N105 adbs e reputation

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Netsources : compte-rendu de la matinée ADBs "

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Panorama

• Les nouveaux métiers de la veille : le cas des veilleurs en e-réputation. Retours d’expérience à l’ADBS, pp.1-6

- La veille au-delà de la surveillance

- La démarche collaborative des groupes de protection sociale

- De la veille sociétale à l’e-réputation

- Le métier de consultant e-réputation en agence

A Lire

• Twitter : un monde en tout petit, p.7

Outils de recherche

• Sqrpro.fr : un moteur de questions/réponses pour l’infodoc, pp.10-11

Web social

• Flipboard, Zite, Noowit... : quand l’actualité s’adapte ... àvous, pp.12-15

Surf sur le Net

• Enquête Microsoft : usage desréseaux sociaux en entreprise,p.8

• Biblioannuaire.fr : l’annuaire des fournisseurs de bibliothèques, p.8

La 9ème manifestation dusecteur “Veille et recherche surInternet” de l’ADBS s’estintéressée au métier de “veilleur”en entreprise et, plusparticulièrement, à celui deveilleur en e-réputation.

Organisée en collaboration avecl’INTD-Cnam et Solaci, cettematinée s’est déroulée le 31

mai au Cnam et a permis à des veilleursde structures différentes (institution,multinationale, agence e-réputation...)de présenter leurs réalités métier, etnotamment le contexte dans lequel ilsévoluaient, les produits et servicesqu’ils proposaient, leurs livrables en e-réputation, etc.Nous tenterons dans cet article desynthétiser les différentes interventionsde cette manifestation, qui a débutépar un brillant exercice de prospectivesur le métier, auquel s’est livré CamilleAlloing, auteur du blog CaddE-Réputation...

La veille au-delà de lasurveillance

Camille Alloing, CaddE-Réputation

Enseignant-chercheur en sciences del’information, après avoir été ingénieurR&D à La Poste Courrier, CamilleAlloing est surtout connu desprofessionnels de l’information par sonblog CaddE-Réputation (//caddereputation.over-blog.com) qui est dédié, commeson nom l’indique, à l’e-réputation(outils, pratiques...) et dont nous nousfaisons régulièrement l’écho dans cescolonnes.Volontairement provocateur, il adébuté son intervention en dressant unétat de l’art du métier de veilleur, qu’ilqualifie de “métier de super-héros enmouvement”...“Super-héros” tout d’abord, car la veillefait appel à un ensemble decompétences difficilement maîtrisablespar un seul individu (cartographie,analyse..).

....

Béatrice Foenix-Riou

Les nouveaux métiers dela veille : le cas des

veilleurs en e-réputationRetours d’expérience à l’ADBS

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S O M M A I R EN°105 Juillet / Août 2013

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“En mouvement” ensuite, car la pratiquede la veille, longtemps centralisée dansl’entreprise, est devenue une pratique“ordinaire” effectuée par l’ensemble (oupresque) des collaborateurs. Le positionnement du veilleur dansl’entreprise est donc (re)mis en question,puisque celui-ci n’est plus le seul àaccéder aux informations. Et la(re)définition de son rôle est un enjeucentral, qui va bien au-delà de l’e-réputation ou du business.

On constate aujourd’hui que la veilles’industrialise ; de nombreusesentreprises se sont équipées de solutionssusceptibles d’effectuer différentesétapes du cycle de veille, avec pourconséquence que la technique tend àoccuper une place trop centrale dans lemétier de veilleur.

Or, définir son rôle par l’utilisation de sonoutil de production présente denombreux risques, notamment :

lorsque l’outil devient plus efficace.C’est le cas par exemple de nombreusesplateformes de veille, qui offrent dessolutions “tout en un” (crawling,analyse..), et tendent à réduire le rôle duveilleur à celui de “presse-bouton”, ouencore de moteurs comme Google, quifournissent directement les réponses auxquestions des professionnels del’entreprise, via des services comme leKnowledge Graph (voir Netsources n°98)ou la recherche vocale ;

ou à l’inverse, lorsque l’outil disparaît.Il suffit de voir l’émotion suscitée parl’annonce de la fermeture de GoogleReader (voir Netsources n°102) pourprendre conscience de la place tropimportante que prennent les outils...

