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DOSSIER DE PRESSE28 JUIN 2018

NOUVELLE AÉROGARE

EN 2022UN ENJEU DE

DÉVELOPPEMENT POUR LE TERRITOIRE

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L’aéroport Roland Garros est une infrastructure majeure au service de son territoire et un outil essentiel pour La Réunion, son attractivité économique et touristique. Il est la principale porte d’entrée et de sortie pour les voyageurs et une plate-forme logistique d’importance, accueillant l’ensemble du trafic fret périssable.Il est situé au cœur d’une zone appelée à attirer l’essentiel de la croissance future du nord-est de l’île. Ses projets de développement ont un impact sur l’ensemble du territoire de La Réunion et font l’objet d’une concertation permanente avec l’Etat et les collectivités locales.Son statut de plate-forme européenne, la seule de cette dimension dans l’océan Indien et tout l’hémisphère Sud, l’oblige à l’excellence en termes de sécurité, de qualité de service, de gestion de l’environnement et de l’énergie.Dans un contexte de croissance mondiale du transport aérien, l’aéroport Roland Garros se doit d’anticiper sur les évolutions du trafic en maintenant un haut niveau de performance, conforme aux attentes des compagnies aériennes et des passagers.

Entre 2011 et 2016, l’aéroport Roland Garros a mené à bien un programme de 120 millions d’euros d’investissements qui lui a notamment permis d’adapter ses pistes aux caractéristiques des avions de nouvelle génération et d’augmenter les capacités de son aérogare pour faire face aux pointes de trafic. Une nouvelle phase de 180 millions d’euros d’investissements a démarré en 2017 et se poursuivra jusqu’en 2022. Un premier projet important a abouti : celui de la réorganisation du flux des passagers au départ, afin d’améliorer le confort des installations et d’augmenter de manière significative l’offre commerciale au sein de l’aérogare. De même, Roland Garros s’est conformé à une nouvelle norme européenne en dotant les extrémités de ses pistes d’aires de sécurité. L’aéroport a élaboré un plan stratégique qui balise son action pour les prochaines années ; baptisé Welcome, il affirme l’ambition de la plate-forme et a pour point d’aboutissement une extension majeure de son aérogare qui portera sa capacité à 3,2 millions de passagers par an, contre 2,3 millions aujourd’hui.Le plan stratégique de l’aéroport Roland Garros prévoit un programme d’investissement de 180 millions d’euros sur la période 2017-2022, dont 80 millions d’euros pour les travaux de la nouvelle aérogare.Sur la période, d’autres chantiers seront menés à bien : l’extension des espaces de stationnement et le réaménagement des accès à la plate-forme, la sécurisation de la façade littorale du domaine aéroportuaire, la création d’un nouveau bâtiment pour les activités de maintenance, d’un nouveau dépôt de carburant…L’aéroport Roland Garros financera en partie ce programme sur ses fonds propres. En parallèle, il a obtenu le soutien de la Banque Européenne d’Investissement auprès de laquelle il pourra emprunter jusqu’à 100 millions d’euros, à des conditions préférentielles.Comme lors de la phase précédente d’investissements, l’aéroport sollicite également des soutiens publics : il peut prétendre à des financements apportés par l’Etat, par le Conseil régional de La Réunion et par l’Union européenne dans le cadre du FEDER.

AEROPORT ROLAND GARROS, HORIZON 2022

LA NOUVELLE AÉROGARE, UNE RÉALISATION PHARE DE WELCOME

2017-2022

2017-2022 : 180 M€ DONT 80 M€ POUR LES TRAVAUX DE LA

NOUVELLE AÉROGARE

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La croissance du transport aérien amènera l’aéroport Roland Garros à traiter 2,5 millions de passagers vers 2020 puis 3 millions vers 2025. Ses capacités doivent s’accroître pour continuer à accueillir dans les meilleures conditions les passagers de demain. Le projet d’extension de l’aérogare est dimensionné pour 3,2 millions de passagers, un objectif raisonnable pour faire face aux évolutions de la prochaine décennie. A cet objectif quantitatif s’ajoute une ambition qualitative. Infrastructure emblématique de La Réunion, l’aéroport Roland Garros se doit d’exprimer et de magnifier l’identité de l’île.

