NIL DE - Toulouseimages.jdt.bibliotheque.toulouse.fr/1861/B315556101_JOUTOU_1861_03_14.pdflets, soit...

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CINQUANTE$EpT ME ANNÉE...- N 73 Les Ahonnomenta ne son eçu que pour trois mois, aie Jt1.')u ua an, et ne com- mencent que da 1' on di 16 e ehaque mois. Les lettres non afranrhies ne sont pas reçges. PRIX DE L'ABONNEMENT : Gn u. s mois, f sw+. Touloase (ville), . 40 fr. iii fr. ii tr, Haute-Gazonne et 60 fr. t6 fr. 14 r. e'rtres ddpanemente. ))) TBANGER, suivant les conventions postales lnip. de BonnAL et GlelAc, rue Saint-Rome, 46. Toulouse , 14 mars. BOURSE DE TOULOUSE DU 33 MARS 1864. Au comptant : â pour 1O0 ........................ f7 85 41'2 pour 900 ...................... 95 70 Chemin du Nord.................... 962 50 Obligations de Saragosse............. 26i .. Obligations Nord (Espagne)........... 260 as Carmaux nouveaux ..:............... 313 75 Obligations du Midi................... 500 aa Liquidation au I. mars: Chemin de Lyon ................... 94a 7s Chemins autrichiens................. 483 75 BOURSE DE PARIS DU 93 MARS 1861. Au comptant : Yeleursdiverses. Dernier cours. Hausse. Babse. 3 pour 100........ 68 05 a 4 1/2 pour 100...... 95 90 a Banque de France....... 2890 a, 5 N A terme 3 pour 100, ter cours .. 68 10 a Dernier cours... 68 10 a a Crédit Mobilier...... 658 73 3 a Chemine de fer. Orléans.......... 1422 50 a 2 s Est............ 587 l0 7 50 Lyon libéré........ 948 75 2 Midi............ 527 50 . s 25 Ouest........... 557 50 a 30 Autrichiens.... _ ... 483 75 a n Obligations lu Midi..... 300 aa 1 Obligations de Saragosse. 265 r. . 3 pour 900 Espagnol.... a n a a a s BOURse i LONDRES DU 1'd MARS 4861. Consolidés; Une heure.. 92 218 s 1/8 a a. Qpehe I Igraphigae cleetrique PARTICULIERS. Paris, jeudi, 14 mars. Dans la séance d'hier de la discussion de l'Adresse au Corps législatif, M. Keller a attaqué la politique du Gouver- nement ; il l'a accusé d'avoir exécuté le testament politique d'Orsini et suivi une politique révolutionnaire; il a demandé que le Gouvernement revienne à la politique de Villafranca. M. Billault a protesté contre de semblables allégations; il s'est plaint de la violence de ces attaques. La discussion générale est close. Des nouvelles de Cochinchine annoncent que les Français ont battu. les Cochinchinois en leur tuant 600 hommes; ils ont occupé des forts. Les Français n'ont eu que six morts. Fiume, 13 mars. La municipalité a voté une adresse demandant sa réintégration à la Hongrie. Autres dépêches. Turin, Il mars. M. Zanolini, présidant provisoire de la Chambre des dé- putés, cède la place à M. Ratazzi, président définitif. M. Zanolini exprime l'espoir que l'Italie va se compléter et transporter à Rome le siége de la capitale; il fait une noble allusion au général Garibaldi; il termine en exprimant la confiance de la délivrance prochaine de Venise. M. Rat- lazzi loue le prince Napoléon ; il rappelle la motion de M. de Vineke, il fait l'éloge du général Garibaldi, il exprime la confiance dans la prochaine solution des questions de Rome etde Venise. Le comte Cavonr présente la loi de proclama- tion du royaume d'Italie. L'Italie, dit-il, termine aujour- d'hui l'ouvre de sa constitution; elle se fait rue par ses lois et ses institutions, comme elle l'est de fait par son origine et sa langue. A l'occasion de l'ouverture du Parlement, vous avez salué Emmanuel sous le nouveau titre que l'Italie, do Turin à Palerme, lui a décerné. Vous le confirmerez, comme le Sénat, par l'unanimité des suffrages. Madrid, tI mars. Le gouvernement portugàis a présenté aux Cortès un pro- jet de loi poyf la réorganisation de la confrérie des Soeurs de la Charité. Les ministres sont divisés touchant les ques- tiens religieuses. Hier a eu lieu un grand rassemblement populaire. M%L de Loulé et Saldanha ont été acclamés. Il a été nominé une commission chargée de s'entendre avec M. Saldanha. Les Cortès sont divisés , un changement de ministère est certain. Il est question d'une combinaison dans laquelle figureraient le marquis de Loulti et Saldanha. Les esprits sont agités. Bourse de Madrid du I1 mars : 3 010 intérieur, 49 ; 3 010 différé, 42 40. Berlin, 12 mars. Les nouvelles de Saint-Péterbourg démentent le bruit répandu au sujet de l'envoi d'un grand-duc à Varsovie. Le comte Cieszkowski, chef de la fraction polonaise aux Gbabros de Ilerlin, a été. inondé à Var6vvi0 pour NIL DE TOtILO POLITIQUE ET LITTEIIAIIIE. ---- CE JOURNAL PARAIT TOUS LES JOURS. prendre part aux travaux dela Société agricole. Le comte torat anglais, très estimée ici, dans n'importe quelle Brinski membre de l P Ch b éé , a rem re am re a t appelé do circonstance. Vous voyez que c'est plein d'avantages. Paris pour rem lacer le ch f d l f l i t d ' p e e a rae sn po ona se e Berlin. Pesth,11 mars. Dans l'arrondissement électoral de la ville intérieure de Pesth, on a nommé député à la Diète M. Fraucois DeaL Le faubourg dit Leopoldstadt a élu M. Ladislas Szalay. Les élections se sont faites partout avec le plus grand ordre. Pesth, 11 mars. Les élections sont terminées 'dans les cinq districts. M. Gorove a été élu dans le district de Theresienstadt; M. Szilaggi, dans celui de Josephstadt; M. I{acskovias, dans celui de Franzstadt. Vienne, 12 mars. La Gazette de Vienne annonce, dans sen numéro de ce matin, que le feld-maréchal-lieutenant comte Maunsdorff a été nommé gouverneur de Gallicie et général comman- dant des troupes de cette province et de la Bukowine, et le conseiller de cour Martina chef civil de la Bukowine. a Le comte Wolkeinstein, chef de la province du Tyrol, été relevé de ce poste sur sa demande. CHlONIQUE LOCALE. MM. les propriétaires éleveurs de chevaux sont invités à faire inscrire au bureau de M. le directeur du dépôt d'étalons à Tarbes, dans le plus bref délai possible, leurs poulains entiers de demi-sang, de deux et trois ans (c'est- à-dire les sujets nés en 181i8 et 1859), afin que M. l'ins- pecteur général des haras puisse les examiner dans sa prochaine tournée, conformément aux dispositions de l'arrêté ministériel du 10 février dernier. Il est essentiel que les renseignements adressés à Tarbes contiennent exactement les adresses dés éleveurs et l'origine de leurs poulains. La Société d'horticulture vient d'arréter le programme de son Exposition, qui aura lieu, à Toulouse, pendant la durée du Concours régional. Nous publierons très inces- samment le programme de cette exposition qui contri- buera à augmenter l'éclat des grandes fêtes de l'agri- eulture. Aujourd'hui doit paraltr e à la librairie de Douniol, à Paris, et chez les principaux libraires, à Toulouse, une nouvelle brochure, dont le seul titre révèle un intérêt bien spécial encore, af.rès toutes celles qui ont parti. Le Clergé frwuais douant l'Opinion, a pour auteur un de nos compatriotes M. l'abbé Rouquette. en ce moment eu station de Carême à la cathédrale de Nevers. Mercredi, 20 mars, aura lieu une représentation au profit de M. Luigini. MM. Dérivis, Mirai (de Toulouse), et Mtie Laurentis chanteront le Chdlet. On entendra un intermède musical exécuté par les premiers sujets du théûtre , les Deux 9eeagles, opérette, par MM. Dalis et Arquier; la"Chanson d Fortunio .(lre représentation); l'Etoile de Jlerger, ballet en deux actes, décors nouveaux par M. Dciprat jeune. 'RISSE D'ÉPAISGNL-_ S ET DE P11gVOYANCE ils LA VILLE àE TOULQBSE, Rue deM Arte, 4:, hôtel Pons. Séances des dintartche 10 et lundi 14 mars 1861. 33 nouveaux déposants. Recettes du dimanche...... 24,597 fr. 08 e. Dépenses du lundi....... 18,364 22 e. Reste......... 6,252 fr. 86 . OBSERVATIONS ME ÉOROLOGIQULS. De M. Eianchi. - Du 13 mars. Thermomètre centigrade. I Minimum : Maximum : -{- 9°,5, Baromètre. Etat du ciel. Ventis 9 h. du m., Om,74S 5 - Pluvieux. -N.-O. très fort, 5 h, du soir, Om,748 4 - Nuageux. - kl-. Le baromètre est à peu près stationnaire entre varia- ble et pluie ou vent. Le temps est toujours fort tourmenté; il a plu à plu- sieurs reprises encore, et comme hier, par des bouffées de vent furieux. Le soleil a cependant paru plusieurs fois de midi à 3 heures. Du 14 mars 1864 , 6 heures 1,i2 du matin. Température minimum -1. 0e,9. Le baromètre monte. Le vent est de O. Le temps est beau. Il a encore plu hier au soir. Pour la Chronique et tout ce qui ta précède : A. Purot.. Marseille, 12 mars. (Correspondance partiruliére.) On m'écrit de Florence, à la date du 8 mars Lin mouvement protestant assez prononcé se fait sentrr en Toscane depuis 5uelque temps. L'influence anglaise n'est pas étrangère à ce mouvement, comme bien vous pensez. Ce ne sont plus absolument les blondes figures des fris d'Alhion que l'on voit au préche, mais un uembre toujours croissant de figures italiennes. Les Anglais pro- fitent de la misère du peuple pour offrir des secours, moyennant la conversion au protestantisme... outre la récompenrfe p$euniaire, ot l'on a l'aasurance du protes D adhKtrs on est angh -italien aujourd'hui, comme l'on était franco-italien il y a deux ans. ['Anglais sait admira- blement flatter l'amour.propre italien. Ainsi, les plus aristocratiques anglaises portent, soit sur leurs brace- lets, soit en forme d'épingles, le portrait de Victor-Em- manuel ou de Garibaldi. Leurs enfants sont tous habillés avec la vareuse rouge. Maintenant, non seulement le peuple se convertit, mais la conversion gagne les plus hautes classes de la société. La comtesse de S.., vient, d'après les on dit, de se faire protestante, et cela ne m'étonnerait pas. Aussi ne se contente-t-on plus d'agir secrètement, on commence à agir au plus grand jour. Dimanche, au Dôme, à Sainte-Félicité, au Carmine et dans quelques autres églises, le sermon des vôpres a été interrompu par les cris de; Vivent les protestants! plus de Pape! et natu- rellement d'autres cris de : Vive le Pape! vive les catho- liques! se sont fait entendre, mais vous comprenez le scandale qui en est résulté. Les églises ont été évacuées et leurs portes fermées. Un des prêtres d'une de ces égli- ses aurait même été maltraité. Cela prend, comme vous voyez, toutes les proportions d'une guerre de religion. Au prochain recensement, on sera tout étonné de la grande quantité de protestants faits dans ces derniers temps. On s'attend, dimanche prochain, à de nouveljes mani- festations. Je vous tiendrai au courant. Quant à M. Sauti, le nouveau gouverneur de la Tos- cane, son rôle est assez effacé. Il est venu au milieu de la plus profonde indifférenee. Le départ de M. Ricasoli s'est effectué aussi sans que la population ait semblé môme s'en apercevoir. M. Sauli est Piémontais et ancien ambassadeur de Victor-Emmanuel auprès du grand- duc de Toscane. Le prince Petrulla, ancien ambassadeur du roi 'Fran- çois II, chargé d'une mission à Vienne qu'il vient de rem- plir, s'est embarqué hier au soir pour Civita-Vecchia. Sald-Paeha est en ce moment en butte aux tracasse- ries de l'Angleterre, qui réclame avec un certain achar- nement mie importante concession de terrain sur les bords de la mer Rouge. Le vice-roi d'Egypte, craignant que les complications dont l'Europe parait menacée aient leur contre-coup dans le Levant, réorganise son armée et la renforce d'officiers européens capables. Des pro- positions avantageuses ont été faites à des 'officiers de l'armée de Garibaldi. Plusieurs les ont acceptées, entre autres M. Isidore Paugam, major-commandant le bataillon de Flotte. Ce militaire, qui est Français, est parti de Naples pour Alexandrie. - L'abbé Lavigerie a organisé ici un comité dans le but de venir en aide aux 9,800 orphelins dont il sera chargé en Syrie, et qui le regardent comme leur père. Louis Neyret. Italie. Rome, 9 mars. Une invasion piérnoi taise a eu lieu à Villecorsa, à la frontière de Naples. Le général de Goyon, après avoir donné l'ordre aux Piémontais d'évacuer le pays, l'a fait occuper par un dé- tachement de ses troupes. M. Becdelièvre a été destitué è la suite d'une vive dis- cussion avec Mgr de Mérode. Par suite de cette destitu- tien, plusieurs zouaves ont demandé à rentrer en France. M. Becdelièvre a écrit en France pour engager ses amis à ne plus envoyer de volontaires. Le 18 de ce mais, un consistoire secret aura lieu pour la nominal on de plusieurs évêques. Le roi de Naples vient de distribuer 104 décorations , dent plusieurs à des officiers de l'armée française. On parle à Rome de la prochaine arrivée des Piémon- tais comme d'une chose très sûre. On fixe môme leur entrée au 24 mars. Plusieurs officiers piémontais, déguisés, se trouveraient à Rome. Toutes les lettres de Bologne et de Toscane parlent de l'occupation piémontaise de Raine dans un délai très rap- proché. Le doeteur Pantaleoni, dont les rapports avec les Anglais sont connus, a été expulsé. L'Empereur des Français a chargé M. le duc de Gram- mont de faire savoir au Pape q e le gouvernement impé- rial désavouait le discours du prince Napoléon. Il s'est acquitté de cette mission; d'un autre côté le télégraphe piémontais annonce ici, que l'Empereur aurait écrit à son cousin une lettre de félicitations pour son excellent dis- cours. François Il 'ne paraît pas encore disposé à partir. M. de Perponchère, naguères ministre de Prusse à Naples et à Gacte,estvenu reprendre son poste par ordre exprès de son gouvernement. Une autre correspondance dit que M. Becdelièvre n'ac- cepte pas sa destitution et demande à passer par un con- seil de guerre. [,e Pape s'est promené hier à la Villa-Borghèse et la reine de Naples aussi. Naples, 9 mars. Une pétition se signe dans Naples et dans les provinces pour demander le renvoi du conseil de lieutenance. Ce document est déjà couvert de milliers de signatures. Il dit que le pays ne pourrait plus supporter une adminis- tration dont les chefs faisaient l'horreur de la morale pu- blique. La plupart des services sont désorganisés. Les blessés de Gaëte ont été amenés à Naples. Bon nombre sont at- teints du typhus. Les caisses sont vides. Naples est ex- plqiIée par des bandeàt main armée, Le vilagee de z: ON s' RiOI LU BUR1AU Dli l0UVU 6 Rue Saint-Roeie, 4 TOOLOBSC St hors de Toulouse Chezles Libraires etllirecr des Messageries et Directeurs des Postes. PRIX des INSEBTION6 . 30 centimes la ligne d'Annonce, 50 centimes la ligne de Réclame. Let £N ON0Y3 as £Vl3 se paient d'avances Les ANNONCES et Avis sont reçus à Paris, au: bnreana publicité de MM,tQavae, rue J.-J. Rousseau, 3, ÿA9ri? ans.tast et C, rue de la Banque, O, et I. p'oxsrace' rue de Trévise , 512 , seuls sharlés de les recevoir pouc loarsal da Toslos... Portici est souvent dévalisé. La querelle entre le gouver- neuient et les ecclésiastiques ne s'est point assoupie. Une mésintelligence assezgrave vient de naître entre les maires de Naples et le commandant militaire de la place au sujet des billets de logement. On craint une manifestation républicaine pour le I9 courant, jourde saint Joseph, patron deMazziniet de Ga- ribaldi. On dit que Liborio Romano, mécontent des Pié- montais , est devenu complètement autonomisle. Le général Fergola a écrit à sa famille pour lui donner sa bénédiction, après avoir reçu la lettre de Cialdini. Cette lettre est touchante. Civitella dell Tronto tient toujours. Les assiégés ont même fait une sortie. A Lecco, grand mouvement réactionnaire. Les bandes armées de San Cesario, Lequihet et autres villages, se sont concentrés dans la ville. Le gouvernement a fait partir de suite des troupes stationnées à Cerignola. Pour extrait: A. Pujol. PARIS , 12 mars. Corps Législatif. Fin de la séance du 41 mars. PRésIDENCE DE s. EIC. M. LE COMTE DE MOBNY. M. GouN: Le gouvernement a voulu que nous prissions une plus large part aux intérêts du pays. Cela nous im- pose des devoirs que nous saurons remplir. Nous sommes en présence de deux questions princi- pales : les affaires d'Italie et l'état de nos finances. Cette seconde question paraîtra peut-être bien pâle compara- tivementà l'autre. voix NOMBREUSES : Non ! non ! M. Goulu : Vous n'oubliez pas, Messieurs; que nous re- présentons l'intérêt des contribuables, et que de bonnes finances importent beaucoup à la force intérieure et à la prospérité extérieure du pays. Je ne veux pas faire en- tendre un cri d'alarme au sujet du nos finances, je sais ce qu'il y a de bon dans notre état financier et ce qu'il renferme de prospérité; mais il y a pour cela deuf con- ditions indispensables : c'est que nous saurons ménager les ressources dont nous disposons et apporter un temps d'arrêt à l'accroissement continu de nos dé- penses. Il y a mi mot magique auquel chacun se rattache, c'est l'équilibre du budget. Suivant la manière dont on groupe les chiffres, on trouve ou on ne trouve pas l'é- quilibre du budget. Voyons quel est le vrai caractère de l'équilibre budgétaire. Pour le produire, il ne suffit pas de mettre en regard d'un chiffre total de dépenses un chiffre égal des ressources. On peut obtenir ainsi un dé- couvert en fin d'exercice ; mais pour qu'il y ait équilibre, il faut d'autres conditions. il faut que les ressources aient un caractère permanent comme les dépenses. il faut que les ressources ne soient pas obtenues par des sacrifices trop considérables imposés à l'avenir; il faut que les ressources seient assez larges pour répondre à des éventualités d'augmentations de dépenses qui mal- heureusement sont trop probables. Si aujourd'hui je ma- nifeste des inquiétudes pour l'avenir, c'est que je ne vois pas dans-nos budgetsactuels les conditions que j'ai indi- quées. On dit que l'équilibre du budget de 1862 sera réalisé sans qu'il y ait à recourir soit à de nouveaux im- pôts, soit au crédit. . Voyons d'abord ce qui concerne le premier de ces deux points. Je ne. remonterai pas à la création de 24 millions qui ont étéedemandés l'année dernière à l'impôt par une surtaxe sur les alcools. Mais je serai dans mon droit en m'emparant de tous les faits qui se sont produits depuis la dernière session. Or, je vois que, le 20 octobre 1860, un décret impérial a créé une ressource de 33 millions en augmentant le prix des tabacs. Je ne veux pas m'éle- ver contre la Mature de cet impôt, mais il m'est permis de dire qu'on a fait cette création pour équilibrer le bud- get de 1862. Sous ce rapport, une des conditions quo j'ai indiquées n'a pas été remplie. J'ai dit qu'il fallait pour le budget des ressources per- manentes, réelles. Or, je vois d'abord figurer au budget le 2e décime de guerre. Ce 2e décime de guerre.ne devait durer que deux années. Ce n'est donc pas là encore une ressource produisant un équilibre réel. Une troisième ressource dont je veux parler, c'est l'amortissement. L'amortissement présente un chiffre total de 157 mil- lions. Le gouvernement a dit que la suspension do l'a- mortissernent n'était que temporaire, et, eu s'exprimant ainsi, il a très bien fait. Si la législation sur l'amortisse- ment est maintenue, l'emploi qu'on a fait d'une partie de l'amortissement est encore une ressource qui n'a point les caractères que j'ai signalés comme indispensables. Je vois en définitive qu'il y a parmi les ressources du budget 200 millions, ou au moins 170 millions, sans les rentes rachetées, qui ne peuvent être comptées comme des ressources permanentes. Voyons ensuite ce qui concerne le crédit. On dit qu'on n'a pas recours au crédit. Cependant il me sera permis de rappeler ce qui a été fait relativement aux obligations trentenaires et à la dotation de l'armée. La chambre tonnait la source des obligations trente naires. -Le gouvernemeut o voulu alléger le présent en traitant avec les compagnies de chemins de fer; par une première transformation, nu chiffre de 170 millions a été converti en annuités de 14 millions pendant douze ans ; puis on a trouvé ce fardeau encore trop lourd ; on y a substitué des annuités trentenaires. Au lieu do 14 millions, on a porté au budget une somme de 900,000 francsqui dût payerles intérêts et l'amortissement. Ainsi a été réalisé un allégement ; niais cela est en réalité un emprunt. Ces annuités ont été négocreés. Je le répète, c'ç t tin emprunt. Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés

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CINQUANTE$EpT ME ANNÉE...- N 73

Les Ahonnomenta ne soneçu que pour trois mois, aieJt1.')u ua an, et ne com-

mencent que da 1' on di 16e ehaque mois.

Les lettres non afranrhies nesont pas reçges.

PRIX DE L'ABONNEMENT :

Gn u. s mois, f sw+.Touloase (ville), . 40 fr. iii fr. ii tr,

Haute-Gazonneet 60 fr. t6 fr. 14 r.e'rtres ddpanemente.

)))

TBANGER, suivant les conventions postales

lnip. de BonnAL et GlelAc, rue Saint-Rome, 46.

Toulouse , 14 mars.BOURSE DE TOULOUSE DU 33 MARS 1864.

Au comptant :â pour 1O0 ........................ f7 8541'2 pour 900...................... 95 70Chemin du Nord.................... 962 50Obligations de Saragosse............. 26i ..Obligations Nord (Espagne)........... 260 asCarmaux nouveaux..:............... 313 75Obligations du Midi................... 500 aa

Liquidation au I. mars:Chemin de Lyon ................... 94a 7sChemins autrichiens................. 483 75

BOURSE DE PARIS DU 93 MARS 1861.Au comptant :

Yeleursdiverses. Dernier cours. Hausse. Babse.3 pour 100........ 68 05 a

4 1/2 pour 100...... 95 90 a

Banque de France....... 2890 a, 5 NA terme

3 pour 100, ter cours .. 68 10 a

Dernier cours... 68 10 a a

Crédit Mobilier...... 658 73 3 a

Chemine de fer.Orléans.......... 1422 50 a

2 sEst............ 587 l0 7 50Lyon libéré........ 948 75 2Midi............ 527 50 . s 25Ouest........... 557 50 a 30Autrichiens.... _ ... 483 75 a nObligations lu Midi..... 300 aa 1

Obligations de Saragosse. 265 r. .

3 pour 900 Espagnol.... a n a a a s

BOURse i LONDRES DU 1'd MARS 4861.Consolidés; Une heure.. 92 218 s 1/8 a a.

Qpehe I Igraphigae cleetriquePARTICULIERS.

Paris, jeudi, 14 mars.Dans la séance d'hier de la discussion de l'Adresse au

Corps législatif, M. Keller a attaqué la politique du Gouver-nement ; il l'a accusé d'avoir exécuté le testament politiqued'Orsini et suivi une politique révolutionnaire; il a demandéque le Gouvernement revienne à la politique de Villafranca.

M. Billault a protesté contre de semblables allégations; ils'est plaint de la violence de ces attaques.

La discussion générale est close.

Des nouvelles de Cochinchine annoncent que les Françaisont battu. les Cochinchinois en leur tuant 600 hommes; ilsont occupé des forts. Les Français n'ont eu que six morts.

Fiume, 13 mars.La municipalité a voté une adresse demandant

sa réintégration

à la Hongrie.

Autres dépêches.Turin, Il mars.

M. Zanolini, présidant provisoire de la Chambre des dé-putés, cède la place à M. Ratazzi, président définitif.M. Zanolini exprime l'espoir que l'Italie va se compléteret transporter à Rome le siége de la capitale; il fait unenoble allusion au général Garibaldi; il termine en exprimantla confiance de la délivrance prochaine de Venise. M. Rat-lazzi loue le prince Napoléon ; il rappelle la motion de M. deVineke, il fait l'éloge du général Garibaldi, il exprime laconfiance dans la prochaine solution des questions de Romeetde Venise. Le comte Cavonr présente la loi de proclama-tion du royaume d'Italie. L'Italie, dit-il, termine aujour-d'hui l'ouvre de sa constitution; elle se fait rue par ses loiset ses institutions, comme elle l'est de fait par son origine etsa langue. A l'occasion de l'ouverture du Parlement, vousavez salué Emmanuel sous le nouveau titre que l'Italie, doTurin à Palerme, lui a décerné. Vous le confirmerez,comme le Sénat, par l'unanimité des suffrages.

Madrid, tI mars.Le gouvernement portugàis a présenté aux Cortès un pro-

jet de loi poyf la réorganisation de la confrérie des Soeursde la Charité. Les ministres sont divisés touchant les ques-tiens religieuses. Hier a eu lieu un grand rassemblementpopulaire. M%L de Loulé et Saldanha ont été acclamés. Il aété nominé une commission chargée de s'entendre avecM. Saldanha. Les Cortès sont divisés , un changement deministère est certain. Il est question d'une combinaison danslaquelle figureraient le marquis de Loulti et Saldanha. Lesesprits sont agités.

Bourse de Madrid du I1 mars : 3 010 intérieur, 49 ;3 010 différé, 42 40.

Berlin, 12 mars.Les nouvelles de Saint-Péterbourg démentent le bruit

répandu au sujet de l'envoi d'un grand-duc à Varsovie.Le comte Cieszkowski, chef de la fraction polonaise

aux Gbabros de Ilerlin, a été. inondé à Var6vvi0 pour

NIL DE TOtILOPOLITIQUE ET LITTEIIAIIIE.---- CE JOURNAL PARAIT TOUS LES JOURS.prendre part aux travaux dela Société agricole. Le comte torat anglais, très estimée ici, dans n'importe quelleBrinski membre de l P iè Ch b é é, a rem re am re a t appelé do circonstance. Vous voyez que c'est plein d'avantages.Paris pour rem lacer le ch f d l f l it d 'p e e a rae sn po ona se eBerlin.

