n°16 - février 2009 PERDRIX - FAISANS INFO · Perdrix-faisans info n°16 - février 2009 1 Lettre...

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1 Perdrix-faisans info n°16 - février 2009 Lettre éditée par la DER - CNERA petite faune sédentaire de plaine, Saint Benoist, BP20, 78612 LE PERRAY EN YVELINES CEDEX Email: [email protected] PERDRIX - FAISANS INFO Au sommaire: Situation des perdrix dans le centre-nord en 2008 densités au printemps survie des perdrix grises adultes succès de la reproduction des perdrix grises succès de la reproduction des perdrix rouges Activités du réseau pour le faisan commun en 2008 écoute des coqs chanteurs dans le cadre du réseau « oiseaux de passage » Suivi de la reproduction du faisan commun en 2008 Valeur pour le repeuplement de perdreaux de souche sauvage : expérimentation Bilan de l’ouverture anticipée de la perdrix grise Point sur l’enquête nationale sur le statut communal du petit gibier Reproduction des perdrix grises de plaine et nature du sol: bilan d’une étude Intoxication des perdrix grises par des produits phyto- sanitaires : qu’en dire aujourd’hui ? Mettre en place un suivi intégré pour mieux compren- dre la dynamique de population de la perdrix en connaissant davantage son environnement ? Coin presse perdrix grise Annonce du colloque national perdrix grise diffusion de base: pour attribution: interlocuteurs techniques départementaux du réseau perdrix-faisans S/C voie hiérarchique pour information: FRC, FNC et interne ONCFS Mise en page: F. Reitz la lettre d’information du réseau perdrix-faisans n°16 - février 2009

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1 Perdrix-faisans info n°16 - février 2009

Lettre éditée par la DER - CNERA petite faune sédentaire de plaine, Saint Benoist, BP20, 78612 LE PERRAY EN YVELINES CEDEX Email: [email protected]

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Au sommaire:

Situation des perdrix dans le centre-nord en 2008 � densités au printemps � survie des perdrix grises adultes � succès de la reproduction des perdrix grises � succès de la reproduction des perdrix rouges

Activités du réseau pour le faisan commun en 2008 � écoute des coqs chanteurs dans le cadre du réseau « oiseaux de passage »

� Suivi de la reproduction du faisan commun en 2008

Valeur pour le repeuplement de perdreaux de souche sauvage : expérimentation

Bilan de l’ouverture anticipée de la perdrix grise

Point sur l’enquête nationale sur le statut communal du petit gibier

Reproduction des perdrix grises de plaine et nature du sol: bilan d’une étude

Intoxication des perdrix grises par des produits phyto-sanitaires : qu’en dire aujourd’hui ?

Mettre en place un suivi intégré pour mieux compren-dre la dynamique de population de la perdrix en connaissant davantage son environnement ?

Coin presse perdrix grise

Annonce du colloque national perdrix grise

diffusion de base: pour attribution: interlocuteurs techniques départementaux du réseau perdrix-faisans S/C voie hiérarchique pour information: FRC, FNC et interne ONCFS

Mise en page: F. Reitz

la lettre d’information du réseau perdrix-faisans n°16 - février 2009

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2 Perdrix-faisans info n°16 - février 2009

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3 Perdrix-faisans info n°16 - février 2009

SITUATION DES PERDRISITUATION DES PERDRISITUATION DES PERDRISITUATION DES PERDRIX DANS LE CENTREX DANS LE CENTREX DANS LE CENTREX DANS LE CENTRE----NORNORNORNORD EN 2008D EN 2008D EN 2008D EN 2008 par François REITZ

Des données de comp-tage de printemps ont été transmises au ré-seau pour près de 5000 unités de base (carrés ou traques de comp-tage, territoires de chasse ou communes) représentant une sur-face totale comptée de plus de 750 000 ha ré-partie sur environ 2700 communes dans 21 départements. Les populations de perdrix étaient en moyenne stables au printemps 2008 par rapport à l’année précédente avec un indice recueil-li sur les terrains de référence (154 au sein de 12 départements) proche de la valeur moyenne enregistrée sur la période 1987-2007. L’évolution était toutefois différente entre les départements

Densités au printemps

EVOLUTION DE LA DENSITE DE PERDRIX SUR LES TERRAINS DE REFERENCE

0

20

40

60

80

100

120

140

160

87 88 89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 00 01 02 03 04 05 06 07 08

indi

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nsité

(10

0 en

199

0)

Les terrains de référence sont ceux pour lesquels on dispose de toutes les données sur un cycle annuel de printemps à printemps. Bien sûr certains terrains sont remplacés par d’autres au fil des années.

18

23

1134km²26z/617c

21736km²271c 16

5z/172c

14622km²

47z 2994km²3z/45c

226km²63z/92c

18

16 2312

19*

14*(15*)

1639km²109z/339c 104km²

6z/33c

766km²220c

29km²5z/10c

233c

25*

>472km²

103 chasses

563km²549z

23z/236c

12 12

10*30km²6z/12c

881km²

31km²21c

212km²58c

13km²1z/3c

(6*)1z/2c

6km²

(0,4)1z/13c

200km² 2* 463km²6z/47c

384km²

17 12km²4c

38

3*498km²

6z/70c

(4)31km²1z/13c

DENSITES DE PERDRIX AU PRINTEMPS 2008 SUR LES TERRAINS GERES et surfaces recensées

Les nombres en gras sont les densités en couples aux 100ha de perdrix grises ou de perdrix grises et rouges confondues lorsque les deux espèces sont présentes (départements avec astérisques). Ils sont sur fond gris pour les départements où les comptages sont supposés représentatifs d’au moins une grande partie du département (comptages sur échantillons nombreux – plus de 500 km² comptés – et bien répartis dans la plupart des régions agricoles). En dessous et en italiques sont indiqués la surface comptée lorsqu’elle a été communiquée, le nombre de zones distinctes (z) et/ou le nombre de communes concernées (c). () données recueillies sur un seul GIC, sans valeur représentative.

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4 Perdrix-faisans info n°16 - février 2009

les plus au nord-ouest où une baisse assez faible mais significative des densités était enregistrée (Pas de Ca-lais, Somme et Seine maritime) et les départements du sud et de l’est du Bassin parisien où les densités étaient souvent en hausse significative. Dans cinq départements, les densités moyennes mesurées sur les terrains gérés étaient supérieures à 20 couples aux 100ha.

La survie apparente des perdrix grises adultes du printemps 2007 au printemps 2008 a pu être estimée pour les 154 terrains de référence cités ci-dessus. Des estimations par région agricole ont également pu être réalisées pour les dépar-tements de la Somme et du Loir et Cher. Glo-balement la survie apparente ressort en hausse

par rapport à l’année précédente. C’est le cas en Eure et Loir, Loir et Cher, Seine et Marne et Pas de Calais, quatre des cinq départements où ce paramètre démographique a pu être estimé chaque année sur au moins trois terrains depuis plusieurs années. Dans le cinquième (Somme), la survie n’a pas évolué notablement depuis

Survie des perdrix grises adultes

TAUX DE SURVIE ANNUEL APPARENT DES PERDRIX GRISES ADULTES EN MOYENNE DES MOYENNES DEPARTEMENTALES

0.2

0.3

0.4

0.5

0.6

0.7

0.8

1978

1980

1982

1984

1986

1988

1990

1992

1994

1996

1998

2000

2002

2004

2006

Les barres verticales représentent les écarts-types pour indication de la variabilité inter-départementale

-2*+1 0

-4*

-2*+5*

-1

0

+3*

+2*

+4*

+3*+2* 0

-1

+4(+7)

-4

0

00

-1

EVOLUTION DES DENSITES DE PERDRIX DU PRINTEMPS 2007 AU PRINTEMPS 2008 SUR LES TERRAINS GERES

En nombre de couples aux 100 ha * variation statistiquement significative

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5 Perdrix-faisans info n°16 - février 2009

cinq ans. La moyenne des va-leurs moyennes départementa-les s’établit à 39% (± 3%), en nette hausse par rapport à l’an-née 2006-2007 (32% ± 4%). On reste toutefois largement en dessous des valeurs estimées pour le début des années 80 (aux environs de 50% — à no-ter que pour ces années-là, d’anciennes données archivées ont récemment été rajoutées à la base de données du réseau). D’un département ou d’une région agricole à l’autre, l’é-chelle de variation est de 29% (Sologne viticole dans le Loir et Cher) à 48% (Pas de Calais ou Santerre dans la Somme).

