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à séparer des choses dont l'action sur l'éco""\ 1 lomie animale est à-peu-près la même y et elle expose a des redites infiniment plus fréquentes. M. Rostan nous pardonnera d'autant mieux ces réflexions que son livre, écrit dans le genre romantique, est son moindre titre à la réputa- tion dont il jouit, et que ses leçons cliniques lui ont assigné un rang distingué parmi les jeunes médecins de l'époque actuelle. 11 n'appartenait, en France, qu'au célèbre Halle , au savant auteur des articles d'hygiène insérés dans l'Encyclopédie méthodique, dans le Dictionnaire des Sciences médicales, et dans une foule d'écrits épars, de réunir en corps de doctrine les préceptes qu'il dévelop- pait avec tant dé succès dans ses cours publics. 11* se promettait de consacrer à ce travail les courts instans que lui laissaient son immense clientelle et son inépuisable bienfaisance : nous attendions avec impatience le fruit de ses lon- gues méditations.... mais nos espérances ne devaient pas être réalisées !... En publiant aujourd'hui ce livre, nous ne prétendons pas accomplir la tâche que notre illustre maître s'était imposée. Nous n'avons ni le droit ni la présomption de l'entreprendre. Mais nourris de ses leçons, nous avons distri- bué nos matériaux dans l'ordre il les ran-

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à séparer des choses dont l'action sur l'éco""\

1lomie animale est à-peu-près la mêmey et elle

expose a des redites infiniment plus fréquentes.M. Rostan nous pardonnera d'autant mieux

ces réflexions que son livre, écrit dans le genreromantique, est son moindre titre à la réputa-tion dont il jouit, et que ses leçons cliniques lui

ont assigné un rang distingué parmi les jeunesmédecins de l'époque actuelle.

11 n'appartenait, en France, qu'au célèbreHalle

, au savant auteur des articles d'hygièneinsérés dans l'Encyclopédie méthodique, dansle Dictionnaire des Sciences médicales, etdans une foule d'écrits épars, de réunir encorps de doctrine les préceptes qu'il dévelop-pait avec tant dé succès dans ses cours publics.11* se promettait de consacrer à ce travail les

courts instans que lui laissaient son immenseclientelle et son inépuisable bienfaisance

: nousattendions avec impatience le fruit de ses lon-

gues méditations.... mais nos espérances nedevaient pas être réalisées !...

En publiant aujourd'hui ce livre, nous neprétendons pas accomplir la tâche que notreillustre maître s'était imposée. Nous n'avonsni le droit ni la présomption de l'entreprendre.Mais nourris de ses leçons, nous avons distri-bué nos matériaux dans l'ordre où il les ran-

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geait lui-même, nous avons suivi son plan,

nous lui avons empruntéune partie des détails ;les autres, nous les avons puisés dans les meil-leurs ouvrages anciens et modernes

: en un motnous nous sommes efforcés de recueillir toutce qu'il peut être utile de connaître pour con-server la santé au milieu des causes nombreusesde maladies dont nous sommes environnés.

Jaloux seulement d'être utiles, nous n'avonsaucune prétention à l'originalité ; et pourvuque nos lecteurs retirent de notre livre quel-que fruit, nous nous féliciterons de l'avoir en-trepris.

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MANUEL D'HYGIÈ'lN'E

INTRODUCTION.

L'HOMME, fier d'occuper le premier rang dans lahiérarchie des êtres, doit sans doute s'enorgueillirde l'intelligence que lui a départie l'auteur de lanature; mais si la raison dont il est doué lui donnesur toutes les espèces du règne animal une incon-testable suprématie

, on ne saurait, d'un autre côté,disconvenir que celles-ci ont été traitées plus favo-rablement que lui sous quelques rapports. L'hommeseul, enfanté avec douleur, est pour ainsi dire jeté nusur la terre. Incapable de faire usage de ses membres,encore privé de tous les sens, le nouveau-né n'a pasles yeux ouverts a la lumière, que déjà, par ses va-i;issemens, il implore des secours nécessaires à safrêle existence. L'étonnante révolution qui s'opèredans toute l'économie à l'Instant de la naissance s'est-elle effectuée sans accident, bientôt la dentition,les affections cérébrales, le croup, la variole, milleautres maladies, et, avant tout, nos préjugés et noserreurs, l'environnent de douleurs et de dangers. Sesmembres délicats et flexibles sont garottés commesi l'on voulait en arrêter le développement. Souvent,au lieu de lui donner ce premier lait maternel, pro-pre à le débarrasser des matières qui obstruent ses

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intestins, 011 le force d'essayer son goût sur uneboisson purgative, et, selon l'expression de Tour-telle, ses premiers pas dans le monde le conduisentdans une pharmacie. Tantôt, aveuglée par une ten-dresse inconsidérée, une mère prodigue a son nour-risson des alimens et des boissons qui ne lui con-viennent pas encore; tantôt, au lieu de lui fairerespirer un air libre et pur, et d'accoutumer peu àpeu ses organes aux fonctions qu'ils sont destinés aremplir, elle met tous ses soins a le garantir dumoindre vent, elle le tient enfermé dans l'atmo-sphère échauffée de ses appartemens,elle craint dele voir se livrer aux mouvemens et aux jeux de sonAge, elle fait avorter ses forces prêtes à se dévelop-per , et bientôt, semblable à ces plantes étioléesque l'art élève à grands frais dans nos serres, l'en-fant, pâle et débile, languit et meurt victime d'unesollicitude mal entendue.

