N°73 - Janvier

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nº 73/janvier 2010 Phyt’Eaux Cités : Un succès prolongé p.10 Le SDAGE Seine-Normandie adopté à une large majorité Nouveau réservoir à Villejuif Deux projets d’hydraulique rurale au Maroc 08 12 15 > dossier

Transcript of N°73 - Janvier

nº 73/janvier 2010

Phyt’Eaux Cités :Un succès prolongé p.10

Le SDAGE Seine-Normandieadopté à une large majorité

Nouveau réservoir à Villejuif

Deux projets d’hydrauliquerurale au Maroc

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> dossier

SYNDICAT DES EAUX D’ILE-DE-FRANCE14, rue Saint-Benoît • 75006 Paris

Directeur de la publication : Christian CambonRéalisation : www.groupebedc.comCrédits photos : Photothèque SEDIF - Photothèque Veolia EnvironnementImpression : Ateliers Demaille • 01 43 53 87 00N°dépôt légal : 1 509 • 1er trimestre 2010

www.sedif.com

sommaireactualitésIntercommunalité : du nouveau en 2010 03

Paris sous les eaux ? 03

Carnet 03

Les décisions des Comités du 22 octobre et du

10 décembre 04

Un nouveau recours pour les consommateurs 05

Position unanime sur la tarification sociale 05de l’eau

La procédure de délégation suit son cours 06

Les élus visitent les chantiers 06

Le SEDIF à l’AWWA 06

Les reporters de l’eau 07

Une BD pour les collégiens 07

L’eau potable et la grippe A 07

Le SDAGE Seine-Normandie adopté 08à une large majorité

dossierPhyt’Eaux Cités : un succès prolongé 10

techniques & environnementUn nouveau réservoir à Villejuif 12

L’unité de traitement des effluents 13de Méry-sur-Oise inaugurée

Des UV à Choisy et Neuilly 14

solidaritéDe l’eau dans l’oriental marocain 15

actualités

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anceIntercommunalité :

du nouveau en 2010

> Côté sortantsDepuis son adhésion à la CA Evry-Centre Essonne qui ne souhaite pas adhérer au SEDIF, Ris-Orangis ne fait plus partie du Syndicat. Elle continue néanmoins d’être alimentée en eau par le SEDIF dans le cadre d’une convention qui prendra fin le 31 décembre 2010.

> Côté entrantsL’application d’une nouvelle disposition législative permet désormais à une CA d’adhérer à un syndicat de communes pour une partie seulement de son territoire. Massy, sortie du SEDIF depuis son adhésion à la CA Europ’Essonne, devrait ainsi réintégrer le Syndicat prochainement. Autre application : l’adhésion prochaine au SEDIF de la CA Versailles-Grand Parc pour 4 de ses communes : Bièvres, Jouy-en-Josas, Les Loges-en-Josas, Viroflay (qui faisaient déjà partie du SEDIF).

Vice-président du SEDIF, mais aussi Président des Grands Lacs de Seine (Institution interdépartementale des barrages-réservoirs du Bassin de la Seine - voir encadré), Pascal POPELIN vient de publier « Le jour où l’eau reviendra, 100 ans après la grande crue » aux éditions Jean-Claude Gawsewitch. Une crue centennale, de même ampleur que celle de 1910, surviendra à nouveau dans la capitale et son agglomération, provoquant des dégâts considérables. C’est une certitude, seule la date est inconnue.Dans un ouvrage passionnant, historique mais aussi prospectif, Pascal POPELIN nous sensibilise à l’importance de la menace qui pèse sur l’Ile-de-France et qui, en dépit des investissements consentis depuis un siècle, aura de lourdes conséquences sur la vie économique et sociale de notre région. n

carnet

Paris sous les eaux ?

Création, transformation, évolution du territoire ou des missions des communautés d’agglomération et communautés de communes franciliennes continuent d’avoir des conséquences pour le SEDIF lorsque ces structures intègrent l’eau potable au sein de leurs compétences. Le point sur les changements de cette nouvelle année.

Les Grands Lacs de SeineCet établissement public est chargé de la gestion des grands ouvrages réalisés en amont de la Seine et de la Marne suite à la grande crue de 1910. Ces barrages et réservoirs permettent de réguler le débit des rivières en cas de crue, mais aussi en périodes d’étiage pendant lesquelles le débit de l’eau atteint son niveau le plus bas.

L’INFO EN +

En attendant cette adhésion, une convention régit le service de l’eau pour ces communes.

La communauté d’agglomération « Est Ensemble » nouvellement créée, qui regroupe les communes de Bagnolet, Bobigny, Bondy, Les Lilas, Le Pré-Saint-Gervais, Montreuil, Noisy-le-Sec, Pantin et Romainville deviendrait compétente en matière d’eau à titre optionnel.

La communauté d’agglomération « Les Portes de l’Essonne » (communes d’Athis-Mons et Juvigny-sur-Orge) étendrait ses compétences à la compétence eau. La communauté d’agglomération « Aéroport du Bourget (communes de Drancy, Dugny et du Bourget) issue de la communauté de communes du même nom récupère également la compétence eau.