L’aéroport Roland Garros a intégré à son projet de développement une exigence réglementaire européenne : à partir de septembre 2022, l’aéroport Roland Garros devra être dôtée d’équipements de tri et de contrôle des bagages de soute de nouvelle génération, visant à détecter plus finement la présence éventuelle d’explosifs. Ces dispositifs nécessitent à la fois de lourds investissements et des surfaces importantes pour être déployés.Les perspectives impliquent également l’augmentation des capacités de traitement des bagages, qui passeront de 900 à 1800 unités à l’heure.

L’aéroport Roland Garros s’est volontairement engagé, depuis de 2013, dans un plan d’actions visant à réduire son impact environnemental. Il a obtenu en 2014 les certifications ISO 14001 et ISO 50001 pour son management de l’environnement et de l’énergie. Dans cette dynamique, l’aéroport a décidé d’intégrer des panneaux photovoltaïques. Et de concevoir la future aérogare de manière bioclimatique, pour réduire les dépenses de climatisation tout en offrant une ambiance agréable grâce à la ventilation naturelle. Il s’agira d’une première mondiale pour un bâtiment aéroportuaire de cette dimension en milieu tropical.

CALENDRIER

2011 : premières études

Juin 2017 : appel à candidatures

Septembre 2017 : sélection de 3

groupements candidats

Mars 2018 : remise des offres

Avril 2018 : choix du projet par un jury

Avril-juin 2018 : négociation financière

et mises au point techniques

Juin 2018 : lancement des études

techniques

Fin 2019 : consultation des entreprises

Début 2020 : démarrage des travaux

Juin 2022 : mise en service de la

nouvelle aérogare

Juin 2023 : fin de l’extension de la

salle d’embarquement

UNE EXIGENCE RÉGLEMENTAIRE : LES NOUVELLES NORMES DE TRI ET DE

CONTRÔLE DES BAGAGES

L’AMBITION BIOCLIMATIQUE

UN AÉROPORT POUR 3,2 MILLIONS DE PASSAGERS,

UNE NOUVELLE VITRINE POUR LA RÉUNION

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L’Aéroport de La Réunion Roland Garros a décidé de confier la maîtrise d’œuvre de sa nouvelle aérogare passagers au groupe AIA Life Designers.Le projet d’AIA a été choisi à l’unanimité par un jury constitué des dirigeants de l’aéroport, d’architectes indépendants, d’un représentant de la Direction générale de l’aviation civile, d’un représentant de l’ADEME et d’un universitaire.Il consiste à créer un nouveau bâtiment, à l’ouest de l’aérogare existante, sur environ 20 500 m2 et trois niveaux, à réhabiliter et agrandir l’aérogare actuelle et à créer une esplanade paysagère largement végétalisée devant les bâtiments.Les deux bâtiments seront reliés par des galeries mais non accolés, de manière à créer une brèche de circulation de l’air qui préservera le système de ventilation naturelle de l’aérogare actuelle.Les deux parties de la toiture du nouveau bâtiment seront séparées par un « canyon » végétalisé permettant l’extraction de l’air intérieur. L’ondulation de la toiture contribuera à l’extraction de l’air intérieur en utilisant les vents pour créer un phénomène dépressionnaire.Deux jetées seront construites, à l’Est et à l’Ouest des installations, pour créer de nouveaux accès aux avions, via des passerelles.

Fondé en 1975 à Nantes, le groupe AIA Life Designers défend une culture de l’intelligence collective et collaborative à travers ses différentes composantes : AIA Architectes, AIA Ingénierie, AIA Management, AIA Environnement et AIA Territoires. Ce collectif de six cents architectes, directeurs de travaux, économistes, urbanistes, paysagistes, ingénieurs

généralistes et spécialisés, Building Information Modeling managers, graphistes et maquettistes est implanté en France (Paris, Lyon, Nantes, Lorient, Angers, Bordeaux, Tours et Rennes) et à l’international (Shanghai et Genève).Il a à son actif plus de 150 réalisations d’envergure : des ensembles hospitaliers (dont le Pôle Sanitaire Ouest de Saint-Paul, en cours de construction), des grands équipements, des bâtiments tertiaires, des universités, des lycées, des collèges…Dans le domaine aéroportuaire, AIA est intervenu sur les extensions des aéroports de Nantes et de Toulouse. Il fait partie du groupement en charge de l’extension de l’aéroport Aimé-Césaire de Fort-de-France (Martinique), dont les travaux démarrent actuellement.De nombreux projets d’AIA ont été sélectionnés pour des prix régionaux et nationaux, notamment : l’ENSM au Havre nominé à l’Equerre d’Argent 2015 ; le Pôle Sanitaire de l’Ouest de Saint-Paul lauréat du BIM d’OR 2016 ; le siège du Crédit Mutuel à Nantes, lauréat des Grands Prix du SIMI 2016 et des Archi Design Club Awards 2017…