TAUX DE SURVIE APPARENT DES PERDRIX GRISES ADULTES DE PRINTEMPS À PRINTEMPS SUR LES TERRAINS DE REFERENCE (ET EN MOYENNE PAR REGION AGRICOLE POUR LE LOIR ET CHER DEPUIS 1991—COURBE EN POINTILLÉS) Les barres verticales représentent les écarts-types pour une indication de la variabilité

Eure et Loir

0.1

0.2

0.3

0.4

0.5

0.6

0.7

0.8

1978 1980 1982 1984 1986 1988 1990 1992 1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006

Loir et Cher

0.1

0.2

0.3

0.4

0.5

0.6

0.7

0.8

1978 1980 1982 1984 1986 1988 1990 1992 1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006

Somme

0.1

0.2

0.3

0.4

0.5

0.6

0.7

0.8

1978 1980 1982 1984 1986 1988 1990 1992 1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006

Seine et Marne

0.1

0.2

0.3

0.4

0.5

0.6

0.7

0.8

1978 1980 1982 1984 1986 1988 1990 1992 1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006

48%

42%

18 GIC

42%33%

44%3 GIC

42%

(35%)

38%29% –44%

1GIC.

10 chasses

34%3 GIC ou com.

40%41%32%

36%

48%36%

39%18 GIC

31 chasses

43%2 zones

(49%)1 GIC

11 régions agricoles

33%9 GIC

(32%)1 zone

TAUX DE SURVIE ESTIME DES PERDRIX GRISES ADULTES DU PRINTEMPS 2007 AU PRINTEMPS 2008

(hors mortalité due à la chasse)

Résultats par région agri-cole (nombres en gras: Ar-dennes, Loir et Cher, Somme) ou par département. Les valeurs () ne sont four-nies qu’à titre indicatif car elles sont issues de données en trop faible quantité.

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6 Perdrix-faisans info n°16 - février 2009

La reproduction de la perdrix grise a été éva-luée par l’observation de près de 10 000 com-pagnies totalisant plus de 70 000 oiseaux dans 22 départements. Parmi ces oiseaux, ont été re-censés en moyenne 2,7 jeunes par poule, ce qui fait de 2008 la plus mauvaise année de re-production de l’espèce dans le centre-nord de la France après 1981. On enregistre assez peu de variations d’un dé-partement à l’autre, du moins si l’on exclut les départements où les ob-servations de compa-gnies ont été peu nom-breuses ou limitées à une seule zone. En de-hors de ces départe-ments, les extrêmes sont 2 jeunes par poule dans les Ardennes et le Pas de Calais et 3,8 dans l’Eure et l’Yonne. Il n’y a pas de gradient géo-graphique évident. Cette faible reproduc-

tion est caractérisée par une très forte proportion de poules sans jeunes ou surnuméraires dans les compagnies, la plus forte jamais observée (58%) et par un nombre de jeunes par compagnie avec jeunes relati-vement réduit (6,3). La distri-bution des éclosions est assez similaire à celle observée en 2006 avec un fort déficit de compagnies écloses en juin par rapport à une bonne année mais aussi peu de compa-gnies écloses tardivement, nettement moins qu’en 1987, année marquée par un fort dé-calage des éclosions en juillet.

Succès de la reproduction de la perdrix grise

3,32,0

2,8

843p36c

2,62385p

82z 2,0524p36c

2,72343p

44z 2,3 805p3z

235p14z

2,63,0

2,4

3,1

3,0

(2,9)

1034p34z 448p

9z1273p

115c

≈139p8z

1257p

3,0

561p19z

49p

3z

3,8

3,8104p

6z

(3,0)4p

72p

12z

1z

2,1160p

6z

51z

1355p50z

3,3126p9z

(2,6)

1z

393p

(4,5)≈ 54p 1z

(4,6)24p

8c

2,6±595p

14c

SUCCES DE LA REPRODUCTION DES PERDRIX GRISES EN 2008

Le nombre en gras est le nombre de jeunes par poule d’été. Les nombres en italiques correspondent au nombre de poules observées (p) et au nom-bre de zones (z) ou communes (c) distinctes échantillonnées. Lorsque le nombre de jeunes par poule est encadré, il est significativement supérieur à la moyenne globale, s’il est en blanc sur fond noir, il est significativement inférieur. ?(): données en trop faible quantité pour être représentatives du département.

DISTRIBUTION DES ECLOSIONS DES PERDRIX GRISES

(d'après l'âge des compagnies vues en fin d'été)

0%

5%

10%

15%

20%

25%

140 160 180 200 220 240

n° jour

prop

ortio

n de

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ules

obs

ervé

es

1987199019971998 à 200520062008

30 juin

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7 Perdrix-faisans info n°16 - février 2009

Ainsi, la date moyenne d’éclosion des compa-gnies vues en échantillonnage est le 2 juillet pour 2008, à comparer au 9 juillet en 1987 et au 23 juin en 1990. Le nombre de jeunes par compagnie est parmi les plus faibles jamais observé quelle que soit la date de naissance, aussi bien pour les compagnies nées avant la fin juin, donc issues des premiers nids, que pour les compagnies nées en juillet (recoquetages). Si l’on fait l’hypothèse d’une taille des pontes et d’un taux d’é-closion des œufs normaux, cela ne peut résulter que d’une plus faible survie des jeunes qu’à l’accoutumée. Les estimations établies à partir d’un calcul mis au point par nos homologues an-glais, calcul validé par les données de l’étude nationale 95-97, font ainsi état d’un taux de survie moyen des jeu-nes de l’ordre de 35%, com-parable à celui de 1987 et ne dépassant que celui établi pour 1981 (31%). Un tel taux de survie pourrait être dû à un

manque d’insectes car les conditions climati-ques de juin et de juillet, autre cause possible, n’ont pas été, loin s’en faut, aussi défavorables que celles de 1981 (fortes précipitations et tem-pératures maximales très faibles pendant plu-sieurs jours fin juin) et 1987 (fortes précipita-tions et températures maximales faibles mi-juin et mi-juillet après un mois de mai très frais). La

SUCCES DE LA REPRODUCTION DE LA PERDRIX GRISE DANS LE CENTRE-NORD

2

2.5

3

3.5

4

4.5

5

5.5

6

6.5

7

79 80 81 82 83 84 85 86 87 88 89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 00 01 02 03 04 05 06 07 08

jeun

es p

ar p

oule

d'é

NOMBRE DE JEUNES PERDRIX GRISES PAR COMPAGNIE

EN FONCTION DE LA DATE DE NAISSANCE

2

3

4

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6

7

8

9

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11

140 160 180 200 220 240

n° jour

nom

bre

de je

unes

par

com

pagn

ie

1987199019971998 à 200520062008

30 juin

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8 Perdrix-faisans info n°16 - février 2009

Dans les sept départements où des compagnies de perdrix rouges ont été observées, la reproduction de cette espèce a été tout aussi mau-vaise que celle de la grise. Sur un total de 332 compagnies, ont été recensés 668 jeunes pour 1115 adultes, soit 0,6 jeune par adulte ou encore 1,2 jeune par poule si l’on admet qu’il y a autant de poules que de coqs. 64% des adultes ont été vus non accompagnés de jeu-nes. 2008 est la plus mauvaise an-née de reproduction enregistrée depuis 1984, année de début des suivis pour cette espèce dans la ré-gion, à égalité avec 1994.

Succès de la reproduction de la perdrix rouge

DISTRIBUTION DES ECLOSIONS DES PERDRIX ROUGES

0%

2%

4%

6%

8%

10%

12%

14%

16%

140 150 160 170 180 190 200 210 220

n° jour

com

pagn

ies

éclo

ses

/ nb

estim

é de

pou

les

vues

en

fin d

'été

*

200020022008

30 juin

* sur la base de 1 poule pour 2 adultes et en tenant compte des compagnies de semaine de naisssance non déterminée

SUCCES DE LA REPRODUCTION DE LA PERDRIX ROUGEDANS LE SUD DU BASSIN PARISIEN

0.5

0.7

0.9

1.1

1.3

1.5

1.7

1.9

2.1

2.3

2.5

84 85 86 87 88 89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 00 01 02 03 04 05 06 07 08

année

jeun

es/ a

dulte

d'é

forte proportion de poules vues sans jeunes peut être le résultat de cette faible survie des jeunes, de nombreuses compagnies ayant sans doute été réduites à néant. Néanmoins, on peut aussi raisonnablement penser que de nombreu-ses poules n’ont pas nidifié avec succès, peut-être suite à des destructions de nids par les vio-

lents orages de fin mai et l’échec des éventuels nids de remplacement comme cela est souligné par la courbe des éclosions. On aura toutefois compris que la mauvaise reproduction de 2008 n’a pas encore livré tous ses mystères et que nous continuons à examiner les différentes hy-pothèses.

