Nouvelles N° 1971

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« Il y a toujours un rêve qui veille » Louis Aragon Jeudi 6 décembre 2012 - N° 1971 - Hebdomadaire - 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX Prix : 0,80 euro

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Nouvelles N° 1971 du 6 12 2012

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« Il y a toujours un rêve qui veille »Louis Aragon

Jeudi 6 décembre 2012 - N° 1971 - Hebdomadaire - 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX Prix : 0,80 euro

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2 � Les Nouvelles 6 décembre 2012

L’égalité maintenantcontre les discriminations tout le temps La CGT Gironde appelle à participer le 8 décembre, dès 12h30Le projet de loi portant sur l’ou-verture du mariage aux couples de personnes de même sexe est l’occasion de marquer notre enga-gement pour gagner l’égalité pour les Lesbiennes, Gays, Bi et Trans (LGBT). Gagner l’égalité et le mariage pour tous, c’est aussi obtenir des droits dans l’entreprise et pour les salariés, les retraités et les privés d’emploi, l’égalité de droit pour les couples de même sexe, pour obtenir la pension de réversion, les congés pour évé-nement familiaux, etc., et nous continuerons à revendiquer l’éga-lité pour tous les couples, pacsés ou en concubinage.Ce combat pour l’égalité fait avancer les droits pour tous-tes. C’est par l’engagement de chacun-e que nous le gagnerons.Départ de la manifestation à 14h (Parvis des droits de l’homme, Pasteur, Victoire, République).

A c t U A L i t é

Jeunes mineurs à la rueLa loi doit s’appliquer à tousAujourd’hui, à Bordeaux, des dizaines de jeunes mineurs étrangers (16-17 ans) sont à la rue. Tout le monde le sait : police, Procureur, ASE (Aide Sociale à l’Enfance du Conseil Général), mais se renvoie la balle et au !nal rien n’est fait pour ces mineurs qui n’ont pas été recueillis. Ils ont faim, froid, dorment dans des squats, à la gare... N’auraient-ils que le vol ou la prostitution pour se nourrir ? La loi est pourtant très claire sur les mineurs : elle oblige à la protection et à l’accompagne-ment de ceux ci : accueil, logement, suivi éducatif, santé... D’autant plus qu’ils n’ont pas le droit d’uti-

liser les services caritatifs, en tant que mineurs non accompagnés.Les citoyens et les organisations (Resf, LDH, Cimade...) se mobi-lisent pour les accompagner à l’hôtel de police de Mériadeck d’où on les a refoulés, a"n que la prise en charge obligatoire soit e#ectivement engagée.Devant la gravité, l’urgence de la situation et l’étendue du problème, le RESF et la LDH, auxquels s’est joint le PCF, appelaient à un ras-semblement le 5 décembre place de la Victoire pour faire pression sur les institutions défaillantes et veiller à ce que la loi sur les jeunes mineurs isolés s’applique à tous...

Erratum. Loupiac. Défense de l'hôpitalLe texte paru dans Les Nouvelles du 29 novembre dernier sur ce sujet attribuait à Emmanuel Fargeaut les phrases d’un article paru dans Sud-Ouest. Avec les excuses de la Rédaction.

Le 6 mai dernier, François Hollande a été élu pré-sident de la République avec le soutien de près de 4 millions de voix du Front de Gauche. Son mot K»VYKYL�WLUKHU[�SH�JHTWHNUL°!�SL�JOHUNLTLU[�J»LZ[�THPU[LUHU[��3L�WL\WSL�`�H�JY\°��Pourtant, les paroles ne se sont pas transformées en HJ[LZ°!�WPYL��SL�JHW�K\�JOHUNLTLU[�H�]PYt�KL�IVYK�KuZ�SH�YLU[YtL�H]LJ�S»HKVW[PVU�K\�­°;YHP[t�KL�S»H\Z[tYP[t°®�Sous couvert de circonscrire la crise des dettes souveraines, née en réalité de la crise du capitalisme ÄUHUJPLY��SLZ�KPYPNLHU[Z�KL�S»<UPVU�,\YVWtLUUL�MVU[�payer l’addition aux peuples en leur imposant des mesures d’austérité présentées comme inéluc-tables. 3L�]V[L�K\�;:*.�� SVPU�K»LUKPN\LY� SH� JYPZL�� UV\Z�entraîne pour longtemps dans la récession écono-TPX\L°!�WS\Z�KL���TPSSPVUZ�KL�JO�TL\YZ�LU�-YHUJL��et 10 fois plus en Europe, baisse des salaires, plans KL�SPJLUJPLTLU[Z�LU�JOHzUL°!�S»OtJH[VTIL�ZVJPHSL�ZL�]tYPÄL�WHY[V\[�(SVYZ�X\L�SL�7*-�L[�SLZ�Z`UKPJH[Z�[PYLU[�SH�ZVUUL[[L�d’alarme, le gouvernement, à l’appel de quelques ­°WPNLVUZ°®��H�IHPZZt�ZH�NHYKL�L[�JuKL�KL�WS\Z�LU�plus à la drague du Medef et aux sirènes de la com-pétitivité. Au nom de ce dogme, le gouvernement WYtMuYL�YLUÅV\LY�SLZ�WVJOLZ�KtQn�[YVW�WSLPULZ�KLZ�actionnaires, au mépris des salariés qui voient leur niveau de vie se dégrader, la précarité se générali-ser, leurs conditions de vie devenir insupportables. 3L�WYVQL[�KL�SVP�KL�ÄUHUJLZ�WV\Y������U»H\N\YL�WHZ�une amélioration de la situation. Avec la réduction des budgets publics, c’est la casse de nos services publics qui nous attend au tournant.4HPZ�JL�JOHUNLTLU[��VU� S»H[[LUK�[V\QV\YZ° ��(SVYZ�X\L�MHPYL°�&,U[YL�S»<47�X\P�ZVTIYL�KHUZ�SL�YPKPJ\SL�L[�\U�NV\-vernement incapable de proposer au peuple des solutions acceptables, il est d’autant plus important que les communistes fassent valoir leur projet et rassemblent autour des propositions anti-austérité pour construire ensemble un front de luttes.S’il nous est reproché de ne pas soutenir les projets de lois du gouvernement, c’est pour la simple raison que jamais les communistes n’ont été complices de ce qui est contraire à l’intérêt de notre peuple, ZHSHYPtZ��JO�TL\YZ��t[\KPHU[Z��YL[YHP[tZ¯L’accord du gouvernement avec Mittal est un exemple frappant d’une politique du renoncement à la sauvegarde du site de Florange. A contrario nous nous félicitons toujours de la JVUJYt[PZH[PVU�WHY� SH� SVP� KL� UVZ� JVTIH[Z° !�6<0��SL�THYPHNL�WV\Y�[V\Z�� SL�YLTIV\YZLTLU[�KL� S»0=.�pour les mineures, les mesures contre les violences faites aux femmes, les élections syndicales dans SLZ�;7,¯�JVUZ[P[\LU[�KL�YtLSSLZ�H]HUJtLZ�KL�UV[YL�civilisation et nous mettons toutes nos énergies à faire évoluer les consciences en ce sens.Alors, avec les communistes, gagnons le change-ment avec l’interdiction des licenciements boursiers, la réquisition immédiate des logements vacants, un moratoire sur les coupures d’énergies.5V\Z�WYtWHYVUZ�UV[YL���uTL�JVUNYuZ° !�KtQn� SLZ�NYHUKLZ�SPNULZ�KL�YtÅL_PVU�ZL�KtNHNLU[�L[�ZPNULU[�le rejet d’un système capitaliste a qui a montré ses méfaits et ses limites sur SH� ZVJPt[t�� 0S� LZ[� [LTWZ�KL�rendre le pouvoir à ceux qui créent les richesses.

