krugman (prix Nobel d’économie) titre dans le Courrier International : « L’austérité tue ». Le désir d’initiativesLe débat s’ouvrait avec le souhait de déboucher sur des initiatives citoyennes.La première décision retenue est de soutenir la lutte des enseignants et parents d’élèves de st-sym-phorien contre une fermeture de classe au travers d’une rencontre et d’un communiqué de soutien.Nicole Ruiz et Annie Descot évo-quaient « les conséquences désas-treuses pour les personnes âgées de la décision du Conseil général (à l’exception des 3 élus du PCF/FDG) de supprimer l’assistance télépho-nique aux personnes âgées, et de retirer 3M€ du budget alloué à l’aide personnalisée à l’autonomie (APA) ». « Cette dernière mesure, en grevant le budget des familles va peser sur leur pouvoir d’achat, et sur les personnes âgées elles même ». L’idée d’organiser une réunion publique sur le sujet est retenue.

Autre inquiétude : les finances locales menacées par la baisse des dotations de l’Etat. Elle va les priver de moyens d’investir et de répondre aux besoins de proximité, importants dans la ruralité. Sur l’intercommunalité, Pierre Augey dira avec force «qu’on va en sens inverse des intérêts de tous car nous allons remplacer la coopération par la fusion autoritaire ». C’est le cas sur le sud Gironde ou un nouveau projet de fusion des CDC de Langon, Villandrault et St-Symphorien sans véritable débat avec les conseils municipaux et encore moins avec les populations.Raymond Lagardère faisait le lien entre les années les plus sombres de notre histoire et la période actuelle en montrant que « quand la mobilisation individuelle et col-lective est au rendez vous on peut faire basculer favorablement le cours des choses ».Enfin l’idée est retenue de lancer et faire vivre sur le territoire un appel citoyen simple et ras-

sembleur, ouvert à tous, a l’ensemble de forces sociales, de gauche et de progrès, des élus locaux pour un changement de cap. Il pourrait s’inti-tuler : « Ensemble, pour changer vrai-ment ! ».

AmiantePour un procès…enfin ?Un collectif aquitain et charentais d’associations de vic-times de l’amiante a manifesté jeudi 6 juin dernier devant la préfecture de Région à Bordeaux. De nombreux cama-rades, parfois affectés, retraités, salariés d’entreprises de la cUB, de la Gironde étaient présents. L’amiante continue de tuer, ici comme en Italie. La presse s’est

fait l’écho des grands procès engagés contre le géant italien Eternit où des dirigeants ont été condamnés l’an passé. En re-vanche, en France, un procès au pénal afin de poursuivre les entrepreneurs et décideurs responsables de ces dizaines de milliers d’empoisonnements se fait toujours attendre !Appuyés par la cGt et par un ensemble d’associations mi-litantes, les victimes du site EDF d’Arjuzanx-Morcenx (40) avaient déposé plainte, auprès du tribunal de Bordeaux, il y a déjà plus de 15 ans. Et « depuis…plus rien ! » déplorait Pierre lespoux, responsable cGt du dossier (photo). C’est face à ces lenteurs, voire à ce manque de volonté poli-tique, que ce collectif manifestait le 6 juin à Bordeaux, appelant l’Etat à prendre ses responsabilités pour soutenir les salariés et pour faire respecter le droit du travail et de la sécurité-préven-tion face aux matières dangereuses/cancérigènes.Une délégation reçue en préfecture a rappelé au cabinet du Préfet le besoin d’un procès pénal de l’amiante, insistant aussi pour le maintien des 5 années de prescription et non 3 comme le patronat veut le faire passer dans une clause de l’ANi, afin de pouvoir mener à bien ces lourds dossiers. C’est impératif pour les salariés touchés et les familles endeuillées ! Et que la justice ait plus de moyens pour instruire de telles af-faires relevant d’un scandale sanitaire et social (inter)national !Enfin, c’est très directement à la Ministre, Mme taubira, mais aussi aux élus de gauche que s’est adressé P. Pluta, président de l’ANDEVA (association nationale de défense des victimes de l’amiante) pour que les pouvoirs publics et minis-tères concernés (justice, santé, environnement, travail) mènent en France ce que la justice italienne a su faire : la cour d’appel de Turin vient d’aggraver la peine de prison des patrons tran-salpins de 16 à 18 ans !

Dans un communiqué (ex-traits), Vincent Maurin, conseil-ler municipal de Bordeaux, met sa candidature à la disposition* « d’un large rassemblement à gauche, s’appuyant sur les forces associatives, syndicales et du Front de Gauche pour battre la droite et l’extrême droite, pour faire de la victoire de la gauche une vraie réussite ». « Cette décision personnelle sera, bien sûr, mise en débat et validée, ou non, par les adhérents, les instances du PCF et partenaires du Front de gauche, après l’été. »Pour lui, les municipales de 2014 peuvent « si le peuple s’en empare, transformer résignation en résis-tance, impuissance en espérance. (…) On nous demande de patien-ter, de faire des efforts en atten-dant des jours meilleurs. Mais de qui se moque-t-on ?

