Normes Travaux Memoires

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TRAVAUX NOTÉS ET MÉMOIRES : LA FORME ET LE FOND 1. LA FORME DU TRAVAIL 1.1. La longueur des travaux Mémoires de BA : 15 à 25 pages A4, avec un interligne de 1.5, soit 30'000 à 50'000 signes au total (espaces non compris). Ce comput inclut les notes de bas de page, mais pas la bibliographie et les annexes. Mémoires de MA : 60 à 100 pages A4, avec un interligne de 1.5, soit environ 2'000 signes par page (espaces non compris). Ce comput inclut les notes de bas de page, mais pas la bibliographie et les annexes. Word permet de calculer le nombre de signes d’un document : Outils Statistiques 1.2. La mise en page A. Marges et numérotation des pages Les marges par défaut dans Word sont de 2,5 cm de chaque côté. Elles conviennent parfaitement. On peut éventuellement créer une marge un peu plus large à droite (3.5 cm) pour faciliter la correction. Touts les travaux doivent être rendus reliés et imprimés au RECTO uniquement, pour faciliter la correction. Fichier Mise en page Marges La numérotation des pages est absolument indispensable, sauf pour la page de garde. On utilisera exclusivement des chiffres arabes. Il est possible numéroter en continu différents fichiers correspondant aux différentes parties du travail. C’est une opération qu’on effectue une fois que le manuscrit est achevé et que le nombre de pages définitif est connu. Fichier Mise en page Disposition Première page différente Affichage En-tête et pied de page Insérer le numéro de page Affichage En-tête et pied de page Numéro de page À partir de ... 1

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travaux de memoires (normes)

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TRAVAUX NOTÉS ET MÉMOIRES :

LA FORME ET LE FOND

1. LA FORME DU TRAVAIL

1.1. La longueur des travaux

Mémoires de BA : 15 à 25 pages A4, avec un interligne de 1.5, soit 30'000 à 50'000 signes

au total (espaces non compris). Ce comput inclut les notes de bas de page, mais pas la

bibliographie et les annexes.

Mémoires de MA : 60 à 100 pages A4, avec un interligne de 1.5, soit environ 2'000 signes

par page (espaces non compris). Ce comput inclut les notes de bas de page, mais pas la

bibliographie et les annexes. Word permet de calculer le nombre de signes d’un document :

Outils → Statistiques

1.2. La mise en page

A. Marges et numérotation des pages

Les marges par défaut dans Word sont de 2,5 cm de chaque côté. Elles conviennent

parfaitement. On peut éventuellement créer une marge un peu plus large à droite (3.5 cm)

pour faciliter la correction. Touts les travaux doivent être rendus reliés et imprimés au

RECTO uniquement, pour faciliter la correction.

Fichier → Mise en page → Marges

La numérotation des pages est absolument indispensable, sauf pour la page de garde. On

utilisera exclusivement des chiffres arabes. Il est possible numéroter en continu différents

fichiers correspondant aux différentes parties du travail. C’est une opération qu’on effectue

une fois que le manuscrit est achevé et que le nombre de pages définitif est connu.

Fichier → Mise en page → Disposition → Première page différente

Affichage → En-tête et pied de page → Insérer le numéro de page

Affichage → En-tête et pied de page → Numéro de page → À partir de ...

1

B. Style et taille des polices

Il faut éviter d’utiliser une multiplicité de polices pour les différents niveaux hiérarchiques

(titres, sous-titres, corps de texte et notes de bas de pages). De même, on évitera les polices

design ou avec fioritures, qui fatiguent l’œil. Il faut en tous les cas utiliser la même police

pour le corps de texte et les notes de bas de pages.

Pour les titres et sous-titres, on variera simplement les styles à chaque niveau hiérarchique

(PETITES CAPITALES / Gras / Souligné / Italique, etc.). Word contient des titres et sous-titres

par défaut, qu’il est possible de modifier et d’enregistrer dans le modèle. Il est aussi possible

d’ajouter des lettres et/ou des numéros afin d’indiquer plus précisément le niveau hiérarchique

des titres et sous-titres.

