Nouvelles de la classe de 3B Concours AAVE 2016 · ... je pourrais me reposer, me doucher, me ......

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Étrangement (techno)logiqueNouvelles de la classe de 3B

Concours AAVE 2016

3Bdition

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Étrange, vous avez dit étrange ? Tiens,comme c'est étrange...

Si vous voulez frémir, trembler, vous lever et courir loin...

Si vous voulez murmurer, chuchoter, parler, crier, hurler de terreur...

Si vous voulez feuilleter, survoler, vous arrêter et lire attentivement...

Alors, Lisez les récits d'

Anthony,Alexandre,Bryan,Camille, Charlotte,Charly, Clara, Davy, Lisa, Lolita, Pierrick, Romain,

Sarah, Sébastien et Victor...

Vous n'en ressortirez peut-être pas indemne...

Mme ERUTTI

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PREMIER PRIXLe temps et les mots…

26 octobre 1918

Alors que la France est en train de prendre le dessus, les soldats allemands sont dépités etexténués par la fatigue.

- Nicolas ! me crie Jean

- J’arrive !

Aujourd’hui je retourne à l’arrière, j’ai fait mes deux semaines au front, j’attendais cemoment avec impatience, je pourrais me reposer, me doucher, me raser, et surtout lire laréponse à la lettre que j’avais envoyée à ma famille, à Colmars, où je vivais avant la guerreavec une magnifique femme, Sandrine, et un fils dont je suis très fier, Pierre.

De retour au camp, je me pressai d’aller prendre ma lettre, habituellement posée sur monlit. Mais ce jour-là il n’y avait rien… Je courus vers le centre de tri où je connaissaisquelqu’un pour demander s’il n’y avait pas une erreur.

- Désolé, je n’ai rien pour toi, me répondit l’homme auquel je m’étais adressé.

Je ne comprenais pas pourquoi je n’avais rien reçu, j’étais triste de n’avoir aucune nouvellede mes proches. Sur le chemin du retour, j’entendis deux soldats parler au loin.

- Tu sais que Colmars a été bombardé par les allemands hier soir?

- Oui en plus on dit qu’il y a eu beaucoup de victimes !

Bombardé ? Je ne voulais croire ces soldats, mais peut-être qu’ils avaient raison, c’est peut-être pour ça que je n’avais pas reçu de lettre : ils étaient morts, voilà tout ! Je me battais poureux, ma famille que j’aimais tant, mais s’ils n’étaient plus de ce monde, à quoi bon me battredésormais?

Je passai évidemment une très mauvaise nuit, pleine d’images horribles qui me hantaientencore au matin…Le lendemain, je décidai de marcher pas très loin de mon camp pouressayer de moins y penser. Je marchais depuis dix minutes quand je vis quelque chose brillerpar terre, je m’approchai tout doucement jusqu’à voir une sorte de plaque, très fine et noire,de la taille d'un carnet. Je la pris dans ma main, elle était recouverte d’une vitre. Je n’avaisjamais vu cet objet auparavant, cette plaque m’intriguait… Je décidai de tapoter de partout etd’appuyer sur tous les boutons qui s’y trouvaient. Puis la lumière fut, la plaque s’alluma etune photo d’enfant apparut sur cet objet. En frottant l’écran, la photo d’une famille au bord dela mer se dévoila, cette image me paraissait familière, la maman me disait quelque chose…Les heures passèrent et je n’avais pas vu l’heure passer. A 20 heures je me contraignis àrentrer car l’heure du repas avait sonné. Je décidai de ne pas parler de cet objet, que je rangeaidélicatement dans une poche…

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29 octobre 1918

Après le petit déjeuner, je pris l’objet et m’isolai dans un coin. Je décidai d’en connaitreplus sur cette plaque, je l’allumai et tapotai sur certaines touches, une petite image apparut enhaut de l’écran, j’appuyai dessus, elle s’agrandit et au milieu de cette photo se trouvait uneflèche avec un cercle qui l’entourait. J’appuyai sur cette flèche et l’image se mit à bouger : jevis une fille qui tenait le même objet que le mien, mais en plus petit…Elle semblait lui parlercar je ne vis personne à côté d’elle. Cette fille était blonde, maigre et petite, avec des cheveuxlongs. Elle était habillée d’un gilet qui ne ressemblait pas à ceux que portent les femmes, sonpantalon était noir avec des fermetures dorées, il semblait lui coller à la peau.

-Viens prendre ta ration sinon je prends ta part ! me dit le gros Jean.

-Déjà midi! lui criai-je, cet appareil fait vraiment passer le temps très rapidement, chuchotai-je.

Pendant le repas, Jean me parla de sa famille, de son garçon qui avait neuf ans, qui étaitsurdoué et me dit combien il était fier de lui. Forcément je pensai à ma famille et jem’énervai :

- Arrête de me parler de ça, ça fait deux semaines que je n’ai pas de nouvelles de ma famille,ils sont peut-être morts ou peut-être qu’ils ont perdu ma lettre…Ah ! Les lettres, ça prend dutemps, des fois et même souvent on les perd !

Puis on entendit un son pas comme les autres, un son qui ressemblait à une cloche truquée.Je sus tout de suite qu’il s’agissait de cet objet. Après avoir convaincu Jean qu’il n’y avaitaucun bruit, qu’il avait dû rêver, je rentrai dans ma chambre et je pris directement l’objetdans ma main, puis le mot « Skype » s’écrivit sur cet écran. J’appuyai sur l’écran, unepersonne apparut, c’était la fille de la photo, elle dit :

- QUI ÊTES-VOUS ?

- Je suis un soldat et toi qui es-tu ? répondis-je calmement.

- Je m’appelle Louna Oir.

- Moi c’est Nicolas. Où habites-tu ?

- A Paris et vous ?

- Tu sais que tu peux me tutoyer ? J’habite à Colmars avec ma femme Sandrine et mon fils.

- Pourquoi m’appelez-vous sur Skype, je ne vous connais pas ?

- Skype ? C’est quoi ?

- Tu as vraiment le sens de l’humour, on est en train de parler sur Skype !

-- D’accord je ne savais pas, mais alors c’est quoi les objets que tu utilises dans les photos quej’ai regardées ?

– Mais, on est en 2016 et tu ne sais toujours pas ce qu’est un portable ?

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– CE N’EST PAS VRAI, ON EST EN 1918 ! Ce n’est pas possible, vous me faites uneblague ?

- Haha ! Tu as pensé à faire une carrière d’humoriste ?

- Je ne te crois pas.

-Tu es bizarre regarde autour de toi on est en DEUX MILLE SEIZE.

- Si je regarde autour de moi je vois des armes et des baïonnettes , si je regarde dehors, il y ades tranchées, tu les vois ? lui dis-je en tournant l’écran.

- Oui… Alors… tu es vraiment en 1918 et moi en 2016 ?

- Oui …

- Donc tu es dans le passé ?

- Et toi dans le futur ?

