N°122 – PRINTEMPS 2012  · N°122 – PRINTEMPS 2012 p. 2 L’assemblée générale et le...

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N°122 – PRINTEMPS 2012 www.cci.asso.fr p p p p p p p p p p p p p p p p p p p p p p p p p p p p p p p p p p p p p p p p p p p p . . . . . . . 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 L’assemblée générale et le rassemblement de l’Ascension p. 2 LES CYCLOPATHES p. 16 à 18 LES QUINZAINES ET W. -E. p. 24 et 25 DES RÉCITS DE VOYAGE p. 4 à 15 Un voyage à bicyclette en Suisse en 1891. Les rendez-vous de CCI pour cet été. Cambodge - Écosse - Pologne - St Jacques-de- Compostelle.

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N°122 – PRINTEMPS 2012 www.cci.asso.fr

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de l’Ascension p. 2

LES CYCLOPATHES p. 16 à 18 LES QUINZAINES ET W.-E. p. 24 et 25 DES RÉCITS DE VOYAGE p. 4 à 15

Un voyage

à bicyclette

en Suisse

en 1891.

Les rendez-vous

de CCI

pour cet été.

Cambodge -

Écosse - Pologne -

St Jacques-de-

Compostelle.

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Directrice de la publication : Sylvie DargniesRédaction : Sylvie Dargnies (secrétaire de rédaction)

Gilles Baron (conception graphique et mise en page)Ont participé à ce numéro : Michel et Dominique Gony, Anne Guégan,

Chantal et Marc Moreau, Philippe Brasseur, Philippe Orgebin,Patrice Bohmert , Jean-François Gire

Dépôt légal : avril 2012 Tirage : 900 exemplairesImpression : Parenthèses – 76, av. du Bout-des-Landes – 44300 Nantes

ISSN : 0755-0219. Commission paritaire : 0910G87166Prochaine parution : N° 123 – mi-juin 2012

Sommaire Édito

e 27e festival s’est achevé avec une nou-velle augmentation de sa fréquentation et ne cesse de se développer d’année en

année. Il s’apparente presque à un salon au regard des “festivaliers” qui viennent d’abord, pour beaucoup, à la rencontre des voyageurs et pour avoir des informations. CCI a de quoi se réjouir, car cette manifestation répond par-faitement à la vocation de l’association qui est de créer du lien entre les cyclo-voyageurs. «Regrouper et informer» sont les mots-clefs de CCI.

Le week-end de l’Ascension, à Éguzon-Chantôme (voir en page 2), semble justement bien parti pour être l’un des plus grands ras-semblements de CCIstes qui se soit fait jusqu’à présent. On s’attend à ce qu’il dépasse de loin la centaine de participants. Pour cette raison, ce sera l’occasion de tenir notre assemblée générale. À noter que certain s’y rendront à véloÀdepuis leurs régions réciproques et qu’ils pro-posent à tous de se joindre à eux.

Une autre façon de se rencontrer, créée par des CCIstes débordant d’imagination, ce sont les sorties CCI et notamment les quinzaines. Deux sont déjà proposées pour cet été : la pre-mière en Corse, au mois de juin, et la deuxième, en septembre, emmènera au cœur du pays cathare en partant de Narbonne.

Comme d’habitude, on trouve dans cette revue des récits aux destinations plus ou moins lointaines, plus ou moins exotiques : le Cambodge, l’Écosse, la Pologne, les chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle. La grandeur et l’importance d’un voyage est en fonction de chacun et l’aventure commence souvent à quelques kilomètres de chez soi…

Gilles BARON

[email protected]

L

L’association

en pleine Ascension

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Photo de couverture : Anne Guégan« En écosse. »

POUR LES PROCHAINES REVUES

Les textes (5 à 9000 caractères)et les photos destinés aux prochainsnuméros doivent parvenir à :

Sylvie DARGNIES ([email protected].)

Dates de parution de la revue :

mi-janvier mi-avril mi-juin mi-octobre

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10010 1212 1515n°122 – Printemps 2012

PolognePhilippe BRASSEURSylvie DARGNIES

p.12

CambodgeMichel et Dominique Gony

Espagne(St-Jacques-de-Compostelle)

Chantal et Marc Moreau

SuisseLes Cyclopathes

ÉcosseAnne GUEGAN

p.4

p.10

p.16

p.7

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AU PROGRAMME

Jeudi 17 mai : arrivée des cyclos, balades, soirée « popote » !

Vendredi 18 mai : nous vous proposerons de prendre un repas en com-mun préparé par les artisans d’Éguzon. Au menu : apéritif, salade de len-tilles, pâté de pommes de terre / salade, gâteau anniversaire, boissons.Repas uniquement sur réservation avant le 30 avril. Pour s’inscrire, allezsur le site de CCI (www.cci.asso.fr). Prix du repas : 5 euros pour les adhé-rents CCI, 10 euros pour les non adhérents, gratuit pour les enfants desadhérents CCI.Après le repas, projection des « Aventures de Rossinante– 1re partie (Afrique) » (30 min) de Bernard Magnoulouxet un autre diaporama.

Samedi 19 mai : assemblée générale de CCI à 20 hdans la salle des fêtes.

Dimanche 20 mai : balades. Un choix de baladesproposé qui donne des idées mais non des parcours. Selon les envies dechacun pour favoriser la dispersion (sécurité), ces balades pourront êtrefaites le jour qu’on veut.

NOUS VOUS RAPPELONS QUE :

Pour participer aux week-ends, quinzaines et autres sorties, chacun doitêtre couvert à titre individuel par une assurance responsabilité civile, etrespecter le code de la route.L’adhésion à l’association est fortement recommandée.

Pour davantage d’informations, contacter Jean-Paul LARROQUE

[email protected]

05 63 60 37 20 ou 06 30 49 08 61

Spécial 30e anniversaire de CCI

Grand rassemblement de l’Ascension du 17 au 20 maiet assemblée générale de CCI le samedi 19 mai à 20h

à Éguzon-Chantôme (Indre)

Nous avons réservé le camping « la Garenne » à Éguzon-Chantôme (36270),

dans l’Indre à 60 km au sud de Châteauroux.

L’association profi te de ce rassemblement pour tenir son assemblée générale.

Camping La Garenne – 1, rue Yves Choplin – Éguzon-Chantôme (36270)Tél : 02 54 47 44 85 –– www.campinglagarenne.eu,GPS : 1.58334 - 46.44570

TARIF CCI pour le camping :5 euros par jour et par personne.Gratuit pour les enfants.

Pour vous inscrire, ne vous adressez pas au camping, mais utilisez le formulaire sur notre site.

Correctement équipé (7 douches, 7 WC), il est situé à 300 mètres du bourg où vous trouverez tous les commerces, mais aussi la salle des fêtes mise à notre disposition pour les 4 jours par la municipalité. Il devrait donc pouvoir accueillir dans de bonnes conditions 100 à 150 personnes.

Pour libérer de l’espace et rendre le cam-ping plus agréable aux cyclos, les véhicu-

les motorisés (y compris les camping

cars) resteront à l’extérieur de la zone herbeuse strictement réservée aux tentes etaux campeurs.

INFOS PRATIQUES

Pourvous inscrire,

utilisez le formulaire

du site de CCI

www.cci.asso.fr

e,

s à vélo sera

Pour se rendre à ce week-end,des départs à vélosont déjà annoncés de Paris,de Lyon, du sud-ouest, etc.

Sur la route

4 So-Soleil Cambodge ! Michel et Dominique Gony

7 Balade écossaise Anne Guégan

10 Recette de CCIstes heureux Chantal et Marc Moreau

12 Des CCIstes sur les routes polonaises Philippe Brasseur

15 Pologne : histoire et nature Sylvie Dargnies

Info, biblio, conseils…

16 Nos ancêtres les Cyclopathes : « Voyage à bicyclette en Suisse en 1891

19 Bibliocycle Philippe Orgebin

20 Des brèves : – Des rendez-vous pour cet été – Nouvelles des cyclo-voyageurs

Vie de l’association

23 Quelques brèves concernant l’association

24 Les sorties de cet été

26 Les débats du Festival Patrice Bohmert – Jean-François Gire

27 Un festival qui a fait le plein... Sylvie Dargnies

27 Retour sur la quinzaine dans les Cévennesde septembre 2011

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pouvons voyager au cœur du Cambodge rural, le long du Mékong et de ses pistes en latérite, au plus près de ses habitants.

Dès que l’on enfourche nos bicyclettes, nous enclenchons le déroulement d’un fi lm grandeur nature, version panoramique, sur écran géant, dans lequel nous sommes acteurs et spectateurs. Les images, les pay-sages, les personnages, défi -lent au rythme de nos coups de pédales. Un coup de frein et c’est arrêt sur image. Un demi-tour et l’on rembobine.

Phnom PenhEn Asie, nous remar-

quons en permanence la place du sacré dans le quoti-dien de tous. Les petits autels sont systéma-tiques devant chaque maison, dans les cours de ferme, dans ou devant les magasins…

Il y a des temples partout dont beaucoup sont en construction ou en rénovation. Dans ces lieux de culte et d’habitation, les moines apparaissent dans leur drapé orange comme les gardiens de savoirs inconnus. Dès 6h30, ils viennent sur les marchés quémander leur nourriture dans des paniers. Ils passent de stands en échoppes et les offrandessont nombreuses. Lesplus jeunes sont desenfants qui reçoivent les dons en bénissant lesadultes !

Aujourd’hui, c’est unejournée sans vélo. Ces quelques lignes en témoi-gnent. Demain, nous

reprendrons la route vers Phnom Penhoù nous ferons prolonger notre visa cambodgien. (…)

Après avoir obtenu un prolongementd’un mois de notre visa, nous partonsvers le nord, en longeant le Mékong parles pistes jusqu’à la ville de Stoeng Treng,puis vers l’ouest, jusqu’au Vietnam, en

passant par Banlung. Nousgardons de ces journées unsouvenir précieux, ce furentdes moments où nous étionsloin de tout.

Nous revenons à PhnomPenh par les mêmes pistes.Nous restons trois jours à l’association PSE (Pour unsourire d’enfant) qui réalise

un travail remarquable en faveur des enfantschiffonniers de la décharge de la ville.

Au revoir CambodgeL’expiration de notre visa approchant,

nous partons en direction du sud, jusqu’à la mer. Nous passerons au Vietnampar Kampot et Kep.

omme un grand clin d’œil,« so-soleil » écrit ainsi enphonétique veut dire « bon-jour » en cambodgien. Cela va bien à ce pays, si proche etsi différent de la Thaïlande.Nous sommes au Cambodge

depuis deux semaines et nous avons com-mencé notre séjour par la visite des tem-ples d’Angkor, à 170 km de la Thaïlande.

AngkorUne halte de six jours dans cet endroit

nous a permis d’apprécier la diversité, l’élé-gance de la culture khmère qui domina cetterégion du monde du VIIIe au XIVeVV siècle. La visite de quelques uns des quatre cents tem-ples est une expérience unique. La plupartsont dispersés sur un territoire de 20 km sur20, au milieu d’une forêt où les hurlementsdes colonies de singes ne perturbent en rienl’entêtant crissement des cigales.

Les temples apparaissent tantôt totale-ment dégagés de la forêt, tantôt enchevê-trés dans celle-ci avec un halo de mystères.

À bicyclette, nous avons facilement accédé Àà des temples plus désertés que d’autres où, loin des touristes, des tuc-tuc et des guides, nous avions plus d’intimité et d’émotion.

Sur la ville de Siem Riep, à 10 km d’Angkor, il n’y a rien à dire si ce n’est que tout est à oublier tant la masse des touristes

et le nombre des palaces cinq étoiles sont considérables. Ici, tout est dénaturé, busi-ness et money règnent en maître…

Au cœur du Cambodge ruralIl y a maintenant une semaine que

nous avons quitté Angkor au rythme lent, débonnaire et aléatoire de nos bicyclettes.

Ainsi, il y a deux jours, nous avons décidéd’arrêter l’étape à la suite d’un rayon cassébien que nous aurions pu continuer derouler sans problème. Nous étions dansun gros bourg alangui au milieu de nullepart. L’étonnement voire l’incrédulité de la population était visible, notamment sur lemarché. Les plus petits pleuraient en nousapercevant et des femmes de tous âgesvenaient parler doucement à Dominiqueen lui caressant le bras et en lui souriant !Les invitations pour partager un thé étaientfréquentes et nous y répondions avecplaisir.

La piste nous amène souvent à traverserdes villages par des rues étroites et à passerdans la cour de maisons où nous déclenchonstoujours de grands bonjours, des sourires,des interpellations, des invitations, de la joie,de la surprise, l’amusement des enfants, toutcela dans de grands éclats de rire.

Nous vivons au rythme d’ici et du soleil.Dès 6h30, nous petit-déjeunons d’excellentessoupes sur les marchés avant notre cyclo-tage quotidien. Avec nos bicyclettes, nous

4CYCLO-CAMPING INTERNATIONAL– PRINTEMPS 2012 CYCLO-CAMPING INTERNATIONAL– PRINTEMPS 2012

So-Soleil Cambodge !Michel et Dominique Gony, de Toulouse, ont largué les amarres en octobre dernier

pour un voyage infini… ou presque. Ils ont commencé par l’Asie du Sud-Est.Voici leurs impressions sur le Cambodge, extraites de leur blog,en janvier, puis au moment de quitter le pays, en février dernier.

CLes plus petits pleuraient

en nous apercevantet des femmes de tous âgesvenaient parler doucement

à Dominique en lui caressantle bras et en lui souriant !

Dans ces lieux de culteet d’habitation,

les moines apparaissentdans leur drapé orange

comme les gardiensde savoirs inconnus.

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Dominique et Michel Gony.Dans un village, des enfants s’attroupent autour de Dominique.

DEVENUS FANS

DE CYCLO-CAMPING...

Adhérents de CCI depuis 1994, nous sommes partis de Toulouse

le 25 octobre 2011 pour un tour du monde à bicyclette dont la durée, supposée et souhaitée sera de… nombreuses années. Nous sommes un couple marié, nous avons 52 ans et deux enfants de 27 et 25 ans. À mon compte depuis 1988 dans la Àdistribution alimentaire, j’ai cessé mon activité professionnelle en sep-tembre dernier. Notre découverte du cyclo-camping date de 1985. Ce fut un coup de foudre, et dès lors nous n’avons plus cessé de le pratiquer.

