N° 1811 - 10 avril 2020 - 2,40 e De nombreux...

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HEBDOMADAIRE PROFESSIONNEL AGRICOLE ET RURAL Cité de l’Agriculture - 13, avenue des Droits-de-l’Homme - 45921 ORLEANS cedex 9 ÉDITÉ PAR ............................................................................................................ N° 1811 - 10 avril 2020 - 2,40 e SYNDICAL P. 5 Des vidéos pour valoriser le métier d'agriculteur SOCIAL P. 8 Cotisations MSA : dispositif exceptionnel En ces temps difficiles pour les entreprises, la MSA met en place un dispositif exceptionnel pour le paiement des cotisations du mois d’avril. GESTION P. 9 Anticiper l’impact Covid-19 Calculer son EBE et établir un plan de trésorerie per- mettent d’évaluer dès à présent les pertes de chiffre d’affaires liées à la crise actuelle. SYNDICALISME P. 6 Martin Beauvallet, élu JA Élu au nouveau conseil d’administration JA 45 depuis le 10 février, Martin Beauvallet est fier de représenter, aux côtés de son président Charles Perdereau, le milieu agricole à travers le syndicat. COVID-19 P. 7 Ovins-caprins impactés Depuis le début de la crise du coronavirus, les circuits de distribution sont modifiés, ce qui entraîne la disparition de débouchés pour les producteurs locaux. Focus sur les filières ovines et caprines. PORTRAIT P. 19 Guyaume sonne la trompe Passionné par la trompe de chasse, Guyaume Vollet a à cœur de faire découvrir cet instrument traditionnel et son environnement. Portrait de ce multi-champion international de trompe. AGRONOMIE P. 10 à 13 Dans ce numéro, un dossier Cultures intermédiaires De nombreux marchés rouverts Une quarantaine de marchés alimentaires ont eu la dérogation de la préfecture du Loiret pour continuer d'ouvrir en ces temps d'épidémie du coronavirus. Des mesures strictes sont mises en place. D P. 3 EMPLOI P. 4 « Répondre à la situation » Le 3 avril, la FNSEA Centre-Val de Loire a mis en place une plate-forme téléphonique dédiée à l’emploi. Dans un entretien, son vice-président, Sébastien Prouteau, présente l’outil. Adaptation et récession Sur le plan sanitaire, la déferlante s'abat toujours de plein fouet en France et dans le monde. Alors que Wuhan, épicentre chinois de l'épidémie de Covid-19, a déconfiné sous conditions strictes sa population mercredi, cette perspective semble encore lointaine en France. Et au même moment, c'est le pays entier qui doit s'adapter et qui s’adapte. Les circuits de production, de distribution, les débouchés... C'est le cas, par exemple, de la chaîne alimentaire dont l'agriculture est le premier maillon. Ce n'est pas pour autant que la situation est simple à gérer, certaines filières se retrouvant désorganisées et en difficulté. Malgré cela, l'agriculture relève le défi. Du côté de l'économie, après l'Insee qui s'est prononcé sur la baisse d'activité, c'est au tour de la Banque de France d'annoncer ses perspectives. - 6 % de PIB français au 1 er trimestre 2020, la France entre en récession. Si ce chiffre n'est qu'une estimation, il est le reflet du fort ralentissement, voire du coup d'arrêt de l'activité dans certains secteurs. Une stratégie de riposte économique européenne est en cours de discussion au sein de l'Union. Il sera pour le moins difficile de trouver la solution la plus adaptée à cette crise sans précédent. AGNÈS LAPLANCHE France

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HEBDOMADAIRE PROFESSIONNEL AGRICOLE ET RURALCité de l’Agriculture - 13, avenue des Droits-de-l’Homme - 45921 ORLEANS cedex 9

ÉDITÉ PAR

............................................................................................................ N° 1811 - 10 avril 2020 - 2,40 e

SYNDICAL P. 5

Des vidéos pour valoriser le métier d'agriculteur

SOCIAL P. 8

Cotisations MSA :dispositif exceptionnelEn ces temps difficiles pour les entreprises, la MSA met en place un dispositif exceptionnel pour le paiement des cotisations du mois d’avril.

GESTION P. 9

Anticiper l’impactCovid-19Calculer son EBE et établir un plan de trésorerie per-mettent d’évaluer dès à présent les pertes de chiffre d’affaires liées à la crise actuelle.

SYNDICALISME P. 6

Martin Beauvallet, élu JAÉlu au nouveau conseil d’administration JA 45 depuis le 10 février, Martin Beauvallet est fi er de représenter, aux côtés de son président Charles Perdereau, le milieu agricole à travers le syndicat.

COVID-19 P. 7

Ovins-caprins impactésDepuis le début de la crise du coronavirus, les circuits de distribution sont modifi és, ce qui entraîne la disparition de débouchés pour les producteurs locaux. Focus sur les fi lières ovines et caprines.

PORTRAIT P. 19

Guyaume sonne la trompePassionné par la trompe de chasse, Guyaume Vollet a à cœur de faire découvrir cet instrument traditionnel et son environnement. Portrait de ce multi-champion international de trompe.

AGRONOMIE P. 10 à 13

Dans ce numéro,un dossier Cultures

intermédiaires

De nombreux marchésrouverts

Une quarantaine de marchés alimentaires ont eu la dérogation de la préfecture du Loiret pour continuer d'ouvrir en ces temps d'épidémie du coronavirus. Des mesures strictes sont mises en place. D P. 3

EMPLOI P. 4

« Répondre à la situation »

Le 3 avril, la FNSEA Centre-Valde Loire a mis en place uneplate-forme téléphonique

dédiée à l’emploi.Dans un entretien,

son vice-président, Sébastien Prouteau, présente l’outil.

Adaptation et récessionSur le plan sanitaire, la déferlante s'abat toujours de plein fouet en France et dans le monde. Alors que Wuhan, épicentre chinois de l'épidémie de Covid-19, a déconfiné sous conditions strictes sa population mercredi, cette perspective semble encore lointaine en France. Et au même moment, c'est le pays entier qui doit s'adapter et qui s’adapte. Les circuits de production, de distribution, les débouchés... C'est le cas, par exemple, de la chaîne alimentaire dont l'agriculture est le premier maillon. Ce n'est pas pour autant que la situation est simple à gérer, certaines filières se retrouvant désorganisées et en difficulté. Malgré cela, l'agriculture relève le défi.Du côté de l'économie, après l'Insee qui s'est prononcé sur la baisse d'activité, c'est au tour de la Banque de France d'annoncer ses perspectives. - 6 % de PIB français au 1er trimestre 2020, la France entre en récession. Si ce chiffre n'est qu'une estimation, il est le reflet du fort ralentissement, voire du coup d'arrêt de l'activité dans certains secteurs. Une stratégie de riposte économique européenne est en cours de discussion au sein de l'Union. Il sera pour le moins difficile de trouver la solution la plus adaptée à cette crise sans précédent.

AGNÈS LAPLANCHE

France

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2 LOIRET AGRICOLE ET RURAL - VENDREDI 10 AVRIL 2020

INFOS SPÉCIALES

Institut de l’élevage

– Covid-19 : des leviers d’adaptation pour les éleveurs et leurs filièresLe printemps est une période qui coïncide avec des pics de production et des pics de consommation liés notamment à des fêtes familiales. Malheureusement, la crise sanitaire que traverse le monde n’est pas sans cons uences sur les fi li res d levage de ruminants. fi n d apporter quelques éléments de réponse aux questions qui se posent, l’Idele, en relation troite avec les repr sentants des leveurs et de leurs fi li res a construit différents dossiers. Disponibles sur le site Internet de l’Idele, ces dossiers techni ues et conomi ues sont r actualis s et compl t s au fi l des jours, pour s’adapter au mieux à l’actualité de cette crise inédite.

Formation

– Asfona suspend les formations d'avrilDans le contexte actuel, l’Association pour la formation nationale agricole s ona est contrainte de suspendre toutes les formations, à minima jusqu'au 30 avril inclus. Elle précise : « Nous vous tiendrons informés des évolutions de cette situation exceptionnelle concernant nos formations. Pour les dates de validité et de renouvellement des Certiphyto, le principe de d rogations est act par ordonnance, nous sommes dans l’attente des modalités de fonctionnement de la part de l administration du minist re de l griculture. ans l attente nos équipes restent disponibles et à l'écoute de vos besoins. Si vous avez des questions concernant certaines formations, merci de nous contacter directement par mail : [email protected]. Nous vous répondrons dans les meilleurs délais ».

Journal

– Continuité de servicesLes collaborateurs des journaux Horizons et du Loiret agricole et rural travaillent exclusivement en télétravail et appliquent les r gles strictes de confi nement. Cependant, vous pouvez joindre les journalistes à leurs coordonnées habituelles. Pour le service abonnements et annonces l gales l accueil t l phoni ue est maintenu de 9 heures à 17 heures et les demandes par mail sont traitées. Quelques di fi cult s ind pendantes de notre volonté peuvent apparaître dans l'acheminement des journaux. Ainsi, pendant la période de confi nement les des ournau sont mis en ligne sur notre site.

Services de l'État

– Pendant le confinement, la Direction départementale des Territoires reste en contact

n raison des mesures de confi nement li es au coronavirus tous les rendez-vous dans et en dehors des locaux de la DDT sont annulés jusqu'à nouvel ordre. es agents du service eau environnement et or t ne sont plus oigna les directement par t l phone. n revanche le service reste oigna le via son secr tariat . . . . ou ddt see loiret.gouv. r. u service agriculture et d veloppement rural certains contacts restent oigna les avec leurs num ros de t l phone ha ituels. ontr le des structures . . . . aides l installation . . . . aides l investissement . . . . calamit s agricoles . . . . eader . . . . .

- Telepac, aides découplées, aides couplées, ICHN, paiement JA, assurance récolte, aides animales : pour obtenir de l’assistance, envoyez un mail l adresse ddt telepac loiret.gouv. r en indi uant ien le num ro pacage. inon par t l phone . . . . ou . . . . ou . . . . ou . . . . pas le mercredi . vous pouve adresser vos uestions sur ddt dpu loiret.gouv. r ou

appeler le . . . . du lundi au eudi. ides et io us u au avril les agents en charge des io seront tr s peu disponi les pour assurer une assistance t l phoni ue

car ils continuent à instruire les aides non encore payées. La DDT recommande aux exploitants qui n’ont pas encore reçu le paiement des aides 2019 d’attendre le 22 avril avant d’initier la déclaration Pac. Pour o tenir de l assistance mail l adresse ddt rdr sur loiret.gouv. r et si n cessaire par t l phone . . . . du lundi au vendredi ou

. . . . lundi mardi eudi vendredi. odifi cation des donn es de l e ploitation pour vos demandes de

num ro pacage changement de statut changement de coordonn es bancaires, d'adresse, etc., adressez vos mails uniquement à l’adresse ddt e ploitants loiret.gouv. r en indi uant dans l o et du message les donn es suivantes num ro pacage nom de l e ploitant soci t cr ation et ou modifi cation.

Foncier

– La Safer du Centre poursuit sa missionalgr la crise sanitaire la a er du entre met tout en uvre

pour assurer la continuit de ses services gr ce au t l travail et la visiocon rence. es uipes restent mo ilis es et oigna le distance.

our le si ge social lois sa er sa erducentre. r .sa er. r .proprietes rurales. r pour le oiret sd sa erducentre. r ou

. . . . le ervice notifi cations . . . . ou notifi cationssa erducentre. r le ervice tude d veloppement collectivit s

. . . . ou services.etudes sa erducentre. r.

Conseils

– La Chambre du Loiret reste mobiliséeÀ la suite des mesures de confi nement mises en place la cham re d griculture du oiret s est organis e pour continuer d’informer et répondre aux agriculteurs. lusieurs mesures ont été prises par la Chambre, avec effet immédiat et ce jusqu'à nouvel ordre : fermeture au public des sites et antennes de la Chambre et annulation des rendez-vous individuels et collectifs sur les exploitations. Les conseillers assurent la continuité des dossiers par le biais du t l travail. ls sont oigna les de préférence par mail, ou sur leur téléphone portable. Retrouver les contacts via le lien https url .r c . ne oire au uestions

Covid-19 est consultable via ce lien https url . r c lv.

Social

– Comment contacter la MSA ?ous les points d accueil de la eauce ur de oire sont erm s.

Toutefois, elle est mobilisée pour que le maximum de ses collaborateurs puissent télétravailler. Si vous souhaitez contacter la MSA, utilisez en priorit les services en ligne pour poser vos uestions e ectuer des démarches ou envoyer des documents. Si vous êtes atteint d'une maladie chronique ou présentez un risque de santé élevé, la MSA a déployé un service en ligne ui vous permet de demander un arr t de travail sans passer par votre emplo eur ou votre m decin traitant httpsdeclare2.msa.fr.

our accompagner les assur s en situation de ragilit ou r pondre au situations urgentes il est possi le de contacter la soit par t l phone au 02.37.99.99.99, soit en effectuant une demande de rendez-vous téléphonique depuis votre espace privé pour que la MSA puisse vous rappeler. En revanche, pour toute information sur le coronavirus, il est conseillé d appeler le num ro national gratuit . . . .

– La MSA met à disposition des fiches pratiquesLa MSA est mobilisée sur les aspects de santé et sécurité au travail et accompagne les salari s et e ploitants agricoles pour leur permettre de travailler en se prot geant et en prot geant leur entourage. es médecins du travail et les préventeurs risques professionnels ont réalisé trois fi ches prati ues pr cisant les mesures sanitaires respecter iche les gestes arri re iche l organisation du travail transmission

des consignes fl u de personnes situation de travail et organisation du travail netto age des mat riels des outils et des locau vente aux consommateurs, sur le chantier, utilisation des équipements de protection individuelle iche l organisation des espaces vestiaires salle de pause et de d euner local umeur . es fi ches r guli rement mises our sont consulta les et t l chargea les sur cl.msa. r.

Emploi

– Où trouver de la main-d’œuvre ?Nombre d’entreprises agricoles peuvent ou pourraient se retrouver en effectif réduit. Pour pallier les absences de leurs collaborateurs, plusieurs outils et structures sont à la disposition des employeurs. Tout d’abord, il est possible de d poser une o re d emploi aupr s de la ourse de l emploi de l ne a entre al de oire sur le site .lagriculture recrute.org ou en appelant le . . . . . l e iste aussi la plate orme d change d di e la r alisation des travau agricoles .mission.

i i. arm. es groupements d emplo eurs sont galement l pour pallier les esoins de main d uvre saisonni re. l su fi t de aire sa demande par t l phone. nfi n le service de remplacement agricole est aussi en mesure d’intervenir pour remplacer un exploitant accidenté ou malade mais aussi un salari . . . . ou s lvia.thomasservicederemplacement. r . our toutes uestions li es au ovid vous pouve vous rendre sur le site . nseacvl.com.

Afin de venir en aide aux producteurs de la ili re horticole secteur agri

cole durement touché par cette crise sanitaire, le Département du Loiret a décidé d’acheter

euros de productions. L’objectif ? Permettre aux hor-ticulteurs du Loiret de disposer d’un fonds de trésorerie, tout en mettant en valeur l’attractivité du territoire loirétain. Le Loiret est le premier d partement de rance mettre en uvre un tel soutien

financier.La fermeture des jardineries, des points de vente dans les entreprises et l’arrêt de la plu-part des achats des collectivités engendrent une perte de onds propres considérables pour les entreprises de la ili re horticole.

de la commercialisation des producteurs horticoles se fait entre le mars et le mai.En soutien aux horticulteurs, le Département du Loiret a donc d cid d acheter euros de productions locales aux horti-culteurs loirétains. Cette somme

d’achat sera répartie équitable-ment entre chaque horticulteur ayant répondu positivement à la sollicitation du Département. lut t ue de soutenir par des

subventions cette activité mal-menée, j’ai trouvé intéressant de privil gier l achat de productions qui sont le fruit du travail de ces exploitants. Ces arbustes et fleurs seront prioritairement plantés sur les sites départemen-tau aison du partement coll ges ch teau giratoires etc. et une dotation sp ci i ue sera attribuée aux communes et sites de la Route de la Rose », précise Marc Gaudet, président du Département.La livraison et la plantation des productions seront réalisées de mi-mai à mi-juin 2020, dans le respect des mesures de précau-tion en vigueur. e oiret est le principal département horticole de la r gion entre al de oire avec environ des e ploitations r gionales et notamment des productions leaders au plan national.

HORTICULTURE e partement du oiret ach te la production des horticulteurs de son territoire pour amortir la crise.

Le Département achète 500 000 euros de production horticole loirétaine

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LOIRET AGRICOLE ET RURAL - VENDREDI 10 AVRIL 2020 3

AU FIL DE LA SEMAINE

Depuis le début de la crise du coronavirus, les circuits de distribution sont modifiés,

ce qui entraîne la disparition de débouchés pour les producteurs locaux. À la suite de la ferme-ture de la restauration collec-tive, des restaurateurs indépen-dants et enfin des marchés, de nombreuses filières locales sont impactées, dont la filière maraî-chère.

Main-d'œuvre et débouchés

La filière maraîchère fait face à des inquiétudes, notamment en termes de main-d’œuvre. En effet, alors que la saison des récoltes commence, les équipes de ramassage étrangères ne peuvent pas venir. Afin de pallier le manque de main-d’œuvre, une plate-forme a été mise en place : « Des bras pour ton assiette ».Cependant, le besoin en main-d’œuvre pourrait être revu à la baisse si les producteurs n’ont

plus de débouchés. En effet, à la suite de la fermeture de la restauration collective puis des restaurateurs indépendants, la situation est difficile pour la vente aux grossistes. De plus, le confinement a dirigé l’achat des consommateurs vers des produits de longue conserva-tion, délaissant certains fruits et légumes, comme les fraises et asperges. La fermeture des mar-chés est d’autant plus inquiétante pour les producteurs locaux que cela représentait l’un de leurs der-niers débouchés. Aujourd’hui, ils s’organisent et recherchent des solutions pour pouvoir continuer à vendre.

La FNSEA CVL agit pour la réouverture des marchés

La fermeture de la restaura-tion collective et des restaura-teurs indépendants a laissé des volumes importants de produits dans les fermes. La fermeture des

marchés a aggravé la situation des producteurs locaux, laissés de côté, alors même qu’en cette période de crise sanitaire l’agri-culture est redevenue une activité au cœur des préoccupations pour assurer la souveraineté alimen-taire de la France. Ainsi, pour aider les producteurs locaux à vendre leurs produits, la FNSEA Centre-Val de Loire s’est enga-gée et a permis de faire rouvrir rapidement des marchés, mais en parallèle a aussi créé un site Internet : « À Manger près de chez moi ». Cette plate-forme vise à répertorier toutes les offres de vente de produits, que les consommateurs peuvent trou-ver à proximité de chez eux, chez leurs agriculteurs. Son accès est gratuit et ouvert à tous.Les producteurs ont donc ren-dez-vous sur https://sites.google.com/view/amangerpresdechez-moi pour référencer leurs pro-duits.

