Mise en œuvre des programmes d’histoire géographie et éducation civique 5 ème GEOGRAPHIE
Nouveaux programmes de Géographie 5ème
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Nouveaux programmes de Géographie
5ème
II - DES SOCIÉTÉS INÉGALEMENT DÉVELOPPÉES ( environ 35% du temps consacré à la géographie )
Thème 3 - DES INÉGALITÉS DEVANT LES RISQUES
CONNAISSANCES Risques et développement L’inégale vulnérabilité des sociétés face aux risques est le résultat de différents facteurs parmi lesquels le niveau de développement occupe une place majeure. L’action de l’homme dans l’aménagement des territoires et sa perception des risques aggravent ou réduisent l’exposition aux risques.
DÉMARCHES Deux études de cas : Une catastrophe naturelle - dans un pays développé, - dans un pays pauvre. La comparaison démontre que deux aléas d’intensité voisine frappant deux sociétés différentes peuvent provoquer des dommages de nature et d’ampleur inégales. Ces études de cas sont mises en contexte au niveau mondial en s’appuyant sur des planisphères que l’on confronte (répartition de la population, risques naturels, Indice de Développement Humain…).
CAPACITÉS Localiser et situer les deux pays étudiés Décrire une catastrophe naturelle et ses conséquences Expliquer : - la différence entre les conséquences d’une catastrophe dans un pays du Nord et dans un pays du Sud. - la relation entre vulnérabilité et développement
Choix
Risques à éviter: • Manque de nuance (il y a aussi une culture du risque dans les sociétés non industrialisées) •Choisir deux aléas différents.
Intérêt/ Enjeux: • Mise en relation développement / diminution de la vulnérabilité • Comprendre la pluralité des perceptions et définitions des Risques. • Mettre en relation aménagement / risque (+ ou -!)
Démarches 2 Etudes de cas comparées Approche différente car possibilité de décomposé les EDC. S1: Analyse de l’aléa dans les 2 sociétés différentes S2 : Analyse des dégâts / de la vulnérabilité S3: Risque et développement: mise en perspective
4-5h
La problématique porte ainsi sur la relation entre risque et développement ; elle met en évidence l’inégale vulnérabilité des sociétés face aux risques, qui est fonction de leur niveau de développement. Les catastrophes sont révélatrices des inégalités de développement. Lorsqu’elles affectent des espaces pauvres, les catastrophes constituent un frein au développement. Cette problématique invite à faire le lien essentiel avec la question de la pauvreté, qui est obligatoire. Trois aspects de la géographie des risques doivent être abordés: -L’aléa - La vulnérabilité - La gestion des risques
Le programme prévoit deux études de cas : une catastrophe naturelle dans un pays développé et une catastrophe naturelle dans un pays pauvre. L’approche se limite aux risques naturels qui suffisent à l’analyse des inégalités entre les sociétés.
− Donner à croire qu’il existe une fatalité du milieu dans les pays pauvres. L’inégalité des sociétés face aux risques n’est pas à rechercher dans la localisation des phénomènes naturels, ou dans une éventuelle correspondance entre les aléas naturels et les pays pauvres, mais bien dans la pauvreté qui réduit l’efficacité des dispositifs de prévention, obère les moyens en prévision et les dispositifs de secours et surtout augmente l’exposition des populations aux risques et les rend vulnérables. − Donner à penser que les pays riches sont à l’abri des risques alors que des exemples récents on montré que des choix d’aménagement mal assumés et mal gérés pouvaient générer des catastrophes.
• HAITI
• ETATS UNIS
Pour effectuer une réelle comparaison entre les deux sociétés face au risque, le risque et ces composantes seront étudiés dans les deux pays: H1. Qu’est-ce que le risque cyclonique? H2. Deux sociétés vulnérables face à ce risque? H3. Une gestion du risque différente qui révèle un développement différent.
Objectif 1: comprendre que l’aléa cyclonique touche ici une région peuplée et aménagée: il y a donc un risque.
Documents possibles: extraits de reportage 2 reportage s télévisés (type JT) traitant du risque cyclonique en Haïti et dans le sud des Etats-Unis: 1. Pour Haïti, envoyé spécial du JT Canadien lors du récent cyclone Tomas.
(http://lcn.canoe.ca/video/archive/louragan-tomas-frappe-haiti-le-temoignage/661882910001/page/10)
2. Pour les Etats-Unis, reportage de France 2 sur les dégâts de Katerina (http://www.dailymotion.com/video/xfdlo8_le-cyclone-katrina-a-la-nouvelle-
orleans_news)
Document central
Problématisation: Pourquoi le passage d’un cyclone n’a pas les mêmes conséquences en Haïti et aux Etats-Unis?
