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1 Janvier 2017 N° 34 Toutes à Strasbourg : une aventure incroyable ! Marie Marvingt : une femme à découvrir Les voies vertes : une autre façon de voyager Souvenir, souvenir : en tandem avec Sylvie et Claude

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Janvier 2017 N° 34

Toutes à Strasbourg :

une aventure incroyable !

Marie Marvingt :

une femme à découvrir

Les voies vertes :

une autre façon de voyager

Souvenir, souvenir :

en tandem avec Sylvie

et Claude

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Brèves en Roue Libre N° 34

Les paysans viet-namiens vont au marché sur leur vieille bicyclette pour vendre des pièges à poissons.

Édito

Mille petits vœux au quotidien...

En ce début d'année, il est de bon ton d'adresser ses vœux pour 2017 et de prendre de bonnes résolutions. Et si ça commençait par l'envie de s'investir pour son Club en étant bénévole pour la Piste des Chevreuils qui aura lieu le dimanche 12 mars prochain. En attendant, on peut se replonger dans les temps forts de l'année 2016 pour le Club : la forte participation des Fléchoises à l'incroyable aventure de Toutes à Strasbourg, la Semaine Club dans le Jura, l’organisation de l'AG de la Ligue, la sortie du samedi Téléthon ou les flops avec le pique-nique un peu trop arrosé. Michaël se souvient de ses 24 Heures du RCA d'Angers en mai en compagnie de Patrice. Claude et Sylvie ont décidé de se replonger encore plus loin : leur première voyage en tandem. Et si ça commençait avec un peu de poésie de Jean-Pierre. Et si ça commençait par la découverte d'une femme au destin exceptionnel : Marie Marvingt. Et si ça commençait par l'envie de construire un inukshuk dans son jardin. Et si ça commençait par l'idée de faire un voyage en emprun-tant les voies vertes. De toute manière, l'année 2017 commence bien puisqu'elle débute par la lecture du BRL.

Bonne lecture en roue libre !

Aurélie Orsat

Sommaire

p 2 : Édito

p 3 : Assemblée Générale 2016

p 5 : La sœur du petit kangourou est née

p 6 : On en parle dans Cyclotourisme

p 6 : Les 24 Heures du RCA d’Angers

p 7 : Une aventure incroyable : Toutes à Strasbourg

p 8 : Y’a des vélos et des nanas

p 9 : Un pique-nique à l’eau

p 10 : Semaine Club

p 14 : AG de la Ligue à La Flèche

p 15 : Les RCL au téléthon 2016

p 15 : Si tu veux rouler

p 16 : Page d’histoire : Marie Marvingt

p 17 : Le Waï-Waï

p 18 : Revue de presse

p 19 : Mon inukshuk

p 20 : Les voies vertes et le voyage à vélo

p 22 : Une virée en tandem

p 25 : Coin lecture

p 25 : Grille sudo-cyclo

p 26 : Mots croisés

p 26 : Remerciements

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Assemblée Générale 2016 des Randonneurs Cyclistes du Loir L'AG 2016 des Randonneurs Cyclistes du Loir s'ouvre avec plus de 70 personnes en pré-

sence de Claude Jaunay, membre du Club et représentant la municipalité de la Flèche.

Rapport moral 2016 du Président Bernard Migot commence son rapport en disant que le bilan pour cette année est mitigé. « Je

ne peux pas dire que je suis malheureux, disons que je suis contrarié. » En effet, tout d’abord il y a eu des démissions successives du CD pour raisons personnelles ou professionnelles ce qui a représenté un surcroît de travail à se répartir entre les 5 membres restants. Ensuite, il y a eu des renoncements de capitaines de route, suite à des ennuis de santé. Enfin, les échecs du pique-nique Club et du Voyage Club, pour la première fois depuis que ces manifestations traditionnelles existent, sont aussi des déceptions.

Mais heureusement, la saison 2016 a aussi donné de bonnes satisfactions. D’abord, l’ambiance dans le Club reste bonne. On a plaisir à se retrouver, à rouler ensemble. Le Club propose des sorties de cyclotourisme authentique. C’est sans doute la raison principale de son succès actuel. Une autre grosse satisfaction, ce sont les 13 nouveaux licenciés qui compensent bien les départs. Toujours dans ces satisfactions figure le comportement des féminines du Club dans Toutes à Strasbourg. Ce défi qu’elles ont relevé malgré le mauvais temps est remarquable, tout comme leur nombre, le plus élevé pour un club des Pays de la Loire. Un autre point positif est la réussite de la Semaine Club dans le Jura. Enfin, le Président souligne le travail important et le soutien des 4 autres membres du CD pour que le Club continue à vivre. De même, l’investissement des autres membres du Comité d’Organisation de la Piste des Chevreuils est à citer.

Voici un tableau de données pour visualiser l’évolution récente du Club :

2016 2015 2014 2013 2012 2011 2010

Licenciés 124 116 112 97 91 92 88 Féminines 42 (34 %) 38 (33 %) 33 27 26 24 21 Jeunes 12 (10 %) 10 (9 %) 9 4 5 2 3 Participants 148 144 131 116 108 133 114 Moyenne 45,4 46 42 29,4 34 34 32 Max 75 71 68 63 56 56 56 Mini 5 3 10 2 6 4 4

A titre indicatif, il est sans doute intéressant de connaître des données aux niveaux départe-mental, régional et national :

Club Sarthe Pays de la Loire France % Féminines 33,9 20,9 15,4 17

% Jeunes 9 ,7 8,7 7,8 9,8

Cette part importante des féminines et ce retour confirmé des jeunes sont bien sûr très impor-

tants pour l’ambiance et l’avenir du Club. A noter que le Club est, en tenant compte de son effectif, le 4e de la Sarthe et le 15e de la

région. Pour se maintenir, voire progresser, le Club a besoin de nouveaux candidats au CD, de nou-

veaux capitaines de route. Un autre point qui peut s’avérer délicat à l’avenir, c’est celui des finances. Pour maintenir les tarifs actuels concernant notamment les licences et les tenues vestimentaires du Club, on a besoin du succès de la PdC, de ses bénéfices. Cette réussite dépend là encore de l’investissement de beaucoup de bénévoles.

Le Président conclut : « C’est avec l’aide d’un plus grand nombre de personnes que le Club pourra se maintenir ou progresser encore, pour le plaisir de tous. Je souhaite bien sûr cet avenir serein. »

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Rapport d'activité Chaque membre du Comité Directeur rappelle les temps forts de l'année, avec notamment :

� Le repas 2015 après l'AG avec une nouvelle formule qui a plu. � La galette qui est toujours appréciée avec une rétrospective en photos de l'année

écoulée. � Le journal du Club (Brèves en Roue Libre) et sa parution 2 fois par an. � Les sorties du samedi après-midi qui remportent un vif succès. � Le forum des sports qui a permis la prise de licences de nouvelles personnes. � La forte participation des féminines du Club à Toutes à Strasbourg. � Les brevets de 123 et 200 km du 23 avril qui ont réuni 45 RCL jusqu’à Sainte-

Suzanne. � La Semaine Club dans le Jura où la météo clémente a favorisé la participation aux

sorties. � La bonne participation du Club aux concours photo FFCT départemental et régional.

Rapport financier

La trésorière expose le bilan de l'année et présente le budget prévisionnel. Le commissaire

aux comptes signale que les comptes sont bien tenus. La situation financière du Club est toujours positive malgré un déficit en 2016 dû notamment au coût des vêtements.

Les trois rapports sont votés à l’unanimité

Sécurité

Le délégué à la sécurité déplore trois accidents qui ont nécessité une déclaration d'accident et de nombreuses autres petites chutes sans trop de gravité. Il faut donc rester vigilant en groupe car nul n’est à l’abri des risques et des dangers de la circulation.

Élections

Bernard Migot, sortant, se représente. Il est élu à l'unanimité. Quatre nouvelles personnes sont candidates et sont élues à l’unanimité : Jacqueline Telou, Nelly Barré, Jean-Jacques Hantraye et Gildas Viau.

Le Comité Directeur est également composé d’Aurélie Orsat (secrétaire), Dominique Frangeul (trésorière), Bernard Clavreul et Laurent Salmon.

Projets � AG de la Ligue le 27 novembre 2016 à La Flèche : les RCL sont sollicités pour

l'organisation de cet événement exceptionnel. � Téléthon 2016 : à la sortie du samedi 3 décembre, une participation de 2 € minimum

sera demandée et reversée au Téléthon. � Galette : 14 janvier 2017. � Piste des Chevreuils du 12 mars 2017 : il est important que tout le Club soit mobilisé

pour cette manifestation phare. � Fête du Club : 4 juin 2017 qui remplacera le pique-nique. Sortie à vélo le matin, repas

avec cochon grillé le midi et après-midi jeux. � Voyage Club : du 24 au 26 juin 2017 autour du Parc Naturel Régional de Brière en

Loire-Atlantique. � Semaine Club du 16 au 22 juillet 2017 en Dordogne. � Semaine nationale des jeunes en 2019, organisée à la Flèche par le comité régional

avec l’aide du Club. � Refonte du site internet.