Retraites, salaires, santé, édu-cation, logement, services publics… ne sont pas les pro-blèmes mais une partie des solu-tions à la crise (…), un moteur de croissance et de justice sociale. L’enjeu municipal ne se situe pas dans une bulle étanche à la brutalité des mesures et projets patronaux ou gouvernementaux concoctés au nom d’une austérité faussement salvatrice !Il faudra montrer quelle ville on veut bâtir, avec quelles ambitions, pour quels objectifs, dans quelle nouvelle République. (…)Comme le propose le PCF, et si on explorait enfin la voie d’une orientation des richesses produites vers le travail et l’intérêt général plutôt que vers le capital ? Localement, Vincent Maurin propose de « réinterroger les politiques qui désengagent l’Etat,

alourdissent la part « ménages » (impôts, tarifs) et épargnent l’entreprise (taxe professionnelle). Mais aussi les délégations de ser-vices publics favorisant le privé, les PPP confiant les équipements publics aux grands groupes, avec notre argent. Réinterroger enfin la « métropo-lisation » qui risque acter la mise en concurrence des territoires au détriment des solidarités néces-saires, éloignant les citoyens du premier échelon de démocratie de proximité qu’est la commune.A Bordeaux, cela impose de tra-vailler un programme véritable-ment alternatif, défiant les choix libéraux du Maire sortant, empê-tré dans les logiques d’austérité qu’il prône nationalement mais dont il voudrait cacher les effets localement : crèches municipales,

équipements et projets culturels, sportifs ou associatifs de quartier, l’emploi municipal, ne sont pas sa priorité.« Bordeaux pour tous » est l’enjeu de 2014 !Bordeaux ne peut rester une image d’Epinal, une carte postale dans un catalogue Unesco.Quand un Bordelais sur quatre vit en dessous du seuil de pauvreté, que l’accès au logement social est confisqué à 80% des demandeurs, que le chômage augmente, que l’offre de services publics ne suit pas la courbe démographique, que la démocratie de quartier n’est qu’un pompeux et poussif exercice de style… il faut résister, s’engager, développer une ville de Bordeaux ouverte, solidaire, encore plus belle et re-belle !

Engagé depuis toujours dans les combats politiques, associatifs et syndicaux, élu local depuis 12 ans à Bordeaux et à la Cub, porté par une dynamique «Front de gauche» reconnue et appréciée par de plus en plus de Bordelais, je partage la décision du PCF d’inviter le peuple de gauche à se rassembler pour construire un projet, dans une coopérative citoyenne.Dès aujourd’hui, j’appelle toutes les personnes disponibles pour relever ce défi à investir les assem-blées citoyennes, les réunions de coopérative « Bordeaux Belle et Rebelle », les luttes pour le logement social, l’emploi et une nouvelle économie du f leuve, les crèches, l’école, la Poste, la culture, contre le racisme et l’homophobie, pour la paix et les droits des peuples. »

Municipales à BordeauxPrêt à conduire une liste de rassemblement à gauche pour BordeauxLa campagne est lancée à Bordeaux avec les premières candidatures annoncées

Photo J.M. Bossard

L’intégralité du communiqué sur : http://www.vincentmaurin.fr/ @

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Sans papiers à Bordeaux25 familles demandeurs d’asile à la rue avec leurs enfantsPour le respect de la loi par tous et pour tous, des associa-tions* appelaient à un rassemblement le 11 juin devant la mairie de Bordeaux« Nous, associations et citoyens, témoignons de ce que 25 familles avec enfants qui ont fui la persécution dans leur pays d’origine, sont à la rue depuis lundi 3 juin 2013, au mépris des libertés fon-damentales garanties par la France. Il s’agit de près de 95 per-sonnes dont certaines sont particulièrement vulnérables en raison de leur âge, de leur état de santé ou de leur handicap.La majorité de ces familles aurait dû être prise en charge, le temps de l’instruction de leur dossier, par un Centre d’Accueil des De-mandeurs d’Asile. A défaut de places disponibles, elles doivent être hébergées via le dispositif d’urgence du 115.En tout état de cause, l’arrêt du Conseil d’Etat du 10 février 2012 affirme qu’il « appartient aux autorités de l’Etat de mettre en oeuvre le droit à l’hébergement d’urgence reconnu par la loi à toute per-sonne sans abri qui se trouve en situation de détresse médicale, physique et sociale. »La préfecture, qui a la responsabilité des moyens alloués à l’héber-gement d’urgence, refuse d’appliquer le droit en vigueur et laisse familles et jeunes enfants, souvent scolarisés, dans une situation indigne et désastreuse. »* LDH Bordeaux - RESF 33 - FSU Bordeaux - La Cimade Bordeaux - DAL 33 - ASTI Bordeaux

Marche des chômeurs-ses et précairesPour leurs droitsA l’appel de MNCP, AC, APEIS, DAL, SNU-PE/FSU, SUD-PE/Solidaires

Le Réseau Education Sans Frontière de Gironde vous propose la

VALLS AVEC LE RESF!

Soirée de soutien du RESF

Bal folk avec le Folk’ Gang Amadeus

+ invités

Samedi 15 juin à partir de 19h

Place St Michel

[email protected] http://resf33.free.fr

RESF 33 - Bourse du Travail _ 44 Cours Aristide Briand

33075 Bordeaux cedex

19h: prises de parole, ex-position, pique-nique et invités. 21h30: bal avec le Folk’ Gang Amadeus

Buvett

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Pique-nique sorti du sac

VALSE

Pour les sans-papiers, les Roms, les mineurs isolés, les demandeurs d’asile, le changement c’est pas pour maintenant!

