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    L'Arme transalpine,par Barthlemy

    Source gallica.bnf.fr / Bibliothque nationale de France

    http://www.bnf.fr/http://gallica.bnf.fr/
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    Barthlemy, Auguste (1796-1867). L'Arme transalpine, par Barthlemy. 1859.

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    L ARME

    TRANSALPINE

    .PAT

    BARTHLMY

    PARIS

    IMPRIMERIE

    CENTRALE

    DE

    NAPOLON

    CIIAIX

    ET

    Ci

    0

    RUE

    IERGHE,

    20.

    1859

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    L ARME

    TRANSALPINE

    (25

    juin 1859.)

    Au

    secours

    s criait,

    avec sa

    voix

    qui

    vibre,

    Le peuple

    amricain, arm

    pour

    tre

    libre

    :

    L Angleterre

    a sur nous

    lch

    ses

    lopards

    ;

    Aidez-nous

    briser des

    pouvoirs

    arbitraires;

    Washington

    et

    Franklin

    vous

    recevront

    en

    frres.

    La France

    rpondit

    :

    Je

    pars.

    Au

    secours

    criait

    encore

    Le peuple de Marathon

    Qu avilissait

    le

    Bosphore,

    Sous le

    sabre

    et

    le bton

    ;

    Rendez-nous

    les

    perspectives

    Des liberts primitives

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    Qu un long

    crpe

    nous

    voila

    ;

    Sauvez

    la

    Grce qui

    tombe

    Comme

    une

    immense hcatombe

    La

    France

    dit

    :

    Me voil

    Au

    secours

    au

    secours

    a cri

    l Ausonie

    :

    Ma

    voix

    s teint, je

    touche

    aux sueurs

    d agonie,

    J touffe

    sous

    les

    pieds de

    l Autriche;

    au

    secours

    Prtez-moi

    vos

    bras forts;

    cette

    heure suprme,

    Je

    sens que

    je

    ne

    puis rien faire

    par

    moi-mme.

    La France

    a

    rpondu

    :

    Je

    cours.

    Ainsi

    pour

    sa

    dlivrance

    Quand,

    levant

    ses

    bras meurtris,

    Un

    peuple invoque la France,

    Elle

    entend

    toujours

    ses

    cris.

    Comme

    un

    flot qui

    rompt

    sa

    digue,

    Avec

    joie

    elle

    est

    prodigue

    De

    son sang

    et

    de

    son

    or,

    Ne

    demande aucun salaire

    Pour

    son

    oeuvre

    tutlaire

    Et

    croit

    s enrichir

    encor.

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    5

    Citoyens, qui

    passez

    sur

    la

    place

    Vendme,.

    En

    saluant

    toujours

    l imprial fantme

    Qui fit

    son

    pidestal

    d Arcole

    et

    de

    Lodi

    ;

    Avez-vous

    remarqu

    vers

    quel

    point de

    l espace

    Le

    colosse

    pensif

    tourne

    sa

    grande face

    ?

    Il la

    tourne

    vers

    le

    Midi,

    Vers

    sa

    chre

    Italie, horizon de

    lumire

    Qui

    vit

    l explosion de

    sa

    gloire

    premire,

    Alors

    que

    s inclinaient

    sous son

    rapide

    lan

    Et

    Pavie et

    Mantoue

    et

    Vrone

    et

    Milan,

    Que

    chacun de

    ses pas

    imprimait

    un

    prodige

    Sur

    YAdda,

    sur

    le

    P,

    le

    Tess n et

    YAdige,

    Terre

    aux

    sanglants pis,

    champs fconds

    en

    lauriers,

    D o

    partaient, chaque jour,

    ses

    triomphants

    courriers,

    D o

    ses

    aides-de-camp portaient

    au

    Directoire

    Cent

    quatre-vingts

    drapeaux,

    moisson

    de la

    victoire;

    D o lui-mme,

    aprs

    tant

    de combats

    et

    d assauts,

    Revenait,

    en

    nouant

    l olive

    ses

    faisceaux.