FNSEA CVL

FILIÈRES La crise du coronavirus désorganise les filières. Focus sur le maraîchage.

Covid-19 : désorganisation totale pour les producteurs locaux

En ce début du mois d’avril, le préfet du Loiret, Pierre Pouëssel, a autorisé l'ouver-

ture de neuf nouveaux marchés alimentaires dans le départe-ment. Ainsi, les marchés de La Chapelle-Saint-Mesmin, Châ-teauneuf-sur-Loire, Chécy, Cléry, Ingré, Vennecy, Ferrières-en-Gâ-tinais, Montcresson et Puiseaux ont obtenu le sésame préfectoral.Non retenues dans les précédents arrêtés autorisant l’ouverture de marchés, ces communes ont fait valoir à la préfecture que les conditions d'organisation de leur marché ainsi que les contrôles mis en place permettaient de garantir le respect des mesures de préven-tion de la propagation du virus Covid-19. « Le maintien de vente au public de produits alimen-taires répond à un besoin d'appro-visionnement de la population, a rappelé Pierre Pouëssel. Leur ouverture peut donc être mainte-nue durant la période d'urgence sanitaire, sous réserve de la mise en place d'une organisation et de contrôles pour garantir le respect

des mesures d'hygiène et de dis-tanciation sociale ».À ce jour, le Loiret compte donc une quarantaine de marchés répartis sur les secteurs d'Orléans, Montargis et Pithiviers.

Guide méthodologique

Une quinzaine d'organisations professionnelles (Fédération nationale des marchés de France, FNSEA, Interfel, Légumes de France, FNPFruits, chambres d'Agriculture, etc.), en partenariat

avec les ministères de l'Économie, de l'Agriculture et de la Santé, ont élaboré un guide méthodolo-gique afin d'aider les collectivités dans la mise en place du nouveau protocole sanitaire. Ce guide inclut un modèle d'arrêté d'au-torisation d'ouverture et divers schémas indicatifs de configu-ration des lieux, accompagnés d'illustrations. Les producteurs sont invités à le transmettre à leur maire.

D.M.

COMMERCIALISATION La tenue de neuf marchés alimentaires supplémentaires dans le département du Loiret a été validée le 1er avril.

Ouverture de neuf marchés supplémentaires dans le Loiret

Comme une quarantaine de marchés alimentaires, celui de Puiseaux a pu rou-vrir pour le plus grand plaisir des consommateurs et des producteurs.

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VES) Autorisés d'abord, puis inter-

dits et de nouveaux autori-sés sous réserve d'aména-

gement pour respecter les gestes barrières et d'autorisation pré-fectorale, la pandémie Covid-19 fait jouer la valse-hésitation à l'un des principaux débouchés pour un certain nombre de pro-ducteurs fermiers.Meung-sur-Loire est l’une des communes ayant obtenu une dérogation pour pouvoir tenir leur marché (lire ci-dessus). Il se déroule comme à l’accoutumée le dimanche matin.En cette période particulière, la mairie donne uniquement l’accès aux produits alimen-taires et a chargé ses élus d’être présents pour veiller au respect des mesures de prévention de la propagation du Covid-19. Afin d'éviter au maximum les croi-sements et la promiscuité, l'es-pace du marché a été légèrement révisé, avec un espacement de 5 mètres entre les stands des pro-ducteurs et la distanciation d'un mètre minimum entre le stand et les clients, mais aussi entres les clients dans les files d'attente devant les étals.

Éric Javoy présent

Depuis vingt-deux ans, Éric Javoy vend ses produits sur ce marché. « Tout comme mes parents, je fais ce marché tous les dimanches matins pour vendre mes produits frais : asperges, cerises, tomates, concombres, radis, poires, pêches…, pré-cise-t-il. Je suis soulagé et heu-reux que le marché puisse conti-nuer pendant le confinement ». Pour le moment, l’épidémie ne l’impacte pas vraiment car il a des petites surfaces qu’il récolte seul et peut vendre ses produits comme d’ordinaire sur ce mar-ché. « Pour l’instant ça va car je n’ai pas besoin de main-d’œuvre, affirme-t-il. Mais, je suis inquiet pour la suite, notamment la récolte des cerises début mai où j’aurai besoin de vingt personnes durant cinq semaines ». Pour lui, « pas grand-chose a changé » sur le marché de Meung-sur-Loire, si ce n’est la distance avec les clients et la bouteille de gel hydroalcoolique sur son éta-lage. « Nous avons délimité le stand pour qu’il y ait un espace d’un mètre entre le client et moi. C’est surtout pour que les gens ne touchent pas la marchandise, assure l’agriculteur clérycois. En cette fin de troisième semaine, on constate que les gestes bar-rières sont vraiment intégrés ».

Une personne par foyer

Dans un souci de respect des règles de sécurité sanitaire et afin de limiter la fréquentation, une seule personne par foyer est auto-risée à faire le marché. « Contrai-rement à la première semaine, chaque famille a désigné celui ou celle qui pourra se rendre sur le marché. Il y a donc un peu moins de monde que d’habitude, mais l’on y retrouve les habitués. »Lui qui aime le relationnel s’in-quiète de ne pas voir certains clients. « On a un métier assez solitaire et c’est vrai que j’aime faire le marché pour avoir ce contact avec les gens. Des liens se tissent au fil des années, lance le maraîcher. Avec la crise je ne vois pas forcément tout le monde et c’est vrai que j’aimerais avoir des nouvelles de mes clients, savoir qu’ils se portent bien ». Selon lui, le marché est un lieu privilégié pour lutter contre l’agribashing. « Ici on prend le temps de discuter avec les consommateurs, leur expliquer notre métier, et, bien souvent, ils finissent par dire ''vous n’avez pas tort''. »Avec le confinement, de nou-velles têtes viennent faire leurs courses sur le marché : un côté rassurant et social. « C'est quand même plus sécurisant de venir ici plutôt que dans les grandes surfaces, assure une cliente. Et c'est important de manger des produits de bonne qualité, sur-tout dans ce contexte ». Pour l'agriculteur, « cette crise fait prendre conscience à la popu-lation que la nourriture est un point important dans notre vie. Après, de là à dire que quand ça sera fini les gens iront moins dans les grandes surfaces, je ne pense pas… Eux peuvent casser les prix ! Aujourd’hui, quand j’en-tends les GMS annoncer qu’elles soutiennent les producteurs fran-çais, ça me fait doucement rigo-ler. C’est surtout qu’elles n’ont pas grand-chose à importer… ».

DORIANE MANTEZ

MARCHÉS En cette période de confinement, un certain nombre de marchés ont pu rouvrir. Respectant toutes les conditions, celui de Meung-sur-Loire accueille toujours les visiteurs le dimanche matin.

Meung-sur-Loire tient son marché

Situé sous la halle, le marché de Meung-sur-Loire est ouvert le dimanche matin de 8 heures à 13 heures, même en cette période de confinement.

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4 LOIRET AGRICOLE ET RURAL - VENDREDI 10 AVRIL 2020

AU FIL DE LA SEMAINE En Bref

Horticulture

– Autorisation de vente de semences et de plants à visée alimentaire hors des circuits de la grande distributionLes conditions d’application du décret du 23 mars dernier ont été

précisées s’agissant de la commercialisation de certains produits

horticoles. Ainsi, dans l’objectif de préserver les circuits d’alimentation

pour l’ensemble de la population, la vente de semences et de plants

à visée alimentaire en dehors des circuits de la grande et moyenne

distribution est autorisée dans le Loiret.

Les opérations suivantes sont ainsi autorisées :

- la commercialisation des semences et plants pour les activités

professionnelles agricoles ;

- la commercialisation des plants à visée alimentaire (légumes, petits

fruits, plantes aromatiques), à l’exclusion des plantes ornementales : soit

sur les marchés ouverts autorisés par dérogation préfectorale, soit dans

les jardineries actuellement ouvertes, soit via des dispositifs de retrait

de commande ou des services de livraison à domicile, soit par la vente

directe par les pépiniéristes sur le lieu de production sous réserve d’une

prise de rendez-vous préalable entre le client et le producteur.

Cette autorisation est conditionnée à un strict respect des consignes

sanitaires tout au long de la chaîne de commercialisation (accès aux

marchés, retrait des commandes, livraisons).

Dialogue

– Lancement d'une plate-forme de consultation citoyenne « Débagrifood »

endant le confinement pen gri ood propose de d couvrir sa plate

forme Débagrifood. Rendez-vous sur debagrifood.org pour donner votre

avis sur des sujets en lien avec l'actualité alimentaire. Initialement prévue

pour permettre un espace de consultation et d'échanges pour les débats

cito ens de finalement annul s il vous est propos d occuper

vos ourn es de confinement r fl chir sur l apr s ovid autour de

trois questions clés : Quels seront les impacts d'une telle crise sanitaire

sur l'agriculture et l'alimentation ?, Que devrons-nous en retenir ?,

omment profiter de cette crise pour proposer un mod le plus r silient

et équitable ?

Approlocal

– Vendez facilement et sans frais vos productions aux clients professionnels du Loiret

fin de pallier d ventuelles pertes de march la cham re d griculture

du Loiret, en partenariat avec le Département, a rendu la plate-forme

numérique Approlocal accessible gratuitement pour les fournisseurs

et acheteurs professionnels loirétains. Cet outil permettra de mettre

en relation vos productions avec la forte demande que rencontrent

les grandes et moyennes surfaces (GMS) en ce moment. Cette mesure

permet aux producteurs d’écouler leurs invendus et aux commerçants de

trouver de nouveaux fournisseurs pour approvisionner leurs rayons.

Dans le cadre de ce dispositif et en plus des acheteurs habituels, une

quinzaine de GMS sont en recherche de productions sur l’ensemble

du Loiret de toute urgence. Si vous êtes producteur loirétain (légumes,

fruits, viande, produits laitiers, produits secs et/ou transformés), vous

pouvez dès à présent vous inscrire sur Approlocal en contactant Hélène

Bezombes au 02.38.71.95.29.

Horizons : En quoi cette plate-forme consiste-t-elle ?Sébastien Prouteau : C’est un outil que nous avons mis en place suite à une situation particulière : le confinement lié au coronavirus. Les employeurs se posent des questions vis-à-vis de leurs colla-borateurs. Pour y répondre, nous avons mis en place une plate-forme avec un numéro unique, le 09.73.79.57.57.À qui cette plate-forme s’adresse-t-elle ? À tous les employeurs agricoles du Centre-Val de Loire, sans dis-tinction d’étiquette politique ou syndicale. Combien de personnes y a-t-il au bout du fil ? Nous ne comptons pas en nombre de personnes mais en compé-tences. Chaque département de la région met ses moyens en com-mun : droit, accompagnement au recrutement, formation, fiche de paie, etc. Cela représente une

vingtaine de personne en support pour des réponses de qualité.Les réponses sont-elles instan-tanées ou nécessitent-elles un délai d’instruction ? Dans la mesure du possible, la réponse est immédiate. Les questions techniques sont trans-mises à des spécialistes. Cela est suivi d’une reprise de contact pour apporter une réponse la plus rapide possible, dans la demi-journée dans la mesure du possible.Quelles sont les questions des agriculteurs ? Elles ont trait aux gestes bar-rières dans les exploitations, au chômage partiel, au recrutement pour la cueillette, etc. Actuelle-ment, nous n’avons pas de pro-blème de main-d’œuvre. Mais le confinement pourrait compliquer la prospection en cas de besoin. Les besoins de main-d’œuvre devraient s’accentuer en fin de mois.

Cette plate-forme fonctionne-ra-t-elle uniquement le temps du coronavirus ou a-t-elle voca-tion à perdurer ?Sa mise en place répond à une situation particulière. Certaines mesures annoncées par le gouver-nement perdureront sans doute dans le temps. Si l’outil s’avère pertinent, il n’y a aucune raison qu’on ne le prolonge pas au-delà du confinement sans se subs-tituer pour autant aux services proposés à nos adhérents.

PROPOS RECUEILLIS

PAR OLIVIER JOLY

Le 3 avril, la FNSEA Centre-Val de Loire a mis en place une plate-forme téléphonique dédiée à l’emploi. Sébastien Prouteau, vice-président de l’entité, présente l’outil.

« Répondre à une situation particulière »

Sébastien Prouteauinterview

La crise Covid-19 bouleverse tous les secteurs de l’éco-nomie. Dès l’annonce du

confinement, la FNSEA Centre-Val de Loire a organisé le travail de ses équipes afin de remplir pleinement son rôle : défendre et répondre, même à distance, aux besoins individuels ou col-lectifs des agriculteurs.

Ouverture de fnseacvl.com

Une idée née pour informer les agriculteurs rapidement sans risquer que l’information se perde dans le flot de mails reçus chaque jour : ouvrir un site Internet. Les adhérents posent des questions et au-delà de la réponse individuelle, la ques-tion et la réponse sont mises en ligne sur le site si elle est généraliste. Le site, classé par rubriques, comprend des liens utiles comme les attestations de déplacement, des dossiers de demande d’aides…

La main-d’œuvre au cœur des préoccupations

Déplacement des salariés,

recrutement de main-d’œuvre saisonnière, chômage partiel, protection des salariés, etc., font partie des sujets qui inter-rogent les agriculteurs. Au-delà du site Internet, la FNSEA CVL, syndicat représentatif des employeurs, a décidé d’ouvrir une plate-forme téléphonique pour répondre aux questions de tous relatives au droit social dans ce contexte de crise. La ligne téléphonique a ouvert jeudi 2 avril.

Répondre aux difficultés économiques

Pour certaines exploitations, la perte de débouchés due au confinement entraîne de fortes difficultés qui s’ajoutent parfois à celles rencontrées au cours de la vie d’une entreprise. Pour faire le point sur les démarches existantes, la FNSEA CVL et les centres comptables Accompa-gnement et stratégie d’Indre-et-Loire, Loir-et-Cher et Loiret ont organisé une réunion d’infor-mation par Internet le 2 avril. Cent personnes, le plafond

possible, étaient connectées. La rediffusion de la conférence est disponible sur le site fnseacvl.com.

Un second site Internet pour relier producteurs et consommateurs

Face au manque de débouchés des producteurs, la FNSEA CVL a mis en place un site Internet « pour trouver à manger près de chez soi » : https://sites.google.com/view/amangerpresdechez-moi/accueil.Les FNSEA départementales œuvrent auprès des maires et des préfectures pour rouvrir des marchés locaux avec des conditions de sécurité opti-males.Filières courtes ou longues, il y a encore beaucoup de pain sur la planche pour les élus et les administratifs de la FNSEA CVL afin d’obtenir les dédom-magements qui s’imposent pour les entreprises et les filières touchées.

ISABELLE PINTENAT, FNSEA CVL

SYNDICALISME Sites Internet, plate-forme téléphonique, réunions préfectorales départementales ou régionales… La FNSEA CVL utilise les outils numériques pour répondre aux questions et aux besoins des agriculteurs de tous les départements de la région.

Covid-19 : les équipes de la FNSEA CVL mobilisées

Communication

– Une page Facebook dédiée à la cuisine de produits locaux régionauxLa FNSEA Centre-Val de Loire,

en partenariat avec un animateur

professionnel, a lancé une série de vidéos à destination des réseaux

sociaux : « Votre émision, on mange à la maison ». Chaque jour,

l’animateur passe en cuisine, derrière sa caméra, pour partager la

réalisation d’une recette qui aura été choisie parmi celles proposées par

vous, agriculteurs ! Il faut que cette recette soit simple et rapide : le but

est d’encourager la consommation de produits locaux, mais aussi de

donner envie aux internautes de passer derrière les fourneaux et de faire

soi-même. Chaque vidéo est mise en ligne sur la page Facebook dédiée :

« Votre émission, on mange à la maison », disponible sur le lien suivant :

https://www.facebook.com/onmangealamaison. Vous avez un produit

et une recette à suggérer ? Envoyez un mail à [email protected]

pour les proposer.

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LOIRET AGRICOLE ET RURAL - VENDREDI 10 AVRIL 2020 5

FNSEA 45

Il y a quelques semaines, la FNSEA proposait aux agricul-teurs de valoriser au quotidien

leur mobilisation sans faille en postant sur les réseau sociaux des photos de leur quotidien. Au vu des commentaires très positifs laissés sur les réseaux sociaux, la FNSEA du Loiret propose cette fois-ci à ses adhé-rents de devenir porte-parole et ambassadeur auprès du grand public sur les messages clés et notamment sur la consomma-tion des produits de saison, de qualité et d’origine France. En effet, pour inciter les consom-mateurs à manger équilibré, de saison et local, quel meilleur exemple que de montrer les agriculteurs et producteurs en action ?L’idée : il s’agit de prendre une vidéo de vous en activité en lien avec les fruits, légumes de sai-

son, ou tout autre produit afin de valoriser votre travail et votre production et sur un format court de 30 secondes maximum, tout en adressant un message à vos consommateurs.L’intérêt est vraiment de focali-ser votre mini clip sur une idée en particulier avec un message clair et précis.

Comment réaliser la vidéo ?

Sur votre téléphone, choisissez le mode vidéo « carré » c’est le format idéal. Sinon filmez-vous en mode paysage/horizontal classique. Envoyez-nous votre fichier vidéo sur l’adresse mail [email protected] en précisant votre prénom, nom, département et en indiquant votre spécialité ou type de production. La FNSEA réalisera un habillage graphique

avec la signature de sa cam-pagne actuelle « Vous pourrez toujours compter sur nous pour vous nourrir. #Onvousnourrit ». La vidéo sera publiée sur les réseaux sociaux, au fil de l’eau. Vous pourrez ainsi la relayer auprès de votre réseau.

FNSEA 45

COMMUNICATION La FNSEA 45 fait appel à son réseau pour l’aider à décliner l’opération de valorisation du travail quotidien des agriculteurs via de petites vidéos et inciter plus largement les consommateurs à manger équilibré et de saison.

