Nouvelles N° 2037

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municipales 2014 / Les communistes en campagne 23 & 30 mars 2014 droit a la ville Jeudi 13 mars 2014 - N° 2037 - Hebdomadaire - 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX Prix : 0,80 euro

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Nouvelles N° 2037 du 13 mars

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municipales 2014 / Les communistes en campagne

23 & 30mars 2014

droit a la villeJeudi 13 mars 2014 - N° 2037 - Hebdomadaire - 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX Prix : 0,80 euro

2 • Les Nouvelles 13 mars 2014

ACTUALITÉANECR

FretUn enjeu économique, social et environnementalLes questions environnementales reviennent de manière récur-rente dans le débat politique et au-devant de l’actualité. Si nous fêtons le triste anniversaire de Fukushima, avec les tristes dégâts humains et environnementaux de l’accident nucléaire, les medias se penchent un peu moins sur une question tout aussi dramatique mais moins spectaculaire pour nos sociétés, celle des transports de marchandises.

En effet, si la question des trans-ports revient régulièrement sur le devant de la scène, c’est souvent pour être traitée sur le mode de la culpabilisation des usagers, désignés comme responsables de la pollution.

Des progrès indéniables ont été réalisés sur la question des trans-ports en commun (Voir le dossier des Nouvelles du 20/02/14), il n’en va pas de même sur la question du transport de marchandises.

Alors que les transports sont les principaux émetteurs de GES (Gaz à effet de serre) et de CO2, la question du fret reste en panne. Pour monsieur tout le monde, c’est une étrangeté tant il semble évident que l’on peut mettre sur un bateau ou sur un train ce que l’on transporte sur un camion.

Oui mais voilà, dans une société où la logique du profit prédomine ce qui peut paraître du bon sens ne l’est pas forcément.

Car, derrière les effets d’annonces des différents ministres sur une volonté de développer le fret fer-roviaire, se cache la réalité d’une concurrence organisée entre les différents modes de transports systématiquement défavorables pour le fer.

Le transport routier cumule une série d’avantage, comme une plus grande flexibilité, une concurrence accrue entre salariés qui permet de peser sur les salaires, enfin des avantages fiscaux qui permettent de réduire les coûts pour les trans-porteurs.

En favorisant le tout-camion, les grands décideurs (patronat, commission européenne, gouver-nement), ont permis la mise en place d’un outil de transport de marchandise à bas coût, aidant ainsi la mise en concurrence des productions à l’échelle de toute l’Europe, avec la possibilité pour le patronat d’accéder à une main d’œuvre à bas coût et de délocaliser des productions.

Mais dans les faits, le véritable coût du transport routier n’est pas pris en compte. Car l’ensemble

des dégradations produites par le transport routier est, en fait, sup-porté par les contribuables et les citoyens, comme les dégradations sur les infrastructures routières, les embouteillages, mais aussi les dommages environnementaux ou pour la santé (pollution de l’air ou sonore). C’est une double peine qui est appliquée à nos populations, qui voient une partie de nos pro-ductions quitter le territoire et qui, en plus, doit subir les conséquences de cette politique avec les camions.

Il y a donc une nécessité écono-mique, sociale et environnemen-tale de sortir de cette logique. En premier lieu en faisant payer le juste prix aux camions ce que ten-dait à faire timidement l’écotaxe, mais sur laquelle la gouvernement a reculé face aux manifestations des bonnets rouges (cf article). Il y a une nécessité de faire du rail la priorité en termes de transport de marchandises, notamment en réactivant la politique du wagon isolé que la SNCF a décidé d’aban-donner. La question n’est donc pas d’organiser la concurrence, situation dans laquelle on veut nous enfermer, mais d’organiser la complémentarité des modes de transports et d’en réglementer les conditions fiscales et sociales, tant au niveau national qu’européen.

Déclaration de Jean-Jacques Paris, au nom des élus commu-nistes et républicains face aux mesures d'austérité à l'encontre des collectivités locales.

« Les mesures d’austérité accumulées ces dernières années n’ont fait que freiner et la consommation des ménages et l’investissement pu-blic sans pour cela ni diminuer l’endettement du pays ni le chômage.Pourtant le Président de la République et son Gouvernement dans leur volonté de satisfaire les exigences de l’Union Européenne et des marchés financiers ont fait le choix de réduire encore le niveau de l’intervention publique et de la protection sociale. Une nouvelle fois le Président du MEDEF trouve écho auprès du Gouvernement qui envisage désormais d’effectuer une ponction de plusieurs mil-liards sur les budgets des collectivités locales. Après avoir obtenu de Nicolas Sarkozy un gain substantiel avec la suppression de la taxe professionnelle le MEDEF exige de nouveaux cadeaux sociaux et fiscaux pour les entreprises et la réduction de la dépense publique. François Hollande a décidé d’y répondre avec le pacte de responsa-bilité financé par des coupes sombres dans les services publics et la protection sociale. Une baisse de plusieurs milliards supplémentaires des dotations de l’Etat qui se traduirait par un sérieux recul de l’emploi public au détriment des missions utiles aux populations et une réduction drastique de l’investissement des collectivités locales avec de graves conséquences sur le carnet de commandes des entreprises et leurs salariés. Il faut souligner que chaque fois que l’Etat réduit d’un milliard et demi ses dotations aux collectivités locales, cela se traduit par une baisse de 4 % de leur épargne et de 3 % de leurs investissements. Rapportée à la fiscalité, une baisse d’un milliard et demi des dotations de l’Etat, si elle devait être compensée, se traduirait en moyenne par une hausse de deux points de la fiscalité locale.C’est ce qui est à l’œuvre depuis deux ans et qui s’aggraverait donc jusqu’en 2017, en portant vraisemblablement à 10 milliards la baisse des dotations durant le quinquennat. C’est clair si le Gouvernement mettait en application une telle mesure, les collectivités locales verraient alors leur épargne fondre rapidement, les poussant inexorablement à stopper leurs investis-sements ou à emprunter démesurément. La politique d’austérité choisie par le Gouvernement ne fait qu’enfoncer le pays dans les difficultés avec un appauvrissement grave d’une grande partie de la population dans le même temps où la richesse créée est détournée massivement vers les dividendes versés aux actionnaires pénalisant dangereusement l’investissement et le niveau des salaires.Bien au contraire, il est urgent de donner aux collectivités locales les moyens politiques et financiers de remplir au mieux les missions sociales, économiques, éducatives et culturelles dont ont besoin les citoyens et les entreprises dans la vie quotidienne ; cela exige de leur consacrer des ressources nouvelles. Une réforme profonde de la fiscalité permettrait de réintroduire de la progressivité et donc de la justice et de l’efficacité dans l’impôt et la redistribution des richesses.Elle devrait également contribuer à la modulation de l’impôt payé par les entreprises en incitant à des investissements pour un déve-loppement durable, à la formation et à une juste rémunération du travail mais aussi en pénalisant la financiarisation sous toutes ses formes et en réduisant le coût du capital .Les élus Communistes et Républicains en appellent à la mobilisa-tion la plus large pour empêcher ces mauvais coups en direction des collectivités locales mais plus largement de toutes les politiques d’austérité qui sévissent et pour faire grandir l’exigence d’une alter-native de gauche aux choix Présidentiels et de l’Union Européenne et la possibilité de construire une majorité politique pour la mettre en œuvre.C’est pour aller dans ce sens que l’ANECR participera à la marche unitaire du 12 avril 2014. »

Jean-Jacques PARIS,Secrétaire Général de l’ANECR

Marche unitaire du 12 avril« Nous avons toutes les raisons de participer. »

Le 23 mars 2012, débat public et inauguration de la plaque « Triage d’Hourcade, reconnu d’utilité publique, l’avenir industriel passe par le Fret Ferroviaire, Citoyens et Cheminots SNCF en Résistance », en présence de cheminots et de Béglais, des respon-sables de l'UD-CGT 33 et Céline Simon, Max Guichard, Jean Jacques Paris, Christine Texier , élus communistes.

