N°917 Du 23 au 29mai 2012 Paris 8: le président finit mal · Sarkozy, quitte le navire. La magie...

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N°917 1,00 Du 23 au 29 mai 2012 Les ZAPA en débat Les Zones d’actions prioritaires pour l’air, qui visent à limiter la circulation, sont à l’étude à Plaine commune. Et les avis sont partagés quant à l’ application du dispositif. p.7 L oin de Cannes, Luc Besson est à nouveau sous les projecteurs. La Cité du cinéma, son gros bébé de neuf plateaux de tournage, dans le quartier Pleyel, devait être baptisée le 12 mai. Et puis la fête a été reportée en septembre. Pour l’heure, qui se penche sur le berceau le découvre vide. Seul un petit tournage début juin est prévu. Les derniers aménagements se traînent. Et les nouveaux studios tardent à attirer les pro- ducteurs, alors que la société EuropaCorp, pièce maîtresse du Rubik’s Cube bessonnien, affiche toute une face de mauvais résultats financiers. Forte baisse depuis l’introduction en bourse en 2007. Arthur et les Minimoys 2 puis 3, Adèle Blanc-Sec ou encore The Lady, pour ne citer que ceux-là, ne sont pas les réussites commerciales escomptées. Puis le directeur général « historique » Pierre-Ange Le Pogam part en janvier 2011. Un an plus tard, Emmanuelle Mignon, secrétaire géné- rale tout droit venue du cabinet du président Sarkozy, quitte le navire. La magie du cinéma va-t-elle vite réveiller la Cité silencieuse ? Au coin de la Une La cité silencieuse ? Diony’Danse place forte du break p.8 Ça chante à Pleyel p.12 Les ateliers du Festival de Saint- Denis et Métis sont à l’école Anatole- France pour qu’enfants et adultes donnent de la voix autour d’une thématique inspirée par Zebda. Nicolas Frize planche sur une nouvelle créa p.13 YANN MAMBERT YANN MAMBERT Paris 8 : le président finit mal Pascal Binczak, dont le mandat à la présidence de l’université expire début juin, est très contesté dans sa gestion du dossier du Pôle de recherche et d’enseignement supérieur (PRES). Conseil d’administration perturbé, police dans les murs… Ce climat pesant a été précédé par un acte de violence lors des élections étudiantes en mars. p.5 SÉBASTIEN BANSE

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N°917 1,00€Du 23 au 29 mai 2012

Les ZAPA en débatLes Zones d’actions prioritaires pour l’air, qui visent à limiter

la circulation, sont à l’étude à Plaine commune. Et les avissont partagés quant à l’ application du dispositif. p.7

Loin de Cannes, Luc Besson est à nouveau sous les projecteurs. La Citédu cinéma, son gros bébé de neuf

plateaux de tournage, dans le quartier Pleyel,devait être baptisée le 12mai. Et puis la fête aété reportée en septembre. Pour l’heure, quise penche sur le berceau le découvre vide.Seul un petit tournage début juin est prévu.Les derniers aménagements se traînent. Etles nouveaux studios tardent à attirer les pro-ducteurs, alors que la société EuropaCorp,pièce maîtresse du Rubik’s Cube bessonnien,

affiche toute une face de mauvais résultats financiers. Forte baisse depuis l’introductionen bourse en 2007. Arthur et les Minimoys2puis3,Adèle Blanc-Secou encore The Lady,The Lady,The Ladypour ne citer que ceux-là, ne sont pas lesréussites commerciales escomptées. Puis ledirecteur général «historique» Pierre-AngeLe Pogam part en janvier2011. Un an plustard, Emmanuelle Mignon, secrétaire géné-rale tout droit venue du cabinet du présidentSarkozy, quitte le navire. La magie du cinémava-t-elle vite réveiller la Cité silencieuse ?

Au coin de la UneLa cité silencieuse ?

Diony’Danseplace forte du break p.8

Ça chante à Pleyel Ça chante à Pleyel Ça chante

p.12Les ateliers du Festival de Saint-Denis et Métis sont à l’école Anatole-France pour qu’enfants et adultesdonnent de la voix autour d’unethématique inspirée par Zebda.

Nicolas Frizeplanche sur unenouvelle créa p.13

13 + 14 = 27 candidats p.2 et 3Les deux circonscriptions qui concernent directement Saint-Denis ont presque le mêmenombre de postulants à la députation. Nos informations sur les législatives.

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3ACTUALITÉS

N°917DU 23 AU 29MAI 2012

Deuxième circonscription.S’il est élu, le candidatPS propose que les lo-caux de l’ex-Humaniténe soient pas unesous-préfecture maisabritent l’universitéParis 8. Nous avonssuivi sa campagne à Franc-Moisin et au marché.

Le ciel est menaçant, mais ilne pleut pas. Un faible rayon desoleil se reflète même sur legrand panneau plastifié qui im-mortalise François Hollande etMathieu Hanotin désigné « dé-puté du changement » par le slo-gan. Cet après-midi de jeudi del’Ascension, les habitants deFranc-Moisin ne sont pas lé-gion dehors mais suffisammentpour que les tracts trouvent pre-neurs. Quand ils réussissent àengager la conversation, lesjeunes du PS regroupés autourde M.Hanotin sont comme tousles militants du monde. Ils vontà l’essentiel, en peu de temps, etrépètent leurs arguments. Çadonne ça : « Hollande a été élu. Illui faut maintenant une majo-rité large et loyale pour appli-quer les réformes de son pro-gramme. » Si une personne estintéressée, ses coordonnéessont prises « pour être informée,recevoir un texto sur les suites dela campagne ».

« Une majorité large etloyale pour réformer »

Dans ce décor de militancede jour férié, une femme faitcuire des brochettes devantl’agence postale pour arrondirses fins de mois et nourrir les en-fants. Elle en promet une gra-tuite pour quiconque votera enfaveur du candidat du PS. Lapromesse de groupie fait sourirel’ intéressé qui retrouve lesmarques du candidat quanddeux femmes s’approchent.M.Hanotin explique :«Il faut unrenouvellement, une nouvelleénergie. Notre ville a besoin dechangement, plus qu’aucuneautre. L’avenir de la France s’écritdans des quartiers comme celui-ci. » Les femmes écoutent lachute de l’argumentaire : « Je meprésente pour porter haut et fortla voix de Saint-Denis, Pierrefitteet Villetaneuse. » Ça marche. Unmilitant prend les coordonnées,M. Hanotin tend sa carte de vi-site en deux exemplaires et lesinvite à ne pas hésiter à l’appe-ler. À des jeunes sur un banc, il

mouline des variantes de la dé-monstration. Il appuie cette foissur le besoin de donner « de laforce à François Hollande pourqu’il n’ait pas à négocier en per-manence avec les autres organi-sations de gauche » , commecelles regroupées dans un Front.

En aparté et dans un creuxd’affluence, Patrice, un militantPS, estime que « les gens sontbeaucoup plus mobilisés qu’onpouvait s’y attendre après la pré-sidentielle . I ls ont envie deconfirmer la victoire de FrançoisHollande, montrer qu’il a vrai-ment gagné et qu’il ne faut pasd’un troisième tour ». Un avisconfirmé par Mathieu Hanotin :« La campagne se passe très bien.Ici, on n’a pas seulement sou-haité se débarrasser de Sarkozy.Les électeurs ont au moins au-

tant voté pour dire que le change-ment c’est maintenant. » Celuiqui fait le bras de fer avec PatrickBraouezec dit se battre « pourgagner ». « Je ne pars pas favori,mais pour la première fois cetteélection est ouverte.»

« Pour la première foisune élection ouverte »

Sur le marché du centre-ville,le lendemain, Mathieu Hanotinne prend place que tardivementdevant le stand électoral dont ilest fier. Des contingences depère de famille sont passées parlà et la campagne a dû patienter.Les arguments des militantsprésents tournent toujours au-tour de l’effet Hollande et de sonbesoin d’un fort groupe PS pouravancer. L’aspect « Hanotin, un

élu jeune avec un regard neuf surnos banlieues » est davantageutilisé que la veille. Comme estplus affirmée la volonté de tour-ner la page Braouezec. Quand lecandidat arrive, il brûle de parlerd’une chose qui lui tient à cœur.« Une proposition en décalé pourSaint-Denis », précise-t-il. « Si jesuis élu, j’essaierai de transfor-mer le bâtiment de l’ex-Huma-nité en siège de l’université Paris8. Ce serait bien mieux que d’enfaire une sous-préfecture. »M. Hanotin imagine l’accueilde 1 500 à 2 000 étudiants encœur de ville et dit avoir bossé lesujet avec le président de l’uni-versité, Pascal Binczak. « Celaaurait un sens philosophique, ceserait une manière d’amener laconnaissance au cœur de la cité,de lui donner une nouvelle cen-

tralité », s’enflamme M. Hano-tin. Et d’ajouter : « Si je suis élu, jeprendrai mon bâton de pèlerinpour faire cette proposition àl’État », qui est désormais pro-priétaire des murs. Le postulantPS à la députation considère lejob comme « la possibilité defaire le lien entre des idées pour laFrance et l’intérêt local du quoti-dien ». Selon lui, le député joue àla fois « un rôle transversal d’im-pulsion et celui du ministère dela parole pour être la voix des ha-bitants ». Il n’est pas dit juste-ment que les Dionysiens quipestent de devoir aller à Bobignypour effectuer de nombreusesdémarches administratives nedonneraient pas de la voix pourrefuser son projet en décalé s’ilvenait à prendre tournure… �

Dominique Sanchez

«La proposition en décalé»de Mathieu Hanotin

Jeudi 17 mai, Mathieu Hanotin en campagne à Franc-Moisin.

Première circonscriptionSalah Bourdi (Nouveaucentre) a obtenu l’investi-ture de l’UMP. Il est adjointau maire d’Épinay, chargé deture de l’UMP. Il est adjointau maire d’Épinay, chargé deture de l’UMP. Il est adjoint

la prévention et de la sécu-rité. Il est formateur de mé-tier pour la police nationale.

Mike Borowski est lui aussicandidat pour la droite. Sous l’étiquette Centre pourla France (Bayrou). Il signeses affiches «union de la droite et du centre» sanslogo de parti.

Naîma Amiri, candidate du NPA, a 29 ans. C’est une militante associative.Son suppléant Grégory Deflandre, 40 ans, est scannériste.

Hayat Dhalfa, candidatedu Front de gauche, participe à un temps fort à Saint-Denis mercredi23mai avec les rendez-voussuivants : 15 h 30, square desAcrobates ; 16 h 30 avenueWilson de la Poste à la médiathèque ; 17 h 30square Diderot ; 18 h 30théâtre de la Belle étoile. «La candidate et vos voisinsdu Front de gauche font letour du quartier», proclamel’affiche d’invitation.

Le Front de gauche indique qu’il « sera présentpour rencontrer les habitants du quartier et recueillir leurs proposi-tions» samedi 26 mai aumarché de la Plaine, à 16 hquartier Cristino-Garcia,puis dimanche et lundi à 17 h au pont de Soissons.

Bruno Le Roux, député sortant PS, se lance dans la campagne sur son blog : «Je souhaite aujourd’hui continuer à porter vos attentes et votre espoir pourpermettre à François Hollande de mettre en œuvrele changement tant espéré.»

DeuxièmecirconscriptionLe comité Front degauche Floréal-Saussaie-Courtille organise une réunion jeudi 24mai,18 h 30, maison de quartierFloréal. Résultats de la prési-dentielle, nouvelle politiquepour les transports et le logement au programme.

Patrick Braouezec està l’école Victor-Hugo (23maià 20 h), à la banque du miel,rue Arthur-Fontaine(24mai, à partir de 18 h) ; à Fabien/Delaunay-Belleville (26mai, 11 h, devant Franprix) ; devantl’école Sémard (29mai, 18 h).

Vijay Monany, candidatUMP, s’étonne queM.Braouezec ne prenne passa retraite à 60 ans. «Cettevolonté de conserver sonmandat nuit au renouvelle-ment de notre classe politique», estime-t-il.

10 et 17 juin 2012

Brèves de campagne

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2ACTUALITÉSN°917DU 23 AU 29MAI 2012

Première circonscription.Plus de deux centspersonnes se sont retrouvées autour de la candidate duFront de gauche pourun premier rendez-vous dynamique et populaire après la présidentielle.

Veille de pont de l’Ascen-sion, Saint-Ouen, salle Bar-bara, mercredi 16 mai. Projec-t i o n d’ u n p e t i t f i l m s u r l e sgrands meetings d’avant laprésidentielle. Jean-Luc Mé-lenchon, le candidat du Frontde gauche, y parle de « révolu-tion citoyenne ». La salle réagiten clamant « résistance ! ». Leton est donné. « Ce soir, noussommes au moins 230 partici-pants », indique Frédéric Plu-chon, qui coordonne la cam-pagne dans cette première cir-conscription de la Seine-Saint-Denis pour Hayat Dhalfa, lacandidate (Parti de gauche) duFront de gauche. « Nous avonsconstruit des rendez-vous po-pulaires que nous voulons cha-

leureux et d’une durée limitée,pour permettre au plus grandnombre d’y participer », dit-il.

