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N° 66 Mars 2009
Généalogie Gascogne Gersoise - BP 60027- 32001 AUCH Cedex http://membres.lycos.fr/geneagg/
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Sommaire
Comité de Rédaction
Elise Gazeau Jean Claude Brettes Christian Sussmilch
Le mot de la Présidente p. 3
La Revue des revues p. 4
Guy Sénac de Monsembernard p. 5
Autour de l’Emigration Gersoise en Amérique p. 8
Estampes et Castelfranc dans le Canton de Miélan p. 11
Migrants Gascons p.24
Arbres agnatiques p.29
Aus cadets de Masseuba p.30
Listes Patronymiques p.34
Service d’Entraide p.38
Questions réponses p. 40
Les branchés Internet p. 49
Ce que vous devez savoir Service d’entraide p. 51
Gouvernemens généraux de la Guyenne propre p. 54
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G.G.G. n° 51 de Juin 2005G.G.G. n° 51 de Juin 2005G.G.G. n° 51 de Juin 2005
LE MOT DE LA PRÉSIDENTE
En ce début d’année le conseil d’administration se joint à moi pour déplorer la perte d’un des nôtres : Guy Sénac de Monsembernard. De cet homme exceptionnel et humaniste nous garderons le souvenir de son intel-ligence claire qui s’exprimait lors de nos réunions. L’année 2009 sera marquée par deux évènements - Notre sortie de printemps prévue pour le 23 Mai 2009 à Ordan Larroque (voir programme ci-joint) - Notre traditionnelle Assemblée Généralese tiendra cette année le 10 Octobre 2009 dans un lieu à déterminer. N’oubliez pas aussi nos Ateliers de Formation, salle des Cordeliers à Auch, qui viennent ponctuer mensuellement notre année généalogique.
Elise Gazeau
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La REVUE des REVUES
Généalogie de La Réunion N°102
Généalogie Briarde N° 75
Association Généalogique du Var N° 73
C.G Languedoc N° 121
C.G Lot et Garonne N° 95
C.G du Bassin d’Arcachon N° 40
C.Histoire et Généalogie du Périgord N° 87
Entraide Généalogique Midi Toulousain N° 44
Provence Généalogie N° 150
G.des Pyrénées Atlantiques N° 95/96
S.T.EM.M.A ( Ile de France) N° 120
Généagenais N° 42
C.G du Sud-Ouest N° 2
C.G du Cestadais N° 27
C.G de Nice Provence Orientale N° 94/95
La France Généalogique N° 245
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GUY SENAC DE MONSEMBERNARD
Guy Sénac de Monsembernard nous a quittés le 23 Janvier 2009. Ancien de l’ENA, Administrateur Civil, Chevalier de la Lé-gion d’ Honneur, Officier de l’Ordre National du Mérite, Croix de combattant volontaire 1939-1945, il était aussi Maire d’Aux-Aussat, administrateur de la Généalogie Gasconne Gersoise et de l’Unité de Recherche Guyenne Gascogne, Vice-président de la So-ciété Archéologique du Gers, Président du Groupe Histoire d’Aux-Aussat. C’est en 1986, l’âge de la retraite étant venu, qu’il se retire à AUX AUSSAT. Il s’engage alors très vite sur les chemins de l’his-
toire et cela avec la passion et le sérieux de l’érudit. Il a participé activement et sans défail-lance à la vie de notre groupe généalogique. Ses nombreux écrits témoignent de son intérêt à la fois pour la généalogie et au delà pour, l’histoire, la compréhension des faits sociaux et des phénomènes migratoires . Il s’est aussi profondément investi dans la conception et l’éla-boration de notre Dictionnaire Généalogique des Familles Gersoises (cf N° 61 du Bulletin p.23 ). Guy Sénac de Monsembernard se proposait de participer aux premières séances de formation de nos adhérents; il ne tient maintenant qu’à nous de poursuivre dans la voie qu’il a contribué à nous tracer dans cette terre de Gascogne gersoise à laquelle il était très attaché . Le village d’AUX fut un de ses sujets d’études, et il y animait le Groupe Histoire. AUX, AUSSAT, LANNEFRANCON ( Histoire d’une commune de la Gascogne Gersoise), dernier ouvrage auquel il aura apporté sa contribution, fera l’objet d’une présentation en son hommage le Vendredi 17 avril 2009 à 19h à la Salle des fêtes d’Aux Aussat.C’est dire que sa présence parmi nous est encore bien réelle . Nous garderons de lui le souvenir d’un ami discret dont l’efficacité et la compétence lui per-mettaient de trouver les mots justes pour qualifier les faits et les situations et faire passer un message sans blesser personne. Elise GAZEAU
Christian SUSSMILCH
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AUTOUR DE L'ÉMIGRATION GERSOISE EN AMERIQUE
Par Guy Sénac de M0NSEMBERNARD
La sous-série 4M (Police) des Archives départementales du Gers comprend trois dos-
siers, numérotés 4 M 97, 4 M 98 et 4 M 99, relatifs à la délivrance des passeports, dans les-quels le chercheur peut trouver de nombreux renseignements sur l'émigration gersoise en Amérique au XIX° siècle. Nous nous proposons de préciser ci-après la teneur de ces dossiers, en commençant par le dossier 4 M 98 qui nous paraît le plus intéressant. Dossier 4 M 98 Il comporte dix sous dossiers, sept concernent la délivrance des passeports pour l'étranger :
1. Etat sommaire des passeports à l'étranger et à l'extérieur délivrés à la préfecture du Gers pendant les mois de janvier à décembre 1850,
2. Etat des passeports à l'étranger délivrés de janvier à décembre 1851, 3. Etat des passeports à l'étranger délivrés de janvier à décembre 1852, 4. Etat des passeports à l'étranger délivrés pendant l'année 1853, 5. Etat des passeports à l'étranger délivrés pendant l'année 1854, 6. Registre des passeports à l'étranger :1855, 7. Registre des passeports à l'étranger :1856 - 1859.
Les trois autres sous-dossiers portent sur une matière différente, les passeports intérieurs : 8. Registre des passeports avec secours de route (1855), 9. Registre des passeports avec secours de route, années 1856 et 1857 et des passeports
pour l'Algérie; 10. Registre des passeports gratuits et des visas, années 1856 et 1857 (poursuivi jusqu'en
1864). Le nombre des passeports pour l'étranger s'élève aux chiffres suivants :
Année Nombre 1850 155 1851 95 1852 137 1853 119 1854 279 1855 207 1856 199 1857 154 1858 122 1859 81 Total 1 548
En raison de l'importance de ces chiffres, nous avons renoncé à donner une liste alphabétique exhaustive des titulaires de passeports. Nous nous bornerons à présenter deux séries d'indica-tions, les unes portant sur la destination des détenteurs de passeports, les autres sur leurs lieux d'origine.
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La destination principale est l'Amérique : 1850 : 138 sur 155 1851 : 61 sur 95 1852 : 92 sur 137 1853 : 78 sur 119 1854 : 262 sur 279 1855 : 173 sur 207 1856 : 185 sur 199 1857 : 123 sur 154 1858 : 89 sur 122 1859 : 58 sur 81
Au total pour les dix années considérées, 1259 départs pour l'Amérique sur un total de 1548, soit 81%. On peut aussi constater que l'augmentation considérable du nombre de pas-seports délivrés en 1854, 1855 et 1856 est due à la croissance des départs pour l'Amérique.