Il serait trop long de retracer toutes les causes del'effrayante mortalité des enfans ; il ne le serait pasmoins d'énumérer toutes celles qui, dans les âgessuivans, abrègent si souvent notre vie. Nous voyonschaque jour les tristes effets des travaux excessifs<lu corps et de l'esprit, du luxe et de la mollesse descités, de l'air pestilentiel qu'on y respire

,de la fu-

neste coutume de donner a de frivoles plaisirs lesheures qui devraient être consacrées au repos, del'usage immodéré du vin et des liqueurs spiritueuses,du libertinage et de ses suites, des tourmens de lajalousie, des fureurs de la haine, des soucis de l'am-bition et de l'avarice, des chagrins dont nul hommen'est exempt, etc. Détournons les yeux de ce lu-

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çubre tableau; mais observons en passant que le plusgrand, nombre des maux et des infirmités qui nousassaillent de toutes parts ne dépendentpas essentiel-lement de notre organisation, qu'ils sont notre pro-pre ouvrage. Non accepimus vitam brevem, sedfe-cimus ; ncc inopes ejus, sed prodigi sumus ; sicutamplœ opes, ubi ad malum dominumpervenerunt,momento dissipantur

-,-al, quamvis modicæ, si bono

ci,tsiodi traditœsunt, ltSll crescunt. (SENECA, de Bre-sntate <vitœ, cap. i. )

Etant ainsi exposé a une multitude d'influencesqui, selon les circonstances, concourent au main-tien de sa santé, ou deviennent pour lui une sourceinépuisable de maladies, l'homme a distingué parsa propre expérience ce qui peut lui être utile

, cequi peut lui être funeste ; et des observations par-ticulières, comparées et généralisées, est résulté lascience a laquelle on a donné le nom &IIrgièize.

L'hygiène est donc l'art de conserver la santé etde prévenir les maladies. Elle a pour sujet l'hommesain, considéré soit en société soit individuelle-ment. Dans le premier cas, elle constitue l'hygiènepublique; et dans le second, Yhjgiène privée oul'hygiène proprement dite, dont il est particulière-ment question ici.

L'hygiène privée donne lieu à trois ordres deconsidérations : d'abord l'homme, comme sujet del'hygiène, présente des différences individuellesimportantes a connaître, parce qu'elles font varierses facultés et ses besoins; en second lieu, il n'estpas moins indispensable d'étudier Iii nature et leseffets des choses dont il use, soit qu'elles se trou-

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vent hors de lui, soit qu'elles émanent de lui, cho-ses dites communément non naturelles

, et dontl'ensemble forme la matière de l'hygiène; enfin ilfaut établir, en ayant égard aux différences indivi-duelles

,les règles que l'homme doit suivre dans

1 usage de ces choses non naturelles. De la la divi-sion de ce traité en trois parties distinctes

: leSujet, la Matiere et les Règles de l'hygiène.

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PREMIÈRE PARTIE.

DE L'HOMME, CONSIDÉRÉ COMME SUJETDE L'HYGIÈNE.

L'HOMME, considéré comme sujet de l'hygièneyprésente un grand nombre de différences indivi-duelles qu'on ne peut bien apprécier que par unexamen attentif des causes dont elles proviennent.Ces causes, que nous allons successivement étudier,sont principalement les climats, les âges, les sexes,.les tempéramens, les habitudes, les idiosyncrasies,les professions, et quelques autres circonstancesparticulières de la vie.

§ Ier. Des Climats.

Lorsque l'on considère successivement les di-vers points de la surface du globe, on observe entreles hommes qui les habitent des analogies et desdifférences remarquables en rapport avec les in-fluences atmosphériques. Ces influences ne se bor-nent point a l'homme, mais s'étendent à tous lesêtres organisés

,animaux ou végétaux ; en sorte

que tous ceux d'un même pays ont entr'eux des ca-ractères communs de similitude et de compatriof-

' tisme. Cette observation a conduit les médecins etles naturalistes a la distinction des climats ; mais ilsont donné à ce mot un sens plus étendu que celuiqu'il a communément en astronomie. L'astronome