Enfin, depuis le 1er janvier 2010, la CA Val-de-Seine n’exerce plus la compétence « eau ». Les deux communes de Boulogne-Billancourt et Sèvres réintégreront donc le SEDIF au cours du 1er semestre. n

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Félicitations à …> M. Hervé MARSEILLE

Nommé membre du Conseil économique, social et environnemental

> M. Pascal BUCHET Élu Président de la communauté d’agglomération Sud de Seine

> M. Bertrand KERN Élu Président de la communauté d’agglomération Est Ensemble

> M. Marc CENSI Nommé Médiateur de l’eau

> M. Jean-François LEGRAND Nommé Gouverneur du Conseil mondial de l’eau

Bienvenue à…> M. Dany GROUZELLE et M. Michel TROUDART

Nommés respectivement délégué titulaire et délégué suppléant au SEDIF de la commune de Chennevières-sur-Marne

> M. Bruno JOUBERT Nommé ambassadeur de France au Maroc

Décès> M. Jacques SYLLA

Ancien ministre des Affaires étrangères, ancien Premier ministre et président de l’Assemblée Nationale malgache à l’âge de 63 ans

3Inf’eau n°73 / janvier 2010

Au cours de sa réunion du 22 octobre 2009, le Comité syndical…

Au cours de sa réunion du 10 décembre 2009, le Comité syndical…

Les décisions du Comité

a élu M. Hervé HOCQUARD 11ème Vice-président du SEDIF, en remplacement de M. Gérard MARTIN dont le mandat de délégué titulaire a pris fin, suite au transfert de la compé-tence « eau » de la commune de Viroflay à la communauté de communes de Versailles Grand Parc ;

a entendu les conclusions du contrôle des comptes de la délégation par le cabinet Ernst&Young pour l’exercice 2008, constatant les améliorations par rapport à l’exercice précédent, a relevé les points de vigilance pour la fin du contrat et noté que la documentation fournie par la SADE deumeurait moins exhaustive et précise que celle fournie par le régisseur.

a été informé de la proposition de loi déposée au Sénat par M. Christian CAMBON concernant la tarification sociale de l’eau, ainsi que des propositions de l’OBUSASS sur ce sujet, et débattu des modalités de cette question pour le service de l’eau du SEDIF ;

a approuvé la décision modificative n°2 du budget 2009, avec une augmentation des recettes de fonctionnement de 1,5 M€ et un ajustement des recettes d’investissement de 0,6 M€ ;

a pris acte des orientations budgétaires pour 2010, cinquième et dernière année du 13ème Plan, avec des dépenses d’équipement prévues à 135 M€ et des recettes propres totales à 121,2 M€, une enveloppe d’emprunt pré-visionnelle de 43,8 M€ auprès des banques et de 8 M€ auprès de l’Agence de l’eau ; l’encours de dette devrait se situer au 1er janvier 2010 autour de 167 M€ ;

et a approuvé à l’unanimité l’adhésion de la commu-nauté d’agglomération Europ’Essonne pour le territoire de la commune de Massy et adopté la convention de gestion provisoire nécessaire jusqu’à cette adhésion.

a été informé de l’état d’avancement des travaux de la Mission 2011 ;

a pris acte de la conformité des comptes d’exploitation des exercices 2006 et 2007 (les membres du PS s’abstenant) ;

a approuvé la décision modificative n°3 de l’exercice 2008, enregistrant une augmentation globale des crédits budgétaires de 24,67 M€ ;

a rejeté la fixation de la valeur du terme « B » du tarif général de vente d’eau à 0,057€ HT par mètre cube, à compter du 1er janvier 2010 (en augmentation de 5,6% par rapport à 2008) ;

a fixé par la seule voix du Président (le reste du Comité s’abstenant) à 0,01€ HT par mètre cube le taux de la contre-valeur applicable à compter du 1er janvier 2010 pour le finance-ment de la taxe VNF ;

a adopté le programme d’investissement et de management environnemental pour 2010, à hauteur de 178,4 M€ TTC (dont 35,9 M€ pour le remplacement des branchements en plomb) ;

a approuvé le programme prévisionnel des travaux délé-gués pour 2010 à hauteur de 60,8 M€ TTC ;

a approuvé le programme des actions Solidarité Eau pour 2010 à hauteur de 863 000 euros ;

a adopté le budget primitif pour l’exercice 2010, sur la base d’un volume prévisionnel de vente d’eau de 247 millions de mè-tres cubes : l’équilibre en dépenses et en recettes s’établit à 174 M€ (dont 134 M€ pour les dépenses d’équipement) ;

a maintenu le terme « T » du prix de l’eau à 0,3835€ HT par mètre cube pour l’année 2010, et le terme « Ptx » à 0,19€ HT/m3, décidant que ces chiffres ne seraient pas actualisés par le paramètre « m » de révision du prix de l’eau (cf. article 26 de la convention de régie intéressée), et permettant ainsi de limiter globalement la hausse du prix de l’eau ;

a approuvé le barème des prix publics et prestations tech-niques associées pour 2010 ;

et a approuvé la convention provisoire de gestion du service public de l’eau à passer avec la communauté de communes de Versailles Grand Parc pour les communes de Bièvres, Jouy-en-Josas, Les Loges-en-Josas et Viroflay.

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4Inf’eau n°73 / janvier 2010

actualités

Marc Censi, nommé Médiateur de l’eau, a pris ses fonctions le 27 octobre 2009.