Ces départs se répartissent de la façon suivante entre les différentes régions de l'Amérique :
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A la lecture de ce tableau, on peut constater que la principale destination des émigrants ger-sois est la Louisiane : 717 sur un total de 1548 émigrants pour les dix années considérées, soit près de la moitié. L'Argentine et l'Uruguay voisin sont la seconde destination avec 271 émigrants et la Californie la troisième avec 131 émigrants. Hors Amérique, on notera pour la curiosité un départ pour Sydney (Australie) en 1856.
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Lieux d'origine des partants :
Nous avons recherché le lieu d'origine des partants pour les six années 1850, 1851, 1852, 1853, 1854 et 1855. Plus de 38% viennent du seul canton de Miélan, canton situé au sud-ouest du département, à la limite des Hautes Pyrénées :
1851 : 38 sur 95 1852 : 46 sur 137 1853 : 49 sur 119 1854 : 148 sur 279 1855 : 32 sur 207
Total :379 sur 992 En voici la répartition par communes : Dossier 4 M 97 : Ce dossier est relatif aux passeports délivrés pendant la Restauration de 1822 à 1827. Il est composé de 7 sous-dossiers comportant chacun un certain nombre de dossiers individuels, au total 119 dossiers individuels.
Six sous-dossiers - un par année - concernent les passeports délivrés pour l'étranger et éven-tuellement pour les colonies. Pour l'année 1825 il y a un second sous-dossier réunissant des passeports étrangers au nombre de quatre (deux espagnols, un suisse et un autre délivré par les autorités de Jersey).
Les dossiers individuels comportent généralement la demande du pétitionnaire, une corres-pondance du préfet au ministère de l'intérieur et la réponse de celui-ci autorisant la délivran-ce du passeport, souvent aussi une fiche de signalement.
1850 1851 1852 1853 1854 1855Miélan 4 8 2 9 26 1 Aux-Aussat 4 1 1 3 4 Barcugnan 1 2 1 6 1 Betplan 1 1 1 1 3 Castex 4 4 2 12 3 Duffort 1 9 1 Estampes-Castelfranc 6 9 5 2 22 3 Haget 3 1 4 3 1 Laguian-Mazous 4 1 3 1 8 Malabat Manas-Bastanous 2 9 1 Montaut d'Astarac 1 1 8 1 Mont-de-Marrast 2 2 2 11 7 7 Montégut 8 6 6 4 Sadeillan 1 1 2 Sainte-Aurence 3 1 2 2 Sainte-Dode 18 3 4 2 11 3 Sarraguzan 1 7 5 7 Villecomtal 6 1 10 7 7 4
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Les passeports se répartissent ainsi par année :
1822 : 23 1823 : 16 1824 : 28 1825 : 12 1826 : 23 1827 : 27
Les destinations sont à titre d'exemple : • pour l'année 1822 : l'Espagne, l'Italie, Bruxelles, les Etats-Unis et la Louisiane, la Guade-
loupe et l'Ile Bourbon (la Réunion); • pour l'année 1827 : Saragosse, Bilbao, Madrid, Rome, Odessa et l'Istrie, l'Angleterre, la
Louisiane (3), la Martinique, Sainte Lucie, le Mexique (2) et Buenos Aires (4).
Cette diversité montre qu'il s'agit dans de nombreux cas de voyages à l'étranger plus que de départs en émigration.
A titre de curiosité, signalons qu'en 1825, parmi les bénéficiaires de passeports, un nommé Dufilho Gabriel, natif de Mirande, qui se rend à la Nouvelle Orléans où son frère cadet est établi comme pharmacien (il s'agit certainement d'un ascendant du célèbre acteur, dont les parents étaient eux-mêmes pharmaciens à Mirande).
Dossier 4 M 99 : Ce dossier comprend six sous dossiers :
1. Registre des passeports à l'étranger 1860-1868; 2. Passeports pour l'étranger 1872-1894 3. Passeports pour l'Algérie 1861 - 1866 4. Passeports avec secours de route et visas 1861 - 1868 5. Passeports avec secours de route et visas 1869 - 1882 6. Passeports avec secours de route et visas 1879 - 1894
Registre des Passeports pour l'étranger :
Le nombre de départs pour l'étranger est faible par rapport à la décennie précédente : - 159 pour la période 1860-1868 dont 60 pour l'Amérique, - 127 pour la période 1872-1894 dont 97 pour l'Amérique,
soit au total 288 dont 157 pour l'Amérique.
Mais il semble que ne sont portés dans ces registres que les passeports délivrés par la pré-fecture proprement dite, à l'exclusion de ceux qui l'ont été par les sous-préfectures. Une mesure de déconcentration au profit de ces dernières paraît être intervenue en 1860.
Le gros des départs a pour destination l'Amérique du Sud : - 32 pour la première période, - 79 pour la seconde,
soit au total 111.
La Louisiane et la Californie ne sont que des destinations secondaires : - Louisiane : 15 départs ( 8 + 7) - Californie : 18 départs ( 8+10).
Registre des Passeports pour l'Algérie 1861+1866r :
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On se bornera à signaler que le nombre des passeports délivrés pour l'Algérie durant cette période s’élève à 61 dont 41 pour la seule année 1861.
Ces trois dossiers n'épuisent pas le sujet de l'émigration gersoise au XIX° siècle. Ils laissent en effet en dehors de leur champ les années 1828-1849 et, semble-t-il, pour les années posté-rieures à 1860 les passeports délivrés par les sous-préfectures.
Or dans les années antérieures à 1850, l'émigration est déjà importante et elle s'est poursuivie après 1860 dans l'arrondissement de Mirande. On nous permettra de citer à cet égard les deux communications que nous avons publiées dans le "Bulletin de la Société Archéologique et Histoire du Gers" :
Contribution à l'étude de l'émigration gersoise en Amérique : le cas d'Estampes-Castelfranc dans le canton de Mièlan - BSAG 1° trimestre 1993 p 13 à 30; Note complémentaire sur l'émigration gersoise en Amérique au XIX°siècle - BSAG 1° tri-mestre 1994 p 115 à 120.
On notera que dans le cas d'Estampes-Castelfranc, sur un total de 107 départs, la moitié soit 53, ont eu lieu avant 1850 et 54 de 1850 à 1856, et que sur 1704 passeports pour l'Amérique délivrés dans l'arrondissement de Mirande de 1846 à 1867, 212 l'ont été avant 1850, 1085 de 1850 à 1859 et 477 de 1860 à 1867.
