n° 188 - cinemaleclap.ca · bien lu), bouleversant dans le rôle d’un milliardaire mal aimé qui...

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24 GRATUIT 28 nouveautés à l’affiche JANVIER ET FéVRIER 2015 LE JEU DE L’IMITATION FOXCATCHER M.TURNER ASTéRIX - LE DOMAINE DES DIEUX N° 188 LE CINéMA VU PAR... YANN PERREAU CINéMA GASTRONOMIQUE « TOUT CRU! » VALEUR SÛRE SOMMEIL D’HIVER CINé-PSY DEUX JOURS, UNE NUIT

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28 nouveautésà l’affi che

janvier ETfévrier 2015

Le jeu de L’iMitation � foXCatCHer M.turner � astériX - Le doMaine des dieuX

n° 188

Le CInéMaVU par...YaNN pERREaU

CInéMaGastrOnOMIQUe« TOUT CRU! »

VaLeUrsÛreSOMMEIL D’HIVER

CIné-psY DEUX JOURS, UNE NUIT

3clap.ca      Magazine Le cLap n° 188 · janvier et février · 2015

l’Embarrasdu cHoix!

l’Embarras du cHoix (1)

À moins que vous n’optiez pour la solution de tout voir, vous risquez d’être quelque peu embarrassés par cette programmation du début de l’année 2015 puisqu’elle contient une telle quantité d’œuvres incon-tournables que nous vous les recommandons toutes.

marion cotillardD’abord, DEUX JOURS, UNE NUIT, des frères Jean-Pierre et Luc Dardenne, met en vedette Marion Cotillard, dont la présence au générique suffi t à susciter l’intérêt, aussi convaincante que lumineuse dans ce fi lm sensible où la détermination d’une travailleuse injuste-ment congédiée nous touche profondément. Pas étonnant que Marion Cotillard ait été récompensée comme meilleure actrice aux Prix du cinéma européen 2014.

la ValEur sÛrE : sommEil d’HiVErLes steppes anatoliennes enneigées servent de décor à ce fi lm remar-quable qui a incité Jane Campion, présidente du jury à Cannes cette année, à qualifi er la Palme d’or d’œuvre magistrale et très sophisti-quée. Conjuguant une beauté formelle éblouissante à une richesse des dialogues rare, nous vous proposons ce fi lm comme valeur sûre sans la moindre hésitation.

lE JEu dE l’imitationNul besoin d’être devin pour prédire l’Oscar du meilleur acteur à Benedict Cumberbatch dans son rôle d’Alan Turing, génie des mathé-matiques et en quelque sorte ancêtre des informaticiens modernes. Il a joué bien modestement un rôle de première importance en permet-tant aux Alliés de décrypter d’importants messages émis par les Alle-mands. Un pan d’histoire méconnu quoique déterminant.

m. turnErMike Leigh nous offre ici un fi lm hommage à la peinture, celle du Britannique J.M.W. Turner, mais aussi au cinéma sur grand écran. Si vous ne deviez voir qu’un fi lm au cinéma, ce dont je doute, voici celui qu’il ne faut pas manquer.

foxcatcHErBennet Miller, réalisateur de Capote, a choisi Steve Carell (vous avez bien lu), bouleversant dans le rôle d’un milliardaire mal aimé quidevient le « tortionnaire » d’un champion de lutte gréco-romaine interprété par Channing Tatum. Cette critique acerbe de la société américaine est assurément un des plus grands fi lms que nous vous présenterons en 2015.

dolan l’actEurOn le sait, vous en redemandez. Le voici dans le dernier fi lm de Charles Binamé, LA CHANSON DE L’ÉLÉPHANT, jouant un patient turbu-lent face à un psychiatre décontenancé.

toKYo fiancéEL’adaptation cinématographique d’un roman d’Amélie Nothomb sus-cite toujours beaucoup d’intérêt de la part de ses nombreux lecteurs. TOKYO FIANCÉE, adapté du roman Ni d’Ève ni d’Adam, met en scène deux êtres dont l’union improbable donne lieu à un séduisant et singulier rapprochement sur fond japonais.

l’Embarras du cHoix (2)

Nous vous l’annoncions, dans notre précédente publication, la version iPad du Magazine Le Clap est maintenant disponible. Et votre enthou-siasme va au-delà de nos prévisions... Vous pouvez donc maintenant nous lire sur plusieurs plateformes, rendant ainsi notre magazine encore plus accessible.

Bonne année de cinéma! (M.A.)

Mot DE LA RÉDACTION

SOMMEILD’HIVER

« Portés par la beauté des images et l’histoire de secrets et de non-dits, on se retrouve quelque part entre Tchekhov et Bergman. N’ayez pas peur de la durée : WINTER SLEEP est une splen-deur. » (E. Barbaroux, TF1 News)

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SOM

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n° 1

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Dans CenUMérO5 En couverture Deux jours, une nuit

16 Info-ciné

26 programmation alternative

29 page pour enfants

30 Index

31 L’abonne-Clap

32 L’Opéra au cinéma Saison 2014-2015

cinÉ-pSY

VeRSiOnS ORiginaLeS

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cinÉMa gaSTROnOMiQUe

Le cinÉMa VU paR...

aRTS De La ScÈne

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28CONSULTEZ NOTRE HORAIRE : 418 653-2470, poste 1 ou CLAP.ca

NOUVEaU!TÉLÉCHaRGEZ NOTRE MaGaZINE ÉLECTRONIQUE SUR appLE STORE! C’EST GRaTUIT!

vaLeur SÛRE

Éditeurs Michel Aubé, Robin Plamondon

Coordonnateur du contenuSimon Leclerc

Directrice artistiqueMartine Lapointe

InfographisteCatherine Ducharme

Responsable de la programmation Michel Aubé

Réviseure Marie Chabot

Chroniqueurs Christian Bégin, Pierre BlaisDavid Cantin, André CaronMarcel Gaumond, Sami GnabaJean Labrecque, Éléna Laliberté Christian Laliberté Bruno Lapointe Patrick Lonergan, Pier-Hugues Madore, Serge Pallascio

Représentants publicitairesRichard Harvey Sans frais : 1 800 361-2470, poste [email protected]

Sabrina CastonguaySans frais : 1 800 361-2470, poste [email protected]

Horaire des films · 418 653-2470, poste 1Courriel · [email protected] Internet · clap.ca

Plus de 500 points de distributionDépôt légal : Bibliothèque nationale du Québec, 3e trimestre 1987 ISSN : 1209-7012Le Magazine Le Clap est publié 6 foispar année par les Éditions Le Clap.

Distribution · Affiche-tout

UNE pUBLICaTION DE

ELC · SERVICES pROMOTIONNELSDE CINÉMa2327, boul. du Versant-Nord, bureau 290Québec (Québec) G1N 4C2promocinemaelc.com

4 Magazine Le cLap n° 188 · janvier et février · 2015     clap.ca

DEUX JOURS, UNE NUITUn film de Jean-pierre et Luc DardenneDes mêmes réalisateurs : L’Enfant

bElgiQuE � francE � italiE

GénérIQUe : Belgique · France · Italie. 2014. 95 min (V.O.F.). Drame écrit et réalisé par Jean-Pierre et Luc Dardenne. Int. : Marion Cotillard, Fabrizio Rongione, Pili Groyne.

sYnOpsIs : La crise économique pousse une petite entreprise à demander à ses employés de voter pour la coupure du poste d’une des leurs en échange d’une prime de 1 000 euros par travail-leur. Ce poste, c’est celui de Sandra qui, poussée par son mari, tentera de convaincre en une fi n de semaine ses confrères de travail de revoter le lundi et de renoncer à la prime afi n qu’elle puisse garder son emploi.

nOtes : Élaboré par les frères Dardenne dans le but d’aborder la cruauté du marché du travail et le capitalisme sauvage touchant actuellement l’Europe, le fi lm donne l’occasion à Marion Cotillard de se surpasser une fois de plus. Éblouissante dans De rouille et d’os de Jacques Audiard, vue également dans le dernier James Gray, The Immigrant, l’actrice, dans le rôle principal, réussit à transmettre une détermination qui n’a d’égal que la grande détresse de son person-nage. Elle incarne avec justesse cette femme sensible, hantée par sa récente dépression et éprise de justice. Alors que son mari l’accom-pagne dans sa quête, elle réalise que sa vie de couple s’effrite. Puis, au fi l du récit, son personnage découvre également le dur quotidien des gens avec qui elle travaille, des êtres fragiles économiquement, des hommes et des femmes qui sont en mode survie dans ce monde sans pitié pour la main-d’œuvre non spécialisée; un monde où l’hu-main n’est valorisé que par ce qu’il peut rapporter. Rappelant un peu le procédé de Douze hommes en colère, DEUX JOURS, UNE NUIT est l’un des meilleurs longs métrages des frères Dardenne et côtoie à cet égard leurs fi lm L’Enfant ou Rosetta. La grande force du cinéma des Dardenne est encore une fois de nous offrir un récit brutal, peuplé de personnages dont la morale, parfois douteuse, est nourrie par des circonstances qui ne pardonnent pas, qui évoluent dans un milieu cruel et dont l’unique désir est d’en sortir vivants. Le génie de leur dernier opus tient donc beaucoup dans ces rencontres entre Sandra et chacun des employés. Ces scènes, au réalisme cru, démontrent la dure réalité des petits salariés certes, mais elles renvoient aussi à la perte de valeurs dans nos sociétés, au peu de place accordée à la compassion et à la dignité humaine. (P.B.)

« DEUX JOURS, UNE NUIT prend aux tripes avec violence, gifl e nos sensibilités cognitives et confère à Sandra le cha-risme et l’aura d’une Wonder Woman. » (G. Lefort et O. Séguret, Libération)

Festival du film de Sidney – Meilleur film

prix du cinéma européen 2014 – Meilleure actrice - Marion cotillard en COUVERTUREBa

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SOMMEILD’HIVER

« Portés par la beauté des images et l’histoire de secrets et de non-dits, on se retrouve quelque part entre Tchekhov et Bergman. N’ayez pas peur de la durée : WINTER SLEEP est une splen-deur. » (E. Barbaroux, TF1 News)

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n° 1

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Dans CenUMérO5 En couverture Deux jours, une nuit

16 Info-ciné

26 programmation alternative

29 page pour enfants

30 Index

31 L’abonne-Clap

32 L’Opéra au cinéma Saison 2014-2015

cinÉ-pSY

VeRSiOnS ORiginaLeS

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cinÉMa gaSTROnOMiQUe

Le cinÉMa VU paR...

aRTS De La ScÈne

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Chronique Ciné-psy

PAR MARCEL GAUMOND

ciné-psYcommEntairE sur lE filmdEux Jours, unE nuit dE JEan-piErrE Et luc dardEnnE

SUDHIR KAKAR ET LE MONDE INTÉRIEUR DE LA FEMMEAfin d’avoir une idée un tant soit peu réaliste de ce que vit la grande majorité des êtres humains, obligés pour assurer leur subsistance d’accomplir un dur travail dans des conditions souvent pénibles et peu gratifiantes, il nous faudrait procéder comme l’a fait Sudhir Kakar, ce psychanalyste indien, dans Moksha, le monde intérieur, ouvrage qui contribua à ce que les journalistes des magazines Le Nouvel Obser-vateur et Die Zeit le considèrent comme l’un des 25 plus grands pen-seurs du XXIe siècle.