Et ce soir encore, on vient enfamille. Des enfants qui gam-b a d e n t à p e i n e j u s q u’ a u xgrands parents. Tout le mondese côtoie et les origines sontmultiples. Pourtant « la volontéde changement est unique » di-sent plusieurs participants. Aumicro, Éric Baron, commu-niste et suppléant de la candi-date, s’adresse au nouveau pré-sident de la République : « Noust’avons élu, nous avons ensem-ble chassé Nicolas Sarkozy, etmaintenant nous devons avan-cer sur la question de la retraiteà 60 ans, du smic à 1 700 euros.»

« La volonté de chan-gement est unique »

Ce jeudi soir, le nouveaugouvernement vient d’êtrerendu public. Ce n’est pas àl’ordre du jour de la soirée.Mais on s’étonne ici et là « del’absence de campagne localedu PS pour ces législatives dansmoins de quatre semaines. À cejour, pas de tract, pas d’affichede Bruno Le Roux… »

À la tribune, « la crise écono-mique mondiale nous met au

pied du mur, dit un militant. Oubien on donne raison à la fi-nance, ou bien au peuple, auxdeux c’est impossible. Pour celail faut du courage politique… »Une « militante féministe » setaille un joli succès elle aussi,quand elle dit que « les femmesvivent plus longtemps que leshommes, peut-être, mais sou-vent avec pour revenu le seulminimum vieillesse » et de dé-noncer « ces inégalités de notresociété française ». « Nous avonsun mot d’ordre : “on ne lâcherien’’ et un projet de société »,embraye Hayat Dhalfa.

D a n s u n e a m b i a n c ed’écoute, de sympathie et d’at-tente de jours meilleurs, l’assis-tance est en phase avec la candi-date quand elle souligne que « leFront de gauche c’est quatre mil-lions de voix qui ont fait la diffé-rence, et qui doivent aider à fairebasculer la petite musique del’austérité […] Nous ne sommespas des candidats dérisoires, etmoi je suis fière de représentersept organisations, comme le PG,le PC, la GU, la Fase… et les Alter-natifs qui localement m’ont ap-porté leur soutien ».

Hayat Dhalfa a aussi salué« toutes les citoyennes et tous lescitoyens qui militent avec nouset qui n’ont pas le droit de vo-ter ». Alors, « chiche, le change-ment c’est maintenant. Ensem-ble écrivons une nouvelle pagede l’histoire ». Et puis la sonohausse le ton avec On lâche riende HK et les Saltimbanks. Lasalle se lève, applaudit, chante,danse entre les chaises. D’au-tres entonnent L’Internatio-nale. C’est la fête. �

Gérald Rossi

En Seine-Saint-Denis, 148candidats se sont officielle-ment déclarés pour les élec-t i o n s l é g i s l a t i ve s d e s 1 0 e t1 7 j u i n p ro c h a i n s. D o u zesièges de députés sont à pour-voir (contre 13 en 2007).

Dans la première circons-cription (Saint-Denis SUD,Saint-Ouen, L’Île-Saint-Deniset Épinay), on dénombre 13candidats.

Dans l’ordre du tirage ausort effectué en préfecture :Blandine Dejouy (FN) ; ÉliseMbock (sans étiquette) ; AlineRosy (Parti chrétien démo-crate) ; Bruno Le Roux (PS), dé-puté sortant ; Mike Borowski(Centre pour la France) ; HayatDh a l f a ( F G ) ; Na ï m a A m i r i(NPA) ; Cécile Abad (LO) ; Yous-

sef El-Ouachouni (sans éti-quette) ; Bernard Bres (MNR) ;Ma m a d o u Ke i t a ( E E LV ) ;Étienne Zoldi Dedieu (Parti Pi-rate) ; Salah Bourdi (NC-UMP).

Dans la deuxième circons-cription (Saint-Denis NORD,Pierrefitte et Villetaneuse), ondénombre 14 candidats.

Dans l’ordre du tirage ausort effectué en préfecture : Pa-trick Braouezec (FG), députésortant ; Dieunor Excellent(sans étiquette) ; Pierre Feuil-lette (Parti Pirate) ; CatherineBi l l a rd ( N PA ) ; D o m i n i q u eCa r r é ( E E LV ) ; V é ro n i q u eLandwerlin (Parti chrétien dé-mocrate) ; Mohamed AmineKhouidrat (All iance écolo-gique) ; Alain Polu (FN) ; Vijay

Monany (UMP) ; Jean-PierreEnjalbert (DLR) ; FrançoiseMarguerite-Barbeito (MRC) ;Houari Guermat (Centre pourla France) ; Mathieu Hanotin(PS) ; Philippe Julien (LO). �

Mercredi 16 mai, une assistance nombreuse dans la salle des fêtes Barbara à Saint-Ouen.

Hayat Dhalfa : « On ne lâche rien »

1re et 2e circonscriptions.27 candidats au total

Deux militants associatifsse jettent dans le bain des légis-latives. Amine Khouidrat (titu-laire), connu pour avoir été res-p o n s a b l e d e l a Ma i s o n d e spotes, et Sénia Boucherrougui

(suppléante), engagée dans lalutte contre la violence, fonttandem dans la 2e circonscrip-tion. Ils ont choisi « Affirmationpositive » comme slogan etsont soutenus par l’Allianceécologique indépendante.

Leur combat se résume au re-fus de toutes les ségrégations.« Qu’elles soient territoriales, so-ciales ou raciales », disent-ils enchœur. « Nous nous présentonsparce que le débat républicain semène avec une majorité de per-sonnes qui ne sont pas représen-tatives de la réalité. » Désireuxd’incarner une candidature dela diversité, ils se défendentd’être candidats du commu-nautarisme. « Nous voulonsl’égalité pour tous, c’est en celaque nous ne sommes pas com-

munautaristes ». Et ils s’en pren-nent à la classe politique dansson ensemble ; « depuis trenteans, la gauche et la droite ont enpartage la ségrégation positive.Les deux sont responsables de lasituation d’aujourd’hui qui metle FN en troisième position ».

Pour eux, ce ne sont pas seu-lement les Français issus del’immigration qui sont stigma-tisés, « c’est l’ensemble des villeset des quartiers populaires »comme ceux de la Seine-Saint-Denis. « Nous portons un pro-gramme de progrès » affirmentc e s c a n d i d a t s q u i ve u l e n t favor iser « l ’ innovation, la formation, l’emploi de façondurable et qui veulent luttercontre le désert médical et l’ha-bitat insalubre ».�DSz

Affirmation positive. La candi-dature d’un tandem associatif

Cécile Abad, enseignante,dans la première et Philippe Ju-lien, technicien de l’automo-bile chez PSA, dans la deuxièmecirconscription portent lescouleurs de Lutte ouvrière le10 juin. Les candidats de LOveulent « continuer de défendreles idées de Nathalie Arthaud àla présidentielle parce qu’il estvital que le courant commu-niste révolutionnaire soit repré-senté ». Fidèles à ce qu’ils incar-nent, ils veulent porter « les exi-gences du monde du travail ». Àsavoir « l’interdiction des licen-ciements, le partage du travailentre tous, les hausses de sa-laires avec la remise à l’honneurde l’échelle mobile, la créationd’emplois utiles à tous dans lesecteur public ».

Revenant sur la défaite deNicolas Sarkozy le 6 mai, M. Ju-lien a estimé le 18mai lors d’uneconférence de presse (notrephoto) qu’il a été « le valet du ca-pitalisme, mais que les capita-listes qui restent les vrais te-nants du pouvoir vont conti-nuer à faire la pluie et le beautemps ». Pour LO, « le présidentdes riches a été contraint de par-tir, mais François Hollande n’estpas devenu pour autant le prési-dent des pauvres ».

Prévoyant des lendemainsqui déchantent pour les sala-riés, M. Julien prévient que lasituation politique « va être trèsdure » et qu’il va falloir qu’une« opposition de gauche dise lavérité ». Ce qui va compter dansles prochains mois, « c’est que la

classe ouvrière se batte, et çac’est notre boulot ! », a marteléM. Julien qui estime que l’au-dience de LO « est bien plusforte » que les résultats électo-raux obtenus. � D.Sz

Lutte ouvrière. « Une oppositionde gauche qui dit la vérité »

Hayat Dhalfa : « Nous voulons faire connaître notre projetde société. Pour celanous multiplions les initiatives, ici à Saint-Ouen, à Saint-Denis, L’Île-Saint-Denis et Épinay. »

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SIÉLECTIONS LÉGISLATIVES

Philippe Julien et Cécile Abad, 2e et 1re circonscriptions.

Sénia Boucherrougui et AmineKhouidrat, 2e circonscription.

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5ACTUALITÉS

N°917 DU 23 AU 29MAI2012

documents jusque-là hébergés à Fontaine-bleau et au siège historique de Paris. Pas moinsde cent voyages sont prévus… G.R.

0 pour le 93Les supputations médiatiques qui précèdent les nominations gouvernementales

annonçaient des noms, plus ou moins sûrs, de socialistes ou d’écologistes de Seine-Saint-Denis susceptibles de rejoindre le gouverne-ment Ayrault. Bartolone, Guigou, Le Roux, Gatignon… Autant d’hypothèses qui ont circulépour finalement tomber à l’eau. D.Sz

Depuis quelques semaines, on peut de nouveau acheter son quotidien du matin ou sonhebdo préféré place du 8-Mai-1945. Car pendant cinq mois, le kiosque à journaux sis à cetendroit avait baissé le rideau. La faute aux travaux du T5. «J’espère que le tramway va ap-porter quelque chose de positif,se languit Ahamed Faouzi, jeunetrentenaire qui tient ce pointpresse. Déjà, la place a été refaite,elle est plus présentable», se réjouit-il. Petit à petit, les clientsreviennent. «Pour la plupart deshabitués. Des gens du quartier,des personnes âgées…» Uneclientèle sympa, de l’aveud’Ahamed, avec qui il discutevolontiers. «Ainsi le temps passevite et c’est très convivial. Onn’est pas à Carrefour…» Ce boulot, qu’il occupe depuis deuxans, convient à cet homme affable et souriant, aux originesmalgaches et comoriennes. «Jeme sens bien», dit-il, lui qui sedestinait à une tout autre orien-tation professionnelle.«À laveille de mon diplôme, un mas-ter en informatique que je pré-parais à Paris 8, on m’a proposéde reprendre cette affaire. Je mesuis investi à fond.»Seule petite

ombre au tableau du commer-çant : ne pas disposer d’unepresse spécialisée, ce qui obligeles Dionysiens à la chercher à Paris. «La petitesse de monkiosque m’en empêche»,regrette-t-il. Il dispose tout de même d’une belle offre depresse étrangère : croate, serbe,italienne, turque, espagnole, algérienne, tunisienne… Et lui,que lit-il ? «J’aime bien l’histoire.Et la philosophie.»P.D.S.C.

Le plusL’amabilité du commerçant.Offre de presse étrangère. Ouvert de 7 h 30 à 18 h et le dimanche matin.

Le moinsN’accepte « pas encore » la carte bleue.

Kiosque à journaux de la place du 8-Mai-1945

Côté commerce

Maisonde l’habitatUn an et demi après sonlancement, le Programmenational de requalificationdes quartiers anciens dé-gradés (PNRQAD) fait l’ob-jet d’un «point d’étape»présenté par la Ville et sesopérateurs, Soreqa et Urbanis. Cette présenta-tion a lieu à la Maison del’habitat ouverte voici unan pour informer copro-priétaires et petits proprié-taires sur les aides aux-quelles ils peuvent préten-dre pour entretenir ou réhabiliter leur immeuble.Le jeudi 24mai à 11 h 30, au18-20, rue Ernest-Renan.

DécèsÉtienne Agbessi, profes-seur de mathématiques aucollège Pierre-Degeyter ethabitant du centre-ville, estmort d’une crise cardiaquedimanche 20mai. Il allaitavoir 60 ans en septembreet il enseignait dans cet éta-blissement depuis 1985. Lecollège, sous le choc, estresté fermé lundi 21mai etégalement mercredi matin23mai, jour des obsèquesqui ont lieu à 10 h 30 au ci-metière des Joncherolles deVilletaneuse.

Floréal-Saus-saie-CourtillePortes ouvertes de la Mai-son de quartier (3 prome-nade de la Basilique), sa-medi 2juin à 14 h. Au pro-gramme une émission deradio en direct avec les en-fants de l’accompagne-ment scolaire et les rési-dents de l’Arepa, couture etpoterie, hip-hop, modernjazz, avec la participationde Déclic, la compagnieElolongué et la Floc.

