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Mensuel de l’Église catholique du diocèse de Gap et d'Embrun

Page 9Le Laus

La déferlante médiatique

6Vie diocésaine

Confi rmation d'adultes et de grands jeunes

n° 33 - mai 2008

Église dans les Hautes-Alpes

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Jour historique pour le diocèse

Page 19Patrimoine

La Sainte-Trinité du château de Tallard

La reconnaissance des apparitions

6, rue Faure-du-Serre - 05000 GAPTél. 04 92 52 26 07 • Fax : 04 92 52 31 [email protected]

Tous billets air-mer-fer-chartersVoyages organisés, groupes et individuelsListe de mariage LICENCE : 005950001 VOYAGES

LIBRAIRIE ALPINE-SILOË13, rue Carnot05000 GAPTéléphone : 04 92 51 15 05Télécopie : 04 92 53 85 87Messagerie : [email protected]

Livres et objets religieux - Régionalisme - Montagne - Scolaire - Littérature générale - Beaux libres - Spiritualités - Sciences humaines - Poches - Jeunesse

21 mai

Réception sur rendez-vous

22 maiTable ouverte pour les prêtres

22 maiMesse et dîner avec les 15 adultes se préparant à la confi rmation à 19 h 30 à la Maison épiscopale de Gap

23 maiInauguration de l’école Sainte-Jeanne d’Arc de Gap à 15 h 30

24 maiRencontre avec les jeunes futurs confi rmés du doyenné de Gap et confi rmation de 15 adultes et des jeunes du doyenné de Gap à la cathédrale de Gap à 18 heures

25 maiConfi rmation de jeunes à la cathédrale d’Embrun à 11 heures

27 mai

Conseil diocésain pour les Affaires économiques à 19 heures

28 maiMesse et petit-déjeuner avec les laïcs responsables des services diocésains à la Maison épiscopale

29 maiTable ouverte pour les prêtres

30 maiRéception sur rendez-vous

31 maiFête du livre à la Comédie de Montpellier

2 et 3 juinAssemblée des évêques de la province à Notre-Dame du Laus

4 juinMesse et petit-déjeuner avec les laïcs responsables des services diocésains à la Maison épiscopale

5 juin

Conseil des doyens de 9 h 30 à 16 h 30 à la Maison diocésaine

6 juin

Réception sur rendez-vous

7 juin

Célébration du mariage d’un ancien élève à Mosnac

9 juin

Conseil pour la communication de la Conférence des évêques de France à Paris

11 juin

Messe et petit-déjeuner avec les laïcs responsables des services diocésains à la Maison épiscopale

12 juin

Table ouverte pour les prêtres

Dans l’agenda de Mgr di Falco Léandri

Rendez-vous diocésains

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Jeudi 12 juinJournée interdiocésaine de la catéchèse et du catéchuménat sur le thème « Les sept attitudes catéchétiques à partir des pèlerins d’Emmaüs » – au Barteü (Peyruis 04) de 9 h 30 à 16 heures – pour les catéchistes, prêtres, animateurs d’aumônerie, parents

Vendredi 13 juinRassemblement des conseils pastoraux de doyennés à la maison diocésaine de 18 heures à 22 heures

Samedi 14 et dimanche 15 juinRassemblement à l’occasion des 70 ans de l’ACE (Action catholique des

enfants) du samedi 15 heures au dimanche fi n d’après-midi au gîte du Mont Garde à Trescléoux. Le dimanche à 11 heures, messe présidée par le père Félix Caillet, vicaire général

À noter jusqu’à la mi-juin

2 Église dans les Hautes-Alpes N°XX mois 200X

Nominations

Par décision de l’évêque de Gap et d’Embrun◗ Monsieur Luc-André B IARNAIS , a r c h i v i s t e diocésain, est chargé de l’offi ce de notaire conformément au canon 484.

Cette nomination prend effet au 1er avril 2008 pour six ans.

◗ Le Père Ludovic FRERE, curé de la paroisse Saint-Roch de Gap et de Neffes est nommé aumônier du lycée Saint-Joseph. Le Père Jean-Michel Bardet continue d’assurer l’aumônerie du collège Saint-Joseph.

Cette nomination prend effet le 1er juin 2008 pour six ans.

+ Jean-Michel di Falco LéandriÉvêque de Gap et d’Embrun

mai 2008 N°33 Église dans les Hautes-Alpes 3

Sommaire

Page n° 2 : -----------------------------------

Rendez-vous diocésains

Dans l’agenda de Mgr di Falco Léandri

Page n° 3: --------- Édito

Événement : Le Laus

Pages n° 4 à 9: ---------------------

Album photo

Ils en ont parlé

Page n° 10 : -------------------------------

Homélie de Mgr Georges Pontier,

archevêque de Marseille

Page n° 11 : -------------------------------

Un événement et trois livres

Pages n° 12 et 13 : -----------

Pour aller plus loin dans la réconciliation

Pages n° 14 à 17 : -------------

Vie diocésaine

Mois de mai, mois de Marie

« Oz, le voyage ! »

Rencontre sur les vocations

Passer de l’accueil à la rencontre

Page n° 18 : -------------------------------

Médias

Retour sur la 42e journée mondiale

de la communication

Page n° 19 : -------------------------------

Patrimoine

La Sainte-Trinité du château de Tallard

Merci !

Église dans les Hautes-Alpes

S i ce numéro d’Église dans les Hautes-Alpes paraît avec du retard, c’est que je désirais

laisser une large place aux événements que nous venons de vivre, qu’il soit l’occasion de remercier tous ceux qui se sont lancés dans cette aventure, qui ont fait de ces journées un moment de grâce pour tous et pour chacun.

Dans les semaines qui ont précédé, il n’a cessé de pleuvoir. Une neuvaine avait été lancée au Laus, et à ceux qui s’inquiétaient disant : « Mais comment fera-t-on s’il pleut ? », je répondais : « Il fera beau ! » Et de fait, le ciel a répondu à nos attentes.

Un grand merci au Seigneur de nous avoir donné Benoîte. Un grand merci à la Mère de Dieu de l’avoir choisie comme messagère de la miséricorde. Un grand merci aux pauvres de cœur qui viennent au Laus nous évangéliser par leur confi ance en l’amour infi ni de Dieu. Un grand merci à ceux qui ont préparé l’événement de la reconnaissance et à ceux qui en ont rendu compte. Merci au Jour du Seigneur de nous avoir permis de partager notre joie et notre prière avec ceux qui étaient devant leur écran de télévision.