« Incitons nos concitoyens à consommer français »

Alors que dès le démarrage du confinement pour enrayer la propagation du Covid19,

la FNSEA et Jeunes agriculteurs avaient immédiatement demandé un aménagement sans pénalité de la date du 15 mai, le ministre de l’Agriculture a annoncé que les retards de dépôts de déclarations après le 15 mai ne seront pas sanc-tionnés, et ce jusqu’au 15 juin.C’est la position pragmatique que la FNSEA du Loiret avait défendue. C’est une décision très attendue par les agriculteurs. Elle permettra aux agriculteurs de réa-liser plus sereinement leur décla-ration Pac, préalable indispen-sable à l’obtention des aides de la Pac, même si d’autres assouplisse-ments sont attendus de Bruxelles dans le contexte du Covid-19.Notre objectif premier demeure le versement aux agriculteurs de l’acompte sur les aides Pac au 16 octobre. Bien sûr, cela néces-sitera qu’un maximum de décla-rations se fasse avant la date du 15 mai. Mais nul doute que cette année encore, a fortiori après l’épi-sode dramatique que nous vivons, cet acompte sera nécessaire pour la trésorerie des exploitations et pour continuer à remplir l’assiette de nos concitoyens.Vous n’avez pas encore pris ren-

dez-vous auprès de notre service syndical pour faire votre déclara-tion Pac ? Contactez-nous vite au 02.38.71.91.40. Nous vous propo-serons deux options :- une assistance à distance par la « fiche de préparation Pac » sui-vie d’un rendez-vous physique organisé dans les locaux de votre FNSEA 45 après la fin du confine-ment pour valider définitivement le contenu de votre télédéclara-tion Pac 2020.- une assistance à distance par « visioconférence » avec un colla-borateur FNSEA, en direct, mais à distance pour remplir votre dossier sur Telepac avec le par-tage d’écran. Ceci, dans le but de visualiser et de réaliser ensemble la télédéclaration en toute trans-parence.

FNSEA 45

DÉCLARATIONS La campagne de télédéclaration pour l’octroi des aides Pac suit son cours au sein de la FNSEA 45 qui reste pleinement mobilisée pour accompagner ses adhérents.

Démarrage de la campagne Pac : les incertitudes sont levées

L’expérimentation sur l’éti-quetage de l’origine des pro-duits, lancée en 2017, est

reconduite pour la deuxième fois jusqu’au 31 décembre 2021.La FNSEA qui s’était battue pour obtenir cette première expérimentation se félicite de cette décision qui assure plus de transparence aux consomma-teurs. Ce décret rend obligatoire l’indication de l’origine du lait (si le produit final comprend au moins 50 % de lait) et de la viande (sur tous les produits en compor-tant plus de 8 %) utilisés comme ingrédients dans les produits transformés.Comme l’a mentionné l’évalua-tion de l’expérimentation réalisée pour le compte du ministère de l’Agriculture, cette avancée n’a pas eu d’impact sur le prix final des produits.

La FNSEA souhaite désormais que cette obligation s’étende à tous les produits, toutes les filières et à tous les pays de l’Union européenne.La balle est désormais dans le camp de la Commission euro-péenne qui devra se positionner face à cette demande grandis-sante des consommateurs euro-péens.

FNSEA 45

SYNDICAL L’expérimentation sur l’étiquetage de l’origine des produits est reconduite jusqu’en 2021.

Étiquetage : une nouvelle victoire pour la transparence !

Alors que le confinement lié à la crise sanitaire dure depuis plusieurs semaines,

la FNSEA 45 s’est mise sur le pied de guerre pour permettre aux exploitations horticoles et pépinières du Loiret de limiter les pertes financières, causées par une privation de débouchés.Ce sont en effet 160 exploita-

tions qui en paient les frais, dans une période où une grosse partie si ce n'est l'essentiel du chiffre d'affaire est réalisé jusqu'à fin mai.La FNSEA 45 a ainsi adressé aux GMS du département un courrier leur demandant d’in-tégrer dans leurs rayons les produits des horticulteurs et

pépiniéristes du Loiret, et d’au-toriser l’accès des parkings aux horticulteurs-pépiniéristes locaux à raison de trois exploi-tants par jour. Notre demande a été relayée par le préfet du Loi-ret, qui de son côté a également écrit un courrier soutenant nos revendications aux GMS.

FNSEA 45

HORTI-PÉPI La FNSEA 45 et son réseau lancent un appel aux grandes et moyennes surfaces (GMS) pour qu’elles aident la filière horticole et pépinière à sortir du marasme économique dans lequel elles sont plongées.

La FNSEA 45 pleinement mobilisée pour soutenir la filière

DES VIDÉOS SUR LES RÉSEAUX SOCIAUXLa FNSEA-CVL, en partenariat avec un animateur professionnel, prépare une série de vidéos à destination des réseaux sociaux pour valoriser les produits de notre terroir. Chaque jour, l’animateur passera en cuisine, derrière sa caméra, pour partager la réalisation d’une recette qui aura été choi-sie parmi celles proposées par vous, agriculteurs !Vous avez un produit et une recette à suggérer ? Envoyez un e-mail à [email protected] pour la proposer. Il faut que cette recette soit simple et rapide ! Le but est d’encourager la consom-mation de produits locaux mais aussi de donner envie aux internautes de passer derrière les fourneaux et de faire soi-même.

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6 LOIRET AGRICOLE ET RURAL - VENDREDI 10 AVRIL 2020

JEUNES AGRICULTEURS

témoignage

« Traditionnellement, Pâques est un moment festif. Cette année, c’est le gros point d’interrogation. La première semaine de confinement a été euphorique. La deuxième semaine, le Premier ministre a annoncé la fermeture des marchés. Cela a entraîné une baisse de chiffre d’affaires de 30 % à 80 % selon les cas. Cette semaine (ces propos ont été tenus le 2 avril, NDLR), la situation est meilleure. En moyenne, sur trois semaines, nous sommes à 70 % d’une production normale. (…) Les abattoirs enlèvent avec un peu de reports d’une semaine sur l’autre. Pour le moment, aucune volaille en label n’a été congelée. (…) Le marché est cyclique. Les gens vident

les congélateurs et refont le plein. (…) Grâce au syndica-lisme, quelques maires coura-geux ont rouvert des marchés, dans le respect des règles de sécurité sanitaire. Manger des produits frais n’est pas dange-

reux ! (…) Les salariés jouent le jeu. Ils sont présents dans les élevages, les abattoirs et les accouvoirs. Les fabricants d’aliments sont également au rendez-vous. »

PROPOS RECUEILLIS PAR J.O.

Blandine Terrier

« Le marché est cyclique » Avicultrice à Vernou-en-Sologne (Loir-et-Cher), Blandine Terrier préside la Coopérative agricole des fermiers de l’Orléanais (Cafo).

Dès le premier jour de son élection au conseil d'ad-ministration de Jeunes agriculteurs du Loiret,

Martin Beauvallet s’est concentré sur l'un des trois grands axes de travail de la nouvelle mandature. Avec Pierrick Pigot, il est respon-sable du groupe Installation et foncier.

Installation

Les principaux objectifs de JA 45 pour la mandature sont la conservation de la labellisation et le développement du Point accueil installation (PAI). Le syn-dicat souhaite également amé-liorer l’attractivité de la filière agricole auprès des scolaires, en multipliant les interventions dans les écoles, lors des forums installation et des salons d’orien-tation. L’accompagnement des porteurs de projets doit égale-ment être développé. Pour cela, en collaboration avec la chambre d’Agriculture, JA souhaite dyna-miser le Répertoire départ ins-tallation (RDI) et promouvoir l’espace-test agricole.

TransmissionEnfin, il faut renforcer l’accom-pagnement des cédants. L’initia-tive Expertis (rassemblement de tous les acteurs de la trans-mission : notaires, comptables, banques, assurances, chambre d’Agriculture, Safer, MSA, etc.) doit être poursuivie et amplifiée. De même, JA 45 accompagnera la Chambre dans son action de repérage des cédants.

Foncier

Pas de paysan sans terre ! Tel est le mot d’ordre de Jeunes agricul-teurs. Dans la continuité du pré-cédent mandat, JA 45 souhaite remobiliser les friches agricoles pour permettre l’installation de nouveaux porteurs de projets et la confrontation des exploita-tions. Ainsi, la mise en place de la procédure dite de terres incultes est une priorité. En concertation avec les collectivités, les proprié-taires et l’administration, JA 45 souhaite engager les premières démarches dès cette année. Par ailleurs, le syndicat souhaite suivre au mieux les mutations

de terres en rénovant les appels à candidature de la Safer et en redéfinissant le rôle de la CDOA.

Martin Beauvallet

Fruit de sept générations d’agri-culteurs, Martin Beauvallet, 28 ans, est passionné par son métier. Après l’obtention de son BTS Acse en 2012, il a été sala-rié agricole dans un groupement d’employeurs (trois exploitations et une ETA) pendant cinq ans. En juillet 2017, Martin s’est ins-tallé en Gaec avec son père et son oncle sur 240 hectares en poly-culture élevage. L’élevage de bre-bis, de 180 têtes, permet la vente directe d’agneaux vivants.Grâce au dispositif d’installa-tion aidée, Martin a acquis des connaissances complémen-taires à sa formation initiale et son expérience professionnelle. Ainsi, le stage 21 heures et les for-mations prescrites lors du Plan de professionnalisation person-nalisé (PPP) lui ont permis de développer ses compétences.Également président d’une Cuma d’irrigation, il peut aussi

expliquer aux futurs installés le fonctionnement de ce réseau de coopératives agricoles. Mar-tin a le goût de l’innovation et du développement, c’est aussi pour cela qu’il a rejoint Jeunes agriculteurs Loiret. En 2011, des voisins sont venus lui proposer d’adhérer à JA Loiret, ce qu’il a fait et depuis il s’y est continuelle-ment investi. Ces deux dernières années, Martin était président du canton Neuville-Outarville où il a mené à bien sa mission. Volon-taire pour défendre chaque agri-culteur, dans toutes les filières et dans tout le département, Mar-tin a laissé sa place de président d’échelon pour monter à JA 45.

Communiquer positivement

Être mieux connu et reconnu du grand public est une priorité. La confiance entre producteurs et consommateurs doit être réta-blie. Pour ce faire, Martin Beau-vallet pense que la meilleure option est la communication positive. Il n’hésite pas à donner de son temps pour l’organisation

de diverses manifestations de petite et très grande envergure de façon à échanger et être vu par le grand public. Les événements de ces dernières semaines ont démontré que la proximité des productions agricoles était vitale. Elle permet de pouvoir continuer à proposer un large choix de pro-duits alimentaires aux consom-mateurs. « Nous devons saisir cette opportunité et porter haut et fort le message Pas de pénurie #OnVousNourrit. Au-delà de l’ef-fet de mode, nous voulons instal-ler un lien de confiance durable et nous ferons tout pour que cela perdure. »

ANNE CLUZEAUD,

ANIMATRICE JA 45

Martin Beauvallet s'investit au sein de JA 45 depuis 2011.

ÉQUIPE Élu au nouveau conseil d’administration depuis le 10 février, Martin Beauvallet est fier de représenter, aux côtés de son président Charles Perdereau, le milieu agricole à travers Jeunes agriculteurs du Loiret.

Martin Beauvallet, un jeune agriculteur fier de son métier

Le réseau Jeunes agricul-teurs, mobilisé sur d’autres fronts, ne néglige pas pour

autant l’installation durant cette crise. Pour que les installations ne soient pas compromises et se poursuivent, JA échange avec les différents partenaires de l’instal-lation pour adapter les modalités du dispositif.Ainsi, les porteurs de projets ne pouvant valider leur Plan de professionnalisation personna-lisé (PPP) dans les temps, faute de pouvoir participer aux for-mations prescrites, dont le stage 21 heures, sont invités à faire une demande auprès de la DDT et du préfet pour obtenir l’accord pour acquérir progressivement la Capacité professionnelle agricole (CPA). Le porteur pourra alors finaliser sa demande d’aides en remettant son PPP agréé et son courrier de confirmation pour l’acquisition progressive de la

CPA. À noter que le versement de l’aide s’effectuera alors en trois fois : un acompte de 40 % à l’installation, 40 % lors de l’acqui-sition de la CPA et enfin 20 % à la fin du dispositif.Un délai supplémentaire de six mois a par ailleurs été accordé aux bénéficiaires de la DJA (Dota-tion jeune agriculteur) qui se sont installés entre le 1er janvier 2015 et le 30 juin 2015 pour envoyer les justificatifs permettant le ver-sement du solde de la DJA.De plus, les commissions dépar-tementales d’orientation agri-cole sont maintenues. D’autres discussions sont en cours pour trouver des solutions satisfai-santes, notamment vis-à-vis des prêts bonifiés non reportables ou encore de la gestion de la valida-tion du PPP pour les installations progressives.

GABRIEL DUMAS, CHARGÉ DE MIS-

SION INSTALLATION JA CENTRE

INSTALLATION Durant la crise traversée actuellement, le réseau JA ne néglige pas l’installation.

L’installation continue durant la crise

AU FIL DE LA SEMAINE

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LOIRET AGRICOLE ET RURAL - VENDREDI 10 AVRIL 2020 7

AU FIL DE LA SEMAINE

Parmi les gestes barrières qui doivent permettre de ralen-tir la progression du corona-

virus, se laver les mains très régu-lièrement avec du savon ou un gel hydroalcoolique apparaît en premier. Mais dans bon nombre de points de vente, dont les phar-macies, trouver un simple flacon de ce produit tient du parcours du combattant depuis plusieurs jours. Pour répondre à la pénurie, plusieurs entreprises françaises ont annoncé leur intention de fournir de l’alcool éthylique à des laboratoires pour en fabriquer. C'est le groupe de luxe LVMH qui avait ouvert la voie en annonçant que ses ateliers de fabrication de parfums allaient se lancer dans la fabrication.

Tereos produit jusqu’à 11 000 l par semaine

Dans le domaine agroalimen-taire, le groupe Pernod-Ri-card (spiritueux) a annoncé le 18 mars pouvoir offrir quelque 70 000 litres d’alcool pur au laboratoire Cooper, le « premier fournisseur de gels hydroalcoo-liques en pharmacie. Ce don doit permettre la fabrication d’environ 1,8 million de flacons individuels de 50 ml ». Le même jour, c’était au tour d’une autre coopérative agricole, Tereos, d’annoncer l’engagement de cinq de ses usines — Artenay (Loiret), Origny-Sainte-Benoite (Aisne), Lillers (Pas-de- Calais), Morains (Marne) et Nesle (Somme) — dans la fabrica-tion d’alcool pharmaceutique. D’après le groupe, la production a « déjà démarré sur un premier site et sera mise à la disposition gratuitement des Agences régio-nales de santé et des hôpitaux des

régions proches, qui connaissent des situations très critiques ». Les cinq usines « disposent du savoir-faire nécessaire à la fabrication d’alcool pharmaceutique et de capacités importantes », indique Tereos, qui revendique d’être le premier producteur d’alcool en France. Le volume prévu est de 10 000 à 11 000 litres par semaine. La veille, c’est le groupe sucrier Cristal Union qui décla-rait « mettre à l’arrêt la produc-tion de bioéthanol à la distillerie d’Arcis-sur-Aube (Aube) pour se réorienter vers l’alcool éthy-lique à destination de l’industrie pharmaceutique et des biotech-nologies ». La production de bioéthanol devait quant à elle se poursuivre dans l’usine Cristanol de Bazancourt, dans la Marne, « en moindre proportion ».

Roquette fabrique aussi

Ensuite, c’est l’amidonnier Roquette qui s’est également lancé dans la fabrication d’une solution hydroalcoolique dans son usine de Lestrem, dans le Pas-de-Calais. De source syndi-cale, on a appris qu’un salarié de l’entreprise a été diagnostiqué porteur du coronavirus. Si son état de santé ne suscite pas d’in-quiétudes particulières, ses col-lègues ont été placés en quaran-taine par mesure de précaution. La fabrication de liquide hydroal-coolique a quant à elle débuté à raison d’une tonne par jour, et doit être dans un premier temps réservée à un usage interne au groupe Roquette, avant que l’en-treprise obtienne « les autorisa-tions nécessaires pour fournir les acteurs régionaux », selon la même source syndicale.

VINCENT FERMON

COVID-19 Quel est le point commun entre les sociétés Roquette, Tereos et Cristal Union ? Toutes les trois ont annoncé leur intention de fournir de l’alcool pour contribuer à la fabrication de gel hydroalcoolique.

L’agroalimentaire répond à la pénurie de gel hydroalcoolique

Depuis le début de la crise du coronavirus, les cir-cuits de distribution sont

modifiés, ce qui entraîne la dis-parition de débouchés pour les producteurs locaux. À la suite de la fermeture de la restau-ration collective, des restaura-teurs indépendants et enfin des marchés, de nombreuses filières locales sont impactées, dont les filières ovines et caprines.

La filière ovine

Habituellement, la période de Pâques est propice à la consom-mation d’agneaux, notamment lors des réunions de familles. En cette situation de confine-ment, la filière a conscience de la forte déconsommation à laquelle elle devra faire face, et recherche des solutions pour mettre en avant l’agneau fran-çais. En ce sens, elle propose de le consommer d’une autre manière : proposer des por-tions plus petites, basées sur d’autres modèles de découpes (tranches de gigot, gigot rac-courci, rôti dans la selle, souris, émincés, cubes…) et qui s’écou-leraient plus facilement auprès des consommateurs. Interbev ovins communique aussi sur les chaînes radio et les réseaux sociaux (du 2 au 12 avril) pour donner aux consommateurs des recettes adaptées aux morceaux proposés.Cependant, cela ne pourra être une réussite seulement si les GMS jouent le jeu et assurent une présence forte de l’agneau français dans les rayons. En effet, aujourd’hui certains dis-tributeurs proposent des mor-ceaux d’agneaux néozélandais, ce qui met encore plus à mal la filière française. Les impor-tations d’agneaux de Nou-velle-Zélande ont augmenté de 38 % en janvier 2020 (par rapport à janvier 2019), alors même qu’aujourd’hui en France 350 000 agneaux sont blo-qués en ferme (selon Coop de France). Faute de demande, les abattages ont baissé de 86,42 % en semaine 13 (par rapport à la semaine 12).En région Centre-Val de Loire, les abattoirs ne veulent plus abattre les agneaux, et les GMS acceptent d’acheter français seulement au prix des agneaux néo-zélandais (environ 5 euros/kg contre 6,65 euros/ kg en France), une véritable perte pour nos pro-

ducteurs. Ces derniers, qui pour certains souhaitaient revoir leur mode de vente en proposant des caissettes sur les marchés (interdits aujourd’hui sauf si dérogation), ne vendent donc plus leurs productions et doivent trouver des solutions pour reporter les ventes. En ce sens, dans sa lettre technique, le Ciirpo (Centre interrégional d’information et de recherche en production ovine) donne quelques conseils sur le ration-nement (note publiée sur le site fnseacvl.com).

