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LE MAGAZINE SUISSE DES JEUNES PARENTS SEPTEMBRE/OCTOBRE 2010 - FR. 6.– n °1 1 grossesse témoignage Dur, dur de faire un bébé «Maman, je suis enceinte!» quiz Les vrais/faux de l’allaitement 12-36 mois Au lit avec plaisir 25 conseils pour être une mère cool et efficace mode à croquer pour la rentrée psycho agressivité entre copains goûter 20 idées équilibrées SPÉCIAL RENTRÉE SCOLAIRE

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Le magazine suisse des jeunes parents

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LE MAGAZINE SUISSE DES JEUNES PARENTS

SEPTEMBRE/OCTOBRE 2010 - FR. 6.–

n °1 1

grossesse

témoignagetémoignage Dur, dur de faire un bébé

grossesse «Maman, je suis enceinte!»

quizquizLes vrais/faux

de l’allaitement

12-36 mois12-36 moisAu lit avec plaisir

25conseilspour être une mère cool et effi cace

modeà croquer pour la rentréepsychoagressivité entre copainsgoûter20 idées équilibrées

mode

SPÉCIALRENTRÉESCOLAIRE

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2 numéro 11 - septembre/octobre 2010

Les enfants sont généralement bien préparés pour le début de l’école. Mais personne ne s’occupe véritable-ment des parents. Des mamans et des experts partagent leurs trucs pour se rendre la vie plus facile. Tutti frutti.

Sélection: babymag.ch - Illustrations: Peggy Adam

Rentréedes classes

Le papaMon mari et moi travaillons tous les deux. Mais comme il voyage plus que moi, nous avons logique-ment imaginé une logistique qui me permettrait d’assurer les trajets des enfants toute seule. Comme je trouvais cette responsablilité très lourde, j’ai proposé qu’il s’occupe des jeudis soirs. En cas de voyage, cela serait à lui de trouver une so-lution de rechange. Cela a fonc-tionné à merveille. Il n’a dû être remplacé que trois fois en 1 année. Et du coup, il s’est senti plus impli-qué par rapport à la garderie qui garde notre fi lle après l’école. Il a rencontré aussi quelques parents. C’était très bénéfi que.

NadineMAMAN DE COSIMA, 5 ANS ET DEMI

Repas alternésJ’ai congé les lundis et avec un autre papa, nous avons décidé de nous relayer pour les repas. Ainsi, un lundi sur deux, j’ai deux garcons pour manger à midi et un lundi sur deux, j’ai toute la journée pour moi. Nos fi ls sont contents, ils découvrent d’autres plats, une autre vie de famille (son copain a deux sœurs), et nous, nous retrou-vons un peu de temps pour nous. On adore!

ChristophePAPA DE MATTEO, 6 ANS

Je poux aime…Après avoir lutté à deux reprises contre les poux, et ces petites bêtes passent très vite d’une tête à l’autre, j’ai découvert l’essence de lavande. J’en mets quelques gouttes tous les matins dans le cou de ma fi lle ou sur sa brosse à che-veux, et les poux ne s’attaquent plus à elle!

ElisabethMAMAN D’ALICE, 5 ANS ET DEMI

ET JULES, 3 ANS

Les conseilsdes expertsIl est important que l’enfant puisse se préparer psychologiquement à son entrée à l’école. Un bon moyen est de l’emmener voir sa future école. Et même si les magasins sont bondés à ce moment de l’année, aller acheter un plumier ou un petit sac pour transporter ses dix-heures lui permet de s’imaginer ce que sera sa vie future. De plus en plus de maîtresses invitent les parents à venir en classe avec leur enfant le premier jour d’école. Ce lien entre la maison et l’école est très important. Si vous n’êtes pas convié, prenez tout de même la peine d’amener votre enfant jusqu’à la porte de la classe le premier jour.