B.1. Titres et sous-titres

Voir par exemple les styles utilisés dans le présent document.

B.2. Corps de texte

Police taille 12 : par ex. : Times New Roman, Garamond, Palatino.

Police taille 11 : par ex. : Arial, Century Gothic, Helvetica, Tahoma.

B.3. Notes de bas de page

Police taille 10 : par ex. : Times New Roman, Garamond, Palatino.

Format → Police

Format → Puces et numéros

Format → Styles et mises en forme

C. Format et interligne des paragraphes

En français, la règle veut que la première ligne de chaque paragraphe soit légèrement en

retrait par rapport aux lignes suivantes (entre 0.5 cm et 1.5 cm). Pour faciliter la relecture et la

correction, on utilisera un interligne de 1.5 dans le corps du texte ET dans les notes de bas de

pages. De même, on « justifiera » les paragraphes (alignement à gauche ET à droite).

On peut également introduire un petit espacement supplémentaire entre chaque paragraphe,

notamment dans les notes de bas de pages, afin de bien les distinguer. Word peut enregistrer

ces différents paramètres.

Format → Paragraphe

2

1.3. L’insertion des notes de bas de pages

En française, les appels de notes s’insèrent généralement en fin de phrase ou membre de

phrase, entre le dernier mot – ou le guillemet de fin, s’il s’agit d’une citation –, et le signe de

ponctuation1. Dans le monde anglo-saxon, l’appel de note s’insère après le signe de

ponctuation.2

On évitera d’insérer plusieurs notes dans une même phrase comportant une énumération,

car le lecteur aura tendance à perdre le fil de la pensée de l’auteur. Il existe trois façons

d’insérer une note de bas de page dans Word : une méthode lente et deux méthodes rapides,

dont l’une demande une modification de la barre d’outils.

Insertion → Référence → Note de bas de page

Outils → Personnaliser → Ajout de l’icône dans la barre d’outils

Alt + Ctrl + B

1.4. Le travail en mode plan et l’explorateur de document

Le travail en mode plan permet d’établir un plan hiérarchisé du travail avant toute

rédaction, puis de le modifier sans passer par la fonction « copier-coller ». L’explorateur de

document permet de naviguer rapidement dans un travail très long, notamment pour vérifier

ce que l’on écrit quelques temps auparavant ou pour retrouver une référence.

Affichage → Plan

Affichage → Explorateur de document

Icônes dans les barres d’outils et au bas de l’écran

1 Soit après la virgule, le point-virgule ou le point. On peut aussi introduire un appel de note après un point

d’exclamation ou un point d’interrogation.

2 Comme toujours, chaque revue ou maison d’édition a ses préférences en la matière.

3

2. LES PARTIES CONSTITUTIVES D’UN TRAVAIL SCIENTIFIQUE

L’ordre des différentes parties est pratiquement le même dans toutes les langues et chez

tous les éditeurs, sauf en ce qui concerne la table des matières : elle vient tantôt à la fin (en

général dans les ouvrages en français), tantôt au début (notamment dans les pays anglo-

saxons).

2.1 La page de titre

Doivent figurer sur cette page :

L’Université et la faculté concernées (en haut, dans l’en-tête)

Le titre et sous titre éventuel (au centre)

Le nom de l’auteur (sous le titre)

L’indication du titre brigué (en bas)

Le nom du directeur du travail (en bas)

L’indication de la session durant laquelle le travail sera soutenu (en bas)

Université de Genève Faculté des lettres

TITRE

Sous titre

par ............................