La filière caprine

La filière française de viande de chevreaux est aussi mise à mal par l'épidémie de Covid-19 à l’approche des fêtes de Pâques. Habituellement, 60 % des che-vreaux sont mis en marché entre mars et mai. Afin d’antici-per et d’éviter de laisser les che-vreaux dans les exploitations, les trois abatteurs français (Établissementq Ribot, Loeul et Piriot, Palmid’or), après une réunion avec Interbev et la Fnec, ont décidé de continuer à abattre tous les chevreaux en cours d’engraissement et ceux qui seront mis à l’engraisse-ment jusqu’à Pâques. Pour la pérennité de toute la filière, Interbev s’est donc adressé aux acteurs de la distribution afin qu’ils assurent les opérations de promotions prévues mais aussi qu’ils n’exercent pas de pression à la baisse sur les prix. Les abatteurs s’attendent déjà à devoir congeler la plupart des chevreaux…En région Centre-Val de Loire, depuis l’annonce des abatteurs, le ramassage des chevreaux a repris. Cependant, une partie des opérateurs ne collecte plus les chèvres de réforme. Pour limiter l’incidence économique, les éleveurs vont devoir trou-ver des moyens techniques en termes de gestion des chèvres de réforme, notamment sur le rationnement alimentaire.Enfin, à la suite de la fermeture

des marchés, ce sont les produc-teurs laitiers fermiers qui s’in-quiètent de l’avenir de leur acti-vité. En effet, la région compte 200 producteurs fermiers, dont 140 sont sous AOP (Chavignol, Pouligny-Saint-Pierre, Sainte-Maure-de-Touraine, Selles-sur-Cher, Valençay) et dont les circuits de distribution varient : la vente à l’affineur, sur les mar-chés, en direct à la ferme ou aux grossistes, GMS, crémiers-fro-magers.Or, les GMS ont dû déréféren-cer un grand nombre de fro-mages à la coupe, ces derniers ne se vendant plus auprès des consommateurs, qui ont pré-féré se diriger vers des fro-mages emballés et ont délaissé les plus haut de gamme (AOP), que ce soit les fromages de nos producteurs, mais aussi de nos laiteries. C’est bien l'ensemble de la filière qui est impacté par cette crise, y compris les entre-prises qui rencontrent des dif-ficultés sur la valorisation du lait collecté actuellement. Mais les producteurs fermiers ont encore été davantage démo-ralisés après l’annonce de la fermeture des marchés. En effet, face à toutes ces pertes de débouchés, 70 à 90 % de leurs ventes s’envolent. Ils se voient obligés de détruire leur lait, alors même que le pic de production est atteint. Afin de les aider dans cette crise, les différents acteurs de la filière ont réalisé des notes techniques pour maîtriser les volumes de lait, reporter son utilisation ou trouver de nouveaux moyens de commercialisation. Cepen-dant, il est important que « les producteurs se mobilisent et s’organisent entre eux », pré-cise Franck Moreau, éleveur de chèvres et administrateur Fnec. En effet, chaque initiative sera un exemple et pourra faire avancer les choses : il est impor-tant que les producteurs fassent part de leurs initiatives auprès de leur FNSEA départementale.

FNSEA CVL

FILIÈRES Les filières sont nombreuses à être impactées par la crise Covid-19. Focus sur les filières ovines et caprines.

Covid-19 : les ovins-caprins sont impactés

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8 LOIRET AGRICOLE ET RURAL - VENDREDI 10 AVRIL 2020

AU FIL DE LA SEMAINE

Riche en protéines de bonne qualité, la viande d’agneau est également une source de vitamine B12 et de minéraux essentiels. Sa teneur en pro-téines se situe en effet à 22 % et est stable selon le sexe, l’âge et le mode d’alimentation de l’agneau. De plus, ces proté-ines sont de bonne qualité car elles contiennent tous les acides animés indispensables en proportions équilibrées. Enfin, elles sont bien assimi-lées par l’organisme. Par ail-leurs, consommer 100 g de viande d’agneaux couvre 30 % des apports recommandés quotidiens en vitamines B12. Les aliments d’origine animale constituent la source alimen-taire quasi-exclusive de cette vitamine qui est indispensable à la formation des globules rouges. Ceux d’origines végé-tales en sont dépourvus.

Une des meilleures sources de fer

Comme pour les autres viandes, l’apport en fer de celle d’agneau est aussi inté-ressant quantitativement que qualitativement. De plus, le fer est sous forme héminique à 46 %, donc beaucoup mieux absorbé. D’autre part, 100 g

de viande d’agneau couvrent 17 à 32 % des apports recom-mandés quotidiens en zinc. Enfin, la finition des agneaux en bergerie avec des aliments concentrés supplémentés en sélénium se traduit par des teneurs élevées de ce miné-ral dans les viandes. La noix de côtelette d’agneaux finis à l’herbe contient quant à elle des oméga-3. Ces teneurs peuvent paraître faibles dans l’absolu mais elles contribuent malgré tout aux apports.Pour en savoir plus, vous pou-vez consulter la fiche tech-nique La viande d’agneau, un atout santé sur www.idele.fr et www.inn-ovin.fr.

LAURENCE SAGOT,

INSTITUT DE L’ÉLEVAGE-CIIRPO

Mangez de l’agneau, c’est bon pour la santé !

chronique ovine

© C

I

Les protéines animales sont riches en acides aminés indispen-sables.

En Bref

Agronomie

– Agriculture de conservation des sols : Soufflet met en place des formations e-learning

epuis trois ans ou fl et griculture organise r guli rement dans cha ue r gion des d monstrations et

des rencontres sur le terrain entre experts et producteurs pour faire connaître et promouvoir l'Agriculture

de conservation des sols . fi n de ren orcer le d veloppement de l le groupe d ploie cette ann e

un double programme de formation : d'une part, un plan de formation de ses équipes de terrain (plus de 80

personnes en France), et d'autre part un cycle de formation à distance destiné aux agriculteurs sous la forme de

conférences en ligne dénommées « Les rendez-vous d'une campagne agricole ». Ce programme est développé

avec son partenaire scientifi ue i o st me ainsi ue et allemand partenaires techni ues. o ecti est

de d plo er un panel de techni ues agronomi ues issues de la recherche de terrain aupr s des agriculteurs

clients de ou fl et griculture.

Caprins

– Maîtrise de la production et report de l’utilisation du laitEn cette période, les laiteries doivent faire face à une augmentation de la collecte. Leur priorité est d’assurer

la continuité de cette collecte et de la transformation des produits. Dans ce contexte dégradé et instable, les

entreprises avec leurs producteurs se préparent à l’éventualité de détruire du lait, faute de débouchés et de

capacit de stoc age. ne note techni ue a t r alis e pour donner les cl s de la ma trise des volumes de

lait produits en pr servant autant ue possi le le potentiel du troupeau pour une reprise e fi cace post crise.

etrouve ce document via le lien https url . r cil . fi n de vous aiguiller dans le report du volume de lait

ou pour trouver de nouveaux moyens de commercialisation (caillé congelé, report sous vide des lactiques,

a rication de tommes le service r gional romager des cham res d griculture a pu li des fi ches techni ues

disponibles via le lien https://urlz.fr/cimc.

Afin de tenir compte de l’impact de l’épidémie de coronavirus sur l’activité

économique, et conformément aux annonces du Président de la République, la MSA s’est mobilisée pour accompagner les entreprises agricoles d s le mois de mars et reconduit un dispositif exceptionnel pour les échéances du mois d’avril.Dans le contexte actuel, où notre s st me de soins et plus largement notre protection sociale et l’action de l’État sont plus que amais sollicit s il est important

que les entreprises qui le peuvent continuent à participer au finan-cement de la solidarité nationale. Un report des échéances d’avril est applicable aux seules entre-prises qui connaissent des diffi-cultés sérieuses et avérées de tré-sorerie, et qui, de ce fait, ne sont pas en mesure de s’acquitter de leurs cotisations. Une attention particuli re et ienveillante leur sera portée par la MSA. Nous appelons donc les entreprises à faire preuve de responsabilité dans l'usage des facilités qui leur sont accordées, afin que celles-ci bénéficient avant tout aux entre-prises qui en ont besoin.

Les employeurs qui utilisent la DSN

ous les pr l vements des échéances du mois d’avril seront réalisés. Quel que soit le mode de paiement, les employeurs

peuvent a uster le montant en fonction de leur capacité finan-ci re les pr l vements sont r alis s

par la MSA à hauteur du montant mentionné dans le bloc de paie-ment de la DSN. Les employeurs peuvent moduler ce montant ;- les virements : le paiement peut tre a ust les t l r glements ne permettent

pas la modulation du paiement et portent sur l’intégralité des cotisations dues. Cependant, les employeurs qui souhaitent payer partiellement leurs cotisations peuvent le faire par virement et, dans ce cas ne proc dent pas au t l r glement en ligne. es sommes non réglées aux dates limites de paiement du 5 ou du

avril ne eront l o et d aucune ma oration ou p nalit de retard.

Les employeurs qui utilisent le TESA+

La MSA ne procédera à aucun pr l vement concernant

l’échéance d’avril et sans aucune démarche de leur part. Mais il est possible de régler tout ou partie de ses cotisations par virement.Pour les employeurs qui utilisent le TESA simplifié, le prochain appel est reporté au mois de mai.Il est rappelé que l'obliga-tion de déclaration sociale des employeurs est maintenue. Il est impératif de continuer à les réaliser selon les modalités habi-tuelles (DSN ou TESA).

Les exploitants

e pr l vement des ch ances mensuelles de mars et d'avril est reporté au 2e semestre 2020. Pour les appels fractionnés, la date limite de paiement du 1er appel provisionnel est différée au

uin. Les chefs d’exploitations et d’en-treprises sont invités à consul-ter r guli rement le site msa. rpour suivre l’évolution des mesures.

DOMINIQUE HUVETTE

SOCIAL La MSA met en place un dispositif exceptionnel pour le paiement des cotisations du mois d’avril.

MSA : dispositif exceptionnel pour les cotisations d'avril

06/04/20

FLASH HERBE & FOURRAGES Bulletin N°12 03

Zones T° Zone 1 : Précoce Zone 2 : Intermédiaire Zone 3 : Tardive

Bovin Lait

Avec les gelées nocturnes, la majorité des vaches laitières ne pâturent que le jour. Les conditions météorologiques de cette semaine (pluie et hausse des T°) devraient dynamiser la pousse de l’herbe et permettre d’augmenter la durée de pâturage.

Bovin Viande

Profitez des températures nocturnes plus clémentes pour lâcher tous vos animaux si ce n’est pas fait, La majorité des parcelles dépassent la hauteur de 10 cm. il y a donc du stock sur pied !

Certaines sorties tardives de cet hiver pénalisent la pousse de ce début de printemps ; il faut patienter que les prairies soient en moyenne à 8 cm herbomètre. Si c’est le cas : sortez !

Caprin Les troupeaux pâturants sont sortis pour certains depuis mi-mars et l’affouragement en cours depuis 20 jours.

Ovin Dans les élevages où les ovins n’ont pas pâturé de dérobées, les jours d’avance ne dépasse pas les 8 jours. Attention aux hauteurs d’entrée (8 à 14cm) et de sortie (6 à 5 cm) pour ne pas pénaliser la pousse du printemps.

Equin Attention à ne pas pâturer trop ras, faites tourner avant que les autres prairies soient trop développées. Si vos animaux sont toujours dans les parcelles prévues en fauche il est urgent de les changer de prairie.

☼ Priorisez les travaux de récolte ou de semis de fourragères avant le retour des pluies en fin de semaine ☼

Pâturage : La semaine dernière nous avons enregistré des pousses comprises entre 0 et 45 kg de MS/ha /jour en prairie naturelle selon les sites, 1 seul est à 0 kg de pousse, majoritairement nous sommes autour de 25 kg de pousse. En prairie temporaire nous sommes entre 30 et 36 kg de MS/j/ha en croissance. Le dépassement des 550 °C marque la fin du déprimage pour les espèces précoces. Pour les mises à l’herbe pas encore effectuées, il faut directement commencer sur les parcelles prévues pour le pâturage. Pour la fin de la semaine, les températures matinales plus douces et la pluie annoncée, sont favorables à la reprise de la pousse de l’herbe.

Semis : Beaucoup de préparation de semis ou de semis sont en cours, notamment les semis de betteraves fourragères. Attention à bien prendre en compte la température du sol. Ne démarrez vos semis de maïs que quand la température du sol est à 10°C à 5 cm de profondeur.

1

2

3

3

Priorité aux récoltes : scrutez la météo pour récolter vos ensilages au bon stade avant la pluie. Certains RGI développés ont gelé la semaine passée (feuilles fanées, couleur noire…). Mieux vaut les récolter au plus vite pour éviter qu’ils dessèchent et dans le même temps favoriser leur repousse. → Voir les photos ci-contre de RGI dans le sud du Cher le 02/04.

technique

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LOIRET AGRICOLE ET RURAL - VENDREDI 10 AVRIL 2020 9

AU FIL DE LA SEMAINE

E n toutes circonstances, l’em-ployeur est responsable de la santé et de la sécurité de

ses salariés. II en va de l’inté-rêt des salariés, mais aussi des entreprises car la présence des employés à leur poste dépendra de leur confiance dans la capacité à répondre à leurs inquiétudes et à les protéger.

Évaluation des risques nécessaire

L’employeur doit ainsi passer en revue les situations dans les-quelles les salariés peuvent être exposés au coronavirus et mettre en œuvre les mesures nécessaires pour éviter ou, à défaut, limiter

au plus bas le risque (organisa-tion, équipements, informations et consignes). Cette évaluation doit être retranscrite dans le Document unique d’évaluation des risques, qui doit donc être actualisé. Il est nécessaire de prendre en compte les vulnéra-bilités liées à la santé et privilégier le télétravail. Sachant que, sauf exception, cette dernière dispo-sition est inapplicable en agricul-ture. Ce qui implique que les sala-riés vulnérables soient placés en arrêt de travail (se connecter sur declare2 . msa.fr). Pour les salariés présents sur site, il faut veiller à une organisation qui permet le respect des mesures de sécurité :

règles de distanciation notam-ment et mise à disposition de savon, gel hydroalcoolique, mou-choirs et sacs- poubelles. Les réu-nions et les déplacements doivent être limités au strict nécessaire ou reportés. Les regroupements de salariés dans des espaces réduits doivent être limités (par exemple, organiser des prises de repas par petits groupes).

L’information essentielle

Parce qu’en agriculture, on conti-nue à travailler presque comme avant, on en viendrait presque à oublier la menace sanitaire. Aussi, il faut rappeler régulière-ment les modes de transmission du virus. Il faut expliquer aux salariés, de préférence de vive voix et/ou par affichage dans l’entreprise (matériel disponible sur le site de la FNSEA Centre-Val de Loire), les gestes simples pour préserver leur santé et celle de leur entourage et les mesures de prévention prises dans l’entre-prise.Et quand il y a suspicion de la maladie, c’est à l’employeur qu’il revient de veiller à protéger tous les salariés, présentant ou non des symptômes (fièvre et signes respiratoires, toux ou essouffle-ment). Il doit notamment ren-voyer l’intéressé à son domicile, éventuellement appeler le 15 si les symptômes sont graves et informer les salariés qui ont été en contact étroit avec le malade. Il doit aussi nettoyer immédia-tement les espaces de travail du salarié concerné. Pour suivre les dernières actuali-tés liées à l'épidémie de Covid-19 et obtenir les outils nécessaires, consulter http://www.fnseacvl.com ou appeler la plate-forme emploi au 09.73.79.57.57.

FNSEA CVL

CORONAVIRUS L’actuelle crise sanitaire contraint l’employeur, dans le cadre sa mission de protection de ses salariés, à déployer des mesures particulières.

Des précautions spécifiques à prendre en entreprise

COVID-19

Vous avez des questions sur le coronavirus ?

W-0

301-

001-

2003

– 6

mar

s 20

20

0 800 130 000(appel gratuit)

Saluer sans se serrer la main, éviter les embrassades

Se laver très régulièrement

les mains

Tousser ou éternuer dans son coude

ou dans un mouchoir

Utiliser un mouchoir à usage unique

et le jeter

FACE AU CORONAVIRUS : POUR SE PROTÉGER

ET PROTÉGER LES AUTRES

GOUVERNEMENT.FR/INFO-CORONAVIRUS

Salariés

Le travail continue dans les exploitations

Le gouvernement considère quela production agricole fait partie

des secteurs nécessaires « à la continuité de la vie économique de la nation », et donc que les salariés peuvent continuer à tra-vailler. Ceux-ci sont responsables de leur sécurité et de celle de leurs collègues. À ce titre, ils doivent se conformer aux instructions qui leur sont données par leur employeur et assurer leur propre sécurité et celle de leurs collègues en respec-tant les consignes sanitaires.

L’usage du droit de retrait est à manier avec précaution. Un sala-rié ne peut pas refuser de venir travailler sans raison légitime, et le coronavirus n’est pas un cas de force majeure. En cas d’absence, un salarié doit le justifier auprès de son employeur (maladie, garde d’enfant, ou personne à risque). Dans le cas contraire, il s’agit d’une absence injustifiée, qui pourra faire l’objet de sanction, et en tout cas n’a pas à être rému-nérée. Dans le contexte actuel,

dans la mesure où l’employeur a mis en œuvre les dispositions prévues par le Code du travail et les recommandations nationales visant à protéger la santé et à assurer la sécurité de son person-nel, qu’il a informé et préparé son personnel, le droit individuel de retrait ne peut pas, en principe, trouver à s’exercer. Il convient de souligner que le droit de retrait vise une situation particulière de travail et non une situation géné-rale de pandémie.

Bien que l’activité agricole soit reconnue comme étant « de première nécessité » par le

gouvernement, il y aura un « effet Covid-19 » sur l’économie agri-cole. On note des fermetures de marchés, des annulations d’évé-nements et de salons, l’arrêt du tourisme, des difficultés à obte-nir de la main-d’œuvre salariale, etc. De fortes variations de prix sur les marchés céréaliers sont également observées, relatant de grandes inconnues sur la situa-tion financière mondiale. Poten-tiellement, chaque agriculteur peut être impacté.L’État et les partenaires agricoles se mobilisent dans ce cadre et ont annoncé plusieurs mesures d’accompagnement : reports d’échéances de paiements ou aides directes. Les actions mises en place sont, pour une grande partie d’entre elles, des actions « tampons », déclenchées pour gérer l’urgence économique. Cela dit, certaines aides sont soumises à conditions, et les échéances reportées seront à solder à la sor-

tie de la crise sanitaire. Pour cer-taines entreprises, les ventes ne seront, elles, pas différées, mais bel et bien annulées (tourisme, vente directe, horticulture). Les pertes de chiffre d’affaires et les déstabilisations financières sont donc à prévoir pour beaucoup d’exploitations agricoles.Pour se sortir de cette situation, les chefs d’exploitation touchés doivent en premier lieu savoir à combien se chiffre la perte économique les concernant. Il convient donc d’observer l’évo-lution de leur trésorerie sur les prochains mois, et de prévoir, en avance, un résultat économique pour 2020. Pour cela, deux outils existent : le budget de trésorerie et l’EBE prévisionnel (lire enca-dré ci-dessous). Ces outils ont notamment été utilisés après 2016, où les rendements et le prix du lait étaient exceptionnel-lement bas. Ils permettent d’avoir en sa possession les informations nécessaires pour se préparer à une crise économique.

AS CEFIGA 37 – AS CENTRE-LOIRE

DEUX OUTILS DE PILOTAGELe budget de trésorerie permet de partir de la situation des comptes actuels, en y ajoutant les prochaines recettes (ventes) ainsi que les dépenses à venir (paiements). Il est donc possible, grâce à cet outil, de mesurer l’évolution mensuelle de la situation bancaire, sur une année entière. Cela répond à trois questions : Vais-je supporter cette année ? ; De combien ma trésorerie risque de chuter ? ; et Comment gérer cette situation de trésorerie ?L’EBE prévisionnel permet de prendre en compte les pertes économiques (par exemple une baisse des ventes de 50 % si les marchés s’arrêtent sur six mois) et de mesurer un Excédent brut d’exploitation (EBE) reflétant la réalité de l’exercice en cours, et ce bien avant que la comptabilité soit clôturée. Pour rappel, l’EBE doit être suffisant pour couvrir les annuités bancaires et permettre à l’exploitant de réaliser des prélève-ments. Il est donc très important d’observer dès à présent cette capacité financière afin de prendre des décisions adaptées à la rentabilité prévisible pour 2020.

GESTION Calculer son EBE et établir un plan de trésorerie permettent d’évaluer dès à présent les pertes de chiffre d’affaires et les déstabilisations financières liées à la crise sanitaire actuelle.

Anticiper dès à présent l’impact Covid-19

En Bref

Urssaf

– Un report des cotisationses emplo eurs en di ficult peuvent n ficier d un report total ou

partiel de leurs cotisations Urssaf de trois mois. Ni majoration ni pénalité

ne seront appliquées. Les mêmes dispositions s’appliquent auprès de

l’Agirc-Arrco (retraite complémentaire). Cependant, la Déclaration

sociale nominative doit être remplie à échéance. Les entreprises qui le

peuvent doivent continuer participer au financement de la solidarit

nationale afin ue les acilit s accord es profitent celles ui en ont

besoin. Les échéances mensuelles des travailleurs indépendants ne

seront pas prélevées. Les cotisations dues seront étalées de mai à

décembre. Ces professionnels peuvent aussi ajuster leur échéancier

annuel pour tenir compte d’une baisse de revenu. Dans les cas les plus

graves l rssa verse des aides financi res de euros.

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10 LOIRET AGRICOLE ET RURAL - VENDREDI 10 AVRIL 2020

p A VENIR p. 0 p A VENIR p. 0 pp IMPLANTATIONS P.10 et 12 p CIFOU P.11 p PÂTURAGE DES COUVERTS P.12 p CIVE P.13

DOSSIER > Cultures intermédiaires

En règle générale, le semis des couverts d'interculture se fait dès la moisson, mais d'autres pratiques peuvent

être mises en place. D'autres méthodes d'implantation des couverts végétaux sont à l'essai, novatrices ou remises au goût du jour. Jérôme Labreuche, ingénieur à Arvalis-Institut du végétal à Boignevile (Essonne) et spécialiste de la gestion de l’interculture, nous apporte son éclairage.

Semer avant la moisson

« Il y a un engouement pour semer avant la récolte, dans la culture précédente. Cela peut donner satisfaction, assurer la levée du couvert et permettre de gagner du temps », explique l'ingénieur. Cette technique est plutôt adaptée aux crucifères type moutarde d'Abyssinie ou radis fourrager, ainsi que d’autres espèces telles que sar-rasin, lin, moha, trèfle incarnat. Si elle présente des avantages, cette méthode a aussi son lot de contraintes. Pour ceux qui récoltent la paille, « il apparaît que la récolte de la paille diminue la réussite du couvert végétal »,

pointe l'expert. La difficulté du semis avant moisson, c'est qu'il « faut du matériel spécifique pour le semis, afin de porter les graines en bonne largeur de travail, égale à la largueur de pulvérisation », souligne-t-il. Le semis se fait avec des épandeurs centrifuges (par exemple en deux fois 12 mètres) ou sous la coupe de la moissonneuse. « Une limite de cette pratique, c'est qu’il ne faut pas mettre des couverts trop précoces qui montent à graine trop vite. De plus, avec de jeunes adventices dans les céréales en juin ou juillet, il convient de revenir à la technique tradition-nelle, avec un travail du sol pour détruire mécaniquement les adventices », affirme-t-il.

Le semis des « CDI »

Une autre technique qui a le vent en poupe, c'est celle de l'implan-tation des CDI (Couverts à durée indéterminée). Pour ce faire, il faut anticiper l'implantation du couvert avec des plantes pérennes type trèfle blanc, trèfle violet, luzerne. « C'est le même principe que le semis des plantes gélives avec le colza. Ces plantes ont une croissance plus lente

mais elles permettent de main-tenir un couvert. Cette technique est plutôt adaptée en colza, tournesol ou en agriculture bio-logique », affirme l'ingénieur. Les céréales en agriculture conven-tionnelle sont denses grâce à la fertilisation, elles ne permettent pas l'installation des couverts. Cette implantation de CDI est donc possible avec les céréales, mais cela nécessite de semer moins dense et de diminuer les apports d'engrais, ce qui a une incidence sur le rendement.

Garder un couvert vivant

Une autre technique est celle de garder un couvert vivant avec le colza, puis semer des céréales après récolte du colza. « Une fois que ces trèfles sont pérennes, ou que la luzerne est installée, même avec un travail mécanique superficiel, ils peuvent repousser. Ce travail permet même de ''cal-mer'' la croissance du couvert, sans utiliser d'herbicide avant le semis du blé », pointe-t-il. « On peut très bien détruire le trèfle en février, car avec sa décomposition il va fournir de l'azote au blé et aucun risque pesant sur le rendement de la

culture. En gardant le trèfle vivant, il risque de concurrencer le blé. Sur des essais, il induit jusqu'à un tiers de baisse de ren-dement car mal géré, le trèfle entre en compétition avec le blé sur l'azote et la lumière. On peut utiliser les herbicides à petite dose pour limiter la pousse du couvert et diminuer la concur-rence avec le blé. Cela reste dif-ficile à gérer », précise Jérôme Labreuche. Par rapport à tous ces aléas, la sécurité selon lui est de détruire le trèfle en février. « Même pour un agriculteur très pointu, c'est une prise de risque », appuie-t-il.

Semer des rangs de couverts

Dans le Tarn, Arvalis a expéri-menté une technique où l'on sème de la luzerne tous les 30 cm d'écartement. « On sème le blé entre les rangs de luzerne. On utilise du matériel spécifique pour broyer la luzerne deux à trois fois au printemps entre les rangs de blé. En bio, les rende-ments obtenus sont les mêmes qu'en bio fertilisé. Cet essai est très exploratoire mais cela ouvre la perspective d'offrir un couvert

permanent en agriculture biolo-gique », souligne-t-il. L'objectif est de trouver une solution et une source d'azote pour l'agri-culture biologique. « La luzerne pousse partout sauf dans des sols très acides et très humides. Son avantage est sa robustesse. » Pour toutes ces nouveautés, Jérôme Labreuche conclut : « D'une manière générale, il faut repenser l'itinéraire technique de manière globale, ce qui inclut le désherbage et le matériel ».

AGNÈS LAPLANCHE

Jérôme Labreuche, ingénieur à Arvalis et spécialiste de la gestion de l'interculture, présente d'autres façons de semer les couverts.

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GNÈS

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En termes de semis d'interculture, certaines méthodes se développent ou sont remises au goût du jour. Focus avec Jérôme Labreuche, ingénieur spécialiste de la gestion de l’interculture à Arvalis-Institut du végétal à Boigneville (Essonne).

Implanter ses intercultures autrement

L'intérêt des Cipan (Cultures intermédiaires pièges à nitrates) en interculture courte (entre deux céréales

ou colza-céréales) ou longue (céréales-maïs) n’est plus à démontrer : structuration du sol, maintien de la matière organique, limitation du lessivage, biodiver-sité, lutte contre adventices, cou-pure de cycle des champignons du sol, fourrage… Là encore, des règles s’imposent en fonction de la Pac et de la directive Nitrates. Cela peut aussi avoir un impact sur les assolements.

Depuis la réforme de 2015, la Pac impose 5 % de surfaces d’intérêt écologique. Ces SIE peuvent être des dérobées valorisées par du pâturage ou de la fauche ou des couverts végétaux. Ils doivent être semés en mélange d’au moins deux espèces de la liste officielle Pac. Et depuis 2018, les dérobées ou couverts végétaux doivent être implantés et rester en place pendant au moins huit semaines, avec une présence obli-gatoire entre le 10 septembre et le 4 novembre. Tout usage de pro-duits phytosanitaires est interdit

sur ces parcelles entre ces deux dates. La directive Nitrates, elle, impose que les parcelles agri-coles soient couvertes : soit par une culture d’hiver, soit par une culture dérobée (dont Cive), soit par une Cipan dont des repousses de colza denses et homogènes, soit par broyage et enfouisse-ment superficiel des cannes de maïs grain dans les quinze jours suivant la récolte.La Cipan est implantée et détruite selon les modalités suivantes : un travail du sol doit être réalisé a minima de façon superficielle

afin de permettre une mise en contact suffisante des graines avec le sol. Toutefois, lorsque la Cipan est semée avant la récolte de céréales, le travail du sol n’est

pas exigé. Si le couvert n’est pas suffisamment développé au 31 août, un nouveau semis avec travail superficiel du sol devra être réalisé avant le 10 septembre.

Quelles règles pour les Cipan ?

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LOIRET AGRICOLE ET RURAL - VENDREDI 10 AVRIL 2020 11

DOSSIER > Cultures intermédiaires

La culture du méteil, mélange de céréales et de légumi-neuses, permet de répondre à la réglementation sur l’in-

terculture comme les Cipan ou les Cive.Les parcelles sont maintenues en place pendant plus de deux mois dès la récolte du précédent et surtout peuvent être valorisées par l’éleveur par la fauche ou le pâturage.« Depuis plusieurs années, la Chambre régionale des Hauts-de-France expérimente à Catenoy, dans l’Oise, divers méteils. Sont testées plusieurs mélanges et sur-tout la date optimale de récolte, en une ou deux fois, selon la culture précédente et la suivante », détaille Virginie Métery, respon-sable du service expérimenta-tion. Les résultats sont là, avec un rendement qui varie entre 2 et 11 tonnes MS/ha selon les essais. « Même avec une récolte tardive du méteil qui laisse juste le temps d’implanter un maïs derrière,

celui-ci peut donner jusqu’à 16 t MS/ha », explique l’agronome.Car le premier choix que devra faire l’éleveur est celui de la date de fauche de son méteil. Plus elle sera tardive, plus le tonnage récolté sera important, mais moindres seront les chances de réussite de la culture suivante, par exemple un maïs semé en mai, voire en juin.En effet, le méteil est en pleine croissance mi-avril, date optimale pour songer à implanter un maïs. Si on retarde la récolte du méteil, la crainte est de retrouver en conditions séchantes pour l’im-plantation et le développement du maïs.

Choisir le mélange adapté aux objectifs

Les méteils sont toujours des mélanges constitués d’une ou plusieurs céréales et d’une ou plusieurs légumineuses.Audrey Rémont Warin, conseil-lère productions végétales à la

Chambre d’agriculture de l’Oise, rappelle quels sont les objectifs recherchés : « Les céréales per-mettent de faire du volume et surtout s’implantent facilement à l’automne, couvrant rapide-ment le sol et diminuant ainsi la pression des adventices. Sont souvent utilisés dans les méteils le triticale, l’avoine ou le seigle. Ces céréales peuvent être pâtu-rées à l’automne et maintenues au printemps. Quant aux légu-mineuses, autre famille compo-sant les méteils, elles apportent la matière azotée. La proportion de légumineuses dans le mélange va déterminer le niveau de MAT (matière azotée totale). On utilise souvent le pois fourrager, la vesce et la féverole. »Son collègue conseiller élevage, François Foulon, précise : « Il ne faut pas hésiter à augmenter la part de légumineuses dans le mélange pour avoir un mélange plus riche en azote, quitte à perdre un peu de rendement. Le méteil

limitera l’achat de sources azotées pour équilibrer la ration ». Selon lui, le méteil ne remplacera pas un maïs ensilage mais viendra en complément, avec un rendement espéré autour de 4 à 6 tonnes MS/ ha. « Il peut, soit apporter des fibres dans la ration, soit apporter la complémentation azotée. Il est particulièrement bien adapté au troupeau laitier. Pour des génisses d’élevage et des vaches allaitantes, le méteil en dérobé assure une ration fourragère à l’automne », ajoute-t-il.

Semis et récolte

La réussite d’un méteil passe bien entendu par un semis réussi pour un développement rapide des plantes. Dans l’idéal, le méteil doit être semé le plus tôt possible derrière la récolte de la culture précédente, par exemple un blé en juillet. Bien sûr, il est nécessaire que des pluies soient annoncées. « Dans la négative, il vaut mieux retarder le semis du méteil pour bénéficier de précipitations. Les essais réalisés par les Chambres d’agriculture des Hauts-de-France confirment un taux de levée satis-faisant après un minimum de 15 à 20 mm d’eau », affirme Virginie Métery. L’implantation en semis direct ou après un travail super-ficiel léger est à privilégier après l’enlèvement des pailles. « Le stade de récolte va déterminer la qua-lité fourragère du méteil et donc sa destination : ration laitière, alimentation des génisses ou des

vaches à viande. C’est lui qui fait la richesse en azote. Et puis il faut prendre en compte le rendement visé avant de récolter », détaille François Foulon.Pour la récolte, la méthode la plus utilisé en élevage est la coupe directe avec une ensileuse équipée d’une barre de coupe. « Il vaut mieux récolter l’après-midi pour bénéficier d’un taux de matière sèche plus élevé, conseille Audrey Warin Rémont. L’éleveur peut aussi effectuer un fauchage classique avec reprise le lende-main par une ensileuse équipée d’un pick up. » Là encore, cette technique permet d’augmenter le taux de matière sèche. L’au-to-chargeuse, après une coupe et un fanage, peut être une alterna-tive intéressante.« Une dernière option est la fauche et la récolte en balles rondes enru-bannées. Cette technique évite d’avoir un silo supplémentaire, mais nécessite d’avoir une presse équipée d’un roto-cut pour ne pas avoir de longues tiges lors de la distribution », complète François Foulon.Au-delà de la contrainte régle-mentaire, le méteil est une Cifou qui a plus d’un atout à faire valoir et devrait trouver sa place dans les rotations des exploitations d’élevage. Les essais menés par les Chambres visent aussi à son développement et à fournir aux éleveurs les meilleurs mélanges et conduites.

DOMINIQUE LAPEYRE-CAVÉ

Le Cifou, pour Cipan fourragère, est souvent un méteil en dérobé qui permet de couvrir le sol en hiver et d’augmenter la production fourragère d’un élevage tout en améliorant l’autonomie protéique de l’exploitation.

Mélange envahi par les ray-grass.

Couvert d’interculture au 10 septembre 2018.

Le Cifou, interculture intéressante pour les éleveurs

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12 LOIRET AGRICOLE ET RURAL - VENDREDI 10 AVRIL 2020

DOSSIER > Cultures intermédiaires

A près plus de quatre ans de recherches et d’enquêtes, le projet Multifonctionna-

lité des couverts d’intercultures* conduit par la plate-forme Agro-Transfert s’apprête à dévoi-ler ses conclusions. Pour son responsable, Romain Crignon, il s’agissait avant tout de« pérenni-ser et généraliser la pratique des couverts d’interculture, en ame-nant les agriculteurs à considé-rer davantage les services rendus par les cultures intermédiaires ». Alors que le plus souvent, c’est la simplicité technique, écono-mique ou organisationnelle qui dicte les choix des chefs d’ex-ploitation, il est nécessaire de trouver « un compromis entre les intérêts et les inconvénients de ces couverts » pour favoriser leur développement. Pour cela, la structure picarde a mis en place une traque aux pratiques innovantes d’intercultures, et ce sont ainsi 46 exploitations situées au nord du bassin pari-sien (de la Bretagne à l’Aube) qui ont été identifiées, avant de faire l’objet d’une enquête en vue de caractériser et d’évaluer leurs conduites innovantes des couverts alliant performance technique, économique ou orga-nisationnelle. « Nous avons alors déterminé quelques critères fon-damentaux, détaille le chef de projet : avoir des couverts per-formants, ou faire appel à des pratiques qui permettent de lever des freins organisationnels ou économiques à leur mise en place ». Parmi ces dernières, on trouvait notamment des tra-vaux d’amélioration du ratio coût/ bénéfice des couverts mais aussi quelques solutions de des-truction sans glyphosate.

Semer à la volée

Parmi ces solutions, des fermes se sont équipées de semoirs (en

semis direct) autoconstruits, ou ont choisi de réduire le coût d’équipement par la location voire l’achat en commun. Enfin, la piste du semis à la volée dans le précédent a été creusée, mobi-lisant six « cobayes » au sein d’un réseau d’essais. « Pour ce faire, on utilise une machine spécifique, ou on monte un distributeur de type Delimbe sur les rampes d’un pulvérisa-teur », détaille Romain Crignon. Pour l’épandage centrifuge, des graines agglomérées sous forme de pellets grâce à de l’ar-gile et de la mélasse ont été uti-lisées. Espèces sélectionnées, dates de semis, gestion des pailles, contextes des parcelles et précédents de désherbage ont été testés pour identifier les facteurs-clés de succès du couvert généré par le semis à la volée dans le précédent. « Lors de l’essai comparatif que l’on avait mené en 2018, cette méthode générait le couvert le plus développé et produisait entre deux et trois fois plus de biomasse. L’année suivante, au sein du réseau d’essais, nous avons constaté que 80 % des

modalités offraient des ren-dements entre 1,5 fois et 2 à 3 fois supérieurs aux pratiques de l’agriculteur », note Romain Crignon. Le technicien ajoute que le coût d’implantation du couvert a fortement diminué grâce à l’adaptation du distribu-teur de graines, pour atteindre environ 1,50 euro/ha en semant 10 ha/h. « Avec le semis à la volée, certains ont gagné 30 euros de l’hectare et ont augmenté leur débit de chantier, puisqu’ils ont semé leur couvert comme ils réaliseraient leur traitement phyto », résume le chef de pro-jet d’Agro-Transfert. Des résul-tats plus précis sont attendus : le colloque de restitution se tiendra le 17 novembre à Saint-Pierre-Aigle (Aisne) où d’autres thématiques seront par ailleurs abordées (effet sur la structure du sol, date de destruction, etc.).

GUILLAUME PERRIN

*Projet régional mobilisant, outre Agro-Transfert, les chambres d’Agri-culture des Hauts-de-France, l’Inrae, la Coopération agricole, la Fredon Hauts-de-France, UniLaSalle, Cérèsia, Arvalis-Institut du Végétal et Bio en Hauts-de-France

La plate-forme Agro-Transfert est en passe de livrer les conclusions de son enquête concernant les couverts d’interculture. Romain Crignon, chef de projet, en expose les enjeux.

L’implantation, facteur de réussite

À Hombleux, dans la Somme, le semis à la volée dans le précédent a donné des résultats probants, avec une production de biomasse souvent supérieure aux autres techniques.

Des semences de couverts ont été agglomérées sous forme de pellets grâce à de l’argile et de la mélasse en vue d’être épandues avec un épan-deur centrifuge.

Le pâturage des couverts végétaux par les ovins est de plus en plus pratiqué, en

particulier en zones céréalières. Pour Pierre Demissy, polycu-leur-éleveur en EARL avec son frère, à Chardeny, dans le sud des Ardennes, voilà maintenant une dizaine d’années qu’il a fait de cette exigence réglementaire, un véritable atout pour son système d’exploitation. Car selon lui, les intérêts sont autant techniques qu’économiques.

Bien semer

Certes, cela commence par un soin tout particulier apporté aux semis. « On y prête forcément une attention plus grande. Ce n’est pas comme si on faisait cela à la volée. L’objectif étant qu’ensuite, cela lève bien et pousse bien, insiste l’éleveur. Nous utilisons pour cela un combiné de semis. » L’idée est de semer à différentes dates. Et ce aussitôt la moisson, parfois même pendant, quand des interruptions par la pluie le permettent. Ensuite, il sème tous les quinze jours, jusqu’au 10 septembre.La première parcelle est un mélange d’avoine et de pois. Pour les autres, avoine, vesce, phacélie, radis, autant d’espèces complé-mentaires, appétentes pour les ovins, et qui tiendront mieux en cas de gelées. « Depuis deux ans, nous avons testé une association ray grass italien + trèfle incar-nat, qui a l’intérêt de ne pas geler pendant l’hiver. Mais on observe toutefois des soucis de montées en graines, l’essai n’a pas été vrai-ment concluant. L’objectif pour 2020 sera d’essayer, à la place, le seigle », précise-t-il.Bien sûr, les conditions météoro-logiques estivales ne sont pas tou-jours propices à de futurs bons rendements. Sans eau, pas de cou-vert ! « Cette année, il a fait trop sec et cela n’a pas très bien poussé, n’a pu que constater Pierre Demissy. À l’inverse, quand il pleut, on est un peu débordé ».« En conséquence, des ajustements de la conduite de l’alimentation du troupeau sont nécessaires chaque automne en fonction du rende-ment du couvert végétal, en parti-culier sur le choix de la catégorie d’animaux qui le valorise », préco-nise ainsi l’Idele.

Des brebis calmes et en excellent état

L’EARL Demissy élève 300 brebis de race île-de-France. Les agne-lages se font pour partie en août, puis en novembre. Les brebis en fin

de gestation ont ainsi bien à man-ger à une période où l’herbe vient à manquer dans les pâtures. « Faire pâturer les brebis dans les couverts nous permet de sécuriser notre ali-mentation, mais aussi d’optimiser nos places en bâtiment. On tarit les brebis qui agnèlent en août. On lâche les autres à la place. On fait tourner les parcelles, lesquelles font en général 10 à 12 hectares. On a fait de l’échange parcellaire, ce qui nous permet d’avoir des par-celles plus grandes. »Le travail pour démonter/remon-ter les clôtures électriques s’avère relativement peu gourmand en main-d’œuvre. « À peine une journée, souligne Pierre Demissy. Et puis les brebis sont calmes. Tant qu’elles ont à manger, elles ne cherchent pas à changer de parcelle ».De plus, pas besoin de consacrer du temps à la récolte ou à la des-truction du couvert puisque les brebis s’en chargent, et ce, tout en transformant la biomasse en matière organique.Côté travail du sol, l’exploitant a opté pour du non labours Les bre-bis offrent l’avantage de piétiner le sol sans le tasser. Ainsi, derrière, nul besoin de retravailler le sol en profondeur.Autre constat : finis les problèmes de rongeurs dans ces parcelles pâturées. « En piétinant les terres, les ovins empêchent les campa-gnols de se développer, détruisant en partie les galeries ». On observe aussi une diminution des popula-tions de limaces.L’intérêt sur les charges de méca-nisation et le coût d’alimentation de la troupe ovine n’est donc plus à prouver pour l’éleveur ardennais. « Notre suivi technico-économique dans le cadre des réseaux d’élevage le montre. Il n’y a pas photo ! On est toujours mieux par rapport au reste du groupe, confirme Pierre Demissy. Avec le recours au pâtu-rage, l’achat de pulpes surpressées, on cumule les avantages ».

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Si les intercultures sont préconisées pour leurs atouts agronomiques, elles peuvent aussi être exploitées comme ressources fourragères. Pierre Demissy, polyculteur-éleveur des Ardennes, a pris pour habitude d’y faire pâturer ses 300 brebis.

Des brebis dans les couverts

Possible sur de grandes parcelles, le pâturage des ovins permet de renfor-cer l’intérêt des intercultures.

© C

IIRPO

« SORS TES COUVERTS » REPASSE LES PLATSLe concours Sors tes couverts, d’un nouveau genre, a d’abord été proposé aux agriculteurs des départements de la Marne, des Ardennes, de l’Aube, l’Aisne et de la Seine-et-Marne afin de montrer la diversité des couverts multi-espèces. Devant l’originalité du thème et le succès remporté, le concours a gagné les départements voisins. Prêt à relever le défi du plus beau couvert ? N’hésitez pas à participer ! Les essais et suivis de parcelles réalisés par la Chambre, les observations faites par les agriculteurs adhérents des groupes semis direct ou agriculture de conservation ont mis en évidence les nombreux avantages aux couverts : structure du sol, développement de la fertilité, gestion du salissement, etc. Pour atteindre ces objectifs agronomiques, il faut oser faire le choix de mélanges, d’espèces et surtout d’une implantation optimale. En plus de ces bénéfices agrono-miques, ces couverts ont souvent un réel esthétisme.

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LOIRET AGRICOLE ET RURAL - VENDREDI 10 AVRIL 2020 13

DOSSIER > SemisDOSSIER > Cultures intermédiaires

Qu’est-ce qui joue un rôle de couvert végétal, ne laissant pas le sol nu pendant l’inter-

culture, et qui permet aux agricul-teurs-méthaniseurs de sécuriser l’approvisionnement sans avoir recours aux cultures énergétiques dédiées ? Les cultures intermé-diaires à vocation énergétique, appelées Cive ! Cette interculture, aussi nommée culture dérobée, est intercalée entre deux cultures principales. Dans tous les cas, injection ou cogénération, la réglementation n’impose pas de limite sur l’utilisation des Cive en méthanisation. Cependant, leur conduite est soumise à certaines règles.« La fertilisation des Cive impose de respecter certaines règles, selon la nature de l’engrais, les dates d’épandage et le type d’in-terculture définie par l’espèce et sa date de récolte (printemps pour les Cive longues ou d’hiver, automne pour les Cive courtes ou d’été) », explique Guillaume Rau-tureau, expert en méthanisation à la chambre d’Agriculture de l’Aisne. Ces règles sont celles de la directive Nitrates. Ainsi, le plan prévisionnel de fumure azotée est obligatoire, comme pour toutes les autres cultures fertilisées. Il indique la dose maximale d’azote à apporter sur la parcelle (dose plafond). « L’utilisation d’engrais minéraux sur Cive est interdite du 1er novembre au 31 janvier et la dose plafond dépend du type de Cive », précise la directive Nitrates. « Par exemple, pour une céréale immature, il est pos-sible d’apporter un maximum de 150 unités d’azote pour une

Cive récoltée au printemps et 60 kgN/ha pour une Cive récoltée à l’automne, ajoute Guillaume Rautureau. Cette différence s’ex-plique par la durée du cycle végé-tatif et le potentiel de production de la culture ».L’azote peut être apporté éga-lement sous forme organique. « Dans ce cas, la dose devra être raisonnée en prenant en compte le coefficient d’équivalence engrais (keq) du produit. » L’ap-port exprimé en azote efficace ne devra pas dépasser ni la dose plafond du plan de fumure, ni la limite fixée à 70 unités d’azote efficace si l’apport organique est réalisé entre le 1er juillet et le 31 janvier.

Déclaration Pac et Cive

Lors de la déclaration Pac, c’est bien la culture principale de la parcelle qui doit être annoncée. Dans le cas d’une double culture (culture principale précédée ou suivie d’une interculture sur un cycle annuel), le choix de la culture déclarée à la Pac et sa destination doivent donc être bien réfléchis. Car une culture déclarée comme principale ne pourra pas avoir le statut d’in-terculture dans le méthaniseur. Chaque agriculteur est d’ailleurs tenu d’enregistrer une traçabilité de ses intrants. La culture inter-médiaire, elle, peut être déclarée comme Surface d’intérêt écolo-gique (SIE), à condition d’être constituée d’un mélange d’au moins deux espèces éligibles et mise en place à la suite de la récolte de la culture principale.

ALIX PENICHOU

LES CULTURES ÉNERGÉTIQUES DÉDIÉES LIMITÉESPour compléter l’alimentation du méthaniseur, il est aussi possible de semer des cultures énergétiques dédiées. Mais en France, leur incorporation est limitée. L’arrêté du 7 juillet 2016 stipule que les installations de méthanisation « peuvent être approvisionnées par des cultures alimentaires ou énergétiques, cultivées à titre de culture principale, dans une proportion maximale de 15 % du tonnage brut des intrants ». Cette proportion peut être dépassée une année si elle a été inférieure, en moyenne les trois dernières années, à 15 % du tonnage brut des intrants. Les tonnages issus des prairies permanentes et des Cive n’entrent pas dans ce calcul. En fonction de l’installation de méthanisation, les règles auxquelles sont soumises les cultures énergétiques diffèrent. « Dans le cas d’une valorisation de l’énergie en injection du biométhane dans le réseau de gaz naturel, l’arrêté tarifaire pénalise fortement l’uti-lisation de cultures dédiées », précise Guillaume Rautureau. Par exemple, pour une unité injectant 125 m3/h de biométhane, l’in-corporation de 10 % de cultures dédiées (1.100 tonnes par an, soit 22 ha de maïs ensilage) se traduit par une baisse de chiffre d’affaires annuel supérieure à 33.000 euros. L’incorporation de cultures dédiées dans le cas d’une valorisation du biogaz en cogénération n’a pas de conséquences sur le tarif de vente de l’électricité qui incite à utiliser en priorité les effluents d’élevage.

Bien souvent, les Cive entrent aussi dans les plans d’approvisionnement des méthaniseurs. Voici les principales mesures réglementaires à connaître.

Fertiliser les Cive, sous certaines conditions !

Une dynamique s’est créée au sein du Ceta* de Romilly- sur-Seine (Aube) sur la

recherche de cultures valori-santes pour la méthanisation, projet qui concerne plus de la moitié des adhérents. « Les essais ont été co-construits avec les exploitants. La problématique réside dans le choix des espèces à cultiver. Elles doivent s’adap-ter à nos latitudes et nos types de sol », explique Sébastien Vatin, conseiller du Ceta.

Cultiver des Cive d’hiver

« Les Cive d’hiver ont les atouts d’une interculture. Elles pré-lèvent l’azote à l’automne et évitent un sol nu en hiver. Nous avons testé le seigle et l’orge four-ragère, semés respectivement le15 septembre et le 10 octobre. Ces cultures sont ensilées au printemps pour laisser place soit à une culture vivrière (tournesol, betterave ou luzerne), soit à une culture dédiée à la méthanisa-tion (maïs ou sorgho) », explique le conseiller.« Les résultats sont plutôt favo-rables pour le seigle qui reste une culture rustique, limitant les intrants. Son pouvoir étouf-fant réduit la pression en adven-tices et donc le désherbage. C’est aussi une espèce peu sen-sible à la verse et aux maladies, précise-t-il. Le seigle a également l’avantage d’avoir un rendement stable, entre 15 et 17 tonnes de matière sèche (MS) par hectare, ce qui est sécurisant pour l’ap-provisionnement ».

Cive d’été, sensibles au stress hydrique

Le sorgho, le tournesol, le moha, le seigle, l’orge de printemps, voire le maïs ultra-précoce, peuvent être cultivés en tant que Cive d’été. « Les semis ont lieu après la récolte de l’orge d’hiver grain. Les Cive d’été ont un cycle court, semées entre le 30 juin

et le 10 juillet dans l’idéal et récoltées à partir de fin sep-tembre. La réussite de ces cultures est conditionnée par l’implantation et par la rapi-dité de levée ; c’est pourquoi nous travaillons les cultures en ligne au strip-till pour mainte-nir la fraîcheur et éviter tout facteur limitant », explique le conseiller.« Un maïs comme une orge de printemps peuvent produire de n7 à 10 tonnes de MS/ha lors d’une pluviométrie esti-vale dans la normale. En année sèche, il nous est arrivé de ne pas récolter certaines par-celles ».

Des perspectives encourageantes« Tous les schémas sont possibles pour valoriser les Cive les plus productives et les plus méthanogènes. Mais c’est la Cive d’hiver qui reste la plus sécuri-sante en termes de productivité. Son ensilage tardif (en mai) pénalise parfois le potentiel de la culture de printemps qui vient juste après. Il faut trouver le bon équilibre économique entre la valorisation de la Cive et des productions agricoles », précise Sébastien Vatin.

ÉMELINE DURAND

*Centre d’étude technique agricole

L’année 2020 marque la troisième campagne d’essais du Ceta* de Romilly-sur-Seine (Aube) sur la valorisation des cultures intermédiaires à vocation énergétique (Cive) pour alimenter les méthaniseurs. La réussite de ces cultures d’hiver ou d’été est très dépendante des conditions d’implantation et de la météo.

Produire de la biomasse par des Cive d’hiver et d’été

Les essais Cive sont réalisés à la fois en micro-parcelles expérimentales et en plein champ chez les agriculteurs.

© C

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Le tournesol, ici associé au moha en tant que Cive d’été, présente aussi l’avan-tage de fleurir en août. Il favorise ainsi la biodiversité.

L’ARME SECRÈTE DU SEIGLEEn plus d’être peu exigeant en intrants, le seigle offre un atout supplémentaire dans la lutte contre les graminées résistantes. Elles sont ensilées en même temps que le seigle, ce qui réduit les popu-lations résistantes dans la rotation.

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LOIRET AGRICOLE ET RURAL - VENDREDI 10 AVRIL 2020 15

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16 LOIRET AGRICOLE ET RURAL - VENDREDI 10 AVRIL 2020

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62 - Vends RENAULTKANGOO 2 places, année 2015, 140000 km, TVA récu-pérable. Tél. 06 08 92 87 25. //A1505903

59 - Vends sarcleuse 3 roues, bon état. Taarup. Jumelage MOLCON 13/6R38, région CAMBRAI. Tél. 06 70 50 96 26. //A1505905

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62 - Vends enrubannagebonne qualité. Benne 8 T, bon état. JOHN DEERE 2650 4x4 avec fourche. Semoir NODET. Herse AMAZONE, bas prix. Bois. Tél. 06 86 76 12 86. //A1405898

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59 - Agriculteur Propose tra-vail à façon du semis à la ré-colte, travail soigné, céréales, betteraves. Contact au Tél. 06 87 07 67 88.

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LOIRET AGRICOLE ET RURAL - VENDREDI 10 AVRIL 2020 17

ANNONCES LÉGALES

AVIS DE CONSTITUTION

Forme : SAS Dénomination : LA ROCHE ROSE

Siège : 12 Rue Des Fossés 45340 Egry Durée : 99 ans à compter de son immatriculation au RCS de ORLEANS Capital : 1000 euros Objet : La conception, la création, la commercialisation d’identités visuelles sur support numérique notamment la création des éléments graphiques, de site internet ou support de communication, marketing digital. Tout associé peut participer aux décisions collectives sur justification de son identité et de l’inscription en compte de ses actions au jour de la décision collective. Chaque associé dispose d’autant de voix qu’il possède ou représente d’actions. Les cessions d’actions, à l’exception des cessions aux associés, sont soumises à l’agrément de la collectivité des associés Président : Julien LAROCHE demeurant 12 Rue Des Fossés 45340 EGRYDirecteur général : Gaëtane Rosell demeurant 17 Chemin des lisieres 45300 VRIGNY

AVIS DE CONSTITUTION

Par ASSP,en date du 21.02.2020, a été constituée la SASU LOCAUX NETS

Capital : 1000 €, siege : 264r des sables de sary 45770 saran, est nommé président MICHEL BEEL SIS 62R DE MEREVILLE 91690 SACLAS, objet : nettoyage de locaux industriels et particuliers, durée : 99 ans. RCS ORLEANS

AZADSCCV au capital : 50 €.

5 All de la concorde, 45000 ORLEANSRCS : 881000301 de ORLEANS

En date du 03/03/2020, L’unanimité des associés décide de modifier ainsi l’objet : Location Acquisition Gestion de tous biens immobiliers construits, à construire ou en cours de construction. La SCCV devient ainsi une SCI ; Modification au RCS d’ORLEANS

AVIS DE CONSTITUTION

Suivant acte SSP du 20/03/2020, il a été constitué une Exploitation Agricole à Responsabilité Limitée dénommée

L’ETANG AUX MOINESSiège social : 9 Route de Chatillon 45230 Montbouy, Capital social : 20 000 €, montant des apports en numéraire; Durée : 99 ans à compter de son immatriculation au RCS d’ORLEANS; Objet : Exploitation agricole Gérants : Xavier PRIAULT demeurant 9 Route de Chatillon 45230 Montbouy et Sébastien PRIAUT demeurant 10 Chemin de Bellevue 45230 Montbouy.