Pesth,11 mars.Dans l'arrondissement électoral de la ville intérieure de

Pesth, on a nommé député à la Diète M. Fraucois DeaLLe faubourg dit Leopoldstadt a élu M. Ladislas Szalay.Les élections se sont faites partout avec le plus grandordre.

Pesth, 11 mars.Les élections sont terminées 'dans les cinq districts.

M. Gorove a été élu dans le district de Theresienstadt;M. Szilaggi, dans celui de Josephstadt; M. I{acskovias,dans celui de Franzstadt.

Vienne, 12 mars.La Gazette de Vienne annonce, dans sen numéro de ce

matin, que le feld-maréchal-lieutenant comte Maunsdorffa été nommé gouverneur de Gallicie et général comman-dant des troupes de cette province et de la Bukowine, etle conseiller de cour Martina chef civil de la Bukowine.

aLe comte Wolkeinstein, chef de la province du Tyrol,été relevé de ce poste sur sa demande.

CHlONIQUE LOCALE.

MM. les propriétaires éleveurs de chevaux sont invitésà faire inscrire au bureau de M. le directeur du dépôtd'étalons à Tarbes, dans le plus bref délai possible, leurspoulains entiers de demi-sang, de deux et trois ans (c'est-à-dire les sujets nés en 181i8 et 1859), afin que M. l'ins-pecteur général des haras puisse les examiner dans saprochaine tournée, conformément aux dispositions del'arrêté ministériel du 10 février dernier. Il est essentielque les renseignements adressés à Tarbes contiennentexactement les adresses dés éleveurs et l'origine de leurspoulains.

La Société d'horticulture vient d'arréter le programmede son Exposition, qui aura lieu, à Toulouse, pendant ladurée du Concours régional. Nous publierons très inces-samment le programme de cette exposition qui contri-buera à augmenter l'éclat des grandes fêtes de l'agri-eulture.

Aujourd'hui doit paraltr e à la librairie de Douniol, àParis, et chez les principaux libraires, à Toulouse, unenouvelle brochure, dont le seul titre révèle un intérêtbien spécial encore, af.rès toutes celles qui ont parti.Le Clergé frwuais douant l'Opinion, a pour auteur un denos compatriotes M. l'abbé Rouquette. en ce moment eustation de Carême à la cathédrale de Nevers.

Mercredi, 20 mars, aura lieu une représentation auprofit de M. Luigini. MM. Dérivis, Mirai (de Toulouse),et Mtie Laurentis chanteront le Chdlet. On entendra unintermède musical exécuté par les premiers sujets duthéûtre , les Deux 9eeagles, opérette, par MM. Dalis etArquier; la"Chanson d Fortunio .(lre représentation);l'Etoile de Jlerger, ballet en deux actes, décors nouveauxpar M. Dciprat jeune.

'RISSE D'ÉPAISGNL-_ S ET DE P11gVOYANCEils LA VILLE àE TOULQBSE,

Rue deM Arte, 4:, hôtel Pons.Séances des dintartche 10 et lundi 14 mars 1861.

33 nouveaux déposants.Recettes du dimanche...... 24,597 fr. 08 e.Dépenses du lundi....... 18,364 22 e.

Reste......... 6,252 fr. 86 .

OBSERVATIONS ME ÉOROLOGIQULS.De M. Eianchi. - Du 13 mars.

Thermomètre centigrade. I Minimum :Maximum : -{- 9°,5,

Baromètre. Etat du ciel. Ventis9 h. du m., Om,74S 5 - Pluvieux. -N.-O. très fort,5 h, du soir, Om,748 4 - Nuageux. - kl-.

Le baromètre est à peu près stationnaire entre varia-ble et pluie ou vent.

Le temps est toujours fort tourmenté; il a plu à plu-sieurs reprises encore, et comme hier, par des boufféesde vent furieux. Le soleil a cependant paru plusieurs foisde midi à 3 heures.

Du 14 mars 1864 , 6 heures 1,i2 du matin.Température minimum -1. 0e,9.Le baromètre monte.Le vent est de O.Le temps est beau.Il a encore plu hier au soir.

Pour la Chronique et tout ce qui ta précède : A. Purot..

Marseille, 12 mars.(Correspondance partiruliére.)

On m'écrit de Florence, à la date du 8 marsLin mouvement protestant assez prononcé se fait sentrren Toscane depuis 5uelque temps. L'influence anglaisen'est pas étrangère à ce mouvement, comme bien vouspensez. Ce ne sont plus absolument les blondes figuresdes fris d'Alhion que l'on voit au préche, mais un uembretoujours croissant de figures italiennes. Les Anglais pro-fitent de la misère du peuple pour offrir des secours,moyennant la conversion au protestantisme... outre larécompenrfe p$euniaire, ot l'on a l'aasurance du protes

D adhKtrs on est angh -italien aujourd'hui, comme l'onétait franco-italien il y a deux ans. ['Anglais sait admira-blement flatter l'amour.propre italien. Ainsi, les plusaristocratiques anglaises portent, soit sur leurs brace-lets, soit en forme d'épingles, le portrait de Victor-Em-manuel ou de Garibaldi. Leurs enfants sont tous habillésavec la vareuse rouge. Maintenant, non seulement lepeuple se convertit, mais la conversion gagne les plushautes classes de la société. La comtesse de S.., vient,d'après les on dit, de se faire protestante, et cela nem'étonnerait pas.

Aussi ne se contente-t-on plus d'agir secrètement, oncommence à agir au plus grand jour. Dimanche, au Dôme,à Sainte-Félicité, au Carmine et dans quelques autreséglises, le sermon des vôpres a été interrompu par lescris de; Vivent les protestants! plus de Pape! et natu-rellement d'autres cris de : Vive le Pape! vive les catho-liques! se sont fait entendre, mais vous comprenez lescandale qui en est résulté. Les églises ont été évacuéeset leurs portes fermées. Un des prêtres d'une de ces égli-ses aurait même été maltraité. Cela prend, comme vousvoyez, toutes les proportions d'une guerre de religion.Au prochain recensement, on sera tout étonné de lagrande quantité de protestants faits dans ces dernierstemps.

On s'attend, dimanche prochain, à de nouveljes mani-festations. Je vous tiendrai au courant.

Quant à M. Sauti, le nouveau gouverneur de la Tos-cane, son rôle est assez effacé. Il est venu au milieu dela plus profonde indifférenee. Le départ de M. Ricasolis'est effectué aussi sans que la population ait semblémôme s'en apercevoir. M. Sauli est Piémontais et ancienambassadeur de Victor-Emmanuel auprès du grand-duc de Toscane.

Le prince Petrulla, ancien ambassadeur du roi 'Fran-çois II, chargé d'une mission à Vienne qu'il vient de rem-plir, s'est embarqué hier au soir pour Civita-Vecchia.

Sald-Paeha est en ce moment en butte aux tracasse-ries de l'Angleterre, qui réclame avec un certain achar-nement mie importante concession de terrain sur lesbords de la mer Rouge. Le vice-roi d'Egypte, craignantque les complications dont l'Europe parait menacée aientleur contre-coup dans le Levant, réorganise son arméeet la renforce d'officiers européens capables. Des pro-positions avantageuses ont été faites à des 'officiers del'armée de Garibaldi. Plusieurs les ont acceptées, entreautres M. Isidore Paugam, major-commandant le bataillonde Flotte. Ce militaire, qui est Français, est parti deNaples pour Alexandrie.

- L'abbé Lavigerie a organisé ici un comité dans lebut de venir en aide aux 9,800 orphelins dont il serachargé en Syrie, et qui le regardent comme leur père.

Louis Neyret.

Italie.Rome, 9 mars.

Une invasion piérnoi taise a eu lieu à Villecorsa, à lafrontière de Naples.

Le général de Goyon, après avoir donné l'ordre auxPiémontais d'évacuer le pays, l'a fait occuper par un dé-tachement de ses troupes.

M. Becdelièvre a été destitué è la suite d'une vive dis-cussion avec Mgr de Mérode. Par suite de cette destitu-tien, plusieurs zouaves ont demandé à rentrer en France.M. Becdelièvre a écrit en France pour engager ses amisà ne plus envoyer de volontaires.

Le 18 de ce mais, un consistoire secret aura lieu pourla nominal on de plusieurs évêques.

Le roi de Naples vient de distribuer 104 décorations ,dent plusieurs à des officiers de l'armée française.

On parle à Rome de la prochaine arrivée des Piémon-tais comme d'une chose très sûre. On fixe môme leurentrée au 24 mars.

Plusieurs officiers piémontais, déguisés, se trouveraientà Rome.

Toutes les lettres de Bologne et de Toscane parlent del'occupation piémontaise de Raine dans un délai très rap-proché.

Le doeteur Pantaleoni, dont les rapports avec lesAnglais sont connus, a été expulsé.

L'Empereur des Français a chargé M. le duc de Gram-mont de faire savoir au Pape q e le gouvernement impé-rial désavouait le discours du prince Napoléon. Il s'estacquitté de cette mission; d'un autre côté le télégraphepiémontais annonce ici, que l'Empereur aurait écrit à soncousin une lettre de félicitations pour son excellent dis-cours.

François Il 'ne paraît pas encore disposé à partir.M. de Perponchère, naguères ministre de Prusse à Napleset à Gacte,estvenu reprendre son poste par ordre exprèsde son gouvernement.

Une autre correspondance dit que M. Becdelièvre n'ac-cepte pas sa destitution et demande à passer par un con-seil de guerre.

[,e Pape s'est promené hier à la Villa-Borghèse et lareine de Naples aussi.

Naples, 9 mars.Une pétition se signe dans Naples et dans les provinces

pour demander le renvoi du conseil de lieutenance. Cedocument est déjà couvert de milliers de signatures. Ildit que le pays ne pourrait plus supporter une adminis-tration dont les chefs faisaient l'horreur de la morale pu-blique.

La plupart des services sont désorganisés. Les blessésde Gaëte ont été amenés à Naples. Bon nombre sont at-teints du typhus. Les caisses sont vides. Naples est ex-plqiIée par des bandeàt main armée, Le vilagee de

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Portici est souvent dévalisé. La querelle entre le gouver-neuient et les ecclésiastiques ne s'est point assoupie.

Une mésintelligence assezgrave vient de naître entreles maires de Naples et le commandant militaire de laplace au sujet des billets de logement.

On craint une manifestation républicaine pour le I9courant, jourde saint Joseph, patron deMazziniet de Ga-ribaldi. On dit que Liborio Romano, mécontent des Pié-montais , est devenu complètement autonomisle. Legénéral Fergola a écrit à sa famille pour lui donner sabénédiction, après avoir reçu la lettre de Cialdini. Cettelettre est touchante. Civitella dell Tronto tient toujours.Les assiégés ont même fait une sortie. A Lecco, grandmouvement réactionnaire. Les bandes armées de SanCesario, Lequihet et autres villages, se sont concentrésdans la ville. Le gouvernement a fait partir de suite destroupes stationnées à Cerignola.

Pour extrait: A. Pujol.

PARIS , 12 mars.Corps Législatif.

Fin de la séance du 41 mars.PRésIDENCE DE s. EIC. M. LE COMTE DE MOBNY.

M. GouN: Le gouvernement a voulu que nous prissionsune plus large part aux intérêts du pays. Cela nous im-pose des devoirs que nous saurons remplir.

Nous sommes en présence de deux questions princi-pales : les affaires d'Italie et l'état de nos finances. Cetteseconde question paraîtra peut-être bien pâle compara-tivementà l'autre.

voix NOMBREUSES : Non ! non !M. Goulu : Vous n'oubliez pas, Messieurs; que nous re-

présentons l'intérêt des contribuables, et que de bonnesfinances importent beaucoup à la force intérieure et à laprospérité extérieure du pays. Je ne veux pas faire en-tendre un cri d'alarme au sujet du nos finances, je saisce qu'il y a de bon dans notre état financier et ce qu'ilrenferme de prospérité; mais il y a pour cela deuf con-ditions indispensables : c'est que nous saurons ménagerles ressources dont nous disposons et apporter untemps d'arrêt à l'accroissement continu de nos dé-penses.

Il y a mi mot magique auquel chacun se rattache,c'est l'équilibre du budget. Suivant la manière dont ongroupe les chiffres, on trouve ou on ne trouve pas l'é-quilibre du budget. Voyons quel est le vrai caractère del'équilibre budgétaire. Pour le produire, il ne suffit pasde mettre en regard d'un chiffre total de dépenses unchiffre égal des ressources. On peut obtenir ainsi un dé-couvert en fin d'exercice ; mais pour qu'il y ait équilibre,il faut d'autres conditions. il faut que les ressources aientun caractère permanent comme les dépenses.

il faut que les ressources ne soient pas obtenues pardes sacrifices trop considérables imposés à l'avenir; ilfaut que les ressources seient assez larges pour répondreà des éventualités d'augmentations de dépenses qui mal-heureusement sont trop probables. Si aujourd'hui je ma-nifeste des inquiétudes pour l'avenir, c'est que je ne voispas dans-nos budgetsactuels les conditions que j'ai indi-quées. On dit que l'équilibre du budget de 1862 seraréalisé sans qu'il y ait à recourir soit à de nouveaux im-pôts, soit au crédit. .

Voyons d'abord ce qui concerne le premier de ces deuxpoints. Je ne. remonterai pas à la création de 24 millionsqui ont étéedemandés l'année dernière à l'impôt par unesurtaxe sur les alcools. Mais je serai dans mon droit enm'emparant de tous les faits qui se sont produits depuisla dernière session. Or, je vois que, le 20 octobre 1860,un décret impérial a créé une ressource de 33 millionsen augmentant le prix des tabacs. Je ne veux pas m'éle-ver contre la Mature de cet impôt, mais il m'est permisde dire qu'on a fait cette création pour équilibrer le bud-get de 1862. Sous ce rapport, une des conditions quoj'ai indiquées n'a pas été remplie.