[Illustration éventuelle]

Mémoire présenté en vue de l’obtention d’un MA en histoire ancienne, sous la direction du prof. P. Sánchez

Février 2011

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2.2. La liste des abréviations employées

Très utile, voire indispensable, dès l’instant où l’on s’appuie sur un recueil de textes ou si

l’on renvoie constamment à un ou deux ouvrage particuliers. On peut aussi y faire figurer la

liste des abréviations officielles pour les périodiques utilisés dans le travail. Ces abréviations,

souvent bien connues des spécialistes, permettent d’alléger considérablement les notes de bas

de page.

Recueils

CID IV Corpus des inscriptions de Delphes, vol. IV : Actes amphictioniques, édité par F. Lefèvre (Paris 2002).

RDGE Sherk (R. K.), Roman Documents from the Greek East (Baltimore 1969).

SIG3 Sulloge inscriptionum graecarum, edidit W. Dittenberger, 4 vol. (Lipsiae 1915-19243, réimpr. Hildesheim 1982).

Revues

BCH Bulletin de correspondance hellénique (Paris 1877–).

ZPE Zeitschrift für Papyrologie und Epigraphik (Köln 1967–).

Monographies

Pouilloux, Choix Pouilloux (J.), Choix d’inscriptions grecques (Paris 1960, 20032).

Roux (1976) Roux (G.), Delphes, son oracle et ses dieux (Paris 1976).

2.3. [La liste des cartes et figures insérées dans le texte]

L’insertion de figures dans le corps du texte demande des compétences et un long travail

de mise en page et d’édition : à éviter, afin de se concentrer sur la recherche et la rédaction du

texte.

2.4. L’introduction

L’introduction doit être rédigée en tout dernier lieu. On y expose le choix du sujet, son

intérêt et son importance, les objectifs et les limites que l’on s’est fixés, la méthode ou la

démarche scientifique que l’on compte appliquer. On peut y justifier son travail en indiquant

qu’il n’existe aucune étude récente sur le sujet, mais on n’y procède pas à un inventaire des

travaux plus anciens ni à un état de la question. De même, on n’y discute pas la nature ou la

valeur des sources utilisées.

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2.5. Les chapitres et sous-chapitres

Il peut être utile, dans un mémoire, mais non dans un travail de BA, de consacrer un

premier chapitre à une présentation des sources, en indiquant leur nature et leurs

caractéristiques (littéraires ou épigraphiques, primaires ou secondaires, etc.), ainsi que les

lacunes et limites éventuelles que présente la documentation. Suivant le sujet, on peut aussi

rédiger un état des recherches modernes sur la question.

C’est évidemment la nature du sujet choisi qui détermine le plan des chapitres suivants :

chronologique (par ex. : dégradation des relations diplomatiques entre Rome et Carthage

jusqu’à la troisième guerre punique), géographique (par ex. : les institutions judiciaires des

cités d’Asie Mineure, ville par ville), ou encore thématique (par ex. : les classes sociales en

Helvétie romaine). Il ne faut jamais hésiter à subdiviser un chapitre ou un texte en plusieurs

sous-chapitres ou sections, introduits par des sous-titres.

2.6. La conclusion

La conclusion, elle aussi rédigée en dernier, constitue le pendant de l’introduction. On

tente de répondre aux questions posées dans l’introduction, en synthétisant les résultats

obtenus dans les différents chapitres. On n’y introduit pas d’idées nouvelles ni de documents

qui n’auraient pas été traités dans les chapitres, mais on est en droit d’y ouvrir de nouvelles

perspectives pour de futures recherches.

2.7. Les appendices

Les appendices ont plusieurs fonctions. On peut y réunir le corpus de documents (texte

original et traduction, avec numéro d’ordre dans le corpus et référence à l’édition originale

utilisée) qui a servi de point de départ au travail (inscriptions, monnaies ou extraits de sources

littéraires). Les appendices peuvent aussi contenir des listes de personnages, des tableaux

chronologiques ou synoptiques, des schémas explicatifs, etc.