En 1996, nous avons projeté notre diaporama L’É’ cosse avec deux ÉÉenfants au festival du voyage à vélo.

Nous avons envie de rendre ce que CCI nous a apporté : de l’envie, de l’audace, de la confi ance, des points techniques et surtout des ren-contres magiques chaque année au festival et… du rêve, des Himalayas de rêves !!!

Nous voyageons sans itinéraire ni timing précis (à vélo on ne peut jamais rien prévoir) afi n d’être totalement disponibles aux rencontres et coups de cœur multiples, imprévus et bien-venus. Nous reviendrons en France chaque année deux mois pour voir nos enfants, nos parents notre famille et nos amis. Nous repren-drons ensuite notre voyage là où nous l’avons laissé. Pour cette pre-mière année, l’Asie du Sud-Est.

Notre blog pour suivre nos aven-tures : http://terresenroueslibres.over-blog.com D. et M. GONY

© Photos : Dominique et Michel GONY © Photo : Dominique et Michel GONY

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C’est diffi cile de partir en rétro-pé-dalant, mais notre dernière semaine auCambodge est partagée entre l’excitation depasser bientôt au Vietnam, et la nostalgiede quitter ce pays qui accueille si bien.

Observer ce peuple au quotidien estédifi ant tant les Cambodgiens se mar-rent et rient de tout du matin au soir. En1998, les dernières poches de résistance desKhmers rouges sont tombées et les derniersrèglements de compte ont cessé. Le paysdécouvre la paix, la vie redémarre. La proxi-mité avec cette guerre est-elle l’explicationde cette joie de vivre évidente qui rayonnesur les visages ? Pourtant, nous savons la corruption immense, les conditions detravail terribles, la pauvreté tenace. Malgrécela ce pays est debout, fi er et digne.

Nous disons au revoir au Cambodge,comme à un ami avec qui on vient de

passer deux mois merveilleux. C’est peut-être ça le voyage, le petit pincement aucœur au moment de quitter les lieux, lespaysages, les parfums et les sourires desenfants qui nous ont accompagnés aulong de notre route.

Il nous faut dire au revoir à tout ce quel’on a aimé : l’odeur du beignet de bananequi cuit au bord de la route, le jus de canne à sucre fraîchement pressé, la petite musiquelancinante du vendeur ambulant, les mai-sons sur pilotis et toute la vie organiséeautour, les « Hello ! » des enfants lancés surnotre passage, le parfum du mimosas enfl eur, celui du riz qui sèche dans la cour…les images sorties d’un autre siècle, de la vierurale cambodgienne, le calme, la simpli-cité et l’authenticité de chaque instant.

Michel et Dominique GONY

[email protected]

6CYCLO-CAMPING INTERNATIONAL– PRINTEMPS 2012

e ne sais plus lequel de nous deux a eu l’idée de l’Écosse.

p q

Nous en avons parlé assez tôt, me semble-t-il, puisqu’à Noël nous avions déjà acheté le guide Lonely Planet et ttoutes les cartes d’itinéraires

à vélo éditées par l’excellent organisme Sustrans.

Une idée romantiqueN’empêche que la destination faisait

sourire certains : « Vous êtes sûrs de vouloir pédaler en Écosse ? » interrogeaient les plus sceptiques. Peut-être avions-nous une idée assez romantique de la région pour entre-prendre ce voyage : les Highlands noyés dans la brume, des lieux encore suffi samment pré-servés pour permettre le camping sauvage, des itinéraires tranquilles à vélo pour décou-vrir les horizons verdoyants et des châteaux en ruine à chaque détour de chemin.

L’idée que les pubs seraient toujours un refuge réconfortant en cas de pluie soutenait notre imagination : autour d’un whisky ou d’une bière, nous pourrions nous réchauffer tout en écoutant les conversations des locaux.

Et puis, l’envie d’aller voir à quoi res-semble Nessie, le locataire à perpétuitédu Loch Ness, la curiosité d’apercevoirdans la vraie vie un Écossais en kilt et

même pas peur des moustiques (les black midges) évoqués par tant de voyageurs. Rétrospectivement, Michel expliquera que l’annonce d’un été sec et chaud en Europe l’avait convaincu que l’Écosse serait un

p

bon choix… (…)

Le cyclo-camping en ÉcosseAlors, comment fait-on pour voyager

en cyclo-camping dans un pays où il pleut souvent, au moins une fois par jour, par-fois toute la journée sans interruption ? Le 10 août, il est tombé en 24h l’équivalent d’un mois de précipitations. Nous nous équipons en conséquence et apprenons à pédaler sous la pluie avec un équipement digne d’un cosmonaute. Nos sacoches sont étanches, la tente également et les papiers importants genre passeport sont conservés dans des ziplocs. Le 13 juillet au soir, nous quittons Poitiers en voiture pour rejoindre Zeebruge et de là un ferry direction l’An-gleterre. La voiture passera l’été chez des amis en Belgique. (…) Après une nuit de traversée, nous débarquons à Hull avec vélos, sacoches et remorque et nous rejoi-gnons la gare pour un trajet Hull-Leeds-Edimbourgh en train.

7CYCLO-CAMPING INTERNATIONAL– PRINTEMPS 2012

ReliefPlat, vallonné au nord-est.

Réseau routierGoudronné en grande partiesur les nationales : état debon à mauvais. Piste en latérite sur lesautres : état de bon àmauvais.

Les Cambodgiens conduisent à droite. Ils nerespectent aucune règle,sont imprudents etimprévisibles.

Sur le réseau national, lesinformations routières sont traduites en anglais et les distances sont libellées en kilomètre. Elles sont insuffi santes et approximatives. Sur les autres réseaux, ellessont en khmer.

Langues parléesDans les villes, peu depersonnes parlent anglaiset très mal ou pas du toutdans les campagnes.

NourritureVariée, abondante, délicieuse(sucrée ou salée, froide ou chaude).

Pour passer la nuitBon maillage de guest-houses

et d’hôtels dans les villes grandes et moyennes.Aléatoire dans les petitesvilles.

Matériel de campingindispensable si l’on veut sortir des sentiers battus et si l’on veut s’épargner de très longues étapes de villes à villes.

MétéoAucune température en dessous de 25°C, le strictminimum de vêtement suffi t.

Vent dominant de sud-est vers le sud-ouest et/ou du nordvers le sud.

En novembre, plus de moussons, plus de pluie et de tenue du même nom.

Pour réparerles vélos

Il y a des petits réparateurs cyclo absolument partout.

Outillage conseillé : unnécessaire pour réparer des crevaisons, quelques colliers,clé de dix, pince, tournevis, clés Allen et un bon adhésif

sont suffi sants pour un “séjour-vacance” avec un vélo “à jour” au départ.

Coups de cœurCycloter sur le réseau “rural”et sur les pistes du Mékong.Se perdre, faire du campingsauvage, dormir chez l’habitanten y passant des soiréesmerveilleuses.

Hauts le coeurNous en cherchons encore.

Nos impressionsMarqués économiquement et socialement par la récenteguerre des Khmers rouges,les Cambodgiens sontparticulièrement accueillants, curieux et joueurs. Nous avonscycloté dans des “olas” dehellos, sourires et invitations. Notre séjour au Cambodge fut un pur enchantement. L’absence de structurestouristiques importantes,excepté à Siem Riep (Angkor),permet une relation saine, spontanée et sincère avec lesCambodgiens.

Dominique et Michel Gony

Fiche CambodgeInformations valables pour la période visitée (du 23/11/2011 au 21/01/2012 soit deux mois).

Régions visitées : tout le Cambodge (excepté le Sud-Ouest) .

LE CAMBODGE

Langue offi cielle : khmer

Capitale : Phnom Penh

Superfi cie : 181 035 km2

Population (2010) :

14 701 717 hab. (72,5 hab./km2)

Monnaie : Riel (KHR)

Forme de l’État : Monarchie constitutionnelle élective

© Photo : Dominique et Michel GONY

J

Sur la routeEurope de l’Ouest

… la curiosité d’apercevoirdans la vraie vie

un Écossais en kilt et même paspeur des moustiques…

Anne et Michel Guégan ont passé un mois en Écosse l’été dernier.Embarquement pour un récit d’une balade écossaise

avec du suspens, des rebondissements, et un heureux dénouement.

Balade écossaise© Photo : Anne et Michel GUÉGAN

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Château de Dunnottar au sud de Stonehaven

sur la côte nord-est de l’É’ cosse. ÉÉDes scènes du film Hamlet

avec Mel Gibson et Glenn Close y ont été tournées.

Anne Guégan

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seuls passagers, nos vélos sont solidement arrimés à la rambarde du pont en surplomb de la mer. Nous débarquons sur une terre qui nous semble sauvage et peu habitée.

Attaqués par les Black MidgesVers 18h30, nous repérons un endroit

tranquille au bord de la mer pour installer la tente. Comme il fait beau, nous nous réjouissons de pouvoir passer une soirée romantique seuls face à la mer. Hélas, d’af-freuses petites bestioles noires se jettent sur nous et férocement piquent chaque espace de peau disponible : bras, jambes, visage. Leur nombre est impressionnant, en quel-ques minutes j’ai les jambes couvertes de ces moustiques appelés ici Black Midges. Nous nous enfermons sous la tente et essayons d’éloigner les indésirables à l’aide de cônes d’encens supposés les tenir à l’écart, mais rien n’y fait. Même scénario sur l’île de Mull où nous débarquons le lendemain. Dans un café, j’interroge une personne qui, munie d’un fl acon, se badigeonne l’avant-bras portant visiblement des traces de piqûres, et je me résigne à investir dans ces fl acons que l’on voit en vente partout ici. Désormais, toutes nos soirées se pas-sent enfermés sous la tente soit à cause de la pluie, soit à cause des moustiques !

Décidés à ne pas se laisser impres-sionner ni par la pluie, ni par les midges et pour ne pas rester enfermés sous la tente, nous partons à vélo et sous la pluie vers le pub le plus proche (6 miles). Une fois secs et réchauffés, nous envisageons la

visite du château de Duart quelques milesplus loin. Imposante forteresse, l’ensembleest plutôt sombre et lugubre à l’exceptiond’une pièce équipée d’une baie vitrée faceà la mer.

Retour vers EdimbourghAprès ce passage dans l’ouest des

Highlands, nous planifi ons un retour versEdimbourgh en passant par Glasgow. DeGlasgow, nous ne verrons que les banlieuescar nous suivons un itinéraire cyclable

(route n°7) qui permet d’éviter la ville. Lecanal Forth & Clyde constitue un itiné-raire cyclable très agréable et reposant aprèsles Highlands. À Falkirk, nous restonsÀobserver un long moment les bateaux quimontent et descendent entre le canal deForth & Clyde et le canal de l’Union grâceà un « ascenseur » à bateaux dénommé« the Falkirk Wheel ». Ce dispositif a étéinauguré en 2002 et remplace une suite deonze écluses qui n’étaient plus en service.

À Edimbourgh, nous débarquons enÀplein festival. (…)

Normalement nos billets de retour sontprévus pour le 13 août à la gare d’Edim-bourgh. Comme nous avons un peu

d’avance, nous décidons de prolonger sur la côte ouest en direction de Dunbar…

En arrivant au premier camping de Dunbar, la gérante s’excuse de ne pas pou-voir nous recevoir non pas par manque de place mais parce que le camping est inondé. Nous constatons en effet qu’il est impossible de planter une tente au milieu d’une mare. Toujours sous la pluie, nous parcourons encore quelques kilomètres à la recherche d’un autre camping que nous fi nissons par dénicher. On nous propose un emplace-ment sur une petite butte donc pas trop inondé et pas trop loin des toilettes ! Ouf, cela m’évitera la mésaventure de passer une nuit à me torturer dans mon duvet hésitant à m’équiper complètement (veste imper-méable, pantalon imperméable par-dessus le pyjama), courir jusqu’aux toilettes situées à 300 mètres, revenir puis s’extirper à nou-veau des vêtements de pluie sous l’avancée de la tente encombrée de sacoches de vélo avant de replonger dans le duvet. Nous restons une journée à Dunbar le temps de visiter ce petit port avec une météo qui évoque pour nous la Bretagne au mois de novembre. (…) Heureux dénouement : il ne pleut pas au cours de cette dernière nuit en É

pcosse. Au réveil, nous découvrons la

mer à l’horizon et au large de Dunbar l’île volcanique de Bass Rock. Vite nous plions la tente alors qu’elle est encore sèche avant d’embarquer pour le voyage de retour.

Anne GUÉGAN

[email protected]

(…) Le premier camping qui nousaccueille est celui d’Edimbourgh. À

q partir deÀ

là, notre itinéraire consistera à suivre la côteest de l’Écosse par la route n°1 qui se trouveêtre aussi en partie la North Sea Cycling Route jusqu’à Inverness et le Loch Ness.

Comme toujours, nous improvisonsl’itinéraire et les étapes au jour le jour. Nousdécouvrons que les campings sont rares etpas toujours bien équipés pour les tentes.Les mobil-homes et les camping-cars sontplus fréquents, et je sens qu’on nous observeavec pitié lorsque nous montons notre abrien toile sous la pluie. « Pas de pitch (empla-cement) pour les tentes » nous annonce legérant à Tayport. Il accepte de nous laissercamper derrière un mobil-home, mais,en revanche, nous ne pouvons pas bénéfi -cier d’une douche. Parfois, bonne surprise,le camping nous réserve un petit espace,comme à Inverbervie.

Au matin, nous sommes réveillés parun goéland qui atterrit sur la tente, puis unrayon de soleil vient enfi n caresser la toile denotre abri, pour la première fois depuis quenous sommes en Écosse.