1. Comprendre
l’Aléa cyclonique…
Questionnement: -Où se forment les cyclones? - Essaye d’expliquer les conséquences météorologiques d’un cyclone? Explication du professeur sur la formation du cyclone.
Doc 2. Démographie de la Caraïbe (2006)
Qui devient risque cyclonique dans une région peuplée et aménagée
Miami, Floride, USA (5 millions d’habitants) Bidonvilles de Port-Au-Prince (Haïti)
En bilan: définir Aléa / Enjeu / Risque Transition: ces sociétés (USA, Haïti) différentes connaissent le même risque, quels sont les conséquences de celui-ci?
Objectif 2: Observer les conséquences de ce risque sur ces sociétés.
Doc . Les autorités américaines face aux cyclones Katerina et Wilma (2005)
Les cyclones Katerina qui a touché la Louisiane en septembre 2005 et le cyclone Wilma qui frappe la Floride un mois plus tard, ont eu des conséquences radicalement différentes sur les sociétés touchées. Alors que la Louisiane a connu une catastrophe faisant plus de 1800 morts, la Floride a réussi à limiter l’impact du risque grâce à une évacuation efficacement menée.
La Nouvelle-Orléans a débuté son évacuation à J-3 et le résultat fut désastreux. Plus de 100.000 personnes se sont trouvées piégées par les eaux et il a fallu les évacuer une à une avec 300 hélicoptères, plusieurs centaines de bateaux et camions militaires. Trois jours ne sont donc pas suffisants pour organiser une évacuation de plus d’un million d’habitants.
Il semblerait, au contraire, que l’état de Floride, qui regroupe pourtant 18 millions d’habitants, rencontre moins de difficultés à gérer ses évacuations. Les préparations d’évacuation pour le cyclone Wilma (octobre 2005) ont débuté près d’une semaine avant l’arrivée prévue du cyclone. Le réseau autoroutier de Floride est aussi l’un des meilleurs des États Unis et fort bien signalisé. À cela il faut ajouter la très grande expérience des habitants dont certains, dans les zones les plus à risque, évacuent en moyenne 2 fois par an.
L’expérience américaine, indique que, pour un désastre de grande ampleur, le niveau local est laissé à ses propres ressources pendant trois jours, sans électricité, ni eau, ni téléphone. Les secours régionaux arrivent à J+3 et les secours Fédéraux et l’aide internationale (ONG) à J+7.
D’après Michel Nesterenko http://www.protectiontotale.com
Doc . La tempête Jeanne en Haïti (2004)
Haïti, le 24 septembre 2004 - Des
Haïtiens marchent sur les routes
inondées à proximité de Gonaïves. La
tempête tropicale Jeanne a provoqué des
inondations meurtrières qui ont ravagé le
Nord d'Haïti. Mais les experts disent que
la pauvreté et la déforestation ont joué un
rôle majeur dans ce désastre. Un des
pays les plus pauvres de la planète,
Haïti, a subi aussi la pire déforestation
privant de nombreuses zones d'une
protection naturelle contre les
inondations. Les paysans, qui s'efforcent
de tirer de faibles revenus d'un sol
dégradé, ont abattu des arbres pour en
faire du charbon de bois, très recherché
dans un pays où la plupart des
habitations sont dépourvues d'électricité.
© Afp 20/09/2004
Doc . Nombres de morts et de personnes affectées par des catastrophes (1972-2001)
Source : Revue Mappemonde n°72, avril 2003.
Questionnement: - Expliquez comment les Etats réagissent face à l’arrivée du cyclone? - Relevez les éléments qui montrent qu’en Haïti les aménagements aggrave le risque cyclonique. - Que permettent les aménagements aux Etats-Unis lors des cyclones? - Retrouve-t-on cette inégalité sur la carte suivante? - Aux Etats-Unis, toutes les régions ont-elles une gestion efficace des risques?
Objectifs: Définir la notion de vulnérabilité et montrer qu’elle est relative et lié au développement.