Egalité des droitsMarche des fiertés lGBtLe 8 juin, ils auront bravé les intempéries, rassemblés pour fêter une avancée dans les consciences incrite dans la loi. Le combat continue pour obtenir «  les droits de tout le monde ».Le PCF était présent avec le Front de Gauche, ainsi que de nombreuses organisations.

Femmes contre l’austérité 2 000 à Paris et plusieurs rassemblements en province

Organisée dans plusieurs villes en France, cette marche a ras-semblé militants-tes et syndicalistes autour d'un même combat : l'austérité qui creuse le fossé de l'inégalité hommes et femmes.

R A S S E M B l E M E N t S E t M A R c H E S D E S S O l i D A R i t é S

Du 10 juin au 6 juillet « chô-meurs, chômeuses et précaires, ensemble, avec le soutien des salariés/es solidaires, parce que nous refusons la fatalité du chô-mage, nous marchons sur Paris pour que le Premier Ministre ouvre le dialogue et réponde à nos propositions ».Ils lancent un appel à les re-joindre :« Nous, chômeurs, chômeuses et précaires, proposons des mesures d’urgence que le gouvernement a, jusqu’à ce jour, refusé de discuter.Nous, chômeurs, chômeuses et précaires, pour qui les portes du

« dialogue social » sont toujours fermées, souhaitons que nos pro-positions concernant Pôle emploi et la négociation Unédic soient entendues.Nous, chômeurs, chômeuses en fin de droits à l’assurance chômage, demandons l’indem-nisation de toutes les formes de chômage.Nous, salariés et salariées des entreprises menacées de fer-meture nous voulons un autre avenir que l’inscription au chô-mage tandis que dans les services publics la pénurie d’effectifs et de moyens remet en cause la qualité du service.Nous, femmes en emploi pré-caire et CDD à temps partiels, demandons que la précarité soit bannie de l’univers du travail.Nous, chômeurs, chômeuses sans-logis, mal-logés/es, exigeons l’arrêt des expulsions, la baisse des loyers et le respect de nos droits.Nous, immigrés/es sans-papiers, demandons la régularisation pour

vivre et travailler dignement en France.Nous, chômeurs, chômeuses et précaires, étudiants, étudiantes ne pouvons attendre indéfiniment « l’inversion de la courbe du chô-mage » tandis que nous vivons avec des revenus en dessous du seuil de pauvreté.Nous, chômeurs et salariés solidaires, réclamons le respect du droit au travail pour toutes et tous, notamment par la réduction du temps de travail à 32 heures.Nous, salariés/es et retraités/es, refusons que le gouverne-ment fasse payer le chômage à l’ensemble de la société par une politique d’austérité tan-dis qu’une minorité profite des paradis fiscaux et s’enrichit sans retenue.Nous, chômeurs, chômeuses et précaires, nous ne voulons pas la courbe du chômage inversée mais le chômage supprimé ! »

APEiS 33Soirée d’échanges et débatl’association pour l’emploi, l’information et la solidarité des chômeurs et précaires rassemblait le 13 juin à son siège béglais pour «  retrou-ver ensemble le sens du mot solidarité »Chômeurs radiés abusivement, harcelés par les huissiers pour des indus à pôle emploi, jugés coupables, stigmatisés. Salariés de plus en plus en souffrance, précarisés, culpabilisés, la peur au ventre pour tous et toutes. Résignation, sentiment d'impuis-sance face à la machine libérale bien huilée. Militant mortellement agressé par des partisans d'idées de haine et de division largement entretenues par tous les politiques au pouvoir, ceux-là même qui versent des larmes de crocodile. Pour l’association, « il est grand temps que nous réoccupions le

terrain, que nous co-élaborions des réponses, que nous inter-venions partout, notamment au plus près des préoccupations des gens. Accepter cet état de fait pour les autres c'est l'accep-ter pour soi-même ».

Et elle a invité à pose des actes forts de solidarité « seuls de na-ture à sortir de l’ornière dans la-quelle essayent de nous enfermer nos adversaires. Sinon les idées de haine de peur et de résignation l'emporteront avec leurs cortèges de drame et de malheur ».

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6 • Les Nouvelles 13 juin 2013

UN AUtRE MONDE

turquiec’est la liberté qu’ils réclamentLa Turquie de 2013 n’a rien à voir avec celle de 2002Dans un entretien à l’Huma-nité, Maya Arakon, politologue de l’université de Galatasaray à Istanbul, évoque les causes profondes du malaise qui touche aujourd’hui la société turque.Quel est votre regard sur les événe-ments de Taksim ?Maya Arakon. J’ai le sentiment que Tayyip Erdogan est coupé de la réalité. La Turquie de 2013 n’a rien à voir avec celle de 2002. Il croit que les 50 % de Turcs qui ont voté pour l’AKP sont tous des croyants et des pratiquants. Et qu’il est donc autorisé à réorganiser la société. Or on est face à quelque chose de nouveau, d’un mouve-ment porté par une jeunesse dont une majorité ne se reconnaît dans aucun parti politique. En fait, Erdogan est en train de faire les mêmes erreurs que les kémalistes et les militaires à l’égard de la société turque.