Une alternancede douceur et de rudesse

Le 23 juillet, nous arrivons tard au cam-ping de Banff. Il est 19h, une tempête trèsviolente souffl e sur la côte, nous essayonsde négocier un pitch un peu à l’abri, mais ilsemble que le règlement impose aux tentes dese placer face à la mer, à l’endroit le plus exposé.Infl exible, le Warden (gardien) du camping emmitoufl é dans sa parka et sa polaire. Aucours de la nuit, la tempête se déchaîne, la tente plie, grince et menace de craquer. Trèsinquiet, nous décidons de quitter le camping à 4 h du matin. Nous plions bagage sous la tempête et repartons à vélo à la recherched’un lieu abrité quelques miles plus loin.

Le long des routes, chardons et fram-boises se succèdent, me faisant penser que l’Écosse c’est un peu une alternance de douceur et de rudesse. Une demie-journée de soleil écossais est une vraie douceur à savourer car on ne sait jamais combien de temps cela peut durer.

Si les campings sont rares, en revanche les pubs sont omniprésents. Dès le pre-mier jour, nous repérons ces lieux qui nous offrent une possibilité de nous réchauffer. En plein mois d’août, tous les pubs propo-sent de la soupe « Soup of the day » toute la journée mais aussi des scones, des sand-wiches et des spécialités locales : haggis ou black pudding.

À Inverness, nous n’avons toujours pas Àvu de moustiques. Je songe à me débar-rasser de ma bombe anti-moustiques et du bracelet protecteur mais on nous explique

que nous devrions les rencontrer sur la côte ouest de l’Écosse. Suspens…

Des paysages fantastiquesLe Loch Ness et les Highlands nous

fournissent enfi n les paysages fantastiquesque nous attendions. Comme nous avonsla chance d’avoir du soleil pendant aumoins 24 heures, nous pouvons laisser dansles sacoches les vestes et pantalons imper-méables. Libérés de cet équipement, nousprofi tons pleinement de la Great Glen Way entre Fort Augustus et Fort Williams. Itiné-raire plutôt réservé aux marcheurs mais quipeut convenir aux cyclistes si l’on acceptequelques passages diffi ciles de chemins gra-villonnés. L’arrivée à Fort Williams se faittranquillement par le canal Caledonian.

Nous ne savons pas encore commentcontinuer le voyage. Un marchand de cyclesà Fort Williams nous conseille un itinérairefait de sauts de puces permettant de passer,de ferry en ferry, vers l’île de Mull aprèsun passage sur la péninsule de Morvern,puis de débarquer à Orban. Le premierpassage au départ de Fort Williams se faitsur une embarcation qui ressemble plutôtà un bateau de pêche. Nous sommes les

SE RENDRE EN ÉCOSSE

EN BATEAU

En prenant le ferry à Zeebruge(Belgique), nous avons débarqué à Hull, dans le Yorkshire, à 300 km au sud d’Edimbourgh. Puis, nous avons pris le train entre Hull et Edimbourgh.

La liaison Zeebruge-Rosith (Rosith est juste à côté d’Edimbourgh) aurait été plus pratique, mais elle a été supprimée en 2011 car pas assez rentable. Or, il semble qu’elle sera remise en service en 2012 par lacompagnie Norfolkline http://www.norfolkline.fr/FR/Travers%C3%A9es/Belgique_Ecosse/

En partant d’un port français, on arriveau sud de l’Angleterre et remonter jusqu’en Écosse en train est assez long, surtout qu’il faut compter plusieurs changements. A. G.

Si les campings sont rares,en revanche

les pubs sont omniprésents.

Heureux dénouement :il ne pleut pas au coursde cette dernière nuit

en Écosse !

© Photo : Anne et Michel GUÉGAN

© Photo : Anne et Michel GUÉGAN © Photo : Anne et Michel GUÉGAN

© Photo : Anne et Michel GUÉGAN

Château de Duart

fief du clan Maclean sur l’île de Mull.

Bivouac sur la presqu’île de Morvern, côte ouest de l’Ecosse. En pleine nuit, je me lève et je constate que nous avons laissé les lumières allumées sur les vélos.

Pause sur la presque-île de Morvern,

le long du Loch Linnhe.

Sur la presqu’île de Morvern,

le long du Loch Linnhe.

Sur la presqu’île de Morvern,

le long du Loch Linnhe.

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ous commençons notrevoyage à Vézelay, devant la basilique de la Madeleined’où partirent les 2e et3e croisades sous la directione

de Richard Cœur de Lionet Philippe Auguste. Nous

passons à La Charité-sur-Loire, ancienneville cistercienne qui permet de franchir la Loire, puis à Bourges. Une demi-journéede repos après cette remise en jambes nouspermet de profi ter de cette belle ville.

Nous visitons le palais Jacques Coeur, la cathédrale Saint-É

pptienne et les vieilles rues

avec des maisons à colombages.

Du Berry au Béarn en passant par le Limousin et les Landes

À vélo, nous trouvons facilement une Àpetite route longeant le sentier des pèle-rins, ainsi les problèmes de cohabitation ne se posent pas.

La traversée du Berry permet à l’ima-ginaire de fonctionner. Les longues lignes droites planes ne fatiguent pas trop le cycliste et favorisent de bonnes étapes kilo-métriques. Il vaut mieux en profi ter car le Limousin réserve ensuite des surprises. Pour

10CYCLO-CAMPING INTERNATIONAL– PRINTEMPS 2012

Pampelune n’est pas passionnante. Nous inaugurons, à Punta la Reina, les auberges pour pèlerins. Pour 4 euros, nous bénéfi -cions d’un lit dans un dortoir, d’une douche et d’un accès à la cuisine. C’est le prix moyen que nous paierons dans ces établissements durant la traversée de la péninsule ibérique.

Logrono n’est pas facile à traverser. Si le fl échage de la route en centre-ville est bien fait, ce n’est pas le cas dans la banlieue, et nous devons recourir aux services d’un poli-cier pour trouver notre chemin. La seule sortie routière possible étant une quatre voies hyper fréquentée, nous empruntons le sentier pédestre.

Le matin, la température oscille autour de 3°C avant de remonter par la suite. Dans la journée, nous bénéfi cions d’un bon vent arrière qui nous permet d’enchaîner des étapes quotidiennes de 130 km. Nous fran-chissons deux cols à plus de 1200 m avant de rallier Burgos. La cathédrale est une splendeur si on aime les dorures surchargées. Les petites rues de la vieille ville sont très plaisantes. L’auberge Del pelegrinos est située sà quelques mètres seulement du centre et est ultramoderne. La route très monotone jusqu’à Leon permet de penser à ce qu’en-duraient les pèlerins d’autrefois dans ces contrées inhospitalières.

En Espagne, la Semaine sainte est très importante. Dans la petite ville d’Orsono une procession réunit toute la population, des plus jeunes aux plus anciens.

La cathédrale de Léon est l’opposé de celle de Burgos, la sobriété y règne en maître. De nombreux asiatiques photographient le tombeau du Cid. C’est toujours étonnant de voir ce qui intéresse les étrangers en France et en Europe. Il en va de même pour nous quand nous sommes loin de chez nous, les gens sont souvent surpris des photos que nous prenons.

Le soir nous assistons à une énorme pro-cession de pénitents, c’est macabre et à la limite du terrifi ant. Un tel extrémisme religieux n’est jamais sain. Ce défi lé dure des heures, tout le monde est vêtu de noir, la tête recouverte d’une cagoule, même les bébés. La musique est lourde, monocorde. Le pas chaloupé des participants n’arrange en rien cette atmosphère étrange. La représentation du Christ en croix est portée par une cinquantaine d’hommes. Une pluie diluvienne écourte cette cérémonie qui nous met mal à l’aise.

Une sierra fantastiqueDès 7h du matin, nous reprenons la

route. Après Astorga, nous traversons une sierra absolument fantastique, les paysages sont grandioses, nous nous croyons dans la Cordillère des Andes, en Équateur. Les

champs font un patchwork de couleursextraordinaires. Pédaler dans un tel pano-rama relève du rêve. Parfois, une vue s’ins-crit à jamais dans notre mémoire, en voiciune : le col à 1517 m, cerise sur le gâteau,permet d’avoir une vue à presque 360°sur les environs. Une journée de bonheurmalgré une météo maussade.

La plus grande diffi culté espagnole sedresse devant nous, le col d’O’Cebreiro…Il n’est pas facile, mais ne se grimpe pas si

mal malgré tout. La pluie est très, très pré-sente. Au sommet, nous nous réfugions,comme les autres cyclistes, au café pourprendre un chocolat chaud et tenter denous réchauffer. Au moment de repartir,catastrophe, un des pneus arrière est à plat !Quoi de plus pénible que de réparer unecrevaison sous une pluie battante !

Nous pensions en avoir fi ni avec la montée, eh bien non, des petits cols “cas-se-pattes” nous attendent ! Nous jouissonsmalgré tout de la beauté des paysages quinous entourent quand le rideau de pluieveut bien s’entrouvrir. Une longue descentenous frigorifi e encore un peu plus. Samoset son magnifi que monastère est traversé à toute vitesse. Courage ! Santiago n’est plus

qu’à quelques tours de pédales. Cette avant-dernière étape se déroule dans la ouate, un épais brouillard recouvre tout. Nous entra-percevons des silhouettes fantomatiques de pèlerins marcheurs. Leurs ponchos de cou-leurs vives sont les seuls éléments que nous pouvons percevoir. Il semble y avoir vrai-ment beaucoup de personnes sur le sentier, une véritable autoroute à piétons. Le soir, le refuge est pris d’assaut malgré ses 120 places et la municipalité ouvre le gymnase local afi n de loger tout le monde.

L’arrivéeEncore, plus que, 18 km… – quel terme

choisir ? –, et c’est l’arrivée à Saint-Jacques-de-Compostelle. Faut-il s’en réjouir ou le déplorer ? C’est toujours génial d’atteindre un but, mais c’est aussi la fi n d’un rêve.

Ça y est, nous y sommes, la cathédrale est devant nous. De très nombreux pèlerins sont assis par terre, sur le parvis, tentant de réaliser qu’ils sont parvenus à destination. La messe de Pâques est magnifi que, le passage du botafumeiro, au-dessus de nos têtes est un grand moment que nous vous souhai-tons de vivre.

Pour le retour, pas de soucis, les Espagnols ont tout prévu, diverses agences proposent de rapatrier cyclistes et matériels. Nous avons choisi de rentrer à vélo par la route du Puy-en-Velay, c’est une autre recette.

Chantal et Marc MOREAU

bici58.free.fr/blog

[email protected]

11CYCLO-CAMPING INTERNATIONAL– PRINTEMPS 2012

Sur la routeEurope de l’Ouest

Recettede CCIstes heureux

INGRÉDIENTS :✤ Un vélo✤ Une crédential✤ Le guide Le Chemin de Vézelay

Rando Edition

✤ 15 à 20 jours /1800 km

Diffi culté : ★★Intérêt culturel : ★★★★★Prix de revient : ★★★★★

Chantal et Marc Moreau nous proposentune recette d’un genre spécial :leur voyage à Saint-Jacques-de-Compostelle en avril de l’année dernière… aller et retour.

N… la fermière,

qui prépare son foie gras,nous en offre

un énorme bocal.

Nous entrapercevonsdes silhouettes fantomatiques

de pèlerins marcheurs.

rejoindre la vallée de la Creuse, il faut jouerdes dérailleurs, les “coups de cul” se succè-dant sans relâche. Nous quittons le paysd’oïl pour entrer en pays d’oc. Les possibi-lités de ravitaillement sont aussi rares dansles villages que les habitants. Notre coup decœur est pour Saint-Léonard-de-Noblat, oùle presbytère nous tient lieu de camping,et à Limoges avec son très sympathique eteffi cace réparateur de vélo, chez Véloland.Cette ville est à mi-chemin de Roncevaux.

En avril 2011, date de cette randonnée,la chaleur est extrême et nous fait souf-frir. Heureusement, la suite de la voieLemovicensis se fera avec une météo moinsdure. Périgueux (ou Istanbul, nous nesavons plus trop à la vue des coupoles dela cathédrale) nous accueille sous la pluie.L’arrivée avec cette vue des toits est assezextraordinaire. Le thermomètre est passé de36°C à 18°C. Les premiers pins des Landesfont leur apparition.

Un soir, nous assistons à un spectacle d’unnouveau genre. Certaines pièces de l’A380d’Airbus sont fabriquées à Hambourg, enAllemagne, et acheminées par mer et routejusqu’à Toulouse. Nous voyons passer leconvoi routier qui transporte les tronçonsde fuselage, le nez et la dérive du géant duciel. Sur notre route, une borne indique queSantiago n’est plus qu’à 1000 km.

Nous avons planté notre tente dans uneexploitation agricole et la fermière, qui pré-pare son foie gras, nous en offre un énormebocal. Malheureusement, la températureétant de nouveau très élevée, nous ne pou-vant pas conserver ce superbe cadeau etsommes condamnés à en manger matin,midi et soir. Soyez rassuré, cela se marie trèsbien avec les pâtes.

Le Béarn permet d’éliminer les calo-ries emmagasinées. Le soir, les muscles desjambes tirent un peu. La beauté du paysage,de toute façon, nous propulse en avant.La proximité immédiate de Saint-Jean-Pied-de-Port nous stimule, c’est la dernièreétape avant le passage des Pyrénées. Mêmesi Louis XIV a affi rmé que celles-ci n’exis-taient plus, il faut quand même franchir lecol d’Ibaneta.

Le passage des Pyrénées, BurgosDéception, nous nous étions préparés à

un combat sans merci entre le col et nous,mais ce ne fut qu’une escarmouche. La vieilleroute serpente gentiment jusqu’à la chapelleavant de redescendre sur Roncevaux. Là,un groupe de touristes français visitent ceslieux chargés d’histoire. Leur guide essayede capter leur attention, mais la seule chosequi les intéresse est de savoir l’heure dudéjeuner.

Saint-Jacques de Compostelle. Une borne indique que Santiago n’est plus qu’à 1000 km.

Chantal et Marc Moreau© Photo : Chantal et Marc MOREAU

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12CYCLO-CAMPING INTERNATIONAL– PRINTEMPS 2012

e voyage dans le nord de la Pologne a été long et pleind’imprévus, non exempt dediffi cultés et de bonnes oumauvaises surprises. Le plusmauvais souvenir sera le vol desdeux vélos de Suzon et Pierre à

Wroclaw, ce qui les a contraints à un retouren France avant même d’avoir pu se lancersur les routes. Le vélo de Jeannot a souffertsur ces routes. Après avoir cassé et réparé unrayon, puis cassé et réparé un autre rayon,Jeannot a décidé de rentrer à la maison, pourson vélo et sa tranquillité d’esprit. Se lancerdans un périple avec le souci d’un vélo « quine tient pas » lui paraissait diffi cile.