    C est

    de

    ce

    belvdre o

    sa

    large

    prunelle

    Rayonne

    sur

    Paris,

    comme une

    sentinelle,

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    Soldats

    que,

    tressaillant de la tte

    l orteil,

    Il

    vous

    a

    vus

    marcher

    vers

    un

    nouveau

    soleil,

    Avec

    votre

    Empereur,

    qui loin des

    Tuileries,

    Loin de

    son

    peuple,

    loin

    de deux

    ttes

    chries,

    Va

    camper

    prs

    de

    vous sous

    la

    tente

    et

    fait

    voir

    Ce

    qu un

    NAPOLON comprend

    comme

    un

    devoir.

    A

    vos

    drapeaux passs

    par

    la double

    fournaise

    De

    laf

    terre

    d Afrique

    et

    de

    la

    Chersons,

    A

    votre

    marche

    allgre,

    vos

    cris triomphants,

    Il

    vous a

    reconnus pour

    les

    dignes enfants,

    Pour

    les

    vrais rejetons, pour

    le

    syng militaire

    De

    ceux qui

    le

    suivaient

    aux

    deux

    bouts

    de

    la

    terre

    :

    Htez-vous,

    a-t-il dit, de

    traverser

    les

    monts,

    D aspirer

    l air

    qui

    fut

    si

    doux

    mes

    poumons

    ;

    Foulez

    d un pied hardi

    ce

    noble

    territoire

    ;

    Marchez

    sur mes

    chemins,

    copiez

    mon

    histoire,

    *

    Crez,

    en

    rptant

    ce

    qui fut

    accompli,

    Un

    autre

    Montenotte,

    un

    autre

    Rivoli;

    De l insolente

    Autriche

    purez

    les

    repaires

    ;

    Vous, enfin, mieux

    vtus,

    mieux

    nourris

    que

    vos

    pres,

    Refaites,

    aujourd hui,

    sous

    le

    ciel

    transalpin,

    Ce

    qu on?

    fait

    mes

    soldats

    sans

    souliers

    et

    sans

    pain.

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    La foi qu il

    met

    en

    vous

    ne

    sera pas

    trompe,

    Soldats

    Vos

    premiers

    coups

    rouvrent

    son

    pope

    :

    Sur le

    sang

    paternel

    que

    cette

    plaine

    but,

    Montebello doubl

    marqua

    votre

    dbut;

    .

    A

    chacun

    des combats dont le

    bruit

    m us

    arrive

    *

    La

    France

    voit

    briller sa gloire

    en

    rcidive;

    Les

    lieux

    les

    plus obscurs

    o

    grondent

    vos

    canons

    Baptiss

    par

    le feu, deviennent

    de grands

    noms

    ;

    Chaque

    jour

    nous

    apporte

    un

    flamboyant

    message

    ;

    Tantt,

    c est

    du

    Tessin

    l nergique

    passage;

    Tantt,

    entre

    vos rangs

    les Tudesques

    treints,

    Ont

    fui de

    Palestro, la

    baonnette

    aux

    reins;

    Pendant

    que

    tout

    Paris

    se

    presse

    Notre-Dame

    .

    Pour le

    grand

    Te

    Deum

    que

    Magenta rclame,

    Magenta qui, plongeant

    l Autriche

    dans

    le

    deuil,

    D un

    second

    Marengo

    nous

    impose

    l orgueil,

    Voil

    que,

    tout

    coup, presque

    aussi

    grand

    de taille,

    Se

    dresse

    Marignan

    sur

    son

    champ

    de

    bataille,

    Et

    le

    fleuron d un

    roi, du

    roi des

    chevaliers,

    Reverdit

    sur

    le

    front

    de Baraguey-d Hilliers

    ;