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appelle climats des étenduesprises depuis l'équatcm*jusqu'au pole, à la surface du globe terrestre, ter-minées par deux cercles parallèles à l'équateur, etd'une largeur telle que le plus long jour dans leparallèle le plus proche du pole surpasse d'unecertaine quantité le plus long jour du parallèle leplus proche de l'équateur. Mais pour le médecin etle naturaliste, un climat est une étendue de paysdans laquelle toutes les circonstances qui influentsur les corps vivans sont partout a-peu-près lesmêmes. Les caractères des climats sont alors déduitsparticulièrement de la température, de la sécheresseou de l'humidité, des variations atmosphériques, dela nature du sol, et de la position des lieux. De cesélémens diversement combinés résultent tantôt desclimats essentiellement distincts, tantôt des climats

en quelque sorte intermédiaires; et ceux-là seule-ment sont inhabitables a l'homme, d'où tous lesêtres organisés sont pour ainsi dire bannis. L'hommeseul en effet est véritablement cosmopolite ( i )

:il

supporte et les chaleurs brûlantes de l'Afrique etle froid glacial du Groenland; il existe dans lescontrées les plus sèches comme dans les plus hu-mides ; et, transporté de son pays natal dans desrégions lointaines, il se plie à des influences atmo-sphériques, a des manières de vivre totalement dif-férentes de celles au milieu desquelles il a passé lapremière partie de sa vie.

(i) Le chien est le seul animal qui semble être inséparablede l'homme

: on le trouve, depuis l'équateurjusqu'au pôle,

partout où l'homme peut habiter.

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L'homme cependant n'est pas le même partout ;

et des différences d'organisation notables et héré-ditaires ont fait distinguer dans l'espèce humainecinq races, dont trois principales : 1°. la race cau-casique, aussi appelée race blanche, race arabe-eu-ropéenne, qui habite l'Europe, l'Asie mineure, l'A-rabie, la Perse,l'Inde jusqu'au Gange, et l'Afriquejusqu'à la Mauritanie, et qui n'est pas moins remar-quable par la beauté de ses formes que par le dé-veloppement de son intelligence ; 2°. la race mon-gole (race olivâtre, race kalmouke, race chinoise),qui occupe particulièrement le plateau de la grandeTartarie et du Thibet, et qui peut-être a peuplé origi-nairement l'Amérique du nord ; 3°. la race nègre ouéthiopienne, indigène de l'Afrique,de quelques ilesde la nouvelle Guinée, etc. ; 4°. race américaine

,qui, avons-nous dit, paraît n'être qu'une variété dela mongole; 5°. enfin la race malaie, qui n'est peut-être aussi qu'une variété intermédiaire aux racesmongole et nègre, et qui est répandue de la pénin-sule de Malaca aux îles les plus éloignées du grandOcéan pacifique, de Madagascar aux Maldives, auxMoluques, et a presque tout l'Archipel indien.

Mais ces races principales, et les nombreusesvariétés en lesquelles elles se sous - divisent, nesont-elles que des modifications d'une espèce uni-nique? L'influence des climats, du genre de vie,des habitudes longuement enracinées, a,...t-elle puproduire ces étonnantes diversités ? Ou bien ont-elles existé dès l'origine du monde

,et doit-on ad-

mettre avec quelques auteurs que la Providence ildonné a chacune des régions de la terre des habi-

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tans d une espèce particulière, comme elle leur

a donné des animaux et des végétaux particu-Jiers? Cette grande question, depuis si long-tempscontroversée, ne sera sans doute jamais résolue.Toujours est-il certain que chaque climat imprimeau physique comme au moral de l homme des traitscaractéristiques; et nous ne pouvons méconnaîtrecette puissante influence, puisque nous voyons lesindividustransportés sur les plages étrangères éprou-ver presque toujours des maladies plus ou moinsgraves, qui semblent nécessaires a leur parfaite na-turalisation, et que l 'on a appeléesavec raison ma-ladies d'aceliinaieinent.

Cette action des climats sur l'économieanimale dé-pend sur tout de latempérature atmosphérique

: aussiles a-t-on distingués en chauds, froids et tempérés.Par climats chauds et climatsfroids, nous n'enten-dons pas parler ici des déserts brûlans de la zonetorride ni des régions glacées qui avoisinent le pole.Par tout ou règne l une ou l autre de ces tempéra-tures extrêmes,l'homme n'est plus qu'un être chétif,dépouillé de la plupart des facultés qui caractéri-sent spécialement l'espèce humaine. Le médecinet le naturaliste détournent leurs regards de cesterres inhospitalières, pour les reposer sur celles oùune température plus modérée permet aux habitansde parvenir au moins à un certain degré de déve-loppement physique et moral.

