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5 JUILLET-AOÛT 2009 - SUPPLY CHAIN MAGAZINE - N°36 L’ESSENTIEL A ccéder à son logiciel de gestion de n’importe où comme avec Gmail ou Yahoo. Payer à la consommation comme pour son abonnement téléphonique. Voilà ce que propose le mode Software as a Service (SaaS), sous ensemble du « Cloud Computing », architecture s’appuyant sur un réseau de serveurs interconnectés sur lesquels sont installées des applications accessibles à la demande via un navigateur web. Ce concept a déjà touché les ERP de Cegid, Divalto, Prodware ou Sage, ou encore SalesForce.com, un des pionniers. L’intérêt pour les clients est de s’affranchir des problématiques d’exploitation de machines, de montées en versions des applications et de variabiliser les coûts en payant selon leurs besoins. Quant aux éditeurs, ils ne gèrent plus qu’une version mutualisée de leur solution, avec des accès personnalisés. Mais peut-on imaginer confier à cette « nébuleuse » des données critiques et confidentielles ? Peut-on travailler avec un taux de disponibilité de 100 % sachant que des opérateurs Telecom intermédiaires peuvent avoir des « microcoupures » d’une demi- heure ? Nombreux sont ceux qui doutent encore qu’un tel concept révolutionne réellement les logiciels de SCM. Mais à l’instar de la RFID qui n’a pas encore remplacé le code barres, chaque nouvelle technologie vient compléter les existantes. Et certaines applications qui semblaient farfelues trouvent leur place. Ainsi, qui aurait dit que des robots prépareraient des médicaments prescrits pour éviter des erreurs fatales à 15.000 personnes par an (cf. Hospices civils de Lyon p.34) ? Qu’on gaverait de données des milliers de PC en batterie dans des ateliers aseptisés (cf. Computacenter p.30) ? Qu’on chercherait une information dans des bases de données de plusieurs tera octets à l’aide d’un moteur de recherche « à catégorisation automatique » (cf. Gefco p. 44) ??? Bienvenue dans un monde qui n’a pas fini de nous surprendre ! Cathy Polge NB : Toute l’équipe de Supply Chain Magazine vous souhaite d’excellentes vacances ! ÉDITO Nébuleux ? MES NEWS ID Logistics ouvre un site de 75.000 m 2 pour Alinéa L e prestataire ID Logistics construit à Brebières (62) une plate-forme de 75.000 m 2 entièrement dédiée à l’enseigne d’ameublement et de déco- ration Alinéa. Ce site, qui sera opéra- tionnel dès cet hiver, a pour vocation d’approvisionner les 12 magasins du nord de la France, et ainsi de soulager la plate-forme de Miramas (13). Le prestataire réceptionnera et stockera 2.600 références de meubles et d’ar- ticles de décoration. Les préparations de commandes seront réalisées en voice picking. ID Logistics pourrait être amené plus tard, selon l’évolution du contrat, à gérer le cross-docking. Une équipe de 90 personnes doit parti- ciper au démarrage fin 2009. La mon- tée en charge devrait avoir lieu tout au long de l’année 2010 au rythme de l’ouverture des nouveaux magasins. L’implantation de Brebières a été déterminée d’une part pour sa position barycentrique par rapport aux maga- sins Alinéa et d’autre part, pour ses dessertes routières, ferroviaires et fluviales (port de Corbehem à moins de 500 m et Dourges à 5 km). Christophe Jorda, Responsable logis- tique d’Alinéa souligne que ce nou- veau site réduira le nombre de kilo- mètres parcourus et diminuera d’au- tant les coûts de transport. L’environnement a également été pris en compte dans ce projet. ID Logistics a souhaité un chantier à faible impact environnemental avec une consommation d’énergie optimi- sée, un système de récupération des eaux pluviales, une gestion sélective des déchets et des espaces extérieurs préservés. Avec ce nouveau contrat, ID Logistics conforte son image d’ex- pert dans les métiers de la Grande dis- tribution et de la Distribution spéciali- sée. Créée en 2001 par Eric Hémar, ID Logistics emploie plus de 5.000 per- sonnes et exploite 1,5 million de m 2 d’entrepôt dans le monde. En 2008, son CA de 307,6 M. JPG Loomis France optimise les tournées de ses convoyeurs de fonds L oomis, la division Transport de fonds du groupe Securitas, a choisi de se doter en France d’outils d’op- timisation de tournées et de planning fournis par l’éditeur Ortec Inovia. L’objectif était à la fois d’améliorer la qualité de service à ses clients et d’ac- croître la rentabilité. Sur un plan pure- ment opérationnel, l’outil de planifica- tion et d’ordonnancement de tournées contribue évidemment à optimiser le nombre de kilomètres parcourus en tenant compte des contraintes métier. Une fois les tournées optimisées, le logiciel d’Ortec aide par ailleurs les pla- nificateurs à établir les plannings des 1.250 agents, en fonction des compé- tences particulières et de la charge de travail de chacun des gardes, conduc- teurs et messagers. Mais de manière plus tactique, l’outil contribue égale- ment à la réorganisation des tournées et à la nouvelle répartition des clients, suite par exemple au rachat du département « transport de fonds » de G4S France. Loomis France entend bien aussi l’utili- ser comme un moyen supplémentaire d’aide à la vente pour ses commerciaux, qui peuvent ainsi faire rapidement des simulations et évaluer le nombre de véhicules nécessaires dans le cadre d’une réponse à un appel d’offres par exemple. JLR ©Ortec

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JUILLET-AOÛT 2009 - SUPPLY CHAIN MAGAZINE - N°36

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Accéder à son logiciel de gestionde n’importe où comme

avec Gmail ou Yahoo. Payer à la consommation comme pour sonabonnement téléphonique. Voilà ce que propose le mode Software as a Service (SaaS), sous ensemble du« Cloud Computing », architectures’appuyant sur un réseau de serveursinterconnectés sur lesquels sont installées des applications accessiblesà la demande via un navigateur web.Ce concept a déjà touché les ERP de Cegid, Divalto, Prodware ou Sage,ou encore SalesForce.com, un despionniers. L’intérêt pour les clients estde s’affranchir des problématiquesd’exploitation de machines, de montées en versions des applicationset de variabiliser les coûts en payantselon leurs besoins. Quant aux éditeurs, ils ne gèrent plus qu’uneversion mutualisée de leur solution,avec des accès personnalisés. Mais peut-on imaginer confier à cette« nébuleuse » des données critiqueset confidentielles ? Peut-on travailleravec un taux de disponibilité de 100 % sachant que des opérateursTelecom intermédiaires peuvent avoirdes « microcoupures » d’une demi-heure ? Nombreux sont ceux qui doutent encore qu’un tel conceptrévolutionne réellement les logicielsde SCM. Mais à l’instar de la RFID qui n’a pas encore remplacé le codebarres, chaque nouvelle technologievient compléter les existantes. Et certaines applications qui semblaientfarfelues trouvent leur place. Ainsi,qui aurait dit que des robots prépareraient des médicaments prescrits pour éviter des erreursfatales à 15.000 personnes par an (cf. Hospices civils de Lyon p.34) ?Qu’on gaverait de données des milliers de PC en batterie dans desateliers aseptisés (cf. Computacenterp.30) ? Qu’on chercherait une information dans des bases de données de plusieurs tera octets à l’aide d’un moteur de recherche « à catégorisation automatique » (cf. Gefco p. 44) ??? Bienvenue dans un monde quin’a pas fini de noussurprendre !

Cathy Polge

NB : Toute l’équipe de Supply ChainMagazine vous souhaited’excellentes vacances !

ÉDITONébuleux ?

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ID Logistics ouvre un sitede 75.000 m2 pour Alinéa

Le prestataire ID Logistics construità Brebières (62) une plate-formede 75.000 m2 entièrement dédiée à

l’enseigne d’ameublement et de déco-ration Alinéa. Ce site, qui sera opéra-tionnel dès cet hiver, a pour vocationd’approvisionner les 12 magasins dunord de la France, et ainsi de soulagerla plate-forme de Miramas (13). Leprestataire réceptionnera et stockera2.600 références de meubles et d’ar-ticles de décoration. Les préparationsde commandes seront réalisées envoice picking. ID Logistics pourraitêtre amené plus tard, selon l’évolutiondu contrat, à gérer le cross-docking.Une équipe de 90 personnes doit parti-ciper au démarrage fin 2009. La mon-tée en charge devrait avoir lieu tout au long de l’année 2010 au rythme del’ouverture des nouveaux magasins.L’implantation de Brebières a étédéterminée d’une part pour sa positionbarycentrique par rapport aux maga-sins Alinéa et d’autre part, pour ses

dessertes routières, ferroviaires et fluviales (port de Corbehem à moinsde 500 m et Dourges à 5 km).Christophe Jorda, Responsable logis-tique d’Alinéa souligne que ce nou-veau site réduira le nombre de kilo-mètres parcourus et diminuera d’au-tant les coûts de transport.L’environnement a également été pris en compte dans ce projet. IDLogistics a souhaité un chantier àfaible impact environnemental avecune consommation d’énergie optimi-sée, un système de récupération deseaux pluviales, une gestion sélectivedes déchets et des espaces extérieurspréservés. Avec ce nouveau contrat,ID Logistics conforte son image d’ex-pert dans les métiers de la Grande dis-tribution et de la Distribution spéciali-sée. Créée en 2001 par Eric Hémar, IDLogistics emploie plus de 5.000 per -sonnes et exploite 1,5 million de m2

d’entrepôt dans le monde. En 2008,son CA de 307,6 M€. JPG

Loomis France optimise les tournéesde ses convoyeurs de fonds

Loomis, la division Transport defonds du groupe Securitas, a choiside se doter en France d’outils d’op-

timisation de tournées et de planningfournis par l’éditeur Ortec Inovia.L’objectif était à la fois d’améliorer laqualité de service à ses clients et d’ac-croître la rentabilité. Sur un plan pure-ment opérationnel, l’outil de planifica-tion et d’ordonnancement de tournéescontribue évidemment à optimiser lenombre de kilomètres parcourus entenant compte des contraintes métier.Une fois les tournées optimisées, lelogiciel d’Ortec aide par ailleurs les pla-nificateurs à établir les plannings des1.250 agents, en fonction des compé-tences particulières et de la charge detravail de chacun des gardes, conduc-teurs et messagers. Mais de manière

plus tactique, l’outil contribue égale-ment à la réorganisation des tournées età la nouvelle répartition des clients, suitepar exemple au rachat du département « transport de fonds » de G4S France.Loomis France entend bien aussi l’utili-ser comme un moyen supplémentaired’aide à la vente pour ses commerciaux,qui peuvent ainsi faire rapidement dessimulations et évaluer le nombre devéhicules nécessaires dans le cadred’une réponse à un appel d’offres parexemple. JLR

