NOURRIR LES HOMMES · NOURRIR LES HOMMES. Les émeutes en 2008 : Etude de la carte et définitions...

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NOURRIR LES HOMMES Les émeutes en 2008 : Etude de la carte et définitions des termes utilisés Les désordres alimentaires aujourd’hui, causes et zones géographiques concernées Localisation des « grands ensembles » concernés par la faim : quelles sont les régions les plus mal nourries dans le monde ? Causes des récentes « émeutes de la faim »

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NOURRIR LES HOMMES

Les émeutes en 2008 : Etude de la carte et définitions des termes utilisés

Les désordres alimentaires aujourd’hui, causes et zones

géographiques concernées

Localisation des « grands ensembles » concernés par la faim :

quelles sont les régions les plus mal nourries dans le monde ?

Causes des récentes « émeutes de la faim »

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Inde« plus d’un milliard d’hommes à nourrir »

Corpus de documents

Afrique Subsaharienne« L’insécurité alimentaire »

Corpus de documents

Les personnes sous-alimentées depuis 1969

Source : manuel BELIN géographie, 2nde, p 63

Source : manuel BELIN géographie, 2nde, p 58

Source : www.fao.org

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Inde Afrique Subsaharienne

Source : manuel BELIN géographie, 2nde, p 63

Source : manuel HACHETTE géographie, 2nde, p 78

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Pas si rose, la Révolution verte! Kumkum Dasgupta, journaliste basée à New Delhi, collaboratrice du bimensuel écologique et scientifique Down to Earth.(…)Au Pendjab, le revenu moyen a été multiplié par plus de sept en 20 ansIl y a 40 ans, l’Etat s’est lancé dans une révolution agraire visant à accroître la productivité, la fameuse Révolution verte. Il fallait absolument garantir la sécurité alimentaire du pays, et donc réduire la dépendance de l’Inde à l’égard des importations venues d’Occident, qui s’élevaient à 10 millions de tonnes en 1967. Pendant les deux décennies qui ont suivi la Révolution verte, la productivité agricole au Pendjab s’est accrue d’environ 6% par an. Au milieu des années 80, les rendements du blé et du riz avaient triplé.Incontestablement, cette révolution a fait du Pendjab, où 70% de la population active travaille dans l’agriculture et les secteurs voisins, l’un des Etats les plus riches de l’Inde. Le revenu annuel par tête (en prix courants) est passé de 60 dollars en 1980-1981 à 440 dollars en 1997-1998, soit un niveau bien au-dessus de la moyenne nationale de 240 dollars.Mais il y a un revers à cette prospérité. Toujours soucieux de produire plus, les agriculteurs ont abusé des engrais chimiques et des pesticides, changé les assolements et puisé sans réserve dans les nappes phréatiques. (…) Aujourd’hui, les sols sont en piteux état; le niveau des nappes phréatiques a baissé dans les districts centraux; dans d’autres, les terres, mal drainées et subissant des moussons très violentes, sont saturées d’eau. Et si aucun rapport officiel n’a encore signalé que l’exode rural s’amplifiait ni que les rendements déclinaient, plusieurs études récentes ont montré que le taux de croissance de la productivité agricole était en baisse dans la plupart des régions du Pendjab.«La Révolution verte n’était pas une stratégie intégrale mais au contraire très réductrice, estime Pramod Kumar, directeur de l’Institut pour le développement et la communication, basé au Pendjab. Les pratiques non durables auxquelles elle a donné lieu ont appauvri les sols et les gens.»Selon un rapport officiel, l’usage croissant des engrais chimiques (5 000 tonnes utilisées en 1960-1961; 1,3 million de tonnes en 1998-1999) a provoqué dans les sols de graves déficiences en oligo-éléments. (...)Un million et demi d’hectares seraient déjà dégradés. Si la tendance se poursuit, les rendements moyens par hectare vont décroître, tandis que les engrais, toujours plus nécessaires, feront monter les coûts de production. Une équation mortelle pour les petits paysans, qui possèdent plus de la moitié des 1,2 million de fermes du Pendjab. Plusieurs enquêtes ont montré que pour continuer à produire, la majorité des agriculteurs du Pendjab s’endettent à court terme à des taux d’intérêt très élevés. Du coup, en 10 ans, selon une étude réalisée en 1999 par l’Université du Pendjab, le taux de suicide des paysans a quadruplé alors qu’il baisse dans le reste de l’Inde.Face à l’aggravation de la crise, diverses mesures ont été proposées. Selon le très respecté S.K. Sinha, du Conseil indien de la recherche agricole, l’une des plus urgentes serait de réduire la salinité des sols. Il préconise aussi d’inciter les agriculteurs à choisir l’agriculture biologique, à utiliser des engrais organiques et à réduire leur dépendance à l’égard de cultures trop gourmandes en eau.http://www.unesco.org/courier/2001 01/fr/doss22.htm

