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BANQUE DE FINANCEMENT & D’INVESTISSEMENT / ÉPARGNE / SERVICES FINANCIERS SPÉCIALISÉS www.am.natixis.com Pascal Voisin Directeur général de Natixis Asset Management 21 & 22 Octobre 2010 Paris Organisé en partenariat avec Natixis Global Associates (1) , le premier NAM Investors Forum a réuni des investisseurs internationaux venus d’horizons différents ainsi que des clients français. Pionnier de l’ISR, Natixis Asset Management a choisi de consacrer la première journée du NAM Investors Forum à l’investissement responsable. Une trentaine d’experts internationaux (investisseurs, scientifiques, consultants…), ainsi que les membres du Comité Scientifique Climate Change de Natixis Asset Management, ont animé les 4 tables rondes traitant des enjeux du développement durable et de l’investissement responsable, et ont répondu aux questions des quelques 160 participants. NAM Investors Forum 2010 NEWSLETTER NOVEMBRE 2010 21 Octobre 2010 - Hôtel d’Évreux - Paris L’investissement responsable /// (1) Natixis Global Associates, plateforme de distribution mondiale de Natixis Global Asset Management, propose l’expertise des parte- naires et affiliés de Natixis Global Asset Management aux clients institutionnels et aux réseaux de distribution en dehors de la France. (2) Avec Natixis Impact Nord-Sud Développement, Natixis Asset Management concilie depuis 25 ans l’investissement en obligations internationales et un engagement solidaire envers les pays en voie de développement. Créée en 1984, la SICAV a été pionnière en introduisant, au sein d’un processus de gestion classique, la volonté de s’engager en faveur du développement [Pour plus d’informations : www.am.natixis.com]. (3) Carlos Joly est Président du Comité Scientifique Climate Change, co-fondateur et Président de l’UNEP-FI (United Nations Environment Programme-Finance Initiative). En introduction, Pascal Voisin, Directeur Général de Natixis Asset Management, a rappelé la longue expérience de Natixis Asset Management en matière d’investissement responsable puisque le premier fonds ISR (2) de Natixis Asset Management a fêté cette année ses 25 ans. Les investisseurs ont le devoir de prendre en compte l’impact à long terme de leurs investissements”, a souligné Pascal Voisin. Il a ensuite expliqué comment Natixis Asset Management a travaillé un an avec Carlos Joly avant de lancer en 2009 le fonds Impact Funds Climate Change. Le Comité Scientifique Climate Change, présidé par Carlos Joly (3) est destiné à éclairer les gérants de portefeuille de Natixis Asset Management sur les enjeux du changement climatique. Pascal Voisin a également présenté l’activité de Natixis Asset Management et le modèle “multiboutique” de Natixis Global Asset Management qui propose un accès privilégié à une large variété d’expertises au travers de ses partenaires et affiliés, implantés notamment en Europe et aux États-Unis. Il a mis en exergue l’expertise des réseaux Banque Populaire et Caisse d’Epargne, les deux actionnaires majoritaires du Groupe, qui distribuent des solutions d’investissement spécifiques pour les investisseurs particuliers.

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BANQUE DE FINANCEMENT & D’INVESTISSEMENT / ÉPARGNE / SERVICES FINANCIERS SPÉCIALISÉS

www.am.natixis.com

Pascal VoisinDirecteur général de Natixis Asset Management

21 & 22 Octobre 2010 Paris

Organisé en partenariat avec Natixis Global Associates(1), le premier NAM Investors Forum a réuni des investisseurs internationaux venus d’horizons différents ainsi que des clients français.

Pionnier de l’ISR, Natixis Asset Management a choisi de consacrer la première journée du NAM Investors Forum à l’investissement responsable. Une trentaine d’experts internationaux (investisseurs, scientifiques, consultants…), ainsi que les membres du Comité Scientifique Climate Change de Natixis Asset Management, ont animé les 4 tables rondes traitant des enjeux du développement durable et de l’investissement responsable, et ont répondu aux questions des quelques 160 participants.

NAM Investors Forum 2010

NEWSLETTERNOVEMBRE 2010

21 Octobre 2010 - Hôtel d’Évreux - Paris L’investissement responsable

///

(1) Natixis Global Associates, plateforme de distribution mondiale de Natixis Global Asset Management, propose l’expertise des parte-naires et affiliés de Natixis Global Asset Management aux clients institutionnels et aux réseaux de distribution en dehors de la France. (2) Avec Natixis Impact Nord-Sud Développement, Natixis Asset Management concilie depuis 25 ans l’investissement en obligations internationales et un engagement solidaire envers les pays en voie de développement. Créée en 1984, la SICAV a été pionnière en introduisant, au sein d’un processus de gestion classique, la volonté de s’engager en faveur du développement [Pour plus d’informations : www.am.natixis.com].(3) Carlos Joly est Président du Comité Scientifique Climate Change, co-fondateur et Président de l’UNEP-FI (United Nations Environment Programme-Finance Initiative).