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Une plate-formeCalbersonà Corbas

Geodis Calberson a inauguré le 25 juinune nouvelle plate-forme pour sonréseau France Express. Situé à LyonCorbas, en bordure de l’autoroute A 46,ce bâtiment de 12.000 m2 ne comportepas moins de 168 portes à quai. Un sys-tème de tri peut traiter 2.400 colis àl’heure. 145 caméras, dotées d’enregis-treurs numériques, assurent en perma-nence la surveillance de ce site haute-ment sécurisé. La création de ce nou-veau hub s’inscrit dans une logique dedéveloppement. Grâce à l’étendue de son réseau, le leader de l’expressindustriel est en mesure de fournir une liaison quotidienne sur toutel’Europe. Il est également capable delivrer le lendemain matin avant 12 h surles 36.000 localités françaises grâce à 90 départs quotidiens. JPG

CEPL ouvre un siteà Marly-la-Villepour Dexxon

Le prestataire logistique CEPL (Com -pa gnie Européenne de PrestationsLogis tiques) prend en charge la logis-tique européenne de Dexxon DataMedia, distributeur (notamment pourCasio, en France et en Belgique) etfabricant (marque Emtec, ex BASF),spécialiste de l’électronique grandpublic, de solutions de stockage, d’im-pression et de bureautique. Les prépa-rations de commandes sont désormaiseffectuées dans un entrepôt de 22.000 m2, situé à Marly-La-Ville, opé-rationnel depuis le 22 juin. La mise enservice, avec notamment l’installationde la ligne de picking mécanisée, pilo-tée par l’informatique de l’éditeur a-SIS, s’est effectuée dans des délaistrès courts : six semaines. Le groupeDex xon, qui a réalisé au niveau mondeun CA de 540 M€ en 2008, disposaitauparavant de plusieurs sites logis-tiques notamment en Allemagne etaux Pays-Bas. JLR

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Virgin renforce sa collaborationavec K+N

Jean-Noël Reinhardt, PDG deVirgin, détaille la gestion phy-sique des opérations confiées à

Kuehne + Nagel : « La collabora-tion avec K+N date de décembre2006. A cette époque, nous avonsconfié à ce prestataire l’entreposageet la distribution pour nos septmagasins parisiens. Cette externali-sation s’est accompagnée d’untransfert de 33 salariés. En avril2008, l’activité a été transférée desanciens entrepôts du Boulevard McDonald à la plate-forme multi-users« Retail » de Bondoufle. Sur unesurface de 7.800 m2, K+N gèredésormais nos 31.000 référencesavec le logiciel Infolog de GenerixGroup. L’étique tage prix/produits’effectue en récep tion (en automa-tique ou en manuel), et la prépara-tion est réalisée à J ou J+1 suivantle plan de transport. Dans le cadredu projet Callas, nous avons élargila prestation aux 36 magasins poursix départements de produits ».Jean-Noël Reinhardt se dit particu-lièrement satisfait du service quiinclut une préparation de com-mandes adaptée aux enjeux du pro-jet Callas (voir page 17). En effet,

celle-ci est réalisée dans l’ordreinverse de l’implantation des maga-sins. Les bacs arrivent triés au pieddu rayon avec des produits étique-tés. « Le but ultime étant de libérerdu temps, pour le commerce, d’amé-liorer les taux de présence enlinéaire, de réduire les stocks et biensûr de développer le chiffre d’af-faires », explique le PDG de Virgin.Pour sa part, Patrick Pépin, PDG de Kuehne + Nagel évoque déjàl’avenir : « Après la mise en œuvrede l’externalisation, nous prépa-rons avec Virgin les prochainesétapes : réduction des stocks, miseen œuvre d’une solution flux tenduset gestion centralisée des retours ».Virgin Stores SA compte 30 Mégas-tore en France et gère six magasinsde gares et d’aéroport. Son CAannuel est de 340 M€ pour un effec-tif de 1.200 personnes. JPG

Les anciens de Soflog-Telistransmettent leur savoir

La société Soflog-Telis a engagéun plan de formation dont l’ob-jectif est la transmission des

connaissances des « anciens » auplus jeunes. En matière d’emballageindustriel, la connaissance reposebeaucoup sur l’expérience acquiseau fil des ans. Afin de pérenniser lemétier, l’entreprise a mis en placedes contrats de professionnalisationoù les sites de production tiennentlieu d’écoles. Des tuteurs (patronsdes sites) et des parrains (emballeurs

voulant transmettre leurs connais-sances), ont été formés. Depuis lemois de juin, une douzaine dejeunes en contrat de professionnali-sation sont ainsi pris en charge et soutenus par un encadrementaguerri aux techniques du métier.Présidé par Bruno de Chaisemartin,le groupe Soflog-Telis est spécialisédans l’emballage et les services à l’industrie. Son CA s’élève à 170 M€ pour un effectif de 1.800personnes. JPG

Jean-NoëlReinhardt, PDG de Virgin

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Calibre choisit Axelis+ pour gérer sa logistique

Depuis le 1er juillet, Calibre,société de distribution auxpetits éditeurs, s’appuie

sur une nouvelle organisationcentralisée pour gérer ses fluxphysiques, administratifs etfinanciers, en particulier les com-mandes des libraires, les envoisdes éditeurs et les paiements.C’est le prestataire logistiqueAxelis+ qui prend en charge la partieopérationnelle pour le compte de cettestructure, créée en juin 2007 par leSyndicat National de l’Edition et leSyndicat de la Librairie Française afind’aider les petites maisons d’édition àdistribuer leurs œuvres. Jusqu’à pré-sent, les libraires devaient envoyerleurs commandes à plusieurs maisonsd’éditions (110 sont regroupées au

sein de Calibre) et recevoir autant decolis et de factures que d’éditeurscontactés. Désormais, ils passeront unordre unique auprès de Calibre (parfax ou via le réseau du livre Dilicom),ce dernier s’approvisionnant demanière consolidée auprès des édi-teurs adhérents. Ces derniers livrerontleurs colis à la plate-forme d’Axelis+,à Ivry-sur-Seine, qui effectuera les

opérations de préparation de com-mandes ainsi que l’expédition ens’appuyant sur la flotte de sasociété sœur, Speed DistributionLogistique. « Nous faisons enquelque sorte du cross-docking àpetite échelle et de la consolidationde commande », résume Pierre-Jean de Gregorio, DG d’Axelis+.Outre la prestation logistique pure,

Axelis+ gère également l’édition defactures, le recouvrement et la relanceen cas d’impayé. Le prestataireconnaît bien le secteur du livre : ilgère déjà 6.700 références et prépare4.000 à 5.000 lignes de commandespar mois à destination de plus de2.000 libraires en France, en Belgiqueet au Luxembourg (notamment pourla Sodis ou Interforum). JLR

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MES NEWSUne plate-formeDentressangleà Jonage

Les élus du Grand Lyon ont eu unejournée chargée le 25 juin puisqu’uneautre plate-forme (voir page 6), cellede Norbert Dentressangle, a été inau-gurée à Jonage (69). Située dans laZAC des Gaulnes, ce bâtiment de 6.500 m2

et de 107 portes à quai, est destiné àcompléter le réseau national ND de « messagerie palettisée » pour le fretindustriel. Cette construction, respec-tueuse de l’environnement, a fait l’ob-jet d’une demande de certification ISO14001. 190 personnes travaillent sur lesite dont 117 conducteurs routiers. JPG

Un parc logistiquede 65 ha sur la Côte-d’Azur

Barjane a acquis auprès de la commu-nauté d’agglomération dracénoise, 65 ha de terrain constituant l’assiettefoncière du Parc Logistique des Bré -guières. Cette achat de plus de 7M€

marque le départ du nouveau parclogistique de la Côte-d’Azur. Implantésur la commune des Arcs-sur-Argens,au cœur du Var, ce sont 220.000 m2

d’entrepôts qui vont surgir de terre etconstituer la principalebase d’approvisionne-ment de la « CalifornieMéditer ranéenne ». Lehard-discounter Lidldevrait être le premierà s’y implanter avecune plate-forme de

40.000 m2. Par ailleurs ? Barjane finan-cera et construira à l’automne pro-chain pour le compte de Daher et de son client Eurocopter, la futureplate-forme de pièces détachées de46.000 m2 à Marignane près de l’aéro-port. L’inves tisseur-aménageur pos-sède également une réserve foncièreimportante dans le pays d’Aix surlaquelle 100.000 m2 de bâtimentslogistiques et d’activités seront bien-tôt réalisés. JPG