Notre petite bergère de la vallée de l’Avance appartient à l’Église tout entière. Marie lui a confi é un message pour tout homme. Notre diocèse à cette occasion s’est ouvert à l’universel et le message du Laus se répand dans le monde entier. Suite à la reconnaissance, le courrier, le téléphone, les mails affl uent des quatre coins de l’horizon. Sachons ne pas décevoir les attentes de ces hommes et de ces femmes. Réjouissons-nous avec eux, souffrons avec eux.

Ces journées nous ont donnés d’ouvrir nos cœurs, ne les refermons pas. Vivons de la grâce du Laus dans notre quotidien. Sachons le réinvestir d’une surabondance d’amour pour nous-mêmes, les autres et Dieu lui-même.

Encore un grand merci d’être venus au Laus à l’appel de Marie, ou d’y avoir été présents dans l’union des cœurs et la prière.

Que Dieu vous bénisse et vous garde !

Mgr Jean-Michel di Falco Léandriévêque de Gap et d’Embrun

Mensuel de l’Église catholique du diocèse de Gap et d'EmbrunN° 33 - mai 2008Abonnement : 30 €Abonnement de soutien : 45 €Le numéro : 3 €[email protected]

Rédaction - Administration :Maison diocésaine9, rue Capitaine de Bresson BP 76 - 05 003 Gap CedexTél. 04 92 40 02 75 • Fax 04 92 40 02 73E-mail : [email protected] 0907 L 86985Dépôt légal : 2er trimestre 2008

Directeur de la publication :Père Félix CailletRédacteur en chef : Matthieu MercierSite du diocèse:www.diocesedegap.com

Photos de couverture : Alain Pinoges/ Ciric – Corinne MERCIER/ Ciric – EDHA.

Régie publicitaire :Maison diocésaine 04 92 40 02 75Editeur :Bayard Service Edition MéditerranéeCentre la Baume1770, Ch. de la Blaque,13090 Aix-en-ProvenceTél. 04 42 16 12 01

[email protected]étaire de rédaction : D. RoussyRédactrice graphiste : V. Villemagne; B. RenaultMise en page : M. DupontImprimerie : JF Impression - 34072 Montpellier

Édito

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Le Laus : la reconnaissance officielle

4 Église dans les Hautes-Alpes N°33 mai 2008

La basilique éclairée, le soir du concert du 2 mai.

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Le concert du vendredi 2 mai au soir, par l’ensemble vocal de l’École nationale de musique de Gap.

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Messe de l’Ascension présidée par Mgr Jean-Michel di Falco Léandri. Bénédiction des enfants aux premiers rangs lors du rite pénitentiel.

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La veillée scénique et musicale du jeudi 1er mai au soir, sur Benoîte et les apparitions.

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Messe du samedi 3 mai, présidée par le cardinal

Bernard Agré, archevêque émérite d’Abidjan.

La table ronde du samedi 3 mai après-midi : « Comment faire

entendre les apparitions de Notre-Dame du Laus aujourd’hui ? ». De

gauche à droite : Père Pierre Fournier, Joachim Boufl et, Père Bertrand

Gournay, René Humetz, Père Jean Caloud, Guillaume d’Alançon.

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Les chevaliers du Saint-Sépulcre à la messe du dimanche.

Les pèlerins sont venus

à pied, en vélo, en voiture, en car…

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Messe du dimanche. De gauche à droite : Mgr Georges Pontier, le cardinal Bernard Panafi eu, Mgr Jean-Michel di Falco Léandri, le cardinal Bernard Agré. Au premier rang de l’assemblée, on peut notamment distinguer côte à côte et de gauche à droite,

Jean-François Savy, Jean-Claude Gaudin et Hubert Falco.

La procession de Notre-Dame des Grâces, statue rapportée par Benoîte de Marseille en 1692.

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Procession de Notre-Dame des Grâces, à l’entrée de la basilique.

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L’équipe de RCF Hautes-Alpes couvre tout l’événement.

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La chapelle

de Bon-Rencontre illuminée.

Le cardinal Jean-Pierre Ricard, archevêque de

Bordeaux, et le père Bertrand Gournay, recteur du

sanctuaire, à l’issue des vêpres et du Salut du Saint-

Sacrement le dimanche 4 mai dans l’après-midi.

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Mgr René Combal en conversation.

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Procession et caméras.

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Malgré l’affl uence, le Laus ne perd rien de sa paix.R

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Les derniers préparatifs.

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La distribution du livret de messe et de la médaille frappée pour l’occasion.

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Mise en place.

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France 2 et Martin, avant la messe.

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La messe en plein air, célébrée en présence de plusieurs milliers de pèlerins et retransmise à la télévision et à la radio.

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Concert des chorales des Hautes-Alpes,

dans l’après-midi du dimanche.

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La basilique restait le lieu de la prière silencieuse et des confessions.

Les pèlerins venaient y déposer des bougies jusque sur les marches du sanctuaire.

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Nul doute, il fait beau... et chaud !



Ils en ont parlé

✔ À la télévision : ❍ Messe télévisée sur France 2; ❍ Journaux télévisés de 13 heures et de 20 heures; ❍ Reportage pour le 19/20 de France 3, régional et national; ❍ Reportage sur TF1 et France 2; ❍ KTO; ❍ LCM; ❍ AFP; Etc.

✔ À la radio : ❍ Notre radio, RCF Hautes-Alpes, a couvert tout l’événement; ❍ Reprise d’éléments pour RCF au plan national; ❍ Europe 1; ❍ RTL; ❍ France Info;

❍ Radio Canada; Etc.

✔ Dans la presse écrite : ❍ Le Monde; ❍ Le Figaro; ❍ La Croix; ❍ Le Journal du dimanche; ❍ France soir; ❍ Le Pèlerin; ❍ Famille chrétienne; ❍ Le Dauphiné Libéré; ❍ La Provence;L’ensemble de la presse régionale;De nombreux journaux de la presse internationale.

✔ Sur internet :De nombreux sites et blogs.