En introduction, Pascal Voisin, Directeur Général

de Natixis Asset Management, a rappelé la longue

expérience de Natixis Asset Management en matière

d’investissement responsable puisque le premier fonds ISR(2)

de Natixis Asset Management a fêté cette année ses 25 ans.

“Les investisseurs ont le devoir de prendre en compte

l’impact à long terme de leurs investissements”, a souligné

Pascal Voisin. Il a ensuite expliqué comment Natixis Asset

Management a travaillé un an avec Carlos Joly avant de lancer

en 2009 le fonds Impact Funds Climate Change. Le Comité

Scientifique Climate Change, présidé par Carlos Joly(3) est

destiné à éclairer les gérants de portefeuille de Natixis Asset

Management sur les enjeux du changement climatique.

Pascal Voisin a également présenté l’activité de Natixis Asset Management et le modèle

“multiboutique” de Natixis Global Asset Management qui propose un accès privilégié

à une large variété d’expertises au travers de ses partenaires et affiliés, implantés

notamment en Europe et aux États-Unis. Il a mis en exergue l’expertise des réseaux

Banque Populaire et Caisse d’Epargne, les deux actionnaires majoritaires du Groupe, qui

distribuent des solutions d’investissement spécifiques pour les investisseurs particuliers.

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NEWSLETTER - NOVEMBRE 2010 / / / NAM INVESTORS FORUM 2010 - PARIS2 /

L’impact de Copenhague Le sommet de Copenhague n’a pas débouché sur la signature

d’un accord international. Pour autant, les avancées du sommet

ne sont pas négligeables. Les participants se sont notamment

entendus sur la nécessité de limiter à 2°C la hausse de la

température mondiale au cours des décennies à venir et sur

le montant des financements que cet objectif impliquait :

30 milliards de dollars par an au départ, 100 milliards ensuite.

Il y a un second enseignement à tirer de Copenhague :

beaucoup de pays ont eu peur de s’engager en signant un

accord. Cela signifie qu’ils prennent ce type d’engagement

au sérieux et qu’ils savent qu’il les contraint à agir. Ce n’est

pas un simple effet d’affichage. Ces pays savent que l’action

est inéluctable mais hésitent à franchir le pas d’un accord

écrit. D’ailleurs, ce refus ne les empêche pas d’avancer, et

parfois très rapidement. “C’est le cas des États-Unis et de la

Chine”, explique Stéphane Hallegatte. “En fait, ce que nous

avons vu à Copenhague, c’est l’échec du rêve européen d’une

gouvernance mondiale.” Mais la cause de l’environnement

progresse à d’autres niveaux ce qui est très positif pour

le futur.

1 er panel

(4) Membre du Comité Scientifique Climate Change.

PHOTOS > De gauche à droite : Richard klein, Sylvie Lemmet, Carlos Joly et Stéphane Hallegatte

Politiques et réglementations climatiques : lesinitiatives nationales et locales prennent-elles le pas sur le processus COP de l’ONU ?

Animée par Carlos Joly, Président du Comité Scientifique Climate Change de Natixis Asset Management, la table ronde a réuni :

n Stéphane Hallegatte(4), Chercheur en économie de l’environnement et sciences du climat au Centre International de Recherche sur l’Environnement et le Développement (CIRED) et membre de “l’Intergovernmental Panel on Climate Change” (IPCC)

n Sylvie Lemmet, Directrice de la Division Technologie, Industrie et Economie (DTIE) du Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE)

n Richard Klein(4), Chercheur en politiques sur le changement climatique à l’Institut de l’Environnement de Stockholm et à l’IPCC

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Les avancées à l’échelle locale Depuis une quinzaine d’années et plus encore dans la période

récente, de nombreuses initiatives ont été prises au niveau local

et/ou régional en matière de protection de l’environnement :

par exemple la limitation des émissions de CO2 en Californie

ou encore les réglementations européennes sur les émissions

automobiles. Le cas des États-Unis est particulièrement

intéressant. Le pays a refusé de signer le protocole de Kyoto

et a été considéré comme l’un des responsables de l’échec de

Copenhague. “Or, de nombreuses villes américaines et États

ont instauré des objectifs environnementaux bien supérieurs

à ceux de l’État fédéral ”, souligne Sylvie Lemmet. Ces

initiatives trouvent un écho auprès des entreprises, surtout les

plus importantes, qui n’ont pas attendu un cadre global pour

agir. L’économie “verte” est d’ores et déjà une réalité.