Qu’est-ce qui vous fait dire ça ?Maya Arakon. Il veut faire voter des lois que la société n’a pas de-mandées, des lois qui ne figurent nullement dans le programme de l’AKP. De manière générale, les Turcs sont attachés à la laïcité, seule une minorité demande une islamisation de la société. Et ce n’est pas en interdisant aux gens de boire de l’alcool que ça permettra au plus grand nombre de mieux vivre leur foi. Il en est ainsi également des mobilisations de la place Taksim.Vous pensez que ça participe du même comportement ?Maya Arakon. Je crains que les propos très durs qu’a tenus le premier ministre sur les mani-festants, taxés de « vandales », de « terroristes », n’aggravent la situation. Je remarque aussi qu’il a de fait contredit les dirigeants de son propre camp, notamment

Gul et le vice-premier ministre qui avaient reçu une délégation dite de la Plate-forme de Taksim pour essayer de résoudre la crise.Autrement dit : il joue avec le feu ?Maya Arakon. S’il persiste dans cette attitude, les gens vont se poser des questions. Ça risque de déborder. Il faut savoir qu’à travers cette contestation des jeunes, c’est la question des libertés qui est posée. Pour de nombreux Turcs, Taksim, c’est le seul endroit où on peut respirer. C’est aussi une lutte sociétale pour une certaine façon de vivre. Cela n’a rien à voir, je pense, avec le printemps arabe.Quel serait le moyen de mettre fin à cette crise ?Maya Arakon. Erdogan joue manifestement la carte de l’essouf-flement du mouvement, et sur son hétérogénéité. Il oublie que parmi ces jeunes de Taksim beaucoup ont voté pour lui. Je pense que la société civile et les partis progres-sistes devraient s’impliquer sans se substituer à ces jeunes car ce mouvement a besoin d’un plus grand soutien. La Plate-forme de Taksim, cette première forme de structuration du mouvement, dont une délégation a été reçue par le vice-premier ministre, peut constituer un point de départ.

Grèce

la télévision publique fermée par décret

les chaînes de la télévision publique grecque ont été fer-mées par décision du gouvernement le 11 juin. les Grecs étaient appelés à manifester le soir-même contre cette mesure dictée par l'austérité et cette attaque contre le plu-ralisme.Cette loi signée par décret par le premier ministre grec et le conseil des ministres est extrêmement dangereux pour la démo-cratie. Les ministres auraient la possibilité de supprimer n’importe quel organisme public sous sa tutelle s’ils considèrent néces-saire de le fermer, avec pour objectif de baisser les dépenses publiques. Par ricochet, c'est le pluralisme qui se trouve attaqué.contrats individuelsCette décision a dores et déjà des conséquences importantes sur ERT, le groupe public regroupant les chaînes de la télévision publique grecque. Le Ministre de l’Information, Simos Kedikoglou a été soumis depuis plusieurs semaines à des pressions pour licencier des équipes. Environ 2 000 salariés sont concernés. Cela pourrait passer par la fermeture, pour une période indéter-minée, des chaines du groupe. Les salariés actuels travaillent sous un type de convention col-lective dont la disparition est programmée dans les programmes d’austérité développés par la troïka et les gouvernements grecs. La télévision publique serait ensuite réouverte et d’autres salariés embauchés, en contrat individuel.Démocratie attaquéeDu côté d’ERT, c’est l’inquiétude. Les salariés ont occupé les lieux. Ils ont été rejoints par des personnalités politiques dont Dimitris Stratoulis, de Syriza.

Syrie

Une solution politique pour la paix et la démocratiele dernier rapport publié par la commission de l’ONU d’en-quête internationale indépendante sur la Syrie est accablant. le Président de la commission, Paulo Sergio Pinheiro, dé-clare : « la Syrie est en chute libre. Personne n’est en train de gagner la guerre et personne ne la gagnera. la livraison d’armes supplémentaires ne conduira qu’à plus de civils tués ou blessés ». Ce rapport détaille les crimes de guerre et les crimes contre l’hu-manité « commis par le gouvernement syrien, ainsi que par les forces d’opposition » qui sont « une réalité quotidienne ». « Si les violations sont des deux côtés, poursuit-il, celles commises par les groupes armés anti-gouvernementaux n’ont néanmoins pas la gravité et l’ampleur des abus commis par les forces du gou-vernement et ses milices ».Le rapport se prononce pour l’intensification des efforts diplo-matiques pour une solution politique en y incluant « toutes les facettes de la mosaïque syrienne ». Par ailleurs, les récentes informations sur l’usage de gaz toxique, même d’une manière limitée, marquent un nouveau pas dans l’horreur de ce conflit.Pour le Parti communiste français, il est urgent de créer les conditions d’une cessation des violences dont le peuple sy-rien est la première victime. Son choix est celui d’une solution politique afin d’éviter une extension meurtrière du conflit aux pays voisins et de permettre au peuple syrien lui-même de construire une société démocra-tique débarrassée du régime criminel de Bachar Al Assad.la conférence internationale pour la paix en Syrie en est une première étape. les obstacles à sa mise en place doivent être levés. le gouvernement français doit pleinement s’en-gager dans ce processus et contribuer à sa réussite.