Dans les climats chauds, l'homme a un tempéra-ment éminemmentbilieux,une excessive sensibilité,une imagination active, des passions ardentes ; sonpouls est vif et fréquent; ses mouvemens musculaires

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sont prompts et rapides : mais l'excès de la chaleurl'affaiblit et l'énerve ; elle ralentit en lui les fonc-tions digestives

, provoque d'abondantes exhala-tions

,détermine la prédominance du système vei-

neux et une disposition manifeste aux congestionshémorrhoïdales et aux diverses hémorrhagies. Chezl'habitant de ces contrées, une puberté précoce,un penchant irrésistible a l'union des sexes, unesusceptibiliténerveuse facile a exalter, usent proinp-tement la vie.

Dans les climats froids, au contraire, un tempé-

rament lymphatico - sanguin, une haute stature, lalenteur unie a la force musculaire, une digestionprompte et facile, une sensibilité obtuse, une ima-gination calme et des passions modérées sont lesattributs ordinaires de l'espèce humaine : aussi la viey est-elle ordinairement plus longue.

Les peuples des zônes tempérées éprouvent né-cessairement des influences mitoyennes : ils n'ontni la phlegmatique impassibilité des habitans duNord, ni la sensibilité convulsive de ceux du Midi ;mais ils participent de la force musculaire des pre-miers et de la mobilité nerveuse des seconds :

sans avoir l'appétit dévorant des septentrionaux, ilsont l'appareil de la digestion plus actif qu'il ne l'estcommunément dans les contrées méridionales ; d'unetaille moyenne et bien proportionnée, d'un tempé-rament bilieux-sanguin, d'une imagination vive,sans exaltation, ils sont également propres aux exer-cices du corps et aux travaux de l'esprit. Mais si lespays qu'ils habitent, intermédiaires aux climatschauds et aux froids, jouissent dç la plupart des

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avantages des uns et des autres, il était physique-ment impossible qu'ils ne réunissent pas aussi quel-ques-uns de leurs inconvéniens

: aussi sont - ils su-jets a des variations atmosphériques plus fréquentes,et les maladies qu 'on y observe sont - elles moinsintenses, il est vrai, mais plus nombreuses et plusvariées.

§ II. Des Ages.

Depuis le premier instant de la naissance jusqu'àla dernière heure de la vie, il s'opère dans l'or-ganisation une suite non interrompue de change-mens qui impriment aux diverses fonctions des mo-difications importantes. Ces changemens progressifs,insensibles d'un jour à l'autre, partagent cepen-dant la durée générale de la vie en plusieurs phasesou périodes que l'on nomme âges, et dont les ca-ractères différentiels sont faciles a saisir lorsquel'on envisage le même individu à des époques plusou moins éloignées l'une de l'autre.

De tout temps on a compté quatre âges princi-paux : l'enfance, la jeunesse, la virilité et la vieil-lesse. Mais cette division étant trop générale, feuM. Hallé a distingué, d'après des considérationsanatomiques et physiologiques,cinq âges subdiviséschacun en plusieurs périodes

: 10. la première cu-fance

,qui commence à la naissance et finit a sept

ans ; 2°. la deuxième enfance, qui s'étend de septans jusqu'auxpremiers signes de la puberté; 3°. l'a-dolescence

,qui commence avec celle-ci, et se ter-

mine à vingt-un ans chez la femme, à vingt-cinqchez l'homme ; 4°. l'âge adulte, de vingt - un à cin-

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quante chez la femme, de vingt-cinq h soixante chez

l'homme; 5°. enfin la vieillesse, qui se termine parla décrépitude et la mort.

PREMIÈRE ENFANCE, infantia. Les sept années de

la première enfance peuvent être partagéesen trois

époques. La première s'étend du moment où l en-fant voit le jour jusqu'à six ou sept mois, .c'est-a-dirc

jusqu'à l'éruption des premières dents: alors la vie

est en quelque sorte purement organique ; téter etdormir alternativement, voila les seules fonctions

de cet âge, qui est souvent exempt de maladies. Quel-

quefois cependant les grands changemens opérés

tout-a-coup dans les phénomènes vitaux au momentoù l'air atmosphérique se trouve en contact avec la

peau ou pénètre dans les voies de la respiration,deviennent la cause d'affections plus ou moins gra-

ves : c'est ainsi que l'on voit l'apoplexie résulter de

la pléthore sanguine déterminée par la ligature dit

cordon ombilical, l'asphyxie être produite par di-

vers obstacles qui peuvent s'opposer a 1 établisse-

ment immédiat de la respiration, 1 ictère être occa-sioné peut - être par quelque anomalie dans lacirculation du sang. Quelquefois aussi 1 action inac-coutumée des alimens sur les organes digestifs ex-cite des vomissemens, des tranchées, des diarrhéesplus ou moins opiniâtres.

La deuxième époque, qui commence vers le sep-tième mois -de la naissance et dure jusqu'à deux

ans, est plus orageuse, parce qu'elle coïncide touteentière avec le développement de la première den-tition, qui exalte la susceptibilité nerveuse déjà très-prononcée:

aussi cet importanttravail est-il fréquem-

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ment accompagné de convulsions, de catarrhes pul-monaires, de coliques, de diarrhées, d'affectionscérébrales.