Drôles de routes…Et c’est vrai que les routes sont parfois

très mauvaises. Le goudron, pas toujours

de première jeunesse, fait place aux pavésdans certains villages. En Silésie, ils sont degranite taillé. Bien qu’assez plats et régu-liers, ce n’est pas du meilleur confort à vélo. Dans l’est du pays, particulièrementen Mazurie, ce sont des galets morainiquesarrondis et irréguliers. C’est très joli pourl’ambiance campagne de jadis, mais ter-rible pour les vélos.

Il faut aussi éviter tant que possible lesroutes à grande circulation qui sont vrai-ment trop dangereuses. La conduite desautomobilistes polonais est un réel danger,de l’inconscience pure parfois.

Alors il faut se contenter des petitesroutes, pas toujours asphaltées, et parfois dechemins boueux au grand mécontentementde Philippe ou de Jacky. Au bout d’unesemaine, Roland a décidé que cela suffi saitet il a repris le train pour la France.

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L

Des CCIstessur les routes polonaises

Philippe Brasseur a proposé un long itinéraire en Pologne l’été dernier.Le but était de parcourir le nord du pays en effectuant un vaste arc de cercle depuis Poznan.

Vol de vélos, vélos endommagés, temps maussade, routes aléatoires,tout cela a fait fondre l’équipe au fur et à mesure.

Philippe nous raconte cette équipée que lui seul fera en entier (50 jours),sans parler de son aller de France par l’Allemagne et son retour via la République Tchèque.

Toutefois, certaines routes sont en excel-lent état car refaites à neuf avec l’aide de fonds européens (jusqu’à 85 % du fi nancement).

À l’est de VarsovieÀÀ Varsovie, Sylvie nous rejoint. La sortie À

de la ville a été diffi cile, il a fallu trouver le bon pont pour traverser la Vistule, ce qui nous a contraints à un détour. La pluie s’en est ensuite mêlée.

L’étape de Pultusk a dû être écourtée, elle était rendue diffi cile à cause de la pluie et de la circulation, avec de nombreuses pauses pour s’abriter. Après l’une d’elles, Jacky s’est évaporé et depuis plus de nouvelles !

Àpp

Wegrow, le camping existe bien, mais Àil n’est pas ouvert. Isabelle, arrivée de Berlin en train, nous y attend. Elle a rencontré un cycliste qui propose de nous héberger dans son jardin. Bonne soirée étape et le matin, notre hôte nous accompagne pour le début du parcours.

Nous modifi ons l’itinéraire pour gagner au plus court Bialowieza par des routes tran-quilles. Le soir, nous campons sur la pelouse de l’école de Dziadkowice dont le directeur nous invite à venir prendre le café le lende-main matin. Malheureusement, au moment de repartir, à 8h, tout le monde dort encore dans la maison, même le chien. Nous lais-sons donc un mot de remerciement.

Dans le parc de Bialowieza, le temps est très incertain, et, au camping, une petite maison de location avec terrasse abritée s’avèrera être un bon choix pour les deux nuits (qui plus est pas cher). Le jour de

repos prévu ici est normalement dédié à la visite du parc national, mais deux oragesnous contraignent à tout annuler et notrerefuge est bien utile comparé à nos tentes !Dommage, nous ne verrons pas les bisonsautrement qu’en statue !

Bialystock, AugustowLes huit jours qui suivent seront les

plus agréables. Le soleil va faciliter le voyageaprès des journées bien pluvieuses et, danscette partie de la Pologne, les routes que

nous empruntons sont meilleures. Deplus, il y a assez peu de trafi c, à l’exceptiondes abords des villes, comme Bialystok etAugustow, bien que parfois avec des pistes cyclables (égalementen construction).

La forêt inondée deBiebrzanski Park Narodowy est un paysage surprenantque nous parcouronssur des kilomètres. Les

moustiques sont parfois agressifs, mais pas trop envahissants.

Nous voyons des cigognes par dizaines. Un jour, j’en ai compté trente-trois dans un champ qu’un tracteur labourait. Un autre jour, un midi, nous avons été survolés par un véritable nuage formé par des dizaines d’entre elles. Et des nids, des nids partout ! Nous en avons même vu sur les supports de caténaire d’une voie ferrée !

Le camping d’Augustow est un peu bruyant car la route est très passante, mais des pistes cyclables sont aménagées sur les abords du lac. Par contre, la forêt que nous traversons ensuite est parcourue par des routes en sable. Elles sont malgré tout roulantes bien qu’il y ait eu trois ou quatrekilomètres diffi ciles.Heureusement, il faitbeau, chaud et la forêtde pins et de bouleaux est agréable. Les nom-breux lacs sont toujoursencaissés et cachéspar les arbres, cequi fait que l’onroule rarementau bord del’eau.

Nous voyonsdes cigognes par dizaines.

Un jour, j’en ai comptétrente-trois dans un champqu’un tracteur labourait.

De gauche à droite : Jacky Moustier, Philippe Orgebin, Jean (son nom nous reste inconnu), Pierre Berthelot, Jeannot Benazech,Philippe Brasseur et Suzon Mirallès.

Proposé par Philippe Brasseur, l’itinéraire – environ 2300 km – s’ést étalé sur 50 jours.

Varsovie, le palais de la culture.

Église orthodoxe en bois.

Des cygognes perchées sur des poteaux électriques.

Sur la routeEurope centrale

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© Photo : Philippe ORGEBIN

© Photo : Sylvie DARGNIESGNIES

© Photo : Philippe ORGEBIN

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armi les quelques cyclo-touristes polonais rencontrés, un couple nous a demandé pour-quoi nous avions choisi la Pologne. J’ai répondu

derechef que je voulais connaître les trois pays d’Europe centrale, y com-pris la Pologne qui est le plus grand des trois. J’aurais pu ajouter que j’admire ce pays qui a largement contribué à faire tomber le Mur, et bien d’autres choses telles que l’his-toire compliquée de ce pays.

Après un mois dans le nord-est de ce pays en pédalant de village en village sur les routes et pistes, ce que nous avons vu est un peu différent. D’abord une nature sauvage à grande échelle, décrite comme le poumon vert du pays, mais qui l’est aussi pour l’Europe. Ces kilomètres carrés de forêts, marais, prairies, sont autant de refuges pour la faune. Un villa-geois reconverti en loueur de kayak nous expliquera qu’on vient du monde entier observer la migration des grues, celles qui ne peuvent plus survoler nos sols peuplés et aseptisés.

Les traces de l’histoire, sans être forcémentspectaculaires, étaient présentes y compris enpleine campagne, souvent près des églises.Àpp

l’est de Varsovie, un petit panneau quel-Àconque indique Treblinka. Plus loin ce sontdes cimetières russes remplis de jeunes sol-dats venus se battre contre Hitler, avec l’étoilerouge sculptée à même les stèles. Passons surle bunker d’Hitler passé voir ses troupes (enpleine forêt) ou quelques blockhaus. Ailleursce sont des cimetières entourant des églises

en bois orthodoxes, avec des noms usses. Il y a encore une popula-ion qui parle russe. Ou encore

des noms allemands… Et puis une fois sortis de la nature, près de la Baltique, nous avons buté sur les mposantes bâtisses des Chevaliers eutoniques qui avaient créé un

véritable état dans l’état… une force de plus avec toutes celles qui e sont dressées contre les Polonais.

Belles architectures de brique… Il manque encore au paysage les dra-peaux polonais et les statuts omni-présentes de Jean-Paul II devant les églises… encore elles !

Mais rassurez-vous, nous avons aussi fait honneur aux supermar-

chés impressionnants de toutes les petites villes, à côté des immeubles HLM aux numéros énormes sur les façades.

Tout cela bordait les routes qui nous ont menés dans des régions aux noms très variés, de quoi remplir une carte : Mazovie, Podlachie, Mazurie, Poméranie, Varmie… Une bonne leçon d’histoire et géographie.

Sylvie DARGNIES

[email protected]

historiques, architecturales et artistiques par une guide exubérante. Elle nous fait parcourir les cours, les salles, les escaliers, les couloirs, les escaliers, les cuisines, les escaliers, les expositions, les escaliers, les musées… avant de nous indiquer les autres points de vue et sorties (escaliers) possibles. On pourrait y passer des jours !

Gdansk, fi n du voyageSylvie nous quitte, car elle veut aller

directement à Gdansk pour visiter la ville avant de repartir vers l’Allemagne. Philippe et moi continuons vers Jantar, mais, le camping n’incitant pas à l’étape, nous poursuivons notre route. Nous déci-dons fi nalement de gagner Gdansk où nous retrouvons Sylvie à l’Auberge de

Jeunesse. Bonne option, car nous sommesà dix minutes à pied du centre-ville. Nouspassons une journée à visiter cette villechargée d’histoire.

Gdansk marque la fi n du voyage encommun, Sylvie reprend le train versl’Allemagne et Philippe le bateau vers la Suède. Moi, après deux jours de visite sup-plémentaires de la ville et de ses environs,je repars vers le sud de la Pologne. Je passepar Pelplin (grande cathédrale) et Torun(très belle ville au bord de la Vistule). Delà, je gagne Dobra par des petites routes,et par la digue de la Warta. À partir deÀKolo, je roule sous un très chaud soleil,une fois n’est pas coutume…

Philippe BRASSEUR

[email protected]

15CYCLO-CAMPING INTERNATIONAL– PRINTEMPS 2012

Charmant camping à Wigri, aubord d’un lac, non loin de l’abbaye.Là, Isabelle nous quitte pour alleren Lituanie.

À Stare Juchy, beau camping Àaussi, non loin du lac. Il y a unefête médiévale au village avec spec-tacle en costumes et feu d’artifi ce.La musique a duré jusqu’à 1h dumatin.

Les vallonnements de Mazurie,Elblag, Frombork, Malbork

Nous abordons la Mazurie et ses grandslacs. Cette région, contrairement à cellesque nous avons déjà parcourues, est très val-lonnée. Les champs et les prairies sont surles hauteurs, et les lacs, toujours blottis aufond des vallons, sont bordés de forêts.

Modifi cation d’itinéraire pour passerune nuit à Nowe Guty, au bord du lacSniardwy. Repos ensuite à Gisycko pourdeux nuits. La ville, qui se trouve entre deux lacs, est un grand centre nautique et le cam-ping est situé le long du bassin du port. Unp g g ppont mobile, véritable attraction, la coupe en deux plusieurs fois par jour.

À Olsztyn, un Polonais nous invite à Àpasser la nuit chez lui. Le soir, il se ravise et

nous demande de payer l’hébergement !Nous gagnons ensuite les bords du canal

d’Elblag et ses ascenseurs à bateaux. Nous campons non loin du premier. Le lendemain p pnous suivons la piste qui longe le canal, ce qui nous permet de voir le franchissement des rampes (il y en a cinq successives sur 9 km) par plusieurs bateaux. Ce sont deux chariots

mmergés d’une double voie ferrée,ès large, qui permettent le passage

ur un plan d’herbe incliné à 5 %.es bateaux s’y amarrent puis uneuil hydraulique manœuvre leâble de ce funiculaire assez spécial

mais très effi cace et spectaculaire.es chariots sortent de l’eau en por-ant les bateaux et parcourent les00 m de voie ferrée et ses 20 m

de dénivelé avant de replonger del’autre côté et de libérer les bateaux qui reprennent la navigation sur le

tronçon de canal suivant.En fi n de journée, nous sommes à

Frombork, ville dont le port est dominépar la cathédrale où est enterré Copernic.Ce port, de dimensions modestes, est spé-cial car il se situe sur une lagune dont leseul accès à la mer Baltique libre se trouvedans le cordon de dunes de l’enclave russede Kaliningrad.

La pluie nous accompagne jusqu’à Elblag. Nous logeons au camping, mais dansune chambre, afi n de dormir au sec. Courte,étape le lendemain matin jusqu’au camping de Malbork, l’après-midi étant consacréà la visite du gigantesque château. Nousavons droit à deux heures d’explications

La même sortie CCI en Pologne, mais racontée par une autre participante.

Histoire et natureSylvie Dargnies a débuté son voyage à Varsovie pour parcourir à vélo l’est et le nord.

Avec Isabelle (Lesens) elle y a retrouvé les deux Philippe (Brassseur et Orgebin)…Dans les lignes qui suivent, quelques impressions sur le pays, vu d’un vélo.

Nous logeonsau camping,

mais dans une chambre,afi n de dormir au sec.

imtrèsuLetrecâmLeta40 La longueur des étapes n’empêchent pas de profiter

des bonnes choses et les dégustations de patisseries polonaises font le bonheur de Jacky, Philippe et Roland.

Bivouac au bord d’un champ.L’humidité ambiante a produit de la brume le matin.

Les bords du canal d’Elblaget ses ascenseurs à bateaux.

erutidfoBimtevfoseBmppé

P Maisons en bois et rue pavée de galets morainiques

dans un village, en Podlachie.

Le mauvais état des routes, couvertes de flaques d’eauou rendues boueuses par des pluies fréquentes, avait de quoi démoraliser.

Le mauvais état des routes, couvertes de flaques d’eauou rendues boueuses par des pluies fréquentes, avait de quoi démoraliser.

© Photo : Philippe ORGEBIN

© Photo : Philippe ORGEBIN

© Photo : Philippe ORGEBIN

© Photo : Philippe BRASSEUR

© Photo : Philippe BRASSEUR

© Photo : Philippe ORGEBIN

Page 9: N°122 – PRINTEMPS 2012  · N°122 – PRINTEMPS 2012 p. 2 L’assemblée générale et le rassemblement de l’Ascension p. 2 LES CYCLOPATHES p. 16 à 18 LES QUINZAINES ET W.-E.

ai acheté à Belfort une trèsbonne carte de Suisse, deLeuzinger, éditée à Berne ;

toutefois, je conseillerais de sela procurer à Paris ou en Suisse,car l’ayant payée neuf francs,j’ai la conviction d’avoir été

indignement exploité.

Premières étapes en SuisseAprès Abbevillers, je passe la frontière

et j’arrive à Fahy, premier village suisse surma route, sans avoir vu de douaniers qui,n’étant pas assez nombreux, ne gardent pasla frontière avec la vigilance des douaniersfrançais, allemands ou italiens.

Je déjeune à Fahy, à deux heures, chezSilvain Périat, à droite, avant d’arriver à l’église, puis je me dirige sur Porrentruy (15 km de la frontière). La ville est bâtiesur une colline accidentée, elle est trèsanimée, ce jour-là étant jour de foire ; ony parle français très purement. Au sortirde la ville, j’entends des tireurs suisse quis’exercent dans les stands avoisinants.

Il y a bien une route qui va directement de Porrentruy à Bâle, mais je ne la prends pas de peur des difficultés que me causerait ma nationalité à la frontière d’Alsace.

Je revois des chariots longs et rustiques comme ceux que j’avais remarqués dans la Haute-Saône, mais ici, tous sont traînés par des vaches ou des bœufs.

De Porrentruy, je monte une côte raide, sinueuse, interminable pour fran-chir le Mont-Terrible par le col des Rangiers après être passé à Courgenay. La chaleur suffocante m’oblige à en gravir plus de la moitié à pied et je redescends sur Délémont (25 km). Le Mont-Terrible

ne m’a pas paru aussi terrible que son nomle laisserait croire, cependant le paysage a complètement changé, les gravures n’endonnent qu’une idée insuffisante. Ces pre-mières montagnes que domine le Mont-Terrible produisent une impression quel’on garde. La route, taillée à travers le roc,est bordée de précipices et il faut beau-coup d’attention à la descente. De tempsà autre, elle est couverte de cailloux qui nesont jamais écrasés par les cylindres, cela est assez désagréable. Néanmoins, ce sontle plus souvent des cailloux que l’on retiredu lit des torrents ou des rivières, ils sontmoins dangereux pour les caoutchoucsqu’on ne pourrait le penser.

Le long de la frontière d’AlsaceDélémont, bâtie sur une colline, a

encore son mur d’enceinte et une porteà chaque extrémité, flanquée d’une hautetour carrée. Ainsi en est-il, d’ailleurs, pourla plupart des petite villes et même pourquelques gros villages suisses, lorsqu’ilsont traversé le Moyen-Âge.

16CYCLO-CAMPING INTERNATIONAL– HIVER 2011

Au pied de Délémont, coule la Birse,rivière torrentueuse qui, depuis l’accidentarrivé près de Bâle, doit être connue dumonde entier.

Je me dirige ensuite sur Bâle en pas-sant par Laufen où j’arrive à huit heures.Depuis Délémont, la route, le cheminde fer de Delle à Bâle et la Birse suiventla même direction, se croisant l’un etl’autre comme en chassé-croisé, au pied derochers souvent à pic, dénudés ou couvertde sapins, resserrés quelquefois au pointqu’ils ne sont pas éloignés de plus de centmètres, et présentant un aspect sauvageauquel je n’étais pas encore accoutumé.Près de Laufen, je suis rejoint par un vélo-cipédiste venu de Thoune et s’arrêtantdans la localité. Je prends du café en sa compagnie, puis, ma lanterne allumée, jecontinue ma route sur Bâle.

À 12 km avant cette ville, le pays s’af-Àfaisse pour ainsi dire et, si ce n’était l’heureavancée, je pourrais revoir les mêmes sitesqu’aux environs de Belfort. Dans une obs-curité complète, je passe sur un pont quitraverse la Birse, sans me douter que je suisà 50 m à peine du lieu de la catastrophede Münchenstein et j’arrive à Bâle (34 kmde Délémont) vers 9h30. Je descends à l’hôtel du Sauvage où, bien que cet éta-blissement soit cher, je n’ai pas ce que jedésire. Je soupe et vais faire une prome-nade dans la ville.

Je remarque que les rues sont maléclairées, à 10h tous les magasins sontfermés, les brasseries sont seules ouvertesmais dépourvues de terrasses.

Sur le lieu de la catastropheMardi 16 juin, je me rends à l’endroit

de l’accident. J’y rencontre une quantitéde soldats de toutes armes, des pionniers,des pompiers, des policiers… et une foulede Suisses et d’étrangers, sans compter denombreux vélocipédistes venus de loin. Jevois retirer le wagon suspendu sur la rivière,

auquel on doit atteler deux locomotivespour l’entraîner. En Suisse, les locomotivessont plus petites que les nôtres et les wagonssont tous à couloir central. J’entends lescommandements en allemand, mais il y a là quelques soldats d’un régiment origi-naire du canton de Genève m’a-t-on dit,dont les commandements sont en français.Près du lieu de l’accident se trouve unecaserne qui n’est guère remplie que pen-dant les périodes d’appels et de manœuvrescomme la plupart d’entre elles dans ce paysoù il y a très peu de soldats. On ne doit pasoublier qu’en Suisse, les jeunes gens ne fontsouvent que deux mois de service actif.

Je quitte le lieu de la catastrophe vers9h, et, en retournant à Bâle, je croise unequantité de fiacres, de voitures de toutesformes et d’omnibus semblables à depetits tramways qui font, pendant quel-ques jours, un service spécial jusqu’aupont écroulé.

La visite de Bâle (Basel)À Bâle, on parle allemand. On parle un À

français très pur jusqu’à Délémont et aprèson parle l’allemand dont je ne connais pasun mot. Heureusement, à l’hôtel et dans lesbrasseries on peut presque toujours se fairecomprendre.

Près du poste de police, sur une place oùse tient le marché, j’entre dans une brasserieet bois pour la première fois une très bonnebière brune dans ce qu’on appelle des GlassBier, les chopes sont encore plus grandes.Deux Glass Bier aussi grands que les bocks

de nos boulevards m ont coûté ensemble 0,25 centime. Il ne faut pas confondre ces brasseries, où le consommateur est servi par des femmes, avec les brasseries de notre quartier latin, ce n’est pas la même chose.

Je vais voir le Rhin (Rhein), qui coule a une vitesse que la Seine à Paris n’atteint pas dans ses plus grandes crues. Je passe sur le vieux pont en bois. À cet endroit, le fleuve Àest très large et change de direction vers le Nord. Il est magnifique, peut-être unique, pour la couleur de ses eaux limpides d’un beau vert clair.

Je visite la cathédrale ou Münster. Protestante, elle n’a guère de curieux que quelques boiseries anciennes. En général, quand on a vu une église protestante, on les a toutes vues, elles n’ont pas d’orne-ment, pas d’autel…

Sur la place du marché, je vois l’entrée de l’hôtel de Ville, vieille et curieuse

17CYCLO-CAMPING INTERNATIONAL– HIVER 2011

Voyage à bicyclette

en Suisse en 1891À la fin du XIXÀ e siècle, le tourisme, même à vélo, ne s’était pas encore démocratisé

et il n’était pratiqué que par une certaine catégorie de personnes. Vingt ans après la défaite française de 1871, M. Brochet a voyagé en Suisse d’hôtel en hôtel.

Il a longé la frontière d’Alsace jusqu’à Bâle, avant d’aller à Coblence…

Nos ancêtres les cyclopathesLes découvertes de Philippe Orgebin

J’Il y a bien une route qui va directement de Porrentruy à Bâle, mais je ne la prends pasde peur des diffi cultés que mecauserait ma nationalité à la

frontière d’Alsace.

Il ne faut pas confondre cesbrasseries, où le consommateur

est servi par des femmes,avec les brasseries

de notre quartier latin,ce n’est pas la même chose.

Bâle – Wettsteinbrücke.

de nos boulevards m’ont coûté ensemble

LA CATASTROPHE

DE MÜNCHENSTEIN

Le dimanche 14 juin 1891, il y eut un concours de tir et une fête musicale dans la ville de

Münchenstein, près de la frontière alsacienne, ce qui attira foule.

Dans l’après-midi, le pont, sur lequel la voie de chemin de fer fran-chissait la Birse, s’effondra lorsque le train venant de Bâle, bondé de voyageurs et remorqué par deux locomotives, y fut engagé. Les locomotives et les trois voitures qui les suivaient furent précipitées dans la rivière. La première loco-motive, entraînée par la seconde, écrasa dans sa chute les trois voi-tures où se trouvaient deux cents personnes.

On dénombra plus de 150 cada-vres et de très nombreux blessés. Cet accident provoqua une vive émotion en Suisse, mais aussi à l’étranger et fut relaté dans tous les journaux français et allemands…

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maison dont les murs sont couverts depeintures.

Dans la grande poste située FreieStrasse, près de l’hôtel du Sauvage, jeconstate que le service est mieux organiséque chez nous et se fait très rapidement,bien qu’il comprenne le service des messa-geries. Dans les villes et même dans les vil-lages importants tels qu’Interlaken, il y a,dans le grand bureau de poste, une série depetits casiers où la distribution des lettresest faite en quelques minutes. Les com-merçants et particuliers viennent quandbon leur semble retirer eux-mêmes leurcourrier à l’aide d’une clef spéciale.

Le long du Rhin, jusqu’à KoblenzJe quitte Bâle à 11h30 et déjeune à

Birsfeld (3 km), dans un établissement oùl’on ne comprend pas le français bien quel’enseigne porte le mot « restauration ». Uncouple de jeunes mariés en voyage de noces,dont le mari est originaire du canton de Vaud,me sert fort obligeamment d’interprète. J’aivu là un chien du mont Saint-Bernard d’unetaille énorme, un vrai phénomène.

Je quitte Birsfeld à 3h et vais à Rheienfelde, puis à Sackingen où je me

trompe de route et fais un coude par Ryburg et Mohln, afin de retrouver la bonne voie. Je passe à Stein, puis à Laufenburg qui pos-sède encore son mur d’enceinte. Je traverse Leibstack et me dirige sur Koblenz.

La route suit constamment le Rhin, remontant insensiblement le cours du fleuve avec quelques petites montées et descentes intermédiaires.

Que ce passage est joli ! À cette époque, Àles eaux sont hautes par suite de la fonte des neiges sur les glaciers, le lit du fleuve est encaissé entre deux rangées de rochers, ayant 3 à 4 m de haut, quelquefois beaucoup plus ravinés, nivelés par les eaux qui bondissent souvent au milieu d’écueils que l’on devine sous l’écume blanche. De nombreux ruis-seaux ou petites rivières se jettent dans le

Rhin, en formant quelquefois des cascadesdont une a près de 5 m de hauteur. Devantces beautés naturelles, je regrette de ne pasavoir d’appareil photographique.

De Stein à Koblenz on construit uneligne de chemin de fer qui longe la route queje parcours. Elle sera à voie unique comme la plupart des lignes ferrées suisses. À cause desÀtravaux, la route est souvent défoncée par lescharrois et remplie de cailloux roulés.

Depuis Bâle, le Rhin forme la frontièreentre la Suisse et le Duché de Bade. La valléeest bordée par deux chaînes de hautes col-lines où l’on cultive quelques céréales maisoù l’on fait surtout du foin. C’est juste-ment l’époque de la fenaison et les champssont couverts de faucheurs, de faneuses etde charretiers menant leurs chariots rusti-ques, lentement traînés par des vaches oudes bœufs. On voit parfois un cheval et unevache attelés côte-à-côte et tirant commedeux bons amis.

À partir de Laufenburg, les coteaux sontÀcouverts de vignobles jusqu’à Koblenz.

Extrait de Voyage en Suisse

de Ch. Brochet

Publié dans Touring club de France

en septembre 1891

18CYCLO-CAMPING INTERNATIONAL– PRINTEMPS 2012

19CYCLO-CAMPING INTERNATIONAL– PRINTEMPS 2012

PUBLICITPUBLICITÉÉ

Biblio-cyclePar Philippe Orgebin

Été 1901Aventures d’un cycliste à MadagascarLouis Duquénois

« J’ai parcouru le pays de l’Est àl’Ouest, raconte Louis Duquénois.J’ai couvert la plus grande partiede ce trajet - environ sept centskilomètres sur mille - au moyen dela seule bicyclette et je puis dire,d’ailleurs sans fatuité et simple-ment pour prendre date, que je suisle premier voyageur qui ait traversél’île, en un temps très limité, par cemoyen de locomotion.Ce volume sera donc la partie anec-dotique, amusante , mouvementéeet absolument authentique de malongue course à travers la brousse

et le désert. Comme le disait si aimablement un de mes amis dansune chronique récente, « tout chargé de mission qu’on soit, on nevoyage pas, en effet, pendant quelques mois dans Madagascar sans avoir des aventures, sans découvrir des traits nouveaux et particuliers des mœurs locales. »Les réfl exions de Duquénois, en nos temps troublés où les migrantssont rejetés, nous rappellent qu’alors nombre de Français s’ex-patriaient espérant échapper aux misères. Nous en voulons pourpreuve ceux qui, pleins de regrets pour la terre natale, demandentà l’auteur de la saluer pour eux quand il sera de retour. Nul nequitte sa patrie de gaieté de cœur…Republier ce texte s’imposait. Aujourd’hui introuvable sinonauprès de quelques collectionneurs, il est écrit avec un talent quilui a permis de traverser le siècle sans que sa lecture perde deson intérêt tant anecdotique qu’historique. L’intégrer dans la col-lection Les vélocipédiques publiée par Artisans-Voyageurs était évident. Philippe Orgebin

2011 – 264 pages – Artisans-Voyageurs Éditeurs, Saint-Germain-des-Prés –www.artisans-voyageurs.com – Prix : 19 €

Bicyclettes nomadesDe Plancoët à Plérin par 40 pays

Chloé et Olivier Quéré

Partis de Bretagne, Olivier et Chloé Quéré ont effectué un tour du monde à vélo du 14 février 2006 au 21 juin 2008. Ils ont traversé quarante pays différents sur quatre continents (l’Europe, l’Asie, l’Amé-rique du Sud et l’Afrique) et par-couru environ 36 200 kilomètres.Deux ans et demi de rencontres, de découvertes en tout genre. On ne s’ennuie pas sur la route… Ce livre n’est pas le récit d’un voyage digéré, écrit au retour. Ils ont retranscrit ici plus ou moins fi dèlement le carnet de route qu’ils tenaient au fur et à mesure sur leur

site internet : www.bicyclettesnomades.comMettre en ligne ce récit a donné une autre dimension à leur voyage.Et ce livre est en quelque sorte son aboutissement.