Sahara occidentalSous tension après le vote de l’ONULes Sahraouis toujours mobilisés pour leur indépendance

le PcF renouvèle son soutien aux jeunes militants de la liberté à istanbulLes forces de l'ordre d'Erdogan ont repris manu militari la place Taksim aux jeunes d'Istanbul qui depuis douze jours font entendre au monde leur aspiration à la liberté. Le PCF condamne la violence du gouvernement Erdogan, qui a déjà fait plusieurs milliers de blessés et cinq morts, contre tous ceux qui s’op-posent à sa politique, qui veulent préserver les acquis démocratiques et laïcs, qui agissent pour la paix, la justice et les droits de toutes les femmes et les hommes de Turquie.Le PCF est engagé depuis plusieurs mois dans une action persévérante pour empêcher la ratification d’un accord policier et judiciaire avec la Turquie par le gouvernement de Jean-Marc Ayrault. Il est impossible de le ratifier avec un pouvoir qui emprisonne et fait tirer sur son peuple. Le PCF exige le retrait immédiat de ce texte. Le peuple turc en lutte, les forces démocratiques et progressistes turques peuvent compter sur le soutien indéfectible des communistes français.

Du 26 au 30 avril, des repré-sentantes du PGE, la vice-prési-dente Maite Mola, Mériem Der-kaoui du PCF, Cristina Simo du PCE, Gitte Pedersen de l’ARG, Katerina Igglezzi de Siriza, se sont rendues au Sahara occi-dental afin d’aller à la rencontre des associations sahraouies de la société civile militant pour la liberté d’expression, contre la répression et les violations des droits de l’Homme.Toutes ces associations ont réaf-firmé leur attachement à une solution politique que seul le réfé-rendum d’autodétermination du peuple sahraoui tel que prévu par les résolutions des Nations unies et réaffirmé par la déclaration du secrétaire général de l’ONU pourra garantir.

Cette visite s’est déroulée dans un contexte très tendu, suite au vote du Conseil de sécurité sur le maintien de la MINURSO* dans les territoires sahraouis occupés, mais sans extension à la sur-veillance du respect des droits de l’Homme. Une grande déception est ressentie par les nombreuses personnes rencontrées à Laâyoune et à Smara, alors qu’elles avaient nourri l’espoir grandissant d’une avancée politique.Ce vote a déclenché une mobili-sation populaire dans plusieurs villes sahraouies et des manifes-tations se sont succédées avec un déploiement policier important. Lors de ces manifestations, le dra-peau sahraoui a été déployé et des slogans « pas d’alternative à l’auto-détermination » et « Sahara libre,

Maroc dehors » ont été scandés.Les défenseurs des droits de l’Homme ont fait part de leur condamnation de la répression de manifestations pacifiques et leur inquiétude sur les conséquences, déplorant le silence de la commu-nauté internationale. La délégation du PGE a salué le courage et la détermination des Sahraouis à s’exprimer, malgré les obstacles, au nom du droit international, lors de sa rencontre avec le CODESA et sa présidente, symbole de la résistance pacifique, Aminatou Haidar.* Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental

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Les Nouvelles 13 juin 2013 • 7

P c F

Assemblées citoyennes et rencontres publiques

l’ensemble des forces du Front de gauche, Europe Ecologie les Verts, Gauche Avenir, AttAc, copernic, des syndicalistes de la cGt, de Solidaires, de la FSU...seront présents, avec tous les citoyens et les ci-toyennes qui le souhaitent, le dimanche 16 juin à Montreuil. Une délégation de 10 girondins y sera présente.

9h30/12h30 : 8 tables rondes1/ Quelles ruptures démocra-tiques, quelle République ? Jean Pierre Dubois (militant droits de l’homme), Raquel Garrido (PG/FdG), Lucien Jallamion (Répu-blique et socialisme/FdG), Yvan Lemaitre (NPA), Myriam Mar-tin (GA/FdG), Laurent Mirmont (Gauche Avenir), Edwy Plenel (journaliste)…2/ comment s’émanciper des marchés financiers ? Frédéric Bocarra (PCF/FdG), Guillaume Etievent (PG/FdG), Denis Durand (syndicaliste CGT), Jérôme Gleize (EELV), Thomas Coutrot (ATTAC), Convergence des services pu-blics..3/ Retraites : vivre plus long-temps, faut-il travailler plus longtemps ? Jean Claude Chailley (Résistance Sociale), Karima Delli (EELV), Sandra Demarcq (NPA), Jean Luc Gibelin PCF/FdG), Denis Renard (Syndicaliste CGT), Chris-tiane Marty ( Copernic), Stéphane Tassel (FSU), Denis Turbet Delof (Solidaires)…4/ Quels nouveaux droits pour une véritable égalité ? Eliane Assassi (PCF/FdG), Marine Bouvet

(GU/FdG), Florent Guegen (Res-ponsable Associatif), Alain Koren-blitt (Amnisty International France), Elise Lowy (EELV), Patricia Téjas (syndicaliste CGT), Samuel Tho-mas (La maison des potes), 5/ Emploi, travail, chomâge, précarité : quelle ambition de changement ? Michel Huson (Copernic), Pascal Joly (syndi-caliste CGT), Catherine Lebrun (Solidaires), Pierre Edouard Ma-gnan (MNCP), Jean Claude Ma-met (Convergence et Alternative/ FdG), délégation des salariés d’en-treprises et de secteurs en lutte sur les questions d’emploi Virgin, Sanofi, Arcelor, Thalès, Fralib, Air France…6/ transition écologique- indus-trie : même combat ? Mathieu Agostini (PG/FdG), Didier Aubé (Solidaires), Jean-Claude Coque-ret (les Alternatifs/FdG), Caroline Gaudard (CCFD), Alain Obadia (PCF/FdG), Jean Philippe Milé-sy (Rencontres sociales), Lucile Schmid (Gauche Avenir)...7/ Réchauffement climatique : du local au global quelle alter-native ? Maxime Combes (AT-TAC), Damien Joliton (GA/ FdG), Roland Mérieux (Les alternatifs/ FdG), un représentant collectif notre dame des landes …8/ Marché transatlantique ? Eric Coquerel (PG/FdG), Anna Ferreira

(Gauche Avenir), Yannick Jadot (EELV), Claude Michel (GU/ FdG), Jacques Nikonoff (M’Pep), Aurélie Trouvé (ATTAC), Marie Christine Vergiat (FdG)… 13h30 à 15h : Séance plénière 8/ Quelle politique alternative à l’austérité pour la France et l’Europe ? Christophe Delecourt (Syndicaliste CGT), Pierre Khalfa (Copernic), Christian Picquet (GU/FdG), Stéphanie Treillet (Conver-gence et Alternative/FdG), Chris-tine Poupin (NPA), un-e syndica-liste… Modérateur Denis Sieffert15h à 16h30: Séance plénière9/Comment on change de cap ? Pierre Laurent ( PCF/FdG), Jean Luc Mélenchon (PG/FdG), Clé-mentine Autain ( FASE/FdG), Pas-cal Durand ( EELV) , Marie Noëlle Lienemann (Gauche Avenir), Ge-neviève Azam (ATTAC), Annick Coupé (Solidaire)Modérateur Patrick Apel MullerHalle Dufriche 128 rue de Paris Montreuil Bus : 102, 115, 122, 127, 318 Route : Porte de Montreuil Mé-tro : Ligne 9 Robespierre

A suivre en direct surpcf.fr et assises16juin.fr @

Dimanche 16 juin à MontreuilAssises citoyennesPour changer de cap en France et en Europe

castelnau MédocVendredi 28 juin, à partir de 20h, salle des asso-ciations (ancien collège) salle n° 10la commune rempart contre l’austérité : Le PCF et le Front de Gauche s’adressent aux habitants pour connaître leur vision et leurs besoins en matière de gestion communale, avec un questionnaire et un premier débat.

Pauillac MédocJeudi 20 juin, 19h, salle des fêtes du Pouyalet«Comment mieux vivre ensemble à Pauillac» organisé par le collectif citoyen «Vivre ensemble à Pauilac»

BlanquefortJeudi 27 juin, 20h, maison des services publics à Caychac«Pourquoi une 6e République ? »

Alter sommet d’AthènesVite, engager des actions concrètesLe 16 juin : l’étape suivante, en France, de l’alter sommetAssociations, ONG, syndi-cats et partis progressistes se sont retrouvés à Athènes les 7 et 8 juin pour élaborer des actions alternatives contre les politiques de régression. Pour Pierre Laurent, président du PGE et secrétaire national du PCF « le PGE se reconnaît totalement dans le manifeste des peuples adopté ». Il estime que « une étape impor-tante a été franchie dans le travail commun entre réseaux sociaux, grandes organisations syndi-cales et forces politiques prêtes à l’engager aux côtés des forces so-ciales et syndicales qui exigent la rupture avec les politiques d’austé-rité européennes. Cela ouvre des possibilités de travail commun et de convergences tout à fait nouvelles. » Il s’agit maintenant de « donner à ce pro-cessus la dimension

populaire qu’il n’a pas encore acquise ». Pour cela, Pierre Lau-rent appelle à des actions concrètes « pour faire vivre les axes forts des propositions alternatives du manifeste » notamment « sur le pouvoir des banques, l’idée d’une convention sur la dette… » et « continuer le travail de mise en réseau » pour une « convergence d’actions [qui] feront émerger une alternative au plan européen ».Le PGE travaillera sur les objectifs du manifeste « dans la plateforme pour les élections européennes » afin qu’à l’issue « il y ait le plus grand nombre possible de dépu-

tés en situation de s’opposer réellement aux plans d’austérité actuels ».L’alter sommet en FranceDe nombreux représentants fran-çais de réseaux sociaux, de syn-dicats, et des militants politiques du Front de gauche ont participé à l’altersommet. Le PCF et le Front de gauche seront à la disposition de la coor-dination française de l’altersom-met « pour déployer les initia-tives nécessaires et contribuer à rendre plus populaires les objectifs retenus ». « Il faut continuer le travail commun » et

« les assises du 16 juin iront dans ce sens. S’y retrouveront d’ailleurs les organisations pré-sentes à l’altersommet, ainsi que d’autres forces politiques de gauche et les questions euro-péennes y prendront une place importante ».