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5Inf’eau n°73 / janvier 2010

Les litiges sont peu nombreux dans le domaine de l’eau, 300 à 400 au plus selon les années. Néan-moins, avec la mise en place d’un Médiateur de l’eau, la FP2E (Fédération professionnelle des entreprises de l’eau) entend favoriser davantage les solutions amiables lorsque les recours gracieux auprès des services gestionnaires n’ont pas satisfait le consommateur. Marc Censi, ancien maire de Rodez et Président fondateur de l’Assemblée des Communautés de France (ADCF), a été nommé à ce poste et exercera cette fonction pendant trois ans.

> Autorité indépendante et impartiale

Le Médiateur agit dans le respect des valeurs de la médiation de service public : gratuité, équité, écoute, transparence. Sa saisine par toute personne est possible par courrier, uniquement lorsqu’aucune solution n’a pu être trouvée entre le particulier et l’entreprise chargée de la gestion du service. Seuls les litiges de moins de deux ans sont concernés.L’avis rendu par le Médiateur n’a pas force obligatoire

pour les parties, qui restent libres de porter l’affaire devant les tribunaux.

Chaque année, le Médiateur de l’eau produira un rapport d’activité sur lequel les entreprises s’appuieront pour faire évoluer leur service afin de limiter encore le nombre de litiges et optimiser la satisfaction des usagers.

Une convention de partenariat est par ailleurs en cours d’élaboration avec le Médiateur de la République afin d’organiser le renvoi des litiges en fonction du champ de compétence respectif de ces deux institutions. n

Le Comité du SEDIF, réuni jeudi 10 décembre, a adopté à l’unanimité, toutes tendances politiques confondues, un vœu commun sur l’approche sociale de la tarification du prix de l’eau potable.

Constatant le défaut d’application du droit d’accès à l’eau dans des conditions économiquement accepta-bles pour toute personne physique, prévu par l’article 1er de la loi sur l’eau et les milieux aquatiques (LEMA) du 30 décembre 2006, le SEDIF soutient la nécessité et l’urgence de définir les modalités d’application et de mise en œuvre de ce droit essentiel.Lorsque la facture d’eau, établie sur une base d’une consommation raisonnable et d’un usage responsable, représente une part supérieure à 3% des revenus d’un ménage, le SEDIF préconise que le service de

l’eau puisse venir en aide à ces usagers en situation économique défavorable.

A ce titre, le SEDIF se réjouit que ce sujet soit débattu au niveau national, et recommande de renforcer les possibilités ouvertes par la loi, en développant des moyens d’agir tant de façon préventive que curative, s’appuyant sur les relais et organismes sociaux jugés les plus efficaces et compétents.

Le SEDIF s’engage à mettre en œuvre les actions rendues possibles, en fonction des évolutions législatives, dans le cadre du nouveau mode de gestion du service de l’eau en sollicitant son nouveau délégataire, et vi-sera à terme l’équilibre de ses actions de solidarité à l’international et au niveau local. n

Un nouveau recours

Position unanime sur l’approche sociale de la tarification de l’eau

Créée à l’initiative de la Fédération profes-sionnelle des entreprises de l’eau et de deux associations d’élus représentatives en France, la Médiation de l’eau a pour mission de proposer un règlement amiable des litiges entre les consommateurs et les entreprises chargées de la gestion des services publics d’eau et d’assainissement.

pour les consommateurs

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6Inf’eau n°73 / janvier 2010

Le SEDIFC’est à Seattle (Oregon – Etats-Unis) que s’est tenu le congrès annuel de l’American Water Works Association. Une délégation du SEDIF s’y est rendue, conduite par André SANTINI, accompagné de Christian CAMBON, Georges SIFFREDI, Luc STREHAIANO, Pascal POPELIN et Jean-Pierre PERNOT.Les interventions ont porté sur les innovations les plus récentes en matière de traitement de l’eau, en particulier sur les moyens de faire face aux nouveaux polluants émergents issus des activités industrielles, agricoles et rejets urbains. Une ouverture internationale qui éclaire les décisions des élus et permet au Syndicat d’anticiper sans cesse les défis à venir. n

En période estivale, les chantiers battent leur plein et, chaque année au mois d’août, une journée est consacrée à des visites d’installations nouvelles, rénovées ou en travaux. Le Président André SANTINI et les Vice-présidents Luc STREHAIANO, Gérard MARTIN et Pascal POPELIN ont pu découvrir les rénovations à l’usine de Neuilly-sur-Marne : ozone et pont-aqueduc, prétraitement, élévatoires et traitement des effluents dans le cadre de la certification QUALICERT obtenue pour cette usine. La journée s’est achevée avec une visite des réservoirs de Châtillon - les plus importants du SEDIF en termes de capacité - pour y étudier la gestion prévisionnelle des réserves d’eau à l’échelle d’un territoire aussi étendu que celui du Syndicat. n

1/ Délégation de Service Public

à l’AWWA

La procédure de délégation suit son cours

Les élus visitent les chantiers

Le 4 décembre 2009, dans le cadre de la procédure de mise en concurrence de la délégation de service public du SEDIF, trois offres ont été remises rue Saint-Benoît. La commission de DSP(1), créée spécialement pour cette procédure, a procédé à l’ouver-ture des plis le 10 décembre, en application de l’article L 1411-5 du CGCT.Dans l’ordre d’arrivée, les offres

sont celles de :> Veolia Eau – Compagnie

Générale des Eaux> Groupement Suez

Environnement – Lyonnaise des Eaux France

> Groupement Derichebourg Polyurbaine – Remondis Aqua GmBH

L’analyse de ces offres a eu lieu. Le 22 janvier 2010, après avoir

pris connaissance de l’avis formulé par la Commission de DSP, le Président du SEDIF a admis à la phase de négociation Veolia Eau - Compagnie Générale des Eaux d’une part, et le Groupement Suez Environnement - Lyonnaise des Eaux France d’autre part.