La nécessité d’un accord international

Les initiatives locales ne peuvent faire oublier la nécessité à

terme d’un accord international afin d’assurer une cohérence

d’ensemble à la lutte contre le changement climatique et

pour éviter les actions contreproductives. Que manque-t-il

donc pour qu’un tel accord soit signé ? “La confiance avant

tout ”, observe Richard Klein. “À Copenhague, les chefs d’État

ont surtout défendu leur propre intérêt national ”. Alors que

les objectifs fixés à Kyoto n’ont pas été atteints, beaucoup

doutent de la capacité de leurs partenaires à réaliser les efforts

annoncés.

Face aux défis que pose le changement climatique, “les

dirigeants politiques nationaux doivent devenir des hommes

d’État ”, estime Richard Klein. Mais la confiance est un

processus long. D’où une certaine prudence quant à la

capacité des États à parvenir à un accord lors du sommet de

Cancun (du 29 novembre au 10 décembre 2010). En attendant,

les regards restent tournés vers la Chine et les États-Unis qui,

plus que les autres pays, ont entre les mains la clé d’un accord

international.

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> De gauche à droite : Richard klein, Sylvie Lemmet, Carlos Joly et Stéphane Hallegatte. > Carlos Joly

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Les ambitions de Carrefour par Paul Rowsome Le groupe décline sa lutte contre les émissions de CO2 à

travers toutes ses activités. Au niveau de ses magasins et

de ses systèmes réfrigérés, Carrefour s’est fixé pour objectif

de réduire ses émissions de 30 % en 2020 par rapport à

2004. Or, le groupe a atteint la moitié de l’objectif dès 2009.

Sur le plan logistique, il travaille avec ses transporteurs afin

de réduire le nombre de kilomètres effectués à vide par les

camions d’approvisionnement. En France, Carrefour privilégie

le transport ferroviaire et fluvial. Le groupe travaille aussi avec

ses fournisseurs afin de faciliter leurs premiers pas dans le

développement durable grâce à des audits et de l’assistance.

Enfin, il participe à des initiatives internationales visant à mieux

informer les clients sur les produits qu’ils achètent. Au-delà de

son aspect environnemental, cette politique permet de réduire

les coûts, d’anticiper des coûts futurs liés à la réglementation

et de répondre aux préoccupations des investisseurs.

La stratégie de Danone par Jean-Pierre Rennaud

La politique environnementale de Danone vise prioritairement

à renforcer les activités du groupe et à stimuler sa croissance.

Elle est centrée sur la réduction des émissions de CO2, un

critère qui permet de couvrir l’ensemble du cycle de vie des

produits Danone. Pour cela, le groupe a nommé 140 carbon

2e panel

(5) Plus d’informations sur www.responsible-investor.com. (6) Membre du Comité Scientifique Climate Change. (7) Le Groupe Danone a reçu une mention spéciale du jury lors du Prix de l’Investisseur Responsable 2009 organisé par Natixis Asset Managment et Amadeis, en partenariat avec le quotidien économique Les Échos. Le prix récompense des investisseurs institutionnels qui se sont distingués par leurs actions d’investisseur responsable au cours des 12 derniers mois. [Plus d’informations sur www.leprixinvestisseurresponsable.com].

PHOTOS > De gauche à droite : Paul Rowsome, Suzanne Sénellart, Hugh Wheelan, Jean-Pierre Rennaud et Blaise Desbordes.

Dans quelle mesure le changement climatique modifie-t-il le comportement des ménages et le monde des affaires ?

Animée par Hugh Wheelan, Rédacteur en chef de Responsible Investor (5), la table ronde a réuni :

n Blaise Desbordes(6), Directeur du Développement Durable pour la construction écologique à la CDC (Caisse des Dépôts et Consignations)

n Jean-Pierre Rennaud, Directeur Environnement de Danone(7)

n Paul Rowsome, Directeur Environnement de Carrefour

n Suzanne Sénellart, Gérante de portefeuille, Natixis Asset Management

NEWSLETTER - NOVEMBRE 2010 / / / NAM INVESTORS FORUM 2010 - PARIS4 /

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masters à travers le monde, chargés de traquer les économies,

l’objectif étant une réduction de 30 % des émissions en 4 ans.

Au bout de 2 ans, la réduction est déjà de 15 %.