Pour autant, la fermeture programméede Google Reader – qui annonce sansdoute la fin prochaine des flux RSS – estune bonne chose, car elle offre auxveilleurs l’opportunité de redéfinir leurmétier et leur place dans l’entreprise.

C’est pour eux l’occasion d’affirmer que lerôle du veilleur doit être de produire dusens, et non seulement des résultats.

Selon Camille Alloing, en matière d’e-réputation notamment, on voitapparaître une tendance forte, avec uneorientation de la veille vers deux axescomplémentaires.

Le premier est technique etquantitatif, et correspond à uneapproche CRM/Data.On évolue de la surveillance à lacaptation, de la veille au datamining,avec pour objectif le traitement de grosvolumes d’information (Big Data),obtenues sur les principales plateformes(Twitter, Facebook...). Dans ce type deveille, on aborde l’internaute et sarelation à l’entreprise par le prisme dessystèmes.

Ce type de veille nécessite une définitionpréalable des filtres de collecte, pour allercapter les données par le biais d’API. Il permet de définir des communautésweb, d’identifier le cheminement deséchanges et des partages (en repérant les“influenceurs”...), de déterminer destendances et d’obtenir des données assezcomplètes sur les utilisateurs.Il demande en revanche descompétences très techniques,notamment en informatique, pour être àmême de développer des API, demaîtriser des logiciels de cartographie,etc.

Il faut d’autre part être conscient que lacollecte reste dépendante desplateformes (Twitter et Facebook ne sontpas les seules sources de données !), quede nombreux questionnements sontnécessaires (représentativité desrésultats, fiabilité, etc.), que l’outil netransforme pas les données eninformation et que la mise en contextedoit toujours être faite de façon humaine.

Le deuxième axe de la veille e-réputation est plus proche del’intelligence économique. Son approche est décisionnelle, et sonobjectif est de donner du sens auxactions de l’entreprise.On ne se focalise pas sur ce qui se dit surcelle-ci, mais sur le contexte de ce qui estdit, afin d’appréhender l’environnement,de définir des actions à mener, des’orienter au sein des communautés...On passe donc du comptage decommentaires (nombre de “like”...) à uneapproche pro-active, qui va permettre deconstruire des discours en adéquationavec les communautés.

La veille repose ici davantage sur larecherche sociale. Elle s’appuie sur lesrecommandations des internautes, lacuration, la qualité de l’information et lemanagement des sources.Dans ce type de veille, on aborde en faitl’environnement de l’entreprise par leprisme de l’internaute.

Mais le veilleur doit aussi s’intéresser àtout ce qui, en interne, participe à laconstruction du process de veille. Il luifaut donc :

aider ses collègues à construire leurpropre veille, en identifiant par exempleles twitteurs à suivre ;

s’assurer de la qualité de l’information,en sélectionnant les blogs à consulter...;

optimiser la circulation del’information au sein de l’entreprise(communication, circuits de diffusion...) ;

rendre sa veille “sexy” ;

prendre soin de la mémoire del’entreprise ;

et prendre soin de ses “réseaux desources”, pour aller vers un managementdes “filtres prescripteurs” – enrencontrant, pourquoi pas, certainstwitteurs ou curateurs... –.

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comprenant aussi bien des webmasters,des chargés de veille documentaire, deschargés de communication que descommunity managers.

L’équipe dispose ainsi d’un socle decompétences communes – bonneconnaissance du domaine, intérêt pour laveille...– et tire profit des spécificités dechacun (le webmaster se chargeant, parexemple, de (re)paramétrer les fils RSS).Cette veille e-réputation ne représentenéanmoins qu’une petite partie du tempsde veille de chacun.

La veille s’effectue principalement àpartir de flux RSS, qui permettent desurveiller l’apparition de mots-clés trèsgénéraux (retraite complémentaire,Agirc-Arrco...) dans différents territoires(forums, presse, réseaux sociaux, sites departage, Twitter, Web...).Les territoires de veille sont répartis entreles membres du groupe, mais larépartition change tous les trois mois.