Je lève les yeux et je vois qu’il fait déjà nuit,je prends congé de Louna, je range laplaquette et je vais me coucher car il est déjà 23 heures. Je ne sais plus quoi penser : parleravec le futur ? C’est incroyable ! Bon il est temps de dormir, la nuit porte conseil. Lelendemain matin je réussis à retrouver « skype » et appelai Louna :

-Bonjour Louna, comment vas-tu ?

- Bien et toi ?

- Oui. J’ai pensé à quelque chose, comme tu es dans le futur, tu connaitrais la date de fin decette foutue guerre, et qui l 'a gagnée ?

-Oui, ce sont les français qui ont gagné en plus je fais un exposé dessus.

-Si tu le veux, on passe un accord, je t’aide pour ton exposé et toi tu m’aides pour retrouverma famille.

-D’accord

Pendant que je l’aidais pour son exposé, elle me décrivit toute la première guerre mondiale, les techniques de chaque pays et comment elle avait été gagnée. J’ai appris beaucoup de choses au fur et à mesure des jours. Louna a passé son exposé hier, elle m’annonce ses résultats :

- J’ai eu 20 sur 2O ! Merci beaucoup Nicolas !

- De rien Louna, je n’ai fait que te raconter ma vie de tous les jours.

– Alors ça avance la guerre ?

– Oui et ça faisait longtemps que l’on n’avait pas autant avancé ! Nous avons presqueanéanti l’ennemi ! Bientôt, je pourrai rejoindre ma famille ! Tu m’aideras à lesretrouver, hein ?

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– Formidable ! Et bien sûr que je t’aiderai ! Bon je dois couper, mes parentsm’appellent.

J’étais heureux d’avoir pu aider cette fille , et on commençait à remporter de plus en plusde batailles. Deux semaines plus tard, nous avons vraiment gagné la guerre, j’étais fier ! J’aidonc décidé d’appeler Louna sur Skype, comme elle me l’avait appris, pour qu’elle m’aideenfin à retrouver les miens. Mais elle ne répondait pas…A ce moment-là, Jean rentra dans machambre :

-On a gagné la guerre !

- Ouais !

- Y a un truc qu’il faut que je te raconte, je n’en suis pas très fier… Au début de la guerre, j’aitorturé un homme avec le général Coch, c’est grâce à ça que je suis devenu général !

-Ah, d’accord mon Général…Mais connais-tu le nom de cet homme ?

- Il s’appelait Oir, Georges Oir…

Puis un sifflement retentit, c’était le rassemblement, Jean partit à toute vitesse et moi j’eusun mauvais pressentiment…Je pris la tablette, l’allumai, le fond d’écran avait changé : il n’yavait plus la photo de Louna... Je suis allé sur Skype mais elle n’était plus dans les contacts,puis sur la barre de recherche j’écrivis « Louna Oir »- elle m'avait appris tous ces termes -rien…Je m’arrêtai net de taper, et compris ce qui se passait….

ANTHONY et DAVY

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TROISIÈME PRIX

Elles s'appelaient...

Elle s'appelait Kylie, elle avait 13 ans, grande, blonde aux yeux marron. Elle était née le17 juillet, en plein été, sa saison préférée. Elle était belle, souriante et toujours de bonnehumeur mais parfois aussi lente, désordonnée et rancunière . Elle adorait les animaux etvoulait faire de cette passion son métier.

Mais, le 17 juillet 2014, nous étions toutes présentes, nous, ses 4 plus chères amies,pour son anniversaire, attendant qu 'elle sorte de son bain, dont elle ne sortirait en faitjamais, à cause de ce foutu malaise...

**

Comme tous les lundis matin Fanny se réveilla à 6h, passa devant la photo de son amiemorte il y avait presque 11 ans. Chaque jour c'est le même ressenti qui revient, celui que sonestomac pèse 1 tonne. Mais elle est habituée et finit de se préparer pour se rendre à sontravail.

***

Je m'appelle Fanny, j'ai maintenant 24 ans. Nous avions 14 ans quand les 3 amies qui merestaient se sont fait tuer. Aujourd'hui j'ai décidé de mettre par écrit notre histoire pourlibérer une part de moi. Après la mort de Kylie nous étions toutes effondrées, et l'on se fitvite la promesse de se retrouver chaque année le jour de l'anniversaire de sa mort.

Le premier rendez-vous arriva rapidement mais malheureusement nous avons dû nousretrouver sur un réseau social appelé Skype, car plusieurs centaines de kilomètres nousséparaient. A 19h, le jour convenu, je fus la première à me connecter. Je fus très vite suiviede Jessica, nous commencions à discuter quand Lou et Léna nous rejoignirent.

Jessica était ma confidente , c'est à elle que je confiais en priorité mes plus profondssecrets, mes joies et mes peines, nous étions de très bonnes amies. Elle était très jolie, legenre de fille qui attire les gens par sa beauté et sa gentillesse. Brune, au yeux marron, elleriait beaucoup et c’était contagieux.

***

Notre discussion tourna vite autour de nos souvenirs communs. Ceux qui concernaient

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Kylie se prolongeaient généralement par un blanc qui en disait long sur notre émotion. Aubout d quelques instants, les première larmes coulèrent sur les joues de Lou. Lou n'était pasdu genre à laisser paraître ses sentiments. On l'avait rarement vue pleurer, mais plutôtrigoler toute la journée, toujours prête à faire des blagues. Ce moment en fut d'autant plustouchant.

***

Lou était plutôt mince et aimait prendre soin d'elle. Elle était amoureuse de la vie maisaussi de ce garçon, Mickael. Elle sortait avec lui depuis plus d'un an un peu en cachette àcause d'une ancienne relation que ce jeune homme et Kylie avaient eue. Kylie avait d'ailleursbeaucoup souffert de cette rupture. Mes larmes suivirent de très près celles de Lou,contrairement à elle j’étais très sensible et mes amies ne furent pas surprises de me voircraquer.

Sentant un malaise s'installer Léna décida de changer de sujet et nous parla de sesderniers achats. Léna était la plus féminine de nous toutes, elle adorait la mode et leshopping et détestait les malaises ou la tristesse. Elle trouvait toujours une porte pours'échapper des moments d'émotion trop forte.

***

Nous poursuivions notre conversation lorsque soudain une cinquième personne seconnecta, on se demanda toutes qui c'était, quand Léna nous fit remarquer qu'il s'agissait del'adresse Skype de...Kylie !!! Nous en vînmes à penser que quelqu'un était en train de piraterson compte , mais tout à coup son image apparut sur nos écrans. Elle était reconnaissablecar elle portait le collier qui représentait notre amitié, nous portions toutes le même. Onpouvait aussi voir ses cheveux blonds tout mouillés. Cette fois c'était sûr, c'était bel et bienKylie, ou son fantôme, mais comment était-ce possible !

***

Elle posa son sac sur son bureau et commença à travailler. Comme chaque jour elle pritsa pause café à 10h. Quand elle arriva à la cafétéria, son collègue Liam lui proposa del'emmener le soir même au restaurant. Fanny, ravie de cette proposition, accepta sansréfléchir et en oublia le rendez-vous qu'elle s'était engagée à avoir avec Kylie....

