N. 140 (27c ANNEE ). JOURNAL POLITIQUE ET...

4
N. 140 (27c ANNEE ). JOURNAL POLITIQUE ET LITTÉItAUtj DE TOULOUSE ET DE LA IIAUTE-GA:OPTPE. Le Journal Politique parait tous les deux jours. Le prix (le l'abonnement est fixé, franc de port, pour la ville à 3a fr. pour nn an ; 17 fr. pour six mois fr. pour trois mois. Au-dehors, 36 fr.; 19 fr. ; to fr. Pour l'étranger J fr. ; 23 fr. ; 12 fr. On s'abonne à Toulouse, chez ilIartegoute et Com e 9 P a > 4+ , n p ,successeurs (le Viensseux, imprimeur-libraire, rue St-P.ome, n° l}6; et au-dehors , chez tous les Directeurs des postes. On s'abonne aussi chez les libraires dont les noms suivent : Albi, Papailhau. Agen , Noubel. Auch , Delcros. Bagnères (Hautes-Pyrénées) , J.-M. Dossun. Bayonne Gosse. Béziers, veuve 11ory. Cahors, Richard. Carcassonne, Gadrat. Castres, Charrière , Chaillol frères. O'tetelnaudrerr, Labadie. Condorz, Dupuy jeune. Foix , Gadrat. Narbonne , Caillard, Pau , Tounet frères. Perpignan, Antoinette Tastu , Lasserre. Rodez , Carrère. Saint-Gaudens , Abadie. A Paris , chez P. Justin , directeur du Bureau d'Annonces et Abonnements aux Journaux des départements et de l'étranger, rue Gaillon , n° i3; et chez 31M. Lepelletier , Bourgoin et Compe , directeurs (le l'office-Correspondance, n' 5 , rue des Filles-St-Thomas (place de la Bourse) , où l'on re.oit les Annonces pour le Journal Politique de Toulouse. - Le prix d'insertion des Annonces est de 5o centimes par ligne, sans exception, quel que soit le nombre des lignes et des insertions. LUNDI 8 OCTOBRE $ l SOMMAIRE. Art. 4. Il y aura pour les élèves de rhétorique une lecon de deux heures par semaine sur la cosmographie qui ont accueilli l'illustre maréchal chargé de repré- TOULOUSE, 8 octobre: Banque de Toulouse; bibliothèques . Art. 5. Quand la leçon d'arithmétique ou de géométrie an la France au couronnement de la reine d'Angleterre, des Facultés ; arrêt du conseil de l'instruction publique, servi- ' nexée à la classe de quatrième et à celle de seconde tombera pour nous des témoignages non équivoques de la pro- h tudes militaires ; récolte dans le nord de l Europe; frégate l ' jour férié, elle sera reportée à un autre jour de, la même c aine alliance des peuples. Il n'est plus permis aujourd'hui d ' ancée à Bordeaux. - NOUVELLES D ESPAGNE. - PARIS , 3 octo- b en remplacement d'une des classes de grammaire ou taxer d illusion du ceeur, de rêve des ames généreuses , les ' re : Formation des bureaux du collége électoral de la Seine. d'humanités. prévisions d un avertir tout pacifique. Les esprits les plus positifs - 4 octobre : Poursuite du National par les héritiers de M. admettent que les haines nationales disparaissent , gtie les rap- Casimir Périer ; nouvelles de la Suisse. - NOUVELLES DU ' SERVITUDES 1!ILITAIRE3. (les hommes multipliés d'une manière inouie par l'in- MATIN . Election de M. Jacqueminot. - VARIÉTÉS : Canal des P ' Journal des Débats vient de publier un article sur les des bateaux à vapeur et des chemins de fer , auront l yrénées. - Canal d irrigation. - THÉÂTRE DU CAPITOLE : 2e déb d M ' militaires. Cette question intéresse articulièrement résu tat incontestable de réaliser l'unité européenne. Ces é ut e . Raguenot. - FEUILLETON : Expédition de l As- t l p notre pays; les servitudes militaires sont en ce o t es ont déjà été émises dans le sein de nos assemblées li ' ' ro abe et la Zélée. y m men un obst l à l' ' tiques, et l on n a sans doute as oublié les énér u ac e exécution de grands travaux d utilité publique. De ll p g e ses paroles, prononcées à cet égard par l'honorable M de L nouve es routes propres à mettre notre ville en communication . amar- t l dir t l'E ors de la discussion du projet de loi résenté ar M ec e avec spagne sont depuis long-temps réclamées. Les p p . Paixhans. TOULOUSE, 8 Octobre. difficultés élevées par la commission mixte ont principalement em ê ' il , eu vue de ces prévisions se livrer à des réformes M Ed u d M ' p c jusqu ce jour l adoption clés divers projets présentés à c t é d N , et radicales, renoncer complètement à notre s stème . o ar artin, banquier, vient d être nommé à une d i e oirs voyons avec plaisir que la presse excite le ou à y défense, et compromettre ainsi toute notre uissance mili gran e major té par le conseil des régents, directeur de la b d g vernement modifier cette législation et à la mettre plus en h i p . taire? Assurément non. En cela comme en toutes cho il es anque e Toulouse. Cette nomination a encore besoin d'être f é l e avec nos moeurs, nos institutions, et les besoins de no- tre é i i V ' , s , convient de marcher pas à pas avec une prudente réserve et con irm e par a réunion des principaux actionnaires , mais noirs n d t ' o c quelques extraits de l article du Journal des Débats , ne point se livrer à des expériences trop hasardées e ou ons pas qu elle ne soit approuvée + elle organisera défi i i : M l l . existe autour de nos places fortes trois zones dont la la n t vement notre banque, et en mettant à la tête de cette til i i i n . e co onel Paixhans présenta, il y a deux ans, à la cham- b d d geur totale varie, selon les localités de 1 000 à 1 700 mètres t u e nst tut on , un homme jeune , intelligent et considéré , ll l i es éputés , un projet relatif à la suppression et à la ré- d ti d' , , , , e qui sont soumises aux servitudes les plus dit res au des otisme e e u assurera un brillant avenir. Il y a encore beaucoup à f ir à T on un grand nombre de servitudes militaires ; jamais ê ' , p militaire le plus dictatorial. Dans l'intervalle de ces zones t a e oulouse pour y constituer de bonnes habitudes de édi ' tre proposition législative n avait été plus opportune et l i ' e selon la position relative des lieux il est défendu d'élever un cr t, et nul n était plus propre que M. Edouard Martin à bi di i p us v vement désirée. On n a sans doute pas oublié avec quel enth i , e haie vive, de construire une maison fût-elle en bois ou en en r ger notre pays dans la voie de cet important- progrès. asme et quelle juste reconnaissance les nombreuses ill , terre, d'ouvrir un chemin de creuser un fossé san l' é ' v es soumises aux dures exigences du régime des fortifica- tio illi ' , , s agr - ment des officiers du génie. Ces entraves si nuisibles au N ayant pli obtenir de notre conseil municipal que la biblio- ns, accue rent l espérance de voir améliorer enfin une isl ti , x propriétés particulières comme aussi au dévelo ement et au thèque de la ville fût ouverte le soir, M. le ministre de l'ins- g a on tout-à-fait en désharmonie avec lés progrès des science il i bien-être des villes qui se trouvent placées sous cette main de truction publique insiste beaucoup pour que les bibliothèques d fa l m ita res , avec les tendances morales de l'époque , et ui tou l s'étendent également à la zone des frontières ; de telle cu es tés soient ouvertes le soir aux étudiants. Notre faculté d d i q s es jours opposait les plus graves obstacles au déve- lo em t l'i l d que quarante-cinq départements c'est-à-dire environ la e ro t pourra le satisfaire , car elle a une bibliothèque et un bi en ( e n ustrie , du commerce et de l'agriculture. Un r d b d' , de la population française se trouvent lacés dans cett bliothécaire; niais la faculté des lettres et celle des sciences n g an nom re hommes spéciaux reconnaissaient depuis long- tem , p e déplorable position. Sur toute cette surface aucun travail ne e peuvent pas en faire autant. Ces deux facultés ont , il est f ps que certaines entraves impérieusement exigées par les ancien è d' , , petit être exécuté, soit sur terre, soit sur mer sans le con- vrai , un onds annuel pour achat de livres et entretien de leur bibli s mes attaque et de défense des ;places fortes,, étaient d v r , d'une commission instituée tout à fait dans l'intérêt ot que; mais faute de local ce fonds reste sans eruploi et l l d i e enues su années, inutiles à cause des modifications a ortées d l h et dont l'autorité absolue s'étend sur les canaux les a p us gran e part e fait retour à la caisse universitaire. ans es mét odes stratégiques; ils convenaient que ce n'est as , les digues, le desséchements des marais les routes Par arrêté du 29 t b M M li p commettre un sacrilége que de révoquer en doute l'infaillibilité de V'auban , de Napoléon lni-même et q , , les ports, les rades, les rues d'un grand nombre de villes, en sep em re, . o ns , professeur à Or- , ue par consé uent ai mot sur tout, même sur la liberté individuelle uis ue la léans, est chargé provisoirement du cours de mathématiques ure à l f l é d i d q pouv t, sans compromettre en aucune manière la sécurité de la France modifier certains rè l t i illi p q plupart des habitants des villes frontières sont rigoureusement p s a acu t es sc ences e Toulouse, en remplacement , g emen s v e s , céder aux l é toute la nuit. Abstenons-nous aujourd'hui de dé 'de M. Romieu , décédé. p us justes r clamations des villes frontières , de celles surtout i - velopper toutes les entraves de la lé islation relative au qu se trouvent situées sur les côtes maritimes , et mettr e l g x ser- vitudes militaires; disons cependant que l'exécution d'une fo l Le conseil de l'instruction publique vient de rendre l'ar- e n un mot a loi de 1791 , relative aux servitudes militaires en h i . u e de voies de communication est en ce moment arrêtée ue l' rêté suivant relatif à l'enseignement des mathématiques dans l ll , armon e avec nos moeurs et nos institutions. » La tactique militaire est com lètement chan é l l q a- grandissement ou la construction de ponts , de ports et d'éta- es co éges royaux : p g e; es p us lar es fleuves publics de tout genre est interdit oti bien ajour é Art. ter. Il y aura pour chaque classe ou division de classe d t d l d h g traversé:; en quelques heures par des armées entières ; les neiges , les marais, les monta nes le mau ais ét t n qu'un grand nombre de routes sont à des- i e qua r me une econ e eux eures par semaine , sur les premiers éléments de l'arithmétique. g , v a des routes ne sont plus des obstacles sérieux; on tourne les points fortifié di conservées dans un état impraticable afin de ralentir la marche des armées ennemies, si jamais il leur renait vi Art. 2. Il y aura pour chaque classe ou division de classe de troisième deux levons d d h i on va rectement an centre des empires ; les zones de clôture elles-mêmes ont cessé d'être des obstacles à ' p e d'envahir le sol de la France. Ajoutons encore que dans les ill d e eux eures par sema ne, sur une rtie lus élevée de l'arith éti l l l'augmentation de la population sa richesse v e seconde classe , qui sont entourées de murs d'enceinte f à ' p pa m que et sur a géométrie plane. 3 Il aura u A t h l di i , moralité, son patriotisme, voilà les seuls éléments sur l l ait inoffensifs, et dont l inutilité est même devenue ' . y po r . r c aque c asse ou v sion de classe de seconde une lecon de d h i s repose aujourd'hui la force des nations Tout d'ailleur on s obstine non seulement à conserver ces gothi- ' eux eures par sema ne , sur la théorie . s se traitsforme et d fi murailles que l on décore du titre de fortifications i et l'usage des logarithmes et sur la géométrie des solides. se mo i e la guerre, cette maladie des sociétés, est évidemment fai ' s que ne pins des sommes considérablès sont consacrées à l tin t qui s amoindrit; les acclamations Dna- entretien. EXPEDITIOLT DE L'ASTROLAUE ET LA Z;t:LÉE. riffe. Huit jours furent employés aux observations de tout suspendues aux écubiers sans pouvoir toucher le fond Le On lit dans le Toulonnais la lettre suivante d'un officier faisant partie de l'expédition de l'Astrolabe et la Zélée : Rade de Valparaiso, à bord de la corvette l'Astrolabe, le 26 mai 1838. Avant qu'il fût question de diriger une expédition francaise vers le pôle austral , ce point avait déjà été le but des tentatives de plusieurs ns;vigateurs. L'illustre Cook, en 1774, avait atteint le ile parallèle. Le Russe Bellinghausen s'était avancé, en 1820 , jusqu'au 70e. L'Anglais Biscoë , en 1831 , s'arrêta au 69e ; mais, dès l'année 1823 , le capitaine Weddel , avec une frêle goëlette de 160 tonneaux, armée pour la pêche du pho- que, avait déjà pénétré jusqu'au delà du 74e degré de latitude. Une mer libre de glaces et nue température très-douce l'enga- geaient à pousser jusqu'au pôle, mais le manque de vivres et la saison avancée l'obligèrent à rétrograder. Il est remarquable que ce dernier navigateur ait trouvé un passage là où tous ses devanciers avaient rencontré une mer solide. On sait, en effet, que les grandes plaines de glaces cherchent toujours un point d'appui sur les terres. L'espace de mer sillonné par les routes de Weddel étant cerné par les archipels des Sandwich , des Orkney, Shetland et par les terres de Palmer, on n'eut jamais songé a aller à la conquête du pâle au milieu de ces terres, avant l'heureuse excursion du pêcheur anglais. L'Astrolabe et la Zélée eurent pour mission de vérifier les assertions de Weddel , et de s'avancer le plus possible vers le sud en suivant les traces de ce navigateur. Mais en accomplis- sant cette tâche, l'expédition semblait devoir renoncer à la reconnaissance du -détroit de Magellan, qui faisait partie du plan de campagne primitif. Partie de Toulon le 7 septembre 1837 , l'expédition donnait dans la nuit du 20 dans le détroit de Gibraltar au milieu d'une brume épaisse. Le 30 septembre , on jetait l'ancre à Sainte-Croix de Téné- genre , à l'ascension du Pic et àl'éttide du a s A i è py pr s avo r . embarqué du vin et quelques rafraîchissements , on remit à la voile. Le 12 novembre on mouilla dans la baie extérieure de Rio- Jaueiro, out l'on ne séjourna que le temps nécessaire pour re- mettre les dépêches et s'approvisionner de vivres frais En l'absence du chef de la station française, l'amiral anglais Hommond fit les offres de service les plus obligeantes. Il pa- raissait regretter que son gouvernement n'eut pas pris l'initia- tive d'une entreprise qui promettait des résultats profitables à la navigation et à la science. Une expédition américaine, des- tinée à la recherche du pôle austral, était incessamment atten- dre à Rio. Cette division, commandée par le commodore Johns, se composait, dit-on, de la frégate le Macedontan , un brick , un schooner et deux transports; le personnel scien- tifique au plus haut degré , devait recueillir une ample moisson d'arguments à l'usage des théoriciens des deux mondes. Le 14 novembre, on fit route au sud pour gagner la terre des Etats ; mais , des vents contraires et la saison encore peu avancée , firent préférer à cette relâche une excursion dans le détroit de Magellan, dont les ports nous offraient toutes les ressources désirables. Le 12 décembre, à la Pointe du jour, on donnait dans le détroit de Magellan qui , depuis Bougainville , n'avait pas vu d'expédition francaise. Un courant violent s'empara des deux corvettes, et les entraîna rapidement dans ce canal bordé de falaises grisâtres et pelées. On n'aperçut sur ces tristes rivages d'autres habitants qu'un troupeau de liens marins rangés sur la pointe Dungeness , et quelques guanaques , broutant les herbes desséchées sur la crête des falaises. Après avoir franchi un pre- mier goulet fort étroit, on se trouva, à dix heures du soir , dans un vaste bassin entouré de terres basses , se rapprochait t our f d l i p ormer eux e ème goulet. La nuit fut sombre et ora- geuse, le vent soufflant du S. O. par fortes raffales, et le marée s . deux chaînes arrêtées à la fois par les manchons des bittes qui s'étaient démontés, ne pouvaient plus filer. L'Astrolabe resta près d'une demi-heure le jouet du vent et d'un courant de 6 à i noéuds, qui faisaient écumer la mer jusqu'au-dessus du bas- tingage. On parvint enfin à mouiller une ancre qui tint bon contre le vent et la marée. Le 13 , on franchit le deuxième goulet. Un groupe de natu- rels fut aperçu sur la Terre de Feu , mais on ne put répondre à leurs signes d'amitié. Pendant la nuit , on passa le détroit res. serré de Narbrough , entre le continent d'Amérique et la petite île d'Elisabeth. Plusieurs feux furent allumés par les Sauvages sur les deux rives. Le 14, nous naviguions dans un canal assez large , dont les bords se relèvent graduellement jusqu'à une chaîne de monta.. gués dont les sommets neigeux bornent notre vue du côté du S.O. Le 15 , on mouillait au port Famine oû les deux corvettes devaient se disposer à la rude navigation des mers polaires. On embarqua un grand approvisionnement de Lois de chauffage pour pouvoir alimenter tous les foyers du bord. Les travaux hydrographiques et les observations de toute nature furent menés de front avec l'exploration du pays. Le port Famine , situé à l'extrémité du continent d'Améri- que, offre aux navigateurs un refuge assuré contre les tour- mentes subites qui s'élèvent si souvent dans le détroit de Magellan ; il est entouré de montagnes (le moyenne hauteur, couvertes de la plus belle verdure. Le frêne , le bouleau , une espèce d'orme , et l'arbre de Winter ou laurier à écorce aro- matique croissent jusqu'au rivage et couronnent même les soin- mets lesplus escarpés. Ces arbres , parvenus aux plus fortes dimensions pourrissent sur pied on sont déracinés par les vents. Leurs troncs gigantesques, entraînés par les eaux , obstruent . le lit des rivières et couvrent toutes les grèves qu'on prendrait contraire nous obligèrent à mouiller. Mais deux ancres restèrent, 1 sentopasocc pées par tes bois sont tapissées d'unerherb tlouf Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés

Transcript of N. 140 (27c ANNEE ). JOURNAL POLITIQUE ET...

Page 1: N. 140 (27c ANNEE ). JOURNAL POLITIQUE ET LITTÉItAUtjimages.jdt.bibliotheque.toulouse.fr/1838/B315556101_JOUTOU_1838_10_08.pdf · N. 140 (27c ANNEE ). JOURNAL POLITIQUE ET LITTÉItAUtj

N. 140 (27c ANNEE ).

JOURNAL POLITIQUE ET LITTÉItAUtjDE TOULOUSE ET DE LA IIAUTE-GA:OPTPE.

Le Journal Politique parait tous les deux jours. Le prix (le l'abonnement est fixé, franc de port, pour la ville à 3a fr. pour nn an ; 17 fr. pour six mois fr. pour trois mois. Au-dehors, 36 fr.;19 fr. ; to fr. Pour l'étranger J fr. ; 23 fr. ; 12 fr. On s'abonne à Toulouse, chez ilIartegoute et Com e 9 Pa > 4+ , n p ,successeurs (le Viensseux, imprimeur-libraire, rue St-P.ome, n° l}6; et au-dehors , cheztous les Directeurs des postes. On s'abonne aussi chez les libraires dont les noms suivent : Albi, Papailhau. Agen, Noubel. Auch , Delcros. Bagnères (Hautes-Pyrénées) , J.-M. Dossun. BayonneGosse. Béziers, veuve 11ory. Cahors, Richard. Carcassonne, Gadrat. Castres, Charrière , Chaillol frères. O'tetelnaudrerr, Labadie. Condorz, Dupuy jeune. Foix , Gadrat. Narbonne , Caillard,Pau , Tounet frères. Perpignan, Antoinette Tastu , Lasserre. Rodez , Carrère. Saint-Gaudens , Abadie. A Paris

, chez P. Justin , directeur du Bureau d'Annonces et Abonnements aux Journaux desdépartements et de l'étranger, rue Gaillon , n° i3; et chez 31M. Lepelletier , Bourgoin et Compe , directeurs (le l'office-Correspondance, n' 5 , rue des Filles-St-Thomas (place de la Bourse) ,où l'on re.oit les Annonces pour le Journal Politique de Toulouse. - Le prix d'insertion des Annonces est de 5o centimes par ligne, sans exception, quel que soit le nombre des lignes et des insertions.

LUNDI 8 OCTOBRE $ l

SOMMAIRE. Art. 4. Il y aura pour les élèves de rhétorique une lecon dedeux heures par semaine sur la cosmographie qui ont accueilli l'illustre maréchal chargé de repré-

TOULOUSE, 8 octobre: Banque de Toulouse; bibliothèques.

Art. 5. Quand la leçon d'arithmétique ou de géométrie an la France au couronnement de la reine d'Angleterre,des Facultés ; arrêt du conseil de l'instruction publique, servi-

'nexée à la classe de quatrième et à celle de seconde tombera pour nous des témoignages non équivoques de la pro-

htudes militaires ; récolte dans le nord de l Europe; frégatel '

jour férié, elle sera reportée à un autre jour de, la mêmec aine alliance des peuples. Il n'est plus permis aujourd'huid 'ancée à Bordeaux. - NOUVELLES D ESPAGNE. - PARIS , 3 octo-

b en remplacement d'une des classes de grammaire outaxer d illusion du ceeur, de rêve des ames généreuses , les're : Formation des bureaux du collége électoral de la Seine. d'humanités. prévisions d un avertir tout pacifique. Les esprits les plus positifs

- 4 octobre : Poursuite du National par les héritiers de M. admettent que les haines nationales disparaissent , gtie les rap-Casimir Périer ; nouvelles de la Suisse. - NOUVELLES DU' SERVITUDES 1!ILITAIRE3. (les hommes multipliés d'une manière inouie par l'in-MATIN . Election de M. Jacqueminot. - VARIÉTÉS : Canal desP ' Journal des Débats vient de publier un article sur les

des bateaux à vapeur et des chemins de fer , aurontlyrénées. - Canal d irrigation. - THÉÂTRE DU CAPITOLE :

2e déb d M ' militaires. Cette question intéresse articulièrementrésu tat incontestable de réaliser l'unité européenne. Ces

éut e . Raguenot. - FEUILLETON : Expédition de lAs-t lpnotre pays; les servitudes militaires sont en ce o t

es ont déjà été émises dans le sein de nos assembléesli ' 'ro abe et la Zélée. y m men un

obst l à l' ' tiques, et l on n a sans doute as oublié les énér uac e exécution de grands travaux d utilité publique. Dell

p g e sesparoles, prononcées à cet égard par l'honorable M de Lnouve es routes propres à mettre notre ville en communication . amar-t ldir t l'E ors de la discussion du projet de loi résenté ar Mec e avec spagne sont depuis long-temps réclamées. Les p p .Paixhans.

TOULOUSE, 8 Octobre. difficultés élevées par la commission mixte ont principalementem ê hé 'à ' il , eu vue de ces prévisions se livrer à des réformes

M Ed u d M 'p c jusqu ce jour l adoption clés divers projets présentés

à c t é d N,

et radicales, renoncer complètement à notre s stème. o ar artin, banquier, vient d être nommé à uned i

e oirs voyons avec plaisir que la presse excite leou à

ydéfense, et compromettre ainsi toute notre uissance miligran e major té par le conseil des régents, directeur de lab d

g vernement modifier cette législation et à la mettre plus enh i

p .

taire? Assurément non. En cela comme en toutes cho ilesanque e Toulouse. Cette nomination a encore besoin d'êtref é l

e avec nos moeurs, nos institutions, et les besoins de no-tre é i iV '

, s ,convient de marcher pas à pas avec une prudente réserve etcon irm e par a réunion des principaux actionnaires , maisnoirs n d t '

o c quelques extraits de l article du Journal desDébats

,ne point se livrer à des expériences trop hasardéese ou ons pas qu elle ne soit approuvée + elle organiseradéfi i i

:

M l l

.existe autour de nos places fortes trois zones dont la lan t vement notre banque, et en mettant à la tête de cette

til i i i

n . e co onel Paixhans présenta, il y a deux ans, à la cham-b d d geur totale varie, selon les localités de 1 000 à 1 700 mètres tu e nst tut on , un homme jeune , intelligent et considéré ,ll l i

es éputés , un projet relatif à la suppression et à la ré-d ti d'

, , , , equi sont soumises aux servitudes les plus dit res au des otismeee u assurera un brillant avenir. Il y a encore beaucoup àf ir à T

on un grand nombre de servitudes militaires ; jamaisê '