Architecte : AIA ArchitectesArchitecte associé : Olivier BrabantIngénierie et économie : AIA IngénierieIngénierie structure : VRD IncomIngénierie fluides : Inset Expertise environnementale : AIA EnvironnementExpertise aéroportuaire : AD-ET Paysage : AIA Territoires

LE PROJET D’AIA RETENU

prix régionaux et nationaux, notamment : l’ENSM au Havre nominé à l’Equerre d’Argent 2015 ; le Pôle Sanitaire de l’Ouest de Saint-Paul lauréat du BIM d’OR 2016 ; le siège du Crédit Mutuel à Nantes, lauréat des Grands Prix du SIMI 2016 et des Archi Design Club Awards 2017…

Architecte : AIA ArchitectesArchitecte associé : Olivier BrabantIngénierie et économie : AIA IngénierieIngénierie structure : VRD IncomIngénierie fluides : Inset Expertise environnementale : AIA EnvironnementExpertise aéroportuaire : AD-ET Paysage : AIA Territoires

AIA LIFE DESIGNERS, UN GROUPE FRANÇAIS ET

INTERNATIONAL

LE GROUPEMENT

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Nous avons cherché à créer un bâtiment à l’identité forte, pour répondre aux ambitions de l’aéroport Roland Garros. Nous avons conçu un aéroport vivant, qui évoque La Réunion et ne ressemble à aucun autre, intégré dans son environnement et ouvert sur le superbe paysage des montagnes intérieures. Notre challenge a consisté à répondre simultanément à plusieurs objectifs : la mise en place d’un nouveau dispositif de tri et contrôle des bagages imposant de nombreuses exigences, comme la création de 4 nouveaux postes avion et d’une nouvelle salle de livraison bagages, l’extension des capacités pour accueillir 3,2 millions de passagers et une conception bioclimatique permettant de limiter le recours à la climatisation. Nous avons travaillé avec les alizés et la végétation pour garantir un confort thermique intérieur par ventilation naturelle.Notre projet permet également de préserver l’avenir et les possibilités d’extension future de l’aéroport.

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MARC LE CAM (ARCHITECTE, AIA) : « UN BÂTIMENT À L’IDENTITÉ FORTE »

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L’EXTENSION EN CHIFFRES

• 40 banques d’enregistrement (12 banques supplémentaires)• 7 postes de contrôle de police et un dispositif de contrôle automatisé PARAFE (6 postes actuellement)• 8 lignes de contrôles de sûreté (4 actuellement)• 4 carrousels de livraison des bagages (3 actuellement)• un nouveau système de tri et contrôle des bagages

• 7 postes d’accès aux avions connectés (4 postes actuellement)• une salle d’embarquement de 4 000 m2 (1 700 m2 actuellement)• une salle de livraison des bagages de 3 880 m2 (1780 m2 actuellement)• 8 postes de contrôle de police à l’arrivée (2 actuellement)• 700 m2 de surfaces commerciales supplémentaires.

Au terme de l’opération, en 2022, l’aéroport Roland Garros sera doté de :

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Le nouveau bâtiment de l’aérogare passagers, perpendiculaire à l’aérogare actuelle, se composera de trois niveaux.• Niveau 0 (niveau des pistes) : tri des bagages au départ et livraison des bagages à l’arrivée ;• Niveau 1 (niveau de l’esplanade publique) : salle de livraison des bagages à l’arrivée, contrôle des douanes et agences réceptives ;• Niveau 2 (niveau de la galerie d’arrivée) : filtre et du processus sûreté.

Une jetée prolonge le bâtiment, en direction de l’ouest, côté pistes. Elle abrite une galerie d’accès à deux postes à passerelles et deux parkings avions nouvellement créés.

La salle de livraison est dotée de quatre carrousels à bagages, et un pouvant accueillir les bagages hors format.

Les façades vitrées mettent en valeur le paysage des montagnes.

Les passagers ont une vue complète sur le canyon végétalisé qui sépare les deux pans de la toiture.

Le bâtiment est bordé par une vaste esplanade, largement végétalisée. Des protections contre le soleil et la pluie seront aménagées pour abriter le public venant attendre les passagers à l’arrivée.

NOUVELLE AÉROGARE : DÉDIÉE AUX ARRIVÉES

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A la jonction de l’aérogare actuelle et du nouveau bâtiment, à l’étage supérieur (niveau 3) une terrasse panoramique offrira au public une vue sur les pistes, les avions et l’océan. Elle pourra recevoir un bar et sera accessible à partir de la salle « kiss & fly » (avant les contrôles) et de l’esplanade extérieure, via un escalier.

Toiture : structure bois et couverture en zincStructure : poteaux en métal laqué sur bétonStructure du « canyon » : poteaux bois, matériaux biosourcés contribuant à l’ambiance générale de l’espacePlafond : en bois décoratif et acoustiqueSol : en résine décorative polyuréthane, résistante à un usage intense, non bruyante et facile d’entretienSols extérieurs : deck en bois et dalles bétonFaçade : menuiseries aluminium avec ouvrants de ventilation sérigraphiés qui participent à la protection

solaire

TERRASSE PANORAMIQUE LES MATÉRIAUX

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L’opération d’extension de l’aéroport Roland Garros inclut une réhabilitation de l’aérogare actuelle, qui va impacter deux niveaux :• le niveau 0 (niveau des pistes), où les espaces de bureaux abritant les opérations des vols et la supervision du tri bagages seront réorganisés• le niveau 1, qui sera agrandi.

Dans le projet final, la façade Sud du bâtiment est déplacée de plusieurs mètres de manière à offrir de l’espace supplémentaire dans le hall public et devant les banques d’enregistrement.

Le linéaire extérieur est remplacé par un parvis végétalisé qui entre à l’intérieur de l’aérogare. Les plantes tropicales viennent renforcer l’identité réunionnaise de l’ensemble, autour des emblématiques piliers-fougères imaginés par le créateur de la première aérogare, l’architecte Wladimir Frizel en 1976.

12 banques d’enregistrement supplémentaires sont créées, dans le prolongement ouest de la ligne existante, pour anticiper sur la croissance du trafic.

La salle d’embarquement actuelle est conservée mais agrandie dans son prolongement ouest et s’étend désormais sur 4 000 m2 en intégrant les jetées. Elle peut accueillir jusqu’à 14 portes d’embarquement.

Une jetée prolonge le bâtiment, en direction de l’est, côté piste. Elle abrite une galerie d’accès à deux postes à passerelles nouvellement créés et à deux parkings avions.

L’aérogare actuelle, désormais dédiée aux départs, est connectée au nouveau bâtiment « Arrivées » par des galeries aménagées aux niveaux 1 et 2. La nouvelle configuration intérieure des installations permet la création de surfaces commerciales supplémentaires.

L’AÉROGARE ACTUELLE AGRANDIE ET DÉDIÉE AUX DÉPARTS

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• Enregistrement au niveau 1 (hall public)• Accès au niveau 2 par les escaliers et escalators existants jusqu’à la salle « kiss & fly », ouverte aux accompagnants. • Contrôles de sûreté, puis contrôles de police.• Poursuite du parcours au niveau 2, à travers le magasin de vente hors taxe.• Descente dans la salle d’embarquement (niveau 1), accès aux avions.

• Sortie des avions en empruntant les passerelles, au niveau 1.• Montée au niveau 2 vers la galerie qui conduit au hall d’arrivée.• Descente au niveau 1 vers les contrôles de police.• Entrée dans la salle de livraison des bagages.• Sortie de plain-pied sur l’esplanade extérieure.

Au fil de leur progression, la température ambiante se rapproche par paliers de la température extérieure, grâce à une atténuation progressive de la climatisation. Ce parcours thermique sans choc s’accompagne d’un parcours olfactif, grâce aux plantes tropicales qui jalonnent leur progression.

Les passagers des vols opérés en petits porteurs (ATR) continuent à être acheminés en bus entre les avions et l’aérogare.

LE CIRCUIT DES PASSAGERS AU DÉPART

LE CIRCUIT DES PASSAGERS À L’ARRIVÉE

DES CIRCUITS FLUIDES ET INTUITIFS

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La maîtrise de l’impact environnemental de l’aéroport Roland Garros est une des orientations prioritaires de la Société aéroportuaire, depuis sa création en 2011. Dès l’origine du projet d’extension de l’aérogare, la volonté de concevoir de nouvelles installations exemplaires s’est affirmée. Lors du lancement du concours, en 2017, il a été demandé aux candidats d’adopter une démarche bioclimatique visant à économiser l’énergie, à réduire les dépenses de climatisation et à maximiser la ventilation naturelle, tout en offrant un bon niveau de confort thermique. Ils ont été invités à adopter la méthode PREBAT Réunion, soutenue et accompagnée par l’ADEME. Un objectif chiffré a été assigné aux architectes : limiter la consommation en énergie finale (éclairage, climatisation et autres consommations d’électricité) des installations futures à 135 kWh par m2 et par an : un seuil très bas pour des bâtiments aéroportuaires.

Le projet du groupement lauréat prévoit un large recours à la ventilation naturelle. La climatisation est réservée aux zones fermées et appelées à recevoir la plus forte densité de public : les passerelles et les jetées à la sortie des avions, la salle d’embarquement. Climatisation et ventilation pourront être combinées dans certaines zones intermédiaires.Le groupement constitué par AIA s’est attaché les services d’Olivier Brabant, architecte réunionnais familier de la conception bioclimatique, qui travaille lui-même avec Jacques Gandemer, ingénieur conseil, spécialiste mondial de l’aérolique et ancien directeur du laboratoire d’aérodynamique Eiffel (Paris) et du Centre Scientifique et Technique du Bâtiment (Nantes).Les solutions retenues consistent à exploiter au mieux les alizés, Gillot étant un des secteurs de La Réunion les plus régulièrement ventilés. La nouvelle aérogare a donc été positionnée face à l’Est, d’où viennent les vents dominants. La façade ouvrante, équipée de jalousies réglables, laisse entrer l’air extérieur au niveau 0 (salle de tri bagages) et au niveau 1 (salle de livraison des bagages). A mesure qu’il se réchauffe, l’air intérieur s’évacue ensuite de la salle de tri bagages par les ouvertures côté pistes, et de la salle de livraison des bagages par un « canyon » central, ouverture longitudinale et végétalisée qui sépare les deux pans de la toiture. L’ondulation de ces derniers créée, au contact du vent extérieur, un phénomène dépressionnaire qui contribue à l’extraction de l’air chaud par le canyon. Sous le canyon, des brasseurs d’air de grande dimension peuvent être actionnés pour contribuer au confort thermique de la salle.

UNE AÉROGARE À BASSE CONSOMMATION ÉNERGÉTIQUE

UN BÂTIMENT CONÇU AVEC LE VENT

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L’aéroport Roland Garros s’est entouré de nombreuses garanties pour atteindre son objectif bioclimatique. Accompagné par l’ADEME, son partenaire technique et financier depuis de longues années, il s’appuie depuis 2017 sur le cabinet LEU Réunion, assistant à maîtrise d’ouvrage pour la dimension environnementale du projet. Le cabinet est notamment chargé de contrôler le respect du cahier des charges de la méthode PREBAT. La conception puis la réalisation des futures installations feront l’objet d’un suivi permanent, dans le cadre d’une mission de « commissioning » (audit indépendant). Les choix techniques qui seront retenus puis mis en œuvre seront vérifiés en continu afin de garantir à la fois le confort intérieur et la faible consommation énergétique.

L’aérogare existante est déjà équipée de dispositifs qui évitent le recours à la climatisation : ouvertures dans les façades, brasseurs d’air et puits dépressionnaires en toiture. Afin de préserver cette ventilation naturelle, qui a permis d’améliorer de manière significative le confort thermique du hall public, AIA a fait le choix de ne pas accoler la nouvelle aérogare au bâtiment existant. Ces derniers seront séparés par une « brèche climatique », laissant circuler le vent, et reliés par des galeries.