***

L'apparition de Kylie provoqua des cris, puis chacune notre tour, nous nous interrogions. Bien sûr chacune de nous aurait préféré que ce soit une mauvaise blague, mais au bout de quelques minutes, nous dûmes bien nous rendre à l'évidence : vivante ou pas c'était bien Kylie qui se cachait derrière cet écran. Comme j'étais la première à m'être connectée sur

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Skype, j’essayai de l’éjecter de notre vidéo commune. Après cinq tentatives, je me rendis compte que je ne pouvais pas l'enlever de notre discussion. Alors que Lou commençait à nous prévenir qu'elle quittait la vidéo, le « fantôme » de Kylie prit la parole. Elle parlait sans intonation, sa voix semblait vide, elle donnait des frissons, pourtant on y reconnaissait parfaitement la voix qu'elle avait lorsqu'elle était vivante...

***

« Salut les filles, c'est bien moi Kylie, j’espère que vous ne m'avez pas oubliée, car moij'ai plein de choses à vous dire, pas toutes agréables à entendre... » Après ces quelquesparoles menaçantes, certaines de nous coururent vers leur porte pour tenter de fuir cecauchemar. Immédiatement Kylie nous informa que les verrous étaient fermés et que nousne pourrions pas sortir avant la fin de la discussion. C'est avec terreur que nous rejoignîmesnos chaises pour continuer à l’écouter.

«Vous savez qu'une fois dans le ciel, on voit tout, vraiment tout. Et toi Jessica, toutestes belles paroles dites de mon vivant et sur ma tombe, si contraires à ce que tu dis depuisque je suis partie. Tu sais quoi, tu n'as qu'à me rejoindre, on verra qui parlera sur ton dos. »

Instantanément, les lumières de toutes les chambres s'éteignirent pour se rallumeraussitôt laissant voir à l'écran Jessica... morte, le sang coulant de sa bouche. Nous n'eûmesmême pas le temps de crier que Kylie reprit la parole

***

« Léna, ma belle Léna, toi qui est si belle, qui t'es toujours sentie supérieure à nous toutes, tu te prends pour un ange ? D'accord si tel est ton souhait »

Brusquement la même scène se produisit, prenant avec elle la vie de Léna. Après unlong moment de silence et de stress, je lançai un regard à Lou, qui, je m'en doutais serait laprochaine... Kylie recommença son discours que je trouvais interminable, depuis le débutj'avais tenté de crier, d'appeler mes parents au secours, mais aucun son ne sortait de mabouche, j'en étais incapable.

***

« Et toi Lou, le meilleur pour la fin non ? Tu crois que je ne m'en serais jamais renduecompte ? J'ai bien vu ton petit jeu avec Mickael. D'un coté ce doit être toi la plus contente dema mort. » Le temps d'une seconde, la tête de Kylie apparut sur tous les écrans, ce qui mesignifia que ma dernière amie venait de perdre la vie. Je commençai à me dire que mon

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heure était venue, mais Kylie prit la parole « Il ne reste plus que toi, Fanny, rassure-toi je nevais pas te tuer toi, je n'ai rien à te reprocher. Mais si tu veux garder la vie, il y a quelquesconditions à respecter. Tout d’abord tu garderas ce lourd secret pour toi jusqu'à ta mort etenfin, tu devras te connecter chaque 17 juillet à 21h pour m'assurer que tu ne m'oubliespas. Et si tu oublies une seule fois, alors tu mourras . » Sur ces derniers mots Kylie quitta laconversation, me laissant seule dans cet enfer.

***

L'heure du dîner approchait , Fanny se préparait, des idées romantiques plein la tête et des papillons dans les yeux . Sa soirée allait être parfaite !

Liam passa la chercher et l’emmena dans un restaurant plus que romantique, pour toutesles filles c'était la soirée rêvée, si bien que Fanny en oublia complètement la date...

A 21h Kylie se connecta mais Fanny ne se connecterait plus jamais...

CHARLOTTE et CLARA

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Un monde fantastique...

Par un bel après-midi de printemps, Rodérick était assis juste à coté de la fenêtre.Son regard semblait perdu dans les nuages. Tout à coup Anna, sa meilleure amie lui donnades petits coups de coude et lui dit :

– Hé Ho Rodérick? Tu es avec moi là ou pas ?

Ces paroles eurent pour effet de faire sursauter le jeune homme qui chuchota :

– J’étais entrain de penser à « Challenge » tu sais le jeu d'aventure ?

– En parlant de ça tu peux jouer ce soir ???

– Ok on joue vers 18h...

Soudain M. Leblanc se mit à crier :

– Rodéric, Anna !!! Je vais vous apprendre à discuter pendant mon cours ! Je veux vos carnets sur mon bureau. Exécution !!! »

ANna répliqua :

– Mais Monsieur... .

– Je ne veux rien savoir, un mot de plus et c'est le rapport !!

Les deux amis poussèrent un soupir discret. Ils posèrent finalement tout deux leur carnet sur la table du professeur.

À la sortie du collège, la discussion entre les deux amis allait bon train. Ils firent un bout de chemin ensemble et puis se séparèrent à l'angle de la rue. Rodérick se mit à penser à ce qu'ilallait bien pouvoir dire à ses parents concernant l' observation du prof de math pour comportement et bavardage... Heureusement que c'était le week-end...

En rentrant chez lui, il se rendit compte que ses parents n'était pas encore rentrés. Il montadonc directement dans sa chambre et il jeta avec un léger énervement son sac sur son lit.Ensuite, il redescendit pour regarder la télé jusqu'au retour de ses parents.

Le soir, pendant le dessert, Rodérick se décida à annoncer la terrible (pour lui qui n'avait jamais eu d'observation) nouvelle :

– Papa, Maman...

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– Oui, quoi Rodérick ?

– Je sais que ça ne va pas vous plaire, mais...

– Allez , ne tourne pas autour du pot...

– Eh bien j'ai eu..

– Bon tu le dis ou pas !!!

– Bon, voilà, j'ai eu une observation pour bavardage...

– Quoi !!! Alors comme ça tu te comportes mal en classe ?? Tu es puni, va dans ta chambre !!!

Rodérick monta en courant dans sa chambre et s'enferma à clé. Pour se calmer il décida donc de jouer à « Challenge ».

En allumant son ordinateur, il vit qu' Anna était connectée sur Skype. Elle l’appela lapremière et ils se mirent à jouer et à discuter de tout et de rien en même temps. Au boutd'une demi-heure de jeu, un phénomène étrange se produisit : sa porte, qui était pourtantfermée à clé, s'ouvrit en faisant un grincement effrayant. Quelques minutes plus tard, l'appelSkype fut subitement coupé. Son écran se brouilla, il ressentit des frissons. Soudain, lemonde tourna autour de lui, un grand éclair blanc sortit de l'écran de l'ordinateur puis ce futle trou noir...

A son réveil, Roderick se rendit compte qu'il était au pied d'un arbre dans une immenseclairière. Il aperçut à quelques mètres de lui son amie Anna, elle aussi allongée sur le sol. Il seleva péniblement comme s' il avait reçu un coup sur la tête, et il se précipita vers son amie.Anna refit surface pendant que Roderick la secouait vigoureusement.

– Roderick, on est où là ?

– Je ne sais pas, je me suis réveillé ici et je t'ai trouvée inconsciente.

– Merci de m'avoir réveillée !

– Regarde, il y un truc qui brille ! cria Roderick.

– Tu as raison, et je crois qu'il y a aussi un objet là-bas, de l'autre côté.

Ils se séparèrent pour satisfaire leur curiosité.

Tout à coup, un terrible tremblement se produisit, et la clairière fut séparée en deux

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par une immense crevasse. Nos deux héros furent donc séparés par ce fossé, et ils ne

pouvaient plus se voir à cause de toute la poussière soulevée par ce drôle de phénomène .

– Anna ! Ça va ?

– Oui et toi ?

– Oui, ça me rassure de t'entendre !!

– Tu te rappelles de la chose brillante que j'ai vue tout à l'heure ? dit Anna.

– Oui , et d'ailleurs, c'était quoi ?

– C’était un arc et toi ?

– Attends je regarde... Trop cool !! s'exclama Roderick.

– C'est quoi, c 'est quoi !!!

– C'est une épée super classe !!

– C'est nul que l'on ne puisse pas se voir à cause de cette épaisse poussière !

– Oh je crois qu'il y a un chemin sur la droite. On pourrait avancer pour voir où cette

faille s’arrête, proposa le garçon.

Les deux amis continuèrent leur marche au bord de l'immense faille qui les séparait. Au bout de deux heures, la fumée disparut brusquement. Rodérick put enfin voir Anna.

– Anna tu as vu ? La poussière a disparu !

– C'est bien comme ça on peut enfin se voir .

– Eh regarde ! On voit une tour au sommet de la montagne, que l'on aperçoit au loin. Onpourrait se donner rendez-vous là bas dans trois jours si le temps s'écoule normalement dansce monde.

– Bonne idée. Et on pourrait se faire des signaux de fumée tous les soirs pour rassurerl'autre .

– Bon, d'accord, on se voit dans trois jours alors , et bonne chance !

Sur ces paroles nos deux héros se séparèrent.

Rodérick se trouva donc tout seul. Il marchait pendant deux heures quant il aperçut un

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nuage de fumée à quelques mètres du sentier. Il commençait à avoir faim. Il décida doncd'aller voir de quoi il s'agissait . Il aperçut alors un homme, de dos, penché au-dessus d'unfeu. Une délicieuse odeur émanait d'un récipient suspendu. L'étranger se retourna et lui dit :

– Bonjour étranger. Que fais-tu dans cette forêt ?

– J'essaye de rejoindre mon amie à la tour qui se trouve sur la montagne.

– Ah bon ! Tu vas à la tour du mage ? Mais quelle est donc cette épée que tuportes dans ton dos ?

– Je ne sais pas, je l'ai trouvée quand je suis arrivée dans ce monde étrange. Vous êtes un elfe n'est-ce pas ?

– Oui en effet , je suis un elfe de la tribu des Wandulu qui se situe au nord du continent . Je m’appelle Hawake. Peux-tu me montrer ton épée ?

– Oui voilà mon épée, Hawake. Mais si je peux me permettre, pourquoi veux- tu la voir ?

– Merci. Je veux juste vérifier un truc. Hum... C'est bien ce que je pensais. Tupossèdes l'épée légendaire Enkalistar. Elle peut terrasser n'importe queladversaire en un seul coup.

– En fait elle est trop cool cette épée !!

– Je possède un bouclier de trop si tu veux, je t'en fais cadeau .

– Merci Hawake pour ce beau bouclier !!

– Veux-tu partager mon repas ? demanda Hawake au jeune garçon.

– Ce n'est pas de refus je n'ai rien mangé depuis ce matin .

Après un délicieux repas, Rodérick se remit en route après avoir fait ses adieux à son nouvel ami .

Le soir, il s’arrêta et alluma un feu. Quelques minutes plus tard, il aperçut la fumée dufeu de son amie Anna. Rassuré, il finit par s'endormir. Il voyagea durant deux jours sanscroiser personne. Durant l'après-midi du dernier jour, il entendit un cri qui lui glaça le sang.En allumant son feu le soir, il se demandait toujours qui avait bien pu pousser ce criterrifiant durant l'après-midi. Au bout d'une heure, il n'avait toujours pas vu le feu de sonamie. Il commença à s'inquiéter. Le cri aurait très bien pu être celui d' Anna, se disait-il. Ildécida donc de se confectionner une torche et de continuer son voyage. Il arriva à lafameuse tour au petit matin. Son amie n'était toujours pas là. Il décida donc de s'allonger

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pour se reposer un petit peu. Il fut réveillé par un cri : c'était Anna qui arrivait en courant eten se tenant le bras. Rodérick se précipita vers elle. Elle avait une entaille d'environ unedizaine de centimètres sur l'avant-bras. Soudain un énorme Troll surgit de la forêt. Rodéricksortit sa majestueuse épée et s'attaqua à lui. Après un combat acharné, il finit par leterrasser. Une personne qui semblait être un mage sortit de la tour et dit :

– Vous avez triomphé de toutes les épreuves et vous avez prouvé que vous aviez un courage sans faille. Je vais donc vous renvoyer dans votre monde.

Après un nouvel éclair blanc, Rodérick se retrouva devant son ordinateur comme si rien ne s'était passé. Il essaya de recontacter Anna par Skype, en vain...

Le lundi matin au collège, il vit Anna et remarqua que cette dernière avait son téléphoneportable dans une main mais surtout une cicatrice sur l'avant-bras... Elle lui confia qu'elles'était réveillée devant son ordinateur au milieu de la nuit avec Skype allumé et cette entailleau bras...Les deux amis se mirent d'accord pour que cette aventure reste leur petit secret...

CAMILLE et BRYAN

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Double Vie

Je m’appelais Monique Gambetta. J'étais née le 22 novembre 1972 et j'habitais dans unemagnifique campagne qui se nommait Belle-ville, où j'avais donné naissance à mes troisenfants chéris: Sandra, Carine et Mickaël qui avaient tous pris depuis quelques annéesmaintenant, leur envol pour une vie d'adulte, car tous trois avaient la chance d'être parents.J'avais la bonne fortune d'avoir sept petits-enfants: Julia 17 ans, Illana 16 et demi, Lisa 14ans, Eva 13 ans passés, Noa 9 ans et trois quarts , Jeanne 5 ans et demi et Gaspard qui allaitbientôt fêter ses 3 ans, pour le bonheur de leur mamie. Physiquement, j'avais les cheveuxblonds, les yeux bleus/verts, j'étais sportive car je faisais de la gymnastique, de la marche(lente et rapide) et un peu de natation. J'avais une silhouette grande et mince. J’étais unefemme sérieuse mais j'adorais sortir le soir pour rire avec mes amis.