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9 Perdrix-faisans info n°16 - février 2009

C’est en Mayenne que le résultat le plus mau-vais a été enregistré avec à peine 0,3 jeune par

adulte tandis que l’Yonne semblait tirer son épingle du jeu avec 1,7 jeune par adulte. En

région Centre, les résultats sont très ho-mogènes avec environ 0,6 jeune par adulte dans tous les départements. La distribution des éclosions, que l’on peut comparer à celle des années extrê-mes les plus récentes (2000, la plus mauvaise et 2002, la meilleure) montre un très net déficit de nids éclos fin juin début juillet , non compensé par des éclosions plus tardives. Le nombre de jeunes par compagnie est très fai-ble, entre 4 et 5, et pas plus élevé pour les compagnies écloses durant les pre-mières semaines de juin que pour celles écloses en juillet. On retrouve donc ici une situation très similaire à celle obser-vée pour la perdrix grise, les mêmes causes ayant sans doute produit les mê-mes effets.

0,7

0,6

0,5

(0,7)

149a11z

87a24c

354a8z

0,6

295a

3z1,7

57a4z

0,3122a

51a

7z

1z

(2,5)17a

1z

2z

1,869a

Même légende que pour les perdrix grises, le nombre de poules étant remplacé par le nombre d’adultes (a).

SUCCÈS DE LA REPRODUCTION DE LA PERDRIX ROUGE DANS LE SUD ET L’OUEST DU BASSIN PARISIEN EN 2008 (jeunes par adulte)

NOMBRE DE JEUNES PERDRIX ROUGES PAR COMPAGNIE EN FONCTION

DE LA DATE DE NAISSANCE

3.0

4.0

5.0

6.0

7.0

8.0

9.0

150 160 170 180 190 200 210 220

n° jour

nom

bre

de je

unes

par

com

pagn

ie

200020022008

30 juin

Perdrix rouge du Midi. 2008 a aussi été une très mauvaise année pour l’espèce dans les milieux méditerranéens. Photo J.B. Puchala

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10 Perdrix-faisans info n°16 - février 2009

Le suivi de l’abondance des faisans en partena-riat entre les réseaux « perdrix-faisan » et « oiseaux de passage » a connu une évolution majeure en couvrant pour la première fois l’en-semble du territoire national. De ce fait, les ré-sultats ont été enregistrés sur 22 régions et 91 départements. Au total, 988 circuits ont été couverts au 1er passage et 953 au 2ème. RESULTATS Pour les 10 régions suivies depuis plusieurs an-nées, la proportion de circuits positifs est de 51,1% au 1er passage et de 50,6% au 2ème, celle des points positifs est de 26,6% puis de 25,9% au second relevé. Pour les 12 nouvelles régions, le pourcentage de circuits positifs est de 29,7% au 1er passage puis de 26,4% au passage suivant, celui des points positifs est de 10,9% puis 8,9% au se-cond passage. Sur l’ensemble des régions le pourcentage de

circuits avec au moins un coq compté atteint 37.9% pour le 1er relevé puis 35.8% lors du deuxième. La proportion de points positifs est de 16.9% puis de 15.5% au second passage. Pour les 10 régions suivies jusqu’alors, le pour-centage de circuits positifs est en moyenne en hausse. Il augmente nettement dans quatre d’entre elles, il s’agit du Centre, de la Picardie, de la Hte Normandie et de la Franche Comté où il atteint globalement 66% au lieu de 55% en 2007. Les résultats sont stables en Bourgogne, en Lorraine et en Île de France avec en moyenne 35% de circuits positifs contre 36% l’année 2007, et en baisse en Champagne Ar-denne, dans le Nord Pas de Calais et en Alsace (44% d’itinéraires positifs au lieu de 47% en 2007). Plus de 8 circuits sur 10 sont positifs dans le Centre (passage 1 et 2) et en Picardie (passage 1) et plus de 6 sur 10 dans le Nord Pas de Calais et l’Ile de France. Comme en 2007, dans 19 départements, la pré-sence d’un faisan est détecté sur au moins un

ACTIVITES DU RESEAU POUR LE FAISAN COMMUN EN 2008ACTIVITES DU RESEAU POUR LE FAISAN COMMUN EN 2008ACTIVITES DU RESEAU POUR LE FAISAN COMMUN EN 2008ACTIVITES DU RESEAU POUR LE FAISAN COMMUN EN 2008 par Pierre MAYOT

Écoute des coqs chanteurs dans le cadre du réseau « oiseaux de passage »

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11 Perdrix-faisans info n°16 - février 2009

circuit sur deux. C’est toujours le cas pour l’en-semble des départements composant les régions Centre, Nord Pas de Calais, Ile de France aux-quelles viennent s’ajouter ceux de Picardie, ainsi que la Marne, l’Eure, l’Yonne et le Bas Rhin. En Eure et Loir, tous les circuits étaient même positifs aux deux passages. Pour la deuxième année consécutive, on dé-passe en moyenne 1 point occupé sur quatre lors des deux passages, avec respectivement 29,7% et 26,4% .On recense même 1 coq par point dans le Nord Pas de Calais ainsi que dans le Centre. Le nombre de coqs par itinéraire est en moyenne de 2,81 au 1er passage puis de 2,4 au passage suivant, soit un résultat encore en lé-gère progression par rapport aux années précé-dentes (2,6 en 2006 et 2,7 en 2007). Concernant les 12 nouvelles régions, le Poitou Charente et les Pays de Loire se distinguent en prenant les 5ème et 6ème places dans la hiérarchie hexagonale avec près de 60% de circuits posi-tifs. Dans le Limousin et l’Aquitaine environ un circuit sur trois est positif et 1 sur 4 environ en Bretagne, Languedoc Roussillon, Midi Pyré-nées, Basse Normandie et Rhône Alpes. L’Au-vergne, la région PACA et la Corse ferment la marche avec 12 à 0 % de circuits positifs. La proportion de points positifs est supérieure à

1 sur 4 en Pays de Loire et Poitou Charente et elle est toujours inférieure à 10 % dans les au-tres régions, hormis l’Aquitaine (13%). Dans 12 des départements concernés, le pour-centage de points positifs (passage 1) est nul, il s’agit des départements alpins (04, 05, 06, 73, 74), des Pyrénées Orientales, du Var, de l’Ar-dèche, de la Corrèze et de la Haute Loire et des deux départements de « l’Île de beauté ». Le nombre de coqs par itinéraire est de 0,7 en-viron aux 2 passages dans ces nouvelles ré-gions suivies ; il atteint par contre 1,7 (passage 1) et 1,5 (passage 2) en Poitou Charentes et 2,0 (passage 1) puis 2,4 (passage 2) dans les Pays de Loire. En conclusion, pour les régions suivies habi-tuellement, les résultats de 2008 sont encore en légère progression, avec plus de la moitié des circuits positifs, par rapport à l’année 2007 qui était la meilleure jamais observée. Pour les ré-gions qui viennent d’intégrer le suivi, le nom-bre de contacts est loin d’être négligeable avec un peu plus du quart des circuits positifs et deux régions avec une belle présence de fai-sans, le Poitou Charentes et les Pays de Loire. Enfin, on n’observe globalement pas de diffé-rence notable entre les résultats des deux passa-ges, et ce pour l’ensemble des régions.

PROPORTION DE CIRCUITS POSITIFS PAR REGION AU 1ER PASSAGE

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

100

CORSE

PACA

AUVERGNE

FRANCHE COM

TE

LORRAIN

E

LANGUEDOC R

OUSS.

BRETAGNE

RHONE ALP

ES

BASSE NORM

ANDIE

MID

I PYRENEES

CHAMP. A

RDENNE

LIM

OUSIN

AQUITAIN

E

BOURGOGNE

HAUTE NORM

ANDIE

ALSACE

PAYS DE L

OIRE

POITOU C

HARENTES

NORD PAS D

E CALA

IS

ILE D

E FRANCE

PICARDIE

CENTRE

2007 2008

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12 Perdrix-faisans info n°16 - février 2009