Cardinaux et évêques rassemblés devant la basilique, à l’issue de la messe pour la reconnaissance offi cielle des apparitions du dimanche 4 mai.

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La déferlante médiatique ne fait que commencer.

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Nous avons eu la chance de vivre un événement unique et exceptionnel durant ces quatre jours. Merci de ce que vous pouvez faire pour en atténuer le coût. Versez votre don à « Association diocésaine de Gap », BP 76, 05 003 Gap CEDEX, en indiquant si vous souhaitez recevoir un reçu fi scal (à partir de 20 €).

Télévisions, radios, journalistes de la presse écrite, étaient au rendez-vous. Des dossiers de presse sur Benoîte, le sanctuaire du Laus, le sens d’une telle reconnaissance, avait été préparés et envoyés aux rédactions. Aperçu non exhaustif des retombées médiatiques.


Homélie de Mgr Georges Pontier, archevêque de MarseilleBenoîte est « messagère du pardon de Dieu », déclare Mgr Georges Pontier à la foule assemblée devant le podium, au million de téléspectateurs du Jour du Seigneur et à tous les auditeurs de RCF Hautes-Alpes.

T rois siècles se sont écoulés depuis qu’ici Benoîte Rencurel a témoigné pendant cinquante

ans de ce que le Christ et Marie sa mère lui révélaient de l’amour de Dieu pour les hommes, de sa miséricorde infi nie, de son appel à la conversion.

Ici, comme à Lourdes, comme à La Salette, comme à Fatima, nous voyons Marie poursuivre sa mission de montrer son Fils, d’inviter à « faire tout ce qu’il nous dira. »

Avec Marie, en pensant à Benoîte Rencurel nous pouvons chanter : « Il s’est penché sur son humble ser-vante. » Ce qui fait la grandeur de Benoîte ce ne sont ni ses capacités intellectuelles, ni ses diplômes, ni sa fortune, ni l’aura de son milieu social, c’est le fait qu’elle accepta d’être choisie par le Seigneur pour que, par Marie, lui soit révélée la tendresse de Dieu pour elle et pour l’humanité.

« La vie éternelle, c’est de te connaî-tre, toi, le seul Dieu, le vrai Dieu, et de connaître celui que tu as envoyé, Jésus-Christ. » Ainsi priait Jésus. Le connaître, c’est l’aimer. C’est être conduit jusqu’au plus intime de son être. C’est consentir à se recevoir de l’amour qu’il nous porte.

Ici, Benoîte Rencurel a été guidée par le signe du parfum, des odeurs, vers Marie tout d’abord, puis de manière plus unique, plus suave, plus irrésis-tible vers la Croix d’Avançon, où le Christ crucifi é et tout sanglant lui apparaît, lui disant qu’il ne souffre

plus ainsi, mais qu’il se montre ainsi à elle pour lui faire voir ce qu’il a souffert pour les pécheurs et l’amour qu’il a eu pour eux. Benoîte en sera bouleversée, éclairée. Sûrement elle avait déjà entendu tout cela, comme nous d’ailleurs. Mais là il lui est donné de consentir à ce mystère de l’amour infi ni, de l’amour sauveur. Il lui est donné de perce-voir le drame du péché qui abîme l’homme et défi -gure l’humanité. II lui est donné de réaliser que si le drame du péché est bien là, la miséricorde de Dieu y est bien plus encore.

Elle se fera alors la mes-sagère du pardon de Dieu. Elle invitera chacun et de manière très personnalisée parfois, à la conversion, c’est-à-dire à remettre de l’ordre et de la vérité dans sa vie, à donner la première place à l’amour de Dieu, à emprunter le chemin de l’humilité, à vivre vraiment en baptisé, marqué par l’huile sainte, cette huile qui marque nos vies de la bonne odeur du Christ. Elle conduira ses contem-porains à se mettre à genoux pour recevoir le signe sacramentel du pardon et la force de l’Esprit pour vivre en enfant de lumière. Dans sa chair, dans sa vie, elle mènera le combat spirituel pour tenir dans l’espérance. Le Jour de la fête des Saints Innocents, dans le sourire de l’adieu qu’elle leur fait, ceux qui

l’entouraient percevront que déjà elle souriait à ce Dieu et Père dont les bras ouverts s’apprêtaient à se refermer sur elle pour l’éternité.

Mes amis, mes frères, laissons-nous gagner par l’amour de Dieu pour nous. Laissons-nous toucher par le visage du Christ tout donné. Demandons pour nous-mêmes et pour l’Église la grâce de l’humilité qui permet au Seigneur de faire son œuvre en nous et de nous révéler les chemins de la mission et du témoi-gnage pour aujourd’hui. Amen.

+ Mgr Georges Pontierarchevêque de Marseille

Au premier plan à gauche, Mgr Georges Pontier, à droite, Mgr Jean-Michel di Falco Léandri.

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Monseigneur Jean-Michel di Falco Léandri, évêque de Gap et d’Embrun, auteur de Benoîte Rencurel, la visionnaire du Laus.

Du temps de Benoîte, le terme « visionnaire » était péjoratif. C’est pourtant celui que vous avez utilisé comme sous-titre pour votre livre. Pourquoi ?De fait, du temps de Benoîte, dire d’une femme qu’elle était une visionnaire pouvait signifier qu’elle était l’objet d’hallucinations. De nos jours, le sens est tout autre. Le visionnaire est celui qui voit loin, qui porte un projet de société. Benoîte était visionnaire non seulement parce qu’elle a eu des visions, mais parce qu’elle a quelque chose à nous dire sur notre avenir individuel et collectif.

Serait-ce que le message de Benoîte est toujours valable pour aujourd’hui ?Il n’a pas pris une ride. Avec son bon sens paysan et sa foi chrétienne, ses pieds sur terre et sa tête au ciel, Benoîte se montre bien plus philosophe que bien des intellectuels perdus dans les méandres de leurs pensées. On comprend que Jean Guitton, surnommé le « philosophe paysan », ait été si attaché à son message. Benoîte rappelle d’une part que l’homme est capable d’accéder au réel et d’autre part qu’une grande partie de ce réel n’est

accessible qu’avec les yeux de la foi. En ce sens elle est un antidote à ceux qui désespèrent de Dieu, des hommes, de la marche du monde et de la vie.

Père Bertrand Gournay, recteur du Laus, auteur de N o t r e - D a m e d u Laus, l’espérance au cœur des Alpes.

Vous sortez un livre sur Benoîte alors que plusieurs

existent déjà. Pourquoi ? Qu’a-t-il de spécifi que ? À qui s’adresse-t-il ?En concertation avec Monseigneur Jean-Michel di Falco Léandri, nous avons convenu d’écrire très librement sur Benoîte Rencurel, avec nos sensibilités respectives, dans le but d’augmenter pour tout public les moyens de découvrir ce très beau témoignage pour l’Église.

Voici quatre ans que vous êtes recteur du Laus. Qu’est-ce qui vous marque au Laus ?Au cours de ces quatre années, je n’ai pas cessé de m’étonner de la qualité des rencontres avec les personnes, les pèlerins. Ce lieu paraît loin de tout. Pourtant, il est pour moi comme une longue vue très puissante qui me permet de voir de près les drames de mes contemporains, tellement ceux-ci sont présents dans les échanges et les confidences.

René Humetz, magistrat, auteur de Enquête sur les parfums de Notre-Dame du Laus.

Pourquoi vous êtes-vous intéressé à ce

phénomène des odeurs jusqu’à écrire un livre rien que sur ce sujet ?Ce livre s’inscrit dans le cadre d’un premier ouvrage sorti en 1995 s’intitulant Les Apparitions – Mise en examen. Par ailleurs j’ai éprouvé les parfums du Laus ainsi que je l’explique dans le prologue du livre ; et à la suite et en collaboration avec le père René Combal, le projet de concrétiser sur le sujet est né.

Pourquoi un tel phénomène ?Historiquement, ce phénomène est celui qui a permis à Benoîte de découvrir la chapelle de Bon-Rencontre. Il est celui qui l’a conduite, de 1679 à 1684, à la croix d’Avançon pour ses visions du crucifi é. On peut admettre qu’il est spécifi que au Laus, la Vierge ayant choisi les odeurs pour le Laus comme elle a choisi l’eau pour Lourdes. Ceux qui sentent les parfums éprouvent divers sentiments psychologiques (que j’ai mentionnés dans mon livre en annexe) et un besoin de conversion. Quant à ceux qui en entendent parler, soient ils y croient, soit ils n’y croient pas, soit ils y sont indifférents.Il est à remarquer que vouloir à tout prix sentir ces parfums est le meilleur moyen de ne pas les éprouver…

Un événement et trois livresÀ l’occasion de la reconnaissance des apparitions, trois livres ont paru, disponibles dans toutes les librairies ainsi qu’au sanctuaire du Laus. Par leur diversité, ils montrent la richesse du message de Benoîte pour aujourd’hui.



Fabrice Hadjadj, dans votre intervention vous avez dit que « la vraie réconciliation exige de se laisser d’abord réconcilier avec le Père des miséricordes ». Voulez-vous dire qu’il serait utopique d’arriver à une réconciliation avec soi-même et avec les autres sans être d’abord réconcilié avec Dieu ?Oui, et je prétends même que cette utopie est à l’origine des grandes idéologies totalitaires. Le totali-tarisme, par définition, veut ras-sembler l’humanité en un Tout. La réconciliation, c’est son affaire. Mais il s’y efforce à partir d’un concept, et non à partir de la vie. Si bien que ce qui échappe à sa petite théorie, il l’élimine, et de réconciliateur il passe à destructeur. On le voit bien : pour une véritable réconciliation, il faut un regard qui transcende les diversi-tés sans les abolir, et un regard inno-cent, qui sonde les aspirations les

plus secrètes des cœurs. Ce regard ne peut être qu’un regard divin.Mais à votre question je voudrais ajouter une remarque relative à sa formulation. Elle suppose qu’on puisse séparer la réconciliation avec soi, la réconciliation avec les autres et la réconciliation avec Dieu. Or, si les distinguer est possible, les séparer est absurde. C’est comme si on voulait séparer l’intensité d’une couleur, son harmonie avec d’autres teintes, et la lumière du soleil qui éclaire et révèle l’ensemble. Catherine de Sienne le dit : « Nous sommes tellement conjoints l’un à l’autre que nul ne peut se faire du bien ou se nuire à soi-même qu’en même temps il ne fasse du bien ou ne nuise à son prochain. » Et Jésus affirme : « Ce que vous avez fait au plus petit d’entre mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait. »

Notre société empêcherait-elle toute réconciliation possible en se passant de Dieu ?Il faut faire attention avec ce mot : « Dieu ». Un commandement nous dit de ne pas le prononcer en vain. Il y a des athées par ignorance qui sont plus proches de Dieu que nous ; et il y a des croyants criards qui en sont infi -niment éloignés. Alors qu’est-ce que cela veut dire : « se passer de Dieu » ? Une seule chose, à mon avis : ne pas se laisser blesser par le mystère. Ce que dans mon intervention j’appelle : « avoir le dernier mot ». Or cela peut se faire de bien des manières. Quand on réduit Dieu à une commode petite idole, on lui confi sque le dernier mot. Mais aussi quand on se perd dans l’agnosticisme : on dit que l’homme n’a pas le dernier mot, qu’on ne peut rien savoir sur l’Éternel ; mais en fai-sant ainsi, on dit qu’il n’y a pas de der-

Pour aller plus loin dans la réconciliationLe samedi 3 mai au soir, Fabrice Hadjadj, Marek Halter et Marcel Rufo s’exprimaient très librement sur la réconciliation. Église dans les Hautes-Alpes s’est tournée vers le philosophe chrétien à l’issue du débat.


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De gauche à droite : Patrice de Plunkett, Marcel Rufo, Marek Halter et Fabrice Hadjadj.


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DEnier mot, et l’avant-dernier, le nôtre,

devient de facto le dernier.Pour ce qui est de notre société, nous en faisons quand même partie : il serait faux de dire qu’elle se passe entièrement de Dieu. Mais il est vrai que par son culte de la consommation et du spectacle, elle empêche l’inté-riorité. On ne s’y aperçoit même plus que l’écran fait écran. Avez-vous déjà entendu à la télévision une seule dis-cussion sérieuse sur l’immortalité de l’âme ? sur la résurrection de la chair ? sur le jugement dernier ? Et pourtant, c’est à ça que tout le monde songe au fond de lui-même. C’est ça qui nous travaille, tous, sans exception, et spé-cialement les plus impies, puisqu’ils en perdent le sommeil.

Se réconcilier d’abord avec Dieu, n’est-ce pas contraire à l’Évangile qui demande de se réconcilier avec son frère avant de porter son offrande (Mt 5, 23-24) ?Je crois que cet ordre se rapporte au sacrement de l’eucharistie plu-tôt qu’au sacrement de pénitence. Mais, que tout d’un coup je revienne vers mon frère que j’avais l’instant d’avant rejeté, cela suppose qu’il s’est passé quelque chose de neuf : l’irrup-tion d’une grâce qui vous retourne le cœur. Si ce n’était qu’un effet de volonté, on en tirerait encore trop de gloriole. Je ne suis pas sûr qu’il s’agisse alors d’une vraie réconcilia-tion. D’ailleurs, la parole que vous citez, c’est le Verbe fait chair qui la prononce. Preuve qu’il faut d’abord écouter l’appel de l’Amour.

Écouter l’appel de l’Amour, soit ! Mais en quoi alors aurait-on besoin de recourir aux sacrements de l’Église, notamment celui de la réconciliation ?Encore un autre mot avec lequel il faut être vigilant : « L’Église ». Un chrétien ne devrait le pronon-cer qu’avec une filiale tendresse. Certains voudraient n’y voir qu’une énorme institution, en sorte que les sacrements seraient une espèce de formalité administrative ou je ne sais quel exercice symbolique qui nous donnerait un petit réconfort moral. Si tel est le cas, autant tout

envoyer bouler et recourir à une psychothérapie. Mais l’Église, selon l’admirable expression de Bossuet, « c’est Jésus-Christ répandu et com-muniqué ». Il n’y a donc que la foi pour l’envisager vraiment, et dès qu’on l’envisage, on comprend que chaque sacrement est un toucher, une étreinte de Jésus, une infusion de sa vie en nous. Bien sûr, la grâce peut atteindre les âmes à distance, et le pardon de Dieu peut purifier un cœur qui malgré lui ignore qu’il a donné son Fils pour le sauver. Mais quand elle passe par le prêtre, c’est un contact sensible avec le mystère. On peut être sûr, dès lors, qu’il ne s’agit pas d’un petit arran-gement psychologique. Que cela vient d’ailleurs que de nous-mêmes. Qu’il n’était pas simplement ques-tion de combler une frustration ou de guérir un petit bobo. Parce que quand vous sortez du confessionnal, si vous vous êtes laissé faire, vous avez le soudain désir d’aimer tout le monde et de donner votre vie pour l’Éternel. Hélas ! on retombe très vite. Mais on ne pourra plus jamais oublier le goût de cette miséricorde, et ces larmes plus joyeuses que tou-tes les voluptés.

Propos recueillis par Thierry Paillard pour EDHA


Quelques livres disponibles en librairie des intervenants du samedi soir

Fabrice Hadjadj :◗ La profondeur des sexes : Pour une mystique de la chair, Le Seuil, 2008.◗ Massacre des Innocents, Les provinciales, 2006 (Théâtre)◗ Réussir sa mort : Anti-méthode pour vivre, Presses de la Renaissance, 2005 – « Grand Prix catholique de littérature 2006 ».

Marcel Rufo :◗ La vie en désordre : voyage en adolescence, Éditions Anne Carrière, 2007.◗ Détache-moi ! : se séparer pour grandir, LGF, Le livre de poche, 2007.◗ Le passage : Les conduites à risque à l’adolescence, Éditions Anne Carrière, 2006.

Marek Halter :◗ Je me suis réveillé en colère, Robert Laffont, 2007.◗ La Bible au féminin (tome I : Sarah, tome II : Tsippora, tome III : Lilah), Pocket, 2004.

Les intervenants en pleine discussion juste avant le débat.


Mois de mai, mois de Marie

Vie diocésaine

La Vierge Marie est présente dans le patrimoine religieux de nombreuses églises et chapelles du diocèse sous le vocable de Notre-Dame du Laus. Aperçu des lieux.

De nombreuses églises paroissia-les ou chapelles du diocèse sont ornées de vitraux ou de tableaux

évoquant les événements du Laus. La scène la plus fréquemment représentée concerne, bien sûr, les premières appa-ritions de la « belle dame » et l’enfant à Benoîte Rencurel gardant ses trou-peaux au Vallon des Fours, quand elle avait 17 ans. Ainsi du vitrail circulaire à l’église de Chorges, des vitraux de certaines églises : de la vallée de l’Avance et de la Durance, et d’ailleurs.

À Gap même, plusieurs sites reli-gieux sont des « témoins » de la vie de Benoîte. Pas étonnant si l’on pense qu’à 19 ans, Benoîte est devenue tertiaire de l’Ordre de saint Dominique en un temps où les pères dominicains tenaient un collège en ville (l’actuelle maison des associations, et la rue Saint-Dominique).

L’église des Cordeliers comporte deux beaux vitraux, au-dessus de la porte d’entrée : l’un avec la Vierge Marie apparaissant dans le creux du rocher de gypse, avec, à ses pieds, la chèvre et plusieurs brebis ; l’autre avec Benoîte agenouillée, le visage émerveillé par la beauté de la Dame et de l’enfant, les bras tendus vers l’apparition comme pour la toucher. Une grande Lumière se dégage de la Belle Dame. Benoîte semble déjà habillée comme une ter-tiaire dominicaine, avec le voile et le capulet. Ces deux vitraux se voient très bien du bas de l’église, en avançant vers l’autel, ou, mieux, de la tribune.

La chapelle du Lycée Saint-Joseph compte aussi un beau vitrail évoquant le site du Laus, en deux panneaux. L’un des panneaux représente la basilique dans son cirque de montagnes à l’arrière-plan, avec Benoîte agenouillée au premier plan, entourée d’agneaux. Sur l’autre panneau,

la Vierge Marie est assise « en majesté », tournée vers Benoîte à qui elle tend les bras. Un parterre de fl eurs et un agneau assurent la continuité du décor avec le premier panneau, de même avec l’ar-rière-plan montagneux et le ciel bleu.

À Gap encore, à l’ancien couvent de La Providence, un vitrail de la chapelle montre Benoîte gardant son troupeau. Elle est en prière devant la belle dame qui lui apparaît. Le sanctuaire du Laus se dresse à l’arrière-plan. Ce médaillon se trouve au seuil du chœur, face à celui de Notre-Dame Auxiliatrice.

Au Dévoluy, à l’église de Saint-Étienne, un grand tableau de Roman sur la Vierge et Benoîte. A l’église de Saint-Disdier, non loin de la statue de la Vierge de La Salette, on trouve un vitrail de Notre-Dame du Laus. La Vierge apparaît au Vallon des Fours à Benoîte, accompa-gnée de sa célèbre chèvre. En arrière-

fond, la basilique du Laus.Bien d’autres églises témoignent ainsi de la Vierge du Laus et de Benoîte : à Embrun, à Veynes, etc. Ces histoires en images sont un merveilleux outil de catéchèse. Des fi ches d’animation ont été réalisées en ce sens par le Service diocésain de catéchèse et catéchuménat. Le « Parcours Benoîte » intéresse égale-ment la Pastorale du tourisme.

Père Pierre Fournier

Pour en savoir plus sur les Fiches d’animation et sur le Parcours « Benoîte et Notre-Dame du Laus », renseignements : Service diocésain de Catéchèse et Catéchuménat, 9 rue du Capitaine de Bresson, 05 000 Gap.Tél. : 04 92 40 02 [email protected]

Vitrail de l'église de Chorges.

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Oz, le voyage, créé de toutes piè-ces par tous les JMJistes, a été présenté le 26 avril en l’église

Saint-Roch de Gap, transformée pour l’occasion en salle de spectacle. Le but fi nancier du projet a vite été oublié pour laisser place à la rencontre entre des jeunes d’âges et de milieux diffé-rents mais avec comme point com-mun une même foi.

Succès total : 650 personnes étaient présentes ! Nous tenons à remercier toutes les personnes qui ont aidé, et bien sûr le public qui a chaleureuse-ment apprécié et applaudi.Si vous voulez en savoir plus sur ce spec-tacle, venez tout simplement le voir ! Une seconde représentation aura lieu le 6 juillet dans le Champsaur (plus de pré-cisions ultérieurement). Nous pourrons ainsi faire votre connaissance avant notre Vol 714 pour Sydney le 8 juillet…

Un JMJiste

« Oz, le voyage ! » Pour ceux qui ne peuvent venir à Sydney : proposition JMJ Lourdes 2008 !

Tu as entre 16 et 35 ans et tu ne peux pas al ler à Sydney. Eh bien il est possible de vivre ces JMJ à Lourdes

du 15 au 20 juillet 2008.

Tu pourras vivre ces JMJ à travers des temps de prière, des catéchèses et des retransmissions sur écrans géants des principales célébrations telles que l’arrivée du Saint-Père à Sydney, la veillée du samedi soir, la messe pontifi cale du dimanche.Tu pourras célébrer le 150e anniver-saire des apparitions à Lourdes à travers le Chemin du jubilé, l’évoca-tion de la 18e et dernière apparition le 16 juillet, la messe internationale, le Chemin marial.

Et bien d’autres activités sont proposées.

Pour toute information et demande d’inscription, s’adresser avant le 31 mai à :Père Ludovic FrèreParoisse Saint Roch6 allée de Provence – 05000 [email protected]él. : 04 92 51 16 49Gsm : 06 62 68 86 75

mois 200X N°XX Église dans les Hautes-Alpes 15

Vie diocésaine

Le spectacle a eu lieu. Devant le succès, une autre représentation est prévue.

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Venez-voir notre prochain spectacle !

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O P T I Q U E

Ce week-end du 24-25 mai, une dizaine d’adultes et de grands jeunes reçoivent le sacrement de la confirmation par Mgr Jean-Michel di Falco Léandri, ainsi que des jeunes des collèges et des lycées préparés en aumônerie. Ces adultes ont été baptisés, certains enfants, d’autres dernièrement, à Pâques, à Veynes, ou à Notre-Dame du Laus. Ils répondent à l’Église appelant tous les baptisés à recevoir la confi rmation, « sacrement de la plénitude de la vie chrétienne ». L’Esprit Saint est en effet l’amour immense du Père, par le Fils, en nous. Il nous rend « aptes » à vivre l’eucharistie en profondeur pour y écouter la parole de Dieu et recevoir le corps et le sang du Christ. Depuis septembre, ces person-nes ont suivi les réunions mensuelles du Service diocésain du catéchuménat1 à Gap ou au Laus.En Guillestrois, quatre adultes, baptisés à la veillée pascale, recevront la confi r-

mation dans les mois prochains. Par ailleurs, des personnes ont demandé à être « renouvelées » dans la grâce de l’Esprit Saint et de la confi rmation. Elles ont suivi les mêmes réunions de partage que ceux qui sont confi rmés. Et déjà plusieurs personnes sont en préparation pour être confi rmées l’an prochain. C’est la joie d’une Église qui accueille ce don de Dieu !L’année dernière, ce sont vingt adultes et grands jeunes qui ont été confi r-més au rassemblement diocésain de Pentecôte à Notre-Dame du Laus. Accompagnons-les par notre prière et notre présence.

Père Pierre Fournier(1) Maison diocésaine, Gap, Tél. : 04 92 40 02 78 (ou 72).

Rencontre sur les vocationsLe samedi 29 mars dernier, à l’ini-

tiative du nouveau responsable du service diocésain des voca-

tions, chacun était convié à venir au Laus pour échanger sur la question des vocations spécifi ques dans notre Église diocésaine.18 personnes avaient répondu positi-vement par leur présence : 4 laïcs du Champsaur, 3 consacrés, 5 prêtres, 6 membres de services diocésains.Cette rencontre venait compléter l’en-quête réalisée auprès des prêtres, diacres, consacrés, et laïcs en responsabilité (sala-riés ou bénévoles) initiée depuis le mois de décembre par l’envoi d’un question-naire détaillé afi n d’élargir cette réfl exion

à toutes les dimensions du diocèse et de permettre au responsable d’avoir une vue d’ensemble sur cette question.Sur 174 questionnaires envoyés, 47 avaient répondu (14 prêtres, 2 diacres, 11 consacrés et 20 laïcs).Cette première phase de consultation permettra au père Sébastien Dubois de soumettre à notre évêque une pro-position d’équipe qui pourra se mettre au travail dès le mois de septembre. Elle aura pour mission de projeter des actions pour sensibiliser nos commu-nautés chrétiennes à l’accompagnement des personnes en recherche et d’être un lieu de réfl exion pour soutenir les initiatives pastorales dans ce domaine.

Ceux qui désirent participer à ce travail sont priés de prendre contact.Par ailleurs les personnes qui con-naissent des jeunes ou moins jeu-nes en recherche sont invitées à les mettre en lien avec le père Sébastien Dubois. Une invitation leur est faite pour participer au pèlerinage d’été avec l’aumônerie de Veynes du 7 au 11 juillet à Lourdes.

Père Sébastien DuboisPastorale des vocations

Contact :Père Sébastien Dubois, presbytère, 05 400 Veynes. Tél. : 06 11 29 37 04

Confi rmation d’adultes et de grands jeunes

16 Église dans les Hautes-Alpes N°XX mois 200X

La confi rmation, le « sacrement de la plénitude de la vie chrétienne »

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Vie diocésaine

Confi rmation d'adultes et de jeunes à la cathé-drale de Gap à 18h samedi 24 mai, de jeunes à la cathédrale d'Embrun à 11h dimanche 25 mai.


Passer de l’accueil à la rencontreLa délégation des Alpes du Sud du Secours catholique s’est rendue à Lourdes du 15 au 18 avril pour une séance de travail et de formation. Interview de Sébastien Duquesne, permanent de la délégation.

Pourquoi êtes-vous allés à Lourdes ?Depuis le mois de novembre un groupe de bénévoles travaille sur les questions liées à l’accueil et à l’accompagnement des personnes que nous recevons. Le temps était venu pour 50 des bénévoles en situation d’accueil dans les équipes locales de participer à ce travail.

Comment passe-t-on de l’accueil à l’accompagnement ?Ce qui a été relevé, c’est que l’essentiel passe par la rencontre des personnes. Il faut sortir de la seule approche « lutte contre la pauvreté matérielle ». On dés-humanise les personnes touchées par la pauvreté lorsqu’on ne les regarde que sous cet angle. Et puis l’on se déshuma-nise soi-même également en n’osant pas la rencontre personnelle et en restant dans son quant-à-soi, dans une polarité assistant-assisté. On déshumanise la rencontre lorsqu’on ne voit dans l’autre qu’un ventre à remplir ou un dos à vêtir.

Quelle suite donnée à ces travaux ?Le groupe de travail va faire des propositions concrètes en terme de formation des béné-voles, de politique des aides. Il faut savoir que depuis cette année tout spécialement, on assiste à une explosion des aides demandées et des aides accordées. Notre budget n’y suffi ra pas. Si l’on s’arrête à l’an-gle matériel et fi nancier, notre mission se terminera fi n juin… Pauvres comme ceux qui viennent nous voir, ce man-que à donner fi nancier nous oblige à repenser nos richesses à partager.

Pour fi nancer nos actions nous avons besoin d’argent, aujourd’hui plus que jamais…Envoyez vos dons au Secours catholique, 4C Impasse de Bonne, 05 000 Gap.Vous pouvez demander un reçu fi scal.

Grand rassemblement national du CCFD à Grenoble Les 10, 11 et 12 mai, le Comité catho-lique contre la faim et pour le déve-loppement, première ONG française d’aide au développement, a organisé sa 5e rencontre nationale, intitulée « Pour une Terre solidaire » au cen-tre d’exposition Alpexpo de Grenoble.21 représentants du diocèse y étaient. Trois jours intenses. Ils étaient 35 responsables d’associations locales de développement (partenaires) de divers pays du Sud et de l’Est à être venus apporter leur éclairage sur des défi s tels que la prévention et la résolution des confl its, la souveraineté alimen-taire, l’économie sociale et solidaire, les migrations internationales, le par-tage des richesses fi nancières.2000 participants représentaient l’en-semble des composantes du CCFD.

On a compté également la partici-pation de nombreuses personnalités telles que Joël Thomas, président du CCFD, Mgr de Kérimel, évêque de Grenoble, Gustave Massiah, président du CRID, Majid Rahnema, ancien ministre iranien, Mgr Ramazzini, responsable de la Pastorale sociale au Guatemala.Une préoccupation majeure des ces derniers mois : la flambée des prix pour les denrées alimentaires. Avec plus de 75 % du budget familial dévolu à la nourriture dans les pays en voie de développement, l’explosion des prix est en train de faire basculer des millions de familles dans la pau-vreté et la misère.

Agnès Bonneval Montesinos Pour en savoir plus : www.ccfd.asso.fr

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La délégation des Alpes du Sud à Lourdes.

Une partie de la délégation haut-alpine.

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« L’accueil familial de vacances » du Secours catholique recherche des familles afi n d’ac-cueillir des enfants pendant les vacances d’été, pour cela contac-tez-nous au 4C Impasse de Bonne, 05 000 Gap, Tél. : 04 92 52 15 96.

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La vie humaine se construit dans la relation, se nourrit de com-munication, est communion.

Tout l’édifi ce repose sur la confi ance. On croit ce que l’autre dit parce qu’on a confi ance en lui. On a confi ance en

lui parce qu’on sait qu’il n’a pas le désir de trom-per même s’il est faillible. […]Ce qui vaut des relations entre les personnes vaut […] pour la société tout entière. Liberté et respect pré-sident aux lois r é g i s s a n t l a presse et les médias. La loi

du 30 septembre 1986 sur l’audiovi-suel, par exemple, souligne que « la communication audiovisuelle est libre. [Mais que] l’exercice de cette liberté [est] limité […] par le respect

de la dignité de la personne humaine, de la liberté et de la propriété d’autrui, du caractère pluraliste de l’expression des courants de pensée et d’opinion et […] la sauvegarde de l’ordre public ». […] L’Église s’associe à toutes celles et tous ceux qui défendent la liberté de la presse au même titre qu’elle défend la liberté religieuse. L’une comme l’autre de ces libertés demandent un libre accès de tous à la vérité, l’une comme l’autre revendiquent la liberté d’expression, l’une comme l’autre demandent d’être librement exercées du moment qu’un ordre public juste est respecté […] (cf. concile Vatican II, Dignitatis humanae, 2).Dans un monde en quête de sens, nous voulons témoigner que la vérité est Jésus-Christ, et que cette vérité rend libre. « La vérité qui nous rend libres est le Christ, car lui seul peut répondre à la soif de vie et d’amour qui est dans le cœur de l’homme » (Benoît XVI, Message pour la 42e journée mondiale des communications sociales) : nous en faisons chaque jour l’expérience.