Google Reader a d’abord été utiliséjusqu’ici comme agrégateur de flux– partagé par l’équipe –, notammentpour la fonction “flux RSS sortant” qu’iloffrait. Il a été remplacé récemment parTiny Tiny RSS, un logiciel open source quioffre des fonctionnalités similaires.

Les membres du groupe e-réputationeffectuent leur veille quotidiennement,et taguent les articles pertinents qu’ilsidentifient (avis positifs ou avis négatifs) ;les flux RSS de ces tags sont utilisés pourla réalisation d’un livrable trimestriel.

Lorsqu’une alerte grave est détectée, ladirection de la communication Agirc-Arrco est alertée et définit la réactionappropriée, en relation avec les autresdirections ou GPS concernés.Environ 5% des avis entraînent uneréaction (pour faire modifier uneinformation erronée, enrichir le site web,etc.).

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Pour conclure cet exercice deprospective, Camille Alloing a insisté surla nécessité qu’il y a pour le veilleur à sequestionner sur son rôle et non sur sescapacités à appuyer sur des boutons.

Son rôle, de plus en plus, va être dedonner du sens aux données. Car il suffitd’un faible volume d’informationscontextualisées pour prendre lesdécisions.

Il est à ce titre intéressant de faire unparallèle entre l’évolution du rôle duveilleur et des logiciels : les premièressolutions mettaient en avant leuraptitude à indexer des volumesconsidérables d’information. Aujourd’hui,les principaux critères de vente tiennentdavantage à la puissance offerte par lesfiltres...

En tout état de cause, il ne faut pas que cesoit le veilleur qui s’adapte à l’outil, maisl’inverse...

Le veilleur doit avant tout garder unesprit curieux – pour s’intéresser auxnouvelles méthodes –, mais aussicritique.

Il doit enfin avoir un rôle de “facilitateurde l’information”, et apprendre àdialoguer aussi bien avec lesinformaticiens et développeurs, qu’avecles responsables de la communication etdu marketing.

La démarche collaborative desgroupes de protection socialeFlorence Zanier, GIE Agirc-Arrco

Depuis 20 ans, Florence Zanier estdocumentaliste à l’Arrco (aujourd’hui GIEAgirc-Arrco), où elle est administratricefonctionnelle de bases de données etchargée de veille (veille concurrentielle,réglementaire et technologique).

Depuis 2011, elle participe également augroupe de travail e-réputation, mis enplace au sein du GIE Agirc-Arrco. L’Agirc et l’Arrco fédèrent 14 caissesAgirc et 18 caisses Arrco, qui gèrent laretraite complémentaire de 11 millions deretraités et de 18 millions de cotisants. Ces caisses dépendent juridiquement desgroupes paritaires de protection sociale(GPS qui regroupent également desinstitutions de prévoyance, des mutuelleset de l’assurance). L’Agirc et l’Arrco sontregroupées sous forme d’un GIE demoyens depuis 10 ans.

Afin d’améliorer la visibilité de la retraitecomplémentaire, il a semblé nécessaireaux directions de la communication del’Agirc-Arrco et des GPS d’initier, en2010, une stratégie collective d’e-réputation. La démarche avait pour butde scruter en continu ce qui se disait sur lesujet de la retraite complémentaireobligatoire, pour pouvoir communiqueren conséquence.

Un groupe de travail a donc été créé, afinde mutualiser et répartir la veille(identification des critiques, débats,questions...) et permettre aux directionsde la communication de réagir demanière concrète et concertée. C’est versune veille collaborative à coûts réduitsque le choix a été orienté.

Le process de la veilleLe groupe de travail rassemble unevingtaine de professionnels du GIE et desGPS ayant des profils très variés,

@CaddeReputation sur Twitter

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De la veille sociétaleà l’e-réputation

Delphine Cuny, Veolia Environnement

Delphine Cuny a rejoint VeoliaEnvironnement il y a 13 ans, et estresponsable, au sein de la direction de lacommunication, de la veille e-réputation,veille d’opinion et sociétale.Si la veille est aujourd’hui perçue commeessentielle, cela n’a pas toujours été lecas et sa mise en place au sein de ladirection de la communication a été unlong chemin semé d’embûches...

La première veille internet a ainsidémarré en 2002, avec la publicationd’une “Revue internationale internet VE”.Mais celle-ci a été abandonnée fin 2003,pour des raisons budgétaires.

Puis en 2007, alors que le Web 2.0 prendde plus en plus d’ampleur, la nécessitéd’une veille sociétale et d’opinion s’estfait sentir. La lettre “E-veilleur” a donc été lancée, àdestination du management et descommunicants, au sein du groupe enFrance. Son objectif était de permettreun suivi des débats concernant Veolia etses secteurs d’activités, sur les sujets quiprêtent le plus souvent à polémique sur leWeb (sujets susceptibles d’impacter lesdécisions de l’entreprise).Mais l’objectif a été mal compris, et lemanagement n’a pas souhaité que desinformations négatives soient largementrelayées... Le périmètre de diffusion de lalettre a par conséquent été réduit.

De 2007 à 2011, la lettre s’est peu à peuenrichie – avec des éléments sur lavisibilité de la marque...–, a su prouverson utilité, et a élargi son lectorat.Une nouvelle formule d’E-veilleur a faitson apparition en 2012, avec uneouverture à l’international et une version

anglaise, un traitement plus enprofondeur des sujets et de nombreuxindicateurs sur la visibilité de Veolia sur leWeb. La mise en place de la veille sociétale aprogressivement permis l’introduction duconcept d’e-réputation, et une rubriquedédiée à ce sujet a été ajoutée en 2013.

Cette veille e-réputation a conduit à uneprise de conscience du poids des médiassociaux dans le relais d’une informationconcernant l’entreprise. Elle a apportéune valeur ajoutée, en termes depositionnement et de stratégie decommunication, celle-ci passantprogressivement d’une communicationinstitutionnelle à une communicationdigitale sur les réseaux sociaux, plusadaptée.

La direction de la communication prévoitd’autre part accroître, en collaborationavec les autres directions concernées, latransversalité des différentes veillesexistantes dans l’entreprise (sociétale/e-réputation, concurrence/marché,stratégique, technologique), pouraméliorer la visibilité de la veille vis à visdu management.

Le process de la veilleLa mise en place de la veille e-réputations’est avérée nécessaire, du fait de laconcomitance de deux situations :

les lieux de conversation et les moyensde mobilisation se multiplient sur le Web ;

l’entreprise est en transformation, savisibilité est de plus en plus importante etses champs d’activité prêtent au débat(secteur privé / public, nouveaux marchésindustriels, etc.).

La direction de la communication a dûcomprendre les demandes, les cadrer, etmettre en perspective les différentséléments impliquant l’entreprise.

Deux prestataires extérieurs, experts dela veille, participent par ailleurs auprocess de veille.Le premier est intervenu en amont, pourl’aide à la mise en place de l’organisationet des outils. Le second agit en aval etréalise le livrable trimestriel, qui estenvoyé aux directions communication duGIE et des GPS, et au comité de directionAgirc-Arrco.

En termes d’outils, le groupe e-réputation a choisi une combinaisond’outils gratuits et payants.Des outils gratuits et mutualisables sontpar exemple utilisés pour la création desflux RSS (Feed43, Yahoo! Pipes...), leurlecture (Google Reader puis Tiny TinyRSS), et le stockage des documents(Google Drive).La plateforme collaborative BlueKiwi aquant à elle été choisie pour permettreaux membres du groupe decommuniquer aisément.

En guise de conclusion, Florence Zanierest revenue sur les changements récentsqu’elle remarquait dans le métier deveilleur.Le plus important est lié à l’accélérationdes temps et du volume de l’information,due en particulier à l’arrivée des flux encontinu.Les données issues des médias sociauxsont d’autre part de plus en plusredondantes, de par l’usage desnombreuses plateformes de curation, destweets et retweets, etc.Le veilleur doit enfin faire face à ladisparition récurrente de certains de sesoutils ou à la suppression de leursfonctionnalités – ce fut le cas, trèsrécemment, avec la fermeture de GoogleReader, et l’abandon des flux RSS parTwitter...

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@FloParisienne sur Twitter

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Par conséquent, le rythme de travails’accélère (c’est le souci du temps réel),mais doit néanmoins laisser la place aurecul et à l’analyse.

En termes d’outils, il est souventnécessaire de jongler avec une multituded’outils, potentiellement utiles pour lacollecte et l’analyse.Il faut enfin sensibiliser les clientsinternes aux enjeux des médias sociaux,et adapter les livrables et leurs contenusaux évolutions de ces pratiques.

Le métier de consultante-réputation en agence

Marie Paniez, consultante veillestratégique

La dernière intervention de cettematinée était celle de Marie Paniez,consultante veille stratégique, quiprésentait son retour d’expérience deresponsable e-réputation dans uneagence web.

Fondée en 1998, cette agence était àl’origine dédiée à la création et la refontede sites web. Les activités ont étéélargies au webmarketing en 2002, aucommunity management en 2010, et desprestations d’e-réputation et deréférencement ont été introduites en2012. L’équipe est constituée d’unequinzaine de personnes.

Si l’on analyse le panel des clients decette agence, en matière de prestationse-réputation, on remarque que lesinterlocuteurs privilégiés sont le plussouvent le département marketing(65%), le département communication(40%) et, beaucoup plus rarement, ladirection générale (5%).Les entreprises qui sous-traitent leurveille e-réputation appartiennent ausecteur de l’agroalimentaire (50%), del’énergie (30%), des cosmétiques (15%) etde la culture (édition, jeux... 5%).

Beaucoup sont des PME, qui ne disposentpas de cellule de veille en interne et n’ontpas de culture systématique de l’e-réputation. Elles viennent chercherquelque chose sans être certaines de laforme de ce qu’elles souhaitent avoir...

La phase d’expression des besoins estdonc essentielle, les motivations desclients pouvant être très différentes : selancer dans le e-commerce, accroître lesventes, communiquer sur de nouveauxproduits, être présent sur les réseauxsociaux par mimétisme, résoudre desproblèmes de communication externe enpassant par le Web, etc.

En termes d’outils, Marie Paniez acherché sur le Web des outils – gratuits etpayants – ayant des fonctionsdifférentes, pour l’aider dans sa veille e-réputation. Sa sélection est la suivante :

Aborder une problématique :• Outil de mind mapping : XMind ;• Moteurs de recherche : Google,BoardReader.com (forums), Kurrently ;

Mettre en place sa veille :• Agrégation de flux RSS : Netvibes(version gratuite) ;• Plateformes payantes : Netvibes(premium), Sindup ;

Analyser les données collectées :• Plateformes payantes : Netvibes(premium), Sindup ;• Analyse sémantique : Infomous, Tropes

Identifier les e-influenceurs du secteur• Monitoring réseaux sociaux : Hootsuite,Bottlenose ;• Mesure d'influence web 2.0 : Klout ;

Mettre en scène l'information :• Cartographie de réseaux : Gephi ;• Cartographie géographique : Philcarto.

Les livrables proposés répondent quantà eux aux besoins des clients.

Il a créé le besoin par le push, enapportant des élémentscomplémentaires (alertes, analyses desretombées d’un événement ou d’unecrise, recommandations...).

La veille est réalisée avec une plateforme(Digimind) comprenant un module e-réputation. Un sourcing a été effectué ; il est orientémédias sociaux, mais couvre égalementles sites de news, collaboratifs,alternatifs, etc. Ce sourcing est réaliséafin de suivre les citations de la marque etles grands débats récurrents laconcernant, mais également pourrépondre à des besoins « à la demande »,en fonction de sujets spécifiques.Le service a par ailleurs fait appel à desexperts extérieurs pour des analysesd’ordre particulier : cartographie,empreinte numérique, décryptagesciblés, etc.

En termes de livrables, la direction de lacommunication propose :

la lettre E-veilleur (± 250 destinataires) ;des alertes temps réel (±10 dest.) ;des analyses post-buzz/événements

(±10 dest.) ;des rapports thématiques (à la

demande) ;une cartographie des influenceurs et

des parties prenantes (décideurs).