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ESTAMPES-CASTELFRANC DANS LE CANTON DE MIELAN
Par Guy Sénac de M0NSEMBERNARD Il n'est pas sans intérêt de rappeler que la Gascogne gersoise a contribué au peuplement du Nouveau Monde. Le sujet n'est pas neuf. Louis Richon a publié dans le Bulletin de la Société Archéologi-que Historique Littéraire et Scientifique du Gers deux savantes communications sur l'éta-blissement de nos compatriotes dans les îles d'Amérique sous l'Ancien Régime: Condo-mois aux Antilles au XVIIIe siècle (RS.A.G., 1978, p. 328 et s.) et Auscitains aux Antil-les au XVIIIe siècle (id., p. 456 et s.). C'est un autre chapitre de cette histoire que nous nous proposons d'aborder avec l'étude de l'émigration outre Atlantique au milieu du XIXe siècle dans une commune du canton de Miélan, Estampes-Castelfranc. Sujet limité dans l'espace comme dans le temps, mais qu'une source inédite permet d'approfondir, à savoir les notes dont l'abbé Audiracq, curé de la commune, a enrichi le registre de catholicité qu'il a tenu de 1837 à 1864. On peut s'interroger sur la représentativité de la commune d'Estampes-Castelfranc au re-gard de l'émigration gersoise en Amérique. Il est certain que les Gersois ont émigré outre Océan au XIXe siècle et que leur émigration a été l'une des causes du dépeuplement du département à partir du milieu du siècle. On sait que le Gers a atteint son maximum de population en 1846 avec 314 885 âmes et qu'en un quart de siècle, de 1846 à 1872, il a perdu près de 10 %de ses habitants. La dépopulation a varié d'un canton à l'autre, mais, exceptés les deux cantons d'Auch-Nord et de Condom, elle a été générale, atteignant mê-me 18,2 % - record départemental - dans celui de Montesquiou. Elle s'est élevée à 13,6 % dans celui de Miélan. On peut, à ce sujet, se reporter à l'intéressante carte établie par Gil-bert Sourbadère in Pays du Gers, cœur de la Gascogne (tome II, carte n° 34). Un observa-teur bien placé, Valny, chef de division à la préfecture, cité par le même auteur (id. p. 648), attribuait cette diminution «à la tendance à l'émigration en Amérique et vers les grands centres, tendance qui s'est manifestée depuis plusieurs années dans certains can-tons du département, particulièrement dans l'arrondissement de Mirande. . Deux causes, donc, à la dépopulation: l'émigration vers l'Amérique et l'émigration vers les grandes villes. La part de l'une et de l'autre n'est certainement pas uniforme et il se peut que la première ait été plus active dans le sud du département, aux confins des Hautes-Pyrénées. Car la montagne pyrénéenne et son piémont ont été au XIXe siècle le principal foyer français d'émigration vers l'Amérique. De 1857 à 1877, les Basses-Pyrénées (on ne disait pas encore les Pyrénées-Atlantiques) se sont classées au premier rang des départe-ments français à cet égard et les Hautes-Pyrénées au second (Jean-François Soulet, Les Pyrénées au XIXe siècle, tome II, p. 104, note 380). Stoppée durant les guerres de la Ré-volution et de l'Empire, l'émigration en Amérique qui a repris à partir de 1825 environ, s'est développée sous la monarchie de Juillet et le second Empire. Dans les Basses-
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Pyrénées, le nombre des départs est passé de 208 en moyenne par an avant 1835, à 1016 dans la décennie 1836-1845 et à 1614 dans la décennie 1846-1855 (id., p. 90). Le courant d'émigration suit à Estampes et à Castelfranc, nous le verrons, une courbe compa-rable. Limitrophe des Hautes-Pyrénées, la commune est peut-être plus représentative du pié-mont pyrénéen que du cœur du département. Les caractères qu'y a revêtus l'émigration en Amérique n'en paraissent pas moins intéressants à relever, car ils ont, semble-t-il, une portée générale.
I. LES PATRONYMES.
Le nombre des patronymes est inférieur à celui des familles, ce qui n'est pas, nous le verrons, sans créer des difficultés pour l'identification des émigrants. On en compte seule-ment 71.
Quarante-cinq ne sont cependant portés que par une seule famille. Ce sont, par ordre al-phabétique: Andignac, Armagnac, Aurignac, Balech, Bares, Bordes, Burgan, Capdecomme, Caubin, Claverie, Cougot, Dagé, Dantin, Darées, Dargagnon, Dautour, Debat, Deffès, Des-paux, Despax, Despouy, Durban, Dupuy, Durroux, Dutrey, Esparros, Juques, Laburre, La-carce, Laffargue, Lamarque, Laporte, Lazies, Libaros, Montégut, Porte, Ricaud, Rouède, Ro-zès, Sabalos, Saint-Ubéry, Sanson, Sarniguet, Tujague, Vignaux.
Les vingt-trois autres, en revanche, sont communs à plusieurs familles. Quatorze se re-trouvent à deux exemplaires (Ader, Barrère, Duffau, Guinle, Lacomme, Lasbennes, Latapie, Matharan, Meliet, Milhas, Noguès, Roques, Sénac et Trouette) ; six autres à trois exemplai-res (Bonneau, Cassagne, France, Larrieu, Sorbet, Vergès). Viennent ensuite les patronymes de Sérou (quatre fois), de Daroux (cinq fois), de Dagnoux et de Dours (six fois chacun), de Cazaux (neuf fois). Vignes, le plus répandu, se rencontre treize fois.
II. - L'EMIGRATION EN AMÉRIQUE.
L'abbé Audiracq n'a commencé à noter les départs de ses paroissiens outre-mer que lors-que leur nombre a atteint une importance certaine.
Entre un acte de mariage daté du 7 octobre 1846 et un acte de baptême du 20 du même mois, il intercale la liste de tous ceux qui sont partis avant cette dernière date - «jusqu'en 1846, le 20 octobre ». Ils sont déjà au nombre de trente. Les premiers départs ont certaine-ment eu lieu avant 1836. On trouve en effet dans la liste « Caubin avec sa femme et sa fille, d'Estampes ». Or, seule sa femme, «Marie-Jeanne Dautour, épouse Caubin », et sa fille Fran-çoise âgée de sept ans, figurent dans le recensement de 1836. Le père est déjà absent à cette date. Par la suite, l’abbé Audiracq note les départs au fur et à mesure qu’ils se produisent: - neuf le 1er novembre 1846 - aucun (et nous verrons pourquoi) en 1847 - trois le 10 octobre 1848 - onze en septembre 1849 - un en janvier 1850 - six autres en octobre de la même année - sept en octobre 1851 - deux en juillet 1852 - sept en septembre 1853
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vingt-deux, chiffre record, le 20 octobre 1854 - trois en octobre 1855 - quatre le 15 octobre 1856. Puis le mouvement s'essouffle. Aucun départ en 1857 et 1858, deux le 25 septembre 1859. Et il s'arrête. On ne trouve plus aucune mention de départs après 1859 bien que le re-gistre de catholicité se poursuive jusqu'en 1864.
Au total, on décompte trente départs avant 1846, soixante et onze de 1846 à 1855, six après 1855, soit en tout, 107 - chiffre qui peut être réduit à 104 compte tenu de trois retours suivis d'un second départ.
Pour juger de l'importance de ce chiffre, il faut le rapprocher de celui de la population: 660 habitants en 1836, 655 en 1841. Un sixième de la population (15 à 16 %) a émigré en l'espace d'une vingtaine d'années.
A. LA DESTINATION DES ÉMIGRANTS. La quasi-totalité des émigrants s'embarquent pour la Nouvelle-Orléans. En dehors de la Louisiane, on ne relève que quatre départs pour Montevideo (deux avant 1846, deux autres en 1852), un pour Buenos-Ayres en 1850 et trois pour l'Afrique (l'Algérie sans doute) avant 1846. Encore l'un de ces migrants africains, après un retour à Estampes, partira-t-il à son tour pour la Louisiane. Ancienne colonie française cédée aux Etats-Unis en 1803, la Louisiane est encore un pays de culture française au milieu du XIXe siècle. S'il en était besoin, nous en trouverions un témoignage dans le registre de catholicité d'Estampes. En 1858, Mme Caubin, qui a marié sa fille à un Français de la NouvelleOrléans, fait transcrire l'acte de baptême de son petit-fils, JeanLouis Sénat, baptisé en l'église Sainte-Marie de la Nouvelle-Orléans le 25 octobre 1853 ; l'acte est rédigé en français; le prêtre qui a célébré le baptême, celui qui délivre cinq ans plus tard la copie de l'acte, le vicaire général du diocèse de la Nouvelle-Orléans qui la légalise, portent tous les trois des noms bien français: Masson, Gérard, Rousselon.