    Voil

    que, sous

    le

    vent

    de-nos

    chaudes rafales,

    Reculent,

    plein vol, les

    aigles bicphales;

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    Et

    le peuple

    lombard,

    aprs

    un

    temps

    si long,

    De

    son

    front

    tout

    saignant

    secoue

    un

    joug

    de plomb,

    Et

    Milan fait

    siffler

    sa

    puissante

    couleuvre,

    Repeint

    son

    vieux

    blason

    et

    se

    grandit

    sous

    l oeuvre

    Des

    deux librateurs-qui

    lui

    rendent

    ses

    droits

    :

    VICTOR-EMMANUEL

    et

    NAPOLON TROIS.

    Mais

    depuis

    Marignan, c est la dixime

    aurore

    Que nul cho

    ne

    vient

    de l Apennin

    sonore;

    Nos

    triomphants

    drapeaux

    se

    sont-ils

    arrts

    ?

    Se

    peut-il?

    quoi dix jours

    sans

    victoire

    coutez,

    coutez

    donc

    Quels

    bruits

    montent

    jusqu la

    nue?

    C est

    le

    canon

    qui chante

    une

    gloire inconnue

    ;

    C est

    l clatante

    voix

    d un

    message

    .lointain

    ;

    C est

    l Empereur

    qui.

    dicte

    un

    nouveau

    bulletin,

    Une

    date

    promise

    au

    burin de

    l histoire*

    Une

    grande

    bataille,

    une

    grande

    victoire,

    Solferino

    qui vient,

    tout

    exprs,

    rajeunir

    Castiglione

    encor

    fier

    de

    son vieux

    souvenir,

    Un duel qui

    remplit

    mille

    hectares d espace,

    Qui

    voit

    deux

    empereurs

    combattant

    face

    face

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    12/20

    9 ~

    .

    Et qui

    prend

    pour

    tmoins

    seize

    heures de

    soleil

    ;

    ,

    ;;

    Voil

    ce que

    Paris.salue

    son

    rveil

    -

    En combien

    peu

    de.jours

    combien

    de

    choses

    faites

    Pour

    Vienne

    que

    de

    deuils,

    pour

    Paris

    que

    de

    ftes

    Gloire

    aux

    triples couleurs

    et

    gloire

    aux

    drapeaux

    verts

    Et

    ne

    demandez

    pas

    de

    tant

    de

    corps

    divers

    Lequel s lance mieux

    aux

    prils |es

    plus

    graves;:

    Fantassins, cavaliers^ artilleurs,

    tous sont

    braves;

    Qu ils

    portent

    le

    kpi, le

    casque

    ou

    le

    turban,

    Tous

    sont, d un

    bond

    pareil,

    debout

    au

    premier-

    ban,

    Tous

    galement pleins

    de

    chaleur

    martiale

    ;

    Toute l arme

    est

    zouave

    et

    garde impriale

    ;

    Pour

    elle

    le

    repos

    n est

    jamais

    assez

    court,

    Elle

    ne

    marche

    pas au

    combat, elle

    y

    court

    ;

    On dirait

    qu

    ses voeux pour

    n tre

    pas

    tardive,

    La

    victoire

    a pour

    char.une locomotive.

    Pourquoi

    nous

    tonner

    d un

    si fougueux

    essor?

    Ce

    qu on

    a vu

    jadis

    se

    reproduit

    encor,

    Sur le mme terrain, l histoire

    se

    retrace

    :

    Le

    temps

    n a

    pas

    dtruit la gnreuse

    race

    .

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    13/20

    10

    Des hommes

    que

    le eiel

    nos

    armes

    donna

    Tels

    que

    Desaix

    Joubert

    Ney Lannes.

    Massna

    Fils de

    la

    Rpublique

    ou

    du

    premier

    Empire

    ;

    Sous

    des

    noms

    diffrents

    la

    mme

    me

    respire

    Dans

    ceux que

    l Italie

    admire

    en

    tressaillant .