Mais le grand trait caractéristique de l'évolution des agricultures africaines des vingt années postindépendance (les décennies 1960 et 1970) a été la création de « sociétés de développement » c'est-à-dire d'entreprises publiques assurant la promotion de techniques modernes et distribuant du crédit, ainsi que la promotion de marketing boards achetant les produits paysans à prix fixé par l'État. Ces sociétés ont assuré une croissance du secteur agricole qui, bien que lente, s'est effectuée au bénéfice d'une part impor-tante de la paysannerie, avec à un extrême, une très faible fraction supérieure accédant à un véritable processus d'accumulation de capital, et à l'autre, une proportion non négligeable restant non accessible au changement. Au total, les vingt années de tentatives de Révolution verte (de 1970 à 1990) n'ont pas fondamentalement modifié le paysage de la pauvreté et la situation alimentaire.

Nourrir la planète, Michel Griffon, Edition Odile Jacob, p 108-109, 2006

Inde Afrique Subsaharienne

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EN AFRIQUE, LA CRISE DE L’ETAT ET LES TROUBLES CIVILS MAINTIENNENT LE NIVEAU DE PAUVRETÉ

On peut certes chercher les causes de la sous-alimentation et de la pauvreté dans les conflits et le climat

Bien évidemment, la première cause immédiate de pauvreté en Afrique est constituée par les troubles civils et les guerres. Les pays qui n'ont pas connu de guerre dans les 20 dernières années augmentent leur production par tête (voir graphique 28). Ces conflits ont été nombreux, en Afrique de l'Ouest, au Liberia avec des répercussions en Sierra Leone et en Guinée, en Angola et au Mozambique, dans l'Afrique des grands lacs, au Rwanda, au Burundi, au Zaïre avec des implications de l'Ouganda et du Zimbabwe. Les guerres engendrent des déplacements rapides de population, la constitution de zones de réfugiés, la saisie des biens des absents et la génération de nouveaux conflits fonciers potentiels, la rupture de la croissance économique et la précarisation de pans entiers de la société. L'impact est donc immense. Dans les années 1980, au Mozambique, près la moitié de la population a été déplacée, et le Malawi a dû accueillir 3 millions de réfugiés, entraînant des perturbations économiques. Ces déplacements internationaux sont aux aussi facteurs de guerre ; les camps de réfugiés sont les lieux où se constituent les bases des nouvelles rébellions. L'impact sur le capital humain est considérable : veuves et orphelins nombreux sans moyens de subsistance, absence de fréquentation des écoles pendant une longue période, régression de la confiance mutuelle dans les sociétés locales et confiance collective dans l'avenir ruinée. L'impact économique est lui aussi considérable : les circuits économiques sont interrompus, sans confiance, le marché ne peut fonctionner, et personne ne pense plus à investir. Les armes sont dispersées dans la population et sont utilisées pour des règlements de comptes sans fin ; elles contri-buent à l'insécurité et à la régression du droit. C'est donc dans les causes des guerres, et pas seulement dans les guerres elles-mêmes, qu'il faut rechercher les origines de la sous-alimentation et de la pauvreté. Qu'y trouve-t-on ? Les antagonismes politiques, ethniques et religieux, mais ceux-ci ne sont souvent que l'instrument d'antago-nismes plus profonds : la concurrence pour accaparer des espaces productifs et des matières premières, et l'existence de dictatures ou de pouvoirs forts assurant la distribution de rentes préférentielles à leur propre famille, à leurs alliés, à leur parti ou à leur ethnie sans considération pour la solidarité nationale.

Nourrir la planète, Michel Griffon, Edition Odile Jacob, p 108-109, 2006

Inde Afrique Subsaharienne

Source : manuel BELIN géographie, 2nde, p 62

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Une nouvelle forme d’agriculture en Inde, les biovillages ou la révolution doublement verte

Quelles perspectives ?

Inde Afrique Subsaharienne

Source : manuel BELIN géographie, 2nde, p 63

Source : Atlas de l’Afrique, Stephen SmithEdition Autrement, 2005

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BILANInde Afrique Subsaharienne

Situation alimentaire hier

Causes exogènes et endogènes

Situation alimentaire aujourd’hui

Causes exogènes et endogènes

Perspectives et enjeux de demain

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