Stadede FranceAprès l’annulationdu 13mai, le videgrenier de l’associa-tion des riverains du Stade de Francese déroulera dimanche 3juin.Prix 10€ pour lesparticuliers, 20€pour les profession-nels. Inscriptionsavant le 1er juin de18 h à 19 h à la ter-rasse du café Events,avenue Jules-Rimet.Contacts :06 61 71 67 00 ou 06 10 23 26 40.

RectificatifAu sujet de l’incendie survenu mercredi 9mai surle parking de la cité des 3Fde la rue Émile-Connoy(JSDn°916) : c’est une voiture abandonnée quiaurait pris feu en premier.Les flammes ont ensuitegagné d’autres véhiculesgarés à proximité, dont uncamping-car, provoquantl’explosion de la bonbonnede gaz qui se trouvait à l’intérieur.

Paris 8. La contesta-tion d’étudiants opposés au projet de rapprochement de la fac dionysienneavec Paris 10 Nan-terre ne faiblit pas.

Le 11 juin, le mandat de Pas-cal Binczak à la tête de l’univer-sité Paris 8 arrivera à échéance.Une f in mouvementée : le11mai, un conseil d’administra-tion était interrompu parquelques étudiants opposés auprojet de PRES (Pôle de re-cherche et d’enseignement su-périeur) qui rapprocherait la facdionysienne de Paris 10 (Nan-terre). Après la levée du CA etl’intervention des forces de l’or-dre, la contestation a grandi,nourrie notamment par l’inter-pellation d’un représentant éludes étudiants, poursuivi pour« violence aggravée ». Des appelsà témoignages ont été lancéspour contester cette accusation.Plusieurs assemblées généralesregroupant personnels, profes-seurs et étudiants se sont tenuesles jours suivants, et une jour-née de grève a été décidée mardi15 mai.

« Faire de Paris 8 une fac parisienne »

La validité du vote entérinantle projet de PRES sera contestéeadministrativement, et sa légiti-mité l’est tout autant : les élus quiprennent cette décision n’ontplus que quelques semaines demandat avant de laisser la placeaux nouveaux conseils, renouve-lés par les urnes récemment.« Pourquoi tant de précipita-tion ? », s’interroge une des pro-fesseurs, qui rappelle que l’avisnégatif du comité technique,simplement consultatif, n’a pasété pris en compte. « C’est un deseffets de la loi LRU, qui concentredes pouvoirs exorbitants sur lapersonne du président. » En re-vanche, pour l’administration del’université, contactée depuis, levote a bien eu lieu dans les condi-tions requises par la loi, et le ca-

lendrier s’imposait pour des rai-sons techniques.

Toutefois, la décision d’ap-peler la police dans les murs del’université a réuni les oppo-sants au PRES. Pour le M.U.R(Mouvement universitaire derésistance), le projet risqued’accentuer la compétition en-tre les universités. De plus, la dé-mocratie est menacée au seindu système universitaire. «Le CAdu PRES sera au-dessus desconseils d’administration desdeux établissements, et comp-tera moins de représentants éluset plus de membres nommés. Lacentralisation du pouvoir seraencore plus forte qu’elle ne l’estaujourd’hui », explique l’un desmembres du collectif : « Le butnon avoué c’est d’abandonner la

spécificité de Paris 8 pour en faireune fac parisienne.»

Parmi les soutiens de la prési-dence, l’Union des étudiants deFrance (Unef), qui avait aidé la ré-élection de M. Binczak en octo-bre2011, est aussi en difficulté. Le27 mars, jour du dépôt des listesélectorales, devant la porte duservice juridique de la fac, unmembre de l’Unef a agressé phy-siquement l’un des membres dela liste Oxygène-Tikli, au-jourd’hui opposée au PRES, « surla forme et sur le fond». Le coup detête reçu par Kamal Saidi a valu àce dernier dix jours d’ITT. Uneplainte a été déposée. M.Saidi nes’étonne pas de cet acte : « Pen-dant les élections, l’Unef a orches-tré une campagne violente contrenous», dont cette agression fut leparoxysme déplorable. Aux élec-tions qui ont suivi, l’Unef a perdu5 de ses 12 postes aux différentsconseils. Kamal Saidi voit dansles événements récents laconséquence indirecte d’un« fonctionnement autoritaire »de la présidence, qui a favoriséses soutiens au détriment duprocessus démocratique et dudébat contradictoire. �

Sébastien Banse

Fin de mandat solitaire pour le président Binczak

M. Binczak sur les marches de l’escalier de la bibliothèque de Paris 8.

Vendredi 18 mai aumatin, des étudiants convoquaient une assemblée générale pour exigerle retrait du PRES et la démission du président PascalBinczak.

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À Franc-Moisin. La fête abrassé les quartiers voisins

Au stand des sandwiches merguez, les parents de l’AMA (Associa-tion de la maison des anciens), à celui des desserts et sucreries, lesjeunes de l’antenne jeunesse, et aux billigs – ou crêpières – l’amicaledes Bretons. La fête de quartier, samedi 19mai à Franc-Moisin, étaitde dimensions modestes (1). Elle n’en a pas été moins chaleureuse, àl’image des habitants de la cité auxquels se sont joints pour un pique-niquedes voisins du Bel-Air, le secteur pavillonnaire. Le début d’unbrassage ? «Il y a des habitants du quartier du Stade de France qui vien-nent ici à la médiathèque. Cela crée du passage», remarque MélanieThomas, la future directrice de la maison de quartier. Pour affiner lesmissions de cet équipement «qui devrait ouvrir fin 2012, début 2013»au 7, allée Antoine-de-Saint-Exupéry, «on a fait une petite enquête auprès d’une trentaine d’habitants,poursuit-elle. Les réponses sont trèsdiversifiées et très surprenantes. Certains disent vouloir apprendre le braille, d’autres rêver de jouer au golf… Et des gens sans diplôme auxingénieurs, l’envie de loisirs créatifs, comme la cuisine ou la couture,concerne toutes les catégories de population.En plus, à la question“se-riez-vous prêt à être bénévoles à la maison de quartier ?”, il y a pas malde oui.»Trois personnes, animateurs et coordinateur de projet, serontprochainement recrutées pour cet équipement où seront centralisésEspace services publics et salles d’activités. Ces locaux de PCH de145m2 sont vacants depuis quatre ans. Seront-ils le lieu d’une diver-sité sociale ? C’est en tout cas le vœu de la future directrice. M.L.(1)Y participaient aussi l’atelier d’arts plastiques, les Femmes de Franc-Moisin et la compagnie Parazar.

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TouristesLes sites touristiques de Saint-Denis(basilique, Stade de France, musée,Maison d’éducation de la Légiond’honneur, Magasins généraux) ontété particulièrement visités en 2011(+5% par rapport à 2010).

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La semaine du 23 mai 20124

ACTUALITÉSN°917 DU 23 AU 29MAI2012

La police et la presseLundi 21 mai, 9 h 30, carrefour du TGP. Surchargé comme d’habitude. Une voiturequitte sa file, se déporte sur la gauche et se gareà contresens, en double file. Plusieurs véhiculesarrivent en face, bloqués. Le premier émet

un léger coup de klaxon. Pour toute réponse, le conducteur de la voiture montre ostensiblement son gyrophare bleu, se montremenaçant et sort… acheter son journal. Sur la plaque, le symbole de la police nationale. Les autres peuvent attendre. B.L.

Premiers arrivages aux ArchivesLes 300 kilomètres de rayonnages du nouveaucentre des Archives nationales, construit sur le site des Tartres, commencent à se remplir. Depuis mardi, des camions livrent les précieux

Chroniques dionysiennes

Internautes et lecteurs du Journal de Saint-Denis, réagissez aux articles sur www.lejsd.com

À Paris 8.La liberté de la presse était en question

Mercredi 16 mai, la Maison de l’étudiant de l’université Paris 8accueillait la Journée de la presse libre. Des représentants de jour-naux et radios indépendants y ont pris part (Article 11, Acrimed, Fakir, l’Autrement, Zélium, Fréquence Paris Plurielle…). Les partici-pants ont assisté à la projection du film DSK, Hollande etc., une enquête de Julien Brygo, Pierre Carles et Aurore Van Opsta sur le rôledes médias dans la campagne présidentielle, plus précisément la manière dont ils modèlent l’opinion publique sous prétexte desimplement la commenter.

Le débat qui a suivi la projection a examiné des questions relatives au rôle des journalistes dans la société. Les participantsont cherché à établir une définition d’un média « libre » ou « indé-pendant », capable de « donner la parole à ceux qui ne l’ont pas ».Le choix des sujets, des formats, des statuts professionnels, autantde critères de différenciation par rapport aux médias dominants.Quelques éditeurs de journaux ont abordé une autre question importante : le distributeur Presstalis vient d’être autorisé à augmenter ses tarifs, une mesure présentée comme la seule ma-nière de sauver les messageries historiques de la presse française.Mais à quel prix pour les petits titres de presse ? S.B.

Samedi 26mai. C’est la fêtedes Bretons

Depuis quatre ans, le conseil régional de Bretagne invite les Bre-tons du monde (!) à célébrer la Bretagne pendant la 2e quinzaine demai. À Saint-Denis, où depuis la fin du XIXe siècle réside une fortecommunauté, l’association locale des Bretons a décidé de marquercet événement samd 26 mai sur la place Victor-Hugo, devant lamairie. Au programme : marché Breton, défilé avec le bagad Pariz(musiciens et danseurs en costumes iront de l’église Neuve à la basilique), l’association Mots et Regards dira un conte breton, uneinitiation à la danse sera proposée. Puis de 17 h à 20 h, un fest deiz,autrement dit un bal, se déroulera en compagnie du groupe dechants de marins Les Calliornes, des sonneurs Francis et Jean-Luc à la bombarde et au biniou, des chanteuses du groupe Yer mat, quielles feront danser sur des chants à répondre, les kan ha diskan.

À noter que dès la mi-journée, il sera possible de se restaurer surplace au stand de l’amicale des Bretons de Saint-Denis avec galettes, crêpes, cidre, bière bretonne et même Breiz Cola… G.R.

JSD 59 rue de la République, 93200 Saint-Denis ; Tél. : 01 55 87 26 80 ;Fax : 01 55 87 26 88 ; Mail : [email protected] Directeur de la publicationGilles Henique, [email protected] Directeur, directeur de la rédaction Dominique Sanchez : 01 77 35 73 12 ; [email protected]édacteur en chef adjoint Gérald Rossi : 01 77 35 73 05, [email protected] Secrétaire de rédaction Patricia Da Silva Castro :

01 77 35 73 11, [email protected] Maquettiste Véronique Le Coustumer : 01 77 35 73 07,[email protected] Rédacteurs Benoît Lagarrigue : 01 77 35 73 08, [email protected] ; Marylène Lenfant : 01 77 35 73 06, [email protected] ; Sébastien Banse : 01 77 35 73 09, [email protected] ; Aurélien Soucheyre : 01 77 35 73 04, [email protected] Photographes Yann Mambert : 01 77 35 73 10, [email protected] ; Gérard Monico : 01 77 35 73 10,[email protected] Pré-presse, édition, impression PSD Diffusion Établissement Petit,01 43 52 42 05 Publicité Martine De Sax, 01 42 43 12 12 Tirage 51 000 ex. (sur papier recyclé). N° de commis-sion paritaire en cours. Abonnement annuel : 23€; chèque à l’ordre de Communiquer à Saint-Denis.

Écriture. Depuis toute petite, elle a le goûtd’écrire. Son expérience à l’étranger l’a confortée.Elle aime tout autant pratiquer seule ou en atelier. Une saga autourde son grand-père haïtienest en projet.

PORTRAITPar Benoît LagarriguePhoto Yann Mambert

À la fin des années 1980, une petitefille rentre de l’école avec de bien bonnesnotes. Pour la récompenser, sa mamanl’inscrit à la bibliothèque de sa ville, Ville-taneuse. Voilà comment est né son goûtpour la lecture. Quelque temps plus tard,la dite bibliothèque ferme tout un été.« Alors, je me suis mise à écrire », se sou-vient Edwige Ceide. Née à Port-au-Prince de parents haïtiens ayant émigréen France pour raison économique, elleentre au lycée Paul-Éluard en section lit-téraire, option théâtre arts plastiques.« Là, j’ai découvert des gens de mon âgequi avaient la même sensibilité, lesmêmes goûts. » Encouragée par sa fa-mille, elle choisit après le bac d’étudierl’anglais et l’espagnol à Paris 8 Saint-De-nis puis part un an comme jeune fille aupair à Westchester, dans l’état de NewYork (États-Unis). Là, elle s’immergedans la langue et s’éloigne du carcan aca-démique. « Ce fut pour moi une très belleexpérience, durant laquelle j’ai décou-vert, en participant à des ateliers de crea-tive write, une écriture plus personnelle.»Car Edwige n’a jamais cessé d’écrire,avec toujours la même joie de jouer avecles mots. « Écrire dans une autre langueoblige à sortir de soi-même, à puiser ensoi, et cela a modifié ma façon d’écrire enfrançais», se souvient-elle.