, pmilitaire le plus dictatorial. Dans l'intervalle de ces zones ta e oulouse pour y constituer de bonnes habitudes deédi '

tre proposition législative n avait été plus opportune etl i '

eselon la position relative des lieux il est défendu d'élever uncr t, et nul n était plus propre que M. Edouard Martin à

bi di ip us v vement désirée. On n a sans doute pas oublié avec quelenth i

, ehaie vive, de construire une maison fût-elle en bois ou enen r ger notre pays dans la voie de cet important- progrès. asme et quelle juste reconnaissance les nombreuses

ill,

terre, d'ouvrir un chemin de creuser un fossé san l' é'

v es soumises aux dures exigences du régime des fortifica-tio illi '

, , s agr -ment des officiers du génie. Ces entraves si nuisibles auN ayant pli obtenir de notre conseil municipal que la biblio- ns, accue rent l espérance de voir améliorer enfin unelé isl ti

, xpropriétés particulières comme aussi au dévelo ement et authèque de la ville fût ouverte le soir, M. le ministre de l'ins- g a on tout-à-fait en désharmonie avec lés progrès desscience il ibien-être des villes qui se trouvent placées sous cette main detruction publique insiste beaucoup pour que les bibliothèques

d fa lm ita res , avec les tendances morales de l'époque , etui tou l s'étendent également à la zone des frontières ; de tellecues tés soient ouvertes le soir aux étudiants. Notre faculté

d d i

q s es jours opposait les plus graves obstacles au déve-lo em t l'il d

que quarante-cinq départements c'est-à-dire environ lae ro t pourra le satisfaire , car elle a une bibliothèque et unbi

en ( e n ustrie , du commerce et de l'agriculture. Unr d b d'

,de la population française se trouvent lacés dans cettbliothécaire; niais la faculté des lettres et celle des sciences

ng an nom re hommes spéciaux reconnaissaient depuis long-tem

, p edéplorable position. Sur toute cette surface aucun travail nee peuvent pas en faire autant. Ces deux facultés ont

, il estf

ps que certaines entraves impérieusement exigées par lesancien è d', ,petit être exécuté, soit sur terre, soit sur mer sans le con-vrai , un onds annuel pour achat de livres et entretien de leur

bibli hès mes attaque et de défense des ;places fortes,,

étaient d v r

,d'une commission instituée tout à fait dans l'intérêtot que; mais faute de local ce fonds reste sans eruploi etl l d i

e enues su années, inutiles à cause des modificationsa ortées d l h et dont l'autorité absolue s'étend sur les canaux lesa p us gran e part e fait retour à la caisse universitaire. ans es mét odes stratégiques; ils convenaient quece n'est as

,les digues, le desséchements des marais les routesPar arrêté du 29 t b M M li

p commettre un sacrilége que de révoquer en doutel'infaillibilité de V'auban , de Napoléon lni-même et q

, ,les ports, les rades, les rues d'un grand nombre de villes, ensep em re, . o ns , professeur à Or- , ue parconsé uent ai mot sur tout, même sur la liberté individuelle uis ue laléans, est chargé provisoirement du cours de mathématiquesure à l f l é d i d

q pouv t, sans compromettre en aucune manièrela sécurité de la France modifier certains rè l t i illi

p qplupart des habitants des villes frontières sont rigoureusementp s a acu t es sc ences e Toulouse, en remplacement , g emen s v e s ,céder aux l é toute la nuit. Abstenons-nous aujourd'hui de dé'de M. Romieu , décédé. p us justes r clamations des villes frontières , decelles surtout i

-velopper toutes les entraves de la lé islation relative auqu se trouvent situées sur les côtes maritimes ,et mettr e l

g x ser-vitudes militaires; disons cependant que l'exécution d'une fo lLe conseil de l'instruction publique vient de rendre l'ar-e n un mot a loi de 1791 , relative aux servitudesmilitaires en h i

. u ede voies de communication est en ce moment arrêtée ue l'rêté suivant relatif à l'enseignement des mathématiques dansl ll

, armon e avec nos moeurs et nos institutions.» La tactique militaire est com lètement chan é l l

q a-grandissement ou la construction de ponts , de ports et d'éta-es co éges royaux : p g e; es p uslar es fleuves publics de tout genre est interdit oti bien ajour éArt. ter. Il y aura pour chaque classe ou division de classe

d t iè dl d h

g traversé:; en quelques heures par des arméesentières ; les neiges , les marais, les monta nes le mau ais ét t

nqu'un grand nombre de routes sont à des-

ie qua r me une econ e eux eures par semaine , sur lespremiers éléments de l'arithmétique.

g , v ades routes ne sont plus des obstacles sérieux; on tourne lespoints fortifié di

conservées dans un état impraticable afin de ralentir lamarche des armées ennemies, si jamais il leur renait viArt. 2. Il y aura pour chaque classe ou division de classe de

troisième deux levons d d h i

on va rectement an centre des empires ; leszones de clôture elles-mêmes ont cessé d'être des obstacles à'

p ed'envahir le sol de la France. Ajoutons encore que dans les

ill de eux eures par sema ne, sur unertie lus élevée de l'arith éti l

l l'augmentation de la population sa richessev e seconde classe , qui sont entourées de murs d'enceinte

fà 'ppa m que et sur a géométrie plane.3 Il aura uA t h l di i

,moralité, son patriotisme, voilà les seuls éléments sur l lait inoffensifs, et dont l inutilité est même devenue'. y por . r c aque c asse ou v sion de classe de

seconde une lecon de d h i

srepose aujourd'hui la force des nations Tout d'ailleur

on s obstine non seulement à conserver ces gothi-'eux eures par sema ne , sur la théorie . s setraitsforme et d fimurailles que l on décore du titre de fortifications iet l'usage des logarithmes et sur la géométrie des solides. se mo i e la guerre, cette maladie des sociétés,est évidemment fai '

sque ne pins des sommes considérablès sont consacrées à ltin t qui s amoindrit; les acclamations Dna- entretien.

EXPEDITIOLT DE L'ASTROLAUE ET LA Z;t:LÉE. riffe. Huit jours furent employés aux observations de tout suspendues aux écubiers sans pouvoir toucher le fond LeOn lit dans le Toulonnais la lettre suivante d'un officier

faisant partie de l'expédition de l'Astrolabe et la Zélée :

Rade de Valparaiso, à bord de la corvette l'Astrolabe, le26 mai 1838.

Avant qu'il fût question de diriger une expédition francaisevers le pôle austral , ce point avait déjà été le but des tentativesde plusieurs ns;vigateurs. L'illustre Cook, en 1774, avait atteintle ile parallèle. Le Russe Bellinghausen s'était avancé, en1820 , jusqu'au 70e. L'Anglais Biscoë , en 1831 , s'arrêta au69e ; mais, dès l'année 1823 , le capitaine Weddel , avec unefrêle goëlette de 160 tonneaux, armée pour la pêche du pho-que, avait déjà pénétré jusqu'au delà du 74e degré de latitude.Une mer libre de glaces et nue température très-douce l'enga-geaient à pousser jusqu'au pôle, mais le manque de vivres etla saison avancée l'obligèrent à rétrograder. Il est remarquableque ce dernier navigateur ait trouvé un passage là où tous sesdevanciers avaient rencontré une mer solide. On sait, en effet,que les grandes plaines de glaces cherchent toujours un pointd'appui sur les terres. L'espace de mer sillonné par les routesde Weddel étant cerné par les archipels des Sandwich , desOrkney, Shetland et par les terres de Palmer, on n'eut jamaissongé a aller à la conquête du pâle au milieu de ces terres,avant l'heureuse excursion du pêcheur anglais.

L'Astrolabe et la Zélée eurent pour mission de vérifier lesassertions de Weddel , et de s'avancer le plus possible vers lesud en suivant les traces de ce navigateur. Mais en accomplis-sant cette tâche, l'expédition semblait devoir renoncer à lareconnaissance du -détroit de Magellan, qui faisait partie duplan de campagne primitif.

Partie de Toulon le 7 septembre 1837 , l'expédition donnaitdans la nuit du 20 dans le détroit de Gibraltar au milieu d'unebrume épaisse.

Le 30 septembre , on jetait l'ancre à Sainte-Croix de Téné-

genre , à l'ascension du Pic et àl'éttide du a s A ièp y pr s avo r.

embarqué du vin et quelques rafraîchissements , on remit àla voile.Le 12 novembre on mouilla dans la baie extérieure de Rio-

Jaueiro, out l'on ne séjourna que le temps nécessaire pour re-mettre les dépêches et s'approvisionner de vivres frais Enl'absence du chef de la station française, l'amiral anglaisHommond fit les offres de service les plus obligeantes. Il pa-raissait regretter que son gouvernement n'eut pas pris l'initia-tive d'une entreprise qui promettait des résultats profitables àla navigation et à la science. Une expédition américaine, des-tinée à la recherche du pôle austral, était incessamment atten-dre à Rio. Cette division, commandée par le commodoreJohns, se composait, dit-on, de la frégate le Macedontan ,un brick , un schooner et deux transports; le personnel scien-tifique au plus haut degré , devait recueillir une ample moissond'arguments à l'usage des théoriciens des deux mondes.

Le 14 novembre, on fit route au sud pour gagner la terredes Etats ; mais , des vents contraires et la saison encore peuavancée , firent préférer à cette relâche une excursion dans ledétroit de Magellan, dont les ports nous offraient toutes lesressources désirables.

Le 12 décembre, à la Pointe du jour, on donnait dans ledétroit de Magellan qui , depuis Bougainville , n'avait pas vud'expédition francaise. Un courant violent s'empara des deuxcorvettes, et les entraîna rapidement dans ce canal bordé defalaises grisâtres et pelées. On n'aperçut sur ces tristes rivagesd'autres habitants qu'un troupeau de liens marins rangés sur lapointe Dungeness , et quelques guanaques , broutant les herbesdesséchées sur la crête des falaises. Après avoir franchi un pre-mier goulet fort étroit, on se trouva, à dix heures du soir ,dans un vaste bassin entouré de terres basses , se rapprochait tour f dl ip ormer euxe ème goulet. La nuit fut sombre et ora-geuse, le vent soufflant du S. O. par fortes raffales, et le marée

s.deux chaînes arrêtées à la fois par les manchons des bittes quis'étaient démontés, ne pouvaient plus filer. L'Astrolabe restaprès d'une demi-heure le jouet du vent et d'un courant de 6 ài noéuds, qui faisaient écumer la mer jusqu'au-dessus du bas-tingage. On parvint enfin à mouiller une ancre qui tint boncontre le vent et la marée.

Le 13 , on franchit le deuxième goulet. Un groupe de natu-rels fut aperçu sur la Terre de Feu , mais on ne put répondreà leurs signes d'amitié. Pendant la nuit , on passa le détroit res.serré de Narbrough , entre le continent d'Amérique et la petiteîle d'Elisabeth. Plusieurs feux furent allumés par les Sauvagessur les deux rives.

Le 14, nous naviguions dans un canal assez large , dont lesbords se relèvent graduellement jusqu'à une chaîne de monta..gués dont les sommets neigeux bornent notre vue du côté duS.O.

Le 15 , on mouillait au port Famine oû les deux corvettesdevaient se disposer à la rude navigation des mers polaires. Onembarqua un grand approvisionnement de Lois de chauffagepour pouvoir alimenter tous les foyers du bord. Les travauxhydrographiques et les observations de toute nature furentmenés de front avec l'exploration du pays.Le port Famine , situé à l'extrémité du continent d'Améri-que, offre aux navigateurs un refuge assuré contre les tour-mentes subites qui s'élèvent si souvent dans le détroit deMagellan ; il est entouré de montagnes (le moyenne hauteur,couvertes de la plus belle verdure. Le frêne , le bouleau , uneespèce d'orme , et l'arbre de Winter ou laurier à écorce aro-

matique croissent jusqu'au rivage et couronnent même les soin-mets lesplus escarpés. Ces arbres , parvenus aux plus fortesdimensions pourrissent sur pied on sont déracinés par les vents.Leurs troncs gigantesques, entraînés par les eaux , obstruent .le lit des rivières et couvrent toutes les grèves qu'on prendraitcontraire nous obligèrent à mouiller. Mais deux ancres restèrent, 1 sentopasoccpées par tes bois sont tapissées d'unerherb tlouf

Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés

Page 2: N. 140 (27c ANNEE ). JOURNAL POLITIQUE ET LITTÉItAUtjimages.jdt.bibliotheque.toulouse.fr/1838/B315556101_JOUTOU_1838_10_08.pdf · N. 140 (27c ANNEE ). JOURNAL POLITIQUE ET LITTÉItAUtj

v fans un chef-lieu tt is-important de nos déparlemen tipyré-néeus, (le véritables relations diplomatiques ont eu lieu polirqu'il fût permis d'établir hors la ville, pendant la belle saisonet sur la promenade publique la plus fréquentée , une petitebarraque en bois destinée à renfermer quelques chaises; l'in-tervention du préfet et du général de division ont échoué de-vant ces mots magiques : La défense du tes ritoire! La défensedu territoire , tels sont les grands mots qui servent de prétexteà une foule d'abris et devant lesquels se courbent toutes les têtes-

» Dans quelleslirnites doivent être modifiés les réglementa surles servitudes militaires? Jusqu'à quel point peut-on réduirecertaines entraves et opérer la suppression complète de quel-ques autres? C'est là que réside toute la difficulté.