Dans cet ouvrage, Kakar que l’on nomme également « le psychana-lyste des civilisations » nous introduit dans l’univers intime des Hin-dous devant constituer d’ici quinze ans le peuple le plus dense de la planète. On y découvre ce que vit, en particulier, la femme indienne dans les différentes phases de sa vie. Comme enfant d’abord dans son rapport avec sa mère et plus tard, une fois mariée, avec sa belle-mère et tous les membres de sa belle-famille. L’obligation dans laquelle la plonge une tradition plus que millénaire d’être soumise à son mari, l’importance de son propre rôle de mère, les modalités de sa vie sexuelle et des compensations qu’elle trouvera dans son monde ima-ginaire nourri par les contes et les légendes narrant les aventures des mille et une divinités qui peuplent la mythologie hindoue.

Il ressort des ouvrages de Kakar – une vingtaine, mais il n’a pas fini d’écrire! – une image de la femme en Inde marquée par un singu-lier contraste : honorée et idéalisée en sa qualité de Mère, elle est crainte et méprisée dans sa réalité d’Épouse-partenaire. Sensibilisés que nous sommes au sort de la femme indienne, Mal-aimée, mais aussi au sort de la femme africaine et à celle du Moyen-Orient – est-ce que j’en oublie? –, nous serions sans doute enclins comme Occi-dentaux à arborer fièrement le drapeau de l’égalité des sexes.

HommagE À l’HumblE

Et HumainE traVaillEusE

« Toute l’œuvre des frères Dardenne est empreinte d’une profonde humanité. Elle traite des problèmes actuels dans un monde difficile, souvent austère, voire désespéré, elle parle de survie, de réconciliation et d’espérance. Grâce à un geste, une larme, un regard, une parole, un sourire, un mur se brise, une lumière apparaît, un avenir est possible et nous y croyons. »

Membres du jury œcuménique au dernier Festival de Cannes

inVitationVous êtes cordialement invités à une rencontre du Ciné-psy sur le film DEUX JOURS, UNE NUIT avec Mylène Moisan, chroniqueuse au journal Le Soleil.

Le mardi 17 février 2015, de 18 h à 19 h (buffet) et de 19 h à 21 h 30 (conférence et échange), au Stu-dio P, situé au 280, rue Saint-Joseph E., Québec (http://www.librairiepantoute.com/lestudiop).

Réservations : de préférence par courriel ([email protected]) ou par téléphone au 418 683-0711.

Coût d’entrée : 20 $ (incluant l’admission et le buffet).

La rencontre sera encadrée par Marcel Gaumond, psychanalyste.

WWW.CINE-PSY.COM

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Chronique Ciné-psy

LES FRÈRES DARDENNE ET L’HÉROÏNE DE DEUX JOURS, UNE NUITJe soupçonne les frères Dardenne dont l’ensemble des œuvres ciné-matographiques fit l’objet du prix œcuménique, au dernier Festival de Cannes, d’avoir de par le titre DEUX JOURS, UNE NUIT attri-bué à leur dernière création cinématographique et de par leur choix de confier à une femme le rôle du travailleur-victime-d’un-inhumain-système-capitaliste, de dire haut et fort, avec tout le brio de leur intel-ligence créatrice, le fait que, ici aussi en Occident, la femme demeure The Nigger of the World (John Lennon)! Dans le rapport de force entre les sexes, les « deux jours » masculins ne vont-ils pas inexorablement l’emporter contre « l’unique nuit » féminine? Symboliquement parlant, ne va-t-il pas de soi que le Soleil l’emporte sur la Lune ?

Sandra, l’héroïne de DEUX JOURS, UNE NUIT, n’a rien de la femme forte, phallique. Dans ce contexte de restriction budgétaire, devant la perspective de perdre son emploi – comment ne pas pen-ser à tous ces régimes minceur que se sentent devoir imposer aux citoyens les partis politiques occidentaux au pouvoir! –, Sandra est tout d’abord encline à s’incliner, à renoncer, à s’effondrer. « Je suis foutue! », dira-t-elle. Elle est sans mot, paralysée. Elle se sent comme si elle n’existait pas vraiment aux yeux de ceux de qui son emploi dépend.

SOLIDARITÉ ET SOUTIEN VALENT MIEUX QUE PSYCHOTROPESAlors, pour engourdir et geler cet intolérable sentiment de ne pas valoir tripette, de ne pas être à la hauteur, de ne pas faire le poids devant cette société qui s’arroge le droit de l’évincer de son milieu de travail au nom d’un rationnel de rentabilité, elle a recours à ce que lui propose cette même société : des molécules « anti-émotion-nelles » dont les effets démontrés (lire Tous fous? de Jean-Claude St-Onge) sont à long terme catastrophiques, mais fort bénéfiques à court terme… pour la multimilliardaire industrie pharmaceutique.

Heureusement, Sandra s’ouvrira à la présence autrement plus aidante de Manu, son solidaire de conjoint qui croit en elle, et au significa-tif soutien de quelques collègues. « Il y a cette guerre à faire et je la ferai », disait Goetz (Pierre Brasseur) dans sa dernière tirade, à la fin de la pièce de théâtre Le Diable et le Bon Dieu de Jean-Paul Sartre. Mais une guerre, cette fois, à la façon du Mahatma Gandhi et de Nelson Mandela, plutôt qu’à l’ignoble façon de Bachar el-Assad et d’Abou Bakr! À la fin de DEUX JOURS, UNE NUIT, Sandra dira à Manu : « On s’est bien battu! Je suis heureuse! »

HOMMAGESLa prochaine rencontre du Ciné-psy qui aura pour objet ce chef-d’œuvre de sensibilité qu’est DEUX JOURS, UNE NUIT correspon-dra à la dernière activité des vingt premières années de ces soirées. Je me permettrai de dédier alors ce vingtième anniversaire à Raoul Cor-riveau, mon grand-père maternel, qui, à l’instar de milliers de Qué-bécois, eut le courage de participer à la « ruée vers l’or » du Klon-dike, puis ensuite à la reconstruction de la ville de San Francisco, après le séisme de 1906. Le dédier également à Prudent Gaumond, mon grand-père paternel, valeureux bûcheron. Le dédier finale-ment à mon père Jean-Paul, président du premier syndicat de travail-leurs à Montmagny, ma petite ville natale. Ah! j’allais les oublier : je dédie principalement ce vingtième anniversaire à Emma, Rebecca et Gemma, les épouses respectives de Raoul, Prudent et Jean-Paul. Dans l’ombre, elles n’ont pas cessé d’agir en humbles et humaines travailleuses!

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PAR ÉLÉNA LALIBERTÉ

liVrEs

INVINCIBLE : UNE HISTOIRE DE SURVIE ET DE RÉDEMPTION Laura HillenbrandInvincible, ça nous arrive de le croire. Au cinéma, tout est possible, surtout lorsqu’on veut mettre en images le récit de la vie de Louis Zamperini, écrit par Laura Hillenbrand. Le parcours de ce coureur olympique et vétéran de la Seconde Guerre mondiale semble tout droit sorti de l’imagination des plus grands scéna-ristes. Évitant de peu la délinquance grâce à son frère, Zamperini est récupéré par une équipe scolaire qui l’entraîne à la course de fond. Lors des Olympiques

de Berlin, en 1936, il termine 8e au 5 000 m lors d’un sprint final époustou-flant. Il compte participer aux jeux de Tokyo en 1940, mais ils furent annu-lés en raison de la guerre. Il s’engage alors dans l’US Air Force. Son avion s’abime en mer. Survivant miraculeusement, Zamperini dérive pendant 47 jours, puis il est fait prisonnier par l’armée japonaise et subit l’humiliation et la torture. Le livre de Laura Hillenbrand, également auteure du best-seller La Légende de Seabiscuit, vous captivera du début à la fin.

LE DOMAINE DES DIEUX René GoscinnyDans le dix-septième album d’Astérix inti-tulé Le Domaine des dieux, qui est désormais porté en film d’animation, César a un nouveau plan pour romaniser le village des petits irré-ductibles : les conquérir par le développement urbain. Le plan est simple, abattre des arbres pour construire des logements de luxe. Ainsi, la population du village entre en contact avec la culture romaine. Le village paisible devient mercantile, le coût de la vie augmente, les

commerces changent en vendant non plus des produits essentiels, mais des souvenirs, des antiquités. Cette fable peut ressembler à notre vie d’aujourd’hui avec le problème de l’étalement urbain. Plusieurs arbres sont coupés dans la ville pour faire place aux condos; les petits commerces de proximité sont remplacés par de grandes surfaces. Comme quoi la fiction rejoint parfois la réalité.

LE COMPLEXE D’EDEN BELLWETHER Benjamin WoodCe premier roman de l’écrivain britannique Benjamin Wood nous annonce la venue d’un auteur talentueux et prometteur. Dans un style sobre et bien ficelé, Wood nous amène à explorer les zones grises du génie et de la folie. Ainsi, à travers le personnage d’Oscar Louve, aide-soignant dans une maison de retraite, nous partons à la découverte de jeunes étudiants universitaires hup-pés et branchés. C’est dans ce milieu estudiantin pres-tigieux du King’s College, à Cambridge, qu’Oscar fera

la rencontre, lors d’un concert, d’Iris Bellwether et d’Eden, son énigmatique frère. Ce dernier, talentueux joueur d’orgue croyant aux vertus thérapeutiques de la musique pour guérir l’âme et les blessures du corps, fera vivre à son petit groupe d’admirateurs des expériences musicales hors du commun. Eden, convaincu de sa supériorité intellectuelle, arrogant et manipulateur, commettra l’irréparable. Est-il un génie ou bien un être dérangé? Jusqu’où l’homme peut-il aller dans ses croyances? Benjamin Wood, bravo pour ce roman!

LA CHAMBRE BLEUE Georges SimenonDans les onze derniers mois, ils se retrouvent huit fois dans la chambre bleue. Ébats ardents, de façon quasi animale. Pour l’un, passion fiévreuse et enivrante. Pour l’autre, consom-mation d’un amour démesuré, exutoire d’un mariage peu fécond. Soudainement, l’homme sent le besoin d’être parmi les siens, auprès de sa femme et de sa fille. Peut-être réalise-t-il qu’il ne pourra vraisemblablement jamais rendre cet amour frénétique à son amante.