Editorial

Sophie Elorri

membre du comité exécutif K\�7*-���

Alors le changement c’est pour quand ?

Droits pour tousEgalité pour tous et toutesManifestation à Bordeaux, samedi 8 décembre, 12h, Parvis des droits de l’Homme (entre la place Pey Berland et l’ENM) Le collectif « Egalité pour tous et toutes » rassemblant plus de 50 associations LGBTI, féministes, syndicats et partis organise un rassemblement pour faire valoir

la possibilité pour les couples de mêmes sexes de pouvoir se marier s’ils le souhaitent, la procréation médicale assistée (PMA), l’adop-tion… Le même jour dé"leront les

«anti-mariage pour tous et toutes» à Bordeaux (alliance VITA, SOS tout petits, Oui à la vie) à l’origine de la marche annuelle contre l'avortement à Bordeaux.

Pour le mariage et l’adoption pour tous(tes)Le PCF appelle à se joindre à la manifestation du 8 décembre

Poste Bordeaux BacalanPlus de 600 signatures sur la pétition bacalanaise lancée il y 15 jours !La réponse des usagers à la Direction KL�SH�7VZ[L�LZ[�ZHUZ�HWWLS°!��­°0S�U»LZ[�WHZ�question de rester sans service postal Q\ZX\»LU�Mt]YPLY���®�0SZ� ZL� YL[YV\]LU[� JOHX\L� S\UKP� n� ��O�devant la Poste pour actualiser le texte K»\UL�WHUJHY[L°!�­�*LSH� MHP[� ��� QV\YZ� X\L� SH� 7VZ[L� LZ[�MLYTtL¯�sH�Z\MÄ[���®

Après des années de conserva-tisme et de maintien des dis-criminations pas la droite, des progrès pour l’égalité des droits à se marier et à fonder une famille sont annoncés par le gouvernement. Notre satisfac-tion n’est pourtant que partielle car cette égalité s’annonce bien incomplète.

La Ministre de la Justice s’est en e#et prononcée pour le maintien des discriminations dans l’accès à la procréation médicalement assistée. Aucun progrès n’est annoncé non plus concernant un droit simple à la "liation pour le/la conjointe, comme cela existe dans les couples hétérosexuels avec la « présomption de paternité ».Or, il n’existe pas en République de citoyen-ne-s plus égaux que d’autres, en particulier en raison de l’orientation sexuelle et de l’identité de genre. Ces demi-mesures seraient une dangereuse invitation à un retour en arrière, laissant la porte ouverte à toutes les forces réactionnaires, toujours hostiles aux LGBT et aux droits des femmes.Les élu-e-s PCF FdeG ont déposé des propositions de lois à l’Assem-

blée nationale pour l’égalité des droits au mariage et à la "liation, qui incluent le droit à la Procréa-tion Médicalement Assistée pour les couples de femmes et la facili-tation du droit à la "liation.Aujourd’hui l’homophobie fait encore de nombreux ravages dans notre société. Pour notre bien-être à tou-te-s, hommes, femmes, de tous les âges, l’établissement de la légitimité publique, politique de l’union de personnes de même sexe via l’égalité des droits face au mariage et à l’adoption doit se faire rapidement.C’est pourquoi les élus commu-nistes et la fédération de la Gironde du Parti Communiste Français ap-pellent à se joindre nombreuses et nombreux au rassemblement pour l’égalité des droits le 8 décembre à Bordeaux.

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Les Nouvelles 6 décembre 2012 ����

Songez qu'on n'arrête jamais de se battre et qu'avoir vaincu n'est trois fois rienEt que tout est remis en cause du moment que l'homme de l'homme est comptableNous avons vu faire de grandes choses mais il y en eut d'épouvantablesCar il n'est pas toujours facile de savoir où est le mal où est le bienVous passerez par où nous passâmes naguère en vous je lis à livre ouvertJ'entends ce cœur qui bat en vous comme un cœur me semble-t-il en moi battaitVous l'userez je sais comment et comment cette chose en vous s'éteint se taitComment l'automne se défarde et le silence autour d'une rose d'hiver

Je ne dis pas cela pour démoraliser Il faut regarder le néantEn face pour savoir en triompher Le chant n'est pas moins beau quand il déclineIl faut savoir ailleurs l'entendre qui renaît comme l'écho dans les collinesNous ne sommes pas seuls au monde à chanter et le drame est l'ensemble des chantsLe drame il faut savoir y tenir sa partie et même qu'une voix se taiseSachez-le toujours le chœur profond reprend la phrase interrompueDu moment que jusqu'au bout de lui-même le chanteur a fait ce qu'il a pu

Qu'importe si chemin faisant vous allez m'abandonner comme une hypothèseJe vous laisse à mon tour comme le danseur qui se lève une dernière foisNe lui reprochez pas dans ses yeux s'il trahit déjà ce qu'il porte en lui d'ombreJe ne peux plus vous faire d'autres cadeaux que ceux de cette lumière sombreHommes de demain sou$ez sur les charbons

À vous de dire ce que je vois

J'aurais tant voulu vous aiderVous qui semblez autres moi-mêmeMais les mots qu'au vent noir je sèmeQui sait si vous les entendezTout se perd et rien ne vous toucheNi mes paroles ni mes mainsEt vous passez votre cheminSans savoir ce que dit ma bouche

Le 24 décembre 1982, Louis Aragon disparaissait.A l’occasion de ce trentième anniversaire, les communistes girondins lui consacrent une semaine culturelle du 14 au 20 décembre 2012

invitation

Maison de Louis Aragon et Elsa Triolet (St Arnoult en Yvelines) dont Bernard Vasseur, qui animera le débat du 20 décembre au théatre en miettes, est le directeur.

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Hors-série exceptionnel de l’HumanitéPlus tard, on dira qui je fusaccompagné de l'album photo o#ert par Louis à Elsa pour leurs 40 ans de vie commune, en 1968.10 €Disponible à la Fédé-ration de la Gironde du PcF 05 56 91 45 06et lors des trois initiatives de la semaine Aragonainsi que dans les congrès de sections et le congrès départemental du PcF

Entretien avec Guy Latry par Vincent Taconet

Comment est née cette recherche sur La Leçon de Ribérac, texte de Louis Aragon paru en juin 41 ?En fait, ce texte m’est passé sous les yeux il y a bien longtemps, dans mes années d’école à Bègles : une voisine, Mlle Amiot, pas-sionnée de poésie, m’avait prêté Les yeux d’Elsa, recueil auquel Aragon avait joint en annexe cette Leçon de Ribérac. De ce texte, je n’avais perçu alors que la dimen-sion politique immédiate - mais c’est le cas encore aujourd’hui pour beaucoup de lecteurs. L’oc-casion d’y revenir a été le colloque que nous avons organisé en juin 2012 à Ribérac (Dordogne) sur le troubadour Arnaut Daniel, natif du lieu. Or, c’est à Ribérac qu’avaient échoué le brancardier-chef Aragon et sa compagnie à la "n de juin 1940. Et c’est là, un an plus tard, dans un article publié par la revue Fontaine à Alger, qu’il situe la naissance de sa ré%exion sur la possibilité d’écrire une poésie de résistance, ré%exion qui part précisément d’Arnaut Daniel et de son style apparem-ment hermétique (le trobar clus, la poésie « close »): apparemment seulement, puisqu’il est fait pour que seuls comprennent ces textes ceux à qui ils sont spécialement adressés : pour le troubadour, sa Dame, sous les yeux mêmes de son seigneur de mari, qui n’y voit goutte ; pour Aragon, les Français occupés, sous les yeux même de l’occupant et des collabos (pas si aveugles que ça, ceux-là, à com-mencer par son ancien ami Drieu la Rochelle, qui dénonce Aragon et sa Leçon dans le journal de Doriot).