Sylvie MercierENSEIGNANTE À L’ÉCOLE PRIMAIRE

RangementAprès un hiver à courir après les gants et les écharpes j’ai ins-tallé des petits paniers pour cha-cun dans l’entrée de la maison. Lorsqu’ils rentrent au logis, mes enfants doivent tout mettre dans le panier à leur nom. En été, on les utilise pour les casquettes et les lunettes de soleil. Du coup, ils sont aussi plus ordrés à l’école. L’hiver dernier, je n’ai dû racheter qu’une seule paire de gants, un record!

PamelaMAMAN D’OSKAR, 8 ANS,

LUDMILLA, 5 ANS ET MATILDA, 4 ANS

Habits marquésIl m’a fallu plusieurs mois avant de comprendre l’utilité de marquer tous les habits de mes enfants. Depuis que je le fais systémati-quement, il arrive que des mamans m’appellent pour m’avertir que la veste de mon fi ls, ou son pull, sont chez elle! Ça m’évite de les cher-cher partout.

NicoleMAMAN D’ILONA, 8 ANS

ET GASPARD, 4 ANS

RentréeRepas alternés

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dossier

3 numéro 11 - septembre/octobre 2010

Tenue de sportJ’ai un truc qui m’a été souffl é par une maîtresse qui m’expliquait que beaucoup d’enfants en enfantine disent ne pas aimer la gym alors que ce qu’ils n’aiment pas en fait c’est de devoir se changer... Truc qui évite par ailleurs de perdre des pantalons dans la nature ou de savoir que son gamin fait la gym en jeans alors qu’il a ses affaires de gym dans son sac... L’année passée, donc, les jours de gym ou de rythmique, je mettais Léonard dès le matin en short ou training (selon la saison). Comme ça pas besoin pour lui de se changer avant et après la gym, pas d’habits perdus et très clairement une source de stress en moins pour lui. D’autant qu’à cet âge, ils ne trans-pirent pas tant que ça. Au niveau de l’autonomie et de la prise en charge de soi, ce n’est peut-être pas le top mais en 1re enfantine, ils ont déjà assez à faire par ailleurs de ce côté-là...

ManuMAMAN DE LÉONARD, 6 ANS

ET D’OSCAR, 3 ANS

Lâcher priseLéon voulait toujours prendre sa trottinette pour aller à l’école. Par principe et par précaution, je refu-sais systématiquement. Un matin, de guerre lasse, je l’ai laissé faire. Et depuis, on avance beaucoup plus vite et on commence la jour-née dans la bonne humeur. J’ap-prends gentiment à être un peu plus souple et ça me simplifi e la vie.

YaraMAMAN DE LÉON, 7 ANS,

ALICE, 5 ANS ET MAX, 2 ANS

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4 numéro 9 - mai/juin 2010

N’en rajoutez pas

S

La couche jetable est pratique alors que la couche lavable est arriérée? Faux! La nouvelle génération de lavables a tous les avantages: pratique, économique, écologique. Elles sont même meilleures pour la santé.

Texte: Flora Madic

i vous imaginez un carré blanc à enrouler autour de bébé avec un plié digne d’un

jeu de mécano; si vous imaginez des fuites telles des chutes du Niagara; et si vous imaginez laver à la main un truc jaunâtre, verdâtre, gluant et nauséabond, vous êtes complè-tement passé à côté de l’innovation technique du lange écologique. Et en

plus, il y en a pour tous les goûts, toutes les couleurs, tous les mo-

tifs à assortir à la layette. Tel-lement chou…

Une couche de technicité La couche lavable est aus-si pratique que la jetable car elle est préformée comme une Pampers. On

la déplie, on allonge bébé dessus et on referme les lan-

guettes latérales soit avec des velcros, soit avec des pressions. Exit

l’épingle à nourrice! Il en existe de deux types. Le Tout-En 1: une couche absorbante à l’intérieur et étanche à l’extérieur. La plus pratique. L’autre type est la couche absorbante à l’in-térieur, mais qui nécessite l’emploi d’une culotte de protection en plas-tique pour l’étanchéité externe, sinon gare à la fuite! L’un dans l’autre ça revient au même prix, compter 30 francs la couche. Ces deux catégo-ries de couches sont proposées en deux variantes: la taille ajustable de S à XL, qui s’agrandit avec le bébé grâce à un système de pressions, plus économique et la taille fixe qui doit P

hoto

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une couche !

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5 numéro 9 - mai/juin 2010

green

être remplacée par une plus grande quand l’enfant grandit. Ensuite, il existe des inserts en microfi bres, co-ton ou bambou (le bambou est plébi-cité par les mamans), à glisser dans la couche pour augmenter sa capacité d’absorption; surtout utile la nuit. On arrive au plus important, pour langer bébé, c’est très facile car elles sont munies d’une sorte de bande jetable qui retient le petit caca de bébinou. La bande souillée est jetée aux toi-lettes, et les mauvaises odeurs partent donc avec. Il ne reste qu’à mettre la couche au sale, bien sûr dans une corbeille fermée séparée car s’il n’y a plus le caca, il reste le pipi. A laver séparément du linge à 40°C. Et tant qu’à faire, pensez aux lessives bio de type Arbre Vert.

Une couche d’économieUn de leurs grands avantages touche le porte-monnaie de la famille. Un

budget couches est estimé entre 2’300 francs et 3’300 francs. 5 à 6 couches par jour à 50 centimes l’unité. 365 jours par an, pendant 2 ans et demi, voire 3 ans. Pour 4 jours d’autonomie et sans transformer la maison en usine à ammoniaque, compter 20 couches lavables, en moyenne 30 francs l’uni-té, soit 600 francs au total. Et ne pas oublier les bandes anti-caca à jeter, 7 francs les 100 feuilles, soit environ 320 francs sur la vie de l’enfant. Ainsi le budget global pour 2 ans et demi est inférieur à 1000 francs. Pour le pre-mier enfant, l’économie réalisée est de 1’300 à 2’300 francs. Et pour les deuxième et troisième enfants, elle est quasi totale!

Une couche d’écologieCôté planète, tout le monde y gagne aussi. Les couches jetables utilisées pour un seul enfant consomment 4,5 arbres, 25 kg de plastique obtenus avec 67 kg de pétrole brut, 820 kg de déchets soit 35 m3. Les 75’000 nais-sances annuelles en Suisse consom-ment ainsi 340’000 arbres, 5’000 tonnes de pétrole et 60’000 tonnes de déchets… de quoi réfl échir, non? Alors bien sûr l’empreinte écologique de la production, du lavage et de l’éli-mination de la couche en tissu n’est pas nul, mais il est sans commune me-sure! De plus, les jetables sont compo-sées d’une cinquantaine de produits chimiques, leur élimination n’est donc pas neutre pour l’environne-ment. Enfi n, les jetables sont en cellu-lose issue de la pulpe de bois blanchie

au chlore, un traitement qui dégage des dioxines et des furanes accusées d’être des perturbateurs endocriniens cancérigènes pour la population.

Une couche de bonne santéAvec les lavables, les fesses de bébé si douces et si fragiles ne sont pas en contact direct avec les cinquante produits chimiques de la couche jetable qu’il porte 24/24 h pendant trois ans! Les couches lavables sont souvent en coton et en chanvre qu’il est judicieux de choisir biologique. Ainsi les risques d’érythèmes fes-siers sont moindres. Par contre, la couche lavable est clairement moins absorbante. Mais ce défaut est en fait une double qualité éducative. La Pampers qui garde les fesses au sec même mouillées garde aussi le pipi au chaud et, par voie de consé-quence, garde les testicules du petit garçon à une température qui n’est pas recommandée pour une bonne descente des bourses... Et puisqu’ici, les bambins restent mouillés, ils comprennent des mois et des mois avant les autres, l’intérêt d’aller faire pipi au pot!…. YESSS! a

Les marques et vente on-line:www.assisdessus.comwww.laudamay.comwww.ptitsdessous.comwww.bebe-au-naturel.comwww.couchehamac.comwww.omaiki.com www.la-petite-prairie.comwww.mere-et-terre.ch

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Mais où est donc

6 numéro 11 - septembre/octobre 2010

AliénorManteau, env. 327 fr., Tartine et Chocolat T-shirt, env. 65 fr. 20, Little Marc Jacobs Jupe, env. 120 fr., Junior Gaultier Leggings, env. 74 fr., Junior GaultierChaussures, 59 fr. 80, Bopy

EdgarVeste, env. 158 fr., IKKSPantalon, env. 246 fr., Paul Smith JuniorChemise, 73 fr., CatiminiCravate, 33 fr., IKKS Chaussures, 69 fr. 80, Converse

C’est la rentrée, place au rêve. Entre un regard mutin et des pensées vagabondes, des looks College anglais un brin canailles.

Photos: Benoît Pointet et David Gagnebin-de Bons/dgbp.chStylisme: Laure Paschoud/atelier-laurepaschoud.chIllustrations: Rachel Bloch/rachelbloch.ch

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fashion

7 numéro 11 - septembre/octobre 2010

Augustin Pull, 55 fr., Louise Blanche Jeans, 22 fr. 90, C&A Chaussures, 59 fr. 80, Converse

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8 numéro 11 - septembre/octobre 2010

des boisLes enfants

ans les histoires pour enfants, les forêts sont des lieux hos-tiles. Des crèches emmènent

pourtant des petits par presque tous les temps dans les bois. Pour les pa-rents, qui récupèrent leur progéniture toute crottée, il en résulte un surcroît de travail. Mais l’offre a du succès. En Suisse alémanique, certains lieux d’accueil s’y rendent tous les jours de l’année. babymag.ch s’est mêlé à eux durant une demi-journée.

Crèche dans la forêtRendez-vous est pris à la mi-juin à la lisière de la forêt au bord d’une route bruyante dans le quartier chic du Züriberg à Zurich. Il est neuf heures et la pluie menace. Les parents dépo-sent leurs enfants en voiture. Equipés de chaussures de marche, de vête-ments imperméables, de chapeaux et d’un petit sac à dos contenant un ther-mos de thé, les huit bambins entre 2 et 4 ans sont prêts pour l’aventure.

Premier rituel avant de s’enfon-cer dans les bois: une accompagna-trice invite chaque enfant à placer une jolie pierre au centre d’une étoile qu’elle a dessiné sur le sol avec des feuilles. Puis les enfants et les trois adultes se mettent en cercle: «Nous formons un groupe et allons dans la forêt», chantent-ils en chœur pour se rassurer. Inutile de prendre de petits cailloux avec soi, comme le Petit Pou-cet. On ne les abandonnera pas.

La journée commence par une marche sur un large chemin puis sur un sentier raide et boueux. Le but est de rejoindre le «château de Bi-

Dberlin», un replat situé quelque 200 mètres plus haut. Alors que les petits demandent la main d’un adulte, les plus hardis grimpent sur des racines ou sautent par-dessus des gouilles. L’ambiance est joyeuse. Hugo, un des grands, crie «Halunke» (filou), une injonction reprise en écho par les enfants en contrebas. Un petit garçon observe une limace brune. Un autre ramasse une branche fine et la tord pour en faire un cercle.

Ces enfants, dont la plus jeune n’a que 2 ans, fréquentent deux ou trois jours par semaine cette crèche en forêt, appelée Wakita. L’organisa-tion privée qui la gère a été fondée il y a six ans. Elle propose également des classes d’école enfantine dans les bois. Les quelque 80 enfants inscrits à la Wakita passent environ 5 heures par jour à l’extérieur, été comme hiver.

La liberté de mouvement«Après une période d’adaptation, la plupart des enfants se sentent bien en forêt», souligne la fondatrice, Marga Keller. En revanche, il serait trop fati-gant de leur faire passer toute la jour-née dehors. La plupart des crèches et

écoles en forêt renvoient donc les en-fants chez eux à la mi-journée. Celle-ci propose une formule adaptée aux parents qui travaillent: elle garde les enfants toute la journée, l’après-midi se déroule dans des locaux à deux pas de la forêt.