2011 – 549 pages – JFE Jacques Flament Éditions – Variations Nomades – Chemin du Krimoe – 29560 Telgruc-sur-Mer –www.jacquesfl ament-editions.com – Prix : 24,90 €

Zag’AfricaUne année à vélo en solitaire

de Provence en Afrique du Sud

Gérard Zagar

En 2009, Gérard Zagar prendsa retraite. C’est le momentidéal pour réaliser un de sesrêves : traverser l’Afrique àvélo ! Parti de Gréoux-les-Bainsle 29 août 2009, il a traversél’Afrique du nord au sud en345 jours et a photographié sonquotidien et tenu un journal,même dans les moments dif-fi ciles. Il y a raconté son itiné-raire, sa découverte des paystraversés, ses nombreuses ren-contres, ses petits ennuis méca-niques, son acclimatation à ce

vaste et mystérieux continent, et surtout sa volonté sans faille d’ar-river au Cap de Bonne Espérance.À son retour, encouragé par ceux qui l’avaient suivi jour après jour,il décide de publier cette extraordinaire aventure.Sportif depuis sa plus tendre enfance, Gérard Zagar, tout en exer-çant son métier de comptable, roule régulièrement à vélo depuisdes années. Avec des amis, il a effectué le tour de Corse, de Sicile,de Bretagne, du Portugal, traversé les Alpes et les Pyrénées. Dansla cordillère des Andes, il a relié – toujours à vélo – Lima (Pérou) à LaPaz (Bolivie) en franchissant des cols à plus de 5000 mètres.

2012 – 320 pages, de très nombreuses illustrations (plus de 300 photos couleur) –Autoédition – Gérard Zagar – Gipaloup, 04800 Gréoux – les-Bains.Courriel : [email protected] – Site : www.zagafrica.fr

Sacrée Inde !Sacrée Inde !S é I d !Récit d’un couple de cyclo-voyageurs revenu Inde’aime

Nathalie Baudry et Xavier Boulet-Bénac

D’emblée, Nathalie Baudry etXavier Boulet-Bénac écrivent leurpropre légende : ils nous racon-tent comment, partant pour untour de France, ils réalisent enplus de quatre ans un tour dumonde. Puis, peu soucieux dechronologie, ils commencent leurrécit par la quasi-fi n de leur péri-ple qui était initialement prévu endébut de parcours : l’Inde qui vales subjuguer, les transformer,les émouvoir, tout sauf les lais-ser INDifférents ! Au point queNathalie et Xavier vont fusionnerpour devenir Nathaxav, « couple

de cyclo-voyageurs revenu INDE’aime » selon le sous-titre de leurpremier livre.Agrémenté d’une mise en pages fort agréable qui sait mettre envaleur de magnifi ques photos, cet ouvrage se dévore et offre unevison de l’Inde bien loin des fi lms de Bollywod.Nathaxav envisage maintenant de remonter le temps et de nousraconter leur passage en Chine et au Tibet

2011 – 182 pages – Autoédité – www.nathaxavelo.comContact/courriel : [email protected] – Prix : 19 €

Sur le blog : http://biblio-cyclesdephilippeorgebin.hautetfort.com/Svous trouverez une sélection de 400 titres sur le thème du voyage à vélo.v

C’est l’époque de la fenaison, les champs sont couverts defaucheurs, de faneuses et de

charretiers menant leur chariotsrustiques, lentement traînés par

des vaches ou des bœufs.

LA BICYCLETTE TUE LA VENTE DES LIVRES

Une petite trouvaille de Philippe Orgebin dans le Journal desGoncourt/IX publié en 1893 :ttDimanche 3 décembre – « Chez Plon, on disait, ces jours-ci,que la bicyclette tuait la vente des livres, d’abord avec leprix d’achat de la manivelle, puis avec le temps consacré àcette “équitation” qui ne laisse plus d’heures pour lire. »

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Des brèves

L E S R A N D O S V É L O “ À P L A T ”

L E S F R É B O U R G S U R U N R I C K S H A W

L E C ΠU R D E L E U R V O Y A G E

L E S G E S T E S D E P R E M I E R S E C O U R S

I T I N É R A I R E L I B R E

Evelyne et Yves Pharipou habitent Massy (91) et viennent d’adhé-rer à CCI. Ils aiment les canaux et les randos vélo “à plat” : « Ça y est, le compte à rebours est lancé. Notre tour de France “à plat” par les chemins de halages, voies vertes, véloroutes et bateau-stopcommencera le 16 avril 2012. »

À suivre sur leur blog sur lequel vous pouvez donner vos conseils,Àles inviter à boire un coup, leur proposer un hébergement, et venirdonner quelques coups de pédales avec eux.

Contact : [email protected]

Blog : http://www.velocanauxdodo.fr

Roues libres : 6 ans déjà !« On a l’impression d’être partis hier, mais cela fait maintenant 6 ans que nous voyageons à bicyclette sur les routes du monde, nous ont écrit Isabelle et Bruno Frébourg. L’aven-ture n’est pas terminée, en 2012 nous prévoyons de traverser l’Indonésie d’ouest en est pour arriver sur le continent australien. Si la santé nous le permet, six à sept années sup-plémentaires sont au programme ! » Nous reviendrons sur leur périple dans un prochain numéro… et nous ne sommes pas près de les revoir, sauf lors de leurs brefs passages en France.

Vous pouvez participer fi nancièrement à leur voyage en adhérent à Roues libres (10 euros pour un an), ce qui vous permet de recevoir des nouvelles par mail chaque semaine. Leurs aventures sur plus de 60 000 km sont aussi mises en page chaque année dans une brochure d’une centaine de pages (25 euros + frais de port, chèque à l’ordre de « Roues libres » à faire parvenir avec votre adresse postale chez :Isabelle et Bruno Frébourg, 11 rue de la Mare du Bois – 27220 CHAVIGNY-BAILLEUL)

Pour suivre leurs aventures : www.roueslibres.net.

Jean-Louis Massard de retour au Bangladesh

Le diaporama de Jean-Louis Massard sur son voyage Dhaka-Delhi en rickshaw a été très apprécié au dernier festival. L’aventure n’est pas terminée pour autant, puisque Jean-Louis est reparti à Dhaka le 13 mars dernier pour le présenter à la compagnie de rickshaw locale. « Les rickshaw-wallahs, m’ayant vu quitter la Compagnie au guidon de mon rickshaw en ce jour de novembre 2008, auront enfi n réponse à leur interrogation : où partais-je ainsi ?... »

Infos et contacts: Jean-Louis MASSARD

www.carnet-rickshaw.com

[email protected]

Evasion solidaire arrive en Am. SudeAvec 1 000 km dans les pattes, Emilie et Gueye viennent de terminer leur traversée de l’Amérique centrale démarrée au Mexique, et qui les a menés ensuite aux Guatemala, au Honduras, au Nicaragua et au Costa-Rica. Ils ont déjà fait quelques étapes pour donner des coups de main dans des dispensaires ou autres. Un bateau doit les conduire de Panama à Cartegena (Colombie), avec 8 jours de mer. « À présent, nous allons commencer la plus grosse partie de notre voyage : l’Amérique du sud ! ». Nous en reparlerons…

http://www.milyandgueye.com

Deux cousins autour du mondeJean-Charles et Benjamin Amalric sont cousins, anciens Marins Pompiers de Marseille et habitent le Tarn. Ils partent ensemble le 13 septembre prochain pour un tour du monde. En cours de route ils veulent sensibiliser aux gestes de premier secours. Pour cela ils ont pris des contacts dans 15 pays. La Croix Rouge Française leur ouvrira aussi leur réseau international.

Pour suivre les préparatifs et le voyage : www.raidplanetesecours.com,

leur page sur Facebook : « Deux cousins autour du monde »,

et leur mail : [email protected]

The Sun Tripde Florian BaillyUn an et demi après son périple solaire entre la France et le Japon (son diaporama était au programme du dernier festival), Florian Bailly prépare The Sun Trip, une aventure collective avec une vingtaine de partici-pants entre la France et le Kazakhstan, soit 7 000 km environ, « avec le principe totale-ment inédit de “l’itinéraire libre” ». Un projet ambitieux avec l’appui de l’Institut National de l’Énergie Solaire (Savoie). Avis aux ama-teurs.

Contact : fl orian@fl orianbailly.com,

06 23 40 13 19,

www.thesuntrip.com

Rand’Haut de Saônedu 29 juin au 1er juilletr

Serge Dormoy, CCIste depuis peu en Haut-Saône, estaussi membre de l’association « Les Verts Sentiers »qui réunit des marcheurs et quelques cyclos. Il nousfait part de cette initiative locale : trois jours en étoileautour du village de Vernois-sur-Mance.

rContact : [email protected]

Rando Cologne-Parisde CyclotransEuropedu 6 au 19 juilletChaque année cette association qui milite pour laTranseuropéenne (Eurovélo 3) organise une randon-née. L’accueil se fera à Cologne, et la randonnéepassera en Allemagne, Belgique et France : Aix-La-Chapelle, Liège, Charleroi, Maubeuge, Laon, Sois-sons, Paris-Confl ans-Ste-Honorine. Dynamobile,l’association belge co-organisatrice, ajoutera un petittour de dix jours vers Dieppe, la Somme et le nord dela France.

[email protected]

www.transeuropeenne.org

Des rendez-vous pour cet été

Randonnée vélo-sud 2012 de l’AF3Vdu 6 au 14 juilletUne randonnée à vélo familiale et « active » pour faire la promotion des itinéraires de type « Véloroute », jalonnés et sécurisés.40 à 70km par jour.Des rencontres avec les élus. Des visites (sites, musées…).Héberge-ment en camping. Chacun randonne en autonomie en transportant sesbagages. Possibilité de faire une ou plusieurs étapes. Accès en train àToulouse, Lannemezan, Auch, Aiguillon. Participation des clubs et asso-ciations locales. La randonnée a pour but de militer pour une Véloroutedans la vallée de la Baïse, reliant la Véloroute Garonne-Pyrénées-Adour (àLannemezan) à la Véloroute des Deux-Mers (à Buzet-sur-Baïse).

Groupe limité, il faut s’inscrire

Contactez le délégué AF3V Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon

[email protected] – www.af3v.org/

Altertour 2012, la rando écolo(11 juillet-19 août)L’Altertour aura lieu cette année encore dans le sud de la France. Il sedéfi nit comme un « tour cycliste familial en relais solidaire pour un mondesolidaire ». Un parcours en relais, des conférences et expos aux étapes.Départ de Foix, puis Carcassonne, Rodez, Périgueux, Bordeaux, Tou-louse, Pau.

Infos : altercampagne.free.fr

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– CONSEIL D’ADMINISTRATION DE L’ASSOCIATION – –

Présidente : Sylvie DARGNIES – Vice-président : Philippe ORGEBIN – Secrétaire : Sophie GÉLINOTTE – Secrétaire adjoint : Annick POTIER

Trésorier : Benoît MICHEL – Trésorier adjoint : Jean-Paul LARROQUE – Autres membres : Willy BERGER, Éric BINET, Augustin TT FERNANDEZ,

Pierre ONASCH, Philippe ROCHE (Président d’honneur, co-fondateur de CCI).

RÉSEAU CYCLO ACCUEIL CYCLO (O le CAC)

Je souhaite faire partie du réseau Cyclo Accueil Cyclo (CAC)osous réserve des précisions suivantes :

Localisation (ex. : 10 km sud Rennes) : ..................................................

.........................................................................................................................

Combien de cyclistes

acceptez-vous accueillir au maximum ? : ...............................................

Pour combien de nuits maximum ? : .......................................................

Est-il possible de camper ? :.....................................................................

Langues parlées : ........................................................................................

Autres info. : ..................................................................................................

.........................................................................................................................

.........................................................................................................................

Je ne souhaite plus faire partie du réseau Cyclo Accueil Cyclo

RÉSEAU D’ÉCHANGES ENTRE VOYAGEURSSUR LES PAYS

J’accepte que mes coordonnées soient diffusées à d’autres

adhérents.

Pays, ou continents que vous avez parcourus à vélo

ces dernières années :

2011 ......................................................................................................................................

..................................................................................................................................................

2010 ......................................................................................................................................

..................................................................................................................................................

2009 ......................................................................................................................................

..................................................................................................................................................

2008 ......................................................................................................................................

2007 ......................................................................................................................................

Bulletin adhésion–abonnement 2012Bulletin adhésion–abonnement 2012

Lors de votre adhésion (ou ré-adhésion), nous vous demandons de bien vouloir préciser : – d’une part, votre souhait éventuel de faire partie du réseau CAC et si oui, les renseignements pour

cela. – d’autre part, les régions ou pays que vous avez éventuellement parcourus à vélo au cours des dernières années, et votre accord pour nous permettre de communiquer vos coordonnées à d’autres

membres de CCI, exclusivement, bien sûr, dans le cadre de l’association et de son réseau d’échanges entre voyageurs.

La salle de projection –26e festival du voyage à vélo.

Le festival, c’est l’occasion de serencontrer et de parler de voyage.

Des week-ends et des quinzainespour se rencontrer.

Cyclo-Camping InternationalSite : www.cci.asso.fr 25, rue Ramus - 75020 Paris Tél. : 01 47 97 62 18 Courriel : [email protected]

haque voyageur est à un moment ou unautre en recherche de contacts et d’échanges avant de partir. L’idée première de CCI

(Cyclo-Camping International) est de favoriser la mise enrelation des adhérents futursvoyageurs avec d’autres adhé-rents ayant récemment par-couru les mêmes régions ou pays.

CCI est un lieu de rencontre et d’échange desexpériences de chacune et de chacun, où ceuxqui rêvent de voyages et d’aventures, petites ou

grandes, peuvent trouver infor-mations et conseils, pour sepréparer à partir à vélo.

L’association est entiè-rement animée par des béné-voles et chaque adhérent estinvité à la faire vivre.