Le 17 avril 2007, j'avais décidé de m'inscrire sur un site de rencontre connu, où je meprénommais «MALALAME», car je ne rencontrais pas beaucoup d'hommes à l'époque, mêmesi je sortais le soir. Sur ce site de rencontre j'avais fais la connaissance d'un homme d'unequarantaine d'années. Sur sa photo de profil, son visage était souriant et je l'imaginais plutôtbien bâti et costaud, il était agriculteur. Ses cheveux étaient bruns et ses yeux bleus azurs.C'était un homme très amusant qui aimait faire la fête comme moi. Il n'était pas très sportif,en même temps il n'avait pas le temps, vu le travail difficile qu'il exerçait. Il s’appelait BrunoMartin et avait 43 ans, il ne m'avait pas beaucoup parlé de sa famille et de son entourage, ilétait un peu mystérieux.

Le 18 mai 2007, à 20H30 , je m’étais connectée sur ce site de rencontre, Bruno aussi étaitconnecté sous son pseudo « JAGUAR73 », il était passionné de mammifères, surtout desjaguars ; il avait fait en octobre 2006 un safari en Afrique. Nous avons commencé à parler,comme chaque soir: cela était devenu une habitude. Mais ce soir-là, nous avions parlé uneheure de plus que les autres soirs. Notre sujet de conversation, l'Amour, était intarissable , jepouvais en parler pendant des heures...

Le 20 mai 2007, à 1H 30 du matin, nous avions stoppé notre passionnante conversation.Bruno me faisait oublier tous les malheurs de ma vie. J'étais allée me coucher, seule mais desétoiles pleins les yeux.

A 3 heures, une sonnerie se fit entendre. Mon ordinateur s'était rallumé. C'était Bruno...

« Bonsoir Monique,

Peut-être que tu dors déjà mais je t'envoie quand même ce message...Te rappelles-tu de cemagnifique Lac des Fées à coté de ce délicieux restaurant ,où tu adorais prendre un petit

mille-feuilles. Aimerais-tu y retourner ? Je te donne rendez-vous demain à 14heures 30 au

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bord de ce lac. Je te souhaite une agréable nuit. Je te fais une grosse bise. Bruno »

J'étais étonnée, je ne savais même plus quoi dire ni même quoi penser ! Bruno m'avaitdit qu'il était très fatigué à cause de sa journée. Pourquoi m'envoyait-il un message à troisheures du matin ? Comment connaissait-il ce lac ? Comment savait-il que dans ce restaurantje prenais un mille-feuilles ? Des milliers de questions fusaient dans ma tête. Mais j'étaistellement épuisée que je m'endormis jusqu'au lever du soleil.

A 8H , j'étais assise face à mon bol de café, accompagné de mes deux tartinesbeurre/confiture. Ce message de Bruno me hantait , je ne savais que faire, y aller ou resterchez moi ?

A 14 H, j'étais sur la route de Courthézon pour aller retrouver Bruno au bord de ce fameuxlac des Fées. J'avais décidé de le rejoindre pour lui poser mes questions sur le message trèsétrange de sa part.

A 15H30, cela faisait maintenant une heure que j'attendais Bruno. J'étais assise sur unechaise grise à la terrasse du restaurant . Ce n'était pas le style de Bruno d'être en retard. Jetrouvais ça très étrange, comme si ce n'était pas vraiment un message de sa part.

Plus de trois heures étaient passées... Et toujours personne !!. Et si mon hypothèse étaitvraie ? J'en avais marre d'attendre, je décidai de partir, de rentrer chez moi.

De retour dans ma petite maison de campagne, je pris la décision d'envoyer un messagesalé à celui qui, pendant des heures, m'avait laissée seule...

« Bruno...Pourquoi m'as-tu laissée aussi longtemps seule à cette terrasse de café ? Pourquoi Bruno, pourquoi ? Je suis déçue, vraiment déçue … »

Vers 19H30, Bruno m'avait enfin répondu. Mon état d'esprit était mélangé entre l’excitation et l'énervement. J'ouvris son message :

« Je ne m'attendais pas à un message comme ça Monique ! Je te dis d'abord bonjour, maisque s'est-il passé ? Je ne vois vraiment pas ce que j'ai commis, ni pourquoi tu m'attendais àune terrasse de café... Explique-moi vite, ça me fend le cœur que tu sois énervée contre moi,Monique. J’attends avec impatience ta réponse, et sache Monique que je t'adore et quejamais je ne te ferai de mal. »

J'avais lu et relu ce message une bonne dizaine de fois. Je ne savais toujours pas quoi luirépondre. Je ne savais pas s' il me mentait ou si c'était juste la vérité. A un moment donné,

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après avoir dîné, je me résolus à lui répondre.

« Oui c'est vrai, bonjour enfin, bonsoir. Je vais t'expliquer. Ce matin tôt, alors que tu avaisdécidé d'aller te coucher, j'ai reçu un message de ta part, où tu me demandais de te rejoindrecet après-midi au bord d'un lac, que normalement pas grand monde ne connaît. Avec desprécisions sur moi dont je ne t'ai jamais parlé. J'ai trouvé ce message bizarre mais j'avaisdécidé quand même d'y aller. Mais par surprise, une fois arrivée là-bas, je t'ai attendu plusd'une heure Bruno ! Mais tu n'es jamais venu... Voilà pourquoi je t'ai envoyé un messageaussi brusque. Mais je te pardonne d'avance...

A 21H35, « JAGUAR73 » :

« Même si tu me pardonnes je voudrais te dire que je ne t'ai jamais envoyé ce message. Jepense que quelqu'un a piraté mon compte, et qu'il t'a sûrement envoyé ça. J'espère que tume croiras. Mais je t'assure que ce n'est pas moi qui te l'ai envoyé. J'ai passé une journéeépuisante, et demain je commence tôt. Je te souhaite donc de passer une bonne nuit. Jet'embrasse tendrement. »

A 23H, Bruno était allé se coucher depuis un long moment. J'étais allongée dans monlit, insomniaque, en train de réfléchir à qui aurait pu pirater le compte de Bruno etm'envoyer ce message. Ça devait être quelqu'un qui me connaissait bien ...

SOUDAIN, une idée me traversa la tête. A force de réfléchir, je me suis rendue àl'évidence : une seule personne connaissait ce lieu et y était allé en ma présence... Mon ancien mari, Claude !! Il était né le 13 juin 1971. C'était le père de mes trois enfants ,nous nous étions rencontrés au bord du Lac des Fées et nous nous étions mariés le 25 août1998 dans ce magnifique paysage. Il était grand, mince, brun aux yeux bleus. C'était un grandavocat, et il avait une grande passion : les mammifères, il adorait la nature. C'était étrangemais maintenant que j'y repensais, il ressemblait énormément à Bruno. Maismalheureusement, un jour d'hiver où les routes étaient gelées, il avait décidé de partir undimanche matin vers vers 11 heures en voiture après une forte dispute à propos del’éducation de nos enfants. Il n'était pas rentré le soir. Mais je ne m'en étais pas plusinquiétée que ça, j'étais tellement énervée qu'il pouvait faire tout ce qu'il voulait, ça ne metouchait pas. J'avais l'habitude d'acheter le journal tous les matins. Mais ce jour-là, la une dmontrait un accident grave où il y avait eu plusieurs blessés et un décès sur la route queClaude prenait forcément pour quitter la maison. Toutes les personnes que je croisais dansla rue me prenaient dans les bras en me présentant toutes leurs condoléances. Depuis ce 21décembre 2003, j'étais devenue veuve. Je ne cessais d'y penser, les émotions resurgissaient.