On peut également y discuter un problème trop important pour figurer dans une simple

note de bas de page, et qui entraînerait une digression gênante pour la compréhension et la

cohérence du chapitre s’il était traité dans le corps du texte (par ex. : discussion sur la

chronologie d’un épisode ou sur l’identification d’un personnage).

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2.8. Les cartes et planches de fin de volume

Indiquer l’ouvrage original dont elles sont tirées, avec les références exactes (page, numéro

de figure ou de planche). Ne pas oublier de les numéroter elles aussi, afin de permettre les

renvois dans le texte ou les notes de votre travail.

2.9. La bibliographie

Elle doit contenir, classés par ordre alphabétique, tous les travaux effectivement utilisés ou

consultés, à l’exception de ceux qui ont déjà été cités dans la liste des abréviations en début de

travail. Il est préférable de séparer les trois grandes catégories d’ouvrages utilisés :

Les sources antiques

– Littéraires

– Épigraphiques

– Papyrologiques

– Numismatiques

– Archéologiques

Les atlas, dictionnaires et manuels généraux

Les livres et articles spécialisés

Il existe une fonction Word qui permet de trier par ordre alphabétique une liste de

paragraphes présélectionnés.

Tableaux → Trier

2.10. [L’index]

Totalement inutile dans un travail universitaire qui n’est pas destiné à la publication.

Absolument indispensable dans un livre publié : on y indique, dans des rubriques séparées, les

sources antiques commentées, les noms propres de personnes ou de lieux, les termes

importants, en français et/ou en langue originale (grec ou latin).

2.11. La table des matières

Indispensable, même pour un travail de 20 pages. Elle doit reprendre exactement le plan du

travail, avec ses titres et sous-titres, et renvoyer aux pages correspondantes. Une fois que le

travail est entièrement terminé, il est possible de créer automatiquement une table des

matières. Le style de la table des matières peut être modifié.

Insertion → Référence → Tables et index → Table des matières

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3. L’ÉCRITURE ACADÉMIQUE

3.1. Quelques erreurs à éviter

Le plagiat, la paraphrase et le résumé d’historiens actuels.

Les longues citations tirées d’historiens actuels (mais cf. point 3.3.2.).

La conversion en texte définitif de notes de lecture prises à l’ordinateur.

La citation d’une source antique en seconde main (à partir d’un ouvrage moderne).

Le renvoi en seconde main à des ouvrages modernes que vous n’avez pas consultés.

3.2. L’exposition des données dans le corps du texte

3.2.1. L’erreur type du débutant (à éviter !)

Hérodote dit que les Perses voulaient asservir Athènes, mais ils auraient plutôt eu l’intention de remettre le tyran Hippias à la tête de la cité pour la contrôler, ce qui semble effectivement le cas, puisqu’Hippias était avec l’armée perse à la bataille de Marathon.

3.2.2. Les trois « couches stratigraphiques »

Lorsque vous écrivez, il faut faire comprendre immédiatement au lecteur si vous être en

train d’exposer :

Ce que disent les sources antiques.

Les interprétations défendues par les différents historiens actuels.

Votre propre position / point de vue / interprétation / hypothèse, etc.

D’après Hérodote, les Perses voulaient asservir les Athéniens, mais cet auteur ajoute un peu plus loin que l’ancien tyran d’Athènes, Hippias, accompagnait l’armée perse à la bataille de Marathon. Aussi, de nombreux historiens modernes ont-ils supposé, à juste titre à mon avis, que l’intention des Perses était plutôt de remettre Hippias à la tête de la cité pour la contrôler.