Sud GirondeMercredi 19 juin, 18h30, salle des fêtes de Pian sur Garonne« L’intercommunalité » qui doit demeurer un outil de coopé-ration, entre les mains des communes, pour mettre en oeuvre volontairement des politiques publiques mutualisées sur un même territoire. Elle doit permettre de réaliser des projets construits à partir d’une vision partagée et pour satisfaire les besoins et les attentes de la population. Quel avenir et quels projets pour notre territoire?

commémorationAppel de charles tillonLundi 17 juin, 18h, parc municipal René-Canivenc, rue du Moulineau, GradignanA l’appel de : PcF, cGt, ARAc, FNDiRP, comité des fusillés de Souge, ANAcR, ANcAccommémoration de l'appel à la résistance contre l'occupant nazi que lança charles tillon le 17 juin 1940 depuis le mou-lin du Moulineau à Gradignan, lieu même où il était hébergé clandestinement.L'appel de Charles Tillon, du moulin du Moulineau, et celui du gé-néral de Gaulle, de Londres le 18 juin 1940, sont toujours actuels dès lors qu'ils avaient pour but de lutter et de rassembler contre l'inacceptable.L'un comme l'autre, isolés au départ, rebelles même par rapport à leur milieu, mirent sur pied les forces pour libérer le pays. Charles Tillon, dans le droit fil de son appel du 17 juin 1940, contribua dès mai 1941 à la création de l'Organisation Spéciale (OS), précédant celle des Francs-Tireurs Partisans dont il devint le chef d'état-major jusqu'à la Libération. Sous son impulsion, les FTP rassemblèrent des milliers de patriotes de toutes origines pour former l'un des plus importants mouvements de la Résistance intérieure, qui se plaça en avril 1943 sous les ordres du représentant militaire en France du général de Gaulle.l'Appel de charles tillon« Les gouvernements bourgeois ont livré à Hitler et à Mussolini : L'Espagne, l'Autriche, l'Albanie et la Tchécoslovaquie... et maintenant, ils livrent la France. Ils ont tous trahi. Après avoir livré les armées du Nord et de l'Est, après avoir livré Paris, ses usines, ses ouvriers, ils jugent pouvoir, avec le concours de Hitler, livrer le pays entier au fascisme. Mais le peuple français ne veut pas de la misère de l'esclavage du fascisme. Pas plus qu'il n'a voulu de la guerre des capitalistes. Il est le nombre : uni, il sera la force. Pour l'arrestation immédiate des traîtres. Pour un gouvernement populaire s'appuyant sur les masses, libérant les travailleurs, établissant la légalité du parti communistes, luttant contre le fascisme hitlérien et les 200 familles, s'entendant avec l'URSS pour une paix équitable, luttant pour l'indépendance nationale et prenant des mesures contre les organisation fascistes. Peuple des usines, des champs, des magasins, des bureaux, commerçants, artisans et intellectuels, soldats, marins, aviateurs encore sous les armes, UNISSEZ VOUS DANS l'ACTION ! "

Charles Tillon, Gradignan (33), 17 juin 1940

pour en savoir plus sur Charles Tillon: http://charlestillon.free.fr/ @

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8 • Les Nouvelles 13 juin 2013

Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest S.A.S. au capital de 37 000 eurosAssociés (à parts égales) : L. Chollon, F. Mellier, S. LabordeDirecteur de la publication : Frédéric MellierAbonnement 1 an : 25 euros. Abonnement de soutien : 40 eurosRédaction, composition, impression : S.A.S. Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest15, rue Furtado - 33800 BORDEAUXTél. 05 56 91 45 06 - Fax 05 56 92 61 01 - Annonces légales : [email protected]é : [email protected] - Redaction/Proposition d’article : [email protected] paritaire de presse : 0113 C 85932

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Siège social : 166 rue Naujac 33000 BORDEAUX

RCS BORDEAUX 512722117Aux termes d’une décision en date du 1er/06/2013 l’associé unique a décidé de transférer le siège social :Du 166 rue Naujac – 33000 BORDEAUXAu 14 Cours de l’Intendance – 33000 BORDEAUX à compter du 1er juin 2013, et de modifier en conséquence les statuts.Mention en sera faite au RCS de BOR-DEAUX