De retour en France, elle s’inscrit enmaster de traduction à l’université dePau et continue à participer à des ateliersd’écriture. Elle obtient son diplôme en2005 et ne débute pas la vie active par leplus facile : interprète pour l’aéroport deRoissy, elle se confronte à de nom-breuses personnes en transit. « Cette pé-riode m’a renvoyée à mon histoire fami-liale. » Peu satisfaite, Edwige change dedirection. Elle suit une formation en al-ternance en management et se spécia-lise dans le droit douanier. C’est là qu’elletrouve enfin sa voie professionnelle. Etl’écriture, dans tout ça ? « C’est un hobbypermanent. J’ai toujours au fond de monsac un carnet, un stylo, et j’écris dans lemétro, dans le bus, au café… » Depuis2007, elle vit près de la Porte de Paris et aentrepris, en 2009, un projet d’écrituresur la mémoire de sa famille. « Cela s’ap-pellera Les six filles du père Loriès, qui

était mon grand-père maternel. Il a vécul’immigration des années 1920, est partitravailler à Cuba et a beaucoup voyagé »,dévoile-t-elle.

« J’ai toujours voulu faire revivre lesinstants, les détails de la vie, comme une

photo… » À partir d’une recette oubliée,elle fait des recherches, découvre desproverbes, des chants, des paroles en-fouies et les ressort de l’ombre. Elles estdésormais à la tête d’une somme de do-cuments sonores, visuels, de témoi-gnages d’un monde évanoui. Et puis il y ason association, Passerelles Extra Muros,créée en 2009, « pour que les écrits vi-vent ». Tache d’encre, un atelier d’écri-ture, et Entre deux rives, une revue se-mestrielle en sont les principales initia-tives. Mais elle entend surtout rallier deplus en plus de participants autour del’écriture, au sens très large et très vivantdu terme. « C’est une aventure collective.Les mots ont une résonance, une vie, unparcours. Ils sont comme une balle quel’on se renvoie et qui nous surprend. »Voilà qui est dit. Et écrit. �

EDWIGE CEIDEUne fille sur la page

« Écrire dans uneautre langue obligeà sortir de soi-même, à puiser ensoi, et cela a modifiéma façon d’écrire en français. »

Rencontreautourdes PortraitsPortraits de Saint-Denis, signé par notrecollaborateur BenoîtLagarrigue en 2011(éditions de l’Ate-lier), est un livre quisort des rayonnagespour rencontrer ses publics. Pro-chaine étape d’échanges, en présence de l’auteur,samedi 26 mai, 15 h 30, à la médiathèque du centre-ville. D.Sz

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FOCUS7N°917 DU 23 AU 29MAI 2012

Zones d’actions prioritaires pour l’airZAPA, ça va pas de soi

En quatre mois àpeine, l’agglomé-ration parisienneaura subi cette an-née plus de 30 picsde pollution. Et au-

tant d’alertes qui se résument àdes recommandations pour enlimiter les sources et préserverla population. Réduire sa vi-tesse en voiture, privilégier lestransports en commun, éviterles activités sportives… Dé-clenchée par le préfet de policeet les autorités sanitaires, laprocédure est définie par un ar-rêté de décembre 2007, qui pré-voit aussi circulation alternée,interdiction des poids lourds entransit, gratuité des transportspublics… Des mesures quifaute de moyen n’ont jamais été

appliquées. Résultat, l’Étatfrançais a fini par être assignépar la Commission européennedevant la Cour de justice enmai 2011 pour non respect de ladirective sur la qualité de l’airdans 16 agglomérations. Il estpassible d’une amende de 10 à30 millions d’euros.

Le gouvernement aura aumoins tenté de prendre les de-vants. Ainsi lance-t- i l enjuillet 2010 le projet de ZAPA,zones d’actions prioritairespour l’air. Inscrit dans la loi Gre-nelle 2, le dispositif est inspirédes LEZ, (Low emission zones),les quelque 300 zones à faiblesémissions dont la mise en placea débuté voici une dizaine d’an-nées, surtout en Allemagne, enItalie et aux Pays-Bas. Un appel

à propositions est lancé dans lafoulée par l’ADEME (Agence del’environnement et de la maî-trise de l’énergie), à l’intentiondes agglomérations de plus de100 000 habitants « où unemauvaise qualité de l’air estavérée ». Elles seront huit à seporter candidates, dont Paris etPlaine commune, où la nou-velle suscite de vives réactions.Plus d’un quart du parc auto-mobile pourrait être interdit decirculation !

« Ne pas subir le reportde trafic parisien »

Les véhicules visés étant lesplus anciens – antérieurs à1997 pour les voitures particu-lières, et à 2004 pour les deux-roues – on crie à la « discrimi-nation par l’argent » des plusmodestes. Mais sur ce territoiretraversé de grosses infrastruc-tures routières, « on ne voulaitp a s s u b i r l e s m e s ure s pa ri -siennes de report de trafic », ex-plique Marie Larnaudie, chefde projet ZAPA à Plaine com-mune où ont donc été mises encommun avec Paris les étudesde faisabilité. Compte tenu deses particularités, la commu-nauté d’agglomération a com-mandé de son côté une étude

sociale. Elle a porté sur 400 ha-bitants, 1 200 salariés et 300 di-rigeants d’entreprise.

« Un habitant sur deux est fa-vorable au principe d’uneZAPA », relève Naïda Moham-med, sociologue et chargée demission. Une proportion équi-valente au taux de motorisation,qui n’est que de 50 %. Autreconstat qui vaut aussi pour lessalariés, « nombreux sont lesconducteurs qui envisagent de se reporter vers les transports en commun. Ce n’est qu’endeuxième lieu qu’ils parlent derenouveler leur véhicule», note lasociologue. Quant aux patrons,« ils expriment une forte dépen-dance à la route. C’est lié à ce ter-ritoire dont la principale attrac-tivité est l’offre de réseaux viaires,d’autoroutes. L’idée d’abandon-ner la voiture leur apparaît quasiimpossible parce qu’elle est un

outil de travail». Par contre, pourles habitants et salariés, elle faitpartie des contraintes, surtoutparmi les 30 % de travailleurs àhoraires décalés.

« Tous les déplacements sur ceterritoire sont vécus comme trèséreintants, que ce soient dans lestransports publics, surchargés etirréguliers, ou en auto avec la cir-culation congestionnée et les dif-ficultés de stationnement. » Ledossier doit être rendu en juilletprochain avec les contributionsde Airparif et de la DRIEA (Direc-tion régionale et interdéparte-mentale de l’équipement et del’aménagement) pour les étudestechniques de faisabilité. Prévueà partir de 2013, l’expérimenta-tion de la ZAPA est suspendue àdeux inconnues : la décision desélus du territoire, et d’abord celledu nouveau gouvernement. �

Marylène Lenfant

Genèse. Inscrit dans la loi Grenelle 2, le dispositifvise à limiter la circulation automobile – notamment des véhicules anciens – dans lesgrosses agglomérations où la mauvaise qualitéde l’air est avérée.

Étude. Plaine commune a commandé uneétude sociale sur notre territoire où la crainted’une discrimination par l’argent est présente.Habitants, salariés, chefs d’entreprises y ontrépondu.

D. Carré« DesZAPAsansmoyens »

Dominique Carré, vice-président de Plainecommune en chargedes transports : « Il fautprévoir entre autresmesures des pistes cyclables, des parkingsrelais, des systèmes de co-voiturage…»

«On compte de 30 000à 40 000morts par an en France à cause dela pollution atmosphérique. No-tre territoire est particulièrementimpacté », souligne DominiqueCarré, vice-président de Plainecommune en charge des trans-ports. Principaux polluants viséspar les ZAPA, les PM10, (particu-late matter) particules de moinsde 10 micromètres de diamètre,et l’oxyde d’azote (Nox) «sont sur-tout émis par le trafic routier, à40% pour les PM10 et 53% pour leNox en région parisienne. C’est unvéritable enjeu sanitaire, pour-suit l’élu écologiste (EELV) néan-moins très critique sur ces ZAPAproposés « sans moyens, ni don-nées techniques. Il ne suffit pas derestreindre la circulation. Il fautprévoir entre autres mesures despistes cyclables, des parkings re-lais, des systèmes de co-voitu-rage… Mais pour les transportspublics, on ne peut pas fairegrand-chose puisqu’ils relèventdu STIF (Syndicat des transportsd’Île-de-France). On espère au-jourd’hui pour les ZAPA de nou-velles modalités d’accompagne-ment et de mise en œuvre».

« Le diesel est plus néfaste que l’essence »

M. Carré s’interroge notam-ment sur le périmètre concerné.D’après lui, il devrait inclure unecentaine de communes, au-delà de Paris et de la commu-nauté d’agglomération. Il cri-tique aussi le critère d’ancien-neté retenu pour désigner lesvéhicules les plus polluants. «Laréalité est plus compliquée. Elleest fonction de réglages, d’entre-tien. Et la pollution au Nox et auxparticules résulte en grande par-tie du trafic au diesel, qui est plusnéfaste que l’essence. L’État doitinverser sa taxation pour que lediesel soit le plus cher. C’est unepriorité pour convertir l’indus-trie automobile qui doit aussiêtre repensée au niveau indus-triel. » Produits durables, maté-riaux recyclables… D’aprèsM. Carré, et beaucoup d’autres,c’est tout l’impact de l’automo-bile qu’il faudrait enfin considé-rer dans son ensemble. � M.L.

850 000C’est le nombre de véhiculesqui circulent chaque jourdans la communauté d’agglo-mération. 120 000 sont despoids lourds (chiffres fournispar Plaine commune).

903C’est en tonnes le volume annuel des émissions d’oxyded’azote à Saint-Denis évaluépar Airparif, qui y dispose dedeux stations de mesure (ave-nue Wilson, place du Caquet).

Les véhicules les plus anciens – antérieurs à 1997 pour les voitures et à 2004 pour les deux-roues – seraient interdits à la circulation dans Plaine commune.

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ACTUALITÉSN°917 DU 23 AU 29MAI 2012

Collèges.Le CollectifLamaze alerte le président du conseilgénéral sur les trajets à risques que la cartescolaire de la rentréeva entraîner pour les collégiens.

« Elle était sympa votre cartedans le JSD, mais il manquaitune chose. » Claudie Gillot-Du-moutier et Georges Salomon, duCollectif Lamaze, font référenceau document publié dans notreédition du 18 janvier (n° 899) quifigeait sur un plan la nouvellesectorisation des collèges pré-vue à la rentrée. L’objet man-quant, c’est le tracé de la A1 et del’ex-RN1 qui balafre un pan deville et le sépare des autres. Lecombat qu’il mène pour vivre

dans un espace apaisé, plus hu-main et plus sûr, le Collectif n’ena pas une vision étriquée.

Ces citoyens mobilisés n’ontpas envie que leur quotidien de-vienne le lot d’un nombre plusimportant d’habitants. Or, la re-distribution de la carte scolaireva y contribuer puisque la nou-velle sectorisation induit unemodification de l’accès aux éta-blissements en créant de nou-veaux trajets pour les collégiens.Le Collectif Lamaze a pointé lespoints noirs et les a communi-qués au président du conseil gé-néral Claude Bartolone, en nemanquant pas d’en envoyer co-pie à d’autres élus dont MathieuHanotin en charge du dossier.

Pour le collège Lurçat, la moi-tié des élèves qui le fréquententhabitent aux Cosmonautes etsont confrontés à la barrière del’autoroute A1. Seul passage de

contournement, le pont Voltaireque le Collectif juge périlleuxavec ses « trottoirs étroits » surune route à grande circulation. Ilfait des propositions pour lefranchissement direct de l’A1 etpour le prolongement du che-min du Moulin-Basset en voieverte qui permettrait un accès di-rect aux installations sportives.