La culture anglo-saxonne ne l'emportera qu'après la guerre de Sécession (1861-1866) qui se termine par la victoire des Etats du Nord sur ceux du Sud. A cette date, le courant mi-gratoire s'est tari à Estampes. 1
B. LES CARACTÉRISTIQUES DE L'EMIGRATION.
Plusieurs traits caractérisent les émigrants d'Estampes-Castelfranc.
En premier lieu, et cela ne saurait surprendre, l'émigration est le fait de célibataires. On ne trouve parmi les émigrants que quatre couples, deux avant 1846 « Casaux Dominique, tailleur, avec son épouse et son fils» et « Caubin avec sa femme et sa fille»), un autre en 1853 « Ader, menuisier, sa femme Mariette et sa fille Therezia », un dernier en 1855 « Lata-pie Jean-Baptiste et Latapie Marie, mariés» .
Deuxième trait, qui est en revanche une surprise: la répartition par sexe. L'émigration est loin d'être exclusivement masculine. Un quart des émigrants sont des femmes. On dé-nombre, ôtés les enfants, 76 hommes et 25 femmes. Et certaines années, celles-ci l'empor-tent; elles sont quatre sur sept en 1851, trois sur quatre en 1856 et, lors du gros départ de 1854, on compte un tiers de femmes: sept sur vingt deux.
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Troisième trait, et qui surprend aussi: la répartition par âge. Nous ne connaissons pas l'âge de tous les émigrants, car l'abbé Audiracq est parfois avare de précisions, donnant le pa-tronyme, mais omettant le prénom. Les deux tiers de ceux qui sont partis de 1846 à 1859 sont néanmoins identifiables, soit 53 sur 77, dont 36 hommes et 17 femmes, et il est possible de calculer leur âge à la date de leur départ. Voir tableau ci-après.
Tableau n° 1 - Répartition par âge des émigrants
On constate que l'émigration est le fait d'hommes et de femmes jeunes et souvent même
très jeunes. La quasi-totalité n'ont pas plus de vingt-cinq ans et ils sont aussi nombreux (seize hommes et sept femmes) dans la tranche d'âge des 15-19 ans que dans celle des 20-25 ans.
Quatrième point: la répartition par familles. Plus d'une famille sur deux (environ 55 %) ont payé leur tribut à l'émigration et certaines ont donné plusieurs émigrants. On en compte deux dans douze maisons et trois dans neuf autres. Le frère, déjà établi en Louisiane, appelle son cadet, la soeur sa cadette. Barthélémy Saint-Ubéry émigre en 1852, à l'âge de vingt ans; ses deux demi-frères, Jean et Jean-Marie Laburre, le rejoignent deux ans plus tard. Marie Meliet, 24 ans, émigre en 1853; une première sœur, Marceline, la rejoint en 1854, une se-conde, Pauline, en 1856. L'instituteur Cyprien Ricaud a trois fils; ses deux cadets émigrent, le premier à l'âge de 17 ans, en 1849, le second en 1854, âgé de 15 ans. Et l'on pourrait mul-tiplier les exemples.
Les familles auxquelles appartiennent les émigrants, sont aussi bien des familles de cultivateurs que des familles d'artisans. Il semble cependant que les jeunes gens issus de ces dernières soient plus enclins à émigrer que les autres.
Age au départ Hommes Femmes45 ans 1 41 ans 1 36 ans 2 25 ans 2 24 ans 2 23 ans 1 22 ans 6 21 ans 1 1 20 ans 8 2 19 ans 7 1 18 ans 1 3 17 ans 4 2 16 ans 3 1 15 ans 1
. 14 ans 1 13 ans 12 ans 1 Total 36 16
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Nous connaissons de façon certaine l'origine socio-professionnelle de 69 émigrants ap-partenant à quarante familles différentes.
Voir tableau n° 2.
Tableau n° 2. - Origine socio-professionnelle des émigrants
Si l'on rapproche ce tableau de celui de la structure professionnelle de la commune , on
constate qu'une famille d'artisans sur deux a fourni des émigrants alors que la proportion est seulement d'un sur quatre pour les familles de cultivateurs.
Cinquième trait: il ne s'agit pas d'émigrations individuelles, même si les motivations le sont. L'émigration est organisée; les départs pour la Louisiane sont en effet groupés; ils ont lieu une fois par an à date fixe, en septembre ou octobre, au plus tard le 1er novembre, après les grands travaux de l'été, avant l'entrée dans la morte saison. Il ne fait pas de doute que des agences d'émigration sont à pied d'œuvre comme dans les Basses-Pyrénées, prospectant la campagne à la recherche de candidats pour le Nouveau Monde et organisant des départs.
Catégories Nombre Répartition des familles Nombre
professionnelles de par nombre d'émigrants Total
familles 1 2 3 d'émigr. Cultivateurs 22 11 6 5 38 Artisans: 14 7 4 3 24 sabotiers 3 1 2 - 5 forgerons 2 1 - 1 4 charrons 2 1 - 1 4 tisserands 2 1 - 1 4 tourneur 1 - 1 - 2 meunier 1 - 1 - Z menuisier 1 1 - - 1 charpentier 1 i 1 - - 1 tailleur d'habits 1 1 - - 1 Autres: 4 ' 2 1 1 7 veuve 1 1 - - 1 métayer 1 1 - - 1 instituteur 1 - 1 - 2 famille Caubin 1 - - 1 3 Total 40 20 11 9 69
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GGG N° 66 – Mars 2009 16
C. LA MORTALITÉ CHEZ LES ÉMIGRANTS.
Dernier trait, et qui mérite un développement particulier: une mortalité élevée. L'abbé Audiracq ne s'est pas borné à noter les départs de ses paroissiens vers l'Améri-
que, éventuellement leur retour. Il note aussi leur décès. Quelques-uns sont revenus mourir au pays. On relève dans le registre de catholicité les
actes de sépulture de trois «Américains » : - 1er juillet 1850: sépulture de Jean-Pierre Méliet, «revenu depuis 15 jours de la Nouvel-le-Orléans », et âgé de 27 ans; - 22 mai 1852: sépulture de Jean Cazaux, dit Tailleur,« revenu depuis environ un an de l'Amérique », âgé de 32 ans; - 16 septembre 1857: sépulture de Michel Sorbet, «revenu malade de la Nouvelle-Orléans », âgé de 27 ans; (les deux premiers partis avant 1846, le dernier en 1849).
Mais la quasi-totalité meurent loin du pays. Et l'on est surpris de leur nombre: vingt-huit. Au total, trente-et-un décès répertoriés; plus d'un émigrant sur quatre, près d'un sur trois, exactement un sur 3,35 (V.tableau n° 3). Ce taux élevé, moins fort assurément que ce-lui de la mortalité des Noirs transplantés en Amérique au temps de la traite, étonne cepen-dant par son importance.
Tableau n° 3. - Nombre de décès par année de départ
Un quart de ces décès ont une cause accidentelle: le naufrage du navire qui transportait les neuf émigrants partis d'Estampes pour la Nouvelle-Orléans le 1er novembre 1846. «Naufragés et morts» a noté l'abbé Audiracq en marge de leur liste et il a répété la mention «mort» ou «décédé» en regard de chaque nom, sauf un (oubli? ou seul rescapé ?)