J'ai dit qu'il fallait pour le budget des ressources per-manentes, réelles. Or, je vois d'abord figurer au budgetle 2e décime de guerre. Ce 2e décime de guerre.ne devaitdurer que deux années. Ce n'est donc pas là encore uneressource produisant un équilibre réel. Une troisièmeressource dont je veux parler, c'est l'amortissement.

L'amortissement présente un chiffre total de 157 mil-lions. Le gouvernement a dit que la suspension do l'a-mortissernent n'était que temporaire, et, eu s'exprimantainsi, il a très bien fait. Si la législation sur l'amortisse-ment est maintenue, l'emploi qu'on a fait d'une partie del'amortissement est encore une ressource qui n'a pointles caractères que j'ai signalés comme indispensables.

Je vois en définitive qu'il y a parmi les ressources dubudget 200 millions, ou au moins 170 millions, sans lesrentes rachetées, qui ne peuvent être comptées commedes ressources permanentes.

Voyons ensuite ce qui concerne le crédit. On dit qu'onn'a pas recours au crédit. Cependant il me sera permis derappeler ce qui a été fait relativement aux obligationstrentenaires et à la dotation de l'armée.

La chambre tonnait la source des obligations trentenaires. -Le gouvernemeut o voulu alléger le présent entraitant avec les compagnies de chemins de fer; parune première transformation, nu chiffre de 170 millionsa été converti en annuités de 14 millions pendant douzeans ; puis on a trouvé ce fardeau encore trop lourd ;on y a substitué des annuités trentenaires. Au lieu do14 millions, on a porté au budget une somme de 900,000francsqui dût payerles intérêts et l'amortissement. Ainsia été réalisé un allégement ; niais cela est en réalité unemprunt. Ces annuités ont été négocreés. Je le répète,c'ç t tin emprunt.

Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés

JOtJIINAL t)E TOULOUSE.

Ecce qui cocerne la dotation de l'armée, la chambre 5 Enfin, j'examinerai si, dans l'intérêt méme de 1'é.sait quel était le but de cette institution. Les sormnes quilibre du budget, il ne conviendrait pas de lre uneobtenues étaient nuises en réserve'pour faire face à la enquête sur la rrpartition générale de l'impôt, auquel ondépense des primes de rengagements et au service de peut donner, selon mai, une importance plus grande.pensions. On devait employer ces sommes en rentes En ce qui touche la politique extérieure, il est néces-achetées à la Bourse. C'était très bien conçu ; au lieu de saire que chacun sache ce qu'il veut et dise ce qu'ilcela, vous avez décidé que les sommas qui seraient ver- pense.sées à la caisse de la dotation de l'armée donneraient Je suivrai les faits, et ü nie sera facile de démontrerlieu à un véritable cmpcunt, car le gouveruement prend que la politique du gouvernement que je veux défendreces fonds et donne d s rentes en échange. a toujours été modératrice et prodigue de bons conseils

Ainsi, on fait face aux dépenses par la création d'im- jamais écoutés par ceux même nui a aiénf e plus d'in-pôts, par l'emprunt, par les ressources extraordinaires térét à les mettre en pratique. Avant d'arriver aux af-da crédit; cela n'est pas un bon élément d'équilibre bud- faires d'Italie, il est bon de jter un regard sur les évé-gétaire. C'est un légitime sujet d'in;quiétude, nements survenus dans des contrées plus lointaines:

Il y a encore la dette flottante; je ne suis pas effrayé Aux Etats-Unis, une crise redoutable met deux inté-de la situation qu'elle présente; mais il faut un temps rêls en présence. Il est difficile d'en prévoir l'issue ; maisd'arrêt. on peut dès à présent blâmer l'incurie des présidents de

L'an dernier, la dette flottante était de 750 millions. l'Union américaine, qui ont laissé le mal s'aggraver. LesLes prêts à l'industrie l'ont augmentée de 40 millions. Le nations et les souverai: s qui ont manqué à leurs devoirsdnficit de l'exercice 1860 sera considérable. Les crédits sont punis mt jour. Tandis que l'Amérique recuipe lesapp!énientaires qu'exigeront les expéditions de Chine et fruit amer de l'esciavage, on voit un souverain autocratede Syrie s'élèveront à pros de 280 millions. Malgré les sur le point de donner une constitution à ses Etats, etatténuations qui pourront être obtenues, le déficit restera l'Empereur de Russie préparer l'affranchissement de lanéanmoins sur l'année 1860 d'environ 60 ou 70 millions. plus grande partie de ses sujets.La dette flottante pourra, en 9861, s'élever à 900 mil- En Chine, nos soldats et ceux de l'Angleterre ontlions. vengé la foi des traités violés, et soumis à un chLiment

11 faut, en outré, se préoccuper des dettes flottantes mérité ce pays plus vaste que céleste. (On rit.) Tout enqui sont en dehors du budget. En cas de crise, la ville me félicitant de ce résultat, j'eusse préféré que le soinde Paris serait gênée par sa dette flottante, qui est de 40 de l'atteindre eût été laissé à l'Angleterre. Elle seuleou i0 millions. La caisse des consignations a une dette profitera de cos efforts, et il semble que, pour une fois,flottante de 40 millions provenant des dépôts volontaires. elle aurait pu s'imposer seule les sacrifices que nousLe crédit foncier en a une égale pour fonds déposés au avons partagés avec elle.trésor. Je ne parle pas des grands établissements finan- Les affaires de Syrie ont plus de gjavité t il faut non-tiers qui, en cas de crise, apporteraient aussi leur part seulement mettre un terme a des massacres ohominablesde pertm bation. mais encore infiieer une leçon sévère au fanatisme 1110-

A qui vous adresseriez-vous quand vous auriez tout sulman. Il est regrettable que l'Angleterre n'ait pas donnéépuisé? Vous direz : Il nous reste le crédit; mais il faut à l'expédition de Syrie une plus franche adhésion.là aussi mi temps d'arrêt. Nos ressources ne sont pas Personne ne reconnaît mieux que moi l'utilité de l'al-inépuisables. La dette inscrite était de 65 millions en liante anglo-francaise, mais il faut qu'elle soit sincère et18t5. Aujourd'hui, elle est de 517 vrillions; depuis douze réciproque, et je ne puis m'empêcher de blâmer les at-ans, elle a été presque doublée. Il y a là un sujet de gra- taques de la presse et des chambres anglaises contre leves réflexions. gouvernement de l'Empereur. Je ne suivrai pas cet

Que faut-il donc faire, car nous ne pouvons pas rester exemple, mais je regrette que le passage de l'adresse quisous le coup d'une situation gênée et si tendue? B y a concerne la Grande-Bretagne n'ait pas été phis ac-deux moyens, je le répète : créer des ressources perma- oentué.meutes, réduire les dépenses. Cela, je le sais, est facile Les colères excitées par l'annexion, annexion légitimeà recommander et est d'une exécution difficile. et naturelle, prauvrnt qu'en Angleterre on a oublié l'atti-

Pour l'établissement de ressources permanentes, il n'y tude loyale de la France.a que !'impôt. Est-i1 facile de trouver de nouveaux im- J'arrive aux affaires d'Italie. La pensée de la Francopôt? Las nouveaux impôts créent de graves embarras et a été de briser la domination autrichienne en halle, ded:s meco tentements, J'exprimerai un regret sur l'aban- déchirer les traités de 9815, eu ce qui concerne la Pé-dou qui a été fait d'une partie d'anciensimpôts. En 9850, ninsule, et flnalemeuut de ne pas s'opposer autrementquece a opéré une diminuti©n de 40 millions sur les vins. par des conseils à l'unité italienne.Cela a été mn peu sacrifié par le Trésor sans bénéfice il ne m'appartient pas de traiter la question du pou-poorles contribuables: plus tard, on a réduit l'impôt du voir temporel ; d'autres voix discuteront ce grave sujet,sel. De ce chef, 40 millions ont disparu du budget. L'a- mais je dois dire qu'il ne me semble pas encore impossi-vautage du consommateur a été minime; quant à l'agri- hie de trouver à cette grave question une solution. Il fautculture, elle n'y a rien gagné. pour cela qu'on écoute les conseils de la France, auxquels

En dernier lieu, on a opéré une diminution de 52 mil- il faut bien reconnaître que le gouveruernent pontificalhors sur le droit des sucres. est resté constamment sourd.

Je ne ferai publie réflexion à cet égard: l'expériencen'est que commencée. Sera-t elle satisfaisante? Je mehort,ea dire qu'elle ne m'inspire pas une grande con-{faïnce.

Eu définitive, si nous ne trouvons pas de nouveauxünntits, il faut entrer sévèrement dans la diminution desdépenscs, ou au moins il faut imposer à l'accroissementdes dépenses un temps d'arrêt.

Je sais que les réductions présentent de grandes dif-ficultés. Alors il faut que le gouvernement s'associe leséléments de résistance qu'il a près de lui. Ces élémentssont eu vous, qui représentez les contribuables. Maissommes-nous en position de donner un appui tout à faitsérieux ?

Un budget est apporté à la chambre : une commissionest nommée, vous êtes aussitôt dessaisi.

Le conseil d'Etat repousse vos amendements, il n'enest plus question ; le gouvernement est privé ainsi desconseils les plus utiles.

L'Empereur, je le sais, est entré dans une voie pluslarge : le décret du 24 novembre nous a rendu une par-tie des droits que nous avions avant le sénatus-consultedu 25 decermbre 1852, mais, sur la question la plus im-portaute, rien n'a été fait.

J'espère que l'Empereur ne voudra pas s'arrêter dansla lune sage qu'il a adoptée ; j'espère que ce qui a étéace©rde sera complété, et que la chambre jouira de nou-veau de tous les droits qu'elle avait avant le 25 décem-bre 9852.

Telles sont les observations que je voulais oumettre àla chambre. La modération de mon langa e sera unepreuve de la sincérité de mes sentiments.

J'apporte ici un concours loyal : c'est en vue de ce con-cours que je signale les circonstances qui pourraient ag-graver la situation. Je recommande de ne pas affaiblir lesvieux impôts, de ne pas augmenter les dépenses. Je de-mande que la Chambre ait une action plupuissante surle votedes dépenses. Le Corps législatif pourra alors ap-porter au gouvernement un concours efficace. Le pouvoirnrnpérial sera fortifié, car les grandes responsabilités de-Viennentlegeres quand elles sont partagées.

M. xoExresvVARTER : Je vais exercer un droit et remplirun devoir. Je viens examiner, approuver et critiquer lapohtique du gouvernement, conformément au droit quenous donnent ledécret du 24 novembre, le discours d'ou-verture de la session et l'allocution de notre honorableprésident. Je viens revendiquer une part de responsabi-lité dans le concours que nous devons au gouvernementen présence d'appréciations injustes, et au pays pourl'éclairer.

La discussion de l'adresseporte naturellement surdeuxpoints : d'u repart, sur les affaires intérieures; de l'autresur la politique extérieure. Ce terrain est brûlant, et lesopinionS les plus divergentes s'y rencontrent. La discus-sion du budget éclairera mieux le premier de ces sujets;riais aujourd'hui je renouvellerai le voeu exprimé souventpar le Corps législatif de voir le budget voté désormaispar chapitre et non plus par ministère.

Dans la discussion des paragraphes de l'adresse, je mepi:opose de toucher plusieurs points essentiels

10, Ce qu'il y aurait à faire pour assurer l'invariabilitéde l'escompte de la Banque de France, telle qu'elle aexisté de 1804 â 9847, et nous soustraireainsiau contre-coup des crises monétaires.

20 Je demanderai l'abrogation de la loi surannée surl'usure, loi rendue inutile par suite de la rapidité descommunications.

50 Je proposerai de modifier la loi de 1856 sur les so-ciétés en commandite.

/o Je demanderai qu'on étudie les moyens d'empêcherune émission de valeurs étrangères qui ont pour résultatd'exporter à l'étranger les capitaux qui trouveraient à)'intérieur une application plus utile et plus profitable.

audacieux que Garibaldi, n'aurait pas pu conquérir laSicile et entrer bientôt après, avec cinq ou six hommesseulement, à Naples, si les populations ne l'avaient pasconsidéré comme un sauveur. Ce vaillant capitaine...

M. xELLSR Il tirait sur les Français eu 1849. (Ru-meurs,)

M. Kog'IGSVV'ARTER. - (nterrompre n est pas réfuter.Un vaillant capitaine a été traité de tlii)ustie'. (Un certainnombre ne voix : Oui! oui !) Après avoir exposé cent foissa t'1e, il se dépouille dé sa dictatmre; il refuse tout, titres,grades, fortune, et se retire pauvre et fatiùé dans sonle de Captera (rires sur quelques bancs), n'ayant pourrécompense que la conviction d'avoir servi son pays sansprofit pour lurmênre; Ce n'est pas un flibustier, c est'uuhéros! (hxctaniations sur itis iilêmus bancs). Les flibus-tiers envahissent des populations tranquifles, mais, at1

lieu d'être accueillis par elles comme des libérateurs, ilssont peorlns, (Très biens très bien ! sur d'autres bancs).