Dès lors, on flaire le danger : un drame se dessine. Simenon crée une tension dès les premiers chapitres. On comprend rapidement que l’histoire qui nous est racontée par le personnage de Tony ne s’adresse pas à nous, lecteurs, mais plutôt à un procureur, un juge, un enquêteur. Au fur et à mesure que le récit progresse, on sai-sit l’ampleur de la situation. Le tout se termine par un procès pour double meurtre. Un court roman de 185 pages qui se lit d’un trait.

PAR BRUNO LAPOINTE

PAR CHRISTIAN LALIBERTÉPAR JEAN LABRECQUE

À L’AFFICHE DÈS LE 16 JANVIER

À L’AFFICHE DÈS LE 20 FÉVRIER

BanDe-annOnce

PRÉSENTÉ EN

V.o.s.-t.f.

SOMMEIL D’HIVERUn film de Nuri Bilge CeylanDu même réalisateur : Il était une fois en anatolie

tunisiE � francE � allEmagnE

GénérIQUe : Tunisie · France · Allemagne. 2014. 196 min (V.O. turc avec S.-T.F.). Drame historique réalisé par Nuri Bilge Ceylan. Scén. : Nuri Bilge Ceylan, Ebru Ceylan. Mus. orig. : Franz Schubert. Int. : Haluk Bilginer, Demet Akbag, Melisa Sozen.

sYnOpsIs : Comédien retraité, Aydin coule des jours paisibles à gérer son petit hôtel situé au cœur de la Turquie, en Cappadoce. Il y vit en compagnie de sa jeune conjointe et de sa sœur récemment divorcée. Une pierre lancée délibérément sur la voiture d’Aydin par un jeune garçon revanchard déclenchera une réaction en chaîne qui, avec l’arri-vée de l’hiver, se nourrira graduellement de règlements de comptes et de querelles intestines cruelles.

nOtes : Ce nouveau fi lm-fl euve du cinéaste turc s’inspire de trois nouvelles d’Anton Tchekhov et mise, pour une rare fois chez Ceylan, sur des dialogues foisonnants, acérés et acerbes, rappelant inévita-blement les univers conjugaux tiraillés d’Ingmar Bergman. Le pay-sage hivernal et presque lunaire de la région de la Cappadoce s’avère propice au climat d’intimité, d’abord paisible, puis anxiogène, de ce remarquable long métrage. (P.B.)

« Par moments, le fi lm est éblouis-sant. À son meilleur, il démontre que Ceylan est aussi rigoureux dans sa peinture psychologique que Berg-man avant lui. » (X. Brooks, The Guardian)

Festival de cannes 2014 – palme d’or vaLeur SÛRE

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PRÉSENTÉ EN

V.o.s.-t.f.

TIMBUKTUUn film de abderrahmane Sissako • Du même réalisateur : Bamako

francE � mauritaniE

GénérIQUe : France · Mauritanie. 2014. 97 min (V.O. multilingue avec S.-T.F.). Drame réalisé par Abderrahmane Sissako. Scén : Abder-rahmane Sissako, Kessen Tal. Int. : Ibrahim Ahmed, dit Pino, Toulou Kiki, Abel Jafri.

sYnOpsIs : Au Mali, la ville de Tombouctou tombe dans les mains d’islamistes extrémistes qui imposent la charia. Ils bannissent la musique, les cigarettes, le football et persécutent les femmes à l’aide de tribunaux improvisés. Kidane, un éleveur vivant dans le désert avec sa famille, est au départ épargné, mais ce n’est qu’une question de temps avant que sa famille subisse les nouvelles lois islamiques.

nOtes : Il n’y a rien de trop « jojo » dans TIMBUKTU, histoire tragique basée sur des faits réels. Ceci étant dit, le cinéaste africain Abderrahmane Sissako aborde un sujet diffi cile de façon nuancée et avec philosophie, échappant au sensationnalisme et à la vulgarisation d’un confl it complexe. Émouvant, on en ressort transformé, ouvert sur le monde et bousculé par des réalités pour nous étrangères. Les ama-teurs de musique du monde pourront se réjouir de la superbe trame sonore signée Amine Bouhafa. (P.L.)

« Pour la beauté des images du fi lm de Sissako. Lumière, composition des cadres, paysages… TIMBUKTU est une splendeur visuelle. » (T. Destouches, AlloCiné)

Festival de cannes 2014 – prix du jury œcuménique

ELLE L’ADOREUn film de Jeanne Herry

francE

GénérIQUe : France. 2014. 105 min (V.O.F.). Comédie policière écrite et réalisée par Jeanne Herry. Mus. orig. : Pascal Sangla. Int. : Sandrine Kiberlain, Laurent Lafi tte, Pascal Demolon, Olivia Côte, Nicolas Bridet.

sYnOpsIs : Esthéticienne de métier, Muriel est avant tout une admira-trice inconditionnelle du chanteur de variétés Vincent Lacroix, qu’elle rencontre furtivement en coulisses lors d’un concert. Quand la vedette commet l’irréparable, il contacte cette Muriel ardente et délurée pour l’aider à faire disparaître toute trace de son crime.

nOtes : Fille de la comédienne Miou-Miou et du chanteur Julien Clerc, Jeanne Herry semble gentiment se moquer de son père à travers le personnage démesuré de Vincent Lacroix (joué avec aplomb par Laurent Lafi tte). Elle se lance avec énergie dans ce premier fi lm plein de verve et de fougue, aux dialogues fi nement ciselés et à l’intrigue désopilante, offrant à Sandrine Kiberlain (Les Femmes du 6e étage) un rôle comique à la mesure de son grand talent. (A.C.)

« De ce creuset surgit une histoire formi-dable, compliquée comme une montre suisse, et qui marche en permanence au-dessus du vide sans jamais trébucher. Cette virtuosité rend heureux. » (V. Lejeune, Le Figaro)

Festival du cinéma américain de Deauville 2014 prix Michel d’Ornano - Jeanne Herry

10 Magazine Le cLap n° 188 · janvier et février · 2015     clap.ca

lE cinémaVu p r…

PAR SERGE PALLASCIO

pHOTO : VaLÉRIE JODOIN KEaTON

Yann Perreau ne craint pas d’afficher ses couleurs. « J’aime Le Clap. J’aime le cinéma. Cela m’inspire », affirme-t-il péremptoirement. Cet enfant du fleuve, fils spirituel de Jacques Prévert et Richard Desjardins, avoue can-didement : « Un piano, un dictionnaire et mon plaisir est total ». Et d’ajouter, « Nietzsche disait que sans musique, la vie serait une erreur ». Troubadour des temps modernes sur la route à la rencontre des gens, Yann Perreau a accepté de faire halte avec nous afin de partager un désir nommé cinéma.

éditions Le CLaP : Quel est votre premier souvenir cinématographique?

Yann Perreau : Mon premier souvenir, c’est le vidéoclip Thriller (John Landis, 1983) de Michael Jackson, un court métrage de quatorze minutes. J’avais six ou sept ans. J’ai compris alors que le cinéma pouvait faire vivre de grosses émotions. C’est l’art le plus complet. Il y a le jeu, l’écriture, les décors, les costumes, la musique. J’aimerais réaliser un film un jour.

e.L.C. : Et par la suite?

Y.P. : J’ai vu tous les films de Louis de Funès et de Pierre Richard avec ma mère à la télévision. Ensuite, il y a eu les Contes pour tous de Roch Demers. À la fin de l’adolescence, j’ai découvert le cinéma d’auteur et le cinéma québécois.

e.L.C. : Quel est le film qui a changé votre relation au cinéma?

Y.P. : Je n’ai pas une culture pointue, mais une bonne culture générale. Il y a donc plusieurs films : À l’ombre de Shawshank (Frank Darabont, 1984), Pulp Fiction (Quentin Tarentino, 1994), Le Déclin de l’empire américain (Denys Arcand, 1986) et Gaz bar blues (Louis Bélanger, 2003)

e.L.C. : Que demandez-vous à un film?

Y.P. : De l’émotion. Je veux qu’il me fasse triper. Plusieurs trouvent que Le Fabuleux Destin d’Amélie Poulain (Jean-Pierre Jeunet, 2001) est un film cucul. Moi, je l’ai vu à Paris deux jours avant mon retour au Québec. J’avais vécu à Paris intensément. Pendant le générique, j’ai pleuré toutes mes larmes.

e.L.C. : J’en conclus que vous êtes un bon spectateur?

Y.P. : Tout à fait. Je ne suis pas un intellectuel qui va au cinéma pour trou-ver les failles d’un film. J’y vais pour me détendre et je mets la switch à off. Je me méfie des films qui n’ont rien d’autre à offrir que du blabla. On se fait suffisamment bourrer le crâne par les médias. Quand j’ai l’impres-sion de perdre mon temps, je me lève et je m’en vais. Je suis un intuitif, un caractériel, un sanguin.

YANN YANN Yann PERREAU

Chronique Le cinéma vu par...

»«tEndrEsamain

Magazine Le cLap n° 188 · janvier et février · 2015     clap.ca12

lE muséE imaginairE de Yann perreau

UN aUTEUR : Charles Bukowski pour sa rage et sa souffrance. Il a été ma lumière pendant ma période sombre.UNE ŒUVRE LITTÉRaIRE : L’Équilibre du monde de l’écrivain canadien Rohinton Misty.UN MUSICIEN : Serge Gainsbourg pour son intelligence et son groove.UNE ŒUVRE MUSICaLE : Les Gymnopédies d’Éric Satie.UN aRTISTE VISUEL : L’Américain Keith Haring.UNE ŒUVRE VISUELLE : Une œuvre de l’artiste québécois Martin Bureau. Il a réalisé les pochettes des derniers disques de Fred Fortin.

YANN YANN Yann PERREAU

Chronique Le cinéma vu par...

e.L.C. : Quels sont les trois films que l’on devrait regarder en priorité pour comprendre la face cachée de Yann Perreau?

Y.P. : Assurément Pulp Fiction à cause de son côté pop américain, son humour, son audace. Mon deuxième film serait Le Fabuleux Destin d’Amé-lie Poulain qui correspond à mon côté plus romantique et plus européen. Enfin, il faudrait voir Gaz bar blues. Ce film, c’est ma jeunesse. Comme dans le film, mon père a perdu son commerce à cause de la mondialisation. e.L.C. : Quel est le film dans lequel vous auriez aimé jouer?

Y.P. : J’aurais aimé jouer le rôle qu’interprète Brad Pitt dans le film 12 Singes (Terry Gilliam, 1995). Il a une belle gueule, mais il n’hésite pas à se mettre en danger dans des rôles plutôt bancals.

e.L.C. : Qu’est-ce qui fait selon vous la force et la faiblesse du cinéma qué-bécois actuel?

Y.P. : Sa grande force, c’est de réussir à faire beaucoup avec tellement peu. Le cinéma québécois propose un contenu de qualité tout à fait comparable à ce qui se fait ailleurs. Mais il a aussi la faiblesse de sa force et il est parfois hermétique. On aimerait voir le réalisateur tendre davantage sa main pour qu’on puisse être capable de le suivre. Gaz bar blues a du contenu, mais aussi un aspect populaire. D’autre part, je suis capable d’aimer les films de Bernard Émond – c’est un cinéaste qui me fait halluciner –, mais je com-prends pourquoi tout le monde n’y va pas.

e.L.C. : Si vous aviez l’occasion de faire du cinéma, avec quel réalisateur aimeriez-vous collaborer?

Y.P. : Louis Bélanger. Je lui ai parlé tout au plus cinq fois dans ma vie et j’ai l’impression que c’est un frère. Nous avons vécu les mêmes situations. Je suis sûr qu’avec Louis j’aurais un fun et une connexion qui me permet-traient d’être un acteur entier.

e.L.C. : Quel est votre dernier coup de foudre cinématographique?

Y.P. : Over my Dead Body, un film de Brigitte Poupart sur le chorégraphe Dave St-Pierre. C’est terriblement puissant.

Qu’est donc Yann Perreau? Un romantique? Un rêveur? Un rebelle? Un révolutionnaire? Toutes ces réponses sont bonnes. « J’essaie d’être en constante évolution, donc je suis toujours en révolution personnelle ». D’au-cuns jugeront cette réponse plutôt alambiquée. En réalité, le fabuleux des-tin de Yann Perreau est d’une clarté limpide. Même si la poésie et la musique sont là où se trouvent ses racines, le sens de sa vie est ailleurs. « Je veux d’abord être un bon humain et mon art va suivre ». Yann Perreau n’est pas un homme rapaillé en vain.

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L’ENLÈVEMENT DE MICHEL HOUELLEBECQUn film de Guillaume Nicloux • Du même réalisateur : La Clef

francE

GénérIQUe : France . 2014. 92 min (V.O.F.). Comédie dramatique écrite et réalisée par Guillaume Nicloux. Int. : Michel Houellebecq, Maxime Lefrançois, Françoise Lebrun, Luc Schwarz, Marie Bourjala.

sYnOpsIs : Michel Houellebecq, dans son propre rôle, mène une existence des plus banales, sans surprises. Il rend visite à ses amis, fl âne dans les cafés ou encore dans les églises (surtout pendant les funérailles). Un jour, trois hommes rentrent chez lui et l’enlèvent.

nOtes : Film de kidnapping nouveau genre, L’ENLÈVEMENT DE MICHEL HOUELLEBECQ n’est ni tout à fait une fi ction ni un documen-taire (même s’il s’inspire des rumeurs de l’enlèvement de Houellebecq, en 2009). Reposant majoritairement sur des dialogues improvisés entre les gentils kidnappeurs et l’écrivain français, le fi lm dynamite les règles du genre pour composer un huis clos imprévisible (la complicité nouée entre l’homme de mots las de la vie et ses ravisseurs), d’un comique aussi désopilant qu’inépuisable et auquel s’invite une émotion discrète, mais néanmoins prégnante… Une leçon de vie teintée de la misanthropie « houellebecquienne » qui se regarde avec un immense plaisir! (S.G.)

« […] un drôle d’objet fi lmique 100 % hilarant. » (A. Ferenczi, Télérama)

P’TIT QUINQUINUn film de Bruno Dumont • Du même réalisateur : L’Humanité

francE

GénérIQUe : France. 2014. 208 min (V.O.F.). Comédie policière écrite et réalisée par Bruno Dumont. Int. : Alane Delhaye, Bernard Pruvost, Philippe Jore.

sYnOpsIs : Les vacances de P’tit Quinquin, un jeune adolescent du nord de la France, prennent une allure imprévue lorsqu’il voit dans le ciel un hélicoptère de la police transporter le corps d’une vache dans lequel on aurait retrouvé un cadavre humain. Dès lors, entouré de sa bande, le garçon se fera le témoin curieux de l’enquête menée par deux inspecteurs maladroits, le commandant Van der Weyden et son acolyte Carpentier.

nOtes : Phénomène télévisuel unique signé Bruno Dumont, P’TIT QUINQUIN tourne autour d’une enquête qui n’est pas sans rappe-ler celles de Twin Peaks et de Se7en. Cette série diffusée en France en quatre épisodes et présentée ici en un bloc mise sur un duo de Columbo joué par des comédiens amateurs désopilants, œuvrant dans une campagne glauque du Pas-de-Calais, région peuplée d’habitants aussi rustiques qu’incongrus qui colorent cette création atypique, mais profondément réjouissante. (P.B.)

« Le burlesque de P’TIT QUIN-QUIN explose comme le rire d’un farceur qui aurait un peu fait durer le plaisir avant d’abattre ses cartes. » (P. Riché, Le Nouvel Observateur)

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P’TIT QUINQUINUn film de Bruno Dumont • Du même réalisateur : L’Humanité

francE

GénérIQUe : France. 2014. 208 min (V.O.F.). Comédie policière écrite et réalisée par Bruno Dumont. Int. : Alane Delhaye, Bernard Pruvost, Philippe Jore.

sYnOpsIs : Les vacances de P’tit Quinquin, un jeune adolescent du nord de la France, prennent une allure imprévue lorsqu’il voit dans le ciel un hélicoptère de la police transporter le corps d’une vache dans lequel on aurait retrouvé un cadavre humain. Dès lors, entouré de sa bande, le garçon se fera le témoin curieux de l’enquête menée par deux inspecteurs maladroits, le commandant Van der Weyden et son acolyte Carpentier.

nOtes : Phénomène télévisuel unique signé Bruno Dumont, P’TIT QUINQUIN tourne autour d’une enquête qui n’est pas sans rappe-ler celles de Twin Peaks et de Se7en. Cette série diffusée en France en quatre épisodes et présentée ici en un bloc mise sur un duo de Columbo joué par des comédiens amateurs désopilants, œuvrant dans une campagne glauque du Pas-de-Calais, région peuplée d’habitants aussi rustiques qu’incongrus qui colorent cette création atypique, mais profondément réjouissante. (P.B.)

« Le burlesque de P’TIT QUIN-QUIN explose comme le rire d’un farceur qui aurait un peu fait durer le plaisir avant d’abattre ses cartes. » (P. Riché, Le Nouvel Observateur)

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Peut être vu par des personnes de tous âges.

Ne peut être vu que par des personnes âgées de 13 ans et plus ou accompagnées d’une personne majeure.Ne peut être vu que par des personnes âgées de 16 ans et plus.Ne peut être vu que par des personnes âgées de 18 ans et plus.

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Âge d’or (65 ans et plus) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8,50 $ 11,50 $

Étudiant dès 21h (carte d’étudiant exigée) . . . . . . . . . . . . . . . 6,75 $ 9,75 $en tout temps . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7,75 $ 10,75 $

14 ans et moins . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7 ,25 $ 10 ,25 $

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MOrtDeCaIUn film de David Koepp • Du même réalisateur : Fenêtre secrète

états-unis

GénérIQUe : États-Unis. 2015 (V.F. de Mortdecai et V.O.A.). Comédie policière réalisée par David Koepp. Scén. : Eric Aronson, d’après l’œuvre de Kyril Bonfi glioli. Mus. orig. : Mark Ronson, Geoff Zanelli. Int. : Johnny Depp, Gwyneth Paltrow, Ewan McGregor, Paul Bettany, Olivia Munn.

sYnOpsIs : Charlie Mortdecai, un historien d’art britannique moustachu, recherche un tableau pillé durant la Deuxième Guerre mondiale par les nazis. La toile disparue a une valeur inestimable, car elle renfermerait le secret de la cachette d’une quantité importante d’or. La quête de Mortdecai le mènera aux États-Unis où il affrontera un terrible terroriste et des Russes de mauvais poil.

nOtes : David Koepp, plus connu pour ses scénarios d’aventures (Juras-sic Park, Spider-Man), collabore pour la deuxième fois à titre de réalisa-teur avec Johnny Depp. Cette comédie délirante est adaptée du premier roman d’une série de quatre datant des années 70 de Kyril Bonfi glioli. Depp incarne une fois de plus un personnage haut en couleur avec, à ses côtés, Gwyneth Paltrow qui joue le rôle de sa femme et Ewan McGregor, celui d’un inspecteur au service de Sa Majesté. (P.-H.M.)

BrasserIe rOMantIQUeUn film de Joël Vanhoebrouck

bElgiQuE

GénérIQUe : Belgique. 2012. 102 min (V.F. de Brasserie Romantiek et V.O.S.-T.F.). Comédie dramatique réalisée par Joël Vanhoebrouck. Scén. : Jean-Claude van Rijckeghem, Pat van Beirs. Mus. orig. : Tuur Florizoone. Int. : Koen De Bouw, Sara De Roo, Barbara Sarafi an.

sYnOpsIs : À l’occasion de la Saint-Valentin, Pascaline est plus que jamais soucieuse de la bonne tenue de la soirée qui s’annonce dans l’élégante salle à manger du restaurant qu’elle gère en compagnie de son frère Angelo. Mais la soudaine apparition de son amant d’il y a vingt ans, qui l’invite à par-tir avec lui en Argentine, déclenche une série de situations romantiques qui dégénèrent graduellement.

nOtes : Ce premier long métrage du Flamand Joël Vanhoebrouck se déploie de façon simple et effi cace, en jouant la carte de l’humour absurde et en étant élaboré autour du thème de la rencontre amoureuse et gastronomique. La comédie, qui rappelle inévitablement l’aspect théâtral de Cuisine et dépen-dances ou encore Big Night pour son décor intime et son contexte gourmand, séduit par ses nombreuses situations burlesques où le grand amour peine à trouver sa place. (P.B.)

Nos versionsORIGIN LES

LE JEU DE L’IMITATIONUn film de Morten Tyldum Du même réalisateur : Headhunters

états-unis � roYaumE-uni

GénérIQUe : États-Unis · Royaume-Uni. 2014. 113 min (V.O.A.S.-T.F.). Drame biographique réa-lisé par Morten Tyldum. Scén. : Graham Moore, d’après l’œuvre d’Andrew Hodges. Mus. orig. : Alexandre Desplat. Int. : Benedict Cumberbatch, Keira Knightley, Matthew Goode.

sYnOpsIs : Alan Turing est un mathématicien bri-tannique dont les concepts jetèrent les bases de la programmation informatique dès les années 30. Puis, lors de la Seconde Guerre mondiale, il joua un rôle plus qu’important dans le décryptage du code Enigma utilisé par les forces armées allemandes. Par ses recherches, il permit aux Alliés d’accumuler les victoires militaires en décodant les tactiques de l’armée nazie.

nOtes : Pour interpréter Alan Turing, scientifi que de renom et aussi homosexuel ostracisé, on ne pou-vait trouver mieux que Benedict Cumberbatch (le Sherlock Holmes de la série télé) à qui on prédit déjà une nomination aux Oscars pour ce rôle. De son côté, Keira Knightley incarne avec assurance Joan Clarke, recrutée par Turing pour l’aider dans sa mission, et ce, à une époque où la compétence des femmes dans ce domaine n’était pas prise très au sérieux. (P.B.)

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18 Magazine Le cLap n° 188 · janvier et février · 2015     clap.ca

Les 12 COUps De MInUItUn film de Sean Garrity

canada

GénérIQUe : Canada. 2014 (V.F. de After the Ball et V.O.A.). Comédie romantique réalisée par Sean Garrity. Scén. : Kate Melville, Jason Sherman. Mus. orig. : Ari Posner. Int. : Portia Doubleday, Marc-André Grondin, Chris Noth.

sYnOpsIs : Ambitieuse et douée, Kate rêve du jour où elle pourra lancer sa propre ligne de vêtements et aider son père, directeur d’une entreprise de haute couture. Pour ce faire, elle se transforme en jeune designer masculin et se fait embaucher par la société paternelle. Avec l’aide de Daniel, un jeune créateur déjà en place, Kate tentera de relancer les affaires de son père mal-gré les magouilles de sa belle-mère et de ses deux belles-sœurs.

nOtes : Tourné entièrement à Montréal, au quartier général des boutiques Le Château, le fi lm s’inspire de la trame narrative de Cendrillon tout en mettant en relief la détermination et l’affi rmation de soi d’une jeune femme de 24 ans. Bercé par la romance et les situations cocasses, le récit met aussi en perspective les efforts de rapprochement entre un père et sa fi lle dans un milieu où la compétition est vive et où les couteaux volent bas. (P.B.)

VICe CaCHéUn film de paul Thomas anderson

états-unis

GénérIQUe : États-Unis. 2014. 148 min (V.F. de Inherent Vice et V.O.A.). Comédie policière écrite et réalisée par Paul Thomas Anderson, d’après l’œuvre de Thomas Pynchon. Mus. orig. : Jonny Greenwood. Int. : Joaquin Phoenix, Josh Brolin, Reese Witherspoon.

sYnOpsIs : Los Angeles, début des années 70. Le détective Larry « Doc » Sportello se donne comme mission de retrouver le milliardaire Mickey Woffman, mystérieusement disparu. Son enquête le mènera sur des pistes étranges où se côtoient épouse et amant peu scrupuleux ainsi que policiers retors qui le feront tomber sur une sombre histoire de société secrète risquant de le conduire à sa perte.

nOtes : Première adaptation au cinéma d’un roman de Thomas Pyn-chon, VICE CACHÉ est décrit par son réalisateur comme un fi lm noir à l’humour digne de la série des Cheech & Chong. Le nouvel opus d’Anderson s’avère donc beaucoup plus près de Boogie Nights que du fi lm The Master, dans lequel jouait aussi Joaquin Phoenix. L’ac-teur, arborant pour l’occasion des favoris de compétition, partage ses répliques avec une distribution de haut calibre comprenant Josh Brolin, Reese Witherspoon, Benicio Del Toro et Owen Wilson. (P.B.)

FOXCATCHERUn film de Bennett MillerDu même réalisateur : Moneyball

états-unis

GénérIQUe : États-Unis. 2014. 134 min (V.O.A.S.-T.F.). Drame psychologique réalisé par Bennett Mil-ler. Scén. : E. Max Frye, Dan Futterman. Int. : Steve Carell, Channing Tatum, Mark Ruffalo, Sienna Mil-ler, Anthony Michael Hall, Vanessa Redgrave.

sYnOpsIs : Médaillé d’or aux Jeux olympiques de 1984 en lutte gréco -romaine, Mark Schultz est recruté en 1996 par le milliardaire John Du Pont pour faire partie de l’équipe Foxcatcher. Quand son frère aîné Dave s’installe pour l’entraîner, la relation avec Du Pont tourne au vinaigre. Le mécène devient de plus en plus vindicatif, ce qui le conduit à com-mettre l’irréparable.

nOtes : Le réalisateur Bennett Miller s’intéresse ici à un sport très différent du baseball qu’il abor-dait dans Moneyball, mais on y retrouve son souci du détail éclairant dans la description clinique des rouages de la lutte. Toutefois, c’est le trouble psy-chologique envahissant qui rapproche ce coup de maître de son œuvre envoûtante sur Capote. Steve Carell est méconnaissable dans un rôle à contre-emploi, à mille lieues de ses comédies habituelles. (A.C.)

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Les VOIXUn film de Marjane Satrapi • De la même réalisatrice : persepolis

états-unis � allEmagnE

GénérIQUe : États-Unis · Allemagne. 2014. 103 min (V.F. de The Voices et V.O.A.). Comédie policière réalisée par Marjane Satrapi. Scén. : Michael R. Perry. Mus. orig. : Olivier Bernet. Int. : Ryan Reynolds, Gemma Arterton, Anna Kendrick.

sYnOpsIs : Amoureux de la secrétaire de l’usine de baignoires où il tra-vaille, Jerry est aux prises avec des délires psychologiques de plus en plus fréquents. De jour en jour, il s’enfonce dans une étrange démence nourrie de ses nombreuses conversations avec son chien, l’angélique Bosco, et son diabolique félin, Mr. Whiskers.

nOtes : Bédéiste émérite surfant encore sur le succès de son dessin animé autobiographique Persepolis, Marjane Satrapi réalise avec ce quatrième opus son premier long métrage américain, un récit conçu par le scénariste de Paranormal Activity 2. Alternant entre l’intrigue policière, le fi lm gore, la comédie absurde et le drame psychologique, LES VOIX se distingue par son originalité et le malin plaisir que Ryan Reynolds prend à jouer un personnage obsédé par l’amour et divisé entre le bien et le mal, incarnés par ses animaux de compagnie. (P.B.)

GranDs YeUXUn film de Tim Burton • Du même réalisateur : Big Fish

états-unis

GénérIQUe : États-Unis. 2014 (V.F. de Big Eyes et V.O.A.). Drame biogra-phique réalisé par Tim Burton. Scén. : Scott Alexander, Larry Karaszewski. Int. : Amy Adams, Christoph Waltz, Jason Schwartzman, Krysten Ritter.

sYnOpsIs : Dans les années 1950, l’artiste peintre Margaret Keane accepte que son mari Walter signe à sa place ses portraits uniques d’enfants aux grands yeux, ce dernier étant convaincu que le marché de l’art n’appartient qu’aux hommes. Après son succès phénoménal, Margaret brisera le silence et entreprendra des démarches judiciaires pour retrouver les droits de son œuvre.

nOtes : Avec GRANDS YEUX, l’excentrique cinéaste Tim Burton retrouve l’équipe scénaristique du fi lm Ed Wood, autre portrait d’artiste inconnu qui lui a valu son plus grand succès critique. Très anticipé, plusieurs espèrent que ce nouvel opus marquera le retour en force de ce visionnaire après quelques superproductions hollywoodiennes aux succès mitigés. La distribution promet avec la toujours excellente Amy Adams et, à ses côtés, l’acteur fétiche de Quentin Tarantino, Christoph Waltz. (P.L.)

M. TURNERUn film de Mike Leigh

roYaumE-uni

GénérIQUe : Royaume-Uni. 2014. 149 min (V.O.A.S.-T.F.). Drame biographique écrit et réalisé par Mike Leigh. Int. : Timothy Spall, Dorothy Atkin-son, Lesley Manville, Ruth Sheen.

sYnOpsIs : Une exploration du dernier quart de siècle avec le grand peintre Joseph Mallord William Turner. Homme passionné et connu pour ses excentricités, M. Turner aime les voyages et les grandes fêtes et y puise son inspiration. La mort de son père, qui était aussi son assistant, sera pour lui une lourde épreuve.

nOtes : Timothy Spall est un comédien que nous avons tous eu le plaisir de voir au cinéma sans même le savoir. Ici, au Québec, il est l’exemple parfait d’un acteur dont le visage nous est familier pour ses nom-breux personnages secondaires, dont celui de Peter Pettigrew dans la série des Harry Potter. M. TUR-NER, du célèbre cinéaste britannique Mike Leigh, changera la donne pour cet excellent comédien qui livre une prestation magistrale dans le rôle-titre du fi lm. Gagnant du prix d’interprétation au dernier Fes-tival de Cannes, personne ne semble avoir remis en question le choix du jury. (P.L.)

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20 Magazine Le cLap n° 188 · janvier et février · 2015     clap.ca

L’année De tOUtes Les VIOLenCesUn film de J.C. Chandor • Du même réalisateur : all Is Lost

états-unis

GénérIQUe : États-Unis. 2014. 125 min (V.F. de A Most Violent Year et V.O.A.). Drame policier écrit et réalisé par J.C. Chandor. Mus. orig. : Alex Ebert. Int. : Oscar Isaac, Jessica Chastain, Ashley Williams.

sYnOpsIs : En 1981, la ville de New York connaît une année record côté violence et criminalité. Durant l’hiver de cette même année, Abel et Anna Morales, un couple d’immigrants, tentent leur chance dans la « grosse pomme », dans le milieu lucratif du marché pétrolier, là où la corruption règne et pourrait tout aussi bien anéantir ce qu’ils essaient de bâtir.

nOtes : Troisième réalisation de J.C. Chandor, un cinéaste qui a la cote actuellement, le fi lm mise sur deux comédiens qui ne cessent d’éblouir par leurs performances au grand écran. En effet, Oscar Issaac, remarquable dans Inside Llewyn Davis des frères Coen, et Jessica Chastain, sublime dans Zero Dark Thirty de Kathryn Bigelow, forment dans L’ANNÉE DE TOUTES LES VIOLENCES un tandem déterminé à faire sa place dans un New York glacial et rude reconstitué avec soin dans cette production qui n’est pas sans rappeler l’univers de Martin Scorsese ou de Sydney Lumet. (P.B.)

LéVIatHanUn film de andreï Zviaguintsev • Du même réalisateur : Elena

russiE

GénérIQUe : Russie. 2014. 141 min (V.O. russe avec S.-T.F.). Drame réa-lisé par Andreï Zviaguintsev. Scén. : Oleg Negin, Andreï Zviaguin tsev. Mus. orig. : Philip Glass. Int. : Alexeï Serebriakov, Elena Liadova, Vladimir Vdo-vitchenkov, Roman Madianov.

sYnOpsIs : Kolia, sa femme et son fi ls habitent dans une maison en bois qui surplombe la mer de Barents, au nord de la Russie. Pas loin de sa demeure, il gère un garage. Sa quiétude sera mise à rude épreuve le jour où le maire corrompu du village décide de mettre la main sur son terrain. S’engage alors une terrible lutte de classes.

nOtes : Histoire d’une réquisition forcée d’un terrain à laquelle vient se greffer celle de l’anéantissement d’un homme ordinaire, LÉVIATHAN est d’une noirceur implacable dans son portrait de la Russie contemporaine. Une œuvre qui à la fois brille par sa grande beauté formelle et déconcerte par le constat sans appel qu’elle pose — soit celui d’une société dont les pouvoirs politiques sont pourris par la corruption. Et cela, sans aucune rémission pos-sible à l’horizon… Courageux, désespéré, mais non dénué d’humour. (S.G.)

LA CHANSON DE L’ÉLÉPHANTUn film de Charles BinaméDu même réalisateur : Maurice Richard

QuébEc

GénérIQUe : Québec. 2014. 110 min (V.O.A.S.-T.F.). Drame réalisé par Charles Binamé. Scén. : Nicolas Billon. Mus. orig. : Gaëtan Gravel, Patrick Dubuc. Int. : Bruce Greenwood, Xavier Dolan, Catherine Keener.

sYnOpsIs : Directeur d’un hôpital psychiatrique, le docteur Green désire rencontrer Michael, un jeune patient instable et dernière personne à avoir vu un psychiatre de l’endroit porté disparu. Connaissant le tempérament manipulateur de Michael, l’infi rmière en chef tente de convaincre le directeur de laisser tomber l’interrogatoire. Mais la rencontre aura bel et bien lieu et entraînera l’homme dans un manège machiavélique dirigé par ce jeune patient obsédé par les éléphants.

nOtes : Nicolas Billon signe ici l’adaptation de sa propre pièce de théâtre relatant l’affrontement entre un psychiatre et un patient. Ce face-à-face malicieux s’appuie sur des dialogues acerbes et une mise en scène sobre signée par le trop rare Charles Binamé. Dans les deux rôles principaux, Bruce Greenwood et Xavier Dolan prennent un malin plaisir à disputer cette joute verbale enfl ammée et tordue. (P.B.)

PRÉSENTÉ EN

V.o.a.s.-t.f.

PRÉSENTÉ EN

V.f. et V.o.a.PRÉSENTÉ EN

V.o.s.-t.f.

21clap.ca      Magazine Le cLap n° 188 · janvier et février · 2015

PHOTO : TÉLÉ-QUÉBEC

cinémag stronomiQuE

PAR CHRISTIAN BÉGIN

« tout cru! »De Porn of the Dead (Rob Rotte, 2006, États-Unis) à l’incontour-nable La Nuit des morts-vivants (George A. Romero, 1968, États-Unis) en faisant un croche par la troublante série télévisée The Walking Dead (Frank Darabont, 2010 -, États-Unis), on peut dire que les crudivores mal intentionnés ont la cote! Honnêtement, je sais pas c’qu’y’a d’bon dans une cuisse de livreur de pizza, mais là, on peut incontestablement parler d’une « tendance bouffe »…

Pour vous dire toute la vérité, je ne suis pas un fan des zom-bies… Y’a quelque chose en moi qui refuse de les trouver sym-pathiques – bien qu’ils soient éminemment cinématographiques! – et si j’avais à choisir, je me taperais un 24 heures des Charlots plutôt que de passer une journée entière à me mettre les mains devant les yeux parce que, je suis un peu moumoune, je n’aime pas vraiment la vue du sang…

Chronique Cinéma gastronomique

Mais pour vous, parce que je sais que vous aimez ça – oui oui! –, j’ai fait mon éducation en regardant quelques films de zombies, seul dans mon salon, avec un tartare/frites on the side… (Vous me voyez venir pour plus tard!)

Mon coup de cœur – Ouf! Est-ce vraiment la bonne expression? – pour toutes sortes de raisons, mais surtout pour l’approche presque sociologique du film et la tension, l’angoisse, l’oppres-sion qu’il distille insidieusement et, ma foi, très habilement – je me sentais pas bien après le visionnement, j’vous jure! –, je vous le donne en mille : 28 jours plus tard (Danny Boyle, 2002, Grande-Bretagne)

Bon, ici, les puristes du genre diront qu’il ne s’agit pas vraiment d’un film de zombies puisque « les contaminés » – vous compren-drez en visionnant le film! – ne sont pas morts. Mais d’autres, par contre, et j’en suis, disent qu’il réinvente le genre (Ici, les zom-bies courent et sont rapides en ta!). Bien sûr, ça baigne dans le sang, mais le gore est au service d’une intrigue qui nous happe totalement. Dans un Londres « post-apocalyptique » (des singes porteurs d’un virus on ne peut plus virulent – vous excuserez le pléonasme… – ont décimé la ville en contaminant toute la popu-lation qui, dès lors, s’est transformée en une meute sanguinaire et affamée de chair humaine… vous connaissez le genre!), un homme, Jim, dans le coma depuis un moment, se réveille dans un hôpital abandonné et réalise que, pour le moment, il est seul au monde dans cette ville désertée. On peut voir ici l’inspiration de l’épisode numéro 1 de la spectaculaire et magnifiquement scéna-risée série télévisée The Walking Dead. Même prémices. Il fera la

rencontre de quelques survivants comme lui qui auront vite fait de lui expliquer « dans quel film il joue » (!), mais Jim se refusera à croire à ce scénario catastrophe. Il décide d’aller voir la mai-son de ses parents, y fait une découverte macabre et là, ça part! Vous êtes littéralement vissé à votre siège/sofa/la-z-boy ou autre commodité du genre sur laquelle vous vous tiendrez sur le bout des fesses… Diablement efficace, terrifiant et pas con! Comme je le disais plus haut, une approche un peu plus sociologique qui met en lumière toute cette dualité qui nous habite, voire même nous détermine. Cette rivalité entre le bien et le mal en nous, cette cohabitation « confrontante » fait partie de notre condition humaine. D’ailleurs, si le sujet vous intéresse, je vous suggère la lecture d’un brillant essai sociologique sur le phénomène des zombies. Écrit par Vincent Paris aux éditions XYZ, Zombies, sociologie des morts-vivants est un incontournable pour qui s’in-téresse au sujet et a envie d’y plonger de façon plus exhaustive. J’y ai, pour ma part, pris beaucoup de plaisir! Instructif et diver-tissant…

Évidemment vous ne pouvez passer à côté du classique de Romero, La Nuit des morts-vivants. Noir et blanc. Une réfé-rence dans le genre. Qui, lui aussi, bonifie l’aventure cinémato-graphique d’une réflexion sur notre nature, sur le racisme même et nous offre une preuve que, comme le disait si bien Coluche : « L’horreur est humaine! ».

Vous irez voir sur le site vodkaster.com, on y établit une liste des 26 films de zombies les plus marquants de l’histoire du cinéma de ce genre. À consulter!

Magazine Le cLap n° 188 · janvier et février · 2015     clap.ca22

Avant de vous quitter, je vous amène ailleurs, mais pas vraiment. Il m’est impossible ici de ne pas évoquer un des films qui m’a le plus troublé dans les dernières années et qui est l’adaptation cinématogra-phique de The Road de l’auteur Cormac McCarthy, publié en 2006, aux États-Unis par l’éditeur new-yorkais Alfred A. Knopf et, par la suite, en France, en 2008, par les éditions de l’Olivier et traduit de l’anglais par François Hirsch.

Le film est réalisé par John Hillcoat (2009). Je ne sais trop ce qu’en ont dit les critiques mais, je m’en fous anyway, ce film m’a totalement bouleversé! Encore une fois, dans un monde post-apocalyptique, un père et son fils – Bon, je l’avoue! Tout ce qui touche les relations père-fils me bouleverse et me touche… – marchent vers la mer là où peut-être ils trouveront un restant d’humanité. Sur leur chemin, ils croiseront des hordes de survivants « pas fins », criminels, violents, cannibales, livrés à leurs plus bas instincts. Mais des hommes, des femmes… pas des morts-vivants… Et c’est ce qui est le plus terri-fiant dans ce magnifique et sombre film. Il révèle sans complaisance tout ce que nous portons, le meilleur comme le pire et nous laisse à penser, nous invite à réfléchir à ce que nous serions, nous, pris dans une pareille situation… Le manque, la faim, la peur, l’isolement, peut exacerber notre « côté sombre de la Force », notre barbarie, ou nous inviter à se solidariser et à coopérer pour nous permettre de survivre, pour laisser éclore le « côté lumineux de la Force », la belle part de notre humanité. (ça paraît tu que j’ai hâte à l’épisode VII de la saga Star Wars…?)

Il faut voir ce film, lire ce livre, et regarder ce qui se passe un peu par-tout dans le monde en ce moment pour comprendre que notre fasci-nation pour les zombies, pour les scénarios de fin du monde, ne vient sans doute pas de nulle part… Il y a, tapie en nous, la peur de nous révéler être un peu, chacun de nous, des morts-vivants… À nous de choisir!

Bon cinéma! Bon appétit! Bonne chance… Wouhahahahahha!

Chronique Cinéma gastronomique

TARTARE DE CANARD? POURQUOI PAS? VA PEUT-ÊTRE FALLOIR S’HABITUER À MANGER DU CRU…

LES INGRÉDIENTS1 magret de canard, dépouillé de son gras et haché grossièrement6 tranches de canard fumé (magret ou aiguillette), hachées finement3 tomates séchées, hachées finement5 noisettes, grillées et concassées1 c. à soupe (15 ml) d’échalote française, hachée très finement1 c. à soupe (15 ml) de gingembre frais, haché finement1 c. à thé (5 ml) de sauce chili sucrée (facultatif)2 c. à soupe (30 ml) d’huile de noix1/2 c. à thé (2,5 ml) de sel fumé1 poivre long, concassé1/2 c. à thé (2,5 ml) de poivre de Sichuan, concassé

LES ÉTAPESMélanger tous les ingrédients, en réservant les noisettes.Réfrigérer de 30 minutes à une heure.Au moment du service, ajouter les noisettes et rectifier l’assaisonnement.Accompagner d’une salade de roquette et arroser d’un filet d’huile de noix.

TOKYO FIANCÉEUn film de Stefan Liberski • Du même réalisateur : Bunker paradise

bElgiQuE · francE · canada

GénérIQUe : Belgique · France · Canada. 2014. 100 min (V.O.F.). Comédie romantique réalisée par Stefan Liberski. Scén. : Stefan Liberski, d’après l’œuvre d’Amélie Nothomb. Mus. orig. : Casimir Liberski. Int. : Pauline Étienne, Taichie Inoue, Julie LeBreton.

sYnOpsIs : Amélie, vingt ans, revient au Japon. Pour gagner sa vie, elle se propose d’offrir des cours particuliers de français et fi nit par rencontrer Rinri, un Tokyoïte francophile très singulier… D’abord purement professionnelle, leur relation change et devient intime.

nOtes : En s’emparant du livre Ni d’Ève ni d’Adam, Stefan Liberski affi rme à la fois son admiration pour l’univers d’Amélie Nothomb, tout comme sa continuelle fascination pour le Japon et son affolante hyperurbanité qu’on avait pu voir dans son Bunker Paradise. Le résul-tat est un fi lm séduisant, rêveur et plein de charme qui n’est pas sans évoquer les déambulations tokyoïtes de Lost in Translation ou encore la douce fantaisie du Fabuleux destin d’Amélie Poulain… Dans la peau de l’ingénue Amélie confrontée à l’effervescence des sentiments amoureux et aux chocs des cultures, la lumineuse Pauline Étienne n’est rien de moins qu’une révélation! (S.G.)

« Un fi lm séduisant, rêveur et plein de charme! » (Le Clap)

23clap.ca      Magazine Le cLap n° 188 · janvier et février · 2015

24 Magazine Le cLap n° 188 · janvier et février · 2015     clap.ca

3 CŒURSUn film de Benoit JacquotDu même réalisateur : Les adieux à la reine

francE

GénérIQUe : France. 2014. 106 min (V.O.F.). Drame romantique réalisé par Benoit Jacquot. Scén. : Benoit Jacquot, Julien Boivent. Mus. orig. : Bruno Coulais. Int. : Benoit Poelvoorde, Charlotte Gains-bourg, Chiara Mastroianni.

sYnOpsIs : En visite dans une ville de province, Marc rate son train et rencontre Sylvie. L’espace d’une nuit, ils s’éprennent l’un de l’autre et promettent de se revoir. Manquant accidentellement le rendez-vous avec celle qu’il désire et dont il ne connaît pas le nom, Marc rencontre plutôt Sophie, de laquelle il s’entiche sans savoir qu’elle est la sœur de Sylvie. Puis, le temps passe et le triangle amoureux prend forme, douloureusement, pour ces trois cœurs.

nOtes : Benoit Jacquot réunit autour de Benoit Poelvoorde un trio d’actrices de haut niveau (Gainsbourg, Mastroianni et Deneuve), s’as-surant une qualité d’interprétation indéniable dans ce récit où amour passionnel et sentiment de trahison se chevauchent. Avec son fi lm, le cinéaste esquisse une tragédie romanesque moderne forgée du destin opposé et épineux de deux sœurs autour d’un homme écartelé par la force du magnétisme amoureux. (P.B.)

« Avec les Gainsbourg, Deneuve et Mastroianni, Poelvoorde n’a jamais été si bien entouré que dans ce drame passionnel. » (Le Clap)

La CHaMBre BLeUeUn film de Mathieu amalric • Du même réalisateur : Tournée

francE

GénérIQUe : France . 2014. 76 min (V.O.F.). Drame policier réalisé par Mathieu Amalric. Scén. : Mathieu Amalric, Stéphanie Cléau, d’après l’œuvre de Georges Simenon. Int. : Mathieu Amalric, Léa Drucker, Stéphanie Cléau.

sYnOpsIs : Julien Gahyde est le suspect numéro un des policiers qui enquêtent sur la mort de son épouse, Delphine. Au fi l d’un interrogatoire serré, Julien devra mettre à jour sa relation adultère avec Esther, une amie d’enfance devenue son amante, et se remémorer les étapes qui ont mené à la détérioration graduelle de sa vie de couple.

nOtes : C’est avec fi nesse que Mathieu Amalric et sa conjointe, Stéphanie Cléau, adaptent en deux temps ce roman d’amour tragique de Simenon : l’in-terrogatoire en huis clos, qui n’est pas sans rappeler Garde à vue avec Michel Serrault et Lino Ventura, et la rétrospective des faits qui permet de mieux saisir les enjeux de chacun des personnages. D’une grande sobriété dans sa mise en scène, le fi lm aborde, sous le couvert du drame policier, la passion amoureuse qui dérape, un malaise grandissant à travers le regard incrédule de Julien, joué par un Amalric toujours au sommet de son art. (P.B.)

aUtrUIUn film de Micheline Lanctôt

QuébEc

GénérIQUe : Québec. 2014. 99 min (V.O.F.). Drame réalisé par Micheline Lanctôt. Scén. : Micheline Lanctôt, Hubert-Yves Rose. Mus. orig. : Philip Glass. Int. : Brigitte Pogonat, Robin Aubert, Gabriel Osésiuk.

sYnOpsIs : Lucie est une jeune femme solitaire dont la vie gravite autour de ses rencontres avec son père, un immigrant roumain, et son emploi dans une fi rme de sondage téléphonique. Chaque soir, en rentrant chez elle, elle croise Éloi, un itinérant alcoolique. Désirant combler un vide dans son quotidien, elle accueille le clochard chez elle et décide, à ses risques, de prendre soin de cet homme brisé qui refuse de se faire prendre en pitié.

nOtes : Remarquée dans le drame policier La Peur de l’eau, Brigitte Pogonat est ici des plus touchantes dans le rôle de Lucie, un personnage qui ressent le besoin de se dévouer pour autrui. Face à elle, Robin Aubert, méconnaissable, livre une performance remarquable en incarnant un être blessé, repoussant, mystérieux. Ensemble, dans cette réalité cruelle, ils apportent une émotion humanisante au cœur d’un drame brut réalisé avec doigté par Micheline Lanctôt. (P.B.)

La CHaMBre BLeUeUn film de Mathieu amalric • Du même réalisateur : Tournée

francE

GénérIQUe : France . 2014. 76 min (V.O.F.). Drame policier réalisé par Mathieu Amalric. Scén. : Mathieu Amalric, Stéphanie Cléau, d’après l’œuvre de Georges Simenon. Int. : Mathieu Amalric, Léa Drucker, Stéphanie Cléau.

sYnOpsIs : Julien Gahyde est le suspect numéro un des policiers qui enquêtent sur la mort de son épouse, Delphine. Au fi l d’un interrogatoire serré, Julien devra mettre à jour sa relation adultère avec Esther, une amie d’enfance devenue son amante, et se remémorer les étapes qui ont mené à la détérioration graduelle de sa vie de couple.

nOtes : C’est avec fi nesse que Mathieu Amalric et sa conjointe, Stéphanie Cléau, adaptent en deux temps ce roman d’amour tragique de Simenon : l’in-terrogatoire en huis clos, qui n’est pas sans rappeler Garde à vue avec Michel Serrault et Lino Ventura, et la rétrospective des faits qui permet de mieux saisir les enjeux de chacun des personnages. D’une grande sobriété dans sa mise en scène, le fi lm aborde, sous le couvert du drame policier, la passion amoureuse qui dérape, un malaise grandissant à travers le regard incrédule de Julien, joué par un Amalric toujours au sommet de son art. (P.B.)

aUtrUIUn film de Micheline Lanctôt

QuébEc

GénérIQUe : Québec. 2014. 99 min (V.O.F.). Drame réalisé par Micheline Lanctôt. Scén. : Micheline Lanctôt, Hubert-Yves Rose. Mus. orig. : Philip Glass. Int. : Brigitte Pogonat, Robin Aubert, Gabriel Osésiuk.

sYnOpsIs : Lucie est une jeune femme solitaire dont la vie gravite autour de ses rencontres avec son père, un immigrant roumain, et son emploi dans une fi rme de sondage téléphonique. Chaque soir, en rentrant chez elle, elle croise Éloi, un itinérant alcoolique. Désirant combler un vide dans son quotidien, elle accueille le clochard chez elle et décide, à ses risques, de prendre soin de cet homme brisé qui refuse de se faire prendre en pitié.

nOtes : Remarquée dans le drame policier La Peur de l’eau, Brigitte Pogonat est ici des plus touchantes dans le rôle de Lucie, un personnage qui ressent le besoin de se dévouer pour autrui. Face à elle, Robin Aubert, méconnaissable, livre une performance remarquable en incarnant un être blessé, repoussant, mystérieux. Ensemble, dans cette réalité cruelle, ils apportent une émotion humanisante au cœur d’un drame brut réalisé avec doigté par Micheline Lanctôt. (P.B.)

détaiLs PaGe 32 détaiLs PaGe 2

Quatre fois Par jour Les Lundis et Mardis

ProGraMMation 2014-2015

dÈs Le 9 janvier 2015

Le PreMier diManCHe du Mois

Pour La ProCHaine année Le deuXiÈMe MerCredis du Mois

Le troisiÈMe diManCHe du Mois

UN PROF PAS COMME LES AUTRESUn film de Bora Dagtekin

allEmagnE

GénérIQUe : Allemagne. 2014. 118 min (V.F. de Fack ju Göhte). Comédie écrite et réalisée par Bora Dagtekin. Int. : Elyas M’Barek, Karoline Herfurth, Katja Riemann.

sYnOpsIs : Zeki Müller sort de prison et n’a qu’une idée en tête : retrouver le butin volé que son amoureuse a enterré dans un chan-tier devenu depuis le gymnase d’un lycée. Pour accéder à son magot, l’escroc se fait embaucher comme prof suppléant et se voit, du coup, chargé de mettre de l’ordre dans une classe remplie d’étudiants turbulents. Dès lors, sa mission sera double : récupérer l’argent et remplir avec sérieux son rôle d’enseignant.

nOtes : Film sans prétention qui a obtenu un mégasuccès en Allemagne l’an passé, UN PROF PAS COMME LES AUTRES mise sur l’opposi-tion entre un bandit à la morale douteuse et la direction de l’école où il est chargé d’enseigner les bonnes manières. Le schéma classique de la comédie est donc respecté, les personnages caricaturaux sont des plus charmants et la mécanique, bien rythmée, fonctionne à merveille dans des scènes qui rappellent les écarts de jeunesse d’un peu tout le monde. (P.B.)

« Comédie d’une facture survita-minée, propre à plaire aux adoles-cents. » (C. Carrière, L’Express)

Magazine Le cLap n° 188 · janvier et février · 2015     clap.ca26

Festival international du film de Toronto 2014 – Meilleur film canadien

Festival du nouveau cinéma de Montréal 2014 – Louve d’or

FÉLIX ET MEIRAUn film de Maxime Giroux • Du même réalisateur : Jo pour Jonathan

QuébEc

GénérIQUe : Québec. 2014. 105 min (V.O.F.). Drame réalisé par Maxime Giroux. Scén. : Maxime Giroux, Alexandre Laferrière. Mus. orig. : Olivier Alary. Int. : Hadas Yaron, Martin Dubreuil, Luzer Twer-sky.

sYnOpsIs : Meira est une jeune mère dont la vie familiale semble étouffante. Ayant une existence austère aux côtés de son mari, au sein de la communauté hassidique montréalaise, elle s’évade par l’entre-mise du dessin et de sa passion pour la musique. Sa rencontre avec Félix viendra bouleverser son quotidien. Ce dernier, dont le père est mourant, est sans le sou, mais riche d’une liberté qui fait l’envie de Meira.

nOtes : Ce troisième long métrage de Maxime Giroux dépeint avec énormément de tendresse la valse-hésitation d’une jeune juive hassi-dique face à sa vie maritale et religieuse et à son désir irrépressible d’indépendance. Campé dans le décor hivernal et cossu du Mile End, le récit rejette tout jugement de valeur. Les scènes intimes, aux dia-logues parcimonieux, présentent au contraire avec fi nesse les enjeux moraux du fi lm grâce au jeu remarquable de ses interprètes, tous les trois d’une grande justesse de ton. (P.B.)