CVous êtes chaleureusement invitésà nous rencontrer (adhérent ou pas)lors de notre réunion/permanence

les 2e et 4e mardis de chaque mois,entre 19h30 et 20h30

à l’adresse de l’association(suivie d’un restau).

pour s’informer sur le voyage à vélo

Une revue trimestrielle (celle que vous avez entre

les mains).

Un manuel du voyage à vélo (le MVV).

Une lettre d’information trimestrielle.

Un site Internet riche d’informations et de conseils.

Une messagerie pour communiquer : www.postex.fr.

Des possibilités de contacts avec des voyageurs

ayant parcouru tel ou tel pays ou continent

pour rencontrerr les cyclo-voyageurs

Un festival du voyage à vélo chaque année à Paris.

Des rencontres et voyages à vélo de 2 jours à 2 semaines

(week-ends et « quinzaines »).

Un réseau d’échanges et un mode d’hébergement

solidaire : Cyclo Accueil Cyclo, (le CAC)

Un point de rencontre à Paris les 2e et 4e mardis du

mois de 19h30 à 20h30, 25 rue Ramus - 75020 Paris

(métro Gambetta).

CCI PROPOSE À SES ADHÉRENTS

à découper ou à photocopier

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N Fondée en 1982, l’association a pour but de regrouper et d’informer ceux qui voyagent à vélo.

à découper ou à photocopier

ADHÉSION SEULE valable pour l’année civile (à partir de

septembre, elle compte également pour l’année suivante)

individuelle 1 an ....... 12 € couple 1 an................. 18 €

ABONNEMENT SEUL (pour les 4 numéros annuels de la revue)L

France 1 an................ 19 € étranger 1 an ............. 21 €

ADHÉSION ET ABONNEMENT SIMULTANÉMENT

individuel 1 an .......... 27 € couple 1 an ................. 33 €

étranger 1 an ............ 29 €

Pour obtenir d’anciens n° de la revue (1 € le numéro), indiquez lesquels :..............................................................................................................................................................

Merci de renvoyer ce bulletin à Cyclo-Camping International – 25 rue Ramus, 75020 Paris – Chèque à l’ordre de « Cyclo-Camping International »

NOM : .....................................................................................................................

Prénom : ................................................................................................................

Date de naissance :

Adresse :................................................................................................................

Code postal :

Ville : .......................................................................................................................

Tél. fi xe :

Tél. port. :

Courriel : ...................................................................................................................................

Ci-joint mon règlement soit un total de : .................................................. €

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Pas de chèque étranger en euros, paiement uniquement par versement CCP

IBAN : FR 63 2004 1000 0107 6535 2K02 011 - BIC : PSSTFRPPPAR

POUR PLUS D’INFOS :

Q U I S O M M E S - N O U S ?Vie de l’association

P O U R D E S E S P A C E S S A N S B A G N O L E

R É A L I S E R D E S D I A P O R A M A S

U N E P R E M I È R E S A L O N

CCI à l’assemblée générale de l’AF3VNotre association est adhérente de l’AF3V depuis plusieurs années. Lors de la dernière assemblée générale le 17 mars dernier, Philippe Cazalis (CCI-Paris) a été élu membre du conseil d’admi-nistration. Nicolas Poulouin est le président de l’AF3V

www.af3v.org

CCI-Paris à la Maison du VéloCCI-Paris a tenu une réunion à la toute nouvelle Maison du vélo de la place de la Bas-tille. Une réunion conviviale qui a réuni 30 personnes autour de victuailles et de boissonsapportées par chacun et de deux diaporamas courts. Merci au MDB (Mieux se Déplacerà Vélo) qui nous a prêté cet espace agréable.

Ce n’est que partie remise : prochain rendez-vous le VENDREDI 13 AVRIL.

Contact : Sylvie Dargnies ([email protected]),

Jacques Meunier ([email protected])

CCI membre du ClubObjectif Image / Paris Île-de-FranceÀ la suite du deuxième atelier diaporamas du festival du voyage à vélo, CCI a décidé Àd’adhérer à ce club, pour encourager la réalisation de diaporamas par des CCIstes et des voyageurs à vélo. Les CCIstes intéressés se retrouvent au sein d’un groupe animé par Bernard Colson qui s’occupe de la sélection des diaporamas pour le festival. Ils auront ainsi accès au logiciel M-Object « 3 pistes ».

Contact : Bernard Colson – [email protected]

Alain Barthel tenait le stand CCI à ce salon « de la randonnée et des sports natures » du 3 au 5 février dernier à Saint-Erblon près de Rennes. Un stand avec revues CCI, diapora-mas sur ordinateur et surtout le vélo d’Alain avec ses sacoches qui a impressionné les festivaliers.

www.lesrandofolies.com

CCI aux Randofoliesde Rennes

Remerciements« Je tiens à remercier la Présidente, leBureau, ainsi que les très nombreux amis du CCI pour leur soutien trèsamical, suite au départ de Mireille, fi naoût 2011.

Bien affectueusement à vous tous. »

Bernard BAËRD

Jean Naud, aventurier du désert, nous a quittés.Nous avons appris avec retard la disparition de Jean Naud, décédé en

août 2011.

Il était présent dès les premiers festivals du voyage à vélo à Issy-les-Mouli-neaux, et nous en gardons un bon souvenir : « Il était là, avec son extraordinaire “tricycle monotrace” à roues de 2CV, et je ne pouvais pas imaginer que cet hommeaux cheveux blancs (il était au moins quinquagénaire) avait accompli cet exploit jamais égalé : la traversée du Tenesrouft à vélo et en autonomie totale. » (Bernard Magnouloux).

Jean Naud est né en Algérie, aux portes du Sahara dont les vastes étendues l’ont toujours fasciné. Ingénieur de la Marine, il participa à de nombreuses tra-versées du Sahara en tant que conseiller technique (rallyes Alger-Le Cap), puis ildécida un jour de s’y lancer seul, à bicyclette, ou plutôt sur un tricycle monotrace,qu’en bon ingénieur, il a mis lui même au point. De cette aventure exceptionnellesur le plan humain, il publiera un livre : Trois roues pour Tombouctou, 3 200 km à vélo à travers le Sahara (Albin Michel,coll. Aventure au XXeXX siècle, Paris 1987).

D’esprit créatif, il est l’auteur de diverses inventions. La dernière, hélas inachevée, est un véhicule automobile monoplace,dit « la Puce », primé au concours Lépine en 2007, et qui devait soulager le problème des encombrements dans les grandesvilles.

Quelques brèves

Jean Naud – 3e festival du voyage à vélo (1986)

23CYCLO-CAMPING INTERNATIONAL– HIVER 2011

Page 13: N°122 – PRINTEMPS 2012  · N°122 – PRINTEMPS 2012 p. 2 L’assemblée générale et le rassemblement de l’Ascension p. 2 LES CYCLOPATHES p. 16 à 18 LES QUINZAINES ET W.-E.

vos idées

et propositions

sont les bienvenues

auprès deauprès de

Philippe ROCHE

au 01 44 49 96 21 ou [email protected]

La quinzaine proposée par Annick Potier se dirige plein est, au sud de Carcassonnepour atteindre Mirepoix en Ariège, au cœur du pays cathare. Pour revenir vers Narbonneles étapes se situent du côté des Corbières, en passant bien sûr par Quéribus, autrechâteau cathare célèbre.

Contact : Annick POTIER – [email protected] – 06 78 94 36 36p y

Didier propose une balade corse entre mer et montagne, qui démarre à Bastia poury revenir une fois atteint le Cap Corse. En 11 étapes et 2 jours de repos, le périple repré-sente environ 630 km.

CContact : Didi Didier ROBINROBIN – bi 78@ [email protected] – r 04 94 92 35 0504 94 92 35 05

24CYCLO-CAMPING INTERNATIONAL– PRINTEMPS 2012

25CYCLO-CAMPING INTERNATIONAL– PRINTEMPS 2012

Vie de l’association

Les sorties de cet été

DATES ÉTAPESVille de départ ville d’arrivée

kmétape Altitude CAMPINGS

(lieu de rendez-vous)

dim 3 juin Bastia Centuri Port 60 km + 790 m Camping l’Isulotti – Tél : 04 95 35 62 81

lun 4 juin Centuri Saint Florent 60 km + 1050 m Camping d’Olzo – Tél : 04 95 37 08 63

mar 5 juin Saint Florent Ile Rousse 50 km + 670 m Camping Les Oliviers – Tél : 04 95 60 19 92

mer 6 juin Ile Rousse Calvi (par l’intérieur) 60 km + 620 m Camping Paduella – Tél : 04 95 65 06 16

jeu 7 juin Calvi Porto 80 km + 1360 m Camping Sole E Vista – Tél : 04 95 26 15 71

ven 8 juin Jour de repos — — Camping Sole E Vista – Tél : 04 95 26 15 71

sam 9 juin Porto Golfe de Liscia 60 km + 940 m Camping A Marina – Tél : 04 95 5 2 21 84

dim 10 juin Liscia Santa Maria Sicche 60 km + 1380 m Camping sauvage

lun 11 juin Santa Maria Sicche Ghison 60 km + 1340 m Camping sauvage

mar 12 juin Ghisoni Corte 45 km + 1140 m Camping Alivetu – Tél : 04 95 46 11 09

mer 13 juin Jour de repos — — Camping Alivetu – Tél : 04 95 46 11 09

jeu 14 juin Corte Murato 65 km + 1430 m Camping sauvage

ven 15 juin Murato Bastia 30 km + 410 m ———

DATES ÉTAPESville de départ ville d’arrivée

kmétape Dénivelés CAMPINGS À CONFIRMER

(lieu de rendez-vous)

dim 2 sept Narbonne – Rendez-vous à 19 h Les Floralys – 04 68 32 65 65

lun 3 sept Narbonne Lagrasse 45 km Municipal – 04 68 43 10 05

mar 4 sept Lagrasse Quillan 77 km 577 m La sapinette – 04 68 20 13 52

mer 5 sept Quillan Mirepoix 62 km 320 m Municipal – 05 61 68 10 47

jeu 6 sept Mirepoix Monferrier 55 km 605 m Fount de Sicre – 05 61 01 20 97

ven 7 sept Monferrier Tarascon 57 km 450 m du pré Lambert – 05 61 05 61 94

sam 8 sept Tarascon Sorgeat 50 km 1000 m La Prade – 05 61 64 36 34

dim 9 sept Repos à Sorgeat Libre — La Prade – 05 61 64 36 34

lun 10 sept Sorgeat Quéribus 33 km 900 m Le bosquet – 04 68 20 41 62

mar 11 sept Quéribus Axat 33 km Descente La Crémade – 04 68 20 50 64

mer 12 sept Axat St Paul-de-Fenouillet 200 m À la ferme : La chèvrerie – 04 68 59 29 21À

jeu 13 sept St P de Fenouillet Tuchan 43 km 300 m Le relais d’Aguilar – 04 68 45 47 84

ven 14 sept Tuchan Narbonne 55 km plât Les Floralys – 04 68 32 65 65

Quinzaine des châteaux catharesdu 2 au 14 septembre au départ de Narbonne

Quinzaine en Corse du 3 au 15 juinau départ de Bastia

Le principe des sorties CCI

La semaine familleaura lieu du 18 au 26 août… mais, on ne sait pas encore où !

Le principe de ce rendez-vous annuel est, pour s’adapter principe de ce rendez-vous annuel est, pour s’adaaux contraintes liées aux enfants, de rester une semaine dans un endroit (un camping ?) autour duquel on fait des balades en étoile. S’il s’adresse, comme son nom l’indique, surtout aux familles, les CCIstes sans enfants sont évidemment toujours les bienvenus.

© Photo : Éric BINET

N’oubliez pas le week-end de l’Ascensionà Éguzon-Chantôme dans l’Indre du 17 au 20 mai.Descriptif en page 2.

Week-end du 1er mai en NormandieBenoît MICHEL (Caen) vous donne rendez-vous samedi

28 avril vers 11h30 à la gare de Caen. Balade du 28 avril au 1er mai vers la mer et dans le pays d’Auge, bien vallonné ! 50 r

à 60 km par jour. Nuits en camping à la ferme. « J’ai com-mandé le soleil, je compte sur vous pour apporter la bonne humeur ! »

Benoît MICHEL – [email protected] – 06 77 45 97 76–

Week-end de la CilfaCyclette du 19 au 22 juilleten Savoie au départ d’Annecy

Comme chaque année le CILFA (Centre International de Langue Française d’Annecy) organise un week-end avec CCI en Savoie, en compagnie d’étudiants étrangers. Et c’est là que le I de CCI prend tout son sens… Les étapes proposées sont les mêmes que l’année dernière, mais elle a lieu en juillet (après la balade d’Annecy). Départ le 19 juillet depuis le CILFA.

Contacter : Frédéric Michelland,

5 rue François Buloz, 74000 – Annecy,

09 50 28 59 56 – [email protected]

Week-end Eurovelogex dans le Jura à Mijouxdu 8 au 10 juillet

Bruno Saulet (CCIste) prépare la 3e édition d’Eurové-logex qui aura lieu à Mijoux dans le Jura, avec un After Bike Tour jusqu’au 13 juillet sur la Via Rhônna. Un rendez-vous de cyclo-voyageurs qui s’affi rme et a lieu dans un pré, sous tente, avec des repas pris en commun, des projections et de la musique. Convivialité assurée. Il faut s’inscrire…

Infos : http://eurovelogex.over-blog.frw

et des week-ends…

CONSULTEZ AUSSI LE SITE

Autour du lac d’Annecydu 13 au 19 juillet

Jocelyne et Francis Verhaege vous invite à un séjour non itinérant basé dans un camping de Saint-Joriot à côté de la ville d’Annecy. Rando tous les jours. Venez quand vous le pouvez, partez quand vous le voulez.

Absents plusieurs semaines,

ils préfèrent que vous contactiez Serge FICHANT

sergefi [email protected] – 04 50 36 33 16

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Quinzaine Bretagne – septembre 2011.

Week-end dans la Drôme – avril 2011.