Pour le collège Barbusse, si-tué « en dehors de sa zone de re-crutement », les trajets vontêtre longs et ne bénéficieront« d’aucune desserte en trans-ports en commun », s’alarme leCollectif qui rappelle un comp-tage effectué par le CG : 56 000véhicules empruntent l’ex-RN1 quotidiennement sansaménagement conséquentpour la sécurité. Un rendez-vous a été demandé au CG maisn’a pas encore été fixé. �

Dominique Sanchez

Les dangers de la sectorisation 2012

BrocanteL’Amicale des locatairesCNL organise une brocante samedi 26 maisur le parking du 6, allée de Stalingrad (5€ les 3 m).Inscriptions au06 82 06 09 20 ou par mail :[email protected]

Fête du vélo Plaine commune organiseune balade à vélo et rollerà travers le territoire samedi 2 juin. Départ de la place Jean-Jaurès àSaint-Denis à 14 h. Le par-cours de 9 km est destinéaux personnes disposantde vélos individuels,adultes et enfants accom-pagnés (à partir de 8 ans).Des vélos seront mis à dis-position des participantssur demande à partir de13 h (service gratuit, souscaution d’une pièced’identité). L’arrivée estfixée au même endroit.

Dionys’selProchaine rencontre duSystème d’échange localjeudi 24 mai à la Maison de la vie associative (19, rue de la Boulangerie).Renseignements sur :www.dionyssel.net

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Concours de belotemercredi 13juin à 14 h 30, résidence Croizat. Inscriptions à la résidence mardi 29mai de 14 h à 16 h ; participation 4,50€ et 6, 10€.

Portage de livresvendredi 25mai de 11 h à 12 h, résidence Croizat.

Les rendez-vousdes retraités

Marisol Touraine. Premièredestination, Delafontaine

Marisol Touraine a effectué sa première visite de terrain à l’hôpitalDelafontaine le jeudi de l’ascension en soirée. La nouvelle ministredes Affaires sociales et de la Santé s’est rendue aux urgences adultes et pédiatriques, en compagnie notamment du Dr Benoît Doumenc,puis à la maternité. Elle a été accueillie par la directrice générale del’établissement, Elisabeth Beau, par le patron de l’Agence régionalede santé, Claude Évin, et la première adjointe, Florence Haye. Avec dans ses pas Patrick Braouezec et Mathieu Hanotin, la ministren’a fait aucune annonce précise. Elle a voulu montrer que, comme les personnels hospitaliers disponibles tous les jours et à toute heure,elle était « déjà au travail » en ce jour férié. Cet hommage à l’hôpitalpublic, MmeTouraine a expliqué qu’elle a voulu le rendre dans « unétablissement qui accueille une diversité de public mais aussi des gensen grande difficulté ». Elle a également salué « les bonnes relations entretenues ici entre l’hôpital et la médecine de ville ».D.Sz

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Pour les vélosLe Schéma directeur des itinérairescyclables de Plaine commune a prévu de réaliser cinquante kilomètres d’aménagements pourles vélos en 2012.

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9SPORTS

N°917 DU 23 AU 29MAI 2012

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FootballLe Sdus descend en DHRChampionnat DSR

Le miracle n’aura pas eu lieupour les footballeurs dionysiens.En déplacement sur la pelousede Drancy dimanche dernier, leSdus a subi sa 10edéfaite de la sai-son (2-0). Celle de trop pour uneéquipe qui évoluera l’an pro-chain à l’échelon inférieur, enDHR. Car dans le même temps,Paris CA, son concurrent directau maintien, a réalisé l’exploit de

s’imposer 2 à 1 sur la pelouse du3e Brétigny. Si Saint-Denis peutencore obtenir le même nombrede points que Paris CA à l’issue dela dernière journée, les bleu etblanc sont assurés de terminer11e à cause de la différence debuts particulière entre les deuxéquipes. Évoluant encore en DHla saison dernière, la longue des-cente aux enfers continue pour leclub dionysien…

Alexandre Rabia (stagiaire)

JudoLes Dionysiensdebout surles tapisChampionnatsFFJDA

Le championnat de 2e divi-s ion le dimanche 20 mai àTremblay a vu de nombreux ju-dokas dionysiens sortir du pa-nier. Les seniors du Sdus EstelleVan De Velde, Hélène Wezeu etMyriem Medjoui se sont clas-sées 1res, quand Morgane Por-cheret et Mélissa Saint-Pierrefinissaient 2es. Toutes les fillesse qual i f ient ainsi pour les

championnats de France de 3e

division le 16 juin à l’Institut na-tional du judo à Paris.

Idem pour Iazid Benamer, duClub 93, qui s’est incliné en finaledes + 100 kg le même jour face àson frère Mourad (à l’entraîne-ment sur notre photo). Lequelparticipera aux championnatsde France de 2e division en octo-bre prochain, afin de défendreson titre de champion obtenucette année. A.S.

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CyclismeIls étaient 193 au départCourses dans la cité

Jeudi 17 mai, le soleil n’étaitpas au rendez-vous, et le public(c’est dommage) pas beaucoupplus. En revanche, les cyclistesvenus d’un peu toute l’Île-de-France avaient répondu pré-sents. Et ils étaient au total (mi-nimes, cadets, juniors/seniors)193 à franchir, chacun dans sacatégorie, la ligne de départ etd’arrivée avenue Jules-Rimet.Ce qui réjouit le président duCVD (Club vélocipédique dio-nysien), Charles Nanteuil, pourqui « cette course est maintenantestimée dans toute la région,avec un beau parcours et l’attraitdu Stade de France ».

Le club omnisports Saint-De-nis US était aussi de la partie, avecles services techniques de la Ville,les commissaires de course, jugesde la Fédération française, res-ponsables de la sécurité, et la po-

lice municipale. La Croix-Rougefrançaise est intervenue lors desquelques chutes afin d’évacuerdeux blessés vers Delafontaine.Cette journée a été l’occasion dedécerner aussi les récompensesdes championnats départemen-taux, qui ont vu les coureurs deGagny plusieurs fois primés.Quant aux locaux, ils comptaienttrois engagés chez les cadets.Thomas Rodriguez (dossard 33,notre photo, en bleu et blanc toutsourire) qui commence à se faireremarquer (en bien) dans plu-sieurs épreuves, et deux autresmoins expérimentés, Kévin Si-chay et Vivien Hequet. Ce dernierayant eu les honneurs du po-dium, puisqu’arrivé premier destrois coureurs du CVD.

Prochain rendez-vous avec levélo jeudi 14 juin, au vélodromecette fois, pour le Grand Prix in-ternational de vitesse. �

Gérald Rossi

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Les collégiens mobiliséscontre la faim dans le monde :lundi 7 mai, les élèves de sixclasses d’Iqbal-Masih ontcouru pour réunir des fonds en faveur de l’Action contre lafaim. Organisée nationalement,la Course contre la faim a lieutous les ans à l’instigation del’organisation humanitaire. Le principe est simple : chaqueélève trouve un parrain, quiaccepte de rémunérer le cou-reur au nombre de tours effec-tués. Membres de la famille,personnels de l’établissement,commerçants du quartier ontdonc sponsorisé chacun des104 participants, à hauteur de 50 centimes, 1 ou 2 euros

le tour de piste, long de 500mètres (l’un d’eux est mêmemonté à 10 euros le tour !).Sous la direction des douzeadultes qui ont organisé l’évé-nement (professeurs d’EPS,surveillants, infirmière…), lescollégiens se sont élancés au-tour du stade Nelson-Mandela,à la Plaine. Quelques kilomè-tres plus loin, les champions :Ciprian Vorniceaunu, MehdiBoudali, Fardi Aomari chez lesgarçons (16 tours, 8 kilomè-tres) et Lina Boussaha, Fatoumata Tandiang (13tours), Ilakia Sivakumar (12tours), chez les filles. Au total,3 064 euros ont été collectés.

Sébastien Banse

CourseCollégiens avec Action contre la faim

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8SPORTSN°917 DU 23 AU 29MAI 2012

Calendrier

AthlétismeSaint-Denis ÉmotionMercredi 23mai, compétition duchallenge Bourgeois pour les catégo-ries École d’athlétisme, poussins,benjamins et minimes à Bondy (93).Vendredi 25mai, 2e soirée des Réu-nions d’athlétisme de Saint-Denis austade annexe du Stade de France. Samedi26 et dimanche 27mai,championnats départementaux individuels FFA à Gagny (93).

CyclotourismeSaint-Denis USTous les mercredis, sortie du tempslibre, 8 h 30 à Delaune. Samedi26,école cyclo-dionysienne, 14 h 30. Dimanche27, vélo pour tous, 7 h 30pour le 100km, 8 h pour les 80 et50km. Dimanche27, les hauteurs duVal d’Oise, 7 h pour les 100 et 70km,8 h pour les 45 et 30km. À noter quele club présente actuellement une petite exposition accueillie par le magasin Carrefour, place du Caquet.

FootballSaint-Denis USSeniors DSRDimanche 3 juin, 15 h 30, Melun FC/Saint-Denis US.Cosmos Saint-DenisSeniors ExcellenceDimanche 3 juin, 15 h 30 à Delaune,Cosmos FC/Tremblay FC.

HandballLa DionysiennePré-nationaleDimanche 27mai, 20 h 30, UMSPontault-Combault/La Dionysienne.

JudoSaint-Denis USDu 26 au 28mai, championnats fédé-raux FSGT cadets et juniors à Bézier.Dimanche 3 juin, Coupe de l’AmitiéDante Andreazzoli.

Randonnée pédestreLes Verts sentiersDimanche 27mai, forêt Dourdan,19km, quelques dénivelés, tour du vil-lage médiéval. Rdv 7 h 45 métro Portede Paris. Infos au 06 84 53 00 87.

Tennis de tableSaint-Denis USPro AMardi 29mai, Angers/Saint-DenisUS. Dernière journée de la saison, lesDionysiens tenteront d’inscrire leurpremière victoire.

Résultats

AthlétismeSaint-Denis ÉmotionChampionnats universitairesà Lafayette (USA)Vendredi 11mai, F. Makabu (ESF) 3e

du triple saut avec 12 m 56.Meeting de l’US Ivry (94)Dimanche 13mai, W. Innocent (CAF)4e du400men 61’’94. F. Ndedi (JUF)4e du200men 27’’09. A. Nkamsao(SEF) 3e du200men 25’’93. E. Sau-vage (SEF) 1re du200men 27’’10. D. Bahoya (ESM) 3e du200men23’’22. L. Desbonnes (ESM) 1er du110m haies en 14’’99. A. Hilal (ESM)2e du200men 22’’60. D. Joseph(ESM) 3e du200men 23’’22. T. Lai(CAM) 4e du1000men 2’44’’00.10km de l’Anorgend à Paris Dimanche 13mai, D. Buono (VEM)127e en 49’52’’. G. Fernandes (VEM)102e en 40’45’’. N. Malou (VEF) 1435e

en 1h08’58’’. P. Message (VEM) 184e

en 43’02’’.La Foulée verte de Clamart(92)Dimanche 13mai, J. Flessel (SEM)16e du10km en 37’39’’. Courses en Fête à La Celle-Saint-Cloud (78) D. Chege (SEM) 2e du10km en32’16’’.Championnats interclubs FFAfinale de promo N2A à Antony(92)Samedi 19mai, l’équipe de Saint-Denis Émotion a remporté cette finaleavec 47 211 pts, et accède à la N2.

Saint-Denis USChampionnats 93 FSGTMeilleures performances,vétérans : 40m haies : 1er M. Baradji66’’2. Javelot : 1er M. Baradji 39m24.Poids : 1er B. Colombi 10m13.Disque : 1er B. Colombi 36m96, 2e L.Blanchard 36m. Marteau : L. Blan-chard 35m21. Seniors : 5000m : 1er I.Kante 15’53’’5. Poids : 1er C. Darcelus12m47.Disque : 1er C. Darcelus39m19.Javelot : 1er C. Darcelus50m27.100m : 1er A. Belhow 11’’3.200m : 2e A. Belhow 23’’8. 400m : 1er

A. Hilal 51’’4. 800m : 2e N. Adnabi2’4’’4. 1500m : 1erI. Kante 4’26’’1.4x100m : 3e Sdus.Longueur : 1er C.Dia 6m80. Juniors : hauteur : 1er S.Keita 1m65. Disque et javelot : 1er R.Colombi.Cadets : 100m : 1er Azizi-Bouziani 11’’3. 200m : 1er Azizi-Bou-ziani 23’’8. Hauteur : 2e Azizi-Bouziani1m45.Seniors femme : 100m : 1re N.Molle 13’’1. Marteau : 1re M. Piquel48m22.400m : 1re A. Nsamkao 56’’5.Juniors femme : triple saut : 1re J.Pierrot 10m85. Cadettes : 100m : 1re

C. Rolle 13’’4. Hauteur : 1re D.Mbengue 1m30, 3e C. Boudinar1m20.4x100m : 1er Sdus 54’’. Mi-nimes femme : 150m : 1re M. Our-miah 20’’3. 80m : 2e M. Ourmiah10’’6. 80m haies : 1re M. Ourmiah13’’3. Hauteur : 1re M. Ourmiah 1m33.