» Le système d'attaque et de défense a subi de grandes améliorations; il est permis aujourd'hui sans aucun danger de ré-viser la loi de 1791 sur les servitudes militaires. La défensedu territoire ne commande plus des sacrifices aussi grands quepar le passé; un grand nombre d'entraves peuvent être suppn-niées sans effaroucher les consciences même les plus scriipuleuses ; la grande zône dans laquelle les travaux publics sontsoumis an contrôle de l'autorité militaire peut être considéra-blement réduite. Sur les frontières maritimes elle peut être enfièrement supprimée : 1. depuis la limite ouest du départementdu Var jusqu'à la limite nord du département de l'Aude; 21 de-puis la limite nord du département des Landes jusqu'à la limitesud du département de la Somme. Sur les frontières de terreles limites actuelles doivent être conservées , sauf les portionsdit territoire qui pourront en être affranchies par ordonnanceroyale : toutefois les limites actuelles ne pourront point recevoirune plus grande extension. Dans la frontière de terre, ainsique dans quelques parties réservées du littoral maritime, lestravaux relatifs à l'entretien et.à l'amélioration des diversesclasses de route ne seront soumis à l'autorité militaire que lors-que ces travaux auront pour but un agrandissement on bienun changement de direction; dans un grand nombre de cas l'in-tervention des officiers du génie pourra même être supprimée:une ordonnance royale , délibérée en conseil d'état , détermi-nera les conditions relatives à cette suppression. En temps depaix, les portes des villes fortifiées demeureront ouvertes toutela nuit, eu du moins cette faculté ne sera réduite que dansquelques rares exceptions. Les places fortes situées sur lesfrontières maritimes ne seront plus soumises aux servitudes mi-litaires, et pourront par conséquent recevoir le développementque comporte leur favorable situation. La commission mixtedes travaux publics sera composée de la manière suivante :un président , trois conseillers d'état, deux inspecteurs, géné-raux des ponts et chaussées, titi inspecteur général des ines,deux officiers généraux du génie , deux officiers généraux desautres armes.

» Les limites de la grande zône, qui entoure la France n'avantpoint été fixées par une loi, M. le ministre de la guerre apensé qu'une ordonnance suffirait pour modifier l'étendue etdiminuer les servitudes qui pèsent sur cette partie de nos (rou-tières. Nous avons la conviction que les dispositions de cettemesure seront de nature à donner une complète satisfaction auxvoeux si hautement manifestés par la chambre. Si nous sommesbien informés, plusieurs autres ordonnances relatives à la ré-duction des servitudes imposées à un grand nombre de nos placesfortes seraient également à la veille de paraître. Nous bâtons detous nos voeux la promulgation de ces ordonnances, destinéesà favoriser l'exécution d'un grand nombre de travaux publics.Le projet de loi qui devait être soumis cette année aux cham-bres , et qui a été l'objdt de longs et consciencieux travaux de lapart de la commission présidée par M. le baron Mounier, seraprésenté à la chambre des députés au commencement de laprochaine session. »

La récolte des grains n'a pas été abondante dans le nordde l'Europe. En Angleterre , en Belgique , en Prusse , dans laPologne même , on en vient à craindre que le pain ne manqueaux ouvriers et aux cultivateurs affamés Les manufacturiersde la Silésie pétitionnent pour empêcher l'exportation degrains ; on assure que les Russes veulent la prohiber danstoute l'étendue de l'empire. La prohibition est déjà établie enBelgique.

Une élévation générale se manifeste dans le prix des blés.A Dantzig, le froment vaut près de 19 fr. l'hectolitre; 25 fr.ii Dunkerque, et à Marseille '26 fr. Il semble que la France ,-dans cette année calamiteuse, ait été relativement le pays lemoins maltraité. Cependant, à Paris même, le pain vaut déjàquatre sous la livre.

Dans sa séance du 4 octobre, le conseil municipal de Î

fue ou de plantes entrelacées qui forment autour des forêtsune lizière inextricable. Les bois sont peuplés de gibier , lesrochers du rivage sont convers de coquillages bons à manger;les eaux de la mer fourmillent de poisson.

Cette terre encore vierge noirs paraît susceptible de cultrrepeut-être parviendrait-on à lui faire produire quelques-uns desvégétaux qui croissent dans le nord de l'Europe. Ce beau paysavec ses grands arbres , sa végétation vigoureuse, ses coursd'eau , pourrait donc bien ne pas mériter le nom de port Fa--mine. La ruine de la colonie fondée jadis parles Espagnols, neprouve rien , si ce n'est l'incurie des chefs , et le manque d'in-dustrie des 400 colons qui ont préféré se laisser mourir de faimet de misère plutôt que de demander aux forêts et à la mer unenourriture inépuisable. Nous pensons, aie contraire, qu'il se-rait profitable à la France de choisir ce point isolé du reste dumonde pour y établir une colonie pénitentiaire ou de déporta-tion. Ce mode de colonie sourirait peu aux hommes d'état char-gés de la répartition du kndget , et encore moins aux contri-buables qui verrait avec `douleuren grossir le chiffre. Mais l'é-tablissement dont il s'agit n'est pas comme la vice-royauté duPérou , où de grands personnages allaient refaire leur fortuneont des nuées d'employés de toutes couleurs venaient absorberde gros salaires et tarir les sources naissantes de l'agriculture ,du commerce et de l'industrie. La colonie magellanique n'au-rait que faire de ce vain luxe de capacités qui trouverontailleurs un théâtre plus digne d'elles. La race des sauterellesd'Egypte ne saurait se complaire sous le climat rigoureux quoi-que salubre , au milieu de ces sombres forêts qui gémissent sisouvent sous la raffale de l'ouest.

Le '28 décembre, on quitta le port Famine pour continuerl'exploration du détroit de Magellan. Après avoir dépass leport Bougainville et la baie française, on doubla le cap Ho-ward pour donner dans la branche occidentale du canalToute cette partie de la côte d'Amérique est verdoyante etpittoresque. Tous ces rivages sont bordés de grands arbres quienvahissent même le sommet des monts qu'ils disputent à la

2p,liodez a décidé que la bibliothèque de la ville serait Ouvertetous les soirs au public.

VNIVERSITie.IWoni'enient du' personnel.

M. Heguiin de Guerle, inspecteur de l'Académie de Montpel-lier, est transféré en la même qualité dans l'Académie de Lyon.

- M. Delmas , proviseur du collége royal de Nantes , estnommé inspecteur de l'Académie de Montpellier , en rempla-cement de M. Heguin de Guerle , appelé à d'autres fonctions.

collige de Tarbes. - M. Bonnin, principal du collége deMont-de-Marsan, est nommé provisoirement principal, enremplacement de M. Bergès , appelé à d'autres fonctions.

College de Mont-de-Marsan - M. Servait , principal ducollége de Maguac-Laval , est nommé provisoirement princi-pal , en remplacement de M. Bonnin, appelé à d'autres fonc-tions.

Collège de MManosgrie. - M. Chaptard , principal du collégede Villeneuve-d'Agen, est nominé provisoirement principal,en remplacement de M. Gastinel , appelé à d'autres fonctions.

collége de Villeneuve-d Agen. - M. Dumas, régent de rhé-torique et de seconde au collége de Villeneuve-d'Agen, estnominé provisoirement principal , eu remplacement de M.Chaptard, appelé à d'autres fonctions.

Collège de Alilhau. - Un congé d'un an est accord é à M.Fabre. principal.

M. Norbert Bonafous (d'Albi) agrégé des classes supé-rieures, est nommé professeur de rhétorique au collége royal(le Marseille, en remplacement de M. Raynaud, appelé àd'autres fonctions.

Par ordonnance en date du 1 Cr octobre , le collége royald'Auch est collége royal de troisième classe. Il jouira de tousles droits et avantages attribués à ce titre , sous la condition1» que la totalité des bâtiments autrefois affectés au collége etdont une partie est occupée aujourd'hui par l'école normale ,par la bibliothèque et par les salles de dessin et d'architecture,lui sera immédiatement rendue ; 2° que tous les travaux d'ap-propriation du local , indiqués dans la délibération du conseilmunicipal du 3 septembre 1838, et dans les pièces y annexées,seront exécutés aux frais de la ville , dans le délai de deux ans;3o que la ville d'Auch fondera dans le collége un certain nom-bre de bourses du prix de 600 fr. , pour l'entretien desquellesune somme de 3,000 francs sera chaque année portée au budgetcommunal.

Le prix des demi-bourses départementales du Gers, entre-tenues dans le collége royal , est élevé de 250 à 300 fr.

En conséquence l'allocation atiti tellement. portée pour cetobjet au budget des dépenses départementales sera , à l'avenir,de 8,700 fr.

Bordeaux, 5 octobre.Un concours immense de population s'était porté hier, avant

7 heures du matin , vers le chantier de 1%1 M. Couteau et Ar-mari , pour assister au lancer de la frégate de 46 canons, cons-truite pour le compte du gouvernement du Chili.

La foule des spectateurs , dont on peut porter l; nombre àvingt-cinq ou trente mille , s'est dispersée dans tous les sens.

Après que Mgr. l'archevêque , assisté de M. Dupuch, évêquenommé d'Alger, et du clergé de la paroisse Saint- Michel , eutfait processiouncllement le tour du navire en prononçant lesprières et donnant les bénédictions d'usage, les ouvriers se son tmis en devoir de donner l'essor an Chili, et la foule a suiviavec anxiété la marche ascendante des travailleurs vers laproue du navire , où il se trouvait encore retenu par ses der-niers appuis.

La fl-égiite n'a pas attendu qu'on la dégageât entièrementbroyant sous sa proue les deux derniers blocs de bois qui, ser-vaient d'appuis, elle s'est élancée majestueusement ap bruitdes plus vives acclamations, 'parties des amphithéâtres et répé-tées aussitôt sur la rade, sur les quais, sur le pont, et surl'autre rive.

- Au retour du lancer de la frégate, monseigneur l'Arche-vêque a trouvé l'occasion de donner une nouvelle preuve de soninépuisable bonté.

Une femme, âgée de 78 ans, a été renversée par la foule quise pressait sur les fossés Bourgogne, et transportée immédiate-ment chez le pharmacien voisin. Monseigneur l'archevêque estdescendu aussitôt de voiture , et après s'être assuré que la chuten'avait occasioné qu'une fracture non apparente, il a fait ra-mener la pauvre vieille chez elle dans sa propre voiture, tandisqu'ii retournait à pied à l'Archevêché avec ses grands vicaires.

neige et aüx rochers. La terre de Feu qui s'infléchit ici pourremonter vers le nord est formée d'une suite de pics escarpéset couverts de neige, on dirait que cette extrémité du nouveaumonde bouleversée par de profondes convulsions, et incendiéepar les feux des volcans, aurait éprouvé une véritable ébul-lition.

Le 2g décembre, on jeta l'ancre au port Gallant : c'est unbeau bassin abrité de toits les vents par une chaîne de monta-gnes élevées , et la presqu'île Wigwam. Ce pays est assez boisé,quoique les sommets soient complètement démidés.

L'extérieur est d'un accès fort difficile, à cause des profon-des vallées remplies de neige, on sillonnées par les torrents.Mais nos chasseurs ont trouvé dans la ceinture de bois, dontle port est bordé, de nombreuses familles d'oies , de canards, degrives et de bécassines. On ne peut faire un pas sur les grèves,sans fouler un lit de coquillages. Les eaux sont très poisson-neuses. On ne trouva d'autres traces des naturels qu'une cabaneconstruite sans doute par les pécherais venus de la côte de laTerre (le Feu pour faire la pêche. Devant la cabane étaient lesrestes d'un lett et un amas de coquilles, seuls débris du festin.