Pour avis,Le gérant

CHRONIQUEnouVeLLeS IdÉeS reÇueS

Forts et faibles devant l'impôtQui ne voit aujourd'hui qu'une caste oligarchique met la société en coupe réglée, s'enrichissant impunément en combattant violemment toute idée de bien commun et prétendant néanmoins, avec une rare impudence, agir au nom de l'intérêt général. Elle dispose de tous les pouvoirs économique, politique, médiatique et a imposé cette invraisemblable fable par la conquête de l'hégémo-nie culturelle, au sens gramscien de l'expression, grâce à une armée de laquais intellectuels prompts à pourchas-ser tout discours hétérodoxe. Nul besoin d'évoquer on ne sait quel complot, les membres de cette nomenkla-tura n'ont aucune nécessité de se concerter pour agir de concert et développer une solide solidarité de classe fondée sur l'évidence de leurs intérêts communs et le sentiment d'avoir tous les droits.C'est avec justesse que l'Humanité-Dimanche a titré à leur propos : « Pourquoi ils se croient tout permis ! » (06.06.2013). C'est bien de cela qu'il s'agit, mais au-delà des cas individuels cités par l'HD (Tapie, Cahuzac, Woerth, Andrieux, etc.) il faut souligner qu'il ne s'agit pas de quelques personnages dévoyés mais d'une posture de classe, d'un comportement général des possédants et de leurs affidés se considérant comme au-dessus d'une loi commune bonne seulement pour un peuple de petites gens qu'ils méprisent... Même si tous ne se rendent pas forcément coupables de délits caractérisés, ils estiment de bonne guerre de naviguer à la marge d'une légalité d'Etat qu'ils regardent comme illégitime, ce qui leur permet, par exemple, de se jouer des règles distin-guant « optimisation » fiscale et fraude fiscale. C'est un habitus de classe que Monique Pinçon-Charlot et Michel Charlot analysent avec leur pertinence habituelle : « Le libéralisme induit un laxisme collectif, celui d'une classe sociale dont les intérêts ne doivent connaître ni obstacles ni contraintes, mais aussi un laxisme individuel qui fait du cynisme et du déni de la règle le mode de fonction-nement du dominant » (l'Humanité, 11.04.2013).Les effets de connivence, qui constituent la forme de leur solidarité de classe, sont multiples. L'HD publie la photo de l'audition de Tapie par la commission des Finances de l'Assemblée en 2008 où l'affairiste parade aux côtés du président d'alors de la commission, un certain Didier Migaud... Oui, le même Didier Migaud, présenté comme socialiste et devenu par la grâce de Sarkozy premier président de la Cour des Comptes... Le même qui, dans cette fonction, multiplie admonestations et remontrances visant, paraît-il, à économiser les deniers de l'Etat... et qui n'a toujours pas trouvé le moyen de s'intéresser à ce fameux « arbitrage » par lequel Tapie a soutiré 400 mil-lions à ce même Etat, sans parler de cet invraisemblable « préjudice moral » à 43 millions ! Pointilleux et impitoyable avec les salariés, M. Migaud n'a même pas consulté la convention d'arbitrage de l'affaire qui reste dissimulée. Pas le temps, trop occupé qu'il est à fustiger ces para-sites dispendieux que sont les chômeurs, les fonction-naires, les retraités... On connaît la formule qu'illustre ain-si M. Migaud : fort avec les faibles, faible avec les forts.De la même façon, Alexis Spire montre que, contrai-rement aux jérémiades des nantis, l'administration fis-cale, intransigeante avec les salariés, est systématique-ment complaisante avec les hauts revenus (Faibles et puissants face à l'impôt, Raison d'agir, 2012). Plus on est riche, plus on pratique une « optimisation » fiscale exploitant toutes les opportunités et failles du système qu'une armée d'agents d'affaires, conseillers fiscalistes, experts comptables ou marchands de biens s'emploient à détecter. Des pratiques souvent à la limite de la fraude laquelle une fois avérée est rarement sanctionnée à la mesure du délit. Les agents du contrôle fiscal, dont des milliers de postes ont été supprimés sous Sarkozy, ont reçu en outre des «  injonctions à la mansuétude » et pour consigne une « application mesurée de la loi fis-cale  » (www.contretemps.eu). Les bases déclaratives permettant de chiffrer l'ISF sont difficiles à vérifier et les agents sont alors contraints à une « gestion conciliante des illégalismes » voire à un « consentement tacite à ce type de transgressions » (www.monde-diplomatique.fr). Ajoutons enfin que ces récriminations indécentes sur les impôts des riches se doublent d'une campagne hon-teuse sur le thème d'une « fraude sociale » par laquelle les « assistés » abuseraient des « aides » de l'Etat. Ce que nous allons voir...

loupiacFête du Feu Samedi 15 juin à partir de 20hLa commune de Loupiac serait heureuse de votre présence à sa troisième Fête du Feu (site à côté de l'église) avec la participation du groupe Son Neto et la pyrotechnie d'Auzier.

Renseignements / Réservationspour les escargots (10€ l'assiette avec un verre de vin) avant le 7 juin au 05 56 62 99 62

L’AAFV* Comité Bordeaux Gironde organise en partena-riat avec l’association Orange Dihoxyn une projection/débat dans le cadre de l’Université Populaire de l’Environnement.Suite à la projection d’un film documentaire, « L’agent Orange» entre arme de destruction mas-sive et bombe à retardement, M. Hai Quang Ho débattra sur le

sujet de ce défoliant tristement célèbre, produit par une grande firme américaine de l’industrie agro-chimique.Orange Dihoxyn est une organi-sation non gouvernementale dont l’objet est de rassembler des per-sonnes qui désirent aider les vic-times vietnamiennes de l’Agent Orange face aux conséquences sociales et environnementales

toujours actuelles*- indépendam-ment de leur sexe, âge, religion, opinions philosophiques et poli-tiques.

* Maison de la Nature et de l’Environnement, 3 Rue de Tauzia, tram C, arrêt Tauzia.* Association d’Amitié Franco-Vietnamienne

Amitié franco-vietnamienneFilm-Débat « L’agent Orange »Mercredi 19 juin, 18h, M.N.E.* à Bordeaux, 3, rue de Tauzia

ARAcAppel du 18 juinCommémoration Mardi 18 juin, 17h30, place de la Ve République, PessacL’ARAC appelle à la commémo-ration de l’appel du 18 juin 1940 du Général de Gaulle* organisée par M. le Maire et les membres du Conseil municipal de PessacRassemblement devant le monu-ment aux Morts.Écoute du chant des Partisans.Lecture de l’appel lancé le 18 juin 1940 depuis Londres par le général de Gaulle.Dépôt d’une gerbe au nom de la municipalité de Pessac.Dépôt d’une gerbe au nom du Comité d’entente.À l’issue de la commémoration, les participants seront conviés à un vin d’honneur à l’espace Jacques-Ellul (3e étage cinéma Jean-Eustache).* L’association appelle également à la commémoration de l’Appel à la Résis-tance de Charles Tillon, le 17 juin, à Gradignan.