Nouvelles N° 2150

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combative fraternelle solidaire LOI TRAVAIL À L’ASSEMBLÉE ET DANS LA RUE, LA FRONDE CONTRE LE 49-3 - LIRE PAGES 3 ET 6 combative fraternelle solidaire Jeudi 12 mai 2016 - N° 2150 - Hebdomadaire - 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX - Prix : 0,80 euro

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Nouvelles N° 2150 du 12 mai

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combativefraternellesolidaire

LOI TRAVAILÀ L’ASSEMBLÉE ET DANS LA RUE,

LA FRONDE CONTRE LE 49-3 - LIRE PAGES 3 ET 6

combativefraternellesolidaire

Jeudi 12 mai 2016 - N° 2150 - Hebdomadaire - 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX - Prix : 0,80 euro

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2 • Les Nouvelles 12 mai 2016

ACTUALITÉ

CONFÉDÉRATION NATIONALE DU LOGEMENT

Un siècle aux côtés des habitantsLe 51e congrès de la CNL, première organisation dans le parc social, a coïncidé avec ses 100 ans.

MÉRIGNAC-AÉROPORT

Le choix du tramway pose question

CONFÉRENCE

Henri BARBUSSE, sa vie, son œuvre, son combat

Les amis d’Henri BARBUSSE et l’Association Républicaine des Anciens Combat-tants pour la paix et victimes de guerre seraient heureux de vous recevoir parmi les présents à la :

Conférence / connaissance sur : Henri BARBUSSE (1873-1935), Sa vie, son œuvre, son combat. Jeudi 19 mai 2016 à 14 heures / Salle Gouffrand, 23 rue Gouffrand à Bordeaux. Tram C, arrêt : Camille Godard, ou bus 15 

Avec la participation de Paul MARKIDES, Président des amis d’Henri BARBUSSE, vice-président national de l’ARAC (conférencier).

Comme le rappelle opportunément le centenaire de l’assassinat de Jean Jaurès, la lutte pour la paix, la justice sociale et le progrès est un combat parfois dangereux mais toujours long et difficile.

Henri BARBUSSE a fait partie de ces hommes qui se sont dédiés à cet idéal universel. De tous les écrivains qui vécurent la guerre de 1914/1918, il se distingue le premier par son livre « le feu » prix Goncourt en 1916.

Il stigmate la guerre et démobilisé, la combattit jusqu’à son décès. Son action permanente aboutit à la constitution du mouvement Amsterdam-Pleyel pour la paix pour lequel, avec l’écrivain Romain Rolland, il reçut la participation de 30 000 Associations provenant de pays différents. Son action et son œuvre lui valurent une immense popularité dont on trouve la trace dans de nombreuses localités.

ESPAGNE

Podemos s’allie à Izquierda Unida en vue du 26 juin

Le parti anti-austérité Podemos a conclu un accord préliminaire d’alliance électo-rale avec Izquierda Unida (IU, ou Gauche unie) en vue des législatives espagnoles du 26 juin. Les deux partis ont déclaré qu’ils consulteraient leurs militants les 10 et 11 mai et, selon IU, ils publieront les résultats de ces consultations le 12 mai.

Selon un sondage rendu public vendredi dernier, Podemos perd des soutiens en termes d’intentions de vote, par rapport à son score aux législatives du 20 décembre dernier. Une alliance entre Podemos et Izquierda Unida mettrait ces deux partis à 23 % ensemble, ce qui ferait d’eux la première force de la gauche espagnole, devant les socialistes du Psoe.

Les législatives du 20 décembre dernier n’ont pas permis l’avènement d’une coali-tion de gouvernement, malgré cinq mois de négociations, si bien que les Espagnols vont devoir retourner aux urnes fin juin. Aucun vainqueur n’est annoncé non plus lors du nouveau scrutin : le Parti populaire (droite) du président du gouvernement par intérim Mariano Rajoy arriverait en tête avec 27 %, ce qui est loin de lui assurer une majorité au parlement.

LUXLEAKS

18 mois de prison requis contre les lanceurs d’alerte

18 mois de prison ont été requis contre les deux lanceurs d’alerte de l’affaire LuxLeaks. Une peine d’amende est requise contre le journaliste.

Le procès du scandale dit des « Luxleaks » se tient depuis le 26 avril devant la justice du Luxembourg. Mardi 10 mai, une même peine de 18 mois de prison, possiblement assortie de sursis a été requise contre Raphael Halet et Antoine Deltour, deux employés de PricewaterhouseCoopers (PwC), accusés d’avoir fait fuiter des milliers de pages mettant en lumière les pratiques d’évasion fiscale de grandes multinationales établies au Grand-duché. 

Le procureur refuse le qualificatif de lanceur d’alerte. Le procureur a demandé qu’une amende soit infligée à l’encontre d’Edouard Perrin, de nationalité française, par le tribunal luxembourgeois. Le journaliste est accusé d’avoir relayé ces fuites. Durant son réquisitoire, le procureur a refusé de reconnaître aux deux anciens salariés de PwC le qualificatif de « lanceurs d’alerte », et accusé le journaliste d’avoir « transgressé le droit pénal ».

Les avocats des trois hommes avaient auparavant plaidé la relaxe. Le jugement devrait être mis en délibéré.

En 1916 naît l’Union fédérale des locataires qui devient l’Union Confédérale en 1919. A l’origine du vif mécontentement des ménages modestes : le manque de logement et les hausses des loyers. Les loca-taires s’organisent et interviennent également dans les grandes poli-tiques urbaines. La CNL écrit alors un projet en faveur d’un service public du logement capable de répondre à la crise, au nom du « droit au logement ». La modernité était déjà au rendez-vous.

La CNL n’a jamais cessé d’œuvrer en faveur d’une politique sociale du logement ambitieuse, qui refuse les coupes successives de l’aide à la pierre et les freins à la construction sociale. Elle s’est également ouverte aux accédants à la propriété, souvent en proie à des difficultés tant dans la qualité des constructions que dans la gestion quotidienne de leur logement

et assure aussi, depuis 1980, la défense des consommateurs.Depuis les années 2000, la CNL se bat pour que les missions, la voca-tion et les fondements du logement social ne soient pas remis en cause, notamment par des lois comme la loi Boutin, pour n’en citer qu’une. Elle continue d’agir dans les quartiers, au plus près des habitants. Ce centième anniversaire de la CNL en 2016, est l’occasion de mettre en valeur cette longue filiation avec les revendications et les aspirations des habitants, mais aussi de se tourner vers l’avenir pour de nouvelles conquêtes sociales.Pour renouveler l’organisation, qui compte 70 000 membres, Eddie Jacquemart, reconduit à sa tête, veut élargir le champ d’action de la CNL et « prendre la question du logement dans son environnement large ». Concrè-tement « créer des collectifs à partir d’autres sujets, de consommation, de transports ou du cadre de vie dans le

quartier ». Et être encore plus offensifs.En Gironde, Yannic Poulain a été élu président par le congrès fédéral, succédant à Maurice Fourmond. Il a également été élu membre de la direction nationale lors du congrès national qui s’est tenu du 5 au 7 mai à Villejuif.

Appel/pétitionPour une sécurité sociale du logement

Dans cet appel, la CNL explique que cette proposition « s’inspire de ceux qui, avant nous, pour appliquer les droits fondamentaux de la personne humaine, avaient imaginé la sécurité sociale dans un certain nombre de domaines : la santé, le chômage, la retraite. » Il s’agit de mettre en place « des dispo-sitifs basés sur la contribution de tous à la solidarité nationale afin de garantir la dignité de la personne humaine ».« Nous considérons que ce principe de solidarité nationale doit être appliqué au logement.L’accès à un logement conditionne bien d’autres droits. Ainsi, il est indispensable (…) pour pouvoir étudier, travailler ou fonder une famille. La santé et les conditions d’habitat sont également liées, souvent tragiquement. C’est pourquoi la sécurité sociale du logement nous semble être l’une des conquêtes les plus importantes pour le progrès social dans l’avenir. »

L’intégralité sur : www.lacnl.com

Le dernier conseil métropolitain a arrêté les conclusions de la concer-tation concernant la desserte de la zone aéroportuaire. Mis en balance avec un bus-tram, le prolongement de la ligne A du tramway vers l’aéro-port a été préféré par une majorité d’élus dont le maire de Mérignac. Au nom du groupe communiste, l’élue Lena Beaulieu a mis en doute ce choix. Voici son intervention.

« Cette délibération a déjà fait couler beaucoup d’encre, et la concertation associée à ce projet a suscité un certain intérêt de la population. Elle fait suite à la délibération que nous avons votée sur le Schéma directeur opérationnel des déplacements métropolitains (SDODM) ; c’est sa traduction effective. Permettez-moi dans ce cadre là de différencier deux aspects de la délibération : d’une part la partie transversale par Pessac-Alouette et celle de Mérignac par les Quatre-chemins. Si ces lignes sont en effet complémentaires et passent toutes les deux par l’aéroport, elles méritent à notre sens un traitement différencié, surtout par la réponse qui est portée dans la délibération. Je ne ferai pas long sur la partie Pessac-

Aéroport-Le Haillan, vu que lors du conseil de janvier nous nous étions félicités de cette liaison extra-rocade. La mise en place de cette circulaire est pour nous une avancée tant pour les usagers de l’aéroport que pour les salariés de ce secteur. Cette ligne qui appelle à l’avenir des extensions, tant au Sud qu’au Nord, permet d’envisa-ger un autre mode de déplacement que la voiture. Cela demandera une politique offensive et incitative en direction des salariés et des entreprises notamment grâce aux plans de dépla-cement d’entreprise (PDE). Enfin une bonne coordination avec la SNCF sera nécessaire pour utiliser à plein les potentiels de cette ligne de bus.Mon propos ne sera pas aussi bien-veillant à l’égard du prolongement de la ligne A du tramway. Bien évi-demment nous prenons en compte la concertation, et le fait que la population qui s’est exprimée sur ce prolongement a majoritairement marqué son approbation. Cependant nous trouvons qu’avec ce prolon-gement nous retombons dans nos travers de vouloir faire du tramway à tout prix. En effet, à bien regarder les chiffres qui nous sont fournis dans le rapport (de grande qualité d’ailleurs), la pertinence du tramway est loin

d’être évidente. En terme de temps de parcours, la différence n’est pas significative entre les deux modes de transport, mais surtout pour ce qui est du nombre de voyageurs et du report modal, le Bus à haut niveau de services (BHNS) fait beaucoup mieux et pour un coût similaire.Le bilan est, dans l’ensemble, à notre avis, nettement favorable au BHNS. Je rajouterai qu’avec une fréquence de 15 minutes et 4 stations, l’extension du tramway fera moins bien que la liane 1+ qui a une fréquence de 10 mn (bientôt 8) avec 11 stations et privera les habitants du quartier de Chemin-long du seul transport efficient dont ils disposent.Il me semble que dans le choix qui nous est présenté par le rapport, il existe un hiatus. En effet, seule la desserte de l’aéroport apparaît comme prioritaire sur cette nouvelle ligne et nous trouvons cela regrettable, voir inefficace. À partir de tous ces éléments, notre groupe aura un vote équilibré sur cette délibération en marquant notre accord sur Pessac-le Haillan et notre désaccord sur le prolongement du tramway. Nous nous abstiendrons. »

Lundi, Emmanuel Macron était à Bordeaux. Il a défendu la loi travail, a dit qu’il fallait aller plus loin pour « faciliter les licenciements », regretté qu’on cherche à taxer les CDD et aussi les « blocages » qui limitent l’usage du travail dominical. Il a taclé les syndicats et flatté le patronat. À côté de lui, Virginie Calmels est tout sourire. C’est normal, ses intérêts sont bien défendus. Mais, à côté, il y a aussi deux élues socialistes locales. Mais… mais… pourquoi elles sourient, elles !?

V.B.

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Les Nouvelles 12 mai 2016 • 3

EditorialACTUALITÉ

Le peuple n’est pas dupe

Si le gouvernement ne cesse de marteler qu’il mène une politique de gauche allant jusqu’à se persuader que la France va mieux, le peuple n’est pas dupe et constate par lui-même le désastre de la politique menée. Pétitions, grèves, manifesta-tions, Nuit debout, la contestation grandit contre la loi Travail ainsi qu’une aspiration à prendre son destin en main, les prémisses d’appropriation de la politique pour une transformation sociale, écologique, démocratique et politique. La criminalisation du mouvement social est tou-jours présente et ne se reflète pas uniquement dans les déclarations de membres du gouverne-ment. Elle transparaît dans le pilonnage judiciaire subi par les militants partout en France depuis plusieurs mois.Face à ce gouvernement frappé de surdité, nous devons rassembler le plus largement possible afin d’obtenir le retrait de la loi travail qui prend le contre pied des valeurs et des principes mêmes qui fondent le droit du travail.Au-delà de la contestation de la loi de précarisa-tion du travail, pointe un refus global et généra-tionnel des pratiques politiques. Une contestation plus globale de l’ordre établi est dans l’air du temps, qui peut déboucher sur un projet partagé. Nous n’en sommes pas là mais chacun mesure ce qu’une victoire sur la loi El Khomri aurait de salutaire et de stimulant.Le débat parlementaire qui s’est ouvert devrait être l’occasion de hisser la mobilisation vers plus d’unité pour décupler la force des interventions des parlementaires communistes, du Front de gauche et de ceux qui ont fait le choix de défendre les intérêts du monde du travail et de la création. Avec une vingtaine de députés, nos parlemen-taires ont présenté une proposition de loi Travail différente. Intitulée « Protéger et équilibrer le temps de travail », elle se situe dans un tout autre raison-nement à la fois économique et humain que le projet de loi El Khomri. Face au déni de démocratie du 49.3 pour faire adopter le projet de loi sans vote, nos parlementaires à l’Assemblée nationale, ont lancé un appel à toutes les forces progressistes pour déposer une motion de censure de gauche avec des députés d’autres groupes.C’est dans ce contexte que les communistes ont voté sur le choix d’une base commune pour leur 37e congrès. Les discussions dans les cellules, les sections vont continuer sur la base du texte choisi, avec des propositions d’amendements permettant d’enrichir et d’améliorer le texte pour que chaque communiste puisse s’y retrouver.

Sophie ElorriMembre de l’exécutif du PCF 33 et

membre du Conseil national

Alors que les négociations sociales se poursuivent dans la branche ferroviaire, les syndicats de chemi-nots étaient à nouveau fortement mobilisés, mardi, à Paris contre la casse de leurs conditions de vie et de travail.

Augmentation du temps de travail, pression sur la productivité, réduction du nombre de jours de repos… Les attaques conjointes de l’État et du patronat contre les conditions de vie et de travail des cheminots nourrissent, depuis des mois, la colère des salariés du rail.Mardi, et pour la troisième fois depuis le début du mois d’avril, les chemi-nots, à l’appel de toutes les organisa-tions syndicales (CGT, CFDT, Unsa et SUD rail en tête), étaient mobilisés avec une manifestation unitaire et nationale à Paris. L’objectif des cheminots : peser sur les négociations en cours - consécutives à la réforme ferroviaire d’août 2014 -,

qui doivent redéfinir entièrement les règles sociales qui encadrent leurs missions.Concrètement, concernant les jours de repos et les jours de travail : jusqu’à présent les cheminots bénéficiaient de 126 jours de repos par an, week-end compris ; le décret-socle et la conven-tion collective les réduisent à 115. Les heures travaillées annuelles passent, elles, de 1 568 à 1 607, le nombre de dimanches chômés de 22 par an à seulement 14, et là où 12 week-ends complets (samedi et dimanche) de repos par an étaient fixés par le RH 0077, l’État et le patronat prévoient, tout simplement, de faire sauter ce plancher. Quant à la règle des 2 jours de repos consécutifs par semaine, là où le seuil était à 52 repos doubles par an, il passerait désormais à 30.Par ailleurs, au chapitre de l’orga-nisation du service : actuellement, toute modification des roulements ou des horaires de prise de service doit être transmise dix jours en amont aux cheminots concernés. Dans leur

course effrénée à la flexibilité, l’État et le patronat prévoient dorénavant de réduire ce délais à 24 heures pour les roulements et 1 heure seulement pour les horaires avant la prise de service. Enfin, si aujourd’hui un cheminot est contraint de prendre son service dans une autre gare que celle à laquelle il est rattaché (que l’on nomme dans le jargon « résidence »), le temps de transport d’une gare à l’autre est décompté de son temps de travail. Dans le futur, cette prise en charge sera limitée aux déplacements de plus de 50 kilomètres.Par-delà les bouleversements consé-quents sur les équilibres de vie et de travail des cheminots, la flexibi-lité et la productivité, parce qu’elles touchent directement à la vigilance et à la concentration des agents, sont un non-sens en matière de sécurité ferroviaire.