Le choix du futur délégataire aura lieu lors d’un Comité qui sera convoqué au printemps. n

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7Inf’eau n°73 / janvier 2010

La procédure de délégation suit son cours

Les élus visitent les chantiers

le nouveau jeu-concours du SEDIFLes reporters de l’eau :

Une BD pour les collégiens

L’eau potable et la grippe A

Succédant aux Délégués Juniors et aux Castors d’Ile-de-France, cette opération pédagogique, lancée en octobre, mobilise les classes de CE2, CM1 et CM2 sur la protection de la ressource en eau.

Attractif et ludique, les Reporters de l’eau sensibilise les plus jeunes à la protection de la ressource en eau, au développement durable et à la citoyenneté. Soutenu par l’Education Nationale, il favorise l’investissement personnel et le travail en équipe sur tous les sujets relatifs à l’environnement. Il met en avant l’utilisation des nouvelles technologies informatiques avec l’utilisation d’Internet et d’outils audiovisuels.

Avec trois niveaux de difficulté sur le thème de la préservation de l’eau, les journalistes en herbe ont le choix de réaliser un reportage vidéo ou de proposer

la « une » d’un webmagazine sur le thème de la protection de l’eau potable.

> Un projet récompensé

Les classes finalistes participeront à une après-midi d’ateliers créatifs en juin 2010, aux ateliers Christofle à Saint-Denis. Encadrées par des professionnels, elles réali-seront une émission de télévision en direct sur le thème de l’eau. La fin de la journée sera placée sous le signe de la récompense, avec la remise des prix aux reporters gagnants. Voyages scolaires ludiques et culturels à la clé ! n

Pour sensibiliser les collégiens aux enjeux de l’eau, c’est une bande dessinée que le SEDIF a eu l’idée de réaliser. « La menace Arydy-T » met en scène les intentions malveillantes de créatures extra-terrestres, attirées par les richesses aquatiques de notre planète. Œuvre de science- fiction, de suspense, mais surtout de citoyenneté environnementale, cet album est diffusé auprès des collèges des communes du SEDIF à raison de deux exemplaires par établissement. n

En ces temps d’ultra-médiati-sation des phénomènes épidé-miques et des peurs sanitaires, il est bon de faire le point sur les vrais risques. Tout d’abord, il n’y a pas de contamination possible par « ingestion » d’un virus. Le virus de la grippe (sai-sonnière ou autre) se transmet par voie aérienne, c’est-à-dire par contact avec les gouttelettes respiratoires émises lors de la parole, de la toux, des éternue-ments ou par contact indirect via les mains.

> Aucun risque pour la consommation

Par conséquent, en période d’épi-démie ou de pandémie grippale, chacun peut boire l’eau du robi-net comme d’habitude. L’eau dis-tribuée a subi des traitements qui éliminent les virus : y ajouter de l’eau de Javel ou la faire bouillir n’est pas nécessaire avant de la consommer. De même, la vapeur d’eau chaude ne présente aucun risque. Par ailleurs, il n’y a pas d’interruption de l’alimentation en eau durant la pandémie grip-

pale. Un plan de continuité d’acti-vité est prévu par le SEDIF et son délégataire afin de maintenir la distribution d’une eau de qualité inchangée. De même, les inter-ventions urgentes sur le réseau pour réparer les fuites seront maintenues, en tenant compte des priorités, au regard du nom-bre de personnes ou de la nature sensible des établissements pri-vés d’eau. n

Même s’il a été principalement pensé pour les scolaires et les familles, le concours est ouvert au grand public. Un site Internet dédié à l’opération permet de télécharger des ressources pédagogiques, de poster les travaux réalisés et de voter (parents, amis, enseignants...). Les dates de déroulement du concours et les outils pédagogiques sont disponibles sur le site www.reporters-de-leau.com.

INFO PRATIqUE

L’eau potable n’est pas un mode de contamination des grippes, qu’elles soient saisonnières ou pandémiques.

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actualités

Le bassin Seine-NormandieCHIFFRES CLÉS

8Inf’eau n°73 / janvier 2010

Le SDAGE Seine-Normandie adopté à une large majorité

Cette nouvelle version du schéma directeur de l’Agence de l’eau se traduira par une augmentation de 15% de ses moyens financiers.

Le Comité de Bassin, présidé par André SANTINI, s’est réuni le 29 octobre 2009 pour adopter son nouveau Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux. Il s’agissait notamment de prendre en compte la directive-cadre européenne sur la gestion des ressources en eau et de définir le programme d’intervention de l’Agence de l’eau Seine-Normandie pour les années 2010-2015. Un plan d’action de 9 milliards d’euros a été adopté, avec pour objectif en 2015 le « bon état écologique » sur 2/3 des masses d’eau.