France Express lance Top Relais

Le 19 juin, France Express, GIEdétenu majoritairement parGeodis Calberson, a signé avec

le réseau de points de proximitéà2pas (Altadis). Fort de cet accord,France Express lance « Top Relais »,une nouvelle offre de messagerieexpress qui va permettre au trans-porteur de se positionner fortementsur le marché du B2C : « Le marchédu e-commerce est en pleine crois-sance. Il représentait déjà 20 Md€

en 2008 et l’on prévoit encore 30 %d’augmentation en 2009 », expliqueBruno Mandrin, DGA de la divisionMessagerie de Geodis Calberson. « Face à cette évolution importante,il était crucial que France Express,leader sur son marché, bâtisse uneoffre standard pour desservir legrand public. En effet, grâce à cetaccord, nous sommes désormais enmesure de livrer les clients du e-commerce et de la VAD, dans lesTop Relais de leur choix. La sociétéà2pas s’appuie sur un réseau de3.100 bureaux de tabac qui bénéfi-cient d’une très large amplitude dejours et d’heures d’ouverture : sou-vent avant 8 h et après 20 h et ce, sixjours sur sept. Par ailleurs, uneétude prouve que 90% des particu-liers se trouvent à moins de 15 minutes de l’un de ces points ».Concrètement le processus mis enplace est le suivant : le particulierpasse une commande sur le site web

et choisit son point de livraison. Lee-commerçant prépare la com-mande en précisant qu’il s’agitd’une livraison sur Point Relais.L’enlèvement est effectué parFrance Express qui achemine lecolis vers son agence. Dès le lende-main matin, les expéditions partenten livraison. Le produit est remis aupoint Relais contre signature. Ledestinataire final est averti par e-mail ou SMS et vient retirer lecolis contre signature. BrunoMandrin se dit particulièrement fierde pouvoir lancer cette nouvelleoffre qui s’inscrit dans une volontétrès affirmée de devenir l’acteur deréférence du marché : « La livraisonchez le particulier pose souvent pro-blème. Elle génère des coûts de pro-duction incompatibles avec deslivraisons de faible valeur. L’offreTop Relais nous ouvre de nouvellesperspectives dans la mesure où lalivraison à des endroits parfaitementidentifiés nous permettra de mutuali-ser et d’optimiser nos livraisons,donc de réduire considérablementles coûts inhérents au B2C ». JPG

Malgré la crise, DDS Logisticsreste confiant pour 2009

DDS Logistics annonce un CAde 6 M€ en 2008, soit une pro-gression de 20 % par rapport à

l’an dernier. D’importants contratsont été signés dont un en Chine avecun gros distributeur local, et d’autresen France, comme celui avecGemalto, leader de la sécurité numé-rique ou encore avec l’enseigne

Alinea. Pour 2009, Jérôme Bour,Président de DDS Logistics resteconfiant : « La crise favorise l’adop-tion de solutions TMS offrant unretour sur investissement rapide. Parailleurs, notre offre repose pour par-tie sur un modèle SaaS qui nousapporte un chiffre d’affaires récur-rent très solide ». JPG

Bruno Mandrin, Directeur Général Adjointde la division Messagerie

du Groupe Geodis.

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MES NEWSEntente cordiale entre les fédérations de transport

La bataille contre l’éco-taxe a beau avoir été per-due au Parlement, TLF

n’a pas l’intention de baisserles bras face à ce qu’il consi-dère comme « un impôt surla consommation ». L’actionportera désormais sur la sen-sibilisation des acteurs desrégions et des collectivités,dont la compétitivité pourraitêtre mise à mal en fonctiondes dérogations accordées ounon (a priori, la Bretagne, MidiPyrénées et Aqui taine devraient béné-ficier de réduction de l’écotaxe pourdes raisons de « périphéricité ») « Onnous demande d’être compétitifs enEurope en nous faisant courir le 100 m avec des semelles de plomb »,lâche Philippe Grillot, qui continue à

défendre, en substi-tution à l’écotaxe,l’idée d’une primegouvernementalede 5.000 € pour leremplacement d’unvéhicule par unautre moins pol-luant, à la normeEuro 5. Il n’hésitepas non plus àréclamer la restitu-tion aux transpor-

teurs routiers d’une « cagnotte » detrop perçu de 200 M€ liée à l’augmen-tation des péages autoroutiers. « Lessociétés d’autoroutes ont demandé uncoup de pouce à l’état qui leur a donnél’autorisation d’augmenter leurs tarifs.Cela devrait correspondre à une aug-mentation de la prestation, ce qui n’est

pas le cas. Nous jugeons que cetteautorisation est de complaisance, qu’ils’agit d’un effet d’aubaine injustifié, etnous sommes en train d’imaginer uneaction en justice pour leur faire rendregorge », a-t-il lancé. En matière d’af-faires sociales, réglementaires et fis-cales, TLF continuera à jouer la cartede l’entente avec les autres fédérationsde transport routier comme la FNTR,Unostra ou TRE. « Maintenant, nousavons une ligne claire à faire passerensemble, mais uniquement sur cesthématiques là », insiste-t-il. En revan -che, en ce qui concerne la logistique,pas de rapprochement en vue. « Quandvous faites l’inventaire des fédérations,il y a TLF et la Fedimag et leurs adhé-rents sont aussi les nôtres. On est entrain de parler avec nous-mêmes »,fait-il remarquer. JLR

Philippe Grillot©

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Nomadvances’engageà réduire ses émissionsde CO2

La société Nomadvance, inté-grateur de solutions d’identi-fication, de traçabilité et demobilité, a lancé depuis juinune politique de développe-ment dura ble qui s’articuleautour de plusieurs actionscomplémentaires. Cetteentreprise basée à Dardilly(69) va désormais travailleravec des partenaires eux-mêmes certifiés ISO 14001. Le choix des transporteurstiendra compte également de leur engagement dans cedomaine. Une procédureinterne pour le tri sélectif etle recyclage des emballages,des déchets plastiques etélectroniques est déjà miseen place. Une politiquevolontariste des déplace-ments privilégiant les trans-ports « doux » et l’utilisationde véhicules à faibles émis-sions de carbone est appli-quée. Enfin, à partir du 1er juillet, Nomadvance pro-posera à l’ensemble de sesclients d’ajouter au prix desproduits vendus une « contri-bution éco-citoyenne ». Celle-ci sera intégralement rever-sée à une association de com-pensation CO2 solidaire, sur labase du volontariat : « Ledéveloppement durable doitêtre économique pour êtrepérenne. Au-delà des normeset des modes, Nomadvanceprivilégie l’action concrète auquotidien pour agir en faveurde la planète », déclare HervéMao, PDG de Nomadvance. Aquand un « petit livre vert »du président Mao ? JPG

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MES NEWS

ElectruckCity distribue des PL électriques…

Il a tout du petit poids lourd classique : un poids total en charge de 5,5 t, une chargeutile de 1,4 t, une autonomie de 100 à 150 km et une vitesse maximale de 80 km/h.Sauf que l’originalité du camion que commercialisera en France à partir de sep-

tembre le nouveau distributeur ElectruckCity, est de rouler 100 % à l’électrique. Il estdonc non-polluant et silencieux, ce qui en fait un candidat idéal pour la logistiqueurbaine. « Ce véhicule permet à des chargeurs, investisseurs, transporteurs de repen-ser leurs schémas logistiques, s’ils en ont réellement le besoin ou l’envie », lanceMichel Albrand, Co-fondateur d’ElectruckCity (et ancien président de Man France).Sa batterie est garantie pour 1.000 cycles, soit de quatre à cinq ans et son coût à l’uti-lisation est estimé à 3,5 €/100 km (contre 20 € pour le thermique). Seul handicap, leprix à l’achat de ce véhicule, développé et produit par le constructeur britanniqueModec : le châssis cabine, avec la batterie (qui représente tout de même 45 % du prix)sont vendus 75.000 €, soit le double du prix d’un véhicule équivalent à moteur thermique. ElectruckCity, qui prévoit avant fin 2009 d’être présent physiquementdans huit grandes villes françaises (et 12 supplémentaires en 2010), proposera éga-lement une formule avec achat du châssis et contrat de leasing pour la batterie (entre700 et 800 €) par mois. « Le coût de possession est comparable au thermique surcinq ans d’utilisation », précise Michel Albrand. L’ambition d’ElectruckCity est dedevenir le réseau de référence pour la distribution de véhicules électriques utilitairesen France, avec un objectif de 1.000 véhicules vendus la première année et de 1.500 véhicules par an à partir de 2012. Par ailleurs, la société travaille avec unconstructeur français, Zest, sur un véhicule électrique plus petit, de 1,5t de PTC et600 kg de charge utile. JLR

… Deret principal actionnaired’ElectruckCity

L’idée de la création d’ElectruckCityrevient à un transporteur et logisti-cien, en l’occurrence le groupe

Deret qui mûrissait depuis 2007 l’idéede développer un nouveau type d’acti-vité de livraison urbaine à l’aide de véhi-cules « propres ». D’ailleurs, son cofon-dateur Frédéric Deret (Responsable desactivités transports du groupe Deret), enest l’actionnaire principal. Apparem -ment, le constructeur britannique Modec (qui a déjà commercialisé plusieursdizaines de ses camions depuis 2007 au Royaume-Uni pour des clients comme UPS,Fedex ou Tesco), n’acceptait de vendre ses engins à Deret qu’à la condition qu’ildéveloppe un réseau de distribution en France. ElectruckCity s’appuiera d’ailleurssur un certains nombre d’établissements existants du groupe Deret pour développerson réseau, notamment sur le magasin central de pièces de rechange, à Orléans. Legroupe Deret a l’intention de proposer prochainement un service de livraison parcamions électriques dans une vingtaine de villes en France. Pour cela, il a déjà achetéune trentaine de véhicules à ElectruckCity. « Dès octobre, nous allons mettre enplace des centres de distribution urbains. Nous sommes en contact avec des mairiesdans toutes les grandes villes », nous a confié Christelle Berlet, Responsable des pro-jets qualité et environnement du groupe Deret. JLR