Avec l’article de Marion d’Allard, mardi, 10 mai, l’Humanité

Le premier ministre a dégainé mardi l’arme constitutionnelle du 49-3 pour imposer la loi travail, méprisant le dialogue parlemen-taire après avoir méprisé le dialogue social. Cet acte brutal vient couron-ner la parodie de débat organisée par le gouvernement.

Le suspense n’aura été que de très courte durée. Lundi, alors que l’As-semblée nationale entamait sa deu-xième semaine d’examen du projet de loi travail, la ministre Myriam El Khomri bloquait le vote des amen-dements jusqu’à nouvel ordre. Ce nouveau coup de force contre un Parlement « humilié par une parodie de débat sans vote », selon André Chassaigne, laissait entendre que le 49-3, déjà évoqué par la ministre le 17 février dernier, était sur le point d’être ressorti du chapeau.Un scénario écrit d’avance puisque, dès midi, ce n’est pas un, comme de coutume, mais cinq représentants du PS qui se sont rendus au point presse du mardi au Palais Bourbon, afin de se livrer à une très virulente

charge contre les socialistes opposés à la loi Travail, les accusant de forcer le gouvernement à faire adopter son texte sans vote des députés. « Le premier ministre est toujours à la recherche d’un compromis, mais des minorités jouent le blocage. Il faut sortir de ce bal de dupes. La minorité contraint la majorité. Ce n’est pas ça la démocratie », tonnait le porte-parole Hugues Fourage, sans se préoccuper du fait qu’un gouverne-ment qui se passe du Parlement pour légiférer n’a sans doute aucune leçon de démocratie à donner.

Les partisans du texte invoquent un pseudo-principe majoritaire

« Les modifications qui ont été apportées au texte de loi sont énormes. Si une arme est aujourd’hui utilisée par le gouver-nement, c’est à cause de la minorité », poursuivait Catherine Lemorton, présidente PS de la commission des Affaires sociales. Christophe Sirugue, rapporteur du texte, a conclu sur le même refrain : « Les débats et les confrontations sont légitimes, mais le non-respect du prin-cipe majoritaire est illégitime. »Le député de Saône-et-Loire, qui joue au démineur depuis des semaines, rappelle qu’à ses yeux tous les sujets délicats ont été traités : de la barémi-sation des indemnités prud’homales au périmètre international des licen-ciements. Il a même tenté le tout pour le tout lundi en prétendant lâcher du lest sur le cœur battant de la loi, à savoir l’inversion de la hiérarchie des normes, proposant que les com-missions de branche se prononcent a priori sur les accords d’entreprise permettant de se passer du Code du travail.« Tout cela, c’est de l’artifice, rétorque André Chassaigne. Sur 700 branches,

cinquante sont vraiment en activité et une centaine en capacité d’émettre un avis conforme dans le délai d’un mois exigé. Le fond de la loi reste le même et constitue toujours une régression historique du droit du travail. » Et c’est bien sur ce fond que les socialistes frondeurs s’opposent toujours au texte.

Motions de censure

Privés de vote sur la loi, les députés socialistes hostiles au projet n’ont plus aucun levier au Parlement, hormis celui d’une motion de censure qui ferait tomber le gouvernement si elle venait à être adoptée. La position des frondeurs n’étaient pas encore connue mercredi matin.Le groupe Front de gauche entendait construire une motion de gauche, et verrait en cas d’échec – il faut réunir au moins 58 députés pour avoir le droit d’en déposer une et le groupe des élus Front de gauche ne compte que 15 membres – si la motion de droite pourra ou non être votée. « Les députés du Front de gauche lancent un appel » aux députés de gauche oppo-sés au texte pour « élaborer ensemble une motion de censure de gauche au gouvernement. Nous pensons qu’il est temps qu’aujourd’hui, sur le constat que le gouvernement n’a plus de majorité, de laisser la place à un gouvernement qui ferait une politique de gauche », a déclaré André Chassaigne sur La chaîne parlementaire (LCP).De leur côté, les partis de droite, « Les Républicains » et l’UDI, ont annoncé bâtir une motion de censure commune.

Avec l’article d’Aurélien Soucheyre, l’Humanité du 11 maiLire la suite en page 6.

TRANSPORT FERROVIAIRE

Les cheminots ne signent pas l’armistice

ARTICLE 49-3

La démocratie bafouée par Hollande et Valls

HOLLANDE ET VALLS CENSURENT LE PEUPLE,

CENSURONS-LES !

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4 • Les Nouvelles 12 mai 2016

ÉDITION 2016

Sur la grande scène à partir de 21h

22H

21H 23H

TRIOZINHO« Samba »… le mot évoque autant l’énergie brute d’un grand carnaval populaire que les subtiles nuances de mélodies tropicales.Depuis longtemps passionnés par toutes les formes de cette musique typiquement carioca, les musiciens du Triozinho nous invitent à en (re)découvrir les perles rares… Une talen-tueuse voix féminine accompagnée d’une guitare 7 cordes et de percussions proposent une lecture à la fois fidèle et inventive de ce très riche répertoire, en faisant la part belle à l’émotion, à la saudade, à cette irrésistible mélange de mélancolie et de joie.

Espace ForumLieu de débats, de confrontations, et d’échanges fraternels, un espace forum vous accueillera tout au long de la Fête !

Samedi11h30 : débat autour de la constitution du collectif de défense des services publics

15h30 : débat sur les alternatives à la loi Travail

18h : l’Europe et les réfugiés

Dimanche11h : débat de l’ADECR suivi d’un vin d’hon-neur

15h : rendez-vous citoyen, Quelle alternative à gauche ?

Espace des Jeunes Communistes

Vendredi soir : Apéro musical

Samedi après-midi : 16h : Un débat sur le travail autour de 2 axes :

- le premier emploi, les stages et les conditions de travail des apprentis

- les femmes au travail

avec un membre de la coordination nationale du MJCF, un membre de la coordination de l’UEC, un intervenant CGT et un intervenant UNEF.

Un chanteur sahraoui jouera entre les groupes de la grande scène. Après le dernier concert, un DJ prendra le relais dans le stand.

Dimanche :11h : débat international sur les peuples en luttes avec des sahraouis, des kurdes, Palestine 33, des jeunes communistes basques espagnols de Gaste Kommunistak…

Ce débat sera suivi d’un apéro (premier verre offert) et d’un open mic, karaoké avec liste de chan-sons disponibles…

FLAVIA COELHOChant sensuel et flow énergique se baladent au rythme des influences brésiliennes et afro-latines mêlant joyeusement samba, baile funk, reggae, afrobeat, boléro, hip-hop, et forró… Poussée par une soif d’aventure héritée de sa mère, Flavia Coelho débarque en 2006 à Paris, la ville de ses rêves. Sous la houlette du guitariste et bassiste camerounais Pierre Bika Bika et du producteur multi-casquettes Victor-Attila Vagh, Flavia sort son premier album Bossa Muffin en 2011 et entame une tournée qui ne s’arrête plus. 120 concerts plus tard Flavia Coelho a définitivement charmé les français. C’est juste avant le coup d’envoi du mondial que la jolie brésilienne nous présente l’attendu deuxième album Mundo Meu réalisé par Victor-Attila Vagh et mixé par Tom Fire. Entourée de Patrice, Tony Allen, Speech d’Arrested Development, Fixi & l’Ultra Bal et Woz Kaly, elle y déplie son monde intérieur comme une carte urbaine immense et multicolore. Flavia bâtit de nouvelles textures sonores sur la mémoire de toute la culture musicale brésilienne, chantant la beauté mais aussi les dangers de son pays natal.

BILLY ZE KICKBilly Ze Kick est une musicienne rennaise. Surtout connue pour sa collaboration avec Les Gamins en Folie avec qui elle a formé un groupe en 1990. Été 94, un raz de marée déferle sur les ondes, les scènes et un flot sonore nous serine son « Mangez-moi, mangez-moi ». Suit le fameux « OCB » ! Avec son nouvel album « Artémis Révélation », la célèbre Billy Ze Kick est de retour sur scène. Désormais en solo accompagnée de son sampler, elle joue ses nouveaux titres Super Filles, Merlin et Morgane et Le roi est mort, ainsi que les titres cultes de son 1er album… Elle fait vibrer le dance-floor et donne le Smile…

Grande scèneEt le dernier grand rendez-vous du week-end

Meeting à 17h sur la grande scène avec Sébastien Laborde, secrétaire départemental et membre du Conseil national du PCF, Camille Lainé, secrétaire nationale du Mouvement des Jeunes com-munistes de France, un-e représentant-e du Collectif des Intermittent-e-s et précaires…

Les Rendez-vous politiques

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Les Nouvelles 12 mai 2016 • 5

ÉDITION 2016

Les dates et horaires seront précisés dans le programme complet, la semaine prochaine.

Comme des lions, de Françoise Davisse

À PSA Aulnay, l’usine est vide. Dé-montée. Quelques jours avant que ne soit révélée la fermeture du site, la direction parle de compétitivité. Françoise Davisse, la réalisatrice de Comme des lions est là, depuis le début. Elle va tout filmer des coulisses de cette grève, des négociations, de la mobilisation, de la solidarité, de la colère et de la fierté retrouvée. Elle ne perd pas une miette des discussions à bâtons rompus, des hésitations, des cris de joie et des larmes de déception côté ouvriers, du cynisme et des mensonges côté patrons et pouvoirs publics. Le contraste est saisissant.Cette plongée de dix-huit mois au sein de l’usine va bien au-delà du conflit dont on connaît l’issue. Elle annonce la fracture, la rupture entre une classe dirigeante et le peuple, entre ceux qui ne cessent d’accumuler des richesses, des profits avec l’aimable complicité des pouvoirs publics qui maîtrisent à la perfection l’art du double discours et de la formule sibylline et des ouvriers à la chaîne, moniteurs, caristes, OP… Elle annonce ce sentiment de trahison qui se révèle au fil des jours d’un conflit qui s’enlise face à une direction qui joue le pourrissement

et d’un gouvernement qui regarde toujours ailleurs. Cela fait à peine quelques semaines que les PSA sont mobilisés et François Hollande est élu président de la République. Cela ne changera rien à l’affaire. Les assemblées générales se succèdent. Au plus fort du conflit, ils seront six cents grévistes. Pas suffisamment pour influer radicalement sur le cours de cette histoire. Assez pour en sortir la tête haute. Manifs dans les travées de l’usine. On se serre la louche, gré-vistes ou pas. La direction pratique la menace, le mensonge, le chantage au reclassement qui ne viendra pas, ou si peu, envoie des cadres pour assurer la « liberté » de travailler. La fatigue se fait sentir mais les grévistes tiennent bon. Dehors, sur les marchés, dans les gares de RER, aux péages d’autoroute, des centaines d’hommes et de femmes anonymes affichent leur solidarité. Les grévistes tendent leurs fiches de paie. Zéro. Mais l’argent récolté, envoyé de tout le pays, leur permet de tenir : tenir, c’est payer son loyer, la cantine des gosses, les traites de la machine à laver, pas s’offrir des vacances sur un yacht. « Quand tu es en grève, tu es libre », balance crânement un des grévistes. C’est bien ce sentiment de liberté et de fierté retrouvée qui éclate à l’écran. Quand le cinéma témoigne de cette réalité-là, il fait œuvre d’utilité publique.

Merci Patron ! de François Ruffin

Le rédacteur en chef de « Fakir » – journal indépendant et alternatif engagé à gauche – s’est amusé à mettre en boîte Bernard Arnault, patron du groupe LVMH. Affublé d’un tee-shirt « I love Bernard » (J’aime Bernard – NDLR), François Ruffin tente, avec un ton proche de l’esprit de Michael Moore, de convaincre les ouvriers licenciés par les délocalisations du milliardaire et son désir inassouvi de profits de se réconcilier avec lui. Robin des bois loufoque et déconneur, il dévoile aussi des parcours de vie, tel celui de Marie-Hélène Bourlard, ancienne déléguée syndicale CGT de l’usine de confection ECCE de Poix-du-Nord.Devenue ambulancière, elle gagne aujourd’hui davantage que lorsqu’elle travaillait chez Bernard Arnault. Mais le parcours a été jalonné d’obstacles. C’est elle qui a présenté les Klur, véritables héros du documentaire, au réalisateur : « Je connaissais bien les Klur et François venait souvent à l’usine. »Avec eux, la satire sociale se mue en cinéma d’intervention. Le but est de rendre la monnaie de sa pièce à l’oligarque, alors que Serge et Jocelyne Klur sont à deux doigts de perdre leur maison. Chômeurs de longue durée, ils ont été mis sur le carreau par Arnault. 25 000 euros de dettes, un Noël frugalement fêté avec une tartine de fromage blanc, sans aucune pers-pective de lendemains qui chantent, ils essaient, sur les conseils de Ruffin, de se renflouer avec les fonds du milliardaire. Le réalisateur, qui ne recule devant aucune roublardise, leur propose de réclamer 40 000 euros et un emploi à Bernard Arnault afin d’acheter leur silence. S’il n’obtempère pas, ils menacent de révéler leur situa-tion de détresse et les licenciements dont ils ont été victimes.Certes, dans « Merci Patron ! », la peur ne change pas de camp. Mais on y voit que les Goliath contemporains ne sont pas indéboulonnables. Eux aussi ont leurs failles – à défaut d’avoir un

cœur. Ce documentaire, à la mise en scène souvent approximative, parvient à influer directement sur la vie d’une famille. Et redonne joie de vivre et dignité à un couple qui croyait avoir tout perdu. S’il n’est pas certain que cette méthode soit reproductible à l’infini, elle a au moins le mérite de nous faire rire.

La mort est dans le pré, d’Eric Guéret

Eric Guéret a eu du cran de proposer à France 2 un documentaire sur des agriculteurs victimes des pesticides. Douloureux, le sujet de La mort est dans le pré est l’un de ceux dont la gra-vité pourrait dissuader les spectateurs. Ils auraient tort, car ce film choral dévoile des personnages attachants, femmes et hommes courageux et pudiques auxquels on pense long-temps après la dernière image. Tous passionnés par leur métier d’agricul-teur. Même s’il les tue en silence.Il y a Caroline Chenet, éleveuse, 45 ans, dont le mari a succombé à un lymphome dû aux pesticides ; Frédéric Ferrand, 41 ans, viticulteur

en Charente, atteint d’un cancer de la vessie et de la prostate ; Paul François, 47 ans, céréalier charentais, intoxiqué par le Lasso de Monsanto, qui est parvenu, le 13 février, au terme d’un long procès, à faire condamner le géant de l’agrochimie. Et Denis Camuzet, dont la tumeur a attaqué la moelle épinière, et qui continue, malgré sa paraplégie, d’exploiter sa ferme avec l’aide de son épouse et d’un ami précieux. Le réalisateur s’est immergé durant un an dans leur vie pour vaincre le silence qui règne au sein du milieu agricole. « Par pudeur ou par fierté, le monde paysan ne parle pas de ce qui ne va pas, constate-t-il. Souvent, ils refusent de faire le lien entre maladies et pesticides. »Pourtant, des centaines d’agriculteurs en sont victimes. Ils les utilisent durant des années, puis un jour, les maux de tête, la fatigue, les comas répétés les conduisent à l’hôpital. Au fil des témoignages dans les fermes, dans les vignes, ou dans l’intimité de leur itinéraire médical, de leur combat pour être reconnu par la Mutualité sociale agricole, le documentaire démonte le piège qui les broie : l’utilisation intensive de la chimie a révolutionné leur métier, leur a procuré d’énormes gains de productivité et de confort dans le tra-vail. Mais, en deux générations, ils ont oublié les méthodes traditionnelles de l’agronomie. Abandonner le système chimique leur paraît impossible.Le combat de Denis Camuzet n’en est que plus remarquable. En béquilles ou en fauteuil, il ne pense qu’à une chose : changer ses pratiques, aban-donner tout pesticide, passer au bio… Poignant, ce documentaire transmet de l’énergie, celle de personnes qui ne se plaignent jamais, gardent un bel humour et luttent pour vivre et sortir de l’asservissement.

Espace cinéma

ESPACE ENFANTS

Samedi - Dimanche en Journée

Cet espace partagé entre les parents et les enfants, équipé de trampolines, de structures en mousse et d’un stand de maquillage, accueille aussi une

« nurserie » pour les bébés (chauffe-biberon, table à langer…).Des animations sur la solidarité et les droits de l’Enfant seront pro-posées par le Secours populaire et son mouvement Copain du monde. L’association invitera également les enfants à participer à la création d’une fresque.

Observez le soleil À LA FÊTE DE L’HUMA !

Un atelier d’observation du Soleil avec deux lunettes astronomiques permettant d’admirer notre étoile. Si le temps le permet, vous aurez l’occasion unique de découvrir les protubérances et les taches solaires !

LA SOLIDARITÉ AU COEUR DE LA FÊTE DE L’HUMA AVEC SON VILLAGE ASSOCIATIF !Retrouvez-y une quinzaine d’asso-ciations pour une présentation de leurs activités, leurs actions et, pour certaines, elles vous feront découvrir quelques spécialités locales ou de l’artisanat des pays où elles interviennent. Animations et débats sont aussi au programme du village associatif, avec AC ! Gironde, Apeis, Appel des Cent pour la Paix, Attac 33, Ay Carmela, Cauri, Conseil démocratique kurde de Bordeaux, France Cuba, Le Cri, le Refuge, MRAP 33, Palestine 33, Secours Populaire français…

8 chemin de la caminasse, 33140 VILLENAVE D’ORNON Rocade sortie 20 // PARKING SUR PLACE

NAVETTES GRATUITES DEPUIS TRAM C : TERRES NEUVESBus 36 arrêt Schweitzer ou Bus 89 arrêt Courréjean

TERRES-NEUVES > FÊTE DE L’HUMA : 18H - 21HFÊTE DE L’HUMA > TERRES-NEUVES : 23H-00H30

DÉPARTS TOUTES LES 20 MINUTES. INFORMATIONS NON CONTRACTUELLES

INFOSpratiques

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6 • Les Nouvelles 12 mai 2016

LOI TRAVAIL

Après le témoignage de Jean-Jacques Paris, celui de Jacqueline Boyer, militante, qui participe elle aussi à Nuit debout Bordeaux.

« Quand on est militante de toujours et que, depuis de (longues) années, on ne voit rien venir à l’horizon de la colère populaire, Nuit Debout sonne comme un espoir, après le tout-attentat de 2015. Inattendu dans sa forme, créatif, il vient témoigner de l’inventivité novatrice des mou-vements populaires.

Dans le mouvement “On vaut mieux que ça”, on trouve un écho inversé à la pub “Vous le valez bien” où la marque de la richissime Betancourt flatte nos ego pour vendre.

Les “On vaut mieux que ça” sont aussi des “Nuit Debout”. Ils remettent tout en cause : les objectifs de nos sociétés faites de surexploitation des hommes et de la nature et de consommation. Les personnes sont des producteurs subordonnés ou des consommateurs. Ils remettent aussi en cause l’expres-sion “démocratique” de notre société. Ils ne se sentent pas entendus, jamais consultés. Pourtant c’est de leur vie dont il est question.

Les bordelais “Nuit Debout” sont des jeunes gens, filles et garçons, très jeunes, auxquels se mêlent des mili-tants plus chevronnés qui viennent voir, peuvent prendre la parole, sans drapeau. Après un premier samedi à 1 500 personnes, la mobilisation a été plus difficile. Les vacances et la météo n’ont pas aidé.

Ce qui m’a frappé dès ma première visite, c’est le souci d’horizontalité, “chacune et chacun vaut mieux que ça” s’accompagne d’une volonté de convergences avec le monde du travail et les secteurs en lutte dans la région bordelaise. Contrairement à ce que l’on entend. Cette conver-gence en acte explique la crainte du pouvoir et sa stratégie de recours à la violence. Ici, un jeune militant de “on vaut mieux que ça” a été embarqué manu militari après la manif du 1er mai. Il doit être jugé en comparution immédiate. Un jeune homme qui n’a manifesté aucune violence.

Alors, dans un premier temps, très nombreux, de droite… et de gauche, sommaient Nuit Debout de dire leur but, leurs visées. Des résultats, que diable ! Ou bien, critique venant plu-tôt d’une certaine “vraie” gauche : “ce sont des bobos précaires”. Évidemment, c’était rédhibitoire. Pour sûr, ce ne sont pas des gars de chez Dassault. Mais dans les 15-24 ans 40 % de la population est diplômée et… pré-caire. Ce mouvement n’empêche pas la mobilisation dans les entreprises.

Dans cette critique, je retrouve une certaine étroitesse des miens qui leur est préjudiciable, à eux d’abord…

Sous une pluie battante, j’ai discuté avec un jeune homme, un samedi où la place était quasiment vide. Il était 16h. L’AG devait se tenir à 19h. Il avait ramassé des palettes en bois à Langon d’où il venait et, pour s’occuper, voulait construire une petite maison en bois. “J’ai 3 CAP dans le bâtiment. Je peux trouver du travail. Mais je ne veux pas rentrer dans ce système. Me faire surexploiter. Je vis seul, j’ai réduit ma consommation et pour le moment, je vis comme ça.” Propos désespérés ? Je ne sais pas. Je ne porte pas de jugement quant à ses choix, mais sur le diagnostic, je suis d’accord. La loi Travail vient aggraver tout ce qui le frappe. Ce n’est pas dit, mais c’est implicite. Sa présence ici, à Nuit Debout, témoigne de sa volonté de ne pas en rester là.

Dans les prises de parole -moins de 2min, alternance une femme-un homme, des “crieurs” qui répercutent les propos de ceux qui n’ont pas l’habitude de la prise de parole pu-blique- beaucoup de témoignages sur leur vie et leurs espoirs. Encore que le mot “espoir” ne soit pas plébiscité : espérer, c’est être dans l’attente, dans l’illusion, pensent certains.

Devant la persistance du mouve-ment, la droite demande l’interdic-tion et le gouvernement matraque. C’est que ce mouvement est obscène, au sens premier du terme : devant la scène. On ne peut pas faire comme si il ne se passait rien.

C’est une prise de parole par ceux à qui elle n’est jamais donnée. Ne pas demander, prendre, comme en 68, rappellent quelques militants plus au fait de l’histoire sociale. D’ailleurs régulièrement fusent des dates 1936, 1968. Une fois, même, 1848…

Deux fois, j’ai pris la parole au nom du groupe bordelais des “Chantiers d’espoir” auquel j’appartiens. Notre démarche ressemble à celle de Nuit Debout : tenter de faire entrer dans la danse ceux que l’on n’entend jamais et que l’on ne sollicite pas. Et sans qui rien ne se fera dans le sens d’une alternative. Un travail de terrain modeste et pugnace.

Tous ces mouvements, Nuit Debout ou Chantiers d’espoir, témoignent d’une volonté de faire du neuf. Pas contre les partis ou les syndicats, mais à côté…

On a besoin de tout ça et de beau-coup plus encore. “Quand le blé ploie sous la grêle, fou qui fait le délicat”, ce vers d’Aragon ne me quitte pas depuis des années. »

Appel d’Eliane Assassi, André Chassaigne et Pierre Laurent, le mardi matin.

« (…) Si nous parvenions à cette im-passe, la conséquence logique devrait être l’abandon du texte et l’ouverture d’une nouvelle discussion avec les syndicats sur des bases différentes. Des propositions existent pour cela.À l’opposé de cette solution démocra-tique et raisonnable, le gouvernement envisagerait le recours au 49-3. Cer-tains présentent l’utilisation du 49-3 comme la conséquence de l’absence de majorité, voire d’une obstruction parlementaire. Nous récusons cette analyse et la banalisation de cet usage. Si un texte n’a pas de majorité, le gouvernement doit en abandonner l’examen et reprendre une nouvelle discussion s’il le juge nécessaire. C’est la démocratie.Le 49-3, dont nous demandons la suppression dans la Constitution, est au contraire une disposition anti-dé-mocratique et anti-parlementaire. Il a toujours été utilisé pour permettre à un gouvernement le passage en force. (…) Ensemble, refusons ce déni de démocratie ! »

Convergence des luttes

« Dix ans après le CPE, les mêmes méthodes, les mêmes victimes et le même coupable, seul un léger changement de casting pour cette nouvelle attaque contre le salariat. (…) Ceux-là même, tel Hollande ou Valls, qui en 2006 déclaraient ce pro-cédé antidémocratique ou ne devant s’appliquer qu’au Budget ou à la Sécu, s’apprêtent aujourd’hui à l’utiliser, en croyant ainsi stopper la lutte.(…) Ils ont la police, la justice, les mé-dias, les banques et le pouvoir, mais nous sommes des millions et, tou-te-s uni-e-s, nous pouvons faire que

2006 et la victoire contre le CPE se répètent en 2016 –mêmes méthodes, même coupable : un gouvernement au service des privilégié-e-s ».