Suivi de la reproduction du Faisan commun en 2008

Les données proviennent de 13 départements et 57 sites, un site pouvant être selon le cas un groupe de territoires réunis sous le nom d’un GIC, des terrains comptabilisés séparément mais faisant partie d’un même secteur ou en-core des terrains isolés. Dans certains cas, les résultats portant sur un faible nombre de compagnies ont été regrou-pés. Ce suivi a débuté en 1996, avant le rattache-ment du faisan au réseau perdrix en 2000. RESULTATS On a dénombré 2728 poules pour un total de 11958 jeunes. Le nombre moyen de faisan-deaux par poule observée est de 4,4 au lieu de 6,1 en 2007 soit le nombre le plus bas depuis 1996. Sur les treize départements, six ont une repro-duction au dessus de cette moyenne : l’Aisne, la Marne, la Somme, l’Oise, la Sarthe et le Loi-ret. Trois en sont proches: l’Eure et Loir, le Cher et la Saône et Loire. Enfin quatre départe-ments, le Pas de Calais, la Mayenne, le Loir et Cher et l’Indre, sont au-dessous de cette moyenne avec un nombre de faisandeaux par poule observée compris entre 1,6 et 3,7. Cet indice varie de 5,9 à 1,6 entre le meilleur et le plus mauvais département, soit l’Oise et la Mayenne, qui étaient déjà les cas les plus ex-trêmes en 2007, et de 7,5 à 1,3 selon le terrain, pour respectivement 11 et 33 poules vues dans

deux sites dans le Pas de Calais et la Mayenne. La reproduction est plus faible que l’an passé sur 14 des 16 sites suivis de la même manière ces trois dernières années, elle est stable pour 2 terrains et en hausse sur aucun (variation supé-rieure à 10%). Le pourcentage de poules sans jeunes ou en surnombre est de 18,3 %, contre 14%, sur les sites où au moins un cas a été signalé soit plus de trois terrains sur quatre (45/57). Il atteint 14,3 % en moyenne sur l’ensemble des terrains et varie de 0% à 72%. DISCUSSION-CONCLUSION C’est le plus mauvais indice enregistré depuis le début du suivi en 1996, proche de ceux des années 1996, 1997 et 2006. Il se caractérise à la fois par une proportion de poules seules im-portante ainsi que par un nombre de jeunes par compagnie assez faible. Ce résultat est d’autant plus remarquable qu’il fait suite à un des meilleurs « crûs » de ces 10 dernières années l’an passé, mais se rapproche malheureusement de l’année 2006, guère bril-lante, ce qui fait tout de même deux mauvaises saisons de reproduction sur les trois dernières années ! Ces chiffres devraient inciter certains gestion-naires à ne pas tomber dans l’euphorie et leur rappeler que cette espèce doit être gérée, mal-gré sa relative rusticité !

REPRODUCTION DU FAISAN COMMUN

0

1

2

3

4

5

6

7

1996

1997

1998

1999

2000

2001

2002

2003

2004

2005

2006

2007

2008

0%

5%

10%

15%

20%

25%

30%

Jeunes/Ple

% Poules seules

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13 Perdrix-faisans info n°16 - février 2009

TABLEAU 1 RESULTATS DES ECHANTILLONNAGES DE COMPAGNIES 2008 P AR SITE

Dpt Terrain Surface en

hectare

Nombre de poules

Nombre de jeunes

Pourcentage de poules

sans jeunes ou en

surnombre

Nombre de jeunes

par poule

02 ensemble de

terrains 75 411 10.6 5.4

Dpt de l’Aisne Total / Moyenne 75 411 10.6 5.4

18 Val d’Arnon 630 8 27 0 3.3 18 Avord-Baugy 1987 10 45 10 4.5 18 Feux 380 8 34 12.5 3.7 18 Boischaut 700 5 26 0 5.2 18 Nohant 400 6 32 0 5.3 18 autres terrains 800 3 22 0 7.3

Dpt du Cher Total / Moyenne 40 186 11.1 4.6

28 Perche et Beauce 2000 79 386 7.6 4.8 28 Ollé -Marcheville 2000 31 136 0 4.3 28 GIC du Combray 2000 88 363 4.5 4.1 28 Coulombs 780 33 133 18.1 4 28 GIC du Livier 700 29 131 17.2 4.5 28 Thiron Nord 8181 116 653 3.4 5.6 28 Thiron Sud 6361 71 388 5.6 5.4 28 Beauvilliers 600 45 188 24.4 4.1 28 Ensonville 140 30 165 6.6 5.5 28 Perche Nord 1500 65 454 7.7 6.9 28 GIC Charentonne 1000 16 96 0 6 28 Perche Sud 7751 187 1041 4.2 5.5

28 St Avit Les Guespières

500 31 105 25.8 3.3

28 Coudreaux 800 40 86 45 2.1 28 Aubépine 600 27 117 14.8 4.3 28 Vesgre 4500 8 45 0 5.6 28 Haute Vallée Loir 800 68 287 20.5 4.2 28 Faux Perche 2000 49 143 34.6 2.9 28 Marnières 300 22 77 9.1 3.5

Dpt de l’Eure et Loir Total / Moyenne 1035 4994 12 4.8

36 Ringoire 3600 247 924 23.8 3.7 Dpt de l’Indre Total / Moyenne 247 924 23.8 3.7

41 Gic Gratteloup 7500 49 169 20.4 3.4 41 Romainville 271 30 110 16.6 3.6 41 Vallée de l’Aigre 60 198 25 3.3 41 Beauce Gâtine 10172 46 198 0 4.3 41 Villermain 4309 15 72 20 4.8

Dpt du Loir et Cher Total / Moyenne 200 747 21.4 3.7

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14 Perdrix-faisans info n°16 - février 2009

TABLEAU 1 (suite) RESULTATS DES ECHANTILLONNAGES DE COMPAGNIES 2008 P AR SITE

Dpt Terrain Surface en

hectare

Nombre de poules

Nombre de jeunes

Pourcentage de poules

sans jeunes ou en

surnombre

Nombre de jeunes

par poule

45 Clery 5500 54 291 7.4 5.3 Dpt du Loiret Total / Moyenne 54 291 7.4 5.3

51 Vallée de la Sois 3800 105 635 4.7 6.0

51 Association Argonne

9000 133 412 36 3

51 Bocage Champenois

10143 122 460 24.5 3.7

Dpt de la Marne Total / Moyenne 360 1507 30.5 4.1

53 Erve et Treulon 12000 19 25 63.1 1.3 53 St Denis d’Anjou 4400 33 39 72.7 1.3

53 Beaumont pied de bœuf

1800 33 80 45.4 2.4

Dpt de la Mayenne Total / Moyenne 85 144 60 1.3

60 Granvilliers 7375 94 575 9.5 6.1 60 Froissy - 25 134 4 5.3 60 Multien - 20 122 10 6.1

Dpt de l’Oise Total / Moyenne 139 831 8.6 5.9

62 Oyats - 42 155 0 3.6 62 Plat Pays - 16 43 0 2.6 62 Calais - 5 18 0 3.6 62 Desvres - 51 142 0 2.7 62 Guines - 13 40 0 3 62 Marquise - 51 169 0 3.3 62 Samer - 24 72 0 3 62 Fauquembergues - 24 123 0 5.1 62 Lumbres - 11 83 0 7.5 62 Autres secteurs - 40 79 0 1.9

Dpt du Pas de Calais Total / Moyenne 277 924 0 3.3

71 regroupement de 4

terrains - 8 37 0 4.6

Dpt de Saône et Loire Total / Moyenne 8 37 0 4.6

72 Fontaine s fond 8148 50 257 0 5.1 72 Pays Bilurien 6214 37 159 0 4.2 Dpt de la Sarthe Total / Moyenne 87 416 0 4.2

80 Vallée Avre 2356 66 337 27.2 5.1 80 Vallée Somme 3407 36 209 22.2 5.8 Dpt de la Somme Total / Moyenne 102 546 25.4 5.3

46 hors réseau 400 23 63 47.8 2.7

Dpt du Lot Total / Moyenne 23 63 47.8 2.7

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15 Perdrix-faisans info n°16 - février 2009

TABLEAU 2

RESULTATS DES ECHANTILLONNAGES DE COMPAGNIES DES TROIS DERNIERES ANNEES PAR SITE

VALEUR POUR LE REPEUPLEMENT DE PERDREAUXVALEUR POUR LE REPEUPLEMENT DE PERDREAUXVALEUR POUR LE REPEUPLEMENT DE PERDREAUXVALEUR POUR LE REPEUPLEMENT DE PERDREAUX DE SOUCHE SAUVAGEDE SOUCHE SAUVAGEDE SOUCHE SAUVAGEDE SOUCHE SAUVAGE

EXPERIMENTATION MENEE DANS LES DEPARTEMENTS DE L’OISE ET DE L’EURE ET LOIR

par Pierre Mayot

Pour tester la valeur pour le repeuplement de perdreaux de souche sauvage, comparative-ment à des perdreaux de lignée d’élevage, l’Of-fice National de la Chasse et de la Faune Sau-vage en partenariat avec deux Fédérations Dé-partementales de Chasseurs, mène une étude expérimentale sur deux sites de 2000 et 4000 hectares environ situés dans l’Oise et l’Eure et loir. Cette expérimentation basée sur le radio-pistage des perdrix est prévue pour une durée de trois ans. Les perdrix ont été lâchées sur des terrains où les densités étaient faibles depuis plusieurs années (1 à 8 couples / 100 ha). Les lâchers ont eu lieu vers le milieu du mois de septembre sur les terrains de l’Oise et de l’Eure et loir avec des oiseaux âgés, pour la

plupart, d’environ 11 semaines. Dans chaque département, au total, 10 lots – 5 élevage et 5 sauvage - de 6 perdreaux dont 4 munis chacun d’un émetteur, ont été lâchés di-rectement dans des bandes ou des parcelles de maïs, à proximité d’une cage de rappel abritant 2 oiseaux d’élevage. Les points de lâcher étaient distants en moyenne de plus de 500 mè-tres, avec une répartition alternée pour éviter les regroupements de perdrix d’une même ori-gine. DISPERSION DES PERDRIX D’une manière générale, dans les deux départe-ments, la plupart des perdrix se sont peu dépla-cées durant la quinzaine suivant le lâcher, res-

Nombre de jeunes/poule Département Terrain 2006 2007 2008 Cher Avord Baugy 5 5.8 5 Eure et Loir Coulombs 5.5 5.7 4 Eure et Loir Beauvilliers 7.4 7.1 4.1 Indre Ringoire 3.3 4.4 3.7 Loir et Cher Verdes 5.5 3.8 3.6 Loir et Cher Source Aigre 4.2 6.4 3.3 Loir et Cher Beauce Gatine 7.3 7.1 4.3 Marne Sois 4.9 6.7 6 Marne Argonne 3.1 5.4 3 Marne Bocage

Champenois 3.6 5 3.5

Mayenne Beaumont 3.3 5 2.4 Mayenne St Denis Anjou 2.5 3.7 1.3 Oise Grandvilliers 6.3 7.8 6.1 Somme Vallée Avre 5 4.8 5.1 Somme Vallée Somme 5.1 6.4 5.8

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16 Perdrix-faisans info n°16 - février 2009

tant souvent très près des parquets, en particu-lier les perdrix d’élevage. Le plus grand déplacement a été effectué dans le département de l’Eure et Loir, par un lot de perdrix de souche sauvage qui s’est éloigné d’un peu plus de trois kilomètres du point de lâcher, probablement dès le deuxième jour sui-vant son introduction. Dans l’Oise, trois grou-pes de perdrix, deux issues d’élevage et un d’o-rigine sauvage ont parcouru environ un kilomè-tre. COMPORTEMENT En Eure et Loir, il n’y a pas eu de mélange en-tre les différents groupes lâchés, contrairement à ce qui a été observé dans l’Oise avec des re-groupements entre compagnies de différentes origines, ou parfois l’association d’une perdrix qui a rejoint temporairement un autre groupe. En octobre, de nombreux lots de perdrix, aussi bien de lignée d’élevage que sauvage ont été observés de manière plus ou moins durable avec des compagnies nées sur le territoire, ou comme en Eure et Loir, se tenant à courte dis-tance des perdrix autochtones sans vraiment s’y intégrer. Aucun conflit n’a toutefois été ob-servé entre les deux souches de perdrix lâchées ou avec les perdrix du territoire. Durant le mois de novembre, la quasi totalité

des perdrix, aussi bien de lignée d’élevage que sauvage, ont été observées avec des compa-gnies nées sur le territoire, sans aucune diffé-rence de comportement. Cette situation s’est prolongée en décembre. SURVIE A la fin décembre, soit trois mois et demi après les lâchers, environ la moitié des perdrix survi-vaient dans l’Oise, et seulement le quart en Eure et Loir. On n’a pas observé de différence notable entre les perdrix issues de souche sauvage ou d’éle-vage, ni une accentuation de la mortalité suite aux dernières rigueurs hivernales. La principale cause de disparition est due aux prédateurs, principalement des carnivores. DISCUSSION-CONCLUSION Les perdrix survivantes seront capturées en fé-vrier afin de les équiper d’un nouvel émetteur, ce qui permettra de les suivre durant leur pé-riode de reproduction. La survie respective des deux souches fera l’objet d’une analyse statistique qui confirmera ou pondérera les résultats bruts observés.

BILAN DE L’OUVERTUREBILAN DE L’OUVERTUREBILAN DE L’OUVERTUREBILAN DE L’OUVERTURE ANTICIPÉE DE LA PER ANTICIPÉE DE LA PER ANTICIPÉE DE LA PER ANTICIPÉE DE LA PERDRIX GRISEDRIX GRISEDRIX GRISEDRIX GRISE par Elisabeth Bro

Un bilan de l’ouverture anticipée de la chasse à la perdrix grise a été réalisé après 3 ans d’auto-risation. Il a pu être dressé grâce aux données collectées via une enquête spécifique du réseau Perdrix-Faisan ONCFS/FNC-FDC auprès des services techniques des FDC et services dépar-tementaux de l’ONCFS des 7 départements concernés (59, 62, 80, 02, 08, 51, 10). Ce bilan a décrit la mise en œuvre de la mesure sur le terrain (dates effectives, nombre de terri-toires concernés, prélèvements réalisés), un bi-lan social et une analyse des modifications qualitatives et quantitatives éventuelles des prélèvements exercés sur la perdrix grise et le lièvre d’Europe. Les principales conclusions de ce rapport pré-senté à des représentants des fédérations de chasseurs concernées sont les suivantes :

1. peu de territoires ont ouvert la chasse à la perdrix grise en anticipé en 2005, 2006 et 2007 pour différentes raisons - nouveauté du disposi-tif, prudence eu égard au contexte défavorable en 2006 et 2007 (années de mauvaise repro-duction dans cette aire géographique). 2. de ce fait, globalement, peu de perdrix ont été tirées en période d’ouverture anticipée. Toutefois à l’échelle des territoires la propor-tion est assez variable. 3. Ces trois premières années d’autorisation de chasse de la perdrix grise en ouverture anti-cipée permettent de faire un bilan mais pas de tirer de conclusion définitive car on ne dispose pas d’assez de recul. 4. l’impact sur les populations est impossible à juger sur un si court terme et avec les don-nées disponibles, cela demande un minimum

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17 Perdrix-faisans info n°16 - février 2009

de suivi sur un moyen terme. Quelques tendan-ces se dessinent comme une modification du tableau de chasse qualitatif (notamment en

terme de structure d’âge : davantage de jeunes perdrix sont tuées) dont il conviendrait d’ana-lyser l’impact sur la dynamique de population.

POINT SUR L’ENQUÊTE POINT SUR L’ENQUÊTE POINT SUR L’ENQUÊTE POINT SUR L’ENQUÊTE NATIONALE SUR LE NATIONALE SUR LE NATIONALE SUR LE NATIONALE SUR LE STATUT COMMUNALSTATUT COMMUNALSTATUT COMMUNALSTATUT COMMUNAL DU PDU PDU PDU PETIT GIBIERETIT GIBIERETIT GIBIERETIT GIBIER

par Elisabeth Bro

Vous avez reçu au printemps dernier les deux volets départemental et communal d’une en-quête nationale sur le statut communal des cinq espèces de petit gibier sédentaire de plaine. Le travail est conséquent mais l’enjeu important. Il n’est pas encore tout à fait possible de faire un vrai bilan des retours. Une vingtaine de dé-

partements ont déjà renvoyé leurs données, de nombreux autres à avoir demandé un report d’envoi car le temps avait été court au regard de l’ampleur du travail. La saisie des données va bientôt débuter et nous espérons pouvoir faire un rapport préliminaire pour la fin 2009.

REPRODUCTION DES PERREPRODUCTION DES PERREPRODUCTION DES PERREPRODUCTION DES PERDRIX GRISES DE PLAINDRIX GRISES DE PLAINDRIX GRISES DE PLAINDRIX GRISES DE PLAINE ET NATURE DU E ET NATURE DU E ET NATURE DU E ET NATURE DU SOL: BILAN D’UNE ÉTSOL: BILAN D’UNE ÉTSOL: BILAN D’UNE ÉTSOL: BILAN D’UNE ÉTUDEUDEUDEUDE

par Florian Millot

Plusieurs auteurs suggèrent que certaines ca-ractéristiques du sol pourraient avoir une in-fluence sur la reproduction des perdrix grises. Cette influence ne s'exercerait pas qu'indirecte-ment en agissant sur le paysage ou les systèmes culturaux, mais aussi directement en interve-nant sur certains paramètres démographiques des populations de perdrix grises. Par exemple, la nature du sol aurait un effet sur le succès re-producteur des perdrix grises en agissant sur la réussite des pontes (abandon du nid suite à l'inondation de celui-ci), mais surtout en in-fluençant la survie des poussins. En effet, Bir-kan (1979) a relevé un indice de reproduction (jeunes par poule) constamment meilleur sur leur terrain d'étude de Witry-lès-Reims (Marne) au sol à dominance calcaire que sur celui près de Provins (Seine-et-Marne) au sol à dominance argileuse. Cet auteur soutient en particulier que la nature du sol joue un rôle fondamental dans la survie des poussins (Birkan, 1988). Humide, l'argile englue les pat-tes des poussins et forme en séchant les fameu-ses "boules aux pattes". Cela aurait pour consé-quences d'augmenter la vulnérabilité des oi-seaux face aux prédateurs ou d'entraîner leur mort par épuisement. En revanche, en compa-rant des territoires de différentes classes de su-perficies de terres lourdes (terres contenant au moins 40% d'argile), Ricci et Garrigues (1986)

n'ont pas mis en évidence d'effets sur l'indice de reproduction. Pour documenter davantage ce sujet, j’ai réali-sé une analyse de données où j'ai croisé certai-nes caractéristiques du sol, provenant de la Base de Données Analyse de Terre (BDAT ré-cupérable en ligne sur Internet), renseignées à l'échelle cantonale, et l'indice de reproduction des perdrix grises (base de données du réseau Perdrix/Faisan). Ces données recouvraient en plus ou moins grandes parties les départements de l'Aube, du Loiret, de la Marne, du Pas de Calais, de la Seine et Marne et de la Somme. Dans ce document je ne présente que les résul-tats concernant la nature du sol. En utilisant la caractéristique "concentration en calcaire total ", j'ai déterminé deux classes de nature du sol : "sol calcaire"(>150g de carbo-nates totaux/kg de sol), "sol non cal-caire" (≤150g/kg). J'ai ensuite comparé les in-dices cantonaux de reproduction de ces deux groupes pour 3 années : une année à printemps "normal" (graphique 1a), une année à prin-temps "sec" (graphique 1b), une année à prin-temps "pluvieux" (graphique 1c). En année normale (2002) et sèche (2004), il n'y a pas eu d'effet de la nature du sol sur l'indice de reproduction. En revanche en année plu-vieuse (2007), l'indice de reproduction des "sols calcaires" est significativement supérieur

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à celui des "sols non calcaires" (test de Mann-Whitney univarié P = 0.04). Cet effet, observé lors d'une année à printemps pluvieux, suggère une interaction entre la na-ture du sol et la pluviométrie. Le meilleur suc-cès reproducteur observé sur les sols de nature calcaire pourrait être dû à la meilleure filtration de l'eau de pluie par ce type de sol. Ce qui s’expliquerait lors d'épisodes pluvieux par un meilleur taux de réussite des pontes (moins de nids abandonnés) et/ou une meilleure survie des jeunes (moins de mortalité par épuisement ou par prédation). Cependant on ne peut pas exclure que l'effet de la nature du sol soit asso-

cié à celui d'un facteur confondant, comme des caractéristiques d'habitat ou les systèmes cultu-raux retrouvés sur ces deux natures de sol. Néanmoins les zones choisies correspondent aux grandes régions d'agriculture intensive avec donc des caractéristiques proches (plaine ouverte avec des assolements simplifiés basés essentiellement sur la céréaliculture). D'autres paramètres du sol comme la texture, la capacité d'échange cationique ainsi que la te-neur en matière organique ont été étudiés mais aucune relation n'a pu être mise en évidence entre ces caractéristiques édaphiques et l'indice de reproduction des perdrix grises.

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Graphique1 : Variation de la moyenne du suc-cès reproducteur (calculée par canton) en fonc-tion de la nature du sol (a : en 2002 - année de pluviosité normale ; b : en 2004 - année plu-vieuse ; c : en 2007 - année sèche. Les barres verticales représentent les 50% des valeurs les plus proches de la médiane).

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INTOXICATION DES PERINTOXICATION DES PERINTOXICATION DES PERINTOXICATION DES PERDRIX GRISES PAR DES DRIX GRISES PAR DES DRIX GRISES PAR DES DRIX GRISES PAR DES PRODUITS PRODUITS PRODUITS PRODUITS PHYTOSANITAIRESPHYTOSANITAIRESPHYTOSANITAIRESPHYTOSANITAIRES : QU: QU: QU: QU’EN DIRE AUJOURD’HUI’EN DIRE AUJOURD’HUI’EN DIRE AUJOURD’HUI’EN DIRE AUJOURD’HUI ???? par Elisabeth Bro, Olivier Mastain & Florian Millot

Synthèse des données SAGIR de 2003 à 2008 La question de l’impact de l’utilisation des produits phytosanitaires en agriculture sur l’état de santé des perdrix grises et la dynamique de leur population est un sujet récurrent car le risque est bien réel (l’espèce étant inféodée au milieu cultivé, elle consomme des fragments végétaux, les graines de plantes cultivées traitées) mais le sujet n’a jamais été réellement étudié en nature. Cette absence de connaissances précises, que l’on n’a pas dans d’autres domaines de la biologie et de l’écologie de la perdrix - par exemple grâce à la technique du radiopistage – laisse la porte ouverte à l’inquiétude et à toutes les hypothèses possibles sur le sujet. Pour tenter de documenter le sujet au début des années 2000, nous avions fait une synthèse de nos connaissances en analysant les données centralisées via le réseau de surveillance sanitaire SAGIR de 1995 à 2002 et la bibliographie se rapportant à ce sujet (revue Faune sauvage, n° 261 spécial Etat sanitaire - avril 2004). Nous réitérons aujourd’hui la première partie de cet exercice en faisant le bilan des données perdrix grise collectées par SAGIR de 2003 à 2008 inclus. Les données sont également publiées dans la dernière lettre de liaison du réseau SAGIR (lettre n° 163 de janvier 2009) et feront

également l’objet d’un article détaillé dans Faune Sauvage ; aussi ne sont présentés ici que les informations principales :

• 191 cas de perdrix grises (ou supposés tels) ont été recensés, provenant de plus d’une trentaine de départements • les oiseaux ont principalement été collectés au printemps et en fin d’été – début d’automne • près de la moitié des cas recensés correspondent à des mortalités groupées (plusieurs cadavres trouvés sur un même site) • de nombreux cas de suspicion d’intoxication par des produits phytosanitaires ont été confirmés par les analyses chimiques. Les cas d’intoxication en nature identifiés entre 2003 et 2008 concernent des produits déjà connus, majoritairement à usage insecticide tels les inhibiteurs des cholinestérases, l’imidaclopride ou le f iproni l . At tent ion, l ’absence d’identification d’un principe actif ne prouve en aucun cas son innocuité. Ce que l’on peut dire en revanche c’est que malgré toutes les précautions prises dans le cadre des autorisations de mise sur le marché, il existe un risque non nul en nature mais on ne sait pas dire quel est l’ impact sur les populations animales.

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• Quelques perdrix apparemment mortes « par » prédation ou collision routière ont été trouvées suffisamment imprégnées d’un insecticide pour qu’une intoxication ait pu être la cause initiale de ces cas de prédation ou d’accident. Ces observations confirment la suspicion d’effets sub-létaux entraînant par exemple des troubles de comportement pouvant provoquer indirectement la mort de l’individu.

L’utilisation d’anti-limaces peut-elle être la cause de la reproduction catastrophique de la perdrix grise en 2008 ? L’inquiétude des chasseurs suite au succès reproducteur particulièrement faible de la perdrix grise cette année les a conduit à croire, notamment, que ce résultat était attribuable à une utilisation massive d’anti-limaces. Cette hypothèse tenait d’une part aux observations de mortalités rapprochées de traitements anti-limaces appliquées en champ et, d’autre part, de l’usage plus large de ce type de molécules, notamment dans les cultures de céréales. Cette conjonction d’éléments a donné naissance à une réelle suspicion. Qu’en est-il ? Premier point, reconnaissons le risque potentiel. Celui-ci résulte de la combinaison d’une part de la toxicité des matières actives utilisées (principalement le méthiocarbe et le métaldéhyde, deux neurotoxiques) et d’autre part de l’exposition qui elle-même dépend en grande partie du mode d’utilisation du produit (par exemple, granulés enfouis dans la ligne de semis ou au contraire épandus à même la surface du sol – « en plein »). Pour ce qui concerne la toxicité des produits, elle est différente pour les deux matières actives. Le méthiocarbe est classé Toxique, et est autorisé par la commission européenne (annexe I de la directive 91/414/CE). Sa toxicité aiguë par ingestion (DL50) a été estimée à 225 mg/kg pour le faisan Phasianus sp. (AFSSA). Ses effets secondaires sur la reproduction n’ont pas été testés sur le modèle Oiseau mais en revanche ont été démontrés sur plusieurs modèles de Mammifères en laboratoire (rat, lapin). Le métaldéhyde est classé quant à lui Nocif : sa DL50 chez les

oiseaux est de 1000 mg/kg pour le canard colvert domestique Anas Platyrynchos domesticus mais de 180mg/kg pour la caille japonaise Coturnix Coturnix japonica. Son effet sur la reproduction n’a pas non plus été testé (AFFSA). Quant au risque d’exposition, il est potentiellement associé à de nombreuses cultures mais en particulier à celles du colza, du blé et du maïs dans les semaines suivant le semis (stade de sensibilité de la plante aux limaces), c’est-à-dire respectivement en automne (septembre-novembre) et au printemps (avril-mai). De nombreuses formulations d’appâts anti-limaces contiennent un répulsif pour chien et chat censé dégoûter l'animal suite à une première consommation du produit (mais est-ce efficace sur perdrix ?). Qu’en conclure pour 2008 ? A l’heure où l’on écrit ces lignes, nous n’avons pas de données globales de pratiques agricoles ou de statistiques de vente de produits, ce qui ne nous permet pas de savoir si les oiseaux ont été soumis à un risque plus élevé que les années précédentes (les observations ponctuelles ne suffisent pas à étayer plus avant l’hypothèse d’un phénomène important), tant et si bien qu’aujourd’hui on ne peut que discuter la question sans pouvoir la trancher. En terme de mortalité des adultes, les données SAGIR démontrent qu’il existe en nature un risque réel de mortalité aiguë due à l’ingestion d’inhibiteurs de cholinestérases (matière active de certains anti-limaces, mais pas uniquement : certains insecticides utilisent également ce principe - cf . Bro et al. 2004). Le bémol que l’on peut émettre pour 2007-2008, c’est que l’on n’a pas constaté via le réseau SAGIR une multiplication de tels cas en automne 2007 ni au printemps 2008. En effet, 8 cas de mortalité attribués à des inhibiteurs de cholinestérases sont avérés, dont 2 massifs, mais aucun en 2007 ni 2008. Or c’est ce à quoi on s’attendrait si effectivement la plus forte disparition des poules entre les comptages de mars et l’échantillonnage d’août pouvait être imputée à cette cause. Un impact sur la reproduction suite à une ingestion non létale du produit pourrait être suspecté mais aucune information ne permet de le confirmer, ni de l’infirmer. Le critère de coïncidence géographique ne permet pas non plus de conclure. On constate que la