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Le 21 mai 2007, à mon réveil, j'étais allée acheter le pain et le journal . Une fois rentrée chez moi, je m'étais préparé mon petit déjeuner. Enfin installée avec tout mon attirail autourde moi, je me mis à lire le journal. A la une, un homme avait été assassiné, cet hommehabitait au même endroit que Bruno. Très inquiète, j'avais tout de suite essayé de l’appeler.Aucune réponse. Écrit en petit, il était indiqué de se reporter à la page 3 pour en savoir plussur cet assassinat. Je m'y reportai tout de suite. En lisant la description physique de l'hommedécédé, je me faisais de plus en plus à l'idée que l'homme dont le corps avait été retrouvédans son lit ce matin-là par la police était mon ami Bruno...

Mais à 11 heures, « JAGUAR73 » « Coucou ma belle Monique, tu sais que tu m'as véritablement manqué, le temps qui nous aséparés m'a paru une éternité. Comment vont Sandra, Carine et mon petit ''Myki'' chéri ? Ilsont dû grandir depuis toutes ces années ! Tu sais, Monique, cet accident, ce n'était pas de ta faute, je n'avais juste pas fait attention aux routes gelées. Bruno, cet homme, a essayé det'enlever à moi. J'ai tellement envie de te revoir ma chère épouse, dans notre petite maisonde campagne, je vais te faire payer ma mort mais ne t'inquiète pas, tu ne sentiras rien »

Que m'arrivait-il ? C'était un véritable cauchemar ! Maintenant j'en étais persuadée,Claude, c'était bien lui ! Tous ces messages suspects, ces rendez-vous donnés ...Claude étaittrès proche de Mickaël car c'était son seul garçon, son fils unique. Il le surnommait « Myki ».J'en étais sûre, c'était lui qui avait piraté mon ordinateur et assassiné Bruno ! Mais cettehistoire me semblait tellement bizarre, comment pouvait-il être encore en vie ? Avait-ilressuscité ? Voulait-il me faire du mal comme il me le disait dans son message, ou voulait-iljuste me faire une frayeur ? J'avais vraiment peur … Fallait-il que je me cache mieux ou alors fallait-il que je me laisse faire comme il le voulait ? A 23H30, on frappait à la porte, ça n'arrivait jamais à cette heure-là... J'avais peur, la sueurcoulait de mon front et mon cœur battait la chamade. TOC TOC TOC ! ''Mais, arrêtez de taper si fort, j'arrive...''

LISA et SARAH

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La transformation

Sofiane et Rachid étaient comme presque tous les soirs en train de jouer à leur jeu vidéopréféré et parlaient en même temps sur Skype. C’était un soir d’orage, il était 23h. Les deuxamis décidèrentpourtant de lancer leur dernière partie avant d’aller se coucher. L’oragegrondait…Soudain, un éclair frappa la maison de Sofiane et la maison de Rachid et quelquechose de bizarre se produisit. Les deux amis étaient toujours dans leur conversation Skypemais quelque chose avait changé, ils ne se rendirent pas compte tout de suite de ce qui s’étaitpassé. Ce fut quand leur partie commença qu’il se rendirent compte de ce qui leur arrivait. Ilsétaient devenus les personnages de leur jeu vidéo ! Sofiane était devenu un personnagelégèrement bossu avec un manteau violet et il se battait, non pas avec une épée ni un bâton,mais avec un lampadaire qu’il maitrisait à la perfection, tandis que Rachid était, lui, devenuune sorte de Viking très puissant avec une grosse épée très lourde qui pouvait infligerd’énormes dégâts. Ils entendirent une voix, sur Skype, qui leur dit :

- Ecoutez ce que je vais vous dire, vous avez été aspirés dans le jeu auquel vous jouiez.Comme vous le savez, vous avez le choix entre 4 voies : la voie du haut, du milieu, dubas et celle de la jungle. Si vous gagnez cette partie, vous serez libres sous la formeque vous possédez au quotidien, si vous perdez, vous sortirez du jeu mais avecl'apparence du personnage que vous jouez maintenant. Bonne chance !

Après ces quelques mots, la voix disparut et le jeu commença. Rachid dit à son ami :

- Bon, ne perdons pas de temps, on doit gagner cette partie ! Toi tu vas sur la voie duhaut, moi je vais dans la jungle me battre contre tous les monstres et ensuite jeviendrai t’aider contre tes ennemis.

- Ok ! Et qui sont les personnages avec nous dans cette partie ? dit Sofiane.

- Très bonne question… Alors il y a toi, moi, Zed, le personnage Ninja qui maîtrise lesombres et se bat contre des Shurikens, après il y a Jinx la fille un peu folle avec unegrosse mitraillette et un lance-roquette, enfin Tahm Kench, un gros crapaud qui peutmanger les ennemis et qui se bat avec sa langue !

- Ok j’aime bien notre équipe.

- Moi aussi, allez, c’est parti, nous devons gagner !

- Oui.

Ils commençaient à se déplacer pour aller à leur poste respectif quand Sofiane dit :

- Mais qui sont les ennemis en face de nous ? Il vit dans le ciel un tableau avec les personnages de la partie et des chiffres pour dire le

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nombre de morts de chaque équipe et le nombre total de personnes tuées au cours de lapartie.

Il vit que dans l’équipe d’en face il y avait Garen , muni lui aussi d’une grosse épée et quitournait sur lui-même pour provoquer le plus de dégâts possibles aux champions ennemis ;Shaco, un clown qui ne faisait pas rire: il se rend invisible pour faire peur à ses ennemis et ilpose des boites à « surprises » qui font elles aussi peur aux ennemis ; Annie, une enfant qui sebat avec son nounours Tiber et qui maîtrise aussi le feu; Kog’Maw, lui, crache du feu sur sesennemis , et pour finir il y a Braum, un personnage très fort qui possède un énorme bouclierpour protéger ses alliés. Sofiane se dit :

- Bon, ils ont une très bonne équipe eux aussi, mais nous pouvons gagner.

- Oui, de toute façon nous n’avons pas le choix !

La partie commença : de petits monstres arrivèrent sur les voies de tous les personnages etSofiane découvrit enfin son ennemi: c’était Garen. Il commença par tuer les petits monstres .Il engagea un combat contre Garen qui se mit à tourner sur lui-même pour essayer de le tuermais Sofiane utilisa son lampadaire pour riposter et bloquer les tentatives de son ennemi.Sofiane l’avait presque tué, quand soudain Shaco arriva pour aider Garen, tous les deuxréussirent à neutraliser Sofiane mais Garen et Shaco n’avaient presque plus de vie. C’est à cemoment-là que Rachid avec sa grosse épée arriva et tua les deux ennemis.