A. Quelques « formules magiques » pour les sources antiques

« Aux dires d’Hérodote, ... » / « D’après le témoignage de Thucydide, ... »

« Cicéron dit que ... » / « Appien affirme au contraire que ... »

« Tite-Live prétend que ... » / « Si l’on en croit Plutarque, ... »

« Selon les auteurs plus anciens, ... »

« Dans le décret athénien de 403/2 av. J.-C., on lit que ... / on apprend que ... »

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« Les documents épigraphiques indiquent que ... »

« Le témoignage des monnaies de Trajan montre que ... »

B. Quelques « formules magiques » pour la littérature secondaire

« D’après G. Roux, ... »

« Selon Gauthier, ... »

« Dans son étude sur Delphes, G. Roux dit que ... / défend l’hypothèse que ... / affirme que ... »

« La majorité des historiens modernes pense que ... »

« La plupart des historiens modernes estiment que ... »

« D’après quelques uns, en revanche, ... »

« Cf. par exemple ...., et, pour des vues différentes, ... ».

« La bibliographie sur ce point controversé est considérable. Cf. en dernier lieu ..., avec bibliographie antérieure ».

3.2.3. Les signes de ponctuations (point-virgule et deux points)

Les points-virgules sont très utiles pour séparer les différents membres de phrases dans une

énumération. Quant aux deux points, ils permettent d’introduire une énumération ou une

explication :

Ce passage de Cicéron a donné lieu à trois interprétations divergentes : d’après les uns, ... ; selon d’autres, ... ; la majorité des savants estime toutefois que ... . Pour ma part, j’estime que ... .

Deux arguments peuvent être invoqués contre cette interprétation : le premier porte sur ... ; le second concerne ... .

3.2.4. L’exposé objectif et l’exposé critique : indicatif et conditionnel

L’exposé objectif rapporte des informations données par une source antique ou une

interprétation avancée par un historien moderne, de manière neutre, c’est-à-dire sans émettre

de jugement personnel sur la valeur de l’information ou de l’interprétation en question :

Cicéron dit que les partisans de Catilina avaient l’intention de mettre le feu à la ville de Rome.

La plupart des historiens estiment que l’intention de Catilina était seulement d’obtenir par les armes la charge de consul, qui lui avait échappé à deux reprises lors des élections populaires.

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L’exposé critique indique au lecteur que les informations données par la source antique, ou

l’interprétation avancée par un historien moderne, sont, dans votre opinion, sujettes à caution.

Il conviendra naturellement de justifier votre position par de solides arguments :

Cicéron prétend que les partisans de Catilina auraient eu l’intention de mettre le feu à la ville de Rome.

Quelques historiens modernes ont défendu la thèse / avancé l’hypothèse que Catilina aurait eu le projet de renverser la République et d’instaurer un nouveau régime de type monarchique.

Le conditionnel peut également être utile pour formuler une hypothèse personnelle à

laquelle on n’est pas en mesure d’apporter une preuve irréfutable :

On peut / pourrait aussi supposer que Catilina aurait sans doute aboli les dettes s’il avait obtenu le consulat.

Catilina pourrait avoir eu l’intention d’abolir les dettes.

3.3. Les citations dans le corps du texte

3.3.1. Les sources antiques

Lorsque vous renvoyez à une source antique pour un épisode que vous avez évoqué, mais

sans en discuter le contenu en détail, il n’est pas nécessaire de citer le texte complet du

passage, ni dans le corps du texte, ni même dans la note de bas de page : une simple référence

dans la note suffit :

D’après Hérodote, les Perses voulaient asservir les Athéniens, mais l’historien ajoute un peu plus loin que l’ancien tyran d’Athènes, Hippias, accompagnait l’armée perse à la bataille de Marathon3.

Lorsque que vous désirez analyser en détail un passage d’une source antique absolument

capital pour votre démonstration, il peut être utile de citer en entier le passage en question.

Les ouvrages anciens, rédigés à une époque où tous ceux qui travaillaient sur le monde

antique connaissaient les deux langues classiques, se contentent souvent de citer l’extrait en

langue originale.