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MES NEWS Climpactlève 4 M€

Climpact, fournisseur d’indices cli-mato-économiques aux entreprisesmétéo-sensibles, vient de procéder àune deuxième levée de fonds d’unmontant de 4 M€. Ce tour de tableréunit Elaia Partners, investisseur historique, et NextStage. Climpactdevrait profiter de ce nouvel apportpour mieux se faire connaître et accé-lérer son développement en France eten Europe : « Le climat n’est plus uneloterie, c’est devenu une science.Climpact a réussi à transformer ladonnée climatique en business intelli-gence directement actionnable. Nouscroyons fortement dans le potentielde cette offre et nous nous réjouis-sons d’accompagner la société dansson développement », a déclaréKeyvan Nilfo rous han, Associé-gérantde NextStage. JPG

Preactor booste lesrésultats de Ségula

Le cabinet Ségula, conseil et intégra-teur de solutions informatiques,annonce une croissance de 15 % deson CA. Cette augmentation seraitdue en partie à la commercialisationd’outils « simples et rentables » : « Lesindustriels freinent les dépenses etpourtant nous avons constaté depuisle début de l’année une fortedemande pour les solutions de plani-fication et d’ordonnancement, indi -que Ronan Guichaoua, Respon sablecommercial. Nous proposons à nosclients des solutions simples à mettreen place mais qui offrent de meil -leures performances que leur plan-ning mural ou leur tableur. Dans cecadre, nous avons choisi les solutionsde Preactor et avons installé plus de150 sites tant en France qu’à l’étran-ger ». Segula Techno logies (6.500 col-laborateurs) est un des grands spécia-listes de la simulation et de l’ordon-nancement industriel depuis plus de 20 ans. JPG

LR Services teste une remorquesilencieuse à Lyon

59,7dB, soit l’équiva-lent d’une conver-sation entre deux

personnes, c’est le niveau sonore dela remorque ultra silencieuse queLR Services va tester dansla région lyonnaise jusqu’àla fin de l’année 2009. Leprestataire logistique exclu-sif de McDonald’s depuis 20 ans veut faire figure depionnier en France dans ledomaine de la livraison enzone urbaine. Cette remor -que, développée en partena-riat avec des entreprises commeChéreau, Carrier, Dhollandia etFraikin, est certifiée PIEK, du nomde l’organisme hollandais délivrantun label mis en place suite à l’adop-tion d’une loi sur le niveau sonoredes véhicules dans les quartiersrésidentiels aux Pays-Bas. Tout aété repensé pour l’anti bruit : laporte électrique, le hayon électriquesilencieux avec revêtement souple,le plancher et les parois, le groupefrigorifique. Jusqu’au système de

fermeture des portières, avec cou-pure de l’autoradio dès leur ouver-ture, et la limitation du régimemoteur en ville. L’objectif de LRServices est de doter ses camions

de cette nouvelle remorque dès2010, au fur et à mesure des renou-vellements de matériel program-més. Le logisticien travaille déjà àréduire l’impact environnementalde ses entrepôts (avec la premièreplate-forme logistique HQE deFrance à Beauvais) comme de sescamions : il s’est équipé d’une flottede véhicules à la norme Euro 5début 2007, soit plus de deux ansavant l’entrée en vigueur de laréglementation. JLR

Acteos lance une version locative de son TMS Logiroutes

Acteos annonce le lancementde son TMS Logiroutes enmode location pour les

PME/PMI. L’objectif est de per-mettre aux entreprises de taillemodeste d’optimiser leurs coûts detransport sans aucun investissement.Le mode SaaS proposé par l’éditeurrepose sur l’hébergement du logicielet sur sa mise à disposition via unserveur unique sur Internet. L’outilest accessible 24 h/24 avec lesoptions souhaitées depuis n’importequel poste, sans autre installationqu’un navigateur. Les principalesfonctionnalités de ce TMS sont :

l’organisation du transport, le choixdes meilleurs transporteurs, le con -trôle des factures, le suivi de perfor-mances des prestataires, le reporting,etc. Selon Joseph Felfeli, PDGd’Acteos, le mode locatif présentede nombreux avantages pour lesPME qui bénéficient des fonctionna-lités du TMS, mais aussi de l’infra-structure, de la hotline, de la mainte-nance et des back up. Coté en bourseau compartiment C de l’Eurolist,Acteos est un éditeur français qui sepositionne sur les technologies duSupply Chain Management et de la mobilité. JPG

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MES SORTIESILS BOUGENT

Un nouveau responsableachats/logistique chez Extel

Frédéric Lluvia, 30 ans, est nomméResponsable Achats/ appro visionne -ment/ logistique au sein de la sociétéExtel, spécialiste du contrôle d’accès.Ses missions porteront sur l’anticipationdes tendances, l’optimisation des inves-tissements et la négociation des meil -

leures conditions de prix en fonction de la demande dumarché. Autre objectif : respecter le taux de service tout enréduisant le niveau de stock. Titulaire d’un Master « Logistique : Management et Eco no mie des réseaux » àParis IX Dauphine et d’une Maîtrise en Sciences de gestion, Frédéric Lluvia débute sa carrière en 2002 au seindu groupe Total. Il intègre par la suite la CMA-CGM et devient en 2004 prévisionniste de la société SCAHygiene Product. En 2006, il intègre la société HoldingTrophy comme Responsable approvisionnement. Extel,dont le siège est à Trévoux (01), emploie une soixantainede personnes. JPG

Marc Riot rejoint l’équipe d’Ulma France Depuis le 20 mars dernier, Marc Riotn’est plus Directeur général de KeylogIngénierie et Systèmes, il a rejoint leconstructeur espagnol de systèmes auto-matisés de manutention Ulma en tantque Directeur commercial France. « Il ya une douzaine d’années, j’étais Res -

ponsable du développement chez Vanderlande et à ce titre,je représentais toute l’activité de son partenaire japonaisde l’époque, Daifuku. Durant cette période, je connaissaisaussi Ulma, qui avait déjà noué des accords avec Daifukupour l’Europe du Sud », nous a-t-il confié. Marc Riot étaitl’un des deux fondateurs de Keylog, l’autre fondateur étantson Président actuel, François Mondou (PDG de SSISchaefer France entre 1995 et 2004). JLR

Michel Ramos entre chez a-SIS Michel Ramos, 42 ans, est nomméIngénieur commercial au sein de lasociété a-SIS. Sa mission sera de pro-mouvoir les différentes solutions d’entre-posage qui cohabitent au sein de l’entre-prise (LM7, Magistor...). Michel Ramosoccupait depuis une douzaine d’années

le poste de consultant intégration et avant-vente chez l’édi-teur informatique grenoblois Hardis. Cette expérience lui apermis d’acquérir un savoir-faire dans de nombreux sec-teurs industriels mais aussi chez les prestataires logistiques,un domaine dans lequel LM7 peut encore progresser. JPG

Simone Pozzi, Directeur commercialEMEA de TXT e-solutions

TXT e-solutions annonce la nominationde Simone Pozzi au poste de Directeurcommercial EMEA de TXTPerform,son entité de Supply Chain Mana -gement. Simone Pozzi dispose d’unesolide expérience en Supply Chain. Il a occupé pendant plusieurs années le

poste de Director of Business Process Reengineering and Program Officer chez Geox. Il a également travailléune quinzaine d’années pour des éditeurs comme i2 Technologies, SAS et Oracle en qualité de Directeur del’entité italienne « Retail », puis Directeur commercial « Retail » pour l’Europe du sud. JPG

SDV LI consolide son pôle logistique Patrick Oustalet a rejoint SDV LI pourprendre en charge la Direction logistiquedu pôle Aerospace. A ce poste, sa mis-sion est de développer les projets declients actuels et futurs dans le domainede l’aéronautique. Précédemment, ilétait Consultant Formateur et Res -

ponsable de la formation ingénieur ainsi que du MastèreChef de projet ERP du CESI. Il a également eu une expé-rience d’une dizaine d’années dans l’industrie informatiqueen tant que Directeur industriel. Diplômé d’un DESSManagement de la logistique au Cretlog, il est aussi titu-laire d’un Mastère Chef de projet ERP. JPG

Philippe de Crécyprend les rênes de Schenker S.A.

C’est une solution interne qui a finale-ment été trouvée pour succéder à JoëlMoebel à la tête de Schenker SA, lafiliale française du logisticien allemandDB Schenker Logistics. Âgé de 46 ans,le nouveau Président du Directoires’appelle Philippe de Crécy. « Philippe

de Crécy connaît parfaitement le marché français », sou-ligne Karl Nutzinger, Respon sa ble des affaires euro-péennes au sein du directoire de Schenker AG. Normal,cela fait près de 10 ans qu’il travaille chez Schenker SA.Depuis 2005, il était le Responsable des frets aérien etmaritime au sein du directoire de la société. SchenkerS.A. (ex Schenker Joyau) compte environ 5.500 collabo-rateurs répartis sur 98 sites. JLR

Remaniement à la tête de Manitou Le conseil de surveillance de Manitou, sous la présidencede Marcel Braud, a décidé de nommer hier Jean-

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Christophe Giroux, Président du directoire, en rempla-cement de Marcel-Claude Braud. « Ce changement estle résultat d’une réflexion menée depuis plusieurs mois,et dont les événements de fin 2008 ont accéléré la néces-sité », précise un communiqué. Jean-Christophe Giroux,ex PDG d’Alcatel-Lucent France, est un spécialiste desséparations et fusions-acquisitions. Ce nouveau schéma,où Marcel Braud deviendra Président non exécutif duconseil et JC.Giroux, Directeur général, sera soumis àl’approbation des actionnaires. JPG

Mohamed Ben Ouda rejoint KLB groupMohamed Ben Ouda arrive chez KLBGroup, cabinet de 350 personnes pré-sent dans cinq pays. Mohamed BenOuda possède une dizaine d’annéesd’expérience dans des domaines indus-triels comme les cimenteries, le ferro-viaire, l’automobile et la santé.