Vêtements Club

Le Club propose des tenues cyclistes aux adhérents, mais il ne peut pas y avoir beaucoup de stock, surtout de tenues spécifiques. Il est nécessaire de prévoir quelques mois à l'avance les tenues à commander : les tenues d'hiver en juin et les tenues d'été en janvier. Les modèles sont au local. Chacun peut en essayer en demandant aux responsables vêtements. Les prix sont très attractifs et affichés au local.

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Trophées du Club � Assiduité (présence) homme : Fabrice Panchèvre � Assiduité femme : Hélène Legendre � Randonneur (distance) homme : Patrice Congnard � Randonneur femme : Josette Duval � Trophée Jeune : Corentin Housseau � Trophée VTT : Mickaël Servant

Conclusion

Claude Jaunay, représentant la

municipalité, félicite le Club pour son dy-namisme et lui apporte son soutien pour la Piste des Chevreuils.

L'AG se termine par un pot de l'ami-tié et la remise de cadeaux à Aurélie Orsat pour la naissance de sa fille Agathe.

Aurélie Orsat

Photos : Bernard Migot

Sortie du 30 octobre 2016

Photos : Bernard Migot

La sœur du petit kangourou est née !

Dans le numéro 28 de BRL, nous avons titré « Le petit kan-

gourou est né ». C’était Paul ! Le 6 août dernier, la petite sœur du kangourou est ar-

rivée ! Elle se prénomme Agathe, et bientôt elle n’aura d’yeux que pour son grand frère. Comme tout aîné, Paul découvre de nouvelles sensations, par exemple celle de partager ses pa-rents mais celle aussi de savourer l’admiration que sa petite sœur lui porte. Les bons jours il la protégera, comme sa taille de grand le lui permet ; les mauvais jours ils se chamailleront bien sûr !

Paul a été un as de la draisienne. Depuis avril, il pé-dale sur son vélo sans roulettes. Agathe, à son tour, va vite enfourcher la draisienne ! Une fameuse famille de cyclistes, que celle-là !

Les Randonneurs du Loir souhaitent plein de bonheur à cette belle petite tribu.

Annie Chaligné

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On en parle dans Cyclotourisme !

Après plusieurs tentatives ratées, notre revue na-tionale nous a gentiment envoyé un petit clin d’œil dans le numéro de novembre 2016.

Merci à Jean-Jacques Rolland, membre du comité

de rédaction de Cyclotourisme qui nous écrit ceci : « La présentation du BRL, c'est à la fois celle d'un club et d'un bulletin "qui le valent bien". »

Annie Chaligné

Les 24 Heures du RCA d’Angers

J’ai participé avec Pa-

trice aux 24 heures du RCA (Randonneurs Cyclos de l’Anjou) les 14 et 15 mai. Pa-trice m’a embarqué dans cette belle aventure.

Le départ a été donné le 14 mai à 15h00 du vélodrome d’Angers. Première étape 115 km pour aller à Guémené-Penfao (44) où nous attendait un bon repas pour attaquer l’étape de nuit.

Deuxième étape, de nuit, de 176 km, départ à 22h15 avec lumière, gilet jaune et les vestes thermiques car la nuit a été froide (1°), pour un retour à 7h30 le dimanche matin à Guémené-Penfao.

Une belle expérience pour moi qui découvrais pour la première fois les joies de rouler toute une nuit à vélo. Avec de beaux passages comme La Roche-Bernard, la ville fortifiée de Guérande et bien sûr l’arrêt à 2h00 du matin à Piriac-sur-Mer pour admirer la mer sous un clair de lune bien étoilé.

Troisième étape de 125 km, retour sur Angers où la fatigue de la nuit commence à se faire sentir mais la joie de vivre une telle aventure nous fait oublier tous ces moments de fatigue et les petites douleurs.

L’arrivée le dimanche à 15h00 à Angers ne fut que du pur bonheur pour nous qui avons déjà prévu de revenir dans deux ans pour les 20 ans des 24 heures et pourquoi pas de faire vivre cette belle aventure à d’autres membres du Club.

Merci au club RCA d’Angers pour cette belle organisation. Michaël Housseau

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Une aventure incroyable : Toutes à Strasbourg

Plus d’une vingtaine de Flèchoises se sont lancées dans une incroyable aventure : rejoindre Strasbourg en partant du Mans à bicyclette, sous l’égide de la FFCT. Plus de 900 kilomètres parcourus, des litres d’eau bus... et reçus, mais un moral d’acier puisque toutes les cyclotes ont atteint la capitale alsacienne. Bravo à elles ! Ci-dessous quelques impressions à chaud durant le voyage.

28 mai. Le Mans – Châteaudun 29 mai. Châteaudun – Souppes-sur-Loing Quelques nouvelles des cyclotes. Hier, contre toute attente, nous avons profité d’une journée plutôt ensoleillée. Par contre, aujourd’hui, la pluie ne nous a pas quittées. Demain cela risque d’être pire mais nous allons persévérer. De plus, c’est une étape longue et avec pas mal de dénivelé. Josette

30 mai. Souppes-sur-Loing – Rosières-près-Troyes Le temps fut apocalyptique ! Valérie 154 km sous une pluie battante. Nous sommes rentrées à 19h30 toutes trempées. Josette 31 mai. Rosières-près-Troyes – Giffaumont Encore un peu de pluie et nous voilà au sec dans un gîte chauffé. La vie collective entre filles c’est quelque chose d’unique ! Valérie 1er juin. Giffaumont – Heudicourt-sous-les-Côtes A Ligny-en-Barrois, un peu de soleil. Ouf ! Valérie Quelques petites nouvelles. Tout se passe bien. C’est super ! Je suis ravie. Patricia 2 juin. Heudicourt-sous-les-Côtes – Moncel-lès-Lunéville 3 juin. Moncel-lès-Lunéville – Saverne Hébergement dans un immense château en grès des Vosges. Belle route aujourd’hui, sans pluie. Le moral des troupes est bon. Valérie Nous sommes très contentes de notre journée qui fut agréable, malgré un gros orage qui a éclaté... au moment de l’apéro ! Ce soir, soirée belote dans le camping-car. Jacqueline Telou 4 juin. Saverne – Strasbourg Je suis super contente d’être arrivée à Strasbourg et me régale à l’avance du repas alsacien de ce soir. Valérie Nous y sommes ! Dernière étape sous la pluie. Après une accalmie en fin de matinée, nous avons eu droit à de grosses averses. Heureusement il ne fait pas vraiment froid. Demain est un autre jour. Le soleil sera sans doute là pour le grand pique-nique. Jacqueline Telou

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C’est bon, nous sommes arrivées à Strasbourg. Parties de Saverne ce matin sous la pluie, nous sommes arrivées vers 12h30 à peu près sèches. Pour l’instant la pluie est revenue. C’est fatiguant à la fin ! Nous espérons qu’il ne pleuvra pas demain pour le défilé dans la ville. Josette

5 juin. Défilé à Strasbourg Ça y est, nous sommes arrivées à Stras-bourg. Après une semaine de pluie, nous avons défilé sous le soleil, ouf ! Nous sommes dans le car pour le retour. Dur, dur de quitter les cyclotes ; j’ai rencontré des filles formidables ! Patricia

Aurélie Orsat Photos : Hugues Dupin, Gilles Badin,

Jean Vairet

Y’a des vélos et des nanas Chanson des Sarthoises de Toutes à Strasbourg

Sur l’air de : Y’a du soleil et des nanas

Y a des vélos et des nanas Malgré tous nos tracas C'est pas ça qui nous arrêtera Strasbourg nous voilà ! Du Mans et de partout Assises sur nos 2 roues Malgré la pluie et la boue On a tenu jusqu'au bout ! Capitaines Nelly et Annie Nous ont bien conduites Qu'est-ce qu'on a bien ri En attendant les pauses pipi ! Côtes montées vit’ descendues Beaux paysages on a vus Malgré le mal au cul La forme on l'a eue ! Les pneus on a crevé Mais grâce à notre Dédé Qui nous a bien dépannées On a pu continuer !