« Aragon à Ribérac : poésie et résistance, ou le retour de l’occi-tan », le titre est long pour une conférence, comment l’expliquer ?C’est qu’à cette occasion Aragon est amené à réévaluer l’apport de la poésie lyrique occitane dans

l’histoire de la culture, et par sa forme et par sa conception de l’amour en rupture totale avec l’idéologie dominante de l’époque et avec le discours de l’Eglise sur la femme. Il le fait en s’appuyant de manière délibérément provo-cante sur les travaux de Gustave Cohen, alors interdit d’enseigne-

ment, comme on

s’en doute, pour « non-aryanité».La Leçon de Ribérac est de ce fait une date d a n s l’histoire de la perception de la diversité linguistique et culturelle française - par ailleurs i mpl i c i t e -ment n iée par toute la longue tradi-tion de l’« His-toire-de-France ». Voilà pourquoi, sans doute, cet aspect de La Leçon de Ribé-rac est rarement souligné . et cela, même par les occitanistes, qui lui re-prochent d e ne valoriser la source occitane que dans la mesure où elle se fond avec la tradition celtique pour constituer la littérature qu’on peut désormais dire « française ». Cette synthèse, opérée par le grand poète d’oïl Chrétien de Troyes, en fait un modèle pour les autres littératures européennes (notam-

ment italienne et allemande) – d’où le sous-titre, provocant lui aussi, de La Leçon de Ribérac : « ou l’Europe française ». En passant sous silence les conditions histo-riques de la fusion du Nord et du Midi (la Croisade des Albigeois et ses suites), Aragon se refuse à opposer deux France, ce qui doit se comprendre, évidemment,

dans le contexte de l’Occupa-

t ion, avec une ligne

de dé-mar-

cat ion qui coïncide

à peu près avec les limites du domaine lin-

guistique occitan…

Qu’est-ce qui fait encore ou plus encore l’intérêt de La Leçon de Ribérac en 2012 ?Plus que jamais se pose, me semble-t-il, la question de la diversité dans la nation française. Si l’on a autant de mal à l’abor-der à propos des populations immigrées, c’est peut-être parce

qu’on n’a jamais vraiment voulu la poser à propos des minorités de l’intérieur, Basques, Corses, Bretons, etc … sinon en termes d’  unité et d’  «  identité  » - et donc à considérer toute di#érence interne, notamment linguistique, comme une menace pour l’unité nationale . Et comme être fran-çais, c’est parler français, point à la ligne, on traitera avec un racisme innocent et jovial ceux qui « ont de l’accent » et, a fortiori , par le mépris ceux qui écrivent dans ces « patois » - y compris d’ailleurs les troubadours, sous-étudiés dans l’Université française où l’on ne considère comme vraiment «  français  » que les textes en langue d’oïl (ce n’est heureuse-ment pas le cas dans les universités étrangères). Et là, Aragon n’aurait pas été d’accord  ! Le refus de cette occultation, la volonté de considérer la langue et la culture occitanes comme une part impor-tante du patrimoine national, voilà, je crois, la « leçon » toujours d’actualité de La Leçon de Ribérac. Aragon l’a dit à nouveau, plus nettement encore, en 1962, dans son avant-propos à l’Anthologie de la poésie occitane (du XXème siècle, en fait, et comprenant beaucoup d’auteurs vivants) parue aux Editeurs Français Réunis, la maison d’édition du PCF  , où il écrit entre autres  : « Je dois à l’ancienne poésie d’oc peut-être l’honneur de ma vie ».Que faudrait-il retenir, selon toi, de l'oeuvre d'Aragon? A quelle lecture inviterais-tu une jeune lectrice ou un jeune lecteur?Ayant peu lu le dernier Aragon, je vais répondre comme tout le monde  : Le Paysan de Paris, Le Roman Inachevé, Le Fou d'Elsa pour la poésie, mais peut-être pas, récemment découvert dans le tome I de la Pléiade (Poésies) : La Grande Gaieté ! Pour le roman, Aurélien et La Semaine Sainte.

30e Anniversaire de la mort

de Louis Aragon

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Les Nouvelles 6 décembre 2012 ����

« 2 ou 3 choses que je sais de Louis»avec Eric des Garets, Vincent Taconet, Jean-Pierre

Nercam

animé par Natalie Victor-Retali

20h / Repas suivi d’une soirée festive Poule au pot 12 ¤inscriptions/réservations 05 56 91 45 06

« Aragon à Ribérac : poésie et ré-

sistance, ou le retour de l’Occitan »

A partir du texte écrit par Aragon en 1941, seront abordées bien des questions sur la poésie et son rôle, sur les civilisa-tions qui nous ont faites et qui nous font. Soirée organisée par (VSDFHV�0DU[�� O·2UPpH�HW� O·8(&�HQ� OLDLVRQ�DYHF� OH�&HQWUH�G·pWXGHV�GHV�FXOWXUHV�G·$TXLWDLQH�HW�G·(XURSH�GX�Sud, intervention de Guy Latry.

Soirée présentée par Vincent Taconet

Mardi 18 décembre à talence18h Soirée poésie et résistance

Université Bordeaux 3 Amphi Lefèvre(tram B - arrêt Montaigne - Montesquieu)

En partenariat avec le Théâtre en Miettes, à Bègles.Spectacle mis en scène par Jean-Pierre Nercam (poésies) et mis en musique par Gérard Hello, suivi d'un débat « La PRGHUQLWp� G·$UDJRQ� DXMRXUG·KXL� ª� DYHF�Bernard Vasseur,

directeur de la maison de Louis Aragon et Elsa Triolet

(St Arnoult en Yvelines) et d'un dîner-buffet. Soirée organi-VpH�SDU�OH�3&)���HW�/·2UPpH�

80 places - Réservation obligatoire :

05 56 91 45 06 - [email protected]¤ pour la soirée

Ce spectacle sera également

présenté les 21 et 22 décembre120 places - Réservation Théâtre en Miettes :

05 56 69 12 35 / http://www.theatreenmiettes.org

Jeudi 20 décembre à BèglesThéâtre en Miettes

20h30 / Spectacle / Débat /

Buffet 2, rue du Prêche (tram C, arrêt Terres-Neuves - 7 mn à pied / ou bus 36 arrêt mairie de Bègles)

Entretien croiséJean-Claude Parent accueille Jean-Pierre Nercam et Gérard Hello au $éâtre en Miettes pour dire qu’Aragon « c’est la vie »

Quelle est la genèse de ce spectacle, de cette mise en commun entre trois complices, le directeur de théâtre, l’acteur et le musicien ?Jean-Pierre Nercam. L’envie de travailler, encore, la poésie d’Aragon, de la (re)visiter. Et le lieu était évident, au &éâtre en Miettes que dirige Jean-Claude, en écho aussi à la création, en 1992, dans ce même lieu, pour le 10ème anniversaire de la dispari-tion d’Aragon.Le choix fut di'cile tant l’oeuvre poétique d’Aragon est riche. Les textes proposés vont des œuvres de jeunesse à celles du doute, de textes connus à d’autres que nous ferons peut-être découvrir, de la période surréaliste notamment. Ceux qui sont mis en musique ne l’avaient pas été. D’autres, qui l’ont été par Brassens, Ferrat ou Ferré, sont dits. Dégagés des mélodies familières, certes fort belles, les mots retrouvent une force que la musique qu’ils ont inspirée a pu voiler.Jean-Claude Parent. J’ai pris la relève de Jean-Pierre, il y a 7 ans, du &éâtre de la Source* devenu &éâtre en Miettes. Il était essen-

tiel de ne pas abandonner un lieu destiné à des initiatives artistiques et culturelles, populaires.La fonction principale du théâtre c’est l’accueil. Et donc y recevoir Jean-Pierre a une symbolique très forte, on se bat pour maintenir ce lieu contre vents et marées.Une symbolique très forte aussi pour ces trois soirées Aragon, car c’est a'rmer la vie. Ce créateur a marqué son temps et le futur de façon beaucoup plus riche qu’on ne l’imagine. Méconnu par manque de soutien médiatique, il résiste pourtant, parce qu’il parti-cipe de la création vivante.« Et cette bouche absente et Lorca qui s’est tu / emplissant tout à coup l’univers de silence / contre les vio-lents tournent la violence / Dieu le fracas que fait un poète qu’on tue » (Il n’y a pas d’amour heureux)Gérard Hello. J’ai répondu tout de suite à l’appel de Jean-Pierre. Aragon est un monument qu’on ne visite pas souvent. J’ai aimé le choix des textes, un Aragon qui ne soit pas "gé dans sa posture engagée, avec de la légéreté, des doutes. J’y ai beaucoup appris sur Aragon.

