N°30 - Avril 2010

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es biens chers amis, pour cette trentième édition de notre Carillon, nous allons abor- der le sacrement du baptême et comme les précédents éditoriaux, je vous le présenterai sous l’angle de ma vie sacerdotale. Le titre de l’éditorial vous aura peut être fait sourire et rappelé quelques unes des chansonnettes de mauvais gout dont on nous a abreuvé dans les années 70. Pourtant cette for- mule résume en un sens toute notre vie chrétienne. Trois sacre- ments forment l’initiation chré- tienne : le baptême, la confirma- tion et l’eucharistie. Mais tout est ordonné à l’eucharistie. Le Pape Jean-Paul II nous l’enseignait dans une formule dont il avait le secret : « L’Église vit de l’eucha- ristie ». Mes chers amis, vos prê- tres aiment baptiser. Baptiser, c’est donner la vie et promettre une nourriture qui donne la vie éternelle. Quel que soit l’âge ou les circonstances du baptisé, pour accueillir son néophyte, l’Église déploie toujours tous ses fastes. — Au passage, il ne faut pas avoir peur du faste ! Le contraire du faste, c’est néfaste… — Le baptê- me, à proprement parler est l’on- doiement d’eau avec la formule trinitaire enseignée par le Christ lors de son ascension : « Allez, enseignez toutes les nations, bap- tisez-les au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. » Ce rite essen- tiel est contenu dans un écrin est nellement jeune : Elle se souvient. Les souvenirs de l’Église s’appelle la tradition, et la tradition est une des sources de la révélation. Ce que nous enseigne ce geste aujourd’hui, c’est la tendresse d’une mère qui accueille son enfant pour lui donner la vie de Dieu. Le Saint Chrême : Enfin, un des signes magnifiques de ce vénérable rituel est l’onction du Saint Chrême qui suit directement l’ondoiement. Le Saint Chrême est une huile odo- rante, consacrée par l’évêque lors de la messe chrismale le jeudi saint. C’est une odeur de sainteté ! Il nous rappelle que nous sommes un peu- ple de prophètes, de prêtres et de rois. C'est-à-dire que nous devons offrir un culte à Dieu. Certains saints ont de leur vivant ou après leur mort exhalé des odeurs sua- ves… Quand la grâce et la nature se rencontrent dans l’harmonie du plan divin, l’humanité n’en sort pas indemne, elle est pour ainsi dire divinisée et dès ici bas, les consé- quences s’en font sentir ! Oui, mes chers amis, nous sommes baptisés pour communier. Le baptême est un grand commencement que la confirmation vient soutenir et af- fermir. L’eucharistie en est la fin. Ne pouvons-nous pas dire comme sainte Thérèse de l’Enfant Jésus : « Le Ciel, c’est une première com- munion qui dure toujours ! » En ce temps pascal, que nos vies soient toutes entières tournées vers le Christ comme le bienheureux Karl Laisner qui s’exclamait : « Le Christ est ma passion ! » Chanoine Gwenaël Cristofoli de l’Institut du Christ Roi Souverain Prêtre, votre chapelain ÉDITORIAL Par M. le chanoine G. Cristofoli SEPTIÈME ANNÉE - N° 30 Avril 2010 Lettre d’information de la chapellenie Saint François de Sales de Rennes M MESSES A 10H30 et 18H30 les Dimanches et jours de Fête. 19H le premier Vendredi du mois, adoration de 20H à minuit. 1 Éditorial, par M. le chanoine G. Cristofoli. page 1 Mgr Wach à Rennes page 2 Des nouvelles du Père Perrero page 2 Vidi aquam : J’ai vu l’eau sortir du côté droit du Temple. page 3 Le livre du mois : « Les sept péchés capitaux » » page 4 Et aussi : Ordo liturgique, agenda... Baptisé pour communier Le Carillon de Saint François Directeur de publication : Chanoine Gwenaël Cristofoli www.saintfrancois.info [email protected] [email protected] constitué des sacramentaux, qui sont autant de signes qui mettent en valeur la théologie du baptême. Voici quelques uns de mes signes préférés : . Le sel : En premier lieu, votre chapelain aime particulièrement la tradition du sel. Outre le fait que c’est toujours attendrissant de voir un petit bébé faire des mimiques de goûteur, le sel est un rite d’une grande importance puisqu’il est la transmission par l’Eglise d’une première nourriture sacrée qui en appelle une autre : la Sainte Eucharistie. En effet, le rituel précise bien « Ne permettez- pas que son âme ait faim plus longtemps, mais donnez-lui en abondance la nourriture céleste. » Il s’agit évidemment ici de la manne eucharistique. Le sel avait été préalablement exorcisé, par les prières de l’Église, il est devenu une nourriture sainte, symbole de sagesse et puissance contre les démons. Ce sel nous met en appé- tit ! En appétit de Dieu ! . L’étole : En second lieu, j’aime imposer l’étole, pour entrer dans l’église. Quelle tendresse et quelle prévenance notre Sainte Mère a pour nous. Il y a deux origines à ce geste. Il peut être vu comme une réminiscence du geste de l’a- doption dans le droit romain ou bien encore comme la subsistance du rituel des premiers siècles avec le passage du baptistère à l’église. En effet, les baptistères étaient des bâtiments séparés. Les caté- chumènes quittaient le baptistère vêtus d’une tunique de lin et ve- nant de descendre dans le bain de la régénération, ils pouvaient prendre froid. L’évêque les abri- taient sous sa lourde chape. Le prêtre sous son étole brodée. Il n’y a plus de signification pratique à ce rite aujourd’hui, mais l’Église est comme une vieille femme éter- page 4