Cet engagement s’est traduit par la création d’un Fonds

Danone pour la Nature dont la vocation est de porter des

projets combinant la gestion des ressources en eau, la

conservation de la biodiversité, le développement de la

qualité des ressources alimentaires issues des écosystèmes

humides et le renforcement de leur capacité naturelle à

stocker d’importantes quantités de CO2. Cet investissement

contribue à préserver l’environnement mais aussi à améliorer

la qualité des produits Danone.

Les défis de la construction par Blaise Desbordes

Le secteur immobilier est confronté à un immense défi. Alors

que les entreprises de construction sont d’ores et déjà capables

de construire des immeubles n’émettant pas de CO2, elles

doivent trouver le moyen de les financer. L’une des pistes de

réflexion réside dans la valorisation immédiate des économies

futures. L’idée est d’actualiser ces montants de façon à les

investir au moment de la construction et de les rembourser

au cours de la vie de l’immeuble. Le schéma fonctionne

déjà pour des durées de 15 à 20 ans, mais pas encore sur

50 ans. Il nécessite, pour bien fonctionner, la coopération

des occupants de l’immeuble qui doivent apprendre à mieux

gérer leurs consommations. Pour cela, les bailleurs ont créé

le concept de “baux verts” qui lient le loyer et les charges

au comportement des occupants. Enfin, la préservation de

l’environnement dicte d’instaurer une plus grande cohérence

en matière d’urbanisme, sans doute à travers des partenariats

public-privé à grande échelle pour la construction de quartiers

entiers, voire de “morceaux” de ville.

Le point de vue de l’investisseur par Suzanne Sénellart

Selon des enquêtes d’opinion européennes, plus de 80  %

des Américains estiment que l’impact d’un produit sur

l’environnement constitue un critère important dans la décision

d’achat. Même si on observe encore des contradictions entre

les intentions et les actes, les secteurs économiques et les

gammes de produits évoluent désormais à des rythmes

différents. Or, les investisseurs ne peuvent plus se permettre

de l’ignorer. Les enjeux du changement climatique entraînent

des changements structurels majeurs. Les entreprises

qui sauront développer des stratégies cohérentes et

convaincantes par rapport à ces enjeux bénéficieront d’une

croissance supérieure aux autres et gagneront des parts

de marché. À l’inverse, les entreprises qui s’adaptent trop

lentement encourent la menace de boycotts de la part des

consommateurs. Par conséquent, les enjeux du changement

climatique devraient être appréhendés comme un goodwill/

badwill potentiel dans la valorisation des entreprises.

> De gauche à droite : Paul Rowsome, Suzanne Sénellart, Hugh Wheelan, Jean-Pierre Rennaud et Blaise Desbordes.> Hugh Wheelan

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Définir l’investissement responsable

Le marché de l’investissement socialement responsable

dépasse en Europe les 5 000 milliards d’euros, selon une

étude d’Eurosif(9). Un niveau qui illustre l’intérêt croissant

des investisseurs pour les critères extra-financiers. En

même temps, l’ISR reste un concept relativement récent.

Or, il n’est pas toujours aisé de définir et d’évaluer le meilleur

processus d’investissement tant les critères sont nombreux

et divers. “Natixis Asset Management, pour sa part, a défini

un processus en trois étapes” , a expliqué Franck Nicolas. “La

première consiste à identifier les enjeux de développement

durable les plus importants, par exemple la réduction des

émissions de CO2. Les équipes de Natixis Asset Management

identifient ensuite les critères les plus pertinents et leur

impact sur l’allocation d’actifs. Ils sont assistés en cela par le

Comité Scientifique Climate Change de niveau international.

Enfin, la troisième étape consiste à définir le bon échelon

d’investissement : entreprise, secteur, etc.”

L’ISR vu par les grands investisseurs Les investisseurs traditionnels (fonds de pension,

compagnies d’assurance…) sélectionnent prioritairement des

investissements qui permettent de maximiser les rendements.

Leur approche n’est généralement pas différente concernant

l’ISR : les actifs “verts” sont des actifs comme les autres, et

le rendement reste un critère essentiel. “L’ISR reste encore

minoritaire parmi nos investissements, de l’ordre de 6 %”, a

indiqué Aled Jones.

3e panel

(8) Plus d’informations sur www.ipe.com. (9) Forum Européen de l’information sur l’investissement socialement responsable. Plus d’informations sur www.eurosif.org.

PHOTOS > De gauche à droite : Emma Hunt, Liam Kennedy, Aled Jones et Franck Nicolas.