Et puis nous partageons un parti pris dans ce travail commun, le rapport texte/musique est complé-mentaire. Souvent, ce que les gens retiennent, c’est la « chanson ». Il nous semble que les interprètes ont un peu e#acé le sens du texte.« Il n’y a pas d’amour heureux », c’est quoi le vers suivant  ? J’ai rédécouvert le texte.Finalement, on fait le contraire des interprètes, on a mis de la musique sur des vers, une vraie création. Et le choix aussi de la sobriété, de l’épure  : une voix, une guitare, dont l’entrelacs o#re une lecture à deux voix sensible et rigoureuse. Je suis très heureux de notre travail.Jean-Pierre. Je reviens sur ce rapport texte/musique. C’est un vrai duo, la musique n’est pas un fond sonore, c’est un couple qui s’entend parce qu’il s’écoute.« Un jour Elsa mes vers monteront à des lèvres / qui n’auront plus le mal étrange de ce temps / ils iront éveiller des enfants palpitants » (Elsa)Gérard. C’est un jeu entre les deux, voix et musique, d’où l’im-portance d’un instrument unique. Aragon, c’est la poésie, mais ce n’est qu’une facette de l’artiste, c’est aussi un grand romancier. Alors il y a aussi des textes.«  J’en étais là de mes pensées, lorsque, sans que rien en eût décelé les approches, le printemps entra subitement dans le monde. » (Le paysan de Paris)Jean-Claude. Voilà, ce sont deux projets qui se rencontrent dans une totale liberté d’expression. le côté épuré fait que ce n’est pas une soirée « spectacle », mais une vraie création, une découverte. C’est cet échange, cet accueil qu’il faut préserver au théâtre.

Propos recueillis par C.T.

Gérard Hello est musicien, auteur compositeur interprète, a ini-tié de nombreuses formations musicales – folk, blues, rock, chan-VRQ«�HW� DQLPH� WRXMRXUV� OH� 4XDWXRU� GH�0XVLTXH� GH� &KDPEUH� j�&RXFKHU��40&&���,O�D�GRQQp�TXHOTXH�PLOOH�FRQFHUWV�HW�FRPSRVp�quelques centaines de musiques et de chansons.

Jean-Pierre Nercam est comédien, metteur en scène, auteur GUDPDWLTXH�� ,O� IXW� PHPEUH� IRQGDWHXU� HQ� ����� GX� ©� 7KpkWUH� GH�OD�6RXUFH�ª�GRQW� LO�HVW� WRXMRXUV�GLUHFWHXU�DUWLVWLTXH�� ,O�D�SRUWp�VXU�scène une centaine de spectacles et écrit une vingtaine de pièces.

7RXV�OHV�GHX[�VRQW�OLpV�SDU�XQH�DQFLHQQH�HW�ÀGqOH�FRQQLYHQFH��,OV�interprètent les œuvres des poètes, hier encore les poèmes de 1D]LP�+LNPHW��DXMRXUG·KXL�OD�SRpVLH�G·$UDJRQ�

-HDQ�&ODXGH Parent est directeur artistique de la salle de spec-WDFOH� GX� 7KpkWUH� HQ� 0LHWWHV�� j� %qJOHV�� PLVH� j� GLVSRVLWLRQ� GH�FRPSDJQLHV� �WKpkWUH�� GDQVH��PXVLTXH�� FKDQVRQV«���0HWWHXU� HQ�VFqQH��LO�D�FUpp�OD�&LH�GX�7KpkWUH�HQ�0LHWWHV�GDQV�OHV�DQQpHV�����au Grand-Parc puis aux Chartrons à Bordeaux. Rendre la culture accessible au plus grand nombre, favoriser les pratiques amateur, aider les créateurs à monter sur scène… voila ce qui motive son engagement pour un art vivant.

Vendredi 14 décembre à Bordeaux Bacalansalle PierreTachou

18h30 / Débat / Lectures(tram C - arrêt Brandenburg)30e Anniversaire de la mort

de Louis Aragon

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F R O N t D E S L U t t E S

cgt 33Retour sur un débatLes raisons de la criseLe renoncement du gouvernement à une nationalisation K\�NtHU[�KL�SH�ZPKtY\YNPL��SL�YLM\Z�KLZ�[YH]HPSSL\YZ�KL�­°ZL�SHPZZLY�LUM\TLY°®��SLZ�WVZP[PVUZ�MLYTLZ�K\�7*-�L[�KL�SH�*.;��ne mettent que plus en valeur la teneur du débat organisé WHY�S»<+�*.;����Z\Y�SH�[OtTH[PX\L�K\�­°ILZVPU�K»PUK\Z[YPH-SPZH[PVU°®��KL\_PuTL�WHY[PL��(WYuZ�\UL�PU[LY]LU[PVU�K\�KPYPNLHU[�KL�SH�*.74,�����Vincent Feltesse,�KtW\[t�7:��WYtZPKLU[�KL�SH�*\I��KVUUHP[�ZVU�WVPU[�KL�]\L�Z\Y�SH�JYPZL��9HWWLSHU[�X\»PS�LZ[�Ut�­°H\�TVTLU[�KL�SH�JYtH[PVU�KL�S»(57,°®��PS�PUKPX\L�X\L�ZH�­°NtUtYH[PVU�U»H�MHP[�X\L�JVUUHz[YL�SH�JYPZL°®��*P[HU[�ZVU�L_WtYPLUJL�KL�THPYL�KL�)SHUX\LMVY[�WLUKHU[����HUZ�� PS� t]VX\L� SL�JHZ�KL�KtZPUK\Z[YPHSPZH[PVU�KL�-VYK°WV\Y�TVU[YLY�­°JVTTLU[�VU�H�W\�tJOHWWLY�n�SH�JH[HZ[YVWOL°®��­°0S�`�a peu d’exemples où un groupe ayant décidé de se retirer ne l’a WHZ�MHP[��)PLU�Z�Y��[V\[�U»LZ[�WHZ�YtNSt¯°®Le dirigeant socialiste partage l’idée que la crise est économique, ZVJPHSL�L[�LU]PYVUULTLU[HSL��THPZ�KP]LYNL� ­° Z\Y� SLZ�JH\ZLZ° ®�X\P� ZVU[� ­°K»HIVYK�LU�-YHUJL° ®�� ­°*»LZ[�\UL�JYPZL� � J\S[\YLSSL��JLSSL�K»\U�TVKuSL�t[H[PZ[L��JLU[YHSPZt��*L�X\P�ZL�QV\L�J»LZ[�UV[YL�capacité collective à évoluer. La gauche et les syndicats ne WL\]LU[�JVU[PU\LY�n�]P]YL��H\�Y`[OTL�KLZ�HUUtLZ�����*VTTLU[�YtPU]LU[LY�\U�TVKuSL�KL�NH\JOL�Z\Y�\U�SVUN�[LYTL°&̄ �0S�`�H�\UL�certaine incapacité à faire émerger un nouveau modèle tant on LZ[�Z\ITLYNt�WHY�SL�TVKuSL�KVTPUHU[�°®�

