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LE MAGAZINE Samedi 7 janvier 2006 LE QUOTIDIEN DU SPORT ET DE L’AUTOMOBILE * 60 e ANNÉE - N o 18 822 - 1,80 France métropolitaine MORMECK VEUT TOUT Jean-Marc Mormeck, champion WBC-WBA des lourds-légers, affronte cette nuit (3 h 10, heure française), à New York, l’Américain O’Neil Bell, le tenant IBF. Une victoire offrirait au Français un titre mondial unifié et une place dans la légende de la boxe. (Pages 2 et 3, et notre éditorial) Jean-Marc Mormeck, ici avec l’un de ses deux entraîneurs, Lucien Dauphin, s’apprête à livrer le match de sa vie, celui qui peut lui offrir le titre mondial unifié des lourds-légers. Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, deux Français seulement, Marcel Cerdan, en 1948 chez les moyens, et Alphonse Halimi, en 1957 chez les coq, ont réussi à atteindre cet objectif suprême. (Photo John Smock/Sipa Press) TENNIS MONFILS DÉFIE FEDERER (Page 12) (Photo Karim Jaafar/AFP) RUGBY PARIS PREND LE POUVOIR (Pages 10 et 11) AUTO-MOTO LE COUP DE FORCE DE PETERHANSEL (Pages 18 et 19) (Photo Jérôme Prévost) BASKET RIGAUDEAU DIT NON À LA FÉDÉRATION (Page 17) SPÉCIAL CALENDRIER 2006 Pour son premier numéro de l’année, « L’Équipe Magazine » vous offre le calendrier de tous les événements sportifs de 2006. Un supplément de 32 pages où vous retrouverez, entre autres, le programme complet des Jeux Olympiques d’hiver de Turin (10-26 février) et celui de la Coupe du monde de football (9 juin-9 juillet). FOOTBALL EVRA FILE À MANCHESTER UNITED (Page 4) LA COUPE DE FRANCE VUE DU NORD (Pages 5 à 8) L’ÉQUIPE samedi : ALLEMAGNE, 2,05 ; ANTILLES, LA RÉUNION, 1,3 ; AUTRICHE, 2 ; BELGIQUE, 3 ; ESPAGNE, 3,75 ; GRÈCE, 1,95 ; ITALIE, 3,65 ; LUXEMBOURG, 3 ; PAYS-BAS, 2 ; PORTUGAL CONT., 1,8 . AUJOURD’HUI 3:HIKKLA=XUV]UZ:?k@b@a@r@a ; M 00103 - 107 - F: 1,80 E

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Samedi 7 janvier 2006 LE QUOTIDIEN DU SPORT ET DE L’AUTOMOBILE *60e ANNÉE - No 18 822 - 1,80 � Francemétropolitaine

MORMECK VEUT TOUTJean-Marc Mormeck, champion WBC-WBA des lourds-légers, affronte cette nuit (3 h 10, heure française), à New York, l’Américain O’Neil Bell,le tenant IBF. Une victoire offrirait au Français un titre mondial unifié et une place dans la légende de la boxe. (Pages 2 et 3, et notre éditorial)

Jean-Marc Mormeck, ici avec l’un de ses deux entraîneurs, Lucien Dauphin, s’apprête à livrer le match de sa vie, celui qui peut lui offrir le titre mondial unifié des lourds-légers. Depuis la fin de la SecondeGuerre mondiale, deux Français seulement, Marcel Cerdan, en 1948 chez les moyens, et Alphonse Halimi, en 1957 chez les coq, ont réussi à atteindre cet objectif suprême. (Photo John Smock/Sipa Press)

TENNIS

MONFILSDÉFIEFEDERER(Page 12)

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RUGBY

PARISPRENDLE POUVOIR(Pages 10 et 11)

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LE COUP

DE FORCE

DE PETERHANSEL(Pages 18 et 19)

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BASKET

RIGAUDEAU

DIT NON

À LA FÉDÉRATION(Page 17)

SPÉCIALCALENDRIER 2006Pour son premier numéro de l’année, « L’Équipe Magazine » vous offre le calendrierde tous les événements sportifs de 2006. Un supplément de 32 pages où vousretrouverez, entre autres, le programme complet des Jeux Olympiques d’hiver de Turin(10-26 février) et celui de la Coupe du monde de football (9 juin-9 juillet).

FOOTBALL

EVRA FILEÀ MANCHESTERUNITED(Page 4)

LA COUPEDE FRANCEVUE DU NORD(Pages 5 à 8)

L’ÉQUIPE samedi : ALLEMAGNE, 2,05 � ; ANTILLES, LA RÉUNION, 1,3 � ; AUTRICHE, 2 � ; BELGIQUE, 3 � ; ESPAGNE, 3,75 � ; GRÈCE, 1,95 � ; ITALIE, 3,65 � ; LUXEMBOURG, 3 � ; PAYS-BAS, 2 � ; PORTUGAL CONT., 1,8 �.

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VermellesFootball, Cooupe de France,d F

(32e finale), reççeçoit Paris-SGço

StrasbourggFootball, CoFootball Cooupe de France,ou d F(32e finale)e), reççeçoit Nancyço

AgenAgreçeçoit Perpignanço

Castresrereççeçeç roit Montpellieroçoço

Bourgoingreçeçoit Briveço

Clermontermontreçeçoit Pauço

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RUGBY, Top 14

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Le temps pluvieux autourl i tç

du golfe du Lion. Du Languedoc-Roussillonau delta du Rhône, les pluies sont temporairemententsoutenues tandis que le littoral connaît des averses.Il neige encore un peu sur le sud Massif central et sur les Pyrénéesorientales. Du Centre au Nord, petites pluies ou neige sont possibles.Petites pluies éparses du Nord-Picardie au Limousin et jusqu’à l’Auvergne.Partout ailleurs, la grisaille est tenace. Éclaircies de la Côte d’Azur à la Corse.

Brest

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LE DESSIN

L’ÉDITO

MORMECKET L’HISTOIRE

ONGTEMPS, la boxe professionnelle mondiale futL gérée par deux organisations – la WBA et le WBC –aux compétences déjà discutées. Et cela ne s’améliorapas quand, il y a un peu plus de vingt ans, desdissidents décidèrent de créer une troisièmefédération, l’IBF, puis une quatrième, la WBO. Il ne sepassa notamment plus une semaine sans qu’un« Championnat du monde » se dispute quelque part,ce qui retira beaucoup de sens à bon nombre de ces« titres » nouvellement attribués.Devant une telle inflation, L’Équipe décida, par respectpour le lecteur, de ne plus appeler les combats ainsimontés par cette dénomination et usa à leur endroitd’une formule générique reprenant le mot« Championnat », suivi du nom de la fédération quil’organisait.Il y a eu, cependant, des exceptions à cette règle.Concernant des matches incontestables et légitiméspar l’aval d’au moins trois des quatre organismesprécités. Pour ne prendre que quelques rares exemplesdu passé, Hagler-Hearns chez les moyens en 1985,Tyson-Spinks (lourds, en 1988) ou Lewis-Holyfield(lourds, en 1999) sont de ceux-là. La rencontre quiopposera la nuit prochaine à New York Jean-MarcMormeck à l’Américain O’Neil Bell aussi.Oui, WBA, WBC et IBF sont sur ce point d’accord : leboxeur français a mérité qu’on lui donne une chanced’entrer dans la galerie des très grands. C’est d’autantplus remarquable que, depuis la création de cettecatégorie dont Jean-Marc Mormeck peut légitimementespérer devenir le patron incontesté – leslourds-légers –, seul Evander Holyfield est parvenu unjour à faire l’unanimité, c’était en 1988. Le mensuelaméricain The Ring, référence absolue en la matière,ne s’y est d’ailleurs pas trompé, puisqu’il a décernéune de ses comptées « ceintures 2005 » auGuadeloupéen.Et, s’il fallait définitivement montrer ce queChampionnat du monde signifie, il suffirait derappeler que, depuis la fin de la Seconde Guerremondiale, deux Français seulement, Marcel Cerdan,en 1948, et Alphonse Halimi, en 1957, ont atteintcette plus haute marche. C’est dire si Jean-MarcMormeck est aux portes de l’Histoire.

LA MÉTÉO

BOXE CHAMPIONNAT DU MONDE DES LOURDS-LÉGERS

« C’est un jeu pervers »JEAN-MARC MORMECK parle de son sport, se projette aussi vers un avenir qu’il envisage en lourds.Il est irritable. Normal, il va prendre des coups, en donnerplusencore. Ilparaît serein : il enest certain, il ne peutpasperdre, ou alors « sur un coup du sort ». Il parle avec uncertain fatalisme, un vrai recul sur son sport et ses à-côtés. Jean-Marc Mormeck est prêt. À entrer dansl’histoire.NEW YORK –de notre envoyé spécial

« Vous voilà à New York. C’estune lumière particulière ?– C’est un rêve de gosse. Les quar-tiers style Brooklyn, les séries télécomme Arnold et Willy qui débar-quaient de Harlem. J’adore ces toursimmenses qui laissent quand même

une impression d’espace. Ces taxisqui semblent plus nombreux que lesautres voitures… j’aime tout ici.C’est un rythme spécial, vivant,vibrant.

– Boxer au Madison SquareGarden ne donne-t-il pas unsurcroît de pression ? N’avezvous pas intérêt à vous dire :

“ Je vais boxer comme àPouchet ” ?– Je ne me dis rien. Parfois, quand jesuis crevé, je revois le passé et je medis : petit garçon de Bobigny, t’a vuce qui t’arrive ? C’est génial. Je suisun privilégié. Je vis de l’extraordi-naire. L’autre fois, je boxais à LasVegas (en 2003), là c’est à New York,le Madison… C’est sûr que dans celieu mythique j’aimerais faire unesuperprestation. Mais c’est ça quim’a motivé pour m’arracher àl’entraînement, répéter sans cesseles mouvements.– La frontière entre l’adréna-line positive et la pression estinfime, non ?

– C’est une question d’équilibre. Jesais faire la part des choses. Ça n’estqu’un combat. Les moments les plusdurs sont derrière moi. Quand jedéfendais mon titre avec l’impres-sion que personne n’était aucourant, que tout le monde s’enfoutait, ça c’était dur. Je me disais :pourtant t’as rien fait de mal.

« J’ai hâte deme mettre au travailpour les lourds »

– Cette nuit, en cas de défaite,vous perdez tout…– C’est la vie. Pourquoi je me tracas-serais ? Qu’est-ce que ça va changersi je n’ai plus de ceinture ? J’y suis

arrivé. J’ai prouvé. Qu’est-ce qu’onretiendra plus tard ? Qu’en 2005,Mormeck a unifié le titre. Pour lapremière fois depuis AlphonseHalimi (en 1957). Le titre IBF serait lacerise sur le gâteau, mais tout çan’est qu’un jeu. Je peux perdre àchaque instant. Je préfère perdremaintenant plutôt qu’il y a quelquesmois.– Le parcours de Bell a dessimilitudes avec le vôtre. Peude combats amateurs (12 pourBell contre 15 pour Mormeck),un début d’enfance loin de sesparents (*)... Ça vous le rendplus humain ?– Je m’en fous, complètement.

– Vous avez besoin de le haïr ?– Non, je ne le déteste pas, je nel’aime pas non plus. Il parle beau-coup, dit qu’il aime le sang, que jesuis un taureau et qu’il va jouer lesmatadors. Ça doit lui faire plaisir.Pfff…– Vous n’avez pas besoin de levisualiser, de donner un visageà celui que vous comptezmartyriser ?– Non. Pour moi, Bell c’est un nom.Je veux rencontrer celui qui a la cein-ture IBF, quel qu’il soit. Les vidéos çane m’intéresse pas. C’est inutiled’essayer de se faire une idée d’unmec qui a boxé un autre gars dans unautre contexte... Je m’entraîne pourmoi, pas en fonction d’un adversaire.– Les derniers jours à Orwellvous étiez impatient…– J’avais le sentiment d’être prêt,j’avais peur de la lassitude, de tropen faire. Je commençais à cogiter,j’en ai eu ras le bol, mais ça voulaitdire que le feu passait au vert.– En foot, on s’amuse avec unballon, où est le jeu en boxe ?– De toucher l’autre sans se fairetoucher. D’essayer de conclure,d’abréger sans qu’on puisse te fairemal. C’est un jeu pervers, la rouletterusse…– Combien de temps vousdonnez-vous encore dans cesport ?– Tant que le matin j’aurai cettegnaque, cette volonté, ce plaisir deme lever et d’aller faire du sport.Cette envie d’aller chercher d’autresdéfis. Peut-être encore trois ouquatre ans, ce serait bien…– Le titre de Johnny Nelson enWBO vous intéresse-t-il ?– Non, pas du tout.– Alors quoi, monter chez leslourds ?– J’aimerais bien. J’ai déjeuné cettesemaine avec mon avocat américainpour discuter de tout ça, de l’aprèscombat.– Il y a une clause de revanchesi vous perdez face à Bell ?– Non, je ne pense pas. Je m’enfous. Je suis un joueur. J’ai voulu cecombat, j’assume. De toute façon,qu’est-ce qui pourrait m’empêcherde gagner. Un coup malheureux ?Ben c’est comme ça. C’est l’après quiest intéressant. La fin d’une histoireet le commencement d’une autre.J’ai hâte de me mettre au travail pourles lourds, de découvrir une autreforme d’entraînement. Prendre dupoids tout en gardant ma vitesse.Apprendre, connaître encore plusmon corps, ses réactions. Analyserson évolution, comment il change,pourquoi. C’est passionnant. Avantje courais à 14 km/h, aujourd’hui à16 km/h. Je ne m’en croyais pascapable. Whouaou ! Pourquoi nepas essayer de courir à 20 ou22 km/h. C’est ça que j’aime : repous-ser constamment mes limites. Onpeut faire tellement de choses avecson corps... »

KARIM BEN-ISMAÏL(*) Né à Pointe-à-Pitre, Jean-MarcMormeck n’a rejoint ses parents enmétropole qu’à l’âge de six ans. Bell, lui,est né à Montego Bay, en Jamaïque, etn’a rejoint ses parents partis travailleraux États-Unis qu’à l’âge de sept ans.

Judah à l’heure du rachatL’autre grand combat de la soirée mettra aux prises Zab Judahavec Carlos Baldomir pour le titre unifié des welters.C’ÉTAIT UNE GUEULE d’ado, aux dents incrustées d’or etde diamants. Roulant des deltoïdes sur MTV. Jay-Z, Lil Kim,Sean « Puffy » Combs… tout le hip-hop tendance invitaitZab Judah, le gamin de Brooklyn, à bouger dans leurs clips.Hummer 18 roues, filles et bijoux… 28 combats sansaccroc, une carrière bien markettée qui séduisait la pressenew-yorkaise. Et puis Zab a croisé Kostya Tszyu, russo-autralien mort de faim pour le titre unifié WBA-WBC. Un3 novembre 2001, à LasVegas. Ce jour-là, Zaba fini de rire eta mordu la poussière du ring. KO deuxième round. Il a falluretrouver la confiance, l’humilité aussi. Celle que son pèreYoël, issu de la communauté des Juifs noirs, inspirait à sessept fils portant tous des prénoms bibliques : Ariel, Daniel,Zabdiel, Joseph, Josiah, Michaël et Yoël Jr Yoël, qui lesélevait seul, voulait les« préserver des vicesde l’Amérique »en leur confiant des corvées domestiques. Tous ont grandidans la crasse de Bedford Stuyvesant, le quartier chaud d’où

est issu Mike Tyson, pote de Yoël, et que les sept franginsvoyaient souvent à la maison…

Après cette première défaite, Zab Judah a dû se remettre enquestion, oublier la vie facile. Quelques combats pour serelancer et le revoilà champion après une tentative infruc-tueuse. Battu aux points par Corry Spinks en avril 2004, il apris sa revanche et est champion unifié (WBA, WBC, IBF) deswelters depuis le 5 février dernier.

Il y a un mois, en conférence de presse, il s’est moqué de sonadversaire de ce soir, l’Argentin Carlos Baldomir, jetantmême des pièces de monnaie à ce « faire-valoir » censépréparer Judah pour son combat choc face au virtuose FloydMayweather, en mars prochain. Originaire de Santa Fe,Baldomir est un vétéran de trente-quatre ans, pro depuistreize années. Père de quatre enfants, il espère bien mettreune correction à ce « sale môme » de Judah. – K.B.-I.

TPS Star touche le jackpotSous contrat avec Don King, la chaîne a hérité des combats de Mormeck.LA BROUILLE entre Mormeck etles Acariès a bien fait les affaires deTPS Star. Car, en rejoignant DonKing, le champion du monde deslourds-légers s’est également éloi-gné de Canal +, qui mise unique-ment sur les soirées organisées parles deux frères. Ce qui n’a pas échap-pé à Jean-Philippe Lustyk, rédacteurenchef de la boxe sur TPS Star et sansdoute l’un des plus fins connaisseursdu milieu. « La meilleure solutionpour TPS, qui voulait faire de la boxe,était de s’associer avec Don King,le plus prestigieux des promoteurs,explique Lustyk. Les discussions ontété serrées et, au bout de trois moisde négociations, nous avons aboutià un contrat de deux ans, pour 2005et 2006. Nous avons un minimumgaranti de dix soirées par an, maisnous en avons eu quatorze en 2005.Ils nous fournissent également desimages qui nourrissent notre maga-zine Boxe & Star. » Selon nos infor-mations, TPS verse 750 000 dollars

par an à Don King. Dans la corbeille,TPS Star a également trouvé Mor-meck, lié au promoteur américaindepuis qu’il n’est plus avec les frèresAcariès. La chaîne premium du bou-quet TPS a évidemment diffusé sescombats avec plaisir. « Les derniersChampionnats du monde de Mor-meck n’avaient pas été diffusés enFrance, rappelle Lustyk. TPS Star neprive donc personne de quelquechose. Au contraire. On est plutôtvenu lui rendre un fier service. »

Écran géant à PantinDe toute façon, le contrat liant TPSStar à Don King ne permet pas de dif-fuser la réunion de cette nuit sur unechaîne plus importante, comme TF 1ou M 6, les deux actionnaires dubouquet TPS. « La question ne s’estmêmepasposée,assure Nicolas Rot-koff, directeur général de TPS Sport.Ni TF 1 ni M 6 ne nous l’ont deman-dé. Mais, de toute manière, si on aacquis ces droits, c’est bien pouravoir de grands événements. On est

ravi de programmer cette réunion, eton espère que ce sera le combatde l’année. » Au passage, Rotkoffapprécie à sa juste valeur la pub quefait à TPS le combat de ce soir :« Onafait le bon choix. On se doutait queMormeck avait un gros potentiel.Ça se confirme. »Diffusé en exclusivité sur TPS Star,le combat sera tout de même visibleà Pantin, la ville de Mormeck. « Il yaura là-bas un écran géant où la réu-nion sera retransmise, à partir de23 h 30, annonce Rotkoff. Tout lemonde peut y aller. »

ÉTIENNE MOATTI

LE PROGRAMME TÉLÉCe soir :à 22 h 30, Boxe et StarsDimanche :à 3 h 10 Mormeck-Bellà 4 heures Judah-Baldomirà 12 h 30 rediffusion de Mormeck-Bellde 19 à 20 heures, en direct de New Yorkavec Jean-Marc Mormeck.

LA QUESTION D’HIERPatrice Evra a-t-il raison de vouloirrejoindre Manchester United ?OUI ............................................................................................. 74 %NON ........................................................................................... 26 %(nombre de votants : 63 960)Selon le résultat de vos votes sur lequipe.fr et par SMS

NEW YORK. – Tête contre tête, hier lors de la pesée, Jean-Marc Mormeck (à gauche) et l’Américain O’Neil Bell se sont mesurés du regardavant l’affrontement, qui les opposera cette nuit au Madison Square Garden, lieu mythique de la boxe. (Photo Shannon Stapleton/Reuters)

Le « Garden » quand même…NEW YORK –de notre envoyé spécial

IL FAIT FRAIS à New York. Mais pasvraiment froid, c’est étonnant débutjanvier. Et lorsqu’on entre sous lagrande arcade qui donne sur la7e-Avenue, au-dessus de Penn Sta-tion qui envoie les trains de Manhat-tan vers le New Jersey, on a chaud aucœur. On hume ici l’odeur, on vibre au« goût » du Madison Square Garden.On est, d’ailleurs, au « Garden »,comme disent les New-Yorkais. MaisJean-Marc Mormeck affronteraO’Neil Bell sur le côté, la nuit pro-chaine. Dans l’enceinte de « TheTheater », 5 227 places, annexe du« Garden », ex-Felt Forum rebaptiséen 1991 par la Paramount, nouveaupropriétaire des lieux.« The Theater », c’est une ambiance,celle des vrais connaisseurs de boxe,mais aussi la seule possibilité d’ima-giner ce sport au « Garden », carquel combat attirerait aujourd’hui20 000 spectateurs dans la grandesalle ? Jean-Claude Bouttier et lesfrères Tiozzo y boxèrent lorsqu’ils’appelait Felt Forum.Dans le « grand » Madison SquareGarden se jouent les matches des

Rangers (hockey sur glace, NHL), desKnicks (basket, NBA) et des Liberty(basket, WNBA), les trois grandesfranchises « en salle » de New York.Johan Petro, le plus jeune des basket-teurs français en NBA, sera ainsidimanche midi sur le parquet new-yorkais avec les Seattle Sonics.

L’émouvant hommageà Cerdan

L’actuel Madison Square Garden aété inauguré en mars 1968, par unesoirée de boxe où Joe Frazier s’empa-ra du titre des poids lourds, une foisAli destitué. Quatrième du nom, lasalle fut d’ailleurs le lieu des deux pre-miers Ali - Frazier, en 1971, puis en1974. Le premier « Garden » jaillit deterre en 1879, au coin de la 26e-Rue etde Madison-Avenue, tout d’abordchapiteau construit sur le terrain d’unhippodrome par un grand du cirque,P.T.Barnum. Leconcept devint viteunvélodrome, les épreuves sur pisteétant très populaires aux États-Unis àl’époque. L’une d’elles, créée à NewYork, fut même baptisée la « Madi-son », avant de devenir, en Europe,l’« américaine », toujours disputéede nos jours. Un deuxième Garden,

plus grand, prit la place en 1890,avant d’être déplacé, en 1925, plusaunord vers Times-Square. C’est là queJoe Louis, Rocky Marciano, JakeLaMotta, Ray Sugar Robinsonconstruirent la réputation de« temple de la boxe » du MadisonSquare Garden, avant que l’argentdes casinos de Las Vegas n’attire lesplus grands combats, dans lesannées 80. C’est là que MarcelCerdan inaugura, le 6 décembre1946, par une victoire face à GeorgieAbrams, la « campagne américaine »qui le mena moins de deux ans plustard au titre mondial des poidsmoyens. L’intensité du combat mar-qua tant le public new-yorkais quetrois jours après sa tragique dispari-tion dans une catastrophe aérienneau-dessus des Açores, fin octobre1949, alors qu’il volait vers les États-Unis pour une revanche débutdécembre contre LaMotta, la direc-tion du « Garden » décida de rendrehommage à Cerdan au cœur d’unesoirée de boxe. Un arbitre monta seulsur le ring, et dans le halo de lumière,compta jusqu’à dix, pour déclarer« out » l’immense champion fran-çais. – C. D.

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Jean-Marc MORMECK O’Neil BELL33 ans,né le 3 juin 1972à Pointe-à-Pitre

(Guadeloupe)

des mi-lourdsC

des lourds-légersdepuis février 2002

(a défendu trois fois son titre).Champion WBA-WBC

des lourds-légers depuis avril 2005.

bat le Guy

aux poinà Worcester (USA).

31 ans,né le 29 décembre 1974à Montego Bay(Jamaïque)

ers en 2000.F

des lourds-légers en 2001(a défendu cinq fois son titre).Champion IBFdes lourds-légers depuis septembre 2004(a défendu une fois son titre).

Rothmann,itre IBF en jeu,

à Hollywood (USA).

Dernier combat

Entraîaîneursîn

Palmarès

33 combats 27 combats

31 252 1dédéfaites dédéfaite nulvictoires

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Photos, Timothy Clary/AFP

BOXE CHAMPIONNAT DU MONDE DES LOURDS-LÉGERS

Bell, du yoga au combatL’adversaire de Jean-Marc Mormeck mange bio et pratique la méditation.Accessoirement, il adore assommer ses rivaux.LA SCÈNE EST IRRÉELLE. O’NeilBell est seul sur un canapé, dans lehall de son hôtel, au pied des ascen-seurs. Un bonnet rouge vif sur lesoreilles. Le regard vide. Se parlant àlui-même. Deux heures plus tôt, il apassé un sale moment en conférencede presse. Sans même qu’une ques-tion désobligeante lui ait été posée, ils’est mis à lister ses combats commepour justifier sa légitimité. Un typeétrange, cet O’Neil Bell, boxeur« new age » qui confie pratiquer laméditation. Fils d’un agent de sécuri-té et d’une employée de bijouterie,père d’une petite Sheyenne (7 ans), ilraconte qu’après avoir essayé leyoga, il a trouvé sa voie dans le DanHak, une forme coréenne de retoursur soi. « Je veux réaliser l’unité demon être. » Né à Montego Bay, enJamaïque, Bell vit à Atlanta où il par-tage sa maison avec ses deux petitsfrères, Anthony (20 ans) employéchez UPS, et Omar (25 ans), conduc-teur de poids lourds. L’ambiance n’yest pas celle de célibataires avalantdes pizzas l’œil rivé à une Playsta-tion. O’Neil aime plutôt « les baladesdans le parc qui jouxte la maison ».Et, à l’approche d’un combat, il entreen religion. « Je purifie mon esprit en

séparant le bien du mal. Puis je vaisau sauna pour évacuer toutes lestoxines. Je bois de l’eau et je mangedu jeune blé bio. » Après unesemaine de ce traitement, il s’estimeprêt à rejoindre la salle. « Pas de pro-grammation précise. Mes séancessont conditionnées par mes sensa-tions du jour. » Cette personnalitésingulière fait de Bell un boxeurimprévisible donc dangereux. Restéavec ses grands-paren ts enJamaïque, il n’a rejoint son pèreCharles parti travailler aux États-Unisqu’à l’âge de sept ans.« Àcinqans, jen’ai jamais supourquoi, ilm’aenvoyéune paire de gants par la poste.Depuis j’ai toujours rêvédeboxer. » Ily viendra bien plus tard après avoirpratiqué la lutte (champion du Dela-ware en 1994) et le football améri-cain (comme full back puis linebacker).

Punch électrique,inspirationsfulgurantes

En 1996, il a vingt et un ans, etdécouvre l’équipe olympiquecubaine aux Jeux d’Atlanta. « Ça madécidé à enfiler des gants. » Neufdans ce sport, Bell n’a pas eu le tempsd’être conditionné par un style ou

une forme de corps orthodoxes. Il necompte d’ailleurs que 12 combatsamateurs (12 victoires, dont 11 avantla limite) et son jeu défensif demeuretrès perfectible. Mais son punch élec-trique et les inspirations fulgurantesen font un combattant dangereux.Cette nuit Mormeck devra monter lesmains sans jamais se relâcher caravec Bell, l’issue d’un combat n’estjamais acquise. Le Sud-AfricainSebastian Rothman en sait quelquechose. Bell défendait difficilementson titre IBF face à lui le 26 août der-nier. Mené toute la première partiede combat, allant même au sol au4e round, Bell perd deux points depénalité pour coups bas (aux 7e et 9e)avant de l’emporter par K.-O. au 11e

round sur une droite fulgurante. Bellest coutumier de ce genre d’irrégula-rité et de finish. En mai 2003 face àl’Américain Kelvin Davis, il avait étépénalisé pour coups bas avant del’emporter par K.-O. au 11e. Mêmechose face à Arthur Williams ennovembre 2002. Mis au sol d’entrée,Bell avait gagné par K.-O. au 9e

round. En 27 combats (25 victoires,dont 23 par K.-O. et un nul) Bell n’aconnu qu’une seule défaite. C’était le4 novembre 1998, pour son deu-

xième combat pro, face à l’AlgérienMohamed Ben Guesmia, triple cham-pion d’Afrique en mi-lourds.Aujourd’hui installé à Alger, BenGuesmia se souvient et analyse :« Bell est un boxeur complet. Maigreaux longs bras. Il fait mal en direct dugaucheet avec sadroite. Il s’accrochedès que le combat est à mi-distance.Il n’aime pas la pression. Mais il estcourageux, il bouge bien. Physique-ment, il me fait penser à Antonio Tar-ver (double vainqueur de Roy Jones)que j’ai boxé également (en octobre1999, Tarver vainqueur par K.-O. au9e). » Ben Guesmia, bien que vain-queur, avoue avoir connu l’enfer faceà Bell. « Franchement, j’ai eu de lachance. J’étais perdu durant les troispremiers rounds tellement il était vitede bras. Sur un coup chanceux, je l’aicueilli d’une droite plongeante. Il aété compté deux fois par l’arbitreavant d’être arrêté. » Chaleureuse-ment, Ben Guesmia insiste : « Sou-haitez bonne chance à Mormeck ! »et de lui prodiguer un petit conseil,« Il ne faut pas le laisser respirer etavancer car Bell n’aime pas le corps àcorps. Il n’encaisse pas non plus, il l’areconnu après mon combat. » Mor-meck n’a plus qu’à… – K. B-I.

Pourquoi troisceintures ?LA PREMIÈRE scission au sein desautorités de la boxe remonte à 1964.Jusque-là, les titres mondiaux étaientrégis par la World Boxing Association(WBA). Cet organisme avait succédédeux ans plus tôt à la National BoxingAssociation (NBA…), qui regroupaitles commissions de boxe de tous lesÉtats américains, à un moment où toutne se passait plus, comme avant, auxÉtats-Unis. Mais le Mexicain JoseSulaiman, ne supportant pas le pou-voir du Vénézuélien Fernando Galin-dez, président de la WBA, décida deconstituer une autorité indépendante,le World Boxing Council (WBC),emmenant notamment avec lui lespays européens réunis sous labannière de l’European Boxing Union(EBU).En 1983, une troisième branche,l’International Boxing Fédération(IBF), autre dissidence de la WBA,décide à son tour d’attribuer des titresmondiaux. Larry Holmes, le championd’alors des poids lourds, lui octroya lanotoriété en validant son existenceafin d’ennuyer Don King, ami deSulaiman…La World Boxing Organisation (WBO),à l’impact moindre, allait semer encoreun peu plus la confusion à partir de1988. À l’époque, la boxe tournait àplein régime dans les casinos de LasVegas… – C. D.

Mormeck à son sommetLe champion WBA et WBC va connaître face à l’Américain Bell le moment le plus grisant de sa carrière.Détenteur des titres WBAet WBC des lourds-légers,Jean-Marc Mormeck,trente-trois ans, combatpour le titre unifié dela catégorie face à O’NeilBell, champion IBF,la nuit prochaine (3 h 10,heure française) à NewYork. Un grand momentpour l’homme de laSeine-Saint-Denis, etpour la boxe en France.

NEW YORK –de notre envoyé spécial

SEPT ANS, POUR ALLER de Pont-Sainte-Maxence, chef-lieu de cantonde l’Oise, au Madison Square Gardende New York ! Voilà comment peuventencore s’écrire les belles et grandeshistoires de la boxe, sport magnifique,hélas ! égaré dans ses turpitudesdepuis plus d’un quart de siècle, dèslors qu’elles sont portées par deshommes de la trempe de Jean-MarcMormeck. Sept ans, c’est le temps quise sera écoulé pour l’homme de laSeine-Saint-Denis, né en Guadeloupe,entre la conquête d’un modeste titrede champion de France des mi-lourds,arraché au héros local Alain Simon, le10 novembre 1998, et l’opportunité, lanuit prochaine (3 h 10, heure fran-çaise), de devenir, à New York, àtrente-trois ans, le premier championde la catégorie des lourds-légers

Le 2 avril 2005, Jean-MarcMormeck (à droite) battaitaux points le représentant duGuyana, Wayne Braithwaite,unifiant ainsi les titresWBA-WBC des lourds-légers.Cette nuit, c’est la ceintureIBF que chercheraà accrocher le Guadeloupéen.(Photo Thierry Goujon/Icon sport)

(moins de 90,718 kg) à unifier les troisceintures (WBA, WBC et IBF) depuisEvander Holyfield en 1988. Et àrejoindre ainsi l’Américain Zab Judah,seul autre « champion du monde »actuel, totalement légitime, des wel-ters pour sa part, tant ce sport souffrede l’éparpillement de ces titres etvaleurs ; Judah, vraie star ce samedi dela soirée du « Theater », salle annexedu grand Garden, où il défend son bienface à l’Argentin Carlos Baldomir.Jean-Marc Mormeck, qui voulait cemoment plus que toute autre pro-messe, qui a quitté pour cela voici deuxans l’entourage des frères Acarièspourse jeter dans les griffes de l’imprévi-sible promoteur américain Don King,qui a donc pris tous les risques pourvivre son rêve, évoque volontiers soncombat face à Simon comme celui qui,par son incertitude, son âpreté, lesleçons qu’il en a tirées, l’a guidé par lasuite.

Pour s’emparer tout d’abord d’un pre-mier titre mondial des lourds-légers,de la WBA, le 23 février 2002, à Mar-seille, face à l’Américain Virgil Hill ; ledéfendre ensuite contre le CanadienDale Brown, l’Ukrainien AlexandreGurov, et encore Hill ; puis gravir unepremière marche vers l’unification ens’emparant, en plus, le 2 avril dernier,de la ceinture WBC aux dépens deWayne Braithwaite, le boxeur duGuyana.

Préparé comme jamaisMais tout cela n’appartenait qu’àl’actualité de la boxe. Le rendez-vousqui va mettre Jean-Marc Mormeckentre les poings de l’Américain O’NeilBell, trente et un ans, vingt-cinq vic-toires, une seule défaite en… 1998, leconduit dans un tout autre domaine.Sans vouloir porter préjudice à MahyarMonshipour et Fabrice Tiozzo, deuxmagnifiques combattants des rings,

deux autres Français à déteniraujourd’hui une ceinture mondiale,celle des super-coq WBA pour l’un, desmi-lourds WBA pour l’autre, il fautremonter loin pour retrouver un événe-mentde cette envergure impliquant unboxeur de l’Hexagone. Plus loin queRené Jacquot ou Christophe Tiozzo, lesemblèmes du renouveau tricolore de lafin des années 80, début des années90. Plus loin que Jean-Claude Bouttieret ses deux « défis Monzon », le pre-mier, en 1972, deux semaines après lanaissance de Jean-Marc Mormeck àPointe-à-Pitre… Aussi loin, oui, que lerègne d’Alphonse Halimi sur les poidscoq, entre 1957 et 1959. Il ne s’agissaitpas alors « d’unification », mais biend’un seul titre de champion du monde,attribué à huit catégories de poids seu-lement. Une autre époque.L’affiche du Mormeck-Bell du « petit »Garden, mais du Garden tout demême, est un événement à part, qui

peut s’inscrire dans le marbre pour peuque la belle figure du « 9-3 » qu’estJean-Marc Mormeck, manager de sapropre carrière sportive et déjà chefd’entreprise par ailleurs, dans le tex-tile, en sorte vainqueur. Avec ce crânerasé que trop peu d’entre vous décou-vriront sur TPS Star la nuit prochaine,ce collier de barbe blond taillé avecsoin, ce corps de body builder sculptéet préparé avec une intensité et unerigueur inouïes, descendu à un taux demasse grasse de 16 %, rare pour unathlète de près de 90 kilos, Jean-MarcMormeck a même réussi, ces derniersjours, à susciter un réel intérêt chez lesobservateurs américains, qui le ver-raient bien jouer un prochain rôle dansla catégorie reine des poids lourds,dévastée. Certains sont même allésjusqu’à imaginer en lui un « nouveauCarpentier », mais c’est remonter bienloin cette fois, à la… préhistoire de cesport et à …1921, Dempsey-Carpen-

tier pour le titre des lourds devant centmille personnes à Jersey City.Jean-Marc Mormeck se contenteraitvolontiers, pour le chapitre « histo-rique », de la présence (qu’on dit pos-sible) de Mike Tyson au bord du ring duTheater. Tyson pour qui le Guadelou-péen se levait la nuit, ado, dansl’appartement de sa cité de Bobigny,pour apporter devant l’écran deCanal + la contradiction à Fulbert, sonpère, qui n’aimait guère la terreur desannées 80. Car pour le reste, maisl’essentiel, il a un combat à gagner,avant de pouvoir exhiber les trois cein-tures,plus celle, la plus belle peut-être,que lui a remis à titre honorifique lemagazine de référence The Ring, ledésignant pour 2005 comme le meil-leur lourds-légers au monde. Un com-bat qui, paradoxalement, n’est peut-être pas le plus difficile de sa carrière.O’Neil Bell est plus grand (1,88 mcontre 1,81 m) que Mormeck, dispose

d’un punch dont il a su se servir pourabréger vingt-trois de ses vingt-cinqcombats victorieux, mais semble nantid’une boxe défensive, presque crain-tive, qui a installé la confiance dans lecamp du Français, où un nouvel entraî-neur, Nicolas Riffard, ancien du clanBoudouaninotamment, est apparu cesderniers mois afin de compléter le tra-vail de Lucien Dauphin et du prépara-teur physique, Frédéric Roualen.

Un peu de Hagleren lui

Plus que jamais, Jean-Marc Mormeckmisera sur sa capacité à marcher surson adversaire, à le mettre sous pres-sion par des coups au corps des deuxpoings, son crochet et son uppercut dugauche surtout, sur cette puissance etcette vitesse qui, au fil des rounds,avaient étouffé, et même détruit, Hill,Gurov et Braithwaite. Puisque, à ceniveau, l’on peut user de comparai-sons, il n’est pas scandaleux d’imagi-ner un peu de « Marvelous » Hagler, leroi des poids moyens des années 80,chez Mormeck, dans cette volontéd’agresser l’autre sur un ring. Carl’homme délicieux qu’est Jean-MarcMormeck s’est aussi glissé à New Yorkdans la peau d’unguerrier.Hier, lors dela pesée officielle (*), il n’a pas appré-cié que Bell soutienne son regard,quand Don King a voulu du « show »pour les photographes, les deuxhommes front contre front, et l’arepoussé sans ménagement. Pont-Sainte-Maxence est loin ; le titre unifiédes lourds-légers, peut-être pas !

CLAUDE DROUSSENT

(*) Hier, en début d’après-midi, à NewYork (20 heures, heure française), lapesée officielle a relevé Jean-MarcMormeck à 89,697 kg et O’Neil Bell à90,491 kg, donc tous deux sous lalimite des lourds-légers : 200 livres,soit 90,718 kg.

SAMEDI 7 JANVIER 2006 PAGE 3

Page 4: capman.free.frcapman.free.fr/journal/ekip070106.pdfNoir Jaune Bleu Rouge 1 Noir Jaune Bleu Rouge Noir Jaune Bleu Rouge Noir Jaune Bleu Rouge LE MAGAZINE Samedi 7 janvier 2006 LE QUOTIDIEN

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AGENDADEMAIN

� COUPE DE FRANCE (32es de finale,suite)

LUNDI 9 JANVIER

� LIGUE 2 (21e journée, match avancé)20 H 30

Sedan (1) - Clermont (18)MARDI 10 JANVIER

� LIGUE 2 (21e journée, suite)20 H 30

Bastia (4) - Amiens (12)Caen (7) - Reims (16)Dijon (8) - Laval (17)Gueugnon (13) - Créteil (5)Istres (19) - Sète (20)Montpellier (11) - Châteauroux (6)

20 H 35Lorient (2) - Guingamp (14) (Eurosport)

MERCREDI 11 JANVIER

� LIGUE 1 (21e journée)18 H 15

Bordeaux (6) - Auxerre (2) (Canal +)20 H 30

AC Ajaccio (19) - Nantes (14)Lens (4) - Nancy (12)Metz (18) - Saint-Étienne (9)Monaco (8) - Strasbourg (20)Rennes (10) - Le Mans (11)Sochaux (17) - Nice (13)Troyes (15) - Lille (5)(Ces sept matches sur Foot +)

21 HEURESLyon (1) - Marseille (7) (Canal +)� LIGUE 2 (21e journée, matches déca-lés)

20 H 30Grenoble (9) - Valenciennes (3)Le Havre (15) - Brest (10)� NATIONAL (17e journée, match enretard)� COUPE DE FRANCE

12 HEURESTirage au sort, à Paris, des seizièmes de finale(samedi 28, dimanche 29, mardi 31 janvier etmercredi 1er février).

JEUDI 12 JANVIER

� LIGUE 1 (21e journée, match décalé)20 H 45

Toulouse (16) - Paris-SG (3) (Canal + Sport)� VENDREDI 13 JANVIER� LIGUE 2 (22e journée)

20 H 30Amiens - MontpellierClermont - GueugnonGuingamp - DijonReims - ChâteaurouxSète - Lorient

20 H 35Sedan - Istres (Eurosport)

� NATIONAL (20e journée, match avancé)SAMEDI 14 JANVIER

� LIGUE 1 (22e journée)17 H 15

Nancy - Lyon (Canal +)20 HEURES

Auxerre - LensLe Mans - AC AjaccioLille - SochauxMonaco - BordeauxNantes - NiceStrasbourg - Metz(Ces six matches sur Foot +)

� LIGUE 2 (22e journée, matches déca-lés)

20 HEURESCréteil - Le HavreLaval - Grenoble� NATIONAL (20e journée, suite)

DIMANCHE 15 JANVIER

� LIGUE 1 (22e journée, matchesdécalés)

18 HEURESParis-SG - Troyes (Canal + Sport)Saint-Étienne - Toulouse (Foot +)

20 H 45Marseille - Rennes (Canal +)� LIGUE 2 (22e journée, match décalé)

15 H 30Valenciennes - Caen (Eurosport)

LUNDI 16 JANVIER

� LIGUE 2 (22e journée, match décalé)20 H 30

Brest - Bastia (Eurosport)

Pts J. G. N. P. p. c. Diff.— — — — — — — —

1. Lyon 47 20 14 5 1 34 13 +212. Auxerre 35 20 11 2 7 28 22 +63. Paris-SG 34 20 10 4 6 26 19 +74. Lens 33 20 7 12 1 28 15 +135. Lille 33 20 9 6 5 28 15 +136. Bordeaux 33 20 8 9 3 17 11 +67. Marseille 32 20 9 5 6 22 22 08. Monaco 31 20 9 4 7 20 15 +59. Saint-Étienne 30 20 7 9 4 19 13 +6

10. Rennes 29 20 9 2 9 23 30 -711. Le Mans 28 20 8 4 8 19 16 +312. Nancy 25 20 7 4 9 20 16 +413. Nice 25 20 6 7 7 15 18 -314. Nantes 23 20 6 5 9 18 22 -415. Troyes 22 20 5 7 8 18 24 -616. Toulouse 22 20 6 4 10 19 26 -717. Sochaux 21 20 5 6 9 13 21 -818. Metz 14 20 2 8 10 11 29 -1819. AC Ajaccio 13 20 2 7 11 10 25 -1520. Strasbourg 11 20 1 8 11 10 26 -16

Lens devance Lille au classement dufair-play.

FOOTBALL JOURNAL DES TRANSFERTS

Ferguson a choisi EvraL’entraîneur de Manchester United a annoncé hier l’arrivée du Monégasque, qui passera sa visite médicale lundi.LETRÈS MINCE suspense a été levéhier en fin de matinée à Manchesterpar sir Alex Ferguson lui-même. « Ledeal est conclu, et Patrice Evra nousrejoindra lundi, a expliqué l’entraî-neur des Red Devils. Il va nous don-ner une option supplémentaire auposte d’arrière gauche. C’est un vraigaucher, très rapide, et c’est un bonfootballeur. » S’il satisfait à la tradi-tionnelle visite médicale, program-mée pour lundi, Evra deviendra lehuitième joueur français à endosserle maillot de Manchester United (*).« Il faudrait une catastrophe pourque cela ne se fasse pas », a briève-ment reconnu Evra hier après-midi àLaTurbie. Son agent, Federico Pasto-rello, expliquait également que ledossier était « conclu à 90 % et qu’ilrestait quelques détails à régler entreles deux clubs », mais Ferguson adonc entériné l’arrivée de l’interna-tional français (24 ans, 4 sélections)sans attendre la signature. DavidGill, le directeur exécutif de MU,avait largement défriché le dossierjeudi à Monaco, avec Pastorello etGérard Brianti, le vice-présidentmonégasque.Non communiqué, le montant dutransfert est estimé, de sourceanglaise, entre 7,5 et 8,5 M�, unesomme inférieure aux 10 M� déjàdépensés par MU cette semaine pourengager le défenseur central serbo-monténégrin Nemanja Vidic. L’ASM,qui avait recruté Evra libre à l’été2002, fait néanmoins une belle opé-ration financière tout en affaiblis-sant indéniablement son effectif, quia aussi perdu hier Toifilou Maoulida,prêté à l’OM (lire ci-contre). Mais,après l’arrivée de Di Vaio et comptetenu de la blessure de Chevanton,Monaco va encore recruter un atta-quant (l’Uruguayen Pandiani faitpartie d’une liste à forte dominanteitalienne) et s’interroge sur la perti-nence de chercher un remplaçant àEvra (Tiago Silva, le Brésilien duCSKA Sofia ?).Depuis la reprise, le mercredi29 décembre, Patrice Evra avait sou-vent refusé de s’entraîner avec sescoéquipiers, le temps de régler sondépart. Absent jeudi à Auxerre (1-2),son dernier match avec l’ASM res-tera donc le huitième de finale deCoupe de la Ligue, remporté le22 décembre à Louis-II face à Lille(1-0). Très proche de Didier Des-champs, qui le persuada de signer

sur le Rocher et d’y rester malgré lesfréquentes sollicitations de clubsétrangers, Evra avait mal pris ledépart de DD et ouvertement boudélespremiers pas de Francesco Guido-lin, avant de rentrer dans le rang.

Débuts mercredicontre Blackburn ?

Ses premiers contacts avec Man-chester United remontent à moinsde deux semaines, alors que Monacoprivilégiait l’hypothèse d’un départà l’Inter, et plutôt en juin prochain.Mais MU a toujours eu la préférenced’Evra, qui signera lundi un contratde trois ans et demi et pourraitdébuter très rapidement sous sesnouvelles couleurs, peut-être dèsmercredi à Blackburn en demi-finalede la Coupe de la Ligue. « Il seraopérationnel presque immédiate-ment, assure Ferguson. Il n’a coupéque quelques jours à la trêve et acontinué à s’entraîner ces derniersjours. »Peu satisfait des solutions de rem-placement que sont O’Shea etRichardson sur le flanc gauche enl’absence de Gabriel Heinze, touchéen septembre aux ligaments croisésdu genou gauche et qui pourrait nepas rejouer cette saison, le boss deMU devait agir et a eu le feu vert deson nouveau patron, Malcolm Gla-zer, pour recruter Vidic puis Evra.« Les blessures ont réduit nos possi-bilités en défense, explique-t-il. Ilétait important de recruter dans cesecteur. » Ferguson suit Evra depuisplus de deux ans et le parcours euro-péen de Monaco en Ligue des cham-pions. Après la blessure de Heinze, leMonégasque est revenu dans l’espritdu technicien écossais etde ses nom-breux scouts. Les arrivées de Vidic etEvra à Old Trafford pourraient égale-ment être synonymes de difficultéspour Mikaël Silvestre, dont lesrécentes performances en défensecentrale et plus rarement à gauchene font pas l’unanimité à Manches-ter, où l’on parle de plus en plus deson possible départ.

STÉPHANE KOHLER

(*) Après Éric Cantona (novembre1992-1 997) , Wi l l i am Prun ie r(décembre 1995), Mikaël Silvestre(depuis 1999), Fabien Barthez(2000-octobre 2003), Laurent Blanc( 2 0 0 1 - 2 0 0 3 ) , D a v i d B e l l i o n(2003-2005, prêté cette saison à WestHam) et Louis Saha (depuis janvier2004).

Alex Ferguson a officialisé l’arrivée du latéral gauche de Monaco, Patrice Evra (ici en blanc face au défenseurespagnol de Liverpool, José Miguel Josémi, au premier tour de C 1 2004). (Photo Bernard Papon)

� STRASBOURG : LA PISTE YOULA RELANCÉE ? – Dans le feuilleton du pro-chain attaquant strasbourgeois lors du mercato, le casting évolue sans cesse. Lesdirigeants alsaciens se sont penchés sur les noms de Mazure (Saint-Étienne),Meyong (Belenenses), Hassli (Saint-Gall), Youla (Besiktas), Santos (Toulouse),Streller (Stuttgart) et Nemeth (Middlesbrough). Depuis hier, ils seraient de nou-veau intéressés par l’attaquant international guinéen de Besiktas, SouleymaneYoula, et seraient en négociations avec son club. Auteur de deux buts cette saisonavec le club entraînépar Jean Tigana, Youla, 24 ans, présente l’avantage de ne pasparticiper à la CAN. Mais ce joueur acheté l’été dernier pour près de 4 M� à Gen-çlerbirligi (D1 turque), où il a marqué 14 buts en championnat, ne sera pas transfé-ré à un prix moins élevéque celui auquel il a été acheté. Par ailleurs, Strasbourgn’atoujours pas finalisé l’arrivée de Yacine Abdessadki (Toulouse). Mais le Racing aengagé, hier, le défenseur ivoirien du Raja Casablanca, Edgard Loue Gnoleba, 23ans, pour quatre saisons, et va faire signer prochainement le latéral égyptienAhmed Abou Moslim (Al-Ahly), qui ne participera pas à la CAN. – J.-M. B., D. D.