3 Hdt. 6.94, 6.102.

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L’usage actuel consiste à donner la traduction (française) dans le corps du texte,

accompagnée d’une note de bas de page où figurent la référence exacte ainsi que le texte

original, en grec (en caractères droits, étant donné qu’il s’agit d’un autre alphabet), ou en latin

(en italiques). On peut éventuellement introduire un retrait à droite et à gauche et diminuer la

taille de la police d’un ou deux point(s) :

Nous savons par le témoignage de Cicéron qu’il existait des traités conclus entre Rome et ses alliés dans lesquels figurait une clause interdisant au peuple romain de donner la citoyenneté romaine aux alliés en question à titre de récompense :

« Il existe, il est vrai, des traités tels que ceux conclus avec les Cénomans, les Insubres, les Helvètes, les Iapydes et, de même, avec quelques peuples barbares de la Gaule, dans lesquels il est stipulé par une clause d’exception qu’aucun d’eux ne pourra être admis par nous comme citoyen. Par conséquent, s’il faut une clause d’exception pour disposer d’une interdiction, partout où il n’y a pas d’exception, il y a nécessairement autorisation » (mes italiques)4.

Ce passage prouve que ...

Les étudiants qui ne connaissent pas les deux langues classiques, ou seulement l’une des

deux, ne sont pas en mesure de respecter cette règle. Pour ceux-ci, il est admissible de citer la

traduction française uniquement, sans donner le texte original dans la note de bas de page.

3.3.2. Les historiens modernes

Comme indiqué plus haut, il convient d’éviter les longues citations d’auteurs modernes

pour étayer votre argumentation : cela donne l’impression que vous n’avez rien à dire de plus

ou de nouveau sur la question et que vous faites du remplissage.

Il peut être utile de citer un extrait d’un ouvrage moderne lorsque vous êtes en désaccord

fondamental avec l’interprétation de l’historien en question, et que vous souhaitez vous

appuyer sur ses propres mots pour construire votre argumentation. Dans ce cas, l’usage

consiste à citer le passage dans la langue originale, accompagné d’une note de bas de page

avec la référence exacte :

L’interprétation du passage proposée par S. Mitchell fait difficulté :

4 Cic. Balb. 32 : Etenim quaedam foedera extant, ut Cenomanorum Insubrium Heluetiorum Iapydum

nonnulorum item ex Gallia barbarorum, quorum in foederibus exceptum est, nequis eorum a nobis ciuis

recipiatur. Quodsi exceptio facit ne liceat, ubi non sit exceptum, ibi necesse est licere.

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«Roman citizens charged in Lycia, and Lycians charged in Rome in such cases were each to be tried according to their own laws in their native country. No significance should be attached to the omission of specific geographical location in the case of the Lycian citizen since the meaning was already clear». Plus loin il ajoute «the treaty did secure precisely the reciprocal right for the Lycian citizens, that capital charges against them should be heard in Lycian courts»5.

Les expressions que j’ai soulignées me paraissent inappropriées, dans la mesure où elles laissent entendre que cette convention judiciaire entre Rome et les Lyciens aurait conféré aux ressortissants des deux parties contractantes des droits réciproques et équivalents. Or, tel n’est pas le sens de cette convention ...

De plus en plus souvent, les historiens anglo-saxons écrivant à l’intention des étudiants

traduisent en anglais dans le corps du texte les extraits tirés d’études en allemand, en français

ou en italien, et donnent le texte original dans la note de bas de page.

3.4. Les notes de bas de page

Une note de bas de page constitue un paragraphe, même si elle ne comporte qu’une simple

référence. Elle se termine donc par un point. Les notes de bas de page doivent / peuvent

contenir les éléments suivants :

Les références aux sources antiques.

Les renvois à la littérature secondaire.

De brèves discussions ou remarques sur un point détail.

L’objectif, dans ce dernier cas, est uniquement de ne pas interrompre le fil de

l’argumentation avec des questions qui sont sans incidence majeure sur le raisonnement (point

de chronologie ; identification d’un personnage ; indication d’une hypothèse moderne

marginale, et qui n’a eu aucune influence sur la recherche ; etc.). Lorsque qu’une note de bas

de page occupe plus de place que le corps de texte sur la page en question, il y a

manifestement abus ! La discussion devrait plutôt faire l’objet d’un appendice.