Enfin la troisième époque, qui s'étend de deuxà sept ans, prépare et achève la seconde dentition,et développe de plus en plus les organes des senset de la locomotion.

C'est particulièrementpendant ces deux dernièresépoques que l 'enfant, dont le tempérament est émi-nemment lymphatique et nerveux, est affecté d'é-ruptions pour ainsi dire dépuratoires, telles que desgourmes, des croûtes laiteuses, des écoulemens a latête et derrière les oreilles, dont il importe de nepas troubler le cours. C'est alors aussi que la teigneet la gale sont contractées avec la plus grande fa-cilité

, que se manifeste le rachitisme ou le car-reau, que surviennent des aphthes, des vers intes-tinaux, des ophthalmies chroniques, des abcès desglandes parotides ou sous-maxillaires. La prédomi-nance marquée du système nerveux cérébral expli-que la fréquence des névroses de cet âge, telles quel'épilepsie congéniale, les convulsions, l'hydrocé-phale, etc. Enfin, si l'on fait attention à la grandeactivité de la circulation générale, à la vive sensi-bilité de la peau, à la délicatesse de son tissu, au

,grand nombre de ses vaisseaux capillaires, on con-çoit que l enfance doit être plus exposée que toutautre âge aux exanthèmes aigus, tels que la rou-geole, la variole, la scarlatine, le millet, etc. ; et sil'on ajoute à ces causes prédisposantes l'étroitessedu larynx chez le jeune enfant, on se rend facile-ment raions des invasions subites et des terminai-

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sons funestes du croup et des diverses espècesd'angines.

DEUXIÈME ENFANCE, pueritia. La seconde enfance,beaucoup plus calme que la précédente, est néan-moins marquée par de nouvelles élaborations quisouvent portent atteinte a la santé et retardent l'ac-croissement. De nouvelles dents remplacentles pre-mières ; le travail qui continue de s'opérer dans lessystèmes glanduleux et osseux fait craindre, commedans l'âge précédent, les scrophules et les dévia-tions des os du thorax et de la colonne vertébrale.Alors aussi est à redouter, a mesure que l'enfantapproche de l'adolescence, la pernicieuse habitudede la masturbation.

ADOLESCENCE, adolescentia. L'adolescence com";mence, avons-nous dit, avec les premiers signes dela puberté, et se termine a l'époque où l'appareilde la génération est parvenu à son entier dévelop-pement. Mais les limites de cette période varientselon le climat, le sexe, les localités et la manièrede vivre. Sous les climats voisins de l'équateur, leshommes sont communément pubères dès l'âge dedouze, de onze et même de dix ans ; les jeunes filleslesont dès leur dixième, leur neuvième, et même leurhuitième année. Dans les contrées septentrionales,au contraire, les hommes ne parviennent à la pu-berté que vers l'âge de dix-sept à dix-huit ans,et les femmes a quatorze ou quinze. D'où il suitnaturellement que dans, les pays tempérés, tels quela France, la pube ié, moins précoce que sous leS )lcil brûlant de l'Asie ou de l'Afrique, moins tar-dive qu'en Suède ou en Russie, se manifeste ordi-

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rarement chez l'homme vers l'tige de quatorze hquinze ans, et à douze ou treize ans chez la femme ;et que l'appareil générateur est complètement dé-veloppé chez le premier à vingt-cinq, et chez la se-conde à vingt-un ans.

L'époque de la puberté varie d'ailleurs dans despays et même dans des cantons voisins les uns desautres, selon la position topographique

:elle est

plus précoce dans ceux que de hautes montagnesabritent des vents glacés du nord ; elle est plus tar-dive dans ceux qui, situés sur le revers de cesmêmes montages, sont privés pendant la plus grandepartie de la journée des rayons vivifians du soleil.

L'influence de la manière de vivre n'est pasmoins remarquable, ainsi qu'on l'observe surtouten comparant les habitans des campagnes et ceuxdes villes. Dans celles-ci,l'inaction et la mollesse,l'usage des mêts excitans et des boissons spiriLueu-ses, les spectacles propres a éveiller les désirs, lescercles, les bals, les romans, les tableaux volup-tueux, exaltent toutes les forces vitales, et amènentla puberté au moins deux années plus tôt que chezl'actif et sobre laboureur.