« Je ne jouais pas assez »BENJANI a été transféré hier d’Auxerreà Portsmouth, où il a signé pour quatre ans et demi.« Qu’est-ce qui vous a poussé àvous engager à Portsmouth ?– Pour moi, il était impossible de resterà Auxerre. Je ne jouais pas assez (il ajoué 11 matches dont 10 comme titu-laire). C’est un club que j’adore, maismoi, je voulais jouer avant tout.– Quelles étaient vos relationsavec l’entraîneur Jacques Santi-ni ?– L’entraîneur a pris des décisionsbizarres par rapport à moi. Je ne peuxpas lui en vouloir. C’est un coach excel-lent (il rigole)…Disons que ce qui étaitbon pour lui ne l’était peut-être paspour moi, et ce que je croyais bon pourmoi ne l’était pas pour lui.– Aviez-vous envie d’aller à Mar-seille ?– C’est vrai que l’OM était ma priorité,mais le transfert était très difficile àconclure parce que Auxerre ne souhai-

tait pas que je joue pour un autre clubfrançais. Et puis, après tout, ç’auraitété dur de revenir jouer à Auxerre aveclemaillot d’uneautre équipesur le dos.– Mais Portsmouth est pourtantrelégable…– Je sais. Je veux aider ce club à semaintenir. Je pense que je peuxm’adapter assez vite au championnatanglais. C’est un championnat où ilfaut être rapide, faire preuve de ``figh-ting spirit’’. Ce sont des qualités quej’ai, je pense.– Participerez-vous à la Couped’Afrique des nations avec leZimbabwe ?– On a trouvé un accord avec Ports-mouth. Je pourrai jouer les deux pre-miers matches de poule avec monpays, après je rentrerai pour aider monnouveau club. » – D. D.

� NANCYNE GARDEPASLEE HO-GINETNEEMELO.– Jeudi, la réservenancéiennea affronté Raon-L’Étape(N) en amical (1-1). Lors de ce match, Correa a pu juger le défen-seur sud-coréen Lee Ho-gin et l’attaquant estonien Tarmo Neemelo, qui étaient à l’essaiavec son groupe cette semaine. Les deux joueurs n’ont visiblement pas donné satisfac-tion. – R. R.

L’OM prend Maoulidaet veut PagisSIX MOIS APRÈS son arrivée, Toifi-lou Maoulida a quitté l’AS Monaco,hier soir, pour rejoindre l’Olympiquede Marseille. Son prêt avec optiond’achat a été conclu en fin de journéeentre Gérard Brianti, vice-président del’ASM, et Pape Diouf, président del’OM. Le joueur s’est ensuite rendudans la cité phocéenne, où il a signéson contrat dans la soirée. Approchéau cours des derniers jours par Nice,Metz et Nancy, il n’a pas hésité long-temps avant de donner son accord àl’OM. En rejoignant le club marseillais,Maoulida réalise un rêve : celui de por-ter le maillot du club de la ville où il agrandi. Agé de vingt-six ans, il étaitarrivé libre, l’été dernier, en Principau-té. Il y aura disputé seize rencontres deL1, dont neuf en tant que titulaire,maisn’aura inscrit aucun but en Cham-pionnat.Recruté par Didier Deschamps, il avaitensuite été beaucoup moins utilisé parson nouvel entraîneur, Francesco Gui-dolin. Il se rendà Marseilleavecdavan-tage de certitudes sur le désir del’entraîneur en place. Si l’OM ne leconsidère pas comme un joueurmajeur, Maoulida retrouve Jean Fer-nandez, un technicien qui le connaîtbien et qui l’aime énormément : « Jesuis vraiment content, explique ainsiFernandez. C’est un garçon quim’inté-ressait. Quand je l’avais eu à Metz(2003-2004), il nous avait mis douzebuts et six passes décisives. Il nousavait sauvés. Dans la mesure où Men-dozaet Kokevontpartir, il est l’hommeidéal pour les remplacer. Je ne dis pasqu’il jouera tous les matches, mais ilnous rendra beaucoup de services. »

Sochaux veutaussi Pagis

L’entraîneur phocéen souhaitait d’ail-leurs déjà l’engager l’été dernier. Maisle joueur avait alors donné sa parole àDeschamps. Autre marque deconfiance : Fernandez voulait absolu-ment lui faire signer son contrat dèshier afin de pouvoir l’utiliser demain,en Coupe de France, face au Havre

(L2) : « C’est une possibilité, effective-ment », admet l’entraîneur phocéen,qui considère l’ancien Rennais commeun attaquant axial : « Il pourra donnerun coup demain sur le côté droit, maisson meilleur poste, c’est devant. Il estpuissant, il va vite, c’est très bien. »Mais Maoulida ne sera pas le seul atta-quant à renforcer l’OM. L’entraîneurmarseillais caresse même l’espoir deretrouver un autre de ses anciensjoueurs. Un joueur qu’il était allé cher-cher à Nîmes en janvier 2001 et qu’ildirigea à Sochaux jusqu’en juin 2002 :Mickaël Pagis. Auteur de quinze butsla saison passée, l’attaquant de Stras-bourg n’en a inscrit que quatre depuisl’été dernier et a manqué quelquesgrosses occasions. Mais à trente-deuxans, Pagis est toujours l’un des joueursde L1 les plus appréciés par les techni-ciens français. Sifflé par le public de LaMeinau, mercredi, face à Lyon (0-4), ilne souhaite plus porter le brassard decapitaine et aimerait même partir.L’OM le veut et la volonté de PhilippeGinestet, le président du Racing,semble – étonnamment – de le fairepartir. Mais l’ancien Nîmois, dont lecontrat court jusqu’en juin 2008, estaussi courtisé par Sochaux, son ancienclub. S’il donnait sa préférence à l’OM,ce qui semble probable, et que l’affaireaboutissait, le club phocéen pourraitalors reformer le duo Niang - Pagisaprès la Coupe d’Afrique des Nations.Si ce n’est pas le cas, l’OM discute déjàavec l’entourage d’un autre atta-quant : Walter Pandiani. Agé de 29ans, l’ancien attaquant de LaCorogne ,également convoité par Monaco, évo-lue à Birmingham City, où il a inscrit 2buts en 17 rencontres de Premier Lea-gue.

SÉBASTIEN TARRAGO(avec J.-M. B., H. F. et J.-P. Riv.)

� BONNISSEL PREMIÈRE RECRUE.– Comme prévu, Jérôme Bonnissel s’estengagéhier jusqu’à la fin de la saisonavecl’OM. Il pourrait éventuellement rempla-cer Taïwo pendant la CAN et débuter dèsdemain (18 h 30) en Coupe de Francecontre le Havre. – H. F.

Newcastle discute pour AnelkaSIX MOIS APRÈS avoir tenté de lerecruter une première fois, Newcastleconvoite à nouveau Nicolas Anelka (26ans). Le club anglais, actuellement 11e

de la Premier League, est récemmententré en contact avec Fenerbahçe, oùl’attaquant international (30 sélec-tions) est sous contrat jusqu’en juin2008. Anelka a toujours regardé avecbienveillance l’intérêt qu’il suscitechez les Magpies, dont le managerGraeme Souness rêve de l’associer àMichael Owen, actuellement blessé, etex-coéquipier du Français à Liverpoolde janvier à mai 2002.Très tenté par un retour en Angleterre,l’ancien Parisien aspire à retrouver uneéquipe de standing européen. C’estpourquoi les pistes Portsmouth etEverton n’ont aucune chance d’aboutirlors du mercato, même si le deuxièmeclub de Liverpool serait disposé à ali-gner 10,5 M� sur Anelka. Le prix du

Français apparaît d’ailleurs comme unobstacle à son transfert cet hiver,autant que sa volonté d’attendre devoir s’il disputera la Coupe du monde,dont l’exposition pourrait accroître seschances de retrouver un grand club.

A Fenerbahçe, sa clause libératoires’élève toujours à 20 M�. L’été der-nier, le club turc avait repoussé uneoffre de Newcastle à 12,5 M�, grossomodo le prix déboursé, l’hiver dernier,pour l’acheter à Manchester City.Toute la question est desavoir si le clubanglais est disposé à atteindre la barredes 15 millions sans laquelle l’idéed’un transfert ne pourrait même pasémerger dans l’esprit des dirigeants deFenerbahçe. Selon des proches deNewcastle, les dirigeants des Magpiesseraient peu enclins à casser leur tire-lire pour satisfaire les désirs de Sou-ness. – J. T.

� FLUMINENSE VEUT RÉCUPÉRER ANTONIO CARLOS. – En quête d’undéfenseur central pour la saison 2006, Fluminense cherche à récupérer AntonioCarlos, qui a quitté le club carioca pour l’AC Ajaccio en juin dernier. Antonio Car-los, vingt et un ans, n’a joué que dix matchs sur vingtavec le club corse.Sa dernièretitularisation remonte à la 16e journée, lors de la défaite 3-0 à Toulouse, le26 novembre. – B.B.� DEUX LENSOIS PROLONGÉS. – Sébastien Chabbert, gardien n° 2, et PatrickBarul, défenseur ou milieu, ont renouvelé pour deux ans leur contrat avec le RCLens, auxquels ils sont désormais liés jusqu’en juin 2008. – J.-L. G.� SOFIANE À LORIENT. – L’attaquant français Youssef Sofiane, prêté en débutdesaison parWestHamàCoventry (D 2 anglaise), a signé àLorient (L 2)où il est liéjusqu’à la fin de la saison. – D.D.� MOURINHO VEUT GARDER GALLAS ET LAMPARD. – À ce jour, WilliamGallas n’a toujours pas renouvelé le contrat qui le lie à Chelsea jusqu’en juin 2007.Il attend de son club un salaire revalorisé à la hauteur de celui de certains de sescoéquipiers, ce qui ne devrait pas poser de problème à en croire José Mourinho quitient impérativement à conserver le Français. « William est un joueur exception-nel, incroyablement régulier dans ses performances et qui peut jouer à tous lespostesde ladéfense, a-t-il déclaré jeudi. Ilm’est indispensable.Quand je formemadéfense, je le choisis d’abord lui, avant de désigner les trois autres. » Par ailleurs,pour repousser les avances annoncées du FC Barcelonepour Frank Lampard, Mou-rinho a affirmé que Chelsea allait proposer à son milieu « un contrat à vie surlequel personne ne pourra jamais s’aligner ». - J-M R.

COUPE DU MONDE 2006Failles dans la sécurité des stades ?Une étude commandée par un guide allemand de produits de consommation,équivalent de Que Choisir ? en France, pointe « des manquements parfoisgraves » à la sécurité dans les douze stades de la Coupe du monde 2006.Selon les auteurs de cette étude, ces insuffisances « pourraient avoir desconséquences dévastatrices en cas de bousculade », tandis que lesresponsables du guide relèvent que la protection contre les incendies « n’estplus depuis longtemps ce qu’elle devrait être ». Le comité d’organisationde la Coupe du monde 2006 n’a pas souhaité réagir, n’ayant pas reçu lesrésultats de ce test, qui seront publiés le 16 janvier.

� LES IVOIRIENS INFLEXIBLES.– Les dirigeants ivoiriens n’ont pasl’intention de céder devant lapression des clubs qui tiennent àconserver leurs joueurs le plus tardpossible (voir l’article sur Zokora,page 8). « Le règlement FIFA nousdonne le droit d’avoir nos joueursle 6 janvier. Il n’est pas questionqu’un sélectionné joue ce week-end.La CAN est une épreuve importante,explique Sidy Diallo, levice-président de la Fédérationivoirienne. Il n’y aura aucunpasse-droit. Sinon, les joueurs et lesclubs seront sanctionnés. Et cesjoueurs n’iraient pas à la CAN. »– H. P.

� MAROC : ZAÏRI RAPPELÉ POURLA CAN. – Alors qu’il ne figurait pasparmi les vingt-huit joueursprésélectionnés le 3 janvier parle sélectionneur marocain MohamedFakhir, l’attaquant sochalien JaouadZaïri a finalement été retenu pourdisputer la Coupe d’Afrique desnations (20 janvier - 10 février).Il devait partir hier au Marocrejoindre ses coéquipiers de l’équipenationale, avant de se rendre enÉgypte.

� PROBLÈME MUSCULAIRE POURCASSANO. – Transféré au RealMadrid en début de semaine enprovenance de l’AS Rome,l’attaquant italien Antonio Cassanoest arrivé avec un « problèmeimportant de déchirure musculaire »,a indiqué hier l’entraîneur merengueJuan Ramon Lopez Caro. « Il vadevoir travailler quelques jours pour

être dans des conditionsoptimales », a-t-il ajouté.En revanche, l’autre recrue hivernaledu club, le Brésilien Cicinho, pourraitjouer dès dimanche en Liga contreVillarreal.

� ZEBINA, CETTE FOIS, C’ESTL’ŒIL. – Le défenseur français de laJuventus Turin, Jonathan Zebina, quin’a joué que dix minutes depuis ledébut du Championnat, ne figurepas dans le groupe qui affrontePalerme ce soir. Un problème à l’œilgauche (version officielle du club) lerendrait indisponible. Zebina a déjàsouffert cette saison de blessures àla cuisse, au genou et a subi uneopération de l’appendice. Le mystèreplane autour de l’ex-joueur del’AS Rome. Zebina, qui auraitdemandé une revalorisation de soncontrat, ce qui n’aurait pas été dugoût de ses dirigeants, pourraitquitter la Vieille Dame lors de cemercato. Liverpool, l’AC Milan, leBetis Séville, notamment, sontintéressés. – Y. Ri.

� EURO 2006 ESPOIRS : TIRAGELE 8 FÉVRIER. – Le tirage au sortde la phase finale de l’Euro 2006Espoirs, qui se déroulera du 25 maiau 6 juin, au Portugal, aura lieule 8 février. Les Bleuets de RenéGirard figurent dans le secondchapeau aux côtés des Pays-Bas,de la Serbie-Monténégro et del’Ukraine, tandis que les quatre têtesde série sont le Portugal, l’Italie,le Danemark et l’Allemagne.

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Page 5: capman.free.frcapman.free.fr/journal/ekip070106.pdfNoir Jaune Bleu Rouge 1 Noir Jaune Bleu Rouge Noir Jaune Bleu Rouge Noir Jaune Bleu Rouge LE MAGAZINE Samedi 7 janvier 2006 LE QUOTIDIEN

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Les sept clubs qualifiés du NNord-Pas-de-Calais

BELGI

Lille L1

Lens L1

Wasquehal CFA

Longuenesse DH

Vermelles DH

Valenciennes L 2

Calais CFA

FOOTBALL COUPE DE FRANCE (32es de finale)

Dans les pas de CalaisSept clubs de la région Nord-Pas-de-Calais sont en lice ce week-end, dont le finaliste 2000,que tous rêvent d’imiter.LA COUPE DE FRANCE constitueune très belle vitrine pour la Ligue duNord-Pas-de-Calais, la plus représen-tée avec sept clubs en trente-deu-xièmes de finale. Elle lui permetd’exposer sa vitalité à travers laparticipation de Lens, Lille (L 1), Valen-ciennes (L 2), Calais, Wasquehal(CFA), Vermelles (Division d’Honneur)et Longuenesse (Promotion d’Hon-neur).En outre, le Pas-de-Calais est le dépar-tement qui possède le plus grandnombrede clubs en compétition :outreson fer deLens, lesdeux« petits »Lon-guenesse et Vermelles, et Calais. Laseule évocation du nom du finalistesurprise de 2000 face à Nantes (1-2)réveille les merveilleux souvenirsd’une aventure qui pérennisait« l’esprit » de la Coupe au-delà detoute espérance.

Aucun vainqueurdepuis 1955

Le dynamisme des clubs de la régions’exprime d’abord par leurs perfor-mances durant la saison régulière.Lens et Lille marchent côte à côte d’unpas pressé : ils sont quatrièmes exaequo en L 1 et qualifiés pour les sei-zièmes de finale de laCoupe de l’UEFA.Promu en L 2, Valenciennes, clubrenaissant et rassembleur (8 335 spec-tateurs en moyenne à Nungesser),occupe la troisième place. À l’étageinférieur, Boulogne (quart-finaliste dela Coupe de France en 2005), nouveauvenu en National, a viré en tête à la findes matches aller.L’actuelle représentation nordiste enCoupe de France ne masque cepen-

dant pas la difficulté des clubs locaux àinscrire leur nom au palmarès de lacompétition. Avant Calais, le Lensd’Arnold Sowinski avait été défait parSaint-Étienne (0-2), en 1975.Un bond vertigineux d’un demi-siècledans le passé est nécessaire pourretrouver trace d’un club de la régioncouronné : en 1955, Lille remportait sadernière Coupe de France aux dépensde Bordeaux (5-2), cinquième succèsde Marceau Sommerlynck (décédé àl’automne dernier), recordman desfinales gagnées sous le même maillot.Le 4 juin 2005, au soir d’Auxerre-Sedan (2-1), Guy Roux, l’entraîneurbourguignon, avait accompagné sesadieux triomphants en citant cetteautre référence : « Avec quatre vic-toires en Coupe de France, j’ai égalél’entraîneur lillois André Cheuva. » Unnom des années 1940 et 1950.En attendant le retour de la CoupeHenri-Delaunay dans une salle des tro-phées du Nord-Pas-de-Calais, les tra-ditions de solidarité du bassin minieront été réactivées. Lens a mis le stadeFélix-Bollaert à la disposition de son« petit frère » l’US Vermelles, ville dis-tante de cinq petits kilomètres, quireçoit le PSG. Six ans après un Calais-Bordeaux d’anthologie (3-1 en demi-finale) et un an après un Boulogne-Auxerre riche en émotions (1-2 a.p. enquart).La solidarité, c’est aussi Gervais Mar-tel, le président lensois, glissant àGeorges Tournay, directeur de la for-mation et ami de l’entraîneurvermellois : « Veille à ce qu’ils aienttout ce qui leur faut. »Et, lundi soir, les joueurs de l’US Ver-

melles s’entraînaient sur le synthé-tique de la Gaillette. À seulement troiscents mètres de là, sur le terrain duCS Avion, Longuenesse, autre qualifiérégional, jouait un match contrel’équipe locale.

Les belles histoires, qui donnent sasaveur à la Coupe de France, ont com-

mencé à fleurir (lire page 6). À Ver-melles, elles sont écrites par desjoueurs dont « on ne concevrait pasqu’ils ne soient pas hyper copains »,selon leur entraîneur, Jean-Paul Houil-liez, le presque homonyme de l’entraî-neur de Lyon, lui-même né à Thé-rouanne (Pas-de-Calais). Au tour

précédent, ces gars-là, majoritaire-ment des commerciaux et des métallos– tous dotés d’un « courage extraordi-naire », selon Hubert Velud, entraî-neur de Créteil, éliminé –, avaient gar-dé leur cage inviolée durant cent vingtminutes face à la meilleure attaque deL 2 (0-0 a.p., 3-1 aux t.a.b.). Contre

Paris, ils voudrontànouveau faire hon-neur à leurs ancêtres, dont un curédevenu héros de l’un des faits d’armeshistoriques de la ville. Propriétaire deruches, il avait jeté celles-ci par-dessusles remparts de la ville pour faire fuirdes assaillants.

JEAN-LUC GATELLIER

Boutoille, le nouveau guideCALAIS –de notre envoyé spécial

EN2000,C’ESTDEPUIS le campd’enface qu’il avait assisté à la naissanced’un formidable parcours. Djezon Bou-toille était capitaine de Lille, alors lea-der de D 2, lorsque le LOSC était venus’incliner en 32es de finale de Coupe deFrance au stade Julien-Denis de Calais.À cinquante mètres du domicile fami-lial. Redevenu amateur le 1er octobredernier sous le maillot du CRUFC,l’attaquant, âgé de trente ans, juge leparcours de « son » club depuis l’épo-pée.

L’APPORT DE LA COUPEDE FRANCE

« Lepointpositif essentiel, àmes yeux,c’est la mobilisation des gens derrièreleur équipe. L’engouement de la ville adémontré qu’il y a quelque chose debien à réussir ici. Les gens se sont prisde passionpour leur club, ça a redonnéun dynamisme à Calais. Il ne faut sur-tout pas regretter d’avoir vécu cette

aventure. Le regard des gens sur notreville a changé, maintenant on sait oùse situe Calais. Les joueurs qui ont dis-puté la f inale , eux, abordentaujourd’hui les matches différem-ment. Ilsontdavantagedenotions tac-tiques, se concentrent sur le plaisir dejouer. Avec cette expérience ils ontappris à tous les niveaux. Par exemple,ils m’ont dit qu’avant 2000 ils n’imagi-naient pas pouvoir être sollicités parautant de médias à la fois. Ils m’ontavoué qu’au départ cela les avait unpeu perturbés. Ils ont vraimentmûri enquelques semaines. »

LE TEMPS PERDU« Quand il est arrivé en National(2001), on pensait que le club avaitprofité de l’élan de la Coupe. On étaitloin de se douter de cequi allait se pas-ser. Je pense que le CRUFC a plongé enraison d’un manque d’expérience. Ilfaut payer pour apprendre. La Coupede France et les dégâts financiers quiont suivi ne sont pas encore tout à faitdigérés. Par exemple les dirigeants ont

encore peur, ils sont hyper prudentsdans leur gestion. Or, dans le foot, ilfaut savoir prendre des risques detemps en temps. Cela devrait évoluerbientôt. Dès que le club aura fini depayer sa dette. »

SON AVENIR PERSONNEL« À Amiens (L 2), la saison passée, lessix derniers mois ont été très difficiles.Et six mois, c’est super long, quand onne joue pas. Comme cela arrivait aprèsmes blessures à répétition à Lille, j’aipréféré ne pas m’obstiner, arrêter degalérer. J’avais envie de reprendre duplaisir sur un terrain. Ici, jeme« gère »un peu plus à l’entraînement. Et puis jem’étais toujours dit, en partant à qua-torze ans au LOSC : même si c’est àtrente-quatre ans, je ferai un an ici, àCalais, pour remercier le club. Depuismon départ de Lille (en 2003), je n’aijamais joué contre une équipe de L 1.Troyes va être l’opportunité de voir oùon en est. » – R. D.

CALAIS (CFA) - TROYES

Le héros s’en remet à peineFinaliste en 2000, Calais espère revenir à l’équilibre financier cette saison.

AUJOURD’HUI, 19 HEURES, À BOULOGNE-SUR-MER,STADE DE LA LIBÉRATION

CALAIS : Schille–Briesmalien,Liebart,Baron,Rollet–G.Vasseur,Bouzin,Marque–Hoguet, Boutoille, Dutitre. Remplaçants : Rapain (g.), Playe, Devilliers, Diakhité,Millien. Entraîneur : S. Jore.TROYES : LeCrom–Dujeux,Boucansaud,Ib.Faye,Guillaume–Adam–Nivet(cap.),Boskovic, Danic – G. Ba, Nadé. Remplaçants : Westberg (g.), Enza-Yamissi ouBoudard, Soyeux, Faivre, Berkak. Entraîneur : J.-M. Furlan.Arbitre : M. Lhermite.

CALAIS –de notre envoyé spécial

IL Y A TROIS ANS et demi, Calaisavait découvert l’ampleur du désastrefinancier qui venait s’ajouter à sonéchec sportif : plus de 450 000 eurosde déficit cumulé et le dépôt de bilanqui guette. Le club, monté en Nationalen 2001, est doublement rétrogradé àl’été 2002. Sur le terrain, puis par laDNCG, qui l’envoie nettoyer sescomptes en CFA 2 sur la foi d’un bilanmal ficelé : on découvrira quelquesmois plus tard que 152 000 euros desubvention municipale n’avaientjamais été intégrés dans les comptes !La sanction fédérale aurait donc puêtre évitée.Deux ans après avoir arpenté le Stadede France contre Nantes (1-2) enfinale, le CRUFC se retrouvait dans unesituation pire qu’avant son épopée. Lafaute à la Coupe de France ? Pas seule-ment. En fait, l’énormité de la perfor-mance a mis au jour l’amateurisme duclub, dont les structures et les moyensn’avaient rien à voir avec ce que

réclame aujourd’hui un passage enNational. D’autant que les collectivitéslocales, au premier rang desquelles lamairie, n’étaient pas prête à suivre. Unexemple ? Le nouveau stade, initiale-ment prévu en 2005, est maintenantannoncé pour juin 2008 par le premiermagistrat, Jacky Hénin, qui a récem-ment présenté la maquette, mais n’ajamais consulté les responsables duclub dans l’élaboration du projet.L’actuel stade Julien-Denis est d’ail-leurs dans un tel état de délabrementque, comme la saison passée, Calaisdoit s’exiler aujourd’hui pour accueillirune formation de L 1.

Trois annéesd’ambitions rognées« La gestion de la Coupe de France n’apas été aussi mauvaise qu’on a pu ledire, explique Jean-Jacques Allais,l’actuelmanager.C’est surtout lamon-tée en National qui a fait du mal auclub. Il était monté au forceps (aprèsbarrages), sans être préparé. Or, leNational coûte très cher. Le CRUFCn’avait pas le budget, et il a “tapé”

dans les recettes de la Coupe deFrance. Ça a fait sa perdition. »Depuis, le club écope. Il présentaitencore127 000euros de fondspropresnégatifs en début de saison, maistablait , dans son prévis ionnel2005-2006, sur 86 000 euros de résul-tat. Avec les 45 000 euros versés par laFédération pour la participation à ce32e de finale, c’est le retour à l’équi-libre financier qui se précise. L’héritageempoisonné est en passe d’être soldé,en bonne partie grâce à deux passagesd’affilée en 32es (l’an passé, Calaisavait été éliminé par Auxerre, 0-1).Mais le redressement financier a uncoût. Le CRUFC rogne sur ses ambi-tions sportives depuis trois saisons.L’ex-cador du CFA est aujourd’hui unepuissance moyenne à ce niveau.Désormais, il peut à nouveau penser àgrandir. Et, comme en 2000, il voit laCoupe de France comme un formi-dable levier. Il y a quelques mois, lesdirigeants avaient clairement indiquéà l’entraîneur, Sylvain Jore, combienun bon parcours dans cette compéti-tion était souhaitable. Le technicienregrette simplement que, six ans plustard, le parcours calaisien soit toujoursanalyséà travers le prisme financier. LeCRUFC dispute son quatrième 32e definale en sept ans et il voudrait qu’onen parle autant que des turpitudespassées. « Vu la qualité de monéquipe, on peut réussir quelquechose », assure-t-il . « 2000, onn’oublie pas, mais on n’y pense plus,affirme le président André Roches.C’est comme le service militaire. Sur lecoup, ça ne fait pas souvent rire, mais,après quelques années, on ne sesouv i en t p lu s que des bonsmoments. »

RÉGIS DUPONT

� TROYES : DROUIN INDISPONIBLE POUR SIX À HUIT SEMAINES.–Le défenseur central deTroyes, StephenDrouin, estarrêté pourune duréede sixàhuit semaines. Il souffre d’une profonde déchirure au quadriceps gauche. Lesdirigeants troyens s’interrogent sur l’opportunité de compenser son indispo-nibilité, d’autant que l’autre titulaire du poste en charnière centrale, BlaiseKouassi, est parti à la CAN avec la Côte d’Ivoire. – J.-P. K.

HIER

L 2 CONTRE NATIONALVannes(N) - LORIENT(L 2) ..................................................................................... 1-2

AUJOURD’HUI

L 1 ENTRE EUXSaint-Étienne - Lille (17 heures, TF 1)Strasbourg - Nancy (17 heures)Le Mans - Lens (20 h 30, Eurosport)

L 1 CONTRE L 2Nantes - Valenciennes (L 2) (20 heures)Brest (L 2) - Nice (20 heures)

L 1 CONTRE CFALyon-la-Duchère (CFA) - Toulouse (17 heures)Calais (CFA) - Troyes (19 heures), à Boulogne-sur-MerWasquehal (CFA) - Bordeaux (20 heures), à Villeneuve-d’Ascq (Stadium Nord)

L 1 CONTRE CFA 2Corte - Rennes (CFA 2) (17 heures), à Ajaccio (stade François-Coty)Oissel (CFA 2) - Sochaux (20 heures), à Rouen (stade Robert-Diochon)Saint-Lô (CFA 2) - AC Ajaccio (20 heures)

L 1 CONTRE LIGUEVermelles (DH) - Paris-SG (17 h 30), à Lens (stade Félix-Bollaert)Jeanne d’Arc Drancy (DSR) - Metz (17 heures), à La Courneuve

L 2 CONTRE NATIONALMoulins (N) - Istres (L 2) (19 heures)Bastia (L 2) - Louhans-Cuiseaux (N) (20 heures)

L 2 CONTRE CFAChâteauroux (L 2) - Yzeure (CFA) (18 heures)

L 2 CONTRE CFA 2Montpellier (L 2) - Hyères (CFA 2) (18 heures)Dijon (L 2) - Forbach (CFA 2) (18 heures)Amiens (L 2) - Plabennec (CFA 2) (18 heures)

L 2 CONTRE LIGUELonguenesse (PH) - Caen (L 2) (15 heures), à Saint-Omer

NATIONAL CONTRE CFACannes (N) - Agde (CFA) (14 h 30)

NATIONAL CONTRE CFA 2Saint-Pryvé-Saint-Hilaire (CFA 2) - Entente SSG (N) (18 heures), à Fleury-les-Aubrais

CFA ENTRE EUXSainte-Geneviève - Mulhouse (14 h 30)Brive - Bois-Guillaume (19 h 30)

CFA CONTRE CFA 2Fontenay-le-Comte (CFA 2) - AS Vitré (CFA) (18 h 30)Roye (CFA) - Alençon (CFA 2) (20 heures)

CFA 2 CONTRE LIGUESaint-Louis Neuweg (DH) - Colmar (CFA 2) (17 heures)

DEMAIN

L 1 CONTRE L 2Grenoble (L 2) - Lyon (15 h 45, Eurosport)Marseille - Le Havre (L 2) (18 h 30, Eurosport)

L 1 CONTRE CFANoisy-le-Sec (CFA) - Auxerre (14 h 30)

L 1 CONTRE CFA 2Rhône-Vallée (CFA 2) - Monaco (15 heures), à Valence (stade Georges-Pompidou)Le tirageau sortdes seizièmesde finale (samedi28,dimanche29,mardi31 janvieretmercredi 1er février) aura lieu mercredi 11 janvier à 12 heures à Paris, au siège de laCaisse nationale des caisses d’épargne. L 1 : Ligue 1 ; L 2 : Ligue 2 ; N : National ;CFA:ChampionnatdeFrance amateurs (niveau4) ;CFA2 :ChampionnatdeFranceamateurs2 (niveau5) ;DH :DivisionHonneur (niveau6) ;DSR :Division SupérieureRégionale (niveau 7) ; PH : Promotion Honneur (niveau 7).

Kévin Pecqueux (à dr.),qui évolue à Wasquehal,dans le Nord, et MathieuHoguet, à Calais, dansle département voisin,se croisent dans le CFA.Ce week-end, leurs équipessont parmi les septde la région à disputer les32es de finale de la Coupe.(Photo Pierre Misandeau/Stadium)

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Page 6: capman.free.frcapman.free.fr/journal/ekip070106.pdfNoir Jaune Bleu Rouge 1 Noir Jaune Bleu Rouge Noir Jaune Bleu Rouge Noir Jaune Bleu Rouge LE MAGAZINE Samedi 7 janvier 2006 LE QUOTIDIEN

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FOOTBALL COUPE DE FRANCE (32es de finale) VERMELLES (DH) - PARIS-SG

Pas un PSG bisGUY LACOMBE NE DEVRAIT PAS aligner une équipebis face à Vermelles (DH) cet après-midi, même si JérômeAlonzo pourrait remplacer Lionel Letizi, en Coupe deFrance. « Il faut respecter l’adversaire, assure l’entraî-neur parisien. C’est ce que j’ai répété aux joueurs. Etmoi,dans ma composition, je me dois de le respecter. »Lacombe a alors emmené un groupe de dix-sept au seinduquel ne figure pas Édouard Cissé, qui jouera avec laCFA. « Je compte sur lui, mais il n’a pas joué depuis unmois et il a besoin de compétition, explique le successeur

de Fournier. Il doit jouer quatre-vingt-dix minutes. Maisl’aligner contre Vermelles peut être un risque pour lui. EnCFA, s’il a un problème au bout de vingt minutes, il peutdemander à Vincent (Guérin) de sortir. »Deux jeunes font en revanche leur apparition : KantariAhmed et Franck Dja Djedje. « Ils ont un très bon étatd’esprit en ce moment. Ils méritent cette convocation »,affirme Lacombe. Ils feront peut-être leur premièreapparition en cours de jeu avec l’équipe première cettesaison. – D. D.

Une semaine avant Noël,les joueurs de Vermellesaffrontaient l’AS Marck

pour le compte de la11e journée du

Championnat de DH. Toutà l’heure, le vestiaire et

l’adversaire seront detaille XL pour le 32e definale contre le PSG auStade Bollaert, à Lens.

(Photo Mikael Libert)

BREST (L 2) - NICE

Brest, le mouvement perpétuelAUJOURD’HUI, 20 HEURES, STADE FRANCIS-LE-BLÉ

BREST : Elana – Bourgis, Oliveira, Charpenet, Forest, Elzéard ou Aliaj – Auriac,Guégan (cap.), Liabeuf – Malm, De Carvalho. Remplaçants : J. Lachuer (g.), Tokene,Aliaj ou Elzéard, Verschave, Fabien. Entraîneur : A. Rust.NICE : Lloris – Fanni ou Grenet, An. Yahia, Abardonado ou Jarjat, Varrault (cap.) ouTchato – Bigné, Ederson, Dolci, Rool – Bagayoko, Roudet. Remplaçants : Grégorini(g.),GrenetouFanni, Jarjatou Abardonado,TchatoouVarrault,Buscher.Entraîneur :F. Antonetti.Arbitre : M. Fautrel.

LES SUPPORTERS brestois doiventavoir du mal à reconnaître leur équiped’une saison sur l’autre, voire d’unmois sur l’autre. Cet été, le club, promuen L 2 en 2004, avait recruté seizejoueurs et en avait laissé partir dix-

neuf. Le mercato d’hiver devait êtresage. Mais deux Camerounais (Tomouet N’Gal) ont déjà signé, alors quePopovic et Adnane, arrivés cet été,sont déjà repartis : le premier est rentréau FK Cukaricki Belgrade (SEM), le

second a été prêté à Châtellerault (N).Les résultats de Brest, neuvième la sai-son dernière, dixième aujourd’hui,ne profitent guère de ce va-et-vient.Albert Rust, l’entraîneur, se justifie :« Onaété obligésdebouger parce quePopovic et Adnane sont partis, et Sah-noun s’est blessé. Ce n’est peut-êtrepas terminé (le défenseur brésilienVanderlei Silva Oliveira est à l’essai). »Mis à part Elana, Charpenet, Liabeuf etSahnoun, les recrues de l’été ne se sontpas non plus imposées : Aliaj n’a ététitulaire que cinq fois, Salifou deux,Bernardet quatre, Fabien cinq... « Cer-tains sont des joueurs en devenir,

commeFabien,poursuit Rust.D’autrescomme Bernardet, qui avait besoin dese relancer, sont des seconds couteauxsur qui je ne comptais pas pour êtretitulaires. » Selon l’entraîneur, Brestpaie surtout son retard au niveau de laformation : redevenu professionnel il ya un an et demi, le club finistérien n’apas encore de centre. « Si on a dûprendre autant de joueurs, c’est parcequ’on n’a pas de jeunes de vingt, vingtet un ans capables de travailler avecles pros. On a de bonnes sections enquinze, seize ans, mais il faudraattendre trois ou quatre saisons avantqu’ils pointent le bout du nez. » – L. D.

DRANCY (DSR) - METZ

Le dilemme de DrancyAUJOURD’HUI, 17 HEURES, À LA COURNEUVE,

PARC DES SPORTS DE MARVILLEJEANNED’ARCDRANCY: Vigin – Iyok, Soihili, Fleury, Aït-Atmane– Baby, Mokhfi,Matmati,El-Hasnaoui– Fellice, Bekka (cap).Remplaçants : Casier (g.), Adrovic,Cara,Tafani, Vita. Entraîneur : W. Longuet.METZ : Wimbée – Béria, Medjani, Borbiconi, Bassong – Contout, Proment (cap.) ouMorisot, Obraniak, Huszti – Gueye ou Zewlakow, Ahn. Remplaçants : Marichez (g.),Mo. N’Diaye, Belson, Morisot ou Bong, Zewlakow ou Gueye. Entraîneur : J. MullerArbitre : M. Chapron.

DÉCEMBRE 2004, 8e tour de laCoupe de France. La Jeanne d’Arc deDrancy – alors en DHR – accroche(0-0) le Paris FC (CFA, soit quatreDivisions plus haut) sur son stade dela porte de Montreuil. Mickael Vigin,vingt-quatre ans, son gardien, a le tirau but de la qualification au bout dupied. Il s’en souvient comme si c’étaithier : « Lors des deux tours précé-dents, nous étions déjà allés aux tirsau but, et le coach (William Longuet)

m’avait fait tirer. J’avais réussi lesdeux fois. Contre le Paris FC, j’étais lecinquième tireur. J’ai arrêté le qua-trième tir des Parisiens, et il me res-tait àmettre lemien pour nous quali-fier pour les 32es de finale. J’aienvoyé le ballon sur le périphé-rique… » Et Drancy a été éliminé(5 t.a.b à 6) …Mickael Vigin en a entendu parlerpendant un an. Le 10 décembre der-nier, la JAD est de retour au 8e tour,

chez elle, contre Rethel (DH). Cettefois, Vigin est sur le banc :« Jedevaispartir dans le sud de la France, maisje suis finalement resté pour des rai-sons personnelles. Dans l’intervalle,le club avait engagé deux autres gar-diens, et je me suis retrouvénuméro 3. »Puis numéro 2 contre Rethel, contrequi la Jeanne d’Arc est menée à la mi-temps (1-2). William Longuet,l’entraîneur, tente alors un coup depoker. Il dit à Mickael Vigin : « Turentres, je t’offre ta revanche. » « Jepensais qu’il plaisantait », souritVigin, un peu gêné pour son succes-seur, Jean-Luc Casier « qui a large-ment contribué à notre belle aven-ture ».« Mickael a un meilleur jeu au pied,justifie l’entraîneur, et je voulais por-ter plus vite le danger sur le but de

Rethel, mais j’ai fait une faute en lefaisant échauffer dix minutes avantla pause. Cela aurait pu déstabiliserJean-Luc, qui a toujours été irrépro-chable. Et si on avait pris un troi-sièmebut, c’étaitmort... »Pari pour-tant gagné (4-2).« Ç’a été très, très dur à vivre, admetCasier. Sur l’instant, j’aimême songéà tout arrêter. Mais, à trente-quatreans, je sais prendre du recul. Je nevais pas baisser les bras. De toutefaçon, les intérêts du groupe pri-ment. »Mickael Vig in sera t i tu lai reaujourd’hui contre le FC Metz, à LaCourneuve. Avec six niveaux de han-dicap, il devrait être le joueur le plussollicité. « Mais, dit-il, si tout lemonde fait le match de sa vie, il peutse passer quelque chose… »

JEAN-MICHEL ROUET

LONGUENESSE (PH) - CAEN (L2)

Longuenesse et « l’ogre »AUJOURD’HUI, 15 HEURES, À SAINT-OMER,

STADE GASTON-BONNETLONGUENESSE : J. Potier – Saint-Georges, Hochart, Foubles, A. Potier – F. Marc,Guinot, David, D. Mametz – Melin, B. Marc. Remplaçants : Becquet (g.), Lefebvre,O. Mametz, Strobbe, Descamps. Entraîneur : D. Popieul.CAEN : Costil – Dilu Diop, Hébert (cap.), S. Zubar, O. Bakari – G. Leca, Grougi,Lemaître–Samson,Lesoimier,Grandin.Remplaçants: Planté (g.),Mawene,Quellier,Raineau, Gouffran. Entraîneur : F. Dumas.Arbitre : M. Buquet.

CE MATIN, avant d’affronter Caen(L 2), plusieurs joueurs de Longue-nesse, club de Promotion d’Honneur(septième niveau), sont allés commed’habitude au travail. « Le midi, lesjoueurs déjeuneront chez eux,raconte leur entraîneur DidierPopieul. Il y a deux ans, ils n’évo-luaient même pas en PH. Ils ne

savent pas ce qu’est une mise auvert. On n’allait pas les déstabiliseren modifiant leurs habitudes. »

L’absence d’une vraie trêve hiver-nale est la seule entorse à la tradi-tion. « On s’est entraîné trois foisentre Noël et le jour de l’an, raconteJessy Guinot, capitaine de l’équipe Aet éducateur des moins de 13 ans, au

club depuis onze ans. Il fallait resterdans le rythme avant de jouer contredes pros. Même si nos chances depasser sont minces, on ne veut paslivrer seulement unmatch de gala. »Didier Popieul a un vécu sympa-thique en Coupe de France. Il étaitentraîneur adjoint de Hénin-Beau-mont, éliminé par Nantes en trente-deuxièùmes de finale, en 1989. Puisle second de Ladislas Lozano, àSaint-Omer, sorti par Monaco troisans plus tard au stade des huitièmesde finale. Et en 2001, placés sous sacoupe, les Audomarois s’étaientinclinés en seizièmes de finale à Gre-noble.Calaisien lui-même (où il a joué enLigue 2), il a essayé d’insuffler à sesjoueurs « l’esprit de Calais ».

« C’est-à-dire mouiller le maillot »,dit-il comme une évidence.Sa suggestion de la semaine :« J’espère que dans leurs rêves lesjoueurs ont vu le ballon entrer dansle but. Pour le reste, il faut garder lespieds sur terre. »Ses consignes :« Qu’ils donnent toutce qu’ils ont. On respire à grandesbouffées le parfum de la Coupe deFrance, enchaîne-t-il. On va croqueraumaximumdans cematch. À la fin,il ne faut pas qu’il reste une miettedans le plat. » Le banquet se dérou-lera cet après-midi à Saint-Omer, àquelques minutes seulement de Lon-guenesse, devant mille cinq centsspectateurs qui soutiendront le PetitPoucet de la Coupe (avec Drancy). Etl’ogre s’appelle Caen… – J.-L. G.

AUJOURD’HUI, 17 H 30, À LENS, STADE BOLLAERTVERMELLES : Hotte – Bulawiniec, Derache, Andrieux (cap.), Magré – Hautefeuille,Hayart – Garret, Hecquet – Dautriche, Bocquet. Remplaçants : Lecocq (g.), Lecoq,Déalet, Ferrari, Berdin. Entraîneur : J.-P. Houilliez.PARIS-SG: Alonzo –B. Mendy,Rozehnal,Yepes,Armand–Pancrate,M’Bami,Dho-rasoo, Rothen – Rodriguez, Pauleta (cap.). Remplaçants : Letizi (g.), Pichot, Kantari,Landrin ou Semak, Dja Djedje ou Bueno. Entraîneur : G. Lacombe.Arbitre : M. Cailleux.

NANTES - VALENCIENNES (L 2)

Rippert,prêt payant

AUJOURD’HUI, 20 HEURES, STADE DE LA BEAUJOIRENANTES : Landreau (cap.) – Leray,Cetto, Delhommeau,Guillon– Da Rocha ou Savi-naud, Toulalan, Capoue – Dimitrijevic – Bamogo, Keserü. Remplaçants : Heurtebis(g.), Pierre, Ca ou Mhadhbi, Savinaud ou Da Rocha, Bouguerra. Entraîneur : S. LeDizet.VALENCIENNES : Grondin – Mater, Flachez, Liron ou Chelle, Rippert – Dossevi ouBourgeois,Doumeng,Burle, Silvestri– Dufresne(cap.),Savidan. Remplaçants:Klein,Mo. Traoré, Chelle ou Liron, Bourgeois ou Dossevi, Idangar. Entraîneur :A. Kombouaré.Arbitre : M. Vileo.

FORMÉ ÀNANTES, Guillaume Rip-pert, n’a jamais évolué en pro sousles couleurs du FCNA, où il avaitsigné un contrat de quatre ans en2004. Prêté cette saison à Valen-ciennes, ce latéral gauche de vingtans s’y est déjà affirmé comme undes hommes de base d’AntoineKombouaré.Vice-champion d’Europe des 17 ansen 2002, Rippert était considéré, àNantes, comme un des successeursde Sylvain Armand. Mais il ne jouerapas. « J’ai entendu de belles paroles.Quand on vous promet de jouer en D1et qu’onn’est jamais dans les seize,ondoute, c’est vrai.Mais je sais com-ment marche le foot. Je sais aussique la saison dernière, vu la situationde l’équipe, ce n’était pas facile delancer un jeune. »Observé par Antoine Kombouarélors du dernier tournoi de Toulon,remporté par les Bleuets, Rippertaccepte de rejoindre la L 2 pour enfinjouer. « À Valenciennes, je suis tom-

bé dans une super équipe. C’était unbon choix. On est en train de vivreune belle épopée. » Malgré sonmanque d’expérience du hautniveau, Rippert s’est vite imposéchez le troisième de L 2 (onze foistitulaire et quatre fois remplaçant envingt matches). Malgré un gabaritmoyen (1,80 m, 71 kg), Kombouarél’a même utilisé en défense centrale.« Jusqu’à présent, il a toujoursrépondu présent, même si j’attendsplus de lui, analyse l’entraîneur. Il abesoin de grandir, de canaliser sonénergie et il a encore beaucoup àfaire sur le plan offensif. Il jouait enCFA et il se retrouve dans le haut dutableau en L 2. Les exigences sontplus élevées. » Suivi de près par lestaff nantais, Rippert ne sait pasencore quelle sera l’issue deson prêt,en juin prochain. « Je n’ai pas enviede revenir à Nantes pour jouer enCFA. Le mieux serait qu’on monteavec VA et que je reste. » – L. D.

Au pays de Vermelles…Face au PSG, plus de dix mille spectateurs soutiendront l’équipe de DH dans la « cathédrale » de Bollaert.

VERMELLES –de notre envoyé spécial

QUELLE SITUATION étranged’être dans la file menant au gui-chet d’un stade (Bollaert), et ache-ter pour sa famille des places pourun match que l’on va soi-mêmejouer ! C’est pourtant ce qu’a faitChristophe Bocquet, vingt et unans, attaquant de l’US Vermelles,adversaire du PSG cet après-midi.Bocquet qui raconte une histoiresavoureuse, extraite du tour précé-dent, à Béthune, contre Créteil, clubde Ligue 2 sorti par l’USV, équipe deDivision d’Honneur (0-0, 3-1 auxt.a.b.). « Un joueur deCréteil venaitd’être expulsé pour une faute surmoi, et j’allais tirer le coup francquand l’arbitre m’a dit : “ Allezgros, si tu la mets au fond, je te paiele champagne ! ” Et j’ai tiré sur latransversale. »Sébastien Dautriche, l’autre atta-quant vermellois, est, lui, un policierde la région… parisienne, qui vatenter le casse du siècle pendantque ces collègues assureront lasécurité publique autour de Bol-laert. Une sécurité et une logistiquequi risquaient de briser le rêve.« À Lens, ils ont été gentils avecnous, ils nous ont tout expliqué,énumère le secrétaire de l’USVJean-Luc Legrand : les chargesincompressibles à Bollaert, le per-sonnel, l’éclairage… Tout cela

coûte cher. » Environ 48 000 euros.Quelques heures après le tirage ausort, le maire de la commune, Jean-Marc Déalet (dont le frère Hervé estprésident du club, et le neveu Oli-vier, joueur de l’équipe A), a reçu unappel téléphonique de la préfecturede Police de Paris. Thème abordé : ledéplacement des supporters duPSG, qui nécessite d’importantesforces de l’ordre. Coût de l’opéra-tion : 10 000 euros.

L’entraîneurest au club depuistrente-trois ans !

4 8 0 0 0 + 1 0 0 0 0 = 5 8 0 0 0euros sans compter les taxes. À lacharge d’un club de DH d’une com-mune de 4 500 habitants !Très vite, le conseil régional duNord-Pas-de-Calais a attribué uneaide de 20 000 euros, avant le ver-sement de 10 000 euros par la com-munauté d’agglomération deBéthune-Bruay.Une affluence de 12 000 specta-teurs, environ, est indispensable àl’équilibre budgétaire de l’opéra-tion. Hier, à 16 heures, 10 500places étaient parties. La vente (5 à12 euros l’entrée) se poursuivra dès9 heures ce matin, jusqu’au coupd’envoi, à 17 h 30. Le pari est sur lepoint d’être gagné.« Pour nos joueurs, Bollaert est unecathédrale », dit Jean-Pierre Houil-

liez, l’entraîneur. Certains d’entre-eux sont des abonnés. Les trois-quarts de l’équipe ont assisté à laqualification des Lensois, face à laSampdoria (2-1), pour les 16es definale de la Coupe de l’UEFA.L’ancienne commune minière deVermelles, qui se situe sur la Natio-nale 43 entre Lens et Béthune, estun creuset de supporters du Racing.L’USV compte 400 licenciés, répar-tis au sein de ses 18 équipes. Pro-mue en DH au printemps dernier, la« première » est montée à cinqreprises en dix ans et a déjà atteintles 32es de finale de la Coupe deFrance en 1998 (face à Argentan[CFA 2], 0-2). L’équipe des moins de18 ans disputera, elle, les 64es definale de la Coupe Gambardella, le15 janvier, face au LOSC, l’un desdeux ogres régionaux avec le RCL.À Vermelles, le maître-mot est« fidélité ». Fidélité du coach Jean-

Pierre Houilliez, joueur de 1972 à1989, entraîneur depuis cettedate ! Fidélité des joueurs aux cou-leurs puisque sur les seize dugroupe ayant sorti Créteil, dix sontau club depuis toujours, ou presque.Comme le gardien Sébastien Hotte,arrivé en 1994, qui a stoppé troisdes quatre tirs aux buts cristoliens.« J’avais une bonne étoile au-des-sus de moi », estime-t-il.Veillera-t-elle sur les Vermelloisdans ce Bollaert de tous leurs fan-tasmes, plus long de dix mètres et

plus large de huit que leur terrainhabituel ? « Je pense à mes équi-piers qui vont devoir beaucoup cou-rir. Moi, je dois choisir la bonnepaire de gants », ironise le gardien.Pauleta ? « Quand je vois ce qu’ilfait auxgardiens deL1, jenepréfèrepas imaginer pour un gardien deDH », soupire-t-il.« On ne joue pas seulement pour lafête, on joue pour gagner, osecependant Christophe Bocquet. Onn’aura pas peur, vous pouvez comp-ter sur nous ! » – J.-L. G.

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Page 7: capman.free.frcapman.free.fr/journal/ekip070106.pdfNoir Jaune Bleu Rouge 1 Noir Jaune Bleu Rouge Noir Jaune Bleu Rouge Noir Jaune Bleu Rouge LE MAGAZINE Samedi 7 janvier 2006 LE QUOTIDIEN

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FOOTBALL COUPE DE FRANCE (32es de finale)

LYON-LA DUCHÈRE (CFA) - TOULOUSE

A l’ombre des grandsFlanqués à l’année d’encombrants voisins, l’OL et le LOSC, La Duchère et Wasquehal ont l’occasion ce week-end de leur voler la vedette.

WASQUEHAL (CFA) - BORDEAUX

Wasquehaln’a pas été pris au sérieux

AUJOURD’HUI, 20 HEURES, AU STADIUM LILLEMÉTROPOLE DE VILLENEUVE-D’ASCQ

WASQUEHAL : B. Keita – Essombé, Degeitere, Badohoune – Poncet, Hagard,Antunes, Dilemfu, Bendaoud – Lecocq, Khabzaoui. Remplaçants : Cornet (g.),Demonceaux, Mouissi, Descamps, Hamidi. Entraîneur : M. TitecaBORDEAUX : Roux – Jemmali (cap.), Henrique, Planus, Jurietti – Smicer, Francia,Fernando, Br. Cheyrou, Denilson – Perea. Remplaçants : Valverde (g.), Faubert,Ducasse, Lavie, Darcheville. Entraîneur : Ricardo.Arbitre : M. Duhamel.

LILLE –de notre correspondant

UN FRÈRECYGAN par équipe,Pascalcôté lillois, Thierry côté wasquehalien,c’était l’époque, pas si lointaine, à latoute fin des années 90, où le LOSC etl’Entente sportive de Wasquehal, dis-tants de quelques kilomètres, évo-luaient ensemble en L 2. Six saisonsplus tard, Lille s’est hissé vers les som-mets au point de disputer à deuxreprises la Ligue des champions, tandisque son voisin en est à lutter pour sonmaintien en CFA, dont il occupe la der-nière place du groupe A. Et où ilaffronte désormais la réserve du LOSC.Après six saisons en L 2 (1997-2003),deux années ont suffi à l’ESW pourdégringoler de deux étages.« On ne nous a pas vraiment pris ausérieux. Nous n’avons jamais étéconsidérés comme l’un des grandsclubs de la région, on estimait quenous étions là par hasard, regretteMichel Titeca, quarante et un ans,actuel entraîneur de Wasquehal etancien pro à Lille, Beauvais, Rouen etenfin Wasquehal, avec qui il connutl’accession en L 2 et y évolua une sai-

son avant d’intégrer l’encadrement.Certes, nous n’avons jamais disposéd’importants moyens financiers et,fautedeposséderun stadehomologuépour la L2, nous avons dû jouer au Sta-dium Nord, à Villeneuve-d’Ascq,devantàpeinemille spectateurs.Mais,sportivement, nous avions conquis ledroit d’évoluer au niveau profession-nel. Il régnait à l’époque un étatd’esprit extraordinaire, nous jouionscontre des équipes plus fortes quenous, mais nous réussissions à lesbattre. Nous aurions alors méritédavantage de reconnaissance. »Il était évidemment difficile, voireimpossible, que cohabitent longtempsdeux clubs professionnels dans lamême agglomération. « Aujourd’hui,notre niveau économique est celuid’une équipe de CFA, reconnaîtl’entraîneur wasquehalien, ce qui nenous empêche pas, à plus ou moinslong terme, de viser le National. Il estnormal que Lille soit redevenu le clubphare. Je suis, d’ailleurs, fier du LOSC,où j’ai quand même passé six saisons,de quinze à vingt et un ans. Nous nesommes pas jaloux, nous n’avons pasle droit de l’être et je peux vous dire

que nombreux sont lesWasquehaliensà supporter Lille. Moi, je tire mon cha-peau à l’équipe de Claude Puel pour sadeuxième place de la saison dernièreet sa participation à la Liguedes cham-pions, où elle a fait bonne figure. »Aujourd’hui, Bordeaux, un grand club,installé en L 1 depuis longtemps, rendvisite à l’ES Wasquehal, sur le terrainprincipal du Stadium de Villeneuve-d’Ascq, celui du LOSC. En 8e de finalede la même Coupe de France, en2002-2003, les Girondins avaient éli-miné l’ESW (4-1), après que celle-ciavait sorti Monaco (3-2 a.p.) en 32e.« Mon équipe est très jeune, bâtie à lasauvette à l’intersaison, après ledépart de 75 % de l’effectif. JeanAntunes, trente-sept ans, pilier duclub, connaît ce genre d’affrontement.Les autres, passés deDHou PHenCFA,sont inexpérimentés. Pour eux, cematchest un rêve, je le leur laisse.Monadjoint et moi, Bruno Rohart (autreancien Lillois), nous voyons plus loin :les vingt combats qui nous attendentpour nous maintenir en CFA, à com-mencer par celui de dimanche pro-chain face à Vauban Strasbourg. »

MICHEL BOREL

La Duchère,l’autre club de Lyon

AUJOURD’HUI, 17 HEURES, STADE DE BALMONTLYON-LA DUCHÈRE : Morandini – Jemaa, Tonnetot, Damiani,W. Jacmot – Duarte,Theveniaux, Lemmouchia – Cherif, K. Jacmot – Gourouli. Remplaçants : Socié ouN’Gahan (g.), Perraudin, Tissot, Girard, Zaïdi. Entraîneur : A. Moizan.TOULOUSE : Douchez ou Revault (cap.) – Dao, Arribagé, Lièvre, Bedimo – Bonnet,Cardy, Taïder, Giresse – Psaume ou Bergougnoux, Akpa-Akpro. Remplaçants :Revault ou Douchez (g.), Ebondo, Mathieu, Sirieix, Bergougnoux ou Psaume.Entraîneur : É. Mombaerts. Arbitre : M. Thual.

LYON –de notre envoyé spécialpermanent

AVEC UN BUDGET ANNUEL de180 000 euros, l’AS Lyon-la Duchère,actuel 13e du groupe B de CFA, ne faitmême pas figure de parent pauvre parrapport à son voisin, l’OlympiqueLyonnais (*). « Nous habitons carré-ment sur une autre planète », indiqueRichard Benhamou, son président. Ladifférence de niveau n’empêche pas larivalité. Ce n’est pas d’hier que l’OL etLa Duchère se regardent en chiens defaïence. Au temps où Jean Rouch étaitle patron de « la Duche », les relationsavec Aulas étaient déjà tendues.Aujourd’hui, les Duchérois s’entraî-nent régulièrement à la Plaine de jeuxde… Gerland, soit à 100 mètres dusiège et des terrains de l’OL ! Mais detoute évidence, c’est encore trop pourque le courant passe entre les deuxclubs. Une anecdote significative :juste avant que Puel ne le fasseembaucher par Monaco, Éric Abidal,qui a porté le maillot de l’ASLD, avaitété proposé à Lyon par Richard Benha-mou, moyennant une indemnité detransfert d’un million de francs(150 000 euros). Refus catégorique duclub-phare, qui, du coup, a dû débour-ser 55 fois plus pour aller le chercher àLille il y a un an et demi ! Pour la petitehistoire, Abidal, qui n’a plus remis lespieds au stade Balmont depuis sondépart pour Monaco, après s’êtrefâché avec son ancien mentor, a pro-mis qu’il assisterait cet après-midi aumatch entre « la Duche » et Toulouse.Mais pas sûr que le défenseur interna-tional et Richard Benhamou se serrentseulement la main. Comme si unmonde séparait obstinément Olym-pique lyonnais et Lyon-Duchère.Ce n’est pas l’ancien Olympien dudébut des années 80, l’ex-milieu deterrain international Alain Moizan,

arrivé en octobre pour succéder à Bur-nier comme entraîneur, qui pourra direle contraire. Même si, sur la vingtainede joueurs que compte son effectif, pasmoins de quatorze garçons – dontl’ancien champion du monde des17 ans, Kevin Jacmot – sont passés parle centre de formation de l’OL.« Le deuxième club de Lyon »s’apprête donc à défier Toulouse queles Duchérois ont supervisé tousensemble peu avant Noël au stadeLouis-II, à la sortie d’un Monaco - laDuchère de CFA (2-0). Richard Benha-mou est ravi à l’idée que son club semesure pour la première fois à un clubde L 1, après avoir déjà éliminé troisclubs de D 2 (Nîmes, Niort et Nice)dans les années 90. Moizan, lui,mesure la difficulté de la tâche. Mais ilveut y croire aussi : « Je rejoins notreprésident quand il dit que nousn’avons rien à perdre. Nos chancessont minimes mais elles existent.L’objectif est de tenir le coupphysique-ment, de laisser venir un adversairequivoudra imposer rapidement sa loi et deréussir à faire douter les Toulou-sains. » Avec un fort soutien popu-laire ?« Ça,mieuxvaut nepas ycomp-ter, remarque lucidement Moizan. EnCFA, on joue devant une trentaine desupporters. »

CLAUDE CHEVALLY

(*) Le budget de l’OL avoisine les120 millions d’euros.

CORTE (CFA 2) - RENNES

Corte a son spécialisteAUJOURD’HUI, 17 HEURES,

STADE FRANÇOIS-COTY, À AJACCIOCORTE : Hérard – Latour, Paoli, Pifferini, Charles – Tarassenko,Ouedraogo, Campa-na, Maïsetti – Hadgège, Muller. Remplaçants : Corteggiani (g.), Da Fonseca, Deso-beaux, Moureaux, Pedrero. Entraîneur : J.-A. Ottaviani.RENNES : Pouplin – Perrier-Doumbé, Adailton, J. Faty (cap.), Edman (ou Rochat) –Mbia,Y. Gourcuff,Barbosa (ouKällström),Briand, N’Guéma(ouMonterrubio)– Frei.Remplaçants : Douard (g.), Bourillon, Källström (ou Barbosa), Monterrubio(ou N’Guéma), Sow (ou Rochat ou Edman). Entraîneur : L. Bölöni.Arbitre : M. Ledentu.

À CORTE, on comprend mieux quepartout ailleurs la grogne des clubsamateurs encore en course en Coupede France (voir notre édition d’hier).Ici, l’objet du délit est une chaudière.« On a mis le stade aux normes,explique Sylvestre Zuccarelli, le prési-dent,mais il y a cette chaudière sous latribune. Elle est là depuis 1968. EnChampionnat , nos supporterss’assoient dessus. Mais la FFF a peurqu’elle explose. » Alors le matchcontre Rennes a été déplacé à Ajaccio,à une centaine de kilomètres de routessinueuses passant par le col de Vizza-vona enneigé tout l’hiver. Tout lemonde ne pourra pas suivre l’équipemais les dirigeants comptent sur milleCortenais et beaucoup plus de Corses(la Ligue régionale a reporté tous lesmatches sur l’île pour l’occasion).Jusqu’ici, Corte n’avait jamais dépassé

� RENNES : DIDOT AUX SOINS.– Titulaire à Nantes (2-0) mercredi,Étienne Didot ressent depuis unedouleur persistante au niveau d’untendon d’Achille. Forfait aujourd’hui, ilest incertain contre Le Mans mercredi.– J.-D. C.

le 6e tour. « C’est historique », sou-ligne Teddy Hérard, le gardien, vingt-neuf ans, véritable spécialiste del’épreuve. Formé à Bourges, il a déjàbrillédeux fois dans l’épreuve.En 2001d’abord, où, avec Fontenay-le-Comte,il avait battu Sedan avantd’échouer dejustesse face à Lyon aux tirs au but en8e de finale. En 2003 ensuite, où, avecBayonne cette fois, il avait éliminéGuingamp puis Bordeaux avant des’incliner face au PSG (0-2), là aussi en8e de finale. « Ça m’a permis de vivredegrandsmoments et aussi de récupé-rer les maillot de Coupet et Letizi. » Latunique du gardien rennais lui plairaitbien. Mais c’est surtout de qualifica-tion dont rêve Hérard. « J’ai été loinavec Fontenay puis Bayonne lors dema première année dans ces clubs,sourit-il.Or c’est ma première année àCorte… »

Corte a donc son porte-bonheur. Maisla superstition n’est pas sa seule arme.À deux ans de son centenaire, le clubdu centre de l’île, cher au cœur deDominique Colonna, gardien interna-tional des années cinquante, qui seraaujourd’hui à Ajaccio, est actuelle-ment 6e du groupe E de CFA 2 et s’estdonné les moyens de grandir en enrô-lant Jean-André Ottaviani commeentraîneur. À quarante-deux ans,l’ancien joueur de L 1 à Bastia et Metz,en place depuis trois ans, a déjà permisà Corte, après une saison sans défaiteen DH, de monter en CFA 2 puis de s’ymaintenir. Malgré le départ de sonbuteur Mandrichi (26 buts l’an passé)pour l’AC Ajaccio, malgré une kyrielled’absences, il croit ses joueurscapables d’un exploit. « Rennes, c’estfort techniquement, reconnaît-il,maison sait aussi jouer au ballon et, à lavidéo, j’ai peut-être vu deux ou troistrucs à exploiter. »

JEAN-PIERRE RIVAIS

Champion du mondedes 17 ans en 2001,

Kevin Jacmot,milieu de terrain de

la Duchère (ici contreCroix-de-Savoie),

n’a pas réussi à percerà Lyon. Recevoir

Toulouse sera peut-êtrepour lui l’occasion de serappeler au souvenir de

son club formateur.(Photo Jean-Marc

Collignon/le Progrès/PQR)

SAINT-LÔ (CFA 2) - AC AJACCIO

Saint-Lô va les rendre jalouxAUJOURD’HUI, 19 HEURES, STADE LOUIS-VILLEMER

SAINT-LÔ : Cruchet – Belas, Plever, Prevel, Zulemaro – Jehenne, La. Traoré, Vauvy,Koré – Chapalain, Gaunelle. Remplaçants : Coquoin, Breuilly, Letellier, Deperiers,Yonnet. Entraîneur : O. Joba.AC AJACCIO : Trévisan – Jabi, Antonio Carlos, Danjou (cap.), Robin – Abdoun (ouBecas), Bastien, Chafni, Merlin – Mandrichi, Scarpelli. Remplaçants : Lucchini (g.),Becas ou Abdoun, Laurenti, Collin, Edson. Entraîneur : R. Courbis.Arbitre : M. Lannoy.

SAINT-LÔ –de notre envoyé spécial

ROLLAND COURBIS et ses joueursn’en croiront pas leurs yeux en décou-vrant tout à l’heure les installationsde Saint-Lô : club-house, espace par-tenaires, vestiaires immenses etmodernes, salle de musculation, derelaxation, sans parler de cette nuéede pelouses secondaires jouxtant leterrain d’honneur ! Un véritable petitbijou, dont le FC Saint-Lô disposedepuis maintenant trois ans et quiferait à coup sûr le bonheur desCorses, évoluant pourtant quatreDivisions au-dessus… Mais là nes’arrêtent pas les particularités duclub manchot, qui se caractérise aussipar l’exceptionnelle longévité de sonentraîneur, Olivier Joba (42 ans,13e saison à la tête du club), et qui ne

cesse, enfin, de faire parler de luigrâce à la Coupe de France : c’est lasixième fois, depuis 1990, que lesSaint-Lois disputent un 32e de finale.Ils sont même passés trois fois (1990,1995, 1997), signant des exploits faceà des clubs de D 2 comme Château-roux en 1997 (1-1, 3-1 aux t.a.b.) ouNiort en 1990 (2-2, 7-6 aux t.a.b.).

Mais jamais encore une équipe de L 1n’étai t venue dans la pet i te(20 000 habitants) préfecture de laManche. Ce soir, ils seront 4 500,dans un stade Louis-Villemer rempli àras bord, la totalité des billets s’étantarrachée en début de semaine…« Rien que du bonheur », dit Domi-nique Demouy, président à l’œil pétil-lant, en poste depuis dix ans, et qui adonc, à ce titre, vécu quelquesmoments inoubliables :« La noriades

quarante cars partant pour le staded’Ornano (à Caen, pour le 16e definale en 1997), c’était quelquechose ! Les gens en par lentencore… »

Un président qui voit aussi dans laCoupe une panacée à ses soucis pécu-niaires : en accédant aux 32es definale, son club a d’ores et déjà résor-bé la moitié de son déficit, qui s’élèveà 120 000 euros. « Nous sommes unclub formateur et c’est sans amer-tume que nous voyons nos meilleursjeunes aller tenter leur chance chezles professionnels. Mais pallier cesdéparts nous coûte cher. Pour conser-ver un certain niveau, il nous faut lesremplacer par des éléments confir-més… »Saint-Lô, où ont débuté David Som-meil et Jean-Luc Dogon, pour ne citerque ceux-là, ne compte plus quequatre joueurs à avoir vécu la cam-pagne de Coupe 1996-97 : ThierryCruchet, Hugo Belas, Sylvain Letellieret le vétéran Sébastien Yonnet(35 ans). Les autres découvrent, avecavidité. Ce n’est sûrement pas celaqui va rassurer Courbis…

ALAIN PECHERAL

SAMEDI 7 JANVIER 2006 PAGE 7

Page 8: capman.free.frcapman.free.fr/journal/ekip070106.pdfNoir Jaune Bleu Rouge 1 Noir Jaune Bleu Rouge Noir Jaune Bleu Rouge Noir Jaune Bleu Rouge LE MAGAZINE Samedi 7 janvier 2006 LE QUOTIDIEN

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SAINT-LOUIS NEUWEG (DH) - COLMAR (CFA 2)AUJOURD’HUI, 17 HEURES, STADE DE LA FRONTIÈRESAINT-LOUIS NEUWEG : Fedrigo – Fehr ou Douh, Charli, N’Tame, Massicard –Bonnes, Gabriel, Zeghouani, Elmas ou Meneceur – Wissam, Heyer. Remplaçants :Latscha(g.),Urfer,DouhouFehr,MeneceurouElmas,LeroseouMeisburgerouLasne.Entraîneur : S. Andrzeczyk.COLMAR : C. Milliet – Ignatowicz, V. Milliet, Heitzmann, Nemouchi – Kalathung,Dupéroux, Kittler – Bader, Rodriguez, Somphaouchanh. Remplaçants : Bury (g.),Emana, Msiollanoy, Maadi, Zemb. Entraîneur : D. Lihrmann.Arbitre : M. Lamarre.

SAINTE-GENEVIÈVE (CFA) - MULHOUSE (CFA)AUJOURD’HUI, 14 H 30, PARC DES SPORTSSAINTE-GENEVIÈVE : Thénault– Lours,Rougui,El Othmani,Basukisa– Antonin,L.DaRocha,Thodiard,R’Kiki–A.Diagouraga,Savin.Remplaçants:Luanda,Niobe,Tro-hel, Solentini, Dobi. Entraîneur : J.-C. Fernandes.MULHOUSE : Jéchoux– Bantiti, Moritz, Tjock,Eglin – Barkat, Burgart, Milazzo,Ulm– Faghir, Ledy. Remplaçants : Bauch (g.), Clavier, Matusik,Bourouina, Benali. Entraî-neur : D. Ott.Arbitre : M. Brizou.

OISSEL (CFA 2) - SOCHAUX

Hitoto, l’indestructibleÀ trente-six ans, l’ancien Lillois joue les prolongations avec les banlieusardsrouennais.

OISSEL (CFA 2) - SOCHAUXAUJOURD’HUI, 20 HEURES, À ROUEN, STADE ROBERT-DIOCHONOISSEL : Tchiamas – Yehoumé, Moukwelle, Tagheda ou A. Mendes, Dikanda –Bezzou,Hitoto, Le Floc’h,Zamrat, N’Goumé– Kanhan.Remplaçants : Sall (g.), Ouah-bi, Buard, Doukrou, A. Mendes ou Tagheda. Entraîneur : P. Heaulmé.SOCHAUX: Richert– Josse, Sow, Miranda,Bühler – Isabey(cap.), Lonfat, Sène,Bru-nel – Dagano, Ilan. Remplaçants : Martinovic (g.), Pitau, Genghini,Menez, Erding ouQuercia. Entraîneur : D. Bijotat.Arbitre : M. Khendek.

AU CŒUR DES BOUCLES de laSeine, Roger Hitoto boucle la sienne.Formé et passé pro à Rouen, où il étaitarrivé en 1984, l’international congo-lais, natif de Kinshasa, termineaujourd’hui sa carrière à Oissel, ban-lieue (sud) populaire de la préfecturede Seine-Maritime. Ultime étape d’untour du monde du ballon, qui le mena àLille (six ans au LOSC), mais aussi plusfurtivement en Chine et au Qatar,avant d’œuvrer pour le Variétés Clubde France et les Black Stars, puis d’êtrerelancé par le regretté Alain Polaniok àMantes-la-Jolie, il y a deux ans.

À Oissel, où Richard Cœur de Lion fitnaguère construire un rendez-vous dechasse (aujourd’hui la mairie), Roger leLéopard (trente-six ans) pose donc sesderniers coups de griffe. Arrivé l’anpassé à même époque, alors quel’équipe se morfondait à la dernièreplace de son groupe en CFA 2, il a, dixitl’entraîneur Patrice Heaulmé,« appor-té la sérénité de son vécu et permis auclub de se maintenir (12e au final) ».Heaulmé toujours : « Cette saison, ilporte encore l’équipe, possède unegrosse force de caractère et remplitcomplètement son rôle d’ex-pro. C’est

une référence. En plus, il a été le grandfrèrepour les Africains, dont beaucoupviennent de la Porte de Pantin. » Cesderniers (le Nigérien Sani, le MalienDiakité, l’Ivoirien Doukrou et le Came-rounais Dikanda) s’entraînaient l’anpassé dans le nord de Paris, sans club,encadrés par deux gloires camerou-naises, Jean-Claude Pagal (ex-Lens etSaint-Étienne) et André Kana-Biyik(ex-Metz). Deux d’entre eux croiserontSochaux tout à l’heure.« Pour moi, Oissel représente unretour aux sources, même si c’était unpari fou au départ », avoue celui quijoua une demi-finale de CAN avec laRépublique démocratique du Congo(ex-Zaïre) en 1998. « La Normandie,c’est chez moi, là où j’ai débuté. Enplus, le club est ambitieux. Mais jen’aurais jamais pensé rejouer contreune équipepro. Il y adeuxmois, j’ai éténommé recruteur de l’équipe natio-nale du Congo par Claude Le Roy. J’airenoncé. Aujourd’hui, je ne regrettepas. »

Ce soir, à Rouen, face à un Sochaux pri-vé, lui, de ses Africains (partis à laCAN),Hitoto remontera le temps.« Onest tous excités, on n’a rien à perdre.Sochaux, on les a vus à la télémercredisoir, contre le PSG, avec le président etl’adjoint au maire. C’est du haut degamme. On va essayer de tenir le pluslongtemps possible. Après… »Lucide, Patrice Heaulmé observe :« On a eu beaucoup de chance autirage pour en arriver là. Notre seul faitd’armes, c’est la qualification contreCompiègne (CFA, 2-1) au 8e tour.Sochaux, ce sera avant tout une fête,une opportunité de se montrer. » Cos-taud en défense, fébrile en attaque,Oissel comptera encore sur l’enver-gure de Roger Hitoto. « Hitoto, dansmon dialecte, ça signifie quelqu’und’imposant. Comme un chef de tri-bu . » Une qualification contreSochaux, ce soir à Rouen, scelleraitdéfinitivement le socle de la statue.

THIERRY MARCHAND

La renaissancedu Haut-RhinL’UN DESPLUSPETITSdépartementsfrançais (3 525 km2 et une populationde 708 000 habitants), est en fête : pourla première fois, trois clubs amateurs duHaut-Rhin, le FC Mulhouse (CFA), leSR Colmar (CFA 2) et le FC Saint-LouisNeuweg (DH), participent aux trente-deuxièmes de finale de la Coupe deFrance (*). Trois clubs en pleine renais-sance et qui aimeraient bien retrouverles lumières du passé. Mulhouse, encourse pour la montée en National, estun ancien locataire de la D 1 (six sai-sons). Meurtri par un dépôt de bilan en1998, le club s’est relancé avec l’arrivéeà la présidence de Joseph Klifa, l’ancienmaire. L’équipe se déplace à Sainte-Geneviève-des-Bois (CFA, Essonne). Onne sait pas si le destin a bien fait leschoses en mettant aux prises Saint-Louis et Colmar, mais le Haut-Rhin estau moins certain d’être représenté enseizièmes de finale. Saint-Louis, grandclub amateur dans les années 70, aspireà nouveau aux compétitions nationalesaprès être tombé dans l’anonymat duChampionnat départemental. Sous ladirection du président Didier Aubert, il asigné un partenariat avec le FC Gueu-gnon (L 2), dont quatre anciens fontpartie de l’équipe. Le SR Colmar, enfin,apparu en D 1 en 1947-48, peut croire àla montée en CFA (4e avec 35 points) : le

rêve du président, Roland Hunsinger, etde l’entraîneur, Dominique Lihrmann, àqui une performance en Coupe nedéplairait pas. – J.-M. B.

(*) En 1938-39, on trouvait déjà troisclubs du Haut-Rhin à ce stade de lacompétition (Mulhouse, Wittenheimet Colmar), mais Mulhouse avait alorsune équipe professionnelle (D 2).

La Seine-Maritime :un vieux, deux neufsLA DERNIÈRE FOIS que la Seine-Maritime a aligné trois clubs en32es de finale de la Coupe de France,c’était en 1994-1995. Le Havre, quiévoluait alors en D 1, et l’US Fécampavaient franchi le cap pendant que leFC Rouen échouait aux tirs aux buts.Onze ans plus tard, trois nouveauxreprésentants de ce départementsont en lice – Le Havre (L 2), Bois-Guillaume (CFA) et Oissel (CFA 2) –,mais aucun n’appartient à l’élite.

Habitué de ce stade de la compéti-tion, Le Havre (L 2) éprouve souventdes difficultés à aller vraiment plusloin. Son déplacement à Marseille,demain, ne devrait pas l’aider à amé-

liorer la statistique. Lauréats de laCoupe alors qu’ils évoluaient en D 2(1959), les Havrais n’ont pas atteintles huitièmes depuis 1994-1995. Sesacolytes, Bois-Guillaume (en dépla-cement à Brive, CFA) et Oissel (face àSochaux), situés dans la banlieue

rouennaise, ne sont guère expéri-mentés à ce niveau de la compétition.

Le premier connaît une ascensionprogressive depuis dix ans, passanttranquillement de la DHR à la CFA. Il ya deux ans, alors en CFA 2 et en partiecomposé d’étudiants, il avait déjà

atteint les 32es de finale, mais fut éli-miné par Fontenay-le-Comte (CFA).Oissel, qui navigue depuis quelquesannées entre la DH et le CFA 2, vivra,lui, une journée historique puisqu’iln’avait même jamais atteint le hui-tième tour. – D. D.

BRIVE (CFA) - BOIS-GUILLAUME (CFA)AUJOURD’HUI, 19 H 30, STADE ANDRÉ-PESTOURIBRIVE :Maury–Ballesta,Callès,Fradin,Wilwert–Ipek,Certain,Compte–Komenan,Dufag, Haddou. Remplaçants : Levêque (g.), Roche, Imbrociano, Dupuy, Giraudin.Entraîneur : P. Vostanic.BOIS-GUILLAUME : Rhoufir – Sangnier, A. Angoula, Pain, Poulingue ou Berta –Beaugrard, G. Angoula – Batifaud, Sorrentino, Abdellaoui – Colinet. Remplaçants :Coulibaly (g.), Tacafred, Khiar, Berta ou Poulingue, Thery. Entraîneur : J. Colinet.Arbitre : M. Grelier.

STRASBOURG - NANCY

Retrouvailles en chantierUn mois après son succès en Lorraine, Strasbourg, avec un effectifremanié, accueille une équipe nancéienne amoindrie.

AUJOURD’HUI, 17 HEURES, STADE DE LA MEINAUSTRASBOURG : Puydebois – Deroff, J.-C. Devaux, Kanté, Lacour – P. Farnerud,R. Faty, Johansen, Le Pen – A. Farnerud,Diané ou Carlier.Remplaçants : Cassard (g.),Bellaïd, Krebs, Carlier ou Diané, Gameiro. Entraîneur : J. Duguépéroux.NANCY : Sorin – Chrétien, Da Costa, Lécluse, Puygrenier, Brison ou Biancalani –Duchemin, B. Gavanon ou Berenguer, N’Guemo, Chouleur – Kroupi. Remplaçants :Bracigliano (g.), Biancalani ou Brison, Berenguer ou B. Gavanon, Sarkisian, Rudolf.Entraîneur : P. Correa.Arbitre : M. Coué.

EN COUPE DE FRANCE, les clubsrangent souvent les matches à domi-cile dans le rayon des bons tirages. Iln’est pas certain que Strasbourg soitde ceux-là. Contre une équipe fran-çaise, cela fait quand même cinq centquatre-vingt-neuf minutes que lesAlsaciens n’ont pas marqué le moindrebut à la Meinau. Cet après-midi, ilstenteront de briser cette série devantdes tribunes annoncées quasimentvides. Nancy ne leur rappelle pourtantpas que des mauvais souvenirs. Le10 décembre dernier, le Racing a signéson seul succès de la saison, en Cham-pionnat, sur la pelouse des Lorrains(2-1).Après cette soirée marquée par lagrave blessure d’Adailton, Strasbourg

a cru au déclic. Mais a enchaîné surdeux claques, à domicile, face à Mar-seille (0-1) et Lyon (0-4). À 10 points dupremier non-relégable, il ne sait plustrop où donner de la tête. Le maintienest-il encore sérieusement envisa-geable, alors que ses prochains adver-saires en Championnat se nommentMonaco, Metz, Bordeaux, PSG et Lens,que Boka, Gmandia, Haggui et Hosnisont partis disputer la CAN, que Pagisa des envies de départ (lire page 4) ?Si oui, quelle importance peut alorsbien revêtir la CoupedeFrance pour lescoéquipiers de Lacour ?Les Nancéiens ne se posent pas cesquestions. Chaque semaine qui passeest une semaine qui les rapproche unpeu plus du maintien. Avec onze lon-

gueurs d’avance sur Metz, le dix-hui-tième, ils peuvent voir venir. Le prési-dent Rousselot souhaite visiter leStade de France, que ce soit grâce à laCoupe de France ou à la Coupe de laLigue. Et le chemin restant à parcourirdans l’épreuve réservée aux pros estplus direct pour l’ASNL, qui accueilleraAjaccio le 18 janvier en quart de finale.Correa, lui, ne veut pas cracher sur laCoupe de France. Pour maintenir songroupe sous pression, il a même choiside l’emmener au vert dès hier dansla banlieue strasbourgeoise. Maisl’effectif nancéien n’est pas très large.Zerka, touché à la cuisse, et André LuizSilva, genou, ont déclaré forfait. Diak-haté s’est envolé pour l’Égypte. Correaa annoncé son intention de donner dutemps de jeu aux joueurs moins utili-sés. Pour les clubs pros, la Coupe deFrance n’est pas un objectif. Elle peutseulement le devenir. Duguépérouxconsidère d’ailleurs Nancy « commeunbon test. [...]Ensuite, enChampion-nat, nous aurons dix-huit matches deCoupe à livrer ».

RAPHAËL RAYMOND

MONTPELLIER (L 2) - HYÈRES (CFA 2)AUJOURD’HUI, 18 HEURES, STADE DE LA MOSSONMONTPELLIER : Pionnier – Mainfroi, Assoumani ou Ngambi, Carotti (cap.),Colombo – Mezague, Taouil, Delaye, L. Clément – Montaño ou Bugnet, Ab. Cissé.Remplaçants: Jourdren(g.),Lafon,Yachir,NgambiouAssoumani,BugnetouMonta-ño. Entraîneur : J.-F. Domergue.HYÈRES : Zingaro (g.) – Migliore, Calmont, Istace, Decugis, Cottet – Montavon,Delaplace – Sirquet, Hassani, Karapucca. Remplaçants : L. Martini (g.), Gorbacho,Atoko, S. Blanc, Rebeck. Entraîneur : P. Bruzzichessi.Arbitre : M. Fraise.

SAINT-PRYVÉ-SAINT-HILAIRE (CFA 2) -ENTENTE SSG (N)

AUJOURD’HUI, 18 HEURES, À FLEURY-LES-AUBRAIS, STADE FERNAND-SASTRESAINT-PRYVÉ-SAINT-HILAIRE : Pardessus – Brancourt, Essahli, Chagot, Matyle-wicz–M.Ferreira,Jamin,Bordot,Duveau–Laamarti,ElYoussi.Remplaçants:Baillou(g.), Roueff, Bardet, Frisch, Lecomte. Entraîneur : F. Croze.ENTENTESSG : Maté – Outrebon,Behary, Carlier,Adjamossi – Mahamat, Stéphan,Carnot,Quintin– N’Singui,Alo’oEfoulou.Remplaçants:Djidonou(g.),Bertrand,Pla-nus, Gragnic, Lempereur. Entraîneur : L. Croci.Arbitre : M. Jaffredo.

FONTENAY (CFA 2) - VITRÉ (CFA)AUJOURD’HUI, 18 H 30, STADE MUNICIPALFONTENAY : Pauvert – Siroux, Zomenio, J. Piveteau, Seguy – Blais, Queiros, Y. Ter-rien, L. Rodriguez – Ducourneau, Seychelles. Entraîneur : D. Lecomte.VITRÉ : Chevrollier – Morisseau, Koffi, Brard, Marquet – Courteille, Moro, Cabioch,Le Mat – Fall, David. Remplaçants : Viseux (g.), Jouvrot ou J.-C. Bertin, Messé, B. Dia-wara ou Moustapha, Guiriec ou Anestah. Entraîneur : J. Cloarec.Arbitre : M. Grégoire.

DIJON (L2) - FORBACH (CFA 2)AUJOURD’HUI, 18 HEURES, STADE GASTON-GÉRARDDIJON : Perraud – Benon, Ab. Ba (cap.), Vosahlo, Stinat – Masson, Linarès, Larcier,Avezac – Makriev, Mangione. Remplaçants : Mouko (g.), Grégoire, Livramento, Lau-rent, Estevès. Entraîneur : R. Garcia.FORBACH : Barbian – Datola, Kremer, Raddato, Zimny (cap.) – Benachour, Szefer,Ouchi, Schmitt – Errai, Rymis. Remplaçants : Paul (g.), Maddi, Steimetz, Al. Ba, Stei-nort. Entraîneur : S. Wolf.Arbitre : M. Bonnin.

ROYE (CFA) - ALENÇON (CFA 2)AUJOURD’HUI, 20 HEURES, STADE ANDRÉ-COËLROYE: Bokuma – Pédro,Magny, Lacam,Diompy – Malfleury, Etondé, Zerdab (cap.),Campion– O. Traoré,DaCosta.Remplaçants: Langlois (g.),Madelin,Lassalle,Collet,Tandia. Entraîneur : J.-G. Wallemme.ALENÇON : Flandrin – Cutullic, C. Ferron, Faye, Berthelot – Pouabé, Even, François,Juin – Paris, Ben Slimane. Remplaçants : Fortin (g.), Lépinay, Hiaumet, Guissé, Dela-haye. Entraîneur : C. Ferron.Arbitre : M. Moreira.

CANNES (N) - AGDE (CFA)AUJOURD’HUI, 14 H 30, STADE PIERRE-DE-COUBERTINCANNES : Carrat – Carteron, Djeme, Pontal, Gazeau – Braizat, Vigier, Ghilas, Saci –Kadir, J. Perrin. Remplaçants : Poté, V. Touré, Esparza, Salze. Ent. : G. Bernardet.AGDE : Blaquière – De la Rosa, Giacopelli, Faubesse, Belabas, Vallejo – Megherbi,Villalonga (cap.) – Camboni, Shulzendorf, Pefferas. Remplaçants : Sirre (g.), Teixier,Oukassou, Gamet. Entraîneur : T. Villa.Arbitre : M. Castro.

AMIENS (L2) - PLABENNEC (CFA 2)AUJOURD’HUI, 18 HEURES, STADE DE LA LICORNEAMIENS : Tangara– Scotto(cap.), Hernandez,Sami,D. Vairelles– Buron,De Freitas,Colleau,Celdran– Baldé, I.Dia. Remplaçants : Merville (g.), Casartelli,Nicaise,Diaw,Y. Camara. Entraîneur : A. Dupont.PLABENNEC : Mottier– Cueff, S. Abiven, Fofana, Lemaire– Kerbrat, Pinvidic, David– J.-M. Abiven, Le Hénaff,Bouzelloc. Remplaçants : Bouthenet, Gourmelon,Kérébel,Jézégou. Entraîneur : F. Kerdiles.Arbitre : M. Lecellier.

MOULINS (N) - ISTRES (L2)AUJOURD’HUI, 19 HEURES, STADE HECTOR-ROLLANDMOULINS : Novaes– Le Bescond ou Letzelter, Sikorski,Georges, Cortambert– Sola,Maronne,Hammouti,Bouby–Benayen,Perbet.Remplaçants:Levet(g.), Sylla,Moco,Guénot ou Moreno, Letzelter ou Alvès. Entraîneur : B. Tihy.ISTRES : Riou – Leugueun (cap.), Njanka, Cid - Hamed, P. Sarr, Bakour, Dumolin –Cavalli ou Ourahou, Fauré, M’Futi ou L. Malouda. Remplaçants : Legrand (g.), Oura-houou Cavalli, L. Maloudaou M’Futi,Yahiaoui,C. Gimenez.Entraîneur : J.-L. Gasset.Arbitre : M. Biton.

BASTIA (L2) - LOUHANS-CUISEAUX (N)AUJOURD’HUI, 20 HEURES, À FURIANI, STADE ARMAND-CESARIBASTIA : Penneteau (cap.) – Marester, Maire, Lorenzi, Sauget – Jau, Camadini, Y.Gomez,Diane – Meslin,Née. Remplaçants : J.-L. Leca (g.), Ghisolfi, Jolibois, Palmieri,Conombo. Entraîneur : B. Casoni.LOUHANS-CUISEAUX : Coffy – Bessat, Cherfa, Mangané, Genot – Roux, Bocandé,Romao,Licata– Chavériat, Mocquet.Remplaçants : Ma. N’Doye (g.), Mangara,Guil-lou, Frossart. Entraîneur : D. Garzitto. Arbitre : M. Falcone.

CHÂTEAUROUX (L2) - YZEURE (CFA)AUJOURD’HUI, 18 HEURES, STADE GASTON-PETITCHÂTEAUROUX : Fernandez – Moutaouakil, Allegro, Yanovski, Ramos – Boukari,Mansouri (cap.), Sidibé,A. Hima – Socrier,Vandenbossche.Remplaçants : Inthasane(g.), Oçokoljic, El Jadeyaoui, Ferreira, Agrain ou Manguelle. Ent. : D. Ollé-Nicolle.YZEURE : Moulin – Maupas, Mekadim, Fournel, Chavrondier – Corréia, Maltrait,Reynaud,Alvarez – Dief,Deniaud. Remplaçants : Laffont (g.), Bouchoucha,Carneiro,Chanlon, Bottone. Entraîneur : N. Dupuis.Arbitre : M. Brocas.

Noisy-le-Secrecevra AuxerreLe tribunal administratif a donné raisonau club francilien et tort à la FFF.

FIN DU FEUILLETON. Hier matin, letribunal administratif de Cergy-Pontoise a décidé que le trente-deuxième de finale entre l’OlympiqueNoisy-le-Sec (CFA) et Auxerre (L 1)de va i t av o i r l i e u de ma i n , àNoisy-le-Sec, et non plus en Bour-gogne comme le souhaitait la FFF quiavait déplacé la rencontre, fauted’avoir reçu à temps des garanties suf-fisantes sur la sécurité du stade Salva-dor-Allende. « C’est une victoire pourle football amateur, pas seulementpour Noisy-le-Sec, se réjouit JamelSandjak, directeur général du club. Onne voulait pas avoir à passer par le tri-bunal, mais on nous y a forcé. »La décision du tribunal confirme la pro-position de conciliation formulée jeudipar le Comité national olympique etsportif français (CNOSF). Dans la soi-rée, le bureau du conseil fédéral avaitrefusé à l’unanimité cette proposition,relevant« l’extrême difficulté, pour nepas dire l’impossibilité, d’organiser enquarante-huit heures » la rencontre« avec des garanties sérieuses etréelles de sécurité » . « On prend actede la décision et on appliquera la loi,commentait, hier, le président de laFFF, Jean-Pierre Escalettes.Mêmes’il ya un risque sécuritaire que l’on ne vou-lait pasprendre.Ona tous connuFuria-ni. »« Nous sommes anéantis, il y a eubeaucoup de pressions sur ce dossier,expliquait-on encore à la Fédération. Ily a 95 % ou 98 % de chances que leschoses se passent bien à Noisy-le-Sec.Mais quand il y a un risque au niveau

de la sécurité,mêmeminime, il ne fautpas le courir. » La commission dépar-tementale de sécurité de Seine-Saint-Denis avait pourtant donné par deuxfois, le 29 décembre puis le 2 janvier,son accord au déroulement de la ren-contre. La capacité du stade sera por-tée à 5 140 places, dont 4 500 placesdebout. Comme de nombreux élus dudépartement, Nicole Rivoire, maire deNoisy-le-Sec, qui avait écrit, lasemaine passée, à trois ministres pourprotester, s’est réjouie de la décision :« Je suis soulagée de voir que lesérieux de notre dossier ait été pris enconsidération. […] Tout a été mis enœuvre pour que notre enceinte puisseaccueillir cette rencontre dans lesconditions les plus strictes de sécuri-té. »

Hamel:« Le règlementest bafoué »« Ce n’était pas un conflit entre Noisyet l’AJA, rappelle le président auxer-rois Jean-Claude Hamel, et on se plieraà ladécision. Le fait deneplus recevoir,la billetterie déjà lancée qu’il fautannuler, l’organisation d’un déplace-ment dans des délais très brefs, ce nesontquedes détails.On sait faire.Maisle règlement de l’épreuve est bafoué.Le terrain de Noisy-le-Sec n’est pashabilité à recevoir une équipe deLigue 1 et le devient juste le tempsd’un match. La FFF a raison de vouloirfaire passer la sécurité en premier.J’espère vraiment que tout se passerabien. » – S. K. et R. Po.

Deux départements se distinguent, avec chacun trois clubs encore qualifiés, dont aucun ne figure en L 1.

LE MANS - LENS

C’est leur tournéeLes entraîneurs du Mans et de Lens profitent de ce premier tourpour procéder à de nombreux changements.

AUJOURD’HUI, 20 H 30, STADE LÉON-BOLLÉE(Eurosport)

LE MANS : Roche – Lavecchia, Cerdan, Poulard (cap.), Pinault – Gormond, Haut-cœur, Fischer, Chiumiento – De Melo, Douillard. Remplaçants : Ferrand (g.), N’Dzo-mo, Choplin, Loriot, Ekhosuehi. Entraîneur : F. Hantz.LENS : Chabbert – Barul, A. Coulibaly, Gillet, Lachor – Frau, A. Diarra, Lacourt, Se.Keita – Cousin, Thomert. Remplaçants : Brocard (g.), Assou-Ekotto, Demont, Hilton,Khiter. Entraîneur : F. Gillot.Arbitre : M. Bré.

HUIT PETITS JOURS de vacances findécembreont-ils suffi à effacer les stig-mates d’une première partie de saisonparticulièrement éprouvante pour lesorganismes ? Pas sûr que les Lensois,marathoniens de l’Hexagone, avectrente-quatre matches officiels aucompteur, toutes compétitionsconfondues, aient recouvré toute leurfraîcheur. Pourtant, les voilà de nou-veau soumis aux cadences infernales.Voilà pourquoi la gestion de l’effectifdemeure la priorité des entraîneurs.« Si on n’avait pas gagné contre Metz(2-0), je pense que j’aurai aligné lamême équipe en Coupe de Francecontre Lens, explique Frédéric Hantz,l’entraîneur du Mans. Mais là, c’estcomplètement différent. Je vais faire

tourner les joueurs, car le mois de jan-vier va être extrêmement chargé. »Sept matches sont en effet au pro-gramme des Manceaux, dont un quartde finale de Coupe de la Ligue à Guin-gamp le 17 janvier. Face au quatrièmedu Championnat, le Japonais Matsuidevrait par exemple être laissé aurepos et pourrait être remplacé par leSuisse Chiumiento.Les Artésiens,qui disputeront laCoupede l’UEFA mi-février, sont égalementsurbookés. Mais la Coupe de Franceest une épreuve qui tient particulière-ment à cœur Gervais Martel. « On nel’a jamais remportée, rappelle le prési-dent lensois.Etpuis, de toute façon,onne peut dédaigner aucune compéti-tion. Il est temps d’étoffer notre pal-

marès ! » « Nous aussi, on a envie detout gagner, acquiesce Francis Gillot.Heureusement, on possède un effectifde qualité et, surtout, on a eu lachance, depuis le début de la saison,d’avoir été épargnés par les blessures.Alors, comme d’habitude, je vais fairetourner. Les joueurs le savent. Ceuxquin’ont pas joué à Marseille en Cham-pionnat (1-1), seront alignés en Coupede France au Mans. Ils vont avoir leurchance. À eux de la saisir. »La dynamique de la victoire peut gom-mer bien des aspérités sur le planningencombré des Sang et Or. « Cela faitunpetitmomentque l’onn’apasperdu(2-3 face à Auxerre, le 26 octobre, en16es de finale de Coupe de la Ligue),sourit Seydou Keita,etonn’a pas enviede connaître de nouveau cette sensa-tion. Mais bon, c’est vrai que cetteaccumulation de matches ne nousrend pas la tâche facile. Maintenant,ce serait dommaged’avoir fait tous cesefforts et de ne rien remporter en findesaison. Il va donc falloir aller jusqu’aubout dans toutes les compétitions. »

JEAN-PHILIPPE COINTOTet GUILLAUME DUFY

FOOTBALL COUPE DE FRANCE (32es de finale) SAINT-ÉTIENNE - LILLE

La Coupe aux lèvresLes générations stéphanoise et lilloise aimeraient enfin remporter un trophée cette année.

AUJOURD’HUI, 17 HEURES,STADE GEOFFROY-GUICHARD (TF 1)

SAINT-ÉTIENNE: Janot (cap.) – F. Diawara,Perquis,Hognon ou Al. Yahia, Al. Yahiaou Kamara – P. Feindouno, L. Perrin, Zokora, Hellebuyck – Piquionne, Postiga. Rem-plaçants : Viviani (g.), M. Dabo, Houri, Gomis, Kamara ou Ech-Chergui. Ent. : É. Baup.LILLE : Malicki – Lichtsteiner, Plestan, Vitakic, Tafforeau – Dumont (cap.), Cabaye –Gygax, Acimovic, Dernis – Moussilou. Remplaçants : Pichon (g.), Dante, Franquart,Bodmer, Fauvergue. Ent. : C. Puel.Arbitre : M. Kalt.

LA COUPE est décidément pleinepour Saint-Étienne. Déjà confronté audépart de cinq de ses Africains à laCAN, il va maintenant devoir comptersans Camara, suspendu, Sablé, blessé(lire ci-dessous) et peut-être mêmeHognon, qui ne saura qu’au derniermoment si sa cheville lui permettra dejouer face à Lille. Cela tombe mal pourdes Verts qui ont fait de cette Coupel’une de leurs deux priorités après lemaintien. Après avoir été sortisd’entrée en Coupe de la Ligue par lesréservis tes de… Lil le (0-2, le26 octobre), il s’agit de leur dernière

chance de gagner quelque choseensemble. « Ce serait bien pour legroupe qui va se séparer en fin de sai-son, confie le défenseur Fousseiny Dia-wara. On veut laisser une trace denotre passage sous le maillot vert. »À en croire leur entraîneur, les Lillois,également battus en Coupede la Ligue(8e de finale à Monaco, 0-1) maistoujours en lice pour les seizièmes definale de la Coupe de l’UEFA, nourris-sent la même ambition :« Il fautmaté-rialiser notre progression par un titre,martèle Puel. Ce groupe mérite defigurer sur les tablettes du club. »

Après avoir goûté par trois fois auStade de France grâce à la Ligue deschampions, les Nordistes rêvent aussid’y disputer une vraie finale. « On enrêve tous ! s’exclame Diawara. Je nesuis d’ailleurs pas si sûr que les prosn’aimentplus cetteCoupede Franceetqu’ils lui préfèrent celle, plus finan-cière, de la Ligue. C’est la plusancienne. Elle me rappelle le Montpel-lier de mon enfance avec le présidentNicollin et les finales OM-Monaco(4-3 en 1989, 0-1 en 1991). »Si Janot rêve aussi, il n’oublie pas qu’ildevra avant cela éliminer une équipelilloise « bâtie pour jouer la Ligue deschampions et qui nous a bien prischaque fois ». Au point que l’ASSE n’aencore jamais mis un but contre leLOSC depuis son retour en L 1 (un nulet trois revers). Les Verts ne partirontdonc pas favoris. D’autant plus qu’ilsn’ont plus gagné dans le Chaudrondepuis quatre matches. « Comme,entre-temps, on a gagné à l’extérieur,on a oublié que nous n’y parvenonsplus à domicile, constate Diawara. Ona besoin d’une bonne victoire afin deprendre un nouveau départ en Cham-pionnat. » Le stade Geoffroy-Guichards’apprête donc à vivre un vrai match deCoupe de France cet après-midi.