Quel rôle pour l’investissement socialement responsable et les fonds Environnement dans l’allocation d’actifs stratégique de long terme ?

Animée par Liam Kennedy, Rédacteur en chef d’Investment & Pensions Europe(8), la table ronde a réuni :

n Emma Hunt, Consultante sénior pour Towers Watson

n Aled Jones, Responsable des investissements ESG pour London Pension Funds Authority

n Franck Nicolas, Directeur Allocation Globale et ALM de Natixis Asset Management

NEWSLETTER - NOVEMBRE 2010 / / / NAM INVESTORS FORUM 2010 - PARIS6 /

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> De gauche à droite : Emma Hunt, Liam Kennedy, Aled Jones et Franck Nicolas.> Liam Kennedy

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En même temps, tous les investisseurs observent de près

les évolutions en cours : pour des questions de réputation

- il est important d’être perçu comme un investisseur

responsable - mais aussi d’efficacité dans la mesure où l’ISR

peut être rentable. “Nous attendons de voir les résultats des

premiers investissements. S’ils sont concluants, nous les

maintiendrons”, a expliqué Aled Jones. Enfin, parmi les critères

de l’ISR, les enjeux environnementaux sont aujourd’hui

prioritaires par rapport aux autres.

Quelle performance pour l’ISR ?

Il existe encore peu de données fiables sur la rentabilité de l’ISR.

Franck Nicolas a exprimé son scepticisme quant aux études

universitaires qui tendent à montrer une surperformance des

investissements responsables. “L’expérience de Natixis Asset

Management nous conduit à penser que les performances

sont très proches. C’est une bonne chose. Cela montre que

c’est le gérant qui fait la différence.”

À quand le grand retournement ?

“Si nous sommes vraiment convaincus par un fonds

thématique, nous conseillons à nos clients d’y allouer entre

2 et 8 % de leurs investissements. Si nous trouvons l’idée

simplement bonne, nous conseillons plutôt d’accroître

l’exposition du portefeuille existant à cette thématique”, a

expliqué Emma Hunt. Emma Hunt et Aled Jones se sont

accordés sur la montée en puissance de l’investissement

responsable. Reste à savoir quand les grands investisseurs

seront prêts à accroître leurs allocations. “Le marché de

l’investissement ‘vert’ ressemble à celui des pays émergents.

Il existe beaucoup d’opportunités mais il faut bien choisir le

moment de se lancer”, a estimé Emma Hunt. “Nous identifions

des thématiques environnementales qui auront une importance

croissante, telle que l’approvisionnement en eau. Mais vont-

elles devenir des enjeux critiques ? Il existe encore beaucoup

d’incertitudes ”, a déclaré pour sa part Aled Jones.

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Impact Funds Climate Change(10) par Clotilde Basselier

Ce fonds, créé par Natixis Asset Management, est consacré

au changement climatique et ses conséquences. Avec l’aide

du Comité Scientifique, les gérants ont défini trois familles

d’investissement : les entreprises qui contribuent à réduire

les émissions de gaz à effet de serre, celles qui facilitent

l’adaptation aux conséquences du changement climatique,

enfin les entreprises qui permettent une meilleure gestion

des ressources naturelles. Ces familles sont elles-mêmes

divisées en une dizaine de thématiques. Par exemple,

le critère de réduction de CO2 peut conduire à investir

dans l’éolien, mais aussi dans un fabricant de matériel

ferroviaire ou un spécialiste de l’isolation. La seconde famille

d’investissement peut concerner des sociétés de réassurance

qui couvrent les risques de catastrophes naturelles, des

entreprises spécialisées dans la construction de digues ou des

fournisseurs de visioconférences. Enfin, la dernière comprend

des distributeurs d’eau mais aussi des groupes papetiers qui,

en plantant des arbres, luttent contre la déforestation, ou des

producteurs d’engrais “verts”.

Une première sélection, effectuée à l’échelle mondiale, a

permis de circonscrire l’univers d’investissement à quelques

550 valeurs. 70 figurent d’ores et déjà dans le fonds qui a été

officiellement lancé en octobre 2009. Depuis le lancement(11),

la performance du fonds est de + 11,79 %(12).

(10) Impact Funds Climate Change est un compartiment de la SICAV luxembourgeoise Impact Funds, autorisé à la commercialisation en France par l’AMF. Il ne garantit ni le capital ni la performance. Le prospectus simplifié du fonds doit être remis aux souscripteurs avant toute souscription. Des copies peuvent être obtenues auprès de Natixis Asset Management ou sur www.am.natixis.com/climatechange. (11) Date de création d’Impact Funds Climate Change : 05/10/2010. (12) À fin septembre 2010. Les chiffres cités ont trait aux années passées. Les performances passées ne sont pas un indicateur fiable des performances futures.