Ce sont des randonnées à vélo

« proposées » par Cyclo-camping

international. Elles peuvent

durer un week-end, une semaine

ou une quinzaine de jours…

Rien n’est organisé, chaquecyclo-voyageur doit être autonome,seules les étapes du soir sont pré-cisées. Chaque participant doitdisposer de son équipement (vélo,matériel de camping, cartes, piècesde réparation, etc.) et doit rejoindrele groupe par ses propres moyens.On peut arriver en cours de sortie,le jour que l’on veut, et repartir à saguise. Entre deux étape, chacun estlibre de choisir son itinéraire et peutrouler 50 ou 150 km, selon sa formeet son humeur (visite de sites, sieste,étape gastronomique…)

En principe, si un endroit de ren-dez-vous n’a pas été fi xé à l’avance(devant une gare, dans un camping,etc.), les participants se retrouventchaque soir à 19 h devant la mairiede la ville-étape où sera affi ché, pourles retardataires, un mot indiquant lelieu du campement.

Attention : toute voiture sui-veuse est interdite ! L’adhésion àl’association est demandée. Pourparticiper aux week-ends, quin-zaines et autres sorties, chacundoit être couvert à titre individuelpar une assurance responsabilitécivile. Cyclo-Camping Internationaldemande, à tous, de respecter lecode de la route

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© Ph© Photo oto : Olivier RICHET

© Photo : Nicolas MERCAT

Un grand merci à Olivier RICHCHETET pou p r l’ensemble des photos.

Atelier « Comment utiliser le GPS à vélo ».

Il était animé par Patrice Bohmert etréunissait Philippe et Corinne Wolf (Am.du Sud, Asie du Sud-est), Rosélène etNico Pierrefi xe (Europe, Turquie, Afriquede l’Ouest) et Pascale Lepetit (Afrique del’Ouest).

Outre le CAC de CCI, ont été évoquésdifférents réseaux pour cyclovoyageurs :

Warmshower(http://fr.warmshowers.org/),

le réseau suisse Vélogîtes(http://www.velodach.ch/fr/index.htm),

le réseau allemand de l’ADFC(http://whttp://www.dachgeber.de),

le réseau autrichien(http://www.argus.or.at),

ainsi que d’autres réseaux d’accueiltels que Servas et le Woofi ng (travail à laferme).

Les expériences des intervenants ontdégager quelques grandes lignes :

– Respect de l’autre, ouverture d’es-prit, curiosité et discrétion, tolérance et

réciprocité, partage, coopération… Autanmots qui sont ressortis durant les échanL’accueil chez l’habitant, que ce soit à pdes réseaux, des listes, ou simplemendemandant aux gens, c’est la possibilitdécouvrir l’autre dans sa culture, son ronnement. À quoi sert de traverseÀcontinents sans faire de rencontres ?

– L’Amérique du Sud, accueillecyclovoyageur sans diffi culté, l’Asie du Sud-Est offre d’autres alternatives, alors que l’Afrique de l’Ouest est généreuse.

Confronté aux réalités économiques et sociales, le cyclovoyageur doit s’adapter et ajuster ses attitudes, ses tenues.

– Savoir remercier : avec ou sans argent ? Cadeau pas cadeau ? Certains font les courses avec ceux qui accueillent, d’autres donnent un petit cadeau, d’autres ont pris le parti de ne jamais rien donner…Les réponses ne doivent pas être défi ni-tives. Quand nous voyageons en Afrique de l’Ouest, ou sur les routes du Pamir, qu’offrons-nous au regard de celui qui

accueille ? Sommes-nous bien certainsd’avoir raison de ne rien donner, de nepas donner d’argent, ne pas faire ceci oucela ? Le cyclo-voyageur est un voyageurlent qui défend une certaine éthique quise base avant tout sur le respect mutuel.Ainsi chacun fait comme il le souhaite enpensant toujours au prochain voyageurqui viendra, après lui, à la rencontre deceux qui l’ont accueilli. Nous sommesdes ambassadeurs, juste de passage,provisoirement.

Patrice BOHMERT

[email protected]

Bien calés dans la remorque, sur une troi-sième roue, dans un tandem enfant-adulte, ou avec leur propre vélo, les enfants sont enchantés de vivre cette aventure qui per-met de découvrir le monde avec ses parents, ses frères et sœurs ou ses copains.

Quelques conseils à retenir se sont dégagés des échanges:

– respecter les centres d’intérêts (visites, baignades, découvertes...) des enfants ;

– adapter le rythme au besoin des enfants (sieste, jeux, efforts moins prolon-gés…) plutôt que des étapes longues ;

– avoir du matériel de qualité (remorque étanche, « followme » plutôt que troisième roue, petit vélo de qualité pour l’enfant, tan-dem adapté) ;

– dans le voyage au long cours, penser aux itinéraires dégagés, à l’unité linguistique pour permettre les échanges (l’Amérique du Sud offre cet avantage).

Dans tous les cas, lancez-vous ! Pour faire les premiers tours de roue, partir pour quelques jours à plusieurs semaines, les vélo-routes et voies vertes en France et en Europe offrent, à présent, un choix étendu d’itinérai-res facilement accessibles en famille.

Vous trouverez plus d’information dans le futur MVV (manuel du voyage à vélo) et dans la fi che matérielle qui a été donnée lors du débat (disponible sur demande par courriel à l’adresse [email protected]).

Jean-François GIRE

[email protected]

26CYCLO-CAMPING INTERNATIONAL– PRINTEMPS 2012

Le publicIl est composé de jeunes (de plus en plus nonombmbmbrereuxux) ) et de moins

jej unes, mais tous viennent pour rencontrer des voyageurs, ceeuxux qq qu’u’u auaucun blog ou sisitete i intnterernenett ne vous permettra de voir en chair et en os… E Etttt même si internet leur fourniitt dedess ininfoformations pour partir, les festivalierss viennent encore en chercher à CCI, parce qqu’u ililss sas vent qu’ils auront enennn

lpluss d deses c cononseseils précieux.

Le festival forme un toutLes pr jojecectitiononss sosontnt le centre du dispositif, enrichies s paparr les standss

de voyageurs avec leurs livress, etet l leses stands d’association. Les ddébébatatsss ((voyaggerer e enn fafamimilll e,, l’accueil en voyage) ett l leses a ateteliers (diaporama, GPSSet vélo) ont permis de s’i’infnforormemer en détail sur les éqé uiuipepemem nts et lescoc nditions de voyage à vélo. Les poii tnts-s-rerencncontres sur quelqueess papaysydans diffféférentntss cocontntininenents intéressaient directementnt c ceueux qui savaient déjà où ils veulent aller.

Comme un salonEnEnfifi n,n, le festival s’apparente à un n sasalololonn n avavecec ses stands de vélélosos

et d’équipementsts, etet m même de cartes, ce quuii pepepermrmrmete à certainsde faire leurs emplettes et de pprerendndrere des contacts pourur dd dee e fufutursachats. S. D.

27CYCLO-CAMPING INTERNATIONALAL– PRINTEMPS 2012

L E 2 7 e F E S T I V A L D U V O Y A G E À V É L OL E 2 7 e F E S T I V A L D U V O Y A G E À V É L O

Il n’y a jamais eu autant de monde à ce

festival !

Il faut dire qu’il existe depuis tant

d’d’années,années,

que l’l’association a recommencé à grand

irassociation a recom

mencé à grandir

et qu’internet nous fait mieux connaît

re,

ça n’a donc rien d’étonnant.

D’après nos évaluations,évaluations, 800800 à 1000 personnes1000 personnes

ont fréquentéfréquenté cece festival,festival, en augmen

tationen augmentation

de 200 personnes200 personnes environ.environ.

Un festivalqui a fait le plein...

© Photo : Olivier RICHET

© Photo : Olivier RICHET

L’accueil CCI,à l’entrée du festival.

Les stands de voyageurs…

Les débats du FestivalLe dernier festival du voyage à vélo proposait deuxdébats. Ils se sont tenus le samedi après-midi.Voici deux comptes-rendus faits par ceux qui lesont animés.

Dans un questionnaire qui a recueilli 134 réponses, nous avons cherché à mieux connaître les motivations des festivaliers :

Aller à la rencontre des voyageurs, avoir un contact direct avec eux, est bien le premier but du public (citée par 72% des personnes interrogées). Cette rencontre est rendue possible par les différentes activités offertes…

La deuxième motivation du public est d’avoir des infor-mations pour partir (60%). Cette information montre que le rpublic est constitué de voyageurs qui veulent donner forme à leur projet de voyage ou de vacances. Les aspects pratiques du voyage font donc partie des attentes du public.

Venir au festival pour une simple détente arrive en troi-sième position (48%). Ce sont les projections qui répondent sans doute le mieux à cette motivation.

Un tiers des festivaliers s’intéresse au matériel pour s’in-former ou acheter directement (33%).

Le festivalier-typeCe serait une personne qui voyage – ou a l’intention de

voyager – et vient chercher, par le contact direct, des élé-ments pour préparer ses escapades. L’idée d’un festival qui est là pour faire rêver serait réductrice, même si la détente qu’offrent les diaporamas relève plutôt du rêve. S. D.

Héberger et être hébergéLe premier débat avait pour thème « Héberger et être hébergé : mod

d’accueil et comportements du voyageur à vélo ».

Vacances et voyage en famille : c’est possible !Le débat et l’expérience de deux familles CCIstes, les Mercat et les Binet, ont sans doute emporté les dernières

hésitations des participants à voyager en famille. Partir avec des enfants, que ce soit pour une semaine ou pour

un an, ce n’est que du bonheur !

LES MOTIVATIONS DU PUBLIC

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Brigitte et Nicolas Mercat avec leurs enfants.

Page 15: N°122 – PRINTEMPS 2012  · N°122 – PRINTEMPS 2012 p. 2 L’assemblée générale et le rassemblement de l’Ascension p. 2 LES CYCLOPATHES p. 16 à 18 LES QUINZAINES ET W.-E.

Notre baromètre, la montre de Jean-Noël Phal, annonça tous les jours « grand soleil ». Malgré cela, un orage nous a refroidi au Col de L’Asclier. Nous

nous sommes abrités sous le pont draille et avons assisté à la transhumance des moutons « pomponnés » de cou-leurs vives. Quelques kilomètres plus loin, la montre affi -chait toujours du soleil, et les vingt-deux courageux de la quinzaine se sont précipités dans un vallon avant de remonter de plus belle, par les petites routes blanches, pour atteindre le camping.

Les touristes étant partis, la nature cévenole s’offrait à nous en exclusivité : les mazets (1) aux cheminées de

pierres, les clapas (2), les abreuvoirs accueillants, les châtaigniers avec leurs ombres bienveillantes, les fi gues et les mûres chipées au gré d’un virage… Lorsque ça ne

montait pas, ça redescendait, et quel bonheur de dévaler ces routes enrubannées jusqu’à un petit bar isolé !

Dix jours plus tard, la montre de Jean-Noël annon-çait toujours du soleil ! Certains ont pu tester les limites des douches solaires dans un camping et éprouver la fraîcheur matinale des Cévennes. Le soir, en partageant Kyrr aux châtaignes, pélardons (3), fougasses (4) et côtes du Pic Saint-Loup, nous débattions autour de projets de voyages à vélo.

La plupart ont adoré le cadre majestueux des gorges du Tarn, du Chassezac, la Corniche bleutée des collines, la solitude sur le Causse Méjean ou de Sauveterre et les lulumimièrèreses d de e fifi n n d’d’ététéé.

1/ 1/ UUn maz tet, ou ma tset, e tst l’l’appellllatition en o iccittan d’ d’une petittite consttruc-tion maçonnée du Midi de la France, enduite ou pas de mortier.

2/2/ LeLe claclapaspas es est ut un mn motot occoccitaitan qn quiui sigsignifinifie e unun amoamoncencellellemenment dt de de débrébrisis rocheux, de champs de garrigues (d’où les cailloux) couverts de chênes.

3/3/ AutAutrefrefoisois ap appelpelé pé paraaraldoldonn, pélpélardardouou ouou encencoreore pé pérauraudoudou l, le pe pélaélardordon en estst un un frofromagmagge de de le la ra régiégig on on LanLanguegueg docdoc-Ro-Roussussillillon.on.

4/ La fougasse, ou fougace ou plus anciennement fouasse, est un pain provençal.

Retour sur la quinzainedans les Cévennes

de septembre 2011

C’est certain,nous remmèneronsta montre avec nous,Jean-Noël !

Au collllllll d ddddedededededededededededede dddededeededdeedededededdd l’ l’l’l’l’l’ l’ l’ l’l’ll’l l’l ll’lll AscAscAscAscAscAscAscAscAscAsAscAscscscscAscAscAscscAscAscAAsccscscAAsss lilielieliellielielielielielielieiellielielielielielielielielieiieeeeer,r,r,r,r,r,r,r,r,r,r,r,,rr,r,rrrrrrnous nnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnousousousousouousousousouousousousousususousousouousususousouoususousssuusousssousususssuuuss sososo sosososososososoososo soso sos sosososososoooosossosooo ommemmmemmemmemmemmemmemmmemmmemememmemmemmemmemmemmmemmmmmmemmememmmmmmmmem essssssssssssssssssssssssabritéééééééééééééééés ds ds ds ds ds ds ds ds ds ds ds dds ds ds ds ds ds ddss dddds dsss s s ds de le le le le le e le le le le le e le le lle ee lle le lle le le e l’or’or’or’or’or’or’or’ororor’or’ororor’orr’’or’or’orororor’oror’’orororrrrrrrrrageageageageageageaaaageageageageageagageagaageageagagageageagegegegggeagagga eaggga sous lllllllleeee pe pe pe e ppe pe pe pe ppe pppee peee pe ppeee pe ppppontontontontontontontontontontontonontontonttnttontnnntontontontttttontttt d dr d dr drdr drdrdrd dr drdr drdrdrdrrdrr drdr drdrdr drrrrdrailailailailailailailaiaiaiailailiaiaiailailailailailailailaaailailaaillaiaiailila le.le.le.le.le.le.le.le.lee.le.lele.le.lele.le.le.e..lee.

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auau au desdesde sussusu de dede Me MeM yruyr lelsels..

Au dessusde Saint-Germain-de-Calberte.

© Photo : Jacques MEUNIER

Sur le camping du Pompidou.

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Jean-Noël sous l’orage.

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