« Giroux met admirablement en scène ce fi lm riche en atmosphères, ou le non-dit crie sa douleur et sa résignation. » (M.-A. Lussier, La Presse)

SAMBA Un film de Éric Toledano et Olivier NakacheDes mêmes réalisateurs : Intouchables

francE

GénérIQUe : France. 2014. 118 min (V.O.F.). Comédie drama-tique écrite et réalisée par Éric Toledano et Olivier Nakache. D’après l’œuvre de Delphine Coulin. Mus. orig. : Ludovico Einaudi. Int. : Omar Sy, Charlotte Gainsbourg, Tahar Rahim.

sYnOpsIs : Victime d’un surmenage professionnel, Alice tente de se refaire une santé en œuvrant comme bénévole dans une association parisienne qui vient en aide aux immigrants clandestins. Elle y ren-contre Samba, un Sénégalais qui envisage de régulariser sa situation. Entre eux, le courant passe. Et ils chercheront ensemble à trouver le bonheur ailleurs que dans celui imposé par le monde du travail et la réussite sociale.

nOtes : Avec SAMBA, les réalisateurs s’immiscent avec humour et tendresse dans l’univers caché des immigrants qui bossent à Paris sur des échafaudages ou qui ramassent les ordures. Ils en profi tent pour faire une critique sociale de la valorisation par le travail et pour insérer au cœur du récit une délicate histoire d’amour et de complicité qui fonctionne grâce au talent du tandem formé d’Omar Sy (la formidable découverte d’Intouchables) et de Charlotte Gainsbourg. (P.B.)

« Après Intouchables, Nakache et Toledano confi rment leur talent de conteur humaniste. » (A. Spira, Paris Match)

27clap.ca      Magazine Le cLap n° 188 · janvier et février · 2015

rts dEla scÈnE

PAR DAVID CANTIN

Dans la République du bonheur de Martin Crimp. Mise en scène de Christian Lapointe. Au Théâtre du Trident, du 13 janvier au 7 février.

En modE découVErtEs au mois multi

Depuis le début des années 2000, le Mois Multi s’efforce de devenir un lieu de rassemblement pour quiconque s’intéresse aux nouvelles formes artistiques issues de la multidisciplinarité et des arts électroniques. La période la plus froide de l’année s’avère donc propice à cette rencontre multidisciplinaire unique au Québec, riche de regards croisés, ainsi que de gestes artistiques inattendus.

Avec une programmation encore étonnante, tout au long du mois de février au Complexe Méduse, nos choix s’arrêtent sur deux événements rassem-bleurs cette année. Tout d’abord, avec Radical KO, les 4 et 5 février au stu-dio d’Essai, Jocelyn Pelletier et ses collaborateurs s’imprègnent de l’ima-gerie de l’univers de la boxe pour une performance où le texte, le son de même que la vidéo s’affrontent. Une rencontre déstabilisante entre la per-sonnalité très forte de Mohamed Ali, le phénomène iPod Battle, ainsi que l’art du Vjing. Autre option, l’installation sonore Eotone d’Herman Kol-gen et David Letellier au MNBAQ. Quatre diffuseurs sonores et sculptu-raux, relevant à la fois de la girouette et de la corne de brume, forment cette installation monumentale qui traduit en mouvements et en sons la direc-tion et la force des vents soufflant simultanément sur deux continents : à Montréal, à Québec, et en France, dans les villes de Rennes et de Nantes.

cHalEur EtaudacE autridEnt

Il ne fait aucun doute que la présence d’Anne-Marie Olivier, dans son rôle de codirectrice générale et directrice artistique au Théâtre du Trident, redonne un souffle de jeunesse à cette institution théâtrale de Québec. Après le suc-cès fulgurant de Chante avec moi en début de saison, voilà que le très doué metteur en scène Christian Lapointe se risque à l’humour grin-çant de Martin Crimp cet hiver.

Encore peu connu des scènes québécoises, l’écriture minutieuse et le ton corrosif du dra-maturge britannique creusent ici les zones d’in-confort de la cellule familiale. Dans la Répu-blique du bonheur aborde le thème de la liberté individuelle à l’intérieur de la collectivité. Grâce à ses trois actes incomparables, la pièce met en lumière ce que nous voyons et sentons, et plus particulièrement, ce que nous ne vou-drions ni voir ni sentir. Après la reprise d’Ou-trage au public l’automne dernier, ce premier spectacle de Lapointe au Trident s’annonce des plus percutants. Encore une fois, il faut s’at-tendre à une vision audacieuse, dérangeante et très actuelle de la représentation théâtrale.

La 16e édition du Mois Multi. Au Complexe Méduse, du 4 au 28 février.

placE au solEil d’artHur H

Arthur H présente son spectacle Soleil dedans. Au Théâtre Petit-Champlain, le 4 février.

CRÉDIT PHOTO : MAUDE CHAUVIN

CRÉDIT PHOTO : HERMAN KOLGEN

CRÉDIT PHOTO : LÉONOR MERCIER

En 2015, Arthur H célèbre ses 25 ans de carrière. Beau prétexte pour le fils de Jacques Higelin de revenir au Québec présenter son plus récent album, Soleil dedans, enregistré avec une équipe de musi-ciens locaux tels Robbie Kuster, François Lafon-taine (claviériste au sein de Karkwa), Mishka Stein, en plus d’un duo avec Patrick Watson. De la chan-son française certes, mais qui flirte avec le jazz, le rock, tout comme l’électro. À la croisée d’influences musicales aussi diverses que le blues, le tango, Tom Waits ou l’esprit des Sex Pistols, ce créateur unique, fin quarantaine, a toujours su nous surprendre au fil de son cheminement singulier. Reste plus qu’à découvrir ce nouveau matériel dans l’intimité cha-leureuse du Théâtre Petit-Champlain. Un naviga-teur solitaire, plus éclectique et original que jamais.

Magazine Le cLap n° 188 · janvier et février · 2015     clap.ca28

TERRE DES OURSUn film de Guillaume Vincent

francE

GénérIQUe : France. 2014. 87 min (V.O.F.). Documentaire réalisé par Guillaume Vincent. Scén. : Guillaume Vincent, Yves Paccalet. Mus. orig. : Simon Caby, Fabien Cali. Narration : Marion Cotillard.

sYnOpsIs : À l’extrémité orientale de la Russie résident 20 000 ours bruns. Dans un lieu sauvage, où le décor est constitué de vastes forêts et de volcans en éruption, ces bêtes vivent au gré des saisons. Sortant d’une hivernation de huit mois, elles pêchent le saumon, s’accouplent et se livrent une guerre de territoire liée à leur survie, avant de retour-ner dans leur tanière pour y passer le prochain hiver.

nOtes : Premier documentaire portant sur des animaux sauvages fi l-més en 3D relief, réalisation du scénariste Guillaume Vincent, TERRE DES OURS émerveille par la beauté de ses images captées dans la région du Kamtchatka. Le cinéaste et son équipe ont réussi un véri-table tour de force en s’approchant aussi près de ces mammifères qui peuvent peser jusqu’à 900 kilos et mesurer près de 3 mètres. Les scènes contemplatives se succèdent, détaillant les habitudes de vie d’un animal aussi attachant qu’imposant. (P.B.)

« Un vrai spectacle. Par la splendeur des images, la proximité bluffante avec les animaux. Et par la nature même de ces héros. » (Le Parisien)

clap.ca      Magazine Le cLap n° 188 · janvier et février · 2015 29

30 Magazine Le cLap n° 188 · janvier et février · 2015     clap.ca

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12 coups de minuit, LesUn film de Sean Garrity ................................................à partir du 27 février.....p. 193 cœursUn film de Benoît Jacquot ............................................à partir du 13 février.....p. 24année de toutes les violences, L’Un film de J.C. Chandor ...............................................à partir du 23 janvier ....p. 21astérix - Le domaine des dieuxUn film de Alexandre Astier et Louis Clichy .................à partir du 20 février.....p. 29autruiUn film de Micheline Lanctôt ........................................à partir du 27 février.....p. 24Brasserie romantiqueUn film de Joël Vanhoebrouck ......................................à partir du 6 février .......p. 18Chambre bleue, LaUn film de Mathieu Amalric ...........................................à partir du 16 janvier ....p. 24Chanson de l’éléphant, LaUn film de Charles Binamé ...........................................à partir du 20 février.....p. 21Deux jours, une nuitUn film de Jean-Pierre et Luc Dardenne ......................à partir du 9 janvier .........p. 5Elle l’adoreUn film de Jeanne Herry ...............................................à partir du 30 janvier ....p. 10Enlèvement de Michel Houellebecq, L’Un film de Guillaume Nicloux .......................................à partir du 6 février .......p. 14Félix et MeiraUn film de Maxime Giroux ............................................à partir du 30 janvier ....p. 27FoxcatcherUn film de Bennett Miller ..............................................à partir du 23 janvier ....p. 19Grands yeuxUn film de Tim Burton ...................................................à partir du 25 décembre ..p. 20Jeu de l’imitation, LeUn film de Morten Tyldum .............................................à partir du 25 décembre ..p. 18LéviathanUn film de Andreï Zviaguintsev .....................................à partir du 6 février .......p. 21MortdecaiUn film de David Koepp ................................................à partir du 23 janvier ....p. 18M. TurnerUn film de Mike Leigh ...................................................à partir du 13 février.....p. 20p’tit QuinquinUn film de Bruno Dumont .............................................à partir du 20 février.....p. 14paddingtonUn film de Paul King ...........................................................................................p. 29SambaUn film de Olivier Nakache et Eric Toledano ...............à partir du 6 février .......p. 27Sommeil d’hiverUn film de Nuri Bilge Ceylan ........................................à partir du 30 janvier .......p. 9Terre des oursUn film de Guillaume Vincent .......................................à partir du 27 février.....p. 29TimbuktuUn film de Abderrahmane Sissako ...............................à partir du 30 janvier ....p. 10Tokyo fiancéeUn film de Stefan Liberski .............................................à partir du 27 février.....p. 23Un prof pas comme les autresUn film de Bora Dagtekin..............................................à partir du 27 février.....p. 26Vice cachéUn film de Paul Thomas Anderson ...............................à partir du 9 janvier ......p. 19Voix, LesUn film de Marjane Satrapi ...........................................à partir du 13 février.....p. 20

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