5 Mitchell (2005) p. 199 et 202.

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3.4.1. Les renvois aux sources antiques

On indique toujours d’abord les références aux sources antiques, puis les renvois à la

littérature secondaire. Quel que soit le type de travail (travail écrit noté, mémoire, article,

livre), les références aux sources antiques doivent être totalement cohérentes et systématiques,

et respecter les normes en vigueur. La référence peut être, ou non, précédée de l’abréviation

« Cf. ». S’il l’on adopte un système de références abrégées, il faut l’utiliser dès la première

occurrence dans une note. Cf. le document « Règles de citation des auteurs antiques »

disponible sur mon site, dans la section « Introduction à l’histoire ancienne ».

Méthode « à la française » Méthode abrégée

Tite-live, XXXIX, 8-19. Liv. 39.8-10.

Cicéron, Pour Balbus 32. Cic., Balb. 32.

Plutarque, Vie de Périclès XII, 1-4. Plut., Per. 12.1-4.

Strabon, Géographie IX, 3, 7. Strab. 9.3.7.

Documents épigraphiques

Corp. Inscr. Lat. VI 1509. CIL VI 1509.

SIG3 699. Syll.3 699.

3.4.2. Les renvois à la littérature secondaire

Si vous rédigez un travail comportant une bibliographie alphabétique en fin de volume

(travail noté, mémoire, thèse, livre), vous pouvez employer, dès la première note où les titres

apparaissent, un système d’abréviations cohérent :

Nom + titre du livre abrégé en italiques (monographie).

Nom + date de parution (monographie).

Nom + titre de la revue abrégé en italique + numéro et date du fascicule (article).

Nom + titre de l’article abrégé en caractères droits et entre guillemets (article).

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Pour le renvoi aux pages, on emploie les abréviations « p. » ou « pp. ». Pour le renvoi à des

notes, on emploie les abréviations « n. » ou « nn. ». Il faut toujours indiquer la première et la

dernière page auxquelles on renvoie : les abréviations « sq. » et « sqq. » sont à éviter.

Livres et articles, tels qu’ils apparaissent dans la bibliographie

Accame (S.), Il dominio romano in Grecia dalla guerra acaica ad Augusto (Roma 1946).

Brodersen (K.), « Zur Datierung der ersten Pythien », Zeitschrift für Papyrologie und Epigraphik 82 (1990) p. 25-31.

Roux (G.), Delphes, son oracle et ses dieux (Paris 1976).

Roux (G.), « Religion et politique : Delphes et Délos à l’époque archaïque », dans Actes du VIIe Congrès de la Fédération Internationale des Associations d’Études Classiques (FIAEC) (Budapest 1984) volume I, p. 97-105.

Abrégés dans les notes

Accame, Dominio romano, p. 9-10. Accame (1946) p. 45.

Brodersen, « Datierung », p. 27. Brodersen, ZPE 82 (1990) p. 30-31.

Roux, Delphes, p. 7. Roux (1976) p. 25-32.

Roux, « Religion et politique », p. 97, n. 1. Roux, VIIe Congrès FIAEC, vol. I, p. 98, n. 3.

Si vous rédigez un article à paraître dans un périodique ou un ouvrage collectif sans

bibliographie générale, l’usage consiste à indiquer les références complètes des livres et

articles cités dans la première note où ils apparaissent, puis d’utiliser des abréviations

cohérentes et systématiques, suivies d’un renvoi à la note où ils ont été cités de manière

complète.

Les abréviations du type « Idem / Ead. », « Ibid. », ou encore « op. cit. » sont à éviter. Elles

sont sources de confusion et obligent souvent à relire tout le travail pour trouver où,

exactement, le livre ou l’article a été cité pour la première fois.