BERNARD LIONS (avec J.-L. G.)

� SABLÉ OUT TROIS SEMAINES. –Sorti (90e + 2) devant Troyes (1-1)mercredi, en se tenant le haut de lacuisse gauche, le capitaine des Vertssouffre d’un claquage. Sablé seraindisponible jusqu’au 28 janvier etmanquera au moins quatre matches.– B. Li.

La Fédération ivoirienne a beau protester, Didier Zokora ne rejoindra sa sélection qu’aprèsavoir tenté de prendre sa revanche sur Stéphane Dumont et les Lillois, qui avaient éliminés lesStéphanois en Coupe de la Ligue, le 30 octobre dernier. (Photo Marc Francotte)

VANNES (N) - LORIENT (L 2) : 1-2 (0-1)Temps froid. Pelouse correcte. 8 000 spectateurs environ. Arbitre : M. Auroux. Buts.– VANNES : Coquerel (46e) ; LORIENT : Marchal (35e), Le Roux (65e, c.s.c.). Avertisse-ments. – Vannes : Coquerel (15e, antijeu) ; Lorient : Recorbet (24e, jeu dangereux),Macé (72e, contestation).VANNES : Revel – Sorin, Garin (cap.), Bamba, Besnard – Auvray – Barru, Potier,Le Roux, Rjillo – Coquerel. Entraîneur : S. Le Mignan.LORIENT: Audard (cap.) –Barrientos,Recorbet,Marchal,Letoux–Pédron,Moullec,Marveaux, Macé – Reset, K. Ziani. Entraîneur : C. Gourcuff.

L’imbroglio ZokoraL’ASSE ALIGNERA Zokora contre Lille. La Fédération ivoirienne proteste contrecette décision prise en accord avec le joueur. Selon le règlement FIFA, un joueurdoit rejoindre sa sélection quatorze jours avant le match d’ouverture d’un tournoi(la CAN en l’occurrence), hier soir pour Zokora, sous peine de perdre « le matchauquel le joueur a participé (contre Lille) ». La Fédération ivoirienne a menacé deporter l’affaire devant la FIFA. L’ASSE a contre-attaqué, argumentant sur le retarddu joueur, qui serait revenu quatre jours après ses matches contre le Cameroun(2-3) et au Soudan (3-1) et non quarante-huit heures après, comme le prévoit lerèglement. La Fédération ivoirienne se serait excusée par écrit auprès du club qui afaxé ces retards à la FFF. Dans ce cas, le délai de mise à disposition est « écourté »de quatorze à dix jours, soit jusqu’à mardi pour Zokora. Mais, après avoir laissépartir Tiéné jeudi (comme Ilunga et Mendy), l’ASSE libérera Zokora dès la fin dumatch contre Lille, comme Feindouno (accord amiable avec la Guinée). – B. Li.

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Page 9: capman.free.frcapman.free.fr/journal/ekip070106.pdfNoir Jaune Bleu Rouge 1 Noir Jaune Bleu Rouge Noir Jaune Bleu Rouge Noir Jaune Bleu Rouge LE MAGAZINE Samedi 7 janvier 2006 LE QUOTIDIEN

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BleuRougeCYCLISME CYCLO-CROSS – CHAMPIONNATS DE FRANCE

« Mourey estun petit coureur »JOHN GADRET n’apprécie guère la manière de courir du champion sortant.Et le fait savoir.Le champion de France 2004, battu l’an dernier au sprint parFrancis Mourey, n’a toujours pas digéré sa défaite. Il l’affirmesans ambages : pour lui, le protégé de Marc Madiot n’est plusun vrai cyclo-crossman. En cette veille de Championnat, leshostilités sont ouvertes, alors que John Gadret fait figure degrand favori. Six fois classé dans le top 10 (dont une place dequatrième et une autre de cinquième) en Coupe du mondecette saison, sur huit manches disputées, le nouveau coureurd’AG2R Prévoyance fait peur à tous ses rivaux. À tel point queMourey lui-même se définit comme un « outsider », au mêmetitre que Labbe ou Chainel.« VOS RÉSULTATS sur le planinternational plaident en votrefaveur. Assumez-vous votrestatut de favori ?– Non, je refuse de porter cetteétiquette. C’est commode pour mesadversaires. Moi, je vais courir pourgagner le titre, pas pour le conservercomme l’an dernier. Physiquement,c’estvrai, je suis sûrement l’un des plusforts. Mais je ne suis pas l’homme àbattre. Tout est possible sur une coursed’un jour.– Comment vous positionnez-vous par rapport à Mourey ?– Il a un titre à défendre, c’est à lui deprendre ses responsabilités, ce n’estpas moi le champion de France… Je neveuxpas êtreméchant, maismoi, je meconsidère comme un vrai cyclo-cross-man et je considère Mourey comme unpetit coureur. Beaucoup le pensentdans le milieu, mais personne n’ose ledire publiquement.

ESPOIRS

Lhotellerie - Villa, ça prometLE DUEL ATTENDU chez les Espoirs n’avait pas eu lieu l’an dernier à Liévin.Clément Lhotellerie, malade, avait dû déclarer forfait au dernier moment, laissantle champ libre à Romain Villa, auteur d’un véritable exploit ce jour-là, puisqu’ilétait remonté de la dernière position jusqu’à la tête, après avoir été victime d’unbris de chaîne dès le départ. Le match entre les deux jeunes Ardennais aura donclieu demain à Sedan, devant leur public.« Ànousde faire le spectacle », s’enthou-siasme déjà Lhotellerie, dix-neuf ans. « Devant nos proches, ce sera plus spécialque d’habitude », confirme Villa, vingt ans. D’autant plus spécial et palpitant queles deux espoirs de l’équipe de France accomplissent cette saison un formidableparcours en Coupe du monde. La victoire en solitaire de Lhotellerie à Hooglede-Gits, samedi dernier, en est la plus parfaite illustration.« Jenepensais pasgagner,mais à unmoment jeme suis retrouvé tout seul. C’était unebelle surprise. Cela dit,j’ai vraiment de bonnes sensations actuellement. » Villa, lui, se distingue par sarégularité. Vainqueur du Challenge National (non sans avoir cédé la dernièremancheà Lhotellerie), il estdeuxième au général de laCoupe dumonde, à unpointduBelge Pauwels.« Clément vient de traverser unemeilleurephasequemoi,maisce week-end, ça devrait être bon. » Personne ne se risquera au petit jeu despronostics. – J. A.

� VINOKOUROV, VALVERDE ET CUNEGO À MURCIE. – La 26e éditiondu Tour de Murcie, qui se déroulera du 1er au 5 mars, a été présentée jeudi.Elle devrait accueillir notamment Vinokourov (Liberty Seguros), Valverde (IlesBaléares-Caisse d’Épargne), Cunego (Lampre), mais aussi Rasmussen(Rabobank), meilleur grimpeur du Tour 2005. Cinq étapes sont au menu, dontune incluant l’ascension de l’Alcantarilla et une contre la montre. Pour l’heure,quatorze équipes ont été enregistrées au départ de l’épreuve espagnole, dontaucune française.

PROGRAMMEAUJOURD’HUI. – Reconnaissancedu parcours (de 10 heures à17 heures). DEMAIN. – Champion-nats de France (circuit de 2,7 km tracéautour du château de Sedan). Départjuniors à 9 h 45 ; espoirs à 11 heures ;cadets à 12 h 45 ; femmes à 13 h 45 etélite à 14 h 55. Entrée gratuite.

– Vous ne décolérez toujourspas après votre défaite au sprintl’an dernier ?– Ah, non ! Je n’ai pas digéré. Il étaitresté dans ma roue pendant toute lacourse et il a déboîté dans les derniersmètres. Ce n’est pas une manière decourir un cyclo-cross.– Ce n’est pas non plus inter-dit…– Non, mais c’est petit. Surtout quecela s’est reproduit récemment (le23 décembre), dans la course d’Hénin-Beaumont (remportée par Gadret).Alors, là, je lui ai dit de se calmer sinoncela risquait de mal se passer. L’an der-nier encore, je pouvais comprendrequ’il mecolle à la roue parce que j’étaisle champion de France sortant, mais cen’est plus le cas. À lui de faire la course.– Et si Mourey reproduit cettetactique demain ?– Si ça continue ? L’un de nous deuxne finira pas la course. Je serai peut-

être déclassé, mais tant pis. Dans unpremier temps, je temporiserai, je feraile mec fatigué et je verrai bien saréaction.

« Il peut ne faireque de la route »

– Cela ressemble à une déclara-tion de guerre…– Non, on court ensemble en équipede France, on se parle en dehorsdes compétitions, on s’aime bien. Jecritique sa façon de courir, sa manièreaussi de gérer sa saison. Il a déclaréqu’elle avait vraiment commencé àNommay (le 18 décembre, jour de lamanche finale du Challenge national,que Mourey a remporté). Par ailleurs,il participe à une manche de Coupe dumonde sur deux. C’est insultant pourdes jeunes, comme Chainel, qui semettent à bloc depuis le début de lasaison. Le cyclo-cross, ça veut direpartir au combat chaque week-end,courir avec les Belges comme Sven Nijset Bart Wellens, qui eux sont présentstout au long de la saison.– Mais Mourey mène de frontune carrière sur route et unesaison de cyclo-cross, d’autantqu’il a participé au Tour deFrance en 2005…– Eh bien, il n’est pas obligé de conti-nuer le cyclo-cross. Il peut ne faire quede la route. Moi, je n’ai pas disputé leTour de France (son ex-équipe belge,Jartazi, n’y était pas invitée), j’ai coupéen juillet et j’ai établi un programmedecourses sur route (Tour de l’Ain, Tour

du Limousin) en août en fonction demesobjectifs pour le cyclo-cross. Mais,de toute façon, avec les Madiot, c’esttoujours comme ça : tu entres à laFrançaise des Jeux en tant que cyclo-crossman et tu en ressors en tant queroutier.– Vous ne craignez pas quecela vous arrive chez AG2R Pré-voyance ?– Non, même si je me prépare à unebelle saison sur route. J’y ai pris goûtl’an dernier. Ma quatrième place auxChampionnats de France sur routereste un très bon souvenir. Mais j’aiclairement dit que je ne voulais paslaisser tomber le cyclo-cross, aucontraire. Surtout que je commence àbien marcher au niveau international.– Que retenez-vous de votrepassage chez Jartazi ?– Unechose en particulier :en courantenBelgique, où je suis hyper connu, j’aigagné plein de supporters au niveaudu cyclo-cross. Ça me fait vraimentplaisir. »

JÉRÉMIE ARBONA

� CFA (matches en retard). –G R O U P E A , D E M A I N ,15 heures : Feignies (14) - Metz B(17) (15e journée). GROUPE B,AUJOURD’HUI, 15 heures :Racing CF 92 (18) - Saint-Priest (1)(1re journée) ; 18 heures : JuraSud (7) - Bourg-Peronnas (15) (14e

journée) ; DEMAIN, 14 h 30 :Sochaux B (17) - Endoume (16)(15e journée).� CFA 2 (matches en retard).– GROUPE A , DEMAIN,15 heures : Le Havre B (6) - Saint-Quentin (5) (12e journée) .GROUPE D, AUJOURD’HUI,18 heures, Echirolles (15) - Cour-non (16) (12e journée) ; DEMAIN,15 heures : AC Ajaccio B (5) -Clermont B (1) (11e journée).GROUPE E, AUJOURD’HUI,15 heures : Marseille B (12) - L’ÎleRousse (15) (13e journée).GROUPE F, AUJOURD’HUI,18 heures : Cugnaux (8) - Biscar-rosse (16) (11ejournée). GROUPEH, AUJOURD’HUI, 18 heures :Mondeville B (15) - Lamballe (12)(11e journée).� M A T C H A M I C A L . –AUJOURD’HUI, 20 heures, àViry-Châtillon : Togo - Guinée.

� ÉCOSSE (Coupe, 16es definale*). – AUJOURD’HUI : Alloa(D 3) - Livingston, Dundee U. - Aber-deen, Dunfermline - Airdrie United(D 2), Falkirk - Brechin (D 2), Heart ofMidlothian - Kilmarnock, Hibernian -Arbroath (D 4), Inverness - Ayr (D 3),Glasgow Rangers - Peterhead (D 3),St Mirren (D 2) - Motherwell.DEMAIN, Clyde (D 2) - Celtic Glas-gow.(*) Matches concernant les équipesdeD1. Les 8es de finale auront lieu lessamedi 4 et dimanche 5 février.

� ANGLETERRE (Coupe, 32es definale*).- AUJOURD’HUI, Hull (D2) - AstonVilla,Arsenal - Cardiff (D 2),Wigan - Leeds (D 2), Blackburn -Queen’sParkRangers (D 2), Chelsea -Huddersfield (D 3), Ipswich (D 2) -Portsmouth, Manchester City - Scun-thorpe (D 3), Millwall (D 2) - Everton,Newcastle - Mansfield (D 4), Norwich(D 2) - West Ham, Nuneaton (am.) -Middlesbrough, Sheffield Wednes-day (D 2) - Charlton, Torquay (D 4) -Birmingham, Watford (D 2) - Bolton,West Bromwich - Reading (D 2),Luton (D 2) - Liverpool. DEMAIN,Fulham - Leyton Orient (D 4), Sunder-land- Northwich(am.),Burton(am.) -ManchesterUnited (17heures, Canal+ Sport), Leicester (D 2) - Tottenham.(*) Il s’agit seulement des matchesconcernant les clubs de Premier Lea-gue. Les 16es de finale (dont le tirageau sort se tiendra lundi) auront lieusamedi 28 et dimanche 29 janvier.� ARSENAL - CARDIFF CITY (D 2)AUJOURD’HUI, 13 HEURES (14 heures,heure française), HIGHBURYARSENAL : Almunia - Lauren, K. Touré,Senderos, P. Cygan- Ljungberg, Flamini,Gilberto Silva, Pires - Bergkamp (cap.) ouReyes, Van Persie. Entraîneur : A. Wenger.� CHELSEA - HUDDERSFIELD (D 3)AUJOURD’HUI, 15 HEURES (16 heures,heure française), STAMFORD BRIDGECHELSEA : Cudicini - G. Johnson, RicardoCarvalho, Huth, Bridge - Gudjohnsen,Makelele, J. Cole - Robben (cap.), C.Cole, Duff. Entraîneur : J. Mourinho.� LUTON TOWN (D 2) - LIVERPOOLAUJOURD’HUI, 17 H 30 (18 h 30, heurefrançaise), KENILWORTH ROADLIVERPOOL : Carson - Finnan, Kronkamp,Hyypiä, D. Traoré - Riise, Hamann, Sissoko,Kewell - Crouch, Morientes. Entraîneur : R.Benitez.

ESPAGNE (18e journée)AUJOURD’HUI

Athletic Bilbao - La CorogneEspanyol Barcelone - FC Barcelone(22 heures, Canal + Sport)

DEMAIN

FC Séville - MalagaCadix - GetafeCelta Vigo - Real SociedadAlavés - SaragosseMajorque - Betis SévilleOsasuna - SantanderVillarreal - Real Madrid (19 heures,Canal + Sport)Atletico Madrid - Valence CF(21 heures, Canal + Sport)Classement : 1. FC Barcelone,40 points ; 2. Osasuna, 38 ; 3.Valence CF, 32 ; 4. Villarreal, 30 ;5. La Corogne, 29 ; 6. Real Madrid,29 ; 7. Celta Vigo, 26 ; 8. FC Séville,26 ; 9. Getafe, 24 ; 10.Real Sociedad,21 ; 11. Saragosse, 21 ; 12. AtleticoMadrid, 19 ; 13. Santander, 19 ; 14.Espanyol Barcelone, 18 ; 15. Malaga,17 ; 16. Majorque, 16 ; 17. AthleticBilbao, 15 ; 18. Betis Séville, 15 ; 19.Cadix, 14 ; 20. Alavés, 12.� ESPANYOL BARCELONE - FC BAR-CELONEAUJOURD’HUI, 22 HEURES, À BARCE-LONE, STADE OLYMPIQUE (Canal +Sport)FC BARCELONE : Valdes – Belletti, Puyol(cap.), Oleguer, Van Bronckhorst – Iniesta,Edmilson, Deco – Messi ou Giuly, Eto’o,Ronaldinho. Entraîneur : F. Rijkaard.

ITALIE (18e journée)AUJOURD’HUI

Reggina - FiorentinaPalerme - Juventus Turin (20 h 30,Sport +)

DEMAIN

Cagliari - UdineseChievo Vérone - LecceEmpoli - MessineLazio Rome - AscoliSampdoria - Livourne (15 heures, Sport +)Sienne - Inter Milan (15 heures, Canal +Sport)Trévise - AS Rome (15 heures, TPS Foot)AC Milan - Parme (20 h 30, Sport +)Classement : 1. Juventus Turin,46points ; 2. InterMilan, 38 ; 3. AC Milan,37 ; 4. Fiorentina, 36 ; 5. Livourne, 31 ; 6.Chievo, 27 ; 7. Sampdoria, 25 ; 8. ASRome, 24 ; 9. Lazio Rome, 24 ; 10. Udi-nese, 23 ; 11. Palerme, 22 ; 12. Sienne,19 ; 13. Empoli, 18 ; 14. Reggina, 18 ; 15.Ascoli, 17 ; 16. Parme, 14 ; 17. Messine,13 ; 18. Cagliari, 12 ; Lecce, 12 ; 20. Tré-vise, 11.

� LES ÉQUIPES FÂCHÉES. – Le feuilleton continue dans le conflit UCI-GrandsTours au sujet du Pro-Tour. Le 9 décembre, les trois Grands Tours annonçaientl’élaboration de leurs propres critères de participation à leurs épreuves(quatorze équipes qualifiées d’office, selon un classement établi au vu de lasaison précédente et l’attribution de six wild-cards), ainsi que l’attribution degratifications financières conséquentes dans le cadre d’un Trophée des GrandsTours. Réunis mercredi à Bruxelles, les managers de quinze « Pro-teams »(cinq étaient absents) ont rejeté en bloc cette nouvelle donne et l’ont faitsavoir aux dirigeants d’ASO (Tour de France), de RCS (Giro) et d’Unipublic(Vuelta), en rappelant que pour eux : « Le gouvernement du cyclisme, c’estl’UCI. » Reste que certains se plaignent aussi que le Pro-Tour privé des GrandsTours a des allures de coquille vide et que tout cela finit par leur coûterbeaucoup d’argent. Suite au prochain numéro…

FOOTBALL ITALIE (18e journée) PALERME - JUVENTUS TURIN

David Trezeguet laisseéclater sa joie : « En ce

moment, je suis dans uneforme splendide », dit-il.

Quinze matches deChampionnat depuis

le début de la saison,quinze buts.(Photo Daniele

la Monaca/Reuters)

Trezeguet, suite et faimL’attaquant de la Juve a marqué lors des neuf derniers matches de Championnat. Il visecette saison plusieurs records.

AUJOURD’HUI, 20 H 30, À PALERME,STADE RENZO-BARBERA

PALERME: Lupatelli – Zaccardo,Terlizzi, Barzagli, Grosso– Gonzalez, Corini (cap.),Barone, Santana – Makinwa, Caracciolo. Entraîneur : L. Del Neri.JUVENTUSTURIN : Abbiati – Balzaretti ou Blasi, Thuram (cap.), F. Canavaro, Pes-sotto – Camoranesi, Emerson, Vieira, Mutu - Trezeguet, Ibrahimovic. Entraîneur :F. Capello.

TURIN –de notre correspondant

« TERMINATOR. » « Le Squale. »« Goliath. » « Il grande killer. »Depuis plusieurs semaines, la presseitalienne rivalise de surnoms pourdéfinir David Trezeguet. À quandGoldorak ? L’international françaiss’impose plus que jamais commeune terreur d’élite. Depuis le26 octobre, l’attaquant de la Juven-tus a marqué lors de chacun des neufmatches de Championnat (*). Unesérie saisissante, au cours delaquelle il a inscrit onze buts.Dans toute l’histoire du Calcio, seulsdeux joueurs ont déjà fait mieux.Lors de la saison 1962-1963, EzioPascutti avait marqué sans interrup-tion pendant dix parties avecBologne (pour un total de douzebuts). Gabriel Batistuta trône, lui, enpremière position avec treize butsinscrits en onze rencontres de suiteen 1994-1995, sous les couleurs dela Fiorentina. Dans l’histoire de laJuve, Trezeguet, arrivé en club en2000, a dépassé Sentimenti III,Bettega et Platini, qui avaient mar-qué pendant sept journées de suite.Jeudi, l’ancien Monégasque, âgé devingt-huit ans, s’est longuementexprimé lors d’une conférence depresse et a révélé avoir encore faim.Palerme, qui accueillera la VieilleDame ce soir, a donc intérêt à fermerle réfrigérateur à quadruple tour.« J’aimerais beaucoup battre lerecord de Batistuta, un avant-centreque j’ai admiré, avoue Trezeguet. Cene sera pas facile du tout. On ne batpas des records comme ça... Maiscette quête memotive énormément.C’est toujours bon d’avoir des objec-tifs en tête, ça fait avancer. »L’attaquant, qui a inscrit quinze butsen quinze matches de Serie A depuisle début de la saison, veut aussi man-ger Luca Toni, de la Fiorentina, meil-leur « réalisateur » du Champion-

nat, avec seize buts, mais à secdepuis quatre rencontres. « J’ai déjàété le meilleur buteur du Calcio en2002, avec 24 buts. Je sais le plaisirque cela procure. Alors, être de nou-veau le capocannoniere serait fan-tastique. Toni n’est pas loin. Dépas-ser mon total de 2002 constitueégalement un objectif. »

« Je n’achèterais pasun billet pourme voir jouer »

Trezeguet, 115 buts toutes compéti-tions confondues avec la Juve, nesera donc jamais rassasié ? LeDanois, John Hansen, qui a marqué124 fois pour la Juventus, est désor-mais à sa portée. « Je suis, pour l’ins-tant, le deuxième joueur non italiende la Juve au nombre total de buts.Dépasser Hansenme tient beaucoupà cœur. Je marquerai un peu plusl’histoire du club. Avoir dépasséMichel (Platini, 104 buts), ça m’adéjà donné tant d’émotions. Mais ilfaut toujours regarder devant soi. Encemoment, je tiens une forme splen-dide. Contrairement à la saison pas-sée, où j’ai souvent été blessé, je suisen pleine possession de mesmoyens. C’est inestimable. Etcomme l’équipe est en pleinebourre… »L’équipe joue, en effet, un grand rôledans cette réussite individuelle. Aucours des matches de la Juve, il n’estpas rare de se poser cette question :« Mais, au fait, Trezeguet, oùest-il ?» Il lui arrive, en effet, de netoucher le ballon qu’une dizaine desecondes par partie. Et au momentoù on l’a oublié, « Trezegol » surgitde nulle part et marque.« Je ne suis rien sans mes coéqui-piers, a-t-il rappelé, jeudi, avec samodestie habituelle. Je dépends tel-lement d’eux. Je profite du travailparfait de Ibrahimovic, Camoranesi,Nedved, Del Piero, Mutu… J’ai lachance de les avoir à mes côtés. Ce

sont eux qui font le spectacle.Comme je le répète souvent, si j’étaisun spectateur, je n’achèterais pas unbillet pour me voir jouer. Non, je leferais pour regarder Ibrahimovic parexemple. Lui, il divertit le public.Moi, je ne suis pas un gars qui saitdribbler cinq adversaires. »N’empêche, ce soir, à Palerme,l’amphithéâtre sera plein à ras bordpour suivre le cours magistral du pro-fesseur Trezeguet. Titre de la leçon :comment marquer un but.

YOANN RIOU

(*) Contre la Sampdoria Gênes (2-0), l’ACMilan (1-3), Livourne (3-0), l’AS Rome(4-1), Trévise (3-1), la Fiorentina (2-1),Cagliari (4-0), la Lazio (1-1) et Sienne(2-0).

PORTUGAL (17e journée)HIER

Belenenses-GilVicente .............. 0-2NacionalFunchal -V.Setubal ..... n.p.

AUJOURD’HUI

Maritimo Funchal - Acad. CoimbraNaval - PenafielBraga - Sporting Portugal

DEMAIN

Estrela Amadora - GuimaraesBenfica - Paços FerreiraFC Porto - Boavista

LUNDI

Rio Ave - U. LeiriaClassement : 1. FC Porto, 37 pts ;2. Nacional Funchal, 33 ; 3. Benfica,31 ; 4. Sporting Portugal, 30 ; 5. Braga,29 ; 6. V. Setubal, 29 ; 7. Boavista, 23 ;8. Maritimo Funchal, 21 ; 9. U. Leira,21 ; 10. Paços Ferreira, 21 ; 11. Bele-nenses, 20 ; 12. Rio Ave, 20 ; 13. GilVicente, 20 ; 14. Estrala Amadora, 19 ;15. Academia Coimbra, 18 ; 16. Guima-raes, 14 ; 17. Naval, 11 ; 18. Penafiel, 7.

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TOULOUSE - BAYONNE

Clerc en dépanneurÉlissalde blessé et Michalak diminué, l’ailier toulousain va faire une nouvelle pige à la mêlée contre Bayonne.

AUJOURD’HUI, 18 H 30, STADE ERNEST-WALLONTOULOUSE:Fritz–Heymans,Jauzion,Garbajosa,Kunavore–(o)Dubois,(m) Clerc–Montauriol,McCullen,Nyanga– Brennan,Millo-Chluski– Hasan,Bru (cap.),Human.Entraîneurs:G. Novès,Ph.Rougé-ThomasetS. Laïrle.Remplaçants: McFarland,Poux, Ledevedec, Bouilhou, Battut, Michalak ou Audy, Mermoz.BAYONNE : Fromont – Lhande, R. Dourthe, Inigo, Nunes-Piossek – (o) Fraser, (m)Siro – Lafaiali’i, Davies, Gratchev – Tewhata, Cléda – Weissels, Laurent (cap.), Usan-disaga. Entraîneurs : G. Doucet, X. Péméja et P. Alvarez. Rempl : Heguy, Garcia,Hall, Massabeau, Vermis, Roque, Sudre. Arbitre : M. Rosich (Armagnac-Bigorre).

TOULOUSE –de notre correspondant

VIFCOMMEL’ESTCLERC, GuyNovèsne prend pas un risque inconsidéré entitularisant son ailier international (15sélections) à la mêlée aujourd’hui.

Encore eut-il fallu que le manager géné-ral du Stade Toulousain ait pu choisiruneautre solutionen l’absence de Jean-Baptiste Elissalde (out depuis sonentorse du genou gauche contre Edim-bourg, le 16 décembre, en Couped’Europe) et avec un Frédéric Michalak

trop handicapé (par une inflammationrécurrente aux adducteurs) pour visermieux qu’une place sur le banc... Maisquand même ! S’il n’est pas spécialistedu poste, Vincent Clerc a déjà donnésuffisamment de gages de sécurité etd’efficacité lors de ses piges précé-dentes.Le 8 mai 2004, à Brive en play-offs duTop 16, c’est la blessure (durantl’échauffement) de l’ouvreur YannDelaigue qui avait valu à Clerc d’endos-ser le numéro neuf, pour la toute pre-mière fois, Michalak passant en dixalors qu’Elissalde, tout juste rétablid’un gros pépin (deux mois d’arrêt) à lacuisse, était remplaçant. Résultat ?29-9 pour le Stade et une prestation

plus qu’honorable du dépanneur. Le 27août dernier, contre Pau en Top 14,l’intérimaire avait profité du reposd’Elissalde et Michalak pour gratifierErnest-Wallon d’un deuxième serviceencore plus abouti avec deux essais surles huit du succès 52-9. Ajoutez autableau une demi-douzaine de pas-sages à la mêlée en cours de match surses 103 rencontres avec Toulousedepuis 2002 (l’initial remontant au 3avril 2004 à Narbonne, où Michalaks’était blessé à la cheville cinq minutesaprès avoir remplacé Dupuy) et l’oncomprend que Clerc aborde « sanspression particulière » sa pige du jour.

« Les premières fois, je partais quasi-

ment dans l’inconnu. Aujourd’hui, j’aiassez de repères en tête pour éviter deme la prendre », insiste-il. Allusion auxfondamentaux du poste, « comme lescommandements en touche et lesmauls » , que les entraînements decette semaine lui ont permis de réviser.« C’est plutôt sympa dedonner un coupdemain à ce poste où l’on touche beau-coupdeballons et où il faut être en éveilpermanent, poursuit-il. C’est unegrosse responsabilité. J’ai eu la chanceque cela se passe toujours bien jus-qu’ici, derrière un pack dominateur…J’espèreque les « gros »me faciliterontencore la tâche contre Bayonne. Et si jepeux marquer, autant ne pas se pri-ver ! » – J. L.

AUJOURD’HUI, 18 H 30, STADE MARCEL-MICHELINCLERMONT: Paulse - Roux, Canale, Marsh, Malzieu - (o) Floch, (m) Mignoni (cap.) -Dieudé, Longo, Etien - Privat, Vigouroux - Zirakashvili, Miguel, Emmanuelli. Entraî-neurs : Ph. Agostini et J.-P. Laparra. Remplaçants : Ledesma, Scelzo, Cudmore,Vermeulen, McMullen, Garcia, Senillosa.PAU : Dumitras - M. Dourthe, Cistacq ou Puyo, Cabannes, Souverbie - (o) Quesada,(m) Cibray - Manta, Soucaze, Forgues - Morgan, Rudzki - Sourgens, Terrain (cap.),Laperne.Entraîneurs :Th.MentièresetY.Vignette.Remplaçants:Cazalot,Tiatia,Kouider, Boutaty, Tabacco, Darbo, Puyo ou Fumat.Arbitre : M. Briquet-Campin (Côte d’Azur).

�Jones : décision aujourd’huiSTEPHEN JONES SERA-T-IL TOUJOURS CLERMONTOIS la saison pro-chaine ? On le saura ce soir, après le match Clermont-Pau que le demi d’ouverturedu Pays de Galles et des Lions manquera à cause d’une entorse de la chevilledroite, survenue le 23 décembre contre Bayonne (37-15). Le contrat de deux ansde l’ouvreur gallois (28 ans, 1,85 m, 90 kilos, 48 sélections) arrivera à terme à la finde la présente saison. Mike Ruddock, l’entraîneur du Pays de Galles, ayant faitsavoir qu’il souhaitait que tous les internationaux gallois réintègrent le pays pourla saison 2006-2007, dans la perspective de la Coupe du monde, Llanelli (l’ancienclub de Jones) et Cardiff se seraient mis sur les rangs pour engager l’ouvreur auver-gnat. Du côté de Clermont, on a pris note des désirs de l’entraîneur gallois. « Noussommes en discussion avec Stephen depuis quelque temps déjà, nous a dit hiersoir René Fontes, le président de Clermont. Nous ferons une annonce après lematch. » – F. D.

CASTRES - MONTPELLIERAUJOURD’HUI,17H 30,STADEPIERRE-ANTOINE(directsurCanal+Sport)CASTRES : 15 Teulet – 14 Milford, 13 Marticorena, 12 Raffault, 11 Fleming –10Delaigue,9 Albouy (cap.)– 7 Volley, 8Faure,6 Puricelli– 5 Nallet,4 CapoOrtega –3Attoub,2 Vigneaux,1 Hoeft.Entraîneurs: L. Seigne et Ph. Bérot.Remplaçants:16 Giorgadze, 17 Casteix, 18 Ghezal, 19 Froment ou Taussac, 20 Tuilagi, 21 Ropati,22 Christophers.MONTPELLIER : 15 Benazech – 14 Arbo, 13 Lubbe, 12 Taele, 11 Logerot –10 Aucagne, 9 Buada – 7 Vallée (cap.), 8 Macurdy, 6 Galtier - 5 Hancke, 4 Nouchi -3 Vigna, 2 Diomandé, 1 Brugnaut. Entraîneurs : D. Nourault, P. Arlettaz et D. Bès.Remplaçants : 16 Grelon, 17 Frou, 18 Bert, 19 Picamoles, 20 Lespinas, 21 Crane ouStoïca, 22 Bortolussi. Arbitre : M. Matheu (Armagnac-Bigorre).

KEES MEEUWS, BLESSÉ MERCREDI à l’entraînement sur un plaquage, souffre d’unelésion du ligament tibia-péroné de la jambe droite. Le pilier néo-zélandais sera immobili-sé trois semaines et consultera un spécialiste dans les prochains jours.

BOURGOIN - BRIVEAUJOURD’HUI, 18 H 30, STADE PIERRE-RAJONBOURGOIN :Péclier-A. Forest,Venditti,Coux,Janin- (o)Boyet, (m)M.Forest (cap.) -Petrilli, Jooste, Frier - Papé, Del Fava - Cardinali, Cabello, Kinchagishvili. Entraî-neurs : C. Urios et G. Tourlonias.Remplaçants : Montagnat, Peyron, Pierre, Baluc-Rittner, Campeggia, Giorgadze, Davis.BRIVE : Dalla Riva - Donguy,Bonetti, Valbon,Bottini - (o) Petitjean ou Sadourny, (m)Péjoine - J. Bonvoisin (cap.), Chouly, Mallier - Drozdz, Vanzyl - Capdevielle, Campo,Toderasc. Entraîneurs : D. Faugeron, L. Rodriguez et L. Segura. Remplaçants :Djoudi, Pani, Vanrensburg, Azoulai, Clark, Sadourny ou Petitjean, Leite.Arbitre : M. Berdos (Ile-de-France).

BIARRITZ - TOULONAUJOURD’HUI, 18 H 30, STADE AGUILERABIARRITZ : Brusque - Gobelet, Bidabé, Martin-Aramburu, Bobo - (o) Peyrelongue,(m) Yachvili - Harinordoquy, Th. Lièvremont (cap.), Dusautoir - Couzinet, Thion -Lecouls, August, Balan. Entraîneurs :: P. Lagisquet et J. Delmas. Remplaçants :Noirot, Lealamanua, Booyse, Baget, J. Dupuy, Lison, B. Dambielle.TOULON:Teisseire -Ourak,Arniaud,Douy,Buchet - (o)Rossouw, (m)Loustau(cap.)- Espagno, Kroepfle, Labadze - Alazet, Smit - Guinazu, Fitzgerald, J. Louw. Entraî-neurs:A.HueberetTh.Louvet.Remplaçants:Traversa,Mérabet,PériéouComba,Bernard, Béal, Marfaing, Pearson. Arbitre : M. Dubes (Côte d’Argent).

4 points pour une victoire, 2 pour un nul, 0 pour une défaite. Un point de bonus pourchaque équipe qui inscrira aumoins 4 essais et/ou perdra par 7 points ou moins. Leclub classé 1er à l’issue de la phase préliminaire accède au top 14. Après des demi-finales entre les clubs classés de 2 à 5, le vainqueur de la finale (4 juin) est aussipromu en Top 14. Les équipes classées 14e, 15e et 16e sont reléguées en Fédérale 1.PROCHAINE JOURNÉE. – Samedi 14 janvier : Auch - Mont-de-Marsan, StadeBordelais - Pays d’Aix, Béziers - Montauban, La Rochelle - Aurillac (18 h 30).Dimanche 15 janvier : Dax - Lyon OU, Colomiers - Albi, Racing-Métro 92 - Tarbes,Oyonnax - Tyrosse (15 heures).

PRO D 2 (15e journée)

AUJOURD’HUI

18 H 30Auch - Lyon OUColomiers - TarbesAurillac - BéziersMontauban - La Rochelle

DEMAIN

15 HEURESRacing-Métro 92 - AlbiTyrosse - Stade BordelaisOyonnax - Pays d’Aix

15 H 30Mont-de-Marsan - Dax

ClassementPts J. G. N. P. p. c. B.— — — — — — — —

1. Montauban ... 55 14 12 0 2 368 199 72. Béziers ......... 51 14 11 0 3 373 277 73. Albi ............... 50 14 11 0 3 351 262 64. Tarbes .......... 44 14 10 0 4 343 252 45. Dax ............... 41 14 9 0 5 322 205 56. Colomiers ..... 38 14 9 0 5 259 282 27. Auch ............. 32 14 6 0 8 270 240 88. Oyonnax....... 31 14 7 0 7 276 291 39. La Rochelle.. 31 14 7 0 7 276 293 3

10. Lyon OU....... 28 14 5 0 9 254 273 811. St. Bordelais . 28 14 6 0 8 261 358 412. Mt-de-Marsan . 23 14 4 0 10 277 309 713. Pays d'Aix .... 22 14 4 0 10 217 274 614. Racing-Mét. 92 . 21 14 4 1 9 242 347 315. Aurillac ......... 18 14 3 0 11 221 320 616. Tyrosse ........ 18 14 3 1 10 238 366 4

CLERMONT - PAU

CLERMONT-FERRAND –de notre correspondant

PRIVÉ DU GALLOIS Stephen Jones,victime d’une entorse de la chevilledroite et dont l’avenir en Auvergne s’ins-crit en pointillés (lire ci-dessous), Cler-mont aligne aujourd’hui son arrièreAnthony Floch (20 ans, 1,82 m, 76 kg) àl’ouverture. Septièmes du Top 14, vir-tuellement éliminés de la course auxquarts de la coupe d’Europe, les Cler-montois se focalisent maintenant sur lechampionnat où ils veulent se montrerplus efficaces.

Avec la venue de Pau puis deux déplace-ments à Montpellier et Toulon, la récep-tion de Perpignan et un voyage à Agen,les Auvergnats visent le Grand Chelem.Mais en ce début d’année, ils sont privésde deux de leurs meilleurs atouts. Leurcapitaine,Aurélien Rougeries’est fractu-ré la main le 23 décembre contreBayonne (37-15) et leur maître à jouer,Stephen Jones qu’Anthony Floch avaitremplacé en cours de match contre

HIER

StadeFrançais-Narbonne . 36-24AUJOURD’HUI

15 H 10Agen - Perpignan(en direct sur Canal +)

17 H 30Castres - Montpellier(en direct sur Canal + Sport)

18 H 30Bourgoin - BriveClermont - PauToulouse - BayonneBiarritz - ToulonBonus : Stade Français (1).

ClassementPts J. G. N. P. p. c. B.— — — — — — — —

1. St. Français . 48 14 10 0 4 361 235 82. Toulouse ..... 46 13 10 0 3 377 238 63. Perpignan .... 45 13 10 0 3 336 192 54. Biarritz ......... 44 13 9 0 4 323 169 85. Castres ........ 39 13 8 0 5 385 224 76. Bourgoin ...... 37 13 8 0 5 294 228 57. Clermont ...... 36 13 8 0 5 333 275 48. Agen ............ 29 13 6 0 7 312 303 59. Brive ............ 29 13 6 1 6 195 262 3

10. Narbonne .... 21 14 5 0 9 271 463 111. Bayonne ...... 17 13 3 1 9 227 337 312. Montpellier... 16 13 3 0 10 212 288 413. Pau .............. 13 13 3 0 10 213 447 114. Toulon ......... 12 13 2 0 11 172 350 4

� ANGLETERRE (12e journée) :WILKINSON TOUJOURS PASPRÊT. – Jonny Wilkinson, le demid’ouverture international (26 ans,52 sélections) de Newcastle,insuffisamment remis d’uneopération des adducteurs, ne figurepas dans la liste des vingt-deuxjoueurs convoqués pour affronter lesWasps, demain en Championnat.« Jonny doit gagner sa place dansl’équipe », déclarait hier matin RobAndrew, le manager de Newcastle,dans les colonnes de The Journal, lequotidien du nord de l’Angleterre.Sa reprise est envisagée le15 janvier, en Challenge européen,contre les Borders. Aujourd’hui :Worcester - Northampton. Demain :Saracens - Gloucester, Leeds - Bath,London Irish - Leicester, Wasps -Newcastle, Sale - Bristol.

Classement : 1. Sale, 39 points ;2. Wasps, 39 ; 3. Leicester, 32 ;4. Gloucester, 31 ; 5. London Irish,28 ; 6. Worcester, 27 ; 7. Saracens,24 ; 8. Bristol, 23 ; 9. Newcastle, 22 ;10. Bath, 17 ; 11. Northampton, 17 ;12. Leeds, 11.

RÉSULTATS

� LIGUE CELTIQUE (12e journée). – HIER :Newport - Connacht, 27-19. AUJOURD’HUI :Ulster - Glasgow ; Llanelli - Leinster ; Édim-bourg - Ulster. DEMAIN : Borders - Cardiff.Classement : 1. Munster, 37 pts (11 m.) ;2. Édimbourg, 36 (11) ; 3. Leinster, 35 (11) ;4. Ulster, 31 (11) ; 5. Llanelli, 28 (9) ;6. Borders, 27 (11) ; 7. Glasgow, 26 (11) ;8. Cardiff, 25 (10) ; 9. Newport, 23 (11) ;10. Neath-Swansea, 21 (10) ; 11. Connacht,10 (12).

RUGBY TOP 14 (14e journée) AGEN - PERPIGNAN

Agen rentre dans le rangLe départ volontaire des deux entraîneurs en fin de saison symbolise l’essoufflement du club ces dernières années.

AUJOURD’HUI, 15 H 10,STADE ARMANDIE

(en direct sur Canal +)AGEN : 15 Elhorga – 14 Lafforgue(cap.), 13 C. Stoltz, 12 Ahotaeiloa, 11Mirande - 10 Miquel, 9 Tilloles – 7Culine, 8 Fonua, 6 Ostiglia – 5 Koule-mine, 4 Dellape – 3 Galasso, 2 Rué, 1Crenca. Entraîneurs : Ch. Lanta, Ch.Deylaud et R. Sonnes. Rempla-çants : 16 Narjissi, 17 Califano, 18Blanco, 19 Fèvre, 20 Yukes, 21 Mor-laës, 22 Gelez.PERPIGNAN : 15 Edmonds – 14 Ber-berian, 13 Hume,12 Grandclaude, 11Manas - 10 Pez, 9 Durand (cap.) – 7Vaki, 8 Bortolaso, 6 Le Corvec – 5Hines,4Gaston -3 Chobet,2 Konieck,1 Freshwater. Entraîneurs : Ph.Boher et Ph. Ducousso. Rempla-çants : 16 Tincu, 17 Mas, 18 Tonita,19Goutta,20S.Dupuy,21N.Laharra-gue, 22 Bourret ou Cermeno.Arbitre : M. Gastou (Languedoc).

AGEN –de notre envoyé spécial

BLEU ET BLANC. Ce sont les couleursd’Agen et ce n’est plus tout à fait Agenqui tournera en fin de saison une pageimportante avec le retrait du duod’entraîneurs. Pour les rugbyphiles detout lieu « quadras » et plus – en réfé-rence aux années glorieuses desannées 60 avec trois titres en 1962,1965 et 1966, ou des années 80 avecquatre finales et deux titres en 1982 et1988 – l’image d’Agen s’est dissipéedans l’horizon du Top 14 où il ne jouepas les premiers rôles. Pour les moinsde trente ans, Agenhuitième club fran-çais après treize journées,à sept pointsdu septième Clermont, est à sa place.Pourtant le président Daniel Dubrocan’épouse pas cette cause : « C’est uneplace qui ne peut pas nous satisfairecar nous visons une qualification enCoupe d’Europe. » Et il ne veut surtoutpas évoquer le budget (7,5 M�) pouraccepter son rang. « Il y a des clubs,notamment Bourgoin, qui avec lesmêmes moyens (7,6 M�) sont mieuxclassés que nous. »En se démarquant un peu d’une philo-sophie du jeu qui a fait tant d’envieux,le SUA n’est plus une référence. « Lesracines du jeu sont fermesmais encorefaut-il pouvoir les cultiver », regrettel’entraîneur,Christian Lanta. Toutefoisle SUA inspire toujours le respect deses adversaires. « Un match contreAgen se prépare toujours avec uneattention particulière », reconnaissaitGuy Novès, l’entraîneur toulousain,avant leur dernier succès (16-33) enterre agenaise.Pour les fidèles d’Armandie, on parleplus souvent du Sporting. C’est ainsiles paroles d’un vieux supporter qui sesouvient de la finale perdue en 1947,« et depuis j’ai vu pratiquement tousles matches qui se sont disputés àAgen et jeme régale. »Mais ceux-là, àaimer à l’excès, sont aveugles. PasCharles Calbet, championde France en1945 et ancien correspondant deL’Équipe, qui, à quatre-vingt-douzeans, porte un regard pertinent sur

l’évolution du jeu. « Pour ce que jeconnais, Agen a toujours été tournévers le jeu d’attaque mais avec le pro-fessionnalisme il y amoinsdepoésie eton n’est plus dans la même recherchedu plaisir », souffle-t-il.

Lanta : « À nousde créer la vraiesurprise »

Si le club phare du Lot-et-Garonne aacquis ses lettres de noblesse par laqualité de son jeu, on lui a reproché,surtoutpendant les vingt trois ansde lapr és i dence d ’A lber t Fe r rass e(1968-1991) à la FFR, d’être un pas-sage obligé vers l’équipe de France. Etau niveau du recrutement Agen étaitsans rival. Le brillant d’une sélectionvalait mieux que n’importe quellemonnaie sonnante. Mais à la fin durègne il perdit de son lustre et la suitefut entachée de dérives financières etsportives. En 2000 malgré un déficit de

9 MF, le SUA ne fut pas interdit d’élite.Par un effet multiplicateur des bonnesvolontés, il obtint les encouragementsde la DNACG en fin d’exercice.Mais ce club que l’on disait doté d’unmatelas confortable était sans le sou.Et pour avoir lâché un match de chal-lenge européen à Ebbw Vale en janvier2002, il fut interdit de coupe d’Europela saison suivante. Cette même année2002, malgré ces problèmes, le SUAforça le respect sur le terrain en se his-sant en finale du Championnat, battupar Biarritz (25-22 après prolonga-tion). « Nous avions un collectif expé-rimenté, précise Christian Lanta.Nouspouvions avoir des ambitions. »Le passage à la poule unique(2004-2005) amplifia les difficultés. Cequ’autorisait le Championnat en play-off n’était plus de mise dans le Top 16.Et Agen rentra dans le rang, à la hui-tième place. « Nous sommes dans unelogique d’entreprise, explique Laurent

Lubrano, le directeur général, et noussommes tenus de respecter les don-nées financières qui ne nous permet-tent pas d’avoir des ambitions surdi-mensionnées. Toutefois, comme tousles compétiteurs nous visons plushaut. Pour la première fois depuisquatre ans nous dépassons les 10 %de fonds propres exigés par la LNR. »Dans le Top 14, Agen est la seule SASPoù l’association estactionnaire majori-taireavec 70 %. Cequi est en décalageavec les pratiques du rugby moderne

qui est entré dans une logique desociété commerciale. « Il n’y a pas trèslongtemps elle avait 95 %, continueLubrano. Aujourd’hui avec l’ouverturedu capital elle est descendue à 70 %.Mais nous ne voulons pas trop nousdémarquer de l’association. » Les sta-tistiques de la LNR font apparaître unedéperdition de 5 % des abonnés et de9 % de spectateurs. Lubrano nuance :« Unebaisse de5 %des abonnésmaisun chiffre d’affaires qui augmente. »Sur le plan sportif, la charte de parte-

nariat signée avec Massy doit contri-buer à alimenter le centrede formationqui doit faire d’Agen l’AJ Auxerre durugby. « La comparaison est élo-gieuse, remarque Christain Lanta,mais contrairement à Guy Roux, nousne parlons pas de maintien, nous évo-quons l’Europe. » Avant d’affronterPerpignan aujourd’hui, Agen est pour-tant bien loin de l’objectif avoué. « Lerugby est guidé par la logique écono-mique,admet Lanta.Àpartir de là il y aun glissement des valeurs et des prin-

cipes qui gèrent le rugby. Je com-prends que nos résultats fassent desmécontents dans les tribunes.Mais il ya un décalage entre la réalité écono-mique et le terrain, et pour exister,c’est le sportif qui doit s’adapter. »

Mais Agen en étant réaliste n’a pasperdu pour autant ses ambitions.« Une victoire contre Perpignan assoi-rait la confiance. Après à nous de créerla vraie surprise », conclut Lanta.

SERGE TYNELSKI

P R O C H A I N E J O U R N É E . –Vendredi 27 et samedi 28 janvier :Bayonne-Bourgoin ; Pau - Toulouse ;Montpellier-Clermont ; Narbonne-Castres ; Toulon-Stade Français ; Perpi-gnan-Biarritz ; Brive-Agen.

LE POINT

Premièrepour Paris� PARIS NOUVEAU LEADER. –Grâce à son net succès sur Narbonne,assorti du bonus, le Stade Françaisprend, pour la première fois de lasaison, la tête du Championnat.� TOULOUSE ET BIARRITZ SANSSOUCI. – Les Toulousains et les Biar-rots devraient garder le cap. Face àBayonne, les Toulousains font tournermême leur effectif : Fritz est arrière,Clerc demi de mêlée. Plusieurs cadressont au repos ou sur le banc. Les Biar-rots, qui accueillent Toulon, ont décidéde relancer la machine à fond, profi-tant du retour de Thion et de Harinor-doquy.� PERPIGNAN EN DANGER. – LesPerpignanais, bien installés dans lequatuor de tête, ne sont pas sortisd’affaire à Agen, même si les Agenaisseront privés de leur ailier Caucauni-buca. Pour les Agenais, une victoirerendrait encore plus confortable leurplace en milieu de classement.� PAS DE RÉPIT POUR MONTPEL-LIER ET PAU. – Les Montpelliérains etles Palois, respectivement à Castres etClermont, auront du mal à grappillerdes points. De même que Brive àBourgoin.