En guise de conclusion, Delphine Cunyest revenue sur les évolutions du métierde veilleur en e-réputation.La principale évolution estl’accroissement constant desconversations sur les réseaux sociaux,même pour une entreprise qui n’est pasde nature BtoC. On releve ainsi 14 500occurrences de la marque dans lesmédias online sur un mois, dont 8 000tweets et 900 posts Facebook !

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Il peut s’agir aussi bien d’une prestationde veille concurrentielle sur le Web 2.0que d’une veille consommateur ettendances sur les réseaux sociaux, lesblogs et les forums.

Chaque prestation est initiée par un audite-réputation de la société ou de samarque. Les prestations incluent la miseen place de portails Netvibe ou Sindup,puis la production de bulletins de veille –hebdomadaires ou mensuels – avecanalyses.

Mais les services sont adaptables et, lorsde crises sur les réseaux sociaux parexemple, des bilans quotidiens et desrecommandations stratégiques sontenvoyées au client, ou peuvent êtreappliquées en interne si le communitymanagement est confié à l’agence.

Après cette description des servicesofferts en agence, Marie Paniez aprésenté les différentes évolutions

Dans tous les cas, une veille permanentesur les sources est indispensable pourassurer une bonne collecte.

Evolution de la temporalité :La veille e-réputation doit être efficacedans différentes temporalités.Une crise sur les réseaux sociaux peut eneffet enfler très vite, mais se dégonflertout aussi rapidement, si la réactionadaptée est adoptée en ligne.Cela étant, le veilleur ne doit pas fairel'impasse sur la surveillance de sourcesplus classiques (sites institutionnels,presse spécialisée, bases de donnéesprofessionnelles), même si lesinformations publiées ne le sont pas entemps réel.

qu’elle constatait dans le métier deveilleur en e-réputation.

Evolutions de compétences :La veille e-réputation est effectuée leplus souvent par les départementsmarketing et communication. Or, ces départements manquent souventdu savoir-faire de veilleurs.Les professionnels de l’informationgagneraient à proposer leurs prestationsà ces départements. Ils peuvent occuperun marché au sein de leur entreprise, s’ilsétendent leurs compétences.

Evolution des sources :L’évolution la plus importante estl’arrivée du Web social et de sa masse dedonnées.Il existe des plateformes de veilleefficaces pour collecter et analyser cettemultitude de données. On peut aussiutiliser de nombreux outils (souventgratuits) et beaucoup d’intelligencehumaine pour veiller efficacement.

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Novembre-Décembre 2012N°101

© tous droits réservés BASES PUBLICATIONS 2012 • N°101 • Novembre / Décembre 2012

Panorama

• Comment améliorer la diffusion de sa veille ? Retoursd’expérience à l’ADBS, pp.1-7

- Une veille technologique et scientifique en trois temps

- Trois actions pour le traitement et la diffusion des résultats de la veille juridique

- Diffusion d’une veille dans un environnement multiple

- Utiliser un RSE pour booster sa veille

- Une démarche mutualiséepour diffuser de l’information aux TPE

Méthodologie

• Trucs et astuces pour optimiser sa recherche dans Linkedin, pp.10-13

A Lire

• Le Guide du routard de l’Intelligence économique, p.14

Surf sur le Net

• Veille-strat.com : organiser et piloter son projet de veille, p.8

• Symbolab : un moteur dédié aux mathématiques, p.8

• Urfist Info : 30 ans de politique d’IST - vidéos des interventions, p.9

INDEX 2012, p.15

Après les plateformes de veille*en mai 2012, c’est la phase avalde la veille – la diffusion desrésultats – qui a été au cœur deséchanges, lors d’une matinéeco­organisée par les secteurs Veille et Santé de l’ADBS, endécembre dernier.Intitulée «Comment améliorer ladiffusion de sa veille ?», cettematinée était centrée sur lesretours d’expérience ; son objectifétait de permettre à desprofessionnels de l’information,appartenant à des domainesdivers, d’expliquer leur démarcheet les outils qu’ils avaient choisispour diffuser et capitaliser lesrésultats de leur veille.