Les vents contraires nous empêchèrent de sortir par la bou-che occidentale du détroit. Nous revînmes donc sur nos pas, etaprès une courte relâche à la baie F rancaise, noirs finies routepour le havre Elisabeth, ont nous avions déjà aperçu les feuxdes sauvages.

Le 4 janvier, nous prolongions â petite distance la côte d'A-mérique pour y gagner le mouillage , lorsque l'Astrolabe ta-lonna sur un banc de gravier; mais elle franchit ce mauvais passans s'arrêter, et vint jeter l'ancre à un mille du rivage. Unetribu de Patagons, campée sur les falaises, avait accueilli lesdeux corvettes avec des démonstrations amicales. Elle leva sestentes et vint s'établir auprès de nous. Deux canots expédiés parl'Astrolabe et la Zélée nous mirent bientôt en relation avec lessauvages. Dans un instant, nous étions assis à leurs foyers , oucouchés sous leurs tentes. La première vue de ces Patagonssuffit pour produire sur chacun de nous un désenchantement

Bordeaux , 6 octobre.La hausse sur les vins continue à Paris :les vins du Midi ontobtenu nuedfavBerd rquée; on en a placé de très-for,tes quanlités ; ceux e ouremaaux en particulier out partagé cette faveuret toutes les demandes de ce genre "'ont pas pu être satisfaites'

NOUVELLES DE MADRID.Les exécutions militaires se succèdent d.ins la ville deTolède. Le 23 , quatre individus ont été fusillés

; ce sont lesnommés Antonio Fuentes, lieutenant-colonel carliste; DionisioMolina , fait prisonnier avec le précédent ; Domingo Calvo

iespion carliste de Félipe , et Isidro Lofiez , soldat déserteur.Le '24 , un autre déserteur a été passé par les armes, et enfinle jour suivant cinq individus out été également exécutés.

Cesderniers faisaient partie des bandes de voleurs qui infestentlepays.

L'Echo del Concercio dit que ces châtiments étaient réclaméspar la vindicte publique. Depuis long-temps les prisons de Toilède renfermaient ces individus sur le sort desquels'la justicen'eût point statué , sans des circou<tances particulières bienconnues de tous.

NOUVELLES D'ARAGON.

Saragosse, 3 octobre.

On a revu hier la fâcheuse nouvelle d'une affaire malheu-reuse pour la division Pardinas , qui l'ut attaquée entre Maellaet Caspe par la faction de Cabrera. Jusqu'à présent on sait seu-lement que nos troupes ont été battues, les uns disent avec uneperte de 50 morts et de 2 ou 300 prisonniers , d'autres la fontmonter à plus. Il y a quelques personnes qui vont jusqu'à direque le général Pardinas a été tué ou fait prisonnier; d'autresenfi'n qui prétendent qu'il s'est tué lui-même , parce que sessoldats ne pouvaient soutenir l'attaque de l'ennemi.

De toutes manières l'affaire a été malheureuse, et , en lajoignant à la levée du siège de Morella , on peut regarder main-tenant le bas Aragon comme perdu et comme une autre Na-varre. Tout cela était prévu , depuis que les factieux ont pudéjouer les efforts de 20,000 hommes devant Morella , et l'ondisaitdejà qu'il n'y avait aucun obstacle qui pût les arrêter si onne remportait sur eux un avantage décisif.

NOUVELLES DE CATALOGNE.

On lit dans le Journal des Pyrénées-OrientalesBarcelone , 4 octobre.

Les nouvelles de la frontière méridionale de la province an-noncent que Cabrera aOpéré sa jonction avec Forcadell , sansavoir été atteint par la,di vision de Borso qui marchait sur sestraces aux environs de Cherta.

Tout porte à croire que les chefs carlistes s'accordent pourconcentrer leurs forces et étendre leur domination dans la pro-vincede Valence. A cet effet, des fortifications étaient pro-jetées pour le bourg de Unda , qui est la clé de la province deCastellon.

Le comte d'Espagne maintient son quartier-général à Cacer-ras , position avantageuse entre Berga et Solsona. Si ligne decorrespondance avec la province de Valence s'étend jusquesaux rives de l'Ebre.

Trois étrangers ont été arrêtés à Cuarte par l'effet de mesu-res ordonnées par le chef' politique de Valence et dont il suivaitlui-même l'exécution. Les individus arrêtés étaient d'habilesfaux monnayeurs , qui faisaient aussi le commerce d'objets defaux or. Les coins et les métaux qui leur servaient ont été dé-couverts et saisis. On recherche leurs complices.

NOUVELLES DE NAVARRE.

On écrit de la frontière , 3 octobre :Maroto a donné l'ordre, le Ier du courant, de faire partir

en tonte hâte 18 pièces d'artillerie qui se trouvaient à Durangosur Villanueva de Mena. Le fort doit être attaqué le 2. Cettecontremarche de Maroto a pour but d'appeler sur ce point legénéral Espartero qui se portait sur la Navarre , et de l'atta-quer si les chances paraissent favorables.

D'après les ordres communiqués dans les diverses provincessoulevées , tous lés jeunes gens qui auront atteint 17 ans de-vront prendre les armes en faveur de dot) Carlos.

Un escadron carliste de Navarre est entré dans Olite le 29septembre. Il y a enlevé quelques hommes, des chefs et desfemmes qui se trouvaient dans cette ville. La plus grande par-tie de la garnison s'est retirée dans le fort.

- Une nouvelle affaire a eu lieu , le 3 de ce mois, sur leshauteurs del Perdon , à l'endroit même oiu Alaix a soutenu sondernier combat Les carlistes étaient commandés par Garcia, etles christinos par Diégo de Léon. Celui-ci a battu son adver

complet. Air lieu de ces superbes géants qui épouvantaient lesanciens navigateurs , nous ne trouvâmes que des hommes d'unebelle stature, mais qui n'avait rien d'extraordinaire. Leur taillemoyenne n'excédait pas 5 pieds 4 pouces , et le plus grand n'a-vait que 5 pieds 8 à 9 pouces. Ces hommes nous partirent avoirdés maeurs douces et hospitalières. Lent- unique occupation estla chasse des guhnaqaes dont ils mangent la chair presque crueet dont la peau est employée à couvrir les barriques, et confec-tionner les vêtements. Ceux-ci se composent d'une pièce d'é-toffe roulée en ceinture et d'une couverture faite de plusieurspeaux cousues ensemble. Les Patagons, sous ce simple costume,bravent les intempéries de ce climat rigoureux, leurs cheveuxnoirs et lisses flottent sur leurs épaules . et sont reliés par unbandeau au-dessus dit front. Leur large visage est souvent bar-bouillé de noir, ou d'une ocre de couleur brique.

Les Patagons sont trop disséminés pour former titi corps de

nation. Groupés en tribus nomades , dont les communicationsdoivent être très rares , en raison des déserts qui les séparent,ils obéissent aux seules lois qui ont protégé l'enfance de toutesles sociétés humaines , sans favoriser leur développement. A

voir ces tribus misérables, campées au bord de la mer, n'ayantpolir s'abriter du souffle glacé du S. O. que de mauvaises huttes

ont sont entassés pêle-mêle les hommes et les chiens , mangeantdes coquillages et des racines en attendant le fruit d'une chassesouvent infructueuse, ,'avant pour se faire un petit feu que

quelques branches d'arbustes desséchés , d'autre boisson go'uneeau saumâtre ou croupissante , on est tenté d'accuser la desti-née qui jeta si cruellement ce pauvre peuple sur ces steppes

ingrates. Mais quand on songe qu'à quelques lieues plus loua ,

vers le S O. existe un pays verdoyant, arrosé par des ruisseauxd'une eau claire , peuplé d'oiseaux bons à manger, baigné par

une mer poissonneuse, on est obligé de classer les Patagonsdans le dernier degré de l'échelle sociale. Ils ne sont ni pê

asteurs , ni agriculteurs. Ils n'ont . potin se vêtircheurs, ni pasteurs'et se nourrir, d'autre ressource que la chasse. Privés l'anime'

à feu , n'ayant que de mauvaise; flèches avinées d'un caillou

Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés

Page 3: N. 140 (27c ANNEE ). JOURNAL POLITIQUE ET LITTÉItAUtjimages.jdt.bibliotheque.toulouse.fr/1838/B315556101_JOUTOU_1838_10_08.pdf · N. 140 (27c ANNEE ). JOURNAL POLITIQUE ET LITTÉItAUtj

taire et l'a poursuivi pendant prés (e trois heures jusqu'àEchauri. On ue connaît pas d'autres détails pour le moment.

PARIS , 3 octobre.Aujourd'hui ont eu lieu, dans le 1-arrondissement, les

scrutins pour la formation des bureaux définitifs. Le nombretotal des électeurs inscrits dans le 1- arrondissement était de1,375. Les suffrages se sont ainsi répartis.

ire Section. - Electeurs inscrits 499 , votants 271. - Pré-sident, M. Marcellot. maire, 240. - let scrutateur, M. Hauss-marnn , propriétaire, 21.0; 2e, M. Gabillot , adjoint , 238 ; 3e,M. Roussel, négociant , 22i ; 4e, M. Martin , négociant , 219.)e 2e section. - Electeurs inscrits 463 ; votants 212. Prési-dent , M. Lafaulotto, membre du conseil général , 181. -1erscrutateur , M. Mitron , ancien instituteur, 193; - 2e, M. Le-turc, négociant , 192 5e, M. Rodrigues (Henri), agent dechange , 183 ; 4e, M. Granger, avocat , 178.

3e section. - Electeurs inscrits 416 , votants 192. Prési-dent, M. Hérard , membre du conseil général, 168.-1erscru-tateur , M. Riban , négociant , 174 ; 2e, Ni. Roche , médecin ,1 70 ; 3e, M. Klein , négociant , 169 ; 4e, M. Ragon , proprié-taire, 163. Une voix a été perdue.

M. Bureaux de Puzy a obtenu 5 voix comme président dansla 3e section

- Il se prépare dans le port du Havre une expédition dansle but de former les jeunes gens qui désirent se vouer à la car-rière maritime. Cette expédition est dirigée par le capitaineAuguste Lucas qui se propose. de faire un voyage autour dumonde. Elle a recu l'approbation du ministre des affaires étran-gères et du inini tre de la marine qui ont promis de favoriserde tout leur pouvoir une exploration aussi vaste et aussi inté-ressante. Des professeurs distinguésy seront attachés. Un ordrede travail adopté pendant tout le voyage mettra les pilotins àmême de connaître assez complètement la profession à laquelleils se destinent , avant qu'ils ne soient appelés au service del'état.

Voici l'itinéraire que doit suivre l'expédition : - Le Tage ,Lisbonne , Cadix , Madère , les Canaries , Gorée , Cap-Vert ,torts du Brésil , Fernambouc , Bahia , Rio-Janeiro , ports dea Plata , Monte-Video, Biienos-Ayres , cap Horn , ports du

Chili , ports de Bolivia, du Pérou , de la Colombie, côte deGnatimala , ports du Mexique , de Californie, îles du granlOcéan , Nouvelle-Hollande , Moluques , Philippines , ports deChine , de l'Indo-Chine , îles de la Sonde , ports de l'Inde ,Calcutta , Pondicbéry, Madras , côte de Malabar, Bombay,golfe Persique , mer Rouge , île de France , de Bourbon , Ma-dagascar, cap de Bonne-Espérance , Sainte-Hélène , rivière desAmazones , ports de la Guyanne, Antilles , ports des Etats-Unis , Charleston , New-York, Boston , Terre-Neuve , Ams-terdam , Ostende , le Havre.

Cette expédition est digne de l'attention de tous ceux quis'intéressent au perfectionnement et à l'instruction de notremarine nationale.

- M. Cazalis, professeur de physique au collège royal deBourbon , est nommé maître de conférences de physique àl'école normale , en remplacement de M, Péclet , promu auxfonctions. d'inspecteur de l'Académie de Paris.

PARIS, 4 octobre.M.M. Pierre et Paul Périer , héritiers de M. Casimir Périer

viennent d'intenter un procès en diffamation au National et àl'Europe, au sujet d'un article portant atteinte à l'honneur del'ancien ministre. Cet article a été publié par l'Europe et re-produit dans le National. Ils réclament contre ces journaux100,000 de dommages et intérêts , l'insertion du jugement danstoutes les feuilles de Paris et l'affiche ii 10,000 exemplaires; cesdeux journaux sont assignés pour le 17 octobre devant la 7echambre correctionnelle du tribunal de première instance deParis.