Mais en son nom même nous nous interdisons d’imposer à quiconque cette vérité d’amour. Dialogue respectueux et affi rmation de la foi sont pour nous pro-fondément compatibles ; mieux, ils s’ap-pellent mutuellement. Comment en effet pourrions-nous ne pas être respectueux de la liberté des autres, puisque Dieu res-pecte la nôtre ? Communiquer avec les femmes et les hommes d’aujourd’hui, être pleinement présent dans l’univers médiatique, ce n’est pas vouloir asséner notre foi à tout prix. Pour nous chrétiens, annoncer l’Évangile n’est pas imposer mais proposer, l’acte de foi étant de par sa nature un acte libre : « les uns exposent aux autres la vérité qu’ils ont trouvée ou pensent avoir trouvée, afi n de s’aider mutuellement dans la quête de la vérité ; la vérité une fois connue, c’est par un assentiment personnel qu’il faut y adhé-rer fermement » (cf. concile Vatican II, Dignitatis humanae). […]

+ Jean-Michel di Falco Léandriévêque de Gap et d’Embrun

Président du conseil pour la communication.

Retour sur la 42e journée mondialede la communicationDans son mot d’accueil ouvrant la célébration du 4 mai, Mgr Jean-Michel di Falco Léandri rappelait qu’outre la reconnaissance des apparitions, c’était « également aujourd’hui la Journée mondiale de la communication ». Extraits du message envoyé à cette occasion à tous les diocèses.


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I l faut lever haut le regard pour contempler cette œuvre inspirée, réalisée au XVe siècle, à la demande

de Bernardin de Clermont, vicomte de Tallard. Elle semble inaccessible, à l’image du mystère qu’elle manifeste : un seul Dieu en trois Personnes, y a-t-il plus diffi cile à appréhender pour l’esprit humain ?

Traduire le MystèreQui a la chance d’admirer cette sculpture de près mesure le talent de l’artiste qui l’a réa-lisée et a su traduire le mys-tère dans la pierre.Debout sur un globe figurant le monde dont il est le Créateur, Dieu le Père est représenté sous les traits ridés d’un vieillard à la longue barbe, attribut tra-ditionnel de celui qui est la sagesse-même. La couronne dont il est paré manifeste sa toute-puissance, qui est celle de l’amour selon la tradition chrétienne. Son visage douloureux porte au recueuillement. Il soutient lui-même la croix sur laquelle est crucifié son Fils unique.Jésus-Christ porte

une couronne, d’épines celle-ci – il est le « roi de l’univers » –, et des clous transpercent ses mains et ses pieds : le Tout-Puissant, en s’incarnant s’est fait « le Très-Bas » pour sauver les hom-mes par sa Passion. « Voyez comme il est grand l’Amour dont Dieu nous a aimé ! » Entre le Père et le Fils, le Saint-Esprit, qui est l’amour qui relie les deux premières Personnes de la Trinité entre elles, représenté sous la forme traditionnelle de

la colombe, fond sur le Christ agonisant : le Père, entre les

mains duquel le Christ cru-cifié repose, semble vou-loir soulager le Fils de ses souffrances.

La Trinité dans l’art

Sujet peu souvent repré-senté pour lui-même, parce que diffi cile à com-

prendre et donc à traduire par l’art dans la matière, la Sainte Trinité apparaît

dans l’iconographie chré-tienne dès le Ve siècle. Les

trois Personnes divines sont parfois représentées sous la forme humaine, d’après l’épi-sode du chêne de Membré (Gn 18, 1). Dans d’autres cas, elles sont symbolisées par un élément : une main pour le Père Créateur et Tout-

Puissant, un jeune homme ou un agneau pour le Fils « Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde » (Jn 1, 29), un livre pour l’Esprit qui inspire les Écritures, ou des « langues de feu » comme le Nouveau Testament le mentionne au moment de la Pentecôte, ou encore la colombe, comme ici à Tallard, d’après le récit du baptême du Christ. Les trois Personnes sont disposées soit selon une composition triangulaire, soit de façon verticale comme ici : il s’agit d’un « Trône de Grâce » car le Père est souvent repré-senté siégeant sur un trône, soutenant par la force de l’Esprit-Saint son Fils en croix, don d’Amour trinitaire – triple et un – d’où provient toute grâce.

Claire-Emmanuelle SoubrierCommission diocésaine d’Art sacré

La Sainte-Trinité du château de TallardEn ce mois traditionnellement consacré à la Vierge Marie, l’Église fête aussi la Sainte-Trinité, le 18 mai. Profi tons de la magnifi que statue qui surplombe la chapelle du château de Tallard pour évoquer ce mystère central de la foi chrétienne, ici admirablement représenté.


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Patrimoine

M. FREUDENREICH

Seigneur, plein de tendresse

et de miséricorde,tu es béni par ton fi ls Jésusqui nous a donné le Laus, refuge des pécheurs.Tu es béni par Marie, notre Mère,venue dans ce refuge visiter les hommeset leurs souffrances.Tu es béni par Benoîte Rencurel,par son témoignageet par les cinquante-

quatre annéesà l’écoute de la Belle Dame.Aussi, Seigneur, par l’intercession de Marie,Demeure de l’Esprit Saint,change nos cœurs de pierre en cœurs de chair.Fais qu’à la suite de Benoîte,nous nous laissions transformerpour vivre aujourd’hui et demainla fi délité à l’Évangile,dans l’Église et dans le monde. Amen.

Prière du Laus(récitée chaque jour après les Vêpres)

Enluminures du parchemin du décret de reconnaissance, réalisées par les sœurs bénédictines de l'abbaye Notre-Dame de Miséricorde de Rosans (05).

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