Nous tenterons dans cet articlede mettre en avant lefonctionnement des différentes

cellules de veille (process adoptés,outils choisis...), tel qu’il est apparudans les témoignages.

Une veille technologique etscientifique en trois temps Marc Lercari, Veolia EnvironnementRecherche & Innovation

Marc Lercari a rejoint le groupe Veolia ily a 15 ans et est responsable du pôleVeille technologique et scientifique. Avec une équipe de documentalistes etde chargés de veille, le Pôle VTS est encharge de la gestion du centred’information et de documentation,des monographies, des normes, desadhésions aux périodiques, bases dedonnées..., et réalise pour leschercheurs et experts (500 personnes)diverses études et veillesdocumentaires, comportant aussi biendes recherches bibliographiques quedes états de l’art (assistance), desrecherches d’antériorité (brevets) ouencore la cartographie de technologieset d’acteurs...

Béatrice Foenix-Riou

Comment améliorer ladiffusion de sa veille ?Retours d’expérience à l’ADBS

PANORAMA

* «Veille : outils gratuits vsplateformes payantes ­ Confrontationdes usages dans cinq organisations»,Netsources n°98, Mai­Juin 2012.Synthèse sur le Blog de Recherche­eveillee.com, http://bfr.li/QYRxdV

S O M M A I R E

Vecteurs de communication

incontournables, les images font

partie intégrante du langage de la

société. A l’ère du numérique,

Internet s’en fait naturellement la

vitrine.

Besoin d’une image pour votre site

internet, blog, communiqué de

presse, ou pour un T­shirt ou un

autre produit dérivé ? Direction Google

Images ! Premier réflexe lorsqu’on a

besoin d’une image !

Cependant, il ne faut pas oublier qu’il est

strictement interdit de réutiliser une

image trouvée sur le Web, à des fins

commerciales ou non. La seule

réutilisation, acceptée par le droit

d’auteur sans l’accord du créateur de

l’image, ne peut s'exercer que pour

l'usage strictement personnel du copiste.

Ainsi, si vous désirez une image pour

alimenter votre blog personnel, ce n’est

pas sur Google Images que vous devez

vous dirigez, car un blog constitue une

diffusion à un tiers qui n'est pas autorisée

dans le cadre de la copie privée.

Microstocks, bases d’images

et sites de partage de

photos sur Internet

© Tous droits réservés BASES PUB

LICATIONS 2012

A moins que vous n’utilisiez la recherche

avancée de Google Images, qui permet

de filtrer par taille, types, format, couleur

et surtout licence d’utilisation.

Vous pouver alors, si vous faites une

recherche d’images pour une publication

que vous comptez vendre, choisir la

licence « libre de droit d’usage ou de

distribution, y compris à des fins

commerciales ». Avec une telle requête,

les images proposées par Google Images

seront triées selon les autorisations

données par leurs auteurs, dans le cadre

des licences Creatives Commons,

proposées notamment par Flickr (voir

p.4).

Une autre solution consiste à acheter des

images en droits gérés ou libres de droit,

dans des bases d’images traditionnelles

ou des microstocks.

Les microstocks

Terme venant de l’anglais, les

microstocks sont des banques d’images

en ligne, qui proposent souvent aussi des

vidéos et des fichiers vectoriels.

Christelle Boizeau

Panorama

• Microstocks, bases d’images, et

sites de partage de photos sur

Internet, pp.1-5

Carnet

• Minesoft étend son offre au-

delà des brevets, p.6

• STN charge le texte complet

des brevets japonais, p.9

• Toujours plus, p.10

Sur la Toile

• Bases et Netsources possèdent

leur version numérique, p.7

Web invisible

• ProdInra.inra.fr : les archives

ouvertes des productions de

l’Inra, pp.8-9

Index 2012, p.11

N°299 • Décembre 2012

S O M M A I R E

Bon de commandeOffre d’abonnement préférentielle

réservée aux nouveaux abonnésvalable jusqu’au 31 décembre 2013

Madame, Monsieur ......................................................................................................

Fonction ........................................................................................................................

Entreprise, organisme ..................................................................................................

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