FootballSaint-Denis USSeniors DSRDrancy Jeanne d’Arc/Sdus : 2-0.Saint-Denis se classe 11e (38 pts) dela poule A.Autres matches du SdusLe Chesnay/seniors b : 3-1. Bry/vé-térans a : 0-1. Vétérans b/La Noue :3-2.Vétérans +45 ans/PortugaisParis 14e : 2-2. U19/Issy FC : 2-4.U17b/Montreuil : 3-5. BobignyAC/U15a : 1-0. U15b/Bondy AS : 1-1.Cosmos Saint-DenisSeniors ExcellenceParisienne ES/Cosmos FC : 3-0.Saint-Denis se classe 10e (44 pts).Racing Saint-DenisDH féminineRacing St-Denis/VGA St-Maur : 7-0.Saint-Denis se classe 6e (7 pts).

HandballLa DionysiennePré-nationaleLa Dionysienne/Neuilly Plaisance : 26-32. St-Denis se classe 10e (45 pts).

JudoSaint-Denis USTrophée minimes FFJDA à TremblaySamedi 19mai, J. Fraioli 3e.Championnat seniors 2e division à TremblayE. Van De Velde, H. Wezeu et M. Med-joui 1res. M. Porcheret et M. Saint-Pierre 2es. D. Derival 5e, bonne partici-pation de S. Ridolfi. Toutes les fillesse qualifient pour les championnatsde France 3e div. le 16 juin à l’INJ.Club 93Championnat seniors 2e division à TremblayDimanche 19mai, -90kg : C. Saci 5e

-100kg : K. Mokhtari 3e,+100kg :M.Benamer 1er et I. Benamer 2e.M. Benamer se qualifie pour leschampionnats de France 2e div. deParis en octobre. Son frère, I. Bena-mer, se qualifie aux championnats deFrance 3e div. du 16 juin à Paris. Celaporte à six le nombre de représen-tants du Club 93 au niveau national.Avant-Garde Saint-DenisTournoi du Blanc-MesnilLes 21 et 22avril, pré-poussin : J. Medjani 1er.Poussins : N. Bissokot1er, A. Bounarouf 2e, D. Ilata 3e.Minime : Z. Benzerman 2e.

TennisSaint-Denis USLe 17mai, Saint-Denis/Saint-Ouen : 3-4. Bondy/équipe 1 féminine : 6-2.20 et 21mai, Livry-Gargan/équipe 1 f :8-0. Le Bourget/équipe 2 f : 4-1.Montfermeil/équipe 1 masculine :5-2.Équipe 4 m/Blanc-Mesnil 2-5.

RugbySaint-Denis USLes minimes emmenés par OmarAdour et Fahimi Lamari se sont quali-fiés pour la finale Île-de-France sa-medi 19mai en s’imposant 36 à 5face à Épernay et 19 à 12 face au RedStar sur la pelouse du stade Delaune.

DanseDiony’Danse, le hip-hop dans la peau Street tradition.L’association enseigneà quelque 120 adhérents break-dance, new style, salsabachata, modern jazzstreet ou dance hall.

Il est 14 h 30 dans le gym-nase de l’école Langevin. JorffyMayomba a amené une radiomontée sur roulettes et lanceune compilation de breakbeat.« Un pur son breakdance » ,commente-t-il, idéal pour soncours, séparé par niveaux : dé-butants et intermédiaires. Lesélèves présents ce jour-là ontautour de 12-13 ans. Pantalonsamples, tee-shirt ou débar-deur, baskets, voire casquettede travers, et même une maingantée pour Enzo. « Je danse de-puis des années dans ma cham-bre. Quand j’ai vu qu’il y avaitdes clubs, je me suis inscrit desuite. Ça fait un an et demi queje suis à Diony’Danse, j’ai beau-coup appris. »

«Avoir pour seule limite la création »

Le groupe est en cercle, etchacun se succède au centrepour s’exprimer. La ronde com-mence debout, avec quelquespas en rythme, puis les bras seplantent dans le sol, les jambess’allongent, font tourner lecorps et les passes s’enchaînent,entre mouvements maîtrisés etimprovisation. La tête est par-fois en bas et les jambes en l’air.Arrive le freeze : le danseur nebouge plus, en équilibre. L’élèveréalise ce jour-là un Y, une desposes les plus emblématiquesdu breakdance. Un style quis’est développé à New York dansles années 1970, avant deconquérir l’Europe. Le mouve-ment a connu les feux de larampe et des passages à vide. ÀSaint-Denis, des figures natio-nales se sont illustrées, commele précurseur Gabin Nuissier,

toujours en jambe, ou le plusjeune Thomas Bimai, finalistedu télé crochet You Can Dance ily a quelques mois.

« Ce qui me plaît, c’est l’éner-gie, le fait de toujours pousserplus loin, d’avoir pour seule li-mite la création. Il suffit d’ap-prendre les bases pour s’exprimer

et ça devient très vite passion-nant », s’enthousiasme Jorffy.Au milieu de ses petits protégés,il se lance à son tour, leur pro-digue conseils et partage ladanse avec eux. Le rythme, lestyle et la performance sont iciparticulièrement travaillés.« L’idée est de donner aux enfantsl’opportunité de danser pourqu’ils s’épanouissent », indiqueÉvelyne Nicol, présidente del’association depuis trois ans.«J’avais une fille et un garçon quidansaient. Avec d’autres mèreson a découvert ce monde. Désor-mais nos enfants ne dansent plusmais on continue pour les autres.C’est très reposant de les voir ap-précier et progresser.»

Diony’Danse compte au-jourd’hui environ 120 adhé-rents et ne se l imite pas aubreak. New style, salsa bachata,modern jazz street et dance hally sont aussi enseignés. «De 5 ansjusqu’à un âge autorisé par lasouplesse des uns et des autres »,s’amuse Évelyne Nicol, raviepar le dynamisme des jeunes etle niveau atteint après des an-

nées de pratique. Le club parti-cipe bien sûr à des spectacles età quelques compétitions (lireéclairage) et attire aujourd’huiune majorité de filles de Saint-Denis, et des villes environ-nantes. « On se défend bien, il y ades talents, les efforts aboutis-sent et cela va souvent au-delàde la danse. On les motive aussipour les études», précise Mme Ni-col. À 16 h, après quelques acro-baties sur tapis pour finir lecours de manière ludique, Jorffyet ses élèves quittent la salle, lerythme et les chorégraphiestoujours en tête. �

Aurélien SoucheyreSamedi 19 et dimanche 20 mai, Diony’Danse participait à sa pre-

mière rencontre nationale FSCF à Saint-Sébastien-sur-Loire. La sec-tion de Fred, qui rencontre un grand succès au club, a obtenu la men-tion du dynamisme en dance hall/new style. Un prix de la techniqueavait déjà été décroché par les breakers de Kevin lors d’un rendez-vous régional. « Ça permet de se mesurer et ça motive toujours, mongroupe participera l’an prochain », prévoit Jorffy, qui prépare déjà lespectacle de fin d’année, entre chorégraphie et improvisation. Il auralieu fin juin, après deux autres représentations : le 23juin à la Ligne 13et sans doute le 29 à la Belle étoile. À Saint-Sébastien-sur-Loire,l’Avant-Garde Saint-Denis était aussi en forme. En modern jazz, lesdeux groupes sous l’égide de Florence Charrois ont reçu la plus hautedistinction : le coup de cœur du jury. A.S.

ÉCLAIRAGE

Du spectacle et des compétitions

Gymnase de l’école Langevin, un Y, emblématique du breakdance, par Enzo, sous l’œil de Jorffy Mayomba.

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Plus d’images destreet dance surwww.lejsd.com

Informations pratiques courstous les jours sauf le dimanche aux écoles Hugo, Langevin ou Puy-Pensot. Licence 15€ + 150€pour 1 cours par semaine (230€pour 2 et 285€ pour 3). Facilité de paiement et tarifs spéciaux si fratrie. Contact au 06 77 64 67 66.

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Page 6: N°917 Du 23 au 29mai 2012 Paris 8: le président finit mal · Sarkozy, quitte le navire. La magie du cinéma va-t-elle vite réveiller la Cité silencieuse? Au coin de la Une La

11N°917DU 23 AU 29MAI 2012

CulturesAgenda

La semaine du 23 au 29 mai 2012

Rencontre avec AminataDramane TraoréLibrairie Folies d’encre

La librairie de la place du Caquet propose une rencontre avecAminata Dramane Traoré et Nathalie M’Dela-Monnier autourde leur livre L’Afrique mutilée, publié chez Tamaa Editions. Essayiste et ancienne ministre de la Culture du Mali, figure del’altermondialisme, Aminata Dramane Traoré signe avec l’enseignante documentaliste et écrivaine Nathalie M’Dela-Monnier un ouvrage qui aborde la question de la place desfemmes en Afrique, souvent réduites à la situation de pauvres, mutilées et enceintes. Les auteures dénoncent toutesles formes de mutilation (« une excision peut en cacher une autre», lancent-elles) qu’elles subissent. B.L.Jeudi 24 mai à 19 h. 14, place du Caquet. Entrée libre. Tél. : 01 48 09 25 12.

Les fraises des boisFilm de la semaine

Violette vit en Picardie chez ses parents, propriétaires agricoles.Gabriel est caissier dans un supermarché. En apparence sanshistoire, tous deux étouffent dans leur quotidien et cachent desombres secrets. Ils vont essayer de se libérer de ce qui les en-trave : leur parcours sera imprévisible et les solutions radicales.Nous attendions depuis longtemps le nouveau film de Dominique Choisy qui avait imposé sa singularité absolue dansle cinéma français avec Confort moderne, en 2000. Les fraisesdes bois radicalise encore la quête du cinéaste d’un espacevierge à occuper. Le film acquiert peu à peu la dimension duconte oscillant à la manière d’un funambule entre fantaisie légère, amour fleur bleue, violence criminelle et noirceur absolue, pour s’achever sur une proposition d’utopie commu-nautaire, en une famille enfin choisie. Ça décoiffe et c’est plutôtrare dans le cinéma français. À découvrir sans délai ! C.H.

Musée d’art et d’histoire22 bis, rue Gabriel-PériTél. : 01 42 43 05 10

CollectionJourdainVisite guidée du nouvelaménagement de la col-lection Francis Jourdain(1876-1958) avec un parcours à travers mobilier, objets d’art et dessins d’architecture.�Jeudi 31 mai à 18 h.

ExpositionAnne SlacikAnne Slacik expose sespeintures et livres peints.La peintre dionysienne yprésente plus de vingtannées de son travail(1989-2012), principale-ment des grands for-mats, et l’événement està la mesure de son ta-lent. L’exposition se dé-roule dans de nombreuxespaces d’un muséed’art et d’histoire fraî-chement rénové, aussibien dans les salles d’ex-positions temporairesque dans les cellules du carmel, le pavillonLouis XV ou la chapelle. Un enchantement.�Jusqu’au 2 juillet, les lundi, mercredi, vendredi de 10 h à 17 h 30, le jeudi jusqu’à20 h, les samedi et dimanche de 14 h à 18 h 30. 22 bis, rue

Gabriel-Péri. Tarif : 1€.Tél. : 01 42 43 05 10. Ca-talogue de l’exposition«Anne Slacik, Peintureset livres peints (1989-2012)» avec des textesde Bernard Noël, édi-tions IAC, 160 p., 25€.

Le 6b6/10, quai de Seinewww.le6b.orgExpositionL’architecte, Sylvia Frey,résidente au 6b, pré-sente Pas en corps, uneexposition d’œuvres dequatre plasticiens : lespeintres Attila et FatimaAugusto, le sculpteurDaniel Marcot et la cho-régraphe et dessinatriceLidia Martinez. �Jusqu’au 28 mai, de14 h à 19 h. Entrée libre.Finissage dimanche27 mai de 16 h à 21 h.

Synesthésie15, rue Denfert-RochereauTél. : 01 40 10 80 78

LMQTPLe Mai Qui Te Plaîtregroupe une série demanifestations artis-tiques à multiples vi-sages dans son espaceet hors les murs. Huit ar-tistes viendront présen-ter leurs travaux : plasti-ciens, paysagiste, écri-vain, anthropologue,cartographe, designers,

Gaumont8 rue du Mondial 1998 93200Saint-Denis. Tarif plein 9,30€(adulte) ; Tarifs réduits* :6,70€ (- de 12 ans) ; 7,50€ (-de 18 ans et étudiants) ;7,60€ (+ de 60 ans) ; + 2€pour les séances en 3D et+ 1€ pour l’achat des lunettes3D.Tarif Imagin’R du lundi aujeudi : 5,90€, Imagin’R duvendredi au dimanche :6,90€. Les séances du matinsont à 6,30€. Carte 37,50€,5 places valables 2 mois danstoutes les salles Gaumont Pa-thé d’Ile-de-France (maximum3 places par séance). Info :0892 696696 code#193/0,34€/mn. * Sur pré-sentation d’un justificatif.

Men in black 3VF, 1 h 45TLJ : 13 h 40, 15 h 50,18 h, 20 h 10, 22 h 20+ dim : 11 h 25.

Men in black 3(3D)VF, 1 h 45, en reliefTLJ : 13 h 15, 15 h 20,17 h 30, 19 h 40, 22 h 05+ dim : 11 h.

DarkShadowsVF, 1 h 52TLJ : 13 h 15, 15 h 30,17 h 50, 20 h, 22 h 15+ dim : 11 h 05.

AvengersVF, 2 h 23TLJ : 16 h 20.

Avengers (3D)VF, 2 h 23, en reliefTLJ : 13 h 40, 19 h,21 h 45 + dim : 11 h.

DisparueVF, 1 h 35TLJ : 14 h, 16 h 15,18 h 15, 20 h 10, 22 h 10+ dim : 11 h 35.

ContrebandeVF, 1 h 51TLJ : 13 h 15, 15 h 25,17 h 40, 19 h 55, 22 h 10+ dim : 11 h.

De rouille et d’osVF, 2 h 02

TLJ : 14 h, 16 h 30,19 h 30, 22 h + dim :11 h 20.

Sur la piste duMarsupilamiVF, 1 h 45mer, sam, dim, lun :13 h 20, 15 h 35, 17 h 45+ dim : 11 h 15.

Street Dance 2(3D)VF, 1 h 35TLJ : 13 h 50, 16 h 10,18 h 10 + dim : 11 h 30.

American Pie 4VF, 1 h 54mer, sam, dim, lun :20 h 05, 22 h 15 ; jeu,ven, mar : 13 h 15,15 h 30, 17 h 45,20 h 05, 22 h 15.

La cabane dans les boisVF, 1 h 35, Interdit aux – 12 ansTLJ : 20 h 05, 22 h 25.

L’ÉcranPlace du Caquet. Répondeur-programme : 01 49 33 66 77.Site : www.lecranstdenis.org6€, réduit : 5€, abonnés 4€.Films « f » : 3€.

Dark shadowsde Tim Burton, 2011,États-Unis, 1 h 50, VOSTF(sauf certaines séances,voir horaire)mer : 14 h (VF), 16 h,18 h 15, 20 h 30 ; jeu :18 h, 20 h 30 ; ven : 14 h,16 h, 18 h 15, 20 h 30 ;sam : 14 h (VF) 16 h 15,18 h 30, 20 h 45 ; dim :14 h 30 (VF), 16 h 30,18 h 30 ; lun : 14 h 30 (VF),16 h 30, 18 h 30 ; mar :21 h.

Couleurde peau : mielde Jung et Laurent Boileau, 2010, France/Belgique, 1 h 15, à partir de 8 ansmar : 19 h 15 (+ rencontre).

Barbarade Christian Petzold,2011, Allemagne, 1 h 45,VOSTFmer : 14 h 15, 20 h 45 ;ven : 16 h 15 18 h 30 ;sam : 14 h 15, 20 h 30 ;

dim : 16 h 45 ; lun :18 h 45 ; mar : 18 h 45.

Avéde Konstantin Bojanov,2011, Bulgarie, 1 h 27,VOSTFmer : 16 h 15 ; ven :14 h 15, 20 h 45 ; sam :

web artiste, urbaniste…Plusieurs rencontres et initiatives (balade urbaine, soirée d’été,pique-nique le long ducanal…) rythmeront cemai a priori fort plaisant.�Jusqu’au 13 juillet.Vendredi 25 mai de 17 hà 21 h place Parmentier :Au bon coin des aroma-tiques, avec Sophie Barbaux. Programmecomplet et renseigne-ments sur www.synesthesie.com

Soixante60, rue Gabriel-Péri

ExpositionExtinction est une expo-sition collective desmembres de l’Adada etde leurs invités sur lethème de la disparition.�Jusqu’au 10 juin, du mercredi au samedide 14 h à 19 h 30, dimanche de 13 h à 19 h.Entrée libre.

ProjectionDans le cadre desséances FL’X2.4, Saint-Denis sur rush présentede très courts métragestournés à Saint-Denisavec l’objectif d’inviterles artistes et habitants à filmer la ville avec leurscaméras, caméscopes,appareils photo, téléphones portables…�Jeudi 24 mai à20 h 30. Entrée libre.

Officede tourisme1, rue de la RépubliqueTél. : 01 55 870 870

ExpositionTyphaine Behier, jeunedionysienne de 19 ansétudiante en histoire del’art, présente Li. Berty.Elle utilise plusieurs matériaux : acryliques,aquarelles, huiles, collages rehaussés de résine. Un travail chatoyant et léger.�Jusqu’au 2 juillet, du lundi au samedi de9 h 30 à 13 h et de 14 h à18 h, dimanche et joursfériés de 10 h à 13 h et de14 h à 16 h. Entrée libre.

Zone sensible26, rue Arthur-FontaineTél. : 01 42 35 84 34

Expoet rencontresFrançois Durif, artiste enrésidence à Zone sensi-ble, propose une exposi-tion Déplacements,et rencontre à cette occasion le cinéaste Stéphane Breton avecdeux de ses films proje-tés : Le monde extérieur(2007), vendredi à 20 het Eux et moi (2001),samedi à 21 h.�Exposition ouverte sa-medi 26 mai, et jusqu’au28 mai sur rendez-vous.

Stadede FranceAvenue Jules-RimetPorte G

ExpositionL’espace d’exposition du Stade de France présente InternationalUrban Art, une expo dédiée à la fois au streetart et au football. Une dizaine d’œuvres d’artistes urbains venusde différents pays estprésentée.�Jusqu’au 30 mai, tousles jours (sauf veilles et jours d’événements)de 9 h 30 à 17 h. Entrée gratuite.

UniversitéParis 82, rue de la LibertéTél. : 01 49 40 65 28

Concert (1)Dans le cadre du colloque international Xenakis, la musiqueélectroacoustique,l’ensemble vocal Soli-Tutti et le Petit chœur deSaint-Denis dirigés parDenis Gautheyrie inter-prètent deux œuvres vo-cales de Iannis Xenakis(1922-2001) : Nuits etPour la paix. Égalementau programme, Taurhi-phanie, une autre œuvredu compositeur grec, etNocturne, de François-Bernard Mâche.

Cinéma

D.R

. D

.R.

�Jeudi 24 mai à 19 h,amphi X. Entrée libre.

Concert (2)Densité 93 rend hom-mage au compositeurfrançais Maurice Ohana(1913-1992) avec deuxde ses œuvres (SwanSong et Crypt), DépliéFroissé de Jean-PaulOlive et une création,Douze Haïkus, de Enrique Muñoz, inter-prétées par l’ensembleinstrumental DensitéSdirigé par Zahia Ziouaniet l’ensemble vocal Soli-Tutti dirigé par Denis Gautheyrie.�Mardi 29 mai à 19 h,amphi X. Entrée libre.

StageDanseet musiqueafricaineL’association AfriqueCadence Nimba etM’Bemba Camara proposent un week-end de danse et musiqueafricaines pour enfantset adultes samedi 2 et dimanche 3 juin à l’écoleDaniel-Sorano (3, boule-vard Félix-Faure). �Renseignementset inscriptions au06 75 50 28 24 ou au 06 13 03 68 74. Mail : [email protected]

sam : 16 h 30 ; dim :18 h 45 ; lun : 14 h 45.

Certainsl’aiment chaudde Billy Wilder, 1959,Etats-Unis, 2 h, VOSTFjeu : 18 h 30.

18 h 45 ; dim : 14 h 45 ;lun : 16 h 45 ; mar :20 h 45.

Les fraises des boisde Dominique Choisy,2011, France, 1 h 48mer : 18 h 30 ; jeu : 21 h ;

Internautes et lecteurs du Journal

de Saint-Denis, réagissez

aux articles sur

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13CULTURES

N°916 DU 16 AU 22MAI 2012

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ExpositionLes voix de l’ExtinctionSoixante-Adada.Le collectif d’artistesquestionnera sur la disparition des espèces, des langues,des cultures…

La prochaine expositionprésentée par les artistes del’Adada dans son espace duSoixante, du 17 mai au 10 juin,sera collective. « D’abord noussommes un collectif ! Et puis tra-vailler sur un thème est quelquechose qui nous booste dans nospratiques personnelles. Ça nousforce à présenter quelque chosede neuf… », confie Sylvie Decu-gis, qui a pris la responsabilitéde la manifestation avec Nico-las Cesbron et le vidéaste PierrePoggi. La bonne quinzaine d’ar-tistes présents a donc travaillésur le thème de l’Extinction.« Dans notre monde, beaucoupde choses disparaissent à unrythme accéléré, en même tempsque la civilisation se développe àgrande vitesse », remarque Syl-vie Decugis. « Et l’on peut décli-ner ce constat dans bien des do-maines : espèces, langues, cul-tures, manières de vivre… Pourcertains, i l s’agit de pertesréelles : quand une langue dis-paraît, c’est une façon de voir le

monde qui disparaît », ajoutecette amoureuse de la diversité.

Une grande partie de l’exposi-tion sera dédiée à la vidéo. «Jeudi24 mai, dans le cadre des séancesFL’X2.4 que nous organisons tous

les 24 du mois, nous allons pré-senter Saint-Denis sur rush », an-nonce Pierre Poggi. « Il s’agit detrès courts métrages qui ont ététournés à Saint-Denis et cetteséance sera aussi un appel aux ar-

tistes et plus largement aux habi-tants à filmer Saint-Denis et leursregards sur la ville avec leurs ca-méras, caméscopes, appareilsphoto, téléphones portables… Àterme, nous aimerions constituerune mémoire subjective et créa-trice de la ville avec ces films.»

Plusieurs autres manifesta-tions rythmeront l’exposition.Après le ver nissage ( jeudi17 mai à 18 h) et le FL’X2.4 ,l ’Adada propose, vendredi1er juin, une rencontre avec dé-bats et projections avec le FRAP(Festival des résistances et desalternatives à Paris) puis uneperformance dansée d’HelenaV i l lovi tch et V iviana Moin(2 juin), une conférence « déli-rante » du professeur Lecointresur l’évolution/contre évolu-tion (9 juin) et une interventiond’un clown « trash », Minimo(10 juin). « Je voudrais apporterune précision : l’accueil des visi-teurs à l’expo est assurée chaquejour par un artiste du collectif »,indique Sylvie Decugis. Unemanière pour que les rencon-tres ne s’éteignent pas… �B.L.

La plasticienne Sylvie Decugis en plein accrochage.

6b

Pas en corps. Tel est le titrede l’exposition présentée au 6bdu 17 au 28 mai. À l’origine decette expo, une architecte, Syl-via Frey, résidente au 6b, qui aeu envie de montrer les œuvresde quatre artistes de ses amis.« J’aime leurs travaux qui sontrarement vus. Et je trouve qu’ilsvont bien ensemble», explique-t-elle. Il y a Attila, qui s’est ins-tallé à la Réunion, lui aussi ar-chitecte. « Il peint des toiles degrand format, à la fois drôles ettragiques, dont les personnagessemblent perdus… », indiqueSylvia Frey. Fatima Augustovient du Portugal et travaillesur l’autoportrait. « Elle peintavec des pigments poudre à sec,une technique rare. » Le sculp-

teur Daniel Marcot réalise depetites sculptures de femmes.«Pour lui, il ne s’agit pas de fan-tasmes mais bien d’une repré-sentation de la société. » Enfin,Lidia Martinez, danseuse etchorégraphe, présente les des-sins qu’elle réalise lorsqu’ellecrée un spectacle (notrephoto) : costumes, objets, élé-ments de décors. « Lors du ver-nissage, elle donnera une per-formance avec la danseuse Isa-belle Dufau », précise SylviaFrey. Et l’auteur Pierre Garzonprésentera à cette même occa-sion le livre qu’il a consacré àDaniel Marcot, Ce que lessculptures ont à dire. B.L.

Quatre artistes pour une expo

Du 17mai au 10 juindu mercredi ausamedi de 14 h à 19 h 30, le dimanchede 13 h à 19 h au Soixante-Adada, 60, rue Gabriel-Péri. Entrée libre.http://www.60adada.org/

Lycée Paul-Éluard. Ledispositif d’accompa-gnement personnalisémis en place auprèsd’élèves de 2nde va lesamener à rencontrer àFolies d’encre deux au-teurs dont ils ont choisid’étudier les ouvrages.