Bien qu'accidentel, un tel drame n'est pas exceptionnel. L'histoire a conservé le souvenir du naufrage du «Leopoldina Rosa» qui avait coulé quelques années auparavant à 130 km au large de Montevideo, entraînant dans la mort 270 émigrants. Les autorités du département des Basses-Pyrénées qui voyaient avec défaveur les jeunes basques et béarnais partir pour l'Amérique, en avaient tiré argument pour les dissuader d'émigrer (Jean-François Soulet, op. cit., t. II, p. 90). Le naufrage de 1846 explique sans doute qu'aucun jeune d'Estampes et de Castelfranc ne se soit risqué à prendre la mer en 1847 et le faible nombre de ceux qui l'ont fait en 1848.
Année Nombre de départ de décès
Avant 1846 8 1847 8 1848 1 1849 3 1851 1 1853 1 1854 9 Total 31
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GGG N° 66 – Mars 2009 17
En dehors de ce cas qui frappe l'imagination, l'abbé Audiracq donne peu de précisions sur la cause et la date des décès. A part deux mentions «morts de la fièvre jaune en 1847 » pour des émigrants partis avant 1846, il n'indique jamais la cause et rarement la date. Lors-qu'il donne celle-ci, on constate que le décès est survenu souvent dans l'année du départ. Des vingt-deux partants de 1854, neuf sont décédés, l'un l'année même, cinq autres en 1855. Il n'est pas certain qu'il en ait été ainsi dans tous les cas. Mais il reste vraisemblable que les dé-cès notés par l'abbé Audiracq sont survenus à des dates qui ne sont pas trop éloignées de l'ar-rivée en Amérique. En tout état de cause, ils se sont produits avant qu'il cesse de tenir le re-gistre de catholicité d'Estampes.
Malgré l'imprécision de ces données, il est possible de pousser plus loin l'analyse.
Tableau n° 4. - La mortalité chez les émigrants
Age au décès connu ( 16 cas )
Age au décès inconnu Mais âge au départ connu ( 7 cas )
Age au décès et âge au départ inconnus ( 8 cas )
Age Nombre de décès
Années de départ Age de départ
Années de départ Nombre de décès
37 1 1848 19 ans Avant 1846 4 32 1 1849 20 ans 1846 2 31 29 2 « 17 ans En 1854 2 28 1 1851 24 ans 27 1 1853 18ans 22 4 1854 16 ans 21 1 « 14 ans 20 1 19 1 17 1 13 1
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GGG N° 66 – Mars 2009 18
Nous connaissons l'âge au décès de la moitié des émigrants (16 sur 31) : le plus âgé avait 37 ans, deux avaient dépassé de peu la trentaine et tous les autres avaient moins de trente ans, dont trois moins de vingt ans. Pour un autre quart (7 sur 31), si nous ignorons leur âge au décès, nous connaissons celui qu'ils avaient au départ. Et compte tenu de ce dernier, il est certain que la mort les a frappés alors qu'ils étaient encore jeunes et dans la force de l'âge.
* **
En résumé, un courant d'émigration important: une centaine de départ en un quart de siè-cle, soit 15 à 16 % de la population; une émigration jeune: en général, de jeunes garçons et de jeunes filles (une fille pour trois garçons) âgés de 15 à 25 ans; un taux de mortalité élevé: plus d'un sur quatre.
Le contraste entre la jeunesse des émigrants et le chiffre élevé des décès montre que l'émigration a été pour beaucoup quelque chose de dramatique. La réussite de quelques-uns, telle celle de la famille Caubin-Cénat qui peut se mesurer à l'importance de son monument funéraire dans le cimetière d'Estampes, ne doit pas faire oublier les difficultés, les échecs, la maladie et la mort qui ont été le lot de bien d'autres.
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GGG N° 66 – Mars 2009 24
MIGRANTS GASCONS
par Christian Sussmilch
Avec ce numéro, et dans le prolongement des précédents, nous continuons une série de publications, déjà nombreuses dans nos bulletins, sur les migrations gas-connes. Vous pourrez donc consulter le Livre de Compte de Jean Laplace, agent d’é-migration à Navarrenx. Malheureusement beaucoup de livres de compte ont été perdus notamment dans le Gers où d’autres agents étaient aussi présents. La publi-cation d’une liste de Migrants qui figure depuis quelques années déjà sur le site de l’URGG vient compléter la présente livraison. Dans les prochains numéros nous commencerons d’évoquer un certain nom-bre de Gascons, obscurs ou célèbres : Raymond LABATUT, originaire de LEC-TOURE, qui devint un temps propriétaire de l’Ile de la Tortue, Pierre MARTIN, de Mouchan, qui fit partie des 500 premiers Réunionnais, TREZEGUET parti pour l’Argentine, les de RESSEGUIER en Amérique.
N° 10 -11 Passagers pour les Isles au départ de Bordeaux, M. Christian Sussmilch 54 Pionniers Gascons au Québec, M. Christian Sussmilch
14 Les migrations gasconnes vers les Isles et le Québec, M. Christian Sussmilch 14 De St Michel à St Michel, itinéraire d’un gascon, M. Henri Subsol
15 Protestants dans le Vicomté de Fezensaguet au XVIIéme siècle, M. Christian Sussmilch 19 Gascons en Nouvelle France, Mme Lechelon-Bertin 20 Alphonse Desjardins mon illustre cousin, M. Charles Mas 22 23Gascons aux Antilles au XVIII ème siècle, M. Christian Sussmilch 24 Pérégrination d’un émigré gascon vers le Canada, Mme Simone Gallene 26 Autour de l’émigration Gersoise en Amérique, M. Guy Sénac de Monsember-
nard 26 Gersois de la paroisse d’Estampes, M. Guy Sénac de Monsembernard 27 Migrations Gasconnes : Le Québec 1608-1825, M. Christian Sussmilch 28 L’émigration des Barcelonnettes, Mme C.Guiraud 30 A la découverte de la Nouvelle France, Mme Elise Gazeau Les Orgues Casavant, Mme Huguette Loubert Lotois dans les Isles d’Amérique, M. Philippe Deladerriere 33 L’odyssée de Pierre Loubère, Mme Huguette Loubert 34 Les cousins d’Amérique, Mr Jacques Beyries 43 Les Gaston de Mauvezin, Mr Christian Sussmilch 49 Blaise Cassaignoles, M R.Touton 50 Aux Aussat et Lannefrancon, M Guy Sénac de Monsembernard
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Arbre Agnatique Adhérent N° 674
Nom : Mme Pradelles
nom Prénom
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St ARROMAN Marie
Nom Prénom
°
LAFARGUE Jean 17 Floréal an 10 à Estipouy
°
Nom Prénom
°
LABORIE Marie 15 Messidor An 11 à Moncassin 01.09.1813 à Moncassin 28.04.1848 à Idrac Respailles
Nom Prénom
°
LAFARGUE Alexis 15 Floréal an 10 à Estipouy 01.09.1813 à Moncassin 08.040.1877 Villeneuve sur Lot
°
Nom Prénom
°
BHEST Josephe Marie Anne 16.07.1829 à Montesquiou 20.06.1851 à St Médard ?
Nom Prénom
°
LAFARGUE Fabien Sebastien 23.06.1826 Loubersan 20.06.1851 à St Médard ?
°
Nom Prénom
°
MARTIN Eugénie 17.10.1852 Masseube 23.03.1879 Masseube
Nom Prénom
°
LAFARGUE Irma 12.01.1860 Idrac Respailles 24.03.1879 Masseube
°
Conjoint Ascendance,Descendance directe Frères et soeurs
Adhérent N° 648 Nom : M Laourde
nom Prénom
°
CABROL Antoinette Ca 1779 Le Causé 82 19.11.1805 Ste Anne 32 13.11.1805 Laréole 31
Nom Prénom
°
ARQUÉ Mathieu Ca 1778 Laréole 31 19.11.1805 Ste Anne 32 1.1.1898 Toulose 31
°
Nom Prénom
°
BÉGUÉ Catherine Justine 21.07.1830 St Georges 32 23.11.1857 St Georges 32 ?