0S� Z»t[VUUL� KL� ­° SH�TVKLZ[PL° ®�du représentant du secteur de l’économie sociale et solidaire, JVUZPKtYHU[�X\L� ­° JL�U»LZ[�WHZ�\U�KPZJV\YZ�KL� YLUVUJLTLU[° ®��­°0S�̀ �H�\U�JVUZLUZ\Z�Z\Y�S»HUHS`ZL�de la situation, la nécessité de la YtPUK\Z[YPHSPZH[PVU� L[� SH� YLÄUHU-JPHYPZH[PVU� �V\� YLÄUHUJLTLU[° &�NDLR��°®�7V\Y�JLSH�� PS�JYVP[�­°H\_�WPZ[LZ�PUUV]HU[LZ°!�U\TtYPX\L�L[�

[YHUZP[PVU�tULYNt[PX\L°®�L[�JVUZPKuYL�­°SH�KtJLU[YHSPZH[PVU�JVTTL�S»HUJYHNL�WVZZPISL�LU�HY[PJ\SH[PVU�H]LJ� SH� MVYTH[PVU°®��:\Y� SLZ�TLZ\YLZ�K\�NV\]LYULTLU[��PS�LZ[PTL�X\»PS�MH\[�­°HSSLY�ILH\JV\W�WS\Z�SVPU�Z\Y�SH�ÄZJHSP[t°®�

Un autre niveau d’urgenceBernard thibault�WYLUK�SH�WHYVSL�n�ZVU�[V\Y°!�­°°3L�KtIH[�U»LZ[�WHZ�ÄUP�LU�WYVUVUsHU[� SL�TV[�­JYPZL®° !�KL�X\LSSL�JYPZL�WHYSL�[»VU°&�8\LSSLZ�VYPNPULZ°&�:»HNP[�PS�K»\UL�NLZ[H[PVU�KtSPJH[L��K»\UL�WOHZL�[YHUZP[VPYL°&�-H\KYHP[�PS�H[[LUKYL°&°®�7V\Y�SH�*.;�­°J»LZ[�SH�JYPZL�K»\U�TVKL�KL�Kt]LSVWWLTLU[�H\�WSHU�PU[LYUH[PVUHS°®��6U�U»LZ[�WHZ�ZL\SLTLU[�­°LUMLYTtZ�KHUZ�S»OL_HNVUL°®��UP�­°KHUZ�SH�WV\YZ\P[L�KL�SH�JYPZL°®��UP�­°KHUZ�SH�JYPZL�ÄUHUJPuYL°®��­°*»LZ[�\UL�JYPZL�ZVJPHSL�X\L�UV\Z�H]VUZ�KtUVUJtL�WHY[V\[�LU�,\YVWL°��<UL�crise environnementale du fait d’un mode de production. On ne UV\Z�H�WHZ�Z\MÄZHTTLU[�tJV\[tZ�Z\Y�JL�X\L�S»VU�WYVK\PZHP[��SH�THUPuYL�KL�SL�WYVK\PYL�°®�3L�KPYPNLHU[�Z`UKPJHS�t]VX\L�HSVYZ�­°\UL�NYH]L�JYPZL�KL�KtTVJYH-tie, singulièrement en Europe, la montée des nationalismes, des PKtLZ�K»L_[YvTL�KYVP[L��]VPYL�MHZJPZ[LZ°®�L[�HSLY[L°!�­°*L�U»LZ[�WS\Z�WVZZPISL°!����TPSSPVUZ�KL�JO�TL\YZ��\U�UP]LH\�KL�WH\]YL[t�X\P�progresse, des gens qui se suicident. On ne peut pas parler de la JYPZL�KL�THUPuYL�JSHZZPX\L��VU�LZ[�n�\U�H\[YL�UP]LH\�K»\YNLUJL°�°®­°3LZ�,[H[Z�ZL�ZVU[�LUKL[[tZ�WV\Y�JVTWLUZLY� SLZ�KL[[LZ�KLZ�

banques et de plus en plus d’argent pu-blic est donné à des entreprises privées sans contrepartie. Le citoyen a le droit de KLTHUKLY�V��JH�]H°&�WV\Y�X\VP�MHPYL°&°®�3L�responsable syndi-cal revient en détail sur le plan compéti-tivité, pour indiquer X\L�­°JL�WSHU�KVUUL�crédit à la théorie ZLSVU�SHX\LSSL�SL�JV�[�

K\�[YH]HPS�ZLYHP[�SH�JH\ZL�KL�UVZ�KPMÄJ\S[tZ��SH�JYPZL�H�H\ZZP�WV\Y�conséquence de nous faire revenir à l’époque où il n’y avait pas de normes sociales, pas de code du travail. Nous réfutons cet argument qui ne correspond pas à l’analyse que nous faisons KLZ�VYPNPULZ�KL�SH�JYPZL�°®­°<U�ZHSHYPt�LZ[�H\ZZP�\U�JP[V`LU��°®�,[�PS�HMÄYTL�H]LJ�MVYJL�X\L�­°SH�*.;�JVU[PU\LYH��n�KPYL�JL�X\»LSSL�H�n�KPYL°®��LU�YtMtYLUJL�n�ZLZ�prises de position lors de la campagne présidentielle, notamment Z\Y�SL�-5¯°­°3»LU[YLWYPZL��JL�UL�ZVU[�WHZ�X\L�SLZ�HJ[PVUUHPYLZ��SLZ�employeurs, ce sont aussi les salariés. Leur intervention, porteuse de propositions alternatives, est déterminante pour sortir de la crise, comme notre capacité à nous interroger sur les conditions JVUJYu[LZ�WV\Y�JOHUNLY�JL[[L�ZP[\H[PVU�°® Serge Gonzalez

7S\ZPL\YZ� PU[LY]LU[PVUZ�KHUZ� SH� ZHSSL° !�WV\Y�dénoncer le type de construction euro-péenne, le discours patronal, la politique du gouvernement, puis sur le gemmage, pour \U�H\[YL�ZLY]PJL�W\ISPJ¯

L’événement3H�7HSLZ[PUL�VIZLY]H[L\Y�n�S»65<��LUÄU��La France et ses partenaires européens doivent maintenant contraindre l’Etat d’Israël à respecter le droit international

Comme tous ceux qui se battent sans relâche pour la paix et la liberté en Palestine, le PCF partage l’émotion des Palesti-niens et ne boude pas sa joie devant le vote remarquablement positif de l’Assemblée générale de l’ONU. Avec 139 voies obtenues par la résolution palestinienne, la Palestine vient d’obtenir le statut d’État observateur aux Nations Unies. C’est une avancée réelle qui change la donne juridique et politique internationale sur la question de Palestine. La colo-nisation et l’occupation militaire seront désormais encore plus into-lérables et injusti"ables qu’elles ne l’étaient puisqu’elles bafouent maintenant les droits d’un État reconnu comme observateur par l’ONU.La France - qui a voté pour - et ses partenaires européens devront tenir compte de cette nouvelle situation et s’engager dans une politique de la contrainte vis a vis de l’État d’Israël qui doit faire l’objet de sanctions tant qu’il persistera a se moquer du droit international et des résolutions de l’ONU en continuant la colonisa-tion et la dépossession du peuple palestinien. Les 9 voies négatives recueillies contre la résolution palestinienne sont un camou%et pour Israël et pour les États Unis qui se sont fait isoler par une très large majo-rité d’états membres des Nations Unies.