NOUVELLES DE LA SUISSE.Le Fédéral de Genève contient , dans son supplément d'au-

jourd'hui , les pièces annoncées dans la dernière dépêche télé-graphigae, c'est-à-dire la notification donnée au directoire parle conseil de Thurgovie, de la lettre de Louis Bonapar.te, et laréponse du directoire fédéral.

F rauenfeld , le 22 septembre 1838.Les président et petit conseil du canton de Thurgovie an.i

avoyer et conseil d'état du haut état de Lucerne, directoirefédéral.Napoléon-Louis Bonaparte nous a adressé une lettre, datée

tranchant, ils ne peuvent gnèrecompterque,urla vitessecieleurschevaux pour franchir leurs steppes immenses, et sur leurslacets à boules pour frapper ou entraver à la course l'autrucheet le gnanaque.

Les femmes seraient sans attraits pour d'autres que pourdes marîns qui, après de longues traversées , n'y regardentpas de si près. Mais elles ne sont pas plias que nos dames ,exemples du péchéde coquetterie. Elles lu.trent soigneusementleurs longs cheveux avec de la moëlle de gnanaque , qui entreaussi dans la composition de certains enduits et cosmétiquesdestinés à colorer les visages et rafraîchir le teint. Un collierde verroterie , quelques anneaux (le cuivre complètent laparure des femmes patagoues. J'ignore si le principe de lacommunauté desfemines est en vigueur chez ce peuple : maisj'ai remarqué sur ce point dans la tribu , une tolérance.

Le 8 janvier 1838, après avoir terminé la reconnaissancehydrographique de la branche orientale du détroit de Magellan,nous rentrâmes dans l'Océan atlantique. On cotoya la terre deFeu jusqu'au détroit de Lemaire, qu'on ne put franchir à causedu peu de brise et des courants contraires. On prolongea labande nord de la terre des Flats, d'oir l'on fit route vers l'extré-mité orientale, (le l'Archipel des Shetland.

Le 15 janvier, par 59" de latitude, et 58° de longitude ouest,on rencontra les prcmires glaces. Ce n'était encore que deuxblocs isolés, dont le plus gros n'avait pis plus de 200 pieds delongueur, et environ 80 pieds au-dessus des eaux.

Le 21, on avili( atteint le 63° de latitude et le 48° delongitudeouest.

La zône que nous venions de traverser était parsemée d'îlesflottantes on montagnes de glace de grandes dimensions. Lesmesures trigonométriques donnèrent pour quelques unes unmille de long et 150 à '200 pieds au-dessus de la me,. Toutesces glaces provenaient sans doute, des Archipels des Shetland,des Powel , des Sandwich, ou des terres de Palmer. Le tempsfnttoujours sombre et froid; la merbattue par les grandes brisesd'US. O. et du N. E. était très-dure. Des brumes épaisses ren-

3d'Arenentberg, le 20 septembre, dans laquelle il déclare de sonpropre mouvement que, pour prévenir les collisions qui pour-raient résulter de la demande de son renvoi adressée à la Suissepar le gouvernement français, il quittera le territoire de la con-fédération dès que les ministres des diverses puissances lui au-roôt remis les passeports nécessaires.

Nous croyons qu'il est de notre devoir de vous communiquercette déclaration en copie vidimée.

En attendant les décisions que vous jugerez convenable deprendre, nous vous renouvelons l'assurance , etc.

Le président du petit conseil, ANDErWERT.Le secrétaire d'état , MULLER.

Réponse du directoire fédéral aux président et petit conseildu canton de Thurgovie.

Lucerne, le 24 septembre 1838.Votre lettre du 22 courant , relative à Louis-11apoléon Bo-

naparte nous est parvenue aujourd'hui , 25 septembre , etnous sommes aussitôt entrés en délibération sur sou contenu.

Après mûre délibération, nous avons diî nous convaincrequ'il est impossible que le directoire fédéral puisse faire avecsuccès une démarche formelle sur la base de la déclaration gé-néralement vague et sujette à différentes interprétations , queLouis Napoléon Bonaparte vous a adressée eu date du 20 cou-rail[.

Nous devons donc vous inviter à nous désigner, avant tout lepays où Louis-Napoléon Bonaparte a l'intention de se rendre.

Dans l'attente d'une prompte réponse , nous saisissons l'oc-casion, etc., etc.

Les avoyer et conseil-d'état du canton-directeurde Lucerne.

(Suivent les signatures.)- On lit dans le Courrier de Lyon :Nos correspondances de Genève et du pays de Gex nous

apprennent que douze mille hommes de différentes armes sontattendus dans l'arrondissement de Gex du 2 au 5 octobre , etque ce corps d'année doit former un corps compacte le long dela frontière suisse, du fort de l'Eclusejusqu'au village deCrassier.

Le bruit courait à Genève, le 29, que des troupes Vaudoisesavaient été commandées pont- aller renforcer la garnison decette ville , niais on y ajoutait d'autant moins de loi , que lecanton de Vaud aurait lui-même, dans le cas d'une invasion,près de vingt-cinq lieués des frontières à couvrir. La plupartdes voyageurs étrangers se disposaient à quitter Genève.

Berne paraît à la veille de subir une révolution qui porteraitau pouvoir des radicaux les plus ardents. Les deux frèresSchuell se sont démis de leurs fonctions en déclarant qu'ils rou-gi raient de marcher plus long-temps sous une bannière (celledu radicalisme) que l'on venait de traîner dans la boue.

D'après les votes des grands conseils helvétiques que l'onconnaissait déjà tous , à l exception de celui de Zurich , on pré-sumait que les opinions opposées se balancerai eut à la diète detelle manière qu'il serait impossible de former. mie majorité,et d'arriver ainsi à une décision au sujet de la réponse à faire àla note de la France. Toutefois , la déclaration de Louis Bona-parte, en date du 22 septembre , qu'elle soit ou non suivied'effets , les démonstrations militaires de la France, les mena-ces très-positives aujourd'hui des autres puissances, ne sauraientmanquer d'influencer les votes de plusieurs cantons , lorsqu'ils'agira de préparer des instructions supplémentaires pour lesdéputés à la diète.

Il ne paraît pas qu'il se passe jusqu'ici des préparatifs d'at-taque ni de défense sur la frontière du canton de Neufchâtel.On croit même que le pays a été neutralisé par une conventionsecrète entre la France et la Prusse. Eu revanche, on annoncedes mouvements de troupes près de la frontière du Jura ber-nois et de celle de Bâle-Campagne.

-On lit dans la Gazette de LausanneOn assure qu'une convention formelle a été conclue à Milan,

en vertu de laquelle on consent à ce que la France occupe mi-litairement une partie de la Suisse jusqu'à ce qu'on ait satisfaità sa demande et payé les frais de la guerre ; qu'en même tempsun blocus aura lieu sur les frontières allemandes et italiennes.On prétend même que l'Autriche va adresser une note plussévère encore que celle de la France.

Cette nouvelle est encore donnée de Zurich, à la date du26 septembre.

On voit que si la France s'arrête, ce sera par pure modé-ration.

- Le conseil de guerre fédéral a été convoqué pour le 1'eoctobre, à l'effet d'arrêter les mesures militaires commandéespar les circonstances.

daient la navigation très-difficile, au milieu des îles flottantesqui nous entouraient. Obligés de conserver la Zélée à moinsd'une encablure de distance , dans la crainte d'uue séparation,il fallait à bord des deux corvettes une extrême vigilance , etassez de bonheur pour éviter les abordages dans les évolutionsqu'exigeaient les sautes de vent, ou l'apparition subite desdangers. Souvent on n'était averti du voisinage (les glaces, qu epar le bruit de la vague qui venait s'y briser. Souvent on nedoubla ces écueils de cristal qu'en passant dans la lame qui écu-mait à leur base. Quelquefois, les brumes devinrent si fortes ,si durables, que nos jours de 20 heures se convertissaient euune véritable nuit qui cernait notre horizon jusqu'à 25 toisesautour du navire. On passa très-près des îles Shetland, sanspouvoir distinguer leurs hautes montagnes.

Le 22, le temps f ut très-beau et assez doux, quoique le ther-momètre marquât zéro dans l'air et dans l'eau. La chaîne Bilesde glace, dont nous étions entourés, s'était resserrée. La merjouissait d'un calme inaccoutumé. Une petite brise d'O nouspoussait au S. E. sur la route du capitaine Weddel. Nouscroiyons déjà toucher à ce pôle mystérieux. Cependant lesglaces s'épaississaient toujours et formèrent bientôt devant nousune longue traînée qu'il fallut traverser A 2 heures du matinune vive clarté resplendissait à l'horizon du côté du S. E.; nousn'étions plus qu'à une lieue dela plaine solide , par 63° 50' delatitude, et 47° de longitude. La mer était au loin couverte d'unecroûte de glace, dont la hauteur au-dessus des eaux était d'en-viron 4 à 5 pieds. Des blocs immenses aux formes variées,nuancés d'un beau vert , . d'azur ou de violet , étaient jetés çàet là sur cette plaine éblouissante. Un archipel d'innombrablesîles flottantes nous cernait du côté du N. et de l'O. Toutes cesmasses de cristal se présentaient à nos yeux enchanté, sous laforme de palais aux splendides portiques, de citadelles , dedômes ou d'obélisques aux flèches élancées. Lorsqu'un légerrideau de bruine amortissait les rayons qui étincelaient sur laplaine, il noussemblait voir dans uni Irfihtaiti vaporeux une villeavec ses tours et ses monuments, une campagne riante avec ses

- Il n'y a point encore de contrordre pour la marche destroupes en France.

-L'ordre est arrivé ii Rennes de disposer sur le pied de guer-re, une batterie et demie. A moins d'un contre-ordre, ce déta-chement devait dans on court délai partir pour Besançon. Là ilaurait été complété par nue autre demi-batterie venant deBourges.

- La Gazetternziver.selle de Suisse annonce que M. de Mon-tebello fait ses préparatifs de départ.

NOUVELLES DU MATIN.PAtt IS, 4 octobre.

Sur 1,378 électeurs inscrits, 966 seulement s'étaient rendusaujourd'hui à leur collège. il. Jacquemiuiot a obtenu 623 voix,M. Bureaux de Pusy 355; il y a eu 8 voix perdues.

M. Jacqueminot, lors de l'élection du 5 novembre, avaitobtenu 673 voix.

- On lit dans CourrierLe colonel illarey, qui était venu en France déposer dans

l'affaire du général Brossard , est parti aujourd'hui pour l'A-frique. Ce départ et celui de quelques autres témoins donne-raient à penser que le procès ne sera point jugé par ledeuxièmeconseil rie guerre aussitôt qu'on l'avait annoncé Peut-être veut-on laisser amortir l'effet scandaleux du premierprocès.

-'On lit dans la Gazette des Tribunaux :Une lettre que nous recevons de Lagny nous apprend que le

sieur Collet , meûnier , chez qui en 1835 avait été trouvé et misen état d'arrestation Pépin , condamné dans l'affaire Fieschi ,a étéarrêté en vertu d'un mandat , sous la prévention de com-plicité dans la fabrication et la distribution du Moniteur répu-blicain.

Plusieurs autres personnes, et entre autres les sieurs Four-quetot, imprimeur en caractères, et Dargout, qui avaient étéécroués depuis deux jours au dépôt de la préfecture de police,ont été nuis au secret à la Conciergerie.

(Par Correspondance particulière)PARIS , 5 octobre.

Mgr. le duc d'Orléans était attendu à Nancy mercredidernier , 3 octobre. Dans la journée , il devait passer en revuela garde nationale et les troupes composant la garnison, puisrepartir immédiatement pour Toul.

S. A. R. est attendu ce soir aux Tuileries.- Quatre batteries de la garnison de Strasbourg doivent étre

mises sur le pied de guerre pour être dirigées sur les frontièresde la Suisse , à moins de contr'ordre.

Genève, 2 octobre.M. le major Mayer a passé, le let courant, l'inspection de

200 jeunes gens que l'on doit incorporer dans les milices. Plu-sieurs bataillons de la réserve ont été également inspectés. L'ar-tillerie continué à s'occuper sans relâche des travaux d'arme-ment de la place. Tous les jours, les troupes déjà casernées sontexercées. On disait cependant à Berne , à cette même date, Ireoctobre, que les démêlés avec la France touchaient à leurterme. M. de iMontebello, après avoir visité Magadino, est partisur un bateau à vapeur pour Côme, doit il comptait se rendredans l'Italie méridionale.