On dit que l unite de I ltalre est contraire ouar intérêtsde la France. Je ne suis pas de cet avis. D'abord, je nedoute pas de la reconnaissance d'un peuple affranchi parnos armes. J'ai reconnu partout ce sentiment dans unvoyage récent en Italie. (Rires). Ensuite, l'allié le plusnaturel de l'ltalie, c'est la France. L'Autriche, toujoursmenaçante, la communauté d'origine et de religion, laconformité des intérêts, unissent les deux nations.

L'unité italienne sera pour la France le contre-poidsL cette re0outable unité allemande qui n'est encorequ'une éventualité, mais qui répond trop au mouvementactuel de l'Europe vers la formation des grandes natio-nalités pour ne pas se réaliser un jour. L'Angteterre,d'ailleurs, la favorise comme une barrière à élever entrela France et la Ilussie.

Opppsons=y l'Italie unie entre la France, l'Afrique etles unies ouvertes par le canal de Suez.

Les deux marines de l' Italie et de la France doiventavoir les rxémes sympathi es pour les canons anglais deiihraltar et de tMalh .

Quant à la Vénétie, les sentiments des Vénitiens filsont pas pçs douteux que ceux des autres populationsitaliemies, et les meilleurs amis de l'Autriche croientqu'elle auraitfaitsagemeut de céder Venise pour un prixconvenu. Des considérations de toute nature, flnanières,militaires, politiques, le lui conseillaient. On ne cunservepas longtemps les peuples malgré eux.

Je regarde donc l'unité de l'Italie comme politiquementconsommée. Elle le sera territorialement dans un avenirpeu éloigné. Les populations qui ont voté l'annexion auPiémont out usé du méme_droit que la Savoie se donnantà la France. Ceux qui contestent la sincérité des marû-l'estations italiennes sont les mêmes qui ont mis endoute chez nous la vérité des scrutins de 1851 et de1852. (Très bien ! très bien sur un grand nombre debancs) par lesquels la France a confié ses destinées àI'Eiiipereur;acceptons donc franchement une situationfaite. Que l'Italie soit bien convaincue que la France voitavec faveur la formation de sa nationalité, sa reconnais-sauce augmentera. Ecartons des expressions vagues quiferaient douter de la véritable signification de la politiquefrançaise.

ANaples, Ferdinand il a repoussé aussi les conseils de ' Notre gouvernement est resté toujours sur le terrainla France qui lui conseillait d'utiles réformes; aussi l'obs- de la modération, déclinant toute solidarité dans certainstiné monarque a-t-il dû reconnaître que ses efforts ré- faits accomplis. Cette politique mérite que nous don-trogrades avaient été vains. Il mourut eu 1859, et aumoment où commençait la guerre d'italie. Dieu voulutdonner à son successeur ce suprême avertissement. Mais,plus docile aux conseils du directeur de sa police qu'à lavoix de la France,, Fraucois Il prépara sa chute, et il dut,le 6 septembre 1860, quitter sa capitale dans laquelleGaribaldi entrait avec une poignée d'hommes.

François lI se rend à Gaëte et y attend les événe-ments. Il n'est pas encore désabusé complètement etcroit que la dictature de Garibaldi n'est qu'une erreurdu pays. Il résiste, et quand après les conférences deVarsovie la France et l'Angleterre eurent. proclamé laneutralité, la résistance devint un courage inutile.

Dans ces derniers temps, il a été de bon goût d'exal-ter l'infortune du roi Fraucois 11 et d'incriminer le roivainqueur. Les hommes I olitlques doivent se garder deces exaltations et juger avec leur froide raison.

J'arrive à la justification de la politique du Piémont,à la défense du roi Victor.Emmanuel, du ministre Ca-vour, de Garibaldi et de l'Italie affranchie, affranchisse-ment que les hommes de la réaction sort convenus d'ap-peler la révolution italienne.

Depuis 50 ans, la question italienne pesait sur l'Eu-rope, et rien ne rappelait aussi amèrement les traités de1815 que la domination de plus en plus lourde de l'Au-triche sur les populations de cette contrée. Après les no-bles mais infructueux efforts de Charles-Albert cri 1849,l'Italie trouve enfin des éléments de délivrance dans leconcours exceptionnel de l'Empereur des Francais, dansle courage de Victor-Emmanuel, dans l'habileté d'unhomme d'Etat comme M. de Cavour, dans le patriotismehonnête et désintéressé de Garibaldi (Rumeurs.)

Posée dès 1856 au Congrès de Paris, ruais 'ajournéepar le désir de paix qui avait succédé l la guerre de Cri-mée, précipitée en 1859 par I agression hautaine de l'Au-triche, la question italienne, après quatre étapes glo-rieuses, est cenduite à la situation faite par le traité deVillafranca. Mais les peuples de l'Italie ne voulaient pasperdre les fruits de ces premiers succès ; des votes una-nimes les séparent de leurs princes, amis de l'Autriche.

La Toscane, les Rornagnes, Parme, Modène, renoncentà leur autonomie pour assurer leur affranchissement.Le principe de non-intervention posé par le traité deVillafranca les protège. Le bon sens, la modération, lecalme. qui règnent parmi ces populations, durant plu-sieurs mois, d'une transition difficile, sont un spectacledoit l'histoire offre peu d'exemples, et qui démontre vic-torieusement le caractère anti-démagogique de l'eeuvreaccomplie en Italie.

Peu après, la Sicile, Naples et une partie des Etats del'Eglise suivent cette impulsion et accueillent en libéra-teur le roi d'Italie. Nulle pression n'est exercée sur leselecteurs. (Dénégations et rires sur un certain nombrede bancs). Les familles les plus considérables sont à latête du mouvement. Prince italien avant tout, Victor-Emmanuel devait-il repousser l'enthousiasme des popu-lations qui l'appelaient et laisser Mazzini prendre la

place de Garibaldi? L'intervention toute naturelle duPiémont a assuré l'ordre qui caractérise les premièresvictoires de l'indépendance italienne.

On accuse Victor-Emmanuel d'avoir violé le droit desgens. (Un certain nombre de voix : Oui ! oui !) Le roi dePiémont se trouvait dans une de ces situations suprêm soù il devait tout exposer pour affranchir le peuple italiend'un indigne(esclavage. Les passions politiques des cni-temporains pourront l'accuser, mais la postérité, I ar l'or-gane d'un peuple heureux, l'approuvera et l'hoi oraa.(Voix nombreuses : Très bien! très bien !)

Passons à la justification de Garibaldi. (Ah ! ah ! M 'u-vement prolongé.) Je crois qu'un homme, même aussi

Filous plus que jamais à l'Empereur notre loyal appui.Quc l'Europe soit bien assurée de notre sincère désir depaix, et que des partis qui peuvent espérer la discordeparmi nous nous voient fermement unis. Alors la Francepourra se livrer sans préoccùpation à toute son activité ;l'Empereur règne, et les grands corps de l'Etat veillent.(Très bien !)

Je voterai pour le projet d'adresse, tout en regrettantque le paragraphe relatif à la Syrie ne soit pas conçu entermes plus énergiques.

M. KOL.a-BERNARD : Je tiens d'abord à remercier l'Empe-reur des nouveaux droits qu'il nous a donnés. Le gou-vernement veut connaître la pensée intime du pays. Neperdons donc pas de vue ce qu'il attend de nous.

Quelle est la situation du pays? Y a-t-il des causeslégitimes à l'agitation qui existe dans les esprits, agita-tion qui a été reconnue par l'Empereur dans sa lettre àii. de Persigny? La défiance est partout, disait-ii, de-puis la guerre d'Italie. D

C'est en effet là qu'est le point de départ d'un change-ment considérable dans la politique de la France.

Dans soi voyage de Bretagne, l'Empere ur saluait lepeuple catholique, monarchique et soldat de cette con-trée. C'était là la France entière et le sentiment qui avaitfait l'Empire qu'il saluait. L'Empire est né en effet d'uneprotestation de l'esprit conservateur contre l'esprit ré-volutionnaire. Là est son origine.

Cette origine à. été d'ailleurs acceptée. Pour s'en con-vaincre, il suffit de se rappeler les paroles de l'Empereurà Lyon, à Bordeaux, en Bretagne, qui repoussaient larévolution, affirmaient le principed'autorité, l'appuyaientsur l'influence religieuse et annonçaient une politique depaix.

Ce programme a séduit la France. Elle s'y est gonfléesans réserve, se déclarant satisfaite de la liberté qui luiétait laissée. Ce programme, d'ailleurs, n'a pas été unelettre morte : dans une grande mesure il a eu sa réalisa-tion.

La situation était excellente; la guerre de Crimée, quirépondait à une agression, ne la troubla pas. Cependant,deux-embarras en résultèrent pour la France : l'Angle-terre fut mécontente et jalouse; elle n'était satisfaite nidu résultat obtenu, ni du rate qu'elle avait joué. Le Pié-mont, par cette guerre, accrut beaucoup son importauco.

Survint l'attentat qui effraya la France et l'Europe ;c'était comme une somniation d'exécuter les volontés dela révolution en italie. C'est alors que l'Angleterre offritle spectacle de l'impunité légale du complice d'Orsini, etc'est sous ces auspices que s'ouvrit la guerre d'Italie.(Rumeurs et dénégations.) Elle ne fut pas approuvéeunanimement, comme la guerre de Crimée. Les inquiétu-des furent graves. Il y avait bien un but acceptable, ladiminution de l'influence autrichienne, mais il y avaitaussi un danger : servir la révolution. Le Piémont arbo-rait l'étendard de l'unité italienne, unité pleine de mena-ces.

Le gouvernement, interpellé ici-même, chercha à ras-surer les esprits ; il manifesta l'intention de sauvegarderles droits du Saint Siége et de la catholicité, et puisquenous vivons sous le régime des brochures anonymes,faut-il rappeler celle qui annonça que la guerre d'Italierehausserait l'éclat du trône pontifical ?

Cependant intervint la paix de Villafranca, qui donnaitla véritable solution de la question italienne.

C'était l'unité établie sans altérer l'autonem e, c'étaitla société rassurée ; c'était l'Europe pacifiée, parce quec'était la révolution déconcertée et vaincue. (Très bien !sur plusieurs bancs).

De toutes parts la révolution protesta mitre cetteexcellente solutiou de la guerre d'Italie ; le Ptémanp état

irrité, ce prix du sang le plus pur de la France ne suffi-sait pas aux convoitises de soi atnbition. Il répondit parune Première vengeance. Sur le passage de nos soldatsl'image d'Orsini remplaça celle de l'Empereur. (Mouve-ment).

La paix de Villafranca mécontenta aussi l'Angleterre,comme tout ci ilui et prépondrance pour la France.L'Angleterre avait déclaré que, pour la cause italienne,elle ne dépenserait ni un homme ni un écu; mais, les re-gards sur la Sicile, dont elle convoitait le monopole com-mensal, elle attendait. Il y avait connivence entre elleet le Piémont. Encourageant des actes de piraterie, elleallait jusqu'à favoriser la descente du flibustiar sur lescôtes de Sicile et laisser son ambassadeur à Turin, quandtoutes les puissances protestaient contre le Piérnout parle rappel de leurs représentants.

Et c'est ici que s montre dans son mensonge le prin-cipe de nom intervention. Est-ce un principe? N'est-cepas une négation sociale, eeuvre du génie révolutionnuire? N'est-ce pas comme cet autre principe des natio-nalités, le laissez-passer et le laisser-faire des révolu-tions?

Et en halle même, comment s'appliquent-il ce principede non-intervention?

Une immixtion armée nous conduit au-delà des Alpes.Nous sommes et nous restons à borne. L'Angleterre elle-méme enfreint ce principe avec son habileté si peuscru-puleuse. Quant au Piémont, ce ne sont que dictatures,gn'usurpations, qu'armées régulières suivant les bandesde Garibaldi; c'est une grande démolition de l'ordremoral qui restera la honte et la plaie de netre siècle;c'est le droit de la force à la place de la force du droit;c'est une politique désordonnée dans laquelle la Franceest engagee contre sa volonté et ses intérêts.

Un Etat de 25 millions d'habitants se développe surses frontières. Une flotte menaçante va se former sur laMéditerranée, qui ne sera plus un lac français, mais unamer italienne. Et le Piémont, puissance turbulente etjalouse de la France, ne sera qu'un levier entre les mainsde l'Angleterre.

Mais ce qu'il faut surtout déplorer, c'est l'atteinte denotre union avec le Saint-Siége, qui était notre forcemorale et notre influence civilisatrice dans le monde.C'est pour nous la question d'être ou de n'être pas à latête de l'humanité. On l'a dit, la France doit être catho-lique eu elle n'est rien. (Très bien ! sur plusieurs bancs,)

Les nations non catholiques le savent bien ; elles veu-lent atteindre la FrAce dans sa fidélité à la foi catho-lique, qui l'associe à toutes les grandes causes où les

droits de l'humanité Sont engagés.C'est cette puissance d'attraction catholique qui a fait

l'annexion de Nice et de la Savoîe.Et cependant il se lève aujourd'hui des rumeurs de

schisme. Le pouvoir est poussé vers la théocratie. Saura-.t-il résister ? Que sera-t-il fait de la foi catholique ? Jel'ignore, mais on est sur.la voie des ablmes.

C'est la conséquence de la politique suivie en Italie.D'un côté, il y avait coalition du Piérnout, de la révolu-tion et de l'Angleterre : du Piémont voulant imposer à

l'Italie, non l'unité italienne, mais l'unité piémontaise ;ale la révolution consentant à s'abriter provisoirementderrière une couronne ; de l'Angleterre protestante, au-tocratique et conservatrice chez elle, quelquefois mêmejusqu'à l'abus et l'oppression, mais au dehors dévouéeà la démocratie et favorisant le soulèvement des peuplesà son profit.

