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N°6 Janvier - Mars 2013 Le magazine marocain des Technologies de l’Information et de la Communication Comment gérer l’explosion de trafic de données tout en restant profitables? p:14 Six Marocaines à la Silicon Valley p:26 p:10 Adoption du Cloud SPECIAL Profil pro Jeune, mais vieux routier Mohammed Chakib Rifi, DG de Data Plus Group N°6 Janvier - Mars 2013 Ce numéro ne peut être vendu Pages: 16 - 25 P: 10 Leaders Liquid Net de NSN Fait marquant Techwoman 2012 Ce numéro est téléchargeable gratuitement sur www.ticmagazine.net Une décision stratégique

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N°6 Janvier - Mars 2013

Le magazine marocain des Technologies de l’Information et de la CommunicationLe magazine marocain des Technologies de l’Information et de la CommunicationLe magazine marocain des Technologies de l’Information et de la Communication

Comment gérer l’explosion de trafi c de données tout en restant profi tables?

p:14

Six Marocaines à la Silicon Valley

p:26

p:10

Adoption du CloudSPECIAL

p:26

Profil pro

Jeune, mais vieux routierMohammed Chakib Rifi , DG de Data Plus Group

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Pages: 16 - 25

P: 10

LeadersLiquid Net de NSN

Fait marquantTechwoman 2012

Ce numéro est téléchargeable gratuitement sur www.ticmagazine .net

p:14

Pages: 16 - 25

Fait marquantFait marquantTechwoman 2012Techwoman 2012

de données tout en restant profi tables?Adoption du Cloud

Adoption du CloudSPECIAL

Pages: 16 - 25

Fait marquantFait marquantTechwoman 2012Techwoman 2012

Une décision stratégique

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’abord, joyeuse année 2013. Une année que l’on vous souhaite prospère, contrairement à 2012 qui a connu un ralentissement notoire au niveau des investissements IT. Les raisons de ce ralentissement, on les connaît. Entre une

conjoncture internationale diffi cile, les élections ayant porté un nouveau gouvernement au pouvoir et la loi de fi nance qui a connu un retard plus que désolant, le secteur des nouvelles technologies n’a pas continué sur sa lancée conformément aux attentes dans la mesure où le principal client qui tire la locomotive du business IT, c’est-à-dire l’Etat, avait gelé les marchés pour un bon bout de temps. Une certaine relance a été relevée, heureusement, lors du second semestre 2012.L’année qu’on vient d’entamer, c’est aussi la dernière ligne droite du Plan Maroc Numeric 2013. Et qui dit ligne droite, dit vitesse supérieure. Verra-t-on les parties concernées s’activer, afi n d’atteindre les objectifs de ce Plan louable ou assistera-t-on à la fi n de cette année à un bilan mi-fi gue mi-raisin ? Réponse, d’ici douze mois.Par ailleurs, il serait objectif de saluer les efforts des différentes parties, publiques et privées, afi n que le Maroc devienne un véritable hub régional dans les Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication. Des efforts, qui ont permis à notre pays de se doter d’entités et d’infrastructures que bien des pays à économies similaires peuvent nous envier. Mais, cela ne doit pas nous voiler la face, parce que des actions encore plus importantes doivent être menées à bien dans les plus brefs délais, si on veut réellement faire des TIC un vecteur de croissances socioéconomique. On parle ici, entre autres, de la loi 08-09 ; du développement du capital humain; de l’amélioration de la qualité des services publics en ligne... Et la liste est longue.Concernant ce dernier point, il est, d’ailleurs, important de noter qu’en octobre dernier, le Forum des Centraliens, dans sa troisième édition, a mis à la disposition des parties concernées une étude englobant quatorze recommandations nécessaires pour améliorer, de manière effective, lesdits services. Ces recommandations intéressantes seront-elles prises en compte ? On l’espère.On espère aussi que 2013 apportera son lot de belles satisfactions quant au développement de notre pays dans le secteur des nouvelles technologies et qu’on n’accuse pas un retard qu’on fi nira par regretter dans les années à venir.

DD

Les retardataires ont toujours tort

K. LahkimDirectrice de la Publication

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E D I T O

• TIC MagazineLe magazine marocain des Technologies de l’Information et de la Communication

• Edité par IT COMMUNITY 7, Rue BECKMANS, Rés. Valrose 4, Q. des Hôpitaux, 20360, Casablanca • Tél.: +212 (0) 526 080 000 / 090 000 • Fax.: 05 22 27 48 81 • Mail: [email protected] • Web: www.ticmagazine.net

• Maquette, Conception & Conseil Editorial: Com’Pacte

• Directrice de la Publication Kaoutar Lahkim • Rédacteur en chefSaid Zinnid

• JournalistesN. Mounouar, O. Lahlim , S. Zinnid • Experts ITA Eloua� q, H. El Alloussi

• Impression: Edit Imprimerie • Dossier de Presse: 2010 c11 • Dépôt légal: 2011PE0101 • ISSN: 2028 - 6449

• Tirage: 10.000 Exemplaires

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LeadersLiquid Net de NSNComment gérer l’explo-sion du trafi c de données tout en restant profi ta-bles? p:14

SOMMAIRE

EnqueteVirtualisation SITo be or not to be p:16

Profil proMohammed Chakib Rifi DG Dataplus GroupJeune, mais vieux routier p:10

CarriereOutsourciale made in Morocco p:44

Carriere

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Plus de quatorze millions d’internautes au Maroc. Cela ne peut pas laisser les annonceurs indifférents. Une telle aubaine a permis à la communication digitale au Maroc de percer, lentement, mais sûrement. Cependant, certaines questions méritent le détour afi n de cerner au mieux une communication qui a de beaux jours devant elle. p: 34-38

DossierCommunication digitale: du potentiel, mais...

Actus

RMA Watanya : lance son application mobile........................................p:5

Soft Center : promeut l’innovation logicielle...............................p:6

L’ANRT : guète la qualité de service Internet 3G ...........................p:8

EMC: LesTIC au cœur de la stratégie de croissance......................p:9

ANALYSEAdopter le Cloud: une stratégie effi ciente pour la DSI ............p:24

FOCUS

Technologies stratégiques en 2013: Les dix tendances à connaitre............................................................................p:30

SECURITE

Domaines «.post» : Quant Internet devient plus sûr ..............p:32

NETWORKING

Réseaux sociaux: Faits marquants 2012 ............................... p: 40

COACHING

Trouver sens à son travail : le secret du bonheur au boulot ...........p: 42

Solutions

Windows 8 : Lancée offi cielle au Maroc...................................p: 46

Nouveau Nexus 4: le nouveau bébé de LG et de Google......................p: 47

Acer Aspire M3 : Une technologie qui tient ses promesses....................p: 48

Fujifi lm X-E1 et X-F1: on dirait des refl ex ..........................................p: 49

HP Deskjet Ink Advantage 2515: un Cost-Killer chez HP...................p: 49

Zoom sur info

Med-IT 2012: Vivement l’année prochaine ...............................p:50

Fait marquantSix Marocaines à la... Silicon Valley

p:26

BusinessDatacenter:Optimisez vos environ-nements virtualisés p: 22

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rofitant de l’expansion grandissante du marché mobile et des Smartphones au Maroc, RMA Watanya lance sa

nouvelle application mobile confirmant, une fois de plus, son positionnement en tant qu’assureur précurseur et innovant. Comme l’explique Yassine Lahlou, Directeur Général Adjoint de RMA Watanya, ce lancement s’inscrit dans le cadre du développement de la stratégie multicanale de la compagnie. Il précise à cet effet qu’« avec le besoin croissant de mobilité des citoyens et le développement des réseaux mobiles à haut débit, utiliser son Smartphone pour rechercher des informations pratiques est devenu aujourd’hui un geste naturel ». Cette application constitue ainsi une opportunité sérieuse pour RMA Wataniya afin d’exploiter le canal mobile, devenu un vecteur de communication incontournable. Simple et facile d’utilisation, l’application donne accès à plusieurs fonctionnalités, allant

de la simulation de devis d’assurance à la géolocalisation des points d’intérêt, en passant par la consultation des procédures à suivre en cas de sinistre. Compatible avec iOS d’Apple ainsi qu’Android de Google, cette application offre un accès gratuit à une multitude de services pratiques pour une large population de

détenteurs de Smartphones au Maroc. A ce titre, Yassine Lahlou explique que « l’application mobile RMA Watanya offre gratuitement une panoplie d’informations utiles pour les utilisateurs, qu’ils soient assurés chez RMA WATANYA ou non. C’est aussi un outil rassurant qui permet à nos clients d’avoir accès aux numéros d’urgence et conseils pratiques en cas de sinistre ». Parmi ses fonctionnalités phares, l’application mobile RMA Wataniya permet d’accéder aux dernières nouveautés et aux offres de produits de la compagnie, simuler des devis d’assurance auto et multirisques habitation, identifier les coordonnées (géolocalisation) des cliniques agréées, garages agréés, pharmacies et pharmacies de garde, etc. tout en fournissant un tat d’informations pratiques, notamment, le prix du neuf automobile, des guides de sécurité auto et multirisques habitation, des conseils en cas de sinistre, les numéros d’urgence (Police, gendarmerie, assistance)…

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ACTUALITES

n réponse au besoin croissant de protection des données et de sécurité des informations au Maroc, Symantec Corp a fait le

choix de s’implanter au Maroc. D’abord pour plus de proximité avec ses clients et partenaires, mais aussi en tant que hub régional pour aborder l’Algérie et la Tunisie. A ce propos, Johnny Karam, directeur régional de Symantec pour le Moyen-Orient & l’Afrique francophone déclare que « la hausse des menaces posées à la cyber-sécurité et l’importance de l’efficacité des stratégies de protection des données sont en place éminente sur l’agenda de nombreuses organisations depuis les petites jusqu’aux grandes entreprises et entités gouvernementales au Maroc ». Il rajoute qu’« étant donné que le Maroc occupe une place régionale centrale pour les entreprises, au carrefour de l’Afrique du

Nord, de l’Europe et du Moyen-Orient, nous nous rendons compte de l’importance du fait de rapprocher Symantec de nos clients pour les aider à répondre aux nombreux défis informatiques auxquels ils sont confrontés aujourd’hui et dans le futur». Et pour actionner cette proximité,

Symantec a tenu une journée de veille, à l’honneur de ses clients, partenaires et experts sectoriels, dans le cadre du «Technology Day» Casablanca. Ce fut une occasion propice pour dévoiler les toutes dernières nouveautés et tendances technologiques en matière de sécurité TI, notamment, dans les domaines de la Cyber-sécurité, la mobilité, la sauvegarde des données, la protection des postes de travail, etc. A ce titre, Johnny Karam explique que «Symantec comprend les besoins en matière de protection des informations et les défis auxquels sont confrontées les organisations au Maroc. Dans ce cadre, nous développons notre équipe de terrain et travaillons en étroite collaboration avec nos partenaires afin de rapprocher nos solutions de pointe de ces entreprises pour les aider à relever ces défis».

E

… et tient son Technology Day à CasablancaSymantec s’installe au Maroc...

lance son application mobileRMA Watanya

P

Nord, de l’Europe et du Moyen-Orient, nous

Johnny Karam, Dir. régional de Symantec pour le Moyen-Orient & l’Afrique francophone

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cteur de référence sur le marché des solutions informatiques et analytiques pour les télécommunications, les banques

et les PME, le Groupe HLi France poursuit son développement à l’international par l’ouverture d’un bureau au Maroc. Après la création de HLi Consulting Tunisie en 2004 et de HLi Iberica (Espagne) en 2006, cette nouvelle implantation constitue un évènement marquant dans la vie du groupe qui souligne sa volonté d’exporter son savoir-faire à l’international. A ce propos, Michèle Loison, PDG du Groupe HLi a déclaré qu’« en ouvrant une entité au Maroc, HLi affirme sa volonté de se développer en Afrique et d’y être un acteur local reconnu, détenteur d’une offre globale

de services qui s’appuie sur des pôles de compétences spécifiques composés de consultants expérimentés capable de répondre aux attentes et exigences de ce marché». Cette implantation marocaine s’inscrit dans la stratégie d’expansion géographique du Groupe HLi, menée pour exporter et consolider son expertise sur le Maghreb et l’Afrique subsaharienne par Fakher Zouaoui, Directeur Général de HLi Consulting Tunisie.

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verty Market Research & Intel-ligence, institut d’enquêtes et de sondages d’opinion, a réalisé une enquête sur l’utilisation d’Internet

et des réseaux sociaux au Maroc. Opérée en partenariat avec Maroc Numeric Clus-ter, cette enquête a duré pendant les mois d’Octobre et de Novembre derniers et a mo-bilisé 1021 répondants répartis sur 38 villes du Maroc, dont plus de 40% de Casablanca, et trois profils différents, dont plus de 42% d’étudiants. Cette enquête a révélé que 57,4% des répondants passent une durée moyenne supérieure à 4h par jour sur inter-net et l’ordinateur portable reste l’équipe-ment le plus utilisé (88%), suivi du télépho-ne mobile (55%) qui dépasse l’ordinateur de bureau (41%). ADSL est utilisé chez 75% des interrogés comme principale source de connexion à internet, suivi de la connexion 3G. Les répondants se connectent majori-tairement depuis leur foyer (94%) alors que 42% accèdent à internet au travail. Internet est utilisé d’abord pour envoyer et recevoir des emails chez 66% des répondants, pour s’informer (62%), pour un usage profession-nel (45%) et pour rester en contact avec ses proches (40%). L’acte d’achat en ligne quant à lui totalise 7% d’adeptes. En termes d’usa-ge d’internet, les réseaux sociaux représen-tent la 1ère destination des répondants sur

internet, suivis respectivement par les mo-teurs de recherche, la presse électronique et les sites de partage de vidéo. Par ailleurs, 91,8% des répondants ont déclaré que leur utilisation d’internet a eu un impact néga-tif sur eux. Cet impact touche en premier lieu les activités de divertissement (Sport, détente, etc.) chez 33% de l’échantillon, la vie familiale (22%) et la vie professionnelle (18%). Les services de l’administration en ligne les plus connus chez les répondants sont le portail du passeport biométrique (69%), le portail de l’ANAPEC (43%) ainsi que le portail des services consulaires (28%). Facebook est le réseau social le plus utilisé (97%) suivi de Google+ (49%) et Twitter (41%). Quant aux réseaux professionnels, Linkedin domine (39%) Viadeo (33%). Par ailleurs, 23% des répondants passent une durée moyenne supérieure à 4 heures par jour sur les réseaux sociaux, 26% y passent entre 2h et 4h et 22% de 1h à 2h.

Averty enquête.Web et réseaux sociaux au Maroc

Confronté à la compétition mondiale et à l’urgence de créer un nombre massif d’emplois pour absorber une main d’œuvre toujours plus qualifiée, le Maroc a fait le choix du soutien des PME, de la création et de l’innovation. De nouveaux outils se mettent en place au service de politiques publiques ambitieuses pour faire émerger de nouvelles sociétés à fort potentiel de développement.A cet effet, le Soft Centre (Centre de R&D logiciel) est intervenu au MED IT 2012, lors de la table ronde sur l’innovation, afin de présenter

les apports de son Business Model quant à la promotion de l’innovation logicielle au Maroc. Son Directeur, Jamal Benhamou, a présenté comment le mode de fonctionnement du Soft Centre a permis l’émergence de premières solutions logicielles innovantes «Made in Morocco» à fort potentiel de développement à l’international; et ce sur la base de résultats tangibles. Pour rappel, le Soft Centre – en sa qualité de centre de recherche et développement logiciel appliqué – a été créé dans l’ambition d’accélérer le développement de l’industrie nationale du logiciel. Et ce, dans une logique de dynamisation de l’économie locale par la création de champions nationaux dans l’industrie du logiciel, tout en améliorant l’attractivité du Maroc à l’international. A date d’aujourd’hui, cet outil s’est réellement positionné en tant que plateforme de mise en relation entre le monde des affaires du secteur IT et le milieu universitaire, afin de faire naitre des découvertes capitales sans précédent, dans le domaine de l’innovation logicielle.

A

ACTUALITES

Soft Center promeut l’innovation

logicielle au Maroc

A

ouvre sa fi liale MarocaineLe groupe HLi

de services qui s’appuie sur des pôles de compétences

internet, suivis respectivement par les mo-

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BECAUSE THERE IS NO PATCH FOR HUMAN CRUEL INTENTIONS

YOU DON’T HAVE TO WORRY ABOUT YOUR DATA

WE ARE LOOKING AFTER THEM

DATAPROTECT

http://www.dataprotect.ma

http://www.dataprotect-institute.com

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a date du 12/12/2012 sera mémorable pour toujours pour Kerensen Consul-ting qui s’est vu décerner les trophées «Performance Commerciale» et «Inno-

vation» par le jury du DevCom Maroc 2012 pour ses très réussies «Speed Démos» autour de la solution CRM salesforce.com ainsi que la solution de gestion de l’e-réputation Radian6. A propos de cette consécration, Zoubida Haloui, Country Manager chez Kerensen Consulting Maroc a déclaré : « ces trophées soulignent notre volonté d’offrir des solu-tions CRM et métier adaptées et novatrices qui réa-lisent les objectifs d’entreprise les plus essentiels ». L’objectif des deux trophées est d’identifier et de récompenser les meilleurs outils, cas réels ou innovations, permettant aux directions commerciales de développer leurs ventes et leur communication. Pour le trophée de la Performance Commerciale, Kerensen a mis

l’accent sur la collaboration commerciale avec l’outil Chatter de Salesforce. Et pour le trophée Innovation, Kerensen a monitoré en LIVE tout ce qui se dit sur l’ensemble des ré-seaux sociaux et blogs sur le DevCom Maroc et le tramway casablancais.

Organisée régulièrement par le SMC (Social Media Club) Casa-blanca, Instameet Casablanca est une série de rencontres «meet-up» réunissant les membres marocains d’Instagram «Instagrameurs», le fameux réseau social de partage de photos de par le monde. La pre-mière rencontre du genre a été or-ganisée, en Novembre dernier, au Fanajeen Coffee shop au Morocco Mall, utilisateur inconditionnel de l’application Instagram «@fana-jeen» et supporter inconditionnel

du SMC. Ce fut l’occasion pour les Instagrameurs marocains d’échan-ger leurs bonnes pratiques «Ins-tatalk» et de partir à la chasse des photos autour du Morocco Mall «Instawalk». Cette 1ère édition a connu la participation d’une cen-taine de personnes. Les échanges ont été conviviaux et enrichissants par la qualité des contenus, des in-tervenants, des participants et de la communauté des instagrameurs marocains. Cette rencontre est an-nonciatrice de nombreux change-ments qui vont intervenir dans le monde de la photographie étant donné qu’Instagram marque une nette révolution dans cet art en introduisant la notion de retouche live (Filtres) et d’instantanéité dans le partage, d’où l’intérêt croissant que cette application suscite auprès de millions d’utilisateurs dans le monde. Des perspectives et des bé-néfices multiples dont on peut citer des synergies entre techniciens, marketeurs, community managers et porteurs d’idées autour de cette application novatrice et promue à un bel avenir.

08

Les Instagrameurs investissent

le Morocco Mall

ACTUALITES

’Agence Nationale de Réglementation des Télécommunications (ANRT) pu-blie pour la première fois, les indica-teurs de qualité de service d’Internet

mobile des réseaux nationaux de 3ème génération (data 3G), mesurés durant en Août 2012. Cette évaluation a pour objec-tif de renseigner notamment sur l’accessi-bilité du service Internet mobile, le délai de connexion, le taux de connexion et le débit en émission et en réception. Les indica-teurs, mesurés en utilisant des Smartpho-nes et des PC, concernent le service Inter-net mobile (data 3G) des trois opérateurs (IAM, Meditel et INWI) et ont été relevés sur un échantillon de six grandes villes du Royaume (Agadir, Casablanca, Fès, Marra-kech, Rabat et Tanger). Concernant le ser-vice Internet mobile 3G sur Smartphones, pour l’ensemble des villes objet de l’évalua-tion, le taux global de connexions réussies (établies dans un délai inférieur à 1 minute. Le taux de connexions réussies est calculé sur la base de l’ensemble des mesures réali-sées) oscille entre 98,21% et 98,83% (selon opérateur). Le délai moyen de connexions varie entre 2 et 4 secondes. Le débit moyen de téléchargement (moyenne des débits

observés pour 100% des fichiers reçus) se situe entre 1,028 Mbps et 1,734 Mbps. Il est à signaler à cet effet, qu’un fichier étant considéré comme envoyé s’il est envoyé in-tégralement et si son contenu est correct. Le taux est calculé sur la base du nombre total de fichiers envoyés. La taille du fi-chier de référence pour l’envoi étant est de 1 Mo. Par ailleurs, un fichier est considéré comme reçu s’il est reçu intégralement et si son contenu est correct. Le taux est calculé sur la base du nombre total de fichiers té-léchargés. La taille du fichier de référence pour la réception est de 5 Mo. Pour ce qui est du débit moyen d’envoi (moyenne des débits observés pour 100% des fichiers envoyés), l’enquête de l’ANRT constate qu’il est entre 55 Kbps et 297 Kbps. Pour le service Internet mobile 3G sur PC, pour l’ensemble des villes objet de l’évaluation, le taux global de connexions réussies oscille entre 98,46% et 99,69% (selon opérateur). Le délai moyen de connexions varie entre 1 et 5 secondes. Le débit moyen de téléchargement varie entre 522 Kbps et 2,975 Mbps. Le débit moyen d’envoi (émission) est entre 184 Kbps et 747 Kbps.

Kerensen Consulting

L’ANRT guète la QoSInternet mobile 3G

L

Lrécompensé doublement

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éalisée au cours de la période qui a précédé le récent Forum EMC tenu à Casablanca en Novembre 2012, une enquête ciblant 187

participants au dit-forum (responsables IT, architectes techniques, gestionnaires de stockage de données ou d’infrastructures, ...) à propos de la transformation informatique, a révélé que 50% des entreprises marocaines interrogées étaient en train ou envisageaient, de procéder à un changement transformationnel de leurs fonctions IT au cours de 2013. Parmi les conclusions de cette étude aussi, les trois préoccupations majeures des entreprises marocaines: la gouvernance améliorée et plus de conformité (46%); l’augmentation des revenus (43%) et enfin la gestion et l’analyse améliorées des données (40%). De telles préoccupations démontrent que les organisations n’entreprennent

pas uniquement des transformations de leurs modes de gestion, dans le but de faire des économies, mais s’en servent pour activement stimuler la croissance. A cette occasion, Mounir Soussi, Directeur général Afrique francophone, EMC a déclaré que « cette étude montre que les entreprises marocaines transforment de plus en plus leurs infrastructures pour mieux exploiter les bénéfices du Cloud et des Big Data. Il est clair que ces changements sont poursuivis dans le but de mieux atteindre les objectifs de leurs entreprises, démontrant que la transformation IT n’est une fin en soi, mais un facilitateur pour le succès des affaires en général ». L’étude a permis également de mettre en évidence les cinq priorités des entreprises marocaines, notamment dans les domaines de la sécurité des données (59%), du stockage/gestion des données (58%), de la sécurité des réseaux (57%), de la sauvegarde et

récupération des données (52%) ainsi que la maintenance des technologies existantes, logicielles et matérielles (50%). Aussi, les organisations sont-elles à la recherche du support technique pour appuyer leurs objectifs commerciaux. A ce titre, l’étude a révélé que neuf entreprises sur dix semblent avoir aligné leurs stratégies IT sur leurs objectifs commerciaux, démontrant ainsi que les TIC sont perçus comme des moteurs de croissance plutôt qu’une centrale de dépenses.

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R

récupération des données (52%) ainsi que

LesTIC au cœur de la stratégie de croissance Etude EMC

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PROFIL PRO PORTRAIT

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réer une entreprise à un âge aussi jeune que celui de 22 ans et en faire un leader national quelques années plus tard, re-

lève presque de l’impossible. Mais, Mohammed Chakib Rifi, DG de Data Plus, l’a fait et ne compte pas dormir sur ses lauriers. L’histoire de ce jeune dirigeant est, avouons-le, vraiment atypique. Pur produit de l’enseigne-ment public marocain, Mohammed Chakib Rifi n’a pas suivi le même itinéraire que celui de la majorité des ingénieurs de sa génération. Ayant le sens des affaires dès son jeune âge, il alliait activité commerciale et vie scolaire. Son bac, il l’obtint à l’âge de 17 ans. Il rejoint dès lors l’Ecole Su-périeure de Technologie (EST) de Fès pour ensuite intégrer l’Ecole Polytech-nique de Lille. Plus tard, ses priorités de businessman ne l’empêchèrent pas de continuer son parcours académique. C’est ainsi qu’en 2004, il décrocha un MBA à l’Université du Québec à Montréal, pour enchainer, cinq ans plus tard, avec un DSEC (Diplôme Supérieur d’Expert Coach) à l’Ecole Hassania des Travaux Publics (EHTP). Au dé-but de sa carrière professionnelle, Mo-hammed Chakib Rifi fit un bref pas-sage dans une entreprise où son père était actionnaire. En fin business-man, il essaya de per-suader son père de retirer son capital, parce que l’affaire, selon son flaire, ne semblait pas porteuse. Décidé d’être son propre patron, il créa Data Plus avec son père dont l’apport était de 100 000 dirhams. A ses débuts, Mo-hammed Chakib Rifi va constater de visu que la réussite ne vient pas comme par enchantement, mais par persévérance et surtout par une foi dans son projet. En effet, malgré son premier marché qu’il avait décroché auprès de Poste Maroc, Data Plus en-registre à peine un chiffre d’affaires

de 4 millions de dirhams, trois années après sa création en 1999. La clientèle qu’il espérait conquérir étant sensible aux références, Mohammed Chakib Rifi devait en trouver au moins une et de taille. Le déclic eut lieu à Dubai, en 2005, avec la rencontre du vice-pré-sident d’Olivetti. Il l’aborde pour la mise en place d’une unité d’assembla-ge au Maroc. Cette tentative s’avéra vaine puisque les Italiens étaient sur le point de conclure un accord similaire avec des Egyptiens. Presque un an après, il reçut le coup de fil qui allait lui faire grandement plaisir : le projet avec les Egyptiens ayant échoué, Oli-vetti aimerait voir du côté du Maroc, mais hélas, sans débourser un sou, si ce n’est l’apport logistique de la mar-que. Cet inconvénient de taille n’arrê-

ta pas Mohammed Chakib Rifi pour autant. Il se mobilisa non sans peine et réussit à débloquer quelque 6 mil-lions de dirhams de ses fonds propres et 3 millions de dirhams auprès de la Société Générale, qui va s’avérer plus tard, un allié stratégique pour Data Plus. Dès lors, le projet dont il a rêvé voit le jour et le business commence à fleurir. De 2000 unités vendues l’an-née du lancement, il atteint quelque 30 000 en 2011 et Data Plus voit son taux de croissance enregistrer 47% de 2007 à 2011.Quatre ans après, Mohamed Chakib Rifi s’intéresse à un autre créneau : le lancement du premier mobile ma-rocain sur le marché. Pour réaliser ce projet, nul besoin d’aller chercher le financement plus loin que chez son banquier qui, via Investima, va pren-dre part au capital de Data Plus avec l’acquisition de 24 % des actions. Un partenariat qui, selon Mohamed Cha-kib Rifi, n’est pas fortuit. « Ce choix a été finalement porté sur Investima, vu l’excellente relation que nous entretenons avec notre banque historique, la Société Générale, depuis la création de Data Plus avec un capital de 100 kDH en 1999 et la SG a vécu avec nous la «success story.», reconnait-il. Le jeune dirigeant ne compte pas s’arrêter dans la conquête du marché ni dans la multiplication de ses produits, puisque récemment, il a réussi à concrétiser un partenariat avec Asus pour la distribution de ses produits informatiques au Maroc. Cette sucess story de Mohammed Chakib Rifi et Data Plus n’est pas ve-nue sans un total investissement de sa part : «J’ai beaucoup travaillé, au dépens parfois de ma vie personnelle», avoue-t-il. Mohammed Chakib Rifi est père de deux adorables fillettes âgées respecti-vement de 7 et 1 an. On lui souhaite tout le bonheur du monde dans son ménage ainsi que dans la direction de Data Plus.

C

Jeune, mais vieux routierMohammed Chakib Rifi , DG de Data Plus Group

Il est âgé de trente-six ans et il traine déjà derrière lui quatorze années d’expérience en tant que Directeur Général de Data Plus Group. Mohammed Chakib Rifi présente un profi l, le moins que l’on puisse dire, atypique. Parcours d’un patron qui a cru en ses rêves.

par S. Zinnid

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APCTM by Schneider Electric est un pionnier en matière d’infrastructure modulaire de datacenter et de techologies innovantes de refroidissement. Ses produits et solutions, comprenant InfraStruxureTM, font partie intégrante du portefeuille de produits IT Schneider Electric.

Bâtiment

Salle

Infrastructure physique du datacenter

Business-wise, Future-driven.TM

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N°6 Janvier - Mars 2013

PROFIL PRO

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Les deux dernières années ont été marquées par une conjoncture internationale qui touche tous les secteurs d’activité. Vous concernant, comment avez-vous vécu cette conjoncture et comment ont été vos résultats durant ces deux années ?

Le Maroc est un pays connecté à son environnement macroéconomique mondial. L’Europe a la particularité d’être en même temps notre premier client et notre premier fournisseur, et vit une crise très particulière depuis quelques années. Notre économie se trouve naturellement confrontée à une récession qui n’épargne aucun secteur d’activité. D’un autre côté, l’Etat qui représente le plus grand investisseur dans le secteur des TIC, a vu ses projets retardés à cause des élections anticipées de 2011 d’une part, et le retard de vote de la loi de finance en 2012, d’autre part. Autant de raisons sous-jacentes qui ont été la cause d’une année plutôt blanche et une morosité du marché quasi généralisée. A Data Plus, nous avons ressenti une récession au niveau des résultats réalisés en 2011, et les six premiers mois de cette année ont été assez difficiles. Heureusement que la courbe a repris son cours positif avec la la relance des marchés publics et des investissements. Nous restons

donc optimistes pour 2013, surtout que le Maroc demeure un marché sous équipé et à fort potentiel. En effet, toujours est-il opportun de rappeler que le taux d’équipement des ménages et des administrations publiques reste très faible, comparé à d’autres marchés plus matures. Encore faut-il que les investissements suivent dans ce secteur, et que l’Etat mette en priorité ce secteur, vecteur de développement transverse de tous les autres secteurs d’activité.

Quelles sont les actions que vous menez pour faciliter l’accès des TI aux foyers marocains (penser notamment à votre participation aux programmes «GENIE») ?Le programme GENIE ne touche pas les foyers marocains. Il touche essentiellement les établissements scolaires relevant du Ministère d’Education Nationale.Nous avons participé à la deuxième phase du projet GENIE et nous avons gagné 55% de parts de marché (PC, Serveur et Laptop). Nous y avons participé via un partenaire (intégrateur) qui était l’interface avec les opérateurs télécoms. Aujourd’hui, l’avantage est que nous soyons une société marocaine, qui fabrique ses produits au Maroc. Ce qui implique une réelle valeur ajoutée pour notre pays, en termes de développement

technologique, de création d’emploi, une réactivité par rapport à la demande, et un service après vente de proximité. D’ailleurs, sur le programme GENIE, nous avions respecté les délais, et notre produit n’avait aucun mal à rivaliser avec les autres marques qui fabriquent pratiquement tous leurs produits en extrême orient.

Quelles sont les niches sur lesquelles vous vous positionnez tant au Maroc que sur la région EMEA ? Qu’en est-il de votre part de marché ?Déjà, pour les parts de marché, il est très difficile d’avancer un chiffre crédible en l’absence de statistiques valables. Aujourd’hui, nous souffrons de ce manque d’information. Nous n’avons donc pas de chiffres réels, surtout pour la partie informatique. Pour la téléphonie, il y a des chiffres qui s’approchent un peu plus de la réalité.Pour ce qui est de notre positionnement, cela dépend de la carte que nous distribuons : - Olivetti et RMC, nous nous positionnons en tant qu’industriel avec un montage local au Maroc et une Distribution Régionale. - Asus et LG Mobile, nous nous positionnons en tant que distributeur au Maroc et dans un certain nombre de pays voisins.

Mohammed Chakib Rifi , DG de Data Plus Group

« Nous restons optimistes pour 2013 surtout que le Maroc est un marché sous équipé et à fort potentiel »

Propos recueillis par S. Zinnid

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Quant à notre présence au niveau de la région EMEA (Europe, Moyen-Orient et Afrique), nous avons une percée minime au niveau du continent Européen par rapport au potentiel. En Afrique, la distribution se structure de plus en plus, et au Moyen-Orient, Data Plus est sur un grand projet avec notre partenaire aux EAU.

Quelle nature de partenariat vous lie à Olivetti ? Parlez-nous de votre unité de production dédiée à Olivetti (production, effectif, chiffre d’affaire, produits, cibles, etc.)?Nous avons deux types de contrats avec Olivetti : un contrat industriel et un autre de distribution. Au niveau de la production des machines Olivetti, nous pouvons atteindre 350 unités par jour, comme capacité maximale. Au niveau des ressources humaines, cette production peut mobiliser jusqu’à 100 personnes en full time, et plus que 500 personnes en Indirect. Annuellement, nous frôlons les 30 000 PC, soit 30% de notre capacité annuelle.

Qu’en est-il du retour d’Asus au Maroc ? Quelles offres Asus comptez-vous apporter sur le marché marocain, particulièrement pour les professionnels?Asus est une très grande marque qui a démarré vers la fin des années 80 en Taiwan. Très vite, Asus s’est taillée la place de N°1 mondial de cartes mères et est devenue fournisseur des

plus grandes marques. A la fin des années 90, Asus a lancé son propre PC (ASUSTeK). Lors du premier trimestre 2010, Asus a réalisé un bénéfice net de 158 millions US$ et un chiffre d’affaires de 2,55 milliards US$. La société a écoulé sur cette période 1,6 million de netbooks (Eee PC), 2,5 millions d’ordinateurs portables et 5,8 millions de cartes mères. Aujourd’hui, d’après les bureaux d’études internationaux, Asus est numéro 1 mondial en fiabilité et ses clients lui sont très fidèles. «Un client Asus ne remplace qu’avec un Asus». De part la qualité de ses produits, les offres Asus à l’international, comme au Maroc, sont plus orientées vers les clients exigeants en terme de qualité et de design généralement des particuliers, plutôt que des professionnels, moins exigeants sur la qualité et plus regardant sur l’aspect prix. Asus est aussi l’une des deux marques mondiales qui progressent le plus : l’année dernière ASUS a réalisé une progression de 36%, contre 12% pour une autre marque qui progresse en segment professionnel.

Quelle est la stratégie qui vous permet de rester dynamique dans un marché où la concurrence est assez rude ?Notre stratégie par produit est clairement définie. En Olivetti, nous nous positionnons dans l’entrée de gamme avec des prix abordables, tout en assurant une qualité satisfaisante.En Asus, nous proposons des machines à une clientèle exigeante qui souhaite s’offrir un PC portable de luxe et d’excellente qualité. En LG Mobile, nous reprenons le marché avec une offre très agressive dans la mesure où nous sommes les seuls (à côté d’un autre brand) à pouvoir offrir une gamme de produits qui va de 20 à 600 dollars, avec bien sûr une large gamme sous Androïd. En RMC, notre marque nationale, nous avons réalisé une pénétration en douceur avec la tablette, grâce à laquelle nous sommes devenus rapidement numéro 2 dans les grandes surfaces où nous sommes présents.

Et vous lancez les portables RMC quand?Nous avons déjà lancé les premiers prototypes et le résultat est plutôt satisfaisant. Avec la signature de la carte LG Mobile, le choix stratégique a été porté sur le lancement en priorité des

tablettes RMC. Pour les Smartphones RMC, ils seront lancés au moment opportun.

Quel regard portez-vous sur le développement des Smartphones et des Tablettes dans le monde et au Maroc ?Il est évident que le marché des Smartphones et celui des Tablettes est aujourd’hui en plein essor. L’innovation est très importante dans ce domaine et les nouveautés permettent de dynamiser et stimuler la consommation. Le marché marocain est un marché à 80% de clients de la téléphonie mobile sont en prépayés. Ce qui signifie que 80% utilisent des téléphones à moins de 100 dollars. Les 20% restant sont se permettent des Smartphones à plus de 100 dollars. L’entrée de gamme domine donc largement. L’évolution des Tablettes suivra, je pense, le courant international. D’ici 2015, et avec le développement des offres en Cloud Computing, les utilisateurs passeront naturellement du PC portable à la Tablette de manière spontanée, comme ce fut le cas pour le passage du PC classique au PC Portable.

INTERVIEW

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En bref

Directeur général de Data Plus Group,

depuis sa création en 1999

Président du CJD Casablanca pour l’exer-

cice 2011-2013

Président de la Commission Export au sein

de l’APEBI

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’adoption des Smartphones et des services mobiles continue de croî-tre. Le contenu et les services mo-biles, avec non seulement la possibi-

lité de se connecter à Internet mais aussi l’usage de contenu de plus en plus riche en vidéo, deviennent la principale valeur ajoutée de la mobilité. Par conséquent, les opérateurs mobiles doivent trouver un modèle qui répond aux besoins des abon-nés en termes de connectivité et qui ferait de sorte à ce qu’ils ne paient que ce qu’ils consomment indépendamment de la ma-nière dont ils le consomment. Cette ap-proche a des répercussions considérables, d’une part, sur les ressources et les infras-tructures actuelles des réseaux, mais aus-si sur les revenus des opérateurs mobiles puisque plus la demande augmente, plus leurs «revenus par bit» risquent de dimi-nuer. En disposant de la technologie et de l’architecture réseau appropriées, les opérateurs mobiles peuvent optimiser les ressources, réduire les coûts d’exploita-tion de leurs réseaux et créer des modèles de gestion plus rentables. « Chez Nokia Sie-mens Networks, nous avons reconcentré notre focus sur les activités autour du développement de la bande passante mobile en nous appuyant

sur une vision du monde en 2020 où tout uti-lisateur bénéficierait d’une consommation de 1Gigaoctets de données personnalisées par jour, pour un coût d’environ 1US$ (#1GBper-day$).», confirme Nezha Larhrissi, Head of Market Segments & Strategic Marke-ting Middle East & Africa chez Nokia Siemens Networks. Et pour ce faire, un haut niveau d’intelligence doit être inté-gré de bout en bout sur le réseau. En effet, dans la perspective d’offrir une meilleure expérience aux consommateurs, les res-sources réseau doivent être supervisées en temps réel afin de prendre compte des demandes de trafic et de services des usa-gers d’une part, et des ressources dispo-nibles afin d’y répondre, d’autre part. Le réseau serait ainsi capable d’identifier la provenance des demandes et d’utiliser les fonctions de gestion du trafic et du conte-nu afin de s’adapter et de répondre aux fluctuations du trafic.

Augmentez la capacité du réseau dyna-miquement avec Liquid NetLa suite logicielle Liquid Radio WCD-MA permet d’accroitre les performances des réseaux WCDMA existants. S’ap-puyant sur les capacités de l’architecture

Liquid Net, cette suite de pointe com-bine trois fonctionnalités puissantes et complémentaires permettant d’exploiter toutes les ressources du réseau, accélérer le téléchargement des données et tirer le meilleur profit des capacités des Smart-phones. Ces fonctionnalités permettent aux opérateurs d’améliorer la satisfaction des clients et de les fidéliser, garantir une disponibilité accrue de la 3G tout en aug-mentant le chiffre d’affaires associé. En proposant du contenu sur mesure, grâce à un package unique de solutions intégrées de gestion intelligente de la bande pas-sante, les opérateurs peuvent offrir une meilleure qualité de services aux abonnés, où qu’ils se trouvent et quels que soient leurs besoins; ce qui constitue un élément de différenciation entre opérateurs.

Gagnez avec l’Expérience Client Un autre élément clé de différenciation entre opérateurs et qui est aussi lié à la bande passante réside dans la gestion de l’expérience client, bien plus que le ser-vice client. Il s’agit de l’un des principaux facteurs de différenciation pouvant être assuré par le déploiement de technolo-gies appropriées. Il est en effet essentiel de fidéliser ses abonnés en plaçant l’expé-rience client au centre du processus tout en créant de nouvelles sources de revenu. A cet effet, Nokia Siemens Networks of-fre deux solutions basées sur la techno-logie CEM (Customer Experience Ma-nagement) et qui permettent d’améliorer l’expérience utilisateur en renforçant l’efficacité et l’optimisation du réseau. La solution CEM for Liquid Net est une nouvelle approche de NSN qui permet de fournir des informations détaillées sur l’expérience client et de transformer ces inputs en projets spécifiques d’inves-tissement et d’optimisation du réseau. L’objectif étant de planifier et de mettre

LEADERS

L

Comment gérer l’explosion de trafi c de données tout en restant profi tables?

Opérateurs mobiles

L’essor mondial des Smartphones et des applications, l’adoption de plus en plus large du Cloud ainsi que le besoin grandissant de mobilité entraînent une véritable explosion des besoins de bande passante mobile, tant dans les marchés développés qu’émergents. Comment les opérateurs mobiles peuvent-ils répondre au dilemme d’offrir aux utilisateurs les débits qu’ils veulent tout en restant profi tables? Esquisse de réponse avec les solutions proposées par Nokia Siemens Networks.

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CEM: la technologie NSN au service de l’Usager

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en œuvre les investissements de manière proactive afin d’optimiser à la fois l’ex-périence client et le retour sur investisse-ment. Ainsi, les opérateurs sont à même de dé-terminer, avec précision, les performan-ces du réseau (où et quand). CEM for Liquid Net permet d’adresser des problé-matiques telles que l’affaiblissement du débit ou encore la détérioration des per-formances des liaisons réseau résultant de l’encombrement du réseau mobile. Cette approche étend les modèles tradi-tionnels de gestion et d’exploitation des réseaux mobiles en reliant les revenus et l’expérience client à la performance du réseau. Par ailleurs, NSN dispose d’une offre de contenu et de services intitulé «CEM on Demand» et qui permet de priori-ser les opérations réseau, cibler les inves-tissements et améliorer le support client. Les opérateurs peuvent ainsi identifier les problèmes réseau en quelques secondes et évaluer la perception du client des problè-mes rencontrés. Les opérateurs dispose-raient donc d’une vision commune de la satisfaction client et des performances ré-seau ; ce qui leur permet de prioriser, plus facilement, les améliorations à apporter, fonction des impacts business à considé-rer. Nokia Siemens Networks a également sorti sa solution de gestion des services (Service Operations and Management, SOM) ainsi que le premier centre de ges-tion de capacité des services (Service Ma-nagement Capability Center, SMCC) à même d’aider les opérateurs à offrir des services mobiles d’excellence. Cette offre de services et de logiciels permet de gérer tout le cycle de vie des services mobiles of-ferts par les opérateurs télécoms. En effet, la solution SOM combine les données de performance du service et des fonctions opérationnelles qui permettent de gérer les

services mobiles et de résoudre les problè-mes liés à la qualité de service (QoS) avant que les abonnés n’en subissent les consé-quences. Ces éléments associés contri-buent à réduire l’écart entre l’exploitation du réseau et le provisioning de service per-mettant aux opérateurs de fournir à leurs abonnés, une meilleure QoS.

Changez le jeu avec le modèle de délivrance du contenuLa solution Intelligent Broadband Ma-nagement de NSN permet d’affecter les ressources réseau de bout en bout, de fa-çon intelligente, et d’adapter le contenu afin de fournir des services aux abonnés, de la manière la plus efficace et la plus rentable possible. Cette optimisation de la bande passante entièrement automa-tisée et auto-adaptable assure une expé-rience client optimale. Cette technologie s’exécute en quelques millisecondes pour répondre aux besoins individuels des abonnés - la capacité réseau pouvant être répartie pour assurer le débit et priorise les besoins des utilisateurs et/ou applica-tions. Le cœur de réseau met en œuvre le contrôle des politiques pour assurer la différenciation de QoS, qui est ensuite appliquée de bout en bout, du cœur de ré-seau au terminal du client en passant par le réseau d’accès sans fil.Il existe également d’autres technolo-gies permettant aux opérateurs mobiles d’améliorer l’efficacité de leurs réseaux et de réduire leurs coûts d’exploitation. Il s’agit notamment de la technologie d’op-timisation des réseaux, CDN (Content Delivery Network) qui permet de réduire la quantité de données envoyées du cœur au réseau d’accès mobile pour des servi-ces tels que la navigation Internet ou la diffusion vidéo en continu. Cela libère les ressources réseau afin de servir da-vantage d’abonnés et de fournir plus de contenus et de services. Ainsi, le contenu peut être mis en cache dans plusieurs em-placements réseau pour le délivrer plus rapidement. Cette mise en cache réduit également le trafic réseau car le contenu ne doit être fourni qu’une fois. La mise en

cache et l’optimisation du contenu ren-forcent l’efficacité des ressources réseau, ce qui permet aux opérateurs de gérer un surplus de trafic pouvant atteindre 35 % à travers leur réseau existant.Par ailleurs, les produits et services «peti-tes cellules» (Small Cells) permettent éga-lement d’améliorer l’efficacité du réseau en vue de réduire les coûts d’exploitation. Ces packages offrent la combinaison la plus rentable des cellules macro et micro du réseau (Macro & Small Cells) afin d’offrir la meilleure couverture possible et accroître la capacité des réseaux. Cette solution améliore considérablement l’ex-périence client et assure aux opérateurs de réseau mobile un retour sur investisse-ment optimal. Il ne fait aucun doute que le modèle d’utilisation de la bande passante mobile est en pleine mutation, dans un marché aujourd’hui plus que jamais dicté par la demande des utilisateurs. Et ce qu’ils de-mandent, c’est un accès à bas coût à la bande passante mobile qui leur permet-tra de bénéficier de tout le potentiel et de toutes les fonctionnalités qu’offre la vraie mobilité. Pour ce faire, et grâce aux so-lutions et technologies de Nokia Siemens Networks, les opérateurs mobiles pour-ront optimiser leurs investissements vi-sant à améliorer l’expérience client et mo-nétiser les capacités réseaux, relativement aux contenus et services. Reste cependant à planifier les mises à niveau adéquates des réseaux, en accord avec cette évolu-tion, s’ils veulent rester concurrentiels dans les trois à cinq prochaines années.