Le combat continueÀpeine arrachée, la victoire diplo-matique des Palestiniens se voyait contrecarrée par une nouvelle violation du droit interna-tional par Israël. En dépit des résolutions internationales, les dirigeants israéliens ont rendu public un projet de construction de 3 000 logements à Jérusa-lem-Est et en Cisjordanie, des zones « d’intérêt stratégique », en réponse à « l’attaque contre le sionisme et contre l’État d’Israël », selon le premier ministre, Benya-min Netanyahou.Le président palestinien Mah-moud Abbas évoque la saisine de la Cour pénale internationale (CPI) – rendue possible grâce au nouveau statut international de la Palestine – en cas d’agression israélienne : « Il existe pas moins de quinze résolutions de l’ONU qui considèrent la colonisation illégale et comme un obstacle à la paix. »

Les États-Unis, quant à eux, bloquent l’aide de 495 millions de dollars de fonds pour la Palestine au titre de l’exercice budgétaire 2012, alors que ces fonds per-mettent d’administrer les terri-toires, d’assurer la sécurité et de subvenir aux besoins du peuple palestinien.Et l’Etat d’Israël bloque de son côté 92 millions de transfert des taxes collectées au pro"t de l’Autorité palestinienne à la suite de l’octroi de son nouveau statut, pour soi-disant « rembourser les dettes dues par l’Autorité palesti-nienne à la compagnie nationale d’électricité israélienne. »Le PCF et le Mouvement de la Jeunesse Communiste de France (MJCF) vont engager une grande campagne de solidarité avec le peuple palestinien et avec toutes les forces progressistes et anti-co-lonialistes au Proche Orient et en Israël a"n que ce combat pour la justice et pour la paix prenne une nouvelle dynamique.

Le projet de restructuration de la Direction Régionale des Finances Publiques (services !scaux) prévoit la fermeture de plusieurs trésoreries, dont celle de Talence (également celles du Bouscat, de Bègles, de Pessac, de Saint-Médard-en-Jalles et de Bordeaux-Est). Ce projet est un véritable projet de casse du service public de proxi-mité, qui remet en cause le droit d'accès au service public :1. Pour les usagers qui seront contraints à des déplacements supplémentaires compte tenu des regroupements de services. Ainsi, les Talençais seront obligés de se

rendre à la Cité Administrative, avec tous les problèmes de circu-lation, de stationnement que cela posera, particulièrement pour les personnes à mobilité réduite.2. Pour les ordonnateurs dont la gestion au niveau de la CUB, en étant regroupée sur 4 trésoreries, affectera le service rendu aux collectivités.Ces projets remettent en cause la notion même de service pu-blic de proximité et s'opposent aux valeurs républicaines d'éga-lité d'accès. Sur la commune de Talence, après la fermeture du bureau de poste Robespierre en 2008, celle de la gare Médoquine

l'année dernière, c'est encore un service public de proximité qui ferme !Pour le PCF, les services publics ne sont pas un coût à réduire mais un outil indispensable pour ré-pondre aux besoins des habitants. Plutôt que de subir l'austérité, ils nécessitent d’être modernisés et renforcés. Nous demandons en conséquence l'arrêt immédiat de ces projets de restructuration et de fermetures, le maintien des trésoreries exis-tantes avec les moyens, humains et matériels nécessaires à leurs missions et services auprès de la population et des collectivités.

trésoreries de proximitéPas d’austérité pour les services publics !Pierre Gorse, conseiller municipal communiste de Talence, alerte la population sur la fermeture programmée des trésoreries

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Les Nouvelles 6 décembre 2012 ����

3 6 e c O N G R è S D U P c F

contributionsParticiper à l’Humanifeste

Débat et vote des communistes

talence, Villenave d’OrnonMardi 11 décembreLangon/PodensacJeudi 13 décembre, 20h30, maison des associations à Fargues de LangonBèglesVendredi 14 décembre, 18h, siège de la sectionNord GirondeVendredi 14 décembreDeux RivesSamedi 15 décembre, 9h30, salle mairie du TourneRetour des deux assemblées locales (Langoiran et créonnais), débat et vote. Suivi d’un repas de section

Nord MédocSamedi 15 décembre, 14h, St Germain d’Esteuilces deux dernières semaines, 13 assemblées d’ad-hérents se sont tenues : St Macaire, Rives de Dordogne, Rive droite, Portes du Médoc, Mérignac, Les Graves, La Réole/Monségur, La )YuKL��1HSSLZ�4tKVJ��/H\[L�3HUKL��*V\[YHZ��)VYKLH\_��)SH`HPZ

Assemblées de sections

Formation / Débat

Financement de la protection socialeSamedi 15 décembre de 9h30 à 16h30, siège de la section du PCF, 2, rue du Prêche à BèglesOuverte à tous*VTWYLUKYL� SLZ�TtJHUPZTLZ�K\� ÄUHUJLTLU[� HJ[\LS� KL�SH�WYV[LJ[PVU� ZVJPHSL° !� SVP� KL� ÄUHUJLTLU[�KL� SH� ZtJ\YP[t�ZVJPHSL��73-::��WV\Y�����°"�KtIH[�H\[V\Y�KLZ�WYVWVZP[PVUZ�HS[LYUH[P]LZ�K\�7*-�*L[[L�QV\YUtL�ZLYH�HUPTtL�WHY Frédéric Rauch, économiste et rédacteur en chef de la revue "Economie et Politique", et Maryse Montangon, animatrice de la commission santé K\�7*-�LU�.PYVUKL�inscriptions obligatoires jusqu'au 12 décembre au 05 56 91 45 06 ou [email protected]<UL�WL[P[L�WHY[PJPWH[PVU�ÄUHUJPuYL�ZLYH�KLTHUKtL�WV\Y�SL�YLWHZ�

3H�JVTTPZZPVU�­:HU[t®�K\�7*-���

Formations du PCF

Bègles

Poule au PotDimanche 9 décembre, 12h, Château du Dorat, organisé par le collectif Joliot-Curie du PCFAdultes : 12 € - Enfant (moins 12 ans) 5€Réservations : 06 74 83 01 31 �7PLYYL�)VYKHZ� ou 06 83 21 36 12 (René Airault)

Des constats communsLe 22 novembre, une AG du Front de gauche s'est tenue à St-Pierre d'Aurillac. La troisième depuis septembre, auprès d'une quaran-taine de militants (encartés et pas)Un diaporama « anti-crise et solu-tions (de gauche) durables » a ou-vert un débat articulé autour des dangers qui menacent la société française fragilisée par le capita-lisme, chi#res à l'appui. Des dan-gers qui a#ectent aussi nos voisins sous la férule de Bruxelles. Puis, il a été, entre autres, question de l'intoxication sur la compétitivi-té, sur l'austérité servie à l'envi par les médias, par  le gouvernement et par un Medef revanchard.Furent également dénoncées les mesures libérales poursuivant le démantèlement tout à la fois  de la protection sociale, des collectivités dont les communes, des services publics dont les hôpitaux de La Réole, Langon, Cadillac…Malheureusement rien de bien nouveau et, de façon inquiétante, malgré le changement politique du printemps dernier. Un tel constat nous renforce dans une démarche unitaire.  Effec-tivement, a encore été ouvert le

débat sur les adhésions  des "non encartés" auprès d'une struc-ture portant les valeurs du F2G ! Les contraintes et besoins mil-tants nous pressent de trouver une solution.Agir politiquement  et locale-ment sur le fondAvec le souci de mener des dé-bats de fond, une réunion publique sur la santé et sur ses structures actuelles est  donc prévue, en janvier/février dans la 12ème cir-conscription.    Elle se fera en  appui du mouve-ment professionnel et, si possible, avec des acteurs hospitaliers, des syndicalistes et des patients enga-gés dans ce « droit à une santé de qualité » pour tous.