Approuvé une première fois en 1996, le SDAGE fixe les orientations fondamentales de la gestion de la ressource. Le Comité de Bassin est l’assemblée délibérante de l’Agence de l’eau ; il est composé des acteurs et utilisateurs de l’eau : agriculteurs, industriels, collec-tivités, associations de consommateurs.

L’Agence de l’eau de Seine-Normandie (AESN) est un établissement public dépendant du Ministère de l’Ecologie. Son organe délibératif est le Comité de Bassin, présidé depuis 2005 par André Santini. L’Agence de l’eau a pour mission la préservation des milieux aquatiques et accorde à cette fin des aides et prêts aux collectivités locales, industriels, agriculteurs et associations qui entreprennent des actions de protection des ressources en eau et de lutte contre les pollutions.

L’INFO EN +

1/5 du territoire français

8 654 communes

29 départements et 10 régions

L’estuaire de la Seine reçoit les rejets de : > 30 % de la population française > 25 % de l’agriculture nationale > 40 % de l’industrie nationale

60 % de l’eau potable provient des nappes souterraines,

40% des fleuves et des rivières

4 800 captages d’eau potable produisent 1 515 millions de m³ d’eau par an

2 500 stations d’épuration du bassin traitent les eaux usées de 16 millions d’habitants

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Dix actions à mener pour atteindre les objectifs fixés

9Inf’eau n°73 / janvier 2010

Le SDAGE Seine-Normandie adopté à une large majorité

Diminuer les pollutions ponctuelles des milieux par les polluants classiques> Limitation des rejets industriels, urbains et ceux

résultants de l’agriculture ayant un impact sur l’écosystème aquatique.

Diminuer les pollutions diffuses des milieux aquatiques> Généralisation des bonnes pratiques agricoles.

Réduire la pollution des milieux aquatiques par les substances dangereuses> En lien direct avec la santé, les substances

dangereuses d’origine urbaine ou industrielle sont au cœur des préoccupations.

Réduire les pollutions microbiologiques des milieux> Limitation des germes pathogènes ayant

des conséquences sur les usages essentiels de l’eau : production, baignade, élevage de coquillages...

Protéger les captages d’eau pour l’alimentation en eau potable actuelle et future> La protection de la santé humaine est une ques-

tion fondamentale posée par 75% du public consulté en 2005.

Protéger et restaurer les milieux aquatiques humides > Préservation et restauration de la fonctionnalité

des milieux aquatiques et de la biodiversité.

Gérer la rareté de la ressource en eau > Usage partagé et durable de la ressource

en eau, les citoyens doivent être sensibilisés au bon usage de l’eau et au sens du partage et particulièrement en cas de sécheresse.

Limiter et prévenir le risque d’inondation > Préservation des espaces naturels d’expansion

des crues, prévention et aménagement des territoires pour une baisse de la vulnérabilité des biens et des personnes.

Acquérir et partager les connaissances > Meilleure connaissance des processus physico-

chimiques.

Développer la gouvernance et l’analyse économique> Établir une synergie entre tous les acteurs du-

bassin pour une meilleure analyse de l’environ- nement économique, une information plus diffuse, une sensibilisation élevée et une participation des publics accrue.

Selon les propos d’André Santini, le SDAGE, accepté à une large majorité, « fait montre du sérieux des acteurs de l’eau ». Il s’inscrit dans une démarche particulièrement démo-cratique où la consultation du public et des assemblées, en 2005, 2008 et 2009, a joué un rôle primordial dans l’élaboration des objectifs pour tout le bassin versant. Il s’articule en dix actions phare, mobilisant l’ensemble des acteurs. n

En fédérant les trois quarts des communes du péri-mètre concerné, cette opération est un bel exemple de projet collectif dépassant les intérêts purement locaux. Elle est aussi un succès pour ses résultats : en 2009, 12 communes ont totalement ou presque arrêté l’emploi de produits phytosanitaires.

Le périmètre est celui des bassins de l’Yvette et de l’Orge Aval majoritairement dans le département de l’Essonne en amont de l’usine de Choisy-le-Roi. Les analyses (qui portent sur 212 molécules) ont montré une diminution des apports de pesticides dans l’Yvette à Epinay-sur-Orge en aval du bassin depuis le lancement de l’opération. A titre d’exemple : dans l’Yvette, les flux d’AMPA (acide aminométhyl-phosphonique) sont passés de 63 à 22 kg, et le gly-phosate de 27 à 15 kg. Cette baisse est à confirmer en 2011.

> Le grand public concernéPhyt’Eaux Cités s’adresse aussi au grand public, tout aussi concerné, en organisant des actions de sensi-bilisation dans les jardineries et les manifestations communales. Une mallette de communication a été conçue et remise aux communes afin de transmettre toutes les informations nécessaires sur le thème de l’emploi des pesticides.

En récompense des efforts de chacun des acteurs, le Trèfle Phyt’Eaux Cités est attribué chaque année aux communes adhérentes qui se sont distinguées dans l’avancement de leur démarche. L’objectif est que le plus de communes participantes possibles obtienne fin 2010 le « 0 phyto », c’est-à-dire le Trèfle à 4 feuilles ! n

Lancée en janvier 2007 à l’initiative du SEDIF, l’opération Phyt’Eaux Cités peut être considérée comme un succès. Le Comité directeur a décidé la reconduction du programme en 2010.

Phyt’Eaux Cités : un succès prolongé

10Inf’eau n°73 / janvier 2010

Phyt’Eaux Cités : un succès prolongé

YVELINES (78)

PARIS (75)

HAUTS-DE-SEINE (92)

VAL DE MARNE (94)

Seine

Seine

ESSONNE (91)

Orge

Yvette

SEINE -ET -MARNE (77) Septembre 2006

Usine d’Ivry-sur-Seine (SAGEP)

Usine de Choisy-le-Roi (SEDIF)Usine d’Orly (SAGEP)

Usine de Vigneux-sur-Seine(SLDE)

Usine de Viry-Châtillon (SLDE)

DELIMITATION DE PHYT’EAUX CITES

N

Usine deMorsang-sur-Seine(SLDE)

Syndicat des Eaux d’Ile-de-France (SEDIF)

Zone de distribution :

Société Lyonnaise des Eaux (SLDE)

Véolia

Autre

Syndicat Mixte de la Vallée de l’Orge Aval(SIVOA)

Syndicat Intercommunal pourl’Aménagement Hydraulique dela Vallée de l’Yvette (SIAHVY)

Périmètre de Phyt’Eaux Cités

Usine de production d’eau potable

Station de mesure Phyt’Eaux Cités

SALMOUILLE

Senlisse

Dampierre-en-Yvelines

Chevreuse

ChoiselBoulllay-les-Troux

Les MolièresGometz-la-ville

Bures-sur-Yvette

Saint-Aubin

Villiers-le-Bâcle

Château fort

Magny-les-Hameaux

Saint-Lambert Milo-la-Chapelle

Saint-Forget

Gometz-le-Châtel

les Ulisvillejust

Villebon-sur-Yvette

Saulx-les-Chartreux

NozayLa Ville-du-Bois

Epinay-sur-Orge

Luvisy-sur-Orge

Paray-Vieille-Poste

Orly

Thiais

Villeneuve-le-Roi

Athis Mons

Vitry-sur-Seine

Alfortville

Maisons-Alfort

Ivry-sur-Seine

Choisy-le-Roi

Ablon-sur-Seine

Villiers-sur-Orge

Montlhéry

Longpont-sur-Orge

Saint-Michel-sur-Orge

Brétigny-sur-Orge

Evry

Corbeil-Essonne

Le Coudray-Monceaux

Ris-OrangisSainte-Geneviève-

des-Bois

le Plessis-Paté

Fleury-Mérogis

GrignyMorsang-sur-Orge

Viry-Châtillon

Morangis

Longjumeau

Chilly-MazarinChamplan

Villemoisson-sur-Orge

Linas

Marcoussy

Bruyère-le-Châtel

Ollainville

Saint-Germain-les-Arpajon

Leuville-sur-Orge

La Norville

Arpajon

Egly

Breuillet

Boissy-sous-Saint-Yon

Marolles-en-

Hurepoix

Palaiseau

Saint-Rémy-les-Chevreuse

Gif-sur-Yvette

Savigny-sur-Orge

1/ Syndicat mixte de la Vallée de l’Orge Aval et Syndicat intercommunal pour l’aménagement hydraulique de la Vallée de l’Yvette

11Inf’eau n°73 / janvier 2010

Lutter contre les pollutions des produits phytosanitaires

Le 11 janvier 2007, à Choisy-le-Roi, 9 partenaires signaient la charte Phyt’Eaux Cités et s’unissaient pour lutter contre l’emploi des produits phytosanitaires.

S’adressant à 73 communes, et concernant indirectement six prises d’eau potable en Seine, l’opération a mobilisé un million d’euros sur 3 ans.

Portée par le SEDIF, cette action de développement durable a pour objectif d’offrir aux communes volontaires les moyens de réduire l’emploi des produits phytosanitaires. Des audits sont proposés aux services espaces verts et voiries afin d’évaluer leurs pratiques de traitement, suivis d’une formation et d’un plan de gestion. La qualité de l’eau est analysée deux fois par mois, en 4 sites différents et sur 185 molécules de pesticides. Quatre producteurs d’eau potable (le SEDIF, Eau de Paris, Lyonnaise des Eaux-Suez et Veolia Eau) financent ce programme à hauteur de 27%. Les 73% restants sont pris en charge par l’Agence de l’Eau Seine-Normandie, le Conseil régional d’Ile-de-France, le Conseil général de l’Essonne et le Conseil général des Yvelines, tandis que des acteurs locaux (Syndicats de rivières(¹)) se font le relais de cette action sur le terrain.

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Un nouveau réservoir à Villejuif

Le marché de maîtrise d’œuvre a été attribué. Le R7 aura une capacité de 50 000 mètres cubes.

12Inf’eau n°73 / janvier 2010

Les réservoirs de Villejuif, d’une capacité de stockage totale de 53 000 m3, assurent le rôle de tampon entre l’usine de production de Choisy-le-Roi et la distribution de l’eau pour une grande partie du secteur sud de la banlieue. Ils se remplissent la nuit et se vident le jour lorsque la consommation est importante, permettant la continuité de la distribution.