Qu'importe la galère A la guerre comme à la guerre On est toutes solidaires Plus fortes qu'on en a l'air ! Les parcours que du bonheur Départ toujours à l'heure Merci les accompagnateurs Pour votre bonne humeur ! A midi chips nous mangions Le soir au sec nous couchions Requinquées nous repartions Bravo à l'organisation Et on a fini notre chanson ! Ah non on a oublié Monique Pas une seule critique Pour ce séjour magnifique Que des filles dynamiques !

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Un pique-nique à l’eau

La météo n’est pas bonne, de la pluie est

annoncée pour ce 12 juin choisi pour le tradition-nel pique-nique annuel du Club. Pourtant le ma-tin, même si le ciel est bien gris, il fait doux et la route est sèche, il y a des raisons d’espérer. Lorsque j’arrive au local vers 8 h 20, il n’y a que 4 membres du Club dont Hugues et Maryvonne partis plus tôt à vélo sous la pluie du Lude. On est un peu inquiets de nous retrouver si seuls. Heu-reusement, d’autres RCL arrivent et un groupe assez conséquent de 27 cyclistes s’élance à 8 h 31 vers l’ouest alors que Le Lude est à l’opposé. Cela surprend un peu. Mais ne dit-on pas que tous les chemins mènent à Rome ?

Un peu avant d’arriver à Luché-Pringé,

la pluie se met à tomber. Certes, elle n’est pas très forte mais, le ciel menaçant aidant, cela finit par décourager quelques candidats au pique-nique. Après la pause, la séparation des groupes s’effectue et on se retrouve seulement à 5 à rallier Le Lude pour la visite du parc du château programmée avant ce fameux repas champêtre ! Bientôt, la pluie devient plus dense et il faut bien bâcher. Maryvonne est une habituée après les étapes mouillées de Toutes à Strasbourg.

La bonne humeur demeure mais des idées font leur chemin pour contrer ces aléas clima-tiques. Hugues nous dit : « Si on n’est que ça, ce n’est pas la peine d’aller à la Maison des Jeunes, vous n’aurez qu’à venir chez nous. » Cette solution avait été prévue pour le repas en cas de mauvais temps. Cette invitation est sympa, on le remercie.

Au Lude, la pluie s’est arrêtée mais le mo-

ral en a pris un coup et les plans ont changé. Avec ce temps, la visite du parc a peu d’intérêt, d’autant moins que tous les cinq, on le connaît bien. Je signale par correction à l’accueil du châ-teau que la visite prévue est annulée en raison de la mauvaise météo. On s’attarde quand même un peu autour du château, il est beau et ses douves sont impressionnantes.

Il n’est que 10 h 30 et il ne pleut plus. Mais pourquoi attendre la prochaine averse pour rentrer

alors qu’un pique-nique festif est maintenant exclu et que les pieds sont bien mouillés ? On décide donc de rentrer. Cela permettra au moins de secourir deux touristes en VAE, égarés sur la piste menant au Lude alors qu’ils voulaient se rendre à Thorée-les-Pins.

Bernard Migot

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Samedi 16 juillet, les RCL ont rendez-vous

au camping de Boïse à Champagnole dans le Jura pour le pot de l’amitié favorisant les retrou-vailles et la prise de quelques décisions d’organisation. Il fait beau, le camping est grand, bien équipé et assez ombragé. Les emplace-ments sont spacieux et le Club est regroupé dans un même secteur. On est nombreux, une cin-quantaine sans compter les familles ! Tout cela favorise la bonne ambiance et les sourires sont omniprésents.

Dimanche 17, on se lance sur le parcours

des cascades du Hérisson. La traversée de la ville se fait sans problème même si les préparatifs pour l’accueil du Tour de France sont bien visibles. La majorité de la population se réveille à peine. Le plat succédant à une descente est bien apprécié mais tout le monde sait que cela ne va pas durer, on est quand même dans le Jura !

La première côte menant à Mont-sur-Monnet entraîne des écarts importants mais les premiers arrivés en haut attendent gentiment. Quand j’arrive, on attire tout de suite mon attention sur un animal broutant en lisière de forêt, à quelques cen-taines de mètres. Qu’est-ce que c’est ? Une chèvre ? Un chevreuil ? Un chamois ? Je prends des photos avec un grossissement maximum (x 20) mais elles sont un peu floues et le doute de-meure. Le soir, je lancerai une enquête par internet car la question fait débat !

On repart sur de petites routes agréables et bientôt on arrive à une pancarte indiquant un pa-norama tout proche sur le lac de Chalain. Bien sûr, on fait ce petit détour à pied sur un sentier boisé et on ne le regrette pas, la vue est magni-fique.

Plus loin, cette fois du bord de la route, on

peut jouir d’un panorama sur le lac de Chambly. Là, le groupe se scinde, certains partent pour l’option ayant notamment comme objectifs le lac de Vouglans et le Grand Lac près de Clairvaux-les-Lacs. Bientôt les participants sur le parcours de base se retrouvent à un belvédère dominant la première des cascades du Hérisson. Je constate avec regret que le débit de l’eau est faible, la cascade n’est pas majestueuse comme je l’avais vue à mon retour de la dernière des Semaines Club en Alsace. Il a fait trop beau en ce début de juillet, on ne peut pas tout avoir ! Néanmoins, le site reste très joli et on décide d’y pique-niquer après une descente sur chemin. Les autres cascades pourront faire l’objet d’une balade pédestre.

Semaine Club 2016

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D’autres curiosités nous attendent pour

l’après-midi : les lacs d’Ilay et de Narlay, le site des dinosaures de Loulle (des empreintes y sont fossi-lisées), sans compter le charme des routes ver-doyantes, sinueuses et tranquilles. Bonne et belle journée pour une première !

Les forêts de la Fresse, de Moidons et de la Faye de Montrond sont au programme de ce lundi mais il y a aussi le Tour de France qui doit passer à Champagnole vers midi, une rude concurrence ! On est 45 au départ de 8 h 30 mais vers 10 h cer-tains font demi-tour. On a du mal à trouver les pe-tites routes prévues, d’autant plus que certaines ne sont pas goudronnées, ce sont en fait des che-mins ! On se retrouve en forêt, dans un cadre sau-vage, sans voiture, avec le chant des oiseaux mais la situation est diversement appréciée et, dès le retour du goudron la dispersion des troupes s’accélère. Certains ont quand même l’envie de continuer sur le parcours optionnel de la Culée de Vaux, d’autres, au contraire, rentrent direct si bien que je me retrouve tout seul sur le parcours de base ! Une première sur une Semaine Club mais ce n’est pas dramatique, j’ai l’habitude de rouler en solitaire, à la recherche de cols notamment.

Mardi, le groupe repart sans être perturbé

par la venue du Tour. L’objectif principal est renommé : le site de Baume-les-Messieurs (BPF). Un premier arrêt en forêt de la Faye favorise le regroupement du peloton. Un deuxième au belvédère dominant le Cirque de Ladoye permet d’admirer le site, de voir où on va descendre et ce qu’il faudra remonter ! Une vieille MG décapotable de collection s’arrête aussi là, elle a autant de succès que le panorama…

Après une magnifique descente, on se retrouve donc dans une culée entourée de falaises. De petites rivières y serpentent et, avec la verdure et le soleil, on se croirait dans un coin de paradis. Le groupe ayant choisi l’option des châteaux forts nous quitte là, continuant cette descente de vallée avant de remonter vers Château-Chalon. Le reste du peloton remonte alors doucement vers le cirque de Baume. Là, les falaises sont impressionnantes mais la célèbre cascade fait pâle figure, comme celle du Hérisson, victime de la sécheresse. On s’attarde un peu mais on n’a pas le temps de visiter la grotte. On fait demi-tour avec l’envie de remonter sur le plateau avant l’arrêt pique-nique, la digestion et les fortes chaleurs.

On attaque la côte à Baume-les-Messieurs,

joli village avec une belle abbaye. C’est le mor-ceau de bravoure de la journée mais tout le monde arrive en haut sains et saufs. Je pensais, comme Hugues, déjeuner au bord du vide pour profiter au maximum du site mais la majorité a opté pour le confort d’un bar tout proche, de l’autre côté d’un parking… Le retour en début d’après-midi par les plateaux s’effectue facilement et dans la bonne humeur.

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Mercredi, c’est le jour traditionnellement réservé aux

pratiques contrastées. Du repos total pour certains à l’option du Mont d’Or avec ses pentes à 19 %, l’éventail des choix est large. Je choisis le parcours de base avec la petite option (+ 5 km) de la source de l’Ain. Cette source n’a rien à voir avec le filet d’eau constituant la source de La Loire, c’est une petite rivière qui sort directement de la falaise ! Un détour en valant donc la peine, même si cette source est évidemment au fond d’un vallon encaissé et qu’il faut remonter sur le plateau pour continuer. Nozeroy, joli village médiéval perché sur une butte, site BPF, est ensuite le principal centre d’intérêt du parcours. Certains choisissent d’y pique-niquer et d’autres de rentrer.