«L’objectif premier des crèches et des jardins d’enfants en forêt n’est pas d’enseigner aux enfants des ru-diments de sciences naturelles mais de leur permettre de jouer dans un espace sans limite avec des dangers réels et des matériaux bruts», ex-plique Mme Keller. «C’est important, car aujourd’hui, les enfants passent beaucoup de temps à l’intérieur. Or, pour développer leur motricité il faut qu’ils puissent évoluer librement.»

Arrivés au «château de Biber-lin» après une demi-heure de mon-tée, des enfants croisent le chemin d’une deuxième limace, noire cette fois-ci. Transpirants, ils observent longuement sa lente avancée sur la mousse. Puis le groupe s’assied en cercle par terre pour manger un riche casse-croûte. Les enfants jouent à se téléphoner un cracker à l’oreille.

Des dangers réelsLes accompagnateurs veillent au grain. Tahira, la benjamine, qui tente une escapade, se fait rappeler immé-diatement à l’ordre. C’est seulement après avoir terminé le casse-croûte que les bambins pourront pour la première fois de la matinée jouer li-brement. Mais interdiction de quitter «l’esplanade». Le «château de Biber-lin» est bordé de ravins.

«Ces enfants, dont la plus jeune n’a

que 2 ans, fréquentent deux ou trois jours

par semaine cette crèche en forêt,

appelée Wakita.»

Petite lingette humide et biberons stérilisés, les en-fants d’aujourd’hui vivent dans un environnement asep-tisé. Pour contrebalancer cet état de fait les crèches et écoles sont de plus en plus nombreuses à emmener les enfants en forêt. Récit d’une promenade enchantée au royaume des limaces.

Par Jean-Marc Heuberger - Photos: Dominik Fricker

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12-36 mois

9 numéro 11 - septembre/octobre 2010

Un jour, deux garçons ont réussi à prendre la fuite avant d’avoir été re-trouvés par des promeneurs. «Les ac-cidents sont toutefois moins fréquents que dans les crèches et les écoles tra-ditionnelles», affirme Marga Keller. D’autre part, les enfants qui passent beaucoup de temps dans la nature sont moins fréquemment malades.

Libre cours à la créativitéLes virées en forêt stimulent aussi l’imagination. Comme les enfants ne disposent pas de jouets, ils s’amusent avec ce qu’ils trouvent. Ce jour-là, une souche se transforme en bateau de pompier. Bien que les enfants jouent paisiblement, les accompagna-teurs leur proposent assez vite une ac-tivité: peindre des cailloux. Certains rechignent d’abord, puis tous y par-ticipent. Très concentrés, les enfants transforment alors une quinzaine de pierres en joyaux multicolores qu’ils déposent au pied d’un arbre pour les

faire sécher. Une petite fille demande où elle peut se laver les mains. Marga Keller lui propose de les frotter par terre. L’enfant s’exécute puis rigole en voyant ses doigts devenir bruns. «Ce qui compte, c’est le contact avec la nature», commente la responsable. Emmener des enfants en forêt néces-site une grande organisation et parfois aussi un peu d’improvisation. Com-ment transporter les cailloux peints encore humides? «Je reviendrai les chercher plus tard», décide Ramon, l’un des accompagnateurs.

Peu avant midi, le groupe se dirige vers sa base: un «nid» géant d’environ quatre mètres de diamètre construit avec des branchages. Une nouvelle limace traverse le sentier. Tigrée, elle apparaît aux enfants encore plus précieuse que les pré-cédentes. Un garçon de 4 ans prend garde que personne ne l’écrase.