Nom Prénom
°
ARQUÉ François 10.09.1820 Ste Anne 32 23.11.1857 St Georges 32 29.12.1896 St Georges 32
°
Nom Prénom
°
MÉLAC Marthe 31.03.1872 Sirac 14.12.1892 Sirac 27.12.1950 St Georges
Nom Prénom
°
ARQUÉ Xavier 17.04.1860 St Georges 14.12.1892 Sirac 27.02.1940 St Georges
°
Nom Prénom
°
BARAILHÉ Henri 08.10.1894 St Georges ? 06.06.1878 St Georges
Nom Prénom
°
ARQUÉ Laure 10.02.1899 St Georges 32 ? 28.07.1980 St Georges 32
° Urbain 1893 Lucie 1895 René 1905
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GGG N° 66 – Mars 2009 30
AUS CADETS DE MASSEUBA ADEISHATS par Jean jacques DUTAUT-BOUE
Un bèth jorn de julhet de 1999, lo men inspector pedagogic, lo senher Mercadier, m’apèra ende m’anonçar mon retorn dens lo Gers. Qu’èri en Carci après aver passat dus ans a Carcas-sona. Aqueths parçans son agradius mès arré non vau lo nisèth. Guèra me tornat ende ensen-har au capdulh de Gasconha, Aush e a Masseuba, lo balcon deus Pireneus. Aquiu se sentis dejà l’aire vitèc de la montanha vesia qui aleda darrèr aqueras serras de costalats boscassuts. Quin plaser d’apercéber tot l’an, leugèrament amantolada de nublas o estiglanta d’esplendor, la puishenta cadena ! Aci , pas de brumalh : sonca un tèbe sorelh qui hè ressòrter cada jorn lo ric escantilh de colors qui balha au Gers tot lo son charme. Qu’ei pensat de tira qu’anavi dens un tau pais aver escolans d’excepcion qui serén la viva emanacion d’aquera Gasconha sancera. Qu’en podèva pas estar astament au pais d’Ader e de Garros ( dus poètas de lenga gascona deus sègles setze e detz e sèt ) . Austalèu arribat au collègi, que me calóc desplegar tota la mia artilheria entà convéncer aqueths cadets de Gasconha de me plan vòler seguir ende aprenguer l’Occitan . Que hescoi duas o tres gran messas ont muishèi libes e ont hescoi escotar cançons. Aquò durèc duas o tres setmanas e digun se presentava pas au men cors. Que començavi d’aver paur, quand dus o tres drollats tot timidòts me vengón veser ende trabalhar dab jo. Qu’èra l’avan garda deus joens deu rugbi de Masseuba, qu’at sabèvi pas enquera. Qu’èri talament urós, qu’entretengoi damb eths relacions frairalas. E puish, d’autes qu’arribèn petit a petit. Qu’avèvan entre eths ua complicitat estranha e qu’èran escarabelhats e esberits com jamei n’avi vist enquera. Quan èran liures dens la jornada, que venguèvan en Occitan. Que’ us recevèvi dab plaser dens la mia sala au costat deu CDI. Los tres prumèrs mainats que m’avèn hèit la publicitat e que me miavan totjorn monde. Que sabèvi que venguèvan aquiu deu lor plen grat sense obli-gacion , e donc que sajavi, energicament, de prepausar las activitats las mei agradivas possi-blas. Quin copa cap ! Dens la sala d’audiòvisuau botada a la mia disposicion , qu’i avèva pas qu’ua gran taula a l’entorn de la quina èran tots ataulats. Que carrincava. Imaginàtz un detze-nat de gojats a l’auba de l’adolescénça, dens ua sala seguir un cors mei o mens ludic.Que’us calèva sedusir ende que tornen , ende que demòren. Cò qu’ei vivut damb eths, qu’ei indes-criptible. Que me soi divut adaptar, tau un cameleon, a ua còla escarabelhada de joens jogai-res de rugbi embarrada entre quate parets…Lo resultat ? La tresau mièi temps esperlongada au bèth mièi de la setmana. Arrisolents e trufandès, qu’avèvan totjorn quauqua pegueria a racontar seguida d’un horbari de terratrem. Tanlèu arribats, que sortivan deu cartable polidas trossas verdas e blancas ont èra escriut, tau ua devisa sacrada : «L’Avenir Massylvain ». Tots qu’avèn la mèma e que la muishavan fièrament com un blason. Que sortivan çaquelà lor ca-sèrn e que sajavi coma podèvi de hèr un cors. Que’us hesèvi descobrir un conte, cantar o es-criver quauques arreproèrs. Mès, quin ambient ! Tostemps trebatents e estrambordats, que tenguèvan pas en plaça. Qu’èri pr’ aquò urós d’estar damb eths pr’ amor que sentivi ua ver-tadera calor umana a lor contacte. Lonh d’estar mauhasècs, que manifestavan ua gaujor de viver franca e natra. En eths aledava la Gasconha sancera de totjorn. Tanben, que hesèvi pas la poliça que dab degrèu. Aquò qu’at avèvan sentit e ne profitavan plan. Lo uelh lusent, que m’espiavan, e jo, qu’arribavi pas a ténguer l’arriser. Mès, au collègi, qu’èri pas tot sol e que me calèva balhar l’impression que me hesèvi respectar. Que me calèva jogar mon ròtle de professor. Qu’estóc pas agit ende jo. Aqueths gojats qui m’aperavan amistosament« mos-sur », que m’avèvan complètament enjaulat. Qu’estoi victima de la mia pròpa seduccion. En los vòler plaser, en los vòler guardar en cors d’Occitan, que sajèi de’us comprénguer e de’us aimar com èran . Qu’ei despensat fòrça energia. Qu’estoi pagat au centuple. Ua vertadera amistat que vasóc.
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SALUT AUX CADETS DE MASSEUBE Un beau jour de juillet 1999, mon inspecteur pédagogique, monsieur Mercadier , m’ap-
pelle pour m’annoncer mon retour dans le Gers. J’étais en Quercy après avoir passé deux ans à Carcassonne. Ces lieux sont très agréables mais rien ne vaut le terroir natal . Me voici reve-nu pour enseigner l’Occitan dans la capitale de la Gascogne , Auch , ainsi qu’à Masseube , le balcon des Pyrénées. Ici se sent déjà l’air vif de la montagne voisine qui respire derrière ces lignes de coteaux boisés. Quel plaisir d’apercevoir toute l’année , légèrement drapée de nua-ges ou scintillante de splendeur , la puissante chaîne !Ici , pas de brume : seul , un tiède soleil fait ressortir chaque jour le riche échantillon de couleurs qui donne au Gers tout son charme . J’ai pensé de suite que j’allais avoir dans un tel pays des élèves d’exception qui seraient la vive émanation de cette Gascogne authentique .
Aussitôt arrivé au collège , il me fallut déplier toute mon artillerie pour convaincre ces
cadets de Gascogne de bien vouloir me suivre pour apprendre l’Occitan. Je fis deux ou trois grand messes où je montrai des livres et où je fis écouter des chansons. Cela dura deux ou trois semaines et personne ne se présentait à mon cours. Je commençais à avoir peur , quand deux ou trois garçons tout timides vinrent me voir pour travailler avec moi C’était l’avant garde des jeunes du rugby de Masseube, je ne le savais pas encore. J’étais tellement heureux que j’entretins avec eux des relations fraternelles. Et puis, d’autres arrivèrent petit à petit. Ils avaient entre eux une étrange complicité et ils étaient dégourdis et éveillés comme je ne l’a-vais encore jamais vu. Quand ils étaient libres dans la journée, ils venaient en Occitan . Je les recevais avec plaisir dans ma salle à côté du C D I. Les trois premiers lurons m’avaient fait la publicité et m’amenaient toujours du monde. Je savais qu’ils venaient là de leur plein gré sans obligation et donc, j’essayais, énergiquement, de proposer les activités les plus agréables possibles. Quel casse tête !Dans la salle d’audiovisuel mise à ma disposition , il n’y avait qu’une grande table autour de laquelle ils étaient tous attablés. Elle grinçait . Imagi-nez une dizaine de jeunes garçons à l’aube de l’adolescence, dans une salle suivre un cours plus ou moins ludique. Il fallait les séduire pour qu’ils reviennent, pour qu’ils restent . Ce que j’ai vécu avec eux est assez surprenant . J’ai dû m’adapter, tel un caméléon , à une équi-pe délurée de jeunes joueurs de rugby enfermée entre quatre murs …Le résultat ? La troisiè-me mi-temps prolongée au beau milieu de la semaine. Rieurs et taquins, ils avaient toujours quelque blague à raconter suivie d’un épouvantable chahut. Aussitôt arrivés, ils sortaient de leur cartable de jolies trousses vertes et blanches où était écrit , telle une devise sacrée : « L’Avenir Massylvain ». Tous avaient la même et la montraient fièrement comme un blason . Ils sortaient enfin leur cahier et j’essayais , comme je pouvais, de faire un cours. Je leur fai-sais découvrir un conte , une chanson ou écrire quelques proverbes .Mais , quelle ambiance ! Toujours vifs et enthousiastes ils ne tenaient pas en place. J’étais cependant heureux d’être avec eux parce que je sentais une véritable chaleur humaine à leur contact. Loin d’être mal-faisants, ils manifestaient une joie de vivre franche et pure. En eux respirait la Gascogne au-thentique de toujours. Aussi, je ne faisais la police qu’avec regret . Cela , ils l’avaient senti et ils en profitaient bien. L’œil luisant , ils me regardaient, et moi , je n’arrivais pas à tenir mon rire. Mais, au collège, je n’étais pas tout seul et il me fallait donner l’impression que je me faisais respecter. Ces jeunes qui m’appelaient amicalement « moussu »m’avaient complète-ment ensorcelé. Je fus victime de ma propre séduction. En voulant leur plaire, en voulant les garder en cours d’Occitan, j’ai essayé de les comprendre et de les aimer comme ils étaient . J’ai dépensé beaucoup d’énergie. Je fus payé au centuple, une véritable amitié naquit .
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. Que seré long d’at contar tot, e sustot, que m’ei desbrembat fòrça
causas. Quin dommatge ! Que me brembi çaquelà de l’un d’entre eths qui, a cada còp qu’èxplicavi que l’Espanhòl o lo Francés aidavan a comprén-guer l’Occitan, se levava e escarniva un jogaire de foot. Entot hèr anar lo pè, que disèva que lo ballon anava de cap au Francés o de cap a l’Espan-hòl. Puish, que hesèva semblant de marcar un but en diser que aquiu èra l’Occitan. Un plaser de l’escotar e de’u veser. Ua tau finessa d’esperit pòt pas qu’estar presada. Dautes qu’escarnivan lo crit de l’agaça maugrat mos pròpis crits. Entertemps, mantuns s’esclaqueravan d’arriser e s’espiavan d’un aire maliciós. E jo, après quauquas escridassadas, que contunhavi mon cors en parlar fòrt, rede fòrt, ende me balhar l’impression qu’at mas-trejavi tot. D’ua man febrosa , qu’escrivèvi au tablèu entot braçejar . Que trepejavi, qu’anavi de l’un a l’aute e que’us taquinavi tanben quan èri pas tròp embijarrat. Mès aqueths brabes mainats que demoravan totjorn cortés dab jo e interessats peu men cors. Qu’es aqueth genièc dosatge de holia e de respèct, de seriós e de leugèretat que me los hescóc aimar tant. Quau-ques uns qu’avèvan un umor deus mei fins : que balhèn lo chafre de « Tire Bouchon » a un deu lors amics pr’ amor qu’aqueste deishava pindolejar suu son front ua mèca de peu tota estorçuda. Enfin, que sabèvan tanben jo-gar abilament dab la mia autoritat. En efèit, un bèth jorn, qu’entrèn dens la mia sala entot cantar hòrt lo « Paquito », aqueth aire de corridà tan cone-gut. Ende’us hèr carar, tot eishantat qu’èri qu ‘alertèssen tot lo collègi, que cridèi : «Hei ». Que tornèn començar mei hòrt enquera, l’arrisolet aus pòts. Qu’èri borrelat. Que s’arrestèn enfin en diser qu’en cridar « Hei » qu’avi balhat lo famós tempò de la cançon. Que m’en èri pas brica aperce-but. Entà acabar, que m’agrada d’evocar l’un d’entre eths qui, quan la pe-gueria lo gahava, me responèva aüa per « Tchò Tchò Oui ».
Aqueths cadets, qui ne son pas tots deu rugbi, que sont la fruta de
nòsta tèrra, l’emanacion de l’amna deu nòste pais. Tan que la Gasconha aurà de taus hilhs, lo son esperit jamei non va morir.
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Tout raconter serait fort long , et surtout , beaucoup de choses ont échappé à ma mé-
moire . Quel dommage !Je me souviens cependant de l’un d’entre eux qui, chaque fois que j’expliquais que l’Espagnol ou le Français aidaient à comprendre l’Occitan , se levait et imi-tait un joueur de foot. En faisant aller le pied , il disait que le ballon allait vers le Français ou vers l’Espagnol. Puis il faisait semblant de marquer un but en disant que c’était là l’Occitan. Un plaisir de l’écouter et de le voir. D’autres imitaient le cri de la pie malgré mes propres cris. Pendant ce temps, beaucoup éclataient de rire et se regardaient d’un air malicieux Et moi, après quelques vociférations je continuais mon cours en parlant fort, très fort pour me donner l’impression que le maîtrisais tout. D’une main fiévreuse, j’écrivais au tableau en gesticulant Je trépignais, j’allais de l’un à l’autre et je les taquinais aussi quand je n’étais pas de trop mauvaise humeur. Mais ces braves garçons restaient toujours courtois avec moi et intéressés par mon cour . C’est ce génial dosage de folie et de respect, de sérieux et de légè-reté qui me les fit aimer tant . Quelques uns avaient un humour des plus fin : ils donnèrent le surnom de « Tire bouchon » à un de leurs amis parce que celui ci laissait pendre sur son front une mèche de cheveux toute tordue. Enfin, ils savaient jouer habilement avec mon au-torité. En effet, un beau jour, ils entrèrent dans ma salle en chantant fort le « Paquito », cet air de corrida si connu. Pour les faire taire, tout effrayé que j’étais qu’ils alertent tout le col-lège, je criai : « hèi ». Ils recommencèrent plus fort encore, le rire aux lèvres . J’étais hors de moi. Ils s’arrêtèrent enfin , en disant qu’en criant « hèi » , j’avais donné le fameux tempo de la chanson. Je ne m’en étais pas du tout aperçu. Pour finir, il me plaît d’évoquer un autre d’entre eux qui, quand la « bêtise » lui prenait , me répondait sans cesse par « cho cho oui » .