PHOTOS > Philippe Zaouati

Stratégies d’investissement et changement climatique : valeurs cotées et infrastructures.

Après une introduction de Philippe Zaouati, Directeur général adjoint, Directeur du Développement de Natixis Asset Management, les présentations ont été faites par :

n Clotilde Basselier, Gérante de portefeuille au sein de Natixis Asset Management

n Thierry Carol, Directeur adjoint Finance Carbone, Natixis Environnement & Infrastructures

n Raphaël Lance, Directeur général adjoint de Natixis Environnement & Infrastructures

NEWSLETTER - NOVEMBRE 2010 / / / NAM INVESTORS FORUM 2010 - PARIS8 /

Presentations-

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Les fonds consacrés aux énergies renouvelables par Raphaël Lance

Depuis 2003, Natixis Environnement & Infrastructures a

créé 6 fonds d’investissements spécialisés pour un montant

géré de plus de 1,6 milliard d’euros(13). Dans le secteur de

l’environnement, 405 millions d’euros ont été investi dans

59 projets d’énergies renouvelables pour une capacité

installée de 700 MW, représentant une réduction de plus

de 65 millions de tonnes de CO2. Cette stratégie s’appuie

sur le cadre réglementaire européen qui fixe pour objectif 20

% de renouvelables dans le mix énergétique d’ici 2020, ce

qui pourrait représenter des investissements de l’ordre de

440 milliards d’euros.

Les fonds FIDEME et EUROFIDEME 2 illustrent la capacité de

Natixis Environnement & Infrastructures à s’associer avec des

partenaires industriels qui gèrent les projets. FIDEME a investi

450 millions d’euros dans 27 projets, essentiellement dans le

secteur de l’éolien. 7 ans après la création du fonds, 103 % du

capital des investisseurs qualifiés a été remboursé. Le taux de

rendement interne s’élève à 8,6 %.

Créé en septembre 2008, EUROFIDEME 2 est un fonds de

250 millions d’euros(13). Il sera investi dans l’éolien mais aussi

l’énergie solaire et la biomasse. Parmi les projets déjà lancés,

figure un investissement de 7 millions d’euros dans la plus

grande centrale solaire photovoltaïque en France (à Curbans)

aux côtés de GDF Suez. TRI attendu : de 11 à 14 %.

Les fonds carbone par Thierry Carol

Les fonds carbone ont pour objectif de combiner création de

valeur et lutte contre le changement climatique en investissant

dans des projets qui réduisent les émissions de gaz à effet

de serre. Le premier fonds carbone privé en Europe, l’ECF

(European Carbon Fund) a réalisé 27 investissements depuis

2005 dans des pays émergents, contribuant à éviter l’émission

de 46 millions de tonnes de CO2. Le fonds s’engage à

acheter l’ensemble des quotas de CO2 de ces projets et les

revend à des contreparties en Europe. Au 30 juin 2010, l’ECF

affichait un TRI de 15,4 %. Depuis le lancement d’ECF, Natixis

Environnement & Infrastructures a également lancé les fonds

EKF (European Kyoto Fund / objectif : 500 millions d’euros) et

ECCF (conformity carbon fund / objectif : 200 millions d’euros).

> Clotilde Basselier > Raphaël Lance > Thierry Carol

(13) En octobre 2010. Les chiffres cités ont trait aux années passées. Les performances passées ne sont pas un indicateur fiable des performances futures.

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Des marchés émergents “opaques” ?...

“Certains marchés émergents sont un peu comme une

‘boîte noire‘. Les investisseurs ne savent pas ce qu’ils vont

y trouver. D’où l’hésitation à s’y engager massivement”, a

déclaré Vipul Arora. Originaire d’Inde, il décrit la mentalité

de certaines entreprises locales : “Beaucoup d’entreprises

sont en croissance rapide. Elles ont besoin de capitaux pour

continuer à se développer mais ne souhaitent pas forcément

rendre des comptes en retour”. Confrontés à des histoires et

des traditions locales très diverses, il revient aux investisseurs

de bien comprendre ce qu’ils achètent en investissant sur

ces marchés. Cela étant, ils ont tout intérêt à faire cet effort.

En effet, “les marchés émergents sont semblables aux pays

développés en 1945. Ils vont connaître une croissance sans

précédent.”

…ou “transparents” ?

Carlos Joly s’est élevé contre l’accusation d’opacité et, plus

généralement, contre la vision un peu condescendante que

portent parfois les pays développés sur les pratiques des pays

émergents. “Les marchés de capitaux sont très sophistiqués

4e panel

Le développement durable des pays émergents réserve-t-il des surprises ?

Animée par Hugh Wheelan, Rédacteur en chef de Responsible Investor, la table ronde a réuni :

n Vipul Arora, Co-fondateur de Solaron Sustainability Services

n Carlos Joly, Président du Comité Scientifique Climate Change de Natixis Asset Management

n Judith Moore, Spécialiste de l’environnement à la Banque Mondiale

n Cornis Van der Lugt, Coordinateur Gestion Durable des Ressources au sein de la Division Technologie, Industrie et Economie (DTIE) du Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE).

PHOTOS > De gauche à droite : Cornis Van Der Lugt, Vipul Arora, Hugh Wheelan, Judith Moore et Carlos Joly.

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dans les pays émergents. Les critères de développement

durable sont similaires à ceux des pays développés”, a-t-il

insisté. “Le droit du travail est pris très au sérieux, de même

que tout ce qui touche à la santé et à la sécurité des salariés.

Bien sûr, il reste d’importants problèmes à surmonter dans

les pays émergents. Mais la croissance locale s’accompagne

d’une véritable prise en compte des enjeux du développement

durable.”

Une tendance inéluctable

Les plans de relance mis en œuvre par les pays émergents au

cours de la crise récente ont confirmé l’importance prise par

les questions environnementales. “Ainsi, en Chine, 30 % du

plan a porté sur l’investissement ‘vert’, en Afrique du Sud 10 %,

en Corée du Sud une part significative… Bref, ces questions

prennent une place croissante dans les pays émergents”,

a analysé Cornis Van der Lugt. Dans la plupart de ces pays,

l’émergence d’une classe moyenne constitue un moteur très

puissant en faveur du changement. “Cette nouvelle classe

moyenne demande une meilleure réglementation et des

infrastructures de qualité ”, a expliqué Cornis Van der Lugt. Elle

représente désormais 400 millions de personnes en Chine,

a confirmé Carlos Joly. S’ils viennent de loin en matière de

développement durable, les pays émergents ont néanmoins

l’avantage de pouvoir apprendre des erreurs commises avant

eux par les pays développés.

Les obligations vertes

Depuis fin 2008, la Banque Mondiale émet des programmes

obligataires, appelés “Green bonds”. Les fonds levés sont

affectés dans leur totalité à des programmes écologiques qui

visent soit à atténuer le réchauffement climatique, soit à adapter

des populations ou des zones géographiques aux nouvelles

donnes climatiques. “Les ‘obligations vertes’ permettent

de financer les infrastructures des pays émergents tout en

répondant aux besoins des investisseurs”, a expliqué Judith

Moore. À ce jour, 1,6 milliard de dollars ont été investis. Parmi

les projets retenus figurent le développement des transports

collectifs au Mexique, des projets d’agriculture écologique en

Chine ou encore le traitement des déchets en Jordanie.

> De gauche à droite : Cornis Van Der Lugt, Vipul Arora, Hugh Wheelan, Judith Moore et Carlos Joly.> Hugh Wheelan

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Conclusion

Philippe Zaouati, Directeur général adjoint, Directeur du Développement de Natixis Asset Management

Philippe Zaouati a conclu cette journée du NAM Investors Forum en rappelant la nécessité de s’attaquer aux idées préconçues.

1- L’ISR ne concerne pas seulement les pays développés.

2- L’échec des négociations internationales ne signifie pas la fin des initiatives réglementaires.

3- Le développement durable n’est pas réservé à certaines entreprises ou à certains secteurs d’activité.

Philippe Zaouati a également souligné l’importance du Comité Scientifique Climate Change et de toute recherche extra-financière de haut niveau. Les gérants d’actifs ne doivent pas se laisser rebuter par la complexité du sujet en opposant, par exemple, le court terme et la performance financière positive au long terme et la prise en compte éthique. Ils doivent dépasser ce type de faux débat.

On peut distinguer deux approches de l’ISR. La première, qui pourrait être qualifiée de “raisonnable”, correspond à l’approche conventionnelle de certains fonds de pension qui souhaitent procéder à des investissements responsables pour le bien de la société et des générations futures. La seconde approche est plus “pragmatique” et consiste à appréhender l’investissement responsable comme une nouvelle façon de générer de l’alpha ou de se couvrir contre des risques. On retrouve le plus souvent cette deuxième approche dans les souscriptions à des fonds thématiques tels que les fonds carbone, cleantech, changement climatique, etc.