Si pendant cette période de la vie la nature tra-vaille particulièrement à déployer, dans l'hommecomme dans la femme

,les facultés génératrices,

elle perfectionne en nlême temps toutes les autresparties de l'édifice humain. Elle donne a l'hommela force du corps et l'énergie de l'âme; a la femmela fraîcheurunie a la gràce, et toutes Jes qualités ducœur qui la rendent propre aux pénibles fonctionsde la maternité. C'est à cet âge que se dessinent

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chez elle les élégans contours des seins, et que s'é-

tablissent les retours périodiques de la menstruation.1

Mais c'est alors aussi que mille affections diverses

signalent ou accompagnentles premières apparitions

du flux menstruel, que la dépravation du goût etde l'odorat

,l'hystérie

,la chlorose

,la leucor-

rhée, et quelquefois la ménorrhagie,viennent trou-

bler les premiers momens de la plusbelle époque de

lavie. Quelquefois aussi,chez la femme comme chez

l'homme, la vivacité des premiers désirs, et plus

souvent encore de funestes exemples, excitent a des

jouissances prématurées ou a la déplorable habitude

de la masturbation, qui détériore a jamais la consti-

tution, et flétrit à la fois et l esprit et le corps.L'adolescenceprésente en outre quelques dispo-

sitions maladives qui tiennent particulièrement a laprédominance du système sanguin, et a l'activité

avec laquelle se développent alors les organes con-tenus dans la poitrine : aussi est - ce pendant l'a-dolescence que surviennent le plus fréquemmentles hémoptysies, les catarrhes pulmonaires aigus,les pleurésies, les péripneumonies, qui souvent amè-

nent a leur suite des phthisies mortelles.D'un autrecôté, on voit assez communément l'importante ré-volution que cet âge opère dans l'économie dissi-

per des maladies de l'enfance rebelles a tous les

moyens thérapeutiques,telles que les affections con-vulsives, l'épilepsie, les scrophules, etc.

AGE ADULTE. L'âge adulte, l'âge de maturité,qu'on nomme aussi virilité quand il s'agit deshommes, s'étend, comme nous l'avons dit, de vingt-

un a cinquante ans chez la femme, et de vingt-cinq

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à soixante chez l'homme. Il comprend trois époquedistinctes: 1°. la maturité ou la virilité croissante,âge adulte proprement dit, juventus des anciens

( de vingt-un à trente ans chez la femme,

devingt-cinq à trente-cinq chez l'homme ) ; 2". la llla-turité ou la virilité confirmée, constans œtas ( detrente à quarante ans chez la femme, de trente -

cinqà cinquante chez l'homme); 3". enfin, la maturité oula virilité décroissante (de quarante à cinquante anschez la femme, de cinquante a soixante chez l'hom-Ille ).

Dans la première époque, l'accroissement en liau-teur est terminé ; le corps devient moins svelte

,moins élancé, et croît en largeur- la physionomie

prend un caractère propre et distinctif, et le tempé-rament spécial de chaque individu se prononced une manière plus positive. Toutes les parties del'économie acquérant alors plus d'ampleur, plus devolume, les poumons sont eux-mêmes le siège d'untravail qui explique la fréquence de la phthisie pul-monaire pendant cette période de la vie, surtoutlorsque cette affection est héréditaire.

Dès que l'on est arrivé à la maturité confirmée,tous les dangers qui menaçaient la poitrine sont dis-sipés, et, à moins de causes accidentelles, les phlhi-sies deviennent rares. Le foie et le système veineuxabdominal prédominent Insensiblement, d'où ré-sultent l augmentationde volume de l'abdomen, et ladisposition a l'hépatite, a l'ictère, au choléra, aumélæna, à l'hypochondrie, aux hémorrhoïdes, auxvarices, etc. C est souvent à cet âge que la goutte,les rhumatismes, les dartres, l'asthme, les calculs

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rénaux ou vésicaux commencent a se manifester.Cependant il est vrai de dire qu'il existe alors entretoutes les fonctions de l'économie une sorte d'équi-libre qui maintient le plus ordinairement la santé,

et qui résiste efficacement à diverses causes de ma-ladies dont l'influence suffirait pour compromettrel'existence a tout autre âge. La sensibilité nerveuseest concentrée a l'intérieur et moins facile à exciter

que dans les âges précédens : aussi les sensationssont-elles moins vives, mais plus durables ; la fou-

gue de la jeunesse a fait place au sang-froid, à laprudence, l'imagination à la réflexion et au juge-

ment ; c'est l'époque des méditations sérieuses, descalculs de l'ambition; c'est l'âge des grandes actions

et des grands crimes.Enfin arrive la dernière période de la maturité.

Tout le corps prend de l'embonpoint ; l'abdomendevient plus saillant, la constitution tend à se rap-procher du tempéramentlymphatique. Mais il n'estpoint d'organes qui indiquent mieux que ceux dela reproduction que l'on touche au déclin de lavie : dans les deux premières périodes, la vivacitédes désirs qui invitaient l'homme à l'acte générateur,le bien-être qu'il éprouvait en les satisfaisant avecmodération, et de plus, chez la femme, les retoursconstans et réguliers des menstrues, et le volumedes mamelles, semblaient indiquer que la propa-gation de l'espèce était alors le principal vœu de lanatureornais dès que la femme a passé l'âge dequarante ans, et l'homme celui de cinquante, lesdésirs vénériens se ralentissent, ainsi que la sécré-tion spermatique; le retour des menstrues n'a plus

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lieu avec la même régularité, et la quantité de sangévacuée chaque fois est souvent ou trop peu abon-dante ou excessive; enfin tout annonce que le tempsapproche où cette hémorrhagie naturelle cesseracomplètement, et avec elle la faculté de concevoir.