En surfant sur le ras-le-bol fiscal de la population, le patronat a organisé un hold-up de grande ampleur. L’écotaxe toute timide qu’elle était, permettait de faire contribuer les transporteurs routier au coût que représente les milliers

de camions qui sont déversés sur les routes françaises. Mais même cette simple taxe c’était trop pour le Medef. D’où ces manifestations savamment orchestrées qui ont réuni des milliers de bretons pour protester contre cette taxe, qui a été

érigé en symbole du trop d’impôt.

Le recul regrettable du gouverne-ment ne règle pas la question de qui va payer les coûts du transport routier, à moins que ce ne soit la hausse de la TVA que tous le monde va payer.

Arnaque aux bonnets rouges

Les Nouvelles 13 mars 2014 • 3

EditorialACTUALITÉ

Une porte à l’espoir

Voilà des mois que nous rencontrons les habitants de nos villes et villages, de manière plus intense encore depuis début janvier.Quelle que soit la taille de notre com-mune, qu’elle soit rurale ou urbaine, nos concitoyens expriment les mêmes dé-ceptions et colères, les mêmes inquié-tudes : sur leur avenir comme sur celui de leurs enfants et bien souvent aussi de leurs parents, car aucune génération n’est épargnée.

Pendant que des centaines de milliards se jouent en bourse, se nichent et se cachent dans les paradis fiscaux, les familles, en particulier les femmes iso-lées et la jeunesse, ne savent plus par quel bout resserrer leurs budgets.

Les services sociaux, les associations caritatives s’épuisent à tenter de ré-pondre à l’appauvrissement qui s’étend pour cause de précarité, de chômage, de bas salaires, en un mot : l’austérité.

Alors un grand chantier est ouvert à tous ceux qui ont le coeur bien ancré à gauche.

Les communes peuvent être ces es-paces du renouveau démocratique où se construisent, à partir des besoins et des exigences, les droits pour tous.

Non, ce n’est pas la même chose d’avoir une majorité municipale qui plie devant la finance ou qui se bat avec les citoyens contre les logiques financières qui privatisent tout l’espace public, une majorité qui rompt clairement avec la politique d’austérité gouvernementale et européenne.

Cette intelligence collective et combative peut permettre que de la commune aux intercommunalités, ce soit la logique humaine qui l’emporte.

C’est cette bataille que nous menons avec les Béglais, citoyens syndica-listes, associatifs et politiques, depuis longtemps et plus encore pour cette élection municipale, avec les hommes, les femmes et les jeunes de la liste du Front de Gauche Bègles pour tous.Quelle que soit la forme prise pour le rassemblement à gauche, à partir des particularités locales, dès le 23 mars, avec l’humain d’abord, ouvrons en grand une porte à l’espoir, pour les communes et l’agglo-mération.

Quatre syndicats, la CGT, FO, la FSU et Solidaires, ont appelé vendredi 21 février à une journée de manifestation et de grève le 18 mars pour les salaires et l’emploi et contre les mesures du Pacte de responsabilité. À Bordeaux, le rendez-vous est à 11 h 30, place de la République et à Libourne, à 17 h 30, square du 15e dragon.Ces organisations appellent « les salariés, chômeurs et retraités à se mobiliser et à participer mas-

sivement aux actions interpro-fessionnelles de manifestations, rassemblements et grève du 18 mars », à cinq jours du premier tour des municipales.Les quatre syndicats s’opposent en particulier à la baisse prévue de 50 milliards des dépenses publiques et à la suppression des cotisations familiales dans le cadre du Pacte de responsabilité.Ils « s’opposent au transfert du financement de la branche famille des entreprises vers la fiscalité des

ménages, y compris par la fisca-lité locale ». Ils réaffirment « leur attachement aux droits familiaux financés par la branche famille de la sécurité sociale ».Ils estiment, par ailleurs, que « les entreprises reçoivent plus de 172 milliards d’aides publiques sous la forme d’allègements ou d’exoné-rations fiscales et sociales ». « L’en-semble de ces aides doit être remis à plat et évalué économiquement et socialement », réclament-elles.

Christine TexierTête de liste Bègles pour tous

18 marsQuatre syndicats appellent à la grève

Plusieurs milliers à Paris, un millier de personnes à Bordeaux ont défilé sous un soleil printan-nier, ce samedi 8 mars, journée internationale des droits des femmes. Plusieurs évènements, projections de documentaires, débats, ont précédé ou suivi cette date. La journée du 8 mars a été marquée par une forte mobili-sation de femmes et d’hommes. Cette année, l’intersyndicale appelait aussi à la manifestation organisée par le Collectif borde-lais pour les Droits des femmes.« Avortement, contraception : un droit, mon choix, notre liberté » porte en banderole le Collectif bordelais pour les Droits des femmes. « Non à l’ordre moral, oui à la liberté d’aimer », lit-on sur une pancarte portée bien haut par une étudiante communiste. « Toute l’année, mobilisé-e-s ensemble pour faire de l’égalité une priorité et une réalité », affichait une ban-derole intersyndicale. Car, comme nous l’avions annoncé la semaine dernière, les syndicats appelaient à la manifestation pour l’égalité au travail.Dans un appel commun, CFE, CGC, CFDT, CFTC, CGT, FSU, Solidaires et UNSA rappellent que malgré 6 lois successives et de nombreux accords affirmant le principe de l’égalité salariale, il y a toujours 27 % d’écart de rémunération entre les femmes

et les hommes. Seules 66 % des femmes sont en emploi, alors que la moyenne est de 75 % chez les hommes et 11,6 % sont en CDD (7,6 % des hommes).Les organisations syndicales ex-pliquent cet écart de rémunération par : le temps partiel, qui concerne plus de 80 % des femmes ; la concentration des femmes dans 12 familles de métiers socialement et financièrement dévalorisées ; les inégalités de déroulement de carrière et le plafond de verre et ce que l’on pourrait appeler de la discrimination pure.Elles estiment que cette situation « doit interpeller chacun quant à ses responsabilités mais pour leur part, elles s’engagent ensemble, dans les territoires, les branches, les entreprises et la fonction publique à travailler pour :• Limiter le recours aux contrats à temps partiel, renchérir pour les employeurs le coût des emplois à temps partiel et renforcer la pro-tection sociale des salariés.• Promouvoir la mixité des métiers et des filières scolaires et univer-sitaires. De l’école à l’entreprise, lutter contre les stéréotypes de genre, notamment par des forma-tions dédiées.• Dans le cadre des négociations de classification, adopter une évaluation non discriminante des emplois, agir pour la revalorisation des métiers à prédominance fémi-

nine et pour la reconnaissance des compétences et des qualifications• Dans le cadre des négociations sur les accords égalité dans les branches, les entreprises et la fonction publique, proposer des dispositions pour lutter contre les inégalités de carrière• Dans le cadre des négociations salariales, supprimer les écarts de rémunération entre les femmes et les hommes et s’attaquer aux mécanismes qui renforcent les iné-galités (part variable, mécanismes indemnitaires).• Garantir la prise en compte des risques et de la pénibilité des métiers à prédominance féminine.• Lutter contre les inégalités de pension en augmentant les minima vieillesse et en renforçant les méca-nismes compensatoires.• Avancer vers un temps de travail et une organisation du travail permettant une bonne articulation entre vie personnelle et vie profes-sionnelle pour toutes et tous, ainsi qu’une parentalité partagée.• Lutter contre les violences sexistes et sexuelles en renforçant la pré-vention sur les lieux de travail et la protection des victimes.• Identifier et lutter contre les mécanismes du plafond de verre et permettre l’accès des femmes à toutes les fonctions de direction dans l’entreprise comme dans la fonction publique.