En pensant global, solidaires de Gaza comme des chômeurs espa-gnols, et en agissant local, nous aurons tout à gagner à lutter auprès d'une population en proie aux di'cultés du quotidien périurbain et rural.En"n, il n'a pas été oublié la pro-chaine échéance des municipales de 2014 et ses problématiques de constitution de liste, à gauche. En prenant bien garde que certains socialistes voudraient nous voir cantonnés dans l'opposition a"n de se chercher  des alliés plus dociles ! Bref, on ré%échit à voix haute, forts de nos convictions et de nos idées unitaires.

E .Fargeaut 

calendrier14 et 15 décembre. Vote des communistes sur le projet de base communeEn janvier. congrès de sections, amendements sur la base commune, les statuts, élection des délégués au congrès dépar-temental.25-26-27 janvier. *VUNYuZ�KtWHY[LTLU[HS°!�discussion et votes, élection de la nouvelle direction départementale, élection de 12 délégués au congrès national.��H\����Mt]YPLY°������congrès national K\�7*-�n�(\ILY]PSSPLYZcontributions individuelles et collectives Envoyer à [email protected] et à lire sur http://gironde.pcf.fr/28275

Entre-Deux-MersAssemblée citoyenneEntre deux périodes électorales l’action continue !

Christine Texier, section de BèglesTransformations du PCFNous vivons dans une société où tout pousse à l'individualisation, au chacun pour soi. Et parce que les communistes sont des citoyens comme les autres, ils sont aussi confrontés aux di'cultés et traversés par ces formes de replis. Mais qu’est-ce qui fait qu’ils ne sont quand même pas comme les autres ?Dans ce que la ré%exion et l’action collectives de notre parti per-mettent de faire grandir chez chacun de nous, je retiendrai la capacité d’indignation, de révolte et de construction commune.Face au déversement quotidien de la pensée unique par les innom-brables tuyaux de «  communi-cation  » de ce 21ème siècle, les communistes doivent rechercher tous les moyens de développer cette « pensée critique et prospective », agissante. Avec les adhérents du PCF, évi-demment, mais aussi avec tous ceux qui aujourd’hui aspirent à une autre vie, un autre monde, pour soi et les autres. Il s’agit que chacun-e compte et y trouve son compte, notre diver-

sité sociale, culturelle, génération-nelle…, étant un atout majeur.Les apports collectifs, issus de l’expérience, de l’information, de la connaissance historique, de l’investissement humain dans la société (de solidarité, de lutte), doivent trouver à s’échanger et se nourrir, dans la proximité des lieux de vie, d’étude, de travail. C’est le rôle des animateurs du PCF, du local au national, que de s’atteler à faire vivre cette richesse, en relevant ce défi avec les adhérents  : les anciens, les nouveaux et… à venir s’ils sentent qu’ils ont quelque chose à dire, à prendre et à faire… bref, à partager.

Quatre axes interactifs à renforcer et ne pas lâcher :Le militantisme (sortir du « soi » pour agir avec d’autres, chacun franchissant un pas pour soi)La proximité (l’ancrage dans la réalité immédiate, l’accessibilité pour tous, la diversité qui ouvre à d’autres espaces de ré%exion et d’action)La formation (connaître et com-prendre la société, le monde, pour-quoi et comment agir sur le cours des choses) - La « Revue du Projet » est un outil prometteur si elle ne tombe pas dans « l’expertise »La démocratie (le débat, la déci-sion collective ET sa mise en œuvre COLLECTIVE)

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��� Les Nouvelles 6 décembre 2012

Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest S.A.S. au capital de 37 000 euros

Associés (à parts égales) : L. Chollon, F. Mellier, S. Laborde

Directeur de la publication : Frédéric Mellier

Abonnement 1 an : 25 euros. Abonnement de soutien : 40 euros

Rédaction, composition, impression : S.A.S. Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest

15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX

Tél. 05 56 91 45 06 - Fax 05 56 92 61 01 - Email : [email protected]

Publicité : Aquitaine Conseil Publicité 6, rue du Prêche 33130 Bègles - Tél. 05 56 49 69 45

Commission paritaire de presse : 0113 C 85932

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c U Lt U R E S E t S O L i D A R i t é S

23e Festival du Film d’Histoire de Pessac

Débats people et débats sérieux (1)par Gérard Loustalet-Sens

Pour ce 23ème Festival, on a eu droit à deux sortes de débats, les débats people dans la grande salle (Fellini) avec des fauteuils de cinéma profonds et moelleux, et les débats sérieux, au 3ème étage, les « cafés », avec quelques dizaines de chaises au confort douteux alignées en arc de cercle. La véritable connais-sance est austère.Les débats people récla-ment une vedette, ce fut donc l’organisation « maoïste » dite Gauche prolétarienne («  GP  » pour les intimes) et ses fantasmes de «  lutte armée  ». Ceci étant censé représenter les années 70 ! Un choix aussi partiel que partial qui étonne. Les groupes trots-kystes comme la JCR étaient au moins aussi actifs que les di#é-rentes chapelles maoïstes, ils n’ont ici droit qu’à la portion congrue. Quant au grand « oublié », tou-jours présent, jamais nommé, c’est évidemment le PCF, unique objet des ressentiments gauchistes, étendant sa grande ombre sur leurs rages impuissantes et qui ici joue les Arlésiennes à part deux ou trois mots pour en dire évidemment pis que pendre, sans que soit assurée, naturellement, la moindre défense, comme s’il s’agissait d’une a#aire entendue ! Et pourtant, le fait politique des années 70 -j’y étais- ce ne furent pas les vaticinations de quelques petit-bourgeois frénétiques s’a#u-blant d’une étiquette « marxistelé-niniste » mais bien, quoi qu’on en pense, l’Union de la Gauche et le Programme commun de gouver-nement. La post-médiatisation de la Gauche prolétarienne -auto-dissoute en 1973- dont de nom-breux ex-responsables ont depuis fait leur beurre dans les médias, justement, en se convertissant au néo-libéralisme, frise l’imposture.Pour le premier débat, le « Grand Entretien », une guest-star, Serge July soi-même en majesté. Sous la houlette pateline de Michel Winock, il fallait voir

July minauder : « Ah, il va falloir que je parle de moi  !  » Il ne s’en priva pas. Premiers pas à Clar-té, journal de l’Union des Etudiants commu-nistes dont on ne dira jamais assez tout ce que ces gens lui doivent... Passons sur les complai-

sances d’ancien combattant de la « GP ». L’histoire de La Cause du peuple serait donc forcément glorieuse, mais l’instrumenta-lisation d’un Sartre, sans doute convaincu mais bien diminué, presque aveugle et dysphasique, l’est-elle vraiment ? Ce que July ne dit pas et que tout le monde savait, c’est que Sartre était sous l’emprise d’un quasi gourou, Benny Lévy alias Pierre Victor, dirigeant de la « GP » et qui, un peu plus tard, troqua allègrement la Révolution contre la religion en se convertis-sant à la mystique juive. July est passé, lui, entre toutes les gouttes pour « arriver »... Mais dans quel état ! Comme lui disait Guy Hoc-quenghem dès 1986 : « tu as une prodigieuse capacité d’absorption, un estomac d’autruche  » (Lettre ouverte à ceux qui sont passés du col mao au Rotary, Albin Michel, 1986, p.106). Un peu susceptible, pourtant, quand on lui rappelle ses palinodies. Seule question autorisée ce jour-là, je lui ai fait remarquer que, en 1973, à la fon-dation de Libération, il proclamait avec emphase que «  la France d’en-bas, celle des champs, des usines, du métro prend la parole » et que, en 2005, en fustigeant les partisans du « non » au TCE, il désignait cette même «  France d’en -bas » comme une expression « populiste » . Courageusement, July a répondu à côté en clamant sa foi dans la « construction euro-péenne ».Second débat à la gloire de la « GP » intitulé « Gauchistes : lutte armée ou pas ». A#riolant, non, pour une organisation que July, dans un éclair de lucidité, a dé"ni comme «  anarcho-sta-linienne  »  ! Julliard -qui n’en fut pas- s’étant fait porter pâle, la vedette revint à Jean-Pierre Le Dantec, ex-mao reconverti, nous dit-on, dans le jardinage. Décidement, la Révolution mène à tout ! Lorsque à la "n Winock lui demande benoîtement si la