�Lanta et Deylaud quitteront Agen en fin de saisonL’INFORMATION S’EST PROPAGÉE HIER à22 h 45 dans le microcosme agenais : Christian Lantaet Christophe Deylaud ne seront plus à la tête del’encadrement technique du SU Agen la saison pro-chaine, alors que leur contrat expire pourtant en juin2007. Lanta manager général du club, était arrivédurant l’été 1998 et boucle sa huitième saison. Il a

pris sa décision après l’avoir mûrement réfléchiedepuis deux mois et souhaitait que Christophe Dey-laud poursuive l’aventure. Seulement, l’entraîneurdes trois-quarts, recruté par Lanta comme simplejoueur au cours de la saison 1999/2000, puis devenuco-entraîneur à l’été 2000, a souhaité rester fidèle àcelui qui l’avait enrôlé et partir en même temps que

lui. Le choix du duo sera officialisé aujourd’hui en find’après-midi au terme du match contre Perpignan.Dans le courant de la semaine, les deux hommesavaient pris la peine de prévenir le président, DanielDubroca, le directeur général, Laurent Lubrano etplusieurs joueurs cadres comme Crenca, Gelez, Liè-vremont, Elhorga et Stoltz. – C. D.

Floch, dix de derEn l’absence de Stephen Jones, c’est l’arrière clermontois qui occupera le poste d’ouvreur.Une expérience qui a déjà été concluante.

Bayonne au moment de sa blessure, enmontant de l’arrière à l’ouverture.« Anthony a repris le poste avec beau-coup de réussite, se félicite l’entraîneurclermontois Philippe Agostini. C’estmaintenant un atout de plus dans notrejeu et j’espère qu’il va pouvoir exprimerses qualités contre Pau. » Une évidenceaprès lesbelles dispositionsaffichéesparFloch, poussant paradoxalement un peuplus l’Australien Craig McMullen sur lebanc et Jean-Baptiste Dambielle dans lestribunes. Deux recrues spécialistes duposte à l’ouverture mais qui n’ont pasconvaincu.« Ça s’est bien passé pour moi contreBayonne, admet Anthony Floch, auteurde 15 points au pied,mais on avait tousles ballons et même s’il est difficile deprendre des repères, j’ai bien travaillécette semaine. J’ai quand même ten-dance à reculer, et, surtout, je ne pensaispas que le 10 courait autant ! J’étais unpeu surpris, c’est d’autres responsabili-tés, commel’annoncedescombinaisons.C’est un rôle difficile et je préfère quandmême mon poste d’arrière. » – J.-P. M.

EN DIRECT

FAITES LE TOUR DES STADES

suivez tous les matches sur www.lequipe.fr

Sélections : 15Débuts internationaux :le 9 novembre 2002 contrel’Afrique du Sud (30-10)Dernière sélection :le 19 novembre 2005contre les Tonga (43-8)

24 ans,ans,né le 7 mai 1981à Echirolles.1,78 m ; 86 kg.Trois-quarts aile.Club précédent : Grenoble (jusqu’en 2002)

Vincent Clerc

(Stade Toulousain)

Christophe Deylaud, ici au milieu de ses joueurs lors d’un match à Biarritz en février 2005, annoncera aujourd’hui qu’il cessera d’entraîner le SU Agen à la fin de la saison,tout comme Christian Lanta, l’entraîneur principal. (Photo Michel Deschamps)

PAGE 10 SAMEDI 7 JANVIER 2006

Page 11: capman.free.frcapman.free.fr/journal/ekip070106.pdfNoir Jaune Bleu Rouge 1 Noir Jaune Bleu Rouge Noir Jaune Bleu Rouge Noir Jaune Bleu Rouge LE MAGAZINE Samedi 7 janvier 2006 LE QUOTIDIEN

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RUGBY TOP 14 (14e journée) STADE FRANÇAIS - NARBONNE : 36-24

Paris en deux tempsInconstant, le Stade Français, vainqueur de Narbonne, a pris provisoirement la tête du Top 14. Pour la première fois cette saison.

STADE FRANÇAIS - NARBONNE : 36-24 (24-3)Stade Jean-Bouin. Temps froid et sec. Terrain en bon état. Éclairage satisfaisant.9 000 spectateurs environ. Arbitre : M. Poite (Midi-Pyrénées). STADE FRANÇAIS : 6 EBorges (5e), Szarzewski (17e, 40e) Corleto (20e), Parisse (47e), de pénalité (77e) ; 3 T(17e, 40e) Skrela, (77e) Fillol. NARBONNE : 3 E Bisaro (43e), Van Rensburg (55e),Mazars (70e) ; 1 B (26e) et 3 T,Rosalen. Carton jaune. – Narbonne : Mololo (74e, fautetechnique).Évolutionduscore:5-0,12-0,17-0,17-3,24-3(mi-temps),24-10,29-10,29-17,29-24, 36-24STADE FRANÇAIS : Corleto – Dominici, Mir.Bergamasco, Skrela (Sarraméa,62e), Borges – (o) Penaud, (m) Williams (Fillol, 51e) – Martin, Sowerby (Rabadan,74e), Parisse – James (Auradou, 66e), Du Plooy – De Villiers, Szarzewski (Blin, 59e),Marconnet (Roncero, 69e). Entraîneurs : F. Galthié, F. Landreau et S. Meehan.NARBONNE: Nadau – Nègre-Gauthier,Mazars (Desbrosse, 80e), Van Rensburg,Lartigue – (o) Rosalen, (m) Balue (Mahé, 66e) – Bisaro (cap., Ruiz, 45e), Labit (Tour-naire, 75e), Haare (Bedes, 59e) – Bortolami, Springgay - Tournaire (Mololo, 49e),Rofès (Algret, 66e), Hooper. Entraîneurs : M. Delpoux et J-F. Beltran.

« SATISFAIT sur le plan comp-table, puisque l’on prend cinqpoints…. C’est tout. » En quelquesmots, Fabien Galthié résume le sen-timent des Parisiens. Le Stade Fran-çais vient de battre logiquementNarbonne sur le score sans appel de36 à 24 avec le bonus offensif à laclé, mais l’entraîneur du club de lacapitale sait très bien que sonéquipe est loin d’avoir produit lematch parfait. « Un match trèsinconstant, poursuit-il. Inconstantdans la conquête, vingt-trois bal-lons perdus, une quinzaine de pla-quages manqués, une vingtaine depénalités contre nous, franche-ment, à part un bon premier quartd’heure et la victoire, il n’y a pasgrand-chose à retenir de cette ren-contre. » Sinon que le Stade Fran-çais prend provisoirement la pre-mière place duTop 14 à Toulouse, etce pour la première fois de la saison.« On est leader ? s’étonne alorsGalthié. C’est bon signe. Ça veutdirequ’on avance.Mais cen’est queprovisoire. » Car Toulouse et Biar-ritz qui reçoivent respectivementBayonne et Toulon repasseront cer-tainement devant ce soir. Alors,Paris ne s’emballe pas et sait detoute façon qu’il ne peut se satis-faire de ce qu’il a montré hier faceaux Narbonnais, tandis que se pro-fi le un déplacement décisi fdimanche prochain à Leicester enCoupe d’Europe. « Un tout autrerendez-vous, un toutautrematch…Peut-être était-il déjà dans la têtedes joueurs aujourd’hui, ce quiexplique nos approximations,

déplore Galthié. C’est dommage,car notre entame nous laissait pré-sager quelque chose de mieux. »L’affaire n’a d’ailleurs pas fait un plipuisqu’à la mi-temps, le Stade Fran-çais avait déjà empoché le point debonus offensif avec quatre essais.

Doubléde Szarzewski

Sans être irrésistibles collective-ment et plutôt négligents en touche– ce qui est une rareté chez les Pari-siens qui possèdent l’un des aligne-ments les plus performants enEurope –, les hommes de FabienGalthié avaient simplement mis àprofit leur domination d’ensembledans le sillage de quelques indivi-dualités dont les qualités ne sontplus à démontrer : la vista dePenaud sur le premier essai deBorges, venu conclure sur son aileopposée un superbe enchaînementdès la 7e minute de jeu, la vitesse deDominici et Corleto sur un magni-fique essai de 80 mètres de l’arrièreargentin (20e), l’activité de Martinet Szarzewski sur les deux essais enforce du talonneur international(17e, 40e).Narbonne aurait pu alors exploseret laisser Paris dérouler, mais c’estune toute autre équipe audoise quiallait attaquer la seconde période.Plus présente au combat et dansl’affrontement physique direct, plusentreprenante dans le jeu. Tant et sibienqu’à dix minutes du coup de sif-flet final, les Narbonnais avaientmarqué trois essais et qu’ils étaient

revenus à cinq points des Parisiens(29-24). Le capitaine Bisaro avaitd’abord pointé dans l’en-but pari-sien dès l’entame de la seconde mi-temps, le centre Sud-Africain VanRensburg avait ensuite conclu untrès bel enchaînement narbonnaisdans les 22 mètres adverses, etMazars enfin s’était arraché à plu-sieurs défenseurs parisiens. Mal-heureusement pour les Narbonnais,l’espoir de ramener un point debonus de leur déplacement dans lacapitale n’avait pas duré. Mololo, le

pilier remplaçant avait récolté uncarton jaune (74e) pour s’être misvolontairement à la faute sur ungroupé-pénétrant des Parisiens àquelques mètres de l’en-but audois.Et dans les minutes qui suivirent, lepack du Stade Français avait misaussitôt à profit cette supérioriténumérique pour pousser la mêléenarbonnaise à la faute (77e).

L’arbitre de la rencontre n’avait pashésité, accordant l’essai de pénalitédécisif. Paris s’en sortait plutôt bien,

mais comme le concluait Chris-tophe Dominici : « C’est le genre dematch qui peut nous faire du bien.On a manqué de maîtrise, on étaitencore un peu en vacances, alorsque Narbonne, qui avait pris unesecouée à Biarritz juste avant latrêve, avait à coeur de bien faire.Avant de se rendre à Leicester, cetavertissement n’est pas inutile. Carc’est un match d’un tout autrecalibre qui nous attend. »

JULIEN SCHRAMM

Beltran : « Onméritait le point de bonus »JEAN-FRANÇOIS BELTRAN, l’un de deux entraîneurs nar-bonnais, croise Fabien Galthié dans la salle de presse dustade Jean-Bouin. Sourire, poignée de main, le Narbonnaissemble satisfait de la production de son équipe, même si l’oncroitdeviner encorede la déception :« Unpoint debonus, çanous aurait fait du bien. Au vu de notre investissement enseconde mi-temps, on l’aurait mérité. C’est la seule choseque l’onpeut regretter sur cematch.Comme lepremier quartd’heure délicat. Mais l’important sur ce match, c’était deredonner une imagepositive.Ony est parvenu en retrouvantce jeu en pivot qui faisait notre force la saison passée. Onmarque trois essais bien construits, c’est encourageant. Car

on avait laissé une image négative à Biarritz (10-59) il y adeux semaines. On passait pour une équipe fragile à l’exté-rieur, qui ne joue plus, qui s’appuie sur la conquête et sur lejeuaupieddeCédricRosalen. Çan’apasété le cas cesoir.Onn’a pas le point de bonus,mais ona ce qu’on était venu cher-cher face à un ténor du championnat, devant les caméras detélé : une image positive. Alors, satisfait du résultat, non, carle point de bonus était vraiment à notre portée. Maisconfiant, oui. La déception de la fin de match sera viteoubliée. Et je pense qu’on ne retiendraquedebonnes chosesde ce match. » – J. S.

PARIS. – Soutenupar MirkoBergamasco,ChristopheDominici,échappant icià un plaquagenarbonnaiset esquissantun raffut surLionel Mazars,a été l’un desgrands animateursde l’attaqueparisiennehier soir.(Photo Alainde Martignac)

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SAMEDI 7 JANVIER 2006 PAGE 11

Page 12: capman.free.frcapman.free.fr/journal/ekip070106.pdfNoir Jaune Bleu Rouge 1 Noir Jaune Bleu Rouge Noir Jaune Bleu Rouge Noir Jaune Bleu Rouge LE MAGAZINE Samedi 7 janvier 2006 LE QUOTIDIEN

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HANDBALL ÉQUIPE DE FRANCE HOMMES – CHALLENGE MARRANE

Noah 5 finales

Il dépasse Gasquet

4 titres (Madrid, Nancy, Calcutta, Manille)1 finale (Nice)

MonfilsMonfils 44

1 titre (Sopot 2005)3 finales (Metz, Lyon 2005 ; Doha 2006)

G tqGasquet 331 titre (Nottingham)2 finales (Metz, Hambourg)

Tulasne 21 titre (Bastad)1 finale (Bordeaux)

Leconte 11 titre (Stockholm)

À 19 ans et 4 mois, Gaël Monfils dispute aujourdaujourd’hui sa quatrihui sa quatrièème finale sur le circuitme finale sur le circuitATP. Au même âge, seul Yannick Noah avaitfait mieux que lui dans le tennis masculinfrançais.

GOLD COAST (WTA, Rebound Ace)

Hingis perd avec le sourireMalgré sa défaite en demi-finale et une douleur à la hanche, la Suissesse est satisfaite de sa rentrée.GOLD COAST – (AUS)correspondance spéciale

LORSQU’ELLE S’EST ENVOLÉE la nuitdernière en direction de Sydney, Martina Hingisavait sansdoute le cœur léger malgré sa défaiteen demi-finale et une douleur naissante. Le lotd’incertitudes qui entourait son retour à lacompétition après trois années d’absence avaitlaissé place à des promesses plutôt réjouis-santes, même si elle n’a pas réussi le coupd’éclat de remporter son tournoi de rentrée.Au cours de son séjour sur la Gold Coast, elles’est d’abord rendu compte qu’elle faisaitencore peur. Non seulement aux anciennesqu’elle avait affrontées avant sa préretraite,mais aussi aux plus jeunes. De plus, son niveaude jeu est allé en s’améliorant au fil des quatresimples et des deux doubles joués pour sa ren-

trée. À tous ceux qui se demandaient si elleallait pouvoir retrouver un tennis proche decelui qui était le sien à sa grande époque, laréponse semble d’ores et déjà positive. Soncoup d’œil et son sens tactique paraissentintacts. Savoir si cela sera suffisant pour mena-cer les meilleures du circuit actuel demeure uneautre histoire.Hier, Hingis avait d’autres soucis que de s’inter-roger sur son avenir. Sa mission était de passerl’obstacle Flavia Pennetta pour retrouver enfinale la très prometteuse Lucie Safarova quivenait de disposer en deux manches de DinaraSafina.À entendre l’Italienne avouer, après son succèsen quart sur Tatiana Golovin, qu’elle aurait dumal à maîtriser ses nerfs devant un tel monu-ment du tennis, son sort paraissait scellé. Unpremier set catastrophique, concédé 6-1, et un

début de deuxième set qui vit Hingis sedétacher 3-1, parurent confirmer les prédic-tions. L’Italienne se battait toute seule, Hingisbuvait du petit lait et le public baillait. Malgréun début de réaction au deuxième set, Hingisservit très vite pour le gain du match à 6-5.L’affaire semblait bouclée.

« Je suis prête »Mais un jeu dilettante de la Suissesse déjouases plans. Soudain complètement libérée,l’Italienne fit enfin parler la poudre de saraquette. Acculée sur la défensive, Hingis subitdès lors d’autant plus le pilonnage adverseque ses jambes se faisaient de plus en pluslourdes.Elle concéda le tie-break 7-2 et la troisièmemanche 6-2, sans donner l’impression de pou-voir stopper l’élan adverse. L’accumulation des

efforts tout au long de la semaine avait eu rai-son d’elle.On ne sait pas si la contracture à la hanchequ’elle invoqua ensuite pour déclarer forfait endouble était réelle ou s’il s’agissait en fait d’uncoup de fatigue.« Je l’ai sentieà quatrepartoutau deuxième set, dit-elle. Mais je suis profes-sionnelle et j’ai tenté de jouer jusqu’au bout.Après trois ans sans tennis, il est normal quemon organisme ne réagisse pas si bien auxeffortsque je lui ai imposés cette semaine. Jenem’attendais vraiment pas à disputer autant dematches entre simple et double. » Sa gravitéétait cependant sans doute relative, car saparticipation au tournoi de Sydney, la semaineprochaine, ne semblait pas remise en cause.« Je vais souffler quelques jours et voir ce queme réserve le tableau. »En tout cas, la Suissesse s’estime plus que satis-

RÉSULTATSDotation : 175 000 dollars.Demi-finales : Safarova (RTC) b. Safina (RUS), 6-4,6-2 ; Pennetta (ITA) b. Hingis (SUI), 1-6, 7-6 (7-2), 6-2.AUJOURD’HUI. – Finale : Safarova (RTC)-Pennetta(ITA).

faite de cette semaine bien remplie. « J’aiaccompli d’avantage que je n’aurais imaginé etje repars d’ici la tête haute. » Et elle se réjouit àl’idée d’avoir très bientôt l’occasion de semesurer aux meilleures mondiales. « J’ai déjàquelques matches dans les jambes et j’aiaccumulé un peu de confiance ici. Alors, c’estsûr, je n’aurai rien à perdre face auxmeilleures.Je suis prête et je suis certaine que j’y prendraidu plaisir… »

GEORGES HOMSI

THIERRY CHAMPION, l’entraîneur de Monfils,souhaite que son joueur vive pleinement sa premièreexpérience face à Federer.

« Qu’il s’éclate ! »DOHA –de notre envoyé spécial

« COMMENT JUGEZ-VOUS la per-formance de Gaël en demi-finale ?– Contre Volandri, c’est surtout sonservice qui a fait la différence. Lematin, à l’échauffement, on a plusinsistésur cecoup. Il a servi longtemps,un peu à contrecœur, mais je l’aiconvaincu quequand il avance dansuntournoi Gaël ne peut pas se passer decette arme-là. Il y avait un gros enjeu.Outre la finale, c’était de jouer pour lapremière fois contre Roger.– Quelle sera la clé de la finale ?– Gaël a gagné la plupart de sesmatches cette semaine sur ses qualitésde défense, en temporisant beaucoup.Face à Federer, ça ne suffira pas pourpasser. Roger va exploiter la moindrepetite faiblesse. Et, évidemment, leservice de Gaël sera encore très impor-tant, même s’il sera amené à jouer

encore beaucoup de coups de défense.Il va devoir mener l’échange le pluspossible, être agressif pour ne paslâcher de terrain. Il faut qu’il se servedesa frappe de balle. Car Federer, qui anettement haussé le niveau de son jeucontre Haas, va beaucoup chiper enrevers, court et long, pour tenter decasser le rythme.– Sur quoi allez-vous le plusinsister dans votre discoursavant le match ?– Physiquement, Gaël n’est pas enta-mé. Sa demi-finale n’a pas été longue,les échanges n’ont pas été éprouvants.En finale, il faut qu’il se livre pleine-ment, qu’il rentre sur le court pour sefaire plaisir. Qu’il s’éclate ! Qu’il yaille ! Il a des qualités qu’il n’a pasencore montrées sur ce tournoi. Pourlui, c’est un vrai test. Contre Roddick,en finale à Lyon, il ne s’était pas lâché,il avait servi des premières balles à130 km/h. À lui de se servir de cetteexpérience. » – R. L.

DOHA. – La rage de vaincre de Gaël Monfils n’avait pas suffi l’an dernier dans ses finales contre Ivan Ljubicicà Metz et Andy Roddick à Lyon ; face à Federer, il devra passer au niveau supérieur. (Photo Kamran Jebreili/AP)

RÉSULTATS

� ADÉLAÏDE ([AUS], ATP, Rebound Ace, 419 000 $, 2-8 janvier). – Quarts de finale : Serrab. Nieminen (FIN), 6-4, 6-7 (7-4), 6-2 ; Hrbaty (SLQ) b. Carlsen (DAN), 7-5, 6-3 ; Malisse (BEL)b. Seppi (ITA), 6-0, 6-1 ; Berdych (RTC) b. Kohlschreiber (ALL), 6-1, 6-4.� CHENNAÏ ([IND], ATP, Rebound Ace, 380 000 $, 2-8 janvier). – Quarts de finale : Stepanek(RTC) b. Ascione, 6-3, 6-4 ; Vliegen (BEL) b. Srichaphan (THA), 6-1, 6-2 ; Moya (ESP) b. Phau(ALL), 6-4, 4-6, 6-1 ; Ljubicic (CRO) b. Muller (LUX), 6-1, 6-3.� NOUMÉA (ATP, Challenger, Rebound Ace, 75 000 $, 3-8 janvier). – Quarts de finale : Simonb. Galvani (ITA), 6-1, 6-1 ; Montcourt b. Bogomolov Jr (USA), 6-3, 6-4.� HOPMAN CUP (Perth [AUS], FIT, indoor, 1 000 000 $, 30 décembre-6 janvier). – Finale :États-Unis b. Pays-Bas, 2-1 (Krajicek [HOL] b. Raymond [USA], 6-4, 7-6 [7-4] ; Dent [USA]b. Wessels [HOL], 6-1, 6-4 ; Dent-Raymond [USA] b. Wessels-Krajicek [HOL], 4-6, 6-2, 10-8.Les États-Unis se sont imposés au super tie-break.� AUCKLAND ([NZL], WTA Tour, Rebound Ace, 145 000 $, 2-7 janvier). – Demi-finales :Bartoli b. Petrova (RUS), 3-6, 6-4, 2-1, ab. ; Zvonareva (RUS) b. Hantuchova (SLQ), 6-2, 6-2.

� SERRA CONTINUE. – Ausurlendemain de son succès surTommy Robredo au deuxième tour,Florent Serra a ajouté hier unedeuxième victoire sur un joueur duTop 30 en quart de finale du tournoid’Adélaïde : Jarkko Nieminen (6-4,6-7, 6-2). Après avoir laissé passerune balle de match à 6-5 audeuxième set, le Français a réussi àfaire prévaloir sa puissance physiqueau troisième. « J’ai beaucouptravaillé mon physique en octobre etnovembre, et ça paie », se réjouit-il.Après Robredo (19e ATP) etNieminen (28e), il devait s’attaquerau Slovaque Dominik Hrbaty (18e).L’obstacle était de taille, car leRebound Ace convient très bien aujeu de Hrbaty déjà vainqueur dutournoi en 2004, et deux foisvainqueur à Auckland, sur cettemême surface.� BARTOLI EN FINALE. – MarionBartoli commence très bien sonannée : elle disputait la nuit dernièrela finale du tournoi d’Aucklandcontre la Russe Vera Zvonareva,actuelle 42e mondiale après avoirterminé l’année 2004 dans le top 10.Bartoli a, elle, bénéficié del’abandon hier de Nadia Petrova,touchée à la cuisse gauche (3-6, 6-4,2-1). « C’est absolument formidabled’être en finale, je ne pouvais pasespérer mieux, appréciait laFrançaise. Quand je suis arrivée ici,je me suis dit que ça serait déjà biend’atteindre les demis. »Demi-finaliste du tournoi ces deuxdernières années, Bartoli ne partaitcependant pas favorite de la finalecontre une adversaire qui l’a déjàbattue trois fois en deux sets.� MAURESMO À PIED D’ŒUVRE. –Partie mercredi matin de Paris,

Amélie Mauresmo s’est entraînéehier avec l’Argentine Paola Suarezsur le court central du stadeolympique de Sydney. Elles en furentdélogées par Justine Henin et soncoach, Carlos Rodriguez. « Ça va trèsbien, déclarait la Française à lasortie du court. Mes premièresimpressions sont bonnes. La surface(Rebound Ace) me convient très bienet j’ai de bons souvenirs ici. J’ai prisle temps de bien décompresser puisj’ai attaqué la préparation hivernaleà l’Alpe-d’Huez, une dizaine de jours,pour me “faire une caisse” et êtreforte tout au long de la saison. Jeme sens vraiment prête etimpatiente de retrouver lacompétition. » – D. B.

� INQUIÉTUDES POUR SERENA. –Déjà sèchement battue la veille parDementieva, Serena Williams adéclaré forfait avant le match qu’elledevait disputer hier contre laChinoise Zheng Jie dans le cadre dutournoi-exhibition de Hongkong.« J’ai un hématome au genou et onm’a conseillé de ne pas insister », aprécisé l’Américaine dont laparticipation à l’Open d’Australie(dont elle tenante du titre) n’esttoutefois, pour l’instant, pas remiseen cause.

� AGASSI À SAN JOSE ? – Forfait àl’Open d’Australie en raison deproblèmes à la cheville gauche (lirenos éditions d’hier), Andre Agassipourrait faire sa rentrée à San Jose,du 13 au 19 février. C’est du moinsce qu’ont annoncé les organisateursdu tournoi californien, affirmant quele champion américain leur avait faitsavoir qu’il souhaitait démarrer sasaison 2006 dans cette épreuve qu’ila déjà remportée à cinq reprises.

RÉSULTATSDotation : 1 000 000 $Demi-finales : Federer (SUI) b. Haas (ALL), 6-3, 6-3 ; Monfilsb. Volan-dri (ITA), 6-3, 6-4.AUJOURD’HUI. – Finale : Federer (SUI)-Monfils (à partir de 16 heures, heure française).

TENNIS DOHA (ATP, Rebound Ace)

Monfils à la fêtePour son premier tournoi de l’année, le Français aura le privilège de se mesurer à Federer aujourd’hui en finale.DOHA – (QAT)de notre envoyé spécial

DANS LES VESTIAIRES, RogerFederer est réputé pour son espritchambreur. Parce qu’il apprécie lacompagnie des joueurs français, quile lui rendent bien, il n’hésite jamaisà les taquiner. Ainsi, croisant GaëlMonfils à son arrivée à Doha, lenuméro 1 mondial lui posa la mainsur l’épaule et lui tint à peu près celangage : « Alors gamin, tu as tra-vaillé ton revers et ta volée cethiver ? » Le Suisse aura tout le loisirde vérifier par lui-même, cet après-midi en finale du tournoi de Dohadont il détient le titre.

Vainqueur hier de Tommy Haas endeux sets (6-3, 6-3), Federer aurapour la première fois face à lui un desjoueurs du circuit qui apprend le plusvite son métier ; il y a tout juste unan, « La Monf’ » émargeait à la231e place mondiale. Dès lundi, ilpointera dans le top 30. En battantFilippo Volandri dans la deuxième

demi-finale (6-3, 6-4), il s’est quali-fié, à dix-neuf ans, pour sa troisièmefinale sur les quatre derniers tour-nois qu’il a disputés. Après Metz etLyon fin 2005, où il avait été battupar Ljubicic et Roddick, l’élève deThierry Champion va se mesurer à lacatégorie supérieure.

Du R & Bporte-bonheur

Comme le Suisse, il n’a pas perdu unset depuis le début de la semaine.Comme le Suisse, il n’a cessé de his-ser son niveau de jeu au fil desmatches. Mais la comparaison doits’arrêter là. Federer est lancé sur unesérie de 44 victoires d’affilée sur duret n’a perdu qu’un match sur ce typedesurface depuis début 2005 (contreSafin en demi-finale de l’Opend’Australie). Il aborde sa 43e finale,la cinquième de rang au Moyen-Orient. À côté, Monfils, avec sesquatre finales pour un titre (à Sopoten août dernier) fait difficilement lepoids. Du moins sur le papier.Car sur le court, c’est une autre his-

toire. Hier, Monfils avait décidéd’envoyer du lourd. Au service toutd’abord, où il carbura allégrementau-dessus des 200 km/h, sur ordrede son entraîneur. Mais aussi dansl’échange. Alors que la veille, face àDmitry Tursunov, il s’était parfoiscontenté de calmer (un peu trop) lejeu, cette fois il mit plus d’intensitédans ses frappes, notamment enrevers, qu’il était le seul des demi-finalistes à jouer à deux mains.

Federer est prévenu. Lui qui recon-naissait n’avoir quasiment pas vujouer son jeune challenger depuis unénorme match contre Santoro icimême l’an dernier (défaite 6-2, 4-6,7-5) doit s’attendre à du change-ment. Pour peu que Monfils ne selaisse pas impressionner par les cir-constances, comme ce fut le cas lorsde ses deux finales en France,l’affrontement pourrait valoir ledéplacement.

Contre Volandri, comme lors destours précédents, le Français menad’un set et un break avant de sortirbrièvement du match. Il lui fallut sefaire violence, rouler ses gros yeuxnoirs, pour inverser le cours du jeuquand l’Italien servit à 4-2 audeuxième set. Plus tard, tout enécoutant un peu de R & B d’uneoreillette de son baladeur (« Désolé,mais je fais ça après chaque matchet çamarche, alors je continue… »),

il confiait : « Je joue bien mais jemanque encore un peu deconstance. J’ai réglé quelques petitsdétails techniquesau service et çavamieux. Dans cette finale, il faut quejeme fasse plaisir. Jouer le numéro 1mondial, c’est particulier. Lors demes finales précédentes, j’étais tropnerveux, j’avais envie de trop bienfaire. Or, ça doit être une fête. »Pour Federer, ce sera plus une rou-tine. Après trois tours de chauffe,

sans jamais forcer son talent, il avaitclairement décidé de débrider lamachine hier. L’identité de sonadversaire, Tommy Haas, y étaitpour beaucoup. Les deux rencontresqu’il avait perdues face à l’Allemands’étaient déroulées sur le mêmeRebound Ace qu’à Doha. Même silors des Jeux de Sydney 2000, toutcomme à l’Open d’Australie 2002, leSuisse n’était pas encore le boss, ilgardait sûrement dans un coin de satête le souvenir de ces défaites.De Monfils, en revanche, il neconnaît pas encore grand-chose :« Il a de longs bras et un jeu dedéfense un peu unique avec ses glis-sades. C’est dangereux d’ailleurs.Mais je dois surtout me focaliser surmon jeu. Or, j’ai plus de feeling, plusde rythme, je sers bien et je joue demieux en mieux les points impor-tants. C’est bon signe. » Pas pour« La Monf’ ».

ROMAIN LEFEBVRE

RÉSULTATSJEUDI : France - Pologne, 28-22 ; Danemark - Tunisie, 33-33.HIER : France - Portugal, 29-21 ; Ivry - Danemark, 25-31.Classement : 1. France, 4 pts ; 2. Danemark, 3 ; 3. Tunisie, 1 ; 4. Pologne, Portugal, Ivry, 0.

IVRY - DANEMARK : 25-31 (13-14)IVRY. – Gardiens : Pocuca ; Chapon. Buteurs : Hernandez (2) ; Richard (3) ; Guillard (1) ; Sarni(1) ; Martinovic (5) ; Mokrani (2) ; Amalou ; Oskarsson (4) ; Magnin (1) ; Guilbert (3) ; Léandri(2 dt 1 pen.) ; Malou (1).

DANEMARK. – Gardiens : Hvidt (cap.) ; Asmussen. Buteurs : Aagaard (1) ; Ohm (1) ; Laen (2) ;Jensen (2) ; Rasmussen ; Christiansen (7 dt 1 pen.) ; Boldsen (4) ; Hansen (1) ; Stryger (6) ;Leegaard (2) ; Noddesbo (5).

� MAGDEBOURG SE SÉPARE DE GISLASON. – Alfred Gislason n’entraîneplus le SC Magdebourg, le club allemand de Joël Abati. À la tête du fleuronallemand depuis 1999, l’Islandais a payé cher plusieurs faux pas, notammentle revers à Bregenz en Ligue des champions et l’improbable racléeadministrée par Kiel (54-34) en décembre dernier. Le paradoxe, c’est qu’AlfredGislason s’était déjà engagé avec Gummersbach à partir de la saison2006-2007, et qu’il souhaitait partir un an avant la fin de son contrat. « C’estdu gâchis, regrette Joël Abati. Je pense qu’il n’est jamais bon de se séparerd’un entraîneur en cours de saison. Même si celui-ci n’avait peut-être plus lamême passion au service de Magdebourg. Mais on est quand mêmequatrièmes de Bundesliga, et il ne faut surtout pas oublier tout ce qu’il a faitpour nous depuis des années. »Si Githa Licu, son adjoint, assurera l’intérim jusqu’à la fin de l’exercice, onparle de Bogdan Wenta, entraîneur adjoint de Flensburg et sélectionneur dela Pologne, ou encore de Magnus Andersson, le demi-centre suédois, pourprendre le relais la saison prochaine. Christian Gaudin a également étéapproché, alors que le nom de Thierry Anti a, lui aussi, été cité. – P. P.� DANEMARK : BRIAN LYNGHOM REMPLACE JAN PYTLICK. – BrianLynghom, ancien assistant d’Anja Andersen à Slagelse, remplacera Jan Pytlickà la tête de la sélection danoise féminine. Il a signé un contrat jusqu’auJO 2008 où les tenantes du titre tenteront de décrocher un quatrième trophéed’affilée…

� LIGUEDESCHAMPIONSFEMMES.– Lapremière journéedutourprincipaldeLiguedes championsfemmes démarre ce week-end.Si, malheureusement,aucun club françaisn’est qualifié, Valérie Nicolas, la gardienne internationale du club danois de Viborg,affrontera, elle, les Slovènes de Ljubljana dimanche à Viborg. Les deux autres formationsdu groupe 1 sont Elda (ESP) et Larvik (NOR). Les deux premiers de chacun des quatregroupes se qualifient pour les quarts de finale.� COUPE DE L’EHF FEMMES (3e tour aller). – DEMAIN : Fleury-les-Aubrais -Artas (GRE) ; Virovitica (CRO)-Metz. Matches retour le 14.� COUPE DES COUPES FEMMES (3e tour aller). – DEMAIN : Patras (GRE) -Besançon. Match retour le 15.� CHALLENGE CUP FEMMES (3e tour aller). – DEMAIN : Banja Luka (BOS) -Mérignac. Match retour le 15.Nota : Dijon n’entrera en lice qu’au tour suivant, en huitième de finale.

FRANCE - PORTUGAL : 29-21

La France en finaleDREUX –de notre envoyé spécial

C’EST UN DAOUDA KARABOUÉ exemplaire, auteur de quatorze arrêts à 56 %de réussite en première période (huit à 72 % dans le premier quart d’heure), qui aconduit l’équipe de France vers son deuxième succès dans le Marrane, hier face auPortugal. Un succès synonyme de participation, demain, à la finale contre laTunisie ou le Danemark.Plus appliqués que la veille, surtout bien plus adroits au tir, les partenaires d’unJérôme Fernandezdéterminé ont pourtant connu des temps faibles préjudiciables,au point de voir fondre une avance de sept buts (16-9, 32e) et de, quelque peu,galérer avant de pousser une franche accélération dans le sillage d’un SébastienBosquet lui aussi enjoué (23-17, 49e).Enfin heureux sur jeu rapide, le dada du sélectionneur Claude Onesta en ce débutde préparation à l’Euro, les Bleus ont finalement maîtrisé le sujet grâce, d’abord, àleur défense et, aussi, à une bonne alternance de leurs systèmes. – P. P.

PROGRAMMEAUJOURD’HUI : Portugal - Pologne (20 heures, à Nogent-sur-Oise) ; Ivry - Tunisie(20 heures, à Evry).DEMAIN:halleCarpentier,àParis : finale (17heures) ;matchpour latroisièmeplace(15 heures) ; match pour la cinquième place (13 heures).

LES BLEUS JUSQU’À L’EUROMARDI 10 JANVIER : France - Pologne (19 h 30, à Besançon) ;DU 17 AU 25 : stage en Islande avec deux rencontres face à l’Islande les 19 et 21 ;JEUDI 26 : début de l’Euro avec France - Slovaquie.

Les apprentis bleusDerrière les cadres, ils sont six à prétendre intégrer le groupe pour l’Euro. Six joueurs tout à fait prêts à saisir leur chance.DREUX –de notre envoyé spécial

ILSNE SEPRIVENT de rien, croquentsans crainte. Heureux, évidemment,de partager ou d’apprendre. Ils sont làpour convaincre le sélectionneur deles emmener en Suisse, de leur offrirune chance de participer à leur pre-mière compétition internationale.Alors ils usent de tous leurs atoutspour séduire, pour plaire. « Je ne suispas dupe,prévient Christophe Zuniga,le gaucher de Chambéry. Je sais préci-sément où me situer, j’ai une visiontrès objective de la chose. Je suis à dis-position, c’est tout. »Prêt à disposer du ticket pour Bâle,même si le chemin s’annonce sinueux.Prêt, évidemment, à répondre à lamoindre invitation. « À vingt ans, ceserait certainement frustrant, sourit-il. À mon âge (28 ans), c’est un senti-ment un peu particulier. Mais jen’aurais sûrementpas laprétentiondene pas me sentir concerné par l’aven-ture. »Comme lui, Laurent Busselier (29 ans)ou Sébastien Mongin (27 ans) sontdans la course, parmi les vingt sélec-tionnés, les vingt candidats aux seizeplaces pour Bâle. Tous trois démarrentleur vie en bleu. Les pieds parfaite-ment sur terre. « Ça reste sympa, sou-ligne Laurent Busselier, le capitaine deChambéry. Surtout que les nouvellesrègles de la Fédération européennenous autorisent pas mal d’espoirs. On

peut faireappel ànous àtoutmoment.Pour faire souffler, pour apporter unpetit plus. »

« Je sais quej’ai tout à prouver »

Les données, effectivement, sontclaires. Il y a un ensemble plus oumoins installé, sûr de participer àl’Euro. Et il y a cette phalange, ambi-tieuse et pleine de talent. « Je sais queje n’appartiens pas au groupe des titu-laires, je ne me voile pas la face,explique SébastienMongin, lemeneurparisien. Mais je sais aussi que j’ai machance et que je vais la jouer à fond carj’ai très envied’y aller. Pour apprendre,acquérir de l’expérience. »

Il y a ces trois-là, trois sages, mais il y aaussi les plus fougueux, apprentisappelés à un avenir doré. Luc Abalod’Ivry, bien sûr, ménagé hier soir, trèsprobablement convié à briller devantses camarades demain. Monstre deculot, doté d’une détente impression-nante, il peut rêver d’un rôle,même très secondaire, à très courtterme.C’est-à-dire dans trois semaines… Il ya aussi Cédric Sorhaindo, convaincantdans ses tâches défensives depuis sonbaptême en Allemagne lors de laSupercup, encore perfectible enattaque.« Moi,murmure l’AntillaisdeParis, je continue d’apprendre, dem’ouvrir denouveauxhorizons. Je sais

que j’ai tout à prouver, aussi, je donnele meilleur de moi-même. Je ne saispas si ce sera suffisant, mais je suisdéjà ravi de partager ces momentsavec des joueurs que j’admire. »Reste Geoffroy Krantz, révélationmontpelliéraine de début de saison.Sa force, c’est sa polyvalence. Sesconnaissances, également, avec pasmal des joueurs passés en Hérault.Précieux en défense, lui aussi culotté,il a des atouts indéniables.« En fait, précise Claude Onesta, lesélectionneur, tout le monde estconscient qu’il y a une équipe cadre etdes éléments susceptibles d’intervenirponctuellement. Des joueurs complé-mentaires, capables d’être utiles parpetites périodes, d’occuper des rôlestrès précis. Car il ne faut surtout pas seleurrer. Le chemin est long et il est plusfaciled’arriver et d’étonner,qued’êtrelà et de confirmer. »Hier, les sollicités n’ont pas hésité.Bien sûr, ils ont alterné le bon etl’insuffisant. C’est ainsi que le Portu-gal a bâti son retour, en début deseconde période, dans une configura-tion qui faisait la part belle aux néo-phytes. Mais, et c’est là l’essentiel, ilsont osé. Et finalement tous participéau succès. Tous apporté leur écot.Tous donné des raisons à ClaudeOnesta de continuer à épier leursgestes, leurs réactions. De continuer àleur donner leur chance.

PHILIPPE PAILHORIES

FRANCE 29(14)Buts Tirs Pen. P.déc. Exc.

Fernandez 7 7/9 - 1 -Dinart (c) 2 2/3 - - -Krantz 2 2/5 - - -G. Gille 1 1/1 - - -Narcisse 1 1/2 - - 21e

Mongin - - - - -Karabatic - - - - -Kempe 2 2/2 - - -Zuniga 1 1/2 - 1 34e

Abati 4 1/1 3/3 2 -Sorhaindo - - - - -Guigou 3 2/4 1/1 2 -Busselier 0 0/2 - - -Bosquet 6 6/10 - 2 -TOTAL 29 25/41 4/4 8 2Gardiens : Ploquin (30 min., 5 arrêts dt 0/3 pen.) ;Karaboué (30 min., 14 arrêts dt 0/1 pen.)Entraîneur : C. OnestaInterceptions : 5 Balles Perdues : 11

PORTUGAL 21(9)Buts Tirs Pen. P.dèc. Exc.

Galambas - - - - -J. Pinto 1 1/2 - - -Arezes - - - - R/37e

Andorinho 3 3/6 - - -Bogas 0 0/2 - 1 -Coelho 4 1/6 3/3 4 -Rodrigues 3 3/6 - 1 -Tavares 5 5/6 - - -L. Gomes (c) 2 2/4 - 2 46e

Carniero 2 2/3 - - -Dias 1 0/4 1/1 - -Silva 0 0/1 - 1 -Carmo 0 0/2 - - 23e

TOTAL 21 17/42 4/4 9 3Gardiens : Figueira (30 min., 6 arrêts dt 0/2 pen.) ;Fernandes (30 min., 5 arrêts dt 0/2 pen.)Entraîneur : M. OlssonInterceptions : 1 Balles Perdues : 13

Evolution du score : 1-2 (4e) ; 7-2 (12e) ; 7-4 (16e) ; 8-6 (19e) ; 13-6 (25e) ; 16-10 (33e) ; 16-14 (37e) ; 18-16 (43e) ;20-16 (44e) ; 23-17 (49e) ; 25-20 (57e) ; 27-21 (59e).Spectateurs : 3 200 Arbitres : MM. P. et C. Kekes (HON)

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Page 13: capman.free.frcapman.free.fr/journal/ekip070106.pdfNoir Jaune Bleu Rouge 1 Noir Jaune Bleu Rouge Noir Jaune Bleu Rouge Noir Jaune Bleu Rouge LE MAGAZINE Samedi 7 janvier 2006 LE QUOTIDIEN

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Plus d’infos�sur�www.tv5.org

TV5MONDE�sur�le câble,�le satellite�et�l'ADSLHebdomadaire (26’) - Diffusion sur TV5MONDE FBS : samedi 17h30 rediffusion dimanche 13h00

NOUVEAUT�2006�:

Terre�de�sportsChaque semaine, TV5MONDE vous propose de partir

à la découverte des sports de tous les pays avec Terre de sports,le nouveau rendez-vous d’Alexandre Debanne.

Le�samedi�à�17h30 (rediffusion�dimanche�à�13h00).

Patrick�Poivre�d’Arvor�en�est�le premier�invitésamedi 7 et dimanche 8 janvier, avec au sommaire :

-�Le�Tour�du�monde�en�scooter-�La�nuit�de�la�voltige�aérienne�à�Lausanne�

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Conception�-�Dream�On�/�Photo�©�Eric�Robert

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Page 14: capman.free.frcapman.free.fr/journal/ekip070106.pdfNoir Jaune Bleu Rouge 1 Noir Jaune Bleu Rouge Noir Jaune Bleu Rouge Noir Jaune Bleu Rouge LE MAGAZINE Samedi 7 janvier 2006 LE QUOTIDIEN

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HANDBALL 09.00Challenge Marrane.France-Portugal.

Sport + 90 min

SKI ALPIN 09.30Coupe du monde. Géant F. 1 re manche. À Maribor (SLV).

Eurosport 60 min

LUGE 09.30Coupe du monde. 1 re manche H. À Königsee (ALL).

Eurosport 2 60 min

SKI ALPIN 10.30Coupe du monde. Géant H. 1 re manche. À Adelboden (SUI).

Eurosport 45 min

LUGE 10.45Coupe du monde. 2e manche H. À Königsee (ALL).

Eurosport 2 60 min

SKI DE FOND 11.15Coupe du monde. 15 km classique H. À Otepää (EST).

Eurosport 75 minRediff. lundi à 10 h 30

MAGAZINE 12.10« Saga Dakar » France 4 40 min

SKI ALPIN 12.30Coupe du monde. Géant F. 2e manche. À Maribor (SLV).

Eurosport 60 min

TENNIS 12.30ATP. Tournoi de Chennai (IND). Demi-finales.

Eurosport 2 105 min

MAGAZINE 12.50« Bivouac » France 4 30 min

HOCKEY SUR GLACE 13.15NHL. Calgary Flames - Toronto Maple Leafs.

Sport + 105 min

FOOTBALL 13.25Coupe d’Angleterre. 3e tour. Hull City - Aston Villa.

Canal + Sport 120 min

SKI ALPIN 13.30Coupe du monde. Géant H. 2e manche. À Adelboden (SUI).

Eurosport 60 min

BIATHLON 14.30Coupe du monde. 7,5 km sprint F. À Oberhof (ALL).

Eurosport 90 minRediff. lundi à 14 h 45

RUGBY 15.00Championnat de France Top 14. 14e journée. Agen-Perpignan.

Canal + 120 minRediff. à 19 h 20 Canal + Sport

TENNIS 16.00ATP.Tournoi de Doha (QAT). Finale. G. Monfils - R. Federer (SUI).

Eurosport 120 minRediff. lundi à 13 h 30

FOOTBALL 16.45Coupe de France. 32e de finale. Saint-Étienne - Lille.

TF 1 130 min

RUGBY 17.25Championnat de France Top 14. 14e journée. Castres-Montpellier.

Canal + Sport 115 minRediff. lundi à 9 h 10

MAGAZINE 17.30« Terre de sports »Invité : Patrick Poivre d’Arvor.

TV5 Monde 30 min

GOLF 17.30Circuit américain. Open de Kapalua. 2e jour. À Hawaii.

Sport + 90 minRediff. à 0 h 15

SKI DE FOND 18.00Coupe du monde. 10 km classique F. À Otepää (EST).

Eurosport 60 min

FOOTBALL 18.55Tournoi amical Efes Cup. Galatasaray - Borussia Dortmund. À Antalya (TUR).

TPS Foot 120 minRediff. à 22 h 40

VOLLEY-BALL 19.00Championnat de France Pro A H. 13e journée. Paris-Tourcoing.

Sport + 90 minRediff. demain à 13 h 30

MAGAZINE 19.00« Après ski » Eurosport 15 min

TURBO 19.05M6 30 min

LE JOURNAL DU DAKAR 20.10France 3 10 min

FOOTBALL 20.15Championnat d’Italie. 18e journée. Regina-Fiorentina.

Canal + Sport 100 min

FOOTBALL 20.15Coupe de France. 32e de finale. Le Mans - Lens.

Eurosport 135 min

FOOTBALL 20.30Championnat d’Italie. 18e journée. Palerme - Juventus Turin.

Sport + 120 minRediff. lundi à 15 h

FOOTBALL 21.55Championnat d’Espagne. 18e journée. Espanyol Barcelone - FC Barcelone.

Canal + Sport 115 min

MAGAZINE 22.25« Boxe & star » TPS Star 70 min

FOOTBALL 22.30Coupe d’Angleterre. 3e tour. Luton Town - Liverpool.

Sport + 105 minRediff. demain à 8 h 15

RALLYE-RAID 22.30Dakar 2006. 8e étape : Atâr-Nouakchott.

Eurosport 30 minRediff. à 1 h 30

MAGAZINE 23.15« Jour de rugby » Canal + 45 min

BASKET 02.30NBA. Dallas Mavericks - Minnesota Timberwolves.

NBA + 120 minRediff. demain à 7 h 30

BOXE 03.00Championnat du monde unifié des lourds-légers. Jean-Marc Mormeck - O’Neil Bell (USA).

TPS Star 120 minRediff. demain à 12 h 25

Le tableau finalLe tableau final

(1) Indianapolis

Les 14 et 15 janvier Le 22 janvier

(2) Denver

(1) Seattle

(2) Chicago

Dimanche5 février à Detroit

(4) New England

(5) Jacksonville( )

(3) Cincinnati(6) Pittsburg

1111erer tour tour 22ee tour tour 3e tour3e tour

CONFÉRENCE AMÉRICAINE

(4) NY Giants (5) Carolina

(3) Tampa Bay(6) Washington

CONFÉRENCE NATIONALE

Le premier nommé a reçu lors des trois tours.

TÉLÉVISION LA SÉLECTION DE « L’ÉQUIPE »

L’ÉQUIPE TV6. Édition du week-end. 8.30 Best ofUn jour avec… Jean-Marc Mormeck.19. La Grande Édition week-end.

INFOSPORT6. Journal en continu.

LE COIN DES RADIOSToute la journée. France Info. À 8 età 38 de chaque heure, chroniquesportive. 8.8 France Inter. Journaldes Sports. 8.42 RTL. RTL Sports.8.42 Europe 1. Sports. 10. RMC.À vos marques. 14. RMC. IntégraleSport. 15. Sud Radio. Sud RadioSports. 19. RMC. Intégrale Foot.19 .30 Eu rope 1 . Mu lt i p le x .19.45 RTL. RTL Foot. 20. FranceInter. Interfootball.

ATHLÉTISME

« J’ai changé »MURIEL HURTIS effectue son retour à la compétition cet après-midi, à Nice, lors d’un 50 m en salle.Sa dernière course remonte au 27 août 2004. Ce jour-là, à Athènes, elleremportaitunemédailledebronzeauxJeuxavecle4 × 100m,championdu monde un an plus tôt à Paris. Deux mois et demi plus tard, la cham-pionne d’Europe du 200 m annonçait la fin de sa collaboration avec soncoach, Guy Ontanon, et le début de sa pause bébé. Le 21 mars 2005, elledonnait naissance à Lehyan. Après son mariage avec le rappeur K-Mel,Hurtis s’installait dans le Var pour retrouver Jacques Piasenta, sorti spé-cialement de sa retraite pour l’entraîner. Cet après-midi, à Nice (à partirde 14 h 30), elle renoue enfin avec la compétition, sur un 50 m de niveaurégional, la halle Charles-Ehrmann étant trop petite pour abriter descourses d’une distance supérieure. À vingt-six ans, l’Antillaise entamesurtout une deuxième carrière.

« ÊTES-VOUS impatiente de courir ànouveau ?– Oui ! Depuis un bon mois et demi, ça medémange. Tant que j’ai les moyens de couriretde me battre, jen’imagine pasma vie sansla compétition. J’aime tout le cérémonialqu’il y a autour de ce moment, sentir l’adré-naline qui monte au moment du départ. J’aienvie de me surpasser, de réaliser des per-formances.– Qu’attendez-vous de cette rentréesur 50 m ? Ce n’est pas une distanceadaptée à votre grand gabarit…– On cherchait d’abord une compétitionsans gros déplacement. Mais, à cette date, iln’y a rien au niveau international. Alors, ona pris la première qui venait. Ce n’estqu’après que l’on a su qu’il s’agissait d’un50 m. On aurait préféré un 60 m. Mais cen’est pas grave, je vais tout de même pou-voir me situer au niveau sprint.– Quels sont vos objectifs pour cettesaison hivernale ?– J’espère gagner ma place sur 60 m pourles Mondiaux à Moscou (10-12 mars).– Regrettez-vous que le 200 m nefasse plus partie du programme desChampionnats en salle ?– Oui, car j’aime cette distance et elle m’atoujours réussi l’hiver (*).– Est-ce qu’aujourd’hui, en étantmaman, vous avez l’impressiond’être une autre athlète ?– Complètement. J’ai changé physique-ment, je n’ai plus le même corps. Dans mafaçon de vivre aussi, tout a changé. Demanière positive. J’ai toujours été calme etpatiente, mais avoir un bébé réclame vrai-ment beaucoup, beaucoup de patience. Mamaternité me permet de relativiser leschoses. Par exemple, Lehyan ne fait pasencore ses nuits, donc cela signifie que je meréveille toutes les nuits. Je suis une grossedormeuse, je ne m’en serais jamais crucapable. En fait, tout se fait naturellement,et je le vis très bien. Je ne vois pas ça commeune fatigue supplémentaire, mais commequelque chose faisant partie de mon quoti-dien. Quand je rentre, je prends plaisir à êtreavec lui. Il me permet de m’évader, de pen-seràautre chose qu’à l’athlétisme. Il est tou-jours dans un coin de ma tête, et c’estagréable. Désormais, je me sens émancipéedans tout ce que je fais. Dans mon sport,dans ma vie familiale. C’est un apaisement.

« Ma personnalitéest aujourd’huiplus affirmée »

– Vous vous sentez plus forte ?– J’ai toujours su ce que je voulais. Maisma personnalité est aujourd’hui plus affir-mée. Je ne me dis plus : ça serait bien si.Maintenant, c’est : il faut que je… Et je medonne tous les moyens pour réussir.– Quelles ont été les étapes les plusimportantes depuis votre reprise ?– La première a été la perte de mes kilosen trop (23 kg après l’accouchement). Voirmon corps tel qu’il est aujourd’hui est trèsagréable car, après l’accouchement,

j’avais du mal à me regarder dans uneglace. (Elle rit.) Et de sérieux doutes sur macapacité à retrouver ma silhouette. Perdredu poids a déjà été une grande victoire.Ensuite, il y a eu la reprise du sprint pur enseptembre. Enfin, l’arrivée de Reina-Flor(Okori, spécialiste du 100 m haies) àl’automne a aussi été un tournant dansl’entraînement. Elle m’apporte beaucoup.Ces derniers jours encore, on a fait desdéparts à la bagarre, on s’est arrachéesl’une contre l’autre. C’était vraimentsympa.– En 2003, vous avez assisté auretour à l’entraînement et à lacompétition de Christine Arronaprès sa maternité. Y avez-vousrepensé ces derniers mois ?– Jamais. On avait le même entraîneur(Guy Ontanon), mais elle s’entraînait àl’INSEP, et moi, dans l’Oise. On se voyaitune ou deux fois par semaine. Pas plus.– A-t-elle pris de vos nouvellesdepuis votre reprise ?– Non, on n’a pas de contact.– On ne peut pas parler de votreretour sans évoquer votre nouvellecollaboration avec Jacques Pia-senta. Qu’est-ce qui a changé parrapport à l’époque où vous étieztous les deux en région parisienne ?– Il est toujours dans la même optiquequ’en 2001, quand il m’entraînait avecLinda (Khodadin). C’est beaucoup de tech-nique. On communique juste davantage,parce qu’il ne s’occupe plus que de Reina-Flor et moi. Pour le reste, quand il voit meslacunes, il réfléchit et il cherche commentme faire progresser. Il innove en perma-nence à travers des exercices et du matérielqu’il bricole. Il fait du sur-mesure pournous. Là, il vient de nous fabriquer des star-ting-blocks. On est vraiment gâtées, et toutça, il le fait gracieusement.– Hughes Percy, l’organisateur dumeeting de Bonneuil-sur-Marne, vas’occuper de vos engagements encompétition. Cela signifie-t-il que,comme Ladji Doucouré et Linda Kho-dadin, vous avez rompu votre colla-boration avec le manager allemand,Esther Koelmel ?– Je suis toujours en contact avec Esther.Mais, pour le moment, Hughes, qui est unami, va suivre cette questionet, plus globa-lement, tout ce qui concerne les partena-riats. D’habitude, un manager prend 10 %.Avec Hughes, ces 10 %, nous allons leséconomiser pour les reverser à l’associa-tion Sport Conseil, que nous avons créée.Le but est de financer nos stages et nosdéplacements ainsi que ceux de “Pia”.Esther a bien compris la situation, cela sepasse très bien, et elle sera toujours dispo-nible si j’ai besoin de ses services. »

HERVÉ GARCIA

(*) Muriel Hurtis est championne du mondeen salle sur 200 m (2003) et double cham-pionne d’Europe (2000 et 2002).

Bekelecontre Lagat« Le défi des plus courtes distances m’atoujours attiré et 2006, année sans grandChampionnat, est l’occasion de le relever. » Laphrase est de Kenenisa Bekele, qui fera sesdébuts sur le mile, le 3 février à New York,lors des Millrose Games. Le recordman dumonde éthiopien des 5 000 m (12’37’’35)et 10 000 m (26’17’’53) avait déjà annoncéqu’il tenterait de battre, le 18 février àBirmingham, le record du monde des 2 milesen salle (environ 3 200 m), détenu depuis2003 par Haile Gebreselassie (8’4’’69). Quinzejours plus tôt, il se lancera donc dans l’antredu Madison Square Garden. Et le challengeest de taille puisque Bekele sera notammentopposé à Bernard Lagat. Le Kényan, devenuAméricain, vice-champion olympique du1 500 m, a remporté le mile des MillroseGames l’an dernier, en battant le record del’épreuve (3’52’’87). En attendant cettecourse, Bekele retrouvera un terrain plusfamilier, celui du cross, dès le 14 janvier àÉdimbourg.

� CROSS : RITZENHEIN ET KIDANE DERETOUR À BELFAST. – Un an après leurvictoire, l’Américain Dathan Ritzenhein etl’Éthiopienne Etalemahu Kidane tenterontaujourd’hui de doubler la mise au Cross deBelfast. Chez les hommes, Ritzenhein devrafaire face à la coqueluche locale, l’IrlandaisAlistair Craigg, champion d’Europe en salledu 3 000 m, mais aussi au Kenyan BarnabasKosgei, médaillé de bronze aux Mondiauxjuniors de cross et troisième l’an dernier àBelfast. À suivre également, l’OugandaisMoses Kipsiro, l’Érythréen SamsonKilfemariam et l’Éthiopien Tewodros Shiferaw.De son côté, Kidane aura pour principalesadversaires ses compatriotes Derebe Alemu etAshu Kasim. La Française Christelle Daunay,troisième le 1er janvier de la Corrida deHouilles, pourrait jouer les trouble-fête.� EXAMEN D’AGENT : RÉSULTATS CONNUSLE 21 JANVIER. – C’est bien à l’issue de laprochaine réunion du comité directeur de laFédération française (FFA), le 21 janvier àParis, que seront publiés les résultats del’examen d’agent. Les dirigeants de la FFA ontété rassurés par un ultime rendez-vous, jeudi,avec des représentants du ministère de la

Jeunesse et des Sports. Avant Noël, leprésident de la FFA, Bernard Amsalem, avaiten effet décidé de geler les résultats del’examen, estimant qu’il était difficiled’appliquer la loi du 6 juillet 2000. « Enthéorie, seuls les agents français ayant réussil’examen pourront désormais exercer leuractivité sur le sol français, explique GeorgesPochon, vice-président de la FFA et présidentde la commission des agents. Dans un premiertemps, on informera tous les organisateurs demeetings et de courses sur route de notrevolonté de faire appliquer la loi, mais onn’empêchera pas les managers qui ne l’ontpas passé de travailler. Si on se montre tropstrict d’entrée de jeu, on risque de privercertains athlètes de l’équipe de France decompétition. On va donc se donner un certaintemps pour régler le problème. » Le dirigeantde la FFA fait allusion à la situation d’AlainBlondel, manager de Mehdi Baala, absent lorsdu premier examen d’agent. Par ailleurs, laFFA considère que Stéphane Diagana, nouvelagent de Ladji Doucouré, est simplement« conseiller bénévole ». Comme les managersétrangers, l’ancien hurdler est donc dispensédu fameux examen.

FOOT US NFL (play-offs, 1er tour)

Le défide New EnglandTenants du titre, les joueurs de Boston sont en quêted’une quatrième victoire en cinq ans.

LA QUÊTE EST GIGANTESQUE. LesNewEngland Patriots, quidébutent lesplay-offs ce week-end en recevantJacksonville, peuvent devenir, toutsimplement, la plus grande dynastiede l’histoire de la NFL. En cas de succèslors du Super Bowl le 5 février àDetroit, qui serait leur quatrième encinq saisons (2002, 2004 et 2005), ilsdépasseraient les Steelers de Pitts-burgh de la fin des années 70 (4 titresen 6 backans) et les 49ers de San Fran-cisco du légendaire quarterback JoeMontana, quatre fois sacré entre 1982et 1990. La route est escarpée pour leshommes de Bill Belichick qui, par lafaute d’un début de saison raté,devront, a priori, gagner deux fois àl’extérieur pour rejoindre le Michigan.Handicapés par les blessures, notam-ment celles de leur safety Rodney Har-rison, out pour la saison, et du lineba-cker Tedy Bruschi, les tenants du titreont traversé l’automne en souffrance.Trahis par leur défense, tellementimperméable la saison dernière maisqui a perdu son coordinateur RomeoCrennel à l’intersaison, les Patriots ontcommencé par subir quatre défaites enhuit matches, encaissant 220 points.Le retour auxaffaires de Bruschi, figureemblématique du club, a stabilisé etredynamisé l’ensemble. Sur les huitderniers matches de la saison régu-lière, New England n’a perdu que deuxfois, dont le dernier match sans enjeuet sans les titulaires face à Miami(26-28). Certes, leur jeu n’est pas aussiéquilibré qu’en 2004-2005. Les perfor-mances très moyennes de leurs cou-reurs Corey Dillon et Kevin Faulk, eux-aussi blessés une partie de la saison,ont contraint les Patriots à utiliserl’attaque aérienne à outrance. Mais,même si l’absence d’Harrison endéfense les rend très friables contre lejeu de passe, ils ont retrouvédes statis-tiques défensives dignes de préten-dantsau titre (118 ptsencaissés surces8 matches) et disposent de ressourcesmentales hors norme. Tactiquement,c’est sûrement l’équipe la plus adap-table de la Ligue et leurs démonstra-tions en play-offs la saison dernièreface à Indianapolis (20-3) et Pittsburgh(41-27) ont marqué les esprits.

La NFC chambouléeEnfin, leur quarterback, Tom Brady,élusportif de l’année par l’hebdomadaireSports Illustrated, est un leader qui nefaillit pas. En neuf matches de play-offs, il n’a jamais perdu. Malgré la nou-velle blessure de Tedy Bruschi quipourrait manquer le match de la nuitprochaine, ils partiront largementfavoris face à Jacksonville, dernièreéquipe à les avoir battus en play-offsen 1999, mais elle aussi décimée parles blessures et qui récupérera toutjuste son quarterback Byron Leftwich,absent depuis six semaines à caused’une fracture du coude. La suite du

parcours sera plus rude avec, en cas devictoire la nuit prochaine, un éventuelrendez-vous excitant programmé lasemaine prochaine face aux Coltsd’Indianapolis, n° 1 de la saison régu-lière (14 victoires - 2 défaites). Dansl’autre match de ce tour de wild-carddans la conférence AFC, les Bengals deCincinnati n’ont pas la faveur du pro-nostic, malgré l’avantage du terrain,face aux Steelers de Pittsburgh, habi-tués de ce genre de rencontre. Pour sadeuxième année en tant que titulaire,le quarterback des Bengals, CarsonPalmer, a réussi une belle saison. Maisles deux vilaines défaites concédées enfin de saison (27-37 contre Buffalo et3-37 à Kansas City) laissent planer ungros doute sur les capacités actuellesde cette équipe qui dispute ses pre-miers play-offs depuis 1990.Si la saison a été marquée par une rela-tive stabilité dans l’AFC, dominéegrossomodopar les mêmes équipes, laNFC a, elle, été totalement chambou-lée. Sur les six formations qualifiées enplay-offs, une seule était déjà là la sai-son dernière : Seattle. Avec le meilleurbilan de la Conférence (13 v. - 3 d.), lafranchise du MVP de la saison régu-lière, le coureurShaunAlexander, qui abattu le record du nombre de touch-downs marqués par un joueur sur unesaison (28), semble armée pour casserl’image de loser qui lui colle à la peau :depuis 1984, les Seahawks n’ont plusgagné un match de play-offs. Le restede la Conférence a la tête à l’envers.Battus lors du dernier Super Bowl, lesEagles de Philadelphie ont vécu uneannée noire marquée par la blessurede leur quarterback Donovan McNabbet les bouderies du receveur vedetteTerrell Owens, qui a refusé de jouer. ÀAtlanta, Michael Vick n’a pas été aussidécisif que la saison dernière, alorsqu’à Green Bay le légendaire BrettFavre a soudain fait son âge (36 ans),au bout de sa quinzième saison NFL.Les équipes qui profitent de ces défail-lancesavaient toutes raté leur dernièresaison. Menés par le jeune QB Eli Man-ning, le frère de Payton d’Indianapolis,les Giants ont l’occasion de remporterleur premier match de play-offs depuis2000, à condition de contenir SteveSmith, le receveur de Carolina, le meil-leur de la saison. Alors que dans l’autrematchde wild-card,Tampa Bay, cham-pion en 2003, partira favori face auxRedskins. Mais la palme de la résurrec-tion revient aux Bears de Chicago, qui,eux, n’ont plus gagné de match deplay-offs depuis 1994. Avant-derniersde la NFC la saison dernière(5 v. - 11 d.), ils ont totalement inverséla situation grâce à une défense deve-nue la meilleure du Championnat(12,1 pts encaissés). Leur absence devrai talent offensif semble pourtantrédhibitoire pour espérer aller jus-qu’au sacre.

MATTHIEU BARBEROUSSE

LA QUESTION DU JOURAprès son accouchement, la sprinteuse Muriel Hurtis,entraînée par Jacques Piasenta, va-t-elle retrouverle niveau mondial ?Pour voter, connectez-vous sur www.lequipe.fr ou envoyez OUI ouNON par SMS au 61008 (0,34 � + coût d’un SMS).

ZAP

Ce soir 19 : 00

> LA GRANDE ÉDITION WEEK-END Xavier Richefort vous fait le tour complet de l’actualité sportive

> MULTISPORT

INFORMATION

Muriel Hurtis a dû perdre 23 kilos pour retrouver un corps d’athlète. À l’heure de disputer sa pre-mière course depuis près de seize mois, elle rappelle qu’il s’agit déjà d’une grande victoire dans satoute nouvelle carrière. (Photo Franck Seguin/L’Équipe)

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Page 15: capman.free.frcapman.free.fr/journal/ekip070106.pdfNoir Jaune Bleu Rouge 1 Noir Jaune Bleu Rouge Noir Jaune Bleu Rouge Noir Jaune Bleu Rouge LE MAGAZINE Samedi 7 janvier 2006 LE QUOTIDIEN

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Coupe du monde2005-2006 Hommes

… 32. Dénériaz, 108 ; 37. Tissot, 88 ; 42. Vidal, 79 ; 44. Bertrand, 76 ;49. R. Burtin, 56, etc.

(après 16 / 38)- G Géénnééralral -1.2.3.4.5.6.7.8.9.

489471470450446413383373359359

Miller (USA)Walchhofer (AUT)Svindal (NOR)Raich (AUT)F. Strobl (AUT)Maier (AUT)Aamodt (NOR)Büchel (LIE)Guay (CAN)

Aujourd’hui, slalom g’h égéant éa à Adelboden (SUI).

Prochain géant : lundi 20 février à Sestrières (ITA), Jeux Olympiques.

1. BLARDONE (ITA), 240 ; 2. Raich (AUT), 186 ; 3. Miller (USA), 180 ; 4. Maier (AUT), 172 ; 5. Bourque (CAN), 151 ;… 15. R. Burtin, 56 ; 24. Chenal, 34 ;30. Fanara, 18 ; 35. De Tessières, 13 ; 39. Covili, 11.

- G Gééantant - (après 4 / 8)

Coupe du monde2005-2006 Femmes

- G Géénnééralral -1.2.3.4.5.6.7.8.9.

10.

652585510470449427410337273242

Paerson (SUE)( )Dorfmeister (AUT)

Zettel (AUT)Kildow (USA)Meissnitzer (AUT)Schild (AUT)Hosp (AUT)Fischbacher (AUT)Maze (SLV)

… 24. Jacquemod, 125 ; 26. Pequegnot, 119 ; 28. Montillet, 113 ; 66. De Leymarie, 29 ; 74. Vidal, 20 ; 75. Barthet, 19 ; 90. Pascal, 6.

(après 14 / 36)

Aujourd’hui, slalom g’h égéant éa à Maribor (SLV).

(après 4 / 9)

1. PAERSON (SUE), 285 ; 2. J. Kostelic (CRO), 270 ; 3. Zettel (AUT), 240 ; 4. Rienda Contreras (ESP), 205 ; 5. Mazé (SLV), 204 ; … 15. Jacquemod, 65.

Prochain géant : dimanche 29 janvier à Cortina d’Ampezzo (ITA).

- GGééantant -

LUGE � COUPE DU MONDE (Königssee [ALL], 6-7 janvier). – HOMMES. Biplace : 1. Leitner-Resch(ALL), 1’36’’205 (48’’234 + 47’’971) ; 2. Schmidt-Forker (ALL), 1’36’’307 (48’’234 + 48’’073) ;3. Linger-Linger (AUT), 1’36’’596 (48’’283 + 48’’313). FEMMES. Monoplace : 1. Otto (ALL),1’36’’888 (48’’488 + 48’’400) ; 2. Hüfner (ALL), 1’36’’984 (48’’454 + 48’’530) ; 3. Kraushaar(ALL), 1’37’’036 (48’’571 + 48’’465).Coupe du monde (après six épreuves). HOMMES.Biplace : 1. Leitner-Resch (ALL), 466 pts ; 2. Oberstholz-Gruber (ITA), 431 ; 3. Schiegl-Schiegl(AUT), 390. FEMMES. Monoplace : 1. Kraushaar (ALL), 525 pts ; 2. Otto (ALL), 455 ; 3. Hüfner(ALL), 394. AUJOURD’HUI : monoplace HOMMES.

PATINAGE ARTISTIQUE � KWAN DIVISE. – En annonçant lundi soir son forfait pour les Championnats desÉtats-Unis, qui commencent mardi à Saint Louis, Michelle Kwan, blessée à l’adducteurdroit, a compliqué la tâche du comité de sélection, qui établira le 16 janvier la liste destroispatineuses retenues pour les Jeux de Turin (10-26 février). La quintuple championnedumondecomptedemanderune dérogationpourobtenir l’undes deuxbillets restants, lepremier allant automatiquement à la lauréate de la compétition. Aujourd’hui, la ten-dance lui semble favorable, en vertu deson palmarès mais aussiparce que lachaîne NBC,diffuseur des JO, a déjà entamé sa campagne de promotion avec Kwan pour têted’affiche… Mais tout ne joue pas en sa faveur : sa capacité à recouvrer ses moyens phy-siques pose question ; écartée sur blessure de toute compétition officielle cette saison,elle ne s’est jamais imposée dans un grand rendez-vousdepuis l’instaurationdu nouveausystème de jugement ; enfin, elle n’a jamais réussi à donner sa pleine mesure aux Jeux(argent en 1998, bronze en 2002).

COMBINÉ NORDIQUE � MANNINEN HORS CONCOURS. – Après son coup de barre à Ruhpolding mercredi,Hannu Manninen s’est magistralement repris hier à Schonach. Neuvième après le saut, ila géré tactiquementsoneffort pour revenir sur la têtede lacourse. LeFinlandaisremporteainsi sa trente-sixième victoireen Coupe du monde (dix de plus que le Norvégien Vik, sondauphin au classement des plus grands vainqueurs). On note aussi la très belle remontéedu Norvégien Moan, vingt-quatrième après le saut et finalement troisième.COUPE DU MONDE (Schonach [ALL], 6 janvier). – Individuelle (2 sauts HS 96 ; 15 km de ski defond) : 1. Manninen (FIN), 35’18’’1 (9e du saut, à 1’44’’ ; 4e du fond à 24’’3) ; 2. Bieler (AUT), à 21’’5(1er du saut ; 30e du fond à 2’29’’8) ; 3. Moan (NOR), à 23’’7 (24e du saut, à 2’32’’ ; 1er du fond) ;4. Gottwald (AUT), à 24’’8 (17e du saut ; 2e du fond) ; 5. Ackermann (ALL), à 28’’8 (16e du saut ; 3e dufond) ; 6. Tallus (FIN), à 33’’6 ; 7. Stecher (AUT), à 58’’3 ; 8. Höhlig (ALL), à 1’10’’8 ; 9. Schmitt (ALL),à 1’13’’1 ; 10. Demong (USA), à 1’17’’2 ;… 24. Laheurte, à 2’16’’6 (14e du saut ; 27e du fond) ;31. Lacroix, à 3’13’’4 (37e du saut ; 5e du fond) ; 35. Braud, à 4’39’’1 (34e du saut ; 34e du fond).Grand Prix d’Allemagne (classement final) : 1. Manninen (FIN), 245 points ; 2. Ackermann (ALL),205 ; 3. Gottwald (AUT), 160. Coupe du monde 2006 (après 9 épreuves) : 1. Manninen (FIN),664 points ; 2. Ackermann (ALL), 462 ; 3. Moan (NOR), 446 ; 4. Tande (NOR), 387 ; 5. Gottwald(AUT), 361 ;… 10. Lamy-Chappuis, 228 ; 39. Laheurte, 32 ; 41. Lacroix, 30 ; 44. Braud, 16.Prochaine étape : Val di Fiemme (ITA), 14-15 janvier.

BATEAUX � VOLVOOCEANRACE:RÉGATESOUSLESQUARANTIÈMES.–Touchant les divi-dendes de leur option sud, les équipages d’ABN-AMRO1, déjà vainqueur de la premièreétape, de Pirates-of-the-Caribbean et d’ABN-AMRO 2 filaient dans le Grand-Sud quasi-ment toujours au contact hier. « C’est super de naviguer à vue dans ces zones, observaitSidney Gavignet, l’unique Français embarqué à bord d’ABN-AMRO 1, le bateau de tête.Nous sommes satisfaits de la route que nous avons prise ces derniers jours et qui nous apermis de rattraperMovistar (leader jusqu’à jeudi soir).Tout baigneà bord…mêmemespieds d’ailleurs. »Dans cette ambiance humide mais clémente côté température – 18 oC« avec, en plus du soleil », précisait Sébastien Josse, le skipper d’ABN-AMRO 2 –, lesbateauxde tête sepréparaient à négocier aujourd’hui le premier« ice point », marque depassage obligatoire située sur le 42o Sud, destinée à maintenir les concurrents loin desicebergs.« Nous devrions passer les Kerguelen dans cinq ou six jours, environ 400millesau nord, ajoutait Josse. Il y a donc peu de chance pour que nous croisions des icebergscette fois, mais on ne sait jamais, il faut rester extrêmement vigilant. » Prudence donc…VOLVO OCEAN RACE. – 2e étape (Le Cap [AFS] - Melbourne [AUS], 6 100 milles, départ le 2 jan-vier). Positions hier à 17 heures : 1. ABN-AMRO 1 (HOL, Sanderson [NZL]), à 5 107 milles del’arrivée ; 2. Pirates-of-the-Caribbean (USA, Cayard), à 16 milles du leader ; 3. ABN-AMRO 2 (HOL,Josse), à 30 m. ; 4. Movistar (ESP, Bekking [HOL]), à 77 m. ; 5. ING-Real Estate Brunel (AUS,Wharington), à 211 m. Escale technique : Brasil 1 (BRE, Grael), retour à Port-Elizabeth . Abandon :Ericsson (SUE, McDonald [GBR]).

WATER-POLO� ÉLITE HOMMES. – AUJOURD’HUI.8e journée : Aix-les-Bains - Marseille ;Reims-Douai ; Tourcoing-Taverny ; Stras-bourg-Sète ; Nice-Montpellier. Classement :1. Marseille (6 matches), 18 pts ; 2. Montpel-lier (6 m.), 17 ; 3. Nice, 16 ; 4. Strasbourg,15 ; 5. Sète (6 m.), 14 ; 6. Aix-les-Bains(6 m.), 13 ; 7. Reims et Taverny, 11 ; 9. Tour-coing, 10 ; 10. Douai, 7.

SHORT-TRACK� LE CNOSF CONFIRME MATTEI. – Àprès d’un mois des Jeux d’hiver(10-26 février), le CNOSF a confirmé hierla sélection olympique de Jean-CharlesMattei. Un billet que réclamait l’entraî-neur national Christian Liadot pourThibaut Fauconnet, arguantde la supério-rité de ce dernier sur Mattei. « En 2005,Thibaut a montré qu’il était meilleur queMattei, mais on se réfère à 2004, uneannée de préparation lors de laquelleThibaut a, en outre, raté deux Coupes dumondeà caused’une opération, pour éta-blir une hiérarchie entre eux, résume lecoach.On lui vole sa place. La Fédérationnousmanquede respect. »Une affairequin’en restera pas là puisque Fauconnet etson avocat, maître Chiron, ont décidé defrapper de recours, dès lundi, le tribunaladministratif de Dijon.

� BATAILLE ET RODRIGUEZ INCERTAINS. – Respectivement victimes, endécembre au Tournoi de Monaco, d’une fracture d’une côte et d’une déchirureintercostale, Matthieu Bataille (+ 100 kg) et Anthony Rodriguez (+ 81 kg) pour-raient se voir contraints de déclarer forfait pour les Championnats de France (14 et15 janvier, à Amiens).

GOLF� MERCEDES CHAMPIONSHIPS (Planta-tion Course de Kapalua, Hawaii, circuit améri-cain hommes, 5 400 000 $, 5-8 janvier). –Premier tour (par 73) : 1. Browne (USA),69 ; 2. V. Singh (FIJ), 70 ; 3. Appleby (AUS),Garcia (ESP), Pettersson (SUE) et Toms(USA), 71 ; 7. M. Campbell (NZL), Furyk(USA) et Leonard (USA), 72 ; 10. Calcavec-chia (USA), Purdy (USA) et Short (USA), 73.

HOCKEYSUR GLACE� REPRISE EN DOUCEUR. – Aprèsdeux semaines de trêve, la Ligue Magnusreprend en douceur pour le leader Rouen,qui tentera de préserver son invincibilitésur la patinoire du Mont-Blanc.LIGUE MAGNUS (19e journée) . –AUJOURD’HUI : Angers - Villard-de-Lans(18 h 30) ; Grenoble - Caen, Gap - Amiens(20 heures) ; Épinal - Dijon (20 h 15) ; Briançon- Anglet, Mont-Blanc - Rouen, Morzine-Avoriaz -Chamonix (20 h 30).Classement : 1. Rouen 33 pts ; 2. Amiens 24 ;3. Briançon 24 ; 4. Dijon 21 ; 5. Villard-de-Lans21 ; 6. Grenoble 20 ; 7. Anglet 18 ; 8. Morzine-Avoriaz 18 ; 9. Angers 18 ; 10. Epinal 17 ; 11.Mont-Blanc 14 ; 12. Caen 11 ; 13. Chamonix 9 ;14. Gap 6.PROCHAINE JOURNEE. – Samedi 14 jan-vier : Dijon - Mont-Blanc, Rouen - Briançon,Caen - Épinal (20 heures). Anglet - Angers, Vil-lard-de-Lans - Gap, Chamonix - Amiens, Mor-zine-Avoriaz - Grenoble (20 h 30). Match enretard. – Mardi 10 janvier : Grenoble - Angers(20 heures).� NHL (saison régulière). JEUDI : Buffalo -Tampa Bay 3-1 ; NY Rangers - Philadelphie 3-4ap ; Boston - Ottawa 4-2 ; Detroit - Saint-Louis3-0 ; New Jersey - Montréal 5- 4 ; Chicago -Vancouver 2-3 ; Minnesota - Colorado 2-4 ; SanJose - Columbus 6-3 ; Los Angeles - Phoenix4-0

SQUASH� SERME S’OFFRE LE BRITISH OPENJUNIORS. – La jeune Française CamilleSerme, seize ans, a réussi la performancede remporter le British Open juniors, leplus gros tournoi au monde pour lesjeunes, dans sa catégorie des moins de17 ans. Hier, en finale, la pensionnaire dupôle de Créteil s’est imposée en trois jeuxface à la Malaisienne Wee Wern Low (9-4,9-6, 9-6). Dans l’histoire de ce prestigieuxtournoi, Grégory Gaultier était jusqu’àprésent le seul Tricolore à s’être imposéen2001, en moins de 19 ans tandis qu’Isa-belleStoehravaitatteint la finaleen 1997.Pour cette édition 2005, l’Égypte a unenouvelle fois montré toute sa puissanceavecsixdeshuit titresdont lesdeuxprinci-paux avec Ramy Ashour et Linda el-Tan-nir. La performance de Serme, victorieuseen demi-finale de l’Égyptienne Balbaan’en prend que plus de valeur.

JUDO

Traineau repart au combatPrès de quatre mois après avoir été évincé de la direction du haut niveau,Stéphane Traineau s’apprête à s’aligner aux Championnats de France.IL Y SONGEAIT, y comptait ferme-ment depuis quelques mois déjà, maisStéphane Traineau ne sait que depuisavant-hier seulement que la Fédéra-tion française l’autorise, à titre excep-tionnel, étant hors quota, à s’aligneraux très prochains Championnats deFrance (les 14 et 15 janvier à Amiens)dans la catégorie des – 100 kg.Quelque cinq ans et demi après avoirachevé sa prolifique carrière sportiveavec une médaille de bronze olym-pique, à Sydney, le champion dumonde 1991 des – 95 kg retrouveradonc, à trente-neuf ans, les tatamis decompétition à Amiens. « Pour le plai-sir », indique l’ancien patron du tapisde l’INSEP, débarqué de ses fonctionsen septembre dernier, au lendemainde la déconfiture des Jeux d’Athènes.« Il me reste encore à remplir mademande officielle et à obtenir le feuvertmédical, poursuit Traineau. Ça nedevrait pas poser trop de problèmes.Pour le reste, mon but, c’est de faire lemieux possible à l’occasion du Natio-nal. C’est de relever un petit défi… »Un petit défi qui pose questions etentraîne quelques moues qui endisent long dans le grand cercle dujudo. Entre l’interrogation de l’entraî-neur orléanais Olivier Depierre(« Quelles sont ses réelles motiva-tions ? ») et l’affirmation de StéphaneBrégeon, coach à l’ACBB (« Du tempsoù il tenait les rênes, il n’aurait pasaccordé une tellewild-card »), en pas-sant par la stupeur affichée par JaneBridges, cadre à Mulhouse (« Je necomprends pas les raisons pour les-quelles il a obtenu une dérogation, ilaurait dû, comme tout lemonde tenterde se qualifier en tournois »), raressont ceux qui applaudissent sansréserves et à tout rompre au retour dubalèze.

Un costaud tout sourire, à 103,8 kg surla balance hier matin, qui, malgré unléger pépin à la main gauche,

s’entraîne encore et toujours àl’INSEP. Et qui se refuse à envisager,pour l’heure, sa présence au très rele-vé Tournoi international de Paris-Ber-cy (11-12 février) en cas de possiblesuccès aux « France ».Du côté de la Direction techniquenationale, si l’on préfère ne pass’étendre sur le dossier, Brigitte Dey-dier résume : « On a été très surprispar la demande de Stéphane. On n’envoit pas l’intérêt. Cela dit, nousn’avons pas envie d’entrer dans unequelconque polémique… »

OLLIVIER BIENFAIT

Stéphane Traineau (à gauche) pourrait peut être affronter Ghislain Lemaire, son élève(à droite), à l’occasion des Championnatsde France. (Photo Bruno Fablet).

PROGRAMMEAUJOURD’HUI.– Géant HOMMES à10 h 30 (1re manche) et 13 h 30(2e manche).Piste : Chuenisbärgli. Départ :1 730m.Arrivée:1 294m.Dénive-lée : 436 m.Longueur : 1 430 m.Trois derniers vainqueurs : Blar-done (ITA), 2004-2005 ; Palander(FIN), 2003-2004 ; Knauss (AUT),2002-2003.Favoris : Rahlves (dossard13,USA) ;Raich (2, AUT) ; Miller (1, USA) ; Blar-done (3, ITA) ; Maier (7, AUT).Principaux engagés : Palander(4, FIN) ; Grandi (5), Bourque(9, CAN) ; Sv indal (11) , Kjus(17, NOR) ; Cuche (14), Défago(16, SUI) ; Chenal (21), R. Burtin(27), Covili (30), De Tessières (38),Rech (46), Fanara (48), Théaux(57).Absent : Aamodt (NOR), repos.DEMAIN. – Slalom H à 10 h 30(1re manche) et 13 h 30 (2e manche).

Miller parle, Svindal courtADELBODEN –de notre envoyé spécial

BODE MILLER LAISSERA FIÈREMENT ENTENDRE, dimanche, sur la chaîneaméricaine CBS qui a enregistré sa provocante interview, en y mettant sans doutesuffisamment d’ambiguïté pour ne pas franchir une ligne fatale, qu’il a déjà couruen étant ivre, que c’est excitant et qu’il n’exclut pas de le refaire puisque, si c’estinterdit au volant, ça ne l’est pas à skis (l’alcool est sorti de la liste des produitsprohibés par la FIS le… 1er janvier !). De nouvelles déclarations tapageuses quin’encourront toujours pas les foudres de la Fédération internationale, sa secré-taire générale, Sarah Lewis, ne souhaitant « pas polémiquer avec Miller » et s’enremettant « à la Fédération américaine pour d’éventuelles sanctions ». Qui neviendront donc pas…À part ça ? Retour de Rahlves, leader de la Coupe du monde, sur la piste où il avaitvolé dans les filets du mur final l’an dernier. Retour des Norvégiens Kjus et Svindal,après une interruption pour soigner qui ses sinus, qui sa côte cassée. Et retour auxréalités de la sélection olympique, dernier géant avant les Jeux, quatre Françaisayant déjà rempli les critères : R. Burtin, Chenal, Covili et De Tessières. – P. Laf.

SKI ALPIN COUPE DU MONDE – GÉANT HOMMES

En mémoire de « Sévé »La mort de Severino Bottero, son emblématique entraîneur, a plongé l’équipe de France dans le deuil. Elle peut aussi la transcender.ADELBODEN – (SUI)de notre envoyé spécial

À LIMONE, comme un peu partout,les décorations de Noël s’étalentencore sur janvier. Mercredi soir, lesguirlandes tendues de façade enfaçade ont donc fait escorte au cor-tège funèbre de Severino Bottero, enroute pour son éternel repos, au longde la rue qui descend vers l’orée duvillage. Une voûte étoilée irréelle,mais pas si surréaliste en cesmoments d’émotion partagée,quand les skieurs de l’équipe deFrance, qu’il aimait tant, quil’aimaient tant, l’ont sorti une der-nière fois, par la grande porte et enson cercueil, de l’église.« Sévé » n’était plus, tous en pre-naient l’affligeante conscience, etquand le corbillard s’est éloigné, cha-cun est resté avec sa peine, Joël Che-nal en larmes, Fred Covili stoïque

sous la douleur, les coaches à rumi-ner l’inacceptable. Ce jour-là, ilsauraient dû courir une FIS en France,cette semaine, ils auraient dûs’entraîner sous l’œil aiguisé de leurchef, cette saison était celle de lareconstruction, ensemble.Les traîtrises de la route en ont scan-daleusement décidé autrement et lecuré de la paroisse piémontaisevenait de les rappeler à leur mission :« Vous qui êtes sur le ring de la vie,vous ne devez pas baisser les bras, ilfaut vousbattre pour qu’il soit encorefier de vous, là-haut, dans le coin deparadis où Dieu l’a accueilli. »

Chenal :« On n’est rien »

Rien ne dit qu’ils regarderont le ciel,tout à l’heure depuis la cabane dedépart, qu’ils seront transcendés parce malheur foudroyant, révoltant,qu’ils sauront surmonter l’épreuve,

voire y puiser des forces insoupçon-nées. Mais tout indique qu’ils auront,sous le brassard noir du deuil, despensées fortes, le cœur battant,l’envie de faire vivre leurs skis pourdamer la mort.À la veille de livrer bataille, au dernierround de cette trilogie des géants dugéant (Alta Badia, Kranjska Gora etAdelboden), leurs regards étaientencore embués, mais lucides. Frédé-ric Covili, touché, au bord de couler :

« On s’était entraînés tous les deuxchez lui, juste avant le Jour de l’An.Trois bonnes journées, j’avais retrou-vé des sensations, une petite lueur. »Fred doit bosser plus dur que lesautres, loin d’être remis de ses opéra-tions aux genoux. « Sa disparitionme laisse un sentiment de solitude,mêmesur les skis, quand jen’entendsplus sa voix qui corrigeait meserreurs. » Fred, aux liens quasi fami-liaux avec les Bottero, mais qui ne

veut pas dire : « Je cours pour lui ! »« Non, j’ai essayé de courir pourmonfrère (atteint d’une maladie géné-tique), mais ça ne marche pas long-temps… Et puis là, ce n’est pascomme si j’étais en pleine forme, jeviens me battre pour prendre la qua-lif’, c’est toute mon ambition. »Covili en souffrance physique, tech-nique, et maintenant morale, sou-haite à ses potes, qui ont « un ski quiva bien, comme Raph’ (Burtin) ou

Thomas (Fanara), de se dépasser etréagir après ce choc ». Un grouped’où émerge aussi Joël Chenal, qui aégalement connu toutes les« époques Bottero » chez les Bleus :« C’est dur de réaliser, je n’y parvienspas vraiment, je me dis qu’on n’estrien.Mais j’ai envie de courir, d’être àfond… Le plus bel hommage à luirendre, c’est de donner notre meil-leur. »

Les deux saluent David (Chastan) et

Laurent (Buttafoghi), qui « sontlà ! »Même si Chastan, l’adjoint pas-sé en première ligne bien malgré lui,tient « le rôle ingrat ». « Je suis obli-gé d’avoir un discours dur, parfois,pour nepas se laisser aller. On doit çaà Sévé. » Alors, David revient vers lapiste, dit qu’il les sent « bien »,mal-gré « la préparation bouleversée »,que« Thomaset Joontbien skiémar-di ».

Raphaël Burtin aussi skie bien, qui

vient de prendre deux fois la11e place avec le 49, puis le 48 sur ledos, et qui pleure aussi cet entraîneur« tout en conseils, aux trucs géniaux,qui venait te chercher quand tu étaisau fond du trou et te rendait encoreplus fort quand tu étais au top ».L’esprit « Sévé », leur sève. Pour pro-longer, auréole à son image tutélaire,la voûte étoilée des succès qu’ilsavait inspirer.

PATRICK LAFAYETTE

SKIFREESTYLE� LES JEUX SANS NIOL . – La Coupe dumonde de ski de bosses se poursuit aumont Gabriel, au Canada, sans GuilbautColas,qui, mâchoire fracturéeavant Noël,devrait reprendre à Lake Placid (USA), le20 janvier. Laurent Niol, qui s’est luxé lahanche en qualifications à Oberstdorf(ALL), doit observer trois mois de rééduca-tion et renonce donc aux JO.AUJOURD’HUI. – Bosses HOMMES etFEMMES. Français engagés : Palazot,Dufosse, Didier, Marie Jouval. DEMAIN.– Saut HOMMES et FEMMES. Françaisengagés : Thépaut, Méda, Lohrer.Coupe du monde de bosses 2006(après deux épreuves). – HOMMES : 1.Luusua (FIN), 140 pts ; 2. Begg-Smith(AUS), 116 ; 3. Mayer (USA), 116 ; … 24.Colas,15 ; 26. Palazot, 14 ; 28. Benna,13 ; 31. Niol, 10. FEMMES: 1. Heil (CAN),180 pts ; 2. Sudova (RTC), 110 ; 3. Kear-ney (USA), 101. Coupe du monde desaut 2006 (après quatre épreuves).– HOMMES : 1. Nissen (CAN), 260 pts ;2. Saint Onge (USA), 183 ; 3. Dashinski(BLR), 180 ; … 15. Lohrer, 70 ;24. Thépaut, 45 ; 36. Méda, 15.FEMMES : 1. Xu Nannan (CHN), 238 pts ;2. Li Nina (CHN), 200 ; 3. Tsuper (BLR),172.

NATATION � HACKETTA REPRIS.– Opéré, à la mi-novembre,à l’épaule droite, le triple championdu monde (400 m, 800 m, 1 500 m) australien Grant Hackett (25 ans) a retrouvé lesbassins au retour de trois semaines de vacances en Europe. Selon Denis Cotterel, sonentraîneur, il se contentera de tester son épaule, jusqu’à la mi-janvier, avant de pouvoirs’entraîner à plein régime, vers le mois de mars.

BADMINTON � PI TOUJOURS EN COURSE. – Victorieuse du tournoi l’an dernier, la Française Hon-gyanPi (no 4mondiale) reste en course pourconserverson titre de l’Opende Suisse,qui sedispute jusqu’à demain à Bâle. Hier, en quart de finale de cet open très coté (quatreétoiles), la Française s’est imposée face à l’Allemande Juliane Schenk. « Le jeu de Hon-gyan est monté d’un cran en qualité, commente son entraîneur, Fabrice Vallet. Ici, lesvolants sont très lents, et il lui a fallu s’adapter. »Aujourd’hui, Pi trouvera sur son cheminla jeune et prometteuse chinoise Zhu Lin (no 37).OPEN DE SUISSE (Bâle, 4-8 janvier). – HOMMES. Simple. Huitièmes de finale : Kuan Beng Hong(MYS, no 12) - Kehlhoffner (no 108), 2-0 (15-11, 17-14). FEMMES. Simple. Quarts de finale :Pi (no 4) - Schenk (ALL, no 16), 2-0 (11-8, 11-5).

PROGRAMMEAUJOURD’HUI.–GéantFEMMESà9h30(1re manche)et12h30(2e manche).PistePohorje. Départ : 734 m. Arrivée : 336 m. Dénivelée : 398 m. Dernières vain-queurs : Mazé (SLV), 2004-2005 ; Paerson (SUE), 2003-2004 ; Paerson (SUE),2002-2003.Favorites:Paerson (SUE,dossard3) ;Mazé (SLV,1) ;Kostelic (CRO,7) ;Poutiainen (FIN, 4) ; Rienda Contreras (ESP, 6).Principaux dossards : Hosp (AUT, 2) ; Zettel (AUT ; 5) ; Görgl (AUT, 8) ; Ertl (ALL,9) ; Dorfmeister (AUT,10) ; Simard(CAN, 11) ; Schild (AUT,13) ; Ottosson (SUE, 14) ;Mancuso (USA, 15) ; Jacquemod (16) ; Götschl (AUT, 17) ; Meissnitzer (AUT, 19) ;Putzer (ITA, 20) ; Nef (SUI, 23) ; N. Fanchini (ITA, 3 0) ; Kildow (USA, 31) ; Peltier(49) ; Bertrand (50) ; Barthet (77).DEMAIN. – Slalom FEMMES à 9 h 30 (1re manche) et 12 h 30 (2e manche).

� KOSTELIC VA BIEN. – Janica Kostelic, qui s’est torturé le bras droit en boxantles piquets à mains nues lors du slalom de Zagreb, jeudi soir, n’a pas voulu passerdes examens à l’hôpital. « Elle a beaucoup dormi, c’est tout, confie Ozren Muller,l’un de ses managers. La douleur estmoins insupportable et elle sera au départ dugéant de Maribor demain (ce matin). » – B. L.

GÉANT FEMMES

« Heureuse de revenir aussi vite »INGRID JACQUEMOD retrouve la compétition à Maribor, quelques jours aprèsune blessure qui n’est plus qu’un souvenir.

C’était le 27 décembre à Lienz, en Autriche. La veille du géant, à la finduski libre, Ingrid Jacquemodchute lourdement. Ladouleur augenougauche est assez grande pour lui faire craindre le pire, notamment lafin prématurée de son hiver olympique. Mais les examens médicauxpassés le lendemain l’ont rassurée. La voilà donc au départ ce matindu géant de Maribor. L’Avaline attaque 2006 bien décidée à oublierces calculs et cette retenue qui ont brouillé son début de saison.

« QUELS SENTIMENTS dominentau moment d’aborder ce géant ?– Je suis très heureuse de reveniraussi vite, de retrouver la Coupe dumonde, de ne finalement pas avoircoupé trop longtemps. Je ne pensaispasque ça irait si vite.Vu la frayeur quej’ai eue…– Vous avez vraiment eu trèspeur ?– Oui. Je m’étais préparée au pire.Après ma chute, le premier diagnosticétait moyen. Les symptômes n’étaientpas encourageants. J’ai eu le temps decogiter, de me préparer à ne plus skierpendant un long moment… J’étaishyper soulagée quand l’IRM n’a riendécelé de grave.– Du coup, qu’avez vous faitdepuis le 27 décembre ?– Rien, pendant les quatre premiersjours. Il fallait laisser le genou dégon-fler. Ensuite, j’ai bossé le haut du corpset j’ai fait un peu de vélo, sans forcer.Etmercredi j’ai essayéde skier.Ça s’esttrès bien passé. Comme les lésions ne

sont ni ligamentaires ni au niveau duménisque, je n’ai pas eu de souci. Etmême le tibia, qui a subi un choc, neme gêne pas. Du coup, les médecinsm’ont donné le feu vert pourreprendre.– Vous skiez sans douleur etsans appréhension ?– Je me suis entraînée ce matin (hier)à Maribor et ça va bien. Comme lesconditions n’étaient pas très bonnes,j’ai commencé doucement et lors dudernier passage j’ai mis plus d’inten-sité, j’ai essayé d’envoyer, ça s’est bienpassé. Je n’étais pas du tout focaliséesur le genou. Je n’y pensais même pas.C’est cool.– Qu’attendez-vous de cegéant ?– Je n’ai pas d’objectifs de place. Jepréfère rester sur les super sensationsque j’ai eu lors de mon dernier géant,avant Noël (à Spindleruv Mlyn, elle aterminé huitième en signant le deu-xième temps de la deuxièmemanche).Je veux aborder la course de la même

manière, sans me demander quelrésultat ça va donner. Encore plusmaintenant. J’y vais avec détermina-tion, en arrêtant de calculer, commecela m’arrive trop souvent.– Vous avez donc vraiment sentides choses particulières à Spind-leruv Mlyn ?– Surtout en deuxième manche. J’ailâché le frein. Jeme suis sentie vivresurles skis, totalement libérée. C’est çaque j’aime.– Cela vous permettra-t-il detrouver ce relâchement qui vousmanque encore en descente eten super-G ?– Peu importe la discipline, l’impor-tant, c’est de bien aborder la course…– Les Jeux Olympiques se profi-lent…– Oui, je sens qu’ils se rapprochent.Avec ce qui m’est arrivé, j’ai prisconscience que j’avais vraiment envied’yaller,de lesvivre pleinement.Et passeulement d’y participer… »

BENOÎT LALLEMENT

« Sa disparition me laisse un sentiment de solitude, même sur les skis, quand je n’entends plussa voix qui corrigeait mes erreurs. » Frédéric Covili est orphelin, comme tous les membres del’équipe de France. (Photo Didier Fèvre)

SAMEDI 7 JANVIER 2006 PAGE 15

Page 16: capman.free.frcapman.free.fr/journal/ekip070106.pdfNoir Jaune Bleu Rouge 1 Noir Jaune Bleu Rouge Noir Jaune Bleu Rouge Noir Jaune Bleu Rouge LE MAGAZINE Samedi 7 janvier 2006 LE QUOTIDIEN

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Bleu Rouge16

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en 1999.

Jakub JANDA

Victoires en Coupe du monde :6 (dont 5 cette saison).Podiums : 19Tournée des Quatre Tremplins :1 victoire finale : 2006 (1 étape).Championnats du monde :1 médaille d’argent(petit tremplin, 2005)et 1 médaille de bronze(grand tremplin, 2005).

en 1993.

Janne AHONEN

Victoires en Coupe du monde :32 (dont 2 cette saison).Podiums : 94 Tournée des Quatre Tremplins : 4 victoires finales : 2006 (2 étapes),2005 (3 étapes) ; 2003 (1 étape) ;1999 (aucune étape). 1 victoire d’étape en 1995. Championnats du monde : 5 médailles d’or (petit tremplin, 1997 ; grand tremplin, 2005 ; par équipes, 1995, 1997, 2003) ; 4 médailles d’argent (vol à skis, 1996, 2004 ; par équipes, 2001, 2005) ; 3 médailles de bronze (grand tremplin, 2001 ; petit tremplin, 2005 ; vol à skis 2000).

PROGRAMMEAUJOURD’HUI.–ÀOberhof(ALL),sprintHOMMESà10h30puisFEMMESà14h30.DEMAIN : départ en ligne H à midi puis F à 14 h 30.Coupe du monde 2006 (après sept preuves). – HOMMES : 1. Wolf (ALL), 220 pts ;2. Poirée, 215 ; 3. Fischer (ALL), 199 ; … 14. Defrasne, 93 ; 30. Robert, 49 ;39. Fourcade, 38. FEMMES : 1. Wilhelm (ALL), 251 pts ; 2. Olofsson (SUE), 247 ;3. Ishmouratova (RUS), 242.Français engagés. – HOMMES : Poirée, Defrasne, Robert, Fourcade, Aubert,Cannard, Grebot. FEMMES : Bailly, Baverel, Peretto, Bécaert, Gros, Jacquin.

SPRINT HOMMES

Revoilà PoiréeNORMALEMENT, Raphaël Poirée, arrivé hier après un stage de dix jours dans leVercors, n’aurait jamais dû participer à ce sprint. Et pour cause, il devait se dérou-ler hier à 14 h 15. Mais à cause d’un brouillard persistant, l’épreuve a été annuléeet reportée à ce matin, 10 h 30, juste avant celle des femmes maintenue à 14 h 30.Le brouillard fait le jeu du Français, qui s’alignera donc sur ce sprint et, surtout,demain, sur le départ en ligne. Le Norvégien Ole-Einar Björndalen, enrhumé, estforfait pour ces deux épreuves. – A. La.

BIATHLON

COUPE DU MONDE – SPRINT FEMMES

Bailly, la têteet les jambesEn quête d’un premier podium cet hiver,la Française, au départ du sprint aujourd’hui,ne se fait aucun souci en vue des Jeux.

OBERHOF – (ALL)de notre envoyée spéciale

ICI, SANDRINE BAILLY se sent unpeu comme chez elle. Il faut dire qu’enmaîtrisant correctement la langue deGoethe, la Française est devenue lachouchoute du public allemandd’Oberhof, fin connaisseur de bia-thlon. Dans le hall de l’hôtel des Bleus,« Sansan » a même ses fans, quipatientent pour décrocher l’auto-graphe de la reine de cristal de l’hiver2005. Or, à ce jour, la biathlète de Ruf-fieu, dans l’Ain, ne pointe qu’en8e position du classement général. Sur-tout, elle n’a encore jamais visité unpodium en individuel alors qu’enrelais, elle y est montée à deuxreprises, fin novembre en Suède (2e) etsurtout, jeudi soir, ici, avec une magni-fique victoire. D’ailleurs, à la confé-rence de presse qui suivit ce premiersuccès tricolore depuis quatre ans, « lamaîtresse de cérémonie » s’enquit desavoir pourquoi Sandrine était si peuaux avant-postes en individuel cethiver, elle qui, voilà un an, cartonnaiten Coupe du monde.Ses meilleures performances restentjusque-là deux quatrièmes places, ensprint et en individuel. « Mon mois dedécembre a été positif, juge pourtantl’intéressée. Je suis présente physique-ment, j’ai réalisé des progrès en tir.D’accord, je n’ai pas encore fait depodiummais, comme dans ma tête, je

me sens bien, ce n’est pas grave. » Deplus, Bailly n’a participé qu’à deux destrois étapes de Coupe du monde dedécembre. Après une escale en Suèdeet une autre en Autriche, la cham-pionne du monde 2003 de poursuite amis le clignotant vers San Sicario, enItalie, pour un stage sur la piste desprochains Jeux (10-26 février) où elle aénormément bossé son tir.À vingt-six ans, Bailly garde surtout enmémoire sa mésaventure de l’an passéoù, riche de trois succès en Coupe dumonde juste avant le rendez-vous pla-nétaire en Autriche, elle avait failli lejour J, devant se contenter demédailles en chocolat. « C’est un petitplus de monter sur un podium etj’aimerais bien y arriver dans les troisprochaines semaines, avoue-t-elle enévoquant ce mois de janvier capitalavant les JO avec les trois classiquesOberhof, Ruhpolding, Anterselva.Mais si ça ne se réalisait pas, celan’entamerait pas ma confiance pourles Jeux. Le plus important, c’est de seconcentrer sur soi. » Même si elleestime ne pas avoir encore totalementrécupéré de son stage à San Sicario etde son exhibition à Gelsenkirchen(ALL) le 30 décembre, Bailly a montréjeudi soir en relais sa grande forme. Etqu’après avoir signé beaucoup d’auto-graphes, elle était peut-être en mesurede signer son premier podium.

ANNE LADOUCE

RÉSULTATSHS 140 (Bischofshofen) : 1. Ahonen (FIN),293 pts (141 m + 141,5 m) ; 2. Janda (RTC),291 (141 + 139) ; 3. Ljökelsöy (NOR), 282(137 + 138) ; 4. Küttel (SUI), 277,7 (137+ 137) ; 5. Romören (NOR), 265,8 (134+ 134,5) ; 6. Okabe (JAP), 264,6 (135,5+ 131,5) ; 7. Herr (ALL), 262 (132.135,5) ; 8.Morgenstern (AUT), 257,6 (132 + 130) ; 9.Widhölzl (AUT), 256,6 (132,5 + 132) ; 10.Kofler (AUT), 255,9 (120 + 134) ; 11. Kasai(JAP), 255,5 (132,5 + 130) ; 12. Uhrmann(ALL), 254,4 (131 + 132) ; 13. Benkovic(SLV), 253,5 (133 + 129,5) et Colloredo (ITA),253,5 (129,5 + 133) ; 15. Happonen (FIN) etHautamäki (FIN), 252,6 (132,5 + 129,5) ; 17.Kiuru (FIN), 247 (130 + 130) ; 18. Stensrud(NOR), 246,2 (130,5 + 128,5) ; 19. Möllinger(SUI), 245,7 (130,5 + 128,5) ; 20. Ammann(SUI), 245,5 (128,5 + 129,5). Non qualifiéspour la finale : 44. Lazzaroni, 102,6 (119,5).Classement général final : 1. Ahonen (FIN)et Janda (RTC), 1081,5 pts ; 3. Ljoekelsoey(NOR), 1057,1 ; 4. Kuettel (SUI), 1022,9 ;5. Hautamaeki (FIN), 1018 ; 6. Okabe (JAP),1017,8 ; 7. Romoeren (NOR), 997,9 ; 8. Kofler(AUT), 992,8 ; 9. Kasai (JAP), 981,5 ;10. Spaeth (ALL), 976,7 ; … 46. Lazzaroni,282,4 ; 56. Chedal, 108,6.Coupe du monde 2006 (après 11 épreuves) :1. Janda (RTC), 872 ; 2. Ahonen (FIN), 755 ; 3.Kuettel (SUI), 577 ; 4. Uhrmann (ALL), 461 ; 5.Ljoekelsoey (NOR), 410 ; 6. Bystoel (NOR),358 ; 7. Widhoelzl (AUT), 345 ; 8. Morgenstern(AUT), 316 ; 9. Kofler (AUT), 273 ; 10. Malysz(POL), 270 ; … 47. Lazzaroni, 9.

SAUT À SKIS TOURNÉE DES QUATRE TREMPLINS

L’historique duoAu terme d’un incroyable final, Ahonen et Janda ont été déclarés vainqueurs ex aequo.BISCHOFSHOFEN – (AUT)de notre envoyée spéciale

D’UN MÊME PAS, Janne Ahonen etJakub Janda grimpent sur la plus hautemarche du podium. La scène est telle-ment incroyable que le public reste uninstant abasourdi, avant d’exploser dejoie : pour la première fois de son his-toire, après cinquante-quatre éditions,la Tournée des Quatre Tremplins vientde sacrer deux vainqueurs. Les entraî-neurs des deux hommes, Tomi Niku-nen et Vasja Bajc, tout là-haut sur leurtribune, rient et esquissent quelquespas de danse. 1 081,5 points pour cha-cun de leurs sauteurs après quatreconcours, l’égalité est parfaite et lemoment est unique.Dès la première manche, Janda puisAhonen, que deux points séparent enfaveur du premier, montrent qu’ils neflancheront pas. Ils ont tous les deuxatteint 141 mètres, ne laissant aucunespoir aux Küttel, Ljökelsöy, Romörenou Okabe, pourtant auteurs de bondsmagnifiques, dans un concours pleinde suspense. Car Janda et Ahonen sontau-dessus du lot. À 141 mètres par-tout, on pense qu’Ahonen va refaire unpeu de son retard sur le Tchèque car,pour une fois, sa réception est plus soi-gnée que celle de son adversaire. Maisles juges, depuis leur tour, en décidentautrement et l’un d’eux – tchèque, est-ce un hasard ? – se fend d’un 20 enfaveur de son compatriote. En bas,Janne Ahonen ne bronche pas. Il adésormais trois points de retard surJanda, il lui tape gentiment surl’épaule, comme pour lui donner ren-dez-vous, avant de remonter sauter,une dernière fois.

Janda : « C’estbeau de partagerune victoire »

À vingt-huit ans, Janne Ahonen al’expérience pour lui. C’est sa quator-zième année sur le circuit, il a remportétrente et une étapes de Coupes dumonde, deux fois le classement géné-ral et trois fois déjà la Tournée desQuatre Tremplins. S’il l’emporte, tout àl’heure, il égalera le record de l’Alle-mand Jens Weissflog, quadruple vain-queur de la prestigieuse épreuve. Ilgrimpe doucement les dernièresmarches qui le séparent de la salle oùles sauteurs se concentrent. Son visageest fermé, plus tendu qu’à l’ordinaire.À quoi pense-t-il ? À son fils Miko qui,à quatre ans, « est la plus belle chosequi [me] soitarrivéedans lavie » ? Aux

courses de dragster qu’il dispute, l’été,de façon si intense qu’il est doublechampion de Scandinavie ? En toutcas, il ne pense sûrement pas à sonsaut car, comme dit Martin Schmitt,l’Allemand double vainqueur de laCoupe du monde, aujourd’hui à larecherche de sensations : « En saut,penser, c’est perdre. »Dans la grande salle, Ahonen et Jandase sont installés chacun d’un côté, ilsne se regardent pas. Janda aussi a levisage fermé. Lui n’a pas l’expériencede ces moments de tension. Il n’aqu’un an de moins que le Finlandaismais la réussite lui est venue sur letard, la saison dernière seulement.Sûrement qu’il cache son jeu car, aufond de lui, il est à l’opposé de JanneAhonen : « Je suis une boule de nerfs,j’ai toujours eu du mal à me maîtri-ser. » C’est l’entraîneur slovène VasjaBajc, qui a longtemps fait ses classes

auprès des Japonais de la grandeépoque, entre 1995 et 1999, qui lui aapporté la sérénité. « Avant, dit Bajc,je pense que Jakub ne faisait pasconfiance à son entraîneur. Moi, ilm’écoute.Quand je lui dis : “Fais ça !”,il le fait sans discuter. »Cette fois, il n’a qu’une chose à faire :sauter le plus loin possible. Ahonens’élance avant lui. Sa prise d’élan estimpeccable et, en l’air, son corps nebouge pas. 141,5 mètres, le publichurle tandis que le Finlandais s’efforcedemarquer son telemark, avantde ser-rer les poings. « En saut, explique-t-il,je suis heureux quand je sais que j’aifait de mon mieux. » Janda est sur labarre. Il a forcément entendu l’accla-mation et la voix du speaker, qui aannoncé la longueur. S’il va aussi loin,il remporte la Tournée. Sinon…Comme lors du saut précédent, ildécolle avec près de 1 km/h de moins

qu’Ahonen. Mais cette fois, sa positionen l’air est un peu moins parfaite et ilne parvient pas à tirer son saut aussiloin que le Finlandais. 139 m… Tout lemonde retient son souffle et, soudain,le tableau d’affichage rend son ver-dict : Ahonen vient de gagner leconcours, avec deux points d’avance.Dans le stade, c’est le silence. Les deuxhommes, au classement général, sontà égalité parfaite et personne nesemble savoir qui va l’emporter.Quand le speaker annonce qu’il y adeux vainqueurs, Ahonen a du mal àexulter :« Je suis sans voix », lâche-t-ildoucement. Jakub Janda, plus exubé-rant, trouvera le mot de la fin : « C’estbeau de partager une victoire. Celasignifie qu’il y a deux fois plus dejoie… »

DOMINIQUE ISSARTEL

BISCHOFSHOFEN. – Pour la première fois en cinquante-quatre éditions, la Tournée des Quatre Tremplins s’estoffert deux vainqueurs hier : Janne Ahonen (à dr.), malgré sa victoire dans l’ultime concours, n’a pu qu’égalerle total de points de Jakub Janda (à g.). (Photo Peter Kneffel/ABACA Press)

LEMEILLEUR POUR LA FIN !365 JOURS / 196 PAGES

LE LIVRE DE L’ANNÉE 2005. 19,50 € CHEZ VOTRE MARCHAND DE JOURNAUX.

PAGE 16 SAMEDI 7 JANVIER 2006

Page 17: capman.free.frcapman.free.fr/journal/ekip070106.pdfNoir Jaune Bleu Rouge 1 Noir Jaune Bleu Rouge Noir Jaune Bleu Rouge Noir Jaune Bleu Rouge LE MAGAZINE Samedi 7 janvier 2006 LE QUOTIDIEN

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Trois journTrois journéées pour trancheres pour trancher

Matches à domicile. Matches à l’extérieur.

Classement(pts, point-average général)

Match opposant les équipes en lutte.

N.B. : les équipes sont déq édépartagép égées ée à mi-parcours au point-average gà égénénéral et au point-average particulierérà là ’issue de la 34’i e4e journe ée.ée

auauMans

àReims

àDijon

àRoanne

BOURG6.

NANCY7.

23 points (+ 49)

22 points (+ 59) Gravelines

STRASBOURG23 points (+ 88)

.5.

ROANNE22 points (+ 18)

.8.

CHALON21 points (+ 27)

.9.

HYÈRES-TOULON21 points (- 38)

0.10.

15e j.(aujourd’huiet demain)et demain)

16e j.(14-15 janvier)

17e j.(21-22 janvier)

ASVEL

Dijon

Le Havre

Reims

Nancy

Chalonà

Brest

àCholet

àRouen

àParis

àCholet

àStrasbourgg

Paris

Paris perd deux pointsCOUP DUR pour Paris. Le club a vu hier la chambre d’appel dela Fédérationconfirmer sur le fond la décisionde la commissionjuridique et de discipline de la Ligue prise le 19 décembre. Pouravoir inscrit sur la feuille de marque un joueur non qualifié(Giorgi Mamatsashvili), le PBR a match perdu par pénalité(score20–0) contreStrasbourgetdoit acquitteruneamendede2 000 euros. Victorieux en Alsace (83-60), Paris marque doncau classement 0 point au lieu de deux. Sanction qui fait reculerles Parisiensde la onzième à la quinzième place et les éliminentde la lutte pour les As, même si le club compte un match enretard à domicile contre Reims (joué mercredi prochain). Le

club peut faire appel pour une conciliation devant le CNOSF,mais cet appel n’est pas suspensif.« Nous regrettons vivementla décision de la chambred’appel de la FFBB, a commenté dansun communiqué Reed Salween, président du PBR.Nous consi-dérons que la sanction ne correspond pas aux faits. C’estregrettableque la LNBait décidédenouspriverdesdeuxpointsgagnés sur le terrain, chez le tenant du titre. » Cette décisionest en revanche une aubaine pour Strasbourg, qui a désormais23 points (2 points pour une victoire au lieu de 1 pour unedéfaite) et une différence de marque générale de + 88 (au lieude 22 points et une différence de + 45). – F. B.

BASKET PRO A (15e journée) NANCY - GRAVELINES

Nancy joue ses AsVainqueur de la Semaine des As l’an passé, Nancy n’est pas assuré de participer à nouveau à l’événement.NANCY –de notre envoyée spéciale

IL N’Y A DONC pas que les premièresneiges et les frimas de l’hiver pour don-ner froid dans le dos aux supportersnancéiens. Et les souvenirs de la caval-cade estivale du SLUC, battu sur le par-quet de Bercy en finale du Champion-nat – juin 2005 – et de son cavalier seulen Semaine des As à Clermont (troismatches, trois victoires) – février2005 – ne suffisent plus à réchaufferles esprits. Bien sûr, Nancy, 7e en com-pagnie de Roanne, n’est pas à l’ago-nie. Mais le club lorrain, sorti rutilantd’une saison où tout voulait rigoler,avait affiché de grosses ambitions,concrétisées par la confirmation,moyennant une revalorisation sala-riale importante, de joueurs majeurs(Dan McClintock, Tariq Kirksay, MaxZianveni). On fit aussi revenir en Lor-raine l’ultime guerrier, Cyril Julian, iciconsidéré comme un enfant du pays.D’autres choix furent moins judicieux.Les arrières Ted Berry et Ryan Hooverne firent que passer. Et si Maurice Bai-ley, transfuge de Brest, a retrouvé sonclub de l’an passé, on attend depuis finnovembre le remplacement de Hoover.La chose tarde, « mais ce n’est pas unsouci financier, il y a une enveloppepour un nouveau joueur », rectifie lecoach lorrain Jean-Luc Monschau.

Mais en attendant, Nancy n’est pas làoù on l’attend, et va devoir bataillerdur pour arracher les deux victoires quipourraient lui offrir son sésame pourles As, un de ses objectifs annoncés, unrendez-vous que le club lorrain a tou-jours honoré depuis 2003. « C’est unobjectif, pas “l’objectif” », nuance lepivot international Cyril Julian, rentréde l’Euro le bronze au cou, mais un peu

cassé. « J’ai eu dumal à entrer dans legroupe, je sortais de blessure, avoue-t-il. Mais le but aujourd’hui c’estd’avoir une bonne place pour rentreren play-offs. On est à mi-saison, tousles points vont compter. » Et despoints, Nancy en a perdu, concédantdeux défaites à domicile face à deséquipes de haut de tableau (Le Mans,Pau) et dérapant souvent largement(4 défaites par plus de 14 pts d’écart).Ce parcours cahoteux fut certes rendupérilleux par un enchaînement de bles-sures. « On sortait d’une période ennovembre où on a enchaîné trois vic-toires. Face à Hyères, à Cantu en Euro-coupe, puis à Bourg, on avait élevénotre niveau de jeu, et du jour au len-demain, nous arrive une avalanche deblessures, Max puis Cyril, Tariq. Toutest devenu plus compliqué », plaide lecoach.

« Défendrenotre titre »

Diminué, Nancy doit composer aussiavec la baisse de régime de DanMcClintock, son meilleur scoreur l’anpassé (15,6 pts à 62 % et 5,5 rbds).Douillettement installé dans son nou-veau contrat (il est dans sa 2e saisonavec une troisième à courir) et unerotation à quatre intérieurs, l’intérieuraméricain ne semble pas manifester lamême combativité que l’an passé ; sontemps de jeu en pâtit, ses perfor-mancesaussi (8,8 ptsà 49 %, 3,1 rbds).Ainsi, entre la baisse de rendement decertains, les bricolages dus aux bles-sures – tel Max Zianveni propulsé àl’aile, en lieu et place de Tariq Kirksay –le manque d’une rotation extérieure,Nancy n’avance pas son plus beau pro-fil. Si le SLUC sait pouvoir compter surune attaque prolifique (80,3 pts mar-qués, 2e de Pro A), il est loin d’avoir

trouvé son équilibre et sa sérénité,alors que se profilent des enjeux cru-ciaux. « L’équipe n’est pas encorecomplètement enplace, et Tariq, aprèsun mois d’absence, revient dans uncollectif qui s’est recréé sans lui, ana-lyse Cyril Julian. Oui, on a une grosseattaque, mais on sait aussi que ladéfense, les balles perdues sont notrepéché mignon. » Nancy, qui aime à

jouer sur un nombre de possessionsélevé, conjuguant prises de risques etcréativité, laisse, en effet,beaucoup deballes en route (17,9 par match).Néanmoins, alors que la défaite estinterdite ce soir face à Gravelines, lesplanches ne brûlent pas encore à Gen-tilly. « Je suis le capitaine de cetteéquipe, et je ne suis pas inquiet,déclare Tariq Kirksay. Je sais que le

groupe y croit. On veut aller aux Asdéfendre notre titre, et on sait qu’ilnous faut gagner au moins deuxmatches. On a les moyens d’y arriver,en attaque et aussi en défense. On abesoin aussi d’être plus dans la dureté,dans le physique. » Car le temps estvenu de jouer cartes sur table.

LILIANE TRÉVISAN

EN DIRECT DE LA PRO A

Turner de retourAUJOURD’HUI, 20 HEURES,

PALAIS DES SPORTS JEAN-WEILLEArbitres : MM. Mateus, Koog, Jeanneau.Avecnotammentunevictoireenamical (83-88)àOstendequi inaugurait, le 2 janvier,une nouvelle salle de 5 000 places assises, Gravelines a parfaitement intégré sarecrueMikeJones.« Il apporteuneprésencedéfensiveetunpointde fixationsupplé-mentaireen attaque », indique Fabrice Courcier.« C’est la première fois qu’il évoluedansuneéquipedehautdetableau, il aunvraichallengeàrelever. »Entoutcas, c’estdéjàladeuxièmefoisqueJonesjouecontreNancycettesaison(16points,6 rebondsle10 décembre dernier avec Brest). Absent depuis la mi-novembre, Rahshon Turner aretrouvésa place au sein de l’effectif nordiste, où seul Fabien Dubos (contracture à lacuissedroite)n’apasparticipéauxderniersentraînementscollectifs.Présentlorsde ladernièreséance,hiersoirenLorraine, il pourraitnéanmoinstenirsaplace.Gravelines,qui reste sur trois victoires de rang avant la trêve (Paris, Roanne, Dijon), tentera derester au contact du trio de tête. Jean-Luc Monschau a pu, lui, réunir tout son mondehier matin à l’entraînement. Après une reprise exigeante en charge de travail etd’entraînement, le coach du SLUC a un peu allégé la fin de semaine, composantaussiavec quelques cas de gastro-entérite aujourd’hui réglés. Le SLUC se présentera aucomplet ce soir « à l’exception du joueur qu’on n’a pas », notait JLM, qui cherchetoujours un remplaçant à Ryan Hoover. – L. T. et H. L.

Les prétendants se bousculentÀ trois journées de la fin des matches aller, six équipes se disputent trois tickets pour la Semaine des As.LE PLATEAU complet de la SemainedesAs (16-19 févrierà Dijon) seraconnule 22 janvier. D’ici-là, les trois dernièresjournéesde la phase aller délivreront lesultimes tickets et l’ordre du classement,qui aura son importance lors du tirageau sort des quarts de finale, les quatrepremiers ne pouvant se rencontrerentre eux. Comme l’an passé à Cler-mont, seuls les sept premiers de laphase aller seront qualifiés, car le clubhôte, Dijon, est quasiment éliminé de lacourse aux huit premières places.L’empoignade risque d’être totale cesdeux prochaines semaines, entre les

clubs encore en ballottage. Cette luttetraduit l’homogénéité du Champion-nat, mais aussi le pouvoir de séductiond’une épreuve réactivée en 2003 par laLigue.

La simplicité de la formule (éliminationdirecte sur un lieu unique en un tempsréduit) et la photographie instantanéequ’elle délivre suscitent les convoitises,d’autant que des outsiders, Dijon etNancy, ont gagné les deux dernièreséditions. En trois matches, des clubstrouventàmoindrecoût la possibilité dese forger un palmarès, une notoriété etun futur européen.

QUASIMENT CINQ QUALIFIÉS. –Hormis Dijon, quatre autres équipespeuvent considérer avoir leur billet enpoche. Il s’agit du leader palois, le seul àêtremathématiquementqualifié,de sesdauphins villeurbannais et manceaux,mais aussi de Gravelines, quatrièmeformation à avoir obtenu dix succès jus-qu’ici. Lors des deux dernières éditions(avec une Pro A à 18 clubs), cette barredes dix victoires avait suffi pour alleraux As. Et s’il effectue un déplacementdifficile ce soir à Nancy, le BCM disposea priori d’une marge avec la réceptionde Rouen et un ultime voyage au Havre.

TROIS FAUTEUILS POUR SIX. –Après une première qualification pourles play-offs l’an passé, Bourg pourraitconfirmersa progressionavecune placeaux As. Les Burgiens et les Strasbour-geois, qui ont récupéré un point et unpoint-average général plus favorable(Voir par ailleurs)après la sanction frap-pant Paris, sont les mieux placés dupeloton des équipes encore en ballot-tage, mais elles doivent gagner aumoins un match pour être totalementrassurées. La tâche semble à leur por-tée. Le tenant du titre Nancy et l’outsi-der Roanne sont eux sous la menaceavec des programmes compliqués et undernier match qui les opposera dans laLoire le 21… À la suite d’une belle série– quatre succès par 13 pts d’écart etplus –, Chalon est dans la course et peutdoubler Nancy et Roanne sur le fil. Maisun parcours parfait semble indispen-sable, avec un crochet par Strasbourg le21, car l’Élan a une différence de pointsinférieure à celle des Lorrains. Enfin,Hyères, avec une différence de pointsnégative, doit faire un sans-faute alorsque Cholet et Le Havre ne peuvent pluscompter que sur un miraculeux retour-nement de situation. – Ar. L. et F. B.

� COUPE DE FRANCE FEMMES (16es definale). – HIER : Nice (LFB) - Villeneuve-d’Ascq (LFB), 57-81. AUJOURD’HUI. 20 H :Arras (NF1) - Clermont (LFB), Charleville(NF1) - Challes (LFB), Limoges (NF1) - C Bd’Ifs (NF1), Lyon (NF1) - Montpellier (LFB),Châteauroux (NF2) - Mourenx (LFB), Reims(NF1) - Temple-sur-Lot (NF1), Salies-du-Salat(NF1) - Strasbourg (LFB), Istres (NF1) - Aix-en-Provence (LFB), Saint-Amand-les-E. (LFB)- Calais (LFB), Villeurbanne (NF1) - Dun-kerque (NF1), Carqueiranne (NF2) - Tarbes(LFB), Sceaux (NF1) - Rezé Nantes (NF1)

Ailier complet, Tariq Kirksay,ici en mouvement avecses coéquipiers Zianveni (à g.)et Badiane (à dr.) faceaux Palois Rupert et Gadou,demeure un des atoutsmajeurs d’un SLUC qui veutdéfendre sa couronne des As,à Dijon, en février.(Photo Stéphane Mantey)

AUJOURD’HUI 20 HEURES

Le Havre - BrestReims - CholetClermont - Pau-OrthezNancy - GravelinesRoanne - DijonRouen - ChalonParis - Hyères-ToulonLe Mans - Bourg

DEMAIN 15 HEURES

Strasbourg - ASVEL (TPS Star)

Pts J. G. P. p. c.— — — — — —

1. Pau-Orthez ........... 26 14 12 2 1051 8772. ASVEL ..................... 25 14 11 3 1124 977

Le Mans ................ 25 14 11 3 1090 9754. Gravelines ............. 24 14 10 4 1091 10745. Bourg ..................... 23 14 9 5 1055 1006

Strasbourg ............ 23 14 9 5 1026 9387. Nancy ..................... 22 14 8 6 1124 1065

Roanne ................... 22 14 8 6 1150 11329. Chalon .................... 21 14 7 7 1084 1057

Hyères-Toulon ..... 21 14 7 7 1099 113711. Cholet ..................... 20 14 6 8 1021 1019

Le Havre ............... 20 14 6 8 1060 105313. Clermont ............... 19 14 5 9 987 1053

Dijon ....................... 19 14 5 9 1016 109615. Paris ....................... 18 13 6 7 863 90316. Brest ....................... 16 14 2 12 1065 124517. Reims ..................... 15 13 2 11 955 108018. Rouen ..................... 15 14 1 13 956 1130

Le classement tient compte dumatch perdu par pénalité par Paris.Les sept premiers après la 17e jour-née plus l’organisateur qualifiéspour la Semaine des As, à Dijon(16-19 février). Les quatre premiersde la saison qualifiés pour lesquarts ; les équipes de 5 à 12 jouentdes pré-quarts. Play-offs du 16 maiau 18 juin (finale sèche à Bercy).Séries aumeilleur des trois matches.Les 17e et 18e sont relégués enPro B.

PROCHAINE JOURNÉE. – SAMEDI14 JANVIER (20 HEURES) : Hyères-Toulon - Reims, Dijon - Nancy, Grave-lines - Rouen, Brest - Strasbourg, Cler-mont - ASVEL, Bourg - Paris, Cholet -Roa nne , C ha l on - L e Ha v r e .DIMANCHE 15 (15 HEURES) : Pau-Orthez - Le Mans (TPS Star). 13e JOUR-NÉE (match en retard). – 11 JAN-VIER, 20 HEURES : Paris - Reims.

NBA EXPRESSLES RÉSULTATSCleveland-Houston, 81-90 ; Golden State-Indiana,89-99.

LES FRANÇAISMICKAËL PIETRUS n’a pas repris la compétition, mais son nomcircule dans un possible échange avec Ron Artest. Les Warriorsdésirent recruter le défenseur des Pacers et il se dit qu’un lot com-posé de Pietrus et du rookie Ike Diogu tiendrait la corde devant

Troy Murphy. Les autres Français sur le pont vendredi avaient beaucoup à faire.TONY PARKER et les Spurs affrontaient Minnesota et Kevin Garnett. Les Suns deBORIS DIAW comptaient courir jusqu’à plus soif pour épuiser Shaq et le Heat lanuit passée. Et le nouveau pivot de Seattle, JOHAN PETRO, s’apprêtait à vivreune soirée des plus rugueuses à Detroit face aux deux Wallace.

� TURIAF ENCHAÎNE. – L’intérieur guadeloupéen Ronny Turiaf confirme àchaque sortie sous le maillot des Yakama Sun Kings (CBA) son spectaculaireretour en forme, après son opération du cœur le 26 juillet. Apparu sur lesparquets pro le 26 décembre, Ronny Turiaf n’a, depuis, pas cessé de gagnerdu temps de jeu. Avant-hier, malgré la défaite (105-109), il a joué 26 minutes(8 pts, 6 rbds, 1 p.d. et 4 ftes). En six matches, il compile 9,5 pts, 5,3 rbds en21,3 minutes. Son avenir pourrait se dénouer dans les prochains jours. « Si lesLakers ne lui font pas une offre rapidement, on va se tourner vers l’Espagneou l’Italie, confirme son agent, Bouna N’Diaye. Ronny préfère bienévidemment la NBA, mais on verra. Le manager des Lakers (Mike Kupchak) vaaller le voir en début de semaine, probablement mardi… » – O. Ph.� MAZIC À CALAIS. – L’intérieure serbe Jelena Maksimovic a été remerciéepar Calais et sera remplacée par la Croate Marina Mazic (1,93 m, 25 ans) quiévoluait la saison dernière à Villeneuve d’Ascq et qui arrive de Venise. – H. L.

BESANÇON - CHARLEVILLE : 84-79 (21-14 ; 20-21 ; 23-28 ; 20-16)BESANÇON : Banks (20), Patiejunas (5), Gradit (12), Hoff (10), Ford (16) ; puis Labeyrie (8),Boughedir (7), Éléléara (6). Entraîneur : G. Castano.CHARLEVILLE : Berry (13), W. Bernard (16), Thioune (8), Correa (7), Davidson (10) ; puisC. Fournier, Mo. N’Diaye (2), Yatzkan (15), Condouant (8). Entraîneur : M. Gonsalves.

SAINT-QUENTIN - AIX-MAURIENNE : 84-78 (24-21 ; 21-11 ; 18-18 ; 21-28)SAINT-QUENTIN : Cologer (16), Joldersma (12), Matanga, Grétouce (13), Wooten (18) ; puisR. Tillon (10), Raho, Moulin (9), Simmons (6). Entraîneur : O. Hirsch.AIX-MAURIENNE : S. Darnauzan (17), McClark (15), Stanford (11), Doubal (9), Kaczmarow (8) ;puis Vaccarin (2), Gaillou (14), Tape (2). Entraîneur : P. Ruivet.

SAINT-ÉTIENNE - BOULAZAC : 89-65 (23-20 ; 29-21 ; 20-13 ; 17-11)SAINT-ÉTIENNE : G. Pons (8), McClure (17), Adell (7), Ringstrom (11), Dean (14) ; puis Periac(10), Staelens (12), Rey (8), Passave (2). Entraîneur : A. Thinet.BOULAZAC : Lasme (9), Bertorelle (13), Conderanne (5), Holland (12), Howell (15) ; puisRenaud (7), Vasic, Beesley (4), Monpounga, Tetainanuarii. Entraîneur : J. Douaglin.

NANTES - VICHY : 74-66 (22-21 ; 16-14 ; 14-20 ; 22-11)NANTES : Stockman (21), Boyd (8), Charles (16), Kosmalski (9), Boutry (12) ; puis Gomez,Dessart (2), Huljev, Cilly (6). Entraîneur : A. Michon.VICHY : Pluvy (5), Cazalon (10), Julians (13), Mason (23), Nash (11) ; puis E. Fournier (2), Bour-geois, Nadeau (2), Lollia. Entraîneur : J.-L. Borg.

ANTIBES - QUIMPER : 97-81 (28-17 ; 19-22 ; 20-22 ; 30-20)ANTIBES : Swift (11), Sarin (8), T. Williams (15), Bengaber (27), Kresta (10) ; puis Dahbi (3),Lear (11), Cherasse (6), Recoura (6). Entraîneur : S. Ostrowski.QUIMPER : Mouillard (6), Fein (22), Strunc (8), Petrovic (23), Liatsos (3) ; puis Nijean (5), Gra-notier (10), Tensorer (2), Hérard (2). Entraîneur : O. Cousin.

PRO B (15e journée)

HIER

Besançon-Charleville......... 84-79Saint-Quentin-Maurienne. 84-78Saint-Étienne-Boulazac ..... 89-65Nantes-Vichy ...................... 74-66Antibes-Quimper ............... 97-81

AUJOURD’HUI 20 HEURES

Châlons-en-Champagne - AngersÉvreux - Golbey-ÉpinalOrléans - MulhouseNanterre - LevalloisPROCHAINE JOURNÉE. – VEN-DREDI 13 JANVIER (20 HEURES) :Aix-Maurienne - Antibes, Levallois -Orléans,Golbey-Épinal - Saint-Quentin,Angers - Nanterre. SAMEDI 14 JAN-VIER (20 HEURES) : Vichy - Châlons,Mulhouse - Saint-Étienne, Charleville -Évreux, Quimper - Nantes, Boulazac -Besançon.

ClassementPts J. G. P. p. c.— — — — — —

1. Besançon ................ 26 15 11 4 1164 11192. Orléans .................... 24 14 10 4 1055 9883. Boulazac .................. 24 15 9 6 1121 1141

Quimper ................... 24 15 9 6 1174 11555. Châlons .................... 23 14 9 5 968 921

Évreux ...................... 23 14 9 5 1083 10147. Saint-Quentin ........ 23 15 8 7 1091 1080

Vichy ......................... 23 15 8 7 1180 11289. Aix-Maurienne ....... 22 15 7 8 1125 1177

Nantes ...................... 22 15 7 8 1157 122311. Angers ..................... 21 14 7 7 1086 1049

Levallois ................... 21 14 7 7 1040 106113. Golbey-Épinal ........ 20 14 6 8 1127 1146

Mulhouse ................. 20 14 6 8 1071 106415. Charleville ............... 20 15 5 10 1096 113616. Nanterre .................. 19 14 5 9 1098 113717. Antibes ..................... 19 15 4 11 1168 1256

Saint-Étienne ......... 19 15 4 11 1079 1088

Lepremier de la saison régulièreet le championdePro B (ou le deuxièmede lasaisons’il y a cumul) montent en Pro A. Les deux derniers sont relégués en Nationale 1.

ÉQUIPE DE FRANCE

Rigaudeau n’ira pasavec les BleusANTOINE RIGAUDEAU ne sera pasmanageur de l’équipe de France debasket. La Fédération française aannoncé hier que l’ancien capitaine del’équipe de France avait décliné sonoffre. « Après de nombreuses discus-sions et des efforts importants réaliséspar la FFBB, Antoine Rigaudeau anéanmoins décliné les dernières pro-positionsde la Fédérationqui lui offraitunposte élargi demanageur au seindel’équipe de Francemasculine », a indi-qué la FFBB dans un communiqué. Latendance ces dernières semaines étaitpourtant à un rapprochement en vuedu Championnat du monde (19 août -3 septembre au Japon). Les conditionsfinancières semblent être à l’origine dece refus, ce qu’explique AntoineRigaudeau, même si sa version diffèrede celle de la FFBB : « La Fédé ne m’ajamais proposé un poste de manageurgénéral, a-t-il souligné hier. L’opti-misme de Jean-Pierre De Vincenzi etYvan Mainini, notamment dans votrearticle de la semaine passée (L’Équipedu 30 décembre), m’avait surpris cardès la fin novembre, je leur avais ditque j’arrêtais les négociations. » Lesdiscussions sur la définition de son rôlesemblaient pourtant proches d’abou-tir. « J’ai rencontré Jean-Pierre de Vin-cenzi, Patrick Beesley et Claude Ber-

geaudmi-octobre, raconte Rigaudeau.On a discuté du rôle que je pouvaisavoir au sein du groupe France. PourClaude, ça semblait assez clair. Et à lafin de la réunion, ça l’était encore plus.J’ai formalisémoi-même le contenu detout ça deux jours plus tard, pour quetout lemonde soit d’accord. »Mais lesnégociations ont buté sur des ques-tions financières. « Je me suis rendu àPerpignan début novembre pour dis-cuter avec Yvan Mainini des aspectsfinanciers. Mais on ne peut pas serejoindre sur ce plan-là, expliqueRigaudeau, qui préférait un rôle deconsultant plutôt que d’être salarié. Jepeux comprendre que la Fédé n’ait pasenvie de bouleverser sa logique finan-cière ou salariale. » Antoine Rigau-deau assure pourtant avoir refait despropositions à la FFBB après les fêtesde fin d’année,« mais elle n’apasbou-gé, estime-t-il. Partant de là, j’aid’autresprojets en têteet il fallait aussise décider par respect pour le staff, quidoit savoir comment il va travaillerdans les six mois qui viennent. Mais jene veux pas laisser croire que j’ai eubeaucoup de propositions avec beau-coup de responsabilités. L’essentieldes propositions, c’est moi qui les aiformulées, et j’ai plutôt eu des contre-propositions. » – J.-L. T.

LE MANS - BOURGAUJOURD’HUI, 20 HEURES, ANTARÈS.Arbitres : MM. Conderanne, Guedin, Antiphon.Aprèssonexploit contreleDynamoMoscouencoupeULEB,LeMansvoudrarestersurla même dynamique en Championnat. Besök, qui souffre toujours légèrement desadducteurs,estménagéauxentraînementsmaisil serabienprésent.FrédéricSarre, lecoach de Bourg, part lui dans l’incertitudeavec une équipe qui n’a plus joué depuis le16décembre :« NousallonsauMansdans le flou. Je ne sais vraimentpas quel visagenous allons présenter », explique-t-il. À cette inactivité, il faut ajouter l’absence deReggieBassette. Le pivotaméricain a été opéré jeudi de son genou droit et ne repren-dra la compétition qu’à la fin du mois. – Ch. L. et P. Sev.

PARIS - HYÈRESAUJOURD’HUI, 20 HEURES, SALLE PIERRE DE COUBERTIN.Arbitres : MM. Bissang, Machabert, Gros.L’ailieraméricainGregStevensonfera sesdébutssousle maillotparisiencesoir faceàHyères-Toulon.Des Parisiens qui ne déplorent aucun blessé pour le match de ce soir.BerndVolcic, touchéau nez la semainedernière,serasur le terrainmaisévolueraavecun masque de protection. L’entraîneur du PBR Gordon Herbert espère que pour cepremier rendez-vous de l’année, ses joueurs montreront autre chose que le pauvrespectacle proposé mardi dernier en match amical face à Évreux. De leur côté, lesVarois disposeront de tout leur effectif, même si la reprise a été un peu laborieuse.L’arrière US Brian Wethers s’est ainsi fait tancer pour être rentré avec deux jours deretard.QuantauvétéranIanLockhart, iladûsefaireposerplusieurspointsdesutureàla main après s’être blessé lors de son déménagement, mais il tiendra néanmoins saplace. – D. L. et P. Sav.

CLERMONT - PAU

AUJOURD’HUI, 20 HEURES,MAISON DES SPORTS.Arbitres : Mlle Julien,MM. Bretagne et Taffin.Recomposé et restructuré à Noël, leStade Clermontois passera un grostest dans sa Maison des Sports. Il pro-fitera de la venue de Pau pour éprou-ver ses nouvelles formes de jeu, orga-nisées autour de Jeffery Stern. MikeSmith, touché au genou en début desemaine, tiendra sa place.ÀPau-Orthez, les examenspassés parl’Américain CC Harrison à son retourde Madrid ont confirmé un trait defracture à la malléole de la chevillegauche. Mais, dans l’attente d’uneIRM mardi, des complications liga-mentaires sont redoutées. L’absencedu meilleur marqueur des leaders duchampionnat a donc été revue à lahausse pour être fixée à un minimumde deux mois.Son remplaçant éventuel est actuelle-ment recherché par les dirigeantsbéarnais, mais ce pigiste médical nesera pas connu avant la semaine pro-chaine. Par ailleurs, Pau effectue sondéplacement à Clermont, où il s’étaitincliné l’an dernier, avec ThierryGadou, absent à Madrid (douleursdorsales). Mais l’intérieur ne sera fixésur sa participation qu’au derniermoment, l’objectif des Béarnais étantde poursuivre leur excellente série encours de neuf victoires en Pro A.– P. Qu. et G. Cay.

LE HAVRE - BRESTAUJOURD’HUI, 20 HEURES, AUX DOCKS OCÉANE.Arbitres : MM. Radonjic, Bardera, Mortz.Au Havre,TonyStanley,victimed’une gastro-entérite la semainedernière, est totale-ment rétabli. En revanche, le STB ne pourra pas faire débuter son nouvel Américain,Willie Jenkins, dont la qualification n’a pas été acceptée par la Ligue. Brest, de soncôté, alignera ses trois nouveaux joueurs : Ryan Forehan-Kelly, Tyson Patterson etRobert Brown, mais n’a toujours pas trouvé de pivot américain. Le staff brestois etquelquesjoueursont subihierunaccidentde la routeense rendantau Havre,mais lesdégâts ne sont que matériels. – P. Gob. et R. Gue.

REIMS - CHOLETAUJOURD’HUI, 20 HEURES, SALLE RENÉ-TYS.Arbitres : MM. Vauthier, Boue, Jean.Les temps sont durs pour les Rémois, qui se présenteront fortement diminués ce soir.Privés de meneur étranger depuis le départ de Patterson à Brest, ils devront égale-ment se passer de Mike Mardesich (usure du cartilage du genou). Francis Charneuxconfieradonc les clés de la maison à un duo inédit (Tomaku et Toti) tandis qu’il comp-tera sur un surplus d’investissement de ses intérieurs pour compenser l’absence deson pivot. Le Cholet Basket, qui n’a toujours pas trouvé de remplaçant à Olivier Bar-det, victime d’une fracture de fatigue et absent pour deux mois, voudra mettre fin àune mauvaise série de trois défaites consécutives subies avant les fêtes. – Y. Dog. etP. M. B.

ROANNE - DIJONAUJOURD’HUI, 20 HEURES, HALLE ANDRÉ VACHERESSE.Arbitres : MM. Gasperin, Chambon, Supiot.Pas de soucis pour Roanne qui sera au complet, ce soir, et cherchera à renforcer saposition dans l’optique d’une premièrequalificationà la Semaine des As. Dijon, qui apeaufiné l’intégration de Laurent Sciarra, se présentera également avec tout soneffectif. – P. Bri. et B. Gr.

ROUEN - CHALONAUJOURD’HUI, 20 HEURES, SALLE DES COTONNIERS.Arbitres : MM. Danielou, Roman, Lepercq.Requinqué par une première victoire obtenue à Brest juste avant la trêve (78-68),Rouen pourrait enfin retrouver son pivot dominicain Jaime Peterson, stoppé par uneluxation au pouce en début de championnat. Mais, grippé, il est incertain. Recrutépendant la trêve pour compenser les départs de Stevenson et Watson, l’ancienHavrais David Harrison va débuter à Rouen, alors que Nasser Haïf est remis d’unedésinsertion des adducteurs. Seul l’ailier américain Mario Porter (douleurs au pied)manquera à l’appel. L’EspoirHughes Jannel a quitté Chalonpour Boncourten Suisse.Le reste de l’effectif est au complet et sort d’une victoire à domicile en amical face àDijon. – A. Ges. et P. Des.

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SAMEDI 7 JANVIER 2006 PAGE 17

Page 18: capman.free.frcapman.free.fr/journal/ekip070106.pdfNoir Jaune Bleu Rouge 1 Noir Jaune Bleu Rouge Noir Jaune Bleu Rouge Noir Jaune Bleu Rouge LE MAGAZINE Samedi 7 janvier 2006 LE QUOTIDIEN

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AUTO-MOTO DAKAR

Fortunes de dunesLa première journée dans le sable mauritanien a tout changé : Alphand et Peterhansel (Mitsubishi) ont pris la tête et les VW ont souffert.

Arrivée

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CP1CP2

Lisbonne

Portimao

Dakar 15/01Dakar 15/01

Zouérat

Nouakchott

Tan Tan

OuarzazateEr-Rachidia

Nador

Malaga

Atâr

Kiffa

Bamako

Labé

Kayes

Tambacoundaacounda

568 kmTOTAL

LiaisonSpéciale

26 kmLiaison

34 km 508 km

LE PARCOURS DU JOURLe rallye revient dans la capitale mauritanienne pour la première fois depuis 2001. Première spé 00ciale totalisant plus de 500km. Son début est très sinueuxalors que la suite sera beaucoupplus rapide.

DéDépartép DéDépartép Arrivévéeé Arrivévéeé

7h259h38

8h3010h43

14h0016h15

14h3016h45

1re moto1re auto

8e étape

(heure françnçaise, heure rallye enlever 1 heure)ça

Atâr- Nouakchott (MAU)

CLASSEMENTS7e étape (Zouérat - Atâr [MAU]),521 km dont 499 km de spéciale).� AUTOS1. Peterhansel-Cottret (Mitsu-bishi), 5 h 52’18’’2. Alphand-Picard (Mitsubishi),à 4’23’’3. Kleinschmidt-Pons (ALL-ITA, VW),à 11’49’’Général1. Alphand-Picard, 22’32’’41’’2. Peterhansel-Cottret, à 3’12’’3. Kleinschmidt-Pons, à 5’58’’� MOTOS1. De Gavardo (CHL, KTM), 6 h 28’112. Coma (ESP, KTM), à 1’27’’3. Sala (ITA, KTM), à 2’0’’Général1. Coma, 24 h 45’23’’2. De Gavardo, à 4’30’’3. Esteve Pujol (ESP, KTM), à 7’27’’

Clémence pourles galériensHIER, À 22 HEURES, 173 concur-rents (118 motos, 47 autos et8 camions) sur 384 ayant pris le départde la spéciale à Zouérat avaient rejointle bivouac d’Atâr ; 211 concurrentsétaient donc encore dans la nature. Ladirection du rallye avait cependantdé c id é d e ma i n t e n i r l ’ é t ap ed’aujourd’hui, 508 km de spécialeentre Atâr et Nouakchott, avec lesaménagements suivants : les motardsavaient jusqu’à 10 heures et les équi-pages autos jusqu’à 13 heures pourprendre le départ de l’étape, annoncéecomme nettement moins coriace quecelle d’hier.La chance des organisateurs est que letemps soit infiniment plus clément quel’an dernier à pareille époque surl’étape Zouérat - Tichit. Cela pourraitpermettre à nombre de retardatairesde rejoindre Atâr en temps utile. Toutemodification de dernière heure n’étaitcependant pas à exclure. - A.-J. D.

LES PERDANTS DU JOUR Carlos SAINZ (VW). – Ensablé endébut de spéciale, l’Espagnol perd34’44’’ par rapport à Peterhansel etrétrograde à la cinquième place duclassement général.Bruno SABY (VW). – Trahi par samécanique, le Français a abandonnétout espoir de bien figurer dans ceDakar. Il est désormais condamné àjouer les « porteurs d’eau ».TEAM SCHLESSER. – Auteurs dudoublé lors de l’étape de la veille,Thierry Magnaldi et Jean-LouisSchlesser ont déchanté hier. RalliantZouérat avec plus d’une heure deretard sur Peterhansel, ils ne sont plusguère en course pour la victoire finale.Cyril DESPRES (KTM). – Souffrantd’une luxation à l’épaule gauche, letenant du titre a réussi à repartir hiermatin. En terminant courageusementl’étape à plus de trente minutes duvainqueur du jour, il a toutefoiscompromis ses chances de fêter unnouveau succès à Dakar.

Au terme de la premièrevraie spéciale de sable,499 km entre Zouérat etAtâr, les deux PajeroEvo 4 de Luc Alphand etde Stéphane Peterhansel(vainqueur hier devantson coéquipier) occupentles deux premières placesau classement généralauto. De Gavardo aencore gagné à moto,Coma restant leader.Hier soir, 173 concurrentsn’étaient pas encorearrivés au bivouac, maisla spéciale d’aujourd’huientre Atâr et Nouakchottétait maintenue.