8 marsUne belle journée revendicative

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LA VILLE POUR TOUS

VilleLe droit d’y vivre

Les propositions des élus communistes de la CUBDans le projet du groupe commu-niste pour la métropole bordelaise, nous ne reviendrons pas sur ce qui concerne les relations d’intercom-munalité ou les rapports entre métropole et territoires, ces sujets ont déjà été traités dans de pré-cédents dossiers. Nous reprenons ici, brièvement, quelques-unes des propositions pour illustrer la façon dont les élus communistes de la CUB appréhendent la ville.Pour les élus communistes de la CUB, l’accès au logement est le premier élément du droit à la ville pour tous. Nous avons déjà traité, dans nos colonnes, des propositions sur la CUB et Bor-deaux pour le logement social, « le meilleur outil pour contrebalancer les politiques à la hausse des spé-culateurs ». Nous avons également rendu-compte des propositions pour des transports publics « sûrs, réguliers et accessibles », pour l’association de plusieurs modes de transports : tramway, métro, trolleybus, Bus à Haut Niveau de Service, navettes fluviales, et pour aller vers la gratuité.Le droit à la ville pour tous, c’est aussi le maintien de l’emploi de l’industrie en ville, dans le respect des normes environnementales et des conditions de vie des riverains. C’est le soutien à la recherche par des fonds public et l’incitation à la recherche appliquée autour de « pôles de coopération, qui se substitueraient aux pôles de com-pétitivité, un tel lien recherche-développement-emplois pourrait se faire autour d’incitations à la recherche appliquée. »C’est l’argent au service des popu-lations. « L’expérience nous montre que la collectivité doit interpeller les banques quant au rôle qu’elles jouent sur les territoires. (…) Une conférence bancaire per-manente pourrait être un outil de contrôle et de dialogue pour orienter l’argent vers des projets producteurs d’emplois. (…) La création d’un fonds, régional ou

métropolitain, favorisant, par un abaissement des crédits, les projets créateurs d’emplois, serait un outil complémentaire. » (…) La ville pour tous n’est pas possible sans un haut niveau de services publics. « Nombre d’activités humaines doivent sortir de toute logique de marchandisation, parce qu’elles sont de première nécessité pour chacun d’entre nous. Faire des services publics, c’est assurer l’égalité de tous devant l’enseigne-ment, les soins, l’énergie... C’est assurer l’accessibilité pour tous par des tarifs adaptés aux moyens des usagers (pas aux coûts), voire par la gratuité. »La ville est pensée comme espace démocratique, démocratie dans l’entreprise, démocratie dans la gestion des services publics, démo-cratie sous toutes ses formes : « démocratie représentative, démo-cratie participative, démocratie délibérative ». La ville pour tous avec un urba-nisme du 21e siècle doit mixer espace urbain et espace naturel. « Exiger la densité de la ville ne veut pas dire une ville uniforme de bâtiments en R+5. Il nous faut avoir une exigence de la densité, mais aussi de la diversité dans cette densité. (…) L’histoire même de Bordeaux, la ville des échoppes, montre que la densité peut avoir plusieurs visages. » « De même, soyons vigilants quant aux tenta-tions de « gentrification » qui me-nacent la rénovation urbaine des centres-villes, notamment celle du centre historique de Bordeaux. » « Faire co-exister nature et urba-nité n’est pas un pari aisé. Il est pourtant réussi dans la métropole bordelaise. Il faut maintenir cette ambition, afin d’assurer à tous une qualité de vie peu commune. Cette place de la nature doit s’associer à la multiplication d’espaces verts urbains et au développement d’espaces agricoles, notamment maraîchers, favorisant les circuits courts. »

La ville toujours plus dense, plus grise, toujours plus éloignée de son lieu de vie quand on n’a pas les moyens d’y honorer un loyer ou l’achat de son logement. La ville qui génère des kilomètres de transports et ses pollutions, des heures qui grignotent les temps de loisirs, de disponibilité pour les enfants, la vie sociale… La ville qui se garde jalousement le meilleur de la culture, du sport. La ville qui concentre tous les pouvoirs… Cette vision n’est pas réjouissante, heureusement, il n’y a là aucune fatalité. Vivre en ville peut être un droit pour tous ceux qui le souhaitent. Depuis 1999, d’après l’Insee, les aires urbaines et le littoral se sont particulièrement densifiés en Gi-ronde. Plus de un million de per-sonnes, soit près de huit Girondins sur dix, résident désormais dans l’aire urbaine de Bordeaux. Celle-ci est la sixième grande aire urbaine française après celles de Paris, Lyon, Marseille - Aix-en-Provence, Lille et Toulouse. La densité de la popula-tion du département, 145 habitants au km2, est presque deux fois plus élevée que celle de la région.Le droit à la ville, la ville pour tous, c’est pouvoir s’y loger, bien sûr, mais c’est aussi pouvoir y travailler, y faire ses courses, sortir, se cultiver, y faire du sport, s’y soigner, s’y balader… « Mais comment vivre lorsque l’on voit une part croissante de son temps aliéné dans les transports ? Car toutes ces activités ne sont pas nécessairement effectuées dans la même localité, et il faut désormais distinguer les usagers de la ville de ses résidents, qui peuvent d’ailleurs eux-mêmes faire l’essentiel de leur vie ailleurs. Les distances qui ne cessent de s’allonger entre domicile et lieux de travail, mais aussi de loisirs posent la question évidemment cruciale de la coordination des temps sociaux.  » Interrogent Corinne Luxembourg, Michaël Orand, et Igor Martinache, dans un dos-sier de la Revue du Projet consacré à la Ville (14 janvier 2014) qu’ils ont coordonné.Dans un article intitulé La ville est à nous, ils montrent comment l’espace urbain est toujours organisé concrètement par « les forces du capitalisme ».« Dans La ville globale, ouvrage publié en 1991, la sociologue Saskia Sassen a pointé comment l’orga-nisation en réseau du capitalisme globalisé conférait aux quelques métropoles qui en constituent les nœuds une importance éminente, tout en venant reconfigurer en profondeur leur aménagement, les lieux de travail, de résidence et de loisirs des cols blancs fortement dotés en capital culturel, reléguant ceux des classes populaires à la périphérie. Pour avoir une idée de ce que préparent ces dynamiques, il suffit de se tourner vers les méga-poles-champignons du Golfe.

Mike Davis a décrit de manière saisissante comment Dubaï, cet ancien village de pêcheurs trans-formé en forêt de gratte-ciels par la grâce des pétrodollars, est devenu le théâtre artificialisé d’un face-à-face entre une élite richissime vautrée dans la jouissance d’une consommation démesurée et une masse de travailleurs étrangers en quasi-esclavage, domestiqués par un efficace dispositif sécuritaire. »L’appropriation populaire de la ville est donc un enjeu « primordial d’émancipation » qui mérite que l’on réfléchisse à quelques notions à la mode telle que la « mixité sociale » ou encore la démocratie participative…Qu’entend-on par mixité so-ciale ?Dans le même dossier de la Revue de Projet, Camille Acot, archi-tecte, rappelle que tout projet de développement urbain présenté comme social doit aujourd’hui être décrit comme favorisant la mixité sociale. « La mixité peut-être mise en place à différentes échelles et le mot « social » recouvre différents critères : niveau de revenu, nationalité, âge, appartenance supposée à un groupe ethnique ou religieux. » « Les discours politiques courants soulignent rare-ment ces imprécisions et attribuent à la mixité sociale la capacité de remédier à la fracture sociale et même d’éduquer les classes populaires. » Mais pour les deux sociologues Jean-Claude Chamboredon et Madeleine Lemaire, la proximité spatiale n’engendre pas automa-tiquement de proximité sociale. « Au contraire, elle peut déstabiliser le tissu social existant ». De même, dans un article de 2009 pour la revue La Vie des Idées, Eric Charmes relativise ces effets positifs à pro-pos des démolitions de logements sociaux au profit de constructions neuves en accession à la propriété : « Ces démolitions brisent des liens de voisinage et réduisent un capital social qui est parfois le seul capital significatif dont les ménages disposent pour faire face aux difficultés. Paral-lèlement, lorsque le déménagement les conduit dans un quartier de classe moyenne, l’intégration n’est pas facile, notamment parce que les arrivants ne connaissent personne, et se voient imposer des normes qui ne sont pas les leurs. » D’après les sociologues Tim Butler et Gary Robson, qui ont mené des enquêtes à Londres sur les effets de la mixité sociale, les classes sociales semblent vivre l’une à côté de l’autre sans pour autant entrer en contact l’une avec l’autre. Le débat collectif biaisé « La mixité sociale est alors générée par la dispersion des classes populaires et l’emménagement dans des quar-tiers populaires des classes moyennes, poursuit Camille Acot. Cela ressemble fortement à la définition de la « gen-trification », lorsque la bourgeoisie reprend ses quartiers pour ainsi dire

dans d’anciens bastions ouvriers. La loi « Solidarité et renouvellement urbain » de 2000 qui impose un minimum de 20 % de logements sociaux dans toutes les communes des agglomérations de plus de 50 000 habitants est une exception notable, mais elle n’est pas appliquée dans toutes les villes concernées et ne dicte pas aux communes le lieu d’implan-tation de ces nouveaux logements, qui sont souvent relégués en périphérie. Cette dispersion met à mal les réseaux de solidarité et d’organisation poli-tique d’un quartier populaire, qui permettent une participation plus active de la population à la produc-tion de la ville et aux débats collectifs sur la ville. » Pour l’architecte, la mixité sociale telle qu’elle est entendue aujourd’hui ne viserait pas à l’amé-lioration de l’habitat populaire, mais à sa dilution, et elle est par là un frein à la participation populaire. » Egalité, démocratie, libération humaineC’est bien d’égalité et de démocratie dont a besoin la Ville aujourd’hui, un objectif censé être atteint avec la politique de la ville et son « contrat unique » dans le cadre de la loi de « programmation pour la ville et la cohésion urbaine » du 13 février 2014. Près de 40 % d’habitants des zones urbaines sensibles (ZUS) vivent sous le seuil de pauvreté. 40 % des jeunes sont au chômage. « Levier essentiel de l’émancipation, l’école laïque instruit et organise la séparation de la raison et des passions. Elle doit être au cœur des priorités et devrait bénéficier dans les quartiers populaires de moyens décuplés. Au contraire, la cour des comptes révèle que l’Éducation nationale consacre 47 % de plus pour un collégien de Paris que pour ceux de l’Académie de Créteil ou de Versailles. » « Le choix austéritaire de l’actuel pouvoir ne peut que détériorer la situation de l’école comme celle de l’emploi. Ce ne sont pas les quelques emplois aidés, qui se compteront sur les doigts de la main dans le millier de quartiers prioritaires, qui laissent présager un avenir radieux. » Commentent Isabelle Lorand, Philippe Rio et Amadou Deme, responsables et élus communistes.« Une ville devient Cité si elle répond aux aspirations du peuple : égalité des habitants entre eux, dignité de leur habitat, accès au travail pour tous et possible participation de chacun aux affaires politiques et culturelles de la Cité. » Affirme Pascal Ascot, philosophe, chargé de recherches honoraire au CNRS.« Partout les exigences démentielles du profit capitaliste s’opposent aux aspirations du plus grand nombre, en matière d’habitat notamment. Et c’est pourquoi le combat pour l’habi-tat populaire est une composante majeure des luttes actuelles pour la libération humaine. »

Christelle Danglot

ledroita laville

Les Nouvelles 13 mars 2014 • 5

LA VILLE POUR TOUS

Grand Parc : La rénovation urbaine sans l’humain ?

Contre l’exclusion et la spéculationL’habitat coopératif et participatif

La nature dans la ville ou le devoir d’anticipation

Dans les articles des journaux de référence, le directeur d'Aquitanis est qualifié de « créateur de HLM haute-couture » (1). Dans le quar-tier du Grand-Parc, on cède moins facilement à la fascination. Dans ce quartier longtemps laissé-pour-compte, où le projet de réfection de la salle des Fêtes est toujours obs-cur, 20 ans après sa fermeture, les habitants apprécient les projets de rénovations dans grands bâtiments avec beaucoup de précaution. Sur le papier, la rénovation ima-ginée par les architectes Anne Lacaton et Jean-Philippe Vassal, promet de grandes choses. D'abord parce qu'elle tourne le dos aux « ré-novations urbaines » qui n'avaient pour seul but que de faire table rase du passé, quitte à renier l'histoire même des habitants. Rive droite et à Bègles, les tours rasées ont trop souvent laissé la place à l'exclusion pure et simple de leurs habitants. Sous l'impulsion d'architectes fins connaisseurs de la région borde-laise, la rénovation de la cité borde-laise devrait ne pas suivre le même chemin. Co-financeur de cette rénovation, le président de la CUB, Vincent Feltesse décrit même une « opération d’envergure visant à

transformer des logements tout en maintenant leurs occupants sur site. 50 ans après leur construc-tion, cette rénovation propose de transformer ces « barres », tant décriées par nos contemporains, en « villas » équipées de jardin d’hiver et cela sur 15 étages. » Dans les bâtiments G, H et I, l'équipe retenue mène en effet une opération assez ambitieuse en gagnant sur la cage d'ascenseur (relocalisée en extérieur des bâti-ments), de l'espace pour les petits appartements et en « greffant » des charpentes métalliques extérieures sur toute la façade des bâtiments, qui permettront quant à elles de créer de nouveaux balcons et jardins extérieurs pour les 532 logements concernés.Une rénovation de grande qualité pour un quartier où la souffrance sociale n'épargne pas les locataires. Ceux-là même qui ont, durant des années, supporté la vétusté des immeubles, l'abandon des travaux de voirie, le manque d'équipements publics et l'absence totale de considération de la part de ceux qui aujourd'hui font dans la « haute-couture ». Ce qui fait craindre à Denise

Saint-Jean, très ancienne habi-tante du quartier, que « toutes les personnes concernées ne vont pas pouvoir profiter de l'amélioration du confort de leur logement ». Elle a en effet été très surprise d'être contactée par Aquitanis pour donner suite à une demande de mutation qu'elle avait émise... en 2001. L’inquiétude gagne car d’autres locataires ont ainsi été relancés. Aquitanis va s'emparer maintenant des demandes de mutations laissées en souffrance pour tenter de « renouveler sa clientèle » excluant de la sorte du programme de modernisation nombre d'entre ceux qui n'ont connu que le "mal-logement", notamment les personnes seules et âgées qui représentent 35 % des locataires des bâtiments G, H et I.Avec elle, les militants commu-nistes et du Front de gauche du quartier organisent une réunion publique ce 20 mars, 18 h, à la mairie annexe. Pas pour contester un projet de qualité. Mais pour exiger qu'il soit innovant aussi socialement et humainement.

Vincent Bordas(1) Le Monde, 7 mars 2014

Le 20 février 2014, la loi « Duflot » ALUR est votée et validée. Désor-mais de nouvelles règles sont appli-cables pour l’accès au logement et l’urbanisme rénové.Cette loi a pour objectif de « réguler les dysfonctionnements du marché, protéger les propriétaires et les loca-taires, et permettre l’accroissement de l’offre de logements dans des condi-tions respectueuses des équilibres des territoires ». Ces statuts sont inscrits dans l’article 22 de la loi. Cette loi permet de développer deux types d’habitats : l’habitat participatif et les coopératives d’habitants.L’habitat participatif permet à des groupes de citoyens de concevoir, créer et gérer leur habitat collecti-vement, pour mieux répondre à leurs besoins, en cohérence avec leurs moyens et leurs aspirations, en particulier en matière de vie sociale et d’écologie.La coopérative d’habitants c’est plus que du logement : Le coo-pérateur est locataire mais aussi propriétaire de parts sociales de la coopérative.La coopérative est un outil de lutte contre l’exclusion et la spéculation immobilières. Les coopérateurs

montent ensemble (avec ou sans « mixités ») un projet de vie.La coopérative d’habitants per-met la mutualisation de services et le partage d’espaces communs (buanderie, chambre d’amis, ate-lier de bricolage, garde d’enfants, courses etc...).Les projets ont une forte ambition écologique et ont pour objectif de réaliser des économies d’énergie sur le long terme.Lorsqu’on parle de « projet de vie » entre les coopérateurs, cela peut être , par exemple, un atout pour « mieux vieillir » :D’ici 2030, 30% de la population sera âgée de plus de 65 ans. Il y a urgence à repenser les conditions de vie des « seniors », et de sortir des maisons de retraite « mouroirs » destinées à faire du profit pour des actionnaires.Vieillir ensemble, mieux et autre-ment :– Grâce à un engagement de solidarité, d’autogestion, de laïcité, d’écologie.- Grâce à une ouverture sur le quartier favorisant les liens inter-générationnels grâce à l’échange

de services mutuels. - Grâce à des espaces partagés : buanderie, ateliers, cuisine et salle à manger commune, chambres d’amis, salle de réunion, etc. (ce qui n’empêche pas que chacun dispose d’un espace privé compre-nant, par exemple, une chambre, un séjour et une petite cuisine).En Gironde, il existe actuelle-ment 3 projets de coopératives d’habitants : celui de l’association H’Nord (http://hnord.org), celui de l’association L’Sud (http://lsud.wordpress.com), et celui des Boboyaka (http://www.habicoop.fr/spip.php?article425).Pour plus d’informations : Les Boboyaka, avec une autre asso-ciation de « coopérateurs » de la région Lyonnaise, organisent une journée d’information gratuite sur le thème : « La coopérative d’habitants : un atout pour mieux vieillir », le 5 Avril 2014, à Bègles, salle Saint-Maurice, 105 av. Alexis Capelle de 9h à 17h. Repas coopé-ratif : apportez un plat à partager ! Pain et boisson fournis.Pour tout renseignement : Raoul au 06 62 17 51 89.

Depuis quelques années, plus de la moitié de l’Humanité vit dans les villes. D’ici une génération, la plupart des villes en question auront muté en métropoles par la croissance démographique et urbaine.Face à cette évolution, les sujets autour du développement ne manquent pas : transports, emploi, formation, éducation, recherche, innovation, services publics. Mais ce n’est pas tout. Plus les villes seront vastes, plus le devoir d’anti-ciper se posera. En l’occurrence, penser concrètement la transition écologique et la place de la nature.Sans le développement durable et humain pour les individus et l’environnement, pas d’espaces communs vivables. Bâtiments, transports, zones industrielles, les grandes villes sont dévoreuses d’espaces et consommatrices de CO2 et autres pollutions.Considéré comme un enjeu se-condaire, le verdissement des villes n’a rien d’un ornement et devrait prendre du galon de par sa fonction écologique. C’est aujourd’hui reconnu, les espaces végétalisés atténuent les îlots de chaleur urbains, ce qui est appré-ciable en cas de canicule. Selon le

CERTU , ils ont une puissance de refroidissement équivalant à cinq climatiseurs pendant 20 heures. Créer des « corridors verts » le long des avenues ou encore des voies de chemin de fer permet de préserver la biodiversité. Mais le verdissement a aussi une vocation sociale que l’on retrouve autour de l’engouement croissant pour les « jardins partagés ou associatifs ».Parce que la ville nouvelle ne peut se résumer à quelques espaces verts et des toits végétalisés, la Com-munauté Urbaine de Bordeaux, après l’ambition de créer « 50 000 logements » a lancé l’opération « 55 000 hectares pour la nature ».Les principes fondateurs sont : préserver l’équilibre 50/50 entre espaces urbains et espaces natu-rels (en superficie) afin de ne pas augmenter l’étalement urbain et considérer la nature comme sup-port pour appréhender les espaces naturels, agricoles, forestiers mais aussi les parcs publics et privés comme socle du projet. Les défis à relever sont nombreux. Il en est un, incontournable, celui de la démo-cratie de proximité, participative et délibérative afin que la nature puisse prendre racine dans la ville.

Claude Mellier

6 • Les Nouvelles 13 mars 2014

MUNICIPALES

Carbon-BlancRéunion publiquede la liste A gauche autrementjeudi 13 mars à 18h30, salle Jacques BrelLes candidats présenteront le 3ème volet de leur pro-jet municipal sur les moyens pour le mettre en œuvre (budget et fiscalité locale).

Saint-Louis-de-MontferrandRencontre débat« Avec vous, pour vous »Jeudi 13 mars à 20 h 30Salle Sainte BarbeAvec Jean Chazeau, tête de liste, élu sortant, président fondateur de l’association Vivre avec le Fleuve.

Sainte-EulalieRéunion publique« Ouverte et solidaire »Vendredi 14 mars à partir de 20 h 30Salle des fêtesPrésentation des engagements électoraux de la liste conduite par Michel Blanchard.

BèglesDébat publicPetite enfance/JeunesseVendredi 14 mars 19hsalle Joliot-Curie à Bègles

Haux Présentation de la listeSamedi 15 mars à 11 h, en place publique, devant les Ecoles, présentation de la liste «inattendue », de gauche, avec un Pot de l’amitié

LangoiranRendez-vous citoyen « Collectif des forces de gauche et citoyennes »Samedi 15 mars à 11h au Stade Alain Giresse GRILLADES et petite participation demandée

BèglesDébat publicLundi 17 mars à 19hau Poulailler, Place du 14-Juillet«Démocratie participative, citoyennetéQuels outils pour l’exercer ?»

BèglesDébat publicMardi 18 mars à 19h30, salle Jean Lurçatrue Pierre et Marie Curie«Vie associative, sport et culture :quelles priorités pour rattraper le retard de structures publiqueset favoriser les pratiques pour tous ?»

AGENDA DES COMMUNES

Inattendue, une liste a été consti-tuée à Haux sur des valeurs « républicaines », « citoyennes », « écolos », « de gauche ».Explications.Jusqu’à peu, la perspective de voir dans ce village de l’Entre-deux-Mers une seule liste se présenter au suffrage des habitants semblait inéluctable. Haux, depuis des mois ne faisait parler d’elle qu’à travers le miroir déformant des scandales qui touchaient son maire.Les procès pour harcèlement moral à l’encontre de salariés ont amené quelques journalistes à s’intéresser de plus près à la commune. Pour le reste, Haux reste « coin-cée » entre Créon et Langoiran qui concentrent les services publics, les commerces, les espaces de sports et de loisirs. L’équipe sortante, bien contente de ne pas voir Bernard Le Gorec s’engager pour un 4e mandat de maire, s’inscrit pour-tant dans une tranquille continuité

de gestion à la petite semaine, sur fond d’austérité assumé. Face à ce constat désolant, une seconde liste « inattendue » s’est rapidement constituée, sur des valeurs répu-blicaines, citoyennes, « écolos » de gauche, affichées, pour une partie des colistiers. Le front de gauche y est bien représenté avec sa tête de liste, Nathalie Aubin, seule conseillère sortante et meilleure opposante au maire depuis des mois, Huguette Fossat, suppléante PG de Michel Hilaire sur la 12ème circonscription qui s’est décidée après plusieurs hésitations, et EmmanuelFargeaut, PCF, candidat aux can-tonales en 2008. Le tout formant ce noyau politique qui travaille à l’unité de la liste et à l’intérêt collectif pour défendre les ser-vices publics dont une école, un RPI bien mal embarqué face à la réforme des rythmes scolaires et une régie municipale de l’eau !

En ce sens, dans ce bourg semi rural qui manquait cruellement de citoyenneté depuis des années, cette seconde liste « challenger » a donc le mérite de proposer un choix démocratique aux 600 élec-teurs hauxois. Elle s’engage aussi sur une base paritaire (8 femmes, 7 hommes) contrairement à ce qui se dessinait. Mais s’engager ici, c’est enfin un moyen de lutter contre l’abstention et de proposer une participation des gens aux décisions majeures touchant la commune, au moment où Haux vient de perdre un de ses 3 élus communautaires et son unique représentant au Sémoctom, syn-dicat des déchets et ordures ména-gères. C’est pour les citoyens, quel que soit leur choix, une chance politique que de pouvoir, mieux, choisir leur avenir municipal les 23 et 30 mars prochains !

E. Fargeaut

HauxUne seconde liste

Jeudi 6 mars, la liste du Front de Gauche “Bègles pour tous” or-ganisait un débat sur les finances et le budget municipal.Deux syndicalistes de la fédéra-tion des finances, Yamina Kraria et Benoît Garcia ont éclairé le contexte national, soulignant que le premier poste du budget natio-nal est consacré à la charge de la dette dont une partie “illégitime”, que la TVA constitue la moitié des recettes de l’État, loin devant l’impôt sur les sociétés. Ils ont dénoncé l’évasion fiscale, un mode d’imposition qui favorise les plus riches au détriment des revenus les plus faibles et appelé à une réforme fiscale.Le décor ainsi posé, Christine Texier, conseillère municipale et tête de liste, a présenté à son tour quelques chiffres sur l’évolution

des finances locales, comparatifs à l’appui sur les recettes, les dépenses et la gestion municipale. “ Les Béglais paient des impôts à partir de prévisions de dépenses surdimensionnées alors que chaque année une partie des in-vestissements ne sont pas réalisés” démontre-t-elle. Et souligne au passage la vieille ficelle qui consiste à ne pas aug-menter les taux d’imposition un an avant les municipales : “mais les impôts augmentent quand même mécaniquement avec les bases de calcul.”Jean-Jacques Paris, conseiller géné-ral, ancien conseiller municipal, abonde en ce sens : “ La contri-bution moyenne des Béglais est désormais supérieure à celle des communes équivalentes, alors qu’elle était inférieure en 2008.”

Et il appelle à la grande manifes-tation contre l’austérité le 12 avril en particulier pour que les collec-tivités locales ne subissent pas la réduction des dotations de l’Etat.Mamadou Niang, co-listier, anime le débat avec la salle où l’on re-proche au maire sortant ses choix économiques au fil de ses 25 années de mandatures.La politique foncière, la vente du patrimoine municipal (centres de loisirs, logements…) et le retard pris sur les équipements et services publics de proximité alors que la ville est densifiée sont au coeur du débat et la liste “Bègles pour tous” décline les propositions co-élabo-rées avec les Béglais dans le projet “l’Humain d’abord”.

BèglesÀ quoi servent nos impôts ?Répondre aux besoins prioritaires, c’est possible

Les Nouvelles 13 mars 2014 • 7

Si vous ne pouvez pas vous dépla-cer ou être présent dans votre com-mune d'inscription électorale, vous avez la possibilité de confier un mandat à un autre électeur inscrit dans la même commune que vous.Nouveau – Mise en ligne du for-mulaire de vote par procurationVous pouvez désormais remplir le formulaire CERFA de demande de vote par procuration sur votre ordinateur, l’imprimer et l’appor-ter à une autorité habilitée. Toutes les explications et le formulaire CERFA sont disponibles sous le lien suivant :Formulaire Cerfa n° 14952*01 Explications préalables adressées au mandantPour les électeurs qui ne disposent pas d’un ordinateur connecté à internet et d’une imprimante, il est toujours possible d’obtenir le for-mulaire de procuration au guichet d’une autorité habilitée.La procuration en quelques points :

C'est pour un électeur absent ou empêché, la possibilité de choisir un autre électeur pour accomplir à sa place les opérations de vote.• L'électeur qui choisit est le man-dant.• L'électeur qui vote à sa place est le mandataire.La procuration est établie sans frais.Mandant et mandataire doivent être inscrits dans la même com-mune mais pas nécessairement dans le même bureau.Durée de validité :La procuration est établie pour un scrutin déterminé (pour l'un des deux tours ou pour les deux tours). Toutefois, une procuration peut être établie pour une durée de son choix, dans la limite d'un an à compter de sa date d'établis-sement, si l'intéressé établit être de façon durable dans l'incapacité de se rendre au bureau de vote.Où faire établir sa procuration ?L'autorité localement habilitée à

établir une procuration pourra varier selon les endroits et sera :• le tribunal d'instance• le commissariat de police • la brigade de gendarmerie.Les résidents à l'étranger s'adresse-ront au consulat ou à l'ambassade de France.Quand doit-on faire établir une procuration ?Une procuration peut être établie tout au long de l'année.Aucune disposition législative ou réglementaire ne fixe de date limite pour l'établissement d'une procuration de vote.Les électeurs ont intérêt à se pré-senter dans les services compétents suffisamment tôt avant un scrutin déterminé pour que la procuration puisse être acheminée en mairie.Le mandant :Le mandant est la personne qui ne pourra pas aller voter.Qui peut voter par procuration ?Les personnes absentes pour les raisons suivantes :• obligations professionnelles, • handicap, • raison de santé, • raison de l'assistance apportée à une personne malade ou infirme,• obligations de formation,• vacances, • résidence dans une commune différente de l’ inscription sur une liste électorale,• détention provisoire et peine n'entraînant pas une incapacité électorale.Les démarches à accomplir :Le mandant doit se présenter per-sonnellement et être muni : d'une pièce d'identité ; du formulaire de vote par procuration (rempli en ligne et imprimé ou au guichet de l’une des autorités habilitées).Le mandataire :Le mandataire est l'électeur qui vote à la place du mandant.Les conditions pour être manda-taire :• Jouir de ses droits électoraux ;• Être inscrit dans la même com-mune que le mandant.• Le choix du mandataire est libre, sous réserve des deux conditions précitées, et sa présence n'est pas nécessaire lors de l'établissement de la procuration.Modalités de vote :Le mandataire ne reçoit plus de volet de procuration. C'est au mandant de prévenir le man-dataire de l'établissement de la procuration. Le mandataire ne peut disposer de plus de deux procurations dont une seule établie en France (art L.73).