Le communiqué CGT, FO, FSU, Solidaires, UNEF, UNL, FIDL

« Alors que les salarié-es, les jeunes, les privé-es emploi, les retraité-es sont mobilisés depuis plus de 2 mois pour le retrait du projet de loi travail et l’obtention de nouveaux droits, alors que l’opinion publique reste massivement opposée à ce texte, le gouvernement décide de passer en force en utilisant le 49-3. Inaccep-table ! (…)Cette situation renforce la nécessité d’amplifier les mobilisations déjà en-gagées le 12 mai sur tout le territoire.À partir de tous ces éléments, les organisations syndicales CGT, FO, FSU, Solidaires et les organisations de jeunesse, UNEF, UNL et FIDL invitent leurs structures à organiser des assemblées générales avec les salarié-es pour débattre des moda-lités d’actions, de la grève et de sa reconduction.Elles appellent leurs organisations à construire deux nouvelles journées de grèves et manifestations le mardi 17 mai et le jeudi 19 mai prochains. (…) »

L’appel citoyen sur les réseaux sociaux, le mardi matin

« 1 307 000 signataires contre la loi travail, des centaines des milliers de manifestant-e-s à plusieurs reprises dans les rues, 200 Nuits Debout en France, 71 % de la population contre la loi travail : la seule réponse du gouvernement c’est le passage en force et la répression !(…) Le rapporteur du projet, le dé-

puté PS, Christophe Sirugue, avoue qu’il manque 40 voix au parlement pour l’approuver. La majorité est donc divisée face à cette loi qui serait un recul sans précédent des droits des travailleuses et des travailleurs en France, un retour au XIXe siècle.En mars, Manuel Valls menaçait de démissionner s’il était empêché d’ap-pliquer la loi El Khomri. Aujourd’hui il brandit la menace du 49-3. Ce déni de démocratie après un mouvement social qui a regroupé des centaines de milliers de personnes dans la rue, dans les entreprises, les universités, les lycées et sur les places de France est une insulte au peuple de ce pays.Plusieurs commissions de Nuit Debout Paris dénoncent cette vo-lonté de passage en force. Si Manuel Valls persiste dans cette voie, nous répondrons par tous les moyens légitimes en proportion au mépris affiché. Nous appelons toutes et tous les démocrates à se mobiliser contre cette dernière attaque contre nos droits sociaux et notre démocratie. Démocrates, debout ! »

Si les rassemblements Nuit Debout semblent s’essouffler, les rencontres, échanges et actions contre la loi Tra-vail se poursuivent. La coordination lycéenne et étudiante, l’intersyndi-cale, le CIP Gironde et les différents collectifs citoyens, le PCF appelaient à une manifestation le jeudi 12 mai à 12h30 à la Victoire.Les 6 et 7 mai, un « premier blocage économique » a eu lieu en Gironde.

Durant une douzaine d’heure, à l’initiative d’un Collectif de lutte de la Rive droite avec des syndicalistes du Transport, les manifestants ont bloqué la plateforme Kuenne & Nagel situé à Beychac. Réunis en « AG-Interlutte », avec le CIP Gironde et quelques membres de Nuit Debout, mardi soir au TnBA, une centaine de personnes envisageaient d’autres actions de ce type dès le milieu de

semaine. La veille, les intermittents et précaires qui occupent toujours le TnBA s’étaient rencontrés autour du projet d’accord spectacle établi la semaine dernière, et sur les propo-sitions du MEDEF. Ils restent eux aussi mobilisés.Nuit Debout Bordeaux cherche à s’or-ganiser pour redonner du souffle au mouvement. Des syndicats, notam-ment la CGT préparait des initiatives pour faire pression directement sur les parlementaires.Dans l’Entre-deux Mers, ce sont les sections du PCF des Deux Rives, des Côteaux macariens et de la Réole qui ont pris l’initiative d’un rassem-blement dans la 12e circonscription. Ils ont appelé, contre la loi Travail, à un rassemblement le Jeudi 12 mai à 17h30 devant la permanence de la députée Martine Faure, à St-Macaire. Toutes les forces de gauche, les syndi-cats, les organisations de jeunes, les salariés, retraités et chômeurs étaient invités à s’y rassembler.

TÉMOIGNAGE

Nuit debout en général et à Bordeaux en particulier

À L’ASSEMBLÉE ET DANS LA RUE

La fronde contre le 49-3

GIRONDE

Sur tous les fronts, la mobilisation

NuitDeboutBordeauxChantiersespoirs33

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Les Nouvelles 12 mai 2016 • 7

Mobilisation exceptionnelle pour l’Humanité

PCF

Les communistes girondins comme partout en France ont voté pour choisir le texte de base commune qui servira de document de travail lors de notre congrès.

Avec 606 votants et 576 exprimés, la participation a été de 55 %. Les adhé-rents ont voté majoritairement pour le texte adopté par le CN les 5 et 6 mars dernier avec 303 voix et 52,6 %. Le texte alternatif 1 réalise ensuite 116 voix et 20 %, le texte alternatif 3 réa-lise lui 118 voix et 20 %. Les 2 autres textes totalisent 3 et 4 % des voix, il y a également eu 30 votes blancs ou nuls.Au plan national, le projet de base commune recueille également plus de 50 % des suffrages. Il est donc maintenant le document unique de travail des communistes. Chaque communiste, quel que soit son vote, doit pouvoir enrichir et améliorer ce texte qui devient notre bien commun.Au regard de la situation nouvelle que nous vivons dans le pays, des enjeux forts de la période, il appartient main-tenant aux communistes de se réunir en congrès de section pour enrichir, améliorer considérablement ce texte qui doit rassembler le plus grand nombre de communistes et nous permettre d’être à l’offensive politique à l’issue de notre congrès.L’ensemble des sections s’étant réu-nies, rassemblant des centaines de communistes dans le département, ainsi que trois débats publics que nous avons menés sur le travail, l’Europe et la République, la base commune peut désormais être enrichie et améliorée sur des sujets qui ont été discutés par les adhérents.En premier lieu sur la nature de la crise que nous vivons, les dangers, mais aussi les potentialités qui existent depuis le début du mouvement contre la loi travail. Les mobilisations syndi-cales, de salariés, les luttes, les « Nuit Debout ».Ensuite sur l’Europe, quelle refonda-tion voulons-nous ? Comment jeter les bases d’un nouveau projet européen qui affronte l’austérité, les dérives sécuritaires et guerrières ?Nous devrions également préciser notre engagement pacifique avec notamment le rôle de la France pour la paix dans le monde et réaffirmer notre volonté de voir la France sortir de l’Otan et être une voix forte pour sa dissolution.

Qu’entendons-nous par une VIe République ? Le rejet de la personna-lisation et du présidentialisme, notre proposition d’inclure la proportion-nelle dans tous les scrutins, de faire des élections législatives l’élection majeure dans notre pays, de rapprocher les lieux de pouvoir des citoyens à tous les niveaux pourraient notamment être inscrits dans le texte.Sur les échéances de 2017, le texte écrit début mars est désormais caduque, il n’y aura pas de primaires de gauche, telles qu’elles étaient proposées par 2 appels de personnalités. Par ailleurs, il y a un accord très large sur l’idée que l’élection majeure est l’élection législative.La question de 2017 reste pleine et entière, c’est un défi pour les commu-nistes, c’est un défi pour la gauche de transformation sociale et écologique. La question centrale qui nous reste posée est celle de l’irruption de mil-lions de citoyens, ceux qui battent le pavé, ceux qui occupent les places, ceux qui seuls dans leur coin ont gardé l’espoir que leur vie change. C’est cet espoir que nous voulons construire. Loin des manœuvres politiciennes en tout genre, de l’aventurisme, nous nous tenons disponibles pour une démarche qui mettra le salariat, le monde de la création, la jeunesse, les retraités au centre d‘une démarche collective en rupture avec les logiques dominantes actuelles. Nous voulons y prendre toute notre place avec nos pratiques politiques, nos propositions de transforma-tions radicales, avec pour objectif la construction d’une majorité de gauche qui s’assigne pour objectif la réponse aux attentes populaires et environnementales. Dans le même temps nous lançons la grande consultation populaire. C’est aussi ce que nous devons faire avec la création d’Etats généraux par circonscriptions législatives, élection majeure car elle seule décidera quelle majorité dirigera le pays. Puis sur notre Parti, ses transforma-tions. Nous devons travailler avec le texte de base commune à une feuille de route tant au plan national que départemental sur les transformations du Parti et pour la mise en mouve-ment des communistes. Pour un Parti communiste fort, nombreux, un Parti utile nous devons transformer l’outil communiste pour