Jeudi, le temps est toujours beau, heu-reusement car la forêt de la Joux et ses ombrages sont au programme. Sur une petite route, on doit dépasser un troupeau de vaches. Pas facile ! Mais c’est pittoresque et propice aux photos pour le concours régional dont le sujet est « cyclotourisme en milieu agricole » !

Je ne me lasse pas des petites routes forestières,

d’autant moins lorsqu’elles sont vallonnées avec de temps en temps des vues par des trouées dans la verdure. Mais les goûts sont divers, certains trouvent le parcours monotone. La majorité fait un petit détour pour franchir le Col de Cha-lamont prévu en option, « la colite » gagne les troupes. On pique-nique un peu plus loin dans une grande clairière, si grande qu’on est dispersé ! On repart pour peu de temps sur la Route des Sapins car un nouvel arrêt s’impose bientôt pour aller voir le Sapin Président, le plus bel arbre des forêts alentours, élu à ce poste depuis une trentaine d’années par les forestiers. Peu avant d’arriver à Champagnole, on voit une pancarte « Attention chamois ! », ce qui clôt les débats nés le premier jour.

Vendredi, la météo est mauvaise, le ciel est gris et de la pluie est prévue… On est quand même 36 à oser partir vers Salins-les-Bains au nord. On ne le regrette pas, malgré le manque de lumière les paysages sont beaux. Hélas, bientôt des gouttes se mettent à tomber. On s’inquiète, quelques-uns font demi-tour mais la majorité continue. Une pluie dense finit par succéder à ces gouttes de semonce et on doit s’abriter. On trouve refuge dans une petite grange. Jean-Pierre, habitué des conditions difficiles, s’aménage un petit coin et commence à se restaurer. Il donne des idées et on en profite pour s’alimenter tout en plaisantant pour garder la bonne humeur. Après une bonne demi-heure, la pluie s’étant beaucoup calmée, on repart, la plupart vers Champagnole, le restant sur le parcours prévu. Le plus difficile alors à combattre, c’est le froid.

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L’arrêt à Salins, atteint après une longue descente qui me fait grelotter malgré un péda-lage énergique, est bref, on est impatient de remonter pour se réchauffer. Je propose de pique-niquer à La Chatelaine, petit village situé au-dessus de la Reculée des Planches, pour profiter d’un abri éventuel et du site. Mais le soleil revient comme par miracle et on peut dé-jeuner dans les meilleures conditions. Il ne dure-ra pas mais la pluie ne reviendra pas, c’est déjà beaucoup. Le soir on peut aller à pied en ville au restaurant pour le traditionnel repas de fin de semaine.

Un groupe de 26 RCL s’élance sur les routes en ce samedi. C’est un effectif important par rapport aux années passées pour un dernier jour de Semaine Club. Mais le peloton ne va pas rester étoffé longtemps ! Un passage dégradé de la route a fait ressurgir les désagréments de la forêt de Moidons et certains font demi-tour pour contourner cet « obstacle ». Dommage, le passage en mauvais état est très court, environ 300 m, et la route est par la suite tout à fait charmante avec même un passage le long d’une falaise.

Un premier arrêt s’impose pour aller voir la cascade de La Billaude. Il faut descendre à pied de nombreuses marches mais cela en vaut la peine, le site est superbe. Plus loin on s’arrête une nouvelle fois pour regarder le passage le plus étroit des Gorges de la Langouette. Sur le retour, on s’attarde autour de la Villa Palladienne à Syam, vaste maison considérée comme un château par les habitants. Tout près, les anciennes forges nous intéressent aussi. On fait un détour pour voir la Perte de l’Ain, un passage où la rivière disparaît sous les énormes rochers d’une gorge.

Cette semaine se termine donc avec un par-cours aux charmes très divers. Elle se conclut comme chaque soir par un apéritif et, un peu plus tard, avec des chants autour d’une guitare.

Bernard Migot

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AG de la Ligue à La Flèche

Elle a représenté un gros travail d’organisation pour le Club, plus que je ne le pensais a priori. Merci à tous ceux qui se sont investis pour la réussite de cette organisation le 27 novembre ! On peut dire qu’elle a été un succès puisque je n’ai entendu que des témoignages de satisfaction.

Des extraits de messages reçus : « J'en profite pour te remercier ainsi que les membres de ton Club pour l'organisation de l'AG, très bon accueil, bon fléchage et des personnes qui indiquent bien aux carre-fours. Merci également à la municipalité. »

Christian Bullot Comité Cyclotourisme Mayenne

Extrait d’un message du président de la FFCT à Anne-Marie, présidente de la ligue régionale devenue COREG des Pays de La Loire : « Merci pour ton accueil, l’excellent déroulement de ton AG et la création du COREG ainsi que l’accueil du Club de la Flèche. L’accueil à l’hôtel de ville de La Flèche fut une première pour moi dans ce cadre, c’est à souligner et important pour toutes et tous. » Extrait de la réponse d’Anne-Marie : « J’ai aussi été très touchée de l’accueil exceptionnel réservé par la municipalité de la Flèche. »

Sensibilisé par la venue du président Dominique Lamouller, notre député-maire Guy-Michel Chauveau (qui devait être absent de l’AG) a organisé une réception au Château des Carmes, juste avant l’ouverture de l’AG puis a tenu le discours d’accueil à l’AG.

Bernard Migot

Ouest-France, 28 novembre 2016

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Les RCL au Téléthon 2016 C’était une (bonne) idée de Laurent : jumeler

la sortie d’initiation habituelle du samedi et une partici-pation au Téléthon. Le parcours a donc été choisi plat (Bazouges, Cré, St-Quentin) pour accueillir éventuel-lement des débutants, il pouvait être raccourci, tou-jours dans le même but.

On est passé à l’aller et au retour en centre-

ville avec un arrêt Place Henri IV pour se faire voir, prendre avec nous d’autres cyclistes et recueillir éventuellement des dons. A cet effet, on a transporté une urne sur un porte-bagages pendant tout le parcours !

Les pièces dedans et les fixations mé-

talliques ont fait du bruit pendant toute la sortie, comme pour signaler notre passage. Je me suis dit que, tant qu’à faire, j’aurais dû emmener la cloche du Club. On avait accroché à nos vélos des ballons du Téléthon pour bien marquer notre action et donner un côté festif à la sortie.

Ce fut une belle balade, avec un très beau temps et une ambiance chaleureuse regroupant 30 RCL dont Bernard Clavreul pour qui c’était la première sortie Club de 2016 ! De plus, elle a été positive avec 155 € récoltés et donnés au Téléthon. Merci à tous les donateurs ! Il est donc probable qu’on renouvelle cette action en 2017.

Bernard Migot

Si tu veux rouler…

Si tu veux rouler, avec un L. Tu dois aller travailler, avec deux L. Le travail c'est en latin : la torture. C'est un tort qui dure. Mais comment faire ?... C'est comme le vent contraire, prends ton mal en patience, c'est la meilleure des sciences. Si tu veux rouler avec deux ailes. Deux roues légères,

te suffiront, surtout une légère, à l'arrière. Tu pourras aller bosser, dans un plat pays tel que la Beauce. Peu de bosses seront au programme, c'est sûrement cela le drame. Il aurait pourtant mieux valu... car c'est le vent con… traire qui s'invitera pour ton voyage.

Jean-Pierre Gajdzik, mai 2016

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Une page d’histoire

Marie Marvingt

À l’heure où les Randonneuses du Loir sont à l’honneur avec Toutes à Strasbourg, évo-quons une autre femme, sans doute inconnue au bataillon, mais qui a pourtant toute sa place dans nos colonnes : Marie Marvingt.

Elle naît en 1875 à Aurillac et passe pratiquement toute sa vie dans la banlieue de Nancy. Contrairement aux usages de l’époque, son père souhaite faire d’elle une sportive accomplie. Il y réussit si bien que Marie fait feu de tout bois et excelle dans de nombreux domaines comme la natation, l’alpinisme, l’équitation, le cyclisme, le patinage…

Féministe de la première heure, elle veut dé-montrer que toute femme peut égaler les hommes. Parmi les premières, Marie Marvingt décroche le permis de conduire en 1899. Elle devient une alpiniste à la re-nommée mondiale et enchaîne des ascensions où au-cune femme ne s’était aventurée auparavant. Ainsi en 1903, elle est la première à gravir la Dent du Géant culminant à 4013 mètres dans le massif du Mont-Blanc. S’ensuivent d’autres ascensions toutes aussi presti-gieuses. À 33 ans, elle souhaite courir le Tour de France cycliste mais les organisateurs refusent sa participation. Ni une, ni deux, elle décide alors d’accomplir son propre Tour de France : le parcours identique à celui des hommes, en prenant le départ quelques minutes après eux.