- Le célèbre médecin français, docteur Bulard , connu parson noble dévouement et par la cure des maladies pestilentiel-les, est depuis quelque temps à Berlin. Il a reçu l'accueil leplus flatteur de toutes les personnes qui ont visité l'Orient etsurtout du prince Auguste de Prusse. Il se propose, dit-on ,d'établir tin système de quarantaine commune sous les auspicesde quatre grandes puissances , l'Angleterre , la France , l'Au-triche et la Russie. Déjà la Porte a prêté les mains à ce projet.

VARIÉTÉS.CANAL DES PTRÉNÉES. -CANAL D'IRRIGATION.

Nos pères laissaient la Garonne et ses affluents couler à leurgré; à peine leur demandaient-ils de mettre en mouvement dedistance en distance qui {quel moulins à farine , et de fournir unifilet d'eau aux prairies qui les bordent. Aujourd'hui, au contraire , nous cherchons à arracher les rivières de leur lit pourles faire servir aux plus vastes entreprises ; la Neste en est lapreuve. Un ingénieur qui a nue grande influence sur les tra-vaux des ponts et chaussées , propose de former , aux dépensde la Neste , un bassin d'alimentation destiné à rendre le Gersnavigable et à fertiliser diverses parties de ce départementM. Galabert compte sur elle pour nourrir le canal des Pyré-

têteaux, ses fermes et ses ruisseaux. Les jeux de la lumièrevariaient sans cesse les illusions de ce panorama.

Mais lorsque chacun eut fatigué ses yeux à contempler tantde splendeur et donné nu libre cours à sou enthousiasme plusou moins poétique, il fallut bien songer au Pôle, Ou nous at-tendaient encore de plus rares merveilles. On chercha vaine-ment dans la plaine un canal navigable pour gagner au S. Onn'y distinguait que quelques filets d'eau oui un canot n'eût pasfacilement navigué. Devant nous , s'étendait une côte de glacequ'on se mit à prolonger comme un nouveau continent. On es-pérait que la banquise se reftloyant vers le sud nous ouvriraitla route du Pôle ; niais il n'en fut rien , c'est en vain qu'on ex.ploya tons les golfes au fond desquels on pouvait supposer unpassage ' partout le même t ivage , le même labyrinthe d'îlesqui nous serrèrent gnelgnefois de très-près. La banquise re-montait toujours vers le N.

Le 26 , le temps se couvrit : une forte brise d'E. rompit unepointe (le la banquise que nous cherchions à doubler. En peud'instants les detux*corvettes furent cernées par plusieurs filesde fragments en dérive, dont nous eûmes de la peine à nousgaranti'. On ne parvint à gagnerla mer libre qu'en s'échappantpar une passe étroite , oui il fallut louvoyer toute la matinée. Lesoir on reconnut les îles Orkney ou Powell. La plaine de gla-ces se termine là en blocs énormes qui paraissent fraîchementdétachées de la terre. L'un d'eux percé de trois arches bordéesde festons et de cannelures transparentes , est posé sur les eauxcomme un arc de triomphe. Il résiste à la mer qui en sape labase, sans éprouver d'oscillations sensibles; mais lalaineroulerabientôt les débris (le ce fragile monument,

C'est un bien triste rivage , grue celui des Orkney, un vastepâté de neiges et de glaces d'oie pointent à peine quelques ro-chers-noirs et pelés.

Après avoir prolongé la barrière solide qui soudait le groupedes Orkney aulx terres australes de Palmer, on chercha unpassage plus à I Est entre les Orkney et les terres des Sandwich,

(La suite ait prochain numéro).

1

Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés

Page 4: N. 140 (27c ANNEE ). JOURNAL POLITIQUE ET LITTÉItAUtjimages.jdt.bibliotheque.toulouse.fr/1838/B315556101_JOUTOU_1838_10_08.pdf · N. 140 (27c ANNEE ). JOURNAL POLITIQUE ET LITTÉItAUtj

nées, et dans un mémoire publié en 1830 , nous assure qu'a-près avoir fourni l'eau IéCessiire à 320 écluses, dont les chutesréunies correspondent à -959 mètres de hauteur, et avoirrempli (les retenues qui ont ensemble 85 lieues de longueur, 22mètres de largeur et 3 nmetres de profondeur , elle pourvoiraitencore a l'irrigation (le 50,000 hectaresd'un terrain qui s'éten-drait presque jusqu'aux portes de Ba yonne. D'autres lui deman-dent d'arroser les coteaux et les vallées depuis Montrejeau jus-qu'à Grenade, et l'un Oublie qu'en séparant la Neste de la Ga-ronne on privera celle-ci d'environ un cinquième de ses eauxqu'alors la navigation , le flottage , n'auront lieu que dans lestemps de grande pluie ou à la fonte des neiges ; que Toulousene recevra plus les bois précieux de la vallée d'Aure , quel-

1

qu'indispensables qu'ils soient à ses constructions ; que tontesles usines qui s'appuient sur la digue (lu Bnsacle , et nos fon-taines elles-me"mes, chômeront pendant plusieurs mois de l'an-.née , surtout lorsque le canal latéral prendra dans le bassinde la Daurade les seules eaux qui peuvent lui donner la vie,et que l'on tirera du même réservoir un moyen d'arroser toutesles plaints entre Toulouse et Moissac , 57,000 hectares.

Pourrions-nous voir avec indifférence qu'on détournât deleur cours naturel les eaux dont la réunion forme la Haute-Garonne? Trop de condescendance de notre part ne servirait.qu'à faire commencer des entreprises gigantesques qui ne s'a -cheveraient jamais et ne produiraient que des déceptions. Neserait-il pas plus sage d'accueillir , d'étudier des projets enfaveur desquels les populations se sont déjà prononcées : deformer un faisceau de tontes les idées qui s'y rapportent et»d'en tirer le, meilleur parti possible? ponrrait-il'naître des riva-lités , des discussions de priorité entre des hommes qui ne doi-vent avoir qu'un but , la prospérité du pays?

Personne ne doute que le canal des Pyrénées ne soit l'objetale l'entreprise la plus populaire , la plus généralement adoptéecri principe ; et que lirrigation des terres situées entre MartresetiGrenade ue puisse aussi devenir un moyen d'enrichir nos cul-livateurs. Nous tâcherons de démontrer que ces deux projetssont de nature à se combiner , à se confondre en partie set qu'ilest possible de les réaliser sans demander une subvention aitgouvernement.

L'exécution du canal des Pyrénées se divise , par rapport ànous, en deux portions bien distinctes , car l'une doit avoir lieudans les montagnes, l'autre dans la plaine : les travaux qu'ellesexigent peuvent n'être entrepris que les uns après les autres.

Si l'on consulte la carte jointe au mémoire de M. Galahert ,on voit le tracé qu'il propose , longer la Garonne , passer en-tre Martres et la rivière , traverser Muret et arriver an-des-sous de Toulouse , vis-à-vis l'embouchure du canal du Languedoc. Mais en suivant cette route , il se trouverait creusé dans unterrain composé de cailloux roulés et de graviers, donnant passa-geà un grand nombre de sources et de filtrations , en un motdans des bancs très-perméables oii il serait bien difficile de re-tenir ses eaux : son lit serait rencontré par un nombre infini depetits rnisseaux que la pluie forme en hiver dans nos campa-gnes qui se réunissent dans des ravins , et traînant avec euxdes pierres , des sables, du limon , se jettent dans la Garonne.N'éviterait-on pas les graves inconvénients de cette situationen dirigeant , à partir de Martres , le canal vers l'ouest , sur lacrête des hauteurs qui séparent cette rivière de la Longe et duTouch ? La dépense serait la même , et le terrain n'opposeraitpoint de difficultés , parce qu'il a une pente presqu'unif'ormevers le nord. Nous dirons , en usant des données fournies parM. Galabert , mais sans les adopter toutes , qu'entre le plateaude Martres etla Garonne au-dessous de Toulouse, la différen-ce de niveau est de 140 mètres , la distance 60m,159 (environ-quinze lieues) , et la pente par mille 2m,32.

Martres est le nceud de plusieurs routes qui longent les Py-rénées , communiquent avec de très-riches vallées , et traver-sent nos frontières : on a trouvé dans son voisinage, de bellesantiquités et des restes d'établissements permanents faits parles Romains : tout atteste que ce bourg fut et serait encore unpoint favorable, pour unir le commerce de la montagne àcelui de la plaine.

Eu attendant que les eaux de la Neste s'échappent d'un lit en-combré de rochers, traversent le plateau de Lannemnezan,dansun souterrain dont la longueur serait de 3665m 94r sur tin pro-fil de 80m 75r; et qu'elles arrivent au point oie s'ouvrirait pourelles, le chemin des deux mers; en attendant, dis-je , que lecanal des Pyrénées soit exécuté dans la montagne , les eaux dela Garonne peuvent l'alimenter dans la plaine , entre Martreset Toulouse : il est démontré par des nivellements exacts, ré-pétés à différentes époques, qu'une prise. d'eau opérée au--dessous de Saint-Martory, petit arriver sur le plateau de Mar-tres : on a reconnu que le barrage qu'elle exigerait , se trouvedéjà fait pote' l'utilité de quelques moulins, et qu'un petitravin facile à franchir (le lit de la Noue), est le seul obstaclequ'elle rencontrerait.

Arrivée à Martres, la dérivation petit être conduite sur lapartie la plus élevée d'une longue langue de terre, qui se dirigevers le nord,entre la Longe et la Garonne : les eaux suivraientcette hanteur jusqu'à l'extrémité de la pointe de Lavernose ,descendraient dans la vallée de la Longe, traverseraient cetterivière, et atteindraient, à l'aide de la pente naturelle du ter-rain , la hauteur oû sont situés Seysses, Cugnaux et Lardenne;elles arriveraient enfin sur le plateau qui domine le polygone,pour descendre, par une suite de sas éclusés, dans le lit de laGaronne près la porte de Muret : ses barques pourraient seranger à leur gré, le long de nos quais ou passer dans le Port-Garaud , qui bientôt peut être communiquera avec le canaldu Midi , par uo nouvel embranchement partant du pont desDemoiselles.

Ne serait-il pas heureux pour Toulouse , de pouvoir formersur le coteau de Purpan , un vaste réservoïr d'eau. L'artilleriey trouverait un moyen facile d'établir sur le terrain de sesexercices, une scierie polir débiter les bois qu'elle met enIeuvre. Les jardiniers de Saint-Cvprien qui emploient desNorias, recevraieutdirectement, polir arroser des légumes etdes fruits , l'eau dont ils auraient besoin ; et divers métiers seféliciteraient de rencontrer aux portes de la ville, sur un planincliné , titre suite de chutes d'eau qui, entre le sommet dela colline et le bassin de la Garonne,

n'auraient pas moins(ensemble) de 20 mètres de hauteur.M. Galabert a fixé la chute rles écluses du canal des Pyré-nées à 3-50r ; à ce compte, il faudrait en établir 40 de Mar-tres à Toulouse ; quelques-unrvs pourraient être recolées. Enraison de la pente générale (lu terrain , chaque retenue seraitassez élevée à l'une de ses extrémités pour fournir sur sesLords des moteurs à toute sorte d'usines , et pour alimenter

d,es rigoles qui , divisées en mille ruisseaux , arroseraient lesommet des collines avec autant de facilité que le fond desvallées.

souventAinsi, au lien d'une navigation toujours difficile,impossible dans une rivière qui a tous les caractères d'un tor-rent, le commerce trouverait dans titi canal à grandes dimen-sions , lin moyen de communication assuré entre les Pyrénéeset.Toulouse : souvent , dans de nouvelles constructions, le mar-bre , l'agathe et les métaux seraient employés an lieu (le pierresd'argile cuite et de bois; bientôt les légumes, le gibier, les fruits,les bestiaux de la montagne, étalés à bas prix dans nos marchés,seraient échangés chaque jour contre nos vins ou les produitsvariés de nos champs et de notre industrie. Le voyageur quiparcourrait dix ou douze milles par heure , sur nu bateau deposte, s'avancerait sur un panorama tpouvant, qui attrait pourlignes d'horizon la rive si accidentée de la Garonne . de [Saint-Martot'y à Grenade ; la chaîne des Pyrénées , de l'Océan à laMéditerranée. Il verrait Toulouse, Muret , Carbonne, Cazères,Martres, changeant la culture de plaines arides et caillouteuses,briller par une végétation qui leur attrait été inconnue jus-que-là; nourrir de nombreux troupeaux; tripler, par des irrigations, la valeur des terres, ainsi que leurs produits ; répandreenfin ]'aisance et la prospérité dans les campagnes , en y intro-duisant l'industrie manufacturière , grâce aux courants d'eauque le canal mettrait à leur disposition.