qu’il soit un outil à la disposition des millions de femmes et d’hommes qui aujourd’hui voudraient faire de la politique, en font à leur manière, mais ne se sont pas organisés.Voilà ce qui ressort des discussions lors des assemblées de sections :Nous pourrions décider de lancer une grande campagne de renforcement et nous adresser à toutes celles et ceux qui veulent transformer la société. Nous devons permettre à chaque adhérent de pouvoir rayonner autour de lui, nous devons être un Parti d’éducation populaire, la formation des adhérents doit redevenir un point fort de notre organisation.Nous devons repenser l’organisation des communistes sur le territoire et travailler à des structures et lieux de décision proches des territoires, à taille humaine.Nous devons repenser nos manières de militer, travailler le lien avec nos proches et sympathisants, réinventer ce que peut être un Parti de masse, sur le terrain, dans l’entreprise, le quartier, le village.Nous devons mener une bataille financière permanente, elle est le nerf de la guerre, elle est la garantie que les communistes sont souverains dans les choix qu’ils font pour leur Parti.Enfin, un temps sera prévu au congrès sur la diffusion de l’Humanité et de la presse communiste. Dans la bataille d’idée qui fait rage aujourd’hui, il y a besoin de notre journal, dernier quotidien indépendant des grands groupes financiers.Il s’agit donc maintenant en même temps que nous travaillons à la réussite de notre fête fédérale, de travailler et d’approfondir ce qui nous rassemble, et de poursuivre le débat sur ce qui fait débat parmi nous, afin d’aboutir à un texte de congrès le plus ambitieux possible pour notre Parti et le plus utile à la transformation de la société.

Au plan national

La commission de transparence des débats s’est réunie vendredi 6 mai pour la validation des résultats défi-nitifs du vote des communistes pour le choix de la base commune du 37e Congrès : 30 127 votants (56,92 % des inscrits) ont participé au vote. 944 bulletins blancs et nuls (3,13 % des votants). 29 183 exprimés.- Le texte proposé par le Conseil natio-nal obtient 14 942 voix (51,20 %)- Le texte alternatif 1 obtient 6 910 voix (23,68 %)- Le texte alternatif 2 obtient 1 575 voix (5,40 %)- Le texte alternatif 3 obtient 3 755 voix (12,87 %)- Le texte alternatif 4 obtient 2 001 voix (6,86 %)À l’issue de ce vote, comme le pré-cisent les statuts du PCF, le texte proposé par le Conseil national ayant obtenu le plus de suffrages « devient la base commune de discussion de tous les communistes » pour la nouvelle phase du Congrès.

37E CONGRÈS

Choix du texte commun de discussionDéclaration de la commission de la Gironde de transparence des débats

SOUSCRIPTION

M. GAI Christian, YvracSection St-Médard-en-Jalles

M. LACARRERE Claude, CoutrasMme LAGARDERE Nathalie, Bègles

Ils ont donné : 388€

8 MAI 1945

Commémorations

Au son de «  l’affiche rouge », version HK, les communistes de Bacalan ont commémoré la victoire sur le nazisme, en présence de Moïse Schinazi, fils de Sabatino Schinazi. « Sabatino était médecin généraliste à Bacalan. Connu pour son talent et sa générosité, il était appelé le “médecin des pauvres”. Raflé, parce que juif, par la police de Papon en 42, interné 18 mois au camp de Mérignac, puis déporté et mort de faim et d’épuisement à Dachau, durant la longue marche » a rappelé Vincent Maurin lors de sa prise de parole. Il a appelé « à la vigilance face au FN qui progresse sur fond de soumission du pouvoir aux marchés financiers, de renoncements du PS aux engagements de la gauche, de jeux dangereux autour de la déchéance de nationalité, de fragilisation du socle social de notre République par le PS et la Droite… ».

La section du parti communiste de Coutras-Guîtres a, elle, participé à l’inauguration de la plaque commémorant la plantation de l’arbre de la liberté le 11 novembre 1944 et déposé une gerbe afin d’honorer la mémoire des résistants fusillés ou dis-parus. Notre camarade René Paris avait 15 ans quand il a assisté, avec d’autres militants et une foule nombreuse, à la plantation du chêne de la libération. « Cet acte symbolique, rappelle Claude Llacarrère, animateur de la section du PCF, fait suite à la libération de Coutras le 28 juin 1944 par des éléments  du 14° bataillon des Francs Tireurs et Partisans Français. Il perpétue d’année en année le sacrifice des résistants pour qui les valeurs de liberté et de solidarité se vivaient tous les jours. Dans ces temps incertains où les valeurs sont niées ou dévoyées, il reste un témoin. »

Présents lors des cérémonies officielles dans de nombreuses communes, les com-munistes girondins ont salué celles et ceux qui ont donné leur vie pour la liberté.

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CULTURE & SOLIDARITÉ

Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest S.A.S. au capital de 37 000 eurosAssociés (à parts égales) : L. Chollon, F. Mellier, S. LabordeDirecteur de la publication : Frédéric MellierAbonnement 1 an : 25 euros. Abonnement de soutien : 40 eurosRédaction, composition, impression : S.A.S. Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest15, rue Furtado - 33800 BORDEAUXTél. 05 56 91 45 06 - Fax 05 56 92 61 01 - Annonces légales : [email protected]é : [email protected] - Redaction/Proposition d’article : [email protected] nbso.frCommission paritaire de presse : 0118 C 85932

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AVIS DE CONSTITUTION

Il a été décidé de constituer une so-ciété dont les caractéristiques sont les suivantes :Forme : S.A.R.LSigle : « TLC »Siège social : 9 rue du Docteur Roux, Apt 4 33200 Bordeaux Objet social : Société de transporteur routier de marchandises et livraisons de colis avec des véhicules n’excédant pas 3.5 tonnes de PMA.Capital : 7 200 € Durée : 99 ans Co-Gérants : M. Mohamed ACHER-FOUCHE demeurant 9 rue du Docteur Roux, Apt 4 33200 Bordeaux. Nommé pour une durée indéterminée.M. Lounes GHEZZAZ, demeurant 89 rue Saint Jean, 33800 Bordeaux. Nommé pour une durée indéterminée.

La société sera immatriculée au RCS de Bordeaux

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Il a été décidé de constituer une so-ciété dont les caractéristiques sont les suivantes :Dénomination : « L’ATLANTIQUE 1901 »Forme : S.A.SSiège social : 42 rue de Tauzia 33800 Bordeaux Objet social : commerce de boissons alcoolisées et non alcoolisées.Capital : 1 000 € Durée : 99 ans Président : M. Mikhail SIMKINE demeu-rant 8 rue Raymond Auguste Monvoisin, 33800 BORDEAUXDirecteur général : M. Massimo RAINIERI, demeurant 23 rue Saint James, 33000 BordeauxConditions d’admission aux assemblées d’actionnaires : Chaque associé a le droit de participer aux décisions collectives par lui-même ou par son mandataire.Exercice de droit de vote : le droit de vote attaché aux actions est proportionnel au capital qu’elles représentent.Transmission des actions : Les actions sont cessibles et transmissibles sous condition accord des actionnaires.

La société sera immatriculée au RCS de Bordeaux

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MODIFICATION DE GERANCE

NEW-TECNOLOGICEURL au capital de 5 000 €

Siège social : 14 cours de l’Yser33800 Bordeaux

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Il a été décidé de nommer à partir du 11 mai 2016, M.Nloga Marcel né le 11 mai 1982 à Yaoundé (Cameroun), domicilié 29 avenue François Mitterrand 33700 Mérignac gérant de la Société, en rempla-cement de Mlle Mbezele Bénédicte.

Pour avis,

ANNONCES LÉGALES• Jeudi, 19 mai, à 18h30, à la Librairie La Machine à Lire. Ren-contres d’Espaces Marx Avec Jean-Pierre Terrail, autour de son livre « Pour une école de l’exigence intellectuelle (éd. La Dispute) », animée par Martine Jaubert, professeure en Sciences de l’Education à l’ESPE d’Aquitaine.

• Lundi 30 Mai 19h, au Bistrot des bouchons, à Talence. Bistrot politique d’Espaces Marx : « Comment construire un Front populaire et Citoyen majoritaire à gauche ? ».