    Dans

    Regnad

    Mac-Mahon

    Niel

    Canrobert

    Vaillant

    Dans

    tous

    ces

    gnraux idoles de l arme

    Dont

    les

    noms

    ont

    rempli ^Afrique

    et

    la

    Crime.

    N en doutez

    pas non

    plus

    :

    dans

    les chefs

    ennemis

    Le

    type

    hrditaire aussi

    bien

    s est

    transmis

    :

    Tous

    ces

    feld-marchaux qu ils

    opposent

    aux

    ntres

    Giulay

    Clam Stadion Urbn Hess

    et tant

    d autres

    Que

    prtendent-ils faire? Ils

    feront

    ce

    qu ont fait

    Les

    Colli les

    Mlas \esBeaulieu

    les Clair

    fait

    ;

    Ils verront leur arme incessamment dissoute

    Us fuiront

    ;

    ils

    fuiraient de droute

    en

    droute

    Par-del

    le

    Danube

    leurs

    confins de

    l Est

    Jusques dans

    Temesvar

    dans

    Presbourg

    et

    dans Pest.

    Et quand

    mme

    ils

    auraient

    tout

    ce

    que

    je leur

    nie

    Le calcul le

    sang-froid le belliqueux

    gnie

    Quelle foi

    peuvent-ils

    mettre

    en

    des

    rgiments

    Htrogne

    amas

    de

    confus lments

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    14/20

    11

    Tyroliens,

    Hongrois, Croates

    et

    Bohmes?

    Tous entre eux changeant d antiques anthmes,

    Diffrents

    de

    langage

    et

    de

    moeurs

    et

    d instincts,

    Chacun

    a sa

    patrie

    et

    ses

    foyers distincts

    ;

    Us

    suivent

    sans

    gat leur tambour

    monotone,

    Nul

    amour ne

    les

    serre

    autour

    du drapeau

    jaune,

    La

    schlague leur

    tient lieu

    de guerrire

    vertu

    ;

    L Autrichien

    se

    bat de

    peur

    d tre

    battu.

    D Un

    flegme.vangliqne

    il

    est vrai qu on

    les loue

    ;

    Oui,

    tout

    chauds d un

    soufflet,

    ils tendent

    l autre joue

    ;

    m

    Us

    sont

    dans

    le malheur

    ttus, persvrants

    :

    Le

    lendemain

    d un

    jour

    qui dcima

    leurs

    rangs,

    Leur

    rsignation

    en

    rassemble

    les

    restes

    ;

    Impassibles

    devant

    tant

    de

    vides

    funestes,

    On

    ne

    les voit

    jamais

    en

    tressaillir

    d effroi

    ;

    Ils

    n en

    sont

    nullement tonns;

    eh

    pourquoi?

    Parce

    que,

    ds-longtemps,

    leur

    habitude

    est

    faite,

    Comme nous un succs,

    d attendre

    une dfaite,

    Et

    que,

    fuite,

    droute,

    ou

    combat dsastreux,

    C est

    le

    destin prvu,

    c est la

    rgle

    pour eux.

  • 7/23/2019 nmmnhjjhgtrf

    15/20

    12

    Quel

    vertige,

    pourtant

    quelle

    absurde esprance

    Sur le

    sol d Italie ils

    provoquent

    la France.

    Italie

    abattoir o

    nous

    les mitraillons

    Sarcophage

    encor

    plein

    de

    leurs vieux

    bataillons

    Ferment-ils donc

    les

    yeux

    quand,

    la

    nuit,

    sous

    leurs

    tentes,

    Passent,

    en

    traits

    de feu,

    tes

    dates palpitantes?

    N entendent-ils

    donc

    pas que,

    sur

    tous

    tes

    chemins,

    Leurs

    talons font

    craquer

    des

    ssentfBnts

    germains,

    Et qu aprs

    soixante

    ans,

    l Autriche

    tout

    entire

    Pousse

    des

    cris

    au

    fond

    de

    ton

    grand cimetire

    ?