Précédemment, il manageait LogProfile, une entitécréée par les managers de Newton Vaureal. Il dirigeaitégalement Oblog, une émanation de LogProfile, qui réa-

lise des études notamment en immobilier logistique.Chez KLB Mohamed Ben Ouda rejoint la practiceconseil (performance des opérations, transformation,excellence de la Supply Chain). « Je suis fier d’appor-ter mon expérience à ce cabinet qui bénéficie d’un vraipositionnement stratégique et croit au talent », nous a-t-il déclaré. JPG

Marie-Hélène Verdier, Secrétaire générale de Sogaris

Marie-Hélène Verdier intègre Sogarisen tant que Secrétaire générale etMembre du comité de direction. Cettediplômée de l’Institut Commercial deNancy a débuté sa carrière en 1984 ausein de Deloitte & Touche. En 2002,elle devient Directrice des Opérations

du cabinet d’avocats international Norton Rose.Secrétaire générale du groupe DTZ France depuis 2005,elle a notamment créé la fonction juridique et gestion desrisques et participé à la rédaction de La Règle du Jeu, unouvrage sur l’immobilier d’entreprise. JPG

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MES SORTIES24 juin 2009, ParisQuelles évolutions pour lesmétiers de la Supply Chain ?

Le 24 juin, la division Human Ressources du cabinet Diagmaa organisé une conférence-débat autour d’une étude sur lesévolutions des métiers de la Supply Chain. Olivier Dubouis,

Associé du Cabinet et Jean-Philippe Mouton de Villaret, Res -ponsable du Pôle recrutement se sont tout d’abord attachés à pré-senter les grands enseignements de l’étude réalisée à partir d’unecinquantaine d’entretiens individuels : « Nous observons des fonc-tions de plus en plus positionnées sur une dimension managérialeet sur l’obligation de résultats. Concernant le recrutement, nousnotons une demande de cadres « multi-compétences ». Toutefois,les profils diffèrent selon la taille des entreprises. Les PME recher-chent plutôt des profils très opérationnels, spécialisés, possédantune bonne expertise métier. Les grands groupes recrutent plutôtdes profils généralistes n’ayant pas forcément une expertise tech-nique. Ceci dit, tous ces cadres doivent faire preuve d’une visionglobale et de compétences transversales ». Concernant les rému-nérations (en hausse modérée de 2 à2,5 %), le cabinet observe une partvariable croissante qui peut atteindre30 % pour des Supply Chain Mana -gers rattachés à la direction. Au seindes organisations Supply Chain,Diagma Human Ressources souligneégalement une pluridisciplinarité desorigines, un élargissement des res-ponsabilités et une intégration crois-sante des Directeurs Supply Chainaux comités de direction. A l’issue de cette présentation uneTable Ronde s’est déroulée en pré-sence d’Isabelle Marais Le Hend’Epson, d’Hakim Ami Saada deFnac Eveil et Jeux, et de Frédéric Faure d’Afflelou. IsabelleMarais Le Hen a particulièrement insisté sur la nécessité pour leSupply Chain Manager d’avoir une bonne connaissance desgrands systèmes d’information (type ERP). Hakim Ami Saada amis l’accent sur l’importance de la formation pour progresserdans l’entreprise (lui-même suivant actuellement les cours del’ISLI). Frédéric Faure confirme la montée en puissance de laSupply Chain qui est devenue une fonction stratégique dans l’en-treprise : « Et pour éviter toute ambiguïté, nous n’utilisons plus lemot logistique qui date du siècle dernier ». A cet égard, il sembleque le terme « Supply Chain » soit de plus en plus employé dansles entreprises, ce qui a pour conséquence de recentrer la logis-tique sur des activités plus opérationnelles. D’où la création d’uneDirection Supply Chain chez Fnac Eveil et Jeux, à rapprocher dela celle d’une Direction Supply Chain chez Virgin qui englobe lafonction logistique. JPG

18 juin 2009, LyonLe salon Spilog 2009s’affirme

Plusieurs centaines de personnes ont par-ticipé au salon Spilog qui s’est déroulé

jeudi 18 juin à Lyon. Organisée à l’initiativedu Club Logistique Globale, cette manifes-tation s’est tenue en même temps et aumême endroit que les Journées de confé-rences « Supply Chain, Logistique, Achats »de l’Ardi (Agence Régionale du Déve -loppement et de l’Innovation). Des salles deconférences très remplies, des ateliers parti-culièrement suivis, l’annonce officielle duCluster Logistique Rhône-Alpes, un jeuconcours, des cadeaux, des contacts com-merciaux sur les stands… Bref, ce petit saloncréé en 2006 dans les locaux inadaptés del’Université Louis Lumière, est devenu en2009 à l’Espace Tête d’Or une vraie manifes-tation régionale. Une mention particulièreau buffet du midi qui a permis, autour de lagastronomie lyonnaise, de créer un vraimoment de détente et de convivialité.Bravo aux membres de l’association et auxétudiants qui ont contribué au succès decette journée. JPG

Plusieurs centaines de visiteurs ont puassister aux conférences et s’attarder sur les stands des exposants.

L’atelier « Planipe » organisé sur lethème : Prévoir l’imprévisible pourréduire le stock tout en améliorantle service client ».

l’équipe de l’intégrateurNomadvance sur son stand.

Supply ChainMagazine, le partenaire pressede l’événement.

Olivier Dubouis, Associé du cabinet Diagma

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MES SORTIES16 juin 2009, ParisLa Sogep reçoit le prix IERau Palais Brongniart

La société IER, spécialisée dans lessolutions d’identification automa-tique et de mobilité a organisé

mardi 16 juin sa convention annuelleau Palais Brongniart. Devant 180 per-sonnes, Frédéric Dittmar, Directeur dela division, a ouvert cette réunion parun rapide historique de la Bourse etdes échanges. Quelques instants plustard Pierre Demoures, Territory Mana -ger de Zebra s’est attaché à présenterles applications d’imprimantes mobi -les en entrepôt, dans le Retail et dans lesecteur de la mobilité : « France Bois -sons est équipée d’imprimantes mobi -les, ce qui permet un gain de tempsimportant au niveau de la facturation.Chez ECM Leblanc, ce sont les techni-

ciens de maintenance qui sont équi-pés. Le projet a été rentabilisé enmoins de 24 mois ». Motorola estintervenu sur le thème « les informa-tions de l’entreprise pour tous, quelque soit l’endroit ». D’autres parte-naires d’IER comme Mobilis, Telelo -gos ou Microsoft ont évoqué leurs réa-lisations. En fin d’après midi, une tableronde réunissant les sociétés ThyssenKrupp, Pomona et Vir a permis de faireun tour d’horizon sur les solutionsmises en œuvre dans les domaines dela mobilité dans l’industrie, la distribu-tion spécialisée et le transport. Au coursdu dîner de gala qui a clôturé cetteconvention, la Sogep s’est vu décernerle prix « Convention IER 2009 ». La

Sogep, prestataire de la Redoute pourla distribution de ses produits dans despoints relais a déployé une solutionmettant en œuvre 4.500 PDA. C’estEric Lenormand, Président de l’en-treprise qui a reçu ce prix des mainsde Frédéric Dittmar. Filiale dugroupe Bolloré, la société IER pos-sède une division spécialisée dans lessolutions d’identification, la mobilitémais aussi l’optimisation de tour-nées. En France, IER est distributeuret intégrateur exclusif du logicielRoadNet développé par le groupeaméricain UPS. JPG

Frédéric Dittmar,Directeur de la division,IER

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23 juin 2009, LyonDe l’EDI au PLM, une vaste palette d’outils

Le tour de France Generix Groupsur le thème « Collaborer pluspour gagner plus », organisé en

partenariat avec Supply Chain Maga -zine, s’est arrêté à l’hôtel Radisson deLyon le 23 juin matin. Après unecourte présentation de l’éditeur parDidier Bonjour, Directeur commer-cial de Generix Group, Cassi Bela -zouz de GS1 a rappelé les diversdomaines dans lesquels son associa-tion promeut des standards : le codebarres, les messages EDI (e-Com), lescatalogues électroniques (GDSN),l’environnement pour l’e-commercemobile (Code on Line) et la RFID(EPC Global). Autant de chantiersplus ou moins avancés : ainsi, l’EDIreprésente 58 % des échanges dans ladistribution alimentaire, 53 % dans lebricolage, avec un déploiement plusfort du message commandes (respec-tivement 93 % et 78 %), suivi de celuides factures (51 %/56 %), puis del’avis d’expédition (31 %/24 %). Laprochaine étape étant de sensibiliserles TPE. Une table ronde a réuniLaurie Gutton, Responsable EDI etportail chez Casino, Daniel Morel,Directeur informatique d’AlpinaSavoie (fabricant de pâtes alimen-taires et de semoule pour la grandedistribution et les industriels), SylvainGamé, Responsable des S.I. de CaféFolliet (torréfacteur pour la restaura-tion collective), Philippe Laffra (DSIde Feu Vert, le distributeur de piècesautomobiles) et Catherine Duverger(Direc trice des ventes Influe etInfolog). Si l’ordre de mise en placedes messages EDI diffère d’unesociété à l’autre selon les besoins(commandes en premier pour AlpinaSavoie et Casino, logistique pour FeuVert, factures pour Café Folliet), touss’accordent sur le fait qu’il est préfé-rable d’opter directement pour ladématérialisation fiscale en matière

de facturation. Sylvain Gamé sou-ligne que la compétence EDI devientmême un pré-requis dans les appelsd’offre. Par ailleurs, tous ont enregis-tré des gains suite à la mise en place de l’EDI : administratifs,réduction des délais de livraison, fia-bilité des échanges, etc. Après unexposé synthétique et interactif deMarc Chemouni, Directeur ligne de Busi ness portail et collaboration deGenerix, sur les différentes formesd’organisation du partenariat indus-trie/commerce existantes (GPA,Stocks avancés, GMA...), CatherineDuverger a vanté les mérites du WMSon Demand de Generix, une offremodulable à partir de 1.000 €/moisqui permet de payer en fonction duvolume d’activité et s’adresse à toutindustriel, distributeur ou prestatairelogistique, à partir de 4.000 m2 d’en-trepôt. Cette offre, déjà adoptée parGeimex, Place Carrée et Carrefour, secompose d’un noyau (le WMSd’Infolog + l’EAI TradeXpress + del’EDI commande) qui peut être com-plété selon les besoins par d’autresmodules (parmi gestion des matièresdangereuses, des alcools, copacking,vocal, messages EDI transport, régle-mentaire, portail, Event/Yard ouResource Management…). Enfin Virginie Lameger, Ingénieurcommercial chez Lascom a pré-senté sa solution PLM Advitium decollaboration en matière de concep-tion et de lancement de produit àlaquelle vont s’ajouter trois nou-veaux modules en septembre :Qualité, Green (calcul bilan car-bone d’un nouveau produit) et NewProduct Development (gestionmacro de projets).L’auditoire, très participatif, a purepartir avec des pistes de réflexion etdes conseils pratiques pour se lancerdans ses projets collaboratifs. CP

11 & 12 juin 2009, ParisSuccès pour les journées organisées par a-SIS

Les 11 et 12 juin l’éditeur a-SIS aréuni ses partenaires et ses

clients autour de thèmes commel’optimisation des coûts logis-tiques, la création de valeur sur lachaîne d’approvisionnement et lessolutions offrant un retour surinvestissement. Outre les thèmesrelatifs aux solutions de l’éditeur(TMS, slotting, optimisation duniveau des stocks...), ces journéesont été marquées par la réuniondu Club Utilisateurs, un temps fortpour les échanges et les retoursd’expériences. Trois visi tes de sites

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ont été organisées (MDS, Lapeyreet Auchan Direct). « En tant quespécialiste des progiciels de ges-tion d’entrepôt, nous avons l’obli-gation de faire avancer le débat,de soulever les enjeux et d’analy-ser en profondeur les leviers sur lesquels il convient d’agir », a déclaré au cours de ces journéesFrédéric Mancion, Président d’a-SIS. Les contraintes environne-mentales n’ont pas été oubliées,notamment avec une conférenceplénière sur la Supply Chain Verte.L’exposé de Claude Samson,Directeur logistique de Monoprixa servi d’introduction à un débatplus vaste auquel a égalementparticipé Marc Peigné d’ArgonConsulting. JPG

Frédéric Mancion,Président de a-SIS

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16 juin 2009, ParisLier Merchandisinget Supply Chain

Montrer l’intérêt de faire mieux collaborer lesfonctions merchandising, directions produits/ -marketing, chefs de rayon et Supply Chain, tel

était en substance le message délivré par l’éditeur JDASoftware lors de la matinée organisée le 16 juin dans seslocaux, à Paris. L’éditeur a d’abord tenu à rassurer l’audi-toire sur sa bonne santé financière. Puis Franck Lheureux,Directeur commercial, a rappelé la philosophie des solu-

tions de JDA qui visentà mieux coordonner lesSupply Chain amont etaval, et ce principale-ment dans la distribu-tion, chez ses fournis-seurs et dans le secteurpharmaceutique. En2008, JDA a signé avecune douzaine de clients

dont Jardiland, Hilti, Renault, et Smartbox. Par ailleurs,l’éditeur américain lance une nouvelle offre avec le cabi-net Oliver Wight : Executive S&OP Workbench., « pourdonner aux dirigeants une vision unique et transverse »Le clou de la matinée était le témoignage de VirginieVidal, Directrice Supply Chain de Virgin Stores SA,venue parler du projet Callas (pour CentralisationApprovisionnements Linéaire Logistique Assortiment). « Ce projet a deux caractéristiques, lance Virginie Vidal.Il implique à la fois le merchandising, la Supply Chain etles magasins. De plus, il représente un bouleversementdans toutes les fonctions de l’entreprise.» Jusqu’à présent,les 36 magasins de l’enseigne étaient approvisionnés endirect par les fournisseurs, sauf pour sept d’entre eux(dans les gares et sur les Champs Elysées) desservis par leprestataire Kuehne + Nagel (réserve déportée et étique-tage à Bondoufle, voir page 6). Avec Callas, les approvi-sionnements vont être pilotés en central à partir de plano-grammes élaborés par typologie de produits et de maga-sins, pour les articles qui le justifient. Virgin s’appuie surIntactix et E3 de JDA et sur les conseils du cabinetTangram. Cette nouvelle organisation impacte aussi l’en-trepôt central de K+N qui va gérer les préparations (dansl’ordre inverse de l’implantation magasins) ainsi que lesretours. Virgin attend de ce projet une augmentation deson CA par une meilleure disponibilité des articles contri-buteurs. L’accent a également été mis sur l’accompagne-ment des chefs de rayons, qui vont pouvoir davantage seconcentrer sur les ventes. Les premières livraisons sontattendues pour fin juin... CP

MES SORTIES

Virginie Vidal,Directrice SC de Virgin et

Philippe Lachaize,Consultant

chez Tangram

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11 juin 2009, Toulouse, CLSOLogistique internationale, des conseils juridiques…

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C’est comme toujours dans la joie et la bonne humeurque la centaine de participants aux 5e journées duCLSO sur le thème de la Logistique internationale

ont pu tirer maints précieux conseils pour mieux gérer leurSupply Chain internationale. Après les discours d’ouvertured’Alain Di Crescenzo, Président de Destination Inter -nationale (manifestation conjointe, 550 inscrits), de PatrickMarcet, Directeur général délégué du Groupe Promotrans etde Jean-Luc Maurat, Président du CLSO, les auditeurs ontpu apprécier le rôle facilitateur que peut jouer un transitaireaguerri pour importer et exporter des produits à l’internatio-nal, via la présentation de Benoît Ventach, Responsablerégional des ventes, Logistique internationale de SDV.Christophe Paulin, Directeur du Mastère Droit des trans-ports et consultant au cabinet Cayol Cahen & Associés, aensuite évoqué les aspects juridiques de l’organisation du transport international de marchandises. Il a souligné leslimites de responsabilités destransporteurs et prodigué denombreux conseils de bon sensaux chargeurs : bien emballer lesmarchandises, les décrire précisé-ment dans les documents joints,émettre des réserves rapidement

à la livraison, voire interdire la sous-traitance ! CharlesTissandie de l’IUT A Paul Sabatier à Castres a quant à luidéveloppé les nombreux risques liés à des emballagesinadéquats à l’export. Il insiste sur la nécessité de faire destests préalables de résistance aux vibrations, chocs, à l’hu-midité... dans chaque mode et prévient des risques inhérentsà une standardisation des emballages ou à leur réductionpour des raisons environnementales qui pourraient multi-plier à terme les dommages au transport. Après avoir rappeléles fondamentaux en matière d’Incoterm, Messieurs Picoloet Ohaco de Covea Fleet du Groupe MMA ont détaillé lesdiverses couvertures d’assurances et les cas où il est utiled’en souscrire. Marie de Gramont Directrice du cabinetPinktown a listé les principales aides au soutien du dévelop-pement international aux niveaux européen, régional etlocal, en matière de formation, d’embauche, de projets, etc.

La matinée, bien chargée, s’est ter-minée par une présentation deCorine Maurat de PromotransToulouse et de Caroline Roussel,Supply Chain Mana ger GroupeVivadour des formations Bac + 2 àBac + 6 proposées par Promotranset ESC Toulouse en matière delogistique internationale.

… aux conseils pratiques

L’après-midi a fait la part belle auxtémoignages. Didier Lazuech,Responsable industriel et logis-

tique de Tricotage Toulousain a expli-qué comment, après avoir usé toutes lesficelles pour conserver les emplois enFrance, sa société de bonneterie a étéamenée à délocaliser, à grand renfort deformation, l’assemblage des sous-vête-ments au Maroc. Il s’est appuyé sur sonprestataire Dachser pour effectuer lesformalités à l’export et gérer une expé-dition par semaine. Ensuite, DavidFrançois, Directeur logistique deMolex, groupe américain 2nd connecti-cien mondial, a partagé sa grandeconnaissance des expéditions à l’inter-national (10 t/jour depuis le site de Villemur). « Pratiquerl’export n’est pas une science exacte. Il faut bien se rensei-gner auprès des transitaires et des chambres de commercesur les documents à fournir pour chaque destination. Il est

plus simple de déléguer au client ou autransitaire. Commencer par l’Europe estun bon début », conseille-t-il. De son côté, Frédéric Faure, Directeurdes Opérations d’Afflelou, s’est appuyésur les expériences de son parcours inter-national pour mettre en perspective ladécision ou non de délocaliser dans lespays à bas coûts, en illustrant par de nom-breux exemples parlants les risques decopie, de problèmes de qualité, les diffi-cultés de contrôles effectifs, les surcoûtsissus des différences culturelles, etc. C’est par de grands éclats de rires ques’est terminée la journée avec Rosalie etVictor, deux éminents experts en Inco -term du Bataclown, qui sont venus illus-

trer à grands renforts d’accessoires, les houleuses relationsacheteurs, transitaires et clients à l’international. Un grandmoment d’improvisation qui a résumé les temps forts desbrillantes conférences suivies depuis le matin. CP

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VU AILLEURS

EMEAColeman choisit Azap

Le groupe américainColeman, leader mon-dial des produits out-

door, choisit Azap, le progi-ciel expert en planificationavancée de la Supply Chain,pour améliorer ses prévi-sions de vente dans larégion EMEA. L’objectif,pour cette société qui fabri -q u e d e s b a r b e c u e s ,réchauds, sacs de couchage,tentes, etc. est d’obtenir une qualité deprévisions affinée et fiabilisée pourréduire les stocks et améliorer la dispo-nibilité produit. L’outil animera l’exer-cice budgétaire et les prévisions glis-santes. L’implémen tation se fera sur latotalité de l’activité de ColemanEMEA, à savoir une vingtaine d’enti-tés commerciales et 2.000 produits.Les prévisions seront cons truites encentrale et révisées en local via la pla-

teforme Web d’Azap. Leprogiciel s’adaptera à l’or-ganisation commerciale dechaque filiale pour lui pré-senter le bon découpageclients et le bon niveau devalidation. « Cet outil deprévisions nous a séduits,car il offre la possibilité dedéfinir des niveaux de calculet de validation des prévi-sions collant à notre struc-

ture commerciale européenne. De plus,les fonctionnalités offertes sont richeset permettent de proposer un outiladapté à notre futur processus de pré-vision en Europe », explique OlivierCourouge, Directeur logistique deColeman France et pilote du projet.Crée en 2000, Azap est éditeur et inté-grateur spécialisé en planification avan-cée de la Supply Chain. Cette sociétéappartient au groupe Diagma. JPG

Olivier Courouge,Directeur logistique de Coleman France et pilote du projet.

ALLEMAGNEAerologic, c’est parti !

Aerologic, la joint venture spé-cialisée dans le cargo aérienformée par DHL Express et

Lufthansa Cargo, a débuté officielle-ment son activité le 19 juin dernier. Le29 juin a eu lieu son premier vol com-mercial. La société a été créée pouroffrir aux clients des deux compa-gnies un service de transport aérienefficace sur les lignes entre l’Europeet l’Asie, un marché qui devraitcroître de 5 % par an à moyen terme.

Aerologic débute par la ligne expressLeipzig – Bahrein – Singapour –Delhi – Leipzig du lundi au vendredi,et la route cargo Leipzig - Tashkent-Hong Kong et retour le week-end.D’ici 2010, la flotte devrait s’étoffer,avec huit Boeing 777F tout neufs,pour relier l’Europe aux grandesmétropoles d’Asie. Ensuite, elle desservira également des lignesEurope-Amérique du Nord deLufthansa Cargo. CC

ETATS-UNISL’industrie logistique en récessionLe secteur logistique américainest durement touché par la crise,selon le rapport annuel sur l’étatde la logistique du Conseil desProfessionnels du Supply ChainManagement (CSCMP). Aprèscinq ans de croissance des coûtslogistiques (plus de 50%), la partde ces coûts dans le ProduitIntérieur Brut américain a dimi-nué à 9,4 % en 2008, contre 10,1 % en 2007. Le total des coûtslogistiques a baissé de 49 Md$(34,7 Md€) en un an, s’établis-sant à 1.300 Md$ en 2008 (vs. 921 Md€). Une moindre rota-tion des stocks dans les entrepôtsest à noter. CC

ETATS-UNISSara Lee étend son partenariatavec OHL

La multinationale américaine deproduits de grande consomma-tion Sara Lee a signé un contratavec le groupe logistique améri-cain OHL. Elle lui confie la gestionde la Supply Chain de son activitéinternationale dans les boissonset les produits ménagers. OHL est déjà prestataire du groupedepuis douze ans. OHL fournitune offre de bout en bout, depuisla gestion du transport aérien et maritime jusqu’à des servicescomme le repackaging des produits. CC

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Après l’inauguration d’une nouvelleplate-forme en Roumanie, FMLogistic annonce l’ouverture d’un

entrepôt à Olszowa en Pologne. Implantédans la commune d’Ujazd, celui-ci estentièrement dédié au « fast Moving Con su -mer Goods » avec Cadbury Polska, un pre-mier client pour lequel le logisticien réaliseune prestation de co-manufacturing. Eneffet, en 2007 Cadbury avait pris la déci-sion de construire sa nouvelle usine àSkarbimierz pour fournir une grande partiede la production européenne. La stratégiede Cadbury étant de se concentrer sur laproduction et la vente, l’entreprise avaitdécidé de différencier ses produits (embal-lage différent en fonction des marques etdes pays) chez le prestataire. Pour ce faire,

FM Logistic avait réalisé l’acquisition d’unterrain de 20 hectares à proximité del’usine. Et en novembre 2008 la premièreboîte de chewing-gums était produite. Dansla première phase d’exploitation, la plate-forme d’Olszowa prévoit de produirequelques centaines de millions de boîtes paran, dans différents formats. A ce jour,10.000 m2 de surface d’entreposage et deproduction sont construits ; 60 % des lignesde production sont en état de marche et une centaine de collabora-teurs ont déjà été recrutés. A terme, la plate-forme seracomposée de 18 cellules sur un total de120.000 m2 de surface. JPG

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POLOGNEFM Logistic ouvre une plate-formepour Cadbury

Plate-forme d’Olszowa

VU AILLEURS E N B R E F . . .

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DANEMARKRapprochementavorté entreDSV etVesterhavetDSV et Verterhavet, laholding mère de l’opé-rateur shortsea DFDS,arrêtent les frais. Lesgroupes de transportdanois renoncent àcréer une joint venture(cf Vu Ailleurs, SCMAGn°31), suite à la décisionde la Commission Euro -péenne de soumettre lerapprochement à uneenquête approfondie.(Le Lloyd, 19/06/09)

Page 18: Nébuleux ?

IRLANDECulina crée une joint venture

Le prestatairelogistique bri-tannique Culinacrée une jointventure avec legroupe basé enIrlande du NordSHS Group Ltd,spécialiste dusecteur FMCG(Fast MovingC o n s u m e r

Goods) Culina SHS Irlande Ltd. Cequi permet au prestataire defournir à ses clients, industrielsbritanniques de l’alimentaire etde la boisson, une solution pourle marché irlandais. Un site multiclients de 14.850 m2 en tempé -rature ambiante et négative sera finalisé en janvier 2010 àl’Aérodrome Business Park, auSud de Dublin. Culina fournit lesystème de gestion d’entrepôt dela plate-forme. CC

NORVEGEPêche à la piècedétachéeWilhelmsen Ship Management(WSM), qui offre des services degestion des navires, a signé unnouveau contrat de cinq ansavec Schenker en Norvège pourla logistique de ses pièces déta-chées. La filiale logistique dugroupe allemand Deutsche Bahnest chargée du stockage et dutransport des pièces vers lesnavires gérés par WSM. Afin derationaliser les processus, le sys-tème d’approvisionnement de lafiliale du groupe norvégienWilh. Wilhelmsen est connectéau système d’informations deSchenker. CC

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PEA Consulting se rapproche ducabinet canadien Gestion ConseilRobert Lamarre & Associés Inc

(GCRL). Fondé en 1991, ce derniercompte une vingtaine de salariés et tra-vaille avec 35 des 50 plus grandesentreprises du Québec, dans des sec-teurs comme l’industrie minière, lepapier, les transports, les distributeursen quincaillerie, plomberie, électri-cité... D’où une certaine similitude

avec les clients et le savoir faire dePEA Consulting, du groupe Areva. « Face à la faiblesse des ERP (SAP,Oracle, JD Edwards...), nous avonsdéveloppé pour nos clients des outilspermettant de mieux prendre encompte la criticité des pièces derechange dans la prévision de lademande », indique Robert Lamarre,également Président d’IM@FS, édi-teur de solutions d’optimisation desstocks. Après avoir comparé une ving-taine de solutions dans le cadre d’unemission pour Bombardier (dont APO,I2, Xelus...), il est ressorti que le logi-ciel de prévisions SmartForecasts étaitle plus performant. Le cabinet cana-dien a donc investi massivement dans

le développement de ses propres solu-tions, dont une, IMAFS Smart, quali-fiée de « Ferrari » – compter 250 à500.000 € – intègre SmartForecasts. « Grâce à nos solutions, Telus a réduitde 45 % ses stocks en 18 mois. Demême, la Société de transport deMontréal a augmenté son taux de dis-ponibilité des pièces de 86 à 97 % entrois mois et demi », se félicite RobertLamarre. Pour les plus petites sociétés,

qui gèrent un stockd’1 M€, IMAFSvient de lancerIMAFS Lite, une solution allégée enmode SaaS qui calcule les para-mètres optimisés(stock de sécurité,

tailles de lots...) à partir des donnéesclients et dont le coût d’abonnementmensuel est de 3.000 à 10.000 €. Lessolutions d’IMAFS sont aussi utili-sables pour réaliser des diagnostics,ce que vont pouvoir faire dans un pre-mier temps les cinq consultants dePEA Consulting qui viennent de seformer à l’outil. « Pour accroîtrenotre activité d’Asset Lifecycle, nousétions amenés à développer desoutils. Nous avons cherché une solu-tion pour aller vite », complèteJérôme Cour geon, Directeur de l’acti-vité Supply Chain chez PEA, quipoursuit : Nous sommes confiantsdans la solution. Nous avons identifiéune dizaine de cibles communes. » CP

VU AILLEURSCANADARapprochement franco canadien

De g. à d. Robert Lamarre (GCRL) et Jérôme Courgeon (PEA Consulting)