MUNICIPALES

Comment voterLe vote par procuration

Les dons sont limités à 7 500 € par personne

Les versements ouvrent un droit à déduction de 66% du don dans la limite de 20% des revenus nets imposables.

Ainsi, un don de 100 € permettra une réduction d’impôt de 66 €

SOUSCRIPTION 2014

Je verse ……………………………… € (ma remise d’impôt sera de 66% de ce montant)

Nom-Prénom ………………………………………………

Adresse ……………………………………………………

………………………………………………………………

Chèque à l’ordre de ADF PCF 33

Retournez à PCF - 15, rue Furtado - 33800 Bordeaux

Souscription Elections 201440 000 € en GirondeIl ont donné un total de 830 €

MERCADIEU Jean, VillenaveGAILLARD Charlotte, LormontPEETERS Hervé, La TesteRIBATET Robert, La TesteETCHESSAHAR Guy, La Teste

RIEUSSEC Patrick, La TesteLAUGA Patrick, La TesteMICHEL Colette, ArcachonDieux Louis, La TesteGAI Christian, Yvrac

Dans la commune de Saint-André-de-Cubzac, dans le Nord Gironde, la liste conduite par Célia Monseigne, maire sortante socialiste, engage avec elle quatre candidat(e)s communistes et apparenté(e)s . Deux nouveaux candidats : Jérémy RINGOT, responsable syndical et associatif et Damien CHABRIERES, Assistant de vie scolaire et deux conseillères municipales sor-tantes Angélique LUSSEAU, Employée, et Véronique LA-VAUD, Retraitée de la Fonction publique.

La gauche républicaine, consti-tuée sur un socle de valeurs partagées : la solidarité, l’égalité, le respect de l’autre et de notre environnement, le bien vivre ensemble est majoritaire depuis 1977.Un programme élaboré conjoin-tement est la poursuite de notre engagement collectif pour notre commune et ses habitants.

Une démarche collective, un moyen d’expression, un outil pour transformer la ville.À l’occasion d’une conférence de presse qui s’est tenue vendredi devant le marché de La Teste, Patrick Rieussec et ses co-listiers ont présenté la démarche de la liste « front de gauche » et sa composition.« La liste Front de Gauche s’est construite loin des rivalités et des ambitions de personnes, loin de la personnalisation autour d’un homme mais pour favoriser l’intervention de la population elle-même. Elle est réunie autour d’une analyse, d’un engagement résolument à gauche, d’une ambition. Cette liste a choisi clairement son camp, c’est celui :- du progrès humain contre le cancer de la « finance »- celui de la satisfaction des inté-rêts collectifs des Testerins contre

l’appétit des promoteurs, de la grande distribution, de l’hospita-lisation privée, de la spéculation immobilière, chouchoutés par l’actuelle municipalité- celui de la satisfaction des besoins de ceux qui vivent de leur travail, de leur retraite, y font leurs études, contre l’égoïsme de nantis enfermés dans leurs privilèges, et voulant barricader le bassin dans un ghetto réservé aux « riches ».La liste du front de gauche est représentative du monde du travail, des actifs et des retraités, des femmes et des hommes, elle regroupe l’ouvrier et l’ingénieur, l’étudiant et l’artisan, le tra-vailleur social et le journaliste, l’employé du privé et celui du public, le Testerin « de souche » et le nouveau venu.Elle reflète avec 5 jeunes, cette génération d’avenir aujourd’hui menacée de vivre moins bien que les générations précédentes. »

Saint-André-de-CubzacDans la continuité

La TesteUne liste « Front de Gauche »

8 • Les Nouvelles 13 mars 2014

Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest S.A.S. au capital de 37 000 eurosAssociés (à parts égales) : L. Chollon, F. Mellier, S. LabordeDirecteur de la publication : Frédéric MellierAbonnement 1 an : 25 euros. Abonnement de soutien : 40 eurosRédaction, composition, impression : S.A.S. Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest15, rue Furtado - 33800 BORDEAUXTél. 05 56 91 45 06 - Fax 05 56 92 61 01 - Annonces légales : [email protected]é : [email protected] - Redaction/Proposition d’article : [email protected] paritaire de presse : 0113 C 85932

SOLIDARITÉ INTERNATIONALE

Une cinquantaine de per-sonnes ont assisté à la projec-tion de Route 60 organisée par le collectif Al Qarara, samedi dernier à Saint-Pierre-d’Auril-lac, en présence du réalisateur, Alaa Ashkar. Un beau moment d’échange et de solidarité.« Je ne les ai jamais compris bien que je parle leur langue », la langue de l’autre, cet autre palestinien. Alaa Ashkar est palestinien mais citoyen d’Israël. «  Je ne suis pas « arabe d’Israël », prévient le réalisateur. Ce terme est idéologique, il sert à nier l’ identité palestinienne de ceux qui, en 1948, sont restés chez eux et ont obtenu la nationalité israélienne dans les années 50 ». Comme ses parents. Comme 20 % de la popu-lation israélienne.« Il y a 40 Km entre ma ville natale et la Cisjordanie mais je n’en avais vu que les sites touristiques », explique-t-il. Alaa Akshar a 34 ans quand il réalise ce film. Du 1er et du 2ème Intifada, il a été témoin. « Quel est cet Autre  ? Quelle est cette peur ? ». Pour répondre à ces questions, il a parcouru le monde, à la recherche d’une patrie. Il est passé par Bordeaux, où il a obtenu un master. Coordinateur de projet pour une ONG, Route 60 est son premier film. « En vivant en Israël, si votre famille ne vous transmet pas l’histoire de la Palestine, vous avez,

comme la plupart des citoyens israé-liens, des préjugés sur les palestiniens occupés. Lorsqu’en tant que Palesti-niens en Israël, vous vous trouvez discriminé, alors se pose la question de votre identité ».Cette identité palestinienne, pour Alaa, c’est l’objet d’une quête qu’il nous narre en nous faisant suivre sa route en Cisjordanie, à la rencontre des palestiniens occupés, dans leur quotidien. « Qu’est-ce que l’occupa-tion signifie pour vous ? » interroge-t-il. Les regards sont francs, dignes, le spectateur reçoit des sourires, des rires d’enfants, des mots apaisants d’espoir, de volonté de paix. Mais, tout le long, se dresse le mur, haut, gris, arrogant, insupportable. «  C’est quoi l’occupation pour vous »  ? Les réponses sont récur-rentes : « oppression », « humilia-tions », « absence de libertés », « ab-sence de perspectives », « privations ».Les paysages défilent, lentement, les couleurs sont belles, les si-tuations absurdes. Les colonies s’étendent, encerclent, présence incongrue de soldats en armes, checkpoints… Là, un pied de vigne palestinien entouré d’un grillage… juste un pied de vigne. Ailleurs dans un village, une jeune fille dit : « Maintenant, ça va mieux. Au début, les colons nous jetaient des pierres, de l’eau sale… »

Le public est touché, on inter-roge Alaa sur les conditions de tournage, son parti pris de réalisa-tion… « J’ai vu beaucoup de films sur la Palestine, notamment en France, raconte-t-il. Ce qui m’inté-ressait, c’était d’aller au plus près de l’humain, de son quotidien ». C’est ce qui intéresse aussi le Collectif Al Qarara, qui organise, au mini-mum une fois par an, des événe-ments pour mieux faire connaître la situation des territoires occupés et faire vivre la solidarité. Son pré-sident, Michel Hilaire, rappelait en début de soirée, les différentes actions menées, notamment avec les écoles de Saint-Pierre et de Far-gues, et espérait pouvoir accueillir, en juin, 3 jeunes de Gaza. Ils ont déjà échangé, par Internet, avec des jeunes de Langon et de Saint-Pierre-d’Aurillac. Toutes les conditions sont réunies pour les accueillir mais personne ne peut dire s’ils obtiendront un visa. «  Il faut continuer à informer, continuer à se mobiliser, encourage Alaa. Ce conflit a un début, il aura une fin ».