Le site de Villejuif présente des difficultés d’exploitation sous l’angle hydraulique du fait de son altimétrie mais également en matière de protection anti-intrusion, et de sécurisation électrique en cas de panne au début du circuit d’alimentation unique.

> Des objectifs précisLe schéma directeur 2001-2015 du SEDIF prévoit des investissements sur ce site pour atteindre plusieurs objectifs :- la reconstitution des réserves de 1ère élévation du

secteur sud, suite à la démolition du réservoir R4 de Châtillon (20 000 m3),

- la fiabilisation et la sécurisation des ouvrages de stockage et de relèvement,

- l’amélioration architecturale des installations du point de vue de leur intégration paysagère.

> Maintenir la capacité de stockage du secteur sud

Afin d’atteindre une autonomie de 12 heures, il faut au secteur sud une capacité de stockage de 210 000 m3 à l’horizon 2015. En tenant compte de la désaffectation des R1, R2 et R4 de Villejuif, il faut reconstruire 50 000 m3.

La construction du nouveau réservoir semi enterré tiendra compte de contraintes urbanistiques, le PLU fixant à 15 mètres la hauteur maximale des ouvrages. Par ailleurs, le maintien en fonctionnement des installations actuelles est nécessaire pendant le chantier. En raison de son volume, de la hauteur maximale du plan d’eau (10 mètres) et des contraintes hydrauliques, le nouvel ouvrage occupera une surface de 5 000 m2 et sera composé de deux cuves de 25 000 m3. L’emplacement retenu se situe à proximité de l’Institut Gustave Roussy et des réservoirs surélevés baptisés « flûtes » (voir schéma p.13).

Le R7 sera relié à l’usine de production de Choisy-le-Roi par la conduite DN 1250 « Belle Epine-Villejuif ». Cette construction sera suivie de la démolition des R1, R2 et R4 : la surface ainsi libérée constituera une réserve foncière pour un futur R8 (qui remplacerait les R5 et R6 actuels). La maîtrise d’œuvre a été confiée au groupement SOGREAH / Bonnard & Gardel / Dominique Lelli (architecte).

> Intégration paysagère et matériaux non-polluants

De fortes contraintes environnementales ayant été intégrées au concours d’architecture, il s’agira d’un chantier de type HQE, mettant l’accent sur l’intégration paysagère et l’utilisation de matériaux non-polluants. Le parti architectural retenu propose deux volumes rectangulaires longilignes, enchâssés dans des talus qui enveloppent l’ouvrage en diminuant son impact visuel. Volontairement décalées pour créer un jeu de volumes et libérer un espace pour un bassin de rétention des eaux pluviales, les deux cuves forment un socle visuel aux « flûtes ». Habillées de grands panneaux de béton aux lignes obliques, colorées de teintes en camaïeu, dans les tons verts en avant plan, et des tons gris pierre et terre en arrière plan, elles sont couvertes par des panneaux solaires photovoltaïques qui permettront au site de Villejuif de produire autant d’énergie qu’il en consomme. Les études de maîtrise d’œuvre seront réalisées en 2010, et les travaux, d’une durée prévisionnelle de 24 mois, démarreront en 2011. n

Un nouveau réservoir à Villejuif

13Inf’eau n°73 / janvier 2010

technique&environnement

L’unité de traitement des effluents de Méry-sur-Oise inauguréeL’usine de production d’eau potable de Méry-sur-Oise est désormais dotée d’un ouvrage flambant neuf pour le traitement de ses effluents (terres de décantation et eaux de lavage des filtres).

Cette unité, particulièrement soignée sur le plan architectural et du point de vue de l’intégration paysagère, illustre la politique environnemen-tale du SEDIF.

Depuis la première pierre posée en février 2008, ce chantier de 18 millions d’euros s’est parfaite-ment déroulé, dans des conditions elles-mêmes respectueuses de l’environnement, et aussi du fonctionnement de l’usine.

L’inauguration a eu lieu le 22 octobre 2009, en pré-sence du Président du SEDIF, André SANTINI,

et des Vice-présidents, ainsi que des représentants des entreprises chargées de la conception et de la réalisation de cet ouvrage exemplaire : STEREAU, BOUYGUES, le Cabinet Merlin (assistant à maître d’ouvrage) et l’architecte Monique Labbé. n

Le site de Villejuif

A proximité de l’Institut Gustave Roussy, le site de Villejuif compte trois parcelles sur lesquelles sont implantés :

> Des réservoirs de 1ère élévation semi-enterrés : - Les réservoirs R1 (5 000 m3), R2 (5 000 m3) et R4

(17 000 m3) vieux de cent ans et vétustes, - Le R3 (11 000 m3) désaffecté, - Les réservoirs R5 (12 000 m3) et R6 (14 000 m3) construits

il y a 70 ans

> Des réservoirs de 2nde élévation surélevés : les châteaux d’eau R1S, R2S et R3S, d’une capacité totale de 9 000 m3, construits en 1991 et alimentés par l’usine relais des Sorbiers,

> Un bâtiment d’électrochloration construit en 2006.