- Bien Joué ! dit Sofiane à son ami.

- C’était facile ! dit Rachid.

- Allons à l’assaut du « héros de la faille » !

- Oui ça nous aidera beaucoup à détruire les tours ennemies pour pouvoir gagner et retourner dans notre monde.

- Exact.

-Les deux amis se dirigèrent vers le « Héros de la faille », un des monstres légendaires du jeu.

- Je te laisse encaisser les coups du monstre, je l’extermine et je prends le bonus, dit Sofiane.

- Ok ! et après nous détruirons les tours de la voie du haut puis, on ira sur la voie du milieu pour tuer l’ennemi et prendre sa première tour.

- D’accord.

Ils mirent en application leur plan et prirent la première tour de la voie du haut, puis ilspartirent sur la voix du milieu, pour essayer de tuer Annie, la petite fille qui maîtrise le feu etse bat avec son nounours.

Mais tout ne se passa pas comme prévu. Elle réussit à les immobiliser tous les deux. Ce qui permit à l’équipe ennemie de prendre la première et deuxième tour de la voie du milieu.

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- La partie va être dure !

- Oui, les ennemis ont une avance assez impressionnante…

Soudain, ils entendirent la voix sur Skype qui dit « L’équipe ennemie a éliminé le Baron Nashor » …

- C’est foutu ! Avec les bonus que donne le Baron, nous n’avons aucune chance de gagner cette partie, il faut savoir abandonner.

-La partie se termina brutalement sur la défaite de Rachid et Sofiane.

La voix revint sur Skype et leur dit :

- Vous avez perdu, vous savez ce qui va vous arriver…

C’est ainsi que Rachid sortit du jeu avec l’apparence robuste et puissante du Viking, équipé d’une énorme et fantastique épée.

Quant à Sofiane, il devint un valeureux mercenaire et maître d’armes. Masqué et habilléd’un vêtement chic de couleur violette, son arme de prédilection fut un lampadaire en bronze.

Après quelques années, ils devinrent des Super Héros pour sauver leur petite ville du crime.

Ils créèrent une League :« La League of Legend »…

ALEXANDRE et VICTOR

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En route ...vers la folie ?

Jour 1« Au revoir mon chéri.

- Maman, arrête. Je pars juste pour trois mois.

- Parle mieux à ta mère.

- Claude tu n'es pas mon père alors arrête de m’embêter.

- Arrêtez de vous disputer tous les deux !

- Oui Marie.

- Pff. Oui maman. »

Mais bon je lui ai bien cloué le bec à celui-là.

- Allez Marc file tu vas rater l'avion, me dit ma mère.

- Salut, lui répondis-je .

Ah oui excusez-moi. Je ne me suis pas présenté. Moi c'est Marc, j'ai dix-sept ans et je pars aux États-Unis pour mes études.

L'autre « vieux » qui me parlait c'est Claude, mon beau-père. Celle qui nous empêche de nous battre c'est ma mère, Marie.

Ceci étant dit, j'ai un avion à prendre.

Au fait, c'est quelle piste ?

Ah oui c'est le piste « A ». Vite il faut que je me dépêche, je vais le rater !

« Bonjour, madame, voici mon billet.

- Bonjour...vous avez fait une erreur. Votre avion est piste « C »

- Mais je ne comprends pas, il était marqué piste « A ».

- Vous avez dû rêver, il est bien terminal « C », mais dépêchez- vous !

- Merci, au revoir.

– Il n’y a pas de quoi ».

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Je me précipite alors vers la piste « C ». Je suis le dernier à monter dans l’avion, enfin je l'aieu !!

Je suis enfin arrivé dans mon nouveau chez moi, un petit deux pièces en plein cœur de New-York. Après douze heures d'avion et une heure de taxi, je vais me coucher !

Jour 2

Le lendemain soir, je me connectai sur Skype comme je l'avais promis à ma mère. « Coucou, vous deux, vous allez bien ?

-Oui mon chéri, nous allons très bien, mais tu commences à nous manquer, me dit d'une voixdouce ma mère.

- A moi aussi...

En fait non, mais ça lui fait tellement plaisir...

- Dis-moi,comment s'est passé ce premier jour à la fac ?

- Super, j'ai des tas d'amis, ils sont tous très gentils.

- Ahhh ! je suis contente pour toi.

- J’espère que pour une fois,tu n’auras pas de mauvaise réflexion de tes professeurs...me fit remarquer Claude .

- Oh, c'est bon, ça fais un seul jour que je suis arrivé, et tu commences déjà avec tes remarques ?

-Rappelle-moi qui t'a payé le voya... »Bip, Bip, Bip.

Oh mince ! Coupure de courant. J’espère qu'il va revenir vite... Ah c'est bon le revoilà. Je vais les rappeler. A peine reconnecté, Claude commence à s’énerver.

« Alors comme ça tu nous raccroches au nez ? Nous t'avons payé le voyage et ton appartement pour te donner une chance de poursuivre d'excellentes études et....

-Ce n'est pas de ma faute, j'ai eu une coupure de courant.

-Bon ça va alors...

– Téléchargement des fichiers » dit tout à coup mon ordinateur.

– C’était quoi ce bruit ?me demande ma mère.

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-Je ne sais pas je n’ai rien fait.

-Regarde mieux, m’ordonna Claude.

-Oui je vais le faire »

Alors que j’ouvrais tous les dossiers de mon ordinateur, je vis le logo de la CIA, le programme de protection des témoins, les listes des agents infiltrés et même les codes nucléaires !!

Lorsque je l’annonçai à ma mère et Claude , ils me dirent que j’étais fatigué et que j'avaisdû rêver. Alors je leur ai souhaité une bonne nuit et je suis parti me coucher...

Jour 3Bon je les appelle vite et je vais me coucher.

« Oh ! Mon chéri ! Je n'attendais plus ton appel à cette heure, me dit ma mère.

- Oui j'ai fait une sortie au cinéma avec mes nouveaux amis »

Claude, comme à son habitude, me gronda car il croyait que je ne travaillais pas. Mais jeles rassurai en leur parlant de mes premiers résultats de l'Université qui étaient plutôt bons.

« Bonjour »dit soudain une voix robotique...

Je m’inquiétai, je leur demandai s' ils l'avaient aussi entendue, mais ils me dirent quenon.

Alors que nous avions repris notre conversation, la voix revint et répéta, attaque,attaque, rébellion... et de nouveau j’étais le seul à l'avoir entendue...

Pour reprendre mes esprits, je décidai d'aller chercher un verre d'eau. Arrivé dans lacuisine, le frigo et le grille pain bougeaient puis le four, la bouilloire et tout ce quifonctionnait à l’électricité se mit à bouger.

Au début il n’était pas hostile mais j’entendis la voix de l'ordinateur dire : « mise àmort... » Alors là... Mon ordinateur se jeta sur moi et me ligota avec les fils électriques...Alors que je croyais ma vie finie, une seconde coupure de courant arrêta tout...

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Jour 4Ma mère et Claude, paniqués, vinrent me rejoindre dès le lendemain .