ATÂR – (MAU)de notre envoyé spécial

BERGER DES DUNES : c’est lemétier inhabituel auquel EtienneLavigne, directeur du Dakar, et lespilotes des hélicoptères de l’organi-sation se sont exercés, hier matin,sur la septième étape du rallye, entreZouérat et Atâr. Pas en vue d’unereconversion mais pour rassemblerleurs brebis à deux roues égarées.De façon un peu saugrenue, lesmotards étaient lancés hier sur lapiste dans l’ordre inverse du classe-ment de la veille. Pour la plupartignares en navigation et déroutéspar l’absence de points GPS lisibles,les ouvreurs de circonstance étaientdonc dans leurs petites bottes. « Jepense que ça va être la grosseembrouille dansunpremier temps »,prédisait Alain Duclos, un motardd’expérience.

Carlos Sainz :« J’ai mal partout »

Effectivement, à peine les hélicos enl’air, il fallut se rendre à l’évidence :les brebis s’égaillaient dans toutesles directions. « Messieurs, je voussignale que nous sommes retombésvingt ans en arrière », déclara MarcDucrocq, directeur de course moto ethabitué des Dakar de la grande

époque, l’air imperturbable dansl’hélico de la direction de course. Àforce de patience, le troupeau futcependant rassemblé et, les vraisleaders revenant sur leurs rempla-çants d’un jour, le train des motosretrouva son allure habituelle, loco-motives devant, wagons derrière.

Restait à frayer son chemin à traversune titanesque tranche napolitainede 499 km de long, constituée detrois épaisseurs de dunes et de sablesuccessives, ponctuées de portionsplus roulantes. Au CP1, au kilomètre209, les nouvelles de Cyril Despres,victime la veille d’une luxation acro-mio-claviculaire, se révélèrent plutôtbonnes mais, à l’évidence, il n’étaitplus là pour la course en tête. Enrevanche, on eut un coup au cœur auCP2, au kilomètre 355, en voyantarriver David Frétigné, le nez ensan-glanté, la tête de fourche toute deguingois. Après Despres, Frétigné ?« J’ai pris la gamelle dema vie, souf-fla le pilote de la Yamaha no12. J’aivoulu cabrer la moto sur une petitecassure, j’ai talonné et été éjecté parl’avant. J’ai fait plusieurs tonneaux.Unevoléede fou. »Mais sans dégâtsphysiques apparemment graves, pasplus que dans la deuxième chutedont Frétigné, moins à son aise quel’an dernier, fut victime un peu plustard.

David Casteu lui aussi avait étédésarçonné de sa KTM mais conser-vait son éternel sourire. Au total, lajournée vit une seconde victoired’étape successive de Carlo DeGavardo, désormais deuxième auclassement général derrière MarcComa.Mais il ne s’agissait pas d’aller plusvite que la musique. Du monde,beaucoup de monde (au dernierpointage d’hier soir, 173 concurrentsn’étaient pas encore arrivés aubivouac) galérait encore dans lesdunes. En revenant vers l’arrièredepuis le CP2, l’hélicoptère du ber-ger des dunes survola bientôt deuxPajero Evo 4 jouant à saute-moutonsur les dunes. En tête, StéphanePeterhansel, visiblement décidé àmettre à exécution son exclamationde la veille – « Il faut qu’on seréveille ! » – et, juste derrière lui etbien décidé à ne pas le laisser filer,Luc Alphand.A faible distance des deux Mitsubi-shi , Miss Volkswagen, Jutta

Kleinschmidt, faisait de son mieuxpour que la journée ne tourne pas àla déconfiture pour son équipe.Quelques kilomètres plus en arrière,la situation de l’ex-leader du classe-ment général, Carlos Sainz, tournaiten effet au vinaigre. A la sortie d’unecuvette, en braquant à droite, l’Espa-gnol ensabla proprement son Race-Touareg 2. « Il nous a fallu trenteminutes pour nous sortir de là et ladirectionassistéenous a lâchésà soi-xante kilomètres de l’arrivée, racon-ta-t-il ensuite en montrant desampoules à ses deux mains. Etl’herbe à chameau, c’est vraimentdur ! J’ai mal partout. »Quelques dunes plus loin, les deuxscarabées bleus de Jean-LouisSchlesser et Thierry Magnaldis’entraidaient pour sortir d’une mau-vaise passe. « On s’est sortis quatrefois l’un l’autre, expliqua FrançoisBorsotto, copilote de Schlesser. Lesable était très mou. » On pourraitmultiplier sans fin ces exemplesd’ensablement vécus hier. On en

retiendra juste un dernier, celui deVladimir Tchaguin, qui planta sonKamaz dans un entonnoir jusqu’audessus des moyeux mais réussit, onse demande encore comment, à l’enextraire.

Deux tonneauxpour Miller

A u t e rm e de ce qu e J u t t aKleinschmidt qualifiait, après troiscrevaisons, de « vraie spéciale duDakar, avec du sable, de l’herbe àchameaux, des pierres et un peu derisques » , la situation de la courseauto a complètement changé. Jeudisoir, il y avait trois VW aux trois pre-mières places du classement géné-ral. Hier soir, deux Mitsubishi étaientaux deux premières places, Alphanddevant Peterhansel, à 3’12’’. Les pré-visions tranquilles de DominiqueSerieys, leur team manager (« Onenreparlera à Atâr ou à Kiffa ; quand ilfaudra frapper un grand coup, on lefera »), se sont comme souvent révé-lées fondées.

Chez VW, où Kleinschmidt est à prèsde 6’, De Villiers à plus de 10’, Sainz àprès de 30’ (« Que faire ? , dit l’Espa-gnol. Attaquer ! »), Miller, qui fitdeux tonneaux hier, à 2 h 15’ et Sabyencore plus loin (il figurait parmi lesnon arrivés hier soir), on prend lecoup avec philosophie. « Je suis trèsdéçu, disait Kris Nissen, le teammanagerallemand, à qui sadirectiona donné pour mission de gagner ceDakar. Nous avons perdu la tête duclassement et beaucoup de minutes.Noséquipages ont fait des erreurs denavigation ou ont crevé. Mais la voi-ture reste compétitive. Le rallye acommencé aujourd’hui etMitsubishia eu unemeilleure journée que nous.J’ai toujours dit qu’ils étaient favoris.Ils le restent. » Les teams Schlesseret X-raid étant, par ailleurs, repous-sés loin, la situation de l’équipe Mit-subishi s’est teintée du rose d’un lacbien connu à Dakar…

ANDRÉ-JACQUES DEREIX

Avec la complicité du team FPEE-Dessoude,notre envoyé spécial Bernard Chevalier, piloté parRené Metge dans le Nissan no 416, s’est glissé dansla course pour la vivre et la raconter de l’intérieur.

Course au soleilATÂR –de notre envoyé spécial

POUR LE TOURISTE qui sommeilleen chacun de nous, ce fut une étapede rêve, dans ce désert mauritaniensi grandiose et si méconnu. Il y eutdeux cigognes dérangées en débutde journée par un petit écart de navi-gation qui nous amena dans le coinoù ces migratrices faisaient unepose. En fin d’étape, c’est un fennecaux yeux et aux oreilles écarquilléesqui vint nous regarder passer dans lanuit au bord de la piste. Et puisencore, entre les deux, un cratère desable clair se déversant dans un ouedmagique. C’était tout près de l’œil dela terre, cette formation géologiqueen cercles concentriques de toutesles couleurs, et qui fait même, d’enbas, un clin d’œil aux astronautespassant tout là-haut.Grandiose spéciale, donc. Et mieuxencore pour les concurrents duDakar, du moins ceux qui ont puapprécier tout ça parce qu’ils sontallés au bout. Pour nous, il faut direque ça semblait bien parti. On sebaladait. Et comme André Dessoude,à Saint-Lô, avait fait démonter laradio de notre Pathfinder, les gars deFrance 2-3, sympas, nous ont mis latélé. Même que pour l’occasion, ons’était donné un coup de peigneavant d’enfiler le casque : ce doit êtreça, le souci de la beauté intérieure.Il s’en est pourtant fallu de rien pourque notre joli voyage, dans uneétape annoncée comme mémorable,ne tourne au cauchemar. Juste unepetite erreur lors d’une marchearrière pour reprendre de l’élanavant une dune, et notre auto s’estassise sur une belle touffe d’herbe àchameau. Si bien installée, que sesquatre roues avaient déjà creusé leur

trou pour la nuit à venir, comme font,à l’étape, les chiens de l’ami NicolasVanier quelque part en Sibérie.On a donc sorti les pelles, les plaqueset après quarante-cinq minutes deterrassement et malgré ce « coup demou », on a pu repartir gonflés àbloc, après avoir toutefois biendégonflé nos pneus.Mais un contretemps, aussi bienréglé soit-il, se paie toujours sur leDakar. En l’occurrence, on aurait pu,sans lui, terminer de jour la partiesablonneuse du menu. Au lieu de ça,nous nous sommes retrouvés dans ledécor fantomatique de l’herbe à cha-meau après le coucher du soleil. Dejour, ce n’est pas facile ; de nuit, c’estpresqu’enjouable. Une première fois,on s’est jeté sur une touffe énormequi a stoppé l’auto en position de pro-jecteur anti-aérien. Coucou, lesastronautes, c’est nous ! Commentnous sommes repartis, je me ledemande encore. Plus loin, noussommes tombés dans un trou, juste àcôté du buggy d’Henri Pescarolo, misK.-O. par un bond énorme, qui lui amélangé les vertèbres. Nous, c’étaitles ponts qui s’étaient croisés. Alors,on croisait les doigts pour qu’un pas-sant nous évite deux ou trois heures àcreuser. C’est juste au moment où jeme suis fendu l’arcade sur l’angle dela portière rabattu par le vent que leBowler no 409 de Patrick Martin etJean Metz s’est arrêté pour nous tirerde là. Ces deux-là, quand on va lesretrouver au bar du Dakar, on va leursauter au cou.Comme les cigognes n’étaient plusdans le coin, c’est bien grâce à euxque ce carnet a pu vous parvenir àtemps.Mais, après tout, c’est pour réussir cepari là qu’on fait la course avec lesoleil pour ne pas courir dans les

dunes sous la lune. La petite troupemassée à l’arrivée de la spéciale nousa fait comprendre, avec une salved’applaudissements, qu’en arrivantau 45e rang des autos, onétait passéscomme une lettre à la poste. Enfinpresque.

BERNARD CHEVALIER

CLASSEMENTS 7e ETAPE (Zouérat-Atâr (MAU),521 km dont 499 de spéciale)� AUTOS : 1. Peterhansel-Cottret (Mitsu-bishi, FRA), ; 2. Alphand-Picard (Mitsubishi,FRA), à 4'23'' ; 3. Kleinschmidt-Pons (Volks-wagen, ALL-ITA), à 11'49'' ; 4. De Villiers-Thorner (Volkswagen, AFS-SUE), à 16'29'' ; 5.Sainz-Schulz (Volkswagen, ESP-ALL), à34'44'' ; 6. Roma-Magne (Mitsubishi, ESP-FRA), à 40'43'' ; 7. Schlesser-Borsotto(Schles-Ford-Raid, FRA), à 1 h 14'24'' ; 8.Kahle-Schuenemann (Honda, ALL), à 1 h35'57'' ; 9. Sousa-Lurquin (Nissan, POR-BEL),à 1 h 36'13'' ; 10. Magnaldi-Debron(Schles-Ford-Raid, FRA), à 1 h 41'59'' ;11. Chicherit-Baumel (BMW, FRA), à 1 h44'53'' ; 12. Mitsuhashi-Dubois (Nissan, JAP-FRA), à 1 h 52'40'' ; 13. Gibon-Gibon (Bow-ler, FRA), à 2 h 10'16'' ; 14. Miller-Von Zitze-witz (Volkswagen, USA-ALL), à 2 h 14'36'' ;

15. Kolberg-Bampi (Mitsubishi, BRE), à 2 h48'48'' ; 16. Al Attiyah-Guehennec (BMW,QAT-FRA), à 10 h 33'12''.

Classement général : 1. Alphand-Picard(Mitsubishi, FRA), ; 2. Peterhansel-Cottret(Mitsubishi, FRA), à 3'12'' ; 3. Kleinschmidt-Pons (Volkswagen, ALL-ITA), à 5'58'' ; 4. DeVilliers-Thorner (Volkswagen, AFS-SUE), à10'04'' ; 5. Sainz-Schulz (Volkswagen, ESP-ALL), à 28'41'' ; 6. Roma-Magne (Mitsubishi,ESP-FRA), à 45'44'' ; 7. Schlesser-Borsotto(Schles-Ford-Raid, FRA), à 1 h 09'01'' ; 8.Magnaldi-Debron (Schles-Ford-Raid, FRA),à 1 h 43'44'' ; 9. Miller-Von Zitzewitz (Volks-wagen, USA-ALL), à 2 h 15'25'' ; 10.Chicherit-Baumel (BMW, FRA), à 2 h18'57'' ;11. Sousa-Lurquin (Nissan, POR-BEL), à 2 h45'38'' ; 12. Kahle-Schuenemann (Honda,ALL), à 3 h 40'58'' ; 13. Kolberg-Bampi (Mit-subishi, BRE), à 5 h 46'60'' ; 14. Gibon-Gibon (Bowler, FRA), à 6 h 50'34'' ; 15. Mit-suhashi-Dubois (Nissan, JAP-FRA), à 9 h34'60'' ; 16. Al Attiyah-Guehennec (BMW,QAT-FRA), à 15 h 19'02''.En italique, les équipages de catégorie T1.

Classement général : 1. Coma (KTM, ESP),; 2. De Gavardo (KTM, CHL), à 4'30'' ; 3.

Esteve pujol (KTM, ESP), à 7'27'' ; 4.Despres (KTM, FRA), à 32'39'' ; 5. Sala(KTM, ITA), à 38'23'' ; 6. Caldecott (KTM,AUS), à 46'44'' ; 7. Ullevalseter (KTM, NOR), à54'37'' ; 8. Frétigné (YAMAHA, FRA), à56'13'' ; 9. De Azevedo (KTM, BRE), à 1 h22'17'' ; 10. Casteu (KTM, FRA), à 1 h29'18'' ;11. Katrinak (KTM, SLQ), à 1 h 32'31'' ; 12.Blais (KTM, USA), à 1 h 34'25'' ; 13. Gau(KTM, FRA), à 2 h 14'36'' ; 14. Duclos(KTM, FRA), à 2 h 20'27'' ; 15. Farres Guell(YAMAHA, ESP), à 2 h 29'51'' ; 16. Czachor(KTM, POL), à 2 h 34'49'' ; 17. Agra Carrera(YAMAHA, ESP), à 2 h 43'17'' ; 18. Rivera(KTM, ESP), à 2 h 46'45'' ; 19. Marchini(YAMAHA, FRA), à 3 h 05'33'' ; 20. Street(KTM, USA), à 3 h 27'43'' ;21. Stanovnik (KTM, SLV), à 3 h 28'05'' ; 22.Knuiman (YAMAHA, HOL), à 3 h 28'60'' ; 23.Algay (YAMAHA, FRA), à 3 h 39'54'' ; 24.Bethys (HONDA, FRA), à 3 h 40'33'' ; 25.Rodrigues (YAMAHA, POR), à 3 h 49'45'' ;26. Viladoms (KTM, ESP), à 4 h 16'44'' ; 27.Vinters (KTM, LET), à 4 h 22'45'' ; 28. Payen(KTM, FRA), à 5 h 49'51'' ; 29. Piroud(YAMAHA, FRA), à 5 h 53'58'' ; 30. Lepan(KTM, FRA), à 5 h 56'07'' ;31. Mugnaioli (KTM, ITA), à 6 h 03'50'' ; 32.Croquelois (YAMAHA, FRA), à 6 h 14'55'' ;33. Casanova (ALFER, ESP), à 6 h 33'27'' ;34. Carillon (KTM, FRA), à 6 h 40'18'' ; 35.Oosting (YAMAHA, HOL), à 6 h 42'54'' ; 36.Extance (HONDA, GBR), à 6 h 49'35'' ; 37.Devedija (YAMAHA, FRA), à 6 h 59'29'' ; 38.Borsi (KTM, ITA), à 7 h 00'11'' ; 39. Kastan(KTM, RTC), à 7 h 04'23'' ; 40. Van Pelt(HONDA, HOL), à 7 h 16'28'' ...

Classement général : 1. Kabirov-Belyaev-Mokeev (Kamaz, RUS), ; 2. Stacey-Gotlib-DerKinderen (Man, HOL-BEL-HOL), à 8'57''.

� CAMIONS : 1. Stacey-Gotlib-Der Kinderen(Man, HOL-BEL-HOL), ; 2. Kabirov-Belyaev-Mokeev (Kamaz, RUS), à 2'29''.

� MOTOS : 1. De Gavardo (KTM, CHL), ; 2.Coma (KTM, ESP), à 1'27'' ; 3. Sala (KTM,ITA), à 1'60'' ; 4. Esteve pujol (KTM, ESP), à4'29'' ; 5. Ullevalseter (KTM, NOR), à 13'56'' ;6. De Azevedo (KTM, BRE), à 17'12'' ; 7. Cal-decott (KTM, AUS), à 20'28'' ; 8. Frétigné(YAMAHA, FRA), à 23'12'' ; 9. Despres (KTM,FRA), à 30'23'' ; 10. Bethys (HONDA, FRA), à32'29'' ;11. Casteu (KTM, FRA), à 32'34'' ; 12. Algay(YAMAHA, FRA), à 32'59'' ; 13. Blais (KTM,USA), à 33'41'' ; 14. Farres Guell (YAMAHA,ESP), à 34'37'' ; 15. Czachor (KTM, POL), à36'29'' ; 16. Katrinak (KTM, SLQ), à 36'38'' ;17. Rodrigues (YAMAHA, POR), à 37'30'' ; 18.Vinters (KTM, LET), à 40'20'' ; 19. Knuiman(YAMAHA, HOL), à 40'29'' ; 20. Stanovnik(KTM, SLV), à 40'47'' ;21. Street (KTM, USA), à 46'45'' ; 22. Duclos(KTM, FRA), à 46'52'' ; 23. Gau (KTM, FRA),à 47'22'' ; 24. Verhoeven (YAMAHA, HOL), à50'50'' ; 25. Marchini (YAMAHA, FRA), à56'24'' ; 26. Van Drunen (YAMAHA, HOL), à1 h 02'29'' ; 27. Agra Carrera (YAMAHA,ESP), à 1 h 03'51'' ; 28. Goncalves (HONDA,POR), à 1 h 03'55'' ; 29. Rivera (KTM, ESP),à 1 h 04'17'' ; 30. Croquelois (YAMAHA,FRA), à 1 h 08'26'' ;31. Oosting (YAMAHA, HOL), à 1 h 19'46'' ;32. Lepan (KTM, FRA), à 1 h 25'32'' ; 33.Borsi (KTM, ITA), à 1 h 27'40'' ; 34. Van Pelt(HONDA, HOL), à 1 h 32'11'' ; 35. Viladoms(KTM, ESP), à 1 h 33'56'' ; 36. Piroud(YAMAHA, FRA), à 1 h 34'13'' ; 37. Meillat(HONDA, FRA), à 1 h 34'58'' ; 38. Mugnaioli(KTM, ITA), à 1 h 37'04'' ; 39. Extance (HON-DA, GBR), à 1 h 46'60'' ; 40. Devedija

(YAMAHA, FRA), à 1 h 50'14'' ;41. Pain (YAMAHA, FRA), à 1 h 53'06'' ; 42.Casanova (ALFER, ESP), à 1 h 56'48'' ; 43.Floirac (KTM, FRA), à 2 h 08'35'' ; 44. Kas-tan (KTM, RTC), à 2 h 19'29'' ; 45. Van Lee(YAMAHA, HOL), à 2 h 24'27'' ; 46. Vercoelen(KTM, HOL), à 2 h 26'37'' ; 47. Varga (KTM,HON), à 2 h 33'28'' ; 48. Pagnon (KTM,FRA), à 2 h 33'34'' ; 49. Puy (YAMAHA,FRA), à 2 h 33'42'' ; 50. Ferrer Garcia(YAMAHA, ESP), à 2 h 43'40'' ;51. Carillon (KTM, FRA), à 2 h 45'03'' ; 52.De Groot (YAMAHA, HOL), à 2 h 45'15'' ; 53.Gadioux (YAMAHA, FRA), à 2 h 46'32'' ; 54.Payen (KTM, FRA), à 2 h 49'49'' ; 55.Jobard (KTM, FRA), à 2 h 50'43'' ...

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ATÂR. – En changeant de décor, avec la première vraie étape de sable, le Dakar auto a également changé de patron, hier, avec la prise de pouvoir de l’équipe Mitsubishi,Peterhansel (au premier plan) remportant l’étape et Luc Alphand se hissant en tête du classement général. (Photo Jérôme Prévost)

CARNET DE PISTE

PAGE 18 SAMEDI 7 JANVIER 2006

Page 19: capman.free.frcapman.free.fr/journal/ekip070106.pdfNoir Jaune Bleu Rouge 1 Noir Jaune Bleu Rouge Noir Jaune Bleu Rouge Noir Jaune Bleu Rouge LE MAGAZINE Samedi 7 janvier 2006 LE QUOTIDIEN

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SA

Tirage du vendredi 6 janvier 2006:445 941 exemplaires

Palmarès : champion de A 2 italienne(2003) ; champion de A 2 grecque(2004) ; meilleur marqueur, attaquantet serveur de Ligue grecque (2005) ;actuel meilleur marqueur (20,42 ptsde moy. par match) et serveur(2,67 aces de moy.) de Pro A.Clubs successifs : Centre nationalde volley-ball à Falköping (SUE, 1998/2001) ; Hylte (SUE, 2001/2002) ;Gioia del Colle (A 2/ITA, 2002/2003) ;Panellinios Athènes (A 2/GRE, 2003/2004 ;A 1/GRE, 2004/05) ; Paris (depuis 2005).

23 ans, né le7 octobre 1982à Turup (SUE).2,06 m ; 99 kg.Poste : pointu.International suédois (40 sélections).

Marcus Nilsson(SUE)

VOLLEY-BALL PRO A (13e journée)

Meilleur marqueur et serveur de Pro A, le jeune pointu suédois de Paris affiche un énorme potentiel.

AUJOURD’HUI, 19 HEURES, SALLE PIERRE-CHARPY,À CHARLÉTY (en direct sur Sport +)

PARIS : 1 Thiago Aranha (BRE, 1,95 m) ; 3 Château (1,92 m) ; 4 Hotulevs (LET, 2 m) ;5 Redwitz (BRE, 1,90 m) ; 6 Maison (1,87 m) ; 8 Godefroy (1,90 m) ; 9 Ziani (1,96 m) ;10 Novak (RTC, 1,98 m) ; 11 Nilsson (SUE, 2,06 m) ; 12 Skorc (SLV, 1,80 m) ; 13 Berg-mann (ALL, 2,06 m) ; 17 Brifaud (1,95 m). Entraîneur : V. Basic.TOURCOING : 1 Delanghe (BEL, 1,93 m) ; 3 Duhagon (1,94 m) ; 5 Trommel (HOL,1,94m) ; 6Tolar (1,99 m) ; 7V.Montméat(1,96 m) ; 8Capet (2,02m) ;9J.-C. Monne-raye (2,09 m) ; 11 Paulinho (BRE, 1,86 m) ; 12 Weick (1,90 m) ; 16 Bozko (1,98 m).Entraîneur : M. Fronckowiak.Arbitres : MM. Gaupp et Demiselle.

JEUDI SOIR à Paris. Ce ne sont pasles quelques flocons tombant sur lacapitale qui vont freiner le SuédoisMarcus Nilsson. L’attaquant de Pariss’enfonce dans la nuit à la sortie del’entraînement, à Charléty. Directionles Champs-Élysées et une soiréecinéma, version « Lord of War ».« En dehors du volley, j’aime simple-ment traîner avec des amis, allerprendre un café, ne pasm’en faire »,sourit le géant blond, dont les 2,06 maffichent décontraction et simplicité.Après onze jours au pays pour lesfêtes, auprès des siens, le natif de

PARIS - TOURCOING

Nilsson a tout d’un grand

Torup a retrouvé avec envie l’entraî-nement depuis lundi, prêt à endécoudre ce soir avec Tourcoing (4e),qui talonne Paris (3e) au classementde Pro A. Un premier round, avant dese retrouver en quart de finale allerde Coupe d’Europe de la CEV dèsmercredi, toujours dans la capitale.« La coupure était vraiment impor-tante. Avant Noël, toute l’équipeétait fatiguée, surtout mentalement,confie celui qui dispute sa premièreCoupe d’Europe. Depuis lundi, nousavons de nouveau une belle intensi-té, beaucoup de concentration àl’entraînement. »

Devenir un joueurcomplet

En l’espace de douze journées deChampionnat, le Scandinave s’estfait un nom dans l’Hexagone. Débar-qué l’été dernier en provenance duPanellinios Athènes, avec le statutde meilleur marqueur, attaquant etserveur de la saison régulièregrecque, Nilsson a au fil des ren-contres imposé sa dimension phy-sique, trustant de nouveau les som-mets statistiques : premier scoreurde Pro A, l’international est aussi leroi de la mise en jeu. Un talent qui, àvingt-trois ans, ne demande qu’às’épanouir – aux côtés de joueursexpérimentés tels Jiri Novak – alorsqu’il entame seulement sa qua-trième saison professionnelle.« Avec de telles qualités physiques,Marcus a devant lui une belle car-rière, à condition bien sûr qu’il conti-nue à travailler, estime son coach,Veljko Basic.Il a aussi un esprit degagneur, il a tous les atouts pourjouer au poste de pointu, même s’ildoit encore progresser, notammentau block. C’est un garçon trèsagréable à gérer, qui a eu son rôledans la cohésion de ce groupe trèsrenouvelé. Il écoute énormément, sedonne à fond. C’est un joueur ambi-tieux pour le club et pour lui-même,qui est encore loin de ce qu’il peutfaire. »Le gamin touche-à-tout (rugby,

tennis), venu au volley par le biais del’école, semble déjà bien loin. Ayantgoûté au poste de central à sesdébuts, Nilsson se mue en pointuspécifique lors de son passage aucentre national de Falköping. « Entant que gaucher, il m’était difficilede rester central car, sur une attaqueen courte, je recevais la balle de lapart du passeur derrière moi »,explique celui qui ne reste ensuitequ’un an au sein du Championnatamateur suédois. Apprenti volleyeurà Gioia del Colle, en Série A 2 ita-lienne, comme doublure du Véné-zuélien Matheus pendant une saisontrès formatrice (« Je m’y suis déve-loppé, enm’entraînant bien et beau-coup »), Nilsson prend son envol enGrèce, où la vie athénienne lui siedaussi bien sur qu’en dehors du ter-rain : « J’adore Paris, mais Athènesreste pour moi la ville numéro un. J’yadore leur " culture café ". LesGrecspeuvent rester des heures au café,souffle-t-il. Panellinios voulait megarder mais j’y avais passé deux sai-sons, et j’aime bouger, peut-êtreparce je suis jeune. J’ai eu d’autrespropositions, deGrèce et d’Espagne.Mon manager italien m’a trouvéParis, qui avait unebonne réputationdans le monde du volley, en ayantnotamment gagné la Ligue deschampions il y a quelques années(2001). J’ai dit oui presque immédia-tement. »Sous contrat pour un an, il veutdésormais devenir un joueur com-plet, ne plus passer seulement pourun monstre physique. « Le plusimportant est d’acquérir une cer-taine habitude, c’est-à-dire savoir

� P R O B ( 1 3e j o u r n é e ) . –AUJOURD’HUI : Saint-Brieuc - Gre-noble ; Saint-Quentin - Harnes ; Chau-mont - Martigues ; Dunkerque - Alès(20 heures) ; Cambrai - Aix ; Asnières -Saint-Nazaire (20 h 30).Classement : 1. Asnières, 30 ; 2. Saint-Quentin,24 ; 3. Saint-Brieuc,23 ; 4.Chau-mont, 22 ; 5. Cambrai, 22 ; 6. Saint-Nazaire, 20 ; 7. Dunkerque, 19 ; 8. Aix,16 ; 9. Harnes, 14 ; 10. Alès, 12 ; 11. Mar-tigues, 11 ; 12. Grenoble, 3.

PROGRAMMEAUJOURD’HUI. – À Otepää (EST),10 km classique FEMMES à 10 h 30puis 15 km HOMMES à midi.Coupe du monde 2006 (après10 épreuves).– HOMMES : 1. Angerer(ALL), 485 pts ; 2. Hetland (NOR),375 ;3.Vittoz,339 ;…24.Jonnier,99 ; 36. Rousselet, 64 ; 46. Darra-gon, 53 ; 52. C. Perrillat, 44 ; 69.Gaillard, 30. FEMMES : 1. Björgen(NOR), 490 pts ; 2. Tchepalova (RUS),460 ; 3. Künzel (ALL), 408 ; … 17.Philippot, 126 ; 40. A. Perrillat,54.Français engagés. – HOMMES :Vittoz, C. Perrillat, Rousselet, Gail-lard. FEMMES : A. Perrillat.

� PRO FÉMININE (11e journée). –AUJOURD’HUI : Saint-Raphaël - StadeFrançais Saint-Cloud ; Cannes - Riom ;Istres - Albi ; Hainaut - Cannet-Rocheville(20 heures) ; MVS La Rochette - Mulhouse(20 h 30).Classement : 1. Cannes, 18 pts ;2. Béziers, 18 ; 3. Melun, 17 ; 4. Mul-house, 16 ; 5. Istres, 14 ; 6. Albi, 12 ;7. Stade Français, 11 ; Saint-Raphaël, 11 ;9. Cannet Rocheville, 11 ; 10. Hainaut,11 ; Riom, 11. Exempt : Béziers.

SKI DE FOND

COUPE DU MONDE – 15 KM CLASSIQUE

« Être dans le top 10 »VINCENT VITTOZ, aujourd’hui en Estonie,continuera à emmagasiner de l’expériencesur une distance qui n’est pas sa spécialité,le 15 km classique.

Cet hiver, leCluseaconnudeshauts (4e enFinlande etmeilleur résultatdesa carrière) et des bas (52e en Novège) sur le 15 km classique. Un tempsindécis quant à sa participation aujourd’hui à Otepää sur cette distance,Vincent Vittoz, qui a remporté samedi dernier en République tchèque sonpremier succès de la saison sur 15 km libre, a finalement décidé d’effec-tuer ce long déplacement en Estonie. Avec une idée derrière la tête :s’améliorer en vue des Jeux Olympiques à Turin (10-26 février).

« FINALEMENT, après quelquesdoutes, vous voilà en Estonie.Pourquoi ?– J’hésite toujours mais maintenantque je suis sur place je n’ai plus le choix.(Rires.) Avec Roberto (Gal), j’ai là uncoach très persuasif et il n’a pas jugébon qu’on changenotreprogramme.Ce15 km classique ne peut pas me faire demal et va m’aider à décider si je courraiou non sur cette distance aux Jeux.Enfin, en vue de la poursuite olympique,c’est bien aussi de faire du classique.J’ai besoin de courses pour maintenirmon niveau dans cette discipline.– Il ne vous reste que quatrecourses (*) d’ici aux Jeux. Chaqueépreuve constitue-t-elle unobjectifen soiou une préparationpour Turin ?– Chaque course demeure un objectifsinon je ne prendrais pas le départ.Reste que je ne suis pas dans les mêmesdispositions que pour un grand rendez-vous. Aujourd’hui, par exemple, j’ai lesjambes plus fatiguées qu’avant ma vic-toire à Nove Mesto. Cette semaine, j’aifait beaucoup d’heures à ski et ne mesuis pas beaucoup reposé.

« Le classique,c’est commemarcher sur du sable »

– Malgré la fatigue, quel seraitun bon résultat aujourd’hui ?– Les Allemands ont fait l’impasse etce sera très ouvert même si les Esto-niens et les Norvégiens, la référence enclassique, seront difficiles à battre.Finir dans le top 10 constituerait unbon résultat pour moi en classique.– Vous aviez, la semaine der-nière, des doutes quant au pro-gramme de votre préparationo l y m p i q u e . Q u ’ e n e s t - i laujourd’hui ?– Le programme est clair. J’ai fait deschoix. Au niveau de la préparation,c’est important de rester sur les mêmesrepères, de se baser sur son expérienceet ses acquis. Ensuite, forcément, ledoute persiste dans ma tête concer-nant le résultat le jour J.– Pourquoi le style classiqueexige-t-il plus de ressourcesmentales et physiques chez vousque le skating ?

– Je suis simplement moins perfor-mant techniquement en classique.Cela exige plus de sensations et desqualités de pied que je n’ai pas. Je n’aipas non plus la même culture qu’unNorvégien. En France, quand on estgamin, on ne dispose pas des mêmesneiges ni des mêmes pistes qu’enScandinavie. Comme la neige est cheznous plus facile à skier, on développemoins de feeling en classique. À moinsd’aller vivre en Scandinavie, c’est trèsdur de travailler cela. Mais j’ai d’autresatouts, commeaméliorer ma conditionphysique ou m’entraîner en altitudeavec les glaciers à côté de chez moi. Leclassique, c’est comme si l’on marchaitsur du sable et le skate sur du goudron.Il faut toujours s’adapter.– Cette semaine à l’entraîne-ment, à Autrans, vous avez croi-sé le biathlète Raphaël Poirée.De quoi ont causé deux des plusgrandes chances de médaillesaux Jeux ?– On n’a pas évoqué des Jeux à pro-prement parler, juste de notre pro-gramme jusque-là. Mais on nes’entraînait pas ensemble car Raph’tourne toujours en rond autour de sonpasde tir alors que moi j’aime bien mesgrands espaces et je filais dans laforêt. »

ANNE LADOUCE(*) Aujourd’hui : 15 km classique.Le 14 janvier : 30 km libre à Val diFiemme (ITA). Le 15 : relais à Val diFiemme.Le 5 février : 15 km classique àDavos (SUI).

quoi faire dans différentes situa-tions. Quand je jouais à moins hautniveau, je n’avais pas besoin de pen-ser, je devais juste sauter et frapperaussi fort que possible pour faire unpoint. Dans un Championnat aussidense qu’en France, je dois réfléchirdavantage, trouver de nouvellessolutions. Mais j’aime les responsa-bilités qui incombent au pointu, quidoit avoir un mental de vainqueur,raconte celui qui a déjà acquis unebelle maîtrise de la langue française.Quant au service, je dois m’attacher

EN DIRECT DE LA PRO A

Montpellier déciméC’est un Montpellier décimé quiaccueille, ce soir, Narbonne dans un der-by qui constitue une grande première.Déjà privé de son réceptionneur-atta-quant Loïc Geiler, opéré de l’épaule le 21décembre, le club héraultais doit se pas-ser de son central Dominique Daquin(genou) et probablement de son pointuGabriel Zobo-Lebay (épaule droite). Côtérenfort (un joker médical plus unerecrue), les deux Bélarusses, VassiliKurdziuk et Aliaksei Yeutukhovich,devaient arriver hier soir. Si les essaissont concluants, ils pourraient être ali-gnés dès le week-end prochain. À Nar-bonne, Andy Cès (hernie discale) pour-suit sa rééducation et doit quitter lecentre de rééducation de Boulouris-Saint-Raphaël le 10 janvier. Le pointusouffre cependant d’une grosse inflam-mation du nerf sciatique. Le central Jean-François Perez (microdéchirure à un ten-don rotulien) est lui au repos depuis le 15décembre et ne reprendra pas avant une

semaine. Avignon enregistre le retourde son passeur Sébastien Tournier, remisde ses soucis lombaires. Le joker espa-gnol Cosme Prenafeta est rentré au payscomme prévu. Poitiers doit, lui, tou-jours se passer de son réceptionneur-attaquant Guillaume Samica (cheville),absent pour un à deux mois minimum.Toulouse au complet reçoit Cannes,toujours privé de son attaquant OndrejHudecek (fracture de fatigue au tibiagauche). Vainqueur (3-1) des Italiens deGêne (Serie A 2) jeudi en amical, Niceest au complet. Tout comme Sète, oùmalgré une douleur à un pied, JohanCohen sera opérationnel. Ajaccio ali-gnera son équipe type. Sa récente recrue,le réceptionneur-attaquant portoricainMuniz Vega, ne sera qualifiée qu’à partirdu week-end prochain. Tours, arrivé enCorse hier après-midi, directement enprovenance de Moscou, est au complet.Tout comme Paris et Tourcoing. –(Avec nos correspondants)

à commettre moins de fautes. » Ceque Basic résume ainsi : « Il doitapprendre à varier sa mise en jeu. »En attendant de retrouver un jour leChampionnat italien (« Le principalobjectif de tout volleyeur »), Nilsson

rêve aussi secrètement de connaîtrequelques joies en sélection qui,depuis sa médaille d’argent conti-nentale en 1989, a bien du mal àretrouver la lumière.

MANUELA ECHILLEY

� TROPHÉE ANDROS : REPRISEÀ ISOLA 2000. – La saison de laglace reprend ce week-end à Isola2000. Après la trêve des fêtes,Yvan Muller, leader au général,se présente avec 50 kg de lest pourla première épreuve, ce samedi,tandis que son dauphin,Jean-Philippe Dayraut, auteur dedeux victoires, s’élancera sans aucunhandicap de poids, tout commeAlain Prost, actuel troisième.Quatrième et encore dans la courseau titre, Franck Lagorce ne suivraqu’une seule et unique stratégie :la victoire. Jouer placé ne peut pluslui suffire.� A 1 GP : CALENDRIER REMANIÉ.– Programmée le 15 janvier à Sentul,en Indonésie, la septième manchede la série A 1 Grand Prix a étérepoussée au 12 février. Ce reportest la conséquence du décès del’émir de Dubaï, cheikh Maktoumben Rashid al-Maktoum,soixante-deux ans, intervenumercredi dernier. Il était en effetl’oncle de cheikh Maktoum HasherMaktoum al-Maktoum, à la foiscréateur et promoteur de l’A 1 GP.

HIER

Beauvais - Rennes ....................................... 3-0AUJOURD’HUI

19 HEURESParis - Tourcoing (Sport +)

20 HEURESNice - SèteAjaccio - ToursAvignon - PoitiersToulouse - Cannes

20 H 30Montpellier - NarbonnePROCHAINE JOURNÉE. – VENDREDI13 JANVIER : Beauva i s - Tou rs(20 heures). SAMEDI 14 : Toulouse -Nice ; Ajaccio - Sète ; Paris - Rennes ;Avignon - Tourcoing (20 heures) ;Montpe l l ier - Poi t iers (20 h 30).DIMANCHE 15 : Cannes - Narbonne(17 heures).

ClassementPts J. G. P.— — — —

1. Tours 32 12 12 02. Poitiers 27 12 9 33. Paris 26 12 9 34. Tourcoing 26 12 9 35. Nice 24 12 8 4

Sète 24 12 8 47. Toulouse 20 12 7 58. Cannes 19 12 6 69. Beauvais 17 13 6 710. Montpellier 15 12 4 811. Avignon 10 12 3 912. Narbonne 6 12 1 1113. Rennes 6 13 2 1114. Ajaccio 3 12 1 11

AUTO-MOTO DAKAR

Mitsubishi frappe fortSemblant à la peine depuis le départ, les Pajero d’Alphand et Peterhansel sont passés à l’attaque, hier. Comme prévu ?ATÂR – (MAU)de notre envoyé spécial

« ON FERA LE POINT À ATÂR. »Cette formule, ou cette mise en garde,Dominique Serieys (quatorze Dakaravec Mitsubishi, dont six en tant queteam-manager) la répétait depuisl’arrivée au Maroc. Chaque soir, aubivouac, en dépit des performancesdes Volkswagen et des buggys Schles-

ILS ONT DIT� Jutta KLEINSCHMIDT (ALL, 3e de l’étape, VW-Touareg) : « C’était unevraie spéciale du Dakar, que j’ai trouvée très dure. Il y avait du sable, de l’herbe àchameau, des pierres, entraînant trois crevaisons, et la crainte d’une quatrièmequim’aurait obligé d’attendre de l’assistance. Nous sommes troisièmes, et mêmesi nous avons perdu beaucoup de temps, le rallye est loin du but. »� Jean-Louis SCHLESSER (8e de l’étape, Buggy Ford V 8) : « Nous avonstout vécu au cours de cette spéciale. Nous avions décidé de rouler groupés avecThierry (Magnaldi) pour nous entraider en cas d’ensablement. Bilan, deux plan-tages chacun, et une perte de quinze minutes sur chacun d’eux. Ce soir (hier), jepense que le bivouac sera très clairsemé… »� Carlo DEGAVARDO (CHL, 1er de l’étape, KTM) :« Aujourd’hui (hier),onaconnu toute la dureté du rallye. Il y a eudes centaines de kilomètres dedunes et depierres. De la navigation aussi. Il faut toujours rester hyper concentré. À unmomentdonné, je voyaisMarc (Coma) et j’ai voulu revenir unpeu plus sur lui. Et jesuis tombé. Sans aucune gravité, mais tout le Dakar est là : il ne faut jamais faired’erreur et rester toujours au maximum de la concentration et de la maîtrise. »� Cyril DESPRES (9e de l’étape, KTM) :« Cen’était pas évident de partir aveccette luxation de la clavicule,mais la douleur a été supportable. J’avais de l’appré-hension car mon manager, Éric Bernard, me ressassait que j’aurais mal. Malgrétout, sur la fin de la spéciale, mes adversaires ne m’ont pas trop collé deminutes…. J’étais rassuré par la présence de Michel (Gau, son porteur d’eau)durant le parcours. »

ATÂR. – Pour la première fois de sa carrière auto, Luc Alphand (à gauche) occupait, hier soir, la tête du Dakar devant son équipier etnéanmoins adversaire Stéphane Peterhansel. (Photo Jérôme Prévost)

BEAUVAIS - RENNES : 3-0 (25-14 ; 25-18 ; 25-21)600 spectateurs environ. Arbitres : MM. Baklouti et Rachard. Points marqués : 128(75 + 53). Durée : 1 h 8’ (1er set : 21’ ; 2e : 23’ ; 3e : 24’)BEAUVAIS : 6 aces (Riveira, 4) ; 9 contres gagnants (Mlyakov, 5) ; 42 attaquesgagnantes(Mlyakov,Riveira,Van derVeen,9) ; 15 fautesdirectes(dont8au service).Six de départ : Jokanovic puis Roure (1) ; Van der Veen (12) puis G. Patin ; Javurek(cap., 2) puisHeikkinen (4) ; Mlyakov (15) puis Rouzier (1) ; Kunnari (9) ; Riveira (13).Libero : Anot. Entraîneur : N. Matijasevic.RENNES : 1 ace (Knudsen) ; 4 contres gagnants (Nganga, Knudsen, Napier etKardos) ; 33 attaquesgagnantes (Knudsen,9) ; 18 fautesdirectes (dont 8au service).Six de départ : Kardos (2) puis Nganga ; Strehlau (4) ; Nganga (2) puis Lee (6) ;Lundtang(cap.,3) ;Knudsen(11) ;Napier(5)puisTuia(5).Libero:Garcia.Entraîneur:B. Grebennikov.

� BLAIN EN VISITE. – Déjà présent à Beauvais jeudi soir pour le match de hand-ball France-Pologne (Challenge Marrane), Philippe Blain, le sélectionneur natio-nal, était dans les tribunes hier soir pour la rencontre de Pro A Beauvais-Rennesafin de superviser quatre joueurs : Rouzier, Anot (Beauvais), Nganga et Tuia(Rennes). – N. Ma.

ser, il affichait une grande sérénité, àtel point que l’on pouvait se demanders’il n’était pas convaincu de la supério-rité deses équipagesou,à l’inverse, s’ilne faisait pas preuve d’un excès deconfiance.Le dénouement, hier, de la « premièrevraie étape africaine » entre Zouératet Atâr, apportait un début deréponse : Luc Alphand prenait la têtedu classement général pour la pre-

mière fois en neuf participations,devant son coéquipier Stéphane Peter-hansel, à3’12’’, qui, lui, gagnait la spé-ciale.« Avec l’expérience, on savait que lespremières étapes sur les pistes maro-caines ne permettraient pas de sedépartager, d’autant que la concur-rence a beaucoup progressé, expli-quait Serieys. J’avais donc dit aux gar-çons d’attaquer, mais “safe”, afin de

rester au contact et de préserver lesvoitures. L’objectif était de faire la dif-férence enMauritanie, en sachant quel’Afrique noire peut aussi réserver dessurprises. Pour l’instant, cela corres-pond à ce qu’on avait prévu, même sij’aurais aimé encore avoir HiroshiMasuoka pour assurer la garde. Maismaintenant, il faut poursuivre. Et res-ter humble, car au Dakar, il y a chaquejour des bouleversements. »

Pour Stéphane Peterhansel aussi, l’his-toire se répétait. En retrait depuis ledépart de Lisbonne, malgré sa victoireà Tan Tan mercredi, il a, hasard ducalendrier, porté son attaque le6 janvier, comme en 2005.

Ni course d’équipeni consignes

Moins de surprise en revanche quant àsa décision de frapper de nouveau

dans la première grosse spéciale mau-ritanienne. À la différence près qu’elles’était déroulée, l’an dernier, entreZouérat et Tichit et qu’il y avait pris latête du général pour ne plus la quitter.« C’est une bonne journée pour nous,mais pas parfaite car on s’est ensabléssur la fin, racontait-il.Cette victoire estimportante car, jusqu’à maintenant, jen’avais pas fait grand-chose de bien.Revenir dans les trois premiers à la

moitié du rallye, c’est très bien, surtoutque, jeudi soir, j’étais encore neu-vième. »Àpropos desa petite phrasede laveille–« Eh !Paulo (Cottret, son copilote), ilfaut qu’on se réveille ! » – qui ne lais-sait guère de mystère sur ses inten-tions, il précisait :« C’était unpeupourrigoler, même s’il est vrai que c’étaitnécessaire. On va finir par croire quenous ne sommes bons qu’en Maurita-

Journée noire pour SabyATAR –de notre envoyée spéciale

DANS LA SPÉCIALE d’hier, quelqueskilomètres après le CP 1, la pompe àinjection du Race Touareg de BrunoSaby se mettait en rideau ! Le BelgeStéphaneHenrard, qui déboulait juste-ment à cet instant au volant de sonTouareg première génération, jouadonc le saint-Bernard des sables, sedévouant sans réserve pour le Greno-blois. Très lucide sur la situation, Sabytirait aussitôt un trait sur ses rêves devictoire finale. La veille, il occupaitencore la sixième place au classementgénéral – à 3’57 de Carlos Sainz –,mais la malchance semblait toutefoisle talonner, puisqu’il avouait déjà deuxjours plus tôt un tassement de ver-tèbres.« J’ai tracté Bruno sur la partie rou-lante du secteur, raconte StéphaneHenrard, rentré hier soir au bivouac en22e position (après avoir perdu deuxheures avec Saby). Arrivés au pied des

dunes, nous ne pouvions prolongerplus longtemps cet exercice ; c’était leplantage assuré ! » Le Belge délestaitalors son VW de 85 litres de gasoil…que le Touareg de Saby avala glouton-nement en vingt kilomètres !En attendant leur assistance après leCP 2, Bruno et Michel ruminaient leuréchec, eux dont l’objectif était designer cette année un deuxième succèssur le Dakar, après celui de 1993. Il estprobable que Volkswagen, s’appuyantsur leur solide expérience, leurdemande désormais de tenir le rôle deporteurs d’eau pour les autres concur-rents du team. Car le constructeurdésire plus que tout remporter sa pre-mière victoire au Dakar, ainsi que leclame publiquement et quotidienne-mentKris Nissen, le patron de l’équipe.Cela ne devrait pas empêcher le tan-demmalchanceux français de chercherà s’imposer sur une étape, sans pres-sion aucune.

Marie-France ESTENAVE

nie. Après, il est certain que j’ai tou-jours préféré la navigation au cap, aumilieu de rien, et traverser les dunes. »

Bien dans le rythme depuis le Portugal,Alphand réalisait lui aussi une excel-lente opération et parvenait à résisterà la puissance de feu de Peterhansel.« Stéphane a imprimé un rythme quepeu pouvaient suivre », commentait-il, debout devant l’aile avant droiteenfoncée de son Pajero après une vio-lente rencontre avec de l’herbe à cha-meau. « Je le laisse volontairementpasser devant dès le début, afin dem’accrocher derrière lui. On s’est arra-chés, on s’est défoncés, on s’est vrai-ment craché dans les paumes. Ça afrappé fort. Demain (aujourd’hui), Sté-phane ouvre : il faudra que j’arrive à lerattraper tout de suite. »

Au terme de cette journée, deux inter-rogations persistaient encore. La pre-mière consistait à tenter de savoir si lesdeux hommes avaient mené unecourse d’équipe. Non, affirmaient-ils.La seconde concernait d’éventuellesconsignes. « Il n’y en aura aucune,répondait Serieys. Le jour où je seraiobligé d’en donner, c’est que ce serabon signe ! » Et que Mitsubishi vogue-ra vers sa sixième victoire d’affilée auDakar, la onzième au total.

PASCAL SIDOINE

SAMEDI 7 JANVIER 2006 PAGE 19

Page 20: capman.free.frcapman.free.fr/journal/ekip070106.pdfNoir Jaune Bleu Rouge 1 Noir Jaune Bleu Rouge Noir Jaune Bleu Rouge Noir Jaune Bleu Rouge LE MAGAZINE Samedi 7 janvier 2006 LE QUOTIDIEN

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25,50%

FCP DYNAFER

5,92%

Ne faites pas cette tête,il est toujours temps de souscrire à l'AFER !