Christelle Danglot

Projection/débat à Saint-Pierre-d’AurillacRoute 60 : à la rencontre d’un peuple occupé

Un lieu commun de la rhétorique réactionnaire

Une idéologie ultradroitière, décoincée par la démagogie sarkozyste et charriant souvent des remugles peu ragoû-tants, cherche à tenir le haut du pavé. Elle ne sévit pas que dans la rue mais aussi bien dans les bavasseries de comptoir que dans des médias huppés squattés par une brigade de « néo réacs » ainsi que les désignent, dans une recension bien informée, les Dossiers du Canard enchaîné (octobre 2013). Ces idéologues conservateurs, ne doutant de rien, tentent en outre de se faire passer pour opprimés mais insoumis, rebelles face à la « bien-pensance » que véhiculerait la gauche et contempteurs de ce qu’on appelle donc le « politiquement correct ». Mais de quel politiquement correct s’agit-il ? L’expression vient des USA sous la forme de Political Correctness (ou politically correct) et a été utilisée par les Républi-cains conservateurs pour tourner en dérision un certain discours progressiste visant à éviter de stigmatiser une quelconque minorité par des formulations plus ou moins blessantes : par exemple on dira plutôt « Afro-américains » que « Blacks »... La préoccupation est loin d’être futile et j’ai déjà eu l’occasion de l’affirmer : les mots font exister les choses telles que l’on veut qu’elles soient !

Il en existe en France des exemples que l’on peut dire anodins : les aveugles sont désignés comme « non-voyants » et les sourds comme « malentendants ». Pourquoi pas ? Qui cela gêne-t-il ? Non-voyant renvoie à une situation objective et évite tous les emplois méta-phoriques d’aveugle. D’autres exemples paraissent plus problématiques. On sait les railleries suscitées par le balayeur devenu « technicien de surface »... Mais n’est-il pas vrai que ce type de travail où l’on utilise souvent aujourd’hui des engins nécessite un certain savoir-faire ? Les caissières ne sont pas des machines enregistreuses et ont un contact avec la clientèle : pourquoi ne seraient-elles pas des « hôtesses de caisses » ? Certes cela ne diminue pas la pénibilité du travail et n’augmente pas les salaires mais peut donner un peu plus de dignité à des emplois nécessaires. Qui peut en être incommodé sinon les bons bourgeois conservateurs confits dans leur mépris du peuple ? Les classes inférieures doivent rester à leur place, n’est-ce pas, et un balayeur rester un balayeur !

L’authentique politiquement correct aujourd’hui est à observer dans le domaine de l’économie où libéraux et socio-libéraux font preuve d’une imagination sans limites. Il n’y a plus de patrons mais des « entrepreneurs » ! La lutte des classes, c’est politiquement incorrect, adversaires de classe encore plus, on parlera donc benoîtement dre « partenaires sociaux ». Vous voulez donner aux patrons plus de facilités pour licencier ? Vous mobilisez des « partenaires sociaux » complaisants afin de leur faire signer un « accord » pour la « sécurisation de l’emploi » que l’on ne désignera plus que sous l’acronyme bien neutre d’ANI... La liste est longue et le lexique bien fourni des ces leurres technocratico-libéraux. J’envisage, dans cette chronique, d’en dresser un jour le catalogue.

Mais ce n’est pas ce politiquement correct là qui hérisse les néo-réacs. Alors qu’ils colonisent les médias et les font bruisser de leurs propos sordides, ils prétendent être censurés, comme le remarque plaisamment Fay-sal Riad, par une « armée omnipotente de féministes roms musulmanes et homosexuelles » (www.lmsi.net, novembre 2013). Lorsque M. Zemmour éructe : « Pour-quoi est- on contrôlé 17 fois ? Parce que la plupart des trafiquants sont noirs ou arabes, c’est comme ça, c’est un fait », ce qu’il dit est faux et il ne démontre rien, il n’en revendique pas mois un propos de bon sens décrivant une réalité que voudrait occulter le politiquement correct. C’est ainsi que, comme l’affirme Faysal Riad, l’antipo-litiquement correct est devenu un lieu commun de la rhétorique réactionnaire. Les néo-réacs invoquent bien entendu noblement la liberté d’expression pour pouvoir proférer contre la bien pensance qu’un homosexuel est un pédé, un Arabe un bougnoul, une Noire une guenon !... Le chanteur Benabar -mais oui- a tout compris lorsqu’il s’exclame : « j’emmerde tout un courant de pensée qui, sous prétexte de lutter contre le politiquement correct, défend des idées dégueulasses ».

CHRONIQUENOUVELLES IDÉES REÇUESpar Gérard Loustalet Sens

Un concert de jazz avec Yezz Ornon est proposé, le samedi 15 mars prochain, à la salle de théâtre "les 3 coups" à Villenave d'Ornon, près du pont de la Maye.

Cette soirée sera dédiée à la soli-darité internationale, plus parti-culièrement en soutien à 2 projets :

En Mauritanie, avec le concours d'une association locale autour

d'un projet de lutte contre les violences faites aux femmes

À Gaza, avec Palestine 33 et une association locale « Le Parc », sur un projet d'émancipation des jeunes filles à partir de formations et de mise en valeur de leurs droits.

Lors de cette soirée, les photos des actions réalisées dans ces 2 pays seront exposées dans la salle.

AVIS DE CONSTITUTION

Par acte SSP en date du 01/02/2014 il a été constituée une société ayant les caractéristiques suivantes :Forme : Société par Actions SimplifiéeDénomination : SOGIDEPSiège social : 6 rue Gustave Eiffel, ZI La Rivière 33850 LEOGNANObjet : toutes prestations de service relatives à la maintenance et à la répa-ration du matériel de maison, ainsi que d’installations et équipements de second œuvre du bâtiment en général (électricité, chauffage, plomberie, me-nuiserie, serrurerie, vitrerie)Durée : 99 ansCapital : 20 000 €Président : M. LESOUEF Vincent de-meurant 10 bis, Chemin de Megelane, 33640 PortetsImmatriculation au RCS de Bordeaux en cours

Pour avis

Aux termes d’un acte sous seing privé en date à Bordeaux du 28/02/2014 il a été constitué une société présentant les caractéristiques suivantes :Dénomination sociale : Jefferson’s Wines & Spirits CompanyForme sociale : SARLSiège social : 97 avenue Emile Counord 33300 BordeauxObjet social : le négoce de boissons alcoolisées, l’import et l’export de celles-ci, l’accompagnement, le conseil et les études destinées à la commer-cialisation des vins et boissons par le partenariat évènementiel et tous autres moyens, la gestion de caves virtuelles.Durée : 50 ans à compter de la date d’immatriculation au RCSCapital social : 3 500 €Gérant : M. Jean-François WETZEL, associé unique, demeurant Résidence Nova Green 97 avenue Emile Counord 33300 BordeauxImmatriculation au RCS de Bordeaux en cours

Pour avis,

ANNONCES LÉGALES

Villenave d'OrnonConcert de jazz solidaire