Pour avis et mention. Les Gérants.

QUALI-NET NETTOYAGESociété À Responsabilité Limitée au capital de 100 000.00 €

Siège social : 117 Route Nationale 45140 INGRE498 706 795 RCS ORLEANS

Par décision du 28/022020, l’associée unique a décidé la transformation de la Société en Société par actions simplifiée unipersonnelle. Cette transformation entraîne la publication des mentions suivantes :Capital : Ancienne mention : Le capital social est fixé à 100 000 €, Il est divisé en 100 000 parts sociales. Nouvelle mention : Le capital social est fixé à 100 000 €, Il est divisé en 100 000 actions entièrement libérées. Forme : Ancienne mention : Société à responsabilité limitée Nouvelle mention : Société par actions simplifiée Administration : Ancienne mention : Gérante : Mme Carolina VILAS BOAS demeurant 59 rue Fourneaux 45380 CHAINGY Nouvelle mention : Président : Société VB GROUPE, société à responsabilité limitée, au capital de 750 000 €, dont le siège est à CHAINGY (45380) - 59 rue de Fourneaux, immatriculée au RCS d’Orléans sous le numéro 520 352 550 Directeur Général : Mme Carolina VILAS BOAS demeurant au 59 rue Fourneaux 45380 CHAINGY Directeur Général Délégué : M. Manuel VILAS BOAS demeurant au 59 rue Fourneaux 45380 CHAINGY Admission aux assemblées et droit de vote : Tout associé peut participer aux assemblées sur justification de son identité et de l’inscription en compte de ses actions. Chaque associé dispose autant de voix qu’il possède ou représente d’actions. Mention sera faite au RCS d’Orléans.

AVIS DE CONSTITUTION

L’ EURL APCS EURL a été constituée. Capital : 2800 €. Siège : 1509 Rue Marcel Belot 45160 Olivet . Objet : Gestion administrative et financière, prestations de services activités d’architecture, et techniques. Durée: 40 ans. Gérant : Philippe Chatelain, 1509 Rue Marcel Belot, 45160 Olivet RCS: ORLEANS

AVIS DE CONSTITUTION

Il a été constituée une SASU dénommée :SASU GARAGE HERMELINE

Capital : 4000 € Siège : 4 Rue Des Archives 45480 Outarville Objet : Mécanique poids lourd, véhicule léger et agricole carrosserie, peinture poids lourd, véhicule léger et agricole. Toute mécanique Durée : 99 ans Président : Savinien Hermeline, 4 Rue Des Archives 45480 Outarville . La cession des actions de l’associé unique est libre. Chaque action donne droit à une voix. RCS : ORLEANS

ACUTEDOCSSAS au capital de 713.578€

Siège: 14 bld des Anciens Fossés 45300 SERMAISES792 037 855 RCS ORLEANS

Le 02/01/2020, le Président a transféré le siège au 1 chemin de Saulxier 91160 LONGJUMEAU. Radiation au RCS d’ORLEANS et ré-immatriculation au RCS d’EVRY

D-LIYSSociété à responsabilité limitée au capital de 10 000 euros

Siège social : 791, rue du Pommier de Pépin 45470 LOURY841 439 193 RCS ORLEANS

L’associé unique a décidé en date du 19/03/2020 à effet du 03/03/2020, de transférer le siège social au 9, rue de Wagram 31330 GRENADE, dans le ressort du greffe du tribunal de Commerce de TOULOUSE. L’article 4 des statuts a été modifié en conséquence. Mention sera faite au RCS d’ORLEANS.

Pour avis, le gérant.

E-NOXSARL au capital de 1000 Euros

3 rue du charme 67300 Schiltigheim,539616078 R.C.S. Strasbourg

Par décision de L’AGE en date du 01/01/2020 il a été décidé de transférer le siège social de la société au 3 rue chatouillat, 45200 Montargis à compter du 01/01/2020. Gérance : Monsieur NICOLAS DUNIS, demeurant 239 rue des Hautes Varennes, 45200 Amilly. La société sera immatriculée au R.C.S. d’Orléans et sera radiée du R.C.S. de Strasbourg.

GAEC LES MOUILLÈRESAu capital de 135 679,19 eurosLe Buzeau - 45260 COUDROY

R.C.S. ORLEANS - 334 025 475

L’assemblée générale réunie le 1er mars 2020, a approuvé les comptes définitifs de liquidation à effet du 31 décembre 2019, déchargé Mrs GIRAULT Bernard et COUTELLIER Dominique de leur mandat de coliquidateurs, donné à ces derniers quitus de la gestion et prononcé la clôture de la liquidation. Comptes définitifs déposés au RCS d’Orléans.

Pour avis, les liquidateurs.

Jugement du tribunal de Commerce d’Orléans en date du 1er avril 2020 prononçant l’ouverture d’une procédure de liquidation judiciaire.

SAS ALLIANCE SERVICES 455 avenue des Acacias 45120 Cepoy

RCS d’Orléans N° B 794 955 716Activité : Transport de marchandises de moins de 3.5 tonnes. Manutentionnaire. Transport urgent. Convoyage. Petit déménagement. Apport d’affaires. Location de matériels. Stockage. Courtage en travaux. Petits travaux. Import Export. Liquidateur : SAS Saulnier-Ponroy et associes en la personne de Maître Axel Ponroy 6 Bis rue des Anglaises CS 65629 45000 Orléans. Les déclarations de créances sont à déposer au liquidateur dans les deux mois de la publication au Bodacc.

Le Greffier,

AVIS DE CONSTITUTION

Suivant acte SSP du 25/03/2020 constitution de la SASU : 2JS

Nom Commercial : Jardin Services - Capital social : 15 000 euros - Siège social : 4 Boulevard Porte Madeleine 45150 JARGEAU - Objet : les travaux d’entretien de jardins et espaces verts, pour des particuliers, des collectivités ou des entreprises. Les travaux d’irrigation des jardins et espaces verts (mise en œuvre de stockage et arrosage). La conception, fabrication et commercialisation de dispositifs facilitant l’irrigation des cultures. Le transport et la plantation de végétaux depuis le lieu de vente jusqu’au lieu de plantation y compris la fourniture et la mise en ½uvre d’amendement et de substrats le cas échéant. L’entretien et le fleurissement de sépultures. La réalisation de chiffrages d’opérations de rénovations d’ouvrages d’art en France ou à l’étranger, incluant l’établissement des méthodes de réparation. Intervention auprès d’organismes de formation de personnes dans le domaine de la réhabilitation d’ouvrages d’art. - Président : M. Jean-Hugues AUTISSIER demeurant 4 Boulevard Porte Madeleine 45150 JARGEAU. Conditions d’admission aux assemblées d’actionnaires : chaque actionnaire est convoqué - Conditions d’exercice du droit de vote aux assemblées : une action de capital ou d’industrie donne droit à une voix - Agrément des cessions d’actions: cessions soumises à agrément - Durée de la société : 99 ans à compter de son immatriculation au RCS ORLEANS.

Pour avis et mention.

Jean-Philippe VASLIN - AVOCAT1 rue Colbert 37000 TOURS

AVIS DE CONSTITUTION

Aux termes d’un acte S.S.P en date du 11/03/2020, il a été constitué une Société présentant les caractéristiques suivantes : Dénomination :

LEELA PALACEForme : Société Civile ImmobilièreSiège social : 249 route Départementale 2020 45770 SARANObjet : L’acquisition par voie d’achat ou d’apport, la propriété, la mise en valeur, la transformation, la construction, l’aménagement, l’administration et la gestion par location ou autrement de tous biens et droits immobiliers.Durée : 99 ans - RCS : OrléansCapital : 1.000 €Co-gérants : Mr Pratik PATEL demeurant 1 rue de la Chalotais 35135 CHANTEPIE et Mr Alex MEHTA demeurant 238 rue Denis Papin 76360 BARENTIN.Clause d’agrément. Les parts sociales sont librement cessibles entre associés, ou entre conjoints, ainsi qu’entre ascendants et descendants. Les cessions au profit des tiers sont soumises au préalable à l’agrément de la collectivité des associés statuant à la majorité des 2/3 des parts sociales représentant le capital.

AVIS RECTIFICATIF

Rectificatif de l’annonce parue le 7.02.2020 - SARL ING ELEC RCS 813 495 546, il y avait lieu de lire nomination de M. Sébastien STADLER-SUAGHER dt 20 rue de la Vallée du Chat, ZI les Cailloux, 45 Jargeau, en qualité de gérant, à cpter du 31.01.2020 au lieu de la Sté SST FINANCES.

Le Gérant

S.A.F.E.R. DU CENTRE

APPEL DE CANDIDATURE

La SAFER se propose, sans engagement de sa part, d’attribuer par rétrocession, échange ou substitution tout ou partie des biens suivants :-----------------------------------------------------------------------------------------------Réf : AS 45 17 0063 01 Parcelles de terres louées et parcelles boisées. Zones A & N du PLU.Cne de BELLEVILLE-SUR-LOIRE (18) : 18 ha 62 a 65 ca - ‘L ouche du bois’: ZH- 94 - ‘La fabrice’: ZB- 21 - ‘Le dordon’: ZA- 143 - ‘Les boudoires’: ZH- 54- 180- 181 - ‘Les grandes charrieres’: ZC- 44 - ‘Les pelures’: ZB- 29 - ‘Les perrieres’: ZI- 86 - ‘Les varennes’: ZI- 146- 159 - ‘Les vaux’: ZC- 15- 31- 225Cne de BEAULIEU-SUR-LOIRE (45) : 34 ha 60 a 88 ca - ‘Bois du palais’: E- 1872- 1881- 1900- 1905- 1912 - ‘Des carres’: YW- 80 YX- 4 - ‘Hameau de cheneviere’: YT- 60 - ‘Le bois rond’: E- 2916 - ‘Le champ timon’: YR- 61 - ‘Le haut des fondreaux’: YP- 56 - ‘Le morionnot’: YS- 39 - ‘Les agatis’: YS- 66 - ‘Les bouchures d en haut’: E- 1155- 1161- 1171- 1197- 1198 - ‘Les burges’: YT- 86 - ‘Les charbonnieres’: YW- 1- 4- ‘Les crots’: E- 1938 - ‘Les fosses du rosoir’: E- 1844 - ‘Les genievres’: YT- 141- 142 - ‘Les longros’: YT- 84 - ‘Les lots de beaulieu’: YM- 13 - ‘Les manceaux’: YT- 38 - ‘Les mothes’: YS- 48 - ‘Les vaillandiers’: E- 1091 - ‘Papillon d en haut’: YT- 29 - ‘Saint martin’: YK- 31- 32 - ‘Taille des fontaines’: YZ- 84 - ‘Taille des petits patureau’: E- 1995- 2010-----------------------------------------------------------------------------------------------Réf : AP 45 18 7445 01 Cne de SAINT-GERMAIN-DES-PRES (45) : 23 ha 04 a 60 ca - ‘Courbevaux’: ZO- 10 - ‘Les giers’: ZN- 27 Parcelles de terre et bois. Zone A et N du PLU-----------------------------------------------------------------------------------------------Réf : AS 45 20 0064 01 Foncier de 202 ha 08 a 61 ca réparti en natures cadastrales de bois-taillis, terres, eau, sols, jardins, prés, landes, taillis sous futaies, futaies résineuses avec bâtiments d’habitation et d’exploitation + matériel, forage et DPB. Zones A & N du PLU Cne de CERDON (45) : 202 ha 08 a 61 - ‘Balot’: AD- 260- 261- 262- 263- 264- 265- 266- 267- 268- 269- 270- 271- 272- 273- 274- 275- 276- 277- 278- 279- 280- 281- 282- 283- 284- 285- 286- 287- 288- 289- 290- 291- 292 - 293- 294- 295- 296- 297- 298- 299- 521 - ‘Bois des gauriers’: AE- 258- 259- 260- 261- 262- 263- 264- 265- 266- 267 - ‘Chemin de coullons’: AD- 316- 317 - ‘Les gauriers’: AD- 250- 251- 252- 253- 254- 255 - 256- 257- 258- 259 - ‘Terres des gauriers’: AE- 273- 274- 275- 276- 277- 278- 279- 280- 281- 282- 283- 284- 285- 286- 287- 288- 289 - ‘Terres du chateau’: AD- 337-----------------------------------------------------------------------------------------------Foncier de 70 ha 76 a 29 ca réparti en natures cadastrales de bois-taillis, terres, eau, sols, jardins, landes, taillis sous futaies, peupleraies, avec bâtiments d’habitation et d’exploitation. Zone non constructible de la carte communale. Réf : AS 45 20 0065 01 Cne de GY-LES-NONAINS (45) : 34 ha 77 a 61 - ‘Les rousses’: A- 86- 88 - ‘Maugelus’: A- 179- 180- 181 Réf : AS 45 20 0065 03 Cne de GY-LES-NONAINS (45) : 30 ha 84 a 47 ca - ‘Changy’: A- 65 - ‘Maugelus’: A- 184- 186- 188- 189- 204 Réf : AS 45 20 0065 02 Cne de GY-LES-NONAINS (45) : 5 ha 14 a 21 ca - ‘Les rousses’: A- 83- 84- 256- 280- 282- 331- 332- 333- 334- 335- 338-----------------------------------------------------------------------------------------------Les personnes intéressées devront manifester leur candidature par écrit au plus tard le 27/04/2020 à SAFER du Centre, 13, Av. des Droits de l’Homme, Cité de l’Agriculture, 45921 ORLEANS Cedex 9, tél : 02 38 71 91 95 où des renseignements complémentaires (conditions financières, éléments mobiliers éventuels, modalités d’attributions…) pourront vous être donnés.

SAS VENTILROBSau capital de 993 160 €

Siège social est 10, rue du Colombier 45000 ORLÉANS850 828 286 RCS ORLÉANS

Modifications diverses

Aux termes des décisions du 1er avril 2020, l’associé unique de la SAS VENTILROBS a décidé d’étendre l’objet social aux activités suivantes : animation et participation active à la conduite de la politique du groupe constitué par la Société avec ses filiales ; toutes prestations de services, d’assistance, d’organisation, de consulting destinées à faciliter le développement des sociétés ou groupe de sociétés dont la société possède des participations ; exploitation de marques, licences, brevet et « savoir-faire » ; réalisation d’opérations de trésorerie avec des sociétés ayant entre elles directement ou indirectement des liens en capital ; étude, mise au point, réalisation de tous projets financiers, et plus généralement toutes opérations de quelque nature qu’elles soient, économiques, mobilières, immobilières, financières, juridiques et fiscales conséquemment à l’objet. L’article 2 des statuts a été complété en conséquence.

Pour avis.

LIFE BATTERIESSARL au capital de 47 292 €

Siège social : PITHIVIERS (45) 21 rue Marc Sangnier749 928 925 RCS ORLEANS

L’AGO du 31/03/2020 de la société LIFE BATTERIES a décidé de nommer, à compter du 31.03.2020 M. Ronan RAOULT, dt 15 chemin du Lierreux (45) Seichebrieres, en qualité de gérant de la société, en remplacement de M. Ange MUSCATELLI, démissionnaire, au 31.03.2020.

La Gérance.

SARL DE ALMEIDA FERNANDESEN LIQUIDATION au capital de 2 000 euros

Siège social 48, Rue Saint Marceau 45100 ORLEANSRCS ORLEANS B 819 767 369

Clôture de liquidation

Aux termes de l’assemblée générale extraordinaire du 26 Mars 2020, il a été approuvé les comptes de liquidation au 31 Janvier 2020, donné quitus au liquidateur, déchargé M. DE ALMEIDA FERNANDES Adelino José, demeurant à ORLEANS (45100), 48, Rue Saint Marceau, de son mandat de liquidateur, voté la répartition de la charge nette de la liquidation et prononcé la clôture des opérations de liquidation à compter du 31 Janvier 2020. Les comptes de liquidation seront déposés au greffe du tribunal de commerce d’Orléans

Pour avis

Le Loiret agricole et rural est habilité à publier les annonces légales.

Contactez le service annonces du Loiret agricole et ruralau 02 38 71 91 57 ou par mail : [email protected]

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18 LOIRET AGRICOLE ET RURAL - VENDREDI 10 AVRIL 2020

ANNONCES LÉGALES

CHANGEMENT DE REGIME MATRIMONIAL

Suivant acte reçu par Maître Marie-Pascale SIMON-GUISET, Notaire, titulaire d’un Office Notarial à BEAUCE-LA-ROMAINE, Commune déléguée d’OUZOUER-LEMARCHE, Allée de la plaine - ZA des Tournesols, CRPCEN 41029 , le 18 mars 2020, a été reçu le changement de régime matrimonial portant adoption de la Communauté Universelle par :Monsieur Christian André Roger LEMAITRE, Agent SNCF en retraite, et Madame Carole Mireille Marthe JOUIN, sans emploi, son épouse, demeurant ensemble à CHECY (45430) 1 Rue de Bruxelles.Mariés à la mairie de FLEURY LES AUBRAIS (45400) le 19 mai 1982 sous le régime de la communauté d’acquêts à défaut de contrat de mariage préalable.Ce régime matrimonial n’a pas fait l’objet de modification.Les oppositions des créanciers à ce changement, s’il y a lieu, seront reçues dans les trois mois de la présente insertion, en l’office notarial où domicile a été élu à cet effet.

Pour insertion Le notaire.

ABLAKIMMO SARLSARL en liquidation au capital de 7 500 euros

Siège social et de liquidation : 102, Rue Jules Marie Simon 45160 Olivet789 104 403 RCS ORLEANS

Le 24/03/2020, l’associée unique a approuvé le compte définitif de liquidation, déchargé Madame Anne BLAKE, demeurant 102, Rue Jules Marie Simon 45160 OLIVET, de son mandat de liquidateur, lui a donné quitus de sa gestion et a prononcé la clôture de la liquidation à compter du 31/12/2019. Les comptes de liquidation sont déposés au GTC d’ORLEANS, en annexe au RCS. Radiation de la Société.

ATELIERS JULIETTE ADAM SASSociété par actions simplifiée au capital de 1 €

Siège social à SAINT JEAN DE LA RUELLE (45140) Place Paul Bert519 087 159 RCS ORLEANS

Du procès-verbal des décisions de l’associé unique du 10/02/2020, il est décidé de transférer le siège social à BOULOGNE BILLANCOURT (92100) au 60-62 rue Danjou à compter du 01/01/2020. Les statuts ont été mis à jour en conséquence. La société sera immatriculée au greffe de NANTERRE.

FONCIERE DE LIBERATIONSociété par actions simplifiée au capital de 1 €

Siège social à SAINT JEAN DE LA RUELLE (45140) Place Paul Bert804 186 880 RCS ORLEANS

Du procès-verbal des décisions de l’associé unique du 10/02/2020, il est décidé de transférer le siège social à BOULOGNE BILLANCOURT (92100) au 60-62 rue Danjou à compter du 01/01/2020. Les statuts ont été mis à jour en conséquence. La société sera immatriculée au greffe de NANTERRE.

EARL JOUSSE« Les Courcelles » 45290 VARENNES CHANGY

Société civile au capital de 100.000 €RCS ORLEANS 480 300 391

Avis de clôture de liquidation

Les associés, réunis en AGE le 1er mars 2020, ont constaté la clôture des opérations de liquidation au 30.09.2019. Quitus a été donné au liquidateur pour tous les actes et démarches effectuées. Dépôt des comptes de liquidation au RCS d’ORLEANS.

Le Liquidateur.

LE BRAY’KSNC au capital de 3000 €

Siège social : 32 Route du Bois Cognet, 45260 Châtenoy828 572 859 RCS d’ Orléans

L’AGE du 01/05/2019 a nommé en qualité d’ associé M. HOMBRADO Benito, demeurant 32 Route du Bois Cognet, 45260 Châtenoy en remplacement de M. HOMBRADO Thomas, à compter du 01/05/2019. Modification au RCS d’ Orléans

AVIS RECTIFICATIF

Rectificatif à l’annonce parue le 11/02/2020, concernant l’EARL BROSSIER. Il fallait lire «lors de l’AGE du 31.01.2020» l’associé unique a constaté la clôture des opérations de liquidation au 31/12/2018.

Cabinet d’avocats HOUDAN LEGRAND RÉTIF4 Boulevard Georges Pompidou 14000 CAEN

SOCIETE GATINAISE DE SPECTACLESSociété par actions simplifiée Au capital de : 300.000 Euros

Siège Social : MONTARGIS (45200) 6 rue du PortRCS ORLEANS 835 850 397

Aux termes de résolutions en date du 31/03/2020, l’Associée unique a décidé :- de transformer la Société SOCIETE GATINAISE DE SPECTACLES en Société par Actions Simplifiée à compter du 31 mars 2020 (ancienne mention : Société à responsabilité limitée). Le capital social, la dénomination, l’objet, le siège social, et la durée de la Société sont inchangés. - prendre acte de la fin du mandat de gérant de M. Jean-Fabrice REYNAUD.- de nommer pour une durée indéterminée à compter du 31 mars 2020, en qualité de Président de la société sous sa nouvelle forme : la Société JFR FINANCES Société à Responsabilité Limitée au capital de 1.000.0000 d’Euros, ayant son siège social sis à CRESSERONS (14440), 17 rue du Bac du Port, immatriculée au R.C.S. de CAEN sous le numéro 391 742 392. Laquelle sera représentée, dans l’exercice de ses fonctions, par M. Jean-Fabrice REYNAUD.Avantages particuliers : Néant.Admission aux Assemblées : tout associé peut participer aux assemblées et dispose, sous réserve des exceptions légales, d’autant de voix qu’il possède d’actions.Cession d’actions : Si associé unique, libre, si pluralité d’associés, soumise à l’agrément préalable des associés. Immatriculation : La Société restera immatriculée au RCS de LISIEUX.

Pour avis

BOISSIER LOGISTIQUE SASA au capital de 72 500 euros

Siège social : 62 Avenue Denis Papin 45800 ST JEAN DE BRAYE087 081 154 RCS ORLEANS

L’AGO en date du 19/03/2020, a constaté que les mandats de la Société ORCOM SCC, Commissaire aux Comptes titulaire, et de M. Valentin DOLIGE, Commissaire aux Comptes suppléant, sont arrivés à expiration et qu’il n’est pas désigné de Commissaire aux Comptes.

VARISCAN MINESSAS au capital de 2 340 000 euros

Siège social : 10 rue Léonard de Vinci, 45100 ORLEANS528 859 846 RCS ORLEANS

Le 03/02/2020, l’associée unique a décidé de transférer le siège social du 10 rue Léonard de Vinci, 45100 ORLEANS au 23 rue Antigna 45000 ORLEANS et de modifier en conséquence l’article 4 des statuts. L’associée unique prend acte de la démission de Monsieur Serge MEHEUST de ses fonctions de CAC suppléant et décide de ne pas procéder à son remplacement.

AVIS DE CONSTITUTION

Par acte SSP du 07/04/2020, il a été constitué une SASU dénommée :JOFFRE PRO

Sigle : JPSSiège social : 97 Clos de Bellevue, 45130 BACCONCapital : 500€Objet : Assistance et formation informatique chez les clientsPrésident : Mme Sandra JOFFRE, 97 Clos de Bellevue, 45130 BACCON.Admissions aux assemblées et droits de vote : Tout Actionnaire est convoqué aux Assemblées. Chaque action donne droit à une voix.Clauses d’agréments : Actions librement cessibles entre associés uniquement.Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS d’ORLÉANS

Le projet de répartition prévu par l’article L 644-4 du code de Commerce a été déposé au Greffe du Tribunal de Commerce d’Orléans le 01/04/2020.

SARL MARJORIE MOREL24 boulevard Loreau 45250 BriareRCS d’Orléans N° B 818 088 809

Activité : Autres activités récréatives et de loisirs. Tout intéressé peut contester ledit projet devant le juge-commissaire dans un délai d’un mois à compter de la présente publication.

Le Greffier,

AVIS DE CONSTITUTION

Par acte SSP du 20/03/2020, il a été constitué une EURL dénommée :HLP LORRIS

Siège social : La Montagne, 18 Route de Montargis, 45260 NOYERSCapital : 1.000€Objet : Restauration rapide, PizzeriaGérance : M. Mathieu VERMOT-GAUCHY, 14 Rue du gen. de gaulle, 45450 FAY-AUX-LOGESDurée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS d’ORLÉANS

AVIS DE CONSTITUTION

Par acte SSP du 20/03/2020, il a été constitué une EURL dénommée :HLP SAINT CYR EN VAL

Siège social : 80 rue du 11 novembre 1918, 45590 SAINT-CYR-EN-VALCapital : 1.000€Objet : Restauration rapide, pizzeriaGérance : M. Mathieu VERMOT-GAUCHY, 14 Rue du général de gaulle, 45450 FAY-AUX-LOGESDurée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS d’ORLÉANS

AVIS DE CONSTITUTION

Par acte SSP du 01/04/2020, il a été constitué une EURL dénommée :PRO-GUARD-SECURITY

Siège social : 5 allée de la mairie école, 45390 ONDREVILLE-SUR-ESSONNECapital : 1 €Objet : Sécurité des personnes et des biensGérance : M. CHARLES PIERRESTIGER, 5 allée de la mairie école, 45390 ONDREVILLE-SUR-ESSONNEDurée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS d’ORLÉANS

AVIS DE CONSTITUTION

Par acte SSP du 19/02/2020, il a été constitué une SASU dénommée :MONDIALE FIBRE 45

Siège social : 65 QUATER RUE ANDRÉ GIDE, 45120 CHÂLETTE-SUR-LOINGCapital : 1.000 €Objet : Câblage, fibre optique, informatiquePrésident : M. NACIME HDIRI, 65 QUATER RUE ANDRÉ GIDE, 45120 CHÂLETTE-SUR-LOING.Durée : 99 ans à compter de l’immatriculation au RCS d’ORLÉANS

Annonces légales

Tél 02 38 71 91 57

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LOIRET AGRICOLE ET RURAL - VENDREDI 10 AVRIL 2020 19

MAGAZINED La recette FACILE l

PRÉPARATION 50 mn CUISSON 2 h 20

Jarret de veau caramélisé au citron épicéIngrédients pour 2 personnes :

- 2 jarrets de veau fermier,

- 3 carottes épluchées,

- 2 oignons épluchés,

- 2 têtes d’ail entières,

- 3 citrons épluchés dont on réserve la peau,

- 100 g de sucre semoule,

- 300 g d’eau,

- cumin en poudre,

- coriandre en poudre,

- curry en poudre,

- paprika en poudre,

- fleur de sel,

- poivre du moulin.

Réalisation

n Placer les jarrets de veau entiers dans une cocotte en fonte avec

un fond d’huile d’olive. n Enfourner à couvert mais pas de façon

hermétique, à 200 °C pendant une heure. n Ajouter les carottes

coupées en quatre, les oignons coupés en quatre et les têtes d’ail

entières. n À ce moment-là, assaisonner les jarrets et les légumes de

fleur de sel et de poivre du moulin. n Prolonger la cuisson au four à

200 °C pendant une heure. n Pendant ce temps, blanchir deux fois

les citrons épluchés puis les égoutter. n Les placer dans une petite

casserole, avec 100 g de sucre semoule et les 300 g d’eau. n Les faire

confire doucement pendant une heure. n Égoutter les citrons confits

en gardant le sirop. n Les couper en quartiers et séparer la pulpe de

la peau en retirant les pépins. n Remettre la pulpe et le sirop dans la

casserole, puis chauffer doucement pour lier l’ensemble. n Couper la

peau des citrons en juliennes. n Y ajouter du cumin, de la coriandre,

du curry et du paprika en poudre. n Tapisser le fond de la cocotte

du mélange ainsi obtenu. n Placer dessus les jarrets. n Les enduire

de sirop de citron. n Mettre à caraméliser au four à 200 °C pendant

dix minutes. n Dresser sur plat ou sur assiettes. n Servir avec, par

exemple, de la semoule et des petits légumes marinés au citron.

Cette recette est présentée par

Philippe Redon, restaurateur

à Limoges, dans le livre

Éloge du veau sous la mère publié par le comité inter-

professionnel Veau sous la

mère.

© F

REDD

Y LE

SAU

X

PORTRAIT Sonneur depuis son plus son plus jeune âge, Guyaume Vollet, multi-champion international de trompe, transmet sa passion pour la trompe de chasse avec une pédagogie en constante évolution.

Guyaume Vollet,sonneur de talent

Passionné par la trompe de chasse, Guyaume Vollet a à cœur de faire découvrir cet instrument

traditionnel et son environne-ment. « Tout le monde est capable de sonner », assure le trentenaire cinq fois champion international. « Je veux ouvrir cet art à un public le plus large possible ».

Une oreille, ça se travaille

Classé depuis 2015 au patrimoine culturel immatériel de France, l’art de sonner de la trompe a évolué au fil du temps, s'affran-chissant de la vénerie et trouvant sa place dans le monde musical. « Sonner capte l’attention des plus jeunes et réveille les sens des personnes plus âgées, poursuit-il. Tout le monde a la capacité de réussir : une oreille ça se travaille, on finit toujours par y arriver. Il faut de la volonté et beaucoup de passion pour atteindre le plus haut niveau. Mon objectif, c’est que tous ceux qui ont envie de pratiquer cet instrument de style baroque réussissent ».Guyaume Vollet a débuté la trompe à l’âge de huit ans lors de chasses à courre en forêt d’Or-

léans. « Un jour, un ami de mes parents m’a dit ‘‘si tu veux bien chasser il faut bien sonner’’, j’ai donc commencé à prendre des cours à l’âge de 9 ans pour me perfectionner, se souvient le Loi-rétain. Ça m’a tout de suite plu et je m’y suis mis à fond ».Le talentueux jeune homme a vite fait ses preuves en se classant 1er au championnat de France et international de trompes en 2007 à Châteauroux. Alors seulement âgé de 18 ans, il a aussi battu le record du plus jeune titré. « Ma sœur est violoniste, l’environ-nement familial a favorisé mon goût pour la musique, précise-t-il. Mais, si on veut réussir les concours, la trompe c’est 100 % de travail. Pour qu’un morceau soit parfait il faut le travailler ».

Un métier passion

Issu d’une fratrie de huit enfants, le sonneur donne une grande place à l’humain et au partage. « J’adore partager ma passion, que ce soit la trompe, mais aussi la nature, la chasse… Aujourd’hui, il est naturel d’enseigner pour moi, mais ça n’a pas toujours été le cas », reconnaît-il.

Croulant sous les demandes de cours, le musicien expérimenté a saisi l’opportunité de devenir directeur musical et ambassa-deur de « Des trompes et vous » en 2014 et ainsi réussir à faire de sa passion son métier. Entre les cours particuliers, les stages, le travail en école, Guyaume prend aussi le temps d'approfondir sa vision de la trompe et sa manière de l’enseigner au travers d’un ouvrage qui doit améliorer l’ap-prentissage de ses élèves.Lui qui affirme que lorsque l’on « se professionnalise, on est obligé d’être bon » s’est fixé comme objectif en 2020 d’aller chercher une 6e place de cham-pion international, lors de la fête de la Sange à Sully-sur-Loire en septembre prochain.

DORIANE MANTEZ

BIOGRAPHIE

29 juillet 1989 : naissance à Gien.2007 : champion de France et international de trompes de chasse.2014 : directeur musical des écoles Des trompes et vous.2015, 2017, 2018, 2019 : champion international.

« J’ai à cœur

d’entretenir et de

transmettre ma

passion quand cela

mène au bonheur de

mes élèves »

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Prix au numéro 2€40

Imprimerie DIGITAPRINTImprimerie de l’Avesnois Rue Pierre-Charpy 59440 AVESNES-SUR-HELPE

> Eure-et-Loir (siège social) : ISSN 1147 - 7598 - CPPAP n° 0121 T 8476510, rue Dieudonné-Costes - CS 10399 - 28008 CHARTRES Cedex - Tél. : 02 37 88 11 20 - Fax : 02 37 88 11 26

> Seine-et-Marne : ISSN 1147 - 7563 - CPPAP n° 0121 T 84765418, rue Aristide-Briand - 77350 Le Mée-sur-Seine - Tél. 01 64 79 31 28 - Fax : 01 64 79 31 18

> Ile-de-France : ISSN 1147 - 7571 - CPPAP n° 0121 T 847652, avenue Jeanne-d’Arc - B.P. 111 - 78153 Le Chesnay Cedex - Tél. 01 39 54 03 85 - Fax : 01 39 54 07 55

> Loir-et-Cher : ISSN 1147 - 758X - CPPAP n° 0121 T 84765CS 1808 - 11-13-15, rue L.J.-Philippe, ZA de l’Erigny - 41018 Blois Cedex - Tél. 02 54 78 59 35 - Fax : 02 54 78 31 03

> Loiret (Loiret agricole et rural) : ISSN 0761 - 7402 - CPPAP n° 1023 T 83882Cité de l’Agriculture - 13, av. des Droits-de-l’Homme - 45921 Orléans Cedex 9 - Tél. 02.38.71.91.57 - Fax : 02.38.71.91.59

Directrice de la publication - Rédactrice en chef Agnès Laplanche Éditions numériques horizons-journal.fr CPPAP : 1124 Z 92535 Laure Sauvage : [email protected]

Secrétaire de rédaction : Julie LochonRédacteurs :28 - Hervé Colin - [email protected] - Doriane Mantez - [email protected] - Laurence Goudet-Dupuis - [email protected] - Marine Guillaume - [email protected] - Sabrina Beaudoin et Olivier Joly : [email protected]

Édité par S.A.S. « Horizons » au capital de 38 125 euros Associés : FDSEA 28, FDSEA de Seine-et-Marne, FDSEA de Loir-et-Cher, FDSEA Île-de-France, SESAIF et la Rurale d'éditions 41.RCS 378.845.374 Dépôt légal à parution

Publicité régionale RNBP 1 rue, Léopold-Sédar-Senghor - 14460 Colombelles Tél : 02 37 28 98 33 Publicité nationale - Réussir SA 4/14, rue Ferrus - Hall B - 3e étage CS 41442 - 75683 PARIS Cedex 14 Tél. : 01 49 84 03 30

Papier d'origine française, belge Taux de fibres recyclées : 91 % Fibres certifiées à 100 % PEFC/FSC Ptot : 0,009 à 0,01

PAPIER À RECYCLER

HEBDOMADAIRE RÉGIONAL AGRICOLE ET RURALwww.horizons-journal.fr

HEBDOMADAIRE RÉGIONAL AGRICOLEwww.loiret-agricole.fr

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MAGAZINE

Cité Agriculture - 13, av. des Droits-de-l’Homme45921 Orléans Cedex 9

HEBDOMADAIRE PROFESSIONNEL AGRICOLE ET RURALCité de l’Agriculture - 13, avenue des Droits-de-l’Homme - 45921 ORLEANS cedex 9

ÉDITÉ PAR

........................................................................................................ N° 1811 - 10 avril 2020 - 2,40 e

Quatre-vingtième anniversaire des combats de la campagne de France (aussi appelée bataille de France), de l’appel

du 18 juin, de la création de la France libre, et des anniversaires de naissance et de mort (1890-1970) du général de Gaulle sont autant de célébrations qui se tiendront en 2020. Dans ce cadre, la Région Île-de-France et le comité régio-nal du tourisme proposent un circuit composé de treize étapes sur ses traces en Île-de-France.Ce parcours débute à l'Historial Charles-de-Gaulle, construit comme un monument invisible, en sous-sol du Musée de l’armée (Paris). Il se poursuit au Musée de l’ordre de la Libération qui raconte l’histoire des compagnons de la Libération, puis au Musée de la Libé-ration de Paris, au mont Valérien avec son mémorial de la France combat-tante, sans oublier les Champs- Élysées et l’Arc de Triomphe, où le général s’est

recueilli le 26 août 1944, sans oublier sa statue devant le Grand-Palais. Le visiteur est ensuite invité à sillonner les routes d’Île-de-France.Trois « palais » de la République font partie de ce circuit : le château de Rambouillet, résidence présidentielle depuis 1896, celui de Versailles avec le Grand Trianon qui servait d’écrin aux relations diplomatiques, et le château de Champs-sur-Marne. En 1959, le général de Gaulle entreprend d’en faire une vitrine de l’accueil à la française pour les chefs d’État et leurs familles. Le circuit peut se prolonger par le Musée de la légion d’honneur à Paris, à Marly-le-Roi, où il a séjourné en 1946 après avoir renoncé à rester chef du gouvernement provisoire, à Clamart, ou au Panthéon. Ce circuit symbo-lise l’histoire de Charles de Gaulle en alliant découverte historique et touris-tique des monuments franciliens.

L. GOUDET-DUPUIS

Sur les traces du général de GaulleÀ travers treize étapes, un circuit touristique propose de partir sur les traces du général de Gaulle en Île-de-France.

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20 LOIRET AGRICOLE ET RURAL - VENDREDI 10 AVRIL 2020