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METTRE EN PLACE UN SMETTRE EN PLACE UN SMETTRE EN PLACE UN SMETTRE EN PLACE UN SUIVI INTÉGRÉ POUR MIUIVI INTÉGRÉ POUR MIUIVI INTÉGRÉ POUR MIUIVI INTÉGRÉ POUR MIEUX EUX EUX EUX COMPRENDRE LA DYNAMICOMPRENDRE LA DYNAMICOMPRENDRE LA DYNAMICOMPRENDRE LA DYNAMIQUE DE POPULATION DEQUE DE POPULATION DEQUE DE POPULATION DEQUE DE POPULATION DE LA PERDRIX LA PERDRIX LA PERDRIX LA PERDRIX EN CONNAISSANT DAVAEN CONNAISSANT DAVAEN CONNAISSANT DAVAEN CONNAISSANT DAVANTAGE SON ENNTAGE SON ENNTAGE SON ENNTAGE SON ENVIRONNEMENTVIRONNEMENTVIRONNEMENTVIRONNEMENT ????

par Elisabeth Bro

Un suivi intégré comprend d’une part le suivi des populations d’une ou plusieurs espèces « cibles » et d’autre part celui de son milieu de vie (caractéristiques de son habitat par exem-ple). Pour être pertinent, il doit être mené sur du long terme et doit concerner un nombre de terrains substantiel pour permettre une éven-tuelle extrapolation à l’aire géographique cou-verte (un suivi sur un ou seulement quelques terrains n’a qu’une portée de « cas particu-liers »). Soyons donc clair, c’est un programme d’am-pleur, lourd à gérer dans la durée, et qui perd son sens s’il n’est pas réalisé correctement. Cela dit, on se rend compte aujourd’hui que nous manquons de données consistantes en de-hors du suivi des populations de perdrix pour tenter de comprendre ce qui s’est passé en

2008, ou alors qu’il existe une inertie certaine (de plusieurs mois) pour centraliser des don-nées existantes (météo, insectes, IKA re-nards…). D’où un décalage important entre l’attente forte et légitime d’explications de la part des chasseurs et le délai pour pouvoir four-nir des éléments de réponse scientifiques réflé-chis et documentés. Cette situation conduit lo-giquement à envisager un suivi intégré et cen-tralisé. Dans la dynamique conjoncturelle actuelle, il peut être tentant d’essayer de mettre en place un complément de réseau ex nihilo. Cette op-tion n’est pourtant pas à retenir en premier lieu, en tout cas pour tous les facteurs. En effet, le bilan du suivi « assolement » qui était demandé en complément du suivi perdrix tous les 5 ans sur quelques territoires de chaque département

reproduction a été mauvaise partout (grande homogénéité non seulement entre les départements mais aussi entre les terrains de chasse). Or les cultures les plus « sensibles » - blé, colza et maïs - sont elles aussi bien représentées globalement dans les départements concernés, mais ont-elles été traitées de façon généralisée ? Finalement, pour être clair, on manque aujourd’hui de données pour évaluer l’hypothèse en toute objectivité. P o u r a p p r o f o n d i r n o s connaissances en la matière… L’impact de l’utilisation des produits phytosanitaires en agriculture sur la perdrix grise est donc mal connu. C’est que la problématique est fort complexe à examiner. Cela dit il est techniquement possible d’approfondir nos connaissances sur certaines questions bien précises qui sont encore largement ouvertes, comme par exemple tenter de quantifier la présence et les doses de produits actifs ou de leurs dérivés chez les perdrix en nature, tester la toxicité chronique

(pouvant entraîner par exemple des effets comportementaux sub-létaux) ou les effets endocriens perturbateurs de la reproduction. A cette fin un projet original et novateur est en cours d’étude. Il impliquerait plusieurs organismes de recherche scientifique pour rassembler des compétences en biologie et en écologie, en toxicologie et écotoxicologie, ainsi qu’en physiologie. L’objectif serait de combiner un suivi en nature (encouragé par le plan éco-phyto 2018 défini suite au Grenelle de l’Environnement) et une série d’études. Dans ce projet, la perdrix grise sera étudiée pour elle-même mais également en tant qu’espèce « modèle ». Selon le devenir de ce projet, un courrier sera adressé aux fédérations départementales des chasseurs courant 2009 pour leur présenter ce programme d’étude et leur proposer un protocole s’ils souhaitent participer au suivi de terrain. AFFSA - AGRITOX : base de données sur les subs-tances actives phytopharmaceutiques (http://www.dive.afssa.fr/agritox/index.php) Bro, E., Terrier, M.-E., Soyez, D., Berny, P., Reitz, F. & Gaillet, J.-R. 2004. Faut-il s’inquiéter de l’état sanitaire des populations de perdrix grises sauvages ? Faune Sauvage 261 : 6-17.

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COIN PRESSE «COIN PRESSE «COIN PRESSE «COIN PRESSE « PERDRIPERDRIPERDRIPERDRIX GRISEX GRISEX GRISEX GRISE »»»» par Elisabeth Bro

L ‘année 2008 aura été féconde en publication de rapports d’études menées sur la perdrix grise par l ’ONCFS en partenariat avec le monde cynégétique et le milieu universitaire. En voici les résumés qui tiendront lieu cette a n n é e d ’ a n a l y s e bibliographique. Existe-t’il une relation entre la densité des perdrix grises au printemps et les caractéristiques de l’habitat agricole ? L’écologie et la dynamique de population de la perdrix grise de plaine sont relativement bien

connues. Ces connaissances permettent d’orienter les ac t i ons conc rè tes de développement sur le terrain, notamment pour créer des sites de nidification ou d ’é levage des j eunes favorables à l’espèce. Reste néanmoins qu’en dehors des cas extrêmes (de maïsiculture par exemple) ou des habitats marginaux à l ’espèce (polyculture-élevage en moyenne montagne), on n’arrive pas à mettre en évidence de relation claire

entre la densité de perdrix au printemps et des éléments a priori favorables, que ce soit en

montre l’échec relatif de ce type d’extension du fait de sa lourdeur.

La première des choses à faire serait donc déjà de centraliser des données existantes (cas des IKA renards par exemple). Il pourrait être pos-sible de faire une « veille météo » plus poussée en récupérant les bulletins mensuels de Météo-France. Gratuitement téléchargeables, ils four-nissent des analyses décadaires, les données chiffrées de nombreuses stations qui sont mises en perspective grâce à des cartes nationales, ceci pour plusieurs paramètres intéressants. En-suite, il pourrait peut-être être possible de dis-poser des rapports nationaux sur les ravageurs des grandes cultures, cette possibilité est à l’é-tude avec les organismes concernés. Quant à l’assolement, les données du Registre Parcel-laire Graphique de l’AUP (Agence Unique de Paiement) ouvrent des perspectives intéressan-tes. Reste la question des pratiques agricoles au sens conduite des cultures. Faut-il envisager une enquête sur un échantillon bien réfléchi d’exploitations ? Par ailleurs, certaines fédérations demandent la mise en place de nouveaux suivis par radiopis-tage. C’est vrai que les données de référence datent d’il y a maintenant dix ans. Les actuali-ser alors que le milieu de vie de la perdrix a

lui-même évolué entre temps serait intéressant. Un tel suivi ne présenterait toutefois un réel intérêt scientifique que s’il était réalisé dans les mêmes conditions qu’en 1995, c’est à dire sur un territoire dans plusieurs départements si-multanément. Mais il faut se rappeler qu’un tel suivi est extrêmement coûteux (coût de l’émet-teur de plus de 120€ pièce, temps nécessaire au suivi quotidien des oiseaux sur le terrain) et savoir que les moyens techniques n’ont pas vé-ritablement évolué depuis. La réflexion est lancée, l’avenir de l’idée dé-pendra des priorités que l’on se donnera, et donc des choix que l’on fera. La seule certitude est qu’un tel suivi est extrêmement lourd, s’en-gager dans cette voie imposera d’abandonner d’autres actions – ou de recruter… Il faut donc se poser la question de savoir si c’est un réel besoin, si cette demande ne ré-emerge pas à chaque situation de « crise » et si les résultats qu’on pourrait en attendre pourraient valable-ment déboucher sur des moyens d’action pour l’avenir de l’espèce. Un certain nombre d’in-terrogations qui se posent en effet aujourd’hui pourront trouver des éléments de réponses dans des études bien ciblées (cf. ci-dessus – le projet d’étude en écotoxicologie) ou via des analyses plus poussées de données.