Aucunement adepte des longues robes à la mode qui la gênent dans la pratique de ses sports, elle taille et coud un vêtement élégant et mieux adapté. Ainsi naît la jupe-culotte, que d’autres sportives de l’époque adoptent.

À la recherche de sensations toujours plus fortes, l’aviation naissante ne peut pas lui échapper. Elle pratique d’abord l’aérostation et en 1909, elle est la première femme à traverser la Manche et la Mer du Nord aux commandes de son ballon l’Étoile filante. Elle décide ensuite d’apprendre à voler et obtient son brevet en 1910.

C’est alors que sa vie va prendre une nouvelle orientation. Elle considère l’aviation non plus seulement comme un sport mais comme un outil pour secourir les blessés, dans les conflits par exemple – on est à la veille de la guerre 1914-1918. Avec un ingénieur, Louis Béchereau, ils conçoivent un avion ambulance. Malheureusement l’entreprise chargée de la fabrication fait faillite et le projet n’aboutit pas. Néanmoins, avec Marie Marvingt, le concept d’évacuation aérienne sanitaire est né. Pendant la guerre, à défaut d’être recrutée comme pilote, Marie Marvingt est infirmière.

Toute sa vie ensuite, pour convaincre les autorités Marie Marvingt multiplie les conférences dans le monde entier en faveur du développement des secours aux blessés par air. Même si elle n’est pas la seule à œuvrer dans ce domaine, elle y est reconnue comme une pionnière et reçoit de nombreuses médailles. Et pourtant, sa personnalité et ses exploits restent méconnus en France, contrairement aux États-Unis.

À 85 ans Marie Marvingt, roule de Paris à Nancy à vélo avant de piloter le premier hélicop-tère à réaction français appelé Djinn. Elle s'éteint dans la misère le 14 décembre 1963 à l’âge de 88 ans.

Rosalie Maggio, biographe de Marie Marvingt écrit ces lignes : « Elle n’a jamais eu de li-mites, elle a ouvert le ciel et le sport aux femmes. La Française n’a pas seulement été une casse-cou, mais une femme qui a brisé beaucoup de barrières. On en bénéficie toutes aujourd’hui. Mais c’était de manière inconsciente et involontaire. Elle ne le faisait pas spécialement pour les femmes, mais parce qu’elle le voulait. C’était peut-être la manière la plus intelligente de faire avancer les choses. »

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Quelques édifices, écoles, rues, portent son nom, essentiellement dans l’est de la France – une rue Marie Marvingt existe aussi à Angers. En 2004, la Poste édite un timbre en son hom-mage. Mais en vérité rien, ou peu de choses, eu égard à la personnalité exceptionnelle de cette femme.

Un titre d’article paru dans L’Est Républicain le 19 février 2016 interpelle le lecteur : « Sauver le vélo de Marie Marvingt ! » Le musée du cycle d’Amnéville en Moselle qui héberge le vélo de Marie, ferme définitivement ses portes en août. Que va devenir sa bicyclette, baptisée par elle sa Zéphirine ?

Renseignements pris, pour l’instant Zéphirine est toujours entreposée dans la commune d’Amnéville…

Annie Chaligné

Le Waï-Waï

Lors de la Semaine Club, le 19 juillet nous sommes passés par Beaume-les-Messieurs, un village niché au milieu de trois reculées typiques du paysage jurassien, classé parmi les plus beaux de France. Un arrêt photos obligatoire devant les magnifiques cascades. Nous avons eu le regret de ne pas visiter l’abbaye impériale, ni les grottes avec leur lac souterrain.

Nous devions effectuer la pause pique-nique du midi "en haut", c’est-à-dire après 10 km de montée en lacets sous un grand soleil vers Granges-sur-Beaume.

A Granges, se trouve le parc "Jurafaune", fonds de sauvegarde de la faune et de la flore ju-rassiennes.

Au snack "Le Waï-Waï" que Pascal et Marie-Josée Gallet, cyclistes eux-mêmes, venaient d’ouvrir, nous avons eu un accueil sympathique et chaleureux nous permettant de déballer sandwichs et autres denrées nécessaires pour continuer à pédaler jusqu’au camping. Notre groupe de randonneurs occupait toute la salle.

- Savez-vous pourquoi mon snack s’appelle le Waï-Waï ? demande Pascal. Parce que nous sommes des Jurassiens défendant notre faune et j’ai ici des rapaces en convalescence.

Après quelques photos avec Bernard, le président, Pascal s’accroche un nez de clown et nous raconte :

- Le Waï-Waï a les testicules plus longs que ses pattes alors il crie waï-waï à chaque atter-rissage.

Nelly Barré

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Revue de presse

Objet roulant non identifié

Une dragée qui fend l’air sur une piste de circuit ? Non, une bicyclette. C’est même la plus rapide au monde. L’Aérovélo Eta, inventé par deux Américains, Todd Reichert et Cameron Robertson, a pulvérisé son record atteignant 143 km/h, il y a quelques jours dans le Névada. La vitesse d’une voiture, en pédalant quasi allongé : de quoi faire rêver plus d’un coureur.

Ouest-France, 1er et 2 octobre 2016

À seize ans, Théo Rocton rêve de participer aux Jeux Paralympiques Dernier entraînement sur l'anneau

cyclable avant de s'envoler au Brésil lundi dernier. Le jeune Théo Rocton, prend la pose.

Théo Rocton, 16 ans, n'a qu'une idée en tête : prendre un jour le départ des Jeux. Et il s'y emploie sérieusement. Mieux encore, le jeune Cherréen passe le mois à Rio « pour voir comment ça se passe ».

Avec Théo, ça déménage. Car malgré son handicap, le garçon ne tient pas en place, c'est même un pitre. « Je suis né avec une agénésie fémorale à la jambe droite, je suis droitier, ce n'est vraiment pas de bol ! » En fait, son fémur ne s'est pas développé.

Son truc, c'est le vélo. Si bien que les balades en famille, c'est quasiment fini : « Ça ne va pas assez vite pour moi, je crois que je les fatigue. Vous savez, je peux passer de 0 à 42 km/heure en 7 secondes avec une seule jambe ! » Épatant ce jeune homme.

Dès son retour de Rio, Théo rejoindra le Pays Basque. A l'académie handisport de paracy-clisme, Théo est encadré par Christophe Dizi, rien que ça. C'était l'entraîneur de l'équipe de France de paracyclisme aux JO de Londres en 2012.

Le Maine Libre, 11 septembre 2016

Playmobil fait du vélo

Deux designers suédois de l’entreprise Moef vien-

nent d’inventer un casque de vélo qui vous transforme en Playmobil, avec une coupe de cheveux à la Justin Bieber. Le prototype est né dans l’espoir d’inciter les enfants à mieux se protéger sur la route. 44 % ne portent pas de casque. Les adultes, notamment les chauves, devraient aussi apprécier son côté fun et décalé. Des internautes ont suggéré à Lego et Playmobil de commercialiser le modèle.

Ouest-France, 11 octobre 2016

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Group’AVélo : le séjour des cyclotouristes s’organise

Les groupes de cyclotouristes peuvent se réjouir : ils pourront désormais sillonner les par-cours vélo en itinérance et en voyageant léger avec group’AVélo, 1er réseau d’hébergement de groupes sur la Loire à Vélo et la Vélodyssée.

Depuis 2013, le centre de la Turmelière à Liré (Maine-et-Loire) a fédéré un réseau de centres d’hébergement issus du tourisme social et solidaire (affiliés à l’Unat). Tous avaient la volonté d’accueillir une clientèle à vélo et de structurer leur offre pour faciliter les séjours pour les groupes.

Ces centres s’engagent à accueillir toute l’année, selon leur disponibilité, des groupes de cyclotouristes de 10 à 80 personnes : scolaires, centres de vacances, structures spécialisées, familles, cyclistes sportifs… Les groupes trouveront les mêmes prestations de service au niveau de l’hébergement (linge de lit et de toilette fournis, accès à des chambres de 3-4 personnes, etc.) mais aussi au niveau de la restauration (dîner, petit-déjeuner énergétique, pique-nique).

Pour mener à bien cette mission, l’Unat a recruté une chargée de mission, Élodie Dubourg. Un site web devrait voir le jour d’ici février 2017.

Ouest-France, 1er décembre 2016

Annie Chaligné

Mon inukshuk

Mon inukshuk1 fléchois de 2 ans a un cousin germain plus âgé et moins beau (c’est ainsi dans les familles) à Souppes-sur-Loing (77). Je l’ai croisé tout à fait par hasard lors de l’étape dans cette ville pendant notre périple de Toutes à Strasbourg. Ma surprise fut grande en découvrant un inukshuk près de l’endroit où nous étions rassemblées pour notre départ à vélo.

L’inukshuk, symbole fort du Canada, est très ré-pandu dans ce pays. En France, il n’en existe que quelques spécimens connus. Google en répertorie deux en Normandie, un à Bernières-sur-Mer et l’autre à Courceulles-sur-Mer, auxquels viennent donc s’ajouter celui de Souppes-sur-Loing, le mien sur ma pelouse à La Flèche et un autre sur la pelouse de nos amis à Brech dans le Morbihan.

Je rappelle que La Flèche est étroitement liée au Québec, Jérôme Le Royer de La Dauver-sière étant à l’origine de Ville Marie (Montréal).

Jacqueline Telou Photos : Jacqueline Telou et Yvette Mercier

Inukshuk fléchois avec le Québécois participant au Tour de France cyclotouriste lors de l’étape à La Flèche en 2015.

1 L’inukshuk (pluriel inuksuit) se présente comme un cairn, il était construit par les Inuits des régions arctiques d’Amérique du

Nord. Les inuksuit étaient des assistants pour les Inuits, dans l’orientation, la chasse et la communication. Actuellement le symbole l’inukshuk est très populaire au Canada, et sa forme stylisée a figuré sur le drapeau des Jeux Olympiques de Vancouver en 2010.

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Les voies vertes et le voyage à vélo

Autrefois, pour voyager à bicyclette, il suffisait d’étudier des cartes détaillées, choisir de belles petites routes sans trafic et le tour était joué. Maintenant, s’offrent aux cyclovoyageurs d’autres possibilités.

Avec l’engouement des voyages à pied et à vélo, d’anciennes voies de chemin de fer et de halage à l’abandon ont été défrichées, ainsi sont nées les voies vertes – routes exclusivement réservées à la circulation des véhicules non motorisés, piétons et cavaliers. Parfois associées à des tronçons en « route partagée », les voies vertes deviennent des véloroutes, elles relient les régions entre elles et traversent des agglomérations. Plus longues encore, à travers l’Europe, les véloroutes se nomment Euro Vélo Routes.

En partant de La Flèche, il sera bientôt possible de rejoindre l’itinéraire de la Loire à vélo sur une voie verte. De Saumur, se profile ensuite le choix vers d’autres destinations : Nantes, Hendaye, Brest, ou même le Danube, pourquoi pas ! Au départ d’Angers, enchaîner la Vélofrancette à la Véloscénie permet quasiment d’arriver au Mont-Saint-Michel. Un article paru dans Ouest-France le 15 novembre 2016 nous dit ceci : « C’est une voie de 320 km […] elle débute à Saint-Eman, à la source du Loir, pour s’achever à Angers » […] "La vallée du Loir à vélo V 47 est l’une des toutes dernières véloroutes créées en France. Elle constitue le point de départ de plusieurs boucles", explique Benoît Bar, directeur de l’office du tourisme de la Vallée du Loir. » Et combien d’autres belles opportunités !

Ces dernières années, nous avons voyagé tous les quatre sur des voies vertes et nous al-lons essayer d’en dégager les points positifs et négatifs.

Points positifs

� La sécurité assurément se révèle être un point fort. Odile précise que la tranquillité associée à un relief doux (les voies de chemin de fer n’ont pas un dénivelé de plus de 3 %) font que les voies vertes se prêtent bien au voyage en famille. � Pédaler sur les voies vertes est une immersion dans la nature, hors du temps et de la circulation, à l’abri des nuisances. Un tel calme peut aussi inciter à la flânerie. � Le risque de s’égarer est nul, l’itinéraire est bien défini et le circuit parfaitement balisé. � En ce qui concerne le patrimoine, Daniel apprécie particulièrement – nous aussi bien sûr ! – les bords de rivière où belles demeures et usines témoins d’une activité parfois abandonnée jalonnent le paysage – comme sur les bords de la Vire où des panneaux explicatifs renseignent les passants. Odile regrette le manque de patrimoine le long des anciennes voies ferrées ; mis à part les gares et les passages à niveau, il n’y a en effet pas grand-chose à voir. � Une vraie convivialité règne sur les voies vertes. Les rencontres y sont nombreuses et parfois belles. Souvent au cours d’une journée, les pauses décalées des uns et des autres permettent de doubler ou être doublé par les mêmes personnes. Lors du pique-nique les échanges durent plus longtemps. Une complicité est susceptible de naître entre les usagers et fait toute la différence avec le cyclotourisme sur route. � Les voies vertes sont chargées d’histoire. La notion de mettre ses roues dans les traces de ceux qui ont marché, roulé, vogué depuis plusieurs siècles sur ces itinéraires, nous ravit tous les quatre. Et face au travail colossal que représente l’ouverture de ces voies, nous avons des pensées émues pour ceux qui ont participé à la construction de ces ouvrages, y ont parfois laissé leur vie. Prenons le canal de Nantes à Brest par exemple, sa construction a commencé vers 1810 et a duré une trentaine d’années. Entre autres, plusieurs centaines de forçats – réfractaires à la guerre contre les républicains en Espagne – participèrent à la construction du canal. Au point culminant du canal, pour permettre le passage entre les bassins versants de l’Aulne et du Blavet, de 1832 à 1836, fut creusée la tranchée de Glomel longue de 2,5 km et profonde de 23 m. Ce fut un travail titanesque.

Bernard évoque également l’édification des levées sur les bords de la Loire. Les voies vertes les longent de temps en temps ou empruntent même parfois le chemin qui chapeaute la digue. Les plus anciennes appelées turcies dateraient du VIIIe siècle et se retrouvent en Loire angevine. Combien de fois ont-elles dû être reconstruites, rehaussées, après des crues dévastatrices afin de protéger les cultures et les habitations ?

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Points négatifs

� Les passages de chicanes sont trop souvent cauchemardesques pour les cyclovoyageurs avec leur vélo bardé de sacoches. Ne parlons pas des tandems, vélos couchés ou équipés de remorque ! Ces passages de chicanes sont très dangereux et fastidieux quand on doit descendre de la monture à chaque fois. � La monotonie du relief et la rectitude du tracé peuvent paraître ennuyeuses à la longue – sur les anciennes voies de chemin de fer par exemple. Bernard et Odile évoquent également la voie de halage sur le canal latéral à la Garonne où de trop longues perspectives rectilignes s’offrent aux randonneurs. � Odile déplore le manque de points d’eau, de toilettes. Mais petit à petit nous pensons que l’amélioration est en cours. En plus des campings, des chambres d’hôtes qui hébergent les randonneurs aux abords des voies vertes, des gîtes d’étape s’aménagent. Ainsi en 2015, l’ancienne gare de Scrignac – sur un tronçon de la Vélodyssée qui relie Morlaix à Carhaix – a été réhabilitée en un magnifique gîte d’étape. � Bernard et Daniel se sentent dépossédés du plaisir de débusquer sur leurs cartes le bel itinéraire du prochain voyage. � Le tracé éloigne de la vraie vie. Odile regrette que les voies vertes ne soient pas sur le trajet de petites villes ou alors il faut les quitter. � Le revêtement est parfois inconfortable, mal entretenu avec d’étroits passages ; Bernard et Odile l’ont constaté particulièrement sur des itinéraires de moindre renom. � L’affluence des usagers à certaines périodes de l’année risque de gâcher la quiétude des voies vertes, victimes de leur succès. Bernard et Odile ont de mauvais souvenirs sur la Vélodyssée où piétons, cyclistes, cyclorandonneurs avaient du mal à se frayer un chemin. L’engouement pour le voyage à vélo explose et comme on est à l’heure de la consommation, des agences ont su s’engouffrer dans le créneau et vendent des circuits clés en main avec portage de bagages et hébergement compris (voir revue de presse page 19). Bien sûr, le côté aventure n’y a plus vraiment sa place mais cela permet à des gens de voyager à vélo, activité qu’ils n’auraient peut-être jamais pratiquée sans une telle assistance. Bref, cela fait du monde !

Conclusion

Certes les voies vertes ont de gros atouts ! Cependant, vous n’êtes pas sans avoir remar-qué que certains des avantages virent parfois en inconvénients. La platitude du relief au départ attrayante, se révèle lassante, le calme paisible peut engendrer la monotonie… Disons alors : oui nous sommes adeptes des voies vertes pour voyager à vélo… mais point trop n’en faut ! À notre avis, les associer à des véloroutes, à nos petites routes départementales ou à des voies commu-nales, c’est l’idéal !

Bernard et Odile Massieu Daniel et Annie Chaligné

Pour en savoir plus http://www.af3v.org/ http://www.departements-regions-cyclables.org/

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Une virée en tandem L’idée nous titillait depuis quelque temps. Nous étions RCL depuis quelques années, et les

récits enthousiastes de Daniel et Annie nous faisaient envie. Un jour de 1998, nous nous décidons à essayer le “tandem du Carroi2”. Après quelques

essais dans La Flèche et quelques aménagements techniques (selles, freins, cale-pieds, sacoches), nous nous préparons pour notre premier grand voyage : de La Flèche à Jard-sur-Mer, le parcours étant prévu en fonction des hébergements, car nous avons des hôtes sur le chemin de la Vendée. Pour l'aller : La Flèche - Blaison-Gohier (50 km) Blaison-Gohier - La Tessoualle (70 km) La Tessoualle - Saint-Michel-en-l’Herm (110 km) Saint-Michel-en-l’Herm - Jard-sur-Mer (30 km) Pour le retour : Jard-sur-Mer - La Tessoualle (110 km) La Tessoualle - La Flèche (120 km)

Comment faire les bagages ? Avec deux sacs

de chez Stoc et deux de chez Leclerc ! C’est la taille des sacoches, tout simplement !

Comment partir ? Pied gauche en haut, on appuie, et on descend de cheval toujours à droite.

Nous partons le cœur joyeux et la pédale légère ce jeudi après-midi comme prévu. Nous avons pour nous surveiller le sympathique Ewen (neveu de 15 ans), venu tout spécialement l’avant-veille de Blaison pour repartir avec nous.

Si le temps est au beau fixe, nous regrettons cependant d’avoir à affronter un vent de sud-ouest fort gênant, de force 5 sur l’échelle de Beaufort. Quand Ewen, planqué derrière nous, entreprend de nous doubler, il nous confirme qu’il y a beaucoup de vent... et qu’il était rudement bien derrière !

Tout se passe bien, mis à part le fait que l’un de nous deux est plus grand que l’autre, et que lors des arrêts, il y en a toujours une (devinez qui !) qui se retrouve avec la cuisse sur le cadre : un bleu s’ensuivra...

Arrivés à quelques kilomètres de Blaison, nous voyons surgir du fossé une diablesse qui gesticule et parle fort : que se passe-t-il ? Mais c’est Fanfan ! Venue à notre rencontre, elle nous mitraille en tous sens avant de reprendre sa route (en voiture, pfff !!!) pour nous accueillir à notre première étape avec le reste de la famille.

Arrivée discrète à Blaison... ponctuée par plusieurs coups de corne de brume ! 56 kilomètres au compteur. Arrivée qui manque de se terminer en catastrophe puisqu’une

hésitation pour traverser la route nous amène à nous arrêter brutalement à droite. Un mollet garde encore 10 jours après les traces d’un cale-pied agressif...

Première étape accomplie ! On boit beaucoup : de l’eau (!), du pastis (ouf !) et on mange comme des goinfres le délicieux menu préparé à notre intention : melon et gratin de pâtes (les consignes ont été respectées !). C’est l’estomac tout gonflé que nous allons nous coucher.

Et c’est par une côte assez sévère que nous attaquons notre vendredi à 8 heures... avec

toujours un vent de sud-ouest... et un petit crachin ! Et là, nous montons, nous descendons, nous montons, nous descendons, nous montons,

nous descendons, nous montons, nous descendons, nous montons, nous descendons... et apercevons dans une descente les lamas de Mâchelles (mais oui !) qui ne se remettront jamais de notre passage : faut voir leur tête quand nous passons !

A 20 kilomètres de La Tessoualle, dans une descente, la chaîne se coince... arrêt forcé... Diagnostic : il n’y a plus de roue libre !... il ne faudra plus jamais s’arrêter de pédaler... Ce que nous faisons consciencieusement... en abordant les seuls kilomètres plaisants de ce parcours : 5 kilomètres en forêt, à l’abri du vent, sur du plat... Avec une pointe à 30 kilomètres/heure. Finalement, la roue libre se réveille au bout d’un moment !

A l’entrée de La Tessoualle, notre arrivée est saluée par une sympathique mamie qui nous crie : « Ah bah, ça fait longtemps qu’on n’avait pas vu un tandem à La Tessoualle ! » Elle a l’air contente... et nous aussi ! Merci mamie !

2 Pas le tandem revisité et réaménagé tel que vous le connaissez maintenant, mais celui d’avant. Que ceux qui l’ont connu apprécient…

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Nous arrivons chez nos amis trempés mais heureux à 12 heures 30. Guy ne manque pas de faire la photo-souvenir de deux dégoulinants pas réchauffés. 74 kilomètres au compteur.

Eau, pastis, melon et pâtes (à la carbonara, cette fois) sont au rendez-vous. Une sieste réparatrice, un après-midi télévision (vive l’athlé !) et une révision de l’engin nous permettent d’envisager l’avenir en toute sérénité.

Nouveau réveil à 6 heures 45. Je dis à

Claude : « On va voir dans quel état je suis. » Il me répond : « Dans quelle étagère ? » Quelle forme de si bonne heure !

Nous repartons dans les côtes des Mauges et de Vendée, sous le crachin, avec un vent persistant, le cœur toujours joyeux !

Les encouragements nombreux du public nous portent littéralement. Nous arrachons des côtes d’enfer. Nous en terminons même une tous deux “en danseuse”, debout sur les pédales. Dommage : nous avions oublié nos tutus à la maison !

Nous avons quand même quelques problèmes avec notre dérailleur et le passage en 5e : c’est ainsi que nous restons coincés en bas d’une côte, avec la chaîne entre deux vitesses. Ce qui nous oblige à faire un départ périlleux après passage de la dite vitesse sur le côté, “à la main”.

Mais quel plaisir d’escalader le point culminant de la Vendée, à 290 mètres : Saint-Michel-Mont-Mercure est à nous !

Transcendés par la réussite de ce sommet, nous nous lançons dans la descente, un peu raide et sous le crachin toujours. Très vite nous réalisons, qu’en fait, il n’y a pas de freins sur le tandem, puisque nous continuons à filer à toute vitesse. Bien que les freins soient serrés à fond, le tandem poursuit sa route à toute allure. Au bout d’un moment qui nous paraît une éternité, il consent à ralentir et à s’arrêter. Ouf ! la route était droite et peu de voitures circulaient ce matin-là.

Et c’est à 13 heures 30 que nous prenons un repos fort mérité au bistrot du coin, à Mareuil : rien de tel qu’un énorme sandwich au jambon-beurre arrosé d’un demi pour se retaper !

Et ça repart... avec une côte ! Enfin 25 kilomètres de plat... mais avec toujours ce vent de sud-ouest de force 7, sur terrain

dégagé, et un crachin qui mouille... Le clocher de Saint-Michel se profile à l’horizon... Nous appuyons à fond sur les pédales pour franchir l’ultime bosse à l’entrée de Saint-Michel. 114 kilomètres au compteur. Nos nouveaux hôtes sont venus le 6 août à La Flèche, c’était le jour de la Transfiguration :

nous, nous venons avec la transpiration. Boissons diverses : Jeanlain, jus d’orange, eau, pastis... accompagnés de moules, olives...

pour passer ensuite au melon (!) suivi de tagliatelles au saumon. Nous sortons de table "bien pleins" avec la sensation d’avoir fait une sacrée entorse au régime avec de fameux escargots farcis livrés spécialement pour cette soirée...

Pesée au réveil : 173 kg pour l’équipage, pas étonnant que les freins aient du mal ! Super-confiture de la grand-mère. C’est avec un magnifique soleil que nous abordons la dernière étape vers Jard-sur-Mer.

Nous pédalons enfin sur du plat ! Après 10 kilomètres, nous voyons tout à coup surgir du fossé une nouvelle diablesse, tandis que le diable du tour de France brandit son appareil photo : merci Alain et Pascale d’immortaliser cet instant.

Quelques kilomètres plus loin, Claude soulage, par diverses contorsions, son intimité endolorie : je compatis et partage... alors qu’un cycliste (qui est arrivé sans bruit) est en train de nous dépasser ! Que va-t-il penser ? C’est trop et je suis prise d’un fou rire qui me provoque des débuts de crampes partout...

35 kilomètres au compteur. Arrivée en fanfare dans l’impasse des Chênes verts avec la corne de brume, devant des

parents médusés (le terme est faible), des parents qui ne comprennent rien à ce qui arrive (nous ne leur en voulons pas, il y a de quoi être surpris...). Il faudra près d’une heure d’explications de notre périple pour qu’ils saisissent tout ce qu’implique notre farce. Pari réussi !