« Moi, je n’aimais pas troplire. Je préférais mon ordina-teur… » C’était avant. Mathieu,élève de 2 n d e au lycée Paul-Éluard, a cette année changéd’avis. « Maintenant, j’ai enviede lire, je me suis pris au jeu »,ajoute-t-il. Quel jeu ? « Ce n’estpas un jeu. Peut-être un projet

fou mais pas un jeu », corrigeFanny Capel, leur professeurede lettres. Un projet qui s’ins-crit dans le cadre des disposi-tifs d’accompagnement per-sonnalisé mis en place dans lescollèges. Avec ses collèguesÉloïse Teinturier (prof d’alle-mand) et Servane Marzin (profd’ h i s t o i re ) , Fa n n y Ca p e l ad’abord constaté que le plaisirde la lecture n’allait pas de soipour ses élèves. « J’ai eu enviede les réconcilier avec le livre etde les faire aller plus loin que ceque même ceux qui aimaient çaavaient l’habitude de lire. »

Lors du premier trimestre,une sorte de club de lecture futmis en place, leur proposant denombreux livres contempo-

rains, « qui parlent du monded’aujourd’hui » précise-t-elle.

La réalisation d’uneémission littéraire

Les élèves, une trentaine, ontpioché dans le tas et certainsont fait de vraies découvertes.« Puis nous leur avons demandéde lire un extrait de leur choixdevant leurs camarades. Et, audeuxième trimestre, nous leuravons proposé de réaliser uneémission littéraire. » Ils sont al-lés voir le tour nage de L aGrande librairie, sur France 5,ont travaillé sur des chroniques,ont filmé au Salon du livre et ré-fléchi à la construction d’un dé-bat à partir de deux ouvrages

qu’ils ont choisis : Les Champsde batail le , de Dan Franck(Grasset, 2012) et L’Origine de laviolence, de Fabrice Humbert(Le Passage, 2009). « Ces livresm’ont appris quelque chose surl’Histoire », confie Nesrine qui,avec ses camarades Djeynaba etMathieu, vont lire des extraitsde ces deux livres lors d’une ren-contre publique avec les deuxauteurs, vendredi 18mai à 18 h àla librairie Folies d’encre.

Tous les trois s’avouent heu-reux de cette expérience et ontégalement découvert le plaisirde lire des textes à haute voix.Trois autres élèves sont chargésd’animer le débat qui porterasur l’histoire et la fiction. Aupa-ravant dans l’après-midi, inter-views, portraits, reportages au-ront été enregistrés au lycéePaul-Éluard. Et si Mathieu s’estdécouvert un nouveau plaisir,Djeynaba et Nesrine, qui elles

avaient plus l’habitude de lire,en ont désormais toujours, si-non plus, envie. Et tous atten-dent avec impatience de ren-contrer Dan Franck et FabriceHumbert à Folies d’encre, qui si-gneront bien sûr leurs ouvragesà la suite de la rencontre. �

Benoît Lagarrigue

Lecture« Ces livresm’ont apprisquelque chosesur l’Histoire »

Rencontre publique avec DanFranck et Fabrice Humbert, vendredi 18 mai à 18 h à la librairieFolies d’encre, 14, place du Caquet.

Le 9 mai, à Folies d’encre, lecture des élèves de Fanny Capel avec la comédienne Laure-Marie Legay.

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Du 17 au 28 mai au 6b, quai deSeine. Vernissage le 19 mai de 16 hà 21 h http://www.le6b.org/

École Anatole-FranceChant du quartierfait escale à PleyelChorale. Après la Plaine l’année dernière, les ateliersinitiés par le Festivalde Saint-Denis et Métis sont à l’écoleAnatole-France pourfaire chanter enfantset adultes.

« Essayez d’articuler, c’estune chanson qui doit être entraî-nante.» Marion Rampal reprendsa guitare et la quarantaine d’en-fants qui l’entourent reprendavec une belle énergie les pa-roles de Bella Ciao, en italien s’ilvous plaît. « Attention, chanterplus vite, ça ne veut pas direchanter plus fort : si vous criez,vous n’êtes pas dans la mélodie.Servez-vous des consonnes ! » Etles petites voix reprennent :« Una matina, mi son sve-gliato…»Nous sommes à l’écoleAnatole-France, à Pleyel. Lesélèves sont ceux de deux CM1qui font partie de la chorale del’école. Et ils participent active-ment au projet Chant du quar-tier, initié par le Festival de Saint-tier, initié par le Festival de Saint-tierDenis et Métis.

Après la Plaine en 2011, il acette année atterri à Pleyel.« Nous avons choisi ce quartier

car il est en plein développementmais nous avons aussi constatéqu’assez peu de choses s’y passentdu point de vue culturel », ex-plique Jane Gray, chargée des re-lations publiques au Festival.

Jusqu’à trente personnes par atelier

Nathalie Rappaport, la direc-trice du Festival, et son équipeont confié à la chanteuse de jazzMarion Rampal le soin de menerà bien cet atelier qui comprenddonc des enfants mais aussi desadultes. Ceux-ci répètentchaque mercredi à l’antennejeunesse du quartier, égalementsous la houlette de Marion Ram-pal avec le concours du trom-pettiste et compositeur IzidorLeitinger. « Il apporte sa visionmusicale, un sens du rythme, duswing. Moi, mon rôle, c’est de

mettre la chanson en scène dansle son », dit encore cette chan-teuse qui est également comé-dienne. «Nous avons démarré enjanvier et chaque atelier réunitde vingt à trente personnes », an-nonce-t-elle. La thématiquechoisie cette année est inspiréede l’album Motivés, de Zebda,groupe que Métis avait pro-grammé en avril dernier à l’aca-démie Fratellini. D’où, entre au-tres, Bella Ciao, Le Partisan, deLeonard Cohen, Sans la nom-mer, de Georges Moustaki ouencore Emaste dio, une chansontraditionnelle grecque, We shallovercome, un autre traditionnel,américain celui-ci.

Manifestement, MarionRampal est à son aise dans cettefonction. « Cela fait longtempsque j’anime des ateliers autourde la pédagogie de la voix et de lamusique. Il faut dire que je suis

venue à la musique par une cho-rale, au collège, chez moi à Mar-seille », confie-t-elle. Un tempspassée par le rock, elle est natu-rellement venue au blues et aujazz. Elle a publié un CD, OwnViragoet est la chanteuse de Ver-tigo songs, album de la pianistePerrine Mansuy dont elle a écritles textes et plusieurs composi-tions. Outre un projet avec Ra-phaël Imbert en 2013, elle s’ap-prête à chanter dans le big bandd’Archie Shepp le 9 septembre àLa Villette. En attendant, elle seréjouit de participer au Chantdu quartier. « Plusieurs chan-sons que nous travaillons sontdes propositions des partici-pants. Le seul impératif estqu’elles soient à chanter ensem-ble. » Mais au-delà de la mu-sique, ce qui l’attire c’est l’aven-ture humaine qui traverse ceChant du quartier. « C’est trèsagréable. Tout le monde n’est pasau même niveau mais chacunmet du sien », se réjouit-elle.Avec pour objectif le concert du26 mai au cours duquel elle en-tend bien que le public participeet amène sa propre note. �

Benoît Lagarrigue

Mercredi 16 mai, à l’antenne jeunesse Pleyel, répétition de Chant du quartier, sous la houlette du trompettiste et compositeur Izidor Leitinger.Chant du quartier, sous la houlette du trompettiste et compositeur Izidor Leitinger.Chant du quartier

«Plusieurs chansonssont des propositionsdes participants. Le seul impératif estqu’elles soient à chan-ter ensemble», indiqueMarion Rampal, chanteuse et anima-trice de la chorale.

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Le Tour dumonde en80 voix deKhalid K.Et moi alors ?

Le dernier spectacle pourle jeune public de la saison Etmoi alors ? est accueilli authéâtre de la Belle étoile, mer-credi 30 mai à 15 h et samedi2 juin à 16 h. Il s’agit du Tour dumonde en 80 voix , conçucomme un voyage sonore etmusical par Khalid K. À la foisbruiteur, conteur et chanteur,celui-ci donne l’illusion demultiples personnages grâce àsa voix, des boîtiers enregis-treurs et quelques accessoires.

Né en 1965 à Casablanca(Maroc), vivant en France de-puis l’âge de 4 ans, Khalid K.(passé par la Ligne 13 en 2007et le Café culturel en 2003) senourrit de sa double culture et

poursuit un chemin parseméde succès. Il construit des pay-sages sonores d’ici et d’ail-leurs, incarne personnages etanimaux, suggère univers mu-sicaux de cultures et languesdiverses… Pour ce Tour dumonde en 80 voix, il a travailléavec le comédien et metteuren scène Kên Higelin. B.L.

Les artistes ont embelli le week-endEnfin mai !

Temps finalement plutôtbienveillant, surtout le samedi,artistes contents dans l’ensem-ble, public curieux, parfoisnombreux, parfois moins, lamanifestation Enfin mai ! quis’est déroulée ce week-end atenu ses promesses et donnentà ses organisateurs l’envie derecommencer et de la dévelop-per à l’avenir. C’était l’occasionde visiter musée (jusqu’à lanuit… européenne) et expos(Anne Slacik, Synesthésie, Mai-son M, Adada, 6b, école Cour-bet, Franciade…), ateliers deplasticiens disséminés dans laville, certains bien connus,

d’autres beaucoup moins, en serepérant grâce à l’affiche en-jouée de Michel Quarez.

Mais beaucoup s’accordentà dire que la palme de la journéerevient aux artistes et artisansréunis à la Briche, rue Paul-Éluard, et qui avaient concoctéune fête, la Briche foraine biennommée, avec installations,jeux, attractions, animations,bars, le tout dans une ambianceludique et joyeuse. À deux pasdu 6b, voilà un nouveau lieu devie artistique à Saint-Denis quis’éveille. B.L.

Le Tour du monde en 80 voix (àpartir de 5 ans), mercredi 30 maià 15 h et samedi 2 juin à 16 h authéâtre de la Belle étoile (14, rueSaint-Just). Durée : 1 h 15 mn. Tarifs Et moi alors ? : adultes 7€,enfants de moins de 12 ans : 5€.Tél. : 01 48 13 70 00.

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N°917 DU 23 AU 29MAI 2012

CULTURES12

Game overPrix des Mystères de la basilique

Mercredi 16 mai, Edwige Lelièvre et Karleen Groupierre, les deux jeunes chercheuses de Paris 8 initiatrices des Mystères de la basilique, ont remis les prix aux gagnants de ce jeu vidéo qui a rassemblé plus de cinq cents joueurs (JSD n° 915 du 9 mai). Un making-of du jeu est en ligne sur www.ghostinvaders.frB.L.

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15SERVICES

N°916DU 16 AU 22MAI 2012

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Menus écoles etcentres de loisirsMERCREDI 16 MAIsalade verte/tomates, hachis parmentier, Petit moulé calcium, fruit.JEUDI 17 MAIFérié.VENDREDI 18 MAIPont.LUNDI 21 MAIbetteraves vinaigrette, lasagne au saumon, camembert, fruit.MARDI 22 MAIsardine à l’huile, poulet rôti cuit, petits-pois et carottes, yaourt nature (bio),cocktail de fruits.MERCREDI 23 MAImelon, fricot breton, pommes de terre,munster, compote pomme cannelle.JEUDI 24 MAIœuf sur salade, sauté de porc sauce forestière, purée de carottes, fromageblanc aromatisé, fruit.

La viande de bœuf proposée dans lesplats est d’origine française, animauxnés, élevés et abattus en France. La direction de la restauration se réserve le droit de modifier le menu àtout moment en raison des fluctuationsdes marchés et des effectifs.

Demanded’emploiMaman de 38 ans sérieuse avec 2 enfants cherche à garder enfants à son domicile, près du Théâtre Gérard-Philipe. 01 49 17 00 28 ou06 78 14 19 49.

Jeune homme, 17 ans et demi, chercheemploi (sur le marché de Saint-Denis,comme magasinier ou autres), disponible de suite. 06 24 69 16 89.

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Femme avec expérience chercheheures de ménage et de repassage.06 27 50 23 01.

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Vds 1 poêle à pétrole, 80€ ; 1 faxphotocopieur Philips, 50€ ; 1 plaquede cuisson encastrable au gaz avec 4 feux, 100€. 06 98 04 13 88.

Vds décodeur TV, 35€ ; grande TVcathodique, 100 Hz Thomson avec télécommande + décodeur, 80€ ;parabole, 110€ ; appareil photo vidéo Sanyo, 200€ avec notice ; auto-radio K7 Alpine, 20€ ; petite chaisepliante pêche/brocante, 6€ ; petitetour de rangement CD/DVD, 10€ ;coussin de voyage, 7€ ; sacLancaster mauve, 45€ neuf ; VHSdessins animés, policiers, thriller etc.,2€ ; vêtements occasions taille36/40 de 3€ à 5€ ; blouson cuir marron avec capuche amovible peuporté, T3, 120€. 06 09 88 77 80.

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