« GP » n’a pas échoué, Le Dantec se rengorge : pas du tout puisque on a réussi à affaiblir le Parti communiste. Une haine intacte. On ne saurait mieux dire que, contrairement aux proclamations en%ammées, la bourgeoisie n’était vraiment pas l’ennemi princi-pal de ces maoïstes-là... Anec-dote signi"cative, l’organisation « armée » de la « GP », nommée avec grandiloquence Nouvelle Résistance populaire (NRP) était munie d’armes dépourvues de munitions ! Quel symbole : contre les militants communistes et cégétistes, les manches de pioche, contre la bourgeoisie, les pistolets à bouchons ! Le drame inavoué de la « GP » fut de n’avoir jamais eu de base ouvrière, même si certains historiens, aujourd’hui, nous dit-on, se donnent beaucoup de mal pour lui en trouver. Constituée, pour l’essentiel, d’intellectuels traditionnels, au sens gramscien, il lui fallait en rajouter pour tenter d’exhiber sa "bre prolétarienne, essayant de compenser par un ouvriérisme caricatural la distance qui la séparait de la classe ouvrière. Les fameux « établis » ne furent jamais qu’une poignée et la gre#e n’a pas pris. Leur in%uence aura été nulle, à l’inverse des prêtres ouvriers, 20 ans plus tôt, qui, en s’intégrant dans les organisations ouvrières, ont, pour beaucoup d’entre eux, durablement mar-qué le mouvement syndical en particulier.Quant à la «  lutte armée », July dit avoir compté un moment sur les jeunes paysans fraîchement

Au pro!t des enfants défavorisés, dans le cadre de l'opération des "Pères Noëls Verts" du Secours Populaire français.Dépôt des jouets sur les sites Annexx* qui se chargent ensuite de la redistribution avec le SPF Du lundi au vendredi de 9h à 18h et le samedi de 9h à 13hBordeaux-Lac - 15, rue Francis-Garnier 05 57 10 09 09Gradignan - Allée des De-moiselles - 05 57 59 08 78Bordeaux-Bouliac - 65, route du Bord-de-l’eau 05 56 33 18 55* Annexx : société de self-stockage sécurisé des professionnels et parti-culiers

www.spf33.org

Secours Populaire 33collecte de jouets jusqu’au 19 décembre

TRANSFERT DE SIEGE SOCIAL

SCI LES ALIZESAu Capital de 51 284 eurosSiège social : 34 rue Fieffé

33800 BordeauxRCS 422 487 520 Bordeaux

Aux termes d’une délibération en date du 10 novembre 2012, l’Assemblée Générale Extraordinaire a décidé de transférer le siège social à :Nouvelle mention : Domaine de Haut Floirac, 2, rue des Palombes, 33270 Floiracà compter du 3 décembre 2012 et de TVKPÄLY�LU�JVUZtX\LUJL�S»HY[PJSL���KLZ�statuts.

Pour avis,La gérante,

ANNONCES LÉGALES

AVIS RECTIFICATIF

SARL CEGYMOAu capital de 1 000 ¤

Siège social : 23 cours Edouard Vaillant33300 Bordeaux

A l’annonce parue dans le journal n° � ���K\� ������������ PS� MHSSHP[� SPYL� X\L� SH�société a été constituée le 16 novembre 2012 et non le 30 octobre 2012.4VKPÄJH[PVU�ZLYH� MHP[L�H\�9*:�KL�)VY-deaux.

Pour avis,

MJS Multi-ServicesSARL Au Capital de 2 500 ¤

21 rue Pablo Nerudales Villas des Cèdres

33150 CENON522 849 629 RCS Bordeaux

L’AGE du 10/07/2012 a décidé de transférer le siège social à compter du 01/11/2012Ancienne mention :21 rue Pablo Néruda, les villas des Cèdres, 33150 CenonNouvelle mention :�� Y\L� .\`� )HUX\L[�� 9tZPKLUJL� KLZ�Serres, 33150 Cenon3»HY[PJSL� 0=� KLZ� Z[H[\[Z� H� t[t�TVKPÄt� LU�JVUZtX\LUJL4VKPÄJH[PVU�H\�9*:�KL�)VYKLH\_�

Pour avis,

débarqués dans les usines qui auraient été porteurs, paraît-il, d’une tradition de «  jacquerie ». Idée saugrenue, aussi anachro-nique que méprisante, dans le fond, pour les intéressés. July remarque également que le terro-risme dit d’extrême gauche a sévi en Allemagne, en Italie, au Japon -Fraction Armée rouge, Brigades rouges, Armée rouge- soit des pays qui venaient de vivre une période fasciste. Est-ce plus qu’une coïnci-dence ? Mais il est une hypothèse qui ne pouvait être évoquée ici  : et si c’était la présence, en France, d’un Parti communiste fort, orga-niquement lié, lui, qu’on le veuille ou non, à la classe ouvrière, dont la vigilance aurait permis d’éviter des dérives aventuristes que cer-tains évoquent aujourd’hui avec une sorte de romantisme imbécile pour la seule raison que le PCF, justement, s’est bien gardé de les soutenir ? Ce que le PCI -compte tenu des raisons socio-historiques évoquées par Marc Lazar- n’a pas pu ou su faire en Italie...

Que dire du débat « De l’utopie au pouvoir », avec Henri Weber, Bayrou, Lipietz, Karine Berger, animé par Gérard Courtois du Monde. Le débat le fut, courtois, et même on s’ennuya ferme. Nous eûmes certes droit à des informa-tions capitales sur la vie quoti-dienne et domestique, concernant en particulier le chau#age, du jeune agrégé François Bayrou résidant en ce temps-là dans la bonne ville de Pessac... Tout ce petit monde complice, se tutoyant et s’appelant par son prénom, Karine Berger, jeune députée PS faisait un peu déplacée. Le meil-leur commentaire de ces réjouis-sances fut sans conteste celui du dessinateur Urbs sur grand écran : on y voit Juppé -alors en pleine médiation Copé/Fillon- au téléphone où son interlocuteur le prévient : « Alain, ne te dérange pas, ils sont tous d’accord » ! Restent les « Cafés »…

(à suivre)

chorale des Amis de L’OrméeRecherche chef de choeur bénévoleLes Amis de l’Ormée recherchent un chef de chœur bénévole pour sa chorale populaire et citoyenne. Chorale qui tient à promouvoir par le chant des valeurs humanistes et favoriser la culture musicale dans toute sa diversité.contact au 05 56 49 53 69

Le service social de la CDC Coeur Médoc et l'association du Centre Culturel de Lesparre ) organisent la 3ème édition du Fes-tival Solidaire du 12 au 16 décembre prochain. Seule condition pour assister aux spectacles qui se dérouleront sur Bégadan, St Germain d'Esteuil et Lesparre, un jouet neuf en guise d'entrée. Ces jouets seront ensuite distribués par di#érentes associations (Restos du Coeur, Secours Catholique et Envols) pour que Noël soit synonyme de cadeau pour tous les enfants du territoire.http://centreculturellesparre.jimdo.com

Lesparre3e Festival solidaire du 12 au 16 décembre