    Faut-il les

    accuser

    d tre

    aveugles

    et

    sourds

    ?

    Non,

    mais plutt

    de voir

    et

    d entendre

    rebours.

    On

    connat

    leur

    coutume:

    eux

    et

    leurs

    coryphes

    Ont

    toujours travesti les checs

    en

    trophes

    ;

    Les

    cyprs

    en

    lauriers

    fleurissent

    devant

    eux.

    Et,

    mme

    en ce

    moment

    de jours calarniteux,

    Quand le sol

    sous

    leurs

    pieds

    s ouvre

    ;

    quand

    l Italie

    Comme

    un

    cercle de flamme

    autour

    d eux

    se

    replie

    ;

    Quand

    Pavie

    et

    Milan, le

    Tessin

    et

    YAdda

    Brisent

    la

    main

    de

    fer qui

    tant

    les

    dgrada

    ;

    Quand

    nous

    marchons,

    partout,

    sur

    des

    routes

    semes

    D armes

    et

    de

    canons,

    lambeaux

    de leurs

    armes

    ;

  • 7/23/2019 nmmnhjjhgtrf

    16/20

    Quand.Toulon

    voit passer,.ainsi

    que

    des

    troupeaux,

    ..;

    Leurs

    longs

    rangs

    prisonniers,

    fouetts

    par

    nos

    drapeaux

    ;

    Quand ils

    portent

    le deuil d

    quarante

    mille

    hommes,

    0

    stupeur

    ils

    se

    font

    d hroques

    diplmes,

    Us

    sont partout

    vainqueurs,

    partout

    prpondrants

    ;

    Dans

    leurs chauds bulletins,

    libelles

    dlirants,

    Contre-sens effronts

    que

    l impudeur affiche,

    Us

    mentent,

    face

    face,

    l Europe,

    l Autriche,

    A leur prince

    qui

    croit

    triompher

    en

    tout

    lieu

    ;

    Et

    dans leurs

    Te Deum

    ils

    mentent

    mme

    Dieu.

    Artifices,

    grossiers

    leur fanfare qui

    sonne

    S exhale dans le vide

    et

    n abuse

    personne.

    De

    leur

    plume

    de fiel bravons

    en

    paix

    le tir

    ;

    De

    la

    peau

    du

    lion

    laissons-les

    se

    vtir

    ;

    *

    C est le

    rle

    bouffon

    dans

    ce

    tragique drame

    ;

    Laissons-les

    mme

    croire

    leur fier

    monogramme

    Dont le

    sens

    convient

    mal

    leurs tristes

    revers

    :

    L Autriche

    est

    destine

    rgir l univers

    *

    ;

    *

    On voyait

    autrefois,

    et

    l on voit

    peut-tre

    encore,

    Vienne,

    sous

    la

    vote

    d un

    palais,

    une

    inscription forme

    des cinqvoyelles

    a.

    e.

    i. o.

    u.,

    initiales des cinq

    mots

    latins

    :

    Austrioe est

    imperare

    orbi universo,

    c est--dire

    :

    Il

    appartient l Au-

    triche de commander

    toute

    la

    terre.

    .

    :

  • 7/23/2019 nmmnhjjhgtrf

    17/20

    -

    14

    Qu importe

    ?

    le

    temps

    marche

    grands

    pas,

    et

    l histoire

    Va bientt,

    metre

    nu

    la

    fable

    drisoire.

    D un

    fatal

    dnoment qu ils

    se

    tiennent certains

    :

    Si,

    pousss

    par

    la honte

    et

    leurs mauvais

    destins,

    Ils

    esprent

    trouver

    le

    jour .des reprsailles,

    Ils

    failliront encor sous

    le

    choc des batailles.