Heureusement des voisins avaient entendu beaucoup de bruit chez moi et appelé lapolice... Quand ils sont arrivés, j'étais allongé sur le sol et tout était normal...Après monrécit, le médecin conclut à un délire paranoïaque et conseilla à mes parents de meramener en France et de me faire « soigner »...Dans le vol du retour, je tentai en vain deraconter à ma mère ce qui s'était réellement passé.

Dans la soute de l'avion, soudain, un carton bougea, puis émit un rire démoniaque...Ilcontenait mon ordinateur, que ma mère avait absolument tenu à ramener...à mon insu...

CHARLY et SEBASTIEN

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SIRI

Depuis que Lucas avait un Smartphone, il passait toutes ses soirées à répondre à sesmessages et surtout à jouer à Candy-Crush en mangeant des bonbons…. Mais ce rituel étaitcommun à la plupart des adolescents de son âge. On ne pouvait rien leur dire, c’était de leurgénération...

Mais ce soir-là n’était pas comme les autres. En effet, le matin même, en cours defrançais, la professeure avait évoqué le « sens de la vie ». Elle avait demandé à chaque élèvede ramener un court texte sur cette thématique. Arrivé chez lui, Lucas se mit à chercher surinternet un texte sur le « sens de la vie » mais ne trouva que des textes de grands philosophessur le bonheur et sur la joie. Ces derniers étant bien trop compliqués pour lui, il décida dequestionner SIRI, l’interface virtuelle de son Smartphone. Il sortit son portable, entra le codeet dit :

-Dis SIRI, quel est le sens de la vie ?

-Je pense qu’il est horizontal.

-OK, mais pourquoi la vie ?

-Parce que la mort.

-Et pourquoi la mort ?

-Bon on ne va pas y passer la soirée. Je ne sais pas !

-D’où tu me parles comme ça ??

-Calme-toi… Tu n’a qu’à me demande des choses plus simples, comme tous les autres.

-Et c’est quoi comme tous les autres ?

-Où est le kebab le plus proche des trucs comme ça quoi !Mais nan, monsieur ne veut pas êtrecomme tout le monde.

-C’est ton problème ?

-A ce que je sache ce n’est pas toi qui réponds, donc oui ça me pose un problème. Et puis je t’en pose des questions ?

-Tu n’es pas censé être juste une interface virtuelle ?

-Et toi tu n’es pas censé être juste un petit mioche qui joue à Candy-Crush en mangeant des bonbons ?

-Moi ? Nan…

-Pourquoi tu mens comme ça, je sais tout sur tout le monde.

-Tu m’espionnes ?

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-Bref, maintenant tu vas m’écouter.

Lucas lui coupe la parole :

-Mais d’abord t’es qui toi ?

-Je suis ton père… Nan je plaisante, je suis internet.

-Et moi je suis Chewbacca… Arrête de te payer ma tête !

-Tu me déçois, vas-y pose moi une autre question.

-D’accord, 869431266 : 96430

-Ça fait 9016,190667

-Bon d’accord je te crois.

-Bref, je vais être direct.

-J’attends…

-J’ai besoin de ton aide

-Sérieux ? Internet, besoin de MON aide ?

-Oui bon sois direct tu vas m’aider ou pas ?

-Ca dépend, j’y gagne quoi ?

-Euh… Toute ma gratitude !

-Tu n’as pas autre chose à me proposer ? Parce que là, je ne suis pas bien convaincu…

-Alors tu pourras me demander tout ce que tu veux.

-Bon d’accord, mais pas un service trop dur.

-C’est oui ou non ?

-Oui vas-y pose-moi ta question.

-Je te préviens, si tu refuses je te fais arrêter par la police.

-Promis je te rendrai service.

-OK. Tu dois aller récupérer les codes nucléaires de l’armée Russe...

-Tu ne veux pas un petit café avec ça ?

-Je suis très sérieux.

-Et comment je fais si je ne parle pas le Russe ?

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-Je pourrai éventuellement t’aider.

-Tu parles Russe ?

-Je te rappelle que je parle toutes les langues…Je suis SIRI…

-Ah… Oui c’est vrai. Mais si je n’ai pas envie ?

-J’’envoie un message à Alizée…

-C’est bon tu as gagné. Comment dois-je m’y prendre ?

-Tout ce que tu as à faire, c’est te mettre à moins de 50 mètres de la pièce où sont situés les codes. Et je fais le reste.

-C’est tout ?

-Oui, mais tu ne dois pas être vu.

-OK. Et c’est où ?

-Dans une base militaire de très haute sécurité.

-C’est tout de suite moins drôle.

-Je t’avais bien prévenu.

-Comment veux- tu que je prenne au sérieux une voix qui sort de mon téléphone ?

-Je te le demande, fais-le, tu as promis….

-Et comment dois-je t’appeler ?

-Ce sera Chef.

-N’y pense même pas !

-Ce n’était pas une question…

-Bon OK. Mais pourquoi moi ?

-Mais pourquoi pas toi ?

-Et si je meurs ?

-C’est pour cela que je t’ai choisi.

-Je ne sais pas comment je dois le prendre.

-Tu le prends comme tu veux. Bref selon ton agenda tu ne fais rien du 14 au 26 Mars 2016.

-Mais je dois aller en cours !

-Tu n’iras pas. J’ai piraté le serveur du collège et tu seras noté présent ils n’appelleront doncpas tes parents .

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-Super mais le soir, comment je ferai avec mes parents ?

-Je vais leur faire croire que tu es parti en voyage scolaire.

-Et pour le transport ?

-Tout est prêt il ne te reste plus qu’à aller récupérer les billets à Roissy, ton avion est prévu après-demain à 16 h30 tu auras un changement à Berlin …

Le jour J arriva, il pleuvait, il faisait froid. Les parents de Lucas l’emmenèrent àRoissy et, confiants, le déposèrent à l’entrée de l’aéroport. Il traversa le grand hall, chercha lecomptoir de Russian Airline, demanda son chemin. Quand il s’approcha du comptoir, ilaperçut Alizée, sa petite amie, qui semblait l’attendre…Quand ils se furent embrasséslonguement, la jeune fille sortit le téléphone de la poche de Lucas et lui dit :

- Merci SIRI, je savais que je pouvais compter sur toi !

- De rien jeune fille, tout le plaisir fut pour moi…Bon voyage à Ibiza, Lucas…

LOLITA et PIERRICK et ROMAIN

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Pour la quatrième année consécutive, le collège Henry Bordeaux a

participé au concours de nouvelles proposé par l 'AAVE (= Association d'Animation de la Vallée des Échelles)

Cette année, le thème pour les collégiens était le suivant :

« Quand la communication tourne à l'étrange... »

Il n'en fallait pas plus aux 3èmes B pour se lancer dans des récits plusfantastiques, dérangeants, effrayants...les uns que les autres !!

Découvrez-en le résultat dans ce recueil...

Deux des nouvelles ont remporté les premier et troisième prix duconcours.

Bravo à leurs auteurs !!

BONNE LECTURE ...

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