Le projet architectural inclut une large végétalisation intérieure et extérieure, notamment au pied des façades pour limiter la réverbération solaire. Les plantations sur l’esplanade public, mais aussi des zones enherbées créées côté pistes, permettront en période chaude d’abaisser la température intérieure des bâtiment, grâce à la capacité du végétal à absorber et réémettre les rayons solaires, et à l’évaporation.Le large recours au bois, en matériau de structure, en habillage de certaines façades et au sol (decks) contribuera également à l’absorption du rayonnement solaire

Les façades largement vitrées de la nouvelle aérogare seront dotées de protections solaires qui limiteront l’irradiation, donc le réchauffement de l’air intérieur.

ACCOMPAGNEMENT TECHNIQUE

CONCEPTION BIOCLIMATIQUE GLOBALE

VÉGÉTALISATION ET USAGE DU BOIS

ECLAIRAGE NATUREL

PROTECTIONS SOLAIRES

PHOTOVOLTAÏQUE ET CONFORT THERMIQUE

Les façades largement vitrées de la nouvelle aérogare seront dotées de protections solaires qui limiteront l’irradiation, donc le réchauffement de l’air intérieur.

Dès 2019, une centrale photovoltaïque sera mise en service sur la toiture de l’aérogare actuelle. L’électricité produite sera dédiée à la consommation de l’aéroport. Ses 3 000 m2 de panneaux contribueront, en absorbant le rayonnement solaire, à abaisser la température intérieure du bâtiment

Le canyon créé dans toute la longueur de la toiture baignera de lumière naturelle indirecte la salle de livraison des bagages et contribuera donc à limiter les besoins d’éclairage, en journée : un facteur supplémentaire de réduction de la consommation énergétique.

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LE CHIFFRE 1,5 GIGAWATTS/HEURE

D’ÉCONOMIE DE CONSOMMATION

EN CAS DE PLUIE…JETÉES ET SALLE D’EMBARQUEMENT

C’est l’économie de consommation électrique annuelle que doit permettre la conception bioclimatique de la nouvelle aérogare. Soit la consommation annuelle de 500 maisons.

La position en retrait des façades par rapport à la toiture, sur le nouveau bâtiment comme sur la future façade Sud de l’aérogare actuelle, vise à empêcher la pénétration de la pluie. A l’approche de conditions cycloniques, combinant vents forts et fortes pluies, les entrées d’air seront fermées.

L’aération naturelle sera recherchée dans plusieurs zones des nouvelles installations, en combinaison avec la climatisation. Les jetées créées à l’Est et à l’Ouest des bâtiments, vers de nouveaux postes d’embarquement-débarquement, seront ainsi dotées d’une sur-toiture sous laquelle l’air pourra circuler, afin de limiter leur réchauffement intérieur. Dans la salle d’embarquement, des prises d’air seront créées au sol – et dotées de pièges à son – et l’air intérieur sera ensuite évacué par le haut, grâce à des ouvertures dans la toiture.

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Un bâtiment bioclimatique joue avec le climat et non pas contre lui. L’objectif environnemental d’un tel projet est à la fois de le rendre économe sur le plan énergétique, de minimiser ou supprimer la climatisation et d’optimiser la lumière naturelle.AIA m’a sollicité pour contribuer à la conception bioclimatique de la nouvelle aérogare, puisque telle est ma conviction : en travaillant avec le climat tropical et ses forces, notamment le vent, on peut le plus souvent se passer de climatisation, qui coûte cher en investissement puis en entretien. D’autant qu’à La Réunion, nous avons un air particulièrement pur que l’on peut faire respirer sans risques aux occupants d’un bâtiment et que le vent souffle quasiment en permanence sur le site de l’aéroport Roland Garros.La conception bioclimatique de la nouvelle aérogare a donc consisté à travailler sur la circulation de l’air plutôt que sur sa température. Lorsque l’air circule à 1,5 m ou 2 m/seconde, il évacue notre transpiration et réduit de 3 à 4° la température ressentie. Et en cas de courant d’air excessif, inconfortable, il suffira de fermer partiellement les jalousies pour revenir à ces valeurs acceptables.