Population (millions
d'habitants, 2007)
Taux de croissance de la population
(par an, 2007)
IDH (2007) PIB/hab. (en $, 2007) Espérance de vie (années,
2007)
Haïti 9 2.30% 0.521 1900 53 USA 304 0.90% 0.95 46000 78
Dont: Floride 18 2.90% 0.938 39700 78
Louisiane 4.4 1.50% 0.916 29600 74 Moyenne mondiale 1.20% 0.741 8000 66
Indice de pauvreté humaine
(2007)
Mortalité infantile (2005)
Indice synthétique de fécondité
Migration (pour mille
habitants en 2006)
Taux d'alphabétisation
(2007)
Accès eau
potable (2006)
Nombre de médecins pour mille habitants
(2006)
Age médian (2007)
Haïti 42.3 80 4.94 -1.31 59% 46% 0.3 19 ans Etats-Unis 15.8 7 2 3.50 98% 99% 2.4 37 ans
Doc. Statistiques
comparées Etats-Unis /
Haïti
Travail de définition important pour l’enseignant, on pourra donc choisir de limiter ce document à quelques chiffres révélateurs.
Des sociétés dynamiques
exposées aux risques…
Pays développés Ex : FLORIDE (Etats-Unis)
Pays au développement incomplet Ex : HAÏTI
Croissance de la population FORTE
ALEA ELEVE
Des sociétés différentes…
Prévention des risques Efficace Inefficace (inexistante ou récente)
Type d’habitat Formel Informel (bidonvilles)
Aménagement du territoire Complet Incomplet
Normes limitant les risques Oui Non
Information et connaissance du risque
Efficace Inefficace (rare ou difficile)
Gestion du risque Efficace (consignes, évacuation…)
Inefficace (absence de l’État)
CONCLUSION : VULNERABILITE
FAIBLE FORTE
Des risques différents…
Dégâts Faible à important (surtout matériel)
Nombreux (Matériel et vie humaine.)
Réponse aux risques Efficace (État) Difficile (ONG…)
BILAN : IMPORTANCE DU RISQUE
RISQUE FAIBLE ou MOYEN (Conséquences
limitées)
RISQUE FORT (Conséquences importantes.)
RESSOURCES POUR FAIRE LA CLASSE Cette étape ne doit pas être confondue avec une leçon de portée générale sur la question des risques. Il s’agit simplement d’opérer, à l’aide de cartes, une mise en perspective qui peut : − situer l’aléa au plan régional ou mondial : le séisme dans les grandes zones sismiques de la planète, le cyclone dans la zone océanique intertropicale ; − replacer chaque État où la catastrophe s’est produite dans le contexte du développement des sociétés : cartes des densités humaines, indicateurs de richesse et de développement. (déjà évoqué en troisième partie de l’étude de cas, on s’attachera donc surtout à amener l’échelle mondiale).
Vous travaillez depuis 2 ans comme consultant pour une grande chaîne hôtelière qui souhaite développer son activité dans la Caraïbe en construisant plusieurs établissements à vocation touristique. Cependant, votre supérieur s’inquiète de la présence de cyclones dans la région. Expliquez lui que ce risque est réel mais que les pays ne l’affrontent pas de la même manière (vous utiliserez l’exemple des Etats-Unis et d’Haïti) et que ces cyclones n’y ont pas les mêmes conséquences. (Vous utilisez les mots : aléa, vulnérablilité, risque, gestion du risque) montrez en conclusion qu’il est possible d’investir dans la région.
Mise en perspective: développement et risques au niveau mondial 1. Replacer le risque cyclonique au niveau
mondial (zone tropicale) 2. Elargir aux autres risques. 3. Etudier la carte des victimes de catastrophes
naturelles, la relier aux planisphères IDH et Population mondiale. (Faire ressortir le poids de l’Asie.)
Autre document intéressant ( mais trop long et complexe pour les 5ème, à simplifier ou à utiliser en seconde)
En éducation civique l’étude, centrée sur le collège et le territoire de proximité, est clairement orientée vers l’éducation à des comportements et à la prise de conscience des règles et des dispositifs nécessaires à la garantie de la sécurité des citoyens et des collégiens, par l’information, la prévention, l’organisation des secours
Transition vers l’éducation civique
III. LA SÉCURITÉ ET LES RISQUES MAJEURS ( environ 20% du temps consacré à l’éducation civique)
CONNAISSANCES La notion de risque majeur est étudiée en liaison avec le programme de géographie. L’État et les collectivités territoriales organisent la protection contre les risques majeurs et assurent la sécurité sur le territoire national. La sécurité collective requiert la participation de chacun.
DÉMARCHES Dans le cadre du collège, l’élève est initié aux règles essentielles de sécurité, en fonction des risques liés à sa localisation. D’autres exemples précis pris dans l’actualité, sur le territoire national et dans le monde complètent l’étude.
DOCUMENTS DE REFERENCES − Les plans de prévention des risques