Livres et articles, tels qu’ils apparaissent lors de la première occurrence (par ex. dans la note 1)

Cf. Accame (S.), Il dominio romano in Grecia dalla guerra acaica ad Augusto (Roma 1946) ; Brodersen (K.), « Zur Datierung der ersten Pythien », Zeitschrift für Papyrologie und Epigraphik 82 (1990) p. 25-31 ; Roux (G.), Delphes, son oracle et ses dieux (Paris 1976) ; Roux (G.), « Religion et politique : Delphes et Délos à l’époque archaïque », dans Actes du VIIe Congrès de la Fédération Internationale des Associations d’Études Classiques (FIAEC) (Budapest 1984) volume I, p. 97-105.

Abrégés dans les notes

Accame, Dominio romano (cit. n. 1) p. 9-10. Accame (n. 1) p. 9-10.

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Brodersen, « Datierung » (cit. n. 1.) p. 27. Brodersen (n. 1.) p. 27.

Roux, Delphes (cit. n. 1) p. 7. Roux, 1976 (n. 1.) p. 7.

Roux, « Religion et politique » (cit. n. 1.) p. 97. Roux, 1984 (n. 1.) p. 97.

Roux, VIIe Congrès (n. 1.) p. 98, n. 3.

3.4.2. Cas particuliers

Dans la mesure du possible, on ne doit jamais citer une source antique, ni un livre ou

article moderne de seconde main, c’est-à-dire à partir d’un livre ou d’un article plus récent,

sans avoir soi-même vérifié l’exactitude de la référence et le contenu du passage en question.

Il peut arriver cependant que le livre ou l’article cité ne soit pas disponible dans les

bibliothèques de Suisse, que le volume ait disparu de la bibliothèque, ou encore (pour les

étudiants qui ne connaissent pas les langues classiques) que la source antique ne soit pas

traduite. Dans l’un ou l’autre de ces cas de figure uniquement, on procède de la manière

suivante :

Sur cette question, cf. aussi le vieux livre de Bourguet (É.), De rebus Delphicis imperatoriae aetatis (Montpellier 1905) [non vidi].

Cf. Scholie à Démosthène, Contre Médée (21) 144a (= 497 édition Dilts), cité par Kinzel, Hermes 102 (1974) p. 180-181, n. 2.

Cf. Schol. Dem., Med. 144a (497 Dilts), cité par Kinzel (cit. n. 13) p. 180-181, n. 2.

NB : au niveau d’un mémoire de master, le fait qu’un livre ou un article soit rédigé en

allemand ou en anglais ne constitue pas une raison valable pour ne pas le consulter !

4. DIVERS

4.1. La relecture

Idéalement, il faut terminer la rédaction d’un travail au moins une semaine avant la date

fixée pour sa déposition auprès des enseignants. Cela permet de relire (toujours sur version

papier) et de faire relire à quelqu’un qui maîtrise correctement le français.

4.2. Les délais de remise des travaux

Sauf accord donné par l’enseignant concerné, la date limite pour la remise de la version

définitive d’’un travail noté (BA4 [histoire ancienne] ou BA6 [histoire générale]) est une

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avant le début des examens écrits de chacune des trois sessions annuelles, qui

commencent en principe un lundi.

Sauf accord donné par l’enseignant concerné, la date limite pour la remise de la version

définitive d’un mémoire de master est un mois avant la date prévue de la soutenance, qui peut

avoir lieu avant ou pendant l’une des trois sessions d’examens, d’entente avec les enseignants

concernés.

NB : l’expérience a montré qu’il est extrêmement profitable – pour ne pas dire

indispensable – de soumettre aux enseignants une première ébauche de 3 à 5 pages pour le

travail noté, de 10 à 15 pages pour le mémoire, longtemps avant ces délais, afin de leur

permettre de vérifier que la démarche est correcte, tant du point de vue du fond que de la

forme.