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termes d’assolement, de taille du parcellaire, d’abondance des éléments fixes (chemins, haies, bois), etc.. � Analyse détaillée et explications dans l’article de Bro et coll. (2008a). Quel est l’impact de l’agrainage sur la perdrix grise ? Une étude de grande ampleur menée en Beauce a testé expérimentalement l’impact de l’intensification de agrainage sur la perdrix grise en plaine de grande culture. Les résultats ne prouvent pas l’utilité de cette mesure en toutes circonstances, néanmoins cette action a un intérêt indirect. � Pour en savoir plus, lire l’article de P. Mayot et coll. (2009a). Diviser le parcellaire agricole permet-il de mieux fixer les couples au printemps ? Une étude menée en synergie entre chasseurs et agriculteurs a testé quant à elle l’impact de la division des parcelles de blé d’hiver sur la perdrix grise. Si le succès reproducteur n’a pas été amélioré en tant que tel par cette mesure, on a toutefois observé une fréquentation par des poules couveuses de grandes parcelles subdivisées. Quant à la fixation des couples, les comptages de printemps n’en ont pas fait la démonstration, mais, à leur décharge, ils sont réalisés un peu tôt pour cela. � Tous les détails dans l’article de P. Mayot et coll. (2009b). Les caractéristiques de l’habitat favorisent-elles le risque de prédation ? Telle est la question à laquelle nous avons tenté de répondre en analysant les données de survie des perdrix grise au printemps–été en relation avec les caractéristiques de l’habitat de leur domaine vital (données de l’étude nationale de radiopistage en 1995-1997). Aucun résultat marqué et convaincant n’a pu être mis en évidence, malgré quelques tendances : la présence d’éléments linéaires augmenterait le risque de prédation par un carnivore terrestre, un paysage uniforme (grandes parcelles d’une même culture) le risque de prédation par rapace. � Apports et conclusion de ce travail de thèse de doctorat réalisée par J. Guyon au laboratoire d’écologie du paysage de l’université de Rennes I en lisant l’article de Bro et coll. (2008b).

De vrais succès sur le terrain ! L’article A. Mérieau relate le travail réalisé et/ou impulsé par la Fédération des Chasseurs des Ardennes, et les résultats obtenus : de très fortes densités à la faveur de bonnes années de reproduction, non pas à l’échelle de territoires isolés mais de régions agricoles. � Pour retrouver un peu d’optimisme en cette période de découragement (Mérieau et Bro 2009) Perdrix-habitat : quelques clefs pour comprendre… Comment y voir clair ? Les informations sont parfois contradictoires entre les résultats des études et les faits de terrains ! Il faut principalement comprendre un fait : que le milieu de vie de la perdrix est complexe. Ainsi il n’y a pas de vérité absolue, simplement des exemples nécessairement particuliers, et de fait aucune contradiction. � Partage de la réflexion de l’équipe de recherche « perdrix grise – faisan » sur le sujet (Bro et coll. 2009) Voici pour les études les plus récentes, mais bien d’autres ont été faites par le passé : vous en trouverez la liste dans le bulletin du réseau numéro 12 (février 2003), avec un classement thématique. Articles cités Bro E., F. Meynier, L. Sautereau & F. Reitz

(2008a). - Peut-on prédire les densités de perdrix grise dans les plaines de grande culture ? Faune Sauvage, 282 : 26-34.

E. Bro, J. Guyon, Y. Delettre, F. Reitz & F. Burel (2008b). - Risque de prédation et structure de l’habitat. Perdrix, rapaces et carnivores. Faune Sauvage, 281 : 24-31.

Bro E., P. Mayot, F. Millot & F. Reitz (2009). - A propos de l’aménagement de l’habitat pour la perdrix grise de plaine. Réflexion entre « théorie » et pratique. Faune Sauvage, 283 : 28-31.

Mayot P, M. Malécot, L. Vigouroux & E. Bro (2009a). - L’agrainage intensif : quel impact sur la perdrix grise ? Résultats d’expérimentation en plaine de grande culture. Faune Sauvage, 283 : 32-39.

Mayot P., L. Sautereau, F. Reitz & E. Bro (2009b). - Division du parcellaire agricole et nidification de la perdrix grise. Résultats d’expérimentation en Beauce. Faune Sauvage, 283 : 40-43.

Mérieau A. & E. Bro (2009). - Gestion de la perdrix grise dans les Ardennes : 25 ans d’efforts, des densités record. Faune Sauvage, 283 : 44-50.

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8h Accueil des participants accueil • Représentant du conseil

régional/général 9h00 Allocutions d’ouverture

introduction • J.P. POLY – DG ONCFS • C-H de PONCHALON – Pdt FNC

Session 1 Perdrix grise : état des lieux et outils de gestion Animateur-modérateur P. MIGOT – ONCFS/DER

9h30 Introduction Par l’animateur 9h35 Situation de la perdrix grise en France – le point sur la

mauvaise reproduction de 2008 F. REITZ (ONCFS)

9h55 La perdrix grise dans son environnement E. BRO (ONCFS) 10h15 Gestions cynégétique et agricole de l’espace F. MILLOT (ONCFS) 10h35 Reconstitution des populations : qu’en dire aujourd’hui ? P. MAYOT (ONCFS) et G. METTAYE (FDC

41) 10h55 Vos questions : éléments de réponse Collectif de scientifiques 11h30 Questions du public 12h – 13h30

Déjeuner

Session 2 Agir pour la perdrix : quelques exemples conc rets Animateur-modérateur G. HARLE D’OPHOVE – Pdt FDC 60

13h30 Introduction Par l’animateur 13h35 Bouzincourt : exemple d’un bon territoire à perdrix en plaine de

grande culture (Picardie) M.J. ROUVILLAIN (Pdt de la société de chasse)

13h55 Deux options de gestion des populations de perdrix à faible densité (Centre)

D. NIOT & F. NOUAILLES (FDC 18)

14h15 Gérer la perdrix en région d’élevage de moyenne montagne : actions menées et difficultés rencontrées sur le GIC de la planèze de Saint-Flour (Auvergne)

R. PEROUX (ONCFS) et G. MICHAUD (Président d’une des ACCA

14h35 Développement remarquable de la perdrix sur 100 000 ha de plaine ardennaise (Champagne)

A. MERIEAU (FDC 08) – agriculteur ?

15h Questions du public 15h30 Pause café Session 3

Agriculture : quel avenir pour la perdrix grise ? Anima teur-modérateur M. REFFAY – ONCFS/DAT

16h Introduction Par l’animateur 16h05 Politiques agricoles : quelles perspectives pour la faune ? H. HAMPARTZOUMIAN (MAP) 16h25 Prise en compte de la faune dans la gestion des exploitations :

le point de vue des agriculteurs G. SEGUIN (CRA Picardie)

16h45 Nouvelles politiques et nouvelles pratiques agricoles – agriculteurs, chasseurs : des intérêts convergents

C. LACAU (FNC) / A. DERIEUX (ONCFS)

17h00 Débat général dirigé Par l’animateur

17h45 Clôture des travaux Bilan & conclusion

• Représentant chambre R/D d’agriculture

• Y. BUTEL – Pdt FRC Picardie 20h Dîner

LA PERDRIX GRISE SOULA PERDRIX GRISE SOULA PERDRIX GRISE SOULA PERDRIX GRISE SOUS S S S LES PROJECTEURSLES PROJECTEURSLES PROJECTEURSLES PROJECTEURS

A noter la tenue d’un colloque national sur la perdrix grise en mars 2009 organisé conjointement par l’ONCFS, la FNC et les fédérations des chasseurs de Picardie. La journée d’information (programme détaillé ci-dessous) sera structurée en trois sessions présentant successivement : 1. les fondements techniques de la gestion de l’espèce et de son milieu de vie – incluant des réponses aux questions d’actualité, 2. des exemples d’actions de terrain dans des contextes variés 3. des exposés suivis d’un débat sur la question agricole Le second jour sera consacré à une visite de territoire couplée à un comptage de printemps.

Programme de la journée du 12 mars 2009