BENELUXCabotage toujours libre

La Commission Européenne autorise le maintien de l’exception de la totaleliberté de cabotage intra-Benelux. Depuis plus de 15 ans et le traitéBenelux, les transporteurs belges, luxembourgeois et néerlandais bénéfi-

cient de la liberté de cabotage au sein de ces trois pays. Hormis cette exception,le règlement « trois sur sept » adopté fin avril par le Parlement Européen quilimite à trois trajets de cabotage dans les sept jours suivant un transport inter-national sera applicable. (Le Lloyd, 17/06/09)

Thomas Van Mourik, Pdg de Culina Logistics

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MONDEMGI lance un service de trackingpour le commerce international

Donner accès à toutes les entre-prises, chargeurs et prestataires,PME et TPE, à des informations

de suivi (et des statistiques) sur la circu-lation de leurs marchandises acheminéespar divers modes de transports, auniveau mondial. Telle est la vocation dunouveau bouquet de services baptiséTracking 2.0 que vient de lancer la SSIIMGI (Marseille Gyptis Inter national), enpartenariat avec la société Alter visions(hébergeur de solutions métier). En complément de son Cargo Com -munity System AP+, système d’infor-mation communautaire gérant le pas-sage portuaire de la marchandise dansles principaux ports français et desDOM-TOM, MGI destine principale-

ment le bouquet Tracking 2.0 aux pro-fessionnels du commerce international(commissionnaires de transport, agentsmaritimes). Il puise ses informationsprovenant de différentes sources, tantdes systèmes d’informations internesdes entreprises que des systèmes com-munautaires. Plu sieurs services sont proposés : Trac king/Tracing (accès entemps réel aux statuts de la marchan-dise), alertes monitoring (confirmationd’embarquement, confirmation d’arri-vée...), pilotage/reporting (visua lisationinstantanée des données chiffréesmesurant l’activité de l’entreprise) etsite vitrine (pour les professionnelsdésirant également présenter leur acti-vité sur le web). JLR

VU AILLEURSROYAUME-UNIDes lingettesen camion rouge

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L’importateur et distributeur de produits d’hygiène spécialisédans les lingettes CosmeticusH&B a sélectionné NorbertDentres sangle en remplace-ment d’un prestataire logistiquelocal. La filiale britannique dulogisticien français reçoit les pro-duits conteneurisés dans sonentrepôt de Dunstable, dans leBedfordshire. Elle les palettise,les stocke et les livre aux distri-buteurs et grossistes clients. CC

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EUROPEMondial Relay se déploieavec les PDA de Psion

PORTUGALUn centre de distributionautomatisé pourPorto Editoria

Depuis deux ans, lesPoints Relais deMondial Relay ne

sont plus l’apanage exclusifde la France. La filiale dugroupe 3 Suisses Inter na -tional, spécialiste de lalivraison aux particuliers,étend son réseau de com-merçants affiliés ailleurs enEurope, au Portugal, enEspagne, en Belgique, auLuxembourg, en Autricheet en Allemagne. C’estd’ailleurs pour l’accompa-gner dans cette stratégie de conquêteque Mondial Relay a signé un contratavec Psion Teklogix portant sur lalivraison d’un millier de PDA durcisIkôn. Ces terminaux seront déployéssur la péninsule ibérique dans un pre-mier temps, où ils seront utilisés par leslivreurs et commerçants affiliés Mon -dial Relay pour assurer le suivi précis

des colis : gestion de lalivraison et des retours vialecture du code à barres,capture de la signature duclient directement surl’écran, envoi des infor-mations en temps réel parGPRS vers le systèmecentral. En plus de lalivraison des terminaux,Psion Teklogix assureégalement l’accompagne-ment de la SSII Con -necticut dans le portage del’application informatique

existante sur les terminaux, l’élabora-tion de la phase pilote et la reprise del’ancien parc de terminaux. SelonPsion, les autres pays européensdevraient être équipés dans les pro-chains mois. Hormis la France (3.700points relais), pour laquelle MondialRelay avait fait le choix fin 2007 desterminaux CN2 d’Intermec... JLR

La société Porto Editoriaconstruit un nouveau centreautomatisé à Maia (Portugal).Le pro jet e s t mené avecMiebach Consulting et la sociétéKnapp en tant que maîtred’œuvre. Il comprend la mise enœuvre du WMS KiSoft, d’unezone automatique de rayon-nages en hauteur, d’un trans-stockeur à six lignes de type « goods to man » et des techno-logies de préparation de com-man des sans papier « pick tolight » et « pick by voice ».Knapp emploie 1.700 personneset réalise un CA de 239 M€. JPG

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Prévisions : science, art, ou démocratie ?

Nous revoici sur un marché en très forte croissance,de produits de haute technologie. Hormis lesremplacements de gamme ou les évolutions natu-relles, le lancement de nouveaux produits avec un contenu innovant fort pose d’intéressants pro-

blèmes aux prévisionnistes. ◆Quelle est la taille du nouveau segment de marché ? ◆Quelle va être l’attractivité des produits sur le marché ?◆Y aura-t-il une cannibalisation des anciennes gammes, et si

oui de combien ? ◆Y a-t-il des profils de lancements passés dont on peut s’inspi-

rer ? (souvent non, hélas)◆Comment les canaux de distribution vont-ils réagir ? (en clair,

y aura-t-il des commandes spéculatives ?)◆Y a-t-il un risque sur les approvisionnements susceptible de

biaiser la demande ?◆Au bout de combien de temps les produits concurrents vont-

ils arriver ? Intéressants sujets d’échanges entre les planificateurs de laSupply Chain, les chefs de produit du Marketing, les respon-sables de canaux de Distribution, les producteurs, les collègueseuropéens, pour essayer d’arriver aux chiffres les plus plausiblesayant l’assentiment des niveaux intermédiaires.Vint alors le processus de validation des prévisions. Vu lesenjeux de ce lancement, la solennité de l’approbation est mon-tée d’un cran, et les chiffres eurent droit à une présentation enComité de Direction. Patatras ! Plutôt que de valider les chiffresd’un consensus raisonné, un « petit malin » remit en questionune des hypothèses de base.La discussion qui s’ensuivit fut homérique, les rôles traditionnelss’affirmèrent jusqu’à la caricature :Le scientifique technophile ébloui par la nouveauté voulaitdoubler les volumes ; le Directeur des Ventes craignait que lesprévisions ne se transformassent en objectifs ; les yeux du DAFmiroitaient à l’idée des bonus de fin d’année si tout cela étaitvrai ; le Directeur Marketing, bien qu’impliqué dans les chiffresprésentés, se devait d’être enthousiaste et rajouta sa dose ; leDirecteur des Opérations, sur qui tout le monde tomberait encas de pénurie, soucieux de s’assurer des allocations d’approvi-sionnements, ne craignait pas des prévisions optimistes (« onfinira bien par les vendre »).Devant cette débauche d’arguments de bonne et mauvaise foi,le DG restait étonnamment silencieux. Finalement, il prit unfeutre, s’approcha du flip-chart et le silence se fit. Il demandaalors à chaque membre du Comité de Direction son chiffre deprévision, qu’il nota sans aucun commentaire. Même le DRH futconvié à s’exprimer. La moyenne fut faite, la discussion s’arrêtaet tout le monde se trouva engagé sur ce chiffre.Cette méthode, surprenante au premier abord, a cependantdes mérites : la moyenne nivelle les extrêmes, la discussion a pufaire évoluer certains points de vue et a permis de prendre encompte le facteur risque. Enfin, cela a permis l’alignement (àdéfaut de consensus) de tous sur un chiffre. Ce fut une applica-tion sommaire et inconsciente de la méthode « Delphi » !Et vous, qu'en pensez-vous ? Dans un tel cas, préférez-vous l'artdu management ou la science des chiffres ?

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ETATS-UNISLa pharma peine à gérer les coûts de sa Supply Chain

La principale préoccupation des décideurs SupplyChain du secteur pharmaceutique est la gestion descoûts de la chaîne logistique. C’est ce qui ressort de

l’étude « Healthcare Pain in the (Supply) Chain » menéepar le géant américain du transport et de la logistiqueUPS par téléphone auprès de décideurs logistiques dansles PME et en ligne auprès de ceux des grandes entre-prises (plus d’1 Md$ de CA). 81 % des managers dansles grandes entreprises sont très préoccupés par la ges-tion des coûts de la Supply Chain et seuls 41% arrivent àbien les gérer, contre 55 % de leurs homologues en PMEse sentant très concernés et 46 % réussissant dans cettetâche. Seconde préoccupation, la perte et les dommagescausés aux produits et l’évolution des demandes clients.56 % des dirigeants des grandes compagnies se disentinquiets de la pression relative aux réglementationscroissantes. La même proportion annonce changer demodèle de distribution en 2009 pour toucher plus direc-tement le client final. 43 % d’entre eux prévoient d’avoirplus recours à l’externalisation dans les deux ans à venir,contre 3% seulement parmi les PME qui n’y font pasappel aujourd’hui. Face aux pressions croissantes d’in-novation et de réduction des coûts, analyse UPS, l’exter-nalisation permet de gagner en efficacité au niveau de laSupply Chain tout en se concentrant sur le cœur demétier : R&D, marketing, acquisitions. CC

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DANEMARKMaersk Logistics + Damco = Damco

Le groupe danois A.P. Moller- Maersk regroupe le 7 sep-tembre prochain sous une marque unique, Damco, lesactivités Supply Chain de Maersk Logistics et celles de

commissionnaire de transport de Damco. Les deux sociétésdu groupe comprennent 10.500 collaborateurs dans 272 bureaux couvrant 93 pays dans le monde. Leurs activi-tés ont généré un CA de 2,8 Md$ (2 Md€) en 2008. CC