Nos adhérents et leurs voitures No 6 -Francois Bruere final

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Nos adhérents et leurs voitures. No. 6 François Bruère 1958 Cabriolet.  François vérifie la condition des ‘Dagmars’ sur son Cabriolet 1958. Mille neuf cent cinquante huit fut une mauvaise année pour l’automobile aux Etats- Unis. L’économie était frappée par une nouvelle récession que le gouvernement de l’ancien Général Eisenhower n’avait pas ni les moyennes ni le désir d’éviter. Les vents de voitures, toutes marques confondues, se sont écroulés. Moins 21% chez Cadillac, de 146,841 à 121,778 unités – mais la chute est encore pire à Lincoln et à Imperial où les ventes ont diminué par plus de 40%. En dehors d’un restyling  de carrosserie, les nouveaux modèles Cadillac de 1958 n’offrent pas d’amélioration mécanique. Le moteur reste le même qu’en 1957, un V- 8 de 5,979 litres de cylindrée développant 310 cv. (sauf l’Eldorado qui possède un moteur plus puissant soit 355cv.). Mais c’est un bon moteur qui a fait ses preuves. Introduit en 1949 à 5,420 litres de cylindrée, il est à l’époque le premier moteur Cadillac avec soupapes en tête. Les ingénieurs – Ed Cole et John Burton – se distinguent par une analyse futuriste. Ainsi ils prévoient dans le moteur une épaisseur de fonte suffisante pour permettre un réalésage des cylindres et un  boulonnerie de culasse assez solide pour supporter une forte augmentation de la compression. Ils font du Cadill ac, durant les années cinquante, la berline la plus rapide d’Amérique (avec un classement respectable de dixième au Mans en 1950). Mais par 1958 le successeur de ce moteur, qui verra le jour en 1963, est déjà sur les  planches à dessin. ‘Bonne idée – not’. Aussi invisible aux yeux que le moteur, le nouveau châssis en ‘X’ (depuis 1957) incorpore une des mauvaise ‘Bonnes idées’ auxquelles Cadillac est adonné et qui

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Nos adhérents et leurs voitures.

No. 6 François Bruère 1958 Cabriolet.

François vérifie la condition des ‘Dagmars’ sur son Cabriolet 1958.

Mille neuf cent cinquante huit fut une mauvaise année pour l’automobile aux Etats-

Unis. L’économie était frappée par une nouvelle récession que le gouvernement de

l’ancien Général Eisenhower n’avait pas ni les moyennes ni le désir d’éviter. Les

vents de voitures, toutes marques confondues, se sont écroulés. Moins 21% chez

Cadillac, de 146,841 à 121,778 unités – mais la chute est encore pire à Lincoln et à

Imperial où les ventes ont diminué par plus de 40%.

En dehors d’un restyling de carrosserie, les nouveaux modèles Cadillac de 1958

n’offrent pas d’amélioration mécanique. Le moteur reste le même qu’en 1957, un V-

8 de 5,979 litres de cylindrée développant 310 cv. (sauf l’Eldorado qui possède un

moteur plus puissant soit 355cv.). Mais c’est un bon moteur qui a fait ses preuves.

Introduit en 1949 à 5,420 litres de cylindrée, il est à l’époque le premier moteur 

Cadillac avec soupapes en tête. Les ingénieurs – Ed Cole et John Burton – se

distinguent par une analyse futuriste. Ainsi ils prévoient dans le moteur une

épaisseur de fonte suffisante pour permettre un réalésage des cylindres et un boulonnerie de culasse assez solide pour supporter une forte augmentation de la

compression. Ils font du Cadillac, durant les années cinquante, la berline la plus

rapide d’Amérique (avec un classement respectable de dixième au Mans en 1950).

Mais par 1958 le successeur de ce moteur, qui verra le jour en 1963, est déjà sur les

 planches à dessin.

‘Bonne idée – not’.

Aussi invisible aux yeux que le moteur, le nouveau châssis en ‘X’ (depuis 1957)incorpore une des mauvaise ‘Bonnes idées’ auxquelles Cadillac est adonné et qui

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fascine les historiens de la marque. S’agit de la suspension à l’air, qui est sans doute

une réponse technologique au système de Citroën sur sa DS de 1955.

Avec cette suspension à air les ressorts des roues sont remplacés par des cylindres

hermétiques gonflés en permanence par une pompe entraînée par le moteur. La

 pression varie en permanence. Elle est contrôlée par un système d’aimant

(solénoïdes) qui agit sur les vannes dans le but de maintenir l’automobile à unniveau constant, assurant le confort des passagers. C’était un échec. Le système

Cadillac utilise l’air ambiant sans le sécher et l’humidité cause rapidement les

dégâts. Il faut aussi dire qu’à l’époque, les systèmes électro-méchaniques n’étaient

 pas au point, et les solénoïdes étaient souvent en panne. Sur la grande majorité des

Cadillac ’58 (ce de François comprit) le système à air a été remplacé par le système

classique sans que le confort n’ait à en souffrir.