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Afin d’atteindre son objectif de conception environnementale pour sa nouvelle aérogare, l’aéroport Roland Garros a fait le choix de s’appuyer sur la méthode PREBAT-Réunion, que l’ADEME a initiée il y a une dizaine d’années, déclinaison du programme national PREBAT. Plutôt que l’application d’un référentiel préétabli, qui, d’ailleurs, n’existe pas vraiment pour les bâtiments tertiaires en milieu tropical, PREBAT part des conditions réelles du terrain et de la programmation du projet pour guider une conception visant le plus faible impact environnemental possible et partagée avec le décideur. Une aérogare pouvant consommer jusqu’à 180 à 220 kWh/an/m² dans certains espaces, la réduction et la maîtrise de la consommation énergétique sont privilégiées. Cette méthode met la définition, et la gestion des besoins au centre du projet ; dans ce cas, il s’agit d’offrir un niveau de confort acceptable par les usagers du bâtiment, en utilisant l’énergie le plus rationnellement possible tout en garantissant une qualité d’espace satisfaisante. L’autre enjeu fort était l’adaptabilité du futur bâtiment aux outils déjà mis en place.

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OLIVIER BRABANT (ARCHITECTE) : « TRAVAILLER SUR LA CIRCULATION DE L’AIR

PLUTÔT QUE SUR SA TEMPÉRATURE »

FABIEN PICGIRARD (INGÉNIEUR EN UTILISATION RATIONNELLE DE L’ÉNERGIE, ADEME) : « LA MÉTHODE PREBAT A PERMIS DE CONCEVOIR UNE AÉROGARE À

BASSE CONSOMMATION ÉNERGÉTIQUE »

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En parallèle au projet d’extension de l’aérogare, l’aéroport Roland Garros a lancé un programme d’amélioration et de diversification de son offre de stationnement et de modification de ses accès public, qui aboutira mi-2020.

Au plus près de l’aérogare, le parc de stationnement public accueillera 900 places de parking. Cet espace sera largement végétalisé afin d’offrir un ombrage. Des arbres existants seront préservés et de nombreuses espèces locales (vacoa, palmistes, bois rouge, bois de chandelle…) seront plantées. Les eaux de pluies seront récupérées dans des noues et réutilisées en irrigation des espaces végétalisés.Le parking sera doté d’un cheminement couvert et sécurisé avec des bornes escamotables, jusqu’à l’aérogare.

A l’arrière, sur une des zones engazonnées bordant l’entrée du domaine aéroportuaire, 400 places seront dédiées au stationnement de longue durée. Les voyageurs souhaitant laisser leur voiture à l’aéroport pour au moins 24 heures y bénéficieront de tarifs préférentiels.

Le parc réservé aux voitures de location sera déplacé vers l’entrée du domaine aéroportuaire, côté RN1. Il offrira 329 places et un nouveau bâtiment y abritera les comptoirs des sociétés de location. Un cheminement piéton couvert et sécurisé sera également créé entre ce bâtiment et l’aérogare.Le bâtiment actuellement occupé par les loueurs deviendra celui des agences réceptives et du service d’exploitation des parkings.

Le pôle multimodal destiné aux transports en commun sera créé entre les parkings accompagnants et longue durée. Il offrira 7 places dédiées aux arrêts des bus des lignes Car Jaune et Citalis et aux cars des tour-opérateurs.Il permettra par la suite d’accueillir un arrêt du Réseau Régional de Transport Guidé.

1 264 places de stationnement seront proposées au total au public. Un parking de 50 places réservées aux deux-roues, couvert et équipés d’arceaux métalliques et desservi par une piste cyclable, sera également créé. Le parking longue durée actuel sera affecté au stationnement des professionnels de l’aéroport.Les travaux seront programmés en plusieurs phases, à partir de la fin 2018 et jusqu’à la mi-2020, de manière à maintenir en permanence une offre de stationnement de 700 places pour le public.

NOUVEAUX PARKINGS, NOUVEAUX ACCÈS

UN NOUVEL ESPACE POUR LES LOUEURS

PÔLE MULTIMODAL

400 PLACES POUR LE STATIONNEMENT LONGUE

DURÉE

UN PARKING OMBRAGÉ POUR LES VISITEURS

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www.reunion.aeroport.fr Aéroport de La Réunion Roland Garros.

SA. Aéroport de La Réunion Roland Garros74 , avenue Roland Garros -97438 Sainte-Marie, REUNION

Contact presse : Direction de la Communication - Michèle LEBON – 0692 03 50 80