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Le Carillon de Saint François

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es biens chers amis, pour cette trentième édition de

notre Carillon, nous allons abor-der le sacrement du baptême et comme les précédents éditoriaux, je vous le présenterai sous l’angle de ma vie sacerdotale. Le titre de l’éditorial vous aura peut être fait sourire et rappelé quelques unes des chansonnettes de mauvais gout dont on nous a abreuvé dans les années 70. Pourtant cette for-mule résume en un sens toute notre vie chrétienne. Trois sacre-ments forment l’initiation chré-tienne : le baptême, la confirma-tion et l’eucharistie. Mais tout est ordonné à l’eucharistie. Le Pape Jean-Paul II nous l’enseignait dans une formule dont il avait le secret : « L’Église vit de l’eucha-ristie ». Mes chers amis, vos prê-tres aiment baptiser. Baptiser, c’est donner la vie et promettre une nourriture qui donne la vie éternelle. Quel que soit l’âge ou les circonstances du baptisé, pour accueillir son néophyte, l’Église déploie toujours tous ses fastes. —Au passage, il ne faut pas avoir peur du faste ! Le contraire du faste, c’est néfaste… — Le baptê-me, à proprement parler est l’on-doiement d’eau avec la formule trinitaire enseignée par le Christ lors de son ascension : « Allez, enseignez toutes les nations, bap-tisez-les au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. » Ce rite essen-tiel est contenu dans un écrin est

nellement jeune : Elle se souvient. Les souvenirs de l’Église s’appelle la tradition, et la tradition est une des sources de la révélation. Ce que nous enseigne ce geste aujourd’hui, c’est la tendresse d’une mère qui accueille son enfant pour lui donner la vie de Dieu. Le Saint Chrême : Enfin, un des signes magnifiques de ce vénérable rituel est l’onction du Saint Chrême qui suit directement l’ondoiement. Le Saint Chrême est une huile odo-rante, consacrée par l’évêque lors de la messe chrismale le jeudi saint. C’est une odeur de sainteté ! Il nous rappelle que nous sommes un peu-ple de prophètes, de prêtres et de rois. C'est-à-dire que nous devons offrir un culte à Dieu. Certains saints ont de leur vivant ou après leur mort exhalé des odeurs sua-ves… Quand la grâce et la nature se rencontrent dans l’harmonie du plan divin, l’humanité n’en sort pas indemne, elle est pour ainsi dire divinisée et dès ici bas, les consé-quences s’en font sentir ! Oui, mes chers amis, nous sommes baptisés pour communier. Le baptême est un grand commencement que la confirmation vient soutenir et af-fermir. L’eucharistie en est la fin. Ne pouvons-nous pas dire comme sainte Thérèse de l’Enfant Jésus : « Le Ciel, c’est une première com-munion qui dure toujours ! » En ce temps pascal, que nos vies soient toutes entières tournées vers le Christ comme le bienheureux Karl Laisner qui s’exclamait : « Le Christ est ma passion ! »

Chanoine Gwenaël Cristofoli de l’Institut du Christ Roi

Souverain Prêtre, votre chapelain

ÉDITORIAL Par M. le chanoine G. Cristofoli

SEPTIÈME ANNÉE - N° 30 Avril 2010

Lettre d’information de la chapellenie Saint François de Sales de Rennes

M

MESSES A

10H30 et 18H30 les Dimanches et jours de Fête.

19H le premier Vendredi du mois, adoration de 20H à

minuit.

1

Éditorial, par M. le chanoine G. Cristofoli. page 1

Mgr Wach à Rennes page 2

Des nouvelles du Père Perrero page 2

Vidi aquam : J’ai vu l’eau sortir du côté droit du Temple. page 3

Le livre du mois : « Les sept péchés capitaux » »

page 4 Et aussi : Ordo liturgique, agenda...

Baptisé pour communier

Le Carillon de Saint François

Directeur de publication : Chanoine Gwenaël Cristofoli

www.saintfrancois.info [email protected] [email protected]

constitué des sacramentaux, qui sont autant de signes qui mettent en valeur la théologie du baptême. Voici quelques uns de mes signes préférés : . Le sel : En premier lieu, votre chapelain aime particulièrement la tradition du sel. Outre le fait que c’est toujours attendrissant de voir un petit bébé faire des mimiques de goûteur, le sel est un rite d’une grande importance puisqu’il est la transmission par l’Eglise d’une première nourriture sacrée qui en appelle une autre : la Sainte Eucharistie. En effet, le rituel précise bien « Ne permettez-pas que son âme ait faim plus longtemps, mais donnez-lui en abondance la nourriture céleste. » Il s’agit évidemment ici de la manne eucharistique. Le sel avait été préalablement exorcisé, par les prières de l’Église, il est devenu une nourriture sainte, symbole de sagesse et puissance contre les démons. Ce sel nous met en appé-tit ! En appétit de Dieu ! . L’étole : En second lieu, j’aime imposer l’étole, pour entrer dans l’église. Quelle tendresse et quelle prévenance notre Sainte Mère a pour nous. Il y a deux origines à ce geste. Il peut être vu comme une réminiscence du geste de l’a-doption dans le droit romain ou bien encore comme la subsistance du rituel des premiers siècles avec le passage du baptistère à l’église. En effet, les baptistères étaient des bâtiments séparés. Les caté-chumènes quittaient le baptistère vêtus d’une tunique de lin et ve-nant de descendre dans le bain de la régénération, ils pouvaient prendre froid. L’évêque les abri-taient sous sa lourde chape. Le prêtre sous son étole brodée. Il n’y a plus de signification pratique à ce rite aujourd’hui, mais l’Église est comme une vieille femme éter-

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Lundi 1er mars : Comme tous les lundis, notre chapelain passe la journée à Laval. Ces rencontres hebdomadaires sont ryth-mées par la récitation chorale de l’office divin… et un bon déjeuner préparé par de saintes lavalloises. S’en suit une pro-menade revigorante.

Jeudi 4 mars : Rencontre avec Monsei-gneur l’archevêque. Le même jour, avant dernière conférence sur la Messe.

Samedi 6 mars : L’association Saint Be-noit de Nursie se réunit pour déterminer ses objectifs annuels. Le soir, notre pau-vre chanoine est au milieu de louvettes déchainées ! Enseignement sur le Carême puis jeux…

Dimanche 7 mars : Nous recevons le Père Augustin Picq du couvent des Domini-cains de Rennes qui captive l’assistance par son érudition et sa piété. Le soir, notre chapelain retrouve à Cucé, chez les légionnaires du Christ les jeunes prêtres du diocèse (moins de 20 ans de sacerdoce) pour un dîner amical. Lundi 8 mars : Récollection de Carême pour les dames. Mardi 9 mars : Nous avons la joie de rece-voir pour une messe privée le Très Révé-rend Père abbé du Barroux venu quêter pour la fondation de Notre Dame de la Garde. De nombreux paroissiens sont présents pour sa conférence le soir à Saint Vincent.

Samedi 13 mars : Récollection de Carême des messieurs et enseignement auprès de nos Guides à Talensac.

Du 15 au 17 mars : Une journée de repos à Port Marly pour notre chapelain.

Du 22 au 26 mars : L’Institution Saint Thomas de Pontcallec a invité notre chapelain à prêcher une récollection de Carême.

Du 26 au 29 mars : Mgr Wach, notre prieur général est dans nos murs… L’histoire ne dit pas si le chanoine Cristofoli l’attendait aux Portes Mordelaises avec les clés de la ville !

La petite chronique... � ACTUALITÉACTUALITÉACTUALITÉACTUALITÉ �

Monseigneur Wach à Rennes : Un Ordinaire de l’Institut pas si ordinaire que ça.

Si vous avez appelé le chanoine Cristofoli dans la journée du 26 mars, vous lui aurez peut être trouvé le souf-fle court, la voix saccadée, le ton un peu impatient ! Il était sur des charbons ardents : Ce n’est pas tous les jours qu’on reçoit son Prieur Général et fondateur.

La visite de Monseigneur est une des belles réalités de no-tre Institut : la proximité des membres avec leur supérieur. Monseigneur a pu prendre du temps pour écouter son prêtre et lui prodiguer ses conseils. Le samedi 27 mars, il a célé-bré la messe et déjeuné avec les familles de séminaristes et de religieuses de l’Ouest, en-trés dans l’Institut. L’après

midi, rencontre avec S.E.R. Monseigneur l’archevêque de Rennes, et le soir, dîner avec les membres de la so-ciété du Sacré Cœur. Le di-manche 28, Monseigneur a célébré la grand’messe des Rameaux et l’après-midi, nous a entretenus sur l’a-

Notre très cher et estimé Père Perrero est hospitalisé pour une dizaine de jours en rhumatologie à l’Hôpital Sud. Il partira ensuite en convalescence à la clinique Saint Laurent. Depuis plu-sieurs semaines, un état de fatigue généralisée a beau-coup affaiblit le Père. Il

mour de l’Eglise. Le lundi 29, si vous avez appelé notre chanoine, vous avez peut être trouvé sa voix trem-blante et le ton morne… Monseigneur repartait. Comme dirait le Schtroumf Grognon : « J’aime pas les départs ! »

Des nouvelles du Père Perrero compte sur nos visites et sur nos prières : son cœur est à Saint François. Rappelons que Monseigneur Saint Macary au moment où la maison des Pères de La Salette a fermé à Rennes, a exigé lui-même que le Père Per r e ro demeure e t poursuive sa mission. Le Révérend Père Perrero est d’une race de prêtres comme on en fait plus. Dévoué sans compter , son sourir e légendaire toujours aux lèvres, il carbure aux huitres et ne refuse pas de temps en temps une petite goute de whisky. Attention amis visi-teurs : ce n’est pas un grand amateur de chocolat ! Saint François est sa famille. Pour

nous, c’est l’heure de la reconnaissance et de la gratitude. Nous pourrons les lui témoigner par notre dé l icat es s e e t notr e attention.

« La Vierge Marie dans l’évangile »

Conférence de SER Mgr Nicolas Souchu

évêque auxiliaire du Diocèse de Rennes

à 20h30 à la Chapelle Saint François

Jeudi 20 Mai 2010

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- Le Carillon de Saint François n°30 - Avril 2010 -

Vidi aquam : J’ai vu l’eau surgir du côté droit du Temple � ENTRETIENENTRETIENENTRETIENENTRETIEN �

Monsieur le chanoine Gwenaël Cristofoli, prêtre de l’Institut du Christ Roi Souverain prêtre , chapelain de la chapellenie Saint François de Sales et archiviste du diocèse de Rennes, va nous entre-tenir sur un évènement extraor-dinaire, vécu en communauté lors de la vigile pascale : le baptême d’une jeune adulte, Melle Dorothée Deshayes. Monsieur le chanoine, vous commencez tout juste à vous remettre des fatigues de la Semaine Sainte et des émotions de la vigile. Voulez-vous bien que nous revenions sur ce sommet de l’année liturgique ? Très volontiers. Mais en effet, il faut souligner avant tout que je ne suis pas encore descendu de mon petit nuage ! (rires) Vous attendiez ce moment depuis longtemps ? Oui. Nous l’avons beaucoup préparé avec Dorothée, mais je ne pensait pas au début que le baptême aurait lieu à Saint François, car Dorothée a sa résidence dans le diocèse de Vannes. Pourquoi le choix de Saint François ? Cette jeune femme a vécu une quête spirituelle, mais vous comprendrez que je ne puisse pas tout vous raconter. C’est du domaine de l’intimité entre Dieu et elle. Ce que je peux vous dire c’est qu’un jour, Dorothée est rentrée à la chapelle Saint François pendant une messe du chanoine Trézières et que pour reprendre son expression, elle a été « flashée ». En vous entendant, on croit entendre des récits lus dans des vies un peu extraordinaires. Notre rencontre avec Dieu est toujours un évènement extraor-dinaire. Il ne faut jamais s’y habituer. La grâce de Dieu vit en nous. Lorsqu’une âme est vraiment affamée de Dieu et

qu’elle le cherche, Dieu a encore plus faim d’elle et il la touche. Ne croyez pas que je sois blasé, mais cela ne relève en rien de l’hagio-graphie. Dieu appelle encore cha-que jour et de manière pressante tous les hommes à sa vie.

Que s’est-il passé ensuite ?

Dorothée à rencontré plusieurs fois mon prédécesseur. Puis en septembre 2008, j’ai pris le relais, mais en pensant toujours que le baptême aurait lieu dans sa pa-roisse… Les voies de Dieu sont impénétrables. Cette jeune caté-chumène s’est intégrée avec rapi-dité et enthousiasme dans notre petite communauté de Saint François. Il s’est développé à la chapelle de véritables amitiés spirituelles dont nous avons vu le sommet lors de ce baptême.

Comment Dorothée s’est-elle préparée ?

Nous nous sommes rencontrés très régulièrement pour lui donner une initiation à la prière, à la lecture des saintes écritures et à la trans-mission de la foi. Je dois vous avouer que la découverte de la foi et de la parole de Dieu par un adulte est quelque chose de formi-dable pour un prêtre et pour tout chrétien. Cet enthousiasme réveil-le nos torpeurs et nos médiocrités.

Quelles ont été les étapes de cette préparation au baptême ?

Après un temps de découverte, Dorothée est rentrée officielle-ment en catéchuménat en Décem-bre dernier. Vous vous rappelez sans doute de son accueil à la por-te de l’église. Au mois de février, entourée de nombreux paroissiens de Saint François, elle a reçu l’ap-pel décisif au baptême et le jeudi 1er avril, Monseigneur l’archevê-que m’a donné la délégation pour baptiser et confirmer cet enfant de Dieu.

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Le baptême des adultes n’est-il pas ordinairement réservé à l’évêque du lieu ?

Tout à fait, je constate que vous êtes un canoniste averti (rires). Si dans la pratique les catéchumènes sont baptisés la plupart du temps dans la paroisse où ils ont reçu la foi et ont été soutenus par la communauté, le baptême d’un catéchumène reste le privilège de l’ordinaire du lieu. Il y a derrière cette loi de l’Église une dimension ecclésiologique très forte puisque l’évêque est le signe du Christ dans le Diocèse.

Comment se passe une délégation ?

J’ai rencontré Monseigneur l’archevêque qui m’a paternelle-ment reçu et m’a donné les pouvoirs nécessaires par oral et par écrit.

Qu’est-ce qui vous a le plus marqué durant cette cérémonie ?

Je crois que je ne peux pas répon-dre à cette question. Tout était très marquant et l’émotion de Dorothée et de ses proches était palpable. La Forme Extraordinai-re du rituel du baptême est d’une richesse inouïe et tous les fidèles ont pu s’y associer grâce aux

livrets imprimés à cette intention, qui donnaient la traduction et l’explication du rite. Dorothée a reçu les trois sacrements de l’initiation chrétienne en une seule fois.

Trois sacrements ! Elle est gâtée !

Oui, elle est très gâtée et moi aussi au passage, car les occasion de confirmer pour un prêtre sont tout de même rares.

Que devient notre néophyte ?

Dorothée a pour l’instant un tra-vail saisonnier en Savoie et c’est pour cette raison que nous l’avons moins vue ces derniers temps. Nous nous sommes entendus au téléphone. Elle prie beaucoup et lit chaque jour la sainte écriture et le Compendium de Benoît XVI. Est-ce que tous les chrétiens peu-vent en dire autant ? Le mot de la fin Monsieur le chanoine ?

Nos néophytes sont un témoigna-ge vivant de la grâce du Christ et de son amour de prévenance. Il nous invite à la conversion car être baptisé n’est pas un statut mais un état de perfection. Il faut être actif et avoir soif de Dieu.

Photo : G

.M.

Dorothée reçoit le sacrement de confirmation des mains de notre chapelain.

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POUR JOINDRE NOS

PRÊTRES

RENSEIGNEMENTS

Monsieur le chanoine Gwenaël Cristofoli Institut du Christ

Roi Souverain Prêtre 20 rue Saint Louis

35000 - RENNES Tél : 02 99 31 74 92 Port : 06 88 25 31 23

~ Révérend Père Antonio Perréro Père de la Salette

22 Bis rue Saint Louis 35000 - RENNES Tél : 02 99 65 11 79

Offrandes de messe dans l’Archidiocèse de Rennes :

Messe : 18 € Neuvaine : 180 € Trentain : 630 €

Vous pouvez confier des inten-tions de messes au Père Perrero

ou au chanoine Cristofoli.

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ORDO LITURGIQUE

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LE LIVRE DU MOIS

FIORETTI DE SAINT FRANÇOIS

INTENTIONS DE PRIÈRES

EST DEVENUE ENFANT DE DIEU PAR LE BAPTÊME

Dorothée Deshayes

A RECU L’HONNEUR DES FUNÉRAILLES CHRETIENNES

Mme Pauline Perrin rappelée à Dieu le jeudi 18 mars munie des sacrements de l’Eglise.

RIP

CONFÉRENCE

Jeudi 20 mai : Conférence de

SER Mgr Nicolas Souchu, évêque auxiliaire de Rennes

à la chapelle St François à 20h30. Mgr Souchu nous entretiendra de la Vierge Marie et l’évangile.

PÈLERINAGES

Samedi 1er et dimanche 2 mai : pèlerinage des Familles de l’Ouest

de Pontmain au Mont Saint Michel

Lundi 10 mai :

pèlerinage des mères de famille à Notre Dame de la Peinière.

22, 23, 24 mai :

pèlerinage de pentecôte de Paris à Chartres

avec Notre Dame de Chrétienté. AUTRES DATES A NOTER

Samedi 29 mai :

retraite des premières communions

à la Molière de 10h à 17h.

Dimanche 30 mai : Premières Communions

Dimanche 13 juin :

Communions Solennelles

ABSENCES DE NOTRE CHAPELAIN

Du 14 au 25 avril :

pèlerinage en Terre Sainte

Du 29 au 1er mai : retraite de province de l’Institut

Les 7 et 8 mai :

prédication d’une récollection à Pontcallec

Du 28 juin au 2 juillet : Ordinations à Gricigliano

. Chaque Dimanche, les Messes sont célébrées à 10h30 et à 18h30.

. Les messes de semaine sont affichées à l’intérieur (sur le tableau), à l’extérieur (sur la porte de la chapelle de la Ste Vierge) le dimanche pour la se-maine qui commence et sont disponibles sur le site Internet de la chapelle :

www.saintfrancois.info

. Chaque 1er vendredi du mois : Messe du Sacré Cœur à 19h00, suivie le l’adoration du Saint-Sacrement jusqu’à minuit.

. Chaque 1er Samedi du mois : Messe de la Sainte Vierge à 11h00. Les confessions sont en-tendues à partir de 10h00.

LA PHOTO DU MOIS

Avril 2010

Je 1er Jeudi Saint Ve 2 Vendredi Saint Sa 3 Samedi Saint Di 4 Dimanche de la Résurrection Lu 5 Lundi de Pâques Ma 6 Mardi de Pâques Me 7 Mercredi de Pâques Je 8 Jeudi de Pâques Ve 9 Vendredi de Pâques Sa 10 Samedi in Albis Di 11 Dimanche in Albis Lu 12 Saint Jules Ma 13 Sainte Herménégilde Me 14 Saint Justin Je 15 Sainte Anastasie Ve 16 Saint Benoît Joseph Labre Sa 17 Saint Anicet Di 18 2ème Dimanche après Pâques Lu 19 Saint Léon IX Ma 20 Saint Théotime Me 21 Saint Anselme Je 22 Saints Soter et Caïus Ve 23 Saint Georges Sa 24 Saint Fidèle de Sigmaringen Di 25 3ème Dimanche après Pâques Lu 26 Saint Clet Ma 27 Saint Pierre Canisius Me 28 Saint Paul de la Croix Je 29 Saint Pierre de Vérone Ve 30 Sainte Catherine de Sienne

Les 7 péchés capitaux

Jacques Perret

Après les austérités du Carême, un peu de détente! Découvrez le style inimita-ble de Jacques Perret , aventurier, résistant, journaliste , chroniqueur et écrivain catholique. Rendu célèbre par son roman adapté à l’écran par Jean Renoir, Le Caporal Epinglé, il nous propose dans ce recueil sept nouvelles autour des péchés capitaux. A lire absolument. « L’idée ne me serait jamais venue

d’écrire sur les péchés capitaux. On me

dira qu’il faut bien de temps en temps,

par discipline, traiter la question de

cours… On dira même que celle-ci est

une aubaine pour le chroniqueur

prétendu léger, mais tous les démons qui

frétillent dans l’encrier, je commence à

les connaître assez pour essuyer ma

plume... » Jacques Perret _______________________ Les 7 péchés capitaux Jacques Perret

Ed. Via Romana

Baptême de Dorothée Deshaies à la Chapelle Saint François durant la nuit de Pâques. Une cérémonie poignante où le mystère pascal prend tout son sens lorsque la résurrection du Christ est associée à la renaissance de l’âme.

Histoire vraie, survenue mercredi dernier au cours d’éveil à la foi. Le chanoine explique aux enfants la résurrection de Jésus et ses différen-tes apparitions. « Mes chers enfants, Jésus va rester 40 jours sur la Terre avant de monter au Ciel dans la gloire de son Père. Comment s’appelle cette fête de la montée au Ciel de Jésus ? C’est le jeudi de l’A... Une petite voix répond : De la sanction ? »

Douloureuse Ascension

AGENDA CITATION DU MOIS

Saint François de Sales, Docteur de l’Eglise 1567-1622

« Dans le régime des âmes, il faut une tasse de science, un baril de prudence et un océan de patience... »

Saint François de Sales