A côté du «nid» s’est installée une gentille sorcière, la cuisinière de

la Wakita. Pour le dîner, pas de pain d’épice, mais une belle polenta dorée recouverte de sauce tomate, que la femme a préparée dans un chaudron au-dessus du feu. Le soleil finit par faire une percée. Une douce lumière verte caresse le visage des enfants qui mangent en silence. Pas besoin

«L’objectif premier des jardins d’enfants

en forêt n’est pas d’enseigner aux enfants

des rudiments de sciences naturelles mais de leur permettre de jouer dans un espace

sans limite avec des dangers réels

et des matériaux bruts»MADAME KELLER, FonDATRICE

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10 numéro 11 - septembre/octobre 2010

Dans une chambre d’enfants, ce n’est pas toujours à lui que l’on pense en premier. Mais le bureau, quoi qu’on en dise, y tient une place centrale au même titre que le lit. Du coup, autant le choisir avec soin.

Sélection: Maxime Pégatoquet/www.mc-2.ch

Pasde pitre

sans pupitre

La salle de classePour Normann Copenhagen, Jes-per K. Thomsen recrée les arché-types de la salle de classe dans une version plus interio-buissonnière. La table est bien là ainsi que la chaise, le banc permet d’y ser-rer deux ou trois petites paires de fesses et un dernier peut se coller au tableau noir. La voiture com-plétant cette série baptisée «Play» est en option.

Série «Play», dès 360.- fr. la chaise, 550 fr. la table (www.normann-copenhagen.com)

L’établi à dessiner«Liberté, simplicité, fonctionnali-té» pourrait être la devise de cette table qui va droit à l’essentiel. Un carré blanc, un tiroir pour lequel on peut choisir la couleur, et éven-tuellement un rouleau de papier à insérer dans la structure afi n d’en préserver l’extrême blancheur le plus longtemps possible. Une alternative est de laisser à votre enfant la possibilité d’en taguer/ néocoloriser/décalcomanier toute la surface.

«Kindertisch», Minimöbl, dès 580 fr. (www.minimoebel.ch)

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11 numéro 11 - septembre/octobre 2010

sans pupitre

Le kit de travail

Ça se présente dans une boîte, tous les éléments sont à

assembler avec le mode d’emploi dans une main et c’est suédois. Mais ce n’est, pour une fois, pas l’œuvre du géant bleu!

Imaginé par la designer Elin Basander André, ce «puzzle en 3 D» comprend des

mini-meubles avec table, chaise (ou rocking-chair) et étagère. Un bon début avant

d’opter pour du Eames en devenant grand.

«3D Puzzle Furniture», Basanderlundin design, 299 fr.

(www.basanderlundin.se)

trend

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12 numéro 11 - septembre/octobre 2010

Depuis peu le centre ville est totalement piétonnier, et les véhicules ont été troqués contre des calèches tirées par de vrais chevaux. Entre gelaterie et sculp-tures de lions, Florence fait le bonheur des familles.

Texte: Isabelle Mercier

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13 numéro 11 - septembre/octobre 2010

resque pas une voiture. Quelques bus électriques, des calèches rutilantes et

des piétons partout. Florence au-jourd’hui, c’est le rêve des chauffards en landau. Exit les trottoirs étriqués de la cité, c’est au milieu des pavés que les poussettes font leur chemin et que les bambins courent après les pigeons, une glace à la main. Un vrai bonheur.

Dans cette ville où les palais re-gorgent d’œuvres d’art, les façades ne sont pas moins richement décorées. Aucun détail n’échappe aux yeux at-tentifs des jeunes visiteurs. Ils pou-raient passer facilement une journée entière à traquer les lions qui se ca-chent parmi les bâtiments, sous forme de sculpture, de gargouille ou encore de marteau sur les portes cochères.

«Maman, moi j’aime l’art»Les collections de peinture ou de sculptures ne sont pas inaccessibles aux petits, pour autant qu’elles soient servies avec modération et dans un bel écrin. Entre la Galerie des Offi ces et le Palazzo Pitti on préfèrera le se-cond, le palais de la famille Médicis. Véritable livre d’histoire, en dehors des chefs-d’œuvre qu’il abrite, il pré-sente des scènes de vie de rois et de reines qui parlent aux jeunes esprits! Sans oublier ses jardins merveilleux, parsemés de statues fantastiques, de fontaines en cascade, de chemins cou-verts parmi les bosquets et de canards voguant entre les dents d’un trident menaçant. Poumon de verdure dans cette ville où les parcs manquent ter-riblement, les jardins de Boboli, parce que c’est leur nom, se présentent comme un paradis pour les familles.