• Vendredi 3 Juin, 18h, locaux de RIG à Blanquefort. Émission Radio d’Espaces Marx à RIG 90.7, animée par Joël Guerin, et Jean-Claude Masson qui accueillent  un invité surprise…

• Jeudi 19 juin, 18h30, Librairie La Machine à Lire. Rencontres d’Espaces Marx Avec Alexandre Fernandez, autour de son livre « Le Mexique des insoumis, la grande révolution de 1910 (éd. Vendémiaire) » animée par Françoise Escarpit.

• Lundi  27 juin, 19h, au Bistrot des bouchons, à Talence. Bistrot politique d’Espaces Marx « Comment construire un Front populaire et Citoyen majoritaire à gauche ? », avec pot de fin d’année.

• Jeudi 30 juin, 18h30, Librairie La Machine à Lire. Rencontres de l’Union rationaliste avec le Cercle Condorcet, et Espaces Marx, avec Sylvie Nony, pour son ouvrage « Les variations du mouvement-Abul-Barakat un physicien à Bagdad (XIIe siècle) » - éd. I F A animée par Jean-Claude MASSON.

Espaces MarxRendez-vous de mai et juin

Les cinémas Vog de Bazas, Lux de Cadillac, Rex de La Réole, Rio de Langon et le centre audiovisuel de Captieux s’associent pour défendre le maintien et le développement de leurs cinémas de proximité, contre le projet de complexe cinématogra-phique à Langon.

Le 27 avril 2016, la CDAC (Commis-sion départementale d’aménagement commercial) a émis un avis favorable à la réalisation d’un projet de com-plexe cinématographique de Michel Fridemann (cinq salles d’une capacité totale de 1074 places) sur une zone de loisirs aménagée et située à proximité de l’autoroute à Langon.« La présence de ce nouvel établisse-ment - surdimensionné - provoquera la fermeture du cinéma de Langon, tout en accélérant la désertification du centre

ville, et mettra sérieusement en diffi-culté l’existence des cinémas voisins sur les communes de La Réole, Cadillac et Bazas (situés à moins de 15 km de Langon), affirme un communiqué des cinémas de proximité en Sud Gironde. Fragilisés par la chute de leur fréquen-tation et la concentration des films dans ce multiplexe, ceux-ci pourraient eux aussi fermer leurs portes à court terme. »L’ACPG (Association des cinémas de proximité en Gironde) va porter re-cours, ainsi que M. et Mme Raymond, gérants du cinéma Rio à Langon. Une pétition est disponible dans les cinémas, le texte rappelle que le Rio de Langon a un projet de cinéma Art&Essai de centre-ville avec 5 salles d’une capacité totale de 700 places, que les cinémas de Cadillac et La Réole ont également des projets en cours pour passer à deux salles.

CINÉMA EN SUD-GIRONDE

Une pétition contre le multiplexe

Le Mouvement Etudiant pour la République le Débat et l’Engage-ment (M.E.R.D.E.) organise le samedi 21 mai, à partir de 14h, en partenariat avec l’Université de Bordeaux et Darwin, une conférence ayant pour thématique « La société de demain à travers l’ écologie ». Il recevra, au sein d’un espace insolite et dédié au développement durable, Eco-système Darwin, comme intervenant, Idriss Aberkane, un jeune chercheur sur-doué, polytechnicien de formation et Professeur à Stanford.Le Mouvement Etudiant pour la Répu-blique le Débat et l’Engagement est une association apartisane créée à la suite des attentats de Charlie Hebdo par trois amis étudiants en médecine, vite rejoints par des étudiants en sociolo-

gie, en anthropologie, en architecture, en droit, en pharmacie, en histoire, en ingéniérie, en psychologie, en écolo-gie, en biologie…L’objectif ? Proposer des solutions innovantes aux problèmes dont notre société souffre, en réinvestissant l’es-pace public via une série de 13 débats ouverts à tous sur des thèmes variés, recueillir les idées nouvelles issues de ces discussions et rédiger un ouvrage collectif les synthétisant.Ce débat sur l’écologie est le 13e et dernier du projet. La publication de l’ouvrage est prévue pour la fin de l’année 2016.Plus d’informations sur le Mouve-ment Etudiant pour la République le Débat et l’Engagement sur facebook.

CONFÉRENCE

La société de demain à travers l’écologie

Vendredi 20 mai 2016 de 19h à 2h, entrée libre TnBA - Théâtre du Port de la Lune

« Évènement ouvert à tous, La Nuit des idées #2 est une entreprise ci-toyenne qui permet de venir échanger sur un mode tour à tour sérieux, ludique ou sensible. Au rythme de conférences, tables-rondes, ateliers et performances artistiques, cette nuit où chacun refait le monde invite à une réflexion collective et participative.Lors de cette fête populaire de la pensée, nous sommes conviés à mettre en partage notre vécu du temps, à interroger notre rapport au présent et à méditer sur la signification de l’appel à “être de son temps”. (…)La Nuit des idées #2 donne la pa-role à un riche panel de penseurs d’aujourd’hui, issus des rivages de

la philosophie, des arts, des sciences humaines, de la littérature ou des sciences. Tous mettent en discussion les différentes facettes de cette pro-blématique, “Être de son temps ?”. La soirée s’ouvre par une “révision ludique du bac de philo” et des “ateliers philo en famille” et propose, tout au long de la nuit, une librairie éphémère, une ludothèque, des lectures et des performances, des cafés philo ainsi que des installations et interventions musicales et ludiques.Une deuxième édition qui invite à une expérience publique du partage de la pensée. Ça mérite bien qu’on y passe la nuit ! » Alexandre Péraud, Université Bordeaux Montaigne, Catherine Marnas, Théâtre national de Bordeaux en Aquitaine et Pierre Coutelle, Librairie Mollat.Informations sur www.tnba.org

UNIVERSITÉ BDX MONTAIGNE - TNBA - LIBRAIRIE MOLLAT

La nuit des idees #2 : « être de son temps ? »

Présentée depuis le 3 mai 2016 dans les salons de l’Hôtel de Ville de Bor-deaux, l’exposition inédite Triangle doré est réalisée par Karfa Sira Diallo et présentée par Mémoires & Partages, dans le cadre de la 18e Édition du Mémorial de la traite des noirs, à Bordeaux, jusqu’au 27 mai.

« Comment sortir des mémoires closes pour que cette barrière n’entraîne plus ni stigmatisation, ni radicalisation, ni domination, ni perpétuation des inégalités sociales, économiques et politiques ? Comment développer une culture de mémoires partagées, ouvertes, inclusives et collaboratives ?Valoriser la mémoire de l’esclavage. C’est l’ambition de Triangle doré. Dans une approche globale et trans-versale, partir des origines de la mondialisation des échanges et des peuples pour insuffler un regard discursif et critique sur la mémoire de l’esclavage. Loin de toute diabolisation

et de toute victimisation, dresser un état des lieux d’une pratique sociale qui continue aujourd’hui sous des formes certes différentes mais qui n’en sont pas moins violentes.Donner à la jeunesse des moyens pour assumer la nécessaire vigilance ci-toyenne sur les formes contempo-raines de la haine tout autant que des raisons d’espérer et de s’engager pour un avenir de Liberté, d’Égalité et de Fraternité. » Karfa Sira Diallo, com-missaire de l’exposition.

Travail de mémoire

En France métropolitaine, le 10 mai est depuis 2006, la journée natio-nale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leur abolition. À cette occasion, la Ville de Bordeaux pro-

pose un programme d’une vingtaine d’actions sur le thème « La République en mémoire » du 3 au 19 mai 2016 avec de nombreux partenaires associatifs et institutionnels (Mémoires et Partages, Arts et Cultures du Monde, MC2a, Les Amis du Clown Chocolat, l’A. Cosmopolitaine et la LICRA, mais également le Rectorat et le Musée d’Aquitaine). Le programme détaillé est à consulter sur : bordeaux.fr.La ville a décidé également d’installer une commission de réflexion pour poursuivre ce travail de mémoire sur la traite négrière et l’esclavage. Com-posée d’universitaires, d’institution-nels et de Karfa Diallo, elle procédera à l’audition de tous les acteurs engagés et lancera une enquête en ligne, avant de remettre ses conclusions au maire de Bordeaux à la fin de l’année.

BORDEAUX

Triangle doré, une nouvelle exposition documentaire pour comprendre