Enfin, les gérants d’actifs doivent apprendre à défendre leur approche de l’investissement responsable auprès des investisseurs. Cela implique une plus grande transparence et davantage de clarté dans les critères d’analyse, le processus de sélection des actions et les objectifs d’investissement. Un programme ambitieux !

PHOTOS > Philippe Zaouati

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Avec 10,6 milliards d’euros d’actifs gérés selon les critères de l’investissement socialement responsable (ISR) et de l’investissement solidaire (au 30/09/2010), Natixis Asset Management se place parmi les leaders français et européens sur ce marché. Convaincue de l’importance que revêt l’intégration de la dimension extra-financière sur le moyen et le long terme, Natixis Asset Management a développé une offre complète de fonds ISR couvrant toutes les classes d’actifs et les principales approches de l’ISR. Réunie en 2008 au sein de la gamme Natixis IMPACT, cette offre permet de répondre à la demande d’une clientèle désireuse

d’avoir un impact positif et concret, à travers ses investissements, sur l’environnement, la société et la gouvernance des entreprises. Natixis Asset Management a également développé l’expertise de gestion Climate Change, une stratégie d’investissement intégrant pleinement les enjeux du changement climatique. Afin d’éclairer ses équipes de gestion sur les enjeux du changement climatique, Natixis Asset Management a créé le Comité Scientifique Climate Change qui réunit des experts provenant d’univers variés et aux profils complémentaires (climatologues, géologues, économistes, etc.). Ce comité est présidé par Carlos Joly.

Natixis Asset Management et l’investissement socialement responsable

Natixis Asset Management est l’expert européen de Natixis Global Asset Management qui figure parmi les quinze premiers gestionnaires d’actifs au monde avec 526,5 milliards d’euros d’actifs sous gestion et 2 800 collaborateurs. Natixis Asset Management rassemble environ 670 collaborateurs et se situe parmi les principaux gestionnaires d’actifs en Europe avec près de 304 milliards d’euros sous gestion.

Natixis Asset Management propose une gamme complète de produits et de solutions de gestion à une clientèle diversifiée d’investisseurs institutionnels, de grandes entreprises, de distributeurs, ainsi qu’aux réseaux bancaires. Natixis Asset Management couvre les principales classes d’actifs, zones géographiques et styles de gestion et bénéficie d’expertises reconnues sur les gestions actions, obligations et monétaires européennes, ainsi que sur la gestion diversifiée, occupant des positions de leader sur ces domaines.

Aux niveaux européen et international, les solutions de Natixis Asset Management sont distribuées via la plateforme de distribution de Natixis Global Associates.

Plus d’informations sur l’expertise en changement climatique : www.am.natixis.com/climatechange

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Profil de l’entreprise

AVERTISSEMENT - Ce document est destiné à des clients professionnels. Aucune information contenue dans ce document ne saurait être interprétée comme possédant une quelconque valeur contractuelle. Ce document est produit à titre purement indicatif. Il constitue une présentation conçue et réalisée par Natixis Asset Management à partir de sources qu’elle estime fiables. Natixis Asset Management se réserve la possibilité de modifier à tout moment et sans préavis les informations présentées dans ce document qui ne constitue en aucun cas un engagement de la part de Natixis Asset Management. Natixis Asset Management ne saurait être tenue responsable de toute décision prise ou non sur la base d’une information contenue dans ce document, ni de l’utilisation qui pourrait en être faite par un tiers. La plupart des fonds présentés est autorisée à la commercialisation en France et éventuellement dans d’autres pays où la loi l’autorise. Préalablement à tout investissement, il convient de vérifier si l’investisseur est légalement autorisé à souscrire dans un fonds. En effet, ce fonds peut faire l’objet de restrictions spécifiques à certains pays. Préalablement à tout investissement, il convient de vérifier si l’investisseur est légalement autorisé à souscrire dans un OPCVM. Les risques et les frais relatifs à l’investissement dans un OPCVM sont décrits dans le prospectus de ce dernier. Le prospectus et les documents périodiques sont disponibles sur demande auprès de Natixis Asset Management. Le prospectus doit être remis au souscripteur préalablement à la souscription

Source : Natixis Asset Management au 30/09/2010

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NATIXIS ASSET MANAGEMENT21, quai d’Austerlitz - 75634 Paris cedex 13 Tél. +33 1 78 40 80 00 Société anonyme au capital de 50 434 604,76 euros Agréée en qualité de Société de Gestion de Portefeuille sous le numéro GP 90-009 en date du 22 mai 1990 Immatriculée au RCS de Paris sous le numéro 329 450 738

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