Autre incontournable pour les plus jeunes, le Palazzo Vecchio. Deux ou trois fois par jour une visite spéciale permet de se pro-

mener dans les passages secrets de la demeure tentaculaire. De quoi jouer les aventuriers et épier les autres tou-ristes sans être vu.

GourmandiseUn autre grand avantage de cette ville à la richesse culturelle phéno-ménale, c’est sa gourmandise. Les chemins entre le Dôme et la Gale-rie des Offi ces, le Palazzo Vecchio et le Palazzo Pitti, sont parsemés de bonnes adresses. Les spécialités sont nombreuses, les schiacciata à l’huile d’olive, sont de parfaits petits encas sous forme de pain plat, les panini version haute gastronomie ravissent les grands et les piadine diverses se partagent volontiers. Et pour tromper une petite fatigue, les cafés proposent souvent d’excellents chocolats chauds dans une ambiance très locale.

Mais évidemment, ce sont les innombrables glaciers qui détiennent la palme d’or. A raison d’un vendeur de glace tous les 50 mètres, impos-sible d’y échapper. Ancestrale ou non, «slow food» ou traditionnelle, chaque enseigne vante sa spécifi cité et exhibe des bacs regorgeant des parfums les plus divers. A nous tourner la tête. Dernière spécialité en date, les semi-freddo. Sorte de mousses glacées dont la température reste assez élevée et que les Florentines plébiscitent pour leur faible teneur en calories.

PinocchioAu centre du pays d’origine de Gep-petto, Florence cultive son petit per-sonnage au long nez. Pinocchio orne de nombreuses boutiques. Tantôt suspendu en grappes sur la devanture d’un kiosque, ou en pleine scène de nativité dans une reproduction de l’atelier du désormais célèbre menui-

sier Geppetto, le petit bonhomme de bois attendrit le cœur des passants. Il n’est pas étonnant de voir les en-fants si bien accueillis dans une ville si généreuse avec ce mauvais garne-ment. Les plus jeunes visiteurs sont souvent reçus par un «Oh, amore!» dans les boutiques et restaurants de la ville. De quoi mettre à l’aise toute la famille, même si les mamans au-raient préféré que cette interjection s’adresse à leur blonde chevelure! Dans ce pays de l’enfant roi, tout le monde se plie en quatre pour que le bambino soit content.L’enfant, lui, se délecte aussi de cette ambiance tranquille. A sa hauteur, il observe les sabots des chevaux, avec une pause obligatoire à chaque passage de calèche pour bien obser-ver les montures et vérifi er qu’elles font bien leurs besoins dans le pe-tit sac tendu derrière leur séant. Il admire les plafonds des boutiques, souvent construites dans d’anciens palais somptueux. Entre deux visites d’églises et une galerie de statues, il pourrait bien vous demander un tour de manège sur la Piazza della Re-pubblica, orné d’élégants chevaux et de reproductions de peinture à vous donner le tournis. a

Transport: la compagnie aérienne Baboo assure deux à trois vols par semaine entre Genève et Florence. Les enfants

ne payent que les taxes d’aéroport et reçoivent des cadeaux pour les occuper durant le vol, comme dans le bon vieux temps. www.fl ybaboo.com

A lire: «Florence, mode d’emploi», Ed. Mandragora 2002, pour visiter la ville accompagné de jeunes visiteurs.ville accompagné de jeunes visiteurs.

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donner le tournis.

Transport: la compagnie aérienne Baboo assure deux à trois vols par semaine entre Genève et Florence. Les enfants

ne payent que les taxes d’aéroport