Cette époque p'a rien de pénible pour l'homme,qui conserve même encore pendant quelques an-nées son aptitude a la reproduction ; mais il s'enfaut bien qu'il en soit de même chez la femme, etles dangers qui l'accompagnent lui ont fait donner àjuste titre le nom d'âge critique. Souvent en effet

cet âge est signalé par le développementde cancersaux seins ou à la matrice, et par une foule d'affec-

tions nerveuses qui revêtent les formes les plusvariées.

La ViEiLLESSE,

senectus, le cinquième et der-nier âge de la vie, qui commence a cinquante ans

pour la femme, et à soixante seulement pour l'hom-

me ,offre, comme l'enfance et la virilité, trois épo-

ques distinctes : 10. la verte vieillesse, cruda viri-disque senectus, qui comprend, suivant le sexe, de

cinquante a soixante, ou de soixante a soixante-dix

ans, et qui ne présente encore que le prélude des

infirmités ; 2°. la caducité, ou la vieillesse confirmée,

senium, qui se prolonge jusqu'à quatre-vingts anspassés, et pendant laquelle apparaissent les signes

les plus évidens de la décadence physique et mo-rale ; 3°. enfin la décrépitude, œtas decrepita, dans

laquelle l'homme traîne le reste de sa pénible exis-

tence, depuis quatre-vingts ou quatre-vingt-trois ansjusqu'à sa mort.

La verte vieillesse ne diffère de la virilité dé-

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croissante que par des nuances peu sensibles. Unefoule de causes peuvent d'ailleurs en modifier ladurée, et il n'est pas rare de voir des vieillardstomber dès cette première période de la vieillessedans un état de décrépitude, et d'autres parvenir aucontraire jusqu'à un âge très - avancé sans altérationnotable de leurs facultés. C'est le plus ordinaire-

ment dans le cours de cette première période qu'a-chèvent de s'effacer les caractères distinctifs dutempérament bilieux ou sanguin, qui a pu existerdans l'âge de consistance, et que reparaît peu à peula constitution lymphatique, que nous avons obser-vée déjà dans le premier âge de la vie. Le systèmeveineux abdominal prédomine de plus en plus ; lefluxhémorrhoïdal est moins fréquent et moins abon-dant; mais il est souvent remplacé par l'hématurie

ou les hémorrhagies uréthrales ; la peau, devenuesèche et écailleuse, est le siège d'affections variées ;les infirmités qu'a préparées l'âge précédent seprononcent davantage, et l'apparition de quelqueaffection maladive est même désirable, puisque lesvieillards qui conservent trop long-temps tous lesattributs de la santé sont plus exposés que les au-tres a être enlevés inopinément par les attaquesd'apoplexie.

Dans la deuxième période, celle de la caducité,l'état de mollesse et de flaccidité de tous les tissusorganiques, et le peu d'énergie des propriétés vi-tales

,disposent au scorbut et à la gangrène sénile

,aux ulcères spontanés et incurables, aux hernies ab-dominales, aux catarrhes chroniques des poumons,des intestins, de la vessie, aux diverses hydropisies,

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nux rétentions et aux incontinences d'urine et dematières stercorales. Des anomalies, ou une diminu-tion plus ou moins marquée de l'action nerveuse

ildonnent lieu aux vertiges, à l'amaurose, à la du-reté de l'ouïe ou à la surdité, au tremblementdes membres ou de la tête, aux diverses espècesde paralysies, à l'insensibilité et à l'indifférencemorales.

Enfin, dans la décrépitude, assailli d'une mul-titude de maux toujours croissans, privé successive-ment de toutes ses facultés, dans un état de dé-mence sénile, l'homme arrive à sa dernière heure.

S III. Des Sexes.

Le principal caractère distinctif des sexes résulteévidemment de la différence des organes de lagénération ; mais en outre toutes les parties del'économie animale offrent des modifications par-ticulières. Destiné par la nature a subvenir aux be-soins de sa famille, soit en employant journelle-ment ses forces physiques à de pénibles travaux,soit en appliquant aux sciences ou aux arts ses fa-cultés intellectuelles, l'homme est plus grand, plusrobuste, sa poitrine et ses épaules sont plus largeset plus charnues, la capacité de son cerveau est plusconsidérable. Au contraire, la femme, à qui le dé-pôt de la génération est confié, a un bassin plusspacieux pour qu'il se prête à la dilatation de lamatrice pendant la grossesse, et au passage du fœtuslors de l'accouchement. Son tronc est plus long,ses jambes, ses cuisses et ses bras sont plus courts.