    Alors,

    agglomrant leurs rgiments

    pars,

    Ils

    se

    cuirasseront de crneaux, de

    remparts,

    Dans

    Mantoue

    et

    Vrone

    ou

    d autres villes fortes

    ;

    Mais

    le boulet de

    sige

    en

    crvera

    les

    portes,

    Us

    tomberont

    broys

    sous

    leur dernier

    redan.

    Peut-tre qu

    cette

    heure,

    aux

    bords

    de

    YEridan,

    D un chimrique

    espoir

    leur

    jactance

    rayonne

    ;

    Le

    canon,

    le fusil

    et

    le

    fer

    de Bayonne

    Les

    pousseront

    en

    bloc dans

    ce

    fleuve

    o, dit-on,

    Tomba du

    haut

    des

    cieux

    l orgueil de

    Phaton.

    Pour

    vous, sans

    prolonger

    l oeuvre jusqu au

    solstice,

    Soldats

    quand

    chacun

    vous

    aurez

    fait justice

    ;

    Quand, refoul

    par vous,

    le dernier ennemi

    Sera

    rentr,

    honteux,

    au

    sol

    qui

    l a

    vomi

    ;

  • 7/23/2019 nmmnhjjhgtrf

    18/20

    15

    Quand les

    peuples

    latins,

    qu un

    mme

    esprit

    condense,

    Marcheront

    dans l ampleur

    de

    leur indpendance,

    Vous

    viendrez

    vous

    rasseoir enfin

    notre

    seuil

    ;

    Et

    vous

    retrouverez

    l incandescent

    accueil,

    Les transports

    exalts

    jusqu

    la

    frnsie

    Qui

    ftrent

    si bien

    votre

    retour

    d Asie,

    Ces

    hourras qui

    brisaient les oiseaux, dans

    leur vol,

    Dignes de

    vous, par

    qui. tomba

    Sbastopol.

    Vous

    marcherez parmi les

    maisons

    pavoises,

    Sous des

    fleurs

    ruisselant de

    toutes

    les

    croises

    ;

    En

    tte

    vos

    drapeaux,

    vos

    clairons,

    vos

    tambours,

    Des

    poudreux boulevards

    vous

    suivrez les

    contours,

    Et

    quand

    vous passerez

    sur

    la

    place

    octogone

    O

    le juge

    des

    camps

    plane de

    sa

    colonne,

    Inclin

    sur

    vos

    rangs

    drouls

    au-dessous,

    Le

    gant

    vous

    dira

    :

    Je suis

    content

    de

    vous.

    Mais

    vous

    savez,

    soldats

    que,

    dans

    un

    but

    vulgaire,

    L Empereur

    ne

    s est

    pas

    lev

    pour

    cette

    guerre,

    Et

    que

    l unique

    voeu

    de

    ses

    ambitions

    C est le

    repos

    conquis

    quatre

    nations.

  • 7/23/2019 nmmnhjjhgtrf

    19/20

    16

    Oh

    pour

    grandir

    encor

    notre

    fte

    prochaine,

    Sur

    vos

    fronts dcors

    du laurier

    et

    du

    chne

    Faites

    que

    l'olivier mle aussi

    ses

    rameaux

    ;

    En

    portant

    avec

    vous

    les

    glorieux jumeaux,

    Les pendants de Lodi,

    de

    Riooli,

    'Arcole,

    Faites

    qu'

    ces

    grands

    noms un nom

    plus

    doux

    s'accole,

    Qu'un dernier don

    se

    joigne

    tant

    d'insignes dons

    :

    C'est Campo-Formio

    que

    nous^FjclTBa^dons.

    l'IHIS.

    IMl'lMSlEHlli

    OENIBALK

    liK

    NAl'OI.KO.N CUAIX ET l ', nL H

    UKllGIlH

    E,

    20.

    ti 18.

  • 7/23/2019 nmmnhjjhgtrf

    20/20