Nezha LarhrissiHead of Market Segments & Strategic Marketing Middle East & Africa Nokia Siemens Networks

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ENQUETE

a virtualisation a été introduite par IBM il y a plus de 40 ans dans une visée de partitionner logique-ment des mainframes en plusieurs

instances virtuelles. L’objectif fut de partitionner, pour la première fois, une vaste gamme de matériel mainframe consommant beaucoup de ressources afin d’optimiser leur utilisation. Des années plus tard, la technologie a muri. En effet, la virtualisation a connu des prouesses remarquables et s’est déve-loppée pour atteindre divers domaines du SI (bureautique, réseaux, bases de données, sécurité, applications, etc.). Cependant, les investissements ont tou-jours du mal à se débloquer, certaines mentalités aussi.

Management des datacenters : un Défi de taille pour le DSIUn des défis majeurs des IT Managers concerne la gestion des coûts globaux des infrastructures IT qui ne cessent d’accroître. Ceci concerne aussi bien les coûts opérationnels relatifs à l’exploita-tion et à la prise en charge des infras-tructures physiques, que tous les autres coûts afférents (consommation électri-

que, refroidissement, etc.). Par ailleurs, les DSI subissent les lourdeurs des data-centers en matière d’infrastructures qui se multiplient sans cesse. Et pour cause, les précautions de dimensionnement et de sécurité (disponibilité et protection contre les vulnérabilités) prises par les administrateurs qui préfèrent allouer des environnements propres à chacun des environnements applicatifs pour éviter que les uns n’affectent la dispo-nibilité des autres. Et pourtant, l’utilisa-tion des puissances disponibles n’atteint même pas, en général, la moitié des ca-pacités offertes. D’autre part, compte tenu de la com-plexité grandissante des environnements IT, exigeant un haut niveau d’expertise, le besoin de formation et de spécialisa-tion des administrateurs se fait de plus en plus sentir, ce qui impacte négative-ment les coûts de gestion informatique. Pire encore, certaines entreprises ont be-soin de personnel supplémentaire pour exécuter des tâches spécifiques de main-tenance et de tunning, ce qui implique la hausse des charges de gestion IT. La continuité d’activité constitue tout aussi un véritable défi des IT managers

autant en termes de gestion de la dis-ponibilité des applications essentielles et des postes de travail critiques, qu’en termes de gestion des interruptions du service IT et de reprise de l’activité en cas de sinistre majeur. L’impact envi-ronnemental n’étant surtout pas à né-gliger, les DSI doivent aussi surveiller leurs émissions de CO2 afin de les ré-duire. Ceci passerait par la réduction de la consommation électrique, la ré-duction du dégagement calorifique ainsi que la réduction du nombre des composantes physiques du SI. La ges-tion et le contrôle des environnements de postes de travail viennent également compliquer la tâche aux DSI, autant en termes financiers qu’en termes techni-ques. La mise en application des règles de gestion, d’accès et de sécurité, sans incidence sur les capacités de travail des utilisateurs s’avèrent en effet, assez coû-teuse et surtout complexe. Devant de tels tracas, les DSI se doivent de trouver une solution radicale à tou-tes leurs problématiques. Et parmi les solutions, qui permettent en effet de ré-duire les investissements et d’optimiser les coûts d’exploitation tout en limitant

l

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To be or not to beVirtualisation SI

Réalisé par S. Zinnid

Bien plus qu’un simple effet de mode, la virtualisation des systèmes d’information constitue l’une des alternatives technologiques plausibles des DSI. Et malgré ses apports tangibles, de nombreux managers ne sont toujours pas prêts à franchir le pas. Ils préfèrent garder leur vieux mode de gouvernance basé sur la propriété des actifs informatiques (postes de travail, serveurs, réseaux, stockage applications, etc.). Au Maroc, parmi les entreprises qui ont franchi le pas : la Coopérative Agricole, COPAG.

ENQUETE

C L O U DSPECIAL

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la perte de revenus, la virtualisation de tout ou de partie de leur système d’in-formation en est une.

Et la crédiblilté?La virtualisation permet d’exécuter plu-sieurs environnements virtuels (Virtual Machine, VM) qui partagent les res-sources (RAM, CPU, Réseau, Stockage, périphériques ...) d’une même machine physique. Entièrement composée de logiciels et ne comportant aucun com-posant matériel, une VM est assimilée à un conteneur fermement isolé, capa-ble d’exécuter ses propres OS et appli-cations au même titre qu’une machine physique. Plusieurs VM peuvent donc exécuter des systèmes d’exploitation différents (VOS, Virtual Operation Sys-tem) et plusieurs applications (métiers, ERP, bureautiques, …) sur un même pool de machines physiques. L’allo-cation des ressources se fera alors de manière dynamique de sorte à répon-dre aux besoins pressants des applica-tions en temps voulu. Ceci permet de dissocier l’environnement applicatif de l’infrastructure matérielle sous-jacente (serveurs, stockage, réseaux, …) et ce,

pour une efficacité optimale, une dis-ponibilité accrue ainsi qu’une flexibilité maximale. Plus en détail, la virtualisation se base sur un gestionnaire multiplateforme (Hyperviseurs) qui permet de gérer à la fois, plusieurs VM hétérogènes tournant sur le même socle physique. Il s’agit d’une couche essentielle qui représente pour la machine virtuelle ce que repré-sente l’OS pour une machine physique, à une différence près, c’est que le 1er peut en envelopper plusieurs à la fois en dialoguant entre l’OS et la couche phy-sique. Les hyperviseurs permettent donc de gérer l’interaction entre les couches OS/APP et les composants internes et péri-phériques physiques. Ils peuvent être de type natif (bare-metal) à même de de charger les VM et de gérer directement l’interaction entre ces dernières et les composants internes et périphériques de la machine physique qui les héberge. Recommandé pour des environnements de production, ce type d’hyperviseurs offre de grandes performances, une im-portante capacité de gestion des com-posants matériels/virtuels ainsi qu’une multitude de fonctionnalités (load-ba-lancing, …). Il existe également un autre type d’hy-perviseurs (Type 2), permettant de char-ger les VM et de gérer indirectement l’interaction entre ces dernières et les composants matériels de la machine physique qui les héberge, en passant par la couche OS existante (hôte). Dans ce cas-ci, la VM se comporterait comme si elle tournait directement sur une machine physique, mais les utilisa-teurs hériteraient de moins de perfor-mance ainsi qu’une capacité limitée de gestion des composants matériels/vir-tuels (RAM, CPU, Stockage, Réseau) que dans le premier cas, ce qui limite l’usage ce type d’hyperviseurs pour des usages de tests & de développements.

Un réconfort aux DSILes environnements virtualisés per-mettent de simplifier l’exploitation et d’optimiser l’utilisation des ressources informatiques. Ceci se traduit par une amélioration de l’exploitabilité des in-frastructures IT pouvant s’expliquer par la réduction des coûts et l’améliora-tion de l’efficacité et des performances du SI. La consolidation des ressources offre également plus de flexibilité ainsi qu’une meilleure rentabilisation des actifs. Ceci va de pair avec l’efficacité énergétique qui s’améliore considéra-blement, compte tenu de la diminution des besoins électriques et de refroidis-sement. Le tout, pour moins de tâches d’administration et moins d’investisse-ments dans la maintenance des infras-tructures.La virtualisation permet aussi de ré-duire les délais de déploiement de nou-veaux environnements et de lancement de nouveaux services, gage de réactivité de la DSI par rapport aux besoins mé-tiers et de respect des niveaux de service SLA (SI, applications, Infrastructures, etc.). Ceci permet en effet d’accélérer la fourniture des services IT et d’amé-liorer l’efficacité opérationnelle des équipes tout en minimisant les risques opérationnels résultants des erreurs hu-maines. A ce propos, Habib Ait Hida, DSI de COPAG Maroc précise que «La virtualisation a été pour nous un choix stratégique qui nous a permis plus d’agilité dans la fourniture des services IT et qui nous permettra sans doute de mieux nous adapter aux demandes immédiates et futures de nos activités métier avec une qualité et un niveau de service très satisfaisant».Par ailleurs, les environnements vir-tualisés permettent de garantir une dis-ponibilité accrue grâce à la flexibilité qu’ils offrent et en raison du bascule-ment des VM d’un serveur physique in-disponible vers un autre, dans un délai raisonnable. Ils permettent également d’optimiser les processus de reprise et de continuité d’activité, même dans des configurations distribuées, en facilitant les opérations de sauvegarde (Snapshot) et de restauration des VM qui consom-ment certes beaucoup de stockage, mais qui peuvent s’avérer fort utiles lors de sinistres majeurs pouvant impacter le business.En matière de durcissement des proces-sus de sécurité IT, les environnements virtuels offrent un cloisonnement ainsi qu’une isolation logique des VM et des

Virtualisation

Il est nécessaire d’évaluer les TCO actuel & futur (après virtualisation) ainsi que le ROI avant de s’investir en

temps et en ressources dans un projet de virtualisation.

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données pouvant être stockés sur des baies indépendantes. La virtualisation permet aussi de dissocier les environ-nements de travail (production, recette, développement, tests, …) et les sites physiques de production étant donné que les interventions sur les serveurs physiques sont mineures et les accès physiques passent par le biais de conso-les de management dédiées.D’autre part, les VM servent aussi d’environnements de tests, de déve-loppement et de recettes, tout à fait indépendants des environnements de production, fortement sollicités par les métiers. A ce titre, les développeurs peuvent faire appel aux fonctions d’en-registrement (Record) pour rejouer (Play) des séquences spécifiques d’exé-cution de leurs programmes et ce, pour débugger leurs codes.Les postes de travail sont autant concer-nés par cette mutation. Les DSI peu-vent en effet capitaliser sur des machi-nes virtuelles offrant de nombreuses possibilités (OS+APP), permettant d’outrepasser les problèmes d’incom-patibilité applicative, le maintien en vie des vieilles applications et technologies ou encore les conflits entre applications, notamment lors des migrations des OS, de montée de version. Ceci passe par les quatre caractéristiques qui favorisent le rôle des VM et qui sont la compatibilité, l’isolation, l’encapsulation et l’indépen-dance.

Go, No Go?Bien que les mentalités semblent évo-luer et que les DG sortent petit à petit de leur immobilisme exigeant entre autres, la réduction des coûts, l’optimisation de la productivité et l’amélioration de la relation client, la virtualisation tarde à se répandre dans les DSI. Ce ne fut pas le cas pour COPAG qui, pour répondre à plusieurs enjeux a choisi la virtualisa-tion. Pour Habib Ait Hida «l’évolution de l’activité de COPAG et sa croissance re-présentent pour nous des défis permanents à

surmonter sur tous les plans. Répondre, mais aussi anticiper les besoins de la coopérative en terme de capacité, fiabilité, sécurité et dis-ponibilité, et choisir les solutions cohérentes, optimales et adaptées au contexte particulier de COPAG, est un réel chalenge pour notre équipe». Par ailleurs, s’il est certain que la virtualisation apporte de nombreux avantages en matière d’économie des coûts, d’amélioration des performances, de sécurité et d’efficacité énergétique, de nombreux managers restent encore craintifs compte tenu du modèle tradi-tionnel de gouvernance qui règne dans de nombreux environnements IT et qui ne permet pas d’apprécier à sa juste va-leur, l’intérêt du partage des ressources entre différentes composantes du SI. Cette crainte se traduit en pratique par la nature des serveurs virtualisés et qui concernent plus particulièrement des environnements de développements, de tests, de recettes, ou, au mieux, à quel-ques applications de production non critiques. Au Maroc, la situation est bien meilleu-re, d’après Habib Ait Hida. Selon lui, «la virtualisation est inscrite aujourd’hui dans presque tous les Schémas Directeurs SI des grandes entreprises marocaines, non seulement pour suivre les évolutions tech-nologiques, mais aussi pour profiter pleine-ment de ses avantages en termes de retour sur investissement et de coût de possession. Il poursuit «COPAG, comme toute autre «entreprise» compétitive, est soucieuse d’op-timiser tous ses processus métiers et support pour un meilleur rendement. Et dans ce sens, nous avons jugé opportun d’être précurseur dans ce domaine et de moderniser notre Da-tacenter».Bien plus que de simples craintes, cer-tains managers abordent la virtualisa-tion avec des objectifs nuancées par des risques qui touchent à toutes les briques du SI, notamment humains (craintes des risques cachés, réticence au chan-gement, méconnaissance du concept, nécessité de montée en compétence), financiers (évaluation des TCO, gestion

des investissements et estimation des ROI) et techniques (complexité du SI, perte de maîtrise, altération des perfor-mances, affaiblissement du niveau de sécurité, …). A ce propos, M. Ait Hida précise que «le retour sur investissement est réellement considérable. Je ne parlerai pas de la trentaine de serveurs aujourd’hui virtuali-sés et de la réduction de notre facture d’élec-tricité sur notre coût de possession entant que DSI. Mais je parlerai plutôt des centaines de serveurs que je pourrais héberger dans mon Datacenter sans avoir recours au départe-ment achat».Pour combler ces réticences, les nou-velles approches de gestion dynamique de la charge favorisent l’adoption de la virtualisation plutôt qu’attiser les peurs. Ainsi, au lieu d’hériter d’une infrastruc-ture jamais pleinement utilisée et qui supporterait des pics d’utilisation im-probables, la virtualisation permet de déployer de nouvelles machines virtuel-les lorsque les sollicitations augmentent puis de les «arrêter» lorsqu’elles ne sont plus nécessaires, laissant les ressources disponibles pour d’autres applications. Les arguments économiques sont tout autant discutables. Si les serveurs sont utilisés à un pourcentage près de leurs capacités, c’est une grande différence qui reste superflue et donc, c’est un manque à gagner non négligeable, pour plus de pertes (énergie, maintenance, exploitation, etc.). A ce titre, Habib Ait Hida réplique que, pour COPAG, la « décision de franchir le pas dans la virtualisation était motivée par la grande stabilité des infrastructures ser-veur/stockage Dell et des solutions Microsoft ainsi qu’aux avantages inhérents de ces tech-nologies que nous avons bien entendu mi-nutieusement étudiées avec notre partenaire Intégrateur NVIT (New Vision Information Technologies)». En termes techniques, il n’est pas difficile d’identifier les applica-tions qui fonctionneraient mieux dans un mode virtualisé.

ENQUETE

données pouvant être stockés sur des surmonter sur tous les plans. Répondre, mais

La virtualisation ne peut assurer, à elle seule, la sécurité intégrale

du SI étant donné que la définition des règles et des politiques à mettre en place dépend

généralement des orientations stratégiques de l’entreprise.

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ENQUETE

C L O U DSPECIAL

Mutation des Datacenters classiques vers le Cloud privé en transitant par une phase essentielle de virtualisation

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N°6 Janvier - Mars 2013

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N°6 Janvier - Mars 2013

Virtualisation

La nature et le volume du transfert de données des applications fournissent des indications en ces termes. A titre d’exemple, les applications gourmandes en puissance de calcul et en mémoire s’avèrent de mauvaises candidates pour la virtualisation. Par conséquent, une virtualisation générale peut mener à des problèmes sérieux en ce qui concerne le respect des qualités de service.

Quelles perspectives ?Les avantages de la virtualisation se démarquent incontestablement, offrant aux DSI des solutions concrètes aux problèmes de gestion des infrastruc-tures sous-utilisées et des applications souffrant des limites imposées par les serveurs physiques. Et à mesure que les DSI deviendront plus expérimentées dans l’automatisation, la gestion et la sécurisation des environnements vir-tuels, ils seront à même de provisionner des puissances de calcul, à la demande, dans une logique de repenser toute l’or-ganisation IT afin de proposer aux mé-tiers, un catalogue global des services à la demande. Il s’agit concrètement de créer un «Cloud interne» flexible et éco-nomique : le Cloud privé. Ainsi, il sera inutile d’affecter des res-sources en permanence (serveurs, pé-riphériques de stockage, de bande pas-

sante réseau, …) à chaque application. Toutes les ressources disponibles dans le Cloud seront plutôt allouées dynami-quement au moment et au niveau requis et les applications prioritaires dispose-ront des ressources requises, offrant ain-si la flexibilité, la disponibilité et l’évo-lutivité exigées par les utilisateurs pour un fonctionnement fluide et normal.Cette orientation est justifiée autant par des raisons de délais que des raisons fi-nancières. En effet, il est question de ré-duire les délais de livraison des services

à l’échelle de la journée, voire de l’heu-re. Le Cloud privé permet également de réduire les coûts et d’optimiser l’orga-nisation interne de l’entreprise grâce à la standardisation, l’industrialisation et l’optimisation du taux d’utilisation des ressources tout en améliorant la gestion des contrats et le pilotage des activités. Tout cela devra surtout s’armer par une volonté et un changement de mentalité des managers qui pensent que le Cloud est synonyme du «No hardware, No software, No job», alors que les bénéfices pour l’entreprise ne manquent pas, no-tamment, la simplification et l’optimi-sation des infrastructures, la réduction des coûts, l’alignement aux enjeux des métiers, la flexibilité et l’agilité accrues, etc.Malgré toutes les craintes et les réticen-ces qui peuvent exister, la virtualisation présente aujourd’hui un avantage éco-nomique important, grâce au partage et à la mutualisation des ressources physi-ques qu’elle permet. Or, la multiplicité des infrastructures virtuelles impose un projet de virtualisation adapté et pensé correctement. Et pour réussir ce projet, il faut fixer des objectifs clairs, cibler les serveurs et les applications à partir d’un état des lieux des parcs matériels et applicatifs, évaluer les gains et adapter l’exploi-tation. En conséquence, la nécessité d’une étude de rentabilités économi-que et qualitative des solutions et des besoins. Dans tous les cas, il est tou-jours possible d’aborder la virtualisa-tion par étape en commençant par la virtualisation applicative sans impact important sur la suite.

La nature et le volume du transfert de sante réseau, …) à chaque application.

ENQUETE

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ENQUETE

C L O U DSPECIAL

Les quatre caractéristiques qui favorisent le rôle des VM

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ENQUETE

Pourquoi COPAG s’est-elle orientée vers une solution de virtualisation ?Le projet dans sa globalité s’inscrit dans une dynamique de transforma-tion initiée par la Direction Géné-rale et le Conseil d’Administration et qui englobe tous les processus la COPAG.La tendance de COPAG vers une entreprise de plus en plus numéri-que et l’ouverture de notre président sur les nouvelles technologies nous ont permis de franchir et sans hé-sitation, le pas et d’initier ce projet ambitieux sur tous les plans (ROI, Green IT, Modernisation des infras-tructures IT, réduction des coûts de possession TCO,…) Les objectifs étant la mise en place d’une plate-forme solide évolutive et dynamique qui permet la maitrise et la réduction des coûts d’exploitation et qui assure la haute disponibilité pour nos solutions critiques et ren-force notre plan de continuité d’ac-tivité (PCA). Nous avons travaillé en étroite collaboration avec nos partenaires (Intégrateur, Construc-teur et Editeurs logiciel) sur des so-lutions technologiques adaptées qui permettent d’atteindre ces objectifs, et avons initié suffisamment de tests pour déduire que la virtualisation est une technologie qui a atteint aujourd’hui un niveau de maturité suffisant pour répondre à nos be-soins.

Quel est le ROI escompté ?Comme vous le savez, la DSI est un processus de support transverse à tous les processus métiers de la CO-PAG et la demande en termes de services SI est en forte croissance. Notre objectif au premier abord est de réduire notre budget d’achat de serveurs pour les cinq ou six pro-chaines années. Ensuite lancer la virtualisation des postes de travail qui nous permettra d’acquérir des terminaux beaucoup moins chère que les postes de bureau actuels avec

une consommation d’électricité beaucoup plus réduite. Enfin, le retour sur investisse-ment pourra être cal-culé à la base du risque de perte de données ou d’arrêt de services (l’ac-cès aux solutions Métiers ERP de la COPAG) en cas de panne physique des serveurs et relativement aux coûts que cela pourrait générer comme perte pour notre coopérative.

Comment est-ce que le président de la COPAG a été convaincu d’une telle orientation ?Je ne dirai pas seulement qu’il a était convaincu par cette orientation, mais qu’il était l’initiateur et le spon-sor principal de ce projet. M. Mou-lay M’hamed Loultiti est, depuis la création de la COPAG, précurseur dans l’innovation et la modernisa-tion de la Coopérative pour en faire une «entreprise» compétitive.

Quelle a été la dimension du projet en termes d’environnements, de plateformes, d’utilisateurs et de budgets ?Je ne parlerai pas du budget qui a était alloué à ce projet, mais j’es-time que la COPAG n’as pas lésiné sur les moyens pour un Datacenter digne du nom, avec une capacité de stockage de 50 To, qui héberge aujourd’hui plus de 30 serveurs vir-tuels et qui pourra être étendu pour héberger facilement plus de 200 Ser-veurs virtuels et 160 postes de tra-vails en VDI

Quelles furent les difficultés qui ont été rencontrées au cours du projet d’implémentation ?Aucune, (Rire). En effet, les élé-ments les plus importants dans ce genre de projet sont la conception et le dimensionnement de l’infrastruc-ture de virtualisation cible. C’est-à-

dire, prévoir la capacité nécessaire

pour héberger l’infrastructure exis-tante à travers la migration (P2V) pour ensuite prévoir son évolution dans les cinq ou six années à venir afin de pérenniser l’investissement. Et, dans ce sens, nous étions accom-pagnés à la hauteur de nos exigences par nos partenaires NVIT et DELL dans la mesure des capacités (Capa-city Planning) et dans le choix des solutions les plus adaptées à notre architecture système et réseau. Y a –t-il eu des premiers résultats de migration d’environnements ? Bien entendu, nous commençons à cueillir les fruits de notre projet. Aujourd’hui, nous avons une infras-tructure totalement redondante et hautement disponible. Nous avons une capacité de reprise d’activité à la hauteur des exigences en terme niveau de services SLA souhaitées par les différents processus métiers. Nous sommes aujourd’hui en pha-se pour entamer notre réduction de consommation énergétique (Vir-tualisation des postes de travail/VDI et des serveurs) et commencer le challenge en matière de Green IT. Enfin, notre Private Cloud est totalement prêt pour créer et gérer des machines virtuelles à la volée, en quelques clics et même ewn li-bre-service pour chacun de nos départements.

une consommation d’électricité beaucoup plus réduite. Enfin, le retour sur investisse-ment pourra être cal-culé à la base du risque de perte de données ou d’arrêt de services (l’ac-cès aux solutions Métiers ERP de la COPAG) en cas de panne physique des serveurs et relativement aux coûts que cela pourrait générer comme perte pour

Comment est-ce que le dire, prévoir

la capacité nécessaire

Habib Ait Hida DSI de Copag Maroc

Virtualisation

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Business

’adoption de la virtualisation ap-porte d’importants changements aux Datacenters, ce qui représente de nouveaux défis pour l’infras-

tructure d’alimentation et de refroidisse-ment, avec des implications à la fois en matière d’efficacité et de rendement. En effet, bien qu’une mise à niveau des sys-tèmes d’alimentation et de refroidisse-ment ne soit pas nécessairement requise, et au-delà des inquiétudes légitimes par rapport à la disponibilité de son infras-tructure et donc, de son Datacenter et de son SI, les principaux avantages des en-vironnements virtualisés seront obtenus avec une alimentation et un refroidisse-ment qui permettraient d’anticiper 4 pro-blèmes potentiels. Il s’agit d’abord du problème lié à l’aug-mentation des densités de puissance étant donné que les zones à haute den-sité d’énergie posent des problèmes en termes d’évacuation de chaleur. En effet, dans des environnements virtualisés, les serveurs sont fréquemment regroupés, ce qui peut créer des «points chauds» au ni-veau du Datacenter. Le cumul de toutes ces densités peut dépasser, en magnitu-de, celle d’un Datacenter non virtualisé classique. Dans cette situation, il serait nécessaire de séparer les équipements «haute densité» des autres équipements à moindre densité et ce, en les plaçant dans des racks ou des rangées spécifiques de sorte à garantir une meilleure répartition de densité au niveau de tous les racks du Datacenter. Parallèlement aux augmentations des densités, la virtualisation permet une ges-tion dynamique des applications (démar-rage, arrêts, déplacement, etc.), entraî-nant parfois des charges évoluant dans le temps et dans l’espace du Datacenter, ce qui accroitrait les risques de pannes ac-crus. A ce titre, un Datacenter virtualisé a tendance à subir des variations de char-

ge plus importantes, nécessitant l’utili-sation d’outils de gestion prédictive du Datacenter, en temps réel, qui interagis-sent avec les gestionnaires des machines virtuelles afin de garantir une adaptation efficace de la capacité d’alimentation et de refroidissement en fonction des char-ges dynamiques. Il existe par ailleurs, un autre problème concernant l’affaiblissement de l’effi-cacité énergétique pouvant avoir lieu au cas où l’infrastructure d’alimenta-tion et de refroidissement n’évolue pas, compte tenu de la baisse significative de la consommation d’énergie des serveurs due à la virtualisation. Un dernier pro-blème, tout aussi important, concerne les niveaux de redondance superflus dus essentiellement au haut niveau de tolé-rance aux pannes IT que connaissent les Datacenters virtualisés et qui favorisent la baisse des besoins en matière de redon-dance des infrastructures d’alimentation et de refroidissement. Pour anticiper donc tous ces problèmes, il

est recommandé d’adopter des solutions évolutives d’alimentation et de refroidis-sement permettant de réduire considéra-blement ces pertes en «optimisant la capa-cité» par rapport à la nouvelle charge.

Des solutions à la portéeEn raison de la charge dynamique des serveurs, le profil thermique du Data-center peut évoluer sans que les varia-tions ne soient détectées. Pour y remé-dier, il existe des systèmes qui permettent de détecter ces variations et d’adapter automatiquement le refroidissement aux densités d’alimentation variables, en ter-mes d’emplacement et de quantité. Ain-si, des unités de refroidissement situées à l’intérieur des rangées, et équipées pour détecter et répondre aux variations de température permettraient d’obtenir des circuits d’airs courts entre le refroidisse-ment et la charge garantissant une répon-se dynamique aux variations de charge ainsi qu’un refroidissement prévisible et rentable.Le refroidissement en rangée, à savoir la localisation d’un refroidissement ciblé proche des charges, permet effectivement

Optimisez vos environnements virtualisésDatacenter: alimentation, refroidissement et capacité accrus

Au-delà des atouts indéniables de la virtualisation, d’autres avantages substantiels peuvent être tirés de l’optimisation des infrastructures physiques qui composent le Datacenter. Il s’agit particulièrement du dimensionnement adapté de l’alimentation et du refroidissement ainsi que la gestion de la capacité en temps réel ; des éléments cruciaux qui permettent de tirer profi t du potentiel des environnements virtualisés. Eclairage.

Un circuit d’air court entre le refroidissement et la charge permet d’obtenir un grand nombre d’avantages en termes de rentabilité et de disponibilité : • Brassage réduit de l’air de retour chaud avec l’alimentation en air froid. • Température de retour accrue (augmente le débit du transfert de chaleur au serpentin). • Refroidissement ciblé pouvant répondre à des besoins localisés. • Conservation de la puissance de ventilation. • Réduction – et souvent élimination – du besoin de compenser l’humidification (pour remplacer la condensation formée sur un serpentin trop froid du fait d’un point de consigne trop faible).

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BusinessBusiness

Datacenter: alimentation, refroidissement et capacité accrus

Business

Datacenter: alimentation, refroidissement et capacité accrusC L O U DSPECIAL

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d’augmenter le rendement en apportant un refroidissement uniquement où, quand et dans la quantité nécessaire. Il permet également un déploiement rétroactif de «zones haute densité» dans un Datacenter à faible densité existant. Il s’agit de zones du Datacenter dédiées à la haute densité, équipée d’un refroidissement autonome afin que la zone apparaisse comme «neu-tre» par rapport au reste du Datacenter, ne nécessitant aucun refroidissement autre que le sien, et n’entraînant que peu ou pas de perturbation de la circulation d’air dans le Datacenter. Les avantages d’un refroidissement en rangée par rap-port à un refroidissement par salle ne se limitent pas à ceux d’un refroidissement variable à circuit d’air court. D’autres avantages significatifs sont obtenus du fait que le refroidissement en rangée est modulaire et évolutif, ce qui permet d’augmenter le rendement en déployant une capacité d’alimentation et de refroi-dissement correctement dimensionnée.

Faire correspondre l’alimentation et le refroidissement à la chargeLa réduction de la charge IT, par le biais de la consolidation de serveurs, apporte une nouvelle occasion de tirer profit d’une architecture modulaire et évolutive pour l’alimentation et le refroidissement et qui permettrait de retirer la capacité inutile ou d’en ajouter à mesure de l’évo-lution du Datacenter. Pour cette raison, il est superflu d’exécuter une capacité d’alimentation ou de refroidissement su-périeure à celle nécessaire. Des périphériques d’alimentation et de refroidissement, dont la capacité peut évoluer, réduiront la perte et le gaspillage de l’énergie et augmenteront le rende-ment. Une infrastructure «correctement di-mensionnée» maintient, en effet, la capaci-té à un niveau approprié pour les besoins réels tout en tenant compte des besoins en redondance ou en marges de sécurité. Plus encore, une architecture évolutive facilitera, non seulement, la réduction de la capacité permettant de suivre l’évolu-tion du Datacenter virtualisé, mais aussi une augmentation de cette capacité pour suivre l’expansion de la charge IT.

Capacity Management : pour le moni-toring en temps réel du DatacenterLa nature dynamique de la virtualisa-tion nécessite des informations précises et exploitables afin de s’assurer, en temps voulu, que l’alimentation et le refroidis-

sement suivent un profil de charges fluc-tuant pouvant varier d’un jour à l’autre. Dans ce cadre, la gestion de la capacité (Capacity Management) apporte tous les prérequis (process & outils techniques) nécessaires pour la surveillance et l’ana-lyse en temps réel des trois fonctions es-sentielles du Datacenter (Alimentation, Refroidissement, Espace physique). Ces éléments devant être disponibles pour tout emplacement où un déploiement nouveau ou reconfiguré est envisagé, outre la capacité nécessaire et suffisante pour prendre en charge le déploiement souhaité. Offrant une visibilité continue des capacités au niveau des baies et des serveurs, ces données permettent, en ef-fet, d’identifier les emplacements dispo-nibles pour une ou plusieurs ressources ; les emplacements où la capacité est trop faible et les emplacements où il existe de la capacité inutilisable (non exploitée) pour une ou plusieurs ressources. Un système efficace de gestion de la capacité permet de suivre automatiquement, et de manière intelligente, toutes les capacités en alimentation, refroidissement et es-pace physique au niveau du Datacenter, de la rangée, de la baie et du serveur ; suggérer le meilleur emplacement pour ajouter des équipements ; prédire les ef-fets des changements suggérés et enfin reconnaître les conditions, ou tendances, à temps en vue de prendre des mesures correctives. Une gestion de la capacité prenant en compte les emplacements de serveur et les charges ; la capacité en ali-

mentation et refroidissement disponible aux serveurs ; les fluctuations de tem-pérature et la consommation électrique permettra ainsi de protéger le SI contre toutes les indisponibilités pouvant être dues aux coupures localisées d’électricité ou de refroidissement tout en accroissant le rendement du Datacenter par l’opti-

misation de l’utilisation des ressources disponibles. Le besoin de gestion de la capacité est encore plus important en cas de chan-gement du nombre de serveurs ; en cas de variation de la densité d’alimentation ; en cas de la migration de charges et/ou en cas des avancées progressives des nou-velles technologies et pression croissante pour conserver l’énergie. Un changement non géré peut aisément mettre en péril la disponibilité du SI, entraver la planifica-tion et gaspiller des ressources. La virtualisation constitue une révolu-tion considérable dans l’évolution des Datacenters. Cependant, le potentiel d’amélioration de ses atouts, en optimi-sant les infrastructures d’alimentation et de refroidissement, reste sous-estimé en termes d’économies possibles. En effet, au-delà des avantages finan-ciers, la gestion d’alimentation et de refroidissement couvre de nombreuses problématiques présentées par la vir-tualisation en termes de fonctionnalités et de disponibilité.

Une gestion efficace de la capacité doit tenir compte de la mécanique et des effets variés du

changement et permettre au Datacenter d’utiliser son alimentation, son refroidissement et son espace

physique au maximum

Exécuter plus d’équipements d’alimentation et de refroidissement que nécessaire revient à

consommer de l’énergie inutilement.

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TECHNOS

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une stratégie effi ciente pour la DSI Adoption du Cloud

lors que les DSI sont soucieux des capacités techniques des solutions Cloud, notamment en matière de stockage, de

plates-formes, de services, de sécurité des informations, de portabilité des données, etc., les directions générales s’interrogent sur l’ensemble des opportunités stratégiques que de telles solutions pourraient réellement apporter à l’entreprise, compte tenu des exigences des métiers ainsi que des orientations stratégiques de l’entreprise. A titre d’exemple, qui aurait pu penser qu’un grand transporteur aérien européen migre sa solution de gestion de la relation client vers le Cloud ? Pour lui, cette solution qui fut d’une grande rentabilité, s’est traduite par une augmentation de l’agilité de ses processus de production, et par conséquent, la multiplicité de son offre. Cette amélioration des performances a permis au transporteur de lancer des dizaines, voire même des centaines, de produits par mois, en utilisant les mêmes chaines de productions ou les mêmes unités de service. Cette transformation notable de la réactivité du transporteur par rapport aux besoins pressants et continus de la clientèle, a généré un gain substantiel de nouvelles parts de marché avec une incidence tangible sur le chiffre d’affaires. Pour réussir dans cette voie, certes la direction générale a adopté une approche «magique», mais laquelle ? La réponse est bâtie sur trois axes essentiels à savoir la standardisation, l’élasticité et l’ubiquité.

Le Cloud, un nouveau «Business Model» ?Sans aucun doute, le Cloud a remodelé les «business model» de certains secteurs. Ce n’est pas la panacée et, certainement pas, la solution ultime. L’adoption du Cloud par une entreprise ne doit pas avoir comme unique but de mettre en place un environnement adéquat pour

que les acteurs au sein des entreprises collaborent davantage et de manière beaucoup plus efficiente. En effet, les entreprises n’ont pas attendu le Cloud pour adopter des mécanismes de collaboration entre des acteurs de la chaîne de création de la valeur. Ce qu’il faut attendre comme apport du Cloud, c’est la fourniture d’une plate-forme commune qui rend agile le partage et l’échange des informations et l’ouverture de l’entreprise sur son écosystème pour plus de réactivité. Si le Cloud présente de nombreuses opportunités pour les entreprises, en contrepartie, il aurait chamboulé la chaine de valeur de ces entreprises en leur imposant de nouvelles règles de gestion et notamment la mise du métier au centre des préoccupations du management de l’entreprise. Dans cet ordre d’idées, on peut sans doute se demander quelles relations existent entre le cœur du métier de l’entreprise, d’une part, et la DSI, d’autre part ? Et surtout y a-t-il une corrélation entre les deux ? Si c’est le cas, notre DSI jouera-t-elle le même rôle qu’auparavant ? Avant de répondre à cette question, regardons la DSI « Newlook Cloud » et son «New rôle» dans l’entreprise. La vie d’un décideur informatique est une aventure car la demande du métier est chaotique,

capricieuse, changeante, fantasque. Et pourtant, il faut la satisfaire et même l’anticiper. Une étude de McKinsey donne le point de vue des décideurs informatiques sur la manière dont l’IT gère les demandes du métier ; le Cloud étant perçu comme une solution de choix. Des études, par ailleurs, montrent que les entreprises sont vulnérables, d’une part, aux attentes très changeantes des clients, d’autre part aux changements significatifs du modèle de gestion des coûts de production informatique. Certains fournisseurs saisissent l’opportunité au vol. C’est le cas des entreprises de télécommunications qui n’hésitent pas à sortir de leur périmètre pour proposer des services Cloud. La bonne nouvelle, c’est que, selon ces études, la pression sur les DSI pour réduire les coûts semble s’apaiser et que les SI semblent devenir autre chose qu’un vulgaire centre de coûts. Toutefois, on s’achemine lentement vers la considération des DSI parmi les acteurs principaux dans la création de valeur pour le métier. Le rôle de la DSI est sans doute bien plus important que ce qu’il était jusqu’aux années 2010. Courant les deux dernières années, son importance a augmenté d’une manière significative par son positionnement

A

L’adoption du Cloud permet d’optimiser l’utilisation des ressources IT à travers l’externalisation de tout ou d’une partie de son Datacenter, tout en masquant la complexité correspondante. Cependant, une externalisation démesurée peut engendrer des incohérences du SI, voire même donner lieu à de nouvelles interfaces faisant augmenter la complexité du SI et par conséquent, générant des coûts cachés. Comment se préparer pour mieux appréhender cette mutation? Eclairage.

que les acteurs au sein des entreprises capricieuse, changeante, fantasque. Et

Pressions subies par le SI

TECHNOS

Adoption du CloudAdoption du CloudC L O U DSPECIAL Par: Mohssine Abouelyzza, D. Technique Oratech Consulting

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comme interlocuteur incontournable dans la mise en œuvre de la stratégie des directions générales. Le vrai rôle de la DSI à partir de l’année 2012, n’est plus d’être le «chef IT» ; elle tend à être reconnue comme le leader dont la mission est de produire de la valeur à partir de la technologie, et ce, grâce à sa compréhension des systèmes complexes dans lesquels évolue l’entreprise, pour apporter des réponses radicales et structurantes. A titre d’exemple, le nouveau positionnement de la DSI du «Groupement des Mousquetaires» qui s’est repositionné en tant que conseil interne et de pilotage des relations avec les tiers. En effet, sa fonction d’études prenait toujours du retard, ce qui l’a poussé à transiter d’une logique de développement d’applications sur mesure vers une logique d’intégration (notamment par l’intégration des solutions SaaS). Cette approche a eu comme bénéfice de se consacrer moins à la définition de l’architecture et à l’urbanisation de son SI. Parallèlement, concernant la fonction d’exploitation, elle a constaté que les coûts d’infrastructure sont prohibitifs et les processus de mise en production sont très lourds, alors que les barrières pour adopter des solutions IaaS sont très faibles avec des services rendus similaires. Quant à la fonction de support applicatif, la connaissance fonctionnelle et technique se trouve désormais chez les éditeurs de solutions SaaS. Enfin, la fonction maîtrise d’ouvrage implique moins de connaissances spécifiques.En conclusion, la DSI constate que sa fonction de conseil auprès du métier est fortement sollicitée. Elle privilégie davantage un rôle de négociateur et d’acheteur de solutions externes, avec les dimensions juridiques associées, ainsi qu’une fonction de pilotage et d’audit des contrats avec les sous-traitants.

Freins & obstacles majeurs du CloudLe principal frein à l’adoption des services Cloud revient essentiellement au manque de préparation des équipes. Selon une étude réalisée en France, la moitié des organisations interrogées avoue qu’elles ne sont pas prêtes à migrer vers le Cloud. Seules 15 à 18 % estiment que leurs équipes sont bien préparées. La moitié d’entre elles confient qu’elles ne maîtrisent pas le sujet. La principale raison est l’absence d’expérience, car moins d’un quart des membres des équipes informatiques ont une expérience dans le Cloud. Et comme le précise cette étude, l’adoption de cette technologie change la manière dont le SI fonctionne et l’impact sur le métier est significatif. Par conséquent, une expérience dans ce domaine est indispensable. Enfin, cette étude montre que pour gérer leur migration vers des services Cloud, trois entreprises sur quatre se sont tournées vers des intégrateurs, des revendeurs, des consultants ou des professionnels des services Cloud.

Quid des risques ?Si le Cloud présente de nombreuses opportunités pour les entreprises, il s’agit tout de même d’une démarche assez récente. Il serait, donc, assez tôt d’identifier et d’évaluer tous les risques qui pèsent sur le Cloud. Dans de telles situations, le bon sens et l’expérience sont de rigueur. Néanmoins, certains risques ont déjà été identifiés et sont gérables par le biais de référentiels de renom comme la norme ISO 2700X. D’autres risques restent nouveaux et d’autres déjà identifiés, mais les caractéristiques du Cloud renforcent leurs exposition et impact. Etant donné que le risque «nul» n’existe pas, les managers doivent être conscients de leur existence et se tenir prêts à les gérer à travers un système de management dédié. Qu’il s’agisse d’un Cloud privé ou publique, les mêmes risques relatifs à la confidentialité ou à la localisation géographique des données, etc… vont se poser. Toutefois, lorsque l’entreprise fait appel aux services d’un prestataire externe, elle se doit d’être très rigoureuse quant à la manière dont sont stockées et traitées ses données. A nos yeux, il s’agit d’un changement radical de paradigme vue la façon dont la puissance de calcul est produite et consommée. C’est une transition aussi profonde, inévitable et irréversible que le passage de la vapeur d’eau à l’énergie électrique dans l’industrie. Beaucoup d’acteurs seront perturbés et empêcheront cette transition, par ignorance ou par crainte de perdre leurs acquis. D’autres sauront saisir les opportunités. Ils devront probablement essuyer les plâtres et seront certains déçus par les services apportés par les fournisseurs de Cloud. Mais, ils sauront probablement transformer tout ceci en un avantage concurrentiel.

ANALYSE

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Freins & obstacles majeurs du Quid des risques ?

Enjeux Stratégiques du Cloud

Principales barrières à l’adoption du Cloud Selon l’étude de McKinsey

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Six Marocaines à...

ttirées par de nouveaux défis, les femmes de la région MENA déploient des efforts considérables pour développer

leurs compétences et mettre en exergue tous leurs atouts afin de contribuer au développement socio-économique de leurs pays. Cependant, et malgré leur haut niveau d’instruction, leur persévérance et leur volonté d’aller toujours plus loin, elles ne réalisent pas tout leur potentiel. Plus encore, les initiatives locales visant à promouvoir l’excellence des femmes de la région restent minoritaires. L’espoir est donc porté vers des initiatives internationales qui illumineront leurs potentialités à travers leur développement culturel et professionnel. C’est dans ce cadre que s’inscrit le Techwomen (www.TechWomen.org), un programme entièrement pris en charge par le Département d’Etat Américain et qui encourage l’usage des nouvelles technologies comme accélérateur de changement en s’inspirant du modèle

américain. Il s’agit d’un autre type de réseaux d’influence digitaux pensé par Washington.Et un grand hommage aux six marocaines (Hasna Sabah, Houda Chakiri, Mariam Ouanaim, Mouna Idrissi, Rajaa Khouimi et Souad Labyed) ayant pris part à ce programme cette année et qui méritent leur sélection. Elles ont honoré le Maroc et sans doute enrichi leur network personnel et professionnel grâce aux contacts qu’elles ont pu établir tant avec des leaders américaines qu’avec les autres participantes issues de la région MENA. Elles sont rentrées chez elles avec une empreinte qui accélèrera certainement leurs vies professionnelle et personnelle afin de contribuer positivement au développement de notre pays.

Pourquoi ce TechWomen ?En réponse à l’appel du Président Obama visant à élargir les échanges éducatifs et les nouvelles possibilités

dans le domaine de l’entrepreneuriat, l’innovation et les sciences, le bureau des affaires éducatives et culturelles (ECA) du Département d’Etat Américain a pris l’initiative de lancer le programme TechWomen (TW) visant à permettre aux participantes de côtoyer des femmes américaines leaders dans le domaine des technologies afin d’aiguiser leurs compétences et de s’inspirer de leur leadership.Parrainé par Hillary Clinton, TechWomen est un programme de mentorat dans le domaine des nouvelles technologies destiné principalement aux femmes de la région MENA. A ce propos, le conseiller à l’innovation d’Hillary Clinton et initiateur du TechWomen insiste sur le fait que «le changement positif en Afrique et au Moyen-Orient proviendra des jeunes innovants, des femmes…, et non plus des acteurs officiels en place. Les nouvelles technologies nous permettent de rentrer directement en contact avec ces nouveaux acteurs et de les soutenir».

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Fait marquant

Silicon ValleyDe nombreux programmes d’échange internationaux ciblent ces derniers temps les femmes de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA) afi n de les faire profi ter des expériences de réussite et d’excellence de leurs homologues des pays développés. TechWomen en est un exemple qui cible essentiellement les femmes, de la région, leaders en technologie pour servir de modèles pour les fi lles et femmes de leurs pays. Retour sur l’édition 2012 avec Rajaa Khouimi Bouayad, une des six leaders marocaines ayant représenté le pays.

A

par R. K. BouayadFait marquant

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Silicon Valley

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Dream becomes reality, telle est l’expérience vécue durant ma par-ticipation au TechWomen ! La Silicon Valley : vitrine des entre-prises leaders en Technologie qui me fascinait depuis des années, m’a ouvert sa porte et accueillie émerveillement.Ce programme m’a offert l’occa-sion de m’approcher des créateurs de mes outils de travail au quoti-dien et de découvrir le secret de l’excellence.Mon mentorship au sein de Mi-crosoft m’a offert l’opportunité de découvrir les meilleures pra-tiques en matière de gestion des projets, de recherche et de travail d’équipe… et ma participation au Grace Hopper Celebration était également un tremplin pour mes connaissances techniques et mon développement personnel. Côtoyer des femmes leaders des Etats-Unis et du MENA a élargi mon réseau professionnel à l’in-ternational, ce qui me permettra de développer des partenariats et recueillir ainsi les réponses à toute question technique ou stratégique. Nous, Marocaines et Marocains, avons des compétences qui nous permettront de nous positionner en tant que leaders. Nous devrions travailler davantage en équipe, par-tager nos connaissances et surtout dépasser les fausses barrières ima-ginaires. Ceci pourrait se traduire sur le terrain par la fédération des compétences marocaines autour d’une cause commune, l’encou-ragement de l’utilisation de la technologie et l’innovation tout en motivant les jeunes compéten-ces. Rêvons sans peur de l’échec. Persévérons pour dépasser les barrières. Gardons une attitude positive. Partageons… Nous as-surerons un meilleur avenir … Je tiens à présenter mes sincères re-merciements à mon employeur, la Banque Centrale Populaire pour sa confiance et son soutien, à ma hiérarchie qui m’a encouragée et à mon équipe qui a assuré pendant mon absence.

Dream becomes reality, telle est

Rajaa Khouimi Ingénieur INSEA, MBA ENPC, Responsable Département à la BCP; maman de 2 garçons

Et pour mettre en pratique sa stratégie, le Département d’Etat Américain a opté pour le domaine des nouvelles technologies comme outil d’adhésion, de persuasion et d’action. C’est ce que Hillary Clinton et son équipe ont nommé : «le savoir-faire du 21ème siècle». Elle déclara lors de sa réception des participantes à l’édition 2011 «que vous soyez dans la Silicon valley, au Moyen-Orient ou en Afrique, nous voulons vous aider à développer et à mettre en pratique les nouvelles technologies». Le TechWomen s’adresse donc aux femmes leaders du monde de la technologie, engagées et avides de développer leur excellence, leur leadership et leur expertise dans les nouvelles technologies et ce, à travers la participation aux activités du programme et le partage de leurs expériences avec leurs communautés, dès leur retour. Participer à ce programme suppose répondre à certains prérequis, particulièrement, un niveau d’études universitaires, une expérience professionnelle d’au moins deux ans dans le domaine des technologies (Science, Technologie, Ingénierie ou Maths), une volonté de participer à des programmes d’échange et de développer des partenariats avec une attention particulière à l’esprit d’entrepreneuriat, de leadership et d’engagement dans le bénévolat et le social dont doivent faire preuve les candidates.

Scénario des faits Organisée par The Institute of International Education (IIE), en collaboration avec Anita Borg Institute (ABI), cette seconde édition du TW a connu particulièrement la participation de six marocaines parmi les quarante et une femmes leaders retenues (soit, près de 1/8 du nombre total des participantes)

parmi les 550 candidatures issues notamment d’Algérie, de Tunisie, d’Egypte, de Jordanie, de Palestine, du Liban, et du Yemen. Le programme avait débuté par un Workshop à San Francisco animé par Barbara Fitipaldi du «Center For New Futures» sous le thème «Innovative Leadership» et dont l’objectif fut d’aider les participantes (Emerging Leaders) à mieux établir leur vision et mettre le plan d’action adéquat pour l’atteindre. Les Emerging Leaders (EL) ont ensuite participé aux diverses activités du programme (ateliers, TechTalk, etc.) où elles ont rencontré des femmes ayant réussi leurs carrières professionnelles dans le domaine des Technologies. Elles ont aussi eu la chance de prendre part au «Grace Hopper Celebration (GHC) of Women in Computing», organisé par Anita Borg Institute à Baltimore et dont l’objectif est de mettre sur les devants de la scène, les travaux de recherche et de sujets de carrière des femmes dans le domaine des technologies (IT, Recherche, Ingénierie, etc.) avec en prime, des sessions extraordinaires mettant la lumière sur les femmes leaders. Les présentatrices sont toutes des leaders dans leurs domaines respectifs, représentant les communautés industrielles, universitaires et gouvernementales. L’objectif étant d’aboutir à des propositions de collaboration, de networking, de mentorat ainsi qu’une meilleure visibilité des contributions féminines dans les domaines technologiques. Last but not least, la visite des EL à la Maison Blanche et leur réception au Département d’Etat Américain pendant deux jours. Ce fut l’occasion de découvrir l’utilisation de la technologie dans la politique américaine et au sein de la maison blanche avant d’être initiées aux procédures d’élection coïncidant avec

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TECHWOMEN 2012

Visites & Evènements• Workshop Barbara Fitipaldi : Présidente et CEO de Center for New Futures.• Women 2.0, Non Profi t Action with Beth Kanter, NewAmericaFoundation• Workshop girls at Google• Entrepreneurship Day• Plug and Play Tech Center, Berkeley Lawrence Lab,Stanford University • La Maison Blanche et Département d’Etat à Washington• Visites : Twitter, Facebook, Linkedin, Google, Mozilla, Oracle, VMWare, NetApp, SalesForce, Symantec, BlueSeed …

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leur visite à Washington, Barbara Fitipaldi a recueilli les changements survenus sur ces femmes leaders après leur expérience «TechWomen» et leur feedback, en présence des Mentors et de l’équipe d’organisation du Techwomen 2012. Le programme a été clôturé par la réception au département d’Etat par Mme Ann Stock (Assistant Secretary of Hilary Clinton for Educational and Cultural Affairs).

TW, un programme axé sur le mentorat des leadersLa finalité du mentorat est de permettre aux participantes de découvrir les secrets de l’excellence américaine et de vivre, dans une bonne ambiance, les meilleures pratiques professionnelles qui engendrent de bons résultats et des livrables de qualité. Dans cet esprit, chacune des EL était encadrée par deux mentors. Une première, dite professionnelle, occupant un haut poste de responsabilité au sein d’une compagnie leaders en TIC à la Silicon Valley ou à San Francisco. Son objectif fut d’assurer l’immersion parfaite de sa protégée pendant sa période de stage de trois semaines en mentorship chez ce leader, de l’assister à y mener un projet réel et de lui préparer le cadre adéquat et la logistique nécessaire afin de vivre le rêve d’y être employée. Pour ce faire, la mentor avait préparé au préalable un sujet pertinent sur lequel la participante allait mettre en pratique toutes ses connaissances mais aussi apprendre de nouvelles technologies.La seconde mentor, dite culturelle, fut dédiée à chacune des participantes avant même son arrivée aux USA. Il s’agit d’une leader dans le domaine de la technologie ou du leadership qui, en contact avec l’EL, aspirait préparer

l’arrivée de la participante dans de meilleures conditions, répondre à toutes ses questions relatives à la culture et habitudes aux USA. Au cours du séjour, elle organisait pour son encadrée, des sorties culturelles, des visites ainsi que la participation à des évènements d’entrepreneuriat et de networking, dans l’objectif de booster le développement de sa culture générale.

TechWomen 2012, les enseignementsSuite aux analyses du positionnement des femmes de la région MENA relativement au domaine des technologies, il en ressort une faible représentation aux postes managériales. Le choix donc de la femme pour participer exclusivement à ce programme a été décidé afin de les faire profiter de l’expérience de leurs homologues américaines occupant de hauts postes de responsabilité grâce notamment à leur communauté et à leur mobilisation dans des associations et des réseaux de mentorat et de networking. L’encadrement ainsi que la fréquentation

des mentors pendant trois semaines ont permis aux EL de mettre en pratique leurs atouts mais aussi d’acquérir rapidement les meilleures pratiques des compagnies qui ont réussi leurs aventures à la Silicon Valley. Cet encadrement développe ainsi la rapidité de l’apprentissage dans l’action et la capacité de s’adapter aux changements. Durant ce programme, les participantes avaient également le soutien de l’équipe organisatrice d’IIE et d’ABI qui ont assuré, avec excellence, l’organisation du programme sur tous les volets, sans négliger le respect de l’éthique et des différences culturelles entre différentes leaders participants au programme. Yes We can. Il faut simplement y croire. Toute femme qui travaille dans le domaine des technologies peut participer au Techwomen qui l’émerveillera et qui lui offrira toutes les chances pour réaliser son rêve. C’est une occasion sans pareil de fréquenter de vraies leaders en innovation… Les entreprises marocaines profiteront sûrement de l’expérience de leurs leaders participantes en capitalisant sur leurs acquis et développement à travers la mise en place des meilleurs pratiques, en relation avec la gestion des projets, la créativité, l’innovation … A condition bien entendu que ces entrerises soutiennent leurs collaboratrices désireuses d’y participer.Il reste enfin à signaler que toute femme qui travaille dans le domaine des technologies est invitée à postuler au TechWomen 2013 sur le site www.techwomen.org jusqu’au 22 Février 2013. Ce sera une occasion qui l’émerveillera et lui offrira l’occasion sans pareille de fréquenter de vraies leaders en innovation...

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Fait marquant

Les 41 participantes au Techwomen 2012

Innovative Leadership Workshop avec Barbara Fittipaldi

Fait marquant

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Souad Labyed Ingénieur Télécoms et SI (INPT), Executive MBA (ISCAE) 8 ans d’expérience dans les TI Célibataire

A la recherche des moyens pour l’amélioration continue, du mentorat spécifique dans le domaine des technologies, l’entrepreneuriat, le travail social, et plus particulièrement d’un modèle socio-économique adéquat pour devenir un agent de changement dans la société marocaine, j’ai découvert le programme TechWomen à travers une des lauréates du programme lors de sa première édition 2011. En passant par toutes les étapes de cet évènement, particulièrement mon stage de trois semaines en mentorship chez Facebook, les visites intéressantes effectuées au Berkely Lab, Google, LinkedIn, Stanford University et plus spécifiquement celle de la Maison Blanche ainsi

que les différents séminaires autour de l’innovation, l’entrepreneuriat, la technologie et l’action sociale, j’ai bien retenu l’attitude «Yes We can». Croire en mon potentiel et être bien déterminée avec un mode de partage, ce

sont des clés importantes de réussite que j’ai bien retenues et que je vais certainement partager avec mon environnement. En sortant de cette merveilleuse expérience, je pense globalement que TechWomen m’a

permis de concevoir plus clairement mes projets socioprofessionnels, reste bien sûr à les entreprendre. J’encourage toutes les femmes, généralement, et celles qui travaillent dans le domaine des techno-logies plus particulièrement, à s’investir, à échanger et à partager. Participer dans des programmes d’échange n’a pas de prix, tant en termes d’apports humains, professionnel qu’en termes sociocultu-rel. TechWomen, particulièrement, permet de mettre en pratique ses compétences et de capitaliser sur l’expérience acquise en échangeant avec des femmes leaders qui vivent probablement des expé-riences similaires ailleurs, mais avec plus ou moins de contraintes au quotidien.

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Hasna SabahIngénieur INPT, Formatrice Systèmes et Réseaux A l’OFPPT

Lieu par excellence de la technologie de pointe, de l’innovation et des opportunités, la Silicon Valley m’a toujours fascinée et suscitait ma curiosité. Pouvoir y effectuer un stage et visiter les entreprises stars du Net est certainement ce qui m’a séduite le plus dans le programme TechWomen… Diversité des activités, grandes richesse culturelle et qualité d’organisation. Que demander de plus ? Les cinq semaines passées aux Etats-Unis ont été pleines de nouvelles expé-riences, de rencontres fructueuses et d’inspirations! J’ai eu droit à un traitement VIP et il y avait tellement de choses à faire et à voir que j’étais constamment en déficience de temps. Spécialisée dans les réseaux informatiques, j’ai décroché un stage R&D portant sur une nouvelle architecture internet. Pleinement baignée dans la recherche de pointe, j’ai découvert la collaboration solide qui existe entre le milieu professionnel et le secteur universitaire pour l’avancement de la technologie. Ma participation aux ateliers d’innova-tion et du leadership m’a appris qu’il faut d’abord combattre la tendance au défaitisme en adoptant une attitude positive et en osant rêver du meilleur. Exprimer clairement sa vision et en parler de manière constructive lui donne plus de chance de se concrétiser. Avoir de la volonté est certes un atout majeur pour réussir, mais l’environnement joue aussi un rôle important, et ce sont mes visites aux entreprises high-Tech et aux universités qui m’ont permis de le comprendre. Ma pensée va au siège de Google et à l’université de Stanford. L’in-teraction avec l’ensemble des participantes, qu’elles soient arabes ou américaines, m’a permis de découvrir d’autres cultures, d’autres habitudes et d’autres pensées. J’ai pu comprendre par la pratique comment l’échange quotidien, basé sur la compréhension et le respect mutuel, permet d’atteindre l’acceptation de l’autre dans sa différence et d’éviter beaucoup de problèmes dus à l’incompréhension. Le programme fut aussi l’occasion de découvrir la vie en famille de nos homologues américaines : les défis au quotidien sont partout les mêmes mais c’est la façon d’y faire face qui diffère. Si j’ai un conseil à donner aux femmes marocaines, tout secteur d’activités confon-dues, c’est qu’il faut toujours aller de l’avant : Osez rêver ! Ayez confiance en vous et foncez !

Houda Chakiri Fondatrice & Manager de Enhanced Technologies s.a.r.l Technoparc de l’UAI, maman d’un garçon

J’ai été très contente quand j’ai reçu le courriel de félicitation pour avoir été sélectionnée à participer au Techwomen 2012. J’ai eu le privi-lège d’être sélectionnée avec 5 autres jeunes femmes ingénieurs pour représenter le Maroc dans la 2e édition de ce programme. Ma parti-cipation s’est matérialisée par un séjour de trois semaines à Sillicon Valley ainsi que ma participation au «Garce Hopper Celebration», l’une des plus grandes et prestigieuses conférences au monde qui regroupe des leaders en technologies (chercheurs, entrepreneurs, ingénieurs et étudiantes). Ce fut aussi l’occasion de passer une semaine à Washigton DC où nous avons eu le privilège de visiter la Maison Blanche et de prendre part à un déjeuner organisé en notre honneur au Département d’Etat Américain. Lors de mon séjour, j’ai été associée à un mentor professionnel (Audrey Van Belleghem, CTO NetApp) ainsi qu’un mentor culturel (Eva Klaudinyova, Globalization Operations Senior Manager chez Vmware), qui m’accompagnèrent tout au long de mon séjour pour me faire découvrir la vie amé-ricaine au quotidien. La société qui m’a accueilli fut NetApp, une des sociétés leader au monde dans le stockage réseaux et qui fait partie de l’indice NASDAQ-100. J’ai eu, pendant mon séjour à Netapp, la chance de rencontrer Dave Hitz, un de ses fondateurs et actuellement VP. Sa rencontre a été des plus touchantes et marquantes de tout le séjour. Lors de cette rencontre, il m’a dédicacé son propre livre « How to castle a Bull, Unexpected lessons on risk, grouwth and success in business». En conclusion, l’expérience fut enrichissante sur les plans professionnel et personnel.

TECHWOMEN 2012

TechWomen… Diversité des activités, grandes richesse culturelle et qualité d’organisation. Que demander de plus ? Les cinq semaines passées aux Etats-Unis ont été pleines de nouvelles expé-riences, de rencontres fructueuses et d’inspirations! J’ai eu droit à un traitement VIP et il y avait tellement de choses à faire et à voir que j’étais constamment en déficience de temps. Spécialisée dans les réseaux informatiques, j’ai décroché un stage R&D portant sur une nouvelle architecture internet. Pleinement baignée dans la recherche de pointe, j’ai découvert la collaboration solide qui existe entre le milieu professionnel et le secteur universitaire pour l’avancement de la technologie. Ma participation aux ateliers d’innova-

ricaine au quotidien. La société qui m’a accueilli fut NetApp, une des sociétés leader au monde dans le stockage réseaux et qui fait partie de l’indice NASDAQ-100. J’ai eu, pendant mon séjour à Netapp, la chance de rencontrer Dave Hitz, un de ses fondateurs et actuellement VP. Sa rencontre a été des plus touchantes et marquantes de tout le séjour. Lors de cette rencontre, il m’a dédicacé son propre livre « How to castle a Bull, Unexpected lessons on risk, grouwth and success in business». En conclusion, l’expérience

que les différents séminaires autour de l’innovation, l’entrepreneuriat, la technologie et l’action sociale, j’ai bien retenu l’attitude «Yes We can». Croire en mon potentiel et être bien déterminée avec un mode de partage, ce

sont des clés importantes de réussite que j’ai bien retenues et que je vais certainement partager avec mon environnement. En sortant de cette merveilleuse expérience, je pense globalement que TechWomen m’a

permis de concevoir plus clairement mes projets socioprofessionnels, reste bien sûr à les entreprendre. J’encourage toutes les femmes, généralement, et celles qui travaillent dans le domaine des techno-logies plus particulièrement, à s’investir, à échanger et à partager. Participer dans des programmes

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TECHNOS

Les dix tendances à connaitreTechnologies stratégiques en 2013

omme toute année, le fameux cabinet d’étude axé sur le domaine des TI, Gartner, analyse les tendances du

secteur IT et prédit les technologies stratégiques qui marqueront l’année suivante. Selon Gartner, une technologie est jugée stratégique lorsque son potentiel d’impact est important sur l’entreprise au cours des trois prochaines années. Les facteurs qui décrivent un impact significatif incluent, notamment, le potentiel élevé d’interruption du SI (IT) ou du business, la nécessité d’un investissement majeur, ou encore, le risque d’adoption tardive d’une technologie, ce qui pourrait constituer un manque à gagner énorme. Une activité stratégique concernerait une technologie existante ayant mûri et/ou qui serait devenue propice à un plus large éventail d’utilisations. Il s’agirait également d’une technologie émergente et qui offrirait des opportunités stratégiques aux utilisateurs hâtifs qui y ont cru ou qui pourraient aussi créer des perturbations du marché courant les cinq années avenir. Ces technologies impactent les stratégies et planifications des entreprises à long terme. Pour cette année, le top 10 des tendances technologiques stratégiques prédites par Gartner concernent 10 axes.

Les «Devices» mobiles Les entreprises, en particulier les DSI, devront se préparer à supporter la diversité des terminaux qui envahissent le marché. A ce titre, Gartner prévoit qu’en 2013, les terminaux mobiles seront utilisés en tant que dispositif d’accès à Internet, bien plus que les PC et que d’ici 2015, plus de 80% des mobiles vendus seront des Smartphones dont seulement, 20% sous Windows. Par ailleurs, d’ici 2015, les ventes des tablettes atteindront environ 50%

des ventes d’ordinateurs portables et Windows 8 sera probablement en troisième position, derrière Android de Google et iOS d’Apple. Les entreprises devront faire face à de nombreux facteurs qui limitent la normalisation des PC et des tablettes. En effet, l’ère de domination des PC sous Windows, comme plate-forme unique, cédera lieu à une nouvelle ère où Windows fait partie d’une variété d’environnements IT à considérer.

Développement des applications mobiles et émergence du HTML 5Avec plus d’une centaine d’éditeurs d’outils de création d’applications destinés aux utilisateurs finaux et aux entreprises, Gartner estime que le marché de développement des applications mobiles est assez complexe. Ce marché est constitué de plusieurs catégories. Pour les prochaines années, aucun outil ne pourra seul être optimal pour tous les types d’application mobile, il faudrait donc s’attendre à en utiliser plusieurs. Six architectures mobiles [native, special, hybrid, HTML 5, Message and No Client] resteront populaires. Cependant, il y aura une

mouvance à long terme des applications natives vers des applications Web avec l’émergence du HTML5. Néanmoins, les applications natives ne vont pas disparaître définitivement, et pourront toujours offrir les meilleures expériences utilisateur et les fonctionnalités les plus sophistiquées. Les développeurs auront également besoin de développer de nouvelles compétences en matière de conception, afin de délivrer des applications mobiles tactiles optimisées qui opèrent dans une large gamme de terminaux mobiles.

Le Cloud pour les particuliersSelon Gartner, le second signe de la fin de l’ère du PC personnel réside dans le fait que le Cloud personnel remplacera progressivement le PC en tant que lieu d’hébergement privilégié où les individus pourraient garder tout leur contenu et accéder à tous leurs services et préférences personnelles. La diversité des terminaux et des équipements utilisés par les usagers favorisera en effet, la préférence des individus à opter pour des services Cloud. A l’image du portable, compte tenu de sa disponibilité, le Cloud personnel

C

Dans un contexte économique mondial difficile, marqué autant par l’évolution rapide et continue des technologies ainsi que le manque de compétences IT dans les nouvelles tendances technologiques, les analystes de Gartner ont profité du dernier Symposium/ITxpo tenu le 25 Octobre 2012, pour présenter le top 10 des tendances technologiques stratégiques qui marqueront les entreprises en 2013. Zoom.

Par N. Mounouar

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sera perçu par l’utilisateur final comme étant sa destination unique, là où il se rend, quelque soient ses besoins numériques.

Des entrepôts d’applications (App Store) professionnelsLes entreprises font face à la complexité d’accès aux entrepôts applicatifs «App Stores» existants du fait que certains fournisseurs limitent l’accès à des périphériques spécifiques. Pire encore, certaines applications exigent à l’entreprise de gérer de multiples «App Stores» ainsi que les divers processus d’acquisition et de gestion de licence. Pour y remédier, Gartner estime qu’en 2014, de nombreuses entreprises adopteront des applications mobiles professionnelles issues d’entrepôts privés d’applications.

L’internet des Objets (ITO, Internet of Things)L’ITO est un concept qui décrit la façon dont Internet s’étendra à mesure que de nouveaux terminaux y sont connectés. Les éléments clés de l’ITO, incluant déjà tout une variété de dispositifs mobiles, devraient inclure également des capteurs embarqués, des technologies de reconnaissance d’images et de paiement NFC. Les Smartphones ainsi que tous les autres terminaux intelligents ne seront plus simplement interconnectés via les réseaux cellulaires, ils communiqueront aussi avec un large éventail d’appareils et de périphériques, tels que les afficheurs de montre, les capteurs de santé, les affiches intelligentes, les systèmes de divertissement à domicile, etc. à travers diverses technologies (via NFC, Bluetooth, Wi-Fi, etc.).

Le Cloud Computing et l’informatique HybrideLe Cloud est en train de muter le rôle des directions informatiques qui doivent, en conséquence, jouer de multiples rôles dans la coordination des activités IT. En effet, une récente enquête de Gartner a révélé que la gestion des services Cloud internes évolue dans les DSI au fur et à mesure qu’elles réalisent qu’elles sont effectivement responsables de l’amélioration de l’approvisionnement et de la consommation des services distribués, hétérogènes, et souvent complexes de Cloud, autant pour les utilisateurs internes de l’entreprise que

pour leurs partenaires commerciaux. Ainsi, la DSI pourra renforcer son influence et conserver son rôle au sein des entreprises pour devenir un centre de valeur face aux nouveaux défis d’adoption du Cloud comme une approche de consommation des services IT.

Le «Big Data» stratégiqueLe «Big Data» influence actuellement, l’architecture globale des SI, bien plus qu’un simple focus sur des projets particuliers au sein de la DSI. Traiter des volumes importants de données, avec autant de variété, de vitesse et de complexité, impose un changement radical des approches traditionnelles adoptées jusque-là. Cette prise de conscience conduit les organisations à abandonner le concept d’entrepôt unique de données centralisant toutes les données de prise de décision et à s’ouvrir à des systèmes multiples de gestion de contenu, d’entrepôts de données et de datamarts etc. qui constitueront, tous unis, l’entrepôt logique de l’entreprise.

Des analyses exploitablesLes clients mobiles, liés aux moteurs d’analyse en Cloud ainsi que les entrepôts de données «Big Data» permettent d’optimiser les simulations, les prédictions ainsi que les synthèses afin de prendre les meilleures décisions, n’importe où et n’importe quand. Des traitement In-memory (IMC, In memory computing)Grace aux traitements In-memory (IMC), l’exécution de certains batch peut être réduite en minutes, voire quelques

secondes, permettant à ces processus d’être fournis sous forme de services Cloud, en temps réel ou en temps quasi réel. Des millions d’événements peuvent être ainsi analysés en quelques dizaines de millisecondes pour en sortir les nouvelles opportunités ainsi que les menaces existantes. La possibilité d’exécuter des applications, à la fois transactionnelles et analytiques, ouvre des possibilités inexplorées pour l’innovation des entreprises. De nombreux fournisseurs seront en mesure de fournir des solutions de traitement IMC au cours des deux prochaines années, ce qui permettra de généraliser cette démarche.

Des écosystèmes intégrésLe marché est en pleine transition vers des solutions et des écosystèmes plus intégrés qui offrent aux utilisateurs, plus de services, avec moins de coût, plus de simplicité et de sécurité. Pour répondre à cette tendance, les fournisseurs devront proposer des solutions complètes qui combinent les briques matériel et logiciel nécessaires tout en y attachant des services adéquats, et ce, afin de dégager plus de bénéfices.Alors que toutes ces tendances technologiques stratégiques prennent place, de nombreuses technologies passent malheureusement aux oubliettes comme les PC classiques, le Fax, les Smartphones fonctionnant sous Windows Phone (abandonnés pour se concentrer sur Windows 8 et autres OS) ainsi que les téléphones BlackBerry qui marquent un recul net depuis bien plus d’un an, autant en termes logiciels que matériels.

3331

FOCUS

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a gouvernance d’internet constitue un des sujets de référence débattus au niveau des organes de décision et de prospectives stratégiques. Et

pour cause, l’avènement des impacts d’internet sur la «e-société» en termes sociopolitiques et géostratégiques.

Pourquoi un nouveau nom domaine 1er niveau ?De nombreuses voix se sont levées pour dénoncer les politiques de gouvernance d’Internet, particulièrement celles du G8 qui réclament l’adoption d’un nouveau système de gouvernance d’Internet en tant que phénomène mondiale. Cependant, les orientations politiques rassemblées par les nations les plus puissantes ne seront pas, en toute fin de cause, la norme mondiale par défaut puisque, dans des forums mondiaux, plus démocratiques, où tous les pays sont présents sur un pied d’égalité tels que le Sommet Mondial sur la Société de l’Information (SMSI), un ensemble de procédures a été mis en place pour traiter des questions liées à la gouvernance globale d’Internet en vue de démocratiser davantage son accès. Ceci a permis de donner naissance au nom de domaine de premier niveau «.post» qui est régi et gouverné p a r

l’Union Postale Universelle (UPU), dépendant des Nations Unies. Les Postes sous l’égide de l’UPU ont ainsi fait un pas de géant via la mise en œuvre du domaine de premier niveau «.Post», étant le premier réseau alternatif sécurisé sur Internet, qui concrétise l’avènement du réseau sécurisé de nouvelle génération sur Internet et qui offre un espace de confiance aux internautes en intégrant toutes les dimensions qui rendent une transaction sur Internet plus sûre (le Physique, le Financier, l’électronique, le Lieu, le Temps et la Sécurité).

En quoi consistent les domaines «.post» ?Le nom de domaine «.post» est un espace d’Internet sécurisé et régulé par l’UPU pour la communauté où les opérateurs postaux ainsi que leurs partenaires économiques et administratifs peuvent offrir aux citoyens, des services en ligne, administratifs et commerciaux, de façon sécurisée et ce, sous l’égide de la marque de confiance de la Poste. Il s’agit d’une plateforme internationale unique, sécurisée et de confiance, incorporant les trois piliers régissant toutes transactions sur l’Internet (physiques/logistiques, financiers et électronique). Le «.post» est un domaine de premier niveau générique (generic Top-Level Domain,

gTLD). Il n’est qu’un «masque» d’adresses IP identifiant

un réseau de serveurs DNSS (Domain

Name System Secure) sécurisant

l’accès et la communication via ce réseau. Le «.post» est une plateforme universelle, à l’instar de tous les services

régis par la convention de

l’UPU et ce, dans n’importe quel

endroit du globe offrant plus de 1 million de points de contact dans une visée de permettre davantage, l’accès aux services universels. Il permet également d’étendre le territoire et la singularité historique unique de la Poste en tant que tiers de confiance vers le monde numérique et ce, en surmontant les frontières physiques et géographiques et en réduisant les barrières numériques. A cet égard, le «.post» s’appuie sur quatre valeurs uniques : étant la marque virtuelle spécifique pour l’industrie Internet ; le premier espace d’internet parrainé par une organisation de l’ONU ; une Plateforme globale connectant les services d’échanges commerciaux & administratifs et enfin un espace Internet privilégié, sécurisé et de confiance.

Quels apports pour l’industrie d’internet et les services e-Gov ? L’usage des TI dans les activités commerciales et de communication s’impose de plus en plus. De ce fait, les gouvernements souhaitent assurer la gestion des adresses et des identités multimédias des usagers d’une part et cherchent, d’autre part, à permettre l’accès aux services par l’entremise de solutions de la e-administration ou encore à améliorer la démocratie participative par des systèmes de vote électronique. Dans ce cadre, «.post» offre aux gouvernements un espace multidimensionnel dans lequel les citoyens peuvent recevoir leurs correspondances physiques et numériques, effectuer leurs transactions administratives, commerciales, financières et bancaires en toute sécurité, à tout endroit et à tout moment. Donc, pour ces gouvernements qui se doivent de fournir l’accès aux services universels à l’ère de libéralisation, de mettre en ligne leurs services administratifs, de trouver le moyen d’atteindre leurs citoyens mobiles n’importe où dans le monde et d’assurer la sécurité renforcée sur internet en vue d’empêcher les cybers

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«.post» qui est régi et gouverné p a r

générique (generic Top-Level Domain, gTLD). Il n’est qu’un «masque»

d’adresses IP identifiant un réseau de serveurs

DNSS (Domain Name System

Secure) sécurisant l’accès et la communication via ce réseau. Le «.post» est une plateforme universelle, à l’instar de tous les services

régis par la convention de

l’UPU et ce, dans n’importe quel

SECURITE

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Domaines «.post»

L

Le 25e congrès de l’Union Postale Universelle (UPU), tenu à Doha (Qatar) en novembre 2012, a vu le lancement officiel du premier et unique nom de domaine de 1er niveau d’Internet, « .Post ». Parrainé par un organe des Nations Unies, ce nom de domaine se veut un identifiant normalisé, sûr et surtout, novateur pour la gouvernance d’Internet. Retour sur les enjeux et les portées stratégiques escomptés.

Quant Internet devient plus sûr

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délits tel que l’usurpation d’adresse ; un réseau tel «.post» devient de plus en plus une nécessité. L’extension «.post» offre un espace mondiale régi par des politiques et procédures du domaine Internet propres à la notoriété de confiance des Postes, notamment des procédés d’inscription améliorés avec une meilleure authentification des particuliers et des entreprises. Il crée ainsi une différentiation concurrentielle et une valeur unique en partageant les connaissances en matière d’adressage physique avec le cyber espace comprenant des normes, des valeurs et une intégrité communes. A cet effet, il permet aux gouvernements de mettre en œuvre leurs stratégies nationales et internationales en matière de mise en ligne de leurs services administratifs et de communiquer avec leurs citoyens n’importe où dans le monde via la capacité de «.post» de lier l’identité numérique à l‘identité physique conformément aux réglementations nationales et internationales prédéfinies. A titre d’exemple, le citoyen pourra, via son identité sous «.post» au format XML, actualiser la position géographique de son adresse physique en temps réel et choisir le lieu et la date pour le contacter physiquement ou électroniquement en vue de réaliser une transaction financière, administrative ou de communication. Toutes les données nécessaires (physique, financier, électronique, lieu, temps et sécurité) pour assurer l’accès universel des citoyens aux services sont régies par la plateforme «.post» selon une hiérarchie de confiance décentralisée et intégrée offrant le plus d’autonomie possible à l’échelle de chaque pays. Cette structure permettra à chacun des pays d’élaborer des produits et services propres à leur marché et leur réglementation, tout en permettant à la majorité des activités

liées aux coûts et aux revenus d’être gérées à l’échelle locale. «.post» permet un traitement totalement automatisé/électronique tout au long de la chaîne logistique au profit des administrations et des opérateurs économiques assurant ainsi, une intégration des systèmes des compagnies aériennes, des transporteurs, des autorités douanières, de contrôle frontalier, de sûreté, de sécurité et de la e-administration. A partir de plusieurs millions de noms domaines individuels (.cc, .gov, .com, .org,...), «.post» offre une plateforme internationale intégrée (.cc.post, .gov.post, .com.post, .org.post,…) soutenant le développement des échanges transfrontaliers et des applications innovantes reliant ainsi le monde physique à la clientèle numérique de façon plus sûre (Ex. les services d’identification universelle postale – PostID, les signatures électroniques postales mondiales, ...).

Qu’en est-il des apports en matière de sécurité ? Au-delà des processus techniques, opérationnels et réglementaires, le domaine «.post» est protégé des spams et des cyber-délits (hameçonnage, vol d’identité, …) se positionnant en tant que l’un des domaines les plus sûrs sur Internet. Les principaux éléments d’architecture technique de la plateforme «.post» sont le registraire, le registre et le registra. Ils sont tous sécurisés grâce aux extensions de sécurité DNS (Domain Name System Security Extensions – DNSSEC). Elles permettent de renforcer la sécurité du point le plus haut au point le plus bas du système afin de protéger les internautes de la fraude en ligne. Le «.post» offre ainsi une plateforme globale d’authentification dont la fonction principale est d’empêcher les hackers de rediriger les internautes vers des sites web frauduleux. En outre, il permet de résoudre la problématique de

l’usurpation des adresses électroniques, en reliant les identités physiques aux identités numériques. Par ailleurs, l’utilisateur de «.post» devra fournir, de façon formelle, les informations relatives à son éligibilité d’obtenir un nom de domaine, tel que sa disposition d’une marque, la clé de signature DNSSEC conformément aux règles définies par la politique de gestion du domaine «.post». Aussi, il doit soumettre des preuves d’éligibilité d’être membre de la communauté parrainée et passer par un processus d’authentification selon des procédés de vérification s’appuyant sur les dispositions réglementaires internationales et nationales. En cas d’abus ou d’utilisation malveillante du nom de domaine, l’UPU se réserve le droit de retirer le nom domaine, afin d’assurer la sécurité et la fiabilité de «.post». La plateforme «.post» apporte à la sécurité d’internet, par analogie, ce qu’apportent les Smartphones à la mobilité des usagers. Alors que les Smartphones offrent le téléphone personnalisé, «.post» offre la confiance postale personnalisée pour l’ère numérique. Quand les Smartphones offrent trois services en un (téléphone, Multimédia & internet), le «.post» offre trois services en un (services eGov, e-commerce, services postaux en ligne). Et lorsque les Smartphones offrent l’intégration des trois fonctions (musique digitale, télécom, et internet), le «.post» permet l’intégration des trois facteurs (Physique, financier, électronique). En dernier lieu, les Smartphones fournissent des App professionnelles, réseaux sociaux, etc. tandis que le «.post» fournit l’identité universelle, le suivi et de traçage, l’inclusion dans l’e-Commerce (déclaration de douane en ligne, e-logistique, notification hybride, e-publipostage, e-shop, e-ID, e-adressage).

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délits tel que l’usurpation d’adresse liées aux coûts et aux revenus d’être

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Dr. Ahmed KADAPrésident du Groupe «.Post/PostID» CT/UPU

Architecture sécurisée du DNS .post

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uel est le média le plus influen-çant dans une société fortement connectée et à forte culture médiatique (USA, Japon, Alle-

magne, Chine…) ? Evidemment, c’est la toile. Dans les sociétés les moins connec-tées, c’est plutôt le « digital native » et le « digital immigrant » (génération numé-rique et immigrant numérique) qui sont les plus influencés par les médias 2.0. Tel est le cas du Maroc où la communica-tion digitale commence à percer dans les dernières années.

Quelques interrogationsEn l’absence de chiffres officiels concer-nant les budgets investis dans la commu-nication digitale, les observateurs s’ac-

cordent à dire que le montant dédié à la communication 2.0 par les annonceurs marocains et de l’ordre de 100 millions de dirhams. Un chiffre qui reste bien loin de celui qu’on peut voir dans des pays avancés. Il faut dire que certains obstacles plom-bent encore ce genre d’investissement. Un annonceur ne peut pas investir dans une campagne qu’il ne peut maitriser. Pour exemple, les annonceurs ont besoin de chiffres exacts relevés mensuellement pour ce qui est de l’audience d’un média. Or, la seule instance qui peut avancer ce genre de chiffres concernant le web c’est l’ANRT. Hélas, ces chiffres sont rendus chaque semestre. Ce qui n’arrange en rien les annonceurs. « les entreprises ont

compris l’importance d’une communication digitale, mais elle se heurtent sur un obstacle de taille : elles ont besoin de chiffres actualisés et précis concernant la public visé. Ce point leur fait défaut jusqu’à maintenant », affir-me le patron d’une agence de communi-cation de la place.Un autre obstacle qui n’est pas des moin-dres : celui du budget. Communiquera qui veut sur la toile quel que soit son budget ? La réponse n’est pas aussi facile qu’on peut le croire. Pour la majorité des professionnels que nous avons sollicités sur ce point, le volet financier dépend toujours des attentes du client et des ob-jectifs qu’il veut atteindre via sa campa-gne de communication : tout dépend du client et de ses priorités. Notre rôle en tant

Q

Un marché à fort potentiel, mais…

Plus de quatorze millions d’internautes au Maroc. Cela ne peut pas laisser les annonceurs indifférents. Une telle aubaine a permis à la communication digitale au Maroc de percer, lentement, mais sûrement. Cependant, certaines questions méritent le détour afin de cerner au mieux une communication qui a de beaux jours devant elle.

Communication digitale

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par S. Zinnid

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qu’agence de communication et de lui pro-poser les outils nécessaires, conformes à son budget, afin qu’il réalise quantitativement et qualitativement ses objectifs », nous confir-me-t-on auprès d’une agence digitale. Pour certains annonceurs les campagnes peuvent facilement atteindre les 200 000 DH. Pour d’autres, les budgets peuvent être très faibles. Cela dépend du genre d’opération de communication à mener. Certaines agences de communication, comme Buzeff, mènent des opérations de communication au bénéfice des mar-ques, via des blogueurs. Ce genre d’opé-ration n’est pas très coûteux.En dehors du budget à consacrer à une opération de communication digitale, la mesure du rendu de la campagne n’est pas non plus à négliger. Le web par rap-port aux autres médias présente à ce ni-veau un avantage certain puisqu’il existe plusieurs manières de mesurer ce rendu. Parmi ces moyens : le clic et l’impression de page, mais pas seulement.

Le dilemme de la mesureLe clic est un indicateur connu depuis longtemps. Or, selon l’étude, « Comment mesurer l’efficacité de la publicité en ligne ? », réalisée par PwC France, il y a deux ans, le taux de clics ne suffit plus pour mesurer l’impact d’une campagne de communication digitale. En effet, selon cette étude, «seuls 16% des internautes cli-quent sur les publicités et 8% des internautes représentent 85% des clics ». La même étu-de rapporte que « cet indicateur ne permet pas non plus de mesurer l’ensemble des usages et des comportements, après le clic : combien de temps l’internaute a passé sur le site, sur quelles rubriques, quelles ont été ses actions ? Enfin, le taux de clic ne donne aucune indica-tion sur la manière dont la marque ou la cam-pagne a été perçue par l’internaute ». Selon Matthieu Aubusson, associé PwC, spé-cialiste de l’industrie des médias et des loisirs, « il est critique pour les annonceurs de piloter les investissements publicitaires dis-play avec d’autres indicateurs que le nombre d’impressions et le taux de clics. Ces indica-teurs ne donnent qu’une vision partielle des usages et ne permettent pas de mesurer tout ce que le Web peut apporter en matière de com-munication pour les marques».Pour mieux mesurer une campagne pu-blicitaire sur la toile, la même étude in-siste sur l’apparition d’autres indicateurs à prendre en compte : l’exposition, l’inte-raction et l’engagement.Le premier indicateur «permet à l’annon-ceur de connaître la visibilité réelle d’une publicité en mesurant la durée d’exposition moyenne des internautes à cette publicité. Cet indicateur est essentiel, car on peut observer des différences de durée d’exposition de 1 à 6 selon les formats publicitaires. Elle devrait se développer à l’avenir et faire l’objet d’une standardisation », lit-on dans le document de PwC France. Le deuxième indicateur, à savoir, l’inte-raction (lecture d’une vidéo, ouverture d’une bannière…) « offre un premier niveau d’analyse de l’impact d’une campagne vidéo ou rich média sur la marque. Les taux d’in-teraction se révèlent 20 à 50 fois supérieurs aux taux de clic. Par ailleurs, on observe une corrélation significative entre l’interaction et l’impact sur la notoriété et la perception de la marque ».L’engagement, par contre et comme le mot l’indique, sert à mesurer « l’impact de leurs campagnes de branding en étudiant leur comportement de navigation, sous toutes ses dimensions - profondeur, durée, actions réali-sées. Certaines études ont révélé que l’engage-ment des internautes (temps passé et nombre

de page vues) augmente de plus de 50% suite à l’exposition à une campagne ».Si la mesure d’une campagne digitale n’est pas aussi simple, c’est parce que l’environnement 2.0 n’est plus ce qu’il était au début. « Nous sommes passés d’un environnement simple où la présence sur le Web se limitait à des bannières redirigeant vers un site de marque, à un monde plus com-plexe, dans lequel les acteurs les plus perfor-mants jouent sur des leviers plus nombreux : vidéo, présence sur les réseaux communau-taires, viralité, cobranding… La mesure de la performance doit évoluer pour accompagner ce nouveau paysage. Plus que jamais les an-nonceurs ont besoin des bons indicateurs pour construire et justifier leurs budgets digitaux. »,explique Sébastien Leroyer, Manager chez PwC France.

La communication 2.0 invite au bouleversement…Le bouleversement dont il est question ici est assez complexe. Il ne suffit pas d’inonder les canaux 2.0 pour qu’une marque prétende avoir fait de la com-munication digitale. Communiquer digi-talement obéit à une philosophie, à une stratégie, à une vision et une manière d’aborder qui sort des approches clas-siques de la communication tradition-nelle.Pour preuve, le champ lexical encore en vigueur dans la communication 2.0. Donnons-en un seul exemple : la cible (ou le public cible). Ce mot, d’abord pro-pre aux stratégies militaires, dont le mar-keting et la publicité classiques se sont inspiré ne peut pas convenir au monde de la toile. Ce terme, comme celui de « consommateur » implique démarche relationnelle de haut en bas, dans une campagne de communication classi-que. Ce qui n’est pas le cas sur la toile, puisque le discours y circule de manière horizontale. On parle plus dans ce cas d’utilisateur (ou consom’acteur), plutôt que de consommateur.Un tel état de fait, doit inviter les mar-ques à revoir leur marketing dont les stratégies, les techniques et les outils doivent s’imprégner des lois propres aux environnements 2.0.Par ailleurs, si dans la communication classique l’annonceur maîtrise à la fois le discours, le canal, son image,... sur le web, la logique est tout autre. Dans un environnement 2.0, il n’est plus ques-tion d’un message transmis du haut vers le bas, mais d’une réelle conversation. L’e-réputation est très significative à cet

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égard, surtout au niveau des médias so-ciaux ou la notion clé est le partage et où la marque doit accepter les règles du jeu.En effet, selon Olivier Cimelière Cor-donnier, expert en communication Cor-porate, « n’en déplaise aux psychorigides de la communication verrouillée à double tour, les médias sociaux constituent une formidable opportunité de remettre l’entreprise au centre du jeu conversationnel. Encore faut-il cultiver une sincère envie de dialogue et de capacité d’écoute pour que l’aventure du 2.0 ne tourne pas au fiasco réputationnel, ni au gadget cos-métique pour coller à l’air du temps. Même si le recours au Web 2.0 gagne du terrain dans les stratégies de communication des en-treprises, certains communicants imbus de leur pouvoir restent toujours convaincus de pouvoir tout maîtriser comme auparavant, y compris les réseaux sociaux. Au risque d’entraîner dirigeants et marques dans des catastrophes réputationnelles pires que le mal qu’ils prétendent éradiquer ».

La communication digitale, s’intègre bien sûr dans une stratégie de communi-cation globale chez un annonceur. Cela n’empêche pas que ce mode de commu-nication qui a ses propres contraintes doive bénéficier d’une déclinaison qui dépasse le simple transfert d’une cam-pagne classique. On remarque hélas que certains annonceurs insistent et persis-tent à se contenter d’une simple conver-sion (transfert littéral) de leur opérations publicitaires classiques. Ce n’est, heureu-sement, pas le cas pour certains chez qui ont trouve des opérations exclusivement dédiées à l’environnement 2.0.

Les outils ayant la coteEn l’absence de données chiffrées propres au Maroc, on s’intéressera aux données du web français. Selon une étude réali-sée en France par le Syndicat des Régies Internet, l’UDECAM (Union des Entre-prises de Conseil et d’Achat Medias) et Capgemini Consulting, et concernant la 1e semestre 2012, les outils de communi-cation digitales les plus prisés en France sont : le search (liens sponsorisés), le display, l’affiliation, les comparateurs de prix, le mobile, la vidéo et les opérations spéciales.En effet, selon cette étude, le « Search » a connu une croissance de 7% au 1e semes-tre 2012. Une progression supérieure au display (publicité graphique). Cette pro-gression est due au repli des annonceurs sur des investissements nettement plus « ROIstes ». Le search représente un chif-fre d’affaires de 524 Millions d’Euros, selon la même étude, soit 42% de part de marché de la publicité digitale française.Le display, quant à lui, vient en seconde position dans le classement des outils les plus utilisés par les annonceurs dans leur communication digitale. En effet, selon la même étude, le display «a poursuivi sa croissance au premier semestre 2012 (+6%), portant le chiffre d’affaires à 321 millions d’euros nets. La croissance du

display sur le premier semestre 2012 est portée par le dynamisme confirmé de la vidéo, des opérations spéciales et des ré-seaux sociaux ».Pour les comparateurs de prix, les inves-tissements publicitaires lors du premier semetre 2012 se sont élevés à 67 mil-lions d’euros au premier semestre 2012 (+6,5%).Le mobile, lui, « poursuit son développe-ment, porté notamment par les nouveaux formats rendus possibles par le html5, avec une croissance de +20% qui porte le chiffre d’affaires à 22 millions d’euros nets au pre-mier semestre 2012. Les principales tendan-ces qui ont marqué le premier semestre 2012 ». Selon l’étude en question le mobile « porté notamment par les nouveaux formats rendus possibles par le html5, avec une croissance de +20%, porte le chiffre d’affaires à 22 millions d’euros nets au premier semestre 2012 ».« Le marché de la vidéo in-stream poursuit sa progression à un rythme soutenu (+40% au premier semestre 2012) et devrait attein-dre 90 millions d’euros en fin d’année. On retrouve sur ce segment une bipolarisation du marché entre des inventaires premium limités (plateformes majeures, catch-up TV) et des inventaires non premium en dé-veloppement rapide (ex : sites UGC, blogs, réseaux vidéo), vendus à la performance. Les formats continuent de s’enrichir avec plus d’interactivité (vidéos cliquables), de

display sur le premier semestre 2012 est

le site IZITECH, un site de BrandContent proposé par INWI

la page Facebook de Meditel

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personnalisation (selon données de géolo-calisation ou d’horaire de connexion), et plus de technicité (par exemple interaction entre in-banner et in-stream) ».

Youtube, mal exploitéLes marques au Maroc n’exploitent pas de manière efficace les réseaux so-ciaux. L’exemple type d’un tel constat est les pages Facebook dédiées aux fans. Certaines marquent, dans une démarche verticale, imposent à l’in-ternaute de cliquer d’abord sur le like, avant de visualiser la page. Pire encore, quand on y est, le contenu est d’une médiocrité lamentable. Le modéra-teur, ou le Community management baigne dans un discours assez flou et on sent qu’il n’a pas les mains libres pour échanger à la manière d’un réel internaute, et donc tenir une conversa-tion vraie. Quand la marque en ques-tion est attaquée sur son propre mur, il est très rare que le post soit validé (sou-vent supprimé par le modérateur).Ce que les marques oublient, c’est que les réseaux sociaux représentent une vraie aubaine, mais elles sont handica-pés par la peur de « converser d’égal à égal ».Le cas de Youtube est aussi édifiant à plusieurs égards. Dans les pays à forte culture médiatique, les marques « cher-chent les internautes actifs sur Youtube, évaluent leur chaines et les sponsorisent afin qu’il parlent de leur marques dans le show » indique un blogueur. Et de conti-

nuer, « l’intérêt y est grand. D’une part le budget requis est faible et d’autre part les « followers » de ces chaines sont des fans, ce qui implique qu’ils sont plus réceptifs au message du host de la chaine puisqu’il est comme eux, un commun des mortels », note un bloegeur marocain sur son site. L’analyse de ce blogueur (H. Taoufik) va encore plus loin quand il pose la question suivante : « pourquoi il n’existe pas un marketing « youtubien » chez les an-nonceurs marocains ? ». Autrement dit, pourquoi les annonceurs marocains ne

sponsorisent pas les chaines Youtube lancées par des internautes marocains ? La question reste légitime quand on sait que les marques internationales le font. Lancôme par exemple et d’autres marques de cosmétique sponsorisent les internautes avec des chaines de tu-toriels de beauté. L’exemple le plus édi-fiant est le personnage “Bouzebal” qui draine sur Youtube une forte audience. Aucune marque n’a pensé saissir l’oc-casion est sponsoriser l’auteur. Il a fallu attendre qu’un media classique le récupère.En conclusion, la communication di-gitale a encore un fort potentiel, mais il est temps de réfléchir sur la manière de la mener; sur la mentalité qui est derrière, sur la qualité du contenu proposé, sur la nature de la relation qu’une marque peut entretenir avec les utilisateurs, sur la personnalisation du message, sur les comportements des utilisateurs (native digitale et immigtan digital), sur la place qu’occupe la com-munication digitale au sein de la stra-tégie d’entreprise, sur les budgets pau-vres que les annonceurs lui dédient… Bref, les annonceurs doivent réfléchir sur leur avenir dans un environnement où, comme a dit le milliardaire War-ren Buffett, « il suffit de 5 minutes pour détruire 20 années d’une réputation ». Sur la toile, le pouvoir n’est plus verticale, mais horizontal.

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Qu’est-ce qui tire la croissance des médias sociaux ?

Comment évolue l’utilisation des médias sociaux par le consommateur ?

Comment les médias sociaux impactent-ils le marketing ?

Source : rapport annuel « social media » de Nielsen, anéne 2012

1- Les technologies mobiles : de plus en plus de personnes utilisent les smartphones et les tablettes pour accéder aux médias sociaux.2- L’émergence de plateformes : des plateformes inédites continuent d’ap-paraître et de rejoindre l’écosystème social media

1- La télévision sociale : la télévision sociale est une nouvelle tendance forte.2- L’attention sociale : l’attention sociale transforme le service client.

1- Le bouche à oreille social : les médias sociaux permettent aux consomma-teurs de générer et de puiser dans les opinions d’un univers exponentiellement plus grand.2- Des consommateurs hyper-informés : les médias sociaux transforment la façon de prendre des décisions d’achat par les consommateurs mondiaux.3- Une opportunité pour l’engagement : les attitudes des consommateurs envers la publicité sur les médias sociaux sont en cours d’évolution.

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MANAGEMENT

Facebook lance son service de messagerie instantanée (Messenger), accessible sans passer par le browser

La vidéo KONY 2012 a été révisée et prétend avoir reçu la visite de plus de 95 millions de visiteurs

Facebook absorbe Instagram pour 1 Milliard US$

Google+ arrête son service d’édition de photos, Picnik

Facebook se lance en Bourse avec une introduction à 38 US$ par action

FAITS MARQUANTS 2012RESEAUX SOCIAUX

Facebook lance son service de messagerie instantanée (Messenger), accessible sans passer par le browser

La vidéo KONY 2012 a été révisée et prétend avoir reçu la visite de plus de 95 millions de visiteurs

Janvier A peine née en Mars 2010, Pin-terest a été élue, à l’occasion des «Crunchies Awards 2011», meilleure Start-up pour l’année 2011 en générant plus de trafic vers les sites de vente en ligne que You-tube, Google+ ou LinkedIn.

Le président des USA, Barak Obama tient le premier dis-cours 100% virtuel à travers Google+ Hangouts.

Après son apparition en fin 2011, la nouvelle Timeline de Facebook fut intégrée et généralisée pour tous ses membres

Le groupe de Hackers «Anonymous» s’attaque à de nombreux sites des partisans de la loi SOPA, à travers l’outil LOIC (Low Orbit Ion Cannon) visant à s’attaquer par déni de service à des sites ciblés. Ce fut l’attaque la plus large de ce groupe avec la partici-pation de plus de 5 365 membres dont plusieurs qui furent identifiés par leurs adresses IP et arrêtés.

s’attaquer par déni de service à des sites ciblés. Ce

Février

Mars Avril

Mai

Todd Wasserman (Mashable) révèle que le temps moyen passé par les utilisateurs sur Google+ ne dépasse pas 3,3 minutes par mois, contre 7,5 heures passées sur Facebook.

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NETWORKING

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Juin Septembre

Octobre

Novembre

Décembre

Juillet

Août

33% des utilisateurs ac-tifs envoient des tweets à propos des program-mes Télé

Les applications de musique chez Facebook auraient joué 210 000 années de musique entre septembre 2011 & sep-tembre 2012, soit, près de 1.84 milliards d’heures de musique en une année

L’action de Facebook serait passée en dessous de la barre des 22 US$, soit, plus de 27% de baisse par rapport aux prix d’introduction.

Le post de victoire de Barak Obama aux élections présidentielles américaines de Novembre 2012 aurait concocté plus de 4 millions de «like».

Le clip «Psy Gangnam Style» est devenu la vidéo la plus regardée sur Youtube avec plus de 1 milliard de vues.

Selon un rapport de NM Incite/Nielsen (http://nmincite.com), près du 1/3 des utilisateurs des médias sociaux, âgés entre 18 et 24 ans, se connectent à partir de la salle de bain et que 51% des usagers âgés entre 25 et 34 ans se connectent du bureau.

Le temps total passé par les utilisateurs américains des médias sociaux a augmenté de 88 milliards à 121 milliards de minutes; soit une hausse de 37,5%.

80% des Pins sur Pinterest sont devenu RePins.

Avec plus de 80 millions d’abon-nés, Instagram a vu le nombre quotidien d’utilisateur actifs (7,3 million) dépasser, pour la pre-mière fois, celui de Tweeter (6,9 million).

30% des utilisateurs de Google+ ayant posté un premier message ne retournent jamais

Facebook a atteint 1 milliard de membres, le 10 septembre 2012

Le Brésil est devenu le pays le plus actif sur Facebook en termes de posts par jour.

Instagram offre une fonctionnalité de création de profils utilisateur person-nalisés à ses abonnés.

Pendant tout le mois de Septem-bre, LinkedIn drainait plus 175 000 nouveaux abonnés par jour .

Selon un rapport de NM Incite/Nielsen (http://nmincite.com), près du 1/3 des utilisateurs des médias sociaux, âgés entre 18 et 24 ans, se connectent à partir de la salle de bain et que 51% des usagers âgés entre 25 et 34 ans se connectent du bureau.

Octobre

L’action de Facebook serait passée en dessous de la barre des 22 US$, soit, plus de 27% de baisse par rapport aux prix d’introduction.

Le post de victoire de Barak Obama aux élections présidentielles américaines de Novembre 2012

Instagram offre une fonctionnalité de création de profils utilisateur person-nalisés à ses abonnés.

médias sociaux a augmenté de 88 milliards à 121 milliards de minutes;

80% des Pins sur Pinterest sont

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MANAGEMENT COACHING

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our certains, le travail est une source de plaisir et d’épanouisse-ment. Pour d’autres, une source d’ennui et de démotivation. Les

premiers sont des collaborateurs heureux et motivés. Les seconds des collaborateurs malheureux et démotivés.Avec les premiers, l’efficacité est garantie. Avec les seconds, elle devient souffrance. Dans la vie, il n’y a pas fatalité. On n’est pas heureux ou malheureux par la puis-sance d’une volonté externe. On le devient par un cheminement personnel, conscient ou inconscient. Avec la pression écono-mique, la versatilité de l’environnement et son cortège de changements, le mal-être au travail devient plus fréquent. Ce mal-être a différentes origines. La plus impor-tante, à mon avis, est la perte de sens au travail. Le sens est, certes, une quête sub-jective. Il appartient à celui qui l’identifie et qui le vit au quotidien.

Le mal-être de plus en plus en visible L’année dernière, j’ai reçu en coaching individuel un jeune ingénieur, Ilyass. Agé de 26 ans, Ilyass fait partie de cette géné-ration de zappeurs, qui changent, assez souvent, de travail. Ilyass a démarré sa carrière dans un grand groupe industriel, qu’il a quitté au bout d’une année pour in-tégrer un cabinet conseil dans l’industrie aéronautique. Au bout de six mois, il sent l’appel du large. «J’ai une autre proposition très intéressante, mais je l’ai déclinée. J’ai be-soin de comprendre pourquoi, à chaque fois, j’ai envie de partir au bout de six mois». Dans son premier emploi, Ilyass avait passé des moments difficiles. «Je commençais à traîner les pattes». Le matin, il avait du mal à y al-ler et l’après-midi, il ne pensait qu’à l’heu-re du départ. «Or, ce n’est pas moi». Ilyass mettait, ainsi, des mots sur le mal-être de nombreux collaborateurs qui ne trouvent plus de plaisir au travail. Le plaisir au tra-vail ne veut pas dire, forcément, s’amuser à tout bout de champ. Le plaisir, dont je vous parle, signifie la cohérence entre les valeurs et les aspirations, personnelles et professionnelles, de l’individu et son tra-vail.Ilyass souffre, justement, de ce manque de cohérence. Mon travail avec lui a consisté à savoir ce qui le rend malheureux au tra-vail et ce qui le rendra heureux dans le futur.

La quête de sensPeter Druker, un des plus grands théo-riciens en management, illustrait le sens dans le travail par l’histoire des trois ma-çons. Une personne demande aux trois maçons ce qu’ils font. Le premier répond qu’il place des briques. Le deuxième qu’il bâtit un mur et le troisième qu’il édifie une œuvre. Le sens est le résultat de la relation qui nous lie à notre travail. Cette relation est fortement impactée par nos valeurs et nos aspirations. De cette relation dépendra, également, notre in-vestissement dans notre travail. Plus no-tre travail a un sens pour nous, plus nous sommes motivés, plus nous sommes fiers de ce que nous faisons, plus nous excel-lons dans notre travail. C’est le sens qui fait faire à l’artiste une œuvre qui marque et au cuisiner un plat qui épate les papilles. Le sens est le secret du bonheur au travail. Il est notre «vitamine C», quand on est éculé par la pression. Les collaborateurs veulent savoir, aujourd’hui plus qu’hier, s’ils contribuent à quelque chose. A une œuvre. Ils ont besoin de se sentir utiles.

Bénéfices pour l’individu et pour l’entreprise Pouvoir contribuer à une oeuvre et se sen-tir utile installent le collaborateur dans une zone de confort d’où il peut exceller. Une entreprise, qui réussit à aider ses collabo-rateurs à trouver sens à leur travail, immu-nise son système contre la démotivation et son corollaire la contre-performance. En effet, une personne qui a trouvé sens à ce qu’elle fait, retrouve le goût à ce qu’elle fait, en tire une fierté et est, constamment, motivée. Car son travail est cohérent avec ses valeurs et ses aspirations.

Ilyass et la quête de l’autonomieIlyass a quitté son premier emploi, bien que bien rémunéré, car son travail consis-tait à exécuter des plannings fixés par des donneurs étrangers et à vérifier le travail du bureau d’étude en interne. Ses réunions avec son manager se résu-ment en une lecture et analyse du rapport hebdomadaire où il fait la synthèse entre les prévisions et les réalisations. Son su-périeur hiérarchique était content de la qualité de son travail. Mais pas lui. «Mes journées se suivent et se ressemblent». Il s’en-nuyait.

Retour à la listeIlyass pensait que cette culture était pro-pre aux grandes entreprises. Il a vu dans le travail, dans un bureau d’études, l’oppor-tunité d’évoluer dans un environnement restreint et où il peut apporter du «sien». Lors de nos échanges, il a compris qu’il aime le contact et être, constamment, en interaction avec les autres. «Un travail de gratte papier, même bien rému-néré ne m’intéresse pas- pourquoi rechignes-tu, alors, à prendre le large «lui demandé-je pour le confronter- parce que mon actuel patron est un homme d’une grande rectitude».Il est vrai que chaque fois qu’il parle de lui, il met en avant les valeurs de respect, d’authenticité, d’endurance et de courage qu’il apprécie, beaucoup, chez son patron. Parce qu’elles sont, aussi, les siennes. Ce-pendant, ce travail ne lui permet pas de satisfaire ses aspirations professionnel-les. Après quatre séances de coaching, Ilyass a pris une semaine de congé «pour y voir clair». Je lui ai donné un «homework» (j’aime bien en donner à mes coachés!): qu’est-ce qui lui manque pour devenir heureux dans son actuel travail ? A son re-tour, Ilyass m’a expliqué que son «bonheur au travail» tiendrait à deux choses: avoir plus d’autonomie et se réunir, au moins une fois par mois, avec son patron pour faire le point sur son travail et sur le deve-nir de l’entreprise. En résumé, Ilyass veut être reconnu pour ses compétences et devenir un contribu-teur au développement de son entreprise. Il a besoin d’inscrire son travail dans un projet global. En retrouvant sens à ce qu’il fait, Ilyass a trouvé, également, la légitimité de sa demande. Une semaine après, il m’a appelé pour me dire qu’il a tenu sa réunion avec son patron qui a fait montre d’une grande ouverture d’esprit et qui l’a félicité pour l’intérêt qu’il porte pour l’entreprise.

Le secret du bonheur au boulotTrouver sens

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Nezha Hami Eddine Mazili EchaïriConsultante - Coach

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MANAGEMENT

e 7 décembre 2012, Outsourcia a reçu, lors de la quatrième édition des Morocco Awards, organisée par l’OMPIC, le prix

spécial de la marque marocaine qui se développe à l’international décerné par l’Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle.Comme à l’accoutumée, nous avons voulu connaître l’apport des ressources humaines à cet exploit.Créé en 2003, Outsourcia joue, aujourd’hui, dans la cour des grands. En moins de dix ans, elle a gagné son ticket d’entrée dans le club des entreprises IT à forte croissance annuelle.

Il n’y a de richesse que les hommes«La richesse de l’entreprise, c’est son capital humain,» nous dit d’emblée M. Toulouse, Directeur du Capital Humain d’Outsourcia.«Mon travail consiste à relever le défi de trouver les bonnes ressources et de les mettre au bon endroit» poursuit-il. C’est facile à dire, mais difficile à mettre en œuvre.Pour ses ressources humaines, Outsourcia ne lésine pas sur les moyens. Un vaste programme marketing RH est mis en place. Ce plan soutient la vision d’Outsourcia qui est de «savoir mettre en valeur ses collaborateurs, savoir les motiver, savoir les récompenser et savoir les fidéliser», insiste M. Toulouse.

«L’humain est un capital où il faut investir. Le retour sur investissement est garanti», rassure M. Toulouse.Comment traduit-il, dans les faits, cet investissement ? D’abord, par la formation sous toutes ses déclinaisons : la formation sur les métiers d’Outsourcia et sur les produits des clients, ainsi que la formation continue. Outsourcia dispense en formation continue «en moyenne 100 heures de formation par an, voire plus». «Ce n’est que par la formation que l’on peut faire monter en compétences les collaborateurs», explique M. Toulouse.Conscient de l’importance du capital humain et de la formation pour le faire fructifier, Outsourcia a créé, en 2007 sa propre académie de formation: la filiale Offshore Academy, premier centre de formation spécialisé dans les métiers de l’IT et de la Relation Client au Maroc. Offshore Academy a pour vocation d’accompagner la montée en compétences des ressources et propose un véritable cursus de formation d’intégration et de formation continue destiné à acquérir les compétences aussi bien en termes de savoir-faire que de savoir-être nécessaires au développement personnel des collaborateurs.Justement, pour attirer de nouvelles recrues, la gestion des ressources

humaines vise, surtout, «à accompagner le collaborateur dans son projet de développement personnel et professionnel.»

Investir pour fidéliserLa phase d’intégration des collaborateurs est, extrêmement, importante chez Outsourcia. Le DCH (ou DRH) consacre jusqu’à 5 heures aux nouvelles recrues. Ce contact lui permet d’évoquer la culture de l’entreprise, ses valeurs, sa vision, le règlement intérieur, son mode de fonctionnement, les avantages offerts et leurs obligations. Bref, tout ce qui peut aider le collaborateur à avoir des repères dans l’entreprise et, donc, à faciliter son intégration.«La culture de l’entreprise ne peut être transmise que par un management de proximité,» précise M. Toulouse, qui préfère le contact direct aux plaquettes et vidéos. «En général, tout se joue pendant ces 15 premiers jours». Tout le staff RH est mobilisé, durant la phase d’intégration, pour encadrer les nouvelles recrues et, aussi, pour identifier les personnes qui commencent à adhérer à la culture de l’entreprise. Ce processus RH est renforcé par des outils conçus et créés par le service de la communication interne. Il s’agit, notamment, du journal interne mensuel qui fait le lien entre les différents membres de la famille Outsourcia, et du «welcome book» remis,

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le made in MoroccoOutsourcia

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le made in Morocco

CARRIERE

systématiquement, à toutes les nouvelles recrues.Notre responsabilité sociale nous engageEn 2009, Outsourcia a reçu le label de la responsabilité sociale délivré par la CGEM. «Nous sommes une entreprise qui admet une logique socialement responsable» Pour M. Toulouse, le salarié, aujourd’hui, cherche une entreprise où il se sent respecté, où le code du travail est respecté et où les valeurs sont connues et partagées. Et, surtout, une entreprise où il peut trouver sens à ce qu’il fait. C’est, d’ailleurs, une attente, récurrente, chez les jeunes, qui arrivent sur le marché du travail.«On ne s’auto-satisfait pas de l’application du code du travail. Nous donnons sens au travail de nos collaborateurs», fait remarquer M. Toulouse. «Nous donnons, à nos collaborateurs, bien au-delà de ce qui est exigé par la loi». Et le retour sur investissement ? «L’impact se voit sur le climat social de l’entreprise et sur le turn-over,» répond M. Toulouse.

Le management d’OutsourciaLes marques de fabrique du management chez Outsourcia sont : l’intégrité, la transparence et la proximité. Les collaborateurs ont, tous, une visibilité de ce qui se passe dans leur entreprise. Le SIRH interne permet à tous de s’informer en termes de gestion de rémunération, de gestion des congés, de suivi des demandes de documents administratifs et bien d’autres fonctionnalités. «Nos collaborateurs

se sentent rassurés, car il y a une justice sociale. Ils ont une parfaite connaissance de la progression de leur carrière. Ils savent comment évoluer pour accéder à des postes de responsabilité». «Nous sommes fiers de compter parmi nous des collaborateurs qui ont démarré avec nous l’aventure Outsourcia en 2003. C’est un signe de fidélité et de reconnaissance mutuelle».Pour M. Toulouse, la fidélisation procure un sentiment de stabilité pour le collaborateur, mais aussi pour l’entreprise. En filigrane, nous pouvons lire une autre caractéristique : les managers du groupe Outsourcia ne jurent que par la proximité. Ils sont à l’écoute de leurs collaborateurs et ont à cœur de répondre à leurs attentes.Il est vrai qu’aujourd’hui, Outsourcia peut se targuer d’avoir un management de proximité, car «elle est une entreprise à taille humaine» explique M. Toulouse. Mais, qu’en sera-t-il à l’avenir pour une entreprise portée par sa croissance? «Nous devons réinventer notre modèle de management» répond, tout simplement, M. Toulouse. Pour tenir cette belle machine en marche, Outsourcia fait de la reconnaissance des compétences sa force de frappe. «La force d’une entreprise socialement responsable est qu’elle donne sa chance à tout le monde».

Management de la qualitéLe système de management de la qualité, SMQ, contribue, également, à renforcer la visibilité, dont se fait fort le groupe Outsourcia. «Le SMQ soutient notre logique de transparence. Les règles du jeu sont claires», avoue M. Toulouse.«Tous nos donneurs d’ordres (NDLR: des multinationales et des grands groupes marocains et étrangers) nous auditent, régulièrement», dit-il. En effet, Outsourcia est certifié selon les normes de ses clients. «Cela rassure nos clients internes et nos clients externes». Tous les audits, qui sont lourds à mettre en place et difficiles voire délicats à satisfaire, positionnent Outsourcia dans une logique d’amélioration continue.

Expertise exportéeLe groupe Outsourcia est spécialisé dans la gestion de la relation client, le community management de réseaux sociaux, les métiers de back office (BPO) et les services informatiques open source (ITO). Il accompagne des

clients marocains et étrangers de renom et emploie 700 collaborateurs, dont 200 en France.D’ailleurs, le prix qui lui a été décerné par Morocco Awards récompense, en effet, le premier opérateur marocain à s’être implanté sur le marché français des centres d’appels dans une logique de «délocalisation inversée». Fort de ses réalisations au Maroc et de son savoir-faire, Outsourcia délocalise certaines pratiques développées au Maroc vers l’étranger. «Nous exportons l’expertise marocaine vers nos filiales françaises» explique, le plus normalement du monde, M. Toulouse. Quant à l’avenir du secteur, Outsourcia est optimiste. Le secteur tire vers le haut. Il suffit d’être prêt pour suivre le mouvement.