 Le baroque.

Mais la chose la plus frappante du Cadillac de ’58 est sa carrosserie. Décrite par un

historien de la marque comme «baroque», elle attire encore l’attention aujourd’hui,

cinquante ans plus tard. De son œil d’artiste François Bruère a placé un ’58 devant la

Porte de Chinon de la ville de Richelieu pour l’affiche du Grand Rassemblement.

L’original de ce ‘portrait’ est déjà devenu un collector.

Mille neuf cent cinquante huit est l’année de quelques «premières» et aussi de

quelques «dernières». Une première pour les quatre phares qui deviendront

systématiques chez GM l’année suivante. Une première également pour la grille decalandre, la plus complexe jamais vu sur un Cadillac, mais c’est une dernière pour 

les ‘dagmars’ (voir «L’histoire de Virginia» dans ce numéro) en leur phase

‘anatomique’, aussi pour les fausses sorties d’échappement dans le pare choque

d’arrière et un ‘au revoir’ aux fausses prises d’air devant les ailes arrière, réduites en

1958 à cinq petites fentes horizontales.

A cette époque Cadillac fait un gros effort pour séduire la clientèle féminine qui

représente un important et croissant secteur du marché. Ainsi la boîte de vitesse

devient automatique de série, la direction et les freins sont assistés par des servo

moteurs hydrauliques, les lève-vitres sont automatiques et le frein parking se dégage

automatiquement dès que le levier de vitesse est enclenché. . Il y a même en option

un petit bouton électrique dans la boîte à gants pour ouvrir le coffre sans descendre

de voiture.

 La voiture de la famille Bruère.

Les lecteurs de notre bulletin connaissent déjà François Bruère que nous avions

interviewé à l'automne 2009 alors qu'il nous présentait son tableau original créé pour 

l'affiche du GREC.

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Artiste peintre de renommée internationale, François vient d'exposer au Prestigieux

Concours d'Elégance de Peeble Beach en Californie ou il fut l'Artiste invité

d'honneur de l'Automobile Fine Art Society of América. Aujourd'hui son succès le

 pousse à préparer de nouvelles expositions à Paris (Rétromobile), Dubai , Moscou

Le cabriolet 1958 (de l'affiche du GREC) est dans la famille Bruère depuis plusieurs

décennies. Mr Bruère père fut un grand passionné et collectionneur de voitures US.Fils de paysan il apprit l'anglais en autodidacte dans un livre tout en labourant avec

ses chevaux ! A la fin de la guerre, il bénéficia du plan

Marshall et partit étudier aux Etats-Unis. A son retour, il

remarqua que les flancs blancs des pneus étaient souvent sales

sur les voitures Américaines qui étaient à la mode à l'époque et

il décida de créer un savon pour rendre la ‘gomme belle’. Ainsi

naquit la marque «Belgom» de produits de beauté pour 

l'Automobile .Il parcourut la France entière en vendant son

savon dans les Stations Services.Le cabriolet 58 fut découvert par un dentiste sur la cote d'azur 

mais les ailerons avaient été amputés afin de répondre aux

normes de sécurité alors en vigueur au début des sixties. Mr 

Bruère décida de racheter l'auto et de la restaurer en greffant de nouveaux ailerons

empruntés sur une épave. La voiture à été repeinte en blanc à cette occasion il y a

 plus de trente ans et elle est toujours aussi belle!

François et son frère Pascal ont beaucoup travaillé

sur la restauration de la voiture mais le moteur commençait à montrer des signes de faiblesse. Il fut

alors décidé de refaire à neuf la mécanique en la

confiant à un spécialiste du V-8 et de la

compétition .Un travail exceptionnel et un passage

au banc à été réalisé .Le tout relié en direct par 

ordinateur avec des ingénieurs en Californie.

Malheureusement et à cause du décès de Mr Bruère

 père la voiture n'a pu être prête pour le GREC ou Mr 

Kjensli de la Norvège (Meilleure des années « 50 »)

aurait eu un concurrent sérieux. Néanmoins nous espérons voir et écouter le moteur 

de la voiture aux événements du CLCF 2011.

Si vous êtes intéressé par un tableau ou si vous souhaitez rencontrer un préparateur 

moteur, contactez François Bruère au 02 43 77 18 77.