Ces cadets , qui ne sont pas tous du rugby , sont le fruit de notre terre , l’émanation de
l’âme de notre pays. Tant que la Gascogne aura de tels fils , son esprit , jamais ne va mourir .
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LISTES PATRONYMIQUES 23ème Edition Mme de VERNEJOUL
PATRONYME VILLE INSEE DEBUT FIN NOM N° BACQUÉ SAINTE-ANNE 32430 1873 1906 BAYSSE 606 BAISSE CABANAC SEGUEN-
VILLE 31480 1641 1817 BAYSSE 606
BAISSE GARIÈS 82500 AN XII 1865 BAYSSE 606 BAISSE LAGRAULET 31480 1772 1833 BAYSSE 606 BAISSE LARÉOLE 31480 AN II 1902 BAYSSE 606 BAYSSE BRIGNEMONT 31480 1820 1902 BAYSSE 606 BAYSSE CABANAC SEGUEN-
VILLE 31480 1803 1844 BAYSSE 606
BAYSSE CADOURS 31480 1855 1905 BAYSSE 606 BAYSSE LAGRAULET 31480 1772 1892 BAYSSE 606 BAYSSE LARÉOLE 31480 1873 1904 BAYSSE 606 BAYSSE LE CAUSE 82500 1868 1906 BAYSSE 606 BAYSSE SAINTE-ANNE 32430 1814 1884 BAYSSE 606 BAYSSE TOUGET 32430 1897 1944 BAYSSE 606 BOUÉ GARIÈS 82500 AN XI 1886 BAYSSE 606 BOUÉ MAUVEZIN 32120 1860 1883 BAYSSE 606 BOUÉ SAINTE-ANNE 32430 1757 1906 BAYSSE 606 CABIRAN MONCASSIN 32300 1862 1909 BAYSSE 606 CABIRAN PAVIE 32550 1753 1875 BAYSSE 606 GISSOT SOLOMIAC MAUVIEL-
LE 32120 1693 1747 BAYSSE 606
FAUCON LAGRAULET 31480 1732 1830 BAYSSE 606 HÉRISSON LAGRAULET 31480 1747 1900 BAYSSE 606 LACAZE MONCASSIN 32300 1800 1881 BAYSSE 606 MAURAN MAUVEZIN LAMOTHE
CANNES 32120 1687 1758 BAYSSE 606
MAURAN MAUVEZIN 32120 1640 1881 BAYSSE 606 MAURAN SAINT-GEORGES 32430 1856 1911 BAYSSE 606 MAURAN SAINT-ORENS 32120 1600 1627 BAYSSE 606 MAURAN SOLOMIAC MAUVIEL-
LE 32120 1777 1788 BAYSSE 606
MAURAN SARRANT 32120 1803 1806 BAYSSE 606 MAURAN TOUGET 32430 1808 1852 BAYSSE 606 ROUÈDE ORNEZAN 32260 1740 1834 BAYSSE 606 LACLAVÈRE CASTELNAU D'ARBIEU 32500 1793 1824 BAYSSE 606 LACLAVÈRE TOUGET 32430 1846 1897 BAYSSE 606 SILHERES BAJONETTE 32120 1752 1808 BAYSSE 606
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DAUDÉ BAJONETTE 32120 1752 1808 BAYSSE 606 MOUCHET BAJONETTE 32120 1761 1764 BAYSSE 606 DUPRAT SEISSAN 32260 1732 1910 BAYSSE 606 LALANNE ESTANG 32240 1872 BIGÉ 164 LALANNE MAULÉON d'ARMA-
GNAC 32240 1796 1835 BIGÉ 164
LAGARDE NOGARO 32110 1811 1839 BIGÉ 164 LAGARDE BOUZON GELLENAVE 32290 1846 1849 BIGÉ 164 LAGARDE ESTANG 32240 1872 1902 BIGÉ 164 VERGOIGNAN MAULÉON d'ARMA-
GNAC 32240 1782 1831 BIGÉ 164
DUCOM MAULÉON d'ARMA-GNAC
32240 1801 1825 BIGÉ 164
DUCOM ARTHEZ 40190 1851 1857 BIGÉ 164 DUCOM PANJAS 32110 1817 1899 BIGÉ 164 DUCOM ESTANG 32240 1994 1939 BIGÉ 164 DUCOM NOGARO 32110 1984 1991 BIGÉ 164 LACROIX PANJAS 32110 1864 1888 BIGÉ 164 LACROIX TOUJOUSE 32240 1808 1836 BIGÉ 164 DUFRANçOIS PANJAS 32110 1816 BIGÉ 164 DUFRANçOIS CAUPENNE 32110 1807 BIGÉ 164 DUFRANçOIS TOUJOUSE 32240 1832 BIGÉ 164 LACROIX BOURDALAT 40190 1799 BIGÉ 164 ABEILLÉ LUPIAC 32290 1709 1750 BETH 10 AUXION de LA BARRERE d'
L'ISLE de NOÉ "Carrole"
32300 1700 BETH 10
AYLIES LE BROUILH 32350 1719 1735 BETH 10 BAQUE LE BROUILH 32350 1705 1740 BETH 10 BARCIET AUCH 32000 1695 1740 BETH 10 BARON BELLEGARDE 32140 1613 1693 BETH 10 BENABENT BELLEGARDE 32140 1610 1748 BETH 10 BENABENT MONCORNEIL / GRA-
ZAN 32260 1680 1740 BETH 10
BENAC MONBERT 32350 1753 1760 BETH 10 CACHIN VIC - FEZENSAC 32190 1647 1691 BETH 10 CACHIN CONDOM 32100 1693 1750 BETH 10 CARBOUE AUCH 32000 1693 1750 BETH 10 COMPANS MONCORNEIL / GRA-
ZAN 32260 1634 1700 BETH 10
COUSTAU LE BROUILH 32350 1705 1724 BETH 10
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DAUDÉ MONCORNEIL / GRA-ZAN
32260 1605 1715 BETH 10
DESTIEUX L'ISLE de NOÉ "Carrole" 32300 1730 1750 BETH 10 DESTIEUX BARRAN 32350 1740 1767 BETH 10 FILHOL RIGUEPEU 32320 1750 1781 BETH 10 GARAS CONDOM 32100 1679 1749 BETH 10 LADOUS LE BROUILH 32350 1719 1735 BETH 10 LAJUS - LAS-PLANTADES
GAUDOUX / PREI-GNAN
32810 1623 1792 BETH 10
LAJUS CONDOM 32100 1750 1764 BETH 10 LASMOLES CONDOM 32100 1672 1750 BETH 10 LAUNET CONDOM 32100 1682 1713 BETH 10 NINOUS VIC - FEZENSAC 32190 1648 1680 BETH 10 TOUZET AUCH 32000 1697 1740 BETH 10 DATHAS BELLEGARDE 32140 1616 1670 BETH 10 CLAYSAC BOUZON GELLENAVE 32290 1877 1909 CLAYSAC 666 CLAYSAC (CLAYZAC)
LE HOUGA 32460 1878 1883 CLAYSAC 666
CLAYSAC (CLAYZAC)
MONLEZUN d'ARMA-GNAC
32230 1822 1847 CLAYSAC 666
CLAYSAC (CLAYZAC/CLAIZAC)
BOURDALAT 40190 vers 1785 1822 CLAYSAC 666
CLAYSAC URGOSSE 32110 ? 1972 CLAYSAC 666 BERTIN BEAUMARCHÈS 32160 1874 1878 CLAYSAC 666