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Elle doit a la prédominance du système lymphati-

que et à la molle flexibilité de %es tissus organiques,

ses formes arrondies et les contours gracieux de sesmembres. Le système nerveux est généralementdoué chez elle d'une plus grande sensibilité, d'unesusceptibilité plus rapide que chez l'homme ; lesimpressions qu'elle éprouve sont plus vives maismoins durables; son esprit saisit plutôt les détails

ou les nuances des objets que leurs rapports ouleurs liaisons éloignées; elle particularise ce quel'homme tend a généraliser; tout ce qui est affec-

.

lion a sur elle un empire absolu et détermine légè-

rement ses jugemens et ses actions : de la des chan-

gemens brusques de sentimens et d'humeur; de là

cette prompte excitabilité qui la fait passer en unmoment des pleurs aux ris

,de l'éclat de la colère

aux transports de l'amour. En un mot, si l'on peutétablir une comparaison entre les deux sexes quicomposent le genre humain, et deux des sys-tèmes qui entrent dans notre organisation

,la

femme est à l'homme ce que le système nerveuxest au système musculaire :

aussi l'homme et la fem-

me se ressemblent-ils dans les premiers mois quisuivent la naissance, alors que la vie n'est en quel-

que sorte que végétative. Mais bientôt leurs carac-tères particuliers se prononcent de plus en plus :

la force, la hardiesse, la violence,

sont l'apanagedu petit garçon ; la petite fille devient nne,douce,caressante ; et plus tard la puberté achève d'établirentr'eux des différences évidentes. Chez l'homme, laproduction de la barbe, le changement du timbrede la voix, qui est d'abord rauque, puis forte, pleine

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et beaucoup plus grave que celle de la l'emiiie,signa-lent son aptitude a l'acte de la reproduction ; il ac-quiert rapidement alors, et le plus ordinairementsanstrouble notable

,les qualités physiques et morales

que nous avons indiquées précédemment. Chez lafemme, des phénomènesparticuliers appellentune at-tention plus sérieuse. La puberté,beaucoup plus pré-coce, s'annonce par l'accroissement des mamelles etl'apparition des menstrues. Mais il ne faut pas croire

que la puberté date uniquement du moment où lamenstruation commence à prendre un cours réglé :d'une part, cette évacuation périodique peut se ma-nifester et se manifeste en effet le plus communé-ment avant que le corps soit suffisamment développépour que la femme puisse être regardée commeréellement nubile ; et d'une autre part, on a denombreux exemples de retards de la menstruationchez des jeunes fillps qui présentent du reste tousles attributs de la puberté. A cette époque de lavie, les forces vitales, naguère employées a l'ac-croissementgénéral, semblent se concentrer sur les

organes sexuels. La matrice devient un nouveaucentre d'actions, qui réagit sur le cerveau, et quidétermine des passions et des affections jusqu'alorsinconnues : de la ces dépravations du goût, cet étatde pâleur, de langueur, de tristesse, qui précèdent

ou accompagnent chaque période menstruelle ; dela l'hystérie ou la nymphomanie

xproduites quel-

quefois par la continence trop long-temps pro-longée

, etc.Telle est aussi dans l'homme l'influence de l'ap-

pareil de la génération et l'énergie que le fluide

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spermatique imprime a toute l'économie, que chez

les individus privés par la castration des organes

sécréteurs de ce fluide, la barbe et les poils ces-

sent de croître, les traits se flétrissent, les saillies

musculaires s'effacent,le système lymphatique 1 em-

porte sur tous les autres, et qu'enfin l'eunuque,

faible, presque nul sous tous les rapports sociaux,

n'est plus susceptible ni de pensées nobles ni d ac-

lions généreuses.

§ IV. Des Tempéramens.

M. Halle a défini les tempéramens des différen-

ces entre les hommes, constantes, compatibles avec

la conservation de la vie et le maintien de la santé ;

caractérisées par une diversité de proportions entreles parties constituantes de l'organisation, et assez

importantes pour avoir une influence sur les loi ces

et les facultés de l'économie entière.C'est tantôt dans les systèmes organiques répan-

dus dans toute l'économie, tantôt dans les organesparticuliers de quelque fonction importante que

se remarquent les caractères sensibles de ces dif-

férences : de la la distinction des tempéramens engénéraux et partiels.

I. TEMPÉRAMENS GÉNÉRAUX. Ils sont caractérisés,

10. par des différences dans les rapports mutuels

d'étendue et d'activité entre les systèmes lympha-

tique et sanguin; 2°. par des différences de pro-portions respectives et de rapports mutuels entre le

système nerveux et le musculaire :le premier étant

considéré comme déterminant par son influence les