De l'autre côté, il y avait la France et la papauté : lapapauté contre laquelle s'élevait cette triple hostilité,et la France, qui seule pouvait en conjurer les effets.

Il y avait là, certes, pour la France une grande mis-sion: elle avait le pouvoir de la remplir; elle a voulutout ménager, et, par une politique d'expédients, elleen est arrivée à sacrifier la justice et le droit.

QuELQU*s MEMBRES. - Très-bien ! très-bien t

M. xOLB BERNARD. - De là tous nos embarras en Italie..Quelles propositions avons nous faites au Pape? Les Ro-magnes lui sont enlevées : on lui propose de consacrercette usurpation.

On lui reproche de n'avoir pas consenti à ce grandsacrifice. R v a là un étrange obscurcissement de la vé-rité. On oublie que, comme souverain temporel, le Papen'est'pas propriétairede sesEtats et qu'ils appartiennent àla catholicité entière. (Bruit.)

On oublie encore que, comme pontife suprême, le Papedoit défendre les principes conservateurs de la société.(Nouveau bruit). La sagesse humaine peut placer là unreproche d'obstination; mais, après tout, il est bon devoir un Pape qui s'obstine dans la justice jusqu'à êtredépouillé. (Interruption).

Y a-t-il lieu de s'arrêter aux autres propositions qu'ona faites au Pape? Peut-on considérer comme sérieusel'idée d'un vicariat du roi Victor-Emmanuel? N'y aurait-il pas là l'abandon de toute dignité? C'est faire au Papedes torts imaginaires que lui opposer les refus auxquelsil a été contraint. On aurait voulu que le Pape acceptât lesystème de la confédération dont la présidence honorairelui était offerte. .

Le Pape ne s'est jamais prononcé négativement à cetégard, mais il devait attendre. Assise sur les fondementsde la sagesse éternelle, la papauté sait comme elle êtrepatiente. Il n'y avait qu'un terrain qui fût solide pourPie IX; c'était le terrain des principes et du devoir. Il yest resté. La postérité saura L'en honorer et l'en Ihénir.(Approbation à droite).

Maintenant, quel a été le rôle de la France? Elle aconstamment procédé par deux voies contradictoires : celledes déclarations et celle des faits. Elle n'a fait que compro-mettre la situation de la papauté et donner satisfaction à ceuxqui veulent la renverser.

L'orateur examine ici les faits qui ont suivi la paix deVillafranca. Il parle de l'invasion de la Sicile, acte de pira-terie, dit-il, que le gouvernement piémontais désavoue d'a-bord et dont il accepte bientôt le bénéfice. Il signale laFrance comme s'inclinant successivement devant la volontéde M. de Cavour et celle de lord John Russel. (Dénégations.Bruits confus). Il soutient que sur ce théâtreyde l'Italie lapolitique de l'Angleterre a toujours prévalu ; que celle de laFrance a toujours succombé. (Mouvements divers. Inter-ruption).

M. auBiNAL, Nous n'admettons pas cela iM. Ir0LR-BERNARD. La politique française a succombé,

se bornant pour toute satisfaction à retirer son ambassadeurde Turin. Voilà à quoi s'est réduit le rôle de la France lors-que le sang qu'elle a versé la rendait l'arbitre des destinéesde l'Italie. Et encore faut-il ajouter qu'en même temps nousrappelons notre ambassadeur près de François II, cirmmosi le droit n'était nulle part.

A Naples, cependant, nos conseils avaient été éeouiés etles plus larges concessions accordées. Il est vrai qu'un peuplus tari notre protection a été donne à ce jeune prince, etpour ma paît, j'qu renercj le gonvernealenl. Elle a rendu

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ainsi possible cette héroïque défense de Gaëte, qui a sauvél'honneur et l'éclat de la royauté. (Interruption).

M. LE VICOMTE CLÀRY. Laissez défendre un roi puisqu'ona défendu Garibaldi.

M. KoLB-BERNARD. [Jais pourquoi cette manifestation deh France a-t elle été réduite ensuite aux proportions d'unsimple témoignage de sympathie personnelle, ajoutant ainsiun trait de plus à la situation regrettable ou nous nous trou-vons en Italie?

Et ce qui confond toutes rues idées, c'est l'attitude de laFrance en présence de l'attentat du Piémont contre les Mar-ches et l'Omhrie. Après avoir fait entendre une haute protes-tation, elle hisse l'invasion se consommer, malgré In pré-sence de nos troupes é Rome. Elle assiste à la destructionde cette héroïque petite armée qu'on reprochait naguère augouvernement pontifical de n'avoir pu réunir. Et, à ce mo-ment, la France était le jouet du Piémont i ('entrevue deChambéry.

Les Marches et l'Ombrie étaient envahies; l'armée ponti-ficale était détruite par un lâche guet-apens.,. (Réclamationssur plusieurs bancs). Aussi cette allégation calomnieusepi se-t-elle sur notre gouvernement : qu'il a favorisé ['inva-sion du territoire pontifical et livré le sang français qui acoulé à Castelfidardo,

MM. DE BELMONTET ET DE TBOMELIN. Ce n'est pas lesang français, c'est le sang de mercenaires. .

M. LE BARON EAvin..Il n'y p de sang français quesous le drapeau de la France.

M. KoLB-BERNARD. Voilà les faits. Ils montrent les varia-tions de la politique française en Italie. I)e concessions enconcessions, elle s'est abandonnée et a suivi le mouvementqu'elle paraissait condamner. Malgré elle, elle est devenuel'appui de la révolution en Italie, et s'est faite à l'intérieurune position correspondante. Les rôles anciens ont été chan-gés. Les doctrines conservatrices et sociales ont été de l'or-position.

Et qu'on ne me dise pas que notre oppositiou se fait con-tre la nationalité des peuples. Nous l'avons toujours défendue,et on s'est associé dans nos rangs à la protestation que doitsoulever la grande iniquité dont la Pologne attend la répara-tion (Sensation. - Adhésion sur plusieurs bancs). Nousprotestons également contre l'oppression politique et reli-gieuse de l'Irlande.

Quant à l'Italie, pour elle aussi nous voulons le respectdu principe de nationalité, c'està-dire le droit pour ses peu-ples de se constituer selon la loi de leur autonomie et en sesouvenant que la papauté a été l'âme de leur existence et lebouclier de leur indépendance. Nous demandons que ceprincipe devienne un élément d'ordre et de réparation.

Et c'est pour cela que nous repoussons cette unité men-songère, ce règne de la force brutale supprimant les petitsEtats et aboutissant aux procédés les plus monstrueux. Voilàoù nous a menés cette politique qui se trouve aujourd'huiplacée devant les plus graves éventualités, à la tète desquellesparaissent la question de Rome et celle de la Vénétie. Quefera la France? On peut désirer une situation meilleurepour Venise, mais peut-elle dèvenir la vassale de Turin?

D'une autre part, la France peut-elle abdiquer son véri-table intérèt dans la question autricliienne? Est-il de sonintérèt d'anéantir L'Autriche?

Quelle est la situation de notre armée à Rome, et quelleest sa mission?

Entre les deux nécessités que l'on pose, celle qui veut lepape à Rome et celle qui réclame, Rome pour l'Italie uni-taire, est-ce cette dernière qui doit prévaloir? Quant à moi,je serais tenté de dire : Je ne sais pas, mais j'affirme quexous quitterez Rome avant que les puissances européennesaient prononcé sur le sort de l'Italie.

Un congrès devient de plus en plus impossible. La révolu-lion vous fera entendre son motinflexible: Marche ! marche 1Ii faut, si vous voulez le Pape libre à Rome, que vous re-nonciez à l'unité de l'Italie, En avez-vous le pouvoir ou lavolonté ? Je ne le pense pas. Donc, vous livrerez Rome.

Je sais qu'on a dit récemment que la rive droite du Tibresera donnée au Pape avec le Vatican et Saint-Pierre, et s'ilrefuse cette grande prison, on l'abandonnera en invoquantl'opiniâtreté, l'ingratitude de l'auguste vieillard trois foissacré, comme souverain, comme pontife et comme martyr.

L'ne voix. Il n'est pas martyr !M. KOLB-BERNARD. La paix acquise à ce prix n'aurait

aucune solidité, car la paix ne peut exister en dehors dudroit, de la justice et de la vérité.

Le pays se demande avec anxiété à quelle politique il ap-partient ; il se demande si sa politique traditionnelle, popu-laire et libérale, monarchique et catholique, doit faire placeà ce qu'on appelle l'idée nouvelle, qui se pose comme unegrande négation en face du catholicisme, et qui a pour ex-pression pratique le socialisme et le communisme. (Mouve-ments divers, bruyantes interruptions.) Est-ce là la politiquequi doit désormais faire de la France, non plus le soldatarmé de la civilisation chrétienne, mais, comme on l'a dit,un caporal au service de toutes les utopies? (Oh t ohl)

Je vois avec regret l'invasion anglaise, qui, non par lesarmées, mais par une propagande persévérante, travaille ànous envelopper dans une assimilation d'idées où notre génienational serait absorbé. Les dernières négociations avec l'An-gleterre nous ont inoculé les doctrines, les déceptions et lesmisères du mercantilisme britannique (Rumeurs).

Le succès de ces négociations trouble profondément laFrance industrielle. (Nouveaux bruits). L'Angleterre poussedes cris de joie et de triomphe, et un ministre anglais établitdans une harangue à ses électeurs que la France a toutdonné et l'Angleterre rien. (Interruptions).

Ce qui a fait l'ordre politique de l'Europe bien avant lestraités de 1815 , dont je ne suis pas le défenseur, c'est ledroit chrétien. C'est sur cette base que s'était affermie la so-ciéte européenne. Cette base a été profondément ébranlée. C'està la fortifier qu'il faut appliquer tous ses efforts. C'est là ,aujourd'hui plus que jamais, la grande politique.

La petite politique, ce serait de méconnaître la gravité de lasituation, de chercher une pondération impossible entre desprincipes antipathiques, de prétendre faire, comme on l'a dit,de l'ordre avec le désordre. (Murmures et interruptions).

s. Exc. M. BAROCRE. Mais qui a dit cela? C'est Caussi-dière. Ne confondez pas : c'est Caussidière et non le gouver-nement de l'Empereur.

M. KOLB-BERNARB. Ce qu'il y e à régler, ce sont encoremoins des intérêts que des principes. Le moment est veuuplus que jamais d'opter entre ceux qui donnent la vie etceux qui donnent la mort. Il y a quelque chose de pire etde plus irrémédiable que les gouvernements qu'on renverse,ce sont ceux qui se suicident. (àtouvemenss divers. Rumeurssur plusieurs bancs).

s. Exc. M. BiLLAULT, ministre, se lève pour parler.Quelques voix. Non, non, à demain I

droit de faire, entendre immédiatement une protestation, etI

Victor-Emmanuel;mais quelle différence entre les deuziit'énous en userons.

Yoix nombreuses. Parlez, parlezs. Exc. ni. BiLLAULT, ministre. Il n'est pas dans ma pen-

sée de répondre à celte heure à ce long discours. Mais avantde nous séparer ce soir, je tiens à protester contre les étranges choses que vous venez d'entendre. Nous ne pouvonsaccepter ces reproches d'abaissement adressés à la politiqueimpériale, ces menaces de troubles et d'agitations, ces paro-les d'une imprudence et d'une violence inouïes.

Nous réservons nos paroles pour la suite de la discussion.Nous démontrerons que la politique de la France n'a pascessé d'être catholique et a été libérale. Cette politique serala même dam l'avenir :elle ne sera pas romaine, mais ellerestera française. (fruyanles marques d'approbation);

s. Exc, M. B.'ROCRE, ministre , président da conseil d 'Etat. Je n'ajoute qu'un mot, c'est qu'il importe de ne paslaisser dire qu'il y a dans le pays trouble et inquiétude.(Approbation). Nous parlons ici devant les représentants dupays ; naguère encore ils étaient au sein des populations.Dites, messieurs, si ces inquiétudes, ces dangers dont onvient de parler, existent.

Y°oix nombreuses. Non I non ! ils n'existent pas.Quelques acclamations ers sens contraire se font entendre.s. üxc. M. EARocBE. Comme nous l'avons déjà dit dans

une autre enceinte, lions le répétons ici, cette prétendue egi-latation n'existe que là où les partis hostiles se couvrent d'unmasque pour attaquer le gouvernement de l'Empereur.

Partout ailleurs on connaît le passé et on l'approuve, eton a confiance dans l'avenir, et nous avons la ferme espé-rance qu'après les explications du gouvernement, telle serala sigriilication du vote de cette assemblée, que nous prenonsà ténioin1è la politique de l'Empereur. (Bruyantes marquesd'approbation).

La discussion est continuée à demain.La séance est levée à 6 h I l4

tasituations : au Pape, ce que la France conseillait, cl'abandon de ses droits au roi de Sardaigne' au Piémont,elle ne demandait que le respect des droits d'autrui.('Près bien -! très bien ! sur les bancs voisins de l'orateur).Un conseil refusé ne constitue pas un cas d'ingratitude ;tandis que Victor-Emmanuel,dont nous avions sauvé lacouronne, devait obtempérer à nos conseils en respectantles droits des tiers; il n'y n donc pas de parité de situa-tion et de torts entre le Pape et le Piémont. (Très bien IIres bien t sur les mêmes bancs),

La France à Rome ne peut d'ailleurs que sauvegarderses propres Intérêts. Quand elle a expulse Mazzini, ellen'a fait qu'un acte de conservation nationale.