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Cette rubrique a été réalisée avec la collaboration de Cap RH Maroc; cabinet spécialisé dans le coaching, la formation et l’accompagnement des ressources humaines. Il intervient, depuis une dizaine d’années, auprès des entreprises privées et publiques, sur différentes problématiques managériales: changement, vision, performance, charte de valeurs.

jeu sont claires»,

M. Didier Toulouse, Directeur du Capital Humain d’Outsourcia.

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n partenariat avec Nokia, HP et Samsung, Microsoft a organisé en décembre dernier, un atelier de découverte de Windows 8, à peine

2 mois après sa sortie mondiale. L’objectif fut de présenter ses nouvelles fonctionnali-tés aux entreprises et au public marocains, mais aussi pour lancer Windows RT, la nouvelle version de Windows destinée aux tablettes dotées des processeurs ARM. A ce titre, Mohamed Taj, DG de HP Ma-roc a déclaré qu’«avec Windows 8, Microsoft confirme son leadership en terme d’innovation dans les systèmes d’exploitation». Windows 8 introduit une nouvelle perception du poste utilisateur avec une interface plus intuitive, plus de 20.000 applications dans le Windows Store et plus de 1000 types de PC, Mobile et tablettes certifiés. A ce pro-pos, Samir Benmakhlouf, DG de Micro-soft Maroc déclare qu’«aussi facile à utiliser sur tablette, mobile que sur PC, aussi pratique

pour visualiser des contenus que pour créer des documents, que ce soit pour travailler ou se divertir, Windows 8 offre une expérience sans compromis qui s’adapte à tous les besoins». En plus du nouveau browser Internet Explo-rer 10 et des fonctionnalités intégrées au Cloud avec SkyDrive, Windows 8 offre un nouvel environnement basé sur un écran de démarrage rapide et fluide, donnant accès, en un seul clic, aux applications et

au contenu les plus sollicités. Disponible en deux versions (Win 8 et Win 8 Pro), Windows 8 est aussi disponible en mise à jour pour les PC existants (Win XP, Vista ou 7), dans plus de 140 pays et dans 37 langues différentes dont l’Amazigh et l’Arabe. Patrick Fichou, DG de Nokia Nord Afrique, déclare: «aujourd’hui, les dé-veloppeurs, les opérateurs et les consommateurs veulent des produits mobiles attrayants qui incluent non seulement l’appareil lui-même, mais aussi les logiciels, les services, les appli-cations et l’assistance client qui optimiseront leur expérience». A noter que pour les pro-fessionnels, Windows Enterprise offre de nouvelles fonctionnalités de productivité en toute mobilité telles que Windows To Go, permettant de lancer l’OS depuis une clé USB, DirectAccess et BranchCache. De plus, la sécurité est renforcée avec des fonctions comme BitLocker et AppLocker pour un meilleur cryptage de données.

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Solutions

epuis près de 3 ans, Siemens En-terprise Communications Ma-roc, filiale de Siemens Enterprise Communications, se réinvestit

pour réactiver sa présence au Maroc, en tant que base de départ pour l’Afri-que du Nord. A ce titre, Arnaud Spir-let, VP et responsable du Cluster West chez Siemens Enterprise Communica-tions précise que «le fait de disposer d’un marché au Maroc nous a permis de couvrir en priorité l’Afrique francophone et d’étendre ensuite notre influence jusque dans la région subsaharienne, au Nigéria et au Kenya». Et pour faire bénéficier l’ensemble des ac-teurs du marché de son savoir-faire et de ses dernières technologies, Siemens Enterprise Communications lance, à travers sa filiale marocaine, la nouvelle solution «amplifyTEAMS» qui cible tout l’écosystème marocain avec 2 crédos : la proximité et l’innovation. D’après Ar-naud Spirlet, «la récente étude mondiale de Siemens Enterprise Communications menée en septembre/octobre 2012 révèle que plus

de 4 utilisateurs sur 10 se sentent « toujours ou fréquemment » frustrés ou dépassés par la complexité des technologies de communi-cation virtualisées. Par ailleurs, seules 50 % des personnes interrogées s’y adaptent avec succès, en établissant un climat de confiance et en maintenant un dialogue fluide entre les membres de leur équipe au sein du nouvel en-vironnement dématérialisé d’aujourd’hui». Il en déduit qu’«il y a là clairement un énorme potentiel inexploité qui permettrait d’obtenir des conversations plus riches, des échanges plus productifs et un meilleur partage de l’in-formation». Grâce à «amplifyTEAMS», Siemens Enterprise Communications est, ainsi, en mesure d’assister les entre-

prises à accroître la productivité et l’ef-ficacité de leurs équipes virtuelles par le biais, non seulement de la technologie, de nouveaux processus et d’une plus grande accessibilité, mais aussi par un contrôle accru des différents supports, médias et périphériques multimédias utilisés pour communiquer. La solution amplifyTEAMS, selon Arnaud Spir-let constitue une «évolution «des ports informatiques aux personnes», dans la mesure où il y a évolution «des systèmes de communication connectés à une plate-forme technologique, aux Communications Unifiées centrées sur l’expérience utilisateur». Ceci permet aux équipes de collaborer, de manière performante, où qu’elles soient et à l’aide de n’importe quel outil. En guise de conclusion, Arnaud Spirlet déclare: «le Maroc adoptera directement les Communications Unifiées et ses nombreux avantages, sans passer par les technologies in-termédiaires. Ils utiliseront donc directement la technologie la plus récente du marché et ses avantages en termes de valeur ajoutée».

Une évolution «des ports informatiques aux personnes»amplifyTEAMS de Siemens Enterprise Communications

Lancée offi cielle au MarocWindows 8

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pour visualiser des contenus que pour créer des

de 4 utilisateurs sur 10 se sentent « toujours

Mohammed Bouhmouch, DG de Siemens Enterprise Communications Maroc Arnaud Spirlet, Vice-président et responsable de l’EMPAC Cluster West

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ruit de la collaboration entre LG et Google, le Smartphone le plus récent et le plus rapide de la gamme Google Nexus,

«Nexus4», vient d’être dévoilé. Equipé de Jelly Bean, la dernière version du système d’exploitation Android 4.2, Nexus4 s’accompagne des dernières applications Google dont «Google Now», gage d’une organisation plus efficace, «Google Maps» offrant la navigation GPS, l’info trafic en direct, la vue 3D des car-tes ainsi que les fonctionnalités «Street View» et «Indoor Maps» donnant une idée sur l’endroit où l’on se trouve à tout moment. En termes d’équipements, le Nexus4 est doté d’un appareil photo 8 MP haute performance qui permet de prendre des clichés des photos dans tou-tes les directions et des Photosphères époustouflantes, téléchargeables auto-matiquement grâce à «Instant Upload».A propos de ce lancement, Jong-Seok Park, président et PDG de LG Electro-

nics Mobile & Communications déclare que «Nous sommes extrêmement fiers de ce très beau résultat, fruit de la collaboration en-tre LG et Google». Et de poursuivre: «il ne fait aucun doute que les clients sont heureux de ce beau résultat alliant un parfait design, et une haute performance de la dernière ver-sion du système d’exploitation Androïd ». Outre la technologie Zerogap Touch, le Nexus4 est équipé d’un écran WXGA True HD IPS Plus (1280 x 768 pixels) de 4,7 pouces et de 320 PPI, protégé par un verre anti-rayures Corning Go-rilla Glass 2. Et grâce à son processeur Qualcomm Snapdragon™ S4 Pro, sa mémoire vive (RAM) de 2 GB ainsi que la version la plus rapide d’Android, le Nexus4 offre une expérience utilisateur de grande qualité, alliant puissance et rapidité. A propos de la collaboration entre LG et Google, Andy Rubin, Se-nior VP Mobile and Digital Content chez Google indique que «c’est la pre-mière fois que nous collaborons avec LG

pour mettre au point un appareil Nexus». Il ajoute: «ils ont insufflé une énorme dose de talent au projet. Résultat? Un appareil riche en fonctionnalités, qui répond à vos besoins rapidement et tient bien en main». Le Nexus4 est vendu en version déver-rouillée. Compatible GSM/HSPA+, il fonctionne avec plus de 200 four-nisseurs de réseaux dans le monde et sera disponible sur la toile à travers GooglePlay.

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ony vient de présenter au Maroc, une innovation surprenante avec son nouveau téléviseur «BRA-VIA 4K LED TV 84 pouces». Doté

d’une dalle de 84 pouces (plus de 2m), ce nouveau téléviseur dispose d’un écran LED 4K, offrant une définition de 3840 x 2160 Pixels (8847360 de Pixels), équi-valent à plus de 4 fois la résolution d’un Full HD normal..Le moteur 4K X-reality PRO, une ex-clu de Sony, permet d’offrir un rendu d’image impressionnant, profitant d’un excellent taux de contraste, ce qui donne à l’image une qualité quasi réelle et ce, grâce à «Image Pattern Analysis» et «Reality Creation» qui optimisent intelligemment le contenu vers la résolution 4K. Il per-met également de reproduire différents contenus avec différentes résolutions : films, photos, jeux… puis les convertir en photo haute définition. En prime,

une précision quasi-parfaite, même à une distance de plus de 1,5m de l’écran. Par ailleurs, le nouveau BRAVIA 4K LED TV 84» offre un contenu 3D de très bonne qualité, combiné à des lunettes confortable, assez légères et autonomes (sans batterie). Pour les amateurs de jeux à deux, et grâce à la technologie «Simul-View», le jeu s’affiche sans subdivision de l’écran en deux. Les joueurs peuvent vi-sualiser chacun son écran Full HD. Ce-rise sur le gâteau, ce nouveau téléviseur offre un son puissant et enveloppant, comme au cinéma, grâce à ses 10 haut-parleurs alliés aux caissons de basse et à la technologie 3D S-Force Front Sur-round délivrant un son Surround 5.1 vir-tuel jusqu’à 50 W de puissance. Plus en-core, les structures d’enceinte intégrées aux coins gauche et droit de l’écran s’inclinent de 10° vers l’intérieur pour permettre une orientation adéquate du

son. Disponible sur le marché marocain dès le mois de décembre dernier, à la coquette somme de 250K MAD, le nou-veau téléviseur 4K BRAVIA 84» permet à Sony de consolider sa présence sur le marché marocain, et à terme le marché africain. En effet, Hiroyasu Sugiyama, DG de Sony Moyen Orient et Afrique précise que «Le Maroc représente un marché important pour Sony, vu les capacités de dé-veloppement dont il dispose».

Sony se repositionneBravia 4K LED TV 84’’

le nouveau bébé de LG et de GoogleNouveau Nexus 4

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son. Disponible sur le marché marocain

Part-Pro

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aspersky vient de lancer l’une de ses solutions phares: Kaspersky Internet Security 2013. La pré-sente édition est facile à installer.

L’installateur qui contient tout le logiciel et ses fonctionnalités ne dépasse pas 150 Mo. Côté durée, cette installation se fait en un clin d’oeil. Contre toute attente, vous n’avez pas besoin de redémarrer la machine, Kaspersky Internet Security se met tout de suite au boulot, une fois cette phase accomplie. Au menu de cette version 2013, le panneau de contrôle, semblable à celui de la version antérieure est clair et compréhensible. Les différents menus vous y accédez en un seul clic, afin de lancer l’analyse; le clavier virtuel ou le module de sécurisation bancaire. Un module que nous n’avons évidemment pas testé à fond, mais qui semble fonc-tionner de manière correcte. Ce module anti-fraude vous demande d’enregistrer

un numéro de carte bancaire ainsi que le nom de votre ban-que pour mieux as-surer les achats via la toile. Au cours d’une transaction, si le système n’est pas à jour ou si le site semble frauduleux, la transaction n’est plus possible. Ce-pendant, laisser des données bancaires dans un logiciel, nous sembles un peu risqué, pour un logiciel qui veut anti-menaces (en cas de vol de l’ordinateur, par exemple). Pour l’ana-lyse antivirus, les résultats sont plus que satisfaisants et Kaspersky Internet Secu-rity 2013 s’en sort très bien. Nous avons testé le logiciel sur un ordinateur sous

windows 7, 4Go de Ram, Pro-cesseur Core i3 à 1,40 Ghz, en mode scan rapide et en mode approfondi. Kaspersky Inter-net Security n’a pas détecté de failles particulières. En mode téléchargement, il utilise sa protection de manière efficace et quasi instantanée et empê-che la récupération de malwa-res. A ce niveau, cette solution apporterait bien des satisfac-tions, tant les malwares nous pourrissent la vie. Les sites in-

fectés aussi n’ont aucune chance de vous faire du tort. Par ailleurs, pour les fichiers compressés, nous avons constaté que Kaspersky Internet Security vous débar-rasse des attributs dangereux sans peine. Dernière remarque, Kaspersky Internet Security ne ralenti nullement le système, comme on pourrait le croire.

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Solutions

omme signalé dans notre nu-méro précédent, « avec l’Ul-trabook , Intel veut proposer une

machine sans compromis. Aussi, l’objectif est-il de mettre sur le marché une machine pas comme les autres puisque l’Ultrabook combine des caractéristiques venues de deux mondes différents: les tablettes et les PC ». Dans ce sens, nous avons testé une ma-chine basée sur cette technologie, afin de savoir si vraiment l’Ultrabook tient ses promesses. Nous avons aussi tenu à tester une machine qui représente la première génération des Ultrabook mis sur le marché : un Acer Aspire M3-581T. Ce modèle, basé sur un mi-croprocesseur Intel Core i3-2367M (2e génération) et une fréquence cadencée à 1,40GHz, a ouvert le bal aux Ultrabook en juin 2011. Tournant sous Windows7 (Edition Familliale Premium), l’Acer Aspire M3-581T bénéficie d’un Ram de 4Go (DDR3 SDRAM), disque dur (Se-

rial ATA) de 320 Go et un écran LED de 15,6’’. Côté format, Acer Aspire M3-581T respecte plus ou moins les recomman-dations Intel. Avec 20,07 mm, il reste néanmoins le moins mince des Ultra-book disponibles sur le marché. Par ailleurs, son poids de 2,25Kg fait de lui une machine assez encombrante.

Ces deux paramètres omis, cette Ultra-book s’avère des plus rapides en mode démarrage. En effet, à peine allumé, le système vous donne la main en 20 se-condes chrono (bien sûr si la session est en mode libre). Un score assez honora-ble, quand on sait que l’on a à faire à un Ultrabook de 1e génération. La bat-terie 3 cellules de 5 100 mAh dont est équipée cette machine promet jusqu’à 8 h d’autonomie. En mode full work, elle nous a permis de tenir quelques 4h 30 minutes. Côté performances du pro-cesseur (Cor i3) et de la carte graphique (NVIDIA GeForce GT 640M ) et bien que cette machine soit considérée com-me entrée de gamme dans la catégorie des Ultrabook, il faut avouer qu’elle ferait le bonheur de n’importe quel graphiste (2D), tellement le temps de traitement est plus qu’honorable, com-paraison faite avec des ordinateurs de bureaux estampillés «professionnels».

Une technologie qui tient ses promessesUltrabook Acer Aspire M3

Une solution sécuritaire qui se veut complèteKaspersky Internet Security 2013

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rial ATA) de 320 Go et un écran LED

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a marque HP a mis sur le marché marocain, six nouvelles impriman-tes faisant partie de sa nouvelle gamme «HP Deskjet Ink Advan-

tage». Une gamme qui se veut innovante et économique. En effet, selon les tests effectués par nos soins et grâce aux nou-veaux systèmes d’impression Ink Advan-tage, il est désormais possible d’atteindre une qualité d’impression intéressante, à un prix abordable, mais surtout à des performances optimales permettant d’imprimer jusqu’à deux fois plus de pa-ges, pour le même prix. Idéale pour tous ceux qui cherchent un appareil compact, élégant et surtout économique, le nou-veau tout-en-un Ink Advantage 2515 de HP dispose d’un écran iconique muni d’un indicateur de nombre de copies en cours offrant un affichage graphique in-tuitif qui permet de contrôler les outils

d’impression, de numérisation, de copie des documents et des photos. Les fonc-tionnalités de personnalisation et de ré-duction ou de zoom sont aussi de mise. Les économies de coûts se traduisent par deux nouvelles Séries de cartouches bon marché, HP 650 et HP 655, pouvant im-primer jusqu’à 600 pages couleurs haut de gamme tout en garantissant une qua-lité professionnelle et une finition impec-cable..

Un Cost-Killer chez HPHP Deskjet Ink Advantage 2515

ujifilm a lancé officiellement au Maroc, deux nouveaux appareils photo X-E1 et X-F1. Nous en avons effectué un essai et nous

avons constaté que ces appareils, haut de gamme, combinent la qualité des appareils compactes aux caractéristiques des reflex ; ce qui leur permet de cibler un large public, autant professionnel qu’amateur. Le X-F1 combine des technologies de pointe à un concept mémorable. Il intègre un objectif Fujinon grand angle de F1.8 à zoom ma-nuel 4x d’une rapidité extrême ainsi qu’un gros capteur CMOS EXR 2/3 po de 12 MP assurant une qualité d’image extraor-dinaire ainsi qu’un délai de réponse opti-mal. L’objectif est formé de sept éléments en verre divisés en six groupes et revêtus du nouvel enduit EBC à fort coefficient de transmission (HT-EBC) sur toutes leurs surfaces pour assurer la réduction specta-culaire des reflets. Intégrant également un circuit de stabilisation optique de l’image ainsi qu’une sensibilité ISO pouvant at-teindre 12 800, le X-F1 permet de réaliser des photos à faible éclairage, sans que la

sensibilité ne soit accrue, même sans flash. Côté style, le X-F1 est doté d’une interface graphique conviviale et personnalisable ainsi qu’un boîtier de style rétro, avec gar-niture en cuir synthétique qui s’inspire du concept de l’appareil X100. Par ailleurs, le X-E1 se veut léger, com-pact. et doté d’un capteur APS-C CMOS X-Trans, développé par Fujifilm. Ce cap-teur est capable de saisir des images avec une résolution exceptionnelle, une tonalité fluide et un minimum de bruit. Le système d’objectif interchangeable X-Mount ori-ginal de Fujifilm comprend cinq objectifs XF de grande qualité.

On dirait des refl ex FUJIFILM X-E1 et X-F1

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Doté d’un processeur quadri-cœur, cadencé à de 1,4GHz et de 2 Go de Ram et d’un écran WXGA (1280x800) LCD de plus de 10», le nouveau Galaxy Note 10.1, testé par nos soins, offre des possibilités de multitâche intégrées, des graphiques de grande qualité ainsi qu’une vitesse de traitement ultra-ra-pide. Il s’agit avant tout d’un Smartphone quadri-bande (850/900/1900/2100MHz) équipé de 2 caméras (principale de 5 MP et frontale de 1,9 MP) et qui permet une mul-titude de connectivité (HSDPA 21Mbps / HSUPA 5,76Mbps, Bluetooth 4.0, USB 2.0, Wi-Fi 802.11 a/b/g/n, Wi-Fi Direct, …).

Et au-delà des fonctionnalités classiques des Smartphones (Accéléromètre, A-GPS (3G), S-GPS (WiFi), …), de nombreuses fonctionnalités viennent garnir le nouveau Note 10.1. D’une part, le «Smart Stay» qui permet de garder l’écran en état actif tant qu’il est regardé, et d’autre part, le «Pop-Up Play» qui permet de regarder une vidéo, n’importe où sur l’écran tout en exécutant simultanément d’autres tâches. Par ailleurs, avec son stylet de pointe «S Pen» de 6,5mm, le Galaxy Note 10.1 est optimisé pour la création de contenu personnalisé. Doté de la fonctionnalité «S Note», il est désormais possible de combiner des notes et des cro-quis avec d’autres contenus numériques. Les fonctions «Shape Match» et «Formula Match» permettent de corriger et de numé-riser les formes géométriques tracées, mais aussi de résoudre les formules numériques écrites à la main avec le S Pen. Par ailleurs, le Galaxy Note 10.1 intègre des fonctionna-lités intuitives et des fonctions innovantes comme la fonction «Multiscreen» qui per-met d’utiliser deux applications différentes simultanément pour bénéficier des possibi-lités du multitâche. Le Galaxy Note 10.1 permet également de prendre des notes directement sur un eTextbook tout en re-gardant des conférences ou en surfant sur le Web. En résumé, le nouveau Galaxy Note 10.1 a tout pour plaire.

Galaxy Note 10.1Un vrai bijou

Banc de test

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ZOOM SUR INFO

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Vivement l’année prochaineMed-IT 2012

ur trois jours, le Salon Med-IT 2012 a accueilli quelques 180 exposants et 4000 visiteurs à peu près. Selon l’agence

XCom, organisatrice de l’événement, « Ce salon, qui fédère l’ensemble de l’écosystème IT au Maroc, entreprises utilisatrices et fournisseurs, a été particulièrement apprécié cette année par les visiteurs pour la qualité de son contenu et ses animations ». Effectivement, au niveau du contenu, les professionnels ont eu droit à 40 conférences, ateliers et tables rondes. Ces actions étaient l’occasion de réflexion sur l’évolution des NTIC dans notre pays. Le thème majeur de cette édition n’était autre que l’innovation. Un thème qui a été consacré par les «Trophées de l’Innovation». Une action menée conjointement par XCom et Maroc Numeric Cluster pour récompenser les start»up, PME et grandes entreprises marocaines les plus innovantes. « Le « Grand Jury des Décideurs IT», qui regroupait 15 DSI a évalué en temps réel des solutions présentées par les exposants, et un espace d’exposition de 200 m2 avait été spécialement créé pour mettre en avant et valoriser de jeunes entreprises innovantes (clusters, start-up) », nous déclare-t-on du côté de XCom.Qu’en est-il de la satisfaction des exposants au sein de la 4e édition du Med-IT qui selon les chiffres a accueilli 61% de décideurs (Directeurs

généraux, Directeurs de département, etc.)? Selon une enquête menée par les organisateurs, « 81 % des exposants sont satisfaits du salon et souhaitent renouveler leur présence en 2013; (contre 75% pour l’édition 2011) ». Toujours au niveau des statistiques et selon les organisaturs du Med-IT, « 49 % des visiteurs étaient des professionnels du Secteur des TI ; 51 % d’autres secteurs. 38 % sont actifs dans le commerce et distribution, 31 % dans celui des services, 16 % des administrations, ministères et entreprises publiques, et 15 % des exposants relèvent du secteur de l’Industrie. Pour ce qui est de la présence étrangère, elle enregistre à peine 6% ; un taux qui est appelé à progresser dans les prochaines éditions pour un rayonnement plus

conséquent.Les visiteurs ayant mis les pieds au Med-IT 2012 avaient des motivations multpiles : 81% s’y sont rendus pour s’informer sur les nouveautés et les grandes tendances dans les TIC ; 21% avaient un projet concret d’achat et 46% sont venus pour nouer des partenariats, selon les chiffres officiels. Par ailleurs, il est à noter que 66% des visiteurs du Salon étaient intéressés par les solutions de Sécurité (des systèmes d’information et des réseaux) ; 40% par le Conseil et le Management de projet IT ; 34% par l’achat de matériels informatique et réseaux ; 34% par le e-commerce et 31% par les solutions métiers ERP. Quant aux entreprises françaises, le salon qui bénéficiait du label France par le Ministère du Commerce Extérieur Français, a accueilli 57 entreprises françaises. Au niveau des Trophées de l’innovation, la 4e édition a consacré Barid Al Maghrib pour «La boite postale électronique» (Trophée Grands Comptes); Maroc Télécommerce pour son projet «Fatourati» (Trophée PME); «Greendizer» pour son projet «Système de traitement de facture» (Trophée TPE) et enfin INWI pour sa célèbre série web «Switchers» (Trophée Coup de Coeur).

S

par S. Zinnid

Le Salon du Med-IT 2012 a bouclé sa quatrième édition avec des résultats très encourageants, vu la conjoncture. Avec la cinquième édition de l’année prochaine, cet événement phare arrivera à maturité. L’occasion de voir son rayonnement dépasser nettement les frontières si les organisateurs passent à la vitesse supérieure afin de faire de Medi-IT une vraie messe continentale.

Secteur d’activité Nombre d’exposants

52 47 37 35 24 21 1816 12 08

SSII, Intégrateurs Consulting-AuditEditeurs de logicielConstructeurs/EquipementiersIntégrateurs Réseaux TelecomDistributeurs – Revendeur InformatiqueGrossiste-ImportateurEnseignement-FormationOpérateurs TélécomInternet (FAI, FSI)

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N°6 Janvier - Mars 2013

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