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Natixis AM filialise sa marque MIROVA, porteuse de la gestion ISR Comité d’entreprise d’UES de Natixis AM - 25 novembre 2013 Déclaration de l’Unsa sur ce projet de filialisation qui a précédé le CE Plus d’informations ? Contactez l’Unsa Ramona Yamani 01 78 40 98 56 Maria Raposo 01 78 40 81 57 Alain Revel 01 78 40 98 02 Marie-T Skorupski 01 78 40 81 25 Agnès Gromada 01 78 40 85 33 Unsa-[email protected]m La direction a pris la décision de filialiser la marque MIROVA. Afin d’appréhender correctement les impacts économiques et sociaux de ce projet, l’Unsa a posé de nombreuses questions. Les réponses apportées par la direction ainsi que le rapport de l’expert commandé par le Comité d’Entreprise de l’UES NAM ne nous ont pas convaincus du bien-fondé de la mise en place d’une filiale sur ce périmètre d’activité tant au niveau de l’organisation qu’au niveau de la croissance des actifs. La démarche présentée à l’ensemble des élus du Comité d’Entreprise de l’UES NAM peut comporter plusieurs risques. Nous en avons identifié trois : - Risque de développement commercial : ce risque est lié au manque d’harmonie entre le discours affiché et la réalité des composantes de la gestion. - Risque financier : par exemple les coûts induits de gestion de la filiale non pris en compte, ce qui dénote ou révèle au passage des manquements dans la préparation du dossier. - Risque au plan social : les prévisions du business plan sont très ambitieuses et insuffisamment étayées. Le projet est présenté comme une initiative « entrepreneuriale » porteuse. Or, seuls les salariés vont porter les risques de cette nouvelle structure puisque les dirigeants demeurent salariés de la société mère. Ce choix managérial nous paraît contraire à la démarche ISR que le projet affirme défendre. L’Unsa demande en conséquence, comme à chaque projet de création de filiale et de transfert de personnel, que des garanties de passif social soient intégrées au contrat de travail des salariés impactés. Cette demande se justifie encore plus dans ce projet qui s’inscrit dans une gestion proclamée ISR. L’Unsa pense qu’il aurait été préférable de laisser la marque Mirova dans le giron de NAM afin de lui permettre de grandir et de se renforcer ; et sans risque majeur pour le personnel. Cette démarche nous parait bien plus « Investissement Socialement Responsable » (ISR). L’Unsa estime que la niche ISR est un projet porteur mais pas comme présenté et proposé actuellement par la direction. L’Unsa a soutenu également la demande collective relative à la nomination de représentants des salariés avec voix consultative au Conseil d’administration de MIROVA. Nous attendons la réponse de la direction sur cette demande. Il n’existe aucun obstacle à une telle nomination. Malgré les nombreuses contradictions du projet relevées par l’Unsa et par l’expertise, MIROVA s’affichant RSE, la présence de salariés au Conseil d’administration rendrait crédible une démarche ISR, porteuse d’avenir mais vacillante dans le projet proposé. Jusqu’où ira la direction en matière de gestion ISR, appliquée à elle-même ?

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Natixis AM filialise sa marque MIROVA, porteuse de la gestion ISR

Comité d’entreprise d’UES de Natixis AM - 25 novembre 2013

Déclaration de l’Unsa sur ce projet de filialisation qui a précédé le CE

Plus d’informations ? Contactez l’Unsa Ramona Yamani 01 78 40 98 56 Maria Raposo 01 78 40 81 57 Alain Revel 01 78 40 98 02

Marie-T Skorupski 01 78 40 81 25 Agnès Gromada 01 78 40 85 33 [email protected]

La direction a pris la décision de filialiser la marque MIROVA.

Afin d’appréhender correctement les impacts économiques et sociaux de ce projet, l’Unsa a posé de nombreuses questions.

Les réponses apportées par la direction ainsi que le rapport de l’expert commandé par le Comité d’Entreprise de l’UES NAM ne nous ont pas convaincus du bien-fondé de la mise en place d’une filiale sur ce périmètre d’activité tant au niveau de l’organisation qu’au niveau de la croissance des actifs.

La démarche présentée à l’ensemble des élus du Comité d’Entreprise de l’UES NAM peut comporter plusieurs risques. Nous en avons identifié trois :

- Risque de développement commercial : ce risque est lié au manque d’harmonie entre le discours affiché et la réalité des composantes de la gestion.

- Risque financier : par exemple les coûts induits de gestion de la filiale non pris en compte, ce qui dénote ou révèle au passage des manquements dans la préparation du dossier.

- Risque au plan social : les prévisions du business plan sont très ambitieuses et insuffisamment étayées. Le projet est présenté comme une initiative « entrepreneuriale » porteuse. Or, seuls les salariés vont porter les risques de cette nouvelle structure puisque les dirigeants demeurent salariés de la société mère.

Ce choix managérial nous paraît contraire à la démarche ISR que le projet affirme défendre. L’Unsa demande en conséquence, comme à chaque projet de création de filiale et de transfert de personnel, que des garanties de passif social soient intégrées au contrat de travail des salariés impactés. Cette demande se justifie encore plus dans ce projet qui s’inscrit dans une gestion proclamée ISR.

L’Unsa pense qu’il aurait été préférable de laisser la marque Mirova dans le giron de NAM afin de lui permettre de grandir et de se renforcer ; et sans risque majeur pour le personnel. Cette démarche nous parait bien plus « Investissement Socialement Responsable » (ISR).

L’Unsa estime que la niche ISR est un projet porteur mais pas comme présenté et proposé actuellement par la direction.

L’Unsa a soutenu également la demande collective relative à la nomination de représentants des salariés avec

voix consultative au Conseil d’administration de MIROVA.

Nous attendons la réponse de la direction sur cette demande. Il n’existe aucun obstacle à une telle nomination.

Malgré les nombreuses contradictions du projet relevées par l’Unsa et par l’expertise, MIROVA s’affichant

RSE, la présence de salariés au Conseil d’administration rendrait crédible une démarche ISR, porteuse

d’avenir mais vacillante dans le projet proposé.

Jusqu’où ira la direction en matière de gestion ISR, appliquée à elle-même ?