La Papauté, dit-on', refuse de se réconcilier avec l'Ita-lie, mais quelle réconciliation lui propose donc l'Italie ?la spoliation. Je ne croirais jamais que le neveu deNapoléon IC*_veuille laisser détruire ce que les sièclesont fondé et donner à la révolution, à l'Angleterre, untriomphe.

Jetons maintenant un regard sur la question d'O-rient. Là , encore , nous rencontrons l'Angleterrepresqu'en ennemie. Sa jalouse rivalité n'a jamais cessé ,même pendant la guerre de Crimée. Il y a trois grandesquetious en Orient : La Syrie, le percement de l'isthmede Suez, le retour de la Bulgarie à l'église de Rome,

En Syrie, les massacres ont été encouragés par legouvernement englais, et. quand la France a voulu in-tervenir, l'Angleterre n'a Consenti qu'à regret au départde nos troupes. Tous les obstacles que notre expéditionn rencontrés sont venus de l'Angleterre ; c'est l'influenceanglaise que subit Fuad-Pacha, quand il frappe ceux-lamême que nous venons protéger, L'Angleterre veutanéantir les catholiques du Liban, parce que la Franceles a toujours défendus. Elle veut lui faire évacuer la

Syrie, et ce sera le retour des massacres..En ce qui concerne l'isthme de Suez, l'opposition an-

glaisa s'est encore manifestée. Je ne mis où en est l'af-faire: on l'a dit en voie d'arrangement; mois cependantle gouvernement ne nous apprend rien a cet égard. EnTurqnie d'Europe, un grand événement s'est produittrois millions de Bulgares reviennent à l'Eglise catholi-que. La Russie n'a pu s'opposerà ce mouvement qui metun boulevard entre elle et Constantinople. Dans cettequestion d'Orient, ne nous laissons pas arrêter par la

crainte de déplaire à la Russic ni à l'Angleterre. Il fautà tout prix à Constantinople un état indépendant de laRussie et de l'Angleterre ; s'il en est autrement, celle deces deux puissances qui s'établira sur le Bosphore dominera de monde. Que le gouvernement examine si cetteconversion des Bulgares n'indique pas la vraie solutionde la question d'Orient. Je m'arrête. On a pu voir que,sans attaquer l'Adres se, je fais d'importantes réserves. Il

faut qu'on détruise toutes les incertitudes et toutes lesappréhensions. L'Adresse manque de précision et d'ener-are sur la question italienne. Je me rallierai à tout amen-(lement qui exprimera avec plus de netteté les désirs etles préoccupations du pays.

M. PLiCUON : En abordant à mon tour la question d'Italie, je répondrai d'abord quelques mots à M. le présidentdu conseil d'Etat qui, hier, à la fin de 1a séance, a con-testé les inquiétudes et les appréhensions publiques.(Voi nombreuses : Il a bien fait, il a eu raison).

M. PucnoN.: Nier ces inquiétudes, c'est nier l'évidence(non, non), car tout les révèle; elles se manifestent parle trouble des consciences, par l'anéantissement de l'es-prit d'entreprise et par le ralentissement du travail (dé-négations) ; au dehors par des armements universels;l'Autriche, l'Allemagne, la Prusse arment, l'Angleterreaussi, malgré nos concessions et le sacrifice de nos in-térêts (bruits). En Italie on arme, comme si l'on était à laveille d'une rupture. (Une voix : La France n'en a paspeur, non, non).

M. PLiCUON parle ici de la paix conclue à Villafranca, etil donne une complète approbation à cet acte d'une in-comparable sagesse. tIalheureusement, les combinaisonsde cette paix si sage, si heureuse, si féconde, n'ont pasreçu d'exécution. Il s'est constitué en halle un état dechoses qui en est la négaton ; la Révolution, socs lenom d'unité italienne, a triomphé, elle a tout' envahi,moins Rome et Venise. La Révolution a préparé aujour-d'hui son étape à Rome, pour de là s'emparer de Venise ;la France est ainsi de nouveau en face des périls que lapaix de Villafranca avait pu conjurer. Qui est responsa-ble de cette situation? le Piémont d'abord, puis l'Angle-terre ; le Piémont, champion de l'idée mazzinienRe pourl'exploitervau profit de son ambition ; l'Angleterre, quine peut nous pardonner la gloire de nos armes et quiveut constituer en Italie un ordre de choses contraire anos intérêts.

L'honorable membre retrace ici les principaux faits qui sesont accomplis en Italie et il parle des soldats français qui,à Castelfidardo, ont, dit-il, imprimé une flétrissure indélébileau front du vainqueur. (Bruyantes interruptions). Pardonnez-moi, messieurs, ajoute l'orateur, si devant cette série d'at-tentats consommés avec un si profond cynisme, (Rumeurs),je laisse un libre c Mers aux sentiments qui m'opressent. Lesfaits que je signale resteront comme une violation flagrantedu droit qui est la sauvegarde des nations. (Approbationssur plusieurs bancs). J'éprouve mi sentiment d'amère tris-tesse envoyant le représentant d'une des plus anciennes mai-sons de l'Europe compromettre son trône et l'honneur de sesancêtres par des attentats. (Explosion de murmures).

M. LE PRnsmENT : Je laisse dans cette enceinte la plusentière liberté à la discussion. Hier, je n'ai interrompu

stipulations de Villafranca Je consulte les documents :les intentions du gouvernement sont bonnes; mais il y a

de sa part une grande imnrévoyance et beaucoup defaiblesse. La France est dominée par le Piémont et l'An-gleterre. (Assentiment). Au lendemain de la paix de Vil-lafranca, au iieu de faire occuper par nos troupes les

Etats soulevés, le goivernement les abandonne aux agi-tateurs piémontais qui rei.dr'nt la révolution invincible.

L'ambition du Piémont n'éteitcependant pas un mystère : il fallait la prévenir et assai er la libre expressiondu veau des populations. Si nos IrGupéS avaient étédans les duchés et dans les Légations au moment du

vote, les résultats en eussent peut. être été différents,en Toscane surtout: mais quelle confiance peut inspirerce scrutin, organisé sous l'influence d'un gouvernementrévolutionnaire ? Comment ne pas douter de la sincéritéde ce mouvement annexioniste, qui, d'après une dépêchede M. Brenier, du 14 avril 1860, était accepté à Naplespar tous les rnécontentscomme une combinaison? Cepen-dant la j olitique française, faible et indécise, continue àéchouer devam> les résistances de l'Angleterre et du Pié-mont. La mystérieu°e influence du marquis de Pepolirend impossible la restiü:tion des Marches et de l'Ombrreà leur souverain légitime.

Enfin , les efforts de la France en faveur des princesdépossédés cessent tout-à-coup, et une brochure devenuecélèbre donne le coup de grâce à la politique de Villa-franca. Le gouvernement abandonne au suffrage univer-sel le règlement des affaires de l'Italie Centrale. Cepen-dant il conseille une solution : la Toscane indépendante,le vicariat des Marches et de l'Ombrie, Parme et Modèneseulement au Piémont. Cette proposition n'a pas plus desuccès à Paris qu'àLondres. Le suffrage universel, dirigépar la révolution , amène une annexion générale. L'im-puissance de la France est encore la même dans tous lesévénerne 1ts des Deux-Siciles. Les représentations contreles préparatifs de Garibaldi sont inutiles ; l'attentat con-tre la Sicile a heu et toutes les tentatives sont infruc-tueuses pour empêcher l'invasion en terre ferme. Et jem'étonne, en vérité , de cette persistance à donner desconseils qui ne prévalaient jamais. Vient enfin l'invasiondes Marches et de l'Ombrie.

Je ne crains pas de l'affirmer : jamais politique n'a étéplus déçue dans ses espérances et accueillie avec plus dediscrédit que celle de la France, et n'a rencontré en Italiedes obstacles ni se soit résignée plus volontiersà la mau-vaise volonté de l'Angleterre; on le comprend; rien ne liaitcelle-ci, elle restait,libre d'agir a sa guise; mars ce qu'onne comprend pas, c'est que la France art laissé accomplirce sacrifice de sa politique et elle tolérait la mauvaise foi,les conspirations du Piémont. Cette condescendance estinexplicable, et je repousse au nom de mon pays lesexplications qu'on veut nous en donner. Un jour; je l'es-père, ce mystère sera éclairci, et une politique à vuesplus larges viendra venger la France des échecs subis enPiémont. (Agitations).

On prétend, pour justifier la France, que son attitudea été la conséquence du principe de non intervention, etqu'en ce qui concerne les faits accomplis, les souverainsitaliens seuls les ont fait naître, en fermant obstinémentlesoreilles aux plus salutaires conseils; à quoi oblige ceprincipe ? à ne se mêler en rien aux événements dans laquestion italienne; il obligeait à laisser aux peuples ledroit d'élever à leur guise l'ceuvre qui devait leur don-ner la liberté.

Lorsque le Piémont intervenait dans les affaires dtrSaint-Siége, le Piémont ne violait-ii pas le principe denon-intervention? et tout autorisait la France à compri-mer cette violation ; elle était d'autant plus libre de lefaire, que l'Angleterre ne pratiquait pas plus la neutra-lité que le Piémont lui-même ; ce fait a été surabondam-ment démontré, et le discours de M. Kolb-Bernard en adonné hier à la Chambre des preuves suffisantes.

On adresse de nombreux reproches aux souverainsdépossédés pour leur obstination à ne pas changer leurpolitique. Cependant la lecture des documents diploma-tiques a fourni à cet égard beaucoup de lumières. Quantà la justification du roi de Naples, elle ressort clairementdes faits. Garibaldi seul a provoqué et soutenu l'insurrec-tion, et François ll a succombé, non pas sous la haine deson peuple, mais sous les efforts de 70,000 Piémontaisvictorieux sur le Volturne ; iL eût, sans la trahison, re-couvré sa capitale.

En ce qui touche le Saint-Siége, qu'on attaque avec tantde persistance et de vivacité, est-il coupable ? Au moment dela guerre d'Italie et depuis la paix de Villafranca, la Francelui a fait pl usieurs fois des promesses garantissant l'intégritéde son territoire; ces promesses on ne les a réalisées en rien,et il faut voir si la responsabilité d'un pareil ré ltat, respon-sabilité que le général français décline, comme il le pré-tend, remonte jusqu'au général pontifical.

La séance continue.

Compte-rendu de la séance du mardi 12 mars.PR$SIDENCE DE S. Ex. M. LE COMTE DE MORNY.

La séance est ouverte à deux heures.Le procès-verbal de la séance du 11 mars, lu par M .le

comte Le Pelletier d'Aunay, l'un des secrétaires du bureau,est adopié.

M. CONSEIL dépose un rapport sur un projet de loi d'inté-rêt local.

L'ordre du jour' appelle la suite de la discussion duprojet d'adresse. -

LL. EEx. MM. Baroche, ministre président du conseild'Etat, Billault, Magne, ministres; MM. de Parrieu,vice-président du conseil d'Etat, le général Allard, Baudet,Vuillefroy, Boinvilliers et Vuitry, présidents de sections,siégent au banc de messieurs les commissaires du gouverne-ment.

M. LE COMTE DE S$GUR LAMOIGNON a la parole et veutrépondre avec franchise et loyauté à la pensée qu'avaitl'Empereur lorsque Sa Majestéa demandé un concours pluscomplet aux grands pouvoirs de l'Eiat.

Le silence ne serait pas une réponse convenable à l'appeldu gouvernement; c'est le devoir des députés de donner augouvernement des conseils ou du moins des renseignementstrès nets sur les voeux, les espérances, les préoccupations despopulations.

Après avoir donné son approbation à l'expédition deChine, et exprimé l'espoir d'une reprise prochaine de l'expé-dition en Cochinchine, l'orateur aborde la question del'Italie.

La chambre se rappelle les paroles prononcées parl'Empereur à Saint-Cloud devant les grands corps quis'étaient présentés pour le remercier d'avoir rétabli lapaix par le traité de Villafranca.

L'Empereur dit alors : qu'il avait fait la paix pour sesoustraire au dangereux conéours de la révolution etpour éviter une guerre générale.

Les députés quittèrent Saint-Cloud, persuadés que larévolution allait être arrêtée dans sa marche.

Personne n'eut l'idée que le Piémont pût être assez in-grat pour donner un démenti à l'Empereur, ni que L'An-gleterre pût nous supplanter danscette question italienneet prendre une direction qui nous appartenait à tant detitres.

L'orateur dit que les espérances conçues à cette époqueont été cruellement trompées; il impute la conduite duPiémont à l'Angleterre.

L'Angleterre a voulu prendre une revanche des humi-liations que nos succès lui avaient fait subir.

De là le plan du gouvernement anglais de pousser à ladestrnction de la puissance temporelle du Pape. Ce planferait du Piémont l'instrument des rancunes et des in-térêts de l'Angleterre.

La Chambre voit comment l'intrigue marche depuisdix-buit mois. La Papauté est sacrifiée, l'unité italienne,cette invention anglaise et révolutionnaire, est substituéeà la confédération qu'avait si habilement appuyée l'Em-pereur.

Par là, l'Angleterre se promet de devenir l'avant-gardede la coalition sur les Alpes.

Ces résultats désastreux, il faut les attribuer au principe de non-intervention, non tel que Napoléon Iii l'avaitcompris après la paix de Villafranca, mars tel que l'An-gleterre l'a développé et étendu.