Le système de canaux soumis le 25 juin dernier , à une conn-mission présidée par M. le préfet , n'avait pour but quel ar-rosage ; mais il se prêterait, à l'aide de quelques modifications,à former lin canal navigable ; et pour cela il suffirait I° defaire communiquer en quadruplant leurs dimensions , la partiesupérieure de la rigole nourricière aboutissant à Muret . avecla partie inférieure de celle qui doit se terminer prés de Ton-louse ; 20 de donner à la dérivation jusqu'à Martres , un beau-coup plus grand volume d'eau ; 3^ de former sur la lignenavigable des retenues et des sas éclusés. C'.'s chatigems'nusn'auraient point. d'influence sur l'ensemble des irrigationsprojetées entre Saint-Martoryet Grenade; aucune partie des60,000 hectares de terrain qu'elles avaient polir objet , nepourrait en souffrir. Si l'opinion publique approuvait (idée dedonner une double destination au canal qui vient d'être indi-qué, ne serait-ce pas vers ce but que devraient se diriger lesétudes pour lesquelles le conseil-général (In département a ac-cordé des fonds dans la session dernière ? Déterminer le pointle plus favorable à l'établissement d'un pont-aquéduc sur laLonge , deviendrait la partie la plus importante du travail del'ingénieur: ces études terminées , M. le préfet jugerait sansdoute convenable d'en publier les résultats , et de faire con-naître les avantages publics et particuliers de l'entreprise,aussitôt qu'ils auraient été constatés par le suffrage de lapartie la plus riche et la plus estimable , des propriétaires etdes industriels.

Ait reste , il ue s'agit que de substituer au lit de la Garonne,dont la marche est irrégulière et rapide , un lit artificiel oieelle serait tenue de niveau, par des écluses : pourrait-on crain-dre de l'appauvrir? Une partie des eaux que l'on aurait prisesà Saint-Martory , lui serait rendue au-dessus du pont deToulouse, soit par les canaux, soit par les filtrations ; quant auxpertes dites à l'évaporation , il n'est pas impossible de les ré-parer. L'Ariége, le Salat la Garonne, la Neste, descen-dent de régions, oie les pics et les sapins séculaires qui cou-ronnent nos montagnes soutirent aux nuages , des eauxqui tantôt forment des lacs dans les plus hantes vallées, tantôts'échappent en torrents écumeux, par des brèches souventétroites , que le temps a faites dans d'énormes rochers. Si l'arts'emparait de ces débouchés , et y établissait des digues, desdeversoirs éclusés , il créerait an sommet des Pyrénées , danstune enceinte de hautes montagnes , des réservoirs , dontquelques-uns auraient quatre ou cinq lieues de surface. Telserait par exemple , celui qui , réunissant les eaux d'un grandnonibrede vallées à l'est de pa--èges , les précipiterait dans laNeste à Aragnouet , presqu'aux portes de l'Espagne.

Par une sagedistibution (le ces eaux, on trouverait , non-seulement lin moyen de remédier , dans les temps de longuessécheresses , aux pertes que la Garonne pourrait éprouverpar les irrigations : mais aussi , la possibilité de grossir mo-mentanément la Neste , pour faire descendre par le flotta-ge, jusque sons les murs de Toulouse , des sapins qui , nésdans le voisinage des neiges perpétuelles, ont acquis les dimen-sions et les qualités de ceux que nous recevons de Riga. Au-jourd'hui les montagnards laissent mourir sur pied les essencesprécieuses, parce qu'ils n'ont pas de moyen (le les conduire jus-qu'au lit de la Garonne ; ils ignorent que les antiques forêtsqui couvrent les versants français , aussi bien que les versantsespagnols de notre frontière , sont un trésor presque inépuisa-ble, que la marine , le commerce et les arts exploiteraientavec d'immenses avantages, s'il y avait dans nos principalesvallées des routes praticables en tout sens.

Ce que nous venons de dire , se résume par ces mots : leseaux de la Garonne peuvent être employées à donner un com-mencement d'exécution au canal des Pyrénées , entre Martreset Toulouse, sans rien changer à l'ensemble du projet d'établirune nouvelle communication entre les deux mers , ni à celuid'arroser nos plaines de Saint-Martory à Grenade.

THÉ.ATRE DU CAPITOLE.2e début de Al. Raguenot.

Avant-hier, M. Raguenot est paru pour son second début dansle rôle de Raoul des Huguenots et il a obtenu lin succès com-plet , malgré les quelques sifflets dont l'obstination mal calculéeannonçait une malveillance évidente.

Nous avons dit que la voix (le cet artiste était parfois aigre etvoilée et nous avons attribué du moins en partie cette disposi-tion organique à l'émotion qu'entraîne toujours une premièreapparition an milieu d'un public inconnu. Nous ne nous étionspas trompés. Sa voix nous a semblé se dépouiller peu àpeu de cette enveloppe disgracieuse qui la couvrait, et modulerles sous avec tune plus grande pureté; cependant nous devonsle dire , son médium en conserve toujours qui flattent peu l'o-reille , mais en revanche son fausset est l'un des plus puissantset des plus agréablement timbrés qu'on puisse trouver. Engénéral si son organe manque de suavité et de douceur, ilbrille par la force et l'expression. Peu d'acteurs, en effet, sen-tent plus vivement et rendent avec plus de chaleur que M. Ra-guenot. Peu de chanteurs ont une vocalisation aussi exempte(le reproches et qui permette de distinguer aussi bien toutesles paroles, qualité bien précieuse chez lin chanteur.

Cette soirée a donc été pour M. Raguenot une véritablevictoire, et les applaudissements n'ont pas fait faute au vain-queur. Mais c'est surtout après cet admirable duo du 4e acteoie il s'est placé si haut, comme acteur et comme chanteur,qu'ils ont éclaté avec plus d'entraînement et d'unanimité. MmeRoullel'a du reste très-bien secondé dans ce morceau capital.

Ils'est soutenu à la même hantent, dans l'air et le trio du cin_ .quiéme acte ; et.a enlevé les mêmes applaudissements.Il a été -facile de remarquer combien la voix de M. Raguenot

gagne àêtre modérée et appropriée aux dimensions de notre théâtre.En ne lui laissant pas toute son étendue , elle perd de cet ne-iard et brisé au' itt i lcr q on va s gnacen é généralement en elled di i den per re e sa pu ssance etsans r e son éncj' ie.

Un mot d'éloges à M. Rey pour la manière trés-convenableavec laquelle il a chanté le rôle de Marcel. C'est surtout

dansle trio du cinquième acte que sa voix a fait un véritable Plaisir,quoique le-souvenir de M. Levasseur soit encore présent à notrepensée et que les cordes magiques de sa voix retentissent en-core dans noire -me.

Nous voudrions que le public se montrât moins froid à l'égard de nos danseurs, dont les divertissements pittoresques con-tribuent beaucoup à varier le spectacle et it ajouteri l'intérêt

del'action. La danse aux flambeaux, dans laquelle seulement ondemanderait lin peu plus d'ensemble , a quelque chose de neufet de piquant.

t, A VENDRE ou A AFFERt1FR une fabrique de faïanceblanche à Martres, canton de Cazres , dans une belle position,le four construit à neuf', avec un joli enclos sur le derrière;s'adresser, polir traiter du prix, au sieur Corneil.On donnerade la facilité pour le paiement.

Le sieur Coroeil.s'obligera de mettre au courant de la fabri-cation , l'acquéreur ou le fermier. (5(27)

GUE IUS ONDES

11MALAIflES SECRÈTES ,NOUVELLES ET ANCIENNES,

PAR LE SIROP VÉGÉTAL DE SALSEPAREILLE DE COURTOIS,

PHARMACIEN A LYON.

Extrait du précieux Recueil des Recettes médico-officinales,Publié par ordre exprès du gouvernement.

Le traitement est prompt et aisé à suivre en secret ouen voyage; il n'apporte aucun dérangement dans les occupations journalières et n'exige pas un régime trop austère.

Dépôt à Toulouse , chez Salibas , pharmacien , rue Mata-biau, n" S. 5426

il

1

'0 De l acte de société en commandite ( enregistré le trois

octobre mil huit cent trente-huit, folio 58 recto , case te à 9 ,verso case Ire à 8, reçu cinq francs en principal, et cinquantecentimes pour le décime ) , passé sous seing privé, le trenteseptembre mil huit cent trente-huit, entre MM. Urbain Four-cade , négociant et Jems Fourcade , élève de commerce , do-miciliés à Toulouse, associés en nom collectif et solidaires, aété extrait ce qui suit :

Il est contracté , entre les susnommés et leur commanditaire,une société pour l'achat et vente des étoffes de coton blancheset imprimées et autres articles à la volonté des gérants , ayantplus spécialement polir but la vente en commission.

Cette société, qui a commencé le trente septembre mil huitcent trente-huit, doit expirer le trente-un décembre mil huitcent quarante-cinq.

La mise de- fonds de chacun des associés gérants est de vingtmille francs, celle de l'associé commanditaire de quarante millefrancs, en tout quatre-vingt mille francs. De plus l'associécommanditaire s'engage à verser dans la caisse sociale unesomme de dix mille francs, pour être portée en compte courantd'intérêt et rester inaltérable dans la société pendant toute sadurée.

MM. Urbain Fourcade et Jems Fourcade frères sont l'un etl'autre autorisés à gérer, administrer et signer polir la société,laquelle aura pour raison de commerce Fourcade aîné et jeuneet Compagnie ( successeurs de Nogaret et Compagnie ).

(54'24)

BOURSE DE PARIS.

- ; 5 pour 100Fin courant.

ÔI

4 pour 100.Fin courant.

3 -ont- '100.

Fin courant.

Espagne.

Det. act I pet. pas

ouvert. fermé. ouvert. fermé. I ouvert ferméfr. e Cr e' Cr. c. fr. c.Ifr. r. Cr. c.

041o9 2e 109 351000 00 000 0080 75 80 90

1

05 109 45 109 351101 50 000 0080 95 80 85

19 112

19 112

fr

0 010

4 1181

PRIX COURANT DES GRAINS.MARCHÉ DU CANAL , du 8 octobre 1838.

Blé fin, roussillon. 20 00'20 50,Fèves. 10 00 00 00Bladette. 20 00 00 00,Millet roux. 00 00 00 00Blé fin pays. 1900 19 50i1Vlillet blanc. '10 00 0000Blé Bretagne. 00 00 00 00'Vesces rousses. 13 00 1400

'-e. 08 00 00 00Blé mitadin fin. 18 00 00 0010r5Blé rnitadin. 17 50 00 001Avoine. 08 00 0850Seigle pays. 11 00 00 00'Gr. de sainf., sou 60 00 00 00Seigle bretagne.

,00 00 00 001Gr. detrèf., roo t. 40 00 00 00

Haricots. 26 00 00 00, Gr. de luz. , l'hect. 08 00 00 00

MARCHE DE LA BALLE, du 8 octobre 1838.Blé l'hectolitre... 17 fr. 76 c.Méteil ................ 00 fr. 00 eSeigle ................. 00 fr. 00 c.Orge ................. 08 f'r 00 C.Maïs ...... ......... 09 fr 66 c.Avoine .............. 08 fr. 22 c.

Vesces ............... 10 fr 50 C.

haricots ............. 25 fr. 94 C,Pois ................... 00 fr. 00 cLentilles............ 26 fr. 67 C.Fèves ................ 09 fr. 60 C.

COURS DES ESPRITS ET EAUX DE-VIE.RÉz,ERs , 5 octobre 1838

3/6 disponible, 2( pièces , à 77 fr. 50 c. 5/12 l'hectolitre,soit 29 50 c. le cent ou les 5 veltes.Point de cours pour les autres preuves.BLÉ première qualité , l'hectolitre. . . .. . . 22 fr. 83 e

SPECTACLES.TnÉATRE DES VARIÉTÉS. - Ce soir, la Ire représentation de

la Fille de l'Air. - Spectacle à 7 heures.

L'un des Gérans, M.-J. DUTOUR.

Toulouse Imprimerie de LAVERGNE suce. de VIEUSSEUX,rue St-Roine, 46,

Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés