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Vol. XXIV N° 14, 20 avril 1998 Université du Québec à Montréal 3 Recherches 2 Stages en gestion du tourisme 9 Un premier cycle tout neuf en géographie 5 Sociologie: le congrès des congrès! voir Secteur en page 10 voir Faculté en page 10 Le Conseil d'administration vient d’approuver la création d’une Faculté des sciences, la mise en place de son conseil académique ainsi que la désignation de Tho Hau Nguyen à titre de doyen intérimaire, et ce, pour une période de quatre mois. Les objectifs La création de la Faculté des sciences* correspond, aux dires du professeur Nguyen et de Mmes Hélène Beaumier et Francine St- Hilaire, respectivement employée de soutien et chargée de cours, à trois objectifs majeurs: voir au rapprochement des modu- les, départements et centres de re- cherche; accroître la responsabilité des dé- partements envers les programmes de premier cycle; mieux arrimer les trois cycles d'é- tudes afin de favoriser le chemine- ment des étudiants, de permettre une plus grande interaction entre ces derniers et inciter les meilleurs candidats des deux premiers cycles à poursuivre leurs études au niveau supérieur. En fait, précisent-ils, la Faculté sera un outil qui permettra de cons- truire et d'assurer un sens d'apparte- nance favorisant autant la formation que l'encadrement. À leur avis, tant la famille que l'institution, avaient quelque peu perdu de vue ce sens fondamental de l'appartenance. En- fin, de rappeler le vice-doyen intéri- maire, le terme Faculté a été choisi afin non seulement de respecter l'usa- ge universitaire largement répandu dans de nombreux pays, mais encore, de marquer ainsi la «volonté de développement et d'ouverture sur tous les milieux scientifiques». La Faculté des sciences est créée De gauche à droite, Mme Hélène Beaumier, technicienne de laboratoire, M. Tho Hau Nguyen, doyen intérimaire de la Faculté des sciences ainsi que Francine St-Hilaire, chargée de cours au département de mathématiques. J. A. Martin L e nouveau Secteur des lettres et des communications, dont la création vient d'être ap- prouvée par le Conseil d'ad- ministration, sera composé des dé- partements d'études littéraires et de communications, de l'École de lan- gues et des 24 programmes des trois cycles qui leur sont rattachés, y com- pris ceux du module d'animation et de recherche culturelle*. Quant au département de linguistique, il a décidé de se joindre à la future Faculté des sciences humaines. Le CA a également accepté la composi- tion du Conseil académique** du Secteur et nommé Mme Marquita Riel au poste de doyenne intérimaire pour une période de quatre mois. Les changements à venir Selon Marquita Riel, «tous les corps d'emploi (professeurs, chargés de cours, employés de soutien) ainsi que les étudiants auront leur mot à dire sur l'orientation du Secteur. Pour nous, c'est un plus extraordinaire». Parmi les principaux change- ments à venir, Mme Riel mentionne le rapprochement entre les départe- ments d'études littéraires et de com- munications à travers, notamment, le partage de certains cours de bac- calauréat et de certificat. On prévoit aussi l'établissement d'un programme court d'entrée dans le Secteur (méthodologie du travail intellectuel, introduction aux différentes orienta- tions, etc.) destiné aux nouveaux étu- diants. La doyenne insiste sur la néces- sité de maintenir et d'élargir les Lettres et communications Un secteur ouvert sur l'extérieur J. A. Martin Mme Marquita Riel, doyenne intérimaire du nouveau Secteur des lettres et des communications. U n nouveau Forum d'échanges, présidé par la rectrice, Mme Paule Leduc, favorisera des échanges directs et informels, entre les divers groupes de la communauté universi- taire et la direction, sur certaines questions d'importance pour l'avenir de l'Université. Ce Forum, qui réunit des représentants de divers groupes d'emploi, des associations étudiantes, ainsi que des professeurs et des mem- bres de la direction, vise également à contribuer au maintien d'un esprit de solidarité autour des grands chantiers de l'Université, dans le respect des différences. Sa création s'inscrit en quelque sorte dans la foulée des travaux du Comité intersectoriel consultatif (CIC), lesquels prenaient fin en mai 1997. Le CIC s'était notamment penché sur la situation financière de l'UQAM et la recherche d'économies. Les participants au Comité avaient alors exprimé le souhait que soit exploré un nouveau mode de fonc- tionnement de façon à conserver une structure d'échange entre les dif- férents groupes de l'UQAM. Le nouveau Forum sera donc un lieu de discussion libre dont les sujets seront convenus en vue de faire le point sur de grands enjeux institutionnels. Jusqu'à présent, une première rencontre s'est tenue pour débattre du document de consultation du ministère de l'Éducation concer- nant l'avenir de l'université québé- coise. D'autres rencontres pourraient permettre d'échanger sur des thèmes tels que l'évolution du dossier de la sectorisation ou encore les grandes stratégies de recrutement. Forum d'échanges sur les grands enjeux à l'UQAM Réactions de la rectrice et de représentants syndicaux face au rapport Marois pages 6 et 7

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Vol. XXIV N° 14, 20 avril 1998 Université du Québec à Montréal

♦ 3 Recherches♦ 2 Stages en gestion du tourisme

♦ 9 Un premiercycle tout neuf en géographie

♦ 5 Sociologie:le congrès des congrès!

voir Secteur en page 10

voir Faculté en page 10

Le Conseil d'administrationvient d’approuver la création d’uneFaculté des sciences, la mise en placede son conseil académique ainsi quela désignation de Tho Hau Nguyen àtitre de doyen intérimaire, et ce, pourune période de quatre mois.

Les objectifs La création de la Faculté des

sciences* correspond, aux dires duprofesseur Nguyen et de MmesHélène Beaumier et Francine St-Hilaire, respectivement employée desoutien et chargée de cours, à troisobjectifs majeurs:• voir au rapprochement des modu-

les, départements et centres de re-cherche;

• accroître la responsabilité des dé-partements envers les programmesde premier cycle;

• mieux arrimer les trois cycles d'é-tudes afin de favoriser le chemine-ment des étudiants, de permettre

une plus grande interaction entreces derniers et inciter les meilleurscandidats des deux premierscycles à poursuivre leurs études auniveau supérieur.

En fait, précisent-ils, la Facultésera un outil qui permettra de cons-truire et d'assurer un sens d'apparte-nance favorisant autant la formationque l'encadrement. À leur avis, tantla famille que l'institution, avaientquelque peu perdu de vue ce sensfondamental de l'appartenance. En-fin, de rappeler le vice-doyen intéri-maire, le terme Faculté a été choisiafin non seulement de respecter l'usa-ge universitaire largement répandudans de nombreux pays, mais encore,de marquer ainsi la «volonté dedéveloppement et d'ouverture surtous les milieux scientifiques».

La Faculté des sciences est créée

De gauche à droite, Mme Hélène Beaumier, technicienne de laboratoire, M. Tho Hau Nguyen, doyen intérimaire de la Faculté des sciences ainsi queFrancine St-Hilaire, chargée de cours au département de mathématiques.

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tin

Le nouveau Secteur des lettreset des communications, dontla création vient d'être ap-prouvée par le Conseil d'ad-

ministration, sera composé des dé-partements d'études littéraires et decommunications, de l'École de lan-gues et des 24 programmes des troiscycles qui leur sont rattachés, y com-pris ceux du module d'animation etde recherche culturelle*. Quant audépartement de linguistique, il adécidé de se joindre à la futureFaculté des sciences humaines. LeCA a également accepté la composi-tion du Conseil académique** duSecteur et nommé Mme MarquitaRiel au poste de doyenne intérimairepour une période de quatre mois.

Les changements à venirSelon Marquita Riel, «tous les

corps d'emploi (professeurs, chargésde cours, employés de soutien) ainsique les étudiants auront leur mot àdire sur l'orientation du Secteur. Pournous, c'est un plus extraordinaire».

Parmi les principaux change-ments à venir, Mme Riel mentionne

le rapprochement entre les départe-ments d'études littéraires et de com-munications à travers, notamment, lepartage de certains cours de bac-calauréat et de certificat. On prévoitaussi l'établissement d'un programmecourt d'entrée dans le Secteur(méthodologie du travail intellectuel,

introduction aux différentes orienta-tions, etc.) destiné aux nouveaux étu-diants.

La doyenne insiste sur la néces-sité de maintenir et d'élargir les

Lettres et communications

Un secteur ouvert sur l'extérieur

J. A

. Mar

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Mme Marquita Riel, doyenne intérimaire du nouveau Secteur des lettres et des communications.

Un nouveau Forum d'échanges,présidé par la rectrice, Mme

Paule Leduc, favorisera des échangesdirects et informels, entre les diversgroupes de la communauté universi-taire et la direction, sur certainesquestions d'importance pour l'avenirde l'Université. Ce Forum, qui réunitdes représentants de divers groupesd'emploi, des associations étudiantes,ainsi que des professeurs et des mem-bres de la direction, vise également àcontribuer au maintien d'un esprit desolidarité autour des grands chantiersde l'Université, dans le respect desdifférences.

Sa création s'inscrit en quelquesorte dans la foulée des travaux duComité intersectoriel consultatif(CIC), lesquels prenaient fin en mai1997. Le CIC s'était notammentpenché sur la situation financière de

l'UQAM et la recherche d'économies.Les participants au Comité avaientalors exprimé le souhait que soitexploré un nouveau mode de fonc-tionnement de façon à conserver unestructure d'échange entre les dif-férents groupes de l'UQAM.

Le nouveau Forum sera donc unlieu de discussion libre dont lessujets seront convenus en vue defaire le point sur de grands enjeuxinstitutionnels. Jusqu'à présent, unepremière rencontre s'est tenue pourdébattre du document de consultationdu ministère de l'Éducation concer-nant l'avenir de l'université québé-coise. D'autres rencontres pourraientpermettre d'échanger sur des thèmestels que l'évolution du dossier de lasectorisation ou encore les grandesstratégies de recrutement.

Forum d'échanges sur lesgrands enjeux à l'UQAM

Réactions de la rectrice et de représentants syndicaux

face au rapport Maroispages 6 et 7

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♦2 • L’UQAM, le 20 avril 1998

DERNIÈRE ÉDITIONSESSION D'HIVER 1998

Ce numéro de L'UQAM estle dernier de la présente session etnotre prochaine publication seralivrée le lundi 4 mai prochain.

Aussi tous ceux et celles quiont de l'information à transmettredans cette prochaine édition d'étésont priés de communiquer avecle Journal avant le 23 avril.

Nous profitons de l'occasionpour remercier nos lecteurs et lec-trices, particulièrement les étu-diants qui nous quittent pour lasaison estivale.

Erratum

ÉditeurLa direction du service de l'informationet des relations publiquesUniversité du Québec à MontréalCase Postale 8888, Succ. «Centre-ville»Montréal, Qué., H3C 3P8Service de l'information interneDirecteur: Jean-Pierre PilonRédaction: service de l'information interneTél.: 987-6177Télécopieur.: 987-0306Local J-M330Adresse électronique:[email protected] W3: http://www.medias.uqam.ca/sii967/JOURNAL/Journal.htmlLe service de l'information interne est responsable de la publication de l'UQAM dont le contenu n'engage pas la direction de l'Université.Publicité:Rémi Plourde: 987-4043secrétaire Diane Hébert 987-6177Imprimerie: Payette et SimmMise en page:Centre de graphisme/SIRPDépôt légal:Bibliothèque nationale du Québec Bibliothèque nationale du CanadaISSN 0831-7216La reproduction des articles, avec mention obligatoire, est autoriséesans préavis.

Stages rémunérés en gestion du tourisme et de l'hôtellerie

Le module de gestion dutourisme et de l'hôtellerie del'École des sciences de lagestion* lançait tout récem-

ment, lors d'une conférence depresse, sa nouvelle formule de stagesrémunérés en entreprise, inspirée dumodèle coopératif**. En effet, lemodule a noué des alliances avec unevingtaine de partenaires publics etprivés dans les domaines de l'hôtel-

lerie, du transport, des attractionstouristiques, de la restauration et desévénements et congrès.

Le ministre québécois déléguéau tourisme, M. David Cliche, aégalement profité de l'occasion pourannoncer l'octroi d'une aide finan-cière de 20 000 $ au module afin depermettre à des étudiants qui lesouhaitent de réaliser un stage au

sein de l'industrie touristique québé-coise au cours de l'année scolaire1998-1999. Par ailleurs, le ministèrede la Culture et des Communicationss'associe à l'École des sciences de lagestion pour permettre à quatreorganismes du secteur cultureld'amorcer une démarche structuréede développement de leur produitculturel dans une perspective touris-tique. Grâce à cette expérience

Dans l'ordre habituel, Mme Lynn Drapeau, vice-rectrice à la formation et à la recherche, Mme Adèle Girard, directrice du Conseil québécois desressources humaines en tourisme (CQRHT), M. Louis Jolin, directeur du module de gestion de l'hôtellerie et du tourisme, Mme Louise Letocha,doyenne des études de premier cycle et M. Patrick C. Robert, directeur de l'École des sciences de la gestion.

J. A

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tin

Mme Hélène Viau, étudiante à lamaîtrise en science politique, a

obtenu la Bourse de la BanqueLaurentienne, au montant de 9 000 $,pour la réalisation d'un stage à laChaire Téléglobe•Raoul-Danduranden études stratégiques et diploma-tiques de l'UQAM. Cette bourse d'ex-cellence permet à Mme Viau de se

Bourse d'excellence à une étudiante

consacrer à une recherche portant surl'élargissement de l'OTAN et ses con-séquences pour la sécurité des paysd'Europe centrale et orientale, soitl'un des principaux axes de recherchefixés par la Chaire en 1997-1998.

De gauche à droite: M. Gil Desautels, vice-président et directeur général de la Fondation del'UQAM, Mme Hélène Viau, lauréate de la Bourse de stage offerte par la Banque Laurentienne, etM. Richard Guay, vice-président exécutif, Services financiers aux entreprises de la BanqueLaurentienne du Canada.

Nouveaux stages

Dès septembre 1998, la ChaireTéléglobe•Raoul-Dandurand

sera en mesure d'accueillir des étudi-ants de premier cycle dans le cadrede stages crédités.

Ces derniers s'adressent princi-palement aux étudiants du baccalau-réat en science politique (concentra-tion en relations internationales) etsont d'une durée de 135 heures - pourun total de trois crédits. Les stagespeuvent s'effectuer selon deux for-mules:

- soit que l'étudiant organise unetable ronde (conférence-midi de deuxheures) en s'occupant du choix dusujet, de la sélection des invités ainsique des activités d'organisation et derelations publiques;

- soit que l'étudiant participe demanière importante, selon des moda-lités qui restent à définir, à la mise enoeuvre d'un colloque de calibre inter-national.

Il va de soi que les étudiants,intéressés par ce programme destages, doivent proposer des projetsqui tiennent compte des grandschamps de recherche de la Chaire.Pour obtenir de l'information sur lespossibilités de stages, on peut télé-phoner à Christine Scott, directricede projet, au 987-6781.

Chaire Téléglobe•Raoul-Dandurand

pilote, ils pourront accueillir un sta-giaire formé en gestion touristique.Les quatre organismes retenus sontTerres en Vues, société pour la diffu-sion de la culture autochtone, leConseil des métiers d'art du Québec,Vues d'Afrique et Tourisme PlateauMont-Royal. Pour leur permettred'embaucher un stagiaire, ils rece-vront chacun une subvention non ré-currente de 5 250 $.

Les ententes entre l'UQAM etses partenaires visent un doubleobjectif: assurer une meilleure for-mation aux étudiants universitairesen tourisme et en hôtellerie, etaccroître leur employabilité à la finde leurs études. Une interaction sedéveloppera donc sur deux plans, aalors expliqué M. Louis Jolin,directeur du module: «d'une part,l'industrie reconnaît la qualité de laformation en tourisme et en hôtel-lerie offerte à l'UQAM et, d'autrepart, l'Université reconnaît l'impor-tance de la formation donnée par lemilieu, au sein même de l'entre-prise». Pour la conclusion de cesententes, le module a pu compter,notamment, sur la collaboration de laChaire de tourisme de l'UQAM et duCercle de tourisme du Québec.

Cette journée de lancement a étéorganisée conjointement par l'UQAMet par l'Institut de tourisme et d'hôtel-lerie du Québec (ITHQ), en collabo-ration avec le Conseil québécois desressources humaines en tourisme(CQRHT) et l'Association étudiantedu tourisme et de l'hôtellerie(AEGTH). Celle-ci d'ailleurs, dans lecadre de son Cocktail des Ambassa-deurs 1998qui clôturait la journée, ahonoré deux personnalités pour leurrôle de premier plan dans la recon-naissance de la formation universi-taire en tourisme. Il s'agit de MmeLouise Nadeau, directrice de LeQuébec maritime, et de M. PhilippeBorel, directeur général de l'hôtel LeChâteau Frontenac et des HôtelsCanadien Pacifique (Est du Québec).

* Rappelons que l'UQAM, en 1991, étaitreconnue comme Centre d'excellencede formation et d'éducation entourisme par l'Organisation mondialedu tourisme (OMT).

** L'Institut de tourisme et d'hôtellerie duQuébec (ITHQ) a collaboré étroite-ment à la mise en place de cette nou-velle formule de stage.

Dans sa dernière livraison, leJournal faisait état, dans un articleportant sur le dépistage du cancerdu sein, des travaux de LouiseBouchard. Madame Bouchard,

membre associé au CIRST, est belet bien chercheur-boursière duConseil québécois de la recherchesociale et non médicale comme ona pu le lire.

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♦L’UQAM, le 20 avril 1998 • 3

Face au modèle de développe-ment néo-libéral, les coopé-ratives sont-elles en mesured’articuler un modèle alter-

natif et quelles avenues proposent-elles? Après dix à quinze annéesd’existence, peuvent-elles encoreinnover? Ces questions sont au coeurdes travaux de recherche que dirigeMarie Bouchard*, professeure audépartement des sciences administra-tives et membre du Centre de re-cherches sur les innovations socialesdans les entreprises, les syndicats etl’économie sociale (CRISES). Pourmener à bien son projet** intituléLes coopératives de la troisièmevague: une réponse à la crise?L’innovation sociale dans lessecteurs coopératifs, Mme Boucharddispose de subventions de l’ordre de125 000 $ émanant de diversessources: CRSH, FCAR, PAFARC-UQAM et Chaire Guy-Bernier. Onnotera que cette étude, d’une duréeprévue de deux ans, s’inscrit dans lecadre d’un programme de recherche

Les coops de la troisième vague: une réponse à la crise?

Marie Bouchard, professeure au département des sciences administratives

plus vaste du CRISES, sous la direc-tion de Benoît Lévesque, professeurau département de sociologie.

Les axes de la rechercheL’objectif de la recherche est

double, explique Marie Bouchard.D’une part, il s’agit d’étudier lesréponses à la crise fournies par lescoopératives de la troisième vague,entre autres les transformations desrelations aux usagers, des rapports deconsommation, des relations de tra-vail, des modes de financement, desmodalités de régie et des relations auterritoire. Qu’advient-il notammentdes secteurs de l’économie socialequi ont su franchir le cap de l’institu-tionnalisation sans pour autantadopter le modèle des secteurs plusanciens - tels le MouvementDesjardins et l’agro-alimentaire?D’autre part, les perspectives qu’ontsur l’action coopérative deux acteursimportants de l’économie sociale - leConseil de la coopération du Québecet la CSN - sont également scrutés.

D’éventuelles transformations deleurs discours et de leurs pratiquespeuvent-elles témoigner d’une transi-tion vers un nouveau modèle dedéveloppement? Ou encore, de leurparticipation au renouvellement desréponses à la crise de l’emploi et del’État-providence?***

Des résultats préliminairesLa recherche ayant démarré

l’été dernier, des constats prélimi-naires - par ailleurs révélateurs - sontdisponibles. Il s’agissait de voir, notela professeure Bouchard, si après unedécennie d’existence, les secteurscoopératifs identifiés étaient encorecapables d’innovation sociale. Dansles cas étudiés, la réponse est oui. Auterme de la démarche, les résultatsferont l’objet de publications.Quelles autres suites et retombéespeut-on entrevoir? «Nous tentonsd’identifier des lieux où peut sedessiner un modèle de développe-ment québécois, commente MarieBouchard. Se veut-il d’abord axé surle marché et le courant néo-libéral?Entend-il être plus démocratique etplus sensible aux questions sociales,produisant ainsi moins d’exclus? Legrand nombre de coopératives nonfinancières est propre au Québec.Sans être une panacée, ces coopéra-tives n’en sont pas moins les labora-toires d’expérimentation sociale. Endisposant de renseignements suffi-sants sur la manière dont elles sedéveloppent, se renouvellent et pro-duisent l’innovation sociale, on peutidentifier des modalités, et éven-tuellement un modèle de développe-ment alternatif au néo-libéralisme».Peut-être ces laboratoires, conclut-elle, peuvent-ils être vus comme desespaces publics de débats sur l’avenirde la société, à la fois témoins etrévélateurs des tensions et desmanières de les résoudre.

* Mme Bouchard est aussi coordonna-trice du comité de recherche duCIRIEC-Canada, une section duCentre international de recherche etd’information sur les entreprises col-lectives.

** Collaborent également à la recherchele professeur Jacques Boucher, del’UQAH, à titre de co-chercheur, ainsique les étudiants Olga Navaro-Flores,Patrick Pilotte et Sylvie Beausoleil àtitre d’assistants de recherche.

*** Notons que la méthodologie retenue,avant tout qualitative, fait appel tour àtour à l’analyse de discours, l’étudedocumentaire, l’entrevue en pro-fondeur et l’observation directe. Ladémarche chevauche trois dimensions,correspondant à autant de niveauxd’analyse: l’organisationnel, l’institu-tionnel et les rapports sociaux - ceux-ci référant, aux fins de l’étude, au pro-jet de société.

Au Québec, qu'offre-t-onaux jeunes âgés de 10 à 16ans comme médias d'infor-mation? Et qu'en est-il de

la représentation des femmes dansces médias? Voilà les questions aux-quelles Stéphanie Dansereau, pro-fesseure au département des sciencesde l'éducation à l'UQAM, et JeanneMaranda, présidente du Conseil desfemmes de Montréal et deMédiAction, ont voulu trouverréponse. Elles ont donc examiné deplus près divers documents télévi-suels et imprimés destinés à lajeunesse québécoise et abordant dessujets d'intérêt général. Leur étude,qui vient tout juste de paraître, révèle«que les jeunes ont un accès limité àune information de qualité, que lesmodèles de femmes qui ont réussisont à toutes fins pratiques absents,que l'ouverture sur le monde n'est pasretenue et que tout se passe commes'ils vivaient dans un espace-tempssans passé ni futur».

Côté télévision«Nous avons été estomaquées

par l'étendue du vide et la pauvretédes contenus d'information destinésaux jeunes téléspectateurs québécois,en particulier aux francophones âgésde 13 à 16 ans», d'affirmer MmeStéphanie Dansereau. Et de préciserqu’une seule émission télévisuellefrancophone diffuse de l'informationà caractère général - soit Le Bulletindes jeunes- à un public-cible âgé de9 à 12 ans. Par comparaison, les ado-lescents anglophones seraient mieuxreprésentés avec YTV Newset StreetCents qui s'adressent tous deux à destéléspectateurs âgés d'au moins 12ans. «La diversité sexuelle et eth-nique est également plus présente du

côté anglophone, surtout chez lesprésentateurs des émissions. Chezles francophones, c'estencore très Québé-cois de souche etm a j o r i t a i r e m e n tmâle», de déplorer MmeDansereau. Enfin, on estplus novateurdu côtéa n g l o -p h o n e ,surtout avecl ' é m i s s i o nStreet Cents,tant au niveaudes sujets abordésque de la facture oudu langage mé-diatique utilisé.Toutefois, l'é-tude montreque, de manièregénérale, la télé-vision se prêtemieux à la diffu-sion d'informationsque l'imprimé jeu-nesse.

Côté magazineSelon Mme Dansereau,

l'actualité politique, économique ouculturelle - mise à part l'informa-tion sur les pop-stars - est pra-tiquement absente des maga-zines jeunesse, tels Filles d'au-jourd'hui, Adorable, Teen ouYoung and Modern.Calqués sur Elle ou Vogue, cette lit-térature jeunesse serait essentielle-ment constituée de chroniques sur lamode, la beauté et les soins du corps.«Sans pour autant bannir ces sujets,dira la professeure Dansereau, n'yaurait-il pas lieu de proposer aussi

auxadolescentes

autre chose que de l'arti-fice et du paraître?». Elle admet que

ces magazines manifestent un certainsouci pour la santé physique, se-xuelle et psychologique des adoles-centes, à preuve la présence dedossiers sur le suicide, la drogue, etc.Toutefois, précise-t-elle, «c'est le jequi domine. Tout est centré sur l'indi-vidualité de l'adolescente. Le collec-

Jeunes et médias

Pauvreté des contenus et traitements conventionnelstif n'existe pas. Le ici et maintenantest roi et l'ouverture sur le monde est

inexistante.»

Des pistes à explorerLa vision du monde que

propose les médias d'informa-tion destinés aux jeunes corres-pond-elle à ce que nous voulonsentretenir chez nos adolescents?de se demander la professeureDansereau. Les médias,souligne-t-elle, ont un rôle

d'éducation à jouer auprèsdes jeunes, notamment enleur offrant une fenêtre

«sur les autres et sur lemonde» et en permet-

tant aux filles d'envi-sager des voiesd'avenir qui nesoient pas uni-quement fondées

sur «un idéal fé-minin très artifi-ciel». Elle consid-

ère par ailleursqu'il serait

p e u t -ê t r e

a p p r o -prié de retrou-

ver dans ces médias, où lapublicité commerciale abonde, despublicités de type sociétale «sur desthématiques telles l'alcool au volant,les MTS ou le décrochage scolaire».Enfin, elle rappelle «qu’une jeunessebien informée est une richesse pourune société démocratique» et queconséquemment «l’école devraitfaire une place à l'éducation auxmédias».

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♦4 • L’UQAM, le 20 avril 1998

Quelle est la place de la psycha-nalyse dans le réseau de la santé

mentale au Québec? Qu’est-ce qui ladistingue des autres psychothéra-pies? Qu’a-t-elle à offrir à une so-ciété dite néolibérale qui questionneson efficacité? Et surtout, pourquoiy croire encore à l’aube du IIIe mil-lénaire? Voilà quelques-uns desquestionnements qui feront l’objetde la réflexion dans le cadre du col-loque «De la pilule à la parole»qu’organise le Cénacle du fild’Ariane, un groupe d’études et dediscussions formé de six étudiantsen psychologie de l’UQAM. À

l’heure du virage ambulatoire et dela redéfinition des paramètres del’intervention en santé mentale, latenue d’un tel événement, selon lesorganisateurs, s’avère d’impor-tance. Susceptible d’intéresser tantles étudiants et les professeurs enpsychologie que les intervenants ensanté mentale, le colloque aura lieule 1er mai prochain, de 9h30 à18h00, à la salle Saint-Sulpice de laBibliothèque nationale du Québec,au 1700 rue St-Denis. Entrée libre.Pour informations: (514) 203-3132.

«De la pilule à la parole»

Psychanalyse : quel avenir?

Science et technologie

Le CIRST dévoile sa programmation de recherche

Le Centre interuniversitairede recherche sur la scienceet la technologie (CIRST*),basé à l'UQAM, a élaboré un

nouveau programme de recherchepour les trois prochaines années. Ceprogramme s'inscrit dans les troisaxes majeurs qui décrivent toujoursles démarches du CIRST: l'analysedu développement scientifique ettechnologique; l'analyse socio-économique et la gestion des tech-nologies; l'analyse socio-économique

des usages et des incidences destechnologies.

Le contenu du programmeComme l'explique le directeur

du CIRST, M. Robert Dalpé, la pro-grammation doit être liée à la con-joncture et donc tenir compte del'évolution de deux grandes dynami-ques, soit le développement de larecherche académique et les besoinsdes organismes publics (l'agendapolitique des gouvernements). Ainsi,les projets de recherche**, qui occu-peront les membres du CIRST aucours des trois prochaines années,sont regroupés autour de trois grandsthèmes: 1) la production et la diffu-sion des savoirs; 2) les politiques etl'évaluation de la science et de latechnologie; 3) l'innovation, la tech-nologie et l'entreprise.

Les principales recherches quiseront réalisées sous le premierthème porteront sur les institutionsd'enseignement supérieur, les con-naissances médicales, la culture sci-entifique et la formation profession-nelle et technique. Il s'agit d'analyserles dimensions institutionnelles etcognitives du développement de lascience et de la technologie, en lessituant dans une perspective à la foissociale et historique. Le deuxièmethème renvoie au rôle et aux inter-ventions de l'État dans le développe-ment scientifique et technologique.Enfin, le troisième abordera l'entre-prise comme acteur central de l'inno-vation: les réseaux internationaux de

recherche et développement (R-D),l'innovation au Canada, l'industrie dulogiciel et les activités de R-D et ledéveloppement régional.

Un Centre uniqueSelon M. Dalpé, «le CIRST est

aujourd'hui le plus important et leplus ancien (12 ans d'existence) cen-tre universitaire de recherche sur lascience et la technologie au Canada».Mais ce qui le caractérise, souligne-t-il, «outre le fait qu'il soit interuniver-sitaire, multidépartemental et multi-disciplinaire, c'est son approche».Une approche qui privilégie l'analysedu développement scientifique ettechnologique dans l'optique d'unsystème social (les institutions, lesacteurs et leur discours). «Cettedimension sociale, ajoute M. Dalpé,marque également les recherches duCentre en économie et gestion de latechnologie».

Par ailleurs, malgré une périodede décroissance dans les universités,le CIRST a recruté, ces troisdernières années, de nouveaux cher-cheurs comme membres réguliers.Ceux qui proviennent de l'UQAMparticipent aussi activement au pro-gramme de baccalauréat en science,technologie et société, en y offrantplusieurs cours. Les étudiants et lesdiplômés de ce programme consti-tuent une grande partie du personnelde recherche du CIRST, ce qui con-tribue à leur formation. Quant au fi-nancement, il provient des deux uni-versités participantes, soit l'UQAM

M. Robert Dalpé, directeur du Centreinteruniversitaire de recherche sur la scienceet la technologie (CIRST).

Fondation de l’UQAM

Quand excellence rime avec récompense

Le vice-président de la Banque Scotia, M. François Camirand, et la rectrice de l’Université, Mme Paule Leduc (au centre), en compagnie des récipiendaires d’une bourse d’excellence de la Fondation del’UQAM.

Lors d’une cérémonie tenuerécemment au Studio-Théâtre

Alfred Laliberté, 24 étudiants - dont18 au baccaulauréat, quatre à lamaîtrise et deux au doctorat - se sontvus octroyés par la Fondation del’UQAM des bourses d’excellenced’une valeur variant de 500 $ à5 000 $. Près d’une centaine de per-sonnes ont assisté à la remise desprix qui s’est déroulée sous la prési-dence de la rectrice, Mme PauleLeduc, et de M. François Camirand,vice-président de la Banque Scotia.

Soulignons que depuis sa créa-tion, en 1976, la Fondation del’UQAM a décerné 1 862 boursesd’excellence, pour une valeur totalede plus de 5,4 millions de dollars.On notera que la Fondation poursuitactuellement une campagne dedéveloppement qui vise à recueillir1 350 000 $ pour le financement duprogramme de bourses d’excellence,de la bibliothèque virtuelle et dudéveloppement scientifique del’UQAM.

et l'Université de Montréal. Toute-fois, d'autres sources sont envisa-gées: une subvention du Programmedes Centres de recherche du FondsFCAR et la contribution de l'Institutnational de recherche scientifique(INRS) qui, bientôt, se joindra auCIRST.

* Au cours des trois dernières années,les membres du CIRST ont dirigé ouco-dirigé les recherches de 37 étudi-ants de maîtrise et 12 de doctorat quiont obtenu leur diplôme. Les membresréguliers (14) ont obtenu, au total,

1 233 000 $ en subventions, presqueexclusivement du CRSH et du FondsFCAR. Enfin, les contrats derecherche, totalisant 447 000 $, ont étéobtenus des principaux organismesfédéraux et provinciaux dont le man-dat recoupe celui du CIRST: leConseil de la science et de la tech-nologie, le Conseil national derecherche du Canada et le Centre derecherche en développement interna-tional.

** Plusieurs des recherches serontfinancées grâce à des subventions duCRSH et du FCAR-Équipe.

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♦L’UQAM, le 20 avril 1998 • 5

Cet été, du 26 juillet au 1eraoût, Montréal deviendra lacapitale internationale de lasociologie. Plus de 5 000

sociologues en provenance d'unecinquantaine de pays participeront auXIVe Congrès mondial de sociologiequi aura pour thème: «Le savoirsocial: héritage, défis, perspectives».L'UQAM et le Palais des Congrèsaccueilleront les congressistesinvités par l'Association interna-tionale de sociologie (AIS), laSociété canadienne de sociologie etd'anthropologie (SCAS) et l'Asso-ciation canadienne des sociologues etanthropologues de langue française(ACSALF).

La participation des professeursPlus d'une quarantaine de pro-

fesseurs de l'UQAM, issus pour lagrande majorité des départements desociologie et de communications,participeront, à divers titres, auxgrands débats et savantes discussionsqui animeront le congrès. Parmi lesprincipaux thèmes qui y seront abor-dés, mentionnons la génétique et lespopulations, le devenir du travail, lesmigrations humaines massives, lacrise de la modernité, les facteurssociaux de la santé, etc. De nom-breuses personnalités sont attenduesainsi que des penseurs qui se sonttaillé une réputation internationalepour leur apport décisif à la disci-pline.

La contribution de l'UQAM«La proposition de contribution

de notre Université, appuyée par levice-rectorat à la formation et à larecherche, a été bien reçue par lesorganisateurs internationaux du con-grès, explique Marcel Rafie, vice-doyen des sciences humaines etsecrétaire-trésorier du comité mon-tréalais d'organisation locale. Eneffet, notre expertise dans l'organisa-tion de colloques prestigieux et lefait d'être à proximité du Palais desCongrès furent de précieux atouts».

Par ailleurs, à l'instar des autresuniversités de Montréal, l'UQAMs'est engagée à verser au comitémontréalais d'organisation locale unesomme de 25 000 $ en fournitured'équipements et de services.«Cependant, ajoute M. Rafie, notrecontribution à ce congrès présente uncaractère plus particulier: nousfournirons aux congressistes unecinquantaine de salles*, ainsi quetous les équipements requis, afin d'yrecevoir notamment des comités derecherche, des groupes de travail ouencore des sessions spéciales». Deplus, selon ses propos, le serviced'information et des relationspubliques (SIRP - section graphisme)de l'UQAM assumera toutes lesactivités de graphisme inhérentes àun congrès d'une telle envergure.

L'organisation du congrèsSoulignons qu'à ce jour, les

organisateurs du congrès ont déjàreçu près de 3 000 projets de commu-nications ou de conférences. En plusdes trois importantes séances inaugu-rales, on prévoit tenir six sympo-siums, 50 comités de recherche, sixgroupes de travail, etc., sur une mul-titude de sujets à caractère évidem-ment social. Et ce, sans oublier lavingtaine de réunions spéciales d'as-sociations nationales et régionales desociologues. Un salon du livreprésentera également de nombreuxouvrages sur la sociologie et lesautres sciences sociales. Enfin, uneséance destinée au grand public sur«Le savoir social face à la multiplici-

Le «mondial» de sociologie

L'UQAM, un des hôtes du plus important congrès de sciences sociales jamais tenu au pays

té des langues et des cultures» estinscrite au programme et seraprésidée par le sociologue françaisAlain Touraine.

«Il est important de noter, con-clut Marcel Rafie, qu'au cours desprochaines semaines, les quatre uni-versités montréalaises lanceront unappel d'offres rémunérées pour lesétudiants. Nous aurons surtout besoind'une quarantaine de guides et d'in-terprètes.»

Pour obtenir davantage d'infor-mation, on peut consulter le site webdu Congrès au (http://www.bcoc.umontreal.ca) ou celui de l'AIS au

(http://www.ucm.es/OTRO/isa). Ouencore téléphoner au (514) 343-6492.

* Pour des questions de gestion et deproximité, toutes les salles utiliséeslors du Congrès mondial de sociologieseront situées au seul pavillon Hubert-Aquin.

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L’Université devant l’avenir -Perspectives pour une politique gouvernementale à l’égard des universités québécoises

Voici les principales proposi-tions mises de l’avant dans le docu-ment de consultation déposé par laministre Marois:

La mission fondamentale de l’université • Cette mission consiste à donner

une formation au plus haut niveau,ce qui signifie: - pour ceux qui ontcharge d’enseignement ou d’ac-compagnement, d’être continuelle-ment au fait du développement deleur secteur de compétence; - etpour ceux qui ont particulièrementcharge d’enseignement aux cyclessupérieurs, de s’adonner à desactivités de recherche.

L’accessibilité • L’objectif d’accessibilité aux étu-

des universitaires est maintenu,lequel comprend également l’ac-cessibilité à la réussite des études.

La formation et l’accompagnement des étudiants• L’université doit se centrer sur l’é-

tudiant, sur ses besoins de forma-

tion et sur la manière la plusappropriée d’y répondre.

• Les universités et le corps professo-ral sont invités à examiner de quellemanière ils pourraient utiliser lamodulation des tâches dans l’or-ganisation du travail universitaire.

• Le gouvernement s’attend à ce queles tâches d’accompagnement etd’enseignement soient davantagevalorisées et à ce que les pro-fesseurs actifs en recherche par-ticipent de façon accrue à l’en-seignement au premier cycle.

• Le premier cycle universitaire doitêtre réexaminé en priorité, notam-ment en ce qui concerne la con-ception des programmes de bac-calauréat et la continuité à établiravec ceux du collégial.

La recherche et les partenariats• L’université doit s’ouvrir aux

partenariats qui s’offrent à elle etmême les rechercher activement.

Des services à consolider collectivement• Les établissements universitaires

doivent viser davantage à la com-plémentarité entre leurs différentesactivités. Quatre pistes sont sug-gérées: (1) la rationalisation desprogrammes d’études (2) la recon-naissance des crédits (3) la colla-boration dans les services adminis-tratifs et (4) la concertation avecles collèges.

• En ce qui concerne le financement,le ministère reconduit le principede gestion selon lequel l’universitédétermine elle-même la manièredont elle gère ses fonds.

L’imputabilité de l’université• Le gouvernement estime qu’une

attention particulière doit êtreaccordée aux attentes d’imputabi-lité qui viennent de la société.

• Le gouvernement estime que leQuébec devrait mettre au point unensemble d’indicateurs permettantd’évaluer a posteriori le rende-ment du système universitaire qué-bécois et il croit que chaque éta-blissement devrait faire de mêmepour évaluer son propre rende-ment.

......................... Les faits saillants .........................

♦6 • L’UQAM, le 20 avril 1998

Récemment, la ministre de l'Éducation du Québec, PaulineMarois, présentait un document de consultation intituléL'université devant l'avenir. Perspectives pour une politique gou-vernementale à l'égard des universités québécoises. Ce document«propose une vision de l'université et précise les principauxchamps d'action où, collectivement, le Québec doit se donner desobjectifs, préciser les règles du jeu, poursuivre le débat ou passerà l'action». En plus des faits saillants du document, L'UQAMprésente les réactions de Paule Leduc, rectrice, Marc Lagana,président du Syndicat des professeurs et professeures de l'UQAM(SPUQ) et de Muriel Binette, présidente du Syndicat des chargéeset chargés de cours de l'UQAM (SCCUQ), aux propositions de laministre Marois.

Paule Leduc se réjouit du faitque le gouvernement mettesur la table un projet de dis-cussion et de réflexion sur

l'avenir de l'université québécoise.C'est d'autant plus important, à sesyeux, que «s'expriment des visionscontraires, à l'intérieur comme à l'ex-térieur de l'université, à propos de sacapacité de remplir son rôle». Il nefaut pas s'en étonner, ajoute-t-elle,dans la mesure où «celle-ci se trouve,plus que jamais, au coeur dudéveloppement social, culturel etéconomique de notre société».

Quelle mission pour l'université ?Parmi les thèmes soulevés par le

document, celui de la mission fonda-mentale de l'université, soit la forma-tion des étudiants, mérite, selon elle,une attention particulière. À ce sujet,la rectrice remarque que le Rapportparle très peu de la recherche, de l'ac-tivité scientifique et du dévelop-

pement des savoirs en général. Pour-tant, l'activité de recherche, souligne-t-elle, doit marquer la formation uni-versitaire. «La recherche fait partieintégrante de la problématique deformation; elle y est inhérente. Et ledocument comporte des silences unpeu lourds sur ces questions». Quantà savoir si les universités doiventrendre des comptes sur la manièredont elles s'acquittent de leur mis-sion, il est clair pour elle que la li-berté académique et la liberté de ges-tion doivent être accompagnées d'uneplus grande imputabilité. «Mais ilfaudra réfléchir sur ce que devraitêtre le meilleur système d'imputabi-lité et clarifier le contrat social quidoit s'établir entre l'université et sesdivers partenaires».

L'équilibre entre la recherche et l'enseignement

«À l'UQAM, insiste MmeLeduc, nous sommes confrontés auproblème suivant: nous avons moinsde professeurs disponibles pour tra-vailler aux différents cycles. Enmême temps, on sait que l'intérêt oule goût des étudiants pour les sci-ences et la recherche apparaissent etse développent au premier cycle. Delà l'importance qu'ils puissent avoirdes contacts avec les professeurs-chercheurs». En même temps, la rec-trice reconnaît que concilier larecherche et l'enseignement estextrêmement exigeant. On donnetrop souvent l'impression qu'un pro-fesseur-chercheur n'enseigne pas. Il ya là des nuances importantes àapporter, explique-t-elle.

Au chapitre de l'ouverture de larecherche à des partenariats externes,Mme Leduc estime qu'elle peut per-mettre un rapprochement entre lesbesoins en recherche et développe-ment des entreprises et ceux deschercheurs universitaires. «Bienqu'on ne puisse plus opposerrecherche appliquée et recherchefondamentale, il serait dangereux,par contre, que toute la recherche àl'université devienne une recherchedite utilitaire amenée à résoudre lesproblèmes de l'industrie».

Formation professionnelle et formation générale

Comme l'université comporteen son sein des vies multiples, il estnormal, précise Mme Leduc, qu'ellecontinue à dispenser une formationprofessionnelle. Toutefois, signale-t-elle, «l'université doit rester vigilantequant à sa mission fondamentale,préserver son territoire et sa person-nalité propre, et ce tout en dévelop-pant une vision tournée vers l'ex-térieur et en prise sur la réalité». Parailleurs, elle considère qu'on a tropsouvent confiné l'étudiant à un che-minement très fermé à l'intérieur desa discipline: «Les problèmes so-ciaux, économiques, médicaux, envi-ronnementaux, ne peuvent être sup-portés par une seule explication». Ledéfi des universités modernes, depréciser Mme Leduc, consiste notam-ment à permettre aux étudiants des'ouvrir à une pensée multiforme, en

particulier dans un contexte où lemarché du travail exige des person-nes de plus en plus mobiles et poly-valentes.

Concertation et complémentaritéLa rectrice constate que la com-

plémentarité entre universités seréalise plus facilement dans ledomaine de la recherche que danscelui de la formation. Le mode definancement des universités,souligne-t-elle, assombrit cette com-plémentarité en raison de la concur-rence sans merci qu'il entraîne pourla conquête des clientèles. «Àl'UQAM, nous sommes au bout denotre rouleau et notre capacité derecherche et de donner unencadrement de qualité diminue. Legouvernement ne pourra demeurerlongtemps silencieux sur ces ques-tions».

«L'université constitue une plaque tournante des développements sociaux»

- Paule Leduc, rectrice

J. A

. Mar

tin

Mme Paule Leduc, rectrice de l'UQAM.

Selon Paule Leduc, plusieurssujets abordés dans le Rapport méri-tent une discussion approfondie:quelle est la fonction d'un professeurd'université et quelles sont ses tâchesréelles ? Quelle est la place deschargés de cours au 1er cycle ?«Voilà, dit-elle, des questions déli-cates à débattre, en particulier àl'UQAM où les ressources professo-rales sont insuffisantes». Enfin, larectrice insiste sur l'importance dereconnaître la participation des dif-férents personnels à la vie universi-taire, un élément absent du rapport.Elle rappelle ainsi le rôle essentiel dupersonnel de soutien, notammentdans les laboratoires, en matière degestion des programmes, de coordi-nation des stages, etc.

Réactions au Rapport Marois

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J. A

. Mar

tin

Mme Muriel Binette, présidente du SCCUQ.

♦L’UQAM, le 20 avril 1998 • 7

Selon Muriel Binette, prési-dente du SCCUQ, il est diffi-cile de se prononcer contre lerapport Marois «dans la me-

sure où celui-ci reconnaît que la for-mation est la mission fondamentalede l’université, qu’il maintient l’ob-jectif d’accessibilité et de réussiteaux études et qu’il souligne que leschargés de cours devraient contribuerdavantage à l’encadrement et à la vieuniversitaire». Néanmoins, elleconsidère que sous certains aspects,le document présente des lacunes.

Une vision réductrice «En affirmant d’emblée que l’u-

niversité a pour base une commu-nauté de professeurs et d’étudiants,le rapport Marois fait non seulementbien peu de cas des chargés de cours,de souligner Mme Binette, maisévacue aussi la réalité de tous lesautres groupes, qu’il s’agisse descadres, des professionnels ou desemployés de soutien». Cette visionpour le moins limitative de la com-munauté universitaire teinte, selonelle, le reste du document: «Le Rap-port ne s’appuie pas sur une visionmoderne de l’université. Les solu-tions évoquées interpellent essen-tiellement le corps professoral etnégligent les autres ressources quicontribuent à la formation».

Le lien enseignement-rechercheLa présidente du SCCUQ con-

sidère cependant d’un bon oeil le faitque le rapport établisse une distinc-tion entre ceux qui ont charge d’en-seignement ou d’accompagnement-qui devraient être continuellement aufait des nouvelles recherches - etceux assumant plus particulièrementcette charge aux cycles supérieurs,dont on précise qu’ils doivents’adonner à des activités de recher-che. «Du côté des chargés de cours,nous croyons qu’il est effectivementtemps de briser le mythe voulant quele lien enseignement-recherche doivenécessairement s’incarner dans uneseule et même personne. Au premiercycle, il est essentiel que les connais-sances de l’enseignant soient à jour,mais pour cela, il n’est pas nécessairequ’il ait lui-même participé auxtravaux de recherche! Ce qui im-porte, toutefois, c’est de revoir l’or-ganisation du travail de manière à cequ’elle soit cohérente avec cette con-ception du lien enseignement-recher-che».

La cohérence des programmesMme Binette partage le point de

vue du Rapport en ce qui concerne lanécessité de procéder à un examensérieux du mode d’élaboration desprogrammes de baccalauréat. «Il est

vrai que de manière générale le pre-mier cycle a été négligé. Plusieursprogrammes manquent de cohérence,entre autres parce qu’ils sont souventconçus en fonction des ressourcesprofessorales et de leurs champs despécialisation plutôt qu’en fonctionvéritablement des objectifs de forma-tion». Une pratique qu’il faudraitrevoir, selon la porte-parole duSCCUQ.

Des contraintes budgétaires...À l’heure des restrictions

budgétaires imposées aux universi-tés, l’ouverture de la recherche à despartenariats externes, solution pro-posée par le Rapport Marois, cons-titue selon Muriel Binette une voieintéressante «à condition bien sûrqu’il y ait un contrôle adéquat, tantsur le plan éthique qu’en ce qui con-cerne le respect de la mission de l’u-niversité». Par ailleurs, de dire MmeBinette, «s’il est indéniable que lesuniversités disposent de ressourcesmoindres, il y a aussi des ressourcesqui sont là, soit les chargés de cours,qui sont prêts à relever de nouveauxdéfis». L’enrichissement de la tâchedes chargés de cours, que ce soit auniveau des comités pédagogiques, dela gestion académique des pro-grammes ou de l’encadrement desétudiants au premier cycle, ne peut,

selon elle, que favoriser la réalisationde la mission fondamentale de l’uni-versité.

L’intégration des chargés de cours: un incontournable

La non intégration des chargésde cours et le fait qu’ils parviennentdifficilement à travailler en collabo-ration avec les professeurs représen-tent toujours, selon Mme Binette, unproblème de taille. «L’intégration çane se fait pas tout seul, ça prend unevolonté commune. Bien que leRapport reconnaisse la nécessité demieux intégrer les chargés de cours àla vie universitaire, il ne traite pasassez - quoique ce n’est peut-être pasà lui de le faire - des moyens à met-tre en branle pour s’assurer effective-ment que toutes les ressourcesenseignantes puissent être utiliséesdans un esprit de collégialité, de tra-vail d’équipe». Selon elle, il y aencore une séparation très nette entreles professeurs et les chargés decours. «Or, si on ne travaille pasensemble, dès maintenant, à changerles choses, les finances s’en char-geront à notre place. Et à ce mo-ment-là, il sera peut-être trop tard»,de déplorer Mme Binette.

Selon le SPUQ

Protéger la liberté de l'université: une nécessitéPour Marc Lagana, président

du SPUQ, le documentdéposé par la ministre Maroisn'est pas un véritable docu-

ment de consultation, mais bien unevue partielle, incomplète quant àl'avenir de l'université. Pour lui, il n'ya pas de véritable vision de l'institu-tion universitaire.

La mission de l'université«Ce document, affirme le prési-

dent du SPUQ, dénote au départ unepréoccupation évidente: orienter l'u-niversité vers la formation. Ceci estréducteur car on veut ainsi briser lelien fondamental qui existe entrel'enseignement et la recherche. Jedois rappeler que notre seule raisond'être repose sur la transmission et laproduction de nouvelles connais-sances pour l'ensemble de lasociété». Il va sans dire que le pro-fesseur Lagana oppose une fin denon-recevoir à un tel projet quiremettrait en cause, selon lui, lefondement même de toute université.

La tâche professoraleSur la question de la tâche pro-

fessorale, longuement examinée dans

le document de consultation, le prési-dent du SPUQ insiste pour déclarerqu'il s'agit là d'un faux débat: «Laquestion n'est pas de savoir s'il fautdes professeurs pour l'enseignementou des professeurs pour la recherche,mais de bien comprendre la nature duproblème d'encadrement des étudi-ants: nous manquons tout simple-ment de professeurs. Si la situationest sérieuse ailleurs, à l'UQAM elleest dramatique. Notre avenir se trou-ve en jeu».

Et Marc Lagana de soulignerqu'il s'agit peut-être d'un effet per-vers des politiques gouvernementalesqui, au cours des dernières années,ont accordé beaucoup d'importance àla recherche subventionnée: «dans cecontexte, le professeur d'université aparfois choisi la recherche contrel'enseignement ou quelque peu né-gligé la recherche libre qui n'est passans effet sur la pédagogie. Undéséquilibre s'est peut-être créé entreles tâches d'enseignement et derecherche». La solution? Pour leprésident du SPUQ, elle repose surun nouvel équilibre, c'est-à-dire unearticulation, un lien revu entre l'en-

seignement et la recherche, et ce,dans un environnement qui offre auxprofesseurs toutes les conditions re-quises pour mener à bien leursdiverses tâches.

Car, tient à préciser le pro-fesseur Lagana, la modulation destâches - ou le fait de vouloir scinderen deux statuts professoraux l'en-seignement et la recherche - corres-pond dans les faits à une augmenta-tion de travail qui ne veut pas direson nom. «Je dois le répéter, déclarele leader syndical, il nous faut deuxchoses: plus de professeurs pour biens'occuper des étudiants et le respectde la liberté d'activités, si fondamen-tale pour l'université. Nos pro-fesseurs ont besoin à la fois de libertéen matière de pédagogie ainsi quedans l'organisation et la gestion deleurs recherches.»

Dans cette perspective, lavolonté gouvernementale de revoir lestatut des chargés de cours ne con-stitue pas, à ses yeux, une solutionviable. Pour Marc Lagana, le chargéde cours a certes sa place au sein del'université et doit, lui aussi, jouir des

meilleures conditions salariales etmatérielles possibles pour remplirson rôle: dispenser un cours et enencadrer les étudiants. Autrement dit,de par la nature de sa fonction, il nepeut se substituer ou être substitué auvéritable professeur.

Les partenariats de rechercheLe président du SPUQ concède

volontiers que les partenariats sontdevenus une nécessité, compte tenu,entre autres choses, des sévères com-pressions de budgets que connaît lemonde universitaire. Toutefois, ilfaut que ces partenariats se dévelop-pent dans le respect des intérêts del'institution universtaire et deschercheurs: «une fois de plus, jeparle de garantir la libertéacadémique, précise-t-il. Il faut quele chercheur assume, en pleine li-berté, la responsabilité première detout le processus de recherche.»

En guise de conclusion, MarcLagana tient à réaffirmer que l'uni-versité doit toujours demeurer un lieude service public qui répond auxbesoins et aux attentes de la sociétéet non pas seulement aux politiques

M. Marc Lagana, président du SPUQ.

gouvernementales. Bref, «il faut quenotre société reconnaisse le rôle etl'importance de l'université dans sondéveloppement futur».

L’Université devant l’avenir -Perspectives pour une politique gouvernementale à l’égard des universités québécoises

Pour «prendre le virage du succès»

Le SCCUQ préconise une nouvelle organisation du travail

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♦8 • L’UQAM, le 20 avril 1998

L’ouvrage est assorti de 135 figures,de nombreuses tables et de plus de350 exercices, « ce qui en fait, pour-suit-il, un manuel de base pratique etutilisé pour l’enseignement de lacombinatoire à l’UQAM et dansd’autres universités ». Rappelonsqu’il s’agit de la première présenta-tion, sous forme de livre, de lathéorie combinatoire des espèces destructures, introduite par André Joyalen l980 et développée en grande par-tie par des chercheurs de l’UQAM aucours des deux dernières décennies.

Préparée sous leur supervision,la version anglaise a été publiée dansla collection « Encyclopedia ofMathematics and its Applications »de Cambridge University Press, sousle titre Combinatorial Species andTree-like Structures (traduction deMargaret Readdy).

Informatique de gestion

C’est une nouvelle vision desconcepts de l’orienté-objet appli-qués à l’analyse pour les systèmesd’informatique de gestion, que pro-pose le professeur Ghislain Lévesque,du département d’informatique degestion, dans un ouvrage intituléAnalyse de système orienté-objet etgénie logiciel - Concepts, méthodeset application (publié chez Chene-

Théorie mathématique

Vient de paraître en anglais unouvrage consacré à la Théorie desespèces et combinatoire des struc-tures arborescentes, d’abord paru enfrançais en l994. Les auteurs sonttrois professeurs du département demathématiques de l’UQAM, tousmembres du Laboratoire de combi-natoire et d’informatique mathéma-tique - un centre de recherche insti-tutionnel (LaCIM).

Le but du livre, explique le pro-fesseur Leroux, « est de présenter leséléments de base de la théorie desespèces de structures ainsi que sesprincipaux développements et sesapplications les plus marquantes.»

lière/McGraw-Hill). L’auteur situed’abord sa démarche à l’intérieur duprocessus de génie logiciel, etexplique les différences entre lesphases d’analyse et de conception,tant sur les plans des aspects de lavalidation et de la vérification que dela théorie des systèmes et de la mo-délisation. La démarche préconisée,lit-on dans la présentation, « se dis-tingue de tout ce qui a été publiéjusqu’à ce jour. Elle s’inspire desméthodes « OMT » de Rumbauch et« Objectory » de Jacobson, et intègrela notation UML. De plus, elles’avère particulièrement appropriéepour aborder la réingénierie des sys-tèmes en objets. » Le livre présenteles diverses méthodes et guide le

Titres d'icilecteur dans le choix de celle quiconviendra le mieux. Les diversesétapes qui mènent à la réalisation dusystème sont ensuite passées enrevue (exploration du concept,analyse de l’environnement, proces-sus de validation, raffinement desmodèles, architecture du système,estimation des coûts et bénéfices).

Enfin, une application est présentée,sous forme d’un système de gestionde bibliothèque.

Le rapport annuel1996-1997 de l'Uni-versité vient deparaître. Même si sadistribution a étérestreinte, les per-sonnes intéressées àen obtenir un exem-plaire peuvent com-poser le 987-3111.

Vient de paraître

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♦L’UQAM, le 20 avril 1998 • 9

Un programme de premiercycle entièrement remaniésera offert, dès l’automneprochain, aux étudiants en

géographie. «Après dix ans de fonc-tionnement, explique Jean Carrière,directeur du département, une mise àjour de ce programme s'imposait. Eneffet, l'évolution des besoins de lasociété québécoise ainsi que l'arrivéede nouveaux professeurs nous ontfait prendre conscience de la néces-sité d'un renouvellement mieux adap-té à ces besoins sociaux et, par con-séquent, d'une formation universi-taire moins particulière, donc plusgénérale».

Selon les propos de Frank W.Remiggi et de Robert Desjardins,respectivement directeur intérimaireet prochain directeur du module degéographie, le programme de premiercycle en géographie a été revu* demanière à fournir, à tout étudiant quis'y inscrit, «une formation fondamen-tale dans les principaux volets de lagéographie au début du XXIe siècle,et ce, dans la perspective de la rela-tion humain-milieu naturel. De plus,cela va de soi, nous voulons lui offrirune formation souple et polyvalentequi s'appuie largement sur de solideséléments méthodologiques et lestechnologies les plus récentes. Bref,

tout étudiant pourra déjà réfléchir àsa carrière et ainsi la préparer.»

Aussi, ce baccalauréat en géo-graphie comprend un premier grand

volet de 15 cours obligatoires (ou 45crédits) qui se répartissent commesuit: quatre cours en géographiehumaine, quatre cours en géographiephysique, quatre cours en méthodes

géographiques et deux cours en inter-vention. À la fin du programme, l'é-tudiant peut compléter ce volet obli-gatoire soit par une activité de syn-thèse (recherche), soit par un stageen milieu de travail. Le second volet,dit optionnel, se compose quant à luide quatre cours (ou 12 crédits), dontun dans chacun des blocs déjàénumérés. Le reste, 11 cours (ou 33crédits) est laissé à l'entière discré-tion des étudiants. Ces derniers peu-vent donc s'inscrire à d'autres coursde géographie ou encore à des coursofferts en sciences, en scienceshumaines, en lettres ou en sciencesde la gestion. «Seul critère à respec-ter, précise Jean Carrière, il faut unminimum de 75 crédits ou 25 coursen géographie. Dans les faits, il restetout de même cinq cours qui peuventêtre sélectionnés dans d'autres disci-plines que la nôtre».

Pour M. Carrière, il ne faitaucun doute qu'il y a encore de nom-breux emplois intéressants pour lesfuturs géographes, par exemple dansl'aménagement, les services-conseils,le journalisme, l'information gou-vernementale, etc. «Il est clair, ajoutele directeur du département, que le

diplômé en géographie devra biencomprendre les besoins du marché,bien saisir les attentes de ses clientset être en mesure d'y répondre defaçon constante et efficace».

Ce programme de premier cycleen géographie pourra accueillir prèsde 80 personnes dès septembre pro-chain. Pour en savoir davantage, ontéléphone au module de géographie(987-3610) ou on consulte le site dudépartement au (http://www.unites.uqam.ca/dgeo/geo.htm).

* La révision du programme s’accompa-gne de la création d’une majeure engéographie et d’une mineure en géo-graphie physique. Parallèlement, on aprocédé à une refonte complète durépertoire des cours de premier cycle.Avec le résultat que l'on est passé de52 à 41 cours, dont seulement trois ontconservé leur contenu de jadis.

Géographie

Un premier cycle tout neuf!

Dans l'ordre habituel, on retrouve Jean Carrière, directeur du département de géographie del'UQAM, Robert Desjardins, futur directeur du module de géographie ainsi que son collègueFrank W. Remiggi, qui assume actuellement la direction intérimaire de ce module.

J. A

. Mar

tin

Dès septembre 1998, ledépartement des sciencesadministratives de l'UQAMoffrira, dans le cadre d'un

certificat en administration de ser-vices, un profil en services de trans-port.

«Le but principal d'un tel certi-ficat, explique le responsable de laformation en transport routier,Jacques Roy, est de permettre à l'étu-diant d’acquérir des habiletés en ges-tion spécifiques au monde du trans-port de marchandises et de la logis-tique.» Par conséquent, ce pro-gramme propose à la fois une vued'ensemble des pratiques modernesde gestion de la chaîne d'approvi-sionnement et de distribution desmarchandises, des opérations et destechnologies d'aide à la décision dansle domaine du transport et, enfin, desméthodes de calcul du prix derevient.

Ce certificat se compose de 10cours ou 30 crédits: trois coursgénéraux obligatoires (gestion,comptabilité et économique), un blocde six cours obligatoires en servicesde transport (logistique, productivitéet qualité, méthodes de planificationen transport, etc.); le tout se com-plète d'un cours optionnel, soit en

marketing général, soit en marketingdes services de transport. Il est ànoter que l'obtention de ce certificatpermet aussi de recevoir une attesta-tion officielle de l'Association ducamionnage du Québec.

Le nouveau programme a étéconçu tout particulièrement pour lesgens qui ont déjà une expérienceminimale de deux ans dans l'industriedu camionnage ou dans des secteurs

connexes de services (assurances,finance, commerces de détail, etc.) etqui souhaitent obtenir des promo-tions ou des postes plus importants.Il pourra accueillir, à l'automneprochain, de 25 à 30 étudiants.

Il est encore possible de faireune demande d'admission et onobtient alors toute l'information re-quise au secrétariat du programme entéléphonant au 987-8511.

Création d'un profil en services de transport

M. Jacques Roy, professeur au département des sciences administrative de l'UQAM et responsablede la formation dans le domaine du transport routier.

Sylv

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répa

nier

Prix spécial à la Chaire de tourisme

L’Office des Congrès et duTourisme du Grand Montréal aoctroyé récemment un Prix spécialdu Jury - Ulysse 1998à la Chaire detourisme de l’UQAM «pour sa con-tribution exceptionnelle au sein del’industrie touristique montréalaise,et en particulier pour l’organisationdu Forum de l’industrie touristique1997 et l’élaboration du projet destratégie de développement écono-mique du tourisme au Québec».Soulignons que la remise destrophées, dans les différentes caté-gories, a eu lieu au Cabaret duCasino de Montréal, en présence deM. Robert Perreault, ministre d’Étatà la Métropole, de M. PierreBourque, maire de Montréal, et deplus de 300 intervenants du milieutouristique.

VITE LU

Une historienne à laSociété royale du

Canada

Tout récemment, madame NadiaFahmy-Eid, professeure au départe-ment d'histoire de l'UQAM depuis1969 et spécialiste de l'histoire desfemmes, est devenue membre de laSociété royale du Canada. Cettedernière, équivalent canadien del'Académie française, élit ainsi,chaque année, 30 nouveaux membres- des sommités des lettres et des sci-ences - afin de souligner la valeurd'une oeuvre culturelle ou intel-lectuelle.

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♦10 • L’UQAM, le 20 avril 1998

...Faculté (suite de la page 1)

...Secteur (suite de la page 1)

J. A

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tin

Nouveaux programmes à l’École de langues

Certificats en espagnol et en allemand

L'École de langues de l'UQAM of-frira, dès l'automne prochain,

deux nouveaux programmes de certi-ficat de premier cycle en espagnol eten allemand, ainsi qu'une concentra-tion et un programme court de pre-mier cycle en italien*.

Comme l'expliquent Mme AntjeBettin, directrice de l'École, et M.Léon-Gérald Ferland, professeur, lesobjectifs généraux des deux pro-grammes de certificat consistent àfavoriser l'apprentissage d'unelangue en relation étroite avec lesintérêts personnels ou le champ dis-ciplinaire des étudiants. Ceux-cipourront ainsi acquérir des habiletéslangagières et des connaissancessocioculturelles afin de communi-

quer de façon efficace, tant à l'oralqu'a l'écrit, et de comprendre destextes et des documents (journaux,revues). On vise enfin à faciliterl'usage d'une langue seconde lors destages, de voyages ou de séances d'é-tudes à l'étranger. Quant à la concen-tration et au programme court en ita-lien, ils doivent permettre d'atteindreun niveau intermédiaire en communi-cation orale et en compréhension detextes.

Le certificat en espagnol com-portera cinq cours obligatoires, dontun de niveau débutant, les autresétant de niveaux intermédiaire etavancé. De plus, les étudiants pour-ront choisir quatre cours à option

dans deux des blocs suivants: com-munication orale et tourisme; espa-gnol, langue internationale desaffaires; médias et sociétés; culture ethistoire. Ils auront l'occasion dedécouvrir la culture hispanophone,notamment à travers les médias (lec-ture de journaux, radio, télévision,cinéma), ainsi que les problèmessociaux, économiques et politiquesde divers pays. Le programme se ca-ractérise également par l'intégrationdes nouvelles technologies (coursassistés par ordinateur, multimédia,Internet, etc.) afin de créer un con-texte d'apprentissage renouvelé etdynamique. Comme le souligne M.Ferland, «on aimerait que les étudi-ants travaillent à l'élaboration demédias semblables à ceux qui exis-tent déjà, et même qu'ils collaborentavec les médias hispanophones auQuébec». Les cours d'espagnol àl'UQAM, qui attirent de 800 à 900étudiants, sont particulièrement po-pulaires, de rappeler Mme Bettin etM. Ferland.

En ce qui a trait nouveau pro-gramme de certificat en allemand,dont certains cours seront dispensésen collaboration avec l'Université deMontréal, il devrait constituer unatout pour les étudiants qui désirenttravailler dans les domaines des rela-tions internationales ou de la culture,pour ne nommer que ceux-là,souligne Mme Bettin.

L'École de langues, qui àcompter de septembre prochaindevrait être relocalisée dans le nou-

veau pavillon J. A. de Sève, prévoitembaucher pour les années à venircinq maîtres de langues et offre déjàplusieurs cours (portuguais, brési-lien, arabe, etc.) en fonction desbesoins des programmes d'études etdu marché du travail. «On espèreéventuellement pouvoir intégrer noscertificats à des programmes demineures en vue de mieux servir lesétudiants, notamment en scienceshumaines», de conclure Mme Bettin.Signalons enfin que l'École possède

maintenant un site sur Internet(http://www.unites.uqam.ca/ecole_de_langues/)

* La concentration est accessible à tousles étudiants inscrits à un programmede baccalauréat dont la structure lepermet (cours à option et cours libres).Le programme court est accessible auxpersonnes qui satisfont aux conditionsd'admission des étudiants libres. Ilscomportent chacun 15 crédits.

Mme Antje Bettin, directrice de l'École de langues, et M. Léon-Gérald Ferland, professeur à l'É-cole.

Deux instances et une directionLa nouvelle Faculté des sci-

ences s'est dotée de deux instances,le conseil académique et le comitéexécutif, et d'une direction, celle desservices académiques, afin de mieuxatteindre les objectifs qui sont désor-mais fixés.

Le conseil académique se com-posera de 26 personnes** et aura,entre autres, pour tâches principalesd'identifier et promouvoir les orien-tations stratégiques et les priorités dela faculté en ce concerne la forma-tion, l'encadrement académique desétudiants et la recherche; de faire lapromotion des sciences à l'UQAM etdans la société québécoise; d'assureraux programmes des trois cycles lesmoyens de se réaliser en collabora-tion avec les unités concernées;enfin, il verra au développement etau rayonnement de la recherche et dela création.

Dans l'exercice de ses tâches, leconseil académique sera égalementappuyé d'un comité exécutif - com-prenant le doyen et neuf autres per-sonnes provenant du conseil - dont lerôle principal consistera à le soutenir

dans la gestion des affaires courantesainsi que la préparation des assem-blées.

Enfin, le tout se compléterad'une direction des servicesacadémiques, qui demeure pour l'in-stant à créer de toutes pièces, quiverra, pour citer quelques exemples,à l'organisation des services rendus àtous les étudiants, à la conception deséchéanciers de sessions, aux servicesde nature organisationnelle et logis-tique ainsi qu'aux services de coordi-nation et de soutien aux directions deprogrammes, etc.

Pour le nouveau doyen, il ne faitaucun doute que sa fonction estégalement touchée par de tellestransformations: «Désormais, j'auraiencore plus de contacts avec tous lesmembres de la Faculté, ce qui devraitme permettre d'avoir une vision pluslarge, plus globale des dossiers. Jepourrai alors mieux les préparer et,par conséquent, mieux les présenteret les défendre lorsque nécessaire.»

Une nouvelle manière ...Enfin, pour la chargée de cours

Francine St-Hilaire, la création d'une

Faculté des sciences devrait permet-tre une collaboration encore plusgrande entre les différents corpsenseignants en matière de formationdes étudiants. Quant à HélèneBeaumier, elle y voit l'occasion, pourles employés de soutien, «de devenirdes partenaires réels des professeurset des chargés de cours pour l'en-cadrement et la formation des étudi-ants». Bref, tous concluent quel'établissement d'une Faculté des sci-ences à l'UQAM devraient leur per-mettre de «modifier la vie universi-taire à notre manière ...»

* Rappelons que cette Faculté se com-pose de 4 000 étudiants, 184 pro-fesseurs, 250 chargés de cours et 80employés de soutien.

** Ces personnes seront élues parmi lescomposantes suivantes: professeurs,directeurs de programmes, directeursde centres institutionnels derecherche, chargés de cours, employésde soutien, étudiants, etc.

échanges avec les programmes desautres unités. En effet, les départe-ments d'études littéraires et de com-munications ont des liens déjà établisavec les Secteurs des scienceshumaines, des arts et de l'éducation.«Nous sommes un Secteur ouvertaux autres et il n'est pas question quel'on se referme sur nous-mêmes. Lasectorisation devrait permettre dejeter des passerelles plutôt que d'édi-fier des châteaux-forts», de soulignerMme Riel. En outre, on envisage lacréation d'un Comité qui se pencheraspécifiquement sur les questionsd'encadrement. Enfin, l'École delangues devrait bientôt signer un pro-tocole impliquant son rattachementau Secteur et lui garantissant sonautonomie (gestion des budgets,auto-suffisance)

Les forces du SecteurMalgré sa taille modeste, le

Secteur des lettres et des communi-cations est particulièrement dyna-mique, rappelle la doyenne: faiblebaisse des clientèles, croissance desunités, comme celle de l'École delangues, ouverture de nouveaux pro-grammes, etc. «Nous offrons à la foisdes programmes de type disciplinaire(études littéraires) et d'autres à ca-ractère plus professionnel (commu-nications). Ces derniers sont étroite-ment liés au marché du travail, tel leprofil multimédia». Ainsi, des courssur l'intégration du multimédia ensalle de classe sont proposés auxfuturs enseignants du primaire et dusecondaire. Des activités qui seraientégalement susceptibles d'intéresserles professeurs à l'Université, de pré-ciser Mme Riel.

Il existe, par ailleurs, desaffinités naturelles entre les dif-férentes unités. «Il y a à la marge deschoses qui se recoupent ou sechevauchent. Par exemple, le certifi-cat en scénarisation, qui relève dudépartement d'études littéraires, esten lien direct avec les communica-tions. Nous sommes habitués depuislongtemps à la cohabitation et per-sonne ne tire de la patte».

Perspectives et prioritésMême s'il reste du travail à

accomplir pour rapprocher les dif-

férents cycles d'études, il n'est pasquestion de restructuration majeurepour le moment. Des économiesstructurantes et des revenus supplé-mentaires sont prévus grâce, entreautres, au jumelage de certains cours,à la création du programme courtd'entrée et à la formule de grandsgroupes, tels des cours de culturegénérale, très populaires auprès desétudiants. Enfin, on n'envisage pas decoupures de personnel à court oumoyen terme. Quant à la question dustatut des doyens, le Secteur ne s'estpas prononcé. Mme Riel estime queles doyens, qu'ils soient cadres ousyndiqués, devront être responsablesenvers leur Conseil académique etenvers l'administration.

Au chapitre des priorités immé-diates, il y aura le choix définitif d'unnom pour le Secteur, l'adoption d'unprotocole avec l'École de langues, lacréation d'un Comité sectoriel d'éva-luation des programmes et la mise enplace d'un Comité des relations inter-sectorielles. «Il règne déjà un espritde Secteur, un esprit de solidarité.Nous sommes petits mais nous allonsde l'avant», de conclure Mme Riel.

* Le Secteur propose que le directeur dumodule d'animation et de rechercheculturelle, à caractère pluridéparte-mental, siège au Conseil académique.

** Le Conseil académique du Secteur estcomposé des membres suivants: ladoyenne; deux directeurs de départe-ment; la directrice de l'École delangues; cinq directeurs de programme(dont deux des cycles supérieurs, deuxdu premier cycle et un de l'École delangues); trois professeurs (en plus desdirecteurs); deux chargés de cours;deux employés de soutien; trois étudi-ants (dont au moins un aux études decycles supérieurs).

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♦L’UQAM, le 20 avril 1998 • 11

COMMISSION DES ÉTUDES

SOUTENANCE DE THÈSE

En éducation

Mme Sylvie TrottierÉtude des orientations axiologiqueséducatives de l’école québécoise etde parents chiliens, salvadoriens etquébécois francophones de souche:contribution à la compréhension dela problématique de l’adaptationscolaire de l’enfant immigré.Direction de recherche:M. Bernard TerrisseMme Christiane GohierLe 27 avril 1998.

Mme Nicole GagnéLe développement des contenus dusavoir métacognitif appliqués sur deshabiletés intellectuelles par le jeuéducatif structuré chez l’enfant decinq ans.Direction de recherche:M. Bernard TerrisseMme Thérèse BouffardLe 7 mai 1998.

académique et la désignation d'undoyen intérimaire;-approuvé le plan de relance desétudes de deuxième cycle en kinan-thropologie comprenant la modifica-tion de la maîtrise en kinanthropolo-gie et la création de programmescourts de deuxième cycle en activitésmotrices et éducation préscolaire-pri-maire, en didactique de l'activitéphysique et de la santé, et en mesureet évaluation en ergonomie;-approuvé le programme court dedeuxième cycle en pédagogie de l'en-seignement supérieur;-approuvé le projet de protocole engénie linguistique;

Lors de cette assemblée, la commis-sion des études s'est aussi prononcéesur l'avenir de la physique à l'UQAM(Résolution 98-CE-9238).

À son assemblée régulière du 31mars, la commission des études a:

-nommé monsieur René-Jean Ravaultdirecteur du programme de maîtriseen communication, pour un premiermandat prenant effet le ler juin 1998et se terminant le 31 mai 2001;-nommé monsieur Serge P. Séguindirecteur du programme conjoint dedoctorat en éducation, pour un deu-xième mandat prenant effet le ler juin1998 et se terminant le 31 mai 2000;-nommé monsieur Bertrand Gervaisdirecteur du programme de doctoraten sémiologie, pour un deuxièmemandat prenant effet le ler juin 1998et se terminant le 31 mai 2001;-recommandé au CA la nominationde madame Louise Julien à titre dedirectrice du module préscolaire-pri-maire (formation initiale);-recommandé au CA la création duSecteur des lettres et communica-tions, de son conseil académique et ladésignation d'une doyenne intéri-maire;-recommandé au CA la création de laFaculté des sciences, de son conseil

À son assemblée régulière du 14avril, le Conseil d'administration a:- pris acte de l'état des revenus etdépenses au 31 mars 1998 et desprévisions budgétaires révisées pourl'année 1997-1998;- autorisé le financement de l'acquisi-tion de guichets automatisés de péagepour les stationnements;- approuvé la signature d'un bail pourl'exploitation d'un espace commer-cial au pavillon Président-Kennedy;- octroyé un contrat d'aménagementpour l'installation d'un locataire deI.C.I. ENVIRONNEMENT Inc. aupavillon Président-Kennedy;- approuvé l'implantation de nou-veaux programmes et cours et demodifications à des programmes etcours existants;- créé le Secteur des lettres et descommunications et son conseil aca-démique et nommé Mme MarquitaRiel doyenne intérimaire;

- créé la Faculté des sciences et sonconseil académique et nommé M.Tho-Hau Nguyen doyen intérimaire;- nommé Mme Louise Julien direc-trice du module préscolaire-primaire(formation initiale);- renouvelé les mandats de MmesCarmen Gill et Liliane Lavertu,chargées de cours, au Comité institu-tionnel contre le harcèlement sexuel;- prolongé le mandat de M. Patrick C.Robert à titre de doyen intérimaire duSecteur des sciences de la gestion;- autorisé le comblement d'un postede professeure, professeur au dépar-tement de physique et donné le man-dat d'engager le processus de désig-nation d'une directrice, d'un directeurdélégué dans ce département;- approuvé le rapport des Comités depromotion des professeures, pro-fesseurs pour l'année 1997-1998;- procédé à l'engagement de quatreprofesseures, professeurs réguliers:

CONSEIL D'ADMINISTRATION COMITÉ EXÉCUTIF

À son assemblée régulière du 14avril, le Comité exécutif a:- approuvé un échange de pro-fesseurs avec l'Université Lumièrede Lyon;- révisé la tarification des activitésd'enseignement et de recherche auCentre écologique La Huardière;- approuvé la signature d'un bail au209, rue Ste-Catherine est, en vue d'y

installer la Clinique juridique del'UQAM;- adopté la politique de rémunérationdes cadres supérieurs pour l'année1997-1998.

Élection à la commission des étudestique. Le taux de participation auscrutin a été de 1, 01 %. Le mandatde Mme Aubin débutera dès sanomination officielle par le Conseild'administration, le 26 maiprochain, et se terminera le 31 mai2000. Rappelons qu'il y a six étudi-ants à la commission (cinq pour le1er cycle et un pour les études decycles supérieurs) et que leursvotes représentent le tiers des voix.

Mme France Aubin, étudianteau doctorat en communica-

tion, vient d'être élue à la commis-sion des études pour représenter lesétudiants des cycles supérieurs.Mme Aubin a obtenu 16 votes con-tre 15 pour M. Eugène Omboli, étu-diant à la maîtrise en sciences del'environnement, et 14 pour M.Woula Denis N'Diaye qui estinscrit à la maîtrise en informa-

Mmes Andrée De Serres au départe-ment des sciences administratives etJudith Dubois au département descommunications, MM. Jean-MarcFontan au département de sociologieet Claude Goyette au département dethéâtre;- renouvelé l'engagement d'un pro-fesseur invité au département des sci-ences juridiques;- approuvé la participation del'UQAM au projet de transformationdu Réseau interordinateurs Scienti-fique Québécois (RISQ).

Le rapport sur le financement dela recherche et de la création à

l'Université du Québec à Montréal,pour l'année 1996-1997, sera offi-ciellement déposé à la commissiondes études lors d'une réunion qui setiendra le 5 mai prochain.

Voici un bref aperçudes principales ten-dances qui porte no-tamment sur le finan-cement de la recher-che, au cours de ladernière année:

• le financement total(externe et interne)plafonne à 26,7 mil-lions de dollars.Ceci est la consé-quence de la derniè-re diminution (-9 %) du fondsinstitutionnel derecherche (FIR). Ils'agit d'une ultime bais-se car ce fonds interne,qui compose la majeurepartie du Programme d'aidefinancière à la recherche et à lacréation (PAFARC), ne devraitplus subir en 1997-1998 demodification budgétaire;

• le financement externe se situe à24,7 millions $, soit une légèrehausse de 1 %. Rappelons quece financement provient de troisorganismes majeurs: CRSH,CRSNG et FCAR. Pour une se-conde année consécutive, les

fonds obtenus de ces organismesreprésentent 37 % du financementexterne alors qu'il y a quatre ans,ils en formaient 45 %. Ce quitraduit l'effort de diversificationdes sources de subventions pour larecherche. Les sommes fournies

par les organismes provinciauxautres que le FCAR (CQRS - enforte croissance, FRSQ, IRSST etCORPAQ) augmentent, cetteannée, de 5 %. Toutefois, depuisdeux ans, l'argent provenant d'or-ganismes fédéraux autres que leCRSNG et le CRSH diminue glob-alement; nonobstant cette ten-dance, les sommes investies par leConseil de recherches médicales(CRM) ainsi que le CanadianInstitute for Climate Studies se

sont pratiquement maintenues àniveau. Dans la perspective d'unediversification des sources definancement, il est à remarquerque les organismes privés à butnon lucratif (fondations offrantdes programmes de recherche,Fondation de l'UQAM et orga-

nismes étrangers)ayant octroyé des sub-ventions se retrouventen nombre et montant

croissants: ils ontparticipé au finan-cement externepour un grandtotal de 3,6 mil-lions de dollarsou 14,6 %. Enfin,les contrats de

recherche forment26 % de ce type definancement.

• le nombre dedemandes de subven-tions de recherche par

les professeurs a diminué de 14 %au cours de l'année 1996-1997;cependant le taux d'obtentiond'une subvention reste relative-ment stable, soit près de 70 %.

Le financement de la recherche en 1996-1997

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♦12 • L’UQAM, le 20 avril 1998

D’art en art

Mme Chantale Saintonge,aide-technique au dépar-tement des sciences bio-logiques de l’UQAM et

artiste-peintre à ses heures, s’est vueoctroyer récemment par la FondationElizabeth Greenshields une boursed’une valeur de 10 000 $. Rappelonsque ce prix vise à venir en aide auxartistes qui ont démontré, par leurstravaux artistiques antérieurs et leursplans d’avenir, leur désir de faire car-rière dans le domaine de l’art figu-ratif. Détentrice d’un certificat spé-cialisé en peinture et diplômée dubaccalauréat en arts plastiques del’UQAM, Mme Saintonge estl’unique lauréate du Canada parmi ladouzaine d’artistes de toutes natio-nalités qui ont retenu l’attention de laFondation. On notera que la locationd’un atelier et la préparation d’uneexposition comptent parmi les pro-jets de l’artiste dont les oeuvres ontplus particulièrement pour thème «lalumière et l’espace maritime».

Chantale Saintonge

Employée de l’UQAM et artiste-peintre

Oeuvre de Chantale Saintonge.Série Les Monstres,

acrylique sur toile, 48 x 36.

Du 30 avril au 9 mai, la Galerie del'UQAM présente une exposi-

tion, intitulée Printemps Plein temps1998, qui réunit des travaux des étu-diants terminant leur baccalauréat enarts visuels. Organisée en collabora-tion avec le module d'arts visuels,l'exposition permettra d'observer lespremiers éléments artistiques d'unerelève en train d'émerger.

Tous sont invités au vernissagele mercredi 29 avril à 18 h. À cetteoccasion, seront attribués le Prix

Galerie de l'UQAM

Les finissants exposent

Pour une troisième année consécu-tive, l'UQAM invite les enfants

âgés entre huit et 14 ans à venir vivreune «aventure multimédia-nature» àson camp de jour scientifique*. Àpartir d'un parcours écologique surun site naturel de la ville deMontréal, chaque jeune mènera àterme une recherche scientifique surun sujet de son choix. Par la suite, ilpropulsera les résultats de sarecherche dans le monde virtuel encréant un document multimédia trai-tant des sciences naturelles et dont leniveau est adapté à son groupe d'âge.

Huit sessions d'une semaine, dulundi au vendredi, s'étaleront du 29juin au 21 août, au coût de 159 $ parsemaine. Les activités se déroulentde 9 h à 16 h et une halte garderiesera ouverte pour accommoder lesparents de 7 h 30 à 9 h et de 16 h à18 h, moyennant des frais supplé-mentaires de 32 $ par semaine ou de10 $ par jour plus taxes. À noterqu'un campeur peut participer à plusd'une semaine.

Ainsi, les enfants pour-ront en savoir plus surl'Internet, les sciencesnaturelles, le multimédia, lavidéo, le traitement de l'image,du son et les logiciels spécial-isés. D'autres activités sontégalement prévues: observa-tion de plantes et animaux, ate-liers informatiques, vision-nement de films, rallye scien-tifique, jeux divers, etc. Lesactivités du camp auront lieusur le campus de l'UQAM etsur divers sites naturels dugrand Montréal.

Pour plus d'informationsou pour inscriptions, on peutcomposer le (514)-990-9426.

* Le Camp scientifiqueUQAM est géré parGESCONA Inc.

Le camp scientifique UQAM

Une expérience multimédia pour les enfants

Journée internationale de la danse

Chorégraphies,spectacles et musique

cinéma (baccalauréat en communica-tions), a été proclamé lauréat dumeilleur scénario pour son courtmétrage @n@. Il a donc reçu labourse Super-Écran, d'un montant de10 000 $, pour l'écriture d'un scé-nario de long métrage. De plus,Jéricho Jeudy a été invité à présenterson court métrage au 27e Festivalinternational du film étudiant àPostdam (Allemagne). Festival quiaccueillera, du 28 avril au 3 maiprochains, près de 110 filmsprovenant d'écoles cinématogra-phiques de 25 pays différents.

VITE LU

Prix de la francophonieà une étudiante

Anne-Karine Brodeur, étudianteen communications à l'UQAM, rem-portait récemment le grand prix duconcours d'écriture Parlez-moi de lafrancophonie, décerné conjointementpar le Conseil pédagogique interdis-ciplinaire du Québec, l'Office franco-québécois pour la jeunesse et leConsulat de France à Québec. MmeBrodeur comptait parmi les lauréatsdes Mérites 1998 en éducationquivisent à souligner des actions et desréalisations exemplaires pour la valo-risation du français et pour la promo-tion de la francophonie en milieuscolaire. Son texte, intitulé Voyage enfrancophonie, lui a valu un séjour«découverte de la France».

Lauréat du meilleur scénario

Lors des derniers Rendez-vousdu cinéma québécois, Jéricho Jeudy,étudiant de troisième année au profil

d'excellence Jacques de Tonnancour,le Prix d'excellence Irène-Sénécal, lePrix Hubert-Rousseauainsi que lePrix du Conseil des arts textiles duQuébec , et ce en présence du vice-doyen de la Famille des arts, M.André Lamarche.

Exceptionnellement, la Galerie,située à la salle J-R120 du pavillonJudith-Jasmin, sera ouverte au publictous les jours, de 12 h à 18 h. Pour deplus amples informations, on peutcomposer le 987-3000-poste 8421.

Le 26 avril, le département dedanse de l'UQAM s'associe au

Regroupement québécois de la dansepour célébrer la journée interna-tionale de, ...devinez quoi? la danse.Tout le milieu sera mis à contributionafin d'offrir au public un éventaild'activités, lors des portes ouvertesqui se dérouleront au Studio del'Agora de la danse du pavillonLatourelle, situé au 840, rue Cherrier.Au programme: de 12 h à 14 h,

présentation de productions étu-diantes, spectacles chorégraphiques,musique et vidéo-danse; de 14 h à 16h, démonstration de classe techniqueavec percussionniste et la choré-graphe Lucie Boissinot, improvisa-tion avec le public et Danse CarpeDiem, performance et discussion.L'entrée est gratuite. Pour informa-tions, on peut contacter CaroleJoannette au 987-3000-4104.