L'expédition de Garibaldi en Sicile, son passage sur lecontinent, le rappel de notre (lotte de Gaëte, tous cesévénements prouvent plus que les arguments que la vo-lonté de l'Angleterre l'emporte toujours sur la nôtre.Pour l'Angleterre, les habitants de Rome, de Naples` dela Sicile, ne sont que des enfants d'une même race; et,grâce à cette déclaration, qui est un démenti donné àl'histoire, le roi de Piéinout a pu parcourir l'Italie entièreles armes à la main. Voilà ce que devenait, grâce à l'An-gleterre, le principe de non-intervention. C'est unevieille idée anglaise, l'idée de Pitt et Castlereâgh, que laconstitution de grands Ets sur nos frontières. La Prussea été mise en contact avec nous, le royaume de Ilol landea été créé.

L'unité de l'Italie est une reproduction de la mêmepensée. Prise entre l'Italie et l'Allemagne unifiée, laFrance n'aura plus ses frontières en sûreté. On objectela reconnaissance de l'Italie; mais les intérêts sont plusforis que les considérations morales, et déjà les récrimi-nations ont commencé en Italie contre nous,. pendant quel'Angleterre y est acclamée. De là ma répulsion pour cetteidée anglaise de l'unité italienne. - C'est surtout dansles attentats contre la souveraineté du Pape que la mainde l'Angleterre est visible. Notre présence à Rome estincriminée depuis l ans. Les abus du gouvernementromoun sont devenus le thême favori des déclamationsanglaises. On parle de l'ingratitude du Pape envers laFrance, et dernièrement, au Sénat, l'honorable M. BII-

s. Bxç, ». BAROCHENous voulons parler, nous avons le iault, pour faire accepter le reproche, l'étendait aussi à

JOURNAL D TOULOUSt,

P. S. M. Baroche a répondu à M. Plichon. Il a dit quele discours de l'orateur est plein de fiel, et que jamais legouvernement de l'Empereur n'a été attaque aussi vio-lemment, même par l'Angleterre et par l'Autriche.

M. Baroche a reproché à M. Plichon d'avoir dit que lenom de Napoléon III est devenu une objet de défiance enEurope.

M. Baroche s'est étonné d'avoir entendu, dans la bouchede l'orateur, l'éloge des souverains qui ont combattu contrenous à Solférino, et de lui avoir vu exprimer des sympathiespour certains gouvernements, tandis qu'il a outragé les gou-

vernements alliés.M. Baroche a relevé l'accusation de duplicité et d'in-

trigues portée contre l'Angleterre; il a terminé en jus-tifiant la politique de l'Empereur en Italie et eu Europe.

aucun orateur. Discutez la politique, attaquez le gouvernement, il est présent. Mais il n'y a aucun courage à at-taquer les absents, môme quand ils sont sur le trône.(Très bien ! très bien !)

M. PLiCRON : Je juge la situation de mon pays dans maliberté dedéputé. Je loue ce qui doit être loué, je blâmece qui doit être blâmé, c'est mon droit et mon devoir.

Si. LE PRàSiDENT : Mais je juge de la mesure de votrediscussion, de la convenance de vos paroles. Quand jejugerai que vous passerez la limite, le vous ôterai laparole.

M. PLICION, continuant : Au surplus, le prestige descouronnes, en Italie, s'est relevé devant l'attitude d'unjeune roi déjà devenu un héros légendaire. (Jlouvementsdivers). En présence des principes qui ont fui devant larévolution, l'héroïsme de François Ii et la grandeur d'âmede sa noble épouse consolent l'âme des violences, des tra-bisons, des faiblesses dont l'histoire de l'Italie a donnédes exemples. Si Gaëte a succombé, la Providence nepermettra pasquetant d'héroïsme reste sans récompense.Une telle défense sauve une dynastie, mieux que certai-nes victoires. (interruptions).

C'est au Piémont et à l'Angleterre que reviennent laresponsabilité des événements qui ont fait avorter la po-litique de Villafranca. Mais la France n'a-telle rien à sereprocher dans ces résultats? Le gouvernement a-t-ilfait tout ce qu'il pouvait pour assurer la réalisatiou des

_(Correspondance particulière.)

La transmission des pour.irs du président d'âge duParlement italien, à M. Rattazzi président élu, a d®nnélieu à deux discours de ces députés qui contiennent desdéclarations irnportardes.

M. Ratazzi et son prédécesseur ont parlé à peu prèsdans les mêmes termes ; ils ont fait l'éloge de Garibaldiet ont exprimé l'espoir que l'unité italienne serait bien-tôt proclamée du haut du Capitole et que Venise ne tar-derait pas à être délivrée. M. Ratazzi, nous dit la dépè-che, a loué le prince Napoléon.

Dès que M. Rattazzi a eu pris possession du fauteuilde la présidence, M. de Cavour a présenté la loi qui con-fère à Victor-Emranuel le titre de roi d'Italie, et il està remarquer que le résumé qui nous est transmis ne faitpas la moindre allusion à Garibaldi, ni à Borne, ni à Ve-nise. Avant peu, M. de Cavour ne sera pas libre d'éviterla discussion sur ces points si importants de la questionitalienune, et nous saurons alors si c'est lui qui s'est rap-proché de M. Rattazzi, dont le programme est brénconnu, ou si, au contraire, c'est le chef de la gauche qui

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IOUTAL Û ToULOt1

a fait des COnCeSSIOnS au cabinet; cela ne semble pas ré-uier du discours dont nous venons de nous occuper.Quoi qu'il Cl) soit, une déclaration officielle devient in-

(1ipensabIe, cai' il paraiL que l'Autriche preud en Vénétie(leS tnesur militaires qui a[arineut de nouveau l'italie.

L'Opinione du 10 annonce entre autres choses que lesAutrichiens otit établi trois camps : lun Frrnli, l'autreuI. le Pô et le troisième sur le Mincio ; elle dit aussi (lue

l'armée du général Benedek doit être portée à 200,000h om mes.

Il est fort possible que ces préparatifs soient dirigéscontre les enueniis étrangers de l'Autriche, mais il fautbien avouer qu'il ne serait peut-être pas bien difficile deles expliquer cl de les j ustifier par l'atUtude desYéiiiiiens.Ainsi nous apprerious que les premières familles de Vé-rone ont célébré à huis-clos les discours de M. Piétri etclti prince Napøléon; il est clair que des manifestations5emblables ne sont pas faites pour inspirer à l'Autricheune grande confiance.

Ce qui se passe à Tarsovie n'est pas non plus de na-lute à la rassurer, et nous ne sommes point étonnésd'apprendre qu'elle se met sur ses gardes en GJ;icie, oùelle envoie le feld.maréchal Maunsdorff.

En Croatie, elle suit une tout autre marche, et semblese préoccuper uniquement d'entretenir la rivalité desSlaves contre 1e3 Magyares et les Italiens. Nous en avonshue preuve nouvelle dans l'adresse suivante que lesDaftnates viennent d'envoyer à l'Empereur au sujet dela réunion de leur province à la Creatie

*' Votre Majesté ! L'acte par lequel Votre Majesté a bien, voulu réurir la Dalmatie à un peuple de même race, les» Croates, a rempli de joie tous les éléments slaves, qui se» trouvent eu Dalniatie. Toutefois nous remarquons, de-) puis quelques temps, que l'élément italien s'oppose à cet» acte paternel et à ta sollicitude de Votre Majesté, et s'efforce» d'entraver ss meilleures intentions. C'est pourquoi, nous) soussignés, Curés, Maires et anciens des villages,» rions nous agenouillons aupràs de votre trône. Nous» supplions Votre Majesté de vouloii bien, sans se laisser), arrtter par aucune considération, ordonner la réalisations de l'acte susdit, qu'exige l'intérêt matériel et moral de» loutecette province, aussi bienquel'iniégrité del'Einpire.»

Les nouvelles de Varsovie sont insignifiantes et nenous entretietnent guère que des faits déjà connus. Lemaintien de l'ordre est toujours conlié aux habitants, et ilfaut reconnaître qu'ils y réussissent à werveille ; mais onne sait rien encore des intentions du gouvernementPusse.

Les électeurs de la Haute-Savoie et de 1'Lude sontconvoqués peur les 7 et 8 avril prochain, à l'effet d'éliredes députés, en remplacement de ceux dont l'élection aclé annulée par le Corps législatif.

On annonce, comme devanlparaitresouspeu de jours,une réponse de M. le vicomte de la Guéronnière, à la Let-tre de S. Em. le cardinal Antonelli.

La commission chargée de la rédaction du traitéfranco-belge a tenu une séance hier au ministère desatLijres étrangères.

Ou dit que M. Berrycr se rendra prochainement àMarseille pout- plaider dans l'affaire des deux navires na-politains mis sous le séquestre.tj

Au grand étonnement, mais aussi la grande Satizfjc-tion des Parisiens, qui commençaient à croire qu'ils neseraient jamais appelés à juger la musique del'affiche de l'Opéra annonce enfin, officiellement, la pro.chaine première représentation du Tannhauser. On l'indi-que pour demain mardi. Ou a cédé sur tous les points aucompositeur allemand. IL conduira l'orchestre en per-Sonne ; la danse a été supprimée ; on a fait exécuterpour le nouvel opéra des décorations magnifiques; onlui a découvert et. dressé une meute de 40 chiens.

M. \Yguer a voulu assumer sur sa tête toute les res-ponsabilités. Il doit être satisfait. Espérons qu'il le seracomplètement le soir où il comparaîtra devant le jugequ'il a demandé avec tant de persévérance.

Pour extrait : A. Pujol.

BULLETIN COI1IY1EBCIALToulouse, -14 mars.

Le marché de la halle aux grains, du 13 mars, a étéapprovisionné de -100 hect. blé, lOt) hect. maïs et Q hcct.avoine. Il s'est vendu 63 hect. blé, 50 hect. nïs et3 hect. avoine.

PRIX COURANT DES GRAINSSUR LA PLACE DE ToULo5u

(Marché du 15 mars).Blé fin ro'jssillon (80 k. net)..... 5 7 ,Bladette (79 k.) .......... 25 50 à 'Blé fin (78 k.) ........... 25 25 à 'Blé mitadin fin (78 k.) ....... 2 25 à 'Blé mitadin (77 k.) ......... 22 75 à '

Seigk'................ 15 àHariiits............... 25 , à 26

Fèves................ i4 » ,Maïs roux.............. 42 àO à 43Maïs blanc.............. 12 à 42 i0Vesces rousses............ 43 50 à »

Orge................. 'l4àOà 'Avoine................ 40 50 à ,Lentilles.............. , , à '

Farine................ , ,Graine de trèfle (50 kiL) ...... 63 i 67Graine de luzerne l'hect.)...... oGrairi de sainfoin (50 kil..... 55 , 'k3

FOURRAGESFoin (50 kil.) ........... 3 75 àSpinfoin ire coupe(5O kil.) . . . . 3 50 à » »

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Ls billets seront délivrés d'avance pendant la journée dusamedi 16 mars.

A Toulouse : au Bureau Central , rue Lnuis-Napoléon21 , jusqu'à S heures du soir ; au Bureau des Billets , à laGare , jusqu'à 10 heures 30' du soir.

Et dans toutes les autres stations ci-dessus dénommés jusqu'à 8 heures du soir.

Il tic sera délivré aux voyageurs qu'un seul bitit qui ser-vira à l'aller et au retour et ne sera valable que du point dedépart l Burdeaee et réciproquement, dans les trains deplaisir seulement.

Tout voyageur qui ne se présenterait pas au départ du traindc plaisir de retour I)attant de Bordeaux dans la utiit du lundtau mardi à minuit 15', perdra le bénélice du retour

( Voir l'affiche pour les conilltion géurales.

° Le CHOCOLAT-MENIER se rencontre partout , dans les villes , dans les campaiI gnes CL juSque dans le moindre village. Il et adopté universellement , et le ehifîre

de sa consonirnatiori s'exprime Jiar millions de kilogrammes. Une vente aussi imper-A .$ I tante ne peut s'expliquer que par la bonne qualité de ce Chocolat et par sa supé-riorité réelle quand on le compare même avec ceux qui sont vendus 20 à 25 OtO ps cher. Cet accordentre la modération du prix et la bonté du produit dérive naturellement de la position spéciale (le laMaison tN1EB.

I o - Elle importe elle-même (l'Amérique ses provisions de cacao , et desagents , etablîs au Jien mentes de production , choisissent lesmeilleures espèces.

,o -_- Sa faIwiea1ioii a pris une lejIe inportanee que ses frais répartis sur cetieraude Producliofl tIeieuuent bien ,aioineh'es que dans les fabriques

ordinaires.30 Fondée depuis ongaies it, elle a eu le temps d'anioviir le capital

repr.seIaté par ses machines et son intallatioaa industrielle ; l'intèrètde ce capital n'est l)I(LS une cause d'auaiieaatation de ses jn-i de reilent.

On peut donc faire ce raisonnement : si elle achète moins cher les bonnes sortes dc cacao , si eilcJfabrique à moins de frais , elle peut conséquemment vendre à meilleur marché des qualités de Choco.lat que (l'autres fabriques doivent coter à un plus haut .

.

A celte conclusion logique, il faut ajotiter que la Maison MENIER n P0111 système dc réduire toujoursdatis de justes limites le prix,de ses Chocolats, afin (l'appeler le plus grand nombre pOSSII)le de consorn-ntateuis à se servir d'un aliment aussi salutaire. C'est ainsi que , fidèle à ses prinCipeS , elle n'a pashésité à faire , par un abaissement d ses prix , profiter le consommateur de tout. le dégrèvementdes droits de douane sur le sucre et le cacao.

Aussi , depuis ce dégrèNelilelit , les prix sont-ils rtItlitS 1 1IS COlluIlI C-CSSO1lS

sAN'rl. Le 1i2 kikig. YANlLLE. Le 112 kilog.

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