Nous pouvons nous restaurer... avec un melon ! Et nous allons enfin pouvoir goûter un repos bien mérité avec au programme : clôture,

jardinage, peinture... Un essai de tandem sur place nous révèle que nous avons roulé alors que le frein à tambour

était serré... Depuis quand ? Nous ne le saurons jamais... Réparation, ou tout au moins essai de réparation, le résultat n’est pas brillant…

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Le mercredi, veille du départ, un fort vent d’ouest balaie la plage : nous rêvons d’un retour facile avec aménagement d’une voile. Hélas... le vent tourne dans la nuit et c’est avec un vent de nord-est que nous repartons ! Mais le soleil brille dans le ciel... et dans nos cœurs !

Nous battons même notre record en descente avec du 52 kilomètres/heure ! Nous aurions pu améliorer notre moyenne générale si je m’étais accrochée au semi-remorque qui nous double en pleine campagne de fort près : il suffisait de tendre le bras... La seule angoisse vient des pédales de Claude : si seule la pédale de droite grinçait au départ de Jard, ce sont maintenant les deux pédales qui grincent dès qu’il y a une côte. Avec à chaque fois la question : arriverons-nous en haut ?

Pause sandwich avec à nouveau un énorme sandwich... suivie d’une sieste sur le trottoir… Arrivée à La Tessoualle avec 116 kilomètres au compteur. Je m’écroule... Une heure plus tard,

le tandem fatigué s’écroule à son tour et chute bruyamment au sol. Nous le relevons avec délicatesse, le dorlotons, le faisons rouler... mais il coince, se bloque. Qu’est-ce encore ? Ce n’est que le tendeur qui s’est consciencieusement enroulé autour de l’axe de la roue arrière... On le déroule... Et ça repart après une nuit sans état d’âme... Toujours un vent de nord-est qui nous fait frais aux gambettes et ne favorise pas les performances ! Vers 10 heures, le soleil nous réchauffe légèrement et nous serions presque alanguis.

Mais alors qu’une voiture arrive derrière nous, une 4L arrive en face en sortie de virage et déjante à moitié. Merci monsieur d’être patiemment resté derrière nous au lieu de doubler : il n’y avait pas de place pour 3 !

Déstabilisés, nous ratons le passage en 5e, restons en rade en bas de la côte, nous arrêtons, faisons le démarrage en côte « de notre vie » avec pied sous cale-pied, sur cale-pied, dans cale-pied, un pied chaussé, l’autre pas prêt, l’autre qui revient... mais ça démarre !

Nous traversons rivières et vignobles à une vitesse vertigineuse... nous imaginant au bord de l’eau en train de boire la cuvée 98, après avoir étudié soigneusement les variations de taille et d’allure des grains de raisin.

Evocation de la SIMCA 5 de famille qui toussait dans la côte que nous escaladons, et que nous escaladons, nous, non pas en toussant, mais en crachant nos poumons !

Arrêt sentimental à Mâchelles... souvenirs de jeunesse... Discussion avec le paysan du coin... Nous nous étonnons à un certain moment, près de Chavagnes, de voir un énorme (mais

vraiment énorme) château d’eau. Nous sommes passés là à l’aller et ne l’avions pas remarqué ! Nous montions alors une bonne côte, la tête dans le guidon, et nous n’avons rien vu. Incroyable !

Journée à 20 kilomètres/heure avec une dernière heure à 22 kilomètres/heure : ça sent l’écurie... et puis 122 kilomètres au compteur.

513 kilomètres au total. A 19 kilomètres/heure de moyenne : avec vent de face, c’est pas mal par rapport à l’objectif de 20 espéré.

Pari réussi ! Avec un litre de bière à l’arrivée sur la terrasse de La Fraisière. Pesée à l’arrivée : 175 kg. Un grand merci à tous d’avoir suivi les consignes concernant notre régime : nous avons pris chacun 1 kg !

A noter que nous avons parcouru 513 kilomètres sans chien dans la campagne pour nous courir après : n’est-ce pas magnifique ?

Nous dédicaçons cette « première » à nos parrain et marraine Daniel et Annie. Merci à eux ! Suite à ce voyage, ils nous firent essayer leur tandem... l'essai fut transformé ! Nous avons toujours avec bonheur suivi leurs conseils, roulé dans leurs traces, mangé et

même dormi dans leurs traces (ceci est une autre histoire) : nous continuerons encore et toujours car à vrai dire... leur mobylette nous fait bien envie !

Le tandem vert et blanc

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Coin lecture Je vous propose de découvrir un livre à partager avec vos enfants, vos petits-enfants ou vos

arrière-petits-enfants. Vous pouvez l’emprunter à la bibliothèque de La Flèche. Mais à qui donc peut bien être ce vélo ? de Jun Takabatake, Alice jeunesse, 2002. Au début de l’histoire il y a un petit garçon, Léo, qui est sur son vélo. En chemin, il croise un

drôle de vélo tout long et s’interroge : « Mais à qui donc est ce vélo ? - Ça c’est mon vélo », dit le croco qui part se promener.

À son tour, il rencontre un drôle de vélo avec un guidon à deux étages. « C’est à moi », s’exclame la maman kangourou avec son petit dans la poche qui s’accroche

au guidon du bas.

Et ainsi de suite, on découvre des vélos plus bi-

zarres les uns que les autres : avec un gros phare à l’avant, pour la taupe bien sûr, un vélo articulé, ça c’est pour le ver de terre,… De vélo en vélo, l’auteur nous fait découvrir des mécaniques vélocipédiques toutes plus fantaisistes les unes que les autres, mais toujours parfaitement adaptées à la morphologie de leur propriétaire. On se prend au jeu de deviner à qui peuvent bien appartenir ces étranges machines !

Aurélie Orsat

Grille sudo-cyclo de Bernard

.

N R T

M E G A

A M S

N A G

G M

T S

I G N

R S A

G M E

Solution de la grille parue dans BRL n° 33

Le Col de Montségur, tout près du château ca-thare du même nom, était sur l’une des options de la Semaine Club de Pamiers…

T M G O U N E S R

U O S R E G M T N

E N R T S M G O U

G T O E N S U R M

R S U G M O N E T

N E M U T R S G O

O G N M R E T U S

S U E N O T R M G

M R T S G U O N E

Grille du BRL N° 34 Il s’agit de placer chacune des 9 lettres données dans chaque colonne, chaque ligne et chacun des 9 groupes de 9 cases définis. Dans les cases grisées apparaîtra le nom d’un village bien connu, traversé dans les montagnes du Jura lors de la Semaine Club 2016

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Mots croisés de Guy

Horizontal Vertical

1- Équipement pour améliorer la performance. 2- Arbrisseau épineux à fleurs jaunes. 3- Petit reptile africain – Véhicule pour touristes

désordonné. 4- Autre nom de Vali – Affluent de l’Oubangui. 5- Maison douillette – Impôt – Aperçus. 6- Pas régulier – Seigneurs. 7- Durcit la surface d’un acier – A exprimé sa

peine. 8- On le redevient chaque été. 9- Caractère acquis dans le mauvais sens – Dieu

phénicien – Inverse du précédent. 10- Combiné métallique azoté – Reine d’un jour.

A- Spécialiste de l’entretien de machines. B- Ouvrage de verre – Conjonction. C- Sans assurance. D- Un étranger – Reposer. E- Narrant. F- Espèce de bugle – Fier. G- Peuple des 7 feux – Cri des Bacchantes. H- Pour évaluer l’âge – On fête son premier. I- Instrument de dessinateur – Éditeur de cartes. J- A doublement renversé l’ordre. K- Enleva – Doublement troublé – Élément de

charpente. L- Contraintes.

En couverture, Toutes à Strasbourg

Photo : Jean Vairet

Ont participé à ce numéro : Anne, Annie et Daniel Chaligné, Aurélie Orsat, Bernard Migot,

Dominique Frangeul, Françoise et Joël Hério, Gilles Badin, Guy Druesne, Hugues Dupin, Jacqueline Telou,

Jean-Pierre Gajdzik, Jean Vairet, Josette Duval, Michaël Housseau, Nelly Barré, Odile et Bernard Massieu, Patricia Vaidie,

Sylvie et Claude Tarlin, Valérie Hammentien-Mandeville, Yvette Mercier. Grand merci à eux.

Les Randonneurs Cyclistes du Loir se retrouvent

1 rue du Coteau à Saint-Germain-du-Val, tous les samedis à 14 h et les dimanches à 9 h. À partir du 5 mars 2017, horaire d’été : 8 h 30.

http://rando.cyclo.du.loir.free.fr

Solution des mots croisés N° 33 Mots croisés N° 34