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Les filières de traitement de Choisy-le-Roi et Neuilly-sur-Marne seront équipées d’une étape de désinfection aux ultraviolets.

Les études récentes ont démontré l’efficacité du rayonnement ultraviolet sur les parasites, en particulier Cryptosporidium et Giardia. Sur la base des essais réalisés sur pilotes entre 2000 et 2005, le SEDIF a décidé de sécuriser l’élimination de ces polluants en équipant les filières de Choisy-le-Roi et Neuilly-sur-Marne d’une nouvelle étape de traitement aux UV (l’usine de Méry-sur-Oise en est déjà équipée en fin de filière membranaire). Les études ont conclu que cette étape devait être insérée en aval de la filtration sur charbon actif en grains et avant la chloration.

Une telle modification des filières, dans deux des plus grandes usines d’eau potable du monde, a justifié la mise en œuvre d’une procédure de conception-réalisation afin de désigner l’entreprise qui exécutera les travaux. Le marché, d’un montant de 11,3 millions d’euros hors taxes, couvre les études de conception, la fourniture et le montage des réacteurs UV, la mise en place des équipements annexes (notamment électriques), les adaptations nécessaires en génie civil, la formation du personnel exploitant.

> Une solution économe en énergie et en espace

Les installations seront conçues pour recevoir un débit d’eau compris entre 150 et 2 500 m3/heure. Naturellement, l’exploitation sera maintenue durant les travaux. Les réacteurs devront obtenir l’agrément du Ministère de la Santé ; la demande a été déposée en avril 2009.

Le modèle de réacteur retenu présente l’avantage d’une faible consommation électrique. Par ailleurs, l’intervention d’un ergonome a permis de minimiser l’encombrement et l’impact des futures installations sur le matériel existant. Les travaux proprement dits démarreront en février 2010, pour s’achever en septembre 2011. n

L’action germicide des rayons ultraviolets est connue depuis 1878 et les premières applications dans le domaine de l’eau datent de 1910. Mais c’est en 1999 que l’efficacité des UV contre les parasites a été mise en évidence, au point d’en faire une alternative sérieuse aux procédés classiques de désinfection chimique.

Le principe : les rayons ultraviolets C pénètrent instantanément la paroi des cellules des micro-organismes et provoquent à l’intérieur de ceux-ci des réactions photochimiques sur les protéines et les acides nucléiques (ADN). Ces réactions ont pour effet d’interrompre des processus essentiels à la vie et à la reproduction de ces organismes.

Ce procédé diffère donc des désinfections classiques qui font appel à des réactifs oxydants (chlore, ozone…). Les avantages sont multiples : conservation des caractéristiques physico-chimiques de l’eau, y compris son goût et son odeur, efficacité immédiate en sortie de traitement, pas de risque de surdosage ou de corrosion, absence de produits dérivés à caractère nocif.

L’INFO EN +

Des UV à Choisy et Neuilly

14Inf’eau n°73 / janvier 2010

Les UV : une alternative à l’ozone

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De l’eau dans l’oriental marocainEn 2007, le SEDIF a élargi le périmètre géographique de son programme de financement solidaire en intégrant le Maroc. Son soutien s’inscrit dans la volonté forte du royaume de développer les services de base en milieu rural défavorisé.Les opérations soutenues par le SEDIF au Maroc sont mises en œuvre localement par les associations ADEFRAMS et CARE pour la Commune de Sfassif (province de Khémisset, Région de Rabat-Salé) d’une part, et au profit de la Commune d’Aïn Sfa (province d’Oujda, Région de l’Oriental) d’autre part.

15Inf’eau n°73 / janvier 2010

MAROC

L’opération AREAS a été entièrement appropriée par les autorités communales d’Aïn Sfa, et pleinement appréciée

par les usagers du douar de Sefrou.

Dans la province d’Oujda, région de l’Oriental, l’association CARE est chargée de mettre en œuvre le programme d’Aménagement des Ressources en Eau d’Aïn Sfa.

Une première phase a permis, en 2008, de réaliser une adduction d’eau potable pour 800 habitants dans le village de Sefrou. Jadis, la corvée d’eau consistait à remplir à la source des bidons et les transporter à dos d’âne. Aujourd’hui, l’eau est livrée à domicile! La consommation journalière s’élève à 40 litres par jour et par personne, chaque foyer versant 5 euros par mois au service gestionnaire (une association locale).

La seconde phase du projet aura pour objet, d’ici fin 2010, le renforcement du service de l’eau pour 6500 personnes des trois communes d’Aïn Sfa, de Labsara et Beni Khaled. Le financement est assuré à 60% par le SEDIF (130 000 euros), avec le

soutien de l’Initiative Nationale de Développement Humain (30 000 euros) et l’Agence de l’Oriental (32 000 euros).

Une mission a été organisée en octobre 2009 pour évaluer cette opération. M. Christian CAMBON, Vice-président du SEDIF en charge de Solidarité Eau, a rencontré le Préfet et les trois maires, en compagnie des représentants de CARE. La mission a permis de valider la pertinence du projet et de constater le sérieux et l’efficacité d’une équipe de cadres marocains travaillant aux côtés des autorités communales. n

Ce réservoir situé en haut de la vallée de Sefrou alimente 800 personnes.

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